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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du vingt-trois avril

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«Vent à la Saint-Georges et on est hors-jeu avec un mal de gorge.»

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«Si mouillée est la Saint-Georges, les cerises lui restent dans la gueule.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et, le beau temps est bien accroché par endroit mais semble s'en aller ailleurs... le mois d'avril a parfois ses sautes d'humeur et se perturbe, la semaine a basculé et aux informations ils nous font part du danger des pollens pour les allergiques, un mauvais moment à passer, mais pour les abeilles un sacré boulot àécraser... Profitez de ce beau soleil pendant qu'il est là, car le temps est ainsi fait, il pleuvra quand la terre aura soif, il y a rien qu'à voir les jardins fraîchement plantés qu'il faut arroser...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps bien ensoleillé. Développement de cumulus en journée sur le Jura et les Préalpes, mais ne donnant en principe pas d'activité. Températures printanières.
Températures prévues pour jeudi: minimales 5 à 10°à basse altitude selon les régions, maximales 19 à 21°, jusqu'à 24° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 4 à 8°à l'aube puis 16 à 17° l'après-midi. En montagne: 8°à 2000 m, 0°à 3000 m.
Tendance à la bise sur le Plateau, sinon vents faibles et variables à basse altitude. Faible nord-ouest en moyenne montagne, modéré en haute montagne. Régime de brises dans les vallées...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps est au jaune presque partout et perturbé ailleurs... eh oui c'est souvent comme ça en avril... avec pour ce jour: les régions près des frontières du nord, la Normandie, l'Ile-De-France, la Bourgogne, l'Alsace et la Franche-Comté conservent un temps calme et bien ensoleillé, hormis un peu de grisaille sur le Nord.
Sur le reste du pays, le ciel est plus nuageux. Les nuages sont nombreux et donnent des averses dès le matin sur les Alpes du Sud, la Corse et le Sud-Ouest.
Un temps très nuageux et lourd, avec des averses parfois orageuses domine de la Bretagne au Poitou-Charentes le matin, puis se décale, s'étendant vers le Centre, le Massif central et le Limousin en journée. 

Sur le sud-ouest, après quelques pluies faibles éparses en matinée, une amélioration avec des éclaircies se dessine en journée, le soleil revient plus franchement autour du golfe du Lion l'après-midi et sur la façade Atlantique.
Les minimales sont comprises entre 4 et 8 degrés au nord de la Loire et au Nord-Est, elles s'échelonnent de 8 à 13 degrés au sud. Les maximales sont en légère baisse et s'échelonnent de 13 à 15 degrés près des côtes de la Manche elles varient de 17 et 24 degrés ailleurs du Nord vers le Sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; ensoleillé, voilé, nuageux  et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 39° en Guadeloupe; brumeux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircie avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 3°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:32 et le coucher du soleil se fera à 20:31 et le jour est plus long de 4 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1981: Aux heures les moins froides de la journée, la température n'excédait pas 6,6°à Middelkerke
En 1950: De violents orages accompagnés de fortes précipitations sévissaient sur l'ouest du pays

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-trois avril c’est la Journée Mondiale du livre et du droit d'auteur
http://www.journee-mondiale.com/120/journee-mondiale-du-livre-et-du-droit-d-auteur.htm

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C'est sa fête: Georges

Cet officier romain a été martyrisé en Palestine au temps de l'empereur Dioclétien, vers 305. Selon un remake médiéval du mythe grec de Persée et Andromède et du combat biblique de l'archange saint Michel contre la bête de l'Apocalypse, Saint Georges aurait terrassé un dragon en Libye pour délivrer une malheureuse princesse. Plus qu'une légende, il s'agit d'une allégorie du combat contre le paganisme et les forces du Mal. Cela lui vaut d'être le saint patron des chevaliers, ainsi que des scouts et des éclaireurs. Saint Georges est aussi le saint patron de la Catalogne et également de l'Angleterre depuis la victoire du roi Richard Cœur sur les Turcs à Jaffa, en Palestine, le 23 avril 1192. Le drapeau de l'Angleterre s'orne de la «croix de Saint-Georges» depuis 1284 et le saint figure sur le collier de l'Ordre de la Jarretière, fondé par le roi Édouard III le 23 avril 1348. Le saint est aussi très populaire en Russie et en Orient. Ajoutons enfin qu'à Mons, en Wallonie, l'un des moments forts de la ducasse, qui se déroule à la Trinité, une semaine après la Pentecôte, est le «Combat dit Lumeçon» durant lequel Saint Georges abat le Dragon.

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Les expressions françaises décortiquées

Sous la férule de...
Sous l'autorité, le pouvoir de...

Origine
On retiendra très passagèrement, car ce n'est que pure coïncidence, que le mot contient fé, qui ne s'appelle nullement Clochette, et rule, qui en anglais veut dire «règle».
En effet, si vous avez vécu à cette lointaine époque où les enseignants avaient encore un peu de pouvoir sur leurs élèves et leur inspiraient un certain respect, et où ils étaient certains de ne pas prendre deux claques (voire plus) de la part de parents énervés s'ils avaient eu l'outrecuidance de faire une remontrance justifiée à leur enfant, vous vous souvenez certainement de ces règles en bois de section carrée qui permettaient au maître d'école de taper sur le bout des doigts de l'enfant qui avait commis une faute considérée comme punissable ou, plus sadique encore, de forcer l'enfant à rester à genoux, ceux-ci reposant sur la fameuse règle posée au sol.
Cette pratique de donner des coups à un écolier extra-ordinaire existait depuis bien longtemps; et au XIVe siècle, si un tel instrument s'appelait une férule, c'était par métonymie, parce qu'il était principalement fabriqué avec la tige d'une plante de même nom (mais la férule pouvait aussi être une palette, nettement plus large qu'une règle, et être faite de cuir).
Toujours est-il qu'au tout début du XVIIe siècle, par extension, férule a aussi pris le sens d'«autorité» d'où découle également et assez logiquement le sens de «pouvoir».
C'est à cette époque que notre expression est attestée. On la trouve en effet en 1613 dans Le traité de la tutelle et curatelle de Jean Gillet.
Exemples
«A Bicêtre et à Courgis surtout, où de 1748 à 1752 il reste sous la férule de ses deux frères, il éprouve tout le poids du jansénisme, ressenti comme un obstacle à sa formation.»
«Quant au général Ashfaq Kayani, qui remplacera M. Musharraf à la tête des forces armées, il jouera sans nul doute un rôle de premier plan dans ce pays qui a vécu la moitié de ses soixante années d'existence sous la férule de généraux putschistes.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Parmi les grands poètes français dont on apprit par cœur les octosyllabes et autres alexandrins alors que nous n’étions encore que des marmots naïfs et innocents, certains d’entre eux nous ont été présentés comme étant globalement des louangeurs de la nature, de l’amour, de la mort ou du temps qui passe. Une poésie sage et belle narrant avec verve au mieux quelques morales, sinon d’élégantes esquisses du monde…
Mais nos professeurs ont omis une petite catégorie plus discrète, moins vantée, et qui pourtant fut loin d’être délaissée par nos plus grands auteurs : la poésie érotique, libertine, scabreuse…
Alors pour combler ce vide culturel, réparer cette absence de nos manuels scolaires, et pour le plaisir surtout, voici quelques poètes parmi les plus célèbres et leurs poèmes parmi les plus licencieux… 

Lettre envoyée par Aurore Dupin (romancière française du XIXe siècle),
dite George SAND (son nom de plume) à Alfred de MUSSET (écrivain français).
Cette lettre est authentique. A vous de découvrir l’érotisme caché.
 

Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre

NB : Relisez-la en sautant les lignes paires

George Sand

————————–

La réponse d’Alfred de Musset

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Alfred de Musset

 

La France pittoresque

Rallye Tintin: des passionnés d’automobile en route pour le château de Moulinsart
Source: France 3 Basse-Normandie

L’Association normande de véhicules d’époque a organisé les 18 et 19 avril passés le premier rallye Tintin en France. A bord de véhicules d’époque, ces passionnés vont prendre la route direction le château de Cheverny ou plutôt de Moulinsart!
Les passionnés d’automobiles le considèrent comme l’un des leurs. Le père de Tintin était un amoureux des belles mécaniques qu’il aimait dessiner dans chacun des albums du célèbre reporter.
Cette passion a même fait l’objet d’un livre, Tintin, Hergé et les autos, publié en 2004 aux éditions Moulinsart. Son auteur, Charles-Henri de Choisel expliquait à l’époque à nos confrères Challenges que l’une des caractéristiques physiques du héros de bande-dessinée était liée à la voiture: «On sait que le premier démarrage fulgurant dans Tintin au Pays des Soviets créa la houpette de Tintin et figure une forme de naissance.»

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La célèbre Ford T dessinée par Hergé dans Tintin au Congo et propriété de l’Association Normande de Véhicules d’Epoque. Elle participera au 1er Rallye Tintin en France

Le 18 avril prochain, une trentaine de véhicules, que des modèles dessinés par Hergé dans ses albums (car le dessinateur, soucieux de réalisme, ne reproduisait que des modèles existants) prendront le départ du Mans pour le premier rallye Tintin organisé en France. Direction le château de Cheverny, celui qui inspira le château de Moulinsart, propriété familiale du capitaine Haddock.
A l’initiative de cet hommage au reporter du Petit Vingtième (et à son créateur), les membres de l’Association normande de véhicules d’époque, basée à Argentan. Sa Ford T, dessinée par Hergé dans Tintin au Congo, participera à ce voyage de 150 km... à son allure. Car ce véhicule de 1926 peut atteindre une vitesse de pointe de 70 km/h.

Nicolas Corbard et Damien Migniau. France 3 Basse-Normandie

Article copié sur "La France pittoresque"

 

François Ier, l’histoire d’un règne en exposition, à Angoulême
Source: France 3 Poitou-Charentes

Il y a 500 ans, un Charentais accédait au trône de France: François Ier. Les archives municipales d’Angoulême proposent actuellement une exposition consacrée à cet événement. A voir jusqu’au 30 juin.
«Les Valois en leur cité», c’est le nom d’une exposition présentée jusqu’au 30 juin aux archives municipales d’Angoulême. Elle est consacrée au 500ème anniversaire de l’accession au trône de France d’un roi charentais néà Cognac: François Ier. Cette année-là, en 1515, le chef de la branche des Valois-Angoulême succède à son cousin Louis XII, dont il a épousé la fille.

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François Ier, roi de France de 1515 à 1547, par Joos Van Cleve (vers 1550)

Dans les vitrines: des documents d’époque extrêmement rares que vous aurez ainsi la chance de consulter comme par exemple une lettre patente signé du roi lui-même accordant ces fameux privilèges à la ville d’Angoulême.
François Ier, dont le règne a duré trente-deux ans, reste l’un des monarques les plus populaires de l’Histoire de France. «Il est connu pour être le roi de la Renaissance et de l’humanisme», explique Florent Gaillard, directeur des Archives municipales d’Angoulême, dans notre reportage à voir ci-dessous.

France 3 Poitou-Charentes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Honoré Daumier: maître de la caricature politique du XIXe siècle
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1929

La caricature, écrit Champfleury, est avec le journal, le cri des citoyens. Ce que ceux-ci ne peuvent exprimer est traduit par des hommes dont la mission consiste à mettre en lumière les sentiments intimes du peuple. Honoré Daumier fut un caricaturiste hors pair, brossant au début du XIXe siècle et avec un art inégalé, un immense panorama de la bourgeoisie.
Quelques-uns trouvent la caricature violente, injuste, taquine, turbulente, passionnée, menaçante, cruelle, impitoyable. Elle représente la foule. Cette définition de la caricature semble avoir été inspirée à Champfleury par l’art même de Daumier.
Il ne s’agit pas ici de la caricature qui n’a d’autre objet que de distraire, d’amuser, de faire rire, en montrant des physionomies connues, déformées, mais de la caricature qui vise à faire penser, de la caricature qui est la critique d’une époque, la satire des mœurs, de la caricature qui accuse, qui censure, qui stigmatise, qui flétrit. Cette caricature-là, en effet, est parfois violente, passionnée, cruelle, impitoyable même. C’est la caricature de Daumier.

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Honoré Daumier, par Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume

L’artiste, pourtant, fut bien l’homme le plus simple et le plus doux du monde; le plus modeste aussi, le moins habile à tirer un juste profit de son talent. Il mourut en 1879 dans une petite maison de Valmondois dont il avait failli être expulsé faute d’en pouvoir payer le loyer. Sans son ami Corot, qui acheta la bicoque et la lui donna, peut-être se fût-il trouvé sans logis à l’heure de la vieillesse.
Et pourtant, quelle noble et belle carrière, que de génie prodigué! Dès sa jeunesse, il dessinait d’instinct et saisissait avec une précision singulière le côté ridicule des êtres et des choses. Son père, un brave vitrier de Marseille, qui rimaillait à ses moments perdus, eut le bon esprit de ne pas combattre sa vocation. Le jeune Honoré entra dans l’atelier de Ramelet, où il apprit la technique de l’art lithographique.

Mais, déjà, l’esprit satirique s’éveillait en lui. A peine Louis-Philippe était-il monté sur le trône, que la malice populaire s’égayait à ses dépens, les petits journaux, si sévèrement contenus sous la Restauration, prenant leur revanche en le poursuivant de leurs sarcasmes.
Philipon, médiocre dessinateur, mais polémiste d’esprit incisif, extrêmement habile à trouver la légende «rosse», venait de fonder la Caricature et d’inaugurer cette amusante série de «têtes en poire» représentant toutes les roi. Daumier fut de ses premiers collaborateurs. Pour ses débuts, il fit un coup de maître. Il dessina un magnifique Gargantua attablé devant toutes sortes de pâtés symbolisant chacun un budget, et dont la tête en forme de poire ressemblait singulièrement à celle de Louis-Philippe.

La caricature, somme toute, n’était pas bien méchante; et le roi, dit-on, en avait ri tout le premier. Mais la censure existait toujours, et la justice, que l’audace grandissante des caricaturistes commençait àénerver, prit le parti de sévir une bonne fois. Daumier paya pour tous les autres. Le journal fut saisi, l’auteur du dessin inculpé, et condamnéà six mois de prison.
Cette condamnation inique l’exaspéra. Elle lui montra sa voie: la caricature politique. Il s’y lança à corps perdu. Tous les hommes du régime y passèrent. « Rien n’est omis dans le détail des familiers de la cour citoyenne, dit un biographe de l’artiste, ni les lunettes, ni les perruques, ni le coton dans les oreilles, ni les cheveux ébouriffés et les favoris en l’air, ni les faux-cols, ni les traces d’élégance à l’empois: portraits plus réels que ceux du musée de Versailles».

Certains en enrageaient, tels Guizot ou Royer Collard; d’autres, à l’instar du roi, s’en amusaient. Thiers, que Daumier dessina sur toutes les coutures, étaient de ceux-ci. Il disait volontiers que pour avoir un bon portrait de lui, ce qu’il fallait prendre c’était non pas une image officielle, mais une charge de Daumier.
Cette petite guerre à coups de crayon ne fut pas pour peu de chose dans la chute du régime et dans l’avènement de la seconde République. Mais, du jour où le roi fut parti en exil, Daumier, bien qu’on l’eût sollicité de continuer, contre le souverain déchu, sa campagne de caricatures, s’y refusa énergiquement. «Je ne piétinerai pas le roi tombé», répondit-il. Ce mot fut rapportéà Louis-Philippe, qui déclara alors, avec un peu d’émotion dans la voix: «Cet homme de talent est aussi un brave homme.»

La verve satirique de l’artiste avait, par ailleurs, de quoi s’exercer, avec ses caricatures sur l’antiquité, ses planches sur les juges, sur les avocats — ces avocats qui amusaient tant Gambetta —; ses charges innombrables sur les bourgeois, sur les provinciaux, sur les bas-bleus, sur les gens de théâtre; et sa prodigieuse série des «Robert Macaire».

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Daumier, pour parution dans la Caricature
Croquis de Louis-Philippe réalisé par Charles Philipon et repris à sa demande 
par Honoré Daumier, pour parution dans la Caricature

On sait quel succès avait eu Frédérick Lemaître dans la création de ce personnage de bandit fantaisiste. Daumier s’en empara à son tour et le multiplia. Sous son crayon vengeur, Robert Macaire apparut dans toutes les fonctions, dans tous les états, dans tous les métiers. Il en fit le type du fripon audacieux, cynique, du gredin dilettante et goguenard qui filoute avec la plaisanterie aux lèvres et méprise ses victimes.
Type éternel qui eût mérité de survivre dans la caricature aussi bien qu’au théâtre... Robert Macaire!... Quel dommage qu’il ne se soit pas trouvé plus tard un humoriste pour reprendre, à la manière de Daumier, une série de Robert Macaire! Nous aurions vu Robert Macaire profiteur de la guerre, fournisseur de l’Etat, tripoteur dans les stocks. Robert Macaire nouveau riche, spéculateur. Quelle ressource pour l’auteur ou pour le caricaturiste que la satire sociale n’effrayerait pas! Oui, c’est grand dommage que Daumier ne soit plus de ce monde. Jamais il n’eût trouvéà peindre plus de Robert Macaire qu’en les temps qui lui succédèrent.

Daumier a, suivant la juste expression d’un de nos critiques, «imprimé la griffe du lion sur son époque». De 1830 à 1832, il a brossé un immense panorama de la bourgeoisie, cette puissance du moment, et fixé d’un trait caricatural ineffaçable tous les personnages marquants qui en sortirent. Dans certaines de ses planches, il a comme synthétisé telle ou telle catégorie de cette bourgeoisie. Quel document, par exemple, pourrait donner, mieux que son célèbre dessin intitulé le Ventre législatif, une idée précise de ce monde politique gourmé, prétentieux et prudhommesque du temps de Louis-Philippe?
Champfleury, dans son livre sur la Caricature, raconte qu’un jour Denys de Syracuse exprima à Platon son désir de connaître les mœurs des Athéniens, et que Platon lui répondit en lui envoyant les œuvres d’Aristophane, comme étant le plus pur reflet de ces mœurs. De même, dit-il, qui veut se rendre compte aujourd’hui de l’époque de Louis-Philippe doit consulter l’œuvre de Daumier.

Cette remarque du critique est d’une justesse absolue. L’œuvre de Daumier est le reflet même, le reflet un peu amplifié, un peu grossi par la caricature, des mœurs et des types de son époque. Mais ce n’est pas seulement pour sa valeur documentaire qu’elle doit survivre: c’est aussi pour sa valeur d’art.
Daumier est le plus grand des lithographes français. Nul n’a mené le crayon lithographique avec une pareille maîtrise. Certaines de ses planches, comme le Convoi au Père-Lachaise ou la Rue Transnonain, sont des tableaux d’une puissance, d’une intensité d’expression qui ne le céderaient pas aux pages les plus importantes d’un Rembrandt.

Daumier fut encore un peintre du plus rare talent. Dans ses dernières années, à Valmondois, il avait presque abandonné le crayon pour les pinceaux. Quand il mourut, il laissait une œuvre peinte qui fut malheureusement dispersée aux quatre vents, sa veuve ayant dû faire argent de tout pour payer les frais de son enterrement.
Presque toute sa vie laborieuse, Daumier la passa dans son atelier, au numéro 9 du quai d’Anjou. Là fréquentaient Eugène Delacroix, Corot, Daubigny, Jules Dupré, Barye. On voisinait avec Théophile Gautier et Baudelaire, qui habitaient l’hôtel Lauzun, à quelques pas de là. Balzac, qui collaborait aux mêmes journaux que Daumier, venait là parfois, lui aussi, apporter à l’artiste quelques bonnes légendes et quelques mauvais conseils: «Jeune homme, lui disait-il au début de sa carrière, si vous voulez avoir du génie, faites des dettes.»
Daumier se garda de suivre l’avis. Il prouva qu’on peut avoir du génie sans embarrasser sa vie de la poursuite des créanciers. Cet atelier du quai d’Anjou abrita jusqu’à l’heure de la vieillesse sa vie simple et modeste, son labeur acharné.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-trois avril 1956: Le premier show d'Elvis Presley à Las Vegas fait un bide. La nouvelle idole du rock n'arrive pas à tirer de leur torpeur les joueurs de Las Vegas venus assister au spectacle du New Frontier Hotel.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ce soir du 23 avril 1956, dans la salle de spectacle du New Frontier, hôtel-casino de Las Vegas, la majorité des spectateurs ferment les yeux d'horreur en voyant un guignol de 21 ans brailler sur scène et se déhancher comme si une puce lui avait piqué le gland. Même son trépidant "Heartbreak Hotel", qui fait pourtant un malheur en Amérique, ne les tire pas de leur assoupissement. Occupant la scène avec seulement trois musiciens, juste après le grand orchestre de Freddy Martin, la prestation du futur King fait cheap. Mais, surtout, l'assistance est majoritairement composée de gros beaufs de l'Amérique profonde qui viennent claquer leur pognon au casino. Bref, ce jeune Blanc qui chante comme un Noir ne les secoue pas plus que ça. Qu'il soit surnommé l'Atomic Powered Singer sur les affiches ne change rien à l'affaire. Elvis reste seulement 13 minutes sur scène, le temps d'interpréter "Heartbreak Hotel", "Long Tall Sally", "Blue Suede Shoes" et "Money Honey".

La critique parue le lendemain dans le Las Vegas Sun, signée de Bill Willard, tire la conclusion qui s'impose: "Pour les ados, ce grand garçon de Memphis est une star, mais pour un joueur de Vegas, c'est un raseur. Sa sonorité musicale basée sur un rythme ternaire est fruste, ce qui correspond dans une large mesure à l'absurdité des paroles..." Bref, le colonel Parker - l'impresario d'Elvis - s'est vautré en voulant présenter le chanteur à Vegas. Les jours suivants, il le fait démarrer le show sans que celui-ci connaisse davantage de succès. Quelques années plus tard, le batteur D.J. Fontana confiera: "Nous avons tenté tout ce qui était possible. D'habitude, Elvis parvenait à mettre le public dans sa poche. Cela n'a pas marché cette fois-là." Il faudra attendre treize ans pour qu'un Presley au mieux de sa forme revienne casser la baraque à Las Vegas.

Quand il n'est pas sur scène, Elvis se balade dans Las Vegas avec ses musiciens, le guitariste Scotty Moore, le bassiste Bill Black et donc le batteur D.J. Fontana. Un soir, ils se rendent au Sahara Hotel pour assister au show de Freddie Bell & The Bellboys, un des premiers groupes blancs à jouer du R&B. Elvis s'enthousiasme pour une reprise de "Hound Dog", qu'il chantera à son tour pour en faire un hit international. Le 6 mai, Elvis donne au New Frontier son dernier spectacle, dont un enregistrement sera fait et inclus dans un coffret anniversaire commercialisé par RCA en 1980.

Elvis Presley fait un bide pour sa première apparition à Las Vegas, le 23 avril 1956.
Elvis Presley fait un bide pour sa première apparition à Las Vegas, le 23 avril 1956. © DR

https://www.youtube.com/watch?v=lOWKaMGpVdI

© Le Point.fr - Publié le 23/04/2012 à 00:00 - Modifié le 23/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-trois avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/23/29717905.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en bon gourmand suce des sucreries, ce qui est bien pour les caries de la gent canine... 

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… pourquoi pas s’écouter un moment du groupe Creedence dans Clearwater Revival-Royal Albert Hall en 1970… c’est du tout bon avec peut-être pas mal de souvenirs très lointains pour certains… De la bonne musique d’époque, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=8D6vas5iLvY 

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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S'il est des personnes qui prennent soin de nous et à qui nous devrions rendre hommage, ce sont nos amis les infirmiers et les infirmières.
Debouts avant l’aube, rentrés tard le soir, le quotidien des infirmiers libéraux est rempli de visites chaleureuses, mais aussi de réflexions qui leur hérissent le poil.
Rappelez-vous que soigner les gens est un noble métier et évitez de vexer votre infirmière avec une des phrases suivantes…
Rappelez-vous aussi que c'est elle qui vous fait vos piqûres. 

1. "Vous travaillez aussi le dimanche?" 
Non, les gens sont malades seulement aux horaires de bureau… 

2. "Vous pouvez venir plus tôt, j'ai une urgence, je dois aller chez le coiffeur !" 
Problème de dernière minute… 

3. "Je dois acheter mes médicaments et le matériel? Je pensais que vous auriez tout sur vous!" 
Oui… Je suis une pharmacie ambulante… 

4. "Ah bon! Il faut vous payer?" 
Non, je travaille gratuitement… 

5. "Avez-vous les résultats de l’autopsie de ma femme?" 
Chez les vivants, la biopsie est plus courante… 

6. (À 7h01) "Vous êtes en retard aujourd’hui! Y a du travail?" 
Non, je faisais une sieste dans ma voiture… 

7. (A 5h du matin) "Madame l’infirmière! Je vous réveille ?
C’est juste pour vous dire que je suis réveillé et que vous pouvez passer vérifier si j’ai bien pris mes médicaments!" 

8. "Vous avez une sale tête ce matin. Vous avez fait la fête?" 
Non, je démarre à 5 h 00 pour que mon patient ne loupe pas son feuilleton à 7 h 00… 

9. "Inutile de venir dimanche, vous pouvez rester chez vous!" 
Oui, bien sûr… J’en aurai 49 à voir au lieu de 50! 

10. "Ah… Mais vous êtes à mi-temps en fait?" 
Non, j’alterne 1 semaine sur 2 avec ma collègue... 

Et vous, pensez-vous à remercier votre infirmière?

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Un homme de quatre-vingt-dix ans reçoit la visite d'un conseiller financier qui lui vante les avantages d'un placement sur six ans.
- Six ans! s'exclame le vieillard. Croyez-vous vraiment que je me préoccupe de ce qui se passera dans six ans!
- Mais, mon pauvre ami, je ne fais de projets qu'à court terme. Tenez, pour vous en donner une idée, lorsque je fais mes courses, au supermarché, j'évite même d'acheter des bananes qui demandent encore deux jours pour mûrir.

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Un touriste français a conservé un très mauvais souvenir de vacances en Espagne:
- A la suite d’un accident de voiture, raconte-t-il, j'ai dûêtre hospitalisé.
Là, je suis tombé sur un infirmier qui pratique la tauromachie à ses heures de loisir.
Les piqûres dans les fesses, ce n'est déjà pas très joyeux mais, alors, quand elles sont appliquées avec deux banderilles!

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À force de se doper pour les courses, Lance Armstrong s'était réveillé un matin avec une grande oppression thoracique. L'impression que ses poumons étaient à l'étroit sous les côtes. Sa femme lui dit alors:
- Ne t'inquiète pas, je vais te faire couler un bain dans lequel je vais te mettre les sels miracles commercialisés par France Gall (qui s'est recyclée depuis qu'elle ne chante plus). Ça guérit tout.
- Ok, dit Lance, en s'enfermant dans la salle de bain.
N'entendant plus rien, sa femme à travers la porte, lui lance (oui, je sais, je peux faire mieux comme calembour):
- C'est bon, tu y es?
- Oui, j'y suis, lui répond-il.
Moralité: l'étroit Lance y est, du bain Gall.

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C'est l'histoire d'un caniche et d'un bull-dog, le caniche veut sortir aller jouer avec son ami.
Il essaye de passer par la porte, il n'y arrive pas, le bull-dog lui dit qu'il devrait essayer de passer par la fenêtre.
Le caniche lui répond:
- Non, je n'ai pas envie de me retrouver avec la même tête que toi!

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C'est jeudi... le réveille-matin nous fout en pétard dès qu'il commence sa sonnerie alors qu'on était si bien au plumard... Après le réveil, les yeux mi-clos, on se cogne le pied contre la commode pour bien nous réveiller et après le petit déjeuner pris sur le pouce, c'est la routine journalière pour se rendre au travail, sauf que maintenant le jour pointe et qu'il fait clair quand on arrive sur les lieux de torture pour certains ou de plaisir pour d'autre... Car c'est vrai, il y a pas mal de personnes qui aiment travailler... plus que deux jours et c'est le début du week-end... En ces jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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«À la Sainte Euphrasie, c'est le printemps alors on s'extasie.»

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«Pas d'hirondelle à la Saint-Fidèle et les haridelles deviennent des modèles.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et le beau temps bien accroché par endroit s'est dégradé dans d'autres le mois d'avril a parfois ses sautes d'humeur et se perturbe, la semaine active se termine ce soir et le week-end commencera... Avec les températures clémentes les bourgeons ont éclatés par chez nous, la verdure s'installe sur les arbres qui retrouvent leurs parures printanière, l'herbe pousse et le jaune des fleurs des pissenlits met de la joie sur la terre...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et  ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, poursuite de conditions bien ensoleillées. Arrivée de quelques voiles d'altitude dans l'après-midi et développement de cumulus inoffensifs en montagne. Ambiance printanière et températures très douces en plaine comme sur les hauteurs.
Températures prévues pour vendredi: minimales 3 à 10°à basse altitude selon les régions, maximales 20 à 22°, jusqu'à 25° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 1 à 3°à l'aube puis 17 à 18° l'après-midi. En montagne: 5 puis 10°à 2000 m, -2 puis 0°à 3000 m.
Vents locaux à basse altitude mais faibles. Vent d'ouest faible à modéré en moyenne et haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps est au jaune par endroits et se dégrade dans d'autres... eh oui c'est souvent comme ça en avril... avec pour ce jour: en matinée, le ciel de l'ouest de la Bretagne devient bien chargé avec des petites pluies éparses. Ce temps maussade s'étend progressivement en journée vers le Cotentin sous l'action du vent de sud-ouest modéré.
De la Normandie au Centre et à tout le Sud-ouest, la matinée débute sous la grisaille dans une atmosphère bien humide. En journée, les éclaircies percent la couche nuageuse, laissant apparaître le soleil par moment. Le ciel devient plus lumineux sur le Sud-ouest malgré le passage de nuages élevés. Ils seront plus denses et plus nombreux en début d'après-midi sur le nord et le centre du pays en devenant parfois menaçant. Quelques ondées seront alors possibles l'après-midi de la Picardie à l'Ile de France et au Centre. 
Sur l'Est du pays et le pourtour méditerranéen, le temps s'annonce clément sous un généreux soleil après quelques nuages matinaux sur la Côte d'Azur. Toutefois, en cours d'après-midi, des nuages élevés s'annonceront de plus en plus nombreux par l'ouest, de la Champagne à l'Auvergne et jusqu'au Languedoc-Roussillon. 
En fin de journée, des développements orageux isolés se signaleront d'une part entre Champagne et Bourgogne et d'autre part de la Vendée au Pays Basque.
Les températures minimales varient entre 4 et 8 degrés sur le nord et l'est du pays, 8 à 11 sur l'ouest, 10 à 14 au bord de la Méditerranée. Les maximales varient de 15 à 20 degrés sur le nord-ouest du pays, des côtes de Manche au Poitou, 20 à 23 degrés ailleurs, jusqu'à localement 25 dans le Sud-ouest et 27 en moyenne vallée du Rhône...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 35°à 36°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircie avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:31 et le coucher du soleil se fera à 20:32 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 2007: Le mercure culminait à 26,9°à Kleine-Brogel en province du Limbourg soit plus de 10° au-dessus de la normale saisonnière en Campine.
En 1987: Il faisait très doux sur le pays, on relevait sous abri 23,8°à Middelkerke et 24,5°à Anvers.
En 1978: Ce jour termine une série de 10 jours durant lesquels des chutes de neige étaient observés en haute Belgique engendrant une épaisseur de 30 cm au Mont-Rigi.
En 1976: La journée fut glaciale. Les maxima observés sous abri ne dépassaient pas 4,4°à Virton, 1,7°à Saint-Hubert et 0° au Mont-Rigi.
En 1903: Une tornade causait quelques dégâts dans la région de Tongres.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-quatre avril c’est la Journée Mondiale des animaux dans les laboratoires
http://www.journee-mondiale.com/328/journee-mondiale-des-animaux-dans-les-laboratoires.htm 

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Le vingt-quatre avril c’est la Fashion Revolution Day
http://www.journee-mondiale.com/384/fashion--revolution-day.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Être né coiffé
Avoir de la chance

Origine
Au Moyen Âge, le mot coiffe a tout d'abord désigné la partie d'une cotte de mailles qui recouvrait la tête d'un soldat. Ce n'est que par la suite qu'il a désigné un bonnet masculin puis, plus tard encore, différents couvre-chefs.
Au XVIe siècle, parmi d'autres, il avait aussi une acception particulière, puisqu'il désignait ce fragment de membrane fœtale qui peut parfois recouvrir la tête du nouveau-né au moment de son expulsion.
Or, une croyance datant de bien avant cette époque (elle remonterait même à l'Antiquité) voulait qu'un enfant qui naissait ainsi était protégé du mauvais sort.
Par conséquent, suivant cette superstition, celui qui était né avec une coiffe, donc coiffé, était quelqu'un de chanceux. L'expression est attestée en 1549.
Et par extension, elle signifie aussi «être heureux» puisque celui qui a de la chance n'a normalement aucune raison d'être malheureux.
Apparemment, dans une partie de l'Asie, être né coiffé est aussi un bon présage.
En effet, dans D'un nom à l'autre en Asie du Sud-Est, Josiane Massard-Vincent et Simonne Pauwels écrivent:
«Si l'enfant est né coiffé, il sera nommé Turban/Coiffe, sapu/sapu'. La coiffe est perçue comme un bon présage, l'enfant coiffé deviendra un homme courageux et riche; il aura un pouvoir sur les récoltes, à moins qu'il ne soit doté d'une vue particulièrement perçante puisqu'il pourra voir les bombo, les esprits des morts et d'autres entités invisibles au commun des mortels.»
Mais cette coiffe a décidément bien des conséquences sur la vie de la personne puisqu'au fil des lectures on trouve des affirmations comme «Le loup-garou est en effet bien souvent un enfant né coiffé» ou bien «La croyance veut aussi qu'un enfant qui est né coiffé mourra de mort violente».
Exemple
«Paul Jove, qui fut à la fois médecin et évêque en Italie, au XVIe siècle, raconte que si Ferdinand Duval a toujours été heureux dans le courant de sa vie, c'est parce qu'il était né coiffé.»
«Le fait qu'il soit né coiffé est, pour lui, un élément biographique important, puisqu'il croyait être, pour cette raison, un enfant chéri de la fortune tout au moins jusqu'au moment où, à l'âge de dix- sept ans, il avait attrapé une blennorragie.» 

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Parmi les grands poètes français dont on apprit par cœur les octosyllabes et autres alexandrins alors que nous n’étions encore que des marmots naïfs et innocents, certains d’entre eux nous ont été présentés comme étant globalement des louangeurs de la nature, de l’amour, de la mort ou du temps qui passe. Une poésie sage et belle narrant avec verve au mieux quelques morales, sinon d’élégantes esquisses du monde…
Mais nos professeurs ont omis une petite catégorie plus discrète, moins vantée, et qui pourtant fut loin d’être délaissée par nos plus grands auteurs : la poésie érotique, libertine, scabreuse…
Alors pour combler ce vide culturel, réparer cette absence de nos manuels scolaires, et pour le plaisir surtout, voici quelques poètes parmi les plus célèbres et leurs poèmes parmi les plus licencieux… 

 

«A Mademoiselle Alice Ozy» de Victor Hugo

L’auteur de «Demain dès l’aube» a écrit ces quelques vers pour une actrice célèbre de son époque, Alice Ozy, qui voulait des vers écrits pour elle par l’auteur. Bien que ce ne soit pas la plus belle représentation du génie de cet immense poète, ce quatrain est teinté d’esprit et d’une gentille lubricité!

Platon disait, à l’heure où le couchant pâlit:
- Dieux du ciel, montrez-moi Vénus sortant de l’onde!
Moi, je dis, le cœur plein d’une ardeur profonde:
- Madame, montrez-moi Vénus entrant au lit! 

 

«Sanguine» de Jacques Prévert

Sans mot cru ni description scabreuse, la puissance érotique de ce poème paru dans le recueil «Spectacle», repose dans l’ambiance et les images parfaitement décrites en quelques mots à peine. La femme est comparée à une orange sanguine, c’est-à-dire un fruit rouge, juteux et presque animal avec la référence au sang.

La fermeture éclair a glissé sur tes reins
Et tout l’orage heureux de ton corps amoureux
Au beau milieu de l’ombre
A éclaté soudain
Et ta robe en tombant sur le parquet ciré
N’a pas fait plus de bruit
Qu’une écorce d’orange tombant sur un tapis
Mais sous nos pieds
Ses petits boutons de nacre craquaient comme des pépins
Sanguine
Joli fruit
La pointe de ton sein
A tracé une nouvelle ligne de chance
Dans le creux de ma main
Sanguine
Joli fruit
Soleil de nuit.

 

La France pittoresque

Xylella Fastidiosa: chronique d’un désastre annoncé pour les oléiculteurs corses
Source: Corse Net Infos

Déjà détectée en Italie, la bactérie Xylella Fastidiosa, «tueuse d’oliviers», inquiète les agriculteurs corses et notamment les producteurs d’olives, l’arbre étant en effet directement touché par cette bactérie transmise par les insectes
Le paysage est gris argent à l’infini. Une oliveraie géante s’étale sur tout le talon de la botte italienne, le Salento coincé entre deux mers, l’Adriatique et la Ionienne, à l’extrême Sud-Est des Pouilles. Dans cette ancienne colonie de ce qu’Ovide appelait «La Grande Grèce», qui englobe la province de Lecce et une partie de celles de Brindisi et de Tarente, l’olivier est la culture nourricière et millénaire, le patrimoine inestimable et chéri, légué par les ancêtres grecs dont le parler antique subsiste encore dans certains villages. Il est, pour tous les habitants, l’arbre de vie qui plonge ses racines dans le passé pour assurer le présent et conforter l’avenir.

Une culture, un patrimoine, un paysage et un avenir, aujourd’hui, frappés d’interdit, menacés d’anéantissement par une simple bactérie venue d’ailleurs, portant avec elle le désespoir, la destruction et la mort. Un plant de café, importé du Costa-Rica et infecté par la xylella fastidiosa, contamine la cicadelle locale, un insecte qui pullule dans les Pouilles, comme en Corse. L’insecte contaminé devient une arme de destruction massive et infecte 30 000 hectares d’oliviers qu’elle condamne sans appel puisqu’à ce jour, aucun antidote, aucun traitement n’existe pour éradiquer le fléau. Pourtant, cela fait, plus d’un siècle que les scientifiques s’y emploient en vain!

Les vignobles dévastés
La xylella fastidiosa n’est pas une maladie nouvelle! Elle apparaît, pour la première fois en 1882, dans le Sud de la Californie, près de Los Angeles, où elle attaque la vigne et dévaste les vignobles. Transmise déjà par la cicadelle, elle produit un gel qui empêche l’eau de circuler dans les tissus végétaux, provoquant, ainsi, leur dessèchement. Appelée «maladie de Pierce», du nom du professeur qui l’étudie, l’épidémie gagne, au début des années 1930, le Nord de la Californie et ravage La Napa Valley, une des régions viticoles les plus importantes et les plus prestigieuses des Etats-Unis.

Comme il s’avère impossible d’éliminer cet agent pathogène, les viticulteurs américains apprennent à vivre avec! Dès les années 70, la xylella infecte mortellement d’autres plantes et cause des maladies appelées la «phoney disease» pour les pêchers ou le «leaf scorch» pour le laurier-rose et les plantes ornementales, et se propage dans 27 Etats américains. Elle atteint l’Amérique du Sud où elle touche le café au Costa-Rica, les agrumes au Brésil et en Argentine. En 2012, plus de 60% des orangers et deux millions de citronniers de la région de Sao Paulo sont infectés. Les mandariniers, eux, résistent à la bactérie. Nul ne sait pourquoi!

Trop d’incertitudes
Il faudra plus d’un siècle aux scientifiques pour réussir à isoler la cellule de la xylella et à l’étudier, elle leur donne tellement de fil à retordre qu’ils l’affublent de l’adjectif «fastidiosa», la fastidieuse! Les 200 chercheurs, réunis en symposium (en octobre 2014) à Gallipoli, espèrent «trouver des idées nouvelles» pour lutter contre la maladie et proposer des solutions à mettre en œuvre. Mais personne ne se fait trop d’illusions, car en dépit des avancées déjà réalisées, trop peu de chercheurs et de laboratoires y travaillent, faute de fonds disponibles! Les crédits alloués sont dérisoires face à l’ampleur de la catastrophe qui s’annonce.

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Récolte des olives en Corse au milieu du XXe siècle

Et ce que l’on sait déjà contient plus d’incertitudes que de certitudes! On sait, depuis peu, que l’efficience de la transmission varie selon la plante, l’insecte et le génotype de la bactérie. Plus de 13 espèces d’insectes sont des vecteurs de transmission potentiels. Mais, la propagation de la xylella ne se résume pas à la présence de cicadelles infectées, elle dépend d’une conjonction de facteurs environnementaux, surtout climatiques. «La diffusion exponentielle de la bactérie se fait d’arbre en arbre par de multiples vecteurs et par différents génotypes. La maladie peut toucher toutes les plantes. Elle s’étend, aujourd’hui, jusqu’à Taïwan et menace l’Europe et la Chine. Mais, comme elle change radicalement d’un lieu à un autre, on ne comprend pas pourquoi elle se diffuse ou pas, alors que les conditions climatiques sont similaires», explique le professeur Purcell de l’université de Californie, spécialiste mondial de la xylella.

Un climat propice
«Un climat humide et chaud est plus favorable à la transmission et à l’explosion de l’infection. Plus le temps est chaud, plus la maladie se propage, alors que le froid tend à la limiter. La bactérie peut, déjà, être présente dans un lieu, ne pas s’exprimer et être soudain révélée par une hausse des températures», poursuit H.D. Coletta Filho, responsable des recherches à l’Institut agronomique de Campinas au Brésil. En même temps, l’hiver n’a pas stoppé l’épidémie en Floride! En bref, comme le résume le professeur Domenico Bosco, chercheur au département des sciences de l’agriculture, de la forêt et de l’alimentation à l’université de Turin: «Nul ne peut savoir si la maladie va ou non se développer dans une région, ni quelle plante elle va infecter! Elle peut toucher, dans un endroit, la vigne et, dans un autre, l’olivier!» D’où la complexité de l’incertitude sur les risques éventuels de diffusion et la difficulté de trouver des réponses pour éradiquer ou simplement contenir le fléau.

Peu de réponses
Une incertitude d’autant plus inquiétante que tous les scientifiques présents au symposium ne cachent, ni leur scepticisme, ni leur pessimisme. «La xylella est une bactérie qui fonctionne sur le même mode qu’une bactérie humaine et comporte les mêmes risques de transmission et la même difficulté, voire l’impossibilité, d’obtenir une réponse définitive d’un point de vue scientifique», prévient Marina Bardi, coordinatrice du Comité scientifique international. D’où la nécessité d’évaluer en permanence l’efficacité des mesures prises afin de les réajuster: ce sera le rôle du Comité. Aucun scientifique n’élude le risque de propagation du fléau en Europe, notamment en Corse, en Sardaigne et en Sicile. «C’est évidemment une probabilité comme pour les bactéries humaines, comme pour toute bactérie et toute maladie».

Les herbicides en question
Un collectif d’associations de défense de la santé publique des citoyens pointe du doigt «l’utilisation massive, sans aucun contrôle, des herbicides et pesticides dans l’agriculture locale, qui ont préparé le terrain à l’expansion de la xylella. Les herbicides détruisent les plantes et engendrent un milieu favorable aux bactéries». Un avis que ne partage pas Daniel Sainte-Beuve, responsable des filières végétales auprès de l’ODARC, mandaté pour évaluer la situation dans les Pouilles et le risque potentiel pour la Corse. «C’est un point de vue. Quand les plantes sont affaiblies, les herbicides accentuent, éventuellement, cette faiblesse. Les plantes sont plus facilement attaquées et deviennent plus vulnérables aux pathologies. Cela peut être un facteur favorisant, mais pas un facteur déterminant».
Ce collectif assure que le retour aux pratiques antiques se révèle un bon traitement contre la xylella. «Il se peut que ces pratiques rendent les arbres un peu plus résistants parce qu’ils sont sans doute plus âgés et en bonne condition agronomique, mais ils seront inéluctablement attaqués par la xylella. Peut-être le sont-ils déjà! Peut-être, sur eux, la maladie évolue-t-elle un peu moins vite!», riposte l’expert de l’ODARC.

Des plants transgéniques
Pour tous les scientifiques présents, le seul moyen d’interrompre le cycle de la maladie est d’abattre les arbres atteints et de désinfecter les outils utilisés. Pour éviter la diffusion, les mesures préconisées sont toutes aussi pauvres: du monitoring pour contrôler l’évolution, des interventions pour éradiquer la cicadelle, vecteur de propagation, et la mise en quarantaine des régions sinistrées. Ensuite, que faire sur les zones contaminées? L’Institut agronomique de Campinas teste des «nurseries saines» où les plantes poussent dans des conditions très protégées. Ce qui permettrait de faire chuter le taux d’infection.
Pour d’autres, la survie de l’agriculture passe par les plants transgéniques. «Il faut trouver de nouvelles variétés plus résistantes pour sauver l’agriculture», affirme le professeur Purcell. Une issue, qui selon Daniel Sainte-Beuve, connaît des limites: «Des travaux, menés en Amérique du Sud, ont détecté une variété grecque d’olive qui serait, apparemment, résistante à la bactérie. Cette variété pourrait être cultivée, même dans une région contaminée. L’inconvénient est que chaque variété fournit un type différent d’huile. Perdre cette richesse patrimoniale, c’est perdre également une richesse au niveau des qualités organoleptiques de l’huile». En plus, nul ne peut savoir si cette variété résistante sera, un jour, contaminée ou restera une porteuse saine.

Nicole Mari, Corse Net Infos


Xylella fastidiosa: les oléiculteurs corse...par corse-matin

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Polémique autour des nouveaux programmes d’histoire
Source: La Croix

Au collège, les futurs programmes d’histoire distinguent des sujets obligatoires - l’islam, les traites négrières, etc. - et d’autres parmi lesquels les professeurs devront choisir : les guerres de religion, les Lumières, etc. Un parti pris qui suscite d’ores et déjà des critiques
Certains s’interrogent aussi sur la marge d’interprétation inédite accordée aux enseignants, peu propice à l’émergence d’un «récit historique fédérateur». L’histoire est l’histoire. Une matière sensible. Une part de passé qui façonne notre présent. Y toucher, c’est susciter le débat, pour ne pas dire la bataille, d’idées ou d’idéologies. Et les vives réactions à la présentation des futurs programmes du primaire et du collège viennent confirmer cette règle.
Le Conseil supérieur des programmes (CSP), qui a remis sa copie à la ministre début avril, a choisi, en histoire comme dans les autres disciplines, de tracer de grandes lignes directrices et de laisser les professeurs concevoir une progression dans les apprentissages. L’instance consultative mentionne toutefois des «repères annuels de programmation».

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Pour le cycle qui couvre l’essentiel du collège, il est ainsi prévu trois grands thèmes par an, déclinés en sous-thèmes, dont certains «seront obligatoirement étudiés» tandis que «les autres seront traités au choix de l’enseignant».
«On veut gommer les racines chrétiennes de la France»
C’est notamment cette répartition qui fait aujourd’hui l’objet d’interrogations, soulevées notamment par Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie. En 5e, par exemple, invités à se pencher sur «la Méditerranée, un monde d’échanges» (VIIe-XIIIe), les professeurs seront tenus d’aborder l’islam - de même qu’ils doivent, en 6e, enseigner la naissance du judaïsme et du christianisme.

Mais ils auront la possibilité de n’aborder qu’un des deux autres sous-thèmes, «les empires byzantin et carolingien entre Orient et Occident» et «routes de commerce, échanges culturels». De même, sous le titre général «Société, Église et pouvoir politique dans l’Occident chrétien - XIe-XVe siècles», seules «la construction du Royaume de France et l’affirmation du pouvoir royal» sont un passage obligé. Pour le reste, les enseignants doivent traiter «une société rurale encadrée par l’Église» et/ou «essor des villes et éducation».
«On essaie de faire oublier que la France est la fille aînée de l’Église, on veut gommer les racines chrétiennes de la France», interprète Dimitri Casali, auteur de plusieurs livres sur les grands personnages de l’histoire nationale.

Denis Peiron La Croix

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-quatre avril 1671. Suicide de François Vatel à Chantilly, croyant la marée en retard. Lors d'un dîner offert par le Grand Condéà Louis XIV, le maître d'hôtel se fait hara-kiri sur son épée. 
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 24 avril 1671, François Vatel s'embroche sur son épée, la faute au retard d'un livreur de poissons prévus pour un banquet offert par le prince de Condé au Roi-Soleil. Ça, c'est un homme d'honneur! Car le crime est grave! S'il avait menti à toute la nation sur l'existence d'un compte en Suisse, on aurait pu lui pardonner, mais une promesse de poisson non tenue... À vrai dire, la raison du suicide paraît tellement vénielle que plusieurs historiens ont cherché une autre raison justifiant un tel acte insensé: il n'aurait pas supporté les railleries d'une grande dame de la cour dont il était amoureux, ou encore il aurait mal vécu une liaison homosexuelle avec Monsieur, frère de Louis XIV. C'est chercher midi à quatorze heures. En fait, la vérité tient peut-être tout simplement à son origine suisse - son véritable nom est Fritz Karl Watel. Or, quelle est la première vertu pour un Suisse? La ponctualité! Du poisson qui lui pose un lapin, c'est insupportable. Un suicide s'impose...

3000 convives… Les faits ont été rapportés dans une des merveilleuses lettres écrites par la cancanière Madame de Sévignéà sa fille. En 1671, Vatel, qui a 40 ans, est le "contrôleur général de la bouche" du Grand Condé au château de Chantilly. Autrement dit, il fait office de maître d'hôtel chargé d'assurer la tortore de la boutique. Quand Condé lui annonce qu'il a invité Louis XIV et toute la cour pour trois jours de fastueuses fêtes, le bonhomme sent monter la pression. D'autant que son maître lui fait bien comprendre qu'il n'a pas intérêt à se planter, car il compte sur cette réception pour faire oublier au roi plusieurs de ses faux pas passés.

Vatel doit organiser trois banquets comptant au bas mot 3000 convives chacun, dont 600 nobles. C'est autre chose qu'un défi de Top Chef... Car Louis XIV ne se satisfait pas d'un menu routier style entrée-plat-dessert. Il lui faut plusieurs dizaines de plats de viandes et de poissons à chaque repas. Sans compter que le maître d'hôtel doit également prévoir des distractions: ballets, pièces de théâtre, musique et même un feu d'artifice. L'ampleur de la tâche écrase déjà ce pauvre homme. Vatel va-t-il s'en sortir? Rien que la conception des menus est un casse-tête à filer la migraine à un Chinois. Il envoie des dizaines d'émissaires dans tout le pays pour collecter les meilleurs produits. Il engage une armée de musiciens, comédiens, danseurs, cuisiniers, valets. C'est bien simple, au cours des douze jours qui précèdent la réception, Vatel ne ferme pas l'œil une minute. Et à l'époque, pas de petit rail à renifler pour se maintenir au top.

"Tout va bien"… Le jeudi 23 avril, Louis XIV et la cour se pointent enfin à Chantilly. Durant la matinée, les invités participent à une grande chasse dans la forêt voisine. Autant dire qu'ils crèvent la dalle quand ils se mettent à table pour le premier banquet. Vatel est sur des charbons ardents. Il veille à tout. Il semble avoir la situation en main quand, soudain, drame! Oh, mon Dieu! La honte! François Vatel est effondré: les invités sont plus nombreux que prévu. Du coup, des rôtis viennent à manquer sur deux des vingt-cinq tables d'honneur. Le maître d'hôtel est inconsolable, il se dit atteint dans son honneur, même si aucun reproche ne lui est adressé.

Le reste de la soirée se déroule impeccablement. Le spectacle mêlant danseurs, musiciens et acteurs est apprécié du roi, le cadre est magnifique, les illuminations sont superbes. Seul le feu d'artifice laisse à désirer à cause de nuages. Mais voilà, la viande a manqué! En pleine crise d'hystérie, Vatel court d'un endroit à l'autre, répétant: "Je suis perdu d'honneur; voici un affront que je ne supporterai pas." Et de répéter à l'intendant de Condé, le baron de Gourville: "La tête me tourne, il y a douze nuits que je n'ai dormi; aidez-moi à donner des ordres." Bon prince, le baron lui file un coup de main. Mais Vatel de continuer à se lamenter. Il monte se réfugier dans sa chambre. Gourville, qui commence à s'inquiéter, court prévenir Condé. Celui-ci vient trouver son maître d'hôtel: "Tout va bien, rien n'était si beau que le souper du roi." Mais rien à faire, l'ex-pâtissier répète en boucle: "Monseigneur, votre bonté m'achève; je sais que le rôti a manquéà deux tables." Le prince répond avec patience: "Point du tout, ne vous fâchez point, tout va bien." Autant vouloir calmer un éléphant dépressif en lui jouant un air de viole.

Flux tendu… Cependant, Vatel finit par rassembler ses esprits, il lui faut enchaîner avec le banquet du lendemain. Le malheureux a prévu du poisson, beaucoup de poisson. Encore, s'il avait joué la sécurité en programmant du poisson d'étang facile à trouver dans les bassins du château. Mais non! Cet imbécile choisit du poisson de mer. Du saumon, de la sole, du bar, de la plie, de la raie, du turbot... C'est prendre un immense risque en matière d'approvisionnement. Vatel passe commande dans une vingtaine de ports de Haute-Normandie. Comme à cette époque, on n'a pas encore eu l'idée, en France, de garder le poisson au frais avec de la glace, il faut l'acheminer le plus rapidement possible après sa pêche.

Pour être servi à la table du roi le vendredi, le poisson doit être ramené au port le jeudi matin, puis être conditionné pour le transport, et enfin parcourir un peu plus de 200 kilomètres en moins de 24 heures. C'est du véritable flux tendu. Vatel a pris un énorme risque. D'autant que la météo joue contre lui. Depuis plusieurs jours, la pluie rend les routes boueuses. Les chevaux ont du mal à avancer, les carrioles s'enlisent. Normalement, les chemins des marées menant à Paris sont spécialement entretenus par des élus de la mer autorisés à lever des taxes sur les paroisses à cet effet. Mais quelques années auparavant, Colbert avait mis fin à cette fonction, car certains élus détournaient une partie des sommes à leur profit. En fait, le ministre voyait d'un mauvais œil des "privés" prélever des taxes publiques. Depuis lors, les chemins des marées se détériorent gravement. Voilà une raison, parmi d'autres, qui explique le retard du poisson commandé par Vatel.

"Est-ce là tout?"… Bref, à 4 heures du matin, notre Suisse ne voit arriver à Chantilly qu'un petit pourvoyeur avec deux charges de marée. Citons Madame de Sévigné: "Il lui demande: Est-ce là tout? Il lui dit: Oui, monsieur. Il ne savait pas que Vatel avait envoyéà tous les ports de mer. Il attend quelque temps; les autres pourvoyeurs ne viennent point; sa tête s'échauffe, il croit qu'il n'aura point d'autre marée." On imagine dans quel état se trouve le bonhomme, qui, déjà, la veille, se croyait déshonoréà cause de quelques rôtis manquants. À 8 heures, toujours rien à l'horizon. Vatel se voit déjà servir des plats vides. L'imbécile n'a pas prévu de plan B. Cela relève pratiquement d'une faute professionnelle. Il court se lamenter une fois de plus auprès de Gourville: "Monsieur, je ne survivrai pas à cet affront-ci; j'ai l'honneur et de la réputation à perdre." Cette fois, le baron en a ras la perruque et se moque du bonhomme. Celui-ci ne le supporte pas. Il monte dans sa chambre, cherche un moyen d'en finir avec la vie. Il saisit son épée, la fixe dans la porte pour se précipiter contre elle et s'embrocher. Pour un cuisinier, c'est une méthode appropriée d'en finir avec la vie. Mais le maladroit se rate. La lame ne touche aucun organe majeur. Décidément, ce n'est pas son jour. Une deuxième tentative se révèle tout aussi vaine. Enfin, il s'embroche le cœur à la troisième, et tombe raide mort.

Il expire au moment où la marée arrive de tous les côtés. On cherche le maître d'hôtel pour savoir comment distribuer le poisson aux cuisiniers. On l'appelle. On s'inquiète. On toque à la porte de sa chambre. Personne ne répond. Il faut l'enfoncer. On le découvre gisant dans son sang, aussi mort que les centaines de poissons qui l'attendent dans la cour du château. Prévenu, Condé accourt, désespéré. Madame de Sévigné ne précise pas s'il pleure son maître d'hôtel ou son banquet. Mis au courant, Louis XIV prétend que s'il avait attendu cinq ans avant d'accepter l'invitation du prince de séjourner à Chantilly, c'est qu'il comprenait l'excès de cet embarras. Faut-il vraiment le croire? Il demande encore à Condé de réduire la taille du banquet à seulement deux tables. Gourville remplace Vatel qui est vite oublié. Madame de Sévigné achève sa lettre: "On dîna très bien, on fit collation, on soupa, on se promena, on joua, on fut à la chasse; tout était parfumé de jonquilles, tout était enchanté..." Pendant ce temps, Gourville fait enterrer le malheureux Fritz Karl Watel en catimini. Histoire de ne pas plomber l'ambiance. 

La mort de Vatel.
La mort de Vatel. © DR
© Le Point.fr - Publié le 23/04/2012 à 23:59 - Modifié le 24/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-quatre avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/24/29724993.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service en bon chien fidèle à sa ligne de conduite n'a ni dieu ni maître et surtout aucune morale...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… pourquoi pas s’écouter une grande voix qui a marqué son époque même si ses morceaux n’étaient pas tellement distribués en Europe avec BARRY WHITE… c’est du tout bon avec peut-être pas mal de souvenirs assez lointains pour certains… Des bons airs de cette époque, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=RjiLVv3Fx6c

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Après une visite fructueuse chez les prostituées, le curé est revenu avec une maladie vénérienne.
Il se rend chez son médecin et, tout gêné, doit lui montrer son zizi.
- Écoutez docteur, ça m’est arrivé après que j'aie mangé de la viande avariée!
Le médecin, pas dupe, lui prescrit un antibiotique.
- Prenez ça monsieur l’curé…et n’oubliez pas de revenir me voir dans trois semaines.
Trois semaines plus tard, le curé se présente chez le médecin.
- Voilà docteur, j’ai pris les médicaments que vous m’avez prescrits …et tout va bien maintenant.
Le médecin lui tend alors un préservatif en lui disant:
- Lorsque vous remangerez de la viande avariée, monsieur l’curé, mettez donc ça au bout de votre fourchette ! »

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Un enfant assiste à un mariage.
Après la cérémonie, il dit à son petit copain:
- Tu as vu?
- Quoi?
- La mariée a dû changer d'avis dans l'église.
- Mais pourquoi?
- Parce que, je l'ai vue entrer au bras d'un vieux monsieur et elle est ressortie au bras d'un jeune!

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Deux ivrognes déambulent dans les rues de Paris.
Soudain, l'un d'eux aperçoit un agent de police.
- Pardon, Monsieur... hips... l'agent. Le 72 est déjà passé?
- À cette heure-ci, il n'y a plus de bus, voyons!
répond sèchement le policier.
Allez, circulez!
- Et le 86, il est passé?
- Je vous dis qu'il n'y a plus de bus!
- Il est passé, alors?
- Oui! Le 86 est passé! Et le 72 aussi!
- Et le 27?
- Le 27 aussi! Et le 12, et le 32! Je vous dis de circuler! Il n'y a plus de bus!!!
Alors l'ivrogne se tourne vers son copain:
- Viens mon pote. On peut traverser.

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Un couple d'artistes de cirque présentait un numéro consistant à projeter la femme en l'air avec un canon... Le numéro marchait bien, jusqu'à ce que la femme fiche le camp avec le dompteur. Le mari déprimait un maximum et les autres artistes tentaient sans succès de le consoler.
- Vous vous rendez compte! criait l'homme, jamais je ne retrouverai une femme de ce calibre!

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Un miséreux tend sa casquette, au coin d'une rue.
Passe une dame qui y dépose une pièce de cinquante centimes. Après y avoir jeté un coup d'œil, l'homme dit à la donatrice:
- Méfiez-vous de votre bon cœur, chère madame.
C'est en gaspillant mon capital avec une telle prodigalité que j'en suis arrivé au point où j'en suis.

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C'est vendredi... le réveille-matin pour la dernière fois de la semaine nous fout en pétard dès qu'il commence sa sonnerie alors qu'on était si bien dans le pays des rêves... Après le réveil brutal, les yeux mi-clos, on se cogne encore le pied contre la commode pour bien nous réveiller et après le petit déjeuner pris sur le pouce, c'est la routine journalière pour se rendre au travail, sauf que c'est le dernier jour de la semaine active et que le sourire commence à revenir sur la figure des laborieux travailleurs... En ces jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-cinq avril

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«Au parc, à la Saint-Marc, on fait un tour en barque.» 

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«Saint Georges, saint Marc sont réputés saints grêleurs.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et la période de beau temps s'en va avec l'arrivée du week-end, quelle poisse, surtout que les écoliers de la troisième zone sont en vacances depuis aujourd'hui, donc attentions aux bouchons et aux chaussées mouillées... Avec ces perturbations le temps sera plus frais et on pourrait se retrouver au mois de mars par endroits... Pour les activités de ce jour, outre les travaux du samedi, il faudra faire avec le temps...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce samedi, ciel couvert en matinée et quelques gouttes ou ondées éparses probables. Plafond nuageux plus bas sur le sud du Jura avec 2-3 pluies.
Atmosphère plus chaotique l'après-midi laissant passer de brèves éclaircies mais avec des zones d'averses ayant tendance à s'activer par le sud-ouest. Bonnes averses voire coups de tonnerre probables en fin de journée et soirée, notamment du Léman aux Préalpes. Moins doux.
Températures prévues pour samedi: minimales 7 à 11°à basse altitude, maximales 15 à 18°. Dans le Jura à 1000 m: 7 à 9°à l'aube puis 12 à 14° l'après-midi. En montagne: 5°à 2000 m, -2°à 3000 m.
Vent faible du sud-ouest sur le Plateau et le bassin lémanique avec quelques rafales l'après-midi. Sud-ouest modéré sur les crêtes du Jura et des Préalpes et en haute montagne. Quelques bouffées de foehn dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps instable et se dégrade... eh oui c'est souvent comme ça en avril... avec pour ce jour: le temps sera instable sur de nombreuses régions.
Le matin, des pluies ou des averses se produiront du Sud-Ouest et du Poitou-Charentes au Centre et aux Ardennes. Au fil des heures, ces précipitations parfois orageuses se décaleront vers l'Est, entre le Massif-central, les Alpes et le Nord-Est.
Dans la vallée du Rhône, le vent de sud soufflera parfois assez fort avec des rafales jusqu'à 70 km/h vers la région lyonnaise. 

Sur le Nord-Ouest jusqu'à l'Ile-de-France, le ciel restera également bien chargé avec de petites pluies le matin et plutôt des averses en journée. 
Sur le Sud-Ouest, le temps deviendra plus changeant dans l'après-midi avec des averses entrecoupées d'éclaircies.
Enfin, sur le pourtour méditerranéen et la Corse, les passages nuageux seront nombreux mais le risque de pluie sera faible. 
Le matin, les températures seront généralement comprises entre 7 et 13 degrés, jusqu'à 14 à 15 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 14 à 23 degrés du nord au sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°à 36°; ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 33°à 37° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:30 et le coucher du soleil se fera à 20:33 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1980: La température maximale sous abri ne dépassait pas 6,6°à Anvers, 6,1°à Kleine-Brogel en province du Limbourg et 6,8°à Zaventem
En 1955: A l'aube, il faisait froid à Rochefort où le thermomètre n'affichait que -6,7° sous abri

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-cinq avril c’est la Journée Mondiale du paludisme
http://www.journee-mondiale.com/126/journee-mondiale-du-paludisme.htm

paludisme

 

Le vingt-cinq avril c’est la Journée Mondiale pour la sauvegarde du lien parental
http://www.journee-mondiale.com/216/journee-mondiale-pour-la-sauvegarde-du-lien-parental.htm

 maintien-lien-familial

 

C'est sa fête: Marc

Marc est le deuxième évangéliste. Dans la maison de sa mère se réunissent les disciples du Christ. Lui-même figure parmi les compagnons des Apôtres et Pierre le considère comme son fils. Converti à la religion du Christ, Marc commence à prêcher sous les auspices de son cousin Barnabé. Il accompagne ce dernier ainsi que Paul dans leur mission à Antioche, en Syrie, puis repart avec Barnabéà Chypre. On retrouve ensuite sa trace à Rome où prêche Pierre. C'est là qu'il entame la rédaction de son livre, aux environs de l'an 70, sans doute en suivant les indications du chef des Apôtres. Après le martyre de ce dernier, on suppute que Marc termine sa vie à Alexandrie, en Égypte. Il est en tout cas présenté comme le fondateur de l'église locale et c'est dans cette ville qu'est vénérée plus tard sa dépouille. Au IXe siècle, des marchands vénitiens volent ses reliques présumées et les transportent dans leur cité. C'est ainsi que l'évangéliste et le lion, son symbole, sont devenus les emblèmes de la Sérénissime République.

Marc

 

Les expressions françaises décortiquées

De pied en cap
Complètement, entièrement

Origine
Un pied, vous devriez savoir ce que c'est. Vous en avez normalement deux et ils vous sont plutôt utiles.
Mais lorsqu'on vous parle de cap, vous pouvez penser à un nez ou une péninsule, si vous aimez Cyrano de Bergerac, ou, plus simplement, au cap Gris-Nez ou au cap de Bonne Espérance. Ce qui serait une grossière erreur.
Alors nous allons nous déplacer en Provence pour comprendre quel est le cap qui nous intéresse ici.
En effet, dans cette belle région, au XIIIe siècle, le mot, issu du latin caput, signifiait «tête». On le retrouvait également dans l'ancienne expression se trouver cap à cap avec quelqu'un qui était identique à notre se trouver tête à tête avec quelqu'un d'aujourd'hui.
Il paraît donc maintenant évident, surtout lorsqu'on sait que notre expression (qui date du XIVe siècle) est généralement précédée de armé, équipé ou habillé, que son équivalent moderne est des pieds à la tête ou entièrement.
C'est, semble-t-il, le dernier emploi de cap-là dans la langue actuelle. Combien de temps résistera-t-il encore?
Exemple
«Au milieu de ces troupes marchait seul, comme leur maître de camp, noble François Sala, seigneur de Montjustin, capitaine de la ville de Lyon, armé de pied en cap d'armes richement dorées, et la salade en tête, la pique sur l'épaule, et devant lui marchaient deux estafiers, portant, l'un son épieu, l'autre sa rondache et son coutelas.»
«Il doit prendre le train et on doit le conduire à la gare. Il a préparé ses bagages dès le petit matin, quand ce n'est pas la veille. Prêt à partir, il est habillé de pied en cap, comme s'il se fût apprêté pour une cérémonie.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Parmi les grands poètes français dont on apprit par cœur les octosyllabes et autres alexandrins alors que nous n’étions encore que des marmots naïfs et innocents, certains d’entre eux nous ont été présentés comme étant globalement des louangeurs de la nature, de l’amour, de la mort ou du temps qui passe. Une poésie sage et belle narrant avec verve au mieux quelques morales, sinon d’élégantes esquisses du monde…
Mais nos professeurs ont omis une petite catégorie plus discrète, moins vantée, et qui pourtant fut loin d’être délaissée par nos plus grands auteurs : la poésie érotique, libertine, scabreuse…
Alors pour combler ce vide culturel, réparer cette absence de nos manuels scolaires, et pour le plaisir surtout, voici quelques poètes parmi les plus célèbres et leurs poèmes parmi les plus licencieux…  

Si vous imaginiez la poésie du XVIème siècle austère et sage, ce poème devrait vous faire changer d’avis ! Pas de détour ni de pincette, Ronsard fait purement l’éloge du sexe féminin.

«Les poètes l’ont si bien dit» de Pierre de Ronsard

Je te salue, Ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis;
Je te salue, Ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente!

C’est toi qui fais que plus ne me tourmente
L’archer volant qui causait mes ennuis;
T’ayant tenu seulement quatre nuits
Je sens sa force en moi déjà plus lente.

Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D’un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles:

Tous vers galans devraient, pour t’honorer,
A beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poing leurs flambantes chandelles!

 

La France pittoresque

Chauny: le projet du parc historique Genèsia est bien lancé
Source: L’Aisne nouvelle

Alain Grumelart, de l’association Historium, et Rémi Dazin, du groupe Unidel investissements, veulent créer un lieu sur l’histoire de l’Aisne. Un projet d’installation de parc à thèmes, dédiéà l’histoire, pourrait voir le jour en Pays chaunois.
Une première présentation a eu lieu dernièrement devant des élus de la communauté de communes Chauny-Tergnier. Et dans le même temps des négociations sont en cours pour trouver le futur emplacement.
Sur 40 à 50 ha (avec une extension envisagée jusqu’à 100 ha) de terrains forestiers et de prairies, l’idée de départ du parc Genèsia est de «concevoir un lieu convivial où la nature envahit notre histoire, à travers l’histoire de l’Aisne et l’aventure des Axonais».

«On est assis sur un trésor»
Un concept porté depuis 2005 par l’association Historium (Essises, sud de Château-Thierry), et son président Alain Grumelart. «On a le département le plus riche sur le plan de l’histoire de France et on est celui qui arrive le moins à l’exploiter. En utilisant ce capital, on souhaite dynamiser l’économie touristique. On est assis sur un trésor», commente l’Axonais.
Depuis 1994, avec Historium, dans toute la France et à l’étranger (l’été dernier à Coucy et à Villequier), il présente des maquettes ou des reconstitutions de villages du XVIIIe siècle. Une période charnière qu’il souhaite mettre en avant dans le futur ensemble touristique. L’objectif est de «faire revivre l’histoire du pays de l’Aisne à travers un fil rouge: l’épopée américaine et française de la Nouvelle-France [Acadie, Canada et Louisiane, NDLR]», avance le quinquagénaire.

Des axonais aventuriers
On ne le sait pas forcément, mais des «Axonais aventuriers» ont laissé leurs empreintes sur ces territoires. Le fort de Naswak, capitale de l’Acadie, a été gouverné par un Axonais du nom de Chambly. Des écrivains comme Marc Lescarbot (Vervins) ont aussi marqué les territoires outre-Atlantique. Un régiment du Soissonnais a pris part à l’indépendance des États-Unis en 1781, à la bataille de Yorktown. Autant de voyages rendus possibles grâce aux navires construits à partir de nos forêts.
 

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Rémi Dazin et Alain Grumelart veulent créer un parc sur l’histoire © L’Aisne nouvelle

Pour faire sortir de l’oubli ces éléments, s’inspirant de la réussite du Puys du fou (Vendée) ou du chantier médiéval de Guédelon (Yonne), il souhaite replonger les visiteurs dans la vie de l’époque. Non pas avec des attractions, mais avec une réplique du fort d’Acadie (environ 2 000 m2, trois bâtiments de 60 m2, un logement pour 24 personnes, toilettes, douches, four à pain, poudrière et magasin).
Mais aussi avec un village en bois, une maison longue huronne, un village Abénakis, à partir des filières bois locales. Ceci pour une plus grande appropriation du monde amérindien, de sa culture, sa politique...

Peut-être un marché de Noël
Un tremplin pour présenter d’autres périodes où Axonais et Américains se sont rencontrés, la Grande Guerre ou la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi des thèmes et des périodes qui ont forgé la France: Clovis, les vikings, la piraterie, les mousquetaires d’Alexandre Dumas, Jean-de-La Fontaine. Pour faire vivre ces thématiques, animations, spectacles, concerts pourront être présentés grâce à des partenariats avec les associations locales. «Cerise sur le gâteau», un marché de Noël pourrait être créé.

Financement: entre 5 et 7 millions d’euros
Pour financer cet établissement, estimé entre 5 et 7 millions d’euros, Alain Grumelart a trouvé un parrain qui a l’habitude de porter des projets, Rémi Dazin. «J’ai trouvé l’idée très intéressante, originale et porteuse d’espoir», avance le président d’Unidel investissements, attachéà son département et à la Vendée.
Sur cinq ans, le parc pourrait créer cinquante emplois, sans compter les autres retombées pour l’artisanat, la restauration… Dans le même temps, cela pourrait permettre l’essor d’une filiale de son groupe, ADM événements, spécialisée dans l’animation, et une entrée dans le tourisme. L’occasion dans un contexte d’industrie en baisse de diversifier l’activité de la «holding locale».

L’acteur Lorànt Deutsch comme parrain
D’autres entreprises, dans les technologies numériques, d’expertise comptable, le Musée de la marine, devraient s’engager. Le projet bénéficie aussi du parrainage de Lorànt Deutsch. «Lorsqu’il a été attaqué sur les ondes, je lui avais envoyé un mot pour le féliciter. Pour me remercier, il a bien voulu être parrain», explique le porteur de projet. Un appui qui ne sera pas de trop pour convaincre d’autres élus et les pouvoirs publics.

Présenté déjà dans le sud du département en 2011, Genèsia n’avait pas été retenu par les décideurs locaux. Dans le Pays chaunois, dans l’immédiat Rémi Dazin, Michel Degouy, maire de Fressancourt et Isabelle Létrillart, conseillère régionale le soutiennent. Mais d’autres appuis seront nécessaires que l’idée aille jusqu’au bout.

L’Aisne nouvelle

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

23 avril 1965 : présentation de la Peugeot 204
Source : INA

Nouvelles de l’automobile. Présentation d’une nouvelle voiture, la Peugeot 204 : aspect extérieur, tableau de bord, moteur
« On l’attendait depuis longtemps ; elle vient de montrer le bout de son nez. Direction à crémaillère, embrayage à commande hydraulique, groupe motopropulseur à traction avant disposé transversalement, roues arrières indépendantes. Le coffre, lui, accuse une capacité fort respectable.

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Peugeot 204

«La 204 Peugeot, la nouvelle-née des voitures françaises, qui comporte un soubassement rigide à plancher plat, offre le maximum de volume habitable pour un faible encombrement extérieur. Son moteur «super carré» de 1130 cm3, développant 58 chevaux SAE, en fait une voiture nerveuse et rapide, 138 km/h.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

La saucisse de Morteau: avant tout une histoire de vache
Source: L’Express

De la vache dans la saucisse? Pour obtenir les labels AOC et AOP «saucisse de Morteau», les cochons utilisés doivent avoir étéélevés au petit-lait. Or celui-ci devient de plus en plus cher.
En Franche-Comté, dans l’est de la France, les cochons disputent à l’industrie le lactosérum, ou petit lait, élément indispensable à la confection des saucisses de Morteau autant qu’à celle des poudres et produits laitiers que le monde entier s’arrache. Seuls les porcs élevés au petit-lait (un tiers de la ration) peuvent entrer dans la confection des fameuses saucisses, patrimoine protégé par une Appellation d’origine contrôlée (AOC) et plus récemment par une AOP (protégée) européenne.

Le cocholait, ou l’élevage associé de cochons et de vaches
Dans cette région de moyenne montagne, limitrophe de la Suisse, la tradition paysanne a développé le concept de «cocholait», illustration exemplaire d’économie circulaire qui associe l’élevage des vaches à celui des cochons. «Le paysan avait toujours un ou deux porcs en plus de ses vaches: il apportait le lait à la fruitière (la coopérative fromagère) du village et repartait avec le petit-lait pour nourrir les cochons», explique Damien Pobelle, qui représente les producteurs de lait auprès de la filière porcine des Morteau et des Montbéliard, l’autre AOC/AOP charcutière de la région. On tuait le cochon en famille au mois de novembre pour préparer l’hiver, d’où un savoir-faire qu’il a fallu consigner pour écrire le cahier des charges pour les deux spécialités.

Aujourd’hui, 160 élevages de porcs sont référencés dans la double appellation et 34 transformateurs pour environ 5.000 tonnes de saucisses dans chaque spécialité. La disposition des lieux se retrouve d’un village à l’autre: les vaches dans les prés ou à l’étable l’hiver, la fruitière au centre du bourg, l’élevage de cochons à la périphérie et, entre les deux, innovation majeure, «un lactoduc» de quelques centaines de mètres qui ravitaille les cochons en petit-lait.

La peau de la Morteau nouée autour d’une baguette de sapin
Chez Damien Pobelle à Loray dans le Doubs (à 20 km de Morteau), le lactoduc débouche de la fruitière sur 800 mètres directement dans les cuves de l’élevage - un tuyau gris enterré, moins évocateur que son nom ne le laisse imaginer. C’est là que le petit-lait, ou lactosérum, est mélangé aux céréales à hauteur de 15 à 30% selon les âges. «Une moyenne de 12 litres de petit-lait par cochon et par jour» insiste l’éleveur. Il sert ainsi quatre repas par jour, poursuit-il en ouvrant les vannes qui déclenchent dans les salles la ruée des porcs vers les auges.

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A 40 minutes de route entre les sapins et les dernières neiges, à Gilley dans le Jura, Papy-Gaby, l’un des grands artisans de Morteau et Montbéliard, procède au mélange des viandes. Pour la Morteau, 30% de gras, 70% de maigre - de l’épaule -, du sel, du poivre, quelques aromates (non dévoilés). Et la peau de la saucisse est nouée autour d’une baguette de sapin - signature de la Morteau.

La Chine et le Japon, nouveaux marchés
Après le séchage - à 900 m, l’altitude est idéale -, la saucisse passe 48 heures dans le fumoir alimenté par des bois de sapin, d’épicéa et de genévrier, les essences locales. Et finit pendue dans le tuyé - l’immense cheminée de 17 mètres de haut toujours au centre des fermes - enfumée chaque nuit. De la charpente pendent jambons, lards et saucisses qui laissent sur le visiteur un tenace souvenir de cuirs fumés.

A 35 ans, Pascal Nicollet a repris avec son père l’atelier de Papy-Gaby, institution régionale qui produit près de 50 tonnes de Morteau à l’année selon la même recette ancestrale. Deux jours par semaine, les ateliers fabriquent les 800 Morteau qui commencent à conquérir le Japon et visent maintenant la Chine, puisque la charcuterie française vient d’y obtenir son visa d’entrée. Chez le jeune entrepreneur, formé initialement aux fromages, «c’est la volonté de garder la tradition» qui guide les choix.

La demande mondiale en produits laitiers menace la Morteau
Mais la profession sent poindre la menace: non seulement le cours du porc est très fluctuant, les réglementations sanitaires et environnementales impitoyables. Mais la demande mondiale en produits laitiers, fromages, yaourts, poudres de lait, qui ne cessent de croître de la Chine, insatiable, à la Russie et au Moyen-Orient, renchérit le coût du lactosérum indispensable à l’industrie laitière. «Une vraie menace pour la filière», assure Damien Pobelle qui se souvient qu’autrefois les surplus de petit-lait filaient dans les rivières.

L’Express

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-cinq avril 1328. Pendaison du trésorier de Charles IV qui avait trop pioché dans le trésor royal. Au XIVe siècle, les rois nouvellement sacrés font pendre le trésorier en place pour lui piquer une fortune souvent mal acquise.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Au XIVe siècle, les souverains français montant sur le trône trouvent un moyen efficace de renflouer le Trésor royal qu'ils découvrent souvent vide. Ils font arrêter le trésorier de leur prédécesseur et ordonnent sa pendaison avant de s'emparer de sa fortune, supposée volée dans le cadre de ses fonctions. Finalement, Cahuzac n'a fait que sacrifier à la grande tradition française des ministres voleurs. Sauf qu'il n'est pas prêt à offrir son cou au bourreau... Trêve de digression, revenons au Moyen Âge. Le 25 avril 1328, Philippe VI fait pendre Pierre de Rémy, trésorier de Charles IV le Bel durant six ans.

Il faut dire que ce Rémy, d'origine modeste, a accumulé une fortune considérable grâce aux dons du roi Charles IV et à diverses petites combines. "On faisait monter, dit l'historien Félibien, la confiscation de ses biens à douze cent mille livres, qui étaient le fruit aussi bien que la preuve de ses pilleries." Une fois arrêté, le trésorier comparaît devant le Parlement présidé par le roi accompagné de vingt-cinq princes et seigneurs et de dix-huit chevaliers. Le jour même, il est condamné pour "péculat" et immédiatement conduit au gibet. À l'époque, les tribunaux sont expéditifs.

Voilà donc le financier traîné derrière une charrette qui s'arrête devant le gibet de Montigny. Il faut le situer au début de l'actuelle rue des Récollets, du côté du canal Saint-Martin. Quand Rémy comprend qu'on veut l'exécuter là, il pique une sacrée colère! Mais bon Dieu, cherche-t-on à l'humilier? Qu'on le pende, d'accord, mais pas au gibet de Montigny! Ce n'est pas qu'il veuille se hausser du col, mais ce lieu d'exécution est réservé aux voleurs de deuxième classe. C'est un scandale. Rémy se tourne vers les archers, les officiers de justice et le bourreau qui l'accompagnent pour leur réclamer d'être mené au gibet de Montfaucon, situéà deux pas de là et qu'il a lui-même fait restaurer trois ans auparavant. Ça, c'est du gibet de première classe où il fait bon être pendu! Construit un siècle plus tôt, il est destiné aux VIP, tandis que celui de Montigny sert d'annexe qu'on utilise pour les petites crapules ou quand le premier fait relâche pour entretien.

Haute trahison… Il ne faut pas voir les gibets de l'époque comme de simples potences en bois, il s'agit de constructions élaborées. Le gibet refusé par Rémy est, par exemple, constitué de quatre poteaux de bois hauts de six mètres reliés à leur sommet par de grosses poutres. Au sol, ces poteaux sont consolidés par un mur en pierres qui les ceinture. Ces fourches patibulaires, comme on dit, ne servent pas qu'à pendre, mais aussi à exposer les corps des condamnés exécutés en d'autres lieux et d'autres façons. Le bourreau doit parfois faire preuve d'imagination, les corps ne lui arrivant pas toujours en parfait état: les décapités sont suspendus sous les aisselles, les malheureux dont le corps a été bouilli sont mis dans un sac. On accroche également les corps des suicidés. Même des animaux ont droit au gibet, comme des porcs condamnés lors de procès en bonne et due forme pour avoir dévoré des enfants. Pour ne pas heurter la décence, ils sont revêtus d'habits d'hommes.

Pour éviter Montigny, Pierre de Rémy ne trouve pas mieux que de s'accuser de nombreux crimes, et même de haute trahison contre le roi et l'État. Et ça marche, le voilà traîné vers le gibet de Montfaucon. Celui-ci en impose. Aujourd'hui, son emplacement est occupé par le quadrilatère formé par le quai de Jemmapes et les rues Louis-Blanc, des Écluses-Saint-Martin et de la Grange-aux-Belles. L'apparence du gibet a évolué au fil des siècles, mais, grosso modo, il est constitué d'un socle en pierres de douze à quatorze mètres de long sur dix à douze mètres de large, sur lequel s'élèvent seize piliers de pierres hauts d'une dizaine de mètres, reliés entre eux par des poutres en bois. Selon les gravures qui nous sont parvenues, le gibet aurait eu deux ou trois étages. Des chaînes en fer sont fixées sur les poutres pour servir à accrocher les corps qui restent exposés plusieurs mois, se desséchant ou pourrissant. Entre soixante et quatre-vingts personnes peuvent ainsi faire le guet à Montfaucon. Lorsque les corps sont décrochés, ils sont jetés par une trappe située sur le socle.
Pierre de Rémy reçoit donc l'honneur d'être pendu à Montfaucon et même, petite gâterie, à l'étage supérieur. Voilà qui satisfait également l'auteur anonyme du graffiti suivant sur le pilier principal: "En ce gibet, ici emmy, sera pendu Pierre Rémy." Les biens confisqués du trésorier servent en partie àéponger les dettes du roi et à récompenser certains de ses favoris. Sa famille perçoit cependant quelques miettes. 

Un pendu, à droite, et le gibet, à gauche.
Un pendu, à droite, et le gibet, à gauche. © DR
© Le Point.fr - Publié le 25/04/2012 à 00:00 - Modifié le 25/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-cinq avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/25/29731759.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en brave gendre qui se respecte, pense qu'à chaque fois que la mère de sa compagne débarque, c'est pire que le débarquement et qu'il faut lui faire une fête...

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on va s’écouter un document avec le disque Photographs & Memories: His Greatest Hits by Jim Croce… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs assez lointains pour certains… Des bons airs de cette époque, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=NVPWURTV5KM

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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C'est facile de se moquer quand on sait ! Mais il faut tout de même avouer que les techniciens au téléphone doivent faire preuve de beaucoup de patience...

- Que puis-je pour vous?
- Bien j'ai un problème avec WordPerfect.
- Quelle sorte de problème?
- Et bien j'étais en train de taper et soudain tout est parti.
- Parti ? Ça a disparu.
- Mumm. Et à quoi ressemble votre écran à présent?
- A rien.
- A rien ?
- Il est vide; il se passe rien quand je tape.
- Vous êtes toujours dans WordPerfect ou vous en êtes sorti?
- Comment je sais?
- Pouvez-vous voir le prompt C:? à l'écran ?
- C'est quoi un "prompte-ce"
- Laissez tomber. Pouvez-vous bouger le curseur à l'écran
- Y a pas de curseur. Je vous ai dit, il se passe rien quand je tape.
- Est-ce que votre moniteur est allumé?
- C'est quoi un moniteur?
- Le truc avec l'écran qui ressemble à une télé. Est-ce qu'il y a une petite lumière qui vous dit qu'il est allumé?
- Je ne sais pas.
- Eh bien, regardez à l'arrière de votre moniteur et regardez ou va la prise de courant. Vous pouvez voir?
- Je pense...
- Bien! Suivez le cordon jusqu'à la prise, et dites-moi si elle est branchée.
- Oui.
- Derrière le moniteur, avez-vous remarqué qu'il y avait deux câbles branches à l'arrière?
- Non.
- Eh bien, il y en a deux. Regardez à nouveau et trouvez le deuxième.
- Oui, c'est bon.
- Suivez-le et dites-moi s'il est solidement branchéà l'ordinateur.
- Je ne peux pas l'atteindre.
- Oh. Pouvez-vous le voir ?
- Non.
- Même en vous penchant où en vous mettant à genoux ?
- Oh non, c'est juste que je n'ai pas le bon angle, il fait si sombre.
- Sombre
- Oui, le bureau est éteint, la seule lumière vient de la fenêtre.
- Eh bien, allumez la lumière.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi!?
- Parce qu'il y a une panne de courant.
- Une panne... Ah! Voilà la raison. Est-ce que vous avez encore les manuels et les boîtes et l'emballage que vous avez eus avec l'ordinateur?
- Heu... Oui, c'est dans le placard.
- Bien! Allez les chercher, débranchez votre système, emballez-le comme c'était quand vous l'avez eu. Et apportez-le au magasin où vous l'avez acheté.
- Vraiment? C'est si sérieux?
- J'en ai peur.
- Et qu'est-ce que je leur dis?
- Dites-leur que vous êtes trop con pour posséder un ordinateur.

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Le metteur en scène s'extasie:
- Vous êtes une tragédienne née!
Comment avez-vous appris à pleurer ainsi, en bouleversant les spectateurs par vos cris?
- Eh bien, j'ai été longtemps mariée à un petit commerçant. Et c'est toujours moi qui allais discuter de son forfait avec l'inspecteur des contributions

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- Je vais acheter cette toile dit le client au peintre.
- C'est une affaire, Monsieur.
J'y ai passé dix ans de ma vie.
- Dix ans?
Quel travail!
- Eh oui: deux jours pour la peindre et le reste pour réussir à la vendre

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Un homme, qui a passé sa vie sur les champs de courses à plumer les amateurs de bonneteau, vient de mourir.
Sa femme dit à un marbrier:
- Je voudrais que vous me fassiez trois pierres tombales avec ces inscriptions.
Sur la première:
GUSTAVE MARLOCHON REPOSE ICI:
Sur la deuxième:
OU ICI?
Et sur la troisième?
OU PEUT-ETRE BIEN LA.

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- La fortune ne m'a apporté que des déceptions, raconte un multimillionnaire.
J'avais d'abord acheté un yacht:
A la première croisière, il coule, après s'être fracassé sur les rochers.
J'achète un avion de tourisme:
Au premier voyage, il s'écrase en feu en me laissant juste le temps de m'en échapper en parachute.
Là-dessus j'épouse la plus belle femme de Paris.
Au soir de notre nuit de noces, je la trouve au lit avec mon chauffeur.
- Et alors, qu'en concluez-vous?
- Si une chose flotte, vole ou baise, profitez-en tant que vous voulez mais ne cherchez surtout pas à en devenir le propriétaire.

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C'est samedi... le réveille-matin nous fout la paix pour deux jours, alors autant en profiter... avec le temps prévu, rien de tel qu'une petite grasse matinée si c'est possible car pour beaucoup c'est le jour de lessive ou le jour du ménage, sans compter que c'est aussi le jour des courses avec les bouchons et les encombrements aux supermarchés ou sur la route pour les gosses qui vont en vacances chez mamie ou chez tatie; avec la pluie programmée, j'en connais qui vont aller faire une partie de pêche en rivière ou une traque à la morille... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-six avril

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«À la Saint-Clarence, l'espérance fait la différence.»

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«À la Saint-Marcellin, les félins cherchent les câlins.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et la période de beau temps s'en est allée avec l'arrivée du week-end, quelle poisse, ben faut faire avec quoi! Grasse matinée, journée télé ou pour les plus courageux sortie sous la pluie ou visite de musée... et pourquoi pas faire des jeux de société en famille, comme il y a une quarantaine d'année... De toute façon c'est une journée de repos et demain on sera en pleine forme...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, ciel assez clément et lumineux en matinée.
Davantage laiteux voire couvert l'après-midi, quelques gouttes ou ondées éparses pas exclues. Risque de pluie plus généralisé dans la soirée. Le long du Jura, ciel changeant, averses possibles déjà en matinée et localement plus actives l'après-midi. Températures douces.
Températures prévues pour ce dimanche: minimales 9 à 13°à basse altitude, maximales 17 à 19°. Dans le Jura à 1000 m: 7 à 9°à l'aube puis 14 à 15° l'après-midi. En montagne: 7°à 2000 m, -1°à 3000 m.
Peu de vent en plaine dimanche. En montagne, vent de sud/sud-ouest sensible. Quelques bouffées de foehn dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps instable et se dégrade... eh oui c'est souvent comme ça en avril... avec pour ce jour: après une nuit un peu plus calme, le temps se dégrade à nouveau en journée.
Poussées par un bon vent de sud-est, des entrées maritimes apporteront des pluies sur le Languedoc-Roussillon. Ces pluies, faibles le matin, se renforceront en journée et deviendront soutenues et orageuses en soirée.
Sur la région PACA et la Corse, les précipitations seront plus localisées sous un ciel variable mais parfois menaçant en journée sur le relief.
Partout ailleurs, le temps deviendra rapidement instable. Un temps pluvio-orageux intéressera dès le début de journée les régions atlantiques. Ces fréquentes averses orageuses s'intensifieront en journée lors de leur progression vers l'intérieur du pays. Entre les Pyrénées, le Massif-central, jusqu'au sud du bassin parisien et jusqu'en Lorraine, les orages seront localement très forts avec des cumuls de pluies parfois importants, de la grêle possibles et des brusques rafales de vent. A l'est, les averses orageuses seront nombreuses, en particulier sur le relief du Jura et des Vosges.
De la Bretagne aux frontières du nord, le temps sera plus calme mais plus frais. Et l'on ne sera pas à l'abri d'une averse.
Le vent de sud à sud-est avoisinera les 70 km/h en rafales sur les rivages méditerranéens, dans le domaine de l'autan et sur la région lyonnaise.
Températures en baisse avec des minimales de 8 à 11 degrés en général, localement 12 à 14 dans le Sud-ouest et en bordure de Méditerranée. Maximales en journée de 15 à 18 degrés sur un quart nord-ouest du pays, 17 à 21 ailleurs...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 36°à 37°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 36°à 38° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:27 et le coucher du soleil se fera à 20:35 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1919: Une tornade causait des dégâts dans la région d'Ath.
En 2007: Le mercure grimpait jusqu'à 27,9°à Uccle.
En 1971: La température maximale sous abri ne dépassait pas 6,4°à Middelkerke.
En 1985: On observait de faibles chutes de neige en nombreux endroits.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-six avril c’est la Journée Mondiale de la propriété intellectuelle
http://www.journee-mondiale.com/134/journee-mondiale-de-la-propriete-intellectuelle.htm 

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Les Fêtes nationales du Jour

Tanzanie

Fête Nationale de la République Unie de Tanzanie.
La Tanzanie actuelle est née de l'union du Tanganyika et de Zanzibar le 26 avril 1964, peu de temps après leur indépendance respective vis-à-vis du Royaume-Uni. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Entrer comme dans un moulin
1. Entrer sans politesse, sans se gêner.

2. Entrer très facilement

Origine
Vous savez ce qu'est un âne. Peut-être même en avez-vous vu un vrai de près. Mais pensez-vous qu'un âne frappe avant d'entrer dans un lieu? Si vous êtes comme moi, vous vous doutez bien que ce n'est pas le cas, sauf, peut-être, si c'est le compagnon de Shrek; mais celui-là est un peu spécial et fort peu représentatif de la réalité de notre univers.
Là, vous vous demandez probablement où je veux vous emmener avec mon âne. Dans un moulin, certainement, mais que vient faire un bourricot dans cette histoire? Rassurez-vous, vous n'aurez pas à donner votre âne au diable en échange de l'explication.
En effet, c'est très simple à comprendre une fois qu'on sait que la version initiale de l'expression, telle qu'elle est apparue au début du XIXe siècle, était «entrer comme un âne dans un moulin».
Car il ne faut pas oublier que nos têtus équidés, autrefois, avaient de bonnes raisons de s'approcher d'un moulin, et même d'y entrer. En effet, non seulement il y avait ceux qui transportaient le grain à moudre, mais il y avait aussi ceux qui, dans certains types de moulins, servaient à entraîner le mécanisme de la meule. Et ces ânes, donc, lorsqu'ils entraient dans le moulin, le faisaient bien évidemment sans frapper à l'entrée, sans dire bonjour et sans se préoccuper de savoir s'ils dérangeaient ou pas. Ils étaient incontestablement sans gêne et impolis.
Voilà qui suffit à expliquer à la fois le fait qu'une telle expression ait pu naître et, surtout, son premier sens.
Puis, inexorablement, le temps a passé, l'âne si doux marchant le long des houx a quitté l'expression dont l'origine s'est du coup un peu perdue, ce qui a entraîné une déformation de son sens où la notion d'impolitesse a disparu pour être remplacée par celle de facilité.
Exemple
«On dit, en France: "Entrer quelque part comme un âne dans un moulin". Ce n'est, certes, pas ainsi qu'on peut entrer chez un Chinois. Quels préliminaires! Quelle étiquette pour faire une simple visite à un ami!»
«En premier, les postes de police du coin, pour vérifier la façon dont on exécutait les consignes des ministres; dans l'un, on entrait comme dans un moulin, toutes les armes pendues à la porte, les flics alanguis sur une belote (...)» 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Parmi les grands poètes français dont on apprit par cœur les octosyllabes et autres alexandrins alors que nous n’étions encore que des marmots naïfs et innocents, certains d’entre eux nous ont été présentés comme étant globalement des louangeurs de la nature, de l’amour, de la mort ou du temps qui passe. Une poésie sage et belle narrant avec verve au mieux quelques morales, sinon d’élégantes esquisses du monde…
Mais nos professeurs ont omis une petite catégorie plus discrète, moins vantée, et qui pourtant fut loin d’être délaissée par nos plus grands auteurs : la poésie érotique, libertine, scabreuse…
Alors pour combler ce vide culturel, réparer cette absence de nos manuels scolaires, et pour le plaisir surtout, voici quelques poètes parmi les plus célèbres et leurs poèmes parmi les plus licencieux…  

Plusieurs fantasmes mêlés dans ce poème: la femme bien élevée et prude en société qui se laisse aller aux plaisirs de la chair, avec un être mystérieux, fantasme de l’inconnu, et dans un lieu public où n’importe qui peut les surprendre, car ils ne semblent pas faire d’effort particulier pour dissimuler leurs étreintes au milieu de quelques arbres… On remarque dans cet extrait le style épuré et la mise en page aiguisée qui offrent une lecture rapide et vive pour un effet saccadé.

«Femme du monde» de Théophile Gauthier

Cette femme du monde,
Pâle et blonde,
Qu’on voit d’un pas pressé,
L’œil baissé,
Filer sous les grands arbres
Loin des marbres,
Héros, Amours, Bergers,
Trop légers,
S’en va vers un coin sombre
Voilé d’ombre,
Derrière les massifs
De vieux ifs.
Sans manteau qui la drape
Un Priape
Lascif dresse en ce lieu
Son long pieu,
Que couronne d’acanthe
La bacchante.
Par-delà le nombril
Son outil
Lui monte jusqu’au buste,
Gros, robuste,
Par le chaud, par le froid,
Toujours droit.
Sous l’acier qui paillette
Sa voilette,
Le cachemire long
Au talon,
Cette sainte Nitouche
Qu’effarouche
Le moindre mot plaisant
Non décent,
Chaque soir rend hommage
À l’image
Que le gamin impur
Trace au mur.
Sur le dieu de Lampsaque
Elle braque
Son lorgnon et ses yeux
Curieux,
Et d’un regard de chatte
Délicate
Croque comme un oiseau
Ce morceau.
Foin de ces dieux superbes,
Mais imberbes,
Qui vous montrent un nu
Si menu.
La plus chaste matrone,
Dit Pétrone,
Toujours volontiers vit
Un gros vit !

Théophile Gautier

 

La France pittoresque

Duel de 19 ans entre un capitaine de hussards et l’aide de camp du général Moreau
D’après «Histoire anecdotique du duel», paru en 1861

Si les duels furent fréquents sous le Premier empire, il n’en est cependant guère qui soient dignes d’être rapportés, à l’exception d’un des plus curieux, qui avait commencéà Strasbourg, se termina en 1813 et durait depuis 19 ans, opposant un capitaine de hussards à un certain Dupont, aide de camp du général Victor Moreau. Devenus amis, ils s’estimaient et s’entendaient le plus cordialement du monde, tout en tirant l’épée chaque fois qu’ils se croisaient, observant ainsi scrupuleusement les conventions qu’ils s’étaient fixées.

Disons un mot de la cause première de ce duel. Un capitaine de hussards, nommé François Fournier-Sarlovèze, bretteur forcené et d’une redoutable habileté, avait, pour le plus futile des motifs, provoqué et tué un brave jeune homme, appelé Blumm, seul appui d’une nombreuse famille. Il n’y avait eu qu’un cri par toute la ville, un cri de malédiction. Une foule considérable suivit le convoi.
Le soir on dansait chez le général Moreau; ce bal était donnéà la bourgeoisie. Le général, craignant que la présence de Fournier n’occasionnât du scandale, chargea le capitaine Pierre Dupont de l’Étang, son aide de camp, de lui barrer le passage. Celui-ci se plaça près de l’entrée, et lorsque Fournier se présenta:
- Oses-tu bien, lui dit-il, te montrer ici?
- Hein! Qu’est-ce que cela signifie?
- Cela signifie que tu aurais dû comprendre que, le jour de l’enterrement du pauvre Blumm, il eût été décent de rester chez toi et surtout de ne pas paraître dans une réunion où tu es exposéà rencontrer des amis de ta victime.
- C’est-à-dire des ennemis. Tu devrais savoir, toi, que je ne crains personne et que je suis d’humeur à défier tout le monde.
- Tu ne te passeras pas cette fantaisie ce soir, car tu vas aller le coucher par ordre du général.
- Tu te trompes, Dupont; je ne puis m’attaquer au général qui m’insulte en me faisant fermer sa porte, mais je m’en prends à toi et à eux, et veux le payer généreusement la commission que tu as acceptée.
- Nous nous battrons quand bon le semblera. Il y a longtemps que tes manières fanfaronnes me déplaisent et que la main me démange de te corriger.
- Nous verrons lequel des deux corrigera l’autre.
Ce fut Fournier qui reçut le châtiment.- Première manche! s’écria-t-il, renversé par un vigoureux coup d’épée.
- Tu entends donc renouveler l’expérience? demanda Dupont.
- Oui, mon vieux, et j’espère que ce sera bientôt...
Un mois après Fournier était guéri, et Dupont, grièvement blesséà son tour, s’écriait en tombant: «Seconde manche! Au premier jour, la belle!»

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François Fournier-Sarlovèze (1773-1827)

Les deux adversaires étaient à peu près de même force à l’épée; mais les chances auraient été très inégales au pistolet; Fournier était un tireur d’une supériorité effrayante. «Souvent, raconte M. de Pontécoulant dans les excellents articles qu’a publiés l’Audience de 1858, lorsque des hussards de son régiment passaient au galop en fumant, Fournier s’amusait à leur casser leur brûle-gueule entre les lèvres.» Il proposa son arme favorite pour la reprise des hostilités; Dupont repoussa l’offre, et ils se battirent comme devant. La belle ne termina rien: touchés légèrement tous deux, ils résolurent de poursuivre l’affaire jusqu’à ce que l’une des parties se confessât battue et satisfaite, Ils formulèrent ainsi leurs conventions:

«1° Chaque fois que MM. Dupont et Fournier se trouveront à trente lieues de distance l’un de l’autre, ils franchiront chacun la moitié du chemin pour se rencontrer l’épée à la main;
«2° Si l’un des deux contractants se trouve empêché par son service, celui qui sera libre devra parcourir la distance entière, afin de concilier les devoirs du service et les exigences du présent traité;
«3° Aucune excuse autre que celles résultant des obligations militaires ne sera admise;
«4° Le présent traitéétant fait de bonne foi, il ne pourra être dérogé aux conditions arrêtées du consentement des parties.»

Ce pacte fut religieusement exécuté dans toute sa teneur. Du reste, les contractants n’avaient pas de peine à tenir leurs engagements; cet état de guerre continuel était devenu pour eux un état normal. Ils mettaient à se joindre un empressement qui jouait l’amitié la plus chaude. Ils ne croisaient pas le fer sans avoir échangé d’abord une formidable poignée de mains.
Rien de burlesque comme leur correspondance. Tantôt c’était ceci: «Je suis engagéà déjeuner par le corps d’officiers du régiment des chasseurs de Lunéville; je compte faire le voyage pour répondre à cette aimable invitation. Puisque tu es en congé dans celte ville, nous en profiterons, si tu le veux, pour nous donner un coup d’épée.»

Tantôt c’était ce billet, moins familier mais non moins tendre: «Mon cher ami, je passerai à Strasbourg le 5 novembre prochain, vers midi. Vous m’attendrez à l’hôtel des Postes. Nous nous donnerons un coup d’épée.» Toujours le même refrain. Entre temps, l’avancement de l’un des deux empêchait provisoirement toute rencontre: c’était un des cas prévus par l’art. 3 du traité. Quand ils se retrouvaient sur le pied d’égalité, le dernier élevé en grade ne manquait jamais de recevoir une épître de ce style. C’est Fournier qui tient la plume:
«Mon cher Dupont, j’apprends que l’empereur, rendant justice à ton mérite, vient de t’accorder le grade de général de brigade. Reçois mes sincères félicitations au sujet d’un avancement que ton avenir et ton courage rendent naturel. Il y a pour moi un double motif de joie dans ta nomination. D’abord, la satisfaction d’une circonstance heureuse pour ton avenir; ensuite, la faculté qui nous est rendue de nous donner un coup d’épée à la première occasion.»

Ils sont devenus généraux. Sur ces entrefaites, l’ordre est donnéà Dupont de joindre l’armée des Grisons. Il arrive, sans être attendu, dans le village qu’occupe l’état-major et qui est absolument dénué d’auberge. Il fait nuit noire; on n’aperçoit aucune lumière, si ce n’est aux fenêtres d’un petit chalet. Dupont se dirige de ce côté, pénètre résolument dans l’habitation et se trouve en face de Fournier.

- Comment, c’est toi? dit celui-ci joyeusement. En avant le coup d’épée!
- En avant le coup d’épée!
Et ils continuent de dialoguer tout en ferraillant:
- Je te croyais promu à quelque haute fonction administrative.
- Tu croyais mal; je suis toujours du métier. Le ministre m’a envoyé au quatrième corps et me voilà.
- Et ta première visite est pour moi... On n’est pas plus gracieux... Sacrebleu!
L’épée de Dupont a atteint Fournier au cou et le tient cloué contre le mur.
- Avoue que tu ne pensais pas à celte botte-là. Dupont ne lâche pas prise.
- Je te garde un coup qui vaudra bien celui-ci.
- Quel coup?
- Lorsque ton bras s’abaissera et sans que tu puisses le parer, je t’allongerai dans le ventre un coup qui fera prendre l’air à tes boyaux.
- Merci de l’avis. Nous passerons la nuit dans cette position.
- Voilà une agréable perspective! Sais-tu que je ne suis guère à mon aise?
- Lâche ton épée, je te lâcherai.
- Non, je veux te crever la panse.
Le bruit qu’ils font finit par attirer des officiers qui séparent les deux généraux.

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Pierre Dupont de l’Étang (1765-1840)

Dupont se fatigue le premier de cette lutte sans issue. Il songe à prendre femme. Mais,
- Ah! Ah! Nous allons en découdre, dit l’autre.
- Prête-moi d’abord une oreille attentive. Je suis, tel que tu me vois, sur le point de me marier. Il faut terminer cette querelle qui commence à sentir le rance. Je viens me débarrasser de toi. Pour obtenir un résultat définitif, je t’offre de substituer le pistolet à l’épée.
- Tu as perdu la tête, dit Fournier stupéfait.
- Oh! Je connais ton adresse... Mais j’ai songéà un moyen d’égaliser le combat, le voici: il y a, près de Neuilly, un clos planté d’un petit bois, dont je puis disposer. Nous nous y rendrons munis de pistolets d’arçon, puis, après nous être perdus de vue, nous nous traquerons avec la faculté de tirer à notre convenance.

- Tope-là, c’est entendu. Mais laisse-moi le donner un conseil.
- Donne.
- Ne pousse pas trop loin tes projets de mariage: ce serait peine perdue, car je te certifie que tu mourras garçon.
- Rira bien qui rira le dernier.
Au jour dit, Fournier et Dupont se mirent en chasse. Ils avançaient à pas de loup, se guettant à travers le fourré, lorsque leurs yeux se rencontrèrent par une échappée de feuillage. D’un commun mouvement, ils s’effacèrent en toute hâte derrière un arbre. Ils restèrent cois quelques minutes. La situation était délicate. Dupont s’aventura, ou plutôt eut l’air de s’aventurer le premier. Il releva le pan de sa redingote et en fit dépasser un bout. Une balle siffla aussitôt, déchirant le drap. «Et d’une! se dit-il.» Après un court intervalle, il revint à la charge, mais de l’autre côté; tenant son pistolet de la main gauche, il en présenta le canon, comme s’il allait tirer, et, en même temps, tendit son chapeau de la main droite. «Et de deux! Ajouta-t-il.» Le chapeau était lancé dans les broussailles. Alors Dupont, marchant droit à Fournier:
- Ta vie m’appartient, lui dit-il, mais je ne la prends pas.
- Comme il te plaira, répondit Fournier.
- Seulement, souviens-toi de ceci, c’est que je n’abandonne pas mon droit de propriété. Garde-toi donc de te jeter jamais en travers de mon chemin, car je pourrais t’envoyer, à bout portant, mes deux balles dans la tête, comme il m’est permis de le faire à cette heure.
Ainsi finit cette longue querelle.

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À table au Moyen Age : exposition à la Tour Jean sans Peur du 15 avril au 15 novembre 2015
Source: Tour Jean sans Peur

Nouvelle exposition médiévale à la Tour Jean sans Peur: présentation des «bonnes manières» de la table au Moyen Age. Ce sont les deux commissaires de cette exposition, Danièle Alexandre-Bidon et Perrine Mane, respectivement ingénieur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et directrice de recherches au CNRS, qui ont conçu toutes les bannières explicatives avec des textes clairs et plein d’anecdotes.
Au Moyen Âge, on «dresse» la table, un plateau posé sur tréteaux. Dans les milieux aisés, chaque convive, placé suivant une hiérarchie stricte, dispose d’un tranchoir servant d’assiette, d’une coupe, d’un couteau.

Partager le pain rend les dîneurs «co-pains». Richesse de la vaisselle du vin, esthétique des mets et «entremets» contribuent à marquer l’opulence du maître des lieux. Les invités sont tenus de participer au repas avec retenue, afin notamment de ne pas sombrer dans la gourmandise, premier des péchés capitaux, ce qui n’empêche pas les plaisanteries.
Conférences autour de l’exposition
Réservation indispensable: tjsp@wanadoo.fr / 01 40 26 20 28

Mercredi 6 mai à 19h
Rire à table au Moyen Âge par Danièle Alexandre-Bidon, commissaire de l’exposition (E.H.E.S.S.)

Jeudi 28 mai à 19h (COMPLET)
Le roi des poules: jalons pour une histoire du coq médiéval par Michel Pastoureau, directeur d’études à l’E.P.H.E. Conférence organisée dans le cadre de la journée d’études «La poule. Pratiques d’élevage et histoire culturelle» en partenariat avec le Groupe d’archéologie médiévale de l’E.H.E.S.S.

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Mercredi 10 juin à 19h
L’alimentation ordinaire au Moyen Âge par Mickaël Wilmart, ingénieur d’études à l’E.H.E.S.S.

Mercredi 24 juin à 19h
Manger des pâtes au Moyen Âge en Occident et en Orient par Françoise Sabban, directrice d’études à l’E.H.E.S.S.

Mercredi 16 septembre à 19h
Un Moyen Âge fantasmé ? Les repas aux châteaux au cinéma par Yohann Chanoir, agrégé d’histoire, doctorant à l’E.H.E.S.S.

Mercredi 14 octobre à 19h
Les entremets : entre pièces montées et spectacles par Perrine Mane, commissaire de l’exposition (CNRS - E.H.E.S.S.)
Concert - dégustation
Réservation indispensable : tjsp@wanadoo.fr / 01 40 26 20 28

Mercredi 7 octobre à 19h
Apéritif «néo-médiéval» suivi de chansons à boire du Moyen Âge au XVIIe siècle, par l’Ensemble vocal Montorgueil, sous la direction de Béatrice Gaussorgues

Renseignements pratiques:
Tour Jean sans Peur, 20 rue Étienne Marcel, 75002 PARIS
Ouverte au public du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h
Tél. 01 40 26 20 28 / Courriel tjsp@wanadoo.fr / Web www.tourjeansanspeur.com

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Opinel: un nouveau couteau historique pour les 125 ans, objet d’un concours
Source : La Montagne

Outil indispensable à tout bon cuisinier amateur qui se respecte, le couteau Opinel souffle ses 125 bougies en 2015. À cette occasion, un concours vient tout juste de démarrer, la compétition consistant à imaginer un graphisme contemporain et distinctif qui habillera le fameux manche en bois du plus savoyard des couteaux de référence.
Toutes les idées sont à transmettre via le site anniversaire

www.opinel.com/monopinel125.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mai prochain. Ensuite, un jury composé de personnalités du monde de la cuisine et des arts graphiques prendra le relais. Sa mission : éplucher tous les projets pour n’en proposer qu’une sélection.
À partir du 10 juin, les idées des finalistes seront publiées sur le site web. Les internautes seront seuls juges pour élire le nouveau look du manche en bois Opinel. Le projet qui aura rencontré le plus de succès sera révélé le 30 juin. Il deviendra réalité dès le mois d’octobre lors de la production d’une série anniversaire limitée à 12 500 exemplaires. Le créateur remportera 1000 euros, 125 couteaux ainsi qu’un abonnement au magazine Fricote.

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Opinel, une référence mondiale en coutellerie

Des plus grandes tables étoilées aux petits bistrots canailles, bon nombre d’adresses gourmandes confient à leurs clients le tranchant Opinel. Le couteau a été inventé par Joseph Opinel en 1890, dans un atelier près de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie.
A l’origine, le fameux accessoire est destiné aux paysans de la région. Pratique, fonctionnel, il se glisse dans la poche et sa lame robuste est efficace. Au cours des 125 années qui vont suivre, la marque savoyarde va décliner son succès à travers une ribambelle de couteaux, des outils de cuisine jusqu’aux accessoires de jardinage. Le couteau au manche de bois dont la lame se replie reste bien sûr le plus célèbre. Le manche n’a d’ailleurs pas changé depuis sa création en 1890.

La Montagne

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Vingt-six avril 1248. Saint Louis dépose la couronne d'épines du Christ dans la Sainte-Chapelle. Avant de partir en croisade, met son royaume sous la protection des 22 reliques de Jésus achetées une fortune à Constantinople.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

En l'an de grâce 1248, Louis IX, le futur Saint Louis, entre dans sa vingt-deuxième année de règne alors qu'il n'a que 34 ans. Il s'apprête à partir pour sa première croisade pour remercier Dieu de l'avoir sauvé lors d'une sévère crise de dysenterie, quatre ans auparavant. Reste à savoir pourquoi Dieu le laissera mourir de la même dysenterie lors de sa deuxième croisade. Les voies du Seigneur sont impénétrables, il faudrait interroger Christine Boutin là-dessus... Mais c'est une autre histoire. Avant d'entamer son circuit en Terre sainte, le souverain inaugure le 26 avril 1248 la Sainte-Chapelle qu'il vient de faire ériger au coeur de sa capitale, sur l'île de la Cité. C'est un écrin qu'il destine à son extraordinaire ensemble de reliques de la Passion. L'homme est un collectionneur enragé qui achète coûte que coûte tout ce que le Christ et sa parenté auraient pu utiliser, porter, toucher ou émettre. C'est obsessionnel.

Cette passion des vieilleries le prend vers 1237, quand il apprend que Baudouin II de Courtenay, empereur latin de Constantinople, a emprunté une somme considérable à un marchand vénitien en lui confiant, en guise de gage, la Sainte Couronne d'épines. Comme Baudouin, raide comme un passe-lacet, est incapable de rembourser la somme due, Saint-Louis se propose de le faire à sa place. Mais, auparavant, il fait mener une enquête sur l'authenticité de l'objet. Pas question de se faire refiler une copie chinoise. Rassuré sur ce point, il acquiert la couronne en août 1238 pour la somme énorme de 40 000 livres tournois. Trois ans plus tard, Saint Louis se procure auprès du même fournisseur plusieurs autres reliques de la Passion, dont un fragment de la Sainte Croix et sept autres babioles, dont le Saint Sang, un fragment de la pierre du sépulcre et le fameux Mandylion, un carré de tissu sur lequel la face du Christ s'est mystérieusement imprimée en sa présence.

Le mystérieux architecte… Un an après, le roi rajoute à la sainte collection le fer de la Sainte Lance et un morceau de la Sainte Éponge. UPS n'existant pas encore, la Sainte Couronne est rapportée à pied jusqu'à Paris après un périple de plusieurs mois. Tout au long de son parcours, elle soulève l'enthousiasme des foules sur son passage. Christine Boutin, qui la voit à Lyon, tombe évanouie... Finalement, la châsse arrive au château de Vincennes par bateau. Le 19 août, le roi, son frère et ses deux fils viennent l'y chercher. Pieds nus et habillés en pénitents, les quatre hommes la portent jusqu'à la chapelle Saint-Nicolas du palais royal, dans l'île de la Cité.

Bientôt, les autres reliques suivent. Mais où les déposer? Pour de tels trésors, il faut un écrin exceptionnel, un reliquaire géant en dentelle de pierre! Le roi fait donc ériger la Sainte-Chapelle, le joyau de l'art gothique. Qui en est l'architecte? On ne le sait pas vraiment. Certains penchent pour Pierre de Montreuil, maçon de Saint-Denis et futur maître d'œuvre de Notre-Dame, sans en apporter franchement la preuve. L'architecte, quel qu'il soit, imagine la Sainte-Chapelle comme une châsse composée de deux chapelles superposées. L'inférieure destinée à accueillir les gens du commun, la supérieure réservée au roi et à son proche entourage. Sans vouloir faire un cours d'architecture, précisons tout de même que c'est le premier bâtiment au monde à utiliser le chaînage métallique, une technique redécouverte seulement au XXe siècle. À noter que Saint Louis dépense 135 000 livres pour acquérir l'ensemble des reliques, 100 000 livres pour faire fabriquer la grande châsse en argent qui les abritera toutes, et "seulement" 40 000 pour ériger la Sainte-Chapelle.

Consécration… Après un chantier de sept ans, l'édifice est achevé, prêt à recevoir les précieuses reliques. La consécration solennelle se déroule le 26 avril 1248. Saint Louis met les petits plats dans les grands. Toute la noblesse de France est présente, tous les ambassadeurs, tous les ordres. Comme il y a deux chapelles, il y a deux consécrations. Au premier étage, le cardinal Eudes de Châteauroux, légat du pape, entouré des grands prélats du royaume et de quelques-uns venus de l'étranger, comme l'archevêque de Tolède, dédie la chapelle aux reliques. Il profite de son sermon pour inciter le roi à poursuivre son projet de croisade. Au-dessous, c'est Pierre Berruyer, archevêque de Bourges, qui œuvre. La chapelle inférieure est dédiée à la Vierge.

Si aujourd'hui, presque huit siècles après sa construction, la Sainte-Chapelle s'élève toujours sur l'île de la Cité, ce n'est plus qu'une coquille creuse. Au fil des siècles, les descendants de Saint Louis ont tapé dans la collection des objets saints pour assurer leurs fins de mois difficiles. Ainsi Philippe VI a-t-il vendu une épine de la Sainte Couronne à Rodolphe II de Saxe. Quand survient la Révolution française, il ne reste plus que quelques babioles qui sont alors planquées par les prêtres. Plus tard, ces ultimes reliques seront remises à l'archevêché de Paris qui les joindra au trésor de la cathédrale Notre-Dame: les reliquaires de la Sainte Couronne d'épines, un fragment et un clou de la Croix. Et si on les mettait au clou, pour combler une partie de l'endettement actuel de la France?

Liste des 22 reliques cédées à Saint Louis par Baudouin de Constantinople:
1 - La couronne d'épines. 2 - Un morceau de la Croix. 3 - Le sang du Christ. 4 - Un morceau de couche de l'enfant Jésus. 5 - Un autre morceau de la Croix. 6 - Du sang issu d'une image du Christ. 7 - La chaîne. 8 - Le Mandylion. 9 - Une pierre de la tombe. 10 - Du lait de la Vierge Marie. 11 - La lance. 12 - Une croix victorieuse. 13 - Le manteau pourpre. 14 - Le roseau. 15 - L'éponge. 16 - Un morceau du suaire. 17 - La serviette qui a séché les pieds du Christ. 18 - Le bâton de Moïse. 19 - Un fragment de la tête de saint Jean le Baptiste. 20 - La tête de saint Blas. 21 - La tête de saint Clément. 22 - La tête de saint Siméon.

À gauche, le vitrail montre saint Louis apportant les reliques à la Sainte-Chapelle. À droite, la couronne du Christ.
À gauche, le vitrail montre saint Louis apportant les reliques à la Sainte-Chapelle. À droite, la couronne du Christ. © DR
© Le Point.fr - Publié le 26/04/2012 à 00:00 - Modifié le 26/04/2014 à 00:01

DÉCOUVREZ L'INTÉRIEUR DE LA SAINTE-CHAPELLE:

http://fromparis.com/panoramas_quicktime_vr/sainte_chapelle_01/

http://fromparis.com/panoramas_quicktime_vr/sainte_chapelle_02/

 

Pour l’éphéméride du vingt-six avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/26/29737446.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en parfait philosophe, prend la vie du bon côté et ne se prend pas la tête pour bien vivre...   

 

dicton0426

 

Ben pour la zique de ce dimanche… avec le temps qu’il fait on va s’écouter des airs des Antilles avec Best Reggae Music Songs 2013… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=T4spZ1vVG7Y

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Je suis allé au restaurant avec quelques amis il y a quelques jours, et j’ai remarqué une petite cuillère dépassant de la poche de notre serveur lorsqu’il nous a tendu les menus.
Cela m’a paru un petit peu bizarre, mais je n’y ai plus prêté attention, jusqu’à ce que le sommelier arrive, et lui aussi avait une petite cuillère qui dépassait de la poche de sa chemise.
J’ai regardé autour de moi, et tous les employés étaient équipés de la sorte.
Quand le serveur est revenu pour prendre la commande, je lui ai demandé:
- À quoi sert la petite cuillère?
- Et bien, notre patron a récemment fait appel aux experts en productivité d’Albert Andersen afin de passer en revue toutes nos procédures de travail et après des mois d’analyses statistiques, ils en ont conclu que nos clients font tomber par terre leur petite cuillère 73 % plus souvent que les autres couverts, selon une fréquence de trois cuillères par heure et par poste de travail. En préparant tous nos employés à cette éventualitéà l’avance, nous pouvons diminuer le nombre de trajets vers la cuisine et ainsi gagner du temps… presque une heure et demi de travail par personne et par service.
Au moment où il finissait, un «chhhling» parvint de la table située derrière nous, et il remplaça prestement la petite cuillère tombée à terre.
- Je prendrai une nouvelle petite cuillère à la cuisine la prochaine fois que j’irai y chercher un plat, plutôt que de faire un voyage spécial.
Je fus très impressionné, et lui très fier de son explication. Après quoi, il continua son service. Pendant que mes amis commandaient, je ne pus m’empêcher de remarquer une petite corde noire qui dépassait de toutes les braguettes du personnel. Ma curiosité l’emporta et je ne résistais pas très longtemps.
Je posais la question:
- Excusez-moi, mais pouvez-vous m’expliquer la raison de cette cordelette qui pend?
- Oh oui, reprit il plus bas, peu de gens ont votre sens de l’observation.
Le même consultant s’est rendu compte qu’on pouvait gagner du temps dans les toilettes pour hommes aussi.
- Ah oui, comment cela?
- Vous voyez, en attachant une cordelette au bout de votre, euh, sexe, on peut le sortir dans l’urinoir sans se servir des mains, et par làéliminer le besoin d’aller se laver les mains, ce qui diminue de 93% le temps passé aux toilettes.
- Eh oui, cela a du sens, mais après avoir mieux réfléchi, je ne pus m’empêcher de lui demander:
- Comment faites-vous pour le rentrer dans votre pantalon?
Il me murmura alors:
- Je ne sais pas comment font les autres, mais moi, je me sers de ma petite cuillère.

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Une vieille pute suce
un clochard qui n’arrive
pas à bander…

Elle suce, elle suce,
elle suce, elle suce encore…
puis finit par dire:
- C’est mou !!!

Et le clochard lui répond:
- Oui mais maintenant
c’est propre…

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Un ministre épouse une femme qui a déjàété mariée dix fois.
Pendant leur nuit de noce, elle lui glisse à l’oreille:
- Sois doux avec moi, je suis toujours vierge…
Le ministre demande:
- Comment c’est possible, tu as déjàété mariée dix fois?
Elle lui répond:
- Eh bien, mon premier mari était responsable des ventes, il passait son temps à me dire à quel point ça allait être super.
- Le second s’occupait d’un SAV. Il me disait toujours qu’il ne savait pas bien comment ça fonctionnait mais qu’il allait jeter un coup d’œil et qu’il me tiendrait au courant.
- Le troisième était informaticien. Il faisait des diagnostics mais ne pouvait pas traiter le problème.
- Le quatrième faisait de la vente par correspondance et même en ayant la commande il ne pouvait pas me donner de date de livraison.
- Le cinquième était ingénieur. Il comprenait bien le processus mais demandait trois ans de recherches supplémentaires et voulait revoir le design avant de se lancer.
- Le sixième était dans l’administration. Il connaissait bien le problème mais se demandait toujours si c’était son boulot ou pas.
- Le septième était dans le marketing. Bien qu’il trouve qu’il avait un super produit, il ne savait jamais comment le positionner.
- Le huitième était psy. Tout ce qu’il faisait c’était d’en parler, d’en parler, d’en parler…
- Le neuvième était gynéco. Il passait son temps à regarder, jamais plus.
- Le dixième collectionnait les timbres. Il ne se servait que de sa langue.
Enfin, maintenant que je suis mariée à un ministre je suis vraiment excitée!
Le ministre dit:
- Mince... mais pourquoi tu es excitée?
Elle lui dit:
- Tu es un homme politique, je suis sure que tu vas vraiment bien me baiser!!!

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C'est dimanche... le réveille-matin nous fout la paix pour ce jour, alors autant en profiter... avec le temps qu'il fait, rien de tel qu'une bonne grasse matinée car ce n'est pas aujourd'hui qu'on va faire un barbecue ou un pique-nique... Bon, c'est une journée cinéma ou télévision ou pour les plus courageux une balade au bord des rivières pour taquiner la tachetée ou pour aller fouiller dans les coins à morilles... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-sept avril

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«À la Sainte-Zita, le paysan jamais n'hésita, et ses champs déparasita.»

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«À partir de Saint-Siméon, tu peux semer tes melons.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et pour ces derniers jours d'avril, le temps revient au mois de mars avec de la neige qui descendrait vers 1200 mètres... Bref, une nouvelle semaine commence et qu'il pleuve ou qu'il vente il faut aller au boulot, le cœur léger et le pas alerte ou la trogne des mauvais jours et la mauvaise humeur du début de semaine est générale... humeur qui s'améliorera au fil des jours... Après un week-end de repos les batteries sont chargées et c'est du tout bon pour ces cinq prochains jours...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et  un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps couvert en matinée et quelques petites pluies éparses régionalement, notamment le long du Jura. Dans l'après-midi, ciel se faisant plus menaçant avec des zones d'averses pouvant se produire en toutes régions. Pluies généralisées et fréquentes en soirée. Limite de la neige vers 2300m, en baisse le soir vers 1700m, puis 1200m en fin de nuit. Dégradation plus tardive en Valais.
Températures prévues pour lundi: minimales 9 à 11°à basse altitude, maximales 14 à 17°. Dans le Jura à 1000 m: 7 à 9°à l'aube puis 10 à 12° l'après-midi. En montagne: 4°à 2000 m, -3°à 3000 m.
Vents faibles et variables sur le Plateau et le bassin lémanique mais quelques rafales d'ouest en cours d'après-midi. Sud-ouest modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne, quelques bouffées de foehn dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps instable et se dégrade, eh oui c'est souvent comme ça en avril... ATTENTION À LA VIGILANCE ORANGE DANS 9 DÉPARTEMENTS... avec pour ce jour: dans un fond de l'air plus frais les conditions s'améliorent sensiblement de la Bretagne au Nord-Pas de Calais et sur les régions atlantiques en matinée. Pour l'après-midi de l'Aquitaine à la Bretagne jusqu'en Ile de France et aux régions proches de la Belgique le soleil s'impose mais sous le flux de nord, les températures sont en baisse sensibles parfois plusieurs degrés sous les normales.
De Midi-Pyrénées à la Champagne-Ardenne et à la Lorraine, le ciel est bien encombré avec encore des ondées orageuses plus marquées dans le Sud-ouest près des Pyrénées. Les conditions s'améliorent lentement en cours d'après-midi. En allant plus vers l'Est le temps reste bien instable pour la journée avec un axe pluvio-orageux qui s'étire de la Méditerranée à l'Auvergne, Rhône-Alpes, Bourgogne et Alsace.
Les précipitations sont parfois localement soutenues notamment vers les Cévennes, PACA et le domaine alpin où il neige abondamment au-delà de 2000 m le matin vers 1800 m en fin de journée. Une amélioration gagne pour l'après-midi vers le Languedoc/Roussillon avec la levée de la tramontane qui chasse les nuages mais qui souffle jusqu'à 90 km/h en rafales. Le mistral se lèvera en soirée dans la vallée du Rhône avec des pointes à 70/90 km/h.
Côté températures les minimales varient au lever du jour de 7 à 15 degrés du nord au sud, 9 à 10 en Ile de France. Les maximales affichent 11 à 13 près de la Manche 14 à 15 de Lille à Paris, 15 à 16 de Rennes à Nantes, 16 à 18 le long de la Garonne, 15 à 19 vers la vallée du Rhône, plus de 20 degrés encore en Corse.

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 36°à 39° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, ciel couvert, averses éparses avec des températures de 31°; beau et nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:26 et le coucher du soleil se fera à 20:36 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1981: La température maximale sous abri ne dépassait pas 3,7°à Virton.
En 1919: On observait de tardives chutes de neige à Ostende.

En 1919: Du 27 au 28 avril, il pleuvait sans discontinuer durant 24 heures à Uccle.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-sept avril c’est la Journée Mondiale de la photographie au Sténopé
http://www.journee-mondiale.com/135/journee-mondiale-de-la-photographie-au-stenope.htm

stenope

 

Les Fêtes nationales du Jour

SierraLeoneFête Nationale de la Sierra Leone
Qui commémore l'accession à l'indépendance du pays face au Royaume Uni le 27 avril 1961. 

 

Togo

Fête Nationale de la République togolaise
Qui commémore l’Indépendance face à la France le 27 avril 1960
 

 

AfriqueduSud

Fête de la liberté en Afrique du Sud
Le 27 avril est le Jour de la Liberté en Afrique du Sud qui fête l'anniversaire des premières élections multiraciales du pays. Le 27 avril 1994 marquait la fin de 50 ans d'Apartheid.

 

Les expressions françaises décortiquées

Se battre contre des moulins à vent
1. Lutter contre des ennemis ou des difficultés imaginaires

2. Se battre contre quelque chose sans espoir de gagner

Origine
Nous sommes au XVIIe siècle en Espagne, en Castille pour être plus précis. Nous nous trouvons en présence d'un gentilhomme (un hidalgo) à cheval sur une vielle monture aussi famélique que fatiguée. L'homme est accompagné d'un écuyer, paysan un peu stupide montéà dos de mulet. Vu la mollesse de son comportement, il est certain que le serviteur n'a pas le sang chaud.
Notre aréopage parcourait l'Espagne dans le but de combattre le mal et protéger les opprimés. Mais le paysan ne participait à cette quête dont il ne voyait pas vraiment l'intérêt que parce qu'il avait eu la promesse de beaucoup d'argent, et qu'il y avait bêtement cru.
Le gentilhomme, lui, avait l'esprit encombré et dérangé par les histoires de chevalerie dans lesquelles il s'était longtemps plongé avec passion.
Au cours de leur avancée, ils tombèrent face à un grand espace où se trouvaient plusieurs dizaines de moulins à vent dont les pales tournaient inlassablement sous l'intensité du vent dominant.
Le sang de Don Quichotte, car c'est bien de lui qu'il s'agit, ne fit qu'un tour car lui ne voyait là que des géants agressifs agitant leurs bras. Pointant sa lance, il éperonna Rossinante pour partir à l'attaque de ces ennemis qu'il fallait impérativement éliminer. Voyant cela, Sancho pensa que son maître était un peu fou.
Et, de fait, une aile d'un des moulins brisa la lance et fit chuter au loin le cavalier et sa monture. Don Quichotte comprit alors son erreur, mais prétexta que c'était son ennemi l'enchanteur Freston qui avait transformé les géants en moulins au moment de l'attaque pour l'empêcher de les vaincre et le ridiculiser.
C'est par allusion à cette partie de l'histoire de Don Quichotte de la Manche et de son serviteur Sancho Panza que notre expression est née au XVIIIe siècle.
Depuis son apparition, elle a pris en parallèle le deuxième proposé, explicable par le fait que Don Quichotte n'avait aucune chance de vaincre les moulins.
Exemple
«Florent Montillot affirme que les Don Quichotte et autres "altergauchistes" de leur mouvement se battent, en l'occurrence, contre des moulins à vent».

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

«Le con d’Irène» de Louis Aragon

Un hommage, là encore, au sexe féminin et plus particulièrement à celui d’Irène… Il s’agit en fait d’un écrit situéà mi-chemin entre poésie et roman érotique et qui était, à l’origine, un extrait d’un roman qu’Aragon brula. Ce texte est une description exaltée, une véritable ode au sexe féminin à travers les yeux d’un homme en état de béatitude subjuguée. Dans l’extrait proposé, il décrit les caresses qu’il lui prodigue, pour de doux préliminaires en vue d’une étreinte torride…

Le con d'Irène

Si petit et si grand! C’est ici que tu es à ton aise, homme enfin digne de ton nom, c’est ici que tu te retrouves à l’échelle de tes désirs. Ce lieu, ne crains pas d’en approcher ta figure, et déjà ta langue, la bavarde, ne tient plus en place, ce lieu de délice et d’ombre, ce patio d’ardeur, dans ses limites nacrées, la belle image du pessimisme. Ô fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux.

C'est dans ce sillage humain que les navires enfin perdus, leur machinerie désormais inutilisable, revenant à l'enfance des voyages, dressent à un mât de fortune la voilure du désespoir. Entre les poils frisés comme la chair est belle sous cette broderie bien partagée par la hache amoureuse, amoureusement la peau apparaît pure, écumeuse, lactée. Et les plis joints d'abord des grandes lèvres bâillent. Charmantes lèvres, votre bouche est pareille à celle d'un visage qui se penche sur un dormeur, non pas transverse et parallèle à toutes les bouches du monde, mais fine et longue, et cruciale aux lèvres parleuses qui la tentent dans leur silence, prête à un long baiser ponctuel, lèvres adorables qui avez su donner aux baisers un sens nouveau et terrible, un sens à jamais perverti.

Que j'aime voir un con rebondir.
Comme il se tend vers nos yeux, comme il bombe, attirant et gonflé, avec sa chevelure d’où sort, pareil aux trois déesses nues au-dessus des arbres du Mont Ida, l’éclat incomparable du ventre et des deux cuisses. Touchez mais touchez donc vous ne sauriez faire un meilleur emploi de vos mains. Touchez ce sourire voluptueux, dessinez de vos doigts l’hiatus ravissant. Là que vos deux paumes immobiles, vos phalanges éprises à cette courbe avancée se joignent vers le point le plus dur, le meilleur, qui soulève l’ogive sainte à son sommet, ô mon église.

Ne bougez plus, restez, et maintenant avec deux pouces caresseurs, profitez de la bonne volonté de cette enfant lassée, enfoncez, avec vos deux pouces caresseurs écartez doucement, plus doucement, les belles lèvres, avec vos deux pouces caresseurs, vos deux pouces. Et maintenant, salut à toi, palais rose, écrin pâle, alcôve un peu défaite par la joie grave de l’amour, vulve dans son ampleur à l’instant apparue. Sous le satin griffé de l’aurore, la couleur de l’été quand on ferme les yeux.

Ce n’est pas pour rien, ni hasard ni préméditation, mais par ce BONHEUR d’expression qui est pareil à la jouissance, à la chute, à l’abolition de l’être au milieu du foutre lâché, que ces petites sœurs des grandes lèvres ont reçu comme une bénédiction céleste le nom de nymphes qui leur va comme un gant. Nymphes au bord des vasques, au coeur des eaux jaillissantes, nymphes dont l’incarnat se joue à la margelle d’ombre, plus variables que le vent, à peine une ondulation gracieuse chez Irène, et chez mille autres mille effets découpés, déchirés, dentelles de l’amour, nymphes qui vous joignez sur un noeud de plaisir, et c’est le bouton adorable qui frémit du regard qui se pose sur lui, le bouton que j’effleure à peine que tout change. Et le ciel devient pur, et le corps est plus blanc. Manions-le, cet avertisseur d’incendie. 

Déjà une fine sueur perle la chair à l’horizon de mes désirs. Déjà les caravanes du spasme apparaissent dans le lointain des sables. Ils ont marché, ces voyageurs, portant la poudre en poire, et les pacotilles dans des caisses aux clous rouillés, depuis les villes des terrasses et les longs chemins d’eaux qu’endiguent les docks noirs. Ils ont dépassé les montagnes. Les voici dans leurs manteaux rayés. Voyageurs, voyageurs, votre douce fatigue est pareille à la nuit. Les chameaux les suivent, porteurs de denrées. Le guide agite son bâton, et le simoun se lève de terre, Irène se souvient soudain de l’ouragan. Le mirage apparaît, et ses belles fontaines... Le mirage est assis tout nu dans le vent pur. Beau mirage membré comme un marteau-pilon. Beau mirage de l’homme entrant dans la moniche. Beau mirage de source et de fruits lourds fondant. Voici les voyageurs fous à frotter leurs lèvres. Irène est comme une arche au-dessus de la mer. Je n’ai pas bu depuis cent jours, et les soupirs me désaltèrent. Han, han. Ire appelle son amant. Son amant qui bande à distance. Han, han. Irène agonise et se tord. Il bande comme un dieu au-dessus de l’abîme. Elle bouge, il la fuit, elle bouge et se tend. Han. L’oasis se penche avec ses hautes palmes. Voyageurs vos burnous tournent dans les sablons. Irène à se briser halète. Il la contemple. Le con est embué par l’attente du vit. Sur le chott illusoire, une ombre de gazelle...
Enfer, que tes damnés se branlent, Irène a déchargé.

 

La France pittoresque

Fleurette: premier amour du futur Henri IV âgé de 12 ans
D’après «L’Hermite en province, ou Observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXe siècle» (Tome 1), paru en 1812

Le prince de Béarn, depuis Henri IV, n’avait pas encore douze ans lorsque Charles IX vint à Nérac, l’été 1565, pour y visiter la cour de Navarre. Les quinze jours qu’il y passa furent marqués par des jeux, des fêtes dont le jeune Henri était déjà le plus bel ornement. C’est à cette occasion que le jeune prince croisa Fleurette, sa première maîtresse et la seule qui lui fut fidèle, avec laquelle il vécut des émois auxquels son précepteur jugea bon de mettre un terme...
Charles IX avait débuté en mars 1564 un grand tour de France organisé par la reine-mère, et destinéà montrer le roi et à lui faire connaître son royaume. Etienne de Jouy nous rapporte l’anecdote suivante à l’occasion de sa visite de la cour de Navarre, et plus précisément de sa venue à Nérac, du 28 juillet au 1er août 1565.
Charles IX aimait à tirer de l’arc; on voulut lui en donner le divertissement, et l’on pense bien qu’aucun des courtisans, pas même le duc de Guise, qui excellait à cet exercice, n’eut la maladresse de se montrer plus adroit que le monarque. Henri, que l’on appelait encore Henriot, s’avance, et, du premier coup, enlève, avec sa flèche, l’orange qui servait de but.

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Château de Nérac

Suivant la règle du jeu, il veut recommencer et tirer le premier; Charles s’y oppose et le repousse avec humeur; Henri recule quelques pas, arme son arc et dirige sa flèche sur la poitrine de son adversaire: celui-ci se met bien vite à l’abri derrière le plus gros de ses courtisans, et ordonne qu’on éloigne de sa personne ce dangereux petit-cousin.
La paix se fit; le même jeu recommença le lendemain: Charles trouva un prétexte pour n’y pas venir. Cette fois, le duc de Guise enleva l’orange qu’il fendit en deux; il ne s’en trouvait pas d’autres. Le jeune prince voit une rose sur le sein d’une jolie fille qui se trouvait au nombre des spectateurs; il s’en saisit et court la placer au but. Le duc tire le premier, et n’atteint pas; Henri, qui lui succède, met sa flèche au milieu de la fleur, et va la rendre à la jolie villageoise, sans la détacher de la flèche victorieuse qui lui sert de tige.

Le trouble qui se peint sur la figure charmante de cette jeune fille, qu’il embellit encore, se communique à celui qui le fait naître, et les doux regards qu’ils échangent à la dérobée sont les premiers signes de la vie nouvelle qui vient de commencer pour eux.
En retournant au château, Henri questionne ceux qui l’entourent; il apprend que l’aimable enfant se nomme Fleurette, qu’elle est fille du jardinier du château, et qu’elle demeure au petit pavillon qui se trouve à l’extrémité du bâtiment des écuries. Dès le lendemain, le jardinage est devenu la passion de Henri; il a choisi un terrain de quelques toises aux environs de la fontaine de la Garenne, où il sait que Fleurette se rend plusieurs fois dans la journée; il l’entoure d’un treillage; il y fait des plantations où il travaille avec d’autant plus d’ardeur qu’il est aidé par le père de Fleurette, et qu’il a, vingt fois par jour, l’occasion ou le prétexte de la voir.

Si j’écrivais un roman historique, confie Etienne de Jouy, j’aurais la liberté d’arranger ou d’imaginer une foule de jolis détails; mais je raconte une anecdote, et je dois me borner au simple récit des faits principaux. Et notre futur académicien de poursuivre.
Depuis près d’un mois Henriot en contait à Fleurette. Ici, Etienne de Jouy indique que c’est de là que nous vient cette expression figurée de conter fleurette, dont l’étymologie, précise-t-il, est plus sûre, que la plupart de celles que nous donne Morin dans son Dictionnaire. Henriot et Fleurette s’aimaient éperdument, sans trop savoir encore ce qu’ils se voulaient; ils l’apprirent un soir à la fontaine. Fleurette s’y était rendue un peu tard; l’air était pur; le murmure des eaux, les plaintes du rossignol enchantaient le silence des bois, et la lune éclairait, d’un jour mystérieux, une retraite où la nature est déjà la volupté.
Que se passa-t-il dans cette soirée, à la fontaine de la Garenne, entre le petit prince de douze ans et la petite bergère de quatorze? Il est plus aisé de l’imaginer que de le décrire; tout ce que j’ai pu savoir, écrit encore Etienne de Jouy, c’est qu’au retour de la fontaine la bergerette avait pris le bras du prince du Béarn, et que celui-ci portait la cruche sur sa tête. Ils se séparèrent à l’entrée du parc; l’un retourna gaiement au château, l’autre pleura en rentrant dans son modeste réduit.

Le père de Fleurette ne s’était pas aperçu que sa fille, depuis ce jour, allait plus tard qu’à l’ordinaire à la fontaine; mais le précepteur du jeune prince, le vertueux la Gaucherie, avait observé que son royal élève avait toujours un prétexte pour s’échapper à la même heure, et que, par le plus beau temps du monde, la forme de son chapeau était habituellement mouillée. Cette remarque éveilla la surveillance du sage mentor; il suivit de loin le jeune prince, et arriva, sans être vu, assez tôt et assez près pour s’apercevoir qu’il était venu trop tard. Convaincu, comme Fénelon, que la fuite est le seul remède à l’amour, sans autres remontrances, il annonça au jeune prince qu’ils retourneraient le surlendemain à Pau, d’où ils partiraient pour se rendre à l’entrevue de Bayonne, où fut résolue la perte des protestants.
L’instinct de la gloire, et peut-être celui de l’inconstance, parlaient déjà au cœur de Henri; cette nécessité d’une première séparation, qu’il courut en larmes annoncer à Fleurette, trouvait à son insu quelque adoucissement au fond de son âme; mais comment peindre le désespoir de la naïve et sensible Fleurette? Dans les derniers moments d’un bonheur prêt à lui échapper, elle pressentait tous les maux de l’avenir.

«Vous me quittez, Henri, disait la tendre enfant étouffée par ses pleurs, vous me quittez, vous m’oublierez, et je n’aurai plus qu’à mourir.» Henri la rassura et lui fit le serment d’un amour éternel, que Fleurette seule devait acquitter: «Voyez-vous cette fontaine de la Garenne (lui dit-elle au moment où la cloche du château rappelait Henri, et donnait le signal du départ); absent, présent, vous me trouverez là... toujours là!» ajouta-t-elle avec une expression qu’il n’oublia pas.

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Statue de Fleurette, par Daniel Campagne (1896), dans une grotte du parc de la Garenne à Nérac

Les quinze mois qui s’écoulèrent jusqu’au retour de Henri au château de Nérac, avaient développé dans l’âme du jeune héros des vertus incompatibles avec l’innocence des premières amours, et les filles d’honneur de Catherine de Médicis s’étaient chargées du soin d’effacer de son souvenir l’image de la pauvre petite Fleurette: celle-ci, plus affligée que surprise d’un changement dont sa raison précoce l’avait dès longtemps avertie, ne lutta pas contre un malheur qu’elle avait prévu, et ne songea plus qu’à s’y soustraire.
Elle avait vu plusieurs fois le prince de Béarn se promener dans la Garenne avec Mlle d’Ayelle, et n’avait pu résister au désir de se trouver un jour sur leurs pas. La vue de Fleurette plus belle encore de sa tristesse et de sa pâleur, réveilla dans le cœur du jeune prince un tendre souvenir: il se rendit, le lendemain matin, à son logement, la trouva seule et lui donna rendez-vous à la fontaine de la Garenne: j’y serai à huit heures, répondit la jeune fille sans lever les yeux de dessus son ouvrage.

Henri s’éloigna aussitôt; il attendit, avec amour, qu’un regard de Fleurette avait ranimé dans son sein, l’heure qui devait la lui rendre. Elle sonne; il sort du château par une porte dérobée et passe à travers les taillis du bois, de peur de rencontrer quelqu’un dans les allées. Il arrive à la fontaine; Fleurette ne paraît pas; il attend quelques minutes; le moindre bruit des feuilles fait tressaillir son cœur; il va, vient, s’arrête..., approche de la fontaine; une petite baguette est plantée sur l’endroit même où il s’est tant de fois assis près de Fleurette.

C’est une flèche; il la reconnaît; la rose fanée y tient encore; un papier est attachéà la pointe; il le prend, cherche à le lire; mais le jour s’est éteint... Palpitant, inquiet, troublé, il revole au château, ouvre le fatal billet, et lit ces mots: «Je vous ai dit que vous me trouveriez à la fontaine; peut-être avez-vous passé près de moi sans me voir; retournez-y et cherchez mieux... Vous ne m’aimiez plus... il fallait bien... Mon Dieu! Pardonnez-moi!...»
Henri a deviné le sens de ces paroles; le palais retentit de ses cris: on accourt; des valets, munis de flambeaux, le suivent à la Garenne. Pourquoi s’appesantir sur de cruels détails? Le corps de l’aimable enfant fut retiré du fond du bassin où s’épanchaient les eaux de la fontaine, et déposé entre les deux arbres qu’on y voit encore. Les regrets déchirants, la douleur de Henri, qui resta du moins fidèle au souvenir de Fleurette, ne peuvent qu’honorer la mémoire d’un prince «né pour servir de modèle à tous les rois par sa bravoure dans les combats, sa loyauté dans les négociations, sa générosité dans la victoire, ses vastes conceptions dans le cabinet; par sa constante activité, par son amour pour ses peuples, par sa grandeur d’âme, enfin par toutes les qualités qui constituent le plus beau, le plus grand caractère», écrit de lui Villeneuve-Bargemont dans sa notice sur Nérac.

Fleurette est la seule des maîtresses de Henri IV qui l’ait aimé comme il méritait de l’être, ajoute Etienne de Jouy, la seule qui lui fut fidèle, qu’il pût avouer sans rougir; mais elle ne fut pas présentée; elle n’eut pas le tabouret chez la reine, elle ne travailla pas avec les ministres et avec le confesseur, elle ne donna à la France ni princes bâtards, ni princes légitimes; aussi l’histoire n’en fait-elle pas mention. 

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Effets du mariage sur la longévité des hommes et des femmes
D’après « La Mosaïque », paru en 1839

En 1839, quelques faits curieux relatifs aux effets du mariage furent établis par le docteur Casper, dans un écrit de lui récemment publiéà Berlin et cependant que, depuis longtemps l’on avait dit vaguement que les célibataires vivaient moins que les hommes mariés
Hufeland et Déparcieux étaient de cette opinion, et Voltaire avait observé que l’on voyait plus de suicides parmi ceux-là que parmi ceux-ci. Cependant Odier fut le premier qui se livra à un examen approfondi de la question, et il trouva que pour les femmes mariées la durée moyenne de la vie, à l’âge de 25 ans, était d’environ 56 ans, et seulement de 50 ans et demi pour les non mariées. A 50 ans, il. y a une différence de 4 ans en faveur des femmes mariées; à 55 ans de 2 ans, et ainsi de suite.
Quant aux hommes, nous voyons par les tables de Déparcieux et d’Amsterdam que la mortalité parmi ceux de 50 à 45 ans est de 57 pour 100 lorsqu’ils ne sont pas mariés, et seulement de 18 pour 100 lorsqu’ils le sont; que pour 41 célibataires qui vont jusqu’à 40 ans, il y a 78 hommes mariés qui atteignent cet âge.

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La différence devient encore plus frappante dans un âge plus avancé: à 60 ans on ne compte de vivants que 22 célibataires pour 48 hommes mariés; à 70 ans 11 célibataires pour 27 hommes mariés, et à 80 ans il y a 11 hommes mariés en vie contre 5 célibataires.
Les mêmes proportions existent à peu près pour l’autre sexe: ainsi, par exemple, 72 femmes mariées et 52 femmes non mariées atteignent l’âge de 45 ans. Casper regarde donc comme un point incontestablement établi que, dans les deux sexes, le mariage est favorable à la longévité, et de fait, les chiffres que nous venons de citer viennent victorieusement à l’appui de la maxime: Il n’est pas bon que l’homme soit seul. 

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Vingt-sept avril 1947. Thor Heyerdahl s'apprête à traverser le Pacifique à bord du Kon-Tiki, un simple radeau. Thor veut prouver que des sud-Américains téméraires ont pu affronter l'océan pour peupler la Polynésie.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 27 avril 1947, l'anthropologue norvégien Thor Heyerdahl est à la veille d'entreprendre une des aventures les plus culottées du XXe siècle. La traversée du Pacifique à bord d'un radeau en balsa. Autant vouloir maîtriser un taureau sauvage sur une selle en papier mâché! Aujourd'hui, il a convié toutes les notabilités de Lima pour le baptême de son fier vaisseau dans le port de Callao. Jamais radeau n'avait certainement étéà telle fête. Ils sont tous là, les ministres, les diplomates, les hauts fonctionnaires, les bourgeois. Ils sont tous là pour saluer le projet le plus fou, le plus suicidaire des aventuriers depuis Christophe Colomb: Thor, qui s'apprête à traverser le plus grand océan au monde à bord d'un radeau, dont même Robinson Crusoé n'aurait pas voulu pour franchir sa baignoire.

Le beau Norvégien pense néanmoins être capable de rallier Tuamotu, situéà 8000 kilomètres de là, prouvant ainsi que les Incas sont bien à l'origine du peuplement de la Polynésie. Son radeau est composé de neuf troncs de balsa liés entre eux par des lianes, sans un seul clou, car Thor a tenu à une reconstitution historique exacte. Pas de triche! Les troncs sont recouverts d'une plate-forme de bambou sur laquelle on a monté une cabane branlante. Aucune rambarde pour empêcher les passagers de tomber à l'eau. Au milieu de l'esquif, un mât grossier a été planté afin de pouvoir hisser une voile carrée. C'est tout.

Baptême au lait de coco… La veille de son départ, le capitaine Heyerdahl, magnifiquement sapé d'un costard, fait donc visiter le Kon-Tiki à ses invités, comme s'il s'agissait du plus beau yacht ancré dans le port de Monaco. À ses côtés, les cinq membres de son équipage, quatre Norvégiens et un Suédois, sourient de toutes leurs dents. Une vieille dame habillée de blanc se précipite sur Thor pour lui faire signer son invitation, la dernière fois qu'elle en aura l'occasion, pense-t-elle vraisemblablement. Comme toute l'assistance, elle ne donne pas huit jours au radeau pour couler. Comme c'est beau, un héros qui va mourir!

Tout baptême nécessite une marraine. Thor hésite entre l'écolo Eva Joly et Valérie Trierweiler... Mais, finalement, il se rabat sur Gerd Vold, secrétaire de l'ambassade norvégienne à Washington, qui l'a beaucoup aidéà surnager au milieu de l'océan de paperasses exigées par ce projet. Cette superbe brune à la taille svelte s'approche de l'avant du Kon-Tiki et balance un récipient rempli de lait de coco sur une poutre du "paquebot". Ça fait plus couleur locale que le champagne. Tandis que la foule applaudit, le galant Norvégien remet à la marraine un bouquet de tournesols symbolisant le dieu du soleil des Incas, Kon-Tiki, dont il a emprunté le nom pour appeler son radeau. Pour se dégager de toute responsabilité en cas de disparition, les autorités portuaires font signer une décharge à Heyerdahl.

Thor refuse d'avoir tort... À l'origine de cette folle expédition, il y a d'abord un vieil indigène d'une île de Polynésie qui, avant la guerre, explique à Thor Heyerdahl que l'ancêtre mythique de son peuple, appelé Tiki, fils du Soleil, aurait traversé l'océan pour venir s'établir dans les îles du Pacifique. Plusieurs années passent. L'anthropologue enquête sur les rives du lac Titicaca, au Pérou, quand il apprend qu'autrefois un certain Kon-Tiki, pourchassé par ses ennemis, aurait embarqué son peuple sur des bateaux pour traverser la mer et s'installer sur des îles désertes. Tilt! Heyerdahl fait immédiatement le lien entre les deux histoires. Il la tient, l'origine du peuple polynésien: une civilisation née dans la cordillère des Andes.

Tous les universitaires lui rient au nez. Le Norvégien insiste, argumente, raconte son histoire. Mais les autres pensent lui clouer le bec en lui rappelant que les Incas ne savaient pas construire de bateaux capables d'affronter l'océan. L'argument porte. Mais Thor refuse d'avoir tort. Alors il prétend que les radeaux en balsa construits par les Incas pour se déplacer sur les fleuves peuvent survivre à une traversée océanique. On lui re-rit au nez. Les ethnologues se tapent sur les cuisses. Ce Norvégien est trop drôle! Aussi drôle que Valls prétendant remettre la France dans les clous déficitaires de 3%! Pour convaincre les sceptiques, notre homme ne voit pas d'autre moyen que de tenter l'aventure lui-même.

Pas question de tricher: avec ses amis, il construit un bateau identique à ceux utilisés par les anciens Sud-Américains. Pas de moteur, bien évidemment. Seulement une voile pour profiter du vent qui souffle dans la bonne direction. Et puis il peut compter sur les courants marins qui poussent dans le bon sens, d'est en ouest. Pas de conserves à bord, pas plus que de réserves d'eau. L'équipage devra se débrouiller avec les moyens du bord: la pêche et l'eau de pluie. Seule concession à la modernité: quatre radios. Thor a longtemps renâcléà les prendre, mais on l'a convaincu de l'intérêt scientifique d'envoyer des informations sur la météo. Et puis en cas de gros pépin... Il autorise aussi une guitare et un perroquet. Lui emporte quelques livres scientifiques.

Excellent vaisseau… Le 28 avril 1947, une foule immense se presse sur le quai pour saluer le départ des héros, qui, peut-être, ne reviendront jamais... Voilà le remorqueur chargé d'abandonner le Kon-Tiki en pleine mer. Petite mésentente: dès que le câble de remorquage est fixéà l'avant du radeau, le capitaine se met en route. Mais il n'y a que Thor à bord, les autres sont encore en ville à terminer les derniers achats. Le Norvégien a beau s'agiter dans tous les sens, on pense que c'est sa façon très personnelle de saluer les terriens. Finalement, après plus d'une heure, le remorqueur rebrousse chemin.
À la grande surprise de tous, le Kon-Tiki se révèle être un excellent vaisseau pour affronter le Pacifique. Hollande aurait pu très bien en être le capitaine. Il traverse sans casse deux grosses tempêtes. Au ras des flots, il est pris d'assaut chaque nuit par des dizaines de poissons volants qui constituent un mets de choix et servent d'appâts pour pêcher des bonites et des coryphènes. L'eau de pluie recueillie à bord suffit àétancher la soif de l'équipage. Le 30 juillet, après 93 jours d'effort, l'équipage aperçoit enfin l'atoll de Puka Puka, mais impossible d'aborder, il manque également l'île de Fangatau.

Enfin, le 7 août, après 101 jours en mer et 7 964 kilomètres parcourus, le radeau s'échoue sur Raroia, un îlot des Tuamotu, en Polynésie. Thor Heyerdahl trépigne de joie: il tient sa démonstration. Les Incas ont bel et bien colonisé la Polynésie! Aujourd'hui, on sait que la réalité est plus complexe que cela. Les travaux linguistiques, ethnologiques et génétiques convergent pour attribuer une origine asiatique aux Polynésiens. Thor avait donc tort. Mais pas tout à fait. Quelques radeaux ont probablement effectué la traversée avec à leur bord une poignée d'individus qui ont fait souche sur certaines îles.

À bord du Kon-Tiki, Thor Heyerdahl s'apprête à défier le Pacifique
À bord du Kon-Tiki, Thor Heyerdahl s'apprête à défier le Pacifique © DR

© Le Point.fr - Publié le 27/04/2012 à 00:00 - Modifié le 27/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-sept avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/27/29745084.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie ce rigolo ne dit pas où on ne met pas les doigts... dans le nez, dans la bouche ou dans tout orifice corporel; et surtout pas dans la prise de courant ni dans le mixer ou dans la gueule du boxer...

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter le concert de Guitar Legends 1992, des airs qu’on aime bien réentendre… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=UhhYqr44LfU

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un vieil arabe possède une 404 Peugeot mazoutée et veut s'en débarrasser chez un garagiste français pour acheter une télé neuve.
- B'jour m'siou l'garagiste, j'viens ti vendre ma belle Pijot.
- Ok, dit le garagiste, allons voir votre bagnole.
- Quel âge a cette caisse ? (la voiture a l'air neuve...)
- Trente-cinq ans, m'siou, j'ti joure sul coran d'ma mère !


Ils s'assoient dans la voiture, le garagiste derrière le volant. Les housses en plastique d'origine enveloppent encore les sièges qui sont nickel.
Le moulin démarre et tourne rond.
Le garagiste regarde le compteur kilométrique et constate avec stupéfaction qu'après 35 ans il n'affiche que 523 km !!!
- Monsieur, vous avez certainement trafiqué le compteur kilométrique de cette vieille caisse ?
- Non, non, M'siou, j'ti joure sul' coran d'ma mère, tout il est d'origine sur cette Pijot qui j'ai dipoui 35 ans.
Le garagiste, perplexe, demande alors :
- Mais quel usage avez-vous donc fait de cette voiture ?
Et l'Arabe de répondre :
- Ji l'utilisais que pour aller travailler !...

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Une femme à la confesse.
- Mon père, c'est épouvantable! Je m'accuse de me promener sans petite culotte pour exciter les hommes, mais je suis mariée!
- C'est un gros péché madame.
- Que dois-je faire pour me faire pardonner?
- Bien... Faites-moi trois ou quatre culbutes en sortant!

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Que c'est beau....toutes les subtilités et les richesses de la langue française
Ne dit-on pas que cette langue est très difficile à apprendre? En voici un exemple:

Une vieille demoiselle se présente chez un notaire pour enregistrer l'acte d'achat de sa maison récemment acquise.
Le notaire l'invite à s'installer, appelle son clerc, et lui demande textuellement:
- Veuillez, s'il vous plait, ouvrir la chemise de mademoiselle, examiner son affaire, et si les règles ne s'y opposent pas, faites une décharge pour qu'elle entre en jouissance immédiate!"
On n'a toujours pas rattrapé la vieille fille!
- Pour moi, elle n'aurait pas dû fuir: elle aurait dû essayer de tirer les choses au clerc...!!!

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Un jour, la maîtresse demande à Toto:
"Si tu marches sur le pied d'une grand-mère, que fais-tu?
- Je m'excuse...
- Très bien Toto, et si pour te remercier de ta gentillesse la grand-mère te donne un billet de 5 euros que fais-tu?
- Bah... Je lui marche sur l'autre pied!"

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Une mémé rentre chez elle tard dans la soirée,
Arrivée dans une ruelle sombre, 2 mecs se jettent sur elle.
Le premier lui arrache son sac.
Le second lui arrache sa petite culotte et commence à la violer!
Le premier dit d'un coup:
- Laisse tomber, elle n'a pas de fric sur elle!
Et la vieille répond:
- Continue! Je ferai un chèque!

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C'est lundi... le réveille-matin qui n'est pas en vacances scolaires reprend du service avec un grand plaisir, celui de nous foutre en rogne le matin venu avec un réveil en sursaut... Après quelques respirations on évite le piège de se cogner le pied au pied du lit, on a les yeux bien ouverts et on ne se cogne pas à la porte en passant on écoute la radio et les informations, on essaie de boire son café trop chaud et c'est le grand départ pour la route  qui mène au travail pendant cinq jours... Vivement vendredi pour le prochain week-end... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-huit avril

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«Intempéries à la Sainte-Valérie, beuverie à la distillerie et câlinerie à l'infirmerie.» 

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«À la Sainte-Valérie, la charrue sous le poirier, la Toussaint venue quitte la charrue.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et pour ces derniers jours d'avril, le temps fait des frasques et revient au mois de mars avec de la neige qui descendrait vers 1200 mètres... Bref, une journée plus fraîche nous attend et ce n'est pas en manches courtes que nous sortirons ce jour... avec notre tête des mauvais jours on va quand-même se rendre au travail avec l'humeur du jour qui selon les personnes sera comme le temps, orageuse et pas au beau fixe...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et  un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, encore très nuageux en début de matinée et dernières ondées çà et là, notamment du Chablais à la Gruyère. Flocons dès 1100 à 1500m du Jura au Valais. Sinon, accalmie et passage à un temps sec rapidement par l'ouest en matinée. Développement d'éclaircies parfois assez belles en journée et ciel se dégageant en soirée. Dans les Préalpes, temps restant plus nuageux avec quelques averses persistant jusque dans l'après-midi. Frais et limite des flocons vers 1100 à 1300m.
Températures prévues pour ce mardi: minimales 7 à 8°à basse altitude, maximales 12 à 14°. Dans le Jura à 1000 m: 2°à l'aube puis 7° l'après-midi. En montagne: -2°à 2000 m, -8°à 3000 m.
Petite tendance à la bise en cours de journée mardi sur le Plateau et le Léman. En montagne, vent modéré tournant au nord-ouest, fort à haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps est plus calme, eh oui c'est souvent comme ça en avril...  avec pour ce jour: de nombreux nuages persisteront encore sur la Corse, ainsi que sur les régions allant de l'Alsace de la Franche-Comté au nord des Alpes, jusqu'au Massif central et aux Pyrénées. Ces nuages s'accompagneront encore de quelques pluies résiduelles en matinée, essentiellement sur le relief, parfois quelques petites chutes de neige vers 1300 m, avant de se désagréger et laisser place à des éclaircies l'après-midi.
Ailleurs, après un début de journée frais sous un ciel dégagé, des nuages se développeront en matinée et pourront donner quelques ondées, notamment près de la Manche, puis sur le quart nord-est l'après-midi. Des averses plus marquées seront également possibles sur les Alpes du Sud. Sinon les éclaircies s'imposeront assez généreusement sur le reste du pays. C'est près de la Méditerranée que le temps sera le plus ensoleillé, mais avec un mistral et une tramontane soufflant fort, jusqu'à 80 à 90 km/h localement 100 à 110 km/h vers les Bouches du Rhône. 
Les températures minimales s'abaisseront entre 1 et 7 degrés sur la moitié nord, avec de petites gelées vers Champagne-Ardenne, elles iront de 4 à 10 degrés au sud, 9 à 12 degrés au bord de la Méditerranée, 10 à 14 en Corse. Les maximales iront de 11 à 16 degrés sur la moitié nord, 14 à 17 au sud, 17 à 22 près de la Grande Bleue...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 26°à 31°; à la Martinique nuageux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 40° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 31° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:24 et le coucher du soleil se fera à 20:38 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1993: Il faisait chaud sur tout le pays et sur le plateau des hautes Fagnes, on relevait 24,2°.
En 1985: La température maximale observée sous abri n'atteignait que -0,8°à Botrange et il tombait 12 centimètres de neige Saint-Hubert.  

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-huit avril c’est la Journée Mondiale sur la sécurité et la santé au travail
http://www.journee-mondiale.com/145/journee-mondiale-sur-la-securite-et-la-sante-au-travail.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Une partie fine / partie carrée / partouse
Réunion de plusieurs personnes pour y partager des plaisirs sexuels

Origine
Je précise tout d'abord qu'il y a longtemps, aucune de ces formes, même la dernière, n'avait de caractère sexuel. Et qu'au XVIIe siècle et plus tard, une partie était simplement une réunion de plusieurs personnes dans le but de passer ensemble un moment agréable et de s'amuser; on parlait ainsi des «parties de chasse» ou «parties de campagne».
Le classique «et plus si affinités» s'étant apparemment vérifié, il n'en reste plus, dans nos locutions, qu'une réunion aux buts bien cernés.
Commençons par la plus fine des trois parties. Ici, le qualificatif fin s'oppose à ordinaire et désigne ce qu'il y a de meilleur.
En 1846, dans son Dictionnaire d'amour, Joachim Duflot donne la définition suivante pour ce type de partie: «Promenade de deux amants en tête-à-tête, loin des indiscrets, des curieux et des jaloux. La partie fine n'existe qu'entre gens qui ont intérêt à se cacher». Tout est dit. Si l'histoire entre ces deux êtres se terminait probablement au lit, à l'époque il ne s'agissait que d'une simple promenade, éventuellement adultérine.
Avec le temps, la balade est devenue crapuleuse et la notion de sexe indissociable de l'expression.
Ce qui se passe dans une partie carrée a aussi changé avec les ans. Le terme carré ne vient pas de la forme de l'emplacement où se réunissent les participants, mais du nombre de personnes, à savoir quatre, généralement deux couples.
Ces gens se réunissaient en tout bien tout honneur, dans le seul but de deviser gaiement, se sustenter de conserve ou se promener de concert. C'est au cours du XVIIIe siècle que l'activité a commencéà se réduire aux galipettes.
Enfin, la partouse (qui s'écrit aussi partouze) est une orgie avec un nombre de participants supérieur à deux pour la valeur basse, et illimité, pour la valeur haute, si ce n'est par le volume de l'endroit où elle a lieu.
Mais il faut savoir qu'au tout début du XXe siècle, la partouse était simplement une partie de cartes, pas forcément de strip poker. Et selon Gaston Esnault, c'est à partir de 1919 qu'elle évoque une partie à deux seulement, puis en 1924, qu'on passe à un nombre supérieur, partie généralement réservée aux mondains, et avec une connotation de voyeurisme accepté et même souhaité.
Exemples
«L'asticot est prié de ne pas confondre le plat de spaghettis avec une partie fine.»
«Et j'y trouve ma femme en partie carrée.
- Votre femme en partie carrée? Ah! Ah! Ah! Cela est trop drôle. Et avec qui donc, s'il vous plaît?
- Oui, cela est fort plaisant: avec la vôtre...»
«Ils s'étaient retrouvés par hasard, au seuil de leur majorité, dans une partouse d'étudiants fort arrosée et non moins enfumée, à laquelle ils avaient probablement été invités de part et d'autre par erreur.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

«Aimons, foutons, ce sont plaisirs» de Jean de La Fontaine

Sans doute le plus étudié des poètes sur nos bancs d’école, La Fontaine est célèbre pour ses fables et leurs morales destinées à nous aider dans nos quotidiens parsemés des pièges de la vie… Voici donc une nouvelle morale sur les plaisirs de l’amour, à méditer.

Aimons, foutons, ce sont plaisirs

Aimons, foutons, ce sont plaisirs
Qu’il ne faut pas que l’on sépare;
La jouissance et les désirs
Sont ce que l’âme a de plus rare.
D’un vit, d’un con et de deux cœurs,
Naît un accord plein de douceurs,
Que les dévots blâment sans cause.
Amarillis, pensez-y bien:
Aimer sans foutre est peu de chose
Foutre sans aimer ce n’est rien.


Sœur Jeanne

Sœur Jeanne ayant fait un poupon,
Jeûnait, vivait en sainte fille;
Etait toujours en oraison;
Et toujours ses sœurs à la grille.
Un jour donc l'abbesse leur dit:
Vivez comme sœur Jeanne vit, 
Fuyez le monde et sa séquelle.
Toutes reprirent à l'instant:
Nous serons aussi sage qu'elle,
Quand nous en auront fait autant.

 

La France pittoresque

Le brigand Cartouche s’invite chez la marquise de Bauffremont
D’après «Souvenirs de la marquise de Créquy», paru en 1834

Publiés pour la première fois en 1834, les Souvenirs de madame de Créquy, en grande partie rédigés par Maurice Cousin, comte de Courchamps, à partir de quelques éléments manuscrits laissés par cette femme de lettres, mentionnent une savoureuse anecdote relative à Cartouche, lorsqu’au milieu d’une nuit le célèbre et redouté voleur s’introduisit chez la marquise de Bauffremont
Hélène de Courtenay, marquise de Bauffremont, était la dernière de cette maison qui descendait du roi Louis VI le Gros (qui régna au XIIe siècle) et de la reine Adélaïde de Savoie. Elle avait épousé, en 1712, Louis de Bauffremont, marquis et comte de Listenais, chevalier de la Toison-d’Or. Et voici la raison des bons procédés du célèbre Cartouche envers elle.

Madame de Bauffremont était rentrée chez elle à deux heures du matin; et quand ses femmes l’eurent déshabillée, elle ne manqua pas de les renvoyer pour écrire et pour veiller tout à son aise au coin de son feu. Elle écrivait un journal qu’on n’a pas retrouvé dans ses papiers, et c’est grand dommage! Car elle était sans pareille en fait d’intelligence. Elle avait toujours remarqué mille choses auxquelles on n’avait pas pris garde, et qu’on s’étonnait de n’avoir pas observées comme elle. Malheur à tous ceux qui parlaient en sa présence avec l’intention de surprendre leur auditoire ou de lui dissimuler quelque chose!

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Masque mortuaire de Cartouche

Fontenelle disait toujours que c’était la femme aux aperçus lumineux dont il est question dans les Mille et un Jours. Tant il y a que, pendant cette nuit, elle entendit premièrement un bruit étouffé dans sa cheminée, et qu’elle aperçut bientôt après dans un nuage de suie, des nids d’hirondelle et des plâtras qui dégringolèrent pêle-mêle avec un homme armé jusqu’aux dents. Comme il avait fait rouler la bûche avec les tisons jusqu’au milieu de la chambre, la première chose qu’il fit, ce fut de prendre les tenailles et de replacer méthodiquement tous les tisons dans la cheminée; il repoussa du pied quelques charbons enflammés, sans les écraser sur le tapis, et puis il se retourna du côté de la Marquise, à laquelle il fit la révérence:

- Madame, oserais-je vous demander à qui j’ai l’honneur de parler?
- Monsieur, je suis Mme de Bauffremont, mais comme je ne vous connais pas du tout, comme vous n’avez pas la physionomie d’un voleur, et que vous avez les procédés les plus soigneux pour mon mobilier, je ne saurais deviner pourquoi vous arrivez dans ma chambre au milieu de la nuit et par la cheminée?
- Madame, je n’avais pas l’intention d’entrer dans votre appartement... Auriez-vous la bonté de m’accompagner jusqu’à la porte de votre hôtel? ajouta-t-il en tirant un pistolet de sa ceinture et en prenant une bougie allumée.

- Mais, Monsieur...
- Madame, ayez la complaisance de vous dépêcher, poursuivit-il en armant son pistolet. Nous allons descendre ensemble, et vous ordonnerez au suisse de tirer le cordon.
- Parlez plus bas, Monsieur, parlez plus bas! Le marquis de Bauffremont pourrait vous entendre, reprit cette malheureuse femme en tremblant d"effroi!
- Mettez votre mantelet, Madame, et ne restez pas en peignoir; il fait un froid extraordinaire!

Enfin tout s’arrangea suivant le programme, et Mme de Bauffremont en demeura si troublée, qu’elle fut obligée de s’asseoir un moment dans la loge du suisse, aussitôt que ce diable d’homme eut passé la porte de la maison. Alors elle entendit qu’on frappait à la fenêtre de la porte qui donnait sur la rue. - « M. le suisse, j’ai fait celte nuit une ou deux lieues sur les toits, parce que j’étais pourchassé par les mouchards. N’allez pas dire à votre maître que ce soit une affaire de galanterie, ni que je sois l’amant de Madame de Bauffremont: vous auriez affaire à Cartouche, et, du reste, on aura de mes nouvelles après-demain matin, par la petite poste. »
Mme de Bauffremont remonta chez elle et fut réveiller son mari, qui lui soutint que c’était un cauchemar et qu’elle avait fait un mauvais rêve; mais elle reçut, deux ou trois jours après, une lettre d’excuses et de remerciements tout à fait respectueuse et très bien tournée, dans laquelle était inclus un sauf-conduit pour Mme de Bauffremont, avec unacte d’autorisation pour en délivrer à sa famille. La lettre avait été précédée par une petite boîte qui renfermait un beau diamant sans monture; et la pierre fut estimée, chez Mme Lempereur, à deux mille écus, que le marquis de Bauffremont fit déposer pour les malades de l’Hôtel-Dieu, entre les mains du trésorier de Notre-Dame. On voit que dans cette affaire-là tout le monde se conduisit en perfection. 

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Le Petit Prince au cinéma: une nouvelle bande-annonce pleine de magie
Source: FranceSoir.fr

Une nouvelle bande-annonce du Petit Prince a été publiée lundi 20. Le film adapté de l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry sortira le 29 juillet prochain. Le réalisateur a pris le parti d’imbriquer l’histoire du livre dans une autre.
C’est l’une des plus belles histoires jamais écrites, une histoire universelle qui va être adaptée en dessin animé. Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry sortira sur les écrans le 29 juillet prochain. Il sera auparavant présenté hors-compétition au Festival de Cannes (13-24 mai). En attendant, une nouvelle bande-annonce pleine de magie a été dévoilée lundi 20.
Adapter Le Petit Prince, l’œuvre littéraire la plus diffusée au monde après la Bible, est un pari ambitieux et risqué. Mais l’originalité que révèle la bande-annonce laisse présager le meilleur. Le réalisateur Mark Osborne (coréalisateur de Kung Fu Panda) a pris le parti d’imbriquer l’histoire du Petit Prince dans une autre. Celle d’une petite fille enfermée dans un monde d’adulte, dont chaque instant est régenté par un calendrier précis édicté par sa mère (Florence Foresti, dans la version française). 

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Cette enfant qui ne connaît que le travail va faire la connaissance de son voisin, un vieil aviateur (André Dussolier). C’est ce personnage qui prend la place de l’auteur. Le Petit Prince est en effet écrit à la première personne, comme si Antoine de Saint-Exupéry, lui-même aviateur, avait vraiment rencontré l’enfant au cours d’un voyage.
En faisant découvrir le Petit Prince à la Petite Fille, le vieil homme lui ouvre les portes d’un nouveau monde. Un voyage qui se traduit sur le plan visuel pour le spectateur. Deux techniques sont utilisées: l’animation 3D pour le monde "réel" de la Petite Fille et du vieux pilote, et la stop-motion (animation image par image), qui donne un côté plus "artisanal" au monde du Petit Prince.
Les personnages que rencontre le Petit Prince dans l’œuvre, le Renard (Vincent Cassel), la Rose (Marion Cotillard), le Serpent (Guillaume Gallienne), le Vaniteux (Laurent Lafitte), le Businessman (Vincent Lindon), seront donc bien présents.

FranceSoir.fr

 

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François Ier, pouvoir et image: exposition à la Bibliothèque nationale de France du 24 mars au 21 juin 2015
Source: Bibliothèque nationale de France

«1515: Marignan!» Cette formule célèbre des anciens livres d’histoire garde tout son pouvoir d’évocation. François Ier avait 20 ans. À peine couronné roi, il remportait la plus éclatante victoire française des guerres d’Italie. À l’occasion du cinquième centenaire de cet événement, la BnF revient à la source des représentations de ce souverain, aussi important pour l’histoire de son institution qu’il l’est pour l’Histoire de France. La grande exposition qu’elle lui consacre montre comment sa légende s’est construite de son vivant.
Monarque emblématique du XVIe siècle français, François Ier évoque surtout, dans la mémoire collective, les figures du chef de guerre victorieux et du prince mécène qui favorisa la Renaissance française des arts et des lettres. L’exposition met en lumière des images royales replacées dans leur contexte de création. Des images répondant à une logique propre au XVIe siècle souvent bien éloignée de celle qui, beaucoup plus tard, a suscité l’imagerie d’Épinal, aujourd’hui dominante. Plus de deux cents pièces sont présentées, issues pour la plupart des collections de la BnF: livres manuscrits et imprimés, estampes, peintures, monnaies et médailles...

Le visiteur pourra découvrir le manuscrit enluminé de la Description des Douze Césars avec leurs figures, Trésor national récemment acquis par la BnF. Mais aussi la spectaculaire armure prêtée par le musée de l’Armée et présentée pour la première fois en pied, permettant d’apprécier la haute stature du souverain, qui a marqué ses contemporains. Autres pièces majeures, les trois grands portraits de François Ier prêtés par le musée du Louvre, peints par Jean Clouet, Jos van Cleve et le Titien, illustrent une représentation royale en transformation. Quant à l’enluminure de François Ier en déité polymorphe, issue des collections de la BnF, elle témoigne de l’utilisation de l’allégorie mythologique omniprésente à la Renaissance.

Du guerrier au poète
L’exposition s’ouvre sur l’éducation et la jeunesse de François d’Angoulême, «roi à venir», puis s’intéresse aux représentations du roi chevalier et guerrier qu’il a été du début à la fin de son règne. On découvre ainsi que les images du triomphateur de Marignan se multiplient des années après la bataille, au moment où François Ier revient en France après avoir été emprisonnéà Madrid par Charles Quint, dans ce qui s’appellerait aujourd’hui une stratégie de communication visant à restaurer la perception du pouvoir monarchique.

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François Ier

L’exposition décline ensuite d’autres images royales: depuis le « roi très chrétien », « fils aîné de l’Église », jusqu’au poète et mécène, en passant par le souverain administrateur de son royaume. Le règne voit ainsi le développement du « teston », monnaie qui porte l’effigie du roi, sans doute le seul portrait de François Ier qu’ont pu contempler la plupart de ses sujets. Les représentations non figuratives du roi abondent également, notamment dans le décor des châteaux construits pour ce roi bâtisseur, de grandes lettres F couronnées, ou encore des salamandres, son emblème.
La figure du roi protecteur des Lettres fait l’objet d’un traitement particulier car les livres de François Ier forment le noyau des collections de l’actuelle BnF: volumes offerts en hommage mais aussi traités savants commandés et reliés à ses armes pour la nouvelle Bibliothèque royale installée au palais de Fontainebleau. L’ordonnance de Montpellier du 28 décembre 1537, où François Ier demande aux imprimeurs du royaume de présenter leurs publications aux bibliothécaires du roi, est aussi la matrice du dépôt légal moderne.

Un prince de la Renaissance
Au travers des œuvres très diverses qui ponctuent le parcours de l’exposition, voulues par le prince, souhaitées par son entourage ou imposées par les circonstances, se dessine ainsi une image complexe de François Ier: d’abord représenté comme un souverain dans la lignée traditionnelle des rois de France, il est peu à peu saisi dans sa singularité d’individu royal, puis comme un monarque de la Renaissance se mettant en scène dans une définition nouvelle du pouvoir, plus personnelle.

Renseignements pratiques
Adresse et transports - site François-Mitterrand Plan d’accès au site François-Mitterrand:

http://www.bnf.fr/documents/acces_site_mitterrand.pdf

Ouverture: Du mardi au samedi de 10h à 19h. Dimanche de 13h à 19h. Fermé les jours fériés

Bibliothèque nationale de France

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Un champagne vieux de 170 ans, le plus ancien jamais dégusté
Source: France Télévisions

Des bouteilles avaient été retrouvées dans l’épave d’un navire dans la mer Baltique en 2010. Leur contenu a été goûté et analysé par des scientifiques qui l’ont trouvé très bien préservé.
«On a vraiment été surpris de constater que le champagne que nous avons testéétait parfaitement préservé, que ce soit du point de vue de la composition chimique que de l’arôme.» Philippe Jeandet est professeur de biochimie alimentaire à la faculté des sciences de l’université de Reims. Il a eu le privilège de savourer les bouteilles de champagne les plus anciennes jamais goûtées et analysées. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature (en anglais).
Ces bouteilles de champagne français vieilles de 170 ans ont été retrouvées dans l’épave d’un navire, dans la mer Baltique, en 2010. La cargaison de 168 bouteilles, qui comprenait du Veuve Clicquot-Ponsardin, du Heidsieck et du Juglar selon les bouchons, a été découverte par 50 mètres de fond.

Goût de tabac et de cuir
Le breuvage a été minutieusement analysé pour éclairer les méthodes de fabrication et les goûts des amateurs de ce vin prestigieux au milieu du XIXe siècle. «Pour nos analyses, on a eu deux millilitres et j’ai dégusté 100 microlitres, soit deux gouttes, déposées sur ma main avec une seringue, que j’ai humées et goûtées», explique Philippe Jeandet. «C’était un très beau vin, c’était impressionnant. J’ai gardé l’arôme longtemps dans la bouche. Il avait un goût de tabac et de cuir», a ajouté le chimiste.
 

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Citant des œnologues professionnels qui ont pu déguster davantage d’échantillons de ce champagne après qu’il eut respiré, le chercheur Jeandet l’a qualifié de «très jeune, ayant beaucoup de fraîcheur, une note florale ou fruitée».

Trois fois plus sucré que les demi-secs actuels
Contrairement à ce qui était attendu, il n’y a pas de grandes différences dans les profils chimiques de ces très vieux champagnes par rapport à ceux d’aujourd’hui, concluent ces experts. En revanche, il était beaucoup plus sucré. Le champagne analysé contenait 150 grammes de sucre par litre, soit trois fois ce que l’on trouve dans une bouteille de Coca-Cola.

De nos jours, les champagnes demi-secs contiennent environ 50 grammes de sucre par litre. Mais les plus consommés sont les bruts et les ultra-secs, sans aucun sucre ajouté. Le chercheur relève que ce sont les Anglais et les Américains qui ont donné le ton pour des champagnes plus bruts dès la première moitié du XIXe siècle.
France Télévisions 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-huit avril 1912: L'anarchiste Jules Bonnot est abattu après avoir tenu tête à 20 000 assaillants. Après un siège de plusieurs heures, le gangster finit par être abattu dans un garage de Choisy-le-Roi.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À l'aube du 28 avril 1912, Jules Bonnot se réveille dans le garage de son pote Joseph Dubois, à Choisy-le-Roi. Il a passé une sale nuit, ses flingues à portée de main. L'anar est aux abois. Mais faut-il vraiment le qualifier d'anarchiste? Depuis cinq ans, le bonhomme multiplie les attaques à main armée surtout pour se faire du pognon. Lui, anar? Et pourquoi pas Manuel Valls communiste? Quoi qu'il en soit, cette nuit-là Bonnot n'a dormi que d'un oeil, sachant que toutes les polices de France sont sur ses traces depuis qu'il a abattu le numéro deux de la Sûreté nationale, trois jours plus tôt, à Ivry. Mais bon Dieu, cet imbécile de Louis Jouin l'avait bien cherchéà vouloir le ceinturer au lieu de l'abattre directement.
À 35 ans, Jules Bonnot s'en est donnéà cœur joie dans le gangstérisme, surtout au cours des derniers mois. Le 21 décembre 1911, avec ses complices Garnier et Callemin, il effectuait une grande première: le braquage d'une banque en voiture automobile, et c'était lui qui était au volant! Il n'avait donc pas choisi n'importe quelle bagnole, mais une Delaunay-Belleville verte et noire de 12 CV. Un engin de luxe. La suite n'a été qu'une folle randonnée parsemée de braquages et de morts.

Voilà comment Bonnot se trouve, ce dimanche matin, blesséà la main, planqué chez son dernier ami resté fidèle, Joseph Dubois. S'il sympathise avec l'anarchisme, ce dernier n'a jamais voulu, pour autant, participer aux attaques de la bande. Il bricole dans le garage qu'il s'est construit sur un terrain donné par un sympathisant à la cause, Fromentin, surnommé le "milliardaire anarchiste". C'est une bâtisse de plâtre et de mâchefer flanquée d'un petit escalier de bois menant à deux chambres sous les toits. Ce qu'il ne sait pas, Bonnot, c'est que le pharmacien de Choisy à qui il a acheté des pansements pour soigner sa main blessée l'a reconnu et dénoncéà la police. Celle-ci a donc passé discrètement le quartier au peigne fin et a fini par apprendre qu'on avait vu un inconnu s'introduire chez Dubois sans que le chien aboie. À 7 h 30, le chef de la Sûreté, Guichard, accompagné de son adjoint et de deux secrétaires, se présente devant le garage.

"À l'assassin!"… Derrière eux, quatorze inspecteurs de la Sûreté, venus en voiture, se planquent. Guichard empoigne son pistolet avant de pousser doucement la porte du garage. Il aperçoit alors Dubois s'apprêtant à enfourcher une moto. Un des agents qui l'accompagnent tire sans attendre sur l'anarchiste, mais son arme s'enraye. Dubois gueule: "À l'assassin!" Il saisit un pistolet. Sa balle atteint l'agent au bras. Une fusillade s'engage, le chef de la Sûreté la fait cesser pour donner l'ordre au garagiste de sortir les mains en l'air. Blesséà l'épaule et au poignet, celui-ci recule sans répondre. Un agent, se sentant en légitime défense, lui tire une balle dans la carotide. Dubois tombe, mort, les bras en croix.

Craignant la venue de ses complices, les flics dégagent du garage. C'est alors qu'ils aperçoivent un homme se tenant sur le palier de l'escalier extérieur. C'est Bonnot. Celui-ci ouvre immédiatement le feu, touchant au ventre l'inspecteur Augêne, qui s'écroule. Des collègues parviennent à le traîner jusqu'à un débit de vin voisin. Pendant ce temps, la foule ne cesse de grandir autour du garage, attirée par la fusillade. Depuis sa position dominante, l'anarchiste arrose tous azimuts, ne s'interrompant que pour recharger son arme. C'est du grand Merah avant l'heure.

Guichard comprend que la partie ne va pas être facile, mais, au moins, il n'aura pas le Raid ou le GIGN dans les pattes pour lui saboter son siège. Il charge un de ses hommes d'aller au café voisin pour téléphoner à la préfecture afin de demander du renfort. En attendant, un pompier qui passait par là prête main-forte aux flics. Entre fonctionnaires... Il dégote huit fusils et des cartouches qu'il distribue à des soldats en permission attirés par le remue-ménage. On ne refuse pas une proposition de s'entraîner. Les voilà donc qui s'allongent sur le sol pour commencer à tirer, transformant la baraque en gruyère. Les renforts débarquent enfin. D'abord une compagnie de la garde républicaine en voiture, puis des agents de réserve, des inspecteurs, des gendarmes. Plus on est de fous, plus on s'amuse.

Testament politique… Entre les forces de l'ordre et les voisins venus aider, il y aurait quelque 500 hommes armés arrosant le garage d'un déluge de balles. C'est Fort Alamo. Bonnot seul contre tous. Mais l'anarchiste ne désarme pas. De temps à autre, on aperçoit son bras sortir par la porte ou une fenêtre pour tirer quelques balles. Vers 10 heures, le gangster tient toujours tête. Un "cinématophiste" présent sur place filme l'arrivée de nouveaux renforts, et même d'une mitrailleuse lourde. Voici encore le chef de cabinet du ministre de l'Intérieur et d'autres notables. La foule, elle aussi, gonfle. Il y aurait désormais 20 000 curieux pour assister à la curée contre le monstre. Vers 10 h 45, l'assiégé ne répond plus aux tirs. Certains pensent qu'il s'est suicidé. Mais non, Bonnot est en train d'écrire son testament politique.

Pour déloger Bonnot, le préfet Lépine, jamais à court d'inventions, ordonne de dynamiter la maison. Un gendarme avance avec une voiturette bourrée d'explosifs, se protégeant derrière un matelas. La protection improvisée, que même Charlie Chaplin n'aurait pas osé imaginer, tombe, obligeant le gendarme à rebrousser chemin. Deux camionneurs, Puche et Meunier, proposent alors de faire reculer vers leur garage leur charrette remplie de foin, attelée à un cheval. Le lieutenant Fontan de la garde républicaine se planque derrière avec des bâtons de dynamite. Quand la carriole atteint le mur du garage, le chien de Dubois se jette sur le lieutenant pour le mordre. Il faut l'abattre d'une balle. Fontan dépose une cartouche reliée à un cordon Bickford, il allume la mèche avant de se retirer derrière la charrette. Mais pas d'explosion. Il faut recommencer. Cette fois, le coup part, mais l'explosion est trop faible pour ouvrir une brèche dans le mur. Le cheval blanc atteléà la carriole se tord de rire. La troisième tentative est la bonne: la moitié du mur s'effondre, tandis qu'un incendie embrase la maison.

"À mort, Bonnot!"… D'enthousiasme, la foule, forte maintenant de 30 000 curieux, se précipite en hurlant: "À mort! À mort! On tient Bonnot! À mort, Bonnot!" Les forces de l'ordre ont beaucoup de mal à la retenir. Durant vingt minutes, les pompiers arrosent la maison pour éteindre l'incendie. Mais de Bonnot, aucun signe de vie. Est-il mort? Prépare-t-il un piège? Guichard, Lépine et une douzaine d'agents se rapprochent de la maison protégée par la charrette tirée par le cheval, qui commence à trouver la plaisanterie saumâtre. Les assaillants se jettent à plat ventre pour pénétrer par le trou béant dans le mur. Ils butent sur le cadavre de Dubois. Pendant ce temps, le lieutenant Fontan, suivi de policiers, escalade avec précaution l'escalier extérieur. Tous s'engouffrent dans la première chambre. Vide. Il y en a une deuxième. Fontan saisit un matelas pour se protéger, il pousse la porte et tire quatre balles au jugé. Dans la pièce, Bonnot, gravement blessé par l'explosion, s'est caché entre deux matelas. Dunlopillo aurait-il sponsorisé l'assaut? L'anarchiste tire une première balle sur le lieutenant, qu'il rate, puis une deuxième dans sa propre tête, pour en finir. En même temps, les inspecteurs qui se précipitent lui logent onze balles dans le corps. L'anarchiste mourant jette "Tas de V..."

Agonisant, Bonnot est transporté au bas de l'escalier, où la foule ayant échappéà tout contrôle se jette sur lui pour l'écharper. Les forces de l'ordre parviennent à déposer le moribond dans une voiture qui l'emporte à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu de Paris. Durant le trajet, Bonnot, ensanglanté, jette encore quelques injures, avant de rendre l'âme lorsque l'automobile franchit le pont Notre-Dame. Dans les décombres du garage, on découvre le testament de Bonnot, constitué d'une quinzaine de feuillets couverts d'une écriture serrée tracée au crayon. Le bandit anarchiste y crache sa haine de la société et des "exploiteurs qui font travailler les pauvres diables". Il y fait également quelques confidences. Larmoyantes: "Depuis la mort de ma mère, je n'ai plus rencontré une seule affection..." Arrogantes: "Je suis un homme célèbre, la renommée claironne mon nom aux quatre coins du globe et la publicité faite autour de mon humble personne doit rendre jaloux tous ceux qui se donnent tant de peine à faire parler d'eux et qui n'y parviennent." Revendicatrices: "Il me faut vivre ma vie. J'ai le droit de vivre, et puisque votre société imbécile et criminelle prétend me l'interdire, eh bien, tant pis pour elle, tant pis pour vous tous."

La foule, se fichant des dernières pensées du criminel, envahit le garage pour récupérer un souvenir. Des dames, dit-on, auraient trempé leur mouchoir dans le sang de Bonnot. Qui est le sauvage dans cette histoire?
Les deux derniers membres de la bande, Garnier et Valet, seront à leur tour assiégés le 14 mai dans un pavillon de Nogent-sur-Marne. Eux également mèneront une défense acharnée.

Jules Bonnot tué par la police.
Jules Bonnot tué par la police. © DR


© Le Point.fr - Publié le 28/04/2012 à 00:00 - Modifié le 28/04/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-huit avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/28/29751438.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie ne se laisse pas abattre ni par la météo ni par la malbouffe présentée dans certains fast-food; il lui faut du bon, du pur, du vrai, un vrai disciple de Jean-Pierre Koffe; et puis s'il n'y a pas de salami, il se contentera de rosette de Lyon...   

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter une heure de musique jamaïcaine pleine de soleil avec One hour of Reggae Roots songs… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs de vacances pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée de grisaille et de pluie avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=qGizyia26GM

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un type va voir le psychiatre:
- Docteur, j'ai un problème.
Ma femme se prend pour moi. Le médecin lui répond:
- Bon, alors envoyez-la-moi.
Le type répond:
- Mais, docteur, je suis là!

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C'est un grand-père qui emmène son petit fils à la pêche. Mais toutes les 5 minutes:
- Papy, papy, j'ai tout emmêlé la ligne.

Au bout d'un moment, le papy en a marre, et ne pense qu'a se débarrasser du gamin. Il prend un bâton, fait un trou étroit dans le sol, et dit a son petit fils:
- Tiens, je vais te montrer un jeu. Prend un ver de terre, et essaie de le glisser dans le trou. Si tu y arrives, je te donne 10 euros.

Évidemment, le ver se tortille sans arrêt, et c'est pas demain la veille que le petit aura réussi à le rentrer dans le trou... Pendant ce temps, le grand-père, enfin tranquille, se remet à la pêche.

Au bout d'un moment, le petit-fils revient vers lui:
- Ça y est, j'ai fini.

Le grand-père:
- Hein?
- Ben oui, comme le ver y bougeait tout le temps, je l'ai aspergé de laque, et j'ai pu l'enfiler dans le trou.

- Ah! ben oui, c'est bien mon petit...

Et le lendemain matin, le grand-père de tenir sa promesse:
- Tiens, voilà tes 10 euros, et voilà 10 euros de la part de ta grand-mère....

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Ça y est, le premier vol spatial européen habité est en route. À bord de la navette Hermès ont embarqué deux cochons et un spationaute belge. (note du blagueur:
Il a fallu choisir un belge car les français n'auraient pas permis que le spationaute soit allemand et les allemands n'auraient pas voulu d'un français. Et les allemands comme les français étaient d'accord pour refuser que le spationaute soit anglais...
à moins bien sûr que ce ne soit John Major [mais il s'était désisté])
Pendant le vol, la conversation suivante a lieu entre la base terrestre et la navette:
- Allô Allô ici le contrôle terrestre pour le cochon N°1.
Cochon N°1 est-ce que vous m'entendez?
- Allô Allô ici le cochon N°1.
Je vous reçois fort et clair.
- Cochon N°1, est-ce que tout fonctionne correctement?
- Tout est sous contrôle.
Le vol se déroule parfaitement.
- Très bien.
Pouvez-vous nous confirmer vos instructions?
- Oui contrôle terrestre:
Dès lors que nous serons en orbite, j'enclenche le bouton carré, et je relâche le bouton rond.
- Très bien cochon N°1.
Cochon N°2 me recevez-vous?
- Je vous reçois 5/5.
- Comment se déroule le vol de votre côté cochon N°2?
- Tout va bien.
Aucun problème. - Cochon N°2, pouvez-vous nous répéter vos instructions?
- Oui.
Lors de l'atterrissage au retour sur terre, je tire le levier rouge et je pousse le levier bleu. - Très bien cochon N°2.
Spationaute belge, me recevez-vous?
- Ici le spationaute.
Je vous entends très bien.
- Comment se déroule le vol?
- Le vol est très agréable. Aucun problème à signaler.
- Spationaute, pouvez-vous répéter vos instructions?
- Oui contrôle terrestre. Je dois nourrir les cochons deux fois par jour, et SURTOUT, SURTOUT, je ne dois toucher à rien…

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C'est un petit garçon de 8 ans qui va voir sa maman. Il lui annonce, tout fièrement:
- Maman, maman! J'ai pratiqué mes calculs de maths à l'école et j'ai mesuré quelque chose!
- Ah oui, et quoi?
- Eh bien, ma bite est longue de 7 centimètres et elle a la grosseur d'un crayon-marqueur!'
- C'est bien, mon ti-pitte!

Le lendemain, le petit garçon fait part des dimensions de sa queue à sa mère:
- Maman, maman! Ma bite est longue de 8 centimètres et elle a la grosseur de ton tube de mascara!'
- Euh... oui, c'est bien, mon ti-gars...

Le lendemain, le petit garçon fait encore part de ses dimensions à sa mère:
- Oh, maman, maman! Ma queue est longue de 10 centimètres et elle a la grosseur d'un stylo!!!
- MON DIEU! Vite! On va aller voir le médecin!!!

Rendu au cabinet du médecin, ce dernier l'examine, et demande à la mère:
- Madame, pouvez-vous me laisser seul avec votre fiston, un instant...?'
- Euh, bien sûr...
La mère ayant quitté le local, le médecin s'approche du petit garçon et lui dit:
- Eh, un conseil: tu fais un mouvement de va-et-vient; tu ne la roules pas comme de la plasticine!’

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La gardienne de l'immeuble frappe à la porte d'un de ses locataires.
- Bonjour, monsieur Guillot. Tenez, voici une lettre pour vous. C'est de votre femme, qui est en vacances à Audierne, avec vos enfants.
Sans illusion, l'homme répond:
- Je n'ai pas mes lunettes sous la main. Vous qui l'avez déjà sûrement lue, cette lettre, dites-moi: comment va-t-elle, ma femme?

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- Mon fils, raconte une dame à une amie, a toujours eu le goût de se mettre en danger.
D'abord, il a passé trois ans de sa vie àétudier les scorpions, dans le Sahara.
Puis, comme il voulait se dépasser, il est devenu cascadeur.
Et, maintenant, il est prof dans un collège de Seine-Saint-Denis.

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C'est mardi... le réveille-matin en remet une couche avec le grand plaisir, celui de nous foutre en rogne le matin venu avec un réveil en sursaut... Après quelques respirations on évite encore le piège de se cogner le petit orteil au pied du lit ou de la table, on a les yeux bien ouverts et on ne se cogne pas à la porte, en passant on écoute la radio et les informations, on essaie de boire son café trop chaud et c'est le grand départ pour la route  qui mène au travail durant cinq jours... Vivement vendredi pour le prochain week-end... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-neuf avril

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«S'il pleut à la Sainte Catherine, la ballerine sera d'humeur chagrine. Vite, une aspirine!» 

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«Quand vient la Saint-Hugues, la nature nous subjugue.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et pour ces derniers jours d'avril, le temps fait des frasques et revient au mois de mars avec de la neige qui est descendue assez bas... Le dicton dit vrai: "Si avril commence comme un lion, il finit comme un mouton..." Bref, une journée plus fraîche nous attend et ce n'est pas en manches courtes et petites jupes que nous sortirons ce jour et, avec notre tête des mauvais jours, on va quand-même se rendre au travail avec l'humeur du jour qui selon les personnes sera comme le temps, orageuse et pas au beau fixe même si c'est le milieu de la semaine...

printemps

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 1° et  un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, embellie et conditions plutôt assez ensoleillées malgré un ciel souvent voilé dès le matin. Développement de cumulus en journée sur les reliefs et quelques averses localement orageuses en fin de journée et soirée. Averses pouvant déborder dans les vallées alpines.
Gelées au sol à l'aube localement puis assez doux en journée.
Températures prévues pour mercredi: minimales 2 à 6°à basse altitude, maximales 16 à 18°. Dans le Jura à 1000 m: -3 à 0°à l'aube puis 11° l'après-midi. En montagne: -2 puis 4°à 2000 m, -5 puis -3°à 3000 m.
Vent faible et variable sur le Plateau et le Léman. En montagne, vent du sud-ouest modéré...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps se dégrade par endroits, eh oui c'est souvent comme ça en avril, surtout vers la fin...  avec pour ce jour: le ciel est bien encombré dans le nord-ouest. Dès le matin des averses se produisent sur le Finistère et les régions proches de la Manche tandis que le vent de sud-ouest se renforce jusqu'à 50 à 60 km/h en rafales. Au fil des heures les nuages s'épaississent, des pluies plus généralisées et régulières s'installent entre la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais en cours d'après-midi, et progressent lentement vers l'intérieur des terres en soirée. 
Ailleurs, sur la plupart des régions le temps sera calme et lumineux, sous un ciel alternant entre belles périodes ensoleillées et passages nuageux inoffensifs. Sur les Pyrénées, les Alpes et la Corse des nuages plus menaçants se développent l'après-midi et les averses sont fréquentes avec un risque d'orages sur les Alpes. La limite pluie-neige se situe vers 1800 à 2000 m sur les Alpes et les Pyrénées, 2400 m en Corse. 
Les minimales varient de 0 à 4 degrés sur la moitié nord jusqu'au Massif central, de 4 à 9 degrés sur le Sud-ouest, 8 à 13 degrés près de la Méditerranée. Les maximales en légère hausse , elles s'échelonnent de 12 à 14 degrés au bord de la Manche, de 14 à 19 degrés au nord de la Loire jusqu'au nord-est, de 16 à 21 degrés au sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et brumeux avec des températures de l'ordre de 26°à 32°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 41° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 31° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:22 et le coucher du soleil se fera à 20:39 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1970: au Mont-Rigi, le mercure ne dépassait pas 2,2 degrés aux heures les plus douces de l'après-midi. 
En 1919: des chutes de neige étaient encore observées à Anvers.  

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-neuf avril c’est la Journée Internationale de la danse
http://www.journee-mondiale.com/149/journee-internationale-de-la-danse.htm 

danse

 

Les expressions françaises décortiquées

Clés en main
Complètement terminé, prêt àêtre utilisé

Origine
Il suffit d'imaginer le garagiste qui remet à l'acheteur la clé de sa voiture flambant neuve fraîchement livrée et préparée pour comprendre le sens de l'expression: la voiture est prête àêtre utilisée et l'heureux acheteur peut partir avec, après avoir toutefois été délesté de quelques milliers d'euros mais, théoriquement, sans rien avoir à dépenser de plus (à part pour un peu d'essence, si jamais il tient vraiment à rouler avec).
Cette expression nous vient du XVIIIe siècle où, semble-t-il, sous la forme les clés à la main, elle a d'abord été utilisée dans le monde du bâtiment pour désigner une construction complètement terminée à un prix forfaitaire.
La chose semblait être difficile à obtenir à l'époque; non pas la construction terminée, mais le prix forfaitaire, car, en l'absence d'un maître d'œuvre, chaque artisan y allait de son devis personnel, évoluant au fil de l'avancement du bâtiment et des difficultés rencontrées.
D'ailleurs, en 1863, Charles Nisard, dans son Curiosités de l'étymologie française, évoque un dialogue entre un individu et un architecte où le premier se plaint des devis du second qui sont toujours largement dépassés; ce dernier se défend en invoquant ceux des artisans qui ne sont pas stables; l'individu évoque alors un concurrent qui est prêt à lui bâtir une maison pour un montant fixe, la cléà la main; l'architecte, craignant de voir le marché lui échapper, propose alors de lui bâtir sa maison pour un montant un peu inférieur, mais également la cléà la main.
Il ne fait donc aucun doute que l'expression indique à la fois une maison finie prête àêtre habitée et pour un montant forfaitaire, sans surprise.
Avec le temps, on a définitivement droit à plusieurs clés et cette locution peut maintenant être employée partout où il est question de mettre à disposition de quelqu'un quelque chose de terminé, directement utilisable et pour un montant fixé, même s'il n'y a pas réellement besoin de clé pour en profiter.
Exemple
«Un deuxième choix important est celui de savoir si vous allez utiliser une plateforme clés en main ou une solution à installer»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

«La serveuse» d’Arthur Rimbaud

Difficile de ne pas mentionner Rimbaud dans une liste des grands poètes français! Il y a évidemment le célèbre «Sonnet du trou du cul»écrit avec son ami et amant Paul Verlaine, mais «La serveuse» est peut-être plus représentatif. On découvre ainsi la description charnelle et extasiée d’une serveuse avec laquelle le poète a eu vraisemblablement quelques aventures érotiques et dont les courbes émoustillantes l’ont marqué agréablement…

L’Idole
Sonnet du Trou du Cul

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline;
C’est le tube où descend la céleste praline:
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos!

Albert Mérat, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine

 

La serveuse

Verger de la Christine aux relents de cloaque, 
Buisson mouillé portant quelques morpions pour baies, 
Une motte à feux roux comme la haie 
En août d'une femme sans époques. 

Mais quelles fesses, voyez-vous ! 
Fesses magistrales, comtales, princières, 
Bonnes à condamner à la dossière 
La verge ponceau des récureurs d’égouts. 

Mais la langue vive et la bouche 
Baveuse et buveuse d'orgeats ! 
Langue fourrée, langue pineuse d'entrechats 
Ou d'entre-fesses ! Et les chibres qu'elle débouche! 

Goulot d'amour, sa poitrine fleurie, ô ses seins ! 
Mammes roussottes ! Son anus rond : mon ergastule. 
- Gare, Christine! Si jamais je pars et te décule 
Et te brise les colonnades du bassin.

Arthur Rimbaud

 

La France pittoresque
Premiers pas de l’affiche comme support de communication
D’après «La publicité en France: histoire et jurisprudence», paru en 1879

Si la première mention d’affiches, au sens moderne du terme mais nommées à l’époque cédules, apparaît dans des lettres promulguées par Charles VI en 1407 visant à défendre et réprimer l’usage de placarder, au sein des églises, de convocations d’assemblées, il faut attendre le 13 novembre 1539 pour que, premier à le faire, le roi François Ier s’occupe de faire connaître ses ordonnances au moyen de l’affichage, désirant qu’elles soient «attachées à un tableau, escriptes en parchemin et en grosse lettre»
Du temps de Plaute (IIIe siècle av. J.-C.), les façades des maisons de Rome étaient couvertes d’affiches gigantesques, et on ne craignait pas de placarder des annonces écrites en caractères longs d’une coudée, lors même qu’il ne s’agissait que de réclamations d’objets perdus ou d’avis donnés pour des objets trouvés. Voici la traduction d’une de celles qui ont été trouvées à Pompéi: «Une urne de vin a disparu de la boutique, celui qui la rapportera recevra 65 sesterces; s’il amène le voleur, on lui donnera le double.»

Ernest Breton a recueilli dans son ouvrage Pompeia décrite et dessinée (1855) plusieurs inscriptions que l’on peut regarder comme des affiches; nous citerons seulement cette affiche électorale: «Publium Furium duumvirum virum bonum oro vos faciatis» (Je vous prie de nommer duumvir Publius Furius, honnête homme), et cette autre affiche: «Suavis vinaria sitit, rogo vos valde sitit» (Suavis, la marchande de vin, a soif; je vous demande qu’elle ait excessivement soif)»; sans doute afin qu’elle boive tout son vin.
Quelques historiens ont prétendu, mais sans en donner aucune preuve, que cet usage de l’affiche avait passé dans la Gaule avec le gouvernement des Romains, et qu’il fut suivi par les rois des deux premières dynasties (mérovingienne et carolinfienne). Au Moyen Age il semble avoir été remplacé par le cri à son de trompe ou par la voix du héraut d’armes, quand l’ordonnance était promulguée par un seigneur suzerain, et dans les villes par des crieurs jurés, auxquels cet office avait été concédé.

D’après les usages de la législation romaine, c’était aux magistrats municipaux qu’appartenait le droit de faire crier les ordonnances ou même les événements qui devaient être connus de tous. A la fin du XIIIe siècle, le roi de France et l’évêque de Paris vendirent à la juridiction du Parloir-aux-Bourgeois le criage de Paris. Le prévôt de cette ville avait donc, par ce fait, dans ses attributions, le droit de promulguer les ordonnances royales et celles des cours souveraines. On conserva, durant les premiers siècles du christianisme, l’emploi d’un moyen d’annonce qui rappelle l’album des Romains, et forme en quelque sorte la transition entre lui et l’affichage moderne. On plaçait dans les églises, au pied du grand cierge, des tables pascales, inscrites sur parchemin blanc et qu’on renouvelait tous les ans; ces tableaux indiquaient la date des fêtes mobiles, l’année du pontificat du pape alors vivant, celle du règne du roi, etc.

La voix du crieur a donc ainsi pendant plusieurs siècles remplacé l’ancien album praetoris du magistrat romain, et il faut venir jusqu’à la première moitié du XVIe siècle pour retrouver, avec la promulgation à son de trompe, l’exposition, c’est-à-dire l’affichage de la loi dans les places et carrefours da la ville.
Un des plus anciens titres concernant la publication des lois est un édit de Charlemagne de l’an 803. Il contient plusieurs ordonnances concernant la sûreté publique et l’administration de la justice. Il est adresséà Stephanus, qui occupait sous le titre de comte de Paris, l’importante fonction de premier magistrat de la ville capitale, pour le faire publier dans la ville de Paris et à son audience en la présence de tous les juges ou conseillers.

Le premier document dans lequel il est question des affiches est une lettre du roi Charles VI, du 18 février 1407, dont nous donnons ci-après le contenu, et l’on remarquera que le mot d’affiches n’y est pas encore prononcé; elle y sont désignées sous le nom de cédules:
LETTRES qui défendent de faire des assemblées sans la permission du Roy; et qui défendent notamment à l’Université de Paris d’indiquer et de convoquer des assemblées du peuple
«Charles VI, à Paris, le 18 de février 1407.
«Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, au Prevost de Paris, ou à son lieutenant, salut. Comme à quelque personne que ce soit, de quelconque autorité ou prééminence qu’elle use en nostre royaume, soit nostre aimé fils ne autre, exceptéà nous seulement qui sommes souverain seigneur en nostre dit royaume, ne laise ne apparteigne faire convocacion ne assemblée de peuple en ycelui nostre royaume, sans noz licence, exprès commandement, et ceux qui feraient le contraire en cherroient envers nous un crime de lèse-magesté; et pour obvier aux inconvénients qui de ce se pourroient ensuir, avons fait crier, prorlamer et fait deffendre publiquement. en nostre ville de Paris, et en plusieurs autres lieux de nostre dit royaume, sur moult grans peines, que aucun en presumast y faire aucune convocacions ne assemblées de peuple sans noz licence et commandemens dessusdiz, si comme nest assez notoire à tous; neantmoins si comme de nouvel est vesnu à nostre congnoissance, aucuns suppos de nostre aînée fille l’Université de l’Estude de Paris, ou autres meuz de leur volonté, soubz umbre de certaines couleurs ont mis et attachié ou fait mettre et attachier en plusieurs églises de nostre dicte ville de Paris et ailleurs, certaines CEDULES pour induire, inciter et esmouvoir le peuple d’icelle et de ce assembler en certain lieu et à certain brief jour, en intencion et propos, comme nous avons entendu et sentons par usaiges semblables, presumpcions et conjectures, de dire et proposer entre autres choses audit peuple, plusieurs paroles grandement préjudiciables et dommaigables à nous, à nostredit royaume et à nos subgiez et bien publique d’icellui, qui est chose de très mauvais exemple, et s’en pourroit ensuir de très grans dommaiges et inconvéniens, se à ce n’estoit par nous pourvu de hatif remede.

«Nous qui toute nostre entente et consideracion mettons comme raison est et faire le devons, à gouverner et maintenir nozdiz subgiez de nostre dit royaume en bonne paix et tranquilité, voulons et desirons prévenir et obvier aux choses dessusdictes, afin qu’aucune matière de discorde nesourde entre eulx, par grande et neuve deliberacion de nostre Conseil, nous mandons, commettons et enjoignons estroictement, que incontinent sans aucun delay, vous deffendez et faites crier publiquement en nostre dicte ville de Paris, en tous les lieux où l’on a accoutumez à faire criz, et par ces présentes deffendons à tous nos subgiez generalement de quelque estat et auctorité qu’ils soient, sur peine de corps et de biens, que aucuns d’eulx ne aille à ladicte convocacion ou assemblée ne assemblées. 

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«Et pour ce que nagaires ladicte Université a fait faire certaine predication en l’église de Saint-Martin-des-Champs, contre nostre dicte deffense... et grand lésion de nostre seigneurie, et pourrait plus estre se teles assemblées s’accoutumaient faire, vous rendons et commettons, se metier est, que de ces choses vous nous informez bien et diligement, et tous ceux que par vostre informacion en trouverez estre coupables, punissez les ainsy que au cas appartiendra.
«Toutefois nostre entencion n’est pas que se aucuns de ladicte Université voilent preschier la parole de Dieu, ainsi que ilz ont accoutumé de faire ès églises de nostre ville de Paris, et non autrement; et aultre vous mandons et commandons par ces mesmes presentes, que vous faciez et faicte deffense à tous les gens d’église d’icelle notre ville de Paris, que ils ne souffrent faire telles assemblées ou convocacions en leurs dictes églises , sur certaines grans peines, et de mêmes leurs deffendons par ces présentes;
«Et avecque ce, vous mandons et commandons que se pour le temps avenir aucuns de ladicte université voulaient faire ou s’efforçaient de vouloir faire telles assemblées ou convocacions, que incontinent vous faciez armer tous noz officiers et les sergens de nostre ville de Paris, et prendre ou faire faire prendre tous ceulx que vous en saviez entre coulpables, et les pugnir tellement que ce feust exemple à tous autres pour le temps avenir.»

Ce n’est qu’à partir du XVIe siècle que les ordonnances royales et avis publics furent affichés dans les rues. François Ier fut le premier roi qui s’occupa de faire connaître ses ordonnances au moyen de l’affichage. Voici l’extrait de cette ordonnance du roi François Ier sur la police de la ville de Paris, pour icelle tenir nette:
«Nous voulons que ces présentes ordonnances soient publiées tous les moys de l’an, par tous les quarrefours de cette ville de Paris, et faulxbourgs d’icelle, à son de trompe et cry public. Et néantmoins qu’elles soient attachées à un tableau, escriptes en parchemin et en grosse lettre, en tous les seize quartiers de la dicte ville de Paris et esdictz faulxbourgs, et lieux les plus éminens et apparens d’iceulx, afin qu’elles soient congneues et entendues par un chacun. Et qu’il ne soit loysible oster lesdictz tableaulx, sur peine de punition corporelle, dont les dictz commissaires auront la charge, chacun en son quartier.
«Et si, enjoignons àà nostre dict prevost de Paris ou son dict lieutenant criminel, de faire entretenir et garder entièrement le contenu en ces présentes, et ce qui en dépend. Et que diligemment il face toutes contrainctes à ce nécessaires sur les peines dessus dictes. Nonobstant oppositions ou appellations quelconques et sans preiudice d’icelles, dont nous avons retenu la cognoissance à vous et à nostre conseil privativement, à tous autres comme dessus.

«Si donnons en mandement par ces dictes presentes, nostre prevost de Paris ou ses lieutenants, que noz presentes lettres ilz facent lire, publier et enregistrer, et les facent garder, observer, accomplir et entretenir inviolablement de poinct en poinct, selon leur forme et teneur, sans y contrevenir en aucune manière, car tel est nostre plaisir.
«Donnéà Paris, au mois de novembre, l’an de grâce mil cinq cens trente-neuf, et de nostre règne le vingt-cinqiesme.»
Le droit de faire publier et de faire afficher n’appartenait, en chaque ville, qu’au juge qui a la juridiction ordinaire et de territoire. Le prévôt de Paris avait seul ce droit. C’est par ce motif que la seule juridiction du Châtelet de Paris avait des registres qu’on appelait Bannières, c’est-à-dire, des registres des publications, et un greffier chargé de les garder et en délivrer des expéditions. Cette dénomination provenait de ce que l’on appelait Bannum ou Ban, soit la publication elle-même, soit l’étendue du territoire ou de la juridiction dans laquelle ce magistrat avait le droit de faire ces proclamations ou criées.
C’est dans ces registres que l’on trouve les procès-verbaux des publications de guerre et de paix, les édits et ordonnances royales, les arrêts du Parlement sur les matières générales, qui devaient servir de règlement; les convocations des États, les publications pour les adjudications de fermes ou domaines du pays, et généralement tout ce qui était sujet àêtre publié ou affiché.

Toutes les fois que l’on a entrepris de troubler le prévôt de Paris dans cette possession, il y a été maintenu, ainsi qu’il résulte de quelques-unes des lettres patentes de Charles VI, du 6 avril 1407, adressées au prévôt de Paris, pour faire le procès à ceux qui avaient affiché des placards rapportés ci-dessus; et de l’ordonnance du prévôt de Paris, du 9 décembre 1417, sur la requête des prévôts des marchands et échevins; de l’ordonnance du prévôt de Paris, du 15 avril 1472, et de cette autre «portant une sanction de luy dénoncer les gens qui avaient affiché des libelles contre le Roy, les princes et les principaux officiers de la couronne, à peine contre ceux qui seraient trouvez en avoir eu connaissance, d’estre traitez comme complices.»

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Pleins feux sur le monastère de Brou à Bourg-en-Bresse (Ain)
Source: France 3 Rhône-Alpes

Le monastère de Brou (Bourg-en-Bresse) avait étéélu Monument préféré des Français en 2014. Un événement se prépare: la façade de l’église sera mise en lumière en mai. Un spectacle lumineux intitulé Couleurs d’Amour pour sublimer l’architecture des lieux et rendre hommage à une histoire d’amour de cinq siècles
Lorsque le monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) a remporté le titre de «Monument préféré des Français», une hausse du nombre de visiteurs a été enregistrée. Aujourd’hui, la ville de Bourg-en-Bresse veut aller plus loin et rendre le site encore plus attrayant en proposant un jeu de lumières sur la façade de l’église.
Une illumination architecturale inédite et intitulée «Couleurs d’Amour». Un spectacle imaginé par Gilbert Coudène, qui met en scène l’histoire d’amour romanesque de Marguerite d’Autriche et de Philibert le Beau. A voir du 9 au 21 mai prochain (21h30, 22h et 22h30).

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Mise en lumière de l’église du monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse)

Marguerite d’Autriche, veuve inconsolable du duc de Savoie, avait fait ériger au début du 16e siècle ce joyau du gothique flamboyant pour abriter trois somptueux tombeaux: ceux de Philibert le Beau, de sa mère et le sien. La construction du monastère et de l’église a duré plus de 25 ans: de 1506 à 1532.

France 3 Rhône-Alpes

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Le beurre du Poitou-Charentes veut conquérir le marché chinois
Source: France 3 Poitou-Charentes

La fin des quotas laitiers sera-t-elle une bonne ou une mauvaise affaire? Certaines coopératives y voient l’opportunité de développer leurs capacités d’exportation, notamment sur le marché chinois. Exemple avec le beurre Charentes-Poitou.....
Le beurre d’Échiré existe depuis 1894 et connaît son succès grâce à une technique de barattage traditionnelle dans un tonneau en bois. Classé en AOP (Appellation d’Origine Protégée), il est l’un des fleurons des produits laitiers transformés en Poitou-Charentes.

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Beurre d’Échiré

Avec la fin des quotas laitiers prévus au 1er avril prochain, la filière lait régionale souhaite répondre à une demande du marché chinois qui ne produit pas suffisamment de beurre pour assurer ses besoins.
Avec 30 000 tonnes de beurre AOP produites par an, la filière picto-charentaise croit en ses chances, comme l’ont constaté Anne-Marie Baillargé et Romek Gasiorowski.

Bernard Dussol, France 3 Poitou-Charentes

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Vingt-neuf avril 1720: Les Parisiens massacrent plusieurs dizaines de policiers accusés de rapts d'enfants. Ces enfants, mais aussi femmes et vagabonds sont arrêtés arbitrairement pour être expédiés dans la colonie du Mississippi.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La colère parisienne couve depuis plusieurs semaines, voire depuis plusieurs mois, avant d'éclater le lundi 29 avril 1720. Des centaines d'artisans, de portefaix, de domestiques, de commerçants se rassemblent aux carrefours armés de bûches, pavés, bâtons, outils et épées en guise d'armes. Le gibier devient chasseur. La chasse aux archers du guet et aux exempts de l'armée est ouverte. Dès que l'un d'eux est attrapé, il est massacré. Tiens ce pavé dans la gueule, tiens ce bâton dans les côtes! À la fin du jour, une dizaine de représentants de la loi font déjà la queue devant saint Pierre, et plusieurs centaines ont été blessés par la foule en colère. À la Sorbonne, Cohn-Bendit jubile... La rue Saint-Antoine et le pont Notre-Dame ont connu les plus sanglantes échauffourées. De Lisle, greffier au Parlement de Paris, donne l'explication de la colère populaire: "La populace s'était soulevée dans différents quartiers de la ville contre un grand nombre d'archers ou gens préposés pour prendre les vagabonds et gens sans aveu pour les conduire à Mississipi (orthographe du XVIIIe siècle, NDLR) parce que sous ce prétexte ils arrêtaient depuis quelques jours toutes sortes de personnes sans distinction, hommes, femmes, filles, garçons, et de tous âges, pour les y faire conduire aussi pour peupler le pays."

Voici le fond de l'affaire, la raison de l'ire parisienne: la Compagnie des Indes (ou encore Compagnie de Mississipi) appartenant au financier John Law a besoin de centaines, de milliers de colons. Or, l'appel au volontariat ne donne pas grand-chose. La Compagnie a beau soudoyer les journalistes de son temps pour publier des articles vantant la vie de colon, le rêve américain ne prend pas. Un autre témoin du temps, Mathieu Marais, écrit: "Il semble que l'on veuille faire sortir tous les Français de leur pays pour aller là. On ne s'y prend pas mal pour faire de la France un pays sauvage et en dégoûter les Français." S'il n'y a pas de volontaires, il y a toujours la possibilité de déporter les pauvres bougres croupissant dans les prisons! Ils ne sont pas suffisamment nombreux? Pas grave, c'est tellement facile de remplir les prisons. Bien avant Sarko, on connaissait déjà la recette pour traquer les indésirables.

Des dizaines de milliers de SDF… Copain comme cochon avec Philippe d'Orléans, régent de France, John Law obtient la publication de l'ordonnance royale du 10 mars 1720 prescrivant l'arrestation de tous les pauvres hères de la capitale sans domicile fixe. Ils sont des dizaines de milliers dans ce cas! À l'époque, les SDF grouillent dans la ville. Les archers du guet ne savent plus où donner de la tête. Mais cela ne suffit pas. Le 28 mars, une nouvelle ordonnance menace les domestiques, les gens sans aveu et les artisans qui agiotent rue Quincampoix d'être expédiés, eux aussi, en Louisiane et dans le Mississippi s'ils continuent à spéculer en bas du domicile de Law. Il faut dire qu'une spéculation effrénée se déroule dans la rue où les esprits enfiévrés par l'espoir d'un gain d'argent achètent et vendent les actions de la Compagnie des Indes. En une journée, des domestiques deviennent bien plus riches que leur maître, tandis que d'autres spéculateurs sont ruinés. Pour stimuler l'ardeur des archers et exempts, la Compagnie des Indes offre une pistole par personne livrée outre leur solde quotidienne de vingt sols. Inutile de dire que les arrestations se multiplient. Et tant qu'à faire, autant attraper des gosses pour ménager sa peine. D'où la colère des Parisiens.

À la date du 14 août 1719, dans le Journal de la régence, Jean Buvat écrit: "On tira des hôpitaux de Bicêtre et de la Salpêtrière cinq cents jeunes gens des deux sexes pour les embarquer à la Rochelle et les transporter au Mississipi. Les filles étaient dans des charrettes et les garçons allaient à pied, avec une escorte de trente-deux archers." Ce sont les charters de l'époque, sauf qu'en ce temps-là la France exportait ses propres ressortissants... En septembre, Buvat note encore: "On apprit aussi de La Rochelle que les cent cinquante filles qu'on y avait envoyées de Paris pour être transportées au Mississipi s'étaient jetées comme des furies sur les archers, leur arrachant les cheveux, les mordant et leur donnant des coups de poing, ce qui avait obligé les archers de tirer leurs fusils sur ces pauvres créatures, dont six avaient été tuées et douze blessées; ce qui avait intimidé les autres de telle sorte qu'elles se laissèrent embarquer." Les prostituées, très nombreuses à cette époque, constituent également un gibier très recherché. Jean Buvat indique encore que les autorités parisiennes ont offert la possibilitéà 180 filles ramassées sur le pavé de Paris de se choisir un époux parmi les hommes de la prison du même prieuré. "Après laquelle cérémonie, on les fit partir liés d'une petite chaîne deux à deux, le mari avec la femme, suivis de trois charrettes chargées de leurs hardes, et pour les soulager de temps en temps, ou pour voiturer ceux ou celles qui se trouveraient malades en chemin, escortés par vingt archers, pour les conduire à La Rochelle et de làêtre transportés au Mississipi, dans l'espérance d'une meilleure fortune."

Arrestations arbitraires… On comprend que ces arrestations arbitraires et les déportations de masse révoltèrent le bon peuple de Paris. "Personne n'osait sortir pour ses affaires ou pour gagner sa vie, même les gens de métier et les domestiques dont plusieurs avaient été arrêtés, n'étant pas en sûreté hors de chez soi", ajoute Buvat.
Le mardi 30 avril, les émeutes reprennent. Des archers sont pris à partie rue du Roi-de-Sicile. L'un est tué et les autres blessés. Le procureur général du roi se rend dare-dare au Parlement pour expliquer aux magistrats que les archers et les exempts ont reçu l'ordre "d'arrêter les vagabonds et gens sans aveu, dont le nombre augmentait tous les jours dans la capitale". Il admet aussi que des arrestations arbitraires ont pu être faites. Du coup, un projet d'ordonnance royale est rédigéà la hâte pour permettre aux personnes victimes d'une arrestation arbitraire d'être entendues dans leur prison par un commissaire ou officier de police, tous les jours à midi. Et c'est le garde des Sceaux, en personne, qui statuera sur le bien-fondé de la plainte. L'ordonnance prévoit aussi une réorganisation des conditions d'arrestation par les archers. Le lieutenant de police demande enfin aux corps des artisans et des marchands de Paris de lui fournir la liste exacte des "enfants, des garçons de boutique et des apprentis" afin d'éviter toute erreur lors des arrestations à venir. Ces décisions font revenir le calme dans Paris. Mais cela ne fait que déplacer le problème, car les archers et les exempts se mettent alors àécumer les campagnes ceinturant la capitale pour continuer à alimenter les colonies. Le 15 juin, une nouvelle ordonnance "portant défense d'arrêter et d'inquiéter les habitants de la campagne et gens de profession" est publiée. L'histoire de France est un éternel recommencement...

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© Le Point.fr - Publié le 29/04/2012 à 00:00 - Modifié le 29/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-neuf avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/29/29759248.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie vocalise... Ma foi, quand on veut voir le loup et qu'on l'a vu, il faut hurler de contentement; chienne de vie...

 

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Ben pour la zique de ce milieu de semaine… on va s’écouter un petit concert assez sympa dix ans après… ou: Ten Years After-full concert… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée de grisaille et de pluie avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=vOkbhdYaFjw&

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Carole, une jeune fille blonde de la ville, a épousé John, un producteur laitier.
Un matin, en allant traire ses vaches, John dit à Carole :
- L'homme de l'insémination va venir pour inséminer une de nos vaches aujourd'hui. J'ai placé un clou dans l'étable au-dessus de la crèche de la vache à inséminer. Tu lui montreras où est la vache quand il arrivera ici, OK? »
Ainsi donc, l'agriculteur part pour les champs.
Après un certain temps, l'homme pour l’insémination arrive et frappe à la porte d'entrée.
Carole l'emmène jusqu'à l'étable. Ils marchent le long de la ligne des vaches, et quand elle voit le clou, elle lui dit:
- Voilà ! C'est cette vache »
Terriblement impressionné par ce qu'il pensait être juste une blonde naïve, l'homme lui demande :
- Dites-moi Madame, comment savez-vous que c'est elle, la vache à inséminer ?
- C'est simple, c'est parce qu’un clou est au-dessus de sa place, explique Carole très confiante.
Ensuite, l'homme demande :
Pourquoi un clou? Et elle répond tranquillement :
- Je suppose que c’est pour accrocher votre pantalon.

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Le jour de ses quarante ans, un gynécologue est emmené par ses amis pour une soirée entre mecs. Ses copains l’emmènent dans un cabaret Place Pigalle.
Tout de suite après qu'ils se soient installés, une strip-teaseuse commence à se déshabiller sous son nez.... En un rien de temps, elle lui montre sa grande 'ouverture d'esprit'...
Le gynéco soupire:
- Mince alors, quand je pense que j'ai accepté de venir ici pour me changer les idées...

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Un paysan est dans un troquet en train de boire au beau milieu de la journée.
Un gars le voit et lui demande:
– Hé! Pourquoi tu es là en train de te saouler par une belle journée comme aujourd’hui?
– Y’a des affaires qu’on n’est pas capable d’expliquer…
– Qu’est-ce qui t’arrive de si grave?
– Ben, tu vois, ce matin, j’étais dans l’étable en train de traire ma vache. A la fin, la vache a donné un coup avec sa patte gauche sur le seau et l’a renversé.
– Ça n’a pas l’air si grave que ça…
– Ouais, mais y’a des affaires qu’on n’est pas capable d’expliquer…
– Qu’est-ce qui s’est passé d’autre?
Le paysan continue:
– Là, j’ai décidé d’attacher la patte gauche de la vache au poteau pour ne pas qu’elle recommence.
– Et puis?
– Ben, je me suis rassis et j’ai recommencéà la traire. Quelques minutes plus tard, elle a donné un coup sur le seau avec sa patte droite.
– Encore?
– Ben oui… Y’a des affaires qu’on n’est pas capable d’expliquer…
– Alors, qu’est-ce que t’as fait?
– J’ai décidé d’attacher la patte droite sur l’autre poteau pour ne pas qu’elle recommence. Là, elle ne pouvait plus donner de coup de patte puisque les deux étaient attachées de chaque côté.
– Et ça a marché?
– Ben, je me suis rassis et j’ai recommencéà la traire. Tout allait bien, jusqu’à ce que la maudite vache donne un coup de queue et renverse le seau encore une fois. »
– Houai, ça n’allait pas bien!
– Non monsieur. Y’a des affaires qu’on n’est pas capable d’expliquer…
Le gars s’interroge de plus en plus:
– Alors qu’est-ce que t’as fait ensuite?
– Ben là, je n’avais plus de corde proche, alors j’ai enlevé ma ceinture pour attacher sa queue sur un poteau pour ne pas qu’elle recommence.
Comme je venais de finir d’attacher la queue, mon pantalon est tombé.
– Et alors…?!?!
– Ben, c’est à ce moment que ma femme est entrée dans l’étable… Y’a des affaires qu’on n’est pas capable d’expliquer…

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Une étude récente a démontré qu'un golfeur assidu marche environ 900 milles par année.
Une autre étude a découvert qu'un golfeur assidu boit, en moyenne, 22 gallons de bière chaque année.
On peut donc conclure, sans risque de se tromper, qu'un golfeur assidu fait 41 milles au gallon

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Une femme à son mari:
- Chéri tu m'offres quoi pour mon anniversaire?
- Tu vois la Ferrari rouge là-bas?
La femme tout excitée:
- Oui!!
- Eh bien je t'ai acheté un pull de la même couleur.

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C'est mercredii... le réveille-matin n'est jamais en retard pour nous foutre en pétard le matin venu avec un réveil en sursaut... Après quelques respirations on évite encore le piège de se cogner le petit orteil au pied du lit ou de la table, on a les yeux bien ouverts et on ne se cogne pas à la porte, en passant on écoute la radio et les informations du jour, on essaie de boire son café trop chaud et c'est le grand départ pour la route  qui mène au travail durant encore trois jours... Vivement vendredi pour le prochain week-end... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du trente avril

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«À la Saint Robert, le soleil réverbère et les corps se libèrent.»

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«Quand avril commence trop doux, il finit le pire de tous.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et pour ce dernier jour d'avril, le temps fait encore des frasques  çà et là et comme le dit le dicton "Si avril commence comme un lion, il finit comme un mouton..." Bref, une journée avec des températures juste de saison nous attend et ce n'est pas en manches courtes et petites jupes que nous sortirons ce jour et, c'est avec bonne humeur que nous nous rendons au boulot... car demain c'est congé, c'est le premier mai !!! YOUPY !!!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps très changeant sur la région. Nombreux résidus nuageux en début de journée avec un faible risque d'averses, sinon temps généralement sec avec de bons moments de soleil. Dans l'après-midi, augmentation de la couverture nuageuse à partir de l'ouest et quelques averses à nouveau probables en fin de journée et en soirée. Dégradation pluvieuse généralisée dans la nuit.
Températures tout juste de saison. Températures prévues pour jeudi: minimales 6 à 9°à basse altitude, maximales 15 à 18°. Dans le Jura à 1000 m: 4°à l'aube puis 11° l'après-midi. En montagne: -1 puis 4°à 2000 m, -5 puis -4°à 3000 m.
Vent du sud-ouest modéré sur le Plateau et le Léman, fort en montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps... le temps se perturbe par endroits, eh oui c'est souvent comme ça en avril, surtout vers la fin...  avec pour ce jour: la perturbation rentrée la veille sur le Nord-ouest devient quasi-stationnaire.
Le temps restera couvert et plus ou moins pluvieux toute la journée de la Normandie à la Bretagne, Pays de la Loire, Ile de France jusqu'en Lorraine et nord Alsace. A l'arrière de la Picardie au Nord-Pas de Calais, le ciel redevient plus variable avec nuages et éclaircies parfois une petite averse.
Dans le courant de l'après-midi, advection d'une nouvelle onde nuageuse apportant davantage de pluie sur la Bretagne et les Pays de la Loire. Ces pluies plus soutenues s'étendent en soirée et première partie de nuit suivante vers l'Ile de France, le Centre et le Poitou-Charente.
A l'avant les conditions sont plus calmes avec des nuages de plus en plus nombreux de l'Aquitaine au nord du Massif central, sud Bourgogne, Franche-Comté et nord Rhône-Alpes mais sans pluie.
C'est au sud que la journée est la plus belle de Midi-Pyrénées aux régions méditerranéennes avec un soleil souvent généreux. Quelques bourgeonnements peuvent se développer vers le domaine alpin en fin d'après-midi et donner quelques averses.
Le fond de l'air reste frais le matin avec des minimales de 1 à 8 degrés sur les régions intérieures, 7 à 13 près des rivages. Les maximales atteignent au meilleur de l'après-midi 13 à 14 de Lille à Paris, et de Rennes à Nantes, 17 en plaine d'Alsace, 13 à 21 degrés près de l'arc Atlantique de Brest à Biarritz, 18 à 22 de Bordeaux à Toulouse, 17 à 22 le long de la vallée du Rhône...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 32°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 41° en Guadeloupe; brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 31°; pas d'informations avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:21 et le coucher du soleil se fera à 20:40 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 2007: le mois se terminait en battant tous les records de température, ce même mois d'avril, aucune goutte d'eau n'était tombé de tout le mois à Uccle.
En 1966: la température maximale sous abri se hissait jusqu’à 24,2 degrés en bord de mer

 

Les journées mondiales et internationales

Le trente avril c’est la Journée Mondiale des Mobilités et de l'Accessibilité
http://www.journee-mondiale.com/266/journee-mondiale-des-mobilites-et-de-l-accessibilite.htm 

accessibilite

 

Le trente avril c’est la Journée de la non-violence éducative
http://www.journee-mondiale.com/377/journee-de-la-non-violence-educative.htm

 non-violence(1)

 

Le trente avril c’est la Journée Internationale du Jazz
http://www.journee-mondiale.com/316/journee-internationale-du-jazz.htm 

jazz

 

Les expressions françaises décortiquées

Être la coqueluche (de quelqu'un)
Être l'objet d'un engouement. Être en vogue, admiré (au sein d'un groupe).

Origine
Le mot coqueluche est d'origine obscure et personne n'a encore trouvé l'interrupteur de la lumière qui nous éclairerait sur son étymologie. Le Grand Robert propose un rapprochement avec le mot coque ou coquille, qui désignait entre autre un capuchon, et le terminal de capuche. Toutefois, le TLFI rejette l'influence de capuche pour des raisons chronologiques.
Mais quel lien peut-il y avoir avec le sens de notre expression, me direz-vous? Eh bien nous l'allons voir de ce pas.
Bien évidemment, vous connaissez le bacillus pertussis, bacille responsable de la coqueluche, cette maladie fort contagieuse qui provoque des toux secouantes. Mais cette connaissance ne fait que rajouter au mystère apparent de l'origine de notre expression, sauf si on évoque l'idée que la maladie est aussi contagieuse que l'engouement qui peut s'emparer des membres d'un groupe dont un objet ou une personne devient la coqueluche, ce qui expliquerait la métaphore. Mais il semble que cette idée ne soit pas la bonne, même si elle semble tenir la route.
Il faut savoir que lorsque le mot apparaît au XVe siècle, il désigne un capuchon porté sur la tête des femmes. Ce qui justifie la possible étymologie qu'évoque le Robert.
Ce n'est qu'au XVIIe siècle que notre expression apparaît. Mais encore une fois, quel lien peut-il y a voir entre un capuchon et le fait d'être en vogue?
Pour le comprendre, on se rappellera qu'à la même période, existait la locution être coiffé de... qui signifiait quelque chose comme «être entiché de...» ou «raffoler de...». Or, un capuchon ne coiffe-t-il pas la tête? Et les dames ne s'entichent-elles pas du bellâtre qui devient leur coqueluche?
Ce serait donc de ce rapprochement entre cette ancienne locution aujourd'hui désuète et le capuchon que coqueluche aurait pris le sens qu'il a dans notre expression.
Pour terminer, on ajoutera qu'un dictionnaire, pour être coiffé de, donne comme définition «avoir le béguin pour». Or, qu'était autrefois un béguin, sinon également une coiffe.
Exemple
«C'est un grand poltron, fort insolent, sans cœur et sans âme; je me révolte contre l'idée qu'il est la coqueluche de toutes ces dames, et je suis sûre qu'il n'aura que de l'ingratitude pour les bontés de mon fils (...)»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Un peu de merde et de fromage

Ne sont pas pour m'effaroucher
Mon nez, ma bouche et mon courage
Dans l'amour de gamahucher.

L'odeur m'est assez gaie en somme,
Du trou du cul de mes amants,
Aigre et fraîche comme de pomme
Dans la moiteur de sains ferments.

Et ma langue que rien ne dompte,
Par la douceur de ses longs poils roux
Raide et folle de bonne honte
Assouvit là ses plus forts goûts,

Puis, pourléchant le périnée
Et les couilles d'un mode lent,
Au long du chibre contourné
S'arrête à la base du gland.

Elle y puise âprement, en quête
Du nanan qu'elle mourrait pour,
Sive, la crème de quéquette
Caillée aux éclisses d'amour.

Ensuite, après la politesse
Traditionnelle au méat
Rentre dans la bouche où s'empresse
De la suivre le vit béat,

Débordant de foutre, qu'avale
Ce moi confit en onction
Parmi l'extase sans rivale
De cette bénédiction!

 

La France pittoresque

Usages anciens liés au mois de mai. Plantation du mai
D’après un texte paru en 1854

Une preuve que le premier mai ramenait anciennement la fête de la Terre, c’est la manière dont se célébrait encore au XIXe siècle dans le département de la Drôme la plantation du mai. Une des places de Montélimar, dit de la Croix, dans la statistique de ce département, porte le nom de Mai ou des Bouviers. C’est là que, le 30 avril de chaque année, les bayles et les laboureurs plantent le mai. C’est un prélude à leur fête des laboureurs, qui a lieu à la Pentecôte. La fête durait autrefois trois jours, comme la Pentecôte elle-même. Elle fut réduite à un seul en 1818, époque à laquelle on la ressuscita dans le pays, à Montélimar, à Valence, à Beaumont, à Montéléger, à Meyran, à Upie.
Le roi de la fête, choisi par les jeunes gens, a pour sceptre une pique couronnée d’épis de blé. Tous les assistants ont à la boutonnière un bouquet d’épis. Autrefois, la fête du lendemain (1er mai) était gaie: les laboureurs, avec leurs syndics, montés sur des mules bien harnachées et ornées de rubans, menant chacun en croupe une femme ou une fille de laboureur, parcouraient avec la musique les fermes des environs; distribuaient le pain bénit dans chacune; donnaient des sérénades, et faisaient danser les villageoises. Une table bien servie les attendait partout.

Ici, nous ne voyons figurer qu’un roi; mais nous devons supposer qu’en ressuscitant, en 1818, une cérémonie populaire tombée en désuétude, on ne l’a renouvelée qu’à demi, les jeunes filles n’ayant peut-être osé s’offrir pour représenter la reine de mai. Mais, dans le département de l’Isère, qui a mieux conservé, sous ce rapport, les usages traditionnels de la Province romaine, on voit figurer ensemble une reine et un roi, ce qui présente une image plus sensible de l’union conjugale, celle de Maïa et du maître des cieux. Dans ses Nouvelles recherches sur les patois, Champollion-Figeac, parlant des usages celtiques qui résistent à toutes les influences, aux environs de Grenoble, dit: «Parmi ces pratiques, nous ne citons que la fête du 1er mai, où l’on élit un roi et une reine, que l’on pare et élève sur un trône exposé aux regards des passants. On se rappelle à ce sujet, ajoute-t-il, le champ de mai, qui fut ensuite transformé en un champ de mars».

L’auteur de La Nouvelle Astrée, Masson de Montbéliard, qualifie cette fête de la Terre de fête du Printemps; il a raison; mais nous la caractériserions mieux en disant que c’est la fête de la Terre en son printemps. «Le premier jour de mai, dit-il, se célèbre encore dans le pays de Montbéliard et les contrées voisines: c’est un reste de la fête du printemps des païens, et ce sera toujours celle des bergers». Ceci se rapporte avec la dénomination de place de Mai ou des Bouviers, à Montélimar. C’est également la fête des bergers à Domblans (Jura) où chaque maison aisée leur donne des gâteaux, des œufs, des fruits, du vin pour la célébrer. Les adultes qui ne sont plus bergers regardent aussi le premier mai comme la fête de la jeunesse. Le printemps n’est-il pas en effet la jeunesse de la Terre?

Masson ajoute: «Plusieurs détails de cette fête en sont les mêmes; comme le choix de la Belle de Mai (qu’on nomme la Mairiotte) les chants, les danses et les jeux des bergers. Cette fête se termine encore par un repas champêtre qu’ils prennent ensemble dans le pâturage, et auquel la commune contribuait jadis, en quelques endroits».
Le nom de Mairiotte que l’on donne à la Belle de mai dans l’arrondissement de Montbéliard, nous arrête. Signifie-t-il simplement la petite mariée ou bien est-il un diminutif de maire qui, dans cette circonstance, indiquerait la reine, la supérieure, car le mot maire, en vieux langage français, a présenté ce sens? Ou bien indiquerait-il une petite déesse Maire, avec laquelle l’épousée du mois de mai parait avoir eu, dans le temps, de la ressemblance?

L’usage de planter le mai est universel, et n’appartient pas plus à telle province qu’à telle autre. On plante un arbre fleuri ou un arbre surmonté d’une couronne de fleurs à la fenêtre des jeunes filles qui sont aimées et qui méritent un pareil témoignage d’estime. Mais, dans la chaîne du Jura, on eut coutume d’apporter un arbre feuillé devant la demeure d’un maire nouvellement élu, par extension de la coutume plus ancienne qui se pratiquait à l’élection des maires au champ de mai, laquelle avait lieu le premier jour de l’année celtique. Des chartes mentionnent ces élections de maïeurs et d’échevins au mois de mai. Les assemblées électorales se tenaient au sein des forêts druidiques; on y choisissait les magistrats et les Valentines: le maire pour régir les affaires communes dans le cours de l’année; la Valentine, jeune fille à marier, pour présider avec son Valentin aux fêtes de la jeunesse. On leur rapportait deux arbres de la forêt pour en décorer leur séjour, et manifester par cette enseigne le double choix de la population.

Il paraît même qu’à une période de temps très reculée, celle où nos pères obéissaient aux ordres des femmes sacrées de la Gaule, les fonctions municipales étaient confiées au beau sexe. Il est probable aussi que, dans l’origine, la personne choisie pour représenter la déesse de la Terre sur le char qu’on promenait dans les campagnes, était une de ses prêtresses, et nul n’ignore que ces filles inspirées étaient des vierges, en qui les Celtes reconnaissaient quelque chose de divin. Nul n’ignore également que les Galls s’étaient pliés au joug imposé par la femme, et que même, au temps d’Annibal, il y avait encore dans les Gaules des femmes chargées de rendre la justice.

Sans doute, ces femmes-juges étaient de celles qui jouissaient déjà de l’ascendant que donne sur l’esprit du peuple l’autorité du sacerdoce; et nous voilà naturellement conduit à conclure que les sommités de la magistrature théocratique de nos cités gauloises et d’autres états, se composaient alors de filles sacrées telles que pouvaient être les Aurinie et les Velléda, sans les conseils de qui nos aïeux n’osaient rien décider dans les affaires publiques. De là peut-être cette maxime d’une portée si étendue et si généralement admise: Toute autorité vient de Dieu.
Et ne semble-t-il pas trouver une dernière trace de cette constitution primitive dans le titre que portait, chez les Edus, le premier magistrat de Bibracte? Le titre de vergobret que lui donne César; celui de verg, qui le distinguait encore en l’an 1200, et celui de vierg qui a subsisté jusqu’au dernier siècle, pour désigner le maire de cette ville, n’auraient-ils pas été continués par la force de l’habitude aux agents de l’administration, après la révolution politique qui avait jadis fait passer, des mains féminines à des mains mâles, le sceptre du gouvernement civil de la cité? Ainsi Vergobret signifierait la vierge qui juge (Bullet affirmant que breth a signifié juge, et breit sentence).

Pour n’être pas mal compris, répétons-nous. Nous n’entendons pas dire que le Vergobret, du temps de César ait été une vierge, une druidesse vouée à la chasteté: nous voulons dire seulement qu’avant cette époque certaines vierges consacrées à la divinité remplissaient dans la Celtique les premières fonctions de l’état, et que le titre de Vergobret a pu survivre encore longtemps à l’abolition de ce régime. On ne trouvera pas moins singulier que le titre de maire ait été commun aux hommes et aux femmes revêtus de l’autorité, et qu’il ait signifié vierge. Maire, en vieux langage français, était employé pour reine et pour supérieure de couvent, parce que maire présentait en même temps le sens de plus grand, comme maïeur. 

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Habile guerrier, Charles Martel change l’apparence de l’Europe au milieu du VIIIe siècle
D’après «Précis de l’histoire des Français» (tome 1) de Jean de Sismondi, paru en 1839

Charles Martel fut peut-être le guerrier le plus habile et le plus heureux qu’aient produit les Pippinides, dynastie de la noblesse franque d’Austrasie précédant la lignée carolingienne. Ayant vécu dans un temps où la culture des lettres était presque absolument abandonnée - ni lui ni aucun de ses guerriers ne savaient écrire -, ce qui explique que les dates seules de quelques grands événements de son règne (715-741) nous ont été conservées, il marqua durablement de son empreinte l’histoire des royaumes francs qu’étaient l’Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne: continuant l’ouvrage de son père Pépin d’Héristal, Charles Martel changea l’apparence de l’Europe.

Lorsque Pépin d’Héristal, père de Charles Martel et maire du palais d’Austrasie, mourut le 16 décembre 714, les deux fils qu’il avait eus de son épouse Plectrude étaient morts avant lui: le premier, Drogon, en 708; le second, Grimoald, maire des palais de Neustrie et de Bourgogne, assassiné en avril 714. A l’époque, les maires des palais régnaient au nom du roi Dagobert III, mineur lorsqu’il avait reçu en héritage, de son père Childebert IV, les royaumes des Francs en 711.
A la mort de Grimoald, Pépin fit de Théodebald, fils de Grimoald et âgé de seulement six ans, l’héritier des palais de Neustrie et de Bourgogne, au détriment de Charles (futur Charles Martel), âgé d’environ vingt-cinq ans et propre fils de Pépin mais illégitime, puisqu’il l’avait eu de sa concubine Alpaïde. Ce choix d’un enfant pour exercer, sous la régence de Plectrude, les fonctions de maire du palais du roi des Francs Dagobert III, lui-même seulement âgé d’une quinzaine d’années, fut regardé comme insultant par des Neustriens impatients de se délivrer du joug des Austrasiens; ressentiment accentué lorsque, à la mort de Pépin quelques mois plus tard (décembre 714), Théodebald devint, de fait, maire du palais des trois royaumes francs.

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Vitrail représentant Charles Martel à la cathédrale de Strasbourg

Sur ces entrefaites, Dagobert III rendant son dernier souffle en 715 des suites d’une maladie, les Neustriens s’empressèrent de désigner Chilpéric II - le plus jeune fils du roi d’Austrasie assassiné en 675, Childéric II -, âgé de quarante-quatre ans, comme nouveau roi des Francs de Neustrie et de Bourgogne. Ce nouveau souverain plaça à la tête du palais de Neustrie Rainfroi (Ragenfrid), sous la conduite duquel les Neustriens mirent bientôt en déroute dans la forêt de Compiègne l’armée de Plectrude, l’épouse de feu Pépin qui refusait de reconnaître cette prise de pouvoir.
A la suite de cette victoire, Chilpéric II fut proclamé roi d’Austrasie, devenant de fait roi de l’ensemble des royaumes francs. C’est alors que le jusqu’à présent infortuné Charles Martel, écarté du pouvoir et emprisonné par Plectrude, fut délivré par les Austrasiens qui le proclamèrent à leur tour maire du palais d’Austrasie, avides qu’ils étaient de prendre leur revanche sur les Neustriens.

La position de Charles Martel était difficile: d’une part, il devait combattre les Neustriens qui, loin de regarder les Austrasiens comme leurs compatriotes, semblaient avoir hérité de tous les ressentiments des Gaulois contre eux; d’autre part, il était aussi attaqué par les nations germaniques, qui avaient bien voulu s’associer aux Austrasiens pour la guerre et le pillage, mais qui repoussaient toute dépendance comme un joug odieux. Saint Winifrid ou Boniface travaillait alors à la conversion des nations germaniques; mais parmi elles tous ceux qui tenaient aux anciennes mœurs regardaient la prédication du christianisme comme faisant partie d’un plan formé pour les asservir.
Dès lors les Frisons et les Saxons, rom­pant toute connexion avec les Francs, formèrent une confédération nouvelle pour résister à la civilisation qui leur paraissait la servitude: ils firent entrer dans cette confédération beaucoup de peuples, qui jusqu’alors avaient marché avec les Francs. Ils pénétrèrent ensuite dans la Fran­conie, ou la partie de la Germanie qui voulait rester franque, et ils la mirent à feu et à sang. De son côté, le duc Eudes d’Aquitaine s’était allié aux Neustriens; en sorte que presque toute la Gaule s’armait contre les Austrasiens.

Charles Martel eut ainsi besoin de tout son talent pour la guerre, et de remporter de nombreuses victoires avant d’avoir recouvré et affermi son autorité. Il fut enfin reconnu, en 720, comme maire du palais des deux royaumes d’Austrasie et de Neustrie. Son père Pépin d’Héristal avait transporté le siège du gouvernement de l’Austrasie, de Metz à Cologne, et ce fut aussi dans cette ville que Charles Martel fixa sa résidence au milieu d’une population pu­rement germanique, qu’il eut le talent d’appeler tout entière aux armes. Il réussit à faire de l’Aus­trasie une pépinière de soldats, qui l’empor­taient sur les Neustriens, Bourguignons et Aquitains, déjàénervés, et sur les Frisons, Suèves et Saxons encore barbares.
Nous ne savons point comment il s’y prit pour y parvenir; on ne nous a point dit quelle était la condition des paysans en Austrasie, à l’époque où, dans tout le reste de la France, les campagnes, cultivées uniquement par des serfs, ne pouvaient fournir des guerriers aux armées. Nous voyons seulement que, de 720 à 741, Charles Martel fut en butte à la jalousie de tous les peuples tant germains que gaulois; que chaque année il fut obligé de se mettre à la tête d’une expédition nouvelle; que tant qu’il vécut il combattit sans relâche, et que de toutes ces guerres il revint victorieux.

Les Sarrasins avaient conquis l’Espagne de 711 à 714, et y avaient détruit la monarchie des Wisigoths. Ils avaient ensuite passé les Pyré­nées, en 720; ils avaient pris Narbonne, et ils en avaient massacré tous les habitants, Dès lors ils s’étaient répandus tour à tour dans les deux royaumes d’Aquitaine et de Bourgogne; ils avaient envahi presque toute la Pro­vence, et avaient poussé leurs incursions, tan­tôt jusqu’aux bords de la Loire, tantôt dans la Bourgogne propre jusqu’à Autun, et même jusqu’à Sens.
Les seigneurs du royaume de Bourgo­gne, qui comprenait la Provence, commençaient à contracter avec eux des alliances; le duc d’Aqui­taine, qui avait voulu leur résister, avait perdu ses états, et avait été obligé de venir implorer l’aide de Charles Martel, que jusqu’alors il avait combattu comme son ennemi. Charles en effet, rassemblant ses vaillants Austrasiens, marcha à la rencontre des Sarrasins. Il les atteignit un samedi du mois d’octobre 732, auprès de Poitiers.

Le général omeyyade Abdé­rame - les Omeyyades constituent la dynastie de califes gouvernant le monde musulman du milieu du VIIe siècle au milieu du VIIIe - conduisait leur redoutable armée, la plus nombreuse qui fût encore entrée en France. Elle consistait principalement, selon l’usage des Ara­bes, en troupes légères; leur cavalerie se préci­pitait sur la pesante infanterie des Francs, et après une courte escarmouche, elle se dissipait, pour revenir bientôt à la charge. Pendant sept jours ces combats se renouvelèrent, sans lasser la constance des Austrasiens; enfin, Abdérame fut tué, ses meilleures troupes se firent hacher sur le champ de bataille, le reste s’enfuit, et la France et l’Europe furent sauvées du joug des Sarrasins, par la grande victoire de Charles Martel.

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Charles Martel mettant en déroute l’armée du calife Abd-ar-Rahman en 732, d’après Georg Bleibtreu (1828-1892)

La lutte entre les Francs et les Maures continua cependant longtemps encore dans les provinces du Midi; elle fut signalée par la ruine de plu­sieurs grandes villes, entre autres par celle d’Avi­gnon. En 737, Charles Martel vint attaquer les Sarrasins, dans la Septimanie, et pénétra jusqu’à Narbonne; mais il traita toutes les villes de la province, comme s’il s’attendait à ce qu’elles se déclarassent pour les ennemis de la foi. Aussi, et peut-être également parce que, ignorant l’art d’attaquer et de défendre les villes, il ne voulait laisser aucune forteresse dans la province, Charles Martel rasa Nîmes, Agde et Béziers. Les révolutions qui, en 756, détachèrent l’Espagne de l’empire des califes d’Orient, et fondèrent à Cordoue le nouveau califat, épar­gnèrent à la France une lutte plus prolongée.

Mais Charles était à peine de retour d’une de ses expéditions dans le Midi, pour combattre les Sarrasins, qu’il était appeléà en conduire une autre dans le Nord, pour combattre tour à tour les Frisons, les Allemands ou Suèves, les Bava­rois et les Saxons: ces derniers avaient reçu dans leurs rangs tous les Thuringiens, les Cattes ou Hessois, et les autres Germains qui n’avaient pas voulu abandonner le culte des anciens dieux de la Germanie.
Les guerres de Charles Martel contre les idolâtres du Nord et les musulmans du Midi prenaient le caractère de guerres reli­gieuses, et il est probable que Charles était lui-même très dévouéà sa religion; aussi montra-t-il beaucoup d’empressement à défendre le siège de Rome contre les Grecs et contre les Lombards; cependant il croyait plus pressant de pourvoir aux frais de la guerre qu’à ceux de l’autel; et comme le clergé seul possédait des richesses, il n’hésita point à y porter la main, dans les grandes nécessités, pour nourrir ses soldats. Les prêtres ne le lui pardonnèrent jamais, et ils déclarèrent que le héros qui les avait soustraits au glaive des idolâtres et au cimeterre des Sarrasins était à toute éternité livré aux flammes de l’enfer.

Pendant la plus grand partie de son règne, Charles Martel laissa les rois mérovingiens se succéder. Dès que l’un d’eux mourait victime de son intempérance, un autre était aussitôt tiré de quelque couvent pour le remplacer. Il en fut ainsi de Chilpéric II (roi de Neustrie entre 715 et 719, puis des Francs de 719 à 721), Clotaire IV (roi d’Austrasie de 717 à 719) et Thierry IV (roi des Francs entre 721 et 737). A la mort de ce dernier, en 737, Charles Martel laissa le trône vacant et gouverna seul les royaumes francs. Ce fut seulement son fils Pépin (Pépin dit le Bref, père de Charlemagne) qui donna à la Neustrie, en 743, un nouveau roi, nommé Childéric III - fils de Chilpéric II -, le même qu’il déposa en 751 pour s’emparer de la couronne.
Lorsque Charles Martel mourut en octobre 741, il partagea la monarchie entre ses fils, laissant l’Austrasie à l’aîné, Carloman, et la Neustrie, avec la Bourgogne, à Pépin, le plus jeune. Il avait encore eu d’une autre femme un fils, nommé Griffon, auquel il assigna un apanage fort limité, dont ses frères ne le laissèrent pas longtemps en possession. Ses fils avaient reçu une éducation très religieuse, et le dévouement à l’Église devint à chaque génération davantage le caractère de ce qui fut la lignée carolingienne: on leur vit déployer la même activité pour combattre tour à tour, au nord, les Allemands ou Suèves, les Bavarois et les Saxons; au midi, les Sarrasins et le duc d’Aquitaine. En même temps, Carloman, sous la direction de saint Boniface, l’apôtre de la Germanie, fonda de nombreux évêchés dans la France orientale, et les dota richement, pour qu’ils fussent en quelque sorte des colonies chrétiennes, d’où la foi se répandrait parmi les peuples germaniques.

En 747, Carloman abandonna la guerre et la politique pour se consacrer lui-même à Dieu, comme moine; il se rendit à Rome, où il reçut l’habit religieux des mains du pape Zacharie, et il fit ses vœux dans le couvent du Mont-Cassin. Pépin le Bref resta dans le monde, et réunit l’Austrasie et la Neustrie sous son gouvernement; mais il y servit l’Église plus efficacement que ne pouvait faire son frère dans son couvent. Avant de déposer Childéric III, il prit soin de faire sanctionner par le pape Zacharie et par les évêques de France cette déposition.

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Trente avril 1877: Le poète Charles Cros invente le phonographe avant Edison. Savant, fantaisiste et poète, Charles Cros est aussi ami de Verlaine et de Rimbaud. Son paléophone est une idée de génie...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 30 avril 1877, l'Académie des sciences enregistre un pli cacheté déposé le 18 octobre précédent par un certain Charles Hortensius Émile Cros, 34 ans. Le document décrit un procédé d'enregistrement et de reproduction des phénomènes perçus par l'ouïe. Cet appareil est nommé paléophone par son inventeur. Ce qui signifie: voix du passé. Sans entrer dans les détails, il est constitué d'une membrane vibrante dotée en son centre d'une pointe qui repose sur un "disque animé d'un double mouvement de rotation et de progression rectiligne". Animée par la membrane, l'aiguille trace un sillon sur le disque, et, inversement, lorsqu'on fait repasser la pointe dans le sillon, la membrane restitue le signal sonore. Le premier enregistrement effectué par l'inventeur vient d'être retrouvé. En tendant l'oreille, on entend: "Moi, ce qui m'embête, c'est que j'ai toujours un compte ouvert à l'UBS"...

Le paléophone est simple et efficace, sauf que Cros ne trouve personne pour financer la fabrication d'un prototype. Il a beau frapper à toutes les portes, macache! Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Le 10 octobre 1877, l'abbé Lenoir décrit dans La Semaine du clergé l'invention de Charles en la rebaptisant phonographe. De l'autre côté de l'Atlantique, l'article est-il tombé sous les yeux de Thomas Edison, le Steve Jobs du XIXe siècle? En tout cas, des rumeurs courent bientôt que lui aussi travaille sur une machine à enregistrer les sons. Charles Cros s'en inquiète. On va lui piquer son invention! Il se précipite à l'Académie des sciences, réclame à hue et à dia qu'elle ouvre son enveloppe pour marquer officiellement son antériorité. L'enveloppe est bien ouverte le 8 décembre, mais deux jours après la première démonstration d'enregistrement d'une voix humaine par Edison. Et le 17 décembre, l'inventeur milliardaire dépose une demande de brevet pour son phonographe. Cros a les crocs. Mais rien n'y fait. Il reste sans voix.

Quasi surréaliste… Charles Cros n'est pas qu'un inventeur. Ami de Verlaine, c'est un poète à l'inspiration quasi surréaliste. C'est un visionnaire. Enfant précoce, il décroche le bac à 14 ans et, à 16 ans, il enseigne déjà l'hébreu et le sanscrit. À 18 ans, il est professeur de chimie à l'Institut des sourds-muets. Son esprit est d'une curiosité insatiable, il avale livre sur livre et retient tout. C'en est presque effrayant. Son imagination est une fontaine bouillonnante d'où s'échappent de nombreuses inventions. Lors de l'Exposition universelle de 1867, il présente un télégraphe automatique. La photographie ne pouvait le laisser indifférent. Il publie un traité sur la solution générale au problème de la photographie des couleurs. Il est persuadé que les minuscules éclats de lumière observés par les astronomes sur Mars et sur Vénus (des reflets du Soleil sur les nuages, en fait) sont produits par de grandes villes. Aussi envoie-t-il une pétition au gouvernement français pour qu'il fasse construire un miroir parabolique capable de transmettre un signal aux Martiens et aux Vénusiens.

Grâce à sa maîtresse, Nina de Villard, qui tient un salon couru rue Chaptal, il se lie avec la bohème de l'époque. Il côtoie Manet, Renoir, Sarah Bernhardt, mais aussi les poètes parnassiens. Cependant, il se sent plus proche des poètes maudits. Comme Verlaine, il fréquente, fin 1871, le légendaire cercle zutiste qui se réunit dans la chambre du pianiste Ernest Cabaner, à l'hôtel des Étrangers (boulevard Saint-Michel, à l'angle de la rue Racine). Il y rencontre le chansonnier et caricaturiste André Gill, le poète et auteur dramatique Léon Valade ou encore le journaliste Camille Pelletan. Un jour, il accompagne Verlaine à la gare du Nord pour accueillir un frêle adolescent débarquant de Charleville: Arthur Rimbaud. Charles Cros tombe sous le charme du jeune poète qu'il invite à séjourner chez lui, rue de Tournon. Mal lui en prend, l'infernal garnement le remercie en se torchant avec une de ses précieuses revues. Cros le fiche à la porte. Le poète inventeur s'immerge dans le cercle des Hydropathes (ceux que l'eau rend malades), le club littéraire fondé par Émile Goudeau en 1878. Il écrit: "Hydropathes, chantons en chœur/ La noble chanson des liqueurs." Après 1881, les Hydropathes se réunissent au Chat noir de Rodolphe Salis. Cros n'hésite pas à monter sur scène pour réciter ses poèmes, en particulier le fabuleux "Hareng saur".

Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,

Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.

En 1888, Charles Cros meurt dans la misère, avec le foie bien entamé par l'absinthe. Son ami Alphonse Allais lui consacre un émouvant éloge funèbre dans la revue Le Chat noir: "Charles Cros m'apparut tout de suite tel que je le connus toujours, un être miraculeusement douéà tous points de vue, poète étrangement personnel et charmeur, savant vrai, fantaisiste déconcertant, de plus ami sûr et bon. Que lui manqua-t-il pour devenir un homme arrivé, salué, décoré? Presque rien, un peu de bourgeoisisme servile et lâche auquel sa nature d'artiste noble se refusa toujours. Il écrivit des vers superbes qui ne lui rapportèrent rien, composa en se jouant ces monologues qui firent Coquelin cadet, eut des idées scientifiques géniales, inventa le phonographe, la photographie des couleurs, le photophone."

30 avril 1877. Le poète Charles Cros invente le phonographe avant Thomas Edison.
© Le Point.fr - Publié le 30/04/2012 à 00:00 - Modifié le 30/04/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du trente avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/30/29767175.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, qui connaît son histoire, veut se rendre célèbre en mettant son falzar à l'envers, histoire d'en faire une chanson; mais on ne va pas se laisser avoir et il la mettra bien à l'endroit quand il verra qu'on se fiche de lui...

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter un petit concert du groupe The Police… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette dernière matinée d’avril avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=OdHmOuADZjo

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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APRÈS UNE LONGUE ENQUÊTE, MANUEL VALLS A FINI PAR TROUVER LES COUPABLES, ENFIN !

Séniors et saignés!

L'enquête a été longue et difficile. Mais on a enfin réussi à
identifier les odieux profiteurs suspectés de maintenir à peu près
leur niveau de vie en période de crise. On les appelle des
retraités…
En fait, ce sont des paresseux qui, après 42 années
d'activité, donnent un mauvais exemple aux jeunes sans emploi en
jouant aux boules ou en réchauffant leurs rhumatismes au soleil.
Il était donc grand temps d'imposer davantage leurs pensions...
Ce rabotage de niche fiscale est d'autant plus urgent
que grâce au progrès de la médecine et de la chirurgie,
ces séniors prétendent vivre de plus en plus longtemps
sans se préoccuper de la santé de leurs caisses de retraites.
Et puis, au moins est-on certain que, contrairement à d'autres
contribuables plus valides et plus fortunés, ils ne battront pas
en retraite pour fuir un pays où les technocrates de Bercy
seront un jour les derniers actifs!...
C'est vrai que la rumeur enfle de toute part: ces salauds de
retraités qui ont travaillé pendant les trente glorieuses, voilà de
nouveaux bons boucs émissaires (avec «les riches») pour cracher
au bassinet. Voilà une belle réforme pour la «France juste» que
les guignols au pouvoir nous concoctent!...

Philippe BOUVARD

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Une automobiliste, qui a largement passé la cinquantaine, est en train de se faire dresser procès-verbal pour excès de vitesse.
- Tout de même, confie-t-elle à l'amie assise à côté d'elle, les hommes sont bien moins galants qu'autrefois.
Il y a seulement quinze ans, j'aurais coupéà la contravention avec le même décolleté que j'ai aujourd'hui.

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Une femme chez le chirurgien esthétique:
- J'aimerai avoir de plus gros seins.
Combien cela me coûterait-il? L'homme de l’art:
- Cela coûterait environ 50 000 frs…
- Je ne peux pas me le permettre... N'y a-t-il pas une alternative à la chirurgie?
Le docteur essayant d'être aimable:
- Vous pourriez essayer de vous frotter les seins avec du papier toilette... La femme:
- Du papier toilette??? Comment cela pourrait-il me rendre les seins plus gros?
- Regardez ce que cela a réussi à faire à votre postérieur...

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- Moi, monsieur, dit l'animateur Jacques Tartin à un journaliste qui l’a sévèrement étrillé, j'ai passé toute ma vie à apprendre la culture au peuple. Enfin, vous en connaissez des émissions, autres que la mienne, où l'on peut gagner un voyage autour de monde si on est assez cultivé pour répondre à des questions de ce genre:
Napoléon est mort à Sainte-Hélène, à Sainte-Geneviève-des-Bois ou à Saint-Emilion, en tombant dans une cuve de bordeaux?

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Trois fous sont dans un asile et comme ils se sont bien comportés, le directeur veut leur offrir un cadeau.
Il demande au premier fou:
- Qu’est-ce que tu veux comme cadeau?
- Je veux une voiture.
- D’accord, dit le directeur.
Au second fou:
- Qu’est-ce que tu veux comme cadeau?
- Je veux une moto.
- D’accord, dit le directeur.
Au troisième fou:
- Qu’est-ce que tu veux comme cadeau?
- Je veux une craie.
- Une craie? Bon d’accord.
Quelque temps plus tard la police appelle le directeur et lui dit:
- Il y a un fou en voiture qui vient de se tuer, il a percuté un arbre...
Ensuite il reçoit un autre coup de téléphone et la police lui dit:
- Il y a un fou en moto qui vient de se tuer, il est tombé d’un pont.
Le directeur se dit:
- Et bien, au moins l’autre avec sa craie il ne risque rien!
La police l’appelle à nouveau et lui dit:
- Il y a un fou avec une craie qui vient de se tuer...
- C’est pas possible, dit le directeur, comment a-t-il fait?
- Il a dessiné une piscine sur la route avec sa craie, est monté en haut de la tour Eiffel et a sauté dedans!!!

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C'est jeudi... le réveille-matin pour le dernier jour de la semaine nous fout en rogne dès potron minet avec son réveil en sursaut... Après quelques respirations on évite encore le piège de se cogner le petit orteil au pied du lit ou de la table, on a les yeux bien ouverts et on ne se cogne pas à la porte, en passant on écoute la radio et les informations du jour, on essaie de boire son café trop chaud et c'est le grand départ le cœur léger et le pas alerte sur la route qui mène au travail pour ce dernier jour... et un week-end prolongé... En ces jours de printemps perturbés et parfois mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du premier mai

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«À la sainte Pétronille, gare aux cochenilles.»

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«Quand sainte Pétronille pisse, elle pisse quarante jours de suite.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 
Joyeux 1er mai avec chanson il est revenu le...par dedecafdu62

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et pour ce premier jour du mois de mai, le temps est maussade et pluvieux et ce n'est pas ce jour qu'on va chanter: "Il est revenu le joli mois de mai" car c'est plutôt la fête à la grenouille avec ce qu'il tombe par endroits... Enfin bref, le muguet sentira toujours bon et portera bonheur tout comme les autres années et avec le week-end prolongé, le mauvais temps ne sera que passager et le soleil brillera dans les cœurs...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, temps très nuageux et fréquentes pluies, localement abondantes dans les Préalpes et le Chablais. 30 à 40 litres par m2 envisagés en plaine sur l'épisode, jusqu'à plus de 70 mm sur les hauteurs des Alpes occidentales. Venteux et limite des chutes de neige dès 2500 à 2800m d'altitude.
Températures prévues pour vendredi: minimales 10 à 12°à basse altitude, maximales 13 à 14°. Dans le Jura à 1000 m: 7 à 9°à l'aube puis 10 à 11° l'après-midi. En montagne: 2 puis 4°à 2000 m, -2 puis 0°à 3000 m.
Vent fort sud-ouest sur le Plateau et le bassin lémanique avec des rafales avoisinant les 50 à 70 km/h, rafales tempétueuses sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, assez perturbée... ATTENTION, VIGILANCE ORANGE DANS 4 DÉPARTEMENTS... eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: des pluies parfois modérées circuleront sur la majeure partie du pays avec des cumuls de précipitations à surveiller sur les Alpes et le Nord-Est.
A l'exception de la Corse qui bénéficiera de belles éclaircies, la journée restera maussade et très pluvieuse dans l'ensemble. 
Sur l'extrême nord du pays, entre la Haute-Normandie et le Nord-Pas-de-Calais ainsi que sur le pourtour méditerranéen, le ciel sera très nuageux mais le risque de pluie sera faible. En revanche, partout ailleurs, le temps sera bien pluvieux avec des précipitations plus marquées sur l'ouest du Massif-central, le Nord-Est ainsi que sur le relief alpin, en particulier sur les départements placés en vigilance orange. Sur les Alpes, la limite pluie-neige se situera vers 2500 m et en raison d'un vent d'ouest doux et fort en altitude, la fonte nivale sera importante et s'ajoutera aux quantités de pluie. 
Dans l'après-midi, les pluies s'espaceront sur le Nord-Ouest mais les nuages resteront nombreux. 
Le vent de sud-ouest soufflera assez fort jusqu'à 70 km/h en rafales entre les Charentes, la Franche-Comté et Rhône-Alpes ainsi que sur la Côte-d'Azur.
Sur le nord de la Corse, les rafales atteindront les 90 km/h dans l'après-midi. 
Le matin, les températures minimales iront de 4 à 8 degrés au nord de la Loire, de 9 à 14 au sud, jusqu'à 15 à 17 degrés vers le sud de l'Aquitaine. L'après-midi, il fera 10 à 14 degrés des côtes de la Manche à l'Alsace, 15 à 19 degrés ailleurs, jusqu'à 20 à 22 degrés sur le pourtour méditerranéen et au Pays-basque...
 

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 31°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:19 et le coucher du soleil se fera à 20:42 et le jour est plus long de 4 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 2007: le mois se terminait en battant tous les records de température, ce même mois d'avril, aucune goutte d'eau n'était tombé de tout le mois à Uccle.
En 2005: La Belgique connaît son 1er mai le plus chaud: 30,6°à Deurne et Kleine-Brogel, une telle température s'expliquant sans doute en partie par le réchauffement climatique.
En 1966: la température maximale sous abri se hissait jusqu’à 24,2 degrés en bord de mer.

 

Les journées mondiales et internationales

Le premier mai c’est la Journée mondiale du travail
http://www.journee-mondiale.com/2/journee-mondiale-du-travail.htm

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Les Fêtes nationales du Jour

Marshall

Iles Marshall
Fête de la Constitution de 1979.  

 

Les expressions françaises décortiquées

Un colosse aux pieds d'argile
Quelqu'un ou quelque chose dont la force ou la solidité n'est qu'apparence ou qui repose sur une base fragile.

Origine
Pour ce qui est de l'argile, vous savez sans doute qu'il s'agit d'une terre imperméable, de couleur grise ou tirant sur le rouge, qu'on appelle aussi glaise, matière avec laquelle on fait des clés et des capotes, mais aussi des poteries, par exemple. C'est en tous cas une matière qui, loin de l'acier, n'est pas dure ou résistante.
Autrefois, en grec, le mot kolossos désignait simplement une statue de forme humaine. Ce n'est qu'ensuite, par allusion au colosse de Rhodes, qu'en latin colossus s'est spécialisé pour désigner une immense statue, puis, plus tard, une personne de forte stature et donnant une impression de force.
Mais quelle que soit la puissance d'un colosse, le Grec Achille, qui reçut une flèche mortelle dans son talon, ne me démentira pas lorsque j'affirmerai que quelque chose ou quelqu'un d'apparemment invulnérable a souvent un point faible qui permet de le vulnérer [1].
Mais quelle était donc cette chose colossale qui a donné lieu à notre métaphore? Pour le savoir, il nous suffira de lire la Bible et de trouver le passage qui nous raconte l'histoire du prophète hébreu Daniel, qui, au VIIe siècle avant J.C., après quelques aventures, se retrouve à interpréter les rêves faits par le roi Nabuchodonosor.
Dans l'un d'entre eux, le roi a vu une immense statue dont la tête est en or, les bras et la poitrine sont en argent, le ventre et les cuisses en bronze, les jambes en fer et les pieds en fer et en argile. Ensuite, une pierre pulvérise un pied de la statue qui, toute colossale qu'elle semble, est pourtant détruite: il suffisait d'attaquer sa base très fragile pour la faire s'écrouler.
Voilà qui suffit à comprendre le sens de l'expression qui s'applique à tout ce qui fonctionne sur une base fragile, comme une grande entreprise rencontrant des difficultés financières insurmontables ou une nation proche de la faillite, par exemple.
[1] Inutile de vous précipiter sur vos dictionnaires: on ne l'emploie plus de nos jours, mais le verbe existe bel et bien et c'est bien de lui que viennent les qualificatifs vulnérable et invulnérable.
Exemple
«Le Japon serait-il donc un colosse aux pieds d'argile? Bien des analystes du Japon en doutent. Ils en veulent pour preuve que ce pays est toujours sorti victorieux et renforcé des épreuves qu'il a traversées.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Tu n'es pas la plus amoureuse

Tu n'es pas la plus amoureuse
De celles qui m'ont pris ma chair;

Tu n'es pas la plus savoureuse
De mes femmes de l'autre hiver.

Mais je t'adore tout de même !
D'ailleurs ton corps doux et bénin
A tout, dans son calme suprême,
De si grassement féminin,

De si voluptueux sans phrase,
Depuis les pieds longtemps baisés
Jusqu'à ces yeux clairs purs d'extase,
Mais que bien et mieux apaisés!

Depuis les jambes et les cuisses
Jeunettes sous la jeune peau,
A travers ton odeur d'éclisses
Et d'écrevisses fraîches, beau,

Mignon, discret, doux, petit Chose
A peine ombré d'un or fluet,
T'ouvrant en une apothéose
A mon désir rauque et muet,

Jusqu'aux jolis tétins d'infante,
De miss à peine en puberté,
Jusqu'à ta gorge triomphante
Dans sa gracile vénusté,

Jusqu'à ces épaules luisantes,
Jusqu'à la bouche, jusqu'au front
Naïfs aux mines innocentes
Qu'au fond les faits démentiront,

Jusqu'aux cheveux courts bouclés comme
Les cheveux d'un joli garçon,
Mais dont le flot nous charme, en somme,
Parmi leur apprêt sans façon.

En passant par la lente échine
Dodue à plaisir, jusques au
Cul somptueux, blancheur divine,
Rondeurs dignes de ton ciseau,

Mol Canova! jusqu'aux cuisses
Qu'il sied de saluer encor,
Jusqu'aux mollets, fermes délices,
Jusqu'aux talons de rose et d'or!

Nos nœuds furent incoercibles?
Non, mais eurent leur attrait leur.
Nos feux se trouvèrent terribles?
Non, mais donnèrent leur chaleur.

Quant au Point, Froide? Non pas, Fraîche.
Je dis que notre « sérieux »
Fut surtout, et je m'en pourlèche,
Une masturbation mieux,

Bien qu'aussi bien les prévenances
Sussent te préparer sans plus,
Comme l'on dit, d'inconvenances,
Pensionnaire qui me plus.

Et je te garde entre mes femmes
Du regret non sans quelque espoir
De quand peut-être nous aimâmes
Et de sans doute nous ravoir.

 

La France pittoresque

Muguet du 1er mai fêtant le retour véritable des beaux jours.
D’après «Le Petit Journal illustré» du 1er mai 1921, «Le Petit Journal illustré» du 30 avril 1933 et «L’intermédiaire des chercheurs et curieux» paru en 1927

Si la coutume de se fleurir de muguet le 1er mai s’enracine en 1907 en région parisienne et symbolise le retour véritable des beaux jours, elle puiserait son origine sous Charles IX, qui en 1561 offrit cette fleur comme porte-bonheur, ce mois étant longtemps associéà la très symbolique plantation d’un mai, mais également à la crainte d’entreprendre quoi que ce soit Il en est du mois de mai comme des femmes, écrit Ernest Laut du Petit Journal illustré, dans le numéro du 1er mai 1921, avant d’ajouter qu’on en dit beaucoup de bien et beaucoup de mal. Les poètes l’ont célébré comme le mois des roses et de l’amour, l’époque du réveil de la nature et de sa fécondation. Mais, d’autre part, on l’a regardé souvent comme un mois dangereux et décevant.

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Souvenir de mai

Selon notre chroniqueur, les Anciens avaient, de ce fait, voué au mois de mai une véritable rancune. Ils l’appelaient un mois néfaste et recommandaient de ne rien entreprendre durant cette époque de l’année. Ils refusaient même de se marier en mai, et Horace a consacré cette superstition dans ses vers: «Les flammes de l’hymen qui s’allumeront pendant le mois de mai, a-t-il dit, se changeront bientôt en torches funèbres.» Ce préjugé n’avait pas encore complètement disparu au début du XXe siècle, les statistiques de l’état civil montrant que les mariages étaient infiniment plus nombreux en avril et en juin qu’en mai.
Ce mois, pourtant, ne porte plus le poids de tant de haines injustifiées. Et, de toutes les traditions qui le concernent, une seule a réellement survécu, c’est celle qui en fait la saison des métamorphoses, l’époque bénie du renouveau. En maintes régions, on célébrait avec le premier jour de mai, le véritable retour du printemps.

En Alsace, notamment, on allumait de grands feux de joie la nuit du 30 avril au 1er mai, et l’on donnait la représentation de la lutte entre deux personnages figurant l’Hiver et l’Eté. L’Hiver, tout naturellement, succombait; et on l’enterrait comme on enterre quelquefois le Carnaval, tandis que l’Eté, couronné de roses, était porté en triomphe.
En Lorraine, c’était un jour de joie populaire consacré surtout à fêter la jeunesse et la grâce. On chantait des trimazos, sorte de poèmes de circonstance tour à tour pieux ou badins. Ces trimazos devaient leur nom à ce fait qu’ils étaient chantés par trois jeunes filles vêtues de robes blanches, qui allaient de maison en maison chanter et danser pour célébrer la fête du printemps. On leur donnait, en retour, des œufs ou de l’argent. Certains de ces trimazos ont une bien jolie saveur naïve et poétique; mais ils sont sortis de la mémoire du peuple: on ne les trouve plus que dans les livres.

Mais le premier jour du cinquième mois de l’année ramenait jadis dans nos campagnes une coutume que l’on pratiquait à peu près dans toutes les régions: il s’agit de la plantation du mai. Le mai consistait en un petit arbre sans racine que l’on plantait d’ordinaire le premier jour de ce mois, soit devant la porte, soit sur le toit de la maison habitée par une personne à laquelle on voulait faire honneur. Les amoureux timides trouvaient là l’occasion d’exprimer leurs sentiments à celles qu’ils aimaient.
Et il advint que ces arbustes, suivant qu’ils étaient de telle ou telle essence, prirent un sens symbolique déterminé. Chacun d’eux avait sa signification: le bouleau voulait dire vertu; le saule, coquetterie; le sureau, mépris; le genêt, bêtise; la fougère, fierté; l’aulne, abandon; le coudrier, amour passionné. Ainsi, les jeunes gens faisaient aux filles du village aveux ou reproches; et, devant les maisons, des rondes s’organisaient, dont chacun reprenait le refrain:

Plantons le mai
Le mai du joli mois de mai.
Et puis chantons quand on plante,
Et puis plantons quand on chante,
Le mai, le mai
Qui nous rend le cœur gai

Le mai avait un double caractère: c’était ou un hommage aux personnes de qualité, tel le mai que les clercs de la basoche allaient planter dans la cour du Palais de Justice à Paris, en l’honneur des magistrats du Parlement, ou bien une galanterie des amoureux, à l’objet de leur tendresse. De cette dernière coutume, on avait, au XIVe siècle, formé le joli verbe «émayoier», donner le mai, que l’on trouve dans une poésie de Froissart:

Pour ce vous veux, madame, émaoyier,
Au lieu d’un may, d’un joli cœur que j’ai.

Les corporations du Moyen Age fêtaient aussi le 1er mai. Celle des orfèvres de Paris, notamment, faisait, ce jour-là, un présent à l’église de Notre-Dame. Ce présent fut d’abord un arbre planté devant le portail de la cathédrale; puis ce fut une œuvre d’art. A la fin du XVIIe siècle, c’était un tableau de sainteté qu’on appelait le «tableau de mai». Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l’église les premiers jours du mois, et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.
C’était aussi le 1er mai que, jadis, les grandes eaux jouaient à Saint-Cloud. Les bons bourgeois parisiens ne manquaient jamais de se rendre à cette fête de banlieue, au moyen d’un bateau qui s’appelait la Galiote, et que des chevaux, attelés à de longues cordes, hâlaient à la façon des bélandres de nos canaux. C’était, depuis les Tuileries jusqu’à Saint-Cloud, un interminable voyage qui durait plusieurs heures.

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La fête de Mai

Mai, aux temps antiques, était l’époque où la navigation, interrompue pendant l’hiver, reprenait. Les galères quittaient en grand nombre les ports de la Méditerranée, se dirigeant vers l’Egypte et les côtes d’Afrique pour échanger les parfums et les tissus de l’Orient contre les vins et les métaux de la Gaule et de l’Italie.
Mai aurait aussi sa place dans une histoire des assemblées législatives. C’est en mai, en effet, que les Carolingiens tenaient leurs assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans, d’abord en mars, leurs guerriers, dans un lieu consacré qu’on appelait le «Champ de Mars». Sous Charlemagne, la date de l’assemblée fut reculée jusqu’en mai. Ces réunions disparurent après la ruine de l’empire carolingien: les «champs de mai» furent remplacés par les États Généraux.

Ce mois inspira un certain nombre de proverbes à la sagesse des nations. La plupart concernent l’agriculture. Ils nous indiquent, en général, que la pluie en mai n’est pas souhaitable. Ils nous mettent en garde contre le retour possible d’un peu de froid:
Saint Mamert, saint Gervais, saint Pancrace,
Ce sont toujours des vrais saints de glace.
Et ils nous conseillent de ne pas nous alarmer si nous sommes parfois un peu fiévreux pendant ce mois:
Qui a la fièvre au mois de mai,
Le reste de l’an vit sain et gai.
Croyez-vous à l’astrologie? Elle nous apprend que les femmes nées en mai sont généralement jolies, gracieuses et sensibles, de caractère droit et courageuses dans les épreuves de la vie. Quant aux hommes, ils sont gais, aimables, ingénieux, loyaux. Le destin leur est souvent favorable.

Aujourd’hui, rapporte encore Ernest Laut en 1921, dans la région parisienne, le 1er mai est surtout la fête du muguet. Dès les derniers jours d’avril, les bois qui forment à Paris une ceinture de verdure sont envahis par la foule de gagne-petit qui vont à la recherche de la jolie fleur aux clochettes d’argent. On trouve le muguet un peu partout dans la forêt, aux environs de Paris, mais on le trouve d’autant plus abondant qu’on s’éloigne de la capitale.
Dans les bois de l’Isle-Adam, de Chantilly, aux environs d’Ermenonville, particulièrement, les chercheurs de muguet font de bonnes moissons. Mais le pays du muguet, c’est la forêt de Rambouillet, dans toutes ses parties, et plus particulièrement du côté des Yvelines. Quelques années avant la guerre, la ville de Rambouillet n’avait-elle pas institué une fête du muguet qui, chaque 1er mai, était un hommage renouveléà la fleurette parfumée dont l’éclosion marque le retour des beaux jours?
Quelle Parisienne oublierait de mettre ce jour-là un brin de muguet à son corsage? Quel Parisien négligerait de glisser à sa boutonnière un petit bouquet de la fleur aimée? Paris qui, à en croire une statistique du temps, achète alors pour plus de cinquante millions de fleurs, Paris a une tendresse particulière pour le muguet.

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1er mai 1890: une première «Fête du Travail»
déjà frappée du sceau politique

Extrait de «Le Matin» du 2 mai 1890

Au lendemain de la première Fête du Travail du 1er mai 1890, journée annuelle de manifestation décidée en juillet 1889 avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures, un chroniqueur du journal Le Matin dénonce un glissement du registre social vers le terrain politique, y voyant un travers contre-productif
«Je dirai nettement que j’accepte très bien, dans des circonstances déterminées, l’intervention de l’Etat entre le patronat et le salariat. Je suis partisan, sinon de la journée de huit heures, qui, à l’heure présente, est une pure utopie, au moins de la limitation progressive de la durée du travail. Entre douze ou onze heures et huit heures, il y a de la marge. On ne me fera jamais admettre qu’un travailleur ne donne pas en neuf heures son maximum de production et que le capital ne perde pas, en dernière analyse, à surmener les forces qu’il emploie. Tout ceci sans parler de la question de justice sociale et au simple point de vue de l’intérêt bien entendu.

«Je trouve donc très légitime que les ouvriers s’organisent pour obtenir une diminution des heures de travail, et qu’ils en fassent le premier article de leur programme commun. Et comment ne tendraient-ils pas à s’organiser, à se fédérer? En présence du développement de la grande industrie, toute résistance individuelle est vaine, la loi de l’offre et de la demande une plaisanterie et la liberté de l’isolé un leurre. Le capital s’est fait collectiviste et international; s’il n’arrive pas à comprendre qu’il doit admettre le salariat en participation, il verra de jour en jour se dresser plus menaçantes devant lui les forces collectives et internationales du travail. C’est dans la logique même du mouvement économique où sont entraînées les sociétés.

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Couverture de L’Assiette au Beurre du 28 avril 1906

«Les classes dirigeantes de France, avec l’inintelligence politique qui les distingue, ont cru, en 1872, avoir fait un coup de maître en supprimant par mesure législative l’Internationale, en frappant de dures pénalités ceux qui seraient reconnus coupables de faire partie de cette société dont a été, et je ne lui en fais pas un reproche, M. Jules Simon. Ce coup de maître était un coup d’épée dans l’eau. La loi était fort inutile, car la Société internationale fondée sous l’Empire par quelques ouvriers de Paris et de Londres devait, sous sa première forme, disparaître, ou plutôt se transformer.
«On a crié comme au temps de nos rois «L’Internationale est morte! Vive l’Internationale!» Cela devait arriver. L’Internationale, mais elle est aujourd’hui dans le sang et dans les moelles des ouvriers de tous les pays. Le jeune empereur Guillaume en a eu l’intuition. N’a-t-il pas, en quelque sorte, reconnu la légitimité de cette entente entre tous les salariés, le jour où il a convoqué les gouvernements.de l’Europe à une conférence internationale du travail? La vérité, c’est qu’une immense révolution s’accomplit, que nous ne voyons pas nettement parce que nous sommes au centre du tourbillon. La journée du 1er mai est un des symptômes, un incident extérieur de cette révolution.

«Ajouterai-je que l’idée d’une fête du travail chômée le même jour, à la même heure, par les ouvriers des deux mondes, n’était pas sans grandeur. Pourquoi pas, à côté des fêtes religieuses, des fêtes nationales, la fête de tous les déshérités se donnant la main par-dessus les frontières, s’unissant dans une pensée de revendication, d’appel à la fraternité, à l’égalité, à la justice? Oui, même pour ceux qui, comme moi, ont horreur du cosmopolitisme et des sensibleries humanitaires, cela eût été grand.
«Mais il aurait fallu laisser à cette journée son caractère purement social, il n’aurait pas fallu verser dans la politique, il n’aurait pas fallu greffer sur ce qu’on appelait soi-même la fête du travail, ce qu’il y a de plus bête, de plus inutile et de plus dangereux au monde, une manifestation à la fois bruyante et pacifique.

«C’était bête et inutile, parce que cela ne pouvait pas faire avancer la question d’un pas; c’était dangereux, parce qu’une fois qu’une manifestation est lancée, personne, et les organisateurs moins que les autres, ne peut assurer qu’elle restera pacifique, parce que, lorsque la foule est dans la rue et que les curieux se mêlent aux manifestants, nul ne peut prévoir ce qui arrivera. On est à la merci d’un hasard, d’une maladresse, et il suffit d’un fou pour qu’une bagarre de gamins devienne sanglante.
«Quelle puérilité! Quelle politique de cabotinage! Les chefs, ou plutôt les exploiteurs du mouvement ouvrier proclament qu’ils n’attendent rien de la bourgeoisie dirigeante, que le parlementarisme, par sa nature même, et indépendamment des bonnes volontés individuelles, est impuissant à leur donner la moindre satisfaction, et ils annoncent avec fracas qu’ils s’en iront porter glorieusement une pétition au Palais-Bourbon! Cette promenade d’une douzaine de délégués chamarrés d’écharpes, car ils savaient bien que, nombreux, ils n’auraient pas passé, c’est à cela qu’ils ont réduit, abaissé leur grande journée du 1er mai!

«En marche pour le Palais-Bourbon! - Mais la Chambre ne siège pas. - Eh bien nous demanderons M. Floquet! - Et si M. Floquet ne consent pas à vous recevoir? - Eh bien! Nous nous adresserons à cet excellent M. Pierre, secrétaire général de la présidence! - Mais si d’aventure M. Pierre n’est pas là? - Eh bien nous nous présenterons à la questure, et elle sera bien obligée de nous recevoir. La questure est en permanence. Nous verrons toujours le papa Duclaud et le sévère Guillaumou!
«Les vœux de ces organisateurs de la grande journée, de la grande manifestation socialiste, internationale et révolutionnaire ont été exaucés. Ils ont été reçus par le papa Duclaud et le sévère Guillaumou; ils ont dialogué avec M. Pierre, gardien des traditions, qui leur a lu plusieurs articles du règlement; ils ont pénétré jusqu’à M. Floquet qui a eu la bonne grâce d’autoriser les députés-délégués à lui présenter les délégués-citoyens. La pétition qu’ils apportaient a été dûment enregistrée et suivra la filière habituelle. Après quoi le député Thivrier, le député Ferroul, le député Baudin, le délégué Jules Guesde et les autres ont rédigé un procès-verbal authentique de leurs pas et démarche. Pendant ce temps-là, M. Pierre, qui ne badine pas, élaborait le sien. Procès-verbal contre procès-verbal.

«C’est pour aboutir à cela, quelle pitié quelle pitié! Que depuis deux mois et plus les promoteurs de la manifestation inquiètent Pans, troublent les intérêts et forcent le gouvernement, qui en cela n’a fait que son devoir quoique d’une façon un peu théâtrale, à prendre ses précautions. Mieux vaut exagérer les mesures défensives et préventives que de se laisser surprendre. Peut-être, cependant, les flots de poussière dont sur les boulevards nous avons eu toute l’après-midi le gosier desséché, n’étaient-ils pas absolument indispensables.
«Puisse au moins la leçon profiter, aux guesdistes et aux marxistes! Tout ce qu’ils ont obtenu, en annonçant l’ordre et la marche de leur cortège, en appelant la foule aux environs de la place de la Concorde, c’est de faire le vide autour de leur fête du travail. Pour avoir voulu manifester politiquement, ils ont empêché les ouvriers de manifester pour leur idée. Jamais Paris n’a moins ressembléà une ville en fête ou à une ville en mal de révolution. Oh! Non, ce n’était pas une de ces journées où, sous l’impression d’un sentiment profond, ardent, la population est en l’air. Jusqu’à cinq ou six heures, les boulevards, les rues ont eu l’aspect d’un de ces dimanches d’été où tout le monde est la campagne. Et pendant ce temps-là, la Bourse rassurée et confiante montait toujours!»

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Premier 1894: Pujol, l'artiste Pétomane, fait souffler un vent de folie sur Paris. Sous contrat au Moulin-Rouge, Joseph Pujol produit son anus à la Foire du Trône. Le voilà avec un procès aux fesses!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Chaque soir, ils sont des centaines à s'entasser dans la salle du Moulin-Rouge pour se tordre de rire aux performances de l'anus de Joseph Pujol. Cet immense artiste pète comme il respire. C'est-à-dire à volonté. Le Pétomane entame son récital par une cavalcade de prouts tous plus stupéfiants les uns que les autres. Interminables, trépidants, aigus, graves, écrasés, détonants, fringants, craintifs, colériques, conquérants, coulants, caquetants, il en a pour tous les goûts. Dans la salle, François Hollande pète de plaisir: il a enfin trouvé un comique qui ne se fiche pas de sa gueule...
Chaque salve déclenche un mistral de rires. À s'en péter les boyaux. Son anus a également l'oreille musicienne, il joue La Marseillaise et même "'O Sole Mio" en soufflant dans un ocarina par l'intermédiaire d'un tuyau reliéà son fondement. Lequel tuyau sert aussi à souffler une chandelle située à plusieurs mètres de distance ou encore à fumer. Dans la salle, le public ne parvient plus à retrouver son souffle. Un journaliste, présent dans la salle, écrira: "Il avait su attirer au Moulin-Rouge, nez au vent et bouche bée, les foules idolâtres." Le prince de Galles, le roi des Belges, Léopold, et même Sigmund Freud font partie de ses plus fervents admirateurs. Bigard applaudit à plus dégueulasse que lui.

"Vous chantez aussi du derrière?"… Comment Pulol est-il devenu l'attraction principale du célèbre établissement parisien? Dans ses Mémoires, Yvette Guilbert narre son audition par le directeur, M. Zidler: "C'est au Moulin-Rouge que j'ai entendu les plus longs spasmes du rire, les crises les plus hystériques de l'hilarité. Zidler reçut un jour la visite d'un monsieur à visage maigre, triste et pâle, qui lui confia qu'étant un phénomène, il voulait vivre de sa particularité.
- En quoi consiste-t-elle, votre particularité, monsieur?
- Monsieur, explique l'autre en toute gravité, figurez-vous que j'ai l'anus aspirateur...
Zidler, froidement blagueur, fit:
- Bon, ça!
L'autre continua, d'un ton de professeur:
- Oui, monsieur, mon anus est d'une telle élasticité que je l'ouvre et le ferme à volonté...
- Et alors..., qu'est-ce qui arrive?
- Il arrive, monsieur, que par cette ponction providentielle j'absorbe la quantité de liquide qu'on veut bien me confier...
- Comment? Vous buvez par le derrière? dit Zidler, effaré et aguiché. Qu'est-ce que je puis vous offrir, monsieur? fit Zidler, cérémonieux...
L'autre, de même:
- Une grande cuvette d'eau, monsieur, si vous le voulez bien...
- Minérale, monsieur?
- Non, merci, naturelle, monsieur.
Quand la cuvette fut apportée, l'homme, enlevant son pantalon, fit voir que son caleçon avait un trou à l'endroit nécessaire. S'asseyant alors sur la cuvette remplie jusqu'au bord, il la vida en un rien de temps et la remplit de même.
Zidler constata alors qu'une petite odeur de soufre se répandait dans la chambre: "Tiens, vous fabriquez de l'eau d'Enghien!"
L'homme sourit à peine.
- Ce n'est pas tout, monsieur... Une fois ainsi rincé, si j'ose dire, je puis, et c'est là où est ma force, expulser à l'infini des gaz inodorants, car le principe de l'intoxication...
- Quoi? Quoi? interrompit Zidler, parlez plus simplement... Vous voulez dire que vous pétez?
- Heu... Si vous voulez, concéda l'autre, mais mon procédé, monsieur, consiste dans la variété sonore des bruits produits.
- Alors, quoi? Vous chantez aussi du derrière?
- Heu... Oui, monsieur.
- Eh bien, allez-y, je vous écoute!
- Voici le ténor... un; voici le baryton... deux;
voici la basse... trois;
la chanteuse légère... quatre; celle à vocalises... cinq.
Zidler, affolé, lui cria:
- Et la belle-mère?
- La voici! dit le Pétomane."
Et sur ce, Zidler l'engage, faisant inscrire sur les affiches:
"Tous les soirs, de 8 à 9, LE PÉTOMANE, le seul qui ne paie pas de droits d'AUTEUR!"

Sans trucage… Dès le premier soir, une femme enserrée dans son corset rit tellement fort qu'elle ne parvient plus à retrouver son souffle. La voilà qui tombe évanouie, il faut la faire évacuer. Depuis ce soir-là, le patron du Moulin-Rouge place une infirmière en habit blanc dans le public. Pour couper à toute rumeur de trucage, Pujol accepte de se produire lors de spectacles privés, en présence d'hommes exclusivement. Il troque alors son habit rouge pour un costume de bain doté d'un trou assez large pour laisser apparaître le véritable "performer".
Durant deux ans, le Pétomane connaît au Moulin-Rouge un succès phénoménal. Son cachet est dix fois supérieur à celui de Sarah Bernhardt. Mais, bientôt, le voilà qui fait un pet de travers: en 1894, pour faire plaisir à un ancien camarade, malgré son contrat d'exclusivité signé avec le Moulin-Rouge, il se produit à la Foire du Trône. Furieux de cette prestation, la considérant comme une rupture de son contrat, Zidler lui intente un procès le 1er mai 1894. Joseph Pujol prend le vent du large pour se produire, dès lors, dans son propre théâtre, le Pompadour. Son succès dure jusqu'à la guerre de 1914. Son anus expire son dernier vent en 1945. Il a 88 ans. Une école médicale parisienne offre à ses héritiers de racheter le rectum du pétomane pour 25 000 francs. Mais Louis, son fils aîné, refuse: "Il y a des choses dans la vie qui doivent être simplement traitées avec révérence."

1er mai 1894. Pujol, l'artiste Pétomane, fait souffler un vent de folie sur Paris.
© Le Point - Publié le 01/05/2012 à 00:00 - Modifié le 01/05/2014 à 00:00


THOMAS EDISON 1900 "LE PETOMANE DU MOULIN-ROUGE"par labaleine69




 

Pour l’éphéméride du premier mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/01/29773947.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en grand connaisseur et en grand syndicaliste qu'il est, non seulement il défilera contre la canaille mais aussi contre la racaille au boulevard Raspail...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi férié… on va s’écouter un petit concert du groupe Led Zeppelin en direct au Royal Albert Hall en 1970… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette première matinée de mai avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=edPEBB6VjRQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Une histoire de cochons
C'est l'histoire d'un couple de jeunes mariés. Ils vivent sur une ferme et élèvent des cochons
Ils sont très heureux. Un jour, la jeune femme demande à son mari, est-ce que ça te dérangerait que je me fasse tatouer deux petits cochons,
Un sur chaque sein et tant qu'à faire, un tracteur sur le ventre?
Son mari est enchanté.
Après quelques années, ils se séparent et partent chacun de leur côté.
Plusieurs années plus tard, ils se rencontrent par hasard et commencent à se parler du passé.
Tout à coup, l'homme demande à la femme: écoute, j'ai quelque chose à te demander mais j'hésite.
La femme lui dit, demande toujours et je verrai. Alors l'homme lui dit, j'aimerais voir tes petits cochons.
Pas de problème, ils vont à l'écart, la femme enlève ses vêtements du haut et à la grande surprise de son ex…
Les petits cochons étaient assis sur le tracteur. 

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Plus de 20 ans après, un homme décide de quand même retourner à confesse.
Il écarte le rideau, entre, s'assied,  et découvre, étonné, un minibar bien rempli, une bouteille de champagne rosé dans un seau avec de la glace, un ravier avec des amandes grillées et des cacahuètes, un autre ravier rempli de MON CHERI  , ... et enfin, "cerise sur le gâteau", des photos de Playboy avec de jolies filles affichées sur la paroi du confessionnal...Alors qu'il entend le prêtre s'apprêter à entrer dans le confessionnal,
il lui dit :
- Mon père, excusez-moi, cela fait très longtemps que je me suis plus confessé, et même que je suis entré dans une église, mais dites-moi... çàà pas mal changé... non ???”
Et le prêtre répond:
- Sortez de là, vous êtes de mon côté, imbécile!!!

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Un garçon de 15 ans rentre à la maison avec une Porsche neuve.
Ses parents se mettent à crier:
- Où as-tu trouvé cette voiture???
Il leur répond calmement:
- Je l’ai acheté aujourd’hui.
- Mais, avec quel argent?, demande ses parents. Nous savons combien ça coûte une Porsche.
- Eh bien, dit le garçon, celle-ci m’a coûté seulement 15 euros.
Les parents se mettent à hurler encore plus fort.
- Qui voudrait vendre une voiture comme ça pour seulement 15 euros? »
Le jeune répond:
- C’est une dame dans la rue, je ne sais pas son nom, ils viennent d’emménager. Elle m’a vu passer devant sa maison sur mon vélo et m’a demandé si je voulais acheter une Porsche pour 15 euros.
La mère: « Oh mon Dieu», elle doit sûrement être une agresseuse d’enfants. Qui sait ce qu’elle aurait pu te faire subir!?!
Elle se retourne vers son mari et dit:
- Jean-Claude, va voir cette dame et vérifie ce qui se passe tout de suite.
Alors le père du garçon marche dans la rue en direction de la maison où la dame habite et la trouve dans la cour en train de planter tranquillement des pétunias!
Il se présente à elle comme le père de l’enfant à qui elle a vendu une Porsche pour 15 euros et exige de savoir pourquoi elle a fait ça.
- Eh bien, dit-elle, ce matin, j’ai reçu un appel téléphonique de mon mari. Je pensais qu’il était en voyage d’affaires, mais il semble qu’il s’est enfui à Hawaï avec sa secrétaire et n’a pas l’intention de revenir. Il m’a demandé de vendre sa nouvelle Porsche et de lui envoyer l’argent.
Donc, c’est ce que j’ai fait.

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La saison de pêche n’est pas encore ouverte et un «enragé» est en train de taquiner la truite malgré tout. Soudain, un promeneur s’approche.
Le marcheur engage la conversation:
– Alors, ça mord?
– Si ça mord? répond le pécheur en rigolant. Ici, c’est un coin INCROYABLE! On dirait que les truites viennent ici exprès pour se faire attraper. Hier, ici même, j’en ai pris dix en moins d’une heure!!!
– Vraiment? Tiens, j’ai une question pour vous, demande le promeneur, est-ce que vous savez qui je suis?
– Euh, non. Avoue le pêcheur.
– Eh bien, je suis le nouveau garde-pêche!
– Oh! fait le pêcheur en ravalant sa salive. Hem, et moi, est-ce que vous savez qui je suis?
– Non»
– Je suis le plus gros menteur de la région…

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Sur un plateau télévisé, le présentateur annonce ses futurs invités:
- Et la semaine prochaine, nous accueillerons le célèbre Patrick Brioul qui nous parlera de son nouvel album!
La coprésentatrice, confuse, lui signale alors qu'il ne s'agit pas de Patrick Brioul mais de Patrick Bruel!
Et le présentateur répond:
- Ben quoi, vous dites bien du fioul, pas du fuel!

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C'est vendredi... le réveille-matin pour la fête du travail fait lui aussi la grasse matinée, tout comme nous avec cette météo plus que maussade pour ce jour; pas de pique-nique, pas de barbecue, juste quelques bastringues à l'abri des intempéries... Enfin, tant que le soleil brille dans les cœurs on est sauvé de la noyade et avec un brin de muguet, c'est du bonheur donné pour une année... et espérons que le beau temps revienne sous peu, voire assez rapidement pour remettre le moral des troupes aussi au beau fixe... En ces jours de printemps perturbés et parfois mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du deux mai

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«Pour éternuer, saint Boris très fort renifle les iris.»

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«À la Saint-Antonin, les amoureux se prennent la main.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et pour ce deuxième jour du mois de mai, le temps reste maussade et très pluvieux, il y a des alertes d'inondations et d'éboulements par endroits, enfin on pourra dire que mai 2015 aura fait une entrée fracassante et très mouillée et ce n'est pas ce week-end qu'on pourra se rouler sur l'herbe et faire des pique-niques et autres barbecues... Pas de souci, il reste encore pas mal de de fin de semaine où il fera peut-être beau dans l'année... et espérons que ce mauvais temps ne sera que passager et que le soleil brillera dans les cœurs...

primavera

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, ciel nuageux en début de journée et dernières averses sur le nord de la Romandie. Développement de belles éclaircies voire temps en partie à assez ensoleillé en cours de matinée du bassin lémanique au Valais, restant un peu plus nuageux du Jura au nord du Plateau. Dans l'après-midi, augmentation progressive de la couverture nuageuse à partir du Jura et quelques averses en fin de journée. Pluies affectant toutes les régions en soirée et dans la nuit. Températures de saison.
Températures prévues pour ce samedi: minimales 10 à 12°à basse altitude, maximales 17 à 18°, jusqu'à 21° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 7 à 9°à l'aube puis 13 à 14° l'après-midi. En montagne: 3 puis 7°à 2000 m, -3°à 3000 m.
Vent de sud-ouest faible en plaine samedi. Ouest modéré en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, assez perturbée... ATTENTION, VIGILANCE ORANGE DANS 4 DÉPARTEMENTS... eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: une perturbation active apporte des pluies souvent modérées sur la majeure partie du pays.
Les cumuls de précipitations seront marqués sur le Nord-Est, et plus encore les Alpes avec 60 à 80 mm en général en 24 heures jusqu'à demain matin, localement 90 à 130 mm. La limite pluie-neige se situera vers 2500 m et avec un vent d'ouest doux et assez fort en altitude, la fonte nivale sera importante.
Samedi la France restera sous l'influence d'un flux océanique rapide et perturbé.
Alors que les pluies sur les Alpes cesseront en début de matinée, simultanément de nouvelles pluies aborderont la façade Atlantique. Elles s'étendront de la Bretagne au Poitou-Charentes à la mi-journée, puis gagneront la Seine et le Rhône-Alpes l'après-midi avant de se décaler sur le Nord-Est en soirée. Les pluies seront faibles en général, mais durables.
Le tiers sud du pays restera à l'écart des pluies, le ciel sera cependant très nuageux voire couvert sur le Sud-Ouest et le Massif central, plus lumineux sur le pourtour méditerranéen et peu nuageux en Corse.
Les températures minimales iront de 3 à 8 degrés sur le Nord et Nord-Est, 9 à 14 ailleurs, les maximales de 14 à 19 degrés sur la moitié nord, 20 à 25 au sud...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 30°; ciel couvert avec des températures de 28° aux Marquises; ensoleilléà Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:18 et le coucher du soleil se fera à 20:43 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: Une tornade frappait Nassogne près de Marche-en-Famenne.
En 1979: La température ne dépassait pas 0° aux heures les moins froides de la journée au Mont-Rigi, 1,5°à Saint-Hubert et 4,5°à Florennes. 

 

Les journées mondiales et internationales

Le deux mai c’est la Journée mondiale du scrapbooking
http://www.journee-mondiale.com/431/journee-mondiale-du-scrapbooking.htm

 Journée mondiale du scrapbooking

 

Les expressions françaises décortiquées

La politique de l'autruche
Le fait d'ignorer volontairement le danger ou l'échec probable

Origine
L'autruche est un animal étonnant: d'abord, il fait partie de la famille des struthionidés, ce qui n'est pas donnéà tout le monde, vous en conviendrez [1]. Ensuite, c'est un oiseau qui ne vole pas, dont le mâle peut mesurer jusqu'à 2,8 mètres de haut et peser un quintal, et qui, à la course, peut pousser des pointes jusqu'à 70 km/h (du coup, alors que certains pratiquent les courses de chevaux ou d'autres les courses de chameaux, on trouve également des pratiquants des courses d'autruches).
Ceux qui croient tout connaître des mœurs de cet oiseau savent que, lorsqu'il a peur, il s'enfouit la tête dans le sable, ce qui n'est pourtant pas très efficace pour éloigner le danger. Mais ils ont tort, car ce comportement n'est qu'une légende, même si elle remonte à loin, puisqu'au cours du Ier siècle de notre ère, Pline l'ancien écrivait déjà: «Les autruches sont les animaux les plus stupides du monde. Elles croient se rendre invisibles en plongeant la tête dans le sable».
On ne peut qu'admettre que, si elle se comportait vraiment ainsi, l'autruche ferait l'œuf.
En réalité, l'autruche n'a pas de raison de se cacher vainement comme cela car elle n'a pas vraiment de prédateur: pour éviter un danger, elle a le choix entre sa vitesse de course (en général, elle fuit plutôt) et la puissance de ses pattes dont elle se sert pour donner des coups très violents, capables de tuer un animal comme le lion.
Et si elle a souvent la tête près du sol, c'est simplement parce qu'elle y trouve une partie de sa nourriture ou pour nettoyer son nid, un trou creusé dans le sable.
Toujours est-il que cette légende laisse croire que l'autruche refuse de voir le danger et que c'est d'elle que naît notre expression au début du XXe siècle. Mais au siècle précédent, on disait déjà«se cacher la tête comme l'autruche» avec le même sens.
[1] D'ailleurs, la famille est très limitée, puisqu'on n'y trouve que deux animaux, deux espèces d'autruche, l'autruche d'Afrique et l'autruche de Somalie qui, bien que la Somalie se trouve aussi en Afrique, est considérée comme une espèce différente de la première.
Exemple
«L'alerte est donc lancée, mais la chute n'est pas inéluctable, si on sait réagir à temps. Il s'agit de préférer la prise de conscience à la "politique de l'autruche", l'audace de nouvelles solutions aux certitudes tranquilles.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Femmes

Je veux m'abstraire vers vos cuisses et vos fesses,
Putains, du seul vrai Dieu seules prêtresses vraies,
Beautés mûres ou non, novices ou professes,
Ô ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raies!

Vos pieds sont merveilleux, qui ne vont qu'à l'amant,
Ne reviennent qu'avec l'amant, n'ont de répit
Qu'au lit pendant l'amour, puis flattent gentiment
Ceux de l'amant qui las et soufflant se tapit,

Pressés, fleurés, baisés, léchés depuis les plantes
Jusqu'aux orteils sucés les uns après les autres,
Jusqu'aux chevilles, jusqu'aux lacs des veines lentes,
Pieds plus beaux que des-pieds de héros et d'apôtres!

J'aime fort votre bouche et ses jeux gracieux,
Ceux de la langue et des lèvres et ceux des dents
Mordillant notre langue et parfois même mieux,
Truc presque aussi gentil que de mettre dedans;

Et vos seins, double mont d'orgueil et de luxure
Entre quels mon orgueil viril parfois se guinde
Pour s'y gonfler à l'aise et s'y frotter la hure:
Tel un sanglier ès vaux du Parnasse et du Pinde.

Vos bras, j'adore aussi vos bras si beaux, si blancs,
Tendres et durs, dodus, nerveux quand faut et beaux
Et blancs comme vos culs et presque aussi troublants,
Chauds dans l'amour, après frais comme des tombeaux.

Et les mains au bout de ces bras, que je les gobe!
La caresse et la paresse les ont bénies,
Rameneuses du gland transi qui se dérobe,
Branleuses aux sollicitudes infinies?

Mais quoi? Tout ce n'est rien, Putains, aux prix de vos
Culs et cons dont la vue et le goût et l'odeur
Et le toucher font des élus de vos dévots,
Tabernacles et Saints des Saints de l'impudeur.

C'est pourquoi, mes sœurs, vers vos cuisses et vos fesses
Je veux m'abstraire tout, seules compagnes vraies,
Beautés mûres Ou non, novices ou professes,
Et ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raies.

 

La France pittoresque

Ernest Cognacq plaide en faveur de l’ouverture de la Samaritaine le dimanche
D’après «Profils parisiens» paru en 1898 et le «Journal des économistes» paru en 1913

Le 29 novembre 1913, le Conseil d’Etat rendait son arrêt sur le recours introduit par Ernest Cognacq contre un arrêté du préfet de police, en date du 2 mai 1911, qui lui refusait de donner à son personnel le repos hebdomadaire par roulement. Le propriétaire de la Samaritaine désirait assurer, le dimanche, dans ses magasins, le service des rayons.
Actif, l’œil ardent, la bouche souriante, toujours vêtu simplement, expédiant choses et gens avec rapidité, la parole brève, tel est le très distingué et très affable créateur et propriétaire des Magasins de la Samaritaine, tirant leur nom de la fontaine qui occupait l’une des arches du Pont-Neuf, sous le règne du roi Henri IV.

Pour remédier en partie au manque d’eau qui excitait les plaintes du peuple, ce monarque avait en effet voulu rendre à la distribution de la ville le volume d’eau que recevaient au début du XVIIe siècle les maisons royales. Il avait fait étudier et approuvé, en 1606, le projet de la pompe de la Samaritaine: cette pompe devait élever l’eau de la Seine dans un réservoir placé au-dessus du Pont-Neuf, pour la distribuer au Louvre et aux Tuileries, la substituant ainsi à celle qu’on tirait de la fontaine de la Croix-de-Trahoir. Elevée en 1608 malgré l’opposition du prévôt et des échevins, la pompe fut détruite en 1813.

101

Né le 2 octobre 1839 à Saint-Martin-de-Ré, Ernest Cognacq perdit à l’âge de 12 ans son père orfèvre et greffier au tribunal de Commerce, et devint commis d’un magasin de nouveautés à La Rochelle, Rochefort et Bordeaux, avant de partir tenter sa chance à Paris à 15 ans. Mais Au Louvre, grand magasin parisien, il fut congédié pour insuffisance, passant ensuite quatre mois Aux Quatre Fils Aymon, puis regagnant la province. Retournant à Paris en 1856, il parvint à se faire embaucher à La Nouvelle Héloïse, où il rencontra sa future femme, Marie-Louise Jay, née en 1838. C’est en 1867 qu’il se mit à son propre compte avec le magasin Au petit Bénéfice.
Mais contraint à la fermeture, il s’installa dans la corbeille de la seconde arche du Pont-Neuf, à l’emplacement de l’ancienne pompe de la Samaritaine: il vécut ainsi en vendant des tissus sur des caisses d’andrinople rouge, à l’abri d’un grand parapluie, et reçut le sobriquet de Napoléon du déballage. Avec la divination des affaires qui le caractérisait, Ernest Cognacq, comprit que, pour être l’intermédiaire idéal entre le consommateur et le producteur, le commerçant devait réunir dans le commerce du détail tout ce qui constitue le besoin du consommateur à des prix tels que le gain de l’intermédiaire soit à peine visible, puisqu’il résultera seulement de l’ensemble des affaires traitées. Et le principe adopté et mis en pratique lui réussit.

Lorsqu’Ernest Cognacq créa la Samaritaine, quelques mois avant la guerre de 1870, il possédait 5000 francs d’économies. Il s’installa dans une petite boutique louée à la semaine à raison de 45 francs par jour. En 1872, il épousa Marie-Louise Jay, alors première (vendeuse) au rayon confection du magasin Au Bon Marché, qui lui apportait, avec une vingtaine de mille francs, le concours de son activité et de sa remarquable intelligence; leurs efforts réunis portèrent, en 1875, le montant des ventes de la Samaritaine à 800 000 francs. En 1898, il s’élevait à plus de 50 millions [il dépassera le milliard en 1925].
Entouré d’un personnel trié sur le volet, dont la politesse est légendaire à Paris, Ernest Cognacq resta, au milieu du succès, ce qu’il avait toujours été, un modeste, un simple et un observateur. Admirablement doué au point de vue intellectuel, il sut tirer parti de ses connaissances administratives dans l’organisation de ses bureaux qui, au point de vue de la régularité même de leur fonctionnement, sont un modèle du genre.

Affable et bienveillant pour tous, possédant l’œil du lynx, qui voit tout au travers même des obstacles journaliers, il n’ignorait rien de ce qui se passait dans sa vaste maison et aucun détail ne lui échappait.
Le 29 novembre 1913, le Conseil d’Etat rendait son arrêt sur le recours introduit par Ernest Cognacq contre un arrêté du préfet de police, en date du 2 mai 1911, qui lui refusait de donner à son personnel le repos hebdomadaire par roulement. Le propriétaire de la Samaritaine désirait assurer, le dimanche, dans ses magasins, le service des rayons dans lesquels sont mises en vente les spécialités suivantes:

1° chapellerie et cordonnerie;
2° vêtements et lingerie confectionnés pour hommes et jeunes gens;
3° vêtements et lingerie confectionnés pour femmes et jeunes filles;
4° meubles et literie;
5° tapis, rideaux et tentures, papiers peints;
6° mercerie, passementerie, dentelles et broderies;
7° bonneterie, ganterie, cannes et parapluies;
8° bimbeloterie;
9° maroquinerie, tabletterie, articles de fantaisie;
10° articles de ménage et de jardins;
11° appareils de chauffage et d’éclairage;
12° modes et objets de toilette;
13° soieries et lainages;
14° tissus de fil et de coton, linge de table et toilette.

Ernest Cognacq basait sa demande sur l’article 8 de la loi du 13 juillet 1906, ainsi conçu: «Lorsqu’un établissement quelconque voudra bénéficier de l’une des exceptions prévues au paragraphe 2 de l’article 2 (repos donné 1° un autre jour que le dimanche, 2° du dimanche midi au lundi midi, 3° le dimanche après-midi avec repos compensateur d’une journée par roulement ou par quinzaine, 4° par roulement de tout ou partie du personnel), il sera tenu d’adresser une demande au préfet du département. Celui-ci devra demander d’urgence les avis du conseil municipal, de la chambre de commerce de la région et des syndicats patronaux et ouvriers intéressés de la commune. Ces avis devront être donnés dans le délai d’un mois. Le préfet statuera ensuite par un arrêté motivé qu’il notifiera dans la huitaine. L’autorisation accordée à un établissement devra être étendue aux établissements de la même ville faisant le même genre d’affaires et s’adressant à la même clientèle.»
Le préfet de police avait repoussé la requête de M. Cognacq. Le Conseil d’Etat donnait, lui, en partie gain de cause au directeur de la Samaritaine, adoptant les dispositifs suivants:

En ce qui concerne les rayons désignés à la requête sous les numéros 1 (chapellerie et cordonnerie), 4 (meubles et literie), 5 (tapis, rideaux, tentures, papiers peints), 10 (articles de ménage et de jardins), 13 (soieries et lainage): Considérant qu’il résulte de l’instruction et notamment de la vérification à laquelle il a été procédé en vertu de la décision susvisée du Conseil d’Etat, que des établissements situés à Paris et vendant les mêmes marchandises que les rayons de la Samaritaine affectés aux spécialités ci-dessus dénommées, ont obtenu le bénéfice de la dérogation sollicitée par le requérant; que, dès lors, celui-ci est fondéà soutenir qu’en rejetant sa demande, le préfet de police a méconnu les dispositions de l’article 8 de la loi du 13 juillet 1906;
En ce qui concerne des autres rayons: Considérant qu’il résulte de l’instruction et de la vérification précitées, que la vente effectuée dans ces rayons comprend non seulement les marchandises de la même valeur et de la même nature que celles qui sont exclusivement mises en vente dans les établissements bénéficiant d’une dérogation, mais encore des séries de marchandises différentes ou d’une valeur de beaucoup supérieure; qu’ainsi chacun de ces rayons, dans son ensemble, ne saurait être considéré comme faisant le même genre d’affaires et s’adressant à la même clientèle que les établissements précités; que dès lors le requérant n’est pas fondéà soutenir qu’en rejetant sa demande, le préfet de police a méconnu les dispositions de l’article 8 de la loi du 13 juillet 1906;
Décide:

ARTICLE 1er. L’arrêté susvisé du préfet de police est annulé en tant qu’il a refusé au sieur Cognacq l’autorisation de donner le repos hebdomadaire par roulement au personnel employé dans les rayons de son établissement ainsi dénommés: chapellerie et cordonnerie, meubles et literie, tapis, rideaux, tentures; papiers peints, articles de ménage et de jardin; appareils de chauffages et d’éclairage, soieries et lainages.
ARTICLE 2. Le sieur Cognacq est renvoyé devant le préfet de police pour la délivrance de l’autorisation à laquelle il a droit pour les rayons ci-dessus indiqués.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Condamnation de souris en Lorraine au XVIIIe siècle
D’après «Le Pays Lorrain», paru en 1925

En 1733, le territoire de Contrisson (Meuse), village situéà quatre kilomètres de Revigny, était désolé par les ravages de souris innombrables qui, après avoir causé un dommage «très considérable» aux moissons, menaçaient de détruire les semailles en blés, seigles et autres céréales, et de ne laisser aucun espoir de récolte prochaine, incitant les habitants à assigner en justice les dévastateurs...
Des prières et des processions publiques avaient été faites en vain. Au lieu «de s’être diminuées» les bestioles s’étaient «extrêmement augmentées» et le préjudice «aux semailles publiques et générales» semblait de jour en jour devenir plus considérable. Il est probable qu’on avait eu aussi recours à des moyens moins orthodoxes que les prières et processions, et que les conjureurs de sort avaient été priés d’intervenir. Leurs incantations et leurs formules n’avaient point produit d’effet.

C’est alors que les gens de Contrisson résolurent d’user des grands moyens, ils s’adressèrent au sergent de justice Etienne Griffon et le prièrent d’assigner en justice les dévastateurs. Griffon ne s’étonna point. Peut-être même avait-il conseillé ces mesures juridiques qui devaient lui procurer quelques honoraires, assez rares en temps ordinaire, étant donné que le tribunal, auquel il était attaché, devait juger des causes peu nombreuses. Le sergent lança son assignation qui fut régulièrement contrôlée, c’est-à-dire enregistrée, au bureau de Revigny.
Il y avait urgence et la cause fut appelée aussitôt par devant «Jean Miras, mayeur en la justice pour Son Altesse royale de Lorraine à Contrisson, comme aussi en présence de Nicolas Mordillat, mayeur en la justice foncière dudit lieu». Remarquons que, selon la jurisprudence alors en usage en Lorraine, ce n’est pas à un tribunal ecclésiastique que les villageois de Contrisson ont recours, mais à une juridiction civile. Une ordonnance de René Ier, du 27 juin 1445, avait nettement délimité les pouvoirs des officialités. N’ayant aucun évêché sur leur territoire, les ducs se défendirent, plus âprement encore que d’autres souverains, contre les empiétements des juridictions ecclésiastiques. Le sieur Châtel greffier, devait prendre les notes obligatoires. Me Jacques Collinet, substitut du procureur général de Lorraine et Barrois, occupait le siège du ministère public et déposa ses conclusions pour les Syndics et habitants, demandeurs en la cause.

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Il exposa les ravages causés «par la quantité prodigieuse de souris qui sont répandues sur le finage de ce lieu», montra que les moyens habituels avaient été inutiles et termina en demandant, non la mort des coupables, mais leur bannissement: «à ces causes il vous plaira ordonner sur ladite remontrance qu’il soit ordonné que les dits insectes et souris faisant des dégâts par cy-devant et par cy-après seront condamnés à se retirer hors l’étendue des lieux et finage dudit lieu, dont ils ont fait tant de dégâts, dans les retraites où il vous plaira leur ordonner. C’est à quoi ledit substitut conclut pour les habitants et espère en parvenir». Il ne semble pas que les accusés aient été contraints de comparaître en personne. On n’amena au banc des accusés aucun représentant de la gent souricière. Ainsi cependant avait été exigée la présence de sangsues citées en justice par le curé de Berne en 1481. Néanmoins, ainsi que nous l’avons dit, les animaux ne pouvaient être condamnés sans être défendus. On avait donc, selon l’usage, désigné un avocat à nos bestioles.

C’était Me Jean Griffon, sans doute parent du sergent qui avait dressé l’exploit d’assignation. Il remplit son rôle avec conscience et dignité. Il n’imita point Barthélemy de Chasseneuz, célèbre défenseur des rats d’Autun, et n’usa point des artifices de procédure qu’il avait à sa disposition, tels qu’exceptions dilatoires «pour donner le temps à la prévention de se dissiper», il ne soutint pas que les souris étaient toutes dispersées, et qu’une simple assignation n’avait pas été suffisante pour les avertir toutes. Il n’excusa pas le défaut de ses clients en s’étendant sur la longueur et difficulté du voyage, sur les dangers que les chats faisaient courir aux intimés, les guettant à tous les passages. Il dédaigna toutes ces arguties de Chasseneuz et se contenta de dire de ses clients «que comme ce sont des animaux que Dieu peut avoir créés sur terre et que cependant, nonobstant les dégâts causés par elles sur ledit finage, on ne peut point les détruire, ni leur ôter les aliments qui leur sont propres pour la conservation de leur vie, c’est pourquoi (...) pour elles demande qu’il leur soit indiqué un endroit où elles puissent se retirer hors de l’étendue dudit finage et où il (sic) puisse prendre leur nourriture nécessaire tant qu’il plaira à Dieu de les laisser. C’est à quoi ledit Griffon persiste et prétend y parvenir».

Concluant ainsi, Me Jean Griffon montrait une parfaite connaissance de la doctrine et de la jurisprudence en la matière. Cette dernière, depuis très longtemps, avait estimé, en effet, qu’on ne pouvait prononcer une telle sentence de bannissement sans donner à«des créatures de Dieu» le moyen de poursuivre leur vie. Déjà au temps de Charlemagne, l’évêque d’Aoste, saint Grat, avait permis aux taupes, qui ravageaient la Vallée, de creuser leurs galeries dans un rayon éloigné de trois milles. Guillaume d’Ecublens, évêque de Lausanne de 1221 à 1229, avait relégué dans un coin nettement indiqué du lac Léman les anguilles qui infestaient ses eaux. Plus tard les juges locaux de Coire avaient cantonné, dans une région forestière et sauvage, des larves malfaisantes. Et peu d’années avant l’affaire de Contrisson, les chenilles qui désolaient Pont-du-Château en Auvergne, avaient été excommuniées par le grand-vicaire et renvoyées, par lui, devant le juge du lieu. Celui-ci en condamnant les insectes leur avait assigné un territoire inculte expressément désigné.

Le substitut, Jacques Collinet, ne pouvait que s’incliner devant de tels précédents. Me Griffon les avait peut-être invoqués dans une plaidoirie dont nous n’avons malheureusement conservé que le sec résumé transcrit plus haut. L’attitude de Me Collinet nous est ainsi rapportée: «Ledit substitut pour les habitants n’empêche qu’il y ait indication donnée par les sieurs mayeurs sans que néanmoins elles puissent nuire, ni préjudicier dans l’étendue dudit finage dudit lieu. C’est à quoi il prétend, ni entend autrement pour lesdits insectes».
Tout le monde semblant donc d’accord, les mayeurs prononcèrent avec gravité le jugement suivant: «Vue par nous le plaidoyer ci-dessus et la plainte des habitants y jointe, nous ordonnons que dans trois jours, date de la signification de la présente sentence, lesdits insectes et souris se retireront et auront pour pasture et aliment les bois joignant et contigus le finage de Contrisson, ensemble les rivières et bornes d’icelles de quatre pieds de longueur, afin qu’à l’avenir elles ne puissent nuire, ni préjudicier, aux biens de la terre de quelle nature ce puisse être. Ce à quoi nous les condamnons». Autant qu’on peut en juger par ce texte obscur, il était enjoint aux «insectes et souris» de ne plus franchir ni la Saulx ni l’Ornain, pas plus que les rus de Rennecourt et de Sereinval. Leur «retraite»était limitée, semble-t-il, dans les bois de Danzelle, de la Haie Herbelin et du Faux-Miroir, sis au nord et au nord-ouest de Contrisson. Peut-être y ajoutait-on libéralement des forêts d’autres bans voisins comme ceux d’Andernay, Mognéville, Sermaize, etc.

Quoi qu’il en soit, l’avocat Griffon continua à montrer son dédain d’une inutile chicane. Craignant peut-être la vindicte des gens de Contrisson, au milieu desquels il vivait et peut-être aussi ayant souffert dans ses biens des ravages de ses clients, il ne chercha pas à retarder l’exécution de la sentence. Il n’essaya pas de porter appel au Parlement de Paris ainsi que peut-être il en avait le droit, Contrisson étant dans la «mouvance». Il ne discuta pas la commodité du cantonnement assigné aux bestioles. Il n’imita pas son confrère de Saint-Julien-de-Maurienne qui, en 1587, dans une instance contre les charançons, qui ravageaient les vignes, prétendit que les terrains boisés et herbus offerts en pâture à ses clients ne pouvaient être acceptés par eux, car ce n’était qu’une lande stérile et inculte où ils ne pourraient trouver à vivre. Il exigea la nomination d’experts. Nous ignorons ce qu’ils décidèrent.

Notre document ne nous indique pas comment fut faite la signification de l’arrêt par le sergent Etienne Griffon. Nous ne saurons jamais, d’autre part, si les condamnés s’inclinèrent devant le jugement des hommes, comme les taupes du Val d’Aoste aux temps carolingiens, et déguerpirent dans les trois jours fixés. Ce document, trouvé au début du XXe siècle par Pierre Lœvenbruck dans le dépôt d’Archives du Ministère des affaires étrangères, est une copie certifiée par le greffier Chatel et délivrée par lui le 21 octobre 1733. Les acteurs de cette comédie judiciaire ont réellement existé, car on a retrouvé aux archives de la Meuse mention de Mordillat, de Griffon, de Collinet ayant vécu à Contrisson à l’époque indiquée.
Dans ce village la haute justice appartenait bien au duc de Lorraine et à côté de celle-ci existait une justice foncière. D’après un dénombrement du 17 août 1735, cette dernière appartenait à l’époque du jugement à Charles-Bernard Collin, seigneur du lieu, écuyer, commandant des villes et château de Ligny où il demeurait. Pour l’exercice de la «moyenne justice, basse et foncière», il avait droit «d’établir un mayeur, lieutenant, procureur d’office, greffier, sergent et autres officiers, lesquels connaissaient de toutes causes civiles tant réelles que personnelles et mixtes, jusqu’à appel avec pouvoir de condamner les délinquants à l’amende de 60 sols et au-dessus», révèlent les archives de la Meuse. Signalons que le jugement, rédigé conformément à toutes les règles, n’est point différent, en son jargon, de ceux rendus dans des causes semblables et dont quelques-uns sont datés de peu d’années avant 1733.

Cette sentence contre des animaux n’est pas la dernière qui ait été rendue. Le savant Dr Cabanès en signale à des époques peu éloignées. Le 28 brumaire an II (18 novembre 1793) fut exécuté, à Paris, le chien de l’invalide Saint-Prix, condamnéà mort la veille, avec son maître, pour avoir trop bien défendu celui-ci contre les recherches de la police. Il y a mieux: en mai 1906, le tribunal de Delémont condamnait également à mort un chien complice de deux meurtriers qui s’en tirèrent avec la détention perpétuelle. Et de nos jours, si l’on n’ose plus mettre en branle l’appareil judiciaire contre les animaux ravageurs, sommes-nous bien sûrs que, dans des coins reculés de nos campagnes, certains pseudo-sorciers n’emploient pas encore, contre les insectes et les bestioles, des conjurations pour les faire fuir loin du pays ou les détruire?

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Deux mai 1933: Parution du premier article faisant mention du monstre du Loch Ness. Dans l'article, M. et Mme Mackay décrivent une baleine s'ébattant dans une eau bouillonnante. Bobard au pays du whisky!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Qui peut s'étonner que l'Écosse soit à la fois la patrie du monstre du Loch Ness et celle du whisky? Les vapeurs de l'un n'auraient-elles pas engendré l'autre? Examinons les faits. Hic! Le 2 mai 1933, l'Inverness Courier publie le premier article consacréà l'observation d'un monstre dans un lac d'Écosse, le Loch Ness. Hic! Le correspondant local Alex Campbell rapporte que le 14 avril M. et Mme Mackay, habitants respectés d'Inverness, longeaient le lac en voiture quand cette dernière remarqua à la surface des eaux un étrange phénomène. Elle crie alors à son mari de s'arrêter. Tous deux observent avec stupéfaction une créature qui roule sur elle-même et plonge à plusieurs reprises. Ils décrivent une sorte de baleine s'ébattant dans une eau bouillonnante. "Comme si elle mijotait dans un chaudron", ajoute-t-elle. Au journaliste, ils expliquent que l'étrange apparition disparut soudainement, sans redonner signe de vie. La jeune femme évalue la longueur de la créature à deux ou trois mètres. Dans son article du 2 mai, le journaliste en profite pour rappeler la mésaventure arrivée quelques années plus tôt à des habitants du coin qui, en traversant le lac à la rame, avaient également rencontré une bête inconnue de la taille d'un phoque.

Ce premier article du 2 mai, devenu célèbre, marque véritablement l'avènement du mythe du monstre du Loch Ness. Cela dit, ce terme de "monster" n'apparaît pas dans ce premier article, mais dans le suivant publié le 9 juin. Car, à partir de ce moment, Nessie ne cesse de s'exhiber. Un vrai happening à ciel ouvert. Signalons qu'une tradition datant du Moyen Âge parle de la présence de créatures étranges dans les lacs et les rivières de la région, mais les apparitions étaient rares, et le Loch Ness spécialement concerné.

Exhibitionniste… Le 22 juillet 1933, nouvelle observation du monstre. Cette fois, c'est du lourd. Un couple de Londoniens, George Spicer et son épouse, affirme avoir vu la créature ramper devant lui, sur la route. Ils la décrivent comme "la chose la plus proche d'un dragon ou d'un animal préhistorique qu'il (leur ait) été donné de voir jusqu'à présent". On aimerait connaître leur marque de whisky préférée... Ils estiment la longueur du monstre à huit mètres et affirment que celui-ci tenait un animal dans sa bouche. Ce dernier témoignage en suscite de nombreux autres. À croire que le monstre qui s'emmerdait ferme depuis quelques millénaires dans les profondeurs du lac est devenu exhibitionniste. Les journaux reçoivent les courriers les plus extravagants, décrivant des apparitions plus sensationnelles les unes que les autres. L'épidémie gagne bientôt la presse nationale, puis internationale, qui dépêche des envoyés spéciaux. Le monstre du Loch Ness est tellement plus rigolo et fait vendre davantage de papiers que cet autre monstre du Grand Reich...

La première photo de Nessie, prise par un certain Hugh Gray, est publiée le 6 décembre 1933 dans le Daily Express. L'année suivante, un gynécologue londonien nommé Robert Wilson en prend une autre qui fera le tour du monde. On y voit, vaguement, une bête allongée dotée d'un long cou. Elle convainc des millions de crédules que le lac recèle bien un monstre dans ses eaux. Seulement, en 1975, la triste véritéémerge des eaux du lac: le monstre photographié est tout bonnement un sous-marin pour enfant affublé d'une tête sculptée. L'auteur de la blague est un certain Marmaduke Wetherell.

Chasse… L'ivresse contamine même le sommet de l'État quand le secrétaire d'État de l'Écosse ordonne à la police de prendre toutes les mesures pour éviter toute agression envers le gentil monstre. En effet, beaucoup rêvent de le capturer. Des bateaux sillonnent le lac à sa recherche. On bricole des harpons. Un bateau de pêche prétend l'avoir suivi sur son sonar pendant huit cents mètres. Aujourd'hui, les apparitions de Nessie se font bien plus rares. Sinon sur les affiches touristiques vantant le charme de l'Écosse. Reste à savoir pourquoi le monstre a cru bon d'apparaître dans les années trente? Pourquoi cette hystérie populaire? Impossible de ne pas établir un rapport avec la sortie du film King Kong juste avant les premiers témoignages. Le film a tellement marqué les esprits que certains étaient prêts à accueillir le premier monstre antédiluvien venu. Aujourd'hui, Nessie est devenu, avec le whisky, le premier ambassadeur du tourisme écossais. Hic!

2 mai 1933. Parution du premier article mentionnant le monstre du Loch Ness.
© Le Point.fr - Publié le 01/05/2012 à 23:59 - Modifié le 02/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du deux mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/02/29781203.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie hormis pour ses penchants sexuels canins ne pense pas à mal, avec le temps qu'on a eu, il doit sûrement penser aux cuisses de grenouilles... 

 

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Ben pour la zique de ce début de week-end… on va continuer d’écouter un autre concert du groupe Led Zeppelin en direct du Knebworth Festival… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette première matinée de mai avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=PlA85DrzVx0

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Darwin Awards 1

Les Darwin Awards sont des récompenses humoristiques décernées aux personnes mortes ou ont été stérilisées à la suite d'un comportement particulièrement stupide de leur part, et sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribuéà l'amélioration globale du patrimoine génétique humain.

Tué par une vitre pas très solide
Un notaire de 39 ans, Garry Hoy, est tombé du 24e étage de l’immeuble Bank Tower à Toronto en démontrant la solidité des vitres à des étudiants. Son coup d’épaule sortit la vitre de son cadre et il s'écrasa 24 étages plus bas.

Tué par le sport
Un agent de change de San Francisco, qui d’après sa femme faisait le vide total dans sa tête quand il courait, s’est tué pendant son jogging en tombant dans un ravin de 60 mètres.

Mort à cause d’un timbre manquant
Un homme a ouvert une lettre piégée qu’il avait envoyée et qui lui avait été retournée par la poste parce qu’il manquait le timbre

Mort à cause d’un chien dressé
Un homme en Alaska a lancé un bâton de dynamite sur un lac gelé, pour on ne sait quelles raisons. Sauf que, accompagné de son chien de chasse très bien dressé, celui-ci lui a rapporté. Aïe.

Mort à cause d’une canne à pêche originale
In braconnier qui pêchait en électrocutant les poissons à l’aide d’un câble en Pologne, subit le même sort que sa proie quand il tomba dans l’eau.

Mort à cause d’une grosse saucisse
Robert Puelo, 32 ans, a volé un hot-dog sur un marché de St. Louis. Le SAMU ne put le ranimer après avoir retiré de sa gorge la saucisse de 15cm qui l’a étouffé.

Mort à cause d’un soutien-gorge tueur
A Philipsburg, un jeune homme s’est étouffé mortellement en avalant le soutien-gorge pailleté d’une strip-teaseuse, qu’il lui avait retiré avec les dents.

Mort à cause de ballons bien gonflés
Un révérend brésilien a essayé de battre le record du plus long vol accrochéà des ballons de baudruche, soit 19 heures. Harnaché de 1000 ballons gonflés à l’hélium il s’est élancé, s’est perdu, s’est fait emporter par le vent et fut retrouvé mort sur la côte brésilienne trois mois après le décollage.

Mort à cause d’un ménage abusif
En Ohio, en essayant de nettoyer les toiles d’araignées dans sa cave, Martin Eskins refusa d’utiliser le balai et préféra allumer une torche pour brûler les toiles, causant un incendie qui a ravagé les premiers et deuxième étages de sa maison.

Mort à cause d'une veste pas très solide
Selon le rapport de Police de Dahlonega, Georgia, le cadet de Police Nick Berena, 20 ans, est mort, poignardé par son ami le cadet de Police Jeffrey Hofman, 23 ans, qui voulait lui démontrer que la veste en Kevlar que Berena portait pouvait résister aux coups de couteaux...

Un parachute fait maison
Augusto était le genre d'homme qui a une mission à accomplir. Il monta à bord d'un avion d'Air Philippines à destination de Manille, et enfila une cagoule de ski et des lunettes de natation. Puis il sortit un pistolet et une grenade et annonça qu'il allait détourner l'avion. Il exigea que l'avion retourne à Davao City, mais les pilotes réussirent à le convaincre qu'ils n'avaient plus assez de carburant pour faire demi-tour et ils continuèrent vers Manille. Ne perdant pas son sang-froid, Augusto entreprit de dévaliser tous les passagers (il récolta 25 000 dollars!) et demanda aux pilotes de descendre à basse altitude. Pendant ce temps, Augusto, équipé d'un parachute qu'il avait fabriqué lui-même, obligea le personnel de cabine à dépressuriser l'avion et à ouvrir la porte. Il avait sans doute l'intention de sauter mais le vent était si violent qu'il ne parvenait pas à s'extraire de l'avion. Finalement, un des stewards le poussa à l'extérieur au moment où il dégoupillait sa grenade. Augusto a alors jeté la goupille de la grenade à l'intérieur de l'avion (oups!) et a poursuivi sa chute avec le reste de la grenade dans les mains... L'impact que fit Augusto en percutant le sol eut un effet très limité sur le reste du monde.

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C'est samedi... le réveille-matin fait la grasse matinée, tout comme nous avec cette météo plus que pourrie pour ce jour; pas de pique-nique, pas de barbecue pour ce week-end... Autrement dit, c'est un samedi ordinaire avec lessive pour les uns, courses de la semaine pour les autres, pas de balade en campagne, sauf s'il faut sortir les parapluies pour les aérer... ce sera journée télé ou visite d'exposition ou de musée ou enfin laisser tomber la pluie en lisant un bon bouquin... En ces jours de printemps perturbés et parfois mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du trois mai

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«À la Saint-Philippe, c'est la fête du slip pour les tulipes.»

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«Geourgeot, Marquot, Philippot, Crousot et Jeannot sont cinq malins gaichenots (garçonnets) qui cassent souvent nos goubelots (gobelets)»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le premier dimanche d'un mois de mai qui commence plutôt mal avec des pluies à ne plus savoir qu'en faire et on pourra dire dans les chaumières que mai 2015 aura fait une entrée fracassante et très mouillée et ce n'est pas aujourd'hui qu'on pourra se rouler sur l'herbe et faire des pique-niques et autres barbecues... Pas de souci, il reste encore pas mal de fin de semaine où il fera peut-être beau dans l'année... et espérons que ce mauvais temps ne sera que passager et que le soleil brillera dans les cœurs...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, très nuageux à couvert avec des pluies fréquentes en matinée. Passage à un régime plus instable dans l'après-midi, avec des averses pouvant prendre un caractère orageux, notamment vers les reliefs et possibles à tout moment.
Quelques éclaircies entre les averses, surtout en Valais et à basse altitude. Neige dès 2600 à 2800 mètres d'altitude.
Températures prévues pour dimanche: minimales 11 à 12°à basse altitude, maximales 17 à 19°, jusqu'à 21° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 8°à l'aube puis 14 à 15° l'après-midi. En montagne: 5 puis 9°à 2000 m, -1 puis 0°à 3000 m.
Vent de sud-ouest faible en plaine ce samedi. Ouest modéré en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, assez perturbée... ATTENTION, VIGILANCE ORANGE DANS 2 DÉPARTEMENTS... eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: le temps est couvert et faiblement pluvieux le matin sur le quart Nord-Est du pays. Sur la pointe de Bretagne des éclaircies réapparaissent en cours de matinée. Sur les Pays-de-La-Loire, le Poitou-Charentes, le Massif-Central et Rhône-Alpes le ciel reste couvert mais les pluies sont faibles et plus éparses. Sur le Sud-Ouest et le pourtour Méditerranéen le voile nuageux est dense par endroits mais la matinée est agréable et le temps reste sec.
L'après-midi le temps pluvieux concerne le Nord-pas-De-Calais, la Picardie, la région parisienne, la Bourgogne, le Nord des Alpes et l'Alsace et la Lorraine, alors que le ciel est plus variable avec de rares ondées sur la Bretagne, la Normandie, les Pays-De-La-Loire et le Poitou-Charentes. Sur le Centre, l'Aquitaine, le Limousin et le Massif-Central, la nébulosité est dense et de petites pluies sont attendues çà et là. Sur le Midi-Pyrénées et autour de la Méditerranée l'après-midi est plutôt clémente et douce sous un ciel qui s'ennuage progressivement d'un voile d'altitude de plus en plus dense.
Un vent de Sud-ouest de 50 à 70 km/h souffle sur les côtes bretonnes et près de côtes de la Manche. Sur les crêtes pyrénéennes et le Massif-Central les rafales atteignent 70 km/h.
Les températures minimales sont comprises entre de 9 et 13 degrés au nord, 12 à 15 degrés au Sud et 16 à 18 degrés sur le Pays-Basque. Les maximales varient de 16 à 20 au nord, 20 à 26 au sud...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:16 et le coucher du soleil se fera à 20:44 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1990: la température maximale observée sous abri à Middelkerke atteignait 25,4 degrés 

 

Les journées mondiales et internationales

Le trois mai c’est la Journée du soleil
http://www.journee-mondiale.com/50/journee-du-soleil.htm 

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Le trois mai c’est la Journée Mondiale de la liberté de la presse
http://www.journee-mondiale.com/160/journee-mondiale-de-la-liberte-de-la-presse.htm

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Les Fêtes nationales du Jour

Pologne

République Polonaise
Proclamation de la Constitution polonaise du 3 mai 1791 

 

Les expressions françaises décortiquées

De longue haleine
De longue durée, demandant beaucoup de temps (avec une notion d'effort soutenu)

Origine
Aujourd'hui, pour nous tous, et aucun mouton ne me contredira, l'haleine est cet air qu'exhale un individu qui parle ou qui expire par la bouche. Chez quelqu'un avec lequel on discute, on la préfère fraîche et agréable, au lieu de foudroyante pour une mouche qui aurait eu l'imprudence de passer entre les interlocuteurs.
Si l'adjectif longue explique aisément la durée qu'exprime l'expression, il paraît peut-être un peu difficile d'associer à l'effort ce que l'haleine désigne de nos jours.
Mais, encore une fois, il nous faut remonter bien loin dans le temps pour tout comprendre.
Au XIe siècle, l'haleine est d'abord l'air qui sort des poumons puis, par extension, le souffle. Or, on sait que lorsqu'on produit un trop grand effort, on finit par manquer de souffle; ou, pour les athlètes, qu'il leur faut impérativement du souffle pour réussir leurs exploits. C'est donc là qu'on fait le lien entre l'effort et le souffle (ne dit-on pas d'ailleurs aussi «courir à perdre haleine»?).
Si elle a été précédée au XIIIe siècle de à longue haleine («avec force et durée»), c'est au milieu du XVIe siècle chez Ronsard [1] qu'apparaît notre expression avec le sens figuré de «qui demande un effort soutenu». Et l'effort n'étant pas que physique, la locution indique aussi la capacitéà soutenir un effort intellectuel prolongé. D'ailleurs, les Jésuites rédacteurs du Dictionnaire de Trévoux, au mot haleine, se citent en exemple en écrivant «l'entreprise d'un dictionnaire est un ouvrage de longue haleine».
[1] Alors qu'il évoque certaines facilités qu'il prend avec la langue, nécessaires selon lui pour obtenir des rimes bien construites, il écrit ceci: «Certes, telle licence a tousjours esté concedee aux poèmes de longue haleine ou de mediocre vertu, pourveu qu'elle soit rarement usurpée, non à ces rimes vulgaires, orphelines de la vraye humeur poétique.»
Exemple
«En démarrant dans la création du site expressio.fr, je me suis lancé dans une occupation de longue haleine.»
«Le métier d'éleveur est un travail de longue haleine, qui nécessite de nombreux efforts pour des résultats éloignés dans le temps: pour constituer un troupeau, le sélectionner, l'améliorer, il faut de huit à dix ans»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

C'est une laide de Boucher

C'est une laide de Boucher,
Sans poudre dans sa chevelure,
Follement blonde et d'une allure
Vénus à tous nous débaucher.

Mais je la crois mienne entre tous,
Cette crinière tant baisée,
Cette cascatelle embrasée
qui m'allume par tous les bouts.

Elle est à moi bien plus encor
Comme une flamboyante enceinte
Aux entours de la porte sainte,
L'alme, la dive toison d'or!

Et qui pourrait dire ce corps
Sinon moi, son chantre et son prêtre,
Et son esclave humble et son maître
qui s’en damnerait sans remords,

Son cher corps rare, harmonieux,
Suave, blanc de lait pur, et rose
Comme un lys sous de pourpres cieux.

Cuisses belles, seins redressants,
Le dos, les reins, le ventre, fête
Par les yeux et les mains en quête
Et pour la bouche et tous les sens.

Mignonne, allons voir si ton lit
A toujours sous le rideau rouge
L'oreiller sorcier qui tant bouge
Et les draps fous. Ô vers ton lit!

 

La France pittoresque

Vandalisme de la statue de Saint-Louis à la collégiale de Poissy (Yvelines)
Source: Le Parisien

La statue du Bon Roi Saint-Louis a été dégradée, dans la nuit de dimanche à lundi à Poissy
C’est ce lundi vers 9 heures que les forces de l’ordre ont été prévenues et ont pu constater les dégâts causés à la statue en terre cuite polychrome se trouvant à l’intérieur de la collégiale de Poissy. «Il semble évident que la statue n’est pas tombée seule», précise une source proche de l’affaire.

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La statue de saint Louis à la collégiale de Poissy

Aucune revendication n’a été laissée. «S’agit-il d’un acte de malveillance, ou d’un geste dirigé contre l’église, nul ne saurait le dire pour l’instant», précise la même source. Depuis la tentative d’attentat déjouée à Villejuif (Val-de-Marne), les pouvoirs publics ont pris des mesures. Les forces de l’ordre ont renforcé leurs surveillances des lieux de culte depuis jeudi dernier.

Le Parisien

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Pontivy, dans le Morbihan, un jour au patrimoine mondial de l’Unesco?
Source: Ouest France

C’est en tout cas l’idée défendue par l’office de tourisme de Pontivy communauté et des élus de Pontivy, qui sollicitent le soutien de la Région
Pontivy classé au patrimoine mondial de l’Unesco? C’est le doux rêve que caressent des élus et responsables de l’office de tourisme de la communauté de communes.
Pontivy, où Napoléon et Ier et Napoléon III ont laissé un héritage conséquent - la ville s’appela Napoléonville de 1804 à 1814 et de 1852 à 1870 -, est adhérente de la fédération européenne des cités napoléoniennes, regroupant 55 villes. «On travaille depuis deux ans pour obtenir un label d’itinéraire culturel européen destination Napoléon, comme celui qui a été attribué aux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ou encore à un itinéraire autour de la thématique de l’olive», explique Gwénola De Araujo, directrice de l’office de tourisme de Pontivy communauté.

Un label tremplin
Ce label devrait, sauf surprise, être attribuéà Pontivy par l’union européenne le 29 avril et permettre un développement touristique autour du patrimoine napoléonien de la ville, qu’il s’agisse de l’architecture pontivyenne ou du canal de Nantes à Brest, dont la construction a été ordonnée par Napoléon en 1 811.

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Pontivy et son canal

Mais Gwénola De Araujo vise plus haut. Selon elle, l’obtention du label d’itinéraire culturel européen pourrait s’avérer un bon tremplin pour faire ensuite labéliser le canal et le patrimoine napoléonien de Pontivy par l’Unesco.
Des démarches qui peuvent durer dix ans
Reste que ce projet ne peut pas être seulement porté par Pontivy communauté. « C’est beaucoup de contrainte, des démarches qui peuvent durer dix ans. Il nous faut l’appui de la région. » Un appui qui pourrait être obtenu dans le cadre d’une collaboration avec la Région, décidée dernièrement, pour faire l’inventaire du patrimoine de Pontivy.
Ouest France

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1er mai 1899: La Jamais contente franchit les 100km/h et établit un nouveau record de vitesse
D’après «A travers le monde», paru en 1899 et «Histoire de l’automobile», paru en 1907

Printemps 1899, le 1er mai - le 29 avril selon certains -, Camille Jenatzy franchit sur la route d’Achères (Yvelines) et à bord d’une automobile la barre symbolique des 100 kilomètres à l’heure, établissant un nouveau record de vitesse dans cette «célérite» aiguë caractérisant la fin du XIXe siècle: il s’agit d’un véhicule électrique surpassant alors les voitures à pétrole, pesant plus d’une tonne et capable de développer 100 chevaux.

On a pu voir à l’Exposition internationale des automobiles qui vient de se tenir dans le Jardin des Tuileries une voiture de forme particulière, très basse sur roues, pointue à l’avant et à l’arrière, rappelant la silhouette d’une torpille ou d’un torpilleur. Cette voiture, baptisée «La Jamais contente», nom qu’elle porte fièrement inscrit sur sa caisse, détient, pour le moment, le record du kilomètre. Elle a, en effet, parcouru récemment le kilomètre en 34 secondes, ce qui équivaut à du 105 kilomètres 852 mètres à l’heure.
Cette voiture, essentiellement voiture de course, est l’œuvre de Camille Jenatzy, l’ingénieur bien connu de la Compagnie internationale des Transports automobiles et le créateur du fameux 16 000, le premier fiacre public ayant circulé dans Paris. «La Jamais contente» est à propulsion électrique et tous les détails de sa construction visent exclusivement l’obtention de la plus grande vitesse possible.

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Jenatzy sur sa voiture électrique La Jamais contente

Elle semble bien, d’ailleurs, avoir satisfait un problème que son constructeur s’était posé, puisqu’elle a battu le record du kilomètre que détenait, avant elle, la voiture également électrique du comte de Chasseloup-Laubat, laquelle avait fait du 92 kilomètres à l’heure; tandis que le record des voitures à pétrole était de 62 kilomètres à l’heure.
Jenatzy, qu’empêchait de dormir le record établi par Chasseloup-Lauvat, avait lancé un défi à l’éminent ingénieur: le 17 janvier 1899, il se mettait en ligne au parc d’Achères, et battait les temps de Chasseloup. Mais celui-ci prenait immédiatement après sa revanche, avec une voiture électrique Jeantaud 36 chevaux et établissait le record du monde, à une allure moyenne de 70 kilomètres à l’heure. Ce n’était pas fini: le 27 janvier, Jenatzy atteignait le 80 de moyenne.

En avait-on fini? Non, car Jeantaud établit le «torpilleur» avec lequelle Chasseloup-Laubat fit du 94; Jenatzy reprit l’avantage avec sa «Jamais contente». Ces épreuves, nées d’une crise de «célérite» aiguë, selon le mode à la mode de l’époque, étaient d’un attrait purement théorique, et n’influençaient pas l’avenir de la locomotion, si ce n’est, cependant, au point de vue de perfectionnement des pneus soumis à ce qui était considéré comme d’effroyables contraintes: le dépassement des 100 kilomètres à l’heure.

Si les expériences d’Achères furent précieuses pour le constructeur d’appareils électriques, on se convainc non sans peine que la société Michelin, qui fabriquait dès cette époque les pneus supportant les vitesses correspondant aux records successifs, en tira également de riches enseignements. Le pneumatique, considéréà son début comme un accessoire dangereux et complexe de l’automobile, était devenu peu à peu l’adjuvant nécessaire à la bonne marche du véhicule. Il fut, à dater de cette époque, le «doping» indispensable de toute voiture de course, de tout véhicule de tourisme.
On le connaissait, on l’appréciait même avec ses insupportables défauts. Le temps était loin, de Paris-Bordeaux 1895 où Levassor demandait à Michelin ce qu’il mettait dans ses tubes, «du coton, du liège ou du foin». Ce à quoi Levassor ne croyait pas, ce que tout d’abord il appelait «folie», se réalisait cependant peu à peu, et seul peut-être eut alors, pendant la période de tous premiers essais, l’intuition de l’avenir réservé aux bandages gonflés d’air, Armand Peugeot qui, dès 1897, émerveillé de la douceur du roulement, s’écriait en caressant de la main un gros pneumatique: «Comme mon moteur va être bien là-dessus!»

«La Jamais contente»était très puissante. Les moteurs au nombre de deux et d’une puissance totale de 50 kilowatts, soit environ 55 chevaux effectifs, étaient susceptibles d’un effort momentané pouvant atteindre 100 chevaux. Leur poids était de 250 kilogrammes. Chacun de ces moteurs commandait directement une des roues arrière. La batterie d’accumulateurs donnant l’énergie électrique pesait 650 kilogrammes. Tous les autres organes de la voiture pesaient 200 kilogrammes environ au total, ce qui portait à 1100 kilogrammes le poids de la voiture en ordre de marche.
Afin d’arriver à cette énorme puissance spécifique, il avait fallu naturellement avoir des pièces et des organes extra-légers: c’est dire que l’aluminium entrait pour une large part dans la voiture Jenatzy. La carrosserie notamment était entièrement constituée par ce métal, ou du moins par un de ses dérivés, le partinium. Pour présenter le moins possible de résistance à l’air, la caisse affectait la forme toute spéciale de torpille. Ce facteur était le plus important, car au-delà de la vitesse de 65 kilomètres à l’heure, la résistance de l’air absorbe un travail bien supérieur à celui qui est nécessaire pour la translation du véhicule.
Grâce à cet ensemble de dispositions spéciales, on estimait «La Jamais contente» capable de dépasser l’énorme vitesse qu’elle avait déjà obtenue dans son célèbre record. Ce jour-là, en effet, la route d’Achères sur laquelle elle courait, était loin d’être en bon état, la pluie des jours précédents l’ayant détrempée, et on avait observé une diminution de vitesse due au roulement des pneus sur une boue collante.

On notait que la vitesse maximale d’un tel véhicule ne pouvait pas être tenue longtemps, les accumulateurs, pour un effort pareil, se déchargeant vite; mais à la vitesse de 80 à 90 kilomètres à l’heure, Jenatzy avait pu rouler pendant 45 minutes sans décharger sa batterie d’accumulateurs. Il pouvait, de même, rouler à une vitesse beaucoup plus modérée et faire, au besoin, de son torpilleur une voiture de promenade, le confort étant certes quelque peu limité, toute la place ayant été réservée aux divers organes de propulsion.

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Le Saut du Sabot dans le Tarn, siège d’une sinistre légende
D’après «Mosaïque du Midi», paru en 1840

Sur les bords du Tarn, aux environs d’Albi, à l’endroit appelé le Saut du Sabot et où la rivière se trouve resserrée entre deux énormes barrières de rocher, les villageois et villageoises du XIXe siècle pleuraient encore en écoutant le récit de la mort du berger Saho: il allait voir sa mie qui bientôt accepta le mariage. Mais dans l’ombre, un certain Guillaume, guidé par la jalousie, ne l’entend pas ainsi et décide de mettre à profit le dangereux passage tombant à pic sur le cours d’eau...
Sur les rives ombragées de la Garonne, sur les bords de la Durance, l’habitant des campagnes transmet à ses enfants les chants de ses aïeux. Sous le ciel méridional, comme sous le ciel de la Grèce, plusieurs poètes inconnus ont célébré le dévouement et les malheurs de l’amour. Sur les rivages de l’Hellespont, de nombreuses générations se sont raconté d’âge en âge la gracieuse et touchante histoire de Léandre et de Héro. Sur les bords du Tarn, à l’endroit où cette rivière se trouve resserrée entre deux énormes barrières de rocher - appelé aujourd’hui Saut de Sabo, de Sabot ou du Sabot -, on se souvenait jadis du tragique récit de la mort du berger Saho.

Voyez-vous ce village caché comme un nid de tourterelle au milieu des arbres touffus qui le couvrent de leur ombrage? Là vivait autrefois une jeune bergère qui portait le nom d’Indie. Elle était la fleur du hameau; elle avait à peine seize ans lorsque tous les bergers des environs la demandèrent en mariage à sa vieille mère. Mais les joues d’lndie devenaient rouges comme la cerise printanière, toutes les fois qu’elle entendait les doux propos d’amour.
- Je ne veux point quitter ma mère, disait-elle, ma vieille mère qui n’a d’autre soutien que moi.
Quelques années s’écoulèrent, et lorsque le joli mois de mai revenait avec les beaux jours et les fleurs, tous les bergers allaient, la nuit, planter devant la petite maison d’Indie un jeune arbrisseau qu’ils couvraient de rubans et de guirlandes. lndie avait déjà vingt ans, lorsque revenant du village où elle avait communié, le saint jour de Pâques, elle rencontra un berger qui habitait le hameau voisin.

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Saut du Sabot (Tarn) vers 1840

Ce berger avait nom Saho. Il était beau comme un ange du paradis, et son troupeau prospérait, parce que Dieu veillait sur lui pour récompenser la piété du berger. Toutes les jeunes filles en âge d’être mariées s’asseyaient, le soir, sur leurs portes, pour voir passer Saho quand il ramenait son troupeau du pâturage. Mais Saho baissait modestement les yeux et récitait ses oraisons. Cependant, il aimait la belle lndie de l’amour le plus tendre.

- Indie, lui dit-il, en revenant du village, le saint jour de Pâques, lndie, vous avez communié aujourd’hui, et je suis sûr quo vous aimez bien le bon Dieu.
- Et vous aussi, Saho, répondit la bergère.
- Longtemps j’ai cru qu’il ne fallait aimer que le bon Dieu et ma mère, répondit Saho; mais plus souvent je vous vois, plus je sens que mon cœur s’ouvre à un autre amour. Quand vous passez près de moi, je n’ose pas vous regarder, je tremble, et puis je pleure lorsque vous vous éloignez. Demain je viendrai voir votre mère, je lui dirai si elle veut nous marier ensemble.
- Nous marier! fit lndie en rougissant.
- Si vous ne m’aimez pas encore, lndie, vous m’aimerez plus tard.

lndie et Saho se séparèrent à l’instant; ils avaient aperçu quelques villageois au détour du sentier. A quelque temps de là, des pleurs se firent entendre dans la maison d’Indie; la jeune bergère avait perdu sa mère, et longtemps elle fut inconsolable. Saho ne quittait plus le village; il craignait qu’il n’arrivât quelque malheur à celle qu’il appelait déjà sa fiancée.
Mais le curé du village blâma ces assiduités, et Saho revint dans son hameau, de l’autre côté de la rivière. lndie éprouva bientôt le besoin de revoir son berger bien-aimé; elle dépérissait, la pauvre colombe, depuis qu’elle n’entendait plus la musette de Saho. Par une belle soirée d’été, la bergère s’assit sur un des rochers qui s’élèvent aux bords du Tarn, et chanta la ballade des trois jeunes filles à marier:

«Sur le bord de la rivière, sur le bord fleuri, il y a trois jeunes filles, filles à marier. Celle qui est la plus jeune ne fait que pleurer. Pourquoi pleurer, fillette, pourquoi tant soupirer? Si je pleure, pauvrette, j’en ai bien raison; les glands de ma ceinture dans l’onde sont tombés. Que donnerez-vous, brunette, à celui qui ira les chercher? Je lui donnerai une rose avec un doux baiser.
«Alors le galant tire ses chausses et se lance dans l’eau; dans l’onde le galant s’est enfoncé. La dernière vague a fait flotter les glands; tenez, tenez, brunette, voici vos glands dorés.»
Puis lndie ajouta: «Quand j’étais petite, je gardais les agneaux; parmi les fleurs de la prairie je ne pensais pas aux amours. Maintenant que je suis grande, je garde les moutons; je les fais paître sur l’herbette, dans ces champs si doux. Un jour, je les ai conduits à l’onde de ce petit ruisseau; là j’ai trouvé sur la prairie trois chevaliers gracieux.
«L’un me dit: adieu, Indie; l’autre: adieu, amour; l’autre me pousse dans le ruisseau comme un pêcheur jette sa ligne. Il y avait peu d’eau, je ne me suis point mouillée; au pied du beau pommier je me suis assise. Pommier divin, qui charme, tu as de bien belles fleurs, mais tu n’en as pas autant que mon cœur a d’amours.»

Saho tressaillit d’amour et de joie entendant les douces paroles d’Indie. La rivière n’était pas large à cet endroit, et il sauta d’un bord à l’autre avec la légèreté d’un jeune chevreau. Le lendemain, il franchit aussi la rivière; la bergère et le berger ne pouvaient plus passer un jour sans se voir.
- Indie, ma douce amie, dit un jour Saho, marions-nous ensemble; nous n’aurons plus qu’un seul troupeau; nous cultiverons ensemble nos petits champs, lorsque nos en fans seront en âge de garder nos moutons.
- La volonté de Dieu soit faite, répondit Indie, et vos vœux accomplis, berger Saho.
Quelques jours après, le bruit courut dans le village que l’heureux Saho était à la veille d’épouser Indie. Tous les voisins se réjouirent, car le berger et la bergère étaient purs et innocents, comme au jour de leur baptême, et tout le monde les aimait. Un seul berger détestait Saho: ce berger s’appelait Guillaume. Il était laid à faire peur à toutes les filles, et cependant il avait osé tenir propos d’amour à Indie. Mais la bergère s’était moquée de lui.
Guillaume dissimula ses projets de vengeance; il s’aperçut que le rocher formait une pente rapide jusqu’au bord de la rivière. Pendant le jour, il sema de petits cailloux ronds sur cette surface unie, et il se dit en riant aux éclats, comme un démon: «Ce soir, galant Saho, tu ne verras pas Indie, ta douce amie; tu tomberas dans le gouffre, et demain j’annoncerai ta mort à l’orgueilleuse bergère.»

Quelques instants après le coucher du soleil, le berger Saho aperçut une quenouille plantée sur le rocher de la rive opposée; c’était le signal si désiré du rendez-vous. Il voulut s’élancer pour franchir la rivière, mais les petits cailloux roulèrent sous ses pieds; il ne put garder l’équilibre, et après avoir chancelé pendant quelques instants, il tomba dans l’abîme en criant: «Indie, je meurs, Indie, adieu pour toujours.»
La bergère entendit ce cri de désespoir qui la glaça de terreur. Elle courut au bord de la rivière, mais elle ne vit rien dans le gouffre. Le chapeau de Saho restait seul sur la rive opposée. Deux jours après on trouva le cadavre de Saho au-dessous du pont d’Albi. On le porta au village où il fut enseveli près du tombeau de la mère d’Indie.
La pauvre bergère ne pleura pas longtemps son fiancé. Elle s’endormit du sommeil du juste, et toutes les jeunes filles du village portèrent le deuil. Guillaume fut maudit; on le chassa du pays, et l’endroit où le fiancé d’Indie avait trouvé la mort fut appelé le Saut du Sabot, où l’on construisit un pont peu avant 1840.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Trois mai 1320: Les Pastoureaux débarquent à Paris pour décider le roi à massacrer les juifs à Toulouse. Entraînés par deux clercs illuminés, 10 000 gueux venus du Mont-Saint-Michel s'abattent sur le Sud, faute de pouvoir aller à Jérusalem.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 3 mai 1320, les Parisiens assistent à l'envahissement de leur ville par une armée de gueux. Ils sont peut-être dix mille, se faisant appeler Pastoureaux, les bergers. Leur long cortège remonte les rues étroites et fangeuses jusqu'à la prison du Châtelet. En tête des manifestants, Mélenchon hurle des slogans hostiles aux élus parisiens... Ces envahisseurs ont l'humeur belliqueuse. Certains agitent des bâtons. D'autres brandissent des faux. Pour s'encourager, ils chantent des psaumes et incitent les Parisiens à les rejoindre, lesquels préfèrent se terrer chez eux. Les commerçants ferment précipitamment leurs échoppes.

Les Parisiens s'interrogent. Qui sont ces envahisseurs d'apparence aussi misérable? Ceux-ci leur disent vouloir se croiser, mais qu'ils ont fait un crochet par Paris pour rallier à leur cause le roi, mais aussi faire libérer quelques-uns des leurs emprisonnés au Châtelet. Par la force, au besoin. Le prévôt de Paris descend à leur rencontre pour parlementer. Mais autant inciter des frelons asiatiques à faire demi-tour avec des courbettes. Le malheureux prévôt est aussitôt piétinéà mort sur les marches du Châtelet. Les Pastoureaux s'engouffrent alors dans la sombre forteresse pour extirper leurs compagnons de leurs geôles. Pendant ce temps, les autorités se ressaisissent. Des troupes sont envoyées à la rencontre des envahisseurs, qui préfèrent battre en retraite sur le pré Saint-Germain, le fameux pré aux Clercs. Les deux troupes se font face, les injures fusent. Mais la bataille n'a pas lieu, car finalement, les Pastoureaux se retirent, prenant la route de l'Aquitaine. Faute d'avoir convaincu le roi de partir en croisade, ils décident d'aller faire un nettoyage ethnique dans le sud du pays. Faute de merles mahométans, ils se contenteront des grives israélites. Marine Le Pen leur fait distribuer des cartes d'électeur...

La menace du pape… Cette deuxième croisade des Pastoureaux (la première ayant eu lieu en 1251) démarre au Mont-Saint-Michel. De jeunes paysans venus en pèlerinage du nord de la France sont convaincus par un moine bénédictin apostat et un prêtre banni de l'Église de partir combattre les infidèles en terre sainte. Par un prompt renfort, cette troupe dépenaillée devient une armée comptant plusieurs milliers de miséreux: bergers, paysans abandonnant leurs terres, jeunes gens, voleurs, vagabonds, des filles aussi. Pour indiquer leur volonté de se croiser, ils tracent des croix sur leurs sarraus. La troupe marche sur Paris pour convaincre le roi de France de prendre la tête de la croisade. Au départ de Normandie, ils ont encore bonne réputation. La population leur offre de la nourriture. Mais beaucoup de malandrins se sont glissés parmi eux pour piller les fermes rencontrées. Après dix jours de marche, la troupe arrive donc à Paris. Mais Philippe V n'a aucune envie de se croiser en terre sainte. Il a déjà suffisamment de boulot en France pour récupérer les provinces perdues. Alors, partir chez les mahométans pour revenir en pièces détachées comme son arrière-grand-père saint Louis, pas question...

Même le pape les menace d'excommunication! Quelle misère! Chassée de Paris, la troupe emprunte la nationale 20... Direction Toulouse. En cours de chemin, la bande de croisés se transforme en bande de voleurs. Les Pastoureaux terrorisent, pillent, violent et massacrent tout sur leur passage. Les juifs en priorité, mais très vite tout le monde y passe. Les églises et les abbayes sont saccagées. Personne ne peut les arrêter. Telle une nuée de sauterelles affamées, les prétendus croisés s'abattent sur les villes de Saintes et d'Angoulême, qu'ils mettent à sac. Le Périgord, le Quercy et la Lomagne reçoivent leur visite. Ils sont désormais plus de 40 000. Le 25 juin, ils débarquent à Albi et, surtout, à Toulouse, où les juifs se réfugient dans le château narbonnais. Mais les Pastoureaux les délogent pour massacrer tous ceux qui refusent de recevoir le baptême. Ça défoule. Au total: 115 morts.

Siège… Une partie de la troupe prend alors le chemin de l'Espagne pour y poursuivre ses tueries, tandis qu'une autre remonte la Garonne. Quelque cinq cents juifs habitant les rives du fleuve s'enferment dans la tour du château de Verdun-sur-Garonne. Ils sont bientôt assiégés. Pour se défendre, ils balancent tout ce qu'ils trouvent par les ouvertures. N'ayant plus rien à jeter, ils saisissent leurs propres enfants, prétend Guillaume de Nangis (ou plutôt celui qui poursuit ses chroniques). Laissons-le achever cette belle histoire: "Néanmoins, le siège ne cessa pas, car les Pastoureaux mirent le feu à l'une des portes de la tour et incommodèrent beaucoup par la fumée et les flammes les juifs assiégés. Ceux-ci, voyant qu'ils ne pouvaient s'échapper et aimant mieux se donner eux-mêmes la mort que d'être tués par des hommes non circoncis, chargèrent un des leurs, qui paraissait le plus fort d'entre eux, de les égorger avec son épée; il y consentit et en tua sur-le-champ près de cinq cents. Descendant de la tour avec un petit nombre d'hommes encore vivants et les enfants des juifs, qu'il avait épargnés, il obtint une entrevue avec les Pastoureaux et leur déclara ce qu'il venait de faire, demandant àêtre baptisé avec les enfants. Les Pastoureaux lui dirent: Coupable d'un si grand crime sur ta propre nation, tu veux ainsi éviter la mort! Aussitôt, ils lui dépecèrent les membres et le tuèrent, mais ils épargnèrent les enfants, qu'ils firent baptiser catholiques et fidèles." Seul le grand rabbin de France Gilles Bernheim échappe à la tuerie en prétendant être l'auteur du Bon Petit Catholique pour les nuls.

Leur nettoyage ethnique achevé, l'armée de gueux prend la route de Carcassonne, multipliant les meurtres de juifs dans chaque cité traversée. Sur ordre du roi de France, le sénéchal du pays ordonne aux bons chrétiens de protéger les juifs contre cette bande de barbares, mais "beaucoup de chrétiens, contents de voir périr les juifs, refusaient d'obéir à cet ordre, disant qu'il n'était pas juste de prendre le parti des juifs, infidèles et jusqu'alors ennemis de la foi chrétienne, contre des fidèles et catholiques, ce que, voyant, le sénéchal défendit sous peine capitale qu'au moins personne ne prêtât secours aux Pastoureaux", poursuit le continuateur de Guillaume de Nangis. Finalement, l'armée royale, placée sous le commandement d'Aymeric de Cros, attend les Pastoureaux devant Carcassonne pour les hacher menu. Les survivants sont traqués et impitoyablement pendus. À l'automne 1320, les Pastoureaux ont tous rejoint le paradis ou l'enfer.

3 mai 1320. Les Pastoureaux débarquent à Paris pour convaincre le roi de massacrer les juifs à Toulouse.
© Le Point.fr - Publié le 03/05/2012 à 00:22 - Modifié le 03/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du trois mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/03/29787926.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie toujours plein d'humour change pour une fois de slip et, pour ne pas se tromper, met le jaune devant et le marron derrière...  

 

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Ben pour la zique de ce ce dimanche… on va continuer d’écouter un autre concert encore plus ancien du groupe Led Zeppelin en direct du Royal Albert Hall en 1970… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée de repos avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=edPEBB6VjRQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Darwin Awards 2

Les Darwin Awards sont des récompenses humoristiques décernées aux personnes mortes ou ont été stérilisées à la suite d'un comportement particulièrement stupide de leur part, et sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribuéà l'amélioration globale du patrimoine génétique humain.

08 Décembre 2014, Allemagne, Coblence
Dans la nuit du 25 novembre une joyeuse bande d'amis décident de "braquer" un distributeur de cigarettes. Comment s'y prendre? Facile ... Introduire du gaz propulseur dans le distributeur et allumer. A la suite de l'explosion, deux s'en sortent indemne, les débris en blessent un troisième au bras et le dernier est gravement touchéà la tête... Les médecins ont constaté la mort cérébrale de ce dernier quelques jours plus tard...

29 Octobre 2014, France, Clermont-Ferrand
On dit souvent "la maturité vient avec l'âge", et il y a des execptions a la règle... A Clermont-Ferrand, notre candidat de 57 ans a participéà un concours de "shooters". Le but: ingurgiter le plus de petits cocktails d'alcool possible, des alcools servis dans des verres de 5 ou 10cl, vodka, rhum ou whisky tout y passe. L'homme a battu le précédent record en buvant 56 verres à la chaîne!!! Sauf que la soirée a viré au tragique, l'homme est tombé dans un coma éthylique. Pris en charge par le Samu, il est finalement décédé le lendemain à l'hôpital.

20 Octobre 2014, Inde, Aizawl
On ne le dit jamais assez le sport est dangereux pour la santé! Un jeune footballeur de 23 ans, exprimant sa joie alors qu'il venait d'égaliser, s'est lancé dans une série de sauts périlleux. Mais le malheureux est mal retombé, se brisant la moelle épinière...

21 Septembre 2014, Etats-Unis, West Milford
Son envie de réaliser un cliché inoubliable lui a été fatale. Darsh Patel, un Américain de 22 ans, est mort, en septembre dans la réserve Apshawa, à West Milford (New Jersey, Etats-Unis), tué par un ours qu'il venait de photographier. Comme le raconte le New York Post, il était en train de faire une randonnée avec quatre amis quand ils ont croisé l'animal. La police a publié, mardi 25 novembre, les dernières photos prises par la victime, qui est devenue le premier homme tué par un ours dans le New Jersey. Alors que l'animal, un mâle de 150 kilos, se trouvait à une trentaine de mètres du groupe, les jeunes gens ont un réflexe aujourd'hui répandu: ils ont sorti leurs téléphones pour immortaliser la scène. Le plantigrade repère alors les photographes amateurs et se dirige tranquillement vers eux, mais ils continuent à prendre des photos. Darsh Patel aura l'occasion d'en prendre cinq. Pas plus. Des traces de morsure sur le téléphone Alors que l'ours se trouve à moins de 6 mètres du groupe de randonneurs, ces derniers se décident enfin à fuir. L'ours se met à courir. La chasse commence et les randonneurs se séparent. Quatre d'entre eux se regroupent rapidement, et constatent que Darsh Patel manque à l'appel. Après deux heures de recherche, ils finissent par découvrir le corps, l'ours toujours à ses côtés. Alertée, la police a fini par abattre l'animal. Après autopsie, des lambeaux de chair humaine et des bouts de vêtements de Darsh Patel ont été retrouvés dans l'estomac de la bête. En revanche, si des marques de morsure ont été découvertes sur le téléphone retrouvéà proximité du corps, l'ours n'a pas avalé l'appareil qui a coûté la vie au malheureux randonneur.

28 Aout 2014, France, Saint-Fons
Une jeune femme aurait voulu rejoindre son petit ami, mais sans que sa famille ne l'apprenne. Cette dernière habitait au 9e étage, et pour ne pas se faire surprendre, elle aurait tenté de descendre à l'aide d'une corde faite de draps noués et de foulards. Dans certain cas, se prendre pour Spider-man peut s'avérer mortel...

14 Aout 2014, Angleterre
Rongé par la honte, un Britannique de 50 ans n'a pas souhaité consulter un médecin. L'homme s'est tordu de douleur chez lui durant cinq jours. La raison? Notre candidat s'était coincé un vibromasseur dans le rectum. Une situation qui l'a finalement conduit à se confier à un ami. Ce dernier a aussitôt prévenu les secours mais le malheureux n'aura pas survécu longtemps... L'homme, a été admis à l'hôpital en soins intensifs. L'opération a duré plusieurs heures afin de lui retirer l'objet de l'anus. Celui-ci a pu être dégagé, mais les dégats étaient tels que le patient est décédé un mois plus tard des suites d'une perforation dans l'intestin et d'une septicémie. Ce n'est pas le vibormasseur qui a tué notre homme, mais bel et bien sa honte. Entre la vie et la dignité il faut choisir.

02 Aout 2014, Mexique, Mexico
Otero Aguilar, 21 ans, était un jeune homme très actif sur les réseaux sociaux. Comme beaucoup, il se prenait en photo (selfie) devant des voitures de sport, des bouteilles d’alcool ou en charmantes compagnies pour les publier. Otero poussa le jeu jusqu’au bout puisqu’il décida de se prendre en photo avec un calibre 45. En posant l’arme contre sa tempe, il pressa le bouton… pas celui de son téléphone mais celui de l’arme à feu.

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C'est dimanche... le réveille-matin fait la grasse matinée encore ce matin, tout comme nous braves mortels avec cette météo plus que pourrie pour ce jour; pas de pique-nique, pas de barbecue pour ce week-end... Autrement dit, c'est un dimanche ordinaire sans balade campagne, sauf s'il faut sortir les parapluies pour les aérer... ce sera journée télé ou visite d'exposition ou de musée ou enfin avec philosophie de laisser tomber la pluie en lisant un bon livre... En ces jours de printemps très perturbés et parfois mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quatre mai

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«S'il neige à la Sainte-Sylvie, le laboureur, il rit.»

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«À la Sainte-Sylvie, faut pas trop forcer sur l'eau-de-vie»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le premier jour de travail d'une petite semaine en France puisque vendredi ce sera la célébration de la victoire de 1945, un pont en perspective, alors que le temps cherche un peu à s'améliorer, la joie se lit sur les visages des travailleurs et des écoliers, d'aller au travail et en cours pour quatre jours... en espérant que le temps se mettra au beau fixe d'ici-là. Pour les travailleurs des autres pays, ce sera la tête des lundis car ils travaillent cinq jours...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce lundi, très nuageux à couvert et fréquentes averses en matinée, notamment le long du Jura. Quelques coups de tonnerre possibles.
Dès la mi-journée voire en début d'après-midi, averses devenant plus occasionnelles et entrecoupées de bons moments de soleil sur le sud de la Romandie. Doux à toutes altitudes.
Températures prévues pour ce lundi: minimales 12 à 14°à basse altitude, maximales 19 à 21°, jusqu'à 23° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 10°à l'aube puis 17° l'après-midi. En montagne: 7 puis 11°à 2000 m, 2°à 3000 m.
Peu de vent à basse altitude. En montagne, vent de sud-ouest frais à fort sur les crêtes exposées, fort à tempétueux à haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, perturbée mais avec des améliorations... eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: le matin, de la Bretagne aux côtes de la Manche jusqu'aux Ardennes nombreux nuages et timides éclaircies alternent, avec par moment quelques gouttes. Des Pays-de-La-Loire au Poitou-Charentes, le Centre, l'Ile de France, la Bourgogne, la Lorraine, la Franche-Comté, l'Alsace et le Nord des Alpes le ciel est bien gris et le temps faiblement pluvieux.
Au Sud de la Loire sur le Massif-central, Rhône-Alpes et le pourtour méditerranéen le voile d'altitude n'altère que peu l'impression de beau temps sauf autour du Golfe du Lion où des entrées maritimes retardent l'apparition du soleil ainsi que sur le relief des Alpes et des Pyrénées où des averses sont possibles.
L'après-midi sur la Bretagne et le long des côtes de la Manche et le long des frontières du Nord-Est, le temps reste gris et pluvieux. Sur le Midi-Pyrénées, l'Aquitaine, Poitou-Charentes, le Centre, le Massif Central, la Bourgogne, la Franche-Comté et Rhône-Alpes le temps est instable avec des averses et de l'orage en soirée et début de nuit suivante, voire localement des chutes de grêle.
Autour de la Méditerranée et la Corse le soleil fait quelques belles apparitions, sauf autour du Golfe du Lion où des entrées maritimes persistent.
L'Autan souffle dans son domaine vers 70 km/h. Sur les crêtes pyrénéennes les rafales peuvent atteindre 100 km/h.
Les températures minimales varient de 9 à 17 degrés du Nord-Est au Sud-Ouest, les maximales s'échelonnent de 16 à 21 au nord, 22 à 26 au Sud, 27 à 29 degrés sur le Sud-Ouest et la Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 34°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 40° en Guadeloupe; brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:15 et le coucher du soleil se fera à 20:46 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1987: Après la douceur d'avril, on retrouvait des conditions hivernales et 4 cm de neige à Botrange
En 1979: La température maximale sous abri ne dépassait pas 7,5°à Anvers
En 1968: Une tornade occasionnait quelques dégâts dans le village de Gedinne 

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatre mai c’est la Journée Star wars
http://www.journee-mondiale.com/325/journee-star-wars.htm 

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Le quatre mai c’est la Journée internationale des pompiers
http://www.journee-mondiale.com/427/journee-internationale-des-pompiers.htm

Journée internationale des pompiers

 

Les expressions françaises décortiquées

Avoir une marotte
Avoir une manie, une idée fixe

Origine
Au fil du temps, le prénom Marie a donné de nombreux dérivés. Parmi ceux-ci, on trouve marionnette ou mariolle, mais également au XVIe siècle mariotte qui désignait «une image de la vierge», tout comme marotte dès le XVe.
Du coup, le lien avec l'idée fixe ou la manie semble difficile à faire.
Mais ma marotte consiste, lorsque c'est possible, à expliquer ce genre de bizarrerie.
Qui dit image de la vierge peut dire idole, et qui dit idole peut aussi dire figurine. Alors si le mot a également désigné une figurine montée au bout d'un bâton (il est d'ailleurs toujours utilisé dans ce sens chez les marionnettistes qui manipulent encore ce genre de marionnette), il a été plus particulièrement utilisé dans les cours royales. En effet, vous savez que, dans ces endroits, et depuis Charles V le Sage, au XIVe siècle, s'agitait un personnage particulier, généralement d'esprit vif et pouvant lancer des plaisanteries que d'autres ne s'autoriseraient jamais en présence du roi. Ce personnage, le bouffon ou fou du roi, disposait d'un attribut qui était une sorte de sceptre surmonté d'une tête elle-même coiffée d'un bonnet multicolore équipé de grelots, sceptre qui s'appelait une marotte.
C'est de cet ustensile caractéristique qu'au début du XVIIe siècle, le mot a pris le sens figuré de «folie». Et ce n'est que quelques années plus tard, qu'en parallèle, il s'est atténué en «manie» ou «idée fixe», sens resté vivace jusqu'à nos jours.
Le mot a autrefois été utilisé dans plusieurs expressions parmi lesquelles Furetière, au XVIIe siècle, cite à chaque fou sa marotte ou bien il y a tant de fous qu'on ne saurait faire assez de marottes.
Exemple
«L'homme a une marotte encombrante mais fort amusante: il collectionne et restaure les pelles mécaniques et autres tracteurs agricoles, anciens, bien sûr!»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de Nos Plus Grands Auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Séguidille

Brune encore non eue,
Je te veux presque nue
Sur un canapé noir
Dans un jaune boudoir,
Comme en mil huit cent trente.

Presque nue et non nue
À travers une nue
De dentelles montrant
Ta chair où va courant
Ma bouche délirante.

Je te veux trop rieuse
Et très impérieuse,
Méchante et mauvaise et
Pire s'il te plaisait,
Mais si luxuriante!

Ah! Ton corps noir et rose
Et clair de lune ! Ah, pose
Ton coude sur mon cœur,
Et tout ton corps vainqueur,
Tout ton corps que j'adore!

Ah, ton corps, qu'il repose
Sur mon âme morose
Et l'étouffe s'il peut,
Si ton caprice veut,
Encore, encore, encore!

Splendides, glorieuses,
Bellement furieuses
Dans leur jeunes ébats,
Fous mon orgueil en bas
Sous tes fesses joyeuses!

 

La France pittoresque

Statue du Pape à Ploërmel: elle devra quitter le domaine public
Source: Ouest France

Le tribunal administratif de Rennes a donné raison à la Libre pensée qui demandait le retrait de la statue de Jean-Paul II du domaine public de Ploërmel
Pour le tribunal administratif de Rennes, la statue de Jean-Paul II de Ploërmel, et la croix qui la surplombe, n’a pas à rester sur le domaine public. Saisi par la fédération de la Libre pensée morbihanaise le 26 mars dernier, il vient de rendre son jugement en délibéré. Il confirme le caractère illégal de son implantation en 2006 dans le centre-ville de Ploërmel.
«Symboles ostentatoires de la religion»
L’association demandait le déplacement de la statue pour être en accord avec la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Le rapporteur public avait proposé d’enlever la croix et l’arche, «symboles ostentatoires de la religion». Le tribunal administratif a suivi sa proposition.

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La statue de Jean-Paul II, offerte par le sculpteur russe Zourab Tsereteli et installée en décembre 2006 à Ploërmel

«Le tribunal s’est prononcé en faveur de la suppression de la croix», confirme Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel qui note qu’elle fait partie de l’œuvre. «Si on enlève la croix, c’est l’auteur qui peut nous attaquer...»
Œuvre de l’artiste russe Zourab Tsereli, la statue est protégée par la loi sur la propriété intellectuelle et son auteur a fait savoir à l’ancien maire de Ploërmel, Paul Anselin, qu’il s’opposerait à toute modification de l’ensemble.
Des recours possibles
Si la croix ne peut être désolidarisée de la statue, c’est le monument entier qui devra quitter le domaine public. «Nous n’en sommes pas là», prévient le maire de Ploërmel qui attend la réception du jugement écrit du tribunal administratif.
«Nous aurons six mois pour décider si nous faisons appel devant le conseil d’État.» Une autre hypothèse est également évoquée: le déclassement de la place du domaine public. Patrick Le Diffon fait savoir qu’il utilisera tous les recours possibles avant toute décision légale.
La statue de Jean-Paul II n’est donc pas prête à quitter sa place renommée récemment «Saint Jean-Paul II», mais elle est en sursis.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

10 idées de sorties en Ile-de-France hors des sentiers battus
Source: Le Figaro

Les beaux jours arrivent et les envies de sorties avec. L’île-de-France regorge d’endroits plus insolites les uns que les autres et qui sauront vous surprendre. Le cimetière des Chiens d’Asnières, le Cyclop, le musée de la Carte à jouer... notre sélection de lieux à visiter pendant les vacances.

Un cimetière insolite
Premier cimetière pour animaux domestiques au monde, inscrit à l’Inventaire des monuments historiques, il accueille depuis 1899, les dépouilles mortelles d’animaux de compagnie anonymes ou célèbres, comme Rintintin, héros d’une série télévisée. En bord de Seine, il fait bon déambuler au milieu des sépultures richement sculptées ou simplement fleuries, témoignages de l’affection des maîtres envers leurs compagnons.

Cimetière des Chiens d’Asnières, 4, pont de Clichy 92600 Asnières. Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h. De 1.50€ à 3.50€.

Un vestige de l’Exposition Universelle
Restauré en 2013, le Pavillon des Indes, commandé par le futur Edouard VII à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878 à Paris et propriété de la ville de Courbevoie depuis 1951, est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il abrite une exposition permanente présentant son histoire ainsi qu’un hébergement pour un artiste en résidence.

Le Pavillon des Indes, 142, boulevard Saint-Denis Parc de Bécon 92400 Courbevoie - Visites sur réservation téléphonique obligatoire auprès du Musée Roybet Fould. Tèl.: 01 71 05 77 92

L’absinthe dans tous ses états
C’est à un voyage à travers le XIXe siècle que nous convie le musée, au cours duquel on apprend les vertus et les dangers de cette plante médicinale, l’origine de la liqueur, sa fabrication en Suisse, son rituel de consommation…Tout cela grâce à des d’objets: plantes, bocaux, cuillères à absinthe, fontaines, verres à boules... et de nombreuses affiches originales datant d’avant 1915.

Musée de l’Absinthe, 44, rue Callé 95430 Auvers-sur-Oise. Samedi et dimanche de 13h30 à 18h. De 4€ à 11€ avec ou sans dégustation. Tél.: 01 30 36 83 26

Le château des contes de Perrault
Un endroit pas banal, avec 50 statues de cire réalisées par le Musée Grévin qui racontent 400 ans d’histoire et qui illustrent les contes de Charles Perrault (Le Chat botté, Barbe bleue, le Petit Poucet, le Petit Chaperon rouge, Cendrillon). Un parc magnifique avec des aires de jeux et un labyrinthe où il fait bon pique-niquer. Les beaux jours arrivent, il va falloir en profiter.

Château de Breteuil, Choisel, 78460 Chevreuse. Le parc: 10h à 20h, le château: 14h30 à 17h30. Contes de Charles Perrault à 16 h 30 les dim., jours fériés et tlj pendant les vacances scolaires. De 9€ à 15,90€. Tél.: 01 30 52 05 02

Jean Dubuffet en son village
Inventeur de l’art brut, le sculpteur Jean Dubuffet installe dès 1969 ses ateliers de sculpture à Périgny. C’est là qu’il construit entre 1971 et 1976 la Closerie Falbala, sorte de jardin clos de mur, aujourd’hui classée monument historique. Cette œuvre majeure de sa fondation recouvre 1.610 m2 et comporte en son centre la villa Falbala qui abrite le Cabinet logologique, un lieu de méditation.

Fondation Jean Dubuffet - Closerie Falbala, ruelle aux Chevaux 94520 Périgny-sur-Yerres. Toute l’année sauf les lundis, mercredis et jours fériés. De 4,50€ à 8€. Visite guidée, sur rendez-vous uniquement. Tèl.: 01 47 34 12 63

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Le Cimetière des Chiens à Asnières

Frissonner de peur
En son «musée », Jacques Sirgent, propriétaire des lieux, fait partager sa passion et le décor de sa maison «hantée ». Sont proposées, aux visiteurs téméraires, des visites-conférences qui abordent toutes les thématiques autour des vampires, tout en sirotant un cocktail Dracula. Âmes délicates s’abstenir!

Musée des Vampires et des Monstres de l’Imaginaire, 14, rue Jules-Davi 93260 Les Lilas. De 5€ à 6€. A partir de 10 ans. Sur réservation. Tél.: 01 43 62 80 76

Le cinéma grandeur nature
C’est au cœur d’une ancienne centrale électrique construite début 1900 que Luc Besson a installé son temple du 7e Art. Vous êtes invités à plonger dans l’univers du cinéma avec une visite guidée qui vous emmène Avenue des studios, dans les ateliers décors et vous fait vivre les anecdotes et les secrets de tournages... La cité accueille en ce moment l’exposition «Harry Potter ».

Cité du cinéma, 20, rue Ampère 93413 Saint Denis. Visite guidée sur réservation uniquement. Tèl.: 08 25 05 44 05. Exposition Harry Potter: 10h30-19h en semaine, 9h30-20h week-end. De 14,99€ à 19,99€

Un monstre dans la forêt
Une construction hors norme, faite de béton et d’acier, haute de 22,50 mètres, créée par l’artiste suisse Jean Tinguely. Propriété de l’État depuis 1987, le site inauguré en mai 1994 par François Mitterrand est ouvert au public. Le visiteur est conviéà suivre le réveil du monstre, une grande expérience artistique.

Le Cyclop de Jean Tinguely, Lieudit «Le bois des pauvres » 91490 Milly-la-Forêt. Ouvert du 28 mars au 15 novembre 2015. De 5€ à 7€. Visites guidées uniquement. Tél.: 01 64 98 95 18.

Des petits trains
Un lieu unique en France abritant plus de 4.000 pièces de collection de train-jouets et 400 mètres de voies retraçant l’histoire fabuleuse du chemin de fer. Le musée du train miniature situéà Rambouillet plait aux petits comme aux grands. Laissez-vous entrainer pour un voyage à bord d’une locomotive à vapeur qui fonctionne comme les vrais grâce à une chauffe au charbon.

Musée Rambolitrain , 4, place Jeanne-d’Arc 78120 Rambouillet. Du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 17h30. De 2,50€ à 3,50€. Tél.: 01 34 83 15 93

Atout cartes
Seul et unique musée sur ce thème, le Musée de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux invite le visiteur à découvrir le monde de la carte «à jouer » et de ses utilisations, tous pays et toutes époques confondus, à travers les 11.500 ensembles conservés. Et actuellement une exposition «Jeux et merveilles » qui permet de découvrir le fabuleux cabinet de curiosité du collectionneur Jean Verame.

Musée Français de la Carte à Jouer, 16, rue Auguste Gervais 92130 Issy Les Moulineaux. Mercredi. Samedi et dimanche de 11h à 18h, jeudi de 14h à 20h, vendredi de 14h à 18h. De 3€ à 3,80€. Tél.: 01 41 23 83 60
Isabelle Blondel, Le Figaroscope

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Chameau de Béziers ou fête de saint Aphrodise
D’après «Revue du traditionniste français et étranger» paru en 1908

Premier évêque de Béziers, saint Aphrodise fait l’objet d’une légende tardive selon laquelle, arrivant d’Egypte et montant un chameau, il vint dans les Gaules prêcher la doctrine chrétienne, et qu’un jour une troupe d’idolâtres, armés de fureur et de rage, se jetant au travers de l’assemblée, se saisirent de sa personne, et lui abattirent la tête ainsi qu’à trois de ses compagnons.
La vieille cité de Biterre est en fête; une foule compacte commence dès la première heure à sillonner les rues de la ville; sur les visages se lit une profonde joie et se devine une vive gaieté. Les principales artères de l’antique Béziers sont ornées de longs mâts au haut desquels flottent, légèrement portées par une douce brise, de multicolores oriflammes; des panoplies de drapeaux décorent les balcons; des guirlandes de lampions et de lanternes vénitiennes se balancent dans l’embrasure des fenêtres; d’interminables rubans de serpentins se déroulent, lancés par d’expertes mains, dans l’air léger, dessinant dans le ciel lumineusement clair de gracieuses et d’originales courbes.

Mais voilà que l’on entend dans le lointain, les sons d’un fifre et d’un tambour; la foule attend, rangée sur le trottoir, le passage du traditionnel cortège. Une masse confuse avance lentement, approche à vue d’œil. A son passage éclatent de frénétiques applaudissements; des bravos sont poussés avec un enthousiasme sans pareil: le chameau, comme pour remercier, va, dodelinant sa bonne tête de droite et de gauche; sa mâchoire énorme, dans un mouvement automatique s’ouvre et se referme, produisant un bruit semblable à celui des cliquettes.

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Le martyre de saint Aphrodise en l’an 65

Il va, traversant la foule, disloquant les groupes, se promenant dans toutes les rues de la cité latine; des bandes de gamins le suivent en poussant des cris de joie, tandis que les Biterrois fiers de leur monstre, murmurent avec une secrète satisfaction et avec une certaine pointe d’orgueil:

Dé qu’ès Béziès sans lou Camel?
Qu’un gros bourgnou sans jés dé mel!
Qu’est Béziers sans le chameau?
Qu’une grosse roche sans aucun miel!

Saint Aphrodise (ou Afrodise) fut le premier évêque de Béziers; une légende tardive affirme qu’il arrivait d’Egypte et montait un chameau quand il vint dans les Gaules prêcher la doctrine chrétienne. Un jour qu’il propageait la parole du Christ, une troupe d’idolâtres, armés de fureur et de rage, se jetant au travers de l’assemblée, se saisirent de sa personne, et lui abattirent la tête et à trois de ses compagnons, Caralippe, Agape et Eusèbe. Ce fut en la rue Ciriaque, dite par la suite de Saint-Jacques. Le corps de saint Aphrodise se relevant de lui-même, prit entre ses mains sa tête abattue, et passant par le milieu de la ville, il la porta jusqu’à une petite chapelle qu’il avait auparavant consacrée sous le titre de Saint-Pierre, où il fut enseveli, sur l’actuelle place Saint-Aphrodise.
Après ce martyre du 28 avril 65 (et non en l’an 250 comme cela fut parfois affirmé), ajoute Fabregat, son chameau fut recueilli avec soin par les habitants qui fondèrent un fief pour son entretien. La rue oùétait située la maison qu’il habita prit à sa mort et conserva longtemps le nom de rue du Chameau, avant de devenir la rue Malbec. Pour perpétuer son souvenir, on fit construire une énorme machine de bois, revêtue d’une toile peinte sur laquelle se distinguaient les armoiries de la ville et deux inscriptions, l’une en latin: ex antiquitate renascor (je renais de l’antiquité), l’autre en langue romane: sen fosso (nous sommes nombreux).

Cette machine, qui ne ressemblait guère à un chameau que par la tête, recelait dans ses flancs quelques hommes qui la faisaient mouvoir et imprimaient, par intervalles, un jeu saccadéà un long cou et à sa mâchoire aux dents de fer. On la voyait figurer dans toutes les fêtes locales, religieuses et politiques, spécialement à celles qui étaient célébrées en l’honneur de saint Aphrodise et surtout à la grande fête annuelle de Caritat, le jour de l’Ascension.
Dans ces diverses circonstances, cette machine était conduite par un personnage bizarrement costumé et armé, ayant nom Papari et escorté par un groupe d’autres déguisés en sauvages, la tête ornée de feuillages. Ils dansaient au son d’une cornemuse, s’arrêtant aux portes des personnages principaux et riches, jusqu’à ce qu’on leur ouvrît et qu’on leur donnât des étrennes en argent, à la volonté de chacun. Cette recette était ensuite partagée entre eux. Pendant les guerres de religion, le chameau fut brûlé.

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Le chameau de Béziers

On lit dans les archives de l’Hôtel de Ville que, le 2 juin 1632, nos édiles, sous la présidence de messire Josef de Cabreroles, juge criminel, allouèrent avec un abandon quasi-filial, la dépense faite sans autorisation préalable pour la reconstruction et la peinture du chameau, le tout se portant à cinquante-et-une livres, huit sols. Il fut brûlé de nouveau solennellement en 1793 sur la place de la citadelle avec tous les titres féodaux que la loi du 17 juillet de la même année avait voués à la destruction. Le fief d’un revenu de 1500 livres affectéà son entretien fut mis sous séquestre, et pour s’en emparer avec une apparence de légalité, le chameau fut porté sur la liste des émigrés.

Le jour de l’Ascension, 19 mai 1803, le chameau, comme le phénix, renaissait de ses cendres. Il reparut avec honneur, entouré de son cortège traditionnel à la célébration de la fête de l’agriculture. Le 6 avril 1809, l’édilité biterroise provoqua une délibération portant qu’il serait demandé au gouvernement des armoiries spéciales pour la ville, dans lesquelles l’image du chameau figurerait en bonne place. Dans les premiers jours d’effervescence de la Révolution de 1830, ce héros de toutes nos fêtes locales fut encore détruit comme emblème de féodalité et de fanatisme. A cette époque, il était comme par le passé, construit en bois, emmanché d’un long cou articulé et recouvert en toile peinte émaillée des inscriptions anciennes latines et patoises citées plus haut.

On l’avait appendu au plafond du péristyle de l’Hôtel de Ville. Il fut décroché et le signal de sa destruction donné par un violent coup de sabre que porta courageusement dans ses flancs un illustre inconnu, membre de l’autorité. Les gamins dispersèrent ses lambeaux, mais sa tête échappa au désastre et fut soigneusement conservée par un antiquaire. On la rapporta à l’Hôtel de Ville, lors de l’inauguration de la statue de Riquet.
Dans cette fête brillante entre toutes, le peuple revit avec plaisir l’image du compagnon de saint Aphrodise, qu’il considère comme le palladium de la cité. En 1848, nouveau désastre pour le pauvre animal poursuivi par les mêmes adversaires. C’est bien inutilement qu’ils s’acharnent ainsi après lui: ex antiquitate renascor, telle est sa devise et les devises ne sont pas menteuses. On aura donc toujours la satisfaction de le posséder et même de le voir, parcourant à certaines fêtes les rues et les places de Béziers.

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Quatre mai 1897: La sœur de l'impératrice Sissi flambe dans l'incendie du Bazar de la charité. La duchesse d'Alençon, épouse du petit-fils de Louis-Philippe, périt avec 125 membres du gotha parisien lors d'une vente de bienfaisance.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

En fin d'après-midi, ce 4 mai 1897, une odeur de chair grillée se répand dans le 8e arrondissement de Paris. Carla organiserait-elle un barbecue pour son petit mari dans son hôtel particulier? Pas aujourd'hui. Cette odeur qui se répand horriblement provient d'un incendie qui embrase le Bazar de la charité, au 17 de la rue Jean-Goujon, où se déroule une réunion de bienfaisance. Le hangar en bois de 1000 mètres carrés abritant la vente s'est brutalement enflammé, piégeant toutes les dames de la haute dont les longues robes se transforment en torches. Hurlements de terreur! Sauve-qui-peut général! Agonies terribles! Qui sème la charité récolte l'incinération. Et Dieu dans tout ça? Comme d'habitude, il tourne pudiquement les yeux ailleurs...

Pourtant, cette journée avait merveilleusement bien débuté. Dès le matin, la foule de précipite dans le Bazar où les architectes ont reconstitué une rue de Paris au Moyen Âge, avec ses éventaires, ses échoppes aux enseignes farfelues, ses étages en trompe-l’œil et ses murs tapissés de feuillages et de lierres. Les enseignes rappellent les temps anciens: "À la truie qui file", "Au lion d'or", "Au chat botté"... Au total, vingt-deux stands proposent lingerie, colifichets et objets en tout genre collectés pour la grande vente. Tous les bénéfices doivent être reversés aux pauvres, aux invalides, aux orphelins... En début d'après-midi, le hangar se remplit à vue d'œil, près de 1200 personnes sont déjà là. Surtout des femmes qui adorent, une fois par an, donner un peu de leur fric pour soigner leur réputation. Rien de nouveau sous le soleil. On reconnait Son Altesse royale la duchesse d'Alençon, épouse du petit-fils de Louis-Philippe Ier, soeur cadette de Sissi l'impératrice. Mais aussi la duchesse de Vendôme, la duchesse d'Uzès, la marquise de Saint-Chamans, la comtesse Greffulhe, la générale Février, la marquise de Sassenay... Bref, tout le gratin, la jet-set française.

L'allumette fatale… Pour ravir les aristos, le baron de Mackau, président de l'organisation caritative, a cru bon d'accueillir le tout nouveau cinématographe des frères Lumière. Chouette! La salle de projection est installée dans une sorte d'appentis en bois, adossé au hangar, où, pour cinquante petits centimes, on peut assister à la projection de La sortie des usines Lumière à Lyon, de L'arrivée du train en gare de La Ciotat et de L'arroseur arrosé. Seulement voilà, l'entrepreneur Normandin, chargé des représentations cinématographiques, fait la gueule. Depuis deux jours il se plaint du réduit mis à sa disposition pour abriter l'invention du siècle, alors qu'un espace immense est consacréà la vente de ces fichus chiffons de bonnes femmes. À peine a-t-il assez de place pour loger ses appareils, ses bidons d'éther, ses tubes à oxygène, ses boîtes, ses bouteilles... tous très inflammables. Il s'est même demandéà un moment si le projectionniste et son assistant n'allaient pas finir sur les genoux des spectateurs.

Peu après 16 heures, la duchesse d'Alençon confie à une de ses voisines, Mme Belin: "J'étouffe..." Celle-ci lui répond: "Si un incendie éclatait, ce serait terrible!" Elle brûle sans le savoir: moins d'une demi-heure plus tard, dans la cabine du cinématographe, la lampe du projecteur qui brûle de l'éther est à sec. M. Bellac, le projectionniste, entreprend de faire délicatement le plein quand son assistant, Grégoire Bagrachow - un ancien bonze tibétain - ne trouve rien de mieux à faire que de craquer une allumette. Erreur fatale. Les vapeurs d'éther s'embrasent instantanément. Les deux acolytes tentent péniblement de contenir les flammes. Autant demander aux eaux de la mer Rouge de reculer.

Effondrement… Le duc d'Alençon, qui accompagne son épouse, est discrètement alerté de l'incendie. Aussitôt, il commence à faire évacuer des centaines de personnes par l'entrée principale. Soudain, un rideau du hangar prend feu. En quelques secondes les flammes se propagent à tout ce décor fait de bois blanc, de carton et de velum goudronné, agrémenté de tapisseries, de tentures, de dentelles, de rubans... Que de belles textures pour ravir les flammes!

Le calme cède à la terreur. Les femmes se prennent les pieds dans leurs longues robes, celles qui tombent finissent piétinées par la horde de fuyards hurlants qui se précipitent vers la sortie. Le hangar se transforme en brasier. Certains invités, voyant la sortie totalement bouchée, rebroussent chemin pour essayer de s'enfuir par la cour intérieure. C'est le cas de la duchesse d'Alençon, qui a voulu rester pour aider quelques personnes à sortir. Mais la cour se révèle un mortel cul-de-sac, car elle donne sur les cuisines de l'hôtel du Palais, dont toutes les fenêtres sont dotées de barreaux. Les cuisiniers parviennent à en desceller quelques-uns, permettant ainsi à une poignée de personnes de s'échapper. À l'intérieur du hangar, le faux plafond en velum goudronné s'effondre enflammé sur la foule. Un plombier nommé Piquet et un vidangeur nommé Dhuy, passant par-là, se précipitent courageusement dans le Bazar de la charité pour secourir de nombreuses femmes et des enfants. "Deux bras se tendaient vers moi. Je les saisis, mais il ne me resta dans les mains qu'un peu de peau brûlée et un doigt", racontera Piquet au Petit Journal. Ceux ou celles qui sont restés piégés à l'intérieur se transforment en torches vivantes et se tortillent avant de tomber au sol, carbonisés au milieu des décombres calcinés. Quinze minutes après le début de l'incendie, l'édifice s'effondre déjà.

Peines de prison avec sursis… À l'extérieur, les pompiers s'efforcent d'éviter que l'incendie ne se propage aux bâtiments voisins. Dans la foule épouvantée, le duc d'Alençon cherche sa femme. En vain. Elle n'a pas réussi à s'enfuir. Son corps méconnaissable sera authentifié ultérieurement grâce à sa sublime denture et à un bridge en or. Ce jour-là, faire la charité coûte la vie à 126 personnes et des brûlures graves à plus de 250 autres. Les victimes sont essentiellement des femmes. Alors qu'au moins deux cents beaux mâles se pavanaient dans le Bazar, les victimes masculines se comptent sur les doigts d'une seule main! Et encore, il s'agit de trois vieillards, d'un portier de 12 ans et d'un médecin. Les autres n'ont pas hésitéà piétiner ces dames pour s'en sortir vivants! Les lâches! Les journaux à grand tirage s'emparent du drame, glorifiant les deux ou trois véritables héros et ironisant sur tous les autres, les "chevaliers de la Pétoche" ou les "marquis de l'Escampette". C'est comme si Brad Pitt s'était tranquillement barré sur la pointe des pieds en laissant cramer son Angelina Jolie dans le Bunker du Festival de Cannes en proie aux flammes. Impensable.

Une fois le gratin roussi, on cherche le coupable. Les conspirationnistes débordent comme toujours d'imagination. Pour certains, c'est un attentat perpétré par un pays étranger! Pour d'autres, c'est forcément la faute d'un juif! Le pauvre Michel Heine, qui a gracieusement mis à disposition son terrain pour accueillir le Bazar de la charité, est montré du doigt. La calomnie est de très courte durée. Les causes de l'incendie sont formellement établies après l'interrogatoire des employés des frères Lumière, qui avouent leur maladresse. En août suivant, ils écoperont tous deux de peines de prison, mais avec sursis, car ils ont eu une attitude très courageuse pour sauver des vies pendant l'incendie. C'était quand même la moindre des choses.

4 mai 1897. La soeur de l'impératrice Sissi flambe dans l'incendie du Bazar de la charité.
© Le Point.fr - Publié le 03/05/2012 à 23:59 - Modifié le 04/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du quatre mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/04/29793902.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, toujours à la recherche de bons plan, en ce jour de météo variable reste sous la couette, peinard..  

 

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Ben pour la zique de ce début de mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, avec un concert Earls Court en 1975… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=4cZ1du-WC98

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Darwin Awards 3

Les Darwin Awards sont des récompenses humoristiques décernées aux personnes mortes ou ont été stérilisées à la suite d'un comportement particulièrement stupide de leur part, et sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribuéà l'amélioration globale du patrimoine génétique humain.

Tué par un bâton de dynamite
Paul Stiller et sa femme sont morts à Andover Township, par un bâton de dynamite qui a explosé dans leur voiture: s’ennuyant à bord de leur voiture à deux heures du matin, ils ont voulu allumer un bâton de dynamite et le jeter par la fenêtre pour voir ce que ça faisait, mais apparemment n’ont pas remarqué que les vitres étaient fermées quand ils ont lancé le bâton.

Tué par sa maladresse
A Detroit, un homme de 41 ans est mort noyé dans 50cm d’eau après avoir passé la tête dans une bouche d’égout et s’être bloqué… en cherchant ses clés de voiture.

07 Juillet 2014, France, Saint-Nazaire
Par ce temps estival, notre nominé du mois a décidé de piquer une tête dans une piscine. Mais ce dernier n'a pas pensé que se servir du premier étage comme plongeoir pouvait être dangereux... Surtout si la piscine en question ne possède que 50 cm de profondeur! Notre protagoniste n'est pas mort noyé mais d'une commotion cérébrale.

13 Juin 2014, France, Béganne
Après les neknominations (se filmer en buvant de l’alcool), les défis sur Facebook prennent de l’ampleur avec une nouvelle déclinaison intitulée "à l’eau ou au resto". Le défi consiste à se jeter à l'eau dans les 48 heures. Si le gage n'est pas accompli, le perdant doit offrir un dîner au restaurant. Notre jeune homme a décidé de relever le défi d'une façon original. Il s'est jetéà l'eau avec un vélo attachéà la cheville car il ne souhaitait pas le perdre... Il a coulé! Mais en réfléchissant 2 minutes: sauter avec un parpaing attaché au pied n'aurait-il pas eu le même effet?

28 Avril 2014, USA, High Point
En Caroline du Nord, Courtney Sanford, une américaine de 32 ans, a trouvé la mort au volant de sa voiture, alors qu’elle se rendait à son travail sur une route de High Point. Seulement, une minute avant son accident elle a posté sur son compte Facebook un statut, Cette chanson Happy me rend trop heureuse! et un selfie pendant la diffusion du tube de Pharrell Williams. Trop occupée à regarder son téléphone, elle a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté de plein fouet un camion poubelle sur la voie d’à côté. La voiture a pris feu peu de temps après l’impact et le conducteur du camion s’en est quant à lui sorti indemne. L’enquête a permis de faire le rapprochement entre l’heure du crash et le moment où elle a mis son statut sur le réseau social. Le lieutenant de police sur place, Chris Weisner, s’est exprimé, En quelques secondes, une vie s’est arrêtée après qu’elle a informé ses amis de son bonheur. Il n’y a rien de pire. Un accident qui délivre un vrai message sur le danger de téléphoner ou d’envoyer des texto lorsque l’on conduit.

17 Février 2014, Angleterre, Nottingham
A chaque âge, à chaque période, à chaque génération ses jeux cons. Celle de 2014 en a trouvé un qui est franchement, mais alors franchement très con: le Neknomination, ce jeu qui consiste à se filmer en train de boire le plus possible, le plus rapidement possible, se filmer et poster ça sur Facebook. Badley Eames est le 5ème «gagnant» de ce jeu puisqu’il est le 5ème à mourir de ce challenge idiot. Le jeune britannique de 20 ans a voulu tester ce que ça faisait de boire 1 litre de gin quasiment cul-sec.

11 Février 2014, Iraq
Les djihadistes font preuve d'humour macabre sans le vouloir en Irak. Un véhicule piégé a explosé par erreur. L'explosion a eu lieu durant le tournage d'une vidéo de propagande, un instructeur à l'attentat suicide a fait détonner par erreur une ceinture explosive alors qu'il cherchait à en expliquer les rudiments.

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C'est lundi... le réveille-matin se remet à l'ouvrage pour semer la zizanie dans le sommeil des justes et, comme à l'accoutumée, c'est en ronchonnant ou en pestant que l'on se lève de notre lit si accueillant... Bon, avec la météo qu'on a eue, on a pu se reposer un max et c'est le cœur léger et avec un pas alerte que l'on devrait aller au travail... Mais le lundi c'est le lundi et le lundi on fait la tronche du lundi avec le caractère qui va avec... En ces jours de printemps très perturbés et parfois mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du cinq mai

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«À la Sainte Judith, la pluie est interdite.» 

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«Le temps de Sainte-Judith, va durer jusqu'au dix-huit.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, le soleil et le beau temps font toujours grève et c'est pas mal si on travaille et qu'il fasse beau durant les week-ends et non comme pour les deux derniers... Bon, qu'il fasse beau au maussade et pluvieux, on pousse tous une drôle de tête quand on va au travail et le patron regardant ses employés sortir de l'entreprise à la fin de la journée se réjouit du sourire de son personnel...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 14° et peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, quelques éclaircies en début de matinée, notamment dans les Alpes. Sinon, ciel rapidement nuageux avec de premières averses probables à proximité du Jura. Dans l'après-midi, pluies intermittentes gagnant du terrain et pouvant se produire en toutes régions. Zones d'averses se prolongeant en soirée et dans la nuit, notamment du Chablais aux Préalpes, avec un coup de tonnerre pas exclu.
Températures de saison. Températures douces et foehn se levant. Températures prévues pour mardi: minimales 13 à 16°à basse altitude, maximales 18 à 21°, jusqu'à 23° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 11 à 13°à l'aube puis 15 à 17° l'après-midi. En montagne: 13 puis 10°à 2000 m, 5°à 3000 m.
Vents faibles à basse altitude mais rafales de sud-ouest et de Joran au passage du front mardi après-midi avoisinant les 40 à 60 km/h, fort sud-ouest sur les crêtes du Jura et en haute montagne avec des rafales tempétueuses. Rafales de foehn également présentes dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, perturbée à souhait...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: dès le début de journée le ciel très nuageux intéressera toute la moitié nord-ouest de l'Hexagone, jusqu'à la Lorraine et l'Aquitaine, avec des averses, plus fréquentes et parfois orageuses surtout sur la Normandie, les Pays de Loire, Champagne-Ardenne et Lorraine. En matinée, nuages et pluies progresseront vers l'est, et s'étendront jusqu'à l'Alsace, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et aux Pyrénées. L'après-midi les pluies deviendront plus marquées et durables, voire parfois orageuses, du Lyonnais à la Franche-Comté et au nord des Alpes, donnant localement de bons cumuls. 
Au nord-ouest, de la frontière belge jusqu'au nord de l'Aquitaine le temps deviendra plus variable l'après-midi, alternant éclaircies, nuages et averses de plus en plus éparses. Le ciel restera plus menaçant le long de la Manche avec davantage d'averses en fin d'après-midi et soirée.
Un vent de sud-ouest à ouest assez fort accompagnera ce temps agité dès le matin sur une grande moitié nord-ouest du pays, il soufflera en rafales jusqu'à 60 à 80 km/h dans les terres, 90 km/h sur les côtes de Manche. 
Le pourtour méditerranéen conservera un temps plus sec et lumineux.
Les températures minimales iront de 8 à 12 degrés de la Bretagne à la Basse-Normandie et aux Pays de Loire, de 12 à 17 degrés ailleurs, 16 à 20 en Corse. Les maximales s'échelonneront entre 15 et 20 degrés sur une bonne moitié ouest, jusqu'au Nord-Pas-de-Calais et à l'ouest du Languedoc-Roussillon, 14 en Bretagne, elles atteindront encore 18 à 22 dans le nord-est, et 20 à 25 degrés dans le quart sud-est, 26 à 30 degrés en Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 40° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:13 et le coucher du soleil se fera à 20:47 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1932: Il neigeait au sud du sillon Sambre et Meuse
En 1990: Les maxima sous abri culminaient à 26,4°à Virton, 27,2°à Anvers, 28,1°à Kleine-Brogel et 27°à Zaventem
 

 

Les journées mondiales et internationales

Le cinq mai c’est la Journée Mondiale de la Sage-Femme
http://www.journee-mondiale.com/49/journee-mondiale-de-la-sage-femme.htm 

CaulerpaTaxifolia 

 

Le cinq mai c’est la Journée Mondiale du rire
http://www.journee-mondiale.com/159/journee-mondiale-du-rire.htm

 rire

 

Le cinq mai c’est la Journée Mondiale de l'asthme
http://www.journee-mondiale.com/171/journee-mondiale-de-l-asthme.htm

 Journée Mondiale de l'asthme

 

Les expressions françaises décortiquées

Avoir plusieurs cordes à son arc
Avoir différentes solutions pour atteindre un but, régler un problème.

Être capable de faire plusieurs choses.

Origine
Avant d'entrer dans le vif du sujet, comme la flèche tout juste tirée, rappelons que le mot corde nous vient du hittite karad qui signifiait «intestins».
Alors comment en est-on arrivéà notre corde en chanvre puis en nylon actuelle, me direz-vous?
Bon, puisque ça vous intéresse, j'ajouterais qu'après le hittite, le grec khordê au pluriel désignait la même chose et, au singulier, la saucisse ou le boudin, charcuteries enveloppées dans du boyau. Or, c'est avec du boyau qu'on fabriquait autrefois les cordes des instruments de musique qui, par métonymie, ont pris le même nom en grec. Au passage en latin (chorda), le mot a gardé la même signification et, de corde en boyau, il a également fini par désigner les cordes en chanvre.
Mais revenons maintenant à notre arme cordée, comme disait Charlotte [1].
Bien naïf serait celui qui, ayant installé trois cordes à son arc, puis ayant mis en place trois flèches et tendu son arme, espèrerait atteindre trois cibles à la fois, surtout si les trois s'échappent dans des directions différentes.
Car ce n'est pas ainsi qu'il faut imaginer les multiples cordes à l'arc.
D'abord, on notera que, si suite à un phénomène inflationniste pas vraiment justifié, on parle maintenant de plusieurs cordes, le plusieurs sous-entendant «beaucoup» ou, généralement, plus de deux, il faut savoir qu'au XIIIe siècle, l'expression est apparue sous la forme «avoir deux cordes à son arc». Autant dire qu'elle ne date pas d'hier.
Ensuite, quand on parle de plusieurs cordes, on ne sous-entend nullement «en même temps». Les cordes supplémentaires ne sont là qu'en secours, dans le cas où l'une ou l'autre casserait, permettant ainsi au chasseur de ne pas rentrer chez lui dépité avec un arc inutilisable, autrement dit d'avoir les moyens nécessaires pour parvenir à son but et ramener du gibier.
C'est bien là le sens de notre métaphore: l'individu qui a plusieurs cordes à son arc est capable d'utiliser un autre ou d'autres moyens pour parvenir à ses fins ou réaliser son projet si jamais le premier échoue ou se présente mal.
[1] Qui, ce n'est un secret pour personne, aimait les fraises, sauf les marats des bois.
Exemple
«On ne demande plus à l'enseignant de n'être qu'un bon technicien, il doit avoir plusieurs cordes à son arc et doit pouvoir contribuer au développement de son club, être capable d'animer et de gérer.»
«Le discours des spécialistes faisait prendre conscience à chacun qu'il faudrait exercer plusieurs métiers au cours de sa vie professionnelle, qu'il faudrait être mobile et avoir plusieurs cordes à son arc.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Monte sur moi

Monte sur moi comme une femme
Que je baiserais en gamin
Là, c'est cela. T'es à ma main?
Tandis que mon vit t'entre, lame

Dans du beurre, du moins ainsi
Je puis te baiser sur la bouche,
Te faire une langue farouche
Et cochonne et si douce, aussi!

Je vois tes yeux auxquels je plonge
Les miens jusqu'au fond de ton cœur
D'où mon désir revient vainqueur
Dans une luxure de songe.

Je caresse le dos nerveux,
Les flancs ardents et frais, la nuque,
La double mignonne perruque
Des aisselles et les cheveux!

Ton cul à cheval sur mes cuisses
Les pénètre de son doux poids
Pendant que s'ébat mon lourdois
Aux fins que tu te réjouisses,

Et tu te réjouis, petit,
Car voici que ta belle gourde
Jalouse aussi d'avoir son rôle,
Vite, vite, gonfle, grandit,

Raidit... Ciel! la goutte, la perle
Avant-courrière vient briller
Au méat rose: l'avaler,
Moi, je le dois, puisque déferle

Le mien de flux, or c'est mon lot
De faire tôt d'avoir aux lèvres
Ton gland chéri tout lourd de fièvres
Qu'il décharge en un royal flot.

Lait suprême, divin phosphore
Sentant bon la fleur d'amandier,
Où vient l'âpre soif mendier,
La soif de toi qui me dévore

Mais il va, riche et généreux,
Le don de ton adolescence,
Communiant de ton essence,
Tout mon être ivre d'être heureux.

 

La France pittoresque

Anne Quatre-Sous se travestit pour incorporer l’armée révolutionnaire
D’après «Biographie du Dauphiné contenant l’histoire des hommes nés dans cette province, qui se sont fait remarquer, etc.» Tome 2, paru en 1860

En pleine Révolution, éprise à l’âge de treize ans de patriotisme ardent, Anne Quatre-Sous s’habille en homme et se porte volontaire aux bataillons de son Isère natale avant qu’une blessure entraînant la découverte de la supercherie ne la contraigne à quitter les drapeaux. Dans sa séance du 3 floréal an II (22 avril 1794), la Convention lui accordera une pension sur le rapport du député Gossuin, dont le Moniteur n°215 donne un extrait.
«La citoyenne Anne Quatre-Sous n’a pas seize ans: il y en a trois que, par une de ces inspirations soudaines que l’amour de la patrie peut seul inspirer, elle s’est, à la faveur d’un déguisement, rangée sous les drapeaux de la République.

«C’est en vain qu’elle fut d’abord repoussée par l’âge et la taille, lorsqu’elle se présenta en mai 1791 au milieu des citoyens de son canton, pour servir comme volontaire; sa résolution s’est fortifiée par les obstacles mêmes, et elle est parvenue à s’engager à la conduite des chevaux d’artillerie de la Vendée; elle fut ensuite à l’armée du Nord et de là dans la Belgique. C’est dans cette contrée que cette courageuse citoyenne a concouru à nos premiers succès, et s’est exposée à tous les dangers, toujours à la conduite des canons, aux sièges de Liège, d’Aix-la-Chapelle, de Namur et de Maëstricht.

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Le général Jacques Fromentin

«De retour dans le Nord, elle a été au siège de Dunkerque et à la bataille d’Hondschoote où elle eut deux chevaux tués sous elle, après avoir été elle-même renversée par le souffle d’un boulet. Lors du bombardement de Valenciennes, où elle se trouva, elle fut réduite à vivre de la chair de cheval pendant trois jours. Tels sont les principaux traits de civisme dont l’adolescence de cette intrépide républicaine se trouve déjà honorée.
«A juger de son exactitude à remplir ses devoirs, à la décence de son maintien et de sa persévérance à taire son secret, il n’y a pas de doute que son intention ne fût de rester à l’armée pendant toute la durée de la guerre. Mais quoiqu’elle n’eût confié son secret à personne, un hasard imprévu l’a trahi, et dès lors il ne lui a été plus possible de suivre son inclination belliqueuse, qui n’est pas moins digne d’admiration. C’est ainsi que s’exprime le certificat de tout le corps d’artillerie auquel cette jeune héroïne était attachée, et du général Fromentin, commandant une division de l’armée du Nord. Il constate qu’elle ne s’est jamais fait remarquer que par le courage et le patriotisme les plus prononcés...»

Le député poursuit: «Dans le dénuement le plus absolu où elle s’est trouvée en arrivant à Paris, elle s’est présentée au Comité de la Guerre de la Convention, qui l’a renvoyée auprès du Ministre de l’Intérieur pour une provision de 150 livres qu’elle a obtenue; mais elle attend de la justice nationale le sort qu’elle estimera devoir lui accorder d’après le témoignage authentique des vertus civiques dont cette jeune citoyenne a constamment donné l’exemple pendant les trois ans qu’elle a combattu, ignorée et sans appui, sous les drapeaux de la République.»
Après la lecture de ce rapport, la Convention rendit un décret portant que «la citoyenne Quatre-Sous jouira pendant sa vie sur le trésor national d’une pension de 300 livres, laquelle sera augmentée de 200 livres à l’époque de son mariage. Il lui sera en outre passé par la Trésorerie nationale, sur la présentation du décret, une somme de 150 livres, pour se procurer des vêtements.» Que devint ensuite Anne Quatre-Sous, nous l’ignorons, nous ne trouvons nulle part sa trace, ni dans les journaux de l’époque, ni dans aucun rapport. Son tombeau comme son berceau sont encore ensevelis dans le mystère.

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Ecoles d’instruction primaire au XIVe siècle
D’après «Femmes célèbres de l’ancienne France», par M. Leroux de Lincy, paru en 1848

Depuis le treizième siècle, il existait à Paris de petites écoles soumises à la juridiction du chantre de la cathédrale, où les enfants de tous les habitants de la ville étaient admis moyennant une rétribution fort légère.
Ces écoles, divisées en deux classes, celle des garçons et celle des filles, ne laissaient pas que d’être assez nombreuses au mois de mai de l’année 1380. Il y en avait quarante pour les garçons, et vingt pour les filles. On les nommait petites écoles ou écoles de grammaire, et l’instruction qu’on y donnait, restreinte qu’elle paraîtrait de nos jours, répandait jusque parmi les enfants du peuple les principes de l’éducation libérale. On y enseignait surtout la pratique de la religion catholique, apostolique et romaine; on y préparait les enfants à faire leur première communion; on leur apprenait à suivre convenablement les offices et à les chanter. Le nom des maîtresses qui dirigeaient les écoles de filles existant à Paris en 1380 est parvenu jusqu’à nous, et, autant qu’on peut en juger, ces noms appartiennent à la bourgeoisie (*).

(*) Voici quelques-uns des noms de ces institutrices:
Jeanne de Vienete, Jeanne Pelletier, Sersive la Bérangère, Marion de la Porte, Jeanne la Mercière, Perrette la Verrièré, Jeanne du Déluge, Martine la Thomasse, Jacquette la Denise, Jeanne la Morelle, Jeanne la Féronne, Edelète la Juiote, Marguerite la Choquette, Jeanne la Bourgeoise, Maheut la Bernarde, etc.
Il est difficile de savoir à quel degré ce que nous appelons aujourd’hui l’instruction primaire était porté dans ces écoles de filles; il est probable qu’un peu de calcul se joignait à la lecture et à l’écriture.
Ce qu’il y a de certain, c’est que les petites écoles de filles de Paris prirent avec les accroissements de Paris un développement considérable. En 1665, on n’en comptait pas moins de cent-soixante-six tant à Paris que dans la banlieue. A cette époque, l’écriture, la lecture, le calcul, la connaissance des prières latines utilisées dans les offices de l’église, composaient à peu près toute l’instruction primaire. Les maîtresses avaient aussi sur la moralité de leurs élèves une grande influence; le promoteur de ces écoles leur disait à cet égard: «Deffendez les poudrez, tortillez..., et autres habillements mondains et braveries excessives.»

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Poste aux lettres: une descendante de la poste aux chevaux de Louis XI
D’après «Le Journal de la jeunesse», paru en 1885

Aujourd’hui qu’il suffit de jeter une lettre dans une boîte après l’avoir affranchie, pour que cette lettre passant de main en main soit fidèlement et rapidement portée jusqu’au bout du monde, on a de la peine à comprendre que pendant de nombreux siècles nous ayons pu vivre en France sans avoir la poste aux lettres, créée en 1602 par Henri IV et ouvrant aux particuliers le transport du courrier, un siècle et demi après la mise en œuvre par Louis XI de la poste aux chevaux réservée à l’acheminement des missives d’État.
Sans doute de tout temps, dans les pays civilisés, il y a eu un semblant de service des postes. Xénophon nous apprend que Cyrus le Jeune (Ve siècle avant J.-C.) avait fait établir dans son royaume des gîtes ou mansions, pourvus de chevaux ou de courriers chargés de transporter les lettres et les ordres du chef de l’État.

Les Romains avaient appliqué chez eux ce système. Sous Auguste (27 av. J.-C.-19 ap. J.-C.), il y avait le long des principales routes des stations dans lesquelles se trouvaient constamment des jeunes gens habiles à la course et qui étaient chargés de transporter les ordres de l’empereur. Plus tard, on remplaça ces piétons par des cavaliers, mais pour user de ces chevaux, il fallait avoir une autorisation qu’on ne délivrait que lorsqu’il s’agissait d’une affaire intéressant l’État.
En France, sous Charlemagne, nous voyons apparaître pour la première fois quelque chose qui ressemble à la poste. Des veredarii en l’an 807 parcourent les principales routes de t’empire. Mais ces veredarii semblent avoir disparu à la mort de ce grand monarque, et il faudra attendre l’arrivée de Louis XI sur le trône de France, pour voir réorganiser la poste aux lettres.

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Courrier du XVIe siècle

Cependant, durant ces six siècles qui séparent Charlemagne de Louis XI, il y eut en France une certaine organisation postale qui était due à l’Université. Paris était alors la seule ville ou il y eût une Université. De tous les coins de province et même de l’étranger, les jeunes gens avides d’instruction arrivaient à Paris pour y suivre les leçons des maîtres célèbres de l’époque. Mais il ne suffisait pas de se rendre à Paris (ce qui à cette époque constituait déjà une difficulté), il fallait, une fois dans la capitale, pouvoir demeurer en relation avec sa famille, lui envoyer des nouvelles, en recevoir des subsides. L’Université comprit cette nécessité et elle établit un service de messagers destinés à transporter les étudiants, leurs bagages, leurs lettres et leur argent.

Peu à peu les Parisiens s’habituèrent à profiter des occasions hebdomadaires ou mensuelles que ces messagers leur offraient, de telle sorte que les messagers de l’Université ne tardèrent pas, grâce au privilège dont ils jouissaient, à réaliser des bénéfices considérables.
En 1461, Louis XI monte sur le trône de France. Ce roi rusé, vindicatif, défiant, ne pouvait confier aux messagers de l’Université les secrets de sa politique, et comme il voulait «savoir tout ce qui se passe chez lui et le savoir avant tout autre», il se décida à organiser un service des postes uniquement affecté aux besoins de l’État, c’est à dire de la personne du roi. Le 19 juin 1464 paraît te fameux édit de Doullens, considéré comme la première loi postale française.
Louis XI déclare:

«Que sa volonté et plaisir est que, dès à présent et dores en avant, soient mises et établies espéciallement sur les grands chemins de son dict roïaulme, de quatre en quatre lieues, personnes séables et qui feront serment de bien et loïaument servir le roy, pour tenir et entretenir quatre ou cinq chevaux de légère taille, bien enharnachez et propres à courir le galop durant le chemin de leur traitte; (...)
«Le roy veut qu’il y ait un office intitulé: Conseiller grand maître des coureurs de France. Pour faire le dict établissement, luy sera baillée bonne commission.
«Les autres personnes qu’il établira de traitte en traitte seront appelées: maistres tenant les chevaux courants pour le service du roy.
«Auxquels maistres est deffendu de bailler aulcuns chevaux à qui que ce soyt et de quelque qualité qu’il puisse estre, sans le mandement du roy et du dict grand maistre, à peine de la vie... D’autant que le dit seigneur ne veut et n’entend que la commodité du dict établissement ne soit pour aultre que son service.»

En effet, pendant de longues années la poste ne fonctionne que pour le service des rois, qui tous cherchent à miner le monopole exercé par l’Université. Mais petit à petit l’institution s’élargit. On ne s’était tout d’abord préoccupé que du transport des ordres du roi. Bientôt il faudra s’occuper d’organiser le transport des lettres des particuliers, et de transporter également les voyageurs et les marchandises.
Vers le milieu du XVIE siècle, apparaissent les coches publics pour le transport des voyageurs. En 1594, Henri IV nomme un certain Pierre Thireul commissaire général et surintendant des coches publics du royaume. Dans ce même siècle nous voyons encore naître la corporation des rouliers, qui ne peuvent transporter que des ballots pesant plus de 5 livres. Henri IV, le 8 mai 1597, établit «des relais de chevaux de louage de traite en traite sur les grands chemins, traverses et le long des rivières pour servir à voyager, porter malles et toutes sortes de bagages comme aussi pour servir au tirage des voitures par eux.»

Henri IV comprend que la poste ne doit pas se contenter de transporter les dépêches du roi, mais qu’elle doit encore servir à transporter les lettres des particuliers. En 1602, il autorise tous les citoyens à jouir des bienfaits de cette institution. C’était un progrès énorme qui allait en produire un autre non moins considérable, celui du rendement des postes.
Sous Richelieu, en effet, on se préoccupe sérieusement pour la première fois de cette question du rendement pécuniaire de la poste. On commence à pressentir que de cette institution peut sortir une source féconde de revenus: que non seulement elle couvrira ses frais, mais qu’un jour elle pourrait bien enrichir ses maîtres. Le 16 octobre 1637, d’Alméras, général des postes, ordonne à tout destinataire «de lettres et de paquets» de payer «sans contestation ni réplique» la somme indiquée par l’administration. C’est l’origine de la taxe fixe; jusque-là la taxe avait un peu varié suivant le bon plaisir ou la générosité des destinataires.

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La malle-poste

Le 1er janvier 1778, les revenus des postes sont régis pour le compte du roi et le bail est passéà raison de un million huit cent mille livres. En août 1787, la poste aux chevaux et la poste aux lettres sont réunies. A la Révolution le monopole de la poste passe du roi à la République et devient une branche du service public. Mais l’Etat donne le transport à l’entreprise, moyennant le monopole des relais au profit des entrepreneurs et quelques autres avantages de moindre importance. En 1793, aux plus mauvais jours de la tourmente révolutionnaire, les maîtres de poste obtiennent la restauration des lettres-privilèges.
Eu 1798, le législateur est encore plus formel, il décide que: «Nul autre que les maîtres de poste, munis d’une commission spéciale, ne pourra établir des relais particuliers, relayer ou conduire à titre de louage, des voyageurs d’un relais à un autre, à peine d’être contraint de payer, par forme d’indemnité, le prix de la course au profit des maîtres de poste.»

La loi des 15-25 ventôse an XIII (mars 1805) porte que tout entrepreneur de voitures publiques et de messageries qui ne se servira pas des chevaux de la poste, sera tenu de payer, par poste et par cheval atteléà chacune de ses voitures, vingt-cinq centimes au maître des relais dont il n’emploiera pas les chevaux. C’est l’âge d’or des maîtres de poste dont quelques-uns, sous ce régime, réalisent des fortunes considérables.
Mais bientôt les chemins de fer apparaissent, la malle-poste est obligée de céder la place à la locomotive. Les maîtres de poste, qui voient leurs relais successivement supprimés comme inutiles, ne peuvent se résoudre à se voir ruiner. Ils protestent, et s’appuyant sur la loi du 19 frimaire an XII (11 décembre 1803), réclament le paiement d’une indemnité, ou tout au moins le remboursement du prix auquel ils ont acheté leur charge; mais le gouvernement refuse de faire droit à leur demande, et le 23 janvier 1874, les maîtres de poste perdent définitivement leur procès devant le conseil d’État. A partir de ce jour la poste aux chevaux cessa de vivre en France.

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Kanaks et Annamites à l'Expo universelle. Les Français se précipitent pour visiter le village indigène reconstitué sous la tour Eiffel.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 5 mai 1889, quelque quatre cents Africains et Asiatiques prennent possession du Champ-de-Mars. Ce n'est pas une manif de sans-papiers avant la lettre, ni une réunion de rappeurs, mais les habitants du village indigène de l'Exposition universelle dont l'ouverture officielle est pour le lendemain. Attraction phare de l'Exposition, ces Africains, Kanaks et Annamites ont l'immense honneur (!) d'être les habitants du premier "village indigène" organisé dans le cadre d'une "exhibition ethnologique". Plusieurs expositions précédentes en Europe et en Amérique ont déjà montré de petits groupes d'individus, ou même des personnes seules, parfois même dans des cages. Mais plusieurs centaines d'indigènes du bout du monde répartis dans plusieurs villages, c'est du jamais-vu. Le gouvernement de Carnot garantit l'authenticité des Sénégalais, Gabonais ou Congolais ramenés de leurs forêts primitives! On n'est pas allé les chercher à la Goutte-d'Or ou encore dans le 13e arrondissement... Il s'agit de vraies pièces originales! Approchez, approchez! Touchez! Certains savent même parler et, qui plus est, français!

Vingt-huit millions de visiteurs… Les organisateurs de l'Exposition universelle sont finalement animés par les meilleurs sentiments: ce qu'ils désirent avec l'étalage de cette chair fraîche, c'est montrer comment une nation civilisatrice comme la France a tiré de leur obscurantisme ces êtres primitifs entre animaux et hommes. C'est l'Occident tendant la main aux maillons manquants de l'évolution humaine! Le pire, c'est qu'ils le croient sincèrement!

Pendant près de 6 mois, 28 millions de voyeurs défilent sur les Invalides pour épier ces malheureux répartis dans une demi-douzaine de villages reconstitués. Les brochures expliquent aux visiteurs que leurs habitants vivent, travaillent et s'amusent exactement comme au pays. Il y a là des Arabes, des Kanaks, des Gabonais, des Congolais, des Javanais, des Sénégalais... et Harry Roselmack en immersion... Les visiteurs mais aussi les scientifiques se précipitent. Pour une fois qu'ils ont l'occasion d'observer, de palper, de parler à ces primitifs sans avoir à courir à l'autre extrémité du monde.

Fantasmes du Blanc… À vrai dire, les villages ne sont pas construits avec un grand souci d'authenticité. Décors, costumes, accessoires... sont censés représenter leur "milieu naturel", mais tout est mis en scène, caricaturé, stéréotypé. Par exemple, le village pahouin (tribu habitant la rive droite de l'Ogooué) n'est pas habité par des Pahouins, mais par des Adoumas et des Okandas. "Au premier abord, on ne percevra pas grande différence entre ces deux races, et tous ces nègres sembleront appartenir au même type", note alors le géographe et archéologue Louis Rousselet. À propos du village sénégalais, le même auteur remarque: "Ici, c'est la mare où nous voyons accroupie une des femmes du village, dont les attributions sont de laver le linge des habitants. Et vous pouvez être certains qu'elle ne chôme pas. Les nègres sont propres et aiment à porter des vêtements toujours frais." Et s'il avait connu Obama, il aurait pu ajouter qu'ils sont également blagueurs...

On demande même parfois aux indigènes de jouer la comédie! Ici, des femmes aux seins nus se livrent à des danses soi-disant guerrières. Un panneau stipule qu'elles appartiennent à la tribu des Femen... Là, des hommes battent tambours en inventant carrément des rituels pour l'occasion. Ce qui marche très bien auprès des visiteurs, ce sont les combats, forcément simulés... Pas question de décevoir le public venu chercher de l'exotisme. On leur demanderait presque de se bouffer entre eux juste pour confirmer aux Blancs qu'ils ont raison de les croire cannibales.

Liberté, égalité, fraternité… Pour autant, les indigènes présentés ne sont pas des comédiens engagés pour l'occasion. Ils ont été recrutés dans leurs pays d'origine par des imprésarios ou des chefs d'expédition, aidés souvent par des chefs de village, les fixeurs de l'époque... Ils sélectionnent les beaux spécimens, leur font passer de véritables castings. Le public de l'Exposition universelle se croit souvent au zoo, n'hésitant pas à railler à voix haute les traits simiesques. On compare ces sauvages à des singes, montrant du doigt leurs lèvres énormes, leur teint huileux, leurs cheveux crépus. D'ailleurs, comme devant la cage d'un singe, certains visiteurs jettent de la nourriture, des babioles. On a même surpris un touriste venu de Barcelone, lancer une banane... Beaucoup se moquent des indigènes malades, tremblant à la porte de leur case... Ils sont là pour se marrer, ils n'ont sûrement pas payé pour pleurer sur leur sort. Horrible...

En marge de l'Exposition, loin du cadre officiel, des petits malins ont compris qu'il y avait de l'argent à se faire en exhibant eux aussi des sauvages. C'est le cas du Hollandais Godefroy, qui rassemble des Angolais rue Laffitte. Tandis qu'un certain Gravier installe 18 Accréens (des Ghanéens de la région d'Accra) au 62 quai de Billy (actuel quai Branly). Il les avait déjà montrés à Amsterdam en 1880, mais, fait curieux, ils étaient alors 23. Que sont devenus les cinq manquants? Nombreux sont les participants à ce genre d'exhibition qui ne rentreront jamais chez eux, victimes de maladies occidentales comme la variole, la tuberculose... Des victimes collatérales... On oublie alors que l'Exposition universelle de 1889 est censée symboliser le centenaire de la prise de la Bastille, et la devise républicaine: liberté, égalité et fraternité. 

5 mai 1889. La France expose fièrement ses "nègres", Kanaks et Annamites à l'Expo universelle.
© Le Point.fr - Publié le 05/05/2012 à 00:00 - Modifié le 05/05/2014 à 08:19

 

Pour l’éphéméride du cinq mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/05/29802236.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours avec le froid qu'il peut faire en divers endroits, pour chasser les mites qui sont chez lui un mythe, mettra des mitaines...  

 

dicton0505

 

Ben pour la zique de ce mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, avec un concert donné en 2012… Les têtes changent, elles vieillissent mais c’est encore du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée de repos avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=eHaqS3Ccc78

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un homme en très mauvais état se présente devant St-Pierre, après une mort apparemment violente.
Celui-ci demande:
- Mais qu'est ce qui s'est passé ?
L'homme explique:
- J'étais guide de safari en Afrique et j'accompagnais un groupe de six femmes belges
et une Suissesse.
En traversant un pont de lianes au-dessus d'une rivière infestée de crocodiles, un coup de vent nous a fait basculer.
On a tous réussi à se retenir aux cordages. Nous étions suspendus en l'air et comme le pont menaçait de lâcher à cause du poids, il fallait que quelqu'un se sacrifie. Comme j'étais le seul homme...
Une minute plus tard, St-Pierre voit débarquer les six belges dans le même état que l'homme qu'il vient de conduire au Paradis.
Il demande immédiatement aux arrivantes:
- Mais ce brave homme qui s'est sacrifié, a-t-il donc fait ça pour rien ?
L'une des belges explique alors:
- C'est à cause de cette maudite Suissesse qui nous accompagnait...
Quand le guide s'est laisse tomber, elle a dit:
- Un homme aussi courageux, il mériterait qu'on l'applaudisse...

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Un expert UIT travaille au Cameroun. Il a souvent soif et commande des bières dans un café.
Un jour, il trouve une mouche dans sa bière. Ecœuré, il appelle le garçon et exige qu'on lui change sa bière.
Le garçon s'exécute avec un soupir et en levant les yeux au ciel.
La vie continue.
Trois mois plus tard, le même expert, quand il trouve une mouche dans sa bière, la retire lui-même à la main et la jette.
Six mois après il presse la mouche entre deux doigts pour récupérer la bière!

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Un représentant sonne à la porte d'un célibataire:
- Je vends, lui dit-il, une méthode intitulée: Comment tomber toutes les filles.
- Et ça marche?
- Si ça marche. Tenez: voulez-vous faire l'expérience?
Laissez-moi en tête-à-tête avec votre petite amie, pendant que vous allez acheter des cigarettes au tabac du coin. Si, à votre retour, un quart d'heure plus tard, je n'ai pas réussi à la baiser, je vous fais cadeau de ma méthode et, en plus, je vous rembourse les cigarettes.

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Au cours d'une tournée en province, un représentant, qui a oublié son rasoir électrique, va chez le coiffeur de la petite ville où il a passé la nuit. Un apprenti, en blouse blanche, le fait installer dans un fauteuil. - Rasez-moi, dit le représentant.
Mais, attention, en douceur. - Oh, monsieur, s'écrie le jeune homme, ici, la surveillance est très stricte.
Pour chaque coupure, le patron nous inflige dix francs d'amende. Remarquez que ce matin, je m'en balance...
Hier, j'ai gagné 5715 F au Loto.

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Un allemand, un français et un belge sont sur une plage, installés dans leur transat, il sont tous les trois fin bourré... L'allemand, pour faire le malin dit:
- Moi, hips, je suis propriétaire de 22 Mercedes - Et moi dit le français, je suis, hips, propriétaire de la plage sur laquelle nous sommes. - Et bien moi, dit le belge, j'habite à Liège et j'en ai une de 50 cm…
Le Lendemain matin, nos trois compères se retrouvent au bar, et l'allemand de confesser:
- Hier, je vous ai un peu menti, je n'ai pas 22 Mercedes, mais je n'en ai qu'une.
- Ben moi aussi dit le français, j'ai menti, la plage ne m'appartient pas, je loue juste un transat.
- Et moi aussi dit le belge, je vous ai menti, je n'habite pas Liège mais Verviers...

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C'est mardi... le réveille-matin se foutant du temps qu'il fait se met à l'ouvrage pour semer la zizanie dans le sommeil des braves et, comme à l'accoutumée, c'est en ronchonnant ou en pestant que l'on se lève de notre lit si accueillant, si possible en ne se fichant pas la figure par terre... et c'est l'imperturbable routine du matin pour aller au boulot avec les aléas qui sont souvent légion... En ces jours de printemps très perturbés et très mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du six mai

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«Beau temps à la petite Saint-Jean, année riche en froment.» 

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«Si les moutons dansent en cadence à la sainte-Prudence, c'est une sacrée coïncidence.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, le soleil et le beau temps font de brèves apparitions par endroit et ça fait plaisir de voir qu'il existe encore... C'est le milieu de la semaine et pour les Français, demain soir sera le début d'un long week-end... Les sourires commencent à revenir sur les faciès des laborieux travailleurs et beaucoup invoquent le Ciel pour qu'il fasse beau pour la fin de la semaine...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel nuageux et dernières averses résiduelles des Préalpes au Valais en début de journée. Sinon, passage à un temps assez ensoleillé en cours de matinée se poursuivant l'après-midi. Conditions même bien ensoleillées sur le bassin lémanique.
En montagne, formations nuageuses plus étendues et quelques averses isolées pas exclues l'après-midi. Températures de saison.
Températures prévues pour mercredi: minimales 11 à 12°à basse altitude, maximales 18 à 20°, jusqu'à 22° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 6 à 7°à l'aube puis 13 à 14° l'après-midi. En montagne: 3 puis 5°à 2000 m, -3 puis-2°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré en montagne, modéréà fort en haute montagne. Brises de vallées faibles à modérées en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps instable à par endroits...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: du Nord au Nord-Ouest jusqu'au Centre en passant par l'Ile-de-France, le temps restera le plus souvent très nuageux et instable avec des averses ponctuellement orageuses au nord de la Seine. Un vent de sud-ouest assez fort accompagnera les précipitations avec des rafales de 60 à 80 km/h à l'intérieur des terres, jusqu'à 90 km/h sur les rivages de la Manche. 
Autour de la Méditerranée, le soleil sera généreux et les températures agréables. 
Sur le reste du pays, le ciel hésitera entre nuages et éclaircies avec quelques gouttes le matin dans le Sud-Ouest et un petit risque d'averse en journée vers le Massif-central. 
Le matin, les températures seront généralement comprises entre 7 et 12 degrés, jusqu'à 13 à 17 degrés du sud-Est à la Corse. L'après-midi, il fera 13 à 16 degrés sur les régions voisines de la Manche, 16 à 21 degrés ailleurs, jusqu'à 22 à 27 degrés sur le Sud-Est et sur l'île-de-Beauté...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 34°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 38° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, ciel voilé, rares averses avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:12 et le coucher du soleil se fera à 20:48 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1979: Au lever du jour, on relevait une température sous abri de 0,1 degré dans la capitale 
En 1974: Il faisait froid sur tout le pays. Le mercure ne dépassait pas 6,2 degrés à Virton, 5,6 à Florennes et 2,4 à Saint-Hubert 

 

Les journées mondiales et internationales

Le six mai c’est la Journée Mondiale du coloriage
http://www.journee-mondiale.com/337/journee-mondiale-du-coloriage.htm 

coloriage

 

Le six mai c’est le Jour de l'orgue
http://www.journee-mondiale.com/329/jour-de-l-orgue.htm

 orgue

 

Le six mai c’est la Journée internationale sans régime
http://www.journee-mondiale.com/336/journee-internationale-sans-regime.htm

 nourriture

 

Les expressions françaises décortiquées

Chacun son métier et les vaches seront bien gardées
Si chacun ne se mêlait que de ce qu'il connaît parfaitement, tout irait pour le mieux

Origine
Jean-Pierre Claris de Florian, simplement dit Florian, est un auteur de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Bien qu'il soit mort à 39 ans seulement, il nous a laissé de nombreux écrits, dont de célèbres fables, parmi lesquelles se trouve celle qui nous intéresse ici, Le vacher et le garde-chasse.
Dans celle-ci, nous trouvons le jeune Colin qui garde les vaches de son père. Mais lorsque sa route croise celle d'un garde-chasse fatigué de courir sans succès après un chevreuil, il lui propose de partir à la chasse à sa place après lui avoir confié la garde de son troupeau.
Au cours de cette traque, Colin rate le chevreuil, mais blesse le chien du chasseur. Et, lorsqu'il revient dépité vers ses bêtes, il trouve le garde-chasse qui s'est endormi et le troupeau qui a disparu, les bêtes ayant été volées.
Notre locution proverbiale est la morale de cette fable qui confirme ce que chacun sait, à savoir qu'il est inutile de vouloir faire correctement le travail d'un charpentier, par exemple, lorsqu'on est opticien, ou celui d'un cordonnier lorsqu'on est informaticien. Chacun n'est a priori réellement compétent que dans le métier qu'il a appris (même si on peut parfois trouver des incompétents dans leur propre métier). Pour que les vaches soient bien gardées, il faut un vacher, pas un garde-chasse, vérité que le père de Colin lui fera comprendre à coups de bâton de cormier (ou sorbier ou cornouiller, selon les régions).
Mais si ce proverbe est généralement attribuéà Florian, est-ce bien réellement lui qui en est l'auteur? En effet, dans Le dictionnaire de Trévoux ou dans Le dictionnaire universel de Furetière, tous deux de publication antérieure à la naissance de notre poète, on trouve ceci à l'entrée vache: «On dit, quand chacun se mêle de son métier, les vaches sont bien gardées», preuve que la maxime existait déjà avant Florian qui n'a fait que la reprendre.
Mais on peut trouver encore un peu mieux, puis nettement mieux.
En effet, Cicéron, au Ier siècle avant J.C. écrivait déjà: «Quant quisque norit artem, in hac se exerceat» qu'on peut traduire par «Que chacun s'exerce dans l'art qu'il connaît».
Oh, je vous vois venir! Vous allez m'objecter que, si la signification est bien la même, la forme est complètement différente. Je vais donc peut-être vous clouer le bec en vous citant ce qu'écrivait Voltaire, à la condition qu'il ne se soit pas fourvoyé: «Le parlement de Besançon n'a point du tout envie de se démettre; il n'a démis que nos vaches, auxquelles il a défendu, par un arrêt solennel, d'aller paître dans la Franche-Comté. Elles ont eu beau présenter leur requête et faire valoir la maxime d'Aristote: "Que chacun se mêle de son métier, les vaches seront bien gardées", on les a condamnées au bannissement du ressort du parlement». Autrement dit, Voltaire fait même remonter non seulement le sens mais également la forme à Aristote, au IVe siècle avant J.C. Excusez du peu!
De Florian nous viennent également un proverbe comme Pour vivre heureux, vivons cachés ou des expressions comme rira bien qui rira le dernier ou éclairer la lanterne. Et on lui doit également la chanson Plaisir d'amour, celui qui ne dure qu'un moment, alors que le chagrin d'amour, lui, dure toute une vie (si on en croit l'auteur).
Exemple
«Est-ce donc à dire que la direction d'une conférence agricole soit d'une difficulté extrême? Non, assurément; il suffit, pour s'en emparer, d'un peu de tact, de connaître son sujet, et de savoir se mettre à la portée de son public. Chacun son métier, les vaches seront bien gardées.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

O mes amants

Simples natures,
Mais quels tempéraments!
Consolez-moi de ces mésaventures
Reposez-moi de ces littératures,
Toi, gosse pantinois, branlons-nous en argot,
Vous, gars des champs, patoisez moi l'écot,
Des pines au cul et des plumes qu'on taille,
Livrons-nous dans les bois touffus
La grande bataille
Des baisers confus.
Vous, rupins, faisons-nous des langues en artistes
Et merde aux discours tristes,
Des pédants et des cons.
(Par cons, j'entends les imbéciles,
Car les autres cons sont de mise
Même pour nous, les difficiles,
Les spéciaux, les servants de la bonne Eglise
Dont le pape serait Platon
Et Socrate un protonotaire
Une femme par-ci, par-là, c'est de bon ton
Et les concessions n'ont jamais rien perdu
Puis, comme dit l'autre, à chacun son dû
Et les femmes ont, mon dieu, droit à notre gloire
Soyons-leur doux,
Entre deux coups
Puis revenons à notre affaire).
O mes enfants bien aimés, vengez-moi
Par vos caresses sérieuses
Et vos culs et vos nœuds régals vraiment de roi,
De toutes ces viandes creuses
Qu'offre la rhétorique aux cervelles breneuses
De ces tristes copains qui ne savent pourquoi,
Ne métaphorons pas, foutons
Pelotons nous bien les roustons
Rinçons nos glands, faisons ripailles
Et de foutre et de merde et de fesses et de cuisses.

 

La France pittoresque

Alphonse de Lamartine, garde du corps de Louis XVIII
D’après «Le Figaro littéraire», paru en 1906

En 1812, Lamartine a vingt-deux ans il est beau comme un jeune dieu; son front rayonne encore du reflet de ses amours napolitaines. Il vit auprès de ses parents à Milly. «Chasses, chevaux, chiens, courses de châteaux en châteaux, liaisons légères avec de jeunes femmes, reines poétiques de ces réunions»; voilà ses occupations. Sa mère, qui nous les révèle, s’inquiète de cette oisiveté. Que faire pour l’en tirer?
Napoléon règne et les Lamartine sont les ennemis irréductibles du nouveau régime. Leur hostilité est telle que le père du poète, qui fut capitaine de cavalerie au régiment Dauphin, fournit trois remplaçants, bien que son patrimoine fût des plus modestes, pour que son fils échappât à la conscription. Lorsque parut le décret sur la création des gardes d’honneur, il était si précis que le jeune Alphonse ne pouvait manquer d’y être incorporé, si son père, de concert avec le préfet de Saône-et-Loire, M. de Ronjoux, ne se fût avisé de le faire nommer, le 6 mai 1812, maire de Milly, bien qu’il n’eût pas atteint l’âge légal requis pour exercer ces fonctions municipales.

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Alphonse de Lamartine

Cet expédient n’assurait pas l’avenir du jeune homme; la rentrée des Bourbons permit à M. de Lamartine de solliciter du roi une place pour ce fils demeuré fidèle à sa cause et c’est comme garde du corps qu’il servit la Restauration.
Cet épisode de la vie du poète est assez mal connu; il mérite toutefois qu’on s’y arrête; rien n’est indifférent de l’existence de Lamartine, surtout ce qui a trait à la formation de son caractère dans le moment où il vient de perdre Graziella et où il va aimer Elvire.
Le premier soin de Louis XVIII, après les Cent-Jours, fut de réorganiser les gardes du corps de la Maison du Roi, à peu près sur le même pied où ils étaient avant la Révolution. Ce corps d’élite, qui se composait de quatre compagnies, portant le nom de leurs capitaines: le duc d’Havré, le duc de Grammont, le duc de Noailles, le duc de Luxembourg, dont le chef, le major-général, avait le rang de maréchal, commandant en chef, dont les capitaines avaient rang de généraux, les lieutenants de colonels et les simples gardes de lieutenants, était cantonné, suivant que les compagnies étaient «de guet ou de quartier» ou n’étaient pas de service, soit à la caserne du quai d’Orsay, soit à Beauvais, à Versailles ou à Saint-Germain.
Les conditions pour y être admis étaient sévères. Il fallait produire des certificats de moralité, justifier d’une taille de 5 pieds 6 pouces (1 m. 787) et fournir un engagement des parents les obligeant à verser au futur garde une pension de 600 francs. Il fallait, en outre, être agréé, après des formalités sans nombre, du capitaine et de l’état-major. Ce fut dans la compagnie du duc de Noailles - l’ancienne compagnie écossaise -, celle qui se distinguait par la bandoulière bleue, que Lamartine fut incorporé.

Le poète dit dans ses Souvenirs que c’est à sa belle taille, à sa prestance, à son élégance, qu’il dut de bénéficier d’être immatriculé après un premier échec. Croyons-le sur parole. Les démarches de son père y furent bien pour quelque chose; mais il est certain que lorsqu’il parut devant ses nouveaux chefs, dans la brillante tenue des gardes: casque à chenille noire et haut plumet blanc, tunique bleu de roi à galons et à aiguillettes d’argent, culotte blanche, longues bottes à l’écuyère, ils ne durent pas regretter d’avoir accepté cette élégante recrue.
A peine incorporé, il fut dirigé sur Beauvais; il y arriva entre le 12 et le 26 juillet 1814. Lamartine nous a laissé, dans quelques lettres datées de Beauvais, ses impressions sur un séjour qui ne paraît guère l’avoir séduit. La première impression est déplorable. «Au milieu d’une plaine, écrit-il à Aymon de Virieu, la nature a creusé une espèce d’entonnoir, où les hommes ont élevé une espèce de ville. C’est là Beauvais, c’est le séjour humide et malsain que le ciel m’a choisi! C’est là que je souffre déjà d’un cruel mal de poitrine, pour y avoir respiré l’air mouillé d’hier au soir.» Tout au long de sa correspondance, il gémit sur sa santé et sur la fièvre qui ne le quitte pas. Son moral était surtout malade.

Il fut logé chez un épicier (et non chez un boulanger ainsi qu’il l’a écrit), M. Durand, Grand’Rue Saint-Martin, n° 1261, dans une maison qui n’existe plus et dans un quartier proche des murs et de la route de Calais. De la fenêtre de sa chambre, il voit la campagne et les pentes plantées de vignes du mont Capron. Son logement se composait d’une «fort bonne chambre», c’est lui-même qui le dit, et il ajoute (faut-il l’en croire?) qu’on y accédait par une échelle.
Les gardes du corps qui revenaient à Beauvais y avaient laissé, avant 1789, une fort mauvaise réputation. On n’avait pas perdu le souvenir de l’étrange bagarre qu’ils avaient provoquée au théâtre, en chargeant, l’épée à la main, les gens du parterre désireux qu’ils se découvrissent, en tuant un des spectateurs et en en blessant plusieurs.

A peine arrivés, ils reprirent les traditions anciennes. Ils avaient fait écrire sur la porte d’un café ces mots: «Hôtel privilégié des gardes du corps», et interdisaient à tout autre qu’à eux d’entrer dans l’estaminet. Si, d’aventure un client plus hardi osait s’y faire servir, ils portaient incontinent sur la place et le consommateur et les consommations. Un passant ne salue-t-il pas le détachement, l’officier qui le commande le poursuit jusque dans l’intérieur d’une maison où il s’est réfugié; ils renouvellent au théâtre les scènes d’autrefois en exigeant que tous les spectateurs applaudissent aux passages politiques de la Partie de chasse de Henri IV; inventant mille arrogances pour molester les bourgeois, particulièrement ceux chez qui ils logeaient.
Il ne semble pas que Lamartine ait pris sa part de toutes ces turbulences. Sa correspondance est muette sur ce point, et rien, dans les documents administratifs, ne vient rompre ce mutisme.

Quel était donc son genre de vie? Il vécut assez à l’écart, prenant - ses repas ses repas du matin au moins - chez un boulanger du voisinage, vraisemblablement un certain Joseph Beretti. La hautaine mélancolie qui fut la marque distinctive de son caractère et aussi certaine pénurie d’argent dont il se montra toujours très gêné, l’écartaient des assemblées bruyantes et des fréquentations dispendieuses.
Il s’adonna tout d’abord aux exigences de son métier. Il étudia les éléments de l’instruction de la cavalerie, se montra assidu aux exercices sur le terrain de manœuvres; devint à ceux du manège de première force, et «la charge en douze temps» lui fut un badinage. Son sous-lieutenant, dans la 5e brigade à laquelle il appartint, M. le comte de Brenay, et son maréchal des logis, M. Dumonthiers, se déclarent fort satisfaits de lui. Mais le service d’un garde du corps qui n’est pas de guet n’est guère absorbant ses relations dans la ville se restreignent à la fréquentation assez espacée de Lagier de Vaugelas, de Le Sens de Folleville et d’Alphonse d’Agoult. Il entretient, il est vrai, une correspondance assez active avec Virieu et Fréminville, qui sont gardes à Versailles. C’est insuffisant à remplir une existence.

De quoi s’occupe-t-il donc? De ce qui fut l’objet de toute sa vie la poésie et l’amour. «Je cherche à devenir amoureux, écrit-il un jour à Virieu, mais toutes les femmes sont si laides!» Il ébauche cependant quelques romans. Un jour, il se déclare «presque amoureux» de la fille d’un charpentier, son voisin; un autre jour, c’est la jeune fille qui sert sa table solitaire qui l’émeut; mais il la respecte «comme une sœur, tant il y avait de candeur et d’innocence dans sa physionomie.» Enfin, c’est d’une enfant qu’il tombe épris; il est vrai de dire que cette enfant ressemblait trait pour trait à sa mère. Cette mère est la femme d’un garde du corps et le roman ne fut qu’ébauché.
Ne pouvant aimer, Lamartine rêva. Un livre sous le bras, il rôde dans la campagne, fréquentant de préférence les sentiers tracés à travers les vignes du mont Capron. Un saule lui inspire une «petite romance»; assis à l’ombre d’un arbre, il écrit quelques-uns de ces vers descriptifs où il excella et qui prirent place plus tard dans ses recueils.
Le 27 août, il quitta Beauvais, pour prendre le «guet» aux Tuileries; il y demeura, jusqu’à la fin de novembre, date à laquelle il part «en semestre» pour Milly. En février 1815, il est à Paris où il assiste à la première chute de la Restauration; il accompagna le Roi jusqu’à Béthune; mais il refusa d’émigrer avec lui. Pendant les Cent-Jours, il fuit jusqu’en Suisse la conscription napoléonienne qui le guette et ne quitte son asile qu’au lendemain de Waterloo. A la fin de 1815, il donna sa démission.

Alfred de Vigny, qui fut son contemporain, tira de ses années de service, qu’il ne fit pas de meilleur cœur que Lamartine, ce livre immortel qui s’appelle Servitude et Grandeur militaire: l’influence de son passage aux gardes fut nulle sur l’esprit de Lamartine; tel il entra au service, tel il en sortit. Il traversa cette époque, généralement décisive avec un transcendental détachement, n’en conservant d’autre souvenir «qu’un pied presque écrasé par son cheval» et le «titre stérile de chevalier de Saint-Louis».

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le Château de Chalucet accueille à nouveau les visiteurs
Source : France 3 Limousin

Après presque trois mois de grands travaux pour sécuriser les lieux, le site des ruines de ce château médiéval est à nouveau ouvert au public
Aux portes de Limoges, ce lieu idéal de promenade en famille attire chaque année plus de 20 000 visiteurs. Sur le site du Château de Chalucet, un vaste programme de sauvegarde et de mise en valeur a été lancé. Objectif : faire de ce château un lieu culturel et touristique incontournable en Haute-Vienne.
Construit aux XIIe et XIIIe siècles, le château de Chalucet a traversé l’histoire et nous livre aujourd’hui des trésors mis au jour au fil des nombreuses campagnes de fouilles archéologiques effectuées ces dernières années.

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Château de Chalucet en Haute-Vienne (Limousin)

Mais Chalucet n’a pas encore livré tous ses secrets : on ne sait toujours pas pourquoi sa tour au sommet duquel les visiteurs peuvent contempler le site à 23 mètres de hauteur s’appelle Jeannette.
Peu à peu, Chalucet se dévoile au public. Pour revivre son histoire tumultueuse, les visiteurs peuvent se laissent porter par la voix d’une guide, d’autres préféreront répondre à des énigmes sur une tablette. Dans le courant de l’année, le public pourra découvrir une nouvelle salle du château.
Pascal Coussy, France 3 Limousin

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Musée Bohin, l’unique manufacture française d’aiguilles (Orne)
Source : France 3 Basse-Normandie

Le jeu de mot est facile mais oui : la manufacture Bohin reste la seule et unique manufacture aiguillère à tirer son épingle du jeu en France
Située à Saint Sulpice sur Risle, près de L’Aigle, BOHIN France perpétue la tradition depuis plus de 180 ans. Un musée retisse le fil de son histoire.
Tous les couturiers et couturières connaissent BOHIN. C’est la Seule et Unique manufacture à produire des épingles et des aiguilles en France. L’an dernier, un musée a été crée pour faire découvrir au public le savoir-faire de ces artisans. Ils ne sont plus qu’une quarantaine aujourd’hui, contre 500 au siècle dernier.

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Les usines Bohin

De fil en aiguille, vous découvrirez les 27 étapes de la fabrication de ces précieuses aiguilles, qui se vendent dans 35 pays.

Renseignements pratiques :
La Manufacture Bohin - 1 Le Bourg - 61300 Saint Sulpice sur Risle
Tél : 02 33 24 89 38

Ouvert du 3 mars au 01 novembre 2015
Mardi au vendredi : 10h à 18h / Samedi, dimanche, jours fériés : 14h à 18h
Fermé le lundi et le 1er mai

Pauline Latrouitte, France 3 Basse-Normandie

Article copié sur "La France pittoresque"


Six mai 1937: Le zeppelin Hindenburg s'embrase en atterrissant à New York, lors d'un orage. Une étincelle met le feu aux 190 000 m3 d'hydrogène qui brûlent en 34 secondes. La catastrophe fait 35 victimes.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ne faut-il pas être suicidaire pour embarquer à bord d'un cigare bourré de 190 000 m3 d'hydrogène? Même Adolf Hitler le pense. Quand il voit un zeppelin survoler le stade olympique de Berlin, il confie au cinéaste Veit Harlan: "Jamais je ne monterai dans cet engin. C'est un cercueil volant! Je ne traverserai l'océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l'hélium. Tôt ou tard, il explosera." Du reste, il refusera que son nom soit donnéà un zeppelin!
Pour une fois, le Führer voit juste, car le 6 mai 1937, le Hindenburg explose lors de son atterrissage à Lakehurst, près de New York. À ce moment, le zeppelin a déjà accumulé 6 000 heures de vol au cours de nombreuses traversées transatlantiques entre l'Allemagne et New York, mais aussi Rio, au Brésil. Il a ainsi parcouru 337 000 kilomètres et transporté 1600 passagers sans jamais connaître d'accident.

Carcasse calcinée… Le 3 mai, le Hindenburg s'envole de Berlin pour rallier New York. Aucun incident notable à signaler durant la traversée d'une soixantaine d'heures. Les passagers partagent de petites cabines dotées de deux couchettes et d'un lavabo escamotable. Les repas sont pris dans une salle à manger occupée par deux longues tables. Ce n'est pas le cas lors de cette traversée, mais lors des premières un musicien jouait sur un piano en aluminium, gainé de cuir de porc, spécialement fabriqué pour le Hindenburg. Clayderman avait été le premier pianiste engagé, mais les passagers l'avaient jetéà l'eau en cours de route... Les hommes disposent même d'un fumoir où se trouve l'unique briquet du bord. Le barman est chargé de vérifier qu'aucun "tête en l'air" ne quitte la pièce avec un cigare au bec.
Le 6 mai, juste avant l'atterrissage, un violent orage s'abat sur New York, ce qui retarde l'approche du zeppelin jusqu'à son mât d'arrimage. Profitant d'une légère accalmie, le commandant du cigare volant décide de tenter l'atterrissage alors que l'air est saturé en électricité statique. Le Titanic volant tangue à 60 mètres d'altitude, il s'approche du mât d'arrimage. Par trois fois, il lâche du lest. L'équipage jette les amarres, au sol, deux cents marins et ouvriers s'apprêtent à les attraper. Soudain, un léger nuage de fumée jaillit de l'arrière du dirigeable, suivi immédiatement d'une immense flamme. En quelques secondes, le navire céleste s'embrase.
Le commentateur d'une radio qui relate en direct l'atterrissage pousse un cri de terreur. Il observe le personnel au sol qui court pour tenter d'échapper au monstre enflammé. À bord du zeppelin, il y a 36 passagers et 61 membres d'équipage. Quelques-uns sautent pour s'écraser sur la piste. D'autres attendent que l'appareil touche le sol, mais meurent écrasés par la masse en flammes. Trente-quatre secondes après l'explosion initiale, le Hindenburg n'est plus qu'une carcasse calcinée échouée sur le sol d'où s'échappent quelques heureux survivants. La catastrophe fait trente-cinq victimes, dont vingt et un membres d'équipage, un membre du personnel au sol et treize passagers. Le capitaine Lehmann est mortellement brûlé. Les images de la catastrophe font le tour de la terre à la vitesse d'un feu de brousse, condamnant définitivement ce moyen de transport.

Substances explosives et inflammables… Comme pour toute catastrophe aérienne, une enquête est immédiatement diligentée pour en connaître l'origine. En fait, il y a une double enquête, l'une menée par les États-Unis et dont les conclusions seront rendues publiques quelques mois plus tard, l'autre par une commission allemande et dont seulement une partie des conclusions sera publiée. Les Américains penchent pour une décharge électrique générée par le temps orageux. Mais aucune preuve matérielle ne peut être fournie. Les Allemands soutiennent également la thèse d'une décharge électrique qui se serait produite lorsqu'un des filins d'amarrage mouillés aurait touché le sol. Laquelle aurait enflammé une poche d'hydrogène qui s'était accumulé dans la partie haute du dirigeable après une fuite dans un des seize ballons gonflés à l'hydrogène.
En 1997, un expert américain, conseillé par la Nasa, découvre que, pour renforcer le zeppelin, sa carène et la structure en bois avaient été recouvertes de substances explosives et inflammables. Lors d'une reconstitution, il montre que ces substances s'enflamment spontanément dans les conditions atmosphériques telles que celles qui régnaient le 6 mai 1937. En 2008, un autre ingénieur américain, ayant aussi refait l'enquête, explique que le capitaine du Hindenburg, pressé d'atterrir, aurait effectué un virage trop court qui a provoqué la rupture d'un câble. Celui-ci aurait crevé l'un des ballons d'hydrogène, entraînant la fuite fatale.
Un sabotage est également évoqué. À l'époque, ce ne sont pas les mobiles qui manquent. Et chacun d'avoir sa théorie. Un membre de l'équipage, Eric Spehl, est accusé d'avoir posé une bombe. D'autres affirment qu'un individu aurait tiré une balle incendiaire avec un fusil à lunette. Durant des décennies encore, l'origine de la catastrophe fera débat. Mais s'il y a une chose certaine, c'est que plus jamais un dirigeable ne sera gonfléà l'hydrogène. Que de l'hélium ininflammable!

6 mai 1937. Le zeppelin Hindenburg s'embrase à New York avec 35 passagers à bord
© Le Point.fr - Publié le 05/05/2012 à 23:59 - Modifié le 06/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du six mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/06/29810372.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie se croit plus malin que tout le monde en laissant vieillir le beurre en croyant qu'il se bonifierait comme les fromages ou comme les vins, à moins qu'il veut faire comme les Tibétains avec leur beurre de yack...

 

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Ben pour la zique de ce mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, avec Reunions -1985/1988/1995… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=N7GmG5OHBq0

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Vengeance du plombier
 
Le téléphone sonne juste au moment ou un plombier part au restaurant avec sa fiancée.
- Bonsoir monsieur le plombier; ici le docteur Dupont, votre médecin.
- Bonsoir docteur, que puis-je faire pour vous?
- Écoutez, mes toilettes sont bouchées, je n'arrive pas à les réparer.
Venez chez moi tout de suite!
- Mais docteur, nous sommes le vendredi soir, j'ai réservé une table au restaurant, j'y vais avec ma fiancée …
- Écoutez! Quand vous êtes malade et vous me téléphonez, vous ne demandez pas si je suis en train de sortir avec ma femme au théâtre.
Moi, je viens quand vous avez besoin de moi!
- Bien sûr docteur, je serai chez vous dans 10 minutes.
10 minutes passent et le plombier arrive en costume trois pièces noir. Il se dirige directement vers les toilettes, jette deux pastilles blanches dans les WC et en les regardant mousser dit:
- Voilà, j'ai mis deux pastilles, je vous en laisse encore six, mettez-en une toutes les 6 heures .Observez bien vos toilettes pendant le week-end et, si ça ne s'améliore pas, vous me rappelez lundi!

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Moshé a un rendez-vous d'affaires hyper important dans le Sentier et il est en retard.
Il ne trouve pas de place pour garer la Porsche Cayenne.
Moshé s'énerve, aïe aïe aïe!
Alors il appelle Dieu:
- Dieu, si tu me trouves une place dans les 5 minutes, la vérité si j'mens, je ferai Chabat, je mangerai tous les jours kasher, je ne tromperai plus ma femme Sarah (ni Rebecca ma maîtresse), je respecterai Yom Kippour et toutes les fêtes, etc, etc.
Et alors, miracle, une place se libère juste devant lui!
Moshé, se gare, ouvre la vitre se penche à la portière de sa Porsche Cayenne, regarde le ciel et crie:
- Dieu, ne cherche plus j'en ai trouvé une!!!

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Mon copain rentre super excité dans la chambre:
- Ce soir mon cœur, c’est la position que tu veux…
Je lui réponds:
- Celle de la moto!
D’un air étonné il me dit:
- Comment on la fait?
Gentiment et avec mon plus beau sourire je lui réponds:
- C’est simple, ce soir tu dors sur la béquille…

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Un homme et une femme étaient mariés depuis 60 ans. Ils avaient tout partagé. Ils avaient parlé de tout. Ils n’avaient pas de secret l’un pour l’autre, excepté cette boîte à chaussure rangée dans le placard de la vieille dame et dont elle avait prévenu son mari qu’il ne devait ni l’ouvrir ni lui en parler. Jusqu’au jour où...
Pendant toutes ces années, il n’avait jamais penséà la boîte, mais un jour sa femme est tombée très malade et le médecin a dit qu’elle ne s’en remettrait pas.
En triant les affaires de son épouse, le vieil homme a pris la boîte et l’a apporté au chevet de sa femme. Elle lui a dit que le jour était venu pour lui de l’ouvrir. L’homme s’est exécuté et a trouvéà l’intérieur deux poupées tricotées et 95 000 €.
Subjugué, l’homme a demandé ce que cela pouvait bien signifier.
- Quand on allait se marier, dit-elle, ma grand-mère m’a dit que le secret d’un mariage heureux était de ne jamais se disputer. Elle m’a dit que si jamais j’étais énervée contre toi, au lieu de te crier dessus, je n’aurai qu’à ne rien dire et tricoter une poupée.
Très ému, l’homme a dû lutter pour retenir ses larmes, sans succès… En effet, la boîte contenait seulement deux poupées. Cela signifiait qu’elle n’avait étéénervée que deux fois en plus de 60 ans de vie commune. L'homme avait donc réussi à combler sa femme et la rendre heureuse. A cet instant, un pur bonheur s’est emparé de lui.
- Mon amour… a-t-il dit, tu m’as expliqué pour les poupées, mais l’argent c’est pourquoi? Qu'est-ce que ça signifie?
Et la vieille dame a répondu:
- Oh ça? C’est l’argent que j’ai pu gagner en vendant toutes les autres poupées.

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Au temps de la prohibition, aux Etats-Unis, Eliott Ness a été chargé de remettre de l'ordre dans la police. Convoquant ses collaborateurs, il leur déclare:
- J'ai décidé d'arrêter le mouvement incessant du whisky de contrebande...
-... Des entrepôts d'Al Capone aux speakeasies de Chicago?
- Non. De la poche arrière de votre pantalon à vos lèvres.

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C'est mercredi... le réveille-matin, bourreau de toutes les personnes devant se lever tôt, imperturbable ne fait jamais de trêve et commence son œuvre dès potron minet... Les gens se lèvent selon leur humeur, en dansant et chantant pour une minorité, de mauvais poil pour d'autres et normalement pour une majorité de travailleurs résignés à aller gagner leur pitance à la sueur de leur front, comptant les jours jusqu'à la fin de la semaine pour beaucoup, le nombre de mois jusqu'à la retraite pour les aînés... Toujours en rêvant à autre chose de gai sur leur place de travail... En ces jours de printemps très perturbés et très mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du sept mai

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«Le soleil venu, saint Stanislas ouvre tout grand les vasistas.» 

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«Si on se pèle à la Sainte-Gisèle, on n'a qu'à rester dans son van diesel à manger des bretzels.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, le soleil et le beau temps font de brèves apparitions par endroit et ça fait plaisir de voir qu'il existe encore... C'est le dernier jour de travail de la semaine pour nos amis Français, et le long week-end est le bienvenu... Les sourires commencent à revenir sur les faciès de ces laborieux travailleurs et beaucoup invoquent le Ciel pour qu'il fasse beau pour la fin de la semaine... Pour les autres nationalités, le début du week-end sera pour demain soir...

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© Tintin photographie

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, quelques bancs de nuages bas présents par endroits sur la région se dissipant en cours de matinée. Cela mis à part, conditions ensoleillées malgré le passage de voiles d'altitude, plus étendus l'après-midi.
Températures agréables et de saison. Températures prévues pour jeudi: minimales 7 à 9°à basse altitude, maximales 18 à 19°, jusqu'à 22° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 0 à 4°à l'aube puis 13 à 14° l'après-midi. En montagne: 1 puis 7°à 2000 m, -6 puis 1°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré en montagne, modéréà fort en haute montagne. Brises de vallées faibles à modérées en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps instable par endroits, plus doux...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: après un début de journée calme mais parfois brumeux, un temps variable couvre la moitié nord du pays. Les nuages y seront temporairement nombreux en fin de matinée ou en milieu de journée au risque de donner quelques gouttes sur le nord du pays.
Le ciel s'annonce plus ensoleillé sur la moitié sud. On observera toutefois quelques nuages le matin sur la Côte d'Azur ainsi que de nombreux nuages élevés en matinée sur le Sud-ouest. L'après-midi, le soleil reprend vite ses droits sur cette moitié sud avec toutefois un petit renforcement du vent d'est sur le sud de l'Aquitaine. 
Une petite fraîcheur se fera sentir au petit matin avec des températures minimales de 5 à 10 degrés en général, 12 à 15 près de la Méditerranée. En journée, les températures reviennent à la hausse, notamment dans le Sud-ouest où l'on relèvera près de 22 à 27 degrés. On relèvera 15 à 18 sur le nord-ouest du pays, 16 à 18 en région parisienne, 16 à 20 dans le Nord-est, 19 à 22 en région lyonnaise et 23 à 25 degrés sur les régions méditerranéennes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, brumeux, voilé et nuageux  en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:10 et le coucher du soleil se fera à 20:49 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1976: Les maxima observés sous abri atteignaient 29° en bord de mer et 29.9°à Florennes
En 1957: A l'aube, on relevait un minimum de -2.2°à Florennes. L'après-midi, le mercure ne dépassait pas 7°
En 1915: Suite à un violent orage, on récolte 98 mm d'eau dans le pluviomètre de Chimay
En 1902: Il faisait froid sur le pays, à Uccle on observait quelques traces de neige au sol

 

Les journées mondiales et internationales

Le sept mai c’est la Journée mondiale de sensibilisation aux passages à niveau
http://www.journee-mondiale.com/335/journee-mondiale-de-sensibilisation-aux-passages-a-niveau.htm

train 

 

Le sept mai c’est la Journée Mondiale des orphelins du SIDA
http://www.journee-mondiale.com/182/journee-mondiale-des-orphelins-du-sida.htm

 sida

 

Les expressions françaises décortiquées

Ça se bouscule au portillon
1. Il y a une forte affluence.

2. J'ai une envie urgente de vomir / déféquer...

Origine
Je vais vous parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, contrairement à ceux de plus de cinquante ans qui sont passés par Paris et y ont utilisé son métro.
En effet, à cette époque-là, alors que le fameux poinçonneur des Lilas avait encore du travail, l'accès aux quais du métro se faisait par un portillon qui était bloqué par le poinçonneur au moment où la rame arrivait sur le quai. Alors ceux qui, dans le couloir d'accès, entendaient le bruit de la rame en mouvement, se précipitaient, espérant ne pas la manquer et perdre ainsi de précieuses minutes. D'où les bousculades au portillon aux heures de pointe, pour ceux qui avaient pu passer à temps.
Et, aux mêmes heures, pour ceux qui avaient été bloqués, cela provoquait derrière le portillon, une accumulation de gens trépignant d'impatience qui se déversaient ensuite sur le quai une fois la barrière à nouveau ouverte.
C'est de cette image du métropolitain que nous vient le premier sens de l'expression, utilisée partout où il y a une foule dense qui trépigne pour avoir accès à quelque chose (à l'entrée d'un spectacle, d'un match de foot...) ou, plus généralement, lorsqu'il y a une affluence plus ou moins inattendue quelque part (un grand nombre de candidats à une élection, un flot important de véhicules sur une route, des paroles prononcées trop rapidement avec les mots en partie mangés, des pensées en quantité et mal contrôlées...).
Le deuxième sens, quelque peu vulgaire, est une extension du précédent qui se réfère également à une affluence plutôt inattendue et au flot des gens qui passent le portillon enfin ouvert. Il peut être employé par ceux qui après une nuit de libations alcoolisées, sont brutalement contraints de régurgiter une partie de ce qu'ils ont avalé ou par ceux qui, au cours de la même soirée, croyant avoir avalé des cachets d'aspirine, ont pris des dragées Fuca®. Dans les deux cas, il y a un flot de choses diverses qui doivent impérativement et rapidement sortir par un orifice corporel.
Exemple
«Je me souviens d'ailleurs que mon oncle trouvait que je parlais trop vite, que les mots sortaient de ma bouche comme s'ils étaient superposés les uns par-dessus les autres, "Ça se bouscule au portillon!" disait-il gentiment, (...)»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Balanide IV

Gland, point suprême de l'être

De mon maître,
De mon amant adoré
Qu'accueille avec joie et crainte,
Ton étreinte
Mon heureux 'cul, perforé
Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux.
Nourricier de ma fressure,
Source sûre
Où ma bouche aussi suça,
Gland, ma grande friandise,
Quoi qu'en dise
Quelque fausse honte, or, çà,
Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d'opale et de lait.

 

La France pittoresque

Gaumont: 120 ans de cinéma Exposition gratuite au CentQuatre-Paris du 15 avril au 5 août 2015
Source: France 3 Paris Ile-de-France

Elle est née il y a 120 ans, en juillet 1895. Depuis la société Gaumont accompagne l’histoire du cinéma, une réussite industrielle et commerciale. Le CentQuatre-Paris retrace l’histoire de la première société d’exploitation et de distribution cinématographique. Une exposition gratuite.
Le saviez-vous? Alice Guy fut la première femme réalisatrice et productrice dans l’histoire du cinéma en 1896. En 1903 Gaumont trouve son logo: une marguerite. En 1910, la plus grande salle au monde voit le jour: c’est le Gaumont Palace, situé place de Clichy à Paris.
L’histoire de Gaumont et celle du cinéma sont intimement liées. Grâce à des pièces du Musée Gaumont, du Musée des Arts Forains, des extraits de films, des affiches, des costumes, l’exposition consacrée à celle que l’on surnomme "la firme à la marguerite" retrace 120 ans de cinéma. Intitulé 120 ans de cinéma: Gaumont, depuis que le cinéma existe a été imaginée par Dominique Païni et scénographiée par Nathalie Crinière.

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Le Gaumont-Palace en 1912. Il sera détruit en 1973, après sa fermeture

Des forains qui, de ville en ville, transportaient leurs spectacles ficelés d’illusions d’optique jusqu’aux grosses productions cinématographiques, l’exposition fait voyager les visiteurs à travers les époques et les genres. Pour donner vie aux images, les inventions les plus rocambolesques et exceptionnelles n’ont cessé de se succéder au cours de ces douze décennies.
Pour ne pas les oublier, une grande salle est dédiée aux Trésors de Gaumont. 120 ans d’inventions retracés à travers des appareils cinématographiques d’une grande valeur. À leurs côtés, des affiches lithographiques, des extraits de films, des objets devenus «fétiches collector» ou des dessins d’Emile Cohl et Jean Cocteau révèlent la grande richesse artistique de Gaumont.

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Léon Gaumont

A noter: durant l’exposition, les spectateurs auront la possibilité de découvrir ou redécouvrir les films Gaumont à l’aide d’une rétrospective. Une vingtaine de films de patrimoine restaurés ainsi que des avant-premières, les projections sont payantes pour en savoir plus cliquez ici: http://www.104.fr/programmation/cycle.html?cycle=83

Valentine Ponsy, France 3 Paris Ile-de-France

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Pascal Poot; l’homme qui fait pousser 400 variétés de tomates sans eau ni pesticides
Source; Bioaddict.fr

Dans l’Hérault, Pascal Poot a développé une méthode qui lui permet aujourd’hui de cultiver et de sélectionner quelques 400 variétés de tomates bio sans arrosage ni utilisation de produits phytosanitaires. Celui qu’on a pris «pour un fou» inspire aujourd’hui les plus grands chercheurs.
Pascal Poot est producteurs bio de semences depuis 20 ans. Installé sur 3 ha à Olmet dans les Cévennes (Hérault), il conserve environ 450 variétés de tomates (il a créé le Conservatoire de la tomate) et autres variétés légumières anciennes.
Dans cette région au climat très aride et à la terre pleine de cailloux, Pascal fait pousser des tomates bio. La particularité de sa production; il n’arrose pas les plants, ne les entretient pas, et n’utilise aucun engrais ni pesticide! Et ses plants produisent jusqu’à 25 kg de tomates chacun!
Eduquer les légumes pour leur apprendre à se défendre eux-mêmes
«Pourquoi les agriculteurs et les jardiniers se donnent-ils tant de mal à cultiver leurs légumes alors qu’à côté les mauvaises herbes poussent facilement sans rien exiger?» C’est sur la base de ce constat que Pascal a développé une méthode qui lui permet aujourd’hui de cultiver et de sélectionner ses tomates sans arrosage (ou uniquement à la plantation) ni utilisation de produits phytosanitaires.

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Récolte des tomates dans le Midi de la France

«Tout le monde essaye de cultiver les légumes en les protégeant le plus possible, moi au contraire j’essaye de les encourager à se défendre eux-mêmes» explique Pascal dont le secret est de créer ses propres semences, résistantes à la sécheresse et aux maladies. Cette méthode lui permet d’obtenir des rendements plus élevés qu’en agriculture conventionnelle... et cela en respectant les pratiques de l’agriculture biologique.
Celui qu’on a pris «pour un fou» inspire aujourd’hui les plus grands chercheurs
«Au début on m’a pris pour un fou mais au bout d’un moment, les voisins ont vu que j’avais plus de tomates qu’eux, et jamais de mildiou, en plus, alors les gens ont commencéà parler et des chercheurs sont venus me voir» raconte Pascal Poot...

La suite de l’article: http://www.bioaddict.fr/article/pascal-poot-l-homme-qui-fait-pousser-400-varietes-de-tomates-sans-eau-ni-pesticides-a4895p1.html

Bioaddict.fr

Article copié sur "La France pittoresque"

 

10 lieux étonnants en France
Source: Le Figaro

Des monuments parisiens aux superbes paysages du sud de l’Hexagone en passant par les châteaux de la Loire, notre pays regorge de merveilles. Cependant, d’autres sites étonnants, moins connus, méritent le détour. Sélection.

Les orgues d’Ille-sur-Têt
Sculptées par les intempéries et l’érosion, ces falaises des Pyrénées-Orientales forment un ensemble homogène d’une grande beauté. Surplombées par des «cheminées de fée », des colonnes de roches friables dont le sommet est constitué de roche plus résistante à l’érosion, les façades ont été creusées par l’eau et le vent, donnant l’impression d’une ondulation, comme si les falaises étaient cachées par un grand rideau de pierre. Une petite promenade sur un sentier balisé est nécessaire pour rejoindre le site.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI
http://www.tourisme-pyreneesorientales.com/fr/4053/5/1/PNALAR066FS00005/sit/d/art-de-vivre/site-des-orgues/liaison/0

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Les orgues d’Ille-sur-Têt

Grotte de l’Aven Armand
Au sud de la Lozère, loin des grands centres, se trouve l’une des plus belles grottes de France. Après une descente de 100 mètres en funiculaire, les visiteurs arrivent dans une imposante salle souterraine abritant une forêt de 400 stalagmites, dont le plus grand jamais découvert, atteignant 30 mètres de haut. Elle porte le nom de son découvreur, Louis Armand, forgeron dans une ville voisine qui y descendit le premier en 1897. Qualifiée de «rêve des Mille et Une Nuits » par Edouard-Alfred Martel, l’un des fondateurs de la spéléologie moderne, les nouveaux aventuriers seront subjugués par ce lieu semblant irréel.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://www.aven-armand.com/

Bécherel, la cité du livre
À l’est de la Bretagne, cette petite ville de moins de 1000 habitants est la plus grande concentration de métiers liés aux livres de France. Une initiative datant de 1986 avec l’installation de l’association «Savenn Douar » (le tremplin en breton), décidée à faire de la commune la première cité du livre en France. Au total, pas moins de quatorze librairies sont installées dans les maisons de granite et trois festivals annuels se déroulent à Bécherel en plus de l’important marché du livre qui se tient tous les premiers dimanches du mois. Un détour obligatoire pour les amoureux de littérature.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://becherel.com/cite-du-livre/cite-du-livre-r-de-becherel

Le Colorado provençal
Au cœur du Vaucluse, les ocres de Rustrel offrent un paysage riche par ses reliefs variés et très colorés, près de vingt teintes, allant du jaune au rouge foncé, ont été recensées sur les falaises environnantes. Surnommé le «Colorado provençal », en référence à l’État américain, célèbre pour ses déserts et canyons de même couleur, le site fut exploité pendant plus de 200 ans pour l’ocre, utilisée comme pigment dans la maçonnerie ou les beaux-arts. Étendue sur plus de 30 hectares, le site promet une balade étonnante à travers les galeries creusées par l’homme et les vallons escarpés du massif du Luberon, offrant un beau panorama sur la région.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI
http://www.provenceguide.com/patrimoine-naturel/luberon/le-colorado-provencal---sentiers-des-carrieres-docres/provence-PNAPAC084CDT0000012-1.html

Le Palais idéal
L’histoire de ce monument est liée à celle de son unique bâtisseur: Ferdinand Cheval. Ce facteur de la commune de Hauterives, dans la Drôme, a travaillé seul pendant 33 ans pour construire cet incroyable édifice de pierre, décorée de nombreuses statues d’animaux, d’escaliers en spirale et de colonnes taillées. Achevé en 1912, le palais est inhabitable mais est devenu un site touristique majeur de la région. Il est également utilisé par la mairie pour accueillir des concerts. Après avoir terminé son chef-d’œuvre, Ferdinand Cheval va utiliser les dernières années de sa vie pour ériger un imposant tombeau dans le cimetière de la ville, où il repose depuis sa mort en 1924. Le palais a été classé Monument historique en 1964.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://www.facteurcheval.com/

Les Machines de l’île
Sur l’île de Nantes, de gigantesques machines métalliques sont installées sur le site des anciens chantiers navals. Capables de se déplacer, les visiteurs pourront profiter d’une balade à bord de l’emblème du lieu, un éléphant de douze mètres de haut qui offre depuis la terrasse installée sur son dos une vue superbe sur la cité des ducs. À côté, la visite des locaux de la compagnie, la Machine, à l’origine du concept, permet de se rendre compte du travail nécessaire pour construire de pareils engins avant de poursuivre la visite dans le carrousel des mondes marins, un manège de trois étages pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://www.lesmachines-nantes.fr/

Les rochers sculptés de Rothéneuf
Tout comme le Palais idéal, les centaines de statues taillées directement sur les rochers de la côte bretonne sont l’œuvre d’un seul homme: Adolphe Julien Fouéré, dit abbé Fouré. Sculpteur de passion, cet ecclésiastique, retiréà Rothéneuf près de Saint-Malo, entreprit, entre 1894 et 1907, ce travail colossal avant d’être frappé de paralysie, le contraignant à cesser toute activité. Au total, plus de 300 réalisations de taille très différentes, représentants aussi bien les personnes présentes dans l’actualitéà cette époque, que les grandes figures de la région comme l’explorateur Jacques Cartier, ont été immortalisées dans la pierre. 

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI
http://www.saint-malo-tourisme.com/decouvrir/vous-divertir/musees-et-sites/137731-les-rochers-sculptes

Le château fort de Guédelon
Depuis 18 ans, des dizaines d’artisans bâtissent un château médiéval au cœur de la forêt de Guédelon, dans l’Yonne, en utilisant les outils et techniques du Moyen-Âge. Épaulés par des historiens et des experts, ils travaillent sous le regard des milliers de visiteurs, venus chaque année assister à ce spectacle unique au monde. Le site a également un but éducatif, chaque artisan devant expliquer à qui veut l’entendre son métier, la manière de travailler de l’époque et les différentes étapes de la construction. Un véritable voyage ludique au temps des chevaliers.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://www.guedelon.fr/

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Construction du château de Guédelon à l’aide des outils et matériaux utilisés au Moyen Age

Les cavernes de Dénezé-sous-Doué
Une des grandes énigmes archéologiques de notre époque. Découverte une première fois au XVIIe siècle par un curé d’un village voisin, les caves ont été rapidement condamnées et oubliées sur la volonté de l’ecclésiastique, horrifié de voir des sculptures nues aux grimaces inquiétantes. Il faut attendre les années 30 pour que deux ethnologues de la région redécouvrent l’entrée des cavernes et son contenu. Datant probablement de la seconde moitié du XVIe siècle, une théorie avance qu’elles seraient des critiques politico-religieuses de la société française et notamment des catholiques, les cavernes des Pays de la Loire ayant servi de refuge pendant les guerres de religion, régulières à cette période. Néanmoins, le doute demeure et le mystère reste entier.

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Le musée Robert Tatin
Imaginées comme un lien entre les civilisations, les œuvres de l’artiste Robert Tatin sont imprégnées de références religieuses et de courants artistiques qu’il a pu découvrir lors de ses nombreux voyages. En 1962, il achète une maison ancienne près de Laval, en Mayenne, où il décide rapidement de faire un musée d’art naïf, destinéà accueillir ses créations. Un travail acharné qui va durer jusqu’à sa mort en 1983. Les visiteurs pourront découvrir «l’Allée des géants » ou encore le «Jardin des méditations » dans cette exposition à ciel ouvert.

Pour en savoir savoir plus: CLIQUEZ ICI http://www.musee-robert-tatin.fr/

Pierre Tubiana, Le Figaro

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Sept mai 1824. Sourd comme un pot, Beethoven est incapable de diriger la Neuvième lors de la première. Ayant abandonné la baguette à un chef d'orchestre ami, il se contente de marquer le tempo... avec retard au théâtre Kärtnetor de Vienne.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 7 mai 1824, lors de la première exécution de la Neuvième symphonie au théâtre Kärtnetor de Vienne, Ludwig Van Beethoven est bien la seule personne à ne pas s'être rendu compte que la dernière note de sa neuvième symphonie vient d'être jouée. Tournant le dos au public, les yeux fermés, il continue de battre la mesure durant quelques secondes. Sourd comme un pot, il n'entend pas l'orchestre jouer, il se fie uniquement à la musique générée par son cerveau. Or, celle-ci a pris quelques secondes de retard sur celle de l'orchestre, d'où son arrivée tardive.
Le violoniste Joseph Böhm confiera par la suite: "Il gesticulait avec fureur. À certains moments, il se redressait, à d'autres, il s'écroulait jusqu'au sol; il se mouvait comme s'il voulait jouer en personne de chaque instrument et chanter à la place du chœur entier. Tous les musiciens le laissaient suivre son propre tempo pendant qu'ils jouaient." Il faut dire qu'avant le concert le chef d'orchestre Michael Umlauf avait fait passer la consigne aux musiciens et chanteurs d'ignorer totalement Beethoven.

Standing ovation… Beethoven finit par ouvrir les yeux, tourné vers l'orchestre. Il n'entend pas le public applaudir à tout rompre. Délicatement, la contralto Caroline Unger se tourne vers Beethoven pour l'inviter à pivoter pour recueillir l'ovation de la salle. Les spectateurs redoublent d'ardeur. Standing ovation! Sachant qu'il n'entend rien, les spectateurs agitent les bras en l'air, lancent des dizaines de chapeaux et de mouchoirs vers le plafond. C'est un triomphe. Selon un témoin, "le public a reçu le héros musical avec le plus grand respect et sympathie, il a écouté sa création magnifique et gigantesque avec une profonde attention, et a manifesté un tonnerre d'applaudissements, souvent en cours d'exécution, et de manière répétée à la fin de chacun". L'hommage frénétique du public viennois bouleverse Beethoven au point qu'il en fait un léger malaise. On le porte chez son secrétaire Anton Schindler chez qui il s'écroule sans boire, sans manger et même sans se déshabiller de toute la nuit.
Cette neuvième symphonie, cela fait trente-deux ans qu'elle l'obsède. Depuis ce jour de 1792 où le jeune Ludwig découvre le poème de Schiller L'Ode à la joie. Il est âgé 22 ans. Son esprit s'enflamme. Il rêve déjà de le mettre en musique. Son ami Ludwig Fischenich l'y encourage, et comme celui-ci est proche du ménage Schiller, il leur écrit, en janvier 1793, pour leur parler de son jeune ami musicien. "Je vous envoie une composition de la Feuerfarbe (un poème mis en musique par Beethoven, NDLR). Elle est d'un jeune homme d'ici, dont les talents musicaux deviendront universellement célèbres... Il veut aussi mettre en musique la Joie de Schiller, et même toutes les strophes. J'en attends quelque chose de parfait, car, pour autant que je le connais, il est tout à fait porté au grand et au sublime." Extraordinaire prémonition.

Pas vraiment l'hymne à la joie... Beethoven part pour Vienne. Les années passent. Le projet resté tapi dans un recoin de son cerveau, mature lentement. À plusieurs reprises, le musicien imagine des thèmes mélodiques pour sa symphonie qu'il glisse par-ci, par-là dans ses compositions pour les tester. Il fait de même avec les vers de L'Ode à la joie qu'il fractionne pour les mettre en musique.
Ainsi dans l'épilogue de Fidelio reconnaît-on le troisième vers de la deuxième strophe. Durant vingt ans, l'œuvre mûrit dans l'esprit du maître. En 1812, Beethoven a l'illumination: il consacrera au poème de Schiller une symphonie en ré majeur. Comme il vient d'achever de composer la septième, et qu'il a déjà entamé la huitième, L'Hymne à la joie portera le numéro neuf! De nouveau, le temps s'écoule. Dix ans! L'idée de mêler chœur et solistes vient alors à Beethoven, qui achève le quatrième et sublime mouvement de sa symphonie en décembre 1823. Jusqu'au concert, il hésite encore: faut-il remplacer le chœur final par un final purement instrumental? Jean-Jacques Goldman l'en dissuade...
Durant les premiers mois de 1824, Beethoven traverse une période de désespoir. Les Viennois ne semblent plus aimer que l'opéra italien et Rossini. Il veut partir pour Londres. Là-bas, on saurait apprécier son juste talent à sa juste valeur. Seule une lettre de supplique adressée par ses plus fidèles admirateurs le retient à Vienne. Les répétitions de la Neuvième sont une galère. Trop courtes. Les cantatrices se plaignent de passages trop aigus pour qu'elles puissent les chanter. Elles ont beau insister pour que le compositeur modifie sa partition, celui-ci reste sourd à leurs récriminations. Malgré toutes ces embûches, le concert du 7 mai est un triomphe. Mais Beethoven n'est pas satisfait pour autant. Une fois les musiciens et le chœur payé, mais aussi l'impression des nombreuses partitions, il ne reste plus grand-chose dans sa poche. Environ 420 florins. L'homme en conservera une profonde amertume, persuadé d'avoir été truandé. Ce n'est pas vraiment l'hymne à la joie...

7 mai 1824. Sourd comme un pot, Beethoven est incapable de diriger la Neuvième lors de la première.
© Le Point.fr - Publié le 07/05/2012 à 00:00 - Modifié le 07/05/2013 à 00:01 

 

Sept mai 1795: Fouquier-Tinville, l'homme aux 2600 guillotinés, fait à son tour connaissance avec la Veuve. Durant son procès, l'accusateur public veut faire croire qu'il n'a été que le bras armé du Tribunal révolutionnaire. Personne n'y croit.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La veille, lors de son procès expéditif, Fouquier-Tinville a réaffirmé n'avoir fait que son devoir en envoyant à la guillotine plus de 2600 victimes, avec l'aplomb d'un Hollande prétendant observer le début d'un retournement économique. L'ex-accusateur public ne se sent nullement coupable. Sa condamnation l'a rendu furieux. Ce 7 mai 1795, à l'aube, il rédige un dernier billet destinéà son épouse, la mère de ses jumeaux de deux ans. "Je t'avoue que ta lettre est la seule consolation que j'éprouve. Je redoublerai d'efforts pour supporter le poids accablant sous lequel je gémis. Mais dépourvu de toute nouvelle, ne voyant aucun journal, il n'y a rien d'étonnant qu'on s'abandonne à la douleur, surtout quand on se voit attaquer par la calomnie la plus noire sans avoir la faculté d'y répondre. Je sais que je suis innocent et qu'aucune mauvaise action ne peut m'être reprochée avec la moindre apparence, mais l'homme abandonnéà lui-même tel que je le suis perd beaucoup par intervalle de son énergie et de son courage".

Effroi… Vers 10 heures, les charrettes envoyées par le bourreau se rangent dans la cour de Mai de la Conciergerie, escortées par des gendarmes. Fouquier-Tinville n'est pas le seul à devoir partir pour l'au-delà, quinze autres membres de l'ex-tribunal révolutionnaire - magistrats et jurés - ont également écopé d'une sanction à mort par le tribunal. L'exécuteur des hautes œuvres de Paris, Henri Sanson, signe la livraison des prisonniers dans le greffe avant de leur offrir une dernière toilette. Il a demandéà Jacques Dessange de leur dégager la nuque... Assis sur des bancs en bois, les condamnés attendent leur tour, entendant avec effroi des milliers de Parisiens rassemblés devant la prison hurler leur haine. C'est surtout après Fouquier-Tinville qu'ils en ont. Lequel se tait, le visage plus farouche que jamais. Comme les autres, il se laisse lier les mains derrière le dos avant de monter dans une charrette. Son seul réconfort, c'est de ne pas être tombé entre les mains de militants pro-russes...
Le convoi a bien du mal à fendre la foule au paroxysme de sa fureur. Mais Fouquier-Tinville ne sourcille pas, défiant les visages grimaçants du regard. En revanche, quelques-uns de ses compagnons, moins impavides, répondent aux injures par d'autres injures. Le convoi parvient enfin place de Grève où le sinistre échafaud a été dressé la veille. L'accusateur public est le dernier à se présenter devant la guillotine. Un spectateur lui jette: "Monstre! À ton tour tu n'as pas la parole!" Et lui de répliquer, plus méprisant que jamais: "Et toi, imbécile, va chercher tes trois onces de pain à la section! Moi, du moins, je meurs le ventre plein."

Témoignages impitoyables… Les aides de l'exécuteur le saisissent pour le coucher sur le banc de la guillotine. Le sanglant triangle d'acier chute lourdement. La tête de Fouquier-Tinville roule dans le panier où le bourreau l'attrape par les cheveux pour la montrer à la foule, effectuant le tour de l'échafaud. Durant quelques secondes, un profond silence accueille le spectacle comme si chacun avait encore du mal à comprendre que le monstre n'est plus. Puis des applaudissements crépitent, mille gorges hurlent leur soulagement. Les chapeaux volent. Perdu dans la multitude, Mélenchon grommelle: "Hollande, voilà ce qui t'attend..."
Durant les 45 jours de son procès, Antoine Quentin Fouquier de Tinville, 48 ans, se bat comme un beau diable, persuadé n'avoir été que l'instrument de la Révolution. Il est même tellement convaincu de son bon droit que c'est lui qui se rend à la Conciergerie le 2 août 1794 quand il apprend que le conventionnel Louis Fréron a fait voter un décret d'arrestation contre lui. "Écrouez-moi!" ordonne-t-il à l'homme du greffe. Après plusieurs mois d'instruction, son procès s'ouvre le 28 mars 1795. Sur le banc des accusés, ils sont vingt-neuf membres du Tribunal révolutionnaire. On a pris le soin de désigner quinze provinciaux comme jurés, et non pas des Parisiens, pour renforcer l'impartialité du jugement. C'est un procès fleuve qui fait défiler 419 témoins dont 223 à charge.
Fouquier-Tinville rédige plusieurs lettres pour justifier son action. "Ce n'est pas moi qui devrais être traduit ici, mais les chefs dont j'ai exécuté les ordres. Je n'ai agi qu'en vertu des lois portées par une Convention investie de tous les pouvoirs. Par l'absence de ses membres, je me trouve le chef d'une conspiration que je n'ai jamais connue. Me voilà en butte à la calomnie, à un peuple toujours avide de trouver des coupables." Il a beau se défendre, les témoignages sur sa férocité, sur son arbitraire, se multiplient. "Je n'ai été que la hache de la Convention; punit-on une hache?" Une drôle de hache à la vérité qui multiplie les arbitraires et se moque férocement de ses victimes. Les témoignages contre lui sont impitoyables. Ils confirment que dans la même journée, une personne pouvait être notifiée de son acte d'accusation, jugée, condamnée et exécutée. De très nombreux suspects ont même été envoyés à la guillotine sans aucun acte d'accusation. Les substitutions de personnes sont monnaie courante.

"On reconnaîtra mon innocence"… À un citoyen arrêté par erreur et lui réclamant sa liberté, Fouquier-Tinville répond en l'envoyant à l'échafaud avec une charrette d'assassins. Un autre jour, il demande qu'on lui amène en jugement une personne portant tel nom. Les huissiers lui répondent qu'elles sont plusieurs à porter ce patronyme. Peu importe à l'accusateur qui les fait toutes traduire devant lui avant de les condamner à mort sans le moindre acte d'accusation. Un autre jour, observant deux citoyens s'apitoyer sur le sort de condamnés emmenés par le bourreau, il ordonne leur arrestation, les juge, les condamne et les fait exécuter. Pour avoir chaque jour son lot de condamnés, il soudoie des dénonciateurs et des témoins bidons.
Les témoignages accablants s'accumulent et conduisent naturellement à sa condamnation, le 6 mai 1795, avec quinze de ses ex-collaborateurs "convaincus de manœuvres et complots tendant à favoriser les projets liberticides des ennemis du peuple et de la République, à provoquer la dissolution de la représentation nationale, et le renversement du régime républicain, et à exciter l'armement des citoyens les uns contre les autres, notamment en faisant périr sous la forme déguisée d'un jugement une foule innombrable de Français, de tout âge et de tout sexe; en imaginant, à cet effet, des projets de conspiration dans les diverses maisons d'arrêt de Paris; en dressant, dans ces différentes maisons des listes de proscriptions, etc., et d'avoir agi avec de mauvaises intentions".
En quittant le tribunal, Fouquier-Tinville s'écrie: "Je lègue au peuple ma femme et mes enfants!" De retour dans sa cellule, il persiste par écrit: "Je n'ai rien à me reprocher: je me suis toujours conformé aux lois, je n'ai jamais été la créature de Robespierre ni de Saint-Just; au contraire, j'ai été sur le point d'être arrêté quatre fois. Je meurs pour ma patrie et sans reproche. Je suis satisfait: plus tard, on reconnaîtra mon innocence." On attend toujours...

7 mai 1795. Fouquier-Tinville est, à son tour, guillotiné après avoir envoyé 2 600 victimes à la Veuve.
© Le Point.fr - Publié le 07/05/2013 à 00:00 - Modifié le 07/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du sept mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/07/29816125.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie qui est souvent barbant devient en ce jour le roi des raseurs...

 

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Ben pour la zique de ce mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, aujourd’hui, un concert en live de New York en 1975… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=N5bwVMItDRo

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Le professeur demande à un garçon de la classe.
- Tommy, est-ce que tu vois l'arbre à l'extérieur?
- Oui, je le vois.
- Tommy, est-ce que tu vois le gazon à l'extérieur?
- Oui, je le vois.
- Maintenant va à l'extérieur, regarde en haut si tu peux voir le ciel.
Tommy va à l'extérieur et retourne dans la classe quelques minutes plus tard.
- Tommy, est-ce que tu as vu le ciel?
- Oui, je l'ai vu.
- Est-ce que tu as vu Dieu dans le ciel?
- Non!
- C'est justement mon point de vue. Tu n'as pas vu Dieu car il n'est pas là. Il n'existe probablement pas!
Une petite fille demande au professeur, si elle peut demander des questions à Tommy. Le professeur est d'accord.
- Tommy, tu as vu l'arbre?
- Oui!
- Tommy, tu as vu le gazon et le ciel?
- Ouiiiii!
- Tommy, est-ce que tu vois le professeur?
- Oui
- Est-ce que tu vois son cerveau?
- Non
- Si je me fie à la leçon qu'on vient d'apprendre aujourd'hui. Tu ne l'as pas vu car il n’en a probablement pas!

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Un vieux grigou vient d'épouser une toute jeune fille.
Le lendemain de la nuit de noces, il ronfle comme un bienheureux.
Mais sa femme est complètement sur les genoux. Elle se traîne jusqu'au cabinet de toilette, elle se regarde dans une glace et elle murmure:
- Il m'avait bien dit qu'il économisait depuis quarante ans… Mais je croyais qu'il parlait de pognon...

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Une lieutenante demande à un de ses soldats:
- Devine j'ai quel âge.
- 20 ans.
La lieutenante sourit:
- Vraiment?
- Mon père m'a toujours appris que quand une vieille personne nous demande son âge, il faut juste lui dire la moitié pour être plus poli.

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Un homme qui a hérité d'un oncle milliardaire une énorme fortune va épouser une ravissante jeune femme.
Tout de même, pour être certain qu'elle l'aime pour lui-même, il lui demande:
- Réponds-moi franchement... Si mon oncle ne m'avait pas laissé cent millions, tu m'épouserais quand même?
- Mais bien sûr, mon chéri... Je t'épouserais quelle que soit la personne qui te les a laissés!

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Un homme marié rend visite à sa maîtresse qui insiste depuis plusieurs semaines pour qu'il rase sa barbe touffue.
Ce jour-là, très câline, elle s'y prend avec une infinie douceur et demande avec une voix sexy:
- Pierre, J'aimerais tellement découvrir ton charmant visage sans cette barbe.
L'homme rétorque:
- Tu sais bien que ma femme adore cette barbe. Elle se douterait de quelque chose...
Elle insiste tellement que Pierre finit par céder et rase sa barbe.
Lorsqu'il rentre tard chez lui, il s'introduit discrètement dans le lit conjugal, n'allumant pas la lumière pour dissimuler son visage.
Mais sa femme se réveille et, lui caressant le visage, dit:
- Michel... qu'est-ce que tu fais là. Mon mari va rentrer d'un moment à l'autre...

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C'est jeudi... le réveille-matin, bourreau de toutes les personnes devant se lever tôt, imperturbable et jamais en panne ne fait jamais de trêve et commence son œuvre dès potron minet... Les gens se lèvent selon leur humeur, en dansant et chantant pour une minorité, de mauvais poil pour d'autres et normalement pour une majorité de travailleurs résignés à aller gagner leur pitance à la sueur de leur front, comptant les jours jusqu'à la fin de la semaine pour beaucoup, le nombre de mois jusqu'à la retraite pour les aînés... Toujours en rêvant à autre chose de gai sur leur place de travail... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du huit mai

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«À la Saint-Désiré, tu peux découvrir ton nez.

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«À la Saint-Didier, soleil orgueilleux nous annonce un été joyeux.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, le soleil et le beau temps font de brèves apparitions par endroit et ça fait plaisir de voir qu'il existe encore, mais le temps sera perturbé, pour changer... Anniversaire des 70 ans de la capitulation de l'Allemagne lors du deuxième Conflit mondial, la France à congé aujourd'hui pour commémorer ce jour, alors que pour les travailleurs des autres pays c'est le dernier jour de travail de la semaine... Alors amis de l'Hexagones pour ce long week-end, faites gaffes aux bouchons et aux conditions de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour vendredi, temps encore assez ensoleillé en début de matinée puis passages nuageux de moyenne et haute altitude réduisant de plus en plus l'ensoleillement à partir du sud-ouest.
Ciel devenant plus menaçant dans l'après-midi et quelques averses localement orageuses attendues d'ici la fin de journée et en soirée, surtout dans les Alpes, les Préalpes et en Valais mais débordant également en plaine.
Températures douces en plaine comme en moyenne montagne. Températures prévues pour vendredi: minimales 8 à 11°à basse altitude, maximales 19 à 20°, jusqu'à 22° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 6°à l'aube puis 16 à 17° l'après-midi. En montagne: 7 puis 10°à 2000 m, -1 puis 1°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré en montagne, modéréà fort en haute montagne. Brises de vallées faibles à modérées en journée. Rafales possibles en cas d'orages...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui se dégrade par endroits...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: dès le matin, des averses localement orageuses affecteront les régions océaniques.
Ce temps instable se propagera rapidement vers l'intérieur du pays avec une activité temporairement plus marquée du Massif central, aux Alpes, à la Bourgogne et à la Franche-Comté. Ailleurs, les averses orageuses seront plus localisées.
Sur la façade ouest du pays, le risque de pluie sera plus faible l'après-midi mais les nuages resteront encore nombreux avec un vent d'ouest modéré.
Sur le pourtour méditerranéen, le ciel sera lumineux avec de rares ondées. La tramontane se lèvera vers le Roussillon.
Le matin, les températures minimales iront de 6 à 14 degrés du nord au sud avec localement 4 à 5 degrés dans les vallées de l'Est. L'après-midi, il fera 16 à 20 degrés du Nord au Nord-Ouest et au Centre, 18 à 23 degrés ailleurs, jusqu'à 24 à 25 près de la Méditerranée...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 36°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 34°à 38° en Guadeloupe; brumeux, et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; généralement ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:09 et le coucher du soleil se fera à 20:51 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1976: Il faisait chaud sur tout le pays et au Mont Rigi, on relevait 26°.
En 1957: A l'aube, on relevait une température minimale de -2.8°à Bourg-Léopold, -5° au Mont-Rigi et -4,8°à Saint-Hubert.
En 1928: Il tombait de la neige en grain en Ardenne.

 

Les journées mondiales et internationales

Le huit mai c’est la Journée Mondiale de La Croix Rouge
http://www.journee-mondiale.com/191/journee-mondiale-de-la-croix-rouge.htm

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Les expressions françaises décortiquées

 

La caque sent toujours le hareng

  1. Lorsqu'on a de basses origines, on en conserve toujours la vulgarité, malgré une éventuelle réussite

Origine
Le hareng, comme vous le savez certainement, est un poisson des mers froides et peu profondes. Il a, comme beaucoup d'autres, une odeur très forte lorsqu'il est fumé, bien qu'aucune sorcière ne lui ait jeté de mauvais saur.
Du coup, lorsque dans une caque, on entasse des harengs pendant un certain temps, elle en garde définitivement l'odeur quoi qu'on puisse faire pour tenter de l'en enlever.
Mais qu'est donc une caque, me direz-vous?
Eh bien le mot est apparu sous cette forme au XIVe siècle, probablement dérivé de l'ancien nordique kaggi ou kakki qui voulait dire «tonneau».
Il désigne une barrique destinée, avant d'autres usages ultérieurs, à contenir des harengs conservés dans du sel. Autant dire que, vu l'odeur des poissons ainsi stockés, le bois ne peut que s'en imprégner définitivement et que plus rien ne peut l'éliminer.
Cette caque a autrefois donné l'expression serrés comme harengs en caque aujourd'hui remplacée par serrés comme des sardines, vu qu'il est plus facile actuellement de rencontrer des boîtes de sardines que des caques de harengs dans les rayons des supermarchés.
Cette expression est donc une métaphore désespérante pour celui qui n'est pas né dans le grand monde. Elle prétend que celui qui vient de la France d'en bas n'arrivera jamais à dissimuler complètement ses origines, même s'il arrive à se hisser dans les hautes sphères de la société.
Tout comme la caque est perdue pour un usage autre que le stockage de harengs, une fois qu'elle a servi àça, le mal né gardera toujours en lui la prétendue vulgarité liée au monde dans lequel il a étéélevé.
Mais on a eu aussi le mortier sent toujours les aulx, pour ceux qui pilaient de l'ail dans un mortier.
Notez que cette expression est presque toujours employée avec un sens négatif: elle n'est pas utilisée pour quelqu'un qui serait né avec une cuillère d'argent dans la bouche et qui aurait malheureusement plongé dans la pauvreté mais qui aurait gardé des traces de sa bonne éducation.
Une des raisons de cette mauvaise appréciation vient de ce que le hareng, principalement le saur, était surtout consommé par les populations pauvres.
Exemple
Comme pour le dentifrice. Qu'est-ce que ça lui coûte de presser d'abord à partir du fond? Rien. Mais rien que pour me contrarier, elle pressait le tube par le milieu. Si je ne lui dis pas de nettoyer la poubelle, elle n'en a rien à branler. Toute une croûte peut se former là, elle s'en fout. La caque sent toujours le hareng, comme on dit justement.

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

A madame

Quand tu m'enserres de tes cuisses
La tête ou les cuisses, gorgeant
Ma gueule de bathes délices
De ton jeune foutre astringent,
Où mordant d'un con à la taille
Juste de tel passe-partout
Mon vit point, très gros, mais canaille
Depuis les couilles jusqu'au bout.
Dans la pinette et la minette
Tu tords ton cul d'une façon
Qui n'est pas d'une femme honnête ;
Et nom de Dieu, t'as bien raison!
Tu me fais des langues fourrées,
Quand nous baisons, d'une longueur,
Et d'une ardeur démesurées
Qui me vont, merde ! au droit du cœur,
Et ton con exprime ma pine
Comme un ours téterait un pis,
Ours bien léché, toison rupine,
Que la mienne a pour fier tapis
Ours bien léché, gourmande et saoule
Ma langue ici peut l'attester
Qui fit à ton clitoris boule de gomme
A ne plus le compter
Bien léché, oui, mais âpre en diable,
Ton con joli, taquin, coquin,
Qui rit rouge sur fond de sable;
Telles les lèvres d'Arlequin.

 

La France pittoresque

L’histoire de France revisitée en poupées
Source : France 3 Centre-Val de Loire

Pendant cinq mois, le château de Meung-sur-Loire (Loiret) expose une centaine de poupées mettant en scène de nombreux personnages historiques
Cela fait dix ans que Claude Brabant, passionnée de mode et de costumes, habille des poupées à l’effigie de personnages historiques : Napoléon, Marie de Médicis ou encore les Gaulois...
Un travail particulièrement minutieux qui demande un souci du détail. Ainsi, sur la robe d’Elisabeth Ière, l’artiste a cousu plus de 800 perles ! Au total, 150 poupées Ken et Barbie sont ainsi exposées dans l’ancienne cuisine du château de Meung-sur-Loire (Loiret). 

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Objectif de cette exposition : faire venir les plus jeunes générations et redécouvrir l’histoire de France. « Cela nous permet de nous rapprocher à la fois du monde de notre enfance et de pouvoir parler de notre histoire de manière ludique », explique Xavier Lelevé, le propriétaire des lieux.

Renseignements pratiques :
L’exposition Barbie et Ken refont l’histoire de France — dont France 3 Centre-Val de Loire est partenaire — se visite au château de Meung-sur-Loire (Loiret) jusqu’au 31 août 2015.
Ouverture : tous les jours (sauf le lundi) de 14h à 18h en mai et de 10h à 19h de juin à août.

France 3 Centre-Val de Loire

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Une Bible rarissime de 900 ans accessible grâce à la numérisation du patrimoine
Source: France 3 Limousin

La Bible de Saint-Yrieix, célèbre manuscrit limousin daté du XIIe siècle, vient d’être mise en ligne. Grâce à la numérisation, cette oeuvre majeure est désormais accessible à tous.
C’est un véritable trésor médiéval que la Bibliothèque de Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) détient derrière ses portes. Une Bible de plus de 900 ans ornée de 60 lettrines et réalisée en cuir de mouton.
Le plus ancien manuscrit visible de la région
Cet ouvrage de 23 kilos a été réalisé au début du XIIe siècle, puis restauré en 1948 par l’atelier de la Bibliothèque Nationale; il est depuis visible par tous. Probablement conçu à Limoges, ce manuscrit exceptionnel est une traduction latine du texte sacré, une version attribuée à Jérôme de Stridon, illustre traducteur du 4e siècle.

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La numérisation de la Bible de Saint-Yrieix

Ce joyau a d’abord été numériséà Bordeaux en 2014 puis mis en ligne sur le site Limousin Médieval. L’internaute peut désormais feuilleter ce manuscrit et découvrir les témoignages de plusieurs époques comme l’explique Nicole Dexet-Normand, directrice de la Bibliothèque: « Je trouve que c’est très émouvant parce qu’on voit l’évolution de cette bible au cours des âges ».
La Bible de Saint-Yrieix reste un monument incontournable du patrimoine limousin, il n’a jamais quitté la région et «fait le lien avec les peintures et fresques romanes que [le limousin] conserve» souligne Alain Petit, coordinateur du site www.limousin-medieval.com

Alexia Colone, France 3 Limousin

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Stendhal enterré par lui-même ou quand Henri Beyle rédige sa propre notice nécrologique.
D’après «Le Figaro: supplément littéraire du dimanche», paru en 1908

Stendhal eut, parmi beaucoup de génie, bien des singularités. C’est ainsi qu’il se complut, à deux reprises, àécrire lui-même sa Notice nécrologique, la seconde étant particulièrement singulière, où Beyle-Stendhal énumère ses maîtresses et oublie son plus beau livre, le Rouge et le Noir, paru l’année précédente.
La première fois, ce fut en 1822; il traversait une crise de spleen et songeait au suicide. Avant de disparaître, il prit la plume et écrivit: «Henri Beyle, néà Grenoble en 1783, vient de mourir à... le... octobre 1822.» Suit une notice presque entièrement consacrée à sa carrière militaire. La seconde, datée de 1837, est la plus longue, et la plus curieuse. La voici telle que nous la trouvons dans le volume des Plus belles pages de Stendhal:
Il pleut à verse. Je me souviens que Jules Janin me disait: «Ah! Quel bel article nous ferions sur vous si vous étiez mort!» Afin d’échapper aux phrases, j’ai la fantaisie de faire moi-même cet article.
Ne lisez ceci qu’après la mort de Beyle (Henri), néà Grenoble le 23 janvier 1783, mort à Paris le... Ses parents avaient de l’aisance et appartenaient à la haute bourgeoisie. Son père, avocat au parlement du Dauphiné prenait le titre de noble dans les actes. Son grand-père était un médecin, homme d’esprit, ami ou du moins adorateur de Voltaire. M. Gagnon, c’était son nom, était le plus galant homme du monde, fort considéréà Grenoble, et à la tête de tous les projets d’amélioration.

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Henri Beyle dit Stendhal

Le jeune Beyle vit couler le premier sang versé dans la Révolution, lors de la fameuse journée des Tuiles. Le peuple se révoltait contre le gouvernement, et du haut des toits lançait des tuiles sur les soldats. Les parents du jeune B. étaient dévots et devinrent d’ardents aristocrates, et lui patriote exagéré. Sa mère, femme d’esprit qui lisait le Dante, mourut fort jeune. Les Gagnon, inconsolables de la perte de cette fille chérie, se chargèrent de l’éducation de son seul fils. La famille avait des sentiments d’honneur et de fierté exagérée, elle communiqua cette façon de sentir au jeune homme. Parler d’argent, nommer même ce métal passait pour une bassesse, chez M. Gagnon, qui pouvait avoir 8 à mille livres de rente, ce qui constituait un homme riche à Grenoble en 1789.
Le jeune Beyle prit cette ville dans une horreur qui dura jusqu’à sa mort; c’est là qu’il apprit à connaître les hommes et leurs bassesses. Il désirait passionnément aller à Paris et à vivre en faisant des livres et des comédies. Son père lui déclara qu’il ne voulait pas la perte de ses mœurs et qu’il ne verrait Paris qu’à 30 ans. De 1796 à 1799, le jeune Beyle ne s’occupa que de mathématiques; il espérait entrer à l’Ecole polytechnique, et voir Paris. En 1799 il remporta le premier prix de mathématiques à l’Ecole centrale (M. Dupuy, professeur); les 8 élèves qui remportèrent le second prix furent admis à l’Ecole polytechnique deux mois après. Le parti aristocrate attendait les Russes à Grenoble, ils s’écriaient: O Rus, quando ego te aspiciam!
L’examinateur Louis Monge ne vint pas cette année. Tout allait à la diable à Paris. Tous ces jeunes gens partirent pour Paris afin de subir leur examen à l’Ecole même; Beyle arriva à Paris le 10 novembre 1799, le lendemain du 18 Brumaire. Napoléon venait de s’emparer du pouvoir. Beyle était recommandéà M. Daru, ancien secrétaire général de l’Intendance du Languedoc, homme grave et très ferme. Beyle lui déclara, avec une force de caractère singulière pour son âge, qu’il ne voulait pas entrer à l’Ecole polytechnique.
On fit l’expédition de Marengo, Beyle y fut, et M. Daru (depuis ministre de l’empereur) le fit nommer sous-lieutenant au 6e régiment de dragons, en mai 1800. Il servit quelque temps comme simple dragon. Il devint amoureux de Mme A. (Angela Pietragrua).
Il passait son temps à Milan. Ce fut le plus beau temps de sa vie; il adorait la musique, la gloire littéraire, et estimait fort l’art de donner un bon coup de sabre. Il fut blessé au pied d’un coup de pointe dans un duel. Il fut aide de camp du lieutenant-général Michaud; il se distingua, il a un beau certificat de ce général (entre les mains de M. Colomb, ami intime dudit). Il était le plus heureux et probablement le plus fou des hommes, lorsque, à la paix, le ministre de la guerre ordonna que tous les aides de camp sous-lieutenants rentreraient à leur corps.
Beyle rejoignit le 6e régiment à Savigliano en Piémont. Il fut malade d’ennui, puis blessé, obtint un congé, vint à Grenoble, fut amoureux, et, sans rien dire au ministre, suivit à Paris Mlle V., qu’il aimait. Le ministre se fâcha; B. donna sa démission, ce qui le brouilla avec M.nbsp;Daru. Son père voulut le prendre par la famine.
B., plus fou que jamais, se mit àétudier pour devenir un grand homme. Il voyait une fois tous les quinze jours Mme A.; le reste du temps, il vivait seul. Sa vie se passa ainsi de 1803 à 1806, ne faisant confidence à personne de ses projets, et détestant la tyrannie de l’empereur qui volait la libertéà la France. M. Mante, ancien élève de l’Ecole polytechnique, ami de Beyle, l’engagea dans une sorte de conspiration en faveur de Moreau (1804).
Beyle travaillait douze heures par jour, il lisait Montaigne, Shakespeare, Montesquieu, et écrivait le jugement qu’il en portait. Je ne sais pourquoi il détestait et méprisait les littérateurs célèbres en 1804, qu il entrevoyait chez M. Daru. Beyle fut présentéà M. l’abbé Delille. Beyle méprisait Voltaire qu’il trouvait puéril, Mme de Staël qui lui semblait emphatique, Bossuet qui lui semblait de la blague sérieuse; il adorait les fables de La Fontaine, Corneille et Montesquieu.

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Angela Pietragrua

En 1804, Beyle devint amoureux de Mlle Mélanie Guilbert (Mme de Baskoff) et la suivit à Marseille, après s’être brouillé avec... qu’il a tant aimée depuis. Ce fut une vraie passion. Mlle M. G. ayant quitté le théâtre de Marseille, Beyle revint à Paris, son père commençait à se ruiner et lui envoyait fort peu d’argent. Martial Daru, sous-inspecteur aux Revues, engagea Beyle à le suivre à l’armée; Beyle fut extrêmement contrarié et quitta les études.
Le 14 ou 15 octobre 1806, Beyle vit la bataille d’Iéna; le 26 il vit Napoléon entrer à Berlin. Beyle alla à Brunswick, en qualité d’élève commissaire des guerres. En 1808 il commença au petit palais de Richemont (à 10 minutes de Brunswick), qu’il habitait en sa qualité d’intendant, une histoire de la Guerre de la succession d’Espagne. En 1809, il fit la campagne de Vienne, toujours comme élève commissaire des guerres. Il y eut une maladie et il devint amoureux d’une femme aimable et bonne, ou plutôt excellente, avec laquelle il avait eu des relations autrefois.
B. fut nommé auditeur au Conseil d’Etat et inspecteur du mobilier de la couronne par la faveur du comte Daru. Le jour où les Bourbons rentrèrent à Paris, B. eut l’esprit de comprendre qu’il n’y avait plus en France que de l’humiliation pour qui avait étéà Moscou. Il alla s’établir à Milan. Il crut entrevoir de la hauteur à son égard dans Mme A... Il serait ridicule de raconter toutes les péripéties, comme disent les Italiens, qu’il dut à cette passion. Il fit imprimer la Vie de Haydn; Rome, Naples et Florence en 1817; enfin l’Histoire de la Peinture (en Italie). En 1817 il revint à Paris, qui lui fit horreur; il alla voir Londres et revint à Milan.
En 1821, il perdit monsieur son père, qui avait négligé ses affaires (à Claix) pour faire celles des Bourbons (en qualité d’adjoint au maire de Grenoble), et s’était entièrement ruiné. En 1819, M. B. avait fait dire à son fils (par M. Félix Faure) qu’il lui laisserait 10000 francs de rente, il lui laissa 3000 francs de capital. Par bonheur, B. avait 1000 francs de rente, provenant de la dot de sa mère (Mlle Henriette Gagnon, morte à Grenoble vers 1790, et qu’il a beaucoup adorée et regrettée). A Milan, B. avait écrit au crayon l’Amour.
B., malheureux de toute façon, revint à Paris en juillet 1821, il songea sérieusement à en finir lorsqu’il crut voir que Mme C... avait des yeux pour lui. Il ne voulait pas se rembarquer sur cette mer orageuse, il se jeta à corps perdu dans la querelle des romantiques, fit imprimer Racine et Shakespeare, la Vie de Rossini, les Promenades dans Rome, etc. Il fit deux voyages en Italie, alla un peu en Espagne jusqu’à Barcelone. La campagne d’Espagne ne permettait pas de passer plus loin.
Pendant qu’il était en Angleterre (en septembre 1826) il fut abandonné de cette dernière maîtresse, C...; elle aimait pendant six mois, elle l’avait aimé pendant deux ans. Il fut fort malheureux et retourna en Italie. En 1829, il aima G... et passa la nuit chez elle, pour la garder, le 29 juillet. Il vit la révolution de 1830 du dehors des colonnes du Théâtre-Français. Les Suisses étaient au-dessous du chapelier Moiran. En septembre 1830, il fut nommé consul à Trieste; M. de Metternich était en colère à cause de Rome, Naples et Florence, il refusa l’exequatur. B. fut nommé consul à Civita-Vecchia. Il passait la moitié de l’année à Rome, il y perdait son temps, littérairement parlant, il y fit le Chasseur vert et rassembla des nouvelles telles que Vittoria Accoramboni, Beatrix Cenci, etc. 8 ou 10 volumes in-folio.
En mai 1836, il revint à Paris par un congé de M. Thiers qui imite les boutades de Napoléon... B. arrangea la Vie de Napoléon, du 9 novembre 1836 à juin 1837...
(Je n’ai pas relu les pages qui précèdent, écrites de quatre à six le dimanche 30 avril, pluie abominable, à l’hôtel Favart, place des Italiens, à Paris.)

B. a fait son épitaphe en 1821:
Qui giace
Arrigo Beyle Milanese,
Visse, scrisse, amo.
Il aima Cimarosa, Shakespeare, Mozart, Le Corrège. II aima passionnément V..., M..., A.., Ange, M..., et, quoiqu’il ne fût rien moins que beau, il fut aimé beaucoup de quatre ou cinq de ces lettres initiales. Il respecta un seul homme: Napoléon. Fin de cette notice non relue (afin de ne pas mentir).

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Huit mai 1898: Un journaliste satirique présente un âne aux législatives à Paris. Promené dans tout Paris sur une carriole par l'anarchiste Zo d'Axa, l'âne est finalement embarqué par les flics.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le dimanche 8 mai 1898, jour des élections législatives, les Parisiens ont la surprise de croiser dans la rue un âne blanc transporté sur une carriole tirée par une bande d'olibrius qui appellent les Parisiens à voter Nul. C'est le nom de l'âne! Cette idée de candidature loufoque, voire surréaliste, est née dans l'imagination fertile du journaliste satirique anarchiste Zo d'Axa. Derrière ce curieux pseudonyme se cache un descendant du célèbre navigateur Lapérouse. Dans son journal, La Feuille, Alphonse Galaup de Lapérouse, dit Zo, écrit: "Chers électeurs, finissons-en. Votez pour eux. L'âne Nul, dont les ruades sont plus françaises que les braiments patriotards." Ce provocateur veut ainsi réconcilier les abstentionnistes avec les urnes. Enfin l'occasion de "voter blanc, de voter Nul, tout en se faisant entendre".

"Lentement, l'âne parcourait les rues"… Zo explique sa démarche dans une série d'articles: "Nous sommes allés, dans sa retraite, trouver un maître auquel personne n'avait songé, un modeste dont personne pourtant ne niera la signification précise. Aujourd'hui, l'honneur m'échoit de présenter ce maître au peuple. On l'appelle maître Aliboron. Ceci soit pris en bonne part. L'âne pour lequel je sollicite le suffrage de mes concitoyens est un compère des plus charmants, un âne loyal et bien ferré. Poil soyeux et fin jarret, belle voix."
Le jour du scrutin, vers 10 heures du matin, voilà donc Zo et Nul qui dévalent la colline de Montmartre, accompagnés par une poignée de supporteurs. L'âne blanc est porté sur "un char de triomphe et traîné par des électeurs". L'animal n'est pas moins fier que Marine Le Pen s'élançant à l'assaut des européennes. Imaginons la stupeur des Parisiens qui croisent ce curieux équipage électoral. Dans sa revue, le journaliste anar fait un compte rendu détaillé et lyrique de cette traversée de Paris.
"Lentement, l'âne parcourait les rues. Sur son passage, les murailles se couvraient d'affiches que placardaient des membres de son comité, tandis que d'autres distribuaient ses proclamations à la foule: Réfléchissez, chers citoyens. Vous savez que vos élus vous trompent, vous ont trompés, vous tromperont - et pourtant vous allez voter... Votez donc pour moi! Nommez l'Âne!... On n'est pas plus bête que vous. Cette franchise, un peu brutale, n'était pas du goût de tout le monde."

Joyeux chahut… Effectivement, la plupart des passants ne goûtent pas le canular. Ils crient: "On nous insulte!", "On ridiculise le suffrage universel", "Sale Juif!" Mais d'autres se tordent de rire et acclament Aliboron. Des femmes lui jettent des fleurs, des hommes agitent leur chapeau. Le cortège poursuit son chemin vers le Quartier latin. Il arrive, enfin, devant le Sénat, longe le jardin du Luxembourg. La foule s'amasse autour du candidat pour l'acclamer dans un joyeux chahut. À la terrasse des cafés, les étudiants applaudissent à tout rompre. On s'arrache les tracts distribués par les militants. De jeunes gens se bousculent pour pousser le char.
Vers 15 heures, la police décide d'intervenir. En bas du boulevard Saint-Michel, les sergents de ville font barrage. Leur chef somme Zo et sa troupe de conduire Nul au plus proche commissariat. Mais on n'arrête pas la révolution en marche. Le cortège, poussé par une foule en délire, brise le barrage et traverse la Seine. Il fait une halte devant le palais de justice d'où, note Zo d'Axa, "les députés, les chéquards, tous les grands voleurs sortent libres". Rien n'a changé... C'est le moment choisi par les agents pour passer à l'attaque. Ils s'emparent des brancards, enfilent le licol et se mettent à remorquer le char. Le comité de soutien les laisse faire.
"Tel un vulgaire politicien, l'animal avait mal tourné. La police le remorquait, l'Autorité guidait sa route... Dès cet instant, Nul n'était qu'un candidat officiel! Ses amis ne le connaissaient plus. La porte de la préfecture ouvrait ses larges battants - et l'âne entra comme chez lui", conclut le journaliste. Ainsi s'achève la campagne électorale de l'âne blanc Nul.

8 mai 1898. Le journaliste satirique Zo d'Axa présente un âne aux législatives, à Paris.
© Le Point.fr - Publié le 07/05/2012 à 23:59 - Modifié le 08/05/2014 à 09:57 

 

Huit mai 1769. La déroute militaire de Paoli à Ponte Novu livre la Corse à la France. Fuyant comme ils peuvent les tirs français, les miliciens corses sont massacrés par leurs propres alliés, des mercenaires prussiens.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

On connaît le Corse poseur de bombes, le Corse incendiaire, le Corse gabelou, le Corse fatigué, le Corse chanteur a cappella, le Corse truand, le Corse "si tu touches à ma soeur, t'es mort!". Mais peu le Corse "sauve-qui-peut". Pour cela, il faut remonter au 8 mai 1769, le jour de la bataille de Ponte Novu qui vit le massacre de centaines de Corses par l'armée de Louis XV. Ces nationalistes de la première heure ne combattent pas encore la tête dans une cagoule, mais l'arme au poing à visage découvert. Remarquez, cela ne leur réussit pas tant que ça: ce jour-là, non seulement le fier Corse prend ses jambes à son cou devant la mitraille ennemie, mais il se fait massacrer par ses alliés prussiens ayant reçu l'ordre de Paoli d'empêcher quiconque d'emprunter le pont de Ponte Novu. Cette terrible défaite livre la Corse à la France.
Voici les faits: l'immense héros corse Pasquale Paoli donne l'ordre à sa troupe d'attaquer l'armée royale sur la rive gauche du Golo. En deuxième rideau, il dispose un millier de mercenaires prussiens avec à leur tête le maréchal de camp Antoine Gentili, sur le Ponte Novu commandant l'accès à sa capitale de Corte. La troupe prussienne a reçu pour consigne d'empêcher les patriotes de refluer par le pont en cas de retraite. Effectivement, les régiments corses ne font pas le poids devant l'artillerie française qui a su intelligemment occuper plusieurs éminences. Hachés par la mitraille, les miliciens de l'île de Beauté se disent qu'il est temps d'aller taper une belote sur l'autre rive. Ils se précipitent donc sur le pont. Mais pour un Prussien, la consigne, c'est la consigne. Ils refusent le passage, baïonnette au fusil

Tragédie… Des centaines de Corses se pressent sur le pont, la bousculade étouffe nombre d'entre eux. Soudain un coup de feu claque depuis les rangs prussiens, puis c'est un tir nourri. Les patriotes tombent par dizaines, par centaines. De leur côté, les Français ne chôment pas non plus. Le préfet Érignac est déchaîné... C'est un horrible massacre. Le sang coule à flots dans le Golo en crue. Bientôt, le pont, long d'une centaine de mètres, n'est plus qu'un immense charnier. Par dizaines, les Corses tentent de franchir le fleuve à la nage, mais la plupart se noient dans les flots tumultueux.
Pasquale Paoli, qui observe de loin la tragédie, est incapable d'apporter le moindre secours à ses hommes. La nuit tombe sur la déroute, sonnant la fin des espoirs corses. À l'aube, le sous-lieutenant Luccarotti d'Ortiporio se réveille parmi les morts, grièvement blessé. Voilà ce qu'il écrira plus tard: "Aux premières heures du matin, je me réveillai, l'âme et le cœur oppressés, et me trouvai avec le bras gauche pendant, ensanglanté et criblé de blessures au milieu d'un amoncellement de cadavres et de tant d'autres moribonds qui demandaient du secours. Je me traînai jusqu'au sommet d'un rocher et, regardant dans la direction du pont, je vis un spectacle horrible: par centaines, les morts étaient entassés dans l'étroit passage... Et, regardant plus loin, j'en aperçus un grand nombre encore étendus et privés de vie, entre les margelles du fossé et baignant, pour ainsi dire, dans le sang. Je fermai les yeux et me sentis défaillir... Partout régnait le silence de la tombe..."
Pasquale Paoli comprend alors que son rêve d'indépendance est fini. Les Français, à qui Gênes a cédé ses droits sur l'île un an avant, le 15 mai 1768, peuvent maintenant marcher sur Corte. Le Babbu di a Patria s'exile en Grande-Bretagne avec cinq à six cents de ses partisans. Il ne reviendra dans sa patrie que vingt ans plus tard, en 1790, acclamé par les Jacobins dont Robespierre. Louis XVI le fait lieutenant-général et commandant de l'île. C'est le héros du jour. Pietragalla s'offre à lui... Oubliés les morts de Ponte Novu. 

8 mai 1769. La peu glorieuse déroute militaire de Paoli à Ponte Novu livre la Corse à la France.
© Le Point.fr - Publié le 08/05/2013 à 00:00 - Modifié le 08/05/2014 à 16:04

 

Pour l’éphéméride du huit mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/08/29824733.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie ne respecte plus rien du tout, il devient de plus en scato, à croire que les commémorations, il s'en fout pas mal, comme de sa première couche-culotte...   

 

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Ben pour la zique de ce mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, aujourd’hui, un concert le concert du 27 mars 1975 à Los Angeles… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=UkLmtTG0uIQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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C'est l’Eugénie qu'est au plus mal, le docteur a dit qu’elle ne ferait pas la nuit. 
Alors l'Eugène, il est au chevet de l'Eugénie et il pleure. 
L'Eugénie lève un œil et dit à l'Eugène: 
- L'Eugène, avant de passer j'aimerais bien que tu me fasses sauter une dernière fois!!" 
L’Eugène n’en croit pas ses oreilles. 
- Mais l'Eugénie, dans ton état ne t’y pense pas!!
- Que si j'y pense, insiste Eugénie, qu'est-ce que j'ai à perdre, toute façon le docteur a dit que j'allais mourir??
Alors l'Eugène s'arqueboute sur l'Eugénie et la remue une dernière fois. 
Mais il se passe quelque chose qu’on n’attendait pas: 
Non seulement l'Eugénie prend du plaisir à la chose, mais elle redevient vivace et se met à hurler. 
Tant et si bien que quand l'Eugène remonte son pantalon, l'Eugénie est assise sur le lit avec une cigarette. 
- Ben l'Eugène, fait l'Eugénie, Pourquoi t'es triste? Ne t’es pas content que j'aille mieux?
- Ben ce n’est pas ça, dit tristement l'Eugène, Mais si j'avais connu le truc avant, on aurait pu sauver pépé l'année dernière!

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Une jolie dame distinguée assise à une table dans un restaurant très chic attendait son ami.
Voulant que tout soit parfait, surtout son apparence, elle se penche vers sa bourse pour pouvoir prendre son miroir et en se penchant elle ne peut se retenir et lâche un "pet" super bruyant, (vous pouvez vous imaginez le genre) juste comme le garçon de table s'approchait.
La dame maintenant assise droite et le visage rouge de honte, sachant que tout le monde dans le restaurant avait entendu ce "gros pétard", se tourne vers le garçon de table et dit pour que tout le monde l'entende:
- Garçon, voulez-vous arrêtez-ça! Le garçon répondit:
- Oui Madame, dans quelle direction se dirige-il?

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Papy Renard 92 ans chez le médecin:
- Hé ben docteur j’voudrais ben un p’tit fortifiant.
- Un fortifiant?? Qu’est ce qui ne va pas chez monsieur??
- Ben v’la docteur, bon on est entre hommes, vous comprenez???
- Bien sûr, bien sur
- V’la quand j’vais voir ma copine c'est pu comme avant, voyez ben s’que j'veux dire??
- Bien sûr, bien sûr, racontez-moi.....
- Bon ben v’la s’qui m'arrive vous comprenez, on est entre hommes hein? Bon pour le premier ça va pour le deuxième ça peut aller mais maintenant pour le troisième j’peux pu...
- Je vois je vois, je vais vous donner un fortifiant mais je vous conseille vu votre âge de vous arrêter au deuxième.
- Ben oui, docteur, mais ma copine... elle habite au quatrième...

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Deux skins de Carpentras sortant d'une boite de nuit un peu éméchés, décident de repasser par le cimetière histoire de rire un peu.
Arrivés au beau milieu du cimetière, leur attention est attirée par un bruit répétitif, comme celui fait par un marteau sur de la pierre. Tremblant de peur mais seulement intérieurement (ce sont des skins), ils avancent pour savoir ce qui est à l'origine du bruit. Et 30 secondes plus tard, ils voient ce vieillard, armé d'un marteau et d'un burin, en train de taper sur une pierre tombale. Un des skins soupire de soulagement:
- Ah ben vous alors, vous pouvez vous vanter de nous avoir foutu la trouille.
Et pourtant, il nous en faut déjà une bonne dose, hein Dédé!
On vous avait pris pour un fantôme...
Mais dites hein peu, qu'est-ce que vous faîtes ici à cette heure-ci?
Et le vieux répond:
- Ces abrutis! Ils ont fait une faute d'orthographe à mon nom!

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C'est vendredi... le réveille-matin, en bon prince s'est débranché pour trois jours en France alors qu'ailleurs il fait son boulot pour le dernier jour de la semaine active... Pour un week-end beau et chaud, il faudra oublier... mais le soleil brillera dans les cœurs et c'est tant mieux surtout que c'est aussi le dernier jour de vacances pour les écoliers de la dernière zone, alors il y aura des problèmes de circulation et des bouchons à prévoir, alors PRUDENCE... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du neuf mai

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«À la saint Pacôme, s'il ne fait pas beau, c'est tout comme.»

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«Quand on voit une pie, tant pis; quand on en voit deux, tant mieux.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et le temps va en s'améliorant un peu partout et chose bizarre hier, il n'a pas plu pendant que le président Hollande prenait part aux commémorations du 8 mai, lui habitué des douches de Fête... Dire que la semaine prochaine on aura un plus long week-end de quatre jours avec seulement trois jours de travail pour ceux qui font le viaduc de l'Ascension et ça va circuler... Alors amis automobilistes pour ce week-end, faites gaffes aux bouchons et aux conditions de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un ciel partiellement nuageux dans la nuit, ce sera pour samedi, encore un peu d'instabilité en matinée avec le développement possible de quelques averses sporadiques sous un ciel changeant. Masse d'air s'asséchant au fil de l'après-midi et plages ensoleillées de plus en plus durables. Le long des Préalpes, nuages s'accrochant plus longuement et encore quelques gouttes possibles l'après-midi.
Températures de saison. Températures prévues pour samedi: minimales 12 à 11°à basse altitude, maximales 19 à 21°, jusqu'à 23° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: 8 à 9°à l'aube puis 15 à 16° l'après-midi. En montagne: 4 puis 6°à 2000 m, -1 puis 1°à 3000 m.
Vent d'ouest à sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Sud-ouest modéré en montagne, nord-ouest modéréà fort en haute montagne. Brises de vallées faibles à modérées en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui s'améliore un peu...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: le matin le ciel est couvert avec des petites pluies ou averses, sur la Bretagne, les Pays-de-La Loire, la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, un coup de tonerre reste possible localement.
Ailleurs nuages et éclaircies alternent dans le ciel avec quelques ondées possibles sur le Jura, l'Alsace et près des Alpes-Maritimes. Sur l'Aquitaine la nébulosité est plus dense et ne laisse que peu de place au soleil.

L'après-midi le ciel reste chargé près des frontières du nord-est et une petite averse orageuse reste possible. Ailleurs le ciel est changeant mais de belles éclaircies se développent. Les apparitions du soleil sont plus larges autour de la Méditerranée alors que les nuages sont un peu plus denses sur le pays basque et sur les Pyrénées occidentales où une petite ondée est probable.
Le vent de sud-ouest se maintient près de la Manche et atteint près de 70 km/h en rafales. Sur les régions méditerranéennes, le mistral et la tramontane soufflent autour de 70 km/h en rafales.
Le matin, les températures sont comprises entre 9 et 14 degrés, un peu plus sur le pourtour méditerranéen et la Corse de 15 à 17 degrés. L'après-midi les températures atteignent 15 à 17 degrés de la Bretagne aux côtes de la Manche, de 18 à 23 degrés ailleurs et de 24 à 27 degrés près de la Méditerranée et le Sud de Rhône-Alpes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 32° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, pas d'information, avec des températures de 28°; beau temps avec des températures de 21° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:07 et le coucher du soleil se fera à 20:52 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1988: La température minimale sous abri ne descendait pas sous 15,5° en Campine.
En 1976: Les températures maximales sous abri se hissaient jusqu'à 26,1°à Saint-Hubert, 30,2° en Gaume et à Bruxelles et 30,5° en campine

 

Les journées mondiales et internationales

Le neuf mai c’est la Journée de l'Europe
http://www.journee-mondiale.com/199/journee-de-l-europe.htm

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Les Fêtes nationales du Jour

Russie

Russie
Anniversaire de la Grande Guerre Patriotique. Victoire du 9 mai 1945 sur l'Allemagne Nazie. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Ne pas lésiner sur les moyens
Faire tout ce qu'il faut / tout ce qui est nécessaire pour obtenir satisfaction / arriver à son but

Origine
Pour ce qui est du terme moyen, tout le monde aura compris que, vu le sens de l'expression, le mot a ici l'acception de «ce qui sert pour arriver à une fin», sens qui nous vient du XIVe siècle par l'adjectif moyen qui dès cette époque signifiait «médian» ou, plus précisément ici, «intermédiaire» (comme on le trouve aujourd'hui dans Moyen-Orient, par exemple, bizarrement placé devant le nom qu'il qualifie, ce qui s'explique par une copie de l'anglais Middle East).
Passons maintenant au verbe lésiner qui date du XVIIe siècle et dont le sens initial est «épargner avec avarice». Étrangement, il nous vient des cordonniers italiens. En effet, lesina en italien désigne l'alène, outil par excellence de ce corps de métier [1].
Mais quel peut bien être le rapport entre l'alène et l'avarice, me direz-vous? Que voilà une excellente question! Mais comme la réponse ne s'invente pas, je vous suggère de lire la suite.
Selon le DHLF, c'est à la fin du XVIe siècle que paraît en Italie une satire intitulée Della famosissima Compagnia della Lesina qui raconte l'histoire d'un groupe d'avares qui réparaient eux-mêmes leurs chaussures et dont l'emblème était l'alène.
Cette satire rencontre un tel succès qu'elle est très rapidement traduite en français sous le titre La contre-lésine (lésine étant la version française de lesina) où elle marque également suffisamment les esprits pour que lésine désigne alors une épargne constituée avec une avarice poussée à l'extrême, le mot donnant également le verbe lésiner.
Et voilà comment est née la locution lésiner sur..., très souvent employée dans notre expression qui doit donc se comprendre comme «il ne faut surtout pas chercher à faire l'économie stupide de tous les moyens qui seraient nécessaires pour atteindre le but fixé».
[1] Et si un cordonnier faisait mal son travail, ce n'était pas forcément parce qu'il avait une mauvaise alène.
Exemple
«Caroline battait des mains à cette évocation.
- Ah, parce que toi, tu vas retrouver le trésor toute seule, alors que depuis des siècles on ne doit pas lésiner sur les moyens de recherche, sans succès?»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Vas Unguentatum

Admire la brèche moirée
Et le ton rose-blanc qui met
La trace encor de mon entrée
Au paradis de Mahomet.
Vois, avec un plaisir d'artiste,
Ô mon vieux regard fatigué
D'ordinaire à bon droit si triste,
Ce spectacle opulent et gai,
Dans un mol écrin de peluche
Noire aux reflets de cuivre roux
Qui serpente comme une ruche,
D'un bijou, le dieu des bijoux,
Surtout contemple, et puis respire,
Et finalement baise encor
Et toujours la gemme en délire,
Le rubis qui rit, fleur du for
Intérieur, tout petit frère
Épris de l'autre et le baisant
Aussi souvent qu'il le peut faire,
Comme lui soufflant à présent...
Mais repose-toi, car tu flambes.
Aussi, lui, comment s'apaiser,
Cuisses et ventre, seins et jambes
Qui ne cessez de l'embraser ?
Hélas ! Voici que son ivresse
Me gagne et s'en vient embrasser
Toute ma chair qui se redresse...
Allons, c'est à recommencer !

 

La France pittoresque

 

La ménagerie politique: l’ancien président Jules Grévy comparéà un macaque en 1890
Extrait de «La ménagerie politique», paru en 1890

En 1890, l’auteur antimaçonnique Léo Taxil, pseudonyme de Marie Jogand-Pagès, publie La ménagerie politique, ouvrage au sein duquel il se propose d’examiner les principaux types de la famille républicaine aussi variée que bestiale, arguant avec malice que les novateurs de la science athée ne sauraient y trouver à redire puisque soutenant la théorie selon laquelle l’Homme tient du singe...
«Accourez, matérialistes, socialistes, opportunistes et autres fumistes!... Prenez place à l’amphithéâtre. Vous allez voir défiler tous les échelons intermédiaires de l’homme à la bête», écrit Léo Taxil avant d’offrir une galerie de 30 portraits de personnalités politiques de l’époque, parmi lesquelles nous choisissons ici celui de Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887, associé au macaque et qui dut démissionner suite aux scandales des décorations.

«Le macaque, macacus, genre de quadrumanes, de l’ordre des singes, groupe des catarrhinins, comprend des espèces particulières à l’ancien continent et intermédiaires par leurs formes et leurs habitudes aux guenons et aux cynocéphales.
«Relevons d’abord une grosse erreur des zoologistes, qui prétendent que les deux espèces de macaques les plus septentrionales sont: à Gibraltar, d’un côté, où se trouve encore le macacus speciosus; et, d’un autre coté, à Yokohama (un peu plus au nord de Gibraltar), où l’on rencontre aussi quelques représentants disséminés du macacus innuus. Oui, c’est là une erreur manifeste; car le macaque, à notre époque, est devenu beaucoup plus septentrional. Et la preuve, c’est qu’à Paris même, dans un terrain vague appelé l’Elysée, a vécu en pleine liberté un superbe représentant de cette tribu simiesque, lequel y a élu domicile avec sa famille, y est demeuré neuf ans, puis s’est transporté de là dans la retraite marécageuse de l’avenue d’Iéna, toujours à Paris, où il a atteint déjà un âge avancé.

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Caricature de Jules Grévy parue dans La ménagerie politique

«On ne s’explique pas que les naturalistes aient pu se tromper à ce point. En effet, le singe dont nous allons parler est si connu, que c’est par allusion à lui qu’on dit couramment: un vieux macaque; l’expression est restée et est devenue populaire.
«L’espèce française est le macacus billardensis ou macacus grevyus; c’est un singe d’assez grande taille et un peu différent de l’espèce vulgaire. La moyenne de l’ouverture de son angle facial est de 40 degrés. Son système dentaire est très développé. La tête, assez forte, présente, sur les orbites, un rebord élevé et échancré; le front est petit, malgré la calvitie; les yeux sont très rapprochés; les lèvres et la bouche, pourvues d’abajoues; les oreilles velues, assez grandes, et appliquées contre la tête. Le corps de l’animal est trapu. Les bras, proportionnés aux jambes, sont robustes. Les mains sont pourvues de cinq doigts chacune, ainsi que les pieds; les doigts de ces derniers, néanmoins, sont ratatinés les uns sur les autres, et affligés d’une multitude de petites callosités dénommées cors.
«Ce qui est le plus curieux chez le macaque, en général, c’est la queue; cet appendice, qui est, d’ordinaire, le prolongement de l’épine dorsale diffère de longueur, selon les espèces. Ainsi, le genre macaque se divise en trois sous-genres: le cercocèbe, le maimon et le magot. Or, l’appendice caudal, très long chez les premiers, se réduit chez le magot à un simple tubercule. Mais voici, par contre, une particularité commune aux trois sous-genres: longue ou courte, la queue des macaques n’est jamais prenante, et, en cela, elle ne ressemble pas à celle de tant d’autres singes.

«Chez le macaque élyséen, macacus billardensis, c’est encore et surtout la queue qui offre des particularités distinctives. Par ses habitudes économes, rangées, l’animal se rapproche du sous-genre magot; mais, par l’appendice caudal qui, chez lui, est d’un mètre quarante environ, il s’en éloigne tout à fait.
«Bien plus, la queue du macaque élyséen est absolument extraordinaire: on peut dire, même, qu’elle est unique dans les annales de la zoologie. Au lieu d’être la continuation de l’épine dorsale, elle est complètement indépendante de l’animal. Cet appendice étrange n’est pas flexible; ce n’est pas le moins du monde une queue prenante. Mais, d’autre part, elle est poussante, si l’on peut s’exprimer ainsi: l’animal s’en sert, comme amusement, pour pousser des petits cailloux ronds qui s’entrechoquent sur un tapis vert; pour cela, il la garnit de blanc à son extrémité. Ce macaque élyséen paraît prendre un vif plaisir à ce jeu: ses yeux brillent, ses babines remuent avec toute l’expression de la joie la plus intense et il lui arrive de passer des journées entières à cette distraction bizarre.

«Le macacus billardensis se caractérise encore par une grande tendance à la sociabilité; mais il est un point sur lequel il est intraitable, il veut toujours se placer à la tête de ses congénères. Ainsi, dans la grande réunion des singes républicains, il s’oppose, de toutes ses forces, à ce qu’un autre que lui préside; il réclame, par des grognements furieux, la suppression de la présidence, lorsqu’un autre la brigue; mais il la revendique pour lui, et finit par l’obtenir. Une fois à la tête de ses camarades, il s’installe et prétend s’éterniser à son poste; il devient méfiant, regarde de travers tout singe qui se permet de faire des gentillesses aux autres; il voit en lui un animal malin qui veut lui prendre sa place; il en devient jaloux, rageur; il se livre, sournoisement, à toutes sortes de méchancetés mesquines contre les singes qu’il suppose ses rivaux, et l’on a toutes les peines du monde à le faire déloger, lorsqu’il est devenu par trop gênant.
«A l’époque où il s’était établi dans les terrains vagues de l’Elysée, il se montra d’un naturel à la fois entêté et pusillanime: il ne sortait guère qu’entouré d’une forte escorte; car il sentait bien qu’au fond il n’était pas aimé des siens. Maintenant, réfugié dans sa retraite de l’avenue d’Iéna, il vit, craintif, cherchant à se faire oublier, sortant peu et toujours incognito, regrettant les 3333 francs de noix fraîches élyséennes qu’il dévorait égoïstement chaque jour.

«Un des autres traits saillants du caractère du macaque élyséen, est sa manie de bâtir des huttes un peu partout. Dès qu’il a ramassé quelques pierres ou des fragments de bois, vite il contraint ses congénères plus faibles que lui à construire quelque chose, qu’il se réserve en toute propriété. Quand l’ouvrage est terminé, il leur témoigne sa satisfaction en leur distribuant quelques bouts de rubans rouges, dont ces animaux sont très friands; mais c’est tout ce qu’il leur donne en rémunération de leur travail.
«On cite même des singes constructeurs qu’il envoya promener purement et simplement, ce qui ne fut pas de leur goût; comme le macacus grevyus était le chef de tous les singes de l’endroit, les malheureux n’osèrent pas réclamer. Cependant, à la fin, quelques-uns se révoltèrent; leurs réclamations firent scandale, et c’est à la suite de ce scandale que l’on chassa le macaque de sa résidence élyséenne.

«Mais là ne s’arrête pas la manie de l’animal. Ces huttes qu’il se fait construire, il ne les habite pas. Il y place les autres singes; et, plusieurs fois par an, d’une manière très régulière, il vient leur prendre les carottes que ceux-ci ont cultivées, et il s’en repaît avec délices. Si, par malheur, un des singes locataires n’a pas réussi à faire pousser des carottes dans son jardin, le macaque élyséen entre en fureur; il se jette sur l’infortuné, l’expulse de la hutte, et s’empare de tout ce qu’il possède.

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Portrait officiel de Jules Grévy, par Léon Bonnat

«C’est, en somme, on le voit, un animal hargneux, grognon, peu sympathique. Il n’a, par exception, de tendresse que pour un palmipède, dont nous parlerons plus loin, le canard wilsonnien, anas wilsonia. Ce volatile, qu’il affectionne, a la spécialité de ramasser toutes les pommes cuites que les singes mécontents envoient au macaque élyséen: tous deux s’en nourrissent; aussi, le macaque et son ami le canard engraissent-ils chaque jour à vue d’œil.
«Contrairement aux autres espèces de singes, le macacus billardensis s’est reproduit sous notre climat, et n’y est pas devenu phtisique; ce qui dénote, chez cet animal, une somme énorme de vitalité.»

Léo Taxil ajoute ensuite la note biographique suivante:
«La vie du 3e président de 3e République est trop connue pour que nous lui consacrions une longue notice. Nous nous bornerons donc à mentionner quelques dates.
«M. Grévy, néà Mont-sous-Vaudrey (Jura) le 15 août 1807, s’appelle en réalité, de ses prénoms, François-Paul-Judith; pour éviter le ridicule de porter un nom biblique féminin, que lui avait infligé sans doute un parrain légèrement toqué, il changea Judith en Jules. Avocat à Paris, où il avait fait son droit, son premier procès politique est du 13 mai 1839 (affaire Barbès). En 1848, commissaire du gouvernement provisoire dans le Jura; puis, successivement, élu député de ce département à la Constituante et à la Législative. Devenu célèbre par un amendement qui proposait la suppression de la présidence de la République, rejeté le 7 octobre 1848.
«Rentré dans la vie privée après le 2 décembre. Redevient candidat en 1868 au Corps législatif; est élu dans le Jura. Se tient à l’écart après la révolution du 4 septembre, et reparaît à l’horizon politique, dès que la guerre est terminée. Député du Jura à l’Assemblée nationale de 1871; manœuvre avec beaucoup d’habileté; se fait élire président de l’Assemblée; démissionne le 2 avril 1873, dès qu’il voit la situation de M. Thiers compromise; vote contre le septennat. Se réserve, sous la présidence de Mac-Mahon.

«Député de Dôle, à Chambre de 1876. Président de la nouvelle Chambre. Est élu députéà Paris, au 14 octobre 1877, et pose dès lors sa candidature à cette présidence de la République dont il avait toujours demandé la suppression. Remplace Mac-Mahon (30 janvier 1879), ayant trompé tout le monde par de fausses apparentes d’austérité. Son but est atteint. D’une avarice sordide, il capitalise à outrance. Réélu président à l’expiration de son mandat, il laisse son gendre Wilson aux plus honteux tripotages, et transformer en une boutique l’Elysée, d’où il est enfin chassé, le 2 décembre 1887, à la suite de la découverte de ses concussions.
«Le citoyen Grévy restera, en politique, comme le type le mieux réussi du faux bonhomme. Pendant de longues années, il a dupé ses contemporains, avec une habileté consommée. Les républicains le citaient à l’envi pour modèle de toutes les vertus civiques. On disait: Grévy l’Intègre, comme autrefois: Aristide le Juste. Et, quand éclatèrent les scandales qui ont amené sa chute, on fut généralement surpris de constater que cet honnête homme était ce que sont les autres. On avait cru avoir affaire à une fleur de probité, et l’on se trouvait en présence d’un fieffé coquin; la bonhomie du personnage n’avait été qu’une rouerie jusqu’alors sans exemple. Ce président modeste, aux allures d’incorruptible, qui paraissait dédaigner les intrigues de la politique, pour se livrer paisiblement à l’élevage des canards, à la chasse aux lapins, ou encore à d’inoffensifs carambolages, était un routard accompli.

«Il laissait vendre la croix d’honneur à l’Élysée. Il recevait familièrement chez lui les plus viles proxénètes et leur confiait les secrets de patrie, en vue d’un infâme trafic. Dans un procès de guano, il frustrait le trésor national au profit de banquiers cupides. Tripotant les dossiers judiciaires, il en arrivait jusqu’à commettre des faux, pour rendre indemnes les scélérats ses complices.
«Bref, durant quarante ans, ce misérable fut, aux yeux de tous, le prototype de l’austérité républicaine; si bien qu’aujourd’hui chacun se dit: Si celui-là est le plus parfait honnête homme du parti, que sont donc les autres?»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Presqu’île de Rhuys. Le gochtial garde sa part de mystère
Source: Ouest France

Fan-club sur Facebook, articles dans les guides, forums sur le net... Le gâteau brioché de la presqu’île de Rhuys suscite engouement et débat. Mais sa recette est secrète.
On se doute bien que le lait, le beurre, les œufs, la farine de froment, la pâte à pain fermentée... entrent dans la composition de ce fameux pain brioché. Mais dans quelles proportions et en opérant de quelle manière? Adeptes des pâtisseries à confectionner en famille et autres gourmand (e) s restent sur leur faim.
Car la recette est un secret bien gardé. Comme l’attestent diverses publications, le gochtial a été repéré depuis longtemps par les spécialistes des arts culinaires. Il figure en bonne place, à côté d’autres pains briochés et gâteaux des gras (fouesse, gâteau de pâte, pain doux, pastéchou) dans l’inventaire du patrimoine culinaire de la France (1995. Albin Michel/Conseil national des arts culinaires).

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Le gochtial de presqu’île de Rhuys

La recette originale pour la Saint-Vincent
«Ce pain brioché n’est fabriqué que dans la presqu’île de Rhuys selon une formule gardée dans le plus grand secret...» peut-on lire dans l’article qui lui est consacré«... La cuisson dans un ancien four maçonné (boulangerie de Saint-Armel) confère au produit une grande authenticité.»

À l’occasion la Saint-Vincent, cette boulangerie fabrique un gochtial dans la pure tradition culinaire de la presqu’île de Rhuys. On y reprend la recette originale (non allégée) qui était utilisée chaque année pour la fête patronale.

«Le client est juge»
Ce gâteau fleurit désormais aux comptoirs des boulangeries-pâtisseries de la proche région vannetaise. Parfois dans une forme assez éloignée du produit traditionnel, comme une classique, presque banale, brioche aux pépites de chocolat... On en trouverait même conditionné en supermarché!Cette banalisation peut-elle porter atteinte à l’image du gochtial? Éric le Joubioux, patron de la boulangerie de Saint-Armel, ne s’en formalise pas vraiment: «C’est le client qui est juge.» Pour autant, le fameux gâteau brioché profiterait sûrement d’une démarche de clarification visant à protéger officiellement cet élément du patrimoine culinaire local.

France Télévisions

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Neuf mai 1873: En Europe, aux États-Unis, les Bourses plongent, le chômage flambe... Déjà. Les dépressions mondiales se suivent et se ressemblent. En 1873, le krach démarre à Vienne, passe à Berlin, à Paris, puis émigre en Amérique.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La crise! La crise! On n'entend parler que d'elle depuis quelques années. Horreur, ô désespoir, les Bourses chutent, l'économie s'effondre, l'emploi disparaît... C'est la fin du monde! Mais non! C'est simplement le capitalisme qui connaît un petit passage à vide... comme il en traverse régulièrement depuis ses premiers jours. Une bonne petite purge pour pouvoir repartir de plus belle. Le krach de 1929 reste dans toutes les mémoires, mais qui se souvient qu'il a été précédé par les crises boursières de 1865, 1873 et 1836? Chaque fois, des coups de poing dans la gueule.

Le 9 mai 1873, affolement à la Bourse de Vienne. Une semaine après l'ouverture de l'Exposition universelle destinée à magnifier le règne de l'empire austro-hongrois, c'est le krach. La bulle spéculative immobilière de l'Autriche éclate. En quelques heures, des centaines de banques font faillite, entraînant la ruine de centaines de milliers de petits épargnants. Les établissements financiers sont incapables de récupérer l'argent prêté sans discernement aux sociétés immobilières et aux particuliers pour construire à Vienne. Un seul exemple, édifiant: la banque Placht et Fels se révèle incapable de réunir 9000 florins d'avoir alors qu'elle affiche un passif de 2,76 millions de florins. C'est inimaginable. Seul François Hollande affiche un optimisme béat en affirmant que le retournement économique est déjà là...

Une fois de plus, les banquiers paient leur totale irresponsabilité. Quand la France avait été condamnée à payer d'énormes indemnités de guerre après sa défaite de 1870, tous les Autrichiens crurent au pactole. Vienne et de nombreuses autres villes lancent des programmes immobiliers énormes. Chacun veut sa maison, son appartement. Alors les Autrichiens se mettent à emprunter aux établissements financiers, qui ne demandent que cela. C'est l'euphorie. Les banques émettent des prêts hypothécaires comme vache qui pisse, déclenchant un vent de spéculation. Mais un jour, un autre vent, celui de la défiance, se met à souffler en bourrasques. Scénario classique: le château de cartes financier s'effondre, précipitant une déroute boursière et bancaire.

La crise s'étend rapidement à l'Allemagne, dont les banques sont atteintes de la même fièvre immobilière. Ainsi, entre 1871 et 1873, la Bourse de Berlin enregistre pas moins de 95 nouvelles banques, dont la Deutsche Bank. Avant l'effondrement, les établissements immobiliers cotés en Bourse versaient des dividendes exceptionnels compris entre 10 et 15 %. Le krach balaie ces sociétés comme fétus de paille. Les uns après les autres, les groupes financiers sautent tels des bouchons de champagne lors d'un mariage princier. La faillite la plus spectaculaire est celle du financier Stephan Keglevich, le plus jeune parlementaire du Parlement hongrois en 1861. Dans la foulée, des milliers de petits investisseurs qui se croyaient riches et malins se retrouvent sur la paille, Gros-Jean comme devant. En Autriche, pour sauver les meubles, les banques disposent d'un fonds de 20 millions de florins, mais il est plus vite asséché qu'un puits d'oasis après le débarquement d'une caravane de chameaux. Selon les journaux de l'époque, un millier de petits épargnants se suicident. Pas de krach pour les entreprises de pompes funèbres.

Wall Street fermé dix jours… Après avoir pulvérisé les banques outre-Rhin, le krach décide de visiter Paris, qui abrite également sa bulle immobilière. Effectivement, dans la foulée des travaux du baron Georges Eugène Haussmann, les banques françaises avaient elles aussi joué la construction à fond. Aussitôt le vent de la terreur souffle sur la Bourse parisienne. Émile Zola décrit parfaitement les méfaits de la crise immobilière dans son roman La Curée. Après avoir croqué Paris, le krach se sent d'attaque pour prendre à la gorge l'Amérique. À l'automne, la Bourse new-yorkaise, qui est euphorique depuis la fin de la guerre de Sécession et surtout grâce au boom du rail, commence à vaciller. Davantage encore que leurs confrères européens, les banquiers américains avaient pris de gros risques en prêtant à tire-larigot. Quand la crise européenne débarque, elle est la goutte d'eau qui fait déborder le vase déjà bien rempli de compagnies ferroviaires en difficulté et de scandales politico-financiers. La confiance dans le monde bancaire américain s'effondre aussi rapidement que Hiroshima sous la bombe A.

Les faillites se déclenchent en cascade. La crise devient panique le 20 septembre 1873, quand Wall Street doit fermer dix jours après la faillite de la plus grande banque américaine de l'époque, la Jay Cooke. Un témoin de cette époque confie que "l'organisation économique s'écroula avec des accents de cataclysme primitif". Le taux de chômage à New York s'élève alors à 25 %. Dans les grandes villes, les sans-emploi manifestent pour réclamer l'ouverture de chantiers publics. La police répond aussitôt à coups de gourdin. De nombreuses grèves paralysent le pays, se concluant par des échanges de coups de feu avec les milices privées engagées par les patrons.
En Europe centrale, la dépression fait également rage, plongeant de nombreuses populations dans la misère. Lesquelles passent leur propre rage sur les Juifs lors de pogroms. Les boucs émissaires habituels. Mais, rassurons-nous, le capitalisme est cyclothymique. Les crises financières finissent par s'essouffler. Phénix des temps modernes, les établissements financiers se remplument pour mieux aborder la crise suivante. Nous y sommes...

9 mai 1873. Un krach boursier plonge l'Europe, puis les États-Unis, dans le chômage... Déjà.
© Le Point.fr - Publié le 09/05/2012 à 00:00 - Modifié le 09/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du neuf mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/09/29831175.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en flemmard qui se respecte, ne trouve rien de mieux que de chômer le lendemain d’un jour férié… à moins qu’en faisant le pont, il frime comme à son habitude…

 

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Ben pour la zique de ce mois de mai… on va faire une cure du groupe Led Zeppelin, car je n’ai pas eu trop l’occasion d’écouter leurs tubes à l’époque et maintenant je me rattrape un peu, aujourd’hui, un concert au Capital Center, Landover en Mai 1977… c’est du tout bon avec du rythme et peut-être beaucoup de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=5FW3r0j_0t8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Citations de W.C. Fields

«A l'origine Adam et Eve étaient aussi heureux qu'il est possible de l'être quand on n'a ni travail à faire, ni impôt sur le revenu, ni avocat, ni médecin, ni enfant, ni chien.»

«Je ne bois jamais rien de plus fort que le gin avant le petit déjeuner.»

«Tu ne commettras pas l'adultère, à moins d'en avoir envie.»

«Plus d'hommes se sont noyés dans l'alcool que dans la mer.»

«Pour moi, les femmes sont comme les éléphants: des êtres superbes mais je n'en voudrais pas chez moi.»

«Un homme qui déteste les chiens et qui aime le whisky ne peut pas être tout à fait mauvais.»

«Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.»

«Mon meilleur ami est mort d'avoir bu de l'eau. C'est un cas patent de noyade interne.»

«Si le clown est triste, c'est tout simplement parce qu'il est mal payé.»

«Un homme qui déteste les enfants et les chiens ne peut pas être tout à fait mauvais.»

«Tu n'invoqueras pas le nom de Dieu avant d'avoir épuisé tous les mots de cinq lettres.»

«Un bon traitement contre l'insomnie est de beaucoup dormir.»

«La vie: un homme a de la chance s’il en sort vivant.»

«Souviens-toi qu’un poisson mort peut flotter en suivant le courant, mais seul un poisson vivant peut nager en le remontant.»

«Lorsqu’un humoriste déclenche des rires imprévus, sa première réaction est de vérifier si sa braguette est ouverte.»

«Assis au carrefour de l'art et de la nature, j'essaie d'élucider où finit Hollywood et où commence le delirium tremens.»

«N'essayez jamais d'impressionner une femme! Parce que si vous le faites, elle s'attendra à ce que vous mainteniez le rythme tout le restant de votre vie. Et le rythme, mes amis, c'est la dévastation.»

«Les résolutions prises lors des campagnes électorales ne sont rien d'autre que l'agrandissement de celles que l'on prend au Nouvel An.»

«Si le chef de l’Etat n’est pas un expert dans l’art de prendre des résolutions, comment peut-il espérer enfreindre avec élégance les promesses de sa campagne électorale?»

«Le mariage est une vaste et double aventure dont bien peu ont sondé les profondeurs.»

«Qu’est-ce que la présidence sinon une affaire splendide ou, en tout cas, une sacrée combine?»

«La plupart des problèmes matrimoniaux de nos jours proviennent du fait que nous dorlotons trop nos charmantes compagnes.»

«On a trop souvent tendance en haut lieu à accumuler les raisons de migraines sans prévoir de remède.»

«J’ai une mauvaise mémoire des noms, mais je me souviens rarement d’un visage.»

«Au lieu d’interdire à une personne de faire ce qu’elle voudrait faire, forcez-la à faire ce qu’elle voudrait faire.»

«La responsabilité majeure d’un Président est d’extorquer du contribuable le moindre centime possible.»

«Plus d’une réunion d’amis s’est trouvée ratée parce que l’hôte avait à présenter quelqu’un dont il aurait dû, mais ne savait pas le nom.»

«J’aime les enfants - bien cuits!»

«Je bois donc je suis.»

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre!»

«La chose la plus drôle que puisse faire un comédien, c’est de ne pas la faire.»

«Ne travaillez jamais avec un animal ou un enfant.»

«On ne devrait jamais revoir ou entendre parler de ses enfants. Jamais.»

«C’est une femme qui m’a pousséà boire. Je n’ai jamais eu la politesse de la remercier.»

«Je ne bois jamais d’eau à cause des choses que les poissons font dedans.»

«Quel est le démon qui a mis du jus d’ananas dans mon jus d’ananas?»

«Emmenez toujours avec vous un flacon de Bourbon en cas de morsure de serpent, par ailleurs emmenez toujours un petit serpent.»

«Une fois… dans les contrées sauvages d’Afghanistan, j’ai perdu mon tire-bouchon, et nous avons été contraints de ne vivre que de nourriture et d’eau durant des jours.»

«Bon sang, je ne vote jamais pour personne. Je vote toujours contre.»

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C'est samedi... le réveille-matin fait aussi sa pause du week-end et comme le temps commence à s'améliorer, il ne reste plus qu'à espérer qu'il fasse beau car trois semaine de temps pluvieux ça commence à bien faire et les enfants du bon Dieu en ont marre de ces précipitations et les envies de balades, de barbecues et de pique-niques se font sentir et que les écoliers vacanciers n'ont pas eu beaucoup de chance avec leur villégiature... En ces jours de printemps perturbés et mouillés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du dix mai

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«À la Saint-Antonin, les amoureux se prennent la main.»

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«À la Saint-Isidore, le printemps, on adore.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

C'est la Fête des Mères presque partout dans le monde
sauf en France où elle sera fêtée le 31 mai

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Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, et vu que le deuxième dimanche de mai est consacréà la fête des Mères, sauf en France... Il ne nous reste plus qu'à le leur souhaiter en pensant que tous les jours devraient être leur fête... Pour cela le ciel s'est mis au beau, sauf aux endroits où il fait moins bon! Ce soir sera la fin de ce long week-end et aussi le retour des vacanciers de la dernière zone, alors automobilistes, prenez votre mal en patience et faites gaffes aux bouchons et aux conditions de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour dimanche, belle journée ensoleillée et températures très douces en plaine comme en moyenne montagne. Quelques nuages résiduels à l'aube le long des Préalpes et passage de fins voiles d'altitude en cours de journée. Développement de petits cumulus inoffensifs l'après-midi sur les reliefs.
Températures prévues pour dimanche: minimales 7 à 10°à basse altitude, maximales 21 à 23°, jusqu'à 25° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 2 à 5°à l'aube puis 17 à 19° l'après-midi. En montagne: 4 puis 11°à 2000 m, -1 puis 2°à 3000 m.
Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique, nord-ouest faible à modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui s'améliore...  eh oui c'est souvent comme ça en mai, surtout au début...  avec pour ce jour: le ciel sera souvent encombré le matin sur l'ouest et le nord du pays, avec quelques brumes ou brouillards sur l'extrême nord et le sud-ouest et de petites pluies en Alsace. La grisaille se dissipera vite et le ciel sera partagé entre nuages et éclaircies en journée. Le soleil dominera largement l'après-midi malgré des bancs de nuages élevés. Toutefois, le ciel se voilera plus franchement sur le quart nord-ouest, sans être menaçant.
Sur le sud-est, le vent se calmera, le temps sera presque estival.
Les températures minimales seront un peu fraîches avec 7 à 11 degrés en général, 12 à 16 près de la mer. Les maximales, en hausse, iront de 20 à 24 degrés de la Bretagne au Nord-Est, de 24 à 28 des Pays de Loire au Sud-Est et en Corse, 27 à 32 sur le Sud-Ouest...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 27°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:06 et le coucher du soleil se fera à 20:53 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1976: A Kleine-Brogel en Campine, on relevait une température maximale sous abri de 31,7 degrés. 
En 1932: On observait encore quelques flocons à la Baraque-Michel 

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix mai c’est la Journée mondiale du lupus
http://www.journee-mondiale.com/220/journee-mondiale-du-lupus.htm 

lupus 

 

Le dix mai c’est la Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage en France métropolitaine
http://www.journee-mondiale.com/11/journee-commemorative-de-l-abolition-de-l-esclavage-en-france-metropolitaine.htm

 esclavage

C'est la Fête des Mères

FETE DES MERES

 

 

                 Bonne fête Maman

                    Bien aimées et bénies, soyez-le aujourd’hui et à jamais,
                    On ne devrait pas seulement vous le dire au mois de mai,
                    Non seulement vous le déclamer uniquement en ce jour,
                    Nous devons le penser et le dire tous les jours que Dieu fait,
                    Et ce en étant sincères et en vous montrant notre amour.

                    Fêter les mamans, on devrait le faire toute l’année,
                    Être soi-même, bon avec elles, de manière spontanée,
                    Toujours l’aimer du même amour et ce pour longtemps,
                    Et non seulement un jour par année, au printemps.

                    Merci pour ton éternel et inaltérable filial amour,
                    Aimons celle qui nous a donné la vie pour toujours,
                    Merci de nous avoir apporté toute ton affection,
                    Aimons celle qui pour nous a laissé toutes ses passions,
                    Ne lui faisons plus jamais ni peines ni afflictions.

                     Mickey Werlen

 

Les expressions françaises décortiquées

Un canard
Un morceau de sucre trempé dans une boisson

Origine
Le canard, ce sympathique palmipède cancanant bruyamment, quand il ne migre pas (auquel cas il est en vol en formation avec ses congénères et tente d'éviter les plombs du chasseur), passe la plupart de son temps posé sur l'eau d'un étang, d'une rivière ou d'un marais, position à partir de laquelle il s'emploie de manière régulière à tremper brièvement son bec dans l'eau (voire bien plus, puisqu'il peut même parfois complètement plonger sous l'eau), histoire d'essayer d'en ramener de la nourriture.
C'est par comparaison avec cette vie essentiellement aquatique du palmipède qu'est venu, au XVIIIe siècle, citée par Furetière en 1727, l'expression mouillé comme un canard, parfaitement équivalente à trempé comme une soupe.
Si l'on ajoute à cette image le mouvement fréquent du bec du volatile plongeant rapidement dans l'eau, on aboutit vite à la dénomination de canard pour ce morceau de sucre brièvement trempé dans un liquide, de manière à ce qu'il s'en imprègne mais ne s'y dissolve pas.
Dans son Dictionnaire de la langue verte paru en 1866, Alfred Delvau en donne la définition suivante: «Morceau de sucre trempé dans le café, que le bourgeois donne à sa femme ou a son enfant, - s'ils ont été bien sages».
Depuis, même les femmes pas très sages, et Dieu sait si elles sont nombreuses, peuvent avoir droit à leur canard, et bien plus souvent trempé dans le verre d'alcool fort de leur voisin de table que dans du café.
Exemple
«Dans les grandes circonstances, on faisait sauter le fil de fer d'une bouteille de cidre bouché. On nous offrait aussi la gnôle (je suçais un canard) dont papa rapportait toujours un litre à Paris pour en faire goûter aux amis qui avalaient l'effroyable vitriol à petites lampées les larmes aux yeux.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

La serveuse

Verger de la Christine aux relents de cloaque,
Buisson mouillé portant quelques morpions pour baies,
Une motte à feux roux comme la haie
En août d'une femme sans époques.

Mais quelles fesses, voyez-vous!
Fesses magistrales, comtales, princières,
Bonnes à condamner à la dossière
La verge ponceau des récureurs d'égouts.

Mais la langue vive et la bouche
Baveuse et buveuse d'orgeats !
Langue fourrée, langue pineuse d'entrechats
Ou d'entre-fesses! Et les chibres qu'elle débouche!

Goulot d'amour, sa poitrine fleurie, ô ses seins !
Mammes roussottes ! Son anus rond : mon ergastule.
- Gare, Christine! Si jamais je pars et te décule
Et te brise les colonnades du bassin.

 

La France pittoresque

L’orgue se visite
Source : Sud-Ouest

Les premières éditions du Jour de l’orgue, en 2012, 2013 et 2014, ont remporté un réel succès avec plusieurs centaines de manifestations organisées sur tout le territoire
Cette opération, qui a réuni des dizaines de milliers d’auditeurs, est désormais devenue un rendez-vous attendu par les amateurs chaque deuxième week-end du mois de mai. Orgue en France, l’association nationale à l’origine de cette initiative, renouvelle donc cette action en 2015.

12 000 orgues
La manifestation a reçu le soutien et le parrainage du ministère de la Culture. La France peut en effet s’enorgueillir d’abriter près de 12 000 instruments, des centaines d’associations « d’amis de l’orgue », plus de 200 classes d’enseignement de l’orgue, près de 100 entreprises de facture d’orgues.

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Orgues de l’église abbatiale Saint-Georges, à Saint-Martin-de-Boscherville (Seine-Maritime)

Créée en 2011, l’association Orgue en France a pour objectif de défendre et promouvoir la cause de l’orgue et de soutenir les actions et initiatives des associations, des organistes et des facteurs d’orgues. Elle rassemble plus de 1 250 membres et soutiens.
Elle a notamment pour mission de contribuer à la préservation du patrimoine instrumental et musical, de soutenir la création, d’imaginer son développement et son avenir. À travers le Jour de l’orgue, elle souhaite sensibiliser le public et les médias sur la richesse et la diversité de ce patrimoine musical. L’orgue existe en France depuis plus de mille deux cents ans. L’École d’orgue française, à travers ses compositeurs, interprètes, improvisateurs, pédagogues, et ses facteurs d’orgues, est reconnue dans le monde entier.

Sud-Ouest

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Droit de Grenouillage: un privilège seigneurial au Moyen Age?
D’après «Le droit du seigneur au Moyen Age», paru en 1854

Au milieu du XIXe siècle, cependant que certains historiens associent volontiers le Moyen Age à une période d’obscurantisme et de tyrannie seigneuriale, vision erronée dont le caractère mensonger ne commencera d’être réellement mis en évidence qu’à la fin du XXe siècle, Louis Veuillot, qui à 17 ans a déjà entamé une carrière de journaliste avant d’exercer ses talents de polémistes comme rédacteur en chef au sein de L’Univers, s’attache à renverser une contre-vérité vivace colportée par le célèbre Michelet, au sujet d’une servitude consistant à battre les marais pour faire taire les grenouilles
Présentée comme un droit féodal imposant aux vassaux de faire taire les grenouilles coassant la nuit à la période de reproduction de ces batraciens pour que le seigneur ne soit pas importuné par le bruit, cette approximation historique fut notamment entretenue par le célèbre Jules Michelet, qui dans l’Introduction de son livre sur les Origines du Droit français, où il entrevoit beaucoup de choses, remarque ce caractère général des petites coutumes de localité: «Ce fier baron, ce tyran, semble pourtant, dans la pratique, avoir été souvent facile et débonnaire. Tant que les besoins du luxe ne le forcèrent pas de pressurer ses hommes, de leur arracher de l’argent, les redevances se payaient en nature, sans peine et de bonne grâce. C’était du blé, des bestiaux, des poules pour le banquet seigneurial. Il y avait tel fief dont la redevance était un mai orné de rubans, et paré de trois épis. Beaucoup de droits féodaux, qui nous révoltent, étaient probablement ceux dont le serf se plaignait le moins, parce qu’ils lui coûtaient peu. Telle est la fameuse obligation de battre l’eau la nuit pour faire taire les grenouilles.»

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Chasseur de grenouilles

En effet, et nous l’allons voir. Puisque nous sommes revenus au grenouillage de M. Alloury, voyons-en le fond. Je remarque d’abord, explique Veuillot, que cette coutume, contre laquelle le vigilant rédacteur du Journal des Débats réclame d’une manière si zélée et si opportune, en premier lieu n’était pas générale, en second lieu n’était, comme beaucoup d’autres, qu’une commutation, probablement très demandée et accueillie avec beaucoup de reconnaissance. M. Michelet en cite trois ou quatre exemples. Les voici tous:
«Il y avait à Roubaix, près Lille, une seigneurie du prince de Soubise, où les vassaux étaient obligés de venir à certain jour de l’année faire la moue le visage tourné vers les fenêtres du château et de battre les fossés pour empêcher le bruit des grenouilles.» A certain jour de l’année ne signifie pas toutes les nuits, et il est visible que cette moue dispensait les paysans d’un autre tribut. «Devant le château de Laxou, près Nancy, se trouvait «un marais que les pauvres gens devaient battre la nuit des noces du seigneur, pour empêcher les grenouilles de coasser.» La nuit des noces du seigneur, cela ne veut pas dire tous les jours. De plus, on les dispensa de ce service au commencement du seizième siècle, c’est-à-dire un peu avant le réveil et les réparations de 1789, remarque malicieusement Veuillot.

Le géographe de la Wetteravie dit, en parlant de Frieinsenn: «Ce village, prétendant à beaucoup de liberté, a donné bien à faire à la seigneurie. Les habitants assurent en effet que certain empereur avait passé la nuit dans leur village; que le coassement des grenouilles ne lui permettant pas de s’endormir, les paysans s’étaient tous levés pour donner la chasse aux grenouilles, et que l’empereur, en récompense, leur avait accordé la liberté.» Mais ceux-là ne battaient plus le marais. Ils l’avaient battu une fois pour toutes, volontairement, par pur sentiment monarchique. Eh! Si M. Alloury, du temps de Louis-Philippe, avait pu faire taire les journaux qui empêchaient son seigneur de dormir! s’enflamme Veuillot le polémiste.
Il y avait encore ce cruel abbé de Luxeuil qui, lorsqu’il séjournait dans sa seigneurie, peu content d’imposer silence aux grenouilles, contraignait les paysans à chanter:

Pâ, pâ, rainotte, pâ!
Veci M. l’abbé, que Dieu gâ!
Mais, pour celui-là, j’estime, ajoute Veuillot, qu’il était assez puni par le plaisir d’entendre toute la nuit pareille chanson. L’abbé de Prüm, au diocèse de Trèves, jouissait d’un droit semblable dans la paroisse de Wichterich. Le texte de la coutume, traduit avec quelque légère inexactitude par M. Michelet, mérite attention: «Un courrier prendra les devants pour dresser la table; il y placera un pot d’eau et un rôti de six deniers; ensuite l’homme de la maison préparera le lit, afin que Monseigneur puisse reposer. S’il arrivait que le coassement des grenouilles l’empêchât de dormir, des gens qui ont reçu leurs biens et patrimoine à ce titre se tiendront aux bords de l’étang de Kirspell pour faire «taire les grenouilles.»

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Donc, dans la seigneurie de l’abbé de Prüm, et probablement aussi dans la seigneurie de l’abbé de Luxeuil, et sans doute ailleurs encore, certains étaient condamnés à battre le marais pendant une nuit ou deux, tous les dix ou vingt ans, pour paiement de leurs loyers et héritages, tempête Veuillot qui renchérit: Voilà ce que M. Dupin a négligé de dire à l’Académie des sciences morales, et ce que M. Alloury, par suite de sa fâcheuse habitude de ne lire que des feuilletons, ne pouvait pas deviner. S’il avait entrevu la question des grenouilles sous cet aspect, la délicatesse de sa conscience l’eût certainement obligé d’avouer que le marché n’offrait rien d’abominable. Il y a foison d’électeurs en France, et des plus fiers, qui volontiers, pour le même prix, se rendraient acquéreurs, ou même simples locataires d’un petit bien de campagne; et je m’assure que les fermiers de M. Dupin, s’il leur demandait de s’acquitter par cette corvée, ne se plaindraient point de sa bizarrerie.
Tel était le fameux droit de faire battre les marais pour empêcher le coassement des grenouilles, l’un des grands griefs de l’esprit moderne contre le Moyen Age, et des plus allégués! poursuit le polémiste. Ceux qui l’ont établi comme une redevance si commode à payer, et un moyen si débonnaire de constater leur seigneurie, ne prévoyaient guère le bruit que ces grenouilles réduites au silence feraient dans la postérité. J’espère qu’elles se tairont désormais, ou que les savants qui les ont tant fait parler les iront rejoindre: Omnibus mendacibus pars illorum erit in stagno; ils habiteront les marais.

Veuillot explique enfin que l’exemple cité par Bouthors dans Coutumes du bailliage d’Amiens, 3e série, confirme cette interprétation, et qu’on ne s’explique guère comment Dupin a pu s’y méprendre: «C’est bien à des homme libres, le rôle de Corbie en fait foi, qu’était confié l’office de chasseurs de grenouilles, genre de fonctions qui paraît avoir été d’un usage assez général en Europe, puisque, comme le rapporte Menochius, il y avait aussi en Lombardie des hommes quorum munus erat, quod est risu dignum, in imponendo silentium ranis.» Et il retranscrit les articles 188 et 189 tirés du rôle des feudataires de l’abbaye de Corbie, vers l’an 1200. Si l’on conclut hardiment que l’usage d’employer des hommes à chasser les grenouilles était «assez général en Europe» puisqu’il y avait de ces hommes en Lombardie, je puis bien conclure, écrit Veuillot, que ce n’était pas une fonction ni humiliante ni si accablante, puisque ceux qui l’exerçaient étaient libres sur les terres de l’abbé de Corbie, propriétaires sur les terres de l’abbé de Prüm, et probablement dispensés ailleurs de plusieurs redevances, moyennant l’acquittement de celle-là.
Pour notre journaliste, dire que l’usage était assez général constitue une façon de parler assez aventurée. En additionnant tous les faits rapportés à titre de singularité par divers auteurs, on n’en trouve pas dix, qui constataient le bienfait du maître autant que la dépendance du serf; ils étaient par le fait un véritable affranchissement, plutôt qu’une servitude. On s’en acquittait «sans peine et de bonne grâce.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Des précurseurs de Pasteur mènent des expériences sur la fermentation
(D’après «L’Education fondée sur la science», paru en 1904)

En 1904, le mathématicien Charles-Ange Laisant reproduit dans son ouvrage L’Education fondée sur la science, un document établissant la mise en œuvre, avant 1856, d’une expérience rappelant les ballons fermentescibles de Pasteur, cependant que ce dernier ne présentera ses propres travaux qu’en 1861
Je voudrais vous signaler encore une petite curiosité bibliographique que j’ai gardée précieusement depuis plus de quarante années, écrit Laisant. C’est un modeste Almanach de la chimie pour 1856, publiéà Rouen et signé des simples initiales H. du M., dont je n’ai jamais découvert (ni d’ailleurs essayé de découvrir) le mystère.
J’y trouve, entre autres curiosités, une usine à gaz en miniature, obtenue au moyen d’une pipe de 5 centimes, d’un réchaud de cuisine et d’une poignée de terre glaise. J’y rencontre aussi, à propos de la conservation des viandes, un passage qui vous frappera certainement, lorsque vous vous souviendrez de l’époque à laquelle les lignes suivantes étaient écrites:

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Louis Pasteur et sa maison natale à Dole (Jura)

«M. Malaguti (professeur de chimie agricole à la Faculté de Rennes) a appelé l’attention de ses auditeurs sur une expérience faite récemment par MM. Schroder et Dush, qui pourrait, a-t-il dit, contenir le germe d’un moyen de conservation fort bizarre. Ces messieurs ont conservé pendant vingt-cinq jours du bouilli plongé dans son bouillon, en renouvelant l’air contenu dans le récipient; mais l’air qu’ils remplaçaient sans cesse était obligé, avant d’arriver au contact du bouillon, de parcourir un tube long de 60 centimètres et large de 5 centimètres, rempli d’ouate de coton.
«Il est possible qu’un jour on parvienne à populariser ce moyen, qui semble prouver que si l’oxygène est indispensable pour provoquer la putréfaction, dans quelques cas il a besoin de l’intervention de certains principes qui l’accompagnent dans l’air et qui jusqu’à présent nous sont encore restés inconnus.

«Toutefois, il nous semble que ces principes pourraient bien être des sporules de moisissures invisibles à l’œil, mais dont l’existence est démontrée par la production de la moisissure elle-même.»
Cela ne vous produit-il pas un peu l’impression d’une prophétie, qui ne porte du reste aucune atteinte à la gloire de Pasteur? Enchaîne Laisant.
De cette citation, qui pourrait paraître un hors-d’œuvre, je tirerai seulement une conclusion: c’est que l’histoire de la science, surtout celle des sciences physiques, devrait tenir dans notre enseignement, à tous les degrés, une place plus importante.
N’est-il pas plus intéressant pour l’esprit d’un enfant, de suivre les progrès d’une idée, d’être initiéà la vie des savants, à leurs luttes, à leurs efforts, plutôt que d’enregistrer la série des massacres et des crimes, de toutes sortes, et la chronologie sèche et vide qui composent assez généralement la substance de l’enseignement élémentaire de l’histoire? conclut Laisant.

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Dix mai 1508: Le sculpteur Michel-Ange est chargé de peindre la chapelle Sixtine par le pape. À 33 ans, Michel-Ange n'a encore peint qu'un seul tableau! Le pape prend pourtant le risque de lui confier son plafond.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Mais quelle mouche pique le pape Jules II quand, en mai 1508, il commande une fresque de 1000 mètres carrés à un sculpteur certainement génial, mais qui n'a peint qu'un seul tableau? Qui, aujourd'hui, aurait l'idée de commander un spectacle de Noël à Dieudonné ou encore une pièce de théâtre à Bigard? Pourtant, Jules II prend ce risque en misant sur Michel-Ange, dont la renommée tient à son art de manier le ciseau de sculpteur plutôt que le pinceau du peintre. Même si l'art de la fresque n'est pas totalement inconnu à Michel-Ange car, durant son apprentissage chez le peintre Domenico Ghirlandaio, il avait réalisé de superbes copies des fresques de Masaccio dans l'église Santo Spirito de Florence.
En 1506, après avoir constaté la dégradation des fresques du plafond de la chapelle Sixtine peintes vingt ans auparavant, Jules II envisage d'en commander de nouvelles. Mais le pape est mégalo. Il ne veut pas d'un peintre alignant les angelots et les saints au kilomètre. Il lui faut un génie. Or, le seul qu'il a sous la main, c'est Michel-Ange en train de lui sculpter le plus beau tombeau au monde. Il demande conseil autour de lui. Notamment à l'architecte Donato Bramante, qui reconstruit la basilique Saint-Pierre de Rome. Or, on sait que celui-ci déteste Michel-Ange, qu'il jalouse. Pourtant, il encourage le choix de Jules II. Bizarre... C'est le peintre-biographe Vasari qui explique le petit calcul retors de Bramante dans l'ouvrage consacré aux artistes de son temps. En soutenant la candidature de Michel-Ange, l'architecte poursuit deux objectifs: d'abord, empêcher le sculpteur d'achever le tombeau du pape qui promet d'être un chef-d’œuvre; ensuite, il espère secrètement l'échec de Michel-Ange pour que la réalisation de la fresque soit alors confiée à son protégé, le peintre Raphaël.

"Piètre réalisation"… Pressentant le piège, Michel-Ange hésite longtemps avant d'accepter le cadeau empoisonné du pape. D'autant qu'il est considéré comme en fuite depuis son départ sans autorisation de Rome. Et puis il a déjà du boulot par-dessus la tête avec le tombeau. Mais Jules II ne lui laisse pas vraiment le choix. Quelques mois après sa fuite, le sculpteur est de retour à Rome, prêt à abandonner le ciseau pour le pinceau. Dans une lettre datée du 10 mai 1508, Michel-Ange annonce qu'il vient de signer le contrat pour peindre le plafond de la chapelle Sixtine et qu'il se met immédiatement à l'ouvrage. Il explique également avoir touché un premier versement de 500 ducats sur les 3000 ducats de sa rémunération. À vrai dire, ce nouveau défi l'exalte. Cette fresque devrait lui permettre de faire connaître son génie au reste du monde. L'occasion idéale pour reprendre le dessus sur cet imbécile de Bramante qui se prend pour un héros parce que le pape lui a confié la reconstruction de la basilique Saint-Pierre. Mais c'est aussi la possibilité de filer une claque artistique à ce paltoquet de Raphaël, chargé, lui, d'orner les murs de l'appartement papal. Pour que son triomphe soit complet, Michel-Ange ne se satisfait pas de la commande officielle qui impose la peinture des douze apôtres dans des pendentifs et la réalisation de motifs géométriques dans les compartiments centraux. Cela lui apparaît comme une "piètre réalisation", écrit-il à Jules II. Il exige d'ajouter 9 fresques consacrées à la Genèse, soit un total de 343 personnages à peindre.

En trois mois, Michel-Ange achève les esquisses, puis il se jette à l'eau, broyant lui-même ses couleurs. Il entame son marathon avec Noé, près de l'entrée. En janvier 1509, dans une lettre à son père, il s'inquiète de sa lenteur: "Cela est dûà la difficulté du travail même et au fait que ce n'est pas ma profession. Par conséquent, je perds beaucoup de temps. Que Dieu me vienne en aide." Vasari écrit: "Enfin, Michel-Ange fit les cartons pour la chapelle et manda plusieurs peintres de Florence, dont il fut si peu content qu'il les remercia et résolut de peindre seul ce grand ouvrage." Mais est-ce bien vrai, car, lors de la restauration de la fresque, on a trouvé les preuves de la participation de peintres assistants? Ceux-ci sont probablement chargés de préparer les plâtres, de transférer les cartons et d'écrire les noms des personnages sur les cartouches. Possible aussi qu'ils aient peint l'architecture fictive. Contrairement à ce qu'on répète, Michel-Ange ne peint pas allongé sur le dos, mais debout sur un échafaudage. Il se plaint de son corps déformé et de la peinture qui goutte en permanence sur son visage. "J'ai déjà développé un goitre... qui me remonte l'estomac sous le menton. Avec ma barbe tournée vers le ciel, j'ai la boîte à mémoire posée sur ma bosse... Mes reins sont rentrés dans mon ventre et mon derrière sert autant de croupe que de contrepoids... À l'avant ma peau se tend, à l'arrière elle se fripe jusqu'à former un nœud", écrit-il dans un sonnet. De temps à autre, le pape vient vérifier l'avancement de la fresque. C'est l'occasion pour les deux hommes de s'engueuler. Ni l'un ni l'autre n'ont un caractère de miel.

Triomphe
Durant l'été 1510, quand l'ouvrage est à mi-chemin, le pape l'oblige à faire démonter les échafaudages pour avoir un aperçu complet de la fresque. Il est ravi au point de ne pas écouter Bramante qui lui recommande de confier la poursuite de l'oeuvre à son ami Raphaël. Réinstaller les échafaudages coûte cher, or Michel-Ange n'a plus d'argent. Le voilà obligé de poursuivre le pape parti guerroyer pour lui mendier de l'argent. Ce n'est qu'en février 1511 qu'il peut enfin reprendre le pinceau. Cette fois, il avance à une cadence d'enfer. Son trait s'affermit, et il n'utilise plus les cartons pour tracer les contours des personnages. Après quatre ans d'enthousiasme et de calvaire, il achève enfin la fresque, qui est inaugurée le jour de la Toussaint 1512. C'est un triomphe. Chacun doit saluer l'immense génie de Michel-Ange, y compris Bramante.

10 mai 1508. Le pape charge Michel-Ange de peindre le plafond de la chapelle Sixtine
© Le Point.fr - Publié le 09/05/2012 à 23:59 - Modifié le 10/05/2014 à 21:41

 

Pour l’éphéméride du dix mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/10/29839135.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie on le sait est en froid avec les dates et comme il n'aime pas être en retard fête Jeanne la Pucelle avec vingt jours d'avance; pire que Bécaud avec les Tantes Jeanne...

 

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Ben pour la zique de ce dimanche… on va changer de registre en s’écoutant un concert avec des légendes… Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page, Ron Wood, Bill Wyman, Jan Hammer, Charlie Watts @ M.S.G. c’est du tout bon avec du rythme et peut-être quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=lcEW2dj6Dfk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un vieux paysan lance du grain à ses poules qui accourent à son appel.
- Regardez, dit-il à un jeune homme, qui campe dans son champ, comme ces bêtes m'aiment.
- Elles s'attachent à vous parce que vous les nourrissez.
- Mon petit ami, quand vous aurez mon âge, fait le paysan, vous aussi, vous appellerez ça de l'amour.

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- Un jeune homme de 28 ans a été amené aux urgences après avoir tenté de se suicider. L’homme avait avalé plusieurs pilules de nitroglycérine et un verre de vodka.
Quand on lui a demandé comment il s'était fait toutes les contusions sur sa tête et sa poitrine, il a répondu qu’il se les était infligées lui-même en percutant le mur pour faire exploser la nitro.

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Après une longue traversée du désert qu'elle a occupée à faire des animations dans les supermarchés, une ancienne vedette du petit écran a réussi à décrocher, enfin, un petit bout d'émission. Un journaliste d'un magazine de télévision l'interroge:
- Pendant toutes ces longues années, il est arrivé, dans les journaux, des milliers de lettres qui réclamaient votre retour.
Avez-vous répondu à toutes?
- Vous voulez rire! J'avais à peine le temps de les écrire.

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C'est un petit garçon de 8 ans qui va voir sa maman. Il lui annonce, tout fièrement:
- Maman, maman! J'ai pratiqué mes calculs de maths à l'école et j'ai mesuré quelque chose!'
- Ah oui, et quoi?
- Eh bien, ma bite est longue de 7 centimètres et elle a la grosseur d'un crayon-marqueur!'
- C'est bien, mon ti-pitte!

Le lendemain, le petit garçon fait part des dimensions de sa queue à sa mère:
- Maman, maman! Ma bite est longue de 8 centimètres et elle a la grosseur de ton tube de mascara!'
- Euh... oui, c'est bien, mon ti-gars...

Le lendemain, le petit garçon fait encore part de ses dimensions à sa mère:
- Oh, maman, maman! Ma queue est longue de 10 centimètres et elle a la grosseur d'un stylo!!!
- MON DIEU! Vite! On va aller voir le médecin!!!

Rendu au cabinet du médecin, ce dernier l'examine, et demande à la mère:
- Madame, pouvez-vous me laisser seul avec votre fiston, un instant...?'
- Euh, bien sûr...
La mère ayant quitté le local, le médecin s'approche du petit garçon et lui dit:
- Eh, un conseil: tu fais un mouvement de va-et-vient; tu ne la roules pas comme de la plasticine!’

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- C'est une famille belge qui est amenée à vivre en France.
Aussitôt, les parents mettent leur enfant à l'école. Le garçon, en cours préparatoire, rentre tout fier à la maison le premier jour:
- Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui, demande sa mère?
- On a appris à compter, mais les copains sont pas très forts, ils comptent que jusqu'à cent et moi, jusqu'à mille...
- C'est normal, répond sa mère un peu fière, tu es Belge!
Le lendemain:
- Aujourd'hui, on a appris l'alphabet, mais les copains ils savent que jusqu'à G et moi jusqu'à Z...
- C'est normal, répond la maman un peu fière, tu es Belge...
Le surlendemain:
- Aujourd'hui, on est alléà la piscine, et mes copains ils ont tous une toute petite zigounette comparée à moi: c'est parce que je suis Belge, hein, maman???
- Heu... non, c'est parce que tu as 18 ans...

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Un Belge fait naufrage et arrive sur une île perdue.
Une belle jeune femme (naufragée, elle aussi) lui prépare alors quelque chose à manger. Stupéfaction, c'est un délicieux cornet de frites à la belge.
La jeune femme lui dit alors:
- Je sais de quoi tu as envie! (Tout ça en se déshabillant un peu, car des années de solitude c'est pas marrant). Et l'homme lui répond:
- Ne me dis pas que tu as aussi des moules?
La femme va lui en chercher, un peu déçue par sa question.
Elle lui repose la sienne:
- Mais je sais vraiment ce qui t'a manqué! (En se trémoussant légèrement!) Alors, l'homme tout joyeux lui répond:
- Non d'une pipe ne me dis pas que tu as aussi de la Jup!

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C'est dimanche... le réveille-matin fait sa pause du week-end et comme le temps commence à s'améliorer, il ne reste plus qu'à espérer qu'il fasse beau car trois semaine de temps pluvieux ça commence à bien faire et les enfants du bon Dieu en ont marre de ces précipitations et les envies de balades, de barbecues et de pique-niques se font de plus en plus sentir... La nature est bien verte, il fait doux et il y a quelques inondations au pied du Jura et dans les trois lacs où le niveau de l'eau est très haut... En ces jours de printemps perturbés et beaux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du onze mai

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«Avis aux commères: aujourd'hui, c'est la fête à Mamert.

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«Aux trois saints de glace, fais toujours face.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, le premier jour d'une petite semaine de trois jours car il y a le jeudi de l'Ascension et pour beaucoup de travailleurs le viaduc de quatre jours comme congé... Petite semaine de labeur quand-même qu'il faudra assurer et que chacun va entreprendre avec le sourire et le cœur vaillant... Allez, bon vent pour ce labeur hebdomadaire...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps ensoleillé en toutes régions malgré des voiles d'altitude parfois étendus et pouvant par moments diminuer quelque peu l'ensoleillement.
Températures chaudes pour la saison en plaine comme en moyenne montagne. Températures prévues pour lundi: minimales 7 à 11°à basse altitude, maximales 24 à 27°, jusqu'à 29° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 7°à l'aube puis 21 à 23° l'après-midi. En montagne: 9 puis 15°à 2000 m, 3 puis 6°à 3000 m.
Vent faible puis tendance sud-ouest lundi après-midi à basse altitude. Brises dans les vallées. Vent de sud-ouest faible à modéré en montagne.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps très beau...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: les conditions anticycloniques sont bien installées sur le pays et le temps reste calme et sec pour la journée. Des entrées maritimes apportent de nombreux nuages bas vers le Golfe de Gascogne, vers le Golfe du Lion et près des rivages bretons. Cette grisaille peut encore toucher très localement les rivages du pays basque et des landes ainsi que le littoral du Languedoc/Roussillon l'après-midi.
En général sur l'ensemble du pays le temps est bien ensoleillé avec parfois la présence d'un voile de nuages d'altitude toutefois plus élevés et moins denses que la veille.
Les températures minimales varient au lever du jour de 9 à 17 degrés du nord au sud, 13 en Ile de France. Les maximales gagnent plusieurs degrés au nord et atteignent 25 à 28 au nord de la Loire, 27 à 31 au sud, 18 à 25 près de l'arc Atlantique, 23 à 27 près des rivages de Méditerranée....

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31° aux Marquises; généralement ensoleillé à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 8°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:05 et le coucher du soleil se fera à 20:55 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1988: C'est le jour le plus précoce de l'année sur le siècle, le thermomètre atteint 30° sous abri à Uccle
En 1987: La température minimale sous abri dégringolait encore jusqu’à 2°à Bruxelles.

 

Les journées mondiales et internationales

Le onze mai c’est la Journée mondiale du commerce équitable
http://www.journee-mondiale.com/198/journee-mondiale-du-commerce-equitable.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Être (un) grand clerc
Être très savant

Origine
Le mot clerc est issu au XIe siècle du latin clericus qui signifiait «membre du clergé», puis également «lettré».
Mais quel lien peut-il y avoir entre un savant et un curé ou un évêque, me direz-vous? Eh bien il ne faut pas oublier qu'en ces temps lointains, les membres du clergéétaient presque les seuls à savoir lire et écrire, ce qui, aux yeux du peuple, en faisait des savants (imaginez, qu'à notre époque, ils soient les seuls à savoir utiliser un ordinateur!)
Dans son Dictionnaire comique, satyrique, comique, burlesque, libre et proverbial paru en 1735, Philibert-Joseph Le Roux indique que c'est un grand clerc s'utilisait «en se moquant d'un homme qui fait le savant», probablement avec une connotation anticléricale.
La mauvaise opinion des clercs est d'ailleurs confirmée dans le Dictionnaire des proverbes français en 1749 où, à la même locution, c'est la définition «un sot, un niais, un homme qui s'en fait accroire» qui est associée.
De nos jours, on utilise cette locution plutôt sous une forme négative: «il n'est pas grand clerc» ou, surtout, «il ne faut pas être grand clerc pour...» le clerc étant alors plus généralement celui qui est intelligent ou qui possède une vaste culture. Est-ce clair?
En dehors de cette expression, clerc est toujours employé dans certaines appellations comme clerc de notaire, clerc de procureur ou clerc de commissaire-priseur, par exemple, le mot s'étant aussi spécialisé depuis le XIIIe siècle pour désigner un employé travaillant dans l'étude d'un officier public ou ministériel.
Exemple
«La Grèce et le Portugal ont intégré l'union monétaire avec une balance extérieure nette plus ou moins égale à zéro: leurs actifs extérieurs et leurs dettes extérieures étaient plus ou moins équivalents. Ensuite, ils ont enregistré chaque année pendant une dizaine d'années des déficits des comptes courants équivalant à 10 % de leur PIB. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que leur dette extérieure nette atteint aujourd'hui 100 % de leur PIB.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

La serveuse

Verger de la Christine aux relents de cloaque,
Buisson mouillé portant quelques morpions pour baies,
Une motte à feux roux comme la haie
En août d'une femme sans époques.

Mais quelles fesses, voyez-vous!
Fesses magistrales, comtales, princières,
Bonnes à condamner à la dossière
La verge ponceau des récureurs d'égouts.

Mais la langue vive et la bouche
Baveuse et buveuse d'orgeats!
Langue fourrée, langue pineuse d'entrechats
Ou d'entre-fesses ! Et les chibres qu'elle débouche!

Goulot d'amour, sa poitrine fleurie, ô ses seins!
Mammes roussottes! Son anus rond: mon ergastule.
- Gare, Christine! Si jamais je pars et te décule
Et te brise les colonnades du bassin.

 

La France pittoresque

Excalibur, lames de légende : exposition au château de Comper (Morbihan) du 22 mars au 31 octobre 2015
Source : Conseil départemental du Morbihan

Retrouvez l’épée du roi Arthur et d’autres lames de légende au château de Comper, à travers un parcours d’exposition, composé de 6 scénographies et plus de 30 œuvres d’art originales
Le Centre de l’Imaginaire Arthurien vous invite à découvrir l’exposition « Excalibur, lames de légende », la plus célèbre des épées, aux côtés d’autres lames illustres de la légende arthurienne (Marmiadoise, Galatine...).
L’histoire d’Excalibur à travers le temps a donné naissance à de nombreuses émules : Durandal, l’épée de Roland, Anduril, célèbre lame d’Aragorn dans Le Seigneur des Anneaux, ou encore les sabres lasers de la saga Star Wars.
Sur deux étages du château, découvrez la légende de la plus célèbre des épées à travers un parcours d’exposition qui rassemble œuvres d’art, textes, espaces de projection et six scénographies pour les grands et les petits.

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Affiche de l’exposition Excalibur, lames de légendes

Visites, ateliers, spectacles au château de Comper
Le Centre de l’Imaginaire Arthurien propose des visites contées sur les sites incontournables de la forêt de Brocéliande, des expositions thématiques (Merlin, Arthur et les chevaliers de la Table Ronde...), des spectacles pour vivre les aventures de Brocéliande comme si vous y étiez, des conférences, pour expliquer et analyser la légende, depuis ses origines jusqu’aux réécritures, des ateliers pour inventer son blason, apprendre l’escrime ou créer une histoire ou une chimère, et enfin une librairie unique avec plus de 500 références pour comprendre, s’amuser et s’émerveiller.

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Haut lieu de la mémoire celtique et des légendes, le château de Comper, au cœur de la forêt de Brocéliande, à Concoret, est considéré dès le XIIIe siècle, comme l'une des plus fortes places de Bretagne. L'étang, associé au lac de la fée Viviane, cache aux yeux des curieux le château de cristal, construit par Merlin pour sa belle. À l'abri des regards, la Dame du Lac y recueillit et y éleva le futur Lancelot du Lac.

L’âme des légendes en photos...
Depuis plus de 25 ans, le Centre Arthurien vous ouvre les portes de l’imaginaire de Brocéliande : monde celtique, littérature médiévale, renouveau romantique, créations artistiques et recherche contemporaine... Six photographes d’aujourd’hui illustrent l’âme des légendes : Yvon Boëlle, Gilles Courrat, Julien Danielo, Christophe Gattuso, Philippe Manguin et Nik Walkingbear.

Infos pratiques :
Centre de l’Imaginaire Arthurien - Château de Comper - 56430 Concoret - Tel. : 02 97 22 79 96

Horaires d’ouverture :
— De mars à juin – septembre et octobre : de 10 h à 17 h 30. Fermé les mardis (sauf groupes sur réservation) et mercredis.

— Juillet et août : tous les jours, de 10 h à 19 h — Vacances de printemps et de la Toussaint : tous les jours, de 10 h à 17 h 30.

Tarifs :
De 4 € à 7 €, gratuit pour les moins de 4 ans. Pass journée famille à 22 €.

Conseil départemental du Morbihan

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Napoléon et les femmes: première aventure de Bonaparte en 1787
D’après «Napoléon et les femmes», paru en 1893

A dix-huit ans et trois mois, Bonaparte consignait un récit en date du jeudi 22 novembre 1787, à Paris, Hôtel de Cherbourg, rue du Four Saint-Honoré [aujourd’hui rue Vauvilliers], y relatant ce qui, semble-t-il, constitue sa première aventure couronnée de succès avec les femmes
Le récit est ainsi libellé: «Je sortais des Italiens et me promenais à grands pas sur les allées du Palais-Royal. Mon âme, agitée par les sentiments vigoureux qui la caractérisent, me faisait supporter le froid avec indifférence; mais, l’imagination refroidie, je sentis les ardeurs de la saison et gagnai les galeries. J’étais sur le seuil de ces portes de fer quand mes regards errèrent sur une personne du sexe. L’heure, sa taille, sa grande jeunesse ne me firent pas douter qu’elle ne fût une fille.
«Je la regardais. Elle s’arrêta, non pas avec cet air grenadier, mais avec un air convenant parfaitement à l’allure de sa personne. Ce rapport me frappa. Sa timidité m’encouragea et je lui parlai... Je lui parlai, moi qui, pénétré plus que personne de l’odieux de son état, me crois toujours souillé par un seul regard!... Mais son teint pâle, son physique faible, son organe doux ne me firent pas un moment en suspens. Ou c’est, me dis-je, une personne qui me sera utile à l’observation que je veux faire, ou elle n’est qu’une bûche.

«- Vous aurez bien froid, lui dis-je: comment pouvez-vous vous résoudre à passer dans les allées?
«- Ah! monsieur, l’espoir m’anime, il faut terminer ma soirée.
«L’indifférence avec laquelle elle prononça ces mots, le systématique de cette réponse me gagna, et je passai avec elle.
«- Vous avez l’air d’une constitution bien faible, je suis étonné que vous ne soyez pas fatiguée du métier.
«- Ah! dame, monsieur, il faut bien faire quelque chose.
«- Cela peut être, mais n’y a-t-il pas de métier plus propre à votre santé?
«- Non, monsieur: il faut vivre.
«Je fus enchanté. Je vis qu’elle me répondait, au moins, succès qui n’avait pas couronné toutes les tentatives que j’avais faites.
«- Il faut que vous soyez de quelques pays septentrionaux, car vous bravez le froid.
«- Je suis de Nantes en Bretagne.

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Blanche de Castille et Thibaud de Champagne

«- Je connais ce pays-là... Il faut, Mad. (sic) que vous me fassiez le plaisir de me raconter l’histoire de la perte de votre P...
«- C’est un officier qui me l’a pris.
«- En êtes-vous fâchée?
«- Oh! Oui, je vous en réponds. (Sa voix prenait une saveur, une onction que je n’avais pas encore remarquées.) Je vous en réponds: ma sœur est bien établie actuellement; pourquoi l’eus-je pas été?
«- Comment êtes-vous venue à Paris?
«- L’officier qui m’avilit, que je déteste, m’abandonna. Il fallut fuir l’indignation d’une mère. Un second se présenta, me conduisit à Paris, m’abandonna, et un troisième, avec lequel je viens de vivre trois ans, lui a succédé. Quoique Français, les affaires l’ont appeléà Londres, et il y est. Allons chez vous.
«- Mais qu’y ferons-nous?
«- Allons, nous nous chaufferons et vous assouvirez votre plaisir.
«J’étais bien loin de devenir scrupuleux. Je l’avais agacée pour qu’elle ne se sauvât pas quand elle serait pressée par le raisonnement que je lui préparais en contrefaisant une honnêteté que je voulais lui prouver ne pas avoir...»

L’on a le droit de croire que c’est là la première femme à laquelle Bonaparte se soit adressé, et, en repassant très rapidement l’histoire de son enfance, on trouvera sans doute que les motifs de conviction sont suffisants. Lui-même en a inscrit les dates frappantes, et, de ces dates, celles qu’on a pu vérifier se sont trouvées d’une exactitude absolue.
Il est parti d’Ajaccio pour la France le 15 décembre 1778, à l’âge de neuf ans et demi. Les souvenirs féminins qu’il a emportés de son île sont ceux de sa nourrice, Camilla Carbone, veuve Ilari; de ses vieilles bonnes et d’une petite compagne d’école, la Giacominetta, dont il parlera souvent à Sainte-Hélène. Il a plus tard comblé de biens sa nourrice, la fille de cette nourrice, Mme Tavera, et sa petite-fille, Mme Poli, à laquelle il avait lui-même donné au baptême le nom de Faustine. S’il n’a pu rien faire pour son frère de lait, Ignatio Ilari, c’est que celui-ci avait, très jeune, embrassé le parti anglais et était entré dans la marine de guerre britannique.

Des deux bonnes qui l’ont élevé, l’une, Saveria, est restée jusqu’à son dernier jour auprès de Mme Bonaparte; l’autre. Mammuccia Caterina, était morte bien avant l’Empire, ainsi que cette Giacominetta, pour laquelle Napoléon enfant avait essuyé tant de nasardes.
Au collège d’Autun, où il séjourne du 1er janvier au 12 mai 1779; au collège de Brienne, où il demeure de mai 1779 au 14 octobre 1784; à l’Ecole militaire de Paris, où il passe une année, du 22 octobre 1784 au 30 octobre 1785, nulle femme. En admettant, comme le dit Mme d’Abrantès, que, contrairement aux règlements très stricts de l’Ecole militaire, Bonaparte, sous prétexte d’une entorse, ait passé huit jours dans l’appartement de M. Permon, au n° 5 de la place Conti, il venait d’avoir seize ans.
Une aventure antérieure à celle du 22 novembre 1787 ne pourrait donc se placer qu’entre sa sortie de l’Ecole militaire et son retour à Paris; mais si Bonaparte est parti pour Valence le 30 octobre 1785, il est parti de Valence, en semestre, pour la Corse, le 16 septembre 1786, après un séjour de moins d’une année; il n’est revenu de Corse que le 12 septembre 1787, et c’est alors qu’il a fait son voyage à Paris.

Ce n’est pas en Corse qu’il s’est émancipé. Ce n’a pas été davantage à Valence, durant les dix mois qu’il y a passés en ce premier séjour. Il s’y est montré très timide, un peu mélancolique, fort occupé de lectures et d’écritures, désireux de se faire bien venir pourtant, de se faire agréer par la société. Par Mg de Tardivon, abbé de Saint-Ruff, auquel il a été recommandé par les Marbeuf, et qui, général de sa congrégation, crossé et mitré, donnait le ton à Valence, il a été introduit dans les meilleures maisons de la ville, chez Mme Grégoire du Colombier, chez Mme Lauberie de Saint-Germain et chez Mme de Laurencin.
Ce sont des dames qui, les deux dernières surtout ont le meilleur ton de la province et qui, appartenant à la petite noblesse ou à la bourgeoisie vivant noblement, ont des préjugés sur les mœurs des officiers qu’elles admettent à fréquenter chez elles et ne laisseraient point leurs filles en intimité avec des jeunes gens dont la conduite serait suspecte.
Avec Caroline du Colombier, à laquelle sa mère laisse plus de liberté, Bonaparte a peut-être quelque vague idée de mariage, quoiqu’il ait dix-sept ans à peine et qu’elle soit bien plus âgée. Mais, s’il eut du goût pour elle, si elle en montra pour lui, la cour qu’il lui fit fut de tous points chaste et réservée, un peu enfantine, tout à la Rousseau, - le Rousseau de Mlle Galley. Lorsqu’il cueillait des cerises avec Mlle du Colombier, Bonaparte ne pensait-il pas aussi: «Que mes lèvres ne sont-elles des cerises! Comme je les lui jetterais ainsi de bon cœur!» Elle ne tarda pas àépouser M. Garempel de Bressieux, ancien officier, qui l’emmena habiter un château près de Lyon.
Près de vingt ans après, à la fin de l’an XII, Napoléon qui n’avait point revu sa cueilleuse de cerises, reçut au camp de Boulogne une lettre où elle lui recommandait son frère. Il répondit courrier par courrier et, avec l’assurance qu’il saisirait la première occasion d’être utile à M. du Colombier, il disait â Mme Caroline de Bressieux: «Le souvenir de madame votre mère et le vôtre m’ont toujours intéressé. Je vois par votre lettre que vous demeurez près de Lyon; j’ai donc des reproches à vous faire de ne pas y être venue pendant que j’y étais, car j’aurai toujours un grand plaisir à vous voir.»

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La poire d’angoisse
D’après «Inventaire général de l’histoire des larrons», paru en 1629

Cet instrument était une sorte de petite boule, qui, par de certains ressorts intérieurs, venait à s’ouvrir et à s’élargir, en sorte qu’il n’y avait moyen de la refermer ni de la remettre en son premier état qu’à l’aide d’une clef, faite expressément pour ce sujet
Voici ce que qu’affirme l’Inventaire des larrons de 1629: le premier qui éprouva cette maudite et abominable invention, ce fut un gros bourgeois riche et opulent des environs de la place Royale, nommé Eridas. Un jour où il était seul en sa maison avec son homme de chambre et son laquais, Palioli vint frapper à sa porte, accompagné de trois autres vauriens comme lui.

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La poire d’angoisse

Le laquais, croyant que ce fussent quelques gentilshommes, alla avertir son maître, qui était encore dans le lit, et les fit entrer dans la salle; comme ils restèrent là quelque temps, ils se conseillèrent par ensemble ce qu’ils devaient pratiquer en ceci.
Les uns voulaient tuer le bourgeois, les autres non. Sur cette contestation Eridas arrive et leur demande ce qui leur plaisait; Palioli le prend par la main, et le tire à quartier avec ces mots enflés de blasphème et jurement étranges: «Monsieur, il faut nécessairement que je vous tue, ou que vous nous donniez ce que nous vous demandons: nous sommes pauvres soldats, qui sont contraints de vivre de cette façon, puisque maintenant nous n’avons autre exercice.»
Le bourgeois surpris pensa crier au voleur; mais à l’instant les trois autres accoururent, et l’empoignant lui firent ouvrir la bouche et lui mirent leur poire d’angoisse dedans, qui en même temps s’ouvrit et se délâcha, faisant devenir le pauvre homme comme une statue béante et ouvrant la bouche sans pouvoir crier ni parler que par les yeux.

Ce fut alors que Palioli prit les clefs de sa pochette et ouvrit un cabinet où il prit deux sacs de pistoles; ce qu’ayant fait à la vue même du bourgeois, Dieu sait quelle angoisse Eridas eut, et quelle tristesse de voir ainsi emporter son bien sans pouvoir sonner mot, outre que l’instrument lui causait une grandissime douleur; car plus il tâchait à le retirer et l’ôter de sa bouche, plus il l’élargissait et l’ouvrait, en sorte qu’il n’avait à faire autre chose que prier de signes lesdits voleurs de lui ôter ce qu’il avait en la bouche; mais, lui ayant rendu les clefs de son cabinet, ils s’en allèrent avec son argent.
Eridas, les voyant dehors, commença à aller quérir ses voisins, et leur montra par gestes qu’on l’avait volé; il fit venir des serruriers qui tâchèrent à limer ladite poire d’angoisse, mais plus ils limaient et plus elle lui faisait de tourments; car même en dehors il y avait des pointes qui lui entraient dans la chair. Il demeura dans cet état jusqu’au lendemain.
Or comme la cruauté ne loge pas toujours dans un esprit, un des quatre voleurs persuada ses compagnons qu’il ne fallait pas être cause de la mort d’Eridas. Ce dernier reçut la bienheureuse clef et une lettre ainsi conçue:

Monsieur, je ne vous ai point voulu maltraiter, ni être cause de votre mort. Voici la clef de l’instrument qui est dans votre bouche, elle vous délivrera de ce mauvais fruit. Je sais bien que cela vous aura donné un peu de peine, je ne laisse pas pourtant d’être votre serviteur.
Voilà l’invention abominable de poire d’angoisse qui depuis fut plusieurs fois mise en œuvre par les coupeurs de bourses qui s’en servaient pour attraper par ce moyen les marchands, et pour leur faire confesser où ils mettaient leur argent

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Onze mai 1960: Un commando juif enlève Adolf Eichmann, planqué en Argentine! Sous un faux nom, le nazi est contremaître chez Mercedes-Benz à Buenos Aires. Il est ramené en Israël pour y être jugé et exécuté.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La journée s'achève pour Ricardo Klement, contremaître exemplaire de l'usine Mercedes-Benz de Buenos Aires. Pour une fois, il rate le bus qui doit le ramener chez lui. Durant une vingtaine de minutes, il attend patiemment le suivant. Avec sa mine d'angelot fatigué, sa vieille salopette bleue, ses petites lunettes sur le nez et son crâne à moitié chauve, on lui donnerait Yahvé sans circoncision... Il présente l'image d'un bon père de famille revenant chez lui après une dure journée de labeur. Qui pourrait croire que ce petit bonhomme de 54 ans n'est autre qu'Adolf Eichmann, l'un des plus célèbres criminels de guerre encore en liberté, l'exécuteur de la solution finale! C'est inimaginable: l'homme qui fit exterminer les juifs à la chaîne travaille désormais sur une chaîne automobile chez Mercedes.
Après avoir effectué son trajet en bus, Eichmann s'apprête à parcourir les quelques centaines de mètres le séparant de sa maison de San Fernando, une commune miteuse de la banlieue de Buenos Aires. Comme il dépasse une voiture à l'arrêt, un homme penchéà la portière se redresse pour lui jeter: "Un momentito, señor." D'instinct, Eichmann sent quelque chose de louche, il se met à courir, mais l'inconnu lui saute immédiatement dessus. L'ex-nazi hurle comme un goret qu'on égorge. Il se débat. Un deuxième colosse sort de la bagnole pour le plaquer aux jambes, puis un troisième s'en mêle. Il est fait comme un juif dans le ghetto de Varsovie. Ses agresseurs l'enroulent dans une couverture avant de le flanquer dans la bagnole, qui démarre en trombe. Le Mossad israélien vient d'enlever l'architecte de la solution finale, Adolf Eichmann! Au nez et aux papillotes des autorités argentines.

"Papa!"… La présence d'Eichmann à Buenos Aires remonte au 14 juillet 1950, après avoir bénéficié d'une filière d'exfiltration organisée par des hommes d'Église. Ah, la charité chrétienne! Il dispose d'un passeport au nom de Ricardo Klement. L'ANPE locale ne pouvant lui trouver un emploi correspondant à sa qualification dans un abattoir, il doit se contenter de modestes postes de mécanicien. En juin 1952, il fait venir son épouse et ses deux fils. La vie est belle, et son épouse encore désirable. Il en profite pour lui faire un troisième fils. Un bon petit nazi pour l'avenir. Comme ses deux fils aînés ont conservé leur passeport au nom d'Eichmann, il les fait passer pour ses neveux. Le SS-Obersturmbannführer aurait pu continuer à se la couler douce jusqu'à son dernier souffle de bon aryen si Klaus, son fils aîné, complètement idiot, ne s'était pas vanté en 1957 auprès d'une amie que son père était un grand nazi. Or cette charmante confidence ne tombe pas dans n'importe quelle oreille, mais dans celle de Sylvia Hermann, fille de l'avocat Lothar Hermann, juif allemand installéà Buenos Aires après avoir survécu à Dachau.
Quand celle-ci rapporte la vantardise à son père, il a du mal à croire que ce jeune Eichmann puisse être le fils du bourreau de son peuple. La coïncidence serait trop énorme. Néanmoins, on ne sait jamais. Aussi charge-t-il Sylvia de tendre un piège au père de son ami en allant le trouver chez lui, ce qu'elle fait. Dès que le supposé Klement lui ouvre la porte, elle lui demande s'il est bien M. Eichmann, le père de son ami. Mais le nazi ne tombe pas dans le piège, répondant que son nom est Ricardo Klement et qu'il n'est que l'oncle du jeune homme. Quand ce dernier arrive à son tour à la maison, Sylvia l'entend saluer son cher oncle par un "papa". Elle fait semblant de ne rien entendre. Quand elle retourne chez elle, elle en informe son père, qui envoie aussitôt un courrier à son ami Fritz Bauer, procureur du district d'Essen. Celui-ci, plutôt que d'en informer sa hiérarchie qu'il sait infiltrée par d'anciens nazis, avertit directement le Mossad.

Opération Attila… L'information arrive à point nommé. Depuis quelque temps, David Ben Gourion, Premier ministre d'Israël, cherche un gibier de choix pour organiser le "Nuremberg du peuple juif". Eichmann fera parfaitement l'affaire. L'opération Attila est déclenchée. Il faut quand même encore deux ans pour que le Mossad localise l'adresse d'Eichmann, l'identifie formellement et monte une opération d'enlèvement. C'est le chef du Mossad en personne, Isser Harel, qui est chargé d'exfiltrer Eichmann. Il réunit un commando de treize agents triés sur le volet pour accomplir la mission ultrasecrète. À sa tête: Rafael Eitan, assisté d'Avraham Shalom. Il y a aussi Dani Shalom, le spécialiste des faux papiers, Efraim Ilani, qui connaît l'Argentine comme sa poche, Zeev Keren, l'homme à tout faire, Zvi Malkin, le pro du camouflage, Zvi Aharoni, l'interrogateur hors pair qui parle couramment allemand.
Entre le 24 et le 30 avril 1960, les membres du commando repèrent leur proie et notent ses habitudes. Ils louent des voitures et des appartements pour servir de planques. Ils s'entraînent inlassablement. Quand le dispositif est au point, Isser Harel débarque à Buenos Aires pour diriger la manœuvre. Il s'agit d'être très prudent, car la ville grouille de flics. En effet, le pays fête le 150e anniversaire de son indépendance, d'où la présence à Buenos Aires de dizaines de délégations étrangères dont il faut assurer la protection. Notamment la délégation israélienne, qui se révélera très utile pour rapatrier Eichmann. L'enlèvement est donc prévu pour le 11 mai.
Ce jour-là, le commando, planqué dans une voiture, guette le bus dont devrait descendre le modeste employé de Mercedes. Le voilà. La tension monte. Merde! Le bus ne s'arrête pas! Eichmann ne l'a pas emprunté. On sait qu'il l'avait raté. Que faire? Moment d'hésitation. Certains veulent s'éclipser pour revenir un autre jour. Mais Rafael Eitan insiste: il se doute que l'homme a raté son bus. Effectivement, le suivant dépose Eichmann. C'est Zvi qui l'intercepte avec son horrible accent. "Un momentito, señor." Eichmann est donc alpagué et balancé dans la voiture en s'entendant menacer de mort s'il continue à hurler comme un porc qu'on châtre. Soudain, le nazi comprend que son passé l'a enfin rattrapé. Fini de jouer. Les juifs lui ont mis la main dessus, son compte est bon.

"Ton nom?"… Les juifs conduisent leur proie dans la pièce insonorisée d'une planque où ils l'attachent sur un lit, les yeux toujours bandés. Le médecin du groupe commence par vérifier qu'il ne planque pas sur lui une capsule de poison, il s'agit de le ramener vivant en Israël. Aharoni peut alors commencer l'interrogatoire en allemand. Son nom? "Ricardo Klement." Et avant? "Otto Henninger", un autre pseudonyme utilisé par Eichmann. Durant deux heures, Aharoni le bombarde de questions portant sur sa famille, sa taille de chemise, la pointure de ses godasses, son numéro SS, tout y passe. Le nazi finit par craquer. Ton nom? "Adolf Eichmann." Immense soulagement des agents du Mossad, tous se serrent spontanément la main. Deux d'entre eux partent prévenir leur chef Harel qui, par mesure de sécurité, est restéà l'écart de l'enlèvement. Il patiente au café de l'Opéra. Quand celui-ci voit arriver ses hommes arborant un grand sourire, il comprend qu'ils tiennent leur homme. Reste à le rapatrier en Israël. Durant plusieurs jours, Eichmann est gardé dans la planque où Aharoni parvient à le convaincre de coucher par écrit sa volonté de se rendre de son plein gréà la justice israélienne.
Mais pas question de l'embarquer officiellement. Les autorités argentines n'accepteraient pas de le laisser partir entre deux agents du Mossad. Les Israéliens ont donc préparé un scénario osé, mais qui peut marcher. Ils ont prévu d'embarquer leur victime dans l'avion d'El Al spécialement affrété pour ramener en Israël la délégation officielle venue célébrer les 150 ans de l'Argentine. Les membres du commando et Eichmann enfilent un uniforme de la compagnie, puis le médecin injecte une bonne dose de sédatifs à leur prisonnier pour qu'il ait l'air fin saoul. Ça marche du tonnerre. Les flics argentins chargés du contrôle des passagers chambrent les Israéliens qui ne tiennent pas l'alcool. Les voilà qui montent dans l'avion. Tant que celui-ci ne décolle pas, ils retiennent leur souffle. Enfin, les roues quittent le sol. L'un des plus grands criminels de l'Allemagne nazie est en route pour son procès en Israël. Le champagne est débouché dans l'avion. Des cris de joie s'élèvent. Eichmann sera pendu le 31 mai 1962 à minuit. Depuis quelques mois, l'usine Mercedes de Buenos Aires a un nouveau contremaître...

11 mai 1960. Un commando juif enlève Adolf Eichmann, planqué en Argentine !
© Le Point.fr - Publié le 10/05/2012 à 23:59 - Modifié le 11/05/2014 à 00:00

 

Onze mai 1794: Le bourreau attend gentiment que Mmes Roger et Quétineau accouchent pour les guillotiner. Pour repousser la fatale échéance de nombreuses femmes condamnées par le tribunal révolutionnaire se déclarent enceintes. Souvent en vain.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 11 mai 1794, vers 17 heures, deux femmes sont conduites à l'échafaud érigé en place de Grève. Jusque-là, c'est la routine. Sur la fournée quotidienne que Fouquier-Tinville envoie à la guillotine - entre 30 et 50 condamnés -, il y a un tiers de femmes. C'est un féministe convaincu... Ces deux malheureuses sont, d'une part, Marie-Ange Latreille, 34 ans, veuve du général Quétineau, accusée de comploter avec le père Duchesne pour la restauration de Louis XVII. Et, d'autre part, Victoire Lescalle, 40 ans, veuve du salpêtrier Jean-Gaspard Roger, à qui on reproche des propos favorables à l'ennemi autrichien. Leurs deux époux ont été guillotinés quelques semaines plus tôt. L'une après l'autre, elles offrent leur cou au triangle d'acier et meurent sans un mot. Il n'y a pas grand monde pour regarder leur exécution. Depuis longtemps, les Parisiens se sont accommodés de cette fournée quotidienne de guillotinés.
Marie-Ange et Victoire n'ont rien en commun, sinon qu'elles étaient enceintes lors de leur condamnation à mort par le tribunal révolutionnaire. Or, on ne guillotine pas une femme grosse. C'est une règle d'or observée depuis des siècles. On attend sa délivrance pour l'exécuter. Depuis l'ancien régime, c'est une règle traditionnelle du droit pénal: "Si une femme condamnée à mort se déclare et s'il est vérifié qu'elle est enceinte, elle ne subira la peine qu'après sa délivrance", selon l'article 27. Bien qu'il en meure d'envie, l'accusateur public Fouquier-Tinville n'ose pas briser la tradition. En revanche, il met un point d'honneur à faire guillotiner les jeunes mères sitôt relevées de leurs couches. Alors que les anciens tribunaux royaux fermaient parfois les yeux sur leur sort.

"Convalescence"… La veuve Quétineau, comme on appelle Marie-Ange Latreille, se déclare grosse aussitôt sa condamnation prononcée, le 21 mars 1794. Un huissier la sépare de ses compagnons conduits à la Veuve, pour la mener dans un local près du greffe. Bientôt, trois médecins attachés au tribunal se présentent pour l'ausculter. Il lui faut s'allonger et relever ses jupes pour leur présenter le corps du délit... Les trois hommes ne se privent pas de tâter l'extérieur et l'intérieur du ventre pour établir leur diagnostic. Humiliant. Ils concluent effectivement à une grossesse de quatre mois. La jeune femme se croit sauvée. Trois jours plus tard, Fouquier-Tinville la fait transférer depuis sa geôle de la Conciergerie jusqu'à l'ancien palais épiscopal sur l'île de la Cité, transformé en hospice. Il accueille exclusivement les détenus malades et les femmes enceintes attendant leur délivrance. Normalement, Marie-Ange devrait y séjourner cinq mois, jusqu'à son accouchement.
La veuve Quétineau n'est pas la seule jeune femme enceinte de l'hospice. Elle y fait la connaissance de Victoire, veuve Roger, qui, elle, est enceinte de huit mois. Par la force des choses, elles deviennent amies, attendant leur destin. Un jour, elles reçoivent la visite de Kim Kardashian enceinte, venue leur distiller quelques conseils de beauté... L'attente n'est pas longue, car après seulement trois semaines de séjour, Marie-Ange fait une fausse couche et, une semaine plus tard, Victoire arrive à terme, accouchant d'un beau nourrisson. Dans leur grande miséricorde, les médecins de l'hospice accordent trois semaines de "convalescence" aux deux femmes avant de prévenir le Tribunal révolutionnaire qu'elles sont prêtres à subir leur châtiment. Le 11 mai 1794, elles sont à nouveau menées devant le tribunal, qui les condamne àêtre exécutées dans les 24 heures. Mais le bourreau Sanson, qui ne remet jamais à demain ce qu'il peut faire le jour même, s'empare de Marie-Ange et de Victoire pour les offrir immédiatement à son tranchoir. Deux heures après leur condamnation, les deux femmes montent sur l'échafaud... Quant au bébé de Victoire, il est déposéà l'hospice.

"Elle nous a déclaré qu'elle croit être enceinte..." De nombreuses condamnées par le tribunal révolutionnaire se prétendent grosses sans l'être pour tenter de repousser l'horrible échéance. Elles revendiquent un retard de menstrues ou des relations sexuelles récentes. C'est le cas, par exemple, d'une couturière rouennaise nommée Catherine-Louise-Honorée Ruffin. Depuis quatre mois, elle déclare n'avoir pas vu paraître ses "secours périodiques " et a d'autant plus de raison de se croire enceinte que son époux avait la possibilité de la voir en prison où elle occupait une chambre particulière. Sitôt sa déclaration de grossesse, elle est entraînée dans une des salles du greffe pour que deux médecins l'examinent. En voici le procès-verbal: "Elle nous a déclaré qu'elle croit être enceinte de quatre mois et quelques jours et, sur ce que nous lui avons dit que nous allions la visiter pour constater sa grossesse, elle nous a dit que tantôt vers les 11 heures à peu près, à l'approche de son confesseur et en volant le bourreau, elle avait été tellement saisie qu'elle avait essuyé une perte: nous procédâmes de suite à la visite, et après l'examen le plus scrupuleux, nous n'avons reconnu aucun symptôme de grossesse, ni la perte qu'elle nous avait dit exister ne s'est point trouvé réelle, et l'espèce d'écoulement un peu sanguinolent que nous avons aperçue ne nous a paru être que la fin de ses menstrues, et l'inspection des linges qu'elle venait de quitter et que nous nous sommes fait présenter nous a confirmé dans notre idée... qu'elle ne peut être grosse de quatre mois." Deux jours plus tard, la pauvre femme est guillotinée, victime cette fois-ci d'un important épanchement de sang...
Françoise-Thérèse de Choiseul, épouse du prince Joseph de Grimaldi de Monaco (futur chambellan de Joséphine), se déclare, elle aussi, enceinte sitôt sa condamnation à mort prononcée. Mais cette jeune aristocrate de 27 ans ne cherche pas un moyen de sauver sa vie en faisant cette déclaration. Madame de Monaco avait suivi son mari en exil, mais elle préféra rentrer, ne supportant pas l'éloignement de ses deux filles restées en France. Le 28 février 1794, son arrestation est décidée sous prétexte de conspiration. Elle se retrouve ainsi incarcérée à la prison de Sainte-Pélagie. Quand le tribunal la condamne à la guillotine quelques semaines plus tard, elle se déclare enceinte "de trois mois, ayant eu un commerce charnel (sic) avec une personne dont elle ne voulut pas donner le nom". Elle est aussitôt envoyée à l'hospice épiscopal, où elle est auscultée le soir même par le médecin Enguchard, l'apothicaire et la sage-femme Prioux. Leur procès-verbal dit: "Nous avons examiné et visité la nommée Thérèse Stainville, épouse de Joseph Monaco, âgée de 26 ans, déclarée être enceinte de deux mois et demi. Notre examen ne nous a fourni aucun signe de grossesse."À vrai dire, comment en aurait-il pu être autrement, car à l'époque, la science médicale était incapable de déceler une grossesse avant quatre mois et demi?
En réalité, la princesse de Monaco n'est absolument pas "grosse", comme elle l'écrit aussitôt à Fouquier-Tinville. Elle lui précise que ce n'est pas la peur de la mort qui l'a conduite à faire cet aveu, mais "afin de couper" elle-même ses "cheveux et de ne pas les donner coupés par la main du bourreau". "C'est le seul legs que je puisse laisser à mes enfants, au moins faut-il qu'il soit pur."À l'hospice, effectivement, elle a brisé un carreau de vitre pour scier ses cheveux avec un morceau de verre. Le 27 juillet, elle part pour la guillotine après s'être mis du rouge sur les joues pour masquer sa pâleur. Elle lance aux autres détenus: "Citoyens, je vais à la mort avec toute la tranquillité qu'inspire l'innocence. Je vous souhaite un meilleur sort." Durant les 18 mois de son intense labeur, le tribunal révolutionnaire envoie environ 900 femmes à la guillotine. Environ le tiers des condamnés.

11 mai 1794. Le bourreau attend que Mmes Roger et Quétineau aient accouché pour les guillotiner.
© Le Point.fr - Publié le 11/05/2013 à 00:00 - Modifié le 11/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du onze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/11/29845969.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie on le sait adore les dessins animés alors pour mettre en pratique cette histoire de saint, il faut pour lui se tripatouiller les mamelles....

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va changer de registre en s’écoutant un concert avec le groupe Van Halen à Devore, en 1983… C’est encore du tout bon avec du rythme et peut-être quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=nY3vt-48Zzk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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- Pourquoi, demande une octogénaire à une amie de son âge, vas-tu toujours au cinéma dans la même salle?
On joue de bons films ailleurs.
- Certes, mais, où j'aime aller, le contrôleur pratique la plus charmante des flatteries.
Il exige, à chaque fois, que je lui présente ma carte d'identité, pour prouver que j'ai bien droit à la réduction réservée aux plus de soixante ans.

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Une vieille dame est hospitalisée.
A son arrivée, une infirmière lui demande:
- Quelle est le nom du médecin qui vous suit?
Et la vieille dame répond:
- Vous voyez bien que je suis venue seule!

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- Bravo pour votre perspicacité, dit un policier à une vieille dame.
Mais qu'est-ce qui a bien pu vous permettre de penser que ce prétendu réparateur de télévision était, en réalité, un escroc?
- C'est bien simple.
Je l'ai vu ressortir de chez ma voisine. Et, contrairement à tous les vrais réparateurs, il n'emportait pas son téléviseur pour le garder huit jours dans son atelier.

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Les Profs ont de l'humour!Voici quelques appréciations expéditives:

Ta copie vaut 13, mais je t'ai mis 12, pour ne pas te porter malheur.

Élève surtout utile l'hiver, pour chauffer la pièce de sa présence.

Non, non, ce n'est pas une classe de rameurs. La preuve? On fait du surplace.

Élève violemment amnésique: oublie ses leçons, son matériel et surtout la raison de sa présence au lycée.

Il y a des jours où on est heureux sans savoir pourquoi. Pour Mathilde, c'est pareil: on est heureux qu'elle soit en 1ère, mais sans savoir pourquoi.

Même à l'oral, il fait des fautes d'orthographe!

Conclusion d'un conseil de classe:
- On dit souvent que l'Éducation Nationale manque de moyens. Ce n'est pas le cas dans cette classe, il n'y a que ça!

Rendons-lui justice:il arrive fréquemment en retard à mes cours, mais, du coup il est très en avance pour le cours suivant.

Soyons positifs:il rend peut-être ses copies blanches, mais jamais en retard.

Bien parti pour réussir à rater son année.

N'a jamais ses crayons, n'a jamais ses cahiers, n'a jamais ses livres, mais a des circonstances atténuantes: n'a jamais son cartable.

Au conseil de classe, j'ai dit qu'il y avait beaucoup d'élèves en difficulté. Maintenant qu'on est entre nous, je traduis: vous êtes une bande de grosses feignasses!

Lundi, photo de classe. Surtout ne vous entraînez pas à sourire pendant le week-end, il faut qu'on vous reconnaisse!

C'est pour éviter d'être ébloui par mon cours que tu gardes tes lunettes de soleil?

- M'sieur, ça a sonné.
- C'est ça, c'est ça. Jeanne d'Arc, au tableau!

Au fait, je voudrais m'excuser par avance d'un problème anatomique un peu handicapant: j'entends très bien de l'oreille droite et très très bien de l'oreille gauche. Le premier qui bavarde, je l'aligne.

- M'sieur, les livres, aujourd'hui ça sert plus à rien avec Internet!
- Alors les cerveaux non plus, avec la télé?... Taisez-vous donc et reconnectez-vous sur «lecoursduprof.fr»."

A un couple fusionnel d'élèves de la même classe:
- Aimer, c'est peut-être regarder dans la même direction, mais pas sur la même copie. Merci.

Le prof interroge une élève d'habitude très discrète et pousse un cri d'horreur:
- Aaaaaaaaah!. (Stupéfaction de la classe) Elle a parlé, elle est vivante!

Lequel de vous deux a copié sur l'autre? Je pourrais lancer une recherche d’ADN sur vos devoirs, mais on va gagner du temps: dénoncez-vous!

Il paraît qu'on n'utilise que 15% des ressources de notre cerveau. Vous avez le droit d'essayer déjà de vous rapprocher de ce niveau.

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C'est lundi... le réveille-matin prend du service pour trois jours et malgré cette petite semaine de travail, ce n'est pas en chantant que la majorité des laborieux travailleurs se lèveront... C'est vrai que c'est chiant de se faire réveiller alors qu'on est sur une île paradisiaque en train de se dorer au soleil en bonne compagnie... Bof pour trois jours on ne va pas trop rechigner à se rendre au travail... En ces beaux jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du douze mai

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«À la saint Pancrace, on est d'une paresse crasse.»

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«Au printemps, ramènent l’hiver Pancrace, Servais et Mamert.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, le deuxième jour d'une petite semaine et demain ce sera la quille pour une majorité des travailleurs pontonniers qui ont l'espoir de passer ce long week-end au soleil, une petite transhumance avant l'heure... Mais encore pour ce jour, c'est boulot car le patron n'est pas riche et il y a du boulot à abattre et chacun va l'entreprendre avec le sourire et le cœur vaillant... Allez, bon vent pour ce labeur quotidien...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, chaud pour la saison sous un ciel souvent laiteux mais lumineux. Masse d'air sèche et bonne visibilité.
En soirée et dans la nuit, développement d'une cellule orageuse isolée pas exclue en Ajoie et sur le nord du Jura, en marge d'une perturbation circulant sur l'Allemagne.
Températures prévues pour ce mardi: minimales 8 à 14°à basse altitude, maximales 27 à 29°, jusqu'à 30° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 9°à l'aube puis 23 à 24° l'après-midi. En montagne: 11 puis 16°à 2000 m, 4 puis 8°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le Léman. Brises dans les vallées. Vent de sud-ouest modéréà fort en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps très beau avec une dégradation orageuse au nord...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: sur la majeure partie de l'hexagone, la journée débutera souvent dans le calme et en général sous un ciel plutôt dégagé ou voilé par des nuages élevés, excepté un risque de grisaille sur les régions côtières, avec de nombreux nuages bas, d'une part de la Vendée jusqu'au sud de l'Aquitaine et d'autre part sur le littoral du Languedoc-Roussillon. 
Mais sur les régions proches de la Manche le ciel sera très nuageux. Au cours de la matinée ces nuages progresseront vers l'intérieur, jusqu'aux Pays de Loire et la frontière belge, tandis que des éclaircies reviendront par la Manche. L'après-midi le temps sera nuageux entre le nord-est et le centre de l'hexagone et deviendra lourd, avec quelques ondées possibles sur Lorraine et Alsace. Avant la fin d'après-midi des orages pourront accompagner ces averses sur l'est de la Lorraine et le nord de l'Alsace, avec un risque de grêle et de rafales de vent. Le risque orageux et les ondées s'atténueront assez rapidement en soirée.
Sur le reste du pays, hormis des plaques de grisaille parfois tenaces sur le littoral du Languedoc-Roussillon, du nord de la Bretagne et du Cotentin, la journée sera bien ensoleillée sous un ciel parfois voilé. 
Les températures minimales iront de 8 à 11 degrés près de la Manche, de 11 à 17 degrés ailleurs. Les maximales repartiront à la baisse sur le nord-ouest avec 18 à 22 degrés de la Bretagne et le Pays de Loire à la frontière belge, localement 14 à 17 près des rivages de Manche. La chaleur se maintiendra ailleurs avec 24 à 31 degrés dans les terres, 20 à 25 près des côtes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 29°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:03 et le coucher du soleil se fera à 20:56 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1998: On assistait aux saints de Glace les plus chauds du siècle, les maxima dépassant 30° dans presque tout le pays.
En 1964: La température maximale sous abri se hissait jusqu'à 28,1° en bord de mer.
En 1962: Aux heures les plus douces de la journée, le thermomètre de Middelkerke n’affichait pas plus de 9°.
En 1955: Les températures minimales sous abri plongeaient jusqu'à -0,3°à Florennes et -2,7°à Saint-Hubert.

 

Les journées mondiales et internationales

Le douze mai c’est la Journée Internationale de l'infirmière
http://www.journee-mondiale.com/28/journee-internationale-de-l-infirmiere.htm 

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Le douze mai c’est la Journée Mondiale de la fibromyalgie
http://www.journee-mondiale.com/27/journee-mondiale-de-la-fibromyalgie.htm

 fibromyalgie

 

Les expressions françaises décortiquées

Gagner ses éperons
Accéder à un statut social supérieur. Obtenir une situation plus élevée

Origine
Les cavaliers connaissent bien les éperons, accessoires équestres qui ont aussi beaucoup étéévoqués dans les aventures du Far West.
Ces choses sont des petites branches de fer terminées d'un côté par une roue à pointes et pourvues de l'autre d'un système permettant de les faire tenir sur les talons du cavalier. Elles lui servent, lorsqu'il en pique les flancs de sa monture, à la faire accélérer. Au point, d'ailleurs, que le mot éperon a, jusqu'au XVIIIe siècle, symbolisé une allure rapide.
Si notre expression n'apparaît qu'au XIXe siècle, elle fait pourtant référence au Moyen Âge, lorsqu'un homme devenait chevalier.
En effet, généralement après une action d'éclat qui le rendait digne de son nouveau statut, on lui remettait, outre ses armes, une paire d'éperons, symboles de sa montée en grade, élévation à un plus haut niveau qu'on retrouve dans notre métaphore.
L'expression est généralement employée lorsque la promotion suit une action (ou un ensemble d'actions) brillamment réussie justifiant la récompense.
Ces accessoires ont, en liaison avec la même époque, également donné l'expression couper les éperons lorsqu'on excluait ou bannissait un chevalier félon.
Exemple
«Ferdinand III, qui sait comment cet officier s'est comportéà Noerdlingen, où il a lui-même gagné ses éperons, l'appelle donc en Allemagne avec le titre de général-major qu'il a, on en conviendra, dignement mérité.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Les Stupra

Les anciens animaux saillissaient, même en course,
Avec des glands bardés de sang et d'excrément.
Nos pères étalaient leur membre fièrement
Par le pli de la gaine et le grain de la bourse.

Au moyen âge pour la femelle, ange ou pource,
Il fallait un gaillard de solide gréement:
Même un Kléber, d'après la culotte qui ment
Peut-être un peu, n'a pas dû manquer de ressource.

D'ailleurs l'homme au plus fier mammifère est égal;
L'énormité de leur membre à tort nous étonne;
Mais une heure stérile a sonné: le cheval

Et le bœuf ont bridé leurs ardeurs, et personne
N'osera plus dresser son orgueil génital
Dans les bosquets ou grouille une enfance bouffonne.

Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu
Des gens déboutonnés derrière quelque haie,
Et, dans ces bains sans gêne où l'enfance s'égaie,
J'observais le plan et l'effet de notre cul.

Plus ferme, blême en bien des cas, il est pouvu
De méplats évidents que tapisse la claie
Des poils ; pour elles, c'est seulement dans la raie
Charmante que fleurit le long satin touffu.

Une ingéniosité touchante et merveilleuse
Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux
Imite la joue où le sourire se creuse.

Oh ! de même être nus, chercher joie et repos,
Le front tourné vers sa portion glorieuse,
Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?

 

La France pittoresque

Lyon redevient la capitale mondiale de la rose le temps d’un festival
Source: France 3 Rhône-Alpes

Le temps d’un festival international, la ville de Lyon entend redevenir la capitale mondiale des roses et faire connaître son passé horticole
Du 27 mai au 1er juin, la ville de Lyon accueille pour la première fois en France le 17e congrès mondial des sociétés de roses qui se tient tous les trois ans. Près de 600 professionnels en provenance de 34 pays sont attendus. L’occasion pour la ville de Lyon de se pencher sur son prestigieux passé botanique. La capitale des Gaules a en effet vu naître et prospérer les plus grandes familles de rosiéristes: Guillot, Pernet-Ducher, Meilland, Schwartz, Dubreuil...
Entre 1825 et la Première Guerre mondiale, Lyon est un haut lieu de création. Des rosiéristes s’installent sur la rive gauche du Rhône peu urbanisée, où les qualités du sol et les conditions météorologiques (hivers rigoureux et étés chauds) s’avèrent particulièrement propices à la culture de la reine des fleurs.
Plus de 3000 variétés sont ainsi nées en bord de fleuve, Merveille de Lyon, Notre-Dame de Fourvière, Reine de la Guillotière ou Ardoisée de Lyon. Et de petites révolutions ont éclos. En 1867, Jean-Baptiste Guillot crée La France, première née des hybrides de thé. En 1900, Joseph Pernet-Ducher parvient lui à mettre au point une rose de référence, baptisée Soleil d’or, après une décennie de recherches.

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L’Ardoisée de Lyon

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une dizaine de rosiéristes dans la région, certains descendants de ces familles d’illustres obtenteurs (créateurs de variété). Ils ont quitté Lyon pour la campagne. Mais ils donnent naissance à une vingtaine de nouveautés chaque année, fait valoir Maurine Jay, président de la société française des roses.
Only Lyon, rose slogan
La région reste ainsi le premier obtenteur du monde et le deuxième producteur de plants en France avec quatre millions de pieds de rosiers produits chaque année, derrière Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). L’ENS de Lyon est par ailleurs un des deux centres de recherche sur la rose, avec celui d’Angers-Nantes de l’Inra. Elle planche actuellement sur le décryptage du génome du rosier.

Cette histoire toujours en marche sera racontée à Lyon pendant sept mois à travers près de 500 manifestations. Au Jardin botanique à partir de samedi et jusqu’au 5 juillet, l’exposition Terre des roses lancera le festival. Deux autres expositions sont également visibles: Le jardin des imprimeurs au musée de l’Imprimerie (9 avril-12 juillet) et Roses, une histoire lyonnaise au musée Gadagne (22 mai-31 août).

Le point d’orgue arrivera fin mai pendant le congrès et l’apogée de floraison. Trois places majeures de la ville seront transformées et une exposition photos débutera en lisière des trois roseraies du parc de la Tête d’Or qui comptent parmi les plus belles du monde.
Le 29 mai, une nouvelle rose sera officiellement baptisée. Mise au point par Arnaud Delbard, elle présente un fond blanc avec une nuance de rose et se veut odorante, chose rare. Baptisée Only Lyon, elle sonne comme un slogan et participe à la stratégie de marketing territorial éponyme (OnlyLyon). Mais si cette rose est née dans la région, elle est produite au Kenya et en Colombie. Car la France a vu s’enfuir presque toute la production de fleurs coupées vers l’Afrique et l’Amérique latine, où les coûts de production sont nettement plus bas.
Un weekend festif et fleuri est prévu en ville les 29, 30 et 31 mai. Près de 300 000 visiteurs sont attendus à Lyon pour venir admirer places et fontaines fleuries par des milliers de roses, des jardins éphémères. Au total, une quarantaine d’animations.

France 3 Rhône-Alpes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le plus ancien cimetière animalier au monde voit le jour à Asnières
D’après «La Revue contemporaine», paru en 1900

Parmi les idées qui germaient en 1900 dans la conscience humaine, il en était une dont la portée était très haute et très intéressante, en tout état d’opinion sur la matière; c’était celle d’une bienveillance envers les animaux, impliquant un devoir de protection, de pitié, de justice, de douceur, de reconnaissance: ainsi naquit le premier cimetière animalier au monde
A Paris, fin 1900, vient de se produire un fait décisif en faveur de cette conception moderne des rapports de l’homme et de l’animal; il s’est fondéà Asnières, c’est-à-dire à quelques minutes de la capitale, un cimetière pour chiens et autres animaux domestiques. Les promoteurs sont deux journalistes français, Marguerite Durand, directrice du grand journal quotidien La Fronde, et Georges Harmois, directeur de la revue de droit L’Avocat. Si le projet était hardi, l’idée était belle et il est permis de dire que nos confrères ont fait acte de progrès, écrit la même année Berthe Vercler dans la Revue contemporaine.
Que l’on se place au point de vue hygiène ou sentiment, tout leur donne raison et la presse du monde entier a donné son approbation à la Nécropole Canine d’Asnières, ajoute-t-elle. Au point de vue sentiment, ils ont estimé que le brave chien qui nous aide, qui nous sert et qui nous défend, qui souvent a à son actif le sauvetage d’une vie humaine, a droit dans notre civilisation moderne, de ne pas être jetéà la voirie comme une vile ordure!

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Entrée du Cimetière des chiens à Asnières, au début du XXe siècle

Au point de vue hygiène il n’y avait jusqu’à ces derniers temps aucun moyen de se débarrasser d’un animal mort sans courir les risques d’une contravention, la loi interdisant de jeter à l’eau ou à la voirie les cadavres d’animaux et ordonnant de les enfouir, alors que les propriétaires de jardins sont à Paris des plus rares. A la vérité, poursuit notre journaliste, on allait jeter les chiens soit dans les fossés des fortifications, soit à la rivière, au risque d’une contravention; la plupart enterraient leurs chiens dans la cave, sans s’inquiéter le moindrement de l’hygiène.
Aujourd’hui les animaux morts seront enfouis à la nécropole canine; conformément à la loi du 21 juin 1898, sur le Code Rural, à cent mètres des habitations et de telle sorte que chaque enfouissement soit recouvert d’une couche de terre ayant un mètre d’épaisseur. Franchement cela ne vaut-il pas mieux que de transformer sa cave en cimetière, s’interroge Berthe Vercler.

L’ouverture du Cimetière pour chiens et autres animaux domestiques a coïncidé avec l’ouverture de l’Exposition Universelle, fait-elle encore remarquer - quoique moins retentissante, elle ne manqua pas d’intéresser les hygiénistes et les nombreux amis des bêtes. Cette nécropole d’un nouveau genre, est située, ainsi que nous l’avons dit plus haut, dans l’île des chiens (ancienne île des ravageurs) à Asnières.
Elle comporte un quartier pour les chiens, un autre pour les chats, un troisième pour les oiseaux, un quatrième pour les animaux divers. L’aménagement est une merveille d’installation et de bon goût; on est à se demander si la baguette d’une fée ne l’a pas tracé et voulu, écrit encore la chroniqueuse de la Revue contemporaine. Une façade de grilles et de portiques annonce l’entrée de la nécropole, qui constitue bien certainement, le monument le plus gracieux d’Asnières.

Elle en sera bientôt aussi la plus populaire, Car les habitants du pays estiment que ce cimetière, placé loin de leurs maisons et au milieu de la Seine, ne peut avoir pour l’hygiène aucun inconvénient et développera au contraire, pour le plus grand avantage de la commune, le commerce et l’industrie. Déjà, dans la nécropole canine s’élèvent un assez grand nombre de monuments également remarquables par leur style architectural et par les inscriptions que l’on y voit gravées.
Ce ne sont pas toujours des simples paroles d’adieu et de regrets: «A notre ami Gribouille fidèle jusqu’à la mort». «A la mémoire de ma chère Emma, fidèle compagne et seule amie de ma vie errante et désolée. Elle me sauva la vie en mai 1891», etc. Il y a sur ces stèles funèbres, des pensées de philosophes: Plus on voit les gens, plus on aime les bêtes (Chamfort). L’homme n’est qu’un animal pensant (Pascal), etc. En sorte qu’une visite au cimetière des chiens n’émeut pas seulement le cœur; elle invite à la méditation.

Cette nécropole, tout comme le Père-Lachaise, aura ses monuments historiques. Le premier existe déjà; c’est celui du chien Barry, le courageux Saint-Bernard qui, selon son épitaphe, «sauva la vie à quarante personnes». Une souscription est ouverte pour ériger un tombeau au chien de guerre Moustache, qui se fit particulièrement distinguer pendant la campagne d’Italie. Quand Moustache fut blessé au champ d’honneur, il fut soigné avec sollicitude et l’armée lui rendit les honneurs à sa mort. Après un tel exemple, il aurait étéétrange que les civils n’admettent pas pour les pauvres bêtes la possibilité d’une nécropole pour elles, conclut notre journaliste.
Note: en 1987, et cependant que la société propriétaire décide de la fermeture du cimetière, la ville d’Asnières se porte acquéreur afin de le maintenir en activité. La même année, il est classéà l’inventaire des monuments historiques pour «intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire».

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23-24 mai 1911: grève des chauffeurs de taxi exaspérés qui protestent contre la hausse du prix de l’essence
Extrait de «Le Petit Parisien», n° du 24 mai 1911

Le 24 mai 1911, le journal Le Petit Parisien relate la grève des chauffeurs de taxi parisiens organisée durant les dernières 24 heures, qui protestent contre l’augmentation du prix des carburants, préjudiciable à leur activité, leur exaspération étant telle qu’ils n’hésitèrent pas à crever les pneus des automobiles des quelques-uns des réfractaires - au nombre d’une trentaine - au mouvement de protestation
Avec un ensemble parfait, les chauffeurs de taxis-autos ont, hier matin, respecté la décision prise la veille à la Bourse du travail. D’après le recensement opéré par la préfecture de police, dans les différents garages de Paris et de la banlieue, il ne serait sorti qu’une trentaine de véhicules. D’ailleurs, les grévistes s’étaient donné rendez-vous devant les dépôts des principales compagnies de voitures automobiles de place, afin de mettre au courant de la situation ceux de leurs camarades qui n’avaient pu assister au meeting de protestation contre l’augmentation des droits d’octroi sur le benzol.

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Nous, le prix de l’essence, on s’en f...!

Entre sept et neuf heures du matin, l’animation fut grande à Levallois-Perret, aux Batignolles et avenue de Wagram, où se trouvent situés d’importants garages. Vers onze heures, un certain nombre de véhicules appartenant à des coopératives ou à des petits loueurs venaient se ranger aux abords de la Bourse du travail, rue du Château d’Eau. Tous étaient pavoisés de drapeaux tricolores; des écriteaux annonçaient que ces voitures ne prenaient pas de voyageurs; des bidons vidés et des pancartes rappelaient les causes de la protestation des chauffeurs.
Un peu avant midi, ces taxis-autos, suivis de loin par des agents cyclistes, se dirigeaient vers l’Hôtel de Ville, dans le but de donner, à grands renforts de trompes, une aubade au préfet de la Seine; mais la police veillait et put tenir à distance les manifestants. Dans l’après-midi, les véhicules pavoisés sillonnèrent en tous sens les boulevards et les grandes artères de la capitale et, dans la soirée, la pénurie des taxis-autos causa quelque gêne aux Parisiens.

Ce matin, tout rentrera dans l’ordre.
L’Automobile-Club proteste. Les loueurs de voitures aussi

L’Automobile-Club de France, que l’impôt nouveau sur les benzols frappe en la personne de ses membres, a communiqué la protestation suivante:
«Le bureau du comité de défense contre l’augmentation des droits d’octroi sur le benzol a décidéà l’unanimité:
«1° De protester énergiquement contre l’augmentation de la taxe sur le benzol et sa brusque application, malgré la demande d’audience adressée à M. le président de la première commission du conseil municipal, afin de lui soumettre les raisons impérieuses qui motivent le maintien du droit de 10 fr. 20, demande à laquelle M. Félix Roussel avait répondu favorablement à la date du 8 mai dernier;
2° De tâcher, par tous les moyens en son pouvoir, d’obtenir le retour à l’ancien droit de 10 fr. 20.»
Le comité de défense du benzol, qui s’est constituéà l’Automobile-Club, a également rédigé contre l’augmentation du droit d’octroi une protestation qu’il a adressée au président du Conseil, au ministre des Finances, au président du conseil municipal et au préfet de ta Seine. De son côté, la chambre syndicale des loueurs de voitures automobiles nous a fait parvenir une note conçue en des termes identiques. Les syndicalistes ne sont pas, on le voit, seuls à protester.

Les explications de l’administration
Mais a-t-on raison de faire retomber sur le préfet de la Seine la responsabilité de l’agitation actuelle? M. de Selves se défend d’avoir, de sa propre autorité, fixé la taxe sur tes benzols. La préfecture de la Seine doit se borner, en la circonstance, à assurer l’exécution d’une mesure légalement établie ainsi qu’il ressort du décret en date du 11 mai 1911:

«Le Président de la République française, sur le rapport du ministre des Finances,
Vu la délibération du conseil municipal de Paris, en date du 9 décembre 1910, relative à l’octroi de cette ville;
Vu les observations du ministre de l’Intérieur;
Vu les lois des 27 vendémiaire an VII [18 octobre 1798] et les ordonnances des 9 et 22 décembre 1814;
Vu les lois des 11 juin 1842 et du 24 juillet 1867,
Le conseil d’Etat entendu,
Décrète:

«Article 1er. A partir de la promulgation du présent décret et jusqu’au 31 décembre 1911 inclusivement, la perception sur les liquides ci-après désignés sera opérée à l’octroi de Paris, conformément aux dispositions suivantes:
Art. 20. Essence de térébenthine et toutes essences végétales. Unité sur laquelle portent les droits, hectolitre. Droits d’octroi. 10 fr. 20.
Art. 20 bis. Benzols et tous produits liquides assimilables à l’essence autres que ceux prévus aux articles 17 et 20. Unité sur laquelle portent les droits, hectolitre. Droits d’octroi, 15 fr. 20.
«Art. 2. Les taxes autorisées par l’article 1er du présent décret ne supportent aucun décime additionnel.
«Art. 3. Le ministre des Finances est chargé de l’exécution du présent décret. qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des lois.
«Fait à Paris, le 11 mai 1911.»

Une délégation de chauffeurs reçue chez M. Emile Constant
Après avoir conféré de la situation avec le préfet de la Seine et le préfet de police, M. Emile Constant, sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur, a reçu, hier après-midi, une délégation du syndicat des chauffeurs. M. Fiancette, secrétaire général du syndicat, demanda que la perception du droit fût suspendue jusqu’à ce que le conseil d’Etat se soit prononcé sur le pourvoi qu’il va introduire au nom de la corporation des chauffeurs. Le sous-secrétaire d’Etat a fait remarquer qu’il n’y avait aucun moyen pour le gouvernement et pour le préfet de la Seine de suspendre la perception de droits régulièrement établis par le conseil municipal de Paris. Il les a engagés à faire porter leurs doléances devant cette assemblée, qui doit se réunir lundi prochain et qui a seule qualité pour se prononcer sur la question.

Il a ajouté qu’il s’entretiendrait de nouveau de leur requête avec le préfet de la Seine et leur a exprimé en terminant la confiance que leurs camarades ne se livreraient à aucune manifestation de nature à troubler l’ordre public et à compromettre leurs intérêts.

Les incidents de la journée
Les rares chauffeurs réfractaires au mouvement de grève ont été l’objet de quelques démonstrations hostile. A dix heures et demie du matin, les grévistes ont arrêté, rue Saint-Antoine, un taxi, dont ils ont crevé les pneumatiques, puis ils ont pris la fuite avant l’arrivée des gardiens de la paix. Deux ou trois cents grévistes ont, à la même heure, parcouru l’avenue de la Grande Armée, molestant les réfractaires, obligeant les voyageurs à descendre et-tentant même de renverser les voitures. Les agents les ont dispersés, non sans peine.

A dix heures, place de l’Opéra, le chauffeur Angelhardt, demeurant à Levallois-Perret, 23 rue Collange, conduisait des voyageurs dans une voiture lui appartenant, l’auto-taxi 927 U. 9. Il fut appréhendé par quatre chauffeurs grévistes, qui occupaient l’auto 58 E. 7. L’un de ces derniers s’avança un couteau à la main, dans le but de crever les pneus de la voiture d’Angelhardt. Le gardien de la paix Sirnpol, témoin de cet incident, voulut intervenir. Le gréviste le renversa sur le sol d’un violent coup de pied, puis regagna l’auto 58 E. 7, qui s’éloigna à toute allure. L’état de l’agent Simpol n’est, heureusement, pas très grave. Quelques arrestations, non maintenues, ont été opérées, pour entraves à la liberté du travail, dans les huitième et seizième arrondissements.

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Douze mai 1774: Victime de la petite vérole, Louis XV est inhuméà la sauvette dans la basilique Saint-Denis. Par crainte de la contagion, la cour déserte le cortège funèbre qui n'est suivi que par le prince de Soubise.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

12 mai 1774. Cela fait seulement deux jours que Louis XV est mort et, pourtant, hormis les domestiques et les valets, toute la cour a déjà déserté Versailles. Dans la pièce où le cadavre royal git dans un triple cercueil, il n'y a qu'un abbé pour le veiller. La dépouille émet une puanteur pestilentielle qui oblige le pauvre curéà se réfugier dans un coin de la chambre, tenant un mouchoir de dentelle devant son nez. Ça schlingue, fouette, trouillote, emboucane, cocotte, corne, cogne, poque, coupe la chique à quinze pas. Les mouches tombent sur le sol par dizaines... Il a fallu faire appel au Samu pour emmener Stéphane Bern qui a tourné de l'œil sitôt entré dans la pièce pour offrir un dernier hommage au souverain. Jamais cadavre n'a autant pué la charogne. Mort de la petite vérole (la variole), Louis XV n'avait pas encore rendu son dernier souffle que la putréfaction avait déjà commencé son œuvre. Dans ses derniers jours, on aurait dit Gérard Depardieu sur scène.
Contrairement au protocole, la dépouille royale n'a pas été déposée sur un lit de parade. Aucune cérémonie n'est prévue. Le transport du souverain décédé jusqu'à la basilique de Saint-Denis se fait de nuit ce 12 mai "avec une promptitude indécente et un dénuement presque absolu de cérémonial". Le cercueil est jeté dans un carrosse de chasse, lequel n'est suivi que par une quarantaine de gardes du corps et une poignée de pages porteurs de flambeaux. Aucun membre de la famille royale, aucun courtisan ne fait le déplacement, à l'exception du prince de Soubise, compagnon d'enfance du roi.

Frissons… Le Bien-Aimé rejoint son tombeau de Saint-Denis dans la plus parfaite indifférence du peuple parisien, lassé de ce roi n'ayant plus le cœur qu'à déniaiser les milliers de pucelles, souvent mineures, rabattues par la comtesse du Barry et son fidèle valet Lebel. Seul DSK applaudit le passage du convoi funèbre. Dans les cabarets le long de la route de Saint-Denis, les ivrognes ne se préoccupent même pas d'arrêter de festoyer et de chanter. L'un d'eux, trop aviné, à qui le cabaretier refuse de vendre davantage de vin en lui conseillant de sortir pour assister au passage de Louis XV, s'écrie: "Ce b...-là nous a fait mourir de faim pendant sa vie, et à sa mort il nous fera mourir encore de soif!" Dans Paris circulent des pamphlets critiques: "Louis a rempli sa carrière / Et fini ses tristes destins; Tremblez, voleurs; fuyez, putains! / Vous avez perdu votre père."

La petite vérole… Depuis le début du printemps 1774, Louis XV voyait sa santé décliner. À 64 ans, après 59 années de règne, il reste un solide gaillard, mais une grande fatigue le gagne. Voyant cela, sa favorite, Madame du Barry, le convainc de prendre quelques jours de repos au Petit Trianon qu'il a fait construire à l'autre extrémité du parc de Versailles, l'année précédente. Le cadre champêtre devrait le remettre sur pied, croit-elle. Il s'y installe le 27 avril, mais dès le lendemain il s'éveille avec de vives douleurs dans la jambe. Il éprouve encore une forte migraine, et de longs frissons secouent son corps. Néanmoins, il ne renonce pas à la partie de chasse prévue qu'il suit, néanmoins, en calèche, et pas à cheval.
De retour en fin d'après-midi plus souffrant que jamais, le roi préfère gagner immédiatement son lit, sans souper. La nuit est mauvaise. Au petit matin, le médecin ordinaire du roi, Louis Lemonnier, prescrit du repos, comptant sur la forte constitution du roi pour le remettre sur pied. Le premier médecin du roi, La Martinière, appelé d'urgence, recommande au malade de regagner Versailles. Les jours suivants, l'état de santé du souverain ne fait que se dégrader, mais personne ne soupçonne encore la petite vérole, dans la mesure où il est réputé l'avoir déjà contractée durant son enfance. Ce qui se révélera faux.

Moribond… Le 29 avril, les médecins se résolvent à faire une saignée au malade, la seule médecine qu'ils connaissent. Aucun effet. Ils envisagent d'en effectuer une deuxième, puis une troisième si nécessaire. Voilà qui inquiète fortement le roi, car le protocole exige qu'après une troisième saignée il reçoive les derniers sacrements. Du coup, pour éviter d'en arriver à une telle extrémité, les médecins se bornent à ordonner une deuxième saignée, mais très longue. Quasiment saignéà blanc, le roi est moribond. La cour commence à paniquer. Quand il reprend un peu du poil de la bête, Louis XV exige la vérité sur son état. Le corps médical avance timidement "une fièvre humorale".
Dans la soirée, le visage du malade se couvre de plaques rouges faisant immédiatement penser à la viole, autrement dit à la petite vérole, mais les médecins se taisent. Entre autres traitements, ils lui infligent des lavements épuisants. Le duc de La Rochefoucault-Liancourt en donne les détails: "On le traîna à grand peine sur le bord de son lit, et là on le posta dans l'attitude convenable à la circonstance, c'est-à-dire le visage enfoncé dans un oreiller et le d.... à découvert et en position. La faculté rangée autour du lit, fit place, en se mettant en haire, au maître apothicaire, qui arrivait la canule à la main, suivi du garçon apothicaire qui portait respectueusement le corps de la seringue,... quand tout à coup le garçon de chambre, voyant que la lumière qu'il porte donne en plein sur le d.... royal, et imaginant apparemment que son effet peut être dangereux pour la santé ou au moins la commodité de Sa Majesté, arrache avec précipitation de dessous le bras d'un médecin un chapeau, et le place entre la bougie et le lieu où M. Forgeot dirigeait toute son attention. "
Le 2 mai, le malade tend son bras à sa fille Mme Adélaïde. "Ma fille, j'ai une maladie bien extraordinaire: voyez ma main et mon bras qui sont tout couverts de boutons et passez la main dessus." Bien que connaissant la nature extrêmement contagieuse du mal dont souffre son père, la bonne fille lui obéit sans interrompre sa conversation. Épouvanté, le duc d'Orléans lui conseille de se nettoyer avec de l'eau de Cologne, un valet conseille du vinaigre. Le roi murmure à plusieurs reprises: "Si je ne l'avais déjà eue, je jurerais que c'est la petite vérole." Finalement, le 3 mai, il comprend qu'il est bien la victime de ce mal. Le soir même, il convoque sa favorite, madame du Barry à qui il demande de quitter la cour pour éviter tout scandale à sa mort. Elle s'évanouit avant de se retirer à jamais.
Aussitôt, on veut écarter la famille royale, mais les filles de Louis XV refusent de quitter le chevet de leur père adoré. Elles se tiennent même à l'intérieur des rideaux du lit à baldaquin. Des bruits commencent à courir accusant le roi de souffrir non pas de la petite vérole, mais de la vérole (la syphilis), héritée de sa vie dissolue. Nabilla publie un communiqué dans Closer où elle affirme n'avoir jamais fréquenté le Petit Trianon...
Robert Sutton, le neveu du célèbre médecin anglais Daniel Sutton qui avait mis au point une méthode particulière de vaccination contre la petite vérole, est appelé au chevet du roi le 9 mai à l'aube. Mais comme il refuse de révéler la composition du remède de son oncle, le médecin Lemonnier le renvoie. Le même après-midi, le voilà de retour à Versailles où Mme Adélaïde lui offre 100 000 écus en échange de son secret. Il continue à refuser. Pressé par les médecins, il finit par accepter de donner la composition de sa poudre, mais pas les proportions. Le futur Louis XVI le fait chasser.

Pertes de conscience… Malgré leur peur d'attraper la petite vérole, les courtisans continuent à fréquenter les appartements royaux pour ne pas encourir la défaveur royale si jamais Louis XV venait à se rétablir. Du reste, une cinquantaine d'entre eux attrapent à leur tour le funeste mal. Ainsi Monsieur de Letorière, qui n'a fait que passer la tête durant deux minutes par la porte de la chambre du roi.
Le répit du souverain n'est pas de longue durée. Fièvres et pertes de conscience le reprennent. Le 7 mai, Louis XV exprime son repentir devant les plus hauts membres de l'aristocratie. À peine s'il parvient à marmonner quelques phrases recueillies par le cardinal de La Roche-Aymon, qui lui donne la communion. Le corps du souverain est couvert de pustules et de croûtes noires. Un début de putréfaction de ses chairs répand une odeur fétide jusqu'à la galerie des Glaces et aux appartements de la reine. Le 8 mai, les médecins le considèrent comme perdu. Le 9 mai, le roi a du mal à déglutir, il reçoit l'extrême-onction donnée par son confesseur et son premier aumônier.

Louis XV rapidement oublié… Le 10 mai, Louis XV perd conscience vers 11 heures et expire à 15 h 15. Dans la seconde qui suit, les courtisans présents dans son appartement de Versailles s'enfuient pour gagner les appartements du dauphin et Marie-Antoinette en criant: "Vive le roi!" Le jeune couple se jette aussitôt à genoux, versant des larmes et s'écriant: "Mon Dieu, guidez-nous, protégez-nous, nous régnons trop jeunes."À 16 heures, le jeune couple accompagné par la totalité de la cour déserte le palais rempli de miasmes pour se rendre au palais de Choisy. À mi-chemin, les pleurs ont déjà séché; un mot plaisamment estropié par la comtesse d'Artois fait éclater un rire général. Louis XV est oublié.
Dix-neuf ans plus tard, le mercredi 16 octobre 1793, son cercueil est profané par les ouvriers sans-culotte chargés de piller le métal des tombeaux royaux de la basilique Saint-Denis (voir éphéméride du 14 octobre). À l'ouverture, un jet de miasmes fétides fait reculer d'horreur les curieux. Au premier abord, le roi paraît bien conservé. "La peau était blanche, le nez violet et les fesses rouges comme celles d'un enfant nouveau-né, et nageant dans une eau abondante formée par une dissolution du sel marin dont on l'avait enduit, n'ayant pas été embaumé suivant l'usage ordinaire." Mais, mises à nu, les chairs putrides du Bien-Aimé exhalent une telle puanteur que les soldats présents brûlent de la poudre et tirent au fusil pour tenter de la dissiper. On s'empresse de recouvrir le cadavre de chaux et de terre.

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© Le Point.fr - Publié le 12/05/2013 à 00:00 - Modifié le 12/05/2014 à 00:02

 

Douze mai 1664: Première représentation du "Tartuffe" de Molière à Versailles avant sa censure. Pliant devant le parti dévot, Louis XIV fait interdire la pièce, qui ne sera jouée en public que radicalement remaniée, 5 ans plus tard.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le jeune Louis XIV âgé de 25 ans est fou amoureux de la douce et tendre duchesse de La Vallière, 19 ans. Ils forment un couple plus glamour que François et Julie, plus amoureux que Nicolas et Carla... Les photographes de Closer sont en planque nuit et jour devant le château de Versailles où le roi a programmé une dizaine jours de fêtes en l'honneur de sa favorite. Marie-Thérèse, l'épouse officielle, est reléguée au second plan. Depuis le 30 avril, ce ne sont que spectacles, jeux, bals et banquets. Ces Fêtes des Plaisirs de l'île enchantée, comme elles sont intitulées, se déroulent dans le jardin merveilleusement dessiné par Le Nôtre. Le château, lui, n'a pas encore subi tous les travaux d'agrandissement.

Chaque soir, les spectacles se succèdent pour le plus grand plaisir de la cour. Sur scène, c'est un festival Molière. Sa troupe joue toutes les pièces de son répertoire, entrecoupées de ballets mis en musique par Lully. C'est un triomphe. Officiellement, les réjouissances s'achèvent le 9 mai, mais le roi décide de jouer les prolongations. Molière est chargé d'animer ces soirées supplémentaires. Le dimanche 11 mai, sa troupe joue Les Fâcheux. Le lendemain, lundi 12 mai 1664, Molière décide d'offrir au roi sa dernière pièce en trois actes, Tartuffe ou l'Imposteur. Il semble, du reste, que ce soit le jeune souverain qui en ait soufflé le thème à son auteur.
Le matin de la représentation, le roi fait organiser une loterie galante dont il a réparti par avance les lots, car l'étiquette exige que la reine décroche le plus beau. Vers 17 heures, Louis participe à une course de têtes, un jeu d'adresse. "Le soir, Sa Majesté fit jouer une comédie nommée Tartuffe, que le sieur Molière avait faite contre les hypocrites", écrit Loret dans La Gazette de France. Cette première version de la pièce ne nous est pas parvenue. Mais on en connaît, en gros, la teneur. Acte I: Orgon, mari dévot, accueille chez lui un directeur de conscience, Tartuffe, qui donne l'apparence d'une grande piété. Acte II: Tartuffe tente de séduire Elmire, l'honnête épouse d'Orgon, qui répugne, néanmoins, à le dénoncer. Le mari, informé par ailleurs, refuse de croire en la trahison de Tartuffe. Acte III: pour convaincre son époux de l'hypocrisie de Tartuffe, Elvire le fait assister, caché, à une deuxième tentative de séduction du faux dévot. Celui-ci est démasqué et chassé de la maison. Longtemps les historiens ont cru que la première version de Tartuffe s'achevait avec le triomphe de celui-ci, d'où la colère des censeurs. On est maintenant convaincu du contraire.

"Absolument injurieuse"… La satire est applaudie par le jeune roi, qui apprécie la charge contre le parti des dévots qui ne cesse de lui reprocher ses amours adultères avec Madame de La Vallière, enceinte de ses œuvres pour la deuxième fois. Louis en a ras la couronne de toutes ces grenouilles de bénitier qui condamnent le libertinage, le luxe et les fêtes. "Il ne manquerait plus qu'ils interdisent le mariage gay!" ronchonne le souverain...
Plusieurs semaines avant la représentation de la pièce de Molière à Versailles, les censeurs, mis au courant du thème, avaient déjà tenté de la torpiller. Mais le roi leur a donc tenu tête. Au cours des jours qui suivent la représentation, les culs-bénits, renforcés par Anne d'Autriche, la reine mère, parviennent à faire plier le roi en lui faisant interdire les représentations publiques de Tartuffe. La Gazette de France précise que "Sa Majesté, pleinement informée de toutes choses, [la] jugea absolument injurieuse à la religion et capable de produire de très dangereux effets". Furieux de cette interdiction, Molière se précipite à plusieurs reprises chez le jeune souverain pour plaider sa cause et soutenir "le bon droit de son travail persécuté". En vain. Seules les lectures ou les représentations privées sont tolérées.

Royale tergiversation… En 1667, dans l'espoir de voir lever l'interdiction, Molière modifie légèrement son personnage principal. Il renonce à en faire un homme d'Église, l'objet du scandale. "J'ai déguisé le personnage sous l'ajustement d'un homme du monde; j'ai beau lui donner un petit chapeau, de grands cheveux, un grand collet, une épée et des dentelles sur tout l'habit, cela n'a de rien servi", indique-t-il. Il rajoute également deux actes durant lesquels l'escroc Tartuffe se rabat sur la fille de la maison, cherchant à l'épouser. Mais il est démasqué et chassé. Molière rebaptise sa pièce L'Imposteur et Tartuffe, Panulphe.
En juillet 1667, Molière aurait arraché l'autorisation à Louis XIV de la jouer dans son théâtre du Palais-Royal. La première représentation du 5 août 1667 est un triomphe. La salle est comble, procurant une recette identique à celle des deux mois précédents. Pourtant, elle n'est jouée qu'un soir, car, en l'absence de Louis XIV, parti combattre en Flandre, le président du Parlement, Lamoignon, au service du parti dévot, fait interdire les représentations suivantes. Aussitôt, Molière envoie deux comédiens de sa troupe à Lille pour plaider sa cause devant le roi, qui s'y trouve. Celui-ci tergiverse.
Finalement, Molière doit attendre le 5 février 1669 pour que le roi, devenu absolu, puisse affronter l'Église et imposer Tartuffe. Avec cette pièce, la troupe de Molière bat tous ses records de recette. Soixante-douze représentations sont données jusqu'à la fin de l'année. Un record. 

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© Le Point.fr - Publié le 12/05/2012 à 00:00 - Modifié le 12/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du douze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/12/29852606.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie farceur comme il est doit faire des crasses à tout va, enfin un drôle de jour à le supporter...

 

dicton0512

 

Ben pour la zique de ce mardi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Orlando en 1971, sans image, je suppose radiophonique… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=SU0hkLRxJXc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Deux voisines se rencontrent :
- Bonjour, comment allez-vous. Cela fait longtemps. Et votre mari, comment va-t-il?
- Ah vous ne savez pas ? Il est mort il y a un mois.
- Il est mort de quoi ?
- Je l'avais envoyé chercher du sucre au magasin, un camion l'a renversé et a roulé dessus.
- Oh je vous présente mes plus sincères condoléances, et qu'avez-vous fait après?
- Eh ben j'ai été obligée de boire mon café sans sucre.

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- Comment, demandait-t-on au P.-D.G., aujourd'hui éjecté, d'une chaîne de la télévision publique, fixez-vous le montant des sommes que vous attribuez à vos producteurs-animateurs vedettes?
- C'est très simple.
Pour chacune de leurs émissions, j'évalue ce que gagne annuellement un chercheur du CNRS, Prix Nobel de physique.
Et je multiplie par cent.

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Paroles d'Enfants

- Est-ce que les ours scolaires vont à l'école?

- Quand Caillou sera grand, est-ce qu'il va s'appeler Pierre?

- Regarde Papa, il y a des fantômes qui s'envolent de ton café!

- J'aime mieux le blé d'inde en rouleau.

- Quand je m'ennuie de toi, je pleure comme un enfant.

- Les citrouilles? Ça pousse sur les balcons, voyons!

- Grand-maman m'a picoté des belles pantoufles.

- Je ne veux pas de crétins dans ma salade.

- Regarde le beau feu dentifrice!

- C'est qui ma tante roulotte?

- Papa a mis de l'eau de colonne!

- C'est quoi ton signe extralogique?

- Quand est-ce qu'on mange? Je creuse de faim...

- À l'hôpital, on se couche sur une litière.

- Aujourd'hui, à la garderie, on a bu de la pollution magique.

- Qui veut jouer au mon oncle poli avec moi?

- Je mange des biscuits soldats avec ma soupe.

- Comment elle s'appelle la princesse de l'Île du Prince Édouard?

- Papa, si tu vas trop vite, la police va te donner une conversation.

- J'écris une lettre à mon amie, c'est pas grave si je sais pas écrire parce qu'elle non plus ne sait pas lire.

- Papa s'est endormi au soleil... Il a perdu la lotion du temps.

- Regarde la grosse peine mécanique!

- Quand on ne met pas de crème, le soleil nous donne des coups!

- Je ne sais pas comment la poule jappe...

- Je prends une bouchée minuscule, pas majuscule, hein

 GAL_060322-110307

Le professeur de sciences naturelles décrit un kangourou:
- Cela progresse par bonds et, quand on croit le tenir, ça disparaît complètement.
Qu'est-ce que c'est?
Le fils d'un boursicoteur lève la main:
- Une action d'Eurotunnel.

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Un couple de Belges fête son anniversaire de mariage dans un restaurant russe.
Naturellement, ils commandent du caviar.
Celui-ci arrive avec toasts, beurre, crème fraîche, citron et vodka bien frappée.
Dix minutes se passent et les Belges ne touchent à rien.
Dix autres minutes:
ils ne se sont toujours pas servis.
Au bout d'une demi-heure, le maître d'hôtel approche:
- Il vous manque quelque chose?
- Ben, oui, on attend les frites!

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C'est mardi... le réveille-matin prend son pied ce matin car avec son boucan, ce n'est pas en chantant que la majorité des laborieux travailleurs se lèveront... C'est vrai que c'est chiant de se faire réveiller alors qu'on est déjà au week-end prochain au bord de la mer en train de se dorer au soleil en bonne compagnie... Bof encore deux jours, alors on ne va pas trop rechigner à se rendre au travail... En ces beaux jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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