«À la Saint-Léobard, si t'es près de la centrale, tu te barres.»
«À la Saint-Narcisse les mouches, aux pêcheurs les touches.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, et la météo est en général superbe pour ce milieu de semaine... En campagne par chez nous le printemps est de mise... avec deux jours d'avance... mais attention un vieux dicton dit bien que: «On n’est pas sorti de l’hiver qu’avril ait montré son derrière.» Donc laissons-le venir et on verra... Les morilles profitent de la douceur pour sortir de terre... alors chassez la morille si vous avez du temps...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et peu de nuages épars dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, conditions printanières et ensoleillées avec quelques voiles d'altitude. Quelques formations nuageuses en cours de journée, plus étendues sur les reliefs. Températures fraîches à l'aube puis très douces en journée. Températures prévues pour mercredi: minimales 1 à 6°, maximales 14 à 17°, voire 18° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: -1 puis 13°. En montagne: 2 puis 4°à 2000 m, -5 puis -4°à 3000 m. Tendance à la bise sur le Plateau et l'ouest du Léman. Fin du foehn durant la nuit dans les Alpes. En montagne, vent s'orientant au nord-est mercredi tout en faiblissant...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de fin d'hiver... assez belle en général... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver pour deux jours... avec pour ce jour: après dissipation des bancs de brouillards matinaux, le soleil s'imposera sur une grande partie du pays.
Toutefois, le vent marin qui soufflera sur le golfe lion, fera remonter les nuages du Roussillon et du Languedoc vers le sud-ouest du pays en donnant quelques petites gouttes sans conséquence. Les éclaircies resteront bien timides en après-midi. Le vent d'autan, à 70/80 km/h le matin, s'essoufflera l'après-midi. Les régions proches de la Manche devraient rester également sous les nuages, du moins le matin car l'après-midi l'évolution sera plus favorable.
Partout ailleurs, c'est donc une belle journée ensoleillée qui s'annonce, un peu fraîche le matin, mais douce l'après-midi.
Les températures minimales s'afficheront entre 1 et 8 degrés d'est en ouest localement 10 sur le pourtour méditerranéen. Les maximales seront agréables et comprises entre 14 et 20 degrés en général, mais seulement 11 à 13 degrés près de la Manche...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; Polynésie française, beau temps, ciel très beau temps avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; neigeux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:41 et le coucher du soleil se fera à 18:42 et le jour est plus long de 3 minutes...
Valeurs remarquables de mars en France
TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1990: la température maximale sous abri se hissait jusqu'à 20,9° en bord de mer.
Les expressions françaises décortiquées
Toucher le pactole
Toucher une très grosse somme d'argent ou quelque chose ayant beaucoup de valeur
Origine
De nos jours, celui qui gagne à l'Euro Millions touche incontestablement un sacré pactole.
Vous avez certainement déjà entendu parler de Crésus, sans forcément savoir qu'il était roi de Lydie au VIe siècle avant J.-C. Il était connu pour avoir été immensément riche (ce pourquoi on dit d'Onc'Picsou qu'il est «riche comme Crésus»), bien qu'il n'ait pas gagnéà l'Euro Millions.
Alors pourquoi cet homme avait-il autant de richesses? C'est tout simplement grâce aux sables aurifères (contenant de l'or) de la rivière qui traversait son pays et sa capitale Sardes (ou Sardis), rivière qui s'appelait le Pactole ou Paktôlos, en grec.
Voilà comment un nom propre est d'abord devenu le symbole d'une très grande richesse depuis la fin du XVIIe siècle, puis s'est transformé en nom commun à partir de 1800.
Maintenant, les esprits curieux (les autres, vous pouvez entamer votre sieste tout de suite) pourront se demander par quel miracle ce fleuve était aussi chargé en or.
Eh bien la réponse nous vient de la mythologie grecque et de Midas, roi de Phrygie. En effet, suite à une bonne action en faveur d'un dieu, il avait pu faire exaucer son vœu le plus cher, à savoir transformer en or tout ce qu'il touchait. Il avait juste oublié que ça allait aussi être le cas pour sa nourriture et sa boisson, et qu'il allait donc mourir de faim et de soif. Ayant demandéà ce que son vœu soit annulé, il dut se laver dans le Pactole, ce qui explique l'abondance d'or qui, à la fois, fit la richesse de Crésus et provoqua la naissance de notre expression.
Exemple
«"En Roumanie, le salaire moyen mensuel est de 194 €. Avec l'Anaem, une famille peut toucher jusqu'à 1 000 €. Des familles très pauvres n'hésitent pas à quitter leur emploi pour toucher le pactole", assure le collectif Romeurope.»
La France pittoresque
Les scientifiques lancent une souscription pour l’établissement d’une communication avec les Martiens en 1899
D’après «Le Petit Parisien», paru en 1899
En 1899, cependant que la télégraphie sans fil a galvanisé le monde scientifique, une souscription est lancée dans le but de réunir les fonds nécessaires à l’établissement d’appareils qui permettraient aux habitants de la Terre d’entrer en relation avec ceux de la planète Mars au moyen de signaux lumineux. Huit ans plus tôt, des manifestations lumineuses en provenance de la planète rouge avaient renforcé la conviction forgée par l’observation de canaux à sa surface: les Martiens existaient et tentaient de communiquer...
Le projet n’est assurément pas banal, écrit Jean Frollo dans Le Petit Parisien. Il l’est même si peu qu’à un autre moment il aurait été accueilli par une singulière explosion de propos hilares et sceptiques. Mais nous sommes au lendemain de la découverte de la télégraphie sans fil et il n’y a pas très longtemps que la radiographie est venue ajouter ses merveilles à l’ordre de nos connaissances physiques les plus certaines. Ces événements ont gagné d’évidentes sympathies aux inventeurs et nous nous trouvons animés il leur égard des intentions les plus bienveillantes.
Allez opposer votre incrédulité superficielle à des physiciens qui vous ont démontré qu’il leur était possible de transmettre au loin, à des distances de trente ou quarante kilomètres et sans le secours d’aucun fil, des dépêches dont le seul véhicule est constitué par des ondes magnétiques libres qu’emmagasine un poste récepteur! Nous voici du même coup presque forcés de croire à ces phénomènes de télépathie dont nous entretenaient parfois les amateurs de recherches psychiques et que nous reléguions jusqu’ici dans le domaine du charlatanisme ou de l’occultisme.
Certes, l’heure est bien choisie pour venir nous proposer d’étendre aux planètes les plus voisines de la nôtre un réseau de communications et d’informations que rien ne limite plus et qui semble réellement ouvert sur tous les au-delà. Aussi ne nous étonnerons-nous pas de voir un astronome s’arracher aux abstractions spéculatives pour affirmer sa confiance dans un système de correspondance interastrale et faire appel aux capitalistes de l’univers en vue de réunir les moyens pratiques pour construire son télégraphe planétaire.
Un message de la planète Mars. Un réflecteur gigantesque projetant vers la Terre de fantastiques jets de lumière
Ce rival de Chamousset qui voudrait fonder une petite poste à l’usage des étoiles, ce continuateur de Chappe qui rêve de faire communiquer entre eux, à l’aide de signaux géométriques, les mondes divers dont le firmament est peuplé, n’est autre que M. A. Mercier, un membre de la Société astronomique de France qui adressait récemment à l’Institut lui-même le Mémoire où il développe son projet de communication avec Mars.
Pour M. Mercier, comme pour beaucoup d’autres disciples d’Uranie, il n’y a pas de doute: Mars est habité par une race d’êtres très intelligents dont nous pouvons étudier les travaux, témoin ces canaux célèbres que les astronomes d’Amérique et d’Europe ne cessent d’observer depuis plus de vingt ans. Or si, avec les télescopes dont nous disposons, nous parvenons à distinguer les tracés de ces grands ouvrages hydrauliques qui traversent en tous sens les masses continentales de Mars, à plus forte raison un peuple plus ancien que nous dans l’ordre de la création ou, si l’on veut, de la sortie du chaos, doit-il posséder tous les instruments nécessaires aux observations astronomiques. Rien ne l’empêche donc d’apercevoir et de chercher à comprendre les signaux que nous pourrions lui faire en espaçant des feux sur une large surface.
Selon l’auteur du projet, «le moyen le plus simple est celui qui consisterait à installer sur la tour du Champ-de-Mars (endroit évidemment prédestiné) un ou plusieurs réflecteurs qui recevraient les rayons, souvent très brillants, du soleil couchant et les dirigeraient sur la planète. Un écran mobile servirait à interrompre de temps en temps les signaux et à leur donner une grande puissance de visibilité». Des foyers électriques, pense M. Mercier, pourraient aussi être fort utilement employés. Mais l’énorme dépense à laquelle entraînerait leur fonctionnement s’oppose à cette expérience. Des réflecteurs disposés de manière à recueillir les rayons du soleil sur le versant éclairé d’une montagne et les reporter dans l’ombre du côté opposé pour de là les diriger sur Mars, seraient suffisants, au dire de l’astronome.
Quatorze millions de lieues, il est vrai, nous séparent de cette planète lorsqu’elle se rapproche le plus de nous. Mais comment s’inquiéter de l’obstacle qu’une pareille distance constitue pour la visibilité des feux, si l’on songe que les habitants de Mars sont nos aînés d’un long cycle d’âges (les planètes les plus éloignées du soleil étant les plus vieilles, d’après la théorie de Laplace) et que par conséquent ils ont eu le loisir de perfectionner les lunettes dont ils disposent pour nous observer!
D’ailleurs, avec nos instruments actuels, nous distinguons parfaitement sur l’hémisphère éclairé de Mars des îles et des terres dont la surface n’est pas plus considérable que celle de la Sicile. On peut donc en déduire qu’en échelonnant des feux sur une surface de cette étendue de manière à y dessiner des lignes géométriques plus ou moins mobiles, nous arriverions à constituer un système de signaux que les habitants de Mars apercevraient très facilement.
Il faut admirer la foi des astronomes qui, depuis quelques années, dissertent à perte de vue sur de pareilles hypothèses. Leur croyance dans la pluralité des mondes habités n’est cependant qu’assez récente. Lorsque M. Schiapparelli, l’astronome milanais, annonça sa découverte des canaux de Mars, il ne rencontra que doute et incrédulité dans le monde savant. On rit beaucoup de sa prétention. Ces canaux rectilignes traversant les continents de la planète parurent une énormité.
On se ravisa quand, en 1886, les travaux de l’Observatoire de Nice confirmèrent l’observation du savant italien. De leur côté, les Américains ne tardèrent pas à revenir de leurs préventions. Et non seulement ils admirent la carte de la planète Mars, avec ses mers et ses canaux, telle que Schiapparelli l’avait dessinée, mais ils s’engagèrent dans une série d’observations particulières qui eurent vers 1891 un grand retentissement.
Ce fut en effet de l’Observatoire de Lick, en Californie, que nous arriva, il y a huit ans, la plus étonnante des nouvelles qui aient jamais ému le clan des astronomes. On annonçait simplement que les Martiens se livraient à des manifestations lumineuses qui ne pouvaient être que des signes à notre adresse, et que ces manifestations se faisaient singulièrement remarquer par leur insistance et leur multiplicité. L’Observatoire de Lick possédant la plus grande lunette existant au monde et se trouvant, de plus, favorisé par une situation exceptionnelle à raison de son altitude et de la pureté du ciel californien, qui permet des observations ininterrompues, il fallut bien reconnaître l’autorité de cette révélation.
On ne parvint à la contrôler que quelques années plus tard, à Nice, dont l’Observatoire enregistra à son tour les étranges projections lumineuses signalées. Les faits ont donc été doublement constatés; ils se sont produits avec une netteté si grande qu’il n’est pas possible d’y voir les résultats d’une illusion. Des jets de lumière se sont élevés sur le disque de Mars jusqu’à une hauteur que l’on a évaluée à 60 kilomètres. Trois fois, ils ont pu être observés à Nice et beaucoup plus souvent à l’Observatoire de Lick.
Que devons-nous en conclure! Nos astronomes se sont bornés à consigner les faits, attendant tout du temps et de la patience. Mais en Amérique, on ne s’en tint pas là. L’on résolut de répondre à ce que l’on s’imaginait être une manifestation des Martiens. Des feux furent symétriquement allumés au sommet de buttes et de collines de manière à dessiner sur une surface de plusieurs dizaines de kilomètres une sorte de figure géométrique. En même temps, les astronomes de Lick se tinrent à leur poste, observant sans relâche ce qui se passait dans Mars. Ils ne furent pas peu surpris de constater, deux jours après, que cette planète s’éclairait de nouveau par intermittence des mêmes projections.
Ajoutons que c’est à la suite de cette expérience qui fit grand bruit qu’une vieille dame de Pau légua à l’Académie des sciences un prix de 100 000 francs pour la personne de n’importe quel pays qui trouvera le moyen d’ici à dix années de communiquer avec un astre et d’en recevoir réponse Et la testatrice désignait spécialement la planète Mars, sur laquelle se portaient alors l’attention et les investigations des savants.
Ce testament de la vieille dame béarnaise remonte à l’année 1891. M. Mercier a sans doute pensé que le prix qu’il instituait n’était pas à dédaigner lorsqu’il a envoyé son Mémoire à l’Institut. Mais ce n’est là que le côté secondaire de la question qu’il envisage, et il a fort bien fait de la poser nouveau.
Nos relations avec la planète Mars s’affirmeront-elles un jour par une sorte de correspondance! De quelle manière et à l’aide de quels signes, et dans quelle langue! C’est le secret d’un avenir que nous ne devons pas perdre de vue et que la science a le devoir de rapprocher de nous. La certitude de l’existence des Martiens peut nous être révélée d’un moment à l’autre. Ce que nous savons déjà, grâce à la spectro-photographie, c’est que les conditions de la vie ne doivent pas différer beaucoup dans Mars de celles dans lesquelles nous nous trouvons. L’ordre des jours et des saisons est à peu près le même pour les Martiens et pour nous, de sorte que nous ne serions pas trop dépaysés si nous transportions nos pénates dans cette planète sœur.
Mars est seulement plus vieux. C’est un astre à son déclin. Ses continents sont plus usés, plus aplatis que les nôtres. Mais l’âge donne l’expérience et «tout nous porte à croire, a écrit M. Flammarion, que ses races intelligentes, quelles qu’elles soient, sont fort supérieures à nous». Quelle meilleure raison pourrions-nous avoir d’entrer en relation avec elles!
Article copié sur "La France pittoresque"
La démagogie fiscale de l’impôt progressif sur le revenu dénoncée en 1909
Extrait de «Le Gaulois» du 11 mars 1909
En 1909, cependant que le ministre des Finances tente depuis 2 ans de faire adopter son projet consistant à compléter les quatre impôts existants (contribution foncière, contribution mobilière, patente professionnelle, impôt sur les portes et fenêtres) par un impôt progressif sur le revenu global qui verra au final le jour avec la loi du 15 juillet 1914, le journaliste et député bonapartiste Jules Delafosse dénonce, dans un pamphlet, un système socialement délétère, s’inscrivant dans une démarche de clientélisme électoral et donnant à croire au peuple que «c’est le riche qui paiera tout»
Après deux longs mois de délibération, la Chambre a fini par mettre sur pied, si l’on peut ainsi parler d’une œuvre qui ne tient pas debout, sa réforme de l’impôt. C’est l’une des plus belles mystifications qu’ait encore enregistrées l’histoire parlementaire, qui est cependant riche en monstres. II n’est pas un article de cette loi, où l’on en compte 98, qui soit applicable. C’est une œuvre d’incohérence et de chimère qui brave, à titre égal, le bon sens et l’honnêteté.
L’artisan de cette monstrueuse gabegie est un des sophistes les plus souples et les plus déliés que la politique foraine ait jamais produits. Je dis foraine, parce qu’elle n’est, au fond, qu’un exercice de foire, comme ceux que les artistes en voltige, acrobatie, dislocation, escamotage, exécutent en plein air, sous l’œil émerveillé de la foule. Tous ces talents-là, M. Caillaux [Joseph Caillaux (1863-1944), alors député de la Sarthe et ministre des Finances dans le gouvernement Georges Clemenceau, deviendra président du Conseil en 1911, et l’une des principales figures du Parti radical dans les années 1910] les possède à un degré rare. Il n’est point de cerceaux qui l’embarrassent. Il passe dessus, dessous ou à travers avec une égale désinvolture.
Comme il n’a de doctrine sur rien, et qu’iI possède à fond la technique de son métier, il excelle à duper les ignorants et à faire prendre aux simples une muscade pour une réforme. Quelques critiques attardés se sont plu à rappeler qu’il avait combattu dans son premier ministère les thèses qu’il soutient dans son second. C’est, en vérité, mal connaître et son temps et son homme. L’unité des principes et l’identité des caractères étaient des valeurs appréciables dans la société d’antan. Mais dans la société nouvelle, telle que la façonnent les moralistes et les politiciens du Bloc associés, elles ne sont plus que des préjugés archaïques dont on se rit doucement, comme des vieilles idoles.
A cette objection surannée, M. Caillaux a répondu par une pirouette, et c’est, paraît-il, tout ce qu’elle méritait. Seulement, tous les talents de M. Caillaux ne sauraient faire qu’une loi qui n’est, dans son esprit comme dans son texte, qu’une conspiration- démagogique contre la fortune et la sécurité des citoyens, soit une réforme. C’est exactement le contraire. Il n’y a de réformes valables que les innovations ou les réparations qui rendent meilleures les institutions auxquelles on touche. Ce n’est pas la marque de la loi nouvelle.
Non seulement elle n’améliore pas notre système fiscal, qui était une œuvre admirablement conçue et ne comportait que des corrections de détail; mais elle le met en pièces pour lui substituer une loi qui réunit dans un merveilleux ensemble tous les vices qu’on a pu justement reprocher à la fiscalité inique, oppressive et féroce des tyrannies: passées. Elle en fait un instrument d’injustice, de vexation, de persécution et de spoliation systématique tellement monstrueux et tellement intolérable que les contribuables d’exception qu’il vise n’auraient plus qu’àémigrer, si jamais cette barbarie pouvait être appliquée.
II s’est rencontré d’aventures sur Ies bancs de la Chambre, un homme qui savait les choses dont il parlait: c’est M. Jules Roche [Jules Roche (1841-1923), avocat et journaliste, était alors député de l’Ardèche et ancien ministre du Commerce et de l’Industrie], qui joint à la science économique la plus documentée et la plus sûre la dialectique de Socrate. Le combat qu’il a livré pied à pied au ministre des finances, à la commission, à la majorité réformiste, sera le grand honneur de sa vie parlementaire. Je dirais que ce serait aussi le grand honneur du Parlement, si le Parlement l’avait écouté.
Il lui a démontré, article par article, que les dispositions de cette loi non seulement étaient chimériques, absurdes, extravagantes, par conséquent, inapplicables, mais encore que le moindre essai qu’on en voudrait faire portait en lui des catastrophes incommensurables. C’était clair pour tout le monde. Malheureusement il avait affaire à cette catégorie de sourds volontaires qui ne veulent pas entendre, et ne veulent pas surtout qu’on leur parle. C’était un spectacle à la fois édifiant et comique, pendant qu’il était à la tribune, et il y était tous les jours. Ceux qui avaient quelque respect humain se contentaient de montrer leur impatience. Les autres lui criaient sans vergogne: «Votons! A quoi bon tant de discussions? Vous faites perdre son temps à la Chambre!...»
On n’a jamais pensé, même au Palais-Bourbon, que le temps de la Chambre eût quelque prix. Ce qui les irritait, ce n’était pas de le perdre en discussions oiseuses à leur gré, c’était de s’entendre démontrer que leur loi était un monstre, par conséquent une loi mort-née; car les monstres ne vivent pas. C’est que pour eux cette loi, caduque avant d’avoir vécu, est une merveilleuse réclame électorale. Que le Sénat la rejette, cela ne fait doute pour personne, encore que le Sénat, depuis le dernier renouvellement, soit fortement imprégné du virus révolutionnaire: mais qu’importe aux députés qui l’auront votée? Ce ne sera jamais que le crime du Sénat de priver le pauvre peuple des bienfaits d’une loi réformatrice. Leur gloire à eux et leur récompense sera de pouvoir lui dire qu’ils ont voté une loi qui les exempte de l’impôt!
En effet, les innovations économiques de la loi, ce sont les «abattements», comme on dit dans le jargon parlementaire, c’est-à-dire les exemptions à la base, dont M. Kergall signalait, ici même, il y a quelques jours, les énormités. Bien que nous soyons censés vivre en démocratie, il y a toujours des catégories, sinon des classes, dans le suffrage universel, et ces catégories se déterminent par la différence des fortunes. Ces différences de fortune engendrent à leur tour des différences d’opinion.
On a généralement les opinions de sa condition sociale, et c’est un grand malheur dont la bourgeoisie a toute la faute. Car c’est elle, en vérité, qui a fait brèche dans les digues et ouvert les voies à l’inondation démagogique. Si le capital est aujourd’hui menacé de spoliation, la responsabilité originelle de ce conflit sauvage n’en pèse pas sur le prolétaire collectiviste qui prétend se l’assimiler. Lui, du moins, obéit à la logique de son instinct, et l’on ne peut nier qu’il ait raison. Celui qui a tort, c’est le capitaliste dont le geste initial a déchaîné ce torrent dévastateur.
Lorsqu’il y avait des classes dirigeantes, il y avait aussi un code naturel de l’ordre, dont les prescriptions morales, politiques et sociales étaient infaillibles. Il n’était ni royaliste, ni bonapartiste, ni républicain; il constituait simplement une garde commune au profit de tous ceux qui avaient à préserver leur patrimoine contre les accidents révolutionnaires. Il est clair que les plus intéressés à le défendre étaient ceux qui avaient le plus à perdre par son bouleversement.
Eh bien, c’est deux, je veux dire que c’est de la bourgeoisie capitaliste que sont venus les premiers coups de pioche qui l’ont démoli. Les premières années de la république ont montré au monde ce phénomène inouï: des milliers d’ouvriers et de paysans conservaient jalousement au fond leur tradition monarchique et religieuse, tandis que quelques milliers de bourgeois, dont elle était l’unique sauvegarde, travaillaient avec acharnement à la détruire.
Cette monstrueuse aberration a porté ses fruits. Les ouvriers et les paysans, livrés sans défense à la propagande révolutionnaire, ont descendu la Pente, sans faire d’étapes; ils sont allés tout droit au socialisme. Ce n’est pas précisément à cette fin que les bourgeois libéraux, démocrates, radicaux et francs-maçons prétendaient les conduire. Il suffisait à leur présomptueuse imbécillité que la démocratie ouvrière et rurale vécût sans morale et sans Dieu tout en respectant la propriété.
Ce leurre a réussi pendant des années à tromper ses appétits. Chaque fois que grondait en elle la bête impatiente et déçue, on lui jetait un prêtre à dévorer, comme on jetait autrefois des chrétiens aux fauves du cirque. On les dressait ainsi à croire que la république était une chasse aux «curés» et ce jeu lui servit longtemps de festin. Mais la troupe radicale est maintenant à bout de roueries. II lui faut penser à des satisfactions plus solides et c’est à cela précisément que va servir la loi sur l’impôt progressif.
Ce n’est encore qu’une promesse et il est plus que douteux qu’elle devienne jamais une réalité. Mais c’est précisément ce qui convient le mieux à leur industrie électorale. La loi pourrait devenir terriblement gênante si on tentait de l’appliquer, parce qu’elle est pareille à ces fruits des bords de la Mer morte que Châteaubriant a décrits, appétissants à l’œil et pleins de cendre dès qu’on veut y mordre. Tant qu’elle est à l’état de promesse, elle permet à ses auteurs de dire à leur clientèle électorale: «Voyez quelle est notre sollicitude pour vous! Serfs de la glèbe et de l’usine, ouvriers et paysans, petits fermiers, petits commerçants, petites gens sans pécule et sans terre. Nous venons de voter pour vous une loi fiscale qui vous exonère de l’impôt. Vous ne paierez plus rien au percepteur. C’est le riche qui paiera tout...»
C’est un mensonge cynique et une impudente perfidie. Mais la politique électorale n’est pas une école de probité. Il s’agit avant tout de duper l’électeur, et rien ne convient mieux à cet objet qu’une telle promesse. Car elle s’accorde merveilleusement aux deux grandes tares de la démocratie, qui sont l’envie et la cupidité. La déclaration si substantielle et si démonstrative de M. Jules Roche a fart rigoureusement justice de cette malhonnête manœuvre. Pas un contribuable, après l’avoir lue, ne saurait se méprendre sur les effets directs ou indirects de la loi. Ce serait la ruine des uns, la persécution des autres, la misère matérielle ou morale pour tous.
Mais qui la lira? Ceux-là peut-être qui lisent les journaux indépendants et c’est le petit nombre. Par contre, le député-candidat, qui aura voté la loi, enverra par paquets sa réclame populacière et ses mensonges à tous les électeurs, et toutes les alouettes de son arrondissement se laisseront prendra à son miroir.
Sans doute cette exploitation de l’ignorance et de la sottise humaine n’est pas éternelle. Elle porte en elle son châtiment, et l’on peut prévoir qu’il sera terrible. Mais, d’ici là, que de misères à subir et de hontes à dévorer!
Article copié sur "La France pittoresque"
Dix-huit mars 1915. Miracle: Wenseslao, 17 ans, survit au peloton d'exécution malgré 4 balles dans la peau. C'est impossible et pourtant le jeune révolutionnaire mexicain réchappe même au coup de grâce. Il mourra à plus de 80 ans.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Le 18 mars 1915, le jeune Mexicain Wenseslao Moguel n'a pas encore fêté ses 18 ans. C'est à son tour de mourir, après ses camarades. Deux soldats le poussent devant le mur déjà criblé de balles. Par défi, il regarde droit dans les yeux les huit soldats de l'armée régulière mexicaine qui lui font face, impassibles. Il les regarde droit dans les yeux. Il a joué. Il a perdu. Il mourra la tête haute. Il entend le colonel commandant le peloton hurler: "Prêts, visez, feu!" La dernière pensée est pour sa mère. Et pour Hollande: "Parviendra-t-il à inverser la courbe du chômage?" Il ressent une intense douleur dans le flanc droit, le bras droit et la cuisse gauche, là où trois balles sur huit l'ont atteint. Il s'effondre sur le sol, ne sachant pas s'il est vivant ou mort. Vivant, il est! Aucune balle n'a touché d'organe vital.
"Il me faut faire le mort, comme Bayrou, si je veux survivre", pense Wenseslao. Malgré la douleur, il retient sa respiration. Il entend les soldats rire, puis des pas s'approcher. Ce sont ceux du colonel Millán venant donner le coup de grâce. L'imbécile rate son coup! Tirant dans la joue du jeune insurgé, la balle se fiche dans sa mâchoire. Pas idée d'être aussi maladroit, ce lourdaud raterait Nadine Morano dans un couloir... C'est aussi la chance de Wenseslao, qui s'évanouit sous la violence du choc, mais ne meurt pas. Des soldats l'empoignent pour le jeter dans la fosse sur ses camarades exécutés avant lui. Au suivant! Un ordre alors arrive du quartier général pour faire cesser les exécutions. Le peloton de soldats se disperse sans même prendre la peine de jeter de la terre sur les cadavres. Wenseslao respire toujours...
Gloire… Wenseslao Moguel avait rejoint quelques jours auparavant l'armée rebelle du général Abel Ortiz de Argumedo qui avait renversé le gouverneur du Yucatán le 7 février 1915. Ce n'est pas qu'il est révolutionnaire dans l'âme, mais l'idée de se battre autrement que sur une console vidéo l'enthousiasme. Du reste, il n'est pas le seul. Plusieurs dizaines de jeunes paysans âgées de 16-17 ans prennent les armes. Enfin, c'est une façon de parler parce que, des armes, justement, il n'y en a pas beaucoup à se partager. Quand les 7000 soldats sont envoyés par Mexico pour rétablir l'ordre, les forces en présence sont complètement déséquilibrées. L'armée fédérale compte une cavalerie, des hommes armés et entraînés, une artillerie lourde et même deux avions. En face, les 5000 rebelles combattant sous les ordres d'Ortiz affrontent, pour la plupart, un combat pour la première fois. Beaucoup ne sont même pas armés. François Hollande et David Cameron leur ont promis des armes, mais ils attendent toujours...
L'affrontement se déroule le 18 mars 1915, de 7 heures à 19 heures. C'est un horrible massacre du côté des rebelles. Au moins 450 morts et 622 blessés. Les autres s'enfuient. Les derniers à combattre sont les ados au sein de la brigade Comercio, parmi lesquels Wenseslao. Elle est décimée avant que les derniers survivants ne se rendent. Après une parodie de procès qui dure une demi-heure, ils sont tous condamnés à mort. Les soldats fédéraux commencent par pendre les premiers aux branches d'un chêne dans l'enceinte de la gare où les prisonniers ont été réunis. Quand l'arbre n'a plus de place pour des fruits supplémentaires, les jeunes Mexicains sont fusillés les uns après les autres. Jusqu'au tour de Wenseslao...
Une heure après la disparation des soldats, le jeune soldat reprend connaissance. Au milieu des morts, il se croit d'abord en enfer. Malgré sa douleur, il s'extirpe de la fosse, puis rampe toute la nuit jusqu'à un village où il frappe à la porte d'une cahute. La femme qui ouvre à la frayeur de sa vie devant ce corps ensanglanté. Cependant, prise de pitié, elle le cache chez elle avant d'appeler un médecin. Après les premiers soins d'urgence, celui-ci l'emmènera à Mérida où un chirurgien parvient tant bien que mal à reconstituer la mâchoire. Après la révolution, son histoire fait le tour du pays, Wenseslao Moguel devient célèbre pour être le seul exemple d'un homme ayant survécu à une exécution et au coup de grâce. En 1930, il donne une interview à la radio américaine. Il se marie, a des enfants, et finit par mourir très vieux dans les années 1970.
© Le Point.fr - Publié le 18/03/2013 à 00:01 - Modifié le 18/03/2014 à 08:21
Dix-huit mars 1965. Premier homme à marcher dans l'espace, Leonov a failli rester bloqué dehors! Son scaphandre s'étant gonflé et rigidifié, le cosmonaute a énormément de mal à se glisser dans l'écoutille.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Quand faut y aller, faut y aller! Alekseï Leonov jette un coup d'œil à son commandant, Pavel Beliaïev, qui hoche la tête. C'est l'heure pour lui d'aller faire un petit tour hors de la capsule. Non pas pour griller une clope, mais pour effectuer la première sortie dans l'espace de l'histoire de l'humanité. Et une fois de plus, c'est un Russe qui accomplit cette grande première! Depuis Gagarine, les Américains sont complètement dans les choux. Toutes les premières spatiales sont pour les Soviétiques. À ce moment, aucune angoisse n'étreint Leonov. Au contraire, il est impatient de sortir. Cela fait des années qu'il s'entraîne dans ce but. Pas question de reculer au dernier moment. Devoir quitter Voskhod 2 pour se retrouver suspendu à 190 kilomètres au-dessus du sol, pour tout dire, le dérange moins que de se promener à Kiev avec un panneau dans le dos "Je suis russe et fier de l'être."... Il n'y a pas que les astronautes américains àêtre taillés dans l'étoffe des héros.
Beliaïev aide Leonov à fixer sur son dos la réserve à oxygène et le système de refroidissement du scaphandre. Une fois le sas gonflable déployé, Leonov s'y engouffre avec détermination. Il s'y enferme, puis entreprend d'ouvrir la trappe donnant sur le vide. Plus question de reculer. Le vide lui tend les bras. Il sort la tête, le tronc, les jambes. Avec précaution, il écarte le cordon ombilical qui l'attache au vaisseau afin qu'il ne s'entortille pas autour de lui. Il ne manquerait plus que s'étrangler avec! Personne ne viendrait le rechercher. Des millions de Soviétiques et de Terriens observent son image en noir et blanc retransmise en direct par une caméra. Avec stupéfaction et fierté, on le voit nager dans le vide.
Balade intersidérale… De retour sur Terre, Leonov racontera cette première balade intersidérale: "Je m'avançais vers l'inconnu et personne au monde ne pouvait me dire ce que j'allais y rencontrer. Je n'avais pas de mode d'emploi. C'était la première fois. Mais je savais que cela devait être fait [...]. Je grimpai hors de l'écoutille sans me presser et m'en extirpai délicatement. Je m'éloignai peu à peu du vaisseau [...]. C'est surtout le silence qui me frappa le plus. C'était un silence impressionnant, comme je n'en ai jamais rencontré sur Terre, si lourd et si profond que je commençai à entendre le bruit de mon propre corps [...]. Il y avait plus d'étoiles dans le ciel que je ne m'y étais attendu. Le ciel était d'un noir profond, mais en même temps, il brillait de la lueur du Soleil... La Terre paraissait petite, bleue, claire, si attendrissante, si esseulée. C'était notre demeure, et il fallait que je la défende comme une sainte relique. Elle était absolument ronde. Je crois que je n'ai jamais su ce que signifiait rond avant d'avoir vu la Terre depuis l'espace." C'est beau comme du Dostoïevski.
Après s'être extasié, Leonov revient vite à la réalité: son scaphandre commence à gonfler comme une outre sous l'effet de la pression intérieure, l'empêchant de plier les bras et les jambes. Sur le moment, il n'en souffle pas mot pour ne pas inquiéter ses interlocuteurs terrestres. Il est incapable de déclencher la caméra qu'il porte sur une épaule, ou encore de démonter celle qui est fixée sur le sas et qui a enregistré sa sortie. Cependant, l'observant sur les écrans, les techniciens russes comprennent qu'il éprouve certaines difficultés. Par crainte de la suite, ils interrompent la retransmission en direct.
Pépins en série… Il est temps pour Leonov de réintégrer Voskhod 2. C'est à ce moment-là que les vraies difficultés commencent pour le cosmonaute. Engoncé dans son scaphandre bibendum, il ne parvient pas à se glisser dans l'écoutille les pieds les premiers, comme le prévoit la procédure. Sans paniquer, il se retourne pour pénétrer la tête la première. Ça rentre! La première marche de l'homme dans l'espace a duré exactement douze minutes et neuf secondes. À l'envers dans le sas, Leonov est incapable de fermer la trappe donnant sur le vide. Il lui faut absolument se retourner. Il s'y emploie de toutes ses forces, mais le voilà maintenant coincé. En actionnant une valve, il parvient à faire baisser la pression intérieure du scaphandre, ce qui lui permet de retrouver une certaine mobilité. Au prix d'un effort herculéen, il pivote suffisamment pour fermer la trappe. Leonov est alors au bord de la syncope, il baigne dans plusieurs litres de sueur. Mais, au moins, il peut regagner son siège près de Beliaïev. Il n'aura pas eu besoin de croquer la pilule de poison que les médecins lui avaient remise pour éviter une pénible agonie dans le cas où il serait restéà l'extérieur.
Les pépins ne sont pas finis pour autant. La capsule exécute encore seize révolutions autour de la Terre quand une petite panne technique les contraint à débrancher le pilotage automatique. C'est Beliaïev qui prend les commandes du vaisseau pour effectuer la descente. Nous sommes maintenant le 19 mars au petit matin. Un changement d'orientation les oblige à quitter leur fauteuil, ce qui a pour conséquence de retarder de 46 secondes le déclenchement des rétrofusées. Lors de l'entrée dans l'atmosphère, le module de service tarde à se séparer du module d'atterrissage qui abrite les cosmonautes.
Des loups et des ours… Ces événements cumulés se traduisent par un atterrissage à 386 kilomètres de l'endroit où l'équipe de réception est postée. La capsule tombe dans une zone inhospitalière de Sibérie, en pleine forêt. Le sol est couvert d'un mètre de neige, empêchant tout déplacement à pied et obligeant de ce fait les cosmonautes à rester à l'intérieur. Leonov et Beliaïev commencent à se résoudre à l'idée de passer leur première nuit sur Terre... dans leur capsule. Une épreuve d'autant plus pénible que leur habitacle est ouvert à tous les vents. En effet, comme prévu, la trappe d'ouverture a étééjectée automatiquement dès l'atterrissage. Pour éviter de geler, les cosmonautes doivent se mettre à poil pour essorer la combinaison complètement mouillée de sueur qu'ils portent sous le scaphandre.
Finalement, un hélicoptère les repère vers 13 heures, soit quatre heures après leur atterrissage, mais il ne peut pas se poser à proximitéà cause des arbres. Les passagers jettent aux naufragés des vêtements chauds et de quoi manger. L'hélico atterrit à cinq kilomètres de là. Les deux hommes passent donc une deuxième nuit dans leur capsule, craignant la visite de loups et d'ours, nombreux dans cette forêt. Même si l'équipement de survie de la capsule comprend un pistolet et ses munitions. Imaginons le titre des journaux: "Le premier piéton de l'espace dévoré par un ours!" La nuit se déroule, heureusement, sans attaque, et dans la matinée les naufragés de l'espace voient arriver une équipe de secours déposée par un hélicoptère à un kilomètre et demi de là. Elle a quand même mis quatre heures en ski pour parcourir cette petite distance! Il est décidé d'attendre encore le lendemain matin pour rapatrier Leonov et Beliaïev. Les secours ont toutefois apporté des rondins pour construire une cabane en bois de façon à passer une nuit plus confortable. Le lendemain, les deux héros de l'Union soviétique rejoignent en ski l'hélicoptère. Fin de la première balade spatiale.
© Le Point.fr - Publié le 18/03/2012 à 00:00 - Modifié le 18/03/2014 à 00:01
Pour l’éphéméride du dix-huit mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/18/29461835.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, il y a comme un os avec le Charlie de service, il se sent vieux et las, peut-être le mauvais temps de ces derniers mois ou la sève printanière qui monte en lui... Bah! Ça ira mieux pour lui demain !
Ben pour la zique de ce mercredi… on va s’écouter le groupe Jackson Browne dans leurs œuvres… Alors écoutons simplement car je ne connais pas du tout ce groupe… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=WYq2iXXxOKY
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Perles de rapports de police
* Il lui bottait le derrière à tour de bras.
* Il était cloué sur son lit d'hôpital par deux coups de couteau au bras.
* L'homme était assez lucide pour constater qu'il n'avait plus toute sa lucidité.
* Le motif du vol était le meurtre.
* Il rédigea lui-même par écrit son témoignage oral.
* Ayant perdu les deux bras, le conducteur faisait de grands signes pour attirer l'attention des autres automobilistes.
* Bien que nous étions 5 à encercler l'homme, celui-ci réussit à s'enfuir sans difficulté.
* Toutes les entrées de la femme étant verrouillées, les deux cambrioleurs la pénétrèrent par le devant.
* Le récidiviste n'avait jamais rien eu à se reprocher.
* Le mur avançait à grand pas vers le véhicule.
* La disparition de l'enfant a été signalée par ses parents dès son retour.
* La femme essayait de cacher son identité derrière ses larmes.
* Les recherches ont permis de retrouver rapidement les 5 cadavres des 2 disparus.
* Personne n'ayant donné les ordres nécessaires, il n'était pas difficile d'y obéir.
* Soudain, la voiture recula pour mieux avancer.
* Le pendu est mort noyé.
* Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés.
* Arrêté par les enquêteurs, le voleur les a menacés d'appeler la police.
* Il est à noter que les deux véhicules sont entrés en collision l'un avec l'autre exactement le même jour.
* Le plaignant, visiblement en état d'ébriété, prétendait s'appeler Jésus et signa le formulaire d'une croix.
* Si nos policiers n'étaient pas intervenus, le viol n'aurait sûrement jamais eu lieu.
* L'homme qui était aussi sourd que son épouse, ne semblait pas s'entendre très bien avec elle.
* Nous avons donc pu constater qu'il n'y avait rien à constater.
* Ses explications étaient si embrouillées que nous avons dû le relâcher, faute d'avoir la preuve que nous pouvions comprendre ses explications.
* C'est la pluie qui empêcha le policier de s'apercevoir qu'il neigeait.
* L'homme nous raconta toute la vérité qui n'était en fait qu'un tissu de mensonges.
* Pendant tout l'interrogatoire, l'homme n'a cessé de nous dévisager avec ses propres yeux.
* Maîtrisé par nos soins, l'homme s'est enfui à toutes jambes, malgré sa jambe artificielle qui s'était décrochée.
* Les neufs coups de couteau sur le cou et le visage de la victime laissaient croire à une mort qui n'était pas naturelle.
* L'homme n'accepta de signer la déposition que du bout des lèvres.
* La tête ne lui tenait plus que par la peau du derrière.
* Le coup portéà bout portant lui a enfoncé la moitié des dents dans les oreilles.
* Le défunt a formellement reconnu son agresseur.
* La mer était sa terre natale.
* Le suspect étant sans domicile fixe, les policiers purent le cueillir quand il sortit enfin de chez lui.
* L'homme avait suffisamment gardé la tête froide pour ranger soigneusement les morceaux de corps au congélateur.
* Mort sur le coup, l'homme avait déjàété victime d'un accident identique l'an dernier.
* Percé de plusieurs balles, le cadavre flottait quand même dans la rivière.
* La victime, blessée à une jambe, est venue jusqu'à l'auto-patrouille en copulant sur une jambe.
* Comme il devait être pris en charge au plus vite par un asile d'aliénés, il a été conduit au poste de police.
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C'est mercredi... le réveille-matin pour le milieu de la semaine nous casse encore et toujours les bonbons... sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà la course... Commodités occupées, salle de bain idem, préparer le café, la tartine, ensuite si c'est libéré, vidange matinale, rasage, café brûlant sur le pouce et encore la course pour aller sur le lieu de travail, avec les divers moyens de transport... et dire que pour le soir le trajet se fera en sens inverse... Bof, ce soir la semaine aura basculé et c'est tant mieux... Malgré le redoux, en ces jours de fin d'hiver, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...