«À la Saint-Malachie, on est tout avachi; attention à son rachis!»
«Aux mois qui s'écrivent en «R», il faut mettre de l'eau dans son verre.»
♥ Cordial salut et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et en ce jour de Fête des défunts, si le temps reste au beau en Suisse, il commence à se détériorer en France voisine, mais encore assez beau pour inviter les humains à la balade pour admirer les belles couleurs automnales, des paysages fameux pour les photographes et autres peintres du dimanche tout comme aux personnes qui aiment à se faire plaisir de la beauté de la nature...
Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jour: un temps bien ensoleillé malgré un ciel parfois voilé de nuages d'altitude. Brouillard le matin sur le Plateau et localement en Ajoie. Limite supérieure vers 600 mètres. Dissipation vers la mi-journée. Température en plaine 3°à 5°à l'aube, 14°à 17° l'après-midi. Température à 2000 mètres +8°. En montagne, vent du sud-ouest faible à modéré, fraîchissant en soirée...
Pour l'Hexagone, une météo qui commence sérieusement à se perturber, adieu beau temps?.. Avec pour aujourd'hui: en matinée, le ciel se couvre dans l'ouest, avec une perturbation pluvieuse assez active. Conditions calmes ailleurs avec quelques brouillards possibles en fin de nuit. Entrées maritimes persistantes dans le golfe du Lion. Dans l’après-midi, les régions de l'ouest connaissent un temps instable avec des pluies localement orageuses. Beau temps doux dans l'est. Maintien d'un ciel gris avec quelques pluies sur les Cévennes. En soirée, la perturbation progresse lentement dans l'ouest avec des averses orageuses des Pyrénées au Nord-est. Les pluies se renforcent à proximité des Cévennes. Temps calme ailleurs. Dans la nuit, les deux tiers ouest sont sous la perturbation avec des pluies modérées. Des orages se déclenchent sur les Cévennes. Le temps reste sec partout ailleurs…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte, ensoleillé avec des températures de l'ordre de 27°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 27°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 34°; Polynésie française ciel couvert, peu nuageux à nuageux avec quelques averses aux Marquises avec des températures de 27°; pluvieux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 13°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:12 et le coucher du Soleil se fera à 17:16 et le jour est plus court de 3 minutes...
Valeurs remarquables de novembre en France
TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu le:
Horaire des marées à Saint-Malo
Mercredi 05 novembre à 05h27 coefficient 90, à 17h50 coefficient 94
Jeudi 06 novembre à 06h14 coefficient 98, à 18h37 coefficient 100
Vendredi 07 novembre à 06h58 coefficient 101, à 19h20 coefficient 101
Samedi 08 novembre à 07h38 coefficient 100, à 20h00 coefficient 98
Dimanche 09 novembre à 08h15 coefficient 95, à 20h37 coefficient 90
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1984: la température sous abri culminait en milieu d'après-midi à 19,7°à Kleine Brogel en Campine et -17°à Saint-Hubert
En 1968: la température maximale sous abri culminait à 19°à Rochefort
En 1966: au niveau du gazon, la température descendait à -10,2°à Saint-Trond
C'est leur fête: Commémoration de tous les fidèles défunts
L'Église catholique commémore tous les fidèles défunts (la«Fête des morts») le lendemain de la Toussaint ou fête de tous les saints, soit le 2 novembre. C'est une façon de placer symboliquement l'ensemble des défunts sous la protection des saints.
La place des défunts et la vision de la mort ont beaucoup évolué depuis l'Antiquité comme nous le rappelle avec brio l'historien Michel Rouche dans le texte suivant, d'inspiration chrétienne: Sur quels modes a-t-on perçu la mort au cours de l'Histoire? Nos ancêtres de l'Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l'intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d'une même communauté des vivants et des morts.
Ce n'est qu'au 18e siècle, sous l'influence de médecins hygiénistes et sous prétexte des mauvaises odeurs que dégagent les corps, que les cimetières sont réédifiés hors des villes. C'est un retour à la Rome antique.
Aujourd'hui, où en est-on de ces deux perceptions? Cette tentative d'éloignement des morts est tellement poussée qu'on en arrive à les faire oublier. Les gens meurent à l'hôpital. On ne les voit bien souvent que dans leur cercueil et présentés d'une façon qui nie la réalité de la mort. Tout se passe trop vite: «deuil en 24h» lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres! On ne s'habille plus en noir. Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil.
Quelles conséquences ce déni de la mort peut-il avoir dans nos sociétés? Les conséquences psychologiques sont très importantes. En oubliant le passé et les générations précédentes, on refuse aussi de penser à l'avenir. Nos sociétés hypertrophient le présent. La personne humaine n'est plus respectée jusque dans sa maladie et sa mort car on veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l'euthanasie. C'est une attitude paradoxale. Halloween avec ces morts qui viennent tirer les vivants par les pieds signe un retour en force des mythes païens. Et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu'historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort.
Michel Rouche, «Et si on regardait la mort en face?», bulletin Holywins IV, association Journal Paris-Notre-Dame (31/10/2005.)
Le jour de la fête des morts au Mexique.
Chez les mexicains, la mort n’est pas vue comme un moment tragique de la vie, mais comme une continuité de celle-ci, les mexicains s’efforcent de pleurer le jour de la fête des morts car pour eux, rire et se moquer de la mort aide surmonter la douleur.
Le peuple mexicain ne craint pas la mort, bien au contraire, il s’en moque se déguise en squelette, caricaturent la mort (Catrina), fait la fête dans les rues. La fête des morts au Mexique permet à tout un peuple et à toutes les familles de se retrouver ensemble, de festoyer…
Vivants et morts sont alors réunis pendant ces 2 jours. Le rapport vivant-mort chez les mexicains parait beaucoup plus charnel et sensible que celui en occident, en effet, dans certaines villes, les membres de la famille vont jusqu’à déterrer leurs morts pour laver leur os, comme pour montrer aux défunts qu’ils s’occupent toujours d’eux même après leur mort.
Cet aspect complémentaire de la relation du vivant et du mort au Mexique soulève de nombreuses questions, et une certaine incompréhension pour les peuples occidentaux. Même si le corps disparaît, on continu quand même au Mexique à parler des défunts, en racontant de nombreuses anecdotes à leurs sujets, comme si l’on vivait de la même façon avec les morts et avec les vivants.
Le Calembour: effet linguistique dans lequel la France excelle.
D’après «Le Magasin pittoresque», paru en 1901
A coup sûr, il vous est arrivé maintes fois d’assister à une conversation où de temps en temps, éclataient, comme des fusées radieuses, des mots ailés, pittoresques, qui provoquaient un sourire adouci ou une joyeuse exclamation; mais tout d’abord vous ne découvriez pas le sens véritable, parce qu’il se dissimulait derrière le sens naturel. De quoi s’agissait-il donc? D’un calembour, qui prend véritablement naissance sous la Renaissance.
Le calembour! Beaucoup d’écrivains l’ont combattu à outrance: «diseur de bons mots, geignait Pascal le grincheux, mauvais caractère» ; «c’est l’éteignoir de l’esprit!» clamait Voltaire et bravement il conseillait à Mme du Deffand, de chasser de son salon «ce tyran si bête qui usurpe l’empire du grand monde» ; Victor Hugo, dans un accès sans doute de noire mélancolie, l’a appelé«la fiente de l’esprit» . Mais d’autres, dont le jugement à coup sûr, peut être placé sûr le même rang que celui de Victor Hugo, de Voltaire et de Pascal, ont montré la plus grande sollicitude et la tendresse la moins équivoque envers le calembour. Ainsi Balzac, Monge, Piron, Rabelais, Dante, Shakespeare. Le marquis de Bièvre ne souhaitait rien tant que de mourir en faisant un calembour.
Qu’est-ce que le calembour? A vrai dire la définition est difficile à donner, mais chacun sent fort bien ce qu’il faut entendre par là. Ce mot a été mis à la mode par le marquis de Bièvre. Quelques auteurs le font venir du composé italien, calumaju burlure, qui signifie badiner avec la plume. Quoiqu’il en soit, disons simplement, sans faire davantage étalage d’érudition, que le calembour c’est un équivoque, un jeu de mots dans lequel se complaisent les esprits ingénieux.
Remontez les siècles écoulés, consultez les annales de tous les peuples; allez au Nord, au Midi, à l’Orient, vers les régions où le soleil se couche, vous le rencontrez partout. En Égypte, en Grèce, à Rome, le calembour est une véritable épidémie.
Mais de l’aveu de tous, c’est en France que plus qu’ailleurs, l’esprit court les rues. Est-il étonnant que beaucoup l’aient saisi au passage et en aient émaillé leurs conversations? Au Moyen Age, on fut trop batailleur pour s’adonner à ce frivole passe-temps de faire des jeux de mots. Mais à la Renaissance, sous le règne de François 1er, le jovial compère, et de ses descendants, qui avaient hérité de lui le penchant à la gaudriole et à la vie facile, plutôt que l’intrépidité chevaleresque, le calembour eut des jours superbes et un renouveau qui n’a fait jusqu’à cette heure que croître et embellir.
Le panseur de Rodin. © Crédit photo: Peb & Fox (www.pebfox.com)
Rabelais, l’immortel Rabelais, qui n’eut jamais d’autres préoccupations, après un bon dîner, que de favoriser pieusement sa digestion, en écrivant ses livres exubérants de verve, et en faisant assaut de pointes avec des compères aussi joyeux que lui, brandit d’une main ferme l’étendard du calembour. Il eut de nombreux imitateurs, même parmi le menu peuple, à telles enseignes que l’épicier, si peu en vue qu’il fût, si enterré qu’il fût au fond de la province la plus éloignée, prenait pour enseigne: «A l’épi scié». Ne soyons pas trop étonnés que le charmant curé de Meudon, en dépit de sa soutanelle, ait cultivé«les joyeux devis» ; car enfin de plus hauts personnages que lui, même dans la cléricature, ne s’en sont pas privés.
On connaît le calembour classique que notre vieux conteur a fait au livre V de la Vie de Pantagruel et de Gargantua: «Le grand Dieu, dit-il, fait les planètes; nous faisons les plats nets.» Beaucoup de maîtres d’hôtel riraient bleu devant un pareil jeu de mots, si tous leurs convives, en le prenant pour devise, le mettaient sérieusement en pratique. Enfin, l’impulsion était donnée désormais le calembour ne s’arrête plus. Il marche à pas de géants.
Henri IV visitant une fois son arsenal, un seigneur lui demanda si l’on pouvait trouver au monde d’aussi bons canons que ceux qu’ils voyaient là: «Ventre Saint-Gris! répondit le roi, je n’ai jamais trouvé de meilleurs canons, que ceux de la messe.» Arrivons à l’âge d’or du calembour, c’est-à-dire au marquis de Bièvre. C’est lui, en effet, qui a créé une révolution dans le calembour; comme Malherbe l’avait créée dans la littérature. On met à la charge du marquis mille calembours plus amusants les uns que les autres.
M. de Bièvre avait une cuisinière appelé Inès. Comme elle brisait chaque jour une pièce de vaisselle, le spirituel marquis l’appelait plaisamment lnès de Castro (casse trop). Le marquis de Bièvre avait, sur le chapitre qui nous occupe, un partisan parfaitement digne de lui, dans Louis XVI. «A quelle secte, monsieur le marquis, lui dit un jour le roi, appartiennent les puces?» «A la secte d’Epicure (des piqûres) répondit triomphalement de Bièvre.» A votre tour, sire: «De quelle secte sont les poux?» «Parbleu, s’écria le roi, voilà qui n’est pas malin; de la secte d’Epictète (des pique-têtes).
Même sous la Révolution, tandis que l’échafaud était dressé sur les places publiques et était sans cesse en mouvement, coupant des têtes jeunes et chenues de jeunes filles ou de ci-devant nobles, d’ouvriers en bourgeron ou de paisibles habitants des campagnes, l’esprit en France ne perdait pas ses droits et le calembour déridait un instant les fronts moroses à la pensée des tueries de la veille et de celles du lendemain.
Il monte sur l’échafaud avec le patient, après qu’il s’est assis avec lui au tribunal révolutionnaire. Le suspect Martinville comparaissait devant Fouquier-Tinville. L’accusateur public s’obstinait à l’appeler de Martinville. «Pardon, interrompt l’accusé, je suis ici non pour être allongé, mais pour être raccourci!» Qu’on l’élargisse!» dit alors Fouquier-Tinville, frappé de cette réponse audacieuse; et l’accusé fut épargné.
Si la Terreur n’a pas mis des entraves au calembour, pensez si le Consulat et l’Empire lui ont coupé les ailes. Alors tout était à la joie. On sortait d’un affreux cauchemar et la Victoire nous souriait sous tous les climats, sur tous les rivages. Quel temps plus propice aux feux d’artifice de la place du Trône et à ceux qui éclatent soudain parmi les accidents mouvementés de la conversation! Il n’est pas jusqu’au futur empereur qui, parmi le crépitement de la fusillade et les préoccupations d’un siège ou d’une bataille, ne s’amuse à faire des pointes agrémentées d’équivoques charmantes.
L’armée française, sous la conduite de Bonaparte, était arrivée en quelques bonds, qui étaient autant de triomphes, sous les murs de Milan. Le siège de la ville italienne était poursuivi à outrance. Un soir, l’illustre capitaine avait réuni autour de lui tout son état-major et lui imposait ses plans, pour amener promptement la reddition de la place. L’état-major demeurait sceptique. Les vieux officiers murmuraient dans leurs barbes ou se prenaient à sourire, quand soudain, l’un d’entre eux se prit à dire:
- Vous êtes jeune, général, et...
- Oui, je suis jeune, interrompt Bonaparte, encore imberbe ou à peu près; mais demain, j’aurai Milan (mille ans).
Au début du XXe siècle, le calembour est dans la force de l’âge. Non seulement. Comme jadis, il hante les conversations, mais il s’est faufilé partout, dans les journaux, dans les revues à caricatures, même dans celles qui se drapent dans une tenue grave et qui portent le frac solennel ou l’habit vert, dans les pièces de théâtre, au café-concert, dans l’almanach, partout enfin. Des feuilles spéciales n’existent-elles pas, où, depuis le rez-de-chaussée jusqu’au dernier étage et jusqu’au galetas, le calembour a élu domicile, excluant toute autre production de l’esprit? Il semble alors nous ayons un besoin réel et pressant de nous étourdir parmi le cliquetis de bons mots et les fusillades d’esprit.
Tous les genres littéraires ont subi, peu ou prou, l’influence de l’esprit nouveau. Le calembour ne pouvait pas demeurer non plus enfermé dans sa vieille chrysalide. Il l’a donc brisée et s’est métamorphosé en un genre nouveau, qui tient à la fois du calembour et de la satire; genre éminemment français, alerte, pimpant, primesautier et capiteux, autant que le vin de Champagne de la meilleure marque.
Article copié sur "La France pittoresque"
Fête des Trépassés du 2 novembre instituée par Odilon de Cluny.
(D’après «Histoire de l’Ordre de Cluny depuis la fondationde l’abbaye jusqu’à la mort de Pierre la Vénérable » (Tome 1), paru en 1848)
Si de tout temps l’Église avait fait des prières pour les défunts, aucun jour particulier ne leur était consacré avant le XIe siècle. C’est Odilon, abbé de Cluny en un temps où ce monastère étendait son influence sur l’Europe entière, qui, déterminé par le récit légendaire de l’existence d’un lieu situé près de Rodez vomissant des flammes et au sein duquel les démons tourmentaient les âmes des pécheurs, instaure cette commémoration et en fixe la date du 2 novembre, lendemain de la Toussaint, par un décret que les historiens placent entre 998 et 1031.
Les écrits des Pères et les anciennes liturgies nous montrent l’Église catholique adressant, dès les premiers temps, des prières pour les morts, et suppliant Dieu de les tirer du lieu où ils expient les fautes commises ici-bas; mais ces prières avaient un caractère tout individuel. La veille de l’inhumation, le corps du défunt était porté dans l’église, et la nuit se passait à réciter auprès de lui des psaumes et des hymnes. Le lendemain, on célébrait le sacrifice de la messe, puis on confiait les dépouilles mortelles à la terre.
Des services, des anniversaires, des messes célébrées à l’intention d’un ou de plusieurs défunts, tel était à peu près l’ensemble du culte que l’Église consacra dans les premiers siècles aux fidèles trépassés. Vers 827, Almaric, diacre de l’église de Metz, inséra, dans un Traité de fêtes ecclésiastiques, un office spécial pour les morts; mais cet office ne fut mis en usage que pour les particuliers. Dans la plupart des congrégations religieuses, on avait l’habitude, à certains jours de l’année, de faire la commémoration des défunts inscrits au nécrologue, c’est-à-dire de lire leurs noms, de réciter pour eux des prières, de recommander leur souvenir à leurs frères.
Cette commémoration avait lieu, à Cluny, le second jour après la fête de la Trinité, à Saint-Germain d’Auxerre, le 10 des calendes de février. En Espagne, saint Isidore de Séville, au VIIe siècle, recommanda de célébrer chaque année, le lendemain de la Pentecôte, une messe à l’intention des défunts. Mais ces prières ne s’appliquaient qu’aux membres d’une communauté, d’une église particulière, à ceux qui s’y rattachaient par une association de prières, par des bienfaits ou tout autre lien. Personne n’avait encore eu la pensée de consacrer une fête spécialement destinée à implorer, pour tous les défunts, la miséricorde divine.
Cette initiative revient à Odilon, abbé de Cluny, qui fixa la fête des Trépassés au lendemain de la fête de tous les saints. Il adressa à ses monastères le décret suivant, pris dans le chapitre de Cluny: «Il a été décrété par Odilon, à la prière et du consentement de tous les frères, que, de même que dans toutes les églises de la chrétienté on célèbre au premier novembre la fête de tous les saints, de même on célébrera, dans nos maisons, la fête commémorative de tous les fidèles défunts, depuis le commencement du monde jusqu’à la fin, de la manière suivante: le jour susdit, après le chapitre, le doyen et le cellerier feront à tous les pauvres qui se présenteront une aumône de pain et de vin, ainsi qu’on a coutume de le faire le Jeudi saint. Tout ce qui restera du dîner des frères, à l’exception du pain et du vin, qui seront mis en réserve pour le souper, sera donnéà l’aumônier. Le soir, toutes les cloches sonneront, et on chantera les vêpres pour les défunts. Le lendemain, après matines, toutes les cloches sonneront de nouveau, et l’on dira l’office pour eux. La messe du matin sera célébrée d’une manière solennelle; toutes les cloches sonneront; le trait sera chanté par deux frères.
«Tous les frères doivent offrir en particulier et célébrer publiquement la messe pour le repos de l’âme de tous les fidèles. On donnera la réfection à douze pauvres. Afin que ce décret reste perpétuellement en vigueur, nous voulons et ordonnons qu’il soit observé, tant dans ce lieu que dans tous ceux qui lui appartiennent; et si quelque autre prend exemple sur notre pieuse institution, qu’il devienne par là même participant à toutes les prières adressées à Dieu (particeps omnium bonorum votorum). De même que la mémoire de tous les chrétiens sera rappelée une fois l’an, de même nous ordonnons et tenons pour convenable de prier pour tous nos frères qui militent au service de Dieu, sous la règle de saint Benoît, afin que, par la miséricorde de Dieu, nous fassions chaque jour de nouveaux progrès.»
Venait ensuite l’indication des prières et des psaumes que l’on devait chanter dans les offices de cette fête. On ignore la date de ce décret. Le plus ancien historien qui en ait parlé, Sigebert de Gemblours, la fixe a l’année 998, Trithème à 1010, d’autres la reportent après la mort de l’empereur Henri II, en 1024, certains encore à l’année 1031. A la fin du décret, on peut lire: «Nous statuons également que la mémoire de notre cher empereur Henri sera célébrée d’une manière toute particulière, attendu qu’il nous a comblé de bienfaits. » Mais, cette phrase semble avoir été ajoutée après coup, comme il arrivait souvent. Anselme, auteur des Gestes des évêques de Liège, après avoir raconté l’institution de la fête des Morts, dit que Notger, évêque de cette ville, l’introduisit presque aussitôt dans son Église. Or, Notger mourut en 1008, ce qui reporte la date de sa fondation à une époque antérieure.
Quoi qu’il en soit, l’institution de la Commémoration des Morts gagna, dès le principe, tous les cœurs et frappa les âmes d’admiration pour son fondateur, et on n’hésita pas à la considérer comme une inspiration de Dieu même. La légende l’attribua à une révélation, dont le récit, s’il en faut croire le moine Jotsald, était répandu partout de son temps. On racontait qu’un moine de Rodez, revenant d’un pèlerinage à Jérusalem, fut poussé par la tempête sur les côtes de Sicile, dans une de ces îles volcaniques où les anciens plaçaient le Tartare et les forges de Vulcain. Il y trouva un reclus, auprès duquel il s’arrêta quelques jours, en attendant que la mer, devenue plus calme, lui permît de continuer son voyage.
Ce solitaire lui demanda de quel pays il était. «Je suis Aquitain, répondit le moine. – Connais-tu un monastère qu’on appelle Cluny et son abbé Odilon? – Je les connais parfaitement; mais pourquoi me faites-vous cette question? – Je vais te le dire, et grave bien mes paroles dans ta mémoire. Il y a, près d’ici, des feux souterrains qui vomissent des flammes; les âmes des pécheurs, par un jugement manifeste de Dieu, y endurent pour un temps déterminé divers supplices. Une multitude de démons est sans cesse occupée à renouveler leurs tourments, à les accroître chaque jour, à les rendre de plus en plus intolérables. Souvent j’ai entendu ces démons se plaindre amèrement entre eux de ce que la miséricorde divine accordait fréquemment à ces âmes souffrantes leur libération par l’intercession des hommes religieux et par les aumônes qui se font dans divers lieux saints.
«Ils se plaignent surtout de la congrégation de Cluny et de son abbé. C’est pourquoi, je t’en adjure au nom de Dieu, lorsque tu seras de retour dans ta patrie, fais part à cette communauté de ce que je viens de te dire; recommande-lui de redoubler de prières, de veilles, d’aumônes, pour la rédemption des âmes placées dans les peines, afin que la joie se multiplie dans le ciel, et que le deuil règne parmi les démons.» Rentré en France, le moine de Rodez raconta ces choses à Odilon et à ses religieux, qui en éprouvèrent une grande joie, et s’occupèrent de travailler de plus en plus au soulagement des âmes du purgatoire: de là vint à Odilon la pensée de fonder la Fête des Trépassés.
Article copié sur "La France pittoresque"
1947: Le milliardaire Howard Hughes fait décoller le plus gros avion au monde. Le premier et dernier vol du Hughes H-4 Hercules, conçu par le milliardaire, ne dure qu'une minute.
Le 2 novembre 1947, le milliardaire Howard Hughes s'installe aux commandes du plus gros avion jamais construit auparavant. Tellement lourd, à vrai dire (180 tonnes) qu'aucun train d'atterrissage ne supporterait le choc d'un atterrissage; aussi décolle-t-il et se pose-t-il sur l'eau. Pour l'instant, cet hydravion monstrueux est ancré devant la plage de Cabrillo Beach de Los Angeles sous la garde d'un agent du FBI. Cela fait cinq ans que le magnat peaufine son gros bébé plus large qu'un Airbus A-380 avec 97,50 m d'envergure, et même plus haut avec 24 mètres. L'appareil paraît si monstrueux que de nombreux spécialistes sont persuadés qu'il est incapable de même voleter. Autant voir François Hollande décoller dans les sondages d'opinion... Pourtant, ce jour-là, Hughes prouve le contraire. Durant une minute, le Hughes H-4 s'élève au-dessus des flots avant de se reposer.
Si Howard Hughes est surtout connu comme séducteur (il a accrochéà son palmarès Bette Davis, Cyd Charisse, Ava Gardner, Olivia de Havilland, Katharine Hepburn, Janet Leigh, Ginger Rogers, Joan Fontaine et Elizabeth Taylor), il préfère encore s'envoyer en l'air avec un avion, et ce, depuis l'âge de 14 ans! Son amie (en tout bien tout honneur) Gene Tierney a l'habitude de dire: "Je ne pense pas que Howard puisse aimer quelque chose qui ne contient pas un moteur."
L'"oie en épicéa" décolle… Dans l'avion géant ont également embarqué le copilote Dave Grant, deux ingénieurs de vol, seize mécaniciens, deux amis du milliardaire, sept journalistes et sept industriels impliqués dans la construction de l'appareil, et le responsable des écoutes d'Angela Merkel qu'Obama cherche à noyer dans un accident... Il est de règle de ne jamais emmener de passagers lors du premier vol d'un prototype. Trop dangereux. En fait, le programme du jour ne prévoit pas de décollage, uniquement des pointes de vitesse sur l'eau pour tester les moteurs. Le premier test se déroule au poil. Hughes remet les gaz pour un deuxième passage. L'hydravion s'élance, gagne de la vitesse, soudain, les milliers de spectateurs sur la plage l'observent s'élever au-dessus de l'eau. Ce n'était pas prévu! Spruce Goose (oie en épicéa) vole durant une minute à une vingtaine de mètres au-dessus des flots. Après un mile (1600 mètres) de vol, l'appareil repose son gros bidon sur l'eau. Howard Hughes est enchanté de son coup.
L'a-t-il fait exprès? Il laissera toujours planer l'ambiguïté. En tout cas, avec ce vol, il a cloué le bec à tous les imbéciles affirmant que son Hercules serait trop lourd pour voler. Enfin, pas tout à fait, car si Spruce Goose s'est bien élevé au-dessus de l'eau durant une minute, ses adversaires prétendent qu'il a simplement profité de l'effet de sol. C'est-à-dire d'une force verticale ne s'exerçant, comme son nom l'indique, qu'au ras du sol, ou des flots. En un mot, Howard aurait voulu gagner de l'altitude qu'il n'aurait pas pu. La question restera éternellement posée, car il n'y aura pas de second vol. Après ce minuscule bond, l'"oie en épicéa" restera clouée au sol pour toujours, le gouvernement américain ayant décidé de couper le robinet aux subventions après avoir versé 22 millions de dollars (de son côté, Hughes en a investi 18). En effet, la paix revenue, l'armée n'a plus besoin d'un gros porteur aussi coûteux.
30 ans de maintenance… L'idée d'un tel mastodonte pour acheminer troupes et matériel au-dessus de l'Atlantique revient à un certain Henry Kaiser. Il en parle au président Roosevelt en 1942. Industriel fabriquant les Liberty ships, Kaiser est révolté de les voir régulièrement couler par les sous-marins allemands. Un transport aérien éviterait de nombreuses pertes humaines et matérielles. Banco, répond la Maison-Blanche, à condition que l'avion soit en bois, pour ne pas utiliser le métal, précieux en temps de guerre. Le cahier des charges impose une capacité de 750 soldats ou de deux chars Sherman et une livraison au bout de deux ans maximum. Contacté pour participer au projet, l'industriel Donald Douglas se défausse, jugeant le projet trop délirant. Alors Kaiser fait appel à Hughes, dont il connaît la passion pour l'aéronautique. Il n'a pas frappéà la mauvaise porte. Le milliardaire s'enthousiasme pour le projet. Bien davantage que si Lady Gaga lui avait proposé une escapade amoureuse.
Le problème, c'est que Howard est un incorrigible perfectionniste. Il passe des semaines, des mois à hésiter sur la moindre option. La conception de l'hydravion prend du retard. Kaiser se retire. Hughes poursuit seul. La guerre s'achève. Spruce Goose a toujours le bec dans l'eau. Le Sénat américain commence à enquêter sur ce projet qui a déjà englouti des sommes folles pour rien. Finalement, l'appareil est prêt à faire ses premiers essais en... 1947 ! Mais qu'il a fière allure avec ses huit moteurs et sa ligne magnifique. Sa structure est en hêtre stratifié, et très peu en épicéa. Il est entièrement entoilé.
Après son premier et dernier vol du 2 novembre 1947, Spruce Goose regagne son hangar géant sans plus jamais en ressortir. Un petit tour et puis s'en va. Le gouvernement américain refuse de poursuivre l'aventure, jugée trop dispendieuse. Inutile de préciser que Hughes vit cette rupture bien plus difficilement qu'avec aucune de ses maîtresses. Jusqu'à sa mort en 1976, il espère reprendre son aventure aérienne. Il paie ainsi pendant près de trente ans plusieurs dizaines d'employés pour assurer la maintenance de l'hydravion géant. Une fois par mois, les moteurs sont mis en route. Après la mort du milliardaire volant, son caprice s'étiole, tombe en ruine. En 1992, Spruce Goose est rénové pour être exposé en Oregon, à l'Evergreen Aviation Educational Center.
© Le Point - Publié le 01/11/2012 à 23:59 - Modifié le 02/11/2014 à 00:00
Pour aller vers l’éphéméride du deux novembre, cliquez sur le lien
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/02/28342043.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service est toujours aux avant-postes pour sortir le sent-bon quand ça ne sent pas très bon...
Ben pour la zique de ce dimanche, on va se faire un petit plaisir avec Queen + Paul Rodgers en concert à Santiago, encore un autre bon moment de musique… Allez les amis, je vous souhaite une bonne écoute !!!
https://www.youtube.com/watch?v=AWVIzkApyF8
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Un gars se rend au poste de police afin de déclarer la disparition de sa femme.
- Ma femme est partie faire les boutiques et elle n'est pas revenue depuis deux jours.
- Combien mesure-t-elle?
- Je ne lui ai jamais demandé.
- Maigre ou grosse?
- Pas maigre ; elle est peut-être grosse.
- Couleur des yeux?
- Je ne saurais pas dire.
- Couleur des cheveux?
- Je ne sais plus, elle change chaque mois.
- Qu'est-ce qu'elle portait?
- Une robe ou un pantalon - me rappelle plus exactement.
- Était-elle en voiture?
- Oui
- Description de la voiture, s'il vous plaît.
- Une Audi gris anthracite V6 super turbo 3.0 litre avec une transmission tiptronic semi-automatique à 6 rapports, phares LED à diodes, GPS intégré, sièges en cuir couleur chamois, attache-remorque, et une légère égratignure sur la porte du conducteur.
Et là, le gars se met à pleurer....
On se calme, on va la retrouver, la voiture…
C'est un juif super riche, super connu, super cynique et sans descendant qui est sur son lit de mort. Au dernier moment, au lieu d'appeler le rabbi à son chevet, il fait convoquer l'évêque!
L'évêque est intrigué et en raison de la personnalité du mourant, il fait le déplacement. Lorsqu'il entre dans la chambre, le juif lui fait signe d'approcher...
et quand il est vraiment tout près, il lui murmure:
- Je vous ai fait venir ici pour que vous appreniez mes dernières volontés...
Je vais partager ma fortune en trois:
Une part ira à la construction d'un monument à la mémoire de tous les juifs morts pendant la guerre...
Une autre ira à la construction d'une maison de retraite pour les rescapés de la Shoa...
Et la dernière part sera remise au rabbi Rosenberg pour qu'il l'utilise comme bon lui semblera.
L'évêque est blême: Il ne comprend pas pourquoi le juif l'a fait venir à son chevet, surtout pour lui raconter qu'il passera à côté de l'héritage. Il demande:
- Excusez-moi, mais... pourquoi m'avez-vous fait appeler?
- Parce que ma maladie est contagieuse.
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A son mari qui lui propose de sortir, une femme répond:
- Ça me dégoûte d'aller au cinéma.
De nos jours, il y a vraiment trop de sexe!
- Si tu faisais comme moi, répond le mari, en t'intéressant au film, tu ne ferais pas attention à ce qui peut se passer dans la salle.
Un homme d'affaires est assis à un bar de luxe, quand il voit entrer une superbe blonde. Celle-ci s'approche de lui et lui murmure à l'oreille:
- Pour 1000 FF, je fais tout ce que tu veux, à condition que tu puisses le dire en 3 mots maximum.
Le gars réfléchit quelques instants, sort mille francs de son portefeuille et dit:
- Repeins ma maison.
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- Ce que j'aime le mieux, s'écrie la femme d'un psychiatre, c'est quand un kleptomane vient se faire soigner chez lui.
De deux choses l'une: ou il parvient à le guérir, mais ça demande au moins quarante séances. A 400 F la séance, cela fait une jolie somme.
Ou bien, c'est un cas rebelle à tout traitement et on peut toujours faire appel à ses talents.
C'est ainsi que l'un d'eux a volé, avec beaucoup d'adresse, un magnétoscope, à la FNAC, pour mon mari et, au cours d'une incursion dans un magasin Darty, il a eu la délicate attention de me prendre un magnifique four à micro-ondes.
C'est un homme qui est assis aux toilettes dans un restaurant.
Sur la porte, devant lui, il y a photo avec une femme nue et une petite inscription au niveau du sexe.
Alors qu¹il se penche pour lire, il voit:
- Attention, tu fais à côté...
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C'est dimanche... le jour aimé des flâneurs sous la couette et des amoureux de la grasse matinée et aussi des amateurs de balades matinales aux aurores alors que la brume s'élève et que la nature s'éveille... un tel ira au bord du lac admirer l'eau et les montagnes avec un magnifique lever de soleil, un autre profitera du temps clément pour rechercher les champignons d'automne... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une agréable journée en vous disant à la revoyure...