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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du trois novembre

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«À la Saint-Hubert, tout se libère.»

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«À la Saint-Hubert, qui quitte sa place la perd.»

 

 Cordial salut et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, une nouvelle semaine commence, pour les enfants c'est la reprise et les prochaines vacances seront pour Noël, alors d'ici-là, travaillez bien à l'école... Et pour nous adultes, la routine continue à la différence qu'on part de nuit pour aller à la mine et que l'on rentre aussi de nuit pour rentrer dans nos pénates... Allez les amis, courage, cinq jours c'est vite passé!

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Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jour: en matinée quelques nappes de brouillard sur le Plateau et un temps assez ensoleillé ailleurs. En cours d'après-midi ciel de plus en plus nuageux à partir de l'ouest. Quelques faibles précipitations possible au voisinage du Jura en fin d'après-midi. Sur la crête des Alpes valaisannes et dans la région du Simplon, ciel nuageux avec des précipitations débutant en cours d'après-midi. Limite pluie-neige vers 2000 m. Température en plaine: minimum 3°à 8°, maximum 12°à 16°. Température à 2000 m: 4°. En montagne, fort vent de sud-ouest, localement tempétueux sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Début d'un épisode de foehn dans les vallées alpines...

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Pour l'Hexagone, une météo qui commence sérieusement à se perturber, Le temps se gâte.. Avec pour aujourd'hui: en matinée, c'est un très large quart nord-ouest qui est concerné par la perturbation avec de fortes pluies et parfois de l'orage. Dans le Languedoc, des orages localement violents se développent. Sec de l'Alsace aux Savoie. Dans l’après-midi, la perturbation progresse lentement, concernant les deux tiers nord-ouest du pays avec de fortes pluies et du vent. En Méditerranée, de forts orages éclatent, en devenant torrentiels sur les Cévennes. En soirée, des pluies abondantes se produisent des Pyrénées au Nord-est. Les orages sont violents près de la Méditerranée. Vents forts du Midi-Toulousain au Lyonnais à la Lorraine. Seules la Corse et la plaine d'Alsace conservent un temps sec. Dans la nuit, la perturbation est active entre le sud-ouest et le nord-est avec des pluies soutenues. Les orages violents continuent d'affecter les Cévennes puis PACA avec beaucoup de vent. Ciel de traîne près de la Manche avec des averses. Sec en Corse… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte, ensoleillé avec des températures de l'ordre de 27°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°; ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 33°; Polynésie française ciel couvert pluies éparses, ciel couvert pluies éparses aux Marquises avec des températures de 27°; variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:13 et le coucher du Soleil se fera à 17:15 et le jour est plus court de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de novembre en France

TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu le: 
Horaire des marées à Saint-Malo  

Mercredi 05 novembre à 05h27 coefficient 90, à 17h50 coefficient 94
Jeudi 06 novembre à 06h14 coefficient 98, à 18h37 coefficient 100
Vendredi 07 novembre à 06h58 coefficient 101, à 19h20 coefficient 101
Samedi 08 novembre à 07h38 coefficient 100, à 20h00 coefficient 98
Dimanche 09 novembre à 08h15 coefficient 95, à 20h37 coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1940: des averses laissaient 56 mm à Forges près de Chimay, 62 mm à Uccle, 70 mm à Thimister et 114 mm à Chiny
En 1980: le gel était permanents en de nombreux endroits du pays. Les températures maximales plafonnaient par exemple à -2,3°à Zaventem et -5,6° en Hautes-Fagnes

 

Les Fêtes nationales du Jour

Dominique

Fête de l'Indépendance de la Dominique
Le 3 novembre est la Fête de l'Indépendance de la Dominique qui célèbre son indépendance acquise contre le Royaume Uni en 1978.
 

 

 

Micronesie

Fête de l'indépendance en Micronésie
Le 3 novembre on célèbre l'indépendance en Micronésie. Les Etats Fédérés de Micronésie regroupent de nombreuses petites îles du pacifique et occupent une superficie de 2,600,000 km2. Ils sont devenus indépendants le 3 novembre 1986. 

 

 

Panama

Fête de l'Indépendance au Panama
Le 3 novembre on célèbre la Fête de l'Indépendance au Panama qui a été séparé de la Colombie le 3 novembre 1903.

 

 

 

C’est sa fête: Hubert

La légende de Saint-Hubert  

Vous savez certainement si vous êtes chasseur que le Saint patron de la chasse est Saint-Hubert! Mais connaissez-vous la légende de Saint-Hubert? Elle reste méconnue pour beaucoup d'entre nous.

Hubert est né en Aquitaine, en plein VII siècle, de la Princesse Hugberne, épouse du Duc Bertrand. Sa mère mourut alors qu’il avait seulement 2 ans, en mettant au monde son frère Eudon. Hubert était un enfant bon et pieux mais ce qu’il aimait avant tout, c’était courir les bois pour y traquer le gibier.

Lorsqu’il accompagna pour la première fois son père à la chasse, il avait 12 ans. A cette chasse, son père fut attaqué et désarmé par un ours. Hubert pria Dieu de lui donner la force de se servir de sa lance et, tuant l’ours, il sauva son père. En remerciement à Dieu, le Duc fit bâtir une église et emmena son fils à chaque fois qu’il partait à la chasse. Hubert grandit et partageait son temps entre études, chasse et batailles, il promettait d’être le digne successeur de son père.

Puis Hubert fut réclamé auprès du roi Thierry, en sa cours de Neustrie, afin de s’assurer la fidélité du père. Hubert se retrouva donc prisonnier dans une cage dorée, à Soissons. Pépin de Herstal, dont l’épouse, la Duchesse Plectrude, était une parente d’Hubert, projetait d’attaquer la Neustrie. Hubert apprit alors qu’on projetait de le jeter au fond des geôles, et il s’échappa pour rejoindre, avec l’aide de ses amis Austrasiens, l’attaque de Neustrie. Ce qui lui permit d’obtenir un poste important à la cour. Il put alors assouvir sa passion pour la chasse, dans les forêts pleines de gibiers.

Plus Hubert chassait, et plus il s’éloignait de Dieu. Il connaissait un grand succès auprès des jeunes demoiselles, et demanda au Comte Dagobert de Louvain, la main de sa fille, Floribana. Les noces d’Hubert furent bénites par l’Evêque de Maastricht, le futur Saint-Lambert. De son mariage naquit Floribert, mais cela ne changea en rien sa façon de vivre. Il ne fréquentait l’église que lorsqu’il y était obligé et négligeait ses devoirs. Il passait tout son temps à la chasse.

Un jour Hubert organisa une grande battue, pendant la semaine sainte, empêchant ainsi bon nombre de braves gens de faire leurs Pâques. Durant plusieurs jours, dans les bois, résonnèrent des abois. Hubert en s’éloignant du groupe vit un magnifique dix-cors. Il voulait à tout prix cet animal, et le poursuivit. Mais le cerf s’arrêta; il avait, entre ses bois, la croix du Christ. Dieu, au travers de ce cerf, lui dit: « Hubert ! Hubert! combien de temps encore ta passion te fera-t-elle oublier tes devoirs ? Si tu ne te convertis pas au Seigneur en menant une vie sainte, tu iras brûler en enfer! Va voir l’Evêque Lambert, lui te dira.»

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Hubert passa la nuit suivante en prière. Il partit voir Lambert, auprès duquel il resta pour obtenir les précieux renseignements. Mais il apprit que son père et sa jeune épouse avaient été rappelés auprès de Dieu. Il sortit de cette épreuve plus fort que jamais. Il confia Floribert, son fils, à sa tante Ode, régla tous les problèmes de successions de charges et de titres, et partit vivre en ermite au cœur de la forêt. Avec le temps, il eut la volonté de répandre la parole de Dieu et se rendit à nouveau auprès de Lambert. Celui-ci l’envoya à Rome. Pendant une nuit, Hubert vit en songe Lambert payer, de sa vie, sa volonté d’évangéliser les contrées qui restaient attachées aux rites et aux croyances anciennes. A cet instant même, le Pape Serge eut aussi un rêve où la volonté du seigneur était qu’Hubert reprenne le bâton pastoral de Lambert. Le lendemain, le Pape confia à Hubert sa mission. Il s’en sentait incapable, alors lui apparut l’archange qui lui remit la sainte étole au nom de la Vierge Marie. Ce miracle acheva de le convaincre.

Hubert fut accueilli à son retour avec honneurs. Il oeuvra à amener l’évangile jusqu’aux hameaux les plus reculés. Il fit bâtir des oratoires, des chapelles, des églises. Il trouvait son inspiration dans la prière. Jamais il n’eut recours à la force pour convaincre. Dieu lui accordât le pouvoir d’accomplir des miracles. Notamment auprès des personnes souffrant de la rage, qui faisait des ravages. Il faisait également des distributions de pains bénits (ce qui est encore fait de nos jours en souvenir de lui). Il eut de nombreux disciples dont Floribert qui avait décidé de mener une vie au service de Dieu. Mais un jour, il fut pris en embuscade, tous ses assaillants attaquèrent mais les projectiles n’atteignaient pas Hubert, et d’un signe de croix il terrassa ses agresseurs, qui se mirent à son service. Avec l’aide de Bérégise, il fit construire l’abbaye d’Andage.

Le 30 mai 727, Dieu rappella auprès de lui Hubert. Il deviendra Saint-Hubert le 3 novembre 743.  

Sources : Saint Hubert. Philippe Glogowski

 

La Sorcière des Vosges.
D’après un article paru en 1853

Lorsqu’Hubert arriva à la ferme, le jour touchait à son déclin; la fête était dans tout son éclat, et la rakiotte faisait retentir la grange de ses aigres symphonies. Le sagar s’arrêta, un peu embarrassé de faire son entrée au milieu du bal, et chercha du regard quelqu’un à qui il pût s’adresser.

Au même instant, une jeune fille, à demi cachée derrière la meule de foin achevée le jour même, se retourna et l’aperçut: c’était Charlotte qui venait de s’échapper de la fête pour soulager son cœur gonflé de larmes. Elle essuya rapidement ses yeux, refoula ses soupirs, tâcha de reprendre l’air calme et confiant qui donnait à son visage l’influence reposante d’un ciel serein, et s’avança vers son frère avec un sourire.

En la reconnaissant, Hubert fit un geste de satisfaction, courut à elle, et, sans prendre garde à son trouble, il lui demanda précipitamment et à demi voix oùétait Baptiste. Charlotte lui répondit qu’il était rentré un instant pendant les danses, mais qu’il venait de repartir de nouveau.

- Et sais-tu où il est allé? demanda le sagar.
- Je crois, balbutia la jeune fille, qu’il a pris... par la route de Luvigny.
- C’est cela, murmura Robert; il sera retourné chez maître Debruat.
- Le notaire! répéta Charlotte dont le visage s’illumina; le croyez-vous, mon frère?... Ah! si c’était possible!
- J’en suis sûr reprit Hubert avec agitation; il doit lui remettre une lettre.
- Ah! Vous me rappelez! interrompit la jeune fille qui fouilla dans son corsage; on en a apporté une pour vous.
- Pour moi? Donne!
- Maintenant, je me souviens qu’elle est envoyée par le notaire.

Le sagar, qui avait parcouru le billet, ne put retenir une exclamation.

- Oui, s’écria-t-il, que l’enfer le confonde! C’est bien de lui, et c’est ce que j’attendais! Les avertissements n’avaient pas menti; la malédiction est sur moi.
- Qu’y a-t-il donc encore? demanda Charlotte effrayée.
- Ce qu’il y a? répéta Hubert les dents serrés. Eh bien... tu ne devines donc pas, malheureuse?... Il y a que nous sommes de ceux qui sèment du froment et ne récoltent que de la litière! Que tous nos efforts ne rapportent que fatigue, et toutes nos espérances que regrets! Il y a que le notaire me refuse le fonds des Aunes... vu qu’il aura trouvé sans doute meilleur fermier.
- Jésus! Encore un malheur! dit Charlotte en laissant couler ses lames, un peu pour le chagrin avoué par son frère, beaucoup pour celui qu’elle cachait elle-même.
- Oui, répéta Hubert qui relisait la lettre... Il me dit que je n’offre pas assez de garanties... que les terres pourraient souffrir entre mes mains... qu’il aime mieux les confier à un laboureur! Oh! Je comprends, je comprends; quelqu’un de ceux qui voulaient la ferme lui auront parlé contre moi!... On lui aura répété que je n’avais ni argent, ni bonne volonté, ni vaillantise!... qui sait même si on ne m’aura pas fait une méchante renommée.
Charlotte se récria.
- Ah! Qui pourrait avoir tant de mauvaiseté! dit-elle.
- C’est ce que je saurai, murmura Hubert en repliant la lettre et la glissant dans la poche de son gilet. Par les plaies du Christ! Je connaîtrai mon ennemi.
- Mais comment? demanda la jeune fille.
- J’irai consulter la Marcou.
- Quand cela?
- Tout de suite. Charlotte parut frappée d’un trait de lumière.
- J’irai avec vous, dit-elle; moi aussi je veux lui parler.
- En route alors, reprit le sagar.

Et, sans se retourner vers la ferme où la musique et les cris de joie continuaient à se faire entendre, il se dirigea avec Charlotte vers le village dont le clocher pyramidait au loin dans les brumes du soir.

La route se fit en silence. Hubert repassait dans son esprit tous ses projets formés et détruits. Il s’arrêtait avec une complaisance amère sur son nouveau désappointement; il en cherchait la cause et en désignait l’auteur; il avivait sourdement sa colère en se promettant tout bas une vengeance qui pût le soulager enfin de tant d’échecs immérités. Charlotte, de son côté, pensait aux confidences d’Isabeau, partant tour à tour d’un doute à un autre, et ne pouvant ni repousser ni accueillir l’espérance. Quand ils arrivèrent au village la nuit était close. Le sagar connaissait la cabane, de la Marcou, et s’y rendit directement.

Elle était bâtie à l’écart, précédée d’une petite cour fangeuse que défendait un mur en pierre sèche, et désignée de loin par la carcasse d’une tête de cheval plantée au sommet du toit comme talisman ou comme épouvantail. La Marcou exerçait ostensiblement une profession étrange, dont l’exercice est particulier aux Vosges, celle de jeteuse de liards; mais on la soupçonnait d’y joindre une sorcellerie moins innocente et enseignée par le démon. Les vieillards, qui avaient conservé le souvenir des traditions, ne manquaient pas de faire remarquer qu’elle fuyait la société des femmes pour celle des chépés; qu’on la voyait conduire sa vache à l’abreuvoir, un balai à la main, et qu’elle avait sur le visage les neuf signes du sabbat. Aussi Charlotte parut-elle un peu saisie en apercevant la cabane isolée. Elle ralentit le pas et demanda à demi voix à son frère s’il n’était point bien tard pour consulter la sorcière; mais Hubert éprouvait une impatience mêlée de colère, qui l’aurait fait tout braver. Il continua sa route sans répondre traversa la cour et alla frapper à la porte de Marcou.

Après un moment, une voix cria de l’intérieur:

- Entre, sagar! Je t’attendais! Hubert tressaillit, et sa sœur devint pale.
- Elle vous a reconnu sans vous voir! dit-elle tout bas.
- C’est preuve qu’elle saura me dire ce que je veux savoir, répliqua Hubert, chez qui la curiosité dominait l’effroi. Et il entre.

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La Sorcière des Vosges. Dessin de H. Valentin.

La Marcou était une vieille femme de grande taille, aux traits durs, et dont les cheveux retombaient épars des deux côtés de son étroit bonnet. Hubert la salua avec une politesse circonspecte.

- Te voilà enfin, dit la jeteuse de liards en fixant sur lui un regard perçant; tu as eu grand peine à venir consulter la Marcou.
- Faut croire que je n’avais rien à lui demander, répliqua le sagar, qui s’efforçait de garder son air d’assurance.
- Ou plutôt que tu avais peur pour ton âme, dit la vieille avec amertume; car il y en a qui me soupçonnent de mauvaise magie comme s’ils ne me voyaient pas fréquenter l’église, et comme si je n’avais pas chez moi les bonnes figures et l’eau sanctifiée!

En prononçant ces mots, elle indiquait du regard une image grossière collée au mur, près d’un de ces petits bénitiers de faïence surmontés d’une croix. Hubert s’inclina en signe de respect, mais parut embarrassé. La demande qu’il voulait faire à la Marcou relevait bien un peu de ce qu’elle venait d’appeler la mauvaise magie, et il commença à craindre que la sorcière ne s’en tint pour offensée. N’osant donc la faire de prime abord, il la pria, après quelques instants d’hésitation, de jeter le liard pour lui faire connaître le moyen de vaincre la mauvaise chance qui le poursuivait.

- Soit fait selon ton désir, dit la vieille, au nom de Dieu et en ta propre intention.

Elle referma alors la porte au verrou, prit un plat de terre qu’elle remplit d’eau, fit le signe de la croix, murmura quelques conjurations; puis, la main gauche appuyée sur le balai et un genou en terre, elle se mit à murmurer à voix basse la litanie des saints, en jetant à chaque nom, dans l’eau consacrée, un liard qui lui rejaillissait dans la main. Enfin, au nom de saint Jean, le liard s’élança par-dessus son épaule, et alla rebondir à la muraille.

Aussitôt elle se redressa.

- Tu as ta réponse, dit-elle à Hubert; le liard t’ordonne de faire un pèlerinage à la chapelle de saint Jean; et, comme il a ressauté cinq fois, il t’avertit de présenter les cinq offrandes, c’est-à-dire la cire, la toile, l’argent, les œufs, et les oignons.
- Est-ce tout? demanda le sagar.
- Sauf une messe que tu ajouteras au commencement de chaque saison.

Hubert la remercia, et lui mit dans la main une pièce d’argent. Le don était sans doute le plus riche qu’elle ne s’y attendait, car ses traits durs s’éclairèrent, et elle sourit au frère de Charlotte.

- Bien, bien, dit-elle en faisant disparaître la pièce de monnaie; celui qui récompense sera récompensé! Suis l’ordre du liard, et le mauvais sort qu’on a jeté sur toi s’en ira en fumée.
- C’est donc vrai qu’on me l’a jeté? demanda le sagar.
- La vieille fit un signe affirmatif.
- Et que j’ai un ennemi qui me poursuit pour prendre tout mon bonheur?
- Tous les chrétiens en ont un, répliqua la sorcière.
- Mais on peut le connaître, ajouta Hubert plus bas; vous avez ce pouvoir, la Marcou?
Elle voulut protester.
- Vous l’avez, interrompit-il avec énergie; l’anabaptiste qui est mort il y a un an vous a légué le miroir de magie où l’on peut voir celui qu’on cherche, voleur ou ennemi! Laissez-moi y regarder, et ceci vous appartient. Il présentait tout l’agent remis par Mme Fournier et sa compagnie: les yeux de la vieille femme étincelèrent.
- Tout! répéta-t-elle en allongeant ses doigts crochus comme des serres de vautour.
- Tout, dit le sagar qui faisait sonner les pièces dans le creux de sa main.
- On ne peut te résister, mon fils, s’écria la vieille; donne, donne!
- Quand j’aurai vu, répliqua Hubert qui retint l’argent avec une certaine méfiance.
- Viens donc, dit la Marcou; mais là, au fond: le miroir ne peut être vu par deux êtres baptisés à la fois.

Elle entraîna le sagar aux pieds du lit, derrière un grand rideau de coutil bleu, tandis que Charlotte restait assise à la même place et toute saisie. Il y eût une assez longue pause pendant laquelle la sorcière se mit à murmurer des paroles confuses.

- Vois-tu? demandait-elle par intervalle.
- Pas encore, répondit Hubert.

Mais tout à coup il poussa un cri: 

- Je vois! Je vois! dit-il. Ah! Damnation! je m’en doutais.
- Ne le nomme pas, ou tout est perdu! interrompit la sorcière.
- Non, non! s’écria le sagar, vous avez raison; mais je l’ai vu, j’en suis sûr; c’est lui... Prenez, prenez, la Marcou! Ah! J’en sais assez maintenant!

Il avait jeté l’argent dans le tablier de la vieille, et se précipita hors de sa cabane. Charlotte effrayée s’élança sur ses pas; mais il avait déjà disparu. Il courait vers Luvigny, dans une sorte d’égarement de rage, en murmurant des mots entrecoupés.

- Lui! Toujours lui! répétait-il... Partout avant moi pour me dépouiller!... L’autre année, c’étaient les bois de la petite Combe qu’il m’enlevait... puis ça été l’entreprise de charroi pour la fabrique... aujourd’hui, c’est le fonds des Aunes!... En voilà assez!... Tant qu’il sera là, le mauvais sort me tiendra à la gorge... la Marcou l’a bien dit... par la vraie croix! Il faut en finir!

Comme il prononçait ces derniers mots, il arriva devant la porte du notaire et heurta quelqu’un qui venait de passer le seuil. Son nom répété avec une expression joyeuse lui fit relever la tête: c’était le jeune fermier. A sa vue il poussa un cri,

- Toi! dit-il en serrant son bâton. Ah! C’est le bon Dieu qui te met sur mon chemin! D’où viens-tu?
- Ne le voyez-vous pas? répliqua gaiement Baptiste je viens de chez M. Debruat.
- Payer la ferme du fonds des Aunes, n’est-ce pas? s’écria le sagar.
- Tiens! Vous savez la chose! répliqua le fermier.
- Et tu as réussi? demanda Hubert, la voix étranglée.
- Voilà le bail! s’écria joyeusement Baptiste en agitant un papier plié en quatre.
Le coupeur de bois recula.
- Par le vrai Dieu! Tu n’en profiteras pas! s’écria-t-il hors de lui. Et, levant à deux mains son bâton de houx, il en asséna au jeune homme un coup terrible. Baptiste tomba tout étourdi.

Hubert allait redoubler, quand Charlotte se précipita entre eux avec un grand cri, et jeta ses deux bras au cou de son frère. Celui-ci fit un effort pour se dégager.

- Laisse! répétait-il, fou de colère; sur ta vie, laisse! Il faut que j’en finisse avec le brigand...
- Ecoutez-moi! répondait la jeune fille qui continuait à le retenir... Hubert... malheureux! que t’a-t-il fait?
- Tu le demandes! s’écria le sagar, quand il vient de m’ôter ma dernière espérance... le bail du fonds des Aunes.
- Moi! dit Baptiste qui revenait à lui. Hélas! Pauvre cher homme! Je vous l’apportais.
Le sagar se retourna.
- Que dis-tu là? demanda-t-il en tressaillant.
- Je dis, reprit le fermier, qu’après avoir lu, par erreur, le billet qui vous refusait le fermage, j’ai heureusement rencontré une brave bourgeoise qui connaissait M. Debruat, et qui a consenti à lui écrire; si bien qu’il m’a accepté pour caution, et que je courais vous porter votre titre de fermier du fonds des Aunes.

Il tendait le papier timbréà Hubert, qui le prit machinalement, s’approcha de la fenêtre du rez-de-chaussée, à travers laquelle brillait la lampe du notaire, et lut son nom en tête de l’acte. Là où il avait soupçonné la concurrence acharnée d’un voisin, il n’y avait eu que le zèle d’un ami.

Le reste se devine sans que nous ayons besoin de le dire. Après les témoignages de repentir du sagar, et le généreux pardon de Baptiste, tous deux regagnèrent la ferme, où l’explication se compléta. Le jeune homme avoua à Hubert que son dévouement, dans toute cette affaire, n’avait point été aussi désintéressé qu’il pouvait le croire, et qu’il avait surtout voulu, en servant le frère, s’assurer l’amitié de la sœur. Charlotte, saisie de ce bonheur inespéré, se jeta dans les bras du sagar, qui tendit les deux mains à Baptiste en maudissant la sorcière dont les mensonges avaient failli les perdre tous. Mais le fermier l’arrêta.

- Pardonnez-lui, dit-il doucement; elle est vieille, elle est pauvre, et vous l’avez tentée! La vrai cause de tout le mal est dans l’idée que les hommes peuvent connaître ce que Dieu a voulu cacher. Croyez-moi, mon frère, ne vous inquiétez plus de visions ni de sorcières; contentez-vous de vivre honnêtement sous les commandements du Maître du ciel et de votre conscience.

- Pour ma part, c’est ce que je ferai désormais, ajouta Charlotte en riant, ne fût-ce que pour éviter l’application du proverbe de la montagne, qui dit «qu’il faut moins se défier des esprits que des gens qui n’en ont pas.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

3 novembre 1984: Pour une fois le violeur en série Bobby renonce à tuer sa victime. Erreur fatale. Le témoignage de Lisa, 17 ans, permet d'arrêter le tueur et violeur en série comptant plus de dix meurtres à son palmarès.

Mais que les femmes sont ingrates... Pour une fois que Bobby Joe Long renonce àétrangler sa victime après l'avoir violée, celle-ci court le dénoncer à la police. Il lui aurait pourtant donné le bon Dieu sans confession à cette petite Lisa McVey, 17 ans, qu'il enlève le 3 novembre 1984. Mais à qui se fier de nos jours? À 31 ans, Bobby est technicien dans un laboratoire d'analyse médicale en Floride. Il n'a qu'un gros souci dans la vie, c'est un besoin continuel de faire l'amour. Se masturber cinq fois par jour et sauter bobonne matin et soir, ça ne lui suffit absolument pas. Ne pouvant compter sur Dodo la saumure pour lui envoyer des poules au Carlton, il viole tout ce qui porte jupon, puis tue....

Jusqu'à ce 3 novembre 1984 où il fait une petite entorse à sa procédure habituelle. Une fois de plus tenaillé par ses hormones, il se tient en embuscade sur une petite route de Floride. Il a remarqué que de jeunes filles l'empruntent souvent à vélo. En voilà une qui se présente. Elle semble toute innocente, pleine de beaux rêves dans la tête. Lorsqu'elle arrive à sa hauteur, Bobby l'agrippe violemment, la jette à terre, lui montre un revolver et un couteau pour qu'elle la ferme. Rapidement, il l'attache avec une corde, lui noue un bandeau autour des yeux et la jette dans sa voiture. On voit le professionnel dans l'exactitude de ses gestes. Tétanisée, Lisa est persuadée que cet homme va la tuer. Elle le supplie de ne pas lui faire de mal et lui promet de faire tout ce qu'il désire. Bobby adore ce genre de fille. Il lui détache les mains, lui demande de se déshabiller et lui ordonne de lui faire une fellation. La gamine n'a pas le choix. Malgré sa terreur et son dégoût, Lisa parvient à garder la tête froide. Ne surtout pas contredire son violeur reste sa seule chance d'échapper au pire. Elle fait preuve d'un admirable courage pour une gamine.

"Fais attention à toi"… Et ça marche: au lieu de l'étrangler sur place, Bobby se dit qu'elle peut encore le satisfaire, alors il décide de la ramener chez lui. En chemin, il s'arrête pour prendre du cash à un distributeur de billets. Elle en profite pour légèrement écarter son bandeau afin de mémoriser l'intérieur de la voiture au cas où elle pourrait témoigner devant la police. Bobby reprend le volant, se gare près de chez lui avant de la faire grimper discrètement dans son appartement. Il lui recommande bien de ne pas chercher à regarder autour d'elle, mais Lisa n'en a cure. Elle pense même à laisser discrètement tomber une de ses barrettes derrière le lit pour laisser une preuve de son passage.

Bobby abuse d'elle toute la journée. Il est insatiable. Pour l'apaiser, Lisa lui raconte n'importe quoi. Qu'il lui plaît, qu'elle a été violée par son père... Elle cherche à l'attendrir. Et ça fonctionne! Peu à peu, il ne la traite plus de pute, mais l'appelle "bébé". Il se détend. Il dit souhaiter la garder chez lui longtemps. Lisa fait attention à ne pas le contredire pour ne pas raviver sa colère. Le lendemain, après 26 heures de détention, il se désintéresse d'elle. Il la refait monter dans sa voiture. Va-t-il la tuer quelque part? Va-t-il la relâcher? Elle n'ose pas y penser. À son immense surprise, il lui dit de descendre de la voiture avant de lui lancer un incroyable "Fais attention à toi!"

Indices… Lisa est sonnée, mais, encore une fois, elle fait marcher sa tête. Immédiatement, elle téléphone à son père pour qu'il avertisse sur-le-champ la police. Peut-être parviendra-t-on à coincer ce salaud avant qu'il ne disparaisse dans la nature. Dès que Lisa est récupérée par les flics, elle décrit parfaitement son violeur et sa voiture, une Dodge Magnum, marron ou rouge foncé. Elle fournit également des informations sur les temps de parcours, les indices qu'elle a pu relever malgré son bandeau. Les flics pensent à prévenir le FBI, qui enquête sur un serial killer opérant dans le coin depuis quelques mois. Jackpot: Lisa a sur elle les mêmes fibres rouges que celles retrouvées sur plusieurs autres jeunes femmes violées et assassinées depuis quelques mois dans la région.

Pendant que Horatio Caine des Experts, appelé en renfort, rassemble des indices, Bobby Long tue une nouvelle victime, le 5 novembre. Celle-ci, contrairement à Lisa, a eu le malheur de lui résister quand il a essayé de l'embarquer dans sa voiture. Enfin, le 15 novembre, deux inspecteurs qui patrouillent à Tampa remarquent une voiture ressemblant à la description donnée par Lisa. Ils font un signe au conducteur de s'arrêter sous le prétexte de vérifier son identité dans le cadre d'une enquête sur un vol. En jetant un coup d'œil dans la voiture, ils constatent qu'elle correspond parfaitement à celle du violeur.

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Suite de l’article: http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/3-novembre-1984-bobby-renonce-pour-une-fois-a-tuer-la-fille-qu-il-a-violee-elle-le-denonce-03-11-2012-1524272_494.php 

 

Pour l’éphéméride du trois novembre c’est
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/03/28348544.html 

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service est toujours en pleine forme et est prêt à sauter sur tout ce qui bouge et qui pèse plus de 10 kilos...

 

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Ben pour la zique de ce lundi, on va rendre hommage à un grand de la musique un des fondateurs du groupe Cream, Jack Bruce qui est parti au paradis des musiciens le 25 octobre dernier, il était membre du groupe Cream… Allez les amis, je vous souhaite une bonne écoute !!!

https://www.youtube.com/watch?v=txCQxfNN_UU

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Deux casse-pieds venus à l'improviste sonnent en vain à la porte de leurs amis. Le mari dit à sa femme:
- Ou ils sont chez eux et il ne veulent pas nous voir ou ils ont laissé la télé branchée sur un film racontant la guerre de Cent-Ans. J'ai nettement entendu la voix d'un homme qui disait: monte l'huile bouillante au premier pendant que je finis de barricader l'entrée.

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- Deux juifs du sentier se rencontrent et l'un demande à l'autre:
- Dis-moi, tu peux me prêter 2000?
- Moi, aye bien sûr, voilà!
Et il lui glisse quelque chose dans la main.
L'autre ouvre la main et dit:
- Eh, fils, ça c'est un préservatif... Et l'autre répond:
- Et oui, allez, va en niquer un autre, va!

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Pendant une alerte de la guerre du Golfe, un groupe de voisins se retrouve dans le même abri.
Un des hommes se rend compte tout à coup qu'il a oublié son dentier chez lui.
- Oh zut! J'ai oublié mon dentier, je remonte le chercher!
Son voisin, goguenard:
- Et pourquoi t'en aurais besoin? Tu crois qu'ils vont t'envoyer des sandwichs

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Un optimiste forcené questionne une buraliste:
- Combien peut-on gagner avec ce nouveau jeu?
- Un million, monsieur.
- Parfait, parfait. Donnez-moi un billet.
Ah! encore une précision. C'est pour quel tirage?
- Mercredi soir.
- Ah! non, alors, dit l'homme, d'un air contrarié. Ça ne va pas.
C'est trop tard. Ce million, j'en ai absolument besoin pour lundi.

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Morte de trac, au moment d'affronter l'oral du bac, une candidate répète, à haute voix:
- J'ai peur d'être recalée!
- Voyons, lui dit un garçon, pense de façon plus positive.
- C'est vrai, approuve la candidate.
Je suis sûre que je vais être recalée. Je suis sûre...

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Un employé de bureau va consulter un psychiatre auquel il confie:
- Je suis, constamment, dans un état de nervositéépouvantable.
- Et cela se traduit comment?
- Entre autres, par des ongles rongés comme ce n'est pas possible.
- Vous vous rongez les ongles avec frénésie?
- Pas les miens. Ceux de mes collègues de bureau.

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C'est lundi... Coucou on se bouge... On arrête de ronchonner, c'est l'heure... Ben voilà, c'est tout dit, diane debout, petit déjeuner si possible et on fonce dans la circulation ou au pas de course, jusqu'à la gare, au bus ou au métro, on bouchonne, on s'embouteille puis on arrive soit tout en sueur ou serein au boulot, souvent fatigué avant d'avoir planté un clou... Courage, on se motive, cinq jours de travail ça passe vite si on ne regarde pas la pendule trop souvent... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une agréable journée en vous disant à la revoyure...  

 

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