«À la Saint-Clément, le ciel ne l'est pas toujours, lui, clément.»
«Le jour de la Sainte-Félicité est un beau jour dans l’année.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, le temps reste automnal et frais; le bon peuple laborieux peut se reposer encore ce jour en vue d'une rude semaine... Dans les régions où le beau temps résiste encore, il faudra profiter de se balader et de jouir du soleil et des belles couleurs qui restent encore ou pour les sportifs d'aller s'éclater dans la première neige de certaines stations ou pour ceux qui font du sport en chambre de regarder dans un fauteuil la finale de la coupe Davis...
Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jour: brouillard sur le Plateau jusque vers 700 m, souvent tenace et ne se dissipant que localement en cours de journée. Au-dessus et dans les autres régions, temps assez ensoleillé et doux. L'après-midi, passages nuageux d'altitude parfois denses, pouvant diminuer l'ensoleillement et rendre au ciel un aspect parfois laiteux. Température en plaine: minima à l'aube 3°à 5° dans le brouillard, 0°à 2° en dehors; maxima 7°à 9° dans les régions à brouillard, 13°à 15° dans les autres régions de plaine ainsi qu'en moyenne montagne. Température à 2000 m: +9°. Vent d'ouest à sud-ouest faible à modéré en montagne, faible et variable en plaine...
Pour l'Hexagone, une météo de saison, avec quelques embellies et aussi des perturbations... Avec pour ce jour: en matinée, un temps couvert et faiblement pluvieux domine dans le nord-ouest. De même, les entrées maritimes apportent toujours des pluies dans le Languedoc. Temps calme ailleurs avec un ciel plus moins voilé et quelques grisailles. Le vent souffle fort dans la vallée du Rhône. Dans l’après-midi, la perturbation progresse très lentement à l'ouest avec des pluies pouvant donner des cumuls importants. La situation est bloquée dans le Languedoc avec des pluies plus ou moins continues. Temps calme, généralement ensoleillé sur les autres régions. En soirée, la perturbation progresse vers le nord et le temps devient instable à l'avant tout comme dans le golfe du Lion. Temps sec sur les autres régions. Dans la nuit, le temps devient de plus en plus perturbé entre le Languedoc et le Roussillon et les pluies à l'ouest abordent le bassin parisien. A l'avant l'instabilité se généralise…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à la Martinique variable à très nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé, variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 34°; Polynésie française peu nuageux à nuageux et larges éclaircies; beau temps et peu nuageux aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux avec averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 4°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:39 et le coucher du Soleil se fera à 16:55 et le jour est plus court de 2 minutes...
Valeurs remarquables de novembre en France
TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu... :
Horaire des marées à Saint-Malo
Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1998: il fait froid sur tout le pays, le mercure descendait jusqu'à -7,2 degrés à Coxyde, -12,2 degrés à Stavelot et -15 degrés à elsenborn
En 1984: le vent soufflait en force à Uccle où les rafales atteignaient 135 kmh
En 1983: les rafales de vent atteignaient 135 km/h à Uccle
En 1956: les maxima ne dépassaient pas -0,6 à la côte, -1,7 à Zaventem et 3,0 à Florennes
La France pittoresque
Volaille: sa consommation réglementée par l’Eglise.D’après «Histoire de la vie privée des Français», paru en 1782
Dès le IVe siècle, les Chrétiens ont regardé les volatiles et la volaille comme un aliment maigre, et se sont permis l’un et l’autre dans les temps de l’année où la viande était défendue. Ils distinguaient la chair des quadrupèdes, de la chair des oiseaux; et cette douce erreur avait pour eux une autorité respectable, celle des livres saints eux-mêmes
La Genèse, parlant de la création, dit que, le cinquième jour, Dieu commanda aux eaux de produire les poissons et les oiseaux qui volent sur la terre. Ce texte, mal entendu, paraissait donner une même origine à deux espèces d’animaux si différents: on leur supposa en conséquence une même nature, et l’on crut pouvoir user également des uns et des autres, les jours de jeûne et d’abstinence.
En France, cette décision fut regardée comme un principe incontestable; même dans les ordres religieux les plus austères, dans ceux qui se dévouaient à un carême éternel. En certains temps de l’année, on y accordait aux moines du gibier et de la volaille. Saint Colomban nourrit ainsi les siens dans un moment de disette. On lit que depuis sa promotion à l’épiscopat, saint Eloi avait renoncéà la viande; mais qu’un jour il se permit de manger une volaille avec un hôte qui lui était survenu.
Grégoire de Tours raconte que mangeant à la table de Chilpéric, et n’usant point de viande non plus, le roi lui dit: «Mangez de ce potage; il est pour vous, on l’a fait avec de la volaille». Enfin, dans un grand nombre d’anciennes vies de saints ou de saintes, il est remarqué d’eux, comme une mortification particulière, qu’ils s’abstenaient, non seulement de chair, mais encore de volaille et de gibier bipède.
Il était assez consolant pour les moines de ces temps reculés de se mortifier en mangeant tous ces oiseaux délicats, domestiques ou autres. Cependant l’Eglise à la fin trouva qu’un pareil aliment était une sensualité, peu faite pour des gens qui, par vœu, se dévouaient à une vie austère. En 817, le concile d’Aix-la-Chapelle le leur interdit, excepté pendant quatre jours à Pâques, et quatre jours à Noël; encore permit-il à ceux qui, par pénitence, voudraient même alors s’en abstenir, de le faire à leur gré. Jusqu’à ce moment, il y avait eu, dans le royaume, des monastères de fondation royale, auxquels nos rois, par une pieuse concession, avaient accordé une certaine quantité de volailles à prendre dans leurs domaines. Mais, par le règlement du concile, les contributions cessèrent; ou, si elles se payèrent encore, elles n’eurent plus lieu désormais qu’aux fêtes de Noël et de Pâques. Quand les rois, postérieurement, en établirent de nouvelles, ils les fixèrent à ces deux époques. C’est ce que fit, par exemple, Charles le Chauve en 858, pour les filles de Notre-Dame de Soissons, et en 868, pour le monastère de Saint-Denis. Il règle qu’annuellement, aux solennités susdites, les maisons royales payeront à l’un et l’autre monastère un certain nombre de volailles.
Au reste, le Canon du concile d’Aix-la-Chapelle ne fut qu’un pur règlement de réforme, fait uniquement pour les Réguliers. Il ne changea point la façon de penser sur les oiseaux. On continua de les regarder comme poissons; et l’on trouve des preuves que ce préjugé a subsisté encore, même chez les moines, quelques siècles après le règlement du concile.
Tel est, entre autres, ce fait rapporté dans la vie de saint Odon, abbé de Cluny: «Un moine de cette abbaye était allé voir ses parents. En arrivant, il demande à manger; c’était un jour maigre. On lui dit qu’il n’y a au logis que du poisson. Il aperçoit quelques poules dans la cour, prend un bâton, et en assomme une, en disant, voilà le poisson que je mangerai aujourd’hui. Les parents lui demandent s’il a la permission de faire gras: non, répond-il; mais une volaille n’est point de la chair. Les oiseaux et les poissons ont été créés en même temps, et ils ont une même origine, comme l’enseigne notre hymne».
Actuellement encore (XVIIIe siècle), les Espagnols et les Portugais, tant en Europe qu’en Amérique, mangent, pendant le carême, les abattis d’oiseaux; quoiqu’ils se croient défendus de manger l’oiseau même. Il est vrai qu’ils en achètent tous les ans la permission; et que cette permission est attachée à une Bulle, nommée Bulle de la Croisade, dont le roi est devenu propriétaire, et qui entre autres privilèges accorde celui-ci.
Chez nous, lorsque l’Eglise crut devoir interdire aux Fidèles la nourriture dont nous parlons, elle fit grâce à quelques oiseaux amphibies, et même à deux ou trois espèces de quadrupèdes de même nature, qu’elle ne comprit point dans la proscription générale; ceci par une forte condescendance qui paraissait respecter encore l’ancien préjugé.
A consulter l’homme du peuple sur la cause d’une exception aussi bizarre en apparence, il vous répondra, sans hésiter, que ces animaux tolérés ont le sang-froid. Mais, pour l’homme éclairé qui sait que le sang d’une loutre ou d’une macreuse n’est pas plus froid que le sang d’un canard ou d’un mouton, il reconnaîtra dans toute cette discipline une empreinte des vieilles erreurs qu’avaient accréditées la bonne foi ignorante.
La macreuse pourtant avait été défendue en maigre par un concile de Latran que tint au XIIIe siècle Innocent III. C’est Vincent de Beauvais qui nous l’apprend. Mais le préjugé prévalut. De ce préjugé naquirent même, par la suite, toutes ces opinions ridicules qu’on eut sur l’origine des macreuses: les uns les faisant naître de la pourriture des vieux vaisseaux; les autres des fruits d’un arbre de la Grande-Bretagne, lorsqu’ils tombaient dans l’eau; ceux-ci, de la gomme des sapins, d’où, disent-ils, elle furent nommées sapinettes; ceux-là enfin, d’une coquille, comme les huîtres et les moules, coquille qu’ils distinguaient sous le nom de conqua anatisera. Pour Pâris, si l’on s’en rapporte à Gontier, dans son De sanitate tuenda, les macreuses n’y furent connues et recherchées que vers le milieu du XVIIe siècle.
D’après le préjugé qui y faisait regarder la macreuse comme un aliment maigre, on y regarda, comme tel aussi, le pilet, le vernage, le blairie, et autres oiseaux aquatiques de même nature. Cependant, au commencement du XVIIIe siècle, il y eut des religieux qui se firent quelque scrupule d’user de ces derniers. Ils consultèrent à ce sujet la Faculté de Médecine. Celle-ci nomma huit docteurs qu’elle chargea «de méditer et d’examiner cette matière. Enfin, toute réflexion faite, et après de sérieux examens, la Faculté assemblée le 14 décembre 1708, écouta le rapport de ces docteurs: on délibéra, et il fut décidé que les pilets, etc., ne pouvoient passer pour poissons.»
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Art d’antan de prendre le temps d’élaborer un véritable marron glacé.
D’après «La Nature. Suppléments pour l’année 1910», paru en 1910.
En 1910, Francis Marre met en appétit les lecteurs de La Nature en leur dévoilant les secrets de préparation du véritable marron glacé, friandise sur laquelle chacun aime à fondre la dernière semaine de l’année et la première de l’année suivante
Le marron glacé, que de rares amateurs dégustent en tout temps, à petites doses, a, pour la majorité de ceux qui le consomment, une saison bien courte, et c’est grand dommage, car cette friandise, qui est un aliment très énergétique, est de digestion aisée. Mais, si pendant la dernière semaine de l’année, puis pendant la première semaine de l’année suivante, chacun absorbe des marrons glacés jusqu’à la satiété inclusivement, on s’abstient ensuite à peu près complètement pendant onze mois et demi. Il est heureux, d’ailleurs, que la consommation soit à ce point limitée, depuis que les châtaigneraies sont décimées par la maladie de l’encre, et mises en coupe réglée pour la fabrication d’extraits tanniques, les beaux fruits, destinés à la confiserie sont de plus en plus recherchés. On peut juger, d’après les chiffres suivants, de l’intérêt qu’il y a pour les propriétaires de châtaigniers à récolter de gros marrons. En 1908, le quintal de marrons à 60 au kilogramme valait 80 francs, tandis que le quintal de fruits un peu plus petits (70 au kilogramme), ne valait que 40 francs.
Déjà, les produits de l’Ardèche (marrons de Lyon), et ceux du massif des Maures ne suffisent plus aux besoins des confiseurs. L’industrie s’approvisionne en partie à l’étranger, sur les marchés de Turin, de Florence et surtout de Naples. Les marrons de Naples, à cause de leur grosseur, sont très appréciés, et sont principalement destinés à l’Angleterre. Une variété japonaise, les «tambus» dont l’amande est volumineuse et non cloisonnée, constituera le marron glacé idéal, le jour où il deviendra facile de l’importer. Avant qu’il soit possible de le livrer à la consommation, le marron confit subit des manipulations nombreuses et délicates, que la plupart des recettes, dites «pratiques», ne signalent qu’imparfaitement. C’est ce qui explique l’insuccès fréquent des tentatives ménagères de «glaçage».
Publicité pour un atelier lyonnais de marrons glacés
L’époque la plus favorable à la préparation est celle qui suit immédiatement la récolte; mais on préfère généralement, dans l’industrie, attendre le mois de décembre qui précède un peu le moment du plus grand usage. Par suite, on est obligé, les marrons ayant alors subi un commencement de germination, et ayant quelque peu noirci, de les blanchir après le premier écorçage. Ils séjournent donc un quart d’heure dans des chambres closes où se dégagent des vapeurs d’acide sulfureux. Un lavage à grande eau enlève ensuite l’excès d’acide. La cuisson est chose délicate, si l’on veut que le marron reste entier, elle doit durer 3 ou 4 heures, sans jamais atteindre l’ébullition. Dans l’industrie, les bassines servant à cet usage sont divisées en plusieurs étages par des grilles sur chacune desquelles reposent seulement quelques couches superposées de fruits. Une autre opération qui présente de réelles difficultés, et n’est confiée qu’a des ouvrières très habiles, consiste, après la cuisson, à enlever la mince pellicule recouvrant immédiatement l’amande. L’extraction est particulièrement minutieuse pour certaines espèces où cette membrane forme des replis pénétrant assez avant dans le fruit. Les fruits écornés ont une valeur marchande bien moindre que ceux qui restent entiers.
La confiserie proprement dite s’effectue lentement, à l’aide d’un sirop faible, d’abord à froid, puis au bain-marie. Par évaporation, le sirop se concentre peu à peu. Pour éviter la cristallisation consécutive du sucre, les industriels ont recours a l’artifice suivant: ils ajoutent au sirop de sucre de canne ou de betterave une petite quantité de glucose qui ne cristallise pas. L’addition de glucose permet d’augmenter la concentration du sirop sans avoir à redouter que les marrons blanchissent après le sucrage.
La dernière opération est le glaçage; mais lorsque les marrons ont été confits dès le mois de novembre, on ne les glace pas immédiatement; ils sont conservés jusqu’à l’époque de la consommation dans des pots de terre vernissée, recouverts d’une couche de sirop concentré qui n’est pas exposé moisir. Le glaçage s’obtient par immersion rapide des fruits dans un sirop très épais ayant subi un commencement de caramélisation. Il faut que les marrons soient retirés du sirop à chaud, tandis que le bain est encore très fluide, pour qu’il n’y ait pas excès de glaçage; et comme d’autre part, il faut encore éviter de les écorner, les ouvriers qui terminent la manipulation doivent faire preuve d’une grande habileté. Le séchage à l’étuve et l’emballage n’ont d’intérêt qu’au point de vue industriel.
Les ménagères qui veulent préparer elles-mêmes des marrons confits et glacés, ajoute Francis Marre, échouent souvent parce que l’imprégnation par le sucre est insuffisante, ou parce qu’ensuite la cristallisation superficielle se produit très vite. La lenteur, dans la période de confiserie proprement dite, et le tour de main qui consiste à remplacer, à la fin de cette opération, le sucre de canne par du glucose pour renforcer le sirop, sont deux précautions qui suffiront souvent peut-être à améliorer les résultats. Avec les fruits écornés et qu’on ne veut pas offrir tels quels, il est aisé de fabriquer de la crème de marrons, il suffit de les écraser dans du sirop jusqu’à consistance convenable, de stériliser au bain-marie, et de conserver cette véritable confiture dans des vases hermétiquement clos.
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Domremy (Vosges): la maison de Jeanne d’Arc.
D’après un récit paru au XIXe siècle
Domremy est un petit village du département des Vosges, situé sur les bords de la Meuse, à trois lieues de Neufchâteau, et très près des frontières des départements de la Meuse, de la Meurthe et de la Haute-Marne. S’il ne possédait pas un intérêt historique puissant, jamais les voyageurs ne se détourneraient de leur route pour le visiter; car, en lui-même, il n’a rien de remarquable; mais c’est là que naquit Jeanne d’arc en 1410.
Maison de Jeanne d’Arc, à Domremy
La maison de l’héroïne est située fort près de la paroisse du village, qui est placée sous l’invocation de saint Remy. Dans cette église, où Jeanne fut baptisée, on voit de chaque côté du maître-autel, un ange en pierre, supportant un écusson aux armes de la famille du Lys. Ces deux statues, quoique d’un travail grossier, témoignent du respect que les compatriotes de Jeanne ont conservé pour sa mémoire. Montaigne, qui passa à Domrémy vers 1581, dit dans ses Voyages: «Je vis le devant de la maisonnette où Jeanne naquit, toute peincte de ses gestes; mais l’aage en avoit fort corrompu la peinture.»
Ce n’était, en effet, qu’une maisonnette; mais ceux qui l’ont possédée depuis la famille d’Arc, l’ont agrandie à diverses époques. Ce qu’il y a de plus intéressant dans cette maison, est la découverte d’une statue qui était scellée, et presque entièrement cachée dans le mur au-dessus du couronnement de la porte d’entrée. Cette statue, qui avait déjàété vue en 1756, est sculptée dans une pierre de la même nature que celle qui a servi à construire la maison; elle représente Jeanne d’Arc à genoux, la tête nue, et couverte de son armure. Chose singulière, elle a de longs cheveux, sur lesquels on voit même quelques vestiges de dorure; ce qui pourrait faire supposer qu’elle avait les cheveux longs, si tous les historiens ne s’accordaient à dire qu’elle avait de beaux cheveux noirs, et qu’elle les portait très courts pour être plus à son aise dans la mêlée.
Couronnement de la porte d’entrée de la maison de Jeanne
Cette statue, qui est d’un assez bon travail, est peut-être le seul monument authentique sur lequel on puisse retrouver les traits de la Pucelle d’Orléans. Malheureusement elle a éprouvé quelques accidents; l’extrémité du nez est cassée, le coin gauche de la bouche est altéré, et le bras droit est rompu près de l’épaule; c’est ce qui a empêché de la mettre en évidence.
Le couronnement de la porte d’entrée est composé de deux pierres ornées de sculptures gothiques, représentant des armoiries, et chargées de deux inscriptions fort courtes; ces sculptures étaient peintes anciennement, comme le dit Montaigne; peut-être même y avait-il d’autres peintures sur les murs, mais maintenant on ne voit plus que les traces des couleurs.
La gerbe, les mots vive labeur, et l’écusson sur lequel on voit trois socs de charrue, font allusion à la profession des parents de Jeanne d’Arc; l’écusson de France, la date qui paraît être celle de 1481, et les mots vive le roi Loys, donnent lieu de croire que c’est sous le règne de Louis XI, et peut-être par ses ordres, que ces sculptures ont été faites, tandis que l’écusson à droite est celui qui fut accordéà Jeanne d’Arc et à sa famille, par Charles VII; par modestie, elle refusa toujours de placer sur son écu ces armoiries qui rappelaient les services éclatants qu’elle avait rendus à son roi.
Ce fut en décembre 1429 qu’après la levée du siège d’Orléans, le gentil dauphin, comme elle appelait Charles VII dans son naïf langage, donna un édit par lequel elle, sa famille et sa descendance à perpétuité, étaient anoblies et déclarées aptes à posséder et à acquérir tous fiefs nobles.
On ne sait pas la date précise de l’ordonnance qui désigna de cette famille, qui prit alors le nom de du Lys. Ces armes étaient d’azur, à une épée d’argent en pal, croisée et pommetée d’or, soutenant de la pointe une couronne couverte de France, et côtoyée de deux fleurs de lis d’or. La famille de du Lys s’est éteinte en 1760, dans la personne de messire Henry-François de Coulombe du Lys, chanoine de Champeaux, et prieur de Coutras. Cependant il y a encore en Lorraine quelques personnes qui se disent issues des frères de la Pucelle.
C’est à l’époque de la seconde invasion, en 1815, que l’on commença à penser à la maison de Jeanne d’Arc. Les officiers des armées coalisées la visitèrent avec le plus vif intérêt; chacun d’eux, avant de quitter le village, emportait, pour les conserver comme de précieuses reliques, quelques éclats de bois qu’ils arrachaient aux poutres du plancher. Les princes de la maison d’Autriche vinrent aussi admirer la simple demeure de cette femme, qui, quatre siècles plus tôt, avait chassé l’ennemi de ce pays de France, que l’Europe entière maintenant venait d’envahir.
Un noble Prussien offrit 6000 francs de cette maison, à son propriétaire M. Gérardin, qui les refusa. L’administration, informée de ce fait, proposa à ce dernier d’en faire l’acquisition; M. Gérardin, ancien militaire retraité, se contenta de 2500 francs. Louis XVIII, qui apprit cet acte de désintéressement, lui envoya la croix de la Légion-d’Honneur, et accorda une somme de 20 000 francs à la préfecture des Vosges pour être employée à fonder une école de jeunes filles, et un monument à la mémoire de Jeanne d’Arc.
Le Conseil général du département décida que l’on élèverait une fontaine, sur laquelle on placerait le buste en marbre de Jeanne d’Arc, dont Louis XVIII avait aussi fait don à la commune de Domremy. La première pierre de cette fontaine fut posée le 25 juillet 1820, et le 10 septembre suivant tout fut prêt pour la cérémonie de l’inauguration.
On fit quelques dispositions dans la maisonnette de la vierge de Domremy, pour perpétuer son souvenir. On replaça dans la chambre où la tradition prétend qu’elle est née, une cheminée qu’un des propriétaires avait placée dans la pièce voisine. On remit aux fenêtres des barreaux en fer, dont la place était indiquée dans le mur par les trous de scellement; on fixa contre le mur une table de marbre portant une inscription rappelant l’époque et le motif de ces travaux faits à la mémoire de Jeanne d’Arc; enfin on plaça sur la cheminée un buste en marbre de Louis XVIII, et à droite, le drapeau qui servit aux fêtes célébrées à Domremy pour l’inauguration du monument, le 10 septembre 1820, devant un concours de 15 000 personnes, accourues des villes et des villages voisins, au seul nom de cette vierge guerrière, qui fut l’honneur de son pays, qu’elle sauva, et la honte de ceux qui la laissèrent immoler sans faire la moindre démarche pour la secourir.
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23 novembre 1829: Mort des siamoises Rita et Christina, partageant 1 utérus, 2 têtes et 4 seins. Nées à 3 minutes d'intervalle, Rita et Cristina sont soudées à la taille. La première chope une bronchite, entraînant sa sœur dans la mort.
Le 23 novembre 1829, Rita-Cristina meur[en]t à trois minutes d'intervalle. Liées dans la vie, liées dans la mort. Ces deux poupons sont des siamoises. Elles partagent une seule paire de jambes, un bassin, un anus, une vulve et un gros intestin. En revanche, elles possèdent le reste en double exemplaire, à savoir deux têtes, deux paires de bras et tous les organes non précédemment cités. Le résumé parfait d'Anne Hidalgo et de NKM... À dire vrai, ces deux petites filles ont fusionné sous le diaphragme dans le ventre de leur mère, aussi affichent-elles deux personnalités parfaitement différentes.
À leur naissance, leur entourage s'interroge sur le nombre d'âmes qu'elles possèdent. Une ou deux? Faut-il prévoir un ou deux baptêmes. On n'a pas idée, mais des enfants siamois obligent posent des questions métaphysiques inextricables. La SNCF doit-elle leur réclamer un ou deux billets de train puisqu'elles n'occupent qu'une place, partageant la même paire de fesse? Et la déclaration d'impôt? Comptent-ils pour une ou deux parts? Un ou deux numéros de Sécurité sociale? Imaginons plus fou encore: deux siamois voulant se présenter aux élections législatives. L'un pour le Front national et l'autre pour le Parti de gauche... Revenons à nos deux siamoises qui débarquent à Paris le 26 octobre en provenance d'Italie. Rita, la tête de droite, s'est chopé une mauvaise bronchite. Elle tousse, a de la fièvre. Du reste, elle a toujours été beaucoup plus fragile que la tête de gauche.
"Une âme commune"… Normalement, les deux petites filles affichent un pouls similaire de 90, mais le docteur Martin Saint-Ange, qui les suit depuis leur arrivée dans la capitale, note que celui de Rita grimpe à 120 pulsations par minute, tandis que celui de Cristina reste colléà 102. C'est bien la preuve qu'elles possèdent deux systèmes circulatoires séparés. Et deux cœurs! Cristina reste souriante, ne se montrant nullement incommodée par la maladie de sa sœur. Sinon par effet mécanique. "Son côté du diaphragme était sans cesse refoulé en haut par le paquet intestinal que lui renvoyait pour ainsi dire sa sœur, en bas, par la nécessité de recevoir de l'air dans ses poumons", note Saint-Ange.
Le 22 novembre, Rita ne prend plus le sein de sa nourrice, laissant sa part à sa sœur dont l'appétit ne faiblit pas. La pauvre petite a du mal à respirer et même à tenir ses yeux ouverts. Son visage et son cou se couvrent d'une sueur froide. Elle ne réagit plus aux stimuli. Les parents sont désespérés, les médecins sont désarmés. Le 23 novembre, Saint-Ange observe: "Le ventre d'ailleurs n'était ni douloureux ni ballonné, mais bien dans une agitation continuelle: on aurait dit que le paquet intestinal était sans cesse renvoyé d'un enfant à l'autre... Au milieu d'une telle agitation, Cristina, quoique sa respiration fût devenue plus fréquente et gênée, semblait jouir d'une vie pleine et entière, et devait prolonger son existence." Après quelques mouvements convulsifs, Rita arrête de respirer. "Cristina, qui venait de prendre le sein de sa nourrice, s'éteignit presque aussitôt, comme si une âme commune eut animé ces deux êtres, si différents cependant par leurs sensations et leur volonté", poursuit Saint-Ange.
Un seul corps… Rita-Cristina nai[ssen]t à Sassari, en Sardaigne, le 3 mars 1829. Leur mère Maria Teresa Parodi, âgée de 32 ans, en est à son neuvième accouchement. Les huit précédents ont donné jour à des enfants parfaitement normaux. Mais cette fois, des protubérances déformant le ventre inquiètent les sages-femmes, qui réclament l'aide de médecins. Effectivement, après la rupture de la poche des eaux, deux petites têtes se présentent ensemble au portillon. Des jumeaux? Non. Au toucher, il n'y a qu'un seul corps. Stupeur et tremblements! Qu'est-ce que c'est que cette sale blague? Impossible d'extraire les deux crânes simultanément, car le passage est trop étroit.
La sage-femme utilise des lacets pour retourner le corps afin qu'il se présente d'abord par les pieds. Le salto arrière intra-utérin est une belle réussite. Gilbert Rozon demande à la mère de revenir le tenter sur le plateau des Français ont un incroyable talent. En attendant, les sages-femmes et les médecins tirent sur les petites jambes. Hardi, matelot, les deux têtes passent l'obstacle l'une après l'autre. La vue du nourrisson double surprend. Les deux têtes s'empressent de pleurer, car elles ont doublement faim. C'est à ce moment-là qu'il faut féliciter dame Nature d'avoir doté la femme d'une paire de seins. Les deux fillettes sont baptisées Rita et Cristina.
La même zone érogène… Elles ne se ressemblent absolument pas, tant physiquement que par le caractère. Cristina est plus grosse, toujours affamée, gaie et éveillée. Rita, c'est le contraire. Il faut la forcer pour qu'elle tète, elle reste maigre, elle est souvent amorphe et toujours geignarde. Son teint est bleuâtre, signe d'une anomalie cardiaque. Elles n'ont pas forcément faim ou sommeil en même temps. Si on chatouille le pied gauche, c'est Cristina qui gigote, si on stimule le pied droit, c'est alors Rita qui le sent. En revanche, la stimulation de l'anus ou de la vulve est ressentie par les deux. On ne peut s'empêcher d'imaginer le casse-tête si elles avaient atteint l'âge du mariage. Ayant deux personnalités différentes, il leur aurait fallu deux maris. Mais ceux-ci auraient dû se partager la même... zone érogène. Après vous, mon cher. À moins de se mettre d'accord sur un même époux, mais le condamner alors à la bigamie. Choix cornélien.
Lorsque les fillettes atteignent l'âge de six mois, les parents décident de quitter la Sardaigne pour les montrer à des spécialistes et en profiter pour gagner de l'argent en exposant leur phénomène dans les foires et les cirques. Les voilà donc partis pour Paris, réputé pour ses anatomistes et spécialistes médicaux. En cours de route, ils essaient d'exposer Rita-Cristina pour ramasser quelques sous, mais la plupart du temps, les autorités locales le leur interdisent.
Des organes en miroir… Une fois arrivés à destination, le préfet de police de Paris commence par opposer le même refus d'autoriser les visites payantes avant de donner son feu vert le 6 novembre, quand Geoffroy Saint-Hilaire, professeur de zoologie et anatomiste réputé, garantit que l'exposition aura lieu sous son contrôle et celui d'autres savants, dans le local de l'Académie royale ou de l'Académie de médecine. Mais l'autorisation arrive trop tard, les petites siamoises meurent avant de pouvoir rapporter le moindre argent à leurs parents. Certains accusent Geoffroy Saint-Hilaire et tous les savants qui ont fait se déshabiller à de multiples reprises les petites filles pour les examiner d'être responsables de la bronchite. Ce que le docteur Saint-Ange réfute en expliquant que les parents sardes de Rita-Cristina étaient trop pauvres pour chauffer leur gourbi.
Après la mort des deux petites, Geoffroy Saint-Hilaire récupère le double corps pour superviser l'autopsie réalisée par son élève Étienne Serres, au Muséum. Comment a-t-il fait pour convaincre les parents de lui abandonner Rita-Cristina au lieu de l'enterrer en terre chrétienne? Certains le soupçonnent de "kidnapping" avec l'aide de son fils Isidore et de Serres. L'autopsie est pratiquée dans le grand amphithéâtre du Muséum en présence d'une forte assemblée de curieux. Même Cuvier, "l'ennemi", est présent. C'est l'événement scientifique de l'année. Aux yeux de Geoffroy Saint-Hilaire, les "monstres", comme on disait alors, ne relèvent pas du caprice de la nature. Les difformités découlent des lois naturelles présidant à la construction des corps. En autopsiant Rita-Cristina, il espère décrypter ces lois. Le rapport d'autopsie fait quatre cents pages. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est que leurs organes sont disposés symétriquement comme s'ils se regardaient dans un miroir. Ainsi, le cœur de Rita est à droite. Serres découvre également un second utérus sous forme d'ébauche, mais avec ses trompes et ses ovaires, et même deux embryons de jambes. Aujourd'hui, le squelette de Rita-Cristina est conservé par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Représentation des bébés siamois, Rita et Cristina. © DR
© Le Point - Publié le 22/11/2012 à 23:59 - Modifié le 23/11/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du vingt-trois novembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/23/28493531.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en voulant tester la force de divers piments commence à savoir à quoi ça sert un anus quand il n'est pas comme un bouton de rose brûlant et douloureux
Ben pour la zique de ce dimanche, on va s’écouter L’Old Time Rock 'n' Roll - Legends In Concert… Un plaisir de les réécouter… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=upaAsYM0948
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Toutes les nuits, les aboiements du chien du voisin empêchant un couple de dormir.
- Cette fois, c'en est assez! s'exclame, un soir, le mari en sautant du lit.
Lorsqu'il revient au bout de quelques instants, sa femme lui demande:
- Qu'as-tu fait?
- J'ai mis le chien dans notre jardin. Comme ça, ils vont comprendre!
Une ancienne serveuse de restaurant dit au fils du notaire qui vient de l'épouser le matin même:
- Qu'est-ce que j'apprends?: Que vous avez engagé un pari de 1000 F avec le pharmacien en donnant ma virginitéà six contre un.
Mais, enfin, mon pauvre ami, si vous commencez à jeter ainsi l'argent par les fenêtres, nous serons ruinés dans six mois.
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Une dame se plaint:
- Je souffre de claustrophobie.
- Bon. Laissez-moi le temps de déplacer le divan sur lequel vous allez vous étendre.
Je vais le mettre sur le balcon. Là, il y a un plant de persil. Ça vous donnera l'illusion d'être à la campagne
- Docteur, dit un homme à un psychanalyste, je voudrais que vous me guérissiez.
- De quoi souffrez-vous, au juste?
- Je suis atrocement pessimiste.
- Mais, fait le psychanalyste, vous avez tout pour être heureux, à toujours prévoir le pire. Réfléchissez:
Ou les choses tournent mal et vous êtes ravi de constater que vous aviez raison.
Ou elles tournent bien et, pour vous, c'est la plus inattendue des surprises.
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- L'alcool, dit une belle patiente à un psychanalyste, me produit un effet terrible.
Dès que j'ai bu, je n'ai plus qu'une idée:
me déshabiller entièrement et me faire violer sauvagement par le premier homme venu.
- Bon, fait le psychanalyste. Nous allons d'abord boire un whisky bien tassé.
Après quoi je tenterai de résoudre votre problème.
Un général tient tendrement la main de sa femme, qui est en train de mourir. Elle lui dit:
Mon chéri, je ne peux pas partir sans t'avouer que je t'ai trompé deux fois depuis que nous sommes mariés.
- Deux fois? demande le mari, ce n'est pas très grave!
Mais avec qui?
- La première fois avec ton officier d'ordonnance et la deuxième avec ton 23e régiment d'artillerie!
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C'est dimanche... le réveille-matin est encore en pause pour aujourd'hui, la grasse matinée et flânerie au plumard pour les uns, et pour les autres balade de santé au petit matin, appareil photographique en bandouillère pour immortaliser certains clichés avec des effets de brouillard et de soleil blanc ou d'arbres nus très photogéniques... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure...