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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du douze décembre

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«À la Sainte-Corinne, aucune raison de faire triste mine.»

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«À la Saint-Corentin, les petits lutins préparent les ballotins et les serpentins pour les prochains festins.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, le temps se réchauffe, l'hiver s'en vient, les marchés de Noël fleurissent un peu partout, offrant aux chalands une multitude d'objets de décoration, de santons, de crèches, de produits du terroir, de gourmandises de Noël, biscômes, gâteaux, fleurant bon les épices avec en prime le thé au vin ou le vin chaud, boisson incontournable pour avoir de la chaleur en soi, tout comme les châtaignes grillées...

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Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu pour la Suisse romande avec 2° et peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jour: nébulosité variable avec un dégradé nord-sud. Le long du Jura, souvent nuageux. Sur le Plateau et dans les Préalpes, de bons moments de soleil malgré en matinée, devenant plus nuageux l'après-midi. En Valais, un soleil assez présent jusqu'en milieu d'après-midi, puis dégradation nuageuse également. Le matin sur le Plateau, en cas d'éclaircies prolongées, quelques bancs de brouillard possibles. Température en plaine: minimum 0°, -3° en Valais, maximum 8°à 10°. Température à 2000 m remontant vers 0°. Vent du sud-ouest fort à tempétueux en montagne, modéré sur le Plateau, voire fort dans les régions exposées. Légère tendance au foehn dans les vallées alpines...

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation présente en Manche apporte dans le nord-ouest des pluies faibles à modérées et un coup de vent sur les côtes avec de violentes rafales jusque dans les terres. Au sud et à l'est, le temps est sec, plus ensoleillé des Pyrénées aux Alpes. Dans l’après-midi, la perturbation progresse lentement au nord avec de la pluie et encore de violentes rafales. Les pluies se renforcent en Manche. Le ciel se couvre à l'avant alors que des Pyrénées aux Alpes le soleil domine sauf autour du Golfe du Lion où des entrées maritimes s'invitent. En soirée, les pluies s'étirent de la côte atlantique jusqu'au nord-est avec des intensités modérées et encore du vent fort. Temps plus calme ailleurs, sauf entre la région PACA et la Corse où des averses se déclenchent ici ou là avec également du vent. Dans la nuit, le front pluvieux stagne du centre-ouest aux Ardennes. Des averses se développent entre les régions PACA et Corse. Le vent est fort du littoral aquitain à la Méditerranée…

 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française ciel couvert, pluies éparses; ciel couvert, pluies éparses aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 5°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:59 et le coucher du Soleil se fera à 16:50 et le jour est plus court de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de décembre en France

TMax: 27.2°C (Pau-Uzein le 04/12/1985)
TMin: -25.8°C (Clermont-Fd le 18/12/1933)
Précip: 184.4 mm (Perpignan le 14/12/1932)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu les...: Horaire des marées à Saint-Malo  

Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1968: au moment le moins froid de la journée, la température sous abri ne dépassait pas -5,9° en Campine 
En 1967: la température maximale sous abri n'excédait pas -3,7 à Virton 
En 1961: la température minimale ne descendait pas en dessous de 7,2 au Mont Rigi

 

Les fêtes nationales du Jour

Kenya

République du Kenya
Le 12 décembre c'est la Fête nationale du Kenya qui commémore son indépendance  en 1963. 

 

La France pittoresque

1359: Mort du grand Ferré, figure. héroïque de la guerre de Cent Ans

D’après «Histoire populaire de la France» (Tome 1), paru en 1862

Peu avant la signature du traité de Brétigny qui, outre le fait de donner notamment aux Anglais la Guyenne, la Gascogne, Calais, le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois, le Quercy ou encore le Rouergue, mettait fin moyennant une rançon de 3 millions d’écus d’or à la captivitéà Londres du roi Jean II le Bon depuis la bataille de Poitiers en 1356, les farouches résistances locales et populaires étaient parfois plus dangereuses pour le roi d’Angleterre que les grandes batailles. Ainsi d’un des plus curieux incidents émaillant cette lutte, raconté par un chroniqueur du temps, le continuateur de Nangis, et mettant en scène le grand Ferré.
Ce récit est composé par Jean de Venette, continuateur des Chroniques de Guillaume de Nangis, dans un langage qui n’est point sans charme, malgré tous ses barbarismes latins (ses écrits couvrent les années 1340 à 1368):

«Il y a un lieu assez fort dans le petit village de Longueil, près de Compiègne. Les habitants, voyant qu’ils seraient en péril si l’ennemi s’en emparait, demandèrent au seigneur régent et à l’abbé de Saint-Corneille, dont ils étaient les serfs, la permission de le fortifier. Après l’avoir obtenue, ils y portèrent des vivres et des armes, prirent pour capitaine un d’entre eux, grand et bel homme, appelé Guillaume des Alouettes, et jurèrent de se défendre jusqu’à la mort. Dès que cela fut fait et connu, beaucoup accoururent des villages voisins, afin de s’y mettre en sûreté.
«Le capitaine avait pour serviteur un autre paysan très grand, très vigoureux et aussi brave qu’il était fort: c’était le grand Ferré (magnus Ferratus). Malgré sa haute taille et sa force, le grand Ferré n’avait de lui-même que petite opinion, et le capitaine en faisait tout ce qu’il voulait.

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Le grand Ferré

«Les voilà donc là environ deux cents, tous laboureurs et habitués à gagner leur pauvre vie avec le travail des mains. Les Anglais, qui occupaient un fort près de Creil, en apprenant ces préparatifs de défense, furent pleins de mépris pour de telles gens. Allons chasser ces manants, dirent-ils; le lieu est bon et fort, occupons-le. Et il fut fait comme il avait été dit. Deux cents Anglais y marchèrent. On ne faisait pas bonne garde; les portes mêmes étaient ouvertes; ils entrèrent hardiment. Au bruit qu’ils firent, ceux du dedans, qui étaient dans les maisons, coururent aux fenêtres, et, voyant tant d’hommes bien armés, tombèrent en grand effroi.
«Le capitaine descendit toutefois avec quelques-uns des siens et se mit à frapper bravement sur les Anglais; mais, bientôt entouré, il fut blessé mortellement. A cette vue, les autres et le grand Ferré se dirent: Descendons et vendons chèrement notre vie, car il n’y a pas de miséricorde à attendre. Ils se rassemblèrent, et, sortant soudainement par diverses portes, se précipitèrent à coups redoublés sur les Anglais; ils frappaient comme quand ils battent le grain sur l’aire... Les bras se levaient, puis s’abattaient, et à chaque coup un Anglais tombait.

«Quand le grand Ferré arriva près de son capitaine expirant, il fut pris d’une vive douleur et se rejeta avec furie sur l’ennemi. Comme il dépassait tous ses compagnons de la tête, on le voyait brandir sa hache, frapper, redoubler les coups, dont pas un ne manquait son homme. Les casques étaient brisés, les têtes fendues, les bras coupés. En peu de temps il fit place nette autour de lui, en tua dix-huit, en blessa bien plus. Ses compagnons, encouragés, faisaient merveille, si bien que les Anglais quittèrent la partie et se mirent à fuir.
«Les uns sautèrent dans le fossé plein d’eau et se noyèrent; les autres se pressèrent aux portes, mais les traits y pleuvaient drus et serrés. Le grand Ferré, arrivé au milieu de la rue où ils avaient planté leur étendard, tue le porte-enseigne, se saisit du drapeau et dit à un des siens d’aller le jeter dans le fossé. Celui-ci lui montre avec effroi la masse encore épaisse des Anglais: Suis-moi, lui dit-il; et prenant sa grande hache à deux mains, il frappe à droite, il frappe à gauche et se fait un chemin jusqu’au fossé, où l’autre jette dans la boue l’enseigne ennemie.

«Le grand Ferré se reposa alors un moment, mais retourna bientôt contre ce qui restait d’Anglais. Bien peu de ceux qui étaient venus pour faire ce coup purent s’échapper, grâce à Dieu et au grand Ferré, qui en tua, ce jour-là, plus de quarante.
«Les Anglais furent bien confus et irrités de voir que tant de leurs braves hommes d’armes avaient péri par les mains de ces vilains. Le lendemain ils revinrent en plus grand nombre, mais les gens de Longueil ne les craignaient plus. Ils sortirent à leur rencontre, le grand Ferré marchant à leur tête. Quand ils le virent et qu’ils sentirent le poids de son bras et de sa hache de fer, ils auraient bien voulu n’être pas venus de ce côté-là. Ils ne s’en allèrent pas si vite que beaucoup ne fussent mortellement blessés, tués ou pris. Parmi ceux-ci se trouvèrent des hommes de haut lignage. Si les gens de Longueil avaient consenti à les mettre à rançon, comme font les nobles entre eux, ils se fussent enrichis. Mais ils n’y voulurent pas entendre et les tuèrent, disant qu’ainsi ils ne leur feraient plus tort.

«A ce dernier combat, la besogne était rude, et le grand Ferré s’y était fort échauffé. Il but de l’eau froide en quantité, et fut aussitôt pris par la fièvre. Il retourna alors à son village, rentra dans sa cabane et se mit au lit, mais en plaçant près de lui sa bonne hache, une hache de fer, si lourde qu’un homme de force ordinaire pouvait à peine, à deux mains, la soulever de terre.
«Quand les Anglais apprirent que le grand Ferréétait malade, ils furent en liesse, et, pour ne pas lui laisser le temps de se guérir, ils lui dépêchèrent douze soldats avec ordre de le tuer. Sa femme les vit venir de loin et lui cria: Oh! mon pauvre Ferré, voici les Anglais, que vas-tu faire? Lui, oublie son mal, se lève vivement, et, prenant sa lourde hache, sort dans sa cour. Quand ils entrèrent: Ah! brigands! vous venez pour me prendre au lit! Vous ne me tenez pas encore. Il s’adossa au mur pour n’être pas entouré, et jouant de la hache, les mit à male mort. Sur douze, il en tua cinq, le reste se sauva.

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Défense du château de Longueil-Sainte-Marie en 1359

«Le grand Ferré retourna à son lit; mais il s’était échaufféà donner tant de coups; il but encore de l’eau froide; la fièvre redoubla, et peu de jours après, ayant reçu les sacrements, il trépassa. Le grand Ferré fut enterré au cimetière de son village; tous ses compagnons, tout le pays le pleurèrent, car, lui vivant, les Anglais n’auraient jamais osé en approcher.»
On sent, à l’abondance des détails dans lesquels entre le chroniqueur, la sympathie du vieux moine pour ces braves paysans. Au fond des monastères on contait leurs prouesses contre les pillards des églises; on les contait bien plus encore aux veillées, dans les villages. Ces récits se répandaient lentement, mais allaient loin. Ils relevaient le cœur des manants; ils leur prêchaient un exemple qui était de jour en jour plus suivi; et peu à peu s’amassaient, au fond du cœur du peuple, cette haine de l’envahisseur, cet amour du pays dont l’explosion s’appelle Jeanne d’Arc.

Edouard III d’Angleterre lui-même se fatigua de cette résistance inerte, mais invincible. On dit que le roi anglais et les siens, cheminant, fatigués et tristes, à travers les plaines de la Beauce, furent assaillis par un orage terrible qui leur parut un signe d’en haut, et que le roi fit vœu à Notre-Dame de Chartres de mettre tous ses soins à rétablir la paix entre les deux peuples. Ce n’était pas la tempête qui avait changé subitement le cœur du roi, c’était la lassitude d’une guerre qui ne finissait pas, et où on ne trouvait plus de gloire, puisqu’il n’y avait plus de bataille; plus de butin, parce que tout était pris ou caché dans les innombrables forteresses dont la France se hérissait.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le chanvre
D’après un article paru en 1834

On ne connaît en Europe qu’une espèce de ce genre de plantes, c’est le chanvre cultivé (cannabis sativa). Dans l’Asie méridionale, outre cette espèce, on en trouve une autre qui vient sans culture, et qui sert à un autre usage: comme elle est assez commune dans l’Inde, les botanistes l’ont nommée cannabis indica. Ses propriétés sont analogues à celles de l’opium et du tabac; elle procure, dit-on, une ivresse gaie, un sommeil profond ou des rêves agréables, suivant la dose ou la préparation que les amateurs font varier à leur gré. D’ailleurs sa filasse est dédaignée par les cordiers comme trop grossière et difficile à mettre en œuvre.
Il est très probable que l’espèce naturalisée en Europe est originaire de la Chine; cette opinion est généralement admise. Le chanvre se trouve dans la Russie asiatique, jusqu’aux frontières connues des deux empires, dans le gouvernement d’Irkoutsk. La plante n’a pas dégénéré en passant au nord de l’Altaï; les étés de la Sibérie lui conviennent très bien, et suffisent pour amener sa graine à une complète maturité. Comme elle ne diffère point de celle que l’on cultive en Europe, on ne peut méconnaître que l’une et l’autre viennent de la même terre natale, et cette terre ne peut être que la Chine, ou quelque autre contrée de l’Asie méridionale.

On a dit et répété de livre en livre que le chanvre peut être cultivé dans tous les lieux habitables: l’exagération est trop évidente pour qu’on ne la reconnaisse pas au premier coup d’oeil, si on regarde comme habitables tous les lieux où l’homme a établi sa demeure.
On n’essaiera point de cultiver le chanvre en Laponie, ni vers le sommet des Alpes et des Pyrénées, etc.; il y a donc une durée des froids qui interdit cette culture. D’autres régions plus vastes, telles que les steppes de l’Asie centrale, le Sahara de l’Afrique, les pampas de l’Amérique méridionale, repoussent toutes les cultures qui exigent une terre bien humectée; et par conséquent le chanvre ne peut y réussir, quoique ces contrées ne soient pas sans habitants. De plus, il faut à cette plante un sol très riche, éminemment végétal, tandis qu’une multitude de végétaux alimentaires se contentent de terres médiocres et même pauvres.

L’Europe a reçu de la Chine une autre plante annuelle comme le chanvre, et dont les Chinois tirent aussi une filasse qu’ils préfèrent à celle du chanvre pour les cordages: c’est l’abution à feuilles de tilleul (sida tiliae folia). M. Abel, botaniste anglais, en a vu de grandes cultures dans plusieurs provinces de cet empire, et le chanvre y tenait beaucoup moins de place. Les Chinois nomment la première xing-ma, et la seconde ge-ma: la première partie de ces noms indique les différences des plantes, et la seconde partie leurs propriétés communes.
Des expériences comparatives faites en Europe sur l’une et l’autre, avec la précision que l’on peut y mettre, seraient d’un grand intérêt pour les arts, et peut-être aussi pour l’agriculture, quel que fût le succès; elles apprendraient s’il nous convient d’imiter les Chinois en cultivant à la fois le chanvre et la plante rivale, ou s’il faut nous borner à celle que nous possédons depuis longtemps, et à laquelle nous ne renoncerions pas tout à fait, puisque les Chinois eux-mêmes la conservent.

La plante nouvelle embellirait les campagnes de ses fleurs jaunes, et de ses larges feuilles; comme elle n’est pas dioïque, on n’aurait à faire qu’une seule récolte, au lieu de deux que le chanvre exige: la première pour les tiges à fleurs mâles, et la seconde pour les porte-graines. Si on se décidait à tenter ces expériences, on les continuerait assez longtemps pour les rendre décisives, on les varierait, on ne laisserait en arrière aucune des recherches propres à les éclairer et les compléter: leur objet mérite à tous égards qu’on s’en occupe avec l’attention la plus sérieuse.

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Le chanvre

On reproche à la culture du chanvre, lorsqu’elle est faite très en grand, l’insalubrité du rouissage, opération nécessaire pour donner à la matière textile une force qu’elle n’aurait pas sans cette préparation, et pour la séparer entièrement de la partie ligneuse, ou chenevotte. En effet, cet inconvénient est grave, mais peut-être est-il inévitable. Les efforts que l’on a faits jusqu’à présent pour y remédier n’ont pas eu de succès; en Italie, les machines et les procédés qu’on a mis à l’essai pour remplacer le rouissage ont été promptement abandonnés; les inventeurs français n’ont pas été plus heureux que les Italiens, et les annonces de broies mécaniques pour la préparation du chanvre non roui ont été démenties par des juges compétents.
Il n’y a pas encore d’espoir fondé que l’on parvienne bientôt à remplacer, par des procédés plus sains, ceux que l’on a suivis jusqu’à présent dans cette industrie agricole, aux dépens de la santé des cultivateurs, et des habitations voisines des eaux où de grandes quantités de chanvre sont soumises au rouissage.

Les Anglais suivent une marche qui les fait échapper à ce danger; ils ne cultivent que peu de chanvre dans les trois royaumes, et se procurent par la voie du commerce celui que leur marine consomme. C’est principalement en Russie qu’ils vont s’approvisionner de cette matière où ils la trouvent en abondance, de bonne qualité et bien préparée. Ils ont essayé de s’affranchir de cette sorte de dépendance qui serait funeste pour leurs forces navales en cas de rupture avec le tzar.
Le chanvre du Canada pourrait remplacer celui de l’Europe, si la culture y était suffisamment encouragée; il s’agissait de savoir s’il serait d’aussi bonne qualité. L’épreuve en fut faite et ne satisfit point. On reconnut cependant que l’infériorité du chanvre américain ne tenait qu’à une préparation défectueuse. On ne s’arrêtera pas sans doute à ce premier résultat: on ne perdra pas de vue les avantages réciproques de la métropole et de la colonie, et la culture du chanvre s’établira tôt ou tard dans le Canada, non seulement pour la marine anglaise, mais pour d’autres marines de l’Europe.

Aucun autre pays ne semble aussi propre à cette exploitation: un sol d’une admirable fertilité, un fleuve immense, des rivières qui reçoivent les eaux de grands lacs; le rouissage n’y exposerait point les cultivateurs aux miasmes des eaux infectées; cette opération serait faite loin de leur demeure, dans des masses d’eau qu’une petite quantité de matière en putréfaction ne pourrait altérer. On a calculé que l’importation du chanvre, de Russie en Angleterre, était à peut près le produit de trente-six lieues carrées, ou de la huitième partie de l’étendue moyenne d’un département français; le Canada peut doubler, tripler ce produit, sans renoncer à aucune des autres cultures propres à son territoire et à son climat.
Le royaume de Naples fournit aussi du chanvre à l’Angleterre. Dans la terre de Labour, et aux environs de la capitale, la culture de cette plante était d’une telle extension, que les inconvénients du rouissage avaient pris une grande gravité et provoquèrent la sollicitude du gouvernement. Les cultivateurs eurent ordre de porter leurs chanvres dans le lac d’Agano, pièce d’eau d’une demi-lieue de tour, dont les bords sont réputés malsains, en sorte qu’on s’en éloigne pendant l’été. En consacrant ces eaux à un emploi qui devait les rendre encore plus malfaisantes, on n’ajoutait presque rien à leur mauvaise réputation.

En France on n’a pas la ressource de renvoyer à une colonie lointaine des travaux qui nuiraient ou déplairaient à la métropole; et comme on n’y trouve rien qui ressemble au lac d’Agano, il faut bien se résoudre à continuer la culture du chanvre comme on l’a faite jusqu’à présent. La consommation diminuera quelque peu par l’emploi des câbles de fer dans notre marine. On ne peut s’abstenir de faire des voeux pour que les chenevières soient plutôt restreintes que multipliées, et que d’autres exploitations agricoles aussi lucratives et moins insalubres s’emparent d’une partie des excellentes terres réservées actuellement pour le chanvre.
Il semble que l’art du cordier soit sur le point de faire d’importantes acquisitions. Déjà les mémoires de la Société d’agriculture de Turin nous ont annoncé que M. Giobert est parvenu à faire, avec l’écorce de l’acacia vulgaire (robinia pseudo-acacia), des cordes aussi belles et aussi fortes que celles du chanvre. On dit que des essais de cordages en coton ont été faits aux Etats-Unis. Sur la Méditerranée, on n’a pas tout à fait renoncé aux cordages de spart. Nous ignorons encore si la préparation de la nouvelle plante chinoise, pour séparer la filasse, ne mérite pas les justes reproches que l’on a faits à celle du chanvre.

Quant au phormium, on sait déjà qu’il ne compromet nullement la santé des manipulateurs. De plus, cette plante est vivace, et sa culture paraît très facile; mais en quels climats peut-elle prospérer aussi bien que dans la Nouvelle-Zélande? A quelle latitude faut-il l’arrêter dans notre hémisphère? Voilà des recherches qui ouvrent aux agronomes une vaste et honorable carrière, quoiqu’elles soient limitées aux matières textiles propres à la fabrication des cordages.
Rappelons ici d’autres recherches dont le chanvre et le lin furent l’objet. A l’époque de sa toute puissance, Napoléon offrit une récompense d’un million à l’inventeur d’une machine pour filer ces matières; mais le génie de la mécanique ne répondit pas à l’appel. Plus tard on fit quelques efforts en Italie; deux mécaniciens de ce pays produisirent presque en même temps deux solutions différentes du fameux problème et les journaux italiens firent l’éloge de l’une et de l’autre; mais ces journaux prodiguent quelquefois la louange. Depuis ce temps, les deux machines à filer le chanvre et le lin sont aussi complètement oubliées que les broies mécaniques pour séparer la filasse du chanvre sans rouissage.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Amphigourique... N’eût-il pas mieux valu qu’il maîtrisât l’amphigouri?
D’après «Echantillons curieux de statistique», paru en 1835

Le 4 janvier 2011, en réponse au député de l’Eure jugeant «le niveau de français pratiqué par le Président de la République (...) insuffisant voire indigne au regard de ses fonctions de représentation», le ministre de l’Education nationale allègue qu’ «en ces temps de complexité et de difficulté, le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen»
Troublant concept que celui de sacrifier la langue d’un peuple au motif de vouloir communiquer facilement avec lui. Entre le style amphigourique défendu par l’académicien Nodier au XIXe siècle, et le «grammaticalement incorrect», n’y aurait-il pas une juste mesure?

L’amphigouri est une «production intellectuelle confuse et incompréhensible; éloquence pompeuse et embrouillée» selon le Dictionnaire culturel en langue française. En 1835, l’académicien Charles Nodier écrit dans ses Echantillons curieux de statistique que «la langue amphigourique, ressuscitée par Vadé [Jean-Joseph Vadé (1720-1757), chansonnier et dramaturge français], et fort connue des bateleurs, mais dont il y a plus d’un échantillon dans Bruscambille [comédien de l’Hôtel de Bourgogne qui réussit dans la farce au début du XVIIe siècle], et qui rappelle à tout le monde le plaidoyer des deux seigneurs, si plaisamment appointés par Pantagruel, est probablement le nec plus ultra des langues de non-sens. J’excepte néanmoins par respect les langues scientifiques.

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Charles Nodier

«Cette manière d’exprimer quelque chose qui a l’apparence d’une pensée, est ce qu’en dialecte poissard on appelle aujourd’hui le bagou, mélange hardi des idées les plus disparates, des locutions les plus hybrides, des formes de langage les moins susceptibles de s’allier entre elles, soutenues dans un discours de longue haleine avec l’énergie passionnée de la conviction et l’imperturbable volubilité d’une improvisation sérieuse. Elle est voisine en ce sens du Pédantesque et du Gratien, mais elle se rapproche davantage encore du bavardage hétéroclite des fous. Les Italiens en auraient probablement fait la langue fanfreluchesque, s’ils avaient eu le bonheur de posséder Rabelais, car elle doit avoir pris sa source dans les fanfreluches antidotées qui seraient peut-être le caprice le plus délirant de l’esprit humain, si les fanfreluches antidotées n’avaient au des commentateurs.

«On le dira sans doute, et j’en conviens: cette langue saugrenue n’est pas aussi éloignée qu’elle en a l’air, du galimatias de l’idéologie, du pathos de la tribune, des battologies oratoires du barreau, des logogryphes politiques de la presse. Elle en diffère seulement par deux points essentiels. Les fanfreluches sont beaucoup plus amusantes, et beaucoup plus raisonnables. Divine Providence des langues et des littératures, daignez nous rendre la langue amphigourique, s’il vous plaît! Elle n’a jamais fait de mal à personne.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

12 décembre 1098: Les Croisés affamés s'emparent de Ma'arrat avant de faire rôtir quelques habitants. C'est qu'une bonne croisade, ça creuse l'appétit. Comme les vivres viennent à manquer, il faut vivre sur le Sarrasin.

En route pour Jérusalem, les milliers de croisés crèvent la dalle autant que des adeptes du régime Dukan. Rien à manger dans ce pays écrasé par le soleil, sinon des sauterelles. La dernière fois qu'ils ont fait bombance, c'était à Antioche. Mais c'est déjà loin. Les provisions manquent. Sous la conduite de Bohémond de Tarente et de Raymond de Saint-Gilles, ils poursuivent néanmoins leur chevauchée vers le sud. Au passage, ils massacrent et pillent allègrement les populations locales.

Fin novembre 1098, les troupes chrétiennes commencent à se rassembler devant Ma'arrat, une modeste cité agricole vivant de la vigne, des olives et des figues. Ils sont bientôt plusieurs milliers de croisés à faire le siège de la ville. Dans un premier temps, les habitants ne s'affolent guère, persuadés d'être à l'abri derrière les épaisses murailles entourées d'un profond fossé. D'autant qu'en juillet, ils ont mis en déroute la petite armée de Raymond Pelet, seigneur d'Alès, venu lancer un premier assaut.

Mais, cette fois-ci, l'armée croisée commandée par Bohémond et Raymond de Toulouse est infiniment plus nombreuse. L'hiver approchant et la faim se faisant de plus en plus féroce, les chefs chrétiens n'ont pas de temps à perdre dans un long siège. Ils multiplient les attaques. Durant vingt jours, les habitants de Ma'arrat les contiennent héroïquement. Les croisés deviennent enragés. Ils imaginent des montagnes de nourriture à l'intérieur de la cité. Des mezze en pagaille. En attendant, ils se nourrissent sur l'ennemi. L'un des croisés, Foucher de Chartres, écrira dans son histoire des croisades: "Je ne puis redire sans horreur comment plusieurs des nôtres, transportés de rage par l'excès du besoin, coupèrent un ou deux morceaux de fesses d'un Sarrasin déjà mort et, se donnant à peine le temps de les rôtir, les déchirèrent de leurs dents cruelles."À la grande fureur d'Yves Camdeborde de Masterchef , car aucun ne pense à mettre du piment d'Espelette...

Enfants sur des broches… Finalement, le 11 décembre, les croisés parviennent à franchir la muraille en utilisant une tour en bois. Les défenseurs refluent en masse vers le centre de la ville. Comme le jour tombe, ils supposent que les chrétiens arrêteront de combattre pour attendre le lendemain matin. Erreur. Ils poursuivent le combat. Le 12 décembre 1098, les chefs de la cité font savoir à Bohémond qu'ils sont prêts à négocier. Celui-ci leur fait dire qu'en cas de reddition immédiate et totale, tous auront la vie sauve. Les habitants de Ma'arrat déposent donc les armes en confiance. Après tout, ils n'ont pas affaire aux combattants de l'État islamiste... Manque de jugeote: les chrétiens massacrent les musulmans jusqu'au dernier. Les chroniques parlent de 20 000 morts. Les croisés sont cruellement déçus car Ma'arrat compte peu de provisions. En tout cas, pas de quoi rassasier tous les soldats, qui se mettent alors à regarder les morts d'un oeil gourmand.

Cyril Lignac dicte deux ou trois recettes à Rodolphe de Caen qui note: "À Ma'arrat, nos troupes font bouillir les païens adultes dans des chaudrons; ils ont empalé les enfants sur des broches pour les dévorer grillés." Charmant. La réputation gastronomique française en prend un rude coup.

Les massacres des croisés et leur cannibalisme font une profonde impression sur les peuples du Moyen-Orient. Durant des siècles, les Occidentaux vont conserver une réputation de grande férocité et de cannibalisme. Vis-à-vis des sarrasins, mais aussi des juifs, et même des chrétiens orthodoxes, dont certains passent également à la casserole. La littérature arabe va jusqu'à prétendre que cette grande bouffe n'a pas été provoquée par la seule faim, mais également par le besoin de ravaler le musulman au rang d'animal.

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© Le Point - Publié le 12/12/2012 à 00:00 - Modifié le 12/12/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du douze décembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/12/12/28642162.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo  

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en bon jardinier-fleuriste fait sa provision de crottin pour nourrir ses rosiers, car c'est connu que les plus belles roses odorantes ont le crottin comme engrais...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi, on va s’écouter JJ Cale & Leon Russell dans le Paradise Studios… un peu de blues pour changer, histoire de se calmer un peu… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=IaHxPi9dM7o

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un petit garçon examine avec attention un billet de 100 F.
- Qui c'est ce bonhomme? demande-t-il à sa mère.
- C'est un peintre: Paul Cézanne.
- Et là, dit le gamin, en montrant les chiffres, inscrits en bas du billet, c'est son numéro de téléphone?

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- Gérard, dit une jeune femme, affolée, je viens de regarder dans le buffet. C'est terrible!
La bouteille de vieux cognac que nous avions précieusement mise de côté, pour le cas où l'un de nous serait malade, est entièrement vide. Qu'a-t-il pu se passer?
- Précisément, ma chérie, répond le mari, avec une superbe désinvolture, la semaine dernière, j'ai été bien malade mais, avec mon bon cœur, je ne t'en ai rien dit pour ne pas t'inquiéter.

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C'est un gars qui va voir le sexologue et qui lui dit:
- Ecoutez, ma femme, j'aimerais tellement la prendre par derrière, mais elle s'y refuse obstinément!
- Ben écoutez, essayez de la surprendre, ça l'attendrira peut-être...
- Ah oui, c'est pas bête!
Le mec va acheter une chauve-souris, il la planque dans la tablée de nuit de sa femme.
Le soir venu, ils vont se coucher, et la femme ouvre le tiroir pour y ranger ses lunettes, et la chauve-souris s'envole.
- Oh regarde chéri, une chauve-souris!
- Une chauve-souris! Une chauve-souris!
Dis tout de suite que tu veux que je t'encule!

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- Garçon, une bouteille de champagne! Il boit sa bouteille de champagne.
- Garçon, une demi-bouteille de champagne! Il boit sa demi-bouteille de champagne.
- Gar.. Garçon, une coupe de champagne. Il boit sa coupe de champagne.
- Gaaa... Garrr... Garçon, un déà coudre de champagne! Il boit son déà coudre de champagne.
- Gaaah... Gaaarr... Garrrç... Garçon, une goutte de qhampagne! Il boit sa goute de champagne.
- Gaaahh... Gaaaaarrr... Gaarrrçç... Garçon, comment que ça se fait? Moins je bois, plus je suis saoul!

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Discussion entre copines devant une tasse de thé:
- Mon mari et moi, nous sommes mariés depuis plus de deux ans, et on ne s'est pas encore disputé sur quoi que ce soit.
Si jamais on n’est pas d'accord sur quelque chose, et que j'ai raison, mon mari acquiesce et accepte mon point de vue.
- Mais... si c'est lui qui a raison?
- Ah, ça c'est pas encore arrivé.

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Ce jour-là, l'empereur romain (allez on va dire César, faisons simple) était de sortie sur sa galère.
Les esclaves ramaient au son du tambour, quand tout à coup, le tambour s'arrête, et le contremaître es-esclaves descend dans la soute:
- Les gars, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous!
Je vais commencer par la bonne: Vous avez 15 minutes de pause.
Son discours est ponctué par l'acclamation de toute l'équipe des esclaves.
Lorsque les hourras s'arrêtent, le moins timide des esclaves demande:
- Dites... et la mauvaise nouvelle?
Le contremaître répond:
- Après la pause, l'empereur veut faire du ski nautique.

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C'est vendredi... pour ce dernier jour de la semaine active, il pleut au nord et il fait soleil au sud et ce putain de réveille-matin qui s'amuse à nous torturer dès potron minet... Chemin faisant, sur la route de la mine on se remémore le travail à exécuter ce jour, histoire d'être prêt dès la première minute... Bon, plus que quelques heures de labeur et ce sera le week-end mérité... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure... 

 

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