«À la Saint-Paulin, pas de câlin au Kremlin.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, c'est le jour du repos, le temps est morose... et c'est juste le temps idéal pour rester à la maison pour lire un bon livre ou regarder un bon film ou encore se faire abrutir en regardant les programmes télévisés de plus en plus inintéressants la neige a beaucoup disparu, donc pas de ski... Enfin bref un dimanche sans... Un dimanche ordinaire...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et des averses dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps très nuageux avec de fréquentes pluies jusqu'en milieu de matinée puis rapide accalmie et premières éclaircies avant midi. Dans l'après-midi, temps sec et changeant en plaine avec de bons moments de soleil. Restant un peu plus nuageux en montagne avec les derniers flocons. Températures en chute au passage du front et limite des flocons passant de 1000-1300m à 400-600m sous les dernières averses. Vent du sud-ouest modéréà fort sur le Plateau, le bassin lémanique et en Ajoie avec des rafales avoisinant les 50 à 70 km/h diminuant l'après-midi, du nord-ouest fort à tempétueux en haute montagne. Fortes rafales dans les vallées alpines au passage du front. Quelques coups de Joran probables le long du Jura. Températures prévues pour dimanche: 6 à 9 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 6 degrés l'après-midi. 3 puis -1 degré vers 1000m dans le Jura, -1 puis -7 degrés vers 2000m d'altitude...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation arrivée la veille s'étire en matinée du sud-ouest jusqu'aux régions du centre-est avec des pluies modérées et de la neige sur les reliefs, à basse altitude. Soleil et grand vent en Méditerranée. Retour d'éclaircies avec quelques averses dans le nord-ouest. Dans l’après-midi, Les pluies faiblissent rapidement avec un peu de neige en montagne à basse altitude. Soleil et vent tempétueux en Méditerranée. A la faveur de l'anticyclone, retour du soleil dans l'ouest et le nord-ouest. En soirée, les dernières pluies dans l'est et flocons en montagne s'évacuent. Retour d'un temps sec dans la plupart des régions. Vent violent, tempétueux en Méditerranée (tramontane et surtout mistral). Dans la nuit, quelques gouttes au nord de la Seine et près de la Manche. Sec ailleurs avec un vent qui faiblit lentement en Méditerranée, mais reste encore fort…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps peu nuageux aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:15 et le coucher du Soleil se fera à 17:07 et le jour est plus long de 2 minutes...
Valeurs remarquables de janvier en France
T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...:
Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1987: La température maximale plafonnait à -9,5°à Zaventem
En 1982: Des chutes de neige perturbaient la circulation. En région bruxelloise, le manteau blanc atteignait 18cm
En 1963: La température maximale observée ne dépassait pas -13,4° au Mon-Rigi au cours de l'après-midi.
La France pittoresque
Hôtellerie et restauration jadis: de l’auberge du Moyen Age au grand restaurant du XIXe siècle
D’après «Le Petit journal illustré», paru en 1932
Fluctuant de façon arbitraire et excessive en dépit des ordonnances royales qui tentaient de le fixer, le prix des gîtes et des repas s’entendait de surcroît pour jouir d’une cuisine d’aubergistes peu élaborée, et il faut attendre les années 1770 pour voir apparaître les premiers restaurants: bientôt des enseignes célèbres offrent à leurs clients un choix des plus conséquents de mets et vins fins, pour une somme avec laquelle, deux siècles plus tard, on devra se contenter d’un modeste repas dans une banale taverne.
Un proverbe du Moyen Age disait que, lorsqu’on se mettait en voyage, il fallait se défier des brigands et des «hosteliers». Il est vrai qu’en ce temps-là maintes auberges des grandes routes avaient le plus terrible renom. On contait d’effrayantes histoires sur les «hostelleries sanglantes»; mais c’étaient le plus souvent de pures légendes. Les hôteliers se contentaient généralement d’écorcher les voyageurs au figuré.
Le prix des gîtes et des repas augmentait parfois de façon si arbitraire et si excessive que plus d’un monarque d’autrefois décida d’en fixer le tarif. Au temps de saint Louis, on était nourri pour deux liards dans les auberges de Paris. Au siècle suivant, les prix avaient renchéri; si bien que le roi Jean, estimant que les hôteliers abusaient, rendit, le 30 janvier 1351, une ordonnance suivant laquelle une journée et une nuit, repas compris, ne pourraient être payées plus de trois sols. Il s’agissait là du sol parisis, du sou d’argent.
Les hôteliers ne tardèrent pas à oublier l’ordonnance: les prix montèrent et ne redescendirent jamais. En 1566, Charles IX, à son tour, imposa un tarif et exigea qu’il fût affichéà la porte des hôtelleries et tavernes. Des officiers municipaux avaient charge de visiter quotidiennement ces maisons, afin de se rendre compte que les ordres royaux étaient respectés, et de recueillir les réclamations des voyageurs. A cette époque, dans les auberges de peu d’importance, où ne logeaient que les gens de pied, on lisait au-dessus de la porte d’entrée: Dînée du voyageur, 6 sols; couchée, 8 sols. Mais si l’hôtellerie était plus confortable, le repas coûtait jusqu’à 12 sols.
Au début du règne de Louis XIV, les prix des repas, à Paris, sont assez raisonnables. On mange fort honnêtement pour vingt sols par tête dans les bonnes hôtelleries. Mais, au siècle suivant, tout a renchéri; et pour comble, beaucoup d’auberges, en province surtout, sont mal tenues et dépourvues de tout, ce qui n’empêche pas leurs tarifs d’être excessifs. En 1742, Mme du Deffand, allant aux eaux de Forges, s’arrête à Gournay pour dîner. Mme de Picquigny, qui l’accompagne, est obligée de se contenter d’un morceau de pain trempé dans le pot, d’une brioche et de trois biscuits. C’est à peu près à la même époque qu’aux environs de Marseille le président de Brosses payait dix livres une demi-douzaine d’oeufs.
L’invention du restaurant
Brillat-Savarin, dans la Physiologie du goût, nous apprend que la création du restaurant date des environs de 1770. Avant cette époque, les étrangers, s’il faut l’en croire, n’avaient, à Paris, que peu de ressources pour la bonne chère. Ils étaient obligés d’avoir recours à la cuisine des aubergistes, qui était généralement mauvaise. Il n’existait, dans la capitale, que quelques hôtels avec table d’hôte qui, à peu d’exceptions près, n’offraient que le strict nécessaire, et qui, d’ailleurs, avaient une heure fixe pour les repas.
C’est alors, dit Brillat-Savarin, qu’un homme de-tête se trouva, qui créa le restaurant. Quel fut cet «homme de tête»?... Le célèbre gourmet ne nous le dit pas. Sans doute ne le sait-il pas. Le nom du créateur du restaurant demeure ignoré, et nous ne pourrons pas l’inscrire dans la liste des bienfaiteurs de l’humanité. Toujours est-il que ce fondateur des «dîners à la carte» fut, à n’en pas douter, français et parisien. Si nous ne savons pas son nom, du moins possédons-nous son adresse. Jouy, dans L’Hermite de la Chaussée d’Antin, assure que le premier restaurant de Paris s’ouvrit en 1774 rue des Prêcheurs.
Avant cette création, les Parisiens devaient se contenter des tables d’hôte. L’une des plus célèbres, sinon des plus luxueuses, était la Croix de Malte, rue des Boucheries. Les poètes, les critiques l’honoraient de leur clientèle: on y rencontrait Piron, Crébillon fils, Sainte-Foix. On y était servi par une grosse fille bourguignonne du nom de Catherine, qui était, au dire des clients, étonnante d’activité, de mémoire et de présence d’esprit. Elle trouvait le moyen de servir et de contenter à la fois trente personnes différant de goûts, de volontés et d’humeur. Mercier, le pamphlétaire, avait coutume de dire qu’il n’avait connu, en France, que deux têtes fortement organisées: la servante de la Croix de Malte et Turgot.
Les prix étaient fort modestes chez le traiteur de la rue des Boucheries; mais Paris comptait des tables d’hôte plus fastueuses: celle de l’hôtel d’York, rue Jacob, entre autres. C’était le rendez-vous des personnes les plus opulentes. On y dînait à cent sous par tête... L’hôtel Bourbon, rue Croix-des-Petits-Champs, avait surtout pour clientèle les négociants. Le prix y était moindre qu’à l’hôtel d’York. On dînait au même prix à l’hôtel du Nom de Jésus, dans le cloître Saint-Jacques-de-l’Hôpital. Cet hôtel était particulièrement renommé pour le poisson. Les consommateurs s’y portaient en foule les jours maigres et pendant le carême.
Gargotes et pensions bourgeoises
La création du restaurant ne supprima pas la table d’hôte. Mais celle-ci alla se démocratisant de plus en plus. Au début du XIXe siècle, il y avait à Paris des tables d’hôte où, pour sept sous, on pouvait assouvir la faim la plus désordonnée. Soupe épaisse, pommes de terre frites, eau et pain à discrétion, tel était l’invariable menu de ces gargotes misérables où l’on mangeait sur une table de bois sans nappe et sans serviette.
A dix-sept sous, on avait la nappe; à vingt-deux, la serviette et la fourchette en métal d’Alger. A vingt-cinq sous, la table d’hôte se décorait du nom de «cuisine bourgeoise». Alors, la soupe devenait potage, et le bouilli s’appelait bœuf. Le plat soigné de la pension bourgeoise, c’était généralement le fricandeau, le savoureux fricandeau nageant dans une oseille juteuse. Avant 1830, il y avait même à Paris des tables d’hôte où l’on dînait pour rien. Il suffisait d’être présenté. On vous y rendait d’avance en comestibles l’argent qu’on allait vous voler. Car, le dîner fini, la partie commençait: l’écarté, le vingt et un, la roulette. C’était là le vrai but de ces tables d’hôte qui furent fermées après le décret de Louis-Philippe supprimant les maisons de jeu en France.
A cette époque, les pensions bourgeoises étaient nombreuses au Quartier latin. Les étudiants les préféraient aux restaurants, plus coûteux. Pour trente-sept francs par mois, ce qui fait à peu près vingt-cinq sous par jour, ils y trouvaient un bon potage, du bœuf, du rôti et un plat de légumes. Le vin se payait à part. C’était moins varié, mais plus sain que la cuisine des traiteurs à vingt-trois sous qui leur brûlait l’estomac.
«Tout homme qui peut disposer de quinze à vingt francs, et qui s’assied à la table d’un restaurateur de première classe, est aussi bien et même mieux traité que s’il était à la table d’un prince; car le festin qui s’offre à lui est tout aussi splendide; et ayant, en outre, tous les mets à commandement, il n’est gêné par aucune considération personnelle.» C’est en ces termes que Brillat-Savarin célèbre les louanges des grands restaurateurs de son temps... Louanges méritées, puisque, après tant d’années, les noms ou l’enseigne de ces illustres traiteurs subsistent encore dans la mémoire des gourmets.
Restaurants fameux
La plupart de ces établissements devaient leur renommée à quelque spécialité: le Veau qui tette, aux pieds de mouton; les Frères provençaux, à la brandade de morue; Véry, aux entrées truffées; le Rocher de Cancale, à ses poissons... S’il faut en croire encore Brillat-Savarin; le restaurant le plus parfait, aussi bien pour la cuisine, pour les vins, pour le confort que pour l’affabilité, c’était celui de Beauvilliers.
Et quel choix de mets le consommateur trouvait-il en consultant la carte de ces restaurants fameux!... Jamais moins de 12 potages, de 24 hors-d’œuvre, 15 ou 20 entrées de bœuf, 20 entrées de mouton, 30 entrées de volaille et de gibier, 16 à 20 de veau, 12 de pâtisserie, 24 de poisson, 15 de rôti, 50 entremets, 50 desserts.
Le bienheureux gastronome pouvait, en outre, arroser tout cela d’au moins trente espèces de vins à choisir, depuis le vin de Bourgogne jusqu’au vin de Tokay ou du Cap; et de vingt ou trente espèces de liqueurs parfumées, sans compter le café et les mélanges tels que le punch, le «négus», le «sillabad» et autres.
Place du Châtelet et restaurant Le Veau qui Tette en 1809
Un gentleman anglais, sir Alton Weld, qui visita Paris au début du XIXe siècle, a consigné dans ses notes le souvenir des bombances qu’il fit dans ces restaurants renommés. Il fréquenta volontiers cette illustre maison de Beauvilliers, sur laquelle Brillat-Savarin ne tarissait pas d’éloges. Là, le patron lui-même faisait la tournée des tables, recueillant les observations ou les désirs des clients. Mais ce n’était point en habit ou en jaquette et la serviette sur le bras qu’il se présentait, c’était en tenue d’officier de bouche, avec les manchettes de dentelle et l’épée au côté. C’était, observe sir Alton Weld, la maison la plus chère de Paris: on y faisait à merveille le ris de veau à la dauphine et le suprême de volailles aux truffes... Notre Anglais y paya huit francs un succulent repas arrosé d’une bouteille de bourgogne.
Il y a de bons vins aussi, nous dit-il chez Grignon, rue Neuve-des-Petits-Champs: le Clos-Vougeot y est tarifé sis francs la bouteille. Au Rocher de Cancale, le vin le plus réputé est un Château-Margaux qui provient des caves de Philippe-Egalité. On le cote huit francs la bouteille. Sir Alton Weld a traité un jour, dans ce restaurant, quatre de ses compatriotes, gros mangeurs et fins gourmets. Tous les plats fins de la carte: côtelettes d’esturgeons en papillotes, perdreaux rouges farcis aux truffes, tous les meilleurs vins de la cave défilèrent sur la table. Ce fut un festin de rois. La note monta à près de cent francs...
La carte de Véry
Charles Monselet, dans sa Cuisinière poétique, s’est heureusement avisé de reproduire la carte d’un grand restaurant de ce temps-là, avec les prix. C’est un document édifiant pour qui s’intéresse aux variations du prix de la vie. La carte dont il s’agit est celle de Véry, le grand restaurateur des Tuileries. Le filet de bœuf, le bifteck, le rosbif, l’entrecôte y sont tarifés uniformément à«vingt-cinq sous»; l’omelette aux rognons, «dix-huit sous»; les côtelettes panées, «seize sous»; les perdreaux rôtis, «deux livres». Tous les fromages sont à«six sous». Les huîtres de Marennes, «douze sous» la douzaine. Les poissons relativement plus chers que les viandes: la raie au beurre noir, «une livre dix sous»; le saumon, «deux livres»; la sole frite, «deux livres».
Assez chers aussi le ris de veau, «deux livres»; la salade de volaille, «deux livres dix sous»; la tête de veau en tortue, «deux livres»; le pigeon à la crapaudine, «deux livres dix sous». Quant aux vins, le Chablis vaut «deux livres»; le Beaune, «trois livres»; le Volnay et le Nuits, «quatre livres; le Grave et le Richebourg, «cinq livres»; le Champagne Sillery, «sept livres»; le Madère, «dix livres», et le Constance, «vingt livres». C’est assez dire qu’un dîner fin composé de plats savants et arrosé de crus choisis, dans ce restaurant, l’un des plus aristocratiques de Paris, devait coûter aux gourmets d’il y a un peu plus de deux siècles sensiblement le même prix qu’on payait dans les années 1930 pour le plus modeste repas dans la plus banale taverne.
Article copié sur "La France pittoresque"
Maisons construites en une nuit et singulier droit de propriété
D’après «Revue de folklore français», paru en 1939
Héritée du droit romain, une coutume particulièrement connue en Bresse, mais également en Cornouailles, voulait que tout individu construisant en une seule nuit sa maison sur un terrain communal devenait de fait propriétaire du terrain, le feu devant être allumé avant le jour et la fumée devant sortir par la mitre de la cheminée au-dessus du toit lorsque le soleil se levait, et cependant que l’heureux bénéficiaire se voyait simplement contraint de s’acquitter d’un cens auprès de la commune, redevance emphytéotique perpétuelle
Dans le tome IV du Mâconnais traditionaliste et populaire, G. Jeanton, écrivait en 1923: «Dans la Bresse mâconnaise, notamment du côté de Romenay, on voit encore dans les clairières ou sur les teppes communales, de petites maisons en forme de huttes, souvent recouvertes de chaume; ce sont, dit-on dans le pays, des maisons construites en une nuit. Il est de croyance générale en Bresse louhannaise que tout individu a le droit de s’approprier une portion d’un communal, en y construisant une maison entre le coucher et le lever du soleil; si le faîtage est terminé avant l’aube le constructeur est reconnu par la coutume locale, pour en être le légitime propriétaire et les communes ne semblent pas avoir jusqu’à présent contesté ce droit.
«Il y a peu d’années les cadets des familles pauvres préparaient, quelquefois pendant tout un hiver, avec leurs parents et amis, la charpente de leur maison, puis un beau soir, quand tout était prêt, la famille se mobilisait avec une incroyable agilité, sur une friche communale et élevait en quelques heures une maison rustique sans doute mais complète, depuis le seuil de bois jusqu’au toit de chaume; quand le soleil se levait il dorait de ses rayons le bouquet que ces architectes paysans avaient placé au sommet du toit.»
Reprenant la question dans Habitation paysanne en Bresse, le même auteur écrivait en 1935: «Une vieille coutume voulait qu’en Bresse quiconque bâtissait une maison sur une lande communale devenait propriétaire de la maison et du terrain d’alentour, à la condition toutefois qu’elle fût achevée en une nuit.
«Un camp volant voulait-il se fixer, un enfant pauvre et malheureux voulait-il quitter la communauté familiale, il avait cette suprême ressource de devenir propriétaire. J’ai encore connu de vieux bressans de la région de Montpont et de Varennes-Saint-Sauveur qui avaient vu construire, dans les communaux, des maisons en une nuit et qui avaient même participéà cette construction. A l’aide d’amis, le candidat propriétaire préparait à la veillée et par les jours de chômage forcé de l’hiver, les éléments de la charpente de la future maison. Tout était prêt, les chevrons, les tirants et les sablières; les chevilles de bois étaient sous la main; on profitait d’une longue nuit d’hiver où il y avait de la lune, et quand le coq chantait, un bouquet de gui ou des premières fleurs champêtres, lorsqu’on était en février ou en mars, ornait le faîtage en chaume du nouvel hutau.
«On voit encore de ces maisons, avec leur mince jardinet clos de piquets et de brondes, sur certaines teppes bressanes notamment sur les clairières des bois de la Genête et de la Chapelle Thècle. Il s’en trouve quelquefois trois ou quatre à côté les unes des autres, au bout d’un communal et à proximité d’une charrière...»
La même coutume était mentionnée à Viriat, près de Bourg, où Prosper Convert la signalait, avant sa mort, à M. Duraffour, professeur à l’Université de Grenoble, mais elle y paraissait si lointaine, si archaïque qu’on la jugeait quelque peu légendaire. Dans un article publié en 1939 au sein de la Revue du folklore français, Jeanton toujours, ancien président de l’Académie de Mâcon, rapporte avoir eu la bonne fortune de trouver un document d’archives confirmant la tradition orale, telle qu’elle lui fut rapportée par son vieux métayer Ferdinand Danjean, de Varennes-Saint-Sauveur, qui avait participéà une de ces constructions dans sa jeunesse.
C’est un procès jugé en l’An VI par le Tribunal départemental de Chalon-sur-Saône, procès entre Arsène Godefroy, bourgeois de Louhans, et un pauvre vieillard de Savigny-sur-Seille, Joseph Moine, au sujet d’une maison ou cabane habitée par ce dernier et qu’il avait édifiée vers 1775 sur une friche qu’il croyait communale de la paroisse de Savigny-sur-Seille. Arsène Godefroy, qui eut gain de cause devant le Tribunal de Chalon, prouva que la friche n’était pas communale car elle lui appartenait en vertu d’un titre de 1623, mais la commune était intervenue au profit du sieur Moine qui, d’après elle, avait construit un bâtiment et défriché un journal de terrain communal autour de sa maison «de l’assentiment des autres habitants», autrement dit suivant l’usage (jugement du 22 floréal, an VI).
Jeanton confie n’avoir pas vu mentionner ailleurs pareille coutume lorsque Duraffour, déjà cité, recueillit, au cours d’une villégiature en Cornouailles, un document d’une analogie frappante avec notre usage bressan; il a été extrait d’une Histoire de Cornouailles par A.-K. Hamilton Jenkin, auteur de divers travaux sur la Cornouailles, notamment Le mineur de la Cornouailles, Navigateurs cornouaillais, La Cornouailles et les Cornouaillais, Maisons et coutumes de Cornouailles.
«Type de cottage de Cornouailles au commencement du XIXe siècle.
«A cette époque, spécialement dans les districts miniers, la plupart des cottages étaient bâtis par les gens eux-mêmes. Les murs étaient généralement faits de bauche (cob), c’est-à-dire d’un mélange d’argile et de paille hachée fortement battue; les toits d’autre part étaient en paille. Il va de soi qu’on employait partout de la pierre, mais seulement quand on pouvait l’avoir sans frais. Dans la Cornouailles du Nord, les toits étaient généralement en ardoise qu’on tirait de Delabole ou d’autres carrières locales. Ces cottages étaient installés partout où de n’importe quelle manière on pouvait obtenir un morceau de terrain. II en subsiste quelques-uns.
«On dit que, dans certains cas, des cottages de cette espèce ont été effectivement construits en une nuit. Ceci avait pour but d’acquérir l’avantage d’un vieux droit coutumier qui, à ce ce qu’on suppose donnait qualité aux propriétaires de ces constructions de réclamer la libre tenure (freehold) du fonds sur lequel ils étaient établis désormais pour toujours. Voici de quelle façon la chose se pratiquait.
«Après avoir fait choix d’un morceau de terrain les bâtisseurs rassemblaient tous les matériaux nécessaires, l’argile pour faire les murs de bauche, les pieux et le chaume pour le toit, et une porte et une fenêtre toutes prêtes. Ces matériaux étaient soigneusement cachés à proximité de l’endroit. Ensuite dans la nuit désignée l’homme réunissait tous ses amis. Debout les quatre murs en presque quatre heures, et en route pour y installer le toit. On laisse provisoirement près du fond, un trou pour servir de cheminée, mais plus tard on en fera une fenêtre. Une fois qu’il était établi dans sa bicoque, le propriétaire pouvait faire toutes les améliorations que le temps et que sa fortune lui permettaient. Il y ajoutait naturellement un foyer ouvert pour la cuisine et le chauffage et quelques objets de mobilier pour rendre la pièce habitable.»
L’appropriation par le premier venu des terres vagues était contraire à la Coutume de Bourgogne. Mais notons ici que nous ne sommes pas sous le régime de ladite coutume, étant en Pays de Droit Ecrit, la Bresse où nous avons constaté le singulier usage plus haut rapportéétant entièrement dans le domaine du Droit Romain, privilège qui avait été reconnu formellement à ce pays par le duc Philippe le Bon dans des lettres patentes fameuses, expédiées à Bruxelles, le 26 août 1459, lors de la rédaction de la Coutume de Bourgogne.
Et à ce propos il est bon de noter que cette appropriation des terres communes puise sa justification dans le Droit Romain, si on s’en rapporte au Commentaire donné dans son édition de la Coutume publiée à Dijon, en 1788, par le savant président Bouhier.
«Ces dernières (terres vagues) dit-il, qui en quelques coutumes sont appelées terres hermes ou brehaines ou charmes ou gallois appartiennent sans difficultés au seigneur haut justicier à moins que la coutume des lieux n’y soit contraire. L’article 331 de la Coutume du Bourbonnais y est exprès et c’est notre usage en cette province (de Bourgogne) quoique celui des Romains fut de les donner au premier qui voudrait se les approprier pour les mettre en culture.»
L’usage consolidant l’appropriation des terres vagues par la construction d’un bâtiment peut donc invoquer un principe du Droit Romain, et le pays où nous l’avons trouvé est bien dans le domaine de ce droit, mais le formalisme de l’édification en une nuit est une intéressante particularité de folklore remontant sans doute à un vieux fonds indo-européen, ce qui explique d’autre part l’existence de cette même coutume en Cornouailles anglaise où le Droit Romain ne saurait être mis en cause.
Notre ancien président de l’Académie de Mâcon explique avoir voulu contrôler les dires de son indicateur Ferdinand Danjean, décédé présentement, et s’être rendu à Varennes-Saint-Sauveur et plus spécialement au hameau de Tageat d’où il tirait son origine. «Or, j’y ai appris ceci, confie-t-il: la dernière maison construite en une nuit l’a été vers 1370, dans le communal de Tageat! Mon indicateur avait alors plus de 4 ans et moins de 10 ans, il a donc parfaitement pu retenir toutes les particularités de l’événement qui marquait tout de même dans l’histoire d’un hameau.
«Cette maison qui existe encore fut construite en une nuit par un nommé Genetet. Elle a payé un cens ou redevance à la commune jusqu’à il y a trois ou quatre ans, époque où elle a été vendue à un tiers. A ce propos l’usage était ainsi fixé: Le constructeur devenait propriétaire de la maison ainsi que d’un assez mince pour prix ou enclos autour et cela au préjudice de la lande (teppe) communale. En revanche il devait un cens, redevance emphytéotique perpétuelle à la Commune. Celle-ci n’avait aucun droit de reprise vis à vis du constructeur, de sa famille vivant avec lui ou de ses descendants. Mais si la maison construite en une nuit était vendue, la commune devait être dédommagée de la valeur du sol, c’est ce qui s’est produit il y a trois ou quatre ans pour la maison Genetet, construite sur le communal de Tageat vers 1870.
«La maison construite en une nuit ne faisait acquérir la propriété que si le constructeur n’était pas propriétaire d’une autre maison. J’ai glanéà cette occasion quelques détails pittoresques. Le feu devait être allumé avant le jour et la fumée devait sortir par la mitre de la cheminée au-dessus du toit lorsque le soleil se levait. D’autre part, depuis la communication que j’ai faite à la Société de Folklore, à l’Ecole du Louvre à Paris en janvier 1938, j’ai entrepris une enquête personnelle en Bresse avec M. Violet. J’y ai été grandement aidé par M. Sagnes, instituteur à Montpont. La coutume était universellement admise, jusque vers 1880, à Varennes-Saint-Sauveur, Montpont, la Chapelle-Naude, Sornay, la Chapelle-Thècle, la Genête, etc.
«A Montpont, lorsque vers 1870-1880 on rectifia le chemin de Cuisery à Montpont, de nombreux délaissés furent utilisés pour la construction de maisons construites en une nuit. Toutes ont été détruites ou reconstruites un peu plus amplement, ce qui fait que nous n’avons pas pu en photographier une dans son état primitif. L’augmentation de la population et son paupérisme avaient très fortement favorisé, à cette époque, la construction de maisons construites en une nuit. Un nommé Guyon, dit Méline, était devenu une sorte de spécialiste pour fournir aux aspirants propriétaires les éléments complets d’une maison à construire en une nuit. Il les fabriquait; les plus petites valaient 15 francs, clef en main; les plus grandes 30 francs. Les matériaux étaient pris gratuitement dans la forêt.
«Du reste, vers cette époque, dans cette région Montpont-la Genête, la coutume se transforma et prit l’aspect suivant. Particuliers, communes, notaires et géomètres ruraux étaient dans l’incertitude après près de cent ans de Code Civil de la valeur légale de la coutume et on aboutit dans certaines communes comme la Genête au modus vivendi suivant. Les communes décidèrent d’accorder gratuitement l’emplacement au constructeur moyennant un léger canon. Le constructeur devenait libre de construire sans se presser, à condition de demander l’autorisation préalable. Dans certains cas, on vit même des communes faire construire des maisons de ce genre pour des veuves expulsées de leur ferme par des propriétaires après la mort de leur mari. La coutume s’humanisait mais perdait de son pittoresque et de sa verve.
«On nous a rapporté la légende concernant la construction du pont du Collège de l’Arc à Dôle, qui est dans une région voisine de la Bresse. Les Pères Jésuites au XVIIe ou XVIIIe siècle voulurent réunir les deux immeubles composant leur collège et que séparait une rue. Ils demandèrent à la ville de Dôle, l’autorisation de réunir les deux parties de leur collège par une arche chevauchant la rue. La tradition veut que le conseil de ville ait refusé l’autorisation estimant ne pas pouvoir amoindrir le patrimoine communal, mais il aurait ajouté que les Pères Jésuites avaient toujours le droit s’ils le pouvaient de construire leur «arche en une nuit», ce qui fut fait. Cette légende qui avait été considérée jusqu’à présent comme une tradition humoristique prend une singulière vraisemblance légale à la lumière de la coutume bressane.»
Article copié sur "La France pittoresque"
11 janvier 1960. Henry Lucas, le plus grand serial killer de tous les temps assassine sa mère. Après son arrestation, très coopératif, il reconnaît 3000 meurtres non élucidés qu'on lui présente. Trop beau pour être vrai.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Combien de victimes faut-il réellement inscrire au compteur du serial killer américain Henry Lee Lucas? Deux? Onze? Trois cent cinquante? Six cents? Mille? Tous ces nombres ont étéévoqués dans son cas. Mais lequel est le bon? Le problème avec cet aimable personnage, c'est qu'il est tellement coopératif avec la police qu'il est prêt à reconnaître tous les crimes non élucidés d'Amérique. Histoire de bénéficier de meilleures conditions d'incarcération. Dans ce cas-là, difficile d'y voir clair.
Il y a au moins un crime certain pour lequel il a été condamnéà la prison. C'est celui de sa maman, le 11 janvier 1960. À sa décharge, elle l'a bien mérité, comme on le verra par la suite. Mais d'abord les faits. Lors de ce crime, Lucas, qui a 24 ans, sort de tôle où il a purgé une peine de cinq ans de prison pour vol et évasion. Aucun crime ne lui est encore imputé, mais il a très probablement déjà commencéà tuer.
Amour filial… Au lieu de retourner chez sa maman Viola, il s'installe chez sa demi-sœur Opal, à Tecumseh, dans le Michigan. Il envisage alors d'épouser sa visiteuse de prison. Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille. Si elle a fait un fils, c'est pour qu'il s'occupe d'elle durant ses vieux jours - elle a déjà 65 ans. Aussi débarque-t-elle chez Opal pour le ramener chez elle à grands coups de pompe dans le cul.
Lucas refuse de se laisser faire. Pas question de retourner en enfer auprès de sa mère. Lors d'une dispute, Viola, complètement beurrée, saisit un balai pour frapper son fils à la tête. Celui-ci, pas moins éméché, répond du tac au tac en lui assénant un coup de couteau dans la nuque. Viola s'écroule sans connaissance sur le sol. "J'ai réalisé qu'elle était morte. Je me suis alors aperçu que je tenais mon couteau à la main et qu'elle avait été entaillée", déclarera Lucas aux flics. Il ajoutera ultérieurement que, pris d'un amour filial violent pour Viola, il lui a alors fait l'amour. Charmante attention. Sauf que la vieille dame indigne n'est pas encore morte.
Quand Opal rentre un peu plus tard, elle découvre sa mère gisant dans une mare de sang, mais dotée encore d'un souffle de vie. Elle décède avant que l'ambulance n'arrive. L'autopsie montre qu'elle n'est pas morte du coup porté par son fils, mais d'un arrêt cardiaque. Lucas est rapidement arrêté, jugé et condamnéà une peine de 20 à 40 ans de prison. Finalement, après 10 ans à l'ombre, il se retrouve dehors en juin 1970.
Enfance difficile… Il est temps de parler de l'enfance de Lucas et du comportement de sa petite maman. À la moindre occasion, et parfois rien que pour le plaisir, elle bat comme plâtre le jeune Henry, qu'elle a eu sur le tard. Le mari, qui a perdu ses deux jambes dans un accident de chemin de fer et qui ne dessoule pas, laisse faire. Du reste, il meurt rapidement, d'hypothermie après être resté toute la nuit allongé dans la neige, fin saoul. Un jour, Viola bat si fort son fils avec une planche qu'il reste dans le coma durant trois jours. Merci, maman. Une autre fois, son frère le blesse accidentellement à l'œil. Viola refuse de l'emmener voir un médecin. L'œil s'infecte, il faut le remplacer par un œil de verre. Merci, maman.
Viola tient à assurer l'éducation sexuelle de ses enfants. Aussi, à plusieurs reprises, elle ramène des hommes à la maison avec qui elle fait l'amour devant ses enfants. Merci, maman. Enfin, l'adorable et merveilleuse Viola décide qu'Henry est plus mignon habillé en fille. Aussi l'envoie-t-elle à l'école avec des robes en le coiffant avec des bouclettes. Et pieds nus! Imaginons les moqueries que le jeune garçon a dû endurer de ses camarades. Et quand le maître d'école, pris de pitié, offre des chaussures à Henry, Viola le cogne pour avoir accepté"l'aumône". Ce n'est pas tout. Un jour où un de ses oncles lui offre une mule, Viola s'empresse de la tuer. Enfin, il faut parler d'oncle Bernie, l'amant de sa mère. Un joyeux luron qui lui apprend à tuer de pauvres et malheureux animaux après les avoir torturés et avoir même abusé sexuellement d'eux.
Confidences… On comprend dès lors pourquoi le jeune Lucas refuse de suivre sa maman à la maison. Plus tard, les flics supposeront qu'il avait déjà commencéà tuer. Selon ses aveux, sa première victime aurait été une jeune fille de 17 ans, qu'il aurait étranglée à l'âge de 15 ans pour avoir résistéà ses avances. Mais il entame sa véritable carrière de tueur en série en 1977, après un autre séjour en prison pour avoir kidnappé deux jeunes filles. À cette époque, il vient de divorcer d'avec sa cousine et se retrouve à errer d'une ville à l'autre dans le sud des États-Unis. Il prend l'habitude d'assassiner les filles qu'il prend en auto-stop. C'est aussi à cette époque qu'il entame une relation homosexuelle avec Ottis Toole, 29 ans. Tous les deux constituent une sacrée équipe de tueurs d'après les aveux ultérieurs de Lucas. Ils assassinent au hasard de leurs rencontres. Femmes, hommes.
Quand la mère et la sœur de Toole meurent, le couple récupère la garde de Becky, 13 ans, et de Franck, les enfants de la sœur. Au bout de quelque temps, Becky devient la compagne de Lucas, qui en a 45, tandis que Franck atterrit dans un hôpital psychiatrique, traumatisé par les scènes de meurtre auxquelles son cher tonton le fait assister. Le 23 août 1982, lors d'une dispute, Lucas poignarde Becky et s'offre un petit plaisir supplémentaire en la démembrant et en disséminant ses morceaux.
Dans les semaines qui suivent, il est soupçonné d'avoir tué une octogénaire, mais faute de preuve, il est laissé en liberté. Pris de remords pour avoir tué Becky, Lucas retourne dans le champ où il l'a enterrée pour communier avec son âme. Emprisonné pour port d'arme, il décide de se confesser au geôlier. "J'ai fait quelque chose de mal", lui révèle-t-il avant de vider son sac. Il commence par déclarer le meurtre de l'octogénaire puis confie qu'il a tué"au moins une centaine de fois supplémentaires".
Aveux extorqués?... Il entame alors une très longue confession qui s'étale sur un an et demi. Par la suite, il accusera la police de lui avoir extorqué ses aveux en le mettant à poil, en lui refusant des cigarettes, en l'empêchant de dormir et en le mettant dans une cellule non chauffée. Au bout de quatre jours de ce traitement, il aurait avoué n'importe quoi. Il commence par reconnaître entre 75 et 100 meurtres, puis il pousse le compteur entre 150 et 360. En comptant sa participation à des meurtres entre amis, il monte jusqu'à 3000.
La police l'entraîne dans une étrange tournée d'État en État dans l'objectif de lui faire reconnaître tous les crimes non élucidés. Il se montre extrêmement coopératif. Dans beaucoup de meurtres, il implique Toole, qui l'aurait initiéà un culte satanique. Il l'accuse même d'avoir à plusieurs reprises mangé la chair de leurs victimes. De son côté, Toole, qui purge une peine pour incendie criminel, se fiche des accusations de son ancien amant, déjà décidéà offrir sa propre confession. Finalement, en mars 1985, lors d'une conférence de presse, la police crédite Lucas de 90 meurtres commis dans 20 États, et le couple Lucas-Toole de 108 autres assassinats.
Lors du procès qui suit, Lucas revendique 600 meurtres. Il va même jusqu'à affirmer avoir fourni à Jim Jones le cyanure dont il s'est servi pour commettre le massacre de Guyana. C'est même lui qui aurait assassiné le chef syndicaliste Jimmy Hoffa. C'est du délire! Plus tard, il se rétractera, affirmant que ses aveux n'étaient motivés que par la volonté d'améliorer ses conditions de détention et qu'il n'a tué que sa seule mère.
Prison à vie… Du reste, certains policiers qui avaient recueilli ses confessions avaient commencéà douter depuis longtemps de la véracité de ses aveux. Une certaine Linda Erwin, enquêtrice à Dallas, estomaquée par la confession de 13 crimes au Texas, monte de toutes pièces un crime fictif qu'elle soumet à Lucas. Celui-ci s'empresse de le reconnaître en reprenant les détails fournis par l'enquêtrice elle-même. À la suite de cela, il ne sera inculpé d'aucun des crimes reconnus au Texas.
Au bout du compte, Lucas est jugé pour seulement 11 homicides. Et seul le meurtre d'une femme non identifiée, surnommée Chaussettes orange, commis au Texas en 1979 lui vaut une condamnation à mort. Même si le procureur général finit par reconnaître que la responsabilité dans la mort de Chaussettes orange est loin d'être établie dans la mesure où il travaillait, à cette époque, dans un autre État. Plus tard, Lucas affirme à un journaliste qu'il a reconnu ce meurtre uniquement dans le but de commettre un suicide légal. Il veut mourir, tenaillé par les remords de toutes ses fausses confessions.
Pendant ce temps-là, son complice Ottis Toole meurt le 15 septembre 1996 d'une cirrhose dans une prison de Floride, où il purge six peines de prison à vie. Finalement, complètement dans le brouillard, l'administration recommande au gouverneur George W. Bush de commuer la peine de mort de Lucas en prison à vie. Lucas meurt en prison le 13 mars 2011, à l'âge de 64 ans. Combien de meurtres a-t-il réellement accomplis? Il est impossible de le dire avec certitude. Le ranger du Texas Phil Ryan, qui a remis en cause nombre de meurtres, estime qu'il est fortement suspect des morts de sa compagne Becky et de l'octogénaire, et qu'il pourrait être responsable d'au moins 15 meurtres. Seulement!
© Le Point - Publié le 11/01/2013 à 00:00 - Modifié le 11/01/2015 à 00:00
Pour l’éphéméride du onze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/11/28920620.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi fada serait capable d'être parricide et matricide pour devenir orphelin et pourquoi pas tant qu'il y est insecticide en tuant les poux de sa sœur...
Ben pour la zique de ce dimanche, on va s’écouter avec plaisir un concert avec James Brown et B.B. King, ce qui nous rajeunit de quelques années… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=nvj797NSOBY
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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C'est un pilote de bombardier anglais qui se fait descendre par la D.C.A. allemande au cours de la 2ème Guerre mondiale.
On l'emmène à l'hôpital où il s'avère que sa jambe droite a subit de très gros dégâts.
Seule l'amputation permettra de lui sauver la vie.
L'anglais reste stoïque lorsqu'on lui annonce la nouvelle, mais il demande simplement à ce que son membre amputé soit expédié sur le sol anglais.
C'est pourquoi il demande aux allemands si un de leurs pilotes ne pourrait pas emmener la jambe dans le cockpit d'un avion pour la balancer au cours du prochain raid sur Londres. Les allemands trouvant l'idée très amusante, la jambe est emportée dans un bombardier dès le lendemain.
Une semaine plus tard, il s'avère que la main du pilote anglais est sérieusement contaminée par un staphylocoque doré de la pire espèce.
Une fois encore, la seule option est l'amputation.
Comme la première fois, le pilote anglais est d'accord sous réserve que la main soit balancée sur le sol anglais. Et le lendemain, la main est balancée en même temps que les bombes au-dessus de Londres.
Mais deux semaines plus tard, c'est la deuxième jambe du pilote qui donne des signes de faiblesse (encore ce bon vieux Staph.).
Le pilote anglais s'apprête déjàà donner son accord pour l'amputation, mais cette fois-ci, les autorités militaires allemandes répondent NON, pas question!
Le pilote anglais, perplexe, leur demande pourquoi ce revirement de situation.
Et les allemands répondent:
- Nous pensons que vous cherchez à vous échapper.
C'est Georges Marchais qui fait du parachutisme. Il vient tout juste de sauter de l'avion, et il se rend compte qu'il a oublié son parachute...
Oups... malaise!
A 3000 mètres d'altitude, un ange l'attrape, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Plutôt crever!!!
- Comme tu voudras!
Et la chute infernale continue... A 300 mètres d'altitude, l'ange le rattrape, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Va chier!
- Dommage Eliane!
A 30 mètres d'altitude (ca commence àêtre juste), l'ange l'attrape encore une fois, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Euh...
- Allez, ou tu meurs!
- Vive le capitalisme...
- Plus fort, j'entends rien!
- VIVE LE CAPITALISME!
A ce moment, un homme tape sur l'épaule de Georges Marchais, et lui dit:
- Dis-donc, Georges, je n'ai rien contre le fait que tu dormes pendant les réunions du parti, mais que tu cries des trucs débiles, NON!
La vraie raison du décès de Yasser Arafat hospitaliséà Paris,
il se réveille d'un premier coma et interroge son médecin:
- Docteur, qui êtes-vous?
- Je suis le professeur Israël. (Véridique!)
L'émotion est trop forte. C'est l'alerte cardiaque à nouveau.
Les médecins se précipitent et réussissent à réanimer le leader palestinien.
- Où suis-je? demande-t-il alors.
- Vous êtes à Villejuif, répondent en chœur les médecins.
Nouvelle attaque...
Le cardiologue prévient:
- Encore une alerte comme celle-ci et je ne réponds plus de rien...
Arafat ouvre alors une nouvelle fois les yeux et demande:
- Quel temps fait-il dehors?
Et tous de répondre en chœur:
Maussade.
Arafat a fermé les yeux pour toujours...
Une jeune fille va voir sont docteur:
- docteur j'ai de l'eau dans les seins!
Le docteur la fait mettre torse nu et observe attentivement ses seins - non je ne vois pas ce qui vous fait penser que vous avez de l'eau dans les seins... La jeune fille:
- Si, si, docteur, vous n’avez qu'à toucher vous verrez, j'ai de l'eau dans les seins!
Le docteur palpe médicalement et méthodiquement les seins et confirme:
- Non vous n’avez pas d'eau dans les seins.
La jeune fille insiste:
- Si si continuez à palper vous verrez j'ai de l’eau dans les seins...
le docteur palpe encore les seins de la jeune fille et dit:
- Je vous affirme que vous n’avez pas d'eau dans les seins!!!
Alors la jeune fille dit:
- Eh bien docteur, expliquez-moi alors pourquoi maintenant ma petite culotte est toute mouillée?!
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C'est dimanche... le réveille-matin reste en pause et c'est le moment pour roupiller un peu plus et rattraper le sommeil en retard en faisant la grasse matinée; s'il ne pleut pas, une promenade de santé s'impose, les jours sont courts et sans soleil, ils sont terriblement sombres... Ben tiens, pourquoi ne pas aller visiter un musée ou se faire un bon film... ouais, je sais c'est dur de trouver un bon film!!! Ou tout bêtement en accroc du net rester à la maison planté devant son ordinateur... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...