«Souvent, la Saint-Amédée est de mars la plus belle journée.»
«Belle journée de Saint-Amédée, de soleil on ne devra pas se priver.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et la météo est encore maussade et perturbée; c'est le premier jour de la semaine et les travailleurs s'en vont péniblement au travail... dans la nuit, encore fatigué après l'amputation d'une heure de sommeil; dans quelques pays la semaine sera plus courte car au vendredi-saint c'est férié et le week-end de Pâques est long, ce qui devrait donner le sourire pour les deux derniers jours de mars...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps très nuageux avec de fréquentes pluies en matinée, puis passage à un régime d'averses l'après-midi. Dans les Alpes et les Préalpes, plus localement continues jusque dans l'après-midi. Averses se renforçant à nouveau la nuit suivante. Venteux et neige dès 1500 à 1800 m d'altitude, voire 2000 m dans la nuit. Températures prévues pour lundi: minimales 8 à 9°, maximales 10 à 11°. Dans le Jura à 1000 m: 5 puis 7°. En montagne: 0°à 2000 m, -6°à 3000 m. Vent du sud-ouest modéréà fort sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent d'ouest fort à tempétueux en moyenne montagne, tempétueux en haute montagne...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de printemps... perturbée, pluvieuse et maussade... eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, sur le pourtour méditerranéen et la Corse, le soleil l'emportera avec un mistral et une tramontane qui souffleront jusqu'à 90 à 100 km/h en rafales.
Sur le reste du pays, le temps sera le plus souvent très nuageux à couvert avec des pluies passagères, temporairement plus fortes sur le relief de l'Est, notamment entre les Alpes du Nord et le Jura. Sur les Alpes du Nord, il neigera abondamment au dessus de 2000 m d'altitude et le risque d'avalanche deviendra important.
Sur la majeure partie du pays, le vent de secteur ouest sera modéré avec des rafales à 70 km/h près de la Manche et en Midi-Pyrénées. Il sera fort et dépassera parfois les 100/120 km/h sur le relief du sud, les hauteurs du Var et les extrémités de la Corse. Au cours de la nuit suivante, le vent d'ouest avoisinera les 90 km/h en rafales au nord de la Somme.
Le matin, les températures minimales iront de 4 à 8 degrés dans l'Est et de 6 à 13 degrés ailleurs de l'intérieur vers les côtes. L'après-midi, il fera 11 à 16 degrés sur la plupart des régions, jusqu'à 17 à 23 près de la Méditerranée...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°à 37°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 38° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 31° aux Marquises; ensoleilléà Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:18 et le coucher du soleil se fera à 19:59 et le jour est plus long de 3 minutes...
Valeurs remarquables de mars en France
TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1981: La température minimale sous abri ne descendait pas en dessous de 9,6°à Middelkerke.
Les expressions françaises décortiquées
Être sur la corde raide
Se trouver dans une situation difficile, périlleuse
Origine
Que ce soit en réalité, en photo ou en vidéo, vous avez certainement déjà tous vu un funambule, une de ces personnes qui osent s'aventurer en équilibre sur un simple câble tendu entre deux points, que ce soit entre les deux tours du World Trade Center, lorsqu'elles existaient encore (Lien externe), au-dessus des chutes du Niagara (Lien externe) ou, plus simplement, dans un cirque, entre deux poteaux.
Ce câble, c'est la corde raide, raide parce qu'elle est extrêmement tendue entre les deux points d'attache, ce qui est indispensable pour que l'individu ne se trouve pas, au milieu du trajet, dans un grand creux qui lui interdirait la remontée vers l'une ou l'autre des extrémités.
Cet individu, debout sur sa corde, est forcément en équilibre précaire prêt à basculer d'un côté ou de l'autre, happé par le vide, la moindre faute le conduisant à finir en crêpe rouge de nombreux mètres plus bas [1]. Sa mission, et il l'a acceptée, consiste donc à rejoindre l'autre extrémité du câble sans chuter.
Voilà qui symbolise parfaitement la situation périlleuse de laquelle il faut beaucoup d'habileté pour se sortir, sens figuré qu'a bien notre expression.
Celle-ci apparaît sous la forme danser sur la corde au cours de la première moitié du XVIIe siècle (voir les exemples).
Mais danser suppose une insouciance, un plaisir qui a disparu dans notre version moderne où, au contraire, la raideur évoque figurément une situation aussi tendue que la corde elle-même.
[1] Si vous avez déjà pratiqué l'accrobranche, vous savez que même en étant assuré (et rassuré) par des attaches à un autre câble, tenir en équilibre sur un truc aussi fin nécessite un sacré entraînement et, accessoirement, un vertige absent ou limité.
Exemple
«Certes, il faut confesser que c'est quasi danser sur la corde que de réciter une longue oraison par cœur et qu'il y a bien des écueils pour ceux qui sont naturellement craintifs»
Nicolas Caussin - La cour saincte, ou institution chrestienne des grands - 1642
«La filière ostréicole est sur la corde raide depuis deux ans, confrontée à un phénomène inexpliqué de mortalité massive de ses cheptels juvéniles.»
La France pittoresque
L’heure à travers le temps: vie rythmée par le soleil et division d’une journée en 24 heures
D’après «La Nature», paru en 1916
Savez-vous que des siècles durant et bien avant la mise en œuvre du changement d’heure, nos ancêtres ont distingué«l’heure d’été» et «l’heure d’hiver», horam aestivam et horam brumalem, comme le disent expressément les auteurs latins? Il ne faut point s’en étonner, car pendant longtemps le soleil demeura le souverain arbitre en matière d’horlogerie. Quant à la division du jour en deux séries de douze heures, elle nous vient des temps les plus reculés et résista à toutes les réformes que d’aucuns aspirèrent à lui faire subir.
On sait que deux fois par an seulement, au moment de l’équinoxe, la durée de la lumière naturelle est égale à celle de l’obscurité; à toute autre époque, il y a inégalité, et cette inégalité se répercute dans la longueur des heures elles-mêmes, si, comme on le faisait chez les Romains, on divise d’une part le jour en 12 parties égales, d’autre part, la nuit en 12 autres parties égales, quelle que soit la durée respective de l’un et de l’autre. Les heures de jour pendant l’étéétaient donc sensiblement plus longues que les heures de jour pendant l’hiver: le contraire avait lieu pour les heures de nuit.
Il eût été difficile qu’il en fût autrement à l’époque des cadrans solaires. Mais on est surpris d’apprendre que ce système persista jusqu’à la Renaissance: les horloges à poids existaient alors depuis longtemps et l’on était obligé de modifier tous les soirs et tous les matins leur balancier pour actionner plus ou moins rapidement leurs aiguilles.
Horloge Lepaute du Palais du Luxembourg à Paris
Cette persistance s’explique: si nous cherchons aujourd’hui àéviter le travail de nuit pour économiser la lumière artificielle, nos ancêtres l’évitaient avec plus de soin encore parce que leurs chandelles manquaient d’éclat; en hiver, les heures passaient plus rapides et sans s’en apercevoir ils besognaient plus vite; avec la chaleur de l’été, l’heure semblait s’alanguir et donnait l’exemple de la paresse. Ce système n’empêchait pas les savants et médecins d’antan de se servir au besoin de l’heure moyenne ou heure équinoxiale, qui restait l’heure type.
Quand on eut cessé de régler les pendules à chaque lever et à chaque coucher de soleil, on n’osa pas mépriser complètement, comme nous le faisons aujourd’hui, les indications du roi des astres. Or, celui-ci, à cause de l’inclinaison de la Terre sur l’écliptique, ne met pas toujours le même temps pour revenir au même méridien: l’écart entre le «temps solaire» et le «temps moyen» varie de 0 à 16 minutes. Jusqu’en 1780 à Genève, jusqu’en 1792 à Londres, jusqu’en 1816 à Paris, on eut le respect du «temps solaire».
Théoriquement, il fallait donc chaque jour donner un coup de pouce aux horloges; pratiquement, on le faisait quand on avait à les remonter, ce qui amenait une grande confusion. Les mauvais horlogers en profitaient pour répondre à leurs clients mécontents: La montre est bonne, c’est le soleil qui a tort. «Peu de personnes, dit l’astronome François Arago (1786-1853), se contentaient de cette explication, que certaines taxaient d’impiété.» Par contre les bons ouvriers s’efforçaient d’imaginer des mécanismes capables de suivre les variations solaires. C’est ainsi qu’un membre de la célèbre lignée d’horlogers Lepaute inventa en 1780 une «horloge automatique» parfaite pour le méridien de Paris, et en 1806 une «horloge àéquation» dont le cadran était mobile et qui fut couronnée à une exposition organisée sur le Champ-de-Mars.
Il y a donc seulement un peu plus de deux siècles que les aiguilles des cadrans parisiens tournent régulièrement sur leurs axes sans plus se soucier des fantaisies du soleil. Et c’est seulement à la fin du XIXe siècle que les aiguilles de province marquent midi au même moment qu’elles et non plus quand le soleil passait au méridien du lien: les heures locales cédèrent en effet la place à l’heure nationale en 1891. Mais à son tour l’heure nationale fut battue et chassée en 1911 par celle du fuseau horaire auquel la France est géographiquement rattachée, le fuseau de Greenwich. Il en coûta beaucoup à quelques patriotes de sacrifier ainsi 9 minutes et 21 secondes. Il convient à cet égard de savoir qu’un grand ministre français, Richelieu, avait, dès 1655, projeté l’unification de l’heure: une commission internationale, réunie par ses soins, décida d’adopter comme méridien étalon celui d’une île Canarie, mais l’état de la science fit avorter cette réforme hardie.
Attardons-nous maintenant sur l’usage de diviser le jour en deux séries de 12 heures et compter de 0 à 24. Cette bipartition remonte à l’antiquitéégyptienne et nous amène à examiner dans le passé les divisions du jour en elles-mêmes et leurs dénominations variées. Chez les peuples primitifs, comme on le devine, aucune division mathématique; seulement quelques termes vagues empruntés à la météorologie ou à la religion: Aurore, temps du sacrifice, heure du vent, début des veilles, etc. Dès l’invention du cadran solaire, le numérotage apparaît.
Les Babyloniens et les Chinois partageaient la journée entière en 12 fractions valant chacune deux de nos heures, les Hindous en 60 fractions ou «nadi», dont chacune se divisait en 60 «pala», lesquels se subdivisaient eux-mêmes en autant de «vipala». L’Égypte nous a donné les 12 heures de jour et les 12 heures de nuit, dont les Grecs, avant de nous les transmettre, firent poétiquement de gracieuses divinités. Leurs horaï ouvraient et fermaient les portes de l’Olympe, attelaient les coursiers célestes, dansaient en chœur autour d’Aphrodite, présidaient à la naissance et au mariage des dieux.
Les Romains, recevant les heures, les militarisèrent au lieu de les poétiser: ils divisèrent le jour et la nuit en deux fois quatre parties de trois heures chacune ou «trihories», correspondant au temps de garde des sentinelles. Les trihories de la nuit s’appelaient 1re, 2e, 3e et 4e veilles; les trihories du jour, anciennement dénommées mane, ad medium, meridie, suprema finirent par prendre le nom de l’heure avec laquelle elles commençaient: prime, tierce, texte et none. On sait que la liturgie catholique a conservé avec quelques modifications ce système horaire: elle distingue 7 heures canoniales, soit parce que le Psalmiste avait promis au Seigneur de chanter 7 fois par jour ses louanges, soit en souvenir des sept principales circonstances de la Passion:
«A Matines le Christ, qui des liens du crime
Dégage les pécheurs, est lui-même lié;
Des plus sanglants affronts il est couvert à Prime,
Sous un arrêt de mort à Tierce humilié.
A Sexte sur la croix l’amour le sacrifie;
A None de son sang un fer est arrosé;
A Vêpres de la croix son col, est déposé;
Au sépulcre il descend à l’heure de Complie.»
L’heure «militaire» des Romains n’a pas autrement prévalu puisque nous avons encore des jours de 24 heures. Est-ce définitif? Il ne faudrait pas en jurer. La Convention nationale, en ordonnant l’unification des poids et mesures suivant le système métrique décimal, avait compris la mesure du temps dans cette grande et utile réforme. Son décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) porte que le jour sera «divisé en dix parties ou heures, chaque partie en dix autres, ainsi de suite jusqu’à la plus petite portion commensurable de la durée. La centième partie de l’heure est appelée minute décimale, la centième partie de la minute... seconde décimale.»
Beaucoup de maires et de notaires rédigèrent les actes en se conformant à la nouvelle heure et des «horloges décimales» vinrent orner le fronton de plus d’une mairie. Mais la réforme n’entrait pas vite dans l’usage courant: on se lassa trop tôt et le décret du 18 germinal an III en suspendit «indéfiniment» l’application.
La lutte fut reprise avec vigueur en 1893 par un savant toulousain, J. de Rey-Pailhade, qui écrivit et provoqua des milliers d’articles sur la question. Il proposait de diviser le jour en cent cés, unité qui vaudrait 14 minutes 24 secondes et se subdiviserait en décicés (1 minute 1/2), en centicés et millicés.
Article copié sur "La France pittoresque"
Réforme de la langue française ou le singulier projet d’un professeur d’humanités en 1923
D’après «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1923
En 1923, dans le cadre de sa chronique Caquets de chez Bravin paraissant dans les Annales politiques et littéraires, le chansonnier Jean Bastia (1878-1940) se fait l’écho d’un singulier projet: celui d’un certain Alisson, professeur libre d’humanités aspirant à«simplifier» la langue française à laquelle trop de circonvolutions portent selon lui préjudice...
On sait qu’une querelle divise les professeurs et que la réforme de l’enseignement secondaire donne lieu à de nombreuses controverses, explique Jean Bastia. Grammatici certant, disait déjà Horace. Des parlementaires, quoique de même nom, ne sont pas de même avis: ce sont les deux Bérard. L’un dit oui, l’autre dit non. Le ministre prétend qu’il a raison parce que Lhomond dit: Ego nominor leo, et le simple sénateur riposte: Victor sum.
Sans vouloir entrer dans le vif de la discussion et pour ne parler que de la simple langue française qui est encore vivante et peut être modifiée, je n’ai pas été mis sans intérêt au courant du projet d’un certain M. Alisson, professeur libre d’humanités, qui, par le moyen d’un redoublement de certaines consonnes ou voyelles, arrive à donner aux mots plus de force, à créer des valeurs, sans le secours d’épithètes ni d’adverbes qui, on le sait, alourdissent le style.
M. Alisson m’a exposé sa méthode:
«Il existe dans toutes les langues deux mots d’usage courant: oui et non. Il n’y a, en français, qu’une façon de les écrire, celle que nous savons: trois lettres pour chaque mot. Et, cependant, il y a plusieurs «oui» comme plusieurs «non»: le «oui» timide, le «oui» assuré, le «oui»énergique, le «oui» sans réplique. Il faudrait que, pour qu’il n’y ait plus de méprise, l’orthographe de chacun de ces «oui» variât. Par exemple, «oui» tout simple, en trois lettres, signifierait le «oui» dont on peut dire qu’il est «ni oui ni non». Mais, pour affirmer son opinion positive, je voudrais qu’on doublât, triplât, quadruplât l’o initial.
- Ooui! Signifierait: - Je vous dis bien oui.
- Oooui! Voudrait dire: - C’est oui et je n’en démordrai pas.
- Ooooui! Aurait ce sens: - N’insistez pas, c’est sans réplique.»
M. Alisson continua:
«Alors, quelle clarté dans notre langue! Et quelle rapidité d’expression! Plus de mots inutiles, de circonlocutions oiseuses, de phrases entières pour rendre sa pensée; quelques lettres de plus suffiraient.»
Il dit:
«Un événement vient de se produire... - Où? Demandai-je. - Non! fit-il, c’est une phrase que je crée pour servir d’exemple à ma méthode... Un événement vient de se produire soudain en Afrique centrale... Cela est, dit-il, ma phrase exemple.
«Si c’est un grand événement, j’orthographie événnement, par redoublement de l’n. S’il s’agit d’un événement extraordinaire, je triple cette consonne et j’écris événnnement. Trois n remplacent ici tous les adjectifs ampliatifs tels que colossal, étonnant, extravagant, fabuleux, indescriptible, inouï, etc., ou la locution sans précédent, ou tout un membre de phrase tel que comme on n’en vit jamais.
«Avec ma méthode, la pensée s’exprime plus rapidement, le discours gagne en concision, même en clarté. Si, poursuivit le grammairien libre, vous voulez indiquer que le caractère de soudaineté dudit événnnement fut tout à fait exceptionnel, que dis-je exceptionnel!... excepttionnel (avec deux t).... vous n’avez de même qu’à redoubler la consonne la plus caractéristique dans l’adverbe soudain (c’est le d), ce oui vous fait écrire souddain.»
- J’ai compris! Déclarai-je à mon humaniste. Laissez-moi finir moi-même votre phrase.
Et, prenant une feuille de papier, j’écrivis: «Un ÉVÉNNNEMENT vient de se produire SOUDDAIN en AFFRIQUE...»
Il m’interrompit: «- Pourquoi mettez-vous deux f à Afrique? - Pour bien affirmer que c’est là et peu ailleurs, répliquai-je. - Très bien! dit-il.»
Je continuai d’écrire: «... en AFFRIQUE CENTTTRALE.» Il exultait: «Ça y est!... Vous avez compris. Centttrale avec trois t. C’est admirable! Ça équivaut à dire: Et pas seulement au hasard dans tout l’immense territoire que les géographes appellent le centre de l’Afrique, mais vraiment au centre, au centttre avec trois t..., soit à l’équateur, en plein Congo, vers la source de la rivière Maringa. Plus besoin d’indiquer les degrés de latitude et de longitude. Un simple redoublement de consonnes tient lieu de précisions géographiques.»
Il poursuivit:
«Prenons, par exemple, la phrase: Redoute ma colère!... Si vous redoublez le d de redoute et que vous écriviez: Reddoute ma colère!..., cela signifie que votre colère est vraiment redoutable, qu’il faut s’en méfier, que vous ne vous connaissez plus quand vous êtes dans cet état-là.» Si, au contraire, c’est l’l de colère que vous redoublez, et que vous écriviez: Redoute ma collère!..., le sens change et vous indiquez par ce redoublement de l’l que vous êtes vraiment furieux, que ce n’est pas une colère feinte.
«- Et si l’on redouble le d ici et l’l là? interrogeai-je.
«- Alors, conclut mon homme. L’individu menacé n’a plus qu’à mettre du champ entre lui et son interlocuteur.»
Le professeur m’a donné plusieurs devoirs à faire, conclut Jean Bastia:
«Expliquez par des périphrases les redoublements suivants:
«Quelle DOULLEUR est la mienne! Je suis HEURREUX de vous voir. J’ai FFAIM et SSOIF. C’est un SCANDDDALE!»
J’en ai, de moi-même, ajouté un: «Cette façon d’écrire le français est STSTUPPIDDE.».
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Autorisation municipale de boire et manger sans payer!
D'après «Bibliothèque historique» (tome 1), paru en 1818
Les registres de délibérations de la commune de Lemps (Isère) mentionnent le singulier arrêté de police municipale suivant:
«Le maire du Grand Lemps, vu les articles 1131 et 1133 du Code civil, portant que tout pacte illicite ne donne point lieu à l’action en payement, par ces motifs, arrête:
«Que tous les buveurs qui se trouveront dans les cafés et auberges les dimanches et les fêtes aux heures de la messe paroissiale et à celles de vêpres sont autorisés à se retirer sans payer les dépenses qu'ils auront faites.
«Fait en mairie, à Lemps, le 1er janvier 1817.
«Signé: Falatieu, maire.»
Les articles - extraits du Titre III. Des contrats et des obligations conventuelles en général - sur lesquels s’appuyait l’édile étaient les suivants:
Article 1131. L’obligation sans cause ou sur une fausse cause ou sur une cause illicite ne peut avoir aucun effet.
Article 1133. La cause est illicite quand elle est prohibée par la loi; quand elle est contraire aux bonnes mœurs et à l’intérêt public.
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L'astucieux caniche d'un décrotteur parisien
D'après «Histoire des animaux célèbres industrieux, intelligents ou extraordinaires, etc.», paru en 1859
Si l’on en croit une anecdote rapportée à l’Institut, un jeune décrotteur parisien stationnait au coin de la rue de Tournon; il avait pour compagnon un barbet très intelligent qui ne le quittait jamais. Le petit commerce du jeune décrotteur allait souvent assez mal, surtout l’été; dans ces moments de chômage, le chien voyait par instants son maître triste et chagrin; puis, dès qu’un pied crotté venait à se mettre sur la sellette, le décrotteur reprenait sa sérénité.
Le barbet sans doute avait fait ces observations. Alors il s’ingénia un moyen pour procurer à son maître une satisfaction continuelle, et le moyen qu’il avait trouvéétait fort simple: il s’en allait au beau milieu du ruisseau, trempait ses pattes dans la boue la plus noire, et s’empressait de les essayer sans bruit et comme par hasard sur les bottes luisantes des passants. Le décrotteur alors faisait retentir l’air de ses sollicitations: «Décrottez! Faites décrotter vos bottes!» Disait-il de sa voix la plus sonore.
Les dandys s’apercevaient de la malpropreté de leurs chaussures, pestaient d’abord contre le chien, mais préféraient dépenser dix centimes pour être irréprochables. Tant qu’il y avait des pratiques, le chien restait assis tranquillement sur son derrière à une certaine distance, mais il recommençait de plus belle dès qu’il n’y avait plus de chalands. Le décrotteur, heureux de voir abonder la pratique, ne grondait pas son chien, comme on le pense bien, et le jeune homme et la bête s’en allaient le soir goûter les douceurs d’une aisance due en partie à l’astuce du caniche.
Un Anglais qui avait admiré l’étonnante intelligence de l’animal, vint trouver un jour le décrotteur, et lui proposa quinze louis s’il voulait le lui céder. Le maître, ingrat et sans cœur, livra pour cette somme l’ami de sa jeunesse, le généreux associé de ses travaux. Le chien fut emmenéà Londres, installé dans une riche demeure, fêté, couché sur de moelleux coussins. Eh bien! Le pauvre animal était triste et semblait regretter sa vie passée, si pleine de misère et d’émotions.
Le jeune décrotteur, de son côté, commençait à se repentir de sa misérable avarice, de sa mauvaise action: les pratiques étaient rares et le commerce n’allait plus; il regrettait enfin son industrieux associé, lorsqu’un jour il le vit arriver vers lui bondissant de joie, et ayant fui les douceurs et les prévenances dont il était entouré sur les bords de la Tamise. Il recommença ses exercices, retrempa ses pattes dans le ruisseau, et rendit de nouveau fructueuse la journée du petit décrotteur, qui ne s’en sépara plus.
Article copié sur "La France pittoresque"
Trente mars 1794: Arrestation de Camille et Lucile Desmoulins qui s'aiment à en perdre la tête. La guillotine va régler cela en la leur coupant, à une semaine d'intervalle. Lucile a préféré suivre son époux dans la mort.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Le dimanche 30 mars 1794 sonne le glas du plus bel amour de la Révolution française. Des soldats se présentent chez Camille Desmoulins pour l'arracher aux bras de son épouse Lucile. Avec Danton, Delacroix et Philippeaux, il est accusé d'affairisme et de mollesse par le Comité de salut public. Robespierre, qui avait été le témoin de mariage de Camille, n'ose pas prendre sa défense. Au moment où les soldats arrivent chez les Desmoulins, au troisième étage du 2, place de l'Odéon, Camille marche de long en large, sous les yeux épouvantés de son épouse. Il jette un regard désespéréà son bébé, Horace, qui est endormi. On tambourine à la porte. Camille et Lucile se regardent, affolés. C'est donc vrai, Robespierre a osé! Desmoulins secoue sa femme: "On vient m'arrêter!" Elle s'agrippe à lui, pleure, supplie les soldats qui sont entrés, manque de s'évanouir. Mais rien n'y fait, il faut partir. Camille embrasse une dernière fois le petit Horace et sa femme avant de se laisser entraîner au palais du Luxembourg transformé en prison.
Dès le lendemain, il lui écrit:
"Adieu, ma Lucile, ma chère Lucile!
Adieu, Horace, Annette! Adieu, mon père!
Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile! Je la vois, ma bien-aimée Lucile! Mes bras entrelacés te serrent, mes mains liées t'embrassent! Et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourants. Je vais mourir."
Elle lui répond aussitôt:
"As-tu pris quelque moment pour endormir ta douleur, mon bon loup, unique bien, bonheur de mon âme, mon ami, calme tes esprits; songe à ta santé, ta Lucile t'en conjure. As-tu reçu mes cheveux...?"
Héros… C'est beau comme l'antique. Ce grand amour naît en 1783 quand le jeune étudiant en droit de 23 ans croise la belle madame Duplessis dans une allée du jardin du Luxembourg où elle promène ses deux filles. Camille tombe raide amoureux de cette femme qui a la réputation d'être l'une des plus grandes beautés de Paris, mais aussi la plus sage des femmes. C'est à peine s'il fait attention à la gamine de 13 ans qui reste dans ses jupes, la petite Lucile. Durant quatre ans, Desmoulins fait une cour assidue et vaine à la mère avant de découvrir les charmes de la petite Lucile devenue femme. Depuis quatre ans, celle-ci l'aime en secret. Desmoulins demande sa main. Refus du père! Pas question de confier le bonheur de sa fille chérie à cet avocaillon de province sans le sou.
Camille, inébranlable, poursuit sa cour tout en devenant l'un des plus virulents héros de la Révolution naissante. N'est-ce pas lui qui, le 12 juillet 1789, appelle la foule au soulèvement populaire, monté sur une chaise du jardin du Palais-Royal? Dix-sept mois plus tard, M. Duplessis jette enfin l'éponge au soulagement des deux amoureux. Le 29 décembre 1790, Lucile et Camille se marient en l'église Saint-Sulpice avec Robespierre comme témoin du marié. La timide Lucile épouse la ferveur révolutionnaire de son époux, elle partage ses fièvres, ses espoirs et ses rêves.
"Ô joie!"… Après l'arrestation de Camille, Lucile Desmoulins se bat comme une lionne pour l'arracher aux griffes des ultras et à la guillotine. En vain. Le 5 avril 1794, il est condamnéà mort par le tribunal révolutionnaire en compagnie de Danton et de quelques autres. Les condamnés sont immédiatement transférés place de la Révolution (la Concorde) pour être livrés à la guillotine. Sur la charrette qui les emporte, Desmoulins crie sa douleur d'abandonner sa femme et son fils. Les poignets déjà liés, il demande à Danton d'extraire de sa poche la mèche de cheveux de Lucile pour la lui glisser dans les mains. Au pied de l'échafaud, il prie le bourreau de remettre cette mèche aux parents de sa femme après sa mort! L'homme s'exécutera. Au moment où le fer de la guillotine lui tranche le cou, Camille appelle: "Lucile..."
Celle-ci ne tarde pas à le rejoindre. Faussement accusée d'avoir voulu faire évader son mari, elle est guillotinée une semaine plus tard, à 24 ans. Ses dernières paroles sont pour son mari: "Ô joie! Dans quelques heures, je vais donc revoir Camille!"
© Le Point.fr - Publié le 29/03/2012 à 23:59 - Modifié le 30/03/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du trente mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/30/29547616.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, comme tout le monde vieillit et, il faut avoir de drôles d'idées pour se réveiller tout ridé au jour de la saint-Amédée; pourquoi pas à la Saint-André...
Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter un bouquet de vieilles gloires avec Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page, Ron Wood, Bill Wyman, Jan Hammer, Charlie Watts @ M.S.G… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=lcEW2dj6Dfk
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Dans un zoo, le gardien a repéré que depuis quelques temps, le chameau prend une posture bizarre pour marcher, un peu comme si il était gêné.
Il appelle le vétérinaire du zoo qui, après examen, diagnostique une contracture du muscle crémaster [le chameau a les couilles qui remontent].
Le véto ajoute que la solution au problème est la castration et il donne aussi le prix: 3000 €.
Le directeur du zoo décide d'obtenir un deuxième avis: Il trouve un autre véto qui propose de faire l'opération pour seulement 300 € et de plus, le véto garantit que l'opération se fera sans douleur.
Naturellement, le directeur du Zoo choisit le véto le moins cher. Le lendemain, ce véto revient au zoo, va s'installer derrière le chameau, prend deux briques et écrase les deux testicules du chameau entre elles.
- Mon Dieu! S’exclame le directeur du zoo, et vous m'aviez dit que ça ne faisait pas mal ?!?'
Le véto répond:
- Pas si vous êtes prudent et que vous faites attention à vos doigts.
- Je ne porte pas le même nom que mon père.
Qui, lui-même, ne portait pas le nom que mon grand-père…
Qui ne portait pas le nom de mon arrière-grand-père.
C'est une tradition familiale, instaurée par un aïeul qui a été fait cocu par un généalogiste.
Deux gars pour fêter le dixième
anniversaire de leur amitié se lancent en affaires. Ils ouvrent un
bordel le 10 dixième jour du dixième mois, avec dix chambres et dix
filles.
Par le recrutement, ils n'ont réussi à trouver que 9 filles.
Le premier dit à l'autre:
- Dans la dixième chambre, on n'a qu'à mettre une poupée gonflable. On s'en servira pour les gars chauds. Ils verront pas la différence.
À la soirée d'ouverture, vers les 10 heures, arrive un nioufi complément rond et demande une chambre et une fille.
Les tenanciers lui donnent la chambre numéro 10.
Dix minutes plus tard, le nioufi revient dans le hall du bordel bien heureux. Les deux gars sont bien curieux de savoir comment ça s'est passé.
Le nioufi dit:
- Quand je suis arrivé dans la chambre, j'ai commencé par lui caresser les cheveux, aucune réaction. Elle bougeait pas.
Je lui fais une petite caresse sur la hanche, elle avait la peau bien frette. J'ai décidé de lui prendre une petite mordée sur la fesse. Là, mes vieux, elle a réagi, pis pas à peu près.
Elle t'a fait un saut de deux pieds sur le lit.
Elle a fait trois fois le tour de la chambre à la course, pis elle a sacré son camp par la fenêtre.
Une nouvelle prostituée vient juste de passer une heure avec son tout premier client.
Lorsqu'elle revient, les vétérantes se rassemblent autour d'elle pour lui demander comment ça s'est passé, pour avoir les détails.
- Bien, dit la nouvelle, c'était un beau grand matelot musclé.
- Qu'est-ce qu'il voulait faire? demandent les autres filles, toujours curieuses de connaître les fantasmes du client.
- Je lui ai demandé de payer d'avance, comme vous me l'aviez dit. Je lui ai dit qu'une baise, c'était 100 €, mais il m'a dit qu'il n'en voulait pas autant. Alors je lui ai dit qu'une pipe, c'était 50 €, mais il m'a dit que c'était trop. Alors je lui ai demandé combien il avait et il m'a dit qu'il avait 40 €. Alors je lui ai dit que pour 40 €, je pouvais lui faire un service manuel. Il a accepté.
- Et puis, demandent les autres filles, qu'est-ce qui s'est passé?
- Ben, il a sorti son engin. J'ai mis une main dessus, puis l'autre main au-dessus de la première, puis la première main au-dessus de la deuxième. C'était énorme!
- Oh mon Dieu, c'est incroyable!! Et qu'est-ce que tu as fait?
- Je lui ai prêté 60 €...
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C'est lundi... le réveille-matin a repris du service, histoire de nous mettre en boule plus tôt le matin... Après la routine du réveil, toilette, petit-déjeuner, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas d'un pas alerte et encore moins le cœur léger qu'on se rend au travail; au programme pluie, vent, bouchons train ou métro bondé... avec comme soulagement, tout le monde ou presque tire la même tronche de contentement du premier jour de travail de la semaine... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps pluvieux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...