«Le premier avril on fait courir les sots.»
«Une preuve d'affection est parfois dans un poisson d'avril.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, le milieu de la semaine et la météo est encore maussade et perturbée; c'est le premier jour du mois d'avril... Alors ATTENTION AUX FARCES ET AUX BLAGUES... mais ce qui n'est pas une blague, c'est qu'on risque d'avoir de la neige à Pâques... Pour revoir le printemps, il faudra attendre encore quelques jours... Par contre, les chercheurs de morilles ne sont pas bredouilles et c'est tant mieux pour eux... mais: "Année à morilles, année pourries..." c'est le dicton qui le dit!
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 5° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel changeant à nuageux, mais avec quelques éclaircies et des averses restant rares sur les régions de plaine. Nuages plus compacts le long des reliefs, notamment à proximité des Préalpes par barrage, et donnant quelques chutes de neige. Limite des flocons vers 600-700 m en matinée, remontant vers 900-1000 m l'après-midi. Frais. Températures prévues pour mercredi: minimales 2 à 4°, maximales 6 à 8°. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 3°. En montagne: -7 puis -6°à 2000 m, -15 puis -14°à 3000 m. Vent modéréà assez fort du sud-ouest du Léman au Plateau et vent d'ouest à nord-ouest fort à tempétueux en montagne...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de printemps... perturbée, mais plus calme... eh oui c'est souvent comme ça au début du mois d'avril... avec pour ce jour: la France restera concernée par un flux océanique rapide, doux et humide.
Au nord de la Seine, sur le Nord-Est et jusqu'aux Alpes du Nord, le temps sera très nuageux, venté avec des averses, plus nombreuses sur les versants occidentaux du relief. La limite pluie-neige se situera vers 1000 m en général, temporairement 600 m le matin sur les Vosges.
Sur le Sud-Est, le ciel sera dégagé mais le vent soufflera fort. Mistral et tramontane atteindront 80 km/h dans les terres, 90 à 110 sur les côtes.
Partout ailleurs, le temps sera sec, le ciel alternera entre nombreux cumulus et éclaircies, généralement courtes l'après-midi. Le vent d'ouest soufflera moins fort que les jours précédents mais sera encore sensible avec des rafales jusqu'à 70 km/h près de la Manche et en montagne.
Les températures minimales iront de 2 à 5 degrés dans l'Est et le Massif central, 4 à 8 en général ailleurs, les maximales de 9 à 14 degrés du Nord-Est au Sud-Ouest. Il fera un peu plus doux sur le Sud-Est et la Corse avec 7 à 11 degrés le matin, 15 à 20 l'après-midi...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 26°à 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°à 35° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:14 et le coucher du soleil se fera à 20:01 et le jour est plus long de 3 minutes...
Valeurs remarquables d'avril en France
TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 2002: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 15,5° sur les crêtes, 18,2° en Gaume, 18,6°à Bruxelles et 20° en Campine
En 1984: La température maximale sous abri ne dépassait pas 0,2°à Florennes
En 1970: de toutes les décades d'avril, la première fut la plus froide, on n'avait que 2,7°à Uccle et on observait à plusieurs reprises des chutes de neige, parfois fondante dans tout le pays
En 1995: On observait 8 centimètres de neige sur les hauteurs de l'Ardenne.
Les journées mondiales et internationales
Le premier avril c’est la Journée internationale de la blague
http://www.journee-mondiale.com/423/journee-internationale-de-la-blague.htm
Poisson d'avril
Depuis près d'un demi-millénaire, le 1er avril donne lieu en France et dans quelques autres pays à d'aimables farces surtout pratiquées par les enfants et leurs parents.
Cette tradition semble remonter au roi Charles IX. Avant lui, en France, l'année calendaire commençait le 25 mars et, de ce jour jusqu'au 1er avril, les Français avaient coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l'année nouvelle, appelées étrennes. Par l'édit de Roussillon du 9 août 1564, le roi de France décide de reporter le début de l'année au 1er janvier, sans doute pour s'aligner sur les pays voisins. Cette décision est généralisée à l'ensemble des pays catholiques en 1622 par la papauté.
En souvenir des temps anciens, les Français n'en continuent pas moins à se faire des cadeaux « pour rire »à l'occasion du 1er avril...Comme le 1er avril coïncide aussi avec la fermeture de la pêche, la période étant réservée au frai, des plaisantins auraient eu la bonne idée de lancer dans les rivières des harengs pour tromper l'impatience des pêcheurs d'eau douce! De là, croit-on, l'origine des «poissons d'avril».
En Amérique du nord, le 1er avril est reliéà la tradition médiévale de la fête des fous. Il est connu sous le nom de «April Fool's day» (jour des fous d'avril) ou «All Fool's day» (jour de tous les fous). Les enfants pratiquent ce jour-là des farces innocentes du style: «Ton lacet est défait» ou «Tu as une grosse araignée sur la chemise»!...
Les expressions françaises décortiquées
Poisson d'avril
Plaisanterie ou canular fait uniquement le 1er avril
Origine
Voilà un poisson qui nage en eaux troubles. Et ce n'est pas une farce, car l'origine de ce poisson n'est pas vraiment connue.
Alain Rey indique que cette expression daterait de la fin du XVIIe siècle. Elle serait basée sur une plaisanterie avec le mot 'poisson' qui, depuis le XVe siècle, désignait un souteneur, qu'on appelle aussi un 'maquereau' qui se trouve être plus naturellement un véritable poisson dont la meilleure période de pêche est aux alentours du mois d'avril.
Or, le mois d'avril se situe au printemps, période propice aux amours illégitimes. Un poisson d'avril désignait alors un jeune entremetteur.
Mais Rey n'indique pas quelle est la relation entre ce beau poisson-là et les plaisanteries du 1er avril ?
Cela dit, il existe de nombreuses autres hypothèses.
La plus répandue des explications dit que le roi Charles IX, en 1564, décida que le premier de l'an serait dorénavant au 1er janvier au lieu du 1er avril.
Certains contemporains, mécontents de ce qu'ils considérèrent comme une absurdité (eh oui, les réfractaires au changement ne datent pas d'aujourd'hui !), continuèrent à célébrer le 1er avril en s'offrant quand même des étrennes. Les autres, pour se moquer d'eux, offrirent de faux cadeaux qui se transformèrent ensuite en plaisanteries et autres canulars.
Le seul petit détail pouvant nuire à la crédibilité de cette histoire, c'est que Charles IX, s'il a bien décidé, par l'édit de Roussillon du 9 août 1564, de fixer le jour de l'an au 1er janvier, ne désirait qu'uniformiser des dates qui étaient très différentes selon les régions et provinces de France. Et aucun texte ne semble rapporter qu'il y avait quelque part dans le royaume un endroit où le premier jour de l'année était le 1er avril.
Quoi qu'il en soit, le pape Grégoire XIII réforma ensuite le calendrier julien et étendit la mesure de Charles IX à toute la chrétienté.
Une autre hypothèse vient de la Grèce Antique où il paraît qu'au jour qui correspondait à notre 1er avril, on fêtait le dieu du rire.
Si nous ne sommes déjà pas bien certains de ce que signifie ce 1er avril, le fait qu'en France on évoque un poisson (ce qui n'est pas le cas dans de nombreux autres pays où la même coutume existe) n'est pas plus expliqué et les origines potentielles sont légion.
En voici une liste non exhaustive.
Une d'entre elles viendrait du fait que le 1er avril correspondait à la fin du carême chez les chrétiens, période pendant laquelle le poisson était privilégié, la viande étant interdite.
Les cadeaux étaient alors parfois de faux poissons offerts à ceux qui, pourtant, attendaient avec impatience de pouvoir enfin remanger de la viande.
Une autre indique que le soleil (ou la lune ?) quittait ce jour-là le signe zodiacal des Poissons.
Une autre encore viendrait du fait que la pêche était interdite à cette époque, en période de reproduction des poissons, celui d'avril venant compenser le manque.
Comme vous le voyez, les hypothèses ne manquent pas. Et si jamais vous n'en avez pas assez, vous pourrez trouver encore d'autres explications sur le poisson d'avril ici, Lien externe et là, sur un site qui mérite le détour.
Compléments
A cause de la morosité ambiante, de sa durée de vie limitée à une seule journée et de l'exploitation trop intensive des zones de pêche où il batifole, le poisson d'avril a un peu tendance à disparaître, tout comme les éléphants roses, un peu trop braconnés et en voie d'extinction, loi Evin oblige.
Mais que cela ne vous empêche pas de garder le sourire et de ne pas gober toutes les informations que vous lisez ou écoutez le 1er avril.
Que la farce soit avec vous !
La France pittoresque
Farces et farceurs du Premier Avril: l’insolite et le comique à l’œuvre
D’après «L’Illustré du Petit Journal», paru en 1936
S’il y avait autrefois, dans tous les corps de métiers, des farces traditionnelles qui se renouvelaient chaque année le premier avril et dont les premières victimes étaient les apprentis, certains mystificateurs se faisaient également une joie, à titre personnel, d’abuser en ce jour de la crédulité de leur prochain, n’hésitant parfois pas àélaborer un scénario qui, pour original, n’en était pas moins d’un goût douteux...
Chez les menuisiers, on envoyait l’apprenti chercher «la varlope à renfler le bois», le «rabot à dents» ou «la mèche à trous carrés»; chez les typographes, l’apprenti réclamait par tout l’atelier «la pierre à aiguiser le composteur». Dans les casernes, il se trouvait toujours quelque naïf qu’on envoyait au bureau du chef demander «la corde à couper le vent» ou «la clef du champ des manœuvres».
La basoche elle-même avait son habituel poisson d’avril. Ce jour-là, dans les études d’avoué, le maître-clerc appelait le saute-ruisseau et lui disait: «Mon garçon, tu vas aller au greffe du tribunal et tu feras remarquer au greffier que, dans le jugement Martin contre Dubois, on a oublié d’accorder à Martin le bénéfice de l’article 14 du Code pénal. C’est une erreur de copie. Tu le prieras de rectifier. Et, lui mettant un papier timbré quelconque entre les mains, il l’expédiait.
Le petit clerc s’en alla donc au tribunal et exposait sa réclamation au greffier. Celui-ci éclatait de rire: «Ah! On a oublié l’article 14 du Code pénal?... Eh bien! Nous allons arranger cela. Tiens, mon garçon, voilà un code. Tu vas rectifier toi-même.» Et le jobard lisait à son grand effarement: Article 14. - Tout condamnéà mort aura la tête tranchée. «C’est le 1er avril, mon ami, ajoutait le greffier en renvoyant le mystifié; et tu l’as bien avalé, le poisson!»
Au temps jadis, il était quelquefois dangereux de faire des farces. Grimod de la Reynière, le fameux gastronome dont la gloire balance celle de Brillat-Savarin, perpétuait toute l’année le 1er avril et faisait de mauvaises farces à tout le monde. Il n’épargnait même pas son père et sa mère. Si bien qu’un beau jour, ses victimes se révoltèrent. On obtint contre lui une lettre de cachet, et le plaisantin fut enfermé. Il trouva la farce amère, ce jour-là.
Dans l’histoire des mystifications, la palme revient aux farceurs des temps romantiques. Et c’est un fait curieux qu’ils aient été si nombreux à une époque où, par contraste, le pessimisme, la mélancolie régnaient dans la littérature, et où le théâtre ne donnait guère que les plus sombres drames. Il faudrait un volume pour relater toutes les mystifications imaginées par Henri Monnier, le père de Joseph Prudhomme.
Dessinateur de talent, écrivain plein de verve, Monnier était en même temps un excellent comédien. Il se grimait avec un art incomparable et savait imiter toutes les voix. Les concierges, les portiers, étaient ses victimes ordinaires. C’est lui qui servit de modèle à Eugène Sue pour la création de son type de Cabrion, le rapin facétieux des Mystères de Paris, dont les niches constamment renouvelées empoisonnaient l’existence de l’infortuné M. Pinelet
Romieu, qui finit dans la peau d’un grave fonctionnaire - il fut directeur des Beaux-Arts - avait commencé par être un terrible mystificateur. Au début de sa carrière, alors qu’il était sous-préfet de Louhans, il faillit se faire révoquer pour une affiche administrative qu’il avait fait apposer le 1er avril, et dans laquelle il déclarait la guerre aux hannetons de son arrondissement.
Vivier, le célèbre corniste, appelé un peu partout à jouer dans des concerts, semait les facéties sur sa route. Le 1er avril, il entrait dans la boutique d’un épicier, achetait douze bougies de douze marques différentes, les plantait sur le comptoir et les allumait, afin, disait-il, de choisir la meilleure, dont il voulait acheter cinq cents paquets. Puis, quand les douze bougies étaient consumées, il déclarait qu’aucune ne lui donnait satisfaction et qu’il continuerait à s’éclairer à l’huile.
Sapeck, le joyeux Sapeck, qui fit pendant des années la joie du Quartier latin, se promenait le 1er avril au Jardin du Luxembourg, menant en laisse un homard. C’est lui qui inventa la bonne farce, renouvelée depuis au pont d’Arcole par un quidam «qui n’a pas dit son nom et qu’on n’a pas revu», et qui consistait à barrer la rue avec une chaîne d’arpenteur et à arrêter la circulation.
Coiffé d’une casquette galonnée, il arriva un 1er avril sur le boulevard et tendit sa chaîne qu’un complice tenait à l’autre bout. «Que faites-vous là?» lui dit un agent. «Je suis chargé par la Ville, répondit Sapeck, de dresser le cadastre des pavés du boulevard.» L’agent arrêta les voitures. Sapeck se mit à faire sur un carnet des calculs à n’en plus finir.
«Dites donc, cria-t-il à son complice, allez me chercher le fil centralisateur, je l’ai oublié.» Le camarade passa la chaîne à un curieux de bonne volonté. «Voulez-vous me tenir ça un instant? Je vais revenir.» Des minutes s’écoulèrent. L’homme ne revenait pas. «L’animal! disait Sapeck... Il va falloir que j’y aille moi-même. Monsieur l’agent, voulez-vous me remplacer une seconde, s’il vous plaît?»
L’agent prit le bout de la chaîne. Sapeck s’éclipsa. Et l’agent et le gogo se regardaient comme deux augures, tandis que, tout le long du boulevard, les cochers, arrêtés, exhalaient leur courroux. Ceci se passait aux premiers âges de la IIIe République. Mais, depuis, assure-t-on, la mystification a quelque peu dégénéré. Les bonnes farces sont plus rares, cependant qu’il en est une datant de la première moitié du XXe siècle méritant d’être contée.
Elle met en scène un député qui vit un matin entrer dans son cabinet un homme à l’allure discrète, qui lui dit à brûle-pourpoint: «Monsieur le député, je suis chargé auprès de vous, par la Préfecture de police, d’une démarche fort délicate. Vous avez bien eu, il y a quelques mois, une petite amie d’une vingtaine d’années?»
Le député eut un haut-le-corps.
- Monsieur!...
- Monsieur le député, reprit l’homme, je remplis une consigne. Excusez-moi, mais répondez-moi.
- Parlez... mais parlez plus bas.
- Eh bien! Monsieur le député, vous savez qu’on vient de retrouver le corps d’une jeune fille coupé en morceaux. Nous avons tout lieu de croire qu’il s’agit de cette personne.
- Alors?... fit le député, anxieux.
- Alors, je viens vous prier d’aller à la morgue la reconnaître.
- Mais...
- Croyez-moi, faites-le de bonne grâce, Monsieur le député, sinon, vous serez convoqué officiellement.
Par là-dessus, l’homme s’éclipsa; et, dès qu’il fut sorti, le député sauta dans un taxi. A la morgue, quand il eut exposé au greffier l’objet de sa visite, celui-ci se mit à rire: «Vous êtes le sixième depuis ce matin, Monsieur, lui dit-il. Rentrez chez vous et regardez votre calendrier. Nous sommes le 1er avril.» Pour macabre qu’elle soit, voilà une mystification qui ne manque pas d’originalité.
En voici une autre dans le même genre, mais plus gaie, se déroulant également dans la première moitié du XXe siècle. Un certain nombre de Parisiens - et de Parisiennes - tous plus ou moins candidats au ruban rouge, reçurent une lettre sur papier officiel, «Cabinet du Ministre», les priant de se trouver au ministère de l’Instruction publique, tel jour à telle heure, pour affaire les concernant.
On n’hésite jamais à se rendre à l’appel d’un ministre, surtout quand on attend une distinction honorifique. Toutes les personnes ainsi convoquées furent exactes au rendez-vous. Elles se trouvèrent en même temps dans l’antichambre ministérielle, et se reconnurent, naturellement, car elles étaient toutes du Tout-Paris.
- Tiens! Cher ami, vous ici?
- Mais oui, le ministre m’a convoqué.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
Il y avait là des hommes et des femmes de lettres, des artistes, des acteurs, des actrices; tous un peu ébahis de se voir ainsi appelés en même temps et pour le même objet. Mais le plus étonné, ce fut le ministre, qui vit arriver tout ce monde alors qu’il n’avait convoqué personne. Il reçut cependant ses visiteurs avec bonne grâce et avec le sourire aux lèvres; et il leur promit d’examiner leurs titres avec la plus complète bienveillance.
«Mesdames et Messieurs, dit-il en leur montrant le calendrier, nous sommes le 1er avril: on vous a mystifiés. Cela, du moins, m’a valu le plaisir de votre visite. Et, si vous m’en croyez, nous prendrons la chose avec bonne humeur.»
L’avis fut si bien écouté que les victimes de cette farce résolurent de se réunir dans un banquet et que l’un des écrivains qui se trouvait là tira de l’aventure un petit acte charmant qui s’appela L’Impromptu de la rue de Grenelle, et qui eut le plus vif succès.
Les mystifications du premier avril n’ont pas toujours un aussi heureux épilogue. Il est vrai qu’elles ne sont pas toujours spirituelles. Trop souvent, elles consistent à faire envoyer à celui qu’on veut mystifier, les marchandises les plus hétéroclites.
Au début du XXe siècle, un juge de simple police, qui avait condamné, peut-être un peu sévèrement, des jeunes gens pour manifestations dans la rue, vit arriver chez lui, en guise de représailles, toutes sortes de fournitures qu’il n’avait pas commandées: victuailles diverses, eaux minérales et purgatives, pianos et autres meubles; quinze voitures de charbon s’alignèrent à sa porte; puis vinrent des marchands de poudre à punaises, des fabricants de mort-aux-rats, des employés des pompes funèbres, et jusqu’à un embaumeur.
Article copié sur "La France pittoresque"
Origine du poisson d’avril
D’après le «Journal de Verdun» paru en 1749, «Album littéraire et musical de la Minerve» paru en 1849 et «La Semaine des familles» paru en 1862
Le Poisson d’avril, tout le monde le sait, n’est autre chose qu’une attrape, un piège innocent (et bienséant, cela va sans dire) que l’on tend à quelque personne amie, parente ou familière, le premier jour de ce mois d’avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui faire faire une démarche inutile, lui annoncer une nouvelle qu’on invente, l’envoyer au-devant de quelqu’un qui ne vient pas, en un mot, se divertir un peu à ses dépens, et éprouver sa patience.
Une première origine est donnée par des ouvrages tels que l’Origine des proverbes, le Dictionnaire de Trévoux au mot Avril, ou encore le Spectateur anglais: l’expression poisson d’avril serait liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril: Jésus étant renvoyé d’un tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses courses par manière d’insulte et de dérision, on aurait pris de là la froide coutume de faire courir et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont on voulait se moquer.
En effet, dans les premiers temps du christianisme, le clergé, afin de graver plus puissamment dans l’esprit des populations le sentiment et le souvenir des mystères de la religion catholique, eut recours à des représentations scéniques. Lors des grandes fêtes de l’année, le peuple venait écouter pieusement ces pièces religieuses, qui n’étaient pour lui qu’un commentaire vivant de l’évangile du jour. Rien de profane ne se mêlait à ces jeux, et ce ne fut que plus tard, au XIIIe siècle, que des éléments profanes vinrent se mêler à ces cérémonies religieuses et en modifier à la longue le caractère sacré. Dans les premiers jours d’avril avaient lieu ces représentations de la Passion, et l’assistance écoutant avec terreur, voyait le Christ, raillé et renvoyé de Caiphe à Pilate et de Pilate à Caiphe. Plus tard, l’habitude rendit la terreur moins grande, et quelques railleurs impies, en revenant le soir de l’église, s’amusèrent à répéter la scène du matin aux dépens de leurs amis ou de leurs voisins. De là, l’origine avancée de ce jeu du premier avril, et le nom de passion passant de bouche en bouche et n’étant plus guère compris, devenant le mot poisson.
Une deuxième origine fut proposée: le mois d’avril étant peu favorable à la pêche, plus d’un gourmand se serait vu, à cette époque, privé d’un plat délicat sur lequel son palais avait compté. Mais cette explication, pour suffisante qu’elle soit à justifier l’expression Manger du poisson d’avril, semble n’avoir aucun rapport avec les facéties du 1er avril.
On donne également une troisième origine, beaucoup plus récente, de cette expression: un prince de Lorraine que Louis XIII faisait garder à vue dans le château de Nancy, aurait trompé ses gardes et se serait sauvé en traversant la rivière de Meurthe, le premier jour d’avril. Certes le duc Nicolas François, frère de Charles III, duc de Lorraine, quitta son évêché de Toul et le chapeau de cardinal par politique d’État, avant d’épouser à Lunéville, au mois de mars 1635, la princesse Claude, sa cousine germaine, fille de Henri II. Puis, s’étant retiréà Nancy et ayant eu vent qu’on voulait le conduire à la cour de France, il trompa ses gardes.
Mais en réalité, le prince ne passa point la rivière de Meurthe à la nage, et sortit par une des portes de la ville, déguisé en paysan, portant une hotte pleine de fumier, de même que la princesse. Il aurait simplement délibérément choisi la date du 1er avril pour s’échapper et tromper les Français. Une jeune paysanne des environs de Nancy, qui fournissait journellement du laitage à la cour, reconnut la princesse malgré son déguisement et, l’ayant dit à quelques soldats de la garde, ceux-ci se figurèrent que cette fille voulait leur donner à tous le poisson d’avril, en les faisant courir mal à propos; ce qui donna au prince et à la princesse le temps de gagner leurs chevaux pour se réfugier à Bruxelles, auprès du cardinal Infant. Cette évasion fit dire au peuple que le roi avait donnéà garder un poisson d’avril, mais l’usage était connu au XIVe siècle, à en juger par les manuscrits du pasteur Paul Ferry relatifs à l’histoire de Metz et dans lesquels il cite déjà l’expression...
Une quatrième opinion fait remonter l’origine de la coutume au changement opéré sous Charles IX, quand l’année, qui jusqu’alors avait commencé le jour de Pâques, dut s’ouvrir le 1er janvier. Les étrennes du premier de l’an furent donc offertes trois mois plus tôt, et il ne resta dès lors pour l’ancien premier jour de l’an que des félicitations pures et simples, auxquelles les mauvais plaisants ajoutèrent des cadeaux ridicules ou des messages trompeurs.
Un des plus curieux poissons d’avril dont le bon vieux temps nous ait légué le souvenir, se déroula en 1686 et mit en scène un abbé de Caen, Michel de Saint-Martin, néà Saint-Lô en 1614, original toujours crédule au dernier point, bonhomme par-dessus tout. Ce personnage était, pour les sociétés de la ville, un divertissement que les habiles faisaient alterner avec la lecture de la Gazette de France ou du Mercure Galant. Notez que le digne ecclésiastique sacrifiait aux muses, et se proclamait un dévoué serviteur des sciences et des lettres; mais ses ouvrages étaient à la hauteur de ses idées et de sa conduite. Il publia, entre autres, un livre bizarre, singulier, absurde, intitulé: le Moyen de vivre en santé au-delà de cent ans. Or, il était difficile après cela de ne pas jouer quelque bon tour à l’auteur: les nouvelles de la cour en fournirent bientôt l’occasion.
Les gazettes étaient remplies de détails circonstanciés sur l’arrivée en France et sur la réception prochaine, à Versailles, des ambassadeurs du Royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande), accompagnés du premier ambassadeur français qui y avait été dépêché l’année précédente par Louis XIV, Alexandre de Chaumont. Les sociétés de Caen s’entretinrent longtemps de cet événement, qui faisait grand bruit. Notre bon abbé n’étant pas des derniers à s’enquérir des histoires merveilleuses racontées à ce sujet, il ne parla plus, ne pensa plus et ne rêva plus qu’aux ambassadeurs siamois, avant qu’une idée des plus folles ne traversât la cervelle de quelques gens du bel air, certains de trouver appui dans toute la ville, plus certains encore d’avoir un auxiliaire puissant dans la crédulité de leur victime. Le premier avril arrivait dans quelques jours. On annonça à M. l’abbé de Saint-Martin que Sa Majesté le roi de Siam, après s’être fait lire son admirable livre, avait été si charmée de l’incomparable découverte que ce livre renfermait, qu’elle avait résolu d’envoyer à l’auteur des ambassadeurs pour lui offrir le rang de mandarin et le titre de son premier médecin.
Toute la ville s’en mêla: les gens les plus graves y prêtèrent volontiers les mains, les sévères magistrats tout comme les autres. Tout fut prévu; il y eut autorisation du roi de France pour conférer à l’abbé les hautes dignités de mandarin et d’Esculape. La mascarade fut complète. Le bonhomme dut se croire mandarin, en toute sécurité, et ce fut grand plaisir de le voir revêtu et chamarré des insignes de ses nouvelles fonctions. Mais le jour d’avril passé, l’abbé ne put croire à ce poisson d’un nouveau genre, et deux années s’écoulèrent avant qu’il voulût bien reconnaître qu’on s’était moqué de lui. En 1738, Charles-Gabriel Porée, écrivant sous le pseudonyme de Censorinus Philalethes, rassembla nombre d’anecdotes amusantes sur les extravagances de l’abbé de Saint-Martin, dans un ouvrage intitulé La Mandarinade, ou Histoire du mandarinat de l’abbé de Saint-Martin.
Article copié sur "La France pittoresque"
Premier avril 1984: Le prince de la soul Marvin Gaye se fait descendre par son père, à 45 ans. Après une dispute, le révérend Marvin Gaye senior tire sur son fils Marvin Gaye junior, drogué, parano et obsédé sexuel.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Un peu avant midi, Alberta est en train de discuter avec son fils, Marvin Gaye, dans la chambre que celui-ci occupe dans leur maison de Los Angeles. Car, à presque 45 ans, Marvin Gaye, le prince de la soul, de nouveau au plus mal, est revenu vivre avec papa, maman. La mère et le fils entendent le père, Marvin Gaye senior, maugréer dans une chambre voisine. Celui-ci cherche partout un document concernant leur maison de Washington, offerte par Marvin à ses parents. Or, le père vient de la vendre sans en avoir touché un mot à son fils. Le vieux harcèle tout le monde pour retrouver ce foutu papier. "Mais qu'est-ce qu'il a encore à gueuler comme un putois?" pense Marvin Gaye. Déjà, hier, il leur a fait le même coup.
Marvin crie à son père de les rejoindre dans sa chambre, car ils ne comprennent pas ce que celui-ci grogne. Marvin senior refuse de venir et continue à vociférer, il doit être imbibé de vodka, comme d'habitude. Marvin, lui, s'est déjà fait quelques rails de coke ce matin, aussi comme d'habitude. Le ton monte vite. Il envoie son paternel balader fermement et, quand l'enragé daigne enfin se montrer à la porte de la chambre, il lui ordonne de sortir. Marvin se lève, bien décidéà ce que son père sorte de sa chambre. Il le pousse dehors, une fois, deux fois, peut-être trois. Le vieux finit par décamper, mais ça ne suffit pas à Marvin, il ne va pas le laisser s'en tirer à si bon compte. Il le suit en débitant des insultes. Ils sont désormais dans la chambre du père, hors de vue d'Alberta. Elle entend Marvin dire à son père qu'il va lui péter la tête. Elle entend son mari se plaindre des coups de pied assénés par son fils. Elle les rejoint, tire son fils par le bras pour qu'il lâche sa proie au sol. Elle le ramène dans sa chambre.
Bang!... À ce moment-là, Marvin aurait déclaréà sa mère qu'il allait prendre ses affaires afin de ne plus jamais revenir voir ce père qui le hait. Trop tard. Ce dernier, bien vite remis de la prétendue volée de coups, est debout dans l'encadrement de la porte, un revolver étincelant à la main. Bang! Sans mot dire, il tire sur Marvin. Le chanteur s'écroule, la mère s'enfuit. Bang! Un autre coup retentit. En hurlant, Alberta court chercher de l'aide chez son autre fils Frankie, qui habite avec sa femme Irene le petit appartement au-dessus du garage de la maison.
Le couple a bien entendu les coups de feu et, maintenant, les cris affolés d'Alberta. Frankie et Irene descendent l'escalier quatre à quatre. La bru retient sa belle-mère, qui lui tombe dans les bras. Frankie s'engouffre dans la maison, monte à l'étage et découvre son frère Marvin dans une mare de sang près de son lit. À demi-mort, il halète pour trouver de l'air. Entre-temps, Irene prévient les secours. Ceux-ci arrivent bientôt, mais refusent d'entrer tant que le danger n'est pas écarté. Ils ne sont pas là pour se faire tirer dessus. Ils veulent voir l'arme et le tireur. Irene fonce à l'intérieur, persuade son beau-père de descendre s'asseoir devant la maison, trouve le flingue sous son oreiller, le balance bien en vue sur le gazon. Les secouristes acceptent alors de pénétrer dans la maison. Tout en grimpant, ils demandent à Irene si elle connaît l'identité de la victime. Elle répond: "Marvin Gaye.""Oh, mon Dieu, ne me dites pas qu'il s'agit de Marvin Gaye, la star!" s'écrie un secouriste, qui fond en larmes. Cela n'aurait pas pu être ce petit merdeux de Bieber qui ne cesse de montrer son cul sur Internet? Non. C'est le dieu de la soul qui est bel et bien mort.
Frankie tient son frère dans les bras. Marvin lui aurait dit: "J'ai eu ce que je voulais [...], je ne pouvais pas le faire moi-même, alors, j'ai fait en sorte qu'il le fasse", avant d'être emmené par les secours. À son arrivée au centre médical de l'hôpital de Californie, à 13 h 1, celui qu'on surnomme le prince de la Motown ou même le prince de la soul est déclaré mort.
Le verdict tombe… Famille, amis, voisins se réunissent sur la scène du crime pendant que la police de Los Angeles interroge Marvin senior sur les événements qui l'ont amenéà descendre son fils. Bien évidemment, il plaide l'accident, qu'il n'a pas eu le choix. Comment croire qu'il ait pu le faire exprès? Quand on pense que c'est Marvin Gaye qui a offert le flingue à son père pour qu'il le défende. Ces derniers temps, il était devenu totalement parano à cause de l'abus de drogue. Mission accomplie. Il fallait que cela finisse mal, un jour, entre un père pasteur, prônant les valeurs les plus strictes, adepte de l'éducation à grands coups de ceinturon, et un fils insoumis, un génie torturé, chantant depuis plus de vingt ans une musique qualifiée de "musique du diable" par le père... Marvin Gaye senior a effacé son "monstrueux" fiston, mais il ne pourra jamais effacer son oeuvre, qui a révolutionné la musique soul. Il ne pourra jamais effacer l'artiste engagé de "What's Going On" ou l'aphrodisiaque tube "Sexual Healing".
Après avoir tenté d'être déclaré inapte àêtre jugé pour une tumeur bénigne au cerveau découverte pendant sa détention, le père, accusé de meurtre au premier degré, plaide non coupable, avançant la légitime défense. Le 2 novembre 1984, il apparaît si fragile, si sincère, si ému au procès, le verdict tombe: six ans avec sursis et cinq ans de mise à l'épreuve, et c'est tout! Pas cher payé. À croire que celui qui vous donne la vie a le droit de vous la reprendre presque en toute impunité.
© Le Point.fr - Publié le 01/04/2012 à 00:01 - Modifié le 01/04/2014 à 23:09
Pour l’éphéméride du premier avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/01/29566018.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie pour montrer sa culture outre-Manche et son amour pour la scatologie nous sort un superbe dicton... Sur le Continent on se serait contenté de faire caca dans le pot...
Ben pour la zique de ce début de mois… on va s’écouter le groupe des The Cars… Ben tiens, d’un coup c’est quarante balais qui sont rayés de mon âge… et il y a toujours et encore du mouvement et un autre genre de rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=stVz6gURpSQ
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Cela se passe dans le cabinet du docteur Freud.
- Docteur, je ne sais plus quoi faire, mon fils est odieux, sadique. Il passe son temps à donner des coups de pieds aux animaux, à faire tomber les personnes âgées, il arrache les ailes des papillons en rigolant, je ne sais plus quoi faire.
- Quel âge a-t-il?
- Il a 4 ans
- Alors ce n’est pas grave, Il se défoule maintenant et plus grand, il deviendra gentil et doux comme un mouton.
- Ah, vous m’avez tranquillisée, merci beaucoup docteur.
- De rien, au revoir madame Hitler.
- Mon mari, raconte une dame à une amie, est un fou de télévision. Autrefois, il ne trouvait le temps de me faire l'amour que pendant la mi-temps des matches de football.
Ce n'était pas très fréquent et ça ne dépassait jamais les quinze minutes, ce qui me laissait tout juste le temps de me mettre en train.
- Et tu lui as suggéré une autre formule?
- Oui. Maintenant, on fait cela pendant le tunnel des pubs entre la fin de l'émission de début de soirée et le début du Journal de la nuit sur France 3. C'est fête tous les jours et ça nous laisse au moins quarante minutes pour nous ébattre tranquillement.
Un gamin explique à un copain:
- Ma mère est très stricte en ce qui concerne la télévision.
Avec elle, il n'y a pas une chance que je puisse suivre, un soir, le film porno de Canal + ou même les porno-soft de M6.
Par contre, heureusement, je me rattrape, en regardant par le trou de la serrure de sa chambre, à chaque fois que le livreur de la Redoute lui apporte un colis et qu'elle n'a pas de monnaie pour lui donner un pourboire.
L'équipe du Journal de 20 heures visionne les sujets pour établir le sommaire.
- J'ai un superbe accident de chemin de fer au Chili, annonce le responsable des reportages.
- Combien de victimes?
- Trois cents morts.
- Sans intérêt.
- Il y avait dans le train, un touriste français qui s'en est tiré avec une écorchure au petit doigt de la main gauche.
- Voilà ce qu'il fallait dire tout de suite. Ça, c'est le genre de truc àémouvoir notre public. Il est très bon, ton sujet. On ouvre avec.
Le commissaire de police, venu acheter un quotidien à la librairie-tabac-journaux de son quartier, fronce les sourcils en voyant un gamin d'une huitaine d'années emporter un magazine danois particulièrement gratiné.
- Vous n'avez pas honte, dit le policier à la commerçante, de vendre à cet enfant des revues pornographiques?
- Mais, proteste-t-elle, c'est pour son bien.
- Comment cela?
- Vous pensez bien que les galipettes de ce genre-là, à son âge, ça ne l'intéresse pas.
Par contre, elles lui évitent, chaque semaine, une bonne correction, depuis qu'il a trouvé l'astuce de glisser un de ces magazines dans son bulletin de notes, au moment de le faire signer par son père.
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C'est mercredi... le réveille-matin, pour le milieu de la semaine ne nous joue pas la farce de ne pas nous réveiller en ce premier avril... Après la routine du réveil, la toilette, le petit-déjeuner, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas d'un pas alerte et encore moins le cœur léger qu'on se rend au travail; au programme pluie, neige et vent, bouchons train ou métro bondé... avec comme soulagement, tout le monde ou presque tire la même tête... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps pluvieux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à ceux qui dès aujourd'hui sont expulsables de leur appartement car la trêve hivernale est terminée, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...