«Canicule à la Saint-Jules? À la plage, on se bouscule.»
«Homme d’avril, fier comme un coq, femme d’avril, ne tient que par un fil.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et le week-end commencé sous la grisaille et la pluie pour certains revient au beau et c'est super... Tout ce soleil est excellent pour une balade de santé ou pour aller à la chasse aux morilles, car elles sortent par endroits... Les vacances scolaires ont commencé pour une partie des enfants et le beau temps est le bienvenu...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, soleil prédominant, malgré quelques passages nuageux inoffensifs et des cumulus coiffant les reliefs l'après-midi. Températures à nouveau très douces pour la saison en cours de journée. Températures prévues pour dimanche: minimales 5 à 8°à basse altitude, maximales 16 à 19°, jusqu'à 21° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 3° puis 14°. En montagne: 1 puis 7°à 2000 m, -5 puis 0°à 3000 m.
Vent faible de nord-ouest en moyenne et haute montagne. Brises dans les vallées. Sinon, peu ou pas de vent...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de printemps... Temps revient au beau ... eh oui c'est souvent comme en avril... avec pour ce jour: en tout début de journée le ciel reste bien chargé avec de petites pluies résiduelles sur les Pays-De-La-Loire, l'Ile de France, la Champagne, la Lorraine et l'Alsace.
Partout ailleurs, le ciel est déjà bien dégagé malgré la formation de plaques de brouillards dans la vallée de la Garonne essentiellement. Sur la côte d'Azur et l'est de la corse des nuages bas côtiers masquent le soleil au lever du jour mais se dissipent progressivement.
En journée le soleil finit par s'imposer presque partout. Un léger voile d'altitude s'épaissit sur l'Aquitaine et près de la frontière belge. Sur les Pyrénées et les Alpes des nuages bourgeonnent et peuvent aller jusqu'à l'averse.
Les températures sont comprises au lever du jour entre 1 et 6 degrés sur la moitié Nord, 6 à 10 degrés au Sud. L'après-midi la douceur s'impose partout avec des températures printanières, de 15 à 20 degrés au nord et de 20 à 25 degrés au Sud.
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 30°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 2°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:52 et le coucher du soleil se fera à 20:16 et le jour est plus long de 3 minutes...
Valeurs remarquables d'avril en France
TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1986: La température minimale observée à Uccle descendait à -4,7°.
En 1991: Le mercure atteignait 23,9°à l'observatoire d'Uccle.
Les expressions françaises décortiquées
A point nommé
Au moment adéquat, attendu, souhaité
Origine
Cette expression nous vient du XVIe siècle.
On peut s'étonner de son sens temporel (le moment) car le participe passé adjectivé nommé semble alors peu pertinent ou adapté.
Mais si on remonte dans le temps vers seulement quelques dizaines d'années avant qu'elle prenne cette signification (chez Montaigne, selon certains), cette expression avait d'abord un sens spatial et signifiait «exactement à l'endroit désigné», bien plus en rapport avec ce que l'on comprendrait intuitivement.
Et comme une des acceptions d'alors du verbe nommer était «convenir», on aurait assez facilement glissé de l'endroit désigné au moment qui convient en passant par l'endroit qui convient.
Exemple
«[...] En tout cas, l’annonce tonitruante faite cette semaine par Dubaï de la découverte d’un champ pétrolifère offshore n’est pas passée inaperçue. Elle tombe à point nommé au moment où l’émirat, bien moins doté en pétrole que son richissime voisin Abou Dhabi, s’emploie à lutter contre la pire crise financière de son existence.»
La France pittoresque
Frantz Hamon, haut fonctionnaire impliqué dans le détournement de fonds secrets
Extraits du «Petit Parisien» n° du 13 avril 1911, et «L’Ouest-Eclair» du 30 avril 1912
13 avril 1911: le journal Le Petit Parisien rapporte que Frantz Hamon, directeur de la comptabilité du ministère des Affaires étrangères, s’est constitué prisonnier, suspecté d’avoir détourné de l’argent public et ne s’étant pas rendu à une convocation devant le conseil des directeurs, le New York Times de la veille se faisant également l’écho du scandale
Nous annoncions, hier, indique Le Petit Parisien, qu’un nouveau scandale venait d’éclater au quai d’Orsay et que plusieurs personnes, dont un haut fonctionnaire, étaient compromises dans cette affaire. Cette nouvelle était rigoureusement exacte, car le haut fonctionnaire dont il s’agissait, M. Frantz Hamon, directeur de la comptabilité aux Affaires étrangères, s’est constitué prisonnier dans l’après-midi, en apprenant qu’un mandat d’arrêt allait être lancé contre lui. Voici, sur ses origines, des détails précis.
Frantz Hamon au sortir du cabinet du juge d’instruction Révision de comptes révélatrice
Il y a environ trois mois, M. Pichon, alors ministre des Affaires étrangères [Stéphen Pichon exerça cette fonction du 3 novembre 1910 au 2 mars 1911], fut informé que des irrégularités importantes paraissaient avoir été commises dans les services afférents à la direction de la comptabilité de son ministère. Discrètement, il chargea un inspecteur des finances de procéder à une vérification. L’enquête menée par ce fonctionnaire ne constata d’abord aucune erreur, aucun détournement. Néanmoins, il devait y avoir «quelque chose», et le ministre fit reprendre et approfondir cette révision des comptes. Il n’avait que trop raison: on dut en effet finalement reconnaître que la gestion de M. Frantz Hamon, directeur de la comptabilité, n’était pas irréprochable. Hier, ce haut fonctionnaire était, on le sait, convoqué devant le conseil des directeurs, dont nous avions annoncé la réunion, et qui était présidé par M. Cruppi, ministre des Affaires étrangères [Jean Cruppi exerça cette fonction du 2 mars au 27 juin 1911].
On l’attendit vainement; il ne se rendit pas à la convocation. Les délibérations du conseil eurent donc lieu hors de la présence de M. Hamon et elles ne lui furent pas favorables puisque, à la suite de cette réunions, le ministre des Affaires étrangères fit signer par le Président de la République un décret de révocation et décida, en même temps, de déposer une plainte entre les mains du parquet. M. Hamon, en apprenant la mesure prise contre lui, préféra ne pas se laisser appréhender comme un vulgaire malfaiteur, et résolut d’aller se constituer prisonnier.
Prisonnier volontaire
A deux heures et demie de l’après-midi, le directeur de la comptabilité des Affaires étrangères, accompagné de Me Pierre Dessaigne, secrétaire de Me Henri Robert, qu’il avait choisi comme défenseur, se présentait au cabinet de M. Lescouvé, procureur de la République. Introduit tout de suite, il dit au magistrat: «J’étais convoqué ce matin, comme vous le savez. devant le conseil des directeurs du ministère des Affaires étrangères. Si je ne m’y suis pas rendu, c’est parce qu’en lisant les journaux, j’ai constaté que le ministère avait fait, à la presse, une communication sur mon cas. J’ai estimé que, puisque l’opinion publique avait été ainsi saisie, je n’avais plus à rendre de mes actes devant des fonctionnaires, mais devant la justice. M’y voici. Veuillez désigner tel juge d’instruction qu’il vous plaira, afin que je puisse me disculper des accusations portées contre moi.»
Ministère des Affaires étrangères (caricature)
M. Hamon ajouta: «On a parlé de détournements s’élevant à plusieurs centaines de mille francs. C’est faux. II y a une somme de 70 à 75 000 francs dont je reste comptable vis-à-vis du ministère. Mais ce n’est qu’en consultant mes papiers que je pourrai me justifier.» A ce moment, M. Lescouvé n’avait pas encore reçu la plainte du ministre contre M. Hamon. Il fit garder le fonctionnaire dans une pièce voisine de son cabinet, pendant qu’il déléguait un attaché du parquet au quai d’Orsay. Dès que la plainte fut arrivée, le prisonnier volontaire fut traduit devant le juge d’instruction Drioux, qui, après interrogatoire d’identité, l’inculpa de faux en écritures publiques, d’usage de faux et de détournement de fonds. Avant d’être écrouéà la Santé M. Hamon a été reconduit à son domicile, où M. Drioux, assisté de M. Sibille, commissaire divisionnaire de la sûreté générale, a pratiqué une perquisition. Un détail: M. Hamon, qui est officier de la Légion d’honneur, avait quitté sa rosette avant de pénétrer dans le cabinet du procureur de la République.
Au domicile de Hamon
Tout près du parc Monceau, 9, rue de la Néva, dans un luxueux immeuble, le directeur de la comptabilité au ministère des Affaires étrangères occupait, avec sa femme et son fils, un appartement au cinquième étage, d’un loyer annuel de 3 000 francs. Il vivait très simplement, n’avait qu’une domestique à son service, et ne recevait que très rarement quelques parents ou des amis de vieille date. Toujours levé le premier, M. Hamon passait la matinée dans son cabinet de travail. Vers neuf heures, il quittait son domicile, accompagné de son fils, employé dans un grand établissement financier. Le soir, il rentrait vers sept heures et ne ressortait presque jamais. Au moment des vacances, il allait, avec sa famille, passer quelques semaines à la mer. M. Hamon, nous a déclaré une personne de son entourage, ne semblait guère s’attendre àêtre incarcéré. Il se savait menacé, disait-il, mais il espérait se justifier, et attendait sa comparution devant le conseil des directeurs, convaincu que rien ne subsisterait des accusations portées contre lui, lorsqu’il se serait expliqué.
Parti de grande matin aujourd’hui, il revint chez lui, vers dix heures, et, après un court séjour dans son cabinet, il repartit précipitamment, laissant sur son bureau une note ainsi connue: «Estimant que les faits qui me sont imputés relèvent du domaine judiciaire, je préfère m’adresser à la justice pour lui donner mes explications.» Au-dessous de ces lignes, il avait ajouté cette recommandation: «Si des journalistes viennent pour me voir, dites-leur que je les recevrai dans la soirée avec plaisir.» M. Hamon ne prévoyait sans doute pas, à cet instant, que les événements allaient se précipiter.
Entrefilet paru dans le New York Times du 12 avril 1911
Une déclaration
Une haute personnalité du quai d’Orsay a bien voulu nous faire la déclaration suivante: «Le ministère des Affaires étrangères ne fera aucune communication à la presse. L’affaire Hamon est, d’ailleurs, maintenant, du domaine de l’instruction et seule la justice a qualité pour prendre la parole. M. Cruppi a donné, a cet égard, les instructions les plus formelles et elles seront strictement observées. Vous pouvez donc tenir pour inexacte toute information qui serait présentée comme émanant du bureau des communications. Inutile de vous dire, au surplus, que personne ne saurait évaluer, à l’heure actuelle, avec précision, le montant des détournements dont on accuse M. Hamon: les chiffres qui ont été publiés jusqu’ici appartiennent simplement au domaine de la fantaisie. Plusieurs inspecteurs des finances viennent, en effet, d’être chargés de vérifier les différents exercices établis par l’ex-directeur de la comptabilité depuis son entrée en fonctions, soit depuis 1906, et vous devez concevoir que ce travail, très minutieux, ne pourra pas être terminé avant plusieurs semaines.»
Le 30 avril 1912, L’Ouest-Eclair donnait les grandes lignes d’un procès ayant permis de mettre au jour les circonstances de ces malversations: Frantz Hamon, dont la compétence financière était indiscutable mais qui devait rendre compte de détournements s’élevant à 216 000 francs puisés sur les fonds secrets, avait subi l’influence d’une «courtisane sans scrupules», Hélène Gillot, ancienne femme de chambre, «qui dans le monde de la noce se faisait appeler Hélène de Montréal» et avait poussé le haut fonctionnaire «à de folles et imprudentes dépenses». Hamon venait d’être condamnéà 20 000 francs d’amende et 5 ans de prison.
Article copié sur "La France pittoresque"
Incendie sur le Petit-Pont en 1718: 22 maisons brûlées à cause d’un simple cierge
D’après «Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV» (Tome 1), édition de 1847
Le mercredi 27 avril 1718 eut lieu un effroyable incendie sur le Petit-Pont, au Petit-Châtelet, causé par un simple cierge. Avocat au parlement de Paris, Edmond Barbier se rend sur place deux heures après le début du drame et en consigne les détails, nous révélant que les maisons qui débordaient toutes sur l’eau, qui étaient posées sur des pilotis et qui craignaient à toutes les grandes eaux de périr dans les dégels par la débâcle des glaçons, ont, au contraire, été consumées et détruites entièrement par le feu en sept à huit heures de temps.
Cela doit paraître bien surprenant; mais ce qui en a été cause est encore plus extraordinaire, écrit Barbier dans son Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV. Une femme avait perdu son fils, qui s’était noyé. On lui dit qu’elle trouverait son corps en mettant dans une sébile de bois un cierge allumé et un pain de saint Nicolas de Tolentin - c’était un pain béni sous l’invocation de ce saint, et auquel on attribuait diverses propriétés miraculeuses –, ermite de Saint-Augustin ayant vécu à la fin du XIIIe siècle; elle le fit. Cette sébile se promena sur l’eau, alla s’arrêter contre un bateau de foin qui était attaché sur le quai de la Tournelle, vis-à-vis les Dames de Miramion - communauté de femmes, située sur la quai de la Tournelle entre la rue de Pontoise et la rue des Bernardins –, et y mit le feu.
Le Petit-Pont et le Petit-Châtelet avant l’incendie
Le maître du bateau n’ayant point voulu prendre les mesures nécessaires pour le faire conduire au milieu de l’eau et le faire couler, les marchands de bois craignirent que le feu ne gagnât les autres bateaux de foin et de charbon, et que, par le vent, cela ne vînt aux piles de bois qu’ils avaient en grande quantité sur le port; ils coupèrent la corde et le bateau s’en alla tout en feu au gré de l’eau. Il prit la petite rivière, enfila les deux ponts de l’Hôtel-Dieu, qui sont de pierre, mais quand il fut au pont du Petit-Châtelet, il ne put passer, parce que les arches étaient remplies et embarrassées de poutres et de pièces de bois.
Le feu prit aisément aux premières maisons du côté de l’Hôtel-Dieu, où logeait un nommé Olivier, marchand linger. Le marchand voisin se trouvait avoir marié sa fille la veille, et il n’y avait personne chez lui. Comme le feu prenait par-dessous, et que toutes ces constructions étaient en bois, il fut impossible de l’éteindre. Il consuma d’abord toutes les maisons entre le Petit-Châtelet et l’Hôtel-Dieu, et gagna, tant par-dessous que par le travers de la rue, les maisons du côté opposé, en sorte que les deux côtés du pont étaient en feu en même temps.
Cela commença à sept heures du soir: à neuf heures je sortis de chez un de mes amis contre la rue Saint-Denis, rapporte Barbier; on voyait de là tout l’air en feu. J’arrivai jusqu’à la Madeleine - Sainte-Madeleine en la Cité, église paroissiale qui se trouvait dans la rue de la Juiverie, près de la rue des Marmousets –, et non plus avant, parce que le guet gardait tous les passages, et que l’on prenait tout le monde pour travailler.
C’était un spectacle affreux de voir cet embrasement: les pompes qui allaient à force ne faisaient que l’irriter. La vue de ce feu était aussi épouvantable du côté de la rue Saint-Jacques, par l’ouverture de l’arcade du Petit-Châtelet; il semblait un grand four à chaux; l’on voyait tomber les poutres entières. La rivière au bas du pont fut bientôt comblée; l’eau ne passait plus que par une arche. Toute la charpente qui tombait brûlait même dans l’eau parmi ces décombres. Quand le bateau de foin fut consuméà un certain point, il descendit jusqu’auprès du pont Saint-Michel, où il acheva de brûler jusqu’à la fin. Étant à ras l’eau, il brûlait encore le lendemain après-midi.
Tout le guet fut sur pied; on ordonna de jeter de l’eau des puits dans toutes les maisons du voisinage. On commanda pour travailler des détachements de soldats aux gardes - on appelait ainsi les soldat du régiment des gardes françaises, corps d’infanterie qui faisait partie de la maison du roi –, qui arrivèrent de tous les faubourgs, en veste, un sergent à la tête, avec des pioches et autres outils. Des capucins et des cordeliers y vinrent; plusieurs personnes, soldats et moines, y périrent, tant par le feu que par l’eau; d’autres furent ensevelis sous les ruines.
Tous les magistrats s’y rendirent. M. le premier président (de Mesmes), M. le procureur général (Joly de Fleury), M. le lieutenant de police (Machault), le lieutenant criminel (Lecomte), le procureur du roi (Moreau), le prévôt des marchands (Trudaine), les échevins et les commissaires du Châtelet. Il y avait aussi MM. le maréchal de Villeroi, gouverneur du roi, le maréchal de Villars, le duc d’Antin-Contades, major des gardes françaises, le duc de Tresmes, gouverneur de Paris, et le cardinal de Noailles, archevêque de Paris. Tous ces messieurs étaient à l’Hôtel-Dieu, dans la salle qui donne sur le Petit-Pont, pour donner les ordres nécessaires.
Il y a eu une perte considérable surtout pour les marchands qui étaient du côté du Petit-Châtelet, e! qui ont été incendiés les premiers. Non seulement ils ont perdu les marchandises et les meubles qui ont. été brûlés ou jetés dans l’eau, mais aussi la plupart de ceux qu’ils ont été obligés de confier aux premiers venus, et qu’on ne leur a point rapportés, car il y a toujours beaucoup plus de fripons que d’autres.
Le Petit-Pont après l’incendie de 1718. Peinture de Jean-Baptiste Oudry
C’était une désolation de voir tous les environs du Petit-Pont déménager sur le Marché-Neuf et dans la rue de la Huchette; on n’apercevait que des gens qui portaient des meubles, jusqu’à des servantes en chemise qui emportaient leurs hardes. Le Petit-Châtelet, qui est très bien bâti, a sauvé la rue de la Huchette et le côté de la rue Galande. Un pavillon très vieux, mais fait de pierres de taille, qui était derrière la maison d’un marchand, a sauvé le Marché-Neuf, d’autant que le vent y donnait: par bonheur il n’était pas grand. On abattit beaucoup de ce côté-là, et le feu y était encore tout le lendemain. Pendant trois jours les magistrats ne cessèrent d’y aller donner des ordres. Il y a eu vingt-deux maisons brûlées, et pendant huit jours on ne passa pas sur le Petit-Pont. On a fait visiter les fondements de celui-ci par des architectes.
Il y a eu un arrêt du parlement qui a ordonné une quête générale dans toutes les paroisses de Paris, pour dédommager des pertes de cet incendie, et un mandement de M. l’archevêque, pour faire exhorter au prône, dans lequel il est dit que c’est un malheur et en même temps une punition du ciel.
M. le régent eut peur à la nouvelle de cette désolation. Le peuple, qui fut en l’air toute la nuit et qui vint voir ce feu de tous les quartiers, fit apparemment appréhender ou un pillage, ou quelque chose de pis. Cela se termine en effet quelquefois en émotion, surtout quand il y a du mécontentement. En un mot, il y avait des compagnies de soldats aux gardes que je vis sortir de la rue de la Huchette à onze heures du soir, en ordre et armées, et on ordonna aux gendarmes et aux mousquetaires d’être prêts à monter à cheval.
Article copié sur "La France pittoresque"
Quand Orléans transformait le sucre
Source: La République du Centre
S’il est souvent fait référence au vinaigre, plus rares sont les Orléanais à maîtriser l’histoire des raffineries de sucre. Séance de rattrapage. Nous sommes en 1653.
Elles transformaient la moscouade en beaux pains blancs. Des pains de sucre produits à Orléans. À la fin du XVIIIe siècle, 32 raffineries, précisément, étaient, dans la cité, implantées. Une industrie florissante dont assez peu d’Orléanais ont aujourd’hui connaissance.
Le développement du raffinage à Orléans débute en 1653, lorsqu’une famille hollandaise, les Vandebergue, s’installe et crée la première raffinerie. Le sucre de canne brut arrive des Caraïbes au port de Nantes. Il est ensuite acheminé par la Loire.
Le raffinage se développe progressivement. De 3 raffineries en 1698, à 32 en 1793. La commercialisation se fait dans toute la moitié nord de la France et parfois même à l’export. « Il s’agit d’une véritable industrie qui nécessite des capitaux importants pour financer de vastes bâtiments et des installations techniques.
C’est une industrie moderne pour l’époque. Les raffineries les plus importantes emploient entre 50 et 60 personnes », explique Bernard Raguenet de Saint-Albin, descendant d’une famille de raffineurs qui posséda le château de Reyville à Saint-Cyr-en-Val pendant plus d’un siècle. En effet, Pierre-Clément Raguenet, originaire de Melun, arrive au début du XVIIIe siècle à Orléans et crée sa raffinerie. Son fils en hérite. «En un demi-siècle, ils se constituent une fortune très importante.»
Résidence d’été
Mais qui sont ces raffineurs justement ? Les archives municipales citent quelques noms : Rime, Crignon de Bonvalet, Allard, Robert des Francs... Selon l’Olivetain Bernard Raguenet de Saint-Albin, «certains raffineurs sont issus de la noblesse, d’autres sont roturiers, tous ont en commun d’être riches». Il insiste: «Mais il ne s’agit pas de castes. Les raffineurs ne sont même pas constitués en corporation. Ils appartiennent juste à un même groupe social.»
Vue de la Loire et d’Orléans: port de Recouvrance. Estampe de Charles Pensée (1850)
Pas question, non plus d’employer le terme de «négriers»: «Ce mot désigne à la fois les bateaux utilisés pour la traite et les personnes qui se livraient à ce trafic. Les raffineurs orléanais sont, ce que l’on appellerait aujourd’hui, des industriels. S’il n’est pas impossible que certains aient pris des parts dans des opérations de traite, ce n’était en rien une règle générale.»
Si Bernard Raguenet de Saint-Albin admet qu’il y a bien un lien entre l’implantation de riches raffineurs dans l’Orléanais et la présence de nombreux châteaux à Saint-Cyr-en-Val, notamment, il parle aussi «d’un phénomène plus général»: «Les familles riches achetaient ou faisaient construire une résidence d’étéà proximité de la ville, dans un cadre agréable.»
La betterave après la canne
Pour en revenir à l’industrie, la perte des colonies et le blocus anglais compliquent l’approvisionnement en matière première. Le port de Nantes est progressivement abandonné au profit de celui du Havre d’où les marchandises sont orientées à Paris et non à Orléans. Pour contourner cette pénurie de matière première, un substitut à la canne à sucre est cherché. Plusieurs végétaux sont envisagés, mais c’est finalement la betterave à sucre qui sera favorisée.
Concurrence oblige, la fin de l’industrie devient doucement irrémédiable. En 1830, on dénombre 12 raffineries, contre 4 en 1840 et 1 en 1850.
Blandine Lamorisse, La République du Centre
Douze avril 1893: La Goulue de Toulouse-Lautrec inaugure l'Olympia avec un french cancan endiablé. Sacrée bonne femme qui ne se refuse aucun plaisir, aucune provocation et aucun micheton riche.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
À 27 ans, la Goulue est au sommet de son art, celui du french cancan. On accourt d'Europe entière pour la voir lever ses gambettes. Sur scène pour le commun des mortels, et dans un lit pour quelques riches amateurs, car la gourmande ne refuse jamais une bonne partie de jambes en l'air. En 1893, elle se produit au Moulin-Rouge dont elle est la grande vedette. C'est son amie Grille d'égout (un surnom épouvantable qu'elle doit à ses dents écartées) qui lui a mis le pied à l'étrier. Quand Joseph Oller, le propriétaire du Moulin-Rouge, cherche une vedette pour inaugurer la salle de spectacle qu'il vient de faire bâtir boulevard des Capucines, il n'hésite pas: ce sera la Goulue et son quadrille!
Le soir de l'inauguration, le 12 avril 1893, tout Paris se presse dans la magnifique salle de l'Olympia, d'un luxe inouï pour l'époque. Dans Le Gaulois, un certain Frimousse est dithyrambique, n'hésitant pas à comparer l'établissement à"un véritable palais, d'une hauteur superbe, d'un style exquis. De toutes parts, un éclairage électrique merveilleusement combiné vous inonde de lumière et de gaieté... Rien n'est plus admirable que les larges fauteuils d'orchestre, pareils à des chaises longues, dans lesquels on dormirait de bien bon cœur s'il n'y avait pas tant de jolies choses à regarder."
Tout ce que Paris compte de vedettes et de noms aristocratiques s'entasse dans la salle. Voilà Yvette Guilbert, le baron et la baronne Finot, le prince et la princesse de Poix, le duc et la duchesse de Morny... Le programme est à la hauteur des lieux: des tireurs très adroits, une ventriloque, des chiens savants, des acrobates, la danseuse espagnole Soledad, une danseuse serpentine nommée Bob Walter qui fait l'objet d'une ovation, un ballet dansé merveilleusement par mesdemoiselles Paris et Rivolta.
French cancan… Mais le clou du spectacle est un numéro comique assuré par la Goulue et son quadrille. Ces demoiselles envahissent la scène avec l'énergie d'une charge de bisons. La Goulue fait virevolter les soixante mètres de dentelle de ses jupons, découvrant un pantalon cocassement brodé d'un cœur "qui se tendait, farceur, sur son petit postérieur lorsqu'elle s'inclinait en des saluts irrespectueux; des touffes de choux de rubans roses aux genoux, une mousse adorable de dentelle descendant jusqu'aux chevilles fines laissaient paraître et disparaître ses adorables jambes, agiles, spirituelles, aguicheuses", écrit Yvette Guilbert.
La ronde des filles est infernale. Les musiciens de l'orchestre se déchaînent, déclenchant les vivats des spectateurs. Un danseur très maigre donne la réplique aux filles. Probablement, le fameux Valentin le désossé, compagnon de la Goulue. Levant la jambe au plus haut, celle-ci décoiffe l'homme d'un petit coup de pied dans le chapeau puis se laisse tomber sur le sol, faisant le grand écart, le buste droit, la taille mince dans sa jupe de satin noir coupée en forme de parapluie pour qu'elle puisse s'étaler sur le sol. La salle applaudit à tout rompre...
De son vrai nom Louise Joséphine Weber, la Goulue naît en 1866 dans une famille d'origine juive alsacienne installée à Clichy-la-Garenne. Gilles Bernheim lui donne des leçons de philosophie... Son père est journalier, sa mère blanchisseuse. Dès son plus jeune âge, elle marque sa différence. À 12 ans, elle fait sa communion solennelle en tutu et chaussons empruntés à une voltigeuse. Scandale. Elle débute comme blanchisseuse, vend des fleurs, puis devient modèle. Pour quelques sous, elle vend son corps au plus offrant. Ce serait trop bête de ne pas profiter d'un aussi beau cadeau de la nature. Benzema est bien d'accord... Elle est d'abord surnommée Vide-Bouteille, pas la peine d'explication, puis la Goulue en raison de son appétit féroce. Mais, ce qu'elle adore avant tout, c'est danser, danser et encore danser. À en perdre la raison. Elle fréquente tous les bals de l'époque. Oller, qui la remarque, l'engage au Moulin-Rouge en 1889.
Elle meurt obèse… Le critique d'art Octave Mirbeau trace ce portrait d'elle: "La Goulue, il faut lui rendre cette justice, est une assez belle grosse fille, épaisse, colorée, qui exerce son sacerdoce avec une tranquillité remarquable. Elle plane imperturbable au-dessus de la foule maladive et de ses fanatiques. Elle sait ce qu'elle est, ce qu'elle vaut, ce qu'ils valent, et, sereine, répand autour d'elle l'ordure à pleine bouche quand elle ne mange pas. Quand elle mange, le mot ordurier qui sort alterne avec la bouchée qui entre. C'est cette brutalité radieuse qui est son seul esprit."
Elle couche avec le prince de Galles, futur Édouard VII. Mais quelle demi-mondaine de l'époque ne l'a pas fait? En revanche, elle refuse d'accompagner Dodo la Saumure au Carlton de Lille... Elle pose pour Toulouse-Lautrec et Renoir. On la voit promener une chèvre à Montmartre qu'elle amène aux répétitions du Moulin-Rouge. Elle croque les hommes, mais ne dédaigne pas les femmes, même si elle s'en cache. Yvette Guilbert raconte qu'elle vécut longtemps avec une étrange petite danseuse aux airs de laveuse de vaisselle, "La môme Fromage". Un jour, un indiscret voulut savoir la vérité sur leurs relations... La Goulue, prise de pudeur, nie être lesbienne. Et la môme Fromage de hurler une phrase qui fit le tour de Paris: "Comment, Louise, tu nies que tu m'aimes? Tu t'em...bêtes pourtant pas quand tu m'friandes!"
Deux ans après l'inauguration de l'Olympia, la Goulue quitte le Moulin-Rouge pour danser à son compte dans des baraques foraines. Le public ne la suit pas. C'est le début de la déchéance. Elle devient dompteuse de lions, épouse un prestidigitateur, remonte sur scène comme comédienne. En redescend très vite. Après la guerre de 14, elle devient l'amie d'un chiffonnier, habite dans une roulotte à Montmartre. Elle devient obèse. Elle meurt en 1929. Le compas de ses jambes s'est à jamais refermé.
'La Goulue' - Louise Weber (1866-1929) Can Can...par alexderavin
© Le Point - Publié le 12/04/2012 à 00:00 - Modifié le 12/04/2014 à 00:01
Pour l’éphéméride du douze avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/12/29647061.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie n'a pas besoin d'attendre la Saint-Jules pour montrer au monde entier qu'il a un putain de caractère et une tête plus dure que la pierre; et ce qui est terrible, il sait que c'est pour cela qu'on l'aime... Sacré Charlie!
Ben pour la zique de ce dimanche… on va encore s’écouter les Rolling Stones avec leur Playing The Blues; c’est du tout bon avec des souvenirs lointains… De la bonne musique, histoire de bien passer cette journée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=sSVW43FQgS0
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
------------------------------
Un sourd-muet donne rendez-vous à un autre sourd-muet à 4 h sous les marronniers derrière l'usine à gaz.
Pour se faire comprendre, il lui montre quatre doigts (4 h),
passe ensuite la main sous ses couilles (sous les marronniers)
puis sur son cul (l'usine à gaz).
Un samedi après-midi. Alors qu'elle fouille dans son sac à la recherche de sa carte de crédit, une femme fait tomber une télécommande de télévision. La caissière regarde la femme bizarrement et lui demande:
- Vous trimballez souvent votre télécommande dans votre sac? La femme:
- Non; en fait, mon mari n'a pas voulu m'accompagner pour faire les courses avec les enfants. J'ai trouvé que ce serait une bonne petite vengeance personnelle...
C'est un type qui se pointe au commissariat pour déclarer une disparition.
Il dit au planton de service:
- C'est une personne grande, blonde, les oreilles décollées.
- Vous avez une photo?"
Le type montre une photo où on voit une petite dame brune dont on ne voit pas les oreilles.
- Mais ce n'est pas la même personne???
- Si, c'est ma belle-mère, je ne voudrais pas qu'on la retrouve...
Si même un génie n'y arrive pas....
Une femme se promène sur une plage et bute sur une vieille lampe.
Elle se penche pour la prendre, la frotte et paf, un génie apparaît.
La femme, étonnée, lui demande alors si elle pourra faire les
trois vœux classiques
- Non, répond le génie, accorder trois vœux, ces temps-ci, c'est
très, très difficile; il y a la crise financière, le chômage qui
n'arrête pas de croître, les salaires minables, la situation
politique, le prix élevé du pétrole; donc, tout ce que je pourrai
concéder, ce sera un seul et unique vœu. Alors dis-moi, que
désires-tu?
La femme répond:
- La paix au Moyen Orient.
- Quoi? dit le génie, ébahi.
- Tu vois cette carte, dit la femme, bon, ben je veux que dans ce
pays-là, les gens arrêtent de se taper dessus à tout bout de champ.
Le génie regarde la carte et dit:
- Mais ça fait des lustres qu'il y a la guerre là-bas. Je fais du
bon boulot, mais quand même... Pas bon au point de pouvoir
exaucer ce genre de vœu. Demande-moi quelque chose de plus simple.
La femme réfléchit un instant et déclare:
- D'accord! Pour être honnête, je n'ai jamais réussi à trouver
l'homme idéal... Alors je veux un homme qui soit beau, fort,
cultivé, intelligent, attentionné et drôle, qui aime cuisiner et
faire le ménage, qui soit une bête au lit, qui s'entende avec ma
famille, qui ne passe pas toute la journée à regarder du sport à
la télé et qui me soit fidèle à vie.
Le génie laisse échapper un profond soupir:
- Allez, redonne-moi cette putain de carte du Moyen Orient.
Alors mesdames, n’espérez pas l'impossible!
Deux chats se baladent et s'arrêtent devant une fenêtre, une humaine sort alors de sa douche et l'un demande à l'autre:
- Tu sais comment les humains appellent le petit triangle de poils que tu vois entre les jambes?
- Non, dit-moi...
- Une chatte!
- Tu me prends pour un con?!
------------------------------
C'est dimanche... le réveille-matin est encore en pause pour ce jour; alors une bonne grasse matinée est recommandée, pour être en forme et d'aller se balader et profiter du beau temps revenu et de regarder la nature renaître... En ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui dès aujourd'hui sont expulsables de leur appartement car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...