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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du douze mai

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«À la saint Pancrace, on est d'une paresse crasse.»

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«Au printemps, ramènent l’hiver Pancrace, Servais et Mamert.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, le deuxième jour d'une petite semaine et demain ce sera la quille pour une majorité des travailleurs pontonniers qui ont l'espoir de passer ce long week-end au soleil, une petite transhumance avant l'heure... Mais encore pour ce jour, c'est boulot car le patron n'est pas riche et il y a du boulot à abattre et chacun va l'entreprendre avec le sourire et le cœur vaillant... Allez, bon vent pour ce labeur quotidien...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, chaud pour la saison sous un ciel souvent laiteux mais lumineux. Masse d'air sèche et bonne visibilité.
En soirée et dans la nuit, développement d'une cellule orageuse isolée pas exclue en Ajoie et sur le nord du Jura, en marge d'une perturbation circulant sur l'Allemagne.
Températures prévues pour ce mardi: minimales 8 à 14°à basse altitude, maximales 27 à 29°, jusqu'à 30° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 9°à l'aube puis 23 à 24° l'après-midi. En montagne: 11 puis 16°à 2000 m, 4 puis 8°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le Léman. Brises dans les vallées. Vent de sud-ouest modéréà fort en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps très beau avec une dégradation orageuse au nord...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: sur la majeure partie de l'hexagone, la journée débutera souvent dans le calme et en général sous un ciel plutôt dégagé ou voilé par des nuages élevés, excepté un risque de grisaille sur les régions côtières, avec de nombreux nuages bas, d'une part de la Vendée jusqu'au sud de l'Aquitaine et d'autre part sur le littoral du Languedoc-Roussillon. 
Mais sur les régions proches de la Manche le ciel sera très nuageux. Au cours de la matinée ces nuages progresseront vers l'intérieur, jusqu'aux Pays de Loire et la frontière belge, tandis que des éclaircies reviendront par la Manche. L'après-midi le temps sera nuageux entre le nord-est et le centre de l'hexagone et deviendra lourd, avec quelques ondées possibles sur Lorraine et Alsace. Avant la fin d'après-midi des orages pourront accompagner ces averses sur l'est de la Lorraine et le nord de l'Alsace, avec un risque de grêle et de rafales de vent. Le risque orageux et les ondées s'atténueront assez rapidement en soirée.
Sur le reste du pays, hormis des plaques de grisaille parfois tenaces sur le littoral du Languedoc-Roussillon, du nord de la Bretagne et du Cotentin, la journée sera bien ensoleillée sous un ciel parfois voilé. 
Les températures minimales iront de 8 à 11 degrés près de la Manche, de 11 à 17 degrés ailleurs. Les maximales repartiront à la baisse sur le nord-ouest avec 18 à 22 degrés de la Bretagne et le Pays de Loire à la frontière belge, localement 14 à 17 près des rivages de Manche. La chaleur se maintiendra ailleurs avec 24 à 31 degrés dans les terres, 20 à 25 près des côtes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 29°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:03 et le coucher du soleil se fera à 20:56 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1998: On assistait aux saints de Glace les plus chauds du siècle, les maxima dépassant 30° dans presque tout le pays.
En 1964: La température maximale sous abri se hissait jusqu'à 28,1° en bord de mer.
En 1962: Aux heures les plus douces de la journée, le thermomètre de Middelkerke n’affichait pas plus de 9°.
En 1955: Les températures minimales sous abri plongeaient jusqu'à -0,3°à Florennes et -2,7°à Saint-Hubert.

 

Les journées mondiales et internationales

Le douze mai c’est la Journée Internationale de l'infirmière
http://www.journee-mondiale.com/28/journee-internationale-de-l-infirmiere.htm 

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Le douze mai c’est la Journée Mondiale de la fibromyalgie
http://www.journee-mondiale.com/27/journee-mondiale-de-la-fibromyalgie.htm

 fibromyalgie

 

Les expressions françaises décortiquées

Gagner ses éperons
Accéder à un statut social supérieur. Obtenir une situation plus élevée

Origine
Les cavaliers connaissent bien les éperons, accessoires équestres qui ont aussi beaucoup étéévoqués dans les aventures du Far West.
Ces choses sont des petites branches de fer terminées d'un côté par une roue à pointes et pourvues de l'autre d'un système permettant de les faire tenir sur les talons du cavalier. Elles lui servent, lorsqu'il en pique les flancs de sa monture, à la faire accélérer. Au point, d'ailleurs, que le mot éperon a, jusqu'au XVIIIe siècle, symbolisé une allure rapide.
Si notre expression n'apparaît qu'au XIXe siècle, elle fait pourtant référence au Moyen Âge, lorsqu'un homme devenait chevalier.
En effet, généralement après une action d'éclat qui le rendait digne de son nouveau statut, on lui remettait, outre ses armes, une paire d'éperons, symboles de sa montée en grade, élévation à un plus haut niveau qu'on retrouve dans notre métaphore.
L'expression est généralement employée lorsque la promotion suit une action (ou un ensemble d'actions) brillamment réussie justifiant la récompense.
Ces accessoires ont, en liaison avec la même époque, également donné l'expression couper les éperons lorsqu'on excluait ou bannissait un chevalier félon.
Exemple
«Ferdinand III, qui sait comment cet officier s'est comportéà Noerdlingen, où il a lui-même gagné ses éperons, l'appelle donc en Allemagne avec le titre de général-major qu'il a, on en conviendra, dignement mérité.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Les Stupra

Les anciens animaux saillissaient, même en course,
Avec des glands bardés de sang et d'excrément.
Nos pères étalaient leur membre fièrement
Par le pli de la gaine et le grain de la bourse.

Au moyen âge pour la femelle, ange ou pource,
Il fallait un gaillard de solide gréement:
Même un Kléber, d'après la culotte qui ment
Peut-être un peu, n'a pas dû manquer de ressource.

D'ailleurs l'homme au plus fier mammifère est égal;
L'énormité de leur membre à tort nous étonne;
Mais une heure stérile a sonné: le cheval

Et le bœuf ont bridé leurs ardeurs, et personne
N'osera plus dresser son orgueil génital
Dans les bosquets ou grouille une enfance bouffonne.

Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu
Des gens déboutonnés derrière quelque haie,
Et, dans ces bains sans gêne où l'enfance s'égaie,
J'observais le plan et l'effet de notre cul.

Plus ferme, blême en bien des cas, il est pouvu
De méplats évidents que tapisse la claie
Des poils ; pour elles, c'est seulement dans la raie
Charmante que fleurit le long satin touffu.

Une ingéniosité touchante et merveilleuse
Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux
Imite la joue où le sourire se creuse.

Oh ! de même être nus, chercher joie et repos,
Le front tourné vers sa portion glorieuse,
Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?

 

La France pittoresque

Lyon redevient la capitale mondiale de la rose le temps d’un festival
Source: France 3 Rhône-Alpes

Le temps d’un festival international, la ville de Lyon entend redevenir la capitale mondiale des roses et faire connaître son passé horticole
Du 27 mai au 1er juin, la ville de Lyon accueille pour la première fois en France le 17e congrès mondial des sociétés de roses qui se tient tous les trois ans. Près de 600 professionnels en provenance de 34 pays sont attendus. L’occasion pour la ville de Lyon de se pencher sur son prestigieux passé botanique. La capitale des Gaules a en effet vu naître et prospérer les plus grandes familles de rosiéristes: Guillot, Pernet-Ducher, Meilland, Schwartz, Dubreuil...
Entre 1825 et la Première Guerre mondiale, Lyon est un haut lieu de création. Des rosiéristes s’installent sur la rive gauche du Rhône peu urbanisée, où les qualités du sol et les conditions météorologiques (hivers rigoureux et étés chauds) s’avèrent particulièrement propices à la culture de la reine des fleurs.
Plus de 3000 variétés sont ainsi nées en bord de fleuve, Merveille de Lyon, Notre-Dame de Fourvière, Reine de la Guillotière ou Ardoisée de Lyon. Et de petites révolutions ont éclos. En 1867, Jean-Baptiste Guillot crée La France, première née des hybrides de thé. En 1900, Joseph Pernet-Ducher parvient lui à mettre au point une rose de référence, baptisée Soleil d’or, après une décennie de recherches.

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L’Ardoisée de Lyon

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une dizaine de rosiéristes dans la région, certains descendants de ces familles d’illustres obtenteurs (créateurs de variété). Ils ont quitté Lyon pour la campagne. Mais ils donnent naissance à une vingtaine de nouveautés chaque année, fait valoir Maurine Jay, président de la société française des roses.
Only Lyon, rose slogan
La région reste ainsi le premier obtenteur du monde et le deuxième producteur de plants en France avec quatre millions de pieds de rosiers produits chaque année, derrière Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). L’ENS de Lyon est par ailleurs un des deux centres de recherche sur la rose, avec celui d’Angers-Nantes de l’Inra. Elle planche actuellement sur le décryptage du génome du rosier.

Cette histoire toujours en marche sera racontée à Lyon pendant sept mois à travers près de 500 manifestations. Au Jardin botanique à partir de samedi et jusqu’au 5 juillet, l’exposition Terre des roses lancera le festival. Deux autres expositions sont également visibles: Le jardin des imprimeurs au musée de l’Imprimerie (9 avril-12 juillet) et Roses, une histoire lyonnaise au musée Gadagne (22 mai-31 août).

Le point d’orgue arrivera fin mai pendant le congrès et l’apogée de floraison. Trois places majeures de la ville seront transformées et une exposition photos débutera en lisière des trois roseraies du parc de la Tête d’Or qui comptent parmi les plus belles du monde.
Le 29 mai, une nouvelle rose sera officiellement baptisée. Mise au point par Arnaud Delbard, elle présente un fond blanc avec une nuance de rose et se veut odorante, chose rare. Baptisée Only Lyon, elle sonne comme un slogan et participe à la stratégie de marketing territorial éponyme (OnlyLyon). Mais si cette rose est née dans la région, elle est produite au Kenya et en Colombie. Car la France a vu s’enfuir presque toute la production de fleurs coupées vers l’Afrique et l’Amérique latine, où les coûts de production sont nettement plus bas.
Un weekend festif et fleuri est prévu en ville les 29, 30 et 31 mai. Près de 300 000 visiteurs sont attendus à Lyon pour venir admirer places et fontaines fleuries par des milliers de roses, des jardins éphémères. Au total, une quarantaine d’animations.

France 3 Rhône-Alpes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le plus ancien cimetière animalier au monde voit le jour à Asnières
D’après «La Revue contemporaine», paru en 1900

Parmi les idées qui germaient en 1900 dans la conscience humaine, il en était une dont la portée était très haute et très intéressante, en tout état d’opinion sur la matière; c’était celle d’une bienveillance envers les animaux, impliquant un devoir de protection, de pitié, de justice, de douceur, de reconnaissance: ainsi naquit le premier cimetière animalier au monde
A Paris, fin 1900, vient de se produire un fait décisif en faveur de cette conception moderne des rapports de l’homme et de l’animal; il s’est fondéà Asnières, c’est-à-dire à quelques minutes de la capitale, un cimetière pour chiens et autres animaux domestiques. Les promoteurs sont deux journalistes français, Marguerite Durand, directrice du grand journal quotidien La Fronde, et Georges Harmois, directeur de la revue de droit L’Avocat. Si le projet était hardi, l’idée était belle et il est permis de dire que nos confrères ont fait acte de progrès, écrit la même année Berthe Vercler dans la Revue contemporaine.
Que l’on se place au point de vue hygiène ou sentiment, tout leur donne raison et la presse du monde entier a donné son approbation à la Nécropole Canine d’Asnières, ajoute-t-elle. Au point de vue sentiment, ils ont estimé que le brave chien qui nous aide, qui nous sert et qui nous défend, qui souvent a à son actif le sauvetage d’une vie humaine, a droit dans notre civilisation moderne, de ne pas être jetéà la voirie comme une vile ordure!

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Entrée du Cimetière des chiens à Asnières, au début du XXe siècle

Au point de vue hygiène il n’y avait jusqu’à ces derniers temps aucun moyen de se débarrasser d’un animal mort sans courir les risques d’une contravention, la loi interdisant de jeter à l’eau ou à la voirie les cadavres d’animaux et ordonnant de les enfouir, alors que les propriétaires de jardins sont à Paris des plus rares. A la vérité, poursuit notre journaliste, on allait jeter les chiens soit dans les fossés des fortifications, soit à la rivière, au risque d’une contravention; la plupart enterraient leurs chiens dans la cave, sans s’inquiéter le moindrement de l’hygiène.
Aujourd’hui les animaux morts seront enfouis à la nécropole canine; conformément à la loi du 21 juin 1898, sur le Code Rural, à cent mètres des habitations et de telle sorte que chaque enfouissement soit recouvert d’une couche de terre ayant un mètre d’épaisseur. Franchement cela ne vaut-il pas mieux que de transformer sa cave en cimetière, s’interroge Berthe Vercler.

L’ouverture du Cimetière pour chiens et autres animaux domestiques a coïncidé avec l’ouverture de l’Exposition Universelle, fait-elle encore remarquer - quoique moins retentissante, elle ne manqua pas d’intéresser les hygiénistes et les nombreux amis des bêtes. Cette nécropole d’un nouveau genre, est située, ainsi que nous l’avons dit plus haut, dans l’île des chiens (ancienne île des ravageurs) à Asnières.
Elle comporte un quartier pour les chiens, un autre pour les chats, un troisième pour les oiseaux, un quatrième pour les animaux divers. L’aménagement est une merveille d’installation et de bon goût; on est à se demander si la baguette d’une fée ne l’a pas tracé et voulu, écrit encore la chroniqueuse de la Revue contemporaine. Une façade de grilles et de portiques annonce l’entrée de la nécropole, qui constitue bien certainement, le monument le plus gracieux d’Asnières.

Elle en sera bientôt aussi la plus populaire, Car les habitants du pays estiment que ce cimetière, placé loin de leurs maisons et au milieu de la Seine, ne peut avoir pour l’hygiène aucun inconvénient et développera au contraire, pour le plus grand avantage de la commune, le commerce et l’industrie. Déjà, dans la nécropole canine s’élèvent un assez grand nombre de monuments également remarquables par leur style architectural et par les inscriptions que l’on y voit gravées.
Ce ne sont pas toujours des simples paroles d’adieu et de regrets: «A notre ami Gribouille fidèle jusqu’à la mort». «A la mémoire de ma chère Emma, fidèle compagne et seule amie de ma vie errante et désolée. Elle me sauva la vie en mai 1891», etc. Il y a sur ces stèles funèbres, des pensées de philosophes: Plus on voit les gens, plus on aime les bêtes (Chamfort). L’homme n’est qu’un animal pensant (Pascal), etc. En sorte qu’une visite au cimetière des chiens n’émeut pas seulement le cœur; elle invite à la méditation.

Cette nécropole, tout comme le Père-Lachaise, aura ses monuments historiques. Le premier existe déjà; c’est celui du chien Barry, le courageux Saint-Bernard qui, selon son épitaphe, «sauva la vie à quarante personnes». Une souscription est ouverte pour ériger un tombeau au chien de guerre Moustache, qui se fit particulièrement distinguer pendant la campagne d’Italie. Quand Moustache fut blessé au champ d’honneur, il fut soigné avec sollicitude et l’armée lui rendit les honneurs à sa mort. Après un tel exemple, il aurait étéétrange que les civils n’admettent pas pour les pauvres bêtes la possibilité d’une nécropole pour elles, conclut notre journaliste.
Note: en 1987, et cependant que la société propriétaire décide de la fermeture du cimetière, la ville d’Asnières se porte acquéreur afin de le maintenir en activité. La même année, il est classéà l’inventaire des monuments historiques pour «intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire».

Article copié sur "La France pittoresque"

 

23-24 mai 1911: grève des chauffeurs de taxi exaspérés qui protestent contre la hausse du prix de l’essence
Extrait de «Le Petit Parisien», n° du 24 mai 1911

Le 24 mai 1911, le journal Le Petit Parisien relate la grève des chauffeurs de taxi parisiens organisée durant les dernières 24 heures, qui protestent contre l’augmentation du prix des carburants, préjudiciable à leur activité, leur exaspération étant telle qu’ils n’hésitèrent pas à crever les pneus des automobiles des quelques-uns des réfractaires - au nombre d’une trentaine - au mouvement de protestation
Avec un ensemble parfait, les chauffeurs de taxis-autos ont, hier matin, respecté la décision prise la veille à la Bourse du travail. D’après le recensement opéré par la préfecture de police, dans les différents garages de Paris et de la banlieue, il ne serait sorti qu’une trentaine de véhicules. D’ailleurs, les grévistes s’étaient donné rendez-vous devant les dépôts des principales compagnies de voitures automobiles de place, afin de mettre au courant de la situation ceux de leurs camarades qui n’avaient pu assister au meeting de protestation contre l’augmentation des droits d’octroi sur le benzol.

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Nous, le prix de l’essence, on s’en f...!

Entre sept et neuf heures du matin, l’animation fut grande à Levallois-Perret, aux Batignolles et avenue de Wagram, où se trouvent situés d’importants garages. Vers onze heures, un certain nombre de véhicules appartenant à des coopératives ou à des petits loueurs venaient se ranger aux abords de la Bourse du travail, rue du Château d’Eau. Tous étaient pavoisés de drapeaux tricolores; des écriteaux annonçaient que ces voitures ne prenaient pas de voyageurs; des bidons vidés et des pancartes rappelaient les causes de la protestation des chauffeurs.
Un peu avant midi, ces taxis-autos, suivis de loin par des agents cyclistes, se dirigeaient vers l’Hôtel de Ville, dans le but de donner, à grands renforts de trompes, une aubade au préfet de la Seine; mais la police veillait et put tenir à distance les manifestants. Dans l’après-midi, les véhicules pavoisés sillonnèrent en tous sens les boulevards et les grandes artères de la capitale et, dans la soirée, la pénurie des taxis-autos causa quelque gêne aux Parisiens.

Ce matin, tout rentrera dans l’ordre.
L’Automobile-Club proteste. Les loueurs de voitures aussi

L’Automobile-Club de France, que l’impôt nouveau sur les benzols frappe en la personne de ses membres, a communiqué la protestation suivante:
«Le bureau du comité de défense contre l’augmentation des droits d’octroi sur le benzol a décidéà l’unanimité:
«1° De protester énergiquement contre l’augmentation de la taxe sur le benzol et sa brusque application, malgré la demande d’audience adressée à M. le président de la première commission du conseil municipal, afin de lui soumettre les raisons impérieuses qui motivent le maintien du droit de 10 fr. 20, demande à laquelle M. Félix Roussel avait répondu favorablement à la date du 8 mai dernier;
2° De tâcher, par tous les moyens en son pouvoir, d’obtenir le retour à l’ancien droit de 10 fr. 20.»
Le comité de défense du benzol, qui s’est constituéà l’Automobile-Club, a également rédigé contre l’augmentation du droit d’octroi une protestation qu’il a adressée au président du Conseil, au ministre des Finances, au président du conseil municipal et au préfet de ta Seine. De son côté, la chambre syndicale des loueurs de voitures automobiles nous a fait parvenir une note conçue en des termes identiques. Les syndicalistes ne sont pas, on le voit, seuls à protester.

Les explications de l’administration
Mais a-t-on raison de faire retomber sur le préfet de la Seine la responsabilité de l’agitation actuelle? M. de Selves se défend d’avoir, de sa propre autorité, fixé la taxe sur tes benzols. La préfecture de la Seine doit se borner, en la circonstance, à assurer l’exécution d’une mesure légalement établie ainsi qu’il ressort du décret en date du 11 mai 1911:

«Le Président de la République française, sur le rapport du ministre des Finances,
Vu la délibération du conseil municipal de Paris, en date du 9 décembre 1910, relative à l’octroi de cette ville;
Vu les observations du ministre de l’Intérieur;
Vu les lois des 27 vendémiaire an VII [18 octobre 1798] et les ordonnances des 9 et 22 décembre 1814;
Vu les lois des 11 juin 1842 et du 24 juillet 1867,
Le conseil d’Etat entendu,
Décrète:

«Article 1er. A partir de la promulgation du présent décret et jusqu’au 31 décembre 1911 inclusivement, la perception sur les liquides ci-après désignés sera opérée à l’octroi de Paris, conformément aux dispositions suivantes:
Art. 20. Essence de térébenthine et toutes essences végétales. Unité sur laquelle portent les droits, hectolitre. Droits d’octroi. 10 fr. 20.
Art. 20 bis. Benzols et tous produits liquides assimilables à l’essence autres que ceux prévus aux articles 17 et 20. Unité sur laquelle portent les droits, hectolitre. Droits d’octroi, 15 fr. 20.
«Art. 2. Les taxes autorisées par l’article 1er du présent décret ne supportent aucun décime additionnel.
«Art. 3. Le ministre des Finances est chargé de l’exécution du présent décret. qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des lois.
«Fait à Paris, le 11 mai 1911.»

Une délégation de chauffeurs reçue chez M. Emile Constant
Après avoir conféré de la situation avec le préfet de la Seine et le préfet de police, M. Emile Constant, sous-secrétaire d’Etat à l’Intérieur, a reçu, hier après-midi, une délégation du syndicat des chauffeurs. M. Fiancette, secrétaire général du syndicat, demanda que la perception du droit fût suspendue jusqu’à ce que le conseil d’Etat se soit prononcé sur le pourvoi qu’il va introduire au nom de la corporation des chauffeurs. Le sous-secrétaire d’Etat a fait remarquer qu’il n’y avait aucun moyen pour le gouvernement et pour le préfet de la Seine de suspendre la perception de droits régulièrement établis par le conseil municipal de Paris. Il les a engagés à faire porter leurs doléances devant cette assemblée, qui doit se réunir lundi prochain et qui a seule qualité pour se prononcer sur la question.

Il a ajouté qu’il s’entretiendrait de nouveau de leur requête avec le préfet de la Seine et leur a exprimé en terminant la confiance que leurs camarades ne se livreraient à aucune manifestation de nature à troubler l’ordre public et à compromettre leurs intérêts.

Les incidents de la journée
Les rares chauffeurs réfractaires au mouvement de grève ont été l’objet de quelques démonstrations hostile. A dix heures et demie du matin, les grévistes ont arrêté, rue Saint-Antoine, un taxi, dont ils ont crevé les pneumatiques, puis ils ont pris la fuite avant l’arrivée des gardiens de la paix. Deux ou trois cents grévistes ont, à la même heure, parcouru l’avenue de la Grande Armée, molestant les réfractaires, obligeant les voyageurs à descendre et-tentant même de renverser les voitures. Les agents les ont dispersés, non sans peine.

A dix heures, place de l’Opéra, le chauffeur Angelhardt, demeurant à Levallois-Perret, 23 rue Collange, conduisait des voyageurs dans une voiture lui appartenant, l’auto-taxi 927 U. 9. Il fut appréhendé par quatre chauffeurs grévistes, qui occupaient l’auto 58 E. 7. L’un de ces derniers s’avança un couteau à la main, dans le but de crever les pneus de la voiture d’Angelhardt. Le gardien de la paix Sirnpol, témoin de cet incident, voulut intervenir. Le gréviste le renversa sur le sol d’un violent coup de pied, puis regagna l’auto 58 E. 7, qui s’éloigna à toute allure. L’état de l’agent Simpol n’est, heureusement, pas très grave. Quelques arrestations, non maintenues, ont été opérées, pour entraves à la liberté du travail, dans les huitième et seizième arrondissements.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Douze mai 1774: Victime de la petite vérole, Louis XV est inhuméà la sauvette dans la basilique Saint-Denis. Par crainte de la contagion, la cour déserte le cortège funèbre qui n'est suivi que par le prince de Soubise.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

12 mai 1774. Cela fait seulement deux jours que Louis XV est mort et, pourtant, hormis les domestiques et les valets, toute la cour a déjà déserté Versailles. Dans la pièce où le cadavre royal git dans un triple cercueil, il n'y a qu'un abbé pour le veiller. La dépouille émet une puanteur pestilentielle qui oblige le pauvre curéà se réfugier dans un coin de la chambre, tenant un mouchoir de dentelle devant son nez. Ça schlingue, fouette, trouillote, emboucane, cocotte, corne, cogne, poque, coupe la chique à quinze pas. Les mouches tombent sur le sol par dizaines... Il a fallu faire appel au Samu pour emmener Stéphane Bern qui a tourné de l'œil sitôt entré dans la pièce pour offrir un dernier hommage au souverain. Jamais cadavre n'a autant pué la charogne. Mort de la petite vérole (la variole), Louis XV n'avait pas encore rendu son dernier souffle que la putréfaction avait déjà commencé son œuvre. Dans ses derniers jours, on aurait dit Gérard Depardieu sur scène.
Contrairement au protocole, la dépouille royale n'a pas été déposée sur un lit de parade. Aucune cérémonie n'est prévue. Le transport du souverain décédé jusqu'à la basilique de Saint-Denis se fait de nuit ce 12 mai "avec une promptitude indécente et un dénuement presque absolu de cérémonial". Le cercueil est jeté dans un carrosse de chasse, lequel n'est suivi que par une quarantaine de gardes du corps et une poignée de pages porteurs de flambeaux. Aucun membre de la famille royale, aucun courtisan ne fait le déplacement, à l'exception du prince de Soubise, compagnon d'enfance du roi.

Frissons… Le Bien-Aimé rejoint son tombeau de Saint-Denis dans la plus parfaite indifférence du peuple parisien, lassé de ce roi n'ayant plus le cœur qu'à déniaiser les milliers de pucelles, souvent mineures, rabattues par la comtesse du Barry et son fidèle valet Lebel. Seul DSK applaudit le passage du convoi funèbre. Dans les cabarets le long de la route de Saint-Denis, les ivrognes ne se préoccupent même pas d'arrêter de festoyer et de chanter. L'un d'eux, trop aviné, à qui le cabaretier refuse de vendre davantage de vin en lui conseillant de sortir pour assister au passage de Louis XV, s'écrie: "Ce b...-là nous a fait mourir de faim pendant sa vie, et à sa mort il nous fera mourir encore de soif!" Dans Paris circulent des pamphlets critiques: "Louis a rempli sa carrière / Et fini ses tristes destins; Tremblez, voleurs; fuyez, putains! / Vous avez perdu votre père."

La petite vérole… Depuis le début du printemps 1774, Louis XV voyait sa santé décliner. À 64 ans, après 59 années de règne, il reste un solide gaillard, mais une grande fatigue le gagne. Voyant cela, sa favorite, Madame du Barry, le convainc de prendre quelques jours de repos au Petit Trianon qu'il a fait construire à l'autre extrémité du parc de Versailles, l'année précédente. Le cadre champêtre devrait le remettre sur pied, croit-elle. Il s'y installe le 27 avril, mais dès le lendemain il s'éveille avec de vives douleurs dans la jambe. Il éprouve encore une forte migraine, et de longs frissons secouent son corps. Néanmoins, il ne renonce pas à la partie de chasse prévue qu'il suit, néanmoins, en calèche, et pas à cheval.
De retour en fin d'après-midi plus souffrant que jamais, le roi préfère gagner immédiatement son lit, sans souper. La nuit est mauvaise. Au petit matin, le médecin ordinaire du roi, Louis Lemonnier, prescrit du repos, comptant sur la forte constitution du roi pour le remettre sur pied. Le premier médecin du roi, La Martinière, appelé d'urgence, recommande au malade de regagner Versailles. Les jours suivants, l'état de santé du souverain ne fait que se dégrader, mais personne ne soupçonne encore la petite vérole, dans la mesure où il est réputé l'avoir déjà contractée durant son enfance. Ce qui se révélera faux.

Moribond… Le 29 avril, les médecins se résolvent à faire une saignée au malade, la seule médecine qu'ils connaissent. Aucun effet. Ils envisagent d'en effectuer une deuxième, puis une troisième si nécessaire. Voilà qui inquiète fortement le roi, car le protocole exige qu'après une troisième saignée il reçoive les derniers sacrements. Du coup, pour éviter d'en arriver à une telle extrémité, les médecins se bornent à ordonner une deuxième saignée, mais très longue. Quasiment saignéà blanc, le roi est moribond. La cour commence à paniquer. Quand il reprend un peu du poil de la bête, Louis XV exige la vérité sur son état. Le corps médical avance timidement "une fièvre humorale".
Dans la soirée, le visage du malade se couvre de plaques rouges faisant immédiatement penser à la viole, autrement dit à la petite vérole, mais les médecins se taisent. Entre autres traitements, ils lui infligent des lavements épuisants. Le duc de La Rochefoucault-Liancourt en donne les détails: "On le traîna à grand peine sur le bord de son lit, et là on le posta dans l'attitude convenable à la circonstance, c'est-à-dire le visage enfoncé dans un oreiller et le d.... à découvert et en position. La faculté rangée autour du lit, fit place, en se mettant en haire, au maître apothicaire, qui arrivait la canule à la main, suivi du garçon apothicaire qui portait respectueusement le corps de la seringue,... quand tout à coup le garçon de chambre, voyant que la lumière qu'il porte donne en plein sur le d.... royal, et imaginant apparemment que son effet peut être dangereux pour la santé ou au moins la commodité de Sa Majesté, arrache avec précipitation de dessous le bras d'un médecin un chapeau, et le place entre la bougie et le lieu où M. Forgeot dirigeait toute son attention. "
Le 2 mai, le malade tend son bras à sa fille Mme Adélaïde. "Ma fille, j'ai une maladie bien extraordinaire: voyez ma main et mon bras qui sont tout couverts de boutons et passez la main dessus." Bien que connaissant la nature extrêmement contagieuse du mal dont souffre son père, la bonne fille lui obéit sans interrompre sa conversation. Épouvanté, le duc d'Orléans lui conseille de se nettoyer avec de l'eau de Cologne, un valet conseille du vinaigre. Le roi murmure à plusieurs reprises: "Si je ne l'avais déjà eue, je jurerais que c'est la petite vérole." Finalement, le 3 mai, il comprend qu'il est bien la victime de ce mal. Le soir même, il convoque sa favorite, madame du Barry à qui il demande de quitter la cour pour éviter tout scandale à sa mort. Elle s'évanouit avant de se retirer à jamais.
Aussitôt, on veut écarter la famille royale, mais les filles de Louis XV refusent de quitter le chevet de leur père adoré. Elles se tiennent même à l'intérieur des rideaux du lit à baldaquin. Des bruits commencent à courir accusant le roi de souffrir non pas de la petite vérole, mais de la vérole (la syphilis), héritée de sa vie dissolue. Nabilla publie un communiqué dans Closer où elle affirme n'avoir jamais fréquenté le Petit Trianon...
Robert Sutton, le neveu du célèbre médecin anglais Daniel Sutton qui avait mis au point une méthode particulière de vaccination contre la petite vérole, est appelé au chevet du roi le 9 mai à l'aube. Mais comme il refuse de révéler la composition du remède de son oncle, le médecin Lemonnier le renvoie. Le même après-midi, le voilà de retour à Versailles où Mme Adélaïde lui offre 100 000 écus en échange de son secret. Il continue à refuser. Pressé par les médecins, il finit par accepter de donner la composition de sa poudre, mais pas les proportions. Le futur Louis XVI le fait chasser.

Pertes de conscience… Malgré leur peur d'attraper la petite vérole, les courtisans continuent à fréquenter les appartements royaux pour ne pas encourir la défaveur royale si jamais Louis XV venait à se rétablir. Du reste, une cinquantaine d'entre eux attrapent à leur tour le funeste mal. Ainsi Monsieur de Letorière, qui n'a fait que passer la tête durant deux minutes par la porte de la chambre du roi.
Le répit du souverain n'est pas de longue durée. Fièvres et pertes de conscience le reprennent. Le 7 mai, Louis XV exprime son repentir devant les plus hauts membres de l'aristocratie. À peine s'il parvient à marmonner quelques phrases recueillies par le cardinal de La Roche-Aymon, qui lui donne la communion. Le corps du souverain est couvert de pustules et de croûtes noires. Un début de putréfaction de ses chairs répand une odeur fétide jusqu'à la galerie des Glaces et aux appartements de la reine. Le 8 mai, les médecins le considèrent comme perdu. Le 9 mai, le roi a du mal à déglutir, il reçoit l'extrême-onction donnée par son confesseur et son premier aumônier.

Louis XV rapidement oublié… Le 10 mai, Louis XV perd conscience vers 11 heures et expire à 15 h 15. Dans la seconde qui suit, les courtisans présents dans son appartement de Versailles s'enfuient pour gagner les appartements du dauphin et Marie-Antoinette en criant: "Vive le roi!" Le jeune couple se jette aussitôt à genoux, versant des larmes et s'écriant: "Mon Dieu, guidez-nous, protégez-nous, nous régnons trop jeunes."À 16 heures, le jeune couple accompagné par la totalité de la cour déserte le palais rempli de miasmes pour se rendre au palais de Choisy. À mi-chemin, les pleurs ont déjà séché; un mot plaisamment estropié par la comtesse d'Artois fait éclater un rire général. Louis XV est oublié.
Dix-neuf ans plus tard, le mercredi 16 octobre 1793, son cercueil est profané par les ouvriers sans-culotte chargés de piller le métal des tombeaux royaux de la basilique Saint-Denis (voir éphéméride du 14 octobre). À l'ouverture, un jet de miasmes fétides fait reculer d'horreur les curieux. Au premier abord, le roi paraît bien conservé. "La peau était blanche, le nez violet et les fesses rouges comme celles d'un enfant nouveau-né, et nageant dans une eau abondante formée par une dissolution du sel marin dont on l'avait enduit, n'ayant pas été embaumé suivant l'usage ordinaire." Mais, mises à nu, les chairs putrides du Bien-Aimé exhalent une telle puanteur que les soldats présents brûlent de la poudre et tirent au fusil pour tenter de la dissiper. On s'empresse de recouvrir le cadavre de chaux et de terre.

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© Le Point.fr - Publié le 12/05/2013 à 00:00 - Modifié le 12/05/2014 à 00:02

 

Douze mai 1664: Première représentation du "Tartuffe" de Molière à Versailles avant sa censure. Pliant devant le parti dévot, Louis XIV fait interdire la pièce, qui ne sera jouée en public que radicalement remaniée, 5 ans plus tard.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le jeune Louis XIV âgé de 25 ans est fou amoureux de la douce et tendre duchesse de La Vallière, 19 ans. Ils forment un couple plus glamour que François et Julie, plus amoureux que Nicolas et Carla... Les photographes de Closer sont en planque nuit et jour devant le château de Versailles où le roi a programmé une dizaine jours de fêtes en l'honneur de sa favorite. Marie-Thérèse, l'épouse officielle, est reléguée au second plan. Depuis le 30 avril, ce ne sont que spectacles, jeux, bals et banquets. Ces Fêtes des Plaisirs de l'île enchantée, comme elles sont intitulées, se déroulent dans le jardin merveilleusement dessiné par Le Nôtre. Le château, lui, n'a pas encore subi tous les travaux d'agrandissement.

Chaque soir, les spectacles se succèdent pour le plus grand plaisir de la cour. Sur scène, c'est un festival Molière. Sa troupe joue toutes les pièces de son répertoire, entrecoupées de ballets mis en musique par Lully. C'est un triomphe. Officiellement, les réjouissances s'achèvent le 9 mai, mais le roi décide de jouer les prolongations. Molière est chargé d'animer ces soirées supplémentaires. Le dimanche 11 mai, sa troupe joue Les Fâcheux. Le lendemain, lundi 12 mai 1664, Molière décide d'offrir au roi sa dernière pièce en trois actes, Tartuffe ou l'Imposteur. Il semble, du reste, que ce soit le jeune souverain qui en ait soufflé le thème à son auteur.
Le matin de la représentation, le roi fait organiser une loterie galante dont il a réparti par avance les lots, car l'étiquette exige que la reine décroche le plus beau. Vers 17 heures, Louis participe à une course de têtes, un jeu d'adresse. "Le soir, Sa Majesté fit jouer une comédie nommée Tartuffe, que le sieur Molière avait faite contre les hypocrites", écrit Loret dans La Gazette de France. Cette première version de la pièce ne nous est pas parvenue. Mais on en connaît, en gros, la teneur. Acte I: Orgon, mari dévot, accueille chez lui un directeur de conscience, Tartuffe, qui donne l'apparence d'une grande piété. Acte II: Tartuffe tente de séduire Elmire, l'honnête épouse d'Orgon, qui répugne, néanmoins, à le dénoncer. Le mari, informé par ailleurs, refuse de croire en la trahison de Tartuffe. Acte III: pour convaincre son époux de l'hypocrisie de Tartuffe, Elvire le fait assister, caché, à une deuxième tentative de séduction du faux dévot. Celui-ci est démasqué et chassé de la maison. Longtemps les historiens ont cru que la première version de Tartuffe s'achevait avec le triomphe de celui-ci, d'où la colère des censeurs. On est maintenant convaincu du contraire.

"Absolument injurieuse"… La satire est applaudie par le jeune roi, qui apprécie la charge contre le parti des dévots qui ne cesse de lui reprocher ses amours adultères avec Madame de La Vallière, enceinte de ses œuvres pour la deuxième fois. Louis en a ras la couronne de toutes ces grenouilles de bénitier qui condamnent le libertinage, le luxe et les fêtes. "Il ne manquerait plus qu'ils interdisent le mariage gay!" ronchonne le souverain...
Plusieurs semaines avant la représentation de la pièce de Molière à Versailles, les censeurs, mis au courant du thème, avaient déjà tenté de la torpiller. Mais le roi leur a donc tenu tête. Au cours des jours qui suivent la représentation, les culs-bénits, renforcés par Anne d'Autriche, la reine mère, parviennent à faire plier le roi en lui faisant interdire les représentations publiques de Tartuffe. La Gazette de France précise que "Sa Majesté, pleinement informée de toutes choses, [la] jugea absolument injurieuse à la religion et capable de produire de très dangereux effets". Furieux de cette interdiction, Molière se précipite à plusieurs reprises chez le jeune souverain pour plaider sa cause et soutenir "le bon droit de son travail persécuté". En vain. Seules les lectures ou les représentations privées sont tolérées.

Royale tergiversation… En 1667, dans l'espoir de voir lever l'interdiction, Molière modifie légèrement son personnage principal. Il renonce à en faire un homme d'Église, l'objet du scandale. "J'ai déguisé le personnage sous l'ajustement d'un homme du monde; j'ai beau lui donner un petit chapeau, de grands cheveux, un grand collet, une épée et des dentelles sur tout l'habit, cela n'a de rien servi", indique-t-il. Il rajoute également deux actes durant lesquels l'escroc Tartuffe se rabat sur la fille de la maison, cherchant à l'épouser. Mais il est démasqué et chassé. Molière rebaptise sa pièce L'Imposteur et Tartuffe, Panulphe.
En juillet 1667, Molière aurait arraché l'autorisation à Louis XIV de la jouer dans son théâtre du Palais-Royal. La première représentation du 5 août 1667 est un triomphe. La salle est comble, procurant une recette identique à celle des deux mois précédents. Pourtant, elle n'est jouée qu'un soir, car, en l'absence de Louis XIV, parti combattre en Flandre, le président du Parlement, Lamoignon, au service du parti dévot, fait interdire les représentations suivantes. Aussitôt, Molière envoie deux comédiens de sa troupe à Lille pour plaider sa cause devant le roi, qui s'y trouve. Celui-ci tergiverse.
Finalement, Molière doit attendre le 5 février 1669 pour que le roi, devenu absolu, puisse affronter l'Église et imposer Tartuffe. Avec cette pièce, la troupe de Molière bat tous ses records de recette. Soixante-douze représentations sont données jusqu'à la fin de l'année. Un record. 

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© Le Point.fr - Publié le 12/05/2012 à 00:00 - Modifié le 12/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du douze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/12/29852606.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie farceur comme il est doit faire des crasses à tout va, enfin un drôle de jour à le supporter...

 

dicton0512

 

Ben pour la zique de ce mardi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Orlando en 1971, sans image, je suppose radiophonique… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=SU0hkLRxJXc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Deux voisines se rencontrent :
- Bonjour, comment allez-vous. Cela fait longtemps. Et votre mari, comment va-t-il?
- Ah vous ne savez pas ? Il est mort il y a un mois.
- Il est mort de quoi ?
- Je l'avais envoyé chercher du sucre au magasin, un camion l'a renversé et a roulé dessus.
- Oh je vous présente mes plus sincères condoléances, et qu'avez-vous fait après?
- Eh ben j'ai été obligée de boire mon café sans sucre.

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- Comment, demandait-t-on au P.-D.G., aujourd'hui éjecté, d'une chaîne de la télévision publique, fixez-vous le montant des sommes que vous attribuez à vos producteurs-animateurs vedettes?
- C'est très simple.
Pour chacune de leurs émissions, j'évalue ce que gagne annuellement un chercheur du CNRS, Prix Nobel de physique.
Et je multiplie par cent.

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Paroles d'Enfants

- Est-ce que les ours scolaires vont à l'école?

- Quand Caillou sera grand, est-ce qu'il va s'appeler Pierre?

- Regarde Papa, il y a des fantômes qui s'envolent de ton café!

- J'aime mieux le blé d'inde en rouleau.

- Quand je m'ennuie de toi, je pleure comme un enfant.

- Les citrouilles? Ça pousse sur les balcons, voyons!

- Grand-maman m'a picoté des belles pantoufles.

- Je ne veux pas de crétins dans ma salade.

- Regarde le beau feu dentifrice!

- C'est qui ma tante roulotte?

- Papa a mis de l'eau de colonne!

- C'est quoi ton signe extralogique?

- Quand est-ce qu'on mange? Je creuse de faim...

- À l'hôpital, on se couche sur une litière.

- Aujourd'hui, à la garderie, on a bu de la pollution magique.

- Qui veut jouer au mon oncle poli avec moi?

- Je mange des biscuits soldats avec ma soupe.

- Comment elle s'appelle la princesse de l'Île du Prince Édouard?

- Papa, si tu vas trop vite, la police va te donner une conversation.

- J'écris une lettre à mon amie, c'est pas grave si je sais pas écrire parce qu'elle non plus ne sait pas lire.

- Papa s'est endormi au soleil... Il a perdu la lotion du temps.

- Regarde la grosse peine mécanique!

- Quand on ne met pas de crème, le soleil nous donne des coups!

- Je ne sais pas comment la poule jappe...

- Je prends une bouchée minuscule, pas majuscule, hein

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Le professeur de sciences naturelles décrit un kangourou:
- Cela progresse par bonds et, quand on croit le tenir, ça disparaît complètement.
Qu'est-ce que c'est?
Le fils d'un boursicoteur lève la main:
- Une action d'Eurotunnel.

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Un couple de Belges fête son anniversaire de mariage dans un restaurant russe.
Naturellement, ils commandent du caviar.
Celui-ci arrive avec toasts, beurre, crème fraîche, citron et vodka bien frappée.
Dix minutes se passent et les Belges ne touchent à rien.
Dix autres minutes:
ils ne se sont toujours pas servis.
Au bout d'une demi-heure, le maître d'hôtel approche:
- Il vous manque quelque chose?
- Ben, oui, on attend les frites!

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C'est mardi... le réveille-matin prend son pied ce matin car avec son boucan, ce n'est pas en chantant que la majorité des laborieux travailleurs se lèveront... C'est vrai que c'est chiant de se faire réveiller alors qu'on est déjà au week-end prochain au bord de la mer en train de se dorer au soleil en bonne compagnie... Bof encore deux jours, alors on ne va pas trop rechigner à se rendre au travail... En ces beaux jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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