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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du onze mai

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«Avis aux commères: aujourd'hui, c'est la fête à Mamert.

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«Aux trois saints de glace, fais toujours face.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, le premier jour d'une petite semaine de trois jours car il y a le jeudi de l'Ascension et pour beaucoup de travailleurs le viaduc de quatre jours comme congé... Petite semaine de labeur quand-même qu'il faudra assurer et que chacun va entreprendre avec le sourire et le cœur vaillant... Allez, bon vent pour ce labeur hebdomadaire...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps ensoleillé en toutes régions malgré des voiles d'altitude parfois étendus et pouvant par moments diminuer quelque peu l'ensoleillement.
Températures chaudes pour la saison en plaine comme en moyenne montagne. Températures prévues pour lundi: minimales 7 à 11°à basse altitude, maximales 24 à 27°, jusqu'à 29° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 7°à l'aube puis 21 à 23° l'après-midi. En montagne: 9 puis 15°à 2000 m, 3 puis 6°à 3000 m.
Vent faible puis tendance sud-ouest lundi après-midi à basse altitude. Brises dans les vallées. Vent de sud-ouest faible à modéré en montagne.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps très beau...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: les conditions anticycloniques sont bien installées sur le pays et le temps reste calme et sec pour la journée. Des entrées maritimes apportent de nombreux nuages bas vers le Golfe de Gascogne, vers le Golfe du Lion et près des rivages bretons. Cette grisaille peut encore toucher très localement les rivages du pays basque et des landes ainsi que le littoral du Languedoc/Roussillon l'après-midi.
En général sur l'ensemble du pays le temps est bien ensoleillé avec parfois la présence d'un voile de nuages d'altitude toutefois plus élevés et moins denses que la veille.
Les températures minimales varient au lever du jour de 9 à 17 degrés du nord au sud, 13 en Ile de France. Les maximales gagnent plusieurs degrés au nord et atteignent 25 à 28 au nord de la Loire, 27 à 31 au sud, 18 à 25 près de l'arc Atlantique, 23 à 27 près des rivages de Méditerranée....

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31° aux Marquises; généralement ensoleillé à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 8°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:05 et le coucher du soleil se fera à 20:55 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1988: C'est le jour le plus précoce de l'année sur le siècle, le thermomètre atteint 30° sous abri à Uccle
En 1987: La température minimale sous abri dégringolait encore jusqu’à 2°à Bruxelles.

 

Les journées mondiales et internationales

Le onze mai c’est la Journée mondiale du commerce équitable
http://www.journee-mondiale.com/198/journee-mondiale-du-commerce-equitable.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Être (un) grand clerc
Être très savant

Origine
Le mot clerc est issu au XIe siècle du latin clericus qui signifiait «membre du clergé», puis également «lettré».
Mais quel lien peut-il y avoir entre un savant et un curé ou un évêque, me direz-vous? Eh bien il ne faut pas oublier qu'en ces temps lointains, les membres du clergéétaient presque les seuls à savoir lire et écrire, ce qui, aux yeux du peuple, en faisait des savants (imaginez, qu'à notre époque, ils soient les seuls à savoir utiliser un ordinateur!)
Dans son Dictionnaire comique, satyrique, comique, burlesque, libre et proverbial paru en 1735, Philibert-Joseph Le Roux indique que c'est un grand clerc s'utilisait «en se moquant d'un homme qui fait le savant», probablement avec une connotation anticléricale.
La mauvaise opinion des clercs est d'ailleurs confirmée dans le Dictionnaire des proverbes français en 1749 où, à la même locution, c'est la définition «un sot, un niais, un homme qui s'en fait accroire» qui est associée.
De nos jours, on utilise cette locution plutôt sous une forme négative: «il n'est pas grand clerc» ou, surtout, «il ne faut pas être grand clerc pour...» le clerc étant alors plus généralement celui qui est intelligent ou qui possède une vaste culture. Est-ce clair?
En dehors de cette expression, clerc est toujours employé dans certaines appellations comme clerc de notaire, clerc de procureur ou clerc de commissaire-priseur, par exemple, le mot s'étant aussi spécialisé depuis le XIIIe siècle pour désigner un employé travaillant dans l'étude d'un officier public ou ministériel.
Exemple
«La Grèce et le Portugal ont intégré l'union monétaire avec une balance extérieure nette plus ou moins égale à zéro: leurs actifs extérieurs et leurs dettes extérieures étaient plus ou moins équivalents. Ensuite, ils ont enregistré chaque année pendant une dizaine d'années des déficits des comptes courants équivalant à 10 % de leur PIB. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que leur dette extérieure nette atteint aujourd'hui 100 % de leur PIB.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

La serveuse

Verger de la Christine aux relents de cloaque,
Buisson mouillé portant quelques morpions pour baies,
Une motte à feux roux comme la haie
En août d'une femme sans époques.

Mais quelles fesses, voyez-vous!
Fesses magistrales, comtales, princières,
Bonnes à condamner à la dossière
La verge ponceau des récureurs d'égouts.

Mais la langue vive et la bouche
Baveuse et buveuse d'orgeats!
Langue fourrée, langue pineuse d'entrechats
Ou d'entre-fesses ! Et les chibres qu'elle débouche!

Goulot d'amour, sa poitrine fleurie, ô ses seins!
Mammes roussottes! Son anus rond: mon ergastule.
- Gare, Christine! Si jamais je pars et te décule
Et te brise les colonnades du bassin.

 

La France pittoresque

Excalibur, lames de légende : exposition au château de Comper (Morbihan) du 22 mars au 31 octobre 2015
Source : Conseil départemental du Morbihan

Retrouvez l’épée du roi Arthur et d’autres lames de légende au château de Comper, à travers un parcours d’exposition, composé de 6 scénographies et plus de 30 œuvres d’art originales
Le Centre de l’Imaginaire Arthurien vous invite à découvrir l’exposition « Excalibur, lames de légende », la plus célèbre des épées, aux côtés d’autres lames illustres de la légende arthurienne (Marmiadoise, Galatine...).
L’histoire d’Excalibur à travers le temps a donné naissance à de nombreuses émules : Durandal, l’épée de Roland, Anduril, célèbre lame d’Aragorn dans Le Seigneur des Anneaux, ou encore les sabres lasers de la saga Star Wars.
Sur deux étages du château, découvrez la légende de la plus célèbre des épées à travers un parcours d’exposition qui rassemble œuvres d’art, textes, espaces de projection et six scénographies pour les grands et les petits.

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Affiche de l’exposition Excalibur, lames de légendes

Visites, ateliers, spectacles au château de Comper
Le Centre de l’Imaginaire Arthurien propose des visites contées sur les sites incontournables de la forêt de Brocéliande, des expositions thématiques (Merlin, Arthur et les chevaliers de la Table Ronde...), des spectacles pour vivre les aventures de Brocéliande comme si vous y étiez, des conférences, pour expliquer et analyser la légende, depuis ses origines jusqu’aux réécritures, des ateliers pour inventer son blason, apprendre l’escrime ou créer une histoire ou une chimère, et enfin une librairie unique avec plus de 500 références pour comprendre, s’amuser et s’émerveiller.

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Haut lieu de la mémoire celtique et des légendes, le château de Comper, au cœur de la forêt de Brocéliande, à Concoret, est considéré dès le XIIIe siècle, comme l'une des plus fortes places de Bretagne. L'étang, associé au lac de la fée Viviane, cache aux yeux des curieux le château de cristal, construit par Merlin pour sa belle. À l'abri des regards, la Dame du Lac y recueillit et y éleva le futur Lancelot du Lac.

L’âme des légendes en photos...
Depuis plus de 25 ans, le Centre Arthurien vous ouvre les portes de l’imaginaire de Brocéliande : monde celtique, littérature médiévale, renouveau romantique, créations artistiques et recherche contemporaine... Six photographes d’aujourd’hui illustrent l’âme des légendes : Yvon Boëlle, Gilles Courrat, Julien Danielo, Christophe Gattuso, Philippe Manguin et Nik Walkingbear.

Infos pratiques :
Centre de l’Imaginaire Arthurien - Château de Comper - 56430 Concoret - Tel. : 02 97 22 79 96

Horaires d’ouverture :
— De mars à juin – septembre et octobre : de 10 h à 17 h 30. Fermé les mardis (sauf groupes sur réservation) et mercredis.

— Juillet et août : tous les jours, de 10 h à 19 h — Vacances de printemps et de la Toussaint : tous les jours, de 10 h à 17 h 30.

Tarifs :
De 4 € à 7 €, gratuit pour les moins de 4 ans. Pass journée famille à 22 €.

Conseil départemental du Morbihan

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Napoléon et les femmes: première aventure de Bonaparte en 1787
D’après «Napoléon et les femmes», paru en 1893

A dix-huit ans et trois mois, Bonaparte consignait un récit en date du jeudi 22 novembre 1787, à Paris, Hôtel de Cherbourg, rue du Four Saint-Honoré [aujourd’hui rue Vauvilliers], y relatant ce qui, semble-t-il, constitue sa première aventure couronnée de succès avec les femmes
Le récit est ainsi libellé: «Je sortais des Italiens et me promenais à grands pas sur les allées du Palais-Royal. Mon âme, agitée par les sentiments vigoureux qui la caractérisent, me faisait supporter le froid avec indifférence; mais, l’imagination refroidie, je sentis les ardeurs de la saison et gagnai les galeries. J’étais sur le seuil de ces portes de fer quand mes regards errèrent sur une personne du sexe. L’heure, sa taille, sa grande jeunesse ne me firent pas douter qu’elle ne fût une fille.
«Je la regardais. Elle s’arrêta, non pas avec cet air grenadier, mais avec un air convenant parfaitement à l’allure de sa personne. Ce rapport me frappa. Sa timidité m’encouragea et je lui parlai... Je lui parlai, moi qui, pénétré plus que personne de l’odieux de son état, me crois toujours souillé par un seul regard!... Mais son teint pâle, son physique faible, son organe doux ne me firent pas un moment en suspens. Ou c’est, me dis-je, une personne qui me sera utile à l’observation que je veux faire, ou elle n’est qu’une bûche.

«- Vous aurez bien froid, lui dis-je: comment pouvez-vous vous résoudre à passer dans les allées?
«- Ah! monsieur, l’espoir m’anime, il faut terminer ma soirée.
«L’indifférence avec laquelle elle prononça ces mots, le systématique de cette réponse me gagna, et je passai avec elle.
«- Vous avez l’air d’une constitution bien faible, je suis étonné que vous ne soyez pas fatiguée du métier.
«- Ah! dame, monsieur, il faut bien faire quelque chose.
«- Cela peut être, mais n’y a-t-il pas de métier plus propre à votre santé?
«- Non, monsieur: il faut vivre.
«Je fus enchanté. Je vis qu’elle me répondait, au moins, succès qui n’avait pas couronné toutes les tentatives que j’avais faites.
«- Il faut que vous soyez de quelques pays septentrionaux, car vous bravez le froid.
«- Je suis de Nantes en Bretagne.

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Blanche de Castille et Thibaud de Champagne

«- Je connais ce pays-là... Il faut, Mad. (sic) que vous me fassiez le plaisir de me raconter l’histoire de la perte de votre P...
«- C’est un officier qui me l’a pris.
«- En êtes-vous fâchée?
«- Oh! Oui, je vous en réponds. (Sa voix prenait une saveur, une onction que je n’avais pas encore remarquées.) Je vous en réponds: ma sœur est bien établie actuellement; pourquoi l’eus-je pas été?
«- Comment êtes-vous venue à Paris?
«- L’officier qui m’avilit, que je déteste, m’abandonna. Il fallut fuir l’indignation d’une mère. Un second se présenta, me conduisit à Paris, m’abandonna, et un troisième, avec lequel je viens de vivre trois ans, lui a succédé. Quoique Français, les affaires l’ont appeléà Londres, et il y est. Allons chez vous.
«- Mais qu’y ferons-nous?
«- Allons, nous nous chaufferons et vous assouvirez votre plaisir.
«J’étais bien loin de devenir scrupuleux. Je l’avais agacée pour qu’elle ne se sauvât pas quand elle serait pressée par le raisonnement que je lui préparais en contrefaisant une honnêteté que je voulais lui prouver ne pas avoir...»

L’on a le droit de croire que c’est là la première femme à laquelle Bonaparte se soit adressé, et, en repassant très rapidement l’histoire de son enfance, on trouvera sans doute que les motifs de conviction sont suffisants. Lui-même en a inscrit les dates frappantes, et, de ces dates, celles qu’on a pu vérifier se sont trouvées d’une exactitude absolue.
Il est parti d’Ajaccio pour la France le 15 décembre 1778, à l’âge de neuf ans et demi. Les souvenirs féminins qu’il a emportés de son île sont ceux de sa nourrice, Camilla Carbone, veuve Ilari; de ses vieilles bonnes et d’une petite compagne d’école, la Giacominetta, dont il parlera souvent à Sainte-Hélène. Il a plus tard comblé de biens sa nourrice, la fille de cette nourrice, Mme Tavera, et sa petite-fille, Mme Poli, à laquelle il avait lui-même donné au baptême le nom de Faustine. S’il n’a pu rien faire pour son frère de lait, Ignatio Ilari, c’est que celui-ci avait, très jeune, embrassé le parti anglais et était entré dans la marine de guerre britannique.

Des deux bonnes qui l’ont élevé, l’une, Saveria, est restée jusqu’à son dernier jour auprès de Mme Bonaparte; l’autre. Mammuccia Caterina, était morte bien avant l’Empire, ainsi que cette Giacominetta, pour laquelle Napoléon enfant avait essuyé tant de nasardes.
Au collège d’Autun, où il séjourne du 1er janvier au 12 mai 1779; au collège de Brienne, où il demeure de mai 1779 au 14 octobre 1784; à l’Ecole militaire de Paris, où il passe une année, du 22 octobre 1784 au 30 octobre 1785, nulle femme. En admettant, comme le dit Mme d’Abrantès, que, contrairement aux règlements très stricts de l’Ecole militaire, Bonaparte, sous prétexte d’une entorse, ait passé huit jours dans l’appartement de M. Permon, au n° 5 de la place Conti, il venait d’avoir seize ans.
Une aventure antérieure à celle du 22 novembre 1787 ne pourrait donc se placer qu’entre sa sortie de l’Ecole militaire et son retour à Paris; mais si Bonaparte est parti pour Valence le 30 octobre 1785, il est parti de Valence, en semestre, pour la Corse, le 16 septembre 1786, après un séjour de moins d’une année; il n’est revenu de Corse que le 12 septembre 1787, et c’est alors qu’il a fait son voyage à Paris.

Ce n’est pas en Corse qu’il s’est émancipé. Ce n’a pas été davantage à Valence, durant les dix mois qu’il y a passés en ce premier séjour. Il s’y est montré très timide, un peu mélancolique, fort occupé de lectures et d’écritures, désireux de se faire bien venir pourtant, de se faire agréer par la société. Par Mg de Tardivon, abbé de Saint-Ruff, auquel il a été recommandé par les Marbeuf, et qui, général de sa congrégation, crossé et mitré, donnait le ton à Valence, il a été introduit dans les meilleures maisons de la ville, chez Mme Grégoire du Colombier, chez Mme Lauberie de Saint-Germain et chez Mme de Laurencin.
Ce sont des dames qui, les deux dernières surtout ont le meilleur ton de la province et qui, appartenant à la petite noblesse ou à la bourgeoisie vivant noblement, ont des préjugés sur les mœurs des officiers qu’elles admettent à fréquenter chez elles et ne laisseraient point leurs filles en intimité avec des jeunes gens dont la conduite serait suspecte.
Avec Caroline du Colombier, à laquelle sa mère laisse plus de liberté, Bonaparte a peut-être quelque vague idée de mariage, quoiqu’il ait dix-sept ans à peine et qu’elle soit bien plus âgée. Mais, s’il eut du goût pour elle, si elle en montra pour lui, la cour qu’il lui fit fut de tous points chaste et réservée, un peu enfantine, tout à la Rousseau, - le Rousseau de Mlle Galley. Lorsqu’il cueillait des cerises avec Mlle du Colombier, Bonaparte ne pensait-il pas aussi: «Que mes lèvres ne sont-elles des cerises! Comme je les lui jetterais ainsi de bon cœur!» Elle ne tarda pas àépouser M. Garempel de Bressieux, ancien officier, qui l’emmena habiter un château près de Lyon.
Près de vingt ans après, à la fin de l’an XII, Napoléon qui n’avait point revu sa cueilleuse de cerises, reçut au camp de Boulogne une lettre où elle lui recommandait son frère. Il répondit courrier par courrier et, avec l’assurance qu’il saisirait la première occasion d’être utile à M. du Colombier, il disait â Mme Caroline de Bressieux: «Le souvenir de madame votre mère et le vôtre m’ont toujours intéressé. Je vois par votre lettre que vous demeurez près de Lyon; j’ai donc des reproches à vous faire de ne pas y être venue pendant que j’y étais, car j’aurai toujours un grand plaisir à vous voir.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

La poire d’angoisse
D’après «Inventaire général de l’histoire des larrons», paru en 1629

Cet instrument était une sorte de petite boule, qui, par de certains ressorts intérieurs, venait à s’ouvrir et à s’élargir, en sorte qu’il n’y avait moyen de la refermer ni de la remettre en son premier état qu’à l’aide d’une clef, faite expressément pour ce sujet
Voici ce que qu’affirme l’Inventaire des larrons de 1629: le premier qui éprouva cette maudite et abominable invention, ce fut un gros bourgeois riche et opulent des environs de la place Royale, nommé Eridas. Un jour où il était seul en sa maison avec son homme de chambre et son laquais, Palioli vint frapper à sa porte, accompagné de trois autres vauriens comme lui.

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La poire d’angoisse

Le laquais, croyant que ce fussent quelques gentilshommes, alla avertir son maître, qui était encore dans le lit, et les fit entrer dans la salle; comme ils restèrent là quelque temps, ils se conseillèrent par ensemble ce qu’ils devaient pratiquer en ceci.
Les uns voulaient tuer le bourgeois, les autres non. Sur cette contestation Eridas arrive et leur demande ce qui leur plaisait; Palioli le prend par la main, et le tire à quartier avec ces mots enflés de blasphème et jurement étranges: «Monsieur, il faut nécessairement que je vous tue, ou que vous nous donniez ce que nous vous demandons: nous sommes pauvres soldats, qui sont contraints de vivre de cette façon, puisque maintenant nous n’avons autre exercice.»
Le bourgeois surpris pensa crier au voleur; mais à l’instant les trois autres accoururent, et l’empoignant lui firent ouvrir la bouche et lui mirent leur poire d’angoisse dedans, qui en même temps s’ouvrit et se délâcha, faisant devenir le pauvre homme comme une statue béante et ouvrant la bouche sans pouvoir crier ni parler que par les yeux.

Ce fut alors que Palioli prit les clefs de sa pochette et ouvrit un cabinet où il prit deux sacs de pistoles; ce qu’ayant fait à la vue même du bourgeois, Dieu sait quelle angoisse Eridas eut, et quelle tristesse de voir ainsi emporter son bien sans pouvoir sonner mot, outre que l’instrument lui causait une grandissime douleur; car plus il tâchait à le retirer et l’ôter de sa bouche, plus il l’élargissait et l’ouvrait, en sorte qu’il n’avait à faire autre chose que prier de signes lesdits voleurs de lui ôter ce qu’il avait en la bouche; mais, lui ayant rendu les clefs de son cabinet, ils s’en allèrent avec son argent.
Eridas, les voyant dehors, commença à aller quérir ses voisins, et leur montra par gestes qu’on l’avait volé; il fit venir des serruriers qui tâchèrent à limer ladite poire d’angoisse, mais plus ils limaient et plus elle lui faisait de tourments; car même en dehors il y avait des pointes qui lui entraient dans la chair. Il demeura dans cet état jusqu’au lendemain.
Or comme la cruauté ne loge pas toujours dans un esprit, un des quatre voleurs persuada ses compagnons qu’il ne fallait pas être cause de la mort d’Eridas. Ce dernier reçut la bienheureuse clef et une lettre ainsi conçue:

Monsieur, je ne vous ai point voulu maltraiter, ni être cause de votre mort. Voici la clef de l’instrument qui est dans votre bouche, elle vous délivrera de ce mauvais fruit. Je sais bien que cela vous aura donné un peu de peine, je ne laisse pas pourtant d’être votre serviteur.
Voilà l’invention abominable de poire d’angoisse qui depuis fut plusieurs fois mise en œuvre par les coupeurs de bourses qui s’en servaient pour attraper par ce moyen les marchands, et pour leur faire confesser où ils mettaient leur argent

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Onze mai 1960: Un commando juif enlève Adolf Eichmann, planqué en Argentine! Sous un faux nom, le nazi est contremaître chez Mercedes-Benz à Buenos Aires. Il est ramené en Israël pour y être jugé et exécuté.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La journée s'achève pour Ricardo Klement, contremaître exemplaire de l'usine Mercedes-Benz de Buenos Aires. Pour une fois, il rate le bus qui doit le ramener chez lui. Durant une vingtaine de minutes, il attend patiemment le suivant. Avec sa mine d'angelot fatigué, sa vieille salopette bleue, ses petites lunettes sur le nez et son crâne à moitié chauve, on lui donnerait Yahvé sans circoncision... Il présente l'image d'un bon père de famille revenant chez lui après une dure journée de labeur. Qui pourrait croire que ce petit bonhomme de 54 ans n'est autre qu'Adolf Eichmann, l'un des plus célèbres criminels de guerre encore en liberté, l'exécuteur de la solution finale! C'est inimaginable: l'homme qui fit exterminer les juifs à la chaîne travaille désormais sur une chaîne automobile chez Mercedes.
Après avoir effectué son trajet en bus, Eichmann s'apprête à parcourir les quelques centaines de mètres le séparant de sa maison de San Fernando, une commune miteuse de la banlieue de Buenos Aires. Comme il dépasse une voiture à l'arrêt, un homme penchéà la portière se redresse pour lui jeter: "Un momentito, señor." D'instinct, Eichmann sent quelque chose de louche, il se met à courir, mais l'inconnu lui saute immédiatement dessus. L'ex-nazi hurle comme un goret qu'on égorge. Il se débat. Un deuxième colosse sort de la bagnole pour le plaquer aux jambes, puis un troisième s'en mêle. Il est fait comme un juif dans le ghetto de Varsovie. Ses agresseurs l'enroulent dans une couverture avant de le flanquer dans la bagnole, qui démarre en trombe. Le Mossad israélien vient d'enlever l'architecte de la solution finale, Adolf Eichmann! Au nez et aux papillotes des autorités argentines.

"Papa!"… La présence d'Eichmann à Buenos Aires remonte au 14 juillet 1950, après avoir bénéficié d'une filière d'exfiltration organisée par des hommes d'Église. Ah, la charité chrétienne! Il dispose d'un passeport au nom de Ricardo Klement. L'ANPE locale ne pouvant lui trouver un emploi correspondant à sa qualification dans un abattoir, il doit se contenter de modestes postes de mécanicien. En juin 1952, il fait venir son épouse et ses deux fils. La vie est belle, et son épouse encore désirable. Il en profite pour lui faire un troisième fils. Un bon petit nazi pour l'avenir. Comme ses deux fils aînés ont conservé leur passeport au nom d'Eichmann, il les fait passer pour ses neveux. Le SS-Obersturmbannführer aurait pu continuer à se la couler douce jusqu'à son dernier souffle de bon aryen si Klaus, son fils aîné, complètement idiot, ne s'était pas vanté en 1957 auprès d'une amie que son père était un grand nazi. Or cette charmante confidence ne tombe pas dans n'importe quelle oreille, mais dans celle de Sylvia Hermann, fille de l'avocat Lothar Hermann, juif allemand installéà Buenos Aires après avoir survécu à Dachau.
Quand celle-ci rapporte la vantardise à son père, il a du mal à croire que ce jeune Eichmann puisse être le fils du bourreau de son peuple. La coïncidence serait trop énorme. Néanmoins, on ne sait jamais. Aussi charge-t-il Sylvia de tendre un piège au père de son ami en allant le trouver chez lui, ce qu'elle fait. Dès que le supposé Klement lui ouvre la porte, elle lui demande s'il est bien M. Eichmann, le père de son ami. Mais le nazi ne tombe pas dans le piège, répondant que son nom est Ricardo Klement et qu'il n'est que l'oncle du jeune homme. Quand ce dernier arrive à son tour à la maison, Sylvia l'entend saluer son cher oncle par un "papa". Elle fait semblant de ne rien entendre. Quand elle retourne chez elle, elle en informe son père, qui envoie aussitôt un courrier à son ami Fritz Bauer, procureur du district d'Essen. Celui-ci, plutôt que d'en informer sa hiérarchie qu'il sait infiltrée par d'anciens nazis, avertit directement le Mossad.

Opération Attila… L'information arrive à point nommé. Depuis quelque temps, David Ben Gourion, Premier ministre d'Israël, cherche un gibier de choix pour organiser le "Nuremberg du peuple juif". Eichmann fera parfaitement l'affaire. L'opération Attila est déclenchée. Il faut quand même encore deux ans pour que le Mossad localise l'adresse d'Eichmann, l'identifie formellement et monte une opération d'enlèvement. C'est le chef du Mossad en personne, Isser Harel, qui est chargé d'exfiltrer Eichmann. Il réunit un commando de treize agents triés sur le volet pour accomplir la mission ultrasecrète. À sa tête: Rafael Eitan, assisté d'Avraham Shalom. Il y a aussi Dani Shalom, le spécialiste des faux papiers, Efraim Ilani, qui connaît l'Argentine comme sa poche, Zeev Keren, l'homme à tout faire, Zvi Malkin, le pro du camouflage, Zvi Aharoni, l'interrogateur hors pair qui parle couramment allemand.
Entre le 24 et le 30 avril 1960, les membres du commando repèrent leur proie et notent ses habitudes. Ils louent des voitures et des appartements pour servir de planques. Ils s'entraînent inlassablement. Quand le dispositif est au point, Isser Harel débarque à Buenos Aires pour diriger la manœuvre. Il s'agit d'être très prudent, car la ville grouille de flics. En effet, le pays fête le 150e anniversaire de son indépendance, d'où la présence à Buenos Aires de dizaines de délégations étrangères dont il faut assurer la protection. Notamment la délégation israélienne, qui se révélera très utile pour rapatrier Eichmann. L'enlèvement est donc prévu pour le 11 mai.
Ce jour-là, le commando, planqué dans une voiture, guette le bus dont devrait descendre le modeste employé de Mercedes. Le voilà. La tension monte. Merde! Le bus ne s'arrête pas! Eichmann ne l'a pas emprunté. On sait qu'il l'avait raté. Que faire? Moment d'hésitation. Certains veulent s'éclipser pour revenir un autre jour. Mais Rafael Eitan insiste: il se doute que l'homme a raté son bus. Effectivement, le suivant dépose Eichmann. C'est Zvi qui l'intercepte avec son horrible accent. "Un momentito, señor." Eichmann est donc alpagué et balancé dans la voiture en s'entendant menacer de mort s'il continue à hurler comme un porc qu'on châtre. Soudain, le nazi comprend que son passé l'a enfin rattrapé. Fini de jouer. Les juifs lui ont mis la main dessus, son compte est bon.

"Ton nom?"… Les juifs conduisent leur proie dans la pièce insonorisée d'une planque où ils l'attachent sur un lit, les yeux toujours bandés. Le médecin du groupe commence par vérifier qu'il ne planque pas sur lui une capsule de poison, il s'agit de le ramener vivant en Israël. Aharoni peut alors commencer l'interrogatoire en allemand. Son nom? "Ricardo Klement." Et avant? "Otto Henninger", un autre pseudonyme utilisé par Eichmann. Durant deux heures, Aharoni le bombarde de questions portant sur sa famille, sa taille de chemise, la pointure de ses godasses, son numéro SS, tout y passe. Le nazi finit par craquer. Ton nom? "Adolf Eichmann." Immense soulagement des agents du Mossad, tous se serrent spontanément la main. Deux d'entre eux partent prévenir leur chef Harel qui, par mesure de sécurité, est restéà l'écart de l'enlèvement. Il patiente au café de l'Opéra. Quand celui-ci voit arriver ses hommes arborant un grand sourire, il comprend qu'ils tiennent leur homme. Reste à le rapatrier en Israël. Durant plusieurs jours, Eichmann est gardé dans la planque où Aharoni parvient à le convaincre de coucher par écrit sa volonté de se rendre de son plein gréà la justice israélienne.
Mais pas question de l'embarquer officiellement. Les autorités argentines n'accepteraient pas de le laisser partir entre deux agents du Mossad. Les Israéliens ont donc préparé un scénario osé, mais qui peut marcher. Ils ont prévu d'embarquer leur victime dans l'avion d'El Al spécialement affrété pour ramener en Israël la délégation officielle venue célébrer les 150 ans de l'Argentine. Les membres du commando et Eichmann enfilent un uniforme de la compagnie, puis le médecin injecte une bonne dose de sédatifs à leur prisonnier pour qu'il ait l'air fin saoul. Ça marche du tonnerre. Les flics argentins chargés du contrôle des passagers chambrent les Israéliens qui ne tiennent pas l'alcool. Les voilà qui montent dans l'avion. Tant que celui-ci ne décolle pas, ils retiennent leur souffle. Enfin, les roues quittent le sol. L'un des plus grands criminels de l'Allemagne nazie est en route pour son procès en Israël. Le champagne est débouché dans l'avion. Des cris de joie s'élèvent. Eichmann sera pendu le 31 mai 1962 à minuit. Depuis quelques mois, l'usine Mercedes de Buenos Aires a un nouveau contremaître...

11 mai 1960. Un commando juif enlève Adolf Eichmann, planqué en Argentine !
© Le Point.fr - Publié le 10/05/2012 à 23:59 - Modifié le 11/05/2014 à 00:00

 

Onze mai 1794: Le bourreau attend gentiment que Mmes Roger et Quétineau accouchent pour les guillotiner. Pour repousser la fatale échéance de nombreuses femmes condamnées par le tribunal révolutionnaire se déclarent enceintes. Souvent en vain.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 11 mai 1794, vers 17 heures, deux femmes sont conduites à l'échafaud érigé en place de Grève. Jusque-là, c'est la routine. Sur la fournée quotidienne que Fouquier-Tinville envoie à la guillotine - entre 30 et 50 condamnés -, il y a un tiers de femmes. C'est un féministe convaincu... Ces deux malheureuses sont, d'une part, Marie-Ange Latreille, 34 ans, veuve du général Quétineau, accusée de comploter avec le père Duchesne pour la restauration de Louis XVII. Et, d'autre part, Victoire Lescalle, 40 ans, veuve du salpêtrier Jean-Gaspard Roger, à qui on reproche des propos favorables à l'ennemi autrichien. Leurs deux époux ont été guillotinés quelques semaines plus tôt. L'une après l'autre, elles offrent leur cou au triangle d'acier et meurent sans un mot. Il n'y a pas grand monde pour regarder leur exécution. Depuis longtemps, les Parisiens se sont accommodés de cette fournée quotidienne de guillotinés.
Marie-Ange et Victoire n'ont rien en commun, sinon qu'elles étaient enceintes lors de leur condamnation à mort par le tribunal révolutionnaire. Or, on ne guillotine pas une femme grosse. C'est une règle d'or observée depuis des siècles. On attend sa délivrance pour l'exécuter. Depuis l'ancien régime, c'est une règle traditionnelle du droit pénal: "Si une femme condamnée à mort se déclare et s'il est vérifié qu'elle est enceinte, elle ne subira la peine qu'après sa délivrance", selon l'article 27. Bien qu'il en meure d'envie, l'accusateur public Fouquier-Tinville n'ose pas briser la tradition. En revanche, il met un point d'honneur à faire guillotiner les jeunes mères sitôt relevées de leurs couches. Alors que les anciens tribunaux royaux fermaient parfois les yeux sur leur sort.

"Convalescence"… La veuve Quétineau, comme on appelle Marie-Ange Latreille, se déclare grosse aussitôt sa condamnation prononcée, le 21 mars 1794. Un huissier la sépare de ses compagnons conduits à la Veuve, pour la mener dans un local près du greffe. Bientôt, trois médecins attachés au tribunal se présentent pour l'ausculter. Il lui faut s'allonger et relever ses jupes pour leur présenter le corps du délit... Les trois hommes ne se privent pas de tâter l'extérieur et l'intérieur du ventre pour établir leur diagnostic. Humiliant. Ils concluent effectivement à une grossesse de quatre mois. La jeune femme se croit sauvée. Trois jours plus tard, Fouquier-Tinville la fait transférer depuis sa geôle de la Conciergerie jusqu'à l'ancien palais épiscopal sur l'île de la Cité, transformé en hospice. Il accueille exclusivement les détenus malades et les femmes enceintes attendant leur délivrance. Normalement, Marie-Ange devrait y séjourner cinq mois, jusqu'à son accouchement.
La veuve Quétineau n'est pas la seule jeune femme enceinte de l'hospice. Elle y fait la connaissance de Victoire, veuve Roger, qui, elle, est enceinte de huit mois. Par la force des choses, elles deviennent amies, attendant leur destin. Un jour, elles reçoivent la visite de Kim Kardashian enceinte, venue leur distiller quelques conseils de beauté... L'attente n'est pas longue, car après seulement trois semaines de séjour, Marie-Ange fait une fausse couche et, une semaine plus tard, Victoire arrive à terme, accouchant d'un beau nourrisson. Dans leur grande miséricorde, les médecins de l'hospice accordent trois semaines de "convalescence" aux deux femmes avant de prévenir le Tribunal révolutionnaire qu'elles sont prêtres à subir leur châtiment. Le 11 mai 1794, elles sont à nouveau menées devant le tribunal, qui les condamne àêtre exécutées dans les 24 heures. Mais le bourreau Sanson, qui ne remet jamais à demain ce qu'il peut faire le jour même, s'empare de Marie-Ange et de Victoire pour les offrir immédiatement à son tranchoir. Deux heures après leur condamnation, les deux femmes montent sur l'échafaud... Quant au bébé de Victoire, il est déposéà l'hospice.

"Elle nous a déclaré qu'elle croit être enceinte..." De nombreuses condamnées par le tribunal révolutionnaire se prétendent grosses sans l'être pour tenter de repousser l'horrible échéance. Elles revendiquent un retard de menstrues ou des relations sexuelles récentes. C'est le cas, par exemple, d'une couturière rouennaise nommée Catherine-Louise-Honorée Ruffin. Depuis quatre mois, elle déclare n'avoir pas vu paraître ses "secours périodiques " et a d'autant plus de raison de se croire enceinte que son époux avait la possibilité de la voir en prison où elle occupait une chambre particulière. Sitôt sa déclaration de grossesse, elle est entraînée dans une des salles du greffe pour que deux médecins l'examinent. En voici le procès-verbal: "Elle nous a déclaré qu'elle croit être enceinte de quatre mois et quelques jours et, sur ce que nous lui avons dit que nous allions la visiter pour constater sa grossesse, elle nous a dit que tantôt vers les 11 heures à peu près, à l'approche de son confesseur et en volant le bourreau, elle avait été tellement saisie qu'elle avait essuyé une perte: nous procédâmes de suite à la visite, et après l'examen le plus scrupuleux, nous n'avons reconnu aucun symptôme de grossesse, ni la perte qu'elle nous avait dit exister ne s'est point trouvé réelle, et l'espèce d'écoulement un peu sanguinolent que nous avons aperçue ne nous a paru être que la fin de ses menstrues, et l'inspection des linges qu'elle venait de quitter et que nous nous sommes fait présenter nous a confirmé dans notre idée... qu'elle ne peut être grosse de quatre mois." Deux jours plus tard, la pauvre femme est guillotinée, victime cette fois-ci d'un important épanchement de sang...
Françoise-Thérèse de Choiseul, épouse du prince Joseph de Grimaldi de Monaco (futur chambellan de Joséphine), se déclare, elle aussi, enceinte sitôt sa condamnation à mort prononcée. Mais cette jeune aristocrate de 27 ans ne cherche pas un moyen de sauver sa vie en faisant cette déclaration. Madame de Monaco avait suivi son mari en exil, mais elle préféra rentrer, ne supportant pas l'éloignement de ses deux filles restées en France. Le 28 février 1794, son arrestation est décidée sous prétexte de conspiration. Elle se retrouve ainsi incarcérée à la prison de Sainte-Pélagie. Quand le tribunal la condamne à la guillotine quelques semaines plus tard, elle se déclare enceinte "de trois mois, ayant eu un commerce charnel (sic) avec une personne dont elle ne voulut pas donner le nom". Elle est aussitôt envoyée à l'hospice épiscopal, où elle est auscultée le soir même par le médecin Enguchard, l'apothicaire et la sage-femme Prioux. Leur procès-verbal dit: "Nous avons examiné et visité la nommée Thérèse Stainville, épouse de Joseph Monaco, âgée de 26 ans, déclarée être enceinte de deux mois et demi. Notre examen ne nous a fourni aucun signe de grossesse."À vrai dire, comment en aurait-il pu être autrement, car à l'époque, la science médicale était incapable de déceler une grossesse avant quatre mois et demi?
En réalité, la princesse de Monaco n'est absolument pas "grosse", comme elle l'écrit aussitôt à Fouquier-Tinville. Elle lui précise que ce n'est pas la peur de la mort qui l'a conduite à faire cet aveu, mais "afin de couper" elle-même ses "cheveux et de ne pas les donner coupés par la main du bourreau". "C'est le seul legs que je puisse laisser à mes enfants, au moins faut-il qu'il soit pur."À l'hospice, effectivement, elle a brisé un carreau de vitre pour scier ses cheveux avec un morceau de verre. Le 27 juillet, elle part pour la guillotine après s'être mis du rouge sur les joues pour masquer sa pâleur. Elle lance aux autres détenus: "Citoyens, je vais à la mort avec toute la tranquillité qu'inspire l'innocence. Je vous souhaite un meilleur sort." Durant les 18 mois de son intense labeur, le tribunal révolutionnaire envoie environ 900 femmes à la guillotine. Environ le tiers des condamnés.

11 mai 1794. Le bourreau attend que Mmes Roger et Quétineau aient accouché pour les guillotiner.
© Le Point.fr - Publié le 11/05/2013 à 00:00 - Modifié le 11/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du onze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/11/29845969.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie on le sait adore les dessins animés alors pour mettre en pratique cette histoire de saint, il faut pour lui se tripatouiller les mamelles....

 

dicton0511

 

Ben pour la zique de ce début de semaine… on va changer de registre en s’écoutant un concert avec le groupe Van Halen à Devore, en 1983… C’est encore du tout bon avec du rythme et peut-être quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=nY3vt-48Zzk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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- Pourquoi, demande une octogénaire à une amie de son âge, vas-tu toujours au cinéma dans la même salle?
On joue de bons films ailleurs.
- Certes, mais, où j'aime aller, le contrôleur pratique la plus charmante des flatteries.
Il exige, à chaque fois, que je lui présente ma carte d'identité, pour prouver que j'ai bien droit à la réduction réservée aux plus de soixante ans.

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Une vieille dame est hospitalisée.
A son arrivée, une infirmière lui demande:
- Quelle est le nom du médecin qui vous suit?
Et la vieille dame répond:
- Vous voyez bien que je suis venue seule!

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- Bravo pour votre perspicacité, dit un policier à une vieille dame.
Mais qu'est-ce qui a bien pu vous permettre de penser que ce prétendu réparateur de télévision était, en réalité, un escroc?
- C'est bien simple.
Je l'ai vu ressortir de chez ma voisine. Et, contrairement à tous les vrais réparateurs, il n'emportait pas son téléviseur pour le garder huit jours dans son atelier.

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Les Profs ont de l'humour!Voici quelques appréciations expéditives:

Ta copie vaut 13, mais je t'ai mis 12, pour ne pas te porter malheur.

Élève surtout utile l'hiver, pour chauffer la pièce de sa présence.

Non, non, ce n'est pas une classe de rameurs. La preuve? On fait du surplace.

Élève violemment amnésique: oublie ses leçons, son matériel et surtout la raison de sa présence au lycée.

Il y a des jours où on est heureux sans savoir pourquoi. Pour Mathilde, c'est pareil: on est heureux qu'elle soit en 1ère, mais sans savoir pourquoi.

Même à l'oral, il fait des fautes d'orthographe!

Conclusion d'un conseil de classe:
- On dit souvent que l'Éducation Nationale manque de moyens. Ce n'est pas le cas dans cette classe, il n'y a que ça!

Rendons-lui justice:il arrive fréquemment en retard à mes cours, mais, du coup il est très en avance pour le cours suivant.

Soyons positifs:il rend peut-être ses copies blanches, mais jamais en retard.

Bien parti pour réussir à rater son année.

N'a jamais ses crayons, n'a jamais ses cahiers, n'a jamais ses livres, mais a des circonstances atténuantes: n'a jamais son cartable.

Au conseil de classe, j'ai dit qu'il y avait beaucoup d'élèves en difficulté. Maintenant qu'on est entre nous, je traduis: vous êtes une bande de grosses feignasses!

Lundi, photo de classe. Surtout ne vous entraînez pas à sourire pendant le week-end, il faut qu'on vous reconnaisse!

C'est pour éviter d'être ébloui par mon cours que tu gardes tes lunettes de soleil?

- M'sieur, ça a sonné.
- C'est ça, c'est ça. Jeanne d'Arc, au tableau!

Au fait, je voudrais m'excuser par avance d'un problème anatomique un peu handicapant: j'entends très bien de l'oreille droite et très très bien de l'oreille gauche. Le premier qui bavarde, je l'aligne.

- M'sieur, les livres, aujourd'hui ça sert plus à rien avec Internet!
- Alors les cerveaux non plus, avec la télé?... Taisez-vous donc et reconnectez-vous sur «lecoursduprof.fr»."

A un couple fusionnel d'élèves de la même classe:
- Aimer, c'est peut-être regarder dans la même direction, mais pas sur la même copie. Merci.

Le prof interroge une élève d'habitude très discrète et pousse un cri d'horreur:
- Aaaaaaaaah!. (Stupéfaction de la classe) Elle a parlé, elle est vivante!

Lequel de vous deux a copié sur l'autre? Je pourrais lancer une recherche d’ADN sur vos devoirs, mais on va gagner du temps: dénoncez-vous!

Il paraît qu'on n'utilise que 15% des ressources de notre cerveau. Vous avez le droit d'essayer déjà de vous rapprocher de ce niveau.

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102

 

C'est lundi... le réveille-matin prend du service pour trois jours et malgré cette petite semaine de travail, ce n'est pas en chantant que la majorité des laborieux travailleurs se lèveront... C'est vrai que c'est chiant de se faire réveiller alors qu'on est sur une île paradisiaque en train de se dorer au soleil en bonne compagnie... Bof pour trois jours on ne va pas trop rechigner à se rendre au travail... En ces beaux jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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