«Quand vient la Sainte-Marie-Thérèse,
on ferait bien de sucrer ses fraises.»
«Si les fourmis s’agitent à la Sainte-Anne,
l’orage descend de la montagne.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et la météo est toujours belle, la chaleur est là, mais un peu moins torride, ce qui n'est pas un mal pour se promener de bon matin en profitant de la fraîcheur, peut-être un pique-nique en vue ou un barbecue, une sortie à la piscine ou au bord des lacs ou de la mer, un beau et bon temps qu'il faut savourer en ce moment, car on ne sait pas de quoi demain sera fait...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 16° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, quelques résidus nuageux en matinée, sinon bon ensoleillement, mais temps devenant lourd dès la mi-journée.
Cumulus foisonnant alors rapidement sur les reliefs et donnant quelques cellules orageuses en montagne et sur le Jura dans l'après-midi. Débordements locaux en plaine en fin de journée et soirée.
Températures prévues pour dimanche: minimales 16 à 18°, maximales 25 à 27°, jusqu'à 28° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 12 à 14°, maximales 21 à 22°. En montagne: 10/13°à 2000 m, 5/6°à 3000 m.
Faible bise sur le Plateau et le Léman. En montagne, vent de nord-est faible à modéré, de secteur sud-est dans les Alpes. Rafales en cas d'orages...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, temps estival, ensoleillé au nord et à l'ouest, orageux au sud et à l'est... avec pour ce jour: les conditions anticycloniques persistent avec toutefois un pays divisé en deux.
Sur une bonne moitié Nord-ouest, le temps sera sec et bien ensoleillé mais moins chaud. Les températures deviendront plus supportables sous un vent de nord-est sensible.
En revanche, des Pyrénées au Massif central, au Jura et aux Alpes, le temps s'annoncera à nouveau orageux. Après une matinée nuageuse ponctuée de rares ondées résiduelles, des averses se déclencheront à nouveau l'après-midi des Pyrénées et des hauteurs du Languedoc-Roussillon à l'Auvergne et de l'intérieur de PACA à Rhône-Alpes et à la Franche-Comté. Ces averses seront locaclement orageuses et pourront déborder avant la soirée vers les rivages du Languedoc-Roussillon. Sous des orages peu mobiles, les pluies seront parfois conséquentes. Localement de la grêle sera possible.
Les zones méditerranéennes épargnées par les orages ne devraient se limiter qu'à la bande littorale des Bouches du Rhône ou du Var.
La baisse des températures se fera sentir un peu plus le matin sur les régions au nord de la Loire. Les minimales au petit jour afficheront alors 5 à 10 degrés sur le nord-ouest et le nord du pays, 10 à 18 ailleurs, jusqu'à 20 à 21 en bordure de Méditerranée. Les maximales atteindront 18 à 22 degrés de la Bretagne au Nord-Pas de calais, 22 à 24 en région parisienne, 22 à 26 de la Vendée à la Champagne et la Lorraine, 27 à 31 ailleurs, localement 31 à 33 près de la Garonne et en vallée du Rhône, voire localement 34 dans l'Hérault ou le Vaucluse...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 27°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:23 et le jour est plus long de 2 minutes...
Valeurs remarquables de juin en France
TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1997: De violents orages accompagnés de grêle et de rafales de vent traversaient le nord et l'est du pays et une tornade provoquait des dégâts au sud d’Anvers
En 1996: De violent orages accompagnés de grêle et de rafales traversaient le nord et l'est du pays
En 1939: Aux heures les plus chaudes, le mercure grimpait jusqu'à 34.6 degrés à Leolpoldsburg en Campine
Les expressions françaises décortiquées
Trancher le nœud gordien
Résoudre un problème d'une manière expéditive. Trancher dans le vif, prendre une décision de manière radicale
Origine
Ceux qui ont vu le premier des films consacrés au personnage d'Indiana Jones se souviennent certainement de cette séquence où le héros se trouve face à un ennemi baraqué qui agite dans tous les sens un énorme sabre, séquence où l'on s'attend à une bagarre qui s'annonce difficile. Et pourtant, Indiana se contente de dégainer son pistolet et d'abattre son ennemi d'une balle [1].
Le personnage venait ainsi de trancher un nœud gordien, de résoudre un problème d'une manière expéditive, mais efficace.
L'histoire de notre expression nous vient d'une légende autour d'Alexandre le Grand, le fameux conquérant, mais elle démarre un peu avant en Asie Mineure et plus précisément en Phrygie (dont les habitantes ne s'appelaient pas des Phrygides, je tiens à le préciser).
Dans la capitale, qui se nommera ensuite Gordion, le roi venait de trépasser sans héritier. Un oracle prédit alors que la première personne, le premier paysan arrivant en ville sur un char à bœufs serait fait roi. C'est ainsi que Gordios, le futur père de Midas, qui fut par hasard le premier dans ce cas, fut nommé souverain. Avant de monter sur le trône, il attacha ensemble le timon et le joug de son char en faisant un nœud inextricable.
Puis un autre oracle prédit que le premier qui arriverait à défaire ce «nœud gordien» conquerrait l'Asie (ou le monde, selon les versions).
En 336 avant J.C., Alexandre pas encore le Grand qui passait par là, volontairement dans le but d'affermir son pouvoir avant sa campagne de Perse, selon les uns, par hasard selon les autres, s'essaya à défaire le nœud. N'y arrivant pas, il dégaina son épée et le trancha d'un coup sec.
On sait ce qu'il advint de ses conquêtes, prouvant ainsi la justesse de l'oracle, même si le moyen utilisé pour défaire le nœud manquait quelque peu d'élégance tout en étant très pragmatique.
C'est de cette légende qu'est née la métaphore du «nœud gordien», une difficulté difficile à résoudre, mais que défont à leur manière tous ceux qui résolvent le problème de façon plutôt radicale ou qui tranchent (eux aussi) dans le vif lors d'une prise de décision.
Si la date d'apparition de cette métaphore ne semble pas connue avec précision, on peut noter qu'elle est déjà citée dans la première édition du Dictionnaire de l'Académie Française en 1694.
[1] Pour la petite histoire, il se murmure à l'oreille des curieux que c'est parce qu'Harrison Ford, l'acteur qui jouait Indiana Jones, avait de gros problèmes gastriques le jour où la séquence a été tournée, et qu'il fallait impérativement écourter les prises, qu'il aurait proposé cette solution expéditive, non prévue dans le scénario et qui a marqué l'esprit des spectateurs.
Exemple
«Monsieur le Président, vous qui avez une si haute idée de la mission de notre pays et de l'éthique qui l'inspire, ne tardez pas. Incitez la communauté internationale, responsable de nos destins communs, à trancher ce nœud gordien. Donnez enfin aux Israéliens et aux Palestiniens les conditions d'une vie pacifique à laquelle ils aspirent pour aujourd'hui et pour demain.»
Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs
Les contes grivois de Jean de La Fontaine
Le Faiseur d’oreilles et le
Raccommodeur de moules
Première partie
La jeune Alix est seule, enceinte.
Sire Guillaume allant en marchandise,
Laissa sa femme enceinte de six mois;
Simple, jeunette, et d'assez bonne guise,
Nommée Alix, du pays champenois.
Compère André l'allait voir quelquefois
A quel dessein, besoin n'est de le dire,
Et Dieu le sait: c'était un maître sire;
Il ne tendait guère en vain ses filets;
Ce n’était pas autrement sa coutume.
Sage eût été l'oiseau qui de ses rets
Se fût sauvé sans laisser quelque plume.
Alix était fort neuve sur ce point.
Le trop d'esprit ne l'incommodait point:
De ce défaut on n'accusait la belle.
Elle ignorait les malices d'Amour.
La pauvre dame allait tout devant elle,
Et n'y savait ni finesse ni tour.
Son mari donc se trouvant en emplette,
Elle au logis, en sa chambre seulette,
André survient, qui sans long compliment
La considère; et lui dit froidement:
Je m'ébahis comme au bout du royaume
S'en est allé le compère Guillaume,
Sans achever l'enfant que vous portez:
Car je vois bien qu'il lui manque une oreille
Votre couleur me le démontre assez,
En ayant vu mainte épreuve pareille.
Bonté de Dieu! reprit-elle aussitôt,
Que dites-vous? Quoi d'un enfant monaut
J'accoucherais? N’y savez-vous remède?
Si da, fit-il, je vous puis donner aide
En ce besoin, et vous jurerai bien,
Qu'autre que vous ne m'en ferait tant faire.
Le mal d'autrui ne me tourmente en rien;
Fors excepté ce qui touche au compère:
Quant à ce point je m'y ferais mourir.
Or essayons, sans plus en discourir,
Si je suis maître à forger des oreilles.
Souvenez-vous de les rendre pareilles,
Reprit la femme. Allez, n'ayez souci,
Répliqua-t-il, je prends sur moi ceci.
Puis le galant montre ce qu'il sait faire.
Tant ne fut nice (encor que nice fut)
Madame Alix, que ce jeu ne lui plut.
Philosopher ne faut pour cette affaire.
Suite demain
Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709
La France pittoresque
Un Plâtrier rochelais élu Meilleur ouvrier de France
Source: Sud Ouest
C’est un homme comblé qui nous a accueilli dans son atelier à Périgny. Passionné par son métier de plâtrier, Florent Boissarie s’est vu récompensé de ses efforts et de son expertise par le titre de Meilleur ouvrier de France 2015 en plâtrerie-gypserie, décerné en janvier à Lyon
En participant à ce concours, le plâtrier voulait se jauger, connaître son niveau et montrer sa belle technique. «C’est surtout une compétition envers soi-même, avoue-t-il, c’est un challenge personnel dans lequel j’ai voulu me lancer.»
Pari gagné, notamment grâce à sa volonté et à son parcours atypique. En effet, son excellente formation, commencée à ses 15 ans, émane de dix années d’apprentissage par le biais du compagnonnage. Puis il débarque à Périgny où il fondera son entreprise, La Plâtrerie Rochelaise, en 2007. Bien installé en Charente-Maritime, il s’y stabilise pour exercer sa passion.
Un travail de longue haleine
Pour acquérir ce grade très convoité, le talentueux ouvrier a dû attendre près de deux ans pour participer au concours qui a lieu tous les quatre ans. Inscrit en 2013, il a passé avec succès les épreuves qualificatives en avril 2014.
Présent lors de l’épreuve finale en janvier 2015 en compagnie de deux autres plâtriers, il a dû réaliser deux maquettes différentes, qui étaient destinées àêtre assemblées, pour pouvoir être reçu à ce haut niveau. Sa composition est toujours à Lyon, en exposition. «J’attends avec impatience de la recevoir ici», concède l’artisan qui a passé plus de 120 heures dans le Rhône pour réaliser une partie de sa maquette. L’autre partie a été conçue dans son atelier charentais.
Florent Boissarie dans son atelier de Périgny (Charente-Maritime) © Pascal Couillaud
En plus de la plâtrerie traditionnelle, Florent Boissarie enrichit son travail de gypserie, qui permet de donner du style et de l’élégance à ses constructions et ses édifices, avec la pratique du staff. Par le biais de moulage statuaire ou de reproductions d’œuvres originales, il réalise et apporte des éléments décoratifs et des motifs en relief, comme des corniches ou des rosaces, à l’architecture en fabrication. Il joue avec la matière et sa texture pour bâtir, structurer, décorer et ajouter une plus-value à son ouvrage.
Conséquences positives
«Être reconnu de son savoir-faire, qui plus est d’une technique ancestrale qui se perd, c’est le plus important pour moi», assure le plâtrier. Mais il avoue aussi que des changements positifs vont avoir lieu. Le titre lui offre une légitimité et une reconnaissance qui lui permettent d’entrer dans le cercle très fermé et sélectif de ceux qui allient un savoir-faire en plâtrerie et en gypserie.
Cette récompense lui permet, dans le cadre de son travail de restauration du patrimoine, d’avoir accès dans le futur aux monuments de France. Entre tradition, modernité et ultra-contemporain, Florent Boissarie a trouvé le bon dosage qui a fait de lui un meilleur ouvrier de France.
Augustin Audouin, Sud Ouest
Article copié sur "La France pittoresque"
Une exposition redonne vie aux voyages d’antan
par le prisme des bagages Alsace
Source: Le Point
Malles-penderies des paquebots transatlantiques, malles à chapeaux ou à chaussures, malles-lits d’explorateurs: une étonnante exposition, jusqu’au 25 octobre à Haguenau (Bas-Rhin), retrace l’histoire du voyage à travers près de 200 bagages de luxe, issus d’une collection privée unique en Europe.
Le parcours muséographique évoque l’atmosphère des différents moyens de locomotion (diligence, train, paquebot... ou 4 CV dans les années 1950) pour redonner vie à une époque où les voyages, réservés aux grands bourgeois et aux aristocrates, duraient longtemps et nécessitaient donc le transport d’une énorme quantité d’effets personnels.
«Le voyage était une destination en soi. Quand on voyageait, on avait le temps de réfléchir, de discuter, de rencontrer», souligne l’homme à l’origine de cette surprenante collection, Jean-Philippe Rolland. «Nous courons tous après cette période perdue, c’est pour cela qu’elle fait rêver», ajoute celui qui parcourt l’Europe et le monde à la recherche de pièces rares et étonnantes, et qui a crééà Haguenau un atelier de réparation de vieux bagages.
L’exposition permet de comprendre comment les progrès des transports ont fait évoluer l’aspect et la conception des bagages. Sur le toit des diligences, les malles ont le couvercle bombé, pour que l’eau de pluie puisse ruisseler sur les côtés. Plus tard, avec le développement du chemin de fer, les bagages deviennent plats: ils sont désormais à l’abri des intempéries, et en outre il faut pouvoir les empiler.
A l’âge d’or des traversées transatlantiques, vers 1890, les dames embarquent des «wardrobes», ou malles-armoires verticales: «la traversée durait dix jours, et il fallait trois robes différentes par jour», s’amuse le collectionneur, qui a amassé quelque 600 pièces, parfois insolites, voire extravagantes.
Ainsi cette malle d’écrivain, commandée juste avant sa mort en 1930 par le «père» de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle, et qui se transforme en table de travail, dotée d’un rangement pour la machine àécrire. Ou cette «malle d’apothicaire», sorte de pharmacie transportable datant de 1915, ou bien encore cette malle d’explorateur en Afrique, qui cache un lit pliant, avec sommier et matelas.
C’est seulement au XXe siècle, avec le développement du transport aérien, qu’apparaissent les bagages de taille plus raisonnable, tels que nous les connaissons aujourd’hui. Après cette exposition, visible jusqu’au 25 octobre, la collection de M. Rolland sera présentée à partir de 2016 sous un autre format, dans un «musée du bagage» pérenne qui verra le jour à Haguenau.
Renseignements pratiques: http://www.haguenau2015.fr/exposition-haguenau-reve-de-voyage/
Article copié sur "La France pittoresque"
Une Chocolatière parisienne appelle en 1792 à la création
d’une garde nationale féminine
D’après «Journal de l’Assemblée nationale» (Tome 12) paru en 1792, «Réimpression de l’ancien Moniteur» (Tome 11), paru en 1862 et
«Le Petit Comtois» du 6 mai 1915
Le 6 mars 1792, et cependant qu’une députation de citoyennes de la ville de Paris était introduite à la barre de l’Assemblée législative, une demoiselle Pauline Léon, chocolatière parisienne, se présenta, et, au nom de 300 de ses émules en patriotisme, prononça le discours suivant, reproduit d’après le procès-verbal officiel
«Législateurs, des femmes patriotes se présentent devant vous pour réclamer le droit qu’à tout individu de pourvoir à la défense de sa vie et de sa liberté. Tout semble nous annoncer un choc violent et prochain; nos pères, nos époux et nos frères seront peut-être les victimes de la fureur de nos ennemis [la guerre contre l’Autriche sera déclarée six semaines plus tard]: pourrait-on nous interdire la douceur de les venger ou de périr à leurs côtés?
«Nous sommes citoyennes et le sort de la patrie ne saurait nous être indifférent. Vos prédécesseurs ont remis le dépôt de la constitution dans nos mains aussi bien que dans les vôtres; eh! Comment conserver ce dépôt, si nous n’avons des armes pour le défendre des attaques de ses ennemis?... Oui, ce sont des armes qu’il nous faut, et nous venons vous demander la permission de nous en procurer. Que notre faiblesse ne soit pas un obstacle; le courage et l’intrépidité y suppléeront, et l’amour de la patrie, la haine des tyrans nous feront aisément braver tous les dangers.
«Ne croyez pas cependant que notre dessein soit d’abandonner les soins toujours chers à nos cœurs de nos familles et de nos maisons, pour courir à la rencontre de l‘ennemi. Non, nous voulons seulement être à même de nous défendre. Vous ne pouvez nous refuser, et la société ne peut nous ôter ce droit que la nature nous donne, à moins que l‘on ne prétende que la déclaration des droits n’a point d‘application pour les femmes, et qu’elles doivent se laisser égorger comme des agneaux, sans avoir le droit de se défendre; car croit-on que les tyrans nous épargneraient? Non, non, ils se souviendraient des 5 et 6 octobre 1789.
Claire Lacombe, avec laquelle Pauline Léon fondera en 1793 la Société des républicaines révolutionnaires
«Mais, nous dira-t-on, les hommes sont armés pour vous défendre: d’accord, mais aussi répondrons-nous, pourquoi nous priver du droit de concourir à cette défense, et du plaisir de conserver leurs jours aux dépens des nôtres? Connaissent-ils bien le nombre et la force de nos ennemis cachés? N’auront-ils qu’un combat à donner? Notre vie est-elle plus chère que la leur? Et nos enfants ne sont-ils pas orphelins par la perte de leurs pères comme par celle de leurs mères? Pourquoi donc n’emploierait-on pas pour terrasser l‘aristocratie et le despotisme toutes les ressources du civisme et du zèle le plus pur, de ce zèle que des hommes froids pourront bien qualifier de fanatisme et d’exagération, mais qui n’est que le résultat naturel d’un cœur brûlant de l‘amour du bien public?
«Sans doute que les plus heureux succès couronneront la justice de notre cause; eh bien! Alors nous aurons le bonheur d‘avoir contribuéà la victoire. Mais, si par la ruse de nos ennemis ou la trahison de quelques-uns des nôtres, la victoire restait aux méchants, n’y aurait-il pas de la cruauté de nous condamner à attendre dans nos maisons une mort honteuse, et toutes les horreurs qui la précéderaient; ou un malheur plus grand encore, celui de survivre à tout ce que nous avons de plus cher, à notre famille et à notre liberté? (On applaudit.)
«Voici ce que nous espérons obtenir de votre justice et de votre équité.
1°. La permission de nous procurer des piques, des pistolets et des sabres, même des fusils, pour celles qui auraient la force de s‘en servir, en nous soumettant aux règlements de police.
2°. De nous rassembler les fêtes et dimanches au champ de la fédération, ou autres lieux convenables pour nous exercer à la manœuvre et au maniement desdites armes.
3°. De nommer pour nous commander des ci-devant gardes françaises, toujours en nous conformant aux règlements que la sagesse de M. le maire nous prescrirait pour le bon ordre et la tranquillité publique. (On applaudit.)»
Le président de l’Assemblée leur répondit:
«Mesdames, l’histoire atteste le courage et l’héroïsme des femmes françaises: plus d’une fois elles ont versé leur sang pour la patrie, et mérité les lauriers dont on couronne le front de ses plus généreux défenseurs. Il était digne des citoyennes d‘une ville qui a été le berceau de la liberté, de nous rappeler par un sublime dévouement les temps où des faits éclatants consacrèrent la gloire de votre sexe.
«L’Assemblée nationale, ou plutôt la nation entière, applaudit au sentiment qui vous conduit dans cette enceinte. Elle espère qu‘un si bel exemple fera rougir enfin ces hommes faibles, plus jaloux d’un honteux repos que de la liberté, qui s’abandonnent à l’apathie au milieu des dangers qui nous menacent. Si leur cœur a été assez lâche pour ne pas palpiter encore aux noms de patrie et de liberté, peut-être que subjugués par le plus doux sentiment de la nature, et entraînés par votre enthousiasme, ils brûleront enfin du feu sacré qui vous anime. Leur retour aux vertus civiques sera votre ouvrage, et c‘est un nouveau droit que vous aurez acquis à la reconnaissance publique. L’Assemblée nationale vous invite à sa séance (On applaudit).»
Un député du nom de Robecourt prit alors la parole:
«Messieurs, j’applaudis au patriotisme qui a conduit devant vous les généreuses citoyennes dont vous venez d’entendre la pétition; j’applaudis à cet enthousiasme qui leur fait oublier la faiblesse de leur sexe pour voler au secours de la patrie en danger (Murmures).
«Mais, messieurs, serions-nous réduits à une telle extrémité que ce secours nous fût nécessaire? Cent cinquante mille hommes armés ne présentent-ils pas une force plus que suffisante pour protéger efficacement la liberté et les propriétés, si elles étaient menacées? (On rit).
«Gardons-nous d’intervertir l’ordre de la nature; elle n’a point destiné les femmes à donner la mort: leurs mains délicates ne furent point faites pour manier le fer, ni pour agiter des piques homicides. Je demande donc qu’en faisant mention honorable de la pétition des citoyennes de Paris qui ont paru à la barre, et en en décrétant l’impression, l’assemblée passe à l’ordre du jour.»
Le capucin Chabot insista cependant, pour que la pétition de la chocolatière fût prise en considération, et demanda qu’elle fût renvoyée au comité militaire. Des voix diverses s’écrièrent alors: «Le renvoi au comité de l’ordinaire des finances! Le renvoi au comité de liquidation!» Et ces cris humoristiques provoquèrent des rires prolongés. L’Assemblée législative passa à l’ordre du jour.
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Sept juin 1099: Sur les 7000 Croisés partis d'Europe, seuls 1500 atteignent Jérusalem. Après un périple de 3 ans marqué de terribles souffrances, les chevaliers commandés
par Godefroy de Bouillon touchent à leur but.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Le 7 juin 1099, les croisés arrivent enfin en vue de Jérusalem, la ville du Saint-Sépulcre. Beaucoup pleurent de joie. Tant d'efforts, tant de souffrances, pour toucher au but, pour délivrer la ville sainte des Turcs. Cela fait presque trois ans qu'à la tête d'une troupe nombreuse, le duc Godefroy de Bouillon a quitté son duché de Basse-Lotharingie pour gagner la terre sainte. Il a fallu faire de nombreuses étapes. Une première à Constantinople, où l'empereur byzantin oblige les Croisés à lui jurer allégeance, puis une deuxième à Nicée (aujourd'hui, Iznik en Turquie) qui se rend sans combattre. Une autre encore à Antioche qui résiste six mois avant de se livrer. Il a encore fallu combattre àÉdesse (Urfa). Les croisés visitent encore Tripoli, Beyrouth, Ty, Haffa et Rama avant de débarquer devant Jérusalem, aussi frais que Beigbeder après une semaine d'immersion dans un night-club. Que la ville est grande et que les murailles sont hautes! Et encore n'ont-ils pas à se plaindre, les Israéliens n'ont pas encore construit le mur de la honte...
Combien sont-ils de chrétiens à mettre le siège devant la ville sainte? Environ 1 500 chevaliers sur les 7000 partis d'Europe. On imagine les 5500 veuves en train de ferrailler avec leur ceinture de chasteté... Des 20 000 piétons qui ont pris la route, il en reste peut-être 12 000 en comptant large. En tout cas, les croisés sont en nombre insuffisant pour ceinturer hermétiquement Jérusalem. Godefroy de Bouillon, Robert de Flandre et Robert de Normandie se postent au nord et au sud de la ville sainte. Tandis que Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, plante ses tentes à l'ouest.
Avant de passer à l'attaque, il faut trouver de l'eau et de la bouffe. Un calvaire dans ce pays désertique. Rien à becqueter, même pas un agneau pascal, et surtout rien à boire! Les seules sources du coin sont dans la ville. C'est le monde à l'envers: les assiégés ont de l'eau et de nombreuses provisions, tandis que les assiégeants manquent de tout. Au point que plusieurs dizaines d'entre eux meurent de faim et de soif. Comment franchir les murs? Le mieux serait de louer de vieux hélicos soviétiques. Faute de pouvoir y recourir, les croisés se mettent aussitôt à fabriquer des échelles en bois. Impatients de libérer le Christ, mais aussi de piller la ville, ils montent à l'assaut des remparts le 13 juin. Cependant, les Fatimides qui tiennent la ville n'ont aucun mal à les repousser.
Assaut le 14 juillet… Le siège menace de s'éterniser. Par manque de vivres, mais également en raison de leurs incessantes chamailleries, les assiégeants sont dans une situation désespérée. C'est l'UMP que se déchire les Sarko, Fillon et autre Juppé... Heureusement, plusieurs navires génois abordent Jaffa avec des vivres. Les croisés se ressaisissent, lancent une expédition en Samarie pour rapporter le bois nécessaire à la construction de hautes tours montées sur roues. Pour signaler à Dieu de se tenir prêt à leur filer un coup de main - après tout, c'est pour son fils qu'ils ont fait tout ce chemin -, les croisés organisent une procession autour de Jérusalem. Les prêtres marchent en tête, pieds nus, portant des reliques et chantant des cantiques. Du haut des murs, les sarrasins se fichent de la gueule de ces galeux d'infidèles en brandissant de fausses croix. Mais les chrétiens sont désormais remontés à bloc. Ils achèvent la construction des tours et donnent l'assaut le 14 juillet.
Malins, les croisés changent l'emplacement des tours d'assaut durant la nuit qui précède l'offensive, de façon à les placer devant des portions de mur non renforcées par les défenseurs. Au petit matin, l'attaque est donnée. Les chrétiens utilisent des balistes pour balancer des pierres, des flèches, mais aussi de la paille enflammée et des poutres trempées dans du soufre par-dessus les murailles. Des fantassins retirent des pierres à la base des remparts sous une pluie de flèches. Jérusalem résiste encore quand la nuit tombe. Lorsque le soleil, curieux de la suite des opérations, jette un premier rayon sur la cité, la bataille reprend, plus féroce que la veille.
Durant la nuit, les Turcs ont construit de nouvelles machines pour projeter de lourdes pierres sur les machines adverses afin de les démolir. À midi, le désespoir gagne le camp des assaillants. Les murs de la ville restent entiers et sont toujours couverts de défenseurs. Heureusement, Dieu veille, car les chrétiens reprennent du poil de la bête. Sur le mont des Oliviers, un chevalier brandit son bouclier pour galvaniser les troupes. Les croisés repartent à l'assaut. Les archers arrosent les murailles de flèches enflammées qui font fuir les défenseurs. Les assaillants en profitent pour baisser les ponts-levis montés sur les tours en bois. Deux frères flamands, suivis de Godefroy de Bouillon, sont les premiers à les emprunter pour pénétrer dans Jérusalem. Le pape François lance un dernier appel pour améliorer le dialogue entre Chrétiens et Musulmans. Mais personne ne prête attention à cet illuminé...
"Je ne porterai pas une couronne d'or"… Les chrétiens dévalent dans Jérusalem, où ils font sauter les têtes ennemies comme des bouchons de champagne. Devant une telle furie, les défenseurs courent se réfugier dans la mosquée d'al-Aqsa. Ils sont peut-être 10 000 à l'intérieur. Du pain bénit pour les chrétiens qui les saignent. L'affrontement le plus violent se déroule dans la tour du Temple, où le gouverneur de la ville a trouvé refuge. Finalement, celui-ci se rend au comte de Toulouse, qui, bon prince, le fait conduire indemne à Ascalon. Durant ce temps, la boucherie continue. C'est au tour des juifs de s'enfermer dans la grande synagogue.
Mal joué, les "Latins" mettent le feu. Voilà ce que c'est que de trop écouter Johnny: "Allumez le feu..." Un témoin de la prise de Jérusalem écrit: "Il y avait un tel massacre que nos hommes pataugeaient dans le sang jusqu'aux chevilles... Puis les croisés se sont rués dans toute la cité, s'emparant de l'or et de l'argent, des chevaux et des mules, et pillant les demeures remplies d'objets précieux. Puis, se réjouissant et pleurant d'un trop-plein de bonheur, ils sont tous allés adorer et rendre grâce à Jésus Notre Sauveur." Si la soldatesque s'en donne à cœur joie, elle ne tue cependant pas tous les habitants. Beaucoup, musulmans et juifs, peuvent fuir vers Ascalon ou Damas.
Dès le lendemain de la prise de la ville, les milliers de cadavres, qui commencent déjàà se décomposer et à puer à la chaleur, sont entassés au-delà des portes pour être brûlés en tas immenses. Godefroy de Bouillon refuse d'être couronné roi de Jérusalem. "Je ne porterai pas une couronne d'or là où le Christ porta une couronne d'épines." Il préfère devenir l'avoué du Saint-Sépulcre. Son frère n'a pas cette pudeur et prend le nom de Baudouin Ier de Jérusalem. La ville du Christ restera aux mains des chrétiens jusqu'à sa prise par Saladin, en 1187.
© Le Point.fr - Publié le 07/06/2012 à 00:00 - Modifié le 07/06/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du sept juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/07/30024854.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service n'étant pas au courant des dates des fêtes mobiles et surtout de la Sainte-Trinité qui a eu lieu le dimanche 31 mai peut se laisser aller de tout son pet; et tant pis pour l'odeur...
Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant le Best Classic Rock 8, attention ça chauffe beaucoup, un mélange assez frais, car c’est presque la canicule; avec sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=9cnza44OKU0
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Quelques brèves…
- Papa, dit un jeune homme, je dois te faire une confidence:
avant de sortir avec mon amie Marilyn, hier, je t'avais emprunté un des préservatifs que tu ranges dans le tiroir de ta table de nuit.
- Ça, alors! fait le père, furieux. Puis, se radoucissant, il questionne:
J'espère, au moins, que tu as passé une bonne soirée.
- Pas tellement. C'est la taille au-dessus qu'il m'aurait fallu.
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La séduisante directrice d’une agence immobilière a adopté une tactique de choc pour augmenter son chiffre d’affaires.
A un client indécis, elle dit, en retirant sa robe, sous laquelle elle apparaît en sous-vêtements aguichants:
- Et si on fait affaire pour le cinq-pièces que nous venons de visiter, je vous offre en prime un petit deux-pièces qui devrait plaire à un véritable amateur.
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Un cabotin, spécialiste des tournées, raconte à un ami:
- L'année dernière, je suis allé jouer le Bossu dans une petite ville de Bretagne. Eh bien, depuis ce jour, le patron de l'hôtel du lieu m'écrit chaque semaine.
- Pour te dire combien ta performance la enthousiasmé?
- Non. Pour me rappeler que je ne lui ai pas payé sa note.
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Sous une pluie battante, deux Parisiens viennent de visiter longuement une maison de campagne.
- Elle nous tente beaucoup, dit, enfin, le mari, à l'agent immobilier. Toutefois, ma femme, qui est très méfiante, souhaiterait, avant de se décider, qu'on revienne la visiter un jour de grand soleil.
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- Dans mon enfance, raconte complaisamment un industriel qui a réussi, nous étions huit frères et sœurs.
Nous vivions dans un logement si minuscule que ma mère avait installé mon lit et celui d'un de mes frères dans le placard à balais.
- Ça devait être gênant.
- C'est bien pourquoi elle s'est acheté un aspirateur.
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Dans une HLM aux murs en carton, une dame dit à l'oreille de son mari:
- Je suis sûre que la voisine écoute tout ce qu'on dit.
On va lui en donner pour son argent.
Demande-moi très fort: «Tu sens cette odeur de gaz? Il y a sûrement une fuite» Et moi je te répondrai: «Passe-moi les allumettes que je vérifie».
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Dans un magasin Darty, une mère accompagne son grand fils au rayon des chaînes hi-fi.
Le jeune garçon tombe en extase devant la chaîne-midi de ses rêves.
- Avant d'appeler un vendeur, dit la mère, mettons-nous bien d'accord. Toi, tu lui demandes de t'expliquer comment ça marche.
Et moi, ce qui m'intéresse surtout, c'est de savoir comment on l'arrête.
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C'est dimanche... et le réveille-matin, encore oublié pour ce jour... on se repose, on se prélasse au lit ou on profite de la longueur du jour pour aller faire une bonne balade dans la fraîcheur du matin avant l'arrivée de la grosse chaleur... Pique-nique ou barbecue ou excursion en montagne ou en campagne... Attention aux coups de soleil, aux insolations et surtout hydratez-vous au maximum... En ces jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...