«À la Saint-Guy, la chaleur nous laisse tout alangui.»
«À la Saint-Guy, danse mon kiki.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est enfin vendredi et la météo fait des frasques avec pas mal de perturbations par endroits, autrement dit ça mouille et ça arrose en même temps avec des orages parfois violents... la semaine active se termine ce soir et tout le monde espère le beau temps pour les deux jours prochaine... histoire de se donner un avant-goût de vacances...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, temps en partie ensoleillé le matin avec des passages nuageux déjàétendus du Jura au bassin lémanique et 2-3 gouttes pas exclues, davantage de soleil ailleurs.
Dans l'après-midi, développement de cumulus et ciel devenant de plus en plus menaçant et quelques averses ou orages d'abord en montagne, débordant en plaine au fil des heures. Probable passage d'une zone pluvio-orageuse plus organisée en soirée. Temps lourd et températures assez chaudes.
Températures prévues pour vendredi: minimales 13 à 19° du nord au sud de la Romandie, maximales 25 à 28°, jusqu'à 29° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 11 à 14°, maximales 22 à 23°. En montagne: 13/17°à 2000 m, 5/7°à 3000 m.
Vent faible et variable en plaine. Vent du sud-est modéré en moyenne montagne, du sud frais à fort en haute montagne.
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, très chaotique pour la journée sur la majeure partie du pays... ATTENTION ALERTE ORANGE DANS DOUZE DÉPARTEMENTS... avec pour ce jour: Le système pluvio-orageux qui a intéressé le sud-ouest et l'ouest du pays la veille se décale vers l'est et le Nord. Le matin de la Méditerranée en remontant jusqu'aux côtes normandes et vers le Nord-Pas de Calais, le ciel est chaotique le matin avec toujours des ondées parfois des orages localement forts. Avec l'alimentation en air le plus chaud, les orages semblent les plus intenses vers le Languedoc/Roussillon avec de forts cumuls de pluie et possibilité de grêle.
Sur l'arrière du Sud-ouest à la Bretagne, un nouveau corps pluvio-orageux se met en place avec parfois une activité assez marquée. Dans l'après-midi mise à part l'amélioration de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées à l'ouest de la Bretagne où le temps redevient sec, le temps sera chaotique sur tout le pays. Il faudra surveiller l'activité la plus importante dans l'axe de la vallée du Rhône, sud Auvergne et vers la Provence Alpes côte d'Azur où les orages seront les plus violents avec des précipitations intenses, de la grêle et des rafales de vents.
Le vent d'est soufflera fort des caps exposés de Corse jusqu'au côtes varoises et des Bouches du Rhône au sud Massif central avec des rafales de 70 à 90 km/h.
Les températures minimales varieront au lever du jour de 12 à 23 des côtes d'Armor à la côte d'Azur. Les maximales atteindront au meilleur de l'après-midi 15 à 21 degrés près de l'arc Atlantique de Brest à Biarritz, 22 à 23 le long de la Garonne, 26 à 27 de Paris à Lille, 27 à 28 en plaine d'Alsace, 23 à 28 près de la Méditerranée...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 23°à 28°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:26 et le jour est plus long de 1 minute...
Valeurs remarquables de juin en France
TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1968: Les températures maximale sous abri ne dépassait pas -4,8 degrés à Coxyde
En 1964: La température maximale sous abri grimpait jusqu'à 34.6 à Rochefort
En 1955: La température ne dépassait pas 8.1 degrés à St -Hubert
En 1933: Les températures maximales sous abri ne dépassaient pas 13,4 degrés à Ostende et 7.8 à la Baraque Michel
Les journées mondiales et internationales
Le douze juin c’est la Journée Mondiale contre le travail des enfants
http://www.journee-mondiale.com/26/journee-mondiale-contre-le-travail-des-enfants.htm
Les Fêtes nationales du Jour
République des Philippines
Qui commémore la première indépendance des Philippines. Le 12 juin 1898, au terme d'un soulèvement contre l'Espagne
Fédération de Russie
Commémoration de la déclaration d'indépendance de la Russie vis-à-vis de l'URSS en 1990.
Les expressions françaises décortiquées
Dormir comme un sabot
Dormir profondément
Origine
Un simple d'esprit qui taperait dans un sabot et constaterait que celui-ci n'a aucune réaction, pourrait en conclure qu'il a le sommeil très profond. Mais une telle conclusion laisserait très dubitatifs ceux qui, comme vous et moi, savent tout de la vie trépidante des sabots. Et à raison, mais pas forcément en sachant pourquoi, car de nos jours l'origine du sabot qui nous intéresse et qui n'a rien à voir avec ce que l'on portait aux pieds, est complètement oubliée. Une fois l'explication donnée, vous allez certainement trouver sabot ça beau.
En effet, si le «sabot» désignant une chaussure de bois apparaît à la fin du XVe siècle, le mot, d'abord sous la forme «çabot», apparaît bien avant, à la fin du XIe, et désigne un jeu d'enfants, une «grosse toupie conique en bois que l'on fait tourner avec un fouet ou avec une lanière» [1]. Mais quel lien peut-il bien y avoir entre le sommeil et une toupie?
S'il ne paraît pas évident, l'explication vient du fait que, lorsque le jouet tourne à pleine vitesse, il reste en apparence immobile et peut même produire un léger ronflement, selon la surface sur laquelle il tourne.
C'est de cette «immobilité en ronflant» qu'on a dit «le sabot dort».
Attestée chez François Villon au XVe siècle, si notre expression s'est perpétuée jusqu'à maintenant, c'est uniquement parce qu'on croit à tort toujours savoir ce qu'est un sabot.
Mais, comme souvent pour ces formules toutes faites qu'on utilise sans y penser (et c'est bien pourquoi Expressio existe!), on ne se pose même pas la question de savoir ce qui a bien pu justifier son apparition.
[1] D'ailleurs, lorsqu'un gamin en invitait un autre à jouer au sabot, il lui demandait: «toupie or not toupie?»
Exemple
«- Tu ne connaissais pas ton oncle, lui dit son père en lui lançant un de ces regards de tigre affamé qu'il jetait sans doute à ses tas d'or, pourquoi pleures-tu?
- Mais, monsieur, dit la servante, qui ne se sentirait pas de pitié pour ce pauvre jeune homme qui dort comme un sabot sans savoir son sort?»
Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs
Les contes grivois de Jean de La Fontaine
Le cas de conscience
Deuxième partie
D'abord une honte secrète
La fit quatre pas reculer,
L'amour huit autres avancer:
Le scrupule survint, et pensa tout gâter.
Anne avait bonne conscience:
Mais comment s'abstenir? Est-il quelque défense
Qui l'emporte sur le désir
Quand le hasard fait naître un sujet de plaisir?
La belle à celui-ci fit quelque résistance.
A la fin ne comprenant pas
Comme on peut pêcher de cent pas,
Elle s'assit sur l'herbe; et très fort attentive
Annette la contemplative
Regarda de son mieux. Quelqu'un n'a-t-il point vu
Comme on dessine sur nature?
On vous campe une créature,
Une Eve, ou quelque Adam, j'entends un objet nu ;
Puis force gens assis comme notre bergère
Font un crayon conforme à cet original.
Au fond de sa mémoire Anne en sut fort bien faire
Un qui ne ressemblait pas mal.
Elle y serait encor si Guillot (c'est le sire)
Ne fût sorti de l'eau. La belle se retire
A propos; l'ennemi n’était plus qu'à vingt pas,
Plus fort qu’à l'ordinaire, et c'eût été grand cas
Qu’après de semblables idées
Amour en fut demeuré là:
IL comptait pour siennes déjà
Les faveurs qu'Anne avait gardées.
Qui ne s'y fût trompé? plus je songe à cela,
Moins je le puis comprendre. Anne la scrupuleuse
N'osa quoi qu'il en soit le garçon régaler;
Ne laissant pas pourtant de récapituler
Les points qui la rendaient encor toute honteuse.
Pâques vint, et ce fut un nouvel embarras.
Anne faisant passer ses pêchés en revue,
Comme un passe-volant mit en un coin ce cas;
Mais la chose fut aperçue.
Le curé messire Thomas
Sut relever le fait; et comme l'on peut croire
En confesseur exact il fit conter l'histoire,
Et circonstancier le tout fort amplement,
Pour en connaître l’importance,
Puis faire aucunement cadrer la pénitence,
Chose où ne doit errer un confesseur prudent.
Celui-ci malmena la belle
Etre dans ses regards à tel point sensuelle!
C'est, dit-il, un très grand pêché.
Suite demain
Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709
La France pittoresque
Cérémonie de présentation des roses au parlement de Paris
d’après un article paru en 1839
Suivant un ancien usage qui paraît s’être établi vers la fin du quatorzième siècle, les ducs et pairs de France qui avaient leur pairie dans le ressort du parlement de Paris, fussent-ils princes, fils de France et roi de Navarre, devaient trois fois par an présenter, en grande cérémonie, une corbeille de roses aux membres de cette cour de justice.
Le duc d’Alençon, fils d’Henri II, se soumit à cette coutume. En 1586, le roi de Navarre, depuis roi de France, rendit également cet hommage, mais il fut le dernier. Les troubles de la Ligue ayant interrompu les fonctions du parlement et obligé de le transférer à Tours, on ne songea plus à la cérémonie des roses et elle s’abolit.
Cette présentation, qu’on appelait le bail ou la baillée des roses, était d’une grande importance auprès des pairs, en ce qu’elle servait à fixer la préséance, par un acte de possession publique et notoire. Le pair qui devait à son tour présider cette solennité, faisait joncher d’herbes odoriférantes, de fleurs, et surtout de roses, toutes les chambres du parlement. Il réunissait avant l’audience à un déjeuner splendide les présidents, les conseillers et officiers de la Cour; il se rendait ensuite dans chaque chambre, faisant porter devant lui, au son des harpes et des flageolets, un grand bassin d’argent, plein de bouquets de roses artificielles et de couronnes composées
des mêmes fleurs et ornées d’armoiries. Le pair qui faisait la baillée des roses était reçu dans la grand’ chambre, assistait à la messe avec le parlement entier et ordonnait ensuite aux musiciens d’aller faire de la musique chez les présidents avant leur dîner.
Cette coutume avait pour objet, disent quelques jurisconsultes, d’entretenir, par des récréations agréables, les relations de ceux qui se devaient de mutuelles déférences, de leur donner au milieu d’une fête des habitudes courtoises et révérencielles, et en même temps de mêler à l’austérité des devoirs le sentiment du plaisir.
Les registres manuscrits du parlement de Paris renferment le procès-verbal d’une discussion de préséance entre les ducs de Vendôme, de Guise, de Nevers et de Montpensier, relativement à la présentation des roses du 9 juin 1553. Nous y remarquons le passage suivant:
«Boucherat pour le duc de Guise a dit, que véritéétoit que l’on n’avoit point entendu présenter aujourd’huy les roses dudit seigneur duc, pour faire entreprise sur le tour et ordre du duc de Vendôme; mais étoit advenu qu’il y avoit assez long-temps que l’on avoit commandéà la rosière de dresser et accoustrer les chapeaux de roses et bouquets de roses que l’on entendoit présenter à la Cour de la part dudit sieur de Guise comme pair de France, ce qu’elle avoit faict; et pensoit-on que ledit seigneur duc de Vendôme deust plustôt faire présenter les siennes, et pour l’avertissement qui a été fait par la rosière, que les roses qu’elle avoit préparées et accoustrées pour ledit seigneur duc de Guise se gastoient, on avoit advisé de les présenter cejourd’huy, ne devoit toutesfois cela être trouvéétrange; car à ce qu’il a appris, il se trouvera que deux pairs en mesme jour et mesme heure ont fait présenter leurs roses au regard de l’ordre de la présentation. Quant aux autres pairs, hormis le seigneur duc de Vendôme, s’ils entendoient être preferez au seigneur duc de Guise pour la présentation de leurs roses, demandoit jour pour y venir répondre».
Article copié sur "La France pittoresque"
L’omnibus parisien essoufflé cède la place au rugissant autobus
D’après «Almanach pratique du Petit Parisien», paru en 1911
En 1911, cependant que l’ère des omnibus et tramways est en passe de s’achever dans la capitale, un chroniqueur de l’Almanach pratique du Petit Parisien s’arrête sur l’origine et les contraintes de ces moyens de transport amenés àêtre détrônés par l’autobus, les dirigeables et... les aéroplanes
En 1828, un entrepreneur de transports de Nantes, M. Baudry, tenta d’exploiter dans Paris un service de voitures sous le nom d’ «omnibus» et aussi de «diligences urbaines». Ces voitures, au nombre d’une centaine, avaient à peu près la forme des anciennes diligences et étaient divisées en 3 compartiments: coupé, intérieur et rotonde, chacun avec un prix différent dont la moyenne ressortait à 25 centimes. Elles contenaient 14 places et étaient traînées par 3 chevaux attelés de front. Malgré les incommodités d’un semblable mode de transport, les voyageurs se présentèrent en nombre.
Ce succès encouragea d’autres personnes à faire rouler aussi des voitures dans Paris. Entre 1828 et 1855, époque à laquelle les différentes compagnies fusionnèrent, on vit ainsi successivement apparaître diverses entreprises aux noms parfois pittoresques: Dames Blanches, Citadines, Orléanaises, Joséphines, Excellentes, Sylphides, etc. Au moment de la fusion de l’ensemble des exploitations, on en comptait encore 13 exploitant 31 lignes avec 826 voitures desservant un parcours total de près de 172 km. Il fallut attendre 1879 pour qu’apparaissent les omnibus attelés de trois chevaux, à 40 places, et munis d’un escalier permettant aux dames l’accès à l’ «impériale» (modèle créé chez nous dès 1853 et à l’instar de ce qui existait alors à Londres).
Mais pour le chroniqueur du Petit Parisien, aux voitures traînées péniblement et lentement par des chevaux, succéderont des véhicules enlevés rapidement par une force motrice mécanique dissimulée dans leurs flancs mêmes. D’ici trois ans au plus tard, les autobus circuleront partout; ils graviront sans effort les pentes abruptes qui conduisent au sommet des collines de Montmartre, Montrouge, Passy. Leur apparition aura entraîné la disparition du côtier, ce pauvre cheval de renfort qui aidait ses compagnons de labeur dans les voies à fortes inclinaisons. Parfois le doux et résigné côtier se voyait adjoindre un autre cheval de renfort. Il fut un temps où, sur certaines lignes de tramways, au pied d’une suite de côtes un peu raides on doublait l’attelage.
Et de rappeler que le premier tramway français, dit chemin de fer américain, date de 1854 (1832 aux États-Unis); il circulait entre la place de la Concorde et le Rond-Point du Bois de Boulogne. On lui avait donné ce nom parce qu’il fut établi par l’ingénieur français Loubat qui en avait installé un semblable deux années auparavant dans l’intérieur de New-York. Mais ce n’est qu’en 1875, le 15 juin, que fut mise en exploitation, dans Paris, de la Villette à la place de l’Etoile, la première ligne de tramways. Deux mois plus tard on mettait en exploitation au centre de la capitale, la ligne Louvre-Vincennes.
Si le mot omnibus est un mot latin qui signifie «pour tous», la désignation tramway est un composé de deux mots qui ont l’Angleterre pour origine. Le nom de tram était usité, dès le XVIIIe siècle, dans quelques localités minières du Nord de la Grande-Bretagne, pour désigner un système de wagons servant au transport des chariots et roulant sur un chemin ou way fait de rails plats, d’où le nom de tramway. Pour le chroniqueur, Paris est une des capitales offrant la plus grande variété de moyens de transport, avec l’autobus, le tramway à traction animale ou mécanique, le métropolitain, deux funiculaires, le bateau à hélice et le chemin de fer, «en attendant les dirigeables, les aéroplanes, et...», conclut-il.
Article copié sur "La France pittoresque"
Le chiendent: les vertus méconnues d’une graminée honnie
D’après «Revue de thérapeutique médico-chirurgicale», paru en 1865 et «La Semaine illustrée», paru en 1899
S’il est une herbe qui jouisse de peu d’estime, c’est assurément cette plante graminée à racines longues, traçantes, noueuses par intervalles, qui a nom Chiendent. A peine admet-on qu’elle soit bonne à faire une médiocre tisane. Mais sait-on qu’on en fit de la bière, du pain ou encore du sirop? Si le chiendent ne rend pas de services à l’homme, celui-ci le lui rend bien. Il le chasse de ses jardins, le foule aux pieds dans les chemins, le brûle dans les champs...
Le chiendent, ainsi nommé, non de ce que les chiens le recherchent, mais de ce que ses ergots aigus et fermes ressemblent à une dent de chien, a des racines ou rhizomes d’un blanc jaunâtre, inodores, d’une saveur à la fois douceâtre, farineuse, un peu sucrée et légèrement styptique. On y a trouvé du sucre en grande quantité, du mucilage, de la fécule, une matière extractive ayant une saveur aromatique, analogue à celle de la vanille.
Le chiendent a été fort diversement apprécié par les auteurs de matière médicale. Il en est qui en ont fait un médicament héroïque et de premier ordre, pouvant à la longue fondre les engorgements du foie (Boerhaave), résoudre les dégénérescences du même organe, celles du pylore (Schenck, le docteur Roche). D’autres ne lui ont reconnu d’autre avantage que celui d’amuser le malade et le médecin et de remplacer au profit du premier l’emploi intempestif de drogues irritantes. Il en est enfin qui prétendent que le chiendent ne sert, le plus souvent, qu’à faire ingurgiter au malade une quantité d’eau plus ou moins intempestive.
Quand un fiévreux est tourmenté d’une soif ardente, le bon sens indique qu’une boisson à la fois émolliente, rafraîchissante et diurétique comme la décoction de chiendent est la boisson la plus propre àétancher la soif, en même temps qu’à satisfaire à l’indication principale qui est de tempérer et de ramollir, et de préparer ainsi la détente. C’est à ce titre que le chiendent fut au XIXe siècle la base de la tisane commune des hôpitaux dont voici la formule:
Chiendent mondé 30 grammes; réglisse effilée 4 grammes; eau de rivière 1000 grammes. Faites bouillir pendant un quart d’heure, et ajoutez 30 grammes de miel et une cuillerée de vinaigre. Cette tisane est véritablement tempérante et laxative. On peut augmenter la première de ces propriétés en y ajoutant deux à quatre grains de nitre, et la seconde en y ajoutant huit à quinze grammes de crème de tartre.
Le particulier ne faisait pas d’ordinaire une tisane aussi compliquée. Une précaution à prendre était de concasser la racine de chiendent, pour briser la couche corticale de la plante, qui est très dure, retient les parties solubles, et donnerait une tisane plutôt stimulante que tempérante. Si l’on éprouvait quelque difficultéà concasser les racines, on remplaçait cette opération en les mettant quelque temps macérer dans de l’eau bouillante. On jetait le produit de cette première ébullition et on en faisait une seconde jusqu’à ce que l’eau ait acquis une certaine viscosité. Ces précautions sont inutiles si l’on se sert de racines fraîches qu’il suffit alors de laver.
Si la racine de chiendent est la seule partie de la plante employée, ce n’est pas la faute de Fourcroy, qui prétend que les feuilles et les jeunes tiges de celte plante ont bien plus de vertu que les racines. On en retire un suc verdâtre, d’une saveur herbacée, douceâtre, qu’on peut donner à la dose de 100 à 500 g par jour et que ce savant considère comme un des fondants biliaires les plus actifs, et en même temps les plus doux, contre les obstructions du foie, de la rate, des mésentères, dans les coliques dues à l’épuisement de la bile et à la présence des calculs biliaires dans la vésicule du fiel et le canal cystique. Il a même, ajoute Fourcroy, une efficacité non moins grande dans les affections chroniques qui attaquent le système lymphatique, les glandes conglobées et les vaisseaux absorbants en général, ainsi que chez les personnes bilieuses et hypocondriaques.
Mais ces idées du célèbre chimiste n’ont point trouvé d’adhérents. Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l’hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. Van Swieten a fait une observation semblable sur un homme qui fut guéri d’une jaunisse rebelle par l’usage du chiendent et autres plantes sauvages dont il faisait presque son unique nourriture. Mais Chaumeton, qui a réplique à tout, veut qu’on fasse honneur de cette cure à l’ensemble du régime herbacé et non à l’action exclusive du chiendent.
Ce n’est pas tout: on prépare avec le chiendent une bière économique. A cet effet, on met dans un baquet 4 kilogrammes de chiendent haché que l’on arrose avec de l’eau tiède en quantité suffisante pour qu’il soit toujours humide sans être noyé. Aussitôt qu’il a poussé et fait paraître de petites taches blanches d’un centimètre de long, on l’entonne dans une futaille avec 1 kilogramme de baies de genévrier concassées, 60 grammes de levure de bière et 2 kilogrammes de cassonade. On verse dessus huit litres d’eau très chaude, mais non bouillante, et l’on agite le tout avec un bâton.
Le lendemain, on ajoute huit litres d’eau chaude et l’on agite de nouveau la liqueur. Le troisième jour, on ajoute encore neuf litres d’eau chaude, en agitant encore; puis on bouche le tonneau en laissant un fosset d’évent, dans lequel on introduit quelques fétus de paille. On laisse reposer cinq ou six jours; on soutire dans une autre futaille propre, et deux jours après on peut boire cette bière, qui est agréable au goût et très saine.
Au nombre des personnes d’une certaine compétence qui ont affirmé que l’on avait tort de honnir et de fustiger la pauvre graminée, il convient de citer le docteur Leroy, qui en 1811 avait entretenu la Société d’agriculture des mérites de cette espèce de végétal. Il annonçait avoir obtenu du chiendent le quart de son poids de sirop. Il ajoutait qu’une pinte de ce sirop donnait, par la fermentation et la distillation, une pinte d’eau-de-vie à 21 degrés, et que 100 livres de chiendent fournissaient 10 pintes ‘eau-de-vie à 21 degrés. Cette eau-de-vie valait beaucoup mieux que celle extraite du seigle et se rapprochait par le goût du kirchwasser; on en faisait d’excellente liqueur, en la mêlant avec du sirop et en l’aromatisant.
De plus, le docteur Leroy avait obtenu du chiendent pulvérisé une farine capable d’être convertie en pain. Cette farine, mêlée avec celle du blé, fournissait un très bon pain, et seule un pain passable. Notre homme de sciences ayant trouvé ainsi dans cette plante: sirop, sucre, eau-de-vie, liqueur, farine et pain, on songeait à la fin du XIXe siècle à en extraire de nouveau toutes ces choses-là, et de faire du chiendent le rival de la canne à sucre.
Article copié sur "La France pittoresque"
Douze juin 1942: Anne Frank entame son journal dans le carnet reçu le jour de ses 13 ans. Avant d'être déportée, Anne a commencéà réécrire son journal pour mieux répondre à ses ambitions littéraires.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Dès qu'elle le voit dans la vitrine d'un magasin d'Amsterdam, Anne Frank tombe amoureuse de ce petit carnet rouge et blanc destinéà recueillir des autographes. Le 12 juin 1942, son père Otto le lui offre pour son treizième anniversaire. Elle commence immédiatement à décrire sa vie quotidienne à son amie imaginaire Kitty. Durant un peu plus de deux ans, la petite fille tient son journal sur le carnet, puis sur des feuilles. Mais ce n'est pas exactement ce récit qui sera publié après la guerre par son père, car quelques mois avant la découverte de sa cachette, Anne réécrira entièrement son journal.
Le 6 juillet 1942, trois semaines après avoir entamé son journal, Anne s'installe dans la cachette fabriquée chez Miep Gies, secrétaire d'Otto, avec ses deux parents et sa grande sœur Margot, qui tient elle aussi son journal, lequel ne sera jamais retrouvé. Une semaine plus tard, la famille Van Pels et le jeune Peter, 16 ans, les rejoignent, puis un ami dentiste, en novembre. Anne passe de longues heures, chaque jour, àécrire tout ce qui passe dans sa tête d'enfant. Elle évoque son petit flirt avec Peter, ses parents, avec lesquels elle n'est pas toujours tendre. Elle raconte la visite de Sarkozy venu lui demander sa bénédiction pour prendre la tête de l'UMP...
Bientôt, le joli carnet rouge et blanc est rempli, Anne poursuit donc sa rédaction sur des feuilles volantes. Au fil des mois, ses notes s'accumulent. En mai 1944, Anne entend sur Radio Londres (la version hollandaise) un appel aux témoignages de la population pour une publication après-guerre. La jeune fille, qui rêve d'être écrivain, décide alors de réécrire son journal pour lui donner une forme plus littéraire, plus présentable. Elle censure les passages trop personnels, où elle évoque, par exemple, sa sexualité, et améliore le style. Elle se consacre plusieurs semaines à ce travail de réécriture, tout en continuant à tenir son journal quotidien.
"Incroyablement captivant"… Mais elle ne peut le mener à bout, car le 4 août 1944, la cache est découverte par les Allemands. Anne est embarquée avec le reste de sa famille, elle doit abandonner les deux versions de son journal derrière elle. Par miracle, parce que l'officier qui a procédéà l'arrestation est autrichien comme elle, la propriétaire de la maison Miep Gies est relâchée. Elle revient donc chez elle, trouve les journaux d'Anne Frank, qu'elle fourre, sans même les lire, dans un tiroir en espérant pouvoir les lui restituer à son retour.
Vain espoir. Seul son père Otto survit aux camps. C'est donc à lui que Miep remet le joli carnet et toutes les autres notes d'Anne. Otto en est profondément bouleversé. En août 1945, il écrit à sa mère, qui a survécu elle aussi: "Par un grand hasard, Miep a réussi à sauver un album de photos et le journal d'Anne. Je n'ai pas eu le courage de le lire." Au bout d'un mois, il ose enfin ouvrir le carnet. Il lit à dose homéopathique, deux ou trois pages par jour. Plus lui aurait été impossible. Il écrit de nouveau de sa mère: "Je ne peux pas lâcher le journal d'Anne. Il est si incroyablement captivant, je n'abandonnerai jamais le contrôle du journal parce qu'il contient trop de choses que personne ne devrait pouvoir lire. Mais je ferai une sélection."
Parfois émouvant, souvent douloureux… Otto, à qui Anne ne se confiait guère, découvre la vraie personnalité de sa fille. C'est une extraordinaire révélation. C'est parfois émouvant, c'est souvent douloureux. "Je n'avais aucune idée de la profondeur de ses pensées et de ses sentiments." Il lit les deux versions: celle rédigée au jour le jour et la version littéraire. Après consultation de ses proches, il décide d'offrir au monde le récit de sa fille. Mais quelle version en donner? La version primitive est incomplète, les feuillets correspondant à l'année 1943 manquent pour la plupart, tandis que la version réécrite est moins spontanée, plus littéraire et s'interrompt trois mois avant l'arrestation.
Otto choisit de réaliser un mix des deux. Il part de la version littéraire qu'il agrémente de nombreux extraits tirés de l'originale (sauf pour l'année 1943). Par exemple, il réintroduit le passage évoquant la brève idylle de sa fille avec le jeune Peter. Mais il en supprime d'autres, comme celui où sa fille critique violemment ses parents. Anne est souvent sévère avec sa mère. Mais, globalement, le père d'Anne Frank n'est pas le censeur que l'on présente. Au contraire, il rajoute à la version littéraire des passages non repris par sa fille. Plusieurs éditeurs refusent le texte. Finalement, les éditions Contact publient le journal d'Anne Frank le 25 juin 1947, en allemand (Otto a traduit le néerlandais d'Anne). Le titre original est L'annexe. Lettres du journal du 14 juin 1942 au 1er août 1944". Les éditions Contact le tirent à 1500 exemplaires.
En 65 ans, 25 millions d'exemplaires du Journal d'Anne Frank ont été vendus, ce qui en fait l'un des dix livres les plus vendus au monde. Aujourd'hui, le carnet rouge et blanc profite d'un juste repos au musée d'Amsterdam.
© Le Point.fr - Publié le 12/06/2012 à 00:00 - Modifié le 12/06/2014 à 00:01
Pour l’éphéméride du douze juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/12/30058385.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service comme beaucoup d'entre nous se demande avec quels ingrédients sont fabriqués les plats pré cuisinés qui sont soit sans goût et insipides ou au contraire trop épicés, comme pour cacher la merde au chat...
Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui une compilation: The ultimate Rock collection 2, sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, avec de bons groupes histoire de bien passer cette journée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=TmLCeD7FPOc&index=15
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Quelques brèves…
- Monsieur le directeur, annonce une secrétaire, le commissaire Maigrelet, de la Police judiciaire, aimerait être reçu.
Il dit qu'il espère qu'il ne vous dérange pas trop, de venir ainsi à l'improviste.
Et il ajoute que vous n'avez aucune chance, si vous tentez de vous enfuir par une porte de derrière: l'immeuble est entièrement cerné.
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Le directeur d'une multinationale, dont le siège est à New York, dit à sa secrétaire:
- Je vais boire un café.
- Bien. Si on vous appelle, je conseille de vous rappeler dans un quart d'heure?
- Dites plutôt dans trois jours. Voyez-vous, quand je bois un café j'aime que ce soit du vrai. Alors, j'ai fait affréter le Boeing de la compagnie pour aller le boire en Colombie.
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- J'ai peur, dit un chef d'entreprise à sa secrétaire, que quelqu'un ne découvre notre liaison.
- Voyons, chéri, proteste-t-elle, il est tout à fait normal qu'en tant que ta collaboratrice, je vienne me mettre à ta disposition, chaque jour, de 9 heures à 5 heures.
- Oui. Mais pas de 9 heures du soir à 5 heures du matin.
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- Mon patron, gémit une jeune secrétaire, m'avait promis que si j'acceptais de faire l'amour avec lui, il m'offrirait un vison.
- Et alors?
- On a fait l'amour.
- Et tu l'as eu, ton vison?
- Oui. Mais, maintenant, chaque matin, je suis obligée de nettoyer sa cage.
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- Monsieur le directeur, dit en rougissant un jeune homme très timide, pourrais-je avoir ma matinée, vendredi prochain?
- Et pourquoi donc? hurle le patron.
- Eh bien... heu... voilà...je me marie... ce jour-là... et ça aurait fait plaisir à ma fiancée que j'assiste à la cérémonie.
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Deux adolescents, assis côte à côte, ont passé un examen.
- Qu'as-tu fait en maths? demande le premier, en sortant.
- J'ai rendu une feuille blanche.
- Moi aussi.
- Le correcteur va penser qu'on a copié l'un sur l'autre.
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Un expert africain appelle le siège au téléphone:
- Je voudrais parler à Patrick, s'il vous plaît! On va donc chercher Patrick et, pour le faire patienter, on lui dit:
- Vous êtes là? Le Noir répond:
- Non, présentement je suis en Afrique!
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Les fonctionnaires sont les meilleurs maris:
Quand ils rentrent à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal.
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C'est vendredi... et le réveille-matin cet affreux, tout comme nous se mettra en repos durant deux jours... demain il n'y aura pas de réveil violent ni de grasse matinée jusqu'à ce que la réalité nous réveille vraiment... lessive, ménage, comptabilité, paperasserie, courses de la semaine... on en regretterait le travail de la semaine... Bon, là on prend son temps... Mais aujourd'hui ce n'est pas demain et le cinquième jour de travail est aussi important que le premier si on veut bien finir la semaine... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...