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Éphéméride du vingt-six juin

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«Pas de réjouissances à la Saint-Maxence? C'est un non-sens!»

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«Pleurs de femmes et pluies d’été, de gros ruisseaux
n’ont jamais fait.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et la semaine active  se termine ce soir... l'été est là, que demande le peuple, qu'il reste au beau le plus longtemps possible et c'est avec le sourire, le cœur léger, le pas alerte et en sifflotant que l'on se rend au boulot pour ce dernier jour de travail avec le week-end tout ensoleillé en récompense...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, persistance d'un temps bien ensoleillé avec le passage de quelques voiles d'altitude. Développement de cumulus sur les reliefs l'après-midi mais ne donnant pas d'activité. Températures estivales en journée.
Températures prévues pour vendredi: minimales 10 à 16° de la vallée de Delémont aux rives lémaniques, maximales 25 à 27°, jusqu'à 29° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 4 à 9°, maximales 22 à 23°. En montagne: 9/14°à 2000 m, 3/6°à 3000 m.
Tendance à la bise sur le Plateau et le Léman, vent du nord à nord-ouest faible à modéré en montagne. Régime de brises dans les vallées en journée.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, des nuages au nord-ouest, plus chaud ailleurs.... avec pour ce jour: sur le Finistère et le nord du Cotentin des nuages bas apporteront de la grisaille durant une bonne partie de la journée et parfois un peu de bruine, voire de la pluie l'après-midi. En revanche les nuages bas matinaux se désagrégeront rapidement dans l'intérieur de la Bretagne ou de l'Aquitaine, par contre ils pourront résister localement près des côtes.
Dès le matin quelques passages nuageux inoffensifs circuleront également près de la Manche, ils progresseront jusqu'aux Pays de Loire et la frontière belge en journée mais le temps restera lumineux et chaud. Partout ailleurs, le ciel sera parfois voilé, mais la journée s'annonce très ensoleillée et estivale. En soirée et nuit suivante le ciel se chargera sur toute la façade atlantique et les régions proches de la Manche avec quelques gouttes possibles.

Les températures minimales s'échelonneront entre 11 et 18 degrés en général, un peu plus sur les plages méditerranéennes de 18 à 21 degrés. Les maximales iront de 19 à 25 degrés du littoral vendéen à la Bretagne et aux côtes de Manche, elles atteindront 26 à 32 degrés ailleurs en général et jusqu'à 33 à 35 degrés dans le Sud-Ouest et l'arrière-pays méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé variable et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 35° en Guadeloupe; brumeux, voilé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:42 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1999: A la suite de violent orages, le pluviomètre de Meix-devant-Virton en Gaume, récoltait 73 litres d'eau.
En 1976: Les maxima grimpaient jusqu’à 34,3° dans le centre du pays et 34,6° en Campine.

 

Les journées mondiales et internationales 

Le vingt-six juin c’est la Journée Internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues
http://www.journee-mondiale.com/138/journee-internationale-contre-l-abus-et-le-trafic-illicite-de-drogues.htm 

drogue

 

Le vingt-six juin c’est la Journée Internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture
http://www.journee-mondiale.com/139/journee-internationale-des-nations-unies-pour-le-soutien-aux-victimes-de-la-torture.htm

 torture

 

Les Fêtes nationales du Jour

Madagascar

Fête nationale de la République de Madagascar 
qui célèbre son indépendance vis à vis de la France en 1960. 

 

Les expressions françaises décortiquées

L'avocat du diable
Celui qui défend une personne ou une cause difficile à défendre.

Origine
Si un avocat est chargé de défendre des accusés, il y a parfois des supposés coupables ou des causes qu'il semble très difficile de défendre tellement la culpabilité est certaine, l'atrocité des crimes choquante ou la cause amorale.
Et pourtant, tout le monde doit pouvoir être défendu, même ce satané diable, considéré par certains comme responsable de tant d'infâmes vilenies.
De nos jours, et depuis le début du XIXe siècle, celui qui se fait «l'avocat du diable» est celui qui défend une cause choquante ou perdue d'avance, que ce soit par jeu (le plaisir de choquer ceux qui n'admettent pas qu'on puisse aller dans ce sens) ou, de manière plus sournoise ou rusée, pour obtenir quelque chose qui n'aurait pas été accordé sans la belle démonstration qu'impose une défense efficace.
Les arguments énoncés par un «avocat du diable» peuvent aussi lui servir à tenter de contrer une thèse pour, au final, la faire sienne si elle a résisté aux attaques ainsi formulées.
Mais cette locution nous vient à la fois du milieu ecclésiastique et de celui du XVIIIe siècle.
En effet, l'«advocatus diaboli»était un religieux qui, au cours de l'étude préalable à la canonisation d'une personne, devait rechercher tout ce qui, dans le comportement de la personne, pouvait montrer l'influence du diable, sachant que, bien entendu, tout individu destinéà devenir un saint doit au moins avoir mené une vie irréprochable (et accessoirement avoir accompli quelques miracles par-ci par-là). Si ce religieux avait donc vis-à-vis du possible futur saint un rôle d'accusateur et s'il devait retrouver tous les éléments permettant de s'opposer à la canonisation, il était bien le défenseur des éventuelles actions du diable, en opposition avec défenseur du saint ou «avocat de Dieu».
Ce rôle a été supprimé par le pape Jean-Paul II en 1983.
Exemple
«Nous causions de tout, parfois âprement, si nous n'étions pas du même avis... Je me faisais souvent l'avocat du diable...»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Oyes de Frère Philippe

Troisième partie

Vers quinze ans lui fut enseigné, 
Tout autant que l'on put, l'auteur de la nature; 
Et rien touchant la créature. 
Ce propos n'est alors déjà plus de saison 
Pour ceux qu'au monde on veut soustraire; 
Telle idée en ce cas est fort peu nécessaire. 
Quand ce fils eut vingt ans, son père trouva bon 
De le mener à la ville prochaine. 
Le vieillard tout cassé ne pouvait plus qu'à peine 
Aller quérir son vivre: et lui mort après tout 
Que ferait ce cher fils ? Comment venir à bout 
De subsister sans connaître personne ? 
Les loups n'étaient pas gens qui donnassent l'aumône. 
Il savait bien que le garçon 
N'aurait de lui pour héritage, 
Qu'une besace et qu'un bâton: 
C'était un étrange partage. 
Le père à tout cela songeait sur ses vieux ans. 
Au reste il était peu de gens 
Qui ne lui donnassent la miche. 
Frère Philippe eût été riche 
S'il eut voulu. Tous les petits enfants 
Le connaissaient; et du haut de leur tête, 
Ils criaient: Apprêtez la quête; 
Voilà frère Philippe. Enfin dans la cité 
Frère Philippe souhaité 
Avait force dévots; de dévotes pas une; 
Car il n'en voulait point avoir. 
Sitôt qu'il crut son fils ferme dans son devoir, 
Le pauvre homme le mène voir 
Les gens de bien, et tente la fortune. 
Ce ne fut qu'en pleurant qu'il exposa ce fils.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

La Seine: œuvre d’un saint ou fille de Bacchus?
D’après «Légendes du vieux Paris», paru en 1867

Connaissez-vous, de la Seine, la légende de sa source - à l’ombre d’une abbaye - et celle de son embouchure - où se dresse le cap de la Hève, tombeau de la nymphe Héva attachée au service de Sequana, fille de Bacchus -, les deux extrémités du fleuve qui naît et ne coule qu’en France, et sur lequel navigue, calme et majestueux, le vaisseau symbolique de la ville de Paris, représenté par la Cité? On a presque autant divagué sur la source de la Seine que pour découvrir celle du Nil; mais au lieu d’entreprendre ici d’ennuyeuses discussions, concentrons-nous sur les légendes...

C’était au VIe siècle. En ce temps-là, Dieu envoya un de ses élus dans les forêts des Burgondes. Seine était son nom, il sortait du moustier de Saint-Jean, en pays d’Auxois, et avait reçu l‘habit religieux des mains de l’évêque de Langres. Saint Seine appartient à la phalange héroïque de ces moines hardis qui seuls, ou à la tête de quelques fidèles, vont batailler contre les idoles au milieu des païens et des sauvages; chevaliers errants de la religion, leur forteresse est la foi, turris eburnea; leur bouclier, la robe de bure; leur arme, la croix.
A leur voix, les arbres consacrés par la superstition tombent, les idoles chancellent, des miracles naissent. Sous leurs pas, c’est la féerie chrétienne, marchant de prodiges en prodiges, frappant d’étonnement les peuplades barbares qui tombent à genoux et se prosternent devant une simple croix de bois. Rien ne les arrête dans ces forêts aux profondeurs effrayantes; ils s’avancent, calmes et tranquilles, chantant les gloires de Dieu au milieu des bêtes féroces; ils ne craignent rien, et les loups viennent se ranger autour d’eux, respectant le serviteur de Dieu; ils rampent à genoux sous des fourrés de ronces et d’épines, habitent dans les cavernes sombres à côté des animaux, qui oublient leur férocité et abandonnent leurs tanières à l’envoyé de Dieu.

C’est ainsi que s‘avança le moine bourguignon à travers les forêts:
C’est opinion commune
Qu’il n’y avait si grande beste
A qui il ne fit baisser la teste.
C’est là qu’il bâtit la cellule qui devint la pierre angulaire de la célèbre abbaye de Saint-Seine. Dans une prière ardente, il demande à Dieu de lui envoyer un ange pour lui faire connaître si c’est sa volonté qu’il demeure en ces lieux solitaires. Pendant son sommeil il entend, trois nuits de suite, retentir les sons de la cloche invisible d’un monastère lointain: à la troisième aurore il se lève et se met en route à travers les ronces et les épines, guidé par les tintements mystérieux.

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Abbaye de Saint-Seine

Il arrive dans un vallon verdoyant, abrité par l’ombre séculaire de chênes touffus... Soudain, la clochette invisible devient muette, il s’arrête: c’est là le lieu choisi par la volonté divine et où doit s’élever son monastère. Il prend possession au nom de Dieu de cette terre vierge conquise à la foi, arrache deux branches de coudrier, les pique en terre, suspend à leurs rameaux mis en croix les reliques qu’il portait à son cou, s’agenouille humblement, et chante au Seigneur un cantique d’allégresse.
Les oiseaux des bois gazouillent à l’entour et redisent dans un concert harmonieux les chants du moine, avant d’aller répéter à tous les échos de la forêt la bonne nouvelle qu’il apporte. Une colombe descend des voûtes verdoyantes et vient se poser doucement sur le rameau planté par le moine, comme pour souhaiter la bonne venue à l’envoyé et lui présenter l’hommage des hôtes de ces lieux.

La forêt était infestée de bandes de brigands: il change leur férocité de bêtes fauves en douceur de colombes et en fait ses ouvriers; ils abattent les chênes et les façonnent, bâtissent les murs de l’abbaye, lui apportent des pains cuits sous la cendre et des rayons de miel. Convertis, ils forment autour de son monastère une bourgade qui d’abord porta le nom champêtre de Segestre, et, plus tard, celui de Saint-Seine, à cause de son fondateur.
Le monastère devint célèbre en renom de discipline et de vertu; il fut pillé et ravagé en 721 et 937, et relevé par les libéralités des chevaliers croisés bourguignons. Les ducs de Bourgogne en avaient la garde. Le roi Jean, après avoir fait sortir de ses ruines la maison abbatiale, la fortifia pour la mettre à l’abri des excursions des Anglais. Les paysans étaient tenus d’entretenir ses bastions et, en échange, avaient droit d’asile en cas de danger. L’église du vieux monastère date du XVe siècle; c’est un des monuments historiques les plus curieux de la Bourgogne.

C’est à l’ombre de cette abbaye que la tradition place la source de la Seine, sous une pierre légendaire très vénérée dans la contrée. Selon la croyance populaire, un jour, saint Seine, chargé d’années, revenait lentement à l‘abbaye, monté sur l’animal qui eut l’honneur de porter le Christ à son entrée solennelle dans Jérusalem. L’âne, en serviteur prévenant, s‘agenouilla sur cette pierre pour éviter au saint homme de descendre avec trop de fatigue. Son genou y fit un trou, et, quand il se releva, de l’eau en sortit miraculeusement et forma la Seine.
Depuis ce prodige, c’est croyance générale dans les campagnes environnantes que saint Seine a le don de faire la pluie et le beau temps. Sur ce bloc calcaire, qui sert de borne au territoire de l’abbaye, un bas-relief représente saint Seine monté sur son âne. On voit une rigole que l’on croit avoir été faite par la moulure du genouil de l’âne du saint. A deux pas plus loin se dresse une croix de bois au pied de laquelle tous les ans, le 19 septembre, on célèbre une messe en grande cérémonie, pour amener la pluie cule beau temps. Les villageois viennent y plonger la tête de saint Seine dans la source.

Saint Seine jouissait d’une grande vénération au Moyen Age, car, dès le IXe siècle, aux assises générales dans les plaines de Thil-Châtel, et trois cents ans plus tard, quand on convoquait les plaids de Dieu pour juger les grands vassaux, les seigneurs et barons qui avaient commis injustices, violences, malveillances, roberies et pilleries, on mettait sur un autel dressé sous des voûtes de feuillage orné de bannières aux couleurs du duc, toutes les reliques des saints de Bourgogne, pour la vénération des fidèles accourus de toutes parts; saint Seine était au premier rang. La foule s’y rendait processionnellement à la suite des évêques, archevêques, abbés de Clairvaux, de Cîteaux et autres grandes abbayes. Le légat du Saint-Siège présidait ce tribunal et donnait la bénédiction avec force indulgences. Ces grands plaids, rendus importants et solennels par la présence de tous ces saints comme témoins invisibles des serments, eurent une influence salutaire et civilisatrice, en mettant, du moins momentanément, un frein aux rapines des barons puissants qui pliaient le menu peuple sous des verges de fer, et leur apprenaient à traiter leurs vassaux en frères.

C’est un fait bien remarquable, qu’à l’origine de tous les grands fleuves se dresse une abbaye. Un des disciples de Colomban, Sigisbert, franchit les glaciers, s’arrête au pied du mont Saint-Gothard et, comme pour la bénir, fonde à la source même du Rhin dont les eaux baignent tant de monastères, de cathédrales et de couvents, la fameuse abbaye de Dissentis. Le Rhône n‘a-t-il pas eu sur les rochers qui entourent son berceau la cellule d’un moine fameux, qui fonda une abbaye grandement renommée, immense foyer intellectuel?
La Seine, elle aussi, le fleuve catholique par excellence, prend sa source au pied d’une croix, non loin du berceau de saint Bernard et de Bossuet, et, au moment où elle quitte la terre de France, deux Notre-Dame se dressent sur ses rives, jetant du haut de leurs falaises bénies un regard de protection sur les nombreux navires qui s‘éloignent des côtes de France, et vont porter au loin ses missionnaires et ses soldats, la civilisation et la protection.

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Principale source de la Seine, près de Saint-Seine-l’Abbaye

Une légende rustique, qui charme encore les veillées bourguignonnes, raconte autrement l’origine de la Seine. Disons la pour ne rien omettre, elle a son charme et son symbolisme, et commence comme la fable de Philémon et Baucis. Un jour, un bon pèlerin vint au village de Saint-Seine; il était fatigué et de chétif aspect. Après avoir frappé en vain avec son bâton poudreux à toutes les chaumières, il allait quitter tristement la bourgade inhospitalière, plaignant du fond du cœur l‘endurcissement de ses habitants, quand une porte s’ouvrit pour lui. La ménagère lui donna escabeau à sa table et place à son foyer.
Le soir était venu, et, voyant qu’elle ne lui demandait rien, il lui souhaite la bonne nuit en lui disant: «Bonne femme, merci de m’avoir donné un gîte quand tout le monde me repoussait! Et en récompense, laissez-moi vous octroyer un don. La première action que vous ferez demain matin, en vous levant, se continuera toute la journée; et que Dieu, qui voit d’un œil favorable toute les bonnes actions, bénisse vous et toute votre postérité.» Et il s’en alla, laissant la villageoise peu crédule au souhait d’un si piètre voyageur.
Mais il arriva que le matin, au premier chant du coq, sans songer au don de son hôte, elle se mit à ranger le linge du ménage, et les hardes se multiplièrent avec la même rapidité que les petits pains et les petits poissons avec lesquels le Christ nourrit miraculeusement autrefois tout le peuple qui l’avait accompagné sur la montagne. Les hardes montaient, montaient toujours, et il y en a tant et tant que le soir la hutte fut comble jusqu’au faîte. Et alors elle tomba à genoux et remercia Dieu de ce qu’un de ses saints serviteurs avait visité son humble demeure.

Une voisine qui connut l’aventure eut repentance de sa dureté, et se promit de ne plus repousser le voyageur que la Providence enverrait à son seuil. A quelques jours de là, le même pèlerin, retournant en Judée, traversa de nouveau le village et vint heurter a sa porte. Elle lui ouvrit, lui offrit le pain, le vin, un gîte pour la nuit, et, le soir, le voyageur paya son hospitalité avec sa monnaie habituelle, c’est-à-dire, avec un don. La première action du lendemain matin devait se répéter, non seulement pendant une journée entière, mais pendant cent ans.
Or, il arriva que la ménagère dormit, et dormit si bien qu’elle ne se souvint plus, en se levant avec l’aurore, du souhait dont l’avait gratifiée le pèlerin; elle se mit à puiser de l’eau dans un trou vis-à-vis de sa cabane et à l’apporter dans une auge en pierre pour la lessive de la journée, et, malgré elle, poussée par une force mystérieuse, elle continua toujours ainsi, puisant éternellement de l’eau dans un trou inépuisable et venant la verser dans l’ange qui, débordant continuellement, forma un ruisseau, origine de la Seine.

D’après cette naïve tradition, cette bonne ménagère serait la naïade villageoise de notre grand fleuve parisien, et ceux qui la racontent ajoutent que si ses eaux limpides sont si recherchées des lavandières et blanchissent si bien le linge, c’est à cause de la corvée matinale de la rustique Bourguignonne. En pays bourguignon, beaucoup préfèrent cette rustique légende à la tradition mythologique que Bernardin de Saint-Pierre rapporte dans son Arcadie, et que nous allons à notre tour essayer de raconter mythologiquement.
La Seine (Sequana), fille de Bacchus, était la plus jolie des nymphes qui accompagnèrent la blonde déesse des moissons lorsqu’elle parcourut la Gaule à la recherche de sa fille Proserpine. Quand elle l’eut retrouvée, elle était en Normandie. Là, Cérès, pour récompenser la nymphe de sa fidélité et de ses nombreux services, lui donna les prairies fleuries qui longent le rivage, et le don de pouvoir faire pousser le blé partout où elle porterait ses pas.
Remplie de sollicitude pour sa compagne de prédilection, elle lui donna pour suivante la nymphe Héva, chargée de veiller sur elle afin qu‘elle ne fût pas enlevée, comme sa fille, par quelque dieu marin fasciné par ses charmes. Un matin que l’aurore, comme Danaé, versait à pleines mains toutes les perles de rosée que contenait sa corbeille sur le tapis verdoyant de son domaine, la belle insoucieuse folâtrait sur le sable qui bordait la rive, ramassant les plus beaux coquillages pour orner sa ceinture.

Soudain, la mer enfle, et la nymphe aux pieds légers fuit en jetant de grands cris, car déjà l’écume marine frangeait le bas de sa robe d’azur. Héva, qui la suit, voit le danger; aussitôt elle se tourne vers la mer pour invoquer Thétis, et aperçoit alors, sous le voile transparent de la plaine liquide, les cheveux blancs, le visage empourpré et la robe bleue de Neptune précipitant sa course vers la rive. Il arrivait des Orcades. Un tremblement de terre avait ébranlé son empire, et, en monarque prudent qui sait que rien ne doit échapper à l’œil du maître, il faisait sa ronde, sondant du bout de son trident pointu les rochers du rivage, pour voir s’ils n’avaient pas été disloqués.
A sa vue, Héva qui, pour avoir entendu chuchoter dans les roseaux les naïades de fontaines, connaissait les galanteries aquatiques du roi des mers, pousse un cri pour avertir sa maîtresse de fuir ou de se cacher; et la Seine, effrayée, abandonne le rivage et court à travers les prairies cherchant les vallons dont les recoins secrets peuvent favoriser sa fuite. Mais Neptune avait vu la nymphe de Cérès, sa démarche altière, ses charmes, sa légèreté, sa blonde chevelure; tout en elle l’avait séduit, et il lance sur ses pas ses chevaux marins qu’il anime et du geste et de la voix.

La pauvrette fuit toujours, et la rusée imitant Hippomène dans sa lutte avec Atalante, jette à l’amoureux Neptune, pour ralentir sa course, des grappes de raisin qu’elle cueille à droite et à gauche sur les coteaux chers à son père; et pendant que le dieu ramasse ces grappes de perles noires et s’enivre davantage en ajoutant les feux de Bacchus à ceux de Vénus qui le dévorent, elle glisse légère comme la brise qu’entraîne le Zéphire dans les vallées, effleure les saules des prairies et allonge les distances en le gagnant de vitesse.
Mais elle se fatigue; encore quelques pas et Neptune tient sa proie; déjà il va l’atteindre, déjà même le voile flottant de la nymphe effleure la narine fumante des tritons; le dieu allongé le bras pour enlacer voluptueusement la taille gracieuse que protège la ceinture de Vénus, quand la fugitive invoque Bacchus son père et Cérès sa mère; alors l’aquatique amoureux ne saisit que le vide; le corps de la jeune fille se fond en eau, son voile et ses vêtements deviennent des flots couleur d’émeraude et elle est métamorphosée en un fleuve de cette couleur, qui parcourt encore aujourd’hui les lieux qu’elle a aimés étant nymphe.

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Statue de la nymphe Sequana érigée sur le lieu même de la principale source
de la Seine. Monument de François Jouffroy inauguré en 1866, la statue d’origine
fut endommagée durant la Première Guerre mondiale, et remplacée

Malgré sa mésaventure, Neptune n’en est pas moins resté le modèle des amoureux fidèles; deux fois par jour, les échos du rivage retentissent du son des conques marines et deux fois l’eau du fleuve rebrousse chemin. C’est Neptune qui passe, traîné par des chevaux marins poussant des rugissements, et la nymphe qui chaque fois court se cacher dans les roseaux protecteurs de sa source. De tout temps elle a gardé de l’aversion pour son puissant amoureux; elle ne coule que lentement vers lui, essayant de s’accrocher aux anfractuosités de ses rives, et séparant toujours ses eaux vertes des ondes azurées de Neptune. Les autres nymphes ses compagnes subirent le même sort, et devinrent l’Aube, l’Yonne, la Marne, l’Oise, l’Eure, l’Andely.
Héva, montée sur la falaise, attendit longtemps le retour de sa maîtresse; elle mourut de désespoir en apprenant sa métamorphose; son œil sec ne versa nulle larme: c’est pourquoi elle ne forma aucune source. Les Néréides, pour la récompenser de sa fidélité, lui élevèrent, sur le rocher où elle rendit le dernier soupir, un tombeau composé de pierres noires et blanches, sur lequel elles placèrent une sentinelle vigilante, un écho, afin qu’Héva, après sa mort, prévînt les marins des périls de la terre, comme, pendant sa vie, elle avait averti la Seine des dangers de la mer. L’écho redit tout haut ce qu’elle lui dit tout bas.

Son tombeau forma le cap de la Hève; il se dresse à l’embouchure du fleuve, comme pour narguer Neptune qui use sa rage à mordre de ses flots le rocher de granit. A ses pieds, Amphitrite fit creuser par l’escadron aquatique de ses Néréides une baie que les routiers de mer appellent la baignoire aux mouettes, et qui sert de refuge aux mignonnes sources qui, comme la Seine, échappèrent aux poursuites amoureuses de son trop volage époux.
De même que le soleil a deux orients, celui d’hiver et celui d’été, la Seine a deux sources; l’une, abondante, celle d’hiver, est à Douix, ce qui fit nommer le ruisseau primitif la Douée, c’est-à-dire fontaine, et coule à l’extrémité du village de Poncey, à cent pas de Saint-Germain-la-Feuille. Celle d’été, plus faible, est à la Chapelle-Notre-Dame-des-Fontaines, de la commune de Billy-les-Chanceaux, sur le territoire de l’abbaye de Saint-Seine. Les sources et les petits ruisseaux y sont si nombreux qu’il semble que la terre pleure et saigne par toutes ses veines pour alimenter le grand fleuve parisien.

Rien de charmant comme le vallon qui lui sert de berceau. La nymphe
Qui tantôt se promène au long de ses fontaines,
De qui les petits flots font luire dans les plaines
L‘argent de leurs ruisseaux parmi l’or des moissons,
Et tantôt se repose avecque les bergères
Sur les lits naturels de mousse et de fougères
Qui n’ont d’autres rideaux que l’ombre des buissons.
La petite nymphe devient grande fille, et, à Châtillon, son bras vigoureux fait manœuvrer les marteaux des forges et des usines. Arrivée à Pont-sur-Seine, où elle reçoit l’Aube, elle porte des trains de bois. Si, écartant les roseaux, nous fouillons dans sa corne d’abondance, nous y trouvons plus de grappes de raisins que d’épis de blé; car Bacchus contourne amoureusement ses verts feuillages autour du berceau de sa fille bien-aimée. Elle voit sur ses rives dorées de Bourgogne
Le vendangeur ployer sous le faix des paniers.
Il semble qu’à l’envi ces fertiles montagnes,
Ces humides vallons et ces grasses campagnes
S‘efforcent à remplir la cave et les greniers.

Si petite et si humble à sa source, comme elle devient fière et majestueuse pour arroser Paris et refléter dans ses eaux vertes et limpides les églises et les palais qui font l’admiration du monde, les usines et les ateliers qui produisent tant de chefs-d’œuvre. Comme elle ramasse avec sein dans sa course tous les ruisseaux et rivières: le Revisson, l’Aignay-le-Duc, l’Ourse, la Seigne, l’Arse, l’Aube, La Voulzie, l’Yonne, la Marne, la Bièvre pour se faire belle avant son entrée solennelle dans la capitale et se rendre digne de la plus belle ville de l’univers. Comme elle porte bien son orgueilleuse devise: «Rivière ne puis, fleuve ne daigne, la Seine suis.»
Loin d’être rapide, voyez comme elle coule doucement; quittant à regret Paris, elle côtoie langoureusement ses collines, flâne le long des prairies, fait l’école buissonnière sous les saules de ses îles, se tortille de tous côtés comme une curieuse qui veut voir tous les lieux célèbres de l’Ile-de-France, admirer la magnificence de ses monuments. C’est pourquoi tous les poètes la comparent au Méandre sinueux de l’Asie, et les bateliers qui allaient par eau de Paris à Saint-Germain et à Poissy, disaient qu’ils avaient beau ramer, ils étaient trois ou quatre jours à ne faire autre chose que passer et repasser devant monseigneur saint Denis.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dame maudite du château de Greifenstein (Bas-Rhin)
D’après «Revue des traditions populaires», paru en 1902

Au début du XXe siècle vivait encore à Saverne (Bas-Rhin) un vitrier qui, chaque dimanche, depuis de longues années, avait l’habitude d’aller se promener à l’ouest de la ville pour y accomplir un singulier rituel
Il se rendait à l’entrée de la belle vallée de la Zorn, là où se trouve le château de Greifenstein, en face du Haut-Barr et des deux Geroldseck. Il s’asseyait sur un rocher, prenait son flageolet et commençait à jouer une mélodie. Il vit plusieurs fois apparaître sur les ruines de la tour, en face de l’endroit où il se tenait, une dame vêtue de blanc qui l’accompagnait sur la flûte.
Au commencement, cette apparition l’impressionna, mais il s’y habitua peu à peu. Une fois même, il prit son courage à deux mains et s’écria:
- Prenez garde de ne pas tomber.
- Plût à Dieu que je pusse me précipiter dans la vallée pour mettre fin à mes maux.

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La Dame Blanche du Château du Greifenstein

- Êtes-vous donc si malheureuse, demanda le vitrier compatissant.
- Plus que vous ne pouvez-vous l’imaginer, répondit l’apparition; je n’ai aucun repos dans ma tombe. Quand j’étais au monde, j’étais orgueilleuse et avide; j’entassais trésors sur trésors, que je cachais dans ce château; puis je m’emparai injustement des prairies que l’on appelle encore maintenant Helematt, d’après mon nom d’Hélène. Mais mes épreuves peuvent prendre fin. Par punition du ciel, je prends chaque vendredi, la forme d’un affreux crapaud. Celui qui, me trouvant sous cette forme, aurait le courage de m’embrasser et de prendre la clef d’or que j’ai alors dans la bouche, me délivrerait. Il deviendrait propriétaire d’un tiers des trésors contenus dans les creux de ces rochers, les deux autres tiers devant être consacrés à de bonnes œuvres.
Ces paroles et le regard suppliant que la dame lui lança, déterminèrent le vitrier à lui promettre de tenter la délivrance le vendredi suivant. Il vint dans la vallée à l’heure dite, mais quand il vit sur le rocher l’énorme crapaud, hideux avec ses yeux étincelants, il perdit tout courage et se sauva en courant.
Depuis ce jour, il ne retourna plus au château de Greifenstein et ne joua jamais de son instrument favori.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

26 juin 1794: À Fleurus, les Français utilisent pour la première fois un ballon pour espionner l'ennemi. Depuis le ciel, le général Morlot signale au commandant en chef de l'armée française les défaillances des Autrichiens lors de la bataille de Fleurus.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La bataille de Fleurus du 26 juin 1794 sonne le début de la guerre aérienne. Pour la première fois, des soldats grimpent à l'assaut du ciel pour vaincre l'ennemi. Il ne s'agit pas encore de combattre, mais d'espionner en utilisant un ballon à hydrogène. Est-ce cela qui permet aux Français de vaincre des Autrichiens, en supériorité numérique? Difficile d'être affirmatif à cent pour cent. Mais cela se révèle très utile quand, par exemple, le général Morlot, embarquéà bord de la nacelle, repère la défaillance des troupes du général Championnet. Des renforts peuvent aussitôt lui être envoyés pour rattraper la situation. Depuis le sol, cette faiblesse était passée inaperçue, cachée par la fumée des incendies.

Les premiers vols en montgolfière ne sont pas anciens. Ils datent de dix ans seulement, à Paris. Malgré la jeunesse de cette invention, le chimiste Louis-Bernard Guyton de Morveau, membre du Comité du salut public, convainc ses pairs en octobre 1793 de commander la construction d'un ballon neuf "aisément utilisable en campagne et capable d'emporter deux observateurs". Le physicien Jean-Marie-Joseph Coutelle, secondé par Nicolas-Jacques Conté (l'inventeur du crayon), s'y colle dans l'ancien domaine royal de Meudon. En quatre mois, le premier ballon est construit en taffetas recouvert d'un vernis. D'un diamètre de neuf mètres, il est gonflé avec de l'hydrogène fabriqué sur place à l'aide de fourneaux. Une nacelle permet d'emporter deux passagers. L'un pour assurer la manoeuvre, l'autre pour effectuer les observations. À trois cents mètres d'altitude, l'Entreprenant, tel est son nom, permet d'observer jusqu'à 29 kilomètres à la ronde. Dès le 2 avril 1794, la première compagnie d'aérostiers est placée sous le commandement de Coutelle. Fin mai, elle est envoyée à Maubeuge, assiégée par l'ennemi.

"Effet moral"… Dès son arrivée, Coutelle fait construire le fourneau pour fabriquer l'hydrogène. Le ballon est gonflé en une cinquantaine d'heures. Le 2 juin, l'Entreprenant entame une série d'ascensions avec à son bord Coutelle et un officier de l'état-major pour épier ce que trame l'ennemi derrière les murailles de la ville. Une fois, le ballon est frôlé par des boulets. Sa vue terrorise l'ennemi. "L'effet moral produit dans le camp autrichien par ce spectacle si nouveau fut immense; il frappa surtout les chefs qui ne tardèrent pas à s'apercevoir que leurs soldats croyaient avoir affaire à des sorciers", note Coutelle dans ses mémoires. Finalement, les Autrichiens lèvent le camp. Le ballon a réussi son baptême du feu.

Le 20 juin, le général Jourdan, commandant de l'armée française, appelle l'Entreprenant à la rescousse devant Charleroi, vers laquelle converge l'armée autrichienne. Comment l'y transporter? En effet, il ne peut pas être question de le dégonfler: la fabrication de l'hydrogène est une opération trop complexe et trop longue. Aussi, le ballon est tiré comme un toutou au bout de sa laisse sur 45 kilomètres. Pour guider les soldats accrochés à une vingtaine de filins, Coutelle s'installe dans la nacelle. Il faut faire route de nuit pour ne pas être repéré par l'ennemi. Après quinze heures de marche forcée avec le vent qui se lève, les aérostiers rejoignent l'armée républicaine déployée en arc de cercle sur les hauteurs de Fleurus qui dominent Charleroi. Juste à temps, car les Autrichiens sont déjà là.

Informations capitales… L'ennemi passe à l'attaque le 26 juin avant l'aube. Dès la levée du jour, Coutelle, accompagné par le général Morlot, prend place dans la nacelle qui s'élève au-dessus du champ de bataille. Le militaire note ses observations sur des feuilles transmises au sol dans un petit sac en cuir qui glisse le long d'un câble. La vision des deux aérostiers couvre tout le champ de bataille. C'est impressionnant. Il fait un soleil d'enfer et le vent se lève vers midi. La nacelle tangue, compliquant les observations. Durant huit heures, ils scrutent les mouvements des Autrichiens, renseignant l'état-major français. Des prisonniers autrichiens et hollandais qui passent sous le ballon tendent un poing rageur dans sa direction: "Espions. Pendus si vous êtes pris!" On leur tire dessus, sans les atteindre. Vers 15 heures, l'ordre est donné au ballon d'atterrir. Les aérostiers sont sur le point de plier bagage quand il leur est demandé de reprendre l'air. Vers 17 heures, coup de théâtre, ce sont les Autrichiens qui battent en retraite. La bataille est gagnée. L'ennemi fuit!

Au cours des semaines qui suivent, l'Entreprenant accompagne l'armée dans ses déplacements, continuant à lui fournir des informations capitales sur les mouvements de l'ennemi. D'autres ballons sont construits, le Vétéran, le Précurseur, le Svelte, le Télémaque, l'Hercule, l'Intrépide. Ils opèrent jusqu'en 1796. L'année d'après, Coutelle persuade Bonaparte de prendre le ballon en Égypte. Mais lors de la bataille d'Aboukir, celui-ci est détruit. Par la suite, la guerre de mouvement très rapide de Napoléon s'accorde mal de ballons très statiques. Les deux compagnies d'aérostiers sont mises à pied le 28 janvier 1799. Les ballons ne reprendront l'air qu'une quarantaine d'années plus tard.

Gravure de Jean-Marie-Joseph Coutelle et de son ballon d'espionnage.
Gravure de Jean-Marie-Joseph Coutelle et de son ballon d'espionnage. © DR
© Le Point.fr - Publié le 25/06/2012 à 23:59 - Modifié le 26/06/2014 à 07:35

 

Pour l’éphéméride du vingt-six juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/26/30140987.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service devient de plus en plus fada, voilà qu'il caillasse les siens et ses proches, pire que les barbus extrémistes...

 

dicton0626

 

Ben pour la zique de ces derniers jours de juin… on va encore écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe Three Dog Night - The Best of Three Dog Night… Sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=mLR2mV362ec

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Non, la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants. La preuve avec ces 40 perles sorties tout droit de l'esprit de certains élèves un peu étourdis et rêveurs, pour ne pas dire complètement débiles. 

"La garderie c'est fait pour les orphelins dont les parents travaillent tard le soir." 

"Le porc s'appelle le cochon parce qu'il est dégueulasse". 

"Les chinois comptent avec leurs boules." 

"Le métier des fonctionnaires consiste à fonctionner." 

"L'alcool est mauvais pour la circulation. Les ivrognes ont souvent des accidents de voitures." 

"Ceux qui n'ont pas réussi le bac s'appellent des délinquants." 

"Ils ont commencéà faire des flèches en bronze car le bois n'est pas un métal très solide." 

"Son nom (Jeanne D'arc) vient du fait qu'elle tirait à l'arc plus vite que son ombre." 

"A l'école le médecin nous vaccine pour le vaccin anti-titanic." 

"Le cyclone, c'est le cri de l'homme qui n'a qu'un oeil." 

"Il faut faire ses devoirs à la maison pour pouvoir dormir tranquille à l'école." 

"Quand on a plus de dents, on ne peut mâcher que des potages." 

"Il n'y a pas d'arbre dans le désert parce qu'on n'arrive pas a faire pousser de l'eau." 

"Les hommes qui ont plusieurs femmes sont des polygones." 

"On dit chevaux …": "quand il y a plusieurs chevals" 

"La nuit pour éviter les moustiques …": "il faut dormir avec un mousquetaire" 

"Le gaz sulfurique sent très mauvais. On n'a jamais entendu une odeur pareille." 

"À la fin les soldats en ont assez d'etre tués." 

"Etre à l'heure, c'est important surtout quand on est en retard." 

"La plus contagieuse est la vermicelle." 

"Cette figure s'appelle un trapèze car on pourrait y suspendre quelqu'un." 

"L'eau potable est celle …": "que l'on peut mettre dans un pot" 

"Jacques Chirac vient souvent à l'école pour caresser des écoliers" 

"En analysant les squelettes, on peut savoir si ces hommes sont vraiment morts" 

"On commence notre vie très jeune." 

"Le 11 novembre, tous les morts de la guerre fêtent la victoire." 

"Il y a une loi de Simone Veil qui autorise l'avortement à l'école." 

"Les Égyptiens transformaient les morts en momies pour les garder vivants." 

"Ils décoraient leurs cavernes grâce à des stylos exprès pour écrire sur la pierre." 

"La drogue est interdite à l'école sauf pour les professeurs." 

"Le sida est une maladie que les médecins ont inventé pour concurrencer le cancer." 

"Le fer à cheval sert à porter bonheur aux chevaux." 

"Hannibal a réussi à aller de l'autre côté des Alpes en escaladant des éléphants." 

"Au cours de la respiration, l'air rentre par devant et ressort par le derrière." 

"Le tissu tissé autour de notre corps est le tissu tissulaire." 

"On n'a pas le droit d'aller à l'infirmerie pour les trop petites maladies, il vaut mieux attendre d'être mourant." 

"L'os de l'épaule s'appelle la canicule." 

"Jules Ferry a rendu les maîtresses gratuites et obligatoires." 

"La peau de la vache sert …": "à garder la vache ensemble" 

"Le Hérisson est un rongeur de la famille des piquants." 

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C'est vendredi... et le réveille-matin, pour la dernière fois de la semaine réveille les braves gens qui ne demandent qu'à rester dans les plumes... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau de transpirer avec les températures à la hausse... Avec quand-même le sourire pour ce dernier jour de travail... En ces derniers de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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