«Pour Saint-Martin mène la chèvre au bouquin»
«À la Saint-Martin, on sort son baratin dès le matin pour colporter des potins.»
♥ Cordial salut et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et en ce jour c'est la commémoration de l'armistice de la fin de la guerre de 1914 - 1918 avec une pensée pour les milliers de soldats qui ont perdu la vie dans cette inutile boucherie...
Ben pour nous Helvètes qui n'avons pas connu la guerre sur notre territoire mais qui avons aussi dû subir ce conflit, nous compatissons et nous travaillons... Et c'est aussi la Saint-Martin et dans diverses localités il y a des manifestations telles que foires, cortèges etc. mais hélas pour cette année, pas d'été de la Saint-Martin à l'horizon...
Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 5° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jour: quelques brouillards le matin sur le Plateau, sinon temps nuageux mais généralement sec. Timides éclaircies sur l'ouest, plus larges en Valais grâce au foehn. Dans les Alpes valaisannes, temps toujours bouché par le sud avec des précipitations, lesquelles vont encore s'intensifier en cours d'après-midi et surtout le soir et la nuit à mercredi. Limite des chutes de neige vers 2000 mètres. Température en plaine: minimum 6°, maximum 10°, jusqu'à 16° en Valais. A 2000 mètre, +5 degrés. En moyenne montagne, vent modéréà fort du sud. En haute-montagne vent fort à tempétueux du sud également. Foehn se renforçant en cours de journée dans les vallées alpines...
Pour l'Hexagone, une météo qui est très perturbée e agitée en général... ATTENTION, VIGILANCE ORANGE DANS CINQ DÉPARTEMENTS... Avec pour aujourd'hui: en matinée, une perturbation concerne l'arc atlantique avec des pluies localement orageuses entre le Finistère et le golfe du Morbihan. Dans le sud-est, des orages parfois forts se produisent entre la Côte d'Azur et la vallée du Rhône. Ailleurs, dans l'est les précipitations sont plus rares, avec parfois du brouillard. Dans l’après-midi, le temps reste agité dans le sud-est et dans l'ouest, avec des averses et des pluies localement orageuses. De Midi-Pyrénées aux frontières du nord, le temps est calme, avec un temps plus ensoleillé de l'Auvergne au bassin parisien. En soirée, un temps perturbé se généralise du sud-est au nord-ouest, avec un risque de forts orages sur les départements côtiers principalement. Dans le nord-est, le temps devient plus instable avec un risque d'ondée par endroit. Dans la nuit, un temps pluvieux se maintient entre la Bretagne et l'Aquitaine ainsi que dans l'est. Les précipitations se font plus rares sur le reste du pays…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte, ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°; à la Martinique ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 34°; Polynésie française peu nuageux à nuageux et larges éclaircies, peu nuageux à nuageux et larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 8°
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:233 et le coucher du Soleil se fera à 17:05 et le jour est plus court de 3 minutes...
Valeurs remarquables de novembre en France
TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu... :
Horaire des marées à Saint-Malo
Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
Pas de souvenance... férié en France comme en Belgique, même pour la météo
Les journées mondiales et internationales
Le onze novembre est la Semaine mondiale de l'entrepreneur
http://www.journee-mondiale.com/314/semaine-mondiale-de-l-entrepreneur.htm
Les Fêtes nationales du Jour
Fête de l'Indépendance en Angola
Le 11 novembre, c'est la Fête de l'Indépendance en Angola qui célèbre son indépendance acquise contre le Portugal le 11 novembre 1975.
Fête de l'Indépendance en Pologne.
Le 11 novembre, on fête la création de l'Etat indépendant de la Pologne de 1918. La 2ème république polonaise a duré de 1918 à 1939.
France pittoresque
Singuliers présents distribués aux amoureux évincés en Bretagne.
D’après «Mélusine: Revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages», paru en 1901
Les amoureux évincés bretons étaient jadis l’objet, en Bretagne notamment, d’un cérémonial singulier, se voyant par exemple remettre un bouquet de saule la veille au soir du mariage avec le ou la nouvel(le) élu(e), ou bien recevant un couple de poupées symbolisant les époux manqués, accroché secrètement et la nuit sur sa maison...
A Kerfot, près de Paimpol, lorsqu’un projet connu de mariage se trouve définitivement rompu, par suite d’une autre union que contracte l’une des parties intéressées, on a l’habitude de railler la déconvenue de celle qui reste en lui faisant eur c’halantezen.
On appelle ainsi un couple de poupées, sommairement façonnées avec des morceaux de linge et de drap bourrés de paille; elles sont en costumes de mariés et figurent les époux manqués; un mouchoir est mis dans la main de l’une d’elles, pour indiquer si c’est le prétendant ou la prétendue à qui il ne reste plus que les yeux pour pleurer.
L’armature de bois qui les réunit par en bas est dissimulée avec de la verdure, du lierre, etc. Le tout est fixé secrètement, pendant la nuit, sur la maison habitée par la personne visée, où, à défaut, sur un arbre du voisinage; dans ce dernier cas, pour qu’elle n’en ignore rien, on a l’attention délicate de répandre une traînée de balle allant de son domicile à la galantezen.
Les croquis ci-dessus donneront une idée de la chose. Ils reproduisent une galantezen qui a servi en septembre 1901, et qui a été heureusement soustraite à la destruction immédiate dont ces objets sont le plus souvent menacés. Le mot galantezen rappelle tout d’abord galantez, galante; mais on ne s’explique bien ainsi ni l’emploi exclusif du féminin, ni la terminaison en.
De plus, il y a à Trévérec une variante importante du mot et de la chose. Là on dit garlantezen, qui signifie proprement «guirlande»; c’est, en effet, un simple mélange de verdure et de fleurs, où peuvent se trouver d’autres objets allégoriques, comme des amandes et ces petits bonbons dits pasiantet, «patience».
Les figurines de Kerfot doivent être un développement de cet accessoire; et le nom que porte l’ensemble, dans cette localité, est sans doute altéré de garlantezen, sous l’influence du mot galant. Les deux idées sont assez voisines. L’Alcippe à qui Boileau dit: «bornant le cours de tes galanteries... bientôt tu te maries», aurait reçu, à Kerfot, le cadeau d’une galantezen, au mariage de chaque jeune fille courtisée ostensiblement par lui; et son propre hymen eût attiréà celles qui restaient le même hommage railleur.
Ne serait-ce pas comme une contrepartie de l’usage de garnir de fleurs, au 1er mai, la fenêtre d’une jeune fille dont on recherche la main? Cette galanterie s’appelle fleuren mé, «fleur de mai», à Trévérec, boket méà Kerfot, etc. Un article paru dans l’Ouest-Eclair du 27 août 1901 confirme ces suppositions:
«Le petit bourg de Baré, situé près de Châteaubriant (...) présentait, un de ces soirs, une animation inaccoutumée. Des jeunes gens promenaient en chantant une haute branche de saule à laquelle pendaient des lanternes vénitiennes allumées. Puis, après avoir chanté et dansé autour de ladite branche de saule, ladite branche fut attachée à la fenêtre d’une maison du village. Le hasard du tourisme en automobile ayant amené là un de nos confrères du Populaire, ce dernier donne sur cette vieille coutume des pays bretons les renseignements que voici:
«Le bouquet de saulne ou saulde, ancienne forme du mot saule [,] est porté au jeune homme ou à la jeune fille qui, ayant demandé ou ayant été demandé[e] en mariage a vu, pour une raison ou pour une autre, sa demande refusée ou son consentement répudié... Pierre a demandé Marie en mariage, mais celle-ci le refuse; on portera un bouquet de saule à Pierre la veille du mariage de Marie à un autre garçon...
«Le bouquet de saule se place toujours à la maison des délaissés la veille au soir du mariage (...) Pour inviter ceux-ci aux larmes (...) on suspend dans l’arbrisseau, en outre des lanternes vénitiennes, des oignons, des mouchoirs, des chiffons. Puis le bouquet de saule est promené en ville porté tour à tour par les plus vigoureux des gars, et les autres suivent en chantant la chanson de circonstance. On s’arrête sur les placis ou aux carrois pour danser des rondes ou des quadrilles et les jeunes filles prennent part à la danse.
«Quand ceux à qui est destiné le bouquet ont bon caractère, ils paient à boire à tout voulant; une barrique de cidre ne suffit pas parfois, pour abreuver tout le monde. Le bouquet de saule doit demeurer attachéà la maison jusqu’au lendemain matin. Notre confrère ajoute que cette coutume tend à disparaître comme toutes celles du même genre...»
Le saule a-t-il été choisi dans la circonstance à cause de ses propriétés médicales? Une décoction de ses feuilles est bonne «pour arrêter les ardeurs de Vénus», selon le Dictionnaire botanique et pharmaceutique (1716). Quoi qu’il en soit, à Trévérec et à Pléhédel, le nom breton de cet arbrisseau, halegen, s’applique à quelqu’un qui est capot au jeu ou qui manque son coup; les enfants chantent à leur camarade qui est le dernier dans une composition:
Azen gorniek, figezen,
Sko de rer en halegen!
«Ane cornu, figue,
frappe ton derrière dans le saule!»
A Saint-Donan (Côtes-d’Armor), on «met la torche» ou «on passe la torche»à un jeune homme ainsi évincé. La torche est un cercle de tamis, rembourré avec des chiffons et du foin, sur lequel la jeune mère s’assied au foyer pour soigner son enfant. Pour faire une farce à l’amoureux évincé, on lui passe adroitement la tête dans cet instrument domestique, dont on a retiré les chiffons. C’est sans doute une façon de lui faire entendre qu’il ne donnera pas à son ancienne amie d’enfant à chauffer.
Ceci rappelle un passage commun à plusieurs chansons bretonnes populaires:
Roet d’in skabel d’azeza
Mar benn-me map-kaer en ti-ma.
«Donnez-moi un escabeau pour m’asseoir,
si je dois être gendre dans cette maison.»
Troude définit le breton kabestr-eured: « On donne ce nom à une jarretière qu’un ami de la maison dérobe à la nouvelle mariée le soir de la noce. Cette jarretière est ensuite découpée en morceaux et donnée aux invités. A la lettre, licou de noce, de mariage. C’est un usage dans les campagnes ». Milin a confirmé implicitement ces faits, en ajoutant « Syn[onyme] liam eured » = (lien de mariage).
Dans le pays de Tréguier, rei eur gabestren ou eur gabesten, « donner un licou »à un galant, est une expression figurée pour dire qu’une jeune fille refuse à son amoureux d’aller au pardon avec lui.
Rei eur gouign (donner un gâteau) désigne un refus plus grave; c’est «éconduire un amant, faire cesser ses assiduités. » Enfin, d’après le Barzaz Breiz, « dans quelques cantons de Cornouaille, si une jeune fille agrée le jeune homme qui lui fait la cour, elle lui offre une branche de bouleau; si elle le refuse, un rameau de coudrier; le même usage existe en Galles. »
Article copié sur "La France pittoresque"
Fabrication et utilisation de l’Alun.
D’après «Le Magasin pittoresque », paru en 1835
L’alun est un minéral d’un grand usage dans les arts. Incorporé au papier, il l’empêche de boire en formant un vernis qui ne permet pas à l’encre liquide de pénétrer dans la pâte. Il est employé pour conserver les poils aux pelleteries, pour retarder la putréfaction des matières animales, pour donner de la fermeté au suif des chandelles. La chirurgie s’en sert à l’état d’alun calciné pour ronger les chairs; la médecine le prend comme astringent.
Mais c’est surtout dans les teintures que son emploi est à la fois le plus important et le plus étendu: il forme le principal mordant que le teinturier ait à sa disposition pour fixer les couleurs sur les étoffes. L’emploi du mordant est, comme l’on sait, une des bases de l’art du teinturier; les matières colorantes ont rarement une grande affinité pour la substance organique à laquelle on veut les fixer; la plupart d’entre elles seraient entraînées par l’eau des lavages, et l’étoffe se déteindrait promptement, si l’on ne se servait de certains intermédiaires qui, ayant à la fois une affinité vigoureuse et pour les fibres organiques du tissu et pour les matières colorantes, servent de lien entre les uns et les autres, en fixant d’une manière indestructible la couleur sur l’étoffe. Ce sont ces intermédiaires qui ont reçu le nom énergique de mordants: les oxydes d’étain et de fer, le tan, et surtout l’alumine qui entre dans l’alun, sont les substances qui réussissent le mieux.
L’alun était également exporté vers certains pays d’Asie où on l’utilisait dans la préparation des tapis d’Orient. Le mégis, bain de cendre et d’alun qui était employé pour mégir les peaux, donna son nom au mégisseur, qui mégit les peaux, c’est-à-dire prépare les peaux blanches - peaux de mouton et autres peaux délicates - qui servent à faire des gants ou qui doivent conserver leurs poils. Il servait également à l’amendement des vignobles croissant nombreux autrefois au flanc des collines mosanes, ou encore dans la préparation du plâtre comme durcisseur.
L’alun est un sel blanc, d’une saveur astringente, formé d’acide sulfurique, d’alumine, de potasse ou d’ammoniaque; pour employer le langage chimique, c’est un sulfate double composé de sulfate d’alumine uni à un sulfate alcalin de potasse ou d’ammoniaque. Au sulfate double d’alumine et de potasse est réservé spécialement le nom d’alun; si l’on veut désigner l’autre, on emploie le terme d’alun ammoniacal. Les savants ont reconnu seulement vers 1750 que l’alun contenait une terre (l’alumine) exactement semblable à celle qui fait la base de toutes les argiles; la présence de la potasse et la véritable composition du sel n’a été reconnue que plus récemment encore, par Vauquelin et Chaptal. C’est de cette époque surtout qu’il fut possible à un grand nombre de fabricants nationaux de s’affranchir d’un tribut onéreux payéà des étrangers, en préparant eux-mêmes de toutes pièces l’alun dont ils avaient besoin.
L’alun se produit naturellement en plusieurs lieux, où il se forme par la réaction des substances sulfureuses, alumineuses et alcalines. Il effleurit à la surface du sol mêlé avec d’autres terres; on le trouve ainsi abondamment dans les déserts de l’Egypte, en quelques localités de Bohême et de Saxe. Il existe encore de la même manière près de certains volcans, dans le royaume de Naples, dans l’archipel de la Grèce, à la Guadeloupe; enfin il se forme dans des houillères embrasées.
On peut aussi obtenir l’alun en traitant convenablement les substances minérales connues sous le nom d’alunites, qui renferment les éléments constitutifs de l’alun. C’est ainsi que les pays favorisés de ces substances, la Hongrie, et surtout la Tolfa dans les États Romains, produisent le sel estimé qu’elles livrent au commerce. Néà Caen en 1773, Hippolyte-Victor Collet-Descotils, ingénieur en chef au corps royal des mines, membre de l’Institut d’Egypte, et de plusieurs Académies et Sociétés savantes, fut chargé en 1813 d’aller inspecter et organiser les célèbres mines d’alun de la Tolfa.
La Syrie a conservé pendant longtemps le privilège exclusif de fabriquer l’alun, dans la ville de Rocca d’où provient la dénomination d’alun de roche. Vers le quinzième siècle l’Europe disputa à l’Orient les bénéfices de la fabrication, qui fut bientôt établie dans toute l’Italie. D’autres exploitations s’élevèrent successivement en Allemagne et en Espagne.
Il s’en établit une en Angleterre vers l’an 1600: les produits en sont impurs, contenant, outre une quantité de sulfate de fer plus considérable que ceux des autres contrées, une matière animale huileuse. Néanmoins, la découverte d’une localité propre à la fabrication de l’alun fut considérée en Angleterre comme fort intéressante; elle fut due à sir Thomas Chaloner. Dans un voyage en Italie, ce gentilhomme, parcourant la Solfatarra, avait soigneusement examiné le mode de fabrication et les substances minérales que fournissait le sol; il s’était particulièrement attachéà reconnaître le caractère du terrain et les effets de la végétation; n’examinant au reste, dit-on, toutes ces choses que par suite de ses habitudes d’observation et sans nourrir aucune arrière-pensée.
Quelques années après, en passant dans les environs de Guisborough, sir Thomas Chaloner observa, dit Camden, que la verdure des arbres y était d’une nuance plus faible qu’ailleurs; que les chênes poussaient de fortes racines, mais ne les enfonçaient pas profondément en terre; que le sol était formé d’une argile blanchâtre, marbrée de plusieurs couleurs jaunâtres et bleues; enfin, il reconnut par une foule d’indices que le pays était doté d’une mine d’alun. Il se passa longtemps avant que les procédés industriels les plus convenables à la nature de la mine fussent définitivement trouvés; les difficultés de détails ne furent entièrement levées que par l’assistance de Lambert Russell et de deux ouvriers français de La Rochelle.
En 1767, Jean-Étienne Guettard et l’un de ses élèves les plus brillants, Antoine-Laurent Lavoisier, fondateur de la chimie moderne, entamèrent ensemble une expédition scientifique dans les Vosges. Ils entreprirent de former à Ronchamps une fabrique d’alun, et voici comme on opérait selon eux: «on concassait grossièrement le schiste alumineux, et on en formait de longues planches ou couches pyramidales, disposées en toit par le haut; on entremêlait avec ce schiste des morceaux de charbon de terre, et on ménageait du jour pour la circulation de l’air. Lorsque tout était ainsi disposé, on mettait le feu au tas, et on laissait la masse s’affaisser et s’éteindre d’elle-même, ce qui n’arrive que quand tout le charbon de terre est consumé.
«Il se dégage beaucoup de soufre dans cette opération, et ce soufre était perdu lorsque nous visitâmes cette fabrique; mais on se proposait de le recueillir dans la suite, et d’en tirer parti. Lorsque le schiste a été ainsi calciné, on le transporte dans de grands bassins carrés, creusés dans la terre et revêtus de planches, dans lesquels on le lessive en remuant avec un ringard; de ces fosses, l’eau est conduite, par des canaux de bois, dans de grands réservoirs où elle s’épure, après quoi elle tombe dans des chaudières de plomb très épais, qui forment des carrés très allongés; la liqueur est rapprochée, dans ces chaudières, jusqu’à ce qu’elle soit au point de cristallisation; enfin on la met à cristalliser dans de grandes caisses de bois.»
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11 novembre 887: déposition de Charles le Gros, empereur d’Occident et roi de France
Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, déjà empereur d’Occident en 881, avait succédéà Carloman, au royaume de France, l’an 884. Il réunissait sous sa domination presque autant d’Etats que Charlemagne; mais il était trop faible pour soutenir une si grande fortune: elle l’accabla. Plus le sang de Charlemagne s’éloignait de sa source, plus il dégénérait. Charles le Gros fut déclaré incapable de régner par une assemblée de seigneurs français et germains, qui le déposèrent dans une diète convoquée par lui-même.
Réduit à vivre d’aumônes, c’est auprès d’Arnould, bâtard de sa maison, que le sort avait élevéà sa place, qu’il fut forcé de mendier ces faibles et humiliants secours. «Vous êtes, lui dit-il, sur un trône que j’occupais il y a peu de jours... Considérez mon infortune, et ne souffrez pas qu’un roi de votre sang, et qui fut le vôtre, manque de ce que vous donnez aux pauvres.»
Arnould, possesseur tranquille de la plus belle partie de ses Etats, eut peine à lui accorder le revenu de trois villages. Ce prince dégradé ne put survivre à sa disgrâce; le chagrin termina ses jours deux mois après cette affreuse catastrophe; quelques-uns prétendent qu’il fut étranglé par les ordres secrets d’Arnould. Il mourut dans la troisième année de son règne et dans la neuvième de son empire. Ce fut un prince juste et bienfaisant, et dévot jusqu’à la faiblesse; il fut malheureux, parce que, pour se soutenir sur un trône agité par tant d’orages, il fallait plus de talent que de bonté, plus d’esprit que de vertu. Il ne laissa point d’enfants légitimes: chose, dit un moderne, la plus essentielle au repos des souverains.
Il paraît que l’ordre de la succession n’était alors compté pour rien, puisque Arnould, fils naturel de Carloman, fut déclaré empereur, et que Eudes, comte de Paris, fut élu roi de France. Il n’y avait alors ni droit de naissance, ni droit d’élection reconnu. L’Europe était un chaos, dans lequel le plus fort s’élevait sur les ruines du plus faible.
La mort de Charles le Gros est la véritable époque de la chute de la famille des Pépin. Ce fut des débris de son trône que se formèrent ces principautés connues sous différents noms: en France et en Italie, les duchés et les comtés; en Allemagne, les margraviats, les landgraviats. Ces récompenses, jusqu’alors amovibles, devinrent des Etats indépendants que s’arrogèrent les complices de la dégradation de l’infortuné Charles.
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11 novembre 1831: Pendaison de Nat Turner, le meneur de la première révolte des esclaves américains. Affirmant être le Moïse noir, Turner déclenche un massacre des propriétaires de plantation. Mais la révolte tourne court.
Une féroce clameur s'élève de la foule blanche lorsque Nat Turner se balance enfin au bout d'une corde, le 11 novembre 1831. Des enfants s'approchent pour jeter des bananes... Des hommes surexcités décrochent le cadavre pour le jeter à terre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l'écorcher. D'autres arrachent des lambeaux de chair qu'ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d'un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban. L'envoyé spécial de TF1, le beau et manucuré Harry Roselmack, susurre dans son micro: "Il n'y a pas qu'en France que le racisme est de retour."
Pourquoi tant de haine? C'est que ces petits Blancs de la cité de Jérusalem (Virginie) ont eu la terreur de leur vie. Ils viennent de subir la première rébellion d'esclaves noirs des États-Unis qui a fait cinquante-huit victimes, hommes, femmes et enfants. Et Nat Turner en était le meneur.
La lutte contre le Serpent… Nat Turner naît en 1800 dans une petite ferme de Virginie. Son père disparaît quand il est encore jeune. On prétend qu'il se serait enfui dans le nord du pays. Nat s'avère être un enfant précoce, mais surtout excessivement croyant. Très jeune, il apprend à lire et àécrire. Quand il ne travaille pas dans les champs, il est plongé dans sa bible. Sa propriétaire, Christine Boutin, est très fier de lui. La piété de Nat l'amène à avoir des visions. Le Saint-Esprit lui apparaît. Nat se prend pour un nouveau Moïse chargé de libérer son peuple de l'esclavage. Comme son père le fit autrefois, il tente de s'enfuir de la plantation. Il a alors 22 ans. Mais après un mois de disparition, le voilà de retour. Il explique que Dieu lui aurait intimé de retourner au bercail en attendant de recevoir ses ordres.
Impressionnés par son intelligence et son instruction, les autres esclaves l'appellent le Prophète. Dans sa vingt-huitième année, le 12 mai 1828, très exactement, l'Esprit saint consent enfin à lui envoyer un texto pour lui expliquer ce qu'il attend de lui. "J'ai entendu un grand bruit dans le ciel, et l'Esprit saint m'est apparu." Celui-ci demande au jeune esclave de poursuivre la lutte contre le Serpent, c'est-à-dire contre les Blancs qui maintiennent ses frères en esclavage. Turner enfile aussitôt un bonnet rouge et met quatre autres esclaves dans la confidence. Il faut qu'ils se tiennent prêts à prendre les armes. Quand? Quand Dieu leur enverra un signal. Alors, Nat et ses adeptes prennent leur mal en patience. Il leur faut attendre presque trois ans. Le 11 février 1831, le feu vert leur est donné sous la forme d'une éclipse de Soleil annulaire. Pour Turner, c'est évident: l'obscuritéétreignant l'astre solaire symbolise la révolte des esclaves noirs contre leurs maîtres blancs. Les comploteurs décident d'attendre le 4 juillet 1831, date anniversaire de l'indépendance, pour passer à l'attaque.
Frapper les Blancs de terreur et d'effroi… Mais ce jour-là Turner est malade, aussi repousse-t-il le soulèvement. Le 13 août, le ciel s'obscurcit mystérieusement en pleine journée. Turner l'interprète encore une fois comme le signe de Dieu tant espéré. Pas du tout, c'est probablement la conséquence d'une méga-éruption du mont Saint Helens qui disperse dans l'atmosphère des millions de tonnes de poussières. La décision est prise de passer à une nouvelle attaque dans la nuit du dimanche 21 août, alors que tous les maîtres dorment. Les cinq conjurés se donnent rendez-vous près d'une mare. Vers deux heures du matin, ils se dirigent vers la demeure du maître de Turner. Rien ne bouge. Chacun tient dans son poing un couteau, une bêche, un marteau ou encore une hache. Travis et son épouse succombent dans leur lit. Leur enfant est à son tour massacré, puis deux jeunes apprentis présents dans l'habitation. Les cinq hommes entament alors une randonnée mortelle de 36 heures durant laquelle ils assassinent 58 Blancs, hommes, femmes et enfants. Dans sa confession, Turner justifie ce massacre aveugle par le désir de frapper les Blancs de terreur et d'effroi. Si le soulèvement s'était poursuivi, dit-il, il aurait alors épargné les femmes et les enfants, ainsi que les hommes qui n'auraient pas résisté.
Mais voilà, Turner n'est pas prophète en son pays. La plupart des esclaves refusent de prendre les armes. Ils ont la pétoche. Ils restent terrés dans leurs cases. Finalement, une petite soixantaine d'hommes acceptent de rejoindre Turner. C'est trop peu. Avec l'astre solaire qui s'élève à l'horizon, l'effet de surprise se dissipe. L'arrivée des esclaves armés sur les plantations est vite détectée et les propriétaires ont le temps de se barricader et de prévenir les voisins. Alors, le Moïse noir décide de diriger sa maigre troupe, désormais à cheval et équipée de fusils volés, vers Jérusalem, le siège du comté. En chemin, elle se heurte à un premier groupe de planteurs armés de fusils de chasse. Les esclaves parviennent, malgré tout, à poursuivre leur chemin. Voici à nouveau des Blancs, mieux armés. Ils abattent quatre esclaves. Les autres tournent bride pour s'enfuir. C'est la débandade. Turner et une quarantaine de survivants se planquent dans les bois toute la nuit. Leur première nuit de liberté. Et la dernière...
Rebelles débusqués et massacrés…
Le lendemain matin, le pays grouille de planteurs armés jusqu'aux dents et de soldats accourus de partout. C'est la fin. Les rebelles sont débusqués et massacrés. Seul Turner et une poignée d'entre eux parviennent à s'échapper. Pour autant, le massacre ne s'arrête pas. Durant dix jours, des centaines d'esclaves complètement étrangers à la rébellion sont exterminés. Femmes et enfants sont abattus sans sommation. La réaction des fermiers est à la hauteur de leur peur. Ils sèment la terreur pour que plus jamais les esclaves n'osent prendre les armes. Ces deux massacres, aussi cruels l'un que l'autre, marquent les esprits pour des générations. Tous les affrontements violents à venir entre les communautés blanche et noire puiseront leurs racines dans la révolte sanglante de Nat Turner. Aujourd'hui encore, on en voit les séquelles.
Turner parvient àéchapper aux recherches durant deux mois. Enfin, le 31 octobre, un certain Benjamin Phipps le surprend dans une grotte, le capture et le remet aux autorités de Jérusalem. Compte rendu du chef de gare, correspondant local du Norfolk Beacon: "Durant son examen, il a fait preuve d'une grande intelligence et d'une grande finesse intellectuelle, répondant à chaque question clairement et distinctement, sans être confus ou utiliser des faux-fuyants. Il affirme avoir fait preuve de lâcheté et avoir agi sur commande sous l'influence du fanatisme. Il affirme que la tentative de soulèvement est entièrement de son fait et n'était connue d'aucun autre nègre, hormis ceux à qui il s'est confié quelques jours auparavant et dont le nombre se monte à cinq ou six. Il reconnaît avoir mal interprété la révélation... Il est maintenant convaincu qu'il a mal fait et conseille aux autres nègres de ne pas suivre son exemple."
"Je suis prêt"... Avant de le pendre, un procès est organisé pour la forme. Une cinquantaine d'autres Noirs suspects sont jugés en même temps que lui. Turner affirme n'avoir tué personnellement qu'une petite fille et plaide non coupable. Peu importe, la cour le condamne à la pendaison "par le cou jusqu'à ce que mort s'ensuive". Le vendredi 11 novembre, entre 10 et 12 heures, Nat Turner, revêtu de haillons, est amené sous un vieux chêne noueux à proximité de Jérusalem. Le Moïse noir, comme il aimait se présenter, est parfaitement calme. Un reporter assistant à l'exécution écrit: "Il ne trahit aucune émotion et semble même totalement prêt à affronter le terrible destin qui l'attend. Il presse même l'exécuteur d'accomplir son devoir." Tout autour, la foule ne cesse de grossir, impatiente de voir Turner se balancer au bout d'une corde. Le shérif lui pose la sempiternelle question: "Quelque chose à déclarer?" Il répond laconiquement: "Je suis prêt." Alors, l'exécuteur lance la corde par-dessus une branche, enfile le nœud coulant et tire. Turner meurt sans qu'un de ses membres ou de ses muscles bouge. Une de ses visions lui a-t-elle montré Obama à la Maison-Blanche?
© Le Point - Publié le 11/11/2012 à 00:00 - Modifié le 11/11/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du onze novembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/11/28403995.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, à force de courir à droite et à gauche sans être couvert, il a chopé une chtouille carabinée... pour peu il aurait risqué d'attraper le SIDA
Ben pour la zique de ce mardi, on va se mettre en forme avec le groupe U2 "Go Home" en concert… Là, il y a un peu de tout, mais du bon… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute !!!
https://www.youtube.com/watch?v=NHK6PCZb8gI
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Un homme avait des problèmes d'éjaculation précoce.
Il décide d'aller consulter son médecin.
Il demande au médecin ce qu'il pourrait faire pour guérir son problème.
Le médecin dit:
- Quand vous sentez que vous êtes prêt àéjaculer, essayez de vous faire sursauter. Ça marche à chaque fois!
Le même jour, l'homme va au magasin et s’achète un pistolet d'alarme.
Tout excité d'essayer cette suggestion, il court à la maison.
Arrivé chez lui, il trouve sa femme nue dans le lit qui l'attendait…
Il lui saute dessus et ils se retrouvent dans un passionné 75 (69 + les taxes).
Quelques moments plus tard, l'homme sent soudainement l'envie d'éjaculer, Il sort le pistolet et tire un coup en l'air.
Le lendemain, l'homme retourne chez le médecin.
Celui-ci lui demande:
- Comment ça s'est passé?
L'homme lui répond:
- Bof... Quand j'ai tiré un coup de pistolet, ma femme m'a pété au visage, a mordu mon pénis, et mon voisin est sorti du placard avec les mains en l'air.
En corse, un fils va voir son père fièrement et lui explique le troc qu'il vient de faire:
- Papa, papa, regarde ma montre! Elle est super!
Elle a un chronomètre, elle a trois fuseaux horaires, elle est résistance à l'eau, elle est fluo,....
- Et avec quoi l'as-tu payé?
- Je l'ai échange contre mon couteau.
- Et quand on va te chercher noise, tu vas donner l'heure?
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Une histoire circulait en Allemagne quand le gouvernement hitlérien adopta les fameuses lois raciales, dites de Nuremberg. Un professeur demande à un gosse:
- Dis-moi mon petit, pourquoi avons-nous perdu la guerre de 14-18?
L'enfant sans hésiter
- A cause des généraux juifs, Monsieur Le professeur
- Mais il n'y avait pas de généraux juifs dans l'armée allemande.
- C'est pour ça qu'on a perdu.
Le professeur de sciences naturelles décrit un kangourou:
Cela progresse par bonds et, quand on croit le tenir, ça disparaît complètement.
Qu'est-ce que c'est?
Le fils d'un boursicoteur lève la main:
- Une action d'Eurotunnel.
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Dans un hôpital psychiatrique, un pensionnaire se livre à quelques travaux de jardinage. Un autre l'interroge:
- Qu'est-ce que vous faites, Dubois, avec cet arrosoir?
- Vous le voyez, j'arrose mes fleurs.
- Mais ce sont des fleurs artificielles.
- Je sais.
C'est pourquoi mon arrosoir n'a pas de fond.
Dans une université, un œnologue a entrepris de faire l'éducation des étudiants en ce qui concerne l'accord des vins et des mets.
Il leur fait d'abord goûter un muscadet et demande:
- Que verriez-vous pour accompagner cela?
- Des huîtres!
répondent plusieurs étudiants.
- Parfait. Que verriez-vous avec ce juliénas?
- Un tablier de sapeur.
- Excellent. Et avec ce champagne?
Un étudiant répond aussitôt:
- Une belle blonde toute nue dans une nuisette bleu ciel.
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C'est mardi... pas besoin de se lever, on peut flâner au pieu, petit déjeuner et déjeuner à pas d'heure, le réveille-matin au chômage en France voisine... Tandis-qu'en Helvétie la sonnerie est à l'heure, le café pris comme d'habitude sur le pouce ou à table si on est un lève-tôt, on écoute les nouvelles à la radio et HOP au boulot, avec un trajet plus ou moins long, à pied, en train, en bus ou en voiture le troupeau file tout droit dans les usines, les entreprises ou les bureau et ce soir, dans une dizaine d'heure, ça recommencera dans le sens inverse... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure...