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Éphéméride du dix-neuf novembre

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«À la Saint-Tanguy, rien ne donne envie et on languit.» 

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«En montagne, femmes et brebis doivent être rentrées avant la nuit.»

 

 Cordial salut et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, le temps s'améliore un peu pour le milieu de semaine et c'est tant mieux, le temps est plus frais et le terrain est bien trempé et les vaches sont encore au champ mais ne rouspètent pas pour rentrer, car elles ne veulent pas se coucher et elles sont fatiguées pour ruminer... Moi, j'ai mon nouvel ordinateur et il me faut un peu de temps pour tout installer et à chercher à le maîtriser...

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Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 4° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jour: nombreux nuages résiduels en début de matinée avec quelques bancs de brouillard en plaine, puis passage à un temps assez ensoleillé malgré des passages de nuages élevés, plus nombreux le long du Jura. Température en plaine: minimum 3°, 1° en Valais, maximum 8°à 10°. Température à 2000 m: -1°. En montagne, vent faible, voire par moment modéré en haute montagne de secteur nord-ouest...

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Pour l'Hexagone, une météo de saison avec des améliorations... Avec pour aujourd'hui: en matinée, quelques pluies circulent en Bretagne, principalement sur l'ouest de la région. Ailleurs, la grisaille est tenace au nord, avec également de nombreux bancs de brouillards jusqu'en vallée du Rhône. Dans l’après-midi, une embellie se met en place par le sud avec le développement de belles éclaircies qui s'accompagnent d'une douceur marquée. En revanche, grisaille et températures plus fraîches résistent entre le bassin parisien et la Lorraine. En soirée, le ciel reste très nuageux à couvert entre le Nord-Pas-de-Calais et le nord-est où quelques brumes font leur apparition. De même, quelques bancs de brouillards se reforment dans les vallées du Centre-Est. Ciel plutôt dégagé dans le sud-ouest et entrées maritimes autour du Golfe du Lion. Dans la nuit, fin de nuit calme, excepté en Bretagne avec le retour de petites pluies. Fréquents brouillards à l'aube… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte, ensoleillé, nuageux et pluvieux  avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera variable avec des températures de l'ordre de 28°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 34°; Polynésie française ciel couvert pluies éparses; nuageux à très nuageux et quelques éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; averses de pluie ou de neige et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 4°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:34 et le coucher du Soleil se fera à 16:58 et le jour est plus court de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de novembre en France

TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu... : 
Horaire des marées à Saint-Malo  

Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1902: la température maximale sous-abri dégringolait jusqu'à -1,7°à Uccle.

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-neuf novembre c’est la Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants
ttp://www.journee-mondiale.com/85/journee-mondiale-pour-la-prevention-des-abus-envers-les-enfants.htm

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Le dix-neuf novembre c’est la Journée mondiale contre les Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives
http://www.journee-mondiale.com/86/journee-mondiale-contre-les-broncho-pneumopathies-chroniques-obstructives.htm

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Le dix-neuf novembre c’est la Journée Mondiale des toilettes
http://www.journee-mondiale.com/255/journee-mondiale-des-toilettes.htm

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Le dix-neuf novembre c’est la Journée internationale de l'homme
http://www.journee-mondiale.com/321/journee-internationale-de-l-homme.htm

 Journée internationale de l'homme

 

 

Le dix-neuf novembre c’est la Journée nationale des assistantes maternelle
http://www.journee-mondiale.com/362/journee-nationale-des-assistantes-maternelles.htm

 Journée nationale des assistantes maternelles

 

 

Les Fêtes nationales du Jour

Monaco

Le 19 novembre est la Fête du Prince.
Fête Nationale de Monaco qui célèbre son prince. Le 19 novembre est la saint Rainier d'Arezzo, qui correspond au nom du père du présent prince, Albert II, mais celui-ci a choisi de garder ce jour en tant que fête nationale.

 

La France pittoresque

Alfred de Vigny prône un gouvernement probe et économe.

Si l’on ne présente plus la figure du romantisme, le dramaturge, poète et académicien Alfred de Vigny, l’homme politique est moins connu...
Candidat à la députation du département de la Charente aux élections législatives d’avril 1848, il ne cache pas, dans une profession de foi rédigée pour les électeurs et dont nous donnons ici l’intégralité, sa foi en la IIe République proclamée le 25 février précédent:

«C’est pour moi un devoir de répondre à ceux de mes compatriotes de la Charente qui ont bien voulu m’appeler à la candidature par leurs lettres et m’exprimer des sentiments de sympathie dont je suis profondément touché. La France appelle à l’Assemblée Constituante des hommes nouveaux. Ce sentiment est juste après une révolution plus sociale que politique, et qui a enseveli dans les débris les catégories haineuses des anciens partis.


Alfred de Vigny

«Mais les hommes nouveaux qu’il lui faut ne sont-ils pas ceux que des travaux constants et difficiles ont préparéà la discussion des affaires publiques et de la vie politique? Ceux qui se sont tenus en réserve dans leur retraite sont pareils à des combattants dont le corps d’armée n’a pas encore donné. Ce sont là aussi des hommes nouveaux, et je suis de ceux-là.

«Chaque révolution après sa tempête laisse des germes de progrès, dans la terre qu’elle a remué et, après chaque épreuve, l’Humanité s’écrie: Aujourd’hui vaut mieux qu’hier, demain vaudra mieux qu’aujourd’hui. Je me présente à l’élection sans détourner la tête pour regarder le passé, occupé seulement de l’avenir de la France. Mais, si mes concitoyens veulent rechercher dans les années écoulées pour voir ma vie, ils y trouveront une indépendance entière, calme, persévérante, inflexible; seize ans de cette vie consacrés au plus rude des services de l’armée, tout le reste donné aux travaux des lettres, chaque nuit vouée aux grandes études.

«Existence sévère, dégagée des entraves et des intrigues de partis. J’ai ce bonheur, acquis avec effort, conservé avec courage, de ne rien devoir à aucun gouvernement, n’en ayant ni recherché, ni accepté aucune faveur. Aussi ai-je souvent éprouvé combien cette indépendance de caractère et d’esprit est plus en ombrage au pouvoir que l’opposition même. La raison en est celle-ci: les pouvoirs absolus ou qui prétendent à le devenir peuvent espérer corrompre ou renverser un adversaire, mais ils n’ont aucun espoir de fléchir un juge libre, qui n’a pour eux ni amour ni haine. Si la République sait se comprendre elle-même, elle saura le prix des hommes qui pensent et agissent selon ce que je viens de dire. Elle n’aura jamais à craindre d’eux, puisqu’elle doit être le gouvernement de tous par chacun et de chacun pour tous.

«Ainsi conçu, ce mâle gouvernement est le plus beau. J’apporte à sa fondation ma part de travaux dans la mesure de mes forces. Quand la France est debout, qui pourrait s’asseoir pour méditer? Lorsque l’Assemblée nationale, dans de libres délibérations, aura confirmé, au nom de la France, la République déclarée, efforçons-nous de la former à l’image des Républiques sages, pacifiques et heureuses, qui ont su respecter la Propriété, la Famille, l’Intelligence, le Travail et le Malheur; où le gouvernement est modeste, probe, laborieux, économe; ne pèse pas sur la nation, pressent, devine ses vœux et ses besoins, seconde ses larges développements et la laisse librement vivre et s’épanouir dans toute sa puissance.

«Je n’irai point, chers concitoyens, vous demander vos voix. Je ne reviendrai visiter au milieu de vous cette belle Charente qu’après que votre arrêt aura été rendu. Dans ma pensée, le peuple est un souverain juge qui ne doit pas se laisser approcher par les solliciteurs et qu’il faut assez respecter pour ne point tenter de l’entraîner ou de le séduire. Il doit donner à chacun selon ses œuvres. Ma vie et mes œuvres sont devant vous.»
Non élu, Alfred de Vigny se présenta également aux élections de l’année suivante, sans succès.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Provincial et Parisien, ou quand «Paris vaut plus que la France et la France mieux que Paris»
Extrait de «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1902

Au début du XXe siècle, l’académicien Gabriel Hanotaux s’interroge sur la suprématie de Paris et sur l’image que la capitale grouillant de quelques millions d’habitants renvoie à l’étranger, au détriment d’une province plus discrète constituant cependant le gros de la population française: «Paris rend-il à la France tout ce qu’il lui prend?»

L’herbager est descendu de sa montagne ou a quitté ses marais; le vigneron hésite et se demande s’il laissera sa vigne; le valet de ferme abandonne sa charrue au milieu du sillon; l’agglomération urbaine, l’œil tourné vers Paris, attend l’exemple et l’ordre. Tout le monde obéit, même si c’est l’anarchie qui commande là-bas.»
Paris reçoit tout; paye-t-il? Problème posé depuis des siècles et auquel Paris, insaisissable Protée, fait des réponses partielles, spécieuses et contradictoires. Il prend l’herbager, le fermier, le fils du bourg, de la bourgade et de la ville, et, de tout cela, il fait un nouveau Français: le Parisien.

Le provincial urbain est lent et grave; il est intéressé; la vie, pour lui, est uniforme, partagée entre le travail journalier et le repos vide et stérile. Il est à mi-côte, plus près de la terre et plus sensé d’ordinaire que le Parisien, plus débrouillé que le paysan, mais enclin à copier les exemples qui viennent du centre en les exagérant, peu sûr de lui-même et de son propre jugement, le plus souvent entravé par une vanité assez superficielle et par la tyrannie du qu’en-dira-t-on.

Le paysan, lui, est immobile, tenace, avare, d’idée extrêmement courte, écrasé sous le poids de la nature et figé dans la tradition qui l’incruste et le conserve; sa vie est penchée sur la glèbe. S’il a une certaine jovialité du dimanche, le souci de l’existence et la méfiance l’arrêtent souvent sur ses lèvres et la retiennent au coin de son œil ironique. En somme, parmi les qualités françaises, celles qui dominent chez l’urbain et le paysan, ce sont les plus solides, mais les moins brillantes: la prudence et l’esprit d’épargne.

 

Ces provinciaux sont trente-cinq millions. En face d’eux, trois millions de Parisiens les contre-balancent aisément. Et le monde juge la France, qu’il ne connaît pas, d’après le Parisien, qu’il croit connaître. Un être ardent, actif, imaginatif, toujours en mouvement, gai, aimable, confiant, fin, endurant, mais gobe-mouches, imprudent, versatile; créateur d’idées, ingénieux, inventeur, mais gaspilleur, déballeur, prodigue; un être qui parcourt, d’un bout de l’année à l’autre, en un va-et-vient de pendule, les quelques hectares de terre où il vit, et qui les croit, de bonne foi, placés au centre du monde; aussi prompt à se montrer, à se découvrir, que les autres sont renfermés et repliés sur eux-mêmes; un être en dehors, vaniteux, spectaculeux, intempérant, souvent hardi, souvent poltron, doux à l’ordinaire, mais parfois atrocement féroce; un être qui ne paraît maître ni de son cœur, ni de son imagination, ni de ses nerfs, mais qui, pourtant, tire tout de son cœur, de son imagination et de ses nerfs; un être que tout le monde considère comme le type du Français, comme le Français par excellence, et qui ne ressemble guère aux-trente-cinq millions de Français dont il est le frère et le fils: c’est le Parisien.

Il y a donc deux Français: le Français et le Parisien. Une agglomération exceptionnelle et presque unique de trois millions, ou, pour mieux dire, de cinq millions d’hommes, dans un pays centralisé où pas une force, pas une institution, pas une tradition ne contrebalancent, depuis des siècles, l’influence de ce monde factice, donne à Paris une vie particulière et soumet ses habitants, comme ceux d’un cloître, à des conditions et à des habitudes d’existence qui en font des êtres à part, des Français très spéciaux.

Ce sont mille vies différentes et très actives dans une même vie unique et énorme. Ces millions d’individus ne souffrent que peu du contact social, parce que l’ignorance mutuelle où ils sont l’un de l’autre le rend moins rude: l’envie n’est pas le vice dominant des Parisiens. Mais, en revanche, ils ne connaissent pas la résignation. Une excitation perpétuelle naît des tentations du luxe, de la provocation du succès, de l’incertitude du jeu, des hauts et des bas de chaque famille, de chaque rue, de chaque quartier. Un progrès, une mode, un caprice des foules font, du jour au lendemain, avec les pauvres, des riches, et inversement. Ce spectacle donne à la vie du Parisien une animation extraordinaire; il est toujours entre la félicité et le désespoir.

Aussi, il adore le théâtre, qui lui donne l’image fidèle du drame perpétuel où se joue sa propre existence. Il est ingénieux à comprendre le travail des passions, parce qu’il sait - par sa propre expérience - que, si elles épuisent l’homme, elles le soutiennent et l’excitent. Cette vie animée, surchauffée, surmenée, devient, pour lui, comme une sorte de permanente ivresse. C’est une comburation constante et mutuelle de tous ces cerveaux et de chaque cerveau particulier - comme de ces charbons qui s’allument l’un de l’autre et, en brûlant, entretiennent le feu. Chaque individu a le sentiment, sans cesse accru par ces flatteries dont on entoure tous les souverains, qu’il contribue à la flamme qui éclaire l’horizon, et il bat son briquet, pour vivre d’abord, mais aussi pour ne pas rester obscur et ne pas passer inaperçu.

Ce qui sauve Paris, c’est le travail; Paris est peut-être le pays du monde où l’on travaille le plus, en tout cas, avec le plus de vaillance, d’entrain et d’allégresse. Paris ne connaît pas cette trêve de deux jours, au moins, que Londres s’accorde toutes les semaines. Il n’a ni repos ni répit. Paris est une des rares villes où, dans les chaleurs de l’été, quand le thermomètre marque trente degrés à l’ombre, on voit des hommes en redingote noire traversant, en plein midi, les rues et les places, sous le soleil torride, pour se rendre à leurs affaires.

Le travail de Paris n’est pas l’occupation calme et régulière, le trantran journalier qui constitue l’activité rythmée et l’hygiène sociale de la province. C’est un élan et un spasme perpétuels. Les muscles, le cerveau et les nerfs du Parisien sont toujours tendus; ses nuits sont courtes, et il dort mal, dans l’obsession du réveil à l’heure dite. Le Parisien se lève pour s’habiller et partir. Il est toujours en tenue et sur le pont.

Tandis que la province accumule les petits mouvements identiques et réguliers, et amasse ainsi une puissante énergie d’épargne, Paris dépense cette énergie en un crépitement continu d’étincelles. La promptitude et la vivacité de l’intelligence prodiguée - chaque jour, à chaque minute, dans chaque atelier - est admirable. Un ouvrier ciseleur enlève une taille ou polit un nu avec un sentiment de la perfection et du goût qui ne l’abandonne pas, alors même qu’il est pressé par l’exigence du temps et par la loi du bon marché; une modiste qui, sur les marches de la Madeleine, saisit au passage le défilé d’une noce mondaine pour s’inspirer et créer, à son tour, la mode qui sera celle de demain, tend, à cette heure précise, l’effort de son cerveau avec une intensité pareille à celle de l’astronome de l’Observatoire en train de calculer la parallaxe d’une étoile.

Causez avec le peintre en bâtiments qui vient refaire votre appartement, avec le tapissier qui tend vos rideaux, avec le tailleur qui essaye votre habit, vous serez surpris de tant d’ingéniosité, de goût et de philosophie. D’ailleurs, l’ouvrier parisien donne l’idée d’un maître: il ne vient plus seul; il est presque toujours accompagné d’un aide, d’un tâcheron, d’un apprenti, qui dégrossit la besogne. Lui, en chapeau rond et jaquette, ne met la main à l’œuvre que pour le fini et le coup de pouce.

Avec ses qualités et ses défauts, naturels ou acquis, Paris gouverne la France. Mais il n’en reste pas moins qu’en dehors de Paris, et en face de Paris, il y a la France. Si. Paris était toute la France, elle flamberait bientôt comme un punch. Si la France n’avait pas Paris, elle serait incolore et terne, comme un tas de cendres sans étincelle. Paris est, pour la France, ce que sont les génies dans les familles: d’illustres embarras. On est fier d’eux et on s’en plaint; très heureux de les avoir, on est très ennuyé de la place qu’ils prennent.

La grande difficulté de la vie française, c’est-à-dire d’un pays qui veut être centralisé pour être uni, reste le mariage de Paris et de la province, d’une capitale active, puissante, fastueuse et téméraire, avec un pays tout de mesure, de prudence et d’épargne. Quand l’étranger nous juge d’après ce qu’il voit, c’est-à-dire d’après ce que lui montre Paris, il nous juge mal, il nous ignore.

Tant pis, et tant mieux.
Paris vaut plus que la France. Mais la France vaut mieux que Paris. Et c’est ce qui fait que, dans les heures critiques, on trouve toujours, dans cet admirable pays, si connu et si méconnu, des ressources et des ressorts imprévus, qui surprennent et déroutent les observateurs les plus subtils et les’ adversaires les plus avisés. C’est que Paris appelle la France à l’aide. Et alors, elle ne boude pas. On ne sait plus, des deux, qui commande et qui obéit. Le ménage, devant l’ennemi, se montre uni et solide, tel qu’il est au fond, tel qu’il doit être pour la défense commune du foyer.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

19 novembre 1703: mort du Masque de Fer à la Bastille

Quelques mois après la mort du cardinal de Mazarin, on envoya dans le plus grand secret, au château de l’île Sainte-Marguerite, dans la mer de Provence, un prisonnier inconnu, d’une taille au-dessus de l’ordinaire, jeune et de la figure la plus belle et la plus noble. Ce prisonnier, dans la route, portait un masque, dont la mentonnière avait des ressorts d’acier, qui lui laissaient la liberté de manger avec le masque sur son visage. On avait ordre de le tuer s’il se découvrait. Il resta dans l’île jusqu’à ce qu’un officier de confiance, nommé Saint-Mars, gouverneur de Pignerol, ayant été fait gouverneur de la Bastille, l’an 1690, l’alla prendre à l’île Sainte-Marguerite, et le conduisit à la Bastille, toujours masqué.

Le marquis de Louvois alla le voir dans cette île avant sa translation, et lui parla debout et avec une considération qui tenait du respect. Cet inconnu fut menéà la Bastille, où il fut logé aussi bien qu’on pouvait l’être dans ce château. On ne lui refusait rien de ce qu’il demandait. Son plus grand goût était pour le linge d’une finesse extraordinaire, et pour les dentelles. Il jouait de la guitare; on lui faisait la plus grande chère, et le gouverneur s’asseyait rarement devant lui.

Le Masque de Fer
Le Masque de Fer

Un vieux médecin de la Bastille, qui avait souvent traité cet homme singulier dans ses maladies, a dit qu’il n’avait jamais vu son visage, quoiqu’il eût souvent examiné sa langue et le reste de son corps. Il était admirablement bien fait, disait ce médecin; sa peau était un peu brune; il intéressait par le seul son de sa voix, ne se plaignant jamais de son état, et ne laissant point entrevoir ce qu’il pouvait être.

Cet inconnu mourut en 1703, et fut enterré la nuit, à la paroisse de saint Paul. Ce qui redouble l’étonnement, c’est que quand on l’envoya dans l’île Sainte-Marguerite, il ne disparut dans l’Europe aucun homme considérable. Ce prisonnier l’était, sans doute, car voici ce qui arriva les premiers jours qu’il était dans l’île.

Le gouverneur mettait lui-même les plats sur la table, et ensuite se retirait après l’avoir enfermé. Un jour le prisonnier écrivit avec un couteau sur une assiette d’argent, et jeta l’assiette par la fenêtre, vers un bateau qui était au rivage presque au pied de la tour; un pécheur, à qui ce bateau appartenait, ramassa l’assiette et la rapporta au gouverneur. Celui-ci étonné, demanda au pêcheur: «Avez-vous là ce qui est écrit sur cette assiette, et quelqu’un l’a-t-il vue entre vos mains?»«Je ne sais pas lire, répondit le pêcheur; je viens de la trouver, personne ne l’a vue.» Ce paysan fut retenu jusqu’à ce que le gouverneur fût bien informé qu’il n’avait jamais lu, et que l’assiette n’avait été vue de personne. «Allez, lui dit-il, vous êtes bien heureux de ne savoir pas lire.»

Chamillart fut le dernier ministre qui eut cet étrange secret. Quelques jours avant sa mort, le second maréchal de la Feuillade, son gendre, le conjura, à genoux, de lui apprendre ce que c’était que cet homme, qu’on ne connut jamais que sous le nom de l’Homme au Masque de Fer. Chamillart lui répondit que c’était le secret de l’Etat, et qu’il avait fait serment de ne le révéler jamais.

Le Masque de Fer a été une énigme dont chacun a voulu deviner le mot. Les uns ont dit que c’était le duc de Beaufort; mais le duc de Beaufort fut tué par les Turcs à la défense de Candie, en 1669, et l’Homme au Masque de Fer était à Pignerol en 1662. D’ailleurs, comment aurait-on transféré le duc de Beaufort en France, sans que personne n’en sût rien?

Les autres - dont le père Griffet - ont rêvé le comte de Vermandois, fils naturel de Louis XIV, mort publiquement de la petite vérole, en 1683, à l’armée, et enterré dans la ville d’Arras. Mais il faut être fou pour imaginer qu’on enterra une bûche à sa place; que Louis XIV fit faire un service solennel à cette bûche; et que pour achever la convalescence de son propre fils, il l’envoya prendre l’air à la Bastille pour le reste de sa vie, avec un masque de fer sur le visage.

On a imaginé ensuite - Saint-Foix, Essais sur Paris - que le duc de Montmouth, à qui le roi Jacques fit couper la tête publiquement dans Londres, en 1685, était l’Homme au Masque de Fer. Il aurait fallu qu’il eût ressuscité, que l’ordre des temps eût été changé, et que l’année 1662 eût pris la place de 1685; que le roi Jacques eût fait mourir, au lieu de lui, un homme qui lui ressemblât parfaitement; il aurait fallu trouver ce sosie, qui aurait eu la bonté de se faire couper le cou en public pour sauver le duc de Montmouth; il aurait fallu que toute l’Angleterre s’y fût méprise; qu’ensuite le roi Jacques eût prié instamment Louis XIV de vouloir bien lui servir de sergent et de geôlier. Louis XIV, ayant fait ce petit plaisir au roi Jacques, n’aurait pas manqué d’avoir les mêmes égards pour le roi Guillaume et pour la reine Anne, avec lesquels il fut en guerre.

Toutes ces illusions étant dissipées, il reste à savoir qui était ce prisonnier toujours masqué, auquel on a voit donné un nom italien, car on l’appela toujours Marchiali. D’après le Journal de du Jonca, il paraît certain qu’après la mort de ce prisonnier, il y eut ordre de brûler généralement tout ce qui avait étéà son usage, comme linge, habits, matelas, couvertures, et qu’on poussa même les précautions jusqu’à défaire les carreaux de sa chambre, dans la crainte qu’il n’eût caché quelque billet ou fait quelque marque qui eût pu aider à faire découvrir qui il était.

Article copié sur "La France pittoresque"

Autre article

 

19 novembre 1703: L'homme au Masque de fer décède subitement à la Bastille! Après 5 ans de détention, le prisonnier masqué meurt sans révéler son secret. Même Voltaire s'y casse les dents!

Le 19 novembre 1703, drame à la prison trois étoiles de la Bastille. L'un de ses plus anciens et respectés résidents a choisi de s'évader par la mort. Il s'agit du fameux homme au Masque de fer. Dans son journal d'écrou, le geôlier de la prison, Étienne du Junca, note: "Du même jour, lundi 19 novembre 1703, ce prisonnier inconnu, toujours masqué d'un masque de velours noir, que M. de Saint-Mars, gouverneur, a mené avec lui, en venant des îles Sainte-Marguerite, qu'il gardait depuis longtemps, lequel s'étant trouvé hier un peu mal en sortant de la messe, il est mort le jour d'hui sur les dix heures du soir, sans avoir eu une grande maladie, il ne se put moins. M. Giraut, notre aumônier, le confessa hier. Surpris de sa mort, il n'a point reçu les sacrements et notre aumônier l'a exhorté un moment avant de mourir et ce prisonnier inconnu, gardé depuis si longtemps, a été enterré mardi à quatre heures de l'après-midi, le 20 novembre, dans le cimetière de Saint-Paul, notre paroisse; sur le registre mortuaire, on a donné un nom aussi inconnu. M. de Rosarges, major, et M. Reil, chirurgien, ont signé le registre." Quelques jours plus tard, du Junca griffonne dans la marge: "J'ai appris depuis qu'on l'avait nommé sur le registre M. de Marchiel, qu'on a payé quarante livres d'enterrement."

"Toujours masqué et dont le nom ne se dit pas"… Qui est l'homme masqué enterré ce jour-là? Depuis trois siècles, le mystère hante les historiens. Le frère aîné de Louis XIV? Le fils illégitime de Cromwell? Le père de l'enfant de Rachida Dati? Personne ne le saura jamais! Certains ont voulu voir un faux dans le journal d'écrou tenu par du Junca, car, à la date du 19 novembre, il signale l'enterrement comme se déroulant le lendemain. Mais cela s'explique: du Junca ne fait pas de la littérature, il écrit pour lui-même. Ce journal n'a rien d'officiel. Probablement qu'il commence àécrire la notice nécrologique le 19, puis reprend la plume le lendemain, après l'enterrement.

Le geôlier était déjà en poste à la Bastille le 18 septembre 1698 quand l'homme au masque de velours y est écroué. Il écrit alors dans son cahier d'écrou: "Du judy 18 de septembre à trois heures après midy, M. de Saint-Mars, gouverneur du château de la Bastille, est arrivé pour sa première entrée venant de son gouvernement des lles Sainte-Marguerite et Honnorat, aiant avec lui dans sa litière un ancien prisonnier qu'il avet à Pignerol, lequel il fait tenir toujours masqué, dont le nom ne se dit pas et l'aiant fait mettre en descendant de sa litière dans la première chambre de la tour de la Basinière, en attendant la nuit, pour le mettre et le mener moy-même à neuf heures du soir avec M. de Rosarges, un des sergens que M. le Gouverneur a mené, dans la troisième chambre de la Bretaudière, que j'avès fait meubler de toutes choses quelques jours avant son arrivée, aiant rescu l'hordre de M. de Saint-Mars, lequel prisonnier sera servi et sounié par M. de Rosarges, que M. le Gouverneur norira."

"Un événement qui n'a point d'exemple"… Le premier àévoquer l'énigme de l'homme au Masque de fer et à lui faire une pub d'enfer, c'est Voltaire dans son ouvrage Le siècle de Louis XIV. N'oublions pas que le célèbre polémiste a effectué lui-même deux séjours à la Bastille - en 1717 et 1726 - au cours desquels on lui a certainement parlé du mystérieux prisonnier. Voici ce qu'il écrit: "Quelques mois après la mort de Mazarin, il arriva un événement qui n'a point d'exemple: et ce qui est non moins étrange, c'est que tous les historiens l'ont ignoré. On envoya dans le plus grand secret au château de l'île Sainte-Marguerite, dans la mer de Provence, un prisonnier inconnu, d'une taille au-dessus de l'ordinaire, jeune et de la figure la plus belle et la plus noble. Ce prisonnier dans la route portait un masque dont la mentonnière avait des ressorts d'acier, qui lui laissaient la liberté de manger avec le masque sur son visage. On avait ordre de le tuer s'il se découvrait. Il resta dans l'île jusqu'à ce qu'un officier de confiance, nommé Saint-Mars, gouverneur de Pignerol, ayant été fait gouverneur de la Bastille, l'an 1690, l'alla prendre à l'île Sainte-Marguerite et le conduisit à la Bastille, toujours masqué. Le marquis de Louvois alla le voir dans cette île avant la translation. Cet inconnu fut menéà la Bastille, où il fut logé aussi bien qu'on peut l'être dans ce château. On ne lui refusait rien de ce qu'il demandait. Son plus grand coût était pour le linge d'une finesse extraordinaire et pour les dentelles. Il jouait de la guitare. On lui faisait la plus grande chère et le gouverneur s'asseyait rarement devant lui..."

À quelques détails près, ces faits sont probablement exacts. Durant cinquante ans, Voltaire tente d'en savoir davantage sur l'homme masqué sans y parvenir. En 1771, il en fait le frère aîné de Louis XIV, fruit des amours d'Anne d'Autriche avec un amant inconnu. Apprenant l'existence de cet aîné illégitime, Louis XIV l'aurait fait enfermer à vie en lui imposant un masque de velours pour qu'il ne soit pas reconnu à ses traits... Une hypothèse aussi improbable la réélection de Hollande lors des prochaines présidentielles…

19 novembre 1703. L'homme au Masque de fer décède subitement à la Bastille !
© Le Point - Publié le 19/11/2012 à 00:00 - Modifié le 19/11/2014 à 00:00

 

19 novembre 1665: mort du peintre Nicolas Poussin à Rome

Nicolas Poussin, né aux Andelys en Normandie, le 15 juin 1594, fut l’élève de son génie: il se perfectionna à Rome. On l’appelle le peintre des gens d’esprit; on pourrait aussi l’appeler celui des gens de goût. Il n’a d’autre défaut que celui d’avoir outré le sombre du coloris de l’école romaine.

Avant la grande réforme de l’école française, réforme qui, pour s’opérer, ne demanda pas moins que les forces combinées d’une révolution sociale et d’un homme de génie, Nicolas Poussin était surnommé le Raphaël de la France; on l’appelait aussi le peintre des gens d’esprit, pour rendre justice au mérite de pensée, qui, dans ses ouvrages, s’unissait toujours au mérite d’exécution.

Originaire de Soissons, et fils d’un gentilhomme, dont les services militaires sous trois rois, Charles OX, Henri III et Henri IV, avaient consumé la fortune, il naquit aux Andelys le 15 juin 1594, et fit ses études; mais, dès cette époque, la plume l’occupait moins que le crayon; les marges de ses livres ou les murs de la classe attestaient ses prodigieuses dispositions pour le dessin. Son talent se développa presque de lui-même. A dix-huit ans, il vint à Paris seul et à l’insu de son père: un peintre d’Amiens, Quintin Varin, lui avait appris, entre autres procédés, à peindre en détrempe avec une facilité extrême. A Paris, il passa successivement dans l’atelier de plusieurs artistes médiocres; son génie, sou assiduitéà l’étude le formèrent bien plus que leurs leçons.

Indiquons, par un exemple, les obstacles contre lesquels le jeune peintre eut à lutter: c’est le plus bel hommage qu’on puisse rendre à sa gloire. Poussin brûlait du désir de visiter Rome; deux fois il en prit la route, et deux fois il resta en chemin: la première, il alla jusqu’à Florence; la seconde, il s’arrêta à Lyon, où après avoir abandonné gaiement à la fortune, comme il disait, son dernier écu, il, resta jusqu’à ce qu’il eût acquitté en tableaux une dette contractée envers un marchand.

Au retour de ce voyage, en 1623, Poussin concourut pour une suite de tableaux, demandés par le collège des Jésuites et relatifs la canonisation de leur fondateur. Il triompha de ses rivaux, et les six tableaux, qu’il avait produits en moins d’une semaine, attirèrent sur lui les regards du cavalier Marin, dont il fit la connaissance, non à Rome, ainsi qu’on l’a imprimé souvent, mais à Paris. Le poète lui offrit un logement, et l’occupa aux dessins de sujets tirés de son poème d’Adonis. Le cavalier Marin partit pour Rome, et Poussin alla l’y rejoindre (1624): le cavalier ne tarda pas à mourir, et malgré les recommandations qu’il avait laissées à son ami, Poussin se trouva presque sans ressources, obligé de vendre ses ouvrages à vil prix.

Infatigable, inébranlable, comme tous les grands artistes, Poussin s’enrichit de toutes les connaissances utiles à la pratique de son art; il apprit la géométrie, la perspective, l’architecture, l’anatomie: sa conversation, ses lectures, ses promenades se résumaient en études; et cette persévérance, cette ardeur, il les conserva jusque dans sa vieillesse: «J’ai souvent admiré, dit Bonaventure d’Argonne, le soin qu’il prenait pour la perfection de son art. A l’âge où il était, je l’ai rencontré parmi les débris de l’ancienne Rome, et quelquefois dans la campagne, et sur les bords du Tibre, dessinant ce qu’il remarquait le plus à son goût. Je l’ai vu aussi qui ramassait des cailloux, de la mousse, des fleurs, et d’autres objets semblables, qu’il voulait peindre d’après nature. Je lui demandai un jour par quelle voie il était arrivéà ce haut degré de vérité où il avait porté la peinture; il me répondit modestement: je n’ai rien négligé.»

Poussin était fixéà Rome, lorsqu’un sieur Denoyers, surintendant des bâtiments, amateur de peinture, sollicita de Louis XIII et du cardinal de Richelieu la permission de le faire venir en France pour décorer, comme peintre et comme architecte, la grande galerie du Louvre: vers la fin de 1640, Poussin arriva à Paris, avec le brevet de premier peintre ordinaire du roi. L’envie et les cabales l’attendaient dans sa patrie. Jacques Fouquiers, peintre fameux par son sobriquet de baron à longues oreilles, avait aussi un brevet, qui l’autorisait, disait-il, à décorer la galerie de ses seuls tableaux.

L’architecte du roi, Lemercier, venait de surcharger cette même galerie de décorations et d’architectures de mauvais goût: Poussin, à peine entré en exercice, fit tout abattre. Toute l’école de Vouet, que favorisait la reine, se déclara contre lui. C’étaient trop d’ennemis, trop de dégoûts à la fois pour un peintre uniquement occupé de son art, et par conséquent étranger à l’intrigue. Poussin repartit pour Rome (1642) qu’il ne quitta plus; avant de sortir de France, il lui laissa des adieux foudroyants dans un tableau allégorique.

Chaque artiste se fait une théorie qu’il reproduit plus ou moins dans ses ouvrages: celle de Poussin avait pour principe le beau idéal; c’est ce qui explique sa profonde vénération pour les anciens, et son éloignement pour l’école flamande. Plein de jugement dans toutes ses compositions, il dessinait avec une correction sévère: jamais il ne péchait contre la science ou la convenance. Large et grand dans son style, ingénieux dans ses inventions, il avait étudié particulièrement les tableaux su Titien; aussi ses premiers tableaux se recommandaient-ils par un coloris supérieur à celui des autres. Mais il craignit, à ce qu’il disait lui-même, «que le charme du coloris ne lui fit négliger le dessin», et il n’accorda pas à cette partie de l’art, qui en fait la magie, toute l’attention nécessaire.

La critique lui reproche encore, outre sa passion trop vive pour l’antiquité, d’avoir trop multiplié les plis de ses étoffes, de ne pas avoir assez contrasté ses attitudes, ni assez varié ses airs de tête et ses expressions. A ces défauts près, il pouvait soutenir le parallèle avec les plus grands maîtres d’Italie, dont il avait d’ailleurs la fécondité; le nombre de ses productions est étonnant, surtout quand on songe que jamais il ne se fit aider dans l’exécution de ses ouvrages, la plupart très compliqués. Ses tableaux les plus renommés sont ceux de Germanicus, la Prise de Jérusalem, la Peste des Philistins, Rebecca, la Femme adultère, les Sept sacrements, le Déluge, etc. Delille a célébré dans le poème des jardins l’admirable tableau des Bergers de l’Arcadie, représentant un paysage, dans lequel se trouve près du fleuve Alphée, un tombeau où des jeunes gens s’arrêtent et lisent cette inscription: Et in arcadia ego! (Et moi je fus aussi pasteur de l’Arcadie!)

Poussin n’eut pas d’autres élèves que Gaspar et Jean Dughet: terminant tout lui-même, il ménageait l’emploi de son temps, qu’il partageait entre son travail et ses promenades, et n’admettait que peu d’amis dans son- atelier. Bien que Louis XIV lui eût toujours conservé son titre de premier peintre et ses pensions, le grand artiste ne fut jamais riche: sa maison était montée sur le pied le plus modeste. Un soir, il reconduisait lui-même, la lampe à la main, le cardinal Mancini; ce prélat ne put s’empêcher de lui dire: «Je vous plains beaucoup, monsieur Poussin, de n’avoir pas seulement un valet. - Et moi, répondit Poussin, je vous plains beaucoup plus, monseigneur, d’en avoir un si grand nombre.» Il travaillait beaucoup pour la gloire et fort peu pour le gain. Jamais il ne fixait de prix pour ses tableaux; il marquait derrière la somme qu’il en voulait, et renvoyait tout ce qui dépassait sa propre estimation. Il avait encore l’habitude d’accompagner ses ouvrages d’une lettre, qui en rendait un compte exact et détaillé.

Dans les dernières années de sa vie, la constitution robuste de Poussin s’était affaiblie par l’excès de travail; la mollesse de touche que l’on remarque dans le tableau du Déluge, sied bien à une nature noyée par les eaux: le tremblement de sa main se fait sentir dans les dessins de la même époque. Le chagrin, que lui causa la mort de sa femme (1664) accrut son infirmité. Dès le mois de janvier 1665, il avait mandéà Félibien qu’ayant, depuis quelque temps abandonné ses pinceaux, il ne songeait qu’à se préparer à la mort: «J’y touche du corps», disait-il, et par ce mot il indiquait sa confiance en un religieux avenir. Il mourut dans la soixante-douzième année de son âge: par son testament il avait défendu toute cérémonie pompeuse à ses funérailles, et partagé entre quelques parents les quinze mille écus romains, qui composaient toute sa fortune.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Pour l’éphéméride du dix-neuf novembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/19/28463483.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo  

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service va se défouler un max sur la musique choisie par Mickey; rien de tel que le boogie woogie et le  rock and roll comme exercice du matin et puis pour ceux qui ne peuvent plus, ils ont qu'à faire comme moi, je danse dans ma tête et c'est tout aussi bien...

 

dicton1119

 

Ben pour la zique de ce mercredi, on va s’écouter les ZZ Top en concert à Bonnaroo en 2013… Un plaisir de les écouter… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=-uZinAmZtJg

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Avec une voix très séduisante la femme demande à son mari
- As-tu déjà vu 20 € tout froissés?
- Non… dit son mari. 
Elle lui fait un petit sourire sexy, déboutonne les trois premiers boutons de son chemisier et lentement montrant son décolletéôte un ravissant petit soutien-gorge push-up à 20€ et le jette sur le lit. 
Il prend le soutif de 20 € et sourit d'un air approbateur.
Elle demande ensuite:
- As-tu déjà vu 50 € tout froissés?
- Non… dit-il. 
Elle lui fait un autre petit sourire sexy, relève sa jupe, quitte sa ravissante culotte de soie dentelée à 50€ et la jette sur le lit.
Il prend la petite culotte à 50 € et commence à respirer un peu plus vite. 
- Maintenant, dit-elle: 
As-tu jamais vu 30.000 € tout froissés?
- Jamais dit-il en devenant encore plus excité et enthousiaste.
Alors elle lui dit : 
- Jette un œil dans le garage...

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Une fille va voir son père et lui demande :
Un type va chez un rabbin pour faire circoncire son chien.
Le rabbin refuse mais le type insiste.
Finalement, le rabbin lui demande quelle est la race du chien.
- C'est un Doberman!
- Un Doberman? Mais c'est un nom juif! D'accord pour la circoncision!

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Un psychanalyste téléphone à l'un de ses collègues:
- J'en ai un peu marre de la bonne cuisine.
Par contre, mon pavillon aurait besoin d'un grand nettoyage de printemps.
Alors, si tu veux, je te refile un de mes patients qui se prend pour Paul Bocuse contre un des tiens qui s'imaginerait être Monsieur Propre.

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Un grand voyageur raconte l'une de ses plus mémorables expéditions.
- Dans une île de l'archipel indonésien, je suis tombé sur une tribu que fascinaient littéralement nos pièces de 10 F.
Je me rappelle que le chef, en échange d'une dizaine de ces pièces, m'avait offert sa fille de seize ans, un troupeau de cochons et une bouteille de leur whisky local.
Ce qui m'a marqué, dans cet échange, c'est que, pour le prix, ce n'était pas du tout du mauvais whisky.

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Avant le mariage, une mère dit à sa fille:
- Quand tu seras mariée, pendant ta nuit de noces, ton mari va se jeter sur toi, il va te labourer le ventre et cela te fera jouir!
Mais, le soir du mariage, au moment crucial, le jeune mari est complètement bourré et s'écroule sur le lit.
Le lendemain la mère demande à sa fille:
- Alors? C'était bien? Raconte-moi!
La fille lui répond:
- Non, il ne s'est rien passé, il est rentré saoul comme une bourrique.
Plusieurs jours comme cela et finalement la mère donne un conseil à sa fille pour stimuler son mari:
- Tu vois, le matin, avant qu'il se lève, tu entrouvres les volets, tu laisses un rayon de soleil filtrer jusqu'à ta chemise, que tu relèves pour lui, et le soleil caressera ton sexe...
La jeune femme fait tout cela le lendemain matin et, quand le rayon de soleil est sur son sexe, elle réveille doucement son mari:
- Chéri, chéri, regarde-moi!
Le type ouvre un œil, regarde le sexe de sa femme et lui donne un grand coup de la main en disant:
- Araignée du matin, chagrin!

Humour-&-Insolite-image-attaque-a-gaz-061 

Sur les Boulevards, un clochard aux cheveux blancs jouait de l'accordéon, par un froid sibérien.
Soudain, il a un étourdissement et tombe évanoui.
On s'empresse autour de lui et on le transporte dans une brasserie voisine:
- Ouvrez-lui son col, dit un monsieur.
- Donnez-lui un verre de rhum, conseille une dame.
- Appelez police-secours, fait une troisième personne.
- Donnez-lui un verre de rhum, répète la dame.
- Passez-lui de l'eau sur les tempes, suggère une jeune fille.
- Donnez-lui un verre de rhum, insiste la dame. A ce moment, le clochard ouvre un œil et murmure:
- Mais, enfin, Bon Dieu! Allez-vous vous décider à l'écouter, cette femme?

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C'est mercredi... le réveille-matin ne fait pas la grève pour ce milieu de semaine et la nuit s'allongeant de plus en plus, le départ au travail et la rentrée le soir se font de nuit et la lunière du jour pour beaucoup se fait au moment de la pause de midi... Ce soir la semaine aura basculé, le plus gros du travail hebdomadaire sera fait et les deux jours restant seront presque une promenade de santé; courage !!! Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure...  

 

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