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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du vingt novembre

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«Le vingt novembre nous montre quel bonhomme sera l’hiver.»

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«À la Saint-Edmond, on préfère la pêche au saumon que l'écoute d'un sermon sur les démons.»

 

Cordial salut du jour et bisous à tous

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, le temps s'améliore un peu mais il fait plus frais; quoi, des températures de saison... le bétail ne sort pas avec ce brouillard matinal... L'automne est bien là et il est bien installé pour un mois encore, après ce sera les trois mois d'hiver qui nous attendent... Habillez-vous bien pour ne pas choper la crève, ce n'est pas le moment !

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Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu que pour la Suisse romande avec 2° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jour: bancs de stratus ou de brouillard étendus sur le Plateau en dessous de 800 m, se dissipant en partie l'après-midi. Ailleurs et au-dessus, temps bien ensoleillé malgré quelques voiles de nuages élevés. Net redoux en montagne. Température en plaine: minima 0°à 2° sur le Plateau, -1°à -3° au fond des vallées alpines et jurassiennes; maxima 6°à 8° sur le Plateau, jusqu'à 10° en Valais. Température à 2000 m: +5°. En montagne, faible vent de secteur ouest... 

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Pour l'Hexagone, une météo de saison avec encore des améliorations... Avec pour aujourd'hui: en matinée, les brouillards sont moins nombreux que la veille et se rencontrent préférentiellement dans le nord-est. Les nuages bas en revanche restent omniprésents au nord. Pluies faibles en Bretagne. Au sud les entrées maritimes donnent quelques gouttes en Languedoc. Dans l’après-midi, le soleil s'impose au sud ainsi que la douceur mais au nord les nuages bas sont souvent de la partie avec des températures de saison. Vent d'autan dans la plaine toulousaine. En soirée, les conditions évoluent peu avec quelques gouttes sur l'Hérault. Le vent d'autan persiste. Dans la nuit, pluies en Languedoc mais temps sec sur toutes les autres régions, des brouillards se forment en fin de nuit… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°; à l'île de la Réunion ce sera variable avec des températures de l'ordre de 29°; à la Martinique pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé, ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 34°; Polynésie française peu nuageux à très nuageux et quelques averses; nuageux à très nuageux et quelques éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; ensoleillé avec passages nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 4°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:35 et le coucher du Soleil se fera à 16:57 et le jour est plus court de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de novembre en France

TMax: 31.4°C (Solenzara le 10/11/1985)
TMin: -15.3°C (Orleans le 30/11/2010)
Précip: 321.0 mm (Mont Aigoual le 07/11/1982)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu... : 
Horaire des marées à Saint-Malo  

Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1988: à Saint-Hubert il y a 14 centimètres de neige
En 1971: un tapis de neige de 23 cm recouvrait Elsenborn
En 1971: la température chutait jusqu'à -13,8 °à Botrange et -11,6°à la Baraque Michel

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt novembre c’est Journée Internationale des droits de l'enfant
http://www.journee-mondiale.com/98/journee-internationale-des-droits-de-l-enfant.htm

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Le vingt novembre c’est Journée nationale contre l'herpés
http://www.journee-mondiale.com/99/journee-nationale-contre-l-herpes.htm

herpes

 

Le vingt novembre c’est Journée nationale de la trisomie 21
http://www.journee-mondiale.com/131/journee-nationale-de-la-trisomie-21.htm

trisomie

 

Le vingt novembre c’est Journée Mondiale pour l'industrialisation de l'Afrique
http://www.journee-mondiale.com/97/journee-mondiale-pour-l-industrialisation-de-l-afrique.htm

 afrique

 

Le vingt novembre c’est Journée de la Philosophie à l'UNESCO
http://www.journee-mondiale.com/80/journee-de-la-philosophie-a-l-unesco.htm

 

 philosophie

 

Le vingt novembre c’est Journée internationale du souvenir trans
http://www.journee-mondiale.com/213/journee-internationale-du-souvenir-trans.htm

 

La France pittoresque

L’Asperge ou impératrice des légumes trouve grâce aux yeux du centenaire Fontenelle.
D’après «La Joie de la maison», paru en 1902

Fervent adepte de l’asperge, plante délicate que le célèbre Brillat-Savarin honorait de l’appellation «impératrice des légumes», le centenaire Fontenelle n’avait qu’une aversion: qu’on la lui serve avec force sauce, cependant qu’il ne l’aimait qu’à l’huile ou au vinaigre, rehaussée de fines herbes hachées

«Chaque arrivée de saison nouvelle amène une sorte de mélancolie, parce qu’elle suit la fin de la saison précédente, et que c’est un pas de plus sur le chemin de la vie. Mais la nature bienveillante pour l’homme lui ménage toujours quelque adoucissement à sa peine, et, sous une forme ou sous une autre, lui apporte quelque plaisir de compensation. Quand vient le printemps, c’est le renouveau des tendres feuillages d’un vert naissant qui récrée nos regards; et pour le gourmet, c’est aussi le retour de ce légume exquis, délicat, d’un goût si fin, qu’on appelle l’asperge, régal sans pareil pour le palais d’un galant homme...»

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Ainsi s’exprimait un philosophe gastronome du XVIIIe siècle, Fontenelle, en parlant de la plante délicate qu’il adorait et que Brillat-Savarin appelait l’ «impératrice des légumes» et aussi «le plus aimable des Térianthes». Il l’aimait passionnément, il prétendait qu’elle était pour lui, non seulement un manger de prédilection, mais aussi un agent de bonne santé. Il se peut. Comme il a vécu cent ans, le doux égoïste, ignorant de toute infirmité, l’asperge est peut-être pour quelque chose dans sa longévité; mais il faut dire aussi, qu’indifférent, cuirassé d’incertitude, ménager de ses émotions, ce poisson d’eau tiède, comme l’appelait Rivarol, a vu très probablement se prolonger son existence, à l’infini, parce qu’il eut l’esprit de ne pas en user les ressorts, et qu’il la consomma en économe, presque en avare.

C’est pour lui que se cultivèrent les premières asperges d’Argenteuil, un coin de prédilection, une terre de Chanaan, pour ce légume, qui s’y plaît et y prospère. Tous les ans, Fontenelle en recevait les premières bottes, alors que les asperges, encore pâles, sont dans la primeur de leur délicatesse. Il réunissait alors à sa table, toujours bien servie, quelques amateurs choisis, des gourmets d’élite, dignes d’apprécier la saveur du légume virginal. Parmi eux, le cardinal Dubois, qui était une fourchette sérieuse. Le repas se faisait gaiement, arrosé de vins généreux. Mais il y avait un nuage annuel à ces agapes de printemps, un nuage qui se reformait chaque année. Le cardinal n’aimait les asperges qu’à la sauce au beurre, une hollandaise bien liée, tandis que Fontenelle les préférait à l’huile et au vinaigre, avec fines herbes hachées. D’ordinaire, on divisait donc les pousses précieuses en deux parts: la moitiéétait servie chaude, avec la sauce, l’autre moitié froide, avec l’huile.

Or, il arriva qu’un jour, au moment de se mettre à table, Dubois, toujours très exact, n’était pas arrivé. Le maître de la maison commençait à s’impatienter, il prévoyait des sauces tournées, des rôtis rissolés et durcis, lorsque soudain la porte s’ouvrit et l’intendant du cardinal, tout de noir habillé, s’avança et dit:

- Messieurs, n’attendez pas mon maître, il ne viendra pas...
- Pourquoi? fit Fontenelle très étonné.
- Parce qu’il a rendu son âme à Dieu.

Il y eut un petit moment d’émotion, une émotion qui, d’ailleurs, ne se prolongea guère: «Messieurs, reprit alors Fontenelle d’une voix grave, puisqu’il en est ainsi, rien ne s’oppose plus à ce que nous nous mettions à table.» Puis, descendant à la cuisine, il cria à son chef: «Maintenant, tu sais, toi! Fais refroidir toutes tes asperges. Plus de sauce, tu entends bien... plus de sauce!... mais toutes à l’huile!»

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L’origine de l’asperge se perd dans la nuit des temps. Les Grecs et les Romains la connaissaient et en appréciaient les mérites. Pour les Grecs, c’était une friandise.. Pour les Romains, un aliment recherché, mais point rare, car l’asperge poussait un peu partout, à l’état sauvage ou par culture. Les cultures d’asperges les plus renommées de l’antiquitéétaient à Ravenne, une terre où ce légume se complaisait et s’engraissait dans des proportions singulières. Trois asperges de Ravenne, dans la bonne saison, suffisaient amplement pour donner le poids d’une livre. C’est Pline, le naturaliste, qui l’affirme. Nous obtenons aujourd’hui de belles et bonnes asperges par la culture, mais nous ignorons ces «monstres». C’est, d’ailleurs, La Quintinie, le jardinier de Louis XIV, au potager de Versailles, qui, le premier, établit des couches pour la culture artificielle de l’asperge, qu’il réalisa en toutes saisons, ainsi que cela se pratique encore aujourd’hui par des procédés analogues.

Les qualités de l’asperge sont connues. La principale est d’activer les sécrétions normales du corps humain et d’être utilement diurétique – ce qui équivaut à dépurative – et essentiellement rafraîchissante. Elle a un inconvénient qui est d’infliger un parfum désagréable à ce que Sganarelle, le «médecin malgré lui» de Molière, appelait le «superflu de la boisson». Broussais prétendait que ce légume agissait directement sur le cœur, pour lequel il était un calmant précieux.

Voilà bien des qualités précises, au regard des reproches vagues adressés à l’ «impératrice des légumes». Un grand amateur d’asperges, à l’image de Pétrone, François Ier, Voltaire, Fontenelle et quelques autres personnages d’une distinction qui n’est pas à dédaigner, disait:

- Je suis convaincu que l’asperge est un légume excellent, et que tout le mal qu’on en dit est pure calomnie...
- A quoi voyez-vous cela?... lui répondait-on.
- A quoi je vois cela?... à une raison bien simple, c’est que je l’aime beaucoup!
Et il en dressait une montagne sur son assiette, en riant de tout cœur.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Approvisionnement de Paris en viandes.

Avant la Révolution de 1789, tous les animaux qui servaient à l’approvisionnement de Paris étaient abattus à l’intérieur de la ville, dans les tueries de la Croix-Rouge, de l’apport Paris, des rues des Boucheries, Montmartre, Saint-Martin, Traversine et autres. Les troupes de bœufs parcouraient les quartiers les plus fréquentés. Effarouchés par le bruit des voitures, irrités par les excitations des enfants, les attaques ou les aboiements des chiens errants, ils prenaient souvent la fuite, se précipitaient dans les magasins, dans les cours, dans les allées, y portaient l’épouvante, blessaient les personnes et y commettaient de grands dégâts. Des émanations malsaines s’exhalaient des tueries mal aérées et trop petites. Le fumier répandait une odeur insupportable. Le sang coulait dans les ruisseaux avec d’autres détritus d’animaux qui s’y putréfiaient. La fonte des suifs infectait le voisinage et était de plus un danger permanent d’incendie.

Depuis Philippe-Auguste jusqu’à Louis XVI, un grand nombre d’ordonnances et d’arrêts avaient été rendus sur cette matière. La plupart des boucheries ou tueries appartenaient à des abbayes; les autres étaient des propriétés particulières. Delamarre en comptait 307 sous le nom d’étaux, au commencement du dix-huitième siècle. En 1788, une commission académique, composée de MM. Tillet, Darcet, Daubenton, Coulomb, Lavoisier, Laplace, et Bailly, rapporteur, exprima le vœu «que les tueries fussent éloignées de l’intérieur de Paris».

Il s’écoula encore plus de quinze ans avant que cette sage pensée ne reçût son exécution. Après avoir rappelé ce fait dans la belle biographie de Bailly qu’il a publiée peu de temps avant sa mort, l’illustre Arago ajoute une réflexion bien triste, mais bien vraie: «Celui qui sème une pensée dans le champ des préjugés, des intérêts privés, de la routine, ne doit jamais compter sur une moisson prochaine».

Quand la loi du 17 mars 1791 vint proclamer la liberté de toutes les industries, il y avait 230 bouchers exploitants et privilégiés. Après dix ans de commerce libre, le 30 septembre 1802, la boucherie fut de nouveau réglementée par un décret qui, successivement modifié en 1811, en 1825 et en 1829, nous a conduits au système actuel dont voici les principales dispositions:

1 - Limitation des bouchers à 400, avec un syndicat chargé de l’administration et de la discipline intérieure, sous la haute surveillance du préfet de police;

2 - Interdiction de vendre ou d’acheter les bestiaux en dehors des marchés autorisés;

3 - Obligation pour chaque bouclier de payer ses vendeurs par l’intermédiaire d’une caisse municipale, et de déposer, lors de son entrée en exercice, un cautionnement destinéà garantir les payements faits par cette caisse;

4 - Obligation d’abattre dans les établissements municipaux.

Ces établissements sont au nombre de cinq, à savoir: les abattoirs de Montmartre, de Ménilmontant, de Grenelle, du Roule et de Villejuif. Par suite d’autorisations continuées aux veuves et aux enfants des bouchers, il n’a pas été possible de réduire le nombre des étaux au chiffre de 400, qui depuis longtemps est dépassé et est aujourd’hui de 501.

Les marchés autorisés sont ceux de Sceaux et de Poissy pour les bestiaux de toute sorte, de la Chapelle Saint-Denis pour les vaches grasses, et le cloître des Bernardins pour les vaches et les veaux. Tout boucher doit s’approvisionner à l’un de ces marchés. Pour le gros bétail, c’est surtout aux marchés de Sceaux, de Poissy et de la Chapelle que l’on a recours. Vendeurs et acheteurs débattent leur prix à l’amiable. Une fois d’accord sur les conditions, un inspecteur de place est appelé pour inscrire le marché; un bon est délivré au vendeur qui va en toucher le montant à la caisse, et l’acheteur fait diriger son acquisition sur l’abattoir le plus à portée de son établissement.

Comme on a toujours un grand nombre de bestiaux à mener ainsi, on en forme des bandes qui sont codifiées à des hommes spéciaux auxquels on donne une feuille de route, après, toutefois, que chaque boucher a marqué sa marchandise afin de pouvoir la reconnaître. En général, cette marque se fait avec une force à l’aide de laquelle on coupe les poils d’un côté de la croupe de façon à former des lettres ou des chiffres particuliers.

Arrivéà la barrière, le conducteur du troupeau donne sa feuille à un employé de l’octroi, et on procède aussitôt à l’introduction des animaux. Une petite porte est ménagée à chacune des grilles désignées pour ce genre de réception. Les deux côtés de ces petites portes sont garnis de cylindres de bois qui peuvent tourner sur un axe perpendiculaire. Cette précaution a pour but d’empêcher les animaux de s’écorcher, de se froisser les chairs contre des corps durs et résistants, souvent carrés, anguleux ou pointus. Il était d’autant plus utile de prendre cette mesure, qu’en général, une fois la première bête passée, les autres veulent la suivre et toutes se pressent pour arriver de l’autre côté.

La gravure ci-contre indique la manière dont on s’y prend pour compter le bétail à la barrière. Le bouvier, qui a remis sa feuille de route à l’employé avec lequel il cause, vérifie lui-même

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Manière de compter le bétail aux barrières de Paris (Dessin de Karl Girardet), le nombre des bêtes qui entrent, car il est le premier intéresséà retrouver ce qui lui a été confié, attendu qu’il en est responsable.

L’employé qui tient la porte est armé d’un bâton qui peut lui servir pour se garer en cas d’accident et qui lui est d’un grand secours pour éviter les erreurs. En effet, il touche chaque bête qui passe en répétant le nombre auquel elle correspond.

Sans cette précaution, qui l’oblige à accomplir une action déterminée, il se pourrait très bien que, sur un certain nombre de sujets, sa mémoire vînt à lui faire défaut ou que les chiffres réel fussent confondus avec d’autres dans sa pensée. Au premier plan, on voit le chien du conducteur qui est occupéà masser ses craintifs prisonniers jusqu’à la fin du passage, et dans le fond du tableau, on aperçoit l’aide qui empêche les plus turbulents de monter sur les autres, en même temps qu’il pousse la bande vers la porte de contrôle. Une fois dans Paris, hommes et bêtes se dirigent vers l’abattoir désigné, toujours par des chemins déserts, le plus souvent par les boulevards extérieurs.

En général, voici la marche suivie. Les arrivages de Poissy entrent par la barrière Ménilmontant pour aller à l’abattoir du même nom ou de Popincourt, et par la barrière Rochechouart ou par celle des Martyrs pour aller à l’abattoir Montmartre. Ceux de Sceaux entrent par la barrière du Maine ou par la barrière d’Enfer. Quand ils doivent traverser la Seine, ils suivent le chemin Vert, passent à la barrière d’Enfer, franchissent le pont d’Austerlitz et avancent le long du canal Saint-Martin.

Nous vu avec quel soin on compte les animaux à la barrière. Immédiatement après ou avant leur entrée, on déclare en bloc vers quel abattoir ils sont dirigés. Là, on en constate encore le nombre, en inscrivant au compte de chaque boucher en particulier les animaux qui lui sont destinés. Après les façons d’usages, c’est-à-dire, par exemple, quand le boeuf est fait, qu’il n’en reste plus que les quatre quartiers ensemble ou détachés, des employés en prennent le poids, et autant ils trouvent de kilogrammes, autant de fois on compte de 12c, 34 que le propriétaire est obligé de payer.

On n’en est pas encore arrivéà simplifier les choses de telle façon que ces droits puissent être reçus par les employés de l’octroi qui sont attachés à l’abattoir; autrefois, il fallait aller payer à la barrière par laquelle les animaux étaient entrés. Aujourd’hui, chacun peut et doit se libérer à la barrière qui est la plus rapprochée du lieu de l’abattage. La viande, une fois sortie des abattoirs, peut être débitée à volonté, soit dans les étaux particuliers, soit dans les halles où 40 places sur 161 sont réservées aux bouchers de Paris, soit enfin à la criée. Dans ce dernier cas, la marchandise a encore de nouveaux frais à supporter.

Mais indépendamment des viandes provenant des abattoirs de Paris, il en arrive encore des quatre abattoirs de la banlieue, qui sont à Saint-Denis, aux Batignolles, à la Villette et à Belleville, et même des tueries particulières qui existent encore dans les localités qui n’ont pas rang de ville. Depuis quelque temps, les chemins de fer en apportent beaucoup aussi. Avant la loi du 10 mai 1846, ces viandes dites à la main payaient 18 centimes d’entrée par kilogramme, plus le décime; aujourd’hui il y a près de 7 centimes de diminution. Cette différence est en faveur de forains qui peuvent entrer les morceaux de choix seulement: aussi a-t-elle déjà occasionné une certaine perturbation dans le commerce de la boucherie parisienne, qui a des tendances à abandonner les abattoirs pour se soustraire aux droits qui les frappent, sur les viandes de toutes qualités.

Il y a trois classes de bouchers:

1 - Ceux qui abattent pour leur étal et pour vendre à leurs confrères; ce sont les chevillards.

2 - Ceux qui abattent pour leur étal seulement.

3 - Ceux qui n’abattent que rarement ou jamais, et qui viennent acheter la viande toute prête aux marchands en gros.

Les uns et les autres achètent encore assez souvent les morceaux de choix aux bouchers des campagnes qui vendent chez eux les parties inférieures. C’est surtout l’hiver que ce genre de commerce est le plus animé.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le Chapeau de Sans-Ame ou comment bien acquis peut aussi profiter.
D’après «Journal du dimanche: littérature, histoire, voyages musique», n° du 24 janvier 1892

En vue d’expliquer un proverbe des Alpes-de-Haute-Provence, Paul Arène relate l’histoire insolite du paysan dit Sans-Ame, habitant le pays rocailleux d’Entrepierres, qui pour tout avoir possédait «un coin de terre très en pente avec moins de terre que de cailloux; pour demeure, une masure en ruines; pour amis, une chèvre et un âne qui faisaient leur bergerie et leur étable de l’unique pièce du logis», et au chapeau duquel le curé eut le malheur de s’en prendre.

La masure, tant bien que mal, paraît de la pluie; le coin de terre, quand Dieu ne le grêlait point, donnait au bout de l’an quelques épis maigres, juste assez pour vivre; la chèvre, après avoir tout le jour couru au travers des lavandes, rapportait à la nuit, en moyenne, un litre de lait; et si le pauvre homme (cela lui arrivait une fois par mois!) avait envie de se régaler d’un coup de vin, il s’en allait dans la montagne, coupait douze fagots de genêt vert, les chargeait sur l’âne et descendait les vendre à la ville, où les douze fagots rendaient vingt-quatre sous. Ce qui fait que, le soir, l’âne le ramenait vaguement gris, brimbalant au roulis du bât, mais joyeux et plein de courage pour boire de l’eau le restant des quatre semaines.

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Village d’Entrepierres (Alpes-de-Haute-Provence). © Crédit photo: Altitude B

Ce pauvre homme se trouvait heureux et n’enviait le bien de personne. Seulement, il avait des idées à lui et n’entrait jamais dans les églises. On l’accusait d’avoir dit un jour, au grand scandale de ceux qui l’entendirent: «Le bon Dieu, le voilà!» en montrant le soleil. Depuis, les dévotes racontaient qu’il avait vendu son âme au diable, n’attendant pas même, selon l’usage, l’heure de l’agonie pour opérer la livraison; et tout le monde dans le pays l’appelait le Sans-Ame, sobriquet qui, d’ailleurs, ne le fâchait point.

Un après-midi, Sans-Ame s’en revenait de son expédition mensuelle à la ville, jambe de ci, jambe de là, sur sa monture, fier comme un Artaban, et fort peu taquiné de n’avoir plus son âme à lui. C’était la fête au village. La procession qui descendait et le Sans-Ame qui montait se rencontrèrent. Comme le chemin, se trouvait étroit, entre un grand rocher gris et un torrent qui roulait au bas du talus des flots d’eau claire, Sans-Ame fit ranger son âne pour laisser passer. Malheureusement, Sans-Ame ne salua point, moins, par malice que par habitude. Les paysans de là-bas disent volontiers «bonjour», mais ne saluent guère.

Le curé fend les rangs, rouge dans son surplis comme un bouquet de pivoines dans le papier blanc d’un cornet, et, d’un revers de main, jette à l’eau le chapeau de Sans- Ame. Un chapeau tout neuf, mes amis! (Sans-Ame, pour l’acheter, s’était précisément, ce jour-là, privé de boire ses fagots), un chapeau garanti sept ans par le chapelier, un chapeau en feutre collé, dur comme un silex et solide à porter le poids d’une charrette.

Qui- peut dire les émotions de Sans-Ame? Il vit, drame d’une seconde, le chapeau flotter sur l’eau bouillonnante, tourbillonner, s’emplir, puis disparaître dans l’écume fouettée d’un remous. Le curé riait, Sans-Ame ne disait mot. Un instant il regarda la petite barrette à pompon que le curé portait sut sa tonsure; mais cette tentation dura peu: la barrette n’avait pas de-visière! Et Sans-Ame, tête nue, remonta chez lui, tandis que la procession descendait au village.

Le lendemain, les gens qui passèrent devant le petit champ de Sans-Ame crurent d’abord qu’un curé piochait. C’était le propriétaire lui-même, en train de rustiquer au soleil sous un large couvre-chef ecclésiastique. Le vieux Sans-Ame, homme de rancune, était allé tout simplement attendre le curéà la promenade. «Pardon, excuse, Monsieur le Curé, vous m’avez noyé mon chapeau, il m’en faut un autre, donnez-moi le vôtre.» Le paysage était pittoresque, mais solitaire, et le curé avait donné son chapeau.

Les malins essayèrent bien de railler Sans-Ame sur l’extravagance de sa coiffure; lui se déclara ravi de l’échange, affirmant que rien n’est commode comme un chapeau de curé, avec sa coiffe ronde et ses larges bords, pour garantir à la fois des rayons trop chauds et de la pluie. La joie de Sans-Ame ne dura guère. Dès le surlendemain, le curé, qui avait réfléchi, le sommait par huissier d’avoir à lui rendre le chapeau. «Pas du tout, dit Sans-Ame, on ira, samedi prochain, en justice, le chapeau est mien d’ici-là.»

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Chemin entre Sisteron et Entrepierres au début du XXe siècle

Ce fut une fête à la ville quand, cinq jours après, Sans-Ame arriva, coiffé d’un chapeau de curé, avec ses fagots et son âme. Sans-Ame vendit les fagots, but douze sous sur vingt-quatre, et puis se rendit au prétoire. «Audience, chapeau bas!» glapit l’huissier. Injonction superflue, au moins pour Sans-Ame, car, en apercevant le curé, son premier mouvement avait été de fourrer l’objet du litige sous la banquette. Le juge de paix conclut à la conciliation: Sans-Ame avait eu tort, le curé aussi; Sans-Ame rendrait le chapeau, et le curé lui en payerait un autre pareil à celui qu’il avait noyé. «C’est juste, dit Sans-Ame en tendant au curé sa coiffure.»

Mais le curé recula d’horreur. On ne sait pas ce que huit jours de vie paysanne peuvent faire d’une coquette coiffure de curé. Hérissé, cabossé, souillé, rougi par le soleil, amolli par la pluie, et battant des ailes sous ses brides lâches comme un corbeau près d’expirer, le chapeau n’avait plus forme humaine. «Puisqu’il ne le veut pas, je le garde», dit Sans-Ame. Et, fièrement, il remit sur sa tête ce chapeau maintenant bien à lui.

Dès lors, à ce que dit la légende, il ne se passa pas un jour sans que l’heureux paysan ressentît les effets miraculeux de la sacro-sainte coiffure. Le ciel fut dupe, et, trompée sans doute par le pieux emblème, qu’elle ne pouvait d’ailleurs apercevoir que par en haut, la Providence semblait se plaire à faire pleuvoir sur l’intrigant qui s’en paraît la rosée de ses bénédictions. Un orage ravageait-il le pays, il épargnait le champ de Sans-Ame.

Sans-Ame engrangeait, tous les ans, double récolte. Sans-Ame faisait des héritages. Sans compter que, son procès l’ayant rendu populaire, les ménagères ne voulaient plus d’autres fagots que les siens, ce qui l’obligeait à aller se griser deux fois par semaine à la ville, au lieu d’y aller une fois par mois. Enfin, toujours couvert de son chapeau, dont il ne voulut pas se séparer un seul instant au cours d’une vie qui fut longue, Sans-Ame s’éteignit doucement entre sa chèvre et son âne, riche, honoré, rempli de jours et obstinément béni du ciel, sans avoir jamais consenti à se réconcilier avec l’Eglise.

De là le proverbe si connu là-bas: «C’est la religion de Sans-Ame qui faisait la nique au bon Dieu dessous un chapeau de curé».

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

20 novembre 1820: Un cachalot coule le baleinier l'Essex dont les marins finiront par s'entredévorer. Cette effroyable tragédie inspirera à Herman Melville son fameux roman "Moby Dick".

Le 20 novembre 1820, un cachalot décide de se révolter contre les hommes. La veille, Brigitte Bardot est venue lui souffler dans l'évent que l'être humain est un assassin dont il faut se débarrasser. Voyant donc s'approcher le baleinier l'Essex, le Léviathan s'écrie: "C'est assez!" Avant de s'élancer à grands coups de nageoire vers le navire.

À bord de l'Essex, parti de Nantucket le 12 août 1819, nul ne se doute que les chasseurs deviendront bientôt les gibiers... Le navire qui est plutôt petit pour un baleinier - 30 mètres de long pour 238 tonnes - est commandé par un jeune capitaine de 29 ans, George Pollard Jr. Vers huit heures du matin, l'homme de vigie signale un groupe de baleines. "Là, elles soufflent!" hurle-t-il. Branle-bas de combat à bord. Les voiles sont hissées dans la minute pour courir sus aux cétacés. Les animaux en train de folâtrer ne font pas attention au navire qui s'immobilise à huit cents mètres d'eux. Pollard ordonne la mise à l'eau de trois baleinières. Il sera le harponneur de la première; son second, le premier maître Owen Chase, sera celui de la deuxième chaloupe.

La chasse commence mal: le canot de Chase est fracassé par un coup de queue. Il lui faut donc retourner sur l'Essex pour réparer. C'est alors que l'un des cachalots décide de passer à l'attaque. Un comportement agressif que nul marin de l'Essex n'avait jamais constaté auparavant. Certes, après avoir été harponnés, les cétacés se débattent et peuvent fracasser la baleinière à grands coups de queue, mais engager le combat sans sommation, jamais! Owen Chase est le premier à remarquer l'étrange comportement de la baleine qui fonce droit sur l'Essex. L'animal est presque aussi long que le navire. Le premier maître commence vraiment à s'alarmer quand il voit l'animal accélérer, au point de demander à ses hommes de faire pivoter le navire pour éviter la collision. Trop tard, le monstrueux cétacé heurte déjà l'avant de l'Essex. Le choc est si violent que la plupart des hommes manquent de tomber sur le pont. Tous se regardent, stupéfaits, incapables de parler. Aussi hébétés que Thomas quand Nabilla lui a asséné le premier coup de couteau...

"Rage et fureur" (Owen Chase)… L'assaillant passe sous la quille, s'éloigne, puis revient à l'attaque. Mais déjà l'Essex pique du nez, une voie d'eau s'étant déclarée. Owen Chase décrit ce second assaut dans un livre de souvenirs: "Je découvris la baleine, apparemment prise de convulsions, à la surface de l'eau, à environ deux cents mètres sous le vent. Elle baignait dans de l'écume créée par ses mouvements violents et incessants. Je la voyais claquer ses mâchoires comme pour exhaler sa rage et sa fureur. Elle est restée un temps court comme cela avant de s'élancer à grande vitesse vers l'avant du navire, face au vent. Durant ce laps de temps, le bateau s'est enfoncé profondément dans l'eau, et je l'ai donné comme perdu. Néanmoins, j'avais donné l'ordre de continuer à pomper pour conserver l'allure, et je me suis alors efforcé de rassembler mes idées."

Pas le choix, le second fait alors remplir les deux canots à bord des provisions prévues en cas de naufrage. Le cachalot est décidéà couler l'ennemi. Pas de quartier! Chase reprend son récit: "Le cri d'un homme dans l'écoutille me fit sursauter. Le voilà, il fonce à nouveau sur nous. Je me retournai et le vis à environ deux cents mètres droit devant, fonçant vers nous à deux fois sa vitesse ordinaire, et, pour moi, à ce moment, il m'apparut dix fois plus furieux et vengeur dans son aspect. Les vagues s'écartaient de lui dans toutes les directions, et sa course vers nous était marquée par une écume blanche de deux mètres de largeur qu'il faisait par de violents et continuels battements de sa queue, sa tête était à moitié hors de l'eau, et de cette manière il fut sur nous pour frapper à nouveau le navire."

La confusion et la peur règnent à bord. Les matelots paniquent autant que les ministres socialistes découvrant la dernière cote d'impopularité du capitaine de pédalo François Hollande... À l'évidence, l'Essex va couler. Chase et ses hommes réalisent qu'ils sont au milieu du Pacifique, à plus de 1 600 kilomètres de toute terre habitée. Aussitôt, ils détachent la baleinière qu'ils viennent de réparer pour la mettre à l'eau. Jamais ils n'ont fait aussi vite. Ils s'emparent des instruments de navigation pour les jeter dans le canot, puis embarquent avant de l'éloigner. Les huit hommes regardent d'un oeil atone l'Essex devenu épave. En quelques minutes, leur destin a basculé. Le cachalot a disparu. Il ne prend même pas la peine d'achever son oeuvre de destruction.

Crever la dalle ou périr embroché?... En train de poursuivre leurs proies, les deux autres canots ne remarquent pas immédiatement la disparition de l'Essex. Quand un des marins en fait la réflexion, c'est la stupéfaction. Un navire ne disparaît pas par temps calme. Aussitôt, le capitaine ordonne d'abandonner la chasse pour rejoindre la baleinière portant les naufragés. Les hommes découvrent leur navire sur le point de couler. Abasourdi, Pollard s'adresse d'une voix sourde à son second: "Mon Dieu, monsieur Chase, que s'est-il passé?" Réponse de ce dernier: "Nous avons été attaqués par une baleine."

Personne ne veut le croire, mais il faut se rendre à l'évidence. Pas de temps à perdre, il faut encore récupérer le maximum de nourriture à bord de l'Essex avant qu'il ne coule définitivement. Sinon, c'est la mort immédiate assurée dans cette zone éloignée de toute terre. Les hommes s'empressent de monter à bord de l'épave et d'en percer le pont pour récupérer des provisions et de l'eau douce. Puis ils se répartissent dans les trois baleinières. Vers où se diriger? Les îles Marquises sont les plus proches. Mais ni le capitaine ni les hommes ne veulent mettre le cap dessus par peur de leurs habitants réputés cannibales. Alors, Pollard et Chase proposent aux hommes de filer plein sud pour accrocher les vents soufflant vers l'Amérique du Sud. Le capitaine calcule que le trajet devrait durer 56 jours. En se rationnant, ils devraient y arriver. Les marins se rallient à leur capitaine: plutôt crever la dalle que périr embroché.

Ils dévorent le cœur avidement… Le 20 décembre, après un mois de navigation, les trois baleinières abordent un îlot désolé où les naufragés ne trouvent quasiment rien à manger ni à boire. Impossible d'y survivre à vingt. D'autant que Moundir de Koh Lanta s'empresse de les virer. Aussi, six jours plus tard, les marins de l'Essex reprennent la mer, laissant derrière eux trois hommes préférant attendre les secours sur place. À bord des canots, les jours s'écoulent, identiques. Le soleil sans pitié tape sur les hommes qui perdent toujours un peu plus de forces. La soif est cruelle, la faim est féroce. Tous gisent au fond des embarcations, attendant la mort. Le 10 janvier, un premier matelot meurt, il est cousu dans ses vêtements, puis jetéà l'eau. Le lendemain, un petit grain éparpille les canots sur la grande bleue. Celui commandé par Chase se retrouve seul, les cinq hommes à bord sont trop exténués pour s'en émouvoir. Le 18 janvier, un deuxième marin meurt. Il est balancé par-dessus bord. Quel gâchis de nourriture... Ils ne sont plus que quatre.

Le 8 février, troisième décès. Les trois survivants se regardent. Jeter encore une fois le cadavre à l'eau serait un gaspillage sans nom, alors qu'ils ont si faim. Il est maigre, le copain, mais il reste suffisamment de quoi manger sur sa carcasse. "Après avoir passé la nuit à réfléchir à la question, j'abordai le difficile sujet de garder le corps pour la nourriture", narre Chase. "Nos provisions ne pouvaient pas tenir plus de trois jours, et durant ce laps de temps, il n'y avait pas la moindre probabilité de pouvoir soulager nos souffrances, et la faim finirait par nous conduire à tirer au sort l'un d'entre nous. Il fut convenu sans aucune objection, et nous nous mîmes au travail aussi vite que nous le pouvions, pour le préparer afin d'éviter qu'il ne s'avariât. Nous avons détaché les membres du corps et découpé la viande des os; après quoi, nous avons ouvert le corps, sorti le cœur, et refermé, le recousant aussi décemment que nous en étions capables et nous l'avons jetéà la mer. Aussitôt, nous avons commencé par assouvir notre faim avec le cœur que nous avons dévoré avidement. Puis nous avons mangé avec parcimonie quelques morceaux de chair, et découpé le reste en fines lanières pour les faire sécher au soleil sur le bateau. On a fait du feu et rôti quelques morceaux, pour les utiliser le lendemain." Malheureusement, le lendemain, le 10 février, la chair a pris une couleur verte, elle s'est corrompue. Les marins allument un feu pour la cuire avant qu'elle ne soit totalement inconsommable. Ainsi peuvent-ils encore tenir quelques jours. Ils peuvent remercier leur pote, car, grâce à lui, ils sont encore vivants quand ils croisent la route d'un brigantin anglais qui les prend à bord.

Tirage au sort… Mais ils ne sont pas les seuls à avoir boulotté de la viande humaine pour survivre. À bord des deux autres baleinières, leurs camarades vont connaître la même expérience culinaire. Neuf jours après la séparation, soit le 20 janvier, les morts se succèdent. Là encore, les hommes prennent la décision de ne pas gâcher la nourriture. L'un après l'autre, quatre morts sont apprêtés en suivant les conseils de Ludovic, le gagnant de Masterchef. Le 28 janvier, les deux baleinières se perdent de vue. L'une des deux disparaît à jamais. Le sort de ses trois occupants restera un mystère.

Quant au capitaine Pollard, il se retrouve avec trois hommes. Le 5 février, la faim est telle que le marin Charles Ramsdell propose d'organiser un tirage au sort pour désigner celui qui sera mangé par les autres. Pollard repousse avec horreur cette idée, mais les deux derniers naufragés, Barzillai Ray et Owen Coffin, sont d'accord avec Ramsdell. C'est Coffin le perdant, le plus jeune, mais aussi le cousin du capitaine. C'est d'autant plus dramatique que ce dernier a promis aux parents d'Owen de veiller sur lui. Il n'y a qu'une chose à faire: Pollard propose de prendre la place de son cousin. Mais ce dernier refuse absolument, il préfère encore être bouffé par ses copains plutôt que de mourir à petit feu. Le lendemain, 6 février, le jeune garçon dicte un mot pour sa mère, à qui il précise que le tirage au sort a été honnêtement fait. Ramsdell lui loge une balle dans la tête.

Le sacrifice du jeune homme ne tire pas les autres d'affaire, qui recommencent à avoir grand faim. Ray, qui meurt d'épuisement quelques jours plus tard, est lui aussi consommé. Finalement, les deux survivants sont sauvés le 20 février par un navire. Il reste les trois marins abandonnés sur leur îlot rocheux, qui sont récupérés seulement le 5 avril 1821. Au fond des abysses, le cachalot qui a osé couler l'Essex savoure sa revanche. Sur les vingt marins, cinq sont morts, et sept ont été dévorés. Seuls huit ont survécu. Le second, Owen Chase, rédigera un récit du désastre qui inspirera Moby Dick à Herman Melville. Le mousse, Thomas Nickerson, 14 ans, donnera à son tour la version du drame vers la fin de sa vie. Elle ne sera retrouvée qu'en 1960 et publiée en 1984.

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L'Essex a été coulé par un cachalot le 20 novembre 1820. © DR
© Le Point - Publié le 20/11/2012 à 00:00 - Modifié le 20/11/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt novembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/11/20/28471009.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service va gonfler ses éponges, histoire de se désintoxiquer et de montrer ses abdominaux, en jouant à la gonflette, juste pour draguer et faire le beau...

 

dicton1120

 

Ben pour la zique de ce jeudi, on va s’écouter les 25 ans de scène de Jerry Lee Lewis en 1982… Un plaisir de le réécouter… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=YaFsysGHeqs

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Le président d'un tribunal, après avoir fait décliner à un prévenu son nom, prénom, âge et profession.
Il ajoute:
Vous avez donné un coup de pied dans le ventre de votre belle-mère, n'est-ce pas?
- Ce n'est pas de ma faute, monsieur le Président:
elle s'est retournée!

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- Garçon? Un double whisky s.v.p.!
- Voilà monsieur.
Le type vide son verre tranquille, se dirige vers la sortie puis, regardant sa montre, se ravise:
- Garçon? Un autre double whisky, avant qu'ça commence!
- Voilà monsieur.
Le type vide son verre, se dirige vers la sortie et à nouveau, regardant sa montre, se ravise:
- Garçon? Un dernier whisky avant qu'ça commence!
- Voilà monsieur.
Le type vide son verre, se dirige vers la sortie et à ce moment, le barman l'interpelle:
- Dites monsieur...faudrait penser à payer vos consommations!
- Ça y est...ça commence!

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Un psychanalyste dit au grand complexé qui est venu le consulter:
- Allongez-vous sur le divan et racontez-moi ce qui ne va pas, dans votre tête.
Mais je vous préviens tout de suite:
ne vous avisez pas de faire de l'œil à la poupée gonflable que je tiens sur mes genoux ou je vous flanque une paire de claques

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Un gars rentre dans un bar et commande une bière au barman.
Mais attention: Le gars porte un crapaud sur la tête.
Alors, intrigué, le barman lui demande:
- Comment vous avez attrapéça?
Et le crapaud lui répond:
- Je ne sais pas, ça a commencé par une verrue sous la patte!

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Un membre de la mafia italienne appelle ses trois fils.
Il demande au premier: "Combien font 2 plus 2?"
Et le fils répond: "Ça fait cinq papa".
Il demande au second: "Combien font 2 plus 2?"
Et le fils répond: "Ça fait cinq papa".
Il demande au troisième: "Combien font 2 plus 2?"
Et le fils répond: "Ça fait quatre papa".
Et le père sort son revolver et abat froidement son 3e fils.
Les deux autres s'exclament:
- Papa, pourquoi l'as-tu tué? Et le père de répondre:
- Il en savait trop...

 aveugl10

- Moi, confie un employé de bureau à un collègue, ce que j'apprécie, c'est d'être invitéà dîner par notre collègue Badoiseau.
Toute la soirée, ses trois enfants se battent comme des chiens en se traitant de tous les noms, et sa femme n'arrête pas de rouspéter, en répétant à Badoiseau que c'est un bon à rien, nul en tout, à commencer par sa façon de faire l'amour.
- Et une telle soirée, ça te plaît?
- Oui, parce que, lorsque je sors de là, si j'avais, en entrant, la moindre idée de demander une nana en mariage, je te jure que l'envie m'en a entièrement passé.

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C'est jeudi... le réveille-matin n'est pas en arrêt maladie et n'est pas enroué et c'est avec un malin plaisir qu'il nous réveille en sursaut pour aller au boulot et, comme à l'accoutumée, petit déj' sur le pouce et déjà sur la route pour aller au charbon... Eh oui, le peuple commence à avoir froid !!! bon, ce soir on aura le sourire et on sera motivé car demain soir ce sera le début du week-end... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure...  

 

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