«À la Saint-Constantin, compte tes sous dans tes mains.»
«Dicton du pisteur: Jour de l'Immaculée, ne passe jamais sans gelée. Sinon c'est l'avalanche assurée.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, tout le monde est en forme pour cette deuxième semaine de décembre, les batteries sont rechargées... les enfants rêvent déjà aux prochaines vacances de fin d'année, la neige et la glisse pour les uns et les jeux divers pour les autres... Quant aux adultes pleins de sagesse ils ne comptent pas encore les jours jusqu'à ces congés...
Pour la météo d'aujourd'hui, il est prévu pour la Suisse romande avec 2° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jour: nuageux avec localement de faibles précipitations, principalement le long des Préalpes et du Jura. Sur le Plateau et en Valais, quelques éclaircies en cours de journée, parfois belles le matin dans les Alpes. Limite des chutes de neige entre 600 et 800 mètres. Durant la nuit de lundi à mardi, précipitations se généralisant à l'ensemble des régions et limite des chutes de neige s'abaissant en plaine. Température en plaine: minimum avoisinant 3°. L'après-midi, maximum 5°à 7°. A 2000 m: -7°. En montagne, vent d'ouest à nord-ouest modéré, voire fort en haute montagne.
Pour l'Hexagone, une météo de saison, assez perturbée... Avec pour ce jour: en matinée, les restes d'une perturbation apportent quelques gouttes ou pluies à basse altitude des Pyrénées aux frontières de l'Est. Près de la Manche, une nouvelle perturbation arrive avec son lot de pluies et de vents. Ciel dégagé près de la Méditerranée mais fortement venteux. Dans l’après-midi, la perturbation progresse et s'étire du sud-ouest au nord-est du pays. Il neige en montagne dès 800 mètres. Des averses se déclenchent à l'arrière avec de la grêle et de l'orage au pays basque. Ensoleillé mais fortement venté en Méditerranée. En soirée, la perturbation apporte toujours des pluies du sud-ouest au nord-est. Avec la chute des températures, la limite pluie-neige s'abaisse à 300 ou 400 mètres. Le vent se renforce encore en Méditerranée, avec quelques ondées en Roussillon. Dans la nuit, Il pleut du sud-ouest au centre-est, il s'agit de neige dès 400 mètres d'altitude. Temps plus calme dans le Nord-ouest avec des éclaircies nocturnes. Le vent devient violent en Méditerranée…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 33°; Polynésie française ciel couvert; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 30°; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -6°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 07:55 et le coucher du Soleil se fera à 16:49 et le jour est plus court de 2 minutes...
Valeurs remarquables de décembre en France
TMax: 27.2°C (Pau-Uzein le 04/12/1985)
TMin: -25.8°C (Clermont-Fd le 18/12/1933)
Précip: 184.4 mm (Perpignan le 14/12/1932)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu les...: Horaire des marées à Saint-Malo
Lundi 22 décembre à 06h56 coefficient 91, à 19h20 coefficient 95
Mardi 23 décembre à 07h40 coefficient 97, à 20h05 coefficient 99
Mercredi 24 décembre à 08h25 coefficient 99, à 20h50 coefficient 99
Jeudi 25 décembre à 09h09 coefficient 97, à 21h35 coefficient 95
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1980: les températures plongeait jusqu'à -13,3°à Saint-Hubert
En 1988: une tornade provoquait des dégâts entre Gistel et Bredenne près d’Ostende
En 1986: les températures maximales sous abri se hissaient encore jusqu'à 13.8°à Virton et 15.1° en Campine
Les journées mondiales et internationales
Le huit décembre c’est la Journée Mondiale du chant choral
http://www.journee-mondiale.com/37/journee-mondiale-du-chant-choral.htm
Le huit décembre c’est la Journée Mondiale du Climat
http://www.journee-mondiale.com/187/journee-mondiale-du-climat.htm
C'est sa fête: Fête de la Vierge
La fête de l'Immaculée Conception découle d'une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge. Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été«conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d'Adam et Ève.
NB: ne confondons pas cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie». Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fait de la croyance en l'Immaculée Conception un dogme officiel de l'Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon): «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l'Immaculée Conception).
La fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852 et chaque année célébrée avec abondance de bougies par les habitants.
La France pittoresque
Métiers anciens: Les Armuriers
D’après «Les métiers et leur histoire», paru en 1908
La fabrication des armes occupa naturellement au Moyen Age un grand nombre d’ouvriers; il arriva même parfois, tant les guerres étaient fréquentes, que la fabrication des armes fût insuffisante. En 1412, pendant les terribles guerres civiles qui ensanglantèrent alors la France, les commandes d’armes étaient si nombreuses qu’à Paris les armuriers n’y pouvaient suffire. Le roi dut laisser chacun libre de s’improviser fabricant d’armes, ce qu’on exprimait en disant que le métier était devenu libre, parce que, lisait-on dans l’ordonnance royale, les ouvriers de Paris «ne pourraient pas suffire à la centième partie des armures qu’il convient».
Armoiries de la corporation des armuriers
Cette profession était aussi parmi les métiers une des plus considérées. Ceux qui en exerçaient une des branches, et nous allons voir qu’elles étaient nombreuses, revendiquaient entre autres privilèges celui de ne pas fournir de soldats au guet de Paris: ainsi, les arctiers, ou fabricants d’arcs, étaient affranchis de cet ennui, parce que, lit-on dans leurs statuts, leur métier «est pour servir chevaliers et écuyers et sergents et est pour garnir châteaux».
Cette fréquentation de la noblesse détermina dans les statuts de ces corporations des articles qui sont particuliers à ces métiers. Ainsi, l’on voit, prescrit aux fourbisseurs, c’est-à-dire à ceux qui fabriquaient les épées, de tenir proprement habillés leurs ouvriers, «pour nobles gens, comtes, barons, chevaliers, et autres bonnes gens qui aucunes fois descendent en leurs ouvroirs» (ateliers).
Pour la fabrication des armes de guerre, il y eut au Moyen Age à peu près autant de métiers qu’il y avait de pièces dans l’habillement militaire. Lorsque le costume de guerre était, du XIe au Xlle siècle, le haubert, sorte de tissu de mailles de fer qui recouvrait le chevalier des pieds à la tête, il y avait une catégorie spéciale d’ouvriers pour fabriquer cet équipement; c’étaient les haubergiers. Les plus habiles étaient groupés dans une petite ville du département de l’Oise, Chambly, qui pour ce motif a été longtemps appelée Chambly-le-Haubergier.
La fabrication des armes, d’après un manuscrit de la Bibliothèque de Berlin
Les heaumiers fabriquaient le heaume ou casque; les écassiers, préparaient le bouclier en forme d’écusson ou écu; les brigandiniers faisaient une cuirasse légère, la brigandine, ainsi appelée parce qu’elle était portée par les fantassins, qu’on appelait alors brigands, sans que ce mot eût encore le sens défavorable qu’il a pris depuis.
On distinguait encore les trumelliers qui forgaient les trumelières ou grèves; c’était le nom qu’on donnait à la partie de l’armure qui couvrait les jambes.
Tous ces métiers finirent par se fondre, vers le XVe siècle, en une seule corporation qui prit le nom d’armuriers. A Paris, ils étaient presque tous groupés dans une rue qui s’appelait la rue de la Heaumerie, ainsi nommée d’une maison où pendait pour enseigne un heaume. Cette rue, qui se trouvait non loin de l’Hôtel de Ville, n’a disparu qu’en 1853. Au XVIe siècle, ces armuriers étaient devenus prodigieusement habiles; ils faisaient des armures si bien combinées, où il y avait si peu d’endroits par où pût se glisser la pointe d’une flèche ou la lame d’une épée, que, si l’on en croit l’historien Tavannes, dans un engagement où deux cents chevaliers étaient aux prises, au bout de deux heures, il n’y en avait encore que quatre d’entre eux restés sur le carreau. Comment s’étonner de cette quasi invulnérabilité quand on voit François Ier, au matin de la bataille de Pavie, revêtir une armure ou, comme on disait en ce temps, un harnais si merveilleusement fait qu’on n’eût su y introduire une aiguille ou une épingle.
Mais ce furent les derniers beaux jours des armuriers, car l’emploi des armes à feu fit bientôt disparaître les armures. Du vieux costume militaire du Moyen Age, il ne subsista que la cuirasse, et, au milieu du XVIIIe siècle, la corporation des armuriers s’éteignait. Aujourd’hui on donne ce nom aux commerçants qui vendent et réparent les fusils de chasse, les carabines de jardin et les revolvers.
Tout ce qui précède ne concerne que les armes défensives. La fabrication des armes blanches était le monopole des fourbisseurs. En 1627, le roi de France leur reconnaissait encore le privilège de «fourbir, garnir et monter épées, dagues, braquemarts, miséricordes, lances, piques, hallebardes, pertuisanes, javelines, vouges, épieux, haches, masses».
Cette énumération contenait d’ailleurs le nom d’un grand nombre d’armes dont on ne se servait plus à cette date. On ne voit plus en effet figurer dans l’armement des soldats de la guerre de Trente Ans ni le braquemart, qui était une épée courte et large, ni la miséricorde, sorte de poignard, ni la javeline, ni la vouge, sorte de hallebarde au fer très allongé, ni l’épieu, dont on ne se servait guère qu’à la chasse, ni la hache, ni la masse. Les manches de toutes ces armes étaient taillés par les menuisiers, et les fourreaux des épées et des poignards étaient préparés par les fourreliers, qui n’employaient que le cuir bouilli.
Enfin restent les armes de trait. Parmi les fabricants de ces armes, on eut d’abord les arctiers, qui faisaient les arcs; il y en avait de plusieurs sortes: les arcs français, faits de bois d’érable, de viorne, ou d’if; les arcs anglais, plus longs que les nôtres, et les arcs turquois, constitués par deux cornes soudées l’une à l’autre et dont les pointes étaient réunies par un ressort d’acier. Toutes ces armes lançaient à une centaine de mètres au plus des flèches de 50 centimètres de long, empennées de plumes de poule, et munies d’une forte pointe métallique. Puis vinrent les arbalétriers, qui fabriquaient une arme déjà plus redoutable, car elle envoyait à la distance de deux cents pas des gros traits dits bougeons ou bougons, préparés par les bougeniers ou bougonniers. Au XIVe siècle, les meilleures de ces armes étaient, au dire de l’historienne de Charles V, Christine de Pisan, fabriquées à Gênes.
Mais, au XVIe siècle, arc et arbalète disparurent devant les armes à feu, devant l’arquebuse, qui fut, à la fin du XVIe siècle, remplacée par le mousquet et au XVIIe par le fusil. Les arquebusiers s’érigèrent en corporation en 1575 et, à partir de ce moment, ils eurent le monopole de la fabrication des armes à feu. Ces arquebusiers furent souvent de véritables artistes, et ils firent pour nos souverains des armes qui sont à la fois des armes excellentes et des chefs-d’oeuvre de ciselure et de damasquinure. Une occasion de se distinguer dans leur art était fournie à ces industriels par la coutume oùétait la ville de Paris d’offrir au Dauphin ses premières armes. En 1785, le jeune Dauphin reçut en présent un fusil et deux pistolets garnis en or qui avaient été fabriqués par l’arquebusier du roi, Lepage, dont la boutique était installée rue Richelieu.
Polissage des armes, à la fin du XVIe siècle
Aujourd’hui, où le port des armes de guerre est prohibé, les armes à feu et les armes blanches destinées à l’armée sont fabriquées dans des manufactures qui appartiennent à l’État et sont dirigées par ses officiers d’artillerie. Dès le courant du XVIIIe siècle, l’État avait commencéà surveiller la fabrication des armes de guerre.
Ce fut la ville de Saint-Etienne qu’on choisit pour y concentrer cette industrie, parce que, depuis le XVe siècle, on y trouvait des artisans qui s’étaient fait connaître par leur habileté dans cet art. Louvois, au XVIIe siècle, y avait en outre développé la fabrication des mousquets. En 1784 fut organisée dans cette ville la première manufacture d’armes; elle est restée la plus importante; dans ses immenses ateliers, des machines-outils y fabriquent chaque jour, en grand nombre, de préférence des fusils. L’État a deux autres grandes manufactures: l’une, installée à Châtelleraut en 1869, fait les sabres et les épées, les fusils avec le sabre-baïonnette et les cuirasses, l’autre est celle de Tulle; dans cette ville, il y eut dès 1696 une usine à canons de fusil dont les produits étaient vendus aux colonies par l’intermédiaire des armateurs de Bordeaux. Cette usine fut érigée en manufacture royale en 1778, avant de fabriquer les fusils avec leurs baïonnettes.
De bonne heure l’État prit l’habitude de conserver dans des établissements spéciaux le matériel de guerre. On appelle ces dépôts arsenaux; on y fait aussi les réparations. Les premiers de ces arsenaux en France remontent à François Ier; celui de Paris était le plus important; les bâtiments qu’il occupait sont aujourd’hui devenus une des grandes bibliothèques de la capitale. Il y a actuellement dix arsenaux en France pour l’armée de terre; ils sont installés à Douai, à Fère, Auxonne, Grenoble, Toulouse, Rennes, Bourges, Toulon, Vincennes et Versailles.
Article copié sur "La France pittoresque"
La Bibliothèque bleue: collection légendaire de récits chevaleresques
D’après «Légendes pour les enfants», édition de 1861
Du XVIIe au XIXe siècle, la population des campagnes put découvrir les récits légendaires de la vieille France grâce à l’initiative de Jean Oudot qui, dès les premières années du XVIe siècle, collecta les contes chevaleresques qui allaient former la célèbre Bibliothèque bleue, ainsi appelée en référence à la couleur des couvertures
La Bibliothèque bleue, qui n’est guère connue aujourd’hui que par le souvenir, a joué un fort grand rôle dans l’histoire des lectures populaires et des amusements de l’enfance. Pendant plus de deux siècles, le XVIIe et le XVIIIe, elle a été une encyclopédie toute spéciale des romans, légendes, fabliaux, chansons et satires de notre pays. La couverture bleue qui était la simple parure des divers ouvrages dont elle était d’abord composée, invariablement reproduite, avait fini par donner un nom de couleur à ces ouvrages et à la Bibliothèque elle-même, et ce n’était là qu’un nouvel attrait pour l’imagination des lecteurs naïfs.
Il y a en effet, et cela se sent surtout lorsqu’on est jeune, un langage particulier dans certains mots qui affectent un air de mystère. Qu’est-ce qu’un conte bleu? Comment une histoire peut-elle être bleue? Voilà ce que l’enfant demande et ce qui l’étonne. Il s’attache à la recherche de ce problème singulier; il regarde le récit qui lui est fait comme un récit d’un ordre surnaturel, et un plaisir étrange assaisonne sa lecture.
Le colporteur. Peinture du XVIIe siècle Crédit photo: Musée du Louvre
Paul Boiteau, qui rassembla au milieu du XIXe siècle au sein d’un ouvrage quelques légendes parmi les plus connues, confie alors se souvenir des jouissances extraordinaires qui, en son tout jeune âge, le surprenaient devant ces livres d’une littérature si originale et de toutes manières si bien faite pour émouvoir l’âme et plaire à l’esprit des enfants ou des villageois. «Le titre seul, la vue seule d’un conte bleu me ravissait au milieu de je ne sais quel monde qui n’était pas celui des fées, que je distinguais bien, qui était plus humain, plus vrai, un peu moins bruyant, un peu plus triste, et que j’aimais davantage», écrit-il.
Les contes de fées amusent, mais ils ne charment pas; les contes bleus, qui donnent moins de gaieté, remuent le cœur. On entre peu à peu, avec ces récits, dans le domaine de l’histoire. Ce sont des mensonges; mais ces mensonges ont, en quelque, sorte, des racines dans la vérité. Il y a des époques peintes, des caractères tracés, et tout un pittoresque naturel dans ces légendes qui n’ont fait défaut à aucun peuple. La vie de nos pères nous apparaît au travers de ces peintures; nous nous la rappelons sans l’avoir connue, et, tout jeunes, nous apprenons à aimer religieusement les hommes d’autrefois.
La Bibliothèque bleue a obtenu un succès incomparable. C’est Jean Oudot, libraire de Troyes, qui dès les premières années du XVIe siècle, sous Henri IV, eut l’idée de recueillir et de publier successivement, à l’usage des campagnes, les légendes chevaleresques de la vieille France.
Le moment était merveilleusement choisi. La vie ancienne de la France avait cessé et le travail de transformation commençait qui allait, au XVIIe siècle, réduire et limiter tout à fait, dans les mœurs et dans la langue, la part des vieilles mœurs et du vieux langage. Le Moyen Age était enseveli; le monde nouveau naissait. C’était l’heure propice pour les contes qui parlaient des héros de l’âge anéanti.
La Bibliothèque bleue parut; elle était composée de volumes qui, presque tous, étaient des in-quarto, d’un format semblable à celui du Messager de Bâle, ou du Messager de Strasbourg, imprimés sur le même gros papier et revêtus de la même couverture bleu foncé.
En 1665, le fils de Jean Oudot, Nicolas, ayant épousé la fille d’un libraire de Paris, vint s’établir rue de la Harpe, à l’image de Notre-Dame, et, devenu libraire parisien, agrandit le cercle de ses entreprises et de ses affaires. De cette époque datent la plupart des publications qui ont fait la fortune de la Bibliothèque.
Lorsque Nicolas fut mort, la veuve Oudot continua son commerce avec habileté. Elle eut divers successeurs qui, comme elle et comme les fondateurs de la Bibliothèque bleue, vécurent des profits de la popularité qui s’était attachée à ces ouvrages. L’un des principaux de ces successeurs est le libraire Garnier, de Troyes. C’est à Troyes surtout qu’on a continué l’impression des volumes détachés de la Bibliothèque bleue dont, au XIX siècle encore, les campagnes consommaient des milliers d’exemplaires.
En 1770, un très médiocre écrivain nommé Castillon, songea à publier, en un même corps d’ouvrage, ces contes rajeunis par lui; il s’avisa malheureusement d’y ajouter des situations nouvelles et des épisodes nouveaux. En 1843 Le Roux de Lincy, sous le titre de Nouvelle Bibliothèque bleue ou Légendes populaires de la France, a publié, en un volume, Robert le diable, Richard sans Peur, Jean de Paris, Jean de Calais, Geneviève de Brabant, Jehanne d’Arc et Griselidis. «Bien loin d’imiter Castillon, disait Le Roux de Lincy, je me suis appliquéà reproduire les textes de l’ancienne Bibliothèque bleue. Il faut respecter cette version admise par le peuple; elle est sacramentelle et nous a conservé la mémoire de nos plus anciennes traditions. En effet, quand on lit le catalogue de Nicolas Oudot, on y retrouve avec plaisir tous ces récits dans lesquels se sont perpétuées les légendes, ou sacrées ou profanes, qui ont été célèbres en Europe pendant le Moyen Age. On doit considérer la Bibliothèque bleue comme étant la dernière forme de cette littérature romanesque si nécessaire à bien connaître quand on veut comprendre la vie privée de nos aïeux.»
La Bibliothèque bleue, entre autres ouvrages, renfermait: l’Histoire des quatre fils Aymon; Huon de Bordeaux (en deux parties qui se vendent séparément, dit le catalogue); l’Histoire de Mélusine ancienne; l’Histoire de Valentin et Orson; Les conquêtes du roy Charlemagne; Fortunatus; le Roman de la belle Hélène; l’Histoire de Pierre de Provence et de la belle Magdelone;
Le fameux Gargantua.
Si Peau d’Ane m’était conté,
J’y prendrais un plaisir extrême
a dit le plus habile des conteurs, La Fontaine. Avec l’expression d’un vif regret, Voltaire écrivait quant à lui:
O l’heureux temps que celui de ces fables,
Des bons démons, des esprits familiers,
Des farfadets, aux mortels secourables!
On écoutait tous ces faits admirables
Dans son château, près d’un large foyer.
Le père et l’oncle, et la mère et la fille,
Et les voisins, et toute la famille,
Ouvraient l’oreille à monsieur l’aumônier,
Qui leur faisait descentes de sorcier.
On a banni les démons et les fées;
Sous la raison les grâces étouffées
Livrent nos cœurs à l’insipidité;
Le raisonner tristement s’accrédite,
On court, hélas! après la vérité:
Ah! croyez-moi, l’erreur a son mérite.
Nous pourrions recueillir ainsi, en faveur des contes, de fort nombreux et fort éloquents témoignages. L’auteur de Don Quichotte, Cervantes, l’ennemi le plus redoutable qui ait croisé la plume contre l’épée de la chevalerie, fait dire à un cabaretier:
«Est-ce qu’il y a une meilleure lecture au monde? J’ai lu deux ou trois de ces livres, et je puis bien assurer qu’ils m’ont donné la vie; et non seulement à moi, mais encore à beaucoup d’autres. Car, dans la saison des blés, il vient ici quantité de moissonneurs, les jours de fête, et comme il s’en trouve toujours quelqu’un qui sait lire, nous nous mettons vingt ou trente autour de lui; et nous nous amusons si bien, qu’il ne peut finir de lire, ni nous de l’entendre. Il ne faut point que je mente: quand j’entends parler de ces terribles coups que donnent les chevaliers errants, je meurs d’envie d’aller chercher les aventures, et je ne m’ennuierais pas d’entendre lire les jours et les nuits.»
Ce cabaretier-là ne dit rien qui ne soit l’exacte vérité, nous explique encore Paul Boiteau. «Et je citerais tel vigneron des vignes de la Franche-Comté qui n’a qu’un livre pour toute bibliothèque, les Aventures des quatre fils Aymon. Ce livre est même le seul volume du village. Au printemps, l’herbe pousse, le soleil luit dans l’herbe, les fleurs sourient au soleil; cela va bien, on est aux champs; l’été, la vigne fleurit et porte fruit; en automne, c’est la vendange et la pressée. Mais l’hiver, dans les longues veillées, là où il n’y a ni chanvreurs, habiles à dire des histoires, comme dans le Berry, ni colporteurs de passage, le vigneron prend son livre dans la huche; il le lit tout entier; lu, il le recommence, et il le relit tous les hivers. Le village entier assiste à ses lectures. Je vous assure que dans vingt ans, si le volume n’est pas trop déchiré, on le lira encore, sans ennui, avec une joie toujours aussi vive.»
Article copié sur "La France pittoresque"
8 décembre 1863: 2500 fidèles périssent dans l'incendie d'une église de Santiago du Chili. Les prêtres ont le temps de s'enfuir par une porte dérobée, abandonnant leurs ouailles aux flammes. Ainsi soit-il.
Le 8 décembre 1863, est le jour de clôture du festival de l'Immaculée Conception organisé par le père don Juan Ugarte à Santiago du Chili. Toutes les femmes de la ville se rendent à la messe de clôture qui se tient dans l'église de la Compagnie de Jésus. Bientôt, elles sont environ 3000 fidèles en extase qui attendent avec impatience les discours du père Ugarte et du nonce apostolique. Il y a tellement de monde qu'il a fallu fermer les portes de l'église pour éviter de mortelles bousculades à l'intérieur. La nef est illuminée par 20 000 bougies et lampes à huile de paraffine. L'édifice brille de mille feux.
Une grande flamme jaillit… Ugarte veut impressionner le nonce Eisaguirre. "Quand il viendra prêcher, je lui offrirai une illumination encore jamais vue dans le monde!" Des draperies de gaze et de mousseline décorent les murs et le plafond, jouxtant des milliers de rubans et de fleurs en papier. En comparaison, le dancing Le 5-7 était un exemple d'établissement ignifugé... La plupart des femmes sont à genoux. Sous la statue de la Vierge ornant l'autel principal, des assistants ont allumé un candélabre en forme de demi-lune rempli de paraffine liquide. Juste avant 19 heures, une grande flamme jaillit, qu'un préposé tente aussitôt d'étouffer avec son poncho, mais l'huile imbibe le tissu qui s'enflamme à son tour. En un instant, la flamme saute sur une guirlande de fleurs artificielles avant de se propager jusqu'au toit. L'immense coupole décorée s'embrase, les centaines de lampes accrochées au plafond par des ficelles s'abattent et explosent sur les milliers de femmes agenouillées.
"Mourez heureuses"… Dès les premiers signes de la catastrophe, Ugarte, suivi par tous les autres prêtres, s'enfuit par une petite porte menant à la sacristie. Ils prennent soin de la fermer derrière eux afin de mettre à l'abri les précieux objets du culte entreposés là. À aucun moment, ils ne se préoccupent des fidèles en train de griller. Des centaines auraient pu survivre en s'échappant par le même chemin. Avant de disparaître, Ugarte prend quand même le temps de réconforter quelques femmes qui s'accrochent à lui: "Mourez heureuses, car vous irez directement jusqu'à Marie." Il ajoute: "Le Chili avait besoin d'un supplément de saints et de martyrs."À l'entendre, elles font œuvre pieuse en grillant.
Rapidement, le feu dévore le millier de femmes engoncées dans d'encombrants vêtements qui ralentissent leur fuite. Une immense clameur s'échappe de 3000 gosiers affolés. La foule se rue sur les portes latérales pour échapper au brasier, mais la plupart sont fermées ou bloquées par la masse humaine pesant sur les battants s'ouvrant vers l'intérieur. Saint Pierre est submergé sous le nombre de nouveaux arrivants...
Monstrueuse mêlée… Ceux qui se précipitent vers l'entrée principale se heurtent aux fidèles de l'extérieur cherchant toujours à rentrer dans l'église, n'ayant pas vu l'incendie. C'est une monstrueuse mêlée. Les corps s'agrippent, s'entremêlent, se piétinent, s'étouffent. À l'intérieur de l'édifice, le diable est à son affaire. Les mères entourent leurs enfants pour faire un bouclier de leur corps. Les chairs brûlent, se carbonisent. Les gorges se remplissent de fumée. Les yeux sont exorbités, les bras se tendent vers le ciel en espérant un miracle. C'est l'enfer, en pire. Une jeune fille nommée Solar, se sentant condamnée, a la présence d'esprit d'attacher son mouchoir solidement autour d'un genou. Sage précaution, car le lendemain, son nom brodé sur le tissu permettra de l'identifier malgré son visage totalement carbonisé.
L'église flambe, à la grande consternation des milliers de fidèles restés dehors. Ils tombent à genoux pour prier. Comment combattre les flammes alors que la ville ne compte qu'une poignée de pompiers? Quelques Américains de passage dans la capitale pénètrent dans le bâtiment au péril de leur vie. Ils essaient d'arracher des femmes, des enfants à la masse humaine. Mais dès qu'ils s'approchent, des dizaines de bras s'accrochent à eux, rendant tout sauvetage quasi impossible. Bientôt, l'armée arrive sur place, mais au lieu de se battre contre le feu, elle constitue un cordon autour de l'église pour empêcher les sauveteurs improvisés de se jeter dans le foyer. Un Américain est même blesséà la baïonnette. Vers 22 heures, le clocher en bois s'abat sur la nef, tuant les ultimes survivants.
2500 morts… Les rues avoisinantes sont remplies de morts et de mourants. Des centaines de personnes courent dans tous les sens, tentant de retrouver parmi les corps qui une épouse, qui une fille. D'autres sont à genoux pour prier Dieu. Tous les médecins de la ville ont rappliqué. Environ 2500 femmes, enfants, quelques hommes - et pas un seul prêtre - sont morts dans des conditions atroces. Il faut une dizaine de jours pour emporter tous les corps calcinés. La plupart sont jetés dans des fosses communes, faute de pouvoir les identifier. Les murs calcinés de l'église sont abattus pour laisser la place à un jardin et à une statue commémorative. Le prêtre Ugarte ne sera jamais inquiété.
L'église de la Compagnie de Jésus.
© Le Point - Publié le 08/12/2012 à 00:00 - Modifié le 08/12/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du huit décembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/12/08/28610721.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service a bien raison de remercier le Tout Puissant, car si la contraception n'existait pas, combien de descendants ce fort niqueur existeraient...
Ben pour la zique de ce début de semaine, on va s’écouter John Lee Hooker en concert à Montréal… D’autres rythmes, une musique plaisante… Allez les amis, faites-vous plaisir et je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=NwZn0_6MabE
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Rachel à sa mère:
- Berl a demandé ma main
- Il te plaît?
- Il a des idées bizarres: il ne croit pas à l'enfer!
- Qu'il t'épouse et il y croira!
- Espèce de garnement, dit un père, furieux, en flanquant une correction à son grand fils d'une dizaine d'années, qu'est-ce qui a bien pu te donner l'idée saugrenue de montrer ton zizi à ton institutrice?
- Hi, hi... sanglote le gamin, à chaque fois qu'elle s'asseyait à son bureau, elle me montrait le sien. J'ai pensé que ça lui ferait plaisir que je lui rende la politesse.
Il y a des fois, on ne sait plus si un homme fait tant d'effort pour réussir professionnellement dans l'espoir de plaire à sa femme... ou pour pouvoir enfoncer sa belle-mère.
Quand je suis entré au lycée, tout ce que je voulais, c'était une nana avec des gros seins. Pendant les années de lycée, je suis sorti avec une fille aux gros seins, mais notre liaison manquait de passion.
Alors j'ai décidé qu'il me fallait trouver une fille passionnée. Une fois à l'université, je me suis trouvé une fille passionnée, mais elle était trop émotive:
tout était toujours urgent ou catastrophique. Elle pleurait pour un rien...
Alors j'ai décidé qu'il me fallait une fille qui était un peu plus stable. Et j'ai trouvé une fille plus stable.
Mais elle était ennuyeuse.
Rien ne l'enthousiasmait jamais.
Alors j'ai pensé que je devais me trouver une fille plus excitante. J'ai trouvé cette fille excitante, mais je n'ai jamais pu rester en phase avec elle:
elle passait toujours d'une chose à une autre à la vitesse de l'éclair.
On n'avait jamais le temps de rien.
Elle n'avait aucun but, aucune stabilité.
C'est là que je me suis dit:
il te faut une fille qui a de l'ambition. Après la fac, j'ai trouvé cette fille et je me suis marié avec elle. Elle était ambitieuse, elle a demandé le divorce et elle m'a pris tout ce que je possédais...
Maintenant, tout ce que je recherche, c'est une fille avec des gros seins.
- La nuit dernière, raconte un patient à un psychanalyste, j'ai fait un curieux rêve où vous jouiez le rôle de ma maman.
Je voudrais savoir...
- Ce qu'un tel rêve signifie?
- Non. Si, pour la Fête des Mères, vous préférez que je vous offre un mixeur multifonctions ou un beau soutien-gorge?
C'est 3 gars attablés dans un café autour de 2 pastis et 1 perroquet (d'après les couleurs dans les verres).
Un des trois gars dit à celui à sa gauche qui est tout triste:
- Ça n'a pas l'air d'aller fort, toi?
- M'en parle pas... c'est ma grosse... si je la pioche pas 10 fois par jour même le dimanche, elle fait la gueule... c'est une vraie essoreuse... j'en peux plus, j'en peux plus
- Dis-toi bien que tu as du bol, parce qu'avec la mienne, c'est une fois tous les 2 mois, et encore en la prévenant 15 jours à l'avance"
À ce moment-là ils se retournent vers le troisième gars:
- Toi, vu ta tronche d'ahuri (la gars porte sur sa figure un sourire béat), y a pas l'air d'avoir de problèmes sexuels dans ton ménage, c'est quoi votre rythme?
- Une fois par an répond le 3ème gars au sourire benêt
- Hein?! Ça n'a pas l'air de te déprimer pourtant! Et là le gars répond:
- Justement non, c'est ce soir...
L'inspecteur des impôts dit au contribuable qui se tord de douleur en gémissant, devant lui:
- Je regrette, M. Leblanc, mais il m'est impossible de vous accorder le moindre dégrèvement.
En revanche, vos qualités de comédien m'incitent à vous offrir de participer à la petite troupe théâtrale que je dirige à mes moments perdus
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C'est lundi... on est tellement bien au plumard que le bourreau qu'est le réveille-matin prend un malin plaisir dans sa fonction de sonneur pour vous mettre en bas du lit... Les yeux hagards, mal réveillé, le café vite bu, la routine hebdomadaire recommence avec le parcours du combattant pour se rendre au travail... Le temps s'y prête bien car avec une telle météo on est mieux au boulot qu'à rester à ne rien faire à la maison... Une pensée pour celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée en vous disant à la revoyure...