«À la Saint-Etienne, donne-moi ta main, martienne, que je la tienne.»
«S’il pleut le jour de la Saint-Etienne, maigres seront les étrennes.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et ouf! Noël est passé... La santéça va? pas trop la gueule de bois? le foie a résisté aux agapes réveillonnesques? l'estomac a aussi résisté?... Tant mieux parce que ça recommence dans une semaine!!! Et puis en janvier, avec les bonnes résolutions qui tiennent ce qu'elles durent... il faudra se mettre au régime strict pour ne pas avoir besoin de changer de garde-robe... Les mômes jouent avec les jouets reçus, enfin eux ils sont sincères avec leurs cadeaux alors par curiosité je suis allé sur des sites de revente de cadeaux de Noël et j'été stupéfait du nombre de cadeaux revendus... Enfin pour nous, les cadeuax ça fait belle lurette qu'ils ont été remplacés par des bon-cadeaux...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 1° et un ciel peu nusgeux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, temps en partie voire assez ensoleillé sur le bassin lémanique et en Valais Central. Ciel plus changeant sur le Jura, le nord du Plateau et le long des Préalpes avec encore quelques flocons le matin avant le retour de belles éclaircies. Ciel se voilant dans l'après-midi à partir du Jura et arrivée de chutes de neige jusqu'en plaine en seconde partie de nuit. Températures fraîches en plaine et froides en montagne. Bise sur le Plateau et le Léman. Vent de nord/nord-ouest modéré en montagne, sensible à haute altitude. Températures prévues: 1 à 3 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 5 degrés l'après-midi. -3 puis -2 degrés vers 1000m dans le Jura, -10 puis -8 degrés vers 2000m d'altitude.
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison... Avec pour ce jour: en matinée, retour à un temps calme sur la plupart des régions. Arrivée de la nouvelle perturbation par l'ouest. Dans l’après-midi, la perturbation concerne le nord-ouest du pays. Ailleurs le temps est calme mais s'ennuage progressivement. En soirée, la perturbation active concerne l'ouest du pays, avec des pluies soutenues. Temps calme mais de plus en plus nuageux sur le reste du pays. Dans la nuit, les pluies se renforcent dans le nord, avec de la neige de la Lorraine au centre-est. Des averses prennent le relais des pluies dans l'Ouest. Le temps reste sec sur les régions du sud avec de belles périodes étoilé en Méditerranée…
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, variable et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 33°; Polynésie française beau temps, ciel couvert pluies éparses avec des températures de 31°; beau temps, ciel voilé aux Marquises avec des températures de 29°; ensoleillé et venteux avec rafales à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 4°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil est à 08:07 et le coucher du Soleil se fera à 16:55 et le jour est plus long de 0 minute...
Valeurs remarquables de décembre en France
TMax: 27.2°C (Pau-Uzein le 04/12/1985)
TMin: -25.8°C (Clermont-Fd le 18/12/1933)
Précip: 184.4 mm (Perpignan le 14/12/1932)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées auront lieu ce jour: Horaire des marées à Saint-Malo
Vendredi 26 décembre à 09h55 coefficient 91, à 22h21 coefficient 91
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1993: les inondations qui ont touchés le pays en mi-décembre ont été les plus catastrophiques de notre histoire
En 1962: la température sous abri ne dépassait pas -8,7°à Saint-Hubert
Triste souvenir
Au lendemain de Noël, le tsunami le plus meurtrier de l'histoire ravage les côtes de l'Asie du Sud-Est. Retour sur ce raz de marée qui a tué plus de 220'000 personnes le 26 décembre 2004.
Le tsunami dévastateur de 2004 minute par minute
avec diaporamas et vidéos
http://www.lematin.ch/monde/revivez-journee-tsunami-devastateur-2004/story/21771949
La France pittoresque
Jour de Noël à +40°C dans les rues de Québec le 25 décembre 1895.
D’après «Noëls anciens de la Nouvelle-France» (2e éd.), paru en 1907
A Québec et pour toute la province, le 25 décembre 1895 fut un jour exceptionnel, la fête de Noël étant alors, par sa température tutoyant les 40°C, une fête de Pâques; phénomène d’occurrence trop rare dans une contrée habituée à affronter en cette saison des températures de -20°C avec des pointes à -40°C, pour ne pas avoir été consigné dans les journaux du temps se faisant également l’écho d’un reverdissement des champs ou de la présence de violettes fraîchement cueillies
À Québec, le 25 décembre 1895, le thermomètre marquait 40°C au-dessus de zéro. Et cela durait depuis le 19 du même mois pour se prolonger jusqu’au 30.
«Aujourd’hui, veille de Noël, écrivait l’Evénement de Québec, nous avons une température des plus agréables; brise légère et tiède, soleil resplendissant, thermomètre, à midi, 40 au-dessus de zéro; dans les champs la neige est disparue et l’on peut voir l’herbe reverdir. Tout le monde est sur la rue et envahit les grands magasins pour y acheter les cadeaux traditionnels. Nos grandes artères commerciales – les rues Saint- Jean et Saint-Joseph – regorgent d’une foule affairée.
«Sous les chauds rayons du soleil, à l’abri du vent, la végétation renaît comme au printemps. Hier, un habitant de Sainte-Foye, a trouvé dans son jardin des plants de laitue et de persil, et des feuilles de trèfle du plus beau vert.» L’Evénement du 19 décembre rapporte qu’ «un homme désolé, c’est M. Jobin, le sculpteur de la rue Claire-Fontaine.
«Il avait préparé plusieurs statues en glace pour le carnaval et voici que le doux temps de ces jours derniers a complètement démoli ses chefs-d’œuvre. Ses bonshommes font pitié: têtes, bras et jambes, tout est disparu. II n’en reste plus que les troncs qui fondent à vue d’œil.»
A la date du 26 décembre, l’Union de Saint-Hyacinthe annonçait qu’un cultivateur de La Présentation, M. Amable Jacques, avait fait six livres de sucre durable. Le 27, un autre cultivateur, M. Bureau, de l’Ange-Gardien, labourait son champ. M. Pierre Pageot, de la concession Saint-Ignace, paroisse Saint Ambroise de la Jeune Lorette, en avait fait autant le 23 précédent.
Le 28 décembre, un citoyen de Lévis cueillait des pensées dans son jardin. II en était de même à Portneuf où une petite fille, le matin de Noël, apportait un bouquet de violettes à la crèche de l’Enfant Jésus.
«La journée d’hier, écrivait le reporter de l’Evénement, à la date du 30 décembre, était superbe. On se serait cru en plein mois de mai; brise tiède et soleil resplendissant dans un ciel sans nuages. II y avait une foule de promeneurs sur nos grandes rues et les fringants équipages leur donnaient un air d’amination inaccoutumée. Le casque de fourrure est remplacé par le chapeau de feutre et la plupart des piétons ont endossé le pardessus léger.»
Le même jour, 30 décembre, le Courrier du Canada racontait à ses lecteurs que «M. Francois Menard, de la rue Burton, a cueilli ce matin, dans son jardin, un bouquet de très belles pensées. Dans les campagnes environnantes, et particulièrement au sud de Québec, il n’y a plus de neige et les Laurentides ont dépouillé leur blanc manteau. Comme nous sommes loin de ces furieuses tempêtes d’hiver, traditionnelles à Québec au temps des Fêtes.»
Cette réflexion, nuancée de regret, rappelle Villon et le refrain mélancolique de sa ballade: Mais où sont les neiges d’antan? Pour Villon, «les neiges d’antan» ce sont les Dames du temps jadis. Au Québec, «les neiges d’antan» rappellent les Noëls du temps des Français, «des villages pailletés de givre, des vitraux d’églises s’illuminant tout à coup à minuit, des clochers invisibles carillonnant en pleines ténèbres, sous un ciel poudré d’étoiles», écrit au début du XXe siècle l’historien et journaliste québécois Ernest Myrand.
Il ajoute: «Voilà nos vrais Noëls, nos seuls Noëls. Et je soutiens – dussé-je passer pour un sauvage – qu’une fête de Noël sans neige, au Canada, est une anomalie. Celle de 1895 n’en était pas moins intéressante à signaler au point de vue météorologique.»
Article copié sur "La France pittoresque"
Veillée de Noël autrefois et coutume du repas maigre
D’après «La nuit de Noël dans tous les pays» paru en 1912
Quelles douces heures que celles des veillées de décembre et quel charme elles ont laissé dans nos souvenirs d’enfance! Alors au foyer brillent les joyeuses flambées, pendant que le vent ébranle la maison et que la pluie bat les vitres...
Vous voyez d’ici, n’est-ce pas, la salle bien close, la lampe sous son abat-jour, le feu de sarments qui pétille avec un bruit sec, illuminant le plafond à solives. Bébé, heureux et affairé, trottine dans la chambre; il touche au soufflet, renverse la pelle et regarde avec étonnement et envie son père qui tisonne, tandis que les flammes bleuâtres, longues et minces, lèchent l’écusson de la vieille cheminée aux teintes noires et luisantes.
Assis au coin du feu, le grand-père se chauffe tout pensif, tandis que la marmite fait «glouglou» et que de chaque côté de son lourd couvercle s’échappe un mince filet de vapeur. La maîtresse du logis a quitté sa belle coiffe et pris le bonnet du soir; debout, la main gauche posée sur la hanche, elle tourne et retourne, de sa main droite, sa grande cuillère de bois dans le ragoût qui «mijote» sur le fourneau. Dans un coin de la chambre, grand’mère explique à sa petite-fille les enluminures d’un vieil almanach déjà noirci par les années. La vieille horloge, au large balancier de cuivre, frappe lourdement ses coups... Telles sont à peu près les veillées d’hiver dans la plupart des campagnes.
En Auvergne, la veille de Noël, la nuit venue, la table est dressée devant le foyer. On la couvre d’une nappe bien blanche, et, au centre d’une magnifique brioche, on place un chandelier en cuivre soigneusement fourbi. La maîtresse de la maison fouille dans la grande armoire et revient avec une chandelle précieusement enveloppée dans du papier gaufré. La belle chandelle prend place au milieu de la table. On lit dans un récit du XIXe siècle: «Les préparatifs terminés, mon vieux père, quoique malade, veut assister au repas. Il prend, de sa main tremblante, la chandelle de Noël, l’allume, fait le signe de la croix, puis l’éteint et la passe au frère aîné. Celui-ci, debout et tête nue, l’allume à son tour, se signe, l’éteint, puis la passe à sa femme. La chandelle passe ainsi de main en main, pour que chacun, à son rang d’âge, puisse l’allumer. Elle arrive enfin entre les mains du dernier né. Aidé par sa mère, celui-ci l’allume à son tour, se signe et, sans l’éteindre, la place au milieu de la table, où elle brille - bien modestement - pendant tout le repas».
Ce rite accompli, le repas commence joyeux, animé, assaisonné par le jeûne de la vigile, agrémenté par l’apparition de la traditionnelle soupe au fromage et par les surprises que ménage la cuisinière. Et quand les grâces sont dites, les enfants vont se coucher, bercés par l’espoir - souvent trompé - d’aller à la Messe de minuit. On roule dans le foyer une grosse souche, et on attend minuit, en chantant les vieux Noëls ou en racontant les histoires d’autrefois. Quand l’heure est venue, quand les habitants des villages arrivent de tous côtés, avec leurs lanternes et leurs torches de paille, on se dirige vers l’église pour goûter les émotions toujours nouvelles de cette bienheureuse nuit. Un habitant des Salces, en Lozère, raconte que quelquefois la ménagère, la mère de famille, n’a pas pu assister à la Messe de minuit. Elle a dû préparer le réveillon. Ce repas consiste souvent, dans ces montagnes, en lait bouilli et chaud, saucisses fraîches et autres productions de la ferme, sans exclure la rasade de vin pétillant.
La chandelle de Noël, conservée précieusement, est allumée au matin du premier jour de l’an, quand les parents et les amis viennent, avant l’aube, offrir leurs vœux empressés. C’est elle encore qui éclaire de ses dernières lueurs les royautés éphémères du jour de l’Épiphanie.
En Provence, toute la famille se réunit à table pour le gros souper. Dès sept heures du soir, les rues de la ville ou du village sont désertes et, par contre, toutes les maisons sont brillamment éclairées; on oublie pour un jour l’économie du luminaire; la modeste lampe à l’huile (lou calen) est mise de côté et l’on place sur la table, d’une façon symétrique, les belles chandelles cannelées, ornées de festons.
La place d’honneur appartient de droit au plus âgé, grand-père ou quelquefois bisaïeul. Avant de passer à table, on allume dans la cheminée l’énorme bûche de Noël (cacho fio) qui doit brûler une moitié de la nuit. Le plus jeune des enfants de la maison, muni d’un verre de vin, fait trois libations sur la bûche, tandis que l’aïeul prononce, en provençal, les paroles solennelles de la bénédiction:
Alegre! Diou nous alegre!
Cacho-fio ven, tout ben ven.
Diou nous fague la graci de veire l’an que ven,
Se sian pas mai, siguen pas men!
Réjouissons-nous! Que Dieu nous donne la joie!
Avec la Noël, nous arrivent tous les biens.
Que Dieu nous fasse la grâce de voir l’année qui va venir!
Et si l’an prochain nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.
Tandis que la bûche flambe, on s’assied pour le plantureux repas. Nicolay rapporte dans son Histoire des croyances que le plus jeune enfant, avec une gentille gaucherie, bénit les mets, en dessinant de ses mains mignonnes, lentement dirigées par l’aïeul, un grand signe de croix au-dessus de la table. Il semble tout naturel de choisir ce petit être innocent comme le représentant du Christ nouveau-né. Ce repas, comme c’est jour d’abstinence, n’est composé que de plats maigres, mais servis à profusion; poissons frais, poissons salés, légumes, figues sèches, raisins, amandes, noix, poires, oranges, châtaignes, pâtisseries du pays. C’est donc avec raison qu’on donne à ce festin le nom dou gros soupa.
Les enfants, qui ont obtenu, ce soir, la permission de tenir compagnie aux vieux parents, regardent toutes ces gourmandises avec des yeux émerveillés. Dans certaines familles, on met de la paille sous la table, en souvenir de la crèche où naquit le Sauveur. Quelquefois, par esprit de charité, on permet, ce jour-là, aux serviteurs de prendre leur repas à la table du maître. Le gros souper commence parfois tristement, et cela se conçoit: les convives se comptent et la mort cruelle fait que bien souvent il manque quelque parent à l’appel. On cause un moment des absents, on adresse un hommage ému à leur mémoire, on rappelle leurs qualités. Mais la grandeur de la fête, la joie des enfants, mettent bientôt fin à ces tristes souvenirs. Les conversations deviennent plus bruyantes, le vin circule, le nougat se dépèce et, quant l’appétit est satisfait, les regards se tournent vers la Crèche qui représente le grand mystère du jour. C’est devant la Crèche qu’après le gros souper, se continue la fête de famille. On chante avec entrain les vieux noëls provençaux souvent plusieurs fois séculaires. La soirée de famille se prolonge ainsi toute la veillée. Alors tout le monde se rend à l’église pour assister à la Messe de minuit.
Pour les Provençaux, la fête la plus traditionnelle, la plus régionale, c’est bien la Noël. Dans cette veillée, dont l’usage se perpétue avec le même esprit familial depuis des centaines d’années, on s’unit plus étroitement aux morts vénérés et aimés. Bien des inimitiés prennent fin dans cette fête à laquelle on n’ose pas manquer et qui établit entre tous les parents une profonde et chrétienne intimité. Rester seul, chez soi, à l’écart, ce jour-là, serait regardé comme la marque d’un mauvais naturel et d’un cœur peu chrétien.
Détail d’une crèche provençale
Dans le Comtat-Venaissin, l’ordonnance de la collation de Noël est de la plus grande simplicité. Du poisson ou des escargots, suivant les ressources des convives, du céleri, des confitures, des fruits de tontes sortes, verts ou secs. Au milieu de la table, un pain ou gâteau de forme élevée et conique nommé pan calendau ou pain de Noël; il ne doit pas s’entamer avant le premier jour de janvier. Au-dessus de ce pain, un rameau de houx frelon ou vert, garni de ses fruits rouges et de ganses faites avec la mœlle de jonc.
Les chandelles ou bougies qui éclairent le repas doivent être neuves et leur usage, ainsi que celui de la bûche de Noël, doit se prolonger jusqu’au jour de l’an.
Le célèbre Frédéric Mistral nous raconte la veillée de Noël en Provence:
«Fidèle aux anciens usages, pour mon père, la grande fête, c’était la veillée de Noël. Ce jour-là, les laboureurs dévalaient de bonne heure; ma mère leur donnait à chacun, dans une serviette, une belle galette à l’huile, une rouelle de nougat, une jointée de figues sèches, un fromage du troupeau, une salade de céleri et une bouteille de vin cuit. Et qui de-ci et qui de-là, les serviteurs s’en allaient, pour «poser la bûche au feu», dans leur pays et dans leur maison. Au Mas, ne demeuraient que les quelques pauvres hères qui n’avaient pas de famille; et, parfois, des parents, quelques vieux garçons, par exemple, arrivaient à la nuit, en disant: Bonnes fêtes! Nous venons poser, cousins, la bûche au feu, avec vous autres.
«Tous ensemble, nous allions joyeusement chercher la «bûche de Noël», qui - c’était de tradition - devait être un arbre fruitier. Nous l’apportions dans le Mas, tous à la file, le plus âgé la tenant d’un bout, moi, le dernier-né, de l’autre; trois fois, nous lui faisions faire le tour de la cuisine; puis, arrivés devant la dalle du foyer, mon père, solennellement, répandait sur la bûche un verre de vin cuit, en disant:
Allégresse! Allégresse,
Mes beaux enfants, que Dieu nous comble d’allégresse!
Avec Noël, tout bien vient,
Dieu nous fasse la grâce de voir l’année prochaine.
Et, sinon plus nombreux, puissions-nous n’y pas être moins.
«Et, nous criant tous Allégresse, allégresse, allégresse!, on posait l’arbre sur les landiers et, dès que s’élançait le premier jet de flamme: A la bûche, Boutefeu! disait mon père en se signant. Et, tous, nous nous mettions à table. Oh! la sainte tablée, sainte réellement, avec, tout à l’entour, la famille complète, pacifique et heureuse. A la place du caleil, suspendu, à un roseau, qui, dans le courant de l’année, nous éclairait de son lumignon, ce jour-là, sur la table, trois chandelles brillaient; et si, parfois, la mèche tournait devers quelqu’un, c’était de mauvais augure. A chaque bout, dans une assiette, verdoyait du blé en herbe, qu’on avait mis germer dans l’eau, le jour de la Sainte-Barbe.
Desserts du repas maigre provençal
«Sur la triple nappe blanche, tour à tour apparaissaient les plats sacramentels: les escargots, qu’avec un long clou chacun tirait de la coquille; la morue frite et le muge (possion de mer appelé aussi mulet) aux olives, le cardon, le scolyme, le céleri à la poivrade, suivis d’un tas de friandises réservées pour ce jour-la, comme: fouaces à l’huile, raisins secs, nougat d’amandes, pommes de paradis; puis, au-dessus de tout, le grand pain calendal, que l’on n’entamait jamais qu’après en avoir donné, religieusement, un quart au premier pauvre qui passait. La veillée, en attendant la messe de minuit, était longue, ce jour-là; et, longuement, autour du feu, on y parlait des anciens ancêtres et on louait leurs actions.»
A Marseille, pour le repas maigre de la veillée de Noël, il faut invariablement un plat d’anguille, une raïto, sorte de sauce au poisson, et des légumes. Le dessert se compose de fruits secs, de gâteaux, de confitures, en un mot de tout ce qu’on nomme, à Marseille, les Calenos. Autrefois, suivant la coutume des anciens seigneurs provençaux, la table demeurait couverte de mets pendant les trois jours de fête; on se contentait de relever la nappe quand la repas était terminé.
Bien que qualifiés de repas maigres, ces collations provençales sont plus plantureux et plus variés que ceux de Bretagne, où rien n’est plus frugal que le repas de la vigile de Noël. A Bignan, par exemple, on fait cuire, dans le four de la ferme, un petit pain rond pour chaque personne de la famille. Ce petit pain est mangé tout sec, sans beurre et sans autre boisson qu’un verre d’eau. C’est là tout le repas de la vigile. On ne commence à manger qu’après le coucher du soleil et lorsqu’on a pu compter au moins neuf étoiles, en mémoire des neuf mois pendant lesquels la Vierge Marie a porté l’Enfant Jésus.
Ce maigre repas achevé, on s’assied autour de la bûche traditionnelle, et la veillée se passe en prières. A Mohon, avant de partir pour la messe de minuit, on tient à réciter «les mille Ave». Chacun dit un chapelet à son tour, pendant que les autres répondent. Après trois ou quatre chapelets récités de la sorte, on se délasse un peu en chantant quelque vieux Noël; puis on reprend la prière, jusqu’à ce que soient achevés les vingt chapelets nécessaires pour faire le total des mille Ave.
Article copié sur "La France pittoresque"
Vingt-six décembre 1862: L'Amérique poursuit le massacre de ses Indiens en faisant pendre 38 Sioux. Faute de recevoir l'argent promis par Washington pour leurs terres, les Indiens qui crèvent de faim se révoltent contre les Blancs.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Le 26 décembre 1862, trente-huit guerriers sioux sont pendus simultanément. C'est un record qui aurait pu être encore plus sensationnel car les juges avaient condamnéà mort trois cent trois Peaux-Rouges! Mais il a fallu que ce cœur tendre d'Abraham Lincoln en gracie deux cent soixante-cinq. Les guerriers pendus paient une insurrection ayant fait cinq cents morts parmi les fermiers blancs et les soldats du Minnesota et du Dakota.
La mise en scène de l'exécution des trente-huit condamnés a de la gueule. À 9 heures, le chef marshal Joseph R. Brown prend livraison de sa troupe de "danseurs au bout d'une corde"à la prison de la ville de Mankato, dans le Minnesota. Les soldats lient les mains de chacun des prisonniers avant de leur passer une cagoule sur la tête. Les Sioux sont conduits en file, forcément indienne, jusqu'à l'immense échafaud bâti à l'extérieur de la prison. Tout en marchant, ils chantent pour se donner du courage.
Les soldats les aident à monter sur l'échafaud et à se placer sur les trente-huit cordes réparties tout autour de la plateforme. Puis ils leur passent les nœuds coulants autour du cou. Deux cordes inutiles se balancent dans le vent glacé. Plusieurs rangs de soldats entourent l'échafaud. Quelques dizaines de civils se sont rassemblés, la plupart sont des victimes de l'insurrection indienne, ayant perdu un parent, un proche. Certains n'ont absolument plus rien, leurs maisons ayant fini en cendres. C'est avec joie qu'ils assistent à cette pendaison collective, mais la vision de ces trente-huit hommes avec la corde au cou impressionne. La foule est calme, pas d'imprécation. Il n'y a pas d'homme saoul, car le commandant de la prison a pris soin d'ordonner la fermeture du seul débit de boisson.
Trente-huit corps plongent dans le vide… Les trente-huit hommes s'apprêtant à rejoindre leurs ancêtres entonnent le chant de la mort des Dakotas (ceux-ci appartiennent à la nation sioux) en hurlant des "hi-yi-yi". Ils se balancent d'avant en arrière, faisant osciller l'échafaud avec eux. Cela prend aux tripes. Le marshal leur donne l'ordre de la fermer. Ils explosent alors en cris discordants. Certains veulent qu'on leur enlève leur capuche, d'autres crient leur nom et celui de leurs amis. "Je suis là!" Quelques-uns parviennent à desserrer leurs liens pour saisir la main de leur voisin.
À 10 heures, trois roulements de tambour déclenchent le silence. Acteurs et spectateurs partagent la même émotion. Puis les guerriers se remettent à crier. Il est temps de donner le signal de l'exécution. Le marshal fait signe de sectionner la corde qui maintient en place les trente-huit trappes sur lesquelles se trouvent les condamnés. L'homme chargé de cette tâche a perdu deux enfants assassinés par les Sioux. Armé d'un long couteau, il peine à trancher la corde. Enfin, les trappes s'ouvrent. Les trente-huit corps plongent dans le vide, les mains se séparent brutalement, les nuques se brisent. Le silence retombe sur l'échafaud. Une corde rompt sous le poids de son cadavre, qui s'écrase sur le sol gelé. Des soldats accourent pour le raccrocher. La foule peut enfin pousser des cris de joie. Vengeance! À 10 h 10, le dernier Indien est déclaré mort. Les cadavres sont bientôt alignés sur le sol. Une charrette vient les prendre pour les emporter sur la berge de la Blue Earth River, où deux grandes fosses ont été creusées au pied des saules. Des missionnaires épiscopaliens, presbytériens et catholiques romains disent une dernière prière. Ces croque-morts de Dieu avaient réussi, la veille, à baptiser tous les Sioux, sauf deux.
"Je leur ferai manger de l'herbe"… Cette exécution record met fin à la guerre sioux, qui commence officiellement le 17 août 1862. Ce jour-là, les guerriers partent sur le sentier de la guerre pour chasser les étrangers de leur vallée du Minnesota. Ils tuent cinq Blancs. Si la colonisation rampante de leurs terres rend furieux les Sioux, il y a pire encore! Leurs familles crèvent de faim, car le gouvernement américain verse avec de plus en plus de retard les annuités dues pour l'achat d'une partie de leur territoire. Les commerçants, qui touchent directement l'argent en leur nom, ne veulent plus leur faire crédit. En vain, les Sioux s'adressent à l'agence indienne pour réclamer leur argent. Au fil des années, la colère gronde sous les tipis. Chaque hiver, la famine règne. Lors d'une tentative de conciliation, le représentant des négociants s'exclame à propos des Dakotas: "Aussi longtemps que je serai concerné, affamés qu'ils sont, je leur ferai manger de l'herbe." Face à ce mur, le conseil des tribus décide de partir sur le sentier de la guerre.
Quatre jours après l'attaque du 17 août, des guerriers sioux prennent d'assaut l'agence américaine de Redwood, tuant quarante-quatre Blancs et en capturant dix autres. Le lendemain, encore seize fermiers sont tués dans la bourgade de New Ulm et aux alentours. La révolte se propage, les Indiens attaquent le fort Ridgely, qui résiste. Le 23 août, New Ulm est pillée et brûlée. De nouveau, une centaine de morts et de blessés dans la cité. Environ deux mille colons blancs s'enfuient pour trouver refuge à Mankato, située à 50 kilomètres de là. Le colonel Sibley est chargé par le gouverneur d'enrôler des volontaires chez les colons pour combattre les Sioux. La première bataille se solde par une victoire des Indiens. Le général John Pop, commandant des troupes dans le Nord-Ouest, est alors chargé de régler le problème. Après avoir mené une bataille décisive et pris mille deux cents Indiens en otages, le général obtient la reddition des Sioux.
Le verdict de Lincoln… Au cours des trente-sept jours d'insurrection, les guerriers indiens ont tué quelque cinq cents Blancs. Contre soixante morts dans leurs rangs. Le colonel Sibley entreprend de juger les coupables. Durant six semaines, les procès de trois cent quatre-vingt-treize Dakotas se succèdent à un train d'enfer. On ne chôme pas. Un peu plus de trois cents d'entre eux sont condamnés à la pendaison. Néanmoins, le président Lincoln, inquiet du nombre de condamnations, exige de ne rien mettre en train avant son feu vert. Même s'il peut compter sur le soutien de Poutine au Conseil de sécurité, il ne veut pas trop tirer sur la corde... En novembre, il demande le dossier d'accusation de chacun des Sioux. Il faut faire vite, car les victimes de l'insurrection commencent à s'impatienter. Plus de sept cents d'entre elles, armées de haches et de couteaux, attaquent le camp où les Dakotas condamnés sont emprisonnés. Les soldats parviennent à les désarmer avant un massacre. Enfin, le 6 décembre, le président Lincoln rend son verdict, confirmant la condamnation de seulement trente-neuf prisonniers, ceux accusés des pires exactions. Le sort de l'un d'entre eux est mis en suspens en attendant davantage d'informations sur son rôle durant le soulèvement. Le 24 décembre, les Dakotas sont autorisés à voir une dernière fois leurs familles. Le surlendemain, ils sont conduits sur leur lieu de supplice.
En avril 1863, le Congrès déloge les dernières tribus du Minnesota pour les expédier dans le Dakota du Sud. Les prisonniers non exécutés sont envoyés dans un autre camp dans l'Iowa, où ils seront libérés en mars 1866. Pour autant, les guerres indiennes se poursuivent sporadiquement. Elles s'achèveront définitivement avec la bataille de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud, en 1890.
Les Sioux du Minnesota. © DR
© Le Point - Publié le 25/12/2012 à 23:59 - Modifié le 26/12/2014 à 00:01
Pour l’éphéméride du vingt-six décembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/12/26/28740397.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service nous montre ce qui peut arriver quand on ne sait pas se raisonner autant dans la boisson que dans la nourriture; au lieu d'avoir la foi comme demandé par les ecclésiastiques lors de la messe de minuit, le Charlie, en plus d'un mal de crâne carabiné se fait une crise de foie superbe...
Ben pour la zique de ce jour, vu qu’on est encore dans le blues… on va s’écouter Carey Bell en Live de l’International Jazz Festival de Berne… Allez les amis, faites-vous plaisir… ça c’était le blues d’origine… et je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=By5IvFBIAt4
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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L'Homme - Analyse physico-chimique
ÉLÉMENT: Homme SYMBOLE: H
ANALYSE QUANTITATIVE: Mesuréà 17 cm bien que quelques isotopes existent en 25, 20, 13 et même 10 cm
DÉCOUVREUR: Eve (découvert par accident un jour où elle avait envie de côtelettes)
LIEU D'EXTRACTION: Se trouve en grandes quantités en présence d'un gisement de F très pur
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES:
a) Surface recouverte de poils, raides par endroits, doux dans d'autres.
b) Bout quand on l'agite, se glace quand on le met en présence de la logique et du bon sens, se liquéfie quand on le traite comme un dieu.
c) Devient exécrable lorsqu'on le mélange à n'importe quel alcool.
d) Peut être la cause de maux de tête (ou des maux d'autres parties du corps); à manipuler avec précaution.
e) Diminue son entropie directement après sa réaction avec l'élément F (état se manifestant par des ronflements... zzzzz).
f) Augmente sa masse considérablement en vieillissant, perd de ses capacités réactionnelles.
g) se déshydrate rapidement par temps sec.
h) rarement trouvéà l'état pur après 14 ans.
i) possède souvent un attachement inexplicable à sa roche mère, rendant l'extraction difficile...
j) Si on le met sous pression, devient trop dur et improductif; n'est productif que si l'on utilise la subtilité, les subterfuges, et la flatterie
PROPRIÉTÉS CHIMIQUES:
a) tendance très forte à réagir avec l'élément F, même si la réaction est parfois endothermique.
b) réputéêtre le meilleur catalyseur pour les réactions de transformation de l'élément F…
c) Possède la faculté d'entrer en réaction avec à peu près n'importe quoi.
d) en cas de réaction importante, l'aspect de l'élément change pour virer au rouge cramoisi.
e) S’il est saturé en alcool, il devient inerte et repoussant pour la plupart des éléments.
f) Ne convient pas pour les tâches ménagères et les opérations de nettoyage.
g) Ne convient pas non plus pour les tâches familiales.
h) Est neutre en ce qui concerne la courtoisie et l'impartialité.
USAGES COURANTS:
a) Transport de choses lourdes, chauffeur, dîners gratuits au restaurant...
b) usage possible pour les activités sexuelles.
TESTS:
a) Les spécimen les plus purs ne sont pas synonymes de pureté, et ceux qui ont déjà servi, encore moins.
DANGERS:
La réaction avec un autre élément H est extrêmement violente si l'élément F est le catalyseur.
Pour l’analyse physico-chimique de la femme, ce sera pour demain
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C'est vendredi... c'est le lendemain de Noël et les vacanciers se remettent des réveillons arrosés... A force d'attendre la neige, qu'elle arrive petit à petit... Par contre pas de congés de fin d'année pour les services publics, police, gendarmerie, médecins, personnel hospitalier, transports publics, personnel des commerces d'alimentation et de tout autre commerce, les restaurants et aussi les centres de loisirs; qu'ils en soient remerciés... En cette période de fêtes, une pensée particulière va aux solitaires, aux démunis, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, de bonnes vacances, et surtout de joyeuses fêtes de fin d'année en vous disant à la revoyure...