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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du trente décembre

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«À la saint Roger, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir manger? Surtout s'il se met à neiger!»

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«Décembre fait du pain dur et non du pain tendre.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous ♥

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi avant-dernier jour de l'année; l'hiver et sa froidure est là avec ses joies pour les uns du tracas pour les autres, peller la neige, circuler avec prudence, ce n'est pas ces jours que les carrossiers vont chômer et, avec la grève des médecins généralistes ce n'est pas le moment pour choper la crève... et surtout il faut faire attention de ne pas se casser la figure, car si les routes sont dégagées pour la plupart, pour les piétons, qu'ils se démerdent car les trottoirs sont enneigée et glacés...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -6° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, temps en partie ensoleillé en matinée, notamment sur le sud de la Romandie. Passages nuageux à nouveau plus étendus par le nord dans l'après-midi avec quelques giboulées sur le nord du Jura et en direction des Préalpes. Gelées permanentes à toutes altitudes. Bise faible à modérée sur le bassin lémanique, faible sur le Plateau. Vent du nord modéré en moyenne montagne, plus fort en haute montagne. Températures prévues pour mardi: -6 à -4 degrés à l'aube à basse altitude (-10 degrés en Valais Central), -2 à -1 degrés l'après-midi. -10 puis -4 degrés vers 1000m dans le Jura, -11 puis -8 degrés vers 2000m d'altitude. 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver...  Avec pour ce jour: en matinée, temps froid et gris de la vallée de la Garonne jusqu'aux frontières du nord, avec quelques flocons possibles du Limousin aux Vosges. Les brouillards seront parfois givrants dans le nord-ouest. Mistral et tramontane restent soutenus autour du golfe du Lion. Dans l’après-midi, un temps ensoleillé s'impose du Finistère au Boulonnais ainsi du pays basque au sud-est de la France. Partout ailleurs, la grisaille résiste avec toujours quelques flocons possibles entre l'Auvergne et la plaine d'Alsace. Mistral et tramontane soufflent un peu moins fort. En soirée, brumes et brouillards tendent à se former dans le nord-ouest ou encore entre la Normandie et le Calaisis. Ailleurs, au nord le ciel reste très nuageux à couvert, avec sinon quelques bruines verglaçantes ou flocons de neige du centre-est au nord-est. Dans la nuit, fin de nuit glaciale sur une large moitié est du pays, avec des températures de -15 à -10°C près des frontières. Ailleurs, s'il fait moins froid, les gelées sont généralisées… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux aux Marquises avec des températures de 30°; pluie et neige et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:20 et le coucher du Soleil se fera à 16:49 et le jour est plus long de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de décembre en France

TMax: 27.2°C (Pau-Uzein le 04/12/1985)
TMin: -25.8°C (Clermont-Fd le 18/12/1933)
Précip: 184.4 mm (Perpignan le 14/12/1932)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1939: le manteau blanc atteignait une soixantaine de centimètres en Ardenne
En 1950: Il faisait glacial sur le royaume de Belgique. On observait des températures minimales de -11°à Coxyde, 17,3°à Uccle et -22,2°à Rochefort

 

La France pittoresque

Discours entre un pessimiste et un optimiste au sujet du passage à la nouvelle année.
Extrait du «Figaro» du 31 décembre 1913

Le 31 décembre 1913, le Figaro nous livre l’hypothétique dialogue entre un pessimiste et un optimiste au sujet du passage d’une année à l’autre et des réjouissances auxquelles ce triste ou heureux instant donne lieu...

LE PESSIMISTE. - Alors, vous trouvez ça drôle, vous?
L’OPTIMISTE. - Drôle, quoi?
LE PESSIMISTE. - Le passage d’une année à l’autre! Vous trouvez cela risible, la constatation mathématique du temps révolu par le grossissement du millésime? Ça vous donne envie de souper, de chanter, de danser, d’entendre de la musique, de vous agiter comme une petite folle, et d’échanger dans des restaurants de nuit des peaux d’oranges et des croûtons de pain?
L’OPTIMISTE. - N’est-il pas d’usage immémorial de célébrer par une fête ce passage d’une année à l’autre?
LE PESSIMISTE. - Ça y est! J’attendais le grand mot! J’attendais l’ «usage immémorial»!... Qu’appelez-vous d’abord un usage?
L’OPTIMISTE. - Un usage, c’est, je pense, une ancienne coutume logique ou agréable, qui, née du consentement du plus grand nombre, se prolonge à travers les âges par l’approbation tacite de la majorité des gens

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Bonjour 1904. Adieu 1903

LE PESSIMISTE. - Non, monsieur! Un usage, c’est la plupart du temps une bêtise qui a pris du ventre! C’est une imbécillité pour laquelle il y a prescription! C’est neuf fois sur dix le mouvement perpétuel appliquéà une manifestation de la sottise humaine!
L’OPTIMISTE. - Vous êtes pessimiste.
LE PESSIMISTE. - Et je m’en vante! Je m’en vante parce que, dans ce bas monde, être pessimiste c’est réfléchir... Le pessimiste est le lynx de la réflexion, dont l’optimiste est la taupe... Et la devise de tout homme tant soit peu observateur et philosophe devrait être: «Je pense donc je suis... pessimiste!»
L’OPTIMISTE. - Vous broyez du noir!
LE PESSIMISTE. - Le noir est la vraie couleur de la vie, couleur qui vous sauterait aux yeux sans vos lunettes roses!
L’OPTIMISTE. - Alors, hourra pour les lunettes roses!... Mais pourquoi ce débordement de mauvaise humeur juste au moment où il est d’usage de montrer de la joie?
LE PESSIMISTE. - Précisément à cause de l’imbécillité de cet usage! Vous ne trouvez pas ridicule de se réunir pour fêter joyeusement l’éloignement progressif de sa jeunesse? De manger du boudin pour célébrer l’avènement d’une ride supplémentaire? D’applaudir son vieillissement avec ses deux pattes d’oie? De choquer des coupes en signe de deuil? Et de manger des crêpes quand on aurait tant de raisons d’en mettre à son chapeau?
L’OPTIMISTE. - A ce compte-là il faudrait considérer chaque minute de l’année comme un bout de l’an, puisque chacune d’elle est, en somme, un anniversaire qui vous éloigne de vos dents de lait...
Ce serait par heure soixante occasions de se désespérer, et par jour quatorze cent quarante prétextes à se couvrir la tête de cendre. S’il fallait vivre constamment dans cette affliction, la terre ne serait bientôt plus peuplée que de suicidés!
LE PESSIMISTE. - Eh bien, j’admets que nous nous bouchions les oreilles et les yeux, vous conviendrez que de làà tirer un feu d’artifice à l’occasion de ce qui n’est, malgré tout, qu’une sorte d’enterrement moral, il y a de la marge!
L’OPTIMISTE. - Tout dépend de la façon de regarder. Chaussez nos lunettes roses, et ce que vous prenez pour une cérémonie funèbre prendra l’aspect d’un baptême! Au moment précis où trépasse la vieille année, une année jeune vient au monde. Pourquoi choisissez-vous d’être le pleureur de celle-là plutôt que le parrain de celle-ci? Si votre qualité de pessimiste vous oblige à choisir le plus triste des deux cortèges légendaires qui se sont rencontrés au carrefour des calendriers, c’est votre affaire! Souffrez que nous préférions, nous autres, le biniou aux lamentations et les dragées aux condoléances!... Nous prenons un an de plus le trente et un décembre? D’abord cela n’est vrai que si nous sommes précisément nés ce jour-là! Et puis, en admettant même?... Une année de plus; ça ne se voit pas: il n’y a que plusieurs années ensemble qui vous vieillissent... Et nous n’en enterrons jamais qu’une à la fois!

LE PESSIMISTE. - Soit. Mais si votre réveillon échevelé ne fête pas une étape vers votre décrépitude, il n’en souhaite pas moins la bienvenue à une année qui sera peut-être abominable par une explosion de gaieté!
L’OPTIMISTE. - Libre à vous de vous désoler d’avance! Libre à vous de célébrer l’avènement de la jeune année par des réveillons de trappistes, de porter entre le brouet clair et les pois chiches un toast à l’eau de citerne, avec «Frères, il faut mourir!» comme leitmotiv. Nous autres, nous préférons faire du premier jour de l’an la grande fête de l’Optimisme! Ce jour de l’an n’est pas pour nous un coup de pioche du Temps démolisseur, c’est la pose d’une première pierre et une inauguration. Nous ne soupons pas sur des ruines mais sur des fondations. Et il nous plaît de supposer que la jeune année arrive avec, sous son bras, la boîte de Pandore où l’Espérance est prisonnière; qu’elle nous apporte des présents de toutes espèces: des rubans, des lauriers, de la poudre d’or, des provisions de gloire et des réserves de santé.

Nous l’accueillons par des vivats parce que nous voulons croire qu’elle arrive exprès du fond de l’éternité pour équilibrer enfin nos budgets et nos bilans, combler nos déficits, multiplier nos profits, guérir nos rhumatismes et arranger nos affaires de cœur!... Peut-être aussi un peu de superstition inconsciente accroît-elle encore notre enthousiasme. Nous espérons peut- être nous rendre favorable par nos fleurs, nos: chants et nos tangos, la Divinité au visage de Sibylle qui s’avance un doigt sur les lèvres. Et peut-être ne me faut-il voir dans la consommation immodérée de Champagne que nous faisons ce soir-là une réminiscence des libations par quoi l’on s’attirait jadis la sympathie des dieux infernaux.

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Bonjour 1904. Adieu 1903

LE PESSIMISTE. - Tout cela ne constitue pas une justification péremptoire du grand chahut paradoxal de fin d’année. A peine en est-ce une excuse subtile et laborieuse!... Enfin, et pour aller jusqu’aux extrêmes limites des concessions, j’admets encore qu’avant de sauter dans le gouffre de l’inconnu au fond duquel vous attendent, au petit malheur, des héritages ou des faillites, des accidents d’autos ou des guérisons miraculeuses, des fiançailles ou des trahisons, des croix à accrocher ou des croix à porter, j’admets, dis-je, que vous aspiriez une bonne bouffée d’insouciance et savouriez pendant vingt- quatre heures une ivresse optimiste, vous conviendrez bien que le réveil du premier janvier vous replongera dans l’odieuse réalité?

L’OPTIMISTE. - Pourquoi odieuse?
LE PESSIMISTE. - Parce que le premier janvier, c’est le jour maudit des étrennes forcées et des visites obligatoires! Le jour où l’on donne sans agrément et où l’on embrasse sans plaisir! Où l’on est condamnéà-jeter les pièces de cent sous par les fenêtres, et à distribuer des poignées de main et des baisers au coin des rues! Où l’on passe son temps à vider son porte-monnaie, à s’arracher les bons souhaits de la gorge, et à s’essuyer les joues avec dégoût!
L’OPTIMISTE. - Ça, c’est là version, que dis-je, l’aversion du pessimiste. C’est la définition désolante du jour de l’an par celui qui distribue contraint et forcé. Mais il y a la cloche et le son de ceux qui donnent avec joie, et surtout de ceux qui reçoivent!
LE PESSIMISTE. - L’optimisme est facile à ceux qui reçoivent!

L’OPTIMISTE. - Il l’est aussi à ceux qui donnent sans rancune, et avec la notion exacte des nécessités sociales et sentimentales. Le tout, c’est de savoir prendre son plaisir où il n’a pas l’air de se trouver, et de se dire que de l’or que l’on sème germeront toutes sortes de choses agréables ou utiles.
Il faut supposer que vos domestiques, gorgés d’étrennes, conduiront moins au bal l’anse du panier. Que vos concierges, émus par votre offrande, vous ouvriront plus vite quand il gèlera et sauront mieux quand vous serez sortis. Que votre femme, vos enfants, votre bonne amie, vos neveux, vos nièces, vos filleuls, vos protégés, amis, connaissances, employés, manucures, masseurs, maîtres d’armes, maîtres d’hôtel, gardes-chasse, garçons coiffeurs, garçons de restaurants, et ouvreurs de portières, sentiront croître leur affection ou leur estime, selon le cas, en raison directe de votre générosité.

LE PESSIMISTE. - Vous avez décidément la bosse de l’optimisme!
L’OPTIMISTE. - Oui! Et quel dommage que vous ne l’ayez pas, vous verriez comme elle est légère à porter! 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Tentative d’interdiction des falots des Rois à Bernay
D’après «La Normandie littéraire», paru en 1903

Fin 1792, redoutant de voir quelques turbulents jeunes Normands déambuler dans les rues munis de falots de bois brisés ou de paille que l’on considère représenter un danger pour les maisons de la ville de Bernay, toutes en bois, le procureur invoque un arrêt du Parlement en date de 1719 pour défendre la tenue d’une telle manifestation

En 1886, dans le Bulletin de la Société scientifique Flammarion, Jules Lecœur publiait un remarquable article sur les antiques réjouissances populaires qui s’observaient encore, à l’occasion de la Fête des Rois (6 janvier), dans certaines régions du Bocage. normand. Quelques années auparavant, dans son curieux livre Pont-Audemer, Alfred Canel avait déjà parlé de ces singulières coutumes qui étaient encore en usage dans cette partie du Roumois, lesquelles, du reste, existaient dans toute la Normandie, non seulement dans les campagnes mais aussi dans les villes.
A Bernay, la Fête des Rois était surtout pour la jeunesse un motif de liesse inaccoutumée à cause des traditionnelles coulines employées durant cette fête et son octave. L’usage de ces falots donnés à de jeunes imprudents dégénéra en un inquiétant abus; nous en trouvons la preuve dans les documents suivants que nous ont fournis les registres du siège de police.

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Vieilles maisons rue de la Charentonne, à Bernay

Le mercredi 30 décembre 1792, au greffe et devant le lieutenant général de police, le procureur du roi représente «que plusieurs enfants, écoliers, jeunes gens et autres sont dans le mauvais usage, la veille et le jour des Roys, de porter dans les rues et sous les porches de cette ville des espèces de falots de bois brisés ou de paille dont les conséquences sont terribles en exposant cette ville, les maisons en étant toutes de bois, à un incendie général, et comme ces sortes de feux sont précisément défendus par plusieurs règlements et notamment par un arrêt du Parlement de cette province du 14 juin 1719, pourquoi requiert qu’il soit fait défense à tous enfants, écoliers, jeunes gens et autres de porter lesdites espèces de falots de bois, de paille ou autres matières combustibles allumés le long des rues et sous les porches, à peine de 10 livres d’amende dont les pères et mères, maîtres et maîtresses des dits enfants, écoliers, compagnons ou domestiques seront responsables».

Le lieutenant général de police fait droit à cette requête et autorise même les bourgeois de la ville «de constituer lesdits enfants, écoliers, jeunes gens et autres personnes qu’ils trouveront contrevenants». Lue, publiée et affichée, cette ordonnance n’est pas longtemps observée et, le 19 décembre 1727, le lieutenant de police considérant que, au mépris des arrêts, anciens règlements et sentence précités, «les jeunes gens de cette ville continuent de porter tous les ans des falots allumés dans les rues», renouvelle les précédentes défenses, à peine de prison et de 30 livres d’amende.
Le lieutenant de police ne s’arrête pas à ces mesures cœrcitives et il ajoute: «Comme les chandeliers de cette ville sont dans le mauvais usage de donner aux enfants de cette ville des espèces de petites chandelles qui ne sont qu’une mèche trempée dans le suif pour porter allumées le long des porches et dans les rues de cette ville, et comme il pourrait arriver de grands accidents par ces sortes de lumières et autres portés par des enfants qui n’ont aucune connaissance des accidents qui en peuvent arriver, nous avons fait défense à tous chandeliers de cette ville et autres de faire et fabriquer aucunes desdites espèces de chandelles, à peine de 20 livres d’amende et de confiscation des suifs qui se trouveront chez eux...»

Bien que cette sentence soit rendue en présence des épiciers de la ville, lesquels promettent de s’y conformer, elle est, le 29 décembre 1728, renouvelée avec cette modification en ce qui concerne la défense de porter des falots: «si ce n’est dans des lanternes bien fermées dont on se sert pour se conduire, à peine de prison et de 30 livres d’amende». Il est de nouveau fait défense de vendre et fabriquer des petites chandelles. Ces défenses ne peuvent détruire une coutume si profondément enracinée dans les mœurs; aussi, l’année suivante, le 6 janvier 1730, il se trouve encore des jeunes gens, écoliers et autres qui portent dans les rues des falots de bois brisé allumé, et des lumières au bout de bâtons. Cinq délinquants sont condamnés, le 31 mars, en chacun 3 livres d’amende envers le roi; un sixième, non comparant, est condamné en 100 sols d’amende; dépens en plus pour tous. Puis, le lieutenant de police réitère ses précédentes défenses.

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Maisons à pans de bois, rue Auguste Leprévost à Bernay

Les contraventions ne reparaissent que neuf ans plus tard. Le 9 janvier 1739, trois compagnons perruquiers et deux autres jeunes gens sont condamnés chacun en 100 sols d’amende envers le roi. Après avoir rappelé les divers arrêts et ordonnances maintes fois cités, le lieutenant de police ajoute: «En conséquence, faisons très expresses inhibitions et défenses à tous enfants, écoliers, jeunes gens, compagnons, domestiques et autres personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient de porter dans les rues et sous les porches de cette ville, ni même dans les faubourgs, la veille ni le jour des Rois ni autres jours, aucun falot de bois, de paille ou autres matières combustibles allumés, à peine de prison et de 50 livres d’amende».

Une grosse difficulté vient entraver ces mesures de police et la sentence du lieutenant général contre les cinq jeunes gens traduits à sa barre. Ceux-ci, en effet, offrent à prouver que du nombre de ceux qui ont porté des falots la veille des Rois, étaient aussi: le jeune fils du sieur de Villars, conseiller du roi, élu en l’élection; le fils du sieur Gueroult, sergent; le fils aîné du sieur Le Danois, apothicaire, et autres. Or, en réclamant une condamnation pour ces fils de notables, coupables comme eux, les modestes et énergiques fils du peuple semblent avoir, du même coup, désarmé dame Justice et donnéà la jeunesse de Bernay liberté pleine et entière de se livrer à son amusement favori, lors de la fête des Rois; en effet, la sentence susdite ne paraît pas avoir eu de suites et, fait concluant, à partir de cette date, il n’est plus question de défenses ni de pénalités relatives aux falots des Rois.

C’est que, outre la force d’une coutume immémoriale et usitée dans tous les pays, une contradiction flagrante donnait tort à l’autorité judiciaire, laquelle, en effet, ordonnait aux Bernayens, sous peine d’amende, des moyens incendiaires tout aussi dangereux que les falots. Nous voulons parler des feux de joie et des illuminations obligatoires.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Premier feu d’artifice français: il effraie Charles dit «le Téméraire»
D’après «Singularités historiques contenant ce que l’histoire de Paris et de ses environs offre de plus piquant et de plus extraordinaire», paru en 1825

Pendant la Ligue du Bien public et après la célèbre bataille de Montlhéry menée par le comte de Charolais, plus tard appelé Charles le Téméraire, un trait de feu venant frapper une fenêtre du bâtiment des seigneurs qui s’étaient retirés à Etampes, met en émoi toute la ville
Après la bataille de Montlhéry donnée, le 16 juillet 1465, entre les troupes de Louis XI et celles des nobles mécontents, à la tête desquelles étaient notamment le comte de Charolais et Charles de France (duc de Berry et seul frère vivant du roi), le roi se retira à Corbeil, et les seigneurs ligués, à Etampes. C’est alors qu’un fait banal y donna une alarme très vive. Les deux Charles, après leur souper, s’étaient placés à une fenêtre; ils parlaient ensemble, et regardaient dans la rue le peuple et les soldats qui s’y promenaient en foule. Tout à coup on voit jaillir dans l’air un vif et bruyant trait de feu qui vient, en serpentant, frapper contre la croisée occupée par les deux princes.

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Charles le Téméraire

A cette apparition subite et extraordinaire, ils restent interdits: tout le monde est saisi d’effroi. Le comte de Charolais, épouvanté, ordonne au seigneur de Contay, de faire sur-le-champ armer tous les gens d’armes de sa maison, les archers de son corps et autres; le duc de Berry fait pareillement prendre les armes à tous les gens de sa garde; dans un instant on vit, devant la porte du logis des princes, deux ou trois cents soldats armés, et un grand nombre d’archers. On fit partout des recherches pour découvrir d’où pouvait provenir une chose si merveilleuse, si alarmante, et qu’on regardait comme une invention diabolique, un véritable maléfice dirigé contre les personnes du comte de Charolais et du duc de Berry.

Après bien des perquisitions, on trouva l’auteur d’un si violent tumulte; il était Breton, et se nommait maître Jean Boute-Feu, ou Jean des Serpens – ces noms de boutefeu, ou des serpens, furent sans doute donnés à cet homme à cause des fusées qu’il avait inventées. Il vint se jeter aux pieds des princes, leur confessa qu’il avait à la vérité lancé des fusées en l’air, mais que son intention était plutôt de les amuser que de leur nuire, et pour prouver que ces feux d’artifice n’avaient rien de criminel, ce folâtre, comme le nomme Commines, en jeta trois ou quatre devant les princes, et par-là détruisit bien des soupçons. Chacun se mit à rire, en voyant qu’une aussi petite cause avait produit tant d’alarmes: on alla se désarmer, et puis se coucher.

Le savant Dreux du Radier s’est trompé, en indiquant que les premières fusées furent tirées en 1618 dans l’île Louvier, lorsqu’on célébra à Paris la canonisation de sainte Thérèse. L’invention était déjà connue: Bassompierre, dans ses Mémoires, parle d’une fête donnée quelque temps avant au roi, par le duc d’Epernon, qui fut suivie de feux d’artifice. Il y avait même sous le règne de Henri II des maîtres artificiers en titre d’office. Froumenteau, dans son livre intitulé le Secret des finances, met au rang des dépenses qui furent faites à la cour, depuis le commencement du règne de Henri II jusqu’au 30 décembre 1580, les feux artificiels. Il paraît que ces feux n’étaient pas alors fort dispendieux, puisque dans l’espace de trente-un ans, ils ne coûtèrent que neuf mille livres tournois.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

30 décembre 1959. À 16 ans, Johnny fait sa première émission de radio au cinéma Marcadet. Le rockeur a encore le teint frais, l'œil vif, la hanche mobile, les fossettes non liftées. Et il chante! Que demande le peuple?
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Qu'il est mimi, le jeune Johnny de 16 ans! Avec encore ses deux hanches d'origine, un dos non charcuté par le docteur Delajoux, son foie encore sain, ses fossettes encore vierges de tout lifting, ses yeux bleus pas obscurcis par la cataracte. Il a un charme fou. Le 30 décembre 1959, il saute sur la scène du cinéma Marcadet Palace, succédant à Colette Renard, pour sa première émission de radio. A star is born!
S'il découvre le rock avec Elvis Presley, Jean-Philippe Smet chante depuis longtemps déjà. C'est à 11 ans qu'il monte pour la première fois sur scène, à Copenhague, pour interpréter "La ballade de Davy Crockett". Il accompagne alors ses parents adoptifs - sa tante Desta et son mari américain Lee Halliday (avec un "i") - dans leurs tournées européennes. Ceux-ci forment un couple de danseurs et demandent à Jean-Philippe de pousser la chansonnette entre deux danses pour leur donner le temps de changer de costumes. Quand le jeune garçon atteint 14 ans, la petite troupe s'installe à Paris. Johnny - ainsi que le surnomme son oncle - découvre le cinéma et surtout le rock and roll. Il sera chanteur de rock, c'est décidé! Pour le meilleur et, surtout, le pire. Et tant pis si le Conseil constitutionnel validera la taxe à 75% en 2014! Il jette le violon, qu'il étudie, pour la guitare électrique.

Frénésie… Le jeune Johnny fréquente le Golf Drouot, chante dans des cabarets, où son style de rockeur ne plaît pas forcément. Il se fait ainsi virer de L'Orée du bois, porte Maillot. André Pousse l'engage au Petit Robinson (la future Locomotive) à Montmartre où il fait danser des vieux de 25 ans. Sa tante Desta, qui pratique l'effeuillage à Pigalle, le présente à la chanteuse Roberta, laquelle l'envoie à Pierre Mendelssohn, à la recherche de jeunes talents pour participer à son émission de radio Paris Cocktail dont la vedette est Colette Renard. Amusé par son interprétation de "Viens faire une party!" (adaptation de "Let's Have a Party"), Mendelssohn l'invite à chanter dans son émission.
Johnny débarque au Marcadet Palace accompagné du clan Halliday et de ses potes de la Trinité et du Golf Drouot. Il porte un costume rose brillant empruntéà son oncle Lee. C'est Justin Bieber tout craché... Il a les foies. Son tour venu, il saute sur scène pour exécuter un "Tutti Frutti" plein d'énergie, accompagné par son ami Philippe Duval à la guitare et par le batteur maison. Il enchaîne avec "Viens faire une party!". Il ondule ardemment du bassin comme son idole Elvis, tombe à genoux, les cuisses écartées, mais le buste droit. C'est le début du supplice pour ses hanches. Il lance des regards torves à l'assemblée, secoue frénétiquement sa guitare.

Machine infernale… À la table du jury de Nouvelle Star, André Manoukian et Sinclair font une moue dubitative... Il chante faux, manque de personnalité... Le public, habitué aux trémolos de Colette Renard, applaudit mollement. Il n'y a que ses potes pour lui faire un triomphe. Pierre Mendelssohn le rejoint sur scène pour lui demander s'il compte enregistrer prochainement. "Bien sûr, à condition qu'une maison de disques accepte de me signer." Déjà de la repartie...
Dans la salle, sa réponse n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, mais dans celles de Gilbert Guénet et de Roger-Jean Setti, paroliers de Colette Renard, cosignant Jil et Jan. Ils veulent justement mettre la main sur un jeune chanteur pour lui refiler des textes. Ils se précipitent en coulisse afin de féliciter Johnny et l'inviter à venir les voir le lendemain, chez eux. Plus tard, Jil et Jan lui feront rencontrer Jacques Wolfsohn, directeur artistique chez Vogue. En attendant, Johnny n'est pas venu pour rien au Marcadet Palace, puisque le directeur du cinéma l'engage avec son guitariste Philippe Duval comme attraction entre les actualités et le film.

Début janvier, Johnny rencontre Wolfsohn pour une audition. Il interprète "Laisse les filles", dont il cosigne les paroles avec Jil et Jan. Le directeur artistique n'a qu'une phrase: "On enregistre la semaine prochaine." Le disque qui comporte aussi "T'aimer follement" sort en mars. Sur la pochette du disque, Halliday est devenu Hallyday à la suite de l'erreur d'un maquettiste. En juin, sortie d'un nouveau 45 tours: "Souvenirs, souvenirs". La machine infernale est lancée. Cinquante-quatre ans plus tard, elle continue à faire du bruit...

30 décembre 1959. À 16 ans, Johnny fait sa première émission de radio au cinéma Marcadet.


© Le Point - Publié le 30/12/2012 à 00:00 - Modifié le 30/12/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du trente décembre c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2013/12/30/28792322.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service a peut-être échappé au gibet, et aussi bien d'autres mais, le Saddam dictateur n'y a pas pu échapper à sa nouvelle cravate de chanvre...

 

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Ben pour la zique de ce mardi, vu qu’on est encore dans le blues… on va s’écouter le l’album JUST BLUES qui date de 1969… Allez les amis, faites-vous plaisir, c’est du tout bon et je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=4ytgs7Z3yF8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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1er jour
09h - 10h. Comment lutter contre votre quête incessante de la dispute
10h - 12h. Vous aussi, vous pouvez faire la vidange de la voiture
13h30 - 14h30. Les règles - comment rester vivable durant 3 jours
14h30 - 15h00. Comment remplir un demi de bière
15h30 - 17h. Comprendre les causes féminines de l'alcoolisme masculin.

2ème jour
09h - 10h. Comment laver votre linge sans trier pour avoir plus de temps pour regarder le foot.
10h - 12h. La femme en tant que mère: votre mari vous a donné des enfants pour que vous ne soyez plus uniquement sur son dos.
13h30 - 14h30. Comment ne pas sangloter et pleurer comme une madeleine quand votre mari a raison.
14h30 - 15h30. Soyez cool: Tuez les araignées vous-même.
16h - 17h. Vous, le sexe pleurnicheur: Comment stopper ça.

3ème jour
09h - 10h. Comment ne pas s'endormir pendant l'amour.
10h - 12h. Pourquoi il est INACCEPTABLE de parler d'accouchement et de placenta pendant le petit déjeuner.
13h30 - 14h30. Le shopping: Comment le faire en moins de 6 heures, et sans votre mari.
14h30 - 15h30. Sexe: Les lits ne servent pas uniquement à dormir.
16h - 17h. Sexe: L'amour se fait aussi en dehors de la chambre à coucher.

4ème jour
09h - 10h. Si vous voulez savoir de quoi vous avez l'air avec ces vêtements, demandez à votre mère.
10h - 12h. Comment fermer la porte du garage.
13h30 - 14h30. Si vous ne voulez pas une excuse, ne demandez pas une explication.
14h30 - 15h30. Le jour de paie et le shopping ne sont pas des synonymes.
16h - 17h. Accompagnez votre mari en vélo le dimanche sans attraper de pneumonie.

5ème jour
9h - 10h. Vivre sans volets électriques: comment tourner une manivelle.
10h - 12h. Romantisme: Faire le tour du caviar, des chandelles et de la conversation.
13h30 - 14h30. Comment rester en vie pendant que votre mari se repose.
14h30 - 15h30. Mettre une tenue sexy: Pourquoi vous n'en mourrez pas.
16h - 17h. Comment être moins vieux jeu que votre mère

6ème jour
08h - 9h. Vous aussi, vous pouvez porter un sac à dos
10h - 11h. L'amitié féminine: Vos meilleures amies ne sont pas celles qui vous plaignent le plus.
11h - 12h. S'excuser de péter quand on est sur le siège des toilettes n'est PAS nécessaire. 

Debandade_gremi

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C'est Mardi... l'avant-dernier jour de l'année, année qui se meurt dans un manteau blanc et dans la froidure... Les vacanciers sont aux anges avec la neige qui n'a pas gâché leur séjour en altitude, sauf pour les éternels râleurs... Pour beaucoup ces derniers jours sont consacrés pour les préparatifs des repas de fin d'année et l'excitation est à l'extrême... Un grand merci aux travailleurs qui n'ont pas congé pour que tout tourne en rond pour tout le monde en cette fin d'année... En cette période de fêtes et de froidure, une pensée particulière va aux solitaires, aux démunis, aux sans-abris, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, de bonnes vacances, et surtout de joyeuses fêtes de fin d'année en vous disant à la revoyure... 

 

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