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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du six janvier

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«Les douze jours qui vont de Noël au Rois, donnent le temps des douze mois.»

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«Si le soir du jour des Rois, beaucoup d'étoiles tu vois, tu auras sécheresse en été, et beaucoup d'œufs au poulailler.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, la reprise a été bonne, tout le monde est de nouveau dans le bain pour une année laborieuse et routinière... les fumeurs qui voulaient arrêter de fumer ont pour les 2/3 recommencéà fumer; pour les autres bonnes résolutions, peu ont tenu et sont tombées aux oubliettes pour une année... les enfants ont fait leur reprise et leur but prochain, ce sont les vacances de carnaval en espérant qu'il y ait de la neige... Mais là c'est une autre chanson, une musique d'avenir...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, bancs de brouillard sur le Plateau et la vallée de Delémont voire l'ouest lémanique (sommet vers 700m), quelques poches tenaces pas exclues localement. Sinon, belle luminosité et temps bien ensoleillé. Arrivée de quelques voiles d'altitude par le nord de la Romandie l'après-midi. Douceur marquée sur les hauteurs en journée. Peu ou pas de vent à basse altitude. Faible ouest en moyenne et haute montagne. Températures prévues pour mardi: -4 à 0 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 7 degrés l'après-midi de Delémont à Genève. -4 puis 7 degrés vers 1000m dans le Jura, 3 puis 5 degrés vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation arrive par la Bretagne où quelques pluies se produisent déjà. A l'avant nuages bas et brouillards maintiennent un temps maussade du sud-ouest au bassin parisien et dans certaines plaines et vallées de l'est comme celle de la Saône. Dans l’après-midi, les bruines et les pluies se décalent vers l'est de la Bretagne, les Pays de la Loire et la Basse-Normandie, avec aussi parfois quelques gouttes du sud-ouest au Nord-Pas-de-Calais. Du Lyonnais à l'Alsace, le ciel se charge. Davantage de soleil au sud-est. En soirée, temps gris et humide sur les deux tiers du pays, avec des pluies plus organisées du Poitou-Charente à l'Ile-de-France en remontant vers le Nord et les Ardennes. Retour d'éclaircies en Bretagne et ciel plus dégagé en PACA. Dans la nuit, les pluies se décalent entre l'Aquitaine et la Lorraine, avec quelques gouttes possibles aussi entre Midi-Pyrénées et l'Alsace. Le temps reste sec dans le sud-est ou dans le nord-ouest… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert pluies éparses avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 17:01 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: La température maximale sous abri atteignait 11,4°à la côte et 11,9°à Anvers.
En 1979: Il faisait froid à Virton, le mercure atteignait -6,4° au milieu de l'après-midi.
En 1937: il est tombé environs 35 litres de pluie par mètre carré en Ardenne. 

 

Les journées mondiales et internationales

Le 6 janvier c’est la Journée Mondiale des orphelins de guerre
http://www.journee-mondiale.com/380/journee-mondiale-des-orphelins-de-guerre.htm

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Aujourd'hui c'est la fête de l'Épiphanie

D'un mot grec qui désigne une apparition, l'Épiphanie désigne plusieurs manifestations du Christ au monde: la Chandeleur (présentation de l'Enfant Jésus au Temple), le baptême du Christ dans le Jourdain et la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana (premier récit d'un miracle de Jésus). La tradition populaire a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages (sans doute des prêtres zoroastriens) symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvretéévangélique. Selon le récit qu'en fait saint Matthieu (2,1-12), les mages furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse. Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité.
Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux était noir en témoignage de l'universalité du message évangélique. L'Épiphanie est traditionnellement fixée au 6 janvier mais pour plus de commodité, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier. C'est aussi ce jour-là qu'est tirée la traditionnelle galette des Rois. La fève cachée dans la galette rappelait à l'origine l'Enfant Jésus que les mages avaient longtemps cherché en suivant l'étoile. À noter qu'en Espagne, ce sont les Rois mages qui distribuent à Noël des cadeaux aux enfants sages. 

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Et du côté de Marseille, ils fêtent Fanny toute l'année...

 

La France pittoresque

Napoléon et les femmes: première aventure de Bonaparte en 1787.
D’après «Napoléon et les femmes», paru en 1893

A dix-huit ans et trois mois, Bonaparte consignait un récit en date du jeudi 22 novembre 1787, à Paris, Hôtel de Cherbourg, rue du Four Saint-Honoré [aujourd’hui rue Vauvilliers], y relatant ce qui, semble-t-il, constitue sa première aventure couronnée de succès avec les femmes

Le récit est ainsi libellé: «Je sortais des Italiens et me promenais à grands pas sur les allées du Palais-Royal. Mon âme, agitée par les sentiments vigoureux qui la caractérisent, me faisait supporter le froid avec indifférence; mais, l’imagination refroidie, je sentis les ardeurs de la saison et gagnai les galeries. J’étais sur le seuil de ces portes de fer quand mes regards errèrent sur une personne du sexe. L’heure, sa taille, sa grande jeunesse ne me firent pas douter qu’elle ne fût une fille.

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«Je la regardais. Elle s’arrêta, non pas avec cet air grenadier, mais avec un air convenant parfaitement à l’allure de sa personne. Ce rapport me frappa. Sa timidité m’encouragea et je lui parlai... Je lui parlai, moi qui, pénétré plus que personne de l’odieux de son état, me crois toujours souillé par un seul regard!... Mais son teint pâle, son physique faible, son organe doux ne me firent pas un moment en suspens. Ou c’est, me dis-je, une personne qui me sera utile à l’observation que je veux faire, ou elle n’est qu’une bûche.

«- Vous aurez bien froid, lui dis-je: comment pouvez-vous vous résoudre à passer dans les allées?
«- Ah! monsieur, l’espoir m’anime, il faut terminer ma soirée.
«L’indifférence avec laquelle elle prononça ces mots, le systématique de cette réponse me gagna, et je passai avec elle.
«- Vous avez l’air d’une constitution bien faible, je suis étonné que vous ne soyez pas fatiguée du métier.
«- Ah! dame, monsieur, il faut bien faire quelque chose.
«- Cela peut être, mais n’y a-t-il pas de métier plus propre à votre santé?
«- Non, monsieur: il faut vivre.
«Je fus enchanté. Je vis qu’elle me répondait, au moins, succès qui n’avait pas couronné toutes les tentatives que j’avais faites.
«- Il faut que vous soyez de quelques pays septentrionaux, car vous bravez le froid.
«- Je suis de Nantes en Bretagne.

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Blanche de Castille et Thibaud de Champagne

«- Je connais ce pays-là... Il faut, Mad. (sic) que vous me fassiez le plaisir de me raconter l’histoire de la perte de votre P...
«- C’est un officier qui me l’a pris.
«- En êtes-vous fâchée?
«- Oh! oui, je vous en réponds. (Sa voix prenait une saveur, une onction que je n’avais pas encore remarquées.) Je vous en réponds: ma sœur est bien établie actuellement; pourquoi l’eus-je pas été?
«- Comment êtes-vous venue à Paris?
«- L’officier qui m’avilit, que je déteste, m’abandonna. Il fallut fuir l’indignation d’une mère. Un second se présenta, me conduisit à Paris, m’abandonna, et un troisième, avec lequel je viens de vivre trois ans, lui a succédé. Quoique Français, les affaires l’ont appeléà Londres, et il y est. Allons chez vous.
«- Mais qu’y ferons-nous?
«- Allons, nous nous chaufferons et vous assouvirez votre plaisir.

«J’étais bien loin de devenir scrupuleux. Je l’avais agacée pour qu’elle ne se sauvât pas quand elle serait pressée par le raisonnement que je lui préparais en contrefaisant une honnêteté que je voulais lui prouver ne pas avoir...»
L’on a le droit de croire que c’est là la première femme à laquelle Bonaparte se soit adressé, et, en repassant très rapidement l’histoire de son enfance, on trouvera sans doute que les motifs de conviction sont suffisants. Lui-même en a inscrit les dates frappantes, et, de ces dates, celles qu’on a pu vérifier se sont trouvées d’une exactitude absolue.

Il est parti d’Ajaccio pour la France le 15 décembre 1778, à l’âge de neuf ans et demi. Les souvenirs féminins qu’il a emportés de son île sont ceux de sa nourrice, Camilla Carbone, veuve Ilari; de ses vieilles bonnes et d’une petite compagne d’école, la Giacominetta, dont il parlera souvent à Sainte-Hélène. Il a plus tard comblé de biens sa nourrice, la fille de cette nourrice, Mme Tavera, et sa petite-fille, Mme Poli, à laquelle il avait lui-même donné au baptême le nom de Faustine. S’il n’a pu rien faire pour son frère de lait, Ignatio Ilari, c’est que celui-ci avait, très jeune, embrassé le parti anglais et était entré dans la marine de guerre britannique.

Des deux bonnes qui l’ont élevé, l’une, Saveria, est restée jusqu’à son dernier jour auprès de Mme Bonaparte; l’autre. Mammuccia Caterina, était morte bien avant l’Empire, ainsi que cette Giacominetta, pour laquelle Napoléon enfant avait essuyé tant de nasardes.
Au collège d’Autun, où il séjourne du 1er janvier au 12 mai 1779; au collège de Brienne, où il demeure de mai 1779 au 14 octobre 1784; à l’Ecole militaire de Paris, où il passe une année, du 22 octobre 1784 au 30 octobre 1785, nulle femme. En admettant, comme le dit Mme d’Abrantès, que, contrairement aux règlements très stricts de l’Ecole militaire, Bonaparte, sous prétexte d’une entorse, ait passé huit jours dans l’appartement de M. Permon, au n° 5 de la place Conti, il venait d’avoir seize ans.

Une aventure antérieure à celle du 22 novembre 1787 ne pourrait donc se placer qu’entre sa sortie de l’Ecole militaire et son retour à Paris; mais si Bonaparte est parti pour Valence le 30 octobre 1785, il est parti de Valence, en semestre, pour la Corse, le 16 septembre 1786, après un séjour de moins d’une année; il n’est revenu de Corse que le 12 septembre 1787, et c’est alors qu’il a fait son voyage à Paris.
Ce n’est pas en Corse qu’il s’est émancipé. Ce n’a pas été davantage à Valence, durant les dix mois qu’il y a passés en ce premier séjour. Il s’y est montré très timide, un peu mélancolique, fort occupé de lectures et d’écritures, désireux de se faire bien venir pourtant, de se faire agréer par la société. Par Mg de Tardivon, abbé de Saint-Ruff, auquel il a été recommandé par les Marbeuf, et qui, général de sa congrégation, crossé et mitré, donnait le ton à Valence, il a été introduit dans les meilleures maisons de la ville, chez Mme Grégoire du Colombier, chez Mme Lauberie de Saint-Germain et chez Mme de Laurencin.

Ce sont des dames qui, les deux dernières surtout ont le meilleur ton de la province et qui, appartenant à la petite noblesse ou à la bourgeoisie vivant noblement, ont des préjugés sur les mœurs des officiers qu’elles admettent à fréquenter chez elles et ne laisseraient point leurs filles en intimité avec des jeunes gens dont la conduite serait suspecte.
Avec Caroline du Colombier, à laquelle sa mère laisse plus de liberté, Bonaparte a peut-être quelque vague idée de mariage, quoiqu’il ait dix-sept ans à peine et qu’elle soit bien plus âgée. Mais, s’il eut du goût pour elle, si elle en montra pour lui, la cour qu’il lui fit fut de tous points chaste et réservée, un peu enfantine, tout à la Rousseau, - le Rousseau de Mlle Galley. Lorsqu’il cueillait des cerises avec Mlle du Colombier, Bonaparte ne pensait-il pas aussi: «Que mes lèvres ne sont-elles des cerises! Comme je les lui jetterais ainsi de bon cœur!» Elle ne tarda pas àépouser M. Garempel de Bressieux, ancien officier, qui l’emmena habiter un château près de Lyon.
Près de vingt ans après, à la fin de l’an XII, Napoléon qui n’avait point revu sa cueilleuse de cerises, reçut au camp de Boulogne une lettre où elle lui recommandait son frère. Il répondit courrier par courrier et, avec l’assurance qu’il saisirait la première occasion d’être utile à M. du Colombier, il disait â Mme Caroline de Bressieux: «Le souvenir de madame votre mère et le vôtre m’ont toujours intéressé. Je vois par votre lettre que vous demeurez près de Lyon; j’ai donc des reproches à vous faire de ne pas y être venue pendant que j’y étais, car j’aurai toujours un grand plaisir à vous voir.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Pain de pommes de terre pour parer aux disettes?
D’après «La Nature» paru en 1915 et «Bulletin de la Société d’histoire de la pharmacie», paru en 1914

La Première Guerre mondiale incite les pouvoirs publics à discuter la question du pain de riz et du pain de pommes de terre, ce dernier ayant été mis au point par Antoine Parmentier plus d’un siècle plus tôt mais n’ayant alors rencontré aucun succès cependant que tous s’en arrachaient paradoxalement la paternité. En pleine Révolution française que marquèrent guerres et disettes, on avait déjà songéà y recourir.

De divers côtés, des essais, peu fructueux au demeurant, furent faits au XVIIIe siècle de confection de pain de pommes de terre: ainsi d’une formule de pain qui aurait été préconisée par un certain Sallin dès 1767; des essais tentés en Poitou de 1775 à 1782, et à Marseille sous le Directoire, pour y acclimater le pain ou le fromage de pommes de terre.

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Antoine Parmentier

Mais l’instigateur ardent de ce produit ne fut autre que le célèbre Antoine Parmentier, qui en 1779 fit paraître à ce sujet un opuscule ayant pour titre Manière de faire le pain de pommes de!erre sans mélange de farine. Parmentier ne réussit pas tout d’abord, parce qu’il ne put «développer dans la pomme de terre la faculté fermentative». Cependant il obtient dès 1773 quelques résultats, qu’il énonce dans son Mémoire qui a remporté le prix des arts au jugement de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon.
Au mois de juillet 1775, Scévole de Sainte Marthe, procureur du roi à Argenton en Berry, publiait, dans les Affiches de Poitou, plusieurs notes recommandant au public le pain de pommes de terre. D’autres amis de Parmentier prêchaient pareillement dans tous les coins de la France, mais sans trop de succès, semble-t-il. Parmentier lui-même publiait des recettes en 1777 dans son Avis aux bonnes ménagères, en 1786 dans son Mémoire sur les avantages que la province de Languedoc peut retirer de ses grains. Il faisait une démonstration publique à l’hôtel des lnvalides «avec une sorte d’appareil et en présence de M Le Noir, de M. Franklin, de M. le baron d’Espagnac, de M. de La Ponce et de plusieurs officiers de l’état-major». Le pain qui en résulta fut présentéà Louis XVI.

En novembre 1778, suivant Bachaumont, M. d’Espagnac donna un grand repas auquel participèrent «M. le prince de Montbarrey, M. Amelot, M. Necker, M. Le Noir, M. Franklin, enfin beaucoup de grands, des académiciens, des économistes et autres amateurs; on y a servi à table d’un pain fait de ce farineux, et tout le monde l’a trouvé aussi beau, aussi léger, aussi blanc, aussi excellent que le meilleur pain mollet: chacun en a pris emporté».
A quelque temps de là, la Gazette de France faisait savoir à ses lecteurs que le pain entièrement composé de pommes de terre ne revenait pas à plus de 5 liards la livre. Mais, écrit encore Bachaumont, «il est éclairci aujourd’hui qu’un pareil pain reviendrait à plus de dix sols la livre, et on fait de graves reproches au Ministère d’avoir laissé inséré dans un papier, renommé du moins pour la véracité, un calcul aussi étrangement erroné». Voilà donc nos ancêtres se plaignant déjà de la censure, mais pour lui reprocher sa mansuétude.

Deux autres passages de Bachaumont prouvent que la renommée du nouveau pain franchit les mers pour atteindre les «Isles d’Amérique», où est à l’étude un biscuit de pommes de terre, et qu’en France même la question prend de plus en plus les proportions d’une affaire d’État: «Le gouvernement songe sérieusement à tirer parti de la culture de la pomme de terre en France. Différents intendants de province ont envoyé des hommes intelligents aux Invalides pour suivre sous le sieur Parmentier, le nouvel auteur de la transformation de ce farineux en pain, les divers détails de cette manipulation. Tout récemment encore, il en a été fait une nouvelle expérience devant M. Bertin, le ministre, M. le Directeur général des Finances, le lieutenant général de police et autres grands seigneurs et divers magistrats. Cette manie a tellement gagné nos intendants avides de nouveautés, ainsi que le ministère, que plusieurs, pour se mettre mieux au fait, font actuellement un cours de boulangerie.»

Mais voici la Révolution française, ses guerres et leur cortège de disettes. Parmentier, que sa faveur auprès du roi rend un peu suspect aux Sans-Culotte, agit maintenant plus discrètement et comme en secret, mais il ne cesse pourtant d’agir pour le bien du peuple. M. Isnard, archiviste de la ville de Marseille, a exhumé une curieuse délibération prise par le Conseil municipal de cette ville, le 16 nivôse an II (5 janvier 1794): «Le citoyen Guinot (...) fait part au Conseil de l’heureuse découverte de transformer la pomme de terre, mélangée avec du blé, en une nouvelle espèce de pain abondante et salubre. La Commission sur sa demande a délibéré de faire établir chez tous les boulangers les machines propres à la manipulation de ce nouveau pain».

D’importants approvisionnements furent faits du précieux tubercule, mais il fallut, un mois après, se débarrasser du stock à vil prix, car les Marseillais boudaient complètement le nouveau pain, d’un goût sans doute incompatible avec le fumet des bouillabaisses. Un peu partout le même essai fut tenté, évidemment à l’instigation de Parmentier, qui sut y intéresser officiellement le Comité de Salut Public: celui-ci fit publier le procédé dans toute la France par voie d’affiches. Tous ces efforts furent vains.

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Avis aux bonnes ménagères (1777)

Le plus curieux, c’est que tout le monde se disputait avec âpreté le mérite d’avoir découvert un aliment que personne ne voulait manger. Notre malheureux Parmentier, qui se donna tant de mal pour ne pas réussir à faire avaler son médiocre pain, prit au moins autant de peine pour prouver qu’il en était bien l’auteur. De longues pages de son opuscule sur la Manière de faire le pain de pommes de terre sont consacrées à cette polémique. Et le pharmacien philanthrope, après avoir passé en revue, non sans colère, quelques recettes pitoyables de ses «rivaux», s’arrête lassé en disant: «S’il fallait insérer ici les diverses réclamations faites au sujet du pain de pommes de terre et les réponses qu’elles ont nécessairement occasionnées, un volume ne suffirait pas.»

Quelle était donc, d’après lui, la bonne recette, celle que lui avaient fait découvrir les patientes recherches qu’il avait poursuivies avec l’aide de son confrère et ami Cadet le jeune? La voici telle qu’il l’a consignée dans son Mémoire pour le Languedoc:
«Pour préparer du bon pain de pommes de terre, il faut que ces racines s’y trouvent dans la proportion de parties égales avec la farine des autres grains. Pour cet effet, on fera cuire les pommes de terre dans l’eau; on en ôtera la peau, on les écrasera bouillantes avec un rouleau de bois, de manière qu’il ne reste aucun grumeau et qu’il en résulte une pâte unie, tenace et visqueuse; on prendra la moitié de la farine destinée à la pâte, dont on préparera le levain d’une part, et de l’autre les pommes de terre écrasées et broyées sous un rouleau de bois; on mêlera l’un et l’autre avec le restant de la farine, et ce qui sera nécessaire d’eau chaude. Quand la pâte sera suffisamment levée, on l’enfournera, en observant que le four ne soit pas autant chauffé que de coutume, et on aura soin de la laisser cuire plus longtemps.»

Parmentier donne aussi la recette du pain de pommes de terre sans mélange. La panification est un peu plus compliquée, parce qu’il faut commencer par transformer en amidon la moitié des pommes à employer: ensuite, on opère à peu près comme dans le cas précédent, cet amidon remplaçant la farine de grain. Mais que l’on adopte l’un ou l’autre système, l’aliment qui en résulte, insistait toujours notre inventeur, n’a heureusement rien de commun avec cette «masse lourde et indigeste», cette «galette noire et détestable» qu’on fabrique en Allemagne et dans les autres pays «où la boulangerie est encore au berceau»: et cela lui rappelle l’amer souvenir du temps où, suivant les armées du roi comme apothicaire, il était tombé aux mains des Allemands: «Prisonnier de guerre en Westphalie, j’ai vu et mangé de ce soi-disant pain; mon palais s’en rappelle encore le souvenir. Le pain noir, mat et amer de sarrasin, placéà côté, aurait pu passer pour du pain mollet!»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

6 janvier 1883. Après l'autopsie de Gambetta, chaque médecin repart avec un abat comme souvenir. Une foule immense suit le convoi funéraire de l'ancien président du Conseil, le premier homme àêtre embaumé avec du formol.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 6 janvier 1883, les funérailles de Gambetta rassemblent à Paris la grande foule. Ils sont des dizaines de milliers de curieux à se presser le long du cortège funèbre. On se croirait au défilé du 14 Juillet. Des petits malins louent des chaises, des vendeurs à la sauvette proposent des bouquets d'immortelles. Un astucieux vend des galettes "Gambetta" ou "du croquemort". Tous les arbres et les lampadaires sont colonisés par les enfants.
Le cortège part au son du canon à dix heures depuis l'Assemblée nationale dont la façade est tendue de noir. Le clairon sonne, les tambours battent. Le défilé dure bien deux heures. En tête : le char mortuaire tiré par six chevaux, suivi par quatre autres chars portant plusieurs centaines de couronnes. La famille Gambetta marche en tête, suivie des ministres, des députés et autres élus. Derrière se succèdent les grands corps de l'État, les délégations venues de toutes les villes de France, les sociétés de gymnastique, les élèves des écoles. Paris a rarement assistéà un tel hommage.

Formol… Qui de tous ces curieux peut imaginer que la dépouille qui passe devant eux est loin d'être au complet. Au pauvre Gambetta il manque le cerveau, l'œil droit, une partie du bras droit, son appendice et encore son cœur emportéà titre de souvenir par les bons docteurs préposés à l'autopsie.
Léon Gambetta meurt le 31 décembre 1882, quelques minutes avant minuit, dans sa maison des Jardies, à Ville-d'Avray. Il n'a que 44 ans. Un cancer de l'intestin ou de l'estomac inopérable a été diagnostiqué quelques jours auparavant.

L'embaumement du corps est confiéà un certain Baudriant qui utilise, pour la première fois dans l'histoire de la médecine, du formol pour conserver un corps. En arrivant en présence de son patient, le spécialiste a la triste surprise de découvrir un corps déjà en début de décomposition. Avec son aide, il se met au travail. Ils ont un peu de mal à trouver la carotide pour injecter le formol à cause de l'embonpoint de Gambetta. Ils s'activent fermement à leur boulot, ce qui leur donne bientôt faim. Ils entendent les médecins ripailler au rez-de-chaussée de la villa, mais quand ils veulent les rejoindre, ils se font virer. Personne ne désire la compagnie de l'embaumeur et de son aide. Mortifiés, tous deux partent déjeuner à Sèvres en enfermant le cadavre à double tour derrière eux.
Quand les médecins rassasiés veulent récupérer la dépouille pour l'autopsier, ils trouvent donc porte close. Colère ! Ils envoient prévenir à l'auberge l'embaumeur qui se marre. Ultérieurement, il racontera : "On m'expédie express sur express. Je réponds, entre deux coups de fourchette, que je suis seul responsable des bons résultats de l'opération, que pour qu'elle réussisse, il faut que le corps reste isolé trois ou quatre heures, qu'au surplus je suis tout disposéà rendre la clef, mais que ce ne sera qu'à Paul Bert en personne."

"Le cerveau d'un crétin"… Après avoir attendu le bon vouloir de Baudriant, les médecins peuvent enfin récupérer Gambetta pour y chercher la cause exacte du décès. Farfouillant dans les entrailles du Cadurcien, les docteurs Brouardel et Cornil trouvent une inflammation ancienne de l'intestin, une infiltration purulente dans la paroi abdominale, un début de péritonite. Le professeur Charcot, obsédé par la taille des cerveaux des grands hommes, extrait celui de Gambetta puis le confie à l'embaumeur en lui demandant d'aller le faire peser chez un pharmacien. La balance affiche 1 160 grammes. Seulement ! "Ce grand homme avait le cerveau d'un crétin", note Baudriant. Charmant. Puis l'organe est mis dans une boîte qui sera déposée au musée d'anthropologie comparée du professeur Broca.

Avant de refermer le corps, les médecins s'emparent chacun d'un petit souvenir de l'homme d'État. Paul Bert prend le cœur qu'il emballe dans du papier journal, Lannelongue préfère le bras droit, Cornil a un petit faible pour les entrailles et Charcot, le cerveau. Baudriant peut alors récupérer son client. "Quand je revins, Gambetta était tout en lambeaux : je rajustai vaille que vaille les débris qui restaient, et mon aide et moi, nous les plaçâmes dans la bière."
Celle-ci est déposée dans le salon de Gambetta gardé par une haie d'honneur de pompiers. Déjà 5000 curieux se pressent autour de la villa. Après les obsèques nationales, le cercueil de Gambetta est déposéà côté de celui de sa mère, à Nice. Ce n'est que le 2 avril 1909 qu'on vient l'y chercher pour l'installer dans un monument plus digne de lui, dans le cimetière de Nice. À l'ouverture du cercueil, surprise : Gambetta a perdu la tête. Qui l'a dérobée ? Mystère. Finalement, le cœur piqué par Paul Bert, qui avait été déposé dans le socle du monument dédiéà Gambetta aux Jardies, est transféré au Panthéon le 11 novembre 1920. À noter que le musée de Cahors conserve l'œil droit retiré du vivant de Gambetta (en 1867). Il était borgne depuis sa tendre enfance après avoir eu l'œil percé par un éclat d'acier.

6 janvier 1883. Après l'autopsie de Gambetta, chaque médecin repart avec un abat comme souvenir.
Informations extraites de Paris Macabre, par Rodolphe Trouilleux, éditions Le Castor astral.
© Le Point - Publié le 05/01/2013 à 23:59 - Modifié le 06/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du six janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/06/28871096.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service se souvient de ses noces de porcelaines qui ne cassaient rien... alors aujourd'hui il se venge...

 

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Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 3… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied même avec la gueule de bois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tABkwzzLMeI

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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guimauve_le_conquerant_hollande

On n’est jamais trop prévoyant!

Un ministre effectue une tournée d’inspection de circonscription.
Il visite en premier un complexe scolaire et écoute les plaintes des élèves et des profs.
- Monsieur le ministre, on n’a pas de mazout pour le chauffage et on s’attend à un hiver très dur; nos salles de cours sont petites, la moitié des bancs sont brisés, tout comme la majorité des fenêtres… etc., etc.
Après avoir entendu toutes leurs doléances, il répond:
- Ne vous en faites-pas, tout sera corrigé le plus tôt possible.
Il monte alors dans sa Mercedes et continue sa tournée en s’arrêtant à la prison
locale.
Là aussi les plaintes sont nombreuses:
- Monsieur le ministre, on aimerait avoir une meilleure qualité de repas, plus de couvertures et de draps et le personnel ne suffit pas, etc., etc., etc.
Et le ministre de répondre:
- Tout sera corrigé, ne vous en faites pas.
Il retourne à sa Mercedes et pendant le voyage, donne des instructions à son secrétaire:
- Alors, Michel, notez; faites envoyer à l’école une équipe de réparations pour remplacer quelques fenêtres et boucher quelques trous, mais rien d’autre.
Ensuite, faites envoyer une autre équipe à la prison pour installer une piscine, des bains jacuzzi, des bains turcs (hammam), un sauna, une salle de loisirs avec un téléviseur de 50 pouces, etc, etc.
Le secrétaire, tout surpris, lui répond:
- Mais, ce que vous me demandez, monsieur le ministre, n’a pas de sens.
Et celui-ci de lui répondre:
- Voyons Claude, on est déjà alléà l’école, on n’y retournera plus!... Mais on ne sait jamais, on pourrait aller en prison…

 hollande_saint_mali_gremi

Madame Mertens et Madame Cohen étaient de vieilles amies. Elles étaient âgées alors il fut temps de se retirer, mais elles choisirent deux maisons de retraite différentes, chacune de sa propre religion.
Quelques mois passèrent et Madame Mertens rendit visite à son amie, Madame Cohen. Dès son arrivée, elle fut accueillie à bras ouverts, avec des câlins et baisers.
Madame Mertens dit: «Tu te plais ici? Dis-moi tout.»
Madame Cohen, avec un clin d'œil: «La meilleure chose est que j'ai maintenant un petit ami."
Madame Mertens: « C’est merveilleux! Raconte!"
Madame Cohen: «Eh bien, après le déjeuner, on monte dans ma chambre et on s'assoit au bord du lit. Je le laisse me caresser le haut, puis le bas, et alors nous chantons des chansons en yiddish.»
Madame Mertens: «Tu as une sacrée chance. Je suis très contente pour toi ma chérie.»
Madame Cohen: «Et pour toi comment cela se passe?»
Madame Mertens lui dit qu’elle était ravie aussi et qu’elle aussi avait un petit ami.
Madame Cohen: «C’est merveilleux et que faites-vous?»
Madame Mertens « Nous aussi, on va dans ma chambre après le déjeuner et on s'assoit au bord du lit. Je le laisse me toucher au-dessus, en dessous...»
Madame Cohen: «Aha, Et puis...?»
Madame Mertens: «Puisqu'on ne connaît pas de chanson en yiddish, alors on baise»...

 meprise_hollande_gremi

D'un air hautain et méprisant, un Général de l'armée algérienne demande à un jeune appelé, fraîchement incorporé après des années d'études:
Comment fais-tu Djoundi (soldat) pour te payer une voiture plus belle que la mienne et entretenir une femme aussi ravissante que celle qui vient te chercher tous les Week-Ends?
Le Djoundi répond timidement:
- Je fais des paris et je gagne tout le temps.
- Il me faut une preuve tout de suite!
- On fait un pari mon général?
- Oui et maintenant!
- Je parie 1000 F. que demain à la levée du drapeau tu auras un bouton entre les deux fesses.
Aimant l'argent et rien que l'argent, le vieux con fini par accepter le pari du Djoundi.
Il passa sa nuit le doigt dans son cul. Le matin il s'examina devant son miroir et il ne remarqua rien d'anormal.
- Tu as perdu ton pari, Djoundi!
- Pas encore car nous avons dit à la levée du drapeau, mon général.
Le moment venu, le Djoundi demande à voir.
Le Vieux con refuse sous prétexte que tous les soldats et officiers sont présents et qu'il ne peut pas baisser son pantalon devant eux.
Mais comme tous ses pairs de l'armée algérienne, il aime trop l'argent facile et ne peut céder à la manœuvre du Djoundi. Il baisse le pantalon et laisse le Djoundi examiner ses lieux infects.
- Vous avez gagné mon Général. Puis il se retourne vers tout le monde pour réclamer les 650 paris qu'il a pris pour voir le cul du Général 

rungis_gremi

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C'est mardi... et le réveille-matin qui prend son boulot à cœur est joyeux de réveiller son petit monde avec des sonneries diverses et énervantes... Dommage qu'ils ne vendent pas le marteau qui servirait à le mettre en l'air lors de son achat... Autrement, la routine est de nouveau là avec le petit déjeuner, le trajet pour aller au travail, les remontrances injustifiées ont aussi repris et, le soir c'est le retour dans ses pénates, avec les routes encombrées ou les trains bondés... et la fatigue venant, la petite nuit de sommeil... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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