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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du quinze janvier

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«À la Saint-Amaury, on est tout endolori d'avoir été exposé au pilori.» 

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«À la Saint-Rémi, cul assis.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, la semaine a basculé et les sourires commencent à se dessiner sur les visages en voyant poindre le vendredi avec l'arrivée du week-end... Bon mais ce n'est pas tout... ces deux jours il faut se les coltiner car le boulot ne va pas se faire tout seul... d'abord le travail et puis après le plaisir en espérant que le temps se mettra au beau, ce qui n'a pas l'air d'être le cas...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 1° et un ciel couvert dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, souvent couvert à nuageux le matin avec de nombreux nuages de haute et moyenne altitude. Ciel nettement plus ouvert et lumineux l'après-midi dans une ambiance agréable pour la saison. Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, fort à tempétueux en montagne avec des rafales pouvant atteindre, voire dépasser les 100 km/h. Températures prévues pour jeudi: 0 à 3 degrés à basse altitude à l'aube, 7 à 11 degrés l'après-midi. 0 puis 10 degrés vers 1000m dans le Jura, 1 puis 3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, très perturbée... AVEC UNE VIGILANCE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENT... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation très active apporte de fortes pluies dans le nord-ouest ainsi que des rafales de vent tempétueuses, atteignant localement 100 km/h dans l'intérieur des terres. Conditions nettement plus calmes dans les autres régions avec un temps gris et parfois humide. Dans l'après-midi, les pluies, parfois soutenues, de la perturbation s'étirent de l'Atlantique jusqu'aux régions du nord-est où le vent est soutenu. Un ciel de traîne prend le relais à l'arrière avec des averses et également des rafales de vent. Plus calme au sud-est mais le temps est gris avec quelques bruines. En soirée, la perturbation s'étire du sud-ouest au nord-est avec des pluies toujours modérées à localement fortes. Des averses se déclenchent près de la Manche. Dans le sud-est, le temps est couvert. Le vent faiblit sensiblement. Dans la nuit, nuit pluvieuse du sud-ouest aux régions de l'est et même du sud-est, avec également de la neige en montagne. Des averses se déclenchent par ailleurs dans un large quart nord-ouest… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ciel couvert avec des températures de l'ordre de 31°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et couvert en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 32°; beau temps, peu nuageux avec de rares averses aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:14 et le coucher du Soleil se fera à 17:11 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: Le mercure ne grimpait pas au-dessus de -8,7°à la côte
En 1975: La température maximale atteignait 11,5°à Saint Hubert, 14,3°à Uccle, 15,3°à Virton, 15 à Ostende et 15,1°à Leopoldsburg

 

La France pittoresque

Savoir, étymologie: Pistolet

Homme sans tenue, sans consistance, ou dont on fait peu de cas, un importun, un fâcheux, un mauvais plaisant, quelquefois un original

On dit: c’est un drôle de pistolet. On ne voit cependant pas l’analogie qui existe entre ce personnage et un pistolet, ni comment on peut l’assimiler en idée à cette arme à feu. On peut dire tout au plus que ce que le pistolet est au canon, ce personnage l’est à un homme d’importance et de poids; mais cette découverte étant juste au niveau des efforts qu’on a déployés pour la faire, est immédiatement au-dessous de rien. Il est donc inutile de s’en prévaloir.

Remarquons d’abord qu’en 1569, le philologue et helléniste Henri Estienne (1528-1598) a presque prédit l’emploi singulier qu’on fit plus tard de ce mot. Il critique la manie de son temps, d’emprunter des mots à l’étranger et d’en faire des applications ridicules, puis il ajoute: « A Pistoye, petite ville qui est à une bonne journée de Florence, se souloyent faire de petits poignards, lesquels estants par nouveauté apportez en France, furent appelez du nom du lieu premièrement pistoyers, depuis pistoliers, et en la fin pistolets. Quelque temps après estant venue l’invention des petites harquebuses, on leur transporta le nom de ces petits poignards. Et ce povre mot ayant esté ainsi pourmené longtemps, en la fin encores a esté mené jusques en Espagne et en Italie, pour signifier leurs petits escus. Et croy qu’encores n’a-t-il pas faict, mais que quelque matin les petits hommes s’appelleront pistolets et les petites femmes pistolettes. » (De la conformité du langage français avec le grec)

Si aujourd’hui l’on n’appelait ainsi effectivement que les petits hommes, la prédiction d’Henri Estienne serait accomplie. Mais il n’en est pas ainsi, et sa prédiction ne s’accomplit pas, ni de son temps, ni même un siècle plus tard. On ne trouve en effet ce mot ainsi entendu ni dans Nicot - Jean Nicot, philologue du XVIe siècle et introducteur du tabac en France -, ni dans Cotgrave - Randle Cotgrave, lexicographe anglais mort au début du XVIIe siècle, qui publia le premier dictionnaire français-anglais. Si d’ailleurs la petitesse n’est pas un obstacle à cette appellation, elle n’en est pas la cause première, et l’idée que nous nous faisons d’un pistolet porte sur le caractère et les mœurs de l’individu, et non sur sa stature.

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Ainsi, sans songer aucunement à Henri Estienne ni à sa prophétie, nous avons tiré l’expression dont il s’agit d’une autre source, et cette source est prestolet. Comme pistolet, prestolet implique une idée de dénigrement et de mépris:
Ce petit pédant prestolet
... La bile excite,
a dit Voltaire. Mais pistolet est d’une acception beaucoup plus étendue; car si ce mot ne s’applique plus exclusivement, comme prestolet, aux membres du clergé d’une conduite légère, il va directement à l’adresse de tous les originaux et fâcheux, à quelque condition qu’ils appartiennent. Ce n’est guère qu’à la fin du XVIIe siècle qu’on a dit prestolet. On disait auparavant prestolin. « Ce que voyant un colporteur, il dit à l’espicier, en riant: Vous avez donné le fait au prestolin; le voilà penaud comme un fondeur de cloches. » (Les Contens et Mescontens sur le sujet du temps, dans le tome V des Variétés)
Et nous lisons dans Rome ridicule, de Saint-Amant, stance 76:
Nous rencontrerons quelque garce
En équipage masculin,
Qui, suivant quelque prestolin,
Nous donnera sujet de farce.

Prestolet ou prestolin est, de l’avis de quelques-uns, un diminutif de prêtre ou prestre, comme on l’écrivit d’abord. Cette opinion est soutenable. Nous devons pourtant tenir compte de cette autre qui faisait venir prestolin de prestolant, mot encore en usage au XVIe siècle, et rendu, dans Cotgrave par a steward, or overseer, économe ou surintendant. Certains ecclésiastiques, dans les communautés régulières et séculières, exerçaient en effet les fonctions attribuées à cette sorte d’officiers, primitivement laïques.
Oudin, dans son Dictionnaire italien, traduit prestolant par podesta. Praestula, en basse latinité, signifiait un morceau de parchemin suspendu par un fil ou autrement à une charte, et sur lequel on appliquait le sceau. De praestula on a fait praestulanus, d’où prestolant, ou le juge ou intendant qui met son sceau sur la minute d’un arrêt ou d’une pièce quelconque émanée de la justice seigneuriale.

Il est étrange que prestolus ne figure ni dans Ducange ni dans ses additions. Ce mot appartenait évidemment à la langue de l’Église; l’exemple suivant, tiré de Bonaventure Des Périers, en est une preuve: « Or çà, dit-il, vos régents de Paris sont grands latins. Que je voye comment ils vous ont apprins. Puis que vostre père veut vous faire prestre, j’en suis bien aise; mais dites-moy un peu en latin un prestre; vous le debvez bien sçavoir? -Le jeune filz luy respondit sacerdos. - Eh bien, dit le curé, ce n’est pas trop mal dit; car il est escrit: Ecce sacerdos magnus; mais prestolus est bien plus élégant et plus propre; car vous sçavez bien qu’un prestre porte l’étole. » (Contes et joyeux Devis, nouvelle XXIII)
Cette étymologie est donnée par un curé de village; elle n’en est pas moins une preuve qu’on traduisait au XIIIe siècle, prêtre, par prestolus. D’où prestolinus et naturellement prestolin.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Bourreau: un des célèbres Sanson évoque cette profession longtemps tenue en marge
D’après «Le Petit Journal. Supplément illustré», paru en 1909

1909: après plus de trois ans d’inaction, la guillotine vient de trancher, devant plus de 10 000 spectateurs déchaînés, quatre têtes, celles des grandes figures de la «bande Pollet», ayant sévi entre 1898 et 1906. L’occasion pour Ernest Laut, rédacteur du Petit Journal, d’apporter un éclairage singulier sur la profession de bourreau, en évoquant une rencontre entre Vidocq et le bourreau Henry Sanson, fils de celui-là même qui assista aux derniers instants de Louis XVI.

D’une voix unanime, les populations septentrionales réclamaient que justice fût faite des crimes commis par Pollet et ses lieutenants. Le souvenir du drame affreux des Violaines - les époux Lecocq, âgés de 81 et 79 ans, ainsi que leur fille de 55 ans, sont sauvagement assassinés le 20 janvier 1906 - et de la terreur répandue sur tout le pays par ces redoutables bandits avait rendu implacables les moins sanguinaires. Des habitants de Béthune disaient: «Si on avait gracié Pollet, il y aurait eu une émeute.»

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Abel Pollet, chef de la «Bande Pollet»

Toute cette région avait vécu si longtemps sous l’étreinte d’un cauchemar, que l’arrestation et la condamnation des meurtriers ne suffisaient plus à ses habitants. Ils voulaient être sûrs que les peines seraient exécutées et que l’exemple du dernier supplice infligé aux assassins assurerait désormais quelque quiétude et quelque sécuritéà leur pays troublé - la bande Pollet, dirigée par les frères Pollet et comprenant une trentaine de personnes, avait commis plus d’une centaine de vols et agressions à main armée, sept tentatives d’assassinats et tué six personnes, opérant principalement dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique.

Aussi l’annonce de l’exécution des quatre condamnés fut-elle reçue par les populations septentrionales comme une délivrance. On vit cette chose invraisemblable, inouïe: le bourreau, accueilli par des acclamations, et l’on entendit les cris de: «Vive Deibler! Vive notre libérateur!» La conscience populaire, exaspérée par tant de crimes et par tant d’hésitations et de lenteurs dans la répression, en était arrivée à cet égarement (plus de dix mille spectateurs étaient rassemblés pour assister à l’exécution, le bourreau Anatole Deibler étant à l’œuvre).

Certes, nous sommes loin du temps où le préjugé populaire tenait le bourreau en marge de la société; mais, pour la dignité même de la justice et de la peine capitale, il n’est point souhaitable que sa présence en nos villes de province soulève des manifestations d’aucune sorte. Autrefois, on fuyait l’exécuteur des hautes œuvres; à présent, on le suit, on l’applaudit, on se précipite pour lui serrer la main. Or, on devrait comprendre qu’il ne mérite ni cet excès d’honneur, ni cette indignité.
C’est un fonctionnaire qui accomplit une fonction sociale, pas autre chose, et qui ne devrait soulever sur son passage ni marques d’approbation, ni témoignages de mépris. Il faut espérer que le Parlement, en prenant au plus tôt la décision de supprimer la publicité des exécutions capitales, empêchera désormais, et du même coup, le retour de ces manifestations fâcheuses pour le respect de la justice.

Jusqu’à l’aube révolutionnaire, le bourreau fut réprouvé. On le considérait comme infâme. Il n’inspirait qu’effroi et horreur. La Révolution, en abattant les préjugés, commença la réhabilitation du bourreau. Détail piquant: c’est dans la même séance, celle du 22 décembre 1789, où les droits du citoyen furent accordés aux comédiens, qu’ils le furent également aux exécuteurs des hautes œuvres. Et c’est sur la proposition d’un noble, le comte de Clermont-Tonnerre, que fut prise cette double décision.

«Les professions, disait le comte de Clermont-Tonnerre, sont nuisibles ou ne le sont pas. Si elles le sont, c’est un délit habituel que la justice doit réprimer. Si elles ne le sont pas, la loi doit être conforme à la justice qui est la source de la loi. Elle doit tendre à corriger les abus, et non abattre l’arbre qu’il faut redresser ou corriger». Puis, parlant de ces deux professions «que la loi met sur le même rang», il demandait la réhabilitation du bourreau et celle du comédien:
«Pour le bourreau, disait-il, il ne s’agit que de combattre le préjugé... Tout ce que la loi ordonne est bon; elle ordonne la mort d’un criminel, l’exécuteur ne fait qu’obéir à la loi; il est absurde que la loi dise à un homme: Fais cela, et, si tu le fais, tu seras coupable d’infamie.»

La majorité de l’Assemblée partagea cette opinion. Un décret, rendu en faveur des exécuteurs des hautes œuvres, fit défense de les désigner dorénavant sous le nom de «bourreau». Quelqu’un proposa même de leur décerner le titre de «vengeur national». Un autre représentant, Matton de la Varenne, s’écriait: «Que deviendrait la société, de quelle utilité seraient les jugements rendus pour venger les outrages faits à la loi en la personne des citoyens qu’elle protège?... Si la punition du coupable est déshonorante, pour celui qui la lui fait subir, les magistrats qui ont instruit le procès de l’accusé et prononcé la peine, le greffier qui a rédigé le jugement, le rapporteur et le lieutenant criminel qui le font exécuter sous leurs yeux, ne doivent-ils pas avoir leur part de déshonneur?... Pourquoi celui qui met la dernière main au supplice serait-il avili par des fonctions qui ne sont, en quelque sorte, que le complément de celles des magistrats et qui poursuivent le même but?»

Ce raisonnement convainquit l’Assemblée. L’exécuteur des hautes œuvres fut admis à tous les avantages civiques. On décida même qu’il pourrait briguer le grade d’officier aux armées. Et l’on vit, quelques mois plus tard, Lequinio, représentant du peuple en mission, embrasser publiquement le bourreau de Rochefort, après l’avoir invitéà dîner et placéà sa table entre deux de ses collègues, Guesno et Topsent.

Mais les décrets et les lois ne suffisent pas toujours à réformer les mœurs et à briser les vieux préjugés. En dépit des décisions de la Convention, la profession de bourreau demeura longtemps l’objet du mépris et de l’horreur parmi les classes populaires. Charles-Henri Sanson, l’exécuteur des hautes œuvres de la Révolution, ne songea jamais à réclamer les prérogatives que les décrets de la Convention lui avait accordées. Il vivait caché, au sein de sa famille, souhaitant seulement que nul ne s’occupât de lui, et ne se montrant en public que pour accomplir les devoirs de sa charge.

Il n’avait qu’un ami, Lays, le célèbre chanteur de l’Opéra, qui venait le voir chez lui, en cachette. Or, un jour, quelqu’un aperçut Lays sortant de la maison du bourreau et rapporta la chose à l’Opéra. Le lendemain, plus personne, dans le théâtre, ne voulait serrer la main de l’artiste. Les comédiens, naguère victimes d’un préjugé pareil, n’étaient pas les moins impitoyables pour le bourreau.

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Une exécution publique

Cependant, le fils de Sanson, Henry Sanson, qui devait succéder à son père, avait été nommé capitaine d’artillerie par sa section, en 1794. «J’aurais pu, disait-il plus tard, faire un beau chemin.» Mais son père, sur le point de se retirer et de lui céder sa fonction, lui conseilla de rendre son grade: «Vois-tu, mon garçon, lui dit-il, les préjugés du monde contre nous t’empêcheront toujours d’avancer et même, peut-être, de rester capitaine.»
Cet Henry Sanson, cependant, était un esprit très fin, un véritable artiste, musicien et lettré. Cela n’empêcha pas qu’il vécut caché comme avait vécu son père. De temps à autre seulement il prenait part à un dîner où se trouvait l’élite du Paris artiste et intellectuel de la Restauration. C’était chez le sociologue Benjamin Appert, le célèbre bienfaiteur des prisonniers.

Appert recevait tous les samedis, à sa table, les hommes les plus illustres de l’époque. On y rencontrait l’archevêque de Malines, le vicomte de Las Cases, le comte de Lanjuinais, Balzac, Alexandre Dumas, de Jouy, des peintres fameux, des savants, des membres du Parlement et même des pairs d’Angleterre. Détail curieux, Vidocq, le fameux Vidocq, qu’on disait avoir été bandit avant d’être chef de la Sûreté, était un des familiers du logis.

Un jour, Appert exprima le désir d’inviter Sanson, l’exécuteur des hautes œuvres. Mais comment faire?... Sanson voudrait-il accepter? Par caractère, autant que par état, il n’allait chez personne. Vidocq, consulté, déclara: «Je me charge de l’inviter; laissez-moi faire, il viendra.» Le lendemain, en effet, un personnage vêtu avec recherche, tout en noir, ayant l’ancien jabot, la grosse chaîne de montre d’or, se présenta à l’hôtel d’Appert et demanda si celui-ci pouvait le recevoir. Le secrétaire qui le reçut, et auquel il refusa de dire son nom, alla prévenir son maître et décrivit ainsi le visiteur: «C’est, dit-il, une personne qui a l’air très comme il faut: on dirait un maire de banlieue allant présider un mariage à la mairie, ou se rendant, à la tête de son conseil municipal, chez le roi.»

Appert ordonna qu’on fît entrer le visiteur au salon et vint l’y retrouver. «Monsieur, lui dit alors l’inconnu en le saluant, je vous respecte depuis longtemps; mais si l’on ne m’avait pas assuré que vous aviez l’extrême bonté de m’inviter à dîner pour samedi, jamais je ne me serais permis de me présenter chez vous; je suis l’exécuteur des hautes œuvres.»
«Malgré moi, disait plus tard Apper, j’éprouvai une sorte de trouble et d’embarras en voyant devant moi celui qui, depuis que je visitais les prisons, exécutait les malheureux condamnés à mort, dont la plupart m’appelaient à leurs derniers moments. Je répondis cependant: - Je vous ai, monsieur, engagéà dîner pour samedi, et je compte sur vous. - Voyez-vous, dit Sanson, comme cette invitation m’était faite par le sieur Vidocq, dont je connais d’ancienne date les farces, j’ai voulu m’assurer par moi-même si j’avais un si grand honneur, d’autant plus que, en raison de ma charge, je vis en famille et ne reçois que mes collègues ou aides, qui sont, d’ailleurs, presque tous mes parents. Et il ajouta: - Monsieur, je me rendrai humblement à vos ordres.»

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Guillotine au XIXe siècle

Le samedi suivant, une douzaine de personnes, parmi lesquelles se trouvaient de Jouy, l’auteur alors fameux de l’Hermite de la Chaussée d’Antin; lord Durham, pair d’Angleterre; l’amiral Laplace, Vidocq et Sanson, étaient exactes au rendez-vous. Appert plaça Sanson à sa droite et Vidocq à sa gauche. Et la conversation s’engagea tout de suite sur la profession du bourreau.

- Monsieur Sanson, dit de Jouy, votre profession est terrible, mais, en versant le sang, vous ne faites qu’obéir à la loi qui condamne à mort.
- Ce que vous dites, monsieur, est bien la vérité, répondit Sanson; je ne suis que l’instrument: c’est la justice qui frappe.
Puis, lord Durham demanda au bourreau combien il avait déjà coupé de têtes:
- Trois cent soixante environ, milord, répondit Sanson.
Et de Jouy posa alors à l’exécuteur des hautes œuvres une question qui n’est point encore aujourd’hui absolument résolue: - Une fois l’opération faite, lui dit-il, croyez-vous que le patient souffre encore?
- Oui, monsieur, dit Sanson. La figure a des convulsions, les yeux se remuent, la tête est comme enragée.
Et il ajouta: «J’étais près de mon père quand il fut forcé d’exécuter le pauvre Louis XVI, que nous aimions tous dans notre famille, et, lorsqu’il fut contraint de prendre la tête par les cheveux pour la montrer au peuple, ainsi qu’il en avait reçu l’ordre, mon père manqua de se trouver mal. Heureusement que j’étais près de lui; comme j’étais grand, je le cachais, et l’on ne s’aperçut pas de son émotion et de ses larmes qui, certainement, à cette époque, nous auraient fait guillotiner à notre tour...»

Après l’évocation de ce souvenir tragique, Sanson se tut et Vidocq se mit à raconter des histoires policières. Son laisser-aller, sa familiarité joviale contrastaient avec la dignité froide et la réserve du bourreau. Appert raconte que, à certain moment, ce dernier, scandalisé par le sans-façon du policier, se pencha à son oreille et lui dit: «Il faut que ce soit chez vous, monsieur, pour que je dîne avec ce gaillard-là.»
Presque en même temps, d’ailleurs, Vidocq se penchait à l’autre oreille de l’amphitryon et lui disait: «C’est un brave homme, ce M. Sanson; cependant ça me paraît drôle de dîner à la même table que lui.»

Le dîner fini, on passa au salon, et Sanson, déclarant à son hôte que sa femme ne se couchait jamais avant son retour à la maison, où tous les soirs il faisait en famille, après le souper, vers les huit heures, une partie de piquet, demanda respectueusement à son hôte la permission de se retirer.
Quel curieux contraste que le portrait pris sur le vif de cet exécuteur des hautes œuvres, petit bourgeois simple, timide, accoutumé aux douceurs de la vie familiale, avec cette terrible profession pleine d’émotions tragiques. Et c’est un fait curieux que ces mœurs patriarcales furent presque toujours celles des bourreaux. Un seul fit exception: le dernier membre de la dynastie des Sanson, un viveur ivrogne, qui mit un jour la guillotine en gage pour se procurer de l’argent. Sa mère lui avait dit: «Tu finiras sur l’échafaud».

Et peu s’en fallut que la prédiction se réalisât. Mais Heindereich, qui lui succéda, fut un très digne homme, qui ne manquait jamais de faire dire une messe pour le repos de l’âme du criminel qu’il venait de guillotiner. Nicolas Roch, qui succéda à Heindereich, était un brave père de famille. Il avait huit enfants qu’il adorait. Deibler père, qui remplaça Roch, avait, lui aussi, les mœurs les plus simples du monde. Il aimait la musique et les oiseaux

Article copié sur "La France pittoresque"

 

15 janvier 1919: Maria, 11 ans, est dans la mélasse jusqu'au cou. Au point d'en étouffer. Pauvrette. Un réservoir de mélasse destinée àêtre distillée pour faire du whisky explose à Boston. Vingt-et-une victimes sont à déplorer, dont la petite Maria.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

15 janvier 1919, sur les docks de Boston. Il est midi trente, l'heure d'aller casser la croûte, mais beaucoup de monde s'active encore. Des marins, des ouvriers, des dockers, des chevaux, des employés circulent entre les grues et les bâtiments. Plusieurs distilleries d'alcool fonctionnent à plein régime car, bientôt, la Prohibition contraindra l'Amérique au régime sec. Le whisky est distilléà partir d'une mélasse qui remplit des citernes géantes. Certaines affichent un volume plusieurs milliers de mètres cubes.

Dans la rue, surgit soudain une mère accompagnée d'un petit garçon et de trois fillettes. Les enfants ramassent des débris de bois, certainement pour alimenter la cuisinière familiale. La mère s'appelle Mme Di Stasio, et l'une des petites filles est Maria, 11 ans. Tout est en place pour la scène d'horreur. Il ne manque que les caméras de Hollywood. Boum! Une détonation fait taire la rumeur habituelle du port. L'explosion est phénoménale. C'est le réservoir de mélasse de la Purity Distilling Company qui vient de voler en éclats. Avec 27 mètres de diamètre et 15 mètres de haut, c'est l'un des plus massifs du port. La veille, il a été rempli à ras bord de 8 700 000 litres de mélasse.

Miraculé… Des projectiles de métal arrosent les alentours. Mais surtout, la mélasse, heureuse d'échapper à la distillation, se répand illico sous la forme d'une vague haute de 3 mètres, fonçant à la vitesse d'un cheval de course au galop, 56 km/h. C'est en tout cas ce qu'écriront le lendemain les reporters. À croire qu'ils étaient sur place avec un chronomètre à la main. La vague de sirop balaie tout sur son passage. Hommes, chevaux, véhicules sont entraînés et laminés. Dans la gare proche, un train est soulevé de ses rails, un camion est projeté dans le port de Boston. Des bâtiments s'effondrent. Trois pompiers sont coincés par le flot dans une pièce. Parmi eux, Bill Connor, qui témoignera plus tard: "À un moment, le flot de mélasse atteignit nos oreilles. Nous avons collé nos têtes contre le plafond, essayant de garder la bouche et le nez au-dessus du fluide." Il survivra.

Scène d'horreur… Le capitaine des pompiers Krake, accouru sur le lieu du drame, aperçoit des cheveux blonds flotter sur la mélasse. Il plonge ses bras dans le sirupeux liquide et remonte un corps. C'est celui de la petite Maria Di Stasio, qui n'ira plus jamais collecter du bois avec sa mère. Les autres membres de sa famille ont survécu. Le lendemain, un journaliste publiera un reportage émouvant qui tirera des larmes à des millions d'Américains heureux de ne pas être dans cette mélasse. Extrait: "Anthony Di Stasio, rentrant chez lui après sa journée à l'école Michelangelo et marchant avec ses sœurs, est soulevé et emportéà la surface de la vague comme s'il surfait, puis il s'affaisse, et la mélasse lui passe au-dessus et le tourne comme un caillou pendant que la vague diminue. Il entend sa mère l'appeler, mais il ne peut pas répondre, la gorge pleine de cette substance étouffante. Il perd connaissance, et quand il ouvre les yeux, deux de ses soeurs sont penchées sur lui (une autre a été tuée). On l'a retrouvé recouvert d'un drap, parmi les morts, sur un sol jonché de corps." Pauvre petite Maria.

Le réservoir de mélasse éventré.
Le réservoir de mélasse éventré. © Wikimedia / CC
© Le Point.fr - Publié le 15/01/2012 à 00:04 - Modifié le 15/01/2015 à 00:05

 

Pour l’éphéméride du quinze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/15/28952650.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie toujours aussi serviable propose ses services pour écraser les fourmis alors qu'elles sont toutes en train d'hiberner; lui il est capable de se faire taupier au pôle sud, en antarctique...

 

dicton0115

 

Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter The Who en direct… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=VCWzPrwBTW8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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burqua-voleur 

Une brave dame chope le ver solitaire; elle va chez son médecin:
- Docteur que dois-je faire donc?
- J’ai un nouveau traitement belge. Revenez me voir demain avec une boite de petits pois et un Mars. Le lendemain madame est au rendez-vous:
- Très bien madame déshabillez-vous et penchez-vous en avant. Le médecin bourre le cul de la pauvre femme (un peu surprise, m’enfin bon Schwarzenberg fait bien de la TV) avec les petit pois et lui enfonce pour finir le Mars.
- C’est terminé pour aujourd’hui, revenez me voir demain avec la même chose. La femme, encore sous le choc rentre chez elle et revient le lendemain avec sa boite de petits pois et son Mars.
Et là, même topo: les petits pois dans le cul et le Mars pour enfoncer le tout. Tout ça pendant un mois.
Au bout d’un mois et de 2 tubes de Préparation H, le médecin dit à la femme.
- Le traitement se termine demain.
Revenez avec une boite de petits pois et un marteau.
La femme revient le lendemain et le médecin entreprend une dernière fois la manœuvre dite du Petit pois.
Ayant fini de vider la boite dans le cul de la femme, il lui dit.
- Surtout ne bougez pas et passez-moi le marteau. Et au bout de quelques instants, le ver solitaire sort du cul de la femme en criant:
- ET MON MARS???
Et paf le ver… Écrasé!!!

 dakar-etape

Une brave dame chope le ver solitaire; elle va chez son médecin:
- Docteur que dois-je faire donc?
- J’ai un nouveau traitement belge. Revenez me voir demain avec une boite de petits pois et un Mars. Le lendemain madame est au rendez-vous:
- Très bien madame déshabillez-vous et penchez-vous en avant. Le médecin bourre le cul de la pauvre femme (un peu surprise, m’enfin bon Schwarzenberg fait bien de la TV) avec les petit pois et lui enfonce pour finir le Mars.
- C’est terminé pour aujourd’hui, revenez me voir demain avec la même chose. La femme, encore sous le choc rentre chez elle et revient le lendemain avec sa boite de petits pois et son Mars.
Et là, même topo: les petits pois dans le cul et le Mars pour enfoncer le tout. Tout ça pendant un mois.
Au bout d’un mois et de 2 tubes de Préparation H, le médecin dit à la femme.
- Le traitement se termine demain.
Revenez avec une boite de petits pois et un marteau.
La femme revient le lendemain et le médecin entreprend une dernière fois la manœuvre dite du Petit pois.
Ayant fini de vider la boite dans le cul de la femme, il lui dit.
- Surtout ne bougez pas et passez-moi le marteau. Et au bout de quelques instants, le ver solitaire sort du cul de la femme en criant:
- ET MON MARS???
Et paf le ver… Écrasé!!!

 freud

Ça se passe à l’hôpital il y a quelques années déjà. Le grand Professeur Machin-Chose tente systématiquement d’inculquer un grand principe à tous les élèves qui l’accompagnent pour la tournée des patients de son service.
Au cours de la tournée, le Professeur demande à une infirmière de lui apporter un prélèvement d’urine du malade qu’ils ont en face deux. Pendant ce temps, le professeur fait un petit speech sur le diabète sucré. Il dit:
- Déjà les romains, dans l’Antiquité, avaient remarqué que les abeilles aimaient l’urine des diabétiques.
- Pourquoi cela?
- Parce que l’urine des diabétiques contient du sucre, du glucose...
À ce moment, l’infirmière revient avec un flacon d’urine et le tend au professeur.
Celui-ci s’empare du flacon, le porte à la lumière, regarde par transparence au travers... Puis il trempe un doigt dans le flacon, et le porte à sa bouche!
Il goûte son doigt comme s’il goûtait un bon vin...
Le professeur fait ensuite passer le flacon parmi ses élèves autour de lui, et naturellement, tout le monde l’imite... Le professeur reprend la parole:
- Vous venez d’apprendre le premier principe d’un bon diagnostic: il s’agit de l’observation. Tous les jeunes docteurs sont très attentifs et attendent la suite, qui ne manque pas d’arriver:
- Vous avez vu que j’ai trempé le MAJEUR dans l’urine, mais que j’ai léché mon INDEX.
Et d’après ce qu’il m’a semblé voir, ce n’est pas ce que vous avez fait.

 meprise

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C'est jeudi... et le bonjour du matin est donné par l'emmerdeur de service qu'est le réveille-matin... Il nous fout en rogne; et puis en écoutant les informations, on apprend que la route qui nous mène au travail est encombrée car un routier est tombé en panne... Bof ce ne sera que la deuxième fois qu'on arrivera en retard au boulot... Et merde... le café est trop chaud, le pain commence à devenir sec et le tube de dentifrice est vide... Une journée normale qui commence... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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