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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du quatorze février

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«À la Saint-Valentin, on se caresse le popotin devant un bon festin.» 

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«Tel temps à la Saint-Valentin, tel temps au printemps qui vient.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, le week-end débute avec la Saint-Valentin et les amoureux se feront chouchouter et les autres iront fêter le Carnaval... La météo ne sera pas de la fête et sera perturbée à souhait selon les régions... Il parrait que la circulation sera pénible en direction des stations, alors attention, la neige est annoncée... Pour les braves qui n'ont pas de vacances, qui ne fêteront pas le Carnaval, il y aura toujours les travaux du ménage et de la lessive pour s'occuper...

 hiver-4

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et un ciel partiellement dans la nuit, ce sera pour ce samedi, temps souvent très nuageux avec des pluies intermittentes, plus fréquentes sur l'ouest de la région. Limite des chutes de neige dès 700 à 1000 mètres d'altitude, localement plus bas en tout début de matinée. Quelques éclaircies par moments, surtout dans l'après-midi et à basse altitude. Tendance au foehn dans les Alpes. Températures prévues samedi: minimales 0 à 3° sur le Plateau et dans la vallée du Rhône. Maximales 6 à 7°. Dans les vallons jurassiens à 1000m: minimales -2 à -3°, maximales 1 à 2°. En montagne: -3°à 2000m, -11°à 3000m. Vent faible du sud-ouest en plaine. En montagne, sud-ouest modéréà fort...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à souhait...  eh oui c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, un temps perturbé concernera quasiment toutes les régions. Sous un ciel souvent très encombré, ne laissant apparaître que de brèves éclaircies, de fréquentes averses ou passages pluvieux plus durables vont circuler sur l'ensemble du pays. 
Sur le sud-est, les averses seront fréquentes, parfois orageuses sur la côte, elles donneront de bons cumuls de PACA à l'est de Rhône-Alpes et sur l'ouest de la Corse. La limite pluie-neige sur les Alpes du Sud et la Corse se situera vers 1200 à 1300 m en journée, vers 1000 m sur les Alpes du Nord, mais il pourra neiger plus bas, à partir de 800 à 900 m dans les vallées alpines. Les pluies seront également assez marquées dès le matin sur l'ouest du Massif central, ainsi que sur l'Aquitaine, et donneront là aussi des cumuls assez importants. La limite pluie-neige se situera entre 700 et 900 m d'altitude en matinée puis elle remontera vers 1200 à 1300 m sur la chaîne pyrénéenne l'après-midi. 
Le temps s'annonce finalement moins pluvieux du Languedoc-Roussillon jusqu'à l'est du Massif central, ainsi que sur l'Alsace. De même les averses s'espaceront sur le nord-ouest l'après-midi et les périodes ensoleillées deviendront plus durables entre le nord de la Bretagne et la Touraine.
Le vent d'ouest sera encore assez fort sur la moitié ouest, en particulier près de l'Océan et de la Manche, avec des rafales jusqu'à 70 km/h.
Il n'y aura plus de gelées au lever du jour, les températures minimales seront comprises entre 1 et 8 degrés d'Est en ouest. En journée, les maximales atteindront 6 à 10 degrés en général, 10 à 12 sur la façade ouest et 11 à 15 sur les régions méditerranéennes...

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28° - 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30° - 31°; ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 29° - 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30° - 32°; Polynésie française ciel couvert et pluies éparses avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 30°; bancs de brouillard et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:39 et le coucher du soleil se fera à 17:56 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de février en France 

TMax: 31.2°C (St Girons le 29/02/1960)
TMin: -29.0°C (Clermont-Fd le 14/02/1929)
Précip: 519.7 mm (Mont Aigoual le 24/02/1964)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu... : 

Mercredi 18 février à 06h28, coefficient 96, à 18h55, coefficient 103
Jeudi 19 février à 07h17, coefficient 109, à 19h43, coefficient 113
Vendredi 20 février à 08h03, coefficient 116, à 20h27, coefficient 118
Samedi 21 février à 08h47, coefficient 117, à 21h10, coefficient 115
Dimanche 22 février à 09h29, coefficient 111, à 21h49, coefficient 106
Lundi 23 février à 10h09, coefficient 99, à 22h27, coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1956: La nuit était glaciale et le mercure dégringolait jusqu’à -21,2°à Virton.
En 1929: Les thermomètres affichaient -22,9 degrés à Léopoldsburg, -22°à la Baraque-Fraiture et -22,7°à Bastogne

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatorze février c’est la Journée internationale de sensibilisation aux cardiopathies congénitales
http://www.journee-mondiale.com/245/journee-internationale-de-sensibilisation-aux-cardiopathies-congenitales.htm

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C'est sa fête: Valentin 

Valentin est un martyr obscur du IIIe siècle. Évêque de Terni (Italie), il aurait été sollicité pour guérir le fils d'un philosophe romain, Craton. S'étant acquitté de sa tâche avec succès, il aurait obtenu de Craton et de sa famille qu'ils se convertissent à la foi chrétienne. Mais le préfet de Rome l'ayant appris l'aurait alors fait décapiter...
Les Anglais du Moyen Âge ont fait de Valentin le saint patron des amoureux car sa fête coïncide, paraît-il, avec le début de la saison des amours chez les oiseaux. Ainsi sont nées les «valentinages» (danses paysannes où les couples se constituent par tirage au sort). Cette tradition, attestée par le poète Chaucer en 1381, a gagné ensuite la France...
En 1401, le roi de France Charles VI le Fou lui donna un singulier prolongement en choisissant le jour de la Saint Valentin pour fonder une « cour d'amour », c'est-à-dire un cercle poétique destinéà prolonger la tradition médiévale et aristocratique de l'amour courtois. Au XIXe siècle, la tradition s'est renouvelée avec l'apparition des «Valentines», cartes postales ornées de cœur que les jeunes gens utilisaient pour déclarer leur flamme...
L'Église catholique a attendu 1496 pour faire de Saint Valentin le patron des amoureux tout en condamnant les «valentinages». Aujourd'hui, elle profite du succès populaire de la Saint Valentin pour des réunions festives et spirituelles destinées à réfléchir sur le sens de l'amour conjugal! 

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Les expressions françaises décortiquées

Se prendre un râteau
Subir un échec, plus précisément, pour un dragueur, se faire éconduire
 

Origine
On trouve deux origines à cette expression qui date des années 1990. Mais elles peuvent parfaitement être complémentaires.
La première est une métaphore sur l'image burlesque de celui qui, dans un jardin, marche sur le peigne d'un râteau, ce qui le soulève et amène malencontreusement le manche de l'outil à lui frapper la figure (cela dit, si vous-même rencontrez fortuitement un râteau posé au sol, il y a plutôt de fortes chances pour le râteau ne bouge pas et que ses dents traversent la semelle de votre chaussure et, au moins partiellement, votre pied).
Cette situation à la fois ridicule et douloureuse symboliserait donc ce que vous ressentez lors d'un échec brutal (lorsque, par exemple, voulant frimer devant votre dulcinée, vous vous explosez les coucougnettes sur la barrière au-dessus de laquelle vous pensiez aisément sauter).
La deuxième vient simplement de l'influence du verbe rater, aisément substantivé en râteau par plaisanterie.
Mais bien plus que pour un échec quelconque, l'expression est la plupart du temps utilisée lorsque quelqu'un, abordant une autre personne qui lui plaît, avec quelques idées bien précises derrière la tête, se voit signifier un refus bien net.
Une variante existe aussi avec le verbe (se) manger, peut-être parce qu'un véritable râteau, même bouilli et servi avec de la sauce à la menthe, est à peu près aussi indigeste qu'un échec.
Exemple
«Arrête de pleurer, d'avoir le bourdon, de voir la vie en noir. Je suis là. Arrête de penser aux deux connes que d'ailleurs je ne nommerai pas car tu les connais. D'accord, tu t'es pris un râteau, mais bon, MOI AUSSI.»

 

La France pittoresque

Malice de François Ier prisonnier de Charles Quint

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Le 24 février 1525, François Ier était fait prisonnier à Pavie, cependant que le roi s’était lancé au galop à l’assaut des rangs adverses et que les tirs de l’artillerie française avaient cessé pour ne pas risquer de le blesser.
Les Espagnols en avaient profité pour encercler le monarque. Transféré en Espagne, il devient l'otage de Charles Quint (il sera libéré après la signature du traité de Madrid l’année suivante).
On dit que les Espagnols, pour humilier François Ier captif, avaient obtenu qu’on baisserait la porte de sa chambre, afin que le roi fût obligé de s’incliner pour sortir, geste que les personnes du dehors ne manqueraient pas de prendre pour un salut.
Le roi, ajoute-t-on, déconcerta toutes leurs mesures; il sortit à reculons, le dos tourné aux grands d’Espagne.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dupin aîné: un député caustique à la Chambre

Célèbres furent les nombreux quolibets et jeux de mots commis par le président Dupin - André Dupin (1783-1865) dit Dupin aîné, élu à l'Académie française en 1832, fut tour à tour président de la Chambre des députés (1832), membre de l'Assemblée constituante (1848), président de l'Assemblée législative (1849). C'est lui qui, un jour, après une avalanche de discours insignifiants, alors qu'il était président de la Chambre, comparait la tribune à un puits: «Quand un seau descend, l'autre remonte; mais la Vérité ne sort jamais!»

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Lui qui, après avoir rappeléà l'ordre le grand orateur Berryer pour outrages au ministère, lui disait tout bas: «Continue, mon brave, continue! Tu es en veine!» Lui encore qui, durant une séance tumultueuse où tout le monde parlait en même temps, et comme Thiers, qui était de très petite taille, venait de dire: «Je crois, Messieurs, qu'il existe, dans la Chambre, à cette heure, un petit malentendu...», l'interrompit par cette semonce: «Le petit malentendu, c'est vous, monsieur Thiers: montez donc à la tribune, et surtout parlez plus haut». Lui enfin qui remarquait, à propos d'un député nommé Pétou, qui ne cessait de demander la parole: «Il faut toujours que M. Pétou parle!» Et toute l'assemblée aussitôt de s'écrier en chœur: «Qu'il parle! Qu'il parle!» (L'Esprit de tout le monde, par Lorédan Larchey et L'Indépendance de l'Est du 4 février 1887.)
Les palinodies politiques du président Dupin et son peu estimable caractère donnèrent lieu, à la fin de sa vie, sous le second Empire, à ce plaisant petit poème (L'Opinion du 13 novembre 1885, et Larousse, art. Dupin):

Tout pouvoir à son tour peut dire: «Il est des nôtres».
Aux proscrits Dupin dur, Dupin mollet aux autres!
Pour reprendre son siège, il n'est pas indécis.
A soixante-quinze ans, c'est bien Dupin rassis.
Dupin, voulant rester au Palais de Justice,
Se vendra désormais comme. Dupin d'épice.
Jamais ses auditeurs, plus ou moins ébahis.
Depuis son dernier speech, ne crieront: Dupin bis!
D'un citoyen, d'un homme, il n'est qu'un faux semblant:
II fut gris, il fut rouge: il serait Dupin blanc!
D'accord avec le diable, il a tant travaillé,
Qu'il pourrait bien un jour être Dupin grillé.
Il me semble qu'on l'a par trop cher acheté;
Car, voyez, c'est Dupin dernière qualité.
Oui, l'empereur, l'autre matin,
S'est fort trompé, sans aucun doute;
Croyant avoir l’ami Dupin,
Il n'avait qu'une vieille croûte.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Carême: évolution de l’interdiction de manger gras durant cette période
D’après «Histoire de la vie privée des Français depuis l’origine de la nation jusqu’à nos jours» (Tome 2), édition de 1815

Jadis observée sous peine de mort, l’interdiction de manger gras durant le carême fut au fil des siècles assouplie: d’abord parmi les soldats, qui comme en témoigne la journée des Harengs en 1429 respectaient scrupuleusement les lois de l’Église avant de commencer à tempêter contre leur rigueur le siècle suivant; plus tard par la population des villes, dont les contrevenants étaient, telle la marmiteuse, encore sévèrement châtiés au XVIe siècle, avant que le XVIIe ne soit plus conciliant.
Si peu prisé aujourd’hui, le maquereau salé l’était beaucoup anciennement. Au nombre des revenus de l’évêque d’Auxerre en 1290, affirme l’abbé Lebeuf dans son Histoire de l’église et de la ville d’Auxerre, nous trouvons une redevance de 3000 maquereaux. D’après une quantité aussi considérable, on peut imaginer combien il en entrait dans la ville, et par conséquent quelle devait en être la consommation.

Si la France, pendant longtemps, a mis un grand prix et attaché beaucoup d’estime au hareng et au maquereau salés, l’on ne doit point en être surpris: ces poissons étaient, pour le carême, une denrée essentielle. Charlemagne, en 789, avait décerné peine de mort contre celui qui, sans raison légitime, enfreindrait le carême. On le pratiquait même, autant qu’il était possible, dans les hôpitaux; et, ce qui prouve qu’il était pratiqué, c’est la quantité de harengs qu’on y consommait. Il existe une charte de Thibaut VI, Comte de Blois, (année 1215,) dans laquelle le comte accorde annuellement à l’hôpital de Beaugency un demi-millier de harengs.

Parmi les aumônes que faisait tous les ans le roi Saint-Louis aux différents monastères, aux léproseries, et aux hôpitaux de son royaume - aumônes que le souverain, par une ordonnance de 1260, obligea les rois ses successeurs à faire comme lui -, il y avait deux mille cent-neuf livres en argent, soixante-trois mesures de blé, et soixante-huit mille harengs. Enfin, plus proche de nous, l’État des biens et des dépenses annuelles pour l’Hôtel-Dieu de Paris, (année 1660) compte au nombre des objets de dépense, année commune, 9200 livres pour vingt-trois milliers de carpes et 2320 livres pour des paniers de marée et de harengs frais, fournis aux domestiques de l’hôpital, et à une partie des malades.

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Scène de bataille lors de la journée des Harengs

Ce n’est que sur la fin du dix-septième siècle, et au commencement du suivant, qu’on a commencéà secouer les scrupules sur l’observance du carême. Jadis tout le monde la pratiquait, jusqu’aux soldats dans les armées; et notre Histoire fournit même à ce sujet une anecdote célèbre qui le prouve. Tandis que les Anglais, possesseurs de la partie septentrionale du Royaume, étaient occupés devant Orléans, à ce siège fameux que fit lever Jeanne d’Arc, un des convois destinés pour leur camp fut attaqué par le duc de Bourbon. Ce convoi était en très grande partie composé de harengs salés, parce qu’on était en carême; et l’action en fut même appelée, comme on sait, la journée des Harengs (12 février 1429).

Au siècle suivant néanmoins, quoique la loi conservât toujours à l’extérieur son ancien rigorisme dans les camps, déjà le soldat commençait à ne plus l’y regarder avec autant de respect, et il l’enfreignait en particulier. Une anecdote rapportée par Brantôme dans Vie des illustres capitaines étrangers, montre les progrès rapides arrivés, sur cet objet, dans les mœurs et dans la façon de penser. L’aventure que cite l’historien se passa aussi en carême, pendant un nouveau siège d’Orléans, quelques jours après l’assassinat du duc de Guise par Poltrot. Mais, avant d’en transcrire l’anecdote, rappelons que ce siège se faisait au commencement de nos guerres de religion; qu’il se faisait contre les huguenots; enfin qu’il se faisait par des catholiques, qui par conséquent se piquaient d’obéissance aux préceptes de l’Eglise.

«Apres la mort du duc, dit Brantôme, le gentil et brave seigneur, M. de Sipierre, commanda pour peu de jours à l’armée, parce qu’il n’y avait pour lors plus grand que lui, puisqu’il était gouverneur de la personne du Roi. Cependant les soldats ne pouvaient bien vivre, qu’avec grandes incommodités, de seul poisson. M. de Sipierre fut prié, de la part des capitaines, de supplier M. le légat, le cardinal de Ferrare, qui était pour lors au camp avec la Reine-Mère, qu’il donnât dispense de manger de la chair, quelques jours de la semaine. M. le Légat trouva d’abord cette question fort odieuse; alléguant qu’on faisait la guerre contre les hérétiques, ennemis du carême.

«Mais, après avoir un peu songé, il fit réponse que de chair il n’en fallait point parler, comme de chose abominable; mais pour du beurre, du fromage, et du laitage, qu’ils en mangeassent en quantité, et tant qu’ils voudraient; et leur en donnait toute la dispense. M. de Sipierre, qui était prompt, fort libre, et un des galants seigneurs qui jamais naîtra en France, lui dit franchement: Monsieur, ne pensez pas régler nos gens de guerre comme vos gens d’Église; car autre chose est de servir Dieu et de servir la guerre. Voulez-vous que je vous dise le vrai; ce n’est point en ce temps ni en cette armée, composée de plusieurs sortes de gens, que vous devez faire tels scrupules. Car quant à votre beurre, fromage, et laitage, nos soldats français n’en veulent point, comme vos Italiens et Espagnols. Ils veulent manger de la chair et de bonne viande, pour mieux se sustenter. Ils en mangeront aussi bien de çà comme de là, et à couvert et en cachette, quelque défense qui s’en fasse. Par quoi, faites mieux. Ordonnez-leur d’en manger, et donnez-leur une bonne dispense et absolution. Que si d’eux-mêmes ils s’en dispensent, votre autorité en sera plus ravalée; et au contraire elle en sera élevée, si vous le leur permettez; et chacun dira, M. le légat, cet homme de bien, nous a donné dispense, et cela sonnera mieux partout.

«M. le légat y ayant un peu songé, il dispensa aussitôt chacun d’en manger, qui pria Dieu fort, aussi bien le Français que l’Espagnol, pour M. le Légat, et surtout pour M. de Sipierre, lequel eut raison de parler ainsi, et d’en prendre bien l’affirmative, comme il le fit, et M. le Légat d’avoir lâché la bride. Car j’ai ouï dire à aucuns grands docteurs, qu’il est nécessaire quelques fois aux prélats de dispenser pour ce sujet; afin de prévenir ces friands mangeurs de chair et infracteurs de lois ecclésiastiques; et afin que quand ils en viennent là, le monde sache et croie que c’est par dispense du prélat, et non par désobéissance de lui et de l’Eglise.»
On voit par ce récit, que les Français commençaient àêtre, sur l’abstinence ecclésiastique, moins scrupuleux que les Italiens et les Espagnols; qu’ils l’enfreignaient déjà dans les camps; et que la politique même, forcée de tolérer cette infraction, ne cherchait plus qu’à sauver en quelque sorte l’honneur de la Cour de Rome, en obligeant cette Cour elle-même de l’approuver.

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Supplice d’une marmiteuse ayant enfreint le jeûne du carême

Il n’en était pourtant pas ainsi des villes. L’opinion sur l’abstinence de chair dans les temps défendus, y garda tout son rigorisme, tandis qu’elle se relâchait dans les camps. En 1534, Guillaume du Moulin, seigneur de Brie, ayant demandéà l’évêque de Paris la permission de faire gras, pour sa mère, qui était âgée de quatre-vingts ans, et qui ne pouvait se passer de viande, celui-ci ne l’accorda qu’à condition que la dame mangerait en secret, loin de tout témoin, et qu’elle ferait maigre, en outre, les vendredis. Le même Brantôme, qui a transmis l’anecdote de Sipierre et du légat, en raconte une autre dans ses Dames galantes, laquelle annonce des mœurs aussi sévères.

«Certaine ville avait fait une procession en carême, dit-il. Une femme y avait assisté, nu-pieds, faisant la marmiteuse plus que dix. Au sortir de là, l’hypocrite alla dîner avec son amant, d’un quartier d’agneau et d’un jambon. La senteur en vint jusqu’à la rue. On monta en haut. Elle fut prise, et condamnée à se promener par la ville avec son quartier d’agneau, à la broche, sur l’épaule, et le jambon pendu au col.»
Une façon de penser aussi sévère s’était fortifiée encore par les principes contraires qu’affectaient sur ce point les novateurs. Comme le mépris et l’inobservance du carême étaient un de leurs dogmes, on soupçonnait tous ceux qui ne l’observaient point, d’être imbus de l’hérésie nouvelle. «On traîne au supplice, presque comme un parricide, celui qui, au lieu de poisson, a mangé du porc, écrit Erasme dans une de ses lettres. Quelqu’un a-t-il goûté de la viande, tout le monde s’écrie, ô ciel! Ô terre! Ô mer! L’Église est ébranlée, tout inonde d’hérétiques.»

Souvent même le gouvernement employa son autorité pour faire pratiquer l’abstinence dont il s’agit. Il existe un édit de Henri II, année 1549, lequel défend de vendre de la viande en carême à tout autre qu’à ceux qui apporteront un certificat de médecin. Quatorze ans après, Charles IX défendit d’en vendre, même aux huguenots, pendant ce temps. Non content de cet édit, il en publia un autre en 1565, par lequel il accorde aux Hôtels-Dieu le privilège d’en vendre exclusivement; et ordonne qu’on n’en livrera qu’aux seuls malades. Celui-ci fut confirmé par deux arrêts du Parlement, rendus l’un en 1575, l’autre vingt ans plus tard. Le parlement exigeait, non seulement que celui qui venait acheter apportât une attestation du médecin; mais encore que le boucher prît le nom et la demeure du malade, afin qu’on pût vérifier si réellement il avait besoin de faire gras.

Bientôt les formalités augmentèrent encore. Au certificat du médecin, il fallut en joindre un second de la main du curé. Dans l’un et dans l’autre étaient spécifiées la nature de la maladie et la qualité de viande qu’il fallait. Encore ne permettait-on que la viande de boucherie; la volaille et le gibier étaient prohibés.
Cette sévérité se maintint assez longtemps. Elle était encore telle vers le milieu du XVIIe siècle, que ceux des Parisiens qui étaient moins scrupuleux, et qui voulaient faire quelque partie en gras, se rendaient au village de Charenton, où il y avait un prêche de huguenots, et où par conséquent on pouvait trouver de la viande. Le scandale attira l’attention du magistrat préposéà la Police, qui rendit en 1659 une ordonnance qui l’arrêta.

Veut-on connaître d’une manière sûre et précise, quelle révolution, dès lors, s’opéra dans les opinions sur le point de discipline dont il s’agit ici? Le tableau en sera court, et les résultats concluants. En 1629, il se tua dans l’Hôtel-Dieu de Paris, pendant le carême, six bœufs, et environ soixante veaux. Il ne faut point oublier que cette consommation était celle, non seulement de l’hôpital, mais encore de toute la ville; puisque l’Hôtel-Dieu avait alors le privilège exclusif de vendre de la viande, mais encore les œufs et la volaille, qui se vendaient alors dans l’enclos, et au profit de l’Hôtel-Dieu. Ce triple droit s’affermait à un boucher; et dans le temps dont nous parlons, il était affermé trois cents livres.
Vers le milieu du XVIIIe siècle, les administrateurs firent avec le boucher de carême un autre arrangement. Au lieu d’argent, il donna en nature, pour les malades, quelques jarrets de veau, les issues des bêtes qu’il tuait, et journellement, pendant les quarante jours, vingt-quatre volailles; savoir douze à dîner pour bouillir, et, le soir, douze lardées pour rôtir: car il faut remarquer que tout le rôti qu’on servait le soir, aux malades, dans le cours de l’année, était lardé. Ce seul objet montait même annuellement à cinq cents livres. On peut voir tous ces détails dans l’État des revenus et de la dépense de l’Hôtel-Dieu, publié l’année 1660.

En 1665, on tua deux cents bœufs, et par conséquent deux mille veaux à peu près: car alors telle était ordinairement, dans les boucheries, la balance respective entre les deux espèces, dix veaux ou moutons pour un bœuf. En 1708, on tua cinq cents bœufs: ce qui, dans la proportion dont nous venons de parler, doit faire cinq mille moutons ou veaux. Un des bouchers les plus achalandés de Paris, établi depuis l’année 1750, affirmait que lorsqu’il commença sa profession, il se tuait à l’Hôtel-Dieu environ quinze cents bœufs. Le nombre doubla en peu de temps. Il y eut même plusieurs années où il monta jusqu’à quatre milles. Depuis 1775, les bouchers ayant eu la permission d’étaler en carême comme dans les autres temps de l’année, il a augmenté encore; et, dans l’année 1782, il a été de 9000. En 1815, on tuait désormais à Paris à peu près autant de bœufs en carême que pendant le reste de l’année.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quatorze février 1779: Le capitaine James Cook finit en carpaccio à Hawaï. Lors de son troisième voyage autour du monde, le navigateur anglais a oublié qu'il ne faut pas tourner le dos à des sauvages en colère.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 14 février 1779, le célèbre navigateur britannique James Cook est massacré sur une plage d'Hawaï par des sauvages curieux de goûter à la viande britannique. Voilà qui les changera des lasagnes Findus à la viande de cheval. Cook en est à sa troisième expédition autour du monde. Depuis deux ans et demi, il bourlingue à bord du HMS Resolution, accompagné par le Discovery. Il a commencé par explorer les îles Kerguelen, puis il s'est rendu en Nouvelle-Zélande pour y déposer le Maori Omai embarqué lors d'un précédent voyage. Traçant leur route à travers le Pacifique, ses navires découvrent les îles Hawaï, baptisées îles Sandwich en l'honneur du comte éponyme. Le temps de faire ami-ami avec le roi local, Cook met le cap sur le détroit de Béring pour chercher un passage vers le nord-est. Mais il est parti trop tard, l'hiver interrompt ses recherches. Il décide alors d'aller attendre la fonte de la banquise chez son ami le roi d'Hawaï.

C'est ainsi que, le 26 novembre 1778, il arrive en vue de l'île de Maui à la grande joie de l'équipage. Lors de leur premier passage, ils ont pu constater combien les Hawaïennes sont accueillantes. En comparaison, Zahia est une sainte-nitouche... Sans le savoir, les Anglais débarquent durant la saison de Makahiki consacrée à la paix. Toutes les tribus des îles ont déposé les armes pour gueuletonner et reprendre des forces. On peut voir Fillon et Copé se faire des bisous dans un fourré, Ségolène et Valérie échanger des recettes de cuisine, Johnny et Sardou courir nus sur la plage main dans la main... Le roi Kalaniopu'u invite Cook à jeter l'ancre dans la baie Kealakekua, sur la grande île. Plus de mille pirogues chargées de fruits, de cochons et de femmes accueillent les deux "pirogues géantes". Durant plusieurs jours, les marins ripaillent et forniquent. Mais toute bonne chose a une fin. Après un mois de libations, le roi Kalaniopu'u demande gentiment à Cook de songer à partir, car les provisions de l'île s'épuisent, et les femmes fatiguent...

Saison de la guerre… Le 4 février, les deux navires britanniques lèvent l'ancre pour le détroit de Béring. Mais à quelques milles de la côte, un cyclone les cueille à froid. Panique à bord. Beaucoup de dégâts. Le mât de misaine du Resolution s'abat sur le pont. Il faut revenir jeter l'ancre dans la baie de Kealakekua pour réparer. Curieusement, lors du débarquement sur la plage, pas âme qui vive. Ce que les Anglais ignorent, c'est que la saison de la paix a cédé la place à celle de la guerre. Désormais, les indigènes se montrent hostiles aux marins. Ils ne cessent de surgir pour s'emparer de tout ce qui leur tombe sous la main.

Le 14 février, un canot du Discovery disparaît. C'en est trop! Cook, furieux, débarque à terre à la tête de neuf hommes armés pour prendre en otage le roi Kalaniopu'u tant que le canot volé ne sera pas rendu. Mais il faut y renoncer et se retirer devant des centaines d'Hawaïens menaçants. C'est qu'ils n'ont pas l'air de vouloir danser un paso-doble. Cook ordonne donc de rembarquer quand un de ses marins, perdant son sang-froid, abat un Hawaïen qui monte à bord d'une pirogue. Pas de chance, c'est le chef Kalimu. La foule gronde de colère, les femmes et les enfants s'enfuient, les hommes enfilent leur tenue de guerre et balancent des pierres aux Anglais. Cook en reçoit une, il se retourne et tire une volée de plombs vers un homme, mais un coup de bâton l'assomme et il tombe à l'eau. Des "sauvages" se précipitent pour le poignarder. Son corps est tiréà terre tandis que le canot file vers le Resolution.

Le corps du valeureux Cook est rapidement découpé en morceaux et désossé. C'est le traitement de faveur promis aux chefs. Les os serviront de trophées et la viande de nourriture. Le capitaine Clerke, qui a pris le commandement des navires, fait tirer au canon sur les indigènes, qui finissent par restituer les restes du capitaine Cook. Déposés dans une boîte, ils sont immergés dans l'océan lors d'une cérémonie. Ce sont les requins qui finissent le repas...

14 février 1779. Le capitaine James Cook finit en carpaccio à Hawaï
© Le Point.fr - Publié le 14/02/2012 à 06:32 - Modifié le 14/02/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du quatorze février c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/02/14/29207080.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, ça arrive plus souvent qu'on le pense et pas qu'à la Saint-Valentin; les hommes sont fréquemment les pantins et les femmes se font souvent prendre pour des marionnettes...

 

dicton0214

 

Ben pour la zique de cette Saint-Valentin et fête de Carnaval… On va se faire un plaisir en écoutant de la musique des îles avec le meilleur d’Alpha Blondy… Une époque qu’on continue à entendre périodiquement sans s’en lasser…Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=8T43qPaY-ME

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Ballon_loto

David Ben Gourion, Premier ministre, présidait une réception officielle un jour de grande chaleur. Il supportait mal la canicule, aussi se défit-il rapidement de son gilet et de sa cravate, et il commençait à relever les manches de sa chemise lorsque l'un de ses ministres lui fit une remarque:
- David, tu te montres comme ça à une réception officielle
- Oui! C'est Churchill lui-même qui m’a recommandé cela!
- Comment est-ce possible? Un Anglais?
- Oui, un jour j'étais invitéà une réception à Londres, il faisait encore plus chaud qu'aujourd'hui. Je n'en pouvais plus, alors j'ai retiré le gilet, la cravate, et j'ai relevé mes manches, et tu sais ce que m'a dit Churchill? Il m'a dit:
- David, faites ça plutôt en Israël...

dieudo_032005

Un juif et un catholique discutent. Le juif demande:
- Tu peux me dire pour quelle raison, vous, les catholiques, vous faites le signe de la croix?
Le catho répond:
- C'est en souvenir de la crucifixion de Jésus!
Le juif reprend:
- Ah... Heureusement qu’il n’est pas mort empalé Mais le catho lui répond:
- C'est pas possible... Les voies du Seigneur sont impénétrables…

meteorite 

C'est un nouveau venu dans un quartier résidentiel.
Un jour, alors qu'il somnole dans son transat, il observe un étrange manège chez ses voisins. L'épouse du voisin se met juste devant son époux et remonte sa jupe, baisse sa culotte, puis elle se caresse le pubis... À peine a-t-elle terminé que le mari se lève et va tremper son doigt dans l'aquarium, avant de se l'enfoncer dans le derrière!!!
Le nouveau résidant n'en revient pas, mais il laisse tomber et se dit que ça ne le regarde pas.
Cependant, un beau jour, il rencontre un autre voisin et la curiosité reprend le dessus: il lui parle de ce qu'il a vu tantôt.
- Ils seraient pas un peu timbrés des fois, demande-t-il?
- Non, non, répond l'autre. Pas du tout! Ce sont des sourds muets. La femme veut qu'il tonde la pelouse, et lui, il lui dit d'aller se faire enculer parce qu'il va à la pêche...

moumoute

Quatre types sont en train de se raconter des histoires dans un bar.
L'un des types s'absente pour aller aux toilettes et les trois autres continuent à discuter. Le premier dit:
- J'avais peur que mon fils soit un bon à rien, parce qu'il a commencé en lavant des voitures pour un concessionnaire local.
Or, le concessionnaire est tombé malade, ils ont nommé mon fils vendeur et il a vendu tellement de voitures que c'est lui qui est devenu concessionnaire.
En fait, c'est une belle réussite, non?
Et il vient tout juste d'offrir à son meilleur ami une Mercedes, pour son anniversaire.
Le second dit:
- Je me faisais des cheveux pour mon fils, parce qu'il a commencé en ratissant les feuilles dans des jardins pour un agent immobilier.
Mais l'agent a dû interrompre sa carrière, mon fils est devenu vendeur commissionné, et finalement, il a acheté l'agence immobilière.
Ça marche tellement bien qu'il vient juste d'offrir une nouvelle maison à son meilleur ami pour son anniversaire.
Le troisième type dit:
- Oui, oui c'est pas mal.
Mais mon fils à moi a débuté en lavant les sols, dans une société de courtage.
Eh bien il a pris un congé, il est devenu courtier, et maintenant c'est lui le patron de la société de courtage.
Il est tellement riche qu'il vient d'offrir à son meilleur ami 1 million de dollars en actions pour son anniversaire.
Puis le 4e type revient des toilettes.
Les trois premiers lui racontent qu'ils étaient en train de parler de leurs fils respectifs, et de leurs belles réussites dans la vie.
- Malheureusement, je dois admettre que mon fils est une des grandes déceptions de ma vie. Il a commencé comme coiffeur et il est toujours coiffeur, au bout de quinze ans. En plus, je viens de découvrir qu'il est homosexuel et qu'il a plusieurs petits amis. Mais bon, j'essaye de voir le bon côté des choses: ses petits amis viennent juste de lui offrir une nouvelle Mercédès, une nouvelle maison et 1 million de dollars en actions pour son anniversaire...

schuss_032005

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C'est samedi... le réveille-matin, est en pause pour le week-end ou pour les plus vernis pour les vacances de février... C'est la Saint-Valentin, aujourd'hui les amoureux seront plus amoureux et les autres le seront s'ils le peuvent... le carnaval bat son plein avec les premières bastringues et beuveries et les fêtards seront content du temps pluvieux pour se reposer dans la journée et être de nouveau dispos pour ce soir... En ces jours de neige et de pluie, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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