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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du quinze février

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«Pour la Saint-Claude, gâteau aux reines-claudes.» 

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«À mi-février, sois à moitié dans ton grenier, à moitié dans ton fenier, à moitié de ton gerbier, à moitié de ton bûcher, et lard tout entier.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, dans pas mal de régions on célèbre le Carnaval et c'est ce jour qu'il y aura les cortèges avec masques et confettis... Les vacanciers de février commencent ou continuent leurs séjours en montagne; cette année la neige est là, autant en profiter vu que le temps est au redoux par endroits... Profitez de bien manger jusqu'à mardi car après ce sera Carême jusqu'à Pâques...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 2° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps souvent nuageux sur l'ouest de la région et quelques averses éparses, surtout le matin. Eclaircies plus belles l'après-midi. En Valais et dans les Alpes, nuageux et quelques flocons au début puis temps généralement sec avec de bons moments de soleil. Restant bouché et neigeux le long de la crête sud des Alpes, dans la région du Simplon et la vallée de Conches. Températures de saison et flocons vers 900m d'altitude. Températures prévues dimanche: minimales 0 à 3°à basse altitude, maximales 6 à 7°. Dans les vallons jurassiens à 1000m: minimales 0 à 2°, maximales 2 à 3°. En montagne: -4°à 2000m, -10°à 3000m. Vents faibles et variables à basse altitude. Sud faible à modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne, quelques bouffées de foehn dans les vallées alpines.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à souhait...  eh oui c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, il pleuvra modérément le matin au sud d'une ligne Bordeaux-Grenoble. L'après-midi, les pluies cesseront progressivement sur le Sud-Ouest et le Languedoc-Roussillon, laissant place à un ciel chargé. Les pluies persisteront en Provence et sur la moitié sud de Rhône-Alpes et gagneront la Corse. La limite pluie-neige se situera vers 800 à 1000 m sur les Alpes, on attend 5 à 20 cm du nord au sud, localement 30 près de la frontière italienne. On attend également 5 à 10 cm de neige en Lozère. Les pluies prendront parfois un caractère orageux sur la côte d'Azur, elles seront temporairement intenses. Des averses déborderont sur l'Auvergne et jusqu'en Bourgogne, sous un ciel moins couvert mais encore très nuageux.
Sur le reste du pays, le ciel alternera entre passages nuageux et courtes éclaircies. Des brumes ou brouillards seront vite dissipés sur le Nord-Ouest, malgré un vent devenu faible. 
Les températures minimales iront de 0 à 5 degrés sur une grande moitié nord, 3 à 7 au sud, les maximales de 7 à 13 en général du nord au sud, pas plus de 5 ou 6 en Alsace et 13 à 15 en Corse.

Pour l'Outre-mer: à Mayotte nuageux avec des températures de l'ordre de 28° - 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27° - 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29° - 31°; ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 29° - 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30° - 32°; Polynésie française ciel couvert et pluies éparses avec des températures de 31°; beau temps, ciel voilé aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux avec éclaircies et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:37 et le coucher du soleil se fera à 17:58 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de février en France 

TMax: 31.2°C (St Girons le 29/02/1960)
TMin: -29.0°C (Clermont-Fd le 14/02/1929)
Précip: 519.7 mm (Mont Aigoual le 24/02/1964)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu... : 

Mercredi 18 février à 06h28, coefficient 96, à 18h55, coefficient 103
Jeudi 19 février à 07h17, coefficient 109, à 19h43, coefficient 113
Vendredi 20 février à 08h03, coefficient 116, à 20h27, coefficient 118
Samedi 21 février à 08h47, coefficient 117, à 21h10, coefficient 115
Dimanche 22 février à 09h29, coefficient 111, à 21h49, coefficient 106
Lundi 23 février à 10h09, coefficient 99, à 22h27, coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1958: Les maximas sous abri grimpaient jusqu'à 14,3° au Mont-Rigi et 16,4°à Virton
En 1929: Un froid intense régnait sur la Belgique, la Meuse ainsi que la mer du Nord étaient prise par les glaces

 

Les journées mondiales et internationales

Le quinze février c’est la Journée internationale du Syndrome d'Angelman
http://www.journee-mondiale.com/313/journee-internationale-du-syndrome-d-angelman.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Être mal en point
Être en mauvais état
 

Origine
Cette expression fait partie de celles qu'on prononce régulièrement sans se rendre compte qu'elle est assez étrange. En effet, si l'on n'est pas mal-comprenant, on comprend très bien le qualificatif mal bien assorti au sens de l'expression.
Mais que vient donc faire ici ce point, au point de nous troubler?
Pour le savoir, il faut se pencher sur une des acceptions de ce mot qui désigne ici un «état» pour une chose susceptible de changer ou un «degré».
Si vous vous demandez pourquoi, n'oubliez pas que, sur une carte ou une courbe, le point matérialise une position. Or, un degré ou un état, marque également une position, mais cette fois dans la plage des valeurs ou états possibles.
Ainsi, votre steak «à point» est à un certain degré de cuisson et, lorsque vous ne progressez pas, vous en restez «au même point» dans l'échelle de votre progression potentielle.
Au XIIe siècle, on avait déjà l'expression em boen poent pour «en bon état» (et qui a donné embonpoint, peut-être parce que, jusqu'à un certain point, l'embonpoint est un signe de bonne santé). C'est au XVe qu'apparaissent les formes à la syntaxe bizarre bien en point, qui a disparu de notre vocabulaire, et notre mal en point, toujours très vivace (qui, selon certains dictionnaires, s'écrit aussi parfois avec des traits d'union).
Au point où en en est, on profitera de l'occasion pour rappeler cette phrase de l'excellent donc regretté Pierre Dac: «La ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre; à condition bien entendu que les deux points soient bien l'un en face de l'autre.».
Exemple
«Ce fut sur ces entrefaites qu'un soir, comme le ciel grisâtre du Brabant devenait tout à fait noir, et que la clarté des étoiles scintillait à travers les nuages, Robert, pâle et mal en point, se présenta à la porte du château de Horn.»

 

La France pittoresque

Vaudeville: chanson des villes ingénieuse et satirique consacrée par le théâtre
D’après «Histoire de la chanson populaire en France», paru en 1889

Désignant jadis les chansons des villes, le vaudeville, genre ingénieux mais superficiel dont l’origine est attribuée à tort au poète normand Basselin, suscita à certaines époques un engouement considérable. Précieux allié de la satire, ce mode d’expression travailla en outre à se faire une place au théâtre, la comédie mêlée de chant si en vogue au XVIIIe siècle ayant recours à lui.

Or, voici qu’avant même d’entrer en matière, nous nous trouvons arrêté par une difficulté qui, bien que n’ayant pas trait directement au côté musical de la chanson, n’en doit pas moins être levée tout d’abord, car elle concerne la dénomination même du genre. Le mot vaudeville porte en lui-même sa signification: voix de ville, ainsi qu’on disait communément au XVIe siècle; ou simplement, suivant l’opinion de La Monnoye, chanson «qui va à val de ville, en disant vau pour val, comme on dit à vau-de-route, à vau-l’eau».
Cette étymologie si naturelle n’est cependant pas généralement adoptée: comme toujours, on a été chercher bien loin une explication qui se présentait le plus simplement du monde: on a voulu trouver l’origine du vaudeville dans un genre de chansons exclusivement local, provincial, et nullement populaire, le vau-de-vire, dont il est question à propos de la chanson à boire.

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Les Vaux-de-Vire

Le premier qui donna à cette opinion une publicitéétendue, ce fut Ménage dans ses Étymologies. Il avait été précédé en cela par un Normand, Charles de Bourgueville, qui, dans ses Antiquités de Caen, avait le premier réclamé pour son pays l’honneur, puisque c’en est un, d’avoir donné naissance au vaudeville; voilà tout le secret de la confusion: des revendications provinciales, trop complaisamment écoutées, accueillies sans contrôle, et renouvelées pendant trois siècles avec une persistance qui a pris un véritable caractère d’âpreté, surtout au commencement du XIXe siècle.

Quelques dates suffiront à rétablir les faits dans toute leur exactitude. Rappelons qu’Olivier Basselin, foulon au lieudit les Vaux de Vire, en Basse Normandie et qui, sous le nom même de son pays natal, passe pour avoir composé un grand nombre de chansons à boire, a vécu à une époque mal déterminée, probablement au commencement du XVe siècle. Il était bien connu à Vire apparemment, mais sans que sa célébrité locale s’étendît même par toute la Normandie. S’il fit des chansons, ce qui n’est pas prouvé, celles-ci, d’ailleurs entièrement récrites et mises dans la langue du XVIe, furent recueillies dans sa propre ville, d’où elles n’étaient probablement jamais sorties, et portées pour la première fois à la connaissance du public par son compatriote Jean Le Houx en une édition dont il ne reste aucune trace et que l’on fait remonter, sans fournir la moindre preuve, à 1576. Acceptons cette date, et ne nous préoccupons pas de savoir si une publication faite dans une petite ville de Normandie était de nature à rendre célèbres en un instant des chansons ignorées la veille.

Or, en cette même année 1576, il paraissait à Paris un recueil de chansons dont voici le titre exact: Le Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de Vaux-de-ville, tirées de divers autheurs tant anciens que modernes, auxquelles a été nouvellement adaptée la musique de leurs chants communs, publié par Jehan Chardavoine. Paris, Claude Micart, 1576, in-16. Ce livre est formé de matériaux tout différents des chansons populaires: chansons de ville, voix de ville, pièces littéraires, avec leur musique originale, telles que Mignonne, allons voir si la rose, de Ronsard; Avril, de Remy Belleau, la villanelle de Desportes: Rosette, pour un peu d’absence, etc. Burney, parlant de ce volume, n’hésite pas àécrire Vaudeville le mot cité dans le titre; et nous verrons bientôt que le nom ne fut pas inventé pour ce recueil.
En tout cas, il était répandu trois ans plus tard dans une province très éloignée de la Normandie et de Paris même; la preuve en est dans les titres des deux recueils suivants: Jardin de musique semé d’excellentes et harmonieuses Chansons et Voix de Ville, mises en musique, à quatre parties, par Corneille de Montfort, dit de Blockland, gentilhomme Stichtois. Lyon, 1579. Gélodacrye amoureuse... par Claude de Pontoux, chalonnois. 1579. Ici, le nom de vaudeville, en toutes lettres, est imprimé dans le courant du volume.

Le premier de ces deux ouvrages est dédié«à illustre et très Vertueuse dame, madame Gabrielle de Dinteville, baronne de Bohan, dame de Creissia, Dammartin, Loisia, la Byolée, etc.», daté de Saint-Amour et signé de Montfort. La dédicace du second est adressée à«noble et vertueuse dame Magdeleine de Reinçon, dame de Montfort, Ruffay, Brange et Sauvigny en Revermont». Or, Cressia, Loisia, Dammartin, Saint-Amour, le château de Montfort, celui de Bohan, le Revermont, enfin la ville de Chalon que l’auteur de la Gélodacrye désigne pour sa résidence, tous ces noms appartiennent à des pays et à des localités situés tant dans la haute Bresse que sur le premier étage des collines qui séparent cette vallée des montagnes du haut Jura. Pourquoi donc quelque Bressan, s’emparant de ces données, ne se mettrait-il pas en campagne pour revendiquer à grand bruit, pour sa province, la glorieuse paternité du vaudeville? La prétention aurait assurément autant de raison d’être que celle des Normands.
Mais il faut reconnaître qu’elle ne serait pas beaucoup mieux fondée, car les dates des trois recueils ci-dessus ne sont encore pas les plus anciennes auxquelles on puisse rapporter l’existence du mot vaudeville, à l’état de formation ou tout formé. Dans la même région, il est vrai, quinze ans auparavant, paraissaient les Chansons et Voix de ville d’Aleman Layolle, imprimées à Lyon en 1561; mais il serait puéril de vouloir attribuer à cette contrée la priorité du mot aussi bien que du genre, l’un et l’autre étant dès lors répandus par toute la France.

Le mot voix-de-ville est imprimé dans la dédicace d’un Livre d’airs de cour miz sur le luth, par Adrien Le Roy, à la date du 15 février 1561; Lacurne en cite plusieurs autres exemples tirés des Meslanges historiques de Saint-Julien: «Jusques aux chansons vulgaires et Voix-de-villes - les autres disent Vaux-de-villes»; des Recherches de Garasse (dans le sens de dicton, proverbe); des Recherches sur la France de Pasquier, parues en 1560 (dans le sens de bruit qui court par la ville); enfin des œuvres de Du Bellay. Au sujet de cette dernière citation, voici effectivement la phrase suivante, dont nous respectons scrupuleusement l’orthographe: «Je n’ay entremeslé fort supersticieusement les vers masculins avecques les féminins, comme on use en ses Vaudeuiles et chansons, qui se chantent d’un même chant, par tous les couplets.»
Enfin, nous tirerons un dernier exemple, plus décisif encore, d’une moralité imprimée pour la première fois en 1507, la Condamnation de Bancquet, dans laquelle, à la suite des titres d’un certain nombre de chansons dont quelques-unes nous sont bien connues (J’ay mis mon cueur; Allez, regrets; L’ardent désir; De tous biens plaine, etc.), on trouve la phrase suivante: «Ici dessus sont nommez les commencements de plusieurs chansons, tant de musique que de vaul de ville.» En 1507. Et ici, comme précédemment, le mot est présenté d’une façon si naturelle qu’il n’est pas douteux qu’il ait été en circulation depuis de longues années, cela même, probablement, longtemps avant que l’on s’occupât du foulon de Vire et de ses chansons à boire.

En somme, l’auteur de la préface de l’Anthologie française paraît se rapprocher le plus de la vérité lorsqu’il dit: «C’est au règne de François Ier ou bien près de son temps que l’on fixe l’origine du vaudeville, chanson vulgaire, qui est la même chose que la Passacaille espagnole, ainsi nommée chanson de ville ou chanson des rues, par opposition à la villanelle, chanson paysanne.» Déjà au XVIe siècle Caillère avait dit que «la Passecaille des Espagnols, qui est une composition de musique, était la passerue ou vaudeville des Français». Mais s’il est vrai que le terme de vaudeville date de cette époque, il ne l’est pas moins que le procédé vraiment caractéristique du genre, c’est-à-dire l’usage d’adapter les chansons nouvelles à des airs ou timbres connus, remonte beaucoup plus haut.
L’expression de timbre demande àêtre expliquée ici: nous ne saurions mieux faire, pour donner cette explication, que de recourir à la Clef du Caveau, l’organe officiel du vaudeville. Voici sa définition: «On entend par le mot timbre la désignation d’un air quelconque, en citant le premier vers de la chanson ou du couplet qui lui a donné lieu.» Or, sans remonter à l’antiquité grecque, où cependant on pourrait très bien considérer comme de vulgaires timbres de vaudevilles ces neumes consacrés à de certaines solennités religieuses sur le mètre desquels les poètes composaient leurs strophes lyriques, nous allons trouver, dès les premiers âges de notre ère, un usage en tout point conforme à celui auquel nous initie la Clef du Caveau.

C’est de Coussemaker qui le révèle dans son Harmonie au Moyen Age, en parlant d’un manuscrit du Xe siècle qui contient le texte de quatre chansons en latin, sans notation musicale, mais avec les indications suivantes placées en tête de chacune des poésies: Modus Ottinc; Modus liebinc; Modus forum; Modus Carelmanninc. Ce que l’on peut traduire ainsi: Sur l’air d’Otton; sur l’air de l’Amour; air des Fleurs; air de Charlemagne. Mais il faut avouer qu’il n’y a pas le moindre rapport entre le style de ces mélodies et de celles dont faisaient usage chansonniers et vaudevillistes d’antan: on peut juger de la différence en lisant l’air d’Otton dans le livre de de Coussemaker.

Cette pratique semble avoir été générale au Moyen Age. Avec les chansons des soldats et aventuriers qui firent les guerres des XVe et XVIe siècles, nous trouvons le genre tout formé. Dès lors, le vaudeville fait des progrès rapides. Pas un incident de nature à intéresser le public qui ne soit aussitôt chansonné sur l’air à la mode. Voyez le Recueil de chants historiques français: presque toutes les pièces se rapportant à cette période sont précédées du timbre: air du Curé de Créteil; le Soldat de Poictiers; Traistres de la Rochelle; Frère Grisard; Chant de Nismes; Chant de la Rochelle; Chant de la Guerre faicte par l’Empereur au Turc, etc. La chanson historique de ce temps-là affecte un ton presque exclusivement satirique: faut-il rappeler l’importance, disons mieux: la suprématie de son rôle à l’époque des guerres de la Fronde? Il y a des mazarinades et d’autres chansons du même genre et de la même époque qu’on retrouve encore un siècle plus tard, non encore oubliées. La suivante, que nous donnerons pour type, n’est venue jusqu’à nous que par un recueil du XVIIIe siècle, La Clef des chansonniers ou Recueil des vaudevilles depuis cent ans et plus (1717).
L’air: Par la Mordienne, Vertudienne, ouy, etc.

Scavez-vous bien pourquoy il est morne?
Corne,
Mais je dis sans bornes,
Menace son front,
Plus grandes, licornes
Jamais n’en auront.
Ce pauvre hère
Se verra père
D’enfants que maint blondin espère
Faire;
Ma foy, telle affaire
Fâcherait le plus réjoui.
Oüy, par le mordienne,
Vertudienne,
Oüy.
Les gens que le seigneur de Turenne
Mène
Sont tous capitaines
Et fort généreux:
Le bois de Vincennes
Est foible contre eux.
Portes cochères
Ne durent guères
Devant gens de telles manières
Fières,
Qui taillent croupières
Aux soldats de Mazarini.
Oüy, par la mordienne,
Vertudienne,
Oüy.
Revenons sur nos pas pour donner un exemple de la chanson des rues de Paris au XVIe siècle. Nous en citerons une dont la popularitéà la ville a été consacrée par Rabelais, qui en fait, pour ainsi dire, l’air d’entrée du personnage de Panurge. «Panurge estoit de stature moyenne, ni trop grand ni trop petit, et avoit le nez un peu aquilin, faict à manche de rasoir,... bien galand homme de sa personne, sinon qu’il estoit quelque peu paillard, et subject de nature à une maladie qu’on appeloit en ce temps-là: Faulte d’argent, c’est douleur non pareille.»
Pouvions-nous espérer tomber sur un type de la chanson des rues plus caractéristique que le chant préféré de Panurge Voici donc la chanson Faulte d’argent reconstituée tant bien que mal à l’aide des diverses versions que nous fournissent les recueils des chansons en parties du temps:
Faulte d’argent, c’est douleur non pareille.
Si je le dis, las. Je sçay bien pourquoi.
Sans de quibus il s’en faut tenir coi.
Femme qui dort pour argent se réveille.
Le chant est bien mélancolique pour être celui d’un bon compagnon chez qui faulte d’argent était malheur très réparable, puisque Panurge «avoit soixante et trois manières d’en trouver tousjours à son besoing». C’était cependant le ton des chansons de ville du XVIe siècle: on peut comparer avec la chanson Jouissance vous donnerai, de Marot, également citée par Rabelais et notée dans d’aussi nombreux recueils que Faulte d’argent; l’allure en est également grave et triste: c’est celle de la majorité des chansons populaires, et il est intéressant de constater qu’au XVIe siècle les chansons de la ville n’avaient pas perdu ce caractère qui les rattache aux chants des temps primitifs.

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Vaudeville de Dumollet

Au milieu du XVIIe siècle, le vaudeville, suivant la définition de Boileau, était devenu cet «agréable indiscret qui, conduit par le chant, passe de bouche en bouche et s’accroît en marchant.» Notons en passant le bonheur de cette dernière expression: il s’accroît en marchant. Cela peint à merveille le travail de transformation que subit la chanson populaire en se transmettant, par tradition orale, d’âge en âge et de pays en pays. Sous cette forme moins abrupte, le vaudeville se distingue au point de recevoir ses entrées à la cour de Louis XIV, ainsi que le prouve le titre d’un volume d’Airs et vaudevilles de cour, dédiez à son altesse royale Mademoiselle, à Paris, chez Charles de Sercy, au Palais, au sixième pilier de la grand’ salle, vis-à-vis la montée de la cour des aydes, à la Bonne foy couronnée, 1665. Un autre volume de vaudevilles de cour parut chez le même libraire en 1666. Ces poésies, à la vérité, sont plus soignées pour la plupart que leur titre le fait supposer; avec leur tournure galante et précieuse, passablement fade d’ailleurs, elles rappellent plutôt les voix-de-ville du XVIe siècle, parmi lesquelles on trouvait des chansons de Marot, de Ronsard et de Desportes, que les véritables types du genre.

Le fait est que la véritable place du vaudeville n’était nullement sous les piliers du Palais, fût-ce à l’enseigne de la Bonne foi couronnée; il avait élu domicile en un lieu dont le nom même se substitua ou plutôt s’adjoignit au sien: le pont Neuf. C’était là que se tenait le fameux chanteur connu sous le nom du Savoyard, arrêtant les passants par sa voix de stentor, leur chantant et leur vendant des chansons dont il composait presque toujours les paroles et la musique (contrairement à l’usage du vaudeville), et dont quelques-unes restèrent populaires jusqu’à la fin du siècle. Ce fut là que se succédèrent après lui Tabarin, Mondor, Gaultier-Garguille, Gros-Guillaume et Turlupin; puis Jodelet, Guillot Gorju et Bruscambille. Composer des chansons pour le pont Neuf était un métier avoué, et non à la portée de tout le monde. Voici comment Corneille, dans l’Illusion comique, parle d’un personnage à la recherche d’une position sociale:
Il se mit sur la rime, et l’essai de sa veine
Enrichit les chanteurs de la Samaritaine.
(...)
Il se hasarda même à faire des romans,
Des chansons pour Gautier...

C’est de Gautier-Garguille, l’un des plus célèbres chanteurs de ponts-neufs, qu’il est question dans ce dernier trait. La vogue du pont Neuf n’était pas encore épuisée au temps de la Révolution. Et cependant les chanteurs du pont Neuf ne suffirent pas àépuiser la veine, car le succès du vaudeville fut plus considérable au XVIIIe siècle que dans les deux précédents. L’habitude de chansonner, sur le ton satirique, toute espèce d’événements publics et privés atteignit, sous la Régence et pendant le règne de Louis XV, des proportions inimaginables. Les cent volumes manuscrits du chansonnier Clérambault-Maurepas ne représentent qu’une partie infiniment petite de tout ce qui a été fait en ce genre: toutes les bibliothèques de Paris et de province, ainsi qu’une foule de collections particulières, possèdent de semblables recueils manuscrits, désignés généralement sous le nom de sottisiers, dans lesquels, sur des airs connus, les anecdotes de chaque jour sont racontées, fort méchamment pour la plupart, et souvent aussi sur un ton dont la liberté interdit toute velléité de citation.
Les joyeuses sociétés chantantes dont le Caveau est tout à la fois le meilleur type et le plus ancien fournirent aussi pendant longtemps matière à vaudevilles. Où l’importance du genre devient considérable, c’est lorsque le vaudeville, montant sur le théâtre, contribue à la formation d’une forme lyrique qui, dans la suite des temps, ne fit pas peu d’honneur à la scène française. Dans la revendication de la création de l’opéra-comique par la chanson populaire, le vaudeville est en droit d’occuper une place prééminente, car, initié dès longtemps à la vie mondaine et aux usages de la capitale, il put servir de trait d’union, d’intermédiaire actif et tout-puissant entre le théâtre et la simple et parfois un peu gauche chanson populaire.
En attendant, le vaudeville travailla à se faire place au théâtre pour son propre compte. Tout d’abord c’est à lui seul qu’a recours la comédie mêlée de chant si en vogue au XVIIIe siècle. Indépendamment des couplets chantés tout le long de la pièce, et qui lui appartiennent en propre, puisqu’ils ne vivent musicalement que par les timbres, il s’affirme à la fin, dans ceux que chaque personnage, passant tour à tour à l’avant-scène, adresse directement au public. Les dénominations des pièces du temps témoignent des progrès successifs faits par le vaudeville dans le domaine théâtral. C’est d’abord la comédie mêlée de vaudeville, où son rôle est encore accessoire; plus tard les pièces s’intitulent comédies, opéras-comiques, divertissements ou parades en vaudevilles: déjà la formule dénote qu’il a accaparé l’attention, qu’il a passé au premier plan.

Enfin, en 1782, deux auteurs dramatiques, collaborateurs inséparables, Piis et Barré, intitulent bravement une de leurs premières pièces: le Public vengé, comédie-vaudeville. Dès lors, le vaudeville, tel qu’on l’entendait au XVIIe siècle, a vécu: ce n’est plus seulement une chanson, il va représenter une forme théâtrale qui ne tardera pas à prendre possession de la faveur publique; bientôt Piis et Barré vont créer le théâtre du Vaudeville, à Paris; et, s’ils ont à chercher un nom à une réunion semblable à celle de l’ancien Caveau, ils lui donnent celui de Dîners du Vaudeville sous lequel, pendant plusieurs années, parut encore un recueil de chansons joyeuses, dont Laujon, Armand Gouffé, Piis et Barré, les trois Ségur, etc., firent les principaux frais.
Il nous reste à déterminer d’une façon générale l’origine des timbres auxquels le vaudeville a le plus communément recours. Si les sources auxquelles il puise sont nombreuses aujourd’hui, il n’en était pas de même dans le principe: la chanson étant alors la seule forme lyrique connue du peuple, les voix-de-ville durent d’abord se suffire à elles-mêmes, et l’on peut dire que l’usage des timbres ne se généralisa qu’après qu’il y eut un nombre de mélodies originales assez grand pour alimenter le nouveau répertoire des chansons de ville. En tout cas, on peut assurer que les emprunts faits aux mélodies populaires furent, dès le début, nuls ou insignifiants. Sauf Rossignolet du bois, on ne trouve dans les recueils du XVIe siècle aucun timbre provenant des chants des provinces; à peine les noms de quelques brunettes semi-populaires apparaissent-ils dans la Clef des chansonniers et les recueils du XVIIIe siècle; une dizaine tout au plus d’airs languedociens, limousins, auvergnats, saintongeois figurent dans la Clef du Caveau.

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Antoine de Piis

Cela s’explique d’ailleurs: avec leur allure lente, leurs longs refrains au travers desquels on a souvent peine à suivre une idée, les chansons de la campagne ne pouvaient s’accorder avec la marche vive et le ton léger du vaudeville que créa le Français né malin. Les timbres qui reviennent le plus souvent dans les vaudevilles du XVIe et du XVIIe siècle proviennent de chansons politiques. Au XVIIIe, nous trouvons encore des timbres comme la Fronde, l’Échelle du Temple, Madame la Dauphine, Monsieur de Curatelle, l’air de Gravelines, celui de Fontarabie, ou encore Jean de Nivelle, ou La Fronde se réveille; dans l’Anthologie, en 1765, l’air du Prévôt des marchands, Petite Fronde, la Calottine, etc.
Quelques airs religieux, employés sous forme satirique, viennent parfois alimenter le répertoire mélodique du vaudeville. La prose de Noël Laetabundus était déjà, au XIIe siècle, parodiée en chanson à boire: la tradition s’en perpétua, car on retrouve ce timbre dans les chansonniers des sociétés bachiques du XVIIIe et du XIXe siècle. La prose de Pâques O filii fut exploitée en tout temps par les faiseurs de vaudevilles politiques; depuis la Fronde jusqu’à la Révolution, sa vogue ne ralentit pas: on la chanta par exemple au Champ de Mars, le 14 juillet 1790, ainsi qu’en témoigne une chanson chantée dans le moment que l’on prêtait le serment fédératif sur l’autel de la Liberté, dans laquelle, de couplet en couplet, l’air liturgique alternait avec le révolutionnaire Ça ira.

Mais de toutes les sources auxquelles a puisé le vaudeville, la plus abondante a été la mélodie de danse. Dès le XVIe siècle, le vaudeville faisait de nombreux emprunts au répertoire des ménétriers. Déjà dans un livret datant de 1520 à 1530, nous trouvons le timbre: air du Trihori de Basse-Bretaigne, qui est un air de danse cité par Rabelais et noté dans l’Orchésographie». L’air des Tricotets, la contredanse favorite de Henri IV, reste au répertoire des chansonniers jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. L’air des Enfarinés, sur lequel on chantait des mazarinades et que nous retrouvons cité en tête de la Carybarie des artisans, est noté primitivement parmi les plus anciens airs de danse de la Collection Philidor.
Il y a un certain Branle de Metz, d’aspect sec et vieillot, que l’on rencontre dans presque tous les chansonniers du XVIIIe, bien que sa tournure plus encore que son nom accuse une origine beaucoup plus reculée. La Volte de Provence, la Courante de madame la Dauphine, la Sarabande de l’Inconnu et celle de Madame la Dauphine ne se retrouvent pas moins fréquemment en tête des vaudevilles du XVIIe et du XVIIIe siècle, et cela au milieu d’une infinité de branles, gavottes et menuets, facilement reconnaissables même lorsqu’ils ne sont pas désignés par leurs titres. Plus tard, c’est le tour des musettes et des tambourins de Rameau; son branle de Platée jouit d’une vogue étonnante, associéà une poésie grivoise encore connue par son premier couplet:

Palsambleu, monsieur le curé!
Vous qui dirigez nos âmes,
Pensez-vous donc pouvoir à votre gré
Diriger aussi nos femmes?
Puis la contredanse fait invasion dans le vaudeville presque aussitôt que dans les salons ou sur les planches de l’Opéra. L’air de la Furstemberg, timbre célèbre, fut tout d’abord une contredanse de l’Europe galante de Campra. On chanta longtemps sous le Directoire des chansons sur l’air de la Trénitz, nom d’un des maîtres danseurs les plus renommés de la fin du siècle; le Ça ira a pour mélodie une contredanse très gaie que Marie-Antoinette aimait à jouer sur le clavecin: on en connaît même l’auteur, Bécourt.

Le vaudeville ne borne pas ses emprunts dans le domaine instrumental à la seule musique de danse; il saisit au passage tout ce qu’il entend dans la rue ou ailleurs, les sonneries de trompettes et de clairons, les fanfares de chasse, etc. Les chansons militaires, des casernes, camps et cantonnements où elles ont subi une première transformation, ont fort bien passé dans les rues ou sur les théâtres, où elles sont devenues de parfaits airs de vaudeville. Pour les fanfares de chasse, sans remonter même à celles, populaires entre toutes, que Méhul a introduites dans son ouverture du Jeune Henri, et qui ont été parodiées de mille façons, est-il besoin de citer une autre chanson que celle du Roi Dagobert? Le Dictionnaire de la conversation assure que l’air est celui d’une fanfare du cerf.
Autre source encore: les carillons. Ces derniers étaient fort à la mode au XVIIIe siècle; Jean- Jacques Rousseau en donne des modèles dans les planches annexées à son Dictionnaire de musique, et la popularité du Carillon de Dunkerque, très employé dans les vaudevilles théâtraux surtout, fut principalement grande à cette époque. Mais l’usage de transformer en chansons les sonneries de cloches remonte bien plus haut; le Carillon de Vendôme: Orléans, Beaugency, est là pour le prouver. Non seulement nous le trouvons dans la Clef des chansonniers mais les auteurs du XVIe siècle en parlent en plus d’un endroit; sa popularité sous cette forme parait remonter encore plus loin, à une époque où il n’était pas encore question du vaudeville.

Enfin l’opéra et surtout l’opéra-comique devinrent pour lui une mine inépuisable. On trouve dans la Clef du Caveau des airs remontant à Lulli, par exemple l’Air des trembleurs, qui est un chœur d’Isis; les mélodies des opéras-comiques de Philidor, Duni, Monsigny, Grétry, Dalayrac, etc., y abondent.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quinze février 1931: Le premier footballeur noir en équipe de France est fils de ministre. Scandale... D'origine sénégalaise, Raoul Diagne joue au Racing près de Paris. Son sous-secrétaire d'État de père l'aurait préféré médecin ou militaire.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Cette équipe de France d'avant 1931, Jean-Marie Le Pen l'aurait adorée: que des Blancs! Écoutez-moi, ces noms: Alexis Thépot (le gardien), Marcel Langiller, Edmond Delfour... Ne fleurent-ils pas le terroir hexagonal? C'était trop beau pour durer. Le dimanche 15 février 1931, à l'occasion d'un match amical entre la France et la Tchécoslovaquie, un joueur originaire d'Afrique noire est aligné sur le terrain pour la première fois dans l'histoire du foot français.
Il s'agit d'un joueur du Racing âgé de 21 ans et se nommant Raoul Diagne. Mais attention, c'est un "nègre chic". Il ne vient pas d'une cité. Il sait conduire autre chose qu'une Ferrari, il sait se déplacer sans un casque greffé sur les oreilles. Son père, le Sénégalais Blaise Diagne, a su, lui aussi, su intégrer une équipe de France, en l'occurrence l'Assemblée nationale. Et le voilà, désormais, sous-secrétaire d'État aux Colonies.

À l'époque, la nomination de Raoul en équipe de France ne crée aucune polémique publique. Il faut dire que, la veille de son premier match, il a refusé l'invitation d'Evra de se taper une pute anglaise... Curieusement, si sa nomination fait débat, c'est au sein de sa famille. Son père considère ce statut de footballeur professionnel comme une sorte de déchéance sociale: il aurait préféré que son fils embrasse la carrière militaire ou médicale.
Du reste, le sous-secrétaire d'État ne viendra jamais au stade voir son fils jouer. Pousser une "baballe" sur un terrain, en short, mais quelle déchéance! En 1931, Raoul évolue déjà depuis plusieurs années au Racing, attaquant ou arrière droit. À l'occasion, il peut aussi jouer dans les buts. Zidane lui a également appris à donner des coups de boule.... Au cours de sa carrière, il gagne 3 fois la Coupe de France, endosse 18 fois le maillot de l'équipe de France. En 1938, il est sélectionné chez les Bleus pour la Coupe du monde organisée en France. Mais après deux matchs, les Bleus se font sortir en quart de finale par l'Italie. Déjà elle!

"La grande araignée"… Pour en revenir au premier match de Diagne en équipe de France, du 15 février 1931, 20 000 spectateurs ont pris place dans le stade. Les Tchèques ouvrent le score à la troisième minute par un penalty, mais les Français répondent à leur tour avec un penalty, à la vingt-troisième minute. Enfin, à cinq minutes du coup de sifflet final, un défenseur français, le mal nommé Finot, croit amusant de saisir le ballon à la main. Un sacré boulet que ce Blanc! Troisième penalty. La Tchécoslovaquie l'emporte 2 à 1. Une défaite d'autant plus rageante pour la France que c'est elle qui a fait tout le jeu.
Le lendemain, Michel Rossini, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Football, écrit: "Diagne, dont c'étaient les débuts dans l'équipe tricolore, fut en tout point excellent en ce qui concerne le côté défensif de son rôle; dans l'attaque, il a encore maintes choses à apprendre." Pas une allusion à la couleur de sa peau. Soixante-sept ans plus tard, dans une interview donnée à l'occasion de la Coupe du monde 1998, Diagne évoque son intégration en équipe nationale: "Cela s'est fait très naturellement. Je n'ai presque jamais subi de méchantes réflexions."À l'époque, les racistes, les fachos et les abrutis n'avaient pas encore pris les stades de foot en otage...

Au soir de la défaite contre la Tchécoslovaquie, la "grande araignée", comme on le surnomme alors, fête sa première sélection à Montmartre, où il est comme un poisson dans l'eau, adorant déconner et faire la fête. Zahia tente de l'entrainer, mais il ne mange pas de ce pain-là. Il préfère se rendre chez Ève, un cabaret fort "déshabillé", pour y rejoindre sa copine Joséphine Baker, qui l'appelle son "petit frère". Mais ce qu'il retient surtout de son aventure en équipe de France, c'est "une camaraderie, une chaleur véritable... c'était sans doute ce qui a été le plus beau dans le football de l'époque". Le pognon n'avait pas encore tout pourri...

Raoul Diagne, premier footballeur noir en équipe de France et fils de ministre.
Raoul Diagne, premier footballeur noir en équipe de France et fils de ministre. © DR
© Le Point.fr - Publié le 15/02/2012 à 00:05 - Modifié le 15/02/2014 à 00:05

 

Pour l’éphéméride du quinze février c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/02/15/29214789.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service en cette période de carnaval a dû abuser de la dive bouteille car des escargots boiteux je n'ai jamais vu... à moins que le gars stère aux podes ait le pied bot... ben pas de quoi se foutre le pied dans le cul!

 

dicton0215

 

Ben pour la zique de ce jour de Carnaval… on va se mettre du rythme d’époque avec des ancêtres qui jouent toujours… les Rolling Stones… Et qu’on entend périodiquement sans s’en lasser… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Schqd6TtbyQ 

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...  

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valises122004

Un juif très pieux est en train de dire sa prière de l'après-midi sur un rocher juste à côté de la mer.
La prière se prolonge et la mer monte, monte, entoure le rocher et monte encore.
Le juif continue à prier avec ferveur.
Passe un bateau.
On lui fait des signes, on l'appelle, mais lui, imperturbable, continue à prier.
La mer monte toujours et menace maintenant de submerger le rocher.
Passe un deuxième bateau. On l'appelle pour le sauver, mais il continue à prier.
La mer monte, recouvre les pieds du juif en Prière. Passe un troisième bateau, mais il continue à prier.
La mer atteint ses épaules, sa bouche.
Il continue obstinément à prier Puis la mer le recouvre totalement.
Il arrive dans le monde d'en haut et se répand en reproches:
- Comment, mon Dieu, Tu m'as noyé alors que moi, j'étais en train de prier pour Ta gloire! Tu aurais dû m'épargner.
- Mais lui répond Dieu, outré, je t'ai envoyé un premier bateau et tu n'as pas voulu monter dedans. Je t'ai envoyé un deuxième bateau, tu n'as pas voulu. Je t'en ai envoyé un troisième, Et tu oses Me faire des reproches…

gastro_012004 

Un homme entre dans sa chambre super excité et dit à sa femme:
"Ce soir chérie, c'est la position que tu veux!"
Elle lui répond: "Celle de la moto!"
L'homme lui demande comment on fait.
La femme toute joyeuse lui répond:
"Bah tu dors sur la béquille!!"

plaintes_012005

- Je ne comprends pas pourquoi vous êtes venu me consulter, dit, après trois quarts d'heure d'entretien, le psychanalyste à un nouveau patient.
La seule chose au monde qui ait l'air de vous tracasser est de trouver des clients pour votre cordonnerie.
- Justement!
C'est à ce propos que je voulais faire un accord avec vous. Est-ce que, lorsque vous constatez qu'un de vos clients, étendu sur le divan, porte des chaussures aux semelles trouées, vous pourriez lui donner ma carte en lui disant que, s'il se recommande de vous, pour un ressemelage, je lui ferai dix pour cent de réduction?

viticole_filiere2004

Ce sont deux gays qui prennent leur petit déjeuner un dimanche matin tout en lisant des magazines féminins. Soudain, l'un des deux se lève, va dans la salle de bains et s'en revient avec un pot de vaseline.
Puis il soulève sa chemise et entreprend de s'en barbouiller le torse avec... L'autre lui demande:
- Qu'est-ce que tu fais?
- Dans Cosmo, ils disent que lorsqu'on se frotte la peau avec de la vaseline, ça fait pousser les poils.
Tu aimerais bien que je sois plus poilu sur la poitrine, non?
L'autre lui répond:
- Tu goberais vraiment n'importe quoi, hein?
C'est évident que c'est de la connerie!
- Et comment tu le sais?
- Parce que si ça marcherait, c'est pas quelques poils mais une vraie crinière que tu aurais à ton trou du cul maintenant.

beaujolpif

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C'est dimanche... le réveille-matin, est en pause pour le week-end ou pour les plus vernis pour les vacances de février... Mais pour les endroits où le Carnaval se fête, c'est depuis 5 heures du matin que les gens sont réveillés aux sons des tambours et des guggenmusik qui pour la plupart ont fait nuit blanche... Ben quoi, à Carnaval on se lâche, on s'ammuse, on fait les cons et puis on redevient sérieux pour le restant de l'année... En ces jours de neige et de pluie, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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