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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du dix-sept février

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«À la Saint-Alexis, la flamme ne vient pas de notre galaxie.» 

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«Si février n'a pas de grands froids, le vent dominera tout le reste des mois.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, c'est aussi mardi gras, derniers repas gras, avant une période de maigre pour le Carême, bonne cure d'amaigrissement pour éliminer les kilos pris aux fêtes de fin d'année qui ne veulent pas partir... Ce soir les carnavaleux tomberont les masques et pour une année, pour beaucoup, leur gueule d'enterrement tranchera avec les visages souriants et joyeux de ces trois derniers jours... Ma foi il faudra faire avec...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -4° et de légères brumes dans la nuit, ce sera pour ce mardi, brouillards (parfois givrants) le matin sur le Plateau et grisailles souvent assez tenaces dans les basses couches. Dislocation partielle en cours de journée, au mieux ensoleillé mais restant très brumeux. Au-dessus de 1000m, air limpide et soleil radieux, tout au plus quelques cirrus d'agrément. Plutôt froid en plaine, douceur en altitude. - Températures prévues pour mardi: minimales -2 à 2°à basse altitude, maximales 1 à 5° selon la persistance des grisailles. Dans les vallons jurassiens à 1000m: minimales -9 à -5°, maximales 3 à 5°. En montagne: 0°à 2000m, -8°à 3000m. - Faible bise dans les basses couches, modérée sur les crêtes du Jura et les sommets préalpins.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à souhait... AVEC UN DÉPARTEMENT EN ALERTE ORANGE... eh oui c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation qui a évolué sur l'Ouest en soirée et cette nuit perd de son activité et s'étire encore le matin des Pyrénées à la Belgique en passant par l'Ile-de-France. Sous un ciel très nuageux à couvert, elle donne encore quelques pluies, plus soutenues au sud de la Garonne avec de la neige sur les Pyrénées dès 800m. De la Bretagne et des Pays de la Loire puis jusqu'au Nord-Pas de Calais l'après-midi, sous l'effet de la hausse des champs de pression, le temps s'améliore et le soleil s'impose généreusement. Près de la Méditerranée où le vent reste soutenu avec des rafales de 60 à 70 km/h entre Corse et continent ainsi que vers le Golfe du Lion, des retours nuageux apportent encore quelques ondées. Partout ailleurs la nébulosité reste importante avec parfois quelques gouttes en seconde partie de journée parfois quelques flocons sur le relief des Pyrénées et du Massif central. 
Encore de bonnes gelées le matin, du Nord-Est au Massif central avec - 4 à 0 degrés, 0 à 5 degrés sur une bonne moitié Ouest dans l'intérieur, 5 à 9 près de l'arc Atlantique et près de la Grande Bleue. Les maximales affichent 8 degrés de Lille à Paris, 10 de Rennes à Nantes, 4 en plaine d'Alsace sous la grisaille, 9 à 10 dans le Sud-Ouest, 8 à 13 le long de la vallée du Rhône, 15 à 16 vers la côte d'Azur jusqu'à 17 degrés vers Ajaccio...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28° - 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27° - 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 30° - 32°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30° - 31°; Polynésie française ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 30°; ciel couvert, pluies éparses aux Marquises avec des températures de 26°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:34 et le coucher du soleil se fera à 18:01 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de février en France 

TMax: 31.2°C (St Girons le 29/02/1960)
TMin: -29.0°C (Clermont-Fd le 14/02/1929)
Précip: 519.7 mm (Mont Aigoual le 24/02/1964)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu... : 

Mercredi 18 février à 06h28, coefficient 96, à 18h55, coefficient 103
Jeudi 19 février à 07h17, coefficient 109, à 19h43, coefficient 113
Vendredi 20 février à 08h03, coefficient 116, à 20h27, coefficient 118
Samedi 21 février à 08h47, coefficient 117, à 21h10, coefficient 115
Dimanche 22 février à 09h29, coefficient 111, à 21h49, coefficient 106
Lundi 23 février à 10h09, coefficient 99, à 22h27, coefficient 91

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1956: à Berchem, la température maximale sous abri ne dépassait pas -6,4 degrés 
En 1956: à l'aube, on relevait une température minimale de -17,4 degrés à Zaventem 

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-sept février c’est la Journée Internationale du patrimoine canadien
http://www.journee-mondiale.com/60/journee-internationale-du-patrimoine-canadien.htm

Journée Internationale du patrimoine canadien

 

Les expressions françaises décortiquées

La tentation de Venise
La tentation de se consacrer à autre chose, de changer de vie

Origine
Quiconque n'est pas trop pantouflard aura forcément, un jour ou l'autre, été tenté par le voyage à Venise. Contrairement à Naples, une fois qu'on a vu cette ville, on ne meurt pas, mais, la plupart du temps, on en repart avec la ferme intention de revenir un jour ou l'autre dans ce lieu à l'atmosphère très particulière.
Cette expression très récente, souvent utilisée pour des politiques, surtout depuis le début de ce XXIe siècle, nous vient du titre d'un livre publié en 1993.
Son auteur, Alain Juppé, l'a écrit pendant une traversée du désert, juste avant de devenir ministre des Affaires Étrangères dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur sous la présidence de François Mitterrand.
Il s'y s'interroge sur l'utilité de consacrer sa vie au métier de politicien, alors que bien d'autres choses par ailleurs valent la peine d'être vécues ou considérées. Il y évoque, entre autres, la ville de Venise où il va volontiers se ressourcer tout en y mesurant certaines insuffisances de sa vie. D'où la tentation de s'y replier définitivement et d'y oublier la violence psychologique de la vie politique.
C'est de cette réflexion et de ce titre qu'est née notre expression qui s'applique aux personnes qui envisagent de passer de la lumière ou de la notoriétéà l'ombre afin de s'y épanouir et de s'y consacrer temporairement ou définitivement à des activités moins contraignantes et stressantes que celles qu'imposent la vie publique.
Par extension, elle indique un souhait de changement de vie, qui peut-être aussi bien professionnel que personnel.
Exemple
«Après cet échec, Ségolène Royal s'interroge: «J'avais recueilli 17 millions de voix en 2007 et je me sentais moins respectée qu'un Lionel Jospin, éliminé au premier tour de la présidentielle! J'ai eu des moments de doute, mais je n'ai jamais connu la «tentation de Venise». Jamais je n'ai renoncéà la présidentielle.»

 

La France pittoresque

Jeux littéraires, burlesques, d’adresse et de force à Abbeville au XVe siècle
D’après «La Picardie littéraire, historique et traditionniste», paru en 1901

Puy des Ballades, Puy d’Amour, Prince des Sots ou Evêque des Innocents: parmi les distractions de nos aïeux du XVe siècle, figuraient en bonne place, et pour la ville d’Abbeville, en Picardie, les récits des ménestrels célébrant les hauts faits des guerriers, mais aussi les manifestations burlesques empreintes de cynisme
Quand les jeux de la cholle el de l’arbalète avaient pris fin, la foule s’amassait autour de la «Fosse aux Ballades», sorte de cirque en plein air établi au milieu du bois, Les assistants allaient écouter les «chanteurs en place» et les ménestrels qui chantaient ou lisaient leurs romances.

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Ménestrels et leurs instruments

Nos aïeux faisaient leurs délices de ces chants et de ces poésies; ils couraient bien loin pour entendre réciter des vers relatifs aux faits et gestes des «seigneurs anchiens»; aussi l’échevinage, pour complaire aux bourgeois, accordait de fortes subventions aux ménestrels qui devaient aller apprendre des chansons nouvelles aux écoles de Soissons et de Sainl-Omer et surtout à l’école de Beauvais.
Là, ne se bornait point la générosité de l’échevinage; on voit, par les Comptes des Argentiers de la fin du XV siècle et de la première moitié du XVIe siècle, que les ménestrels, souvent attachés à de grands personnages, étaient généreusement payés par la ville lorsqu’ils venaient chanter ou réciter leurs vers à la «Fosse aux Ballades», le jour du Mardi-Gras; en 1407, Mathieu Siffait, «chanteur eu place», reçoit cinq sous «pour avoir chanté de giete de son roumanl au bos»; en 1428, même gratification est accordée à Guillaume le Barbier, aussi chanteur en place, «pour avoir canté de geste au bos». Dans leurs chansons de geste, les ménestrels célébraient les hauts faits des guerriers, ce qui ne dut pas contribuer pour peu à faire développer le patriotisme naissant du XVe siècle, dont Jeanne d’Arc fut la plus brillante personnification.

Les mêmes comptes renferment une grande quantité de mentions semblables relatives au même objet; le dernier article que l’on y trouve à ce sujet est de 1455: l’échevinage accorda douze sous parisis aux ménestrels du vidame d’Amiens pour qu’ils allassent apprendre «nouvelles canchons qui devaient estre en la ville de Beauvais.»
Le Puy des Ballades n’était pas le seul jeu littéraire qu’il y eût alors a Abbeville: le Puy d’Amour, où l’on traitait également de sujets galants et profanes, était florissant au XIVe siècle, mais il prit fin dans les premières années du siècle suivant. Louandre rapporte que le Puy d’Amour donnait deux fêles annuellement, le jour de la Pentecôte et le premier jour de l’an, et que des pièces de vers y étaient lues publiquement; une couronne était décernée au vainqueur, qui prenait le titre de prince ou de roi; il devait donner aux deux fêtes de l’année un dîner somptueux à tous les sujets de son royaume.

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Ménestrels

L’échevinage contribuait encore pour une large part dans les frais que supportait le roi d’amour, car les magistrats et les officiers municipaux, de même que les officiers royaux, se faisaient grand honneur d’assister aux dîners du puy d’amour. Le Puy de la Conception qui paraît avoir succédé au précédent, et qui célébrait surtout les vertus de la Vierge, s’est conservé jusqu’en 1764.
Outre les Sociétés littéraires dont il vient d’être question, il y avait aussi à Abbeville des Sociétés burlesques où s’étalaient au grand jour le cynisme et l’esprit satirique du XVe siècle. Le Prince des Sots parcourait les rues de la ville avec ses suppôts en se livrant aux manifestations les plus grotesques, donnant le spectacle des scènes les plus insensées et les plus monstrueuses. De temps à autre, il offrait un dîner somptueux à ses confrères d’Amiens.

L’existence de l’Evêque des Innocents nous est révélée par un article du registre des argentiers. A la date du 29 décembre 1484, l’échevinage accorda vingt sous à ce singulier prélat pour l’aider à faire sa fête. Ce personnage était élu soit par les enfants de chœur de l’église Sainl-Vulfran, soit par les chanoines de celte collégiale. L’autorité de l’évêque des innocents ne durait qu’un jour ou deux, mais, pendant son épiscopat éphémère, il s’ingéniait à remplir ses fonctions le plus consciencieusement possible, battant monnaie comme les véritables évêques.
Le peuple trouvait un plaisir infini dans les parodies d’un culte qu’il pratiquait cependant avec une foi si vive; le clergé lui-même encourageait ces parodies quand il n’y prenait point part; c’était l’époque des farces, genre de distraction qui passionna surtout les Picards, dont on constate la mobilité de caractère dans les fréquents changements de divertissements.

Nos aïeux étaient aussi avides des jeux de force et d’adresse; sous la date du 27 février 1497, une somme de trois livres dix sous est donnée à plusieurs joueurs (peut-être des bateleurs) et à une jeune fille de Venise pour les «esbatemens» qu’ils firent en présence du maïeur et d’au moins cent vingt personnes des plus notables de la ville.
Par une quittance datée du 6 octobre 1498, on voit que vingt-quatre sous sont donnés par la ville à des joueurs de barres d’Abbeville que le roi avait mandés à Paris pour qu’ils jouassent en sa présence. La ville leur fournit du drap «sanguin» et «tanné» pour leur costume, et à chacun deux paires de «cauches», ce qui coûta quarante-cinq livres à la caisse municipale. Cette circonstance permet de supposer que le jeu de barres était alors en grand honneur et qu’Abbeville eut des célébrités dans ce jeu.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Exécution d’Henri-Désiré Landru, guillotiné le 25 février 1922 à six heures cinq
D’après «Le Petit Journal» du 26 février 1922

Au lendemain de l’exécution d’Henri-Désiré Landru, guillotiné le 25 février 1922 à six heures cinq sur la place des Tribunaux à Versailles, deux chroniqueurs du Petit Journal ayant assisté aux derniers préparatifs et aux derniers instants d’un condamnéà mort impassible, livrent leur témoignage, décrivant le petit jour lugubre et des spectateurs qui, venus en nombre, retenaient leur souffle avant le moment fatal
Nous ne pourrons jamais oublier cela, écrit Georges Martin. Les étoiles venaient de s’éteindre. Dans une caserne proche, un clairon avait sonné la diane. Il régnait un angoissant petit jour, bruineux, maladif, couleur de suie délavée. Les pavés étaient gras d’une humidité malsaine. Il faisait froid.
La porte de la prison s’ouvrit à deux battants. Tout le monde ôta son chapeau. Un groupe d’hommes sortit, aumônier, aides, gardiens, tous vêtus de sombre, silhouettes fondues, comme d’un coup d’estompe, dans le gris ambiant, comparses imprécis et fugitifs. Au milieu d’eux, un spectre. On ne vit d’abord qu’une tache blanche: une chemise échancrée bouffant au vent du matin. Au-dessus de la chemise, quelle figure!

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Landru peu après son arrestation

Elle était si blafarde, crayeuse et verte à la fois, qu’on l’eût dit éclairée par des projecteurs croisés. Une barbe courte découpait ses angles noirs, sur ce masque tragique et le crâne immense eût concentré toute la lumière si les yeux, grands ouverts, n’eussent brillé, et de quelle lueur! Cette tête épouvantable et fière était dressée sur un cou maigre, long, tendu dans un effort désespéré pour dominer d’une nargue dernière la foule et les bourreaux.
Le bas du corps était gainé de noir, et flageolant parce que ligoté, incapable d’obéir à la volonté de son possesseur. Landru s’avançait, entra, soutenu et poussé par les aides et d’aucuns prirent deux cahots inévitables pour des hésitations. Je crois qu’ils se sont trompés. Landru se laissa docilement coucher sur la machine. Il est mort bravement, sans un mot. Il a jusqu’au bout maîtrisé sa peur. Nous autres, nous avions passé la nuit à avoir peur pour lui.

Nous avons fait les cent pas sur la petite place, devant la prison, où des ombres allaient et venaient derrière unie fenêtre éclairée. Nous avons foulé les cinq mètres de pavés disjoints où la guillotine allait s’élever à l’aube. Nous avons contemplé pendant des heures le kiosque à journaux tout voisin, fermé, ironique et dont les vitres illuminées, historiées d’affiches rieuses, chantaient la gloire d’un thé plus ou moins cinghalais. Nous avons épié les bruits nocturnes et nous avons répété vingt fois: «Pourvu qu’il n’aille point entendre!...»
Ce fut d’abord le bruit sourd des soldats en marche: une compagnie du génie, qui allait se ranger aux issues du carrefour. Les crosses des armes reposées toutes ensembles sonnèrent, sur la terre qu’ébranlèrent ensuite les sabots de la cavalerie. Puis des pas isolés éveillèrent les échos: l’aumônier qui arrivait, les avocats. Puis le fourgon parut, tapissière aux airs de corbillard, traînée par deux chevaux puissants et hauts sur jambes, portant, à l’avant, une espèce de fanal rouge.

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Landru lors de son procès

Puis on monta la machine. Nous étions attentifs et la nuit, trouée de la flamme de deux bougies placées dans des lanternes de métail curieusement découpé, faisait plus inquiétante la résonance des madriers et des barres de fer heurtant le sol. Nous apprîmes alors les derniers mois de Landru:
- Ayez du courage.
- J’en aurai... comme d’habitude!

Quel calme! Quel sang-froid! N’avait-il donc pas entendu les bruits, les bruits affreux de la nuit? Ou, s’il les avait entendus, où trouvait-il la force morale nécessaire pour dompter le désordre de son corps affaibli? Je le confesse: hier matin, à cinq heures et demie, nous avons failli admirer Landru.
A six heures, un tramway - inattendu - traversa la place, tout chargé de Versaillais, étonnés. Puis le portail de la prison s’entrouvrit une première fois et des allées et venues eurent lieu. Puis M. Deibler fit une dernière vérification à sa machine. Puis la diane sonna. Puis... A présent, le corps de Barbe-Bleue, couché sur le ventre, les mains liées derrière le dos, repose, coupé en deux, dans une boîte de sapin, où on l’a versé avec le son et le sang du panier des suppliciés. La boîte est enterrée, en attendant son exhumation, dans un coin maudit du cimetière des Gonards. Henri-Désiré Landru a emporté son secret. S’il continue d’être une énigme, il a définitivement cessé d’être un sujet de plaisanterie, conclut Georges Martin
Quant au journaliste A. Delpeyrou, il s’attache à nous décrire la dernière journée du condamné:

Le réveil du condamné
- Du courage... n’ai-je donc pas l’habitude d’en avoir? Messieurs, je suis à votre disposition, veuillez me passer mes habits.
C’est par ces mots qu’hier matin à cinq heures et demie Landru, réveillé en sursaut, accueillit dans sa cellule ceux qui venaient lui annoncer, selon la formule traditionnelle, que son recours en grâce avait été rejeté et que l’heure de l’expiration avait sonné. Il y avait là MM. Béguin, avocat général; Beylot, procureur de la République près le tribunal de Versailles; Brachet, Dejuste et Le Pelley-Fonteny, substituts; Bonin, juge d’instruction; Ducrocq, directeur de la police judiciaire; l’abbé Loisel, aumônier de la prison; le docteur Robert, et les défenseurs de Landru, Mes de Moro-Giafferi et Navières du Treuil.

Le condamnéà mort dormait si profondément que M. Beyot, qui prononça la phrase sacramentelle, dut s’y reprendre à trois reprises pour le tirer de son sommeil. Et pourtant, depuis la nuit tombante, alors que la nouvelle de l’exécution s’était répandue à Versailles comme une traînée de poudre, les abords de la prison regorgeaient de spectateurs. La place des Tribunaux, où devait se dresser la guillotine, avait plutôt l’air d’un champ de foire que d’un lieu de supplice. Des femmes, beaucoup de femmes et de tous les mondes, depuis la simple ouvrière encapuchonnée dans son manteau de laine, jusqu’à la mondaine parée de vision ou de zibeline et accourue de Paris dans son coupé automobile avec l’espoir - rapidement déçu - d’entrevoir... quelque chose d’horrible.
Mais le service d’ordre, sévère autant qu’il convient, sut mettre un frein salutaire à toute curiosité excessive. Il fut organisé de façon impeccable par M. Laurent, commissaire spécial de Versailles, et seuls ceux que leurs obligations professionnelles appelaient à ce triste spectacle purent franchir les barrages.

Et quels barrages! Sur quatre rangs de profondeur, des troupes d’infanterie, de cavalerie et de gendarmerie, disposées rue de Jouvencelle, place Charost et rue Goerges Clemenceau, encerclèrent complètement la place des Tribunaux à près de cent mètres de distance. Dès trois heures du matin, la police avait fait place nette.

Les derniers apprêts
Nuit douce et claire, ciel éblouissant d’étoiles. A mesure que les heures s’écoulent - toute proche, mais combien lugubre! l’horloge de l’hôtel de ville sonne quarts et demies - insensiblement le silence s’approfondit. Le moindre bruit fait frémir. C’est tantôt, tout près, le cheval d’un cavalier qui piaffe, impatient; tantôt, dans le lointain, le roulis plaintif d’une charrette sur les pavés. Quatre heures. Voici venir le fourgon porteur des bois de justice, au pas somnolent de ses chevaux blancs. On murmure, on s’approche, le fourgon s’arrête enfin face à la porte de la prison et trois hommes apparaissent vêtus de cottes bleues: les aides du bourreau.

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Landru dans sa cellule, à quelques heures de son exécution

A la lueur falote d’une lanterne, les trois hommes, sans parler, montent la guillotine. Voici d’abord une sorte de plancher équilibréà l’aide d’un niveau d’eau, puis le corps de l’engin avec ses tragiques accessoires, la bascule, le panier et enfin, rouges, ses deux bras, hideux comme deux tentacules. M. Deibler en personne, au dernier moment, hissera le couteau et en vérifiera le fonctionnement.
Cinq heures. Quel silence! Il semble encore peser davantage maintenant que la guillotine nous regarde. Il commence à faire froid et l’on pressent le jour, à voir une à une les étoiles s’évanouir. Cinq heures et demie. Ce n’est déjà plus la nuit... mais pas encore le jour. Voic les défenseurs, Mes Moro-Giafferi et Navières du Treuil et, près de la porte de la prison, les magistrats qui vont réveiller le condamné. Les avocats les ont rejoints, l’aumônier les suit en priant. Une porte grince sur ses gonds; la petite troupe pénètre dans la prison, puis dans la cellule de Landru.

Les derniers mots de Landru
Réveillé, Landru est donc étonné qu’on pût lui demander d’avoir du courage. Mais il avait auparavant dit au magistrat qui venait de lui parler: «Monsieur, je n’ai pas l’honneur de vous connaître; voudriez-vous me dire qui vous êtes?» M. Béguin s’était nommé, il parut satisfait que ce point d’étiquette fût réglé. Maintenant il s’habille, seul, sans aucune aide. Il n’oublie pas de se laver mains et figure, ni d’essuyer minutieusement les poils luisants de sa fameuse barbe.- Voulez-vous entendre la messe? lui demande l’aumônier.
- Ce serait avec plaisir, monsieur l’abbé, mais tout le monde est prêt, il ne faut pas nous faire attendre.
Il refuse tout à la fois cigarette et rhum, puis décline l’offre de se confesser, mais il consent à ce que l’abbé Loisel l’assiste jusqu’à l’échafaud. Sa voix ne dénote pas la moindre émotion. Farouche mais correct, il se prête à cette atroce formalité qu’est la «toilette». Une seule réflexion aux bourreaux, cependant qu’on le ligote:- Pourquoi me serrer si fort?
- Le règlement!
- Alors, faites.
Et il se prend à remercier en termes émus son avocat. «Maître, lui dit-il, avec cette voix grave qu’il sait vouloir mélodieuse, je suis fier de voir que jusqu’à la dernière minute vous, sinon les autres, n’avez jamais douté de mon innocence. SI vous efforts sont restés vains, croyez bien que je n’en apprécie pas moins le mérite et que du fond du cœur je vous remercie.»

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Exécution de Landru le 25 février 1922

Mais le procureur de la République avait une tâche ingrate à remplir: un suprême interrogatoire.- Landru, demanda M. Beylot, avez-vous une révélation à faire?
- Je m’étonne que la loi vous permette de me poser une telle question, rétorqua le condamnéà mort. Je n’appartiens déjà plus à ce monde, et je ne répondrai pas à cette demande que je suis en droit, monsieur le procureur, de considérer comme injurieuse.

L’exécution
C’est l’aube. La porte de la prison s’ouvre à deux battants. Trois formes humaines apparaissent: Landru, soutenu par les aides, marche à l’échafaud, la barbe raccourcie, mal taillée, la tête haute mais branlante. Son crâne démesuré luit comme un miroir, ses épaules maigres se balancent dans l’échancrure de sa chemise trop large.
Me Moro-Giafferi se trouve à son passage; Landru l’a aperçu. D’une voix imperceptible il lui dit: «Encore merci... pensez à moi!» Mais déjà, poussé sur la bascule, il s’effondre. Un déclic, le bruit sourd du couteau... C’est fini. Il est six heures cinq.
Au grand trot, le fourgon mortuaire, escorté par des gendarmes à cheval, conduisit alors le corps au cimetière des Gonards, où eut lieu l’inhumation dans l’emplacement réservé aux suppliciés. La famille du condamné a réclamé sa dépouille mortelle. Il sera donc procédé très prochainement à son exhumation. Après l’exécution, Me Moro-Giafferi, visiblement ému et rebelle à toute interview, résuma son impression par ces mots: «Victor Hugo disait: Le châtiment irréparable suppose le jury infaillible...»

Article copié sur "La France pittoresque"


Dix-sept février 1673. Molière ne meurt pas sur scène. Mais dans son lit, étouffé par son sang. C'est dans son lit, quelques heures après une représentation du "Malade imaginaire", que le comédien succombe à une hémorragie.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Depuis treize ans, Molière occupe le théâtre du Palais-Cardinal qu'il partage avec la troupe italienne de Scaramouche. La troupe du roi joue les jours extraordinaires, c'est-à-dire mardi, vendredi et dimanche. Une cohabitation pacifique qui dure jusqu'à la quatrième et ultime représentation du Malade imaginaire, le vendredi 17 février 1673. Contrairement à la légende, Molière ne meurt pas en scène. Malgré sa douleur, il parvient à achever la pièce avant de courir mourir dans son lit.

Durant toute la matinée, il se sent horriblement mal. Miné depuis des années par un mal à la poitrine, probablement la tuberculose, son organisme est en train de le lâcher. Alarmée par l'état de son époux, Armande Béjart insiste pour qu'il annule la représentation, mais pas question. Si Galabru monte encore sur scène à 90 ans, ce n'est pas lui qui battra retraite avec 39 ans de moins. Il lui répond à son épouse: "Comment voulez-vous que je fasse? Il y a cinquante pauvres ouvriers qui n'ont que leur journée pour vivre. Que feront-ils si l'on ne joue pas? Je me reprocherais d'avoir négligé de leur donner du pain un seul jour, le pouvant faire absolument." Carlos Ghosn qui passe par là, fait semblant de rien entendre... Les trois coups retentissent donc comme prévu à 4 heures de l'après-midi.

Durant toute la pièce, Molière donne le change, mais sitôt sa dernière réplique envoyée, il s'effondre. Il réclame sa robe de chambre, puis se réfugie dans sa loge. Baron, un comédien, appelle une chaise à porteurs pour le ramener chez lui, au 40, rue de Richelieu. Il refuse le bouillon qu'on veut lui servir, assis dans son lit. À la place, il réclame un morceau de parmesan qu'il grignote entre deux quintes de toux. S'il faut croire Armande, il aurait alors fait chercher un prêtre pour mourir chrétiennement, mais le seul qui accepte finalement de venir se présente trop tard. En revanche, Alain Delon passe juste à temps pour lui jeter une parole d'encouragement: "L'immense Delon veut mourir en scène, lui aussi!".

Rideau… Soudain une quinte de toux se fait plus violente que les autres. Un jet de sang arrose le lit. Comprenant qu'il va bientôt quitter la scène terrestre, Molière demande au comédien Baron d'aller chercher son Armande. Celui-ci y court, laissant le comédien avec deux religieuses et un gentilhomme du nom de Couton. Vers 22 heures, l'hémorragie s'accentue. Le malade ne parvient plus à respirer. Il étouffe. Il meurt. Quand Baron et Armande surgissent enfin, ils ne découvrent plus qu'un corps ayant fait définitivement relâche. Le comédien La Grange note dans le registre de la troupe: "Ce même jour après la comédie, sur les 10 heures du soir, M. de Molière mourut dans sa maison, rue de Richelieu, ayant joué le rôle du Malade imaginaire fort incommodé d'un rhume et fluxion sur la poitrine qui lui causait une grande toux, de sorte que, dans les grands efforts qu'il fit pour cracher, il se rompit une veine dans le corps et ne vécut pas demi-heure ou trois quarts d'heure depuis ladite veine rompue. Son corps est enterréà la paroisse Saint-Joseph, aide de la paroisse Saint-Eustache..." Le rideau tombe définitivement sur Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Franck Ferrand s'empresse de clamer sur Europe1 que Molière n'a jamais écrit ses pièces, mais qu'il les achetait en douce à Corneille. Révisionniste! 

17 février 1673. Molière ne meurt pas sur scène. Mais dans son lit, étouffé par son sang.
© Le Point.fr - Publié le 17/02/2012 à 00:05 - Modifié le 17/02/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du dix-sept février c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/02/17/29232262.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, en cette période de préparation du carnaval le Charlie de service a dû abuser de la dive bouteille car il n'est plus à jour avec le calendrier; il est en avance cette année car le mercredi des Cendres tombera le cinq février; une bonne cure de désintoxication de carême lui siéra bien; par contre, souvent on aurait besoin de scaphandre et pas rien qu'aux cendres!

 

dicton0217

 

Ben pour la zique de ce jour de mardi gras… on va continuer à se mettre au rythme d’époque avec quelqu’un que je n’ai pas entendu depuis belle lurette…John Mellencamp et son groupe dans l’album the best of - greatest hits… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=CElCy4IqRvM

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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chasse

C'est trois chattes (miaou) et une flaque d'eau:

La première se trempe partiellement la patte dans l'eau, et se fait écraser par une voiture.
Arrivée devant St Pierre, il dit:
- Hum, bon, vous pouvez aller au Paradis.

La seconde se trempe entièrement la patte dans l'eau, et se fait écraser par une voiture.
Arrivée devant St Pierre, il dit:
- Hum, vous pouvez aller au Paradis, mais au bout d'une semaine, vous irez aux Enfers!

La dernière se plonge dans l'eau, et se fait écraser par une voiture.
Arrivée devant St Pierre, il dit:
- Bon vous, vous allez directement aux Enfers!!!

Moralité: Plus les chattes sont mouillées, plus les saints sont durs...

gaffe

Un Arabe musulman avec une grosse barbe et une djellaba est assis à côté d'un Français BCBG dans un vol Paris-Dubaï.
Après le décollage, l'hôtesse commence à servir des boissons aux passagers.
Le Français demande s'il est possible d'avoir une coupe de champagne.
Après l'avoir servi, l'hôtesse demande à son tour au musulman s'il en désire également une. Réponse de celui-ci offensé:
- Je préfère être plutôt enlevé et sauvagement violé par dix prostituées de Babylone que de laisser une seule goutte d'alcool toucher mes lèvres.
Le Français s'étouffant, rend rapidement sa coupe de champagne à l'hôtesse, et dit:
- Moi aussi je préfère, je ne savais pas qu'on pouvait choisir!

flashe

C'est deux gays qui sont dans un avion qui vole vers Kinshasa, au Zaïre.
L'un des deux est un peu sourd.
Le commandant de bord de l'avion annonce:
- Nous allons atterrir dans vingt minutes à Kinshasa... le gay qui est sourd demande:
- Qu'est-ce qu'y dit? L'autre lui répond:
- IL DIT QU'ON VA ATTERRIR BIENTÔT. Le commandant continue:
- La température extérieure est de 40 degrés Celsius... Le gay sourd:
- Qu'est-ce qu'y dit? L'autre gay:
- IL DIT QU'IL FAIT CHAUD. Le commandant:
- Et je vous rappelle les règles d'hygiènes à respecter: la moitié de la population ayant le sida, l'autre moitié la tuberculose... Le gay sourd:
- Qu'est-ce qu'y dit?
- IL DIT QU'ON PEUT ENCULER TOUS CEUX QUI TOUSSENT...

recolte2004

Un curé et un pasteur décide d'aller boire un verre dans un bar après un séminaire ayant pour thème l'œcuménisme.
Après s'être installé au bar, le pasteur dit au curé:
- Vous avez remarqué qu'il n'y a pas de femme dans ce bar? J'ai l'impression que nous sommes tombés dans un bar d'homosexuels!
Et au même moment, un homme s'approche du curé et commence à lui faire des avances.
Le curé est abasourdi et ne sait plus quoi faire. Mais heureusement, le pasteur vient à sa rescousse et va dire quelque chose dans l'oreille du gay un peu trop entreprenant.
Et rapidement, le gay acquiesce de la tête et s'en va. Soulagé le curé dit:
- Oh merci. Qu'est-ce que c'était gênant. Mais que lui avez-vous dit?
Le pasteur répond:
- Je lui ai dit qu'on était en pleine lune de miel.

tickets 

Moche est furieux:
Ça fait une heure qu'il fait la queue à la banque, et il n'est pas près de passer!
- Je déteste attendre! crie-t-il à sa femme. Je m'en vais, je vais tuer Ben Gourion!
Une heure après, il revient à la banque, la mine déçue.
- Alors, l'interroge sa femme qui attend encore à la banque, que s'est-il passé'?
- Rien, là-bas la queue est encore plus longue.

gluchon

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C'est mardi... le réveille-matin, est en pause pour les vacanciers de février, mais il a repris du service pour tous les autres, mêmes pour les fêtards du Carnaval dont le réveil sera plus pénible et dont c'est le dernier jour de festivité... Attention aux températures négatives par endroits et aussi aux brouillards givrants... Les jours s'allongent et on commence à arriver de jour au travail... Certains vont se goinfrer pour ne pas faire mentir le terme de gras du mardi, de toutes façons, de moins en moins de monde respecte le Carême de nos jours... En ces jours de neige et de pluie, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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