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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du dix-huit février

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«À la Saint-Alexis, la flamme ne vient pas de notre galaxie.»

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«Si février n'a pas de grands froids, le vent dominera tout le reste des mois.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi des cendre, le carnaval est fini (normalement), les masques sont tombés et le bon peuple des travailleurs s'en va gentiment au travail jusqu'au congés de Pâques... Le temps est au beau dans certains endroits et moins beau ailleurs; les grandes marées sont annoncées avec un coefficient de 118 pour vendredi, les marées du siècle commencent et ce sera en mars qu'elle sera la plus fort avec un coefficient de 119... du beau spectacle en perspective...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel couvert par stratus du Jura aux Préalpes et dans le Chablais avec un sommet vers 1200 mètres. Frais. Beau temps et plus doux au-dessus de la grisaille et en Valais. Températures prévues pour mercredi: minimales -2 à 1°à basse altitude, maximales 1 à 3°, 5 à 8° en plaine du Rhône. Dans les vallons jurassiens à 1000m: minimales -10 à -5°, maximales 1 à 5°. En montagne: 0°à 2000m, -6°à 3000m. Bise faible à modérée sur l'ouest du bassin lémanique et le long du Jura, faible sur le Plateau. Vent d'est modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Faibles brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison sans plus... eh oui c'est encore l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, assez bien ensoleillé près de la Manche et de la Méditerranée mais plutôt gris ailleurs. 
Après la dissipation des bancs de brouillards matinaux, le soleil s'imposera sur les régions voisines de la Manche ainsi que des Alpes au Sud-Est. Sur les rivages méditerranéens, mistral et tramontane avoisineront les 70 km/h en rafales avant de faiblir dans l'après-midi. 
Dans le Sud-Ouest, le temps sera humide en matinée avec quelques gouttes en plaine et quelques flocons sur les Pyrénées. Sur le reste du pays, les plaques de grisailles seront prédominantes. Dans l'après-midi, de belles éclaircies se développeront par endroits, notamment sur le sud du Massif-Central et dans l'Est.
Le matin, les gelées entre 0 et -3 degrés seront fréquentes au nord de la Loire ainsi que dans les vallées de l'Est. Ailleurs, les minimales iront de 1 à 7 degrés. L'après-midi, il fera 6 à 14 degrés du nord au sud, jusqu'à 15 degrés près de la Méditerranée...


Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28° - 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28° - 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 31° - 32°; ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29° - 30°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -3°... 
 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:32 et le coucher du soleil se fera à 18:02 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de février en France 

TMax: 31.2°C (St Girons le 29/02/1960)
TMin: -29.0°C (Clermont-Fd le 14/02/1929)
Précip: 519.7 mm (Mont Aigoual le 24/02/1964)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu ce jour: 

Mercredi 18 février à 06h28, coefficient 96, à 18h55, coefficient 103
Jeudi 19 février à 07h17, coefficient 109, à 19h43, coefficient 113
Vendredi 20 février à 08h03, coefficient 116, à 20h27, coefficient 118
Samedi 21 février à 08h47, coefficient 117, à 21h10, coefficient 115
Dimanche 22 février à 09h29, coefficient 111, à 21h49, coefficient 106
Lundi 23 février à 10h09, coefficient 99, à 22h27, coefficient 91

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1956: Les maxima observés sous abri ne dépassaient pas -5,6°à Kleine-Brogel, -6°à Virton, -8°à Florennes et -10,2°à Saint-Hubert

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Gambie

Fête Nationale en République de Gambie
Qui fête son indépendance du Royaume-Uni en 1965
 

 

Les expressions françaises décortiquées

Au doigt mouillé
Très approximativement, de manière très imprécise, de manière empirique

Origine
En tant qu'adepte des vacances à la mer, vous avez certainement constaté que, les jours de vent, lorsque vous sortez de l'eau, vous avez une sensation de froid que vous n'éprouvez pas quelques minutes plus tard lorsque vous êtes sec malgré la température de l'air qui ne varie pas, sensation de froid nettement plus intense sur les parties de votre corps exposées au vent.
Cela vient du fait que le souffle d'air, en vous séchant, accélère le phénomène d'évaporation des gouttes d'eau qui vous couvrent. Or, pour que l'eau puisse s'évaporer, elle a besoin de calories. Et où les prend-elle, ces calories? Là où elles se trouvent, donc sur votre peau, bien sûr! D'où la sensation de froid que vous éprouvez alors.
Ce phénomène étant bien connu, tous les adeptes d'engins volants (deltaplane, cerf-volant, avion radiocommandé, boomerang...), et de quelques autres activités impactées par le vent, s'en servent un jour ou l'autre pour connaître le sens de la brise. En effet, quoi de plus simple que de mouiller son doigt dans sa bouche et de l'exposer à l'air, dressé comme un i, pour confirmer la provenance du vent, direction indiquée par la zone du doigt qui refroidit.
Reste que cette méthode manque nettement de précision: elle indique une direction approximative, mais à de nombreux degrés près seulement. Elle est beaucoup moins précise qu'une petite bande de tissu attachée au sommet d'un bâton; ou mieux encore, qu'une biroute, petit nom de ces manches à air oranges ou rouges et blanches qu'on trouve sur les aérodromes ou en bordure d'autoroutes ventées.
C'est de cette notable imprécision qu'au XIXe siècle est née l'idée de faire ou de mesurer quelque chose «au doigt mouillé», c'est-à-dire de manière aussi juste et précise qu'au pifomètre ou à vue de nez.
Histoire de ne pas se mettre le doigt dans l'œil, il ne faut pas confondre ce doigt-là avec le jeu «au doigt mouillé», jeu d'enfants du XVIIe siècle, où l'un mouille discrètement un de ses doigts et l'autre doit deviner lequel a été mouillé.
De ce jeu a découlé le «tirage au doigt mouillé», encore très pratiqué au XIXe siècle, un tirage au sort équivalent à pile ou face ou à la courte paille.
Exemple
«À Une époque où les modèles macro-économiques tournent au moindre prétexte, quantifient la plus modeste mesure de politique économique, se substituent parfois, par leur simple influence, aux décideurs, le principal choix économique de la période s'est fait au doigt mouillé, sans les mille et une simulations auxquelles un acte cent fois moins important aurait donné lieu.»

 

La France pittoresque

Les féministes exigent dans un manifeste la réduction de moitié de l’indemnité parlementaire
D’après «Le Petit Journal» du 11 février 1911

Lors d’une réunion du Suffrage des Femmes tenue en 1911, la société adopte un ordre du jour selon lequel, les députés ne représentant que la moitié du pays, ne doivent toucher qu’une demi-indemnité
Selon le chroniqueur du Petit Journal, de ce que les suffragettes anglaises s’imposent à l’attention par des manifestations qui ont fait connaître à un certain nombre d’entre elles ce qu’est la paille humide des cachots, il ne faut pas conclure que les protagonistes du mouvement féministe, chez nous, ne continuent point la campagne entreprise dès longtemps pour conquérir au sexe faible le bulletin de vote et l’éligibilité.

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Affiche de l’Union Française pour le Suffrage des Femmes

L’ordre du jour adoptéà la dernière réunion que la Société le Suffrage des Femmes a tenue à la mairie du XIe arrondissement est même assez original en ce qu’il aborde sous un jour imprévu la question de l’indemnité parlementaire. Le voici: «Considérant que pendant que les femmes ne votent pas, les députés ne sont point les représentants de la nation française - formée de femmes et d’hommes - mais sont seulement les représentants des hommes, minorité en la nation, nous demandons que jusqu’à ce que les femmes soient électeurs, les députés ne reçoivent que la moitié de l’indemnité parlementaire, c’est-à-dire 7500 francs au lieu de 15 000 francs.
Il n’y a guère de chance, le Suffrage des Femmes lui-même s’en doute assurément, pour que ce vœu soit pris en considération par le Parlement, conclut le chroniqueur.
Les Françaises voteront pour la première fois en avril 1945, aux élections municipales.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

La Première République issue d’une illégale abolition de la Royauté votée par moins de 300 députés sur 749?
D’après «La vérité sur la condamnation de Louis XVI» paru en 1885 et «Biographie des hommes vivants, ou histoire par ordre alphabétique de la vie publique des tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits» (Tome 3) paru en 1817

Dans ses Souvenirs, Jean-Jacques Fockedey, député du département du Nord sous la Convention nationale, décrit la façon précipitée dont est décrétée, le 21 septembre 1792, l’abolition d’une Royauté qui devait laisser place à la Première République: si l’unanimité est obtenue, c’est parce que moins des deux cinquièmes des 749 députés sont alors réunis, les novateurs redoutant d’assister à l’échec d’une telle substitution en présence de la totalité.

Mise en œuvre suite à la «suspension» du roi lors de la prise des Tuileries le 10 août 1792, la Convention nationale tient en effet sa première session le 21 septembre, sans attendre l’arrivée des 749 membres qui la composent et doivent venir des quatre coins du pays. En 1885, Gustave Bord publie dans La vérité sur la condamnation de Louis XVI une note extraite des Souvenirs de Fockedey, député du département du Nord à la Convention nationale, qui relate les conditions d’avènement de la Première République: 

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Jean-Jacques Fockedey en 1840 © Bibliothèque municipale de Lille

«Je partis de Dunkerque le 21 septembre 1792. J’appris l’abolition de la Royauté et l’établissement de la République le 22. M. Merlin, de Douai, député comme moi à la Convention, mon compagnon de voyage, ne put y croire, vu que ces décrets avaient été rendus avant la réunion générale de tous les députés nouvellement élus. Nos doutes se changèrent en réalité le lendemain, jour de notre arrivée à Paris, et le décret avait été rendu à la majorité des membres présents et pendant l’absence d’environ 500 députés non encore arrivés.
«Arrivés à Paris dans la matinée du 24, nous nous rendîmes aux archives pour nous faire connaître. M. Martin fut mon introducteur, car jusqu’alors je n’avais pas de pièces qui constatassent ma qualité de député, et sur l’assertion de M. Merlin, l’archiviste M. Camus m’enregistra et m’en délivra l’extrait. De là nous fûmes au comité de l’inspection où M. Calon, son président, me délivra ma carte d’entrée à l’Assemblée sous le n°304.

«Sans nul doute, les 22 et 23 septembre il était arrivé un bon nombre de députés. L’Assemblée conventionnelle se comptait en totalité 749 députés. Donc la Royauté fut abolie et la République fut décrétée et proclamée par tout au plus les deux cinquièmes de ses membres. Cette marche précipitée fut-elle légale? La réponse est simple et aisée. La crainte des novateurs de ne pas réussir à substituer un gouvernement républicain au gouvernement monarchique et constitutionnel si la totalité des députés eût pris part à ce changement majeur et si important, les détermina à rendre ce décret...
«Telle était à mes yeux étonnés cette Convention à laquelle j’osais dire un jour, dans mon discours prononcéà la tribune, à l’occasion du jugement du malheureux Louis XVI: Qu’elle représentait plutôt une arène de gladiateurs qu’un aréopage de législateurs, et que si la nation assemblée pouvait être présente à nos délibérations, elle nous chasserait à coups de fouet. Des murmures accueillirent cette phrase. Habituéà ces interruptions je repris ma phrase et je haussai la voix pour qu’elle fût bien comprise, laissant aux interrupteurs la honte de s’y reconnaître.

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Abolition de la royauté le 21 septembre 1792. Haut-relief en bronze de Léopold Morice, 1883

«Il était évident pour tout homme réfléchi et bien-pensant que le gouvernement républicain voté avant l’arrivée de tous les députés appelés à la Convention et par les deux cinquièmes seulement était illégal; il ne l’était pas moins que ce ne serait qu’un gouvernement transitoire et éphémère et que la France reviendrait un peu plus tard au gouvernement monarchique et probablement à la Constitution de 1791 décrétée, sanctionnée par le Roi et acceptée avec reconnaissance par la grande majorité des Français.»
Jean-Jacques Fockedey est médecin et président du collège à Dunkerque - ville qui le voit naître en février 1758 - lorsqu’il est élu en septembre 1792 membre de la Convention par le département du Nord. La Biographie des hommes vivants, ou histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits (Tome 3, 1817) explique que Fockedey se fera quelque temps plus tard remarquer, à l’époque de la discussion sur le jugement de Louis XVI, par la sagesse de ses principes:

«Vous jugez Louis comme roi ou comme citoyen, dit-il le 29 décembre 1792. Vous ne le jugez pas comme citoyen; car un citoyen accusé n’est pas jugé par une assemblée nationale: vous le jugez donc comme roi. Eh bien! Comme roi, c’est devant le souverain qu’il doit paraître: or, vous n’êtes pas le souverain. La souveraineté ne peut pas plus être représentée qu’aliénée; car la souveraineté est la volonté générale, et la volonté ne se représente pas. Les députés de la nation ne sont que ses commissaires; et toute loi qu’elle n’a pas ratifiée est nulle. Vous avez reconnu ce principe.»
Docteur en Médecine de la Faculté de Montpellier, Fockedey fut le seul député de son département à voter un sursis à la condamnation à mort de Louis XVI, le vote étant prononcé le 20 janvier 1793 et la peine de mort exécutée le lendemain.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Les chênes célèbres
D’après «Musée universel», paru en 1877

Emblème de la force, le chêne a toujours régné en maître dans les forêts, et l’imagination des peuples s’est complu à attribuer à cet arbre-roi de secrètes vertus et une mystérieuse puissance...
Aussi de quel respect, de quelles sollicitudes ne fut-il point entouré! En Grèce les chênes étaient gardés par des nymphes qui établissaient domicile sous l’écorce; elles n’abandonnaient l’arbre qu’après sa mort. Jupiter lui-même, dit-on, n’avait point dédaigné de faire du chêne son emblème: c’est pour cela que les chênes de la forêt de Dodone, en Epire, rendaient des oracles.

Ne parlons point des Gaulois, qui eurent pour le chêne un culte pieux, au grand mécontentement de l’Eglise qui lança, à diverses reprises, des mandements furieux contre cette superstition. Ne nous arrêtons point non plus à l’Allemagne qui protégea les chênes par des peines si atroces qu’on a peine à y croire. Quiconque coupait un chêne et se laissait prendre en flagrant délit, subissait une espèce de talion, car on lui coupait la tête sur la souche, où elle devait rester jusqu’à ce qu’il se formât de nouvelles tiges. Celui qui enlevait l’écorce à un chêne portant fruit, si on pouvait le prendre sur le fait, la loi autorisait à lui ouvrir le ventre, et après lui avoir tiré hors du corps l’intestin, dont on attachait l’extrémité sur la plaie, on lui faisait faire le tour de l’arbre jusqu’à ce que la place écorchée fût entièrement recouverte.

On voit encore dans la forêt de Saint-Germain des chênes auxquels sont attachés des rubans, des fleurs, des statuettes, des couronnes, quelquefois même des flambeaux et de pieuses invocations. En allant aux Loges on rencontre sur la lisière de la forêt, le chêne de Sainte-Geneviève. On cite en outre le chêne de la Vierge, le chêne des Anglais, le chêne de Sainte-Anne, le chêne de Sainte-Barbe, les chênes de Saint-Joseph et de Saint-Fiacre. Leurs légendes seraient difficiles àétablir, car ces arbres n’ont pas un grand âge; mais ils ont remplacé d’autres arbres plus anciens, et comme ils ont la même forme, comme le lierre est remontéà sa place, les traditions se perpétuent. C’est ainsi que ces arbres touchent aux temps païens par le côté même qui semble les en éloigner.

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Chêne Saint-Joseph à Villedieu la Blouère (Maine-et-Loire)

En Bretagne, les bûcherons appellent encore leurs beaux arbres, les arbres de Dieu; dans la Mayenne, le grand chêne du carrefour est un des plus célèbres monuments de la dévotion populaire. En Seine-Maritime, le chêne d’Allouville est enfoui sous des ex-voto. Son énorme tronc est une chapelle; au-dessus de ce sanctuaire creusé dans ce que le druidisme avait de plus saint, se trouve une cellule qu’un ermite habiterait, et le tout est surmonté d’un clocher et d’une croix. Au lieu d’être des exceptions, les chênes privilégiés de la forêt de Saint-Germain ne sont que des passages d’une longue histoire.

Voyons maintenant ce que deviennent et à quel sort ont été voués les chênes illustrés par de grands événements, par leurs hauts faits ou par leur caractère. Le fameux chêne d’Autrage, dans l’arrondissement de Belfort, près duquel se rassemblaient autrefois les Partisans, a été abattu en 1858, vendu aux enchères 400 francs, et revendu 600 francs. Vanités de la gloire! On faisait remonter son origine aux temps druidiques. Il avait 5 mètres de diamètre, et plus de 14 mètres de circonférence à sa base. Une des grosses branches avait 5 mètres de circonférence, une autre 3 mètres 50. Les menues branches ont donné 40 stères de bois façonné, et la bille promettait 126 stères de bois marchand. La cavité du tronc était de 2 mètres environ.
En parcourant la route de Saragosse à Madrid, on voit à 4 kilomètres d’éloignement un chêne vert qui élève sa tête énorme au milieu d’un plant d’oliviers; il faut, dit-on, quatorze hommes se tenant par la main pour l’embrasser.

Le chêne d’Allouville, dans l’arrondissement d’Yvetot, auquel des historiens et des naturalistes donnent huit à -neuf siècles de durée, existe toujours. Son tronc n’est qu’un tube creusé par les ans; il n’en reste que l’écorce, et cependant il se couvre chaque année de feuillage et de glands. Depuis 1696 une chapelle est établie dans l’intérieur de cet arbre.
Les assemblées de la Biscaye se tenaient sous un chêne qui s’élève près de la petite ville de Guernica, à 28 kilomètres à l’est de Bilbao. C’est le plus vénéré des monuments naturels de la Péninsule, et les républicains de la Convention, lorsqu’ils pénétrèrent jusque dans la Biscaye, le saluèrent avec admiration et respect en lui rendant les honneurs militaires, et l’appelant le père des arbres de la liberté. Le chêne actuel est un arbre corpulent, descendant direct du chêne primitif, car on conserve toujours à côté de l’arbre un ou deux rejetons destinés à le remplacer quand l’âge l’aura fait succomber.

Le dernier, tombé de vieillesse le 2 février 1811, existait, d’après la tradition, depuis le milieu du quatorzième siècle. C’était sous son ombre que les rois catholiques, Ferdinand et Isabelle, assis sur le banc de bois qui en entourait le tronc, avaient juré de maintenir les fueros basques. Dans les temps anciens, cinq hérauts montaient dans, les branches du chêne, et sonnant de leurs trompes, convoquaient les Biscayens à la calzarsa ou assemblée générale. Les délibérations eurent lieu d’abord sur ce banc de bois; puis la population étant devenue plus grande et ses délégués plus nombreux, on abandonna peu à peu la coutume patriarcale, et les assemblées se firent dans l’ermitage de Nuestra Senora de la Ansigna, très ancien sanctuaire, situé tout auprès du chêne. Aujourd’hui il s’est élevéà côté de l’ermitage un vaste édifice. Le vieux chêne est loin d’être abandonné; un trône magnifique se dresse sous l’arbre vénéré. L’arbre et le trône sont entourés d’une grille de fer.

Il y a plus d’un chêne célèbre en Grande-Bretagne. On sait que Charles II, après la bataille de Worcester, ne dut son salut qu’à la vitesse de son cheval, et qu’ayant atteint Boscobel-Grové, en Shropshire, il se réfugia dans l’épais feuillage d’un vieux chêne énorme, qu’on appela depuis chêne du roi Charles. Les hommes qui poursuivaient le prince choisirent précisément l’ombrage de ce chêne pour y bivouaquer, tandis que le malheureux Charles y était encore caché.
Quant au Fairlop Oak, le chêne de la forêt de Hainault en Essex, c’était le rendez-vous de chasse de nombreux monarques, et sous le feuillage de cet arbre vénérable il se tient encore une très belle foire annuelle.

En fait d’autres chênes fameux, on comptait le chêne de Herne le Chasseur, qui s’élevait près Elisabeth’s Walk, dans Horne Park, au fond de la forêt de Windsor. Les restes de cet arbre ont été abattus en 1863. Une partie du tronc était tombée vingt ans auparavant, et on l’a conservée soigneusement depuis au château royal de Windsor. Pour préserver les restes de cet arbre, on les avait entourés de pieux, à l’un desquels était placée l’inscription suivante, tirée des Joyeuses commères de Windsor, de Shakespeare, et gravée sur une plaque de cuivre:

C’est une vieille histoire que Herne le Chasseur,
Autrefois l’un des gardes de la forêt de Windsor,
Pendant tout le temps de l’hiver, et toujours à minuit
Se promène autour d’un chêne.
Une légende se rattachait à cet arbre. Herne avait été garde-chasse durant la seconde partie du règne d’Elisabeth, Ayant commis un méfait par suite duquel il perdit son emploi, il se pendit à ce chêne. Depuis ce temps, on dit que l’ombre de Herne revient chaque nuit. Toutes les horreurs de cette légende ont été retracées dans un roman d’Harrisson Ainsworth qui a pour titre le Château de Windsor. Un plan de la ville et du château de Windsor, publiéà Eton, en 1742, indique l’arbre et lui donne le nom de chêne de Falstaff.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix-huit février 1563: On a tiré sur le duc de Guise qui rend l'âme après 6 jours d'agonie. Le duc François de Guise, bourreau des réformés se voyait déjà roi. Lors du siège d'Orléans, Poltrot de Méré l'envoie en enfer.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Dans certaines familles, on pousse la coquetterie jusqu'à se faire assassiner de père en fils. C'est le cas des ducs de Guise. Le meurtre du fils sur ordre d'Henri III, dans le château de Blois, en 1588, est le plus célèbre. Celui du père, François Ier de Lorraine, deuxième duc de Guise, lors du siège d'Orléans aux mains des réformés, est moins connu. Ce prince à l'ambition féroce est le chef du parti catholique qui soutient le jeune roi Charles IX. Il est prêt à tout pour vaincre. Pour filer la pâtée aux réformés, mais aussi pour arracher la couronne de France au nabot royal, protégé par sa mamma Catherine de Médicis. Il est l'auteur du massacre des habitants de Wassy qui vaut bien celui d'Oradour-sur-Glane par les nazis. Voir l'éphéméride du 1er mars 1562.

Depuis quelques jours, la troupe royale fait le siège d'Orléans occupé par les calvinistes. Le 18 février 1563, vers 18 heures, le duc de Guise se dirige à cheval vers son quartier général des Vaslins, accompagné par seulement deux compagnons. Ils chevauchent tranquillement, devisant de la journée. Les chevaux peinent à escalader un petit coteau. L'obscurité commence à envelopper les cavaliers. Le duc, qui s'est débarrassé de sa cuirasse, porte un pourpoint doublé de buffle, un collet doublé de même, et une houppelande sans manche. Les cavaliers arrivent à une croisée de chemins marquée par de hauts noyers et un gros rocher. Un homme armé surgit de l'ombre. Quand le duc se retourne pour répondre à son salut, un coup de feu éclate. Les compagnons de Guise l'entendent s'écrier: "Je suis mort!" avant de voir le meurtrier s'enfuir ventre à terre en hurlant: "Prenez le paillard! Prenez le paillard!" Le rusé veut sans doute faire croire qu'il poursuit lui-même l'assassin. Belle ruse. Dans l'obscurité, les témoins du crime ne parviennent pas à identifier le cavalier, ils distinguent juste un manteau sombre et un morion, un casque métallique avec une crête. Sa monture est un cheval d'Espagne bai-brun, avec un harnachement blanc.

"Ce ne sera rien"… Après avoir jeté son cri, le duc de Guise s'affaisse, sa tête tombe sur l'encolure de son cheval, il veut se redresser, empoigner son épée. Mais le bougre n'en a pas la force. Ses compagnons le font glisser à terre et l'adossent au gros rocher. "Il y a longtemps qu'on me devait celle-là, mais je crois que ce ne sera rien", souffle-t-il. On lui arrache la chemise pour tenter de panser la blessure et d'arrêter le saignement. La balle est rentrée derrière l'épaule. À un gentilhomme qui passe par là, il réclame son manteau pour se protéger du froid, et lui ordonne de galoper jusqu'à Paris pour annoncer la nouvelle à son frère, le cardinal de Guise. Pas de Samu à l'époque, aussi le duc de Guise est-il hissé sur son cheval pour regagner son quartier général, où les médecins examinent sa blessure: "Le coup de feu avait frappé M. de Guise derrière l'épaule droite, sous l'os de la palette, et est ressorti à la jointure du bras, près de la mamelle droite." Rien d'autre à faire que de le panser sommairement et de le laisser s'assoupir. Plus tard, ils sonderont la blessure pour en extraire des morceaux de balle.

Le lendemain, dès l'aube, des battues sont organisées pour retrouver l'assassin. Mais il faut attendre le surlendemain pour que des soldats le surprennent dans une chaumière des environs en train de se restaurer. Ils ont reconnu la description du cheval. L'homme a environ 25 ans, il est de taille moyenne, a le front haut, les yeux petits, le nez mal formé, le visage large, les traits gros, le teint basané, le poil noir. Amené au quartier général, on le reconnaît. C'est un certain Poltrot de Méré, gentilhomme de petite extraction qui avait débarqué quelques jours auparavant pour proposer ses services au duc.

Traitement de faveur… Au fil des jours, les forces du blessé déclinent. Catherine de Médicis, qui a accouru, ne peut rien faire pour lui. Le 24 février, le duc de Guise s'adresse à sa femme, puis à son fils aîné. "Aye, mon mignon, mon ami, l'amour et la crainte de Dieu!" Puis il remercie ses serviteurs. Il a encore la force de râler contre ses médecins: "Je me plains à vous, seigneur docteur, de beaucoup de jeunes médecins non expers, lesquel pour une simple fièvre qui n'est ny furieuse ny dangereuse chargent si fort la boutique d'ordonnances, comme si ce fut une peste inguynaire ou bosse qui fut en l'aine. Je me plains à vous, seigneur docteur." Il dicte encore son testament avant de s'éteindre entre 10 heures et 11 heures du matin, victime d'une septicémie pleurale.

Reste à savoir qui a armé le bras de Jean de Poltrot de Méré? L'amiral Coligny et Soubise, chefs du parti des réformés qu'il rencontre à plusieurs reprises? Méré avouera tout et son contraire jusqu'à son supplice. Il est écartelé le 18 mars 1563 en place de Grève (de l'Hôtel-de-Ville, aujourd'hui) devant une foule immense. En tant qu'assassin d'un haut personnage du pays, il a droit à un traitement de faveur. Le bourreau commence par lui arracher des morceaux de chair aux cuisses et aux bras avec une tenaille portée au rouge. L'assistance apprécie l'entrée en matière. Puis l'exécuteur et ses aides attachent chacun de ses membres à un cheval. Et fouette, cocher! Mais les quatre cavaliers ont beau éperonner leurs montures, le bougre n'a pas l'air de vouloir se laisser démembrer. Il résiste. La foule gronde. Le bourreau sent qu'il lui faut agir sous peine de ridicule, il utilise un long coutelas pour couper quelques ligaments, telle une ménagère découpant une cuisse de poulet. Cette fois-ci, les chevaux parviennent à leurs fins en laissant entendre de sinistres craquements. Mais le spectacle n'est pas achevé. Le tronc gigote sur le sol dans un dernier rappel. Le bourreau met fin définitivement aux souffrances de Méré en lui sectionnant la tête. Il peut rejoindre le duc en enfer... 

18 février 1563. On a tiré sur le duc de Guise, il rend l'âme après 6 jours d'agonie.
© Le Point.fr - Publié le 18/02/2012 à 00:01 - Modifié le 18/02/2014 à 00:01

 

Dix-huit février 1959. Ray Charles enregistre "What'd I Say", un morceau improvisé en concert. Pour prolonger un concert, le chanteur improvise un morceau en demandant à ses choristes de le suivre. Succès interplanétaire!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 18 février 1959, Ray Charles a prévu une séance d'enregistrement dans le studio de son label Atlantic Records, à New York. Ses musiciens et ses choristes, les Raelettes, s'entassent dans le minuscule local. À 28 ans, Ray a déjà dix ans de tournées derrière lui. Il n'a pas eu besoin de faire The Voice et d'être coaché par Jennifer pour connaître le succès... Son plus grand hit jusqu'à présent, c'est "I Got a Woman", enregistré cinq ans auparavant. Il est accueilli dans le studio par l'ingénieur du son Tom Dowd qui lui présente avec fierté sa dernière acquisition: une console d'enregistrement dernier cri à huit pistes.

La séance d'enregistrement débute. À l'époque, on joue dans les conditions du direct. Pas de chichi, pas d'enregistrement séparé des instruments et des voix, pas d'électronique miraculeuse transformant la voix d'une casserole en celle d'une Carla Bruni. Ray et ses musiciens commencent par jouer "Tell the truth". C'est Margie Hendricks qui donne la réplique à Ray. Normal, c'est sa poule du moment. C'est bon, très bon. L'orchestre est parfaitement rodé. Le morceau est vite mis en boîte. Au suivant! Ray et ses musiciens s'apprêtent à jouer "What'd I say". Personne dans le studio n'imagine le séisme musical que déclenchera ce morceau que Ray Charles avait totalement improvisé lors d'une fin de concert, seulement quelques semaines auparavant. C'est même la première fois qu'il enregistre une chanson d'abord jouée en public.

"Je vais m'amuser...""What'd I say" naît lors d'un concert donné en décembre, probablement à Brownsville, en Pennsylvanie. Ray et son orchestre animent ce soir-là un dîner dansant. Son contrat lui impose de jouer quatre heures avec une interruption d'une demi-heure. Tout son répertoire y passe. Mais quand la dernière note est jouée, il reste encore douze minutes à tirer. Comment les occuper? Rejouer un morceau? Non. Ray décide d'improviser. Il a une petite idée en tête. Il fait signe aux Raelettes: "Écoutez-moi. Je vais m'amuser et vous n'avez qu'à me suivre."
Ray entame une série de riffs sur son piano électrique, puis se met à enchaîner des phrases comme elles viennent. "Hey Mama don't you treat me wrong/Come and love your daddy all night long/All right now/Hey hey/ All right..." C'est un mélange de gospel et de boogie-woogie. Les choristes se prennent au jeu, lui répondent. Un dialogue très, très chaud s'improvise. Au piano, Ray se secoue dans tous les sens. Il hurle, il feule, il est en nage. Les choristes sont en extase. Jouissance suprême. Dans la salle, André Manoukian commente: "C'est le dieu Priape qui entraîne ses fidèles dans un orgasme cosmique." Le public est contaminé par les effluves érotiques. Sur la piste, les couples dansent en se trémoussant comme jamais. Les musiciens s'époumonent dans leurs cuivres. Cris, gémissements, extases. Nafissatou dévore DSK tout cru... À la fin du morceau, Ray est incroyablement surpris par le succès de son improvisation. Il est submergé par les participants à la soirée lui demandant où acheter le disque. La même folie se répète lors des soirées suivantes. Le musicien aveugle voit bien qu'il tient là un succès.

"Quelque chose ne tourne pas rond"… Dans le studio d'Atlantic Records, Ray, ses Raelettes et ses musiciens jouent "What'd I say" avec la même énergie que sur scène. Trois ou quatre prises suffisent. C'est magnifique. Pourtant, les producteurs et l'ingénieur du son Dowd sont soucieux. Ils adorent "What'd I say", mais ils sentent bien que le dialogue extatique entre Ray et ses choristes, composé de phrases à double sens et entrecoupé de râles et de soupirs, est trop suggestif. Ça pue le sexe. Ces puritains de Blancs vont encore parler de chanson indécente et l'interdire sur les ondes. Gainsbourg en rigole dans sa tombe. Mais l'Amérique de la fin des années cinquante ne connaît pas encore Madonna, Lady Gaga ou Rihanna. Quand Dowd et les producteurs lui font part de leur inquiétude, le chanteur répond: "Je ne suis pas celui qui peut analyser ma propre chanson, mais si vous ne pouvez pas comprendre What'd I say, alors quelque chose ne tourne pas rond. Ou alors, vous n'êtes pas habitués aux sons doux de l'amour." Dowd résout son problème en supprimant quelques paroles comme "Shake that thing!" (Secoue ce machin!) et en édulcorant quelques gémissements.

Autre souci, la longueur du morceau: 7 minutes 30 secondes. C'est le triple d'une chanson habituelle. Qu'à cela ne tienne. Dowd la coupe en deux pour créer deux morceaux de 3 minutes 30 qu'il fait graver sur les deux faces d'un 45 Tours. Le disque est finalement mis sur le marché en juin 1959. Quelques radios blanches refusent de le passer, jugeant le morceau encore trop suggestif. Plus surprenant, des stations noires le bannissent également de leur antenne. Comme un critique l'explique: "Le dialogue entre lui-même et les choristes commence à l'église et s'achève dans la chambre à coucher." Mais Atlantic Records refuse de céder en retirant le 45 tours des bacs. Une version légèrement plus soft est commercialisée en juillet. Au fil des semaines, la chanson grimpe dans les charts. Elle occupe bientôt la première place de celui des singles de R&B, et la 6e du Billboard Hot 100. C'est le premier disque d'or de Ray Charles...

Il continue à la jouer en concert, mais la foule devient si frénétique en l'entendant qu'il faut parfois que la police intervienne à la demande des organisateurs qui craignent le déclenchement d'une émeute. "What'd I say" est la première excursion de Ray sur les terres du rock'n'roll. Son impact est énorme. Elle déclenche la vocation de Paul McCartney pour la musique, quant à George Harrison, il la considère comme l'un de ses titres préférés. Le morceau fait partie du premier répertoire des Beatles. Les Rolling Stones, les Animals, Les Beach Boys, Van Morrison, Elvis Presley, Eric Clapton, Johnny Cash... l'adoptent également.

18 février 1959. VIDÉO - Ray Charles enregistre "What'd I Say", un morceau improvisé en concert.


© Le Point.fr - Publié le 18/02/2013 à 00:09 - Modifié le 18/02/2014 à 16:35

 

Pour l’éphéméride du dix-huit février c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/02/18/29240574.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service veut aérer ses fondements et faire prendre l'air à son appendice procréateur qui lui sert aussi parfois à faire pipi!

 

dicton0218

 

Ben pour la zique de ce jour de mercredi des cendres… on va continuer à voyager dans cette époque révolue, regrettée par beaucoup, mais on ne refait pas l’histoire puisque ces interprètes jouent encore de nos jours avec le groupe Nirvana dans une compilation des meilleures musiques de l’époque… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=xkZ6m8IVsNc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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agriculteur

Toto s'approche de sa grand-mère et lui demande:
- Mamie, mamie, je peux t'amener le fusil de papi?
- Mais pourquoi veux-tu m'amener le fusil de chasse de papi? Tu sais bien que je ne sais pas tirer et puis je suis bien trop vieille pour utiliser un fusil de toute façon!
- Mais non mamie, c'est pas pour tirer avec, c'est pour le mettre à côté de toi!
- Et pourquoi veux-tu le mettre à côté de moi?
- Parce que papa il a dit "Quand votre mamie passera l'arme à gauche, je vous emmène tous à Euro Disney!" 

chirurgien

Quelques années avant ma naissance, mon père connut une étrangère récemment arrivée dans notre village.
Depuis le début, mon père fut subjugué par cette personne, si bien que nous en arrivâmes à l'inviter à demeurer chez nous.
L'étrangère accepta et depuis lors elle fit partie de la famille.
Moi je grandissais, je n'ai jamais demandé d'où elle venait, tout me paraissait évident.
Mes parents étaient enseignants: ma maman m'apprit ce qu'était le bien et ce qu'était le mal et mon père m'apprit l'obéissance.
Mais l'étrangère c'était une conteuse, une enjôleuse.
Elle nous maintenait, pendant des heures, fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes.
Elle avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l'histoire ou les sciences.
Elle connaissait tout du passé, du présent, elle aurait presque pu parler du futur!
Elle fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois.
Elle me faisait rire et elle me faisait pleurer.
L'étrangère n'arrêtait jamais de parler, ça ne dérangeait pas ma Maman.
Parfois maman se levait, sans prévenir, pendant que nous continuions à boire ses paroles. Je pense qu'en réalité, elle était partie à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité (Maintenant je me demande si elle n'espérait pas avec impatience qu'elle s'en aille.)
Mon père avait ses convictions morales, mais l'étrangère ne semblait pas en être concernée.
Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, ne s'en seraient permis.
Ce n'était pas le cas de l'étrangère qui se permettait tout, offusquant mon père et faisant rougir ma maman.
Mon père nous avait totalement interdit l'alcool. Elle, l'étrangère, nous incitait à en boire souvent.
Elle nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives, et que pipes et cigares faisaient distingué.
Elle parlait librement (peut-être trop) du sexe.
Ses commentaires étaient évidents, suggestifs, et souvent dévergondés.
Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées par cette étrangère pendant mon adolescence.
Nous la critiquions, elle ne faisait aucun cas de la valeur de mes parents, et malgré cela, elle était toujours là!
Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel.
Et depuis lors beaucoup de choses ont changé: nous n'avons plus cette fascination.
Il n'empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous la retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu'un vienne écouter ses parlotes ou lui consacrer son temps libre…
Voulez-vous connaître son nom?
Nous, nous l'appelons… Télévision!
Il faudrait que cette belle histoire soit lue par tout le monde.
Attention:
Maintenant, elle a un époux qui s'appelle Ordinateur…
…un fils qui s'appelle Portable…
…et un neveu pire que tous: Lui c'est Smartphone...

 arecibo

Une femme appelle le 15.
L'agent de garde au commissariat questionne:
- Qu'est-ce que je dois vous envoyer: le Samu ou les pompiers?
- Les deux.
Pour moi, le Samu, parce que j'ai reçu une sévère correction de mon mari qui était à cran depuis quinze jours qu'il avait cessé de fumer.
Là-dessus, pour finir de se défouler, il a allumé une cigarette en jetant nerveusement son allumette à travers la pièce. Et c'est comme ça qu'il a mis le feu à l'appartement.

 gens_du_voyage

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C'est mercredi... le réveille-matin fait son boulot, imperturbable... rares sont ceux qui ne se réveillent pas avec le chambard qu'il fait pour nous faire sortir du lit... c'est déjà le milieu de la semaine et les carnavaleux sont les seules personnes fatiguées qui vont trouver la journée de travail très longue... Le Carême commence pour le monde chrétien, donc régime minceur en mangeant moins gras jusqu'à Pâques... En ces jours de neige, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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