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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du neuf mars

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«À la Sainte-Françoise, dans les forêts, on reboise.» 

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«À la Saint Dominique, ne te plains pas si le soleil te pique.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et la météo est clémente et ensoleillée par endroit; les vacances sont finies pour tout le monde et chacun reprend le travail ce jour le cœur léger en rêvant déjà au prochain congé, à Pâques... Le soleil du week-end aura été bénéfique car les gens sont plus gais... C'est vrai qu'avec le beau temps on se sent tout de suite mieux... Alors bonne semaine à tous !

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, persistance de conditions anticycloniques et temps bien ensoleillé malgré le passage de voiles d'altitude, surtout en matinée. Températures fraîches à l'aube puis très agréables l'après-midi en plaine comme en moyenne montagne. Températures prévues pour ce lundi: minimales -2 à 3°à basse altitude, maximales 11 à 15°. Dans le Jura à 1000 m: -2 puis 13°. En montagne: 3 puis 6°à 2000 m, -2 puis 0°à 3000 m. - Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent de nord-est modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne, régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... pas perturbée, sans plus...  eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: Sur les régions bordant la Manche, le ciel sera très nuageux à couvert, avec de rares petites pluies ou bruines sur les côtes.
Un peu plus au sud, des Ardennes à l'Ile-de-France, au Centre et au Sud-Ouest, la grisaille matinale aura tendance à se morceler, les éclaircies s'imposeront l'après-midi. Quelques plaques de nuages récalcitrantes pourront toutefois résister au nord de la Loire.

Sur une grande moitié est du pays, le temps sera très lumineux, avec quelques bancs de brouillard isolés au lever du jour, vite dissipés. De fréquents bancs de nuages d'altitude n'altéreront pas l'impression de beau temps.
Les températures minimales iront de 0 à 8 degrés d'est en ouest, les maximales de 13 à 18 degrés du nord au sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 32° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 30°; Polynésie française, beau temps,peu nuageux avec des températures de 31°; nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 28° aux Marquises; Plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:58 et le coucher du soleil se fera à 18:30 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1961: les températures maximales sous abri atteignaient 15,3° au Mont-Rigi et 19,5°à Virton 

Les expressions françaises décortiquées

Ne pas se laisser prendre sans vert
Ne pas se laisser prendre au dépourvu, à l'improviste

Origine
Quand on entend pour la première fois cette expression désuète, alors qu'on ne l'a jamais vue écrite et qu'on aime les histoires fantastiques, on peut penser au zombie tout juste sorti de sa tombe qui ne risque pas de se laisser prendre sans vers; on peut aussi imaginer avoir affaire au pêcheur qui ne doit pas oublier ses asticots.
Mais ici, le vert est bien la couleur. Reste à comprendre pourquoi «sans vert» est ici compris comme «au dépourvu».
L'explication de l'origine de cette expression nous est donnée, entre autres, en 1752 par Philibert-Joseph Le Roux dans son «Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial».
Il y explique que cela vient d'une forme de divertissement pratiqué autrefois chez les gens plutôt aisés dans plusieurs régions de France, et même en Hollande (François, si tu me lis...), activité qui remonterait au XIIIe siècle, selon certaines sources.
Chaque personne ayant accepté de participer au jeu devait impérativement, entre le 1er et le 31 mai, porter sur elle quelques feuilles vertes, obligatoirement fraîchement cueillies du jour. Toute personne «prise sans vert» ou prise par un autre participant avec des feuilles fanées devait payer une amende, le montant cumulé de ces amendes étant ensuite «employéà quelque partie de plaisir hors de Paris», comme l'indique Le Roux, cette partie de plaisir pouvant être un simple festin pris dans les bois, selon Charles Rozan.
C'est parce qu'une de ces personnes était «prise sans vert», a priori à un moment où elle ne s'y attendait pas, que l'expression est devenue synonyme de prise au dépourvu ou à l'improviste.
Mais l'arrêt de la pratique de ce divertissement a provoqué la disparition progressive et presque totale de l'usage de cette expression, même si on la trouve encore dans quelques ouvrages du XXe siècle (voir l'exemple).
Exemple
«Prudent dans ses engagements, l'œil sans cesse aux aguets pour découvrir les chemins favorables à la retraite, en cas d'échec, le timoré néophyte n'était nullement décidéà se laisser prendre sans vert (...)»

 

La France pittoresque

Les sociétés secrètes et la mort de Louis XVI: témoignage posthume d’un baron de l’Empire
Extrait de «Jadis» (Volume 2), paru en 1907

C’est dans le second volume de son Jadis qu’en 1907 l’historien et spécialiste incontesté de la période napoléonienne Frédéric Masson, entré depuis peu à l’Académie française - il en deviendra le secrétaire perpétuel en 1919 -, évoque le témoignage de René des Genettes, baron de l’Empire, membre de l’Institut de France et médecin en chef des Armées, ayant trait à l’implication des sociétés secrètes dans la mort de Louis XVI et qu’il avait consigné, peu avant sa mort, dans un tome non publié de ses mémoires. Ecoutons Frédéric Masson.
René Des Genettes, baron de l’Empire, membre de l’Institut d’Égypte, de l’Institut de France et de l’Académie de médecine, médecin. en chef des Armées, professeur à la Faculté de médecine, a été, des choses de son temps - et quel temps! 1762 à 1837 - un des témoins les plus sagaces, les mieux renseignés, les moins faciles à impressionner. Comme au devoir professionnel, qu’il entendait à sa mode d’une façon singulièrement élevée, il portait à l’exposition des faits auxquels il avait assisté une droiture entière, une loyauté désintéressée, un contrôle scientifique, et nul ne mérite mieux qu’on se fie à lui.

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Louis XVI. Peinture de Joseph-Siffred Duplessis, peintre du roi et portraitiste de la cour de France

Il a écrit des mémoires, Souvenirs de la fin du XVIIIe siècle et du commencement du XIXe, dont, avant sa mort, il avait publié deux volumes. Un troisième était alors en cours d’impression; vingt-trois feuilles en étaient tirées; par avarice, dédain ou insouciance, ses héritiers ne les complétèrent point; ils mirent au pilon les trois cent soixante-huit pages. Mais, de ce tome troisième, qui tout entier traite de l’expédition d’Égypte, Des Genettes avait communiqué les épreuves, à mesure qu’elles étaient composées, à un de ses amis, le plus apte qui fût à en juger, le mieux instruit de tous les détails, son compagnon des déserts de Syrie et des séances de l’Institut d’Égypte, «l’homme le plus vertueux que j’aie connu», a dit Napoléon: Larrey recueillit et fit relier ces épreuves; il en composa un exemplaire sans doute unique, plus précieux que ne serait un manuscrit, puisque le texte a été revu, corrigé, certifié pour l’impression: qu’il porte ainsi, comme deux signatures, celle de Des Genettes et celle de Larrey. A ce billet tiré sur la postérité, peut-on réclamer meilleur endosseur?

Or, voici, d’après Des Genettes, ce qui s’est passéà Malte le lendemain du jour où l’armée, que commandait le général Bonaparte en eut pris possession. «Il existait à Malte, écrit-il, une loge de francs-maçons, du rite des Templiers, qui se réunissaient dans l’hôtel du bailli des Barres, célèbre magnétiseur. Ceux-ci tinrent une loge qui fut suivie d’un banquet dans lequel leur intempérance rendit public ce que la prudence ou même la décence auraient voulu qu’ils tinssent caché. Exaltés au plus haut point et pressés par le jour qui allait paraître, les Templiers terminèrent leur séance on peut dire les portes ouvertes.

«Alors, bon nombre de profanes purent voir et entendre ce qui suit. Le chevalier, et je crois même commandeur, Tousard, chef de l’armée du génie, pontifiant comme Brisard dans le Joad d’Athalie, porta trois solennelles libations pour fêter la destruction de Malte. Il rappela que, le 18 mars 1314, Jacques Molay, sur le bûcher où il périt, cita au tribunal de Dieu le pape Clément V, le roi Philippe le Bel et ceux qui deviendraient possesseurs des biens de l’Ordre. Tant est-il que le vénérable Tousard rappela le sort présent de Pie VI, celui de Louis XVI, enfin de la destruction de l’Ordre de Malte (qui avait profité de la plus grande partie des biens des Templiers). Ces trois événements furent proclamés avec un respect religieux et terminés par les trois acclamations: Consummatum est.

«Le général en chef auquel je racontai ce fait me dit: Cela prouve que les gouvernements doivent surveiller les sociétés secrètes avec beaucoup de soin pour savoir s’ils doivent les craindre ou s’en moquer.»
Des Genettes a été témoin, puisque c’est lui-même qui a rendu compte à Bonaparte. A-t-il seul été témoin? Du moins a-t-il seul rapporté les faits auxquels il dit que tout Malte assista? Il le semble. On ne saurait se flatter d’avoir lu tout ce qui fut écrit sur la prise de Malte, mais la recherche dans une bibliothèque assez bien fournie n’a donné jusqu’ici aucun résultat.
A défaut d’une confirmation directe, est-il quelque indice qui, venant à l’appui des assertions de Des Genettes, permette de les contrôler? Des Genettes ne nomme, comme ayant pris part à cette tenue de loges, que deux chevaliers, le commandeur des Barres et le commandeur de Tousard. Sur des Barres, les témoins qui ont écrit pour défendre l’Ordre de Malte sont muets: ils sont, au contraire, presque unanimes à accuser Tousard de l’avoir trahi.

Mais Tousard qui, avec le grade de chef de brigade, accompagna l’armée française en Égypte, a pris soin de se défendre dans un mémoire qu’il rédigea à Kené en l’an VIII, et qui semble inédit. Il y explique dans quel but et dans quelle mesure il est entré en relations avec Poussielgue, l’agent que Bonaparte avait envoyé de Gênes à Malte pour pratiquer les chevaliers; il y raconte le rôle qu’il a joué dans la défense et dans la capitulation de la place. Il n’y dit rien de ce qui se passa ensuite, s’il se passa quelque chose. De ce côté donc, nulle garantie nouvelle.

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Frédéric Masson dans son cabinet de travail

Passons à la loge elle-même. Existait-elle? «Loge des francs-maçons du rite des Templiers», dit Des Genettes. Il y avait, en effet, un système de franc-maçonnerie, importé d’Écosse en France, dans la première moitié du XVIIIe siècle, où les initiés recevaient successivement le grade d’Écossais, novice et chevalier templier. Le grand instituteur de ce régime, auquel le comte de Clermont, grand maître élu de la maçonnerie en France, paraît avoir emprunté certains hauts grades, fut un certain baron de Hund qui, après avoir propagé par l’Europe et toute l’Allemagne son système dit de la Stricte observance, continuation directe, disait-il, de l’Ordre du Temple, fut élu, en 1763, grand maître provincial de la Maçonnerie rectifiée d’Allemagne, et, en 1764, grand maître des Templiers.

Ce régime donna naissance, en 1782, à celui de la Cité sainte, lequel paraît s’être confondu avec le Rite écossais 33e, qui eut, en France, à partir de 1802, un étrange développement. Ce Rite écossais 33e, dont les origines, telles que les rapportent les historiens maçons, sont tout à fait instructives, réunissait en 1808, dans son Suprême conseil des Puissants et Souverains Grands Inspecteurs Généraux 33e et dernier degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, un prince de l’Empire, trois maréchaux, trois sénateurs, le grand-chancelier de la Légion d’honneur et le premier président de la Cour de cassation. Tous les signes, les symboles, les bijoux rappelaient le Temple et la condamnation de Jacques Molay.

Tousard ne figure point dans les listes qu’on a pu se procurer du Suprême Conseil. Et pourtant, il y avait une loge à Malte. Cette loge devait se rattacher au système du baron de Hund, car elle avait été fondée en 1785 par le comte de Kolowrat, un des adeptes de la Stricte observance - lequel, d’ailleurs, se ruina en entreprises de cette nature. Le grand maître de l’Ordre de Malte, Rohan, qui avait été initiéà la maçonnerie lorsqu’il était grand-écuyer de l’Infant duc de Parme, en avait secrètement approuvé l’institution. Les baillis de Loras et de Litta en étaient les principaux officiers, le colonel Ligondes le vénérable, Doublet, chef de la secrétairerie française du grand maître, l’orateur; plus de soixante membres profès de l’Ordre avaient été initiés.

La loge, placée sous le vocable de saint Jean, était en correspondance avec les Ordres de Naples, Rome, Florence, Milan, Marseille, Bordeaux, Lyon, Paris, Vienne, Berlin, Pétersbourg et Londres, et la patente constitutive avait été obtenue du G. O. de Londres, dont le duc de Cumberland était grand maître. Cette loge attira l’attention de l’Inquisition, qui avait à Malte un représentant en titre, en la personne du ministre de Sa Sainteté. L’ouverture de lettres adressées de Malte à Rome procura au cardinal secrétaire d’État la double preuve de l’existence des loges à Rome et à Malte et le Pape requit la dissolution de la loge de Saint-Jean; le grand maître Rohan fit semblant de l’accorder et les choses n’en suivirent pas moins leur cours.

Ainsi, à défaut de témoignages positifs venant à l’appui de l’anecdote racontée par Des Genettes, il est attesté et prouvé qu’il existait à Malte, peu avant la Révolution, une loge, vraisemblablement du rite des Templiers, tenant sa patente constitutive non du G. O. de France - ce qui explique qu’on ne la trouve point dans le tableau alphabétique de 1787 - mais du G. O. de Londres; que cette loge s’était maintenue en dépit de l’intervention de Pie VI et que les initiés appartenaient à toutes les langues de l’Ordre.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Propagation du sucre de betterave
D’après un texte paru en 1870

Né le 22 mars 1789, mort le 21 novembre 1865, Crespel-Dellisse ne peut être mis au rang des martyrs de la science; c’est simplement un industriel plein de persévérance qui a utilisé une découverte faite chez les Allemands. Dès l’année 1747, Marcgraff, le savant chimiste, avait su reconnaître la présence du sucre cristallisé dans le jus de la betterave; il ne s’agissait plus que de multiplier ces rares cristaux et que de féconder cette grande découverte.

Crespel-Dellisse, auquel la ville d’Arras a rendu un hommage public en donnant son nom à l’une de ses rues, Crespel le simple épicier, puis le grand industriel, mérite bien que ce nom franchisse l’horizon de la cité qu’il enrichit de ses efforts. Rien de plus touchant que l’énergie de ses tentatives et que la persévérance de ses efforts. Dédaigné d’abord par ses compatriotes, hautement blâmé souvent par ses proches, c’est dans son genre une sorte de Bernard Palissy qui sut enrichir sa contrée d’adoption malgré elle.

C’est dans la correspondance intime de ces martyrs d’une idée féconde qu’il faut saisir le secret de leur souffrance ou de leur réussite. Le 28 mars 1828, au temps où il triomphait des plus grands obstacles, Crespel-Dellisse écrivait: «En 1810 et 1811, je n’employai que des procédés peu stables; je me servais de forte lessive, de cendre, de chaux, ou de grès pulvérisé. Je travaillai ainsi toute la campagne. Je râpais mes betteraves au moyen d’une tôle percée de trous, fixée sur un cadre ou châssis de bois, etc.» Puis vint enfin le cri de triomphe, et une source nouvelle de richesse nationale fut découverte.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Charles X, cardinal de Bourbon
D’après un article paru en 1839

Le personnage dont nous donnons ici le portrait n’est célèbre dans l’histoire que par le rôle passif qu’on lui fit jouer dans les troubles de la Ligue, ou plutôt par celui qu’on fit jouer à son nom; car pendant le peu de durée de son règne illusoire, le prétendu Charles X était malade et prisonnier. Charles de Bourbon, cinquième fils de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, et de Françoise d’Alençon; frère puîné d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre, père de Henri IV, est néà la Ferté-sous-Jouare, le 22 septembre 1523.

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Le cardinal de Bourbon, Charles X, roi de la Ligue

C’était un homme fort ordinaire, à qui sa haute naissance avait valu de bonne heure les plus éclatantes dignités de l’Eglise. Evêque de Nevers à treize ans, de Saintes à dix-neuf, créé cardinal du titre de Saint-Sixte à vingt-trois ans, par le pape Paul III; en 1548, archevêque de Rouen, deux ans après il posséda en outre plus de vingt abbayes, parmi lesquelles on comptait les plus éminentes et les plus riches de la France; celles de Saint-Denis, de Saint-Ouen de Rouen, de Jumièges, de Corbie, etc.
Cette accumulation de bénéfices en faisait l’un des princes les plus riches de l’Europe; disposant aussi d’énormes revenus, il aurait pu, dans des temps de troubles comme ceux où il vécut, se mettre en réalitéà la tête des affaires, s’il avait eu une véritable ambition et la capacité nécessaire pour la soutenir. Loin de là, le cardinal de Bourbon mena une vie très ordinaire, visitant quelquefois ses abbayes, faisant le voyage de Rome pour l’élection de Paul IV, sans jamais saisir aucune occasion de déployer ses talents ou d’acquérir une importance personnelle.

En 1551, sous Henri II, il fut nommé lieutenant-général au gouvernement de Paris et Ile-de-France; en 1561, il assista au colloque de Poissy; il prit part aussi aux Etats généraux d’Orléans et de Rouen, et accompagna, en 1565, le roi Charles IX dans un voyage à Bayonne. La même année, Pie IV le fit son légat à Avignon, où il assista à un concile provincial tenu en cette ville en 1569, et en 1580 il présida l’assemblée générale du clergé de France à Melun.

En 1572, il fut élevéà l’évêché, compté-pairie de France, de Beauvais. Le jour de la fête de l’Ascension, le 30 avril 1573, la voûte qui soutenait le clocher de la cathédrale, élevéà 48 toises de hauteur au-dessus de la maçonnerie, élevée elle-même de 24 toises depuis le sol, tomba entièrement. Charles IX contribua à la réparation de cet édifice et le cardinal de Bourbon vendit à cet effet, moyennant 30 000 livres, l’hôtel que les évêques de Beauvais avaient à Paris rue des Billettes, et les bois de haute futaie appartenant à l’évêché.
En 1588, à la seconde assemblée des états de Blois, Henri III, ayant appris qu’il s’était laissé entraîner dans le parti de la Ligue, et craignant qu’on se servît de son nom contre lui, comme on le fit plus tard contre Henri IV, le fit conduire prisonnier d’abord à Tours, puis à Fontenay-le-Comte en Poitou.

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Monnaie sous Charles X

Henri III mourut assassiné en 1589. Aussitôt le duc de Mayenne proclama le cardinal roi de France, sous le nom de Charles X. C’était en effet le meilleur choix que pût faire la maison de Lorraine pour gagner du temps et se préparer, à l’ombre de ce fantôme de royauté, à placer un de ses membres sur ce trône, dont le roi de Navarre, aîné de la branche des Bourbons et héritier de la branche de Valois, était exclu par son protestantisme.
Dans l’ordre naturel de succession, le cardinal venait après son neveu, qui n’avait pas d’enfants; ce terme moyen pouvait donc gagner à la Ligue ceux des catholiques qui, tout en craignant l’avènement au trône d’un prince protestant, ne voulaient pas d’un roi qui ne fût point légitime. Les Lorrains, à la faveur du nom de Charles X, pouvaient donc continuer de saper la puissance du Béarnais, et préparer les voies à l’avènement de leur maison. Le 5 mars 1590, le parlement rendit un arrêt imprimé la même année, dans lequel il reconnaissait Charles X pour vrai et légitime roi de France.

La Ligue fit en conséquence graver un sceau et des monnaies à l’effigie du prétendu Charles X; on parla même d’obtenir une dispense du pape pour faire épouser à ce prélat de soixante-six ans la veuve du duc de Guise. Pendant ce temps, le cardinal souffrait de la gravelle dans sa prison de Fontenay, que le duc de Mayenne ne songea pas un instant à lui ouvrir. Il craignait trop ce projet de mariage, qui n’aurait profité qu’aux enfants de son frère qu’on voulait faire adopter par le vieux cardinal, afin que l’aîné devînt son successeur. Du reste, il paraît que le cardinal, loin d’approuver tout ce qui se fit en son nom, adressa une lettre à Henri IV pour le reconnaître comme son roi légitime.

Au milieu de ce combat d’ambitions, le roi de la Ligue mourut dans sa prison, le 5 mai 1590. Les chefs de la Ligue ne voulant pas reconnaître Henri IV, et n’osant se déclarer entre le roi d’Espagne et les Guises, continuèrent d’inscrire le nom du cardinal sur les monnaies après sa mort. En 1594, l’année même de l’entrée d’Henri IV, le même parlement qui avait proclamé Charles X rendit un autre arrêt solennel contre la royauté de ce prince. Il fut ordonné de rayer son nom sur tous les registres et actes publics où il avait été inscrit.
Il y a eu un autre cardinal Charles de Bourbon, archevêque de Lyon, qu’il ne faut pas confondre avec le roi de la Ligue.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Neuf mars 1974: Le Japonais Onoda attend trente ans après la fin de la guerre pour déposer les armes. Le soldat Onoda, 52 ans, n'accepte de sortir de la jungle philippine que le jour où son ancien supérieur vient enfin lui en donner l'ordre.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Il n'y a qu'un Japonais pour être capable d'une chose aussi dingue: poursuivre le combat trente ans après la fin de la guerre parce que son supérieur n'est pas venu le relever de sa mission. Imaginons des résistants sortant du maquis du Vercors en 1975! Ou, pire encore, Vladimir Poutine s'ingéniant encore à reconstituer l'URSS en 2040... Le 9 mars 1974, le soldat Hiro Onoda se résoud enfin à déposer les armes lorsque son ancien supérieur, le major Yoshimi Taniguchi, va à sa rencontre dans la jungle pour lui ordonner d'arrêter de faire la guerre à l'Amérique.

Très émus, les deux hommes se saluent avec force courbettes. Un ange aux yeux bridés passe. L'ex-officier, devenu libraire, déroule un document qu'il se met à lire à son subordonné revêtu, pour l'occasion, des lambeaux de son uniforme. "La guerre a cessé. L'ordre vous est donné de cesser le combat." Onoda est complètement sonné par la nouvelle. "C'est donc vrai, nous avons perdu la guerre! Comment ont-ils pu être aussi incapables?" pense-t-il. Puis il se demande comment il a pu se montrer si méfiant toutes ces années. Pourquoi n'a-t-il pas cru les tracts trouvés dans la jungle l'invitant à se rendre? Trente ans de vie perdus. Alors, le fier combattant se courbe, son regard s'éteint. Si nous étions à Hollywood, on verrait une larme couler sur son rude visage. Onoda se contente de décharger son fusil, de poser son barda sur le sol. "N'ai-je vraiment plus besoin de cette arme que j'ai polie et dont j'ai pris soin comme un bébé toutes ces années?" se demande-t-il, incrédule. Il pense alors à ses deux camarades de combat morts pour rien dans la jungle. N'aurait-il pas mieux fait de mourir avec eux? Il pense également à la trentaine de Philippins qu'il a abattus tout au long de ces années, les prenant pour des espions ennemis.

Commando… C'est à l'âge de 20 ans, en 1942, que le jeune Hiro s'engage. On lui fait suivre une formation commando afin d'en faire un officier du renseignement. En décembre 1944, ses supérieurs, les majors Yoshimi Taniguchi et Takahashi, le convoquent pour lui dire qu'il sera bientôt débarqué sur l'île de Lubang avec quelques hommes afin d'aider la garnison locale à mener des actions de sabotage. Avant de le renvoyer, le major Taniguchi insiste: "Il vous est formellement interdit de vous donner la mort. Cela pourra durer trois ans, cela pourra durer cinq ans, mais quoi qu'il arrive, nous reviendrons vous chercher. En attendant ce moment-là, aussi longtemps qu'un soldat sera à vos côtés, vous continuerez à le commander. Vous aurez peut-être à vous nourrir de noix de coco. Si c'est le cas, nourrissez-vous de noix de coco! Dans aucune circonstance, vous n'êtes autoriséà quitter la vie volontairement." L'ordre est clair! Onoda s'y tiendra durant trente ans!

À peine a-t-il débarqué sur l'île de Lubang que la garnison japonaise est pulvérisée par une attaque américaine. Les survivants s'égaillent dans la jungle. C'est ainsi qu'Onoda se retrouve en compagnie de trois soldats: Shimada, Kozuka et Akatsu. Ils organisent leur survie. Le riz, ils le volent aux villageois lors de raids. Pour le reste, la forêt est généreuse, elle fournit bananes, mangues et noix de coco. Quant à la viande, c'est plus difficile. Il leur est arrivé, très rarement, de tomber sur un boeuf perdu. Alors ils l'abattent, se gavent de viande plusieurs jours et font sécher au soleil ce qui reste. Ils n'oublient pas qu'ils sont des combattants. Au cours des premiers mois de leur isolement, Onoda organise des embuscades destinées aux patrouilles américaines et mène des attaques contre les villages supposés être favorables à l'ennemi. De temps à autre, les quatre Japonais tombent sur d'autres soldats poursuivant, comme eux, le combat.

Un beau jour, Onoda et ses hommes ramassent un tract sur lequel ils lisent avec incrédulité ces quelques lignes: "La guerre est finie depuis le 15 août. Descendez des montagnes." Ils en trouvent un deuxième, puis un troisième. Qu'en penser? Ils se concertent. Est-il possible que l'empereur invincible ait perdu la guerre? Bien sûr que non! C'est une ruse de l'ennemi pour obtenir leur reddition. Pas question de tomber dans le panneau.

Paranoïa… Au terme de l'année 1945, les Américains balancent d'autres tracts sur l'île depuis un Boeing B-17. Ils sont signés par le général Yamashita de la 14e armée et donnent l'ordre aux derniers résistants dans la jungle de déposer les armes. Mais une phrase inquiète Onoda et ses hommes, celle qui promet un "secours hygiénique"à ceux qui se rendront. Ils croient à un canular, si bien qu'ils décident de poursuivre leur guerre. La paranoïa les tient. Rien ne peut les ramener à la raison, ni les journaux, ni des photographies, ni les lettres de leurs parents qui sont aussi laissées à leur intention dans la jungle. Même la venue de leurs proches dans la forêt ne les convainc pas. C'est aussi valable pour les autres groupes de soldats perdus dans la jungle.

Akatsu est le premier à craquer. En septembre 1949, il quitte ses camarades sans les prévenir. Durant six mois, il erre dans la jungle, hésite, puis finalement se rend. On lui fait écrire une lettre à ses anciens compagnons pour les convaincre de l'imiter. Mais les trois survivants croient une fois de plus au piège. Ils poursuivent inlassablement leur guerre. Cinq ans plus tard, le 7 mai 1954, ils ouvrent le feu sur une patrouille partie à leur recherche, laquelle répond en tuant Shimada. Onoda et Kozuka s'enfuient, convaincus de la poursuite du conflit. Aussi stupéfiant, aussi délirant que cela puisse paraître, nos deux Rambo bridés poursuivent encore durant dix-neuf ans leur combat au fond de la jungle. Une éternité. Ils sont les derniers. Les autres groupes se sont rendus. Au Japon, on finit par les croire morts. Mais eux attendent patiemment que l'armée japonaise vienne les chercher.

Panda, yéti et Onoda… En octobre 1972, devenus quinquagénaires, les deux guérilleros s'apprêtent à mettre le feu à la récolte de riz d'un village supposé ennemi quand ils sont surpris par une patrouille philippine. Il s'ensuit un échange de coups de feu au cours duquel, après 27 ans d'héroïque résistance, Kozuka, 51 ans, est abattu. L'affrontement fait la une des journaux japonais. Onoda est donc toujours vivant! On envoie de nouvelles expéditions à sa recherche qui reviennent toutes bredouilles.

Celui qui parviendra enfin à convaincre le soldat solitaire à regagner la civilisation est un hippie japonais nommé Norio Suzuki. Au printemps 1974, il décide de courir le monde en poursuivant trois objectifs: voir un panda, rencontrer le yéti et saluer Onoda. Le voilà donc qui débarque sur l'île de Lubang à la poursuite de son rêve. Sans crainte, il s'enfonce dans la jungle, sac au dos. À force d'errer, Suzuki finit par tomber sur Onoda, qu'il parvient à apprivoiser. Le vieux soldat lui confie qu'il acceptera de se rendre, mais uniquement sur l'ordre de son commandant de l'époque. Suzuki relève le défi, revient au Japon, et avec l'aide des autorités met la main sur le major Taniguchi, devenu libraire. Il le convainc de se rendre avec lui sur l'île de Lubang. On connaît la suite.
Onoda est accueilli en héros au Japon. Mais pour lui, c'est le coup de bambou. Il a quitté un empire à la dévotion du dieu empereur, il retrouve des compatriotes sacrifiant au dieu dollar. Le choc est trop grand. Trente ans de combat pour ça! Onoda s'enfuit au Brésil où il devient éleveur de bétail dans un coin perdu. Il ne reviendra au Japon que dans les années quatre-vingt pour se marier et créer un camp pour ados désireux de s'immerger dans la nature.

9 mars 1974. Le Japonais Onoda attend trente ans après la fin de la guerre pour déposer les armes.
© Le Point.fr - Publié le 09/03/2012 à 00:01 - Modifié le 09/03/2014 à 00:01

 

Neuf mars 1796: Napoléon et Joséphine signent un acte de mariage bourré d'erreurs. L'âge des époux, la profession et l'adresse du marié sont fausses, un témoin est mineur, et l'officier d'état civil absent... Techniquement, c'est nul.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ce n'est pas la douce folie médiatique du mariage de Johnny ou de celui du prince William. Quand Napoléon épouse Joséphine, inutile de rechercher des paparazzi dans les arbres. Il est très tard: 22 heures; outre les mariés, il n'y a que les témoins. La cérémonie est expédiée en moins d'une demi-heure. C'est que le petit général est pressé de partir combattre en Italie.

Vers 20 heures, c'est la merveilleuse Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, veuve Beauharnais, qui se présente en premier à la mairie de la rue d'Antin - un ancien hôtel particulier - pour le mariage civil. Comme à son habitude, elle est à croquer: chemise fine, souliers plats en tissu, bas de soie, un corset léger et une robe de velours brodé passée sur un jupon souple. À 33 ans, elle reste l'une des femmes les plus belles et les plus appréciées de Paris... Elle est venue accompagnée de son chien Fortuné - un carlin - qui la suit partout.

On la conduit dans le salon de l'hôtel particulier aux boiseries dorées. Des peintures allégoriques ornent les murs et le plafond. Trois des témoins sont déjà présents pour l'accueillir. Les siens: Paul Barras, membre du Directoire exécutif, et Jean-Lambert Tallien, membre du corps législatif. Étienne Calmelet, homme de loi, est le témoin de Bonaparte. Est présent également le commissaire du Directoire Collin-Lacombe, qui servira d'officier d'état civil à la place de Charles Leclercq, parti se coucher. Une fonction à laquelle il ne peut pas prétendre, et qui entache le mariage de nullité. Leclercq ne signera que le lendemain l'acte. Mais qui oserait se plaindre quand les témoins s'appellent Tallien et Barras?

"Mariez-nous vite"… Bonaparte se fait attendre. Neuf heures sonnent, puis dix heures. Barras s'impatiente. Le voilà enfin. Il s'excuse, il n'a pas vu l'heure passer. Nommé la semaine précédente commandant en chef de l'armée d'Italie par le même Barras, il a consacré sa journée àétudier les cartes du Piémont. Il est accompagné de son aide de camp, le capitaine Lemarois, 20 ans, qui servira de deuxième témoin. Après avoir salué chacun, il n'a qu'un mot: "Mariez-nous vite!"

C'est Paul Barras qui les a présentés l'un à l'autre durant l'été 1795. Joséphine est alors sa maîtresse et il veut s'en débarrasser. Le meilleur moyen, c'est de la caser à un de ses proches. Sarko étant déjà pris, il pense à ce Corse qui l'a aidéà disperser l'insurrection du 13 vendémiaire (5 octobre 1795). Le couple se complète parfaitement. Elle est veuve et désargentée depuis la mort d'Alexandre Beauharnais, le père de ses deux enfants. C'est une de ces "merveilleuses", entretenue par les hommes, et grande amie de Mme Tallien. Il est temps qu'elle se range en se remariant. Quant à Napoléon, malgré son jeune âge - il a 26 ans -, il est déjà général en chef de l'armée de l'Intérieur. Il lui faut une épouse pour poursuivre son ascension. Il n'est pas très regardant sur la marchandise. Joséphine de Beauharnais fera l'affaire et tant pis si elle a six ans de plus que lui. Il en tombe éperdument amoureux. Ce n'est pas réciproque, mais elle sent que ce petit Corse possède un énorme potentiel. C'est de la graine de dictateur, ça, madame. Sa copine Carla lui a tellement dit du bien des petits hommes mus par le besoin de revanche...

La cape et l'épée… Pas de stratégie amoureuse chez le petit général. Il adore sa grande bringue snobinarde. Il est même si jaloux qu'il se refuse à l'appeler Rose comme ses précédents amants, préférant user de son deuxième prénom, Josèphe, qu'il transforme en Joséphine. Il lui écrit des lettres enflammées: "Je me réveille plein de toi. Ton portrait et l'enivrante soirée d'hier n'ont point laissé de repos à mes sens. Douce et incomparable Joséphine, quel effet bizarre faites-vous sur mon cœur..." Du Barbelivien dans le texte.
La veille de la cérémonie, Joséphine demande à son promis de l'accompagner chez le vieux notaire Raguideau, auprès duquel elle a l'habitude de prendre des conseils tant financiers que sentimentaux. Laissant le petit Corse dans l'antichambre, elle passe dans le bureau du notaire, oubliant de bien refermer la porte. Du coup, Napoléon entend toute la conversation. Dans ses Mémoires, il la rapportera, amusé. Mais sur le moment, il fulmine. Le vieux notaire s'étonne du choix de sa cliente: "Mais c'est un homme sans fortune, madame! Mieux vaut rester veuve que d'épouser un petit général sans avenir et sans nom... Les épaulettes d'or du général Bonaparte vous ont trop éblouie, songez-y bien, et n'allez pas vous préparer un repentir inévitable en épousant, je le répète, un homme sans fortune, un homme qui n'a que la cape et l'épée."

Ces mots font bondir de rage Napoléon, mais il se retient de tout scandale, se contentant de saluer le notaire Raguideau en partant. Il n'oubliera jamais cette conversation. Quelques années plus tard, le jour même de son sacre, il décide de se venger gentiment de Raguideau qu'il a pris, depuis, comme notaire. Il le fait venir dans son palais, lui montre le manteau impérial couvert d'abeilles d'or et le sceptre de Charlemagne, en lui disant: "Vous aviez raison, monsieur Raguideau; voici la cape et voilà l'épée. Comme vous le voyez, monsieur Raguideau, j'ai marché, cependant... Je ne vous parle pas de ma fortune... Après huit ans de mariage, j'apporte une couronne en dot à ma femme..." Silence piteux du notaire. Napoléon est satisfait de sa petite vengeance.

Expéditif… Pour en revenir au mariage, il n'y a pas que le notaire qui ne l'approuve pas. La famille Bonaparte n'est pas non plus réjouie de voir son général épouser une cougar dont la réputation n'est pas sans tache. Pauline, la petite sœur préférée de Napoléon, ne l'appellera jamais que "la vieille". Justement, cet âge "canonique", Joséphine fera tout pour le cacher. Suivant les conseils d'Amanda Lear, elle fait réaliser un faux. Comme il lui est impossible de se faire délivrer un acte de baptême, car la Martinique, où elle est née, est occupée par les Anglais, Joséphine demande à un notaire nommé Rousseau de lui rédiger un acte en la faisant naître en 1768, ce qui la rajeunit de quatre ans. La voilà donc âgée officiellement de 28 ans seulement. Et pour faire bonne mesure, elle convainc son futur époux de tricher également sur son âge, mais en se vieillissant. L'acte de mariage mentionne qu'il est né le 5 février 1768, alors que la bonne date est le 15 août 1769.
Ce ne sont pas les seules erreurs figurant sur l'acte de mariage. L'adresse de Napoléon est mauvaise et il est dit général en chef de l'armée de l'Intérieur alors que depuis le 23 février, il est général en chef de l'armée d'Italie. La lecture de l'acte de mariage est vite expédiée. Les quatre témoins signent. Et tant pis si le capitaine Lemarois n'est pas majeur avec ses 20 ans! À 22 h 30, Napoléon et Joséphine sont mari et femme. Chacun peut rentrer chez soi. Barras et Tallien s'en vont immédiatement. Pas de repas de noces. Pas de Patrick Sébastien pour animer la soirée. Reste la nuit de noces que les deux jeunes mariés passent dans le petit hôtel particulier de Joséphine. Malgré Fortuné qui le mord au mollet, le général triomphe sans gloire d'un ennemi qui ne demande qu'àêtre embroché...

Patience… Dès le lendemain matin, Napoléon saute du lit à l'aube, car il a encore tant à faire avant de prendre la route de l'Italie, le surlendemain. Seulement Joséphine est en manque. Elle voudrait bien profiter de son cavalier avant qu'il ne disparaisse. Elle va le chercher dans son bureau. Penché sur ses cartes, il la renvoie d'un baiser. Elle obéit aux ordres de son petit général, mais ne peut s'empêcher de revenir quelques minutes plus tard. Il lui fait un deuxième baiser en la renvoyant à nouveau. Elle revient encore. Il lui faut se barricader. "Patience, ma bonne amie, nous aurons le temps de faire l'amour après la victoire." Le 11 mars 1796, comme prévu, il monte en chaise de poste pour gagner Nice, le quartier général de l'armée d'Italie, laissant derrière lui une Joséphine éplorée. Elle se consolera vite dans les bras de quelques amants. Ils divorceront le 15 décembre 1809. 

9 mars 1796. Napoléon et Joséphine signent un acte de mariage bourré d'erreurs.
© Le Point - Publié le 09/03/2013 à 00:00 - Modifié le 22/09/2014 à 07:21

 

Pour l’éphéméride du neuf mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/09/29393331.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo 

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en bon pochard qu'il est parfois, fourre son nez partout, c'est normal qu'il ait parfois la truffe comme celle du père Igor... 

 

dicton0309

 

Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter le groupe U2: dans leur prestation "U22 The Show Never Done"… Ça risque bien de chauffer car il y a du rythme… alors écoutons religieusement… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=TBuK2rgqYUk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Le président de Ryan air entre dans un pub et commande une Guiness.
- Ça fera un euro”, dit le serveur.
C'est trois fois rien!”, pense O'Leary tandis qu'il laisse la pièce sur le bar.
- Dites, si vous n'êtes pas venu avec votre propre verre, il va falloir payer deux euros de plus", fait remarquer le garçon.
Le président de Ryan air sort les pièces en grommelant, prend sa chope et se dirige vers une table lorsqu'il entend à nouveau:
- Si vous vous asseyez, c'est trois euros de plus et, comme vous n'avez pas fait de réservation, un supplément de deux euros vous est demandé.
L'homme d'affaire irlandais, très contrarié, s'approche du garçon et lui lance:
- Tout ceci est un attrape-nigaud, je veux parler avec le responsable du pub.
Le serveur lui sourit et répond:
- Vous ne pouvez le joindre que par courrier électronique. A propos, si vous ne comptez pas laver votre verre, c'est deux euros de plus. Et n'oubliez pas de tout ranger avant de partir.

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Épreuve du bac cuvée 2013

En conclusion, les mouches subissent les croisements entre espèces, et elles deviennent des mutantes, un peu comme dans le film Hulk (mais ce n’est pas une mouche).

Je ne répondrai pas à aux questions suivantes car elles ne sont pas au programme et elles sont trop compliquées.

Le Botox est certes utiliséà des fins médicales, mais il est surtout utilisé pour faire grossir les poitrines des femmes.

Nous devons nous soumettre à l’Etat qui est tout puissant et qui dirige nos vies.

Comme Charles de Gaulle était un soldat exemplaire, c’est son père, le Général de Gaulle, qui fit en sorte qu’il devienne Président de la France.

Shakespeare disait: «être ou ne paraitre, telle est la question».

D’après l’INSEE, la répartition du patrimoine des français dépasse 100% pour les plus riches. Ce qui montre bien qu’ils sont très riches.

En 1968, la France intègre le conflit social des étudiants dans la loi pour le mariage homosexuel des femmes.

La récente guerre du Mali a été gagnée par les américains, suite à leur victoire en Iran et au Liban.

Encore de nos jours, la volonté d’avoir un «chez soi confortable» est très présente dans les médias. Les One Direction ont d’ailleurs sorti leur album «Take me Home» cette année et cela prouve bien que tout le monde est concerné.

C’est la loi qui oblige les étudiants à aller à l’école et à passer le baccalauréat. C’est nécessaire et c’est une bonne loi.

Généralement le langage de la parole est le moyen de communication souvent choisi pour les hommes entre eux mais il faut aussi savoir bien écrire parce que sinon on ne peut pas s’exprimer dans un langage que l’on comprend bien ensemble avec les autres.

Dans «état d’esprit» il y a le mot «état». Ce n’est pas un hasard, et cela montre bien que l’Etat est responsable de l’état psychologique des citoyens.

Le langage ne se limite pas à la parole. Si on prend l’exemple du Gangnam Style, c’est une dance qui est très connue dans le monde mais dont personne ne comprend les paroles.

Parfois, il faut aider la nature à gérer durablement un milieu: avec des engrais pour aider les cultures par exemple.

Une politique de rigueur permet de relancer l’économie rapidement.

De nos jours tout fout le camp. Même le pape a démissionné, pourtant il représente Jésus et devrait être immortel! Tout ça embrouille l’esprit des électeurs et complique la vie du Président.

Discours de Simon pour l’University’s Student Union: «Ich bin eine Berliner, please vote for me».

Voltaire disait «Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer», c’est pourquoi les hommes ont inventé les lois.

Le signal du GPS indique que nous sommes perdus entre Paris et Marseille.

La plus grande mégalopole du monde est Paris, elle se situe au centre la France et elle contrôle tout.

La Russie est un grand pays qui possède d’importantes réserves de pétrole, mais également de barils de vins. C’est important pour attirer de nouveaux investisseurs tels que Gérard Depardieu.

La prochaine coupe du monde de football aura lieu au Brésil, juste à côté de l’Afrique du Sud.

Internet permet au peuple de se divertir en regardant des vidéos de chatons sur Youtube. C’est très important pour le développement intellectuel des populations.

Cette question est tellement facile que je n’ai pas pris le temps de recopier la réponse (j’ai fait le calcul dans ma tête).

Le numérique se développe en France particulièrement avec l’explosion de la TNT (tout jeu de mot serait fortuit).

La nouvelle loi permettant le mariage pour tous implique également la GPA (Gestion Pour Accoucher).

La mondialisation est la solution choisie par les états pour gérer le commerce international de manière optimale.

En effet, suite à l’élection du nouveau président, la France a lancé d’importantes réformes en termes de démocratie sociale tel que l’augmentation des impôts pour les chômeurs.

Les modes de consommation s’uniformisent à cause de la mondialisation, on voit de plus en plus de jeans et les filles portent de moins en moins de jupes.

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C’est un monsieur qui rentre du travail.
Sitôt passé la porte, son épouse s’exclame: « C’est toi chéri, tiens il y a l’étagère du placard qui est toute cassée, pourras tu me la réparer? »
Le mari lui répond: «Ça va pas je ne suis pas menuisier!!!! »
Le lendemain il arrive à nouveau du travail, son épouse la serpillière à la main lui dit: « Il y a une fuite à l’évacuation de l’évier, pourras tu me la réparer? »
Le mari tout grincheux lui dit: « Ah mais je ne suis pas plombier!!!! »
Et le lendemain rebelote, la lampe de chevet qui n’éclaire plus.
Dis chéri, lui dit tendrement son épouse, tu vas pouvoir faire quelques chose à la lampe? »
Le mari furieux lui dit:
- Tu commences à m’énerver toujours quelque chose à réparer, je ne suis pas électricien!!!
Le lendemain lorsque le mari arrive, l’épouse toute contente lui dit:
- Tu sais le voisin du dessus, le petit jeune qu’est-ce qu’il est bricoleur, en moins de deux il a tout mis en place. Et tu sais ce qu’il m’a dit pour le remercier et bien soit je lui faisais une petite gâterie, soit je lui faisais une tarte.
- Oh le fumier! Et alors tu lui as fait une tarte à quoi?
- Tu plaisantes, je ne suis pas pâtissière!!!!

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C'est lundi... le réveille-matin est déjàà pied d'œuvre pour son travail de quelques minutes par jour, juste pour nous faire sursauter et tomber du lit, c'est pour cela qu'il est content et qu'il se rendort le crétin... Pour pour le commun des mortels, c'est la routine, et encore à moitié réveillé, c'est la toilette, le petit déjeuner avec un bon café corsé pour être bien éveillé et c'est moteur!!! La course pour aller sur le lieu de travail peut débuter, avec les wagons des transports publics bondés, les bus remplis jusqu'à ras-bord et les bouchons routiers à l'approche des agglomérations... Malgré le redoux temporaire, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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