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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du dix mars

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«À la Saint-Vivien, on fait des va-et-vient.»

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«Après la Saint-Alexandre, dans les foyers plus de cendres.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et la météo clémente et ensoleillée de ces derniers jours change par endroit, mais les températures sont déjà printanières... avec ce temps les gens sont plus joyeux et l'ambiance au travail est moins tendue, comme quoi un rayon de soleil peut changer la face du monde... Les oiseaux gazouillent ou piaillent, la saison des amours s'approche et les habillements ont plus de couleur qu'il y a un mois...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 4° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, soleil généreux en matinée, puis ciel se voilant rapidement l'après-midi par l'ouest. Nuages d'altitude vite compacts, réduisant l'ensoleillement et donnant un aspect plus terne à la fin de journée. Nuageux la nuit suivante et quelques gouttes possibles le long des Préalpes. Températures toujours printanières. Températures prévues pour mardi: minimales -2 à 4°à basse altitude, maximales 12 à 15°. Dans le Jura à 1000 m: -3 puis 11°. En montagne: 3 puis 5°à 2000 m, -3°à 3000 m. - Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne, régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... perturbée  et ensoleillée...  eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: le matin, le ciel sera couvert au nord de la Loire, avec quelques pluies faibles et éparses par endroits. L'après-midi, ce temps maussade s'étendra de la Bretagne jusqu'à l'Alsace, alors que le ciel se dégagera progressivement sur l'extrême nord du pays dans une ambiance un peu plus fraîche. 
Sur la moitié sud, le ciel sera encombré de bancs de nuages élevés et de quelques plaques de grisaille le matin voire localement de brouillards du Sud-ouest au Centre et au Val de Saône. Mais l'impression de beau temps prévaudra en journée après la dissipation de la grisaille.
Les températures minimales iront de 0 à 8 degrés en général d'est en ouest, quelques rares gelées sur l'est et le centre, localement 10 degrés sur le Roussillon. Les températures maximales, en légère baisse sur la moitié nord, varieront de 12 à 16 degrés. Elles seront en légère hausse sur la moitié sud et varieront de 15 à 20 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 32° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 30°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:56 et le coucher du soleil se fera à 18:31 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1981: À l'aube, il faisait doux sur le pays. On relevait sous abri 7,7° au Mont-Rigi et 10,7°à Virton.
En 1958: Les températures depuis début mars avoisinait les 0,5°à Uccle

 

Les expressions françaises décortiquées

D'ores et déjà
Dès maintenant

Origine
Si l'adverbe déjà n'a aucun secret pour personne quant à son sens moderne, on peut quand même s'attarder un peu sur son étymologie.
Le mot est issu d'une locution adverbiale du XIIIe siècle, dès ja, où dès est la préposition que vous trouvez dans dès maintenant ou dès potron-minet, par exemple, et de ce même ja que vous retrouvez dans jamais, entre autres, et qui nous vient du latin jam qui, pour le présent, signifiait «dès maintenant», et «il y a un instant» pour le passé très proche.
Mais la chose intrigante dans notre locution adverbiale est ce «ores». En fait, vous le connaissez déjà, sous sa forme courte, en tant que conjonction de coordination «or», cet or qui, dans une célèbre phrase mnémotechnique, va avec nicar et dont on se demande où il est.
Sous cette forme, il n'existe plus que dans notre locution qui date du début du XVIIe siècle, mais qui existait auparavant au XIVe sous la forme «d'ores a ja».
Ores ou or, au XIIe siècle, voulait d'abord dire «maintenant». Mais il a aussi rapidement des sens variés comme «alors donc», «assurément» ou «en réalité». Dans notre locution, il renforce le «dès maintenant» de déjà.
Alain Rey suppose qu'elle est issue des milieux juridiques.
Exemple
«Taxis, pharmacies, transports publics locaux, distribution d'essence, gaz, professions libérales, assurances ou encore banques: les secteurs qui seront plus ouverts à la concurrence sont en effet nombreux. Les chauffeurs de taxi, les organisations de distributeurs d'essence et les avocats ont d'ores et déjà annoncé des mouvements de grève.»

 

La France pittoresque

Premier ascenseur du Château de Versailles
D’après «Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise», paru en 1924

Dans Le Château de Versailles sous Louis XV, paru en 1898, l’historien et poète Pierre de Nolhac (1859-1936) évoque l’existence du premier ascenseur ayant équipé la royale demeure et offrant au monarque de rejoindre aisément Madame de Pompadour
Nous lisons ainsi, page 204: «Ne quittons pas le premier appartement de Mme de Pompadour sans emprunter encore au rapport du 8 août 1748 le détail assez curieux que voici: Le fauteuil volant est en état d’aller, mais il ne sera possible de coller de la toile dans le pourtour intérieur de sa cage, pour la propreté, que pendant Fontainebleau, à cause de l’humidité des plâtres. Il est ici question d’un véritable ascenseur dont les plans sont conservés et qui fut démonté en 1754. Le duc de Croy parte en 1760 d’un appareil de ce genre qui fonctionnait à Chantilly et le nomme la chaise à se guinder, mais je ne crois pas qu’il y en ait eu à Versailles d’autre exemple que celui de Mme de Pompadour».

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Plans de la «chaise volante» du Château de Versailles

Or, le marquis de Dangeau, célèbre pour son Journal où il décrit la vie à la cour de Versailles à la fin du règne de Louis XIV, y mentionne, à la date du 5 mars 1691, la mort de M. de Villayer, doyen du Conseil et l’un des quarante de l’Académie française.
Et Saint-Simon ajoute en note: «...C’est lui aussi qui a inventé ces chaises volantes qui, par des contrepoids, montent et descendent seules entre deux murs à l’étage qu’on veut, en s’asseyant dedans par le seul poids du corps et s’arrêtant où l’on veut. M. le Prince s’en est fort servi à Paris et à Chantilly. Mme la Duchesse, sa belle-fille et fille du Roi, en voulut avoir une de même pour son entresol à Versailles et voulant y monter un soir, la machine manqua et s’arrêta à mi-chemin en sorte qu’avant qu’on pût l’entendre et la secourir en rampant le mur, elle y demeura bien trois bonnes heures engagée. Cette aventure la corrigea de la voiture et en a fait passer la mode».

Article copié sur "La France pittoresque"

 

De Paris à Moscou en échasses!
D’après «Revue de la Marne», paru en 1891 et «Le Petit Journal», n° du 13 mars 1891

Le départ avait été annoncé pour le 12 mars 1891 à neuf heures trente. Attendant l’arrivée de Sylvain Dornon qui devait partir de Paris pour se rendre à Moscou sur des échasses, près de 4000 curieux sont rassemblés dès neuf heures.
Mais l’homme aux échasses n’arrivant pas, la foule ne peut manquer de chercher à se distraire aux dépens des omnibus, des voitures ou des vélocipèdes qui se dirigeaient vers l’Arc de Triomphe ou qui en venaient.

Quand un véhicule d’une espèce quelconque se présente, il est aussitôt entouré: «Le voilà! Le voilà!», Crie-t-on. Ahurissement des cochers, des voyageurs ou des vélocipédistes qui, se voyant assiégés brusquement par plus d’un millier de personnes, n’y comprennent rien. Il est neuf heures trente-cinq! «Le voilà», crie-t-on pour la centième fois; mais cette fois c’est lui. Il arrive par le côté opposéà celui où la foule l’attendait, naturellement, et en fiacre. Aussitôt les curieux se précipitent vers la voiture et font autour de Sylvain Dornon une barrière de plusieurs mètres d’épaisseur.

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Le départ de Dornon, se rendant de Paris à Moscou sur des échasses

Mais l’intrépide voyageur ne tarde pas à se hisser sur ses échasses. Il porte le costume des bergers landais: béret brun, pelisse en peau de mouton, culotte en gros velours; aux jambes, de fortes lanières en cuir fixant les échasses, hautes d’un mètres dix, construites par lui, entièrement en bois blanc et pesant un kilo six cent grammes chacune; dans un petit sac en sautoir, du linge, des cartes de l’état-major français et d’excellents levers des routes d’Allemagne. Comme une seule paire d’échasses, en cas d’accident, serait insuffisante, Sylvain Dornon en a fait expédier une seconde paire à Moscou, d’une hauteur de beaucoup supérieure à l’autre, et sur lesquelles il compte faire dans cette ville une entrée triomphale.

Sa taille est immense, ainsi, et provoque le rire. Un gamin le compare à l’obélisque voisin; un autre demande si c’est la tour Eiffel qui s’en va. La foule, un peu gouailleuse, suit les premiers pas sonores de l’échassier sur les dalles de la place; puis, elle s’écarte, et le voilà parti! D’une allure rapide et régulière, il s’éloigne, ouvrant et refermant le compas énorme de ses jambes postiches, dévorant l’espace à chaque mouvement, et paraissant, là-haut, vêtu d’une peau de bique, avec son léger bagage en bandoulière, comme un immense informe qui marcherait sur des tibias sans pieds.

Il tourne le coin de la place; il parcourt la rue Royale, les boulevards, la rue Lafayette; il atteint les hauteurs septentrionales de Paris et sort de la ville, toujours curieusement regardé au passage par la cohue des badauds et salué de souhaits ironiques de bon voyage, au fond desquels il y a cependant, malgré la bizarrerie de son équipage, un peu de sympathie voilée. Il va si loin! Des dépêches télégraphiques arriveraient journellement de toutes les stations où s’arrêterait Dornon.
Note: Sylvain Dornon avait passé un accord avec L’Illustration qui finança son voyage, passant par Reims, Sedan, Luxembourg, Coblentz, Berlin, Wilna, et parvenant à Moscou le 10 mai suivant.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Confrérie des Pénitents blancs
D’après «Le Magasin pittoresque», paru en 1834

Au mois de mars 1585, Henri III institua une confrérie dite des Pénitents blancs; le costume de ces pénitents était de blanche toile de Hollande en forme d’aube, leur couvrant la tête et leur voilant entièrement le visage comme un masque; deux ouvertures étaient pratiquées à l’endroit des yeux. On les appela aussi blancs-battus, parce qu’ils se frappaient par humilité avec des disciplines. Les plus notables personnages du parlement, de la chambre des comptes et de la haute bourgeoisie furent invités à s’enrôler sous cette bannière dont le roi s’était déclaré chef, et dans laquelle il fit entrer le duc de Guise et le duc de Mayenne.

La confrérie fut mise sous l’invocation de la sainte Vierge, et sa chapelle fut établie dans l’église des Grands-Augustins. La première procession solennelle eut lieu le vendredi 28 mars, jour de l’Annonciation. Au milieu d’une foule immense, accourue pour assister à ce spectacle, on vit tous les confrères sortir dans la rue et défiler lentement deux à deux aux sons d’une musique harmonieuse. Le duc de Mayenne, maître des cérémonies, ouvrait la marche; puis venait le cardinal de Guise, portant la croix; après eux, frère Edmond Auger, suivant L’Etoile, «bateleur de son premier métier, dont il avoit encore tous les traits et farces», conduisait le reste du cortège avec un nommé Dupeira, chassé de Lyon, sa ville natale, pour crime atroces, disent les mémoires du temps.

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La procession des Pénitents blancs. D’après une gravure satirique de 1583

Le roi marchait avec eux, mêlé dans la foule, sans distinction d’habit ni de rang; à la suite, des chantres vêtus de semblables habits et séparés en trois compagnies distinctes chantaient les litanies en faux-bourdon. Une pluie abondante tomba toute la journée sans que pour cela la procession fût interrompue; les confrères continuèrent leur marche, et sur leur passage purent entendre le menu peuple rire et tourner en moquerie leur position fâcheuse. Quelqu’un même improvisa ce quatrain, qui courut aussitôt partout:

Après avoir pillé la France
Et tout son peuple dépouillé,
N’est-ce pas belle pénitence
De se couvrir d’un sac mouillé!

Les pénitents n’eurent pas seulement à essuyer la pluie et à souffrir les risées de la foule: il leur fallut encore endurer les âpres remontrances du moine Poncet, qui, prêchant le carême à Notre-Dame, accusa Henri et ses compagnons d’avoir mangé de la viande au retour de la procession quoique ce fût un vendredi.
«Ah! Malheureux hypocrites! S’écriait-il, vous vous moquez donc de Dieu sous le masque, et portez pour contenance un fouet à votre ceinture? Ce n’est pas là, de par Dieu, où il le faudroit porter, c’est sur votre dos et sur vos épaules, et vous en étriller très bien; il n’y a pas un de vous qui ne l’ait bien gagné» (Journal de l’Etoile).

Le roi n’en fit que rire, et l’appelant vieux fou, le renvoya à Melun, en son abbaye de Saint-Père. Avant son départ le duc d’Epernon le voulut voir, et lui ayant dit, par raillerie, qu’il ne convenait pas à un prédicateur de se montrer plaisant en chaire, ainsi qu’il faisait: «Monsieur, répondit Poncet sans s’étonner autrement, je veux bien que vous sachiez que je ne prêche que la parole de Dieu, et ne vient point de gens à mon sermon pour rire, s’ils ne sont méchants ou athéistes; et aussi n’en ai-je jamais tant fait rire en ma vie que vous en avez fait pleurer» Le duc ne sut rien trouver à répliquer: Poncet retourna à Melun, dans son couvent de Saint-Père, d’où le roi, quelques mois après, le fit revenir; il lui rendit sa cure, à Paris, sous la condition de ne plus prêcher séditieusement.

Les pages eux-mêmes se moqueront ouvertement de la procession, et firent à leur manière une cérémonie grotesque, se promenant dans une salle basse du Louvre avec des mouchoirs qui leur voilaient la face, à l’imitation des confrères de l’Annonciation; ils chantaient des chansons joyeuses de lansquenets en guise de psaumes: le roi en fit fouetter plus de cent. Le jeudi-saint, 7 avril de la même année, il fit de nuit une nouvelle procession aux flambeaux: lui et les pénitents visitèrent ainsi un grand nombre d’églises, couverts de leurs longues robes: quelques-uns même d’entre eux faisaient des stations dans les rues pour se fustiger publiquement. Les railleries et les brocards ne leur manquèrent pas encore cette fois, et L’Etoile, dans son Journal de Henri III, dit qu’on en fit des pasquils ou pasquinades; des vers satiriques furent trouvés inscrits avec du charbon dans la chapelle de la confrérie, à l’église des Augustins; et des plaisants parodièrent ainsi la suscription des actes publics et des ordonnances royales.

«Henri, par la grâce de sa mère, inerte roy de France et de Pologne, imaginaire concierge du Louvre, marguillier de Saint-Germain-l’Auxerrois, basteleur des églises de Paris, gendre de Colas, gauderonneur des collets de sa femme et friseur de ses cheveux, mercier du Palais, visiteur des étuves, gardien des quatre mendiants, père conscrit des blancs-battus et protecteur des capucins, etc.»
A tout cela le roi ne faisait nulle réponse; il continuait son genre de vie, menant de front ses folies et ses dévotions; et semblait par avance mettre en pratique la fameuse maxime de Mazarin: Qu’ils chantent, pourvu qu’ils paient!, car il venait de lever une somme de 200 000 livres sur les habitants de Paris, malgré les remontrances du gouverneur de la ville et de plusieurs seigneurs de la cour les plus considérés. Là-dessus, nouvelles pasquinades; les satires parurent de tous côtés; en voici une qui donnera une idée des autres:

Le roy pour avoir de l’argent
A fait le pauvre et l’indigent
Et l’hypocrite.
Le grand pardon il a gagné;
Au pain, à l’eau, il a jeûné
Comme un ermite;
Mais paris qui le connoist bien
Ne voudra plus lui prester rien
A sa requeste;
Car il a déjà tant presté
Qu’il a de lui dire arresté:
Allez en queste!

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Sommation d’un amoureux à une coquette devant notaire
D’après «Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers», paru en 1938

Il n’est pas banal de voir un amoureux traîner dans la «boutique» d’un notaire - on désignait, à cette époque, sous le nom de boutiques, les études de notaire -, une coquette lui ayant promis mariage, mais paraissant peu pressée de tenir sa parole. Un acte de ce genre a été trouvé dans les «cèdes» de Maître Dorbe, notaire à Mauvezin, dans le Gers
Les sommations de cette espèce rentrent dans la catégorie des actes dits «de protestation» parce que l’un des comparants se plaint des agissements de l’autre. Le premier, le requérant, devait exposer au notaire ses doléances comme s’il eut été devant un juge appeléà trancher le différend; le tabellion était tenu de relater dans son acte les explications fournies par les deux parties en présence, l’interpellateur et l’interpellé.

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Nous reproduisons dans son entier, avec son orthographe, cet acte de protestation.

«L’an mil six cens trante cinq et le vingt troisième jour du mois de mars avant midy, régnant notre souverain prince Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, dans la ville de Mauvezin et maison des héritiers de feu Jan Gissot, par devant moy, notaire royal et tesmoings bas nommés, a comparu noble Isaac Dupré, sieur d’Arton, lequel adressant ses paroles à damoiselle Anne Dugay luy a dit quil y a desja plusieurs années quil a donné cognoissance au sieur Dugay, son père, du désir qu’il avoit de se joindre en mariage avec la dite damoiselle, auroit, à ces fins, faict boiage esprès dans la ville de Paris ou ledict sr Dugay faisoit lors sa plus ordinaire demure, lequel avoit approuvé son, dessain et tesmoigné en estre fort esse et contant, l’auroit faict scavoir par des lettres à sa dicte filhe luy donnant toute permission et lissance d’accomplir iceluy mariage.

«Comme aussy ledict sieur Dugay auroit lors promis aud. sieur Dupré de constituer à sadicte filhe, en considération d’icelluy, la somme de six mille livres; et continuant ledict requérant de visitter lad. Damoiselle, icelle luy auroit conseillé d’envoyer derechef à sond. père ce qu’il auroit faict esprès, et faict parler aud. sieur, lequel auroit envoié sa permission et consantemant et escript tant à sad. filhe quau sieur requérant et en considération duquel pouvoir lad. Anne auroit voleu faire une promesse de mariage aud. Sr Dupré quelle auroit escripte et signée de sa main et ce dans le commancement de juin dernier et retiré vers elle pareilhe promesse dud. requérant.

«Mais nonobstant, ce, led. Dupré est adverty que lad. Damlle Anne reçoit et recherche et permet luy tre parlé d’amour par trois messieurs de la ville de Monfort, l’un desquels, à ce qu’a apris led. requérant par la bouche du sr Lasserre, advocat et conseiller de lad. damoiselle prestant se marier avec elle, à quoy, contre la foi jurée à Dieu et promis garder inviolable aud. Dupré, lad. Damlle preste son consantemant, ce que nonobstant led. requérant ne pouvant bien croire, l’a sommée et somme de luy déclarer sa volontéà luy tenue et contenue en sa promesse et à faulte de ce, persévérant en ses protestations comme sy dessus, a protesté contre elle des grands frais quil a esposés l’esté passé et pense faire à l’advenir et de tout ce quil doibt despenser.

«Laquelle damoiselle Dugay a respondu quelle bailhera sa response par escript. De quoy, a la réquisition des parties ay retenu le présent acte, en présence de noble Jean Dupré, escuier, Jacques Gimat, praticien dud. Mauvezin, signés avec le requérant, lad. Dugay n’a voleu signer, et moy.
«Signés: Dupré requérant, Dupré, présent, Gimat, Dorbe et Dorbe, notaire royal.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix mars 1913: Camille Claudel est jetée à l'asile à la demande de sa mère et de son frère Paul. Victime d'un complot familial, Camille passe les 30 dernières années de sa vie enfermée, sacrifiée par son frère Paul.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 10 mars 1913, un fourgon hippomobile s'engage sur le quai Bourbon de l'île Saint-Louis, à Paris. Les fers des chevaux résonnent violemment sur le pavé. Le véhicule s'arrête devant le numéro 19 du quai. Effarés, les rares passants assistent à un enlèvement: deux infirmiers musclés forcent les portes d'un atelier. C'est celui de Camille Claudel. Ils y pénètrent avec la même délicatesse que les agents du GIGN dans le domicile de Merah... Camille a pris soin de se barricader. Les infirmiers sont obligés de passer par la fenêtre. Une fois à l'intérieur, ils sont stupéfaits en découvrant un amoncellement incroyable d'immondices émettant une odeur pestilentielle. Ils ont peine à croire qu'on puisse vivre dans un tel capharnaüm, plongé dans l'obscurité et l'humidité. Des chats circulent autour de plusieurs sculptures brisées.

La sculptrice est bien dans sa tanière, crasseuse au possible, vociférante. À 48 ans, elle en paraît dix de plus. C'est une bête meurtrie au fond de son antre, isolée du monde, emportée par la folie, comme possédée. Les infirmiers la balancent dans le fourgon, direction l'asile de Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne. Elle ne reverra jamais son atelier.
Sa famille la prétend incapable de s'occuper d'elle-même, affirmant qu'il lui faut des soins. Mais est-ce si vrai que cela? Ne chercherait-elle pas plutôt à s'en débarrasser. Il est quand même curieux que cette demande d'internement intervienne seulement une semaine après la mort de son père.

On sait que la mère de Camille la considère comme un boulet, une erreur de la nature. Elle n'en veut pas. Qu'on la balance dans un asile pour ne plus en entendre parler. Sitôt son époux décédé, cette charmante mère demande un certificat d'internement au docteur Michaux, qui loge au-dessus de l'atelier de Camille. Elle fait également pression sur son fils Paul, le célèbre écrivain, pour faire enfermer sa sœur dans un asile. En bon petit garçon, Paul a obéi à sa mère. Sans doute en a-t-il, lui aussi, marre des fabulations de sa sœur, de ses crises d'hystérie, de ses délires de persécution. Elle va jusqu'à accuser publiquement le grand Rodin de vouloir lui voler ses œuvres. La famille Claudel a une réputation à protéger. Qu'elle disparaisse!

Tension entre amants… Pourtant, la rencontre entre Camille et Rodin avait été si belle. La jeune femme a 20 ans quand elle devient l'élève du sculpteur de 24 ans son aîné. Non seulement elle est jeune, belle, mais, pour ne rien gâcher, elle est dotée d'un talent rare pour la sculpture. Il fait d'elle son inspiratrice, sa collaboratrice et bien sûr sa maîtresse. Il aurait tort de s'en priver. Camille ne demande pas mieux, quitte à se tuer à la tâche pour l'aider. Son succès à lui va grandissant, tandis que le sien se fait toujours attendre. Camille est confinée dans l'ombre de son amant. Cela ne la satisfait pas. Elle aussi veut exister. Pour cela, elle travaille comme une dingue, ose des sculptures qui lui amènent les éloges de la presse. Enfin, son talent est reconnu. Mais l'entente entre les artistes s'effiloche, car Rodin a une maîtresse "officielle", ce que Camille ne supporte pas. En 1898, après presque 15 ans d'attente et plusieurs séparations, elle comprend qu'il ne l'épousera jamais. C'est la rupture définitive.

Pour Camille, la blessure de la séparation reste vive, même si, au fil des années, elle parvient à s'affranchir de l'influence artistique de Rodin. Elle mange de la vache enragée: peu de soutiens financiers, peu de commandes, les factures s'accumulent, elle ne s'en sort pas. Elle commence à penser que Rodin est derrière tout ça. Elle se replie sur elle-même, ne fait plus confiance à personne, refuse les soirées mondaines, les déjeuners avec des personnes influentes. Elle se sent persécutée. C'est obligé, Rodin monte tout le monde contre elle, pour lui nuire. Camille bascule dans un délire de persécution.

Relation incestueuse… Impossible de trouver du réconfort auprès de son frère, "mon petit Paul", comme elle dit. Lui aussi lui fausse compagnie. Pourtant, ils ont toujours eu des relations gémellaires, fusionnelles, incestueuses, diront certains. Tous les deux étaient animés de la même soif créatrice et fascinés l'un par l'autre, jusqu'à ce que Paul transforme cette fascination en une forme de répulsion. A-t-il peur que le génie de sa soeur ne surpasse le sien? En se mariant, il a comme rompu avec elle. Depuis lors, il se voue à la religion, à l'écriture et, d'abord, à sa réussite sociale. Et voilà ce qu'elle est devenue, sa soeur chérie, pendant qu'il jouait les égoïstes: une folle. Une folie dans laquelle il aurait pu lui-même basculer. Il l'avoue: "J'ai tout à fait le tempérament de ma soeur, quoiqu'un peu plus mou et rêvasseur, et sans la grâce de Dieu, mon histoire aurait sans doute été la sienne ou pire encore", écrit-il dans une lettre-confession datée du 26 février 1913, avant "l'incarcération" de Camille.

Une fois à Ville-Évrard, on limite à Camille les visites, les courriers, on l'isole. La guerre éclate, les hôpitaux sont réquisitionnés et les internés de Ville-Évrard transférés à Montdevergues, dans le Vaucluse. La famille Claudel s'en réjouit certainement: plus la folle est loin, mieux elle s'en trouve. À la Libération, tous les malades transférés regagnent Paris; bizarrement, pas Camille. On la tient à l'écart, on ne veut plus que ses scandales salissent la prestigieuse famille Claudel.

Indifférence générale… En 1919, l'état de santé de Camille s'est amélioré, elle pourrait sortir. Pas question! Non, non, non! Sa mère refuse violemment dans les courriers adressés au directeur de Montdevergues. Elle hait sa fille au plus haut point. Bel instinct maternel! Jusqu'à la mort de sa mère, en 1929, Camille l'implore de la sortir de là, lui exposant sa sordide condition, criant à l'injustice, jurant de se tenir tranquille. En vain. La bougresse ne répond pas et n'ira même jamais la voir à l'asile. Après 1929, c'est à Paul qu'elle adresse ses lettres désespérées. Lui non plus n'y répond pas, se contentant de lui rendre de rares visites. Une quinzaine en trente ans! Qu'elle reste à Montdevergues jusqu'à sa mort!

C'est ainsi qu'après trente ans d'incarcération Camille Claudel s'éteint le 19 octobre 1943 dans l'indifférence générale. Sans doute meurt-elle de faim, comme 800 autres pensionnaires sur les 2 000 que contient l'asile. La nourriture étant réquisitionnée par les Allemands, la direction n'a plus les moyens de nourrir ses aliénés. Pendant que l'estomac de sa sœur crie famine, Paul s'offre un domaine somptueux. Il ne se déplace même pas pour les obsèques, ni personne d'autre de la famille. Pas de temps à perdre, un chèque suffira. La dépouille de Camille est jetée dans la fosse commune. Paul dira: "J'ai abouti à un résultat, elle n'a abouti à rien..." Rien, sinon Les causeuses, L'abandon, La valse et tant d'autres œuvres majeures de Camille Claudel. Et si le véritable génie de la famille, c'était elle, et pas son frère? Certains la surnommeront le "Rimbaud de la sculpture". Artiste maudite. "Avons-nous fait, les parents et moi, tout ce que nous pouvions?"écrit Paul un mois avant le décès de Camille. Il ne manque vraiment pas de toupet.

10 mars 1913. Camille Claudel est jetée à l'asile à la demande de sa mère et de son frère Paul
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

 

Pour l’éphéméride du dix mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/10/29400007.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en bon citoyen amoureux du billard oublie qu'il y a des praticiens pour opérer et aussi des bouchers pour charcuter; enfin ce ne sera pas lui qui fera de mes entrailles de la chair à saucisse...

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter David Bowie dans le meilleur de ses œuvres… Ça fait longtemps que je ne l’ai écouté… alors écoutons avec passion pour certains… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=l2fyh6gYIcs

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un pharmacien engage un nouvel assistant et lui dit:
- Fais de ton mieux, mais il faut absolument essayer de vendre l’énorme stock de Tampax que l’on a!
Arrive une cliente, qui lui demande de l'aspirine.
- Voilà, Madame, et avec ça je vous mets une petite boite de Tampax?
- Non, c'est gentil, mais j'ai déjà ce qu'il me faut. Donnez-moi aussi du sirop pour la toux
- Voilà, voilà... Vous êtes sûre de ne pas avoir besoin de Tampax; nous avons une promo en ce moment...
- Non merci La dame s'en va, puis se rappelle soudain qu'elle a oublié d'acheter certains articles. Elle rentre et dit:
- J’ai oublié: donnez-moi aussi de la ouate et du fil dentaire L'assistant pharmacien répond:
- Ah, je vois, on se les roule soi-même!

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Quand la moutarde vous monte au nez, votre registre lexical s'appauvrit et vous vous abandonnez sans vergogne à un flot de jurons horriblement communs? Laissons les insultes vulgaires au vulgum pecus! Préférons les injures rares et choisies. Certaines obsolètes au possible n'en ont que plus de charme. La preuve avec cette sélection dont vous pourrez user et abuser.

Coureuse de rempart!
Avouez que la périphrase mérite d'être réhabilitée. Elle remplace avantageusement notre "Putain" trop...couru! Le contexte médiéval dans lequel elle était utilisée naguère l'a sans doute condamnée à tomber aux oubliettes. Quel dommage!

Puterelle!
Dans le même registre, en version plus concise, vous avez le droit de préférer le toujours médiéval "Puterelle" ou "Ribaude" aux sonorités légères et fraîches. Désigne d'ailleurs une jeune prostituée.

Gourgandine!
On doit encore aux femmes de mauvaise vie cette élégante injure qui pourrait faire partie du bagage du capitaine Haddock.

Orchidoclaste!
Ah! La belle insulte savante. Littéralement, "casse-couille"! Je ne sais à qui on la doit mais elle fait en tout cas les délices du très distingué Gérard Oberlé dont la devise mérite d'être méditée:"Le bagage d'un homme, c'est ce qu'il a lu et ce qu'il a bu".

Nodocéphale!
L'équivalent de "tête de nœud". Mais l'effet n'est pas le même selon qu'on utilise l'une ou l'autre. Essayez, vous verrez!

Coprolithe!
Le dictionnaire l'atteste encore. "Merde fossilisée", telle est grosso modo la définition du terme. Un excrément tout ce qu'il y a de plus savant sous cette forme!

Alburostre!
"Blanc-bec!" a également de la gueule, mais si vous voulez varier les plaisirs...

Fot-en-cul!
Allons donc! Voilà que je deviens vulgaire! Désigne, vous l'aviez supputé, un sodomite médiéval.

Pisse-froid!
Pourrait s'appliquer à bon nombre de nos contemporains. Pas besoin de vous faire un dessin.

Fesse-Mathieu!
Gentil, non? Elle claque bien!

Et vous, comment manifestez-vous votre courroux en société?

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La télé interviewe le dernier descendant d'une noble famille, qui fête son 100e anniversaire.
- Dans votre jeune temps, quelles étaient vos distractions favorites?
- Les femmes et la chasse.
- Et que chassiez-vous?
- Les femmes!

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C'est mardi... le réveille-matin est déjàà pied d'œuvre pour son travail de quelques minutes par jour, juste pour nous énerver de bon matin en nous sortant du lit et en nous stressant dès potron minet... c'est la toilette, le petit déjeuner avec un bon café corsé pour être bien éveillé et c'est moteur!!! La course pour aller sur le lieu de travail peut débuter, avec les wagons des transports publics bondés, les bus remplis jusqu'à ras-bord, le verglas et les bouchons routiers à l'approche des agglomérations... Malgré le redoux temporaire, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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