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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du vingt-cinq mars

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«S'il gèle à la Saint-Humbert, les prairies auront souffert et moins bon sera le camembert.»

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«Avant Bonne Dame de mars, autant de jours les raines (grenouilles) chantent, autant par après s’en repentent.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et la météo est plus que maussade et perturbée; les jours s'allongent mais vu la fraîcheur les robes et les jupes ne raccourcissent pas encore comme les nuits... Profitez encore de l'horaire d'hiver pour quelques jours encore, car on avancera les horloges d'une heure ce dimanche pour sept mois d'horaire d'été...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel très nuageux à couvert et quelques pluies éparses à intermittentes attendues, de préférence l'après-midi. Limite des flocons vers 1500m sur le Jura, 1700m dans les Alpes. Températures prévues pour mercredi: minimales 5 à 7°, maximales 10 à 12°. Dans le Jura à 1000 m: 3 puis 6°. En montagne: -1 puis 1°à 2000 m, -7 puis -6°à 3000 m. Bise faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord faible à modéré en moyenne montagne, sud-est modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... assez perturbée...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, sur une petite moitié est du pays, le temps sera couvert avec des pluies faibles en général, éparses sur le Nord-Est, plus modérées le matin en vallée du Rhône. Les limites pluie-neige seront basses, autour de 400 m le matin, 600 à 800 m l'après-midi.
Sur le nord et l'ouest de la Corse les pluies seront soutenues et parfois orageuses en journée, elles faibliront le soir, comme sur la métropole.
Sur le Roussillon, la tramontane se lèvera en début de journée, les rafales atteindront 100 km/h et dégageront progressivement le ciel. Le mistral soufflera également l'après-midi et repoussera les pluies vers la Méditerranée en fin de journée.
Sur la moitié ouest, le temps sera frais, et même froid le matin avec des gelées fréquentes. D'abord calme et ensoleillé en matinée, le temps deviendra agité l'après-midi avec des giboulées en Normandie, quelques averses ailleurs sous un ciel variable.
Les températures minimales seront voisines de 0 degré du Nord-Ouest au Massif central, elles iront de 2 à 5 en général ailleurs, 6 à 10 près de la Méditerranée. 
Les maximales varieront entre 6 et 9 degrés sur le Nord et l'Est, excepté en plaine d'Alsace où il fera jusqu'à 14 degrés à Strasbourg, et entre 9 et 12 degrés le long de l'Atlantique et dans le Midi. Il fera plus doux en Corse et Côte d'azur avec 14 à 16 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; ensoleillé nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°à 32° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 26° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:29 et le coucher du soleil se fera à 18:51 et le jour est plus long de 4 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1981: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 17,6°à Saint-Hubert et 21,5°à Virton

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-cinq mars c’est la Journée Européenne de l'enfant à naître
http://www.journee-mondiale.com/130/journee-europeenne-de-l-enfant-a-naitre.htm

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Le vingt-cinq mars c’est la Journée de la procrastination
http://www.journee-mondiale.com/223/journee-de-la-procrastination.htm

Le vingt-cinq mars c'est sa fête: l'Annonciation

Neuf mois avant Noël et la célébration de la naissance du Christ, l'Église catholique commémore l'Annonciation, autrement dit l'annonce faite à Marie de la prochaine naissance du Christ. L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s'appelait Marie. L'ange entra auprès d'elle et lui dit: Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. A ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit: Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voilà que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très Haut... 

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Les Fêtes nationales du Jour 

Grece

Fête Nationale de la Grèce.
Le 25 mars est une fête nationale en Grèce qui commémore l'indépendance acquise face à l'empire Ottoman en 1821.
 

 

Les expressions françaises décortiquées

La loi de la jungle
La loi du plus fort

Origine
Lorsque vous vous promenez dans une de ces jungles qui couvrent (pour le moment encore) quelques endroits de notre planète, machette à la main, vous devez inévitablement faire attention aux animaux que vous êtes susceptible d'y rencontrer. Si nombreux sont sans danger, d'autres peuvent vous poser quelques menus problèmes, du plus grand au plus petit comme certains gros félins, serpents, scorpions, araignées, guêpes ou fourmis, entre autres.
Dans ces contrées, pour tous les êtres vivants (et même si c'est un peu moins difficile pour l'homme bien équipé et au fait des risques auxquels il s'expose), survivre est une lutte de tous les instants où, souvent et comme en beaucoup d'endroits, c'est le prédateur le plus fort qui gagne, jusqu'à ce qu'il soit lui-même croqué par encore plus fort que lui.
C'est de cette lutte permanente dans ce genre d'endroit où règne cette loi implacable que nous vient notre métaphore qui ne semble être employée que depuis la toute fin du XIXe siècle, probablement née à la suite du grand succès du Livre de la jungle de Rudyard Kipling publié en 1894.
Mais comme la force ne va pas forcément de pair avec la camaraderie et l'honnêteté, notre expression est bien entendu applicable dans ces milieux extrêmement gentils comme le sont les entreprises où, pour réussir à monter dans la hiérarchie et à gagner plus de pouvoir et d'argent, le prédateur doit impérativement pousser sur le bas-côté quelques-uns de ses collègues auxquels, pendant un moment, il aura dû faire croire à une indéfectible amitié, le temps d'endormir leur méfiance avant de planter dans leur dos le poignard qui va stopper leur progression et lui laisser le champ libre.
Exemple
«Ils oublient enfin que, lorsque ceux qui sont chargés de faire respecter la loi sont les premiers à la violer, ou lorsqu'il n'y a pas d'organisme qui puisse les obliger à la respecter, c'est la loi de la jungle, chacun fait ce qu'il veut et les plus forts triomphent.»

 

La France pittoresque

Abstention: un âne blanc appelé Nul brigue les suffrages non exprimés
Extraits de «La Feuille», n°9, 11 et 12 parus en 1898

Lors des élections législatives de 1898, le journaliste satirique Zo d’Axa -pseudonyme d’Alphonse Gallaud de La Pérouse et descendant de l’illustre navigateur -surnommé le «mousquetaire de l’anarchie», informe les lecteurs de son journal La Feuille, dont 25 numéros paraîtront entre octobre 1897 et mars 1899, qu’il a trouvé le candidat idéal à même de réconcilier les abstentionnistes avec le vote: un âne blanc appelé Nul. Le jour des élections, «la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie» traverse Paris entourée de ses partisans, déclenchant une bagarre et entraînant l’intervention de la police
Ces élections sont pour Zo d’Axa l’occasion de consacrer trois numéros de sa Feuille à l’abstention et aux travers du système électoral, son âne offrant enfin la possibilité aux mécontents refusant d’ordinaire d’apporter leurs voix, «de voter blanc, de voter Nul, tout en se faisant entendre».

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Zo d’Axa, pseudonyme d’Alphonse Gallaup de La Pérouse

LE CANDIDAT DE LA FEUILLE (La Feuille n°9) Simples Réserves
J’avais toujours cru que l’abstention était le langage muet dont il convenait de se servir pour indiquer son mépris des lois et de leurs faiseurs. Voter, me disais-je, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions. On les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau. Comment refuser de s’incliner devant la Chose légiférée si l’on accepte le principe de la loi brutale du nombre? En ne votant pas, au contraire, il semble parfaitement logique de ne se soumettre jamais, de résister, de vivre en révolte. On n’a pas signé au contrat. En ne votant pas, on reste soi. On vit en homme que nul Tartempion ne doit se vanter de représenter. On dédaigne Tartalacrème. Alors seulement on est souverain, puisqu’on n’a pas biffé son droit, puisqu’on n’a délégué personne. On est maître de sa pensée, conscient d’une action directe. On peut faire fi des parlottes. On évite cette idiotie de s’affirmer contre le parlementarisme et d’élire, au même instant, les membres du parlement.

Je me garderai d’insister. Dans le peuple même on perd la foi: les derniers électeurs ricanent. Le paysan renonce à implorer. L’ouvrier songe à d’autres moyens… Rien de bon n’est sorti de l’Urne. Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides. Qu’a-t-on fait contre le chômage? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée? Lois d’exception, lois scélérates… Bientôt, plus que le suffrage, le dégoût sera universel. Je tiens pour prudent de décréter vite le fameux vote obligatoire. Sans cela, au vingtième siècle, je présume que les fonctionnaires seraient seuls en carte d’électeur. Voterait, par ordre, l’état-major. Voteraient aussi les magistrats, les recors [officier de justice] et les gens de police. L’Urne, dont rien n’est sorti de bon, serait la boîte à Pandore - le gendarme. (...)

Le plus Digne
La conquête de quelques fiefs électoraux par tels ou tels chefs de partis serait d’ailleurs insuffisante pour modifier la situation. On rêve plutôt d’une sorte de boulangisme qui permettrait aux honnêtes gens de manifester à la fois, et sans la moindre ambiguïté, sur toute la surface du pays. On voudrait qu’un cri populaire résumât les aspirations, les colères, ou, tout au moins, les mépris d’une nation qu’on a trop bernée…

C’est pénétré de cette pensée que nous sommes allé, dans sa retraite, trouver un Maître auquel personne n’avait songé, un modeste dont personne pourtant ne niera la signification précise. Aujourd’hui, l’honneur m’échoit de présenter ce maître au peuple. On l’appelle Maître Aliboron. Ceci soit pris en bonne part. L’âne pour lequel je sollicite le suffrage de mes concitoyens est un compère des plus charmants, un âne loyal et bien ferré. Poil soyeux et fin jarret, belle voix.

Un âne, vous dis-je - quatre pattes et deux grandes oreilles. Un âne qui brait et doit penser, en voyant grouiller les bipèdes,
… les juges, les huissiers,
Les clercs, les procureurs, les sergens, les greffiers;
Ma foi, non plus que nous, l’homme n’est qu’une bête!
Un âne pas trop savant, un sage qui ne boit que de l’eau et reculerait devant un pot de vin. À cela près, le type accompli d’un député majoritard.
Votez pour Lui!
Je n’aime pas flagorner le peuple. Voilà le candidat qu’il mérite. À Rome, aux jours de la décadence, la plèbe acclamait un cheval consul. Le bourricot doit triompher en république opportuniste. N’ai-je pas parlé de boulangisme? En bien! oui, un boulangisme, mais sans général à panache, sans cheval hoir décoratif:
C’est un âne, un âne, un âne,
C’est un âne qu’il nous faut.

Et l’âne est prêt. Il va courir les réunions. On le verra dans les rues de Paris. Ses amis diront son programme, et les abstentionnistes eux-mêmes, pour une fois, s’en iront voter. C’est un âne blanc. Il se nomme Nul. Les bulletins blancs, les bulletins nuls, compteront enfin - et seront comptés… Tout à l’heure de grandes affiches inscriront sur les murailles le manifeste du candidat. Un comité se constitue: des écrivains, des artistes, quelques orateurs des clubs. De précieux concours sont acquis. Que les Philistins se méfient: L’Âne trotte vers le palais Bourbon.

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L’âne blanc Nul Votez pour Lui!

Un régime s’enterre gaîment. Ce serait se tromper, en partie, que de croire à une plaisanterie, à quelque farce montmartroise. Réactionnaires, conservateurs, socialistes désabusés, tous les lassés de cette république constituent une majorité qui peut, en souriant, s’exprimer. Il faut voter pour l’âne Nul. Nous ne nous faisons pas d’illusion: on empêchera notre élu de joindre l’écurie du quai d’Orsay. On le persécutera peut-être. La fourrière l’attend sans doute. Mais nous verrons l’autorité dont jouira la nouvelle Chambre, quand, à l’orateur faisant des effets de tribune, quelqu’un des galeries criera: - Assez! je demande la parole pour votre collègue l’Âne blanc.

AUX ÉLECTEURS (La Feuille n°11)
Électeurs,
En me présentant à vos suffrages, je vous dois quelques mots. Les voici: De vieille famille française, j’ose le dire, je suis un âne de race, un âne dans le beau sens du mot - quatre pattes et du poil partout. Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats. Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront. Mon élection est assurée. Vous comprendrez que je parle franc.

Citoyens,
On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux. Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les Électeurs que vous êtes. Ne protestez pas: une nation a les délégués qu’elle mérite.
Pourquoi les avez-vous nommés? Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’à leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.
Pourquoi les renommerez-vous demain? Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac. Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi? Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau. La Chambre représente l’ensemble. Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaire pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés. Et ça, c’est vous!

On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des Poires. On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n’est pas vrai. La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde - toute signification libérale. Ce n’est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d’idées, briseur de culte. C’est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C’est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu’en Allemagne - une tonsure sous le képi.
On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière. On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré - à vous qui ne possédez rien. On vous parle de probité; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national. Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.

Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel. Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire - la mâchoire qui ne sait plus mordre. Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante Armée… Et le raisonnement des Lebel leur met du plomb dans la tête. La Justice est égale pour tous. Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l’on arrête comme vagabonds!
L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains, vous crient qu’en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose: Donnez vos voix, citoyens! Les mendigots, les candidats, les tire-laine, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public. Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti: ils veulent conquérir les pouvoirs… afin de les mieux supprimer. D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile. Charlot s’amuse à voter…

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L’âne blanc Nul

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller - la foule lâche et sans pensée. Allez! allez, gens de la foule! Allez, électeurs! aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez. Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien: L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale. Votez, électeurs! Votez! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement - retournez à vos députés…
Chers électeurs,
Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi. Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie. Votez tous pour l’Âne blanc Nul, dont les ruades sont plus françaises que les braiments patriotards. Les rigolos, les faux bonshommes, le jeune parti de la vieille-garde: Vervoort, Millevoye, Drumont, Thiébaud, fleurs de fumier électoral, pousseront mieux sous mon crottin. Votez pour eux, votez pour moi!

IL EST ÉLU! (La Feuille n°12)
Bonnes Gens de la Ville, Électeurs,
Écoutez l’édifiante histoire d’un joli petit âne blanc, candidat dans la Capitale. Ce n’est pas conte de mère l’Oie, ni récit de Petit Journal. C’est une histoire véridique pour les vieux gosses qui votent encore: Un bourriquet, fils du pays de La Fontaine et de Rabelais, un âne si blanc que M. Vervoort en a mangé gloutonnement, briguait au jeu électoral un mandat de législateur.
Le jour des élections venu, ce bourriquet, candidat-type, répondant au nom clair de Nul, fit une manœuvre de la dernière heure. Par le chaud dimanche de mai où le peuple courait aux urnes, l’âne blanc, le candidat Nul, juché sur un char de triomphe et traîné par des électeurs, traversa Paris, sa bonne ville. D’aplomb sur pattes, oreilles au vent, émergeant, fier, du véhicule bariolé de ses manifestes - du véhicule à forme d’urne! la tête haute entre le verre d’eau et la sonnette présidentielle, il passa parmi des colères et des bravos et des lazzis… L’Âne vit Paris qui le regardait.

Paris! Le Paris qui vote, la cohue, le peuple souverain tous les quatre ans… Le peuple suffisamment nigaud pour croire que la souveraineté consiste à se nommer des maîtres. Comme parqués devant les mairies, c’était des troupeaux d’électeurs, des hébétés, des fétichistes qui tenaient le petit bulletin par lequel ils disent: J’abdique. Monsieur Un Tel les représentera. Il les représentera d’autant mieux qu’il ne représente aucune idée. Et ça ira! On fera des lois, on balancera des budgets. Les lois seront des chaînes de plus; les budgets, des impôts nouveaux…

Lentement, l’Âne parcourait les rues. Sur son passage, les murailles se couvraient d’affiches que placardaient des membres de son comité, tandis que d’autres distribuaient ses proclamations à la foule: «Réfléchissez, chers citoyens. Vous savez que vos élus vous trompent, vous ont trompés, vous tromperont - et pourtant vous allez voter… Votez donc pour moi! Nommez l’Âne!… On n’est pas plus bête que vous.» Cette franchise, un peu brutale, n’était pas du goût de tout le monde.- On nous insulte, hurlaient les uns.
- On ridiculise le suffrage universel, s’écriaient d’autres plus justement.
Quelqu’un tendit son poing vers l’âne, rageusement, et dit:
- Sale Juif!

Mais un rire fusait, sonore. On acclamait le candidat. Bravement l’électeur se moquait et de lui-même et de ses élus. Les chapeaux s’agitaient, les cannes. Des femmes ont jeté des fleurs… L’Âne passait. Il descendait du haut Montmartre, allant vers le Quartier Latin. Il traversa les grands boulevards, le Croissant où se cuisine, sans sel, l’ordinaire que vendent les gazettes, il vit les Halles où des meurt-de-faim, des hommes du Peuple-Souverain, glanent dans des tas de détritus; les Quais où des Électeurs élisent les ponts comme logis…

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Il est élu

Cœur et Cerveau!… C’était Paris. C’était ça la Démocratie! On est tous frères, vieux vagabonds! Plaignez le bourgeois! il a la goutte… et c’est votre frère, gens sans pain, homme sans travail et mère lasse qui, ce soir, rentrerez chez vous pour mourir avec les petits… On est tous frères, jeune conscrit! C’est ton frère, l’officier, là-bas, corset de fille et front barré. Salue! Fixe! la main dans le rang… Le Code te guette - le Code militaire. Douze balles dans la peau pour un geste. C’est le tarif Républicain.

L’Âne arrivait devant le Sénat. Il longea le Palais d’où le poste sortit en bousculade; il suivit extérieurement, hélas! les jardins trop verts. Puis ce fut le boulevard Saint-Michel. À la terrasse des cafés, des jeunes gens battaient des mains. La foule sans cesse grossissante s’arrachait les proclamations. Des étudiants s’attelaient au char, un professeur poussait aux roues… Or, comme trois heures sonnaient, apparurent des gens de police. Depuis dix heures du matin, de poste en commissariat, le télégraphe et le téléphone signalaient le passage étrange de l’animal subversif. L’ordre d’amener était lancé: Arrêtez l’Âne! Et, maintenant, les sergents du guet barraient la route au candidat. Près de la place Saint-Michel, le fidèle comité de Nul fut sommé par la force armée de reconduire son client au plus proche commissariat. Naturellement le Comité passa outre - il passa la Seine. Et bientôt le char faisait halte devant le Palais de Justice.

Plus nombreux, les sergents de ville cernaient l’Âne blanc, impassible. Le Candidat était arrêtéà la porte de ce Palais de Justice d’où les députés, les chéquards, tous les grands voleurs sortent libres. Parmi le flot populaire, le char avait des mouvements de roulis. Les agents, brigadier en tête, avaient saisi les brancards et s’étaient passé la bricole. Le Comité n’insistait plus: il harnachait les sergents de ville… Ainsi fut lâché l’âne blanc par ses plus chauds partisans. Tel un vulgaire politicien, l’animal avait mal tourné. La police le remorquait, l’Autorité guidait sa route… Dès cet instant, Nul n’était qu’un candidat officiel! Ses amis ne le connaissaient plus. La porte de la Préfecture ouvrait ses larges battants - et l’âne entra comme chez lui.

Aujourd’hui si nous en causons c’est pour faire remarquer au peuple, peuple de Paris et des Campagnes, ouvriers, paysans, bourgeois, fiers Citoyens, chers Seigneurs, c’est pour faire assavoir à tous que l’âne blanc Nul est élu. Il est élu à Paris. Il est élu en Province. Additionnez les bulletins blancs et comptez les bulletins nuls, ajoutez-y les abstentions, voix et silences qui normalement se réunissent pour signifier ou le dégoût ou le mépris. Un peu de statistique s’il vous plaît, et vous constaterez facilement que, dans toutes les circonscriptions, le monsieur proclamé frauduleusement député n’a pas le quart des suffrages. De là, pour les besoins de la cause, cette locution imbécile: Majorité relative - autant vaudrait dire que, la nuit, il fait jour relativement.

Aussi bien l’incohérent, le brutal Suffrage Universel qui ne repose que sur le nombre - et n’a pas même pour lui le nombre - périra dans le ridicule. À propos des élections de France, les gazettes du monde entier ont, sans malice, rapproché les deux faits notoires de la journée: «Dès le matin, vers neuf heures, M. Félix Faure allait voter. Dans l’après-midi, à trois heures, l’Âne blanc était arrêté.» J’ai lu ça dans trois cents journaux. L’Argus et le Courrier de la Presse m’ont encombré de leurs coupures. Il y en avait en anglais, en valaque, en espagnol; toujours pourtant je comprenais. - Chaque fois que je lisais Félix, j’étais sûr qu’on parlait de l’âne.

A noter:
Dans l’Anthologie de La Feuille, parue en 1900 sous le titre Les Feuilles, l’éditeur ajoute ici une note: «Durant la période électorale l’affiche-programme fut réellement placardée sur les murailles, et le jour du scrutin le candidat satirique traversa réellement Paris, de Montmartre au quartier Latin, fendant la foule enthousiaste ou scandalisée qui manifestait bruyamment. Boulevard du Palais, l’âne fut dûment appréhendé par la police qui se mit en devoir de traîner son char pour le conduire en fourrière, et s’il n’y eut alors bagarre entre les partisans de l’Âne et les représentants de l’Ordre c’est bien, ainsi que le contèrent les journaux de l’époque, grâce au rédacteur de la Feuille qui s’écria: - N’insistons pas, c’est maintenant un candidat officiel!»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le rire et être joyeux empêchent de venir vieux

Le rire et la joie prolongent la jeunesse et la font durer toute la vie
Laurent Joubert dans son Traité du ris, cite ce proverbe. Quelques peuples de la Grèce avaient élevé des statues au dieu Gelot, qui était le rire personnifié. C’était un dogme de la religion de Zoroastre, que ce législateur était venu au monde en riant. Et quelques philosophes de l’antiquité avaient défini l’homme, un animal qui rit. Ils avaient cru voir dans cette faculté le caractère distinctif de l’espèce humaine.
Démocrite, le plus célèbre rieur dont l’histoire nous ait été transmise, a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans. Ce fut alors qu’il résolut de se laisser mourir. On dit même qu’il retarda sa mort de quelques jours pour assister à la noce d’une de ses parentes qui l’avait prié de ne pas déranger cette fête par le deuil et les cérémonies de l’enterrement.

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Jadis, on pensait que la mélancolie d’un être tenait à des obstructions, à des engorgements lymphatiques, et on cherchait quelquefois à les guérir en provoquant le rire par des représentations burlesques ou le chatouillement des hypocondres. De fait, le rire produisit souvent les plus salutaires effets. Laurent Joubert, déjà cité, raconte qu’un médecin de Montpellier, depuis longtemps malade, croyait toucher à ses derniers moments ; ses domestiques se faisaient déjà le partage de ses meubles. Un singe qui voulut avoir sa part de l’héritage, s’affubla de la robe et du chaperon avec tant de gravité, que le mourant éclata de rire. Dès lors la maladie déclina et fut bientôt guérie.

Erasme, en lisant des lettres ridicules, un pape en voyant son singe se coiffer de sa tiare, ne purent pas se contenir. La convulsion joyeuse qui les saisit, détermina la rupture d’un abcès qu’ils avaient dans la poitrine. Ils guérirent ainsi tous deux d’une maladie qui menaçait d’être mortelle. Jamais la tristesse n’a produit de pareils effets, ainsi que l’affirme encore le proverbe: Spiritus tristis exsiccat ossa (La tristesse du cœur dessèche les os).

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-cinq mars 1969: John Lennon et Yoko Ono invitent la presse à leur nuit de noces au Hilton d'Amsterdam. Quand le couple, en voyage de noces, annonce qu'il tiendra un bed-in à Amsterdam, la presse accourt... pour n'entendre parler que de paix.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Sitôt mariés, le 20 mars 1969, à Gibraltar, John Lennon et Yoko Ono s'attendent àêtre traqués par la presse. Inutile d'espérer lui échapper. Même en se baladant avec un casque sur la tête. Alors, les deux babas cool, qui nagent en plein trip peace and love, ont l'idée du siècle: pourquoi ne pas convier les journaleux à un "bed-in for peace". L'équivalent d'un sit-in, mais dans un lit, durant leur nuit de noces? Histoire de les attirer pour délivrer un message de paix en pleine guerre du Vietnam.

Aussitôt pensé, aussitôt organisé. Ils font envoyer des dizaines d'invitations aux rédactions disant qu'ils attendront les reporters dans le lit king size de leur suite de l'hôtel Hilton d'Amsterdam, du 25 au 31 mars, de 9 heures à 21 heures. La presse écrite et télévisée se précipite en masse, dans l'espoir secret que ces deux dingues adeptes de substances diverses et hallucinogènes se livrent aux petits exercices ordinaires d'une nuit de noces. Clic-clac, Kodak, ce serait le scoop du siècle! John et Yoko ne viennent-ils pas de publier l'album Two Virgins où ils figurent entièrement nus sur la pochette?

Cheveux longs, guitare et fleurs… Las, les journalistes en sont pour leurs frais: John et Yoko sont peut-être adeptes du fameux slogan "Faites l'amour, pas la guerre", mais dans la plus stricte intimité. Ils reçoivent les journalistes sagement assis dans leur lit, qu'ils ont fait placer contre la baie vitrée. Des slogans ornent les murs: "Hair piece", "Bed peace", "Grow your hair". John porte un magnifique pyjama blanc. Comme tout bon hippie de l'époque, leurs cheveux s'étalent sur les épaules. John arbore moustache et barbe fournies. Deux grands vases contiennent des fleurs blanches. Dans un coin, une guitare, encore blanche, et puis une sono où le chanteur met des vinyles.

Chaque matin, dès 9 heures, la meute de journalistes néerlandais et internationaux se précipite dans la chambre pour assister au lever du couple. On se croirait revenu au temps de Louis XIV avec le lever du roi. Caméras et micros sont tendus vers le couple princier qui susurre des propos de paix. Souvent, une discussion s'engage. Lennon explique sa démarche, Yoko approuve. John plaisante, rigole. Il empoigne sa guitare, chante des morceaux des Beatles. Sa voix est éraillée, il s'excuse et recommence. "Don't Let Me Down"... que les Beatles ont enregistré le 30 janvier précédent et qui sortira le 11 avril suivant. Les interviews se succèdent. "Nous pensons qu'au lieu de nous battre, de faire la guerre, mieux vaut simplement rester au lit", répond Yoko. La presse se moque gentiment de ces milliardaires hippies.

Quelques semaines plus tard, enchantés de cette première expérience, John et Yoko veulent la renouveler à New York, mais les autorités américaines refusent l'accès du territoire américain aux Beatles à cause d'une condamnation pour possession de cannabis l'année précédente. Aussi le deuxième bed-in for peace se déroule-t-il à Montréal.

25 mars 1969. John Lennon et Yoko Ono invitent la presse à leur nuit de noces au Hilton d'Amsterdam
© Le Point.fr - Publié le 25/03/2012 à 00:01 - Modifié le 25/03/2014 à 17:49

 

Pour l’éphéméride du vingt-cinq mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/25/29514911.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service montre son vice le plus terrible en période de pluie; peut-être que c'est un plaisir pour certaines voyeuses qui n'ont plus revu d'organe reproducteur depuis belle lurette...

 

dicton0325

 

Ben pour la zique de ce milieu de semaine… on va s’écouter le groupe U2 dans leur album Zooropa et il y a toujours et encore du mouvement et nous en avons bien besoin pour nous réchauffer en ce début de printemps… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=suL_fUn27XA

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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D'après une enquête sur ce que les hommes pensent des jambes des femmes,
10 % des hommes interrogés préfèrent les jambes fines,
15 % les jambes musclées.
Les autres se positionnent entre les deux.

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Pas de chance…

Monsieur l'assureur,
Je vous écris en réponse à la demande d'informations complémentaire concernant mon accident de travail du 8 novembre dernier. J'ai précisé: "manque de chance" dans la case réservée aux "causes du sinistre" et vous me demandez des précisions.
Je suis couvreur de formation. Le jour de l'accident, je travaillais seul sur le toit d'un immeuble de 6 étages. Une fois le travail terminé, cet après-midi-là, j'ai constaté qu'il restait environ 280 tuiles, ce qui représente un poids de près de 120kg. Plutôt que de descendre à la main, j'ai décidé de les placer dans un monte-charge manuel qui fonctionnait grâce à une poulie fixée au 6ème étage.
J'ai donc chargé les tuiles dans la caisse du monte-charge sur le toit et suis redescendu au bas de l'immeuble pour procéder à la descente du chargement. Je tenais fermement la corde pour assurer la sécurité de cette manœuvre. Comme vous le noterez dans mon fichier médical ci-joint, mon poids est actuellement de 68 kg. Dès que le monte-charge s'est retrouvé suspendu en l'air, j'ai été irrésistiblement attiré vers le haut et, je le reconnais, n'ai pas eu la présence d'esprit de lâcher la corde. J'ai donc progresséà grande vitesse vers le haut de l'immeuble et, au niveau du 3ème étage, j'ai rencontré le monte-charge qui, lui, progressait à la même vitesse en sens inverse. Cela explique la fracture du crâne que je vous ai mentionnée dans mon courrier précédent.
Mon ascension s'est toutefois ralentie au niveau du 6ème étage et s'est arrêtée lorsque mon index et mon majeur se sont retrouvés coincés dans la poulie. Cela détaille les nombreuses fractures de ma main droite que j'avais mentionnées. Suspendu en l'air et malgré la douleur intense, je n'ai pas lâché prise. Mais au même moment, le monte-charge percuta le sol à vive allure, ce qui brisa net le fond de la caisse. Toutes les briques éclatèrent et se répandirent sur le sol.
Le monte-charge endommagé pesait à présent environ 20 kg, si bien que, comme je tenais toujours fermement la corde, j'ai commencé une rapide descente vers le bas. Au niveau du troisième étage, comme vous l'imaginez, j'ai rencontré le monte-charge à très grande vitesse, ce qui explique les quatre dents cassées et les deux côtes enfoncées que je vous ai reportées précédemment. Cette percussion du monte-charge a toutefois ralenti quelque peu ma descente, si bien que mon atterrissage sur le tas de tuiles brisées ne m'a causée qu'une simple fracture du genou.
Le fait que je ne mentionne nulle part dans ce rapport la cause exacte de l'enfoncement de la cage thoracique, que j'ai pourtant déclaré dans ma lettre précédente, ne vous aura sans doute pas échappé. J'ai en effet le regret de vous informer que me retrouvant ainsi étendu sur un tas de tuiles brisées avec de multiples fractures, je n'ai pas eu la présence d'esprit de tenir la corde quelques secondes de plus. J'étais dans l'incapacité totale de bouger lorsque le monte-charge de 20 kg a entamé sa rapide descente...
Très cordialement.

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Un homme qui semble être littéralement exténué va consulter son médecin.
- Docteur, ça ne peut plus durer. Ils vont me faire mourir...
- Ah bon??? Mais qui veut votre mort?
- Ce sont les chiens du voisinage qui viennent roder toutes les nuits autour de ma maison et ils aboient jusqu'à l'aube. Je ne peux plus fermer l'œil...
- Ne vous inquiétez pas. J'ai ce qu'il vous faut. Il s'agit d'un nouveau somnifère qui marche très très bien.
- Super!!! Je veux bien essayer n'importe quoi pourvu que je puisse dormir enfin.
Quelques semaines plus tard, l'homme est de retour chez son médecin, et il a l'air encore plus fatigué que la première fois.
- Docteur, ce que vous m'avez proposé il y a quinze jours, ça ne fonctionne pas. Je suis encore bien plus fatigué qu'avant...
Le médecin, incrédule, secoue la tête de gauche à droite:
- Je ne comprends pas comment c'est possible... C'est pourtant le somnifère le plus fort du marché...
- Peut-être... Mais quand je me lève la nuit pour courir après les chiens, hé bien c'est pas facile d'en attraper un et de lui faire avaler ces satanés comprimés, vous savez...

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C'est mercredi... le réveille-matin profite encore de nous réveiller au lever du jour car la semaine prochaine il fera encore nuit pour le réveil... Sitôt debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa vie et celle de sa famille, le stress de la circulation automobile, la pluie par endroits, les bouchons aux aurores et de même le soir... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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