«S'il pleuvine à la Saint-Kevin, c'est bon pour l'espèce ovine.»
«Le temps qu'il fait en juin le trois, sera le temps de tout le mois.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et la météo va en s'améliorant avec des embellies plaisantes... C'est le milieu de la semaine et ce soir la semaine basculera... La nature est de plus en plus belle et les premiers foins sont fauchés, les vaches commencent à monter à l'estive et les premières transhumances de moutons grimpent la montagnes vers les verts pâturages... pour les travailleurs, il faudra attendre la fin de la semaine pour faire de même
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 17° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, temps bien ensoleillé et chaleur estivale en journée. Développement de cumulus sur les reliefs l'après-midi, inoffensifs sur le Jura et les Préalpes. Dans les Alpes, cumulus plus imposants, une averse pas exclue dans la région du Grand-Saint-Bernard et le massif du Gothard.
Températures prévues pour mercredi: minimales 13 à 15°, maximales 26 à 28°, jusqu'à 30° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 6 à 10°, maximales 23°. En montagne: 10/14°à 2000 m, 3/6°à 3000 m.
Vent variable et faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Ouest/sud-ouest faible en moyenne montagne, faible à modéré en haute montagne...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, Encore des nuages au nord mais soleil au sud et l'est du pays... avec pour ce jour: le temps va s'améliorer sur l'Ouest et le Nord, les éclaircies s'élargiront en journée et le ciel sera partagé entre cumulus et éclaircies l'après-midi.
Au Sud et à l'Est, le temps restera bien ensoleillé. Quelques plaques de nuages bas pourront toutefois persister le matin sur les côtes en Aquitaine et Charente-Maritime, et le ciel sera temporairement chargé en montagne.
Les températures poursuivront leur hausse, il fera chaud au Sud.
Les minimales iront de 10 à 18 degrés de la Bretagne à la Méditerranée, les maximales de 16 à 20 degrés près de la Manche, 19 à 25 ailleurs sur le Nord et l'Ouest, 26 à 30 de l'Alsace au Sud-Ouest et 28 à 32 sur le Sud-Est...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°à 35°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 35° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et voilé en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 30°; ciel couvert avec des températures de 28° aux Marquises; pluvieux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 8°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:43 et le coucher du soleil se fera à 21:20 et le jour est plus long de 2 minute...
Valeurs remarquables de mai en France
TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
en 1975 : Les températures maximales observées sous abri n'atteignaient que 10,2 degrés à Anvers ainsi qu'à Kleine-Brogel
en 1974 : Les températures maximales sous abri ne dépassaient pas 7,4 degrés à Saint-Hubert et 5,6 degrés au Mont-Rigi
en 1957 : Des averses orageuses laissaient 89 litres de précipitations dans le pluviomètre de la Hulpe
Les expressions françaises décortiquées
Un capitaine d'industrie
Le patron d'une grande entreprise
Origine
C'est à la fin du XIIIe siècle, que capitaine débarque en français, venu du bas latin capitaneus qui signifiait «important» ou «qui domine» (on y retrouve la racine caput qui signifiait «tête»).
D'abord spécialisé dans le domaine militaire où il désigne l'officier qui commande une compagnie, ce n'est qu'au XVIe siècle qu'il s'applique à celui qui commande un navire, toujours militaire, avant de s'utiliser également dans la marine commerciale au XVIIIe siècle.
Toujours est-il que le capitaine est bien celui qui commande, y compris maintenant dans une équipe sportive, comme celle de ces onze gusses qui passent près de deux heures à courir après un ballon que onze autres gusses s'obstinent à vouloir leur chiper.
Quant à industrie, il nous vient aussi du latin, au XIVe siècle, où il désignait une «activité secrète» avant de s'appliquer à une activité en général.
C'est à partir du XVIe siècle qu'il désigne toute activité qui produit quelque chose, que ce soit des appeaux à canard ou des baleines de soutien-gorge, entre autres nombreux articles que l'homme est capable de produire.
Or, il se trouve qu'à la tête de ces entreprises qui fabriquent ces nombreux produits totalement indispensables à notre société de consommation frénétique, il y a des dirigeants dont le travail est de faire fonctionner correctement la compagnie.
Et au-dessus de ces dirigeants, on trouve le responsable suprême qui oriente la stratégie de l'entreprise comme le capitaine du bateau l'oriente dans la bonne direction, qui tient fermement la barre lorsqu'il faut traverser des tempêtes économiques ou médiatiques, et qui commande ses subordonnés comme le fait également le capitaine du navire.
C'est de cette analogie entre le commandant d'un navire et le dirigeant d'une (grande) entreprise qu'est née notre expression qui, si elle n'est employée régulièrement que depuis la fin du XXe siècle, existait déjà au XIXe.
Et même si le capitaine d'industrie peut aussi parfois être un chevalier d'industrie, il ne faut surtout pas confondre les deux.
Exemple
«C'était [Joseph-Marie Jacquard] un vrai noble, et un grand capitaine d'industrie. Chaque degré d'avancement dans sa carrière fut le prix d'un honnête labeur et d'un vaillant effort. Aussi nulle envie ne s'attache à un tel homme, mais la louange, les récompenses et les bénédictions. A sa mort, tous ses ouvriers, en corps, l'accompagnèrent au champ du repos, et c'est à peine si parmi eux on eût pu en trouver un dont l'œil ne fût rempli de larmes.»
«La silhouette a retrouvé son embonpoint. La mine est reposée, le teint hâlé, le regard clair. Dans son bureau de Boulogne-Billancourt, Didier Pineau-Valencienne parle. Du Schneider de l'an 2000 et de ses ambitions pour le groupe en Asie. (...) En apparence, l'image du capitaine d'industrie internationalement reconnu pour la reconversion imposée à l'ancien empire Empain-Schneider depuis quatorze ans est intacte.»
Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs
Les contes grivois de Jean de La Fontaine
Les Cordeliers de Catalogne
troisième partie
La gent qui n'aime pas la bise
Ne sachant comme renvoyer
Cet escadron prêt à payer,
Fut contrainte enfin de leur dire:
De par Dieu souffrez qu'on respire,
C'en est assez pour le présent;
On ne peut faire qu'en faisant.
Réglez votre temps sur le nôtre;
Aujourd'hui l'une, et demain l'autre.
Tout avec ordre et croyez-nous:
On en va mieux quand on va doux.
Le sexe suit cette sentence.
Jamais de bruit pour la quittance,
Trop bien quelque collation
Et le tout par dévotion.
Puis de trinquer à la commère.
Je laisse à penser quelle chère
Faisait alors frère Frappart,
Tel d'entre eux avait pour sa part
Dix jeunes femmes bien payantes,
Frisques, gaillardes, attrayantes.
Tel aux douze et quinze passait.
Frère Roc à vingt se chaussait.
Tant et si bien que les donzelles,
Pour se montrer plus ponctuelles,
Payaient deux fois assez souvent:
Dont il advint que le couvent,
Las enfin d'un tel ordinaire,
Après avoir à cette affaire
Vaqué cinq ou six mois entiers,
Eût fait crédit bien volontiers:
Mais les donzelles scrupuleuses,
De s'acquitter étaient soigneuses,
Croyant faillir en retenant
Un bien à l'ordre appartenant.
Point de dîmes accumulées:
Il s'en trouva de si zélées,
Que par avance elles payaient.
Les beaux pères n'expédiaient
Que les fringantes et les belles,
Enjoignant aux sempiternelles
De porter en bas leur tribut:
Car dans ces dîmes de rebut
Les lais trouvaient encore à frire
Bref à peine il se pourrait dire
Avec combien de charité
Le tout était exécuté.
Suite demain
Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709
La France pittoresque
Bénédictine! un palais comme écrin, pour une liqueur historique (Fécamp)
Source! Le Journal de Montréal
Le palais Bénédictine figure parmi les plus beaux monuments de la région normande. En mêlant les styles néo-gothiques et néo-renaissances, l’architecte a créé au milieu du XIXe siècle, en plein centre-ville, une folie à la gloire du propriétaire. Le palais fait toujours office d’écrin pour la célèbre liqueur qui a fait la fortune d’Alexandre Le Grand, négociant en spiritueux.
L’histoire de la liqueur appelée Bénédictine relève de la légende, et celle du succès de son promoteur du conte de fées.
Au début du XVIe siècle, alors qu’il séjournait au monastère de Fécamp, un moine vénitien du nom de Dom Bernardo Vincelli, qui était aussi alchimiste et herboriste, aurait conçu, non pas une liqueur, mais ce que l’on appelait alors un élixir de santé.
Sa recette aurait consistéà distiller un mélange de plantes à usage médicinal qu’il cueillait dans la campagne des alentours. Cet élixir connut le succès, d’autant plus que François Ier, roi de France, l’appréciait particulièrement, disait-on.
Mais la recette inventée par Dom Vincelli fut perdue. En 1863, soit trois siècles et demi plus tard, Alexandre Le Grand, négociant en vins et en spiritueux, prétendit avoir retrouvé un grimoire comprenant la recette originale. Il se lança alors dans la fabrication industrielle de la liqueur qu’il appela Bénédictine et fit bâtir un fabuleux palais-distillerie.
27 plantes et épices
La recette est tenue secrète, mais on sait qu’elle repose sur un savant dosage d’eau-de-vie et du résultat de la distillation de 27 plantes et épices.
Celles-ci, issues d’horizons les plus variés, sont, par exemple! L’angélique, l’hysope, le genièvre, la myrrhe, le safran, le macis, la fleur de sapin, l’aloès, l’arnica, la mélisse, le thé, le thym, la coriandre, le girofle, le citron, la vanille, le zeste d’orange, le miel, les baies rouges, la cannelle et la noix de muscade.
Affiche publicitaire pour la liqueur Bénédictine Illustrateur! Lucien Lopes Silva (1898)
Une chose est certaine! il ne s’agit plus seulement d’un assemblage de plantes du terroir normand cueillies par le moine herboriste, à moins que celui-ci se soit rendu, pour compléter sa gamme de produits de base, dans l’un des ports de la côte normande commerçant à l’époque avec les pays de la Méditerranée et du Levant.
Pour bien montrer le succès de la Bénédictine, les gestionnaires du palais prennent bien soin d’exhiber, dans une section du musée, quelque 600 bouteilles étiquetées illustrant les imitations produites à travers le monde. En fait, on en compterait un millier.
La visite du palais Bénédictine est passionnante. Elle permet de saisir à la fois la frénésie industrielle qui a marqué la deuxième moitié du XIXe siècle en France et les goûts éclectiques ainsi que la mégalomanie d’Alexandre Le Grand, l’industriel amateur d’art.
La salle des alambics, le cœur industriel du palais, est magnifique. La batterie d’appareils cuivrés est particulièrement mise en valeur grâce à des vitraux translucides.
À la fois outil industriel comme jadis, le palais Bénédictine contient les œuvres d’art qu’affectionnait son premier propriétaire. Des salles ont été converties en lieux d’exposition de créations contemporaines. La boutique débouche sur un plaisant café-terrasse ombragé.
Fort heureusement, le rachat de l’entreprise par une multinationale spécialisée dans les spiritueux, et en particulier un certain rhum industriel, n’a pas affecté l’esprit des lieux.
Paul Simier, Le Journal de Montréal
Article copié sur "La France pittoresque"
Le cognac, liqueur des dieux et symbole du luxe à la française
Source; France 24
Victor Hugo l’appelait la liqueur des dieux. Le cognac est un symbole du luxe et de l’art de vivre à la française.
Il est apprécié sur tous les continents et exportéà 97 %. Cette eau-de-vie haut de gamme, fabriquée dans la région charentaise, est issue d’un savoir-faire ancestral.
Vous êtes ici vous dévoile les secrets de ce précieux élixir qu’est le cognac. Depuis la distillerie, avec ses techniques uniques au monde, jusqu’au paradis, la pièce-trésor où sont entreposées les plus belles bouteilles de cognac, en passant par le chai où sont assemblées les eaux-de-vie vieillies en fûts de chêne, vous assisterez à la fabrication d’un cognac XO.
Et vous verrez comment le maître de chai joue aux alchimistes pour retrouver, d’année en année, un goût identique.
France 24
Article copié sur "La France pittoresque"
Krampouz: la petite entreprise bretonne ne connaît pas la crise
Source: France 3 Bretagne
Spécialiste de la crêpière depuis 66 ans, Krampouz est une petite entreprise bretonne qui fabrique ses produits localement mais les exporte dans 150 pays et ne connaît pas la crise
«L’entreprise va très bien», assure Serge Kergoat, à la tête de cette société qui emploie 64 personnes à Pluguffan dans le Finistère, non loin de Quimper. «Dans le contexte économique qu’on connaît, on est plutôt atypiques», reconnaît-il, assurant dans un large sourire que l’année 2015 s’annonce «très, très bien». Après dix embauches en 2014, quatre à cinq personnes devraient encore renforcer les effectifs en 2015.
1 million d’euros investis par an
Crêpières, gaufriers, grils, planchas, ustensiles de cuisine, tant à destination des particuliers que des professionnels, toute la production de l’entreprise est conçue et fabriquée dans une usine passée en 2012 de 3.700 m2 à 6.200 m2. Krampouz, crêpe en breton, investit un million d’euros par an depuis cinq ans.
En 2014, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros, en hausse de 10% en moyenne par an depuis 2009. A l’horizon 2018/2020 elle espère atteindre les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.
De nouveaux marchés
Très connue en Bretagne, la société souhaite s’ancrer davantage dans le reste de l’Hexagone, tout en continuant à consolider ses marchés à l’international, où elle est présente dans 150 pays, principalement en Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Afrique du Nord et Moyen Orient. Elle espère également ouvrir de nouveaux marchés, comme, depuis 18 mois, en Australie.
«Aux quatre coins du monde il y a des crêpières bretonnes», assure Fabien Rozuel, directeur marketing et communication de l’entreprise, précisant cependant que ces appareils en fonte et inox, qui comptent pour 50% dans le chiffre d’affaires de la société, sont également utilisés pour cuire des tortillas au Mexique, des blinis en Russie, des pancakes dans les pays anglo-saxons ou encore des bricks en Tunisie.
Le secret de la réussite
«Nous maîtrisons la qualité de nos produits, que nous faisons évoluer régulièrement», assure Serge Kergoat, avec notamment un bureau d’étude où travaillent sept personnes. «Je plains les entreprises qui font fabriquer leurs produits en Chine, car les prix ne sont plus du tout intéressants», assure-t-il. Mais ce n’est pas la raison d’une fabrication 100% bretonne chez Krampouz.
«En fabriquant sur place, on maîtrise la qualité de nos produits et puis on ne cherche pas àêtre les moins chers du marché», assure Serge Kergoat, qui a racheté la société en 2006, alors qu’elle comptait 38 salariés. «L’entreprise allait très bien quand je l’ai reprise, il m’a suffi d’appuyer sur l’accélérateur», ajoute cet ancien cadre dans l’agroalimentaire et les services à l’industrie, fier d’avoir repris cette entreprise née, un peu par hasard, en 1949.
A l’origine: une crêpière pour la famille
C’est Jean-Marie Bosser, un enseignant devenu électricien qui l’a fondée: pour répondre à une demande de sa belle-sœur, cet homme entreprend en 1945 de fabriquer dans sa cuisine une crêpière à gaz, alors que, jusque-là, on cuisait les crêpes au feu de bois. Le prototype artisanal est rapidement suivi par d’autres appareils, commercialisés à partir de 1949 auprès de professionnels de la région, avant de s’étendre jusqu’aux Etats-Unis dès 1966. «La société fonctionne très bien et depuis longtemps», confirme Michel Bosser, qui a succédéà son père à la tête de l’entreprise entre 1978 et 2006, avant de la céder en prenant sa retraite. Selon lui, elle n’a jamais connu un chiffre d’affaires en baisse et ni licencié le moindre salarié.
«Je n’ai vraiment pas peur de perdre mon emploi!», témoigne Annie Houart, 58 ans dont 20 dans l’entreprise. «Quand il y a la qualité, le reste suit», assure-t-elle, tout en continuant d’enfiler les perles en céramique entourant la résistance en serpentin qui garantit une diffusion uniforme de la chaleur au cœur de la fonte des crêpières.
France 3 Bretagne
Article copié sur "La France pittoresque"
Comment Bonaparte manqua de faire lui-même échouer le coup d’Etat du 18 Brumaire
D’après «Lectures pour tous», paru en 1925
On sait que le coup d’Etat du 18 Brumaire (7 novembre 1799), marquant la fin du Directoire ainsi que de la Révolution française, et le début du Consulat, fut préparé et exécuté par Sieyès. Mais sait-on que Bonaparte, mêlé aux intrigues parce qu’il fallait un «sabre», faillit tout faire échouer parce qu’il manquait d’éloquence?
Un grand silence s’établit et le Sénat fut toute oreille. Pour Bonaparte, c’était l’épreuve pénible et redoutable. Ce qu’il venait dire, ce n’était pas du tout ce que les Anciens espéraient. Et il fallait parler d’abondance, prononcer un discours, la seule chose peut-être dont il ne fût pas capable.
Cependant il fallait dire quelque chose. Bonaparte se jeta à l’eau. Sa harangue, dans la version officielle qui en a été donnée par le Moniteur, est décousue. Il n’est pourtant pas défendu de penser que cette version a été arrangée, ce qui laisse croire que, dans la bouche du général, les phrases se sont succédé avec une singulière incohérence, les phrases et aussi les métaphores banales auxquelles ne manquaient pas même le: «Vous êtes sur un volcan.» Ce sont des lambeaux de discours qui sortent d’une poitrine oppressée. «Sa pensée même le fuit», dit Albert Sorel. Bref, une espèce de déroute.
Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint Cloud. 10 novembre 1799
Ce qu’il voulait dire, c’était que le Conseil des Anciens devait achever ce qu’il avait commencé la veille: «Qu’il prenne des mesures, qu’il parle! Me voici pour exécuter.» A ce moment, une voix l’interrompit: «Et la Constitution?» s’écria Linglet. Désarçonné, Bonaparte garda le silence. Le compte rendu officiel porte que l’orateur «se recueille un moment». Puis, fouetté par l’interruption, réplique, et, dans ce mauvais monologue, c’est son meilleur passage: «La Constitution! Vous l’avez vous-mêmes anéantie. Au 18 fructidor, vous l’avez violée. Vous l’avez violée au 22 floréal. Vous l’avez violée au 30 prairial. Elle n’obtient plus le respect de personne. Je dirai tout.»
Que va-t-il dire? Ce qu’on attend, ce sont des révélations sur ce complot jacobin, anarchiste, qui sert de prétexte à tout depuis deux jours. Mais rien de précis ne sort de la bouche du général, et pour cause. Il parle vaguement de complot, d’attentat, d’hommes sinistres qui se préparent à relever l’échafaud.
L’orateur novice s’embourbait, et ses amis, dans le Conseil, commençaient à souffrir cruellement. Pour le tirer de là, il fallait en finir. Ils proposèrent de passer au vote et, avant de voter, de reprendre la séance régulière aux honneurs de laquelle Bonaparte serait admis.
Mais, dès qu’il s’agit de prendre une décision, l’incertitude des Anciens recommence. Ils ne sont plus dans le même état d’esprit que la veille. Ils hésitent à voter des mesures que n’approuveraient pas, à côté, les Cinq-Cents. Les conciliabules qui se sont tenus de midi à deux heures pèsent sur eux. Et puis les opposants, écartés la veille par un tour de passe-passe, sont là. Ils exigent maintenant, sur le fameux complot, des explications en règle. Plus d’allusions vagues. Le cri ordinaire de toutes les assemblées en pareil cas retentit: «Les noms! Citez les noms!» Bonaparte, pris au dépourvu, répond que Barras et Moulin lui ont fait part de projets révolutionnaires. Là-dessus, dans un vacarme effroyable, plusieurs représentants réclament une enquête.
L’affaire tournait mal. Non seulement Bonaparte n’avait pu convaincre celle des deux assemblées qui lui était le plus favorable: il allait encore l’indisposer. S’irritant d’autant plus qu’il se sentait moins persuasif, il se mettait à menacer. Des mots qu’il avait dits ailleurs lui revenaient à l’esprit. Un jour, au Caire, il avait épouvanté une délégation de notables musulmans par une image de style oriental: «Souvenez-vous que je marche accompagné du dieu de la victoire et du dieu de la guerre.» Cette phrase, il s’en resservit, et, sur une assemblée française, elle devait produire une impression détestable. Il y eut de violents murmures qui exaspérèrent Bonaparte.
En vain le président Lemercier vient en aide au général, l’excuse, le ramène à la question. Bonaparte a pataugé. Il patauge encore. Ce que son intervention chez les Anciens devait produire, c’était, d’après le plan convenu avec Sieyès, une motion en faveur d’un gouvernement nouveau. Loin d’avoir fait jaillir cette initiative, il l’a empêchée et compromise. Il n’a plus qu’une chose à faire, c’est de sortir, laissant les Anciens poursuivre une discussion qui se perd dans les sables.
Article copié sur "La France pittoresque"
Trois juin 1950. Maurice Herzog vainc l'Annapurna. Mais qui se souvient de Lachenal, son compagnon? Durant des décennies, l'alpiniste et politique français fait figure de héros, rejetant son compagnon de cordée dans l'ombre. Réhabilitation.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Louis Lachenal n'a pas vraiment le temps ni le cœur à se réjouir d'avoir atteint le sommet de l'Annapurna. Il domine le monde de 8091 mètres, mais il reste soucieux. Il ne sent plus ses pieds, ses orteils sont certainement gelés, il va les perdre. Mais son compagnon de cordée, Maurice Herzog, tient à savourer l'instant. Ils sont les deux premiers hommes à vaincre un sommet de plus de 8000 mètres. Momo veut une photo pour immortaliser ce moment. Il fait signe à Louis de préparer son appareil tandis qu'il se confectionne un petit drapeau tricolore en utilisant son piolet pour le brandir triomphalement. C'est lui le vrai vainqueur. À peine s'il pense à la présence de Louis. Du reste, il ne le prendra même pas en photo!
Le mystique Herzog savoure cet instant unique, aboutissement de plusieurs mois d'efforts surhumains. Il plane au-dessus de l'humanité. Il ne veut plus redescendre. Une heure s'écoule au grand dam de Lachenal dont les pieds se transforment en deux glaçons qui raviraient un amateur de whisky on the rocks. Mais le chef de l'expédition n'y prête guère attention, n'est-il pas en train de bâtir sa légende? Dans le livre qu'il publiera à son retour, vendu à des millions d'exemplaires, Maurice Herzog occupe le premier rôle. De même, le film de l'expédition n'est tourné qu'à sa seule gloire. Il est temps de parler des combattants de l'ombre.
Les géants himalayens, ces inconnus… La bataille de l'Annapurna commence sitôt après la Seconde Guerre mondiale. Épuisée, vidée, déprimée, la France a besoin de se trouver des victoires et des héros. Être la première nation à vaincre un sommet de plus de 8000 mètres dans l'Himalaya serait susceptible de redonner le moral aux Français. D'autant que plusieurs expéditions européennes viennent de s'y casser les dents. La Fédération française de la montagne confie la direction de l'expédition à Maurice Herzog, chasseur alpin, résistant, et excellent alpiniste. Lequel fait immédiatement appel aux meilleurs guides alpins de l'époque: Louis Lachenal, Lionel Terray, Gaston Rébuffat. Il recrute également un cinéaste, un médecin et un diplomate. Après quelques mois de préparation, les membres de l'expédition s'envolent pour la région centrale du Népal sans avoir encore choisi le sommet à vaincre. À l'époque, le royaume népalais vient tout juste de s'ouvrir au reste du monde et Google n'a pas encore ratissé chaque centimètre carré de la planète. Les géants himalayens sont de parfaits inconnus.
Les membres de l'expédition consacrent leurs premières semaines à explorer la région. Ils hésitent entre plusieurs sommets. Finalement, c'est le cinéaste de l'expédition, Marcel Ichac, qui trouve le passage menant au massif à conquérir. Le choix définitif se porte sur l'Annapurna. Pas d'hélico disponible à l'époque pour amener le matériel, ni de route et de camion. Une armée de sherpas transporte les lourdes caisses de l'expédition. Il faut se presser, car la mousson guette. La marche d'approche est longue. Ensuite, il faut installer plusieurs camps, de plus en plus haut. Finalement, le 3 juin à l'aube, c'est l'ultime coup de reins à donner pour vaincre le monstre himalayen.
"Dernières forces"… Par miracle, ce matin-là, le soleil se lève sur un ciel dégagé, mais il fait terriblement froid. Maurice désigne Louis Lachenal pour l'accompagner dans l'ascension finale. À cette altitude, chaque pas demande un effort colossal et une volonté de fer. Chaque goulée d'air est une torture. Les pieds et les mains s'engourdissent à cause du froid intense. Durant six heures, les deux hommes s'acharnent à grimper vers le sommet qui paraît maintenant si proche. Il faut encore franchir une falaise rocheuse, ils s'engagent dans un couloir de neige. "Ils y jettent leurs dernières forces", commente Marcel Ichac, qui les filme de loin. Et de conclure aussitôt: "Et vient le moment qu'ils attendaient depuis des mois. Au-dessus d'eux, il n'y a plus rien que le ciel." Comme c'est beau.
Mais la vraie de vraie réalité est moins héroïque. Louis Lachenal la révèle dans ses Mémoires, dont la version corrigée sera publiée post-mortem, en 1996. Lors de leur montée vers le sommet, Lachenal sent que le froid est en train de transformer ses pieds en produit Picard: "Je savais que mes pieds gelaient, que le sommet allait me les coûter. Pour moi, je voulais donc descendre. J'ai poséà Momo la question de savoir ce qu'il ferait dans ce cas, il m'a dit qu'il continuerait. Et j'estimais que, s'il continuait seul, il ne reviendrait pas. C'est pour lui et pour lui seul que je n'ai pas fait demi-tour. Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée." Louis sacrifie donc ses orteils pour offrir à Momo son statut de héros. Les Mémoires de Louis Lachenal, que voilà un beau cadeau à faire aux caciques de l'UMP...
La descente est à nouveau un calvaire. Dans son best-seller, Herzog se donne une fois de plus le beau rôle au détriment de son camarade. Pourtant, c'est lui qui laisse tomber ses gants, ce qui lui vaut la perte de plusieurs doigts. Les deux hommes finissent par rejoindre deux de leurs camarades qui les attendent un peu plus bas. Tous quatre poursuivent la descente éprouvante, perdus dans le brouillard. Par miracle, ils retrouvent au bout de deux jours le gros de l'expédition. Lachenal et son camarade sont redescendus à dos de sherpas dans la vallée après un mois de marche. À l'époque, pas d'hélico pour reprendre les alpinistes à 500 mètres sous le sommet... Lachenal, le héros modeste de l'Himalaya, s'en tire avec une amputation d'une partie de ses pieds. L'autre, le héros de littérature, y perd plusieurs doigts et orteils, mais gagne l'immortalité.
© Le Point.fr - Publié le 02/06/2012 à 23:59 - Modifié le 03/06/2014 à 11:06
Pour l’éphéméride du trois juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/03/30000415.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en grand, dégueulasse qu'il est, se sent obligé de changer de pantalon, car ils est tellement sale qu'il tient debout tout seul...
Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en entendant le The Greatest Rock Ballads avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute !!!
https://www.youtube.com/watch?v=rVsJHLsBfwo
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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Allô les pompiers? Non mais allô, quoi!
«Les pompiers, j’écoute…» Au bout du fil, les sapeurs-pompiers qui traitent les appels au 18 ont des journées épuisantes. Heureusement pour eux, il y a aussi de quoi rire. Gilles Daïd a recensé les plus belles bourdes dans «Les Perles du 18». On vous en livre des extraits inédits. C’est croustillant.
Un repas copieux
– Un sanglier vient de se manger mon pare-chocs.
– Il est blessé?
– J’en sais trop rien. Il dit rien et il a les yeux ouverts. À mon avis, il digère.
Abandon de poste
- J’appelle pour signaler un homme à terre, il semble sonné…
- Demandez-lui d’ouvrir les yeux, de vous serrer la main…
- C’est pas possible.
- Pourquoi?
- Il a des menottes. Bon, écoutez… moi je reste pas là, je me casse!
À tous les propriétaires de Renault 21
– Je vous ai appelé il y a 5 minutes pour un feu de poubelle…
– Oui et…?
– Votre collègue m’a demandé plus de renseignements: alors la poubelle en question, c’est une Renault 21 Nevada.
Cela tombe sous le sens
– Il vient d’y avoir un accident à hauteur du 4 de la rue Balzac. Une jeune femme s’est fait rouler sur la jambe par un scooter. Elle est par terre et elle a mal.
– Vous voyez une déformation, une fracture, du sang… Éventuellement une fracture ouverte?
– Comment voulez-vous que je voie si c’est une fracture ouverte: son jean est fermé!
Accident imaginaire
- Oh mon Dieu! J’habite au 3e étage et je viens de voir ma voisine du 5e passer devant ma fenêtre. Je n’ose pas ouvrir pour regarder dehors.
- Madame, c’est très important: il faut que vous regardiez et que vous me disiez ce que vous voyez… tout de suite!
- Attendez, je regarde… Oh mon Dieu, je ne la vois plus! La pauvre a dû rebondir quelque part.
1203e appel de Monsieur Olala
– Les pompiers venez vite, c’est pour une urgence vitale!
– Calmez-vous, Monsieur Olala. Dites-moi ce qui se passe cette fois-ci?
– Je me suis réveillé ce matin avec des empreintes digitales qui ne sont pas les miennes. Qu’est-ce que je dois faire?
Pas d’bol
Je suis très embêtée. Mon mari est grabataire et utilise une chaise-pot pour ses besoins. Cette nuit, il a oublié d’enlever le couvercle et il s’est assis dessus. Le problème, c’est que c’est coincé dans ses fesses et on n’arrive pas à lui enlever.
Punition parentale
Un père très en colère: «Est-ce que je peux vous passer mon fils? Ce petit con redouble sa 5e et ne fout rien au collège. Vous pourriez lui dire que, s’il continue comme ça, il va finir pompier à s’occuper de la merde des autres?»
Suicide raté
– Venez vite, s’il vous plaît, je me suis suicidé!
– C’est-à-dire? Qu’est-ce que vous avez fait?
– J’ai voulu me pendre. Je suis monté sur le tabouret et je me suis cassé la gueule. Vite, s’il vous plaît, je crois que je me suis pété un truc. Aïe, aïe, aïe…
Il voulait bien faire
– Ma collègue fait un petit malaise… Elle est consciente, elle respire, mais ça ne va pas.
– Allongez-la au sol et mettez-lui les jambes en l’air, sur une chaise par exemple.
– Un instant… Je le fais tout de suite et je reviens…
30 secondes passent et le requérant reprend la conversation:
– C’est bon, j’ai fait comme vous avez dit: je lui ai retiré son collant et elle a les jambes à l’air.
Le Service Public a bon dos
– Les Pompiers, bonjour…
– Ah… c’est pas la police?
– Non Monsieur, la police c’est le 17!
– Ah bon, ça a encore changé?!? Je vais vous dire un truc, moi: le Service Public n’a vraiment que ça à foutre. On voit où passent nos impôts!
Si c’est jaune, c’est asiatique
- Il y a un gros nid bizarre dans mon jardin.
- Un nid d’insectes, c’est ça?
- Qu’est-ce que j’en sais? Ça doit être ces saloperies dont on parle en ce moment, vous savez les trucs chinois, là, qui bouffent tout…
- Des frelons asiatiques?
- Oui, c’est ça! Des frelons chinois ou peut-être même japonais. C’est même sûr que c’est ça parce qu’ils sont tout jaunes!
Lapsus
La voiture devant nous a d’abord fait une embardée puis un tête-à-queue sur l’autoroute. Mais tout va bien: on a eu plus de morts que de mal!
La fuite d’eau qui dérange
Allô, les pompiers? On voit que vous ne payez pas l’eau! Depuis hier soir, vous avez une bite qui fuit dans la rue et apparemment ça ne vous dérange pas.
Pour un gros paquet à soulever
– Est-ce que vous pourriez venir m’aider? Ma femme est par terre depuis une heure et je n’arrive pas à la remettre au lit. Je suis handicapé et je galère.
– On va venir, Monsieur. Donnez-moi votre adresse.
– J’habite au 56, chemin du halage. Par contre, venez avec au moins trois ou quatre collègues: cette grosse vache fait bien ses 200kg!
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C'est mercredi... et jusqu'aux prochains congés, le réveille-matin, se donnera à fond dans sa fonction d'empêcheur de roupiller en rond... Et nous travailleurs, avec quelques grognements, nous nous lèveront avec la tête des mauvais jours, l'œil mi-clos, se réveillant petit à petit au cabinet de toilette ou à la salle de bain, se cognant aux pieds des meubles pour bien se réveiller, prenant son petit déjeuner sur le pouce et partant le cœur léger en sifflotant vers le lieu de travail, en pestant sur les bouchons quotidiens autant à l'aller qu'au retour... En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...