«Beau temps trois jours durant avant la Saint-Jean,
bon grain pour l’an.»
«À la Saint-Jean-Baptiste, les marionnettistes jusqu'au-boutistes
deviennent parachutistes.»
♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥
Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et pour ce milieu de semaine l'été se remet sur orbite, la météo est au beau fixe... Avec ce temps, c'est avec le cœur léger, le pas alerte et en sifflotant que l'on se rend au boulot en sachant qu'on va transpirer en gagnant sa croûte comme le disait un peintre de mes amis...
Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, très belle journée bien ensoleillée et excellente visibilité. Rares petits cumulus de beau temps en montagne l'après-midi. Très frais à l'aube puis redoux en journée.
Températures prévues pour mercredi: minimales 6 à 11° de la vallée de Delémont aux rives lémaniques, maximales 21 à 23° jusqu'à 26 degrés en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 1 à 6°, maximales 17 à 19°. En montagne: 3/9°à 2000 m, -1/3°à 3000 m.
Bise faible à modérée sur l'ouest lémanique et le long du Jura, faible ailleurs. Nord-est faible à modéré sur les crêtes et en haute montagne, régime de brises dans les vallées alpines en journée...
Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview
Pour l'Hexagone, le soleil domine et les températures maximales gagnent partout quelques degrés.... avec pour ce jour: dès le matin, le soleil domine sur la majeure partie du pays avec de rares brumes au nord, des nuages plus sombres sur la Côte d'Azur et surtout sur le nord de la Corse où l'on craint quelques bonnes averses.
En général, l'après-midi se poursuit sous un soleil généreux. On peut juste signaler un ciel ponctué de petits cumulus au nord de la Seine, un ciel un peu plus voilé en Bretagne et Normandie. Il n'y a qu'en montagne sur les Pyrénées, les Alpes du sud et le relief Corse, que l'on voit gonfler de gros nuages avec des averses à la clé.
Le Mistral souffle assez fort le matin en basse vallée du Rhône, avant de s'apaiser. Le vent d'est à nord-est se lève l'après-midi sur la Côte d'Azur et les rivages exposés de la Corse. Il approche 70 km/h en rafales sur le Cap Corse et la Balagne.
Demain matin, les températures minimales s'inscrivent entre 7 et 15 degrés des frontières du nord au sud-ouest, entre 16 et 20 sur le pourtour méditerranéen. L'après-midi, 19 à 22 degrés sont prévus sur les côtes de Manche et le long des frontières du nord, 27 à 30 sur les départements charentais, les plaines du sud-ouest et les régions méditerranéennes, 23 à 27 sur le reste du pays avec environ 25 dans Paris...
Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé avec des températures de l'ordre de 27°à 29°; à l'île de la Réunion ce sera nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 24°à 27°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 28° aux Marquises; faibles pluies à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...
Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 0 minute...
Valeurs remarquables de juin en France
TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)
Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87
Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1983: Un violent orage déversait à Soumoy près de Cerfontaine 75 litres de pluie par mètre carré en à peine 1 heure
En 1976: Aux heures les plus chaudes de la journée, les thermomètres affichaient 32.4°à Beitem dans l'Ouest du pays
En 1964: Au lever du jour, la température n’excédait pas 4,8°à Zaventem.
En 1960: 90 mm d'eau sont relevés au pluviomètre de Botrange
En 1941: Comme les 5 jours qui ont précédé, la température atteint 30°à Uccle
Les Fêtes nationales du Jour
Le 24 juin c’est la Fête nationale du Québec et la Fête de la Saint-Jean
La Saint-Jean (ou Nativité de Saint Jean Baptiste) était une fête chômée en France, avant le Concordat de 1801. Elle donnait l'occasion de célébrer le solstice d'été... Très populaire, cette fête donnait lieu en maints endroits à des feux de joie et il était de tradition que les jeunes gens sautent par-dessus les flammes. Les feux de joie ont à peu près disparu en France mais leur fonction de réjouissance s'est reportée sur les feux d'artifice... On prêtait aussi des vertus magiques aux «herbes de la Saint-Jean» (millepertuis, armoise, fougère,...) cueillies ce jour avant le lever du soleil par des jeunes vierges ou de vieilles femmes! On peut regretter qu'en 1982, le ministre de la Culture Jack Lang ait fixé au 21 juin la fête de la Musique. Le 24 juin eut permis de renouer avec ces traditions...
Au Québec, où subsistent maintes lois de l'Ancien Régime, la Saint-Jean est toujours une fête chômée. Elle est devenue, dès 1834, une occasion de célébration patriotique, à l'initiative de Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1977, c'est même officiellement la Fête nationale du Québec. Elle donne lieu à des concerts en plein air, à des agapes communautaires et à un défilé où les Québécois s'en donnent à cœur joie. On danse aussi autour des feux de joie (et on boit beaucoup aussi).
Les expressions françaises décortiquées
Le dessus du panier
Ce qu'il y a de meilleur
Origine
Il vous est sûrement déjà arrivé, au (super)marché, de repérer une magnifique barquette de fraises, de la ramener chez vous (après l'avoir payée, bien entendu), et de découvrir que celles situées sous la première couche étaient en moyenne beaucoup moins belles que les fraises du dessus.
C'est simplement parce que le commerçant, dans l'espoir de vendre ses produits, même ceux abîmés, et de vous appâter, a pris le soin de mettre au-dessus de la barquette ou du panier les plus beaux de ses produits. Ce faisant, ce fieffé coquin prend bien sûr le risque de ne plus vous revoir. Mais il faut bien qu'il arrive à vendre tout son stock, le pôvre! Ce n'est pas parce qu'il s'est fait avoir par son grossiste qui a réussi à lui placer quelques produits de piètre qualité qu'il doit les garder sur les bras. À votre tour, donc, de vous faire avoir!
Si, pour des choses diverses, notre métaphore aisément compréhensible désigne effectivement ce qu'il y a de plus beau ou de meilleur, l'expression s'emploie aussi en parlant de personnes pour désigner les plus aisées, les plus distinguées ou les plus célèbres.
Dans ce cas précis, on utilise aussi les termes de «crème» ou de «gratin».
Selon Oudin, au début du XVIIe siècle, on a d'abord parlé du «pis / pire du panier» pour évoquer cette fois ce qu'il y a de plus mauvais. Plus tard dans le siècle, selon Furetière, on a vu apparaître notre expression en même temps que son opposé«le fond du panier».
Aujourd'hui il n'en reste plus que le dessus.
Exemple
«Celle-ci tente de convaincre le consommateur qu'en achetant le bas de gamme Volkswagen il aura autant l'air d'un nabab que celui qui craque pour le dessus du panier Audi.»
«Critique sociale féroce, diront certains, au vu de cet étalage de corruption et autres turpitudes dans le dessus du panier catalan, avec même pour vedette un maire de Barcelone...»
Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs
Les contes grivois de Jean de La Fontaine
Les Oyes de Frère Philippe
Femmes, j'écris aussi pour vous. Censeurs, ne perdez pas votre temps.
Je dois trop au beau sexe; il me fait trop d'honneur
De lire ces récits; si tant est qu'il les lise.
Pourquoi non? C'est assez qu'il condamne en son cœur
Celles qui font quelque sottise.
Ne peut-il pas sans qu'il le dise,
Rire sous cape de ces tours,
Quelque aventure qu'il y trouve?
S'ils sont faux, ce sont vains discours;
S'ils sont vrais, il les désapprouve.
Irait-il après tout s'alarmer sans raison
Pour un peu de plaisanterie?
Je craindrais bien plutôt que la cajolerie
Ne mît le feu dans la maison.
Chassez les soupirants, belles, souffrez mon livre;
Je réponds de vous corps pour corps:
Mais pourquoi les chasser? Ne saurait-on bien vivre
Qu'on ne s'enferme avec les morts?
Le monde ne vous connaît guères,
S'il croit que les faveurs sont chez vous familières:
Non pas que les heureux amants
Soient ni phénix ni corbeaux blancs;
Aussi ne sont-ce fourmilières.
Ce que mon livre en dit, doit passer pour chansons.
J'ai servi des beautés de toutes les façons:
Qu'ai- je gagné? Très peu de chose;
Rien. Je m'aviserais sur le tard d'être cause
Que la moindre de vous commît le moindre mal!
Contons; mais contons bien; c'est le point principal;
C'est tout: à cela près, censeurs, je vous conseille
De dormir comme moi sur l'une et l'autre oreille.
Censurez tant qu'il vous plaira
Méchants vers, et phrases méchantes;
Mais pour bons tours, laissez-les là;
Ce sont choses indifférentes;
Je n'y vois rien de périlleux.
Les mères, les maris, me prendront aux cheveux
Pour dix ou douze contes bleus!
Voyez un peu la belle affaire!
Ce que je n'ai pas fait mon livre irait le faire!
Beau sexe, vous pouvez le lire en sûreté;
Mais je voudrais m'être acquitté
De cette grâce par avance.
Que puis-je faire en récompense?
Un conte ou l'on va voir vos appas triompher:
Nulle précaution ne les peut étouffer.
Vous auriez surpassé le printemps et l'aurore
Dans l'esprit d'un garçon, si de ses jeunes ans,
Outre l'éclat des cieux, et les beautés des champs,
Il eût vu les vôtres encore.
Aussi dès qu'il les vit il en sentit les coups;
Vous surpassâtes tout; il n'eut d'yeux que pour vous;
Il laissa les palais: enfin votre personne
Lui parut avoir plus d'attraits
Que n'en auraient à beaucoup près
Tous les joyaux de la Couronne.
Suite demain
Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709
La France pittoresque
Feux de la Saint-Jean le 24 juin
D’après «Fêtes et coutumes populaires» paru en 1911
Lorsque le poète et romancier breton Charles Le Goffic brosse au début du XXe siècle un panorama des fêtes et coutumes populaires, il n’y a déjà plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi
C’était le soir, sur la place d’une petite ville, ou bien à la campagne, sur une hauteur dominant le paysage. Un bûcher d’ajoncs ou de brindilles, tordus en cône autour d’une grande perche et surmontés d’un bouquet et de l’étendard de saint Jean, attendait les «processionneurs». Le curé venait en tête, suivi du maire et des adjoints. La pieuse théorie faisait le tour du bûcher. Après quoi, le maire abaissait son cierge et allumait lui-même le tantad. La flamme montait dans un joyeux crépitement. Une lueur rouge baignait le ciel, et, la procession repartie, des danses se nouaient, cadencées et vives, autour du brasier agonisant. Quelques personnes plus hardies, s’amusaient même à le traverser d’un bond...
Au hameau de Saint-Jean-du-Doigt (Bretagne), qui possède une église merveilleuse et un bijou de fontaine, renommée pour son eau miraculeuse, le tantad était -dressé devant l’église... Un ange descendait sur un fil de fer et, du cierge qu’il tenait à la main, allumait le bûcher. On aurait pu craindre que le voisinage de l’église ne créât un danger d’incendie, et c’eût été mal connaître les Bretons. Ils savent, de notion certaine, que le soir de la Saint-Jean le vent tourne toujours au nord-est, de façonà porter les flammes dans la direction opposée. Ce changement du vent est l’indice de la présence du saint. Ari an aotrou sant Yan en he pardon (Voici Monsieur saint Jean qui arrive à son Pardon), disent les bonnes gens.
Feux de la Saint-Jean en Bretagne
Au début du XXe siècle déjà, il n’y a plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi. A Bordeaux, on en allume alors encore sur les places publiques de certains quartiers populaires. Tel apporte un fagot, tel une vieille futaille hors d’usage, tel une caisse ou un panier défoncé. Des rondes se forment, les enfants tirent des pétards, les femmes fredonnent une chanson, quelquefois un ménétrier mène le branle. Bordeaux est vraisemblablement avec Brest la seule grande ville de France qui ait à cette époque conservé l’usage des feux de la Saint-Jean. Encore, à Brest, les bûchers sont-ils remplacés par des torches promenées sur les glacis, qu’on lance en l’air et qui retombent en secouant une poussière lumineuse.
En Poitou, la coutume est de prendre une roue de charrette dont on entoure le cercle et les jantes d’un fort bourrelet de paille. La roue, allumée au moyen d’un cierge bénit, est promenée dans la campagne que ses étincelles doivent fertiliser. Il n’est point malaisé de voir là le souvenir d’une pratique païenne: la roue symbolise le soleil à son entrée dans le solstice. Et l’on sait de reste que les Celtes, le 24 juin, célébraient la fête du renouveau, de la jeunesse ressuscitée du monde. Leurs druides, suivant une tradition rapportée par Jules Perrin, faisaient cette nuit-là le recensement des enfants nés dans l’année et allumaient sur toutes les hauteurs des bûchers en l’honneur de Teutatès, père du feu. L’exquis auteur de Brocéliande put se croire rajeuni de deux mille ans certain soir de juin qu’aux environs de Ploërmel il assista, stupéfait et ravi, à l’embrasement de l’horizon.
«Un à un, dit-il, tous les villages s’allumaient. A la flamme de Taupont répondait celle de La Touche, et la lumière gagnait l’autre côté de la vallée, revenait vers Ploërmel par la Ville-Bernier, la Ville-Réhel; lentement les fumées ondulaient dans l’air, s’effaçaient et se perdaient sous l’ardent rayonnement des brasiers, et bientôt les flammes dégagées montèrent hautes et droites vers le ciel, perpétuant le souffle des vieux cultes consécrateurs du feu qui est la source première de la vie universelle».
Cette survivance de traditions millénaires ne laisse pas en effet de surprendre un peu au premier abord. Mais, pour qui connaît l’âme bretonne et qui sait combien elle s’est peu modifiée à travers les âges, le phénomène paraît banal. En quelques paroisses de la Haute-Cornouaille, la cérémonie avait d’ailleurs une conclusion assez funèbre: quand les danses avaient cessé et que le feu était près de s’éteindre, on l’entourait de grandes pierres plates destinées, dans la pensée des assistants, à servir de siège aux anaon, aux mânes grelottants des pauvres morts de l’année, avides de se reposer quelques heures en tendant leurs mains débiles vers les cendres...
Paris n’avait déjà plus de feux de Saint-Jean au début du XXe siècle. Les derniers datent de l’Ancien Régime. On dressait alors le bûcher sur la place de Grève et c’était le roi en personne, assisté de toute sa cour, qui l’enflammait. L’historien Dulaure nous a laissé la description d’une de ces cérémonies, qui se passa sous Charles IX: «Au milieu de la place de Grève était placé un arbre de soixante pieds de hauteur, hérissé de traverses de bois auxquelles on attacha cinq cents bourrées et deux cents cotrets; au pied étaient entassées dix voies de gros bois et beaucoup de paille. Cent vingt archers de la ville, cent arbalétriers, cent arquebusiers, y assistaient pour contenir le peuple. Les joueurs d’instruments, notamment ceux que l’on qualifiait de grande bande, sept trompettes sonnantes, accrurent le bruit de la solennité; Les magistrats de la ville, prévôt des marchands et échevins, portant des torches de cire jaune, s’avancèrent vers l’arbre entouré de bûches et de fagots, présentèrent au roi une torche de cire blanche, garnie de deux poignées de velours rouge; et Sa Majesté, armée de cette torche, vint gravement allumer le feu».
Le dernier monarque qui alluma le feu de Grève de ses mains fut Louis XIV. Plus tard cet honneur revint au prévôt des marchands et, à son défaut, aux échevins. Par une bizarrerie véritable, la perche qui soutenait le bûcher était surmontée d’un tonneau ou d’un sac rempli de chats vivants. C’est ainsi qu’on lit dans les registres de la ville de Paris: «Payéà Lucas Pommereux, l’un des commissaires des quais de la ville, cent sous parisis pour avoir fourni, durant trois années finies à la Saint-Jean 1573, tous les chats qu’il falloit audit feu, comme de coutume, et même pour avoir fourni, il y a un an où le roi y assista, un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, et pour avoir fourni un grand sac de toile où estoient lesdits chats». Il arrivait, en effet, que, pour ajouter plus d’éclat à la fête, quand d’aventure Sa Majesté y assistait, on joignait aux chats quelque animal féroce, ours, loup, renard, dont l’autodafé constituait un divertissement de haut goût...
Mais la Saint-Jean n’avait pas que ses feux: elle avait aussi ses herbes, ses fameuses herbes de la Saint-Jean qui, cueillies le matin, pieds nus, en état de grâce et avec un couteau d’or, donnaient pouvoir de chasser les démons et de guérir la fièvre. On sait que, parmi ces fleurs mystérieuses, se trouvait la verveine, la plante sacrée des races celtiques. On la cueille encore sur les dunes de Saintonge en murmurant une formule bizarre, nommée la verven-Dieu et dont le sens s’est perdu.
De quelqu’un qui se couchait tard, on disait jadis: «Il est allé ramasser un charbon de Saint-Jean». Le fait est que ces charbons passaient en Bretagne pour avoir toutes sortes de propriétés merveilleuses. Il en suffit d’un recueilli dans les cendres du tantad et dévotement placé, au retour, dans un coin du foyer, pour préserver la maison de l’incendie et de la foudre. On disait encore qu’en balançant les nouveau-nés devant la flamme de trois tantads, on les gardait à tout jamais contre le mal de la peur...
Article copié sur "La France pittoresque"
Enseignement du latin: pourquoi faut-il y voir davantage que la simple étude d’une langue ancienne?
D’après «La Question du latin et la réforme de l’enseignement secondaire»,
paru en 1890
En 1890, cependant que la question de la réforme de l’enseignement secondaire agite régulièrement les esprits, l’avocat Eugène Guérin, sénateur de Vaucluse - il exercera cette fonction durant 30 ans -, plaide en faveur de la conservation du grec et du latin, l’étude des langues mortes et ce qu’on appelait jadis les «humanités» remplissant à ses yeux un double et nécessaire objectif: former le cœur de l’Homme, et imposer à l’esprit une gymnastique intellectuelle à laquelle l’apprentissage d’une langue moderne quelle qu’elle soit ne peut parvenir.
Dans le premier chapitre de son plaidoyer pour l’enseignement des langues mortes intitulé La question du latin et la réforme de l’enseignement secondaire, le sénateur Eugène Guérin - et futur ministre de la Justice d’avril à décembre 1893 puis de mai 1894 à janvier 1895 -, répond à la thèse opposée défendue cinq ans plus tôt sous le titre La question du latin, par Raoul Frary: professeur des lycées, agrégé de lettres, essayiste, collaborateur et rédacteur en chef de nombreux journaux, dont La France, Frary s’était efforcé de démontrer - avec une science fort étendue, beaucoup d’esprit et une accumulation redoutable d’arguments qui rend difficile la réfutation de sa thèse, reconnaît Guérin - qu’il fallait avant tout éliminer de nos programmes l’enseignement du latin et du grec, ce qu’on est convenu d’appeler les langues mortes.
Qu’il y ait lieu de réformer, tout le monde, à peu près, en est d’accord, rétorque Eugène Guérin. Mais dans quelle mesure et dans quel sens doit être opérée cette réforme? C’est ici que les esprits se divisent. Il y a dans cette question, comme dans beaucoup d’autres, des conservateurs et des radicaux: des conservateurs qui, frappés, peut-être à l’excès, des fruits admirables, produits, dans le passé, par notre éducation gréco-latine, ne se résignent qu’avec peine à en sacrifier la moindre parcelle aux nécessités des temps; des radicaux qui, trouvant que le vieil arbre tient désormais trop de place et s’opposent à la croissance de plants nouveaux, jugés plus utiles où d’un meilleur rapport, ne parlent pas de moins que de l’arracher, comme le figuier stérile, et de le jeter au feu.
Pour notre avocat, il faut y regarder à deux fois avant d’arracher un arbre, surtout un arbre qu’on n’a pas planté. A son ombre ont grandi des générations d’esprits qui nous valent bien, et nous ne savons pas au juste ce que nous gagnerions à nous priver brusquement de l’abri de sa puissante ramure. Cette considération, ce me semble, explique Guérin, devrait suffire à nous rendre circonspects.
Les adversaires du grec et du latin ne s’en cachent point; en en demandant la suppression, ils se placent au point de vue strictement utilitaire. A leurs yeux, l’enseignement des «langues mortes» est un enseignement de luxe, qui a pu convenir jadis à une société moins affairée et moins active, mais qui ne convient plus à une époque où la lutte pour l’existence est bien autrement ardente; il doit faire place à des études plus pratiques et mieux accommodées à nos besoins actuels. De làà conclure à son inutilité, même à sa nocivité, il n’y a qu’un pas. Entraînés par le besoin de leur thèse, ils devaient le franchir; ils l’ont franchi. A les croire, l’antiquité gréco-latine ne serait guère pour nous qu’une école de mauvaises mœurs et de mauvaise politique.
Ces choses-là peuvent être soutenues et presque persuadées, quand on a beaucoup d’adresse, une grande érudition et qu’on ne dédaigne pas de prendre l’histoire par ses petits côtés, poursuit Guérin. Mais ce qui constitue l’histoire vraie, ce ne sont ni les petits faits, ni les verrues relevées à la loupe sur des faces illustres; ce ne sont pas les petites forces qui se neutralisent et ne comptent point; ce sont les grandes résultantes qui se dégagent d’une multitude de composantes, souvent inaperçues, et qui s’imposent à l’opinion de l’humanité.
Aux yeux d’Eugène Guérin, des deux buts que doive se proposer l’éducation générale, à savoir: de former l’esprit et de former le cœur (nous dirions volontiers, ajoute-t-il: de former le caractère, c’est-à-dire, l’homme même, par la culture de l’esprit), le plus important, le plus utilitaire, c’est assurément le second. Ici, qu’on nous permette de citer, et de citer largement. Nous aussi, nous pourrions dire les mêmes choses, à notre façon; mais nous les dirions, sans doute, avec moins d’éloquence, et, surtout, avec moins d’autorité.
Et d’invoquer un grand éducateur de la jeunesse, et, en même temps, un grand homme de bien, qui connaissait mieux que personne l’antiquité gréco-romaine, le sage Charles Rollin (1661-1741), historien et professeur de français qui plaça en tête de son De la manière d’enseigner et d’étudier les Belles-Lettres par rapport à l’esprit et au cœur (1726-1728) plus connu sous le nom de Traité des Études, les considérations suivantes, qui n’ont rien perdu, selon Guérin, de leur à-propos:
«Si l’instruction n’avait pour but que de former l’homme aux belles-lettres et aux sciences; si elle se bornait à le rendre habile, éloquent, propre aux affaires; et si, en cultivant l’esprit, elle négligeait de former le cœur, elle ne répondrait pas à tout ce qu’on a droit d’en attendre, et ne nous conduirait pas à une des principales fins pour lesquelles nous sommes nés (...) Ce sont les bonnes qualités du cœur qui donnent du prix aux autres, et qui, en faisant le vrai mérite de l’homme, le rendent ainsi un instrument propre à procurer le bonheur de la Société.
«C’est la vertu qui lui donne le goût de la véritable et de la solide gloire; qui lui inspire l’amour de la patrie et les motifs pour la bien servir; qui lui apprend à préférer toujours le bien public au bien particulier; à ne trouver rien de nécessaire que le devoir, rien d’estimable que la droiture et l’équité, rien de consolant que le témoignage de sa conscience et l’approbation des gens de bien, rien de honteux que le vice. C’est la vertu qui le rond désintéressé pour le conserver libre, qui l’élève au-dessus des flatteries, des reproches, des menaces et des malheurs; qui l’empêche de céder à l’injustice, quelque puissante et quoique redoutable qu’elle soit, et qui l’accoutume, dans toutes ses démarches, à respecter le jugement durable et incorruptible de la postérité, et à ne lui point préférer une fausse et courte lueur de gloire qui s’évanouit avec la vie comme une légère fumée.
«Voilà ce que se proposent les bons maîtres dans l’éducation de la jeunesse. Ils estiment peu les sciences, si elles ne conduisent pas à la vertu. Ils comptent pour rien la plus vaste érudition, si elle est sans probité. Ils préfèrent l’honnête homme à l’homme savant; et en instruisant les jeunes gens de ce que l’antiquité a de plus beau, ils songent moins à les rendre habiles qu’à les rendre vertueux, bons fils, bons pères, bons maîtres, bons amis, bons citoyens.
«Il y a dans le cœur de l’homme (...) une pente naturelle au mal, qui est fortifiée le plus souvent, dans les jeunes gens, par tout ce qui les environne. Y a-t-il beaucoup de pères qui sachent jusqu’où l’on doit porter la réforme et la circonspection en présence des enfants, ou qui veuillent se gêner jusqu’au point de ne jamais tenir devant eux aucun discours qui puisse former quelque faux préjugé dans leur esprit? Tout ne retentit-il pas autour d’eux des louanges que l’on donne à ceux qui amassent de gros biens, qui ont un grand équipage, qui font bonne chère, qui sont logés et meublés magnifiquement? Ne se forme-t-il pas de tous ces suffrages comme un cri public et une voix bien plus dangereuse que celle des sirènes dont parle la Fable? (...) Rien ne se dit impunément devant les enfants. Un mot d’estime et d’admiration échappéà un père sur les richesses suffit pour en allumer en eux un désir qui croîtra avec l’âge et ne s’éteindra peut-être jamais.
«A toutes ces voix enchanteresses il est donc nécessaire d’en opposer une qui se fasse entendre au milieu de ce bruit confus d’opinions dangereuses et qui dissipe tous ces faux préjugés. Les jeunes gens ont besoin (s’il m’est permis de me servir de ce terme) d’un moniteur fidèle et assidu, d’un avocat qui plaide auprès d’eux la cause du vrai, de l’honnête, de la droite raison; qui leur fasse remarquer le faux qui règne dans presque tous les discours et toutes les conversations des hommes, et qui leur donne des règles sûres pour faire ce discernement.
«Mais qui sera ce moniteur? Le maître chargé de leur éducation en fera-t-il la fonction, et sera-ce par des leçons régulières qu’il entreprendra de les instruire sur ce point? Au seul nom de leçons ils prennent l’alarme, ils se tiennent sur leur garde et leur esprit se ferme à tout ce qu’on leur dit, comme si on avait dessein de leur dresser des embûches.
«Il faut leur donner des maîtres qui ne leur soient point suspects et dont ils ne puissent se défier. Pour les préserver ou les guérir de la contagion du siècle présent, il faut les transporter dans d’autres pays et dans d’autres temps, et opposer au torrent des fausses maximes et des mauvais exemples qui entraînent presque tout le monde, les maximes et les exemples des grands hommes de l’antiquité dont les auteurs qu’ils ont entre les mains leur parlent. Ils écoutent volontiers les leçons que leur font un Camille, un Scipion, un Cyrus; et ces sortes d’instructions, cachées sous le nom d’histoires, font d’autant plus d’impression sur eux qu’elles paraissent moins recherchées, le pur hasard semblant les leur présenter.
«Le goût de la véritable gloire et de la véritable grandeur se perd tous les jours parmi nous de plus en plus. Des hommes nouveaux, enivrés de leur subite fortune, et dont les dépenses insensées ne peuvent venir à bout d’épuiser les biens immenses, nous accoutument à ne trouver rien de grand et d’estimable que les richesses et des richesses énormes; à regarder non seulement la pauvreté, mais même une honnête médiocrité, comme une honte insupportable, à faire consister tout le mérite et tout l’honneur dans la magnificence des bâtiments, des équipages, des tables.
«Quel contraste l’histoire ancienne n’oppose-t-elle pas à ce mauvais goût? Elle nous montre des consuls et des dictateurs qu’on allait prendre à la charrue. Quelle bassesse en apparence! Mais ces mains endurcies par les travaux rustiques soutenaient l’Etat chancelant, et sauvaient la république. Loin de songer à s’enrichir, ils refusaient l’or qu’on leur présentait, trouvant qu’il était plus beau de commander à ceux qui en avaient que de le posséder eux-mêmes. Les plus grands hommes, comme Aristide chez les Grecs, qui avait gouverné les finances de la Grèce entière pendant plusieurs années; Valérius Publicola, Ménénius Agrippa, et tant d’autres chez les Romains, mouraient sans laisser de quoi fournir aux frais de leurs funérailles; tant la pauvretéétait en honneur chez eux et les richesses méprisées. On voyait un vénérable vieillard, illustré par plusieurs triomphes, manger au coin de son feu les légumes qu’il avait lui-même cultivés et cueillis dans son jardin. Ils ne se piquaient pas d’habiletéà ordonner un repas, mais, en récompense ils savaient bien l’art de vaincre les ennemis dans la guerre et de gouverner les citoyens dans la paix. Magnifiques dans les temples et les édifices publics, et ennemis déclarés du luxe des particuliers, ils se contentaient pour eux-mêmes de maisons fort modestes qu’ils ornaient des dépouilles des ennemis et non de celles des citoyens.»
Après avoir cité des exemples de simplicité de mœurs, de continence, de générosité, de modération, de discipline chez les plus puissants citoyens de Rome et d’Athènes - Auguste, les deux Scipion, César, Thémistocle -, Rollin ajoute: «On remarque avec raison que rien n’est plus capable d’inspirer des sentiments de vertu et de détourner du vice, que la conversation des gens de bien, parce qu’elle s’insinue peu à peu et qu’elle pénètre jusqu’au cœur. Les entendre, les voir souvent tient lieu de préceptes. Leur présence seule, lors même qu’ils se taisent, parle et instruit. C’est là le fruit que l’on doit principalement tirer de la lecture des auteurs. Elle nous met, pour ainsi dire, en liaison avec tout ce que l’antiquité a eu de plus grands hommes. Nous conversons, nous voyageons, nous vivons avec eux. Nous entendons leurs discours, nous sommes témoins de leurs actions. Nous entrons insensiblement dans leurs sentiments et dans leurs maximes. Nous prenons d’eux cette noblesse, cette grandeur d’âme, ce désintéressement, cette haine de l’injustice, cet amour du bien public, qui éclatent de toutes parts dans leur vie.»
Sans doute, après les siècles de grandeur, vinrent les siècles de décadence. L’expérience semble prouver qu’il en est des nations comme des individus; elles ont leur enfance, leur virilité et leur décrépitude. Ni la Grèce, ni Rome n’ont échappéà cette loi; mais, jusque dans leur décadence, elles peuvent nous fournir d’utiles leçons. De toutes les sociétés connues ce sont, pour nous, les seules qui aient eu leur cycle complet. Nous savons par quelles causes elles s’élevèrent; nous savons par quelles causes elles tombèrent. Pourquoi tomberont-elles? «C’est que, devenus puissants et riches, les Grecs (et les Romains) oublièrent les vertus qui leur avaient donné la grandeur; l’amour de l’or déprava tout. Dans la Grèce des derniers temps, il n’y avait plus de citoyens; à peine des hommes. On n’estimait plus qu’un mérite, celui de s’enrichir par n’importe quel moyen, on n’adorait qu’un Dieu, le plaisir. La patrie! dit un poète de cette triste époque, elle est où l’on vit bien», écrit en 1851 dans son Histoire grecque le futur ministre de l’Instruction publique Victor Duruy.
Quand les Anglais ou les Allemands étudient le latin, ils peuvent dire, à la rigueur, qu’ils étudient une langue étrangère, une langue morte, estime Eugène Guérin. Pour nous, le latin n’est ni une langue morte, ni une langue étrangère; c’est notre langue, toujours nôtre, et toujours vivante. Et l’avocat d’appeler ceux qui contesteraient cette proposition, de montrer, à cet égard, une solution de continuité entre le siècle d’Auguste et le siècle de Louis XIV. Sans doute, il y a une grande différence entre les formes de la langue dans chacun de ces deux siècles; mais il n’y a pas diversité d’origine, ni intrusion prépondérante d’une langue étrangère; il y a transformation lente, insensible, en un mot évolution. Notre français, comme on l’a dit de l’italien, et comme on peut le dire de toutes les langues néo-latines, est un latin bâtard; bâtard, si on compare le français d’aujourd’hui au latin d’autrefois; légitime, si l’on n’a égard qu’à l’origine et à la filiation.
Eugène Guérin aborde une question plus spécialement pédagogique: est-il vrai que les langues vivantes, c’est-à-dire les langues modernes, soient des instruments de «gymnastique intellectuelle»équivalant à celui que nous fournissent les langues anciennes? Rien n’est plus faux, selon lui. A un âge où les jeunes gens ne peuvent encore rien tirer de leur propre fonds, il est important, au premier chef, de les soumettre à des exercices qui, sans leur demander de créer quelque chose de rien, leur permettent d’acquérir des idées, tout en développant harmonieusement les facultés de leur esprit: la volonté persévérante, le jugement, l’imagination, le goût.
Or, estime notre avocat, rien n’est plus propre à procurer ce résultat que la traduction de passages choisis des meilleurs écrivains, en vers et en prose, ce que nous appelons: la version. Une bonne traduction n’est pas ce qu’un vain peuple pense, et tous ceux qui ont passé par le collège savent bien que c’est à ce signe que se reconnaissent les bons esprits. Mais il faut qu’il y ait quelque difficulté. Un exercice ne peut nous profiter qu’autant qu’il nous coûte quelque effort. On ne devient pas un Hercule en maniant des haltères d’un demi-kilo.
Or, c’est ce qu’on fait précisément en traduisant des langues modernes; ce n’est guère qu’une question de vocabulaire. Les langues modernes étant à peu près également analytiques se traduisent presque mot pour mot. Comme il en est autrement des langues anciennes! Ce sont langues synthétiques, admirables d’ampleur, de souplesse et de variété, mais dans lesquelles il n’est pas toujours facile, pour notre habitude d’esprit, de trouver le fil de la pensée. Ce n’est ni sans effort, ni sans génie qu’on parvient à sortir du labyrinthe. Mais il y a gloire et profit.
Article copié sur "La France pittoresque"
Vingt-quatre juin 1947: Première apparition des soucoupes volantes sur Terre, dans l'État de Washington. Depuis son
coucou, Kenneth Arnold aperçoit neuf disques volant au loin.
Sans le vouloir, il invente le mythe des OVNI.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.
Le mardi 24 juin 1947, l'Américain Kenneth Arnold, 32 ans, décolle aux commandes de son monomoteur. Membre du Search and Rescue Mercy Flyer, il est à la recherche d'un avion militaire disparu six mois auparavant près du mont Rainier, dans l'État de Washington. Vers 15 heures, son attention est attirée par un éclair lumineux à l'horizon. Curieux. Il aperçoit alors neuf objets blancs, arrondis à l'avant et triangulaires à l'arrière, voler à une vitesse stupéfiante. "Je trouvais très étrange de ne pouvoir distinguer leur queue, mais je supposais qu'il s'agissait en quelque sorte d'engins à réaction..." Kenneth a la présence d'esprit de chronométrer le temps mis par ces curieux engins pour relier les monts Rainier et Adams. 1 minute et 42 secondes! Vu la distance, cela les fait voler plus vite que la vitesse du son. Stupéfiant. Aucun avion, à cette époque, n'est capable d'un tel exploit. Kenneth en reste baba. Peut-être autant que s'il avait vu passer Arthur habillé en séminariste après avoir légué sa fortune aux Restos du cœur.
"Comme une soucoupe"… Encore ébaubi, le pilote retourne se poser à Yakima, près de Seattle, où il s'empresse de narrer son aventure aux pilotes de l'aérodrome. Certains l'accusent d'avoir eu des visions, d'autres évoquent des missiles de la base de Moses Lake. Personne ne songe encore à des extraterrestres. Kenneth finit par redécoller pour Pendleton en Oregon, où il raconte à nouveau son histoire. Craignant que ces objets puissent être des armes secrètes soviétiques, il se rend à l'antenne locale du FBI pour signaler son observation, mais il trouve porte close. Le lendemain, toujours inquiet, il décide d'aller raconter sa petite histoire au quotidien local, l'East Oregon. Aux deux journalistes qui le reçoivent, il explique que les neuf engins volaient d'une manière irrégulière. Pour se faire mieux comprendre, il emploie l'image: "Like a saucer if you skip it across the water" (comme une soucoupe que vous feriez ricocher sur l'eau). Kenneth ne parle absolument pas de soucoupes volantes, mais d'objets glissant dans le ciel avec le mouvement d'une soucoupe! Pourtant, dès le lendemain, la presse est pleine de "soucoupes volantes". L'un des deux journalistes a envoyé une dépêche à l'agence Associated Press. L'expression est reprise par les radios.
Et c'est parti pour l'hystérie collective. Les extraterrestres n'ayant pas pris la peine de passer un communiqué pour rectifier l'info, au cours des semaines et des mois qui suivent, des milliers d'Américains observent à leur tour les fameuses soucoupes volantes. Certains jurent même avoir rencontré des petits hommes verts. En Amérique, mais aussi dans le reste du monde. Le phénomène "ovni" est né. Pour en revenir à Kenneth, lui ne se focalise absolument pas sur E.T. Il craint surtout que les Russes ne soient à l'origine de ces engins volants. Il veut donc être pris au sérieux par les autorités. Le 8 juillet, il remet un rapport dactylographiéà l'US Army tout en continuant à rassembler les témoignages semblables au sien. Peu à peu, l'administration américaine se met en branle. Les rapports se multiplient, s'entrecroisent, se contredisent. Un gars prétend avoir découvert des restes d'un disque volant près de Roswell. Les théories les plus folles voient le jour. Un général émet l'idée que les premières observations sont inventées de toutes pièces par des sympathisants cocos avec la machiavélique intention de déclencher une peur panique dans la population américaine.
Mirage… Ainsi, le 12 juillet, deux enquêteurs militaires viennent interroger Kenneth, mais aussi ses voisins et amis pour vérifier sa crédibilité et surtout s'il n'est pas un agent communiste. Leur rapport est favorable. On peut y lire: "Pour tout dire, s'il peut écrire un rapport d'une telle teneur sans avoir vu les objets qu'il prétend avoir vus, l'enquêteur est d'opinion qu'il s'est trompé de profession et qu'il ferait mieux d'écrire des aventures de Buck Rogers." L'armée conclut que les phénomènes observés sont bien réels, qu'il s'agit effectivement d'objets ayant la forme d'un disque. La possibilité qu'il s'agisse d'engins américains testés secrètement n'est pas écartée. Une propulsion nucléaire est évoquée. Cécile Duflot pique une crise de nerf... Finalement, le 30 décembre 1947, l'état-major lance une étude consacrée aux soucoupes volantes: le Project Saucer. Un astronome qui y participe relève des incohérences dans les informations fournies par Kenneth concernant la taille des neuf objets et leur éloignement. Ils auraient été bien plus proches que ne le pensait le pilote, et donc leur vitesse bien inférieure à celle du son. Conclusion: il s'agit probablement d'avions classiques. Ou alors d'une illusion due à un effet mirage de l'atmosphère. Exit les Russes, exit les extraterrestres. Pourtant, les soucoupes volantes et les ovnis continuent à sillonner le ciel. Des millions de Terriens restent persuadés de leur existence. Aux innocents les yeux pleins...
© Le Point.fr - Publié le 24/06/2012 à 00:00 - Modifié le 24/06/2014 à 00:00
Pour l’éphéméride du vingt-quatre juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/24/30129014.html
Dicton du jour de Charlie Hebdo
Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie montre un de ses penchants sexuels; le travailleur syndiqué chante l'Internationale en levant le poing... Tandis que lui il se l'enfonce dans le fion ce grand cochon...
Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe One and Two HIT Wonders… Sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!
https://www.youtube.com/watch?v=ECVVKfpENKY
Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...
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LE SOTTISIER DU BAC Visions de la sexualité 2
Si l'affaire ne se niche pas dans l'utérus, on dit que c'est une grossesse extraterrestre.
(Faut le dire à Mulder et Scully qu’ils arrêtent de chercher. lol)
Si on n’a pas envie de se salir les mains avec le sexe, on peut faire des bébés-éprouvettes. (Ce n’est pas faux)
Si une femme fait l'amour avec plusieurs hommes en même temps, normalement elle ne fera pas plus d’enfants qu'avec un seul. (lol… oui bon, làça illustre bien la Relativité!)
Bien sûr, on ne peut pas avoir d’enfant simplement par un baiser, ni en se pelotant. (Heureusement sinon y aurait pas mal de parent ado…)
A notre époque, on peut faire un enfant avec le sexe de deux femmes. (Je suis curieux de voir ça!!!)
Quand on se reproduit en faisant exactement la même personne c'est le clownage. (Mais ce n’est pas un numéro de cirque!!!)
La queue du poisson n’a rien à voir avec la reproduction. Exemple: les sirènes. (Ça va chercher loin là!!!)
Les hermaphrodites sont tantôt des hommes, tantôt des femmes. Comme ils veulent.
Les faux jumeaux sont des jumeaux qui ne sont pas du même père. (Là, faut faire une pause, j’ai du mal à suivre!)
Le père Fouettard est un vieux pédophile sadomaso. (ptdrrr!!!… Rancune de la tendre enfance???)
Il ne faut pas s’amuser avec son sexe sans vérifier s’il n’est pas contaminé. (Ou piégé??!…)
Quand on s’embrasse avec la langue, il faudrait normalement mettre un préservatif. (Oui mais on le met où?!)
Un garçon ne doit pas se retenir trop longtemps de faire l'amour car le sperme peut faire éclater les bourses. (Ah non, pas ça!!!)
Aujourd'hui, on n'a plus besoin de philtre d'amour, puisqu'il y a le Viagra.
Le Viagra a la propriété de faire gonfler le sexe comme une levure. (J’y crois pas!!… Papa boulanger???)
Le Viagra peut faire mourir les hommes âgés car il les énerve trop. (C’est sûr?… ça énerve???…)
Le Viagra se présente comme un cachet bleu couleur schtroumpf. (C’est l’équivalent chez les Schtroumpfs de la potion magique???)
Quand on fait un enfant après avoir pris du Viagra, il n'y a heureusement aucune chance qu'il soit bleu. (Je suis rassuré)
Il n'y a pas de Viagra pour les femmes car elles sont toujours prêtes. (Comme les Scouts, toujours prêts)
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C'est mercredi... et le réveille-matin, continue son travail de bourreau qui est celui de réveiller les braves gens... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau de transpirer avec les températures à la hausse... Bon courage à tous, bientôt ce sera les vacances... En ces derniers de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...