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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du quatre janvier.

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«Si le quatre janvier est humide et venteux, l'année sera mauvaise.» 

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«À la Saint-Odilon, un petit bouillon pour apaiser le bedon qui ne rentre plus dans le pantalon.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, le premier de l'année et au lieu du 6 janvier, l'église fête l'épiphanie aujourd'hui, alors ce jour, nombre de rois seront tirés et élus car ils auront trouvé la fève ou la figurine dans la galette... Le temps est au redoux, les derniers vacanciers qui reprennent le travail demain redescendent en plaine avec le fol espoir qu'il n'y aura pas ou peu de bouchons, prudence toujours et surtout patience dans la conduite... 

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps encore bouché en début de matinée avec des chutes de neige en montagne (dès 1000m), et des averses en plaine. Nette accalmie avant la mi-journée et belles plages de soleil attendues l'après-midi. Sec mais restant plus changeant en montagne. Petite bise se levant dimanche sur le Léman et le sud du Plateau. En montagne, vent tournant au nord-ouest et devenant modéré, restant fort à haute altitude. Températures prévues pour dimanche: 3 à 5 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 7 degrés l'après-midi de l'Ajoie au Léman. 3 puis 1 degré vers 1000m dans le Jura, -1 puis -2 degrés vers 2000m d'altitude... 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, un temps moins perturbé s'installe avec encore quelques pluies dans le centre-est, principalement entre Jura et Alpes du Nord, et quelques ondées dans le sud-ouest. Sur le reste du pays, la grisaille est assez importante en raison de la hausse des pressions. Plus de soleil autour du golfe du Lion. Dans l’après-midi, les nuages pourraient rester nombreux de la Bretagne à l'Auvergne ou bien près des frontières du nord malgré quelques trouées. Les éclaircies seront plus larges de la Normandie aux Vosges, avec sinon un ciel dégagé du Roussillon à la PACA. En soirée, les nuages évoluent plus ou moins difficilement vers des éclaircies. Soleil et forte tramontane et violent mistral près de la Méditerranée. Dans la nuit, brumes et brouillards seront très présents avec le temps calme qui domine. Ils seront parfois givrants dans le nord-est. Près de la Méditerranée, mistral et tramontane perdent un peu de vigueur…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé, variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; nuageux à très nuageux, quelques éclaircies aux Marquises avec des températures de 28°; faible neige et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -3°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 16:59 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: Début d'une vague de froid qui allait persister deux semaines. Durant 10 jours, on ne relevait pas en Belgique de maxima supérieure à -5°.
En 1957: il faisait doux en ce début du mois de janvier, les maximas atteignaient 13,1°à la côte et 13,5° du côté d'Anvers.

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatre janvier c’est la Journée mondiale du braille
http://www.journee-mondiale.com/165/journee-mondiale-du-braille.htm

Braille

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Myanmar

Fête nationale de la Birmanie, du Myanmar
Le 4 janvier est la Fête Nationale du Myanmar qui célèbre son indépendance acquise contre le Royaume Uni en 1948. 

 

La France pittoresque

Gratuité de la Galette des Rois jadis offerte par les boulangers
D’après «La Tradition» paru en 1904 et «Le Petit Parisien» du 7 janvier 1909

Du XVIIe siècle aux années 1910, la coutume voulait que les boulangers offrissent gratuitement une galette des Rois à leurs clients, non sans quelques velléités des artisans confectionnant alors ce traditionnel mets de l’Epiphanie d’y mettre un terme, certains chiffrant l’usage à un mois de bénéfice de leur commerce. Aujourd’hui «commerciale» la galette se trouve être désormais de surcroît un produit de fabrication majoritairement industrielle...

Comme tous les ans, les cris éclateront encore, dans toutes les familles où la galette du boulanger sera la bienvenue, chaque fois que les favoris du sort porteront leur verre à leurs lèvres: «Le roi boit! la reine boit!», se rassure un journaliste de La Tradition en 1904. Il faut bien le dire, d’ailleurs, les boulangers ne verraient pas, eux, sans un certain plaisir la disparition d’une coutume qui leur est fort onéreuse, s’empresse-t-il d’ajouter.
Certains nous l’avouaient, ajoutant qu’il avait été question de remplacer le gâteau offert au client par un don au bureau de bienfaisance. Mais l’accord n’avait pu se faire, les uns craignant de mécontenter leur clientèle, les autres faisant remarquer que la remise de la galette des Rois est le prétexte donné aux porteuses de pain pour recevoir leurs étrennes.

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Galette des Rois

L’intérêt du maintien ou de la suppression de la tradition est sérieux pour les boulangers, car l’un d’eux nous disait que le gâteau ainsi offert, et dont le volume est proportionnéà l’importance du client, lui revient de 1 franc à 3 francs. Bien entendu, la dépense totale est d’autant plus considérable que la clientèle est plus nombreuse. En résumé, il nous déclarait que cet usage lui coûtait les bénéfices d’un mois de son commerce.
La suppression de la galette offerte par les boulangers n’entraînerait pas la disparition du gâteau des Rois, mais elle porterait assurément un coup sensible à cette tradition qui s’est déjà sensiblement modifiée à travers les siècles. La «fève» depuis longtemps, on le sait, n’est plus une fève, mais le plus souvent un petit baigneur en porcelaine, transformation dont, seuls, se sont plaints les gens qui avalaient sans sourciller la légumineuse afin de ne pas payer «quelque chose».

Puis, la galette n’étant pas du goût de tout le monde voulant néanmoins tirer les Rois, les pâtissiers ont depuis longtemps pris l’habitude de glisser une fève – en porcelaine, toujours – dans les gâteaux de diverses sortes. Et comme certaines personnes trouvent dans le renouvellement de la fête une aimable distraction, ce n’est plus seulement la veille et le jour de l’Epiphanie que les gâteaux en sont garnis, mais encore durant tout le mois de janvier.
Le gâteau des Rois, qui a connu bien des vicissitudes dont il a triomphé, subsistera longtemps encore, n’en doutons pas. Depuis la charte de 1311, où il se trouvait officiellement nommé, il eut des fortunes diverses; après avoir été l’occasion de réjouissances, aussi bien parmi le peuple qu’à la cour du Roi-Soleil, il fut l’objet des délibérations du grave Parlement qui, en 1711, à cause de la famine, le proscrivit afin que la farine, trop rare, fût uniquement employée à faire du pain.

Son nom même était un danger quand vint la Révolution et Manuel, du haut de la tribune de la Convention, tenta d’obtenir que le gâteau des Rois fût interdit; mais la galette triompha du tribun. Il est vrai que, peu après, un arrêté de la Commune ayant changé le jour des Rois en jour des sans-culottes, le gâteau n’avait plus sa raison d’être, mais cette disparition ne fut que momentanée, et il reparut sur toutes les tables familiales dès que les temps furent moins troublés, conclut le chroniqueur de La Tradition.

En 1909, les boulangers parisiens n’avaient toujours pas réussi à obtenir de ne plus offrir gratuitement la galette, puis le journal Le Petit Parisien, dans un entrefilet paru le 7 janvier, nous apprend que décidément, rien ne prévaut contre la tradition. Et c’est heureux, ajoute-t-il. Les Parisiens ne se consoleraient point de la suppression de la galette des rois, appétissante, croustillante, que les boulangers leur offraient, de temps immémorial, en manière d’étrennes.

L’an dernier, poursuit Le Petit Parisien, invoquant les charges nouvelles et notamment l’application du repos hebdomadaire dans les fournils, la chambre syndicale de la boulangerie avait décidé de supprimer la galette des rois. Ce fut là une grosse déception, si grosse même que les boulangers n’ont point voulu pour la plupart renouveler la tentative.
Les porteuses y trouveront leur profit, et ce sera justice! s’exclame le journaliste. Les rudes travailleuses tôt levées, qui chaque jour, sans relâche, gravissent mille étages pour livrer notre pain quotidien, bénéficiaient de largesses provoquées par l’offre de la mirifique galette. Les salaires ne sont pas gros, en revanche, les temps bien durs et l’hiver bien rigoureux.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Galette des Rois: invention jugée «diabolique» par un pâtissier en 1906
D’après «Mon beau livre. Mensuel illustré pour la jeunesse», paru en 1906

Que met-on dans ces fameuses galettes? S’interroge Henri Pellier en 1906, du mensuel Mon beau livre, qui se rend chez son pâtissier habituel afin de mener «une interview aussi pittoresque que gentiment intéressante» en vue de glaner quelque détail sur la coutume d’offrir jadis la galette et la substitution de la fève par des objets de toutes sortes.

La galette des Rois! En voici une qui évoque de doux souvenirs avec sa fève. Mais, au fait, ce n’est plus une fève qu’on met aujourd’hui dans la fameuse galette. Qu’est-ce qu’on y a donc mis depuis plusieurs années? Grave question, et compliquée, à laquelle seul mon pâtissier, c’est-à-dire le pâtissier de ma rue, pouvait victorieusement répondre. Tous les jours, en passant devant sa boutique, je le voyais, le pâtissier de ma rue. Il était tout de blanc vêtu, avec un grand tablier blanc qui couvrait son gros ventre, et sa bonne figure réjouie apparaissait toute rouge et épanouie sous la petite toque blanche qui le coiffait de travers.

On devinait à son air satisfait qu’il venait d’inventer un nouveau gâteau, ou de goûter une sauce réussie. Et il trônait derrière son comptoir, parmi les entremets compliqués, au milieu du marbre, des glaces et des ors qui faisaient étinceler la boutique. Certes, il était imposant, mon pâtissier. J’eus pourtant le courage de l’aborder et de le questionner avec un respectueux intérêt sur la galette des Rois.
Aussitôt, ses sourcils se froncèrent, son sourire disparut, et c’est d’une voix presque fâchée qu’il me répondit:

«Ah! Monsieur, quelle invention diabolique que la galette des Rois! Si vous saviez ce qu’elle me coûte! Plus de quatre cents francs d’œufs, sans compter le reste. Songez donc que, huit jours ayant les Rois, de nouveaux clients viennent ici des quatre coins de Paris, qui exigent une galette, «leur» galette, et qu’ensuite je ne revois jamais.

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Fève et Galette des Rois

«Il y a ainsi des malins qui vont chez cinq ou six pâtissiers à l’époque des Rois, et qui s’offrent «gratis» de la galette pour toute une semaine! Et cela à nos frais! C’était devenu un tel abus, qu’en 1903, la plupart: des boulangers avaient décidé de donner, à la place de la galette, un petit sac de farine. J’ai voulu faire comme eux.
«Ah, bien oui! La première cliente à qui j’offris son petit sac de farine était une grincheuse qui me le jeta à la figure. Ma farine m’entra dans la bouche et dans le nez au point que je faillis étrangler.

«- Mais, fis-je doucement remarquer, s’il vous est si pénible de parler de la galette des Rois, causons seulement de ce que l’on met dedans.»
Mon pâtissier devint encore plus rouge. Ses petits yeux disparurent sous ses sourcils froncés, et il brandit une cuiller qui lui servait à arroser de rhum un reluisant baba:
«Ce qu’on met dans la galette des Rois! s’écria-t-il. Ah! Ça, c’est le bouquet! Autrefois on se contentait d’une fève qui suffisait bien à désigner le roi ou la reine de la fête. Mais il paraît que c’était trop simple. Et puis, une fève, cela manquait de charme et d’imprévu. Alors, les malheureux pâtissiers durent se creuser la cervelle pour trouver quel objet amusant et délicat ils introduiraient dans la galette des Rois.
«Et, depuis quelques années, cette fève à remplacer, c’est pour moi un terrible problème et aussi, hélas! L’occasion des critiques les plus acharnées. Car, vous m’entendez bien, le jour où les clients s’avoueront contents et satisfaits, eh bien! Ce jour-là, la terre aura cessé de tourner!»

Lui, cependant, continuait à tourner autour du baba qu’il inondait d’un rhum doré et capiteux. Comme il me vit attentif à ses explications, il daigna les continuer:
«Je vous disais que les clients ne sont pas raisonnables. Jugez-en plutôt: après la fève, je mis dans mes galettes de petites poupées en porcelaine. Comme elles avaient la tête noire, de mauvais esprits prétendirent que cette peinture pouvait occasionner des troubles dans la digestion. Je remplaçai les poupées par un sabot.
«Il faut croire que ce petit sabot en porcelaine était trop dur, car une dame m’envoya une lettre d’injures avec une de ses dents qui s’était, affirmait-elle, brisée sur le maudit sabot. J’adoptai alors pour mes galettes de petites cartes à jouer, puis de légères médailles sur lesquelles était dessiné un trèfle à quatre feuilles. C’était à la fois porte veine et très poétique.

«Un de mes clients ne le jugea pas ainsi, car il vint ici se plaindre de ce que j’introduisais du trèfle dans mes galettes, demandant avec ironie si je n’irais pas jusqu’à lui faire manger du foin. Il l’aurait mérité, l’animal!
«Mais, fit remarquer le pâtissier en quittant son baba, il me semble que j’oublie quelque chose dans mon énumération.»
Et il compta sur ses doigts:
«Voyons, après la fève, il y eut la poupée, le sabot, la petite carte à jouer, la médaille avec un trèfle. Ça fait quatre objets. Sapristi! J’en oublie un. C’est, du reste facile à vérifier. J’ai, dans un carton, au haut de ce buffet, tous les petits objets que je mets dans mes galettes.»

Et, avec une vivacité que je ne lui aurais jamais soupçonnée, le gros pâtissier grimpa sur une des chaises de sa salle à manger et saisit, d’une main sûre, le carton qui se trouvait tout au haut du buffet. Malheureusement la chaise était cannée de façon très légère, et le bonhomme était si lourd que son pied, puis sa jambe, passèrent au travers. Cependant, du carton qui était tombé dans cette dégringolade, venait de s’échapper une pluie de menus objets en porcelaine, poupées, sabots, cartes, médailles... et cochons.

En apercevant ces derniers, le pâtissier, malgré sa position critique, ne cessait de crier: «J’ai trouvé celui que j’oubliais, c’est un cochon, un petit cochon!»
A ce moment, une cliente entrait dans la boutique. Dans sa précipitation à l’aller recevoir, le pâtissier oublia qu’il avait toujours la jambe prise dans la chaise. Il courut et s’étala avec un fracas épouvantable au milieu de la boutique, entraînant deux assiettes remplies de petits fours et le beau baba tout ruisselant de rhum.
Enfin, dégagé après mille efforts: «C’est encore cette maudite galette des Rois qui m’a porté la guigne! criait-il d’une voix terrible. Mais aussi, quel est l’imbécile qui est venu mettre la conversation sur ce sujet-là?»
J’avais déjà disparu et je cours encore, conclut Henri Pellier.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Saisie des galettes des Rois par les agents des Comités révolutionnaires en 1794
Extrait de «Gazette des tribunaux» (tome 9) (novembre 1793-avril 1794)

Lors de la séance du 17 nivôse an II de la République (6 janvier 1794) réunissant les corps administratifs de Paris, il fut arrêté que l’ensemble des gâteaux des Rois confectionnés par les pâtissiers devaient être saisis sans délai
Le président donne la consigne pour que personne ne sorte de la maison commune; il informe ensuite le conseil, que le comité révolutionnaire de la section de la maison commune, vient de lui dénoncer que des pâtissiers font et vendent des gâteaux des rois. Il invite la police à faire son devoir. Il s’élève à ce sujet une longue discussion sur les moyens à prendre pour avertir les comités révolutionnaires de faire arrêter les vendeurs et acheteurs de ces gâteaux.

L’orateur de ce comité donne lecture d’un arrêté, dont voici l’extrait:
«Sur une dénonciation à nous faite, que l’on crioit encore la fête des rois, que l’on vendoit des gâteaux à la fève, des commissaires se sont assurés du fait (il montre des gâteaux, on applaudit; il cite les pâtissiers chez lesquels ils ont été saisis). Considérant que les pâtissiers qui font des gâteaux à la fève, ne peuvent avoir de bonnes intentions; que même plusieurs particuliers en ont commandé sans doute dans l’intention de conserver l’usage superstitieux de la fête des ci-devant rois, le comité a arrêté que le conseil-général sera invité d’envoyer à l’instant une circulaire à tous les comités révolutionnaires, pour les engager à employer toute leur surveillance pendant cette nuit et les suivantes, pour découvrir et surprendre les pâtissiers et les orgies dans lesquelles on fête et on fêtera l’ombre du dernier tyran.»

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La Fête des Rois. Peinture de Gabriel Metsu

L’assemblée arrête que les membres du conseil se transporteront dans les comités révolutionnaires de leur section, afin de les inviter de faire les visites chez les pâtissiers, et de saisir tous les gâteaux des rois qu’ils trouveront.
L’agent national dit: Un comité révolutionnaire vous dénonce un fait qu’il croit dangereux; quel est votre devoir dans cette circonstance? Ce n’est pas de communiquer par députation avec les comités révolutionnaires; la loi vous le défend. Vous avez fait votre devoir, en renvoyant à l’administration de police pour le fait qui intéresse la sûreté de Paris, et à l’administration des subsistances pour ce qui a trait à l’abus que l’on fait de la fleur de farine, qui ne doit pas être extraite du pain pour alimenter la gourmandise. Du reste, vous devez, selon moi, passer à l’ordre du jour, en vous en tenant au renvoi par devant les administrations, pour par elles être fait ce que veut le bon ordre et la loi. Le conseil arrête le renvoi ci-dessus, et passe à l’ordre du jour sur le reste.

Article copié sur "La France pittoresque"  

 

4 janvier 1903. Topsy, l'éléphante tueuse d'hommes, est électrocutée par Thomas Edison. Ses propriétaires voulaient la pendre comme une vulgaire criminelle. Trop cruel! L'inventeur se propose pour l'électrocuter.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 4 janvier 1903, mille cinq cents curieux sont venus à Luna Park, le parc d'attractions de New York, pour assister à l'exécution de Topsy, l'éléphante tueuse d'hommes. Le savant et industriel Thomas Edison, qui organise l'électrocution, fait signe à son employé d'abaisser l'interrupteur. La géante bascule vers l'avant sans même avoir eu le temps de grogner et encore moins de barrir. Elle n'a pas résistéà la décharge de 6 600 volts. Les cameramen embauchés par Edison se régalent. Ainsi meurt une malheureuse éléphante de 28 ans, condamnée à mort pour avoir tué un soigneur qui lui avait fait la sale blague de lui donner à manger une cigarette allumée.

Topsy est une éléphante d'Asie pour qui le rêve américain s'est bornéàépater les spectateurs du Forepaugh Circus. Durant des années, elle a tourné dans le pays. C'est une brave bête, mais il ne faut pas lui marcher sur les pieds, un peu comme Mélenchon. À deux reprises, elle tue des soigneurs qui lui manquent de respect. Si bien qu'en 1901 elle est virée du cirque itinérant pour être incarcérée au Luna Park de Coney Island, à New York. Elle y retrouve Babar, Céleste et d'autres pachydermes coulant des jours heureux. Topsy file un coup de main en transportant des matériaux de construction et en se faisant admirer par les visiteurs. Pas d'embrouille avec elle jusqu'à ce jour où un imbécile de soigneur, pour faire le malin, lui donne une cigarette allumée à manger. L'éléphante, qui a une sainte peur de mourir d'un cancer de la gorge, saisit le plaisantin avec sa trompe et le balance mortellement à terre. C'est le crime de trop.

AC/DC… Les autorités demandent la mort de Topsy pour récidive. Elle est devenue bien trop dangereuse. Mais comment abattre ce monstre de trois tonnes? Thomson et Dundy, les deux propriétaires de Luna Park, tentent de l'empoisonner en lui refilant des carottes arrosées d'une livre de cyanure. Topsy avale le tout, émet un léger rototo avant de retourner à ses occupations habituelles. Il faut trouver un moyen plus radical. Thomson et Dundy envisagent alors une pendaison devant un public payant, histoire de gagner du fric. L'association américaine contre la cruauté animale a vite fait de dénoncer la pendaison. Il faut y renoncer.

C'est alors que le célèbre inventeur Thomas Edison suggère de faire appel aux services de la fée électricité. Depuis 1890, les criminels ne sont-ils pas électrocutés? C'est une méthode jugée plus humaine que la pendaison... Le célèbre industriel-inventeur ne fait pas cette proposition par altruisme. Il y voit le moyen de faire une mauvaise publicité au courant alternatif promu par son concurrent Westinghouse en l'utilisant pour griller Topsy. Alors que sa compagnie mise tout sur le courant continu! Ce n'est pas sa première tentative pour discréditer l'alternatif, il l'a déjà utilisé pour tuer des chiens, des chats, et même Kemmler, le premier condamnéà mort électrocuté (voir la date du 6 août 1890). Le petit vicieux fait aussi venir une équipe de cinéastes pour filmer l'exécution et il fera projeter le reportage dans tout le pays. En vain, puisque c'est le courant alternatif qui s'impose commercialement.

Incendie… Le jour dit, la foule se presse sur les lieux de l'exécution. Les exécuteurs passent un câble autour du cou de la vedette du spectacle, lequel est relié au poste électrique alimentant le parc. Puis les soigneurs lui demandent poliment d'enfiler des sandales en bois équipées d'électrodes en cuivre. Ne soupçonnant pas ce qui l'attend - ce qui en dit long sur la prétendue intelligence des éléphants -, Topsy s'exécute. Ce qui est le plus révoltant dans l'affaire, c'est que personne ne pense à lui offrir la dernière cigarette du condamné. Le courant alternatif de 6600 volts se rue dans son énorme masse. Une fumée à l'odeur de chair brûlée s'élève de ses quatre pieds. Après avoir hésité une seconde, l'énorme masse bascule vers l'avant. Encore quelques tremblements et voilà Topsy morte. La foule est satisfaite.
En 1944, quand Luna Park disparaît dans un incendie, certains affirment qu'il s'agit de la vengeance posthume de Topsy. On veut bien le croire...

Topsy, l'éléphante tuée à l'électricité.
Topsy, l'éléphante tuée à l'électricité. © DR


© Le Point - Publié le 04/01/2013 à 00:01 - Modifié le 04/01/2015 à 00:00


Pour l’éphéméride du quatre janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/03/28837515.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours dans ses bonnes résolutions, nous montre que parfois il faut aussi se donner des satisfactions soi-même sans trop embêter les autres...

 

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Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 1… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied et hocher de la tête … je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=BUKDcI5cvTE

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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chirac_gremi

Journal de bord au Québec en hiver.(les termes entre parenthèses sont les traductions en français)

Décembre le 2, Il vient tout juste de commencer neiger. La première fois de la saison ou ma douce moitié et moi buvons tranquillement notre petit Cognac près de la fenêtre du salon, regardant les doux flocons osciller en tombant et s'attacher aux arbres et couvrir le sol. Que c'est beau et agréable.

Décembre le 9, Nous nous réveillons avec une incroyablement belle couverture de neige immaculée couvrant tout le paysage. Quelle vue fantastique. Chaque arbre et arbuste sont couverts d'un beau manteau blanc. J'ai pelleté la neige pour la première fois cette année et je me suis amusé comme un fou. J'ai pelleté le trottoir, l'entrée de la cour.
Plus tard, la gratte (chasse-neige) est passée et a recouvert l'entrée de la cour avec de la neige compacte de la rue. Le chauffeur m'a souri et je lui ai envoyé la main en retour. Bah! du diable! Je n'ai qu'à seulement pelleter de nouveau l'entrée.

Décembre le 13, Le soleil a fait fondre presque toute la neige.  Ah! Je suis sûr que nous en aurons d'autres avant que ce merveilleux hiver soit fini.

Décembre le 14, Il est tombé 8 pouces (25 cm) pendant la nuit et la température est descendue à -10. J'ai encore pelleté l'entrée et le trottoir. Peu après, la gratte est repassée et a répété son même petit jeu.

Décembre le 15, J'ai vendu l'auto et acheté un 4X4 Blazer pour que l'on puisse continuer se promener dans la neige. Je l'ai équipé de 4 pneus à neige.

Décembre le 18, Je suis tombé sur le cul sur la glace noire dans l'entrée. j'ai laissé $123.00 au chiropracteur mais rien n'était brisé en fin de compte. le crisse (putain) de ciel se couvre encore...

Décembre le 19, Encore frette (très, très froid) en calvaire. – 32° ce matin, routes glacées, conduite impossible; j'ai percuté une rampe de l'autoroute avec l'auto de ma femme. Probablement 2,000. $ de dommage. Elle est en tabarnack.

Décembre le 20, Un autre ciboire de 14 pouces de marde (merde) blanche la nuit passée. Encore de l'eucharistie pelletage aujourd'hui. La saint Crème de gratte est passée 2 fois aujourd'hui.

Décembre le 22, On est assuré d'un Noël Blanc; parce qu'un autre 7 pouces nous est tombé dessus la nuit passée et avec cette calisse de basse température, elle fondra pas avant le mois d'août crisse! Je me suis encore habillé pour sortir et pelleter c'te crisse de marde encore: bottes, jump-suit (combinaison de motoneige), foulard, cache-oreilles, gants,... et pis là, j'ai eu envie de pisser!

Décembre le 24, Si je pogne l'enfant de chienne qui chauffe (conduit) la gratte, j'y fais faire 100 pieds dans la neige en le tirant par les gosses (couilles). Je commence a penser qu'il se cache au coin de la rue et attend que je finisse de pelleter pour venir passer à 100 milles à l'heure devant mon entrée et garocher (pitcher) sa crisse de marde (juron très vulgaire) de la rue dans mon entrée de cour.

Décembre le 25, Joyeux Noël Tabarnak, Ils prédisent 12 autres pouces de c'te sacrément crisse de marde blanche encore. Y a-t-il quelqu'un qui sait comment de Jésus-Christ, de pelletés de neige, 12 pouces, veulent dire. Fuck le Père Noël! Il a pas à pelleter le vieux Tabarnak. Le gars de la souffleuse est venu pour une donation. J'y ai calissé un coup de pelle dans la face, le crisse, je l'ai envoyéà l'hôpital dans les chambre 22, 23, 24, et 26. Les docteurs pensent qu'il va survivre.

Décembre le 28, Onze autres pouces, je deviens probablement aveugle de la blancheur ou encore je suis un cas sévère de dépression, parce que ma femme commence àêtre regardable.

Décembre le 29, La toilette a gelée et le toit s'est renfoncé par le poids d'la maudite marde de neige. Donc, avis aux voisins, si vous sortez dehors, ne mangez pas de neige jaune.

Décembre le 30, J'ai crissé le feu à la maison et je calisse mon camp (Je me casse) en Floride pour toujours et allez-vous faire foutre!!!

 quenellement_gremi

Une belle blonde conduit sur une route de campagne lorsque son nouveau bolide sport fait un drôle de bruit et s'arrête. Heureusement, elle tombe en panne à côté d'une maison de ferme. Elle va à cette maison et cogne à la porte.
Quand le fermier ouvre la porte, elle lui dit:
- C'est dimanche soir, mon auto vient de me lâcher et je ne sais pas quoi faire.
Pourrais-je rester pour la nuit et demain j'appellerai un garagiste pour avoir de l'aide.
- Bien, répond le fermier, tu peux rester, mais je ne veux pas que tu ais de sexe avec mes 2 gars Jacques et Jocelyn. Elle regarde dans la maison et elle voit les 2 garçons situés dans la vingtaine.
Elle répond que c'est correct. Après qu'elle soit allée au lit pour la nuit, la femme est excitée à l'idée que deux gars sont dans la chambre à côté. Alors, elle rentre silencieusement dans la chambre et elle dit:
- Hé les gars, voulez-vous savoir comment on fait de la baise?
Ils répondent:
- Heu? OK... Elle dit:
- La seule chose est que je ne veux pas tomber enceinte, alors vous devrez porter ces petits caoutchoucs.
Elle les installe sur les gars et ils baisent toute la nuit.
Quatre ans plus tard, Jacques et Jocelyn sont assis sur le balcon, se balançant sur leur chaise berçante.
Jocelyn dit à son frère:
- Tu te rappelles de cette blonde qui nous a montré la baise?
- Oui, dit Jacques, je m'en rappelle.
- Hé bien, ça te déranges-tu si elle tombe enceinte?
- Non, répond Jacques, pas vraiment.
- Moi non plus, de dire Jocelyn, enlevons ces choses-là.

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C'est dimanche... on profite encore de cette dernière matinée de congé pour rester sous la couette, car demain ce sera la reprise, il ne faudra pas oublier de brancher le réveille-matin, de préparer son nécessaire pour aller à l'école ou au travail et marcher le cœur léger et serein vers son destin journalier... Oh la première journée ne sera pas trop laborieuse, il y aura pas mal de discussions... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du cinq janvier

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«Au 5 de janvier tu sauras le temps de tout le mois.»

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«À la Saint-Gerlac le temps froid et serein, l'année sera bonne et fertile, c'est certain.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, le premier de l'année et tout le monde est en pleine forme pour cette journée de reprise, après deux semaines de congé plus ou moins bien employés... Les bonnes résolutions ont toujours cours et ce n'est pas le moment de flancher, les objectifs sont élevés et il faudra les atteindre qu'ont lancéà la cantonade les patrons... il faudra mieux travailler à l'école et être plus studieux ont lancéà leur tour les parents aux enfants... Enfin bref nous voilà tous embarqués dans la même galère pour passer l'année 2015 le mieux possible...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, brouillards ou bancs de grisaille sur l'ouest lémanique et le Plateau, se dissipant en bonne partie aux alentours de la mi-journée. Sinon, soleil radieux et excellente visibilité en montagne. Gel matinal généralisé avec des plaques de verglas par endroits sur les routes, prudence. Faible bise sur le Léman et tendance sur le Plateau. En moyenne montagne, vent du nord-est modéré et nord fort à tempétueux en haute montagne. Températures prévues pour lundi: -6 à 0 degrés à l'aube à basse altitude, 1 à 5 degrés l'après-midi de l'Ajoie au Léman. -8 puis 4 degrés vers 1000m dans le Jura, -6 puis 0 degrés vers 2000m d'altitude. 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, nuages bas et brouillards tenaces des côtes de la Manche au centre et à l'Aquitaine. Temps ensoleillé dans le sud-est avec quelques nuages sur la côte d'azur. Températures douces à l'ouest, plus basses à l'est avec quelques gelées. Dans l’après-midi, les nuages bas font de la résistance dans l'ouest et le nord-ouest et les vallées du centre-Est à la plaine d'Alsace. Beau soleil dans le sud-est. Températures contrastées, agréable sous le soleil, fraîches sous les nuages bas. En soirée, encore pas mal de nuages dans le nord-ouest. Ailleurs, le ciel est plus dégagé avec des températures assez fraîches. Dans la nuit, ciel étoilé sur la plus grande partie du pays avec des gelées sur de nombreuses régions… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé, ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; risque d'averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 17:00 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1979: il faisait très froid à Florennes, les températures observés sous abri ne dépassaient pas -8,3°
En 1988: il faisait doux en ce début d'année sur le pays Gaumais, a Virton, il faisait 12,2° 

 

La France pittoresque

Argent dans le football, rigueur de l’entraînement, esprit d’équipe, respect de l’arbitre.
D’après «Le Ballon Rond», paru en 1920, 1921 et 1925

Au début du XXe siècle, le journal Le Ballon Rond aborde les questions d’argent dans le football, de rigueur de l’entraînement, d’esprit d’équipe et de camaraderie dans ce sport, et de respect de l’arbitre durant un match
Dans le numéro du 22 janvier 1921, Jean Ducasse s’exprime ainsi:
Il est vraiment pénible, pour un vieux footballeur comme moi, de constater la crise que le sport traverse actuellement. Où est-il cet heureux temps de jadis où seuls trois ou quatre clubs de football jouaient sur des terrains à peine tracés, où les poteaux étaient de simples piquets flanqués en terre. Comme il faut le regretter, puisque chacun jouait pour le plaisir de se distraire sainement, uniquement pour l’amour du sport, de son club. Il n’y avait pas de recette, pas de public, pas de professionnels. 

Le chroniqueur poursuit: tous étaient de vrais amateurs, des purs, comme il n’en existe plus, hélas! Aujourd’hui. Depuis, l’amateurisme marron est entré dans notre vie, dans nos mœurs, et on l’a accepté, autorisé, reconnu. C’est cette lèpre qui menace de tuer le sport, le ver qui ronge l’arbre par la racine, si nous n’arrivons à le tuer assez tôt... Le public, petit à petit, est venu aux matches. Il s’y est intéressé, il y assiste chaque jour davantage. Aussi, lorsque les clubs ont commencéà faire de l’argent, les joueurs se sont montrés plus exigeants. Il leur fallait des avantages, des satisfactions de plus en plus grandes. Les dirigeants qui tenaient à leurs joueurs ont cédé pour les garder; et pour «couvrir» ces nouveaux frais, on n’a plus pensé qu’à amener beaucoup de public pour que les recettes viennent contrebalancer les exigences de ces messieurs. 

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Match France / Luxembourg en 1913

Aussi, cet argent qui aurait pu être un grand bien si on l’avait employéà améliorer les terrains, les installations, faire que puisse se pratiquer le football avec le plus de régularité possible, afin que les joueurs prennent un réel plaisir au sport qui les intéresse, n’a été qu’une source d’ambition, de jalousies, de querelles, de dissentiments. Maintenant on ne joue plus que par intérêt. Intérêt pécuniaire ou satisfaction personnelle, c’est tout comme. On joue pour se faire voir, pour la galerie, et on délaisse l’esprit de club qui tend à s’effacer pour ne chercher uniquement que le triomphe de ses couleurs. La camaraderie qui faisait la force des équipes d’alors, n’existe plus. Chacun reproche au voisin de commettre des fautes, sans s’apercevoir des siennes. On crie, on se dispute, c’est lamentable. Aussi le jeu s’en ressent évidemment. Il est heurté, dur, frisant parfois la brutalité. On ne regarde que le résultat, sans essayer de faire des progrès en améliorant son jeu.

Un footballeur me disait dernièrement: «C’est curieux, moi qui prenais tant de plaisir à faire du football, maintenant, c’est devenu une corvée pour moi!». C’est vrai! C’est le mot. On appréhende de jouer dans la crainte de mauvais coup que l’on reçoit sciemment. C’est pourquoi les accidents se multiplient. Expulsion de joueurs, arrêts continuels, départ de toute l’équipe pour contestation d’une décision de l’arbitre. Bref, tout ce qui est contraire au vrai sport triomphe.
Il n’y a qu’un noyau qui n’est pas encore touché et sur qui repose notre avenir: ce sont les jeunes clubs et les équipes intérieures. Ceux-là seuls ne peuvent être taxés de jouer par intérêt et leur nombre qui grandit chaque jour est une raison pour nous de croire que la génération qui vient sera meilleure que celle d’aujourd’hui. Jeunes joueurs, jeunes espoirs, qui faites du football pour le plaisir qu’il vous procure, continuez à jouer pour le sport, aimez-le de tout votre cœur, aimez votre club, votre équipe, vos co-équipiers. N’enviez pas surtout les grands teams. Vous connaîtrez toujours assez tôt leurs déboires. Formez des onze où la camaraderie soit de première qualité, gardez les mêmes joueurs aux mêmes places et vous verrez les progrès accomplis! Vous avez en main l’avenir de notre sport, ne le faites pas sombrer!

Dans le numéro du 2 mai 1925, le même Jean Ducasse écrit:
Il est plaisant de constater qu’après chacune de nos défaites internationales, nos maîtres ès football se croient obligés d’indiquer une nouvelle méthode qui doit nous permettre de faire meilleure figure à l’avenir dans les compétitions à l’étranger. A les en croire, ils transformeraient en un tournemain ce qu’ils reconnaissent être notre médiocrité en football en une technique supérieure aux autres nations. Le malheur est qu’on a déjà essayé bien des méthodes et que toutes ont abouti au même résultat: notre infériorité manifeste. Après notre désastre de Milan, on nous disait: Prenez modèle sur les Italiens. Ils ont été surclassés il y a quelques années par les Autrichiens, et depuis ils se sont mis à l’ouvrage et à l’heure actuelle ils battent ceux qui les écrasaient avant.

C’est vrai. Mais il leur a fallu véritablement ce qu’il nous manque à nous: vouloir! Ils ont su se plier à un entraînement, à une discipline, à un travail soutenu, qui leur a permis de développer leurs qualités naturelles. En France, demandez à une équipe de s’astreindre pendant une saison à un régime sévère pour obtenir même un titre très envié. Ce sera en vain. C’est tout juste si beaucoup de grandes équipes réunissent sur le terrain les onze joueurs que leurs dirigeants avaient prévu. Mais parlez-leur de sacrifier un plaisir funeste, une joie malsaine ou une distraction douteuse, ils menaceront aussitôt de démissionner! Etonnez-vous après que nous obtenions des résultats irréguliers: nous ne savons même pas à coup sûr dans quelles conditions se présenteront nos équipes.

Et puis, il faut le dire, le joueur français s’en fiche. Il ne saura pas attendre plusieurs années pour avoir un résultat parfait; non, il voudra obtenir de suite un résultat quelconque; il forcera certains de ses organes au détriment d’autres, qui en auraient pourtant plus besoin; il ne travaillera pas son point faible, s’occupant exclusivement de celui dont il se sert avec le plus de facilité. Il ne s’inquiétera pas de savoir si son état physique lui permet de pratiquer le sport qu’il a choisi. C’est pour cela que nous avons si jeunes des joueurs claqués, dont les débuts étaient souvent bien prometteurs...

C’est une réorganisation complète qu’il faudrait, un remaniement profond et surtout un état d’esprit nouveau. Certes, dans un pays comme le nôtre qui compte plus de 100 000 footballeurs, il serait puéril de dire que nous allons recommencer à leur apprendre le football. Non, laissons pour aujourd’hui ceux qui savent, ou qui croient savoir... Et portons tous nos efforts sur ceux qui demain doivent représenter l’élément robuste et sain du pays. Nous recevrons encore pas mal de défaites pendant quelques années. Qu’importe si nous pouvons affirmer à coup sûr: la génération qui vient nous relèvera de tous nos échecs.

Ce qu’il faut surtout c’est inculquer à nos athlètes en herbe cet amour du football, ce plaisir qu’il y a à le pratiquer sainement; ce désir de jouer, mais surtout de bien jouer. Il faut leur enseigner toute la force morale que possède une équipe d’amis qui jouent pour faire triompher les couleurs de leur club, après avoir peiné, souffert, pour lui. C’est grâce à cet esprit de soutien, d’union qui fait donner le meilleur de soi-même et peut réaliser de si grandes choses. Comment veut-on qu’actuellement un joueur puisse s’attacher à un club, puisque certains de ceux contre qui il va lutter de toutes ses forces seront demain peut-être avec lui... Il faut dire aux jeunes qu’on ne brûle pas les échelons de la gloire, et que parce qu’on a quelques qualités et que l’on va dans un club puissant on sera aussitôt une étoile. Il faut leur apprendre à gravir ces échelons un à un, et que pour acquérir cette gloire il faut toujours la mériter.

Créons aussi une définition claire du joueur de football, qui ne soit pas une équivoque perpétuelle. Comment veut-on qu’un équipier sache s’il est amateur puisque les termes varient constamment. Cherchons une formule qui ne laisse rien dans l’ombre, qui soit équitable, juste et sévère, s’il le faut, mais que lorsqu’on possède la licence demandée on ne puisse plus faire de réclamation contre vous. Cherchons-la longtemps, s’il le faut, cette formule, mais lorsque nous l’aurons trouvée, adoptons-la définitivement et n’en changeons plus. Il n’y a rien de plus décevant que de ne pas savoir à quoi s’en tenir, et si avant un match un équipier doit se dire: est-ce que je suis en faute, peut-on faire des réserves sur moi? Est-ce qu’en jouant je ne ferai pas perdre mon club sur le tapis vert? Comment peut-on penser que cet acteur déploiera tous ses moyens?

Beaucoup de ceux qui ont voyagé en Italie, en Espagne, ont été frappés de voir avec quelle ardeur les jeunes bambins s’exercent à taper sur une balle quelconque dans l’attente fébrile de pratiquer plus tard pour tout de bon. Ici, tellement de joueurs ont été déçus, dégoûtés, écœurés, que dès la 20e année, ils se sont détournés de leur sport favori. Oui, quand nous aurons incarné cet amour du football dans les jeunes générations, nous aurons plus travaillé pour le succès de notre pays que tous les Congrès nationaux réunis.

Dans le numéro du 11 décembre 1920, Max-G. Lagardère, brossait un «portrait animalier» haut en couleur de l’arbitre:
L’arbitre est un bipède osseux à sang chaud, mais qui doit aussi posséder du sang-froid pour les grandes occasions dont la classification, dans l’un des cinq grands ordres vertébrés est encore très discutée: tandis que certaines compétences, considérant qu’il évolue souvent parmi les herbes marécageuses, le classent parmi les Batraciens, sous la dénomination d’amphibie, d’autres le situent parmi les mammifères ruminants, avec le qualificatif de «vache», de «veau», ou de «chameau». Quelques originaux, enfin, le désignent surtout par des noms d’oiseaux tels que: hibou (âgé), chouette, fripouille et «feignant»! C’est un animal migrateur qui se terre, l’été durant, dans de sûres cachettes, dont il ne sort qu’aux ides d’octobre. Pendant ces mois de retraite, il travaille sa voix, qui est généralement brève et aiguë, afin de l’assouplir à la pratique d’un instrument minuscule, à roulettes chez les mâles, appelé sifflet.

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Williams, arbitre de football en 1909

Très sociable, et avide de compagnie, l’arbitre, qui affectionne les vertes prairies, ne siffle guère qu’autant qu’il se trouve au milieu des humains, et plus les caquetages de son entourage sont animés et bruyants, plus il devient siffleur et remuant; il court bientôt en tous sens, sans but déterminé, roucoulant à qui mieux mieux de stridentes roulades, en gambadant autour des hommes qui l’entourent: on dit alors que l’arbitre-erre, mais c’est... arbitrairement que certaines gens le croient devenu «dingo». L’arbitre, en effet, loin d’être dingo, cultive les sciences: il se targue d’être pathologiste averti et ce n’est pas lui qui confondrait un but-bon avec un... mauvais but-falot! Et la cosmographie, comment ça le connaît: sans boussole, il ne perd jamais le Nord, même au cours des plus grandes crises!
Une opinion communément répandue le représente encore comme ayant la vue faible; aussi lui offre-t-on fréquemment des lunettes, et même des longues-vues, procédé qui a le don de l’irriter. Dans ces occasions, il répond généralement entre deux sifflades, à ces «opticiens» de rencontre: «Des z’hauts-p’tits-chiens de ma chienne, je vous garde!» Indiquons enfin que des médisants quelque peu audacieux lui reprochent souvent d’être «incompétent». Ces méchants se rendent coupables d’odieuse calomnie car la généralité des arbitres fait montre de la plus grande correction et s’abstiennent de toute émission de gaz même en plein air!

Quelque peu cénobites, ils se nourrissent modestement de peu, et digèrent plus particulièrement les injures, les quolibets, les méchancetés dont on les abreuve, nourriture d’idéalistes vraiment convaincus. Et ce n’est que lorsqu’ils se sentent bien trop affaiblis qu’ils consomment de la viande, dont ils affectionnent surtout un morceau de choix: le sifflet, qu’ils aiment à voir épais et consistant. On peut remarquer à cet égard quand ils ont faim, qu’ils rôdent sur les terrains, autour des «bois»; c’est pour s’assurer que le «filet» est confortable et n’a point de trous!
Cet animal curieux se raréfie tous les jours, aussi rapidement que la monnaie divisionnaire, et tend à disparaître peu à peu. Chahuté, discuté, ballotté, ébouriffé, engueulé, amoché même parfois, il se soucie peu de reproduire; aussi ne voit-on point de petits arbitraillons s’égailler par les champs; mais l’on peut prévoir l’époque peu éloignée, où leur race aura totalement disparu des régions tempérées. Alors s’accomplira la parole du Prophète: «Et les soccers se boufferont entre eux! Et la belle ronde, aussi dégonflée que les créatures, désertera les filets détendus sur les bois en pourriture! Et sur les grounds étonnés la désolation, l’affliction, le morne désespoir, marqueront l’irrémédiable disparition du dernier des animaux arbitre».

A moins que d’ici là, ces pauvres bêtes soient admises au bénéfice de la loi de Grammont et immunisées, par vaccination, contre les dangers de la «clubile suraiguë», terrible maladie sévissant sur les terrains; et que, par arrêté superfédéral, la chasse aux arbitres soit interdite sous peine de mort violente! C’est la grâce que je souhaite à ces malheureuses bêtes méconnues, apôtres et martyres.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Longévité humaine: des records tenant à une hygiène de vie particulière?
D’après «Le Pirate. Revue hebdomadaire de la littérature et des journaux», paru en 1829

Les recherches qui se rattachent à la détermination de l’âge auquel l’homme peut parvenir, en supposant que sa constitution réunisse les conditions les plus favorables, intéressent généralement, chacun se demandant jusqu’où il peut, sans folie, espérer de pousser sa carrière, et le dénominateur commun entre ceux qui auraient vécu le temps d’un siècle et demi sont l’accoutumance aux travaux du corps, au grand air, ainsi qu’une vie simple et frugale
Quelques médecins ont fourni, sur la solution de cette question, des données capables de satisfaire les plus ambitieux. Hufeland, dans son ouvrage intitulé l’Art de prolonger la vie de l’homme, traduit en français par Jourdan, après avoir cité des exemples nombreux de longévité extraordinaire, discutant les faits qu’il a passés en revue, arrive à celte conséquence que l’homme naît avec une organisation qui lui permet de prolonger sa vie pendant deux siècles. Pour donner du poids à cette proposition, il ne se borne pas à rappeler les faits curieux qu’il a cités, il fait encore remarquer qu’elle s’accorde, d’une manière parfaite, avec le rapport qui existe généralement entre la durée de l’accroissement et celle de la vie chez les êtres organisés.

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On peut poser en principe qu’un animal vit huit fois autant de temps qu’il en met à croître dans tous les sens: or l’homme, dans les cas ordinaires, quand l’art ne hâte pas chez lui la marche de la nature, a besoin de vingt-cinq ans pour arriver au dernier terme de sa perfection physique; ce qui lui assigne réellement une durée de 200 ans.Une pareille considération, fondée sur des aperçus dont les applications aux cas particuliers offrent peu de certitude, est réellement peu propre à faire impression sur les esprits droits; mais ce qui peut sembler plus concluant aux amateurs de longue vie, ce sont les exemples assez nombreux et très authentiques de gens qui ont prolongé leur existence jusqu’à un siècle et demi et au-delà. Citons-en quelques-uns.

En 1670, mourut, dans le comté d’York, en Angleterre, Henri Jenkins, âgé de cent soixante-neuf ans. On ne peut élever aucun doute sur la vérité de ce fait. Jenkins prouva qu’il s’était trouvéà la bataille de Flowderfield, et qu’il était alors âgé de douze ans. Les registres des chancelleries et des divers tribunaux faisaient foi, d’un autre côté, qu’il avait paru en justice et prêté serment, à deux reprises, à cent quarante ans d’intervalle. Sa dernière profession fut celle de pêcheur; et, à l’âge de plus de cent ans, il avait encore assez de force pour nager dans les courants les plus forts.

La Pologne a présenté, au début du XIXe siècle, un exemple de longévité encore plus extraordinaire. Jean Bovin y est mort, en 1815, à l’âge de cent soixante-quinze ans. Ce qui rend le fait plus remarquable encore, c’est que la femme de cet étonnant vieillard atteignit elle-même l’âge de cent dix ans. On annonçait dans le numéro de la Gazette de santé, où ce fait a été recueilli, que parmi ses enfants il s’en trouvait un plus que centenaire.

En 1797, mourut, au mois de septembre, en Norvège, dans un petit bourg près de Berghen, Joseph Surrington, âgé de cent soixante ans. Il conserva jusqu’au dernier moment, et sans la moindre altération, l’usage de ses sens et de sa raison. La veille de sa mort il réunit autour de lui sa famille à laquelle il partagea ce qu’il possédait. Il avait été marié plusieurs fois, et il laissa en mourant une jeune veuve avec plusieurs enfants. Son fils aînéétait âgé de cent cinq ans, et le plus jeune de neuf.

L’exemple qui se rapproche peut-être le plus de ceux-là est celui de Thomas Parre. Celui-ci ne vécut, il est vrai, que cent cinquante-deux ans et neuf mois, mais il ne mourut pas de vieillesse; c’était un pauvre paysan obligé de vivre du travail de ses mains. Jusqu’à cent trente ans il ne s’était reposé sur personne du soin de tous ses travaux, sans excepter même celui de battre le blé. Ce ne fut que quelques années avant de mourir que sa mémoire et sa vue commencèrent à s’affaiblir; mais il conserva jusqu’à la fin la faculté d’entendre et l’usage de la raison; il avait cent cinquante-deux ans, lorsque, pour son malheur, le roi ayant entendu parler de lui, voulut le voir et le fit venir à Londres.
Là, le genre de vie tout nouveau pour lui auquel il fut soumis, une nourriture trop succulente pour un homme habituéà vivre très sobrement, produisirent un état de pléthore qui le conduisit au tombeau: telle fut du moins l’opinion du célèbre Harvey, qui, ayant fait l’ouverture de son corps, trouva tous les viscères parfaitement sains; les cartilages de ses côtes n’étaient pas même ossifiés, comme ils le sont chez les vieillards. Thomas Parre avait épousé en secondes noces, à l’âge de cent vingt ans, une veuve qui en vécut douze avec lui, et assura ne s’être jamais aperçu de son âge. La petite-fille de ce même Parre vécut jusqu’à cent trois ans.

Le Danois Drakenberg, après avoir passé quinze ans en esclavage chez les Turcs, avoir servi quatre-vingt-onze ans en qualité de matelot, mourut, en 1772, sur la flotte royale, dans la cent quarante-sixième année de son âge. II s’était mariéà cent onze ans pour la première fois, et avait épousé une femme de soixante ans, à laquelle il survécut. A l’âge de cent trente ans, il devint amoureux d’une jeune paysanne, qui ne voulut pas de lui pour mari. Pour se consoler, il fit des propositions de mariage à plusieurs autres femmes; mais voyant qu’on le rebutait partout, il se décida à rester dans le veuvage, où il vécut encore seize ans. En 1767, Jean Essingham mourut, à Cornouailles, âgé de cent quarante-quatre ans.

Nous ne donnerons point la liste très nombreuse des centenaires qui ont poussé leur carrière jusqu’à cent dix, cent vingt, cent trente et cent quarante ans; les exemples de ces derniers ne peuvent plus offrir autant d’intérêt après ceux que nous venons de rapporter; ceux-ci, revêtus de toute l’authenticité qu’on peut désirer, prouvent, sans réplique, que l’homme peut vivre plus d’un siècle et demi. On pourrait remarquer que les hommes qui nous les ont fournis étaient accoutumés aux travaux du corps et au grand air, menant une vie simple et frugale.

Ces exemples extraordinaires de longévité rendent croyables ceux que fournit l’histoire des Juifs, au moins depuis le temps d’Abraham; ce patriarche, en effet, atteignit l’âge de cent soixante-quinze ans; c’est justement l’âge de Jean Bovin; son fils Isaac en vécut cent quatre-vingts; Jacob, cent quarante-sept; Ismaël, cent trente-sept; enfin, Joseph, cent dix. Moïse mourut à cent vingt ans, malgré ses fatigues et ses soucis; mais ce grand législateur se plaint de ce que la vie de l’homme ne durait, de son temps, que soixante-dix ou quatre-vingts ans, ce qui prouve qu’alors les choses se passaient déjà comme au temps où nous vivons.

Quant aux patriarches qui ont précédé Abraham, la durée de leur vie sortirait de tout ce qu’on pourrait imaginer de vraisemblable sur celle de la vie humaine, si on n’adoptait pas l’opinion des savants qui ont supposé que l’année des ancêtres d’Abraham se composait de trois mois seulement; qu’elle en eut huit après ce patriarche, et que ce ne fut que pendant leur séjour en Egypte, c’est-à-dire après Joseph, que les Hébreux eurent des années de douze mois. En adoptant ces idées très vraisemblables, tout pourrait se comprendre, puisque les neuf cents ans de Mathusalem, celui des patriarches qui a vécu le plus longtemps, se réduiraient à deux cent vingt-cinq ans.

Mais, pour ne parler que d’Abraham et de ses descendants, si leur année n’était que de huit mois, leur longévité n’offre plus rien qui doive surprendre, leur frugalité, leurs mœurs simples et leur vie nomade ayant dû leur permettre d’atteindre à un âge très-avancé. Peut-être aujourd’hui ne serait-il pas impossible de trouver sur la terre quelque famille qui présentât une suite de générations semblable à ce qu’a offert la leur, surtout en supposant que leurs années n’étaient que de huit mois.

Il est naturel de se demander quels sont les pays dont le climat se prête le mieux à la prolongation de la vie de l’homme. Nous ne pouvons répondre à cette question que pour l’Europe; mais là les faits se groupent en foule pour nous montrer que ces pays sont la Suède, la Norvège, le Danemark, l’Angleterre, et plusieurs contrées de la Russie.

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Quant à la France, les exemples de très grande longévité y sont extrêmement rares. L’homme qui paraît y avoir vécu le plus longtemps est cet invalide qui mourut au début du XIXe siècle à Paris, à l’âge de 125 ans. Il avait vécu sous Louis XIV, et assista à l’inauguration de la statue de ce roi sur la place des Victoires. Un almanach universel de l’année 1825 décrit en outre la longévité remarquable d’un certain Étienne Baqué, néà Angoumer, en Ariège, le 16 janvier 1700, et mort le 22 août 1824 à Estadens, en Haute-Garonne, âgé de 124 ans. En 1757, un homme mourut aussi dans notre pays, âgé de 121 ans. L’Italie, l’Espagne, le Portugal, toutes les contrées de l’Allemagne, la Suisse elle-même, sont, sous ce rapport, comme la France, très peu favorisées.

Le genre de vie qu’on adopte, la nature des occupations auxquelles on se livre, ont certainement une grande influence sur la prolongation de la vie. Au premier rang des conditions favorables, sous ce rapport, on doit placer l’habitation à la campagne, l’habitude des exercices du corps, une vie frugale surtout exempte de soucis et de chagrins. Les plus étonnants de nos centenaires étaient tous d’une humeur gaie, assez insouciants par caractère, ou remplaçant cette insouciance par leur résignation aux décrets de la providence. Il est vrai que cette gaieté, cette tranquillité d’âme est plutôt le résultat que la cause d’une organisation saine.

L’état de mariage paraît avoir une influence très heureuse sur la longueur de la vie; tous les hommes qui sont parvenus à un grand âge avaient été mariés; presque tous l’avaient été plusieurs fois, et avaient contracté leur dernier engagement dans une vieillesse très avancée. L’exemple le plus frappant, sous ce rapport, est celui d’un Français appelé Longueville, qui vécut cent dix ans; il avait épousé dix femmes, la dernière à quatre-vingt-dix ans. Celle-là lui donna encore un fils dans sa cent-et-unième année.

L’histoire des ermites et des religieux qui, assujettis à un régime sévère, étaient dégagés, autant qu’il est possible à l’homme, du joug des passions, et menaient une vie contemplative, offrent des exemples remarquables de longévité: l’ermite saint Paul vécut 113 ans; saint Antoine atteignit le même âge; saint Athanase et saint Jérôme devinrent tous deux plus qu’octogénaires; et ce qu’on sait de plus positif sur la mort de l’apôtre saint Jean nous prouve qu’il poussa sa carrière jusqu’à 93 ans.

Les philosophes aussi ont de tout temps atteint un âge avancé. Parmi les anciens, les stoïciens et les pythagoriciens peuvent surtout être cités: la différence qu’on remarque à leur avantage, sous ce rapport, paraît tenir au genre de vie plus sévère qui résultait de l’application de leurs principes, surtout au soin avec lequel ils s’attachaient à dompter leurs passions. Xénophile, pythagoricien, vécut 106 ans; et le philosophe Démonax parvint au même âge. Epiménide de Crète atteignit, dit-on, l’âge de 157 ans. Giorgias de Léontium mourut à 108 ans. Démocrite, si savant et si gai, à 109 ans. Zénon, fondateur du courant stoïcien, mourut à 100 ans; Isocrate à 98; le sale et frugal Diogène à 90. Protagoras d’Abdère vécut le même âge. Sophocle, Pindare, le jojreux Anacréon, vécurent chacun 80 ans.

Dans les temps modernes, Kepler, Bacon, Newton, Euler, Kant, ont tous vécu de 80 à 90 ans; le spirituel et indifférent Fontenelle mourut à 98 ans. Voltaire, Young, Haller, Métastase, sont tous devenus plus qu’octogénaires. Pour les rois, les princes, les personnages appartenant au haut clergé, il est très rare de les voir arriver à une grande vieillesse. Les rois de France de la maison Bourbon paraissent seuls faire exception à ce sujet.

On peut remarquer que les femmes, bien qu’elles arrivent, même plus souvent que les hommes, à une vieillesse avancée, ne figurent point dans le tableau des exemples de longévité les plus merveilleux. Beaucoup d’entre elles vivent jusqu’à 80 ans et au-delà; très peu passent 100 ans.

L’histoire romaine fournit pourtant quelques exemples de femmes qui ont atteint un âge extrêmement avancé. Nous en avons vu une de 132 ans figurer dans le tableau de Pline; peut-être le genre de vie qu’elles menaient avait-il quelque influence sur ce résultat. Ce qu’il y a de plus singulier, c’est que les actrices fournissent plusieurs exemples d’une longévité extrême. Luceia, qui débuta fort jeune sur les théâtres de Rome, joua pendant un siècle entier, et parut encore sur la scène à l’âge de 112 ans. Galeria Capiala, actrice et danseuse à la fois, remonta sur le théâtre quatre-vingts ans après son début, pour complimenter Pompée. Elle vécut encore plusieurs années, car on la vit de nouveau reparaître sur le théâtre au couronnement d’Auguste.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

5 janvier 1757. Le ch'ti Damiens poignarde le pédophile Louis XV avec un canif. Bien qu'il n'ait réussi à blesser que légèrement le roi, le Parlement le condamnera àêtre écartelé. Quatre heures de supplice!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Pour avoir égratigné avec un canif Louis XV, le 5 janvier 1757, sans véritable volonté de donner la mort, Robert-François Damiens est écartelé vif. C'est une ignominie que le roi n'avait pas voulue, mais le Parlement de Paris ne s'est pas laissé attendrir. Pourquoi tant de haine! Qui est ce fameux Damiens présenté comme un dément par Voltaire! Est-il effectivement un fou de Dieu ou bien le père d'une fillette violée par le roi amateur de petites filles! C'est la thèse de l'historienne-romancière Marion Sigaut. Le débat est ouvert.

Né en 1715, près d'Arras, Damiens a 42 ans. Fils d'un paysan ruiné, il s'engage comme domestique à Paris chez de nombreux patrons, dont plusieurs magistrats du Parlement de Paris. Il se marie avec une cuisinière nommée Élisabeth dont il a une fille, Marie, 18 ans à l'époque de l'attentat. On le décrit comme instruit et généreux, mais aussi violent, emporté et impatient. Dans la querelle opposant les jansénistes à l'Église, il prend parti pour les premiers, très critiques envers le roi. Au cours de l'été 1756, il vole les économies de son dernier maître, un négociant en vins, avant de s'enfuir dans le Nord où il demande refuge à son frère et à sa sœur. Finalement, bien que la police le recherche, il revient à Paris le 31 décembre 1756 voir son épouse et sa fille. Après quelques jours, il se rend à Versailles où il débarque le 4 janvier à 3 heures du matin en chaise à porteurs. Le lendemain, vers 16 heures, il rôde dans les cours du château de Versailles. Il n'est pas le seul, car le palais est un lieu ouvert au public et, chaque jour, des centaines de solliciteurs se pressent, espérant rencontrer le roi. Il gèle à pierre fendre.

"Qu'on ne lui fasse point de mal"… Damiens apprend que Louis XV est venu rendre visite à l'une de ses filles tombée malade, mais qu'il doit bientôt repartir pour le Trianon où la marquise de Pompadour l'attend. Le ch'ti se met en embuscade dans un recoin situé au pied de l'escalier menant à la sortie du palais. Le roi apparaît à six heures moins le quart, suivi de son fils, le dauphin, de ses gardes du corps et de divers seigneurs. Au moment où ce dernier s'apprête à monter dans le carrosse qui l'attend, Damiens jaillit, bouscule tout le monde pour frapper le roi par-derrière, à la hauteur de la cinquième côte, du côté droit. L'arme qu'il utilise est loin d'être un poignard, ou même un couteau dangereux. C'est un canif à deux lames. Il se sert de la plus petite des deux qui est normalement destinée à tailler des plumes d'oie. Elle fait à peine 8 centimètres de long, mais comme le roi est enveloppé dans d'épaisses fourrures pour le protéger du froid, elle ne pénètre que de un à deux centimètres dans la chair. Son coup porté, Damiens essuie la lame, la replie et place le canif dans sa poche.

Sentant quelque chose d'anormal, Louis XV se retourne, étonné: "On m'a donné un furieux coup de poing." Il passe alors sa main sous sa veste et la retire ensanglantée. "Je suis blessé!" s'exclame-t-il. Levant les yeux, il voit devant lui Damiens, son chapeau sur la tête. "C'est cet homme-là qui m'a frappé, qu'on l'arrête et qu'on ne lui fasse point de mal!" Puis il retourne dans ses appartements, enlève ses fourrures pour découvrir beaucoup de sang. Le petit bichon s'évanouit sous le choc. Quand il reprend connaissance, il s'imagine déjà mort, réclame son confesseur, confie le royaume à son dauphin, demande à la Marie (Leszczynska), son épouse, d'excuser la peine qu'il a pu lui causer.

Embrouille… Sitôt après son forfait, Damiens est empoigné par un des valets de pied du roi qui le remet aux gardes de Versailles. Ceux-ci le traînent manu militari dans leur salle, le fouillent, le brutalisent, lui demandent des explications. Damiens ne parvient qu'à dire plusieurs fois: "Qu'on prenne garde à Monsieur le Dauphin; que Monsieur le Dauphin ne sorte pas de la journée!" Pourquoi! Il ne s'explique pas. Les gardes veulent savoir s'il a des complices. Pour le faire avouer plus vite ils ont leur méthode: lui tenailler les chevilles et les pieds avec des pinces rougies. Mais voici bientôt le prévôt de l'hôtel qui les interrompt pour se faire remettre le prisonnier. Car lui seul exerce la justice à Versailles. Pendant ce temps, le médecin du roi, M. de La Martinière, appelé d'urgence, constate que la blessure est superficielle. Jugeant probablement que le roi n'a pas assez saigné, il le saigne encore... Soulagé, le souverain est prêt à pardonner à son agresseur, mais désormais celui-ci échappe à son pouvoir. Le prévôt ordonne l'arrestation de toute sa famille (père, épouse, fille, frères, sœurs, oncles, tantes...) et de ses proches, à Paris et dans le Nord.

Jusqu'au 14 janvier, Damiens est détenu à Versailles. C'est donc au prévôt d'organiser l'instruction du procès. Mais il y a embrouille. Le roi décide de faire transférer Damiens au Parlement de Paris qui le réclame à hue et à dia. Rappelons qu'à l'époque la justice royale à Paris est du ressort du Parlement. Mais le crime a eu lieu à Versailles! Pourquoi diable les parlementaires parisiens réclament-ils le régicide! Et, surtout, pourquoi Louis XV accède-t-il à leur demande alors qu'il est en pleine guerre avec le Parlement!

L'hypothèse pédophile… Voici l'explication fournie par Marion Sigaut. Attachez vos ceintures! Damiens a été le domestique de plusieurs parlementaires et connaît donc tous leurs secrets. Notamment, le pire d'entre eux, celui de couvrir un trafic de milliers d'enfants à but sexuel (garçons et filles) au sein de l'hôpital général de Paris placé sous le contrôle du Parlement. L'accusation est grave. Mais elle semble bien réelle et, du reste, le roi a demandéà l'archevêque de Paris de reprendre en main l'hôpital général. Le Parlement aurait donc souhaité récupérer Damiens pour l'empêcher de déballer la vérité lors de son procès.

Et si le roi accède à sa demande, c'est que lui aussi traîne derrière lui une sacrée casserole: celle dans laquelle il fait passer des petites filles... Il faut savoir que la fringale sexuelle de Louis XV équivaut à celles de Berlusconi, DSK et Johnny réunis. C'est même sa favorite, Madame de Pompadour, aussi frigide qu'un hamburger de chez Picard, qui l'alimente en petites filles afin de le tenir. Bref, le roi est pédophile. Attendez, ce n'est pas fini: en 1750, la fille de Damiens aurait pu être enlevée pour assouvir les besoins du roi lorsqu'elle n'avait que 11 ans! Voilà pourquoi celui-ci, choqué de la dérive sexuelle de Louis XV, aurait essayé de le remettre dans le droit chemin en se livrant à cette vraie fausse tentative d'assassinat. Faut-il croire à tout cela ou simplement suivre Voltaire qui affirme que Damiens n'a agi que par folie!
"Il faut ici de la force"

Pour en revenir au sort de ce pauvre Damiens, il est donc transféré de Versailles à la Conciergerie de Paris dans la nuit du 17 au 18 janvier, escorté des centaines de soldats. Il est même fait interdiction aux Parisiens d'apparaître aux fenêtres "sous peine de vie". Il est placé dans la tour Montgomery sous une surveillance renforcée. Des dizaines de gardes le surveillent comme s'il était à la tête d'un complot national. Délirant. Comme Damiens souffre encore horriblement de ses pieds brûlés par les gardes de Versailles, il est sanglé sur un matelas placé sur une estrade. Pour le transporter, il est ficelé dans une sorte de hamac porté par des gardes.

Les quatre commissaires nommés par les parlementaires pour instruire le procès l'interrogent à de multiples reprises, mais lui ne cesse de répéter qu'il n'a jamais voulu tuer le roi, "seulement l'avertir" en le blessant pour "le faire rentrer en lui-même et le rappeler à ses devoirs". S'il porte d'autres accusations contre le roi ou le Parlement, elles ne sont pas notées dans le dossier d'instruction que Marion Sigaut accuse d'avoir été truqué. Quoi qu'il en soit, Robert-François Damiens est condamné le 28 janvier àêtre écartelé pour crime de lèse-majesté. Aussitôt la peine prononcée, Damiens est soumis à la question, c'est-à-dire à la torture.

Petite précision qui s'impose: sous l'Ancien Régime, la torture n'intervient qu'après le jugement. Son objet n'est pas de faire avouer son crime à l'accusé (sous la douleur, il avouerait tout et n'importe quoi), mais de lui faire nommer ses éventuels complices. Damiens est donc soumis au supplice des brodequins. Au fur et à mesure que les cadres en bois compriment ses jambes, il jette de grands cris. On lui donne de l'eau à boire, il réclame qu'on y mêle du vin: "Il faut ici de la force", murmure-t-il. Damiens se remet à hurler et finit par lâcher deux noms de supposés complices qui se révéleront, par la suite, innocents. Au bout d'une heure et demie, les médecins mettent un terme à la question. Il ne faudrait pas que le condamné tombe dans les pommes, ou même meure, au risque de gâcher le clou du spectacle: l'écartèlement. Damien est alors remis sur son matelas et transporté dans la chapelle pour se trouver du réconfort auprès de prêtres et se confesser.

Le bourreau: un gamin!... Vers trois heures, on vient le chercher pour le mener sur le lieu de son exécution. Un petit détour pour faire amende honorable à Notre-Dame, nu sous une chemise blanche et une torche de cire ardente à la main. Puis il est mené en tombereau jusqu'à l'hôtel de ville, au milieu d'une foule qui a envahi les rues. Là, il répète que sa femme et sa fille sont innocentes et qu'il a agi sans complice. Il se fait déjà tard, bientôt la nuit, il faut commencer sans tarder le dernier acte. Des milliers de curieux entourent l'échafaud. Toutes les fenêtres ont été louées à prix d'or. Il y a même Casanova à l'une d'elles. Dans ses Mémoires, il narre une scène incroyable. Le voilà avec son ami italien Tireta et deux dames de la meilleure société, penchés à la fenêtre. Aussi inconcevable que cela paraisse, ce Tireta se colle derrière la plus vieille des dames pendant toute l'exécution, lui soulève la robe et l'embroche par-derrière... La vieille dame indignée, mais ravie, accepte l'hommage tout en continuant à regarder l'horrible spectacle comme si de rien n'était...

Le bourreau qui officie ce jour-là, c'est Charles-Henri, celui-là même qui, plus de trente ans plus tard, exécutera Louis XVI, Danton, Robespierre et des milliers d'autres victimes de la Révolution. En 1757, il n'a que 18 ans, c'est encore un gamin mal aguerri qui vient de prendre la succession de son père. Ce Damiens, c'est un cadeau empoisonné. Il est tétanisé par ce premier écartèlement en France depuis celui de Ravaillac en 1610. Il envoie un texto à son père parti à la retraite deux ans plus tôt, mais celui-ci ne peut pas venir le secourir. Finalement, tonton Gabriel, bourreau à Reims, vient l'aider. Cependant, comme aucun des deux ne veut faire le plus sale boulot, ils engagent un consultant en torture, un certain Soubise. Lequel est tellement soûl le jour dit qu'il en oublie d'acheter la cire, le plomb, l'huile et le plomb nécessaires. Il faut envoyer d'urgence deux aides à l'épicerie du coin acheter ce qui manque. Mais la foule qui a pris fait et cause pour le malheureux Damiens les empêche de faire leurs emplettes. Il faut employer les soldats.

Oubli fâcheux… Enfin, le spectacle peut commencer. D'abord une grillade du chef: celle de la main droite de Damiens qui a porté le coup. Gabriel Sanson la plaque de force dans un brasier de soufre. Hurlements de souffrance. Un aide enchaîne avec une pince rougie au feu qu'il utilise pour tenailler les cuisses, les bras et les mamelles du condamné. De nouveau, des hurlements. Maintenant, on lui verse de la poix chaude, de l'huile bouillante et du plomb fondu sur les plaies. La foule a du mal à supporter la douleur du régicide. Et devinez quoi! Des hurlements! Il est temps de passer au feu d'artifice final: l'écartèlement. Le roi avait supplié de faire étrangler Damiens pour lui éviter trop de souffrances, mais les juges n'ont pas retenu la suggestion.

Le jeune Sanson fait approcher les quatre jeunes chevaux qu'il a achetés pour l'occasion. Pendant ce temps, ses aides enroulent des cordes autour de chacun des quatre membres meurtris de Damiens reliés aux chevaux. À ce moment de la recette, le chef Thierry Marx de Top chef préconise de sectionner discrètement les tendons des articulations du condamné pour faciliter l'arrachement des membres. Ce que les deux Sanson oublient de faire! Conséquence: les chevaux ont beau être fouettés, ils ne parviennent pas à arracher les quatre membres qui s'allongent, mais ne rompent pas. Le patient hurle à glacer le sang. Le manège dure une bonne heure. La foule n'en peut plus. Le spectacle est trop horrible.

Exil… C'est alors que les médecins assistant au supplice interviennent en conseillant de fragiliser les articulations à la hache. Ce qui est aussitôt fait. Les bourrins se remettent au turf. Au premier essai, ils parviennent à arracher un bras et une jambe. Damiens continue de hurler. Cela en devient fatigant... Au deuxième essai, les canassons s'emparent de la deuxième jambe. Damiens respire toujours. C'est à la séparation du dernier bras qu'il expire enfin. On s'approche du tronc pour vérifier qu'il ne respire plus avant de le jeter avec les quatre membres dans un grand feu. Il n'y a que les amateurs de corrida pour regretter la fin des festivités...
Ainsi périt d'une mort effroyable celui qui a voulu donner un avertissement au roi supposé pédophile. Le père, l'épouse et la fille sont exilés à vie. Le premier se réfugie en Belgique tandis que les deux femmes s'établissent en Allemagne. Les frères et les sœurs doivent changer de nom. La maison natale de Damiens est rasée. Et Louis XV continue sa vie sexuelle comme si de rien n'était...

5 janvier 1757. Le ch'ti Damiens poignarde le pédophile Louis XV avec un canif.
© Le Point - Publié le 05/01/2013 à 00:00 - Modifié le 05/01/2015 à 00:00 

 

5 janvier 1463. François Villon est banni de Paris. Qu'il aille se faire pendre... Voleur, assassin et amateur de prostitués, le poète ne pouvait que mal finir. S'il évite la corde, ce n'est que partie remise.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Déjà, à l'époque de la guerre de Cent Ans, les étudiants mettaient le foutoir au Quartier latin. Pauvres comme Job, ils n'hésitent pas à commettre des larcins, et même des meurtres, pour survivre. François Villon fait partie de ces traîne-misère mi-étudiants, mi-détrousseurs.

Petits plaisirs de la nuit… En 1463, à 32 ans, le clerc-poète est déjà un multirécidiviste. C'est qu'il aime la bouteille et les putes, le bougre. En 1455, il tue un prêtre dans une rixe, mais celui-ci l'a bien cherché. Aussi Villon bénéficie-t-il d'une rémission (terme consacré pour signifier une remise de peine). L'année suivante, il est accusé d'avoir participéà un vol au collège de Navarre, le voilà donc en fuite. De retour à Paris six ans plus tard, il est arrêté, fin 1462, pour un petit larcin. Son passé le rattrape, mais le juge préfère le remettre en liberté pour qu'il puisse rembourser son vol du collège de Navarre.
L'homme n'est pas du genre à renoncer aux petits plaisirs de la nuit. Un soir, vers la fin du mois de novembre 1462, il remonte la rue Saint-Jacques avec quatre compagnons bien éméchés. Ils gueulent dans la nuit, roulent des mécaniques devant les passants apeurés. Arrivant à la hauteur de l'auvent de l'écritoire d'un notaire nommé Ferrebouc, un des compagnons de Villon - un clerc au caractère querelleur - s'arrête pour se gausser des scribes toujours au travail malgré l'heure tardive. Il s'ensuit un échange d'insultes et de crachats. Les scribes insultés sortent avec le notaire Ferrebouc. Les coups pleuvent. Mêlée générale. Au cours de la rixe, le notaire est blessé légèrement par un coup de dague. Villon et ses compagnons s'enfuient dans la nuit. Mais on les a reconnus.

La ballade des pendus… Le lendemain, le poète est arrêté et incarcéré au Châtelet, même s'il semble ne pas avoir participé directement à l'altercation. Sa réputation est alors tellement mauvaise que la prévôté saisit cette occasion pour le condamner définitivement. Le bourreau le soumet sur-le-champ à la question en lui faisant ingurgiter quelques litres d'eau. Le malheureux, qui n'a jamais bu autant d'eau de toute sa vie, fait tous les aveux qui lui sont demandés. Et aussitôt, le voilà condamnéàêtre "étranglé et pendu au gibet de Paris".

Révolté par une telle "tricherie", il fait appel devant le Parlement de Paris. C'est probablement durant l'attente de la sentence qu'il compose, dans un cul-de-basse-fosse du Châtelet, La ballade des pendus. Enfin, le 5 janvier, à la surprise générale, le Parlement casse le jugement de condamnation à la pendaison. Cependant, il est banni de Paris pour dix ans, "eu égard à la mauvaise vie dudit Villon". Soulagement du poète criminel qui adresse aux magistrats le dernier texte qu'on lui connaisse: Louenge et requestre à la court, avant de disparaître pour toujours.

5 janvier 1463. François Villon est banni de Paris. Qu'il aille se faire pendre...
 Le Point.fr - Publié le 05/01/2012 à 00:05 - Modifié le 04/01/2014 à 18:26

 

Pour l’éphéméride du cinq janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/05/28856388.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie s'inquiète de sa ligne; mais il faut bien qu'il se rende compte que dans le cochon tout est bon et que le lard il faut le manger avec art et il ne faut pas oublier que le gras protège du froid, surtout en hiver...

 

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Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 2… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied même avec la gueule de bois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=BgZ4pPnGgdQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un richissime Américain vient s'encanailler à Paris, ville dont un de ses potes a (discrètement) vanté les charmes sulfureux lors du dernier congrès conservateur.
Il débarque à Orly, il saute dans un taxi:
- Haille, monsieuw, voudrwiez-vo condouiwre moi à Pigalle, please?
Le chauffeur acquiesce et hop. Arrivé, il écarquille et finalement choisit. Blonde, mignonne, bien roulée, pas trop vulgaire, mais on sent l'efficacité. Un bon choix, quoi.
- Haille! C'est combwien?
- Trois cents, pour toi, mon chou.
- O.K.! Let's go!
A peine arrivé dans la chambre borgne, suivant la fille, il ferme vigoureusement la porte, donne un tour de clef, et extirpe un gigantesque 44 Magnum chargé jusqu'à la gueule (la fille pâlit méchamment):
- Well! A pwoil, maintenant! Elle se dessape fissa.
- All right, retouwrne yourself! Elle s'exécute.
- Penche-toi en avant (bend over!)! Il lui colle alors le canon de l'arme derrière l'oreille, et d'un coup, crac, sodomise la pauvrette apeurée (elle est au bord de la syncope).
Après avoir fait sa petite affaire, il remballe sérieusement son attirail, range le flingue, sort 300 dollars de sa poche, les donne à la fille, ouvre la porte et s'en va tranquillement. Martine, se remettant de ses émotions et ne comprenant plus rien, lui court après:
- Eh! Monsieur! J'ai droit à une explication, non? Dites-moi, peut-être que cela ne se fait pas chez vous, mais ici, par derrière, c'est courant.
Pourquoi avoir sorti le revolver?
Il s'arrête, la regarde gentiment, sourit et lui répond:
- Well. Tou say, si je avais pas sowrti le wrevolvewr, ton twrou, il auwrait été gwros comme ça! (avec un geste mimant une assiette).

 GALETTE-DES-ROIS-HUMOUR

Ça se passe du temps de la perestroïka. Mikhaïl Gorbatchev est en visite au Royaume-Uni.
C'est Maggie, la dame de fer qui lui fait visiter une usine. Il est 9 heures du matin et les ouvriers commencent tout juste à entrer dans le bâtiment.
- Que font ces gens? Demande Gorby
- Eh bien ils commencent à travailler!
- AAAARRggghhh! Mais chez nous, en URSS, on commence le travail à 5 heures du matin!
Puis ils continuent la visite de l'usine. Vers 10 h 30, une sonnerie retentit et les ouvriers quittent leur poste de travail.
- Où vont-ils? Demande Gorby
- Oh, c'est la pause du matin. Ils ont une pause de 20 minutes.
- AAAArrrggghhhh! Chez nous en URSS, il n'y a pas de pause le matin.
A midi, Maggie et Gorby qui sont encore dans l'usine entendent à nouveau la sirène de l'usine, et les ouvriers quittent à nouveau leur poste de travail.
- Et où vont-ils maintenant?
- Eh bien, ils vont déjeuner. Ils ont une heure de pause-déjeuner.
- AAAArrrggghhhh! Une heure! En URSS,il n'y a que 15 minutes pour ça!
A 14 h 15 précises la sirène résonne à nouveau, et les employés quittent leurs postes encore une fois.
- AAAArrrggghhhh! C'est pas vrai, pas encore une pause?
- Eh oui... Ils ont 20 minutes de pause l'après-midi!
A 16 h 30, la sirène siffle encore et tout s'arrête dans l'usine.
- AAAArrrggghhhh! C'est pas vrai, pas encore une pause
- Non, cette fois-ci c'est pour signaler la fin du travail
- En URSS, le travail commence à 5 heures du matin, aucune pause, 10 minutes pour manger, aucune pause. Pourquoi ne les faites-vous pas travailler plus?
- Oh, mais on ne peut pas faire ça!
- Et pourquoi pas?
- Mais parce qu'ils sont tous communistes!

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Les risques des malentendus...
Un homme rentre à la maison après le travail, avec un œil au beurre noir. Sa femme lui demande ce qui est arrivé.
- Une femme m'a frappé par surprise.
- Comment ça une femme? Et que lui as-tu fais pour qu'elle te frappe!
- Rien! J'ai fait absolument rien pour ça, c'est une folle, je n'ai rien compris moi-même...
Écoute bien ce qui est arrivé: Le boss m'a envoyé porter un voyage de terre dans la cour arrière d'un client. Lorsque je suis arrivé là-bas, je ne pouvais pas passer avec mon camion parce que la dame avait mis sa lingerie fine sur la corde à linge et, comme ça avait l'air plutôt dispendieux comme bobettes, ben j'ai pas pris de chance de les accrocher ou de les salir au passage, alors je suis allé sonner à sa porte.
Quand la dame a répondu, je lui ai demandé bien gentiment d’enlever ses bobettes* pour que je décharge...
Et comme une folle, elle m'a frappé!!! C'est à ne rien comprendre
* Bobette, slip en québécois…

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C'est lundi, la reprise... le réveille-matin a repris son boulot de bourreau qui consiste à vous assourdir dès le réveil pour vous lever au plus vite... La première résolution de ne plus pester au lever du lit est déjà bannie; la salle de bain est comme l'année précédente occupée, les commodités aussi; en cuisine, il faut enclencher la machine à café, sortir le pain, le beurre et la confiture et aussitôt la tartine beurrée qu'elle est prise... de guerre lasse, la toilette et hop au boulot! Mais pour y aller, il y a le trajet, avec les bouchons, peut-être le verglas et ensuite l'engueulée du chef pour les cinq minutes de retard... Vivement ce soir qu'on se couche... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du six janvier

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«Les douze jours qui vont de Noël au Rois, donnent le temps des douze mois.»

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«Si le soir du jour des Rois, beaucoup d'étoiles tu vois, tu auras sécheresse en été, et beaucoup d'œufs au poulailler.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, la reprise a été bonne, tout le monde est de nouveau dans le bain pour une année laborieuse et routinière... les fumeurs qui voulaient arrêter de fumer ont pour les 2/3 recommencéà fumer; pour les autres bonnes résolutions, peu ont tenu et sont tombées aux oubliettes pour une année... les enfants ont fait leur reprise et leur but prochain, ce sont les vacances de carnaval en espérant qu'il y ait de la neige... Mais là c'est une autre chanson, une musique d'avenir...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, bancs de brouillard sur le Plateau et la vallée de Delémont voire l'ouest lémanique (sommet vers 700m), quelques poches tenaces pas exclues localement. Sinon, belle luminosité et temps bien ensoleillé. Arrivée de quelques voiles d'altitude par le nord de la Romandie l'après-midi. Douceur marquée sur les hauteurs en journée. Peu ou pas de vent à basse altitude. Faible ouest en moyenne et haute montagne. Températures prévues pour mardi: -4 à 0 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 7 degrés l'après-midi de Delémont à Genève. -4 puis 7 degrés vers 1000m dans le Jura, 3 puis 5 degrés vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation arrive par la Bretagne où quelques pluies se produisent déjà. A l'avant nuages bas et brouillards maintiennent un temps maussade du sud-ouest au bassin parisien et dans certaines plaines et vallées de l'est comme celle de la Saône. Dans l’après-midi, les bruines et les pluies se décalent vers l'est de la Bretagne, les Pays de la Loire et la Basse-Normandie, avec aussi parfois quelques gouttes du sud-ouest au Nord-Pas-de-Calais. Du Lyonnais à l'Alsace, le ciel se charge. Davantage de soleil au sud-est. En soirée, temps gris et humide sur les deux tiers du pays, avec des pluies plus organisées du Poitou-Charente à l'Ile-de-France en remontant vers le Nord et les Ardennes. Retour d'éclaircies en Bretagne et ciel plus dégagé en PACA. Dans la nuit, les pluies se décalent entre l'Aquitaine et la Lorraine, avec quelques gouttes possibles aussi entre Midi-Pyrénées et l'Alsace. Le temps reste sec dans le sud-est ou dans le nord-ouest… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert pluies éparses avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 17:01 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: La température maximale sous abri atteignait 11,4°à la côte et 11,9°à Anvers.
En 1979: Il faisait froid à Virton, le mercure atteignait -6,4° au milieu de l'après-midi.
En 1937: il est tombé environs 35 litres de pluie par mètre carré en Ardenne. 

 

Les journées mondiales et internationales

Le 6 janvier c’est la Journée Mondiale des orphelins de guerre
http://www.journee-mondiale.com/380/journee-mondiale-des-orphelins-de-guerre.htm

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Aujourd'hui c'est la fête de l'Épiphanie

D'un mot grec qui désigne une apparition, l'Épiphanie désigne plusieurs manifestations du Christ au monde: la Chandeleur (présentation de l'Enfant Jésus au Temple), le baptême du Christ dans le Jourdain et la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana (premier récit d'un miracle de Jésus). La tradition populaire a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages (sans doute des prêtres zoroastriens) symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvretéévangélique. Selon le récit qu'en fait saint Matthieu (2,1-12), les mages furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse. Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité.
Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux était noir en témoignage de l'universalité du message évangélique. L'Épiphanie est traditionnellement fixée au 6 janvier mais pour plus de commodité, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier. C'est aussi ce jour-là qu'est tirée la traditionnelle galette des Rois. La fève cachée dans la galette rappelait à l'origine l'Enfant Jésus que les mages avaient longtemps cherché en suivant l'étoile. À noter qu'en Espagne, ce sont les Rois mages qui distribuent à Noël des cadeaux aux enfants sages. 

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Et du côté de Marseille, ils fêtent Fanny toute l'année...

 

La France pittoresque

Napoléon et les femmes: première aventure de Bonaparte en 1787.
D’après «Napoléon et les femmes», paru en 1893

A dix-huit ans et trois mois, Bonaparte consignait un récit en date du jeudi 22 novembre 1787, à Paris, Hôtel de Cherbourg, rue du Four Saint-Honoré [aujourd’hui rue Vauvilliers], y relatant ce qui, semble-t-il, constitue sa première aventure couronnée de succès avec les femmes

Le récit est ainsi libellé: «Je sortais des Italiens et me promenais à grands pas sur les allées du Palais-Royal. Mon âme, agitée par les sentiments vigoureux qui la caractérisent, me faisait supporter le froid avec indifférence; mais, l’imagination refroidie, je sentis les ardeurs de la saison et gagnai les galeries. J’étais sur le seuil de ces portes de fer quand mes regards errèrent sur une personne du sexe. L’heure, sa taille, sa grande jeunesse ne me firent pas douter qu’elle ne fût une fille.

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«Je la regardais. Elle s’arrêta, non pas avec cet air grenadier, mais avec un air convenant parfaitement à l’allure de sa personne. Ce rapport me frappa. Sa timidité m’encouragea et je lui parlai... Je lui parlai, moi qui, pénétré plus que personne de l’odieux de son état, me crois toujours souillé par un seul regard!... Mais son teint pâle, son physique faible, son organe doux ne me firent pas un moment en suspens. Ou c’est, me dis-je, une personne qui me sera utile à l’observation que je veux faire, ou elle n’est qu’une bûche.

«- Vous aurez bien froid, lui dis-je: comment pouvez-vous vous résoudre à passer dans les allées?
«- Ah! monsieur, l’espoir m’anime, il faut terminer ma soirée.
«L’indifférence avec laquelle elle prononça ces mots, le systématique de cette réponse me gagna, et je passai avec elle.
«- Vous avez l’air d’une constitution bien faible, je suis étonné que vous ne soyez pas fatiguée du métier.
«- Ah! dame, monsieur, il faut bien faire quelque chose.
«- Cela peut être, mais n’y a-t-il pas de métier plus propre à votre santé?
«- Non, monsieur: il faut vivre.
«Je fus enchanté. Je vis qu’elle me répondait, au moins, succès qui n’avait pas couronné toutes les tentatives que j’avais faites.
«- Il faut que vous soyez de quelques pays septentrionaux, car vous bravez le froid.
«- Je suis de Nantes en Bretagne.

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Blanche de Castille et Thibaud de Champagne

«- Je connais ce pays-là... Il faut, Mad. (sic) que vous me fassiez le plaisir de me raconter l’histoire de la perte de votre P...
«- C’est un officier qui me l’a pris.
«- En êtes-vous fâchée?
«- Oh! oui, je vous en réponds. (Sa voix prenait une saveur, une onction que je n’avais pas encore remarquées.) Je vous en réponds: ma sœur est bien établie actuellement; pourquoi l’eus-je pas été?
«- Comment êtes-vous venue à Paris?
«- L’officier qui m’avilit, que je déteste, m’abandonna. Il fallut fuir l’indignation d’une mère. Un second se présenta, me conduisit à Paris, m’abandonna, et un troisième, avec lequel je viens de vivre trois ans, lui a succédé. Quoique Français, les affaires l’ont appeléà Londres, et il y est. Allons chez vous.
«- Mais qu’y ferons-nous?
«- Allons, nous nous chaufferons et vous assouvirez votre plaisir.

«J’étais bien loin de devenir scrupuleux. Je l’avais agacée pour qu’elle ne se sauvât pas quand elle serait pressée par le raisonnement que je lui préparais en contrefaisant une honnêteté que je voulais lui prouver ne pas avoir...»
L’on a le droit de croire que c’est là la première femme à laquelle Bonaparte se soit adressé, et, en repassant très rapidement l’histoire de son enfance, on trouvera sans doute que les motifs de conviction sont suffisants. Lui-même en a inscrit les dates frappantes, et, de ces dates, celles qu’on a pu vérifier se sont trouvées d’une exactitude absolue.

Il est parti d’Ajaccio pour la France le 15 décembre 1778, à l’âge de neuf ans et demi. Les souvenirs féminins qu’il a emportés de son île sont ceux de sa nourrice, Camilla Carbone, veuve Ilari; de ses vieilles bonnes et d’une petite compagne d’école, la Giacominetta, dont il parlera souvent à Sainte-Hélène. Il a plus tard comblé de biens sa nourrice, la fille de cette nourrice, Mme Tavera, et sa petite-fille, Mme Poli, à laquelle il avait lui-même donné au baptême le nom de Faustine. S’il n’a pu rien faire pour son frère de lait, Ignatio Ilari, c’est que celui-ci avait, très jeune, embrassé le parti anglais et était entré dans la marine de guerre britannique.

Des deux bonnes qui l’ont élevé, l’une, Saveria, est restée jusqu’à son dernier jour auprès de Mme Bonaparte; l’autre. Mammuccia Caterina, était morte bien avant l’Empire, ainsi que cette Giacominetta, pour laquelle Napoléon enfant avait essuyé tant de nasardes.
Au collège d’Autun, où il séjourne du 1er janvier au 12 mai 1779; au collège de Brienne, où il demeure de mai 1779 au 14 octobre 1784; à l’Ecole militaire de Paris, où il passe une année, du 22 octobre 1784 au 30 octobre 1785, nulle femme. En admettant, comme le dit Mme d’Abrantès, que, contrairement aux règlements très stricts de l’Ecole militaire, Bonaparte, sous prétexte d’une entorse, ait passé huit jours dans l’appartement de M. Permon, au n° 5 de la place Conti, il venait d’avoir seize ans.

Une aventure antérieure à celle du 22 novembre 1787 ne pourrait donc se placer qu’entre sa sortie de l’Ecole militaire et son retour à Paris; mais si Bonaparte est parti pour Valence le 30 octobre 1785, il est parti de Valence, en semestre, pour la Corse, le 16 septembre 1786, après un séjour de moins d’une année; il n’est revenu de Corse que le 12 septembre 1787, et c’est alors qu’il a fait son voyage à Paris.
Ce n’est pas en Corse qu’il s’est émancipé. Ce n’a pas été davantage à Valence, durant les dix mois qu’il y a passés en ce premier séjour. Il s’y est montré très timide, un peu mélancolique, fort occupé de lectures et d’écritures, désireux de se faire bien venir pourtant, de se faire agréer par la société. Par Mg de Tardivon, abbé de Saint-Ruff, auquel il a été recommandé par les Marbeuf, et qui, général de sa congrégation, crossé et mitré, donnait le ton à Valence, il a été introduit dans les meilleures maisons de la ville, chez Mme Grégoire du Colombier, chez Mme Lauberie de Saint-Germain et chez Mme de Laurencin.

Ce sont des dames qui, les deux dernières surtout ont le meilleur ton de la province et qui, appartenant à la petite noblesse ou à la bourgeoisie vivant noblement, ont des préjugés sur les mœurs des officiers qu’elles admettent à fréquenter chez elles et ne laisseraient point leurs filles en intimité avec des jeunes gens dont la conduite serait suspecte.
Avec Caroline du Colombier, à laquelle sa mère laisse plus de liberté, Bonaparte a peut-être quelque vague idée de mariage, quoiqu’il ait dix-sept ans à peine et qu’elle soit bien plus âgée. Mais, s’il eut du goût pour elle, si elle en montra pour lui, la cour qu’il lui fit fut de tous points chaste et réservée, un peu enfantine, tout à la Rousseau, - le Rousseau de Mlle Galley. Lorsqu’il cueillait des cerises avec Mlle du Colombier, Bonaparte ne pensait-il pas aussi: «Que mes lèvres ne sont-elles des cerises! Comme je les lui jetterais ainsi de bon cœur!» Elle ne tarda pas àépouser M. Garempel de Bressieux, ancien officier, qui l’emmena habiter un château près de Lyon.
Près de vingt ans après, à la fin de l’an XII, Napoléon qui n’avait point revu sa cueilleuse de cerises, reçut au camp de Boulogne une lettre où elle lui recommandait son frère. Il répondit courrier par courrier et, avec l’assurance qu’il saisirait la première occasion d’être utile à M. du Colombier, il disait â Mme Caroline de Bressieux: «Le souvenir de madame votre mère et le vôtre m’ont toujours intéressé. Je vois par votre lettre que vous demeurez près de Lyon; j’ai donc des reproches à vous faire de ne pas y être venue pendant que j’y étais, car j’aurai toujours un grand plaisir à vous voir.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Pain de pommes de terre pour parer aux disettes?
D’après «La Nature» paru en 1915 et «Bulletin de la Société d’histoire de la pharmacie», paru en 1914

La Première Guerre mondiale incite les pouvoirs publics à discuter la question du pain de riz et du pain de pommes de terre, ce dernier ayant été mis au point par Antoine Parmentier plus d’un siècle plus tôt mais n’ayant alors rencontré aucun succès cependant que tous s’en arrachaient paradoxalement la paternité. En pleine Révolution française que marquèrent guerres et disettes, on avait déjà songéà y recourir.

De divers côtés, des essais, peu fructueux au demeurant, furent faits au XVIIIe siècle de confection de pain de pommes de terre: ainsi d’une formule de pain qui aurait été préconisée par un certain Sallin dès 1767; des essais tentés en Poitou de 1775 à 1782, et à Marseille sous le Directoire, pour y acclimater le pain ou le fromage de pommes de terre.

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Antoine Parmentier

Mais l’instigateur ardent de ce produit ne fut autre que le célèbre Antoine Parmentier, qui en 1779 fit paraître à ce sujet un opuscule ayant pour titre Manière de faire le pain de pommes de!erre sans mélange de farine. Parmentier ne réussit pas tout d’abord, parce qu’il ne put «développer dans la pomme de terre la faculté fermentative». Cependant il obtient dès 1773 quelques résultats, qu’il énonce dans son Mémoire qui a remporté le prix des arts au jugement de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon.
Au mois de juillet 1775, Scévole de Sainte Marthe, procureur du roi à Argenton en Berry, publiait, dans les Affiches de Poitou, plusieurs notes recommandant au public le pain de pommes de terre. D’autres amis de Parmentier prêchaient pareillement dans tous les coins de la France, mais sans trop de succès, semble-t-il. Parmentier lui-même publiait des recettes en 1777 dans son Avis aux bonnes ménagères, en 1786 dans son Mémoire sur les avantages que la province de Languedoc peut retirer de ses grains. Il faisait une démonstration publique à l’hôtel des lnvalides «avec une sorte d’appareil et en présence de M Le Noir, de M. Franklin, de M. le baron d’Espagnac, de M. de La Ponce et de plusieurs officiers de l’état-major». Le pain qui en résulta fut présentéà Louis XVI.

En novembre 1778, suivant Bachaumont, M. d’Espagnac donna un grand repas auquel participèrent «M. le prince de Montbarrey, M. Amelot, M. Necker, M. Le Noir, M. Franklin, enfin beaucoup de grands, des académiciens, des économistes et autres amateurs; on y a servi à table d’un pain fait de ce farineux, et tout le monde l’a trouvé aussi beau, aussi léger, aussi blanc, aussi excellent que le meilleur pain mollet: chacun en a pris emporté».
A quelque temps de là, la Gazette de France faisait savoir à ses lecteurs que le pain entièrement composé de pommes de terre ne revenait pas à plus de 5 liards la livre. Mais, écrit encore Bachaumont, «il est éclairci aujourd’hui qu’un pareil pain reviendrait à plus de dix sols la livre, et on fait de graves reproches au Ministère d’avoir laissé inséré dans un papier, renommé du moins pour la véracité, un calcul aussi étrangement erroné». Voilà donc nos ancêtres se plaignant déjà de la censure, mais pour lui reprocher sa mansuétude.

Deux autres passages de Bachaumont prouvent que la renommée du nouveau pain franchit les mers pour atteindre les «Isles d’Amérique», où est à l’étude un biscuit de pommes de terre, et qu’en France même la question prend de plus en plus les proportions d’une affaire d’État: «Le gouvernement songe sérieusement à tirer parti de la culture de la pomme de terre en France. Différents intendants de province ont envoyé des hommes intelligents aux Invalides pour suivre sous le sieur Parmentier, le nouvel auteur de la transformation de ce farineux en pain, les divers détails de cette manipulation. Tout récemment encore, il en a été fait une nouvelle expérience devant M. Bertin, le ministre, M. le Directeur général des Finances, le lieutenant général de police et autres grands seigneurs et divers magistrats. Cette manie a tellement gagné nos intendants avides de nouveautés, ainsi que le ministère, que plusieurs, pour se mettre mieux au fait, font actuellement un cours de boulangerie.»

Mais voici la Révolution française, ses guerres et leur cortège de disettes. Parmentier, que sa faveur auprès du roi rend un peu suspect aux Sans-Culotte, agit maintenant plus discrètement et comme en secret, mais il ne cesse pourtant d’agir pour le bien du peuple. M. Isnard, archiviste de la ville de Marseille, a exhumé une curieuse délibération prise par le Conseil municipal de cette ville, le 16 nivôse an II (5 janvier 1794): «Le citoyen Guinot (...) fait part au Conseil de l’heureuse découverte de transformer la pomme de terre, mélangée avec du blé, en une nouvelle espèce de pain abondante et salubre. La Commission sur sa demande a délibéré de faire établir chez tous les boulangers les machines propres à la manipulation de ce nouveau pain».

D’importants approvisionnements furent faits du précieux tubercule, mais il fallut, un mois après, se débarrasser du stock à vil prix, car les Marseillais boudaient complètement le nouveau pain, d’un goût sans doute incompatible avec le fumet des bouillabaisses. Un peu partout le même essai fut tenté, évidemment à l’instigation de Parmentier, qui sut y intéresser officiellement le Comité de Salut Public: celui-ci fit publier le procédé dans toute la France par voie d’affiches. Tous ces efforts furent vains.

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Avis aux bonnes ménagères (1777)

Le plus curieux, c’est que tout le monde se disputait avec âpreté le mérite d’avoir découvert un aliment que personne ne voulait manger. Notre malheureux Parmentier, qui se donna tant de mal pour ne pas réussir à faire avaler son médiocre pain, prit au moins autant de peine pour prouver qu’il en était bien l’auteur. De longues pages de son opuscule sur la Manière de faire le pain de pommes de terre sont consacrées à cette polémique. Et le pharmacien philanthrope, après avoir passé en revue, non sans colère, quelques recettes pitoyables de ses «rivaux», s’arrête lassé en disant: «S’il fallait insérer ici les diverses réclamations faites au sujet du pain de pommes de terre et les réponses qu’elles ont nécessairement occasionnées, un volume ne suffirait pas.»

Quelle était donc, d’après lui, la bonne recette, celle que lui avaient fait découvrir les patientes recherches qu’il avait poursuivies avec l’aide de son confrère et ami Cadet le jeune? La voici telle qu’il l’a consignée dans son Mémoire pour le Languedoc:
«Pour préparer du bon pain de pommes de terre, il faut que ces racines s’y trouvent dans la proportion de parties égales avec la farine des autres grains. Pour cet effet, on fera cuire les pommes de terre dans l’eau; on en ôtera la peau, on les écrasera bouillantes avec un rouleau de bois, de manière qu’il ne reste aucun grumeau et qu’il en résulte une pâte unie, tenace et visqueuse; on prendra la moitié de la farine destinée à la pâte, dont on préparera le levain d’une part, et de l’autre les pommes de terre écrasées et broyées sous un rouleau de bois; on mêlera l’un et l’autre avec le restant de la farine, et ce qui sera nécessaire d’eau chaude. Quand la pâte sera suffisamment levée, on l’enfournera, en observant que le four ne soit pas autant chauffé que de coutume, et on aura soin de la laisser cuire plus longtemps.»

Parmentier donne aussi la recette du pain de pommes de terre sans mélange. La panification est un peu plus compliquée, parce qu’il faut commencer par transformer en amidon la moitié des pommes à employer: ensuite, on opère à peu près comme dans le cas précédent, cet amidon remplaçant la farine de grain. Mais que l’on adopte l’un ou l’autre système, l’aliment qui en résulte, insistait toujours notre inventeur, n’a heureusement rien de commun avec cette «masse lourde et indigeste», cette «galette noire et détestable» qu’on fabrique en Allemagne et dans les autres pays «où la boulangerie est encore au berceau»: et cela lui rappelle l’amer souvenir du temps où, suivant les armées du roi comme apothicaire, il était tombé aux mains des Allemands: «Prisonnier de guerre en Westphalie, j’ai vu et mangé de ce soi-disant pain; mon palais s’en rappelle encore le souvenir. Le pain noir, mat et amer de sarrasin, placéà côté, aurait pu passer pour du pain mollet!»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

6 janvier 1883. Après l'autopsie de Gambetta, chaque médecin repart avec un abat comme souvenir. Une foule immense suit le convoi funéraire de l'ancien président du Conseil, le premier homme àêtre embaumé avec du formol.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 6 janvier 1883, les funérailles de Gambetta rassemblent à Paris la grande foule. Ils sont des dizaines de milliers de curieux à se presser le long du cortège funèbre. On se croirait au défilé du 14 Juillet. Des petits malins louent des chaises, des vendeurs à la sauvette proposent des bouquets d'immortelles. Un astucieux vend des galettes "Gambetta" ou "du croquemort". Tous les arbres et les lampadaires sont colonisés par les enfants.
Le cortège part au son du canon à dix heures depuis l'Assemblée nationale dont la façade est tendue de noir. Le clairon sonne, les tambours battent. Le défilé dure bien deux heures. En tête : le char mortuaire tiré par six chevaux, suivi par quatre autres chars portant plusieurs centaines de couronnes. La famille Gambetta marche en tête, suivie des ministres, des députés et autres élus. Derrière se succèdent les grands corps de l'État, les délégations venues de toutes les villes de France, les sociétés de gymnastique, les élèves des écoles. Paris a rarement assistéà un tel hommage.

Formol… Qui de tous ces curieux peut imaginer que la dépouille qui passe devant eux est loin d'être au complet. Au pauvre Gambetta il manque le cerveau, l'œil droit, une partie du bras droit, son appendice et encore son cœur emportéà titre de souvenir par les bons docteurs préposés à l'autopsie.
Léon Gambetta meurt le 31 décembre 1882, quelques minutes avant minuit, dans sa maison des Jardies, à Ville-d'Avray. Il n'a que 44 ans. Un cancer de l'intestin ou de l'estomac inopérable a été diagnostiqué quelques jours auparavant.

L'embaumement du corps est confiéà un certain Baudriant qui utilise, pour la première fois dans l'histoire de la médecine, du formol pour conserver un corps. En arrivant en présence de son patient, le spécialiste a la triste surprise de découvrir un corps déjà en début de décomposition. Avec son aide, il se met au travail. Ils ont un peu de mal à trouver la carotide pour injecter le formol à cause de l'embonpoint de Gambetta. Ils s'activent fermement à leur boulot, ce qui leur donne bientôt faim. Ils entendent les médecins ripailler au rez-de-chaussée de la villa, mais quand ils veulent les rejoindre, ils se font virer. Personne ne désire la compagnie de l'embaumeur et de son aide. Mortifiés, tous deux partent déjeuner à Sèvres en enfermant le cadavre à double tour derrière eux.
Quand les médecins rassasiés veulent récupérer la dépouille pour l'autopsier, ils trouvent donc porte close. Colère ! Ils envoient prévenir à l'auberge l'embaumeur qui se marre. Ultérieurement, il racontera : "On m'expédie express sur express. Je réponds, entre deux coups de fourchette, que je suis seul responsable des bons résultats de l'opération, que pour qu'elle réussisse, il faut que le corps reste isolé trois ou quatre heures, qu'au surplus je suis tout disposéà rendre la clef, mais que ce ne sera qu'à Paul Bert en personne."

"Le cerveau d'un crétin"… Après avoir attendu le bon vouloir de Baudriant, les médecins peuvent enfin récupérer Gambetta pour y chercher la cause exacte du décès. Farfouillant dans les entrailles du Cadurcien, les docteurs Brouardel et Cornil trouvent une inflammation ancienne de l'intestin, une infiltration purulente dans la paroi abdominale, un début de péritonite. Le professeur Charcot, obsédé par la taille des cerveaux des grands hommes, extrait celui de Gambetta puis le confie à l'embaumeur en lui demandant d'aller le faire peser chez un pharmacien. La balance affiche 1 160 grammes. Seulement ! "Ce grand homme avait le cerveau d'un crétin", note Baudriant. Charmant. Puis l'organe est mis dans une boîte qui sera déposée au musée d'anthropologie comparée du professeur Broca.

Avant de refermer le corps, les médecins s'emparent chacun d'un petit souvenir de l'homme d'État. Paul Bert prend le cœur qu'il emballe dans du papier journal, Lannelongue préfère le bras droit, Cornil a un petit faible pour les entrailles et Charcot, le cerveau. Baudriant peut alors récupérer son client. "Quand je revins, Gambetta était tout en lambeaux : je rajustai vaille que vaille les débris qui restaient, et mon aide et moi, nous les plaçâmes dans la bière."
Celle-ci est déposée dans le salon de Gambetta gardé par une haie d'honneur de pompiers. Déjà 5000 curieux se pressent autour de la villa. Après les obsèques nationales, le cercueil de Gambetta est déposéà côté de celui de sa mère, à Nice. Ce n'est que le 2 avril 1909 qu'on vient l'y chercher pour l'installer dans un monument plus digne de lui, dans le cimetière de Nice. À l'ouverture du cercueil, surprise : Gambetta a perdu la tête. Qui l'a dérobée ? Mystère. Finalement, le cœur piqué par Paul Bert, qui avait été déposé dans le socle du monument dédiéà Gambetta aux Jardies, est transféré au Panthéon le 11 novembre 1920. À noter que le musée de Cahors conserve l'œil droit retiré du vivant de Gambetta (en 1867). Il était borgne depuis sa tendre enfance après avoir eu l'œil percé par un éclat d'acier.

6 janvier 1883. Après l'autopsie de Gambetta, chaque médecin repart avec un abat comme souvenir.
Informations extraites de Paris Macabre, par Rodolphe Trouilleux, éditions Le Castor astral.
© Le Point - Publié le 05/01/2013 à 23:59 - Modifié le 06/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du six janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/06/28871096.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service se souvient de ses noces de porcelaines qui ne cassaient rien... alors aujourd'hui il se venge...

 

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Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 3… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied même avec la gueule de bois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tABkwzzLMeI

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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guimauve_le_conquerant_hollande

On n’est jamais trop prévoyant!

Un ministre effectue une tournée d’inspection de circonscription.
Il visite en premier un complexe scolaire et écoute les plaintes des élèves et des profs.
- Monsieur le ministre, on n’a pas de mazout pour le chauffage et on s’attend à un hiver très dur; nos salles de cours sont petites, la moitié des bancs sont brisés, tout comme la majorité des fenêtres… etc., etc.
Après avoir entendu toutes leurs doléances, il répond:
- Ne vous en faites-pas, tout sera corrigé le plus tôt possible.
Il monte alors dans sa Mercedes et continue sa tournée en s’arrêtant à la prison
locale.
Là aussi les plaintes sont nombreuses:
- Monsieur le ministre, on aimerait avoir une meilleure qualité de repas, plus de couvertures et de draps et le personnel ne suffit pas, etc., etc., etc.
Et le ministre de répondre:
- Tout sera corrigé, ne vous en faites pas.
Il retourne à sa Mercedes et pendant le voyage, donne des instructions à son secrétaire:
- Alors, Michel, notez; faites envoyer à l’école une équipe de réparations pour remplacer quelques fenêtres et boucher quelques trous, mais rien d’autre.
Ensuite, faites envoyer une autre équipe à la prison pour installer une piscine, des bains jacuzzi, des bains turcs (hammam), un sauna, une salle de loisirs avec un téléviseur de 50 pouces, etc, etc.
Le secrétaire, tout surpris, lui répond:
- Mais, ce que vous me demandez, monsieur le ministre, n’a pas de sens.
Et celui-ci de lui répondre:
- Voyons Claude, on est déjà alléà l’école, on n’y retournera plus!... Mais on ne sait jamais, on pourrait aller en prison…

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Madame Mertens et Madame Cohen étaient de vieilles amies. Elles étaient âgées alors il fut temps de se retirer, mais elles choisirent deux maisons de retraite différentes, chacune de sa propre religion.
Quelques mois passèrent et Madame Mertens rendit visite à son amie, Madame Cohen. Dès son arrivée, elle fut accueillie à bras ouverts, avec des câlins et baisers.
Madame Mertens dit: «Tu te plais ici? Dis-moi tout.»
Madame Cohen, avec un clin d'œil: «La meilleure chose est que j'ai maintenant un petit ami."
Madame Mertens: « C’est merveilleux! Raconte!"
Madame Cohen: «Eh bien, après le déjeuner, on monte dans ma chambre et on s'assoit au bord du lit. Je le laisse me caresser le haut, puis le bas, et alors nous chantons des chansons en yiddish.»
Madame Mertens: «Tu as une sacrée chance. Je suis très contente pour toi ma chérie.»
Madame Cohen: «Et pour toi comment cela se passe?»
Madame Mertens lui dit qu’elle était ravie aussi et qu’elle aussi avait un petit ami.
Madame Cohen: «C’est merveilleux et que faites-vous?»
Madame Mertens « Nous aussi, on va dans ma chambre après le déjeuner et on s'assoit au bord du lit. Je le laisse me toucher au-dessus, en dessous...»
Madame Cohen: «Aha, Et puis...?»
Madame Mertens: «Puisqu'on ne connaît pas de chanson en yiddish, alors on baise»...

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D'un air hautain et méprisant, un Général de l'armée algérienne demande à un jeune appelé, fraîchement incorporé après des années d'études:
Comment fais-tu Djoundi (soldat) pour te payer une voiture plus belle que la mienne et entretenir une femme aussi ravissante que celle qui vient te chercher tous les Week-Ends?
Le Djoundi répond timidement:
- Je fais des paris et je gagne tout le temps.
- Il me faut une preuve tout de suite!
- On fait un pari mon général?
- Oui et maintenant!
- Je parie 1000 F. que demain à la levée du drapeau tu auras un bouton entre les deux fesses.
Aimant l'argent et rien que l'argent, le vieux con fini par accepter le pari du Djoundi.
Il passa sa nuit le doigt dans son cul. Le matin il s'examina devant son miroir et il ne remarqua rien d'anormal.
- Tu as perdu ton pari, Djoundi!
- Pas encore car nous avons dit à la levée du drapeau, mon général.
Le moment venu, le Djoundi demande à voir.
Le Vieux con refuse sous prétexte que tous les soldats et officiers sont présents et qu'il ne peut pas baisser son pantalon devant eux.
Mais comme tous ses pairs de l'armée algérienne, il aime trop l'argent facile et ne peut céder à la manœuvre du Djoundi. Il baisse le pantalon et laisse le Djoundi examiner ses lieux infects.
- Vous avez gagné mon Général. Puis il se retourne vers tout le monde pour réclamer les 650 paris qu'il a pris pour voir le cul du Général 

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C'est mardi... et le réveille-matin qui prend son boulot à cœur est joyeux de réveiller son petit monde avec des sonneries diverses et énervantes... Dommage qu'ils ne vendent pas le marteau qui servirait à le mettre en l'air lors de son achat... Autrement, la routine est de nouveau là avec le petit déjeuner, le trajet pour aller au travail, les remontrances injustifiées ont aussi repris et, le soir c'est le retour dans ses pénates, avec les routes encombrées ou les trains bondés... et la fatigue venant, la petite nuit de sommeil... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du sept janvier

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«S’il pleut à la Sainte-Radegonde, misère abonde de par le monde.» 

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«S'il gèle à la Saint-Raymond, l'hiver est encore plus long.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, c'est le milieu de la semaine et ce soir elle basculera; pour la reprise elle n'est pas trop fatigante, mais les heures de travail se font sentir et le soir le canapé ou le fauteuil redeviennent nos amis... et bien que les jours sont courts, les journées sont longues car elles comptent toujours 24 heures... 9 heures de jour et 15 heures de nuit... vivement que ça s'inverse...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -1° et un  ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, quelques brouillards présents sur le Plateau. Sinon, ciel nuageux à couvert sur le nord du Jura et quelques gouttes ou flocons possibles en Ajoie le matin. Temps en partie à assez ensoleillé sur le Plateau et le bassin lémanique et bien ensoleillé des Préalpes aux Alpes. Températures de saison. Vent: tendance sud-ouest sur le Plateau et le Léman. Ouest faible à modéré sur le Jura et nord-ouest faible à modéré en montagne. Températures prévues pour mercredi: -4 à 1 degrés à l'aube à basse altitude, 4 à 5 degrés l'après-midi. -3 puis 3 degrés vers 1000m dans le Jura, -2 puis -1 degré vers 2000m d'altitude. 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... ATTENTION, VIGILANCE ORANGE POUR SIX DÉPARTEMENTS... Avec pour ce jour: en matinée, le risque de faibles chutes de neige ou pluies verglaçantes dans le Nord-Est s'estompe rapidement en début de matinée avec l'éloignement de la perturbation vers l'Allemagne et la Suisse. Dans l’après-midi, une dégradation nuageuse se met en place par la Bretagne tandis que de belles éclaircies s'imposent dans le sud-est, à l'exception du littoral plus nuageux. Ailleurs, la grisaille matinale a bien du mal à s'évacuer. En soirée, le ciel reste chargé du nord de la Garonne au centre-est, avec un ciel plus changeant de l'Aquitaine au bassin parisien. Dans le nord-ouest la dégradation nuageuse maintient un ciel chargé avec un renforcement du vent et quelques pluies tandis que le ciel est plus dégagé dans le sud-est. Dans la nuit, arrivée de la perturbation près de la Manche, avec déjà de la pluie et du vent mais aussi plus de douceur… 

 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux  à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 17:02 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: journée très froide en ce début d'année, il y avait -6,6°à la côte, -8,4°à la capitale et -12°à Saint Hubert

 

La France pittoresque

Paparazzis: déjàà l’affût du cliché lucratif et conspués il y a un siècle.
D’après «Les Annales politiques et littéraires. Revue universelle paraissant le dimanche», n° du 29 janvier 1911

La traque, par des photographes indiscrets, de Marthe Steinheil, fille de la célèbre maîtresse de Félix Faure, donne en 1911 l’occasion aux Annales politiques et littéraires de dénoncer les amendes minimes auxquels sont condamnés ces persécuteurs dont c’est le gagne-pain, et de fustiger tant l’abus qui, réitéré, a ainsi acquis une sorte d’impunité, que la complaisance de magistrats flattés d’être croqués tout vifs par ces mêmes «paparazzis» lors de ces retentissants procès
Une étrange mésaventure vient d’être infligée à Mlle Marthe Steinheil. Comme elle sortait de son domicile, impasse Ronsin, elle aperçut deux objectifs braqués sur elle, et qui la guettaient. Déjà, la veille, pour les fuir, elle avait dû se réfugier dans une maison voisine. Elle voulut de nouveau se dérober à cette importunité irritante.

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Enfin seule et à l’abri des regards indiscrets

Mais l’un des photographes la saisit par les épaules, la maintint de force au milieu de la chaussée, tandis que l’autre opérait... Le lendemain, elle eut le désagrément de voir son portrait - et quel portrait! - reproduit dans les journaux. Mlle Steinheil est une personne réservée, discrète. Elle a beaucoup souffert du procès dont sa mère fut l’héroïne, du bruit fait autour de son nom. Un moment, elle songea à embrasser la vie monastique. Elle désirerait au moins qu’on la laissât en paix, qu’on l’oubliât, qu’on ne révélât pas au public les petits secrets de son humble et modeste existence de travailleuse.

Nous concevons l’indignation qu’elle éprouve. Elle a déposé une plainte entre les mains du commissaire de police. Qu’en adviendra-t-il? Ses persécuteurs seront condamnés à une amende minime. Ils recommenceront. Ils ne renonceront pas à ces procédés désobligeants. C’est leur métier, leur gagne-pain... Vainement, en pareil cas, a-t-on recours à la loi. La loi est inefficace. Fût-elle même plus rigoureuse, qu’elle serait impuissante contre un usage maintenant établi. Les mœurs évoluent. Elles excusent, elles autorisent certaines pratiques qui, autrefois, eussent été proclamées scandaleuses.
Voilà quinze ans environ, parut un livre qui souleva de piquantes polémiques. L’auteur, un jurisconsulte d’outre-Rhin, M. Keysner, développait cette thèse: «Mon image, disait-il, n’appartient qu’à moi; j’ai le droit de la saisir chez tous ceux, qui, sans ma permission, la détiennent et de leur réclamer des dommages-intérêts.»

On lui fit observer que son argumentation, théoriquement juste, était, dans la réalité, paradoxale et chimérique. Un peintre vous met sur la toile. Pouvez-vous lui défendre de conserver un crayon de son tableau? Quelqu’un s’amuse à tirer de vous un instantané. Pouvez-vous l’empêcher de coller sur son album une épreuve de cette photographie? Voyez-vous un huissier venant instrumenter au domicile de l’amateur et lui intimant l’ordre de détruire sa collection de clichés? L’officier ministériel serait immédiatement jetéà la porte, avec les bonnes injures dont Dorine gratifie M. Loyal...
Le sévère M. Keysner dut avouer qu’il poussait un peu loin l’intransigeance. Il ne se tint pas pour battu. «J’ai, du moins, reprit-il, un droit, un droit absolu... C’est d’interdire l’exposition publique et la reproduction de mes traits, ou de subordonner cette publication à mon consentement préalable.»

Ce terrain est plus solide. En effet, il semble excessif qu’un quidam se permette, sans autorisation, d’user à son profit d’un document destinéà un autre objet et obtenu, le plus souvent, par surprise... Ce délit flagrant comporte une sanction. Mais, dans le train ordinaire de la vie, cette sanction devient illusoire. L’abus réitéré et multiplié acquiert une sorte d’impunité. Sa fréquence désarme la conscience des juges.
Comment séviraient-ils contre un acte qui s’accomplit quotidiennement et n’éveille aucune! protestation? Frapper les feuilles qui s’en rendent coupables, grand Dieu! mais elles ne vivent que de cela! Elles ne s’alimentent que d’informations, d’interviews, de commérages. Les reporters envahissent l’enceinte même de la justice, les couloirs du Palais, les salles d’audience; ils s’insinuent parmi les jurés, assistent à l’instruction, parfois la dirigent. Le président d’assises, le ministère public, l’avocat, l’accusé, les témoins, sont croqués tout vifs.

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Tel est pris qui croyait prendre

Et le malheur, c’est que beaucoup d’entre eux ne haïssent pas ce débordement d’indiscrétion qui flatte leur amour-propre et leur donne, pour un jour, l’illusion de la gloire... Comment des magistrats réprimeraient-ils l’excès de cette publicité dont ils sont friands? Dernièrement, ils formulèrent un arrêt qui emplit de joie les photographes et les journalistes. Ils décidèrent qu’on avait le droit de faire paraître le portrait de «tout individu qui, par sa fonction ou sa profession, l’éclat de ses services, sa notoriété présente ou passée, au point de vue de l’histoire, de l’intérêt ou de la curiosité, est entre dans le domaine de la critique ou appartient à l’art».

Ce jugement, c’est la proclamation officielle d’un état de choses définitivement acquis. Oui, certes, les us et coutumes ont changé. Jadis, les femmes du monde eussent trouvé de mauvais ton que l’on parlât d’elles dans les gazettes. Maintenant, elles sont ravies d’y voir citer leurs noms et les noms de leurs invités, d’y lire la description de leurs dîners et de leurs bals.

Celles - j’en connais - qui désapprouvent ces agissements, n’osent, par timidité ou faiblesse, s’y soustraire. Elles craignent qu’on ne les accuse de se singulariser, qu’on ne les traite de poseuses. Elles protestent antérieurement, puis se résignent... Il faudrait réformer les mœurs. Cette réforme ne dépend ni de vous, ni de moi. Chacun, bon gré mal gré, suit le courant. Je crois que le mal est sans remède...
Note: le mot paparazzi n’existait pas en 1911, et sa naissance le dut au film La Dolce Vita (1960) de Federico Fellini, dans lequel le héros est souvent accompagné d’un jeune photographe du nom de Paparazzo.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Distribution du courrier: de Louis XI au projet de «torpille postale»
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1928

Recevrons-nous, un jour prochain, nos lettres par la «torpille postale»? S’interroge en 1928 un chroniqueur du Petit Journal, qui ajoute que cette torpille vous a un petit air belliqueux qu’on n’attendait guère d’une initiative des P.T.T., administration pacifique... Ce nouveau mode de distribution du courrier est alors l’occasion de revenir sur plusieurs siècles de lente évolution, et d’évoquer le temps, révolu, où le destinataire payait pour recevoir une lettre, où le coût du transport était directement liéà la distance parcourue, et où l’acheminement des envois en pays étranger exigeait jusqu’à quelques semaines...
Rassurons-nous, écrit notre chroniqueur: la torpille postale ne sera torpille que dans sa forme: ses effets, loin d’être dangereux, seront bienfaisants, puisqu’ils nous permettront de recevoir nos lettres avec une rapidité inconnue jusqu’à présent. Nous apprenons ainsi que l’idée de cette «torpille postale» est de MM. Louis Hirschauer, ingénieur en chef de l’Aéronautique, et Augustin Talon, inventeur du chemin de fer du Midi. 

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Elle procède, semble-t-il, de l’idée du «chemin de fer volant», qu’il fut question de construire trois années plus tôt entre Paris et Saint-Denis, et qui consistait en une sorte de wagon-locomotive à hélice, guidé par un rail électrique aérien, que devaient supporter des pylônes placés de distance en distance. De même, la «torpille postale» sera constituée par un projectile fusiforme guidé par des rails que supporteront des pylônes hauts de 40 à 50 mètres et distants l’un de l’autre de 400 à 500 mètres. Cet obus voyageur, qui contiendra les lettres, les journaux, les paquets postaux, filera à la vitesse régulière de 360 kilomètres à l’heure. En deux heures et demie, une lettre ira de Paris à Marseille.
Il y a cent ans, écrit notre journaliste, évoquant ainsi le début du XIXe siècle, le même trajet ne demandait guère moins de huit jours, et le destinataire, en recevant la lettre, devait donner la somme de 1 fr. 20, qui représentait alors à peu près le prix d’une journée d’ouvrier.

Nul n’ignore que c’est à Louis XI qu’appartient la gloire d’avoir jeté, dans le milieu du XVe siècle, rappelle-t-il, les premières bases de l’institution postale. Il est vrai que le roi ne concevait cette institution que pour le service royal et ne se souciait guère de celui des particuliers; amis ces derniers ne devaient pas tarder à apprécier pour eux-mêmes l’utilité des postes et à tirer parti de leur établissement. L’ordonnance de Louis XI est datée de Luxies (aujourd’hui Lucheux), près de Doullens. Le beffroi où le roi signa cet édit, le 19 juin 1464, est encore debout. Louis XI y ordonne «l’établissement de certains coureurs et porteurs de depesches en tous lieux de son royaume pour la commodité de ses affaires et diligence de son service».

Pour cet objet. il veut que soient réunis «en toutes les villes, bourgs, bourgades et lieux que besoin sera, un nombre de chevaux courant de traitte en traitte, par le moyen desquels ses commandements puissent être promptement exécutés, et qu’il puisse avoir nouvelles de ses voisins quand il voudra...» L’institution des relais de poste une fois établie, il ne fallut pas longtemps à la nation française pour en sentir toute l’utilité. Bientôt, chacun voulut en profiter pour ses voyages; et les particuliers furent admis à le faire, en acquittant une taxe prévue dans les ordonnances royales.

Quant au transport des lettres, on prit d’abord l’habitude de joindre aux plis appartenant au gouvernement ceux qu’on voulait faire parvenir dans les mêmes lieux. Mais c’est seulement deux cents ans plus tard, sous le ministère de Richelieu, que ce service fut régularisé par M. d’Alméras, directeur général des postes du royaume. Un tarif des lettres fut fixé par un arrêt du Conseil d’Etat; mais le produit ne servait qu’à indemniser les porteurs et les commis. L’Etat n’avait pas encore soupçonné le profit qu’il pouvait tirer des postes. C’est Louvois qui, le premier, songea à faire profiter le Trésor, en affermant l’exploitation de ce service. En 1672, la première année où fut établi ce monopole, les Postes rapportaient à l’État 1 200 000 livres. En 1695, le bail fui portéà 2 820 000 livres. Successivement, il fut augmenté pendant toute la durée du XVIIIe siècle. A la veille de la Révolution, les Postes fournissaient annuellement 12 millions au Trésor.

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Pourtant, jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les départs de Paris pour les diverses régions de France ne se faisaient qu’une fois par semaine. Ils devinrent peu à peu bihebdomadaires, puis trihebdomadaires, mais ce n’est qu’en 1828 que le service fut rendu quotidien pour toutes les villes où se trouvait un bureau. Les campagnes, jusqu’alors, étaient absolument négligées. Les villages éloignés des cités de quelque importance demeuraient à peu près privés de communications avec le reste du pays. L’administration se chargeait uniquement du transport des lettres jusqu’aux bureaux des villes. Le paysan qui attendait un pli en était réduit à venir le chercher lui-même à la ville. Certaines communes avaient des exprès ou des messagers à leur service dont la mission était d’aller une ou deux lois par semaine à la ville chercher la correspondance de leurs habitants. En résumé, l’administration ne servait directement qu’environ six millions de citoyens formant la population des villes et ne se préoccupait en aucune façon des vingt-sept millions d’habitants des campagnes.

La loi du 3 juin 1829 remédia à cet état de choses en étendant jusque dans les campagnes les services de l’administration des Postes. On créa un service de cinq mille «piétons» ou facteurs ruraux, qui furent chargés de parcourir de deux jours l’un au moins, les trente-cinq mille communes ne possédant pas de bureau de poste. Pour le transport des lettres et des paquets postaux, l’administration employait alors des voitures légères traînées par quatre chevaux, et dans lesquelles étaient ménagées trois places pour les voyageurs. Ces voitures partaient de Paris, centre du mouvement des postes, roulaient à fond de train sur Ies treize grandes routes de «première section», c’est-à-dire celles de Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Calais, Clermont, Lille, Lyon. Mézières, Nantes, Rouen, Strasbourg et Toulouse, et sur les neuf routes de «deuxième section» qui communiquaient de Bordeaux à Bayonne et à Toulouse, de Lyon à Marseille, d’une part, et à Strasbourg de l’autre; de Toulouse à Avignon et à Bayonne, de Chatons à Nancy, de Moulins à Lyon, et de Troyes à Mulhouse.

Elles faisaient en moyenne du douze à l’heure - 348 kilomètres de moins que ne fera la «torpille postale». Et l’on estimait alors que c’était une belle allure. Le temps moyen que mettait une malle-poste pour parcourir la distance d’une poste, ou deux lieues, était de 46 minutes. La route sur laquelle le service des relais se faisait avec la plus grande activitéétait celle de Bordeaux. Le courrier ne mettait que 48 heures à la parcourir dans toute son étendue, qui était de 77 postes, ou 145 lieues, et donnait un temps moyen de 37 minutes par poste. Celui de Lille venait après. Il fournissait sa course (30 postes ou 60 lieues) en 21 heures... les rapides de la Compagnie du Nord la faisant au début du XXe trois heures; la torpille postale n’y mettra pas même trois quarts d’heure, affirmait-on alors.

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Les communications avec l’étranger étaient encore, au début du XIXe siècle, fort irrégulières. On n’avait de rapports faciles qu’avec les pays limitrophes: la Belgique, l’Allemagne, l’Italie. En 1830, le transport des dépêches de France en Angleterre et d’Angleterre en France n’était pas encore journalier. Il ne le devint que trois ans plus tard; et, dans le traité signéà cette occasion entre les deux pays, il fut soigneusement stipulé que même en cas de guerre, les paquebots de poste pourraient continuer leur navigation sans obstacle de part et d’autre. Dans la Méditerranée, ce ne fut qu’en 1837 qu’on service à peu près régulier fut établi entre Marseille, le sud de l’Italie et les pays du Levant. Les correspondances mettaient quatorze à quinze jours pour parvenir à Alexandrie et à Constantinople.

Quant aux relations entre la France et l’Amérique, elles étaient alors des plus précaires. Aucun service régulier. En 1839, les correspondances françaises pour les Etats-Unis étaient encore tributaires de l’Angleterre, qui venait d’établir une ligne de paquebots à vapeur de Bristol à New-York. Ces ancêtres des transatlantiques faisaient le voyage en douze jours. Et l’on se plaignait beaucoup, en ce temps-là, de l’administration des postes: non point à cause de la lenteur qu’elle mettait à acheminer tes correspondances - les moyens de transport en usage ne lui permettaient pas de faire mieux - mais parce que le port des lettres était frappé de taxes excessives.

Jusqu’au moment où apparut la taxe unique par le moyen du timbre, le coût du transport des lettres était proportionnel à la distance. A l’époque où l’Etat prit le monopole des postes, c’est-à-dire vers 1675, une lettre coûtait, de Paris à Bordeaux, cinq sols; de Paris en Angleterre, dix sols - il y avait deux bateaux par semaine -; de Paris à Liège, seize sols. C’était cher, mais il faut tenir compte de la difficulté des communications et de l’état des chemins en ce temps-là. Le 8 décembre 1703, une nouvelle ordonnance royale fixa le tarif suivant: pour un trajet inférieur à 20 lieues: 3 sous; de 20 à 49 lieues: 4 sous; de 40 à 60 lieues: 5 sous: de 60 à 80 lieues: 6 sous: de 80 à 100 lieues: 7 sous; de 100 à 120 lieues: 8 sous; de 120 à 150 lieues: 9 sous; de 150 à 200 lieues: 10 sous.

En 1759, dans la déclaration royale du 8 juillet, on voit tenir compte, pour la première fois, du poids de la lettre. Ce poids est fixéà 2 gros - prés de 8 grammes - avec le tarif suivant: pour moins de 20 lieues: 4 sous; de 20 à 40 lieues: 6 sous; de 40 à 60 lieues: 7 sous; de 60 à 80 lieues: 8 sous; de 80 à 100 lieues: 9 sous; de 100 à 120 lieues: 10 sous; de 120 à 150 lieues: 12 sous; pour 150 lieues et au-delà: 14 sous.
Le décret du 22 avril 1791, en stipulant que le poids de la lettre pouvait atteindre un quart d’once, fixa à 4 sous le transport d’une lettre dans le même département. Peu de temps après, le 27 nivôse an III (7 janvier 1795), ce prix fut portéà 5 sous. D’autres décrets modifièrent encore les taxes, mais ce ne fut pas pour les réduire au contraire.

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Dans le premier tiers du XIXe siècle, on se plaignait plus fort que jamais en France, de l’énormité des taxes dont était frappé le port des lettres. Ces taxes étaient toujours, comme deux siècles auparavant, calculées suivant la distance. Elles étaient énormes pour les lettres qui allaient d’un bout de la France à l’autre. Au tarif de 1828, il fallait payer vingt-quatre sous pour expédier une lettre de Marseille à Paris. Heureusement, un grand progrès devait s’accomplir bientôt par l’emploi du timbre-poste. Un Anglais, sir Rowland Hill, l’inventa en 1835. Mais l’Angleterre ne mit l’invention en pratique que cinq ans plus tard. La Suisse suivit l’exemple en 1843; puis le Brésil et les Etats-Unis en 1847.

La France n’entra dans l’union postale, en même temps que la Belgique et la Bavière, qu’en 1849. A parti du 1er janvier 1849, le port des lettres fut fixé uniformément à 0,20 franc. Un an plus tard, le gouvernement élevait Ie tarif à 0,25. En 1853, on revenait à 0,20, pour remonter de nouveau à 0,25 en 1871. Plus tard, on se décida pour 0,15. Enfin, en 1906, les lettres ne coûtèrent plus que 0,10 franc. A cette époque, le port des lettres à 0,10, les Anglais l’avaient depuis trois quarts de siècle.
Nous n’en aurons joui que pendant 10 ans. Au mois de janvier 1917, le prix du timbre fut remontéà 0,15; augmenté de nouveau en avril 1920 et fixéà 0,25, tarif qui n’avait pas été appliqué depuis les jours de misère et de deuil de 1871; puis successivement porté depuis depuis 1925 à 0,30 franc, puis à 0,40 pour aboutir finalement au tarif, considéré en 1928 comme excessif de 0,50 franc. Et notre chroniqueur d’espérer qu’il en restera là... ajoutant que c’est déjà trop d’en être revenu à des taxes qui faisaient justement, cent ans plus tôt, l’indignation de nos aïeux. 

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Pilules Orientales pour développer et raffermir les seins, il y a 100 ans
Réclame parue dans «Le Petit Parisien» du 20 janvier 1911

En 1911, le pharmacien Ratié vante, témoignages nombreux et anonymes à l’appui, les mérites de ses "Pilules Orientales", capables de «développer et raffermir les seins», et promet aux dames et jeunes filles de tous les pays d’obtenir un corsage n’ayant «bientôt plus rien à envier à celui de (leurs) compagnes les plus favorisées». La quête d’une poitrine avantageuse préoccupait-elle donc déjà nos proches ancêtres?
Ceci résulte de quantité de lettres, entr’autres de celle-ci, écrite par Madame H. L... Sa joie est immense. Elle avait très peu de poitrine: elle se désolait de voir passer les meilleures années de sa jeunesse et de n’avoir qu’un buste plat, une gorge osseuse. Enfin elle prend des Pilules Orientales et quinze jours après elle écrit: Voilà quinze jours que je prends vos Pilules Orientales et je remarque déjà avec satisfaction un résultat vraiment surprenant. Signé Mme H. L..., rue Gondart, Marseille.

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Réclame pour les "Pilules Orientales"

Ce résultat n’a pas de quoi surprendre. Je suis habitué depuis longtemps, à recevoir beaucoup de lettres semblables, telle cette autre, empreinte de satisfaction et de reconnaissance: Je vous dirai Monsieur que vos Pilules Orientales ont fait beaucoup de bien à la jeune fille, car elle a maintenant la poitrine très développée et elle a une mine charmante. Ainsi pour vous en faire voir la preuve: auparavant qu’elle prenne vos pilules elle pesait cent deux et maintenant elle pèse cent cinq. Elle a augmenté de ces trois livres depuis qu’elle prend de vos pilules et elle se porte très bien. J’en ai déjà parléà d’autres personnes que rien ne leur a fait pour les faire grossir de la poitrine, ni pour leur donner des forces et qui m’ont demandé votre adresse. Signé Madame T..., rue Portepoivine, Loches.

Je tais les noms par discrétion professionnelle, me conformant du reste au désir exprimé par mes correspondantes; mais les lettres sont là qui font foi. Ainsi donc les Pilules Orientales développent la poitrine et fortifient la santé. De plus elles donnent a la figure cette fraîcheur de teint qui fait dire à Madame T..., «elle a une mine charmante». En outre elles effacent les creux si disgracieux produits par les saillies osseuses sur une poitrine trop maigre. C’est ce dont témoigne la lettre suivante: Monsieur, Vos Pilules Orientales me réussissent très bien. Grâce à elles je vois avec bonheur les creux qui entouraient ma gorge se remplir petit à petit. Je ne désespère plus maintenant de retrouver ce que, depuis déjà plusieurs années, j’avais perdu. Louise M..., rue Franklin, Passy.
Je termine ces citations par celle-ci dont l’enthousiasme ne le cède en rien aux autres: Monsieur, Sur la foi de vos annonces j’ai fait usage de votre reconstituant des seins et je vous en témoigne mon contentement, car j’ai déjà obtenu la poitrine parfaite que je désirais. C’est surprenant et pourtant exact. Mes sincères salutations. Emilie R..., Roubaix (Nord).

Les Pilules Orientales produisent tous les jours d’innombrables résultats analogues, car elles ne se comptent plus, les dames et les jeunes filles de tous les pays, qui s’adressent à ces merveilleuses pilules pour développer et raffermir les seins ou les reconstituer. Une belle poitrine, harmonieusement développée, est en effet l’un des attraits les plus captivants chez une femme. De plus, elle est en général l’indice d’une santé florissante et les préférences instinctives ou raisonnées, vont vers celles que la nature a favorisées sous ce rapport. Vous qui vous désolez de n’être pas de ce nombre ayez recours aux Pilules Orientales: en quelques semaines vous verrez les seins se développer et se raffermir, les saillies osseuses disparaître et les salières se combler; votre corsage n’aura bientôt plus rien à envier à celui de vos compagnes les plus favorisées. Beaucoup d’entre elles du reste doivent leur buste opulent tout simplement aux Pilules Orientales.

Ne craignez point que ces pilules puissent présenter le moindre danger: depuis plus de trente ans que des milliers de dames et de jeunes filles en font usage elles n’ont jamais donné lieu au plus léger reproche à ce sujet. Au reste le corps médical les prescrit volontiers, et maintes lettres de docteurs attestent leur action bienfaisante autant que leur efficacité. Tout ceci consacre la réputation des Pilules Orientales, et les met au-dessus de toute comparaison possible avec aucun autre produit ou traitement similaire. Ainsi donc, quel que soit votre cas, qu’il s’agisse de développer, de raffermir ou de reconstituer n’hésitez pas à recourir à l’unique moyen qui s’offre à vous, d’obtenir ce que vous désirez.
J’enverrai gratis, sur demande, à toutes celles qui pourraient être encore dans le doute une élégante brochure renfermant d’intéressants détails et des preuves irréfutables de la merveilleuse efficacité des Pilules Orientales. La même brochure sera, sur demande, jointe à chaque flacon de pilules expédié directement. Prix du flacon de pilules: 6 fr. 35 franco contre mandat ou bon de poste. Avoir soin de bien adresser lettres et commandes comme suit: J. Ratie, pharmacien, 5, passage Verdeau, Section 41, Paris. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

7 janvier 1970: Procès contre Max Yasgur qui a accueilli le festival de Woodstock sur ses terres. Les voisins de Max veulent lui faire payer les dégâts faits à leurs récoltes par les hippies. Et dire qu'ils ne fument que de l'herbe...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Tous les voisins de Max sont d'accord: quel enfoiré d'avoir loué son champ à une bande de hippies tarés et drogués pour écouter une musique de dégénérés! Le Flower Power, tu parles! Ils ont piétiné leurs fleurs et leurs cultures. Qui va payer pour les dégâts collatéraux de Woodstock? Ce sera Max! D'où le procès.

Yasgur est un juif américain reconverti dans la production de lait. Comme le printemps pluvieux avait foutu en l'air ses prairies, il avait accepté de louer à Michael Lang un grand terrain pour accueillir le festival de Woodstock. Les 50 000 dollars du contrat lui serviraient à acheter du foin pour nourrir ses vaches laitières. Ce qu'il n'avait pas prévu, le Max, c'est la foule énorme qui déboulerait. Elle commence à débouler le 14 juillet 1969, veille des premiers concerts. Quelques centaines de hippies qui, par un prompt renfort, se voient plusieurs centaines de milliers arrivant à bon port. C'est-à-dire chez Max. D'abord effrayé par ces immigrants barbus et à moitiéà poil, il est vite conquis par ces babas cool qui lui rappellent ses enfants.

"Un demi-million de gosses"… L'organisation du festival est un parfait foutoir, rien n'est prévu pour désaltérer les spectateurs. Quelques voisins de Yasgur se mettent alors à parcourir le site en vendant à prix d'or de l'eau. Scandalisé, le propriétaire des lieux leur demande de cesser et organise, avec sa famille, une distribution gratuite d'eau dans des bouteilles de lait vides.

Vers la fin du festival, juste avant le passage de Joe Cocker, Max Yasgur monte sur scène pour prononcer quelques mots. "La chose importante, c'est que vous avez prouvé au monde qu'un demi-million de gosses peut se rassembler et avoir trois jours de fête et de musique, et n'avoir rien d'autre que de la fête et de la musique, et que Dieu vous bénisse pour cela!"

Pas sûr que ses paroles pénètrent jusqu'aux premières synapses encannabisées des spectateurs. Peu importe, ils applaudissent. Mais entre deux morceaux de musique, ils vont aussi se dégourdir les jambes, la vessie et le reste chez les voisins de Yasgur. Si les hippies consomment beaucoup d'herbe, ils ne savent pas toujours respecter celle des bons paysans américains. D'où la colère des propriétaires, et ce n'est pas d'entendre Jimi Hendrix jouer à sa manière l'hymne américain qui les calme.

Pas de "revival" chez Max… Donc, en ce 7 janvier 1970, plusieurs mois après le festival, Max Yasgur se retrouve devant le tribunal. Du coup, il n'ose même plus mettre les pieds en ville. Heureusement, il gagne le procès. Néanmoins, l'année suivante, il refuse d'accueillir un revival du festival. Il a assez donné. Quelques mois après, il vend sa ferme, puis décède un an et demi plus tard d'une attaque cardiaque.
Plusieurs chansons de l'époque évoquent Woodstock et la ferme de Yasgur, la plus célèbre étant le Woodstock de Joni Mitchell, même si celle-ci n'était pas présente lors du festival.

 Jimi Hendrix à Woodstock en 1969.
Jimi Hendrix à Woodstock en 1969.


© Le Point - Publié le 07/01/2012 à 00:05 - Modifié le 07/01/2015 à 00:05

 

 

Pour l’éphéméride du sept janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/07/28883253.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie après avoir posé ses cuites des fêtes de fin d'année se retrouve plein d'énergie et invente même des nouvelles positions de  Kâmasûtra...

 

dicton0107[1]

 

Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 4… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied même avec la gueule de bois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=qyIPZWsNb8o

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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rungis_gremi

Marcel a très très mal à la tête.
Quand il se lève le matin il a mal à la tête. Dans les embouteillages vers le bureau il a mal à la tête. Toute la matinée il a mal à la tête. Le midi il déjeune seul, forcément il ne peut pas participer aux conversations de ses collègues, il a mal à la tête. L'après-midi il essaie d'oublier qu'il a la mal à la tête. Il rentre tôt pour essayer de se coucher et de dormir un peu mais la nuit il se trouve réveillé par son mal de tête...
Ça fait dix ans que ça dure et après avoir consulté plusieurs médecins sur son cas, au bord du suicide, Marcel prend un matin rendez-vous chez un spécialiste. L'homme de l'art passe la tête de Marcel au scanner et rend son verdict:
- Marcel, j'ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise:
La bonne c'est que nous avons enfin trouvé l'origine de votre mal; La mauvaise c'est justement l'origine de votre mal. En fait vos testicules font pression sur le bas de votre dos. Les lombaires, en réaction, pincent le nerf spinal, lequel remontant le long de la colonne jusqu'à la tête, provoque une irritation permanente du cerveau, d'où vos maux de tête chroniques!
- Que peut-on faire pour que j'en sorte Docteur?
- Seulement deux choses Marcel, vous couper les testicules ou vous laisser vivre avec votre mal!
Quelques instants de réflexion suffisent à Marcel pour se décider, il a vraiment trop mal à la tête:
- On coupe, Docteur!
Trois jours suffisent pour que Marcel, remis des suites de l'opération, quitte la clinique. Un monde nouveau s'étale devant ses yeux incrédules ses migraines l'ont quitté, ses tempes ne battent plus, ses idées sont claires, les gens lui sourient et il leur sourit enfin!
Pour fêter ça, passant devant l'officine d'un tailleur pour homme, il décide de s'offrir un nouveau costume sur mesure et pousse la porte de l'échoppe.
- Bonjour Monsieur le tailleur, je voudrais m'offrir un costume sur mesure
- Mais parfaitement je vous propose cette veste en 54 et ce pantalon en 46 qui vous iront parfaitement.
Un peu étonné d'une telle acuité de jugement, Marcel enfile l'ensemble et constate qu'il lui va comme un gant.
- Vraiment je suis impressionné, comment pouviez-vous savoir ma taille aussi précisément?
- Le coup oeil du pro, Monsieur, j'exerce depuis vingt ans.
Emballé, Marcel décide de compléter ses achats en s'offrant un caleçon de marque.
- Mais parfaitement monsieur, je vous propose ce modèle à carreau en taille 42.
Marcel corrige le tailleur:
- Désolé, mais cette fois vous faites erreur, je porte uniquement du 40.
Le tailleur insiste:
- Croyez-en le coup d'oeil du pro. En caleçon vous faites du 42.
Marcel insiste encore:
- Navré de vous prendre à défaut, Monsieur, mais je porte du 40 depuis au moins 10 ans.
Et le tailleur qui reste un commerçant:
- C'est comme vous voudrez, mais je dois vous prévenir: en portant du 40, vos testicules vont faire pression sur le bas de votre dos et vos lombaires, en réaction, pinceront le nerf spinal qui vous donnera un horrible mal de tête...

 pole_emploi_gremi

Un bataillon de paras revient d’une mission de 6 mois en Afrique.
Ils sont tous félicités, un par un, par le général qui a un petit mot ou une question pour chacun.
- Avez-vous eu peur?
- Non mon général, des paras comme nous n’ont peur de rien.
- Qu’auriez-vous fait si votre parachute ne s’était pas ouvert?
- Je serais descendu en chercher un autre, mon général, parce des paras comme nous ne vont pas se faire emmerder par un parachute!
Il passe ainsi tous les gars en revue en y allant de sa petite question. Arrivéà l’avant dernier para il est à cours d’idée. Ce para mesure 2 m et est drôlement bien baraqué. Il finit par lui demander:
- Faisiez-vous l’amour de temps en temps?
- 5 à 6 fois par jour pour général. C’est normal mon général. Des paras comme nous ont la santé!!!
Arrivé au denier, le petit gringalet du groupe, le général pose la même question. Le para lui répond:
- 5 à 6 fois sur les 6 mois mon général.
Le général, très surpris lui dit son étonnement.
- Pour un para vous m’étonnez.
- Je comprends votre étonnement, mon général, pour un para normal c’est peu, mais pour l’aumônier, ces pas mal.

 mariage_homo

C'était le grand congrès charismatique des Témoins de Jéhovah. 80 000 personnes dans le stade, toutes venues passer deux jours à louer la gloire du seigneur.
Après la journée des prières le samedi, nous voici rendu le dimanche à la journée des miracles. Le grand prêtre (ou grand révérend, ou whatever) se tourne vers la foule et l'invite à prier pour les personnes lésées physiquement ou mentalement. Il annonce solennellement:
- Y a-t-il dans cette salle quelqu'un qui veut qu'on prie pour lui?
Légers murmures dans l'assistance. Soudain, quelqu'un se lève et s'approche de la vaste scène. Malgré ses béquilles il réussit à grimper l'escalier jusque sur la scène. Le grand prêtre lui demande:
- Quel est ton nom?
- Denis
- Et quel est ton problème, Denis?
- J'ai eu un accident il y a plusieurs années et je ne peux me déplacer qu'avec les béquilles.
- Très bien, Denis; va derrière ce paravent. Nous allons tous prier pour toi.
Pendant que Denis marche vers le paravent, le grand prêtre redemande:
- Y a-t-il une autre personne qui veut qu'on prie pour elle?
Une personne se lève et se dirige vers la scène.
- Quel est ton nom? demande le prêtre
- Mon-mon nom c'est c'est Jou-Jou seffe
- Bonjour Joseph, quel est ton problème?
- J'ai-j'ai un gggra-grave pro-problèmme d'élocu-Cussion.
Bien Joseph, va derrière ce paravent; nous allons tous prier pour guérir ton problème d'élocution. Pendant que Joseph marche vers le paravent, le grand prêtre redemande:
- Y a-t-il une autre personne qui veut qu'on prie pour elle?
Aucun autre personne ne se lève.
Le grand prêtre commence alors ses prières appuyé par les 80 000 personnes présentes.
- Alleluia! Alleluia! Alleluia! Au bout d'une demi-heure, la foule est en transe.
Le prêtre se tourne vers le paravent et crie:
- DENIS, JETTE TES BÉQUILLES PAR-DESSUS LE PARAVENT!
Une paire de béquilles jaillit du paravent et tombe sur la scène. La foule frémit:
- MIRACLE! MIRACLE! 35 femmes s'évanouissent! 46 000 personnes tombent à genoux!
Le prêtre crie encore:
- JOSEPH! DIS-NOUS QUELQUE CHOSE!
- DEU-DEU-NI Y EST TOM-TOMBÉ...!

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C'est mercredi... et le réveille-matin qui prend son boulot à cœur ne chôme pas et continue de réveiller son petit monde avec des sonneries diverses et énervantes... La routine est de nouveau là avec le petit déjeuner, le trajet pour aller au travail, les remontrances injustifiées ont aussi repris et, le soir c'est le retour dans ses pénates, avec les routes encombrées ou les trains bondés... et la fatigue venant, la petite nuit de sommeil... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du huit janvier

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«Au jour de Sainte-Gudule, le jour croît, mais le froid ne recule.»

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«Temps de Saint-Lucien, temps de chien.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, la semaine a basculé et le sourire revient peu à peu car en point de mire le week-end se voit pour demain en fin de journée... Bon, on est opérationnel à 100 pour 100 et la vitesse de croisière est atteinte dans la plupart des entreprise, tout le monde est content de cette reprise (pour le moment)... Les enfants parlent déjà des prochaines vacances de quelques jours vers le carnaval... c'est pour cela que nous adultes, devons garder une âme d'enfant!!!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -3° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, quelques brouillards givrants en matinée sur le Plateau et le bassin lémanique. Sinon, temps encore assez ensoleillé en matinée malgré le passage de voiles d'altitude puis ciel se couvrant à partir du nord-ouest et quelques pluies arrivant en fin d'après-midi et en soirée. Sur le nord du Jura, nuageux dès le matin. Dégradation plus tardive en Valais. Températures de saison et neige dès 1200 à 1400m d'altitude. Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le Léman. D'ouest modéréà fort en moyenne montagne, du nord-ouest fort en haute montagne. Températures prévues pour jeudi: -4 à 1 degréà l'aube à basse altitude, 4 à 5 degrés l'après-midi. -2 puis 3 degrés vers 1000m dans le Jura et -2 puis 0 degré vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, en matinée, une perturbation active traverse le pays d'ouest en est avec des pluies et du vent qui se renforcent au fil des heures à proximité de la Manche. Dans l’après-midi, les rafales de vent sous le front approchent le seuil du coup de vent du bassin parisien à la Lorraine. Pluies fortes au passage du front et orages à l'arrière en Picardie et Nord/Pas-de-Calais. Soleil en Méditerranée. En soirée, les pluies et vent forts s'éloignent rapidement par l'est. A l'ouest, le temps redevient sec et plus calme. Il neige en montagne. Dans la nuit, le vent se renforce dans le sud-est. Le vent se renforce dans une moindre mesure au nord avec des nuages mais sans pluies… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29°; ciel couvert, rares averses aux Marquises avec des températures de 26°; faibles neiges à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -6°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:17 et le coucher du Soleil se fera à 17:02 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: A l'aube il faisait -22,8° degrés en province du Limbourg, -15,2°à la côte et -25,4°à Rochefort, la température maximale sous abri ne dépassait pas -10,1° degrés dans la région de Florennes
En 1940: Seul jour sans gel à Uccle

 

Et Hier, soudain ce fut l’horreur

Attentat contre "Charlie Hebdo" : la rédaction décimée, Le siège du journal a été la cible d'un attentat. Charb, Cabu, Wolinski et Tignous figurent, ainsi que le journaliste Bernard Maris, parmi les tués.

Les dessinateurs (de gauche à droite) Cabu (76 ans), Charb (47 ans), Tignous (57 ans) et Wolinski (80 ans), tous décédés dans la fusillade de
Les dessinateurs (de gauche à droite) Cabu (76 ans), Charb (47 ans), Tignous (57 ans) et Wolinski (80 ans), tous décédés dans la fusillade de "Charlie Hebdo". © DR

La fusillade à Charlie Hebdo a fait 12 morts, dont 2 policiers, et 8 blessés, dont 4 "en situation d'urgence absolue". Elle a été commise, selon la précision du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, par "trois criminels". Le journaliste et dessinateur Charb, directeur de la publication, ainsi que les dessinateurs Cabu, Wolinski et Tignous ont été tués. Le journaliste Bernard Maris, qui avait été un des fondateurs de l'hebdomadaire, est lui aussi décédé. Le grand reporter de Libération Philippe Lançon, qui y collaborait, serait blessé au visage, mais son pronostic vital n'est pas engagé.

Le journal a été touché le jour de sa conférence de rédaction hebdomadaire, qui réunit chaque mercredi matin l'ensemble des journalistes. Selon le porte-parole du syndicat UNSA Police Christophe Crépin, qui s'est exprimé encore sous le choc, l'attentat contre Charlie Hebdo est avant tout un assassinat de sang-froid. Les agresseurs, a-t-il indiqué, "ont d'abord tué un policier du service de protection des personnalités, abattu d'un coup de fusil automatique". Ce dernier, prénommé Franck, était affectéà la protection de Charb. Le second policier assassiné, rattaché au commissariat du 11e arrondissement, aurait été cueilli par les agresseurs alors qu'ils sortaient du bâtiment, au moment où il patrouillait à VTT. Âgé de 42 ans, il s'appelait Ahmed.

"On a vengé le Prophète"… Les agresseurs se seraient d'abord trompés d'immeuble et seraient entrés à la mauvaise adresse. Puis, vers 11 h 30, les hommes armés d'une kalachnikov et d'un lance-roquettes ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo. Le commando aurait commencéà tirer dans le hall, puis serait monté dans les étages. Une trentaine de coups de feu auraient été tirés. Jointe par téléphone par le journal L'Humanité, alors qu'elle était encore sur les lieux de la fusillade, en état de choc, la dessinatrice Corinne Rey dite "Coco" témoigne : "J'étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l'immeuble du journal, deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu... Ça a duré cinq minutes... Je m'étais réfugiée sous un bureau... Ils parlaient parfaitement le français... Se revendiquaient d'al-Qaïda."

Enquête… La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la section antiterroriste (SAT) de la préfecture de Paris recherchent activement les auteurs de l'attentat en Seine-Saint-Denis. Les policiers auraient perdu leur trace porte de Pantin, à la sortie de Paris, où dans leur fuite ils auraient percuté un piéton. Les hommes armés, après avoir quitté le siège du journal en voiture, auraient changé de véhicule non loin de là, place du Colonel-Fabien, dans le 10e arrondissement. Un appel à témoins a été lancé par la police judiciaire et un numéro vert a été activé : 08.05.02.17.17.

Le président de la République François Hollande, qui s'est rapidement rendu sur place de même que le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a évoqué un "attentat terroriste". "Nous punirons les agresseurs", a déclaré le chef de l'État. Matignon a annoncé le relèvement du plan Vigipirate au niveau "alerte attentats", le niveau le plus élevé, dans toute l'Ile-de-France. Organes de presse, grands magasins, lieux de culte et transports ont été placés sous "protection renforcée". Les sorties scolaires à Paris et les activités en dehors des établissements sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, a indiqué mercredi le rectorat. Le Premier ministre Manuel Valls a "activé" mercredi en début d'après-midi la cellule interministérielle de crise du gouvernement.

 Je les aimais bien... une partie de ma jeunesse et de ma vie a disparu avec eux... RIP...

 Les 4 dessinateurs de
Extraits prélevé sur Le Point

 

La France pittoresque

Une rivière qui déserte en 1912: le Bief-Rouge, dans le Doubs
D’après «Le Figaro», paru en 1913

Fin 1912, et suite aux travaux de percement d’un tunnel du Mont-d’Or (Doubs), la stupeur frappe les habitants de la commune de Métabief: le Bief-Rouge, leur charmante petite rivière, a déserté pour aller couler en Suisse! Et en dépit d’un discours des autorités se voulant rassurant, l’hydrologue ayant prévu 10 ans plus tôt les désastreuses conséquences des travaux, persiste: penser dompter le cours d’eau est illusoire, et le Doubs lui-même est menacé...

Les habitants de Métabief (Doubs) ne sont pas contents, parce qu’ils ont perdu leur rivière, écrit, quelques jours après le «drame» et après une visite sur les lieux, l’écrivain et journaliste Louis Latzarus en janvier 1913. C’était une charmante petite rivière. Elle ne faisait pas d’embarras, ne roulait pas de gros cailloux, et n’avait jamais englouti personne.
Pour la connaître, il fallait être du pays. Elle sortait de terre à l’entrée du village, et aussitôt s’ingéniait à se rendre utile. Elle faisait donc tourner les quatre roues de quatre usines. Puis elle vagabondait un peu à travers la campagne, et allait se jeter dans le Doubs, comme une fillette lassée d’avoir trop couru, et qui vient se réfugier dans le giron maternel.

Elle s’appelait le Bief-Rouge. Il n’y a plus guère que les sculpteurs pour croire encore aux divinités des sources et des rivières. Si l’un d’eux avait voulu représenter la naïade du Bief-Rouge, il lui aurait, je pense, donné les traits et le costume d’une brave petite campagnarde, déjà bonne ménagère, et qui joue à cache-cache après qu’elle a fait cuire la soupe.

Or, un drame est survenu. La rivière, soudain, a jeté son bonnet, par-dessus les montagnes. Depuis fin décembre 1912, elle coule en Suisse. Vous pensez bien qu’elle n’a pas renoncé ainsi à toute une vie de labeur tranquille sans y avoir été fortement sollicitée. Encore ce mot est-il trop doux. Il a fallu employer les moyens les plus violents pour détourner cette honnête personne de ses devoirs. C’est un rapt. C’est un enlèvement.
On est en train de percer un tunnel, le tunnel de Frasne-Vallorbe, à travers le Mont-d’Or, la plus haute montagne du département. Or, au moment même où les habitants de Métabief constataient la disparition de leur rivière, les ouvriers du tunnel voyaient une énorme masse d’eau envahir leur chantier. Il faut en conclure qu’ils avaient, sans le savoir, crevé une poche d’eau et coupé ainsi un cours d’eau souterrain important. Par le trou qu’ils avaient percé, les eaux coulèrent dans le tunnel, et se précipitèrent, suivant la pente, en territoire suisse. A l’heure actuelle, les eaux du Bief-Rouge, au lieu d’aller grossir le Doubs français, vont grossir l’Orbe suisse.

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La source au fond du tunnel du Mont-d´Or

Il y eut une grande émotion. Le Conseil municipal de Métabief ne manqua pas de se réunir et de faire constater officiellement que les sources du Bief-Rouge étaient taries. En temps de crue, elles débitaient quatre à cinq mètres cubes d’eau à la seconde. Aux époques les plus sèches, un quart de mètre cube environ. De grandes pluies étant survenues, quelques gouttes d’eau revinrent dans le lit de la rivière. Et puis elles s’en allèrent. A l’heure où j’écris, les sources du Bief-Rouge ne sont plus représentées que par quelques cailloux polis. Je les ai vues le 8 janvier sans plaisir. Les quatre usines sont arrêtées, et l’un des usiniers, M de Lénoncour, ne fait pas placer une turbine qu’il venait d’acheter au moment où l’événement s’est produit.

Cependant, les ingénieurs du tunnel sont aussi ennuyés d’avoir de l’eau que les riverains du Bief-Rouge sont ennuyés d’en manquer. Et déjà ils prennent des mesures pour tenter de ramener en arrière la rivière séduite. Un homme prétend que leurs efforts seront probablement inutiles. Et on ne saurait négliger sa voix. M. Fournier est professeur de géologie à la Faculté des sciences de Besançon. Disciple de Martel, il explore depuis vingt ans le sous-sol du département, et en étudie l’hydrologie souterraine. En outre, il a prédit, voici dix ans, ce qui arrive aujourd’hui. En novembre 1903, il écrivait, une fois de plus: «Le percement du Mont-d’Or aura pour effet de faire tarir les sources qui alimentent les villages de Jougne, Saint-Antoine, Métabief et Les Hôpitaux.»

Alors, puisque l’événement lui donne raison en ce qui concerne Métabief, il n’est personne, dans le département du Doubs, qui ne conçoive des craintes pour Jougne et Saint-Antoine. Et les habitants des Hôpitaux ne sont pas rassurés. D’autant que M. Fournier n’hésite pas à proclamer aujourd’hui que le Doubs lui-même est menacé. «L’existence de la rivière le Doubs est en danger», écrit-il en lettres capitales dans le Pontissalien, qui est un journal de Pontarlier.

J’ai vu M. Fournier. Ce n’est pas un savant vêtu d’une sévère redingote, et qui professe cérémonieusement. Quand il descend de sa chaire, c’est pour aller ramper dans les grottes. Aussi portait-il un petit veston de velours jaune, et avait-il de fortes chaussures. Il me parla avec une clarté que je désespère d’égaler.

«- Le tunnel du Mont-d’Or, me dit-il, est un tunnel d’altitude. C’est-à-dire qu’il traverse la région des eaux souterraines. Par opposition, un tunnel de base est creusé au-dessous de cette région, à la base de la montagne, et ne peut amener aucun trouble hydrologique.
«Du moment où l’on décidait de percer un tunnel d’altitude, il était facile de prévoir ce qui surviendrait. Je l’ai prévu. Je n’y ai pas grand mérite. J’ai prévu que les perceurs rencontreraient des cours d’eau souterrains, et que plusieurs villages seraient ainsi privés de leurs sources. En effet, on connaît aujourd’hui les lois de la circulation des eaux dans les terrains calcaires, principalement dans ceux du Jura, à quoi appartient le Mont-d’Or.
«Il n’y a, dans ces terrains, ni lacs souterrains, ni nappes d’eau continues. Mais partout, il y a des fissures parfois très profondes, et remplies d’eau sous pression. On a recoupé une de ces fissures, située à 70 mètres au-dessous du niveau du Bief-Rouge. Il s’agit de savoir si cette fissure est simplement un trou vertical, ce que nous appelons diaclase, ou bien si elle affecte la forme d’un siphon renversé. Dans ce dernier cas, il y a un remède. Dans le premier cas, il n’y en a point, et le Bief-Rouge est perdu.

«- Cependant, dis-je, les ingénieurs du tunnel se flattent de ramener le Bief-Rouge dans son lit.
«- Ils s’en flattent, en effet, me répondit M. Fournier. Et voici quel programme ils ont établi. D’abord ils vont élever un barrage pour maintenir l’eau. La partie achevée du tunnel étant ainsi préservée de l’inondation, ils pourront établir une galerie latérale au tunnel. Cette galerie ira rejoindre la nappe d’eau, pour en assurer l’écoulement.
«Mais l’écoulement de quel côté? Du côté de la Suisse. Il ne s’agit pas en ce moment, pour les ingénieurs, de renvoyer le Bief-Rouge dans son lit. Il s’agit de se débarrasser de l’eau. Donc, on laisse l’eau s’écouler en Suisse. Et on continue le tunnel. Lorsqu’il sera achevé, on fermera la galerie d’écoulement des eaux, lesquelles, selon les ingénieurs, remonteront alors vers leur ancien écoulement.
«Eh bien! Premièrement, le percement de la galerie d’écoulement est une entreprise dangereuse. Il y a des risques nombreux de rencontrer, là aussi, des cours d’eau souterrains ou des fissures, c’est-à-dire de provoquer de nouveaux écoulements. Au lieu de diminuer le mal, on l’aggrave.

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Le torrent à la sortie du tunnel du Mont-d’Or

«En outre, il faudra huit mois au moins pour l’achèvement du tunnel. Croit-on que pendant ce long délai, les eaux n’emploieront pas leurs forces? S’imagine-t-on qu’elles sont enfermées dans des vases étanches? Comment! J’ai constaté parfois des pressions de 30 atmosphères dans les siphons naturels des eaux souterraines. Je suis descendu à 253 mètres de profondeur dans le lit d’une rivière souterraine dont l’eau remonte jusqu’à la surface, en temps de grandes eaux. Je sais que les rivières souterraines deviennent, à certaines époques, des torrents d’un débit colossal et d’une puissance dynamique considérable.

«Et l’on voudrait me faire admettre que toutes ces forces se laisseront annihiler par un barrage, qu’elles n’agiront point, qu’elles ne chercheront point une autre issue que celle de la galerie, qu’aucun drainage ne se produira, et enfin que les phénomènes de capture cesseront de jouer! On déplace le niveau d’équilibre de plusieurs cours d’eau. On modifie leur équilibre même. Et c’est pourquoi j’ai pu dire que le Doubs lui-même est en danger. Les ingénieurs jouent avec des forces qu’ils ignorent.
«Mais ce n’est pas tout. Les parois du tunnel pourront-elles résister aux pressions formidables des eaux qu’elles devront maintenir? C’est encore un problème. On annonce qu’elles seront renforcées. Tant mieux.

«- Alors, ai-je dit, à votre avis, le Bief-Rouge est définitivement perdu?
«- On ne pourra le savoir qu’après avoir exploré la fissure et reconnu si elle est une diaclase ou un siphon renversé. Ceux qui affirment, avant cette constatation, qu’ils ramèneront le Bief-Rouge dans son lit, n’entendent rien à l’hydrologie.
«- Et tous les cours d’eau voisins sont menacés?
«- Oui, si l’on ne prend pas des mesures immédiates. J’entends bien que les moyens que les ingénieurs veulent employer sont des palliatifs, et que, pendant quelques années, peut-être, certaines rivières reprendront ou garderont leur cours et leur débit normal. Mais nul ne sait ce qui arrivera après ce délai. On entreprend une œuvre dangereuse, et j’ai voulu la signaler. Ce serait méconnaître toutes les lois de l’hydrologie que de penser que les rivières céderont aux vœux des ingénieurs.
«- Alors, que faut-il faire?
«- Explorer la fissure. Et si l’on reconnaît qu’on ne peut faire revenir l’eau à son cours ancien, construire un aqueduc pour l’amener à Vallorbe, en Suisse. Le tunnel du Mont-d’Or est creusé - j’ai écrit cette phrase - à peu près à l’endroit que j’aurais choisi, si j’avais voulu amener à Vallorbe des eaux aussi abondantes que possible.»
J’allais quitter M. Fournier, reprend Louis Latzarus, quand on lui apporta une dépêche. Elle était signée du maire de Malbuisson, village sis à peu de distance de Métabief. Elle disait ceci: «Débit de deux sources diminué de moitié. Eau louche. Venez le plus tôt possible.»
Note: aujourd’hui, le Bief-Rouge coule toujours à Métabief

Article copié sur "La France pittoresque"

 

1790: interdiction des festivités du Carnaval sous la Révolution
D’après «Le Figaro: supplément littéraire», paru en 1911

A peine a-t-elle éclaté, que la Révolution abolit dès 1790 les festivités jadis légendaires se déroulant durant les trois semaines du Carnaval, prohibant tout port de masques et déguisements dans les rues pour lui préférer et encourager celui du bonnet rouge et des piques...
Dans le n°137 de ses Révolutions de Paris (du 18 au 25 février 1792), Prudhomme déclare solennellement que «la Révolution nous a mis du plomb dans la tête. Depuis trois ans nous ne sommes plus bouffons.»

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Un jacobin brandissant le bonnet rouge en 1792

De fait, depuis et y compris 1790, le Carnaval a vécu. Pour la troisième fois à pareille époque, a été affichée, le 20 janvier, une ordonnance de police portant défenses expresses «à tous particuliers de paraître déguisés, masqués ou travestis de quelque manière que ce soit, dans les rues, places et jardins publics, sous peine d’être arrêtés, comme aussi de donner des bals masqués sans la permission expresse, de l’autorité.» Partout en France, mais surtout à Paris, les circonstances exigeaient impérieusement de pareilles précautions.

C’est donc en 1789, malgré les préoccupations de la Révolution naissante, que le Carnaval a, pour la dernière fois, joui sous l’ancien régime de tout son éclat. Déjà il avait, de ci de là, dans l’histoire, subi mainte et mainte éclipse. La dernière et la plus longue avait eu lieu durant les dernières années du règne de Louis XV, dont la tristesse avait mis fin chez le peuple à toute manifestation joyeuse. Seule la police, en soudoyant quelques gens sans aveu, avait pu à grand’ peine marquer la date des jours gras par quelques mascarades, excitant le dégoût bien plutôt que le rire.
Dès que Louis XVI monte sur le trône, le peuple, renaissant à l’espérance et impatient de se dédommager d’une longue période de deuils et de douleurs, n’a rien de plus pressé que de rendre au Carnaval son ancienne splendeur. On se ferait difficilement aujourd’hui une idée des fêtes organisées à cette occasion. Le Carnaval dure alors trois semaines. Le mardi précédant la Septuagésime, il s’ouvre solennellement en même temps que la saison des spectacles à la foire Saint-Germain.

Chacune de ces trois semaines, il y a bal à l’Opéra, à minuit, le jeudi et le dimanche. Les deux jours les plus animés sont, comme bien on pense, le Lundi et le Mardi Gras, terminés également l’un et l’autre par un bal à l’Opéra. Ces deux jours-là, de midi à cinq heures, depuis le faubourg du Roule jusqu’à la place du Trône, ça n’est qu’une indescriptible et éblouissante cohue de masques, remplissant, soit à pied, soit en carrosse, le faubourg et la rue Saint-Honoré, la rue et le faubourg Saint-Antoine. Les plus grands seigneurs de la Cour, des princes, même des princes du sang, tiennent à honneur de s’y faire remarquer dans des équipages et des voitures magnifiques, des chars nouveaux et bizarres.

L’ordre le mieux établi prévient les excès et les malheurs, trop ordinaires à de semblables fêtes. Le guet, répandu depuis la rue Royale jusqu’au Trône, prescrit aux voitures leur marche et empêche toute confusion, ce qui, disent les Mémoires Secrets, en rend le coup d’œil encore plus enchanteur. Le mardi, dans la soirée, presque tous les masques, au retour, se rendent aux Porcherons, au Grand Salon. C’est là, et finalement à l’Opéra, que se clôture le Carnaval.
Donc, en ce commencement de 1792, trois ans déjà nous séparent de ces temps d’allégresse, et c’est sous les plus sombres auspices que l’année a commencé. Le 1er janvier, grâce a une délicate attention de Guadet, l’Assemblée Nationale a comme étrennes, donné aux révolutionnaires la mise en accusation des princes français Louis-Stanislas-Xavier, Charles-Philippe et Louis-Joseph, ci-devant Condé, auxquels elle a adjoint Galonné et Riquetti cadet, frère de Mirabeau.

L’agitation, causée par la formation d’une Haute-Cour, n’est rien auprès de celle que produisent les bruits chaque jour plus précis, d’une guerre imminente avec l’Autriche. Et cet état de nervosité inquiète, pousse au paroxysme l’exaspération des classes pauvres devant la cherté invraisemblable des vivres croissant en raison inverse de la valeur des assignats. Le 21 janvier, des magasins et boutiques d’épiciers ont été pillés par le peuple; le 23, de même. Entre temps, des faux assignats ont été mis en circulation et, depuis la fin du mois, on s’en prend maintenant aux boulangers.
Dès les premiers jours de février, si le Carnaval des jours heureux n’est plus qu’un souvenir, il s’en manifeste un, d’un genre nouveau, bien «analogue aux circonstances», comme on disait alors. Non seulement les hommes, mais les femmes même, ne paraissent plus dans les rues qu’une pique à la main. La pique remplace dans la main des «citoyennes», l’ombrelle et l’éventail, «tout comme elle se substitua au parapluie dans la main du timide bourgeois.»

Cette épidémie est telle que, peu de temps avant les jours gras, le samedi 11 février «an IV de la Liberté», la Municipalité se voit dans l’obligation de prendre un arrêté pour réglementer et refréner le port de la pique. Cet arrêté est même assez mal accueilli. Les agités, ou plutôt les agitateurs, répandent le bruit d’une nouvelle évasion du roi, qui, deux jours après, le 13, est obligé de protester, par lettre au Corps Municipal, de «son inviolable dévouement au bonheur de la Nation».

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Un sans-culotte en 1792

Si les sans-culottes éprouvent quelques difficultés pour se montrer partout, la pique à là main, il leur est en revanche loisible de se distinguer du commun des mortels par le bonnet rouge, dit «bonnet de la liberté». On ne voit plus partout que des bonnets rouges. On se promène en bonnet rouge, on va au café en bonnet rouge, on assiste en bonnet rouge aux séances des clubs et aux représentations théâtrales.
Cette année-là, la période du Carnaval eût dû s’ouvrir le mardi 31 janvier. Le dimanche gras, 19 février, les dames de la Halle viennent demander à l’Assemblée Nationale sa protection pour une caisse nouvelle d’échange d’assignats; mais celle-ci, craignant que les pétitionnaires n’aient été incitées à cette démarche par des financiers intéressés à l’entreprise, refuse de se prononcer.

Le soir, pour se consoler de leur déconvenue, ces dames se rendent a la maison du sieur Ruggieri, rue Saint-Lazare, faubourg Montmartre, lequel, dimanche, lundi et mardi gras, ouvre ses portes à six heures. Il n’en coûte qu’une livre dix sols par personne. «Le public est averti que l’on dansera une contredanse, ensuite la course alternativement»... et elles s’en donnent jusqu’au petit jour.
Le lendemain, lundi 20, la reine, tenant fièrement tête à l’orage, se fait conduire au Théâtre Italien, tout neuf encore, puisque bâti en 1783, sur l’emplacement de l’hôtel de Choiseul. Au même endroit et dans les mêmes dispositions que plus tard l’Opéra-Comique. On doit y jouer les Evénements imprévus, comédie en trois actes, mêlée d’ariettes, par d’Hèle, musique de Grétrv. Cette pièce, la meilleure et la dernière de d’Hèle, a été représentée pour la première fois le 15 novembre 1779, un an avant sa mort, survenue le 27 décembre 1780.

C’est, avec la musique de Grétry, une des pièces les plus prisées du répertoire, dans laquelle aucune allusion n’est à craindre aux questions irritantes du moment, et c’est pourquoi la reine s’est crue fondée à la choisir. Les bons Français savent de quelles amertumes est déjà empoisonnée la vie de leur souveraine, quelles odieuses calomnies sont répandues à son endroit et de quels révoltants outrages elle est, chaque jour, un peu partout l’objet. Aussi, à son arrivée dans sa loge, la grande majorité des spectateurs se lève-t-elle, l’acclamant plus chaleureusement que jamais.
La pièce commence. A un certain moment, un duo débute ainsi entre un valet et une femme de chambre:

- J’aime mon maître tendrement.
- Ah! Combien j’aime ma maîtresse.
L’actrice Dugazon, en chantant ce dernier vers, s’est tournée vers la reine. Aussitôt, comme pour justifier le titre de la pièce, un violent tumulte éclate d’ans la salle. Soulignant et approuvant le jeu de l’actrice, tous les royalistes se lèvent de nouveau, acclamant la reine. «Pas de maître! Pas de maîtresse! Vive la Liberté» hurlent une trentaine de jacobins, répartis dans le parterre. Des injures, des coups même sont échangés et ce n’est qu’à grand’ peine que la pièce peut s’achever dans un calme relatif. A la fin, l’immense majorité applaudit et répète, en le modifiant un peu, le refrain: «Vive à jamais notre bonne maîtresse!»

Marie-Antoinette, écrit en 1829 de Bourniseaux, essuie des pleurs de joie qui baignent ses paupières; «c’était le dernier beau jour de sa vie.» C’était, en tout cas, la dernière fois qu’elle se rendait au théâtre et, de ce jour peut-être, commença pour elle cet effroyable calvaire, qui, dépassant tout ce que l’imagination peut concevoir de plus tragique et de plus lancinant, ne prendra fin que vingt mois plus tard, le 16 octobre 1793, sur la plate-forme de l’échafaud.
Si, en 1792, la Révolution a, depuis trois ans, aboli le carnaval, dès lors et pendant huit ans encore, passant des orgies rouges de la Terreur aux immondes débordements du Directoire, est-elle autre chose elle-même qu’un fantastique carnaval, dont le Dix-Huit Brumaire sera le mercredi des cendres?

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8 janvier 1247: Déguisé en moine, le Génois Grimaldi s'empare du château de Monaco. Avant d'épouser des actrices de Hollywood ou des nageuses sud-africaines, les proprios du Rocher étaient des hommes, des vrais...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À voir Albert de Monaco si urbain, si rondouillard, on imagine difficilement qu'il puisse avoir comme ancêtre un seigneur de guerre, un reître, féroce et rusé : le sieur François Grimaldi, dit Malizia (la malice) ! C'est un Génois du parti guelfe fidèle au pape. Vers 1246, sa famille est une nouvelle fois chassée de Gênes par les Gibelins alliés au Saint Empire germanique. Devenu SDF, François cherche un pied-à-terre pas trop éloigné de sa cité natale. Avec son cousin Rainier, il projette de squatter une sombre forteresse dominant la Méditerranée, le château de Monaco. C'est un site très ancien. Les archéologues y ont déterré une roulette datant de 300 000 ans. Plus récemment, au VIe siècle avant notre ère, des Phocéens venant de Marseille y ont établi la colonie de Monoïkos. César s'y arrête en se rendant en Grèce. Le poète Virgile mentionne Monaco dans L'Énéide. Les Sarrasins et les Barbares occupent successivement le rocher.

Le château fort guigné par les deux cousins date du XIe, il a étéérigé par les Génois pour assurer la défense de l'Empire chrétien contre les Sarrasins. Son aspect n'a rien à voir avec le palais princier en sucre d'orge d'aujourd'hui. Avec ses quatre tours et ses hautes murailles, il en impose. Impossible de s'en emparer par la force. Aussi les deux cousins Grimaldi choisissent-ils d'opérer par la ruse. Le 8 janvier 1247, ils se présentent à la porte de la forteresse déguisés en moines franciscains demandant l'asile pour la nuit. Sans méfiance, l'homme de garde entrouvre la porte. L'erreur est fatale, car les deux moines s'empressent de l'occire avant de pénétrer dans la cour du château à la tête d'une bande d'énergumènes armés. En moins de temps que ne se déroule une partie de polo, les Grimaldi deviennent maîtres de la forteresse. Ce haut fait d'armes est illustré sur le blason des Grimaldi par la présence de deux moines armés.

Principauté du bonheur… Au cours des siècles suivants, les Grimaldi perdent et regagnent à plusieurs reprises Monaco. Les princes de Monaco sont évincés de leur cité après la nuit du 4 août 1789. Et à partir de 1793 elle devient entièrement française sous le nom de Fort-Hercule. Monaco retrouve son indépendance en 1814, après la première chute de Napoléon. Les Cent-Jours passant par-là, la cité est placée sous la férule du royaume de Sardaigne. Mais il faut savoir qu'à cette époque les communes de Roquebrune-Cap-Martin et de Menton appartenaient à la principauté. Ce n'est que lors de la révolution de 1848 que ces deux dernières se déclarèrent villes libres sous la protection de la Sardaigne. Finalement, en 1860 - comme Nice - ces deux communes votent pour le rattachement à la France. Et le rocher de Monaco se retrouve totalement indépendant, échappant à la fois à la France et à l'Italie. Bien joué, les Grimaldi.Loin de ce passé tumultueux, Monaco est aujourd'hui devenue la principauté du bonheur où l'argent coule à flots. Plus de soudards, mais des princes, qui épousent des bergères de père en fils. Plus de fracas des armes, mais des bagnoles de luxe déversant des joueurs de tennis désireux d'échapper au fisc. Plus de barques puant le poisson, mais des yachts aux effluves d'Arabie. Oui, une principauté d'opérette, sur laquelle règne Albert II, 29e prince souverain de Monaco, duc de Valentinois, marquis des Baux, comte de Carladès, baron de Calvinet et du Buis, seigneur de Saint-Rémy, sire de Matignon, comte de Torigni, baron de Saint-Lô, de la Luthumière et de Hambye, duc de Mazarin, duc de Mayenne, prince de Château-Porcien, baron de Massy, comte de Ferrette, de Belfort, de Thann et de Rosemont, baron d'Altkirch, seigneur d'Issenheim, marquis de Chilly, comte de Longjumeau et marquis de Guiscard.

 8 janvier 1247. Déguisé en moine, le Génois Grimaldi s'empare du château de Monaco.
© Le Point - Publié le 08/01/2012 à 00:05 - Modifié le 08/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du huit janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/08/28894627.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie étant resté un peu enfant embrasse toutes les grenouilles et les crapauds qui n'hibernent pas pour qu'ils ou elles se transforment en prince ou en princesse; bof, pourquoi pas...

 

dicton0108[1]

 

Ben pour la zique de ce jour, on va s’écouter Chicago Blues volume 5… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied même avec la gueule de bois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=FohAFARjKvI

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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prof-agresse

Ce sont des religieuses qui font un pèlerinage à Lourdes. Elles se déplacent en minibus.
Au détour d'un départementale, voilà-t-y pas qu'un des pneus du minibus est à plat. Les nonnes sortent et pensent changer le pneu, mais aucune d'elle ne sait comment faire. Heureusement, un routier qui passait par là s'arrête, et voyant leur détresse, offre ses services.
Les religieuses acceptent de bon cœur.
Alors que le routier est en train de soulever le minibus avec le cric, celui-ci glisse, laissant le bus retomber par terre.
Alors le routier rugit un:
- NOM DE DIEU!!!
La mère supérieure le reprend tout de suite et lui dit:
- Ce ne sont pas des manières de parler ainsi. Vous devriez vous surveiller un peu!
Le routier s'excuse:
- Je suis désolé ma mère Et il se remet à la tâche.
Mais 30 secondes plus tard, rebelote, le cric glisse à nouveau! et le routier vocifère:
- BORDEL DE DIEU DE COUILLE D'OURS!!!
La mère supérieure intervient:
- Si changer la roue de notre minibus vous oblige à proférer de telles vulgarités, nous préférons nous débrouiller seules! Le routier s'excuse encore:
- Oh ma mère, je suis réellement désolé. Mais je suis un peu énervé par ce cric qui ne veut pas resté fixé sur le sol.
La mère supérieure lui propose alors:
- Si ce cric glisse à nouveau, retenez-vous de proférer des vulgarités, et dites plutôt quelque chose comme Mon Dieu, aidez-moi…
Et le routier réessaye de soulever le minibus, et le cric glisse à nouveau et il commence à dire:
- NOM DE... mais il se corrige et dit OH MON DIEU AIDEZ-MOI!
Et à ce moment-là, le minibus se soulève tout seul dans les airs
Et les nonnes regardent leur minibus et crient:
- NOM DE DIEU!!!

 mars-gremi

Un type sort d'un casino. Il a une mine défaite, il a tout perdu, il est ruiné. Il va au parking C'est un gars qui invite son ami à une partie de golf sur son 18 trous habituel. Les voilà au premier tee, prêts à démarrer dès 7 heures du matin lorsqu'ils sont témoins d'une scène extraordinaire: une superbe jeune fille nue traverse le green en courant!
Au moment où elle disparaît dans les bois, l'invité demande à l'habitué:
- Hé, tu as vu ça?! Ça arrive souvent ici?
L'hôte répond:
- Ne t'inquiète pas de ça et joue plutôt.
Le nouveau se place en position pour son drive, et à ce moment-là, il remarque quatre gars en blouses blanches qui courent sur le green, et se dirigent dans la même direction que la jeune fille. Toujours aussi surpris, il interroge:
- M'enfin, qu'est-ce que ça veut dire?!
- Je t'ai dit de ne pas te soucier de ça. Vas-y joue, on n'a pas toute la journée devant nous, répond l'autre en réprimant un petit rire
Avec circonspection, l'invité se remet en position de driver, mais pour la troisième fois, il est coupé dans son élan: un autre gars en blouse blanche court sur le green en suivant le même chemin que les autres, mais lui, il porte deux seaux remplis de sable. Alors le golfeur invité s'arrête et dit en croisant les bras:
- Bon, maintenant, ça va bien: je ne jouerai pas tant que tu ne m'auras pas expliqué ce qui se passe ici!
- D'accord. Il faut d'abord savoir que là-bas derrière le bosquet, c'est l'hôpital psychiatrique. La jeune femme nue que tu as vu courir tout à l'heure, est une patiente qui s'échappe et se met à courir sur le terrain de golf de temps en temps. Et les gars en blouse blanche sont les infirmiers qui essaient de la rattraper.
- Hmmm OK, répond le gars, mais le dernier gars en blouse blanche avec ses deux seaux?
- Lui, c'est le gars qui l'a attrapée la dernière fois. Les deux seaux de sable, c'est son handicap.

 aiquaida-suppo

Lucie et Germaine sont deux vieilles qui vivent dans une résidence pour personnes âgées. Elles sont veuves toutes les deux mais Germaine aimerait tellement retrouver l'âme sœur...
Un jour, la rumeur d'un nouvel arrivant de sexe masculin vient à leurs oreilles. Comme la rumeur dit aussi que le vieux monsieur est encore très bien conservé et qu'il a de bonnes manières, nos deux vieilles sont toutes excitées et décident d'en savoir un peu plus!
Germaine dit:
- Lucie, tu sais combien je suis timide. Tu ne voudrais pas aller discuter un peu avec lui pour connaître ses intentions?
Lucie qui n'a peur de rien est tout à fait d'accord.
Aussi, au repas suivant, elle se place à la table du nouvel arrivant et essaie de lui tirer les vers du nez:
- Alors comme ça, vous êtes nouveau ici? Mon amie Germaine et moi, nous nous demandions pourquoi un homme si bien de sa personne comme vous, et si jeune, venait dans une résidence comme la nôtre sans compagnie...
L'homme répond alors:
- Je sors de prison... J'y ai passé 20 ans!
- Non, c'est pas vrai? Vous plaisantez? Et pour quelle raison?
- J'ai tué ma troisième femme. Je l'ai étranglée...
- Et qu'est-il arrivéà votre deuxième femme?
- Je l'ai tuée aussi. Avec mon revolver.
- Heu, et votre première femme alors?
- Elle est tombée par le balcon de l'immeuble où l'on habitait au cours d'une dispute.
Alors Lucie se tourne sur sa chaise, et regardant Germaine à la table d'à côté elle cache sa bouche avec sa main et chuchote très fort:
- Tout va bien Germaine, il est veuf!

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C'est jeudi... le réveille-matin qui ne chôme pas continue de réveiller son petit monde avec des sonneries à répétition... pour l'avant dernière fois de la semaine le supplice du déplacement pour aller au travail touche presque tout le monde, on se bouscule, on s'entrechoque, on bouchonne, on grommelle, on peste... pour enfin arriver après cette course d'obstacle sur le lieu de travail où une autre course commence... plus plaisante celle-là... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du neuf janvier

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«À la Saint-Julien, les choix sont cornéliens.» 

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«Quand il pleut à la Sainte-Alice, c'est souvent comme une vache qui pisse.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, la semaine active se termine ce soir... la première de l'année est derrière; on dit que c'est la plus difficile car parfois la politique de l'entreprise a changé avec un nouveau directeur, un nouveau patron, un nouveau chef ou de nouveaux collègues... il y a aussi des rocades, des remplacements des collègues partis à la retraite; il faudra s'habituer, assimiler les changements... et, le week-end sera le bienvenu pour se ressourcer un peu...

winterlandschaft

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 4° et un ciel légèrement nuageux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, encore quelques percées du soleil en matinée sous un ciel déjà nuageux. Premières gouttes possibles avant la fin de matinée, puis précipitations plus généralisées et très nuageux dans l'après-midi. Limite de la neige vers 1500 à 1700m, parfois plus basse à l'intérieur des Alpes. Vent du sud-ouest modéré sur le Plateau et le Léman, fort en Ajoie. D'ouest fort à tempétueux en montagne, du nord-ouest tempétueux en haute montagne. Températures prévues pour vendredi: 1 à 5 degrés à l'aube à basse altitude, 7 à 10 degrés l'après-midi. 1 puis 5 degrés vers 1000m dans le Jura, 1 puis 0 degré vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation de faible activité apporte quelques pluies faibles au nord. Temps nuageux ou couvert mais sec sur les autres régions, simplement voilé en Méditerranée ou le mistral souffle. Les températures minimales sont élevées pour la saison. Dans l’après-midi, la perturbation s'étend sur tout le nord du pays et apporte généralement des bruines du centre-ouest au nord-est. Vent puissant en Manche. Ambiance plus lumineuse dans le sud-est mais avec également du vent. En soirée, la perturbation faiblement pluvieuse s'étire sur les deux tiers nord du pays avec généralement des bruines mais des pluies plus continues près des frontières du nord. Toujours couvert et brumeux à l'ouest tandis qu'en Méditerranée, le mistral souffle assez fort et permet au ciel de rester dégagé. Dans la nuit, les dernières pluies de la perturbation concernent le nord-est et l'ouest du Massif central. Ciel dégagé dans le sud-est à la faveur de forts mistral et tramontane…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française peu ciel couvert avec des températures de 28°; peu à nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:16 et le coucher du Soleil se fera à 17:03 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: A l'aube il faisait -22,8° degrés en province du Limbourg, -15,2°à la côte et -25,4°à Rochefort, la température maximale sous abri ne dépassait pas -10,1° degrés dans la région de Florennes
En 1940: Seul jour sans gel à Uccle

 

Les journées mondiales et internationales

Le neuf janvier c’est la Journée mondiale de la Corse
http://www.journee-mondiale.com/196/journee-mondiale-de-la-corse.htm

journee-mondiale-corse

 

La France pittoresque

Fromage de Roquefort: itinéraire d’un produit unique et protégé
D’après «Le Roquefort» (par Eugène Marre), paru en 1906

Si un document du XIe siècle semble indiquer que les Caves ce Roquefort étaient connues bien avant cette date, à l’origine les producteurs de fromage apportaient simplement en dépôt leurs produits aux caves pour les y faire saler et affiner, moyennant rétribution, et les reprenaient ensuite pour les consommer ou pour les vendre. Bientôt, la production augmentant, la consommation croît également avec la prospérité de ce commerce, et c’est au XVIe siècle que le privilège de la fabrication est accordé par le parlement de Toulouse au seul village de Roquefort.

Dans ses Mémoires pour servir à l’histoire du Rouergue (1797), l’historien Bosc dit que la «propriété des Caves de Roquefort est connue depuis bien longtemps, comme on peut s’en convaincre par un acte des archives de Conques par lequel Frotard de Cornus, donnant à ce monastère ses alleus des Enfruts, de las Menudes, de Malpoiol et de Nègra-Boissière, déclare, entre autres revenus dépendant de ces terres, deux fromages qui doivent lui être payés annuellement par chacune des Caves de Roquefort: et donat unaquaeque cabanna duos fromaticos», document datant du règne de Philippe Ier, vers l’an 1070.

En 1338, l’hôpital de Millau, pour faire saler son fromage à Roquefort, dépense 60 sous», rapporte l’abbé Rouquette dans ses Recherches historiques: «Item costero los fromagges da Roquefort da salar LX s.» En 1411, «dernier d’avril», des lettres patentes de Charles VI défendent de saisir les fromages qui sont dans les caves de Roquefort, pour cause de dettes, sauf à défaut d’autres biens meubles. Dans ces lettres, il est expliqué qu’à Roquefort il n’y a ni vin, ni blé, sauf du blé de mars, et qu’il y a des caves «moult froides en l’esté desquelles les gens du pais d’environ qui ont fromaiges les y aportent pour les illec conroyer [arranger] et mieulx assaisoner et prennent la peyne et diligence, moiennant certain argent o aultres proffits qu’ils ont et prennent de ceulx à qui sont les fromaiges, dont les dicts suppliants gaignent leur pain et soutiennenl leurs povres vies».

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Préparation à la traite

Les lettres patentes octroyées par Charles VI furent confirmées par François Ier, Henri II, François II et Louis XIII, les 6 février 1518, 8 septembre 1550, septembre 1560 et 10 décembre 1619. Une pièce de procédure datée de 1439 nous fait connaître que la communauté de Roquefort revendiquait le droit de percevoir chaque année, à la Saint-Luc, une forme de chaque personne apportant des fromages pour les préparer et les saler dans les caves, destinant le produit de ces prélèvements à la réparation des murs et fortifications et autres charges du dit lieu.

Mais ce genre de commerce, en raison de l’éloignement des vendeurs, de leurs relations peu étendues et des difficultés de communication, dût devenir pénible et difficile à un moment donné, surtout lorsque la production augmenta, et c’est sans doute sous l’influence de ces difficultés que les propriétaires de caves furent amenés progressivement, d’abord à vendre, pour le compte des cultivateurs, les fromages affinés, ensuite à acheter ferme pour lur propre compte, des fromages frais qu’ils revendirent mûrs. «Le négociant intéresséà la réputation de son fromage, dit Limousin-Lamothe dans son Mémoire sur Roquefort, le soigna mieux; la consommation augmenta; la prospérité de ce commerce ne fit que s’accroître et le pays tout entier dût sa fortune à ces caves dont peut-être le hasard seul avait fait connaître la propriété.»

En 1547, un arrentement de la dîme des fromages est consenti par la communauté de Roquefort à un nommé Fabre moyennant huit quintaux trois pèzes et demi de fromages (la pèze était un poids utilisé en plusieurs endroits du Rouergue, mais n’ayant pas partout la même valeur. Cette valeur semble avoir varié, d’après Affre (Dictionnaire des institutions, mœurs et coutumes du Rouergue), entre 20 et 25 livres): «per lo près et quantitat de huech quintals tres pèzas et miéza de fromatgés bons et marchans de aquels que se levaran deI comu: promet paguar lod. Fabre losd, fromatgés als dictz sendictz quant losd, sendictz et la communa n’aura nécessitat de jour en jour et tout en continuen.» 

En 1550, les habitants de Roquefort sollicitent et obtiennent du parlement de Toulouse un arrêt qui leur assure le privilège de la fabrication des fromages et défend à tous individus, manants ou autres de s’occuper de cette fabrication en dehors du village de Roquefort, sous peine d’une amende de six livres par quintal.

Cette juridiction, jalouse de conserver au fromage de Roquefort sa juste réputation, défendit plusieurs fois de mettre en vente, sous son nom, des fromages d’origine différente, témoin l’arrêt suivant du parlement en date du 31 août 1666, «qui fait très expresses inhibitions et défenses à tous merchandz, voyturiers et autres personnes de quelle qualitté et condition qu’ils soient qui aurons prins et achepté du fromaige dans les cabanes et lieux du voysinage du dit Roquefort, de le vendre, bailler, ny débiter en gros ny en détail pour véritable fromaige de Roquefort à peine de mil livres d’amende et d’en estre enquis», rapporte Marcorelles dans son Mémoire sur le fromage de Roquefort. Le dernier acte du parlement de Toulouse date du 31 janvier 1785.

Un manuscrit de 1552 nous apprend qu’à la foire tenue annuellement dans la petite ville de Creissels, les transactions sur le roquefort seul laissaient cinq à six mille livres de profit. En 1554, le Juge Mage du Rouergue étant venu à Saint-Affrique à l’occasion d’un procès entre les consuls de cette ville et l’évêque de Vabres, on lui offrit des fromages de Roquefort «comme un présent digne d’un homme de son importance», pouvons-nous lire dans la Notice sur les caves et les fromages de Roquefort de Roques et Charton.

En 1664, fut établi le livre compoix des terres et du village de Roquefort relevant alors de la généralité de Montauban. Le compoix établissait la contenance, le bornage, la valeur de chaque parcelle de terrain et fixait la taille due au roi. Sur le compoix de Roquefort figurent quelques caves, entre autres la «cavane de l’abbaye de Nonenque» (Les grandes usines: Caves de Roquefort, Aveyron, de Turgan).

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Chargement des fromages

Des documents recueillis par Affre dans les comptes consulaires de recettes et de dépenses de la communauté de Millau, indiquent que les consuls de cette ville faisaient des cadeaux de fromage de Roquefort aux hommes qu’ils avaient le désir de ménager ou d’intéresser à leurs affaires, tels que l’Intendant de la Généralité et ses secrétaires, les hommes d’affaires chargés de représenter Millau au Grand Conseil, au Parlement ou ailleurs:

«Et, pour ne pas être trompés sur la qualité du produit, un des consuls se rendait à Roquefort pour choisir ce qu’il y avait de mieux. Le 25 août 1683, 2 quintaux, 75 livres furent payés à raison de 28 livres le quintal et adressés à M. de Pégueirolles à Toulouse, avec le nom, l’adresse et la qualité des personnes auxquelles les fromages étaient destinés, pour les remercier des services rendus dans le procès de la communauté contre le prieur de la paroisse. En 1701, le 8 novembre, un achat de 4 quintaux, 14 livres fut fait à Mme Vernhet née Réfrégier, au prix, cette fois, de 36 livres le quintal.»

Cet usage de faire des présents aux tout-puissants du jour cessa en 1766, sur la demande de l’un d’eux, s’il faut en croire le document relevé par Jules Artières dans les Archives de Millau: «La communauté, dit-il dans les Annales de Millau, avait depuis bien longtemps l’habitude d’envoyer chaque année à l’Intendant de Montauban une charge de fromages de Roquefort; elle s’imposait à ce sujet de 300 livres.

«En 1766, M. de Gourgue estimant que c’était là un usage abusif et onéreux pour la ville, écrivit à l’Administration communale qu’il y aurait un bien meilleur usage à faire de ces fonds, notamment en l’employant au soulagement des pauvres de la ville et qu’en conséquence il lui saurait gré de ne plus lui faire à l’avenir pareil envoi». En 1704, le Dictionnaire universel de Trévoux dit que «le roquefort, le parmesan et le fromage de Sassenage en Dauphiné, sont des fromages fort estimés».

«Le 21 décembre 1724, rapporte encore Affre dans son Dictionnaire des institutions, on servit sur la table de son Eminence l’Archevêque de Paris un des deux superbes roqueforts à lui offerts par M. l’abbé de Glandières de Bussac, archidiacre dans la Cathédrale de Rodez, qui était dans l’usage de renouveler tous les ans ce cadeau. Le duc de Noailles qui dînait ce jour-làà l’Archevêché, fit le plus grand éloge du produit rouergat.»

Dans son Mémoire sur le fromage de Roquefort, Marcorelles nous apprend qu’en 1754 on comptait vingt-six grottes propres à recevoir les fromages fournis par cinquante mille brebis paissant sur les pâturages abondants de l’immense plateau du Larzaç. Il se faisait de ce fromage, qui voyageait à dos de mulet, une consommation importante, non seulement dans le Rouergue et le Languedoc, mais encore dans la Provence, le Dauphiné, le Roussillon, la Gascogne, à Lyon, à Bordeaux, à Paris. On en expédiait même en Italie, en Angleterre et en Hollande et dans les îles françaises. Marcorelles est le premier auteur sérieux qui traite avec détails de la préparation technique du roquefort. Son mémoire est reproduit, dans ses parties essentielles, par l’abbé Rozier, en 1786 (Cours complet d’Agriculture: mot Fromage).

«Les derniers fromages que vous nous avés envoyés se sont trouvés excellents, écrivait à la date du 13 février 1767, M. de Bertin, conseiller d’Etat et prieur de Coubisou, à M. Saltel notaire à Espalion et juge du dit Coubisou. Je voudrais fort faire parvenir à mon frère l’évesque de Vannes, avant le caresme prochain, un pareil envoy; mais aurés-vous la facilité de les lui adresser à Vannes en Bretagne. Vous pourriés les adresser par Toulouse, à M. Perceval greffier de la 2e chambre des enquestes, rue Sainte-Catherine à Bordeaux, avec prière de ma part de les faire passer, à la 1re occasion, à Vannes. Cela allant par eau sera long, mais moins coûteux», rapporte Affre.

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Raclage des fromages

D’après le Dictionnaire universel de la Géographie commerciale de Peuchet, on faisait à Roquefort, à la fin du XVIIIe siècle, des fromages de lait de brebis très estimés et on en expédiait beaucoup à Paris. «Le fromage de Roquefort est sans contredit le premier fromage d’Europe»écrivent Diderot et d’Alembert dans l’Encyclopédie, en 1782. Desmarest (Fromages de Roquefort), en 1784, donne de nombreux détails techniques presque textuellement empruntés à Marcorelles; il nous apprend que «le fromage de Roquefort est, de tous ceux qui se font en France, celui qui a le plus de réputation par la délicatesse de son goût, la fermeté de sa pâte et le persillage qui se forme dans certaines parties de sa masse».

Il nous apprend aussi qu’il est produit par les brebis paissant sur le Larzac, sur le canton de Causse-Nègre dans le Gévaudan et dans quelques parties du diocèse de Lodève, depuis les premiers jours de mai jusqu’à la fin de septembre et que l’on compte à Roquefort vingt-six caves. «Les bonnes qualités du fromage de Roquefort, dit-il, sont d’être frais, d’un goût fin et délicat, bien persillé, c’est-à-dire parsemé dans l’intérieur de veines d’un vert bleuâtre.» On expédie surtout le fromage affinéà Nîmes, Montpellier, Toulouse, et à Bordeaux et Paris dès que les chaleurs sont passées; de ces centres commerciaux, le fromage se répand dans les provinces voisines et même à l’étranger.

Dans ses Mémoires pour servir à l’histoire du Rouergue, l’abbé Bosc considère le roquefort comme «le premier fromage de l’Europe» et nous apprend que les caves dans lesquelles on l’affine sont au nombre de vingt-six et sont connues «de toutes les parties de la France et des états voisins». Ces caves «ont été formées ou du moins ébauchées par la nature: on les a agrandies pour les rendre plus commodes. On voit, en différents endroits du rocher où les caves sont creusées et surtout près du pavé, des fentes ou de petits trous irréguliers, d’où sort un vent froid et assez fort pour éteindre une lumière qu’on approche de l’ouverture, mais qui perd sa force à trois pieds de sa sortie. C’est à la froideur de ce vent qu’on attribue celle qui règne dans les caves.»

Le transport des fromages se faisait autrefois à dos de mulet dans des caisses ouvertes portant la marque des fermes qui les avaient confectionnés. Il fallait 20 ou 24 jours, nous dit Affre, pour le transport des pièces à destination de Paris et cela coûtait 16 livres le quintal.

En 1802, l’historien Alexis Monteil signale dans sa Description du département de l’Aveyron l’importance déjà considérable de l’industrie du roquefort et donne, entre autres détails, les suivants: «Les fromages qu’on porte à Roquefort, viennent, la plupart, des Montagnes du Larzac. Les propriétaires des caves les achètent, depuis le commencement de floréal [fin avril / début mai] jusqu’à la fin de fructidor [fin août / début septembre]. Ils coûtent de 6 à 7 sous la livre et se vendent, à leur sortie des caves, environ 50 fr. le quintal, poids de marc.

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Réclame pour le roquefort Société (1932)

«Les principaux débouchés sont Paris, Bordeaux et les grandes villes du Midi. On a tenté d’en faire des envois en Amérique; mais ce n’est qu’en les renfermant dans des boîtes de plomb qu’on parvient à les conserver pendant la traversée. En général, ce fromage ne peut être transporté que difficilement; ce n’est que par les plus grandes précautions qu’on peut l’empêcher de s’altérer.»

«On sait qu’ils viennent du Rouergue, dit encore Alexis Monteil en parlant des fromages de Roquefort dans son Histoire des Français des divers états. Le caillé qu’on emploie est fait de lait de brebis et d’un peu de lait de chèvre; il est brisé jusqu’aux plus petites parties. Lorsqu’il est retiré des formes, il est ceint d’une bande de toile, et c’est alors un fromage qui est porté au séchoir, puis aux caves où on lui donne le sel en l’en frottant sur les deux plats de sa surface. Ensuite, on racle, à plusieurs reprises, le duvet qui se forme sur la croûte, après quoi on le laisse mûrir sur des tablettes au milieu des courants d’air, qui se forment par les interstices des rochers où les caves sont creusées. Ce fromage délicat, fin, crémeux, marbré, piquant, vous tient toujours sur l’appétit, vous le donne ou vous le rend.»

Girou de Buzareingues (Mémoire sur les Caves de Roquefort), en 1830, parle de dix caves à fromage dont cinq seulement «ont des soupiraux à courant d’air extrêmement froid qui vous pénètre et vous glace, même en été»; Abel Hugo (La France pittoresque: Aveyron), en 1835, en signale une vingtaine, et Limousin-Lamothe (Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron), en 1841, en compte 34 dont 23 naturelles.

«De 1670 jusqu’en 1789, rapporte une notice de Turgan publiée en 1867 (Les grandes usines), cette industrie ne prit pas un grand développement: il ne devait pas se produire alors plus de 2000 quintaux de 50 kil. de fromage; le pays était privé de toute bonne voie de communication; le fromage frais était portéà Roquefort à dos de mulet et, une fois mûr, il était expédié par le même procédé; c’est tout au plus si ces produits pouvaient arriver à Toulouse, Montpellier, Le Vigan.

«Le commerce était, en 1790, réuni presque entièrement entre les mains de trois rivaux: la plus ancienne maison était celle de Delmas frères; venaient après, celle de Laumière aine et celle d’Antoine Arlabosse. D’après les livres de cette époque, il devait se produire environ 5 000 quintaux de fromage. De 1800 à 1815, ce fut une période de prospérité qui créa de grandes fortunes relativement à celles de cette époque; la production augmenta de cinq mille à dix mille quintaux. De 1815 à 1830, ce fut, au contraire, une période fatale, causant de nombreuses déconfitures et des ruines rapides occasionnées par la concurrence acharnée que se firent les négociants.

«Le fromage frais s’achetait à 50 fr. les 100 kg, prix moyen; il tomba tout à coup à 40 fr. et les usines de Roquefort passèrent dans de nouvelles mains étrangères au pays. Durant quinze ans, la production resta stationnaire, le commerce n’offrant plus à l’agriculture des prix rémunérateurs. En 1840, vint à Roquefort une maison de Montpellier, Rigal et Cie, tenter le monopole de l’exploitation. Toutes les caves furent affermées. Mais ce monopole ne dura guère que deux années, 1840, 1841; on chercha, on trouva de nouveaux emplacements de caves; il fallut lutter et c’est de cette lutte qu’est sorti le Roquefort de ce jour (1850), quatre fois plus important, rebâti presque à neuf: l’importance et la capacité des caves fut quadruplée, la manipulation fut perfectionnée, les relations commerciales s’étendirent et le personnel fut mieux organisé.»

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Rayonnement des universités françaises à l’étranger il y a un siècle.
D’après «Le Petit Parisien», n° du 15 janvier 1910

En 1910, un chroniqueur du Petit Parisien, observant l’affluence en France d’étudiants venus de tous les points du monde, y voit une reconnaissance de l’excellence des universités françaises qui renouent ainsi avec le temps glorieux où elles constituaient de souveraines dépositaires des trésors de la science, et se plaît à rappeler le rôle essentiel de notre pays dans la propagation de l’instruction en Orient

On ne saurait attacher trop d’importance, dans l’évolution des idées contemporaines, au rayonnement croissant qu’exercent sur le monde les universités françaises et d’abord l’Université de Paris. La loi de 1896 qui a donné aux universités l’existence juridique et l’indépendance a été pour elles le signal d’une renaissance dont, après quatorze ans, on commence à apercevoir les résultats. Ces résultats sont si honorables pour notre pays, ils peuvent être pour l’avenir d’une telle portée, qu’il n’est pas inutile d’en préciser la nature et l’étendue.

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Recteur de l’Université de Paris en 1586

Le premier point qui doit être mis en lumière, c’est l’attraction qu’exerce l’Université de Paris sur les étudiants de tous pays. Dans une excellente étude qu’un de nos compatriotes, professeur en Egypte, M. Chilot, vient de publier dans la Revue, je relève les chiffres suivants: sur 17 303 étudiants inscrits aux registres de l’Université de Paris pendant l’année scolaire 1907-1908, il n’y a pas moins de 3 361 étrangers ou étrangères, 926 pour le droit, 520 pour la médecine, 773 pour les sciences, 1 062 pour les lettres.
A l’intention de ces jeunes hôtes de la France, l’Université a créé des diplômes purement scientifiques, qui, naturellement, ne confèrent pas les mêmes droits pratiques, notamment l’accès aux carrières que les diplômes réservés aux Français, mais qui sont le témoignage solennel des efforts accomplis et du travail fourni. C’est le cas du doctorat d’universitéà la Faculté de médecine, du certificat d’études françaises à la Faculté des lettres, du diplôme de pharmacie à l’Ecole de pharmacie.

Cette affluence d’étudiants venus de tous les points du monde suffit à prouver en quelle estime est tenue notre université parisienne. Elle a repris l’éminente situation qu’elle possédait autrefois, au temps où l’on disait d’elle qu’elle était «la souveraine dépositaire des trésors de la science». Tout récemment, plus de cent étudiants turcs sont venus prendre place sur ses bancs, et, à cette occasion, un des plus importants journaux de Constantinople écrivait: «Avant tout, nous devons reconnaître que c’est la France qui a le plus fait pour la propagation de l’instruction en Orient et que les jeunes étudiants qui ont été envoyés en France, en sont revenus non seulement en retirant de leurs études un profit matériel, mais aussi et surtout un profit moral. Ce n’est donc pas seulement une simple inclination que nous éprouvons pour la France, mais un profond sentiment de reconnaissance.»

Comment oublier, d’ailleurs, ce que M. Liard, recteur actuel de notre Université de Paris, disait il y a quelques mois en recevant M. Carnegie? Dans les quelques centaines de mètres carrés où se dressent la Sorbonne et le Collège de France, l’esprit humain a réalisé quelques-unes de ses plus magnifiques conquêtes. C’est là qu’Ampère a fait les découvertes sans lesquelles ni la télégraphie, avec ou sans fil, ni le téléphone, ni l’électricité industrielle n’existeraient. C’est là que Pasteur a renouvelé la chimie et les sciences biologiques. C’est là que Berthelot a, pour la première fois, donnéà l’homme le pouvoir créateur dans les applications de la synthèse. C’est là que Lippmann a inventé la photographie des couleurs, Moissan le four électrique, Curie étudié les propriétés du radium.

On comprend donc le prestige qu’exerce au dehors un tel foyer de science et l’on éprouve d’autant plus de fiertéà constater cette attraction, qu’on la reconnaît mieux justifiée. Au surplus, depuis quelques années, l’Université de Paris ne s’est pas bornée à recevoir chez elle ceux qui venaient frapper à sa porte et à les recevoir de son mieux. Elle a aussi pris soin d’entrer en relations directes avec les pays étrangers et de porter au loin la science dont elle est dépositaire.
Un grand nombre de comités, nés sous son patronage, ont établi des relations suivies entre elle et les pays étrangers. C’est le cas, par exemple, du comité de patronage des étudiants étrangers, fondé en 1891, du comité franco-américain, fondé en 1893, de l’Association franco-écossaise, fondée en 1896, du bureau des renseignements, créé en 1904, de l’Association franco-scandinave, qui date de la même année, du comité de patronage des étudiants ottomans, institué il y a quelques mois.

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Carte d’immatriculation de l’Université de Paris 1905-1906

D’autre part, des maîtres français visitent de plus en plus les universités étrangères. Depuis des années déjà, la grande université Harvard, à Boston, reçoit, chaque année, des maîtres français, grâce à la fondation Hyde. M. Boutroux, le plus illustre de nos philosophes contemporains, y représente, en ce moment même, la science française. Un autre groupement s’est formé pour l’Amérique latine et déjà MM. Dumas, professeur à la Sorbonne; Richet, professeur à la Faculté de médecine; Egli, agrégé de l’Université, ont commencé là-bas des cours qui ont obtenu le meilleur succès.

Faut-il parler de l’Orient, où, comme on sait, les écoles françaises, soit religieuses, soit laïques, ont toujours occupé une situation éminente? De l’Egypte, notamment, où toute la jeunesse indigène est restée fidèle avec ferveur à l’enseignement français? Faut-il parler aussi de l’accueil chaleureux reçu à Prague par les représentants de notre Université? Et il serait injuste d’oublier d’autres créations, œuvres des universités de province: l’Union des étudiants français en Espagne, œuvre de l’Université de Toulouse; l’Ecole des hautes études hispaniques de Madrid, œuvre de l’Université de Bordeaux; l’Institut français de Florence, œuvre de l’Université de Grenoble.

A constater ces résultats obtenus en si peu de temps, on est amenéà penser, comme l’écrivait récemment un de nos recteurs, que l’action des universités françaises à l’étranger, quoiqu’elle n’ait pas été parmi les effets annoncés de la loi qui leur conféra l’autonomie, n’est pas, cependant, un des moins heureux. Ces succès sont d’autant plus agréables à rappeler qu’ils sont l’œuvre de la collaboration constante et cordiale du corps enseignant et du corps enseigné.

L’Association générale des étudiants, qui a maintenant sa maison et qui, en un quart de siècle, a réalisé de si beaux progrès, n’a cessé, par sa participation active à toutes les manifestations des universités étrangères, de vivifier le nom de la France et de réchauffer les sympathies dont nous étions déjà l’objet. On a donc toute raison de dire, en étudiant ce magnifique foyer intellectuel et moral, que jamais le rayonnement de la France n’a été plus grand et, pour être pacifique, ce rayonnement n’est ni moins beau ni moins fécond qu’il ne fut à d’autres époques.

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9 janvier 1768: Philip Astley invente le cirque moderne en faisant galoper un cheval en rond. Cet ancien militaire est le premier à pratiquer des acrobaties en galopant autour d'une piste. Son spectacle conquiert l'Europe.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le jour où l'écuyer acrobate anglais Philip Astley oblige son cheval à galoper en rond pour présenter son numéro, le cirque est né. Jusque-là, tout comme ses confrères, il faisait faire des allers et retours à sa monture, devant le public. Le 9 janvier 1768, la piste circulaire est ainsi inventée.

Rien ne prédestinait pourtant Astley au cirque. Il est néà Newcastle d'un père ébéniste. Mais il refuse de prendre la succession familiale. Lui, ce qu'il aime, ce sont des meubles à quatre pattes qui galopent et hennissent: les chevaux! À 17 ans, il s'engage chez les dragons et file en Amérique pour faire la guerre, d'abord aux Français et aux Espagnols, puis aux colons américains. C'est un cavalier émérite. S'il ne parle pas encore à l'oreille des chevaux comme Robert Redford, il sait s'en faire obéir au doigt et à l'œil. Mais bientôt le métier des armes l'ennuie, aussi quitte-t-il l'armée pour retourner à Londres. Il a 26 ans. Il décide d'ouvrir un manège pour enseigner son art équestre.

Entre deux cours d'équitation, il fait quelques démonstrations d'acrobatie. La foule accourt pour le voir chevaucher, debout, couché. Il saute, virevolte, tire au pistolet, feint la mort. Les hommes admirent son adresse. Les belles ladies rêvent de lui servir de monture. Il n'y a que les chevaux pour s'emmerder, car ils ne pensent qu'à retourner à leur écurie. Comme tous les écuyers acrobates de l'époque, Astley fait galoper sa monture en ligne droite, ce qui oblige à de perpétuels allers et retours. Le 9 janvier 1768, dit-on, Astley a ce trait de génie de tracer un cercle sur le sol pour que son cheval le suive. Cercle, circus, cirque. Le cirque était né. Alléluia!

Numéros… Cette chevauchée circulaire a deux énormes avantages: le public disposé autour de la piste peut mieux suivre des yeux les évolutions du cavalier ; quant à ce dernier, la force centrifuge l'aide à garder son équilibre. Voilà pour la piste circulaire, mais un cirque, ce n'est pas qu'un bourrin qui tourne en rond avec un bonhomme faisant le malin sur son dos. On s'en lasse vite. Astley le comprend rapidement, bientôt il engage un clown pour amuser le public entre deux numéros. Par la suite, il enrichit son spectacle avec d'autres numéros. Il fait appel à des cavaliers supplémentaires, à des musiciens, à des jongleurs. La foule accourt, au trot, au galop. En 1773, il ajoute des sièges et un toit à son anneau. Le cirque moderne est né.

Londres ne suffit plus à Astley, qui se produit dans plusieurs capitales européennes. En 1782, il s'installe à Paris, où il fait bâtir, à l'entrée du Faubourg-du-Temple, une salle ronde, comportant deux rangées de loges éclairées par 2 000 bougies. C'est l'Amphithéâtre anglais. On y voit le cheval qui danse le menuet, le cheval qui s'assoit, le cheval qui rapporte, mais aussi un équilibriste sur fil ou encore une petite fille de trois ans jouer du piano. Astley enregistre un succès monstre avec le numéro de Copé et Fillon incarnant les clowns Pipo et Mario.

En 1814, à l'âge de 76 ans, Philip Astley met pied à terre une dernière fois. Il meurt et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

9 janvier 1768. Philip Astley invente le cirque moderne en faisant galoper un cheval en rond.
© Le Point - Publié le 09/01/2012 à 00:05 - Modifié le 09/01/2015 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du neuf janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/09/28904546.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi bagarreur cherche par tous les moyens à se rendre intéressant en montrant son cœur d'artichaut en cul de bouteille d'une main et de l'autre un surin pas fait pour éplucher les pommes de terre...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi, pourquoi ne pas s’écouter du Génius, avec un concert de Ray Charles de 1981… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon, c’est même du tout bon… avec les fourmis qui vous démangent les guibolles et envie de taper du pied… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=40BpaypwA7o

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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implants-hommes

Une femme attend son amant.
Quand il arrive, il lui apporte un plat de spaghettis dans un plat. Ils vont tous les deux au lit. Soudain on entend frapper à la porte. La femme dit à son amant:
- Mon mari! Cache-toi vite! L'amant se cache.
Elle ouvre la porte, entre le deuxième amant qui lui apporte une assiette de chocolats. Ils vont se mettre au lit quand on frappe à la porte. La femme lui dit:
- Cache-toi vite! C'est mon mari! Le deuxième amant se cache.
Entre le troisième amant, les mains vides. Ils se mettent au lit et on entend du bruit à la porte. La femme dit:
- Va vite te cacher! Mon mari est à la porte!
Elle ouvre la porte et le mari entre.
Le mari s'assoit sur le canapé et se dit à lui-même: "Si seulement il y avait quelque chose à manger."
Le premier amant sort alors avec le plat de pâtes.
Le mari lui demande qui il est et ce qu'il fait là. Il répond:
- Dieu a entendu ta demande et m'a envoyé avec les pâtes. Il pose le plat et se sauve à toutes jambes.
Quand le mari a fini le plat, il se dit a lui-même "Maintenant je mangerais bien quelque chose de sucré."
Le deuxième amant sort de sa cachette avec l'assiette de chocolats.
- Que faîtes-vous ici? demande le mari.
Il lui répond que Dieu a entendu sa demande et l'a envoyé lui apporter les chocolats, puis se sauve à toute vitesse.
Le troisième amant se demande comment faire pour sortir de la maison. Il sort de sa cachette et va vers le mari. Le mari lui dit:
- Que faites-vous ici? Et il lui répond:
- Dieu m'a envoyé reprendre les assiettes.

 boulette-neige

Bill Clinton se promène le long de la plage et il trébuche soudainement sur une lampe magique.
Il la ramasse, la frotte, et voilà qu'un vrai génie apparaît. Bill, émerveillé, lui demande s'il a droit à trois souhaits. Le génie lui répond:
- Non, ces jours-ci, je donne seulement un souhait à cause de l'inflation. Alors... qu'est-ce que ça sera?
Bill n'hésite pas. Il dit:
- Je veux la paix au le Moyen-Orient. Tu vois cette carte? Je veux que ces pays cessent de se battre entre eux.
Le génie regarde la carte et s'exclame:
- Fiou, bonhomme! Ces pays sont en guerre depuis des milliers d'années. Je suis bon mais pas à ce point! Je ne crois pas que cela puisse être fait. Alors, demande-moi autre chose.
Bill pense une minute et dit finalement:
- Tu sais, les gens n'aiment réellement pas ma femme. Ils pensent que c'est une vraie chipie et qu'elle est laide comme un pou.
Je souhaite qu'elle soit la femme la plus belle sur terre et que tout le monde l'aime. C'est ce que je veux.
Le génie reste songeur une minute, puis dit:
- Remontre-moi donc cette carte.

 grece-alphabet

Haroun Tazieff arrive devant St Pierre qui le regarde d'un air embêté:
- Mon cher Haroun, je te connais bien et je sais que tu mérites le Paradis. Seulement voilà, j'ai bien peur que ça ne te plaise pas trop, c'est un peu calme!
Alors, à titre exceptionnel et parce que c'est toi, je te propose la chose suivante:
tu vas d'abord faire une visite au Paradis puis une autre en Enfer et ensuite tu viendras me dire ce que tu en penses!
Haroun va donc au Paradis:
en effet c'est bien calme, température douce, paysage légèrement vallonné, du vert partout, l'agneau endormi entre les pattes du lion, bref, il faut bien le dire, pour un type comme Haroun c'est plutôt rasoir... Il descend ensuite faire un tour en Enfer:
alors là, génial! De la lave brûlante partout, des geysers de flammes, un vent qui lui décape le visage, une odeur de soufre épouvantable, des crevasses vertigineuses, une chaleur infernale... Bref, Haroun trouve ça super!
Il retourne vers St Pierre.
- Alors? lui demande St Pierre, un peu anxieux de sa réponse.
- Eh bien, je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre le Paradis juste au-dessus de l'Enfer, mais croyez-en mon expérience, avec ce que j'ai vu en bas, avant 2 ou 3 éternités tout va péter!

 voeux-pieux

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C'est vendredi... pour la dernière fois de la semaine le réveille-matin fait son terrible boulot... au saut du lit on est ronchon et autant durant la toilette qu'au petit déjeuner que durant tout le trajet, l'esprit de l'humain est déjà au travail, préparant le corps aux gestes routiniers et précis... souvent l'esprit est éveillé alors que le corps est encore légèrement endormi, sans compter que cet esprit faisant plusieurs chose à la fois arrive à vous conduire sans encombre sur le lieu du travail... Allez, c'est le dernier jour de la semaine active et demain l'esprit pourra se reposer... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix janvier

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«Beau temps à la saint-Guillaume, peu de blé, beaucoup de chaume.»

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«Seuls les drapiers s’affairent en ce début d’année où la terre engourdie laisse aux hommes des champs un peu de répit.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, c'est le début du week-end, le temps est morose... et c'est juste le temps idéal pour rester à la maison pour laver le linge et faire le ménage ainsi que pour les travaux de bureau pour certains, mais ce qui est sûr, la course aux provisions recommence à chaque fin de semaine, comme en 2014, ça n'a pas changé... Et 'est très bien!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 4° et de faibles averses dans la nuit, ce sera pour ce samedi, ambiance printanière avec des maximales entre 12 et 15 degrés dans une atmosphère venteuse. Temps sec et ciel partagé entre bancs nuageux parfois étendus et moments de soleil, notamment présents durant l'après-midi. Restant plus nuageux sur le nord du Jura et bon ensoleillement en Valais. Quelques averses se développant la nuit suivante. Vent du  sud-ouest modéré sur le Plateau et le Léman, fort en Ajoie. D'ouest fort à tempétueux en montagne, du nord-ouest tempétueux en haute montagne. Températures prévues pour samedi: 5 à 11 degrés à l'aube à basse altitude entre le Valais et l'Ajoie, 12 à 15 degrés l'après-midi. 7 puis 10 degrés vers 1000m dans le Jura, 3 puis 5 degrés vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, en matinée, la perturbation de la veille apporte quelques gouttes du Limousin à l'est. Tandis que des bruines peuvent avoir lieu de manière plus aléatoire ailleurs. Ensoleillé des Pyrénées à la Méditerranée avec des vents modérés. Vents parfois violents en Manche. Dans l’après-midi, un nouveau front descend de mer du Nord et apporte des pluies faibles mais se renforçant dans les régions septentrionales. Plus dégagé des Pyrénées aux régions du sud-est où le vent souffle. Grande douceur malgré le ciel souvent gris. En soirée, la zone de pluie s'étire du centre-ouest au nord-est. Temps de nouveau sec près de la Manche et le restant dans le sud. Les vents d'ouest restent présents en Méditerranée. Dans la nuit, une bande modérément pluvieuse s'étire de l'Aquitaine à l'Alsace, avec de la neige sur les reliefs à des altitudes de plus en plus basses. Ciel dégagé dans l'extrême sud, avec le maintien du vent en Méditerranée… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé, variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 31°; beau temps peu nuageux aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:16 et le coucher du Soleil se fera à 17:03 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 2005: La température maximale sous abri atteignait 14,9° en province du Limbourg
En 1968: A l'aube, il faisait -17° au Mont Rigi
En 1942: Vague de froid sur le pays jusqu'au 25 janvier. Les températures sont descendues jusqu'à -17,9°à Uccle.

 

La France pittoresque

 

Écorçage du chêne au rythme du Chant des Péleurs dans les Ardennes
D’après «Revue de folklore français», paru en 1930

Fort importante dans les Ardennes, l’industrie du tannage des peaux tenait son essor à l’abondance de l’écorce du chêne, laquelle contient le principe particulier ayant la propriété de pénétrer dans la peau pour s’y unir de façon à la rendre souple, solide et surtout imputrescible. La récolte des écorces ou «pèlerie», qui avait lieu en mai-juin et à laquelle prenaient part hommes, femmes, «guerchons» et «bachelles», demandait force habileté et précédait des réjouissances rythmées par le chant des «péleurs»

La récolte des écorces formait une branche de l’industrie du tannage et avait pris un très grand développement surtout dans les vallées de Meuse et de Semoy et dans la région boisée, bordant la Belgique, explique en 1930 le Dr L. Héthimann, du Comité du Folklore Champenois dans la Revue de folklore français. C’est au printemps, quand la sève monte, que se faisait l’écorçage dans les coupes en âge d’être exploitées.
Le dommage causé aux arbres par cette opération est, en effet, très grand car il faut les abattre, d’où l’obligation de n’écorcer que les coupes d’âge suffisant. De là aussi cette règle absolue l’acheteur de l’écorce devait acheter l’arbre ou trouver acheteur. Les écorces étaient-elles vendues et le bois ne trouvait-il pas preneur? L’adjudication des écorces était annulée et réciproquement le tas d’écorces devait trouver preneur en même temps que les arbres d’où on les avait tirées. Ainsi étaient conciliés les deux intérêts en présence.

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Les procédés nouveaux pour le tannage chimique ont fait disparaître l’écorçage. Mais jadis il en allait tout autrement. Dans le Courrier du jeudi 20 janvier 1842, paraissait sous forme d’une lettre signée: «Ton ami A. M.» une description charmante de l’écorçage à Hautes-Rivières, à cette époque:
«Les travaux qui fixent le plus l’attention de l’étranger sur la Semoy sont, sans contredit, ceux de la pèlerie c’est-à-dire ceux de l’écorçage du chêne. Le village des Hautes-Rivières, à raison de sa nombreuse population et de ses coupes étendues, y dépêché une abondance considérable de personnes. Les jeunes filles y sont en majorité, et ce n’est pas chose peu curieuse que de les voir perchées au haut de longs engins, qu’elles appellent chevâ, pour dépouiller jusqu’aux plus minces rameaux.

«Le chevâ ou chevau était un bouleau de deux mètres de haut, fendu et monté en échelle, avec des barreaux de fortune, plus ou moins bien ajustés et maintenus. Pour de plus grandes hauteurs on ajoutait un autre chevâ et l’ensemble, sans doute à cause de la forme arquée qu’il prenait, s’appelait dromadaire. Elles rient, elles chantent même, les bienheureuses! sans songer à leur position aérienne, tout en maniant leur oche (os).

«L’oche est un tibia de bœuf desséché au bout duquel est fiché un petit tranchant et bien adroites sont celles des péleuses qui gagnent leur vingt sous par journées sans se greffer vingt fois les doigts! Ce petit tranchant, qui sert à faire des incisions longitudinales d’abord, puis croisées par des sections transversales espacées d’environ deux mètres, dans l’écorce des arbres, en fait aussi parfois dans la chair des mains c’est là ce que le dictionnaire local appelle greffer.»

Depuis longtemps cet instrument, que l’on nommait «oche de la péleuse», en Semoy, «oche du plumeux ou du plucheux» sur la Meuse, a disparu, remplacé par un instrument en bois avec garniture de fer, nous explique le Dr L. Hétimann du Comité du Folklore Champenois, qui précise qu’avec un tel outil, les jeunes étourdies devaient se greffer les doigts bien fréquemment. Mais, dit «A.M.», cela ne l’empêchait pas de chanter et de rire. Une note du feuilleton nous donne à ce sujet un savoureux détail:

«Il faut entendre les rondes qui accompagnent le travail des péleuses. Il en est une surtout qui ne manque jamais d’être entonnée quand finit la journée: c’est une chansonnette, quelque peu grivoise, dont le sujet est l’aventure au bois d’une fille trompée. Regnault, le preux chevalier, le héros obligé de presque tous les contes de l’Ardenne, se trouve être le trompeur. L’auteur des paroles, sans être tout à fait incivilisé, ne doit pas avoir lu Boileau, mais en revanche, le compositeur devait connaître Méhul, car l’air, qui est un motif fort simple, est remarquable par le point d’orgue dont le mot «Regnault» est accentuéà la fin de chaque couplet point d’orgue que les péleuses rendent avec une énergie qui fait vibrer tous les échos voisins».

Si Hétimann avoue ne pas avoir retrouvé l’air et les paroles, il confie avoir noté l’air des deux premiers vers d’une ronde tirée du «Romancero de Champagne», à qui semble bien s’appliquer la notation du point d’orgue cité. Il s’agit de la chanson de Renaud (et non Regnault) dont voici le premier couplet:

Oh! Renaud, réveille, réveille,
Oh! Renaud, réveille-toi!
Mon père m’avait planté un bois,
Oh! Renaud, réveille-toi!
Dedans ce bois il y avait des noix,
Renaud!

La même année 1930, Geneviève Devignes consacre également un article au chant des Péleurs lors de l’écorçage du chêne en Ardenne. Elle nous explique que les travaux de «pèlerie», dits aussi «pelaison» notamment au bois maintenant célèbre de la Gruerie où l’écorçage des chênes avait lieu en mai-juin, constituaient une sorte de Moisson des Bois à laquelle prenaient part hommes, femmes, «guerchons» et «bachelles». Des réjouissances s’ensuivaient, comme ailleurs pour la moisson ou pour la vendange. Régulièrement on y entendait de ces vieilles ballades qui avaient traversé les siècles sans avoir jamais étéécrites.

Le Chant des Péleurs était une de ces bizarres survivances. Dans ce chant on retrouvait encore, comme dans la complainte de la «Fin de Regnaud», comme dans la ronde rémoise d’Ogier, véritable chanson de geste en miniature, mais cette fois sans trop savoir à quel propos, le nom de l’incomparable neveu de Thierry l’Ardennois (et non «le Danois» comme trop d’historiens ont tendance à l’écrire), le beau chevalier du Moyen Age, Renaud ou Hegnaud, ou Reynauld, si fin de taille et si large d’épaules, dont le souvenir hante l’Ardenne entière.

Il se peut qu’un sens symbolique se cache sous l’obscuritéétrange des paroles, mais le motif musical fort simple et très large avait en lui quelque chose d’assez nostalgique pour opérer sur les Ardennais enlevés à leur forêt le même charme que produisait le célèbre «Ranz-des-vaches» sur les Suisses (l’effet triste de cette musique sur les montagnards helvétiens à la solde de la France était en effet si prodigieux qu’on fut obligé d’en interdire l’exécution dans les régiments) ou encore, le «Chant des bateliers» de la Volga sur les Russes.

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On l’entonnait, le jour finissant (au «petit soir» ) et rien ne frappait autrefois les étrangers traversant nos parages comme le haut cri dont le mot Regnaud était accentué vers la fin des couplets, car les «péleuses» surtout rendaient ce nom avec une énergie farouche qui faisait vibrer tous les échos voisins. Geneviève Devignes rapporte avoir transcrit les paroles de la chanson avec quelques détails dans une lettre toute jaunie, écrite sous Napoléon III, par l’inspecteur Nozot; ajoutant que lui-même tenait ce chant d’un vieil instituteur qui n’avait pu lui en dire l’origine, car, lorsqu’il demandait aux péleurs si la chanson était vieille, ils répondaient invariablement: «e je crois bien. Nos grand’pères la savaient».

Pour Prosper Tarbé (1809-1871), spécialiste de l’histoire du pays champenois, ce chant montagnard semble être l’altération d’une ancienne ballade amoureuse que l’on retrouve dans le recueil des chants historiques de Lincy.
Quand vient en Mai que l’on dit a longs jors
Que Francs de France repairent de Roi cort (Pepin le Bref)

Car c’est par cette page que nous savons que le cavalier était blond recercelé (c’est-à-dire frisé), de visage clair, et que nulle terre au monde n’avait vu si beau bacheler; par elle nous le suivons montant les degrés d’une haute tour, où, assise sur un lit peint de fleurs, l’attend la fille d’un empereur: la belle Erembor. Le morceau populaire d’âge en âge est devenu grivois. Notons que dans le pays de Charleville existait aussi une ronde enfantine qui ressemblait à la chanson des Péleurs, mais au lieu de Renaud le refrain disait: «Hi Ah Thomas réveille-toi». L’air d’ailleurs en diffère totalement, il fut recueilli à la fin du XIXe siècle par Albert Meyrac.

Notons aussi, toujours au sujet du Chant des Péleurs, que l’on vénère dans les Ardennes, sur les bords du Rhin et surtout dans les environs de Cologne un saint Renaud que les traditions légendaires désignent comme l’aîné des Fils Aymon, princes des Ardennes. Dans le Roman d’Ogier l’Ardenois on lit ces vers (tome II, p. 403) au sujet d’un cheval.
Ainc en si bon ne monta li franc hom
Fors seul Baiart, ki fu au fil, Aymon
Renaud le preus, ki ot cuer de baron.
Egalement, dans la chronique de Ph. Mouske (vers 815):

Duis ot li rois en moult de lius
Guerre, u il fu moult ententius
Et dans Rainnaus, li fius Aimon
Dont encor moult lestore aimon
Il et si frere sour Bairst
Le guerreiierent tempre et tart...

«On remarquera, dit à ce propos Tarbé dans son Romancero, que Mouske proclame que l’histoire de ces quatre preux est déjà populaire de son temps, c’était donc une tradition acceptée, et non une création des trouvères». Mais ceci nous entraîne trop loin. Pour revenir au Chant des Péleurs, Geneviève Devignes rapporte avoir connu personnellement, dans l’Ardenne champenoise, aux environs de Sainte-Menehould, et ceci avant-guerre, des bûcherons qui lui en ont encore donné des bribes.
Voici le chant traditionnel des péleurs d’Ardenne:

O Regnaud réveille, réveille,
O Regnaud, réveille-toi.
Mon père m’avait planté un bois,
O Regnaud réveille-toi.
Dedans ce bois y avait des noix,
O Regnaud réveille, réveille,
O Regnaud réveille-toi.
Dedans ce bois y avait des noix,
O Regnaud, réveille-toi.
J’en cueillis deux, j’en mangea trois,
etc.

J’en cueillis deux, j’en mangea trois,
O Regnaud réveille-toi.
J’en fus malade au lit neuf mois,
Regnaud
etc.

J’en fus malade au lit neuf mois,
O Regnaud réveille-toi.
Tous mes parents venaient m’y voir,
Regnaud
etc.

Tous mes parents venaient m’y voir,
O Regnaud réveille-toi.
Seul, mon amant n’y venait pas,
Regnaud
etc.

Seul mon amant n’y venait pas,
O Regnaud réveille-toi.
Je lui ai fait dire par trois fois,
Regnaud
etc.

Je lui ai fait dire par trois fois,
O Regnaud réveille-toi.
La troisième il y vena,
Regnaud
etc.

- Bonjour ma mie, comment qu’ça va?
O Regnaud réveille-toi.
- Ça me va bien quand je vous vois,
Regnaud
etc.

Avez-vous chaud, avez-vous froid?
O Regnaud réveille-toi.
Je n’ai pas chaud, car j’ai bien froid,
Regnaud
etc.

De votre bouche embrassez-moi,
O Regnaud réveille-toi.
De votre manteau couvrez-moi,
Regnaud
etc.

Etendez-vous le long de moi,
O Regnaud réveille-toi.
Mettez la main sur l’estomac,
Regnaud
etc.

Mettez la main sur l’estomac,
O Regnaud réveille-toi.
Descendez-la un peu plus bas,
Regnaud
etc.

Vous y trouv’rez l’père Nicolas,
O Regnaud réveille-toi.
Il a d’la barbe comme un vrai chat,
Regnaud
etc.

Il a d’la barbe comme un vrai chat,
O Regnaud réveille-toi.
N’voit point clair attrape les rats,
Regnaud
etc.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Etrennes et nouvel an: origine et histoire
D’après «Lettre de Jacob Spon à Stoffel» paru en 1674 et «Le Mercure» de juillet et décembre 1735

En parlant des étrennes, on ne peut se dispenser de remonter, non pas aux Grecs, mais du moins aux Romains, inventeurs de cet usage. Le premier endroit de l’histoire romaine nous apprenant cette coutume est de Symmachus, auteur ancien, qui nous rapporte qu’elle fut introduite sous l’autorité du roi Tatius Sabinus, qui reçut le premier la verbène (verveine) du bois sacré de la déesse Strénia, pour le bon augure de la nouvelle année.
Soit que les Romains imaginassent quelque chose de divin dans la verbène, soit qu’ils faisaient allusion au nom de cette déesse Strénia, dans le bois de laquelle ils prenaient la verbène, avec le mot de strenuus, qui signifie vaillant et généreux: aussi le mot strena, qui signifie étrenne, se trouve quelquefois écrit strenua chez les Anciens, pour témoigner que c’était proprement aux personnes de valeur et de mérite qu’était destiné ce présent, et à ceux dont l’esprit tout divin promettait plus par la vigilance que par l’instinct d’un heureux augure.

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Tatius, roi des Sabins

Après ce temps-là, l’on vint à faire des présents de figues, de dattes et de miel, comme pour souhaiter aux amis qu’il n’arrivât rien que d’agréable et de doux pendant le reste de l’année. Ensuite les Romains, quittant leur première simplicité, et changeant leurs dieux de bois en des dieux d’or et d’argent, commencèrent àêtre aussi plus magnifiques en leurs présents, et à s’en envoyer ce jour-là de différentes sortes, et plus considérables; mais ils s’envoyaient particulièrement des monnaies et médailles d’argent, trouvant qu’ils avaient été bien simples, dans les siècles précédents, de croire que le miel fût plus doux que l’argent, comme Ovide le fait agréablement dire à Janus.

Avec les présents, ils se souhaitaient mutuellement toute sorte de bonheur et de prospérité pour le reste de l’année, et se donnaient des témoignages réciproques d’amitié: et comme ils prenaient autant d’empire dans la religion que dans l’Etat, ils ne manquèrent pas d’établir des lois qui la concernaient, et firent de ce jour-là un jour de fête, qu’ils dédièrent et consacrèrent particulièrement au dieu Janus, qu’on représentait à deux visages, l’un devant et l’autre derrière, comme regardant l’année passée et la prochaine. On lui faisait ce jour des sacrifices, et le peuple allait en foule au mont Tarpée, où Janus avait quelqu’autel, tous habillés de robes neuves.

Néanmoins, quoique ce fût une fête, et même une fête solennelle, puisqu’elle était encore dédiée à Junon, qui avait tous les premiers jours de mois sous sa protection, le peuple ne demeurait pas sans rien faire; chacun commençait à travailler à quelque chose de sa profession, afin de n’être pas paresseux le reste de l’année.
Enfin, l’usage des étrennes devint peu à peu si fréquent sous les empereurs, que tout le peuple allait souhaiter la bonne année à l’empereur, et chacun lui portait son présent d’argent, selon son pouvoir. Auguste en recevait en si grande quantité, qu’il avait accoutumé d’en acheter et dédier des idoles d’or et d’argent, comme étant généreux, et ne veillant pas appliquer à son profit particulier les libéralités de ses sujets.

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Le dieu Janus

Tibère, son successeur, qui était d’une humeur plus sombre et n’aimait pas les grandes compagnies, s’absentait exprès les premiers jours de l’année, pour éviter l’incommodité des visites du peuple, qui serait accouru en foule pour lui souhaiter la bonne année. Ces cérémonies occupaient même si fort le peuple, les six ou sept premiers jours de l’année, qu’il fut obligé de faire un édit par lequel il défendait les étrennes, passé le premier jour. Caligula, qui posséda l’empire immédiatement après Tibère, fit savoir au peuple, par un édit, qu’il recevrait les étrennes le jour des calendes de janvier, qui avaient été refusées par son prédécesseur; et pour cet effet il se tint tout le jour dans le vestibule de son palais, où il recevait à pleines mains tout l’argent et les présents qui lui étaient offerts par le peuple.

Claude, qui lui succéda, abolit ce que son prédécesseur avait voulu rétablir, et défendit, par arrêt, qu’on n’eût point à lui venir présenter des étrennes, comme on avait fait sous Auguste et Caligula. Depuis ce temps, cette coutume demeura encore parmi le peuple. Les Romains pensaient qu’il y avait quelque chose de divin dans les commencements.
Plus tard, le concile d’Auxerre, tenu en 587, défendit de faire, le premier jour de l’an, des sacrifices de génisses ou de biches et d’aller faire des vœux devant les arbres consacrés aux faux dieux. Les étrennes, jointes à des sacrifices, étaient véritablement diaboliques.
Lorsqu’en France l’année débutait encore à Pâques, continuait-on de donner des étrennes le premier jour de janvier? Il semble que oui. Dans les lettres du roi Jean, en date de juillet 1362 et contenant des statuts pour la confrérie des drapiers, il est dit «que ladite confrérie doit seoir le premier dimanche après les estraines, si celle de Notre-Dame n’y eschoit.» Le dimanche dont il est question ici est le premier dimanche de janvier, si l’on s’appuie sur le témoignage de Du Cange qui, dans son Glossaire, prouve, par différents passages, que lorsque l’année ne commençait qu’à Pâques, on ne laissait pas de regarder le premier jour de janvier comme le premier jour de l’année.

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Jour des étrennes. 1er janvier 1564

L’ancienne chronique de Louis, duc de Bourbon, comte de Clermont, grand-chambrier de France conforte ce témoignage. On y lit au chapitre second: «De Clermont partit ledit duc Loys, s’en vint à son duché de Bourbonnois à Souvigny, où il arriva deux jours avant Noël, l’an de grâce 1363; et là vindrent par devers luis ses chevaliers et écuyers, et le quart jour des fêtes, dit aux chevaliers, le duc en riant: Je ne vous veux point mercier des biens que vous m’avez faicts, car si maintenant je vous en merciois, vous vous en voudriez aller, et ce me seroit une des grandes déplaisances que je pusse avoir...; et je vous prie à tous que vous veuillez estre en compagnie le jour de l’an en ma ville de Molins, et là je vous veux étrenner de mon cœur et de ma bonne volonté que je veux avoir avec vous.»

Et au troisième chapitre: «L’an qui courait 1363, comme dit est, advint que la veille du jour de l’an fut le duc Loys en sa ville de Molins, et sa chevalerie après lui...; et le jour de l’an, bien matin, se leva le gentil duc pour recueillir ses chevaliers et nobles hommes pour aller à l’église de Notre-Dame de Molins; et avant que le duc partist de sa chambre, les vint étrenner d’une belle ordre qu’il avait faicte, qui s’appeloit l’écu d’or.» Au chapitre cinq on lit enfin: «Si les commanda le duc à Dieu, et eux pris congé de lui se partirent... Les gens partis de cour, vint le jour des Rois, où le duc de Bourbon fit grande feste et lye-chère.»
Rappelons que si sous les Mérovingiens, l’année commençait le 1er mars dans plusieurs de nos provinces, elle débuta à Noël sous Charlemagne, dans tous les territoires soumis à sa juridiction. Sous les Capétiens, le jour de l’an coïncidait avec la fête de Pâques, usage presque général au Moyen Age. En certains lieux, l’année changeait le 25 mars, fête de l’Annonciation. Le concile de Reims, tenu en 1235, mentionne cette date comme «l’usage de France». C’est le roi Charles IX qui rendit obligatoire, en 1564, la date du 1er janvier comme origine de l’année.

A la fin du XIXe siècle, avec l’apparition du Père Noël dans la publicité des grands magasins, la coutume d’offrir des cadeaux le 1er janvier disparut, le jour des étrennes se confondant dès lors avec celui de Noël: on offrit les cadeaux le 25 décembre.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

10 janvier 1839: Première vente aux enchères de thé indien, à Londres. Succès monstre. La filière chinoise menaçant de s'interrompre, les Anglais vont chercher leur drogue quotidienne en Assam.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 10 janvier 1839, il y a foule à l'East India House sur Leadenhall Street, à Londres. Des centaines de grossistes en thé et de curieux s'entassent dans la salle où, dans quelques minutes, la première cargaison de thé en provenance d'Inde sera mise aux enchères. Les experts chargés de le goûter l'ont trouvé aussi bon que celui venant de Chine. Et peut-être meilleur!

Avec l'embargo décrété par l'empereur de Chine sur le départ des marchandises en direction de l'Europe, l'Angleterre commençait à tirer la langue. À l'époque, les Anglais sont déjà accros à leur théine. Les priver de leur dose quotidienne serait comme, aujourd'hui, supprimer le Coca aux Américains ou encore la vodka à Depardieu. La nouvelle de l'arrivage d'un thé indien soulève un immense espoir dans tout le pays. Les acheteurs sont donc prêts à en découdre pour arracher quelques précieuses feuilles.

Décoction… C'est une vente à la bougie. Quand la flamme a brûlé un pouce de cire, le marteau s'abaisse. Le dernier surenchérisseur peut repartir avec son lot. Il y a, en tout, 350 livres de théà vendre. Elles partent en moins d'une heure. Les enchères se déroulent dans un énorme brouhaha. C'est une foire d'empoigne. Chacun tuerait père et mère pour arracher un ballot. Ce premier thé d'Assam arrivé en Angleterre s'arrache entre 28 et 34 schillings la livre. Soit vingt fois le prix payé pour le thé chinois.

Le succès du thé d'Assam doit tout à l'obstination de deux frères écossais nommés Bruce. Tout commence en 1823, quand Robert, l'aîné mi-explorateur, mi-marchand, découvre en Assam que les populations locales boivent une décoction ressemblant au thé. Un chef local l'initie, lui montre la plante, lui donne des graines. Ça a tout l'air d'être du théier. Et, effectivement, ce théier sauvage d'Assam est à ranger dans la même espèce que celle de Chine. Bruce se dit alors qu'il est sur un coup faramineux. S'il parvient à convaincre l'Angleterre de boire du thé indien, alors sa fortune est faite. Il y a juste un petit problème qui entrave son projet: il meurt presque aussitôt après sa découverte. Son jeune frère Charles Alexander prend le relais, il fait envoyer des plants de théier au jardin botanique de Calcutta pour une expertise. Manque de chance, le superintendant du jardin rejette avec mépris les plants en affirmant qu'il ne s'agit pas de thé. Fin du rêve de fortune.

Plants importés de Chine… Une dizaine d'années passent. En 1833, l'East India Company perd le monopole du commerce du thé chinois. Il faut contre-attaquer. Le gouvernement britannique envisage d'établir de grandes plantations en Inde. Mais où? Une commission du thé est créée. Les fonctionnaires de l'empire britannique sont chargés d'enquêter. L'officier implanté en Assam fait savoir que les conditions sont réunies dans son État. Son adjoint, le lieutenant Charlton, renvoie des plants du théier sauvage trouvé par Robert Bruce à Calcutta, où, cette fois-ci, ils sont identifiés comme étant du thé. Finalement, en 1834, une délégation scientifique débarque en Assam pour étudier le terrain et confirmer qu'il est idéal pour cultiver des théiers. Mais attention, pas la variété cultivée par ces primitifs d'indigènes. Dans un premier temps, les Britanniques veulent planter des plants provenant de Chine.

L'East India Company charge Charles Alexander Bruce de mener à bien les tests de culture avec des ouvriers chinois. Mais c'est un désastre. Les plants chinois ne sont pas adaptés au climat. Alors, Bruce se met à mélanger des feuilles locales avec celles de variété chinoise pour convaincre les papilles britanniques. Mais, dans la tête de Bruce, l'idéal est de cultiver du thé d'Assam et non chinois. Finalement, il parvient à convaincre la commission du thé et le vice-roi Lord Auckland de la qualité du thé local et à en envoyer une première cargaison en Angleterre.

Five o'clock… Les précieuses feuilles sont emballées dans 46 boîtes en étain pour éviter qu'elles ne perdent leur parfum. Puis Bruce les fait ranger dans huit coffres en bois, transportés jusqu'à Calcutta pour y être embarqués à bord d'un navire, en mai 1838. La précieuse marchandise parvient à Londres en octobre. Des experts goûtent le thé avant de donner un verdict favorable. Il est excellent et peut être mis en vente, deux mois plus tard, à l'East India House.

Dans les années qui suivent, l'Assam se couvre de plantations de thé. Très rapidement, le thé indien s'impose devant celui de Chine. Les Anglais en raffolent. Pire que des drogués. En 1840, Anna, la septième duchesse de Bedford, invente la cérémonie du five o'clock tea.

Le thé Assam d'Inde vendu à Londres.
Le thé Assam d'Inde vendu à Londres. © Wikimedia Commons / Nick Saltmarsh /
© Le Point - Publié le 10/01/2012 à 00:04 - Modifié le 10/01/2015 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du dix janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/10/28913991.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi gourmand, ne se contente pas d'OGM... lui ce qu'il lui faut c'est de la tome aux herbes ou au cumin à défaut d'énergie nucléaire; n'est pas Curie qui veut...

 

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Ben pour la zique de ce samedi, on va s’écouter Norah Jones en concert à Amsterdam en 2007… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des bons souvenirs musicaux car on ne l’écoute pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=8UZokFgzKYc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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chirurgien-macon

Un type sort d'un casino. Il a une mine défaite :
Il a tout perdu, il est ruiné.
Il va au parking et entre dans sa voiture: une superbe Golf.
Il caresse le volant et le cuir des sièges, c'est tout ce qui lui reste.
Tout à coup, une lumière céleste entoure la voiture, et une voix se fait entendre d'outre-tombe
- Retourne au Casino!
Le type cherche partout d'où peut bien venir cette voix, et il entend à nouveau
- Retourne jouer au Casino!
Il comprend que c'est Dieu en personne qui lui parle!
- Mais mon Dieu, j'ai tout perdu! Avec quoi vais-je jouer?
- Vends ta voiture! Dit la voix de Dieu.
Le type se dit que c'est la chance de sa vie, il va pouvoir se refaire. Il fonce au premier garage et vends sa Golf le prix qu'on lui en donne.
Il se précipite à pieds au casino et s'approche de la table de roulette. La voix se fait entendre à nouveau
- Mets tout sur le 12!
Le gars met son paquet de billets sur le numéro 12.
Le croupier lance la roue
- Rien ne va plus!
La roue tourne, tourne, tourne et finalement la bille s'arrête sur le 20. Et la voix:
- Eh Merde!

 dent-steak

C'est un cadre commercial qui arrive un jour dans une ville dans laquelle il doit participer à un séminaire. En fait, il doit même y prononcer un discours.
Il se trouve un Novotel et déballe ses affaires dans sa chambre. Comme il est encore très tôt et qu'il a du temps devant lui, il demande au réceptionniste l'adresse du golf le plus proche.
Ça tombe bien, le terrain de golf est à 15 minutes du Novotel.
Le gars arrive donc sur le terrain de golf et commence à jouer. Tout en jouant, il se repasse son discours dans la tête, et évidemment, il oublie rapidement à quel trou du parcours il en est. Il remarque alors qu'il y a une femme qui joue un trou devant lui. Il l'aborde et lui raconte que, tout absorbé qu'il était par son discours de l'après-midi, il s'est perdu sur le parcours.
La femme lui répond:
- Je suis au 7ème trou et vous êtes un trou derrière moi, donc vous en êtes au 6ème trou.
Le gars la remercie et reprend son jeu.
Un peu plus tard, le gars s'emmêle à nouveau et retourne demander de l'aide à la dame qui lui dit:
- Je suis au 14ème trou et comme vous êtes un trou derrière moi, vous en êtes au 13ème. Une fois encore, le cadre la remercie et reprend son jeu.
Le gars finit ses 18 trous et arrive au club house. Là il voit la dame qu'il suivait durant sa partie. Il s'adresse au barman et lui demande s’il la connaît. Le barman lui répond
- Elle est cadre commercial et vient très souvent jouer au golf pendant la semaine.
Sautant sur l'occasion, le gars retourne aborder la joueuse de golf:
- Laissez-moi vous offrir un verre pour témoigner de ma reconnaissance. Le barman m'a dit que vous étiez dans la vente?... Je suis de la partie moi aussi. Qu'est-ce que vous vendez? Elle lui répond:
- Si je vous le dit, vous allez vous moquer de moi!
Le gars lui assure que non et insiste. Alors elle avoue:
- Je suis cadre commercial chez Tampax
En entendant ça, le gars se roule par terre, en pleine crise de fou rire. La femme le regarde un moment, puis, quand il commence à se calmer, elle lui dit:
- Vous voyez, je vous l'avais bien dit que ça vous ferait rire. Et le gars lui répond:
- Mais je ne ris pas parce que vous vendez des Tampax. Tout à l'heure, sur le terrain de golf, j'étais un trou derrière vous... Et bien figurez-vous que je suis cadre commercial dans une usine de papier toilettes...

 hollande-lettre

C'est l'histoire d'un catcheur russe, qui est super fort parce qu'il a une prise spéciale, qui s’appelle la prise du Bretzel, il t'attrape, te bloque, te tord dans tous les sens, tu te retrouves la tête en bas, tout tordu, tu sais plus où t'es et hop, t'as perdu le combat.
Un catcheur américain doit rencontrer ce terrible catcheur russe, alors son coach le met en garde:
- Fais gaffe, petit, méfie-toi de la prise du Bretzel!
Si jamais tu te fais prendre et qu'il arrive à te faire la prise du Bretzel, c'est perdu: personne ne s'est jamais sorti de la terrible prise du Bretzel!
Le jour du combat arrive et, dès le premier round, Paf!
Le russe commence à faire la prise du Bretzel à l'américain!
Le coach, croyant le combat perdu, se prend le visage dans les mains, mais quand il relève la tête, il voit le russe planer dans les airs, retomber lourdement sur le ring et l'américain, extenué, parvient à ramper jusque sur le corps du russe, gagnant ainsi le combat.
Plus tard, dans les vestiaires, le coach demande à l'américain:
- Mais comment t'as fait pour te sortir de la terrible prise du Bretzel?
Alors le catcheur lui explique:
- Ben voilà: d'entrée, il m'a fait la prise du Bretzel, j'ai rien compris, il a commencéà me faire des nœuds de partout, j'avais de plus en plus mal, j'étais la tête en bas, sur le point de m'évanouir... Quand soudain, devant moi, j'ai vu une paire de couilles. Je me suis dit que mordre dedans lui ferait lâcher prise, alors j'ai rassemblé mes dernières forces et...
Ben c'est dingue l'énergie qu'on peut avoir quand on mord ses propres couilles!

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C'est samedi... le réveille-matin est en pause et c'est le moment pour roupiller un peu plus et rattraper le sommeil en retard; s'il ne pleut pas, rien de tel pour faire une promenade de santé, les jours sont courts et sans soleil sont terriblement sombres... Ben tiens, pourquoi ne pas aller visiter un musée ou se faire un bon film... ouais, je sais c'est dur de trouver un bon film!!! Un petit tour au marché du coin pour respirer les saveurs des légumes de saison, en voyant la bonne mine de certains produits ça donne envie de manger un pot-au-feu ce dimanche ou une choucroute... Ou tout bêtement en accroc du net rester à la maison planté devant son ordinateur... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, et une bonne reprise en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du onze janvier

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«À la Saint-Paulin, pas de câlin au Kremlin.»

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«Grosse pluie à la Sainte-Hortense, faudra diminuer la pitance.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, c'est le jour du repos, le temps est morose... et c'est juste le temps idéal pour rester à la maison pour lire un bon livre ou regarder un bon film ou encore se faire abrutir en regardant les programmes télévisés de plus en plus inintéressants la neige a beaucoup disparu, donc pas de ski... Enfin bref un dimanche sans... Un dimanche ordinaire...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et des averses dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps très nuageux avec de fréquentes pluies jusqu'en milieu de matinée puis rapide accalmie et premières éclaircies avant midi. Dans l'après-midi, temps sec et changeant en plaine avec de bons moments de soleil. Restant un peu plus nuageux en montagne avec les derniers flocons. Températures en chute au passage du front et limite des flocons passant de 1000-1300m à 400-600m sous les dernières averses. Vent du sud-ouest modéréà fort sur le Plateau, le bassin lémanique et en Ajoie avec des rafales avoisinant les 50 à 70 km/h diminuant l'après-midi, du nord-ouest fort à tempétueux en haute montagne. Fortes rafales dans les vallées alpines au passage du front. Quelques coups de Joran probables le long du Jura. Températures prévues pour dimanche: 6 à 9 degrés à l'aube à basse altitude, 3 à 6 degrés l'après-midi. 3 puis -1 degré vers 1000m dans le Jura, -1 puis -7 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée à foison, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation arrivée la veille s'étire en matinée du sud-ouest jusqu'aux régions du centre-est avec des pluies modérées et de la neige sur les reliefs, à basse altitude. Soleil et grand vent en Méditerranée. Retour d'éclaircies avec quelques averses dans le nord-ouest. Dans l’après-midi, Les pluies faiblissent rapidement avec un peu de neige en montagne à basse altitude. Soleil et vent tempétueux en Méditerranée. A la faveur de l'anticyclone, retour du soleil dans l'ouest et le nord-ouest. En soirée, les dernières pluies dans l'est et flocons en montagne s'évacuent. Retour d'un temps sec dans la plupart des régions. Vent violent, tempétueux en Méditerranée (tramontane et surtout mistral). Dans la nuit, quelques gouttes au nord de la Seine et près de la Manche. Sec ailleurs avec un vent qui faiblit lentement en Méditerranée, mais reste encore fort… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps peu nuageux aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:15 et le coucher du Soleil se fera à 17:07 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1987: La température maximale plafonnait à -9,5°à Zaventem
En 1982: Des chutes de neige perturbaient la circulation. En région bruxelloise, le manteau blanc atteignait 18cm
En 1963: La température maximale observée ne dépassait pas -13,4° au Mon-Rigi au cours de l'après-midi. 

 

La France pittoresque 

Hôtellerie et restauration jadis: de l’auberge du Moyen Age au grand restaurant du XIXe siècle
D’après «Le Petit journal illustré», paru en 1932

Fluctuant de façon arbitraire et excessive en dépit des ordonnances royales qui tentaient de le fixer, le prix des gîtes et des repas s’entendait de surcroît pour jouir d’une cuisine d’aubergistes peu élaborée, et il faut attendre les années 1770 pour voir apparaître les premiers restaurants: bientôt des enseignes célèbres offrent à leurs clients un choix des plus conséquents de mets et vins fins, pour une somme avec laquelle, deux siècles plus tard, on devra se contenter d’un modeste repas dans une banale taverne.

Un proverbe du Moyen Age disait que, lorsqu’on se mettait en voyage, il fallait se défier des brigands et des «hosteliers». Il est vrai qu’en ce temps-là maintes auberges des grandes routes avaient le plus terrible renom. On contait d’effrayantes histoires sur les «hostelleries sanglantes»; mais c’étaient le plus souvent de pures légendes. Les hôteliers se contentaient généralement d’écorcher les voyageurs au figuré.

Le prix des gîtes et des repas augmentait parfois de façon si arbitraire et si excessive que plus d’un monarque d’autrefois décida d’en fixer le tarif. Au temps de saint Louis, on était nourri pour deux liards dans les auberges de Paris. Au siècle suivant, les prix avaient renchéri; si bien que le roi Jean, estimant que les hôteliers abusaient, rendit, le 30 janvier 1351, une ordonnance suivant laquelle une journée et une nuit, repas compris, ne pourraient être payées plus de trois sols. Il s’agissait là du sol parisis, du sou d’argent.

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Une auberge au Moyen Age

Les hôteliers ne tardèrent pas à oublier l’ordonnance: les prix montèrent et ne redescendirent jamais. En 1566, Charles IX, à son tour, imposa un tarif et exigea qu’il fût affichéà la porte des hôtelleries et tavernes. Des officiers municipaux avaient charge de visiter quotidiennement ces maisons, afin de se rendre compte que les ordres royaux étaient respectés, et de recueillir les réclamations des voyageurs. A cette époque, dans les auberges de peu d’importance, où ne logeaient que les gens de pied, on lisait au-dessus de la porte d’entrée: Dînée du voyageur, 6 sols; couchée, 8 sols. Mais si l’hôtellerie était plus confortable, le repas coûtait jusqu’à 12 sols.

Au début du règne de Louis XIV, les prix des repas, à Paris, sont assez raisonnables. On mange fort honnêtement pour vingt sols par tête dans les bonnes hôtelleries. Mais, au siècle suivant, tout a renchéri; et pour comble, beaucoup d’auberges, en province surtout, sont mal tenues et dépourvues de tout, ce qui n’empêche pas leurs tarifs d’être excessifs. En 1742, Mme du Deffand, allant aux eaux de Forges, s’arrête à Gournay pour dîner. Mme de Picquigny, qui l’accompagne, est obligée de se contenter d’un morceau de pain trempé dans le pot, d’une brioche et de trois biscuits. C’est à peu près à la même époque qu’aux environs de Marseille le président de Brosses payait dix livres une demi-douzaine d’oeufs.

L’invention du restaurant
Brillat-Savarin, dans la Physiologie du goût, nous apprend que la création du restaurant date des environs de 1770. Avant cette époque, les étrangers, s’il faut l’en croire, n’avaient, à Paris, que peu de ressources pour la bonne chère. Ils étaient obligés d’avoir recours à la cuisine des aubergistes, qui était généralement mauvaise. Il n’existait, dans la capitale, que quelques hôtels avec table d’hôte qui, à peu d’exceptions près, n’offraient que le strict nécessaire, et qui, d’ailleurs, avaient une heure fixe pour les repas.

C’est alors, dit Brillat-Savarin, qu’un homme de-tête se trouva, qui créa le restaurant. Quel fut cet «homme de tête»?... Le célèbre gourmet ne nous le dit pas. Sans doute ne le sait-il pas. Le nom du créateur du restaurant demeure ignoré, et nous ne pourrons pas l’inscrire dans la liste des bienfaiteurs de l’humanité. Toujours est-il que ce fondateur des «dîners à la carte» fut, à n’en pas douter, français et parisien. Si nous ne savons pas son nom, du moins possédons-nous son adresse. Jouy, dans L’Hermite de la Chaussée d’Antin, assure que le premier restaurant de Paris s’ouvrit en 1774 rue des Prêcheurs.
Avant cette création, les Parisiens devaient se contenter des tables d’hôte. L’une des plus célèbres, sinon des plus luxueuses, était la Croix de Malte, rue des Boucheries. Les poètes, les critiques l’honoraient de leur clientèle: on y rencontrait Piron, Crébillon fils, Sainte-Foix. On y était servi par une grosse fille bourguignonne du nom de Catherine, qui était, au dire des clients, étonnante d’activité, de mémoire et de présence d’esprit. Elle trouvait le moyen de servir et de contenter à la fois trente personnes différant de goûts, de volontés et d’humeur. Mercier, le pamphlétaire, avait coutume de dire qu’il n’avait connu, en France, que deux têtes fortement organisées: la servante de la Croix de Malte et Turgot.

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Les prix étaient fort modestes chez le traiteur de la rue des Boucheries; mais Paris comptait des tables d’hôte plus fastueuses: celle de l’hôtel d’York, rue Jacob, entre autres. C’était le rendez-vous des personnes les plus opulentes. On y dînait à cent sous par tête... L’hôtel Bourbon, rue Croix-des-Petits-Champs, avait surtout pour clientèle les négociants. Le prix y était moindre qu’à l’hôtel d’York. On dînait au même prix à l’hôtel du Nom de Jésus, dans le cloître Saint-Jacques-de-l’Hôpital. Cet hôtel était particulièrement renommé pour le poisson. Les consommateurs s’y portaient en foule les jours maigres et pendant le carême.

Gargotes et pensions bourgeoises
La création du restaurant ne supprima pas la table d’hôte. Mais celle-ci alla se démocratisant de plus en plus. Au début du XIXe siècle, il y avait à Paris des tables d’hôte où, pour sept sous, on pouvait assouvir la faim la plus désordonnée. Soupe épaisse, pommes de terre frites, eau et pain à discrétion, tel était l’invariable menu de ces gargotes misérables où l’on mangeait sur une table de bois sans nappe et sans serviette.

A dix-sept sous, on avait la nappe; à vingt-deux, la serviette et la fourchette en métal d’Alger. A vingt-cinq sous, la table d’hôte se décorait du nom de «cuisine bourgeoise». Alors, la soupe devenait potage, et le bouilli s’appelait bœuf. Le plat soigné de la pension bourgeoise, c’était généralement le fricandeau, le savoureux fricandeau nageant dans une oseille juteuse. Avant 1830, il y avait même à Paris des tables d’hôte où l’on dînait pour rien. Il suffisait d’être présenté. On vous y rendait d’avance en comestibles l’argent qu’on allait vous voler. Car, le dîner fini, la partie commençait: l’écarté, le vingt et un, la roulette. C’était là le vrai but de ces tables d’hôte qui furent fermées après le décret de Louis-Philippe supprimant les maisons de jeu en France.

A cette époque, les pensions bourgeoises étaient nombreuses au Quartier latin. Les étudiants les préféraient aux restaurants, plus coûteux. Pour trente-sept francs par mois, ce qui fait à peu près vingt-cinq sous par jour, ils y trouvaient un bon potage, du bœuf, du rôti et un plat de légumes. Le vin se payait à part. C’était moins varié, mais plus sain que la cuisine des traiteurs à vingt-trois sous qui leur brûlait l’estomac.

«Tout homme qui peut disposer de quinze à vingt francs, et qui s’assied à la table d’un restaurateur de première classe, est aussi bien et même mieux traité que s’il était à la table d’un prince; car le festin qui s’offre à lui est tout aussi splendide; et ayant, en outre, tous les mets à commandement, il n’est gêné par aucune considération personnelle.» C’est en ces termes que Brillat-Savarin célèbre les louanges des grands restaurateurs de son temps... Louanges méritées, puisque, après tant d’années, les noms ou l’enseigne de ces illustres traiteurs subsistent encore dans la mémoire des gourmets.

Restaurants fameux
La plupart de ces établissements devaient leur renommée à quelque spécialité: le Veau qui tette, aux pieds de mouton; les Frères provençaux, à la brandade de morue; Véry, aux entrées truffées; le Rocher de Cancale, à ses poissons... S’il faut en croire encore Brillat-Savarin; le restaurant le plus parfait, aussi bien pour la cuisine, pour les vins, pour le confort que pour l’affabilité, c’était celui de Beauvilliers.

Et quel choix de mets le consommateur trouvait-il en consultant la carte de ces restaurants fameux!... Jamais moins de 12 potages, de 24 hors-d’œuvre, 15 ou 20 entrées de bœuf, 20 entrées de mouton, 30 entrées de volaille et de gibier, 16 à 20 de veau, 12 de pâtisserie, 24 de poisson, 15 de rôti, 50 entremets, 50 desserts.
Le bienheureux gastronome pouvait, en outre, arroser tout cela d’au moins trente espèces de vins à choisir, depuis le vin de Bourgogne jusqu’au vin de Tokay ou du Cap; et de vingt ou trente espèces de liqueurs parfumées, sans compter le café et les mélanges tels que le punch, le «négus», le «sillabad» et autres.

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Place du Châtelet et restaurant Le Veau qui Tette en 1809

Un gentleman anglais, sir Alton Weld, qui visita Paris au début du XIXe siècle, a consigné dans ses notes le souvenir des bombances qu’il fit dans ces restaurants renommés. Il fréquenta volontiers cette illustre maison de Beauvilliers, sur laquelle Brillat-Savarin ne tarissait pas d’éloges. Là, le patron lui-même faisait la tournée des tables, recueillant les observations ou les désirs des clients. Mais ce n’était point en habit ou en jaquette et la serviette sur le bras qu’il se présentait, c’était en tenue d’officier de bouche, avec les manchettes de dentelle et l’épée au côté. C’était, observe sir Alton Weld, la maison la plus chère de Paris: on y faisait à merveille le ris de veau à la dauphine et le suprême de volailles aux truffes... Notre Anglais y paya huit francs un succulent repas arrosé d’une bouteille de bourgogne.

Il y a de bons vins aussi, nous dit-il chez Grignon, rue Neuve-des-Petits-Champs: le Clos-Vougeot y est tarifé sis francs la bouteille. Au Rocher de Cancale, le vin le plus réputé est un Château-Margaux qui provient des caves de Philippe-Egalité. On le cote huit francs la bouteille. Sir Alton Weld a traité un jour, dans ce restaurant, quatre de ses compatriotes, gros mangeurs et fins gourmets. Tous les plats fins de la carte: côtelettes d’esturgeons en papillotes, perdreaux rouges farcis aux truffes, tous les meilleurs vins de la cave défilèrent sur la table. Ce fut un festin de rois. La note monta à près de cent francs...

La carte de Véry
Charles Monselet, dans sa Cuisinière poétique, s’est heureusement avisé de reproduire la carte d’un grand restaurant de ce temps-là, avec les prix. C’est un document édifiant pour qui s’intéresse aux variations du prix de la vie. La carte dont il s’agit est celle de Véry, le grand restaurateur des Tuileries. Le filet de bœuf, le bifteck, le rosbif, l’entrecôte y sont tarifés uniformément à«vingt-cinq sous»; l’omelette aux rognons, «dix-huit sous»; les côtelettes panées, «seize sous»; les perdreaux rôtis, «deux livres». Tous les fromages sont à«six sous». Les huîtres de Marennes, «douze sous» la douzaine. Les poissons relativement plus chers que les viandes: la raie au beurre noir, «une livre dix sous»; le saumon, «deux livres»; la sole frite, «deux livres».

Assez chers aussi le ris de veau, «deux livres»; la salade de volaille, «deux livres dix sous»; la tête de veau en tortue, «deux livres»; le pigeon à la crapaudine, «deux livres dix sous». Quant aux vins, le Chablis vaut «deux livres»; le Beaune, «trois livres»; le Volnay et le Nuits, «quatre livres; le Grave et le Richebourg, «cinq livres»; le Champagne Sillery, «sept livres»; le Madère, «dix livres», et le Constance, «vingt livres». C’est assez dire qu’un dîner fin composé de plats savants et arrosé de crus choisis, dans ce restaurant, l’un des plus aristocratiques de Paris, devait coûter aux gourmets d’il y a un peu plus de deux siècles sensiblement le même prix qu’on payait dans les années 1930 pour le plus modeste repas dans la plus banale taverne.

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Maisons construites en une nuit et singulier droit de propriété
D’après «Revue de folklore français», paru en 1939

Héritée du droit romain, une coutume particulièrement connue en Bresse, mais également en Cornouailles, voulait que tout individu construisant en une seule nuit sa maison sur un terrain communal devenait de fait propriétaire du terrain, le feu devant être allumé avant le jour et la fumée devant sortir par la mitre de la cheminée au-dessus du toit lorsque le soleil se levait, et cependant que l’heureux bénéficiaire se voyait simplement contraint de s’acquitter d’un cens auprès de la commune, redevance emphytéotique perpétuelle

Dans le tome IV du Mâconnais traditionaliste et populaire, G. Jeanton, écrivait en 1923: «Dans la Bresse mâconnaise, notamment du côté de Romenay, on voit encore dans les clairières ou sur les teppes communales, de petites maisons en forme de huttes, souvent recouvertes de chaume; ce sont, dit-on dans le pays, des maisons construites en une nuit. Il est de croyance générale en Bresse louhannaise que tout individu a le droit de s’approprier une portion d’un communal, en y construisant une maison entre le coucher et le lever du soleil; si le faîtage est terminé avant l’aube le constructeur est reconnu par la coutume locale, pour en être le légitime propriétaire et les communes ne semblent pas avoir jusqu’à présent contesté ce droit.

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«Il y a peu d’années les cadets des familles pauvres préparaient, quelquefois pendant tout un hiver, avec leurs parents et amis, la charpente de leur maison, puis un beau soir, quand tout était prêt, la famille se mobilisait avec une incroyable agilité, sur une friche communale et élevait en quelques heures une maison rustique sans doute mais complète, depuis le seuil de bois jusqu’au toit de chaume; quand le soleil se levait il dorait de ses rayons le bouquet que ces architectes paysans avaient placé au sommet du toit.»

Reprenant la question dans Habitation paysanne en Bresse, le même auteur écrivait en 1935: «Une vieille coutume voulait qu’en Bresse quiconque bâtissait une maison sur une lande communale devenait propriétaire de la maison et du terrain d’alentour, à la condition toutefois qu’elle fût achevée en une nuit.

«Un camp volant voulait-il se fixer, un enfant pauvre et malheureux voulait-il quitter la communauté familiale, il avait cette suprême ressource de devenir propriétaire. J’ai encore connu de vieux bressans de la région de Montpont et de Varennes-Saint-Sauveur qui avaient vu construire, dans les communaux, des maisons en une nuit et qui avaient même participéà cette construction. A l’aide d’amis, le candidat propriétaire préparait à la veillée et par les jours de chômage forcé de l’hiver, les éléments de la charpente de la future maison. Tout était prêt, les chevrons, les tirants et les sablières; les chevilles de bois étaient sous la main; on profitait d’une longue nuit d’hiver où il y avait de la lune, et quand le coq chantait, un bouquet de gui ou des premières fleurs champêtres, lorsqu’on était en février ou en mars, ornait le faîtage en chaume du nouvel hutau.
«On voit encore de ces maisons, avec leur mince jardinet clos de piquets et de brondes, sur certaines teppes bressanes notamment sur les clairières des bois de la Genête et de la Chapelle Thècle. Il s’en trouve quelquefois trois ou quatre à côté les unes des autres, au bout d’un communal et à proximité d’une charrière...»

La même coutume était mentionnée à Viriat, près de Bourg, où Prosper Convert la signalait, avant sa mort, à M. Duraffour, professeur à l’Université de Grenoble, mais elle y paraissait si lointaine, si archaïque qu’on la jugeait quelque peu légendaire. Dans un article publié en 1939 au sein de la Revue du folklore français, Jeanton toujours, ancien président de l’Académie de Mâcon, rapporte avoir eu la bonne fortune de trouver un document d’archives confirmant la tradition orale, telle qu’elle lui fut rapportée par son vieux métayer Ferdinand Danjean, de Varennes-Saint-Sauveur, qui avait participéà une de ces constructions dans sa jeunesse.

C’est un procès jugé en l’An VI par le Tribunal départemental de Chalon-sur-Saône, procès entre Arsène Godefroy, bourgeois de Louhans, et un pauvre vieillard de Savigny-sur-Seille, Joseph Moine, au sujet d’une maison ou cabane habitée par ce dernier et qu’il avait édifiée vers 1775 sur une friche qu’il croyait communale de la paroisse de Savigny-sur-Seille. Arsène Godefroy, qui eut gain de cause devant le Tribunal de Chalon, prouva que la friche n’était pas communale car elle lui appartenait en vertu d’un titre de 1623, mais la commune était intervenue au profit du sieur Moine qui, d’après elle, avait construit un bâtiment et défriché un journal de terrain communal autour de sa maison «de l’assentiment des autres habitants», autrement dit suivant l’usage (jugement du 22 floréal, an VI).

Jeanton confie n’avoir pas vu mentionner ailleurs pareille coutume lorsque Duraffour, déjà cité, recueillit, au cours d’une villégiature en Cornouailles, un document d’une analogie frappante avec notre usage bressan; il a été extrait d’une Histoire de Cornouailles par A.-K. Hamilton Jenkin, auteur de divers travaux sur la Cornouailles, notamment Le mineur de la Cornouailles, Navigateurs cornouaillais, La Cornouailles et les Cornouaillais, Maisons et coutumes de Cornouailles.
«Type de cottage de Cornouailles au commencement du XIXe siècle.

«A cette époque, spécialement dans les districts miniers, la plupart des cottages étaient bâtis par les gens eux-mêmes. Les murs étaient généralement faits de bauche (cob), c’est-à-dire d’un mélange d’argile et de paille hachée fortement battue; les toits d’autre part étaient en paille. Il va de soi qu’on employait partout de la pierre, mais seulement quand on pouvait l’avoir sans frais. Dans la Cornouailles du Nord, les toits étaient généralement en ardoise qu’on tirait de Delabole ou d’autres carrières locales. Ces cottages étaient installés partout où de n’importe quelle manière on pouvait obtenir un morceau de terrain. II en subsiste quelques-uns.

«On dit que, dans certains cas, des cottages de cette espèce ont été effectivement construits en une nuit. Ceci avait pour but d’acquérir l’avantage d’un vieux droit coutumier qui, à ce ce qu’on suppose donnait qualité aux propriétaires de ces constructions de réclamer la libre tenure (freehold) du fonds sur lequel ils étaient établis désormais pour toujours. Voici de quelle façon la chose se pratiquait.

«Après avoir fait choix d’un morceau de terrain les bâtisseurs rassemblaient tous les matériaux nécessaires, l’argile pour faire les murs de bauche, les pieux et le chaume pour le toit, et une porte et une fenêtre toutes prêtes. Ces matériaux étaient soigneusement cachés à proximité de l’endroit. Ensuite dans la nuit désignée l’homme réunissait tous ses amis. Debout les quatre murs en presque quatre heures, et en route pour y installer le toit. On laisse provisoirement près du fond, un trou pour servir de cheminée, mais plus tard on en fera une fenêtre. Une fois qu’il était établi dans sa bicoque, le propriétaire pouvait faire toutes les améliorations que le temps et que sa fortune lui permettaient. Il y ajoutait naturellement un foyer ouvert pour la cuisine et le chauffage et quelques objets de mobilier pour rendre la pièce habitable.»

L’appropriation par le premier venu des terres vagues était contraire à la Coutume de Bourgogne. Mais notons ici que nous ne sommes pas sous le régime de ladite coutume, étant en Pays de Droit Ecrit, la Bresse où nous avons constaté le singulier usage plus haut rapportéétant entièrement dans le domaine du Droit Romain, privilège qui avait été reconnu formellement à ce pays par le duc Philippe le Bon dans des lettres patentes fameuses, expédiées à Bruxelles, le 26 août 1459, lors de la rédaction de la Coutume de Bourgogne.

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Et à ce propos il est bon de noter que cette appropriation des terres communes puise sa justification dans le Droit Romain, si on s’en rapporte au Commentaire donné dans son édition de la Coutume publiée à Dijon, en 1788, par le savant président Bouhier.

«Ces dernières (terres vagues) dit-il, qui en quelques coutumes sont appelées terres hermes ou brehaines ou charmes ou gallois appartiennent sans difficultés au seigneur haut justicier à moins que la coutume des lieux n’y soit contraire. L’article 331 de la Coutume du Bourbonnais y est exprès et c’est notre usage en cette province (de Bourgogne) quoique celui des Romains fut de les donner au premier qui voudrait se les approprier pour les mettre en culture.»

L’usage consolidant l’appropriation des terres vagues par la construction d’un bâtiment peut donc invoquer un principe du Droit Romain, et le pays où nous l’avons trouvé est bien dans le domaine de ce droit, mais le formalisme de l’édification en une nuit est une intéressante particularité de folklore remontant sans doute à un vieux fonds indo-européen, ce qui explique d’autre part l’existence de cette même coutume en Cornouailles anglaise où le Droit Romain ne saurait être mis en cause.
Notre ancien président de l’Académie de Mâcon explique avoir voulu contrôler les dires de son indicateur Ferdinand Danjean, décédé présentement, et s’être rendu à Varennes-Saint-Sauveur et plus spécialement au hameau de Tageat d’où il tirait son origine. «Or, j’y ai appris ceci, confie-t-il: la dernière maison construite en une nuit l’a été vers 1370, dans le communal de Tageat! Mon indicateur avait alors plus de 4 ans et moins de 10 ans, il a donc parfaitement pu retenir toutes les particularités de l’événement qui marquait tout de même dans l’histoire d’un hameau.

«Cette maison qui existe encore fut construite en une nuit par un nommé Genetet. Elle a payé un cens ou redevance à la commune jusqu’à il y a trois ou quatre ans, époque où elle a été vendue à un tiers. A ce propos l’usage était ainsi fixé: Le constructeur devenait propriétaire de la maison ainsi que d’un assez mince pour prix ou enclos autour et cela au préjudice de la lande (teppe) communale. En revanche il devait un cens, redevance emphytéotique perpétuelle à la Commune. Celle-ci n’avait aucun droit de reprise vis à vis du constructeur, de sa famille vivant avec lui ou de ses descendants. Mais si la maison construite en une nuit était vendue, la commune devait être dédommagée de la valeur du sol, c’est ce qui s’est produit il y a trois ou quatre ans pour la maison Genetet, construite sur le communal de Tageat vers 1870.

«La maison construite en une nuit ne faisait acquérir la propriété que si le constructeur n’était pas propriétaire d’une autre maison. J’ai glanéà cette occasion quelques détails pittoresques. Le feu devait être allumé avant le jour et la fumée devait sortir par la mitre de la cheminée au-dessus du toit lorsque le soleil se levait. D’autre part, depuis la communication que j’ai faite à la Société de Folklore, à l’Ecole du Louvre à Paris en janvier 1938, j’ai entrepris une enquête personnelle en Bresse avec M. Violet. J’y ai été grandement aidé par M. Sagnes, instituteur à Montpont. La coutume était universellement admise, jusque vers 1880, à Varennes-Saint-Sauveur, Montpont, la Chapelle-Naude, Sornay, la Chapelle-Thècle, la Genête, etc.
«A Montpont, lorsque vers 1870-1880 on rectifia le chemin de Cuisery à Montpont, de nombreux délaissés furent utilisés pour la construction de maisons construites en une nuit. Toutes ont été détruites ou reconstruites un peu plus amplement, ce qui fait que nous n’avons pas pu en photographier une dans son état primitif. L’augmentation de la population et son paupérisme avaient très fortement favorisé, à cette époque, la construction de maisons construites en une nuit. Un nommé Guyon, dit Méline, était devenu une sorte de spécialiste pour fournir aux aspirants propriétaires les éléments complets d’une maison à construire en une nuit. Il les fabriquait; les plus petites valaient 15 francs, clef en main; les plus grandes 30 francs. Les matériaux étaient pris gratuitement dans la forêt.

«Du reste, vers cette époque, dans cette région Montpont-la Genête, la coutume se transforma et prit l’aspect suivant. Particuliers, communes, notaires et géomètres ruraux étaient dans l’incertitude après près de cent ans de Code Civil de la valeur légale de la coutume et on aboutit dans certaines communes comme la Genête au modus vivendi suivant. Les communes décidèrent d’accorder gratuitement l’emplacement au constructeur moyennant un léger canon. Le constructeur devenait libre de construire sans se presser, à condition de demander l’autorisation préalable. Dans certains cas, on vit même des communes faire construire des maisons de ce genre pour des veuves expulsées de leur ferme par des propriétaires après la mort de leur mari. La coutume s’humanisait mais perdait de son pittoresque et de sa verve.
«On nous a rapporté la légende concernant la construction du pont du Collège de l’Arc à Dôle, qui est dans une région voisine de la Bresse. Les Pères Jésuites au XVIIe ou XVIIIe siècle voulurent réunir les deux immeubles composant leur collège et que séparait une rue. Ils demandèrent à la ville de Dôle, l’autorisation de réunir les deux parties de leur collège par une arche chevauchant la rue. La tradition veut que le conseil de ville ait refusé l’autorisation estimant ne pas pouvoir amoindrir le patrimoine communal, mais il aurait ajouté que les Pères Jésuites avaient toujours le droit s’ils le pouvaient de construire leur «arche en une nuit», ce qui fut fait. Cette légende qui avait été considérée jusqu’à présent comme une tradition humoristique prend une singulière vraisemblance légale à la lumière de la coutume bressane.»

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11 janvier 1960. Henry Lucas, le plus grand serial killer de tous les temps assassine sa mère. Après son arrestation, très coopératif, il reconnaît 3000 meurtres non élucidés qu'on lui présente. Trop beau pour être vrai.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Combien de victimes faut-il réellement inscrire au compteur du serial killer américain Henry Lee Lucas? Deux? Onze? Trois cent cinquante? Six cents? Mille? Tous ces nombres ont étéévoqués dans son cas. Mais lequel est le bon? Le problème avec cet aimable personnage, c'est qu'il est tellement coopératif avec la police qu'il est prêt à reconnaître tous les crimes non élucidés d'Amérique. Histoire de bénéficier de meilleures conditions d'incarcération. Dans ce cas-là, difficile d'y voir clair.
Il y a au moins un crime certain pour lequel il a été condamnéà la prison. C'est celui de sa maman, le 11 janvier 1960. À sa décharge, elle l'a bien mérité, comme on le verra par la suite. Mais d'abord les faits. Lors de ce crime, Lucas, qui a 24 ans, sort de tôle où il a purgé une peine de cinq ans de prison pour vol et évasion. Aucun crime ne lui est encore imputé, mais il a très probablement déjà commencéà tuer.

Amour filial… Au lieu de retourner chez sa maman Viola, il s'installe chez sa demi-sœur Opal, à Tecumseh, dans le Michigan. Il envisage alors d'épouser sa visiteuse de prison. Mais sa mère ne l'entend pas de cette oreille. Si elle a fait un fils, c'est pour qu'il s'occupe d'elle durant ses vieux jours - elle a déjà 65 ans. Aussi débarque-t-elle chez Opal pour le ramener chez elle à grands coups de pompe dans le cul.
Lucas refuse de se laisser faire. Pas question de retourner en enfer auprès de sa mère. Lors d'une dispute, Viola, complètement beurrée, saisit un balai pour frapper son fils à la tête. Celui-ci, pas moins éméché, répond du tac au tac en lui assénant un coup de couteau dans la nuque. Viola s'écroule sans connaissance sur le sol. "J'ai réalisé qu'elle était morte. Je me suis alors aperçu que je tenais mon couteau à la main et qu'elle avait été entaillée", déclarera Lucas aux flics. Il ajoutera ultérieurement que, pris d'un amour filial violent pour Viola, il lui a alors fait l'amour. Charmante attention. Sauf que la vieille dame indigne n'est pas encore morte.

Quand Opal rentre un peu plus tard, elle découvre sa mère gisant dans une mare de sang, mais dotée encore d'un souffle de vie. Elle décède avant que l'ambulance n'arrive. L'autopsie montre qu'elle n'est pas morte du coup porté par son fils, mais d'un arrêt cardiaque. Lucas est rapidement arrêté, jugé et condamnéà une peine de 20 à 40 ans de prison. Finalement, après 10 ans à l'ombre, il se retrouve dehors en juin 1970.

Enfance difficile… Il est temps de parler de l'enfance de Lucas et du comportement de sa petite maman. À la moindre occasion, et parfois rien que pour le plaisir, elle bat comme plâtre le jeune Henry, qu'elle a eu sur le tard. Le mari, qui a perdu ses deux jambes dans un accident de chemin de fer et qui ne dessoule pas, laisse faire. Du reste, il meurt rapidement, d'hypothermie après être resté toute la nuit allongé dans la neige, fin saoul. Un jour, Viola bat si fort son fils avec une planche qu'il reste dans le coma durant trois jours. Merci, maman. Une autre fois, son frère le blesse accidentellement à l'œil. Viola refuse de l'emmener voir un médecin. L'œil s'infecte, il faut le remplacer par un œil de verre. Merci, maman.

Viola tient à assurer l'éducation sexuelle de ses enfants. Aussi, à plusieurs reprises, elle ramène des hommes à la maison avec qui elle fait l'amour devant ses enfants. Merci, maman. Enfin, l'adorable et merveilleuse Viola décide qu'Henry est plus mignon habillé en fille. Aussi l'envoie-t-elle à l'école avec des robes en le coiffant avec des bouclettes. Et pieds nus! Imaginons les moqueries que le jeune garçon a dû endurer de ses camarades. Et quand le maître d'école, pris de pitié, offre des chaussures à Henry, Viola le cogne pour avoir accepté"l'aumône". Ce n'est pas tout. Un jour où un de ses oncles lui offre une mule, Viola s'empresse de la tuer. Enfin, il faut parler d'oncle Bernie, l'amant de sa mère. Un joyeux luron qui lui apprend à tuer de pauvres et malheureux animaux après les avoir torturés et avoir même abusé sexuellement d'eux.

Confidences… On comprend dès lors pourquoi le jeune Lucas refuse de suivre sa maman à la maison. Plus tard, les flics supposeront qu'il avait déjà commencéà tuer. Selon ses aveux, sa première victime aurait été une jeune fille de 17 ans, qu'il aurait étranglée à l'âge de 15 ans pour avoir résistéà ses avances. Mais il entame sa véritable carrière de tueur en série en 1977, après un autre séjour en prison pour avoir kidnappé deux jeunes filles. À cette époque, il vient de divorcer d'avec sa cousine et se retrouve à errer d'une ville à l'autre dans le sud des États-Unis. Il prend l'habitude d'assassiner les filles qu'il prend en auto-stop. C'est aussi à cette époque qu'il entame une relation homosexuelle avec Ottis Toole, 29 ans. Tous les deux constituent une sacrée équipe de tueurs d'après les aveux ultérieurs de Lucas. Ils assassinent au hasard de leurs rencontres. Femmes, hommes.

Quand la mère et la sœur de Toole meurent, le couple récupère la garde de Becky, 13 ans, et de Franck, les enfants de la sœur. Au bout de quelque temps, Becky devient la compagne de Lucas, qui en a 45, tandis que Franck atterrit dans un hôpital psychiatrique, traumatisé par les scènes de meurtre auxquelles son cher tonton le fait assister. Le 23 août 1982, lors d'une dispute, Lucas poignarde Becky et s'offre un petit plaisir supplémentaire en la démembrant et en disséminant ses morceaux.
Dans les semaines qui suivent, il est soupçonné d'avoir tué une octogénaire, mais faute de preuve, il est laissé en liberté. Pris de remords pour avoir tué Becky, Lucas retourne dans le champ où il l'a enterrée pour communier avec son âme. Emprisonné pour port d'arme, il décide de se confesser au geôlier. "J'ai fait quelque chose de mal", lui révèle-t-il avant de vider son sac. Il commence par déclarer le meurtre de l'octogénaire puis confie qu'il a tué"au moins une centaine de fois supplémentaires".

Aveux extorqués?... Il entame alors une très longue confession qui s'étale sur un an et demi. Par la suite, il accusera la police de lui avoir extorqué ses aveux en le mettant à poil, en lui refusant des cigarettes, en l'empêchant de dormir et en le mettant dans une cellule non chauffée. Au bout de quatre jours de ce traitement, il aurait avoué n'importe quoi. Il commence par reconnaître entre 75 et 100 meurtres, puis il pousse le compteur entre 150 et 360. En comptant sa participation à des meurtres entre amis, il monte jusqu'à 3000.

La police l'entraîne dans une étrange tournée d'État en État dans l'objectif de lui faire reconnaître tous les crimes non élucidés. Il se montre extrêmement coopératif. Dans beaucoup de meurtres, il implique Toole, qui l'aurait initiéà un culte satanique. Il l'accuse même d'avoir à plusieurs reprises mangé la chair de leurs victimes. De son côté, Toole, qui purge une peine pour incendie criminel, se fiche des accusations de son ancien amant, déjà décidéà offrir sa propre confession. Finalement, en mars 1985, lors d'une conférence de presse, la police crédite Lucas de 90 meurtres commis dans 20 États, et le couple Lucas-Toole de 108 autres assassinats.
Lors du procès qui suit, Lucas revendique 600 meurtres. Il va même jusqu'à affirmer avoir fourni à Jim Jones le cyanure dont il s'est servi pour commettre le massacre de Guyana. C'est même lui qui aurait assassiné le chef syndicaliste Jimmy Hoffa. C'est du délire! Plus tard, il se rétractera, affirmant que ses aveux n'étaient motivés que par la volonté d'améliorer ses conditions de détention et qu'il n'a tué que sa seule mère.

Prison à vie… Du reste, certains policiers qui avaient recueilli ses confessions avaient commencéà douter depuis longtemps de la véracité de ses aveux. Une certaine Linda Erwin, enquêtrice à Dallas, estomaquée par la confession de 13 crimes au Texas, monte de toutes pièces un crime fictif qu'elle soumet à Lucas. Celui-ci s'empresse de le reconnaître en reprenant les détails fournis par l'enquêtrice elle-même. À la suite de cela, il ne sera inculpé d'aucun des crimes reconnus au Texas.

Au bout du compte, Lucas est jugé pour seulement 11 homicides. Et seul le meurtre d'une femme non identifiée, surnommée Chaussettes orange, commis au Texas en 1979 lui vaut une condamnation à mort. Même si le procureur général finit par reconnaître que la responsabilité dans la mort de Chaussettes orange est loin d'être établie dans la mesure où il travaillait, à cette époque, dans un autre État. Plus tard, Lucas affirme à un journaliste qu'il a reconnu ce meurtre uniquement dans le but de commettre un suicide légal. Il veut mourir, tenaillé par les remords de toutes ses fausses confessions.

Pendant ce temps-là, son complice Ottis Toole meurt le 15 septembre 1996 d'une cirrhose dans une prison de Floride, où il purge six peines de prison à vie. Finalement, complètement dans le brouillard, l'administration recommande au gouverneur George W. Bush de commuer la peine de mort de Lucas en prison à vie. Lucas meurt en prison le 13 mars 2011, à l'âge de 64 ans. Combien de meurtres a-t-il réellement accomplis? Il est impossible de le dire avec certitude. Le ranger du Texas Phil Ryan, qui a remis en cause nombre de meurtres, estime qu'il est fortement suspect des morts de sa compagne Becky et de l'octogénaire, et qu'il pourrait être responsable d'au moins 15 meurtres. Seulement!

11 janvier 1960. Henry Lucas, le plus grand serial killer de tous les temps assassine sa mère.

© Le Point - Publié le 11/01/2013 à 00:00 - Modifié le 11/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du onze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/11/28920620.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi fada serait capable d'être parricide et matricide pour devenir orphelin et pourquoi pas tant qu'il y est insecticide en tuant les poux de sa sœur...

 

dicton0111

 

Ben pour la zique de ce dimanche, on va s’écouter avec plaisir un concert avec James Brown et B.B. King, ce qui nous rajeunit de quelques années… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=nvj797NSOBY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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chti-10ans-coma-ethylique-27

C'est un pilote de bombardier anglais qui se fait descendre par la D.C.A. allemande au cours de la 2ème Guerre mondiale.
On l'emmène à l'hôpital où il s'avère que sa jambe droite a subit de très gros dégâts.
Seule l'amputation permettra de lui sauver la vie.
L'anglais reste stoïque lorsqu'on lui annonce la nouvelle, mais il demande simplement à ce que son membre amputé soit expédié sur le sol anglais.
C'est pourquoi il demande aux allemands si un de leurs pilotes ne pourrait pas emmener la jambe dans le cockpit d'un avion pour la balancer au cours du prochain raid sur Londres. Les allemands trouvant l'idée très amusante, la jambe est emportée dans un bombardier dès le lendemain.
Une semaine plus tard, il s'avère que la main du pilote anglais est sérieusement contaminée par un staphylocoque doré de la pire espèce.
Une fois encore, la seule option est l'amputation.
Comme la première fois, le pilote anglais est d'accord sous réserve que la main soit balancée sur le sol anglais. Et le lendemain, la main est balancée en même temps que les bombes au-dessus de Londres.
Mais deux semaines plus tard, c'est la deuxième jambe du pilote qui donne des signes de faiblesse (encore ce bon vieux Staph.).
Le pilote anglais s'apprête déjàà donner son accord pour l'amputation, mais cette fois-ci, les autorités militaires allemandes répondent NON, pas question!
Le pilote anglais, perplexe, leur demande pourquoi ce revirement de situation.
Et les allemands répondent:
- Nous pensons que vous cherchez à vous échapper.

 citoyens-policier-volontaire

C'est Georges Marchais qui fait du parachutisme. Il vient tout juste de sauter de l'avion, et il se rend compte qu'il a oublié son parachute...
Oups... malaise!
A 3000 mètres d'altitude, un ange l'attrape, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Plutôt crever!!!
- Comme tu voudras!
Et la chute infernale continue... A 300 mètres d'altitude, l'ange le rattrape, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Va chier!
- Dommage Eliane!
A 30 mètres d'altitude (ca commence àêtre juste), l'ange l'attrape encore une fois, et lui dit:
- Georges, je te sauve la vie si tu cries vive le capitalisme.
- Euh...
- Allez, ou tu meurs!
- Vive le capitalisme...
- Plus fort, j'entends rien!
- VIVE LE CAPITALISME!
A ce moment, un homme tape sur l'épaule de Georges Marchais, et lui dit:
- Dis-donc, Georges, je n'ai rien contre le fait que tu dormes pendant les réunions du parti, mais que tu cries des trucs débiles, NON!

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La vraie raison du décès de Yasser Arafat hospitaliséà Paris,
il se réveille d'un premier coma et interroge son médecin:
- Docteur, qui êtes-vous?
- Je suis le professeur Israël. (Véridique!)
L'émotion est trop forte. C'est l'alerte cardiaque à nouveau.
Les médecins se précipitent et réussissent à réanimer le leader palestinien.
- Où suis-je? demande-t-il alors.
- Vous êtes à Villejuif, répondent en chœur les médecins.
Nouvelle attaque...
Le cardiologue prévient:
- Encore une alerte comme celle-ci et je ne réponds plus de rien...
Arafat ouvre alors une nouvelle fois les yeux et demande:
- Quel temps fait-il dehors?
Et tous de répondre en chœur:
Maussade.
Arafat a fermé les yeux pour toujours...

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Une jeune fille va voir sont docteur:
- docteur j'ai de l'eau dans les seins!
Le docteur la fait mettre torse nu et observe attentivement ses seins - non je ne vois pas ce qui vous fait penser que vous avez de l'eau dans les seins... La jeune fille:
- Si, si, docteur, vous n’avez qu'à toucher vous verrez, j'ai de l'eau dans les seins!
Le docteur palpe médicalement et méthodiquement les seins et confirme:
- Non vous n’avez pas d'eau dans les seins.
La jeune fille insiste:
- Si si continuez à palper vous verrez j'ai de l’eau dans les seins...
le docteur palpe encore les seins de la jeune fille et dit:
- Je vous affirme que vous n’avez pas d'eau dans les seins!!!
Alors la jeune fille dit:
- Eh bien docteur, expliquez-moi alors pourquoi maintenant ma petite culotte est toute mouillée?!

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C'est dimanche... le réveille-matin reste en pause et c'est le moment pour roupiller un peu plus et rattraper le sommeil en retard en faisant la grasse matinée; s'il ne pleut pas, une promenade de santé s'impose, les jours sont courts et sans soleil, ils sont terriblement sombres... Ben tiens, pourquoi ne pas aller visiter un musée ou se faire un bon film... ouais, je sais c'est dur de trouver un bon film!!! Ou tout bêtement en accroc du net rester à la maison planté devant son ordinateur... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du douze janvier

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«À la Sainte-Marguerite, épidémie de gastro-entérite et chute de météorite.» 

 

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«À la Sainte-Tatiana, pour y'en avoir, y'en a!»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, une nouvelle semaine de travail commence... tout le monde est en forme, bien reposé, prêt àêtre performant dès le début... Oh faut pas rêver!!! On commence doucement puis on accélère... Non mais... on va pas se faire des hernies, surtout un lundi... Molo molo, demain est un autre jour et la semaine active en compte cinq...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 0° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce lundi, nombreux passages nuageux de moyenne et haute altitude le matin diminuant parfois sensiblement l'ensoleillement, puis passage à un temps ensoleillé l'après-midi voire bien ensoleillé en Valais. Quelques gelées jusqu'en plaine à l'aube puis redoux en journée, marquée en montagne. Vent faible du sud-ouest sur le Plateau et le bassin lémanique. En haute montagne, vent de nord-ouest tempétueux en soirée puis fort lundi. Sud-ouest à ouest modéréà frais sur les crêtes du Jura et des Préalpes. Températures prévues pour lundi: -1 à 2 degrés à basse altitude à l'aube, -2 puis 6 degrés vers 1000m dans le Jura, -2 puis 4 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée, beau au sud, gris au Nord, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, couvert sur la moitié nord avec quelques bruines, également près de la Manche. Temps sec et ensoleillé au sud avec des gelées. Le vent se renforce près de la Manche. Dans l’après-midi, ensoleillé et doux dans le sud jusqu'au centre du pays grâce à l'anticyclone. Dans le nord-ouest, le temps est couvert avec quelques pluies éparses sous la perturbation. Températures globalement supérieures aux normes. En soirée, les pluies de la perturbation concernent les régions voisines de la Manche. Temps sec ailleurs et ciel dégagé au sud de la Loire. Dans la nuit, un temps pluvieux et venteux se maintient près de la Manche. Temps calme ailleurs, excepté en Languedoc où quelques gouttes font leur apparition (entrées maritimes)…. 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°; Polynésie française ciel voilé, rares averses avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:15 et le coucher du Soleil se fera à 17:08 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1987: Les minima sous abri plongeaient jusqu'à -14,6°à Coxyde, -16,9° au Zwin, -19,4°à Thimistert et -20°à Rochefort et l'après-midi, la température maximale sous abri ne dépassait pas -15,5°à Elsenborn

 

Les journées mondiales et internationales

Le douze janvier c’est le Kiss a Ginger day* embrassez un roux
http://www.journee-mondiale.com/367/kiss-a-ginger-day.htm

ginger-day

 

La France pittoresque

Gastronomie en Périgord, pays de la truffe, du pâté de foie et du confit.
D’après «La France gastronomique» (Volume 1), paru en 1921.

Au début du XXe siècle, deux figures de la gastronomie, Maurice Edmond Sailland, dit Curnonsky, humoriste et critique culinaire français surnommé«le prince des gastronomes», et Marcel Rouff, poète et l’un des fondateurs de l’Académie des gastronomes, entreprennent de faire découvrir grâce à une série d’ouvrages les richesses gastronomiques de France, dont le premier volume est consacré au Périgord, «une des régions de notre pays où l’on mange le mieux et depuis des siècles», terre de la truffe, du pâté de foie, du confit et de la soupe des mariés.

Que le Périgord soit un pays de «grande gueule», vous n’en douterez pas un instant, lancent nos deux compères, et dès le premier contact que vous prendrez avec une de ses auberges, quand vous verrez extraire à votre intention des «toupines»  pansues les confits succulents, ou trousser la poule farcie, ou parer de truffes l’omelette qui vous est destinée. Pourtant, quand vous décrirez à un vieux Périgourdin les régals rencontrés pendant la journée sur votre route et dont le seul souvenir vous attendrit, vous le verrez hocher la tête et vous répondre tristement: «Peuh! Depuis quelques années, les auberges ont bien dégénéré chez nous.»

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Il faut avoir «le don»

D’où il faut conclure:
1° Que le Périgourdin est essentiellement modeste;

2° Qu’il est un vrai Français puisqu’il aimera se dénigrer lui-même;
3° Qu’on a dû manger prodigieusement bien jadis au Périgord;
4° Qu’on doit encore faire une chère extraordinaire dans les ménages de cette région bénie.
Il est vrai que la prétendue dégénérescence de la cuisine périgourdine est liée à quelques superstitions locales. Ainsi, l’on vous dira couramment: «Ah! Autrefois, à Champagnac, à l’Hôtel Salignier, on mangeait des civets de lièvre!... Mais la mère Salignier avait le don!»  On croit encore, au Périgord, que, pour réussir le civet, il faut avoir «le don», c’est-à-dire posséder certaines vertus mystérieuses qui émanent de la cuisinière et se communiquent au civet qu’elle confectionne! Nous voilà bien mal en point si tous les cordon-bleu qui ont «le don» disparaissent. Il faut reconnaître pourtant, que jusqu’à un certain point – mais pas plus loin – ces contempteurs du temps présent ont quelques raisons de se plaindre: il est des régions du Périgord qui, en dehors de tout «don»  personnel, furent jadis glorieuses et qui sont, aujourd’hui, lamentablement banales quant aux auberges: où sont les grands jours de Thiviers, par exemple, de Nontron, des auberges de rouliers de Ribérac?

Malgré tout, plusieurs indices manifestent le caractère toujours éminemment gastronomique du Périgourdin. L’un des principaux est qu’il associe la cuisine aux actes les plus importants de son existence, ce qui est lui conférer la place d’honneur qui lui est due et n’est point le fait d’abstinents émaciés. Au mariage, par exemple, je sais des pays où les vieux usages exigent qu’on éveille les nouveaux époux aux sons d’une aubade (c’est très musical, mais peu substantiel), d’autres où on les poursuit de facéties (c’est quelquefois spirituel, mais toujours peu nourrissant). En Périgord, une coutume encore en honneur, établit qu’au milieu de la nuit, alors qu’ils se sont retirés depuis longtemps, on se met à la recherche des mariés pour leur offrir... une soupe: le tourain – le tourain-club, disent les modernes facétieux – soupe aux tomates et à l’oignon; ou, dans quelques régions, le cahoussat, soupe au vin. Quand on a découvert le toit qui abrite les amours du nouveau couple, on le réveille et, solennellement, on lui offre successivement de l’eau pour se laver les mains et le potage en question. Goûtez le tourain. On consentira à vous en offrir en dehors de ces circonstances un peu spéciales où il vous gênerait peut-être beaucoup.

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On se met à la recherche des mariés pour leur offrir... une soupe

La cuisine périgourdine atteste encore sa grandeur par le nombre très élevé de plats locaux qu’elle comporte. Nous allons essayer d’en dresser une liste en recommandant à nos lecteurs d’en déguster le plus grand nombre possible pendant leur séjour en Dordogne, car ils sont tous bons:

- Le lièvre à la royale (qui s’accommode dans d’autres régions de France aussi désossé, bourré de foie gras frais et accompagné d’une sauce aux truffes.
- Le lièvre en Chabessal qui est le lièvre à la royale du «pauvre», farci de porc et de veau, cuit dans une tourtière avec une sauce au vin.
- Les confits d’oie, de dinde, de canard ou de porc.
- Les foies gras (frais ou en conserve).
- Les truffes. Notons que le Périgourdin n’apprécie pas les truffes cuites au Champagne ou au madère. Il prétend – avec raison – qu’il ne faut pas submerger leur goût personnel. Quand il ne les utilise pas autour du ris de veau, dans des volailles, dans des œufs, etc., il aime les manger cuites à l’étouffée dans une croûte de pâté.

- La poule farcie.
- Le grillon qui est une espèce de rillette, plus grasse et moins pilée, faite avec les déchets des confits.
- Le cou d’oie farci.
- La soupe aux haricots et à la couenne de porc.
- La soupe de carcasse d’oie.
- Les cèpes.
- L’omelette aux cèpes.
- La sauce rouilleuse.
- Le milliessou (gâteau de farine de maïs).
- Les grosses gaufres salées.
- Les œufs au lait.
- Les châtaignes blanchies.

Nous ne parlons pas ici de régals périgourdins, mais que l’on retrouve aussi dans d’autres régions de la France, comme les merveilles, la salade à l’huile de noix avec le chapon. Il faut ajouter que le Périgord est encore le pays d’élection des conserves: pâtés de foie gras, pâtés de perdreaux, ballotines de tous genres, royale de lièvre en conserve.
Il faut, à la suite de la liste des mets régionaux que nous venons de donner, faire une remarque: toute la cuisine périgourdine tourne autour de la volaille et du gibier. Les viandes de boucherie, malgré leur excellence, n’y sont pas l’essentiel; on mange un peu de poisson, la carpe farcie au foie gras et au confit, à Neuvic, sur la ligne de Bordeaux, chez Signet et au bord des rivières comme l’Isle, la Vézère, la Dronne et la Dordogne qui abondent en poissons excellents: truites, anguilles, barbeaux et goujons; nous avons tout spécialement à signaler les fritures de Saint-Léon-sur-Vézère (restaurant Delsaut) et l’anguille du Pas-de-l’Anglais (chez Robert).

La cuisine du Périgord présente encore une autre particularité qui semble, à première vue, plus qu’un paradoxe, un véritable défi et qui, pourtant, à l’usage, se fait accepter, je ne dirai pas avec résignation, mais avec enthousiasme: elle n’est jamais faite au beurre; le Périgourdin a horreur du beurre. Elle est tout entière confectionnée à la graisse. Oui, mais quelle graisse! La plupart du temps avec cette succulente graisse d’oie que la cuisinière va puiser à sa «toupine» de confits, ou avec cette graisse de porc, blanche et pure, tout imprégnée du goût des beaux quartiers de viande qu’elle recèle et protège.

Parmi tant de plats exquis que nous énumérons ci-dessus, deux pourtant sont plus intimement liés à la vie du Périgourdin et font partie, si j’ose m’exprimer ainsi, de sa mentalité et de son existence: le confit et la truffe. Entrez dans n’importe quelle auberge, si chétive et si modeste soit-elle, introduisez-vous dans n’importe quelle humble famille, on vous y servira toujours le confit consacré, rituel, dont les indigènes ne se lassent jamais. Et quand vous en aurez tâté, vous serez de leur avis. La fabrication du confit est, le moment venu, la grande affaire de toute Périgourdine et son orgueil quand elle reçoit un hôte ou un client. S’il vous arrive d’aventure d’éprouver un petit pincement au cœur en voyant passer une belle fille du pays, n’essayez point de lui parler de ses dents blanches, de ses yeux rieurs, de ses cheveux vaporeux; faites-vous inviter à déjeuner et vantez-lui son conflit. Vous aurez bien plus de chance de trouver le chemin de son amour qu’en lui récitant des vers de Lamartine ou en lui offrant votre photographie.

D’autre part, il n’est point de repas périgourdin commandé au cabaret ou de cérémonie chez «l’habitant»  sans truffes. La truffe est la grande affaire dans cette province bénie, et non seulement la plus importante des industries locales, mais encore la vraie gourmandise, la passion indiscutable, le signe de fête de tout indigène. Les poètes périgourdins, qui ont volontiers célébré sur le mode lyrique, qui leur est bien dû, les victuailles de leur petite patrie, ne les ont jamais appréciées qu’en fonction de la truffe, et Bussière écrit dans La Truffe:

Que le don fût venu d’un ange ou d’une fée,
C’est toi qui, la première, ô poularde truffée,
régal tentateur qui manquait à l’Eden,
Sortis des flancs heureux du sol périgourdin.
Roger de Beauvoir écrit dans Les Pâtés de Périgueux: «...pâté de Périgueux / Endormi sous sa truffe noire».
Un autre Périgourdin a mis la truffe en énigme, le Mercure de France de janvier 1719 citant ces vers:
Si je suis fruit ou non, c’est encore à savoir.
Je nais sans que les yeux puissent m’apercevoir,
Sans racine et sans tige, et sans fleur, et sans feuille.
Comme on a les métaux, quand on me veut avoir,
Ceux qu’abhorent les Juifs y font bien leur devoir,
Et l’on m’arrache enfin plutôt qu’on ne me cueille.
Je suis pour une belle un ragoût si charmant,
Lorsque son ardeur est extrême,
Qu’elle a plus de profit et de contentement
A me donner à son amant
Qu’à me garder pour elle-même.

103
Le confit et la truffe

La truffe partout et toujours la truffe! Le fait est qu’elle est l’âme parfumée du Périgord. Très différente de la truffe blanche du Piémont, un peu aillée, elle, la truffe du Périgord n’a de rivale en France qu’en celle des Alpes-de-Haute-Provence. Le roi de la gastronomie, Brillat-Savarin, au paragraphe VII de sa Méditation VI, proclame: «Un sauté de truffes est le plat dont la maîtresse de la maison se réserve de faire les honneurs; bref, la truffe est le diamant de la cuisine.»

O mortels fortunés, saluez donc bien bas quand vous verrez paraître, à droite ou à gauche de la route, le chêne truffier au pied duquel on trouve «le merveilleux tubercule». C’est le plus grand des arbres malgré sa petite taille. Régalez-vous de ces belles rotondités noires qu’il abrite, plus complètes que les astres du ciel puisqu’elles ont un parfum! Mais méfiez-vous. Non que la truffe, légère, facile à mastiquer, soit indigeste. Non. Songez seulement à ses vertus aussi sournoises que celles des humains. La Providence a voulu que ce régal sans pareil soit, en même temps, du moins on l’assure, un grand... inspirateur de tendresse et c’est ce qui doit consoler de voir venir l’âge. Occupez-vous donc, avant de vous attabler avec votre pudique épouse devant le plat de truffes, – que nous vous conseillons de demander en papillotes, à la mode du pays, – de préparer ce qu’il faut pour céder, après le repas, à ses doux effets. Ne méditez pas un départ trop précipité en automobile. Laissez-vous inspirer. Et aussi faites bien attention qu’on vous serve des truffes sauvages et non des truffes cultivées, ce qui, au fond, est bien plus important que le reste.

Nous nous en voudrions de ne pas signaler aux Périgourdins eux-mêmes une recette, qu’ils ignorent probablement, pour accommoder le précieux trésor de leur terre. Elle est de Fulbert-Dumonteil, dans le Triple Almanach gourmand de Charles Monselet (année 1867). C’est le fromage aux truffes! Dumonteil prétend qu’un vieux chouan privé de dents et, par conséquent, du plaisir de mastiquer «les divins tubercules», avait inventé, pour en retrouver au moins le parfum, de couper des tranches de truffes dans... du lait de brebis. Elles en hâtaient la coagulation et lui communiquaient leur saveur. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Légion d’honneur: décoration nationale visible partout et par tous
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1932

L’Ancien Régime vit se créer un grand nombre d’ordres de chevalerie. Mais la plupart n’allèrent pas au-delà de la Renaissance, quatre seulement subsistant jusqu’à la Révolution. Prenant conscience que les armes d’honneur, dont on gratifiait les méritants, ne sauraient constituer une récompense «visible et connue de tous à tout instant et partout», Bonaparte y remédie en 1804, en leur substituant un insigne plus facile à arborer et en instituant la Légion d’honneur

Les quatre ordres subsistant à la Révolution furent l’ordre de Saint-Michel, que Louis XI avait institué en 1469; l’ordre du Saint-Esprit, créé par Henri III en 1578, et deux ordres militaires: l’ordre de Saint-Louis, fondé par Louis XIV en 1696, et le mérite militaire, établi par Louis XV en 1759.
Ces deux derniers ordres étaient réservés aux officiers. Le soldat, sous l’Ancien régime, n’avait droit à aucune récompense, si héroïque qu’il se fût montré dans les combats. Quant aux deux ordres civils, seuls pouvaient y prétendre les personnages de la noblesse. Les gens du peuple et les bourgeois, même s’ils avaient rendu d’éminents services à l’Etat, n’y avaient point accès. Cependant, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on vit l’ordre de Saint-Michel décernéà quelques artistes célèbres et particulièrement à quelques comédiens et comédiennes bien en Cour.

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Croix de la Légion d’honneur sous la IIIe République

Comment fut créé l’ordre
La Révolution, par une loi de 1791, avait supprimé«pour jamais» toute décoration. Mais les distinctions honorifiques étaient à peine abolies qu’on s’aperçut combien elles étaient nécessaires. Les soldats de la République n’étaient plus, comme sous l’Ancien Régime, de simples mercenaires. Comment récompenser ceux d’entre eux qui avaient rendu, en combattant, des services à l’Etat?... A défaut de décoration, on leur donnait des armes d’honneur. Mais du jour où ils quittaient l’armée, plus rien ne les désignait à l’estime publique, car ces fusils, ces sabres, ces haches d’abordage, ornés d’inscriptions rappelant leurs actes d’héroïsme, ils ne pouvaient les porter avec eux sous le costume civil. Rentrés dans leurs foyers, ils perdaient complètement le bénéfice extérieur des distinctions dont ils avaient été l’objet.

C’est là, surtout, la raison qui décida Bonaparte, premier consul, à rétablir les décorations. Dans l’exposé de son projet de la légion d’honneur, il disait fort justement: «Le Français aime la gloire, mais il veut être remarqué.» Et il racontait qu’à la bataille de Rivoli un cavalier l’avait sauvé en recevant un coup qui lui était destiné. «Je lui demandai, dit Bonaparte, ce qu’il voulait pour récompense. Il me répondit qu’il avait déjà un sabre d’honneur, et que, par conséquent, je ne pouvais rien de plus pour lui... En effet, concluait le futur empereur, je ne pus rien faire.»

Et c’est pourquoi il disait encore dans son exposé: «Il faut qu’on puisse récompenser ceux qui le méritent, mais il faut que cette récompense soit visible et connue de tous à tout instant et partout. Un insigne n’est-il pas plus facile à montrer que toutes les armes d’honneur?» En outre, les artistes, les savants, les hommes qui, dans l’industrie, le commerce ou l’administration, avaient rendu des services au pays, se plaignaient justement de ne pas avoir leur part dans la reconnaissance nationale.

C’est pour remédier à ce double inconvénient qu’en 1802 Bonaparte décida de créer un ordre destinéà récompenser également le courage militaire et le mérite civil. Il vint en personne défendre son projet devant le Conseil d’Etat. Tout en approuvant l’institution, certains conseillers voulaient qu’elle fût réservée exclusivement aux militaires. Bonaparte leur répondit:

«Nous sommes trente millions d’hommes réunis par les lumières, la propriété, le commerce; trois ou quatre cent mille militaires ne sont rien auprès de cette masse? Les soldats eux-mêmes ne sont que les enfants des citoyens. L’armée, c’est la nation. Si l’on distinguait les hommes en militaires et en civils, on établirait deux ordres, tandis qu’il n’y a qu’une nation».
D’autres estimaient que les croix et les rubans n’étaient que des hochets bons pour la monarchie. Le premier consul leur répliqua avec vivacité: «Je défie qu’on me montre une république, ancienne ou moderne, dans laquelle il n’y a pas eu de distinctions. On appelle cela des hochets; eh bien! C’est avec des hochets qu’on mène les hommes!» Cette déclaration, dénuée d’artifice, triompha des oppositions. Finalement, le projet de loi, adopté par le Conseil d’Etat, fut voté par le Tribunat par 50 voix contre 38, et par le Corps législatif à la faible majorité de 166 voix contre 110.

L’ordre était organisé en seize cohortes, comprenant chacune sept grands officiers, vingt «commandants», trente officiers, et trois cent cinquante légionnaires, ce qui faisait un total de 6512 membres. A ces quatre classes, un décret de janvier 1805 en ajouta une cinquième. Ce fut le plus haut degré dans la hiérarchie de la légion d’honneur, celui de grand-aigle qui, depuis, a pris le nom de grand-croix.
La forme choisie pour la décoration fut celle d’une étoile à cinq branches avec, au centre, sur l’avers, l’effigie de Napoléon Ier entourée d’une couronne de chêne et de laurier; et au revers, un aigle tenant la foudre, avec la légende: honneur et patrie.

Premières solennités
C’est dans la chapelle de l’Hôtel des Invalides, ou comme on l’appelait alors, dans le «Temple de Mars» qu’eut lieu, le 15 juillet 1804, la première distribution solennelle des croix de la légion d’honneur. Napoléon voulut que cette cérémonie fût entourée du plus grand éclat.

Après un éloquent discours du grand-chancelier, le comte de Lacépède, on fit l’appel des dignitaires, qui s’approchèrent successivement du trône de Napoléon pour prêter le serment individuel prescrit par les statuts. Puis l’empereur, se couvrit et, s’adressant aux commandants, officiers et légionnaires, prononça d’une voix forte la formule du serment. Tous les membres de la légion, debout, la main levée, répondirent: «Je le jure!»
Les décorations furent ensuite déposées au pied du trône dans des bassins d’or, et l’empereur les remit à leurs titulaires. Cette phase de la solennité inspira au peintre Debret le célèbre tableau qui figure au musée de Versailles. Une tradition veut que le premier décoré ait été un vétéran du nom de Coignet. Quelques vieux officiers républicains, ceux que Bonaparte appelait «les mauvaises têtes», ne répondirent pas à l’appel de leur nom. Mais l’immense majorité de l’armée et de la nation accueillit avec joie la création de la Légion d’honneur.

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Première distribution de la Légion d’honneur au camp de Boulogne, le 16 août 1804

Un mois plus tard, le 16 août, cette fête devait se renouveler au camp d’Ambleteuse, près de Boulogne-sur-Mer, où se trouvait réunie une armée de 70 000 hommes destinée à la descente en Angleterre. Du haut de son trône, qui était, dit-on, le fauteuil de Dagobert, et qui dominait un vaste hémicycle occupé par les troupes, l’empereur découvrait toute l’armée, les batteries de côté, l’entrée du port et une partie de la rade.
Les militaires désignés vinrent successivement recevoir des mains de Napoléon les décorations qui leur étaient destinées. Pendant la cérémonie, des vaisseaux anglais s’étant imprudemment approchés de la côte furent canonnés par les bâtiments de la flotille française. Et, devant une foule de plus de cent mille personnes, accourue de tous les points de la région septentrionale, la cérémonie se déroula, imposante et solennelle, au milieu des clameurs d’enthousiasme que ponctuait la grande voix du canon.

Depuis l’institution de la Légion d’honneur
Du début à la fin du premier Empire, il fut fait 48 000 nominations dans la légion d’honneur, dont 1 400 seulement dans l’élément civil. La Restauration maintint la Légion d’honneur mais elle remplaça l’effigie de son fondateur par celle d’Henri IV. Elle fit même de cette distinction un usage immodéré, et, dans ses deux premières années, ne distribua pas moins de dix mille croix.

Sous Louis-Philippe, on commença à se plaindre de la facilité avec laquelle on décorait les gens. A cette époque, l’effectif constatéétait de 96 grands-croix, 216 grands-officiers, 825 commandeurs, 4061 officiers, et un nombre considérable de chevaliers. Comme remède à cet abus, la Chambre des députés vota, en 1840, la limitation en décidant que, dorénavant, il ne serait plus permis de s’écarter des chiffres fixés que pour faits de guerre.
Le second Empire rétablit, sur les décorations, l’effigie de Napol&on Ier. Enfin, le 20 octobre 1870, le gouvernement de la Défense nationale décréta que la couronne impériale qui surmontait la décoratio serait remplacée par une couronne de chêne et de laurier, et que l’effigie de la République, avec l’exergue République française 1870, serait substituée à celle de Napoléon Ier; et, au revers, à la place de l’aigle, deux drapeaux tricolores en sautoir avec la devise honneur et patrie.

Le décret du 27 février 1951 institue encore quelques modifications. A l’avers figure l’effigie de la République entourée de l’inscription République française, tandis qu’au revers apparaissent le drapeau et l’étendard entourés de la devise honneur et patrie, sur fond d’émail bleu. Enfin, la Ve République apporte un seul changement, par le biais du décret en date du 28 novembre 1962: est ajouté au revers la mention 29 floréal an X sur le cercle d’émail bleu, en plus de la devise honneur et patrie.

Telles furent les diverses phases de l’histoire du glorieux ordre national de la légion d’honneur, auquel un musée est consacré, occupant une aile moderne élevée entre 1922 et 1925 sur l’emplacement des anciennes écuries de l’hôtel de Salm, à Paris. Il fut crééà l’initiative du général Dubail et financé grâce à une souscription ouverte parmi les légionnaires et les médaillés militaires, dont le succès fut particulièrement vif aux Etats-Unis. Il a été inauguré en 1925. Agrandi et transformé au début des années 1930, il abrite des collections d’une incalculable richesse sur l’histoire des décorations et en particulier de la Légion d’honneur.

Notons à propos de la décoration nationale un détail très peu connu. Il s’agit d’une contrefaçon exotique de ce dernier. En 1849, à Haïti, le président Soulouque, à l’occasion de sa proclamation comme empereur sous le nom de Faustin Ier, créa un ordre de la Légion d’honneur absolument calqué sur le nôtre. Mais cet «ersatz» de la grande institution de Bonaparte n’eut qu’une existence éphémère. 

Article copié sur "La France pittoresque"  

 

12 janvier 1967 : L'Américain James Bedford se fait congeler en attendant d'être soigné pour son cancer. Aujourd'hui, ils sont des centaines d'hommes et de femmes à patienter dans des cercueils-congélateurs.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Voilà quelques millénaires, les pharaons avaient cru pouvoir vaincre les outrages du temps en se faisant embaumer. Depuis quelques décennies, des désespérés veulent les imiter, mais en choisissant la cryogénisation. Le premier à tenter le grand saut cryogénique, le 12 janvier 1967, est un Américain de 73 ans, professeur en psychologie, James Bedford. Depuis plusieurs années, il souffrait d'un cancer incurable, persuadé qu'un jour la médecine aurait fait suffisamment de progrès pour le soigner. Il avait donc demandéà son entourage de le congeler si jamais il venait à mourir, et de le réveiller quand un remède efficace serait prêt.

En 1965, James Bedford répond à l'annonce d'un certain Cooper, fondateur de la Life Extension Society (LES), qui cherche un volontaire pour la cryogénisation dont il vient de mettre au point - croit-il - la technique. Bedford n'est pas le seul à se porter candidat. Avec d'autres volontaires, il signe un contrat de congélation. Il est le premier à rendre son dernier souffle. À peine le corps a-t-il eu le temps de refroidir que son médecin personnel, averti du voeu de son patient et aidé par les employés de la Cryonics Society of California, se met au boulot. D'abord, vider le sang, pour le remplacer par un fluide censé supprimer la cristallisation des cellules. En fait, les opérateurs ne parviennent pas totalement à leurs fins. Mais cela ne les empêche pas de poursuivre les opérations en refroidissant le corps jusqu'à - 200 °C avec de l'azote. Bedford, qui ne semble pas s'en offusquer, est alors enfourné dans une capsule isolante.

Puis commence une très longue attente. Notre professeur congelé séjourne d'abord dans le garage d'un certain Dr Robert Prehoda, mais la femme de celui-ci pique une crise d'hystérie à chaque fois qu'elle monte dans sa voiture. Aussi faut-il déménager le corps. On lui trouve un premier abri, puis un autre. Finalement, il migre vers un refuge définitif en Arizona, à l'Alcor Life Extension, qui abrite, aujourd'hui, une centaine d'autres patients congelés, et même une trentaine d'animaux de compagnie.

James Bedford y attend toujours sa résurrection, sans manifester le moindre signe d'impatience. Lors d'un changement de capsule, il a passé un check-up. Apparemment, il est en pleine forme. Il n'a pas pris l'aspect d'un vieux steak oublié dans le congélo depuis plusieurs années. Toutankhabedford est parti pour des millénaires de sommeil.

12 janvier 1967. L'Américain James Bedford se fait congeler en attendant d'être soigné pour son cancer

© Alcor Foundation
© Le Point - Publié le 12/01/2012 à 00:03 - Modifié le 12/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du douze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/12/28928577.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi léger grâce au cassoulet, lévite à Sion pour toutes ses conquêtes dont le prénom se termine en ana...

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter avec plaisir une spécialité réservée aux petits vernis qui viennent sur mon blogue…  Avec l’ensemble des Moody Blues en direct du Royal Albert Hall… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=q8474UHL-dk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un moine bouddhiste, un rabbin et un bon vieux curé français font un pique-nique au bord d'un lac...
Ils discutent de la force de la prière.
Le moine prend un exemple:
"J'étais en prière dans la montagne l'année passée... quand une colonie de fourmis rouges s'est avancée vers moi. J'étais coincé entre le précipice et la paroi, mon mulet m'empêchait de faire marche arrière...
J'ai prié, prié, prié... et je suis entré en lévitation. Les fourmis sont toutes passées sous moi sans me toucher!"
Le curé poursuit:
"Je taquinais le gardon dans ma barque sur le lac quand une tempête furieuse s'est levée. Des vagues de 3 mètres s'avançaient vers mon embarcation.
J'ai prié, prié, prié... et tout autour de moi, sur 20 mètres, l'eau est restée calme!"
Le rabbin explique alors:
"J'étais dans la rue il y a quelques jours. Quand je vois à 2 pas devant moi un billet de 100 Euros. Mais c'était sabbat et je ne pouvais pas le ramasser.
J'ai prié, prié, prié!... et tout autour de moi, sur 20 mètres, on était lundi!"...

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C'est la maîtresse de Picasso qui commence à perdre la vue. Alors elle décide d'aller consulter chez un ophtalmo qui lui dit qu'à son avis, sa vue va se dégrader de façon irrémédiable avec les années, et que rien ne peut enrayer ce processus.
La maîtresse de Picasso décide alors d'aller consulter le spécialiste le plus renommé d'Europe pour ce qui concerne les yeux... Mais lui aussi finit par lui avouer après un examen approfondi que sa vue ne pourrait plus être améliorée.
C'est alors qu'une amie américaine lui confie qu'un ophtalmologue très réputé aux Etats-Unis serait peut-être capable de solutionner son problème.
La maîtresse prend donc un billet pour New York et se rend chez le spécialiste. Lui aussi fait son examen oculaire, et termine en disant que: Oui, une opération serait possible afin d'éviter à la dame qu'elle ne devienne aveugle.
L'opération a lieu et, après quelques semaines avec un bandage sur les yeux, il est temps de constater si tout a bien fonctionné. L'ophtalmo enlève donc les bandages délicatement, et miracle: La vue de la dame est redevenue aussi bonne qu'à ses 20 ans!
Folle de joie la maîtresse dit à son bienfaiteur:
- Laissez-moi vous témoigner ma gratitude. Je vais demander à mon ami, le Maître Picasso, de vous peindre une fresque murale dans votre salle d'attente.
Qu'en dites-vous?
L'ophtalmo est très heureux et accepte. Picasso se met alors à la tâche, bien à l’abri des regards derrière un paravent.
Lorsque son œuvre est terminée, la presse ainsi que les critiques sont convoqués. Finalement, le grand jour arrive:
Picasso fait face aux invités, et d'un seul coup, dévoile la fresque en repliant le paravent:
Il s’agit ni plus ni moins d'un œil, un immense œil, d'un gigantesque œil. Les critiques s’exclament:
- Formidable. C'est encore un chef d'œuvre du Maître Picasso se tourne alors vers l'ophtalmo et lui demande:
- Et vous, qu'en pensez-vous? Le docteur lui répond:
- J'en pense que c'est une bonne chose que je ne sois pas gynécologue.

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Ça parle d'avocat, mais c'est plutôt une blague sur les fonctionnaires.
Un avocat de la Nouvelle-Orléans avait établi pour son client un dossier de demande de prêt immobilier.
Il lui était demandé de joindre le certificat de propriété du terrain qui servait de caution au prêt.
Ce que fit l'avocat en remontant après plusieurs mois d'effort jusqu'en 1803.
L'office de prêt au reçu du dossier écrivit à l'avocat pour le féliciter de son travail mais lui fit remarquer que le certificat ne remontait pas à l'origine et qu'il lui fallait pour délivrer le prêt un document antérieur.
Réponse de l'avocat:
Comme doit le savoir un employé d'administration de l'état où se trouve la propriété en question, La Louisiane fut achetée à la France en 1803 date à laquelle remonte le certificat. La France avait obtenu cette terre de l'Espagne par droit de conquête quelques années auparavant.
L'Espagne elle-même le détenait par droit de découverte, un certain Christophe Colomb capitaine de navire appointé par la reine d'Espagne. La reine d'Espagne, très pieuse mais prudente s'était fait confirmé ses titres de possession sur ce domaine par le Pape, avant de vendre ses bijoux pour affréter des navires. Or vous le savez, le Pape est le représentant sur terre de Jésus Christ, le fils de Dieu, Dieu comme chacun le sait ici a créé le monde et donc aussi la Louisiane et le petit bout de terrain qui vous occupe.
ET MAINTENANT VOUS L'ATTRIBUEZ CE PRÊT!!!

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C'est lundi... Et voilà ce crétin de réveille-matin sadique au possible qui nous met les nerfs en boules aux premières heures matinales pour nous faire sortir du plumard... Pétard, c'est pourtant la routine, mais il y a toujours quelque chose qui ne tourne pas rond, pourquoi? On ne le sait pas et mieux vaut pas chercher ce que c'est car on le trouvera bien assez vite... Le café est trop chaud on le boira ce soir... On manque de se casser la figure à cause du verglas... tant mieux car on ne partira pas sur les chapeaux de roues avec la voiture... et ce n'est que le début de la journée... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du treize janvier

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«À la Saint-Hilaire, il est populaire de mettre tout en l'air.»

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«Les jours croissent à la Saint-Hilaire d’une main de bergère.»

 

♥ Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et on n'a pas vu passer le lundi, une nouvelle journée de travail est à nos pieds... tout le monde est en pleine forme, prêt à affronter cette montagne de boulot... Oh faut pas trop en faire sinon il n'y en aura pas pour demain et si vous oubliez de mettre votre pantalon aujourd'hui, ce n'est pas grave puisque c'est la journée, sans pantalon... Mais attention à ne pas attraper un rhume de culotte!!!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 0° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mardi, temps bien ensoleillé en général avec quelques voiles nuageux. Assez ensoleillé l'après-midi en Valais central avec des voiles nuageux plus nombreux. Quelques bouffées de foehn dans les vallées alpines. Dégradation la nuit prochaine avec quelques pluies et une limite des chutes de neige voisine de 1300m d'altitude. Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le bassin lémanique, fort en montagne et tempétueux à haute altitude. Bouffées de foehn dans les Alpes. Températures prévues pour ce mardi: -2 à 3 degrés à basse altitude à l'aube, 8 à 12 degrés l'après-midi. -2 puis 8 degrés vers 1000m dans le Jura, 4 puis 3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée, beau au sud, gris au Nord, c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, Une perturbation pluvio-venteuse traverse le nord du pays, accompagnée de rafales de vent à 90-100 km/h près des côtes. Dans le sud-est, les nuages remontent de Méditerranée, parfois accompagnés de quelques gouttes. Dans l’après-midi, les pluies se décalent progressivement vers les régions situées entre l'Aquitaine et la Lorraine, tandis qu'éclaircies et averses prennent le relais du nord-ouest au bassin parisien. Beaucoup de nuages également dans le sud-est, avec localement une ondée. Vents forts près des côtes atlantiques et en Manche. En soirée, alors que la perturbation s'étire du sud-ouest au nord-est avec des pluies modérées dans l'ensemble, une nouvelle dégradation se met en place par le nord-ouest. Dans la nuit, pluies et averses concerneront les trois quarts du pays, avec des grains parfois forts le long des côtes de la Manche et sur le Nord Gascogne…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°; Polynésie française ciel voilé, rares averses avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps aux Marquises avec des températures de 30°; nuageux avec éclaircies et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -3°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:15 et le coucher du Soleil se fera à 17:09 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu en 2015 les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1968: La température descendait à -19,2°à Kleine-Brogel

 

Les journées mondiales et internationales

Le treize janvier c’est la Journée mondiale sans pantalon
http://www.journee-mondiale.com/305/journee-mondiale-sans-pantalon.htm
 

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La France pittoresque

Querelles conjugales à l’origine d’une promenade sur un cheval, âne ou bœuf pour le voisin du mari battu.
D’après «Bulletin de la Société philomatique vosgienne», paru en 1880

Se pratiquant notamment en Lorraine et à l’origine de plusieurs procès visant à l’enrayer, la coutume consistant à promener sur un âne, un cheval ou un bœuf, le dos tournéà la tête de l’animal, tout individu ayant négligé de donner main-forte à son voisin lors de querelles conjugales, dégénérait souvent en rixes sanglantes sanctionnées par des arrêts de 1718, 1755 et 1756

Tout individu ayant laissé son voisin recevoir de sa femme une de ces corrections dont la distribution paraît être le privilège du sexe le plus fort, était contraint de chevaucher l’animal choisi, le voisin du battu répondant donc à la société de l’atteinte portée à l’honneur marital: c’était une espèce d’assurance mutuelle entre les hommes mariés. Quelle est l’origine de cet usage? C’est ce qu’on ignore complètement, et il serait également difficile d’indiquer à quelle époque il commença àêtre en vigueur pour la première fois. Ce qui est certain, c’est qu’il s’exerçait au XVIIIe siècle, non seulement dans plusieurs villes de Lorraine, notamment à Saint-Mihiel et à Saint-Dié, mais encore dans de simples villages.

Le premier document qui constate l’existence de cette singulière coutume, est un arrêt de la Cour souveraine, du 21 mars 1718, dont le préambule mérite d’être cité textuellement. Il est ainsi conçu:

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«Veu par la Cour la requête présentée par le Procureur Général, expositive qu’il est informé qu’il s’est introduit depuis quelques années, dans la ville de Saint-Mihiel, un usage de faire promener et conduire par les ruës, le Mardy-gras de chaque année par les Garçons ou Bourgeois de la Ville, un bœuf sur lequel ils font asseoir un ou plusieurs bourgeois de la même ville, chargéz, à ce qu’ils prétendent, d’avoir laissé battre son voisin par sa femme, et en punition de cette négligence; pour témoignage de laquelle on lui met sur les épaules des écriteaux devant et derrière portant désignation de cette peine et du fait qui y a donné lieu.

«Cette cérémonie ridicule et extravagante est accompagnée ou suivie de toute la populace, avec des cris et des huées scandaleuses, d’autant plus grandes que souvent le peuple se donne la liberté de faire des applications personnelles du sujet qui a donné lieu à cette conduite, à des familles de considération, auxquelles on impose (impute) des faits qui rejailli-sent sur la réputation et qui peuvent être fabuleux et inventéz: Que le Mardy-gras -dernier, cette conduite s’est faite avec plus de licence encore que les années précédentes, et si elle était tolérée plus longtemps, il y a lieu de croire que le désordre s’en augmenterait chaque année.

«Et comme cette coutume qui s’établit insensiblement est non seulement abusive, indécente et contre les bonnes mœurs; qu’elle ne peut aboutir qu’à des yvrogneries, des querelles et des dissolutions; mais encore qu’elle peut exciter la juste indignation des Familles qui se trouvaient impliquées dans les contes populaires qu’on y fait, et qui grossissent de bouche en bouche à mesure qu’ils se répandent, et par là donner lieu à des ressentiments qui pourraient avoir des suites fâcheuses; le Remontrant a intérêt, par le devoir de sa charge, de requérir la Cour d’interposer son autorité pour faire cesser ces désordres et ces causes.»

La Cour, sur les conclusions conformes du procureur général rendit un arrêt portant:
«Qu’elle a fait très-expresses inhibitions et défenses à tous Bourgeois et Manans, habitants de la ville de Saint-Mihiel, de conduire et faire promener à l’avenir par les ruës de ladite ville, le Mardy-gras ou autres jours de l’année, sous quelque prétexte que ce soit, un bœuf qu’ils avoient coutume de faire promener ledit jour par les Garçons ou. Bourgeois, et sur lequel ils faisoient assoir un ou plusieurs bourgeois, à peine de cinq cents francs d’amende contre chacun de ceux qui conduiront ledit bœuf et contre celui qui le prêtera pour le même usage, applicables moitié au domaine de S. A. R., moitiéà la maison de charité de la ditte ville de Saint-Mihiel. Enjoint aux officiers de police d’y tenir la main, à peine d’en répondre en leur pur et privé nom.»

Il est probable que la sévérité de la Cour souveraine mit fin pour toujours aux scandales dont Saint-Mihiel était depuis quelques années le théâtre; mais son arrêt n’ayant pas une application générale, le même usage continua à se pratiquer, quoique sous une forme différente, dans la ville de Saint-Dié. Là, au lieu d’un bœuf, c’était un âne qu’on choisissait pour y faire monter le malheureux qui avait négligé de donner main-forte à son voisin lors de ses querelles conjugales. Un individu ayant refusé de se prêter à cette burlesque cérémonie ne perdit rien des assauts qui lui étaient réservés; le peuple et l’âne firent une longue station devant sa porte sans que la police pût s’y opposer. Le ministère public informa contre les meneurs et les fit condamner à l’amende; ceux-ci en appelèrent à l’usage et à la Cour souveraine. Mais cette dernière, loin de faire droit à leur requête, rendit le 9 janvier 1755 l’arrêt suivant, qui dut mettre un terme à la promenade à l’âne à Saint-Dié, comme l’arrêt de 1718 avait mis un terme à celle du bœuf à Saint-Mihiel.

Voici le texte de cet arrêt: «Vu par la Cour la procédure extraordinaire instruite à la Requête du Substitut du Procureur Général au Bailliage Royal de Saint-Diez, à l’encontre de Charles Glaudel, Marchand Boucher de la même ville, accusé, appelant d’une sentence rendue audit siège le 31 juillet dernier, par laquelle il est dit qu’il résulte preuve suffisante, tant par les informations que par les aveux dudit Charles Glaudel et ses interrogatoires, que ledit Charles Glaudel accusé, a, le Lundi 15 dudit mois, vers les dix à onze heures du matin, fait conduire un âne bâté au-devant de la maison d’Alexis Voirin, interpellé ledit Alexis Voirin de se mettre dessus à l’effet d’être conduit par les ruës de la ville de St. Diez pour n’avoir prêté secours à François Simon, son voisin, et avoir souffert que sa femme l’ait battu le jour précédent; ce qui a attiré les cris et huées des Bourgeois et enfans assemblés pour la nouveauté du cas; et sur le refus dudit Voirin, laissé cet âne attaché au-devant de la maison près d’un quart d’heure; ce qui n’a que mieux informé le public de l’usage scandaleux auquel il étoit destiné: ce qui est un abus expressément condamné par Arrêt de la Cour, du 21 mars 1718.

«Pourquoi, et cependant, attendu que le projet dudit Charles Glaudel n’a pas eu son entière exécution, on l’a condamnéà dix francs d’amende, moitié applicable à la bourse de la charité de la ville de Saint-Diez et aux dépens, sauf son recours contre qui il avisera bon être et défenses au contraire; il lui est fait défenses, et à tous autres, de faire pareil scandale, sous les peines portées par ledit Arrêt, à l’effet de quoi la présente sentence sera luë, publiée à son de tambour et affichée en la place publique de la ville de Saint-Diez à ce que personne n’en prétende cause d’ignorance.

«Conclusions du Procureur Général. Ouï le sieur Lefebvre, conseiller, en son rapport; tout considéré: La Cour, dit qu’il a été mal jugé, bien appelé, émandant, a condamné Joseph Bondidier, Joseph Voinier, Charles Glaudel, Jean Schelte et Nicolas Cornette chacun en cinq francs d’amende, applicable, moitié au Domaine de Sa Majesté, moitiéà l’hôpital de Saint-Diez et aux dépens de première Instance, qu’elle a modéréà 25 francs Barrois, et à ceux d’appel, payables par cinquième entre eux et solidairement; a déclaré son Arrêt du 21 mars 1718, rendu pour la ville de Saint-Mihiel, commun dans tous les Etats du Roy; à l’effet de quoi il sera de nouveau, ensemble le présent Arrêt, à la diligence du Procureur Général, lu à la première Audience publique de la Cour et envoyé dans tous les Bailliages, Prévôtés et Hôtels-de-ville de son ressort, pour y être pareillement lu, publié et registré, à la diligence des Substituts du dit Procureur Général. Fait et jugéà Nancy en la Cour, Chambre des Enquêtes, le 9 janvier 1755. Signé: Du Rouvrois, F. Lacroix.»

Malgré ce second arrêt, qui déclarait celui de 1718 «commun dans tous les états du roi», la coutume que la Cour souveraine voulait abolir fut loin de disparaître, et, dès l’année suivante, on la voit se pratiquer bruyamment dans le village de Flavigny, c’est-à-dire à quelques lieues de la capitale et, si on osait se servir de ce terme, presque à la barbe des magistrats. Un dossier de pièces se trouvant aux archives de Nancy retrace dans les plus grands détails, toutes les scènes, à la fois burlesques et sanglantes, qui accompagnèrent cette manifestation. La première de ces pièces est la requête du procureur d’office, commis au juge-garde des terres et seigneuries de Flavigny; elle porte:

«Qu’il vient d’apprendre qu’il s’est introduit depuis quelques années, dans ce lieu, un usage de faire conduire et promener dans les rues le Mardy-gras de chaque année par certains garçons et habitants du village, un bœuf sur lequel ils font monter un homme du lieu, pour avoir, à ce qu’ils prétendent, laissé battre son voisin par sa femme. Que le Mardy-gras dernier et le lendemain, jour des Cendres, sur les neuf à dix heures du soir, certains habitants de la communauté, suivis d’une quantité d’enfants, conduisaient un homme monté sur un bœuf, dont il tenoit la queue en main pour bride, une partie des assistants ayant des flambeaux, accompagnés de trompettes et violons, avec grand bruit et acclamations, allèrent depuis le haut de la grande rue jusqu’au pont, et de làétant revenus allèrent chez un autre particulier pour le monter sur ce bœuf et luy faire faire le même tour.

102
Coutume de la promenade à dos d’âne

«Mais ce particulier n’ayant voulu correspondre à leur extravagance, auroient cassé les vitres de sa maison et l’auraient maltraité, même à coups d’épée. Comme cette conduite indécente, scandaleuse et contre les bonnes mœurs, ne peut provenir que par une suite d’yvrogneries, le Remontrant est nécessité d’en découvrir les auteurs et faire supprimer un tel scandale, déjà condamné par arrêt de la Cour souveraine du 21 mars 1718. A ces causes requiert votre jour, lieu et heure pour informer des faits, tant du Mardy que du Mercredy, circonstances et dépendances; en conséquence permettre d’assigner tous témoins nécessaires, pour lesdites informations faites et communiquées être prises telles conclusions que de droit.»

Conformément â cette requête, le sieur Dominique Félix, avocat au parlement, bailli au siége bailliager au comté de Guize (Neuviller)-sur-Moselle, juge-garde des terres et seigneuries de Flavigny, ordonna la comparution par devant lui d’un certain nombre d’individus, hommes et femmes, prévenus d’avoir pris part aux actes dénoncés par le procureur d’office. On n’a pas les interrogatoires des accusés, mais seulement les dépositions des témoins dont voici quelques extraits; on croirait, en les lisant, assister à une véritable scène de police correctionnelle:

«Information faite par nous Joseph Dominique Félix, avocat en la Cour, bailly au siège bailliager du comté de Guize, y résidant, et juge et gruyer des terres et seigneuries de Flavigny, à la requête du procureur d’office commis pour l’absence de l’ordinaire, ezdites terres et seigneuries, à. l’encontre de certains habitants et garçons desdits lieux de Flavigny, accusés d’avoir promené et conduit par les rues les Mardy-gras et Mercredy des Cendres derniers, un bœuf sur lequel ils ont fait monter un homme du lieu pour avoir, à, ce qu’ils prétendent, laissé battre son voisin par sa femme; à laquelle (information) avons, en exécution de notre ordonnance du 8 de ce mois, procédé comme s’en suit, en présence de notre greffer commis, pour l’empêchement de l’ordinaire, soussigné, duquel nous avons pris et reçu le serment au cas requis.

«Du 15 mars 1756, neuf heures du matin, en la chambre du conseil. Noël Clément, maître boulanger, demeurant à Flavigny, âgé de 68 ans, lequel après serment de dire la vérité (...) a dit et déposé (...) que, le Mardy gras et le Mercredy des Cendres derniers, il a vu passer, environ huit heures du soir, devant chez luy, un bœuf conduit par différentes personnes, n’ayant pu distinguer depuis sa porte, sur laquelle il étoit, qui c’étoit, il s’aperçut seulement, le jour du Mardy-gras que ce bœuf était monté par François Vermandé, le jeune; et pour le Mercredy des Cendres, il n’a pas pu distinguer qui c’était; il a seulement ouï dire que c’étoit Claude Collignon qui étoit monté sur ledit bœuf.

«(...) Anne Colin, femme à Joseph Munier, boucher, demeurant à Flavigny, âgée de 40 ans (...), a dit et déposé (...) que, le jour du Mardy-gras dernier, elle a vu passer devant chez elle un bœuf monté par François Vermandé, qui avoit le dos à la tête de ce même bœuf, qui en tenoit la queue pour luy servir de bride, soutenue par différents habitants de ce lieu qu’elle n’a pas connus, avec des fourches sous les bras, suivis d’un grand nombre de personnes et d’enfants, dont plusieurs portoient des écorces de chênes qui leur servoient de flambeaux, et Marie Picard, fille du pâtre de ce lieu, qui les accompagnoit avec une corne dans laquelle elle cornoit pour avertir le public de cette scène: Et quant au Mercredy des Cendres, la déposante a aussi vu passer un autre boeuf appartenant à François Simonin, laboureur de ce lieu; qui le conduisoit monté par Collignon, qui avoit aussi le dos tournéà la tête, tenant la queue de ce bœuf pour luy servir de bride, accompagné d’un grand nombre de personnes et d’enfants; de Joseph Carré, de Charles Jeanmaire et d’Adrian, un Flamant, résidant â Flavigny, qui portoient des écorces allumées pour flambeaux, environ les huit heures du soir de chaque jour.

«Elle qui dépose vit aussi, ce jour-là, Joseph Drian, garçon tailleur, qui précédait ce bœuf avec un violon dont il jouoit, avec ladite Marie Picard, qui donnoit aussi de sa corne comme la veille, jour du Mardy-gras; accompagné aussi de Pierre Guérin qui avoit attaché au bout d’un bâton une bayonnette, pour escorter la compagnie. Et après avoir promené ce bœuf dans les rues, revenant du pont, s’arrêtèrent devant chez Me Henry, procureur en ce lieu, qui leur donna un coup à boire; et de là vinrent chez Landry boire aussy devant la porte, le bœuf monté alors par Joseph Ferry de la même manière que les précédents; et de là retournèrent chez Léopold Dècle, ne sachant ce qu’ils y alloient faire que lorsque le bruit se répandit que cet Adrian Flamant étoit tué. La déposante y courut, et effectivement, étant arrivée chez Dècle; elle y vit ce Flamant dans le poêle étendu sans connoissance; elle dit à des coquetiers qui se trouvèrent là et qui tenoient cette homme par les cheveux, pourquoy ils le battoient ainsy. Ils le quittèrent et se retournèrent vers elle.

«A l’instant Joseph Ferry se saisit du même Flamant et l’emporta à la porte où il reprit connaissance. Dans le même moment, elle vit une chaise en l’air soutenue par l’un de ces coquetiers pour (la) luy ravaler sur la tête, qu’elle détourna avec ses mains; et, de suite, fit ce qu’elle put pour empêcher un nommé Arnould, autre Flamant avec Landry le père et le fils, ce dernier muny de la bayonnette que Guérin portoit, d’entrer chez Dècle pour se venger des coups que l’on avoit donnéà Adrian; après les avoir fait reculer dans la rue, excepté Landry fils, qui y entra avec sa bayonnette; ne sachant ce qu’il y fit parce qu’elle ferma la porte à son frère et à Arnauld, qui s’en retournèrent, à ce qu’elle croit, chez eux.»

Le Procureur d’office estima qu’il y avait lieu d’assigner les différents individus qui avaient pris part aux scènes précédentes, pour être ouïs sommairement sur les faits résultant contre eux des informations, pour être prises telles conclusions que de droit. Il est fâcheux qu’on ne possède pas cette dernière partie de la procédure, non plus que la sentence rendue contre les prévenus. Mais ce qui est connu de cette affaire suffit pour faire voir combien l’usage pratiqué dans certaines localités, usage que les folies du carnaval pouvaient autoriser jusqu’à un certain point, entraînait d’abus avec lui, et combien les tribunaux avaient eu raison de sévir avec vigueur pour le faire disparaître.

Ce but ne fut qu’imparfaitement atteint; en 1775, la Cour souveraine fut forcée de mettre de nouveau un interdit sur la promenade à l’âne de Saint-Dié. Néanmoins, cette coutume était trop profondément entrée dans les habitudes pour périr sous les arrêts de la justice; elle survécut même à la Révolution, qui effaça tant de traditions d’une autre époque, et les personnes d’un certain âge pouvaient encore, au XIXe siècle, se souvenir d’avoir assisté, il y a quelque quarante ans, à des spectacles de ce genre qui, plus d’une fois, dégénérèrent en rixes sanglantes.

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Le vin de Saint-Raphaël: élixir de longévité?
D’après «Le Figaro» du 15 janvier 1876

De l’avis des plus sages hygiénistes, affirme Le Figaro dans son numéro du 15 janvier 1876, c’est le vin qui est le véritable et le plus sûr réconfortant, et c’est dans le choix du vin que se trouvent les conditions de la santé, c’est ce que démontre un écrivain distingué de la presse médicale, M. Bégin, dans une étude publiée par l’Union médicale.

«Tous les grands médecins, dit-il, qui se sont succédé dans les hôpitaux de Paris ont prescrit chaque jour le vin tannique de Bagnols-Saint-Raphaël. Parmi les plus illustres qui ne sont plus, nous citerons: Magendie, Rostan, Chomel, Velpeau, Requin, Monneret, Trousseau, Grisolle.

«Voici les conditions dans lesquelles on l’administre le plus fréquemment: toutes les fois qu’il s’agit de relever le niveau des fonctions de nutrition, aucun remède n’est mieux indiqué. C’est ainsi qu’il rend service dans les cas d’anémie, d’appauvrissement général de l’économie, avec alanguissement des fonctions digestives. C’est ainsi qu’il est si utile aux personnes affaiblies, et dans les convalescences.

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«Quand nul autre agent réparateur ne peut être digéré, ce vin, en effet, s’absorbe sans subir d’autre modification que celle qui résulte de son mélange avec le suc gastrique; dans les fièvres intermittentes et dans les lentes convalescences, de petites choses convenablement renouvelées rendent tous les jours de grands services.

«Dans les formes les plus variées de débilité, ce tonique excellent produit les effets les plus heureux. Il convient également toutes les fois où il faut relever les forces vives de l’économie, en particulier dans certaines affections qui, chez beaucoup de femmes, persistent avec tant d’opiniâtreté.

«L’expérience démontre que l’usage d’un cordial tannique, dont le vin de Saint-Raphaël est le type, détermine l’équilibre des fonctions, et, par cela même, peut prolonger l’existence au-delà des limites ordinaires. L’observation démontre la vérité de cette conclusion. Tous les jours, dans les hôpitaux de Paris, on l’emploie pour ranimer les forces, pour relever l’énergie des fonctions digestives des malades affaiblis par la vieillesse ou la maladie.

«Le vin de Saint-Raphaël l’emporte sur le vin de quinquina par sa saveur infiniment plus agréable. Il n’est pas de remède plus apprécié par le malade; il doit être employé, en terminant chaque repas, à la dose modérée d’un demi-verre à Bordeaux.»

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Le singulier droit de «cognage»

Le 2 janvier 1342, sous le sceau du bailliage de Vermandois établi en la prévôté de Chauny, demoiselle Marie, veuve de Wiart de Chaon, écuyer, et ayant le bail de Jehennon de Chaon, son fils, avoue tenir du château de Chauny, lequel appartient en nue-propriété au roi et en usufruit à Mme Beatrix de Chastillon-Saint-Pol veuve de messire Jehan de Flandre seigneur de Nesle, un fief consistant en certains droits seigneuriaux perçus dont le produit se monte soixante sols parisis chaque année.

L’un de ces droits est ainsi désigné: «Item le congnage; ch’est assavoir de chascune espousée quelle que elle soit venans de dehors Chauny et passans oultre Chauni parmi le pont royal, ouquel les que che soit, puis que elle passeche parmi ledit pont, chinc peaus de sen con ou chinc sols parisis.» (Archives nationales, Pièce 47.1 n°CCCLI)

Cette singulière redevance ne paraît pas avoir attiré attention des juristes et le nom qu’elle porte ne figure semble-t-il dans aucun dictionnaire. Il n’en est pas question dans les quelques documents que la série H4 des Archives nationales nous a conservés sur les péages de Chauny la fin du XVIIIe siècle. Melleville, dans son Histoire de la ville de Chauny (Laon, 1851, p. 69) lui consacre quelques lignes sans indiquer les textes qui la lui ont fait connaître:

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«Les seigneurs de Chauny percevaient un... droit aussi bizarre dans sa nature que grossier dans son nom. Malheur à la jeune mariée qui le jour de ses noces, par nécessité ou par mégarde, passait et repassait la rivière Oise: pour ce fait, elle devait cinq sous parisis à son seigneur et ce dernier pouvait lui faire fermer les portes de la ville au nez si elle refusait de les acquitter. Ce droit, souvenir, sans doute, d’un autre plus ancien et plus immoral, fut quelque temps érigé en fief»

Ainsi, ce droit prétendument pris sur la mariée le jour des noces, ne résiste pas à l’examen des pièces du temps. Il est en réalitéà rapprocher des gauloiseries qui ont donné naissance la légende du droit du seigneur, plus connu sous le nom de droit de cuissage, dont les historiens modernes savent qu’il ne fut qu’un mythe mais qui fut cependant présenté comme ayant bel et bien existé par les célèbres Voltaire ou Michelet.

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13 janvier 1929: Le shérif Wyatt Earp meurt dans son lit comme un bourgeois. Déception ! Y a que dans la vraie vie que les héros de la gâchette meurent à 81 ans d'une cystite chronique.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Wyatt Earp est inscrit au Panthéon américain des héros du Wild West. Son personnage a été interprété par les plus grandes stars d'Hollywood. C'est l'incarnation parfaite du héros américain. Dès lors, avait-il le droit de mourir dans son lit comme un vulgaire bourgeois, le 13 janvier 1929 ? Qui plus est d'une banale infection urinaire ! À moins qu'il ne s'agisse d'un cancer de la prostate, comme certains le prétendent. Mourir dans son lit n'est jamais glorieux. Encore, s'il avait pris une balle dans la vessie... Mais à 81 ans, cela faisait longtemps que Wyatt dormait dans un lit de plumes, très loin du Wild West.

La fameuse fusillade d'O.K. Corral, à Tombstone, qui le rend célèbre, remonte à presque un demi-siècle lors de sa mort. Là encore, c'est une amère déception. La réalité est bien plus morne que les reconstitutions hollywoodiennes. L'échange de balles n'a pas excédé trente secondes. Bing ! Bing ! Bing ! Le Far West a connu des batailles bien plus impressionnantes.

Quelques mots, d'abord, sur Wyatt Berry Stapp Earp. Il est né le 19 mars 1848, dans l'Illinois. Il est, tour à tour, chasseur de bisons, joueur de poker, voleur de chevaux. Quand il devient policier dans le Kansas, il n'hésite pas à empocher des fonds qu'il avait été chargé de récolter. Bref, c'est un petit ripou ordinaire de l'Ouest dont la grande passion est de jouer au faro, l'ancêtre du poker. Sauf qu'il est le roi de la gâchette. Avec une seule balle, il est capable de sectionner les pattes d'une mouche à cent mètres. Il abat son premier homme à Dodge City, mais il faut reconnaître qu'il est en état de légitime défense. Ce n'est pas un tueur de la trempe de Billy the Kid ou de Copé. Après ce meurtre, il prend le large, allant s'installer à Tombstone, en Arizona, avec ses deux frères, Morgan et Virgil. Wyatt prend un emploi de garde dans une mine d'argent et passe le reste de son temps à jouer aux cartes. Tandis que son frère Virgil devient marshal.

Attaques de diligences… On n'aurait jamais entendu parler des frères Earp si, à l'automne 1881, ils ne s'étaient pas pris la tête avec une bande de cow-boys travaillant dans un ranch voisin. Virgil et Wyatt soupçonnent certains d'entre eux de pratiquer des attaques de diligences. Les menaces fusent, jusqu'au jour où Clanton et les deux frères McLaury décident d'affronter les frères Earp. La rencontre se déroule le 26 octobre 1881 près d'une écurie nommée O.K. Corral. Pour l'occasion, Virgil a fait de ses deux frères et du doc ses adjoints. Il ordonne à Clanton et à ses hommes de lever les mains pour qu'il puisse les désarmer. Seuls des coups de feu lui répondent. La fusillade dure grand maximum trente secondes ! Trois cow-boys sont tués, tandis que le camp Earp ne compte que deux blessés légers, Virgil et Morgan. Pas de quoi en faire un plat. Une nuit marseillaise est parfois plus meurtrière que ça... Du reste, il faudra attendre un demi-siècle pour qu'Hollywood exhume cette vieille histoire complètement oubliée de l'opinion publique.

La justice qui s'empare de l'affaire acquitte les frères Earp pour légitime défense. Ce jugement ne satisfait pas vraiment la bande de cow-boys, qui se venge en assassinant Morgan Earp. Wyatt entame alors une randonnée mortelle qui l'amène à descendre plus d'une douzaine de "pilleurs de diligences", de "meurtriers" et de "voleurs de bétail", comme il l'écrira par la suite. Sa vengeance achevée, Wyatt part pour le Colorado, accompagné de Doc Holliday. Il y épouse Josephine Marcus, une comédienne juive.

S'il est encore mêléà quelques bagarres, la vie de Wyatt Earp ne comporte plus de grandes aspérités. Il tient des saloons dans des villes minières, joue au poker, investit dans l'immobilier, achète des chevaux de course, participe à la ruée vers l'or en Alaska, arbitre des matchs de boxe. À la fin de sa vie, Wyatt se rend à Hollywood comme consultant de films de cow-boys. Il y rencontre John Wayne. Et puis il meurt, comme un clerc de notaire dans son lit. Josephine le fait incinérer et dépose ses cendres dans un cimetière juif à Colma, en Californie. Normal pour un homme qui avait porté l'étoile...

13 janvier 1929 : Le shérif Wyatt Earp meurt dans son lit comme un bourgeois. Déception !
13 janvier 1929 : Le shérif Wyatt Earp meurt dans son lit comme un bourgeois. Déception ! © Montage LePoint.fr
© Le Point.fr - Publié le 13/01/2012 à 00:04 - Modifié le 13/01/2015 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du treize janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/13/28936422.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service toujours aussi partageur et branleur serait prêt à distribuer sa semence aux quatre coins du monde, histoire d'avoir de la progéniture pour lui payer sa retraite...

 

dicton0113

 

Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter avec plaisir le meilleur de Joe Cocker en concert à Dortmund, en 1992… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=cMSfABJ729I

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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implants-defectueux

Quelques proverbes qui parlent d'eux-mêmes.

Dans chaque Église, il y a quelque chose qui cloche...!

L'amour c'est comme les photos... Ça se développe dans le noir!

Pourquoi c'est moi qui doit aller me coucher... Quand mes parents sont fatigués!

Les enfants sont comme des pets! On ne supporte que les nôtres!

Facture d'un avocat:
Même si on te déclare coupable... T'es assez innocent pour payer ces honoraires!

Tu n'échapperas jamais à 2 choses dans la vie... La mort et les impôts!

L'avantage d'être intelligent...
C'est qu'à l'occasion tu peux faire l'imbécile... Alors que l'inverse est impossible!

Le vinaigre c'est comme le viagra... Ça durcit le cornichon...!

Il faut aimer son prochain... Les autres sont trop loin!

Si l'amour rend aveugle... Le mariage redonne la vue!

Le début du mariage c'est: On s'enlace et on se veut! Plus tard c'est: On se lasse et... on s'en veut!

Dieu a donné l'argent aux riches... Parce que les pauvres, habituellement, n'ont pas de compte de banque!

L'habit ne fait pas le moine Ça le cache seulement!

Pour avoir de l'argent devant soi... Pourquoi faut-il le mettre de côté?

Le travail c'est bon pour ceux qui n'ont rien à faire!

Un jury c'est un groupe de personnes qui essayent de déterminer quel criminel a le meilleur avocat!

 maison-caricatures

Un gars rencontre son ami qui est bègue:
- Dis donc t'as pas l'air jouasse?
- Ça, tu, tu ne, peu, peux pa, pas sa, savoi, savoir ce qui, ma, mari, m'arrive!
- Comment ça? Tu as des problèmes? Je peux t'aider?
- Non mer, non merci, tu, tu es sain, sympa, mé, mais il fo, faut que je te ra, racon, raconte! Tu tu tu sais qu que ma bé belle-mère a a habité ché, chez moi...
- Effectivement! C'est une sacré tuile! Je te plains mon pauvre vieux!
- Alors la se, semé... semaine dé der... dernière nou, nous re, regar... regardions la té télé a avec ma fa... femme et mon ch... chien Guismo et ma bé... belle-mère. À un, à un mo... à un moment, je re, re-gar, regarde gui, Guismo. Il é, était en train de, de pas, passer sa, sa pa, patte de der... patte de derrière d-d-dans s-s-son oreille. Alors je, je dis à, à ma bé... belle-mère: 'B-b-belle ma-man, vous né, n'êtes pa, pas ca... ca-pa, capable de fé... de de faire la, la mé... la même chose?
- Et c'est pour ça que vous vous êtes fachés?
- Oui, p-p-par, parce que le, le temps que je, je le di, le dise ce q-q-que j-j-j-e viens d-d-de t-t-te dire, Gui-Guismo sé, s'était mis a, à se lé, lécher le cul!

 bettencourt-arrose

Il y a différents niveaux de stress....
Qu'est-ce que le stress?
Un monsieur s'arrête pour faire monter une auto-stoppeuse dans sa voiture.
Elle est belle et jeune!
Soudain, la demoiselle s'évanouit dans l'auto et le monsieur file à toute vitesse pour la faire admettre à l'hôpital.
Ça, c'est du STRESS...
A l'hôpital, on annonce qu'elle est enceinte et on félicite le monsieur qui sera bientôt "papa"!
Ça, c'est du STRESS...
Le monsieur dit qu'il n'est pas le père et qu'il ne la connait même pas...
Mais la demoiselle affirme que c'est bien LUI, le papa!
Alors, le STRESS augmente d'un cran...
Alors, le monsieur demande un test d'ADN pour prouver qu'il n'est pas le père du bébé.
Après le résultat, le docteur dit que le monsieur est stérile, probablement depuis sa naissance.
Donc qu'il N'EST PAS le père du bébé!
Il est soulagé, mais le stress revient car, sur le chemin du retour à la maison, le monsieur se met à penser qu'il a trois enfants....
ET ÇA C'EST DU TRÈS, TRÈS GROS STRESS!!!

 violence-grenoble

Dans une maison de retraite, deux vieux de 90 ans se rendent compte au cours d'une soirée "veufs et veuves" qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Quelques temps plus tard, ils décident de se marier.
Le soir de la noce, ils se couchent l'un à côté de l'autre... Le vieux monsieur prend la main de la vieille dame et la serre très fort dans la sienne. Puis la vieille dame prend la main du vieux monsieur et la sert très fort dans la sienne.
Puis ils s'endorment tous les deux.
La deuxième nuit, ils se couchent dans le même lit. Le vieux monsieur prend la main de la vieille dame et la serre très fort dans la sienne.
Puis la vieille dame prend la main du vieux monsieur et la sert très fort dans la sienne.
Puis ils s'endorment tous les deux.
La troisième nuit, ils se couchent tous les deux côte à côte, puis le vieux monsieur prend la main de la vieille dame qui lui dit:
- Pas ce soir chéri... J'ai la migraine.

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C'est mardi... pour la deuxième fois de la semaine ce crétin de réveille-matin nous fait sursauter, comme s'il nous donnait un coup de pied dans le cul pour nous sortir du lit... et tout soudain tout est vite... Vite à la salle de bain, vite au cabinet de toilette, vite s'habiller (pas besoin de pantalon aujourd'hui), vite une tartine, vite un café, vite au garage ou à la gare et vite au boulot... Eh oui ma bonne dame! C'est le stress quotidien; pressé du matin au soir en ne regardant jamais le temps défiler... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du quatorze janvier

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«À la Sainte-Ninon, on dit ni oui ni non.»

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«En janvier, si les mouches ont dansé au jardin, ne gaspillez pas le foin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et on arrive déjà au milieu de la semaine, le temps doux est à la pluie et aussi venteux par endroits... et ce soir la semaine aura basculé; il fut un temps ou ce jour était la journée des enfants car ils avaient congé; mais maintenant on ne le sait plus trop bien, il y en a qui ont congé, d'autres pas, d'autres uniquement l'après-midi... Cela devient un vrai foutoir... tant qu'ils auront le week-end de congé!!! 

4-Hiver-Paysage-Hollandais-Barend-Cornelis-Koekkoek

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, temps agité avec des zones d'averses. Davantage d'éclaircies en fin de journée sur l'ouest du Plateau. Plus bouché et neigeux le long des Préalpes. Limite de la neige en baisse de 1300 à 900m. Vent du sud-ouest modéré sur le Plateau et le bassin lémanique avec des rafales avoisinant les 40 à 60 km/h, du sud-ouest fort à tempétueux en haute montagne et sur les crêtes avec des pointes entre 70 et 100 km/h. Faibles brises dans les vallées alpines. Températures prévues pour mercredi: 5 à 7 degrés à basse altitude à l'aube, 6 à 8 degrés l'après-midi. 3 degrés vers 1000m dans le Jura, -3 puis -4 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, perturbée, beau au sud, gris au Nord... AVEC UNE VIGILANCE ORANGE DANS UN DÉPARTEMENT... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, le temps est agité sur la majeure partie du pays, avec des orages à l'ouest et de la pluie à l'est où la neige tombe au-dessus de 1300 m environ. De fortes giboulées sont attendues près de la Manche. Dans l’après-midi, les averses se raréfient rapidement à l'ouest tandis que le temps reste perturbéà l'est avec l'arrivée des orages accompagnés de fortes rafales. Du Massif Central aux reliefs de l'est la neige continue de tomber parfois abondamment, comme dans les Alpes du Nord. En soirée, une perturbation très active aborde la Bretagne avec de puissantes rafales de vents. Sur l'est, les précipitations s'estompent peu à peu. Dans la nuit, pluies et vents forts balaient une grande moitié Ouest, avec des rafales entre 100 et 120 km/h près des côtes et entre 70 et 90 km/h dans l'intérieur des terres. Sec mais de plus en plus nuageux et venteux ailleurs… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29° en Guadeloupe; variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircie aux Marquises avec des températures de 29°; plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:14 et le coucher du Soleil se fera à 17:11 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…
En 1960: On relevait une température minimale sous abri de -21,5° dans la région de Stavelot

 

La France pittoresque

584 députés en 1924: un nombre déjà synonyme de gabegie et jugé prohibitif
Extrait de « Le Petit Journal illustré», paru en 1924

Ayant passé le cap des 600 membres au début du XXe siècle cependant que le bâtiment qui l’abritait n’avait été originellement conçu que pour 430, la Chambre des députés fait en 1924 l’objet de critiques, notamment du Petit Journal, sous la plume d’Ernest Laut

Avec un courage qui l’honore, salue le chroniqueur, la Chambre a décidé d’immoler quelques-uns de ses membres sur l’autel des économies. Nos députés, dans la prochaine législature, ne seront plus que cinq cent quatre-vingt-quatre. C’est encore un chiffre fort respectable. Et nous continuons àêtre bien plus abondamment représentés que ne le furent nos devanciers.

Il faut vous dire que la salle du Palais-Bourbon où siège la Chambre fut construite en 1832. Elle avait été prévue pour contenir 430 députés. Sous Louis-Philippe, on estimait que ce nombre de représentants était parfaitement suffisant pour assurer la bonne marche des affaires.

Mais en 1848, lorsqu’on réunit l’Assemblée Constituante, la salle se trouva trop petite. On en construisit une autre en torchis dans la cour d’honneur du palais; salle éphémère qui fut aménagée de nouveau pour contenir les 400 députés qui suffirent à représenter la France pendant le Second Empire.

Mais, dès que vint la troisième République, le chiffre des élus se mit à grossier de législature en législature; si bien qu’en 1906, il était à 590; en 1914, à 604; et, en 1909, à 626. Par quel prodige les architectures purent-ils arriver à trouver de la place pour 626 députés dans cette salle construite primitivement pour en abriter 430?...

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Une séance orageuse à la Chambre des députés en 1910

En dépit de tout ce qu’ils ont pu faire, nos honorables sont - on le conçoit - assez mal assis. Chacun d’eux, en moyenne, dispose exactement - le chiffre est pris dans un rapport d’architecte - de 48 centimètres carrés. C’est là un siège de Procuste pour bien des députés. Bref, nos législateurs sont pressés comme harengs en caque. Pour un qui se lève et se déplace, dix collègues sont souvent obligés de se déranger afin de lui livrer passage.

On s’efforça d’élargir la salle, de l’aérer. Mais le mot de M. Pierre, secrétaire général de la Chambre, demeurait vrai: «La salle, disait-il, n’a plus la pointure constitutionnelle; elle est comme un soulier trop étroit qu’on a beau mettre et remettre sur la forme et qui blesse toujours.»

La prochaine Chambre aura quarante-deux députés de moins que celle-ci, se réjouit le chroniqueur. Ce n’est guère, et ce n’est pas cela qui augmentera d’un centimètre carré la place réservé au séant de chacun de nos honorables. Mais quoi?... La prochaine Chambre ne voudra peut-être pas être en reste avec celle-i. Il se peut qu’elle se résigne à de nouvelles amputations. Une réforme de notre système administratif pourrait entraîner une diminution plus sensible de la représentation nationale.

Les Américains, remarque Ernest Laut, pour une population plus que double de la nôtre, n’ont pas plus de trois cents députés. Et je ne sache pas qu’il en aille plus mal chez eux que chez nous.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Premiers réverbères à Rouen pour lutter contre l’insécurité nocturne
D’après «Revue de la Normandie», paru en 1864

Ainsi que beaucoup d’améliorations et de découvertes utiles, les réverbères sont nés de la nécessité, imaginés pour éclairer le désordre des rues et pour le combattre, cependant que jusqu’au commencement du XVIe siècle, jamais, en France, on n’avait songéà l’éclairage des rues pendant la nuit. Particulièrement affectée par des violences nocturnes le devant à un contexte âpre, tant sur le plan social que politique, la ville de Rouen fait figure de précurseur en matière d’éclairage, puisqu’il faudra attendre 1667 pour que Paris généralise un tel système.

Qu’on se figure donc, durant les longues nuits d’hiver, la vieille cité rouennaise plongée dans une obscurité complète; ses rues étroites et tortueuses; ses porches nombreux, repaires habituels des vagabonds et des voleurs; puis, grouillant et robant, une multitude en guenilles que le désœuvrement et la misère poussent toujours à mal faire; les boutiques n’avaient pas alors de devantures vitrées dont le reflet aurait pu diminuer l’obscurité de la rue; dans ces temps-là, dès la fin du jour, toute boutique était close, et l’on continuait la veillée derrière les planches épaisses qui lui servaient de fermeture.

Aussi, quand la lune ne donnait pas sa clarté, nos rues étaient si sombres, si mal hantées et si peu sûres, qu’il y avait danger à les parcourir sans armes; les femmes surtout n’auraient pu s’y aventurer sans s’exposer aux plus grossières attaques; en effet, le soir, les jeunes seigneurs et les jeunes bourgeois aimaient à courir les rues pour y promener leur désœuvrement; et quand, après une journée passée dans les tavernes à jouer aux dez et aux cartes, à petuner et à boire, ils sortaient la tête échauffée, il n’était mauvais tours auxquels ils ne fussent disposés, et malheur à qui se trouvait sur leur chemin.

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Premiers réverbères à chandelles

A cette époque, les longs soupers étaient en grand usage; ils se prolongeaient très avant dans la soirée; mais comme les carrosses étaient encore inconnus, les nobles, aussi bien que les bourgeois et les manants, rentraient à pied chez eux; les seigneurs se faisaient escorter de leurs valets, portant devant eux des torches allumées ou de grosses lanternes en bois et corne; les bourgeois faisaient porter de simples lanternes; mais bourgeois et manants sortaient rarement le soir, même pour vaquer aux soins les plus vulgaires, sans tenir à la main ce meuble important: ce qui, soit dit en passant, donnait une certaine activitéà l’industrie des futaillers-tourneurs-lanterniers; car il se faisait une si grande consommation de ces lanternes, que les statuts de la corporation leur consacrent un article spécial dans lequel il est dit «que le bois des lanternes sera levé de bois de quartier, encorné de bonne corne qui ne soit point percée, et clouée de bons clous de bonne étoffe.»

On comprend mieux encore combien il était nécessaire d’éclairer sa marche le soir, quand on se rend compte de l’état des rues à l’époque dont nous parlons; car les immondices et les cloaques infectaient la ville, et le défaut de police, en ce point, ne fut pas la moindre cause des maladies qui décimèrent les habitants durant plusieurs siècles.
Sans parler des crimes nombreux qui se commettaient à la faveur des ténèbres, que d’aventures signalèrent ces nuits sombres? Que d’enlèvements, que d’intrigues, que de vengeances et que de duels cet état de choses protégea; que de fois de paisibles habitants attardés chez des parents ou des amis furent effrayés, en regagnant leur demeure, par ces cris, si fréquents alors: au meurtre! à l’assassin! ou bien par le bruit des épées qui se croisaient non loin d’eux, entre des coureurs de tavernes se battant pour des ribaudes; d’autres fois, c’était un cadavre gisant au milieu de la rue, et que tout-à-coup ils découvraient, ou percé de coups, ou portant sur son visage le signe évident du mal qui l’avait tué; car, on le sait du reste, la peste faisait alors tant de victimes qu’il ne se passait pas un matin qu’on n’en découvrît quelques-unes, tant dans les rues que sous les tréteaux des regrattières!

A ces désordres habituels des rues, l’échiquier de Normandie, devenu sédentaire sous Louis XII et bientôt créé parlement par François Ier, tenta d’opposer des mesures de police; mais les temps étaient difficiles; en vain, par des arrêts de 1508 et 1513, fut-il interdit «de porter masques, nez ou barbes, ou autres choses pouvant déguiser le visage,» parce que «ces gens masquez et embastonnez se rendaient de maison en maison, soubz prétexte de jouer aux dez, et troublaient le repos public»; rien n’y pouvait faire, et le mal augmentait de jour en jour.

La disette vint encore augmenter la gravité de la situation et ajouter un nouvel élément aux causes ordinaires du désordre; durant les années 1521 et 1522, la récolte du blé fut telle, que littéralement on peut dire que le pauvre peuple mourut de faim, aussi bien dans les campagnes que dans les villes; de là des émigrations continuelles et une affluence considérable de mendiants, qui venaient à Rouen dans l’espoir d’y pouvoir vivre plus facilement qu’ailleurs. C’était là, pour la ville, un surcroît d’embarras pendant le jour, mais aussi le danger et le désordre dans les rues étaient bien plus grands encore pendant la nuit.

Dans l’espoir de porter remède à un tel état de choses, le parlement rendit, à la date du 29 janvier 1521, un arrêt qui peint trop bien la situation pour que nous n’en donnions pas ici les termes: «Aulcuns compaignons, y est-il dit, tant de Rouen que de Darnetal, Carville, Bourdeny, le Vivier, Saint-Aubin et autres paroisses près la ville, s’étant mis par les champs et chemins, par bandes et tourbes, détroussent les laboureurs et marchands qui apportent du bléà la halle, les rançonnent et les pillent
«(...) Pour à quoi remédier la Court ordonne que, comme aux dites communes, y a grand nombre et multitude de gens oisifs et vagabonds qui n’ont maître, ni adveu, vivant mal chacun jour,

Le lieutenant du bailly bien accompagné de gens de la cinquantaine et sergentz de la ville, se transportera aux dites paroisses, s’enquerrera en chacune maison quel nombre de gens y a «vivant sous les maîtres, quels gens et serviteurs en sont partis, comme ils vivent et où ils sont ou peuvent être, prendra leurs noms, par écrit, saisira tous les basions qu’il trouvera ès maisons, comme «piques, demi-piques, javelines, hallebardes, goulpes, espieux, haches d’armes, couleuvrines à main et à crochet, arcs, arbalestres, etc., qu’il déposera à l’hôtel commun pour les rendre en temps et lieu.»

Cet arrêt, non plus que beaucoup d’autres rendus dans de semblables circonstances, ne reçut qu’une exécution bien incomplète, et souvent le parlement dut y rappeler le bailli et les enquêteurs. En essayant de rétablir l’ordre dans la banlieue, le parlement espérait, du même coup, diminuer les embarras de la ville; mais d’autres épreuves lui étaient réservées; la peste suivit de près la disette, qui l’avait engendrée, et la désolation devint générale.

Cependant de nouvelles calamités devaient s’ajouter encore à celles-là. Luther venait de se séparer de l’Eglise et de lever l’étendard de la révolte contre elle; déjà la théorie nouvelle, portée par de zélés prédicants, avait franchi la frontière et se répandait en France avec une, rapidité que les circonstances expliquent facilement: profitant habilement des nombreux abus qui signalèrent cette époque malheureuse, et mettant à profit la misère du peuple et son mécontentement légitime par l’état de souffrance dans lequel il était plongé, les zélateurs de la réforme pénétrèrent à Rouen. Bientôt la ville fut inondée de petits livres composés par Martin Luther; et bientôt aussi ces petits livres donnèrent lieu à des querelles et à de bruyantes controverses qui devaient amener, par la suite, de lamentables conséquences.

Mais pour ne parler que du désordre des rues, et ne point oublier que nous ne recherchons ici que l’origine des réverbères, bornons-nous à dire que cette propagande vint mettre le comble à l’émotion populaire, déjà si vivement surexcitée par toutes les autres causes que nous avons indiquées. Cependant le parlement, qui ne pouvait voir, en 1523, les tentatives de Martin Luther du même oeil que l’ont pu voir les légistes des XVIIIe et XIXe siècles, crut qu’il lui suffirait de déployer contre ses adhérents toutes les rigueurs de la justice.

En conséquence, le 9 mars 1523, il rendit et fit publier l’arrêt suivant: «Veu par la cour la requête du procureur général, ensemble la déclaration de N.&nbsp S. P. le Pape, et examen fait sur ce par la faculté de théologie en l’université de Paris, et tout ce que le procureur général a mis et produit à la fin de sa requête,

«Veu et considéréà grande et meure délibération,
«Dit est, que tous et chacun les livres qui faits et composés ont esté, intitulez sous le nom du dit Martin Luther, comme scandaleux, contenant contes et choses dampnées et reniées, contraires aux saints conciles et déclarations de l’Eglise, seront publiquement ars et bruslez devant l’église Notre-Dame de Rouen; enjoint et commande la Court à toutes personnes ecclésiastiques, laïques et autres de quelqu’état et condition qu’elles soient, en temps qu’il y en aura en la vicomtée Rouen, de apporter et mettre devant le greffier de la Cour tous et chacun des livres qu’ils auront intitulés et nommés du dit Luther, et ce de dans huit jours sous peine de prison et pugnition arbitraire, etc.»

Mais ni cet arrêt, ni les rigueurs extrêmes qui furent bientôt déployées tant contre les propagateurs de l’hérésie que contre ceux qui semblaient y prêter l’oreille, ne devaient parvenir à en arrêter les progrès. Pour échapper aux poursuites dont ils étaient l’objet, les prédicants avaient organisé, dans différents quartiers de la ville, des conciliabules secrets où se réunissaient tous les adhérents. On s’y rendait en silence et avec circonspection; mais la sortie était beaucoup moins calme. Surexcités par des discours enthousiastes, les réformateurs se répandaient dans les rues, et par leurs bruyantes provocations molestaient les bourgeois paisibles. C’était à chaque instant des cris d’alarmes et des rixes sanglantes qui jetaient l’effroi dans les familles et qui faisaient dire au parlement, dans un arrêt du 3 décembre 1522: «Que tout estoit au plus grand désordre et confusion qu’il peut estre porté.»

Dans des circonstances aussi graves, le parlement, le bailli et les échevins se concertèrent pour aviser au plus pressé. On se réunit à l’Hôtel de Ville, et l’on y adopta diverses mesures de police, tant pour arrêter les progrès de la peste que pour comprimer le désordre des rues. On organisa le guet de nuit.
L’organisation du guet de nuit était sans doute une mesure très urgente et très nécessaire; mais on comprit bientôt qu’il y avait autre chose à faire. Depuis 1521, plusieurs arrêts du parlement, en constatant «que le nombre des aventuriers, des marauds, des gens oisifs et des vagabonds ne faisait que s’accroître, et que les mauvaises rencontres du soir devenaient chaque jour plus dangereuses», avait ordonné«que ès maisons où y a fenestres, de 6 maisons en 6 maisons, les demeurants ou tenants seraient tenus avoir et mettre une lanterne, et dedans icelle chandelle allumée.»

Ce ne fut donc pas seulement en 1552, comme on l’a dit à tort, que l’on eut, à Rouen, la première idée des réverbères; car, assurément, ces lanternes placées de six maisons en six maisons ne pouvaient manquer d’amener bientôt une organisation meilleure de l’éclairage des rues. En effet, ces premiers essais n’ayant répondu qu’à peu près aux nécessités du moment, le parlement, à la date du 9 juillet 1524, rendit l’arrêt suivant:
«Veu l’avis et délibération faite en l’hôtel commun...
«Et afin d’éviter le bruit et le danger des boutefeux, que l’on dit estre espartys en grand nombre par le royaulme;

«La court ordonne premièrement: en ensuivant ce qui déjà a esté ordonné et commencé de faire, que ès maisons où il y a fenestres sur rue, de six maisons en six maisons, les demeurants ou tenants lesdictes maisons seront tenus, chacun en leur tour, selon le rolle qui en sera faict, avoir et tenir lanternes, et dedans icelles une chandelle qu’ils allumeront à l’heure de dix heures du soir et jusques à quatre heures du matin. Et si faire se peult, mettront lesdites lanternes en une corde qui sera mise au parmy [travers] de ladite rue, de fenestre en aultre, à ce que lesdites lanternes et chandelles puissent rendre plus grande clarté.»

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L’allumeur de réverbères à huile

Voilà, assurément, un second pas de tait, et cette fois le réverbère est trouvé. Mais malgré l’utilité si bien constatée d’éclairer les rues, il s’écoulera encore plus d’un siècle et demi avant que cette mesure reçoive sa consécration. Durant tout le XVIe siècle, mais seulement quand les circonstances l’exigent, quand la paix publique est menacée, les rues sont éclairées; le calme se fait-il, tout rentre dans les ténèbres. C’est ainsi que dans les années 1550, 1552, 1559, et plus tard, au temps de la Ligue, on trouve des arrêts du parlement ordonnant d’allumer les lanternes au parmy des rues. En 1559, le danger étant devenu plus grand, l’es assemblées des protestants plus tumultueuses, il fut ordonné«à chacun habitant de mettre une lanterne ou fallot à sa maison, qui porte telle lumière sur les rues, que l’on puisse «voir et connaître les personnes qui passent.»

Cependant l’usage des lanternes et l’éclairage des rues ne s’établit pas encore; il semble même que la tradition s’en perdit vers la fin du XVIe siècle, car il ne paraît plus alors que ce moyen primitif d’éclairer les rues ait été employé. On voit même avec étonnement, durant toute la première moitié du XVIIe siècle, si agitée pourtant et si troublée par tant de causes diverses, les rues de Rouen retomber dans la plus profonde obscurité.

Ni les troubles causées par la mort d’Henri IV, ni les menées de la duchesse de Longueville, ni les intrigues de la Fronde, qui rendirent nos rues si tumultueuses, rien ne put rappeler à la nécessité d’éclairer les rues. On était tellement habituéà cette obscurité, que l’on n’y pensait pas. On comptait sur la surveillance de la cinquantaine et sur celle des enquêteurs et des sergents, et quant aux excursions nocturnes, on les faisait la lanterne à la main. Et pourtant, que de scènes sanglantes, que d’attaques de toutes sortes contre les personnes et contre les propriétés. Pas de nuit, en effet, pendant laquelle des garnements, armés d’espées ou d’armes à feu, n’attaquassent femme, fille ou propriété. Les portes défoncées, les domiciles violés, les rixes continuelles, les vols, les bruyantes promenades par bandes, telles sont les causes qui occupent le siège du bailliage criminel pendant toute cette année 1658, que nous avons prise au hasard comme point de comparaison entre le XVIe et le XVIIe siècle.

Il en devait être encore longtemps ainsi, et si, quelques années plus tard, en 1667, après qu’un sieur de la Reynie eut organisé, à Paris, l’éclairage des rues, on se souvint à Rouen des essais du XVIe siècle, et si on les appliqua de nouveau, ce fut encore au moyen de la corde placée au parmy de la rue et aux dépens des propriétaires ou habitants des maisons désignées à tour de rôle.
Cela dura jusqu’en 1697; mais cette année Louis XIV donna un édit sur la police des lanternes qui rendait la mesure obligatoire et la mettait à la charge des villes. Après l’enregistrement de cet édit par le parlement et sa présentation à l’Hôtel de Ville, au mois d’août de la même année, les maires et les échevins nommèrent une commission pour en préparer l’exécution.

La commission, après le toisé des rues, reconnut qu’il fallait pour la ville de Rouen huit cents lanternes, et l’on déploya une si grande activité, que le 16 décembre 1697 toutes furent placées. On avait planté soixante-deux poteaux en bois de chêne de vingt-cinq pieds de long, dont trois pieds en terre; on avait posé cent guichets en chêne pour serrer les cordes, sept cents poulies seulement avaient été d’abord jugées nécessaires. En outre, les échevins avaient fait acheter douze petites clochettes d’un même timbre, que des agents étaient chargés d’agiter dans les douze sections de la ville pour annoncer l’heure d’allumer.

C’était encore un grand pas de fait, puisque l’éclairage des rues était maintenant réglementé et rendu obligatoire pendant l’hiver, mais il y avait beaucoup à faire encore. La façon des réverbères était bien uniforme, mais le système d’éclairage n’était guère amélioré. Ce n’était plus des lanternes en bois, il est vrai, mais c’était toujours une chandelle qui brûlait dedans. Disons tout de suite, cependant, que l’on employait des chandelles des quatre à la livre, et que, du 16 décembre 1697 au 15 mars 1698, il en fut brûlé 16 400 livres.

Afin d’obtenir l’éclairage au meilleur marché possible, on le mit en adjudication au rabais, en deux articles; le premier article, l’entretien et la suspension des 800 lanternes, fut adjugé pour l’année 1703, par le prix de 840 livres, et le second, la fourniture des chandelles des quatre à la livre et de première qualité, fut accordé par le prix de 30 livres les 100 livres. L’éclairage commençait le 22 octobre de chaque année, et devait durer jusque vers les 20 ou 25 mars suivant.

Une difficulté s’éleva entre les échevins et le lieutenant-général de police; les échevins prétendaient que, puisque c’était eux qui faisaient les frais de l’éclairage, c’était devant eux que devaient se faire les adjudications; le lieutenant-général, en s’appuyant sur l’édit de 1697, soutint le contraire. On plaida longtemps sur ce point, et ce ne fut qu’en 1701 que la question fut tranchée par le Conseil d’état au profit du lieutenant-général de police.
Les lanternes restèrent à l’état primitif jusqu’en 1768; à cette époque, on y apporta quelques améliorations; en 1770, on en changea un peu la forme et enfin, en 1779, les réverbères à l’huile remplacèrent définitivement les anciennes lanternes. Nous pourrions ajouter ici bien des détails sur les briseurs de lanternes, sur les garnements qui se plaisaient à les éteindre à coups de pierres.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

14 janvier 1986: Le jour où Balavoine meurt à la place de Yann Arthus-Bertrand. À la demande de Sabine, le photographe cède sa place au chanteur à bord de l'hélico qui s'écrase sur une dune du Paris-Dakar.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Sur l'aéroport de Gao, Thierry Sabine vient trouver Yann Arthus-Bertrand qui couvre le Dakar comme photographe: "Y'a le chanteur qui vient avec moi dans l'hélicoptère, ça m'arrangerait si tu lui laisses la place." Le chanteur, c'est Balavoine, qui a rejoint la course pour une mission humanitaire. Yann, toujours serviable, accepte de céder sa place. Une bonne action est toujours récompensée, dit-on. Il y gagnera la vie, et le chanteur y perdra la sienne. La Terre y gagnera un ardent défenseur, le tiers-monde y perdra un fougueux militant. Horrible pied de nez du destin: l'auteur de L'Aziza n'est pas le seul, ce jour-là, à mourir pour un autre. L'envoyée spéciale du Journal du dimanche Nathalie Odent et le technicien radio (RTL) Jean-Paul Le Fur ont également gagné leur billet pour le paradis après les désistements de Patrick Chêne et d'un autre journaliste, Jean-Luc Roy, qui préfèrent prendre l'avion pour rallier directement Tombouctou. Le destin est un sacré farceur. Finalement, il n'y a que le pilote de l'Écureuil, François-Xavier Bagnoud, et le patron du Dakar, Thierry Sabine, qui n'ont pas volé leur place. Si on peut se permettre...

Le 14 janvier 1986, les concurrents s'élancent de Niamey pour la 14e journée de course. Le réveil a lieu à 4 heures du matin, car le programme du jour comprend 840 kilomètres de piste pour rallier Rharous, au Mali. La météo n'est pas terrible avec un léger vent de sable. Après avoir assisté au départ des concurrents, Sabine et Balavoine partent en avion pour Gao où ils retrouvent le gouverneur malien. Son aide est nécessaire pour faire débloquer les camions des "Paris du cœur" coincés par l'administration. Cette mission humanitaire est une idée conjointe de Sabine et de Balavoine, désireux de mettre à profit la logistique du Paris-Dakar pour distribuer du matériel agricole et des motopompes aux populations locales.

Balavoine déteste l'avion… Après la réunion, les deux hommes assistent au coup d'envoi d'une partie de football organisée dans le cadre du Paris-Dakar, puis retournent à l'aérodrome, où l'hélico de Sabine est prêt pour décoller avec Le Fur, Roy et Arthus-Bertrand. C'est à ce moment que le patron du rallye demande au photographe de céder sa place au chanteur. Yann accepte gentiment, imité par Roy, qui préfère également quitter l'Écureuil, vu la nuit qui tombe et la tempête de sable. Balavoine, qui déteste l'avion, finit par accepter l'invitation de Sabine. L'hélicoptère s'envole alors avec une place vide pour rejoindre l'arrivée de l'étape à 250 kilomètres de là. Comme les conditions de vol ne sont pas terribles, le pilote Bagnoud choisit sagement de suivre les méandres du fleuve Niger. Il se pose vers 18 h 10 à Gossi pour assister au départ d'une épreuve chronométrée.

Pas le temps de s'attarder, il reste encore 200 kilomètres à parcourir et l'hélico n'est pas équipé pour effectuer des vols de nuit. La situation est d'autant plus préoccupante que le vent de sable se renforce. Au moment de décoller, la journaliste Nathalie Odent surgit en demandant d'occuper la dernière place. Bonne idée! Vers 19 heures, Bagnoud préfère se poser. Pas la peine de tenter le diable, même s'il ne reste qu'une vingtaine de kilomètres à parcourir. Une voiture en course s'approche. C'est celle de Pierre Lartigue et de Bernard Giroux. Sabine leur fait signe de s'arrêter pour leur demander, lorsqu'ils arriveront au bivouac, de leur faire envoyer un véhicule.

Incompréhension… Les cinq occupants de l'hélico n'ont plus qu'à patienter. Dans moins d'une heure, ils auront rejoint les concurrents et dormiront sous une tente. Mais Dieu n'en a pas voulu ainsi. Pour une raison qui reste inconnue, l'hélicoptère redécolle. Pourquoi cette prise de risque totalement inutile? Aujourd'hui encore, personne n'a la réponse à cette question. Toutes les hypothèses ont étéémises. Parce qu'on trouvera des bandes de gaze sur les lieux du drame, certains pensent qu'un scorpion ou un serpent aurait pu piquer un des passagers, nécessitant une intervention d'urgence. D'où le redécollage. Quoi qu'il en soit, l'appareil prend l'air pour suivre en rase-mottes les feux arrière de la voiture des concurrents Charles Belvèze et Jacquie Giroume. Après une quinzaine de kilomètres, à 19 h 20 très exactement, l'hélicoptère heurte le sommet d'une dune, ou bien celui d'un arbre solitaire.

Déséquilibré, l'hélico percute le sol en se désintégrant. Il ne restait que 5 minutes de vol pour atteindre le bivouac. Plusieurs concurrents assistent à l'explosion. Ils foncent jusqu'au bivouac pour prévenir les organisateurs qui n'arrivent pas à y croire. Sabine ne vient-il pas de leur faire demander un véhicule pour aller le chercher? Il faut se rendre à l'évidence. Sabine est mort. Balavoine est mort. Et encore les trois autres occupants de l'appareil. Et contrairement à certaines rumeurs, le patron du Dakar n'avait certainement pas pris les commandes, il aurait été incapable de voler de nuit.
Daniel Balavoine mort dans un accident d'hélico en janvier 1986. Coluche mort dans un accident de moto en juin 1986. Décidément, il ne faisait pas bon d'être un militant de la générosité, cette année-là...

L'épave de l'hélicoptère dans lequel Daniel Balavoine a trouvé la mort.
L'épave de l'hélicoptère dans lequel Daniel Balavoine a trouvé la mort. © dR
© Le Point.fr - Publié le 14/01/2013 à 00:00 - Modifié le 14/01/2014 à 0:00

 

14 janvier 1794: Le docteur Bennett improvise une césarienne sur sa femme, qui survit par miracle. C'est la première césarienne réussie en Amérique. Le tout jeune médecin opère dans une cabane isolée de Virginie. Chapeau!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ayant obtenu son diplôme de médecin à 21 ans, à Philadelphie, Jesse Bennett, qui a l'âme aventureuse, décide de partir exercer dans l'Ouest. On lui a dit que Johnny possède un modeste pied-à-terre à LA et qu'il est gros consommateur de médecines et autres actes médicaux rajeunissants. Le voilà donc parti, mais il ne va pas bien loin, il s'arrête dans le comté de Rockingham, en Virginie. Il s'installe dans une misérable cabane où il se dévoue corps et âme à ses malades. Jusqu'au jour où le corps d'une malade l'intéresse davantage que son âme, c'est celui de la fille du procureur Hogg. Il en tombe fou amoureux. Et inversement. Le mariage est célébré au printemps 1793. Les éléments du drame sont en place...

N'ayant ni Star Academy ni L'amour est dans le pré pour occuper intelligemment leurs soirées, le jeune docteur entreprend une autoformation en gynécologie sur sa jeune épouse. Sans doute met-il beaucoup de cœur à l'ouvrage, car Mme Bennett tombe rapidement enceinte. Le 14 janvier 1794, Elizabeth manifeste les premières douleurs. Prudent et encore novice en matière d'accouchement, Jesse fait venir un confrère plus âgé, le docteur Humphrey, pour l'aider à recueillir le fruit d'une petite graine semée neuf mois plus tôt. Sage précaution, car l'accouchement se présente mal.

Cruel dilemme… Les contractions se succèdent, mais la jeune femme n'arrive pas à expulser son bébé mal positionné. Rien que pour emmerder papa! Elizabeth commence à s'épuiser. Les deux médecins s'emparent des forceps, mais la tentative d'effraction échoue. Le choix est alors simple: ou bien découper le crâne de l'enfant afin de pouvoir l'extraire - mort -, mais en sauvant la mère, ou bien ouvrir la parturiente pour protéger l'enfant, quitte à condamner la mère. Cruel dilemme. Voyant que l'accouchement tourne mal, le salaud de docteur Humphrey préfère se tirer en abandonnant son jeune confrère au choix cornélien. En désespoir de cause, Bennett demande conseil à la pauvre Elizabeth qui se tord de douleur. Laquelle supplie son époux de tout faire pour sauver le bébé. Qu'il ouvre! À cette époque où l'asepsie est inconnue, cela revient à une condamnation à mort. Brave mère Courage. Rachida Dati lui envoie un texto d'encouragement.

Le docteur Jesse Bennett décide donc de tenter le diable. Il rassemble son courage et deux tonneaux sur lesquels il pose deux planches. Voilà une merveilleuse table d'accouchement dont Ikea pourrait s'inspirer. Elizabeth s'y allonge avant d'avaler une forte dose d'opium (du laudanum) pour somnoler. Jesse demande à la sœur de sa femme d'éclairer la salle d'opération avec une bougie, et à deux servantes noires de l'immobiliser en lui tenant les bras. Une dernière prière, et il plonge un couteau dans le ventre de sa douce moitié. Il tranche délicatement la peau qu'il a si souvent caressée, il écarte les chairs adorées et tombe nez à nez avec une magnifique petite fille qui commence à trouver le temps long. Il l'extrait précautionneusement, puis enlève les ovaires. Si jamais son épouse s'en tire, au moins pourra-t-il continuer à en profiter sans craindre de remettre le couvert chirurgical. Cette bonne chose faite, il recoud la blessure avec un robuste fil de lin empruntéà la trousse de couture d'Elizabeth.

Surprise générale… Un mois plus tard, à la surprise générale, la maman et la petite Maria sont en parfaite santé. Jamais le docteur Bennett ne se vantera de cette opération, de peur d'être traité de menteur par ses confrères. Après sa mort, le docteur Knight, qui avait entendu parler de l'opération durant son enfance, rassemblera les témoignages pour publier l'histoire dans une revue. Jusqu'à Bennett, les césariennes n'étaient pratiquées que sur des femmes décédées en couches. C'est ainsi que Jules César aurait hérité son nom d'un ancêtre né par césarienne. En latin, caesar signifie: enfant né par incision, du verbe caedere: couper, inciser.

La première césarienne non fatale pour la mère ne revient cependant pas au docteur Bennett. Vers 1500, un châtreur de porcs vivant en Suisse, Jacques Nufer, aurait eu l'autorisation d'ouvrir sa femme enceinte alors qu'elle était déclarée perdue par la médecine. Habituéà opérer des porcs mâles, le châtreur n'eut aucun mal à se repérer dans les entrailles de sa femelle gravide. Mais lui, au moins, ne trancha pas les ovaires de son épouse, ce qui leur permettra, ultérieurement, d'agrandir leur famille.

© Le Point.fr - Publié le 14/01/2012 à 00:04 - Modifié le 14/01/2013 à 08:08

 

Pour l’éphéméride du quatorze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/14/28944258.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service  avec la température qu'il fait se la caillera comme nous tous... comme toute la racaille aussi...

 

dicton0114

 

Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter John Fogerty Premonition en concert le meilleur de Creedence… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=-GIVg13DyjU

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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bisous-polygame

Un ministre, dans la nacelle d'une montgolfière, ne sait plus où il se trouve. Il descend et aperçoit une femme au sol. Il descend encore plus bas et l'interpelle:
- Excusez-moi, pouvez-vous m'aider, je ne sais plus où je me trouve et j'ai promis à un ami de le rejoindre à midi? La femme répond:
- Vous êtes dans la nacelle d'un ballon à air chaud, à environ 10 m du sol. Vous vous trouvez exactement à 49°, 28’et 11'‘nord et 8°, 25’et 23'‘est.
- Vous devez être ingénieur, dit le ministre.
- Je le suis, répond la femme, comment avez-vous deviné?
- Eh bien, dit-il, tout ce que vous m'avez dit a l'air techniquement parfaitement correct, mais je n'ai pas la moindre idée de ce que je peux faire de vos informations, et, en fait, je ne sais toujours pas où je me trouve. Pour parler ouvertement, vous ne m'avez été d'aucune aide. Pire, vous avez encore retardé mon voyage.
La femme lui répond:
- Vous devez être ministre.
- Oui, dit-il, comment avez-vous deviné?
- Eh bien, dit la femme, vous ne savez ni où vous êtes, ni où vous allez.
Vous avez atteint votre position actuelle en chauffant et en brassant une énorme quantité d'air. Vous avez fait une promesse sans avoir la moindre idée de comment vous pourriez la tenir et vous comptez maintenant sur les gens situés en dessous de vous pour qu'ils résolvent votre problème. Votre situation avant et après notre rencontre n'a pas changé, mais comme par hasard, c'est moi maintenant qui, à vos yeux, en suis responsable.

PS: quel serait bien le parti susceptible de publier de pareilles anecdotes?... Je vous laisse réfléchir!

 e-t-a-militant

L’autre jour, je me baladais. En passant sur un pont, je vois un gars sur le parapet, prêt à se lancer dans le vide. Immédiatement, je me précipite auprès de lui, et je lui crie d’arrêter, de ne pas sauter.
Et pourquoi ne devrais-je pas sauter? me dit-il alors.
- Parce qu’il y a bien trop de formidables choses à vivre, et tellement de gens intéressants avec qui vous avez des choses en commun à rencontrer!
- Comme qui par exemple?
- Eh bien, heu... vous êtes croyant ou athée?
- Croyant.
- Moi aussi! Vous êtes chrétien ou juif?
- Chrétien.
- Moi aussi! Vous êtes catholique ou protestant?
- Protestant
- Moi aussi! Vous êtes Épiscopalien ou Baptiste?
- Baptiste.
- Waow! Moi aussi! Vous êtes Baptiste Église de Dieu ou Baptiste Église du Seigneur?
- Baptiste Église de Dieu.
- Moi aussi! Vous êtes Baptiste Église de Dieu Originelle, ou bien Baptiste Église de Dieu Réformée?
- Baptiste Église de Dieu Réformée.
- Moi aussi! Vous êtes Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1879, ou Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1915?
- Baptiste Église de Dieu Réformée, réforme de 1915!
Alors c’est là que je lui ai dit:
- Crève, espèce d’ordure hérétique! Et je l’ai poussé dans le vide.

 norvege-burqa

L'épicière d'un petit village avait un perroquet, "Coco", qui parlait.
Tous les matins elle sortait sa cage et la mettait devant son étal de fruits et légumes.
Un jour, Djamel Debbouze, qui passait par là, s'arrête devant la cage du perroquet
Coco se met à crier:
- A mort, les Arabes. A mort les Arabes.
Interloqué, n'en croyant pas ses oreilles, Djamel passe son chemin, mais le lendemain, pour en avoir le cœur net, il repasse devant l'épicerie, s'arrête de nouveau devant la cage et, de nouveau, le perroquet:
- A mort les Arabes. A mort les Arabes.
Djamel, furieux, entre dans le magasin et menace l'épicière:
Je repasserai demain et si ton perroquet me dit encore "A mort les Arabes",
je lui coupe le cou.
La pauvre femme, qui tenait beaucoup à son Coco, se demande comment faire pour
lui éviter de se faire zigouiller.
Mon Dieu, venez-moi en aide!
Subitement, il lui vient une idée:
Mr le Curé a aussi un perroquet!
Je vais lui demander de faire l'échange avec le mien pour quelques jours.
Le lendemain, Djamel repasse devant la cage du perroquet... rien, il ne dit rien! Étonné, il poursuit son chemin, fait demi-tour, repasse devant la cage, toujours rien! Pas un mot! Complètement indifférent.
Alors Djamel se dit, je vais le provoquer
Pour le faire réagir.
Il se met lui chuchoter:
- A mort les Arabes! A mort les Arabes! A mort les Arabes!
Alors le perroquet se tourne vers lui
Et lui répond:
- Que Dieu vous entende, mon enfant! "

 soumare

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C'est mercredi... pour la troisième fois de la semaine l'emmerdeur de réveille-matin nous fout au bas du lit; cet instrument de torture inventé pour qu'on arrive à l'heure au boulot... et dire qu'il arrive encore de nos jours d'avoir des pannes d'oreiller et, quand on est déjà en retard le matin au réveil, on a l'impression de l'être toute la journée, alors c'est le pas de course, comme si le temps perdu pouvait être retrouvé... Alors, cool, rester zen, bien respirer et s'en foutre pas mal de ce retard, sauf si on est conducteur de train ou de transports en commun... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du quinze janvier

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«À la Saint-Amaury, on est tout endolori d'avoir été exposé au pilori.» 

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«À la Saint-Rémi, cul assis.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, la semaine a basculé et les sourires commencent à se dessiner sur les visages en voyant poindre le vendredi avec l'arrivée du week-end... Bon mais ce n'est pas tout... ces deux jours il faut se les coltiner car le boulot ne va pas se faire tout seul... d'abord le travail et puis après le plaisir en espérant que le temps se mettra au beau, ce qui n'a pas l'air d'être le cas...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 1° et un ciel couvert dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, souvent couvert à nuageux le matin avec de nombreux nuages de haute et moyenne altitude. Ciel nettement plus ouvert et lumineux l'après-midi dans une ambiance agréable pour la saison. Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, fort à tempétueux en montagne avec des rafales pouvant atteindre, voire dépasser les 100 km/h. Températures prévues pour jeudi: 0 à 3 degrés à basse altitude à l'aube, 7 à 11 degrés l'après-midi. 0 puis 10 degrés vers 1000m dans le Jura, 1 puis 3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, très perturbée... AVEC UNE VIGILANCE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENT... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation très active apporte de fortes pluies dans le nord-ouest ainsi que des rafales de vent tempétueuses, atteignant localement 100 km/h dans l'intérieur des terres. Conditions nettement plus calmes dans les autres régions avec un temps gris et parfois humide. Dans l'après-midi, les pluies, parfois soutenues, de la perturbation s'étirent de l'Atlantique jusqu'aux régions du nord-est où le vent est soutenu. Un ciel de traîne prend le relais à l'arrière avec des averses et également des rafales de vent. Plus calme au sud-est mais le temps est gris avec quelques bruines. En soirée, la perturbation s'étire du sud-ouest au nord-est avec des pluies toujours modérées à localement fortes. Des averses se déclenchent près de la Manche. Dans le sud-est, le temps est couvert. Le vent faiblit sensiblement. Dans la nuit, nuit pluvieuse du sud-ouest aux régions de l'est et même du sud-est, avec également de la neige en montagne. Des averses se déclenchent par ailleurs dans un large quart nord-ouest… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ciel couvert avec des températures de l'ordre de 31°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et couvert en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 32°; beau temps, peu nuageux avec de rares averses aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:14 et le coucher du Soleil se fera à 17:11 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: Le mercure ne grimpait pas au-dessus de -8,7°à la côte
En 1975: La température maximale atteignait 11,5°à Saint Hubert, 14,3°à Uccle, 15,3°à Virton, 15 à Ostende et 15,1°à Leopoldsburg

 

La France pittoresque

Savoir, étymologie: Pistolet

Homme sans tenue, sans consistance, ou dont on fait peu de cas, un importun, un fâcheux, un mauvais plaisant, quelquefois un original

On dit: c’est un drôle de pistolet. On ne voit cependant pas l’analogie qui existe entre ce personnage et un pistolet, ni comment on peut l’assimiler en idée à cette arme à feu. On peut dire tout au plus que ce que le pistolet est au canon, ce personnage l’est à un homme d’importance et de poids; mais cette découverte étant juste au niveau des efforts qu’on a déployés pour la faire, est immédiatement au-dessous de rien. Il est donc inutile de s’en prévaloir.

Remarquons d’abord qu’en 1569, le philologue et helléniste Henri Estienne (1528-1598) a presque prédit l’emploi singulier qu’on fit plus tard de ce mot. Il critique la manie de son temps, d’emprunter des mots à l’étranger et d’en faire des applications ridicules, puis il ajoute: « A Pistoye, petite ville qui est à une bonne journée de Florence, se souloyent faire de petits poignards, lesquels estants par nouveauté apportez en France, furent appelez du nom du lieu premièrement pistoyers, depuis pistoliers, et en la fin pistolets. Quelque temps après estant venue l’invention des petites harquebuses, on leur transporta le nom de ces petits poignards. Et ce povre mot ayant esté ainsi pourmené longtemps, en la fin encores a esté mené jusques en Espagne et en Italie, pour signifier leurs petits escus. Et croy qu’encores n’a-t-il pas faict, mais que quelque matin les petits hommes s’appelleront pistolets et les petites femmes pistolettes. » (De la conformité du langage français avec le grec)

Si aujourd’hui l’on n’appelait ainsi effectivement que les petits hommes, la prédiction d’Henri Estienne serait accomplie. Mais il n’en est pas ainsi, et sa prédiction ne s’accomplit pas, ni de son temps, ni même un siècle plus tard. On ne trouve en effet ce mot ainsi entendu ni dans Nicot - Jean Nicot, philologue du XVIe siècle et introducteur du tabac en France -, ni dans Cotgrave - Randle Cotgrave, lexicographe anglais mort au début du XVIIe siècle, qui publia le premier dictionnaire français-anglais. Si d’ailleurs la petitesse n’est pas un obstacle à cette appellation, elle n’en est pas la cause première, et l’idée que nous nous faisons d’un pistolet porte sur le caractère et les mœurs de l’individu, et non sur sa stature.

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Ainsi, sans songer aucunement à Henri Estienne ni à sa prophétie, nous avons tiré l’expression dont il s’agit d’une autre source, et cette source est prestolet. Comme pistolet, prestolet implique une idée de dénigrement et de mépris:
Ce petit pédant prestolet
... La bile excite,
a dit Voltaire. Mais pistolet est d’une acception beaucoup plus étendue; car si ce mot ne s’applique plus exclusivement, comme prestolet, aux membres du clergé d’une conduite légère, il va directement à l’adresse de tous les originaux et fâcheux, à quelque condition qu’ils appartiennent. Ce n’est guère qu’à la fin du XVIIe siècle qu’on a dit prestolet. On disait auparavant prestolin. « Ce que voyant un colporteur, il dit à l’espicier, en riant: Vous avez donné le fait au prestolin; le voilà penaud comme un fondeur de cloches. » (Les Contens et Mescontens sur le sujet du temps, dans le tome V des Variétés)
Et nous lisons dans Rome ridicule, de Saint-Amant, stance 76:
Nous rencontrerons quelque garce
En équipage masculin,
Qui, suivant quelque prestolin,
Nous donnera sujet de farce.

Prestolet ou prestolin est, de l’avis de quelques-uns, un diminutif de prêtre ou prestre, comme on l’écrivit d’abord. Cette opinion est soutenable. Nous devons pourtant tenir compte de cette autre qui faisait venir prestolin de prestolant, mot encore en usage au XVIe siècle, et rendu, dans Cotgrave par a steward, or overseer, économe ou surintendant. Certains ecclésiastiques, dans les communautés régulières et séculières, exerçaient en effet les fonctions attribuées à cette sorte d’officiers, primitivement laïques.
Oudin, dans son Dictionnaire italien, traduit prestolant par podesta. Praestula, en basse latinité, signifiait un morceau de parchemin suspendu par un fil ou autrement à une charte, et sur lequel on appliquait le sceau. De praestula on a fait praestulanus, d’où prestolant, ou le juge ou intendant qui met son sceau sur la minute d’un arrêt ou d’une pièce quelconque émanée de la justice seigneuriale.

Il est étrange que prestolus ne figure ni dans Ducange ni dans ses additions. Ce mot appartenait évidemment à la langue de l’Église; l’exemple suivant, tiré de Bonaventure Des Périers, en est une preuve: « Or çà, dit-il, vos régents de Paris sont grands latins. Que je voye comment ils vous ont apprins. Puis que vostre père veut vous faire prestre, j’en suis bien aise; mais dites-moy un peu en latin un prestre; vous le debvez bien sçavoir? -Le jeune filz luy respondit sacerdos. - Eh bien, dit le curé, ce n’est pas trop mal dit; car il est escrit: Ecce sacerdos magnus; mais prestolus est bien plus élégant et plus propre; car vous sçavez bien qu’un prestre porte l’étole. » (Contes et joyeux Devis, nouvelle XXIII)
Cette étymologie est donnée par un curé de village; elle n’en est pas moins une preuve qu’on traduisait au XIIIe siècle, prêtre, par prestolus. D’où prestolinus et naturellement prestolin.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Bourreau: un des célèbres Sanson évoque cette profession longtemps tenue en marge
D’après «Le Petit Journal. Supplément illustré», paru en 1909

1909: après plus de trois ans d’inaction, la guillotine vient de trancher, devant plus de 10 000 spectateurs déchaînés, quatre têtes, celles des grandes figures de la «bande Pollet», ayant sévi entre 1898 et 1906. L’occasion pour Ernest Laut, rédacteur du Petit Journal, d’apporter un éclairage singulier sur la profession de bourreau, en évoquant une rencontre entre Vidocq et le bourreau Henry Sanson, fils de celui-là même qui assista aux derniers instants de Louis XVI.

D’une voix unanime, les populations septentrionales réclamaient que justice fût faite des crimes commis par Pollet et ses lieutenants. Le souvenir du drame affreux des Violaines - les époux Lecocq, âgés de 81 et 79 ans, ainsi que leur fille de 55 ans, sont sauvagement assassinés le 20 janvier 1906 - et de la terreur répandue sur tout le pays par ces redoutables bandits avait rendu implacables les moins sanguinaires. Des habitants de Béthune disaient: «Si on avait gracié Pollet, il y aurait eu une émeute.»

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Abel Pollet, chef de la «Bande Pollet»

Toute cette région avait vécu si longtemps sous l’étreinte d’un cauchemar, que l’arrestation et la condamnation des meurtriers ne suffisaient plus à ses habitants. Ils voulaient être sûrs que les peines seraient exécutées et que l’exemple du dernier supplice infligé aux assassins assurerait désormais quelque quiétude et quelque sécuritéà leur pays troublé - la bande Pollet, dirigée par les frères Pollet et comprenant une trentaine de personnes, avait commis plus d’une centaine de vols et agressions à main armée, sept tentatives d’assassinats et tué six personnes, opérant principalement dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique.

Aussi l’annonce de l’exécution des quatre condamnés fut-elle reçue par les populations septentrionales comme une délivrance. On vit cette chose invraisemblable, inouïe: le bourreau, accueilli par des acclamations, et l’on entendit les cris de: «Vive Deibler! Vive notre libérateur!» La conscience populaire, exaspérée par tant de crimes et par tant d’hésitations et de lenteurs dans la répression, en était arrivée à cet égarement (plus de dix mille spectateurs étaient rassemblés pour assister à l’exécution, le bourreau Anatole Deibler étant à l’œuvre).

Certes, nous sommes loin du temps où le préjugé populaire tenait le bourreau en marge de la société; mais, pour la dignité même de la justice et de la peine capitale, il n’est point souhaitable que sa présence en nos villes de province soulève des manifestations d’aucune sorte. Autrefois, on fuyait l’exécuteur des hautes œuvres; à présent, on le suit, on l’applaudit, on se précipite pour lui serrer la main. Or, on devrait comprendre qu’il ne mérite ni cet excès d’honneur, ni cette indignité.
C’est un fonctionnaire qui accomplit une fonction sociale, pas autre chose, et qui ne devrait soulever sur son passage ni marques d’approbation, ni témoignages de mépris. Il faut espérer que le Parlement, en prenant au plus tôt la décision de supprimer la publicité des exécutions capitales, empêchera désormais, et du même coup, le retour de ces manifestations fâcheuses pour le respect de la justice.

Jusqu’à l’aube révolutionnaire, le bourreau fut réprouvé. On le considérait comme infâme. Il n’inspirait qu’effroi et horreur. La Révolution, en abattant les préjugés, commença la réhabilitation du bourreau. Détail piquant: c’est dans la même séance, celle du 22 décembre 1789, où les droits du citoyen furent accordés aux comédiens, qu’ils le furent également aux exécuteurs des hautes œuvres. Et c’est sur la proposition d’un noble, le comte de Clermont-Tonnerre, que fut prise cette double décision.

«Les professions, disait le comte de Clermont-Tonnerre, sont nuisibles ou ne le sont pas. Si elles le sont, c’est un délit habituel que la justice doit réprimer. Si elles ne le sont pas, la loi doit être conforme à la justice qui est la source de la loi. Elle doit tendre à corriger les abus, et non abattre l’arbre qu’il faut redresser ou corriger». Puis, parlant de ces deux professions «que la loi met sur le même rang», il demandait la réhabilitation du bourreau et celle du comédien:
«Pour le bourreau, disait-il, il ne s’agit que de combattre le préjugé... Tout ce que la loi ordonne est bon; elle ordonne la mort d’un criminel, l’exécuteur ne fait qu’obéir à la loi; il est absurde que la loi dise à un homme: Fais cela, et, si tu le fais, tu seras coupable d’infamie.»

La majorité de l’Assemblée partagea cette opinion. Un décret, rendu en faveur des exécuteurs des hautes œuvres, fit défense de les désigner dorénavant sous le nom de «bourreau». Quelqu’un proposa même de leur décerner le titre de «vengeur national». Un autre représentant, Matton de la Varenne, s’écriait: «Que deviendrait la société, de quelle utilité seraient les jugements rendus pour venger les outrages faits à la loi en la personne des citoyens qu’elle protège?... Si la punition du coupable est déshonorante, pour celui qui la lui fait subir, les magistrats qui ont instruit le procès de l’accusé et prononcé la peine, le greffier qui a rédigé le jugement, le rapporteur et le lieutenant criminel qui le font exécuter sous leurs yeux, ne doivent-ils pas avoir leur part de déshonneur?... Pourquoi celui qui met la dernière main au supplice serait-il avili par des fonctions qui ne sont, en quelque sorte, que le complément de celles des magistrats et qui poursuivent le même but?»

Ce raisonnement convainquit l’Assemblée. L’exécuteur des hautes œuvres fut admis à tous les avantages civiques. On décida même qu’il pourrait briguer le grade d’officier aux armées. Et l’on vit, quelques mois plus tard, Lequinio, représentant du peuple en mission, embrasser publiquement le bourreau de Rochefort, après l’avoir invitéà dîner et placéà sa table entre deux de ses collègues, Guesno et Topsent.

Mais les décrets et les lois ne suffisent pas toujours à réformer les mœurs et à briser les vieux préjugés. En dépit des décisions de la Convention, la profession de bourreau demeura longtemps l’objet du mépris et de l’horreur parmi les classes populaires. Charles-Henri Sanson, l’exécuteur des hautes œuvres de la Révolution, ne songea jamais à réclamer les prérogatives que les décrets de la Convention lui avait accordées. Il vivait caché, au sein de sa famille, souhaitant seulement que nul ne s’occupât de lui, et ne se montrant en public que pour accomplir les devoirs de sa charge.

Il n’avait qu’un ami, Lays, le célèbre chanteur de l’Opéra, qui venait le voir chez lui, en cachette. Or, un jour, quelqu’un aperçut Lays sortant de la maison du bourreau et rapporta la chose à l’Opéra. Le lendemain, plus personne, dans le théâtre, ne voulait serrer la main de l’artiste. Les comédiens, naguère victimes d’un préjugé pareil, n’étaient pas les moins impitoyables pour le bourreau.

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Une exécution publique

Cependant, le fils de Sanson, Henry Sanson, qui devait succéder à son père, avait été nommé capitaine d’artillerie par sa section, en 1794. «J’aurais pu, disait-il plus tard, faire un beau chemin.» Mais son père, sur le point de se retirer et de lui céder sa fonction, lui conseilla de rendre son grade: «Vois-tu, mon garçon, lui dit-il, les préjugés du monde contre nous t’empêcheront toujours d’avancer et même, peut-être, de rester capitaine.»
Cet Henry Sanson, cependant, était un esprit très fin, un véritable artiste, musicien et lettré. Cela n’empêcha pas qu’il vécut caché comme avait vécu son père. De temps à autre seulement il prenait part à un dîner où se trouvait l’élite du Paris artiste et intellectuel de la Restauration. C’était chez le sociologue Benjamin Appert, le célèbre bienfaiteur des prisonniers.

Appert recevait tous les samedis, à sa table, les hommes les plus illustres de l’époque. On y rencontrait l’archevêque de Malines, le vicomte de Las Cases, le comte de Lanjuinais, Balzac, Alexandre Dumas, de Jouy, des peintres fameux, des savants, des membres du Parlement et même des pairs d’Angleterre. Détail curieux, Vidocq, le fameux Vidocq, qu’on disait avoir été bandit avant d’être chef de la Sûreté, était un des familiers du logis.

Un jour, Appert exprima le désir d’inviter Sanson, l’exécuteur des hautes œuvres. Mais comment faire?... Sanson voudrait-il accepter? Par caractère, autant que par état, il n’allait chez personne. Vidocq, consulté, déclara: «Je me charge de l’inviter; laissez-moi faire, il viendra.» Le lendemain, en effet, un personnage vêtu avec recherche, tout en noir, ayant l’ancien jabot, la grosse chaîne de montre d’or, se présenta à l’hôtel d’Appert et demanda si celui-ci pouvait le recevoir. Le secrétaire qui le reçut, et auquel il refusa de dire son nom, alla prévenir son maître et décrivit ainsi le visiteur: «C’est, dit-il, une personne qui a l’air très comme il faut: on dirait un maire de banlieue allant présider un mariage à la mairie, ou se rendant, à la tête de son conseil municipal, chez le roi.»

Appert ordonna qu’on fît entrer le visiteur au salon et vint l’y retrouver. «Monsieur, lui dit alors l’inconnu en le saluant, je vous respecte depuis longtemps; mais si l’on ne m’avait pas assuré que vous aviez l’extrême bonté de m’inviter à dîner pour samedi, jamais je ne me serais permis de me présenter chez vous; je suis l’exécuteur des hautes œuvres.»
«Malgré moi, disait plus tard Apper, j’éprouvai une sorte de trouble et d’embarras en voyant devant moi celui qui, depuis que je visitais les prisons, exécutait les malheureux condamnés à mort, dont la plupart m’appelaient à leurs derniers moments. Je répondis cependant: - Je vous ai, monsieur, engagéà dîner pour samedi, et je compte sur vous. - Voyez-vous, dit Sanson, comme cette invitation m’était faite par le sieur Vidocq, dont je connais d’ancienne date les farces, j’ai voulu m’assurer par moi-même si j’avais un si grand honneur, d’autant plus que, en raison de ma charge, je vis en famille et ne reçois que mes collègues ou aides, qui sont, d’ailleurs, presque tous mes parents. Et il ajouta: - Monsieur, je me rendrai humblement à vos ordres.»

104
Guillotine au XIXe siècle

Le samedi suivant, une douzaine de personnes, parmi lesquelles se trouvaient de Jouy, l’auteur alors fameux de l’Hermite de la Chaussée d’Antin; lord Durham, pair d’Angleterre; l’amiral Laplace, Vidocq et Sanson, étaient exactes au rendez-vous. Appert plaça Sanson à sa droite et Vidocq à sa gauche. Et la conversation s’engagea tout de suite sur la profession du bourreau.

- Monsieur Sanson, dit de Jouy, votre profession est terrible, mais, en versant le sang, vous ne faites qu’obéir à la loi qui condamne à mort.
- Ce que vous dites, monsieur, est bien la vérité, répondit Sanson; je ne suis que l’instrument: c’est la justice qui frappe.
Puis, lord Durham demanda au bourreau combien il avait déjà coupé de têtes:
- Trois cent soixante environ, milord, répondit Sanson.
Et de Jouy posa alors à l’exécuteur des hautes œuvres une question qui n’est point encore aujourd’hui absolument résolue: - Une fois l’opération faite, lui dit-il, croyez-vous que le patient souffre encore?
- Oui, monsieur, dit Sanson. La figure a des convulsions, les yeux se remuent, la tête est comme enragée.
Et il ajouta: «J’étais près de mon père quand il fut forcé d’exécuter le pauvre Louis XVI, que nous aimions tous dans notre famille, et, lorsqu’il fut contraint de prendre la tête par les cheveux pour la montrer au peuple, ainsi qu’il en avait reçu l’ordre, mon père manqua de se trouver mal. Heureusement que j’étais près de lui; comme j’étais grand, je le cachais, et l’on ne s’aperçut pas de son émotion et de ses larmes qui, certainement, à cette époque, nous auraient fait guillotiner à notre tour...»

Après l’évocation de ce souvenir tragique, Sanson se tut et Vidocq se mit à raconter des histoires policières. Son laisser-aller, sa familiarité joviale contrastaient avec la dignité froide et la réserve du bourreau. Appert raconte que, à certain moment, ce dernier, scandalisé par le sans-façon du policier, se pencha à son oreille et lui dit: «Il faut que ce soit chez vous, monsieur, pour que je dîne avec ce gaillard-là.»
Presque en même temps, d’ailleurs, Vidocq se penchait à l’autre oreille de l’amphitryon et lui disait: «C’est un brave homme, ce M. Sanson; cependant ça me paraît drôle de dîner à la même table que lui.»

Le dîner fini, on passa au salon, et Sanson, déclarant à son hôte que sa femme ne se couchait jamais avant son retour à la maison, où tous les soirs il faisait en famille, après le souper, vers les huit heures, une partie de piquet, demanda respectueusement à son hôte la permission de se retirer.
Quel curieux contraste que le portrait pris sur le vif de cet exécuteur des hautes œuvres, petit bourgeois simple, timide, accoutumé aux douceurs de la vie familiale, avec cette terrible profession pleine d’émotions tragiques. Et c’est un fait curieux que ces mœurs patriarcales furent presque toujours celles des bourreaux. Un seul fit exception: le dernier membre de la dynastie des Sanson, un viveur ivrogne, qui mit un jour la guillotine en gage pour se procurer de l’argent. Sa mère lui avait dit: «Tu finiras sur l’échafaud».

Et peu s’en fallut que la prédiction se réalisât. Mais Heindereich, qui lui succéda, fut un très digne homme, qui ne manquait jamais de faire dire une messe pour le repos de l’âme du criminel qu’il venait de guillotiner. Nicolas Roch, qui succéda à Heindereich, était un brave père de famille. Il avait huit enfants qu’il adorait. Deibler père, qui remplaça Roch, avait, lui aussi, les mœurs les plus simples du monde. Il aimait la musique et les oiseaux

Article copié sur "La France pittoresque"

 

15 janvier 1919: Maria, 11 ans, est dans la mélasse jusqu'au cou. Au point d'en étouffer. Pauvrette. Un réservoir de mélasse destinée àêtre distillée pour faire du whisky explose à Boston. Vingt-et-une victimes sont à déplorer, dont la petite Maria.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

15 janvier 1919, sur les docks de Boston. Il est midi trente, l'heure d'aller casser la croûte, mais beaucoup de monde s'active encore. Des marins, des ouvriers, des dockers, des chevaux, des employés circulent entre les grues et les bâtiments. Plusieurs distilleries d'alcool fonctionnent à plein régime car, bientôt, la Prohibition contraindra l'Amérique au régime sec. Le whisky est distilléà partir d'une mélasse qui remplit des citernes géantes. Certaines affichent un volume plusieurs milliers de mètres cubes.

Dans la rue, surgit soudain une mère accompagnée d'un petit garçon et de trois fillettes. Les enfants ramassent des débris de bois, certainement pour alimenter la cuisinière familiale. La mère s'appelle Mme Di Stasio, et l'une des petites filles est Maria, 11 ans. Tout est en place pour la scène d'horreur. Il ne manque que les caméras de Hollywood. Boum! Une détonation fait taire la rumeur habituelle du port. L'explosion est phénoménale. C'est le réservoir de mélasse de la Purity Distilling Company qui vient de voler en éclats. Avec 27 mètres de diamètre et 15 mètres de haut, c'est l'un des plus massifs du port. La veille, il a été rempli à ras bord de 8 700 000 litres de mélasse.

Miraculé… Des projectiles de métal arrosent les alentours. Mais surtout, la mélasse, heureuse d'échapper à la distillation, se répand illico sous la forme d'une vague haute de 3 mètres, fonçant à la vitesse d'un cheval de course au galop, 56 km/h. C'est en tout cas ce qu'écriront le lendemain les reporters. À croire qu'ils étaient sur place avec un chronomètre à la main. La vague de sirop balaie tout sur son passage. Hommes, chevaux, véhicules sont entraînés et laminés. Dans la gare proche, un train est soulevé de ses rails, un camion est projeté dans le port de Boston. Des bâtiments s'effondrent. Trois pompiers sont coincés par le flot dans une pièce. Parmi eux, Bill Connor, qui témoignera plus tard: "À un moment, le flot de mélasse atteignit nos oreilles. Nous avons collé nos têtes contre le plafond, essayant de garder la bouche et le nez au-dessus du fluide." Il survivra.

Scène d'horreur… Le capitaine des pompiers Krake, accouru sur le lieu du drame, aperçoit des cheveux blonds flotter sur la mélasse. Il plonge ses bras dans le sirupeux liquide et remonte un corps. C'est celui de la petite Maria Di Stasio, qui n'ira plus jamais collecter du bois avec sa mère. Les autres membres de sa famille ont survécu. Le lendemain, un journaliste publiera un reportage émouvant qui tirera des larmes à des millions d'Américains heureux de ne pas être dans cette mélasse. Extrait: "Anthony Di Stasio, rentrant chez lui après sa journée à l'école Michelangelo et marchant avec ses sœurs, est soulevé et emportéà la surface de la vague comme s'il surfait, puis il s'affaisse, et la mélasse lui passe au-dessus et le tourne comme un caillou pendant que la vague diminue. Il entend sa mère l'appeler, mais il ne peut pas répondre, la gorge pleine de cette substance étouffante. Il perd connaissance, et quand il ouvre les yeux, deux de ses soeurs sont penchées sur lui (une autre a été tuée). On l'a retrouvé recouvert d'un drap, parmi les morts, sur un sol jonché de corps." Pauvre petite Maria.

Le réservoir de mélasse éventré.
Le réservoir de mélasse éventré. © Wikimedia / CC
© Le Point.fr - Publié le 15/01/2012 à 00:04 - Modifié le 15/01/2015 à 00:05

 

Pour l’éphéméride du quinze janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/15/28952650.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie toujours aussi serviable propose ses services pour écraser les fourmis alors qu'elles sont toutes en train d'hiberner; lui il est capable de se faire taupier au pôle sud, en antarctique...

 

dicton0115

 

Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter The Who en direct… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=VCWzPrwBTW8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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burqua-voleur 

Une brave dame chope le ver solitaire; elle va chez son médecin:
- Docteur que dois-je faire donc?
- J’ai un nouveau traitement belge. Revenez me voir demain avec une boite de petits pois et un Mars. Le lendemain madame est au rendez-vous:
- Très bien madame déshabillez-vous et penchez-vous en avant. Le médecin bourre le cul de la pauvre femme (un peu surprise, m’enfin bon Schwarzenberg fait bien de la TV) avec les petit pois et lui enfonce pour finir le Mars.
- C’est terminé pour aujourd’hui, revenez me voir demain avec la même chose. La femme, encore sous le choc rentre chez elle et revient le lendemain avec sa boite de petits pois et son Mars.
Et là, même topo: les petits pois dans le cul et le Mars pour enfoncer le tout. Tout ça pendant un mois.
Au bout d’un mois et de 2 tubes de Préparation H, le médecin dit à la femme.
- Le traitement se termine demain.
Revenez avec une boite de petits pois et un marteau.
La femme revient le lendemain et le médecin entreprend une dernière fois la manœuvre dite du Petit pois.
Ayant fini de vider la boite dans le cul de la femme, il lui dit.
- Surtout ne bougez pas et passez-moi le marteau. Et au bout de quelques instants, le ver solitaire sort du cul de la femme en criant:
- ET MON MARS???
Et paf le ver… Écrasé!!!

 dakar-etape

Une brave dame chope le ver solitaire; elle va chez son médecin:
- Docteur que dois-je faire donc?
- J’ai un nouveau traitement belge. Revenez me voir demain avec une boite de petits pois et un Mars. Le lendemain madame est au rendez-vous:
- Très bien madame déshabillez-vous et penchez-vous en avant. Le médecin bourre le cul de la pauvre femme (un peu surprise, m’enfin bon Schwarzenberg fait bien de la TV) avec les petit pois et lui enfonce pour finir le Mars.
- C’est terminé pour aujourd’hui, revenez me voir demain avec la même chose. La femme, encore sous le choc rentre chez elle et revient le lendemain avec sa boite de petits pois et son Mars.
Et là, même topo: les petits pois dans le cul et le Mars pour enfoncer le tout. Tout ça pendant un mois.
Au bout d’un mois et de 2 tubes de Préparation H, le médecin dit à la femme.
- Le traitement se termine demain.
Revenez avec une boite de petits pois et un marteau.
La femme revient le lendemain et le médecin entreprend une dernière fois la manœuvre dite du Petit pois.
Ayant fini de vider la boite dans le cul de la femme, il lui dit.
- Surtout ne bougez pas et passez-moi le marteau. Et au bout de quelques instants, le ver solitaire sort du cul de la femme en criant:
- ET MON MARS???
Et paf le ver… Écrasé!!!

 freud

Ça se passe à l’hôpital il y a quelques années déjà. Le grand Professeur Machin-Chose tente systématiquement d’inculquer un grand principe à tous les élèves qui l’accompagnent pour la tournée des patients de son service.
Au cours de la tournée, le Professeur demande à une infirmière de lui apporter un prélèvement d’urine du malade qu’ils ont en face deux. Pendant ce temps, le professeur fait un petit speech sur le diabète sucré. Il dit:
- Déjà les romains, dans l’Antiquité, avaient remarqué que les abeilles aimaient l’urine des diabétiques.
- Pourquoi cela?
- Parce que l’urine des diabétiques contient du sucre, du glucose...
À ce moment, l’infirmière revient avec un flacon d’urine et le tend au professeur.
Celui-ci s’empare du flacon, le porte à la lumière, regarde par transparence au travers... Puis il trempe un doigt dans le flacon, et le porte à sa bouche!
Il goûte son doigt comme s’il goûtait un bon vin...
Le professeur fait ensuite passer le flacon parmi ses élèves autour de lui, et naturellement, tout le monde l’imite... Le professeur reprend la parole:
- Vous venez d’apprendre le premier principe d’un bon diagnostic: il s’agit de l’observation. Tous les jeunes docteurs sont très attentifs et attendent la suite, qui ne manque pas d’arriver:
- Vous avez vu que j’ai trempé le MAJEUR dans l’urine, mais que j’ai léché mon INDEX.
Et d’après ce qu’il m’a semblé voir, ce n’est pas ce que vous avez fait.

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C'est jeudi... et le bonjour du matin est donné par l'emmerdeur de service qu'est le réveille-matin... Il nous fout en rogne; et puis en écoutant les informations, on apprend que la route qui nous mène au travail est encombrée car un routier est tombé en panne... Bof ce ne sera que la deuxième fois qu'on arrivera en retard au boulot... Et merde... le café est trop chaud, le pain commence à devenir sec et le tube de dentifrice est vide... Une journée normale qui commence... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du seize janvier

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«À la Saint-Marcel, le soleil nous ensorcelle et la varicelle fait des étincelles.»

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«Pluie à la Saint-Marcel ne fait pas germer le vermicelle.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, la semaine active se termine ce soir et le bon peuple travailleur est content d'arriver au week-end, histoire de se changer les idées... La mi-janvier est passée, la neige est toujours en manque et il fait très doux et ce n'est pas tellement bon pour la nature qui risque de se réveiller trop vite et si c'est le cas espérons que le gel ne fera pas son apparition...

Hendrick-Avercamp-Winter-Landscape

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, encore quelques éclaircies en début de matinée des Préalpes aux Alpes sous des rafales de foehn, ciel couvert avec des premières pluies sur le bassin lémanique, le Plateau et le Jura. Dans l'après-midi, fréquentes pluies sur l'ouest de la région, devenant continues et gagnant toutes les régions en fin de journée et persistant jusque dans la nuit. Limite des chutes de neige passant de 1500 à 800-1000m d'ici la fin de journée sur le Jura puis s'établissant entre 500 et 800m en soirée, 700 à 1000m dans les Alpes. Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéréà fort en moyenne montagne, tempétueux en haute montagne avec des rafales pouvant dépasser les 100 km/h. Températures prévues pour vendredi: 3 à 5 degrés à l'aube à basse altitude, 6 à 8 degrés l'après-midi. 4 degrés vers 1000m dans le Jura et 0 degré vers 2000m d'altitude.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, très perturbée... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation arrivée la veille apporte des pluies modérées du sud-ouest aux frontières de l'est. Retour d'éclaircies au nord-ouest avant l'arrivée d'averses près de la Manche et de l'Atlantique. Pluies parfois orageuses dans les régions méditerranéennes. Dans l’après-midi, le front pluvieux concerne l'est avec des cumuls devenant importants. Neige en montagne à des altitudes de plus en plus basses. Temps instable sur les autres régions avec un risque d'averses. Baisse des températures. En soirée, le ciel demeure chaotique entre le sud-est et l'Alsace avec des pluies soutenues. Le temps est plus sec et se dégage dans le nord-ouest. Dans la nuit, un temps pluvieux intéresse les régions les plus l'est. Les conditions s'assèchent dans les terres, mais des averses ont encore lieu à l'ouest… 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et orageux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux à nuageux larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 29°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:13 et le coucher du Soleil se fera à 17:13 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: La température maximale sous abri plafonnait à -8,7°à la côte
En 1974: Le mercure grimpait jusqu'à 13,3°à Zaventem et 13,4°à la côte
En 1953: De la pluie verglaçante a perturbé tout le pays
En 1917: La neige était particulièrement abondante sur le sud du pays. Le manteau neigeux atteignait 51 cm à Bertrix et 62 à Chiny

 

La France pittoresque 

Personnages, biographie:
Jeanne de Belleville, la tigresse bretonne: première femme corsaire de l’Histoire
Source : Le Télégramme

Étonnante histoire que celle de Jeanne de Belleville, épouse d’Olivier de Clisson et mère du connétable du même nom. Cette femme de la noblesse bretonne devient - par vengeance - la première femme corsaire de l’histoire

Jeanne-Louise de Belleville serait née vers 1300 à Belleville-sur-Vie, en Vendée. Fille de Létice de Parthenay et de Maurice IV de Montaigu, seigneur de Belleville et Palluau, Jeanne perd son père alors qu’elle n’a que quatre ans. Mariée à l’âge de 12 ans à Geoffroy VIII de Chateaubriand, ce dernier meurt en 1326. Quatre ans plus tard, Jeanne de Belleville épouse en secondes noces le seigneur Olivier IV de Clisson, membre de l’une des plus grandes familles de la noblesse bretonne, avec qui elle a cinq enfants.

La guerre de succession de Bretagne éclate en avril 1341, quand Jean III, duc de Bretagne, meurt sans héritier. Son territoire est disputé d’un côté par sa nièce, Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, et de l’autre par Jean de Montfort, le demi-frère du défunt. Le duché de Bretagne devient un enjeu au-delà même de ses frontières. À travers Charles de Blois et Jean de Montfort, ce sont Philippe VI, le roi de France et oncle de Charles de Blois, et Édouard III, roi d’Angleterre et soutien de Montfort, qui s’affrontent en ce début de guerre de Cent Ans.

La trahison d’Olivier de Clisson
Montfort s’est autoroclamé duc de Bretagne après avoir conquis une partie du territoire et rallié une partie des seigneurs bretons à sa cause, et parmi eux Amaury de Clisson et son frère Olivier. Fin 1341, le comte de Montfort est fait prisonnier à Nantes par les troupes du roi de France. Alors qu’Amaury de Clisson fuit vers l’Angleterre et devient tuteur du fils de Montfort, le mari de Jeanne de Belleville réitère son allégeance à Charles de Blois et au roi de France. « L’année suivante, une flotte anglaise débarqua 10.000 hommes sous les murailles de Vannes, où commandaient Hervé de Léon et Olivier de Clisson », explique Auguste Lefranc, journaliste du XIXe siècle, dans sa biographie du connétable Olivier de Clisson, le fils de Jeanne de Belleville.

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Exécution d’Olivier IV de Clisson en 1343

Alors qu’Édouard III vient personnellement superviser le siège de Vannes, Olivier de Clisson est fait prisonnier. En janvier 1343, la trêve de Malestroit met fin temporairement aux hostilités entre Blois et Montfort, Clisson est échangé contre le comte de Stanford. Cependant « on prétend que, pendant que les armées françaises et anglaises étaient en présence près de Vannes, Clisson suivit l’exemple de plusieurs autres seigneurs et traita avec l’Angleterre », avoue Armand Désiré de La Fontenelle de Vaudoré, historien et conseiller à la cour royale de Poitiers, qui, lui aussi, publie une histoire du fils d’Olivier de Clisson en 1825.

La vengeance d’une veuve
Si cette trahison ne fut jamais vraiment prouvée, elle est arrivée cependant aux oreilles du roi de France Philippe VI, qui « fit, contre le droit des gens et les prérogatives de la chevalerie, arrêter Clisson dans un tournoi et, sans aucune forme de procès, il lui fit trancher la tête », précise La Fontenelle de Vaudoré. Olivier de Clisson est décapité le 2 août 1343, sur la place des Halles à Paris, son corps est pendu au gibet de Montfaucon et sa tête envoyée à Nantes pour être exhibée au-dessus de la porte Sauve-Tout. « Aussitôt que la nouvelle du supplice d’Olivier de Clisson fut parvenue en Bretagne, ses nombreux amis se réunirent et allèrent offrir leurs services à Jeanne de Belleville, sa veuve.Cette femme était douée d’un grand caractère, et au lieu de se livrer à une douleur stérile, le désir de venger un outrage aussi cruel lui inspira une résolution extraordinaire », raconte La Fontenelle de Vaudoré. Le courroux de Jeanne de Belleville s’abat d’abord sur la place forte de Château-Thébaud, commandé par Galois de la Heuse. Ce fidèle de Charles de Blois, qui n’est pas encore au courant de l’exécution d’Olivier de Clisson, accueille sa femme avec tous les honneurs dus à son rang. La place forte est mise à sac par les 400 partisans que Jeanne a rassemblé, composés notamment de plusieurs seigneurs bretons.

La naissance de la lionne des mers... 
Dans cette première attaque, la majorité de la garnison est passée par les armes, mais la veuve d’Olivier de Clisson épargne quelques hommes afin de répandre la nouvelle de sa vengeance. « Charles de Blois, instruit de cette aventure, assembla du monde pour reprendre son château, mais la Dame ne l’y attendit pas. Elle se mit en mer avec sa troupe, et vengea la mort de son mari sur beaucoup de marchands français... », précise le moine et historien Dom Lobineau, dans son « Histoire de la Bretagne » publiée en 1707. « Le roi Philippe ayant appris les désordres que commettait ce nouveau pirate, le bannit du Royaume et fit saisir ses biens » en décembre 1343, poursuit l’ecclésiastique.

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Jeanne de Belleville, la tigresse bretonne

En effet, Jeanne, qui s’est réfugiée en Angleterre, investit l’argent qui lui reste, et avec l’aide financière du roi anglais Édouard III, fait armer trois bateaux. Pendant plusieurs mois, elle va écumer les mers de la Manche et de l’Atlantique, s’attaquant systématiquement aux navires battant pavillon français. « Une gigantesque entreprise de course [QUI] ruinait ainsi tout un courant du commerce maritime français », précise le médiéviste Jean Favier, en 1980, dans son ouvrage La guerre de Cent Ans. Commandant elle-même sa flotte, Jeanne de Belleville fera subir aux partisans de Charles de Blois et du roi de France de nombreuses pertes, « s’attaquant aux bateaux de guerre français moins forts que les siens et à tous les vaisseaux marchands, elle mettait à mort sans merci tous les Français tombés entre ses mains », publie la Chronique Normande du XIVe siècle... Ainsi naît la légende de Jeanne de Belleville, la lionne des mers...

Entre légende et réalité
« Tigresse bretonne », « lionne sanglante »... Jeanne de Belleville a suscité beaucoup de fantasmes autour de son histoire. Il existe, en effet, peu de documents sur la veuve d’Olivier de Clisson. On trouve bien une trace de sa condamnation par le roi de France, inscrite dans les registres criminels du Parlement de Paris en décembre 1343. Dans ce texte en latin, Jeanne de Belleville, accusée de rébellion, se voit confisquer l’ensemble de ses biens. La mère du futur connétable Olivier de Clisson est mentionnée aussi dans le texte de la trêve signée entre la France et l’Angleterre en 1347 où elle est présentée comme une alliée du roi Édouard III. Jeanne de Belleville apparaît également dans différents manuscrits du Moyen-Âge, comme la Chronique Normande ou la Chronographia Regum Francorum, la chronique des rois de France écrite au XVe siècle.

L’ensemble de ces textes semble confirmer qu’elle est devenue une corsaire à la solde de la couronne britannique, mais peu d’informations précises sur ses forfaits sont données. Pourtant, « il semble certain qu’elle mena une guerre efficace et que ses victoires furent assez nombreuses pour faire parler d’elle », explique le romancier breton Robert de la Croix. Pirate sanguinaire à la tête de sa flotte noire, trois bateaux dont les coques avaient été peintes en noir et qui arboraient des voiles rouge sang, Jeanne de Belleville s’embarquait toujours avec ses fils, à qui elle avait fait jurer de venger la mémoire de leur père. Pendant plus de dix ans, elle aurait écumé la Manche et les rivages de l’Atlantique... C’est en tout cas ce que raconte sa légende, qui s’étoffe au fil des siècles.

Une héroïne romantique
Évoquée à travers l’histoire de son fils Olivier de Clisson, Jeanne de Belleville devient un véritable personnage de fiction à partir du XIXe siècle, à travers un écrit d’Émile Péhant, un poète breton ami de Victor Hugo, qui fait de Jeanne de Belleville une héroïne romantique en 1868. À partir de cette date, les romanciers s’emparent de l’histoire de cette femme, devenue corsaire par amour. En réalité, la période de son activité effective en tant que corsaire se serait limitée à quelques mois seulement, juste après l’exécution de son mari.

Jeanne de Belleville vit ensuite à la cour d’Angleterre où son fils Olivier, le futur connétable, est élevé avec le fils du comte de Montfort. En 1353, elle épouse l’un des lieutenants du roi d’Angleterre, Gautier de Bentley, et finit sa vie à Hennebont, à la cour d’une autre Jeanne, Jeanne de Flandre, la veuve de Jean de Montfort ; c’est là, qu’elle s’éteint en 1359.

Gautier Demouveaux, Le Télégramme

 

Proverbe: Loger le diable dans sa bourse
N’y loger rien, avoir la bourse vide

C’est une expression qui s’explique par d’autres phrases proverbiales que voici : Il est plus facile de chasser le diable avec la croix de quelques pistoles qu’avec de l’eau bénite. — Le pire des diables est celui qui danse dans la poche quand il n’y a pas une pièce marquée du signe de la croix pour l’en chasser. Ce dernier proverbe existe chez les Anglais comme chez nous. Il paraît avoir beaucoup plu à Walter Scott, qui l’a employé plusieurs fois, notamment dans Ivanhoé, ch. VII, et dans Woodstock, ch. III.

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Les Languedociens disent : Ma bousso ës dë pêou d’aou diablë, la croux li po pas ista (Ma bourse est de peau du diable, la croix ne peut y rester ou s’y loger). Ici croix est mis pour argent : les deux mots ont eu autrefois cette acception synonymique dans les langues de l’Europe chrétienne.
Ces phrases, d’une originalité remarquable, indiquent assez clairement la raison de notre expression proverbiale, introduite à une époque où les monnaies étaient frappées à l’effigie de la croix, signe très redouté du diable, comme chacun sait, ce qui donna lieu d’imaginer que si le diable se glissait dans une bourse, il fallait nécessairement qu’il n’y eut ni croix ni pile, c’est-à-dire point d’argent — l’expression ni croix ni pile venant de ce que les monnaies du temps de saint Louis et de plusieurs de ses successeurs portaient sur une face la marque de la croix, et sur l’autre deux piles ou piliers.

Cette origine était assez facile à découvrir, et il y a lieu de s’étonner qu’elle soit restée inconnue à nombre de commentateurs avant le XIXe siècle. Ils l’ont remplacée par d’autres qu’il est inutile de citer puisqu’elles sont fausses. Il en est une pourtant qui mérite d’être rapportée comme curieuse, sinon comme vraie. Elle appartient à un auteur espagnol qui l’a dérivée du conte suivant : « Vers la fin du onzième siècle, dit-il, deux frères maures, établis en Espagne et très versés dans les sciences occultes, forcèrent par leurs sortilèges le diable à leur bâtir un château et à les combler de richesses. Le diable mit pour condition que les deux frères n’en jouiraient qu’autant qu’ils vivraient ensemble en bonne intelligence.

«L’un des deux voulant s’approprier le trésor à lui seul, fit périr l’autre en renversant sur lui le château, et il prit ses dispositions pour se retirer dans un pays étranger. Il entassa tout son or dans un grand coffre qu’il ferma très exactement. Mais le diable, qui à son insu s’était caché dans le coffre, y pratiqua un trou par lequel toutes les pièces d’or s’échappèrent dans le chemin. Arrivé au lieu de sa destination, le Maure, en ouvrant son coffre, fut bien étonné de n’y trouver que le diable au lieu des espèces métalliques qu’il y avait mises. Ces espèces en tombant sur la route s’étaient converties en pierres rondes de diverses grandeurs que les naturalistes nomment pierres lenticulaires, et que le peuple, en Espagne, nomme monnaie du diable — moneda del diablo. — Les Italiens nomment aussi ces pièces : moneta del diavolo.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Proverbe: Année de noisettes, année de mariages

On dit aussi : année de noisettes, année d’enfants. Le fruit que la noisette renferme sous une double enveloppe a été regardé comme l’image de l’enfant dans le sein de sa mère, et l’on a conclu de cette similitude que les années abondantes en noisettes doivent l’être aussi en mariages ou en enfants.

C’est de ce préjugé fort ancien, et non, comme on pourrait le croire, des rendez-vous donnés sous la coudrette ou la coudraie, qu’est né le dicton usité parmi les gens de la campagne et rappelé par Monteil dans la phrase suivante de son Histoire des Français des divers états (XVIe siècle): «Vous savez que c’est l’année des noisettes ; tout le monde se marie : sans plus tarder, mademoiselle, marions-nous.»

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La marchande de noisettes

Il faut attribuer à la même cause l’usage antique de répandre des noix aux cérémonies nuptiales ; usage qui n’avait pas pour but de marquer, ainsi qu’on l’a prétendu, que l’époux renonçait aux amusements futiles et ne songeait plus qu’aux graves devoirs de son nouvel état, mais d’exprimer un vœu pour la fécondité de l’épouse ; car la noix présentait le même symbole que la noisette. C’est ce que dit formellement Pline le Naturaliste (liv. XV, ch. XXIV). Festus affirme également que les noix étaient jetées, pendant les noces, en signe de bon présage pour la mariée: Ut novae nuptae intranti domum novi mariti auspicium fiat secundum et solistimum. (V° Nuces.)

Cela avait lieu au Moyen Age, comme dans l’Antiquité. De plus, on déposait alors auprès du lit nuptial une corbeille remplie de noisettes qu’on avait fait bénir par un prêtre : il est resté quelque chose d’un tel usage dans ce qui se pratique aux noces villageoises, où l’on place sur la table, en face des mariés, des plats de dragées, lesquelles ne sont, comme on sait, que des noisettes ou des amandes dont l’enveloppe a été remplacée par une couche de sucre glacé. C’est d’après une analogie du même genre qu’à l’occasion du baptême des enfants on distribue des boîtes de dragées aux amis et on jette quelquefois des poignées de dragées à la foule des curieux. Il est évident que ces dragées marquent, dans le mariage, un souhait pour qu’il soit fécond, et, dans le baptême, un heureux accomplissement de ce souhait.

Dans le Moyen Age on jetait plus souvent du blé que des noix ou des noisettes, pendant les noces. Le Romancero du Cid, dans sa romance intitulée Des divertissements qui eurent lieu aux noces du Cid, parle d’une excessive quantité de blé qu’on y répandit. Voici de quelle manière naïve il décrit la chose : « Tant il en est jeté par les fenêtres et les grilles, que le roi en porte sur son bonnet qui est large des bords une grande poignée. La modeste Chimène en reçoit mille grains dans sa gorgerette, et le roi les retire à mesure. »
Au XIXe siècle avait encore cours dans certaines contrées la coutume de répandre des noix, des noisettes, des amandes, des fruits à noyaux et des grains pendant la cérémonie du mariage, comme emblèmes de la fécondité qui doit en résulter notamment : ainsi en était-il souvent en Russie, en Valachie historique, ou encore dans quelques villages de Corse.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

16 janvier 1936: Albert Fish grille sur la chaise électrique, coupable d'avoir dévoré des enfants. Tueur en série et cannibale, ce père de famille est encore voyeur, fétichiste, pédophile, coprophage et adore les douches d'urine.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

L'Amérique est la patrie des tueurs en série. La mode actuelle est de pénétrer dans une école ou un collège, armé comme Rambo, pour descendre des gamins. Très primaire. En comparaison de ces assassins, Albert Fish est un esthète, doublé d'un écolo adepte du recyclage. Lui, les gamins, il les tue, mais pour les manger. Ils sont tellement nombreux et faciles à faire... Ce péché de gourmandise le mènera, malheureusement, à griller sur la chaise électrique, le 16 janvier 1936. Après son arrestation, Fish prétend avoir dévoré au moins un gamin dans chaque État des États-Unis, ce qui lui vaut les charmants surnoms de "Vampire de Brooklyn", "Ogre de Wisteria" ou encore "Moon Maniac". Il affirme parvenir à manger un enfant en neuf jours. Un régime hyperprotéiné qui plairait au docteur Dukan...

Loin de se cantonner à la gastronomie infantile, Fish pratique aussi le voyeurisme, le fétichisme, le sadisme et le masochisme, la prostitution, la pédophilie, l'ondinisme (le bonheur de se faire pisser dessus!), la coprophilie, la coprophagie et, bien sûr, le meurtre. Fish fréquente les bordels, où il se fait fouetter par les prostituées. Ne le croyez pas sans conscience, car, après s'être livréà ses péchés mignons, il lui faut se faire punir. La façon qu'il préfère, c'est de planter des aiguilles à coudre à proximité de ses organes génitaux. Sur les radios prises après son arrestation, les médecins comptent pas moins de 27 aiguilles enkystées dans ses chairs.

"Je l'ai cuisinée"… Lors de son procès, Fish est jugé pour seize meurtres, quoiqu'il en revendique une centaine. Son avocat prétend que le véritable nombre pourrait être encore quatre fois plus élevé. On ne prête qu'aux riches... Le crime qui le conduit sur la chaise électrique est le meurtre d'une fillette de 10 ans nommée Grace Budd, en 1928. Lui en a 58. Fish prétexte une fête chez sa soeur pour convaincre les parents de la petite Grace de la lui confier. En fait, il l'entraîne dans une maison abandonnée pour lui faire sa fête...

Dans une lettre qu'il enverra à la mère de l'enfant bien plus tard, depuis sa cellule, il décrira les événements épouvantables de ce jour-là: "Je lui ai demandé de rester à l'extérieur. Elle a cueilli des fleurs. Je suis montéà l'étage et ai enlevé mes vêtements. Si je ne le faisais pas, je savais que le sang allait les tacher. Quand tout a été prêt, je l'ai appelée par la fenêtre. Puis je me suis caché dans le placard, jusqu'à ce qu'elle entre dans la chambre. Lorsqu'elle m'a vu nu, elle s'est mise à pleurer et a essayé de fuir par l'escalier. Je l'ai attrapée, elle a dit qu'elle se plaindrait à sa maman. D'abord, je l'ai déshabillée. Comme elle donnait des coups de pied, mordait et griffait, je l'ai étranglée, puis découpée en petits morceaux afin que je puisse emmener la viande dans mes chambres. Je l'ai cuisinée et mangée. Ses petites fesses étaient tendres après avoir été rôties. Ça m'a pris neuf jours de la manger en entier. Je ne l'ai pas baisée, même si je l'ai regretté. Elle est morte vierge." Dutroux est un bienfaiteur de l'humanité en comparaison de Fish. On imagine l'état de la mère à la lecture de cette lettre. Et Grace n'est pas la seule à connaître ce calvaire. Fish s'en est pris à de nombreux enfants.

Ultime grillade… Ces petites séances roboratives n'empêchent pas Albert Fish d'avoir une vie de famille. Il se marie quatre fois, est le père attentionné de plusieurs enfants, qu'il aime, même s'il ne peut résister à l'envie de jouer à des jeux sadomasos avec eux. À plusieurs reprises, il est arrêté pour tentatives d'escroquerie ou encore pour des envois de lettres obscènes. Mais, à chaque fois, il est relâché, car personne ne se méfie de ce petit homme à l'allure quelconque. Après le meurtre de la petite Grace, il finit par être arrêté et condamnéà la chaise électrique. Ses troubles psychologiques manifestes ne lui épargnent pas cette ultime grillade. Il se borne à déclarer qu'elle sera le "tressaillement suprême" de sa vie. Il est gâté, puisqu'il faut deux décharges pour l'achever.

À droite : Albert Fish, tueur en série.
À droite: Albert Fish, tueur en série. © Wikimedia / Flickr / CC
© Le Point.fr - Publié le 16/01/2012 à 00:04 - Modifié le 16/01/2015 à 00:05

 

Pour l’éphéméride du seize janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/16/28960199.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service nous fait comprendre qu'il y a beaucoup de patrons qui ne se prénomment pas nécessairement Marcel qui nous harcèlent même si on a pas de marcel comme maillot de corps... car souvent ils nous font suer...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… pourqoi ne pas s’écouter le groupe The Police – en concert en1983… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec des excellents souvenirs musicaux car on ne les entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=OdHmOuADZjo

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un Breton, un Parisien et un Alsacien prennent un coup ensemble dans un bar.
Lorsqu'ils commencent àêtre "échauffés", ils se vantent de leurs exploits sexuels.
Le Parisien raisonnable dit:
- Hier soir, j'ai fait l'amour à ma femme trois fois. Et ce matin, elle m'a fait du café et m'a dit que j'étais le meilleur amant du pays.
L’Alsacien toujours aussi vantard réplique:
- Moi, hier soir, j'ai fait l'amour à ma femme six fois. Ce matin, elle m'a servi le déjeuner au lit, me disant que c'était la meilleure partie de jambes en l'air de sa vie.
Le Breton ne parle pas. Les deux autres lui demandent:
- Et toi, combien de fois tu lui as fait l'amour à ta femme hier?
Le Breton répond:
- Une fois.
Les deux autres éclatent de rire et demandent:
- Et qu'est-ce qu'elle t'a dit ce matin?
et le Breton de répondre   répondre:
- T'arrête pas...

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Léon se lève à 4h00 du matin et va aller traire sa vache Marguerite. Il prend le botte à cul (espèce de tabouret, à un pied), son seau, s'installe et commence à traire sa vache. Quand tout à coup la queue de sa vache vint le frapper en plein visage. Il perdit l'équilibre, tomba en arrière, renversa le seau et par la même occasion le lait qu'il contenait. Léon se redressa lentement, se tourna vers sa vache et lui dit:
- Marguerite, je ne suis pas de bonne humeur aujourd'hui, hier soir la Germaine n'a pas voulu et j'ai mal dormi, alors je te préviens que ça va mal finir si tu recommences.
Et, il reprit son botte à cul, son seau et recommença à traire sa vache. Rebelotte, à nouveau la queue en plein visage, les quatre fers en l'air, le seau et son contenu par terre. Le paysan se redresse et lui dit d'un ton sec:
- Marguerite la plaisanterie a assez duré, je te préviens si tu as le malheur de recommencer, je te cloue la queue au plafond.
Et là ce qui devait arriver arriva pour la troisième fois. Le paysan excédé pris un escabeau, un clou, un marteau, se plaça derrière la vache, pris la queue de l'animal, leva la queue vers le plafond, là, ces bretelles lâches, son pantalon tombe, sa femme qui rentre…Elle n'a jamais voulu croire l'histoire.

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Dans un garage au moment de payer.
- Mince alors, et dire que je n'ai pas d'argent sur moi… Si vous étiez plus jeune, je vous aurai bien proposé… de vous payer en nature, si vous voyez ce que je veux dire. (elle lui fait un clin d'œil engageant).
- Eh là, c'est que je suis loin d'être un vieux croûton! Non mais, je vais vous montrer qui est vieux, moi. Allez hop, enlevez-moi votre robe et couchez-vous sur la table de mon bureau!
La fille rigole, retire sa robe et regarde ensuite le garagiste retirer sa comb… Incroyable. Le gars est monté comme un âne!!!
- Oh mon Dieu!, pense-t-elle. Non seulement je vais avoir une réparation pour pas cher, mais en plus je vais me faire ramoner jusqu'à la moelle!
Au moment où elle est en train de rêver au marteau-pilon qui va bientôt la laminer, elle remarque que son étalon est en train de placer des rondelles à la base de son instrument.
- Hé, qu'est-ce que vous faites?!, lui demande la fille
- Ben, répond l'homme, tu ne pensais tout de même pas que pour 100 Euros tu allais avoir droit à TOUT ça?

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Ce matin j'étais assis sur un banc à côté d'un clochard. Il me dit:
- La semaine passée, je possédais encore tout!
Un cuisinier faisait mon manger, ma chambre était nettoyée, mes vêtements étaient lavés et j'avais un toit au-dessus de ma tête."
Je lui demande: « Que s'est-il passé? Drogue? Femme? Jeux? »
- Non, non... Je suis sorti de prison!

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C'est vendredi... et pour beaucoup le réveille-matin fait son œuvre de bourreau pour la dernière fois de la semaine en nous poussant au bas du plumard... et, après le petit déjeuner et le parcours du combattant, ce sera le stress de la dernière journée de travail avec au bout le week-end mérité... Pour s'occuper du ménage, de la lessive et du reste... on troque le travail de la semaine pour celui du week-end... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix-sept janvier

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«Sur ses gerçures, sainte Roseline en douce étale de la vaseline.»

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«À la Sainte-Roseline, la pluie dégouline.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, la semaine active est finie, c'est le début du week-end, un petit peu de grasse matinée et puis c'est la routine hebdomadaire des courses, des tâches ménagères, de la lessive et puis si le temps le permet une petite balade de santé, surtout qu'il ne fait pas froid pour la saison... Par chez nous la neige a refait son apparition, juste histoire d'emmerder son monde, d'user un peu le balai, dérouiller la pelle et surtout chauffer les muscles...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 0° et de faibles neiges dans la nuit, ce sera pour ce samedi, très nuageux à couvert avec de fréquentes précipitations dans les Alpes, notamment jusqu'en milieu de matinée. Passage à un régime d'averses instable en cours de matinée, entrecoupé d'éclaircies. Giboulées se raréfiant l'après-midi et éclaircies un peu plus généreuses. Flocons dès 400 à 600 mètres d'altitude. Frais en plaine, froid en montagne. Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, d'ouest modéréà fort en montagne. Températures prévues pour samedi: 1 à 2 degrés à l'aube à basse altitude, puis 2 à 4 degrés l'après-midi. -1 degré vers 1000m dans le Jura et -7 puis -8 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, pas trop perturbée... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la perturbation de la veille quitte le pays par l'est en donnant de petites chutes de neige jusqu'en plaine. Éclaircies ailleurs avec brouillards fréquents et givrants au nord-ouest, avec du mistral et de la tramontane. Dans l’après-midi, des giboulées se déclenchent près de la Manche et de l'Atlantique. De faibles chutes de neige se produisent en montagne. Soleil et nuages alternent dans les autres régions avec un avantage pour le soleil du Centre à la Marne. En soirée, le temps s'assèche progressivement dans l'extrême est alors que les averses se maintiennent près de la Manche et près de l'Atlantique et les nuages progressent dans les terres. Ciel dégagé ailleurs avec du vent entre Corse et continent. Dans la nuit, temps instable près de la Manche et de l'Atlantique avec de fréquentes averses. Temps sec à l'est avec le retour des gelées. Temps sec également dans le Golfe du Lion et vents forts du Var à la Corse…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé, ensoleillé, variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 32°; beau temps ciel voilé aux Marquises avec des températures de 30°; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du Soleil à Lausanne est à 08:14 et le coucher du Soleil se fera à 17:13 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1982: Le mercure grimpait jusqu'à 12,8°
En 1966: La température minimale sous abri dégringolait jusqu'à -18,9°à Coxyde, -7,2°à Ostende, - 9°à Bruxelles et -6,8°à Rochefort

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-sept janvier c’est la Journée Internationale de la cuisine italienne
http://www.journee-mondiale.com/368/journee-internationale-de-la-cuisine-italienne.htm

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La France pittoresque 

Tribunaux pour enfants: prémices de leur mise en œuvre en 1911.
Extrait du «Journal des débats politiques et littéraires», n° du 26 janvier 1911

En 1911, avant la discussion prochaine au Sénat d’une proposition d’établir des tribunaux pour enfants sur le modèle de ceux mis en œuvre aux Etats-Unis quelques années plus tôt, le Journal des Débats présente les nombreux avantages que comporte, selon lui, cette nouvelle façon d’éviter aux jeunes délinquants un passage destructeur par la case prison et de ne pas compromettre leur avenir. Cette structure judiciaire sera instituée par la loi du 22 juillet 1912

C’est en 1906 que M. Julhiet fit connaître à Paris l’institution américaine des tribunaux pour enfants; et voici que, dès 1911, le Sénat va discuter une proposition de M. Ferdinand Dreyfus, très sage, très bien étudiée, qui installe, dans notre pays, en l’accommodant à nos lois et à nos mœurs, l’invention dont les Etats-Unis tirèrent de si beaux résultats. Dans l’intervalle, il ne se sera écoulé que cinq ans. Cette promptitude est trop rare pour qu’on ne la signale pas. Et ce n’est pas tout. Avant même de recevoir la consécration législative, le tribunal pour enfants et la pratique qui l’accompagne, de la «liberté surveillée», existent déjà: au tribunal de la Seine, une des chambres correctionnelles, la huitième, réserve son audience du lundi aux enfants; et, de concert avec les Sociétés de patronage, elle fait mieux que de juger ses petits prévenus; elle choisit, d’après leur caractère, leurs antécédents et leur famille, la mesure qui pourra le mieux les sauvegarder. De toutes parts, l’idée du tribunal spécial a suscité le plus vif intérêt. La Société des Prisons l’a longuement discutée. M. Paul Deschanel, en 1909, proposait à la Chambre de l’ériger en loi.

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«- Je ne pourrai jamais me consoler de n’avoir pu vous éviter 3 jours de prison. «- Il y a des compensations cher Maître»

Toutes les personnes, et elles sont nombreuses, qui s’emploient à la tâche de sauver l’enfance coupable, ont reconnu qu’une voie de salut nouvelle et sage venait de s’ouvrir et qu’il fallait s’y engager aussitôt. C’est qu’en effet l’idée du tribunal pour enfants ne fait, en quelque manière, que résumer d’autres idées dont la justesse est incontestable: il importe moins de punir les enfants délinquants que de préserver leur avenir; il ne faut donc pas leur infliger de courtes peines qui les corrompraient pour toujours, mais leur appliquer avec choix les mesures de préservation; à cette fin, il est indispensable qu’ils soient séparés des adultes dès leur arrestation; ils ne doivent subir ni les promiscuités du poste de police, ni celles de l’audience; ils doivent comparaître seuls devant des magistrats qui, faisant œuvre de psychologues plutôt que de juges, s’appliqueront à gagner leur confiance et discerneront le meilleur moyen de les ramener au bien. A Chicago, au Massachussets,.à New-York, où elle commença de fonctionner, cette juridiction quasi-paternelle eut tout de suite des effets extraordinaires. En France, dans les conditions improvisées où M. le procureur de la République Meunier, M. le président Flory, Me Rollet et quelques autres la mirent en train, elle n’eut pas de conséquences moins heureuses. Elle a déjà fait ses preuves. Il est temps de lui donner la force, la régularité, l’extension qu’elle mérite.

La proposition de M. Deschanel satisfaisait largement à ces nécessités. La commission de la Chambre où elle fut renvoyée crut devoir y substituer des règles très différentes qui furent votées le 31 mars dernier. Cette proposition nouvelle présente de graves défauts; ainsi, elle n’établit le tribunal pour enfants qu’à Paris, tandis que M. Deschanel l’instituait dans toute la France; elle lui donne par contre la connaissance de tous les crimes et délits relatifs à l’enfance, ce qui dénature son but essentiel. M. Ferdinand Dreyfus a repris les idées principales de M. Paul Deschanel, en y ajoutant une partie originale, qui est la création de Conseils familiaux. Sa proposition comprend donc les Conseils familiaux, le tribunal spécial, la liberté surveillée.

Au-dessous de treize ans, l’enfant ne peut être considéré comme délinquant, ne peut pas être déféréà la juridiction répressive: il comparaîtra devant un Conseil familial composé de magistrats ou anciens magistrats, avocats, avoués et notaires, en exercice ou honoraires, membres de Sociétés de patronage. Ce Conseil s’entourera de tous les renseignements nécessaires; il entendra l’enfant, les parents, des témoins, et il remettra cet enfant soit à sa famille, soit chez une personne ou dans un établissement charitable, soit à l’Assistance publique. Un recours est donné devant le tribunal, civil contre ces décisions qui, d’ailleurs, peuvent toujours être modifiées par le Conseil lui-même. Ainsi à la première période de l’enfance, celle où le discernement ne peut pas être tenu pour certain, correspond une institution strictement familiale. A partir de treize ans, l’enfant qui commet crime ou délit, devient un délinquant; mais c’est alors, précisément, qu’il est plus délicat, plus difficile, et plus important aussi, puisque tout son avenir en dépend, de lui appliquer une mesure appropriée. Le tribunal pour enfants, qui sera chargé de cette mission, se composera du tribunal lui-même, tenant une audience spéciale là où il n’y a qu’une chambre et, quand il y en a plusieurs, d’une chambre spécialisée; les magistrats désignés pourront d’ailleurs faire partie d’autres chambres.

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Palais du Sénat, salle des séances en 1908

Une question qui fut brièvement discutée est celle de la publicité de ces audiences; on reconnaît qu’elle est détestable pour les enfants, et toutefois elle représente, dans notre procédure criminelle, une garantie si précieuse, qu’on hésite à y porter atteinte. M. Ferdinand Dreyfus admet une publicité restreinte: l’accès de l’audience ne sera permis qu’aux parents et témoins, aux avocats et magistrats, aux représentants de la presse et de l’Assistance publique, aux membres des Sociétés de patronage; et le compte rendu des débats est absolument interdit. Enfin la proposition organise cette pratique ingénieuse qui s’appelle «la liberté surveillée», qui consiste, on le sait, à rendre l’enfant délinquant à sa famille, mais en le faisant surveiller par des délégués du tribunal: si l’enfant se conduit bien, la surveillance cesse; sinon, il est appréhendé et confié soit à l’Assistance publique, soit à un patronage. M. Ferdinand Dreyfus, ici, pour le choix des délégués, s’en est tenu avec raison à l’idée de M. Deschanel qui est l’idée américaine: le tribunal désignera comme délégués les personnes qui lui paraîtront le mieux qualifiées, et notamment celles qui s’occupent des œuvres de patronage.

Il n’est pas possible d’entrer plus avant dans le détail des règles proposées au Sénat. Aussi bien la discussion, qui est prochaine, fournira-t-elle l’occasion d’y revenir. Du moins était-il bon de montrer dès à présent à quels besoins sociaux l’institution du tribunal spécial et la pratique de la liberté surveillée répondent heureusement, et avec quelle justesse, et quelle précision M. Ferdinand Dreyfus leur fait à l’une et à l’autre la place qui leur convient.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Attentat manqué contre le président du Conseil, Aristide Briand, le 17 janvier 1911
Extraits du «Figaro» du 18 janvier 1911

Le 17 janvier 1911, Antoine Gizolmes, présenté comme un déséquilibré, tente d’assassiner en pleine séance de la chambre tenue au Palais-Bourbon, le président du Conseil, Aristide Briand. Le Figaro du lendemain se fait l’écho d’un attentat manqué qui relance la polémique autour du permis de port d’arme. 

Extraits.
Un fou a tiré hier, à la séance de la Chambre, deux coups de revolver. On verra qu’il n’a pas atteint M. Briand, qu’il visait. Mais M. Mirman a reçu une blessure assez sérieuse. Ainsi la question du revolver s’est posée de nouveau, dans la journée d’hier, et en pleine Chambre des députés! Peut-être, cette fois, nos législateurs vont-ils se décider à en chercher la solution. Ils ont vu de près l’inconvénient de tolérer, dans un Etat civilisé, la liberté des armes à feu. On appelle cela une leçon de choses. Ce fou, sorti de l’asile, ce fou, à qui le pharmacien de son quartier eût refusé de vendre le moindre poison, n’a eu qu’à entrer chez un armurier pour se procurer un revolver et des balles. Peut-être même lui a-t-on donné gratis, dans la boutique, la petite leçon de meurtre dont il avait besoin. C’est inouï. La blessure de M. Mirman n’aura pas de suites graves. Aussi pourrait-on dire qu’à quelque chose malheur est bon, si l’on était sûr que de cet émouvant incident dût sortir la réforme que réclament et attendent, en France, tous les honnêtes gens.

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Aristide Briand

Voici les faits. M. le député Razimbaud était hier vers trois heures à la tribune de la Chambre et dénonçait «certains procédés administratifs». Une détonation interrompit brusquement son discours. Une balle partit de la tribune A, qui est située au-dessus des bancs de l’extrême gauche, et passa tout près de MM. Bougère et Villebois-Mareuil, assis à droite, près du banc des ministres. A ce moment on vit, dans la tribune A (la galerie, disent les familiers du Palais-Bourbon), un homme qui tenait son revolver braqué sur M. Briand. Une seconde balle partit, qui n’atteignit ni le président du Conseil, ni M. Guist’hau, placéà côté de lui, mais vint frapper à la cuisse M. Mirman, assis derrière eux. M. Mirman est directeur de l’Assistance publique au ministère de l’intérieur. C’est un fonctionnaire distingué, doué d’une grande puissance de travail.
(...)

Hier, il suivait les débats en qualité de commissaire du gouvernement. On le vit s’affaisser, et une émotion agita tous les spectateurs. Cependant, M. le président Brisson, s’étant coiffé de son chapeau, quittait la salle des séances et les huissiers firent aussitôt évacuer les tribunes. On releva M. Mirman et on le transporta à la questure. La balle avait traversé la cuisse droite de part en part et, sortie, avait frappé le mollet gauche, qui lut seulement contusionné. M. le député Augagneur s’étant rappelé ses connaissances chirurgicales, examina la blessure. Aucun gros vaisseau n’avait été atteint par le projectile. M. Mirman fut ramené immédiatement chez lui. Son état n’inspire aucune inquiétude.

Le meurtrier, au moment où il avait tiré, se trouvait dans la tribune A, tout contre la balustrade qui sépare cette tribune A de la tribune B. De l’autre côté de cette balustrade étaient M. Duverger, avocat du barreau de Marseille, conseiller général des Bouches-du-Rhône, et son ami M. Mouton, chef de division à la préfecture de Marseille. Celui-ci voulut se jeter sur l’homme. Mais M. Duverger l’avertit de son imprudence.
- Faites attention, lui dit-il, il va vous mettre une balle dans la tête.
Derrière le meurtrier se trouvait un garçon-boucher, nommé Chalamet. Il saisit fortement le bras qui tenait le revolver, et mit une main sur l’ouverture du canon. Au reste, déjà des agents de la sûreté accouraient. L’homme ne leur opposa aucune résistance. Il est de taille moyenne. Il a des yeux bleu pâle et froids, et porte une forte moustache rousse. On dit qu’au moment où il fut arrêté, ses yeux étaient hagards et son visage convulsé. Je l’ai vu quelques instants après; il m’a paru l’homme le plus calme du monde, et rien ne le distinguait du commun des hommes.
(...)

C’est un nommé Antoine Gizolmes, néà Andelat, près de Saint-Flour, le 25 avril 1872. Il habitait 40, rue des Ecoles, chez son frère, sous-chef adjoint du cabinet de M. Lafferre, et précédemment attaché au cabinet de M. Viviani. Ce frère assistait justement, hier, à la séance de la Chambre, ainsi que son poste l’y oblige. Antoine Gizolmes a été greffier de la justice de paix de Bayonne. Mais on le contraignit à vendre cette charge, parce qu’il avait donné des preuves de déséquilibre mental. C’était en 1908. Quelque temps après, à Saint-Sébastien, il menaça d’un revolver le consul de France. Il fut interné en Espagne, et, étant revenu en France, fut enferméà l’asile de Ville-Evrard. Il en sortit, voici quinze mois environ, et vint habiter chez son frère. M. Boucard essaya de l’interroger, mais il répondit qu’il ne dirait rien, et qu’au surplus il ne voulait pas d’avocat. «- Vous ne comprendriez pas les choses importantes que je pourrais déclarer, dit-il au juge. J’ai agi sous la suggestion de voix intérieures. - Je suis juge, dit M. Boucard. Vous avez été greffier, vous devez donc être un auxiliaire de la justice.» Cette phrase sembla frapper le fou, qui déclara qu’il avait voulu tirer sur un homme politique important, et que M. Briand s’étant trouvé là, il l’avait visé. Il ajouta qu’il regrettait d’avoir atteint M. Mirman, qui n’est ni ministre, ni député. Et puis il tient quelques propos déraisonnables, et on le conduisit à la prison de la Santé. Il avait pénétré au Palais-Bourbon à l’aide d’une carte que lui avait donnée M. Garat, député de Bayonne.

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Le Palais-Bourbon

Pendant la suspension de séance qui a suivi l’incident dont on vient de lire les détails, les députés se sont en grand nombre répandus dans les couloirs. On n’était encore pas très exactement fixé sur l’auteur de l’attentat; les commentaires allaient leur train. C’est un phénomène inexplicable, mais il y a bien cent députés qui affirment avoir entendu siffler la balle à leur oreille. L’un d’eux déclare avec de grands gestes: - Elle a passé si près de ma tête qu’en élevant la main j’aurais pu la saisir au passage. Or la balle partie de la galerie A a traversé la Chambre en diagonale, et c’est à peine si deux ou trois députés ont pu en percevoir le sifflement. D’autres déclarent qu’il est temps d’examiner d’urgence les propositions relatives au port du revolver. C’est même l’objet principal des conversations, et l’on peut espérer que, comme après la bombe de Vaillant, on prit des mesures pour assurer la sécurité au Palais-Bourbon, la Chambre se décidera à réprimer un délit qui a déjà causé la mort de beaucoup de citoyens inoffensifs. Ce fou aura plus fait que cent articles pour une campagne pleine de sagesse.
(...)

Ajoutons ce détail, que Gizolmes collaborait, dit-on, à un journal socialiste des Landes; le Défi. L’émotion assez vive s’est, du reste, assez vite calmée, lorsqu’on a su que Gizolmes était un aliéné, et surtout lorsque l’on eut la certitude que M. Mirman n’était pas dangereusement blessé. On affecta même une grande sérénité et un peu d’ironie. On fit des mots sur Gizolmes: «C’est un partisan de la réduction du nombre des députés, dit M. Ch. Benoist.» Au Sénat, l’émotion a été fort vive lorsqu’on apprit l’incident. Il y arriva démesurément grossi. On crut à un attentat politique contre le président du Conseil. Cette émotion fut traduite en ces termes par le président, M. Antonin Dubost: «J’ai reçu de M. Julien Goujon, la motion suivante: Le Sénat indigné de l’attentat dirigé contre M. le président du Conseil et dont M. Mirman a été victime, leur adresse à tous deux l’expression de sa vive sympathie. (Approbation unanime) Aucun terme n’est assez fort pour exprimer l’indignation que ne manqueront pas d’éprouver tous les honnêtes gens et l’horreur que leur inspire de pareils crimes. (Applaudissements.) Le Sénat me permettra, je pense, de l’associer tout entier à la motion de notre honorable collègue M. Goujon. (Vifs applaudissements)» Et l’on en revint à la loi sur la réglementation des débits de boisson.

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À la découverte du whisky corse, l’un des meilleurs du monde
Source : France Télévisions

L’Écosse est le premier pays producteur mondial de whisky avec un demi-milliard de bouteilles produites par an. La France en est le deuxième consommateur au monde avec 200 millions de bouteilles vendues chaque année. La Corse produit aussi du whisky. Il est classé parmi les meilleurs.

Cette année, un grand dégustateur le classe cinquième meilleur whisky du monde. Le whisky corse est mieux noté que ceux venant d’Irlande, des États-Unis ou même d’Écosse. La distillation a lieu seulement quelques semaines par an.

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Des notes d’agrumes
Le whisky corse se caractérise par ses arômes d’agrumes. Avant d’être vendu, il est vieilli dans des fûts de chêne français rachetés à des amis vignerons. Ces tonneaux qui ont contenu du vin blanc ou du muscat, apportent une touche particulière à ce whisky corse. Les Corses n’ont pas la même expérience que les Écossais, mais ils ont la passion qui ne s’éteint jamais.

France Télévisions
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17 janvier 1966: Francisco Simó, en train de pêcher la crevette, reçoit une bombe H sur la tête. Lors d'un ravitaillement en vol, un bombardier US se désintègre au-dessus de l'Espagne, larguant ses quatre bombes H sur le pays!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 17 janvier 1966, comme chaque matin, Francisco, 38 ans, s'en va pêcher la crevette rouge au large de Palomares, petit port méditerranéen d'Andalousie. C'est une pêche tranquille où rien ne peut arriver. Seul dans sa barque au milieu de la mer, Francisco sifflote, heureux comme Depardieu en Russie. Le malheureux ignore qu'un sombre drame se joue à 10 000 mètres au-dessus de sa tête. Il ne sait pas qu'il sera dans quelques minutes le troisième objectif nucléaire des Américains après Nagasaki et Hiroshima.

Il pêche tranquillement quand son regard est attiré par quelque chose de bizarre là-haut, très haut dans l'azur. En plissant les yeux, il finit par distinguer de minuscules éclairs provoqués par la collision de deux appareils US. Après quelques minutes, il aperçoit un parachute descendant droit sur lui qui porte une masse sombre et immobile. Francisco se rue sur les rames pour échapper de justesse au bombardement. L'étrange colis est aussitôt avalé par les flots. "Madre de Dios, se dit-il, es la más grande crevette volante que j'ai jamais visto!" En fait, ce que Francisco a failli prendre sur le coin de la gueule, c'est une bombe H, capable de détruire la moitié de l'Espagne!

Cette petite plaisanterie découle d'un ravitaillement en vol raté. Nous sommes alors en pleine guerre froide, les généraux de Washington, qui s'emmerdent à jouer à la PlayStation, décident de ficher la frousse aux "cocos" en baladant une bombe H sous leur nez. L'ordre est donnéà un bombardier B-52, armé de quatre bombes à hydrogène, de frôler l'espace aérien de l'URSS. Mais quand on veut jouer aux gros bras, il ne faut pas se prendre les pieds dans le tapis. Or, c'est exactement ce qui se passe lors du ravitaillement en vol du bombardier qui se déroule au-dessus de l'Espagne.

"Rompez, rompez, rompez"… C'est vrai que l'exercice est extrêmement délicat. Davantage encore que le ravitaillement en vol d'une stagiaire dans le bureau ovale de la Maison-Blanche. Le pilote du B-52, Larry Messinger, entame la manœuvre. Il amène le bombardier juste derrière l'avion ravitailleur, un KC-135, pour accrocher la perche rigide. Mais cette fois-ci, une erreur est commise. "Nous nous rapprochions de l'avion ravitailleur par l'arrière, nous volions un peu trop vite. Nous avons commencéà le dépasser légèrement. Il existe une procédure quand l'homme chargé de la perche pense que vous vous rapprochez trop et qu'il y a danger. Il crie: Rompez, rompez, rompez. Il n'y a pas eu d'appel pour rompre, aussi nous n'avons rien vu de dangereux dans la situation. Mais, subitement, l'enfer s'est déclenché." Le bombardier nucléaire heurte le fuselage de l'avion ravitailleur. L'explosion tue quatre membres de l'équipage du KC-135 et trois des sept hommes à bord du bombardier. Larry Messinger et les deux autres survivants parviennent à sauter en parachute.

Les quatre bombes H de 1,45 mégatonne, non armées, se détachent pour chuter vers le sol au bout de leur parachute. L'une d'elles prend Francisco comme cible, tandis que les trois autres atterrissent aux environs de Palomares. Si l'Espagne est toujours là aujourd'hui, c'est parce que leurs charges atomiques n'ont pas explosé. En revanche, la mise à feu conventionnelle détone, disséminant du plutonium radioactif sur plus de deux kilomètres carrés.

Quant à Paco-la-bombe, ainsi qu'on l'appelle désormais, il est engagé par la marine US pour retrouver la bombe au fond de l'eau. Cette quête prend 81 jours. On finit par retrouver "Robert" - surnom donnéà la bombe - par 869 mètres de fond, intacte. Elle est repêchée et rapatriée aux États-Unis. Paco est indemnisé pour son aide, mais un avocat lui souffle qu'il peut obtenir davantage. Voilà donc notre pêcheur de crevettes à Washington pour réclamer l'application d'une coutume du droit maritime octroyant au découvreur d'une épave 1 % de sa valeur. Or, le Pentagone avait estimé le coût de la bombe à deux milliards de dollars! Avec 200 millions de dollars pour lui, Paco espérait vraiment faire la bombe, à son retour au pays. Mais sa plainte fait long feu, il doit retourner au pays les poches vides. Les crevettes l'attendent avec impatience, mais sa barque est inutilisable. Un journal espagnol lance à son profit une collecte qui lui permet d'en acheter une neuve.

Le bombardier US.
Le bombardier US. © Wikimedia / CC
© Le Point.fr - Publié le 17/01/2012 à 00:04 - Modifié le 17/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du dix-sept janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/17/28967276.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service soit il est en avance pour le carnaval ou soit il est en train de se muer en travelo... Bon pour les Roseline c'est joli les crinolines...

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on va se réécouter un groupe de chanteurs en concert… Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page, Ron Wood, Bill Wyman, Jan Hammer, Charlie Watts… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec quelques souvenirs musicaux car ça ne s’entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=lcEW2dj6Dfk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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burqa

Ça se passe à Moscou du temps du communisme, c'est l'hiver, et à Moscou, l'hiver est rude. On est au petit matin, et devant la boucherie, il y a déjà une grande queue. Tous attendent que la boucherie ouvre pour avoir sa ration de viande. Une grand-mère qui était là depuis 4 heures du matin arrive enfin vers 10 h devant le boucher:
- Bonjour M le Boucher!
- Bonjour mère-grand!
- Auriez-vous des escalopes de veau?
- Ma pauvre, ça fait une éternité que nous n'en avons plus.
- Alors est-ce que vous auriez des côtes de porc?
- Ma pauvre, ça fait une éternité que nous n'en avons plus.
- Ah, et de la bavette, vous en avez?
- Ma pauvre, ça fait une éternité que nous n'en avons plus. Enfin la grand-mère sort, son panier vide au bras, et le boucher, se retournant vers son apprenti lui dit:
- Igor, tu diras ce que tu voudras, mais ces vieux, quand même, quelle mémoire...

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Trois jeunes filles meurent et se retrouvent aux Portes du Paradis. Saint Pierre les accueille comme il se doit, et demande aux filles:
- Avant que je ne vous laisse entrer, vous devez répondre à une petite question concernant votre moralité sur terre. Et s'adressant à la première, il demande:
- Avez-vous mené une vie de bonne moralité?
- Oh oui: J'étais vierge avant de me marier, et je n'ai jamais trompé mon mari, c'est vous dire!
- Très bien. Gabriel, tu donneras à cette jeune fille la clé en or!
Puis s'adressant à la deuxième jeune fille:
- Et vous, avez-vous mené une vie de bonne moralité?
- Oui Saint Pierre, moi aussi j'étais encore vierge avant de me marier, mais j'ai trompé mon mari une fois depuis.
- Très bien. Gabriel, tu donneras à cette jeune fille la clé d'argent!
Enfin s'adressant à la troisième jeune fille:
- Et vous?
- Oh moi, franchement Saint Pierre, on ne peut pas dire que j'étais très 'morale'. J'ai couché avec les garçons alors que je n'étais encore qu'une gamine. Souvent même, on était plus que deux (si vous voyez ce que je veux dire) et il y avait des filles aussi. Et puis ça a continué une fois que je me suis mariée. Mais le pire, c'est que je n'ai aucun remords…
- Très bien. Gabriel, tu donneras à cette jeune fille la clé... de ma chambre…

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Un golfeur est en train de faire son 7ème trou quand il trébuche contre une bouteille. Au moment où il touche la bouteille, un génie apparaît et lui donne à choisir entre deux possibilités:
- Ou bien il choisit d'être le meilleur golfeur au monde - Ou bien il choisit d'être le meilleur amant au monde... Le golfeur opte pour le meilleur golfeur
Alors aussitôt dit, aussitôt fait, et voilà notre gars qui parvient à faire des prodiges sur le trou suivant. Le golfeur est super content, forcément.
Alors le génie qui est encore là lui demande:
- Ce n'est pas vraiment mes affaires mais... pourquoi avez-vous préféré le golf au sexe? Le golfeur répond:
- Je me débrouille plutôt bien avec les dames, alors que j'ai toujours été nul au golf. le génie poursuit:
- Juste pour savoir, vous faites l'amour très souvent? Le golfeur répond:
- Oh, une ou deux fois par mois je pense…
Alors le génie est étonné et lui dit:
Je ne trouve pas cela formidable... Le golfeur répond:
Peut-être pas, mais ce n'est pas si mal que ça pour un prêtre dans un village de 500 habitants.

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L'état de santé de l'arrière-grand-mère est alarmant.
La famille appelle le médecin, qui ausculte la malade devant, derrière, lui palpe le ventre, lui prend sa température, rédige son ordonnance et s'en va.
Voyant sa fille se préparer à sortir, la vieille lui demande:
- Où vas-tu, ma fille?
- Chercher des médicaments.
- Ah! C’était un docteur! Je le trouvais bien hardi pour un curé...

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C'est samedi... le réveille-matin est au repos et nous laisse dans nos rêves matinaux pour nous réveiller frais et dispos à l'heure indue du casse-croûte du milieu de la matinée... on a le temps et on n'est pas pressé... on flâne, on se prélasse... et on se souvient qu'il faut alimenter le réfrigérateur et le congélateur, qu'il n'y a plus de légume dans le panier, alors on se sort les pouces du postérieur et c'est au pas de course qu'on fait les courses... avec les embouteillages... à la caisse cette fois!... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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«À la Sainte-Prisca, la bise est plutôt frisquette.» 

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«À pisser contre le vent de janvier, on mouille sa chemise.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, c'est le jour du repos et il faut profiter de ce repos, car en hiver, à part les sport de glisse ou les promenades si le temps le permet il n'y a pas grand-chose à faire; les jours ont toujours 24 heures mais il ne fait pas jour longtemps malgré que les jours rallongent peu à peu... Il y a quand-même des artistes qui osent se sortir du plumard dès potron minet, l'appareil photo dans le sac pour aller essayer de tirer le cliché rare d'un animal sauvage dans la neige ou celle loufoque d'un effet ou la vraie carte postale digne de figurer dans tous les kiosques ou tout simplement une photographie d'oiseaux se chamaillant pour la nourriture d'une mangeoire...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -3° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, brouillards ou grisailles matinales présentes régionalement sur le Plateau et le long des reliefs. Sinon, rapide arrivée de nuages de moyenne altitude, réduisant ou cachant le soleil dès la fin de matinée. En Valais, belle météo en matinée, puis également un ensoleillement réduit l'après-midi. Températures assez froides. Vent faible et variable en plaine, du sud-ouest faible à modéré en montagne. Températures prévues pour dimanche: -2 à 0 degrés à l'aube à basse altitude puis 1 à 4 degrés l'après-midi. -7 puis 0 degrés vers 1000m dans le Jura, -9 puis -5 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, pas trop perturbée... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, temps pluvieux en Manche avec quelques flocons au nord de la Somme. Ailleurs plus calme et sec en général sauf brouillards mais souvent nuageux. Soleil dans le sud-est. Dans l’après-midi, la moitié nord du pays est soumise à un temps perturbé avec des pluies. Il peut localement s'agir de neige au nord de la Seine. Le soleil dans le quart sud-est du pays ne dure pas. En soirée, de petites pluies mêlées à de la neige voire de la neige seule succède à la pluie dans le nord-est. Des averses se déclenchent dans les régions méditerranéennes. Dans la nuit, avec la présence d'un minimum dépressionnaire à proximité du pays, le temps est instable et frais. Risque de neige en plaine du centre à l'est du pays…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 27°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 31°; plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:11 et le coucher du soleil se fera à 17:16 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1989: Dans un dense brouillard présent sur la région de Waregem, un carambolages, sans victime, impliquait 53 voitures
En 1986: On a relevé 53 litres de pluie par mètre carréà Butchenbach
En 1963: Au matin, le thermomètre de la station du Mont Rigi affichait -18,5 degrés et -18,5 à Florennes

 

La France pittoresque

Culture du citronnier en Provence
D’après un texte paru en 1905

Une des plus belles parures de la Côte d’Azur, c’est sans contredit celle des fruits d’or, oranges et citrons, qui font l’admiration de l’étranger et qui en toute saison resplendissent aux branches des vergers. L’olivier baigne toutes les côtes méditerranéennes; il s’avance fort loin dans les terres et s’élève jusqu’à des altitudes moyennes; il ne craint pas les gelées lorsqu’elles ne dépassent pas cinq degrés au-dessous de zéro.

Plus délicat, l’oranger est confiné au Nord sur une étroite bande de terre qui contourne le golfe de Gênes - avec quelques intermittences - depuis les monts des Maures jusqu’à la Spezia. Il ne reparaît que bien plus au Sud, dans la campagne de Naples. Mais, l’écran lointain des Alpes ne suffit pas au citronnier. Il lui faut une protection immédiate contre les vents du Nord, et il ne peut vivre que dans les endroits abrités. La moindre gelée lui est fatale.

Sur le littoral français, on le cultive dans la baie de Villefranche, à Beaulieu, à Roquebrune. Mais dans toutes ces localités, le terrain propice est très restreint. Au contraire, Menton est le grand centre de la culture du citronnier. Là aboutissent plusieurs torrents, qui descendent de hautes montagnes assez voisines de la mer. Leurs vallées étroites, très abritées, sont particulièrement propres à cette culture. Le climat de Menton est tempéré, sans excessives chaleurs l’été, sans froids l’hiver. Les gelées y sont exceptionnelles.

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Le port de Menton

En passant sur le territoire italien, le citronnier se rencontre encore, jusqu’aux environs de San Remo, dans quelques vallées, surtout auprès de Bordighera. Tous les citrons sont envoyés à Menton, qui est le centre d’exportation de la région. Passé San Remo, il faut aller jusqu’en Sicile pour trouver un autre climat aussi favorable à cette culture. Le citronnier ne vient ni à Cannes, ni à Nice, ni à Gênes, ni à Pise, ni à Rome, ni même à Naples, régions plus exposées aux vents froids et aux gelées d’hiver. Encore la Sicile est-elle moins privilégiée que Menton, car le citronnier produit seulement pendant une saison qui commence en septembre et finit en mars. Pendant tout l’été, les arbres ne conservent que très peu de fruits, parce que la chaleur est trop forte.

Il existe cependant une espèce de citronnier qui prospère sur un plus vaste territoire, et qu’on peut cultiver partout où vient l’oranger: c’est le citronnier sauvage, ou citronnier amer, nettement différent de l’arbre producteur de fruits qui est originairement greffé. Ce citronnier est cultivé pour sa fleur. On le rencontre en grande quantité dans les environs de Cannes et de Grasse, qui sont les principaux centres manufacturiers de la parfumerie. Plus à l’est, la culture de cet arbre diminue, car les prix de la fleur se sont fort avilis et sont descendus jusqu’à trente centimes le kilogramme, ce qui est à peine suffisant pour rémunérer des seuls frais de la cueillette.

Le citron amer ne ressemble nullement au citron. Il a plutôt l’aspect d’une orange de petite taille, et les étrangers qui viennent pour la première fois dans le Midi ne manquent pas de faire la confusion. Une des «brimades» favorites des habitants de Menton consiste à emmener le Parisien novice dans leur verger et à lui offrir de cueillir sur l’arbre de belles oranges. Nul ne résiste à la tentation. Mais lorsqu’il a cueilli et épluché le fruit, il est surpris de trouver à l’intérieur une pulpe ratatinée. Il y mord... par politesse, et se voit aussitôt obligé de cracher le fruit malencontreux. C’était un citron amer.

L’amertume de ce fruit est épouvantable. Auprès de lui, le citron ordinaire perd son acidité et paraît doux comme miel. Le citron amer ne sert qu’à faire de la liqueur, liqueur locale assez médiocre. Encore le rendement est-il faible, car ce fruit, sous l’apparence trompeuse d’une peau très ferme, renferme fort peu de chose à l’intérieur. Le feuillage de cet arbre est analogue à celui du citronnier greffé, plus pâle et plus étroit que celui de l’oranger, avec lequel le fruit seul offre quelque ressemblance.

Mais revenons aux citrons comestibles, qui constituent la principale richesse naturelle de la région mentonnaise. C’est un des plus jolis arbres de cette région privilégiée, car - fait presque unique dans le monde végétal - il porte en toute saison des feuilles, des fleurs et des fruits à divers états de leur maturité. Trois et quatre récoltes coexistent sur le même arbre: les fleurs, les «petits fruits» ou fruits verts, les citrons près de la maturité et ceux qui sont à point pour la cueillette. La taille de ces arbres est relativement aisée et se réduit à peu de chose. Presque toute la sève est absorbée par la nourriture des fruits: il n’en reste que bien peu pour donner naissance à des pousses folles. Un arbre bien conduit dès sa jeunesse est facile à diriger. Et les citronniers arrivent à un âge assez avancé, malgré la fatigue de l’arbre qui produit des fruits toute l’année.

Le citronnier vient en pleins champs à Menton, ce qui ne veut pas dire que la culture de ces précieux arbres ne soit entourée de nombreuses précautions. Ils sont placés dans des enclos fermés de murs et plantés très près les uns des autres. On agit ainsi dans un double but: pour préserver du froid les frileux citronniers, en empêchant le plus possible le vent de circuler entre eux; et ensuite afin de diminuer le refroidissement causé la nuit par le rayonnement du sol. Sans cette précaution, la terre s’échaufferait beaucoup dans la journée et se refroidirait très vite à la tombée de la nuit par une évaporation rapide qui pourrait être fatale aux arbres.

Le froid n’est pas le seul ennemi du citronnier. On se plaint vivement dans les Alpes-Maritimes d’un insecte qui lui fait beaucoup de mal, le coccus hesperidum, appelé par d’autres naturalistes lecanium hesperidum. Ce petit hémiptère couvre les feuilles de l’arbre d’un enduit provenant de la matière sucrée ou miellée qu’il exsude. Sur cette matière sucrée, qu’on dénomme miellat, se développe un champignon microscopique, qui, en se multipliant, ne tarde pas à faire périr la feuille et à menacer le fruit. La maladie, qui porte le nom de fumagine ou morfée, est commune à l’oranger et au citronnier. Elle paraît surtout régner dans les endroits un peu sombres et elle se développe de préférence sur les arbres trop serrés. On préserve les arbres à l’aide de diverses fumigations, dont l’efficacité n’est pas toujours parfaite.

Bien qu’en toute saison il y ait des citrons mûrs sur les arbres, la récolte s’opère àépoque fixe. Suivant le moment où il arrive à maturité le citron - le limon, comme on dit à Menton - porte un nom différent et n’a pas les mêmes qualités. Les meilleurs sont les verdami, ou citrons d’été. Viennent ensuite les primi-fiori et les segundi-fiori qu’on cueille au commencement et à la fin de l’hiver (janvier et mars), et les graneti ou citrons de printemps. La qualité la plus inférieure est formée par les autunni, qu’on récolte au mois de novembre: ils correspondent à la dernière poussée de la sève et sont à peu près sacrifiés. Seuls les verdami sont destinés à l’exportation: leurs qualités leur permettent d’affronter sans crainte les longs voyages. Les autres sont réservés à la consommation régionale. Il est à remarquer que les autres pays producteurs de citrons, notamment la Sicile, font en hiver la récolte des fruits destinés à l’exportation. L’été, Menton a dans la Méditerranée le monopole de ce commerce.

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Une limoneuse

La cueillette des citrons est très intéressante. Des femmes - les limoneuses - sont chargées de ce travail qui demande beaucoup de soin. Au fur et à mesure qu’ils sont cueillis, les fruits sont placés dans de grandes corbeilles, que les limoneuses transportent sur leur tête depuis les vergers, souvent fort éloignés dans les terres, jusqu’aux magasins spéciaux installés dans le voisinage du port. A voir leur démarche assurée, on ne se douterait pas de la lourde charge qu’elles transportent à travers les chemins pierreux et raboteux.

Dans les magasins, les citrons sont d’abord triés par d’autres limoneuses: seuls les fruits intacts et de grosseur suffisante passent au service de l’emballage. Là on les compte soigneusement et on les place en rangs serrés dans des caisses. Chaque caisse doit contenir un nombre déterminé de citrons à deux ou trois unités près. Il y en a de trois sortes, suivant le pays auquel elles sont destinées: les caisses «lyonnaises», de 490 citrons, vont en France; les «flandrines», de 420 citrons, sont expédiées dans le Nord de l’Europe, Angleterre, Allemagne, Russie; enfin, les «messinoises», de 360 citrons, sont réservées à l’Amérique. Ce sont là de vieux usages assez curieux auxquels les producteurs restent fidèles.

Les envois pour la France et le reste de l’Europe s’opèrent par chemin de fer au fur et à mesure de la cueillette. Les Américains envoient des bateaux àépoque fixe pour prendre leurs citrons, qu’on a soin de leur préparer d’avance. C’est un pittoresque coup d’œil lorsque, à la fin du mois de mai, on voit apparaître soudain tous ces navires en rade de Menton. Ils ne stationnent guère. Les barques se hâtent de leur apporter les fruits, et ils repartent aussitôt avec leur cargaison, qui s’élève en moyenne à trente mille caisses messinoises, ce qui représente un peu plus de dix millions de citrons. Ce sont les meilleurs clients.

Les communes de Menton et de Roquebrune récoltent à elles seules de trente à quarante millions de citrons par an. Ces chiffres sont considérables si l’on songe à l’exiguïté des terrains consacrés à cette productive culture. Les habitants de Menton ajoutent que leurs citrons sont plus fins et se conservent mieux que ceux de Sicile et de Corse.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Sentences contre des pourceaux et lettres de grâce à eux accordées.
D’après «Curiosités historiques et judiciaires du Moyen Age. Procès» contre les animaux» paru en 1858 et «Le Magasin pittoresque» paru en 1875

Au Moyen Age, les porcs et les truies couraient en liberté dans les rues des villages, et il arrivait souvent qu’ils dévoraient des enfants; alors on procédait directement contre ces animaux par voie criminelle. Voici quelle était la marche que suivait la procédure: on incarcérait l’animal, c’est-à-dire le délinquant, dans la prison du siège de la justice criminelle où devait être instruit le procès.

Le procureur ou promoteur des causes d’office, c’est-à-dire l’officier qui exerçait les fonctions du ministère public auprès de la justice seigneuriale, requérait la mise en accusation du coupable. Après l’audition des témoins et vu leurs dépositions affirmatives concernant le fait imputéà l’accusé, le promoteur faisait ses réquisitions, sur lesquelles le juge du lieu rendait une sentence déclarant l’animal coupable d’homicide, et le condamnait définitivement àêtre étranglé et pendu par les deux pieds de derrière à un chêne ou aux fourches patibulaires, suivant la coutume du pays.

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Le cochon

Du treizième au seizième siècle, les fastes de la jurisprudence et de l’histoire fournissent de nombreux exemples sur l’usage de cette procédure suivie contre des pourceaux et des truies qui avaient dévoré des enfants, et qui, pour ce fait, étaient condamnés àêtre pendus. Nous mentionnerons à ce sujet les sentences et exécutions suivantes:

Année 1266. Pourceau brûléà Fontenay-aux-Roses, près de Paris, pour avoir dévoré un enfant.
Septembre 1394. Porc pendu à Mortaing, pour avoir tué un enfant de la paroisse de Roumaigne.
Année 1404. Trois porcs suppliciés à Rouvres, en Bourgogne, pour avoir tué un enfant dans son berceau.
17 juillet 1408. Porc pendu à Vaudreuil pour un fait de même nature, conformément à la sentence du bailli de Rouen et des consuls, prononcée aux assises de Pont-de-l’Arche tenues le 13 du même mois.
24 décembre 1414. Petit pourceau traîné et pendu par les jambes de derrière, pour meurtre d’un enfant, suivant sentence du mayeur et des échevins d’Abbeville.
14 février 1418. Autre pourceau coupable du même fait et pendu de la même manière, en vertu d’une sentence du mayeur et des échevins d’Abbeville.
Vers 1456. Porc pendu en Bourgogne pour une cause semblable.
10 janvier 1457. Truie pendue à Savigny pour meurtre d’un enfant âgé de cinq ans.
Année 1473. Pourceau pendu à Beaune par jugement du prévôt de cette ville, pour avoir mangé un enfant dans son berceau.
10 avril 1490. Pourceau pendu pour avoir meurdri (tué) ung enffans en son bers (berceau). Le Livre rouge d’Abbeville, qui mentionne ce fait, ajoute que la sentence du maire d’Abbeville fut prononcée par ce magistrat sur les plombs de l’eschevinage, au son des cloches, le 10eme jour d’avril 1490.
14 juin 1494. Sentence du grand mayeur de Saint-Martin de Laon qui condamne un pourceau àêtre pendu pour avoir defacié et étranglé un jeune enfant dans son berceau.
Année 1497. Truie condamnée àêtre assommée pour avoir mangé le menton d’un enfant du village de Charonne. La sentence ordonna en outre que les chairs de cette truie seraient coupées et jetées aux chiens; que le propriétaire et sa femme feraient le pèlerinage de Notre-Dame de Pontoise, oùétant le jour de la Pentecôte, ils crieraient: Merci! De quoi ils rapportèrent un certificat.
18 avril 1499. Sentence qui condamne un porc àêtre pendu, à Sèves, près de Chartres, pour avoir donné la mort à un jeune enfant.
Année 1540. Pourceau pendu à Brochon, en Bourgogne, pour un fait semblable, suivant sentence rendue en la justice des chartreux de Dijon.
20 mai 1572. Sentence du maire et ces échevins de Nancy qui condamne un porc àêtre étranglé et pendu pour avoir dévoré un enfant à Moyen-Moutier.

Les jugements et arrêts en cette matière étaient mûrement délibérés et gravement prononcés; voyez ce passage d’une sentence rendue par le juge de Savigny, le 10 janvier
1457; il s’agit d’une truie:
«C’est assavoir que pour la partie dudit demandeur, avons cité, requis instamment en cette cause, en présence dudit défendeur présent et non contredisant, pourquoi nous, juge, avons dit, savoir faisons à tous que nous avons procédé et donné notre sentence définitive en la manière qui suit; c’est assavoir que veu le cas est tel comme a esté proposé pour la partie du dit demandeur et duquel appert à suffisance, tant par tesmoing que autrement dehuement hue. Aussi conseil avec saiges et praticiens et aussi concidérer en ce cas l’usage et couslume du païs de Bourgoigne, aiant Dieu devant les yeulx, nous disons et prononçons pour notre sentence définitive et à droit et à icelle notre dicte sentence, déclarons la truie de Jean Bailli, alias Valot, pour raison du multre et homicide par icelle truie commis... estre pendue par les pieds du derrière à un arbre esproné, etc.»

L’exécution était publique et solennelle; quelquefois l’animal paraissait babillé en homme. En 1386 une sentence du juge de Falaise condamna une truie àêtre mutilée à la jambe et à la tête, et successivement pendue pour avoir déchiré au visage et au bras et tué un enfant. On voulut infliger à l’animal la peine du talion. Cette truie fut exécutée sur la place de la ville, en habit d’homme; l’exécution coûta dix sous dix deniers tournois, plus un gant neuf à l’exécuteur des hautes œuvres. L’auteur de l’Histoire du duché de Valois, qui rapporte le même fait, ajoute que ce gant est porté sur la note des frais et dépens pour une somme de six sous tournois, et que dans la quittance donnée au comte de Falaise par le bourreau, ce dernier y déclare qu’il s’y tient pour «content et qu’il en quitte le roi notre sire et ledit vicomte». Voilà une truie condamnée bien juridiquement!

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L’arrestation d’un cochon?

Nous trouvons aussi dans un compte du 15 mars 1403 les détails suivants sur la dépense faite à l’occasion du supplice d’une truie, qui fut condamnée àêtre pendue à Meulan pour avoir dévoré un enfant. Un compte de 1479, de la municipalité d’Abbeville, nous apprend qu’un pourceau également condamné pour meurtre d’un enfant fut conduit au supplice dans une charrette; que les sergents à masse l’escortèrent jusqu’à la potence, et que le bourreau reçut soixante sous pour sa peine. Pour une semblable exécution faite en 1435 à Tronchères, village de Bourgogne, le carnacier (le bourreau) reçut également une somme de soixante sous. Les formalités étaient si bien observées dans ces sortes de procédures, que l’on trouve au dossier de l’affaire du 18 avril 1499, ci-dessus mentionnée, jusqu’au procès-verbal de la signification faite au pourceau dans la prison où l’on déposait les condamnés avant d’être conduits au lieu d’exécution.

On trouve assez fréquemment dans les archives de Bourgogne la mention de procès criminels intentés, en vertu de la loi de Moïse, à des animaux accusés de meurtre, de maléfices, etc. Beaucoup de ces faits, cités par Courtépée, rappellent l’exécution des pourceaux coupables, par exemple, d’avoir mangé des enfants au berceau. Le même fait, au rapport de Lacroix, se produisit à Mâcon; on l’a trouvé signalé dans les archives de la petite ville d’Is-sur-Tille. On peut rappeler aussi une question soumise par la mairie de Montbard à celle de Dijon, au sujet du mode de procédure à suivre contre un cheval qui avait tué un homme, ainsi que l’excommunication prononcée. au seizième siècle, à la requête de la ville de Dijon, contre les insectes destructeurs de la vigne.

Mais on n’exécutait pas toujours les animaux ainsi judiciairement condamnés: on leur accordait quelquefois des lettres de grâce ou de rémission. Un document de ce genre fut mis au jour dans une série de pièces produites en 1444 aux assises de Jussey, devant le bailli «d’Amont, au comté de Bourgogne», par le procureur du duc, qui en requérait une copie authentique pour le maintien de certains droits du souverain. Voici dans quelles circonstances ces lettres de grâce furent rendues:

Le 5 septembre 1379, comme Perrinot Muet, fils de Jean Muet, dit Hochebet, porcher commun de la petite ville de Jussey, aidait son père à remplir son office dans les pâturages de la commune, trois truies accourues au cri d’un pourceau se jetèrent sur lui, le renversèrent et le mordirent avec tant de fureur, que quand son père et le porcher du prieur, qui gardait son troupeau non loin de là, accoururent à la rescousse, il ne put que balbutier quelques paroles et expira tout aussitôt. Au bruit de l’événement, le prieur de Saint-Marcel-lez-Jussey, Humbert de Poutiers, seigneur haut justicier, ne voulut point laisser aux officiers du duc la connaissance de l’affaire; il prescrivit au maire d’emprisonner les coupables, sans même en excepter son propre troupeau, qui, dans la bagarre, s’était mêléà l’autre, et de commencer aussitôt leur procès.

Mais quand les deux troupeaux furent en fourrière, et qu’on eut ainsi donné cette première satisfaction à la vindicte publique, le prieur et la commune comprirent bientôt que leurs intérêts allaient se trouver singulièrement compromis, si, comme cela était à peu près certain, le procès aboutissait à une exécution capitale. En effet, tout animal suppliciéétait considéré comme impur, et par conséquent indigne de servir à l’alimentation publique: aussi, quand on ne le brûlait pas, devait-il être immédiatement enfoui. Le pauvre porcher avait bien désigné en mourant les trois truies comme ses meurtrières; mais la justice ducale, toujours prompte à intervenir dans les affaires des juridictions inférieures, admettrait-elle ce suprême témoignage, et ne considérerait-elle pas les deux troupeaux comme complices?

Le cas était douteux. Or, comme il n’y avait point un instant à perdre, Humbert de Poitiers courut à Montbard, où le duc Philippe le Hardi se trouvait alors; il parvint jusqu’au prince, auquel il exposa que s’il avait cru devoir faire incarcérer les deux troupeaux, il n’y avait de réellement coupables que les trois truies; que quant au sien propre, on ne pouvait que lui reprocher de s’être mêléà celui de la commune. Le duc «oye sa supplication», et inclinant à sa requête, voulut bien y acquiescer. En conséquence, il manda aussitôt au bailli du comté de Bourgogne que, moyennant l’exécution des trois truies et d’un des pourceaux du prieur, il consentait «à la mise du demeurant des troupeaux en délivre, nonobstant qu’ils eussent estéà la mort du porcher».

Article copié sur "La France pittoresque"

 

18 janvier 1574. Le loup-garou Gilles Garnier est brûlé vif pour avoir dévoré quatre enfants. Affamé, vivant comme un ermite dans un bois près de Dole, Gilles Garnier est arrêté en train de déchiqueter sa quatrième victime.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ne ricanez pas derrière votre ordi ou votre iPhone, les loups-garous, ça existe réellement! Vous savez, ces hommes, encore appelés lycanthropes, qui prennent l'apparence du loup pour dévorer leurs victimes. Témoin, l'arrêt du 18 janvier 1574 du parlement de Dole condamnant Gilles Garnier àêtre brûlé vif pour "avoir en forme de loup-garou dévoré plusieurs enfants et commis autres crimes"... À remarquer, le plus abominable dans cette affaire, pour les juges, c'est que ledit loup-garou ait mangé de la "viande" un Vendredi saint. Oui, un vendredi, jour du poisson!

Ce Gilles Garnier est qualifié d'ermite, non pas en raison d'une vocation religieuse, mais parce qu'il vit retiré dans une forêt, celle de la Serre, au nord de la cité de Dole. Du reste, il vient de prendre femme, une certaine Apolline. Cet hiver-là, une effroyable famine règne en Franche-Comté. Rien à manger, surtout pour un ermite ne possédant ni terre ni bétail. Et aucun Resto du coeur à cent kilomètres à la ronde. Le pauvre hère bat la campagne jour et nuit à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent et sous celle de son épouse. Les paysans le voient passer, la mine maladive, courbée en avant. Tout à fait Bernard Arnault les jours où il se rend chez son percepteur...

Ultérieurement, le doyen de l'église de Sens, commentant le procès, écrira: "Il prit l'habitude ainsi qu'il arrive souvent à des êtres rudes, méfiants et désespérés, de parcourir les bois et les lieux sauvages. C'est là qu'il fit un jour la rencontre d'un fantôme à forme humaine qui lui dit pouvoir faire des miracles. Il prétendit qu'il pouvait lui enseigner l'art de se métamorphoser à son gré en loup, en lion, en léopard, et le loup étant l'animal le plus commun dans ces contrées, Garnier choisit le loup."

Chair humaine… C'est à l'automne 1573 que le loup-garou Gilles prend son premier repas de chair humaine. Dans la vigne de Chastenoy, près du bois de la Serre, il rencontre une petite fille de 10 à 12 ans, seule. Il a tellement faim et elle semble tellement appétissante... Il l'attrape, l'étrangle, la dépouille de ses maigres hardes et, oubliant toutes les bonnes manières enseignées par Nadine de Rothschild, il arrache des lambeaux de chair aux bras et aux cuisses pour s'en repaître goulûment. Une fois rassasié, il n'oublie pas de confectionner un doggy bag pour nourrir sa compagne. A-t-il pris, à ce moment-là, l'apparence du loup? Aucun témoin n'est là pour l'affirmer, mais son comportement relève de la bête féroce et affamée.

"Piques, hallebardes, arquebuses et bâtons"… À la Toussaint, l'ermite remet le couvert avec encore une petite fille se promenant près de la Ruppe, sur le territoire d'Authume. Il n'est pas encore midi. Il la course en hurlant comme un loup, l'attrape. Elle se débat, elle appelle au secours. Garnier est méconnaissable, un rictus le défigure. Sans attendre, il mord à pleines dents dans la chair fraîche encore palpitante. Entendant les hurlements, trois paysans se précipitent. Ils aperçoivent - diront-ils plus tard - une créature monstrueuse en train de déchiqueter l'enfant. Celle-ci s'enfuit, laissant sa proie qui saigne par cinq blessures. La fillette mourra quelques jours plus tard. Certains paysans prétendent avoir vu un loup, d'autres pensent avoir reconnu l'ermite.

Le parlement de Dole publie un arrêt autorisant la chasse audit loup-garou au moyen de "piques, hallebardes, arquebuses et bâtons", quitte à le tuer "sans encourir la moindre peine ou sanction". Cela n'empêche pas Garnier de rapidement récidiver. Cette fois, il s'attaque à un garçonnet de 10 ans, encore une fois dans une vigne, entre Gredisans et Menotey. Il l'étrangle, avant d'apaiser sa faim en lui arrachant des morceaux de chair des cuisses, jambes et du ventre. Il détache une jambe pour l'apporter à son domicile, pensant à sa petite femme.

Aveux… Pendant ce temps, les parents signalent la disparition de leur enfant. Manuel Valls autorise le déclenchement du dispositif Alerte enlèvement. Bernard de La Villardière, sentant le sujet bien nauséabond, rallie Dole à toute pompe pour Enquête exclusive. Pour autant, l'ermite loup-garou s'empare, quelque temps plus tard, d'un garçon de 12 à 13 ans, assis sous un poirier près du village de Férouse. Il lui saute dessus, l'immobilise et le traîne dans un bois pour l'étrangler à l'aise. Il n'a pas le temps de se mettre à table que des passants, qui avaient vu la scène de loin, surgissent et s'emparent de Garnier. Horreur, il a voulu manger de la viande un Vendredi saint!

Le procès est vite expédié. L'ermite reconnaît tout. Le 18 janvier 1574, la cour du parlement de Dole émet un arrêt condamnant Garnier "àêtre aujourd'hui conduit et traînéà l'envers sur une claie par le maître exécuteur de la haute justice depuis ladite conciergerie jusqu'au tertre de ce lieu: et là par ledit exécuteur être brûlé tout vif, et son corps réduit en cendres, le condamnant en outre aux dépens et frais de justice". C'est ainsi que périt le loup-garou de Franche-Comté, victime de sa boulimie.

18 janvier 1574. Le loup-garou Gilles Garnier est brûlé vif pour avoir dévoré quatre enfants
© Le Point.fr - Publié le 17/01/2013 à 23:59 - Modifié le 18/01/2014 à 09:57

 

18 janvier 1911: Premier appontage d'un avion sur un navire par le casse-cou Eugene Ely. Ce merveilleux fou volant ne survit pas longtemps à son exploit. Neuf mois plus tard, il est déjà mort. À 24 ans.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À 24 ans, Eugene est une tête brûlée. Il n'a pas décroché son brevet de pilote depuis trois mois qu'il tente déjà un pari insensé : apponter sur un navire avec son biplan. D'autant que cela fait à peine sept ans que les frères Wright ont effectué le premier vol ! La brève et intense vie d'Ely est typique de celle des "fous volants". Fasciné par les voitures de course, il lui arrive d'en piloter pour le plaisir et d'en vendre pour gagner sa vie. Un jour, son patron commande à Glenn Hammond Curtiss un biplan, mais n'ose pas le piloter. Eugene, lui, n'hésite pas ; après tout, se dit-il, cela ne doit pas être plus difficile que de conduire une voiture. Il s'installe aux commandes, met les gaz, tire sur le manche et... s'écrase. Mais quel petit con ! Indemne et piteux, il rachète l'épave à son patron.

Après plusieurs semaines d'efforts, il parvient à remettre le biplan en état de vol. Cette fois, il apprivoise la bête avec davantage de douceur. Il se fait aider par un autre pilote. Finalement, il s'envole et prend tellement goût à risquer sa vie dans les airs qu'il multiplie les meetings aériens dans tout le pays. Le constructeur Curtiss le remarque et l'engage comme pilote. À condition, toutefois, qu'il en passe le brevet tout nouvellement créé. C'est ce qu'il fait le 5 octobre 1910, devenant le 17e pilote des États-Unis.

Un orage menace… Un jour, Curtiss et Ely rencontrent le capitaine Chambers, de la Navy, chargé par sa hiérarchie d'étudier l'intérêt de ces machines volantes. Avec la bénédiction de son patron, Eugene lui affirme être capable d'apponter sur un navire, et propose d'en faire la démonstration. Une première tentative a lieu le 14 novembre 1910, sur le pont d'un croiseur léger, le USS Birmingham. Une plate-forme en bois de 28 mètres a été installée à l'avant du navire. Le jeune pilote enfile un casque de footballeur, enroule une chambre à air de roue de vélo autour de son buste en guise de bouée, puis s'installe aux commandes. Il est prévu qu'il attende que le navire se mette en route pour bénéficier d'un bonus de vitesse.
Mais un orage menace. La tentative risque d'être remise. Alors, sans attendre, la tête brûlée Ely lâche les gaz. L'avion accélère, atteint le bout de la piste et... plonge vers l'eau. Tous les spectateurs croient à l'accident, mais ce diable d'Ely parvient à redresser sa machine, alors que le train d'atterrissage et l'hélice touchent déjà les vagues. Craignant des dégâts matériels et n'y voyant plus à travers ses lunettes mouillées, le pilote renonce à atterrir sur le croiseur, comme prévu, pour se poser à terre.

"Ce fut assez facile"… Mais pas question de rester en plan avec son biplan : deux mois plus tard, le 18 janvier 1911 très exactement, Eugene réussit un appontage sur le croiseur cuirassé USS Pennsylvania ancré dans la baie de San Francisco. Pour stopper le biplan, dépourvu de frein, un de ses amis, également pilote chez Curtiss, installe des cordes en travers de la plate-forme d'atterrissage et dote le biplan d'un crochet. C'est le premier crochet d'appontage. Commentaire du héros : "Ce fut assez facile. Je pense que le truc pourrait être réussi neuf fois sur dix."
La funeste dixième fois finit par se présenter quelques mois plus tard. Le fou volant de 24 ans se tue lors d'une exhibition à Macon, en Géorgie, d'une manière assez ridicule du reste, car il se rompt le cou en sautant de son biplan qui avait heurté le sol. Paix à l'âme de l'ancêtre de Maverick, le héros de Top Gun.

18 janvier 1911. Premier appontage d'un avion sur un navire par le casse-cou Eugene Ely.
© Le Point.fr - Publié le 18/01/2012 à 00:04 - Modifié le 17/01/2013 à 17:55

 

Pour l’éphéméride du dix-huit janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/18/28974237.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie il est heureux d'arriver au vendredi et il se prend pour Fred Astaire; entre nous soit dit, il a l'air d'adorer les fourmis; après leur écrasement à la Saint-Rémi, l'acide formique aujourd'hui; c'est très malsain...

 

dicton0118

 

Ben pour la zique de ce dimanche… on va se s’écouter un peu de Dire Straits, histoire de se rappeler de ce qui se passait il a 30 ans… Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec quelques souvenirs musicaux car ça ne s’entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=vC3FCS-NtAI

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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elite

Trois supporters, un Marseillais, un Lensois, et un Parisien, sont dans le même bus, et soudain, le chauffeur du bus aperçoit une voiture à l’envers sur le bas-côté. Tout le monde descend, et les trois supporters se retrouvent face à une superbe jeune femme allongée, apparemment évanouie, et complètement nue.
Comme ce sont néanmoins des gentlemen, le supporter marseillais pose son bonnet de l’Om sur le sein gauche de la fille, puis le supporter lensois protège le sein droit, et enfin le supporter parisien lui pose son bonnet sur le sexe.
Quelques minutes plus tard, le SAMU arrive, et un médecin commence à examiner la jeune fille.
Il enlève une fois le bonnet lensois, puis le repose, fait de même avec le bonnet marseillais, puis le remet à sa place. Enfin, il soulève le bonnet du PSG, et le repose mais, juste après, il le resoulève, le repose, et cela quatre fois de suite...
Le Supporter Parisien, irrité, lui lance:
- Hé mais ça va pas? T’es quoi toi? Un pervers ou quoi?
Le médecin le regarde alors et lui répond:
- Non, c’est pas ça, mais je comprends pas, d’habitude sous ce genre de bonnet, il y a toujours un trou du cul...

 miss-sdf

Deux amis vont boire un verre dans une discothèque.
Mais comme l’un deux est plutôt timide, l’autre drague une fille pour lui, la ramène à leur table, et après l’avoir bien chauffée, il s’éclipse en glissant à l’oreille de son copain d’emmener la demoiselle faire un tour au bois pour conclure.
Le lendemain il vient aux nouvelles:
- Alors ça a marché hier soir?
- Pas terrible…
- Tu l’as emmené au bois comme je t’ai dit?
- Oui. J’ai arrêté la voiture dans une allée tranquille, j’ai pris la fille dans mes bras, ça démarrait bien. Et puis elle m’a dit qu’avec une nuit pareille elle avait envie de voir les étoiles et elle a voulu que j’ouvre le toit avant d’aller plus loin. Alors je l’ai fait. Mais quand j’ai eu fini, le jour était levé, elle dormait à moitié, et elle m’a demandé de la raccompagner parce qu’il fallait qu’elle aille à son travail.
- Mais qu’est-ce que tu as fabriqué? Moi, mon toit, je l’ouvre en trente seconde!
- Oui, mais toi tu as une décapotable…

 schizo

L'interview d'un centenaire:
- Quel est le secret de votre longue vie?
- Ben j'chais pas moi p'tit gars.
- La nourriture?
- La bouffe? Beaucoup de légumes et pas de graisse!
- Et côté femmes?
- J'ai toujours eu une seule femme dans ma vie.
Malheureusement, elle est morte y a 20 ans..
- Les cigarettes?
- Jamais une cigarette
- L'alcool? Etes-vous sobre?
- Ah ça, jamais touché. Pas une goutte de ma vie!
- Voilà donc votre secret: Une hygiène de vie irréprochable. Je vais de ce pas rédiger ma chronique.
À ce moment, un grand bruit de meubles bousculés dans la cuisine.
- Vous-inquiétez pas, dit le centenaire, c'est papa qui rentre de son gueuleton en ville encore bourré.

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C'est un retraité de 75 ans, qui fait son marché et qui s'arrête devant un l'étal d'un petit fermier qui vend des œufs:
- Y sont-y frais vos œufs?
Qu'y demande le retraité Le fermier lui répond:
- Ah ben ça pour sûr qu'y sont frais. En tout cas, y sont toujours plus frais qu'les votres! (Et il part d'un grand éclat de rire)
Alors le retraité reprend la balle au bond et dit:
- Ça m'étonnerait, parce que les miens étaient encore au cul d'une poule y a pas une heure!

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C'est dimanche... le réveille-matin est encore au repos pour ce matin et nous laisse dans nos rêves matinaux pour nous réveiller frais et dispos à l'heure indue du casse-croûte du milieu de la matinée... on a le temps et on n'est pas pressé... on flâne, on se prélasse... on regarde par la fenêtre le temps qu'il fait et l'envie de sortir s'efface, ce sera après-midi télé ou vidéo ou encore lecture... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix-neuf janvier

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«Pour la Saint-Henri, il y a ton chéri qui nous sourit avec son air ahuri.»

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«Quand le froid à la Saint-Marius frappe, la charrette dérape.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, une nouvelle semaine commence, tout le monde est frais et dispos et est prêt à affronter la masse de travail qui l'attend... en cette fin de nuit neigeuse, nombre de personnes vont pester sur le déneigement et sur les conditions de circulation... Surtout pas de vitesse à cause des glissades et prudence, prudence... Faudrait pas que la semaine s'achève avant d'avoir commencé...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -4° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce lundi, très nuageux à couvert et quelques gouttes ou flocons épars, notamment le long du Jura et l'après-midi. Limite pluie-neige entre 500 et 700m, parfois également un peu de grésil. En Valais et dans les Alpes, temps sec et 2-3 percées du soleil. En soirée et dans la nuit, chutes de neige attendues en toutes régions, parfois mêlées de pluie en-dessous de 500m sur les bords du Léman. - Vent faible et variable en plaine, sud-ouest modéré en montagne. - Températures prévues pour lundi: -2 à 0 degréà l'aube à basse altitude, puis 2 à 3 degrés l'après-midi. -5 puis 0 degré vers 1000m dans le Jura, -7 puis -3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, par trop perturbée... AVEC UNE ALERTE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENTS... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, pluvieux du sud-ouest jusqu'aux régions de l'est avec de la neige en moyenne montagne et aussi localement en plaine vers le centre-est. Conditions plus clémentes dans le nord-ouest avec le retour des éclaircies, malgré quelques giboulées le long de la Manche. Dans l’après-midi, fortes précipitations sur l'est du pays avec de la neige localement en plaine ou alors souvent mêlée à la pluie. Fortes chutes de neige sur le sud du Massif central aux Alpes au Jura. Variable et rares giboulées ailleurs. En soirée, les pluies restent bloquées dans l'est avec un risque de neige jusqu'en plaine. Neige abondante dès 500 mètres et orages en côte d'Azur. Rares averses au nord-ouest. Plus sec dans le sud-ouest. Dans la nuit, persistance de précipitations pluvieuses ou neigeuses dans l'est, jusqu'en plaine localement. Plus sec ailleurs mais assez froid…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert, pluies généralisées faibles à modérées avec des températures de 25°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies aux Marquises avec des températures de 31°; plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:10 et le coucher du soleil se fera à 17:17 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1988: En campine, la température maximale se hissait jusqu'à 13,3°
En 1986: Au passage d'une dépression de tempête, on relevait des rafales de vent de 125 km/h à Uccle, 133 à Anvers et 140 à Ostende
En 1966: Une violente tempête balayait notre pays, les rafales de vent atteignaient 125 km/h à Uccle, 133 à Anvers et 140 à Ostende

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-neuf janvier c’est la Journée Mondiale du migrant et du réfugié
http://www.journee-mondiale.com/217/journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie.htm

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La France pittoresque

L’épizootie de 1774 et 1775 en Gascogne provoque l’effroi et suscite des mesures drastiques
D’après «Revue de Gascogne: bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch», paru en 1881
(article un peu longuet, montrant la gravité des épizooties, surtout à l'ère moderne)

Après les guerres civiles du XVIIe siècle et la peste qui en fut la suite en beaucoup de lieux, l’épizootie de 1774 et 1775 fut une des plus grandes calamités qui aient affligé toute la Gascogne, et même une partie des provinces voisines. Des cordons sanitaires sont dressés, certains n’hésitant cependant pas à profiter du fléau pour écorcher les animaux morts, au mépris du danger encouru. Après une rémission apparente, la maladie regagne en vigueur, impliquant l’abattage en masse...

Tout porte à croire qu’il a éclaté vers les premiers jours de juillet, et que, s’il n’a pas pris naissance dans ces contrées, il ne tarda pas à les envahir. Le Condomois et une partie du sud de l’Agenais durent être frappés dans ce même temps. Devillemur, homme d’affaires du comte d’Esclignac, écrivait de Paris, le 25 août 1774, au régisseur de la seigneurie de Larée, près de Cazaubon: «Cette maladie a été aussi terrible aux environs de Condom que dans votre pays.» Quelques jours avant cette date, la ville de Mézin, effrayée des progrès de ce mal étrange, faisait publier que la foire d’août était absolument interdite à toute sorte de bétail.
La notice de Plieux sur Mgr de Cugnac nous montre que la contrée de Lectoure fut également fort éprouvée pendant la même année. Le 30 août, Isaac Duffau, de Labastide-d’Armagnac, écrivait à un négociant d’Orthez: «On compte déjà ici trois cents têtes boeufs ou vaches péris; on attend l’arrivée d’un commissaire pour constater les dommages et soulager les propriétaires victimes de la contagion.»

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Il faut noter que les ravages continuèrent pendant les mois de septembre et d’octobre. Ces 300 têtes sont, tout au plus, la moitié de la perte qu’éprouva la communauté de Labastide en 1774. D’Espaignet écrivait, le 9 septembre, au sieur Thomas Bedout, de Cazaubon, son beau-frère: «Dites-moi si l’épidémie continue ses ravages; ici à Ladevèze-Ville il ne reste que trois paires de boeufs, et il vient d’en tomber un en Saint-Laurent.» Elle continuait malheureusement; et il perdit lui-même tous les bestiaux de sa belle propriété de Séridos, en la vicomté de Juliac. Elle continua également dans le pays de Rivière-Basse, où elle sévit surtout pendant les derniers mois de 1775.

Nous voyons, par quelques procès, et notamment par celui entre Duhaget et le sieur Barbazan, son fermier du château de Tarride et dépendances, qu’Estang et les environs avaient été aussi très maltraités par cette maladie à la même époque. La communauté de Larée avait perdu, cette première année, 302 têtes de bétail. Le comte d’Esclignac, dans ses dix métairies, n’avait conservé qu’un jeune boeuf. Cazaubon n’avait pas été traité avec moins de rigueur; la plupart des étables avaient été complètement dépeuplées. De Maniban et la marquise de Livry, dans leurs vastes domaines de la contrée, perdirent environ les six septièmes des bêtes à corne (527 sur 611). Il est probable que cette proportion représente la moyenne de la perte du Bas-Armagnac en 1774.
Le Gabardan ne fut pas plus épargné. Un métayer de dame veuve Latour, de Créon, changeant de métairie à la Saint-Martin de la même année, devait emmener une paire de bœufs qui lui appartenaient: il lui fut impossible d’obtenir la permission de les introduire dans la communauté où se trouvait sa nouvelle habitation.

Déjà, de tous côtés, les autorités locales avaient établi des cordons sanitaires pour empêcher toute communication d’animaux de paroisse à paroisse. Cette mesure de préservation trop tardive ne servit guère qu’à augmenter la gêne en rendant la fréquentation des marchés et le commerce des denrées fort difficiles. Des fermiers, pressés par leurs propriétaires, alléguaient cet obstacle comme excuse du retard de leurs paiements. Sur plusieurs points de la province on s’était mis àécorcher les animaux morts, malgré les graves inconvénients qui pouvaient résulter de cette opération dangereuse.

L’intendant, en ayant été informé, porta, le 8 septembre 1774, une ordonnance qui prescrivait des mesures de prudence, pour désinfecter sans danger les cuirs qu’on voulait conserver. Mais apprenant, l’année suivante, que ses sages prescriptions n’étaient point observées, et que des gens simples, poussés par des tanneurs avides, opéraient clandestinement, sans comprendre le danger auquel ils s’exposaient, il rendit une nouvelle ordonnance qui interdisait toute désinfection de cuirs, sans une autorisation expresse de l’officier commandant de l’arrondissement ou de son délégué, sous peine de 300 livres d’amende. L’opération, quand elle était autorisée, ne pouvait se faire que dans des lieux déjà infectés et loin de toute habitation. Et afin d’enlever toute idée de déterrer en secret les animaux morts de la contagion, il était enjoint de taillader complètement leur peau avant de les enfouir.

Ce fut vers la fin de l’année 1774 que la maladie, s’avançant sans cesse vers le levant, atteignit les frontières du Languedoc. Chauliac, ancien capitoul, procureur au Parlement de Toulouse, écrivait, le 29 décembre, au régisseur des biens de Maniban à Cazaubon: «L’intendant du Languedoc, qui réside à Montpellier, à 40 lieues d’ici, n’a pas attendu que la contagion s’approchât de sa province; il y a huit jours qu’il parcourt les limites d’Auch et de Montauban avec des gens experts et des troupes. Il a formé des cordons pour arrêter toute communication. Il fait abattre tout ce qui paraît suspect en payant une indemnité. Il est étonnant que celui d’Auch n’ait pas eu recours, dans le principe, à ces mêmes moyens.»

Devillemur, homme d’affaires de d’Esclignac, écrivait de son côté le 16 janvier 1775: «Cette affreuse maladie a gagné bien du terrain, elle est actuellement aux portes de Toulouse. Le marquisat de Fimarcon et toutes les terres de M. le vicomte d’Esclignac en sont aussi infectées. La cour doit envoyer des troupes de cavalerie qui auront ordre de prêter les chevaux pour l’agriculture.» Chauliac écrivait de nouveau le 19 janvier: «M. l’intendant du Languedoc est toujours à Toulouse et ne cesse de courir sa province dans la ligne de la frontière qui est menacée. Jusqu’à ce moment il a arrêté la contagion. Mon domaine est partagé par le cordon. Personne n’a encore rien perdu dans cette localité.»
Le gouvernement, informé de l’étendue des ravages causés par l’épidémie, décida, par un arrêt du conseil du 30 janvier 1775, qu’il serait accordé une indemnitéégale au tiers de la valeur des pertes éprouvées. Le clergé, de son côté, se montra sensible à un si grand désastre. Une lettre de Chauliac montre qu’il avait fait espérer quelques secours.

La maladie avait comme disparu de l’Armagnac depuis la fin de décembre, et elle s’était radoucie dans les lieux où elle régnait encore. D’ailleurs, dans les pays dévastés, il ne devait rester que fort peu de bêtes à cornes. On avait cherchéà les remplacer par des chevaux, des mulets ou même des ânes, pour les travaux les plus urgents de l’agriculture. Comme toujours, dans les grandes calamités, le peuple chrétien s’était tourné vers le Ciel. Les évêques des provinces envahies avaient ordonné des prières publiques. Nous voyons celui de Lectoure prescrire une neuvaine suivie d’une oraison de 40 heures vers la Noël 1774. Un apaisement de quelques mois put faire croire que Dieu avait été désarmé par tant de supplications.
Ces espérances, hélas! ne furent pas de longue durée. Aux premières chaleurs de l’été de 1775 le fléau reparut, un peu partout, pour continuer ses ravages. La consternation fut alors universelle. Ceux qui avaient épuisé toutes leurs ressources pour se procurer de nouveaux attelages, en les voyant périr, tombaient dans une sorte de désespoir. Les correspondances de cette époque sont des plus lamentables. Plusieurs métayers, se voyant sans ressources, abandonnaient leurs métairies pour aller chercher ailleurs de quoi vivre. Jean et Laurent Gabarra, père et fils, avaient dû passer plusieurs mois sur la vaste terre d’Auge, en Sainte-Fauste, avec une seule paire de boeufs. Voyant la maladie reprendre, ils perdirent courage et abandonnèrent tout, malgré les protestations du sieur Labeyrie, leur maître.

Les métayers du comte d’Esclignac, en Larée, avaient déjàécrit collectivement à ce seigneur que, réduits à la dernière misère, ils étaient forcés d’abandonner ses terres, s’ils ne recevaient pas de prompts secours, et surtout de nouveaux attelages. On eut quelque égard à cette juste demande. Chaque grande métairie reçut une paire de bœufs; mais ce fut pour en voir périr encore la moitié, en peu de temps, de la même maladie.
L’homme d’affaires du comte d’Esclignac écrivait de Paris le 27 juillet 1775: «La perte générale dos bestiaux est une chose affreuse. On dit cependant que la contagion perd de sa force et fait moins de mal. Elle s’était affaiblie sans aucun doute, mais faute d’aliments. Il ne restait guère plus que les animaux tout à fait réfractaires à celte maladie.» Il ajoute ensuite: «Un maréchal-ferrant du Mas de Fimarcon a trouvé une méthode de traitement que les officiers municipaux de Condom ont fait imprimer et répandre. On assure que ce remède est infaillible, pourvu qu’on prenne le mal à son début. On l’a employé avec succès aux environs d’Esclignac et ailleurs, malgré ce qu’ont pu dire les médecins et les élèves de l’école vétérinaire.»

Un des nombreux remèdes empiriques qui alors étaient en vogue, sans être sûr que ce soit celui du maréchal-ferrant du Mas de Fimarcon, est le suivant: dès qu’on connaît l’animal malade, il faut le percer ou lui faire au moins quinze incisions aux épaules, sur les côtes et aux jarrets. Ces incisions doivent être longues et dans le sens du poil. II faut y introduire de la graisse de porc, en ayant soin qu’elle s’étende entre la chair et le cuir. Pratiquer une saignée à la langue, bien laver la langue et la bouche avec du fort vinaigre mêléà des poireaux.
On fera prendre ensuite à l’animal le breuvage suivant: on mêlera six jaunes d’oeufs avec un peu de muscade et du poivre dans une chopine de vin rouge. Ne pas laisser l’animal manger pendant trois heures. Après avoir introduit la graisse dans les incisions, il faut frictionner vigoureusement le dessus des plaies avec de fort vinaigre en brossant à contrepoil. Il est nécessaire de réitérer ce même pansement soir cl malin pendant neuf jours, eu ayant soin de rouvrir les incisions à chaque pansement. Avoir soin de parfumer l’animal avec des plantes aromatiques. S’il cessait de manger, il faudrait réitérer la saignée et même faire de nouvelles incisions de la même manière.

L’homme d’affaires du comte se vit bientôt obligé de démentir ces bonnes nouvelles, et de donner raison aux hommes de l’art. L’empirique avait dû faire ses épreuves dans des lieux où la maladie était à son déclin: on sait qu’alors les épidémies deviennent faciles à guérir. Le lendemain de cette lettre si rassurante, il écrivait: «La maladie épizootique reprend avec une grande force à Castillon, aux environs de Toulouse... Ls troupes qu’on envoie ne servent qu’à augmenter la désolation, en assommant les bestiaux aussitôt qu’ils paraissent attaqués. Les propriétaires sont obligés d’accepter le tiers de l’estimation qui en est faite, sans même oser se plaindre.»
Chauliac écrivait de Toulouse le 5 août suivant: «La mortalité a passé dans ces cantons tirant vers le Languedoc. Je l’ai sur mes terres, où j’ai passé deux jours. On y -procède bien plus vite qu’en Armagnac. Si une bête parait atteinte, on assomme tout le bétail de la même étable, après estimation et avec promesse de payer le tiers de la valeur.» Avec ces abattages on ne parvint pas à arrêter entièrement le fléau, mais on ralentissait sa marche désastreuse.

Journet, intendant d’Auch, ne prévoyant pas, sans doute, l’étendue du mal que devait causer celle maladie naissante, l’avait laissée se développer sans lui opposer, dans le principe, une sérieuse résistance. Tout ce qu’il essaya de faire ensuite pour l’arrêter fut inutile; et chacun se crut le droit d’attribuer ses malheurs à sa négligence. Il était blâmé aussi de n’avoir pas su demander au gouvernement, en temps opportun, des fonds suffisants pour réparer convenablement tant de désastres.
Chauliac écrivait déjà en décembre 1774 à un habitant de Cazaubon: «Est-il vrai que votre intendant n’a demandé que 200 000 livres et que la noblesse du pays a porté plainte...?» Le mécontentement général dut parvenir aux oreilles du roi, sinon en 1774, du moins pendant l’année 1775. Le malheureux intendant fut appeléà la Cour, où il reçut de vifs reproches pour avoir manqué de prévoyance au début du fléau et pour avoir négligé ensuite de distribuer à temps les secours accordés par Sa Majesté.

Il avait appris que l’intendant de Bordeaux devait se rendre dans le Béarn, aussitôt après son départ, pour remédier, autant que possible, aux grands maux qui désolaient la contrée. Il dut prévoir sa révocation. Il se retira à Paris où il mourut, le 30 décembre 1775, probablement des suites de son chagrin. L’Espion Anglais rapporte que le bruit courut qu’il s’était suicidé, et que sa famille, pour éviter la honte de ce crime, avait laissé croire qu’il avait été assassiné.
A la fin de 1775, l’épizootie avait cessé dans presque toute la Gascogne, mais elle persistait encore, quoique plus faiblement, sur la frontière du Languedoc et dans les environs de Toulouse. On provoqua alors une ordonnance royale qui portait que tout le bétail encore sain de la zone du Languedoc, envahie par la maladie, devait être conduit dans la Gascogne ou dans la Guyenne, à au moins une lieue au-delà de la rive gauche de la Garonne, à partir de la source de ce fleuve jusque dans l’Agenais.

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Mais quand on voulut en venir à l’exécution, on rencontra de très grands obstacles. Il s’agissait de déplacer près de cent mille têtes de bétail. Or, on refusait de le recevoir en Gascogne, où l’on avait éprouvé, celte même année, que celui qu’on avait fait venir des pays voisins y avait en grande partie péri. Chauliac écrivait le 26 décembre 1775: «Le commandant du Languedoc et l’intendant sont à Toulouse. Ils attendent les autres intendants afin d’arrêter définitivement le parti que l’on doit prendre.» Il ajoute ensuite: «J’ai tout perdu et remplacé par des chevaux et par des mulets.» On voulait faire sur les deux rives de la Garonne un vide immense sous les pas de l’épidémie, et l’on ne savait comment s’y prendre pour opérer ce grand déplacement. Puis le mal venant à s’apaiser peu à peu, on finit par suspendre ce projet, qui avait déjà reçu un commencement d’exécution, et même par y renoncer tout à fait.

La terreur répandue par cette terrible maladie fut si grande que, longtemps après sa complète disparition, le cordon sanitaire était encore maintenu entre les diverses paroisses, et l’on ne permettait pas l’entrée d’une tête de bétail étranger sans une attestation du consul du lieu du départ affirmant que l’épidémie y avait cessé. L’abbé Gaubin, dans son histoire de La Devèze, nous montre comment fonctionnaient ces gardes de préservation. L’on construisait des tentes ou des cabanes aux points extrêmes des principales avenues, pour abriter les citoyens qui étaient chargés à tour de rôle de la surveillance là où il n’y avait pas des soldats pour remplir cette pénible mission.
Tout le monde redoutait les approches de l’été de 1776. Les hommes de l’art avaient cherché le meilleur moyen de désinfecter les étables. On avait dressé pour cette opération des soldats que l’on dirigea, par petits groupes, sur les divers points du territoire, avec ordre de visiter tous les lieux par oùétait passé le fléau.

Parmi ceux qui se rendirent dans le Bas-Armagnac, trois grenadiers du régiment royal gagnèrent Larée, seigneurie du comte d’Esclignac, le 30 mai 1776. C’étaient les nommés Plinchaut, Apointé et Boyer. Vers trois heures de l’après-midi ils parvinrent à la métairie appelée à Braquet. Ils se mirent en devoir d’opérer, en présence des consuls, dans le parc des bestiaux, sans considérer que le grenier à foin qui était au-dessus était encore garni. Le feu y prit promptement et tout fut consumé par les’flammes. Les malheureux métayers ne conservèrent que les habits dont ils étaient vêtus.
Que d’autres misères furent la suite de cette déplorable épidémie! Les terres mal cultivées ou même laissées en friche sur plusieurs points ne purent donner que de faibles récoltes, qui perdaient encore de leur importance par la difficulté qu’on avait soit de les recueillir, soit de les porter sur les marchés pour les vendre. Des hommes très compétents estimaient que celle de 1775 perdait pour le moins un quart de sa valeur, et que celle de 1776 devait perdre encore davantage. Qui pourrait compter les procès qui eurent lieu à cette occasion? Procès entre les fermiers et les seigneurs, entre les propriétaires et leurs métayers. Les tribunaux du pays en furent encombrés pendant plusieurs années.

Chacun prétendait rejeter sur autrui les suites ruineuses de cette immense mortalité. Les jurisconsultes de l’époque paraissent avoir été fort divisés à ce sujet, et les tribunaux eux-mêmes, surtout dans le principe, ne jugèrent pas tous dans le même sens. Cependant la règle res perit domino fut généralement appliquée. Les fermiers qui avaient pris le bétail sur estimation, et qui profitaient seuls de tous les bénéfices, furent considérés comme des acquéreurs à terme, et condamnés à subir également seuls toute la perte.
Néanmoins, plusieurs grands seigneurs, parmi lesquels le comte d’Esclignac, la marquise de Livry, les évêques de Lescar et de Bayonne, consentirent généreusement, après cette décision, à venir en aide aux pauvres fermiers, en leur faisant abandon d’une bonne partie de leur prix de ferme.

Des maladies de ce genre ont régné plus d’une fois, pendant les XVIIe et XVIIIe siècles, sur divers points de la Gascogne et du Languedoc. Mais aucune d’elles ne semble avoir été aussi désastreuse. Cependant celle de 1682 dut être exceptionnellement grave. Elle attaquait en même temps la race bovine et la race chevaline. Les capilouls de Toulouse crurent devoir prescrire la publication d’un traitement curatif et préservatif indiqué par le Père Louis de Riveyron, prêtre, jadis ermite, lequel traitement était accompagné de plusieurs prières pour bénir, soit les étables ou les écuries, soit les remèdes qu’on devait administrer aux animaux malades. L’abbé d’Aignan, vicaire général d’Auch, permit au sieur Daurio de réimprimer ce recueil, et donna à tous les prêtres du diocèse ayant charge d’âmes la faculté de faire les bénédictions qui y sont indiquées; ce qui nous porte à croire que celte maladie s’étendit alors jusqu’à nos contrées.

Il est probable qu’on continua de faire usage des prescriptions de ce recueil à l’occasion des grandes épidémies sur les animaux, et que les prières de l’Eglise se trouvaient communément mêlées aux moyens fournis par la science. La fréquence de ces terribles fléaux, qui réveillaient la foi, explique le grand zèle que nos populations conservent encore généralement pour la bénédiction des animaux le jour de la fête de saint Roch.

Un vieux manuscrit trouvé dans les papiers du dernier archiprêtre de Barbotan paraît être une copie du recueil cité qui, peut-être, était devenu rare. Il porte en étiquette: Préservatif pour le bétail de la maladie qui court présentement, 1er août 1682. Nous y trouvons consigné un «remède contre la maladie maladie du bétail tant chevaux, juments, boeufs, vaches, mules et mulets qu’autres servant à l’usage de l’homme, à laquelle si on ne remédie promptement, ils meurent dans 24 heures». On peut y lire entre autres choses:
«Le mal qui court présentement parmi le bétail ne se connaît que lorsqu’il est presque incurable; si bien que pour le prévenir et y appliquer le remède à temps, il faut visiter le bétail deux fois le jour. Ce mal vient aux deux côtés de l’origine de la langue, assez profondément dans le gosier, et quelquefois au-dessus et au-dessous. Il paraît au commencement comme un petit creux noir ou violet, qui se réduit en une ou plusieurs vessies noires, lesquelles en deux ou trois heures de temps font une escarre dans la langue de la largeur d’un écu. Et si on n’y remédie pas aussitôt la langue tombe dans 24  heures. On a remarqué que sur cet ulcère, tant petit qu’il soit, il y paraît du poil à mesure qu’il naît. Et pour éviter ce malheur servez-vous du remède qui suit:

«Remède dont vous vous servirez avant que le bétail ne soit atteint de la maladie.
«Prenez de l’impératoire, vulgairement autruche, des grains de genièvre, du sel bénit et du vinaigre, et donnez-en à votre bétail, et frottez la langue avec une pièce de drap ou d’argent. Quand vous remarquerez que la langue de l’animal se fend ou se coupe de travers vers le bout, vous aurez soin incontinent de la bien frotter avec une pièce ou une cuillère d’argent jusqu’à ce qu’il en sorte du sang. Cela fait, bien laver la plaie et la gorge de la bête avec de l’eau fraîche. Il faut ensuite lui mettre un bâillon ou une espèce de mors de cheval, afin qu’elle jette tout le venin du mal et qu’elle ne l’avale pas.
«Prenez ensuite: de la sauge, du plantein, des aulx, des artichaux sauvages qui viennent sur les murailles, pilez le tout et mêlez à du bon vinaigre et du sel. Vous ferez bénir par un prêtre selon le Rituel Romain. Vous prendrez ensuite un morceau d’écarlate, ou à son défaut de drap rouge; et n’ayant ni l’un ni l’autre, un chiffon de toile rousse que vous tremperez dans ledit mélange pour en laver la plaie de la bête cinq ou six fois le jour pendant trois ou quatre jours. Vous observerez que la même étoffe ne peut servir que pour une seule bête pour ne pas infecter les autres, en sorte qu’il ne faut prendre dans une écuelle ou autre vase que juste le remède nécessaire pour un pansement. Et s’il en reste, il ne faut pas s’en servir pour une autre bête. Au contraire, il faut enterrer lesdits restes ou faire en sorte qu’ils ne soient jamais vus. Il faut se garder de mettre les mains ni autres choses à la bouche pendant le traitement. Puis se bien laver les mains avec du sel et du vinaigre.

«Préservatif. - Il faut faire bénir les étables ou écuries, donner à manger aux animaux du pain d’avoine, de la sauge, de l’origan, du thym, de la rue, de l’ail, du genièvre, de l’impératoire, de la menthe, de la lavande, du laurier et du romarin, le tout béni par un prêtre. L’Eglise approuve ces bénédictions.
«Autre Remède. - On a remarqué qu’en pressant avec une cuillère d’argent le petit noir qui vient à la langue de l’animal jusqu’à effusion de sang et en frottant ensuite la plaie avec un bâton couvert d’un linge trempé dans du vinaigre mêlé de sel, l’animal guérit. Il faut ensuite passer la cuillère par le feu pour en ôter le venin.

«Avis. - Comme on appréhende que cette maladie ne se communique aux hommes par la viande de boucherie, on a recommandé aux consuls de commettre dos inspecteurs pour visiter le bétail destinéà cette fin, afin d’empêcher qu’on ne tue ces animaux déjà infectés.
«Autres secrets et moyens faciles pour préserver le bétail du mal qui court et pour la cure d’icelui donnés par le R. Père Louis de Riveyron, prêtre jadis ermite...

«1° Ceux qui auront des animaux seront soigneux, régnant sécheresse et chaleurs, de les abreuver plus souvent que de coutume, et surtout éviter les eaux croupissantes et principalement celles où l’on a fait rouir du chanvre; de ne pas les laisser paître aux champs pendant la nuit, et même de ne les laisser sortir le matin qu’après le lever du soleil. Empêcher qu’ils aillent paître dans des lieux où il y a eu des bêtes malades ou mortes d’une maladie contagieuse;

«2° Il faut se procurer une once et demie de soufre jaune, le mêler avec une once et demie de graines de genièvre et à demi-once de lait, le tout bien broyé ensemble. Chaque bêle doit prendre la susdite quantité dans du son ou de l’avoine, ou bien mêléà un peu de vin.

«Autre préservatif et voire curatif.- Ceux qui pourront avoir des serpents séchés dans un four, mais non brûlés, en pourront donner deux ou trois drachmes, savoir le poids de deux ou trois écus d’or, avec une once de soufre et leur faire prendre comme dessus. Etant un puissant préservatif, tant pour le gros bétail que pour les brebis, pour lesquelles brebis suffit le sol avec ladite poudre de serpent.

«Autre préservatif.- Pendant le temps que durera une maladie contagieuse, soit sur les lieux mêmes, soit dans des lieux voisins, principalement si l’on craint que le bétail ait eu des communications avec d’autre bétail infecté, il faudra laver votre bétail avec du vinaigre ou au moins avec du vin, où l’on aura fait bouillir pendant une heure des graines de genièvre et de la rue à volonté. Dès qu’un animal paraîtra souffrant, on lui fera prendre un verre de vin où l’on aura fait infuser de l’antimoine.

«On pourra faire prendre lesdits remèdes à quelle heure que ce soit, la nécessitéétant pressante. Le matin est toujours le meilleur moment. Après le remède, qu’on laisse l’animal au repos pendant deux ou trois heures.» 

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L’Alisier, arbre avertisseur de la pluie?
D’après «Le Journal de la jeunesse» paru en 1890 et «Manuel du cultivateur forestier, contenant l’art de cultiver en forêt tous les arbres indigènes et exotiques, propres à l’aménagement des bois» (Tome 1) paru en 1834

Ou comment dame Nature a su donner à l’Homme les moyens de mieux l’appréhender, pour peu que celui-ci y prête attention...
Le commandant de l’école du 11e régiment de ligne à Bouillon, M. le capitaine Dordu, se promenant, au commencement du mois de mai 1889, aux environs de Bouillon, rencontra le brigadier forestier, qui faisait sa tournée. La conversation étant tombée sur la prévision du temps, le brigadier raconta qu’un jour un petit pâtre qui gardait des vaches lui avait dit, dans la matinée, qu’il pleuvrait certainement avant la fin du jour, parce qu’un arbre qu’on apercevait à la lisière de la forêt avait ses feuilles toutes blanches, tandis qu’elles étaient vertes le matin.

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Feuilles, fleurs, fruits d’alisier de Fontainebleau

Le pâtre assurait que chaque fois que l’arbre devenait blanc, c’était un signe certain de pluie. Le brigadier ajouta que l’arbre eut raison: car il plut le jour même. L’arbre désignéétait un alisier de l’espèce dite «à larges feuilles» ou «de Fontainebleau» (Sorbus latifolia), qui atteint environ 6 mètres de hauteur, et dont les feuilles, vertes en dessus, sont blanches et cotonneuses en dessous. Elles se retourneraient donc en cas de probabilité de pluie.

L’alisier est un arbre facile à planter; il croît dans presque tous les terrains et forme un ornement très agréable dans un jardin. Il fournit un bois très dur, souple, liant et tenace, pesant, compacte, susceptible de recevoir un très beau poli; aussi était-il recherché par les tourneurs, les sculpteurs et les mécaniciens. Ses feuilles sont pétiolées, larges, non échancrées en cœur à leur base, ovales arrondies, pointues, dentées, anguleuses, particulièrement vers leur base. Ses fleurs paraissent en mai; elles sont blanches et odorantes, disposées en corymbe, à pédoncule et calice cotonneux. Ses fruits sont d’un rouge orangé, un peu plus longs et plus gros que dans l’alisier blanc, et d’un goût un peu amer. 

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19 janvier 1939: L'Américain Ernie Hausen plume un poulet en 3,5 secondes. Il n'y a pas de petit génie. Einstein remplumait les équations, Ernie, lui, plume les poulets. Tout est question de relativité.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le gars Ernie est un génie. L'égal d'un Galilée, d'un Einstein ou d'un Molière. Mais lui, il ne la ramène pas dans les livres d'histoire. Il a choisi une spécialité confidentielle pour exercer son immense talent: le plumage de poulets. C'est tout un art. Vous en doutez? Tentez l'expérience. En 3,5 secondes, son record, c'est à peine si vous auriez le temps de repérer le croupion. Aujourd'hui, il n'y aurait guère que Bernard Tapie pour plumer aussi vite, mais il s'agit plutôt de pigeons...

Ernie est employé par une boucherie de Fort Atkinson, dans le Wisconsin. Il est né dans ce bled en 1877, et il y mourra après avoir plumé quelques dizaines de milliers de poulets! C'est son seul vice, hormis approuver les mariages gay. Toutes les nuits, tous les week-ends, il s'entraîne comme un fou. Ses bras sont devenus gros comme des jambonneaux. En 1926, il remporte le championnat du monde de plumage de poule, au Madison Square Garden de New York, avec un temps de 6 secondes. Jusqu'à sa mort, 33 ans plus tard, Ernie ne sera jamais battu, ni par un homme ni par une machine. Une longévité digne de Jeannie Longo! Ernie atteint le sommet de sa carrière le 19 janvier 1939, lorsqu'il répond au défi de deux challengers. Ce jour-là, sa poule se retrouve nue en 3,5 secondes. Jamais strip-tease n'a été plus expéditif. Depuis, personne n'a réussi àêtre plus rapide.

1472 oiseaux déshabillés en 7 heures 45 minutes… Chaque année, Ernie Hausen plume des milliers de poules pour garder la main. L'âge n'a pas de prise de lui, il reste toujours aussi rapide. Cet artiste varie les plaisirs. De temps en temps, il exerce son art les yeux bandés, avec un seul doigt, avec les coudes ou encore avec les mains enfilées dans des moufles. C'est à peine s'il ralentit la cadence. Sa tendre poulette d'épouse l'a toujours encouragé. Parfois même, chuchote-t-on, elle paie de sa personne quand les poules viennent à manquer.
Autre performance à son actif: 1472 oiseaux déshabillés en 7 heures 45 minutes. Et encore dut-il s'arrêter faute de combattantes. De quoi donner la chair de poule... Quand on lui demande comment il fait pour aller si vite, il explique: "La température de l'eau pour préparer le poulet est très importante, elle doit être de 73 °C." Et de préciser que le poulet doit être tué avec un couteau, et non pas assommé. Sa tombe, dans le cimetière de Fort Atkinson, reste très visitée. De temps à autre, paraît-il, une plume s'en échappe...

Wikimedia / Flickr / CC
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© Le Point.fr - Publié le 19/01/2012 à 00:04 - Modifié le 19/01/2014 à 00:05

 

Pour l’éphéméride du dix-neuf janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/19/28981324.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service n'est pas très malin... surtout qu'avec Depardieu en Russie, ce sera plutôt des photographie de vodka ou de gros rouge qu'il faudra regarder car du thé de Russie il n'en pousse pas; sinon il existe de très belles photographies de thé de Chine...

 

dicton0119

 

Ben pour la zique de ce début de semaine… on va se s’écouter un peu de Mark Knopfler, histoire de se rappeler qu’il y a encore des dinosaures qui existent et chantent encore… Ça crie moins qu’à l’époque et ce n’est pas plus mal…Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec quelques souvenirs musicaux car ça ne s’entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=idWHxmFITws

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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C'est un veilleur de nuit qui a 63 ans.
Durant toute sa vie, il a exercé ce métier, et du coup, il n'a jamais pu rencontrer une femme avec qui il aurait pu se marier.
Mais un beau jour, alors qu'il vient de prendre sa retraite, il fait la connaissance d'une jeunette de 30 ans qui le trouve à son goût!
Un mois plus tard, les voilà qui convolent en juste noces, et ils partent ensuite faire un voyage en Italie pour la lune de miel.
Le jour de leur retour, le copain du veilleur de nuit vient les chercher à l'aéroport:
- Alors comment ça s'est passé? demande-t-il
- Oh, superbe! Le soleil, la plage, les bateaux... et à l’oreille de son ami: et on a presque fait l'amour toutes les nuits!
- Arrête de me faire marcher, répond le copain, ne me dis pas qu'à ton âge tu as fait l'amour presque toutes les nuits!
- Si! On a presque fait l'amour le lundi, presque fait l'amour le mardi…

 gaterie-contrainte

Le général Decaen, lorsqu’il n’était encore qu’aide de camp de son frère, fut arrêté par la gendarmerie, en se rendant à l’armée.
- Comment vous nommez-vous? lui demanda le brigadier.
- Decaen.
- D’oùêtes-vous?
- De Caen.
- Qu’êtes-vous?
- Aide de camp.
- De qui?
- Du général Decaen.
- Où allez-vous?
- Au camp.
- Oh! oh! dit le brigadier, qui n’aimait pas les calembours, il y trop de cancans dans votre affaire; vous allez passer la nuit au violon, sur un lit de camp.

 Kangourou

Après avoir raté son examen de logistique et organisation, un étudiant va en confrontation avec son professeur et lui dit:
- Professeur, comprenez-vous quelque chose au sujet de l'examen?
- Cela va de soi, sinon je ne serais pas professeur.
- Bon, alors j'aimerais vous poser une question. Si vous pouvez me donner la bonne réponse, j'accepte la note insuffisante de mon examen. Si toutefois vous n'y parveniez pas, vous me donnerez un A comme cotation.
- D'accord, quelle est la question?
- Qu'est-ce qui est légal, mais pas logique, logique mais pas légal et en plus, ni logique ni légal?
Après une longue réflexion et avoir pris en considération toutes les possibilités qui lui venaient à l'esprit, le professeur du donner sa langue au chat et changea la cotation de l'étudiant en A.
Etant toutefois frustré, il décida de soumettre la question à son meilleur étudiant. Ce dernier lui répondit directement:
- Voyez-vous professeur, vous avez 65 ans et êtes mariéà une femme de 30 ans, ce qui est légal mais pas logique. Votre épouse a un amant de 25 ans, ce qui est logique mais pas légal. Mais le fait que vous avez donné un A à l'amant de votre femme, alors qu'il n'avait pas réussi, n'est ni logique, ni légal.

 rachida-enceinte

C'est l'histoire d'une vieille dame qui appelle le commissariat pour se plaindre:
- Venez vite chez moi, il y a un satyre qui se promène tout nu!
Les gendarmes arrivent chez la vieille dame et demandent:
- Alors où il est ce satyre?
- Dans le jardin en bas de l'immeuble L'officier de police se penche à la fenêtre
- Mais... Tout ce qu'on peut voir de lui c'est son cou et sa tête.
Le reste du corps est caché par la haie!
- Non, ce n'est pas vrai!
Montez sur le frigidaire et vous verrez bien!

 vols-a-main-armee

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C'est lundi... le réveille-matin a repris son boulot de sadique et si le masochiste qui le règle est prudent, sonnera en avance à cause de la neige, en prévision des conditions de conduite... Petit déjeuner sauté, voiture peut-être laissée au garage et pas de course jusqu'à la station, voyage debout, coincé entre trois malabars rembourrés... pour arriver déjà fourbu sur le lieu de travail... Dire que ce soir ce sera la même chose pour le retour... Pour les gosses, conditions idéales dans certaines régions pour faire des batailles de boules de neige... En ces jours de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt janvier

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«À la Saint-Sébastien, les jours rallongent d’un pas de chien.» 

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«Saint-Antoine et Saint-Sébastien emportent le plus dur de l'hiver.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, la neige est là, elle est venue après un mois d'hiver et elle a l'air de tenir... Les gosses seront contents, alors que les concierges, les propriétaires vont devoir faire leur culture physique en déblayant la blanche poudre... La voirie est elle aussi en alerte pour dégager les voies d'accès jusqu'aux lieux de travail... Pour ceux qui n'ont pas trop le moral, dans deux mois et un jour le printemps remplacera l'hiver...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -1° et la neige tombe dans la nuit, ce sera pour ce mardi, ciel très nuageux et lâchant encore quelques flocons en matinée. Souvent sec l'après-midi sur les régions de plaine avec une brève éclaircie possible. Meilleur en Valais et dans les Alpes avec de belles éclaircies l'après-midi. Assez froid. Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique, vent du sud-ouest faible à modéré en haute montagne et sur les crêtes. Peu ou pas de vent dans les vallées alpines. Températures prévues pour mardi: -1 à 2 degrés à l'aube à basse altitude, 1 à 3 degrés l'après-midi. -3 puis -1 degré vers 1000m dans le Jura, -8 puis -7 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, par trop perturbée... AVEC UNE ALERTE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENTS... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, les régions allant du sud-ouest au bassin parisien seront concernées par un risque de brouillards givrants et de verglas, tandis qu'à l'est pluies et chutes de neige à basses altitude se maintiennent de la Provence aux reliefs de l'est. Enfin, de nouvelles pluies arrivent en Bretagne. Dans l’après-midi, quelques pluies et chutes de neige continuent de se produire de la PACA aux Alpes du Nord. Des pluies localement orageuses sont attendues en Haute-Corse. Enfin, Il pleut également en Bretagne et entre les Landes et les Pyrénées Atlantiques. Ailleurs, les éclaircies sont de retour. En soirée, il pleut dans le nord-ouest et aussi à l'est du Rhône où les précipitations ont toutefois tendance à s'estomper, hormis près du littoral où des orages peuvent éclater. Les gelées s'installent à nouveau du centre-ouest au bassin parisien jusqu'au nord-est. Dans la nuit, les pluies gagnent toutes les régions atlantiques, précédées de neige dans l'intérieur des terres. Temps sec ailleurs, sauf en Corse avec des averses…

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 28°; ciel clair très beau temps aux Marquises avec des températures de 30°; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:10 et le coucher du soleil se fera à 17:19 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les...: 

Mardi. 20 janvier à 06h42, coefficient 93, à 19h08 coefficient 98
Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1940: A l'aube, on relevait des températures minimales sous abri de -13,9°à Ostende, -28,9°à Ciergnon et -30,1°à Rochefort
En 1954: On récoltait 62,3 litres de pluie par mètre carréà la baraque Michel

 

La France pittoresque 

20 janvier 1938: mort d’Emile Cohl, inventeur du dessin animé cinématographique.
D’après «Le Petit Journal» et «Le Figaro» du 22 janvier 1938

Le 20 janvier 1938 disparaissait le Français Emile Cohl, l’inventeur du dessin animé cinématographique, avec son Fantasmagorie projeté le 17 août 1908. Si Walt Disney lui doit sa fortune, Cohl meurt en revanche dans une misère semblant être le lot de nombre d’hommes de génie

Dans son numéro du 22 janvier 1938, Le Petit Journal rendait ainsi hommage à l’inventeur:
«Emile Cohl, l’inventeur du dessin animé, est mort. Il était de ceux dont la modestie semble les tenir écarter de la gloire et de la fortune. Et nous avons dit ici-même, il y a quelques mois, alors que ses amis venaient de fêter son quatre-vingtième anniversaire, la situation pénible dans laquelle il se trouvait.

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Emile Cohl

«Lorsque le consul de France à Los Angeles remit, peu de temps auparavant, la croix de la Légion d’honneur à Walt Disney, le père de Mickey et le créateur des Silly Symphonies, celui-ci tint à rendre hommage à Emile Cohl. Mais savait-il, lui, qui devait sa fortune à l’invention du dessinateur français, que ce dernier se trouvait dans la misère et n’avait pour vivre qu’une maigre allocation de chômage? Tout juste de quoi ne pas mendier!

«Il n’y a d’ailleurs que la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale qui se soit occupé d’Emile Cohl. Le 13 janvier 1937, elle lui décerna, en effet, sa grande médaille et une somme de quatre mille francs. Mais c’était là un hommage bien tardif. Et tout le monde semble, décidément, avoir oublié que le disparu était l’auteur de la prestigieuse Fantasmagorie qui fut présentée au Théâtre du Gymnase, le 17 août 1908, d’Agenor, de Maltroué, des Aventures du Baron Crac et, surtout de cette bande d’une ravissante féerie: Rien n’est impossible à l’homme, dont les images, patiemment, furent dessinées une à une.»

Le Figaro relatait quant à lui en ces termes la disparition de cet homme de génie:
«Dans un lit d’hospice de la banlieue sud de Paris, Emile Cohl, grand précurseur du cinéma, est mort avant-hier à 81 ans. Il avait doté le cinéma d’une de ses plus magnifiques conquêtes: le dessin animé. Après la guerre, les Etats-Unis s’emparèrent de son idée et lui donnèrent un immense développement. Et Cohl s’appauvrissait au fur et à mesure que son invention enrichissait ceux qui, au-delà des mers, élargissaient la voie qu’il avait tracée.

«Il y a quelques jours, une manifestation organisée en sa faveur devait lui rapporter quelques subsides. D’autre part, ses amis venaient de se grouper afin de lui obtenir des soins dans une clinique. Initiatives généreuses, certes, auxquelles le Figaro ne fut pas étranger, mais hélas tardives. Emile Cohl ne pouvait plus attendre. C’est le lot des inventeurs et des savants de mourir pauvres. Du moins chez nous.»


Article copié sur "La France pittoresque"

 

Droits de la Bourgogne sur le royaume «oublié» de Thessalonique?
D’après «Revue de Bourgogne» paru en 1913

Ne se considérant pas comme battu bien que défait le 25 juillet 1261 par Michel VIII Paoléologue, le dernier empereur latin de Constantinople, Baudouin II de Courtenay, donne en 1265 le royaume de Thessalonique (Grèce) à Hugues IV, duc de Bourgogne, contre la promesse de participer à une croisade nécessaire au recouvrement de l’empire
Dernier empereur latin de Constantinople (empire éphémère né de la prise de Constantinople en 1204 suite à la quatrième croisade), Baudouin II, après une résistance éperdue, après des appels désespérés aux souverains chrétiens restés sourds, vit en effet Michel VIII Paléologue s’emparer de ses Etats et en forcer la capitale en 1261. Baudouin dut fuir; mais il ne se considérait pas pour battu et ne désespérait pas de chasser l’usurpateur byzantin. Il visita les princes d’Europe, leur exposant la nécessité du recouvrement de l’empire de Constantinople, cherchant au total à organiser une croisade. Hugues IV, duc de Bourgogne, se laissa convaincre et manifesta son intention prochaine de prendre la croix.

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Michel VIII Paléologue

C’est alors que, pour l’encourager dans cette sainte entreprise, Baudouin lui promit quantité d’argent et lui donna par acte passéà Paris en janvier 1265, pour lui et ses successeurs, le royaume de Thessalonique (l’un des Etats apparus au lendemain de la quatrième croisade) ainsi que plusieurs baronnies à condition de tenir le tout en fief de l’empire. A la vérité, Baudouin ne donnait que la peau de l’ours, restait à l’aller chercher; peut-être le duc Eudes IV de Bourgogne, petit-fils de Hugues IV, s’en rendit-il compte; toujours est-il que lorsqu’il hérita en 1316 du titre de roi de Thessalonique à la mort de son frère Louis, il n’entreprit pas le voyage pour aller prendre possession de sa nouvelle couronne, et vendit ses droits à Philippe Ier de Tarente, qui fut le dernier à porter ce titre.
La transcription de l’acte passé en janvier 1265 et consigné sur un parchemin jauni que possèdent les archives de la Côte-d’Or, stipule que Baudouin «considérant et véant le bien, l’onor, le porfit et l’avancement qui nos puet venir en l’empire de Romanie dou noble baron Hugue, duc de Borgoigne, nos por ce si donons et otroions au devantdit duc et a ses hoirs perpétuelment le roialme de Salonique et les apartenences ou toutes les droitures et les raisons qui apartienent au devantdit roialme, et li donons la baronie d’Amnes et les apartenences, et li donons encore par desus ce une des autres plus granz baronies qui soit en l’empire, cele que il mieuz amera, et se il amoit mieuz a avoir la baronie de Mauditon et la baronie de Laliet et de la Marguerie o toutes leur apartenences que la devantdite grant baronie, si volons que il les ait en leu de cele grant baronie desus dite».

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Capazza (Louis), précurseur de l’aéronautique
D’après «La Nature», paru en 1949

Symbolisant et résumant les croyances et les espoirs agitant une époque de progrès aéronautiques, l’intrépide Louis Capazza marque de son nom la première traversée en ballon de la Méditerranée, avant de mettre au point, pour prévenir d’éventuelles avaries liées à ce mode de locomotion, le parachute-lest, puis s’illustre encore par le premier survol de la Manche en dirigeable, son génie produisant le Lenticulaire qui pourtant ne verra jamais le jour

Présenter Capazza, c’est donner le plus authentique témoignage qu’on puisse imaginer d’un inventeur d’une ingéniosité très aiguë, à qui aucun des problèmes de la navigation aérienne n’est demeuréétranger. Louis Capazza, néà Bastia le 17 janvier 1862, mort à Paris le 28 décembre 1928 est une des plus intéressantes et des plus curieuses figures de l’aéronautique, Agent secondaire de première classe des Ponts-et-Chaussées, il débuta aux chemins de fer de la Corse. Là, il eut l’occasion d’inventer plusieurs instruments de précision, dont l’ellipsographe et le campillographe. Il attira ainsi et retint l’attention de ses chefs et de ses collègues.


Louis Capazza

En 1883, alors âgé de 21 ans, Capazza fut envoyéà Paris, aux frais communs de l’État et de la ville de Bastia, pour mettre au point la fabrication de son carnpillographe, appareil qui supprime les calculs nécessaires aux courbes de raccordement sur le terrain. La même année, il entra au service de la carte d’État-Major. A la suite d’une conférence qu’il donna au Conservatoire des Arts et Métiers, il s’orienta définitivement vers l’aéronautique, qui devait être la passion prenante de toute son existence. Le jeune inventeur imagina, pour le plus léger que l’air, un ensemble de projets relatifs aux déplacements aériens, projets dont plusieurs furent exécutés, plus tard, suivant ses données. 

D’emblée, Capazza se révéla un maître, et un maître audacieux. Le 14 novembre 1886, alors que soufflait un fort mistral, cet intrépide partit de Marseille, montant un très vieux petit ballon de 800 m3, avec un passager, Fondère, son fidèle compagnon. Son intention était d’atteindre la Corse, sa Corse natale, mais il s’était bien gardé d’en prévenir sa famille et son entourage. Grâce à ses calculs exacts, et servi par une volontéénergique, en dépit de tous obstacles et de maintes critiques, il réussit cet exploit – sensationnel alors – d’effectuer en 5h30, et pour la première fois dans l’histoire, le survol de la Méditerranée, dans des conditions effrayantes. 

Son sphérique, le Gabizos, atterrit à Appietto, près d’Ajaccio, nuitamment, à 10h. Cette traversée maritime ne fut jamais renouvelée. Capazza a publié une brochure très intéressante qui relate, par le menu, toutes les circonstances et péripéties qui ont précédé, accompagné et suivi ce raid. Notons ici que ce petit livre, édité en 1899 à Bruxelles, est imprimé sur un papier spécial, le «panmétallophile», dont il avait donné la formule de fabrication, car Capazza fait figura d’inventeur en tous domaines. En cinq chapitres, il a narré le départ, l’entrée en mer, le survol maritime, l’atterrissage sur les rochers parmi les hurlements des chiens, l’accueil par des bergers, insulaires éblouis par la performance de leur compatriote, et fiers d’être les premiers à le recevoir. En cours de route, l’aéronaute tenait ses amis au courant de son voyage, d’heure en heure; et en ces temps – qui semblent préhistoriques à certains – les pigeons étaient la T. S. F. d’alors. 

Capazza se révèle parfais poète au cours de son récit, et lorsque le Gabizos survole les blancheurs de la mer: «Je n’oublierai jamais dit-il, cet instant de ma vie; nous surgissons d’une mer de lait, sur laquelle se détache, avec l’intensité des ombres produites par la lumière électrique l’ombre du Gabizos, et aussi notre silhouette, qui s’éloignent à mesure que nous nous élevons.... Nous nous taisons éblouis.» 

Dès ses premières ascensions, Capazza, songeait aux parachutes et il avait eu l’ingénieuse idée des parachutes-lest. Le 12 juillet 1892, il partait de la Villette, seul à bord de son ballon, en déchirait, délibérément, l’enveloppe et il atterrissait, sans dommage, muni de ce sauveteur aérien, fruit de sa découverte: il remplaçait le filet classique par une toile coiffant le sphérique et aboutissant à la nacelle, et qui, lors de sa déchirure, due à une cause quelconque, s’ouvrait, en formant ainsi parachute. 

Cet ingénieux dispositif fut très remarqué par le colonel Philippe, alors directeur des inventions concernant la sécurité de l’Etat. Et le lendemain de cette mémorable expérience, soit donc le 13 juillet 1892, Marcellin Berthelot, au nom de Capazza, présenta à l’Académie des Sciences les résultats de cette toute récente démonstration. A cette époque, d’autres chercheurs creusaient le même problème et, à la suite des essais de Capazza, Hermite et Besançon rendirent publiques leurs propres études. Cette intéressante expérience, l’inventeur la renouvela 39 fois. La dernière, il la fit à Buc, en 1920, après une longue retraite. Charles Dollfus, qui était son compagnon de nacelle, remarqua les qualités de calme et de sang-froid de Capazza, formant un contraste très accusé avec son tempérament fougueux et ardent quand il était à terre.

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Centenaire de la traversée continent-corse par Capazza et Fondère en ballon à air chaud

Capazza effectua un très grand nombre d’ascensions, environ 150, parfois avec des invités, des passagers. Il prit aussi des passagères, ainsi Mme Dugast, dont on se rappelle qu’elle fut une figure bien parisienne au début de ce siècle. Et voici une anecdote, contée par un des familiers de l’aéronaute, qui fait connaître que la première hôtesse de l’air fut... un homme. Or donc, Gordon Benett se proposait de faire une ascension avec Capazza. Il était le fidèle client d’un restaurant de la Chaussée d’Antin dont le maître d’hôtel était aux petits soins pour lui. Une certaine matinée, Gordon Benett fit prévenir Joseph d’apporter trois repas froids à telle usine à gaz de banlieue où s’opérait le gonflement de l’aérostat. Le maître d’hôtel fut quelque peu surpris de ne voir que deux personnes à-bord; et Gordon Benett de lui dire: «Mais c’est aussi pour vous, montez». Et une fois dans l’espace, Joseph fit le service. Avant le mot, comme avant la chose, il fut le premier hôte de l’air, Et pendant ce temps on attendait en vain, au restaurant, et on s’inquiétait de l’absence de Joseph qui n’en pouvait mais, ayant abandonné, bien malgré lui, ses clients terrestres pour des clients aériens. 

Apôtre du sphérique, Capazza porta aussi son attention sur les dirigeables. II conçut divers projets qu’il ne réalisa d’ailleurs pas toujours, mais qui attirèrent les regards de certains constructeurs d’aéronautique, et c’est ainsi qu’il fut engagé comme ingénieur et pilote du Clément-Bayard et du Lebaudy. Il couronna sa carrière de pilote de dirigeable en amenant le Morning Post de Moisson à Aldershot, en Angleterre, le 20 octobre 1910. C’était un bel exploit: pour la première fois la Manche était survolée par un dirigeable.
La traversée de l’Atlantique le hantait également: avec Elisée Reclus et A. Berget il étudia ce problème. Capazza comptait réaliser ainsi, au moyen de «dirigeables», des projets antérieurs qui prévoyaient, mais par des «sphériques», le parcours de Paris à New-York. Et l’idée lui vint, un jour, de constituer une importante société pour la construction de tels aéronefs. 

Il s’intéressait fort aux cerfs-volants qui ont joué, dans la guerre 1914-1918, un rôle non négligeable. En 1912, à Spa, Capazza fut l’organisateur et l’animateur d’un concours de cerfs-volants qui frappa l’imagination des spécialistes et du grand public.
Maître français des choses de l’air, il suivait de très près le mouvement aéronautique allemand, et surtout les progrès des Zeppelins qui faisaient son admiration. Construire des dirigeables est une chose; mais les manœuvrer, les guider, les faire évoluer en dépit, ou en fonction des conditions atmosphériques, en est une autre. C’est pourquoi il importa de tracer leur chemin, et de leur montrer les meilleures routes aériennes. Il voulait donner au monde savant un tableau des grands courants qui circulent et se croisent au-dessus du globe, aux différentes latitudes et suivant les saisons. Il cherchait notamment quels devaient être les itinéraires à suivre sur l’Atlantique. 

Ce précurseur prévoyait les fantastiques progrès en prouesses de l’aviation naissante. Ses rêves d’hier devenaient les réalités de demain et Capazza a connu le merveilleux exploit de Lindbergh. Dès 1892, il avait été un novateur pour l’utilisation des ballons-sondes qui fournissent de précieuses indications sur la haute atmosphère et comportent divers enregistreurs. Déjà, quelques années auparavant, il avait demandé la création d’un bureau national de l’atmosphère, destinéà centraliser les observations aériennes, qui fut réalisé peu après. D’autre part, vers la fin de la guerre de 1914-1918, Capazza avait entrepris la construction de deux dirigeables, dont l’armistice arrêta la fabrication.

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Lenticulaire de Capazza 

Les découvertes impressionnantes de Capazza, faites à une époque où le monde pressentait un splendide avenir aérien, frappaient l’imagination populaire, L’histoire et le roman s’emparèrent de l’homme et de ses idées. Pour Danrit, dans la Guerre de demain, il est le pilote nécessaire, indispensable, sans lequel il ne saurait y avoir d’ascension ou de conduite de dirigeable. A chaque page, pourrait-on dire, Capazza apparaît qui organise les expéditions aériennes, exécute les manœuvres, les explique. Il en est l’âme, le cerveau. Et voici quelques détails sur le fameux Lenticulaire, qui ne fut jamais construit, mais que le romancier décrit d’après Capazza lui-même. 

Il s’agissait d’une énorme lentille de cuivre rouge très mince, d’un diamètre considérable, de forme convexe, composée de deux cônes aplatis, réunis par leurs bases et qu’on remplissait d’hydrogène. La nacelle était accrochée au cône inférieur. L’ensemble constituait un appareil qui tenait, à la fois, de l’aérostation et de l’aviation, combinant de la sorte le plus léger et le plus lourd que l’air. Cet aéronef devait monter et descendre sans faire usage de lest et sans perdre de gaz. L’idée nouvelle était la constance de poids et la variation de volume à volonté: il augmentait celui-ci pour monter et il le diminuait pour descendre. Les deux cônes auraient été réunis par un pourtour étanche à soufflet. Capazza ajoutait au Lenticulaire un parachute-lest, qui, lâché, et ouvert aussitôt, ralentissait notablement la chute. Enfin, le constructeur prévoyait la transformation de l’aérostat en un engin de guerre. 

Sans doute, il pouvait y avoir là quelques ingénieuses trouvailles, mais l’apparition des avions mis un point final à ces conceptions. L’œuvre scientifique de Louis Capazza, son, influence et son rôle furent très importants: il était un animateur de premier plan. Président de la commission des dirigeables à l’Aéro-Club de France, il lui a rendu les plus signalés services. On lui doit la fondation de l’Aéro-Club de Belgique. Il était, bien entendu, membre de la Ligue aéronautique. C’était un tempérament fougueux, un caractère entier, d’un désintéressement absolu et du commerce le plus sûr. Point n’était besoin d’une longue conversation avec cet homme pour découvrir en lui le penseur, le chercheur, le réalisateur. Au physique, une physionomie ardente et une magnifique chevelure blanche frappaient tous ceux qui l’approchaient. 

A la fin de sa vie, il eut la joie d’assister à l’inauguration du monument (à l’initiative de Georges Blanchet) commémorant son fameux exploit de 1886, mais il n’apprit que le jour de sa mort qu’il recevait la rosette d’Officier de la Légion d’Honneur. Une crise cardiaque emporta Capazza le 18 décembre 1929. Des obsèques solennelles furent célébrées à la Trinité avant le transfert au cimetière d’Etang-la-Ville. A la cérémonie religieuse assistaient de nombreuses personnalités; le général Delcambre, P.-E. Flandin, le comte de La Vaulx, Michelin, Sylvain, le général Hirschauer, le colonel Renard, Blanchet... 

II laissait une fille, Zabeth Capazza, artiste lyrique. Capazza représente une époque; il en symbolise et résume les croyances et les espoirs. A ce titre, il mérite de rester dans les annales de la navigation aérienne, dont il a été le fidèle serviteur et l’un des précurseurs les plus aigus. Et s’il est vrai, comme le disait Eugène Fromentin, «que le but de toute existence humaine soit moins encore de s’ébruiter que de se transmettre», il faut garder le souvenir de cet inventeur un peu oublié. 

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20 janvier 1841: Le jour où les Anglais s'emparent d'un îlot désert pour en faire Hong Kong. Chassés de Canton par l'empereur de Chine, les Anglais abordent un îlot de pêcheurs, sous le commandement de Charles Elliot.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À l'époque, c'est vrai, Hong Kong n'est pas encore le troisième centre financier du monde, habité par 7 millions de Chinois. Ce n'est qu'une île rocheuse occupée par 2 000 pêcheurs et producteurs de charbon de bois. Aucun intérêt à première vue. D'où l'incompréhension et même la colère du gouvernement anglais lorsqu'il apprend que le capitaine Charles Elliot, envoyé pour protéger les intérêts anglais à Canton, a négocié l'acquisition de cet îlot pourri pour accueillir la nouvelle colonie britannique.

Mais Elliot a-t-il réellement le choix ? La situation est très tendue entre l'Angleterre et la Chine depuis quelques années. Les Anglais sont les Colombiens de l'époque. Les plus grands trafiquants de narcotiques. Pour financer leurs achats de thé en Chine, la Compagnie britannique des Indes orientales y écoule des milliers de tonnes d'opium (2 600 tonnes en 1838). Il y aurait au moins deux millions de Chinois accros. L'empereur et son gouvernement veulent mettre fin à ce scandale. D'où la première guerre de l'opium en 1839. Le représentant de l'empereur dans le sud-est de la Chine interdit le commerce de l'opium et ferme pour toujours l'accès à Canton aux dealers britanniques.

"Un rocher stérile sans la moindre bicoque"… Londres répond en envoyant un corps expéditionnaire placé sous le commandement du capitaine Charles Elliot. Celui-ci ne peut rien faire d'autre que d'embarquer les Britanniques jetés hors de Canton pour les mener dans un lieu où ils attendront le dénouement de la crise. Il choisit de mettre le cap sur Macao, tenu par les Portugais. Mais le gouverneur du territoire ne tient pas à indisposer l'empereur chinois, aussi invite-t-il Elliot à passer son chemin. Celui-ci ne va pas bien loin, il se rend de l'autre côté de l'embouchure de la rivière des Perles, pour jeter l'ancre dans la rade de Hong Kong. Il s'agit d'une modeste bourgade de pêcheurs implantée sur une île qui ne porte pas de nom. L'immense atout du lieu, ce sont des eaux profondes qui permettent aux gros bateaux de jeter l'ancre. Le 20 janvier 1841, après plusieurs affrontements armés avec les Chinois, le capitaine anglais parvient à contraindre le gouverneur de la province de céder l'île de Hong Kong à la couronne britannique. C'est la convention de Chuenpi.

Elliot exulte, il a obtenu une terre d'accueil pour les marchands anglais. Mais à Londres on rit jaune. Lord Palmerston, ministre des Affaires étrangères du gouvernement britannique, est furieux, car il espérait un traité commercial avantageux pour les intérêts britanniques. Et qu'obtient-il ? "Un rocher stérile sans la moindre bicoque." Le ministre refuse de ratifier le traité et vire Elliot de son commandement pour le remplacer par Henry Pottinger. À force de harceler les autorités chinoises, celui-ci contraint le gouverneur à signer le traité de Nankin (1842), bien plus favorable aux intérêts de la Couronne, qui néanmoins confirme la cession de l'île de Hong Kong. Le 26 juin 1843, celle-ci est élevée au rang de colonie de Sa Majesté. Lors de la deuxième guerre de l'opium, en 1860, la Chine cède la péninsule de Kowloon, située en face de l'île de Hong Kong. Et c'est parti pour une irrésistible ascension, tandis que l'incompris Charles Elliot poursuit sa carrière au Texas, aux Bermudes, puis à Sainte-Hélène... Triste fin pour l'inventeur des îles les plus riches du monde.

20 janvier 1841. Le jour où les Anglais s'emparent d'un îlot désert pour en faire Hong Kong.
20 janvier 1841. Le jour où les Anglais s'emparent d'un îlot désert pour en faire Hong Kong. © Wikimedia / CC
© Le Point - Publié le 20/01/2012 à 00:04 - Modifié le 16/01/2015 à 15:54

 

Pour l’éphéméride du vingt janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/20/28992474.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service devient maso au possible; après le grand-père, le père, maintenant le fils; dictateurs de pères en fils; chez eux le régime fonctionne très bien; y a qu'à voir le nombre de maigres dans la population; à moins que ce qui lui plaît c'est le pas de l'oie... Peut-être que le Gégé devrait-il demander l'asile à Kim Jong-un...

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va se s’écouter le concert d’une nuit à Londres avec Mark Knopfler… Ça crie moins qu’à l’époque et ce n’est pas plus mal…Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du bon… avec quelques souvenirs musicaux car ça ne s’entend pas tous les jours… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=X5hGElxySFw

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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mai2008

Le pape (il s'agit de Pie XII qui avait proclamé le dogme de la conception immaculée) meurt et arrive au Paradis (c'est un peu de circonstance).
Saint Pierre l'accueille et le Pape lui dit:
- Bonjour, je suis le Pape, laissez-moi entrer Saint Pierre répond:
- Je ne peux pas vous laisser entrer, vous n'êtes pas sur ma liste. Quoi! Comment cela se peut-il? Il doit y avoir une erreur. Appelez le Saint-Esprit: Lui me connaît forcément.
Saint Pierre appelle le Saint Esprit (par téléphone):
- Dis-donc, tu connais un mec qui s'appelle Le Pape?
Le Saint Esprit répond que non.
Alors St Pierre reprend:
- Désolé. Le Saint Esprit ne vous connaît pas Alors le Pape relance:
- Demandez donc à Jésus Christ. C'est sûr qu'il me connaîtra. Saint Pierre appelle Jésus (toujours par téléphone):
- Salut Jésus, ça va? Dis-moi, tu connaîtrais un gars qui s'appelle le Pape?
Désolé. Lui non plus ne vous connaît pas annonce St Pierre au Pape
Le Pape est bien ennuyé... Il abat sa dernière carte:
- Essayez avec Dieu. IL NE PEUT QUE ME CONNAÎTRE!!!
Saint Pierre est conciliant, il reprend son téléphone céleste:
- Seigneur je m'excuse de vous déranger, j'ai ici un Pape qui dit que vous le connaissez? Et Dieu lui répond:
- Oh que oui je le connais! C'est le gars qui n'a pas arrêté de répandre des rumeurs sur moi et la Vierge Marie. Tu peux lui dire d'aller en enfer!

 esclavage

C'est un vieux monsieur de 75 ans qui passe une semaine dans un hôtel 5 étoiles avec une toute jeune femme pour son voyage de noces. Le matin suivant leur arrivée, le vieux monsieur arrive dans le restaurant pour petit-déjeuner en arborant un grand sourire. Il se sert un énooorme déjeuner, parle gaiement avec ses voisins de table, plaisante à tout va.
Une demi-heure plus tard, sa jeune épouse pénètre à son tour dans le restaurant l'air hagard. Elle commande un café d'une voix tellement faible que le garçon doit lui faire répéter sa commande...
Lorsque son mari a terminé son repas pantagruélique, il s'excuse auprès de sa femme, et remonte dans leur chambre. À ce moment, le garçon qui se posait plein de questions au sujet des nouveaux mariés aborde la jeune femme:
- Euh, madame, si je puis me permettre, vous avez l'air réellement fatiguée. C'est étonnant, d'autant plus que votre mari, lui, tient une forme incroyable... La jeune femme répond:
- Ce type m'a bien eue! Il m'avait dit qu'il avait économisé pendant 50 ans! Et je m'étais toujours dit qu'il voulait parler d'argent...

 borloo-alcool

Un vieux monsieur de 75 ans va voir son médecin pour un check-up.
Le docteur lui demande pourquoi il désire faire ce check-up.
Le vieux monsieur lui répond alors qu'il va se marier avec une jeune fille de 20 ans.
Comme en plus le vieux monsieur dit à son médecin qu'il aimerait bien avoir un enfant de cette union, le docteur essaie poliment de le décourager mais rien n'y fait.
Alors, il termine en lui disant:
- Si vous voulez que votre mariage dure, je vous conseille de prendre une jeune fille au pair.
Et le vieux monsieur lui dit:
- Oui, finalement, ce n'est pas si bête que ça
Un an plus tard, le vieux monsieur et le médecin se rencontrent dans la rue:
Le vieux monsieur dit:
- Docteur, vous pouvez me féliciter, ma femme est enceinte.
- C'est une bonne nouvelle, dit le médecin.
Je savais bien qu'une jeune fille au pair vous aiderait dans votre situation.
- Oh, dit le vieux monsieur, la jeune fille au pair est enceinte elle aussi...

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Equipé d'un détecteur de métaux, un homme pousse un cri de joie devant sa dernière trouvaille:
- C'est formidable, dit-il à sa femme!
Après l'avoir examinée, il ajoute:
- une monnaie antique. Je t'en fais cadeau. Cela s'impose.
Elle a été frappée l'année de ta naissance.

 vincennes

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C'est mardi... avec le temps qu'il fait on aimerait rester dans les plumes, mais le sadique de réveille-matin en décide autrement et nous pousse au bas du lit... Pour les régions enneigées, les travailleurs ont le choix soit de se faire porter pâle ou de dégager la porte du garage pour aller au boulot, en conduisant prudemment ou encore utiliser les transports publics avec les avantages et les désagréments y découlant... En ces jours de neige et de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-et-un janvier

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«À la Sainte-Agnès, l'hiver sans amour ne progresse.» 

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«Pour Sainte-Agnès et saint Fructueux (16 avril), les plus grands froids.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, il fait un temps d'hiver, perturbéà souhait... Les gosses sont contents, glissades et batailles de boules de neige à souhait, pour les mômes qui ont de la chance de pouvoir y jouer... Bon autrement pour les localités d'altitude, c'est la routine hivernale qui a commencé avec un mois de retard et les stations qui retrouvent le sourire avant les vacances de février...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, temps nuageux à couvert du Jura au Plateau et au Léman le matin puis ciel plus changeant l'après-midi avec quelques éclaircies. Quelques flocons sur le Jura. Dans les Alpes et les Préalpes, temps en partie voire assez ensoleillé malgré des passages nuageux de moyenne et haute altitude parfois étendus. Températures restant fraîches. Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique, vent du sud modéré en montagne. Tendance au foehn dans les Alpes. Températures prévues pour mercredi: -3 à 0 degréà l'aube à basse altitude, puis 3 à 4 degrés l'après-midi. -3 puis 0 degré vers 1000m dans le Jura et -5 puis -4 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, par trop perturbée... AVEC UNE ALERTE ORANGE DANS SIX DÉPARTEMENTS... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, une perturbation pluvieuse arrive par l'Atlantique avec à l'avant un risque neigeux de la Basse-Normandie au Périgord. Dans l'est, des pluies remontent du golfe de Gascogne à la vallée du Rhône. Temps plus sec sur le reste du pays. Dans l’après-midi, la perturbation aura du mal à progresser plus à l'est, de sorte que les chutes de neige ou de pluie et neige mêlée se cantonneront entre la Haute-Normandie et la montagne limousine. A l'arrière, des averses parfois fortes circulent de la Bretagne au sud-ouest. Ailleurs, peu de changement. En soirée, la perturbation pluvio-neigeuse faiblit, tandis que les averses restent nombreuses des côtes atlantiques au sud-ouest. Dans le sud-est, les conditions continuent de se dégrader avec de fortes pluies localement orageuses près de la vallée du Rhône. Dans la nuit, temps instable des côtes atlantiques au sud-ouest et conditions agitées dans le sud-est où d'importants cumuls sont atteints par endroit…

 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à l'île de la Réunion ce sera nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°; à la Martinique ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 25°; nuageux à très nuageux, quelques éclaircies aux Marquises avec des températures de 28°; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:10 et le coucher du soleil se fera à 17:19 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu ce jour: 

Mercredi 21 janvier à 07h30, coefficient103, à 19h56 coefficient 106
Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1963: A l'aube, le mercure indiquait -17,3° au Mont-Rigi. Aux heures les moins froides de cette journée, les températures ne dépassaient pas -5,1° degrés à Zaventem, -4,8°à Anvers et -6,4 à° Florennes

 

Les journées mondiales et internationales 

Le vingt-et-un janvier c’est la Journée internationale des câlins
http://www.journee-mondiale.com/304/journee-internationale-des-calins.htm

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La France pittoresque

Exécution de Louis XVI: l’accomplissement d’une «prophétie»?
D’après «Nouvelle histoire de la Révolution de 1789»

Le 21 janvier 1793, Louis XVI, âgé de 38 ans, est exécuté place de la Révolution, aujourd’hui place de la Concorde. Au moment même de la naissance du monarque, en 1754, plusieurs évêques avaient exprimé dans leurs mandements les craintes que leur inspirait l’esprit du siècle, parmi lesquels l’évêque de Montauban, Michel de Verthamon de Chavagnac.
On remarqua surtout un passage dans le mandement de l’évêque de Montauban, où il établissait un rapprochement entre la révolution d’Angleterre et l’état moral de la France, presque le jour de la naissance de Louis XVI:

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Exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793

«L’esprit de parti et de faction domina en Angleterre. Rien ne demeura fixe dans les lois divines et humaines. On vit pour la première fois, des sujets révoltés saisir à main armée et traîner dans une honteuse prison, un roi dont le crime était d’avoir supporté avec trop de patience leur première sédition; un parlement secouant le joug de toute autorité supérieure, frapper d’une main les évêques et lever l’autre sur la tête du souverain, l’accuser sans bienséance, le calomnier sans pudeur, le condamner sans justice, le conduire sur un échafaud avec acharnement, et le peuple, étourdi de cet exécrable parricide, s’enivrer à longs traits du fanatisme de l’indépendance, courir en insensé après un fantôme de liberté, tandis qu’en esclave il rend à un tyran l’obéissance qu’il refuse au roi légitime. Quelle suite effroyable de crimes!»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

21 janvier 1793: mort de Louis XVI et chronologie d’une journée empreinte de stupeur populaire.
D’après «Le Gaulois», n° du 21 janvier 1893

«Maintenant que j’ai hélas! Le temps de méditer, je me demande si l’erreur initiale de la France ne remonte pas à l’exécution de Louis XVI», aurait dit Raymond Poincaré, ancien président de la République, à un visiteur dans les derniers jours de sa vie (cité dans La Revue de Paris du 15 décembre 1936). De cette «erreur initiale» du 21 janvier 1793, le journaliste et publiciste Simon Boubée nous livre le déroulement circonstancié, un siècle jour pour jour après une décapitation suscitant la stupeur d’un peuple dont on s’assura du calme en le contenant avec force soldats et gardes nationaux.

C’est dans un article du 21 janvier 1893 paru pour le centenaire de la décapitation du roi dans le quotidien Le Gaulois - journal auquel participèrent nombre de plumes telles que Zola, Barbey d’Aurevilly, Maupassant ou encore Mirbeau, et qui fusionnera en 1929 avec Le Figaro -, que Simon Boubée (1846-1901) retrace une journée du 21 janvier 1793 marquée, selon lui, par un crime dont la France ne sortira pas indemne.
Aujourd’hui 21 janvier 1793, s’est commis un des plus grands crimes de l’histoire. Le plus lâche peut-être, et le plus gratuit. Le roi Louis le seizième a été décapité par la hideuse machine du citoyen docteur Guillotin, écrit Boubée.

Il fut, avec Henri IV celui de nos Rois qui eut le plus et le mieux le sens du progrès social et le désir du bonheur de son peuple. Henri IV est mort victime de la sanguinaire extravagance d’un fanatique, Louis XVI est mort victime de la cruelle, impitoyable et d’ailleurs absurde politique d’un groupe de sophistes et d’ambitieux agitateurs.
Bien que l’ensemble de la nation n’ait point participé, autrement que par son apathie, à l’assassinat juridique qui vient de se commettre place de la Révolution, elle doit, cependant, d’après la logique providentielle, porter la peine de ce forfait plus qu’elle n’a porté celle du crime de Ravaillac.

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Décapitation de Louis XVI le 21 janvier 1793

Sans doute, en expiation du crime du 21 janvier, toléré par elle et commis par ses prétendus représentants, elle va tomber d’anarchies en dictatures, ces deux grands fléaux des peuples ingrats.

Hier au Temple
La Convention avait permis que le «condamné Capet» fît ses adieux à sa famille, dont il était séparé depuis longtemps déjà, dans son odieuse prison... À huit heures du soir, hier, le Roi sortit de son cabinet et dit aux commissaires présents près de lui de le conduire vers les siens. Les municipaux répondirent que cela ne se pouvait point, mais qu’on allait faire descendre sa famille, s’il le désirait.

- A la bonne heure, dit le Roi, mais le pourrai au moins la voir seul dans ma chambre?
- Non, répondit un des municipaux; le ministre de la justice a décidé que ce serait dans la salle à manger.
- Mais, objecta le Roi, le décret de la Convention me permet de voir ma famille sans témoins.
- Cela est vrai, répondit un municipal, vous serez en particulier, on fermera la porte; mais par le vitrage nous aurons les yeux sur vous.
- C’est bien, dit le Roi; faites descendre ma famille.
Sa Majesté entra dans la salle à manger suivi du sieur Cléry, son valet de chambre. Ce dernier rangea la table de côté et plaça des chaises dans le fond de la salle, pour que la famille royale eut un peu d’espace. «Il faudrait, dit le Roi, une carafe d’eau et quelques verres.» II y avait là une carafe d’eau glacée; le Roi ne voulut pas la conserver, de peur que la Reine n’en bût et qu’elle en fût incommodée. Cléry apporta donc une carafe d’eau simplement fraîche.

A huit heures et demie, la porte s’ouvrit. La Reine parut la première, tenant son fils par la main; ensuite Madame Royale et Madame Elisabeth. Tous se précipitèrent dans les bras du Roi. Un morne silence régna pendant quelques minutes, interrompu seulement par des sanglots. Cependant, le Roi s’assit, la Reine à sa gauche. Madame Elisabeth à sa droite, Madame Royale presque en face et le jeune prince debout entre ses jambes. Tous étaient penchés vers lui, le tenant souvent embrassé. Cette scène de douleur dura plus d’une heure.
A dix heures un quart, le Roi, qui avait, par de douces paroles, essayé de consoler sa famille, se leva le premier et tous le suivirent. Cléry ouvrit la porte vitrée qu’il avait fermée sur eux. Les municipaux qui avaient espionné les infortunés se découvrirent sur leur passage.

- Je vous assure, dit le Roi, que je vous verrai demain matin, à huit heures. Vous nous le promettez, demandent-ils tous ensemble.
-Je vous le promets, répondit le Roi.
- Pourquoi pas à sept heures? demande la Reine.
- Soit, à sept heures, reprit Louis XVI. Adieu.
Les sanglots redoublèrent. Madame Royale tomba évanouie aux pieds du Roi. Cléry la releva et aida Madame Elisabeth à la soutenir. Cependant, le Roi voulant mettre fin à cette scène déchirante, leur donna à tous les plus tendres baisers et parvint à s’arracher de leurs bras... Le Roi a soupé après cette cruelle séparation. Il a mangé peu, mais avec appétit.

Les dernières heures
Hier, comme nous l’avons dit, le Roi a fait ses adieux à sa famille. Navrants adieux, dont parlera l’histoire, dont le récit fera couler bien des larmes. Hélas! Combien elle était triste, la vie de l’auguste famille, dans cette prison du Temple, dont le séjour lui avait été rendu de moins en moins supportable. L’hypocrite et violente Révolution avait tout d’abord feint de traiter en Roi le royal prisonnier. On lui avait laissé une apparence de maison: ses repas, aux frais de l’Etat, étaient, sinon somptueux, du moins convenables. Mais, peu à peu, la misère était venue. Misère du linge, misère des vêtements, misère des aliments, misère des remèdes pour la maladie!...

Puis ce furent des injures, des calomnies infâmes, dont l’écho arrivait jusqu’aux infortunés prisonniers du Temple. De toutes parts avaient surgi d’inqualifiables pamphlets: les Soirées amoureuses du général Mollier, par le petit épagneul de l’Autrichienne; le Ménage royal en déroute; Grande entrevue, dans la tour du Temple, entre Charles, libre patriote sans moustache, avec Louis Veto, l’esclave, et sa famille. Il est des titres que nous ne pouvons reproduire; il est des imputations portées contre l’auguste Reine auxquelles nous ne pouvons même faire une allusion discrète. Jamais la vilenie populacière n’était allée plus loin, poursuit le chroniqueur du Gaulois.

Ces tortures physiques et morales vont cesser - du moins pour le Roi. Hier, il a su qu’il devait mourir. Et se couchant, il a dit à Cléry, son valet de chambre: «Demain, mon ami, vous me réveillerez à cinq heures.» A peine Louis XVI fut-il au lit, qu’il s’endormit du sommeil le plus calme... D’après les ordres qu’il avait reçus, Cléry, qui avait passé la nuit sur un fauteuil, dans la chambre même du Roi, vint tirer les rideaux du lit - le Roi dormait toujours les rideaux fermés - et lui dit: «Sire, cinq heures sonnent à plusieurs horloges.» Le Roi demanda alors son confesseur, M. Edgworth de Firmont, prêtre non assermenté, que ses bourreaux lui ont permis de choisir pour l’assister.

- M. l’abbé est sur mon lit», répond Cléry.
- Et vous, demande le Roi, où avez-vous donc passé la nuit?
- Ici, sur une chaise.
- Ah! Je le regrette, reprend Louis, vous devez être bien fatigué, mon pauvre Cléry.
- Hélas Sire, puis-je penser à moi en un pareil moment.
Le Roi prend la main de son valet, qui fond en larmes: puis Cléry procède à la toilette du Roi. Quelques municipaux entrent; le Roi leur fait un léger signe de tête et dépose sur la cheminée sa bourse, sa montre, sa boîte à tabac et plusieurs autres objets. Sa toilette est achevée. Il porte un habit gris, une veste blanche, des bas de soie bleuâtre, un chapeau à tricorne d’une grande dimension, bordé d’une ganse d’argent.
M. l’abbé Edgworth entre alors et passe avec le Roi dans un cabinet attenant à la chambre à coucher. Pendant ce temps, le sieur Cléry place au milieu de la chambre une commode qu’il arrange en forme d’autel pour dire la messe. Dès deux heures du matin, on avait apporté les ornements sacerdotaux et tout ce qui est nécessaire au saint sacrifice. Tout est prêt. Le Roi et son confesseur rentrent dans la chambre à coucher, transformée en chapelle.
Le prêtre revêt les habits sacerdotaux, Cléry se dispose à servir la messe, et le Roi prend place sur un coussin au pied de l’autel. La sainte communion - le viatique, hélas! - est donnée au royal martyr, qui la reçoit avec la plus édifiante piété. La messe unie, le Roi se retire dans son cabinet où le sieur Cléry va le rejoindre.

- Cléry, dit le Roi, je vous remercie de vos soins.
- Ah! Sire, que ne puis-je donner ma vie pour sauver la vôtre?...
- La mort ne m’effraie pas. Vous, mon cher Cléry, ne vous exposez pas, restez ici pour veiller sur mon fils. Un jour peut-être il pourra récompenser votre zèle.
Cléry tombe aux pieds du Roi. Ses sanglots l’empêchent de parler. «Adieu, lui dit le Roi, adieu mon cher Cléry, veillez sur mon fils!...»

A sept heures, le Roi sort de son cabinet et remet à Cléry quelques bijoux pour les membres de sa famille. Puis il demande des ciseaux pour que Cléry lui coupe les cheveux; on lui refuse cette faveur. Cependant un des municipaux vient dire à Cléry: «Citoyen valet, disposez-vous pour aider votre maître à le déshabiller sur l’échafaud.» Le sieur Cléry devient d’une pâleur mortelle et est près de s’évanouir. «Du courage, Cléry, dit le Roi, je suis aise de vous avoir près de moi jusqu’au dernier moment.»
Cléry s’incline... Un autre municipal vient apporter un contre-ordre. «Le citoyen Cléry restera ici, dit-il; le bourreau est assez bon pour Capet.» Neuf heures sonnent. La sinistre prison retentit sous des pas nombreux. Des voix se font entendre. Le bruit va toujours croissant. Santerre, accompagné de sept à huit municipaux, entre à la tête de dix gendarmes et les range sur deux lignes. A ce moment, le Roi sort de son cabinet, où il s’était recueilli quelques instants.

- Vous venez me chercher? dit-il à Santerre.
- Oui.
- Je vous demande une minute.
De nouveau, le Roi rentre dans son cabinet. Il en sort au bout de quelques secondes, suivi de son confesseur. Le Roi tient à la main son testament, et, s’adressant à un municipal, nommé Jacques Roux, prêtre jureur, il lui dit:
- Je vous prie, monsieur, de remettre ce papier à la Reine, ma femme.
- Cela ne me regarde pas, répond brutalement Jacques Roux. Je suis ici pour vous conduire à l’échafaud.
Le Roi s’adresse alors à un autre municipal, le citoyen Gobeau: «Monsieur, dit-il, remettez, s’il vous plaît, ce papier à ma femme. Vous pouvez en prendre lecture; il y a des dispositions que je désire que la Commune connaisse.» Cléry présente alors au Roi sa redingote. «Je n’en ai pas besoin, dit le Roi, je ne sens pas trop le froid aujourd’hui.» Et il ajoute, en souriant: «Ce n’est pas comme le jour de la mort de Charles Ier.»
On sait, en effet, que Charles Ier, dans la même circonstance, avait dit à son valet de chambre: «Mon cher Herbert, il me faut une chemise de plus que de coutume. La saison est froide, et je pourrais trembler. Quelques spectateurs l’attribueraient peut-être à la peur, et je ne veux pas qu’un tel reproche m’atteigne. Je suis préparéà la mort, et j’en bénis Dieu!»
La main de Louis XVI rencontre celle de Cléry, qu’il sert pour la dernière fois.
- Messieurs, dit alors le Roi aux municipaux, je désirerais que Cléry restât près de mon fils, qui est accoutuméà ses soins. J’espère que la Commune accueillera cette demande.
- Partons, dit Santerre.
- Soit, partons, répond le Roi.

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Plaque commémorant la tentative manquée du baron de Batz de libérer Louis XVI sur le trajet le conduisant à son exécution

A l’entrée de l’escalier, le Roi rencontre Mathey, le concierge de la Tour. L’avant-veille, ce drôle était resté couvert devant le Roi, Louis XVI lui avait donné une leçon de politesse, d’ailleurs fort modérée. A sa vue, le Roi s’arrête. Ses yeux expriment une extrême bonté. «Monsieur, dit le Roi, j’ai eu, avant-hier, un peu de vivacité avec vous; je vous prie de ne m’en pas vouloir et je vous en demande pardon.» Le croira-t-on? Ce rustre reste insensible devant ce sublime exemple d’humilité chrétienne. Il feint de n’avoir rien entendu et tourne le dos au royal martyr.

Sur le passage du roi. Tentative de délivrance. La voie douloureuse
Le Roi est monté dans la voiture du maire de Paris, entre le citoyen maire lui-même, l’abbé Edgeworth de Firmont et deux gendarmes. Le citoyen maire a gardé son chapeau. «Vous aviez oublié votre chapeau, la dernière fois que je vous vis au Temple, monsieur, lui dit le Roi; vous avez été plus soigneux aujourd’hui.» Le citoyen ne répond pas. Il n’a peut-être pas compris.

Le Roi, parfaitement calme, presque souriant, regarde par les portières du carrosse municipal. Du Temple à la place de la Révolution, la voie publique est gardée par une haie de soldats ou de gardes nationaux. Ces derniers, coiffés d’un bonnet rouge et armés de piques. Quelques cris hostiles au Roi se font entendre. Louis XVI ne paraît pas ému et demande quelques renseignements sur les précautions militaires qui ont été prises.
Tous les établissements nationaux sont gardés par des détachements. Il y a des pièces de canon braquées sur toutes les places publiques et des corps de réserve nombreux dans chaque quartier. Douze cents citoyens bien armés, ayant chacun vingt-cinq cartouches, forment la garde qui, sous le commandement de Santerre, précède et suit la voiture du Roi. L’escorte se compose aussi de gendarmes à cheval.

On arrive boulevard Bonne-Nouvelle, un grand mouvement se produit dans la foule. Les cavaliers font cabrer leurs chevaux, les fantassins croisent la baïonnette. Un jeune homme s’est détaché de la foule, a fendu la haie d’hommes armé de piques. II tient d’une main une épée et de l’autre un pistolet. «Mes amis, dit-il, sauvons le Roi!...» Quelques jeunes gens le suivent, mais ils sont immédiatement saisis... plusieurs d’entre eux tombent frappés de coups de sabre.
Tout cela n’a, d’ailleurs, duré que quelques secondes. Le Roi ne s’est pas bien rendu compte, lui-même, de ce qui se passait. A partir de ce moment, la voiture accentue sa marche. Le Roi s’entretient sans cesse avec son confesseur. Dix heures sonnent... La voiture entre sur la place de la Révolution...

Le baron Jean de Batz
Nous avons parlé, tout à l’heure, écrit encore Simon Boubée, d’une tentative de délivrance du Roi, qui a eu lieu à la hauteur du boulevard Bonne-Nouvelle. L’auteur de cette tentative est M. le baron Jean de Batz, une des personnalités les plus originales et les plus sympathiques de ce temps-ci. Arrière-petit-fils de Manaud III, baron de Batz, compagnon d’armes et ami intime d’Henri IV, Jean de Batz est néà Goutz-les-Tartas, en 1760 [l’année avancée aujourd’hui est 1754].

Député de la noblesse aux Etats généraux de 1789, il siégea au côté droit, et montra de grandes connaissances en matière de finances. En vrai Gascon, il joint beaucoup d’habileté au plus indomptable courage, et il vient de faire preuve de l’un et de l’autre, depuis la captivité de l’auguste famille royale au Temple. Son but a été immédiatement de la sauver des mains de ses persécuteurs. A peine le procès du Roi avait-il été entamé qu’il a organisé une conjuration pour le sauver.
Les conjurés devaient enlever le royal martyr dans le trajet du Temple à la place de l’exécution. Malheureusement, le baron de Batz n’avait pu réunir un assez grand nombre d’hommes sûrs et aussi résolus que lui. Son noble projet eut réussi évidemment si la plupart des conjurés n’eussent manqué au rendez-vous. Jean de Batz est évidemment de ces hommes qui sont en avance sur leur temps.

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Jean de Batz

Très différent des autres fidèles royalistes, poursuit Boubée, il a un esprit essentiellement pratique. Soyez convaincu que s’il n’a pu sauver le Roi, il fera son possible pour faire évader la Reine, Madame la Dauphine et Madame Elisabeth. Très habile manieur d’argent, et très au courant des caractères et des besoins des hommes qui sont au pouvoir, il emploiera, s’il le faut, le «nerf de l’intrigue».
Nous savons qu’il s’est déjà mis en rapport avec des membres influents de la Convention, tels que Delaunay d’Angers, Julien, Chabot, Danton et autres hommes politiques moins insensibles à l’attrait de l’or qu’ils ne voudraient le paraître. Le baron de Batz arrivera-t-il à ses fins, et sera-t-il plus heureux plus tard qu’il ne le fut ce matin? Oui, si Dieu le permet, estime-t-on alors.

La place de la Révolution dans la matinée
Par crainte de quelque coup de main royaliste, de grandes précautions ont été prises. Des les premières heures de la matinée, Paris est en armes. De nombreuses troupes sont groupées, place de la Révolution, autour de l’instrument de mort, dressé dans la nuit. Voici les gardes nationaux, habit bleu àétroits revers blancs. Les artilleurs, commandés par Santerre, habit bleu à revers et parements rouges. Les chasseurs, habit vert à revers et parements jaunes. On remarque le fameux bataillon des Marseillais, à droite, en venant des boulevards; il a ses canons braqués sur l’échafaud.

La nuit qui a précédé l’exécution fut absolument calme. Ce n’est qu’au matin que la foule se masse derrière les troupes. A huit heures, arrivent Sanson l’aîné, exécuteur des hautes œuvres, et ses deux frères, Charlemagne Sanson et Martin Sanson. Ils sont assistés des aides Gros et Baris, qui ont dressé l’échafaud pendant la nuit. On remarque, dans la foule, l’air grave et en même temps ému des exécuteurs. Quelques-uns savent que la veille même, Sanson avait célébré en famille ses noces d’argent. Etrange contraste. «Hier du vin, aujourd’hui du sang», dit quelqu’un.

L’exécution
Dix heures viennent de sonner. La berline s’arrête devant la sinistre machine. La portière s’ouvre deux gendarmes descendent les premiers, puis le vénérable prêtre vêtu du costume proscrit. Le Roi descend à son tour. Quelques-uns font observer, avec une liberté de langage vraiment extraordinaire, qu’il est plus calme et plus majestueux qu’il ne s’est jamais montré aux Tuileries.

Nul cri ne se fait entendre. Bien que beaucoup d’énergumènes jacobins se trouvent sur la place, le plus profond silence règne aux alentours de l’échafaud. Le peuple, relégué derrière la soldatesque, semble frappé de stupeur. La stupeur!... voilà, semble-t-il, la caractéristique du spectacle de cet assassinat politique! Les tambours ne cessent de battre. C’était convenu. C’est par ce procédé que l’on voulait étouffer les cris de la foule mais, nous le répétons, les échos restent muets.

Les frères Sanson semblent consternés et ne cherchent nullement à dissimuler leur pénible impression. Le Roi est arrivé au pied de l’échafaud. Son pas est ferme. Martin Sanson, plus jeune et moins troublé que les autres, s’avance et, se découvrant respectueusement, dit au Roi:
- Sire (et non Monsieur, comme d’aucuns le prétendent), il serait nécessaire que l’on vous ôtât votre habit.
- C’est inutile, répond le Roi, un peu brusquement peut-être, on peut fort bien en finir comme je suis.
Martin Sanson insiste. «C’est absolument nécessaire, dit-il, de plus en plus respectueux, il est même indispensable que l’on attache les mains du condamné.» Le Roi, pâle tout à l’heure, devient immédiatement d’un rouge ardent: «Vous n’oserez pas porter la main sur moi, dit-il. Tenez, voici mon habit, mais ne me touchez pas.» En disant cela, il ôte lui-même son habit. Sanson l’aîné se penche à l’oreille de l’abbé Edgeworth: «Monsieur l’abbé, dit-il, obtenez du Roi qu’on lui attache les mains. Pendant qu’on procédera à cette formalité, d’ailleurs nécessaire, nous gagnerons du temps, et il est impossible qu’un pareil spectacle ne finisse pas par émouvoir les entrailles de ce peuple.»

L’abbé regarde l’exécuteur avec un navrant sourire, puis se tournant vers le Roi: «Sire, dit-il, résignez-vous à un dernier sacrifice, par lequel vous ressemblerez davantage au Dieu, qui va vous en récompenser.» Le Roi se calme subitement. Son visage redevient pâle, ses yeux perdent leur expression fière et un peu dure. Il baise l’image du Christ que son confesseur lui présente et tend lui-même ses bras aux bourreaux. Deux aides lient ces mains qui avaient porté le sceptre.
Les frères Sanson paraissent plus émus que jamais. Ils sont plus pâles que la royale victime. Quelques-uns murmurent, dans la foule, qu’ils sont royalistes au fond du cœur, et que si une tentative pour sauver le Roi se produisait, loin de s’y opposer, ils y prendraient part. Les roulements des tambours ne cessent pas. Le Roi, soutenu par son confesseur, gravit lentement et majestueusement les degrés de l’échafaud. «Est-ce que ces tambours ne vont pas cesser?» demande-t-il à Charlemagne Sanson. Charlemagne fait signe qu’il n’en sait rien.

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Sanson et son aide lient les mains du roi, le 21 janvier 1793

Arrivé sur la plate-forme, le Roi s’avance du côté où il paraît y avoir le plus de peuple et fait de la tête un signe impératif aux tambours. Louis XVI a, en ce moment, un air si royal que les suppôts de la Révolution subissent son prestige. Les tambours, subjugués, cessent leur roulement sans attendre le signal des chefs militaires. Le Roi dit alors d’âne voix forte et sonore: «Français, vous voyez votre Roi prêt à mourir pour vous. Puisse mon sang cimenter votre bonheur. Je meurs innocent de tout ce dont on m’accuse!»

Le Roi veut encore parler; mais Santerre fait un signe aux tambours, qui reprennent leur tumultueux roulement. Les assassins du Roi craignent décidément que le peuple, indigné, ne proteste contre le crime qu’ils vont commettre, poursuit Simon Boubée. Mais c’est toujours le silence. La stupeur règne de plus en plus. Le Roi se livre alors aux exécuteurs. Il est attaché sur la planche.

Sa tête tombe, tandis que l’abbé Edgeworth fait entendre ces sublimes paroles qui, sans doute, traverseront les âges: «Fils de saint Louis, montez au Ciel!» La tête du Roi est montrée au peuple par l’aide Gros. Les yeux sont clos - circonstance extraordinaire - et le royal visage, blanc comme de la cire, a maintenant une expression quasi divine. Quelques forcenés - très peu nombreux - poussent des cris de triomphe, mais le plus fort des spectateurs se détourne avec une profonde horreur et un douloureux frémissement. Il est, hélas! Évident que le moindre signal eût suffi à amener une réaction en faveur du royal martyr.
(...)

A la Convention
Aujourd’hui 21 janvier, le citoyen Vergniaud préside. La Convention ne s’occupe d’abord que du meurtre de Lepeletier Saint-Fargeau, poignardé, l’avant-veille, par l’ex-garde du corps Paris. Le conseil exécutif adresse à la Convention nationale le procès-verbal de l’exécution du Roi.

«LAMARQUE. Lorsque le tyran n’est plus, ses crimes sont expiés. Faisons la guerre à la tyrannie et oublions les tyrans. (Marques d’approbation.)» L’assemblée passe à l’ordre du jour.

Les journaux
Les journaux de Paris parlent tous de la «mort du Tyran».

Le Père Duchesne. «Capet est enfin mort f... Je ne dirai pas comme certains badauds: n’en parlons plus. Parlons-en, au contraire, pour nous rappeler tous ses crimes et inspirer à tous les hommes l’horreur qu’ils doivent avoir pour les rois.»
La Gazette de France. «Le tyran n’est plus. Un exemple redoutable a été donné aux despotes du monde. La hache de la justice a frappé celui qui était déjà condamné dans la conscience du peuple français. Ce jugement mémorable ne pose de responsabilité que sur la nation elle-même. Elle s’en charge!... La nation connaît ses ennemis; ce sont les rois, et s’ils prétendent demander compte à la république du jugement qui, par la mort d’un roi, réhabilite l’espèce humaine, chaque citoyen français se présentera, portant en lui le besoin de se faire responsable.»

Paris dans la soirée
Après avoir lu les navrants détails de l’agonie et de la mort du Roi-Martyr, écrit notre journaliste, nos fils s’imagineront sans doute que pendant tout le cours de cette journée, que le lendemain même, Paris dut offrir l’aspect le plus agité... ou le plus morne. Il n’en est rien. A partir de midi, les rues reprennent peu a peu leur aspect habituel, et l’étranger qui est débarquéà Paris, dans la soirée, ne croirait jamais que cette grande capitale vient d’être le théâtre d’une des plus sinistres tragédies dont l’histoire des peuples ait fait mention.

Il y a des tempêtes de fureur et des abîmes de douleur dans le cœur des royalistes, mais c’est seulement chez eux ou chez leurs amis, à l’abri du foyer, qu’ils se livrent à leurs réflexions indignées ou désolées. Les rues, les places publiques, ont leur aspect habituel. Bien que la Convention ait fait fermer la plupart des maisons de jeu, bien que «l’autorité jacobine» mette quelque frein au débordement de la galanterie vénale, le Palais-Royal est plus animé, plus bruyant, plus grouillant que jamais.

Les cafés et les restaurants regorgent de monde. Sans-culottes, vêtus de carmagnoles et coiffés de bonnets rouges ou de bonnets à poil, muscadins en habit de soie, secouant leurs «oreilles de chien» et faisant tournoyer leurs cannes tordues, courtisanes décolletées au-delà de toute espérance, paisibles bourgeois, bourgeoises honnêtes, agioteurs au regard louche, se pressent dans les établissements, se heurtent devant les boutiques de joailliers, vont et viennent dans le jardin.

Le foyer du théâtre de la Montansier, ci-devant théâtre du Petit-Beaujolais, est particulièrement animé et l’on y parle très peu politique, bien que parmi ceux qui le hantent il y ait un grand nombre de royalistes avérés. Voici, entre autres, un tout jeune homme, trapu, grêlé, aux lèvres doubles, mais dont l’œil pétille d’esprit et de courage. C’est Alphonse Martainville, déjà condamné, à l’âge de seize ans, pour avoir osé taquiner le lion jacobin. Voici le journaliste Ange Pitou, un petit homme au nez démesuré, mais presque joli garçon malgré cela. On dit qu’aujourd’hui même, avant d’aller au spectacle, il a trouvé le moyen d’avoir un entretien avec le citoyen Sanson. Où s’arrêtera la curiosité des gazetiers? Cette belle fille aux cheveux flamboyants, c’est Cydalise, une des plus célèbres sirènes de ces galants parages. Elle aussi est royaliste et amie très intime du jeune Martainville.

Ce dernier l’accoste en riant et, lui montrant un gros sans-culotte dont la tenue est négligée jusqu’à l’indécence, il murmure:
Renfoncez donc vot’ culotte,
Ce bout d’chemise qui vous pend
Qu’on n’ dise pas qu’un patriote
Arbore le drapeau blanc.
Dans la salle il y a foule. On joue une des pièces les plus gaies du répertoire, le Sourd ou l’Auberge pleine, du citoyen Desforges. Ce diable de débauché a vendu son manuscrit quatre cents francs à la citoyenne Montansier... qui, dit-on, a déjà gagné, avec cette pièce, quelque chose comme deux cent mille francs. Même affluence dans les autres théâtres. Chose digne de remarque, aucun théâtre de Paris ne joue, ce soir-là, un de ces à-propos patriotiques, si fort à la mode par ce temps de jacobinisme.

Et Simon Boubée de conclure: Le Roi est mort, vive le Roi! Vive Louis XVII, qui gémit dans les fers! Et si Louis XVII meurt à son tour, un autre «Capet» lui succédera, car la Maison capétienne, qui est bien française, puisqu’elle a fait la France, puisqu’elle a constitué notre unité nationale par ses héritages et ses conquêtes, vivra autant que notre pays vivra et, quoi qu’il arrive, sera toujours là pour le sauver de ses ennemis... et de lui-même.

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Charles-Henri Sanson, bourreau de Louis XVI, rétablit la vérité quant au courage du roi sur l’échafaud.
D’après «Causes célèbres de tous les peuples», paru en 1858 et «Collection de précis historiques», paru en 1862

Quelques semaines après la mort de Louis XVI et cependant que des journaux relaient certaines voix révoquant en doute la sérénité intrépide du roi sur l’échafaud, le bourreau Charles-Henri Sanson qui avait, de sa propre main, procédéà la décapitation, rétablit la vérité, étant de fait un témoin privilégié des derniers instants du monarque déchu

Voici la lettre qu’il écrivait à ce sujet à M. Bérard, rédacteur du Bulletin national: «L’article inséré dans le n°42 du Journal de Bruxelles sur les dernières paroles de Louis Capet, est le même que celui qui est inséré dans le n°410 du Thermomètre du jour. J’ai déjàécrit pour le démentir, comme étant de toute fausseté. Voici la copie exacte de ma lettre pour détruire l’anecdote ou l’on me faisait parler:

«Descendant de la voiture pour l’exécution, on lui dit qu’il fallait ôter son habit. Il fit quelques difficultés, en disant qu’on pouvait l’exécuter comme il était. Sur la représentation que la chose était impossible, il a lui-même aidéàôter son habit. Il fit encore la même difficulté lorsqu’il s’agit de lui lier les mains qu’il donna ensuite lui-même lorsque la personne qui l’accompagnait lui eut dit que c’était un dernier sacrifice.

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Décapitation de Louis XVI le 21 janvier 1793. © Collection Musée de l’Histoire vivante – Montreuil

«Alors il s’informa si les tambours battraient toujours: il lui fut répondu qu’on n’en savait rien, et c’était la vérité. Il monta sur l’échafaud et voulut s’avancer sur le devant comme pour parler; mais on lui représenta que la chose était impossible. II se laissa alors conduire à l’endroit où on l’attacha; et d’où il s’est écrié très haut: Peuple, je meurs innocent! Se tournant vers nous, il nous dit: Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m’inculpe; je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français.

«Voilà ses véritables et dernières paroles. L’espèce de petit débat qui se fit au pied de l’échafaud roulait sur ce qu’il ne croyait pas nécessaire qu’il ôtât son habit et qu’on lui liât les mains. Il fit aussi la proposition de se couper lui-même les cheveux.
«Pour rendre hommage à la vérité, il a soutenu tout cela avec un sang-froid et une fermeté qui nous a tous étonnés. Je reste très convaincu qu’il avait puisé cette fermeté dans les principes de la religion, dont personne ne paraissait plus pénétré et plus persuadé que lui.
«Vous pouvez vous servir de ma lettre, comme contenant les choses les plus vraies et la plus exacte vérité.»
Signé Samson, Exécuteur des jugements criminels.
Ce 23 février 1793.

Vers 1860, rapporte le Salut public de Lyon, mourait, dans les environs de Vinay (Isère), le nommé Pierrard, dit le Trembleur, vieillard de plus de 90 ans. Cet homme, perruquier de son état, et jadis tambour au service de la République, commandait, comme tambour-maître, les tambours auxquels le général Santerre ordonna le roulement qui coupa la parole à Louis XVI sur l’échafaud.

On l’appelait le Trembleur parce que toutes les fois qu’il parlait de cet événement, il éprouvait un tressaillement si fort que sa tête se balançait sur ses épaules comme celles d’un poussah.

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Sanson, bourreau qui donna la mort à Louis XVI tout en espérant la réussite d’un complot d’évasion
D’après «Le Gaulois», n° du 21 janvier 1893

Grand fournisseur de nouvelles pour diverses gazettes parisiennes, le journaliste Ange Pitou eut l’idée, le jour même de la décapitation de Louis XVI, d’aller entretenir le bourreau Sanson. Pitou s’engageant à n’en faire usage que plus tard, l’exécuteur des hautes œuvres lui confie avoir été horrifié par la condamnation ainsi que la mort du roi, et avoir espéré, jusqu’au moment fatal, qu’une opération d’évasion serait couronnée de succès

C’est l’âme à jamais ulcérée que j’ai dû procéder à l’exécution de Louis XVI. Révolutionnaire à l’origine, l’injustice des accusations portées contre le Roi a contribué plus que tout autre chose à me faire revenir de mon illusion. La perfidie des accusations portées contre Louis XVI, l’oubli volontaire des plus simples formes juridiques n’ont montré que trop que sa perte était résolue d’avance.

Quel égarement aveuglait donc cette assemblée pour qu’elle imputât à Louis XVI jusqu’aux attentats dirigés contre lui? Lorsque je connus l’issue de cet affreux et inique procès, je fus atterré; je fus sur le point de m’évanouir lorsqu’on me présenta le papier, l’ordre de faire dresser l’échafaud dans la nuit et d’y attendre le condamnéà partir de huit heures du matin.

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Le dernier moment de la vie du roi Louis XVI, d’après Charles Benazech

Je reçus presque en même temps diverses lettres, la plupart sans signature, dans lesquelles on m’avertissait que toutes les mesures étaient prises pour la délivrance du Roi pendant le trajet du Temple et place de la Révolution, et qu’à la moindre résistance que je ferais, je serais percé de mille coups.

D’autres lettres m’adjuraient de me joindre aux libérateurs du Roi, de traîner l’exécution en longueur, pour donner le temps à des hommes bien déterminés, qui devaient se trouver dans la foule, de rompre les rangs de la milice et d’enlever le Roi de dessus l’échafaud. Je l’avoue, ce dernier moyen ne me semblait ni impossible ni même improbable, et c’était le seul qui me laissât une lueur d’espoir. Je vous étonnerai bien, mon cher Pitou, en vous disant jusqu’où est allé le dévouement de certains royalistes pour le royal martyr.

La veille de l’exécution, un jeune homme est venu s’offrir à mourir à sa place, si l’on pouvait lui procurer des habits exactement semblables à ceux du Roi, de manière à ce qu’une substitution pût s’opérer sur l’échafaud sans que la foule s’en aperçût. Une foule d’autres projets, non moins chimériques, me furent confiés. Mon fils faisait partie d’un des bataillons de garde nationale chargés d’assister à l’exécution. Il était parfaitement résolu à se joindre à ceux qui essaieraient de sauver le Roi.

La foule était si grande dans les rues, qu’il était déjà plus de huit heures lorsque nous arrivâmes place de la Révolution. Gros et Barré, mes aides, avaient fait monter la machine, et c’est à peine si je l’examinai, tant je pensais qu’elle ne servirait point. Mes frères et moi, nous étions solidement armés: nous avions, sous nos houppelandes, outre nos épées, des couteaux-poignards, quatre pistolets passés dans notre ceinturon, une boîte à poudre et nos poches pleines de balles. Nous pensions qu’on ferait une tentative pour délivrer le malheureux prince et que nous ne saurions être munis de trop de moyens pour lui livrer un passage.

Aussitôt arrivé sur la place, j’ai cherché des yeux mon fils et je l’ai aperçu, à peu de distance de moi, avec son bataillon. Il me regardait d’un air d’intelligence et paraissait m’encourager en me flattant de l’espoir que, cette fois, je ne boirais pas le calice jusqu’à la lie. Je prêtais une oreille inquiète pour entendre quelque bruit qui fût l’indice d’une de ces tentatives que l’on m’avait annoncées la veille. De temps à autre, mes yeux plongeaient avec anxiété du côté des boulevards.

Tout à coup, je vois déboucher un corps de cavalerie, et, peu après, une berline attelée de deux chevaux, entourée d’une double haie de cavaliers. Plus de doute possible, plus d’illusions, c’est le Roi-Martyr qui s’avance. Ma vue se trouble, un frémissement s’empare de moi. Le Roi descend, puis il gravit les marches de l’échafaud. Hélas! J’ai fait mon devoir. Le Roi est mort, mais ce n’est pas moi qui l’ai tué. Oh! Pourquoi n’a-t-on pu le délivrer, j’aurais donné mon sang pour ne pas répandre le sien! Il est mort en Roi, en héros, en saint. Son auguste image ne s’effacera jamais de ma mémoire.»

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21 janvier 1921: Première du "Kid"à New York. Sur le tournage, Chaplin s'éprend de Lita, 13 ans. Charlot les aime très jeunes. Il divorce de la canonique Mildred, 19 ans, pour une petite qui lui donnera deux kids: Charles et Sydney.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Si Charlie Chaplin apprécie le petit Jackie Coogan, son partenaire dans le Kid, il adore plus encore les jeunes filles très, très jeunes. Ainsi, en 1918, il épouse l'actrice Mildred Harris, 17 ans. Lui a déjà l'âge canonique de 29 ans. Au lit, c'est le nirvana. Charlot aime à badiner avec la chair fraîche. Mais une fois remise verticalement, la jeune Mildred n'a pas grand-chose à dire. Chaplin commence à se lasser de cette femme-enfant, quand elle tombe enceinte. Charlot retrouve le sourire, mais pas longtemps. En juillet 1919, elle met au monde un enfant mal formé qui meurt trois jours après sa naissance. Désespoir du père. Mais un vrai artiste sait reconvertir en œuvre d'art un drame. C'est le cas de Chaplin qui était en panne d'inspiration depuis plusieurs mois. Son enfant mort lui rappelle sa propre enfance et lui fait imaginer l'histoire d'un vagabond, devenant le père de substitution d'un gamin abandonné. Le Kid est né!

À son tour, le cinéaste prend neuf mois pour enfanter son bébé. Son premier long métrage. Jamais il n'a été aussi perfectionniste, tournant plusieurs dizaines de fois certaines scènes. Pendant ce temps, les nuages s'amoncellent au-dessus du couple. Elle demande le divorce pour cruauté mentale. Craignant que les avocats de son épouse ne fassent saisir les bobines, Charlot les cache dans des emballages de café, avant de s'enfuir à Salt Lake City pour commencer le montage dans une salle d'hôtel. Le divorce est prononcé en novembre 1920, et finalement, la première du film se tient à New York, le 21 janvier 1921. L'accueil est magnifique.

L'ex-épouse de Chaplin, Mildred Harris, se console brièvement dans les bras du prince de Galles (le futur Édouard VIII). Passer des bras de Charlot à ceux d'un prince, quel joli destin. Quant à Chaplin, il enchaîne les nymphettes. Parmi celles-ci, on retrouve Lita Grey, qui avait 13 ans quand elle tourna dans le Kid. Elle tombe enceinte de lui à 16 ans, ce qui oblige Charlot à l'épouser - dans le plus grand secret - afin d'éviter l'emprisonnement pour rapports sexuels avec une mineure. Elle lui donne deux kids: Charles et Sydney.

Charlie CHaplin et Lita, 13 ans.
Charlie CHaplin et Lita, 13 ans. © Wikimedia / MK2
© Le Point.fr - Publié le 21/01/2012 à 00:04 - Modifié le 21/01/2014 à 00:00

 

 

21 janvier 1793: Couic! Louis XVI perd la tête au grand désespoir du bourreau prêt à l'épargner. Jusqu'à la dernière seconde, le bourreau espère voir le roi enlevé par des royalistes. Mais, comme sœur Anne, il ne voit rien venir...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Comme on peut se tromper! Naïvement, nous croyions que couper le cou de son roi aurait été pour un bourreau un motif de gloire. Le sommet de sa carrière. Comme le jour où François a osé faire un sourire à Ségolène en présence de Valérie, ou comme le jour où Le Pen a accédé au deuxième tour de la présidentielle... Pas du tout! Quand Charles-Henri Sanson reçoit l'ordre officiel d'installer sa boutique sur la place de la Révolution (la Concorde) pour raccourcir Louis XVI, il est profondément atterré. Il aurait mis sa tête à couper qu'au dernier moment la Convention surseoirait à l'exécution, mais la motion de sursis est repoussée par 380 voix sur 690.

Si l'exécuteur des hautes œuvres de Paris est profondément abattu par la tâche qui l'attend, c'est que, malgré son admiration pour les principes de 1789, il reste profondément attachéà la monarchie et à la personne du roi. Il aurait bien envisagé une monarchie constitutionnelle. En fait, le citoyen Capet lui a rendu deux fiers services du temps de sa splendeur royale. La première fois, au début de l'année 1789, quand Sanson est poursuivi par des créanciers qu'il est incapable de rembourser. Il faut dire qu'à l'époque déjà l'administration n'est pas pressée de régler ses factures. Cela fait des années que le Trésor n'a pas réglé le traitement du bourreau, du coup celui-ci ne peut plus honorer les siennes. En désespoir de cause, Sanson demande une audience à Louis XVI qui le reçoit dans ses petits appartements à Versailles. Bien au courant des difficultés de l'exécuteur, le roi promet de le faire payer et lui fait remettre un sauf-conduit valable trois mois pendant lesquels "Sa Majesté fait défense à ses créanciers d'exercer contre lui aucune contrainte, à tous huissiers, sergents ou autres de l'arrêter ni inquiéter; et à tous concierges et geôliers des prisons de l'y recevoir..." Ainsi le bourreau évite-t-il la prison pour dette...

Lame oblique… Le deuxième service rendu par le roi à son bourreau date du 2 mars 1792, lors d'une entrevue aux Tuileries. Louis XVI a entendu parler par son médecin personnel, le docteur Louis, d'une nouvelle machine pour couper égalitairement les têtes. Comme il adore les travaux de serrurerie, il demande à en voir les plans. Sanson accompagne le docteur Guillotin qui a réalisé les premières esquisses et le facteur de clavecins Tobias Schmidt, chargé de la construction. C'est alors que le souverain recommande un couperet à lame oblique au lieu d'une forme en croissant. Elle serait plus efficace avec les gros cous comme le sien... Voir l'éphéméride du 2 mars 1792. Le 21 janvier 1793, le citoyen Capet peut enfin tester en personne l'efficacité de sa lame oblique.

La veille de l'exécution, Charles-Henri reçoit à son domicile plusieurs missives anonymes le prévenant d'une tentative d'enlèvement de Sa Majesté entre la prison du Temple et la place de la Révolution. On le prévient qu'en cas de résistance de sa part il sera percé de mille coups. Une menace parfaitement inutile, car l'exécuteur serait le premier heureux si le roi échappait à la "Louison". À l'aube du 21 janvier, les tambours battent le rappel dans Paris, invitant chaque section à envoyer un bataillon pour protéger l'échafaud. Le fils du bourreau fait justement partie de ces citoyens convoqués. Vers huit heures, Charles-Henri et ses deux frères, Charlemagne et Louis-Martin, partent armés jusqu'aux dents pour le lieu de l'exécution, au cas où ils auraient à se défendre. La foule curieuse du spectacle est si dense dans la rue qu'il leur faut une heure pour parvenir à destination. L'échafaud a déjàété dressé par les aides de l'exécuteur.

80 000 hommes en armes… On n'attend plus que la star du jour. Dans ses mémoires, Charles-Henri écrit: "Je me réjouissais à la pensée qu'à cette heure le roi venait peut-être d'être arrachéà son escorte et fuyait sous la sauvegarde d'amis dévoués..." Faux espoir. À dix heures, la berline verte du maire de Paris, attelée de deux chevaux et entourée d'une double haie de cavaliers, débouche sur la place. Le roi est assis à l'intérieur à côté de son confesseur, l'abbé Edgeworth, d'origine irlandaise. Eu égard à son brillant passé, le citoyen Capet a obtenu de ne pas être conduit sur le lieu de son supplice dans la charrette habituelle des condamnés. Aucune tentative sérieuse d'enlèvement n'a eu lieu durant le trajet. Il faut dire que 80 000 hommes en armes sont disposés le long des rues. Le baron de Batz avait bien le projet de faire évader le roi avec 300 royalistes, mais en raison d'une dénonciation seuls quelques-uns sont présents sans pouvoir rien entreprendre. Quelques arrestations ont lieu.

Calme et majestueux, Louis XVI descend de la voiture au pied de l'échafaud peint en rouge. Les paparazzi se bousculent pour une dernière photo. La foule impressionnée garde le silence. On n'entend que les roulements de tambour qui ne cessent de battre. Stéphane Bern, qui se précipite pour interviewer le citoyen Capet, est brutalement repoussé. Sanson s'interroge: "Où sont donc ces sauveurs tant annoncés?" Impossible d'attendre plus longtemps, Louis-Martin Sanson s'avance respectueusement vers le condamné pour l'aider à enlever sa redingote brune. Mouvement de recul de Louis XVI: "C'est inutile, on peut en finir comme je suis", répond-il. Finalement, il enlève son habit seul, mais refuse d'être ligoté. Charlemagne vient à la rescousse de son frère: "C'est absolument nécessaire. L'exécution est impossible sans cela." Enfin, le confesseur parvient à ramener le roi à la raison. Ses mains sont liées, non pas avec une corde, mais avec son mouchoir. Un des aides de Sanson découpe le col de sa chemise et lui taille les cheveux pour dégager la nuque.

"Peuple, je meurs innocent"… Soutenu par le prêtre, Louis Capet monte lentement les marches menant à la plateforme sur laquelle la guillotine est dressée. Il s'avance vers l'extrémité de l'estrade pour adresser quelques mots au peuple qui s'entasse derrière les haies de soldats. Mais les tambours ne cessent de battre sur ordre du général Berruyer. "Est-ce que les tambours ne vont pas cesser?" s'enquiert-il auprès de Charlemagne qui reste muet. Alors il s'avance vers la foule, fait un geste de tête impératif vers les tambours qui, intimidés, suspendent une fraction de seconde leur roulement. Il s'écrie: "Peuple, je meurs innocent." Comme les tambours se remettent à battre, il poursuit pour les seules personnes présentes sur l'échafaud: "Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m'inculpe. Je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français!"

Les aides de Charles-Henri l'entraînent pour le garrotter sur la planche basculante. La lunette de bois se referme sur le cou royal. L'exécuteur libère le couperet qui s'abat pendant que le prêtre s'écrie: "Fils de saint Louis, montez au ciel!" C'est fini. Il est 10 h 22. Selon le conventionnel Louis-Sébastien Mercier, la lame s'est abattue trop haut, sur l'occiput, endommageant la mâchoire. Commentaire de Charles-Louis Sanson dans ses souvenirs: "Ainsi a fini ce malheureux prince, qu'un millier d'hommes résolus auraient pu sauver à ce dernier moment..."

Service funèbre expéditif… Un certain Gros, assistant de l'exécuteur, s'empare de la tête royale tombée dans le panier pour la brandir vers la foule en hurlant: "Vive la nation! Vive la République!" Quelques vivats lui répondent, mais la majorité du peuple se détourne avec horreur du spectacle sanguinolent. Quelques-uns se précipitent sur l'échafaud pour tremper leur mouchoir, leur pique ou leur sabre dans le sang du roi. L'ordre est donné de tirer le canon. C'est ainsi que la reine et ses enfants restés à la prison du Temple apprennent la mort de leur mari et père.

Le cadavre est aussitôt transportéà l'ancienne église de la Madeleine pour un service funèbre expéditif. Témoignage du vicaire Damoureau: "Arrivé au cimetière, je fis faire le plus grand silence. Un détachement de gendarmes nous fit voir le corps. Il était vêtu d'un gilet blanc, d'une culotte de soie grise, les bas pareils. Nous psalmodiâmes les vêpres, les prières du service des morts. Le corps, mis à découvert dans la bière, fut d'après les ordres du pouvoir exécutif jeté au fond de la fosse, sur un lit de chaux, puis un lit de terre, le tout fortement battu et à plusieurs reprises. La tête de Louis XVI fut mise à ses pieds."

L'exécuteur des hautes œuvres de Paris rentre chez lui, le cœur lourd. Le roi est mort. Des centaines de cous à trancher l'attendent encore. Dans sa tête, une rengaine l'obsède: "J'me fais des cous, des p'tits cous, encore des p'tits cous/ Des p'tits cous, des p'tits cous, toujours des p'tits cous/ Des cous de seconde classe, des cous de première classe..."

Exécution de Louis XVI et Sanson.
Exécution de Louis XVI et Sanson. © DR
© Le Point.fr - Publié le 21/01/2013 à 00:01 - Modifié le 21/01/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-et-un janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/21/29001391.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de servie serait un transsexuel que cela ne m'étonnerait pas; faire de la danse topless; pourquoi pas pour se réchauffer, mais de là, faire à la Sainte-Agnès un spectacle, il va un peu fort... avec la froidure qu'il fait!

 

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Ben pour la zique de ce mercredi… on va se réécouter le concert Guitar Legends 1992… Ça a du rythme et ça se laisse écouter…Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du tout bon… avec quelques souvenirs musicaux qui reviennent parfois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=UhhYqr44LfU

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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bonze

C'est le curé du village voisin qui descend en ville pour présenter ses vœux à la Mère supérieure du couvent Saint Marie. En passant dans la rue, il entend une femme à la tenue suggestive accoster un passant par un:
- 100 balles la turlutte mon beau, ça te dit?... et le curé constate alors que la femme et le passant s'engouffrent dans une petite ruelle et disparaissent. Le curé est perplexe.
Il veut en savoir un peu plus et se poste en embuscade dans ce quartier. Il entend à peu près toujours la même proposition, faites par des dames aux passants de sexe masculin:
- 100 balles pour une turlutte...
Mais il ne peut en savoir plus car même si le passant est intéressé par la proposition de la dame, le passant et la dame disparaissent toujours de sa vue. Finalement le curé abandonne et poursuit sa marche jusqu'au couvent.
Là, il présente ses vœux à la Mère Supérieure et en profite pour en savoir un peu plus à propos de la 'turlutte'.
Il lui demande:
- Dites-moi un peu ma Mère, une turlutte, c'est quoi?
- Une turlutte? C'est 100 francs, comme en ville!

 bouillon

C'est un vieux qui est atteint de la maladie de Parkinson.
Il entre dans une maison très particulière, et demande à la mère maquerelle:
- Bonjour, je voudrais cinq filles, siouplait.
- Quoi?
Cinq d'un coup, non mais ça va pas??
Et le pépé aligne alors les billets et reste planté devant la dame:
- Cinq, hein? Bon c'est d'accord.
Le pépé monte donc avec les cinq filles.
Il s'allonge sur le plumard de tout son long les bras et les jambes écartées, et il dit:
- Toi, tu m'tiens le pied gauche!
Toi, le pied droit!
Toi, le bras gauche!
Toi, le droit!...
Et toi, tu montes là-dessus, là!!
dit-il en désignant la partie la plus intime de son anatomie.
Les filles s'exécutent, et le papy fait alors:
- C'est bon, maintenant: lâchez tout!

 cuba

C'est au funérarium que ça se passe.
Un vieux Maréchal d'armée repose dans son cercueil, pendant que ses connaissances lui rendent un dernier hommage. À l'heure prévue pour la clôture de cet hommage, les employés des pompes funèbres se tournent vers Mme la Maréchale:
- Madame le Maréchale, il est temps de mener le Maréchal vers sa dernière demeure... La Maréchale réfléchit un instant et répond:
- Attendez, je songe à quelque chose...
Ayez la bonté de lui couper les burnes et de me les donner!
Les employés outrés:
- Mmmmmadame le Maréchale!
Le chagrin vous égare!
Je partage votre douleur mais je crains que...
Une mèche de cheveux, je pense, serait de meilleur...
- JE VOUS DIS DE LUI COUPER LES BURNES ET DE ME LES DONNER!...
Tous les matins pendant 40 ans il me les a fait bouffer crues, et je suis curieuse de savoir quel goût elles auront une fois cuites!

 mexique

Une dame dit, étonnée, à une voisine:
- C'est vous qui êtes de corvée pour manier la pelle à neige?
- Oui.
- Votre mari ne pouvait pas faire un travail aussi dur?
- Je vais vous expliquer.
Il fallait absolument que quelqu'un reste tout l'après-midi à la maison pour tenir compagnie à la vieille tante impotente que nous avons recueillie.
Alors, nous avons tiréà pile ou face.
- Et vous avez perdu?
- Non:
J'ai gagné.

 pipi

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C'est mercredi... et avec le temps qu'il fait on aimerait encore rester dans les plumes, mais le réveille-matin nous rappelle qu'on est seulement au milieu de la semaine... Routine pour le petit déj' pris sur le pouce, mais pas routine pour se rendre au boulot, car il ne fait pas beau... Pour les régions enneigées, les travailleurs ont le choix soit de se faire porter pâle ou de dégager la porte du garage pour aller au boulot, en conduisant prudemment ou encore utiliser les transports publics avec les avantages et les désagréments y découlant... En ces jours de neige et de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-deux janvier

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«Quand il fait beau le jour de Saint-Vincent, le vigneron s'en va chantant.»

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«À la Saint-Vincent, les glaçons perdent leurs dents ou les recouvrent pour longtemps.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est déjà jeudi... Bon sang comme le temps passe vite, la semaine a basculé et il fait toujours un temps d'hiver, perturbéà souhait... Les gosses sont contents, glissades et batailles de boules de neige à souhait, pour les mômes qui ont de la chance de pouvoir y jouer... Bon autrement pour les localités d'altitude, c'est la routine hivernale qui a commencé avec un mois de retard et les stations qui retrouvent le sourire avant les vacances de février... Certains ont hâte d'arriver au week-end pour aller skier, en espérant que la neige tienne...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps changeant à nuageux avec des bancs de nuages bas du Jura aux Préalpes et de nombreux passages nuageux au-dessus. Eclaircies plus belles et durables dans les Alpes et en Valais, hormis sur la crête sud où de faibles chutes de neige sont attendues. Dans l'après-midi, quelques faibles averses possibles sur le Jura, les Préalpes, le bassin lémanique et l'ouest du Plateau avec quelques flocons dès 500 à 800m d'altitude. Températures restant fraîches. Vent faible et variable sur le Plateau et le bassin lémanique, vent du sud-ouest faible sur le Jura et sud faible à modéré en montagne. Températures prévues pour jeudi: -1 à 1 degréà basse altitude à l'aube, puis 3 à 5 degrés l'après-midi. -3 puis 1 degré vers 1000m dans le Jura et -3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, par trop perturbée... AVEC UNE ALERTE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENTS... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la dépression plonge en Méditerranée avec de fréquentes averses au sud-est, neigeuses jusqu'en plaine dans le centre-est et aux abords du Massif central. Ailleurs le temps est plus sec mais aussi plus froid avec des gelées généralisées. Dans l’après-midi, l'instabilité reste marquée à proximité de la Méditerranée avec des averses. Plus sec du nord de l'Aquitaine à la Normandie avec le retour d'éclaircies parfois larges. En soirée, le temps redevient plus sec. Des averses neigeuses persistent en montagne. Dans la nuit, forte instabilité en Corse avec des averses orageuses. Averses neigeuses en montagne. Temps sec ailleurs… 

 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à la Martinique ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 30°; ciel couvert, pluies éparses aux Marquises avec des températures de 30°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:09 et le coucher du soleil se fera à 17:20 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu ce jour: 

Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1963: Il faisait glacial sur l'ensemble du territoire. A l'aube, les thermomètres indiquaient -11,4°à Middelkerke, -14,8° en Campine, -15,6°à Florennes et -13,1°à Zaventem
En 1942: La température sous abri dégringolait jusqu'à -17,9°à la station météo d'Uccle

 

La France pittoresque

Siège de Paris par les Normands (885-886)
D’après «Faits mémorables de l’Histoire de France», paru en 1844

Ce n’est pas sans raison que Charlemagne, à la vue des barques normandes qui venaient sous ses yeux tenter quelque pillage, s’alarmait sur le sort de l’empire. Aussitôt qu’il n’est plus, en effet, les pirates renouvellent sans relâche leurs excursions; vainement les faibles successeurs du grand empereur achètent-ils la paix, les hommes du Nord, encouragés par les riches rançons qu’ils obtiennent, souvent sans combattre, reviennent jusqu’à ce qu’ils aient enfin reçu pour établissement la province à laquelle depuis ils ont laissé leur nom...
Après avoir pillé Rouen, Nantes, Bordeaux, ils s’aventurèrent dans leurs frêles embarcations vers Paris, Orléans et Toulouse en suivant dans l’intérieur du pays le cours des fleuves. Sur leur passage tout éprouvait la férocité de ces barbares; les riches abbayes, les hameaux étaient incendiés, les habitants emmenés captifs ou tués impitoyablement, et malgré tant d’excès personne n’osait leur résister: «Nul roi. nul chef, nul défenseur ne se levait pour les combattre.»

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Siège de Paris par les Normands

La plus célèbre de leurs nombreuses expéditions contre Paris fut celle qui les amena en 885 sur les rives de la Seine. Paris, épuisé par trois invasions successives des Normands, n’occupait plus qu’une île jetée au milieu de la Seine comme un vaisseau échoue au lit du fleuve; au nord et au midi la cité avait jeté, sur les rivages où s’était autrefois étendue dans toute sa splendeur romaine la Lutèce de Julien, deux ponts, chacun défendu à son entrée par une tour.
Les Normands se présentèrent à la fin du mois de novembre 885 au nombre de quarante mille hommes environ, montant sept cents grandes barques et un nombre si considérable de petites, dit Abbon, qui a raconté le siège de Paris dans un long poème, que la rivière en était couverte dans un espace de deux lieues au-dessous de la ville. Cette armée, conduite par quatre chefs, était commandée par l’un d’eux nommé Sigefroy: d’abord il s’adressa à Gozlin, évêque de Paris, et lui demanda le passage pour lui et ses troupes; l’évêèque et le comte de Paris, Eudes, refusent, et le chef normand se retire en proférant d’horribles menaces.

Le lendemain, 27 novembre 885, le siège de Paris commença; les Normands, campés sur la rive du nord, au bas des hauteurs de Montmartre, dirigèrent leurs attaques contre la tour qui de ce côté protégeait l’entrée du pont. Gozlin, l’abbé Ebbles son neveu, le comte Eudes, ces vaillants chefs qui devaient durant treize mois résister aux efforts des Normands, s’y renfermèrent avec les meilleures troupes, les combattants les plus courageux. Un premier assaut fut donné dans lequel les Normands furent repoussés, non pas sans avoir battu à coups de pierres et de flèches l’édifice dont ils voulaient s’emparer.
Le lendemain ils reviennent avec plus d’ardeur encore dès le lever du soleil, et ils trouvent la tour plus forte et plus haute que la veille. Pendant la nuit les assiégés, sans prendre de repos, avaient réparé le dommage causé par les Normands et ajouté de nouvelles constructions. Le succès de cette seconde journée fut vivement disputé; les assaillants lançaient aux Parisiens des flèches, des pierres, et cherchaient à saper la tour du haut de laquelle les assiégés répandaient de la poix, de la cire fondue, de l’huile bouillante et précipitaient les assiégeants dans le fleuve en s’écriant: «Allez rafraîchir vos brûlures dans la Seine, ses eaux répareront votre chevelure et la rendront plus lisse.»

Vers la fin de la journée, comme les Normands étaient parvenus à ouvrir une brèche, Eudes et Ebbles font une sortie, en tuent trois cents, et rentrent après les avoir encore obligés de reculer. Les Normands, découragés par ces deux tentatives infructueuses, préparèrent des moyens puissants avant d’essayer un troisième assaut. Pendant deux mois ils suspendirent leurs attaques contre Paris; mais ils mirent à feu et à sang la rive droite de la Seine, profanant les lieux saints, ruinant les principaux édifices, pillant et tuant partout sans miséricorde.
Le 28 janvier 886 ils s’avancèrent vers la tour dont ils voulaient s’emparer, traînant une immense machine en bois montée sur seize roues et portant à chaque étage un bélier manœuvré par soixante hommes; ils achevaient le dernier étage sous les yeux mêmes des assiégés, quand une pierre lancée par une baliste frappe les deux inventeurs de cette machine et la rend inutile.

Toutefois, sans perdre courage et durant trois jours, ils reviennent à l’assaut; ils enveloppent la tour de la ville de trois côtés, essaient de rompre le pont par lequel elle communique avec Paris, et avancent sous les murs en lançant des pierres, des flèches, des balles de plomb qui tombent jusque dans la ville. La grandeur du péril appelle tous les citoyens au combat, les cloches sonnent, les trompettes retentissent; de toutes parts on invoque le nom de saint Germain, le patron de la cité, et on se rend vers le côté que menacent les ennemis.

Eudes, le vaillant comte de Paris, Robert, son frère, donnent à leurs soldats l’exemple du courage; les assiégeants, animés par l’opiniâtre résistance qu’on leur oppose, égorgent les prisonniers qu’ils ont faits et jettent leurs cadavres dans les fossés, afin de les combler. «A cette vue le saint prélat (Gozlin), rapporte Abbon, ne peut retenir ses larmes; il invoque à haute voix la mère du Dieu sauveur: à l’instant un trait volant du haut de la tour apporte à un ennemi le sort que lui souhaitait Gozlin.»
Les Normands essayèrent encore d’incendier le pont et la tour: ils remplirent plusieurs barques de bois, de feuillage, de paille, et, y mettant le feu, ils les abandonnèrent au courant du fleuve, mais elles vinrent se heurter contre les piles en maçonnerie du pont sans l’endommager. «Aussitôt le peuple de Dieu, continue le poète historien du siège de Paris, descend auprès de ces feux ennemis, les plonge dans les eaux, s’empare des barques en vainqueur, et trouve sa joie dans ce qui tout à l’heure faisait sa douleur et ses larmes.»

Cependant les Normands commençaient à douter du succès, ils s’étaient retirés dans leur camp, laissant sur place en face de Paris deux béliers, quand la rupture du pont méridional de la ville, renversé par un débordement subit, sépara de la cité la tour de défense, où douze guerriers se trouvaient alors renfermés. Aussitôt les Normands traversent la Seine, se répandent sur la rive du midi, et attaquent avec énergie la tour à laquelle on ne pouvait plus porter aucun secours.
Abandonnés de leurs concitoyens, en face de ces bandes de barbares qui se renouvellent incessamment pour l’assaut, les douze guerriers ne perdent pas courage et ils résistent avec une admirable fermeté: «Les citoyens voudraient en vain courir à la tour, dit Abbon, ils voudraient porter le secours de leurs armes à ces défenseurs qui, haletants, au nombre de douze, combattent vaillamment sans avoir craint jamais les formidables épées des Normands. Il est difficile, ajoute-t-il, de raconter leurs combats, mais voici leurs noms: Ermenfred, Ervée, Ériland, Odoacre, Ervic. Arnold, Solie, Gozbert, Uvid, Ardrade, Eimard et Gozsuin»; noms d’intrépides combattants qui méritent d’être en effet conservés dans l’histoire.

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Siège de Paris par les Normands

Au milieu de l’incendie qu’allumaient les Normands, enveloppés par les flammes et la fumée, ces douze braves combattirent toute une journée. Enfin vers le soir leurs adversaires leur crient: «Guerriers, venez vous remettre à notre foi, vous n’avez rien à craindre.» Ils sortent alors de la tour, espérant se racheter par une rançon; mais quand leurs ennemis les voient en leur pouvoir, trahissant la parole qu’ils viennent de donner, ils massacrent ces hommes, dont ils n’avaient pu loyalement triompher.

Depuis plusieurs mois, les Parisiens luttaient avec une admirable persévérance contre les Normands; toujours ils avaient espéré que le roi Charles le Gros viendrait les secourir, mais rien n’arrivait. Les Normands étaient maîtres des deux rives de la Seine; au loin on n’apercevait que le camp des barbares, et cependant les ressources diminuaient: les maladies, la famine épuisaient les forces des assiégés; l’un des chefs, le courageux Gozlin, était mort.
Dans cette extrémité, le comte de Paris se dévoua afin d’aller presser l’arrivée du roi; de grand matin il traverse au galop le camp ennemi et va trouver Charles le Gros. Au mois d’avril, Eudes, de retour de sa mission, paraissait sur les hauteurs de Montmartre: les Normands veulent s’opposer à son passage, le vaillant comte de Paris se jette parmi eux, franchit leurs rangs, et rentre dans la ville. Charles avait promis de prompts secours, mais l’indolent monarque n’arriva que dans les derniers jours d’octobre 886; encore n’osa-t-il pas combattre, il préféra payer de sept cents livres d’argent l’éloignement des barbares qui étaient depuis une année devant Paris.

C’est à ce moment que commence l’illustration des Capétiens; tandis que Charles le Gros se déshonore par sa lâche insouciance, le courage et l’activité du comte de Paris lui gagnent une influence qui prépare l’avènement de sa famille au trône jusqu’alors occupé par les Carolingiens.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Reliques de Childéric, père de Clovis, découvertes en 1653
D’après «Lisez-moi historique», paru en 1936

La tombe de Childéric, l’un des rois francs du nord-ouest de la Gaule (457-481) et père de Clovis, fut découverte fortuitement le 27 mai 1653 à Tournai près de l’église Saint-Brice, et remarquablement étudiée par l’érudit bisontin Jean-Jacques Chiflet. Outre une bague sigillaire en or portant l’inscription CHILDIRICI REGIS, qui permit l’identification du défunt, la sépulture royale renfermait des insignes de pouvoir germanique et romain, l’ensemble des reliques connaissant dès lors un tumultueux parcours.

Childéric Ier, fils de Mérovée et père de Clovis, mourut en 481, à Tournai, sa capitale. Il était âgé d’environ quarante-cinq ans. Dès qu’il eut fermé les yeux, on le revêtit de ses vêtements royaux, on l’orna de ses bijoux, on fixa à son ceinturon sa bourse remplie de pièces d’or; puis, l’ayant couché dans un coffre de bois garni de ferrures, on disposa ses armes autour de lui: l’épée à son côté gauche; la lance, à droite; la hache, sur la partie inférieure des jambes. Cela fait, le cheval du défunt ayant été sacrifié, son cadavre fut jeté dans la fosse qui reçut le cercueil du roi.
Et les siècles passèrent, et l’oubli se fit. Toute trace extérieure de la sépulture avait depuis longtemps disparu quand, brusquement, un incident banal mit au jour la dépouille royal, après douze siècles d’ensevelissement.

Un heureux coup de pioche
Au XVIIe siècle, l’église Saint-Brice, à Tournai, était entourée de petites constructions qui s’appuyaient sur elle, et qui étaient habitées par les prêtres attachés à la paroisse. La demeure du premier vicaire servait en même temps d’hospice pour les pauvres du quartier. Or, comme elle tombait en ruines, on résolut de l’abattre pour la réédifier sur place.

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Garde de l’épée de Childéric Ier

Le 27 mai 1653, à 15 heures, un pauvre diable, sourd-muet congénital, nommé Adrien Quinquin, creusait les fondations de la nouvelle construction; il était arrivéà une profondeur voisine de deux mètres et demi, quand sa pioche ramena, mélangées à la terre, une boucle en or et une centaine de pièces d’or qui s’éparpillèrent dans la tranchée. Saisi d’un joyeux étonnement, le terrassier abandonna ses outils et courut chercher le curé de Saint-Brice, pour lui montrer sa découverte.
Le doyen Gilles Patte le suivit aussitôt, accompagné de deux marguilliers de la paroisse, Jean Berlo et Nicaise Roger. Les voisins se rassemblèrent: petites gens, boutiquiers et servantes. La nouvelle de cette intéressante découverte se propageant en ville, on vit bientôt réunies autour de la fosse toutes les autorités de la cité: évêque, doyen du chapitre, chanoines de la cathédrale, etc., sans parler des badauds...

On approfondit les fouilles et on mit au jour tout le contenu de la fosse qui fut rassemblé sur les déblais (cumulo terrae et sordium) au milieu desquels brillaient d’innombrables fils d’or. Le curé et le gouverneur se partagèrent le trésor; mais nombre de débris furent recueillis par des amateurs improvisés.
- Parmi les personnalités assistant à la découverte, se trouvait le chanoine Jean Chiflet, qui remarqua particulièrement un anneau sigillaire en or sur lequel on lisait l’inscription: CHILDERICI REGIS. Cet anneau donnait à la trouvaille toute sa signification. Chiflet en prit une empreinte et l’envoya à son père, Jacques Chiflet, médecin (à Anvers) de l’archiduc Léopold-Guillaume qui gouvernait les Pays-Bas au nom du roi d’Espagne, Philippe IV.

L’archiduc comprit aussitôt la valeur inestimable du trésor et manœuvra assez habilement pour que les autorités de Tournai lui en fissent présent. En signe de satisfaction, il nomma le premier magistrat de la ville, maître Jean de Bargibant, chevalier dé ses ordres* et fit remettre six doublons d’or au pauvre «trouveur» Adrien Quinquin.

Un médecin archéologue
Aussitôt reçu le trésor de Childéric, Léopold-Guillaume le confia à Jacques Chiflet avec mission d’en poursuivre une étude minutieuse et de faire reproduire par des graveurs réputés tous les objets recueillis. Ce médecin était un de ces érudits encyclopédiques dont l’esprit possède assez de souplesse pour s’adapter sans cesse à des études nouvelles.

Néà Besançon, le 21 janvier 1588, il avait étudié la médecine à Dôle, à Paris, à Montpellier et à Pavie. Après avoir beaucoup voyagé, il était devenu médecin de l’archiduchesse Isabelle-Claire-Eugénie, souveraine des Pays-Bas, qui l’avait député en Espagne, au roi Philippe IV. De retour en Flandre, il fut choisi, après la mort de l’archiduchesse, comme premier médecin du cardinal Ferdinand, puis de l’archiduc Léopold-Guillaume, gouverneurs successifs des Pays-Bas. Lorsqu’il mourut, en 1673, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, Chiflet avait publié trente-cinq ouvrages: deux en français, les autres en latin, étudiant La ville de Besançon, L’Iccius portus de César, La Toison d’Or, Les Tombeaux germains, La Loi salique, Le Quinquina, Le Saint-Suaire, La Sainte Ampoule, Les Lys de France, L’Origine des Capétiens et enfin Le Tombeau de Childéric.
Cette dernière étude, commencée en novembre 1653 et terminée en 1655, constituait un volume in-4° de 376 pages, orné de 27 planches et de gravures sur cuivre. Voici son titre exact: Anastasis Childerici I, Francorum regis, sive thesaurus sepulchralis, Tornaci Nerviorum effusus et commentario illustratus, auctore Jean-no-Jacobo Chiffletio, equite, regio archiatrorum comite, et archiducali medico primario:Antverpiae, ex officina Plantiniana Balthasaria Moreli, M.DC.LV.

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Reproduction de l’anneau sigillaire de Childéric découvert en 1653

En 1656, Léopold-Guillaume quitta les Pays-Bas pour aller se reposer à Vienne, emportant avec lui le trésor sépulcral de Childéric. Il mourut le 19 novembre 1662, et son neveu, Léopold Ier, empereur d’Allemagne, hérita de sa collection.

Le trésor mérovingien en France
Or il se trouva que Louis XIV rendit service à l’empereur en lui envoyant un corps d’armée pour l’aider à repousser les Turcs en Hongrie (1664). Jean-Philippe de Schönborn, archevêque de Mayence et prince électeur du Saint-Empire, conseilla à Léopold de payer sa dette de reconnaissance au grand Roi, en lui faisant présent du tombeau de Childéric. Ce don du plus ancien monument de la monarchie française ne pouvait qu’être agréable à Louis XIV, qui le reçut au château de Saint-Germain, le 2 juillet 1665, et, après l’avoir admiré, le confia au Cabinet des Médailles installé au Louvre.

Mais le trésor mérovingien allait connaître une aventure singulière. Tout d’abord, le Cabinet des Médailles ayant été transféréà la Bibliothèque royale, les reliques de Childéric demeurèrent dans ses vitrines, à travers la Révolution, le premier Empire et la Restauration, quand, subitement, la plupart d’entre elles disparurent...

Dans la nuit du 5 au 6 novembre 1831, en effet, des voleurs s’introduisirent dans le Cabinet des Médailles. Ils y dérobèrent maints objets précieux en or, parmi lesquels se trouvait le trésor dé Childéric... Ils commencèrent de fondre leur butin; mais, sur le point d’être découverts par la police, ils ne songèrent plus qu’à se débarrasser des objets qui leur restaient et qui, saisis entre leurs mains, auraient été des pièces à conviction trop compromettantes: et ils ne trouvèrent rien de mieux que de les jeter dans la Seine!
Grâce à la cloche à plongeur, on put en repêcher, au pont de la Tournelle, la majeure partie; et c’est tout ce qui nous reste du tombeau de Childéric. Ce n’est malheureusement qu’une très faible portion du trésor exhuméà Tournai; mais ces rares souvenirs qui nous ont été conservés présentent une valeur inestimable. Nous allons les passer rapidement en revue.

Armes et bijoux
L’épée de Childéric fut vue entière le jour de la découverte; mais la lame en fer, entièrement oxydée, tomba en poussière dès qu’on la toucha. Son fourreau, en bois recouvert de cuir, s’était consumé dans la terre. Il ne nous reste de cette arme que les parties à peu près inaltérables, parce qu’elles étaient en or.

La poignée, qui mesure 85 millimètres de longueur sur 35 millimètres de diamètre, n’est pas exactement cylindrique, mais un peu aplatie; son armature, en fer et en bois, avait été restaurée par les soins de Jacques Chiflet; les lames d’or qui la recouvrent sont des pièces authentiques; elles sont divisées par trois nervures horizontales en quatre compartiments dont le diamètre va en diminuant à mesure qu’on s’éloigne de la pointe de l’arme.
Le pommeau a été perdu. La garde, la chape qui ornait le fourreau, l’anneau qui l’entourait au centre, la garniture de son extrémité sont en cloisonnage d’or sertissant des verres rouges translucides, et cet ensemble ornemental est d’une très grande richesse.

La francisque et le fer de la lance ont été vivement attaqués par la rouille; le manche en bois de ces deux armes a été détruit par l’humidité du sol.
On trouva, dans la fosse de Tournai, un globe de cristal d’un pouce et demi de diamètre. Bien des hypothèses ont étéémises sur sa destination. Les préoccupations médicales de Jacques Chiflet l’avaient conduit à penser que le roi devait tenir cette boule dans sa main pour se rafraîchir, quand il avait la fièvre. Ribault y voit plutôt un symbole de la puissance royale, quelque chose d’analogue au globe que les artistes placent dans la main de Dieu ou dans celle de l’empereur. L’hypothèse la plus vraisemblable est celle de Montfaucon et de l’abbé Cochet, pour qui cette boule de cristal devait être enchâssée dans une monture de métal et suspendue, soit au cou du roi, soit à l’extrémité d’une fibule.

De nombreuses boucles recueillies dans la fosse de Childéric, il ne nous reste qu’un anneau d’or pur et massif qui devait être la boucle du ceinturon du roi. Chiflet avait fait dessiner son ardillon qui est maintenant perdu; mais il nous reste l’ardillon d’une petite boucle; le petit et le grand étaient incrustés de verroteries, ornementation qui semble tout à fait particulière.

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Abeilles d’or de Childéric Ier

Chiflet rapporte avoir vu à Tournai une telle quantité d’abeilles d’or qu’on ne put en apprécier le nombre; il estime que le chiffre devait dépasser 300. Il nous en reste deux: ces ornements ont, en effet, la forme générale d’une abeille, avec la tête et le corselet nettement dessinés, et deux ailes incrustées de verre rouge. Une attache ventrale semble avoir été placée pour les fixer à une étoffe qui, dans l’occasion, était le manteau de Childéric. Le corps du roi avait été revêtu de son manteau de cérémonie, en soie de couleur pourpre, brochée d’or et parsemée d’abeilles du même métal. Napoléon Ier reprit cette idée pour son compte, et, répudiant les lys des Bourbons, il replaça sur le manteau du sacre les abeilles de Childéric...
Il y avait, dans le tombeau du roi mérovingien, autant de pièces de monnaie que d’abeilles: plus de 100 pièces d’or et 200 d’argent. Les pièces d’or portaient les effigies de neuf empereurs d’Orient et d’Occident, tous contemporains de Childéric; le dernier représentéétait Zenon (c’est au cours de la septième année du règne de cet empereur que mourut Childéric). Les pièces d’argent ont toutes disparu; il nous reste deux pièces d’or de Léon, empereur d’Orient.

Le portrait de Childéric
Une des pièces les plus importantes du tombeau de Childéric est l’anneau sigillaire du roi. Nous ne possédons pas le véritable anneau qui été volé eh 1831, et qu’on n’a pas retrouvé au pont de la Tournelle. Celui qu’on présente aujourd’hui est une reconstitution galvanoplastique qui a été donnée par Peigné-Delacour. Il nous reste à dire d’après quels documents cette reconstitution a pu être faite.

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Dessin de Dauban, d’après l’empreinte conservée à la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris

Le Cabinet des Médailles possédait une empreinte sur plâtre du chaton de l’anneau de Childéric, qui avait été prise par Muret, entre les années 1829 et 1831; mais ce moulage était entièrement défectueux. Heureusement, en 1857, Dauban, alors employé au Cabinet des Médailles, découvrit, à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, une empreinte sur cire, parfaitement conservée, de l’anneau sigillaire perdu. Cette empreinte se trouve appliquée sur la marge de la page 118 d’une Histoire (manuscrite) de sainte Geneviève et de son église apostolique à Paris, écrite par le Père F.-C. du Molinet, chanoine et bibliothécaire de l’abbaye Sainte-Geneviève-du-Mont, entre les années 1670 et 1687.

Parlant du père de Clovis, l’auteur écrivait: «Il est appelé ordinairement Cildericus, et mesme ce nom se void gravéà l’entour de sa figure qui est son anneau d’or gardé au Cabinet du Roy, qui fut trouvé dans son sépulchre à Tournay, l’an mil six cent cinquante-trois, dont voici l’empreinte.» En regard de cette note, dans la marge, on voit, en effet, l’empreinte du cachet de Childéric prise avec de la cire rouge sur un morceau de papier qui a été ensuite fixéà la page du manuscrit. C’est d’après cette excellente empreinte, et d’après le dessin de Jacques Chiflet dont elle démontre l’exactitude, qu’a été exécutée la reconstitution de la Bibliothèque Nationale.

L’anneau dé Childéric était en or massif très dur. Sa tige, ronde extérieurement, plate intérieurement, mesure 13 millimètres de largeur. L’ouverture est de 27 millimètres: Childéric avait donc de gros doigts. Le chaton ovale mesure 23,5 mm de haut sur 17,5 mm de large. Il porte l’effigie royale, présentée de face. Le visage est imberbe. Une longue chevelure, séparée par une raie au milieu du front, retombe sur les épaules. Le buste est drapé dans une tunique romaine. La main droite tient une lance appuyée sur l’épaule droite. En somme, c’est une effigie semblable à celle des empereurs romains. Autour de la tête est gravée la légende: CHILDERICI REGIS (Childéric roi).

Après cette brève revue, nous sommes eh droit de nous demander: «Et Childéric? N’était-il rien resté de lui-même sous le manteau semé d’abeilles d’or?» Tous ceux qui étaient au bord de la fosse de Tournai, en 1653, ont pu voir le squelette entier du roi mérovingien; on le mesura et on lui trouva une longueur de cinq pieds et demi. Mais ce fut tout. On n’accorda pas plus d’attention à ses ossements qu’à ceux de son cheval, et, si l’on conserva les armes précieuses et les bijoux éclatants, on se borna à restituer à la terre une dépouille que les assistants trouvèrent sans valeur.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-deux janvier 1888: Louise Michel se fait tirer dessus par un catho maladroit. Prise de compassion pour son agresseur, Pierre Lucas, un chouan illuminé, l'héroïne de la Commune de Paris refuse de porter plainte contre lui.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À 58 ans, la Vierge rouge est toujours sur la brèche. Rien ne peut étouffer ni la rage ni la flamme qui animent Louise Michel. L'héroïne de la Commune de Paris, celle qui a été la première à brandir le drapeau noir de l'anarchie, est revenue de sa déportation en Nouvelle-Calédonie aussi remontée qu'un Montebourg après Florange... Le 22 janvier 1888, Louise frôle la mort. Le matin, elle arrive au Havre pour donner deux grandes conférences publiques: la première, dans l'après-midi, au théâtre-concert la Gaîté, rue Royale. La deuxième, le même soir, dans la salle de l'Élysée. Le thème: "Les scandales et l'idée révolutionnaire". Son pain quotidien. Olivier Besancenot a même demandé un jour de congé pour assister à la conférence de son idole.

Si Louise a de fervents supporters, elle incarne le diable pour d'autres. Notamment pour Pierre Lucas, 32 ans, un Breton fervent catholique et un peu simplet. Non, ce n'est pas redondant... Il décide d'aller voir de ses propres yeux à quoi ressemble le diable en jupon. Il se rend à la première conférence, dont l'atmosphère est houleuse. Déchaînée, Louise traite le gouvernement de "ramassis de dupeurs et de voleurs". Des contradicteurs présents dans la salle hurlent et l'insultent. Certains disent qu'il faut la foutre à l'eau et qu'elle ne fait que s'enrichir à donner ce type de conférence. Débarquant de sa cambrousse, notre bon Lucas a le cerveau complètement retourné par l'ambiance. Il se prend pour le héros chargé de débarrasser la France de cette enragée qui hurle à la tribune. Il quitte la salle pour se rendre dans une armurerie où il acquiert un revolver. En route, il s'arrête pour écluser quelques verres avec des amis de rencontre qui le chauffent à blanc. Dans un état second, il se rend à la deuxième conférence de Louise Michel. Il croise en chemin monseigneur Vingt-Trois avec un panneau: "Non au mariage gay".

"Masque tragique"… La salle est bourrée à craquer avec 2000 personnes. Les pro et les anti-Michel s'affrontent par des insultes, avec des chants. Sur l'estrade, la Vierge rouge poursuit son discours d'une voix monocorde: "Le capital doit disparaître, car les usines ne sont rien s'il n'y a pas d'ouvriers. Il faut que nous sortions de l'auge où chacun se pousse du coude. Nous y arriverons par l'instruction que les humbles et les pauvres ne peuvent avoir aujourd'hui." Elle poursuit en tirant à boulets noirs sur l'armée, sur les guerres. Montebourg, venu en catimini, applaudit.

Pierre Lucas, dont la raison vacille, prend ce discours comme une insulte. Il se lève pour demander la parole. L'oratrice le remarque et écrira plus tard dans ses Mémoires: "C'est un homme grand, au visage régulier et doux, comme empreint de douleur et de rêve, tellement que je dis aux amis près de moi: Cet homme a le masque tragique." Le président de la séance l'invite à rejoindre la tribune. Il commence à parler d'une façon incohérente: "Je ne vous parlerai pas dans un français bien rectal." (Sans doute fait-il référence à recteur et non pas à rectum.) "Je viens déclarer qu'il ne me semble pas admissible de donner 50 centimes à des orateurs qui nous traitent d'assassins et de voleurs! Je suis breton, je n'ai jamais tué, ni volé!" poursuit-il.

Deux balles à bout portant… On le fait asseoir derrière Louise Michel qui reprend la parole, désireuse de raconter une anecdote. Seulement, derrière elle, le bon catholique Lucas se lève, esquisse un signe de croix et lui tire deux balles à bout portant. Sans doute Dieu est-il anarchiste ce soir-là, car elle ne sent qu'une petite brûlure qui lui fait lancer à la foule: "Ce n'est rien. C'est un imbécile qui a tiréà blanc." En fait, une balle s'est logée dans le temporal gauche, tandis que l'autre s'est fichée dans son chapeau, en arrachant au passage un bout du lobe de l'oreille. Deux médecins tentent en vain d'extraire la balle, mais, guère affectée, elle préfère rentrer à Paris dès le lendemain matin par le train. La première balle ne sera jamais extraite.

Juste après les coups de feu, les amis de Louise Michel sautent sur le dos du tireur pour le mettre hors d'état de nuire, avant de le livrer aux agents présents dans la salle. Lucas est aussitôt conduit à la maison d'arrêt du Havre. Le 28 janvier, il écrit à Louise Michel pour lui demander d'intercéder en sa faveur auprès des juges. À la surprise de certains, celle-ci ne se fait pas prier. La diablesse anarchiste a bon coeur, mais elle considère surtout son assassin comme une victime des curés et des bourgeois manipulateurs. Aussi prend-elle sa plus belle plume pour écrire aux juges: "Pierre Lucas n'est pas coupable, c'est nous qui serions criminels en le laissant condamner... Si sa mise en liberté tardait trop, je retournerais au Havre, et cette fois ma conférence n'aurait d'autre but que d'obtenir cette mesure de justice." Elle écrit même à l'épouse de Lucas: "Apprenant votre chagrin, je désirerais vous rassurer. Comme il est inadmissible que votre mari ait agi avec discernement, il est impossible qu'il ne vous soit pas rendu..." Elle va jusqu'à charger un avocat d'obtenir l'acquittement de Lucas, ce qu'il fait. Gangréné par la tuberculose, le chouan ne profite pas longtemps de sa liberté. Deux ans après sa tentative avortée d'assassinat, c'est lui qui meurt.

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Pierre Lucas (à gauche) a tenté d'assassiner Louise Michel (à droite). © DR
© Le Point.fr - Publié le 22/01/2012 à 00:04 - Modifié le 22/01/2015 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-deux janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/22/29010497.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service devenant de plus en plus cinglé pense que tous les trous devraient être bouchés; en constatant que ce n'est pas en se mettant une banane ou un parapluie dans le derrière même ouvert, ne protège pas de la pluie tenace ou de la neige qui tombe...

 

dicton0122

 

Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter le concert de Queen au stade de Wembley en 1986… Ça a du rythme et ça se laisse écouter…Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du tout bon… avec quelques souvenirs musicaux qui reviennent parfois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=wKp61cI3Q0k

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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banlieue-recrutement

C'est un monsieur et une dame du troisième âge qui viennent de se marier.
Et tout de suite, ils se rendent compte qu'il y a un petit problème dans leur vie sexuelle.
Alors ils vont consulter un psychologue. Après les avoir entendus, le psychologue leur dit que le problème doit provenir du fait que Madame est beaucoup plus grande que Monsieur. Alors il leur suggère à Monsieur de se faire réaliser des chaussures spéciales à semelles et talons compensés, de manière à rehausser son ego... Le mois d'après, le psychologue les revoit et il leur demande comment leur vie amoureuse a évolué depuis l'achat des nouvelles chaussures. La femme répond:
- Oh oui, ça va beaucoup mieux, mais bon sang, qu'est-ce que ça salit les draps

 corse-gaz

C'est l'histoire du père Eugène sur son lit de mort. Il a ses trois fils autour de lui.
Alors que le vieillard semble s'être endormi, les trois fils commencent à discuter des formalités liées aux obsèques.
Le premier dit:
- On ne devrait pas dépasser 3000 francs pour le cercueil.
Le second dit:
- T'es fou, avec 2000 francs ça suffira à l'aise.
Et le dernier dit:
- Bah, pour une caisse de bois, ça devrait pas dépasser 1000 balles!
Mais soudain, le père Eugène se réveille.
En fait, il a tout entendu de la conversation de ses fils ingrats... Aussi, voulant leur faire payer leur cupidité, il leur dit:
- Les enfants, il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dite et que vous devez savoir avant que je ne m'en aille. Ce fardeau est trop lourd à porter... Les enfants, votre mère et moi, on n’a jamais été mariés!
Alors les fils horrifiés:
- Tu veux dire qu'on est des...
Et le père Eugène:
- Ouais mes gars. Et des qui valent pas cher en plus!

 emeutes-banlieue

- Un homme dans la cinquantaine s'est pratiqué sur lui-même un Lorena bobbit (une émasculation) alors qu’il était en pleine démence éthylique. Il est amené aux urgences; là, l'urologue pense qu'il est possible de réparer le malheur si on retrouve le bout de pénis et qu'il est en bon état. La police est donc dépêchée sur les lieux du drame et se met à rechercher le bout de pénis.
Dans une des pièces, les policiers remarquent un caniche qui semble s'étouffer avec quelque chose:
Un des policiers parvient alors à extraire un bout de pénis en piteux état hors de la gueule de l'animal après un bref combat.
De retour à l’hôpital, l'urologue, après examen du bout retrouvé décide que finalement, l'homme devra apprendre à faire pipi assis...

 locataire

C'est un gars qui flâne en rue et qui remarque un cabinet de médecin.
Tiens, j'avais jamais vu qu'il y avait un toubib dans ce coin.
Le gars entre dans le hall et s'adresse à l'infirmière qui est installée au bureau d'accueil:
- Voilà, j’ai un peu mal la gorge et j'aimerais voir le docteur.
- Et bien déshabillez-vous et veuillez patienter dans la salle d'attente.
- Me déshabiller... complètement?
- C'est cela oui, à poil!
Devant une infirmière si catégorique, notre gars n'ose pas broncher et s’exécute immédiatement.
Il passe dans la salle d'attente et voit deux patients assis dans le même état vestimentaire que lui.
Il s'assied timidement et s'adresse au premier:
- Dites-moi monsieur, ça ne vous embête pas d'être ainsi tout nu?
- Oh si, mais que voulez-vous, il y a vingt ans que je viens ici, c’est un médecin très autoritaire mais il faut bien le reconnaître, un excellent praticien.
Puis au deuxième:
- Et vous monsieur, ça ne vous ennuie pas?
- Oh que si, et d'autant plus que je ne suis pas malade, je suis délégué médical…

 statistiques-delinquances

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C'est jeudi et avec le temps qu'il fait on aimerait toujours rester dans les plumes, mais le réveille-matin nous rappelle qu'il nous reste deux jours de boulot... Encore routine pour le petit déj' pris sur le pouce, mais pas routine pour se rendre au boulot, car il ne fait pas beau... Attention au verglas sur le trajet menant sur les lieux de travail, en conduisant prudemment en ayant un œuf sous l'accélérateur... En ces jours de neige et de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-trois janvier

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«Quand il fait beau le jour de Saint-Vincent, le vigneron s'en va chantant.»

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«À la Saint-Vincent, les glaçons perdent leurs dents ou les recouvrent pour longtemps.»

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 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est déjà jeudi... Bon sang comme le temps passe vite, la semaine a basculé et il fait toujours un temps d'hiver, perturbéà souhait... Les gosses sont contents, glissades et batailles de boules de neige à souhait, pour les mômes qui ont de la chance de pouvoir y jouer... Bon autrement pour les localités d'altitude, c'est la routine hivernale qui a commencé avec un mois de retard et les stations qui retrouvent le sourire avant les vacances de février... Certains ont hâte d'arriver au week-end pour aller skier, en espérant que la neige tienne...

 

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec -2° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps changeant à nuageux avec des bancs de nuages bas du Jura aux Préalpes et de nombreux passages nuageux au-dessus. Eclaircies plus belles et durables dans les Alpes et en Valais, hormis sur la crête sud où de faibles chutes de neige sont attendues. Dans l'après-midi, quelques faibles averses possibles sur le Jura, les Préalpes, le bassin lémanique et l'ouest du Plateau avec quelques flocons dès 500 à 800m d'altitude. Températures restant fraîches. Vent faible et variable sur le Plateau et le bassin lémanique, vent du sud-ouest faible sur le Jura et sud faible à modéré en montagne. Températures prévues pour jeudi: -1 à 1 degréà basse altitude à l'aube, puis 3 à 5 degrés l'après-midi. -3 puis 1 degré vers 1000m dans le Jura et -3 degrés vers 2000m d'altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison, par trop perturbée... AVEC UNE ALERTE ORANGE DANS TROIS DÉPARTEMENTS... c'est l'hiver... Avec pour ce jour: en matinée, la dépression plonge en Méditerranée avec de fréquentes averses au sud-est, neigeuses jusqu'en plaine dans le centre-est et aux abords du Massif central. Ailleurs le temps est plus sec mais aussi plus froid avec des gelées généralisées. Dans l’après-midi, l'instabilité reste marquée à proximité de la Méditerranée avec des averses. Plus sec du nord de l'Aquitaine à la Normandie avec le retour d'éclaircies parfois larges. En soirée, le temps redevient plus sec. Des averses neigeuses persistent en montagne. Dans la nuit, forte instabilité en Corse avec des averses orageuses. Averses neigeuses en montagne. Temps sec ailleurs…  

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°; à la Martinique ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°; Polynésie française ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 30°; ciel couvert, pluies éparses aux Marquises avec des températures de 30°; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -2°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 08:09 et le coucher du soleil se fera à 17:20 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de janvier en France

T Max.: 25.5°C (Solenzara le 02/01/1962)
T Min.: -27.1°C (Grenoble-St Geoirs le 03/01/1971)
Précip.: 185.4 mm (Mont Aigoual le 03/01/2008)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu ce jour: 

Jeudi 22 janvier à 08h16, coefficient 109, à 20h42 coefficient 109
Vendredi 23 janvier à 09h01, coefficient 109, à 21h26 coefficient 107
Samedi 24 janvier à 09h45, coefficient 104, à 22h08 coefficient 99
Dimanche 25 janvier à 10h28, coefficient 93, à 22h50 coefficient 87

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1963: Il faisait glacial sur l'ensemble du territoire. A l'aube, les thermomètres indiquaient -11,4°à Middelkerke, -14,8° en Campine, -15,6°à Florennes et -13,1°à Zaventem
En 1942: La température sous abri dégringolait jusqu'à -17,9°à la station météo d'Uccle

 

La France pittoresque

 

 

 

 

 

Pour l’éphéméride du vingt-trois janvier c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/01/23/29019348.html

 

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service devenant de plus en plus cinglé prend son pied n'importe où, n'importe quand, et avec n'importe qui, profitant de tout et de rien, surtout de sa mauvaise mémoire des dates, car la Saint-Barnard c'était hier...

 

dicton0123

 

Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter le concert de Queen au stade de Wembley en 1986… Ça a du rythme et ça se laisse écouter…Allez les amis, faites-vous plaisir, car c’est du tout bon… avec quelques souvenirs musicaux qui reviennent parfois… je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=wKp61cI3Q0k

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et automnal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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banlieue-recrutement

C'est un monsieur et une dame du troisième âge qui viennent de se marier.
Et tout de suite, ils se rendent compte qu'il y a un petit problème dans leur vie sexuelle.
Alors ils vont consulter un psychologue. Après les avoir entendus, le psychologue leur dit que le problème doit provenir du fait que Madame est beaucoup plus grande que Monsieur. Alors il leur suggère à Monsieur de se faire réaliser des chaussures spéciales à semelles et talons compensés, de manière à rehausser son ego... Le mois d'après, le psychologue les revoit et il leur demande comment leur vie amoureuse a évolué depuis l'achat des nouvelles chaussures. La femme répond:
- Oh oui, ça va beaucoup mieux, mais bon sang, qu'est-ce que ça salit les draps

 corse-gaz

C'est l'histoire du père Eugène sur son lit de mort. Il a ses trois fils autour de lui.
Alors que le vieillard semble s'être endormi, les trois fils commencent à discuter des formalités liées aux obsèques.
Le premier dit:
- On ne devrait pas dépasser 3000 francs pour le cercueil.
Le second dit:
- T'es fou, avec 2000 francs ça suffira à l'aise.
Et le dernier dit:
- Bah, pour une caisse de bois, ça devrait pas dépasser 1000 balles!
Mais soudain, le père Eugène se réveille.
En fait, il a tout entendu de la conversation de ses fils ingrats... Aussi, voulant leur faire payer leur cupidité, il leur dit:
- Les enfants, il y a quelque chose que je ne vous ai jamais dite et que vous devez savoir avant que je ne m'en aille. Ce fardeau est trop lourd à porter... Les enfants, votre mère et moi, on n’a jamais été mariés!
Alors les fils horrifiés:
- Tu veux dire qu'on est des...
Et le père Eugène:
- Ouais mes gars. Et des qui valent pas cher en plus!

 emeutes-banlieue

- Un homme dans la cinquantaine s'est pratiqué sur lui-même un Lorena bobbit (une émasculation) alors qu’il était en pleine démence éthylique. Il est amené aux urgences; là, l'urologue pense qu'il est possible de réparer le malheur si on retrouve le bout de pénis et qu'il est en bon état. La police est donc dépêchée sur les lieux du drame et se met à rechercher le bout de pénis.
Dans une des pièces, les policiers remarquent un caniche qui semble s'étouffer avec quelque chose:
Un des policiers parvient alors à extraire un bout de pénis en piteux état hors de la gueule de l'animal après un bref combat.
De retour à l’hôpital, l'urologue, après examen du bout retrouvé décide que finalement, l'homme devra apprendre à faire pipi assis...

 locataire

C'est un gars qui flâne en rue et qui remarque un cabinet de médecin.
Tiens, j'avais jamais vu qu'il y avait un toubib dans ce coin.
Le gars entre dans le hall et s'adresse à l'infirmière qui est installée au bureau d'accueil:
- Voilà, j’ai un peu mal la gorge et j'aimerais voir le docteur.
- Et bien déshabillez-vous et veuillez patienter dans la salle d'attente.
- Me déshabiller... complètement?
- C'est cela oui, à poil!
Devant une infirmière si catégorique, notre gars n'ose pas broncher et s’exécute immédiatement.
Il passe dans la salle d'attente et voit deux patients assis dans le même état vestimentaire que lui.
Il s'assied timidement et s'adresse au premier:
- Dites-moi monsieur, ça ne vous embête pas d'être ainsi tout nu?
- Oh si, mais que voulez-vous, il y a vingt ans que je viens ici, c’est un médecin très autoritaire mais il faut bien le reconnaître, un excellent praticien.
Puis au deuxième:
- Et vous monsieur, ça ne vous ennuie pas?
- Oh que si, et d'autant plus que je ne suis pas malade, je suis délégué médical…

 statistiques-delinquances

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C'est jeudi et avec le temps qu'il fait on aimerait toujours rester dans les plumes, mais le réveille-matin nous rappelle qu'il nous reste deux jours de boulot... Encore routine pour le petit déj' pris sur le pouce, mais pas routine pour se rendre au boulot, car il ne fait pas beau... Attention au verglas sur le trajet menant sur les lieux de travail, en conduisant prudemment en ayant un œuf sous l'accélérateur... En ces jours de neige et de froidure, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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