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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du treize mars

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«À la Sainte-Euphrasie, sur ses bourgeons on s'extasie.»

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«An qui produit pas trop de glands, pour la santé n'est pas bon an.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, la semaine active se termine pour beaucoup ce soir et tout le monde est content car le beau temps est encore de mise dans la majorité des régions... avec le week-end en point de mire, l'ambiance est sereine dans les usines comme dans les bureaux...comme quoi un rayon de soleil et un peu de chaleur peut changer la face du monde... Les oiseaux gazouillent ou piaillent, la saison des amours s'approche et les habillements ont plus de couleur qu'il y a un mois, le printemps se rapproche... Pour les chanceux de nature, jouez aux jeux de hasards, et peut-être devenez millionnaire...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 0° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, bien ensoleillé en matinée, mais dans une atmosphère brumeuse dans les basses couches. Rares grisailles pas totalement exclues ça et là. En cours d'après-midi, arrivée de nuages d'altitude par le sud-ouest, atténuant l'ensoleillement de la fin de journée. Températures de saison. Températures prévues pour vendredi: minimales -2 à 2°, maximales 11 à 14°. Dans le Jura à 1000 m: -12 à -4 puis 6 à 7°. En montagne: -2 puis 0°à 2000 m, -8 puis -7°à 3000 m. Vent du sud-ouest variable et faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Sud-ouest faible à modéré en montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... un peu perturbée et plus frais...  eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: en matinée le ciel est couvert et le temps pluvieux de la Normandie jusqu'au sud-ouest avec un peu de neige sur les Pyrénées au-dessus de 1000m, alors que sur la Bretagne nuages porteurs d'averses et éclaircies alternent.
Plus à l'est le soleil l'emporte après dissipation des brouillards matinaux. L'après-midi le passage pluvieux progresse vers l'est du pays et persiste sur la Normandie le massif central et l'ouest de Rhône Alpes.
A l'arrière, de la Bretagne jusqu'au Midi-Pyrénées c'est un temps instable avec des averses, plus nombreuses près des côtes. La limite pluie neige s'abaisse progressivement vers 700m en soirée sur les Pyrénées et le Massif Central.
Sur le nord-est, les Alpes et le pourtour méditerranéen le voile nuageux s'épaissit mais le temps reste clément.

Le vent de nord-ouest souffle vers 70/80 km/h en rafales sur les côtes bretonnes, la tramontane souffle à 70/80 km/h localement 90km/h sur le Roussillon.
Les températures minimales varient de 0 à 6 degrés avec de petites gelées sur les Ardennes l'Alsace et la Lorraine, de 7 à 9 degrés sur la façade Atlantique, la vallée de la Garonne et le golfe du Lion. L'après-midi elles s'échelonnent de 8 à 14 degrés, 15 à 18 degrés autour de la Méditerranée et la Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 29°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°;  ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 26° aux Marquises; bancs de brouillard et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -11°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:51 et le coucher du soleil se fera à 18:36 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 2002: En début d'après-midi, on relevait 17,2°à Virton, 6,1°à Bruxelles et 4,2°à Coxyde
En 1962: La température maximale sous abri ne dépassait pas -3,3° au Mont-Rigi.
En 1956: Aux heures les moins froides de la journée la température n'excédait pas 1,7°à Zaventem
En 1951: Des orages accompagnés de fortes bourrasques provoquaient de nombreux dégâts sur notre territoire
En 1925: À l'aube, la température ne dépassait pas -8°à Uccle, -12,8°à Chimay et -15°à Thimister

 

Les journées mondiales et internationales

Le treize mars c’est la Journée mondiale de prière pour la Birmanie
http://www.journee-mondiale.com/32/journee-mondiale-de-priere-pour-la-birmanie.htm 

AungSanSuuKyi

 

Le treize mars c’est la Journée mondiale du rein
http://www.journee-mondiale.com/257/journee-mondiale-du-rein.htm

 rein

 

Le treize mars c’est la Journée mondiale contre l'endométriose
http://www.journee-mondiale.com/370/journee-mondiale-contre-l-endometriose.htm

 endometriose

 

Les expressions françaises décortiquées

On boit un coup ou on s'encule?

Utilisé:
- par ceux que de longues tergiversations exaspèrent, en espérant qu'enfin une décision sera prise
- dans une assemblée où l'on s’ennuie ferme

Origine
Oui, je sais, dans le genre trivial, elle assure! Mais elle existe pourtant et elle m'a déjàété demandée par trois personnes ces derniers mois. C'est donc la preuve qu'elle intéresse au moins certains. Et je ne peux décompter ceux qui n'ont pas osé faire la demande...
Voilà une expression très récente (fin du XXe siècle, employée dans la littérature au moins par Alphonse Boudard dans «Chère visiteuse») et quelque peu graveleuse qu'on ne risque pas d'entendre chez les Desgrand-Lacour®.
Elle est en effet caractéristique des milieux populaires où l'audace verbale est considérée comme un effet plaisant, d'autant plus lorsqu'elle est grivoise.
Si la première proposition peut être remplacée par beaucoup d'autres, au gré de la situation, comme «on prend le train» ou «on fait une belote», par exemple, la deuxième est immuable.
C'est en effet, parmi d'autres moins provocantes, une occupation facile à démarrer car ne nécessitant aucun accessoire particulier à partir du moment où au moins deux personnes sont présentes, condition obligatoirement remplie si l'expression est formulée.
Son côté provocateur a aussi tendance à réveiller les endormis, à secouer l'apathie ambiante et à provoquer une réaction qu'on espère efficace (la prise de décision tant attendue ou le lancement de quelque chose signifiant la fin de l'ennui). D'ailleurs, certains diront, puisque la sodomie enchante généralement peu la majorité des intervenants, que c'est un excellent moyen d'accélérer la prise de décision, alors que d'autres sautant sur l'occasion ou d'autres encore sans trop réfléchir aux malencontreuses conséquences de leur réponse, diront «je n'ai pas soif».
Exemple
«"Pendant que l'ordinateur bosse à notre place, on boit une binouze ou on s'encule?" Demande Flo avec la réplique préférée de ses deux collègues. Il connaît déjà la réponse.
- "Oh, moi tu sais, la bière..."»

 

La France pittoresque

Vie quotidienne des prisonniers de la Bastille ou le mythe des cachots insalubres
D’après «Le Monde illustré», paru en 1898

Dans la deuxième édition de Légendes et archives de la Bastille parue en 1898, ouvrage charmant et plein de faits nouveaux, l’historien Frantz Funck-Brentano, érudit bibliothécaire de l’Arsenal, nous révèle des détails vraiment surprenants sur la manière dont les pensionnaires de la célèbre prison d’Etat étaient nourris et soignés

Le gouverneur touchait, pour l’entretien d’un homme de condition inférieure, trois livres par jour; pour l’entretien d’un bourgeois, cinq livres; d’un financier, d’un juge, d’un homme de lettres, dix livres; d’un conseiller au Parlement, quinze livres. Le cardinal de Rohan y faisait une dépense de cent vingt francs par jour. Le prince de Courlande, pendant un séjour de cinq mois à la Bastille, dépensa vingt-deux mille francs.

Aussi lisons-nous avec le plus grand étonnement la description des repas que faisaient les prisonniers. Renneville, de qui le témoignage est d’autant plus important que son livre est un pamphlet contre le régime de la Bastille, parle en ces termes de son premier repas: «Le porte-clefs mit une de mes serviettes sur la table et y plaça mon dîner qui consistait en une soupe aux pois verts, garnie de laitue bien mitonnée et de bonne mine, avec un quartier de volaille dessus; dans une assiette, il y avait une tranche de bœuf succulent avec du jus et une couronne de persil, dans une autre un quartier de godiveau bien garni de ris de veau, de crêtes de coq, d’asperges, de champignons, de truffes, et, dans une autre, une langue de mouton en ragoût, tout cela fort bien apprêté, et, pour le dessert, un biscuit et deux pommes reinettes.

«Le porte-clefs voulut me verser du vin. C’était de très bon bourgogne et le pain était excellent. Je le priai de boire, mais il m’affirma que cela ne lui était pas permis. Je lui demandai si je payerais ma nourriture ou si j’en étais redevable au roi. Il me dit que je n’avais qu’à demander ce qui, naturellement, pourrait me faire plaisir, qu’on tâcherait de nie satisfaire et que Sa Majesté payait tout.» 
Le roi désirait que les vendredis et jours de carême ses «hôtes» fissent maigre; mais il ne les traitait pas moins bien pour cela. «J’avais, dit Renneville, six plats et une soupe d’écrevisses admirable. Parmi mon poisson il y avait une vive fort belle, une grande sole et une perche, le tout très bien assaisonné avec trois autres plats.»

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Représentation d’un cachot de la Bastille lors de la libération d’un des prisonniers le 14 juillet 1789, par Houel

A cette époque la pension de Renneville était de dix francs par jour; plus tard, elle fut réduite au taux des prisonniers de la catégorie inférieure. «L’on m’avait, dit-il, beaucoup retranché de mon ordinaire; j’avais cependant une bonne soupe aux croûtes, un morceau de bœuf passable, une langue de mouton en ragoût et deux échaudés pour mon dessert... quelquefois on ajoutait sur ma soupe une aile ou une cuisse de volaille ou, quelquefois, on mettait sur le bord de l’assiette deux petits pâtés.» 
Voilà pour la nourriture: au point de vue de l’habillement, les détenus n’étaient pas moins bien traités. Le roi ne leur donnait pas un uniforme de prison, mais des robes de chambre ouatées ou fourrées de peau de lapin, des culottes de couleur, des vestes doublées de peluche de soie et des habits de fantaisie. Le commissaire de la Bastille faisait prendre mesure aux détenus, s’informant de leurs goûts, des couleurs et de la façon qui leur convenait le mieux.

Une dame Sauvé, enfermée à la Bastille, désirait qu’on lui fît une robe de soie blanche semée de fleurs vertes. La femme du commissaire Rochebrune courut plusieurs jours les magasins de Paris, puis écrivit, désolée: «Nulle faiseuse ne possède cette étoffe; ce qui s’en rapproche le plus est une soie blanche avec des lignes vertes; si la dame Sauvé veut bien s’en contenter, on viendra prendre mesure.» 
«Monsieur le gouverneur, écrit un prisonnier nommé Hugonnet, les chemises que l’on m’a apportées hier ne sont point celles que j’ai demandées, car il me ressouvient d’avoir écrit fines avec manchettes brodées; au lieu que celles qui sont ici sont grosses, d’une très mauvaise toile et avec des manchettes tout au plus propres pour un porte-clefs; c’est pourquoi je vous prie de les renvoyer à M. le commissaire. Pour moi, je n’en veux pas!» 
Enfin notons que la bibliothèque à l’usage des détenus était soigneusement entretenue de livres propres à leur faire oublier leurs soucis. A la date du 27 mars 1773, le lieutenant de police Berryer raye - ceci peut passer pour un comble - du catalogue de la bibliothèque un poème sur la grandeur de Dieu comme étant d’un sujet trop mélancolique pour des prisonniers!

Ouvrages nouveaux - même les encyclopédistes, même Voltaire et Puffendorf -, gazettes, atlas, eau-de-vie, tabac, cartes, jeu d’échecs, clavecin, billard... on s’ingéniait à leur fournir tout cela pour les distraire, ces pauvres martyrs, de la plus odieuse des tyrannies.
Maintenant rappelez-vous la description que Louis Blanc a tracée de la fameuse forteresse: «Des cages de fer rappelant le Plessis-lès-Tours et les tortures du cardinal de la Ballue...! des cachots souterrains, affreux repaires de crapauds, de lézards, de rats monstrueux, d’araignées dont tout l’ameublement consiste en une énorme pierre, recouverte d’un peu de paille, où le prisonnier respire un air empesté, enveloppé des ombres du mystère, condamnéà une ignorance absolue du délit qui lui est intenté et du genre de supplice qui l’attend, il cesse d’appartenir à la terre.»

Un tel tableau fait frissonner - et ce frisson est soigneusement entretenu, depuis, par tous les historiens et tous les chroniqueurs, rappelle l’historien G. Lenotre, pseudonyme de Louis Gosselin (1855-1935). L’académicien Victorien Sardou, dans l’étincelante préface qu’il mit en tête du livre de Funck-Brentano, raconte qu’il visita, avec quelques amis, à la grande exposition de 1889, cette réduction de la Bastille que tout le monde avait pu voir et qui d’ailleurs était bien faite pour en donner l’idée la plus fausse.
«A peine, dit-il, avait-on franchi la porte d’entrée que l’on voyait, dans l’obscurité, un vieillard affublé d’une longue barbe blanche, couché sur la paille humide traditionnelle, agitant ses chaînes et poussant des hou! hou! lamentables. Et le guide des visiteurs disait, non sans émotion: Vous voyez ici l’infortuné Latude, qui est resté dans cette position, les deux bras enchaînés derrière le dos, pendant trente-cinq ans!
«Je complétai ce renseignement en disant sur le même ton: C’est même dans cette attitude qu’il a eu l’adresse de fabriquer l’échelle de cent quatre-vingts pieds de long qui lui a permis de s’évader! L’assistance me regarda avec surprise, le guide avec malveillance, et je m’esquivai.» 
Voilà pourtant comment on écrit l’histoire, déplore Louis Gosselin.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

L’Orme de Vernou planté par Sully et Palais de Pépin le Bref
D’après «Pages oubliées. Légendes et traditions», paru en 1909

«Les promeneurs vont au-delà de l’histoire chercher de la fantaisie dans les broderies des légendes», écrit Gaston Bonnery au début du XXe siècle, qui évoque avec émotion quelques «figures» de Vernou (Indre-et-Loire), non seulement son orme, que l’on affirme avoir été planté par l’illustre Sully, ministre du roi Henri IV, mais encore le «Palais de Pépin de Bref»
Les arbres remplissent un rôle dans notre vie, tantôt historique, tantôt légendaire. On aime les vieux arbres feuillus, auxquels les habitants originaires d’un pays donnent parfois un nom comme à de bons géants; nos ancêtres non évangélisés, leur rendaient un culte ainsi qu’à une divinité. On conserve encore sur notre sol une coutume, vestige des superstitions gauloises, de demander des étrennes au jour de l’an avec l’antique formule: «au gui l’an neuf». On sait que le gui est une plante parasite du chêne, qu’il est toujours vert et qu’il est pour nos pays un symbole de joie et d’immortalité.

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L’orme de Sully

Les arbres historiques deviennent de plus en plus rares, quelques vétérans superbes aux proportions phénoménales et dont l’énorme tronc se profile sous le parasol gigantesque de leur feuillage ombreux, demeurent encore debout, victorieux des événements et des siècles. C’est le chêne de la Vierge en forêt de Château-la-Vallière; le chêne-pommier sous les hautes futaies de Champ-Chevrier, où résonnent les bruyants hallalis annonçant que les bêtes fauves sont aux abois; les cèdres qui ornent de leurs longues chevelures de vert émeraude la terrasse de Rochecottes et la cour de l’ancien archevêché; le marronnier planté par François Ier au château de Loches, ainsi que quelques autres plusieurs fois séculaires dont les restes ont été oubliés par la hache du bûcheron. La longévité de nos arbres ne remonte pas au-delà du VIIe siècle, le vingt-et-unième canon du Concile de Nantes en 658, ayant enjoint aux évoques de faire abattre et brûler les arbres que le peuple révérait encore.

C’est à l’ombre de ces monuments de verdure que selon les vieilles traditions, Saint-Louis avait faim et soif de la justice. Là, qu’il inspira une crainte salutaire des châtiments temporels et spirituels encourus par ceux qui outrageaient la Divinité. De son temps, en effet, proférer un blasphème, comme faire un faux serment, inspiraient une horreur générale. Nous sommes loin de ces époques héroïques où l’on se signait au seul nom de Dieu. Les rois et les grands personnages avaient une certaine façon de tenir des discours où le saint nom de Dieu se trouvait toujours mêlé.
A citer ce quatrain de Brantôme en ses nombreux écrits naïfs et piquants:

Quand la Pâque – Dieu décéda (Louis XI).
Par le jour Dieu lui succéda (Charles VIII).
Le diable m’emporte s’en tint près (Louis XII).
Foi de gentilhomme vint après (François Ier).

C’était encore à l’abri protecteur de l’ombrage des arbres que les coupables étaient livrés à la justice, et les innocents rendus à la liberté. Par ce moyen le mal était changé en bien et le faux en vrai. De là que s’est perpétué jusqu’à nos jours cette expression: «Clameur de Haro», cri de justice qui faisait suspendre tout acte commencé. A notre époque la justice humaine réprime, c’est fort bien; mais prévenir ou réparer ce serait mieux. Jadis la prophétesse Debora ne jugeait-elle pas le peuple juif sous un palmier qui portail son nom. Sur la montagne d’Ephraïm, les enfants d’Israël montaient vers elle, pour faire juger leurs différends.

Il est à Vernou, sur les rives riantes de la Loire, un orme, coq du village, dont la sève se dessèche et montre un tronc noirci par de longs sillons entr’ouverts. Un corset de fer soutient sa lige noueuse, chaque cinquantaine détache une nouvelle branche préparant lentement sa décrépitude; les béquilles de fer qui servent d’appui à son front de verdure se courbant péniblement en voûte, n’empêcheront pas la nature de décomposer ce que l’homme a cherchéà sauvegarder. On sait que Sully avait proposé au roi Henri IV d’obliger les particuliers à mettre des ormes le long des chemins pour les orner. C’est une tradition locale que cet orme a été planté par Sully, Baron de Rosny, ami et ministre de Henri IV, seigneur de Béthune, qui fut créé duc par son illustre maître, en souvenir de sa collaboration à l’Edit de Nantes.

A l’ombre de cet orme, combien de mortels sont nés, combien sont descendus dans la tombe, que de serments d’amours buissonnières, que d’échos du fracas de la guerre ou d’étincelles de liberté? Les habitants paraissent éprouver pour ce vieil arbre un sentiment tout particulier; car, si sa longévité intéresse comme celle d’un être vivant, il évoque aussi un souvenir de réconciliation entre catholiques et protestants. Les promeneurs vont au-delà de l’histoire chercher de la fantaisie dans les broderies des légendes. Aujourd’hui, que tout est prose en comparaison de la poésie du passé, un tramway à vapeur conduit de Tours à Vouvray, d’où l’on gagne à pied Vernou, mais la promenade est fort belle et l’on est dédommagé amplement de la fatigue.

Autrefois le territoire était couvert de bois et la forêt de Brimars s’étendait sur la Brenne. Au XVIe siècle encore, les moyens de communication n’étaient pas faciles, témoin l’extrait d’une lettre d’Henri IV à son ministre. Le roi de France n’avait qu’une coche; or, quand Marie de Médicis s’en servait, Henri était obligé de rester au logis. «Je ne pourray, écrivait-il à Sully, aller vous trouver, ma femme ayant pris ma coche.» Et quant à Sully, il n’allait au Louvre qu’en housse, c’est-à-dire à cheval. Il trottait après le roi. Parler de l’orme de Sully, c’est évoquer une des pages les plus vivifiantes de notre histoire nationale. Au courage et à la grandeur d’âme, le ministre habile entre tous, joignait autant de science et d’éloquence que le comportait le siècle où il vivait.

L’émigration des ouvriers agricoles vers les grandes villes ne se faisait pas encore sentir d’une manière aussi douloureuse que de nos jours; aussi Sully protégeait-il l’agriculture. Il aimait à répéter ces paroles: «Labourage et pastourage, sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vrayes mines et trésors du Pérou.» Il s’endormit comme un ouvrier robuste, à la fin de sa tâche. A Nogent-le-Rotrou s’élève le tombeau de Sully, construit par Rachel de Cochefilet sa veuve. De ce ministre, qui eut la fortune de bien servir la France, et de laisser un nom respecté, la part qu’il a faite aux pauvres de sa fortune, est la seule qui soit arrivée à sa vraie destination.

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La Brenne coulant à Vernou-sur-Brenne

Pour en revenir à l’arbre qui est l’objet de ce récit, cet orme de Vernou a remplacé un chêne qui au Moyen Age prêtait son ombrage à certaines réjouissances publiques au lendemain des pompes religieuses de Pâques. Un vieux chroniqueur se plaît à nous en raconter un de ces usages. Dans les fêles populaires du Moyen Age, on remarque un mélange de gravité et de plaisanterie. Ces réjouissances mi-religieuses, mi-profanes ne pouvaient être innocentes que grâce à la naïveté de nos pères.
«Chaque année, à celte époque, dit-il, autour de l’arbre s’assemblaient les femmes mariées depuis la Pâque précédente, puis M. le Curé, revestu de son surpely, étole et bonnet carré, venait saluer la société. Les jeunes femmes exécutaient autour de lui, un branle ou danse en rond, en chantant une mélopée naïve comme «Attendez-moi sous l’orme», chanson qui réveille un vieil usage remontant au temps même des patriarches. Ensuite, la dernière mariée de l’année, allait saluer le Pasteur du troupeau et luy donnait un baiser, puis M. le Curé, saluait les autres et donnait à son tour le baiser à celle des femmes qu’il voulait, et il était obligé de lui donner un denier argent.»

Cette scène originale se terminait par un léger goûter auquel prenaient part le clergé, et la jeunesse du pays; bourgeois et hommes de guerre, matrones et gentes bachelettes revêtues de leurs plus beaux atours se confondaient dans une même gaieté. Il n’y a que le malheur qui rend soupçonneux et défiant. Non loin de I’orme, près du portail de l’église, on voyait naguère une large pierre avec quelques degrés dite le Perron. Cette pierre servait à monter à cheval et à descendre. Au Moyen Age, en effet, on mettait une semblable pierre servant de montoir, près des édifices publics, châteaux et maisons particulières. Si les vieux nobles dissimulaient le culte orgueilleux de leur naissance, leurs femmes en faisaient aisément parade par vanité. C’était une coutume que les gens d’une certaine noblesse fissent usage d’une mule, alors que les femmes voyageaient dans des charrettes avec bonne paille fraîche, et que les chambrières suivaient àâne, accompagnées des gens de bagages marchant pédestrement.

Il est encore à Vernou une ruine qui présente un caractère antique connu sous le nom de «Palais de Pépin le Bref». C’est un pan de mur en pierres régulières de petit appareil sans chaînes, de briques, mais unies par un ciment plus dur que les pierres elles-mêmes. Les arcades en plein cintre ont leurs voussoirs formés de briques accolées, séparés par des claveaux. L’obscurité qui enveloppe parfois les premiers temps de notre histoire monumentale, n’est pas si impénétrable qu’on ne puisse la forcer, pourtant il est nécessaire de marcher prudemment, de recueillir avec soin les moindres renseignements, d’interpréter les textes sans jamais les prendre à la lettre. Aussi que d’images historiques surgissent en face de ces pierres noircies par le temps.

Les uns ont voulu voir les restes d’un monument du maire du palais de Neustrie. Pépin le Bref, en effet, après sa conquête de l’Aquitaine sur Hunald, aurait établi en ce lieu une résidence à l’un de ses gouverneurs. Suzerain de l’Aquitaine, Pépin le Bref acquit de plus un titre de reconnaissance de la part de la chrétienté, en donnant la Pentapole italienne qu’il venait de conquérir sur les Lombards au Saint-Siège, donation qui créa la puissance temporelle des papes, et que Charlemagne, son fils, confirma, mais qu’une main sacrilège a osé ravir.
D’autres ont voulu voir les débris de la basilique de Vernadum fondée par saint Perpet au Ve siècle. Ne faudrait-il pas y voir les ruines d’un château ayant appartenu aux archevêques de Tours, qui étaient barons de Vernou, maison seigneuriale incendiée par les troupes d’Hugues d’Amboise à son retour de la croisade entreprise par Godefroy de Bouillon.

Article copié sur "La France pittoresque"

Treize mars 1925: Le roi des arnaqueurs, Victor Lustig, vend la tour Eiffel à un ferrailleur! Victor Lustig parvient à berner son acheteur en se faisant passer pour un fonctionnaire chargé de vendre la Dame de fer.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Victor Lustig est sur des charbons ardents. Il lui faut quitter Paris, au plus vite. Qui n'en ferait pas autant à sa place? Ce Tchécoslovaque de 35 ans vient de réaliser le coup du siècle en vendant la tour Eiffel à un gogo. Ses poches sont littéralement bourrées de liasses de billets de banque. Il n'a pas de temps à perdre, il doit disparaître de la circulation avant d'être démasqué. La police doit certainement être à ses trousses. Direction: Vienne…

La vente de la Dame de fer est une escroquerie mythique décrite dans plusieurs films. Cependant, de nombreux points restent obscurs, comme celui de la date exacte de la vente. Ce dont on est certain, en tout cas, c'est du nom du pigeon ferré par Lustig: André Poisson. Il s'agit d'un riche ferrailleur de la région parisienne. Comment croire que la tour Eiffel puisse être vendue! Ne faut-il pas être le dernier des idiots? C'est aussi gros que Rachida croyant pouvoir être maire de Paris, ou alors que Hollande prétendant inverser la courbe du chômage...

Né en 1890 dans une famille très bourgeoise, Victor Lustig n'est pas à son coup d'essai dans l'arnaque. À son actif: trucages de jeux, tuyaux pour courses de chevaux, fausse monnaie... Sa victime favorite est le milliardaire en croisière. Il a l'idée de vendre la tour Eiffel alors qu'il séjourne dans le Paris des Années folles pour y claquer le pognon de ses précédentes escroqueries. Quand il finit par se retrouver à sec, il se met en chasse d'un nouveau gogo. Qu'inventer, cette fois? Attirer Depardieu dans le "trou du cul du monde" de la Belgique, en lui faisant croire qu'il y paiera moins d'impôts? C'est déjà fait... C'est en lisant le journal que l'idée de sa prochaine arnaque prend forme. Il paraît que la tour Eiffel pose un gros souci d'entretien à l'État. Fleuron de l'Exposition universelle de 1889, elle aurait dûêtre démontée en 1909, mais elle est toujours debout à cause de son utilité dans le domaine militaire. Affichant 36 ans, la Dame de fer a grand besoin d'être rénovée, repeinte. L'article mentionne que l'État se bat les flancs pour trouver les fonds nécessaires. L'idée jaillit instantanément: trouver un ferrailleur à qui vendre la tour Eiffel!

Discrétion… Le Tchécoslovaque choisit d'incarner un haut fonctionnaire du ministère des Postes et Télégraphes, chargé par le président Doumergue en personne de vendre la tour Eiffel. Il envoie une invitation "officielle", à l'en-tête de la Ville de Paris, aux cinq ferrailleurs les plus nantis de la région pour les inviter à déjeuner au prestigieux hôtel Crillon. Dans ce repaire de milliardaires, de diplomates et d'hommes politiques, les ferrailleurs sont mis en confiance. Avec son allure aristocratique et son langage châtié, Victor Lustig crée immédiatement la confiance. Aucun doute n'effleure ses convives quant à son personnage. Avec un art consommé de la flatterie, il leur explique les avoir choisis pour le sérieux de leur réputation. Les cinq ferrailleurs sont aux anges. Quand il les sent bien à point, Lustig leur annonce la bonne nouvelle: ils ont le privilège d'avoir été choisis pour acheter la ferraille de la tour Eiffel, sur le point d'être démontée. Devant leur stupeur, il leur sert l'argument du coût d'entretien trop élevé pour l'État - tous les journaux en parlent! - et précise que si la vente n'a pas été officiellement annoncée, c'est simplement pour éviter les mouvements de protestation inutiles. Bien entendu, "la France" compte sur leur discrétion pour ne pas répandre ce secret d'État. Après le dessert, Lustig les invite à monter à bord d'une limousine pour visiter la "Dame de fer".

L'incroyable escroc court-circuite la longue file de visiteurs attendant de monter sur la tour Eiffel en brandissant une fausse carte ministérielle au guichet. L'instant est crucial. Une bouffée d'adrénaline l'inonde. Mais ça marche. L'employé lui fait signe de passer avec sa petite troupe de ferrailleurs. Lustig les emmène se rendre compte par eux-mêmes combien la tour Eiffel est en mauvaise santé et que la France est forcément obligée de s'en séparer, c'est inévitable. La visite achevée, Victor Lustig indique aux ferrailleurs qu'ils doivent lui faire savoir au plus vite leur intention ou non d'être candidats à l'achat des 7000 tonnes de ferraille.

Hameçon… Fin psychologue, l'escroc a flairé, dès le déjeuner du Crillon, qui sera son pigeon. Ou plutôt son poisson, puisqu'il s'appelle... André Poisson. C'est le seul à n'avoir pas l'air d'être très sûr de lui, à avoir les mains moites, et à manifester un besoin de reconnaissance. Quel coup de pub ce serait pour lui d'être l'homme qui a acheté la tour Eiffel, doit-il se dire. Effectivement, c'est lui qui rappelle l'escroc. Le Poisson a mordu à l'hameçon. Lustig lui propose un second rendez-vous, en tête à tête. Le ferrailleur se montre hésitant, sa femme est réticente, c'est un gros investissement, tout semble si secret, il ne sait plus sur quel pied danser. L'aigrefin comprend qu'il va falloir lui sortir le grand jeu. Pas question qu'une bonne femme lui fasse rater l'affaire. Il prend le ton de la confidence pour expliquer à Poisson qu'il n'est, lui-même, qu'un pauvre fonctionnaire pas bien riche et qu'en les arrosant un peu, lui et ses collègues, il leur sera très facile de le placer tout en haut de la liste des acheteurs. Sachant combien la corruption est courante dans l'administration, le ferrailleur est désormais convaincu qu'il peut emporter le marché du siècle. Il rêve déjà de voir son nom en une de tous les quotidiens. Pour cela, il n'a qu'à remettre à celui qu'il prend pour le représentant du ministère une grosse somme en liquide et à s'engager à faire un virement bancaire, pour lequel, bien sûr, Lustig fournira une facture. L'affaire est conclue, Poisson paie, l'escroc empoche.

Quand, quelques jours plus tard, en l'absence de toute nouvelle, Poisson se rend compte qu'il est victime d'une escroquerie, Lustig est déjàà Vienne. Il a sauté dans un train gare de l'Est sitôt l'affaire conclue. L'imbécile de Poisson n'ose même pas porter plainte tant il se sent ridicule. Imaginez, lui, le riche ferrailleur, son nom étalé dans toute la presse pour s'être fait avoir comme un bleu alors qu'il rêvait de gloire, pas question! Constatant qu'il ne fait l'objet d'aucune poursuite, que l'affaire n'a pas étéébruitée, Victor Lustig caresse l'idée de vendre la tour Eiffel une seconde fois. Le mois suivant, le voilà de nouveau à Paris, avec un complice. Mais cette fois, le ferrailleur à qui il a affaire est moins crédule, il se méfie et alerte la police. Avant que les flics ne lui mettent la main dessus, Lustig a le temps de s'enfuir aux États-Unis, où il se recycle dans la vente de machines à imprimer des faux billets de banque. On dit qu'il en aurait vendu une à Al Capone. Mais quand il comprend qui est son client, il s'empresse de lui dire qu'il n'arrive malheureusement pas à obtenir la machine promise et qu'en homme honnête il vient lui rendre son fric. La vérité, c'est qu'il n'avait pas le choix, c'était rendre l'argent ou finir en steak haché. Lustig finit par se faire arrêter en 1934 et meurt en prison en 1947.

13 mars 1925. Le roi des arnaqueurs, Victor Lustig, vend la tour Eiffel à un ferrailleur !
© Le Point.fr - Publié le 13/03/2012 à 00:01 - Modifié le 12/03/2014 à 15:00

 

 

Pour l’éphéméride du treize mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/13/29421827.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, nostalgique de l'époque de papa Schultz s'est reconverti en berger allemand ou mieux en chien-loup...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… on va s’écouter le groupe Dire Straits, les Sultans du swing, dans le meilleur de leurs œuvres… Alors écoutons avec attention… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=8h2M4eQygBs

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un homme blond avait des problèmes d’éjaculation précoce décide d’aller consulter son médecin.
Il demande au médecin ce qu’il pourrait faire pour guérir son problème. Le médecin lui dit:
– Quand vous sentez que vous êtes prêt àéjaculer, essayez de vous faire sursauter. Ça marche à chaque fois !
Le même jour, l’homme va au magasin et s’achète un pistolet à blanc.
Tout excité d’essayer cette suggestion, il court à la maison.
Arrivé chez lui, il trouve sa femme nue dans le lit qui l’attendait…  Il lui saute dessus et ils se retrouvent dans un passionné 69.
Quelques moments plus tard, l’homme sent soudainement l’envie d’éjaculer. Il sort le pistolet et tire un coup en l’air.
Le lendemain, l’homme retourne chez le médecin. Celui-ci lui demande :
– Comment ça s’est passé ? L’homme lui répond :
– Bof… Quand j’ai tiré un coup de pistolet, ma femme m’a pété au visage, a mordu mon pénis, et mon voisin est sorti du placard avec les bras en l’air.

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Dans la France profonde du siècle dernier, le curé croise sur un chemin une gamine qui conduit une vache au bout d'une corde :
- B'jour. Où tu vas comme ça ?
- Je mène la vache au taureau.
- Bigre... et ton père ne peut pas faire ça lui-même ?
- Ah non, il faut absolument que ce soit un taureau, sinon ça ne marche pas.

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Alors qu’il fait déjà nuit un motocycliste tombe en panne en pleine campagne bretonne. Il aperçoit les lumières d’une ferme. Il s’y rend, et demande si on pourrait l’héberger pour la nuit.
- Dame, fait le paysan, c’est pas ben grand ici. On n’a que deux chambres. La nôtre, à la Marie et moi, avec le lit, et celle de ma sœur Germaine, avec un autre lit. Je ne vois qu’une solution: que vous dormiez à côté de ma sœur. Elle est déjà au lit, mais tenez-vous bien, mon gars !
- Monsieur, je vous le garantis….
Bien entendu le motocycliste, au cours de la nuit, tente à plusieurs reprises des travaux d’approche, mais sa compagne de lit reste de marbre.
Le lendemain matin le fermier lui demande:
- Alors, vous avez bien dormi mon brave?
- Euh… oui. Mais dites donc, votre sœur, elle est plutôt froide!
- Ça pour sûr à c't'heure!…On l’enterre cet après-midi…

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Perles médicales

*La feuille de soins est àépingler sur le malade 

*Les testicules étant atteints, une amputation des deux premières phalanges fut envisagée. 

*Le malade est décédé sous l'action efficace des médicaments. 

*Mortellement mort, l'homme devait décéder peu après son arrivée. 

*La victime eut la chance de ne pas mourir avant d'arriver à l'hôpital où elle devait succomber à ses blessures. 

*Pour le traitement informatique des formulaires, votre sexe ne doit pas dépasser de la colonne. 

*Au guichet, le patient a attendu une heure tout seul en file indienne. 

*À cause de la période des fêtes, nos services seront fermés du 1er janvier au 31 décembre. 

*Elle a présenté les certificats de baptême de ses six enfants, tous produits par le curé. 

*Le patient décida enfin d'ouvrir un œil pour nous écouter… 

*Depuis qu'on a dit à mon mari de prendre de la courtisane, il va beaucoup mieux! 

*Le Ministère se réserve le droit de décider quelles maladies sont bonnes pour le malade. 

*N'empruntez pas la queue des hommes pour patienter.

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C'est vendredi... le réveille-matin fait son boulot pour la dernière fois de la semaine avant de se mettre en pause pour deux jours, mais encore pour cette matinée, c'est: sitôt levé, sitôt en pétard et en stress, petit déjeuner pris sur le pouce, la course pour aller au boulot avec tous les aléas des transports publics ou de la circulation... C'est marrant que sitôt qu'on parle de week-end les sourires reviennent pour éclairer les visages des travailleurs et c'est ce soir qu'on y sera... Malgré le redoux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quatorze mars

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«À la Saint-Arnaud, on reste près du fourneau.»

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«Chèvrefeuille plantéà Sainte-Mathilde, fleurit dès Sainte-Clotilde.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, la semaine active est finie pour beaucoup et tout ce monde est content de ces deux jours de pause même si la météo est changeante par endroits... Ben la routine du week-end est de mise pour la majorité des gens avec le ménage, les courses, la lessive, l'administratif, presque une journée plus fatiguante qu'un jour de travail, le stress en moins... Pour certains, l'après-midi sera propice aux promenades ou pour les adeptes, aux sports de neige... Les oiseaux gazouillent ou piaillent, la saison des amours s'approche et les habillements ont plus de couleur, le printemps se rapproche...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et un ciel partiellement nuageux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, en matinée, présence de bancs nuageux assez étendus réduisant l'ensoleillement sur une large partie de la Romandie. Dans l'après-midi, davantage de soleil, mais dans un ciel toujours parsemé de nuages. Des Franches-Montagnes à l'Ajoie, belle journée. Conditions plus embrouillées sur la crête sud des Alpes valaisannes avec quelques flocons. Températures de saison. Températures prévues pour samedi: minimales 1 à 5°, maximales 8 à 11°. Dans le Jura à 1000 m: -5 à -5 puis 5°. En montagne: -5 puis -2°à 2000 m, -10 puis -8°à 3000 m. Faible bise ou tendance à la bise du Plateau au bassin lémanique. Faible bise sur les crêtes du Jura et sud-ouest à modéré en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... un peu perturbée et de saison... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: sur une large moitié sud du pays, la journée s'annonce bien perturbée avec de la pluie qui se transformera en averses sous un ciel bien encombré. Sous l'effet d'une tramontane modérée, le Roussillon et le Languedoc devraient garder un temps sec mais bien voilé.
En revanche, les averses localement orageuses s'accumuleront particulièrement sur l'ouest des Pyrénées. La limite pluie-neige s'abaissera vers 600/700 m sur le Massif-Central et la chaîne pyrénéenne. Simultanément, les pluies se réactiveront de la Corse vers l'est de PACA puis vers les Alpes avec l'après-midi, une évolution parfois orageuse sur l'extrême sud-est. Il neigera à partir de 900/1000 m sur les Alpes du nord, 1300 sur le sud de la chaîne, 1600 m sur la Corse.

Au nord de la Loire, le temps sera plus calme sous un ciel variable devenant très nuageux l'après-midi. Les petites pluies éparses se limiteront aux côtes de Manche.
A partir de la mi-journée, le ciel se couvrira par l'Alsace, puis les nuages s'étendront jusqu'au Nord-Pas-de-Calais en donnant quelques gouttes voire quelques flocons du côté des Ardennes.
Côté températures, on observera encore quelques faibles gelées entre le Nord et le Nord-est. Ailleurs les minimales varieront entre 1 et 8 degrés. Les maximales, en baisse par rapport à la veille, notamment au sud, ne dépasseront pas 7 à 11 degrés en général, 12 à 17 degrés sur le pourtour méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 29°; à la Martinique ensoleillé, variable et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 30° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; bancs de brouillard et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -7°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:49 et le coucher du soleil se fera à 18:37 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1940: Une forte tempête causait de nombreux dégâts dans l’'entre-Sambre et Meuse
En 2002: La température maximale sous abri plafonnait à 0,6°à Elsenborn

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatorze mars c’est la Journée mondiale du Pi
http://www.journee-mondiale.com/375/journee-mondiale-du-pi.htm 

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Le quatorze mars c’est la Journée internationale des drones
http://www.journee-mondiale.com/413/journee-internationale-des-drones.htm 

drones

 

Les expressions françaises décortiquées

Se retirer sur l'Aventin
Renoncer à / refuser de poursuivre une négociation ou un débat

Origine
Sauf si vous êtes Toulousain, si je vous parle du Capitole, cela évoquera probablement pour vous la belle ville de Rome. En effet, parmi les sept collines qui entourent la vieille ville (saurez-vous les lister toutes?), en plus du Capitole, on trouve l'Aventin. Ce qui laissera supposer aux lecteurs éveillés que notre expression trouve son origine dans l'histoire de Rome, supposition qui va être confirmée illico par une des quelques variantes connues de l'histoire, variantes dont toutes ont la même base, la lutte entre les plébéiens et les patriciens.
Nous sommes au Ve siècle avant J.-C. Nous avons donc d'un côté la plèbe romaine - les petites gens dont les soldats - et de l'autre les patriciens - la noblesse, principalement - qui exploitent les premiers et détiennent tous les pouvoirs. Les plébéiens, très pauvres car très lourdement imposés, sont écrasés par les dettes (ils peuvent même être transformés en esclaves afin de les rembourser), ce qui donne lieu à des mouvements d'agitation et même des révoltes. Pourtant, lorsqu'il faut combattre les Volsques [1], les consuls proposent aux plébéiens, en échange de leur indispensable participation à la guerre, d'effacer leurs dettes et d'affranchir ceux qui sont devenus esclaves pour dettes.
Une fois une première victoire remportée, les promesses ne sont pas tenues. Les plébéiens se retranchent alors sur le lieu d'où la plupart sont originaires, l'Aventin, et refusent toute autre participation aux combats. Les consuls, conscients qu'ils ne peuvent pas se passer de ces gens (aussi bien sur le plan militaire que sur l'économique), envoient Ménénius Agrippa tenter de les convaincre.
Ce dernier leur tient alors le discours suivant:
«Un jour, les membres du corps humain, voyant que l’estomac restait oisif, séparèrent leur cause de la sienne, et lui refusèrent leur office. Mais cette conspiration les fit bientôt tomber eux-mêmes en langueur; ils comprirent alors que l’estomac distribuait à chacun d’eux la nourriture qu’il avait reçue, et rentrèrent en grâce avec lui. Ainsi le sénat et le peuple, qui sont comme un seul corps, périssent par la désunion, et vivent pleins de force par la concorde».
Le discours (accompagné de quelques négociations complémentaires) fait probablement mouche, puisque les plébéiens se rabibochent avec les patriciens et, en échange de leur participation active à la vie et la défense de la cité, ont non seulement leurs dettes effacées mais ils obtiennent également le droit de désigner des représentants pour participer aux décisions, les tribuns de la plèbe.
Cette expression s'emploie aussi actuellement dans le cas d'une personne vexée de ne plus contrôler une situation et qui s'en désintéresse.
[1] Qui, malgré leur nom, ne se déplacent pas avec des chariots appelés des Volsques Vaguennes.
Exemple
«La retraite existe-t-elle pour un homme politique? Oui, et ce sera pour moi la possibilité de retrouver la liberté de mon emploi du temps. Je ne me retirerai pas sur l'Aventin, je ne ferai pas d'ascèse dans un monastère, je continuerai à m'intéresser aux problèmes nationaux et internationaux. Mais je choisirai ce que je veux faire. Ce sera la carte plutôt que le menu!»

 

La France pittoresque 

Vin de Champagne
D’après un article paru en 1851

La Champagne cultive presque exclusivement le plant appelé pineau, noirieu ou pur noir. Dans ce pays, comme partout, c’est le sol lui-même, et aussi la plus ou moins heureuse exposition de la vigne, qui font la qualité du vin. D’autres localités peuvent sans doute produire d’excellents vins mousseux; mais il n’y a que la Champagne pour faire du vin de Champagne, même de qualité inférieure.

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Cave aux bouteilles

La vigne se cultive làà peu près de la même manière que partout ailleurs. Au mois de février, on la taille sur deux yeux au plus. Quand on rencontre des places non garnies, on conserve des ceps dans toute leur longueur, à deux et trois bras, afin de les rajeunir; c’est-à-dire qu’on en fait deux ou trois nouveaux ceps en les enterrant, en les coulant dans des fosses de 40 centimètres de profondeur, et en les recouvrant de fumier. Cela s’appelle provignage; ce travail ne se fait qu’en avril et mai.

Au mois de mois de mars, après la taille, on bêche les vignes, en ayant soin de rabaisser les ceps en terre. Il est nécessaire ensuite de sarcler. Lorsque la pousse est assez longue, on fiche les échalas et on y attache la vigne. En juin, on fait un second labourage ou sarclage. Comme à cette époque le raisin s’est montré, on rogne le haut de la pousse, ce qui rejette la sève vers la grappe. Au mois de juillet, un troisième et dernier sarclage a lieu.
Pour la cueillette, les propriétaires qui ne veulent faire que du bon vin prennent les plus grandes précautions. Ils choisissent les raisins grappe à grappe. Ceux qui sont trop gros et ceux qui n’ont pas complètement atteint la maturité sont mis de côté. Les autres, soigneusement déposés sur des claies, sont amenés au pressoir par des bêtes de somme, mais aussi doucement que possible, de manière à ne pas les fatiguer. On presse aussitôt, car il importe beaucoup que la matière colorante adhérente à l’enveloppe des grains se dissolve dans le suc. Dès que l’écoulement cesse d’être abondant, on se hâte de recouper le marc autour de la plate-forme du pressoir, de replacer au-dessus les parties ainsi taillées, et de procéder à une nouvelle pression. On répète cette opération encore une fois, et c’est le produit de ces trois pressions successives qui forme ce qu’on appelle la cuvée.

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Cave aux foudres

Après ces trois pressions, on taille et recharge encore deux fois le marc, afin de l’épuiser de la plus grande partie du jus qu’il retient; mais ce jus, ayant acquis une teinte rosée, est mis à part, et sert à faire le vin pour la consommation de la maison. Quant au marc exprimé, comme il contient encore une assez grande quantité de suc dans les cellules non déchirées, on le mélange aux cuvées de vin rouge en le foulant avec elles.
Le premier mouvement de fermentation achève de désagréger le tissu du raisin, permet ainsi au jus de s’en écouler, et la matière colorante, plus abondante dans ces mares que dans le raisin non exprimé, ajoute à la coloration des cuvées de vin rouge, souvent trop faible en Champagne comme en Bourgogne.

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Machine à boucher. Système Maurice.

Au sortir du pressoir, on met déposer pendant vingt-quatre heures, dans une cuve ad hoc, le moût obtenu des trois premières pressions, qui est, à proprement parler, ce que l’on nomme vin de Champagne. Cette opération a pour but d’en retirer l’acidité. Il est, immédiatement après, versé dans des tonneaux dont on ne remplit que les trois quarts de la capacité. La fermentation ne tarde pas à s’y manifester. On laisse continuer la fermentation pendant environ quinze jours, en ménageant par la bonde entr’ouverte une issue bu gaz, ou mieux en adaptant aux tonneaux la bonde hydraulique. Après ce temps, on remplit chacun des tonneaux avec le vin de quelques-uns d’entre eux; on les bouche exactement, l’on assujettit même la bonde à l’aide d’un morceau de cerceau passé en travers et cloué sur les deux douves voisines. Machine à boucher. Système Maurice. 

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Autre machine à boucher

Au mois de janvier suivant, on soutire au clair, puis on procède au premier collage à l’aide de la colle de poisson. Quarante jours après, on met un peu de tannin, et on procède à un second collage. Quelquefois, lorsque la lie est trop abondante, on est obligé de répéter une troisième fois cette opération. Au mois d’avril ou au commencement de mai, on soutire encore à clair, en mettant en bouteilles. Préalablement, dans chacune des bouteilles, on a soin d’ajouter une petite mesure de liqueur, équivalant à environ trois centièmes du volume du vin. On appelle liqueur une sorte de sirop que l’on prépare en faisant dissoudre du sucre candi dans son volume de vin blanc limpide.

Pour le travail de la mise en bouteilles, il y a quatre espèces d’ouvriers: le tireur au tonneau, le boucheur, le ficeleur à la ficelle, et le ficeleur au fil d’archal.
Il a été inventé plusieurs machines pour aider les boucheurs dans leur opération: celle de Maurice, dont nous donnons le dessin, est sans contredit la meilleure de toutes; elle fait descendre le bouchon parfaitement droit dans la bouteille. Les ficeleurs se servent assez communément d’un instrument appelé calbotin, qu’ils mettent entre leurs jambes et qui y maintient la bouteille. Lorsque les bouteilles sont remplies, bouchées et ficelées, on les couche le goulot incliné sous un angle d’environ 26 degrés, afin que le dépôt de la lie, qui se forme par suite d’une fermentation lente, s’approche du goulot et du bouchon.

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Les boucheurs et les ficeleurs

Après huit ou dix jours, on augmente l’inclinaison dans le même sens, et on la porte à environ 45 degrés; on laisse écouler deux on trois jours, et on relève encore davantage le fond de la bouteille, pour rassembler le mieux possible le dépôt sur le bouchon: les bouteilles sont alors dans une position verticale, le bouchon dirigé vers le bas. Ensuite un ouvrier habile les prend sous le bras les unes après les autres, et retire peu à peu le bouchon sur lequel le dépôt est venu se fixer.
En laissant un instant une partie de la section entr’ouverte, il parvient à extraire ce dépôt; et l’on recommence, aussitôt qu’il a resserré le bouchon, le travail du double ficelage, après toutefois avoir versé dans la bouteille une nouvelle dose de liqueur. On est souvent obligé, pour obtenir un vin suffisamment mousseux et limpide, de répéter encore, deux ou trois mois après, cette difficile opération du dégorgeage.

Le vin de Champagne, ainsi préparé, est ordinairement bon à boire après dix-huit à trente mois, suivant que la saison a fait faire des progrès plus ou moins rapides à la fermentation. Parmi les causes qui obligent à maintenir généralement le prix élevé de ce vin, il faut compter, outre les frais considérables de main-d’œuvre qu’il nécessite, les chances énormes de déperdition, non seulement par suite des alternations auxquelles il est sujet, mais encore par la fracture des bouteilles. En moyenne, la casse des bouteilles contenant du vin de Champagne s’élève à 33 pour 100.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Planète Mars: la télégraphie sans fil à l’affût des habitants en 1907?
D’après «Les Annales politiques et littéraires: revue populaire paraissant le dimanche», paru en 1907

En 1907, le chroniqueur scientifique Henri de Parville évoque les efforts de savants du XIXe siècle pour établir un contact avec les habitants supposés de la Lune, et s’amuse de ses contemporains qui, recevant grâce à la télégraphie sans fil d’étranges signaux, pensent y déceler une tentative des Martiens de communiquer
Les journaux américains viennent de nous annoncer gravement que, depuis quelque temps, nous recevions toutes les nuits, vers minuit, un télégramme de la planète Mars. Dans le courant du dernier siècle, on annonça de même que Herschel, au cap de Bonne-Espérance, venait d’apercevoir des habitants sur la lune. Depuis, on les perdit de vue, et il fut impossible de les retrouver même avec nos instruments modernes. On en conclut, naturellement, qu’ils étaient morts. La lune n’est plus qu’un vaste cimetière, dont la douce clarté sert seule de trait d’union entre la Terre et un monde désormais éteint. 

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Texte de la légende
Comme il n’y avait plus rien à faire de ce côté, on s’adressa à Mars. Pourquoi précisément Mars? C’est que Mars possède, comme nous l’avons montré le premier jadis, la constitution physique la plus rapprochée de celle de la Terre. La planète est même, par suite de son évolution, en avance sur notre monde. Nous sommes, sur terre, un peu en retard. La mentalité des habitants de Mars doit donc être supérieure à celle des habitants de notre planète.

Aussi on pensa, sur terre, que nos voisins de l’espace comprendront aisément un signal géométrique, car la géométrie, source de vérité, doit être la même sur tous les mondes. Un savant allemand avait ouvert la voie vers 1850 pour vérifier la découverte d’Herschel et attirer l’attention des habitants de la lune. Il avait proposé de construire sur le globe un immense carré de l’hypoténuse; il n’était pas possible que sur la lune on ne connût pas le carré de l’hypoténuse. Les Sélénites, frappés par cette figure, nous répondraient, sans doute, par une autre non moins connue; par un cercle, par exemple.

L’idée fut reprise pour Mars. On dressa des plans, on fit des calculs et l’on reconnut que les opérations seraient extrêmement coûteuses et entameraient trop le budget national. On attendit des jours meilleurs, et, en ce moment, paraît-il, le projet est moins que jamais réalisable.
Ne pouvant aller jusqu’à Mars, on espéra que Mars viendrait à nous. Sur ces entrefaites, on entrevit quelquefois de grands feux sur la planète, et l’on pensa que les Martiens faisaient des essais de communication à l’aide de la télégraphie lumineuse. Les expériences ne se renouvelèrent point. Nous ne connaissions pas encore la télégraphie sans fil. Mars devait s’en servir depuis longtemps. Aussi, dès que nous eûmes installé des stations, il devint probable que les Martiens songeraient quelque jour à nous transmettre, à travers l’espace, des signaux caractéristiques.

Or, précisément, à la station du cap Clear, en Angleterre, et surtout aux postes correspondants d’Amérique, on reçoit presque tous les soirs, entre minuit et une heure, un message, toujours le même, indéchiffrable dans toutes les langues télégraphiques connues. Le fait est indéniable et impressionne beaucoup de curieux de l’au-delà. Le message n’est traduisible en aucune langue terrestre. Ce ne peut donc être, dit-on, qu’un télégramme de Mars. Et les imaginations s’échauffent!
L’énigme est, pourtant, facile à déchiffrer. A-t-on oublié qu’il y a quelques années, quand M. Marconi voulut établir qu’il lui était possible d’envoyer, avec un télégraphe sans fil, des dépêches à travers l’Océan, il installa en Amérique une station de grande puissance? Or, un beau soir, il reçut enfin un signal qu’il crut être d’origine anglaise. On annonça qu’il était prouvé que les ondes électriques traversaient l’Atlantique. Mais, chose singulière, l’expérimentateur ne recevait jamais que le même signal et environ à la même heure de nuit. Et ce signal était incompréhensible.

Sur le papier de l’appareil récepteur, apparaissaient trois points disposés en S. Et, toujours, ces trois points, cet S. Un télégraphe Morse ordinaire enregistre, précisément, ces trois points, quand la tension électrique de l’atmosphère est très forte, les soirs d’orage. Marconi dut en conclure que te signal enregistré ne venait pas d’Angleterre, mais résultait d’un phénomène atmosphérique agissant sur l’appareil récepteur de la station. Tout le merveilleux de l’aventure martienne disparaissait incontinent.

L’appareil révèle, tout bonnement, un état électrique particulier de l’atmosphère, qui n’a rien de commun avec un signal interplanétaire. Il se comporte comme un enregistreur d’un phénomène électrique. Et l’on sait, du reste, qu’avec un récepteur de télégraphie sans fil, la présence d’un orage est révélée à de très grandes distances par des perturbations caractéristiques.
Pourquoi, maintenant, ce signal naturel vers minuit? Probablement parce que, vers minuit, se produit un maximum de tension électrique dans les hautes couches atmosphériques. La question n’est pas élucidée. Conclusion: la planète Mars ne nous transmet aucune dépêche. C’est bien regrettable.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

De la Grande Guerre à Facebook, Hénaff fête 100 ans dans le pâté
Source: France 3 Bretagne

Un club des amoureux, parmi lesquels de nombreuses personnalités, une page Facebook suivie par 125.000 fans, une renommée internationale et un musée retraçant son histoire: le pâté Hénaff, qui fête ses 100 ans, a tout, ou presque, d’une star.
C’est en avril 1915, que les premières petites boîtes jaunes et bleues sortent de la conserverie de légumes créée en 1907 par Jean Hénaff à Pouldreuzic, petit bourg de 2.000 âmes au bout du Finistère. L’agriculteur et conseiller municipal mettait déjà des petits pois et des haricots verts en conserve. C’est pour occuper ses salariés pendant la période creuse qu’il se lance dans le pâté pur porc, préparé avec les meilleurs morceaux du cochon, filets et jambons inclus.

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Une recette secrète, inchangée

Et la recette secrète (porc, sel, poivre et épices) fait ses preuves. Aujourd’hui, 35 millions de boîtes sont produites chaque année. «La recette n’a pas changé depuis 100 ans», assure fièrement Loïc Hénaff, arrière-petit-fils de Jean Hénaff, à la tête depuis 2010 de l’entreprise qui emploie 227 personnes.

«J’ai toujours aimé ce pâté», assure Nathalie Beauvais, membre du Club des amoureux du pâté Hénaff, créé en 2006 et qui rassemble quelque 10.000 amateurs parmi lesquels l’écrivain Erik Orsenna, l’ex-miss France Laury Thilleman, les navigateurs Roland Jourdain et Bernard Stamm ou encore l’artiste Yann Kersalé. «C’est un pâté qui ne se défait pas à la cuisson», poursuit Nathalie Beauvais, chef de cuisine lorientaise, auteur de plusieurs ouvrages de recettes, mettant en avant également la «traçabilité du produit» et «les valeurs qui sont derrière». «Quand je cuisine un produit je veux savoir comment il a été fait, d’où il vient...»

Le pâté du mataf
Et ça tombe bien, car chez Hénaff «on aime maîtriser la fabrication et la commercialisation des produits», affirme Loïc Hénaff lors d’une visite de l’usine, qui débute par l’abattoir, l’un des plus petits de France, et se termine par les hangars de stockage, où le pâté est affiné pendant six semaines. Objectif de l’affinage: «développer le goût et la texture» du pâté, selon le dirigeant de 43 ans, qui se fournit auprès d’une centaine d’élevages situés dans un rayon de 150 km. «Notre objectif premier c’est la fidélité des consommateurs», fait valoir son père Jean-Jacques Hénaff, 77 ans, président du conseil d’administration de la société qu’il a dirigée pendant près de 40 ans. «Le pâté Hénaff c’est un produit emblématique, parce qu’il est différent», avance-t-il à propos de ce produit (40% du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2014) qui participe au rayonnement de la marque (saucisses fraîches, pâtés en boîtes et en bocaux, viandes et plats cuisinés, saucisson sec, épicerie fine...) dans une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis.

Dans un contexte morose, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 49,4 millions d’euros en 2014, en hausse de 8,7% par rapport à 2013. La PME, qui ne produit plus de conserves de légumes depuis les années 1970, peut aussi se vanter de fournir régulièrement depuis 1920 l’armée française et notamment la Marine - «le pâté Hénaff, le pâté du mataf» (matelot), mais aussi d’avoir mis en boîte en 2014 quelques 2.000 plats destinés aux astronautes de la Station spatiale internationale.

Et pour rendre hommage à ce pâté, quoi de mieux, outre des «garden pâtés» organisées jusqu’à New York, qu’un musée? La maison du pâté Hénaff, située tout près de la conserverie, dans l’ancienne ferme de Jean Hénaff, a été inaugurée en 2007, lors du centenaire de la société. A partir d’archives familiales, lettres, photos, films, objets de collection, témoignages, le musée retrace les aventures du pâté et explique comment son destin est étroitement mêléà l’histoire de la région, notamment à la Première Guerre mondiale, qui fait actuellement l’objet d’une exposition.
France 3 Bretagne

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Quatorze mars 1915: Le cascadeur Lincoln Beachey se noie en tentant le premier vol sur le dos. Devant 250 000 spectateurs à San Francisco, son monoplan rompt au-dessus de la baie lors d'une manœuvre trop brutale.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 14 mars 1915, le fou volant Lincoln Beachey se lève en grande forme. C'est son dernier jour sur terre, mais ça, il ne le sait pas. Il est d'une rare impatience, car il a programmé pour ce jour une nouvelle cascade aérienne extrêmement périlleuse. La surfacturation pour l'organisation de meetings de l'UMP... Non, en fait, il s'apprête à effectuer le premier vol sur le dos lors d'un meeting aérien! Ce cadeau, il veut l'offrir aux visiteurs de l'Exposition internationale du Panama-Pacifique, à San Francisco. Pour l'occasion, Lincoln étrennera un tout nouveau monoplan de 80 chevaux. Un monstre de puissance pour l'époque. C'est aussi la première fois qu'il ne pilotera pas un biplan pour accomplir ses acrobaties aériennes.

Sous les yeux de 250 000 spectateurs enthousiastes, il enfile son casque, se sangle dans son siège et lâche les gaz. Chaud comme la braise, il entame un looping juste après le décollage. À peine l'a-t-il achevé, incapable de réfréner son ardeur plus longtemps, il braque les commandes pour mettre l'avion sur le dos. Mais, aussitôt, il réalise son erreur: il vole trop bas. À 600 mètres au-dessus de la surface de l'eau, il n'a pas l'espace suffisant pour achever sa manœuvre en toute sécurité. Aussitôt, il inverse brutalement les commandes. Trop brutalement, car l'aile gauche, soumise à une intense inversion de poussée, rompt, aussitôt imitée par la droite. Privée d'aile, la carlingue effectue un magnifique plongeon dans les flots sous les yeux incrédules de la foule.

Certains pensent à une nouvelle farce aérienne de leur héros, mais il faut se rendre à l'évidence: Beachey a raté son coup et s'est sans doute rompu le cou. La force du choc plante l'avion dans une dizaine de mètres d'eau et de boue. Il faut une heure pour le remonter à la surface, grâce aux efforts de plongeurs. L'épave est hissée hors de l'eau par un winch du navire de l'US Navy, l'Oregon. On retrouve l'aviateur sanglé sur son siège. Apparemment, il n'est pas mort dans le choc avec la surface. Il se serait tout bêtement noyé. Durant trois heures, les sauveteurs tentent de le ranimer. En vain. À 28 ans, l'acrobate aérien a définitivement mis pied à terre. La foule en a eu pour son argent.

Poésie… Comment Beachey aurait-il pu achever sa vie autrement qu'avec un manche à balai entre les mains? Ce type était un vrai cinglé. Quatre ans seulement après le premier vol historique (1906, par le Roumain Traian Vuia), il entreprend des cascades phénoménales avec des biplans aussi maniables que des fers à repasser. Chacun de ses meetings aériens attire des centaines de milliers de spectateurs américains. Durant cinq ans, il est l'"Alexandre des airs", la "huitième merveille du monde", "l'homme qui possède le ciel", "Monsieur Oiseau". Il se faufile sous le Honeymoon Bridge qui surplombe d'à peine six mètres les chutes du Niagara, il slalome entre les gratte-ciel de Chicago, il affronte des voitures de course, il se pose sur un train en marche, il pique vers le sol depuis 1 500 mètres d'altitude, redressant l'appareil à la dernière seconde, il faufile son zinc au travers d'un bâtiment, il pratique le vol en feuille morte. Bref, il ne cesse d'inventer les acrobaties les plus incroyables, si belles qu'on peut parler d'oeuvre d'art aérienne et éphémère. Le pionnier Orville Wright écrit: "Un aéroplane entre les mains de Lincoln Beachey est de la poésie. Sa maîtrise est quelque chose de beau à regarder. Il est le plus merveilleux de tous les pilotes."

Il trompe la mort des dizaines de fois, se tirant indemne de crashes spectaculaires. Jusqu'à ce fatal vol sur le dos du 14 mars 1915. Beachey l'artiste offre sa dernière pirouette. L'Amérique entière sera en deuil dès le lendemain. Les plus attristés seront surtout les femmes. Normal, les beaux gosses casse-cou, il n'y a rien de plus sexy. Et le sacré Beachey ne se privait pas d'en profiter. Dans sa poche, il tenait toujours en réserve une petite bague ornée d'un diamant pour l'offrir à une admiratrice. Ainsi ce grand séducteur était-il sûr de poursuivre ses acrobaties aériennes par d'autres plus terre à terre...

14 mars 1915. Le cascadeur Lincoln Beachey se noie en tentant le premier vol sur le dos
© Le Point.fr - Publié le 14/03/2012 à 00:01 - Modifié le 14/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du quatorze mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/14/29429749.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service un peu Ibère sur les bords se prendrait-il de bon matin pour un mâtin espagnol ou pour un mâtin des Pyrénées...???

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on va s’écouter le groupe U2, dans l’album Achtung Baby… Alors écoutons religieusement car je ne me souviens pas de tout… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=YgQIg8L7zl8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Une fille et son copain vont dans un bar.
Quand c'est au tour de la fille de commander une tournée, elle dit à son mec qu'elle a pris la veille un tout nouveau drink merveilleux et qu'il doit l'essayer.
Elle commande pour elle-même sa bière habituelle et pour son copain deux verres, le premier contenant une mesure de crème de BAILEY'S et le second une mesure de jus de citron.
Elle lui donne les instructions suivantes:
OK. Tu dois boire le BAILEY'S et le garder dans ta bouche. Puis après tu bois le jus de citron et tu essaies de garder le tout le plus longtemps possible dans ta bouche. Le mec est sceptique, mais comme elle est très enthousiaste, il décide d'essayer.
Premièrement le BAILEY'S: une agréable impression de chaleur, de douceur, texture crémeuse et une bonne impression en bouche. Ensuite le jus de citron:
Instant T + 0.1 seconde: la crème de BAILEY caille.
Instant T + 0.3 seconde: la figure du garçon tourne de la couleur du jus de citron.
Instant T + 0.6 seconde: le garçon hésite entre vomir ou avaler la solution. Il décide d'avaler.
Instant T + 1.5 seconde: Elle lui dit doucement a l'oreille "Ça s'appelle:
LA REVANCHE DE LA PIPE

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Une jeune nonne va se confesser à l’aumônier du couvent :
– Mon père, c’est épouvantable ! Ce matin je travaillais dans le potager, un homme a surgi, il m’a culbutée dans les salades… Euh ! Et il a fait sa petite affaire! Et Dieu sait que je n’étais pas consentante!
– Vous allez boire une demi-bouteille de vinaigre.
– Et ça absoudra le péché?
– Non! Mais ça fera disparaître votre sourire béat…

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Trois hommes s’inscrivent à un concours de natation pour handicapés.
Le premier n’a pas de bras,
le second n’a pas de jambes,
quant au troisième, il n’a pas de corps, rien qu’une tête.
Ils s’alignent sur les plongeoirs,
- Bang! Fait le pistolet, puis
- Splash, les voilà tous dans la flotte.
Le manchot prend instantanément la première place, serré de près par le cul-de-jatte. L’homme-tête coule comme un plomb.
Dix longueurs de bassin plus tard, le cul-de-jatte double le manchot et arrive en vainqueur. Il voit des bulles qui remontent du fond de la piscine, devine que c’est l’homme-tête qui est en difficulté, et décide d’aller à sa rescousse. Il replonge, attrape l’homme-tête, remonte à la surface, et le repose sur le bord de la piscine.
L’homme-tête recrache l’eau javellisée de la piscine, tousse, s’étrangle, puis finit par s’exclamer:
- Tu passes trois ans à t’entraîner à nager avec tes oreilles, et trente secondes avant le départ, y’a un connard qui te fout un bonnet de bain sur la tronche !!!

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C'est l'histoire d'une jeune et jolie infirmière, un peu coquine, qui se décide un beau jour à consulter un des docteurs résidents en psychiatrie de l'hôpital où elle travaille:
- Docteur, j'aimerais tant que vous m'aidiez… Il se trouve qu'à chaque fois que j'ai rendez-vous avec un des jeunes médecins de l'hôpital, ça se termine systématiquement au lit. Et après ça, je me sens coupable et je déprime pendant au moins un mois.
Le psy hoche la tête et dit:
- Hmmm je vois. Et donc, vous voudriez que l'on entreprenne une thérapie visant à renforcer votre volonté?
- Oh Grand Dieu non! Je voudrais simplement que vous me permettiez de ne plus me sentir coupable et déprimée après!

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C'est samedi... le réveille-matin est muet pour deux jours et c'est très bien... Pas de stress aujourd'hui, un peu de grasse matinée, ça fait du bien de flâner au plumard, pas de route encombrée, pas de wagon-boîte-de-conserve, pas de pas de course jusqu'à la mine... Heureux enfin... pour deux jours et pour les amoureux des balades, il faudra faire avec les caprices de la météos dans certaines régions car l'hiver n'est pas encore fini... Malgré le redoux, en ces jours de pluie et de neige, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du quinze mars

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«Fuite de noyau à la Sainte-Louise, et on est dans la mouise.»

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«Trop de pluie à la Sainte-Louise, jardinier barbote dans la mouise.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, le dernier de l'hiver et on est à la mi-mars; pour le temps de ce jour il sera bien perturbé par endroit, avec des sursauts de l'hiver qui se meurt... Alors quoi faire avec un temps pareil sinon la grasse matinée, flâner au lit et, pour les plus courageux, la balade du dimanche par n'importe quel temps, histoire de prendre un super bol d'air vivifiant... Les oiseaux gazouillent ou piaillent, la saison des amours s'approche et les habillements ont plus de couleur, le printemps se rapproche...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 0° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, atmosphère brumeuse et débordements nuageux assez étendus du Léman au Valais et sur le sud du Plateau, atténuant l'ensoleillement. Sur le nord de la Romandie, conditions plus ensoleillées. Le long des versants sud des Alpes valaisannes, ciel chargé et quelques flocons. Températures de saison. Températures prévues pour ce dimanche: minimales 1 à 4°, maximales 9 à 11°. Dans le Jura à 1000 m: -3 puis 6°. En montagne: -1 puis 1°à 2000 m, -9 puis -7°à 3000 m. Faible courant de bise du Plateau au bassin lémanique et sur le Jura. Dans les Alpes, bouffées de fœhn et vent de sud-est sensible à haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... perturbée et de saison... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: l'activité pluvieuse va se renforcer nettement sur les régions méditerranéennes. Dès le matin, les pluies les plus soutenues et orageuses intéresseront la Corse, le sud de PACA, mais de bonnes pluies déborderont également vers le Languedoc et le sud du Massif central, avant de s'étendre vers le Roussillon en fin de journée.
La limite pluie-neige se situera vers 800 à 1000 m sur le Massif central. Il neigera durant toute la journée sur les Alpes frontalières, à partir de 1500 m sur le sud, 1000 m sur le sud-est de la Savoie. Le vent d'est à nord-est se renforcera entre Corse et continent, il soufflera en rafales jusqu'à 80 à 100 km/h près des côtes, voire 110 km/h sur le littoral varois.
En bordure du mauvais temps méditerranéen, le ciel sera très encombré avec quelques pluies dès le matin entre le Massif central et les Pyrénées, des chutes de neige au-dessus de 700 m. Nuages et averses s'étendront vers le Limousin et l'Aquitaine l'après-midi.
De la Bretagne et des Pays de la Loire jusqu'au Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes, la journée restera très grise avec quelques petites pluies éparses. Sur les autres régions, le temps restera calme avec quelques éclaircies après les brouillards matinaux.
Les températures minimales varieront entre 0 et +6 degrés des côtes de Manche et du Nord-Pas-de-Calais, au Poitou-Charentes et au piémont pyrénéen, de 4 à 10 sur le pourtour méditerranéen, elles s'abaisseront entre -2 et +2 degrés partout ailleurs. Les maximales iront de 6 à 10 degrés au nord de la Loire jusqu'à la frontière belge, elles atteindront 9 à 14 degrés plus au sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, variable, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 30° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -5°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:47 et le coucher du soleil se fera à 18:36 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1961: Il faisait doux sur le pays, les maxima atteignaient 16,0° au Mont-Rigi, 18,1°à Saint-Hubert, 21,0° en Campine, 21,4° dans la capitale et 21,4°à Zaventem.

 

Les journées mondiales et internationales

Le quinze mars c’est la Journée Internationale des droits des consommateurs
http://www.journee-mondiale.com/51/journee-internationale-des-droits-des-consommateurs.htm 

consommateur

 

Le quinze mars c’est la Journée internationale de lutte contre les violences policières
http://www.journee-mondiale.com/258/journee-internationale-de-lutte-contre-les-violences-policieres.htm

 

Les Fêtes nationales du Jour

Hongrie

République Hongroise
Le 15 mars c’est la fête du «Nemzeti ünnep»: commémoration de l'indépendance de la Hongrie en 1848. 

 

Les expressions françaises décortiquées

S'en payer une (bonne) tranche
Beaucoup s'amuser, s'éclater

Origine
Vous tous qui êtes des «cochons de payeurs» (ou des «vaches à lait», si vous préférez un autre animal de la ferme), vous savez hélas parfaitement ce que payer veut dire. Quand le portefeuille n'est pas désespérément vide, cela se fait à crédit ou comptant, mais rarement content, sauf si vous vous payez quelque chose dont vous avez longuement rêvé; dans ce cas, se payer signifie également «s'offrir», et c'est bien dans ce sens qu'il faut le comprendre dans notre expression, car on y trouve là une notion de plaisir.
Mais pourquoi une «tranche»? Car ici, vu la signification de l'expression, il n'est nullement question de pain, de cake ou de coppa.
Pour comprendre, il faut se rappeler qu'une tranche n'est pas que matérielle, elle peut aussi être temporelle. Ne parle-t-on pas d'«une tranche de vie», par exemple, pour évoquer une période de la vie de quelqu'un, ou bien d'«une tranche horaire»?
Notre «tranche» (sous-entendu ici «de temps») désigne donc un laps de temps. Et lorsque ce moment est «bon» (le qualificatif souvent implicite), c'est qu'il est très plaisant. De làà considérer qu'il s'est écoulé en se marrant comme une baleine ou comme un bossu, ou bien en prenant un pied phénoménal, il n'y a qu'un pas qui a été vite franchi lorsque cette expression est apparue, vers la fin du XIXe siècle, semble-t-il.

 

La France pittoresque

Dame Blanche de la Dieuge: histoire tragique mais présage de bonheur
D’après «Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne», paru en 1887

C’est à Saint-Germain-de-Clairefeuille, en Normandie, à proximité de la Dieuge, ruisselet dont le cours est rompu par un ancien dolmen couché en travers de son lit, que les lavandières du XIXe siècle qui s’attardaient le soir prétendaient encore voir la dame Blanche, présage de bonheur que, loin de fuir, on cherchait à voir. Se pourrait-il qu’il s’agisse de Tiphaine de Sourure, morte de chagrin en 1570, après que son fiancé eût été brûlé vif sous ses yeux durant les guerres de religion?...

Il n’est point en Normandie de plus charmant village que Saint-Germain-de-Clairefeuille. Son nom seul présente à l’imagination un gracieux tableau que la réalité laisse loin derrière elle. Petite Suisse en miniature, son territoire renferme, dans un faible rayon, toute une variété de sites pittoresques. Quand, au printemps ou en été, on arrive du bourg de Nonant et que, près de la vieille église, on prend le chemin qui conduit à la Boutonnière, près de l’ancien manoir de la maison de Fréville, on se trouve dans une véritable charmille que les rayons du soleil ont peine à percer. Il y a là de délicieux effets de lumière que vainement chercherait à reproduire un décor d’opéra; les rayons du soleil pénétrant à travers le feuillage semblent autant de diamants couchés sur un écrin de velours vert.

Çà et là, comme enfouis dans la verdure, au milieu de gras pâturages, une ferme, un vieux manoir rappellent plus de souvenirs qu’un volumineux in-folio. Comme fond au tableau, les hauteurs des Orgeries et de Moutchauvel, au pied desquelles serpente sur un lit de blancs cailloux un ruisselet qui a nom la Dieuge. Le débris d’un antique dolmen, gisant au travers de son lit, vient rompre le cours de ses eaux. Leur clapotement semble une protestation vaine contre l’usurpation du géant.

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L’église de Saint-Germain-de-Clairefeuille

De nos jours, les visites de la dame Blanche sont bien rares; plus d’un pourtant prétend l’avoir aperçue, laissant traîner sa longue robe blanche sur les flots cristallins, quand l’astre des nuits semble y baigner ses rayons. Forme transparente et lumineuse, elle glisse lentement au-dessus des eaux et, si elle rencontre, dans sa mélancolique promenade, quelque habitant du pays, elle arrête sur lui avec complaisance ses grands et beaux yeux dans lesquels plus d’un a vu, dit-on, briller des larmes. De préférence, elle apparaît à l’endroit où s’élevait le manoir de Sourure; là elle s’arrête, contemple cet espace vide et pour elle sans doute si plein de souvenirs, puis, peu à peu, elle semble se fondre dans le léger brouillard du matin.

Au commencement de mars 1563, on était bien inquiet à Saint-Germain-de-Clairefeuille. Les Huguenots venaient de s’emparer de la ville et du château d’Exmes et une de leurs bandes, disait-on, marchait sur la paroisse. Elle était déjàà une lieue de là, à Malnoyer, où elle avait mis à mort, sous le portail même de l’église, un pauvre religieux cordelier. En cette grave occurrence, le curé Messire Mathurin Hirot - nommé deux ans plus tôt à Saint-Germain-de-Clairefeuille - réunit le conseil des notables et envoya à la découverte le vieux Fabian Quinart, franc archer d’un courage dès longtemps éprouvé.

Grand était l’émoi dans tous les manoirs: à la Boutonnière, à Montchauvel, on se préparait à la résistance, on fourbissait avec ardeur les vieilles armures et les vieilles épées. On avait foi dans la bonne cause qui était la cause commune, car il n’y avait pas un Huguenot dans toute la population. Dans un manoir, le plus exposé de tous, à Sourure, on était sans crainte et on semblait ne pas songer aux graves périls du moment. Le vieux seigneur Richard de Sourure était sur le point de marier son fils Robert à la damoiselle de Clairefeuille et, tout entier aux préparatifs du grand jour, il n’avait pris d’autre précaution que de fermer ses portes, croyant n’avoir à redouter que quelques pillards.

Robert de Sourure, lui, se rendait à Clairefeuille auprès de sa belle cousine et fiancée, Tiphaine. Il ne songeait certes pas aux Huguenots et avait bien autre chose à penser vraiment qu’aux bruits sinistres répandus dans le pays. On finissait par s’accoutumer à ces paniques et puis, fort et intrépide comme il l’était, il ne redoutait qu’une chose: c’est que le moindre mal n’arrivât à sa Tiphaine. Elle était si bonne, si jolie et il l’aimait tant sa fiancée! Le fait est qu’à dix lieues à la ronde, on n’eut pu trouver plus charmante damoiselle. Ses grands yeux mélancoliques et rêveurs illuminaient d’un rayon de haute intelligence ce front de dix-neuf ans que couronnaient les boucles soyeuses de ses cheveux bruns. Son visage s’éclaira d’un radieux sourire à la vue de Robert.- J’ai eu bien peur pour vous, cousin, fout à l’heure. Comment vous exposer au péril d’une rencontre fatale pour venir jusqu’à nous et prendre à travers les herbages encore?

- Tiphaine, il y avait de ci de là quelques fleurs nouvelles qui appellent le printemps; j’en voulais faire une gerbe et vous l’apporter. Du reste, je n’avais point peur et je n’ai qu’un regret, c’est que les Huguenots vous mettent au cœur une si grande crainte. Le mien n’a de place que pour mon affection pour vous.
A peine ces mois venaient-ils d’être échangés que l’archer Quinart, dépêché par le curé, entra dans la salle du manoir et demanda à parler à Robert: les Huguenots approchaient, il était urgent de rentrer en toute hâte à Sourure.
- Tiphaine, dit Robert, celte fois la chose n’est que trop vraie. Les Huguenots marchent sur Sourure. Je dois aller rejoindre mon père et, sans doute, combattre avec lui. Cousine, quoi qu’il arrive, gardez-moi votre amour et, si je meurs, que mon père remplace auprès de vous celui que vous avez perdu.

- Robert, ne laissez pas une pauvre orpheline comme moi abandonnée dans ce manoir, seule avec une vieille tante. Emmenez-nous, de grâce, avec vous, je serai fière et heureuse d’être protégée par votre bras et de partager vos dangers.
Voilà comment, deux heures plus tard, à Sourure, Tiphaine et sa tante, escortées par Robert, arrivaient en hâte.

Ouvrons ici une parenthèse et remontons deux années en arrière: Robert de Sourure et Tiphaine de Clairefeuille accompagnée par son père, cheminaient sur la route de la Corbette. Ce chemin qui conduisait de l’église de Saint-Germain au fief de la Corbette et de là aux Orgeries, à la Briquetière et à Exmes est très ancien. On l’appelait au XIVe siècle le chemin à aller au Moutier. Le fief de la Corbette appartenait en 1563 à Gilles Cavey, écuyer, garde du Corps du Roi. Robert avait alors vingt-six ans; il était homme d’armes d’une compagnie d’ordonnance et était sur le point de quitter le pays. Il était triste et, sans s’expliquer à lui-même la cause de cette mélancolie, de temps en temps il regardait sa cousine:
- Ah ça! Robert, lui dit le vieux seigneur de Clairefeuille, tu as quelque chose sur le cœur que tu voudrais bien dire à moi et... à ta cousine, peut-être, avant ton départ. Voyons, voyons, fais-nous un peu ta confession, viens ça beau sire!

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Robert regarda sa cousine en riant et en rougissant à la fois; il avait compris ce qu’il ne demandait qu’à comprendre, mais surpris et charméà la fois de cette subite question, il considérait son oncle sans répondre.
- Ecoute, lui dit Clairefeuille, voilà longtemps que tu aimes ta cousine, elle t’aime. Avant ton départ nous passerons chez le curé qui vous fiancera et, à ton retour, si le cœur vous en dit, vous vous marierez et voilà.

Robert partit et revint deux ans plus lard apportant à sa cousine, devenue orpheline, son inaltérable affection et le brevet de Cornette dans la compagnie de cinquante hommes d’armes du maréchal de Fervaques. Le fait est que leur amour datait de longtemps, il n’était point le résultat égoïste de calculs intéressés et n’avait point été peséà la balance de la fortune. L’un et l’autre étaient riches surtout de leur attachement; dans ce temps-là, c’en était assez et le bonheur n’avait pas de louis d’or pour contrepoids.

Huit jours après les événements que nous venons de rapporter, Messire Mathurin Hirot, curé de Saint-Germain-de-Clairefeuille, ouvrait son grand registre d’inhumation relié en parchemin et écrivait: «Le Lundy, vingt et septiesme jour de Mars, l’an 1563, noble homme Robert de Sourure, escuyer, sieur du lieu, aagé de 27 ans, malemenl mis à mort par les Huguenots et ardé vif est allé de «vie à trépas. Son corps a esté par nous, curé de ce lieu, ensépulturé dans cette église, présence d’honnestes hommes Pierre des Douits et Guillaume Collet». Ces actes sont supposés, car les plus anciens registres paroissiaux de Saint-Germain ne remontent qu’au commencement du XVIIe siècle. Il en est de même du testament, calqué pourtant sur un testament de l’époque.

Nos lecteurs ont compris cet acte éloquent dans son laconisme. Les Huguenots s’étaient emparés du castel de Sourure, avaient pris Robert et l’avaient brûlé vif sous les yeux de sa fiancée. Tiphaine tint la parole qu’elle avait donnée à Robert de Sourure d’être une fille pour son père et, le 26 juillet 1565, le vieillard dictait dans les ternies suivants ses dernières volontés au tabellion de Nonant:
«Ce 26 juillet de l’année 1565, au village de Sourure. Paroisse de Saint-Germain-de-Clairefeuille, nous nous sommes transportés en la maison de noble Richard de Sourure, escuyer, sieur du lieu, pour recueillir sa volonté dernière, où estant, avons trouvé le dict fort débile, attendu son antiquité et impuissance de pouvoir se gouverner sans aide et assistance, mais, toutefois, sain d’esprit et de corps, lequel nous a dit estre sa volonté et estre agréable - attendu la reconnaissance qu’il a des services et assistance à lui rendus par sa bien amée fille damoiselle Tiphaine de Clairefeuille, fille de défunt Richard, en son vivant escuyer, sieur du lieu et fiancée de son fils - de lui laisser tous ses biens. - A charge de faire célébrer à l’intantion de son dict fils et de lui 10 messes chacung an, à la feste de la Toussaint et faire prier Dieu suivant sa possibilité et puissance.»

Le vieillard mourut cette année même et, peu de temps après, le successeur de messire Hirot ouvrait de nouveau son registre et écrivait:
«Le huistiesme jour de juin, l’an 1570, fut inhumée dans l’église de ce lieu, damoiselle Tiphaine de Clairefeuille, tuée de grande douleur; elle fut la fiancée de Robert de Sourure dont Dieu ait l’âme».
Telle est l’histoire de la dame Blanche de la Dieuge. Poétisée par ses malheurs et par son amour, son souvenir est resté vivace chez les habitants de Saint-Germain-de-Clairefeuille. Son ombre, croient-ils encore, aime à venir errer sur les flots de cette Dieuge qui coule non loin de Sourure et de Clairefeuille; pour eux l’apparition de cette image si pure doit être un présage de bonheur.

Précisons que la dame Blanche de la Dieuge n’est pas, comme on le pourrait croire, une œuvre de pure imagination. Cette nouvelle repose sur une tradition et sur une légende. Une tradition très ancienne à Saint-Germain-de-Clairefeuille, mais malheureusement vague comme tout ce que les générations se transmettent de bouche en bouche rapporte qu’un sieur de Sourure, catholique fervent, après une résistance désespérée, fut pris par les Huguenots et brûlé vif dans son four. De semblables atrocités étaient trop communes dans la seconde moitié du XVIe siècle pour qu’on puisse considérer ce fait comme invraisemblable. Les protestants, nous l’indiquons, avaient, dans une paroisse voisine, à Malnoyer (ancienne paroisse depuis réunie à Courmesnil), pendu un religieux qu’une de leurs bandes avait rencontré.
Malnoyer appartint au moins pendant cinq cents ans aux seigneurs de la Boutonnière. D’une note insérée par le curé de Malnoyer dans un registre de baptêmes, mariages et inhumations, il résulte que le 27 mars 1563, les Huguenots partirent d’Exmes dont ils s’étaient évidemment emparés. Ils marchèrent sur Courmesnil et Malnoyer et rencontrèrent dans cette dernière localité un religieux cordelier qu’ils pendirent «au porche de la tour de l’église.» Il est fort probable qu’excités par cet exploit, ils attaquèrent le manoir de Sourure, situéà une très faible distance de Malnoyer et que cette même journée vit le martyre de son malheureux seigneur.

Sourure est quant à elle une terre située au Nord de Saint-Germain, en contrebas de la rivière d’Ure, d’où l’on a fait Sous-Ure, puis Sourure pour l’euphonie. Cette terre était au XVIIe siècle une vavassorerie relevant en foi et hommage du fief très important de la Boutonnière; peut-être avait-elle eu, les gens du pays le disent, à une époque antérieure une importance féodale plus considérable. Le manoir du sieur de Sourure dont on voit l’emplacement très facile à reconnaître à des ondulations de terrain, à des restes de fossés, était situé dans l’herbage de la Liette.

A quelle famille appartenait le sieur de Sourure dont la fin fut si tragique? Une famille fort ancienne dans le pays habita et posséda Sourure: la famille du Hamel. On la rencontre à Saint-Germain dès le commencement du XVe siècle, représentée par un Guillot (Guyon) du Hamel. Ses membres prenaient au XVIIe siècle la qualification de sieurs de Sourure que portèrent Bonaventure et Henry du Hamel. Nous trouvons pour la dernière fois en 1701, la trace de Louis du Hamel, sieur de Sourure et de damoiselle Marie du Hamel, sa sœur, qui épousa un membre de l’antique famille de Guerpel. Les de Guerpel étaient originaires de Saint-Germain et remontaient à Guillaume Guerpel, sénéchal du fief de la Boutonnière en 1418. Ils acquirent vers 1450 le fief de Montchauvel que Guillaume de Guerpel vendit le 6 septembre 1617.

La famille du Hamel avait pour chef au XVIIe siècle Jacques du Hamel, écuyer, sieur de Corbonnais qui épousa Marguerite du Mesnil, fille de Léon, seigneur du lieu et d’Argentelles en partie. La terre de Clairefeuille dont nous avons donné le nom à la fiancée de Robert de Sourure appartenait en 1587, à noble homme Robert. Leleu, sieur de Clairefeuille, archer du bailli d’Alençon.
Quant à la légende, les vieillards de Saint-Germain racontent que, par les beaux soirs d’été, une dame blanche d’une beauté merveilleuse apparaît sur les bords de la Dieuge. Cette fable gracieuse est bien placée dans un village situéà peu de distance d’Avenelles qui a donné, dit-on, son nom à la famille anglo-normande dans laquelle Walter Scott a pris le héros de «la dame Blanche».

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Tombe princière celte (Une) exceptionnelle découverte dans l’Aube
Source: Le Monde

La découverte, rendue publique mercredi 4 mars 2015, est qualifiée d’« exceptionnelle » par les archéologues, tant par les dimensions du site que par la qualité du matériel mis au jour. Et le caveau, dont la fouille n’est pas encore achevée, recèle sans doute de nouvelles surprises.
L’endroit ne paie pas vraiment de mine, en bordure d’un rond-point, à un jet de pierre des tristes préfabriqués de la zone d’activité commerciale de Lavau (Aube). C’est pourtant là, en prévision de nouvelles constructions commerciales, que les chercheurs de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) fouillent, depuis l’automne, une tombe princière du Ve siècle avant notre ère, qui s’annonce comme l’une des plus remarquables de la culture celte de la période dite du Hallstatt (entre 800 et 450 avant J.-C.).

Objets de prestige
L’équipe de fouilleurs a déjà mis au jour des objets de prestige qui font de la tombe de Lavau un analogue de celles de Hochdorf (Allemagne) ou de la célèbre tombe de Vix, découverte en 1953. Un vaste chaudron de bronze, d’environ un mètre de diamètre, finement ouvragé et dont les quatre anses sont ornées de têtes cornues du dieu grec Acheloos, forme la pièce principale du matériel exhumé. « Nous pensons que ce chaudron est de facture probablement étrusque, ou peut-être grecque », dit l’archéologue Emilie Millet, responsable du mobilier.

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Sur le chaudron mis au jour à Lavau (Aube), une anse est décorée d’une tête du dieu grec Achéloos. © Denis Gliksman / Inrap

D’autres objets de prestige, la plupart en provenance du monde méditerranéen, témoignent du pouvoir économique et politique du seigneur celte inhumé là voilà quelque vingt-cinq siècles. En particulier, un vase à boire de fabrication grecque – une oenochoe – retrouvé dans le chaudron est une pièce sans équivalent. Ce vase de céramique noire, utilisé pour prélever le vin dans le chaudron au cours du banquet, est rehaussé, à son pied et à sa lèvre, d’une tôle d’or.

« Même dans les riches tombes grecques on ne retrouve pas de tels objets », note l’archéologue Dominique Garcia, professeur à l’université d’Aix-Marseille et président de l’Inrap, pour qui les artisans grecs ont peut-être adapté leur production aux caprices du prince barbare. L’origine de l’objet ne fait cependant aucun doute. Dionysos y est représenté dans une scène de banquet caractéristique du monde grec, allongé sous une vigne face à un personnage féminin. D’autres éléments de vaisselle liés à la consommation de vin et à la pratique grecque du banquet – le symposium – ont également été retrouvés. Notamment, une cuiller d’argent et d’or permettait de filtrer le vin des aromates avec lesquels il était, à l’époque, mélangé.
Monument d’environ 7000 mètres carrés

Le sexe du défunt n’est pas encore connu avec certitude – certains de ses ossements affleurent dans le caveau, mais n’ont pas encore été dégagés – mais la présence d’un poignard de bronze plaide pour un prince et non, comme dans la tombe de Vix, pour une princesse. Mais, que le défunt de Lavau soit un homme ou une femme, le mobilier funéraire suggère à nouveau l’acculturation des élites celtes de cette période aux pratiques culturelles du monde méditerranéen.

Sur le même site, d’autres sépultures plus anciennes ont été mises au jour. Une vingtaine d’urnes funéraires contenant des esquilles et des cendres sont bien plus anciennes et remontent à l’âge du bronze, jusqu’à 1 400 avant J.-C. Toutes ces sépultures ont été réunies dans un même monument au Ve siècle, un vaste tumulus d’une emprise d’environ 7000 mètres carrés, ceinturé par un fossé et une palissade, érigé au-dessus de la sépulture princière hallstattienne. Un monument de plusieurs mètres d’élévation qui devait, à l’époque, fortement marquer le paysage. Aussi fortement que les préfabriqués aujourd’hui construits sur la ZAC, mais sans doute d’une manière quelque peu différente...

Stéphane Foucart, Le Monde

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Quinze mars 1849: Le sergent Bertrand n'éventrera ni ne violera plus jamais de cadavres à Montparnasse. Un piège à feu posé sur le mur du cimetière du Montparnasse stoppe la carrière du plus horrible nécrophile de tous les temps.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 15 mars 1849, après avoir salué son pote Francis Heaulme, le sergent François Bertrand s'engage dans la rue Froidevaux qui longe le cimetière du Montparnasse. C'est un jeune soldat de 25 ans, bien noté par ses supérieurs, aimable, obéissant et même licencié en philosophie. Qui, parmi ses camarades, pourrait se douter de son curieux hobby? Le sergent Bertrand prend son pied à déterrer les cadavres, à les éventrer avec fureur tout en se masturbant. Ces derniers temps, il prend même un petit plaisir à violer les jeunes filles mortes dans la fleur de l'âge. C'est un romantique, le sergent Bertrand!

Donc, cette nuit-là, longeant le mur du cimetière, notre homme cède, une nouvelle fois, à son péché mignon qui lui fait escalader le mur. En fait, il est incapable de résister à une pulsion nécrophile. Pourtant, il sait que les gardiens veillent car ce n'est pas la première fois qu'il s'introduit dans le cimetière du Montparnasse, laissant un champ d'horreurs derrière lui. Sur le sommet du mur, une terrible explosion le cueille à froid et une douleur fulgurante traverse son corps. Il tombe à la renverse pour se retrouver poisseux de sang sur le trottoir. Il comprend avoir été la victime d'un piège à feu. Il parvient à s'enfuir avant que des guetteurs placés autour du cimetière ne mettent la main sur lui. Salement amoché, il file à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce pour faire soigner ses blessures avant de rejoindre son régiment. Son état intrigue. Les officiers l'interrogent. Il se tait, puis, devant leur insistance, il avoue. Oui, le vampire de Montparnasse, c'est lui! Il est finalement mis aux arrêts en juin 1849.

Confession horrible… Il se met à table, déballe tout. Sa confession est horrible à entendre. Aux médecins qui l'écoutent, il raconte que, dès sa petite enfance, il se masturbe en permanence. À 9 ans, il commence àêtre attiré par les filles. À 13 ans, ses branlettes sont accompagnées de fantasmes où il maltraite ses partenaires. A 14 ans, on le surnomme DSK... Bientôt, son imagination lui fait malmener des cadavres tout en continuant à jouir à jet continu. L'étape suivante consiste à repêcher dans le canal qui passe derrière chez lui des cadavres de chiens et de chats pour en tirer un plaisir décuplé. D'une main, il flatte Popaul, tandis que, de l'autre, il éventre le cadavre, arrache les entrailles. Quel pied!

Vers 16 ans, Bertrand franchit une nouvelle étape. Il se met lui-même à tuer les chiens qu'il utilise pour ses jeux érotiques. C'est vers l'âge de 22 ans que l'envie d'utiliser des cadavres humains le prend. Sincèrement, il veut résister à cette pulsion, mais en février 1847, il craque. Se promenant dans un cimetière de la ville de Bléré en Touraine, il tombe sur une fosse que les fossoyeurs n'ont pas fini de combler, surpris par la pluie. Cette vue lui déclenche de violents maux de tête. Il est alors pris d'un besoin irrépressible de creuser pour s'emparer du cadavre. Malgré la présence d'ouvriers dans une vigne proche, il déterre le défunt, le frappe avec rage et l'éventre avec la pelle, faute de posséder un instrument plus tranchant. Il doit s'enfuir parce qu'un homme, attiré par le bruit, approche. Deux jours plus tard, il revient durant la nuit pour creuser la même fosse à mains nues, faute d'outils. C'est couvert de sang qu'il déterre le même cadavre, dont il ne trouve que la partie inférieure.

"Je le couvris de baisers"… Au cours des deux années suivantes, au gré de ses pérégrinations militaires, il visite plusieurs cimetières. Son rituel reste le même: d'un coup de sabre, ou de couteau, il fend l'abdomen du cadavre, arrache les entrailles toujours en se masturbant, en proie à une excitation sexuelle incontrôlable. Homme ou femme, peut lui chaut. Ses besoins assouvis, il enterre de nouveau son partenaire d'une nuit.

En mars ou en juillet 1848, âgé de 24 ans, son régiment stationne à Douai. Impossible de résister, il se rue dans le cimetière local, creuse une tombe et exhume une jeune fille d'environ 16 ans. Elle est tellement belle! L'envie lui prend de faire l'amour à ce cadavre: "Je le couvris de baisers et le pressai comme un enragé contre mon cœur. Toute la jouissance qu'on peut éprouver avec une femme vivante n'est rien en comparaison du plaisir que j'éprouvais. Après en avoir joui environ 15 minutes, je dépeçai, comme d'habitude, le cadavre et en arrachai les entrailles. Ensuite, je l'enterrai de nouveau." Au médecin l'interrogeant après son arrestation, il avoue que le coït n'est que la cerise sur le gâteau. Ce qu'il aime d'abord, c'est le dépècement. Comme on le comprend...

"Monomanie destructive"… Désormais, il préfère les jeunes filles. Les Lilloises ont le privilège de ses premières visites, puis les défuntes de Doullens, dans la Somme. Enfin, en juillet 1848, son régiment est mutéà Ivry, en banlieue parisienne. Il s'empresse de visiter le Père-Lachaise, l'hypermarché de la mort. Mais c'est le cimetière du Montparnasse qu'il préfère. Il en fait son terrain de drague favori. Certains matins, les gardiens trouvent une dizaine de corps d'hommes exhumés, dont plusieurs mutilés. Après son procès, le sergent s'expliquera dans une lettre: "J'avoue franchement que mon but en déterrant tant de corps était d'en trouver un de femme. Si j'ai mutilé un cadavre d'homme, la rage seule de ne pouvoir en trouver un de femme m'y a poussé car, je l'ai déjà dit, au lieu d'éprouver de la satisfaction, j'éprouvais une grande répugnance... j'éprouvais autant, je puis dire plus, de plaisir en mutilant le cadavre après l'avoir violé qu'en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui! La monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique."

Apprenant les macabres découvertes des gardiens, la presse publie des manchettes sur le vampire de Montparnasse. La terreur règne dans Paris. Les gardiens se mettent en embuscade pour surprendre le profanateur. À plusieurs reprises, ils sont sur le point de l'arrêter, mais le sergent parvient toujours à disparaître. Jusqu'au 15 mars 1849, où il est victime d'un piège en franchissant le mur du cimetière du Montparnasse. Au cours de l'été, Bertrand comparaît devant la cour martiale avec un dossier médical le présentant comme "monomane destructeur et érotique". Il n'est condamné qu'à un an de prison pour violation de sépultures. L'inculpation de viol ne peut pas tenir car, dans ce cas, il faudrait que la victime se soit défendue, qu'elle ait exprimé son non-consentement. On ne peut pas en demander autant à un cadavre. Quelques semaines après sa libération, le sergent Bertrand se suicide.


15 mars 1849. Le sergent Bertrand n'éventrera ni ne violera plus jamais de cadavres à Montparnasse
© Le Point.fr - Publié le 15/03/2013 à 00:00 - Modifié le 15/03/2014 à 00:02

 

Quinze mars 1995: Mystification ou miracle? La madone de Civitavecchia pleure du sang... d'homme! Les analyses confirment que le liquide suintant de la statuette appartenant à un modeste électricien est réellement du sang.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 15 mars 1995, une madone en plâtre se met ainsi à sangloter des larmes de sang devant monseigneur Girolamo Grillo, évêque de Civitavecchia, une petite ville à proximité de Rome. Le pauvre homme, pris de court par ce miracle, croit défaillir. Jésus serait venu lui taper sur l'épaule, un joint au coin de la bouche, qu'il n'aurait pas été plus surpris. Quelques jours auparavant, un de ses paroissiens était venu lui confier la statuette en prétendant qu'elle laissait échapper des larmes de sang, mais il n'y avait absolument pas cru. Encore une de ces mystifications populaires! Mais voir de ses propres yeux ceux de la madone embués de larmes de sang le convainc du miracle. "Il était 8 h 15, la statue se trouvait dans un panier. Elle a commencéà pleurer alors que nous récitions le Salve Regina. Ma soeur a touché la statue et du sang s'est répandu sur son doigt; moi, je n'en ai pas eu le courage, mais j'ai vu une larme descendre tout doucement et couler sur le cou de la statuette", confiera-t-il quelques jours plus tard à la radio.

Cette madone lui avait été apportée quelques jours plus tôt par Fabio Gregori, modeste électricien de Patano, un faubourg de Civitavecchia. C'est un pèlerin revenant de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, qui lui en avait fait cadeau. Il l'avait installée dans une niche du mur clôturant le jardin de sa maisonnette. Le 2 février 1995, il s'apprête à se rendre à la messe avec sa femme et ses enfants. Sa cadette, Jessica, 5 ans, s'attarde dans le jardin. Soudain, elle l'appelle frénétiquement: "Papa, viens voir, la madone pleure du sang." Toute la famille accourt pour assister au miracle. Effectivement, un liquide rouge coule sur le visage de la statuette.

Cohue… Stupeur puis incrédulité. Fabio tend un doigt craintif vers la joue, c'est bien mouillé. Ce n'est pas une hallucination. Maria, la mère de Vanessa, fait le signe de croix. Ça ne mange pas de pain... bénit. Les voisins s'approchent, attirés par les cris. Fabio demande à l'un d'eux de courir chercher le curé. C'est lui l'expert, après tout. Le voilà bientôt, la soutane volant derrière lui. Il se précipite dans le jardin, aperçoit les pleurs et tombe à genoux pour prier. La nouvelle fait vite le tour du quartier. Bientôt, ils sont plusieurs dizaines à piétiner le jardin pour assister au miracle. La famille Gregori peut dire au revoir à sa tranquillité. Merci, Sainte Vierge, d'avoir mis en ébullition un quartier paisible. Embouteillages, cris, manifestations hystériques, visions, c'est une telle cohue que la police doit intervenir.

Les jours suivants, la statuette pleure à plusieurs reprises. Mais qu'est-ce qui lui cause un tel chagrin? La misère du monde? Une catastrophe à venir? Julie Lescaut qui entre en politique? La madone sait pleurer, mais est incapable de parler. Elle ne se foutrait pas de notre gueule? À moins qu'il ne s'agisse que d'une mystification de la famille Gregori pour abuser de la crédulité populaire. La région est connue pour ce type de crapulerie. Plusieurs autres cas de madones sanglantes ont été répertoriés dans les environs. Mais il semble que cela ne soit pas le cas cette fois-là. De multiples expertises confirment l'absence de toute cavité dans la statuette pouvant abriter un mécanisme. L'analyse du sang renforce le mystère, puisqu'il se révèle être de type masculin. La Sainte Vierge serait-elle un homme? De nouvelles analyses scientifiques confirment les premières. Une commission théologique certifie de nouveau que le phénomène ne peut avoir d'explication scientifique. Monseigneur Grillo rend les armes, il y a bien un miracle. Alléluia! Il en convainc même Jean-Paul II. Le 17 juin 1995, il installe la statuette miraculeuse dans l'église de Saint-Augustin de Pantano, avec la bénédiction du pape. Et depuis, chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins viennent se recueillir devant la madone qui pleure des larmes de sang. Plusieurs cas de guérison non expliquée se sont même produits. Bon sang... 

15 mars 1995. Mystification ou miracle ? La madone de Civitavecchia pleure du sang... d'homme !
© Le Point.fr - Publié le 15/03/2012 à 00:01 - Modifié le 12/03/2014 à 15:02

 

Pour l’éphéméride du quinze mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/15/29437184.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie est un peu comme nous tous, fauché, vidéà cause de la sève qui monte, fatigué parfois de ne rien faire, c'est le changement de saison, c'est le moment choisi pour se donner des coups de pieds au derrière pour se remonter le moral...

 

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Ben pour la zique de ce dimanche… on va s’écouter Tom Petty et son groupe dans leurs œuvres… Alors écoutons religieusement car je ne me souviens pas de tout… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=AlKvccTSkgs

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un homme se promène en ville à Strasbourg quand soudain il remarque une annonce sous la plaque d'un cabinet médical:
- Nous engageons un assistant-gynécologue.
Intéressé, il entre et demande à la réceptionniste les conditions de l'emploi. La réceptionniste sort un dossier et commence à lire:
- L'emploi consiste à préparer les patientes à leur consultation avec le gynécologue c'est-à-dire que vous devez les aider à enlever leurs sous-vêtements, les faire étendre et délicatement laver leurs parties intimes; ensuite, vous devez les raser gentiment et appliquer une huile adoucissante et, finalement, vous assurer qu'elles sont relaxées pour la visite du gynécologue. Le salaire annuel est 50 000 Euros, et si vous êtes intéressé vous devez vous rendre à Metz
- Ah! Mon Dieu! C'est là qu'est le "boulot"? demande le gars.
- Non Monsieur, l'emploi est à Strasbourg, ici même... mais la queue des candidats est à Metz à l'heure où je vous parle...

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Les hommes vus par certaines femmes aimantes…

Les hommes sont comme... le café.
Les meilleurs sont riches, chauds et peuvent te tenir
éveillée toute la nuit.

Les hommes sont comme... le ciment.
Une fois étendus, ils peuvent prendre beaucoup de
temps à durcir.

Les hommes sont comme... les lampes magiques.
Ils ont l'air brillant, mais il faut les frotter pour
en faire sortir le génie.

Les hommes sont comme... le pop-corn.
On a du mal à résister,
mais on est vite écœuré.

Les hommes sont comme... l'horoscope.
Ils vous disent toujours quoi faire et habituellement
ils se trompent.

Les hommes sont comme... le mascara.
Ils disparaissent au moindre signe d'émotion.

Les hommes sont comme... une tempête de neige.
Vous ne savez jamais quand ils vont venir, à combien
de centimètres vous aurez affaire  et combien de temps ça va durer.

Les hommes sont comme... les places de stationnement.
Les meilleurs sont déjà pris et les autres sont trop petits ou handicapés

Et finalement !
Les hommes sont comme... les pruneaux.
Tu les suces le matin et ils te font chier toute la journée.

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Il était une fois
Un prince qui demanda à une princesse
Voulez-vous m’épouser ?
La princesse répondit NON !!!
Et il vécut heureux
Il acheta une moto et baisa plein de filles minces et jolies
Il fréquenta des bars à striptease, sortit avec des femmes moitié plus jeunes que lui
Et il but de la Vodka, du Jack Daniel’s et de la bière
Il mordit dans la vie à pleines dents
Et jamais personne ne lui cassa les couilles
Il alla beaucoup en boîte de nuit et à des concerts rock
Il garda son appartement, son jean favori et ne fut jamais cocu
Pour son entourage, il fut le mec le plus cool de la terre
Il et toujours plein de pognon
Et laissa toujours la lunette des WC ouverte

Fin de l’histoire

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Deux newfies veulent entrer leur camping-car dans un garage pour l'hiver.
Étant donné qu'il manque 3 pouces pour qu'il entre, ils décident de couper le toit. 
Leur voisin les aperçoit et leur dit: 
- Pourquoi vous coupez le toit, s'il est trop haut, dégonflez les pneus.
Un des newfie regarde l'autre et lui dit: 
- Y é plus innocent que nous s’tostie-là, le 3 pouce, c'est en haut qu'il manque…
- C'est pas en bas ça... 

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C'est dimanche... le réveille-matin est en pause et c'est très bien... Pas de stress aujourd'hui, un peu de grasse matinée, ça fait du bien de flâner au plumard, pas de route encombrée, pas de wagon-boîte-de-conserve, pas de pas de course jusqu'à la mine... Heureux enfin... pour ce jour et pour les amoureux des balades, il faudra faire avec les caprices de la météos dans certaines régions car l'hiver n'est pas encore fini... Malgré le redoux, en ces jours de pluie et de neige, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du seize mars

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«À la Sainte-Eusébie, la pluie nous laisse estourbis, surtout quand on n'est pas amphibie.» 

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«Vent de mars, pluie d’avril, rosée de mai, dites-mois ce qui mieux vaudrait.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, et c'est la dernière semaine de l'hiver qui commence avec encore un sursaut dont la fin est annoncée sous peu... et comme à l'accoutumée, le peuple travailleur s'en va, le cœur et en chantant vers une semaine de labeur en n'oubliant pas que le temps passe plus vite en s'occupant qu'en ne faisant rien, surtout que tout le monde est en forme après deux jours de pause...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 2° avec des nuages épars dans la nuit, ce sera pour ce lundi, atmosphère brumeuse dans les basses couches et toujours des bouffées nuageuses remontant depuis le sud, atténuant par moments l'ensoleillement. Conditions restant plus ensoleillées sur le nord de la Romandie. A contrario, ciel souvent bouché sur le sud des Alpes valaisannes avec quelques chutes de neige, plus fréquentes entre lundi soir et mardi matin. Redoux. Températures prévues pour lundi: minimales 0 à 5°, maximales 10 à 11°, jusqu'à 15° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: -6 puis 9°. En montagne: -1 puis 2°à 2000 m, -8 puis -7°à 3000 m. Faible bise tombant d'ici à la nuit prochaine. Peu ou pas de vent à basse altitude lundi. Foehn faible à modéré dans les vallées alpines. Vent du sud fort en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... perturbée par endroit et de saison... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: le temps sera encore instable entre la Corse et PACA.
Le matin, le temps sera pluvieux de la Corse et des régions méditerranéennes jusqu'au Massif-Central et Midi-Pyrénées avec de la neige à partir de 700/800 m sur les Pyrénées, 900 m sur les Cévennes et 400/500 m entre l'Aude et le Tarn. Dans l'après-midi, alors que les averses s'espaceront dans le Sud-Ouest, le temps restera perturbé sur le Sud-Est et la Corse, avec de forts cumuls de pluies sur l'est de l'île de beauté. Il neigera encore sur les Alpes frontalières à partir de 1500 m d'altitude.
Le vent d'est soufflera de 70 à 90 km/h en rafales entre la Côte-d'Azur et le nord de la Corse.
Sur le reste du pays, les bancs de brouillards matinaux et les plaques grisailles laisseront la place à ciel variable en journée avec une alternance d'éclaircies et de passages nuageux. Seules quelques gouttes seront possibles près de la Manche.
Le matin, les gelées entre 0 et -2 degrés seront fréquentes à l'intérieur de la moitié nord et dans les vallées de l'est et du Massif-Central. Ailleurs, les minimales iront de 1 à 8 degrés de l'intérieur vers les côtes. L'après-midi, les maximales seront généralement comprises entre 10 et 15 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 31° en Guadeloupe; variable et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 29°; beau temps, ciel voilé avec des températures de 30° aux Marquises; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°...

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:45 et le coucher du soleil se fera à 18:40 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1956: À l'aube, on relevait une température minimale de -5,8°à Middelkerke
En 1964: La température maximale sous abri ne dépassait pas 1,4°à Virton
En 1958: La nuit s'avérait froide et au petit matin, on relevait un minimum de -5,8°à la côte
 

 

Les expressions françaises décortiquées

Une armée mexicaine
1. Une situation où les donneurs d’ordres sont plus nombreux que les exécutants

2. Une organisation complètement désorganisée

Origine
Nous sommes aux débuts du XXe siècle. L'armée révolutionnaire mexicaine, qui a pour but de défendre les aspirations sociales des paysans, est menée au sud par Émiliano Zapata et au nord par Pancho Villa. Les deux hommes sont des amis.
On dit cette armée composée de beaucoup trop d'officiers par rapport au nombre d'hommes à commander, principalement des paysans sans formation militaire, ce qui induit une certaine désorganisation, liée à l'incompétence des exécutants et aux ordres contradictoires arrivant des uns et des autres, donc une efficacité diminuée, pour ne pas dire un foutoir certain.
C'est tout simplement par comparaison avec cette situation qu'est née notre expression pour désigner d'abord une organisation où, comme dans l'armée mexicaine, il y a pléthore de dirigeants au regard du nombre d'exécutants et, par extension, puisqu'une telle situation provoque des dysfonctionnements, une organisation où règne un certain désordre.
Exemple
«Les effectifs de l'armée turque sont au total de 720.000 soit 4 fois l'armée britannique. C'est la deuxième armée de l'Otan, en nombre. Une véritable armée mexicaine avec 365 généraux (contre 41 aux Etats-Unis par exemple), même si une partie (10%) d'entre eux est aujourd'hui derrière les barreaux pour des tentatives présumées de complots

 

La France pittoresque

Trésor de La Forêt-Auvray et grotte de Roche-d’Oître (Orne)
D’après «Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orne», paru en 1909

Le château de La Forêt-Auvray, dans l’Orne, abritait prétendument un immense trésor que des gens du pays auraient tenté, en vain bien qu’usant de sorcellerie, de découvrir. Les récits attachés à ces lieux qui virent passer le régicide involontaire de Henri II, puis le roi Henri IV lui-même, ne doivent pas occulter ceux qui ont trait à la grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées et à laquelle un gentilhomme honni dut la vie sauve durant la Révolution, ainsi que le général Frotté lors des guerres de Chouannerie.
Les traditions donnent à tout château ancien des souterrains se prolongeant à de grandes distances et un trésor caché. Celui de la Forêt-Auvray était, dit-on, une pipe - dans le Perche, la pipe contient environ 750 litres - pleine d’or, un grand coffre contenant des diamants, des pierres précieuses et une grande statue de la Sainte Vierge en argent massif. Ceci aurait été caché pendant les guerres de religion; une tour dite des Morts fut pillée et les tombes violées pendant la Révolution; ce doit être à la même époque que la famille de Costart perdit dans un incendie ses portraits et ses papiers de famille.

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Château de La Forêt-Auvray (Orne)

Dans les Esquisses du Bocage Normand, Tirard prétend que des gens du pays pénétrèrent la nuit dans la chapelle en brisant les portes pour trouver le trésor; «l’un d’eux, qui avait de grandes connaissances, s’était muni d’un trèfle à cinq feuilles et il accomplit des cérémonies mystérieuses.» Malgré toute cette sorcellerie, les recherches de ces bandits restèrent infructueuses.

Des vieillards racontaient que dans leur enfance on les berçait avec des histoires de fées qui venaient danser pendant la nuit de Noël autour des deux menhirs qui se trouvaient dans une prairie au bord de l’Orne, non loin du château. Après avoir soulevé les pierres pour s’assurer que le trésor existe encore elles s’envolent dans les airs en chantant.
Un récit nous ramènera vers la vallée de la Rouvre; c’est l’aventure d’un sire de la Forêt-Auvray qui s’éprit d’une des fées qui avaient élu domicile dans cette grotte de Roche-d’Oître, connue sous le nom de Chambre des Fées. Il l’épousa et ils furent très heureux, mais un jour que la fée s’était attardée à sa toilette, son mari lui dit quand elle descendit: «Belle dame, vous avez bien tardé et seriez bonne à quérir la mort.» Elle s’envola aussitôt et, en s’enfuyant pour toujours, elle laissa l’empreinte de sa main sur le bord de la fenêtre.
Vous remarquerez que cela ressemble presque complètement à la légende de la fée d’Argouges des environs de Bayeux. La seule différence c’est que la fée de la Forêt ne revient pas la nuit, vêtue de blanc, voltiger en criant: «La Mort! la Mort!» Si on a voulu attribuer cette tradition à cette région, c’est vraisemblablement parce que la famille d’Argouges a longtemps habité le château de Rânes.

Ne quittons pas La Forêt sans raconter deux anecdotes: la première, c’est le passage de Gabriel de Montgommery après son tournoi contre Henri II - Montgommery blessa mortellement le roi lors d’un tournoi en 1559 -, fuyant la colère de Catherine de Médicis; il se reposa dans ce château après s’être arrêtéà Aubry. Il s’empressait de gagner la côte pour passer en Angleterre et il ne dut son salut qu’à la merveilleuse rapidité de sa jument Ralphe.

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Gabriel de Lorges, comte de Montgommery

La seconde anecdote est le séjour que fit Henri IV à La Forêt, et non loin de là on montre encore dans la cour de la ferme du Rey - corruption du mot roi - un vieux et magnifique chêne sous lequel le monarque a dû se reposer au cours d’une promenade.
A la fin du XIXe siècle, on racontait encore la tragique aventure d’un gentilhomme voisin, qui vint, pendant la Révolution, se réfugier dans la Chambre des Fées, à Roche-d’Oître. De la Sicotière reprit cette tradition et fixe même la date (14 juillet 1789), où, pour échapper à la mort, il vint se cacher dans ce lieu sauvage. D’après lui, c’est grâce au dévouement d’un fidèle serviteur (Joseph Robert) qu’il dut d’échapper à ses vassaux qui le poursuivaient. Au pied d’un arbre, au sommet de la muraille rocheuse qui domine la Rouvre, Robert attache une corde à nœuds où son maître, non sans danger, peut descendre et pénétrer dans cette grotte inaccessible. Bientôt le fidèle serviteur revient apportant à son maître des vivres et des couvertures qui le mettent à l’abri de la pluie et de la fraîcheur des nuits.

Ceci est fort dramatique et très embelli: la Chambre des Fées n’est pas d’un accès aussi difficile que les historiens ont bien voulu le dire; quant au dévouement du serviteur, il semble extraordinaire pour un maître qui était, affirme-ton, ni aimable, ni aimé. Ce gentilhomme n’était autre que Pierre-Alexandre Fouasse de Noirville, qui avait acheté le 14 mars 1733 le Marquisat de Ségrie-Fontaine; il fit raser l’ancien château et celui qu’il commença à construire, en 1758, ne fut jamais terminé. Gentilhomme de fraîche date„ de Ségrie tenait beaucoup à ses droits et paraît s’être fait détester dans le pays, contrairement à ce qu’affirme de son côté de la Sicotière, qui prétend qu’il fut traqué par ceux qu’il avait comblés de ses bienfaits.

D’après les traditions populaires, il se serait préparé par ses fautes les inimitiés de tout le pays. De lourdes corvées imposées à ses vassaux pour achever l’ancienne route du Pont-des-Vers à Ségrie, la rigueur la plus inintelligente dans la rentrée de ses droits féodaux, une hauteur maladroite, dont la date si récente de sa noblesse pourrait peut-être donner l’explication - l’Histoire du canton d’Athis, par le comte de la Ferrière-Percy, nous renseignant sur ce point -, voilà ce qui serait à l’origine de ces tristes scènes de violence qui n’ont été qu’une exception dans le Bocage Normand.
Enfin de Ségrie quitta Roche-d’Oître et alla se réfugier chez de Brossard, au château des Iles-Bardels; on découvrit sa retraite et il ne dut son salut qu’à l’intervention de son hôte, qui était très aimé dans le pays. Par acte, passé devant notaire, au château de la Fresnaye, le 22 juillet 1789, il lui fit abandonner ses droits féodaux.

Voici cet acte:
«Par devant Me Claude Bellencontre, notaire à Falaise, lut présent Messire Alexandre-Anne Fouasse de Noirville, seigneur et patron de Ségrie-Fontaine, la Lande-Saint-Siméon, Rouvrou, Mesnil-Hubert, Mesnil-Vilment, lequel par ces présentes a déclaré renoncer en faveur de ses vassaux des fiefs ci-dessus nommés tant pour eux que pour leur postéritéà tous les droits, servitudes et rentes seigneuriales à quoi lesdits vassaux sont et peuvent être tenus sous quelque dénomination que ce soit envers ledit seigneur de Ségrie déclarent ledit seigneur que lesdits droits consistent:
«Pour la paroisse de Ségrie en rentes seigneuriales de grain, argent, volailles et dans les servitudes suivantes: Faner et récolter les foins dans les prés de la Vigne et Morin. Ramasser les fruits et aider à faire les boissons. Service de sommage, à savoir: Service de chevaux et d’hommes par corvées. Banalité du four de Ségrie et de Bréel.
«Pour Rouvrou: Rentes seigneuriales en grain, argent et volailles, brebis de brebiage, porcs de porcage, servitude de curer les étables. Droit de Champart sur tous les blés croissants sur les terres dudit fief. Banalité du Moulin de Rouvrou.

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Le général Louis de Frotté

«Pour les autres communes, même renonciation et pour des droits identiques». Enfin ledit seigneur de Ségrie renonçait à percevoir aucun droit de relief et treizième pour raison de vente ou de mutation à quelque titre que ce fut. Il accordait également le droit de détruire les garennes et la liberté de chasse et de pêche. Une seule condition était imposée au ci-devants vassaux: c’est qu’ils respecteraient les possessions dudit seigneur et conserveraient son château e Ségrie.
Ses vassaux simulèrent une grande joie, mais leur haine n’était pas calmée et bientôt de Noirville dut se retirer à Falaise et, peu après, il partit avec toute sa famille pour l’émigration; il ne revint jamais en France.

Une autre légende est celle racontée par le comte de la Ferrière dans son Histoire du canton d’Athis. Il prétend que pendant les guerres de la Chouannerie, le général Louis de Frotté, chef de l’insurrection contre-révolutionnaire en Basse-Normandie, était venu, en 1795, chercher un asile dans la grotte de Roche-d’Oître. Il ajoute que bien des années après un neveu du général portant le même nom, voulut, avec lui, visiter cette Chambre des Fées, où son oncle avait défié les Bleus.
«Nous étions groupés, dit le comte de la Ferrière, sur une autre masse de rochers, nous le vîmes descendre assez facilement, mais quand il fallut remonter nous tremblâmes un instant pour lui; au-dessus de sa tête, la roche luisante et nue, au-dessous le vide. Il était là comme suspendu, ne pouvant ni avancer ni reculer. A la distance où nous étions, nous pûmes apercevoir à sa gauche une légère crevasse; nous le guidâmes de la voix, il s’y laissa glisser et, à l’aide de quelques arbrisseaux qui pliaient sous sa main, il regagna la plate-forme d’où il était parti.»

Ces deux légendes sont-elles vraies? Y en a-t-il une d’authentique? C’est ce qu’on ne peut affirmer. La renonciation de M. de Noirville à ses droits féodaux n’est nullement une preuve qu’il se soit cachéà Roche-d’Oître. La tradition du général de Frotté se réfugiant dans cette Chambre des Fées paraît toutefois plus probable; en effet, les gens de Saint-Philbert prétendent qu’avant d’aller dans les rochers il s’était retiré dans une cache du jardin de la ferme de Laisné des Haies. La visite de cette grotte par un autre M. de Frotté prouve que dans la famille il n’était pas douteux que son oncle y fût venu chercher un asile.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Voyage d’étudiants au temps des diligences
D’après un récit paru en 1871

Au temps des diligences, c’est-à-dire au temps où pour aller d’Orléans ou de Rouen à Paris on mettait quinze ou dix-huit heures, selon les saisons et selon l’état des chemins, quatre étudiants en droit partirent un beau soir d’une de ces deux villes pour la capitale.
Ils n’y devaient rester que quatre jours, le temps de prendre une inscription, et revenir vite étudier chez un vieil avocat de leur province. Ils avaient loué pour eux quatre la rotonde de la diligence. Difficilement, même à cette époque, vous eussiez trouvé quatre garçons plus singuliers, plus candides, plus foncièrement provinciaux.
Trois d’entre eux cependant étaient instruits autant qu’on peut l’être à vingt ans, et vraiment spirituels. Laissez-moi vous dire un mot de chacun d’eux. Baptiste et Augustin, quoique frères, étaient les deux antipodes en tout. Baptiste, l’aîné, gros garçon de bonne humeur, était pourtant troublé sans cesse par quelque inquiétude, quelque appréhension ou quelque peur. Le romantisme lui avait tourné légèrement la tête; il ne rêvait que brigands, attaques nocturnes, chausse-trapes et souterrains.

Au moment du voyage dont nous parlons, il s’occupait à réunir les matériaux d’une histoire des Brigands célèbres qu’il se proposait d’écrire, comptant bien inoculer ses terreurs à tout le genre humain. Son frère, au contraire, était un grand jeune homme réservé, froid, peu impressionnable, au moins en apparence, et qui ne partageait nullement les visions de monsieur son aîné.
Le troisième de nos voyageurs, bon enfant s’il en fut, mais bavard, mais braillard, avait étéélevé dans une famille de paysans: il en conservait des habitudes rustiques qui, chez un étudiant en droit, avaient je ne sais quoi d’inattendu et de divertissant; avec cela grand philosophe, grand bâtisseur de théories sociales; d’un trait d’éloquence, trait de plume, il bouleversait de fond en comble le genre humain, déplaçait les capitales, détrônait les monarques, établissait un ordre de choses dont jamais avant lui personne n’avait ouï parler, et dont à l’heure qu’il est les quatre amis rient encore, car leur bonne étoile a voulu que tant d’événements survenus depuis, aucun ne les ait empêché d’être toujours entre eux d’excellents camarades.

Les voilà donc tous les quatre dans leur rotonde, emportés vers Paris à raison de huit à neuf kilomètres par heure. Les poches de la diligence avaient été, par l’ami Baptiste, bourrées de pistolets. Ledit Baptiste, à tout instant, interrompait les éclats de rire, les chants et les cris de ses trois camarades, persuadé qu’un signal venait d’être donné par des brigands d’attaquer la voiture. Nous n’avions, bien entendu, qu’une peur, c’était qu’en essayant de tirer sur ses visions il nous tuât nous-mêmes. J’ai dit nous sans y prendre garde; je n’effacerai pas ce mot, puisque après tout il indique que le quatrième étudiant était votre serviteur, qui n’était pas, tenez-le pour certain, le moins gai de la troupe.

Vous pensez que la nuit se passa à bien autre chose qu’à dormir. Les lamentables histoires racontées par Baptiste, critiquées et raillées par son frère Augustin, interprétées ou niées tout crûment par notre philosophe (vous ai-je dit qu’il s’appelait Eugène?); les chansons de Béranger, que par intermèdes on me faisait chanter: tout cela, je vous jure, faisait de nous quatre voyageurs les plus éveillés de France; et puis il y avait les relais, le souper en route, les temps d’arrêts dans les auberges, où chaque fois l’on croyait entrevoir tout un monde.

Il y avait les voyageurs du coupé, et ceux de l’intérieur, et ceux de l’impériale, qui ne manquaient pas de piquer grandement la curiosité. Mais on a dit tout cela cent fois. Arrivons vite aux incidents spéciaux de notre voyage. A neuf heures du matin, nous arrivons à Paris, harassés, morts de froid, - c’était en novembre. - Pour nous réchauffer, nous nous mîmes à courir, emportant nos bagages. Nous allions, enfilant les rues et les rues, lorsque l’un de nous s’avisa de demander où nous allions si vite.
- Eh! Parbleu! Nous allons à l’hôtel, répondit Eugène.
- A quel hôtel?
- Au premier hôtel que nous apercevrons.

Or, le premier hôtel que nous aperçûmes fut l’hôtel de Suède. Une bonne dame, qui le dirigeait, nous reçut avec affabilité, nous disant toutefois qu’elle ne pouvait mettre à notre disposition, ce jour-là, qu’une chambre et deux lits. Nous demandons à voir; ça nous parut superbe, et nous voici tout de suite installés. Un doigt de toilette, et puis nous nous envolons vers l’École de droit. Quelques amis furent ensuite visités; puis vint le dîner, à 2 francs par tête, passage du Saumon.
Après dîner, en jeunes gens bien appris, on alla passer la soirée à la Comédie française. Mlle Mars, ce soir-là, jouait le rôle d’Elmire et celui d’Araminte. Je ne dis rien de nos impressions. Je ne dis même pas comment, au sortir du théâtre, nous fîmes, en discutant le mérite de l’actrice, six fois plus de chemin qu’il ne fallait pour retrouver notre hôtel de Suède, car ce sont là des faits de tous les jours... Mais voici le moment où je ne dois plus omettre un seul détail, et où le lecteur doit lui-même redoubler d’attention.

Nous venons d’entendre sonner une heure du matin en rentrant à l’hôtel; l’ami Baptiste est inquiet, la maison lui paraît suspecte.
- On ne nous a pas, dit-il, demandé nos passeports; nous sommes dans un coupe-gorge.
Et le voilà, bougie à la main, inspectant les corridors, l’escalier, le palier, tous les entours de notre chambre. C’était, je l’ai dit, une vaste chambre à deux lits, ou plutôt c’était un salon au fond duquel se trouvaient deux cabinets alcôves. L’un de ces cabinets, dans lequel devaient coucher les deux frères Baptiste et Augustin, se trouvait précisément en face de la porte d’entrée; vis-à-vis de l’autre cabinet se trouvait une armoire...

Baptiste voulut partir, aller coucher ailleurs; nous ne pûmes le retenir qu’à la condition de charger et d’armer les pistolets; et pui il fallut encore les précautions suivantes:
Derrière la porte d’entrée on plaça un grand canapé, sur le canapé on mit une bergère, sur la bergère une chaise, et sur la chaise, les uns dans les autres, tout ce que nous avions de vases, de manière qu’on ne pût entrer sans produire un vacarme à réveiller les plus sourds.
Mais notez ce point que, succombant au sommeil après deux nuits blanches, votre serviteur s’était couché et endormi précisément dans le cabinet auquel faisait face la terrible armoire... J’ignorai donc la suite des dispositions...
On avait barricadé la porte de la chambre; mais il n’en pouvait être de même pour l’armoire: elle ouvrait du dedans en dehors, et n’avait pour toute fermeture qu’un léger verrou.

Baptiste avait proposé que tour à tour on y montât la garde: mais Eugène notre philosophe eut un trait de génie: il tira de sa poche une longue ficelle, l’attacha d’un bout au verrou de l’armoire; puis, s’étant couché près de moi doucement, s’attacha au poignet l’autre bout de la ficelle. L’armoire ne pouvait donc être ouverte sans qu’aussitôt il en fût averti... Les choses ainsi disposées, on ne tarda pas à dormir.
Mais voilà que deux heures plus tard, m’éveillant tout à coup, je sautai du lit. Je rencontrai la ficelle... Vous figurez-vous les cris, l’épouvante et tout le brouhaha?... On courait à la porte; notre pyramide s’écroula sur notre philosophe meurtri; Baptiste tira dans le plafond un coup de pistolet... et chacun se crut mort. Eugène enfin alluma la bougie. Tout alors s’expliqua. Nous vîmes le beau ménage que nous venions de faire, et nous fûmes pris d’un fou rire, auquel succéda bientôt une nouvelle inquiétude: n’allait-on pas nous prendre nous-mêmes pour des malfaiteurs ou des fous furieux?

Nous eûmes le bon esprit de tout avouer à l’hôtesse, qui rit beaucoup de l’aventure, et nous nous empressâmes de payer la casse. Je dois ajouter que nous fûmes, les nuits suivantes, des modèles de sagesse.
Mais jamais nous n’avons revu l’hôtel de Suède sans un tressaillement, non pas de terreur, mais de franche gaieté; et nous en sommes, je crois, restés de belle humeur pour tout le reste de nos jours.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Seize mars 1955. Un amour qui se refuse pousse le peintre Nicolas de Staël à se suicider. Gâchis. Repoussé par une femme aimée, effrayé par le succès, le peintre russe saute dans le vide depuis sa terrasse d'Antibes.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Une passante remonte la minuscule rue du Revely, derrière le port d'Antibes. Elle distingue une masse sombre sur le trottoir. En s'approchant, elle découvre avec horreur le cadavre d'un homme vêtu d'une chemise, d'une veste et d'un pantalon bleu. Aux pieds, il porte une paire d'espadrilles. Elle s'affole, appelle à l'aide. Il semble avoir été la victime d'une chute. On lève la tête. On aperçoit une terrasse. Il a dû sauter de là. Cet homme doit être le peintre qui s'est installé dans la maison en octobre dernier. Effectivement, cet homme mort, c'est Nicolas de Staël, 41 ans.

Le peintre a choisi de mourir parce qu'une femme désirée se refuse à lui, parce qu'une gloire non désirée s'offre à lui. On l'aura compris, le père Nicolas n'est pas le plus simple des hommes. Orphelin et exilé, le prince russe possède une âme tourmentée, dépressive. Il peint avec frénésie. Il détruit avec frénésie. Depuis deux ans, il connaît enfin le succès. Les collectionneurs s'arrachent ses toiles. Mais cela ne l'enthousiasme guère. Pourquoi l'aime-t-on seulement maintenant, et pas avant? Ne recherche-t-on pas ses œuvres d'abord par esprit de spéculation, sans les apprécier?

Depuis deux ans, Nicolas de Staël est éperdument amoureux d'une jeune femme nommée Jeanne Mathieu. Il la rencontre durant l'été 1953 lorsqu'il passe ses vacances en famille dans une magnanerie (ancienne ferme qui pratiquait l'élevage de vers à soie) louée à la famille Mathieu, près d'Apt. C'est son ami le poète René Char qui lui a donné l'adresse. Les Mathieu, c'est une grande famille composée des parents et de quatre enfants, dont Jeanne, mariée et mère elle-même de deux enfants. Brune, mais solaire, elle rayonne. Elle n'est pas farouche non plus, car René Char a probablement eu une rapide aventure avec elle. Dès qu'il la voit, de Staël, lui, est foudroyé. Jeanne lui rappelle Jeanine, sa première femme adorée, morte quelques années auparavant.

"Vous avez gagné"… Il écrit à Char: "Jeanne est venue vers nous avec des qualités d'harmonie d'une telle vigueur que nous en sommes encore tout éblouis. Quelle fille, la terre en tremble d'émoi! Quelle cadence unique dans l'ordre souverain... Quel lieu, quelle fille!" Cette rencontre déclenche une tempête dans le crâne de l'artiste. Elle l'obsède. Au moment de partir pour l'Italie avec son épouse Françoise et ses deux enfants afin d'y poursuivre ses vacances, il ne peut se résoudre à quitter Jeanne. Alors, il la convainc de les accompagner dans la camionnette familiale. Une mauvaise idée: l'épopée tourne au cauchemar. La proximité de la jeune femme le rend fou. Quand ils reviennent à Lou Roucas, de Staël renvoie brutalement sa famille à Paris pour rester seul avec Jeanne. Il la peint, il lui fait l'amour. Il lui offre le mariage, car un prince russe est respectable. Elle a peur de cet amour trop fort. Elle se lasse. Elle le lui fait savoir. Il souffre. Il se désespère. Il injecte sa colère dans ses tableaux. Il pense au suicide.

Au début du mois de mars 1955, le peintre est à Antibes dans l'appartement qu'il loue pour peindre seul, sans sa famille. Le 5, il décide de monter à Paris en voiture pour assister à plusieurs concerts au théâtre Marigny. Il en profite pour rendre visite à Jean-François Jaeger, le directeur de la galerie Jeanne-Bucher qui l'a sous contrat. Il lui confie: "Je suis perdu... Peut-être ai-je assez peint." Il repart pour Antibes. Le 14 mars, il brûle de nombreux documents personnels, sauf les lettres de Jeanne. Il saute dans sa voiture pour aller les lui remettre. Comme elle refuse de lui ouvrir la porte, il les donne au mari présent en lui murmurant: "Vous avez gagné." Désespéré, il retourne à Antibes où il passe sa rage sur une toile de quatre mètres sur six. Durant trois jours, il se bat avec le rouge, le noir. Il peint un piano noir et massif faisant face à une contrebasse lumineuse, sur un fond rouge. C'est violent, c'est tragique. Le soir du troisième jour, c'est-à-dire le 16 mars 1955, il monte sur la terrasse, prêt à en finir. Quelques minutes plus tard, Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein s'est débarrassé de sa "carcasse d'homme".

16 mars 1955. Un amour qui se refuse pousse le peintre Nicolas de Staël à se suicider. Gâchis.
© Le Point.fr - Publié le 16/03/2012 à 00:00 - Modifié le 16/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du seize mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/16/29445329.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service est comme nous tous, il ne sait plus à quel saint se vouer et heureusement pour lui et pour beaucoup que l'on ne soit plus au temps de l'Inquisition car beaucoup en perdraient la tête... 

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter The Rolling Stones et leur verve dans leurs œuvres… Alors écoutons religieusement car on les entend de moins en moins les papys du rock… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=HtLFMGY6e98

 

Et pour mon amie Zaza dont le blogue se trouve sur:

http://zizitop.eklablog.net/

Quelques airs proposés pour la Saint-Patrick...

Musique irlandaise Faolan-Nuit St Patrick 2011-Rennes avec Ronan Le Bars et des danseurs irlandais.

https://www.youtube.com/watch?v=aFBpX3c-CJs

 

St Patricks Day 2011 - Riverdance Flashmob (Central Station, Sydney, Australia)

https://www.youtube.com/watch?v=7auErQnU6fU

 

St. Patrick's Parade Belfast 2011

https://www.youtube.com/watch?v=CvggewbU10E

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Encore une liste de comparaison sur les hommes…

1. Les hommes sont comme les vacances. 
Ça ne dure pas longtemps 

2. Les hommes sont comme les bananes 
Plus ça vieillit et moins c’est dur.

3. Les hommes sont comme le temps 
Tu ne peux rien faire pour le changer.

4. Les hommes sont comme les nuages 
Quand ils s’en vont, on peut espérer une bonne journée.

5. Les hommes sont comme le café. 
Les meilleurs sont chauds, forts et te maintiennent réveillée toute la nuit. Les autres te tapent sur les nerfs.

6. Les hommes sont comme les ordinateurs.
Dur à comprendre et constamment sans mémoire. 

7. Les hommes sont comme la publicité. 
Ne jamais croire un mot de ce qui est dit.

8. Les hommes sont comme les comptes en banque. 
Sans argent, ils ne génèrent aucun intérêt. 

9. Les hommes sont comme les brosses à dents
Sans le manche, ils ne servent à rien.

10. Les hommes sont comme les tempêtes de neige. 
On ne sait jamais quand ça arrive, combien de centimètres ils donneront et combien de temps ça durera.

11. Les hommes sont comme les photocopieurs. 
Ils servent que pour la reproduction.

12. Les hommes sont comme les places de stationnement.
Toutes les bonnes places sont déjà prises, les seules disponibles sont celles des handicapés.

13. Les hommes sont comme les élastiques. 
Ils s’étirent et ils pètent.

14. Les hommes sont comme le mascara. 
Ils se barrent à la moindre émotion.

15. Les hommes sont comme l’horoscope. 
Ils vous disent toujours quoi faire, et habituellement ils se trompent.

16. Les hommes sont comme le téléphone. 
Ils ont toujours occupés.

17. Les hommes sont comme un caramel.
C’est bon mais collant.

18. Les hommes sont comme de l’essence. 
Des pieds à la ceinture, c’est du super ; de la ceinture aux épaules, c’est de l’ordinaire; et des épaules à la tête, c'est du sans plomb.

19 Les hommes sont comme la tondeuse à gazon 
Ils démarrent difficilement, émettent des odeurs nauséabondes et sont en panne la moitié du temps.

20. Les hommes sont comme le magnétoscope. 
Avance, recule, avance, recule, stop, éject.

21. Les hommes sont comme le ciment 
Après avoir étéétendu, ils prennent parfois beaucoup de temps à durcir.

22. Les hommes sont comme les allumettes. 
Dès que tu les chauffes, ils perdent la tête.

23. Les hommes sont comme les avions.
C’est la queue qui les dirige.

24. Les hommes sont comme les chats.
Tous les deux ont peur de l'aspirateur. 

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Douze prêtres étaient sur le point d'être ordonnés.
Leur ultime épreuve était de s'aligner entièrement nus dans le jardin du couvent tandis qu'une belle fille très sexy, dotée d'une poitrine avantageuse, danserait complètement dévêtue devant chacun d'eux.
Chaque futur prêtre avait une clochette fixée à son sexe et il était prévu que quiconque ferait tinter sa clochette pendant qu'elle dansait ne serait pas ordonné parce qu'il n'avait pas atteint un état de pureté spirituelle.
La fille a commencéà danser devant le premier. Aucune réaction
Elle procéda ainsi le long de la rangée des candidats prêtres avec la même absence totale de réaction de tous jusqu'au dernier: Carlos
Pauvre Carlos ! Alors que la fille s'avançait vers lui en dansant, sa cloche sonna si fort qu'elle se détacha et tomba dans le jardin loin devant lui. 
Confus et honteux, Carlos s'avança rapidement vers la clochette et se baissa pour la récupérer.
C'est à ce moment que toutes les autres clochettes se mirent à carillonner !!!

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Ça se passe dans un couvent, à la campagne. Mère Supérieure agonise. Depuis trois jours, les jeunes religieuses s'affairent autour d'elle. Sœur Marguerite lui donne un peu de thé. La moribonde y trempe ses lèvres et n'en veut plus.
Sœur Marguerite se rend à la cuisine. Elle se souvient que sœur Monique garde une bouteille de cognac depuis plusieurs années. Elle verse le cognac dans un verre de lait frais, beaucoup de cognac, et elle retourne à la chambre de Mère Supérieure.
- Tenez, je vous apporte un peu de bon lait. Goûtez.
La malade y trempe les lèvres. Une fois, deux fois, trois fois et elle boit tout.
- Maintenant, je sens, mes sœurs, que je vais mourir dit-elle, le sourire à la bouche.
- Mère, mère, avant de nous quitter, avez-vous un dernier conseil à nous donner.
- Oui....
Les deux jeunes religieuses se penchent vers la Mère Supérieure, pour mieux entendre...
- Oui, ne vendez jamais cette vache-là.

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La vérité sort de la bouche des enfants…
Une très jeune fille rentre chez elle en courant et demande à sa mère:
- Maman, maman, c'est vrai ce que Dorothée elle m'a dit? Que les bébés ils sortaient par le même endroit que le zizi des garçons il rentre?
La mère, un peu abasourdie répond:
- Heu... oui. Et sa fille lui répond:
- Oh là là! Alors, quand je vais avoir un bébé, on va être obligé de m'arracher les dents?

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C'est lundi... le réveille-matin est de nouveau au boulot pour toute la semaine et c'est rageant... sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà le stress, tout en prenant son petit déjeuner on pense déjàà la journée à venir, sur le parcours jusqu'au lieu de travail, on pense à ce qui va nous arriver pour ce jour, les pessimistes verront le pire que les optimistes n'imagineront pas et, enfin l'arrivée à la mine avec la joie de revoir ses collègues et, pour un moment, de raconter et à comparer son week-end pour les administratifs alors que pour les actifs, sitôt l'heure, sitôt les machines de production sont en route... Malgré le redoux, en ces jours de pluie et de neige, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix-sept mars

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«Quand il fait doux à la Saint-Patrick, de leur trou sortent les écrevisses.» 

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«Sème tes pois à la Saint-Patrice, tu en auras à ton caprice.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi, et la météo fait encore des caprices dans certaines régions, à croire que l'hiver ne veut pas mourir sans soubresauts... Eh oui il ne lui reste plus que trois jours à vivre..., mais le connaissant ce gredin il ferait n'importe quoi pour revenir nous embêter périodiquement jusqu'à fin avril... Mais ce n'est pas tout, c'est le deuxième jour de la semaine et il faut aller bosser... Alors courage!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 4° et des nuages épars dans la nuit, ce sera pour ce mardi, conditions agréables et assez ensoleillées malgré des passages nuageux de haute altitude parfois étendus, notamment le matin. Le long de la crête sud des Alpes et dans la région du Simplon, nuageux avec quelques pluies ou chutes de neige. Températures fraîches à l'aube puis douces en journée. Brumeux à basse altitude. Températures prévues pour ce mardi: minimales 0 à 5°, maximales 13 à 16°. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 12°. En montagne: 0 puis 4°à 2000 m, -8 puis -5°à 3000 m. Tendance à la bise sur le Plateau et l'ouest du Léman. En montagne, vent de secteur sud/sud-est modéré, fort à haute altitude. Bouffées de foehn dans les vallées. 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de saison... assez perturbée par endroit et de saison... AVEC UNE VIGILANCE ORANGE POUR 2 DÉPARTEMENTS... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver... avec pour ce jour: après une nuit très arrosée sur l'est de la Corse et parfois sur le sud-est de la Provence, les averses orageuses commenceront à s'atténuer en matinée. Sur le pourtour méditerranéen, elles deviendront plus faibles et plus localisées en matinée mais les nuages resteront bien nombreux. Sur l'est de la Corse, elles s'attarderont encore jusqu'en milieu d'après-midi.
Il neigera encore un peu sur les Alpes frontalières et les Pyrénées-Orientales à partir de 1500 à 1700m d'altitude. 
En revanche, partout ailleurs, après la dissipation de la grisaille matinale, le soleil fera de belles apparitions.
Le vent d'est restera fort le matin sur la Côte-d'Azur avec des pointes à 100/110km/h. Il faiblira lentement dans l'après-midi. En revanche, le vent d'Autan sur le nord de Midi-Pyrénées se renforcera à la mi-journée, jusqu'à atteindre des pointes de 70km/h.
Le matin, les gelées matinales seront plus rares, uniquement possibles en de rares endroits dans le Nord-est ou dans le Massif central. L'après-midi, les maximales seront en nette hausse, généralement comprises entre 14 et 18 degrés...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 26°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 32° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, beau temps, ciel voilé avec des températures de 30°; beau temps, ciel voilé avec des températures de 33° aux Marquises; plutôt nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°...

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:43 et le coucher du soleil se fera à 18:41 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1990: Le mercure s'envolait dans les thermomètres et on observait une température maximale sous abri de 23,2°à Rochefort, 23,5° en Campine et 22° dans le centre
En 1985: Du verglas causait de gros problèmes dans la province de Liège
En 1962: Au lever du jour, les thermomètres affichaient -6,6°à Florennes et -10,4° au Mont-Rigi. 

 

Les journées mondiales et internationales 

Le dix-sept mars c’est la Journée mondiale du travail social
http://www.journee-mondiale.com/428/journee-mondiale-du-travail-social.htm

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Les Fêtes nationales du Jour

Irlande

La Fête de la Saint Patrick est la Fête nationale de l’Irlande
Le 17 mars on fête la Saint Patrick en Irlande et dans les pays qui ont une importante population d'origine irlandaise. Ce jour est marqué par des parades et des festivals et des célébrations dans les pubs. 

 

C'est sa fête: Patrick

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Le patron de tous les Irlandais est né en fait au pays de Galles, à la fin de l'époque romaine, dans les années 380. 
Enlevé par des pirates Scots (nom porté par les Irlandais au Moyen Âge, à ne pas confondre avec les Écossais), l'enfant est emmené en esclavage en Irlande où il devient gardien de cochons sur les pentes du mont Slemish, dans le comté d'Antrim. Il réussit à s'évader, retrouve ses parents puis gagne la Gaule. À Auxerre, auprès de l'évêque Germain, il reçoit la prêtrise.
Patrick obtient de revenir en Irlande pour convertir les païens. Il embarque pour l'île avec le titre d'évêque, avec quelques compagnons. Le trèfle à trois feuilles lui permet d'expliquer le mystère de la Trinité (trois Personnes - le Père, le Fils et l'Esprit-Saint - en un seul Dieu). La plante deviendra le symbole de l'île.
Infatigable dans son apostolat, Patrick doit affronter de nombreuses résistances, notamment celle des druides. Il meurt vers 461, à plus de 80 ans, sur la terre de Dichn où son tombeau devient aussitôt un lieu de pèlerinage.
Depuis lors, chaque année, le 17 mars, jour de sa fête, les Irlandais du monde entier ne manquent pas de célébrer sa mémoire... avec force chopines.

 

Les expressions françaises décortiquées

Couper la poire en deux
1. Partager / répartir équitablement quelque chose

2. Décider un compromis, renoncer à une partie de ses prétentions

Origine
Cette métaphore est limpide: partager en deux quelque chose et en donner une moitiéà chaque partie, c'est bien répartir cette chose équitablement, la répartition jugée acceptable par les deux parties pouvant venir d'une décision volontaire de partager mais aussi résulter d'une négociation suivie d'un compromis ou encore de la décision d'une partie de renoncer à des prétentions trop importantes.
Cependant, on peut très légitimement se demander pourquoi la poire au lieu de la pastèque ou du mammouth.
Pour ce dernier on le comprendra aisément car il est plutôt rare de nos jours d'en trouver sur les étals de nos marchands [1]. Mais à la place de la poire on aurait pu choisir beaucoup d'autres choses. Alors pourquoi ce fruit?
Cette expression ne semble apparaître dans la littérature qu'après les années 1880. Or, 1882 est l'année qui a vu la publication, par messieurs Félix Galipaux et Lucien Cressonnois, d'une saynète où discutent deux personnages et intitulée «la poire en deux». Les deux personnes, le monologueur et le récitateur, sont sur une scène et se disputent le fait de pouvoir déclamer chacun leur texte qui est en vers. Après quelques échanges, l'un propose à l'autre de «couper la poire en deux» et de réciter chacun leur tour quatre de leurs vers. Ils finiront par se séparer sans avoir dit leur texte.
Est-ce cette saynète qui est à l'origine de l'expression ou, plus probablement, est-ce que c'est l'expression, apparue un peu avant, qui a donné son titre à la saynète? Nul ne semble le savoir.
Toujours est-il que, maintenant, si vous dites à quelqu'un «coupons le kiwi en deux», il vous regardera d'un œil éberlué.
[1] Mais cela pourrait ne pas durer, puisque quelques scientifiques apprentis sorciers nous annoncent actuellement travailler à la renaissance de l'animal à partir d'ADN de mammouth retrouvé congelé et en très bon état il y a quelques années dans la toundra sibérienne.
Exemple
«Pour la première fois, lundi 22 juin, un président de la République s'exprimera devant les députés et les sénateurs réunis en Congrès à Versailles. Si les communistes et les Verts ont décidé de boycotter cette "mascarade", ce "simulacre de démocratie", les socialistes, eux, se sont résignés, après de douloureux débats internes, à couper la poire en deux: ils écouteront le discours de Nicolas Sarkozy, mais refuseront de lui répondre et quitteront l'hémicycle en même temps que lui.»

 

La France pittoresque 

Dans le train de banlieue de l’Histoire
Source : Direct Matin

Le patrimoine francilien est à portée de train. C’est du moins ce que vantent la SNCF et le Stif, qui lancent officiellement mercredi [11 mars 2015] l’application mobile Hapi, acronyme de «Histoires et anecdotes du patrimoine en Ile-de-France».
Disponible gratuitement sur iPhone et Android, celle-ci référence plus de 600 lieux situés près des stations de train ou de RER, ou accessibles en bus. Les détails des différents sites apparaissent sous forme de fiches, accessibles via une carte interactive – par géolocalisation – et un plan du réseau. Elles présentent les endroits par du texte et du son, à la manière d’un audioguide, et donnent toutes les informations pratiques.
L’application compte bien sûr les célèbres châteaux de Versailles et de Fontainebleau, mais aussi des monuments moins connus, comme le château de La Roche-Guyon (95), dans la seule commune francilienne classée parmi les plus beaux villages de France.

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Plus de 600 lieux et anecdotes sont référencées par l’application Hapi. © Crédit photo : Mickael Sizine / Direct Matin

Les ruines du château de Beynes (78), vestiges de la guerre de Cent Ans (1337-1453), et la basilique Saint-Denys d’Argenteuil (95) où est conservée une relique de la tunique du Christ depuis le IXe siècle, en font également partie. Des lieux à visiter par exemple en profitant du au dézonage du passe Navigo le week-end.
Petites et grandes histoires
Mais Hapi ne fait pas que ça. Elle met aussi en avant de nombreuses anecdotes, notamment sélectionnées par le journaliste Franck Ferrand, le spécialiste de l’histoire sur Europe 1 et France 3.
Ce dernier remonte par exemple la trace du cinéaste Georges Méliès (1861-1938), autrefois vendeur de bonbons à la gare Montparnasse. Il raconte aussi que, pendant les Jeux Olympiques de 1900, les épreuves de natations avaient eu lieu dans la Seine, notamment à Courbevoie (92). Certains nageurs malheureux étaient alors «ressortis couverts d’ordure».
Direct Matin

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Les dix jours qui n’existèrent pas
Source: Le Figaro

Sur décision du Pape, le 15 octobre 1582 succéda directement au 4. Il fallait rattraper le retard accumulé par le calendrier julien.
Durant l’année 1582, dix jours ont disparu. Non, vous n’êtes pas dans un roman de science-fiction mais bel et bien dans l’Histoire de France. Cette année-là, par décision du roi Henri III, les Français se sont couchés le 9 décembre... pour se réveiller le 20 décembre.
Ce choix du roi n’est pas signe de folie, bien au contraire. En imposant cette réforme, le roi applique tout simplement une décision du pape Grégoire XIII qui vient de réformer le calendrier. Jusque-là en effet, le calendrier en vigueur en Europe était le calendrier julien - créé, comme son nom l’indique, par Jules César. Mais l’empereur romain était un piètre astronome. Il avait calculé que l’année durait 365,25 jours, alors qu’elle ne compte en réalité que 365,2422 jours.

La différence peut sembler infime, mais elle menace la chrétienté: depuis le concile de Nicée, la date de Pâques, qui célèbre la résurrection du Christ, est calculée en fonction de l’équinoxe de printemps, fixée officiellement au 21 mars. Or au cours des siècles, le calendrier julien se décale petit à petit par rapport à l’année solaire. Lorsque Grégoire XIII est élu Pape en 1572, l’équinoxe a en réalitéété observé le 11 mars, et non le 21 mars comme prévu par le calendrier... À continuer comme cela, on finira par célébrer Pâques en plein été! Pour Grégoire XIII, il est temps de remédier à ce grave désordre.

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La commission de réforme calendaire devant le pape Grégoire XIII

En 1577, le souverain pontife réunit une commission d’astronomes et de mathématiciens. En 1582, grâce à leurs propositions, il met au point un nouveau calendrier qu’on connaît encore aujourd’hui sous le nom de «calendrier grégorien». Grâce à la suppression de certaines années bissextiles, la dérive entre le calendrier et l’année réelle ne sera plus que de deux jours tous les dix mille ans, un décalage jugé acceptable. D’autre part, le Pape règle la question du retard accumulé depuis César: pour cela, il ampute le mois d’octobre 1582 de 10 jours. Ce qui aboutira, soit dit en passant, à faire mourir Thérèse d’Avila... dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582! Enfin, Grégoire XIII ajoute une troisième réforme: il fait désormais débuter l’année le 1er janvier, comme au temps de Jules César, au lieu du 25 mars (date de conception présumée de Jésus) comme c’était devenu l’habitude dans de nombreux pays.

Newton mort deux fois
Il ne suffit pas d’avoir une bonne réforme... encore faut-il l’appliquer! L’Espagne et le Portugal adoptent immédiatement le nouveau calendrier. La France traîne un peu des pieds par principe, mais finit par se plier à la décision du Pape avec deux mois de retard, en décembre 1582. En revanche, de nombreux pays rechignent au changement. La plupart des protestants refusent en effet cette manipulation du temps imposée par le Vatican.

Pendant plusieurs siècles, notre continent vit donc avec deux calendriers, au prix d’une vaste cacophonie: certaines années, les réformés préparent le poisson du Carême au moment où leurs voisins catholiques sortent du four l’agneau pascal; et fêtent Noël avec dix jours d’écart. Si l’on ajoute que l’année commence le 1er janvier pour certains, le 25 mars pour d’autres, on imagine le casse-tête qui s’en suit. Newton a ainsi la singularité de mourir à la fois le 20 mars 1726 et le 31 mars 1727, selon les auteurs.

Mais business is business! La multiplication des échanges, du commerce et des transports auront finalement raison de ces dissensions. Le calendrier grégorien finit par s’imposer dans toute l’Europe. Non sans mal: en Angleterre, où la réforme est appliquée en 1752, la population en colère réclame «qu’on lui rende ses jours»! La plupart des pays extra-européens suivent ensuite le mouvement, comme le Japon en 1873 ou la Chine en 1912.
Aujourd’hui, le calendrier grégorien est devenu le calendrier civil international de référence. Mais au cœur même de l’Europe, certains habitants britanniques de la petite île de Foula, dans les Shetlands, continuent à fêter Noël le 6 janvier...
Hélène Frouard, Le Figaro

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Henri IV: masque moulé sur le crâne en 1610
D’après «Henri IV peint par lui-même», paru en 1815

La diffusion, le 13 mars 2011 sur France 5, d’un documentaire intitulé Le mystère de la tête d’Henri IV retraçant la façon dont la tête du roi a été retrouvée puis identifiée, offre l’occasion de mettre en lumière le masque de Henri IV, empreinte moulée sur la figure inaltérée du monarque quelques heures après sa mort, en 1610, et conservée à la Bibliothèque Sainte-Geneviève
La troisième édition de Henri IV peint par lui-même parue en 1815, est ornée d’un portrait du roi dessiné d’après le masque moulé sur sa figure après son assassinat, et décrit brièvement les conditions ayant présidéà la réalisation de ce masque:

Il existe un grand nombre de portraits de Henri IV: son image s’est reproduite sous le pinceau des plus grands maîtres; ses traits ont une sorte de célébrité comme ceux de sa vie; les doubles souvenirs de ses vertus et de son image sont inséparables dans la mémoire. On aime à y retrouver l’empreinte de cette bonté dont nos annales ont recueilli tant d’exemples! Le plus obscur habitant de nos campagnes le reconnaîtrait, au milieu des galeries royales, où tant de ses rois lui sont inconnus et étrangers.
Le portrait que nous donnons ici offre, pour ainsi dire, plus que la ressemblance d'Henri IV, plus qu’un miroir fidèle de ses traits, ce sont ses traits eux-mêmes; en effet, c’est l’exacte copie du moule original, empreint sur la figure du roi au moment de sa mort. Les peintres et les statuaires ont représenté son image dans l’appareil de la cour et des fêtes. Ce portrait, connu dans les arts sous le nom de masque de Henri IV, fut moulé sur sa figure encore inaltérée, peu de moments après sa mort, en 1610, le jour même où le roi venait d’être frappé, et il est facile de reconnaître, vers un des côtés de la bouche, une légère blessure que venait de lui faire le poignard de son assassin. Nous avons pensé, et sans doute avec raison, que ce portrait, vraiment historique, avait un caractère de naturel, de vérité, de mélancolie, qui devait toucher nos lecteurs, plus qu’aucune autre image de ce grand prince. En retraçant fidèlement son histoire, c’est toujours par lui-même que nous avons voulu qu’il fût peint.

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Masque d’Henri IV

Nous devons au talent de M. Lafitte, premier dessinateur du cabinet de Sa Majesté, le dessin de ce masque dont la première empreinte se conserve à Paris, dans le Palais des Beaux-Arts, avec un soin religieux. Des cils et des cheveux d’Henri y restent encore attachés. On a écrit dans quelques mémoires, on a surtout répandu dans le cours de la révolution, une erreur traditionnelle que nous combattrons pour l’intérêt d’un fait historique: on a dit qu’il était invraisemblable que ce masque eût échappé aux inquisitions révolutionnaires; on a soutenu qu’il n’avait été moulé sur la figure de Henri IV, que le 11 octobre de l’année 1793, à l’époque de l’exhumation des rois, à Saint-Denis. On verra, au simple aspect de ce portrait, que bien que la mort y ait déjà imprimé le relâchement des muscles, on n’y trouve point les signes d’un affaissement complet, ou d’un raccourcissement, qui, malgré tout l’art des embaumements et la prodigieuse conservation où fut trouvé le roi, seraient frappants, après cent-quatre-vingt-trois ans d’intervalle.

Le corps exhumé du cercueil avait le crâne scié, pour faciliter l’embaumement. Il fut exposé pendant trois jours, enveloppé de son suaire, dans l’une des chapelles de l’église de Saint-Denis, où beaucoup de témoins ont pu le voir; tous attestent qu’il n’eût pas été sans danger de copier, alors, des traits qui étaient encore reconnaissables. Cependant un soldat français, présent à l’ouverture du cercueil, se précipita, avec un enthousiasme martial, sur le corps du vainqueur de la Ligue, et, après quelques moments de silence, tira son sabre et lui enleva une longue mèche de sa moustache, en s’écriant: «Moi aussi je suis soldat français! Je suis sûr, à présent, de battre les ennemis de la France; et je marche à la victoire.» Ce fait est rapporté dans l’ouvrage de M. A. Lenoir, conservateur du Musée des Monuments français.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix-sept mars 1891: 562 émigrés italiens en route pour les États-Unis se noient à Gibraltar. John McKeague, le commandant de l'Utopia, jette son vapeur sur un cuirassé britannique à l'ancre!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 17 mars 1891, le commandant du paquebot Utopia, John McKeague, jette son navire sur un cuirasséà l'ancre dans le port de Gibraltar. Bilan: 562 passagers et marins noyés. Du grand art de la marine marchande, digne de Francesco Schettino, le commandant du Concordia. Le vapeur transportait 880 hommes, femmes et enfants, dont 3 clandestins. La plupart des passagers sont des Italiens ayant décidé d'émigrer en Amérique pour fuir leur misère. Maintenant que le pape est un Argentin, à quoi ça sert de vivre au pays? Leurs rêves américains vont prendre sacrément l'eau... Inutile de dire que le confort de l'Utopia n'a rien à voir avec celui des actuels palaces flottants pour obèses américains. Les émigrants sont entassés comme des sardines avec leurs hardes. Il n'y a que cinquante-neuf hommes d'équipage pour les servir et manœuvrer le navire. On est loin de la croisière qui s'amuse.

Depuis plusieurs jours, la mer est forte. Il vente, il pleut. En fin d'après-midi, l'Utopia se présente devant le port britannique pour y trouver refuge. Normalement, aucune escale n'est prévue à Gibraltar, mais le capitaine McKeague décide d'y compléter son chargement en charbon. Il dirige le navire vers un mouillage qu'il a l'habitude d'utiliser.

Éperon… Il est bientôt 18 h 30, la nuit tombe, et la visibilité est mauvaise. Au dernier moment, le commandant constate que la place qu'il visait est occupée par deux navires de guerre de la Royal Navy, le HMS Anson et le HMS Rodney. Lors de l'enquête, McKeague prétendra ne pas s'en être aperçu plus tôt par la faute d'un projecteur du Rodney qui l'aurait aveuglé. Au lieu de laisser son navire poursuivre sa course pour virer derrière l'Anson, il tente de passer devant la proue. La manœuvre est audacieuse. La distance entre les deux navires diminue dangereusement. Le capitaine de l'Utopia demande la remise en route des machines qui avaient été stoppées. Trop tard, le vapeur s'empale sur l'éperon de six mètres de l'Anson placé sous la ligne de flottaison et donc invisible.

Plus tard, McKeague essaiera de faire croire que l'Utopia a été dévié de sa course, sans qu'il puisse s'y opposer, par un brusque coup de vent et un fort courant sous-marin. Du Schettino, dans le texte... Avec la facilité d'un ouvre-boîte perçant un emballage en papier, l'éperon découpe un trou de cinq mètres de diamètre dans la coque de l'Utopia. L'eau s'y engouffre avec la violence d'un pastis tombant dans la gorge d'un Marseillais assoiffé. Comprenant immédiatement sa connerie, le capitaine veut échouer le navire sur la côte avant qu'il ne coule. Il donne aussitôt l'ordre de forcer l'allure, mais impossible, car l'ingénieur en chef vient juste de couper les machines pour éviter une explosion de vapeur. Déjà, l'arrière du navire plonge sous l'eau.

Six canots… C'est l'affolement chez les passagers complètement surpris. Par dizaines, ils sautent dans l'eau glacée. Mais la majorité d'entre eux sont coincés dans l'entrepont. Contrairement à Schettino, McKeague n'abandonne pas son navire, mais se précipite sur le pont, de plus en plus incliné, pour commander la mise à l'eau des six canots de sauvetage. Trop tard, l'Utopia bascule de 70 degrés sur bâbord, entraînant une effroyable confusion. Plus personne ne peut se tenir debout. Les canots sont devenus inutilisables. Le capitaine rassemble autour de lui une cinquantaine de passagers et leur conseille de s'accrocher à la rambarde de tribord du navire pour essayer de gagner le gréement avant. La panique est effroyable. Si les hommes mariés se préoccupent de leur femme, les autres sont devenus des bêtes fauves, soucieux de leur seule survie. Ils s'ouvrent un chemin à coups de pied, coups de poing, sans entendre les prières des femmes et des enfants. L'objectif est d'atteindre l'avant du navire qui s'élève au-dessus de l'eau. Ne parlons pas de la terreur des passagers prisonniers de l'intérieur du navire.

Une vague monstrueuse balaie le pont, emportant le capitaine et une cinquantaine de passagers. McKeague veut regagner l'épave, mais la mer est trop forte. Impossible de remonter à bord. Il est secouru par un des nombreux canots mis à la mer par les navires au mouillage. À cause du temps, ceux-ci doivent rester au large de l'Utopia en train de couler. S'approcher serait trop dangereux. Ils se bornent à recueillir les passagers qui ont la force de nager dans une mer glacée et démontée.

Graves erreurs de jugement… À bord du vapeur, la ruée vers l'avant se poursuit, mais bientôt une explosion pulvérise le château avant, tuant de nombreuses personnes. Vingt minutes après la collision, le vapeur coule à pic. Seules les extrémités de deux mâts émergent encore, auxquelles s'agrippent quelques dizaines de naufragés. Les plus forts tiennent leur femme ou un enfant contre leur poitrine, mais le froid et la violence des vagues leur font peu à peu lâcher prise. Vers 23 heures, la mer est vide. Les canots de sauvetage ont pu recueillir 290 passagers de l'entrepont, 2 passagers de première classe, 3 interprètes italiens et 23 membres d'équipage. Les 562 autres occupants du navire sont au fond de l'eau. Les jours suivants, les plongeurs envoyés à la recherche d'éventuels survivants découvriront dans l'épave des monceaux de cadavres si fortement agglomérés qu'il est impossible de les séparer. Le capitaine John McKeague sera accusé d'avoir commis de graves erreurs de jugement. C'est tout. Au panthéon des commandants de paquebot naufragé, il se situe en bonne place derrière Edward Smith, capitaine du Titanic, responsable de 1500 morts.

17 mars 1891. 562 émigrés italiens en route pour les États-Unis se noient à Gibraltar.
© Le Point.fr - Publié le 17/03/2012 à 00:00 - Modifié le 17/03/2014 à 07:31

 

Pour l’éphéméride du dix-sept mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/17/29453375.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo 

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service est comme bien des gens parmi nous qui en ont marre des vieilles peaux qui gouvernent ce monde et qui veulent nous assujettir et nous avoir à leur merci...

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter le groupe Green Day dans leurs œuvres… Alors écoutons simplement car je ne connais pas du tout ce groupe… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=op-c3njOKz0

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Il était une fois un garçon de onze ans qui demande à son père:
- Papa, comment fait-on l'amour? Le père lui répond:
- Comment ça mon gars, tu ne sais pas comment on fait l'amour, laisse-moi te montrer ça!
Il appelle alors sa femme: 
- Gertrude! Veux-tu venir ici s.v.p.? Alors Gertrude s'exécute. Arrivé près de son fils, le père lui dit:
- Gertrude déshabilles-toi et couches-toi sur le lit. La mère indignée répond:
- Franchement pas devant notre fils! Le père rétorque:
- Allez vas-y! Y’a pas de problème. Alors Gertrude s'exécute.
Le père dit alors à son fils:
- Tu vois le trou de ta mère? Regarde-moi bien aller! Alors le père embarque sur la mère... 
La petite sœur arrive sur ces entrefaits... 
- Que font-ils? Le jeune frère répond: 
- Ils font l'amour!
- Ha oui, comment ils font ça?
- Tu vois le trou de notre père? Regarde-moi bien aller!

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Énervée, Angéla MERKEL ouvre son corsage, pose ses seins sur la table, et
déclare:
- Ils sont comme l’Allemagne: INTOUCHABLES !!
David CAMERON, voulant avoir le dernier mot, baisse son pantalon, pose ses
fesses sur la table et dit:
- Elles sont comme l’Angleterre: IMPÉNÉTRABLES !!
Pour ne pas être en reste, François Hollande, ouvre sa braguette, sort sa
zigounette, la pose sur la table et dit à son tour:
- Elle est comme la France: ELLE NE SE REDRESSERA PAS !

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LES ÉLÈVES ET LA GÉOGRAPHIE

GÉNÉRAL

- Le relief couvre 8% des mers émergées.
- Plus un pays est chaud, plus il est moins développé, froid moyennement développé, très froid, développé.
- Le climat continental, c'est celui qui fait des creux et des bosses.
- PVD: Pays en Voie de Disparition.
- On voit qu'un pays est riche ou pauvre à son BNP.
- Les quartiers sont mal reliés: nous voyons bien sur la carte que tous ne sont pas au centre.

EUROPE

- Les pays de l'Europe de l'ouest sont plus économiques que ceux de l'est.
- Ce qui différencie c'est l'Europe de l'Est il n'y a aucun pays, alors qu'à l'ouest ils sont tous là-bas.
- En Europe on trouve l'océan eurasiatique. Son relief est très diversifié.
- L'Europe de l'est, les pays sont tous entassés.
- La Bulgarie, c'est quoi ça? C'est pas un pays, c'est une maladie ça!

AFRIQUE

- L'Afrique est le pays le plus pauvre du monde. Le PMA, pays d'Afrique centrale parmi les plus pauvres du monde...

ASIE

- L'Inde s'étend de la pôle jusqu'à l'équateur, ça fait 88 fois la France avec 33 millions d'habitants.
- L'Inde est peuplée d'hindous mais il y a aussi des skis qu'on reconnait à leur turban.
- Quels sont les éléments dans le texte qui montrent la pauvreté en Inde?
- Je ne comprends pas car je suis déjà alléà Châteauroux et j'ai pas vu autant de pauvres.
- Les chinois à l'ouest c'est des mongols.
- La Chine commence à envahir le marché français: on trouve déjà ses champignons chinois et ses objets en plastique.
- La Chine exporte de jouets, des calculatrices, des meubles et autres babioles.
- La Corée, par manque d'espace, construit désormais des ports immergés.
- Singapour est un petit pays cruel. Saint-Gapour...

AMÉRIQUE

- Les USA, peuplés de 9 millions d'habitants... Aux USA, pour se déplacer d'Est en Ouest, on prend le train, du Nord au Sud, la voie fluviale.
- Mère Nature voulut que les USA fussent un grand agriculteur...
- Les USA ont une grande diversité pomologique avec des sols lœssiques et marécageux.
- Le Cuba cultive le cigare.
- La question se pose: les USA seront-ils toujours un pays développé au siècle prochain?

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C'est mardi... le réveille-matin pour le deuxième jour de la semaine nous casse les bonbons... sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà le stress matinal, tout en prenant son petit déjeuner on pense déjàà la journée à venir, sur le parcours jusqu'au lieu de travail, on pense à ce qui va nous arriver pour ce jour, les pessimistes verront le pire que les optimistes n'imagineront pas et, enfin l'arrivée à la mine avec la joie de revoir les tronches des collègues qui comme nous s'accrochent pour arriver au vendredi... Malgré le redoux, en ces jours de pluie et de neige, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix-huit mars

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«À la Saint-Léobard, si t'es près de la centrale, tu te barres.» 

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«À la Saint-Narcisse les mouches, aux pêcheurs les touches.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, et la météo est en général superbe pour ce milieu de semaine... En campagne par chez nous le printemps est de mise... avec deux jours d'avance... mais attention un vieux dicton dit bien que: «On n’est pas sorti de l’hiver qu’avril ait montré son derrière.» Donc laissons-le venir et on verra... Les morilles profitent de la douceur pour sortir de terre... alors chassez la morille si vous avez du temps...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et peu de nuages épars dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, conditions printanières et ensoleillées avec quelques voiles d'altitude. Quelques formations nuageuses en cours de journée, plus étendues sur les reliefs. Températures fraîches à l'aube puis très douces en journée. Températures prévues pour mercredi: minimales 1 à 6°, maximales 14 à 17°, voire 18° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: -1 puis 13°. En montagne: 2 puis 4°à 2000 m, -5 puis -4°à 3000 m. Tendance à la bise sur le Plateau et l'ouest du Léman. Fin du foehn durant la nuit dans les Alpes. En montagne, vent s'orientant au nord-est mercredi tout en faiblissant...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de fin d'hiver... assez belle en général... eh oui il fait beau mais c'est encore l'hiver pour deux jours... avec pour ce jour: après dissipation des bancs de brouillards matinaux, le soleil s'imposera sur une grande partie du pays.
Toutefois, le vent marin qui soufflera sur le golfe lion, fera remonter les nuages du Roussillon et du Languedoc vers le sud-ouest du pays en donnant quelques petites gouttes sans conséquence. Les éclaircies resteront bien timides en après-midi. Le vent d'autan, à 70/80 km/h le matin, s'essoufflera l'après-midi. Les régions proches de la Manche devraient rester également sous les nuages, du moins le matin car l'après-midi l'évolution sera plus favorable.

Partout ailleurs, c'est donc une belle journée ensoleillée qui s'annonce, un peu fraîche le matin, mais douce l'après-midi.
Les températures minimales s'afficheront entre 1 et 8 degrés d'est en ouest localement 10 sur le pourtour méditerranéen. Les maximales seront agréables et comprises entre 14 et 20 degrés en général, mais seulement 11 à 13 degrés près de la Manche...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 31° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; Polynésie française, beau temps, ciel très beau temps avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; neigeux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:41 et le coucher du soleil se fera à 18:42 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1990: la température maximale sous abri se hissait jusqu'à 20,9° en bord de mer.

 

Les expressions françaises décortiquées

Toucher le pactole
Toucher une très grosse somme d'argent ou quelque chose ayant beaucoup de valeur

Origine
De nos jours, celui qui gagne à l'Euro Millions touche incontestablement un sacré pactole.
Vous avez certainement déjà entendu parler de Crésus, sans forcément savoir qu'il était roi de Lydie au VIe siècle avant J.-C. Il était connu pour avoir été immensément riche (ce pourquoi on dit d'Onc'Picsou qu'il est «riche comme Crésus»), bien qu'il n'ait pas gagnéà l'Euro Millions.
Alors pourquoi cet homme avait-il autant de richesses? C'est tout simplement grâce aux sables aurifères (contenant de l'or) de la rivière qui traversait son pays et sa capitale Sardes (ou Sardis), rivière qui s'appelait le Pactole ou Paktôlos, en grec.
Voilà comment un nom propre est d'abord devenu le symbole d'une très grande richesse depuis la fin du XVIIe siècle, puis s'est transformé en nom commun à partir de 1800.
Maintenant, les esprits curieux (les autres, vous pouvez entamer votre sieste tout de suite) pourront se demander par quel miracle ce fleuve était aussi chargé en or.
Eh bien la réponse nous vient de la mythologie grecque et de Midas, roi de Phrygie. En effet, suite à une bonne action en faveur d'un dieu, il avait pu faire exaucer son vœu le plus cher, à savoir transformer en or tout ce qu'il touchait. Il avait juste oublié que ça allait aussi être le cas pour sa nourriture et sa boisson, et qu'il allait donc mourir de faim et de soif. Ayant demandéà ce que son vœu soit annulé, il dut se laver dans le Pactole, ce qui explique l'abondance d'or qui, à la fois, fit la richesse de Crésus et provoqua la naissance de notre expression.
Exemple
«"En Roumanie, le salaire moyen mensuel est de 194 €. Avec l'Anaem, une famille peut toucher jusqu'à 1 000 €. Des familles très pauvres n'hésitent pas à quitter leur emploi pour toucher le pactole", assure le collectif Romeurope.»

 

La France pittoresque

Les scientifiques lancent une souscription pour l’établissement d’une communication avec les Martiens en 1899
D’après «Le Petit Parisien», paru en 1899

En 1899, cependant que la télégraphie sans fil a galvanisé le monde scientifique, une souscription est lancée dans le but de réunir les fonds nécessaires à l’établissement d’appareils qui permettraient aux habitants de la Terre d’entrer en relation avec ceux de la planète Mars au moyen de signaux lumineux. Huit ans plus tôt, des manifestations lumineuses en provenance de la planète rouge avaient renforcé la conviction forgée par l’observation de canaux à sa surface: les Martiens existaient et tentaient de communiquer...

Le projet n’est assurément pas banal, écrit Jean Frollo dans Le Petit Parisien. Il l’est même si peu qu’à un autre moment il aurait été accueilli par une singulière explosion de propos hilares et sceptiques. Mais nous sommes au lendemain de la découverte de la télégraphie sans fil et il n’y a pas très longtemps que la radiographie est venue ajouter ses merveilles à l’ordre de nos connaissances physiques les plus certaines. Ces événements ont gagné d’évidentes sympathies aux inventeurs et nous nous trouvons animés il leur égard des intentions les plus bienveillantes.
Allez opposer votre incrédulité superficielle à des physiciens qui vous ont démontré qu’il leur était possible de transmettre au loin, à des distances de trente ou quarante kilomètres et sans le secours d’aucun fil, des dépêches dont le seul véhicule est constitué par des ondes magnétiques libres qu’emmagasine un poste récepteur! Nous voici du même coup presque forcés de croire à ces phénomènes de télépathie dont nous entretenaient parfois les amateurs de recherches psychiques et que nous reléguions jusqu’ici dans le domaine du charlatanisme ou de l’occultisme.

Certes, l’heure est bien choisie pour venir nous proposer d’étendre aux planètes les plus voisines de la nôtre un réseau de communications et d’informations que rien ne limite plus et qui semble réellement ouvert sur tous les au-delà. Aussi ne nous étonnerons-nous pas de voir un astronome s’arracher aux abstractions spéculatives pour affirmer sa confiance dans un système de correspondance interastrale et faire appel aux capitalistes de l’univers en vue de réunir les moyens pratiques pour construire son télégraphe planétaire.

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Un message de la planète Mars. Un réflecteur gigantesque projetant vers la Terre de fantastiques jets de lumière

Ce rival de Chamousset qui voudrait fonder une petite poste à l’usage des étoiles, ce continuateur de Chappe qui rêve de faire communiquer entre eux, à l’aide de signaux géométriques, les mondes divers dont le firmament est peuplé, n’est autre que M. A. Mercier, un membre de la Société astronomique de France qui adressait récemment à l’Institut lui-même le Mémoire où il développe son projet de communication avec Mars.

Pour M. Mercier, comme pour beaucoup d’autres disciples d’Uranie, il n’y a pas de doute: Mars est habité par une race d’êtres très intelligents dont nous pouvons étudier les travaux, témoin ces canaux célèbres que les astronomes d’Amérique et d’Europe ne cessent d’observer depuis plus de vingt ans. Or si, avec les télescopes dont nous disposons, nous parvenons à distinguer les tracés de ces grands ouvrages hydrauliques qui traversent en tous sens les masses continentales de Mars, à plus forte raison un peuple plus ancien que nous dans l’ordre de la création ou, si l’on veut, de la sortie du chaos, doit-il posséder tous les instruments nécessaires aux observations astronomiques. Rien ne l’empêche donc d’apercevoir et de chercher à comprendre les signaux que nous pourrions lui faire en espaçant des feux sur une large surface.

Selon l’auteur du projet, «le moyen le plus simple est celui qui consisterait à installer sur la tour du Champ-de-Mars (endroit évidemment prédestiné) un ou plusieurs réflecteurs qui recevraient les rayons, souvent très brillants, du soleil couchant et les dirigeraient sur la planète. Un écran mobile servirait à interrompre de temps en temps les signaux et à leur donner une grande puissance de visibilité». Des foyers électriques, pense M. Mercier, pourraient aussi être fort utilement employés. Mais l’énorme dépense à laquelle entraînerait leur fonctionnement s’oppose à cette expérience. Des réflecteurs disposés de manière à recueillir les rayons du soleil sur le versant éclairé d’une montagne et les reporter dans l’ombre du côté opposé pour de là les diriger sur Mars, seraient suffisants, au dire de l’astronome.

Quatorze millions de lieues, il est vrai, nous séparent de cette planète lorsqu’elle se rapproche le plus de nous. Mais comment s’inquiéter de l’obstacle qu’une pareille distance constitue pour la visibilité des feux, si l’on songe que les habitants de Mars sont nos aînés d’un long cycle d’âges (les planètes les plus éloignées du soleil étant les plus vieilles, d’après la théorie de Laplace) et que par conséquent ils ont eu le loisir de perfectionner les lunettes dont ils disposent pour nous observer!
D’ailleurs, avec nos instruments actuels, nous distinguons parfaitement sur l’hémisphère éclairé de Mars des îles et des terres dont la surface n’est pas plus considérable que celle de la Sicile. On peut donc en déduire qu’en échelonnant des feux sur une surface de cette étendue de manière à y dessiner des lignes géométriques plus ou moins mobiles, nous arriverions à constituer un système de signaux que les habitants de Mars apercevraient très facilement.

Il faut admirer la foi des astronomes qui, depuis quelques années, dissertent à perte de vue sur de pareilles hypothèses. Leur croyance dans la pluralité des mondes habités n’est cependant qu’assez récente. Lorsque M. Schiapparelli, l’astronome milanais, annonça sa découverte des canaux de Mars, il ne rencontra que doute et incrédulité dans le monde savant. On rit beaucoup de sa prétention. Ces canaux rectilignes traversant les continents de la planète parurent une énormité.

On se ravisa quand, en 1886, les travaux de l’Observatoire de Nice confirmèrent l’observation du savant italien. De leur côté, les Américains ne tardèrent pas à revenir de leurs préventions. Et non seulement ils admirent la carte de la planète Mars, avec ses mers et ses canaux, telle que Schiapparelli l’avait dessinée, mais ils s’engagèrent dans une série d’observations particulières qui eurent vers 1891 un grand retentissement.
Ce fut en effet de l’Observatoire de Lick, en Californie, que nous arriva, il y a huit ans, la plus étonnante des nouvelles qui aient jamais ému le clan des astronomes. On annonçait simplement que les Martiens se livraient à des manifestations lumineuses qui ne pouvaient être que des signes à notre adresse, et que ces manifestations se faisaient singulièrement remarquer par leur insistance et leur multiplicité. L’Observatoire de Lick possédant la plus grande lunette existant au monde et se trouvant, de plus, favorisé par une situation exceptionnelle à raison de son altitude et de la pureté du ciel californien, qui permet des observations ininterrompues, il fallut bien reconnaître l’autorité de cette révélation.

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On ne parvint à la contrôler que quelques années plus tard, à Nice, dont l’Observatoire enregistra à son tour les étranges projections lumineuses signalées. Les faits ont donc été doublement constatés; ils se sont produits avec une netteté si grande qu’il n’est pas possible d’y voir les résultats d’une illusion. Des jets de lumière se sont élevés sur le disque de Mars jusqu’à une hauteur que l’on a évaluée à 60 kilomètres. Trois fois, ils ont pu être observés à Nice et beaucoup plus souvent à l’Observatoire de Lick.

Que devons-nous en conclure! Nos astronomes se sont bornés à consigner les faits, attendant tout du temps et de la patience. Mais en Amérique, on ne s’en tint pas là. L’on résolut de répondre à ce que l’on s’imaginait être une manifestation des Martiens. Des feux furent symétriquement allumés au sommet de buttes et de collines de manière à dessiner sur une surface de plusieurs dizaines de kilomètres une sorte de figure géométrique. En même temps, les astronomes de Lick se tinrent à leur poste, observant sans relâche ce qui se passait dans Mars. Ils ne furent pas peu surpris de constater, deux jours après, que cette planète s’éclairait de nouveau par intermittence des mêmes projections.

Ajoutons que c’est à la suite de cette expérience qui fit grand bruit qu’une vieille dame de Pau légua à l’Académie des sciences un prix de 100 000 francs pour la personne de n’importe quel pays qui trouvera le moyen d’ici à dix années de communiquer avec un astre et d’en recevoir réponse Et la testatrice désignait spécialement la planète Mars, sur laquelle se portaient alors l’attention et les investigations des savants.
Ce testament de la vieille dame béarnaise remonte à l’année 1891. M. Mercier a sans doute pensé que le prix qu’il instituait n’était pas à dédaigner lorsqu’il a envoyé son Mémoire à l’Institut. Mais ce n’est là que le côté secondaire de la question qu’il envisage, et il a fort bien fait de la poser nouveau.

Nos relations avec la planète Mars s’affirmeront-elles un jour par une sorte de correspondance! De quelle manière et à l’aide de quels signes, et dans quelle langue! C’est le secret d’un avenir que nous ne devons pas perdre de vue et que la science a le devoir de rapprocher de nous. La certitude de l’existence des Martiens peut nous être révélée d’un moment à l’autre. Ce que nous savons déjà, grâce à la spectro-photographie, c’est que les conditions de la vie ne doivent pas différer beaucoup dans Mars de celles dans lesquelles nous nous trouvons. L’ordre des jours et des saisons est à peu près le même pour les Martiens et pour nous, de sorte que nous ne serions pas trop dépaysés si nous transportions nos pénates dans cette planète sœur.
Mars est seulement plus vieux. C’est un astre à son déclin. Ses continents sont plus usés, plus aplatis que les nôtres. Mais l’âge donne l’expérience et «tout nous porte à croire, a écrit M. Flammarion, que ses races intelligentes, quelles qu’elles soient, sont fort supérieures à nous». Quelle meilleure raison pourrions-nous avoir d’entrer en relation avec elles!

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La démagogie fiscale de l’impôt progressif sur le revenu dénoncée en 1909
Extrait de «Le Gaulois» du 11 mars 1909

En 1909, cependant que le ministre des Finances tente depuis 2 ans de faire adopter son projet consistant à compléter les quatre impôts existants (contribution foncière, contribution mobilière, patente professionnelle, impôt sur les portes et fenêtres) par un impôt progressif sur le revenu global qui verra au final le jour avec la loi du 15 juillet 1914, le journaliste et député bonapartiste Jules Delafosse dénonce, dans un pamphlet, un système socialement délétère, s’inscrivant dans une démarche de clientélisme électoral et donnant à croire au peuple que «c’est le riche qui paiera tout»
Après deux longs mois de délibération, la Chambre a fini par mettre sur pied, si l’on peut ainsi parler d’une œuvre qui ne tient pas debout, sa réforme de l’impôt. C’est l’une des plus belles mystifications qu’ait encore enregistrées l’histoire parlementaire, qui est cependant riche en monstres. II n’est pas un article de cette loi, où l’on en compte 98, qui soit applicable. C’est une œuvre d’incohérence et de chimère qui brave, à titre égal, le bon sens et l’honnêteté.

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Joseph Caillaux

L’artisan de cette monstrueuse gabegie est un des sophistes les plus souples et les plus déliés que la politique foraine ait jamais produits. Je dis foraine, parce qu’elle n’est, au fond, qu’un exercice de foire, comme ceux que les artistes en voltige, acrobatie, dislocation, escamotage, exécutent en plein air, sous l’œil émerveillé de la foule. Tous ces talents-là, M. Caillaux [Joseph Caillaux (1863-1944), alors député de la Sarthe et ministre des Finances dans le gouvernement Georges Clemenceau, deviendra président du Conseil en 1911, et l’une des principales figures du Parti radical dans les années 1910] les possède à un degré rare. Il n’est point de cerceaux qui l’embarrassent. Il passe dessus, dessous ou à travers avec une égale désinvolture.

Comme il n’a de doctrine sur rien, et qu’iI possède à fond la technique de son métier, il excelle à duper les ignorants et à faire prendre aux simples une muscade pour une réforme. Quelques critiques attardés se sont plu à rappeler qu’il avait combattu dans son premier ministère les thèses qu’il soutient dans son second. C’est, en vérité, mal connaître et son temps et son homme. L’unité des principes et l’identité des caractères étaient des valeurs appréciables dans la société d’antan. Mais dans la société nouvelle, telle que la façonnent les moralistes et les politiciens du Bloc associés, elles ne sont plus que des préjugés archaïques dont on se rit doucement, comme des vieilles idoles.

A cette objection surannée, M. Caillaux a répondu par une pirouette, et c’est, paraît-il, tout ce qu’elle méritait. Seulement, tous les talents de M. Caillaux ne sauraient faire qu’une loi qui n’est, dans son esprit comme dans son texte, qu’une conspiration- démagogique contre la fortune et la sécurité des citoyens, soit une réforme. C’est exactement le contraire. Il n’y a de réformes valables que les innovations ou les réparations qui rendent meilleures les institutions auxquelles on touche. Ce n’est pas la marque de la loi nouvelle.

Non seulement elle n’améliore pas notre système fiscal, qui était une œuvre admirablement conçue et ne comportait que des corrections de détail; mais elle le met en pièces pour lui substituer une loi qui réunit dans un merveilleux ensemble tous les vices qu’on a pu justement reprocher à la fiscalité inique, oppressive et féroce des tyrannies: passées. Elle en fait un instrument d’injustice, de vexation, de persécution et de spoliation systématique tellement monstrueux et tellement intolérable que les contribuables d’exception qu’il vise n’auraient plus qu’àémigrer, si jamais cette barbarie pouvait être appliquée.

II s’est rencontré d’aventures sur Ies bancs de la Chambre, un homme qui savait les choses dont il parlait: c’est M. Jules Roche [Jules Roche (1841-1923), avocat et journaliste, était alors député de l’Ardèche et ancien ministre du Commerce et de l’Industrie], qui joint à la science économique la plus documentée et la plus sûre la dialectique de Socrate. Le combat qu’il a livré pied à pied au ministre des finances, à la commission, à la majorité réformiste, sera le grand honneur de sa vie parlementaire. Je dirais que ce serait aussi le grand honneur du Parlement, si le Parlement l’avait écouté.

Il lui a démontré, article par article, que les dispositions de cette loi non seulement étaient chimériques, absurdes, extravagantes, par conséquent, inapplicables, mais encore que le moindre essai qu’on en voudrait faire portait en lui des catastrophes incommensurables. C’était clair pour tout le monde. Malheureusement il avait affaire à cette catégorie de sourds volontaires qui ne veulent pas entendre, et ne veulent pas surtout qu’on leur parle. C’était un spectacle à la fois édifiant et comique, pendant qu’il était à la tribune, et il y était tous les jours. Ceux qui avaient quelque respect humain se contentaient de montrer leur impatience. Les autres lui criaient sans vergogne: «Votons! A quoi bon tant de discussions? Vous faites perdre son temps à la Chambre!...»

On n’a jamais pensé, même au Palais-Bourbon, que le temps de la Chambre eût quelque prix. Ce qui les irritait, ce n’était pas de le perdre en discussions oiseuses à leur gré, c’était de s’entendre démontrer que leur loi était un monstre, par conséquent une loi mort-née; car les monstres ne vivent pas. C’est que pour eux cette loi, caduque avant d’avoir vécu, est une merveilleuse réclame électorale. Que le Sénat la rejette, cela ne fait doute pour personne, encore que le Sénat, depuis le dernier renouvellement, soit fortement imprégné du virus révolutionnaire: mais qu’importe aux députés qui l’auront votée? Ce ne sera jamais que le crime du Sénat de priver le pauvre peuple des bienfaits d’une loi réformatrice. Leur gloire à eux et leur récompense sera de pouvoir lui dire qu’ils ont voté une loi qui les exempte de l’impôt!

En effet, les innovations économiques de la loi, ce sont les «abattements», comme on dit dans le jargon parlementaire, c’est-à-dire les exemptions à la base, dont M. Kergall signalait, ici même, il y a quelques jours, les énormités. Bien que nous soyons censés vivre en démocratie, il y a toujours des catégories, sinon des classes, dans le suffrage universel, et ces catégories se déterminent par la différence des fortunes. Ces différences de fortune engendrent à leur tour des différences d’opinion.

On a généralement les opinions de sa condition sociale, et c’est un grand malheur dont la bourgeoisie a toute la faute. Car c’est elle, en vérité, qui a fait brèche dans les digues et ouvert les voies à l’inondation démagogique. Si le capital est aujourd’hui menacé de spoliation, la responsabilité originelle de ce conflit sauvage n’en pèse pas sur le prolétaire collectiviste qui prétend se l’assimiler. Lui, du moins, obéit à la logique de son instinct, et l’on ne peut nier qu’il ait raison. Celui qui a tort, c’est le capitaliste dont le geste initial a déchaîné ce torrent dévastateur.

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Lorsqu’il y avait des classes dirigeantes, il y avait aussi un code naturel de l’ordre, dont les prescriptions morales, politiques et sociales étaient infaillibles. Il n’était ni royaliste, ni bonapartiste, ni républicain; il constituait simplement une garde commune au profit de tous ceux qui avaient à préserver leur patrimoine contre les accidents révolutionnaires. Il est clair que les plus intéressés à le défendre étaient ceux qui avaient le plus à perdre par son bouleversement.

Eh bien, c’est deux, je veux dire que c’est de la bourgeoisie capitaliste que sont venus les premiers coups de pioche qui l’ont démoli. Les premières années de la république ont montré au monde ce phénomène inouï: des milliers d’ouvriers et de paysans conservaient jalousement au fond leur tradition monarchique et religieuse, tandis que quelques milliers de bourgeois, dont elle était l’unique sauvegarde, travaillaient avec acharnement à la détruire.

Cette monstrueuse aberration a porté ses fruits. Les ouvriers et les paysans, livrés sans défense à la propagande révolutionnaire, ont descendu la Pente, sans faire d’étapes; ils sont allés tout droit au socialisme. Ce n’est pas précisément à cette fin que les bourgeois libéraux, démocrates, radicaux et francs-maçons prétendaient les conduire. Il suffisait à leur présomptueuse imbécillité que la démocratie ouvrière et rurale vécût sans morale et sans Dieu tout en respectant la propriété.

Ce leurre a réussi pendant des années à tromper ses appétits. Chaque fois que grondait en elle la bête impatiente et déçue, on lui jetait un prêtre à dévorer, comme on jetait autrefois des chrétiens aux fauves du cirque. On les dressait ainsi à croire que la république était une chasse aux «curés» et ce jeu lui servit longtemps de festin. Mais la troupe radicale est maintenant à bout de roueries. II lui faut penser à des satisfactions plus solides et c’est à cela précisément que va servir la loi sur l’impôt progressif.

Ce n’est encore qu’une promesse et il est plus que douteux qu’elle devienne jamais une réalité. Mais c’est précisément ce qui convient le mieux à leur industrie électorale. La loi pourrait devenir terriblement gênante si on tentait de l’appliquer, parce qu’elle est pareille à ces fruits des bords de la Mer morte que Châteaubriant a décrits, appétissants à l’œil et pleins de cendre dès qu’on veut y mordre. Tant qu’elle est à l’état de promesse, elle permet à ses auteurs de dire à leur clientèle électorale: «Voyez quelle est notre sollicitude pour vous! Serfs de la glèbe et de l’usine, ouvriers et paysans, petits fermiers, petits commerçants, petites gens sans pécule et sans terre. Nous venons de voter pour vous une loi fiscale qui vous exonère de l’impôt. Vous ne paierez plus rien au percepteur. C’est le riche qui paiera tout...»

C’est un mensonge cynique et une impudente perfidie. Mais la politique électorale n’est pas une école de probité. Il s’agit avant tout de duper l’électeur, et rien ne convient mieux à cet objet qu’une telle promesse. Car elle s’accorde merveilleusement aux deux grandes tares de la démocratie, qui sont l’envie et la cupidité. La déclaration si substantielle et si démonstrative de M. Jules Roche a fart rigoureusement justice de cette malhonnête manœuvre. Pas un contribuable, après l’avoir lue, ne saurait se méprendre sur les effets directs ou indirects de la loi. Ce serait la ruine des uns, la persécution des autres, la misère matérielle ou morale pour tous.
Mais qui la lira? Ceux-là peut-être qui lisent les journaux indépendants et c’est le petit nombre. Par contre, le député-candidat, qui aura voté la loi, enverra par paquets sa réclame populacière et ses mensonges à tous les électeurs, et toutes les alouettes de son arrondissement se laisseront prendra à son miroir.
Sans doute cette exploitation de l’ignorance et de la sottise humaine n’est pas éternelle. Elle porte en elle son châtiment, et l’on peut prévoir qu’il sera terrible. Mais, d’ici là, que de misères à subir et de hontes à dévorer!

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Dix-huit mars 1915. Miracle: Wenseslao, 17 ans, survit au peloton d'exécution malgré 4 balles dans la peau. C'est impossible et pourtant le jeune révolutionnaire mexicain réchappe même au coup de grâce. Il mourra à plus de 80 ans.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 18 mars 1915, le jeune Mexicain Wenseslao Moguel n'a pas encore fêté ses 18 ans. C'est à son tour de mourir, après ses camarades. Deux soldats le poussent devant le mur déjà criblé de balles. Par défi, il regarde droit dans les yeux les huit soldats de l'armée régulière mexicaine qui lui font face, impassibles. Il les regarde droit dans les yeux. Il a joué. Il a perdu. Il mourra la tête haute. Il entend le colonel commandant le peloton hurler: "Prêts, visez, feu!" La dernière pensée est pour sa mère. Et pour Hollande: "Parviendra-t-il à inverser la courbe du chômage?" Il ressent une intense douleur dans le flanc droit, le bras droit et la cuisse gauche, là où trois balles sur huit l'ont atteint. Il s'effondre sur le sol, ne sachant pas s'il est vivant ou mort. Vivant, il est! Aucune balle n'a touché d'organe vital.

"Il me faut faire le mort, comme Bayrou, si je veux survivre", pense Wenseslao. Malgré la douleur, il retient sa respiration. Il entend les soldats rire, puis des pas s'approcher. Ce sont ceux du colonel Millán venant donner le coup de grâce. L'imbécile rate son coup! Tirant dans la joue du jeune insurgé, la balle se fiche dans sa mâchoire. Pas idée d'être aussi maladroit, ce lourdaud raterait Nadine Morano dans un couloir... C'est aussi la chance de Wenseslao, qui s'évanouit sous la violence du choc, mais ne meurt pas. Des soldats l'empoignent pour le jeter dans la fosse sur ses camarades exécutés avant lui. Au suivant! Un ordre alors arrive du quartier général pour faire cesser les exécutions. Le peloton de soldats se disperse sans même prendre la peine de jeter de la terre sur les cadavres. Wenseslao respire toujours...

Gloire… Wenseslao Moguel avait rejoint quelques jours auparavant l'armée rebelle du général Abel Ortiz de Argumedo qui avait renversé le gouverneur du Yucatán le 7 février 1915. Ce n'est pas qu'il est révolutionnaire dans l'âme, mais l'idée de se battre autrement que sur une console vidéo l'enthousiasme. Du reste, il n'est pas le seul. Plusieurs dizaines de jeunes paysans âgées de 16-17 ans prennent les armes. Enfin, c'est une façon de parler parce que, des armes, justement, il n'y en a pas beaucoup à se partager. Quand les 7000 soldats sont envoyés par Mexico pour rétablir l'ordre, les forces en présence sont complètement déséquilibrées. L'armée fédérale compte une cavalerie, des hommes armés et entraînés, une artillerie lourde et même deux avions. En face, les 5000 rebelles combattant sous les ordres d'Ortiz affrontent, pour la plupart, un combat pour la première fois. Beaucoup ne sont même pas armés. François Hollande et David Cameron leur ont promis des armes, mais ils attendent toujours...

L'affrontement se déroule le 18 mars 1915, de 7 heures à 19 heures. C'est un horrible massacre du côté des rebelles. Au moins 450 morts et 622 blessés. Les autres s'enfuient. Les derniers à combattre sont les ados au sein de la brigade Comercio, parmi lesquels Wenseslao. Elle est décimée avant que les derniers survivants ne se rendent. Après une parodie de procès qui dure une demi-heure, ils sont tous condamnés à mort. Les soldats fédéraux commencent par pendre les premiers aux branches d'un chêne dans l'enceinte de la gare où les prisonniers ont été réunis. Quand l'arbre n'a plus de place pour des fruits supplémentaires, les jeunes Mexicains sont fusillés les uns après les autres. Jusqu'au tour de Wenseslao...

Une heure après la disparation des soldats, le jeune soldat reprend connaissance. Au milieu des morts, il se croit d'abord en enfer. Malgré sa douleur, il s'extirpe de la fosse, puis rampe toute la nuit jusqu'à un village où il frappe à la porte d'une cahute. La femme qui ouvre à la frayeur de sa vie devant ce corps ensanglanté. Cependant, prise de pitié, elle le cache chez elle avant d'appeler un médecin. Après les premiers soins d'urgence, celui-ci l'emmènera à Mérida où un chirurgien parvient tant bien que mal à reconstituer la mâchoire. Après la révolution, son histoire fait le tour du pays, Wenseslao Moguel devient célèbre pour être le seul exemple d'un homme ayant survécu à une exécution et au coup de grâce. En 1930, il donne une interview à la radio américaine. Il se marie, a des enfants, et finit par mourir très vieux dans les années 1970.

18 mars 1915. Miracle : Wenseslao, 17 ans, survit au peloton d'exécution malgré 4 balles dans la peau
© Le Point.fr - Publié le 18/03/2013 à 00:01 - Modifié le 18/03/2014 à 08:21 

 

Dix-huit mars 1965. Premier homme à marcher dans l'espace, Leonov a failli rester bloqué dehors! Son scaphandre s'étant gonflé et rigidifié, le cosmonaute a énormément de mal à se glisser dans l'écoutille.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Quand faut y aller, faut y aller! Alekseï Leonov jette un coup d'œil à son commandant, Pavel Beliaïev, qui hoche la tête. C'est l'heure pour lui d'aller faire un petit tour hors de la capsule. Non pas pour griller une clope, mais pour effectuer la première sortie dans l'espace de l'histoire de l'humanité. Et une fois de plus, c'est un Russe qui accomplit cette grande première! Depuis Gagarine, les Américains sont complètement dans les choux. Toutes les premières spatiales sont pour les Soviétiques. À ce moment, aucune angoisse n'étreint Leonov. Au contraire, il est impatient de sortir. Cela fait des années qu'il s'entraîne dans ce but. Pas question de reculer au dernier moment. Devoir quitter Voskhod 2 pour se retrouver suspendu à 190 kilomètres au-dessus du sol, pour tout dire, le dérange moins que de se promener à Kiev avec un panneau dans le dos "Je suis russe et fier de l'être."... Il n'y a pas que les astronautes américains àêtre taillés dans l'étoffe des héros.

Beliaïev aide Leonov à fixer sur son dos la réserve à oxygène et le système de refroidissement du scaphandre. Une fois le sas gonflable déployé, Leonov s'y engouffre avec détermination. Il s'y enferme, puis entreprend d'ouvrir la trappe donnant sur le vide. Plus question de reculer. Le vide lui tend les bras. Il sort la tête, le tronc, les jambes. Avec précaution, il écarte le cordon ombilical qui l'attache au vaisseau afin qu'il ne s'entortille pas autour de lui. Il ne manquerait plus que s'étrangler avec! Personne ne viendrait le rechercher. Des millions de Soviétiques et de Terriens observent son image en noir et blanc retransmise en direct par une caméra. Avec stupéfaction et fierté, on le voit nager dans le vide.

Balade intersidérale… De retour sur Terre, Leonov racontera cette première balade intersidérale: "Je m'avançais vers l'inconnu et personne au monde ne pouvait me dire ce que j'allais y rencontrer. Je n'avais pas de mode d'emploi. C'était la première fois. Mais je savais que cela devait être fait [...]. Je grimpai hors de l'écoutille sans me presser et m'en extirpai délicatement. Je m'éloignai peu à peu du vaisseau [...]. C'est surtout le silence qui me frappa le plus. C'était un silence impressionnant, comme je n'en ai jamais rencontré sur Terre, si lourd et si profond que je commençai à entendre le bruit de mon propre corps [...]. Il y avait plus d'étoiles dans le ciel que je ne m'y étais attendu. Le ciel était d'un noir profond, mais en même temps, il brillait de la lueur du Soleil... La Terre paraissait petite, bleue, claire, si attendrissante, si esseulée. C'était notre demeure, et il fallait que je la défende comme une sainte relique. Elle était absolument ronde. Je crois que je n'ai jamais su ce que signifiait rond avant d'avoir vu la Terre depuis l'espace." C'est beau comme du Dostoïevski.

Après s'être extasié, Leonov revient vite à la réalité: son scaphandre commence à gonfler comme une outre sous l'effet de la pression intérieure, l'empêchant de plier les bras et les jambes. Sur le moment, il n'en souffle pas mot pour ne pas inquiéter ses interlocuteurs terrestres. Il est incapable de déclencher la caméra qu'il porte sur une épaule, ou encore de démonter celle qui est fixée sur le sas et qui a enregistré sa sortie. Cependant, l'observant sur les écrans, les techniciens russes comprennent qu'il éprouve certaines difficultés. Par crainte de la suite, ils interrompent la retransmission en direct.

Pépins en série… Il est temps pour Leonov de réintégrer Voskhod 2. C'est à ce moment-là que les vraies difficultés commencent pour le cosmonaute. Engoncé dans son scaphandre bibendum, il ne parvient pas à se glisser dans l'écoutille les pieds les premiers, comme le prévoit la procédure. Sans paniquer, il se retourne pour pénétrer la tête la première. Ça rentre! La première marche de l'homme dans l'espace a duré exactement douze minutes et neuf secondes. À l'envers dans le sas, Leonov est incapable de fermer la trappe donnant sur le vide. Il lui faut absolument se retourner. Il s'y emploie de toutes ses forces, mais le voilà maintenant coincé. En actionnant une valve, il parvient à faire baisser la pression intérieure du scaphandre, ce qui lui permet de retrouver une certaine mobilité. Au prix d'un effort herculéen, il pivote suffisamment pour fermer la trappe. Leonov est alors au bord de la syncope, il baigne dans plusieurs litres de sueur. Mais, au moins, il peut regagner son siège près de Beliaïev. Il n'aura pas eu besoin de croquer la pilule de poison que les médecins lui avaient remise pour éviter une pénible agonie dans le cas où il serait restéà l'extérieur.

Les pépins ne sont pas finis pour autant. La capsule exécute encore seize révolutions autour de la Terre quand une petite panne technique les contraint à débrancher le pilotage automatique. C'est Beliaïev qui prend les commandes du vaisseau pour effectuer la descente. Nous sommes maintenant le 19 mars au petit matin. Un changement d'orientation les oblige à quitter leur fauteuil, ce qui a pour conséquence de retarder de 46 secondes le déclenchement des rétrofusées. Lors de l'entrée dans l'atmosphère, le module de service tarde à se séparer du module d'atterrissage qui abrite les cosmonautes.
Des loups et des ours… Ces événements cumulés se traduisent par un atterrissage à 386 kilomètres de l'endroit où l'équipe de réception est postée. La capsule tombe dans une zone inhospitalière de Sibérie, en pleine forêt. Le sol est couvert d'un mètre de neige, empêchant tout déplacement à pied et obligeant de ce fait les cosmonautes à rester à l'intérieur. Leonov et Beliaïev commencent à se résoudre à l'idée de passer leur première nuit sur Terre... dans leur capsule. Une épreuve d'autant plus pénible que leur habitacle est ouvert à tous les vents. En effet, comme prévu, la trappe d'ouverture a étééjectée automatiquement dès l'atterrissage. Pour éviter de geler, les cosmonautes doivent se mettre à poil pour essorer la combinaison complètement mouillée de sueur qu'ils portent sous le scaphandre.

Finalement, un hélicoptère les repère vers 13 heures, soit quatre heures après leur atterrissage, mais il ne peut pas se poser à proximitéà cause des arbres. Les passagers jettent aux naufragés des vêtements chauds et de quoi manger. L'hélico atterrit à cinq kilomètres de là. Les deux hommes passent donc une deuxième nuit dans leur capsule, craignant la visite de loups et d'ours, nombreux dans cette forêt. Même si l'équipement de survie de la capsule comprend un pistolet et ses munitions. Imaginons le titre des journaux: "Le premier piéton de l'espace dévoré par un ours!" La nuit se déroule, heureusement, sans attaque, et dans la matinée les naufragés de l'espace voient arriver une équipe de secours déposée par un hélicoptère à un kilomètre et demi de là. Elle a quand même mis quatre heures en ski pour parcourir cette petite distance! Il est décidé d'attendre encore le lendemain matin pour rapatrier Leonov et Beliaïev. Les secours ont toutefois apporté des rondins pour construire une cabane en bois de façon à passer une nuit plus confortable. Le lendemain, les deux héros de l'Union soviétique rejoignent en ski l'hélicoptère. Fin de la première balade spatiale. 

18 mars 1965. Premier homme à marcher dans l'espace, Leonov a failli rester bloqué dehors !
© Le Point.fr - Publié le 18/03/2012 à 00:00 - Modifié le 18/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du dix-huit mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/18/29461835.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, il y a comme un os avec le Charlie de service, il se sent vieux et las, peut-être le mauvais temps de ces derniers mois ou la sève printanière qui monte en lui... Bah! Ça ira mieux pour lui demain !

 

dicton0318

 

Ben pour la zique de ce mercredi… on va s’écouter le groupe Jackson Browne dans leurs œuvres… Alors écoutons simplement car je ne connais pas du tout ce groupe… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=WYq2iXXxOKY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Perles de rapports de police

* Il lui bottait le derrière à tour de bras.

* Il était cloué sur son lit d'hôpital par deux coups de couteau au bras.

* L'homme était assez lucide pour constater qu'il n'avait plus toute sa lucidité.

* Le motif du vol était le meurtre.

* Il rédigea lui-même par écrit son témoignage oral.

* Ayant perdu les deux bras, le conducteur faisait de grands signes pour attirer l'attention des autres automobilistes.

* Bien que nous étions 5 à encercler l'homme, celui-ci réussit à s'enfuir sans difficulté.

* Toutes les entrées de la femme étant verrouillées, les deux cambrioleurs la pénétrèrent par le devant.

* Le récidiviste n'avait jamais rien eu à se reprocher.

* Le mur avançait à grand pas vers le véhicule.

* La disparition de l'enfant a été signalée par ses parents dès son retour.

* La femme essayait de cacher son identité derrière ses larmes.

* Les recherches ont permis de retrouver rapidement les 5 cadavres des 2 disparus.

* Personne n'ayant donné les ordres nécessaires, il n'était pas difficile d'y obéir.

* Soudain, la voiture recula pour mieux avancer.

* Le pendu est mort noyé.

* Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés.

* Arrêté par les enquêteurs, le voleur les a menacés d'appeler la police.

* Il est à noter que les deux véhicules sont entrés en collision l'un avec l'autre exactement le même jour.

* Le plaignant, visiblement en état d'ébriété, prétendait s'appeler Jésus et signa le formulaire d'une croix.

* Si nos policiers n'étaient pas intervenus, le viol n'aurait sûrement jamais eu lieu.

* L'homme qui était aussi sourd que son épouse, ne semblait pas s'entendre très bien avec elle.

* Nous avons donc pu constater qu'il n'y avait rien à constater.

* Ses explications étaient si embrouillées que nous avons dû le relâcher, faute d'avoir la preuve que nous pouvions comprendre ses explications.

* C'est la pluie qui empêcha le policier de s'apercevoir qu'il neigeait.

* L'homme nous raconta toute la vérité qui n'était en fait qu'un tissu de mensonges.

* Pendant tout l'interrogatoire, l'homme n'a cessé de nous dévisager avec ses propres yeux.

* Maîtrisé par nos soins, l'homme s'est enfui à toutes jambes, malgré sa jambe artificielle qui s'était décrochée.

* Les neufs coups de couteau sur le cou et le visage de la victime laissaient croire à une mort qui n'était pas naturelle.

* L'homme n'accepta de signer la déposition que du bout des lèvres.

* La tête ne lui tenait plus que par la peau du derrière.

* Le coup portéà bout portant lui a enfoncé la moitié des dents dans les oreilles.

* Le défunt a formellement reconnu son agresseur.

* La mer était sa terre natale.

* Le suspect étant sans domicile fixe, les policiers purent le cueillir quand il sortit enfin de chez lui.

* L'homme avait suffisamment gardé la tête froide pour ranger soigneusement les morceaux de corps au congélateur.

* Mort sur le coup, l'homme avait déjàété victime d'un accident identique l'an dernier.

* Percé de plusieurs balles, le cadavre flottait quand même dans la rivière.

* La victime, blessée à une jambe, est venue jusqu'à l'auto-patrouille en copulant sur une jambe.

* Comme il devait être pris en charge au plus vite par un asile d'aliénés, il a été conduit au poste de police.

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mercredi1

 

C'est mercredi... le réveille-matin pour le milieu de la semaine nous casse encore et toujours les bonbons... sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà la course... Commodités occupées, salle de bain idem, préparer le café, la tartine, ensuite si c'est libéré, vidange matinale, rasage, café brûlant sur le pouce et encore la course pour aller sur le lieu de travail, avec les divers moyens de transport... et dire que pour le soir le trajet se fera en sens inverse... Bof, ce soir la semaine aura basculé et c'est tant mieux... Malgré le redoux, en ces jours de fin d'hiver, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du dix-neuf mars

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«À la saint Isnard, le printemps, il s'marre.»

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«Sème tes oignons à la Saint-Joseph, ils deviendront gros comme tes fesses.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi, et la météo est en général superbe, avec quelques perturbations par endroit pour ce dernier jour d'hiver... Le printemps arrivera demain à 23h 45 et 9 secondes; à quelques minutes près l'hiver aurait vécu un jour de plus... mais attention un vieux dicton dit bien que: «On n’est pas sorti de l’hiver qu’avril ait montré son derrière.» Donc laissons-le venir et on verra... Les morilles profitent de la douceur pour sortir de terre... alors chassez la morille si vous avez du temps...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et  un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, quelques bancs de nuages bas possibles en matinée entre le Jura et les Préalpes. Sinon, temps assez à bien ensoleillé avec quelques formations nuageuses l'après-midi le long des reliefs et l'arrivée de voiles d'altitude en seconde partie de journée. Frais à l'aube puis températures douces en journée. Températures prévues pour jeudi: minimales 2 à 6°, maximales 14 à 16°, voire 18° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 2 puis 10°. En montagne: -1 puis 3°à 2000 m, -6 puis -5°à 3000 m. Faible bise sur le Plateau et l'ouest du bassin lémanique. En montagne, faible vent de secteur nord-est. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de fin d'hiver... assez belle en général... eh oui il fait beau au sud et moins beau au nord mais c'est encore l'hiver pour aujourd'hui... avec pour ce jour: des formations brumeuses sont encore possibles en matinée notamment en basse vallée du Rhône.
Sur l'ouest du Nord-Pas de Calais, ouest Picardie puis la Haute-Normandie, les nuages qui descendent de mer du Nord apportent quelques ondées passagères.
Au sud de la Loire, le voile d'altitude s'épaissit mais laisse la part belle au soleil.
L'après-midi peu de changement, sur le nord-ouest du pays les nuages restent prédominants avec encore quelques averses de la Basse-Normandie aux côtes d'Armor. Du Morbihan, au nord Aquitaine jusqu'en Auvergne, régions du Nord-est, Rhône-Alpes et Provence Alpes côte d'Azur, le soleil prédomine malgré un léger voile nuageux. Au sud de la Garonne, les nuages qui débordent d'Espagne apportent quelques ondées.

Côté températures, les minimales varient de 2 à 6 degrés au nord, de 4 à 8 degrés plus au sud et même 10 à 11 degrés autour de la Méditerranée. Les maximales restent un peu fraîches sur un quart nord-ouest et s'échelonnent de 8 à 12 degrés, elles sont plus douces ailleurs de 15 à 20 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 29°à 31° en Guadeloupe; ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; ciel couvert avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:39 et le coucher du soleil se fera à 18:44 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Jeudi 19 mars à 06h09, coefficient 97, à 18h37, coefficient 105
Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1938: le printemps était au rendez-vous, à Ostende, on relevait 21,3 degrés 
En 1985: la température maximale à Beauvechain ne dépassait pas -0,6 degrés

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-neuf mars c’est la Journée mondiale d'action contre la guerre (d'occupation en Irak)
http://www.journee-mondiale.com/84/journee-mondiale-d-action-contre-la-guerre-d-occupation-en-irak.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Ça lui pend au (bout du) nez
Ça risque de lui arriver (s'il continue à tout faire pour)

Origine
Lorsgu'un gabin enrhubé de se bouche bas [1], il lui pend généralement au nez des choses peu ragoûtantes. Certes, mais faire le rapprochement avec le sens de notre expression semble quelque peu difficile, non?
C'est donc grâce à la machine à remonter le temps qu'est Expressio que nous allons pouvoir comprendre ce sens étrange, à condition d'admettre, ce qui est fréquent, que la forme d'une expression peut évoluer au fil des siècles.
Nous allons donc nous promener au XIIe ou XIIIe siècle (la date varie selon les sources), période où, avec un sens très proche, on trouve pendre devant le nez.
Pour rappel, la première signification de ce verbe, à la même époque, était déjà«être fixé par le haut». Et, lorsque vous avancez sans penser à appuyer sur la pédale de freins vers quelque chose qui est fixé par le haut devant votre nez, vous finissez par vous cogner dedans. Autrement dit, vous avez là une image de l'inexorable [2]: ce qui doit arriver (par votre faute) arrive.
Alors lorsque ce quelque chose dans lequel vous allez probablement vous cogner n'est que devant votre nez, et pas encore contre, c'est qu'il vous reste un espoir, même ténu, de l'éviter. C'est de là que vient le sens métaphorique d'un problème qui pourrait assez probablement vous arriver.
La nuance «s'il continue à tout faire pour» s'applique à celui qu'on a prévenu des choses fâcheuses qu'il va devoir affronter s'il insiste dans ses actes.
Ensuite, le temps a fait son œuvre et, sans que le sens change, mais en faisant perdre l'évidence de la métaphore, le devant a été remplacé par au éventuellement complété par le bout du (qui n'a pas été sauvé des eaux).
On a même trouvé plus récemment, depuis le XIXe siècle, des renforcements n'améliorant pas la facilité de compréhension de l'origine comme «comme une citrouille», par exemple.
Alain Rey évoque aussi une expression du XIIIe siècle autant lui en pend sur le nez signifiant «il risque de lui arriver la même chose».
Et comme la morve s'appelait aussi la roupie (la même que celle de sansonnet), on a également vu la forme la roupie lui pend au nez où, cette fois le mot désigne le danger ou la menace (on trouve cette expression chez Rabelais dans Gargantua).
[1] Pour les mal-comprenants, vous avez là la transcription de «lorsqu'un gamin enrhumé ne se mouche pas» dit par un gamin au nez bouché. Rien à voir avec le regretté Jean Gabin. Et je profite subrepticement de l'occasion qui m'est donnée par l'auteur de ces lignes pour rappeler que l'appellation de «morveux» pour désigner un enfant jeune et peu capable vient aussi bien de ces choses qui pendouillent au nez du gamin que ses parents n'ont pas pris le temps de moucher alors qu'il ne sait pas encore le faire lui-même ou de l'enfant négligé qui se moque de se moucher lorsqu'il en a besoin.
[2] Et je ne rajouterai pas de lapin parce que je sais me tenir, moi, et que d'autres, spécialistes du développement du râble, s'en chargeront à ma place.
Exemple
«Ou bien je sais ce qui l'attend: il se fera muter dans les services de renseignements. Avec sa connaissance du russe et son expérience du deuxième bureau, ça lui pend au nez.»

 

La France pittoresque

Finance, Politique et Presse: Trinité sans contrôle présidant au destin de la France?
Extrait de «Les Hommes du jour», paru en 1911

Finance, Politique et Presse: c’est cette «admirable Trinité, omnipotente et omnisciente, invisible et toujours présente», sans responsabilité ni contrôle mais modelant le destin de la France qu’entend dénoncer en 1911 un journaliste des Hommes du jour. Prenant l’exemple d’un récent banquet où se côtoyaient pour une raison officiellement anodine les personnages les plus en vue de ces différents milieux, il nous donne à voir l’envers du décor, un monde de marionnettes inféodées aux puissances d’argent
Ah! ce fut une belle tablée! s’exclame notre journaliste. A l’hôtel Ritz, le 18 mars, avait lieu un grand banquet. Autour d’une «timbale de homard à l’américaine» et d’une «poularde à la bourgeoise», on pouvait voir groupés tout ce que la Finance, la Politique et la Presse comptent d’hommes influents.

Il y avait là deux anciens présidents du Conseil, Méline [Jules Méline, président du Conseil du 28 avril 1896 au 15 juillet 1898 ] et Clemenceau [Georges Clemenceau, président du Conseil du 25 octobre 1906 au 20 juillet 1909; il le sera de nouveau de 1917 à 1920]; trois ministres ou anciens ministres, Jean Dupuy [notamment ministre de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie, puis des Travaux Publics], Cochery [Georges Cochery, ministre des Finances d’avril 1896 à juin 1898, puis de juillet 1909 à novembre 1910] et Caillaux [Joseph Caillaux, plusieurs fois ministre des Finances, notamment entre 1906 et 1909 au sein du gouvernement de Georges Clemenceau]. Rouvier et Klotz, empêchés, avaient envoyé des lettres d’affectueux regrets.

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Georges Cochery

A côté de ces puissances politiques, siégeaient les puissances d’argent, qui sont leur soutien. Toutes étaient là: il y avait la Banque de France, représentée par son gouverneur, M. Pallain; le Crédit Foncier, représenté par son chef, M. Morel. La Compagnie des agents de change avait envoyé son syndic, l’aristocratique M. Milon d’Ailly de Verneuil.
Puis venait le groupe compact de nos grands établissements de crédit: le Crédit Lyonnais, avec son directeur, M. Bonzon (le frère de notre sympathique avocat Maximum); la Société Générale, avec M. Minvielle; la Banque de Paris et des Pays-Bas, représentée par M. Moret. Et c’étaient encore M. Barbé, de l’Union Parisienne; de Lapisse, du Crédit Mobilier, et Jacques de Gunzbourg, de la Banque Rouvier, sans compter Bénard, président du Métropolitain, etc., etc.

Enfin, dans un troisième groupe, on voyait figurer tout ce qui compte dans la presse économique et politique. Autour du vénérable doyen, M. Neymarck, du Rentier, se pressaient M. Jean Dupuy, du Petit Parisien; M. Paul Strauss, président de l’Association des Journalistes républicains; M. Mandiez, du Temps; Laffon, du Matin; Mayer, de l’Agence Fournier; Chavenon, de l’Information...
Enfin, pour que rien ne manquât à cette petite fête de la politique et de la finance, on avait fait venir, pour la présider, rien moins qu’un ancien président de la République, M. Emile Loubet. On pense bien que ces hauts personnages ne s’étaient pas réunis pour le simple plaisir de manger ensemble des «oeufs à la d’Orléans» arrosés d’un Corton 1888. En réalité, ces chefs de la Banque et du Parlement étaient venus saluer le maître du Quatrième Pouvoir, le régent de l’opinion publique en France, le roi de la presse, M. Edmond Théry.

Peut-être ce nom ne vous dit-il rien? Vous le chercheriez en vain au bas des colonnes du Petit Journal ou du Matin. Comme tous les rois d’à présent, ce grand-maître est modeste et cache sa royauté. Le temps n’est plus où les souverains ne sortaient qu’en manteau de cour et carrosse à quatre chevaux. Les potentats d’à présent sont plus discrets; ils se promènent en veston et chapeau mou; toute leur ambition est de se confondre avec les simples citoyens. Ils se sont aperçu que les peuples sont devenus méfiants; ils se cachent donc sous des noms modestes, et leur puissance, pour être occulte, n’en est que plus forte.

C’est pourquoi M. Théry, grand-maître du journalisme, n’écrit pas dans les journaux. Il a pour tout organe une petite revue: L’Economiste Européen, simple cahier où sont notés chaque semaine les bilans de toutes les banques d’émission du monde entier, la situation du marché monétaire, et des études financières sur les différents pays d’Europe. Modeste publication, pleine de chiffres, parfaitement impénétrable pour les non-initiés et que seuls lisent un millier de boursiers et de gens d’affaires.

Ce journal, fondé par M. Edmond Théry, il y a vingt ans, arrivait, la semaine dernière, à son millième numéro; et c’est sous prétexte de fêter ce millième numéro que s’étaient assemblés tous les directeurs des grandes banques, cinq ministres, deux anciens présidents du Conseil et un ancien président de la République. On devine aisément que, si M. Théry n’était que le directeur de cette petite revue, un simple économiste, chef de l’école protectionniste, tant de hauts personnages ne se seraient pas dérangés.

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Edmond Théry

Mais M. Edmond Théry possède un titre qui, pour être soigneusement dissimulé, n’en est que plus important: il est le chef des courtiers de la Haute Banque, l’homme qui dispose des fonds de publicité, et qui par là tient la presse et gouverne l’opinion publique en France. S’agit-il, par exemple, de lancer un emprunt russe? Le Crédit Lyonnais, le Comptoir d’Escompte, la Société Générale se sont engagés à puiser 1 200 millions dans le portefeuille de nos rentiers pour les prêter au tsar.

Supposez qu’à ce moment le Petit Parisien, le Temps ou le Matin s’avisent de déclarer que le budget russe est un trompe-l’œil, que ses excédents sont fictifs, que les paysans affamés plient sous le poids des impôts, que les ressources de l’État servent à entretenir les luxueuses folies des grands ducs, que la Douma est réduite au silence, le Conseil d’Empire en révolte contre le ministre, que l’Empereur, faible et sans volonté devant les cabales de la cour, renverse le matin un ministre qu’il rétablit le soir, et qu’ainsi ce grand empire, s’endettant sans cesse, marche vers sa ruine...

Aussitôt, les petits rentiers français, au lieu de souscrire de nouveaux titres russes, vendent ceux qu’ils possèdent. Le Crédit Lyonnais est obligé de les racheter, son capital et ses réserves y passent, et le voilàà la merci d’une panique. Heureusement, M. Edmond Théry est là, qui veille. A chaque émission, les banques lui remettent une somme proportionnée à l’importance de l’opération (50 millions pour le dernier emprunt russe).

Alors, de toute part, les directeurs de journaux accourent vers lui. Il n’achète pas leur silence! Non! Cela ne serait pas correct; et d’ailleurs, ces messieurs sont des hommes honorables. Il passe simplement avec eux des contrats de publicité. Dix mille francs à celui-ci pour insérer dix lignes d’annonce sur l’emprunt à sa sixième page; vingt mille à cet autre; cent mille à ce grand journal et cent francs à cette «feuille de chou». Chacun reçoit sa part, proportionnelle à son tirage, et à la puissance de placement de sa clientèle.

Naturellement, ce n’est pas sur ces annonces, d’ailleurs très discrètes, que comptent les Banques pour écouler leurs titres; elles ont pour cela leurs guichets, leurs agents et leurs démarcheurs. Mais il va de soi que le journal, qui a un contrat de publicité pour un emprunt russe ou argentin, ne dira pas de mal de la Russie ou de l’Argentine pendant toute la durée de l’émission. Sans cela, il se verrait impitoyablement rayé de la liste pour les emprunts futurs, et perdrait de ce fait des sommes considérables.

Voilà comment, grâce à M. Edmond Théry, la presse française est toujours favorables aux opérations de la Haute Banque.
Mais l’action de ce grand homme ne s’exerce pas seule-ment dans le domaine financier; sa sollicitude s’étend même aux questions politiques et sociales. On se rappelle l’histoire de l’impôt sur le revenu. Depuis 1869 le parti républicain l’avait promis au peuple; aux élections de 1906, un grand nombre de candidats l’avaient inscrit à leur programme. Les électeurs l’avaient approuvéà une forte majorité. La Chambre n’avait plus qu’à le voter.

Malheureusement il y avait dans le projet Caillaux un petit article qui, pour établir la fortune de chacun, obligeait les grandes banques à montrer leurs livres aux agents du fisc. Or les banques ne trouvèrent pas cela de leur goût: sur toutes les opérations qui se font par leur intermédiaire elles font payer à leur client l’impôt exigé par la loi; mais elles n’en versent qu’une faible partie dans les caisses du Trésor. Il en résulte pour elles de sérieux profits. Mais si désormais les agents du fisc sont astreints à vérifier les comptes, tout ce bénéfice illicite sera perdu!
Aussitôt, comme sur un mot d’ordre, toute la grande presse se met à attaquer le projet Caillaux; on crie à l’inquisition; on épouvante les commerçants, les petits rentiers; et l’on fait un tel tapage que le Parlement intimidé hésite, et que, dans le pays même, les électeurs qui avaient réclamé cette réforme, ont fini par s’en désintéresser.

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Jean Dupuy

Cependant aujourd’hui le projet revient sur l’eau. M. Caillaux est de nouveau ministre. Mais dans l’intervalle, il est devenu président du Crédit Foncier Egyptien (250 000 francs par an), président du Crédit Foncier Argentin (200 000 francs par an), du Banco del Rio de la Plata (225 000 francs par an). Du coup il s’est réconcilié avec la Haute Banque; dans son nouveau projet, il annonce qu’il tiendra compte de tous les intérêts, et même «des préjugés». Le 18 mars, au banquet de l’hôtel Ritz, parmi tant de banquiers, de journalistes et d’hommes politiques qui venaient apporter à M. Edmond Théry l’expression de leur reconnaissance et de leur dévouement, au premier rang, à gauche du président, figurait M. Caillaux, ministre des finances, ancien adversaire, réconcilié.

C’est là précisément le grand charme de la publicité financière qu’elle atténue instantanément toutes les divergences de doctrine, efface toutes les haines de parti, et réunit en une parfaite communion les plus farouches adversaires. Quel spectacle que celui de cette table de banquet où l’on voyait assis côte à côte M. Méline et M. Clemenceau, M. Manchez et M. Caillaux! Et comme on savoure la joyeuse ironie de ces paroles prononcées à la fin du banquet par le président Neymarck:

«Vous le voyez, Messieurs, la presse économique et financière a du bon: elle met tout le monde d’accord, elle réunit autour d’elle, sans distinction d’opinions et de doctrines les représentants les plus autorisés du monde politique et financier et de la presse.»
C’est bien vrai: tous les partis se disputent la conquête du pouvoir. Mais tous se trouvent unis pour servir les desseins de la finance. Et M. Théry, qui distribue la manne nourricière, ne connaît point d’ennuis. Impassible comme Dieu, et juste comme lui, il plane au-dessus des orages de la politique, versant avec une belle impartialité ses bienfaits sur ceux de la droite comme sur ceux de la gauche. Il subventionne le Gaulois, soutient l’Action, et versa pendant deux ans, on le sait, 19 000 francs par an dans les caisses de l’Humanité. Tant il est supérieur aux programmes et aux partis!

Mais aussi sa puissance est extrême. Pareil au dieu des Vents de l’Enéide, il fait un signe, et de toutes les outres de la presse sort une effroyable tempête qui soulève au loin les vagues de l’opinion et jette le désarroi dans le pays. Puis il fait un autre signe; aussitôt les vents se taisent, les flots se calment, et le ciel apparaît serein aux mortels revivifiés.
Telle est la puissance magique de M. Edmond Théry. Placé, comme au banquet du 18 mars, entre Bonzon, le financier, et Caillaux, le démocrate, il est le trait d’union qui joint le Parlement et la Haute Banque, accorde par la force suprême de l’or la Presse et la Finance, et plie l’opinion républicaine aux secrets desseins du Crédit Lyonnais. Admirable Trinité, omnipotente et omnisciente, invisible et toujours présente, et qui, de l’hôtel Ritz où elle festive, dispose, sans responsabilité et sans contrôle, des destinées de la France!

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Français: pourquoi fut-il adopté comme langue diplomatique dans toute l’Europe?
D’après «Le Petit Parisien», paru en 1892

Une entrevue entre le tsar de Russie et l’empereur allemand en juin 1892 au cours de laquelle le toast fut porté en français au grand dam de la presse allemande, fut l’occasion pour Jean Frollo, chroniqueur du Petit Parisien, de rappeler que le français était alors la langue officielle de toutes les cours d’Europe, et ce depuis le début du XVIIe siècle, lorsqu’il se substitua au latin

Le journaliste note que la particularité remarquable de l’entrevue de Kiel au début du mois de juin 1892 a été le toast porté en français par le tsar Alexandre III à l’empereur allemand Guillaume II. Si l’on s’en est formalisé dans la presse allemande, ajoute-t-il, puisqu’elle a négligé de signaler le fait, il faut lui rappeler que telle est la tradition constante en Europe depuis que le latin a été remplacé, il y a trois siècles environ, par le français dans les relations des cours souveraines.
Sans doute, entre rois et empereurs, il est d’un gracieux usage de porter les couleurs et les armes de celui dont on est l’hôte, et autant que possible de l’entretenir en sa langue. Mais il est également d’usage que le prince qui reçoit mette ses hôtes à l’aise en leur disant la bienvenue en français, poursuit notre chroniqueur.

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Rien de plus officiel que ce dîner de cinquante couverts, auquel n’assistaient que de hauts personnages de marque. Il était naturel que tout le monde parlât l’allemand, et le tsar lui-même, qui parle très familièrement cette langue. C’était assurément pour étonner qu’il répondit en français aux souhaits que Guillaume venait de lui adresser, en allemand, comme de juste. Mais c’était à celui-ci de dire d’abord en français ce qu’il avait à dire. Il aurait été dans la tradition et personne n’aurait eu à remarquer que le tsar s’y maintenait.

Le français est la langue internationale des chancelleries européennes, précise Frollo. Tous les instruments diplomatiques, tous les traités sont écrits en français. On se rappelle qu’en 1871 le prince de Bismarck proposa au prince Gortschakoff de substituer l’allemand au français dans les rapports officiels entre les puissances. La lettre de M. de Bismark était en allemand, on le pense bien. M. de Gortschakoff répliqua en bon français que les raisons qui avaient fait adopter l’usage de notre langue par la diplomatie des siècles précédents lui paraissaient des plus sages, et qu’il lui était difficile de concevoir que l’avis du grand Frédéric sur ce point ne fût point celui de son petit-fils. On sait que le roi philosophe Frédéric II, le vrai fondateur de la puissance militaire de la Prusse, ne parlait et n’écrivait qu’en français, et que sa prétention était de rivaliser avec Voltaire en prose et en vers. C’est lui qui disait: «Je parle en allemand à mes soldats, en français avec mes pairs.»

Pendant tout le dix-huitième siècle, on ne parlait que le français dans toutes les cours de l’Europe, excepté peut-être à Madrid. Aucun homme d’Etat n’aurait voulu passer pour ignorer la langue de Corneille et de Bossuet. L’orgueilleux particularisme de l’aristocratie anglaise elle-même fléchissait devant cette règle. C’était le privilège indiscuté de nos ambassadeurs de ne traiter qu’en français avec les souverains auprès desquels ils étaient accrédités, et il était inouï qu’un ambassadeur étranger à Paris s’exprimât en une autre langue.

Le français était alors, comme il est encore, l’instrument de précision par excellence de la pensée humaine, explique le journaliste. Il doit au merveilleux épanouissement de sa littérature dans tous les genres son incomparable distinction, sa lumineuse clarté et la richesse inépuisable de son vocabulaire. L’outil qui a le plus servi est toujours le mieux en main. Si l’on ne pense pas tout droit, avec ordre et simplicité, on ne s’exprime pas en français. L’étude du grec et du latin fut de tout temps la gymnastique essentielle de nos écrivains. C’est à cet exercice qu’ils sont redevables de la souplesse de leur propre langue et, pour ainsi dire, de leur habiletéà s’en servir.

On n’apprend pas le latin pour le parler, pas même pour le savoir mais pour y prendre des idées toutes moulées et pour se façonner à les vêtir en français au plus juste, en leur conservant toute leur originalité. S’il en était autrement, et si l’on n’avait d’autre but que de connaître à fond l’Histoire et les grands auteurs de l’antiquité, il suffirait de se pourvoir de bonnes traductions. Elles ne manquent pas chez les libraires. On y apprendrait assurément des choses intéressantes, qu’on serait humilié d’ignorer, mais on n’en parlerait pas mieux le français. C’est comme pour les exercices gymnastiques. S’il ne fallait que les connaître, il n’y aurait qu’à regarder faire. On les pratique pour se donner des muscles, de la vigueur, de la force et de l’agilité et non pour être gymnasiarque.

Il est à peu près convenu que le grec et le latin sont éléments d’un luxe inutile et qu’on diminuera de plus en plus leur part uans l’éducation de la jeunesse. On gagnera du temps, c’est un gain appréciable. Resterons-nous la première nation lettrée et littéraire que nous sommes? C’est ce qu’on verra quand l’expérience sera faite. Jusqu’ici il est incontestable que dans tous les domaines des belles-lettres et de l’art, nous primons tout le monde. C’est que notre langue est supérieure et que nous nous en servons supérieurement. Dans tous les domaines de la science, tout le monde est notre égal. Là, il ne faut aucune rhétorique. 

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En ce temps-là, on disait que l’espagnol était la langue des dieux, l’italien la langue des femmes, le français la langue des rois, l’anglais la langue des chevaux et l’allemand la langue des fauves. Il y a toujours quelque chose d’excessif dans les à peu près métaphoriques et ce n’est certainement ni un Anglais ni un Allemand qui avait formulé de la sorte les différences caractéristiques de nos idiomes modernes. On a voulu dire, je suppose, poursuit Frollo, que les voyelles sonores et solennelles sont la dominante de l’espagnol, que les voyelles fermées, les i et les e, de l’italien sonnent délicieusement dans la bouche des femmes, que l’anglais abuse des consonnes, que l’allemand n’a que des articulations sifflantes et gutturales où les voyelles se fondent et s’évaporent et enfin qu’il y a un juste équilibre des voyelles et des consonnes dans le français.

Il n’y a qu’à comparer notre langue présente au français de nos anciens auteurs, depuis Rabelais jusqu’à Malherbe, pour se convaincre que c’est bien par la culture du latin et du grec, les deux langues les plus raffinées qui aient été parlées par les hommes, qu’elle s’est raffinée elle-même et qu’elle a acquis cet ensemble de qualités indéfinissables qui en ont fait la langue obligatoire de toutes les aristocraties, du moins de celles qui ont pu parvenir à se l’approprier. L’anglais parlait fort bien l’ancien français, c’était même sa langue officielle jusqu’à l’époque de Henri VIII. Toutes les vieilles devises de la noblesse et de la monarchie sont en français primitif Dieu et mon droit; honni soit qui mal y pense; sauf le roy, sauve la loi. L’Anglais mord difficilement au français de Racine et l’estropie à plaisir. Nos voyelles n’ont pas le même son que les siennes et il fait de efforts ridicules pour ne pas les avaler.

Nous ne sommes pas généreux pour les étrangers qui ne parlent pas à point notre langue. Même entre Français, nous notons malicieusement nos accents différents. Nous sourions aux fanfares du Méridional, aux molles cadences du Bordelais qui, d’ailleurs, rendent la pareille aux bredi-breda et au grasseyement des riverains de la Seine et de la Manche.
L’Espagnol et l’Italien s’habituent péniblement à parler français. L’u est pour eux une citadelle inexpugnable. Pour le prononcer, ils allongent désagréablement les lèvres en flûte et tombent quand même dans l’ou. Il en est qui doublent ce cap diabolique, mais alors ils perdent la tramontane, ne savent plus distinguer l’u de l’ou, et après le mois de jouillet font venir naturellement le mois d’ût.

Pour les Allemands, c’est une gageure de transformer le d en t et le b en p, et réciproquement. Jamais ils n’y manquent. Il n’y a ni rime ni raison qui tiennent; l’Allemand le plus rompu à notre alphabet et à notre grammaire dira imperturbablement d’une poule qui mène ses poussins: c’est une «boule». Mais s’il s’agit d’une boule qui tourne, pas d’hésitation, c’est une «poule».

M. de Bismarck disait à Pouyer-Quertier lors des Conférences préliminaires de Francfort:
- Votre Napoléon était un esprit «dartif», impossible de s’atteler avec lui.
- Dartif? fit Pouyer-Quertier, cherchant à comprendre.
- Non, répondit le chancelier, un esprit dartif, toujours en retard et n’allant que par saccades!
Il fallut écrire le mot, c’était: tardif.
- Jules Favre n’aurait eu qu’à vous entendre, lui dit en riant Pouyer-Quertier, il serait vengé.

Quoiqu’il parle le français en puriste, on voit que M. de Bismarck avait encore des raisons personnelles de n’en plus vouloir comme langue diplomatique. Mais les Russes le parlent divinement et lui donnent une saveur musicale à faire envie aux plus parfaits diseurs de l’Institut, et M. de Bismarck s’adressait à celui de tous les Russes qui connaissait le mieux le français et se vantait d’avoir ses plus chaudes amitiés et ses plus grandes admirations en France.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix-neuf mars 1895: Tournage de la première des trois versions de "La sortie des usines Lumière". Celui qu'on présente comme le premier film des frères Lumière est, en réalité, la troisième version, objet d'une mise en scène.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Quel cinéphile n'a pas écrasé une larme émue en visionnant La sortie des usines Lumière, tout premier film projeté sur un écran? Qu'elles sont mimi, ces ouvrières lyonnaises surprises après une journée de dur boulot! On ne voudrait pas jouer les rabat-joie, mais tout ce que vous voyez à l'écran, c'est de la mise en scène! Premiers réalisateurs au monde, les frères Lumière ont également été les premiers menteurs du cinéma. Les premiers manipulateurs. Louis et Auguste ont tourné trois versions de leur Sortie des usines Lumière. La première, datée du 19 mars 1895, ne leur convenant pas, ils l'ont retournée à deux reprises, l'été suivant. C'est l'une d'elles qu'ils utiliseront lors de la première projection commerciale du film à Paris et des suivantes.

Reprenons depuis le début. Le 13 février 1895, les frères Lumière déposent le brevet d'un "appareil servant à l'obtention et à la vision des épreuves chronophotographiques". À plusieurs reprises, ils essaient avec succès leur caméra-projecteur, saisissant ainsi quelques secondes de film. Ils veulent maintenant tourner quelque chose d'un peu plus consistant. Ils se mettent d'accord pour filmer la sortie de leur usine, dans laquelle les ouvrières fabriquent des plaques photographiques. Mais il faut beaucoup de lumière pour impressionner les premiers films en celluloïd, qu'un de leurs contremaîtres est allé acheter directement chez le fabricant, à New York. Or, la météo n'est pas d'humeur cinématographique. Les giboulées ne cessent d'obscurcir le ciel. Il faut patienter. Enfin, le mardi 19 mars 1895, en se levant, les deux frères Lumière découvrent un ciel bleu!

Silence, on tourne!... En fin de matinée, Lumière et Lumière installent leur caméra dans la salle à manger de leur contremaître Vernier, dont la fenêtre donne sur leur usine. Elle ressemble à un gros moustique avec un corps constitué d'une lourde boîte en bois portant un gros oeil de verre sur l'avant et une manivelle sur le côté. À l'intérieur, des rouages savants pour faire défiler derrière l'objectif le film perforé; une bande de celluloïd de 17 mètres de long. L'inventeur du mécanisme, c'est Louis, qui a trouvé l'inspiration dans une machine à coudre... À midi, la sirène de l'usine libérant le personnel retentit. Le soleil est toujours présent. Silence, on tourne!

Louis attrape la manivelle pour la tourner aussi régulièrement que possible à raison de deux tours par seconde, ce qui permet d'impressionner quinze images, toujours par seconde. Il a calculé que c'est amplement suffisant pour assurer une fluidité des mouvements tout en disposant d'une quarantaine de secondes de tournage. Les ouvrières, pas conscientes de poser pour l'éternité, sortent pour se répandre dans la rue. Au milieu d'elles, quelques hommes à la belle moustache. Les femmes sont en blouse blanche et coiffées de grands chapeaux. Les hommes portent la casquette. Le gros chien du concierge, cabot comme pas un, traverse la scène en jappant. Une voiture attelée à un cheval noir se fraie un chemin entre les ouvriers. Soudain, la manivelle tourne dans le vide. La bobine est arrivée en fin de course avant la fin de la sortie. Dommage.

Choc… La première projection officielle du film se déroule trois jours plus tard lors d'une conférence tenue à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, rue de Rennes, à Paris. Louis y évoque le développement de l'industrie photographique. Et pour esquisser l'avenir de celle-ci, il convoque son petit film. En vedette américaine. La projection fait un carton. Tous les vieux messieurs présents ce jour-là sont émoustillés par ces petites jeunettes si vivantes à l'écran. C'est un choc. Léon Gaumont, alors directeur du Comptoir général de la photographie, est époustouflé.

Les frères Lumière, qui ont la bosse du commerce, comprennent qu'avec leur modeste invention ils tiennent un bon filon pour faire de l'argent. Comme Thomas Edison, avec son kinétoscope qui montre des images animées dans une lunette. Ou comme d'autres inventeurs encore qui expérimentent des procédés différents, tombés dans l'oubli.

Mise en scène… Alors, ils se mettent à tourner d'autres petits films documentaires avec une version améliorée de leur caméra: La voltige, Les forgerons, La pêche aux poissons rouges, L'incendie d'une maison, Le jardinier, Le repas de bébé... Une douzaine de projections privées sont organisées, à Paris, à La Ciotat, à Bruxelles, à Lyon, à Grenoble... Puis ils décident de retourner leur Sortie des usines Lumière, car sa fin tronquée ne les satisfait pas. En mai ou en juillet, on ne sait pas trop, 1895, ils sont de nouveau chez leur contremaître, la caméra braquée sur le portail de leur usine.

Mais, aujourd'hui, c'est un dimanche, et on ne travaille pas. Aussi, les frères Lumière ont demandéà leurs ouvriers de simuler la scène après avoir assistéà la messe. Voilà pourquoi sur le film on les voit endimanchés. On ne met pas de grands chapeaux et des robes amples pour travailler en usine! Avec, déjà, l'habileté des frères Coen, les frères Lumière ont savamment pensé la mise en scène. Ils demandent à leurs employés de partir vers la droite ou vers la gauche pour bien se montrer et d'accélérer la manoeuvre afin de pouvoir refermer le portail avant la fin de la bobine. Ils font même une deuxième prise. C'est finalement celle-ci qui est choisie pour la première projection publique et payante au monde, dans le Salon indien du Grand Café de Paris, le 28 décembre 1895. Sacrés frères Lumière!

19 mars 1895. Tournage de la première des trois versions de "La sortie des usines Lumière".


Les Frères Lumière - 1895 - La Sortie Des...par CoffeeShopShop
© Le Point.fr - Publié le 19/03/2012 à 00:00 - Modifié le 19/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du dix-neuf mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/19/29469382.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, il y a le Charlie de service qui se prend pour un joueur de football bien charpenté comme Messi; pour peu il se prendrait pour Dieu le Père...

 

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Ben pour la zique de ce mercredi… on va s’écouter le groupe Van Halen dans une partie de leurs œuvres… Alors écoutons simplement car il y a du rythme et le rythme ça me donne les fourmis dans les jambes… (sales bêtes)… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=MmjTruLw0Vo

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et hivernal, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Marthe et Roger sont à la retraite et comme ils n'ont plus d'enfant pour occuper le reste de leur grande maison, ils se sont décidés à augmenter un peu leurs pensions en prenant un locataire. Marthe et Roger habiteront à l'étage, alors que le locataire disposera du rez-de-chaussée. 
La première personne qui s'est présentée suite à leur petite-annonce est une très jolie jeune fille.
Elle explique aux deux retraités qu'elle est top model débutante, et qu'elle va travailler quelques mois dans la région. Bien sûr elle n'a pas beaucoup d'argent, mais cela ira quand même car Marthe et Robert ne demandent qu'un tout petit loyer. 
Comme elle présente bien et qu'elle semble bien gentille, c'est elle que les retraités choisissent. Une chose cependant l'ennuie: il n'y a pas de salle de bains au rez-de-chaussée. 
Marthe lui répond alors: 
- Ce n'est pas grave. Il y a une baignoire dans la remise. Roger va l'installer dans le salon. Comme ça vous pourrez prendre votre bain devant la cheminée.
Alors la locataire demande: 
- Et votre mari? Ne risque-t-il pas de me voir prendre mon bain quand je rentre du travail? 
Mais Marthe lui répond: 
- Oh non. Il joue à la belote tous les soirs. Pas de problème. 
Vu le loyer à payer, le futur top model accepte.
Le premier soir, Roger est déjà parti jouer à la belote lorsque le futur top model rentre. Marthe prépare le bain en faisant chauffer de l'eau. La jeune fille ne fait pas de chichi avec Marthe et se déshabille devant elle.
Marthe est très surprise de voir que l'apprentie top model a un pubis complètement glabre! 
La jeune fille qui voit le regard insistant de Marthe lui explique tout de suite qu'étant données les séances de pose pour les maillots de bains, il est préférable qu'elle soit complétement épilée. 
Lorsque Roger rentre le soir, Marthe lui raconte ce qu'elle a vu. Mais Roger ne la croit pas. 
Alors Marthe lui dit: 
- Tu n'auras qu'à rentrer un peu plus tôt demain, je ne fermerai pas le rideau totalement, et ainsi tu pourras voir que je dis vrai. 
Le soir suivant, Marthe a encore préparé le bain de leur locataire. Regardant vers la fenêtre, elle pointe le doigt vers le sexe de la jeune fille, puis elle soulève sa robe de chambre et montre son propre sexe à elle, pour montrer à son Roger qu'elle a dit vrai. 
Plus tard dans la soirée, alors qu'ils sont au lit tous les deux, Marthe demande à Roger 
- Alors, tu me crois maintenant? 
Et Roger répond: 
- Oui. Je n'avais jamais vu ça de toute ma vie. Mais dis-moi, pourquoi est-ce que tu m'as montré ton sexe à toi ensuite? 
Alors Marthe répond: 
- C'était pour que tu voies la différence. Pourquoi poses-tu la question? 
Tu as déjà vu mon sexe des milliers de fois... 
Et Roger: 
- Oui. Moi c'est sûr, mais les copains de l'équipe des joueurs de belote, non...

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Un matin que maman passait l'aspirateur dans la chambre de son fils Maxime âgé de 15 ans, elle tomba sur "S&M fashion - Le magazine des SadoMaso", vouéà la gloire du bondage et du latex.
Surprise et passablement en colère de voir son fils s'adonner à de telles turpitudes, elle met la revue sous le nez de son mari dès qu'il rentre en hurlant:
- Tiens! Regarde ce que j'ai trouvé dans la chambre de ton fils!!!
Le gars prend la revue, la parcourt silencieusement une minute, puis il la rend à sa femme.
Celle-ci le regarde étonné et lui demande:
- Alors, qu'est-ce qu'on va faire?
Et le père de répondre tranquillement:
- Je ne sais pas, mais il y a une chose qui est sûre: ce n’est pas la peine de lui donner une fessée…

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La Belgique entraîne depuis de longs mois un spationaute en vue de sa prochaine mise sur orbite: régime alimentaire, draconien, entraînement physique intense, lever tôt tous les matins, abstinence sexuelle absolue, et cette putain de fusée qui ne veut jamais décoller.
Aussi un matin le brave et unique membre d'équipage craque et décide de rester au lit. Comme il ne veut pas risquer de se faire mettre à la porte il décide d'envoyer Anik son épouse à sa place.
- Mais chéri tu n'y pense pas!
- Mais si je t'assure en plus avec le scaphandre personne ne verra que ce n'est pas moi! De toute façon la fusée ne décolle jamais.
L'épouse se laisse convaincre et évidemment ce jour-là, la fusée part. Anik fait 70 fois le tour de la terre et amerrit au large d'Ostende, complètement groggy. Elle se réveille allongée sur une table, la combinaison défaite jusqu'au nombril, avec au-dessus d'elle un type qui lui masse violemment les seins de haut en bas. Elle dit au gars:
- Mais, mais qu'est-ce que vous faîtes????
- Vous inquiétez pas mon commandant, on va vous les faire redescendre

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C'est jeudi... le réveille-matin pour l'avant dernière fois de la semaine à commis son crime matinal... Et encore pour aujourd'hui, sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà la course... salle de bain occupées, préparer le café, la tartine, café brûlant bu à moitié sur le pouce et encore la course pour aller sur le lieu de travail, avec les divers moyens de transport... et dire que pour le soir le trajet se fera en sens inverse... Bof, plus qu'un jour à se lever et ce sera le week-end... Malgré le redoux, en ces jours de fin d'hiver, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt mars

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«En mars, les vaches au pré, si ce n'est pour manger, c'est pour s'y gratter.» 

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«Quand il gèle le vingt mars, il gèle toute l'année.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, la météo est en général superbe, avec quelques perturbations par endroit pour ce premier jour du printemps qui arrivera ce soir à 23h 45 et 9 secondes; à quelques minutes près l'hiver aurait vécu un jour de plus... mais attention un vieux dicton dit bien que: «On n’est pas sorti de l’hiver qu’avril ait montré son derrière.» Donc laissons-le venir et on verra... Les morilles profitent de la douceur pour sortir de terre... alors chassez la morille et le marzuolus si vous avez du temps et de la patience...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 5° et  un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, belle journée bien ensoleillée et bonnes conditions pour l'observation de l'éclipse partielle de soleil en matinée. Quelques voiles d'altitude et développement de petits cumulus l'après-midi en montagne. Frais à l'aube puis températures douces en journée. Températures prévues pour vendredi: minimales 1 à 7°, maximales 15 à 17°, voire 19° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 1 puis 13°. En montagne: 0 puis 5°à 2000 m, -6 puis -3°à 3000 m. Légère bise sur le Plateau et le bassin lémanique. Faible bise sur le Jura et les Préalpes. En montagne, vent faible et variable. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de début de printemps... assez belle en général... eh oui il fait toujours beau quelque part... avec pour ce jour: mis à part quelques nuages bas en matinée près de la Manche, sur une bonne moitié nord du pays le temps est agréable et ensoleillée pour la journée.
Sur le Sud-ouest, parfois momentanément vers l'ouest du Massif central, le matin le ciel est le plus souvent encombré avec encore quelques ondées. Ces averses régressent l'après-midi vers le Poitou-Charentes et la côte Aquitaine puis en soirée vers le pays basque.
Au fil de l'après-midi malgré encore la présence d'un voile de nuages d'altitude, le soleil devrait faire de belles apparitions sur Midi-Pyrénées et l'est de l'Aquitaine. Près de la Méditerranée jusqu'à l'Auvergne et Rhône-Alpes la journée est calme avec des nuages d'altitude le matin mais de plus en plus de soleil l'après-midi.
Le vent d'est souffle parfois assez fort vers le sud de la Corse, et des côtes varoises au Golfe du Lion avec des pointes à 60/70 km/h.
Côté températures les minimales varient au lever du jour de 1 à 10 degrés des Ardennes à la région toulousaine localement plus de 10 degrés près de la Grande Bleue. Les maximales sont douces avec 13 à 16 degrés de Lille à Paris, 18 en plaine d'Alsace, 17 à 20 degrés le long de la vallée du Rhône, 13 de Rennes à Nantes, 13 à 16 le long de la Garonne, seulement 9 à 11 près des rivages de la Manche...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 29°à 31° en Guadeloupe; ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 31°; Polynésie française, ciel, pluies éparses avec des températures de 26°; peu nuageux à nuageux larges éclaircies avec des températures de 31° aux Marquises; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -3°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:37 et le coucher du soleil se fera à 18:45 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Vendredi 20 mars à 06h59, coefficient 110, à 19h23, coefficient 115
Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90 

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1955: les minima sous abri dégringolaient jusqu'à -11,8 degrés à Saint-Hubert et -11,2 à Virton 
En 1958: les maxima sous abri ne dépassaient pas -2,5 degrés à Saint-Hubert et -4,0 degrés au Mont-Rigi 
En 1980: la température maximale n'atteignait que 2 degrés à louvain 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt mars c’est la Journée internationale du macaron
http://www.journee-mondiale.com/399/journee-internationale-du-macaron.htm

macaron

 

Le vingt mars c’est la Journée(s) internationale(s) du livre voyageur
http://www.journee-mondiale.com/425/journees-internationales-du-livre-voyageur.htm

livre-voyageur

 

Le vingt mars c’est la Journée Mondiale de la santé bucco-dentaire
http://www.journee-mondiale.com/83/journee-mondiale-de-la-sante-bucco-dentaire.htm

carie

 

Le vingt mars c’est la Journée mondiale du bonheur
http://www.journee-mondiale.com/306/journee-mondiale-du-bonheur.htm

bonheur

 

Le vingt mars c’est la Journée internationale sans viande
http://www.journee-mondiale.com/205/journee-internationale-sans-viande.htm

journee-sans-viande

 

Le vingt mars c’est la Journée Internationale de la francophonie
http://www.journee-mondiale.com/96/journee-internationale-de-la-francophonie.htm

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Le vingt mars c’est la Semaine internationale pour les alternatives aux pesticides
http://www.journee-mondiale.com/296/semaine-internationale-pour-les-alternatives-aux-pesticides.htm

peticide

 

Le vingt mars c’est la Journée Mondiale du Conte
http://www.journee-mondiale.com/95/journee--mondiale-du-conte.htm

conte

 

Le vingt mars c’est la Journée mondiale du moineau
http://www.journee-mondiale.com/373/journee-mondiale-du-moineau.htm 

mohammed-dilawar

 

Les Fêtes nationales du Jour

Tunisie

République de Tunisie
Commémoration de l’indépendance de la France en1956

 

Les expressions françaises décortiquées

Jeter / lever l'ancre
S'arrêter pour un certain temps quelque part / S'en aller

Origine
Si nous avons là une métaphore incontestablement maritime, ceux qui sont fâchés avec l'orthographe ne doivent surtout pas croire qu'on évoque ici cet étrange animal qu'est le poulpe qui crache son nuage d'encre pour tenter de se dissimuler vis-à-vis de ses prédateurs au cours de sa fuite.
Non, là, c'est bien de l'ancre d'un bateau qu'il s'agit!
Lorsque celle-ci se fiche dans le fond marin au-dessus duquel le capitaine du bateau a décidé de s'arrêter, le vaisseau ne bouge plus (ou presque plus, selon l'agitation de l'eau et les vents).
C'est cette immobilité forcée par l'ancre qui a donné l'image de l'expression, le bateau étant supposé rester là un certain temps.
Bien entendu, il est rare qu'un individu se promène avec une ancre dans son sac à dos. Mais il jette métaphoriquement son ancre virtuelle lorsqu'il décide de s'arrêter à un endroit pour y rester ou s'y installer un moment.
L'emploi figuré de cette expression s'applique en général à quelqu'un qui a bourlingué un moment (encore une métaphore marine) et qui décide de se fixer au moins pour un temps.
Et, comme pour le bateau, ce n'est que lorsque que l'heure du départ a sonné, qu'il faut songer à lever l'ancre, aussi bien en réalité pour l'embarcation, que virtuellement pour l'individu qui s'en va.
Si les formes existent au sens propre depuis bien longtemps (le mot ancre est né au XIIe siècle, venu du latin ancora), leur sens figuré n'apparaît qu'au XVIe siècle pour la première et au XVIIe pour la seconde.
Mais on a aussi eu au XVIe être à l'ancre pour signifier «être inactif» ou également «être impuissant».
Exemple
«Implanté dans la fameuse île de la Jatte, entre deux bras de Seine, dans un lieu ravissant à l'extrémité de Neuilly, le Café de la Jatte a connu des années glorieuses. Un navire aux proportions gigantesques: salle immense, impressionnante hauteur de plafond; terrasse bâchée monumentale, charmant coin en plein air. Un sacré morceau, repris depuis peu par un spécialiste international de l'hôtellerie, décidéà jeter l'ancre. Peu de chance que le bateau prenne l'eau.»

 

La France pittoresque

Guerre aérienne du futur et engins de combat imaginés par Jules Verne
D’après «Bulletin de la Société Jules Verne», paru en 1936

Faisant montre d’une prescience des conséquences funestes où une technique et un machinisme trop poussés et trop perfectionnés pouvaient conduire l’Humanité, Jules Verne anticipa l’emploi massif des appareils plus lourds que l’air dans la guerre aérienne, évoquant notamment le lâcher d’obus chargés d’acide carbonique liquide congelant et asphyxiant tout être vivant, des guêpes, véritables torpilles téléguidées pour effectuer des «frappes chirurgicales», ou encore des avions décollant en hélicoptères et se transformant graduellement en planeurs...

Le 28 septembre 1873 Jules Verne participa lui-même à une ascension en ballon, fait peu connu; ce fut avec le ballon Le Météore, piloté par Eugène Godard; le ballon parti d’ Amiens redescendit à Longueau, ne couvrant par conséquent qu’un parcours en ligne droite de cinq kilomètres.
Mais Jules Verne, profondément impressionné par son premier et unique voyage aérien, en parla en termes enthousiastes et précis dans une lettre au directeur du Journal d’Amiens, Jeunet, lettre que celui-ci édita par la suite dans une mince plaquette intitulée Vingt-quatre minutes en ballon. Contrairement à l’opinion émise le plus souvent, Jules Verne a non seulement vécu assez longtemps pour être contemporain des expériences de son compatriote Clément Ader et de l’Américain Langley, mais aussi peu avant sa mort (24 mars 1905) des premiers vols mécaniques de quelque durée des frères Wilbur et Orville Wright (1903-1904) qui précédèrent les mémorables essais de Farman, de Santos-Dumont et de l’illustre Blériot.

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L’Albatros

Jules Verne a non seulement pressenti les appareils plus lourds que l’air qu’on emploie communément de nos jours, bien que dans sa fertile et puissante imagination il leur prêtât des aspects et des capacités assez différents de ceux des appareils qu’on connut plus tard et qu’un Albatros (hélicoptère idéal comportant un jeu de 74 hélices sustentatrices et deux plus grandes hélices propulsives) ou un Epouvante (orthoptère en même temps qu’automobile et sous-marin à roues, système Simon Lake), ne semblaient encore un demi-siècle après près d’être réalisés par nos ingénieurs. Il croyait fermement, avec son ami Nadar, au principe du plus lourd que l’air.
Quelle redoutable arme, en effet, a créée avec cet Epouvante Jules Verne et comme il s’en rend compte lorsqu’il fait écrire le Maître du Monde, qui n’est autre que Robur ivre d’orgueil et dément, sa fameuse lettre aux Gouvernements du monde entier: «Le mal qu’on voudrait me faire, je le rendrais au centuple!... Que l’Ancien et le Nouveau Continent le sachent, ils ne peuvent rien contre moi, et je puis tout contre eux!...»

Jules Verne a de même prévu, redouté même l’emploi néfaste et coupable que les hommes seraient tentés, hélas, d’en faire. Il a vu dans sa prodigieuse et quasi omnipotente imagination les horreurs de la future guerre aérienne, il en a averti ses contemporains. Jules Verne, esprit éminent, caractère doux, conciliant, ayant la chasse et la pêche en horreur, ne manquant jamais une occasion pour faire proclamer par l’intermédiaire de ses héros (Capitaine Nemo, Drr Clawbonny) son juste mépris du principe «tuer pour tuer», éprouva une répulsion aussi instinctive qu’insurmontable pour la guerre et à plus forte raison pour la guerre aérienne.

En effet, il qualifiait la guerre de «détestable passion» (Les Voyageurs du XIXe siècle). Pourtant il a écrit quelques romans où il est beaucoup question de batailles, révolutions, combats navals (Le Chemin de France, Famille sans Nom, l’Archipel en Feu) où il décrivit avec force mais n’exalta jamais ces barbaries; tout au plus il les excusa ou justifia en montrant leur but parfois noble et élevé: liberté, indépendance d’un peuple, sécurité sur mer.

Il songea souvent à la guerre aérienne; il en parle, il y fait allusion plutôt dans son Robur le Conquérant (1886) et dans son Maître du Monde (1904); on a prétendu même que vers la fin de sa vie, lorsqu’un douloureux pessimisme s’empara peu à peu de son esprit (état d’âme dont témoigne entre autres son magnifique Éternel Adam, ouvrage trop peu connu écrit en ces mêmes années) il ait dit à l’un de ses familiers: «Jamais je ne trouverai le temps pour écrire La Guerre dans les Airs!»
D’ailleurs, d’autres devaient le faire pour lui: Pierre Giffard dans sa Guerre infernale (1908), magnifique épopée d’anticipation et illustrée par Robida et H. G. Wells avec son When the Sleeper wakes (1899) mais surtout dans son étonnant et terrifiant roman visionnaire The War in the Air (1908) qui devait se réaliser après coup de façon frappante pour notre grand et ineffaçable déshonneur.

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L’Epouvante

Disons en passant que le problème de la navigation aérienne a toujours hanté Jules Verne. Dès sa nouvelle intitulée Un Voyage en Ballon (Musée des Familles, août 1851) il rappelle les services notables rendus par un aérostat militaire d’observation lors de la bataille de Fleurus (1794). Douze ans plus tard (1863) l’éditeur Hetzel accepte son premier roman scientifique Cinq Semaines en Ballon qui fit sensation, inaugurant ainsi magnifiquement cette longue série des Voyages extraordinaires qui devait se poursuivre jusqu’à... 1919!

La randonnée du Dr Fergusson.avec son ballon, le Victoria (utilisant. les vents favorables et en quelque sorte dirigeable grâce à un ingénieux dispositif de montée et de descente) à travers les régions inexplorées de l’Afrique équatoriale, démontre déjà l’immense supériorité de l’aérostat sur tous les autres modes de locomotion terrestres et aquatiques, s’embourbant, se tamponnant, sombrant à qui mieux mieux. Et il a déjà raison des indigènes hostiles, des déserts calcinés par un soleil implacable, des fleuves et chutes infranchissables, des lacs infestés d’hippopotames et de crocodiles.
C’est au cours de ce passionnant récit de découvertes que l’auteur met dans la bouche de l’intrépide Dr Fergusson ces paroles mémorables et tristes suscitées par un spectacle repoussant de carnage contemplé de la nacelle du ballon: «Si les grands capitaines pouvaient dominer ainsi le théâtre de leurs exploits, ils finiraient peut-être par perdre le goût du sang et des conquêtes!»

Un quart de siècle plus tard, en passant par une évasion mouvementée en ballon (L’Ile mystérieuse, 1875) et un saut en montgolfière de la comète Gallia dans l’atmosphère terrestre (Hector Servadac, 1877), en 1886 il fait encore sensation avec son nouveau roman prophétique et symbolique: Robur le Conquérant, le triomphe du principe du plus lourd que l’air et dans lequel il décrit le magnifique et quasi parfait navire aérien de l’avenir, le super-hélicoptère Albatros, mûà l’électricité que l’ingénieur Robur emmagasine dans des accumulateurs de confection secrète, après l’avoir soustraite à l’air ambiant. N’insistons pas sur la description détaillée de cet appareil mirifique et sur le tour du globe involontaire et fantasmagorique que Robur impose à ses passagers récalcitrants, partisans indéracinables du plus léger que l’air (ballons sphériques et dirigeables) et arrivons enfin là où nous voulions arriver: la guerre dans les airs.

Rapprochons quelques images: Quelle frappante analogie entre le bombardement aérien d’une farouche tribu du Dahomey (s’apprêtant à un sauvage holocauste de prisonniers de guerre) par l’aéronef Albatros au moyen de cartouches de dynamite et d’un petit canon installéà son bord lançant des boites à mitraille et les dessins de témoins oculaires ou les photos que publiait naguère la presse illustrée représentant des avions de bombardement fonçant comme des éperviers et semant la terreur dans les rangs de leurs adversaires terrestres et hors d’état de se défendre avec efficacité.
Cette prévision de Jules Verne d’événements aussi atroces prouve une fois de plus que le romancier était prophète eu toutes choses et s’il a prévu des inventions aussi charmantes qu’inoffensives telle la correspondance par phonogrammes (Les Tribulations d’un Chinois en Chine, 1879), il a hélas vu non moins juste quand il s’agissait des inventions diaboliques de notre ère éclairée.

Dans Les 500 Millions de la Bégum (1879) il décrit par avance un canon gigantesque lançant des obus chargés d’acide carbonique liquide: «La chute détermine l’explosion de l’enveloppe et le retour du liquide à l’état gazeux. Conséquence: un froid d’environ cent degrés au-dessous de zéro dans toute la zone avoisinante, en même temps mélange d’un énorme volume de gaz acide carbonique à l’air ambiant. Tout être vivant qui se trouve dans un rayon de trente mètres du centre d’explosion est en même temps congelé et asphyxié...» En 1935, l’ingénieur Jacobson démontrait cependant que Jules Verne avait surévalué l’action de son projectile (Je sais tout, décembre 1935).

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L’Etonnante Aventure de la Mission Barsac

Dans l’Etonnante Aventure de la Mission Barsac (ouvrage posthume paru d’abord en 1914 en feuilleton au Matin, puis en volume chez Hachette en 1919) il décrit des guêpes: torpilles aériennes mues à l’aide d’hélices suspensives et propulsives, remplies de mitraille et conduites par la télémécanique là où l’on désire les faire délester leur charge mortelle; dans ce même roman, sombre et cruel, il décrit des avions qui décollent en hélicoptères et se transforment ensuite graduellement en planeurs. Leur vitesse: 400 km à l’heure. Leur rayon d’action: 5000 km sans ravitaillement. Leur moteur est mû par l’air à l’état liquide.
Rappelons encore l’avertissement solennel qu’adresse Robur à la foule des spectateurs enthousiasmés à l’issue du duel Go Ahead-Albatros, paroles qui témoignent du peu d’illusion qu’il se faisait (et que Jules Verne se faisait) des abus qui accompagneraient la conquête des couches atmosphériques, «cette Icarie aérienne que des milliers d’Icariens peupleront un jour!» Cette harangue de Robur constitue peut-être le plus saisissant exemple du don prophétique de l’auteur. En voici les phrases finales, les plus significatives:

«Citoyens des Etats-Unis, dit-il, mon expérience est faite; mais mon avis est dès à présent qu’il ne faut rien prématurer, pas même le progrès. La science ne doit pas devancer les mœurs. Ce sont des évolutions, non des révolutions qu’il convient de faire. En un mot, il faut n’arriver qu’à son heure. J’arriverais trop tôt aujourd’hui pour avoir raison des intérêts contradictoires et divisés. Les nations ne sont pas encore mûres pour l’union.
«Je pars donc, et j’emporte mon secret avec moi. Mais il ne sera pas perdu pour l’humanité. II lui appartiendra le jour où elle sera assez instruite pour en tirer profit et assez sage pour n’en jamais abuser. Salut, citoyens des Etats-Unis, salut!»

Et de toute évidence l’admirable invention est en effet venue trop tôt car à côté de signalés services rendus par les avions pour le transport rapide des voyageurs, du fret ou de la poste, pour les explorations et les sauvetages polaires, pour la police contre des brigands et des gangsters, pour le transport rapide des malades ou blessés en danger de mort, etc., nous constatons l’abus effarant dont la grandiose invention est sujette par le bombardement à l’aide de bombes à mitraille, de torpilles ou de bombes chargées de gaz asphyxiants: les plus avancés de nos savants ne méditèrent-ils pas plus tard de charger leurs bombes des microbes du typhus, de la peste, du choléra et de la fièvre jaune?
De cette façon, l’homme, si fier d’autre part de ses conquêtes humanitaires et salutaires, se dégrade au-dessous de l’animalité la plus abjecte et la plus apte à susciter un immense et juste dégoût pour des soldats survolant une population paisible et inoffensive et semant (souvent la nuit pour éviter autant que possible le feu de l’artillerie anti-aérienne) la mort par l’incendie, l’explosion, l’asphyxie et prochainement la maladie parmi les citadins et villageois, des enfants, des femmes. des vieillards n’ayant pu trouver nulle part un abri sûr contre ces vautours à formes humaines qui sont nos modernes chevaliers de l’air.
Jules Verne est mort bien avant les malheurs de la Grande Guerre. S’il eût pu voir tout cela il eût été assurément très, très affligé en voyant ses secrètes appréhensions réalisées si vite et si complètement; il regretterait aussi d’avoir créé, ne fût-ce que par la pensée, des appareils volants au demeurant si admirables tels que l’Albatros et l’Epouvante et d’avoir poussé involontairement à leurs expériences des chercheurs comme Charles Richet et Santos-Dumont, de même qu’Alfred Nobel, ce savant chimiste si pacifique entre tous, doit avoir amèrement regretté par moments d’avoir inventé, la dynamite, cause de tant de bien... et de mal.

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Plaidoyer pour le respect du repos dominical au début du XXe siècle
D’après «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1904

S’insurgeant en 1904 contre les entorses faites au repos dominical par d’avides commerçants, le directeur des Annales politiques et littéraires nous livre un vibrant et piquant plaidoyer pour le respect de cette trop courte période de quiétude et de béatitude, mais encourage cependant vivement l’ouverture des lieux de distraction et d’instruction
Il est certaines questions qui reviennent sur l’eau avec une régularité qu’aucun échec ne décourage, écrit en mars 1904, sous le pseudonyme du Bonhomme Chrysale, Adolphe Brisson. On les agite passionnément alors que les arbres bourgeonnent, et personne n’y pense plus, l’été venu. Le repos dominical est une de celles-là. Et, tandis que le printemps jette, dans l’air, ses effluves embaumés et que, dans les esprits, passent des visions de verdures, de lilas en fleurs, d’herbes fraîches et de renouveau, les petits boutiquiers, vaguement attendris, songent au jour du Seigneur.

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Le repos dominical

«Si on essayait, tout de même, de fermer boutique le dimanche!» pense tel ou tel brave commerçant. Et, comme la Perrette du Pot au Lait, il échafaude cent projets charmants: on donnerait campos à Jules et à Emile, braves employés qui triment dur avec lui six jours durant; en compagnie de la patronne, son épouse, on s’offrirait une belle promenade en vélo dans les bois de Meudon, qui ferait oublier toutes les misères de la semaine et rendrait du courage pour les jours suivants.
La tentative est ébauchée timidement, un dimanche, puis deux, puis trois; mais, pendant cette heureuse école buissonnière, le rival d’en face, ce coquin de Painbois,- qui se fiche pas mal des fêtes carillonnées, et, selon sa pittoresque expression, «s’assoit sur le dimanche», - Painbois profite traîtreusement de l’absence de l’ennemi pour lui jouer des tours pendables: il fait mille gracieusetés à la clientèle pour la chiper à son collègue, dresse avec soin l’étalage, baisse ses prix en manière de gentillesse, - c’est sa façon de célébrer le saint jour, - et, cependant, double le sou du franc, afin de mettre en joie l’âme des cuisinières.

Et quand, le lundi, les promeneurs: patron, patronne et garçons, reprennent leur tablier et leurs fonctions respectives, ils s’aperçoivent, avec douleur, que Mlle Adèle, une si bonne cliente, qui n’a pas sa pareille pour laisser filer les provisions et faire enfler les notes, et la petite dame du quatrième, qui paye si régulièrement, et bien d’autres encore, entrent chez Painbois le sourire aux lèvres et détournent leurs regards en passant devant leur ancien fournisseur, malgré les airs empressés de Jules ou d’Emile.
Maudite, fatale concurrence! D’un commun accord, on renonce aux réjouissances du dimanche. C’est trop vexant, n’est-ce pas? De laisser Painbois tondre la clientèle à lui tout seul, pendant que, bêtement et sans profit, on se pousse de l’agrément à Viroflay ou à Meudon. Et voilà comment, peu à peu, les petits commerçants sacrifient ce doux et bienfaisant jour de repos et puisent, dans l’aridité d’un travail sans trêve, le mécontentement de la vie et de son prochain. Pour se venger de leur dépendance, ils éprouvent le besoin immodéré - à titre de revanche - de s’enrichir vite, très vite, par n’importe quels moyens et comme pour échapper plus tôt à l’esclavage qui les rive à leur comptoir trois cent soixante-cinq jours par an.

Il me semble, à moi, écrit Brisson, que rien n’est plus moral et moralisateur que le dimanche, le dimanche vénérable et traditionnel des bonnes gens d’autrefois, pendant lequel on se sentait son maître, qu’on honorait ingénument en mettant son plus beau chapeau à fleurs ou sa redingote neuve, et qui donnait le sentiment qu’une fois par semaine on était réellement quelqu’un dans la société.
Il fallait voir avec quelle fierté deux petits boutiquiers s’abordaient à la promenade, ayant au bras «leur dame» richement nippée, tandis que leurs petites «demoiselles» marchaient triomphalement devant. C’est pour eux que la langue française s’est enrichie de cette joviale locution: «Etre endimanché», qu’on prend, parfois, en ridicule et qui me semble touchante par le plaisir naïf et orgueilleux qu’elle exprime chez des humbles, plus accoutumés au travail qu’aux manifestations de l’élégance.

Henri Lavedan, au cours d’un de ses exquis dialogues, place, dans la bouche d’un certain Fouilleau, la poésie confuse de ces êtres simples, pénétrés de la grandeur du dimanche et enivrés par les bouffées de liberté qui leur montent au nez. Fouilleau est en promenade sentimentale au bord de la Seine, avec sa promise. Leur conversation est tendre, encore qu’embarrassée. Victoire, après maints soupirs et gentillesses, confesse «qu’elle est ben aise», et Fouilleau, plein de civilité, répond galamment, le regard noyé: «Moi de même, allez! Les bateaux qui font la fumée, l’eau qui coule, et l’petit moineau su’ le crottin... Nous deux qui sont là... avec nos cœurs... Dommage que l’dimanche ça ne dure qu’un jour! Parce que l’dimanche c’est quéqu’chose d’à part, un jour espécial... Un jour... comme qui dirait l’colonel de la semaine, quoi!»

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Le repos dominical

Nous avons de moins en moins de Fouilleau pour en savourer la béatitude. La concurrence est telle, dans le petit commerce, et le désir de monter sur le dos du voisin si ardent, qu’on oublie la trêve sacrée du dimanche ou, plutôt, on s’en moque. Dans sa sagesse, l’Eglise, jadis, l’imposait; le bon sens, aujourd’hui, devrait la retenir.

Je me souviens de l’étrange impression que je ressentis, il y a quelques années, en traversant, un dimanche, la petite ville de Leyden, poursuit Brisson. Il y flottait une atmosphère de recueillement qui s’échappait des volets clos de ses boutiques, de ses rues silencieuses et des cloches lointaines de ses églises; et la ville eût semblé abandonnée si, de toutes les fenêtres, les fleurs qui s’échappaient, joyeuses et éclatantes, n’eussent témoigné que la ville n’était point morte, mais seulement doucement endormie.
Lorsque je parvins aux jardins publics qui serpentent le long des canaux et leur font un délicieux encadrement de verdure et de fleurs, je fus stupéfait de la vie qui s’y trouvait répandue. Le contraste était saisissant. Des pères de famille, l’air glorieux et épanoui, poussaient des petites voitures chargées de bébés; des mères attentives surveillaient la kyrielle d’enfants qui s’ébattaient loin d’elles ou s’accrochaient à leurs jupes; des jeunes gens et des jeunes filles cheminaient par couple, tandis que des vieux, aux coiffures nationales, chauffaient leurs rhumatismes au soleil; et le bonheur faisait rayonner ces placides visages hollandais. On eût pu intituler ce tableau champêtre: le Plaisir du Repos, ou, simplement: Kermesse du Dimanche.

Dans la ville hollandaise, on ne redoute pas, apparemment, la concurrence ou, du moins, on est plus respectueux du saint jour: le commerce, sans exception, est interdit. Dieu me garde de souhaiter que nous introduisions, chez nous, ces affreux dimanches anglais, où la vie entière semble suspendue par quelque fatalité maussade; où l’on considère comme crime de pousser une queue de billard, de chanter autre chose que des psaumes, de visiter un musée, d’aller simplement au spectacle, et où l’on qualifie de maisons de désordre les lieux paisibles consacrés à une honnête distraction.

Je voudrais, au contraire, qu’on tolérât largement tout ce qui peut augmenter le plaisir du dimanche, et ne verrais aucun inconvénient à ce qu’il y eût spécialement, pour le peuple, des théâtres, concerts, réunions, associations, conférences, musées, promenades, institués tout exprès pour le divertir et l’instruire.
L’idée, par exemple, de fermer un musée le dimanche, comme à Londres, sous le prétexte que les gardiens seraient privés de leur repos, est une simple aberration, car on peut assurer, aux travailleurs d’une catégorie spéciale comme ceux-là, un dimanche sur deux, alterné avec un jour de congé dans la semaine; mais je ne serais pas fâché qu’une bonne loi, avec de sévères amendes à la clé, vînt obliger les boutiquiers, ouvriers, petits et grands marchands, - et tous ceux qui ne contribuent d’aucune sorte à l’amélioration morale ou esthétique du dimanche, - à fermer impitoyablement leurs magasins.
Comme disait judicieusement Fouilleau: «L’dimanche, c’est quéqu’chose d’à part, un jour espécial... Un jour... comme qui dirait l’colonel de la semaine!» Voilà ce que, d’un bout de la France à l’autre, je souhaiterais que l’on n’oubliât pas, quitte à le rappeler aux mémoires trop courtes par des arguments... frappants.

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Vingt mars 1720: Un cousin du Régent assassine un spéculateur avant d'être condamnéàêtre roué vif. Dans la dèche, le comte de Horn se fait voleur et assassin, croyant ne rien risquer grâce à sa parenté. Mauvais calcul!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Est-il juste pour un aristocrate cousin du Régent d'être dans la dèche, alors que des roturiers spéculant avec les actions de la Compagnie d'Occident, fondée par le banquier John Law, sont pleins aux as? Est-il juste qu'il ne puisse pas se payer de Rolex? Non! C'est ce que se dit le comte de Horn, un jeune aristocrate flamand de 22 ans arrivéà Paris depuis peu. Le 20 mars 1720, il entreprend donc de voler un de ces riches boursicoteurs. Avec son complice Laurent de Mille, il entraîne sa victime dans une chambre du cabaret de l'Épée de bois, rue Quincampoix, à Paris. Une troisième canaille répondant au nom de Lestang fait le guet sous la fenêtre, rue de Venise.

Dès que le spéculateur s'assoit, le comte passe derrière lui et lui entortille la tête avec une serviette. "T'as pas l'air d'un pingouin, maintenant?" lui demande-t-il... Sans attendre la réponse, les deux hommes lui portent alors dix coups de poignard. À cet instant, la porte s'ouvre sur un valet qui pousse un hurlement de terreur. Les deux meurtriers s'enfuient précipitamment par la fenêtre. Selon une première version, le comte se tord la cheville en atterrissant au sol. D'où son arrestation immédiate, celle de Mille intervenant quelques minutes plus tard sur le marché des Innocents. Selon une deuxième version, le comte aurait réussi à s'échapper sans mal, mais se serait rendu de lui-même chez le commissaire Regnard de la rue Saint-Martin afin de déposer une plainte pour une tentative d'assassinat contre sa personne! Très astucieux, malheureusement, trop de témoignages l'accablent. Il est donc conduit en prison.

Folie furieuse… Comment un jeune comte apparenté aux plus grandes familles d'Europe a-t-il pu emprunter les chemins du crime? "Qu'il est vilain!" s'exclame Stéphane Bern. Le comte de Horn avait débarquéà Paris, quelques mois auparavant, avec déjà la réputation de posséder un grain de folie furieuse. C'est un jeune homme de belle prestance dont les "yeux ardents" plaisent à la gent féminine. Il enchaîne les conquêtes avec la cadence d'un Johnny au mieux de sa forme. Il faut avouer qu'il n'est pas très regardant sur la marchandise: ribaudes, servantes, épouse d'un ex-président, toutes lui conviennent. Indubitablement, le plus beau fleuron de son tableau de chasse est la comtesse de Parabère. Très jeune, très belle et dévergondée à souhait, c'est la maîtresse préférée du Régent, à qui elle organise d'amusantes orgies au Palais-Royal.

Le comte de Horn loge à l'hôtel de Flandre, rue Dauphine. Son frère lui verse une forte pension, mais le jeune homme la perd rapidement au jeu de la foire de Saint-Germain. C'est alors qu'au début de l'année 1720 deux coquins de ses fréquentations, le Piémontais Laurent de Mille et un certain Lestang, fils d'un banquier flamand, lui proposent de dévaliser un Juif, nommé Jean Lacroix, qui s'est enrichi en spéculant avec les actions de la Compagnie d'Occident de John Law. Il a la réputation de se balader avec les poches bourrées de pognon. Pourquoi tant d'argent pour ce Juif et rien pour eux? Les deux compères parviennent à convaincre le comte de s'associer à eux pour le dépouiller.

Honneur terni… L'arrestation du comte de Horn fait l'effet d'un coup de canon dans le Paris aristocratique. Surtout qu'il est condamné avec son complice Mille (Lestang, lui, ayant pu s'échapper de France) au supplice de la roue. Émoi et scandale, car, en France, tout aristocrate condamnéà mort a l'heureux privilège d'être décapité. Le supplice de la roue est réservé au manant. Si Horn devait être roué, l'honneur de sa parenté s'en trouverait terni jusqu'à la quatrième génération. Elle devrait également renoncer aux honneurs et aux fonctions lucratives.

Dès le 21 mars, une délégation familiale se précipite au Palais-Royal pour supplier le Régent de commuer la sentence en réclusion à perpétuité. Mais celui-ci reste inflexible. Quand on lui fait remarquer qu'il a "l'honneur d'être parent avec le comte de Horn", il aurait répondu: "Quand j'ai du mauvais sang, je me le fais tirer." Une réponse apocryphe, semble-t-il. Néanmoins, le Régent consent à remplacer la roue par la hache du bourreau, par égard pour la famille. C'est un moindre mal. Le lendemain, il répète sa promesse à sa maîtresse la comtesse de Parabère, et même au duc de Saint-Simon, le célèbre mémorialiste. Il propose également de dresser l'échafaud à l'abri du public dans le cloître de la Conciergerie où le comte est gardé prisonnier.

Le 23 mars, le bourreau Charles Sanson est abordé dans un parc par une jeune femme voilée. Avec ardeur, elle plaide la cause du comte de Horn, suppliant Charles de le laisser s'enfuir. Devant son refus poli, elle finit par montrer son visage au bourreau, qui reconnaît avec stupéfaction la maîtresse du Régent, la sublime comtesse de Parabère. Mais rien n'y fait, pas même un rouleau de cent louis qu'elle tente de lui glisser dans la main. Même si elle offrait son corps charmant pour qu'il lui fasse subir quelques petits supplices charnels de son cru, le pauvre Samson ne pourrait rien faire pour elle. La seule concession qu'il lui accorde, c'est de ne pas intervenir si un commando essayait de délivrer le prisonnier.

Étranglement préalable… Le mardi 26 mars 1720, une nouvelle terrible se répand dans Paris en début d'après-midi: le comte de Horn et son complice Mille ont été torturés, puis soumis au supplice infamant de la roue en place de Grève, le matin même, en dépit de la promesse du Régent. Celui-ci a trahi sa parole. Ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le Roué. Les deux suppliciés ont donc été attachés sur une grande croix en forme de X pour que le bourreau et ses aides puissent leur briser méthodiquement les quatre membres. Habituellement, le bourreau reçoit la consigne d'étrangler au préalable le condamné pour lui éviter de trop grandes souffrances. Mais pas pour Horn. La tradition familiale rapporte que Sanson l'aurait étranglé de sa propre initiative. Monsieur le bourreau est bien bon. Quoi qu'il en soit, une fois ses membres brisés, le jeune comte, qui ressemble désormais à une marionnette désarticulée, a été accroché sur une roue, bras et jambes repliés sous lui, puis exposéà la curiosité publique. De même pour son complice.

En apprenant la trahison du Régent, la famille se précipite place de Grève pour récupérer le corps de son parent. Pas facile à transporter. Le marquis de Créquy se retrouve avec une jambe qui ne tient plus que par quelques lanières de peau sanglante. Maigre consolation pour les proches du comte: la trahison et la cruauté du Régent les ont absous de toute infamie. Ils continueront à bénéficier des largesses de tous les rois d'Europe.

20 mars 1720. Un cousin du Régent assassine un spéculateur avant d'être condamnéàêtre roué vif
© Le Point.fr - Publié le 20/03/2012 à 00:01 - Modifié le 20/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/20/29477665.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service a de drôles et bonnes idées aujourd'hui... Alors mesdames, on vous attend...

 

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Ben pour la zique de ce premier jour de printemps… on va s’écouter Duane Allman et Eric Clapton en 1970 dans une partie des œuvres de leur duo… Alors écoutons car ça va nous donner un rude coup de jeune et nous en avons bien besoin pour nous remettre de l’hiver passé… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=9u_HmIg6V4M

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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A l'école de Toto, le cours du jour est axé sur tout qui se coupe, on commence par des parts de tartes, puis tout ce qui coupe en tranches. Et l'institutrice questionne ses élèves:
- Une tranche de pain, propose Julie
- Bien
- Une tranche d'ananas, propose Jeannot
- Bien
- Une tranche de jambon, propose un autre élève
- Très bien
Puis vient Toto, le meilleur qui lui propose...
- Une tranche de bougie
L'institutrice ne voyant pas très bien pourquoi, Toto lui explique:
- Mais oui Mademoiselle, hier j'ai entendu papa dire à la bonne: "Eteins la bougie....qu'on s'en paye une tranche... !"

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Une femme se promène sur une plage et bute sur une vieille lampe.
Elle se penche pour la prendre, la frotte et paf! Un génie apparaît.
La femme, étonnée, lui demande alors si elle pourra faire les trois vœux classiques.
- Non, répond le génie, accorder trois vœux, en ces temps-ci, c'est très, très difficile; il y a l'inflation, le chômage qui n'arrête pas de croître, les salaires minables, la situation politique, le prix élevé du pétrole; donc, tout ce que je pourrai concéder, ce sera un seul et unique vœu. Alors dis-moi, que désires-tu?
La femme répond:
- La paix au Moyen Orient.
- Quoi? dit le génie, ébahi.
- Tu vois cette carte, dit la femme, bon, ben je veux que dans ces pays-là, les gens arrêtent de se taper dessus à tout bout de champ.
Le génie regarde la carte et dit:
- Mais ça fait des lustres qu'il y a la guerre là-bas. Je fais du bon boulot, mais quand même. Pas au point de pouvoir exaucer ce genre de vœu. Demande-moi quelque chose de plus simple.
La femme réfléchit un instant et déclare:
- D'accord! Pour être honnête, je n'ai jamais réussi à trouver l'homme idéal. Alors je veux un homme qui soit beau, fort, cultivé, intelligent, attentionné et drôle, qui aime cuisiner et faire le ménage, qui soit une bête au lit, qui s'entende avec ma famille, qui ne passe pas toute la journée à regarder du sport à la télé et qui me soit fidèle à vie.
Le génie laisse échapper un profond soupir:
- Allez, redonne moi cette putain de carte du Moyen Orient...

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Une brave dame, un peu simplette, disons-le! Arrive affolée, en salle d'attente, chez son gynéco. 14 personnes y sont déjà assises... Morte de trouille, lorsque la porte de cette dernière s'ouvrit, laissant apparaître l'Homme en blouse blanche, elle se lève brusquement, soulève sa jupe, descend un énorme panty en disant: 
- Docteur, Docteur, s'il vous plaît! Regardez ce que j'ai là! C'est grave, dites-moi, est-ce grave, Docteur?
Les yeux de ce Mr roulent éberlués. 
- Attendez, je vais chercher mon collègue!  
Il revient, accompagné d'un second Mr en blouse blanche, tout aussi éberlué que lui. 
- Dites, Docteurs! C'est quoi, s'il vous plaît, je n'ai pas le temps d'attendre!
- Pas d'affolement, brave dame, nous allons toquer au Médecin. Nous, nous se sommes que les peintres!

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C’est un clochard dans la rue, complètement bourré, qui croise une petite fille en larme dans la rue:
- Bah alors la petiote, qu’est ce qui t’arrive?
- Ma mère elle était avec moi au huitième étage et elle a sauté, maintenant elle est au ciel!
- Oooooh! Sacré rebond!

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C'est vendredi... le réveille-matin la dernière fois de la semaine à commis son crime de lèse travailleur... Et encore pour aujourd'hui, même si on est au printemps, sitôt sa sonnerie entendue que c'est déjà le branle-bas de combat... salle de bain occupées, préparer le café, la tartine, café brûlant bu à moitié sur le pouce et encore la course pour aller sur le lieu de travail pour le dernier jour de la semaine, avec les divers moyens de transport... et dire que pour le soir le trajet se fera en sens inverse avec comme soulagement que c'est le week-end... Malgré le redoux, en ces jours de fin d'hiver, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-et-un mars

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«À la Sainte-Clémence les moutons prennent du ton.»

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«Pour la Saint-Benoît, le coucou chante au bon endroit.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, la météo est en assez perturbée, ce qui est tout à fait normal au début du printemps où l'hiver fait des soubresauts... hier on a eu l'éclipse de soleil et aujourd'hui, le spectacle sera sur les côtes de l'Atlantique avec les grandes marées d'équinoxe et une des plus grande marée du siècle avec un coefficient de 119, une belle démonstration de la puissance de l'océan avec un beau site à visiter pour en savoir plus sur ce phénomène mensuel...

http://uneroutesinueuse.canalblog.com/archives/2015/03/20/31704518.html

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 5° et  un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, temps le plus souvent très nuageux avec quelques averses éparses, plus fréquentes l'après-midi dans les Alpes, les Préalpes et en Valais. Peu ou pas d'éclaircies. En Valais, encore quelques trouées en matinée. Températures en nette baisse et flocons passant de 1800 à 1200 m d'altitude d'ici la soirée. Températures prévues pour samedi: minimales 6 à 8°, maximales 9 à 11°. Dans le Jura à 1000 m: 6 puis 7°. En montagne: 1°à 2000 m, -6°à 3000 m. Légère bise sur le Plateau et le bassin lémanique. En montagne, vent de secteur nord/nord-ouest faible à modéré, modéréà haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de début de printemps... perturbée au sud, nuageuse au nord... eh oui c'est souvent comme ça au début du printemps... avec pour ce jour: le matin, le ciel sera très nuageux sur la majeure partie du pays. Quelques gouttes tomberont ici ou là mais des pluies plus soutenues concerneront les Pyrénées-Orientales.
Dans l'après-midi, le temps deviendra pluvieux sur la moitié sud avec toujours une activité plus marquée vers l'Aude et les Pyrénées-Orientales où les cumuls de pluie seront à surveiller. Il neigera au-dessus de 2000 m d'altitude sur les Pyrénées et les Alpes.
Le vent d'est soufflera autour de 70 km/h près de la Méditerranée, jusqu'à 80/90 km/h en rafales pour le vent d'autan. Sur la moitié nord, le temps sera sec mais les nuages ne laisseront percer que de timides éclaircies.

Le matin, de petites gelées se produiront localement dans le Nord et l'Est mais les températures minimales seront généralement comprises entre 1 et 9 degrés, jusqu'à 10 à 12 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 9 à 14 degrés au nord de la Loire et 11 à 17 degrés au sud...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 30° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux larges éclaircies avec des températures de 28°; peu nuageux à nuageux larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec éclaircies et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:35 et le coucher du soleil se fera à 18:45 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Samedi 21 mars à 07h45, coefficient 118, à 20h07, coefficient 119
Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90 

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1955la température minimale observée sous abri au lever du jour à Virton était de -11,1 degrés 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-et-un mars c’est la Journée Internationale pour l'élimination de la discrimination raciale
http://www.journee-mondiale.com/103/journee-internationale-pour-l-elimination-de-la-discrimination-raciale.htm
 

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Le vingt-et-un mars c’est la Journée mondiale de la marionnette
http://www.journee-mondiale.com/326/journee-mondiale-de-la-marionnette.htm

marionnette

 

Le vingt-et-un mars c’est la Journée européenne de la musique ancienne
http://www.journee-mondiale.com/327/journee-europeenne-de-la-musique-ancienne.htm

viole-de-gambe

 

Le vingt-et-un mars c’est la Journée Mondiale de la Poésie
http://www.journee-mondiale.com/105/journee-mondiale-de-la-poesie.htm

poesie

 

Le vingt-et-un mars c’est la Journée Internationale des forêts
http://www.journee-mondiale.com/104/journee-internationale-des-forets.htm

foret

 

Le vingt-et-un mars c’est la Journée mondiale du rangement de bureaux
http://www.journee-mondiale.com/338/journee-mondiale-du-rangement-de-bureaux.htm

rangement-bureau

 

Le vingt-et-un mars c’est la Journée Mondiale de la Trisomie 21
http://www.journee-mondiale.com/106/journee-mondiale-de-la-trisomie-21.htm

trisomie(1)

 

Le vingt-et-un mars c’est la Semaine nationale de lutte contre le cancer
http://www.journee-mondiale.com/62/semaine-nationale-de-lutte-contre-le-cancer.htm
 

cancer 

 

Les Fêtes nationales du Jour

Namibie

République de Namibie
Connue autrefois sous le nom de Sud-Ouest africain, colonie allemande (1884–1915) puis protectorat de l'Afrique du Sud, la Namibie est un État indépendant depuis le 21 mars 1990. 

 

 

Les expressions françaises décortiquées

Un âge canonique
1. L'âge requis pour exercer certaines fonctions ecclésiastiques

Un âge respectable
2. Un âge (très) avancé

Origine
Normalement, un prêtre catholique faisant vœu de célibat, et le batifolage étant interdit en dehors des liens sacrés du mariage, l'ecclésiastique doit logiquement renoncer à tremper son biscuit et il doit n'avoir avec autrui que des relations amicales et fraternelles. Mais hélas, le diable veille et les tentations existent, surtout lorsqu'une accorte bougresse passe à portée de soutane.
Et si Oscar Wilde a dit que le meilleur moyen de se débarrasser de la tentation, c'est d'y céder, ce n'est normalement pas le crédo de nos hommes d'église.
C'est pourquoi, lorsqu'à son presbytère, un curé souhaitait se faire aider par une personne de la gent féminine, celle-ci ne pouvait entrer à son service qu'une fois ses quarante ans révolus, un âge où ses charmes quelques peu fanés étaient censés ne pas lui faire frétiller une partie bien précise de son anatomie.
C'est le «droit canon», celui qui est conforme aux canons de l'Église [1], qui définissait cet âge minimum qui, quelle que soit la fonction exercée, suppose également une certaine responsabilité et maturité de la part de la personne choisie pour la fonction.
Par déformation, parce que le sens de canonique n'est souvent pas connu et parce que ce sont régulièrement des personnes âgées qui assistent le prêtre, la locution a également pris le deuxième sens indiqué.
[1] Pour rappel, ces «canons»-là n'ont rien de commun avec ceux de Navaronne. Les canons sont ici les lois ecclésiastiques, les règles ou décrets des conciles en matière de foi et de discipline. Mais plus généralement, les canons sont aussi des normes ou règles; c'est ainsi qu'on parlera des «canons de la beauté». Certains prétendent que c'est de cette dernière locution que découle l'adjectif canon pour désigner une personne attirante («Elle est canon, la meuf! J'la kiffe un max!»), mais ce n'est pas l'avis d'autres qui y voient plutôt l'effet choc de l'explosion liée au tir d'un boulet (à rapprocher de «c'est une bombe!»).
Exemple
«Un point important et capital, qui intéresse au plus haut degré la dignité du sacerdoce et la bonne réputation du clergé, c'est que le prêtre n'attache au service de sa maison que des personnes qui joignent, à la régularité de leur conduite, la canonicité de l'âge.»
Jean Sébastien Dieulin - Le bon curé au XIXe siècle - 1845
«Il était le type même du Vénérable. D'une taille en- dessous de la moyenne, silhouette mince et frêle dans un impeccable boubou rayé, le regard clair, la barbiche blanche du patriarche dont il avait l'aspect et l'âge canonique, il était doublement respectable et respecté après deux pèlerinages aux lieux saints qu'il avait eu la gloire d'achever de son vivant.»

 

La France pittoresque

Grande marée du 21 mars 2015: « marée du siècle »?
Source: Sciences et Avenir

Cette marée sera exceptionnelle, en raison de la conjonction de quatre phénomènes physiques. En revanche, l’appellation de «marée du siècle» est un peu abusive...
Plus de 14 mètres de haut, soit la hauteur d’un immeuble de 4 étages: ce sera, ce 21 mars, la différence de niveau entre la pleine mer et la basse mer (marnage) en baie du Mont-Saint-Michel. Mieux qu’une grande marée, une «marée du siècle», la première de ce nouveau millénaire, clament d’ores et déjà les gros titres des journaux. «Un petit abus de langage, tempère toutefois Nicolas Weber, du service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom). L’événement est certes exceptionnel, mais il se répète tous les 18 ans et demi». Et ceci, grâce à une rare conjonction de plusieurs phénomènes liés à la mécanique céleste.

4 phénomènes se conjuguent pour faire de cette marée un événement exceptionnel
La marée est en effet une application directe de la loi de la gravitation de Newton. Elle est générée par l’action de la Lune et du Soleil, qui conjuguent leurs forces pour « attirer » les masses d’eau de la terre – un peu à la manière d’un aimant, même si le phénomène n’est pas magnétique - et les déplacer.
Le premier phénomène, à jouer sa partition dans le spectacle du 21 mars 2015, est le plus habituel: un cycle de vives eaux-mortes eaux qui se répète deux fois par lunaison (soit 29,53 jours). Au moment de la pleine lune et de la nouvelle lune, lorsque notre satellite est aligné sur la terre et le soleil, la gravitation est la plus forte, et la marée haute. Au premier quartier et au dernier quartier, lorsque les trois astres sont en quadrature, c’est à dire qu’ils forment un angle de 90°, la marée est basse.

Deuxième phénomène: les marées d’équinoxe, au rythme de deux par an, à l’automne et au printemps. Alors, le soleil étant, à son zénith, exactement au niveau de l’équateur, sa force d’attraction et donc la marée sont au plus fort. Le troisième phénomène est lié au plan de révolution de la lune autour de la terre. Il est habituellement différent de celui de la terre autour du soleil. Mais il arrive que les deux coïncident. Ce qui augmente, à nouveau, l’attraction gravitationnelle.

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Mont-Saint-Michel. Grande marée par un jour de tempête

Le quatrième et dernier phénomène tient, quant à lui, à la course de la lune. Elle ne dessine pas, autour de la Terre, un beau cercle concentrique mais une ellipse. Au plus proche, elle attire d’avantage l’eau terrestre. «Ce 21 mars, ces quatre phénomènes vont être réunis et générer un coefficient de marée de 119, souligne Nicolas Weber, sachant que le maximum sur l’échelle est de 120».

La vitesse d’un cheval au galop? C’est un peu exagéré...
Tous les rivages ne connaîtront pas l’extraordinaire retrait des eaux de la baie du Mont-Saint-Michel. « Après celle de Fundy, sur la côte Atlantique canadienne, c’est le site au monde où les marées sont les plus fortes », insiste Nicolas Weber. Au point zéro des mortes eaux, la mer laissera la place au sable sur 12 à 13 kilomètres, avant de remonter jusqu’à lécher les remparts du Mont, lui redonnant son caractère îlien. Cette amplitude est due à un fond marin relativement plan, sur lequel les flots peuvent se mouvoir sans trop d’obstacles.

De plus, à l’onde qui arrive directement du large, s’ajoute celle qui rebondit, un peu plus haut, sur les côtes du Cotentin avant de s’engouffrer dans la baie. «On a coutume de dire que la marée monte ici à la vitesse du galop d’un cheval, sourit Pierre Weber. C’est quelque peu exagéré. Un cheval au galop atteint environ 20 km/h. La marée, quant à elle, se déplacera à 6 à 7 km/h. Mais c’est plus rapide que l’allure d’un bon marathonien sur une telle distance, qui plus est dans du sable mouillé!»

Prudence donc! Et pas seulement dans la baie du Mont-Saint-Michel. Partout l’eau montera à son maximum. «Il vaut mieux éviter d’aller voir le fameux rocher, ou la fameuse épave, qui ne se découvrent que tous les 18 ans», poursuit Nicolas Weber. Eviter aussi de marcher au pied des falaises en s’éloignant du sentier qui permet de grimper se mettre au sec. D’autant que la marée haute n’atteindra pas tous les rivages au même moment. L’onde venue du large se propage différemment selon la configuration des côtes et des fonds marins. Rien qu’en Manche, entre Brest et Le Havre, le décalage est de six heures trente. Le mieux est donc de vérifier les prédictions de marée. Et pour cela le Shom fournit un service gratuit d’une grande précision avec des données au jour le jour sur plus de 1000 ports dans le monde.

Il faudra aussi prendre garde à la météo, qui représente un phénomène aggravant. La prévision de marée est en effet calculée pour une pression moyenne de 1015 hectopascal. Dès que celle-ci diminue, elle exerce une pression moins forte sur la mer, et le niveau de l’eau monte. De plus, cette diminution annonce éventuellement des orages qui aggravent la situation. C’est ce qui s’est passé lors de l’épisode Xynthia: la tempête a généré un surplus d’eau (une surcote) de 1,50 mètre, elle est arrivée sur les côtes françaises exactement au moment des vives eaux d’une grande marée, et les a submergées.
Pour l’instant, les prévisions météorologiques sont plutôt favorables. Mais il importe de rester vigilant. Pour profiter au mieux de l’incroyable spectacle que nous offre le ballet des astres. Un spectacle que nous ne pourrons plus admirer avant le 3 mars 2033.

Aline Kiner, Sciences et Avenir

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Château de Fontainebleau: les adieux à la garde de Napoléon dans la cour d’honneur
Source : Le Point

Il n’y en a que pour Versailles ! Tous les touristes de passage à Paris visitent Versailles. Et Fontainebleau, alors ? On l’oublie. Trop éloigné de Paris, moins hautain. Fontainebleau, c’est pourtant neuf siècles d’histoire.

Depuis le château médiéval, dont il reste le donjon, jusqu’au palais aimé de Napoléon III. Philippe le Bel y mourut. Charles VII l’agrandit, François Ier en fit un joyau de la Renaissance, Louis XIII y naquit et y fut baptisé. Napoléon en fit sa résidence de campagne. Charles Quint y fut reçu magnifiquement. Catherine de Médicis y organisa un somptueux carnaval en 1564, à la veille d’entreprendre le tour de France avec son jeune fils tout juste couronné, Charles IX. Henri IV y tint sa cour. Louis XV s’y maria.
Des centaines d’événements historiques qui se déroulèrent à Fontainebleau les Français retiennent surtout celui des adieux à la garde de Napoléon. Le 31 mars 1814, l’empereur trouve refuge à Fontainebleau. Deux jours plus tard, le Sénat vote sa déchéance. Le 5 avril, Napoléon abdique en faveur de son fils, le roi de Rome. Mais cela ne suffit pas. Le lendemain, il doit renoncer au trône pour lui et pour ses héritiers. C’est la fin. Dans la nuit du 12 au 13 avril, il tente même de s’empoisonner. Finalement, son départ pour l’île d’Elbe est programmé pour le 20 avril 1814.

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Château de Fontainebleau : la Cour des Adieux et le Fer à Cheval

« Adieu, mes enfants ! »
À 13 heures, suivi de ses derniers fidèles, il apparaît en haut de l’escalier d’honneur de la grande cour de Fontainebleau. Il descend les marches, fait signe aux tambours de se taire et s’adresse à ses grognards : « Soldats de ma vieille garde, je vous fais mes adieux. Depuis vingt ans, je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et de la gloire. Dans ces derniers temps, comme dans ceux de notre prospérité, vous n’avez cessé d’être des modèles de bravoure et de fidélité. Avec des hommes tels que vous, notre cause n’était pas perdue. Mais la guerre était interminable ; c’eût été la guerre civile, et la France n’en serait devenue que plus malheureuse.

« J’ai donc sacrifié tous nos intérêts à ceux de la patrie ; je pars. Vous, mes amis, continuez de servir la France. Son bonheur était mon unique pensée ; il sera toujours l’objet de mes vœux ! Ne plaignez pas mon sort ; si j’ai consenti à me survivre, c’est pour servir encore à notre gloire ; je veux écrire les grandes choses que nous avons faites ensemble ! Adieu, mes enfants ! Je voudrais vous presser tous sur mon cœur ; que j’embrasse au moins votre drapeau ! »
Le général Petit lui apporte l’étendard à baiser. Des larmes sont retenues. L’empereur s’arrache à ses fidèles pour monter dans une berline qui prend aussitôt la route. Trouvez-moi une scène aussi émouvante à Versailles...

Frédéric Lewino et Anne-Sophie Jahn, Le Point


Visite interdite au château de Fontainebleau #1...par LePoint
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La Cathédrale de Strasbourg a 1000 ans: plongée dans un chantier permanent
Source : France Télévisions

C’est une vieille dame majestueuse qui fête ses mille ans. Deuxième édifice religieux le plus visité de France après Notre-Dame de Paris, la cathédrale attire chaque année plus de 4,5 millions de visiteurs. Des visiteurs qui ignorent souvent qu’en coulisses des dizaines de spécialistes s’activent quotidiennement pour entretenir et préserver ce trésor gothique.

La construction de la cathédrale telle que nous la connaissons a débuté en 1180, mais les fondations datent elles de 1015. Se tenait alors ici une cathédrale de style ottonien détruite par un incendie en 1876.
Quatre ans plus tard donc l’évêque de Strasbourg décide la construction d’une nouvelle cathédrale, la quatrième sur le site. Les travaux ne s’achèveront qu’en 1439 avec la construction de la flèche qui culmine à 142 mètres. Une unique flèche qui donne à l’édifice cette silhouette si particulière et qui a fait sa renommée. Strasbourg est la deuxième cathédrale la plus haute de France après Rouen (151m).
Un chantier permanent

1000 ans après ses premières fondations et 700 ans après son achèvement, la cathédrale de Strasbourg est une vieille dame fragile qui réclame beaucoup d’attention. La cathédrale est d’ailleurs la seule en France à disposer de ses propres tailleurs de pierre, réunis au sein de la fondation de l’œuvre Notre-Dame, qui consolident les différentes parties de l’édifice allant même jusqu’à reproduire à l’identique certains ornements de grès rose abimés par le temps et la pollution.

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Cathédrale de Strasbourg

Et parmi les chantiers en cours il y a celui du grand orgue dont la restauration à débuté... Un monstre dont certaines parties datent du Moyen-âge, haut de 24 mètres et composé de 3300 tuyaux qu’il faut nettoyer un par un avec une plume d’oiseau pour ne pas les rayer. Le plus gros mesure tout de même près de 8 mètres.
Une année de célébrations

Et à l’occasion des commémorations de ce millénaire, de nombreux évènements sont prévus dans la capitale alsacienne. Expositions, conférences et concerts sont proposés jusqu’en septembre.
A noter du 13 mai au 7 juin l’exposition Mille ans de cathédrales au fil du Rhin. Une exposition qui invitera le visiteur à découvrir les beautés cachées des cathédrales romanes et gothiques construites le long du Rhin, Strasbourg donc mais aussi Constance, Bâle, Fribourg, Spire, Mayence et Cologne.

France Télévisions


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21 mars 1943: Hitler échappe de justesse à un attentat mené par un colonel kamikaze. Le colonel von Gersdorff s'apprête à sauter sur le Führer pour se faire exploser avec lui. Mais le diable à moustache s'éclipse trop vite.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 21 mars 1943, pour la énième fois, Adolf Hitler échappe à une tentative d'assassinat sans même s'en apercevoir. Incroyable, la baraka de ce type! Déjà, une semaine plus tôt, des explosifs planqués dans une boîte de cognac à bord de son avion n'ont pas exploséà cause du froid glacial des soutes qui avait gelé les détonateurs! Le plan d'aujourd'hui paraît, lui aussi, imparable. Le colonel baron Rudolf-Christoph von Gersdorff, 37 ans, a rejoint le cercle de conspirateurs de Henning von Tresckow. Il accepte de se faire sauter avec Hitler lors d'une visite à l'exposition consacrée aux armes prises aux Soviétiques, à l'Arsenal de Berlin. Von Gersdorff en est un des commissaires et, à ce titre, il a la charge de guider le Führer. Il n'aura qu'à déclencher la bombe cachée dans sa poche, au bon moment.

Ce 21 mars est la Journée des héros, toute la capitale du Reich est pavoisée. Déjà, des dizaines de milliers de Berlinois s'agglutinent devant l'Arsenal pour apercevoir le Führer. C'est pire qu'un concert de Justin Bieber... Hitler n'est pas dans un bon jour, certainement qu'Eva a refusé d'enfiler sa tenue d'infirmière... À 13 heures, le convoi officiel arrive enfin. Un Hitler renfrogné descend de sa voiture, suivi de Göring, Himmler et de l'amiral Dönitz. Un orchestre joue le premier mouvement de la symphonie n° 7 d'Anton Bruckner. Hitler s'avance derrière le pupitre pour prononcer un discours. Après douze minutes d'invectives contre l'ennemi russe, qui lui a mis la pâtée à Stalingrad six semaines auparavant, il se tait déjà.

Smala nazie… Hitler s'engouffre à grands pas dans le hall d'exposition. Le colonel von Gersdorff comprend qu'il est temps d'armer les deux bombes cachées dans ses poches. Il s'isole dans un coin pour briser les deux ampoules d'acide servant de détonateur à retardement. Il n'y parvient qu'avec une seule. Tant pis, cela suffira. Il dispose maintenant de dix minutes pour s'approcher d’Hitler. C'est parfaitement jouable. Par la même occasion, il espère faire sauter toute la smala nazie accompagnant le Führer. Mais, une fois de plus, il y a un dieu pour le diable. Adolf expédie la visite au pas de course, si bien qu'il est dehors avant même que le colonel kamikaze ne puisse le rejoindre.

Comprenant que c'est râpé, von Gersdorff s'engouffre dans les premières toilettes venues, où il désamorce sa bombe, prête à exploser. Ce serait trop bête de mourir pour rien. Il parvient à arracher le détonateur à la dernière seconde. Sauvé! Mais l'Allemagne est perdue. Une fois de plus, Hitler a échappéà un attentat sans s'en douter. Von Gersdorff ne sera pas dénoncé par ses comparses, lorsque ceux-ci seront arrêtés, après une autre tentative. Il est bientôt envoyé sur le front de l'Est, où il découvre les charniers du massacre de Katyn. Il meurt en 1980, à 74 ans. 

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© Le Point.fr - Publié le 21/03/2012 à 00:05 - Modifié le 21/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-et-un mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/21/29483985.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo 

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en bon chrétien voulant faire comme Jésus avec sa grande Clémence, a retiré tous ses avoirs à la banque de la procréation... pour les distribuer à qui mieux mieux!

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on va s’écouter le groupe U2 avec l’album Boy… Alors écoutons car il y a du rythme nous en avons bien besoin pour nous remettre de l’hiver passé… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Y3dHAKkiDxA

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Tom a travaillé pour la Police, pendant 25 ans. Finalement stressé au bout,
il quitte son emploi et achète 50 acres en Alaska. Aussi loin que possible de toute civilisation.
Il voit le facteur 1 fois par semaine et va faire ses provisions une fois par mois. Autrement,
c'est la tranquillité absolue.
Après 6 mois d'isolation, quelqu'un frappe à la porte.
Il ouvre et voit un géant barbu. Style Gros Jambon.
- C'est moi, Cliff, ton voisin, 40 milles sur cette route, vers le Nord.
Je fais le Réveillon, vendredi soir. Pensé que tu aimerais venir. Environ 5.00hrs.
- Super, dit Tom, après 6 mois, je suis plus que prêt à rencontrer du monde.
Merci.
Cliff fait quelques pas et se retourne
- J'aime mieux te prévenir, ça va boire...
- Pas d'problèmes, dit Tom. Après 25 ans de Police. J'peux suivre n'importe qui.
L'homme s'en va et se retourne encore.
- Y va sûrement y avoir d'la bagarre
- Oh, je m'entends bien avec les gens en général, ça va aller. J's'rai là. Merci encore!
- Plus que probable, du sexe aussi, volontaire ou moins volontaire! ".
Tom part à rire:
- Ça, C'est pas un problème. J'ai été seul pendant 6 mois. J'vas être là certain.
À propos! Comment on s'habille?"
- Ça n’a pas d'importance. On va être just' tous les 2.

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Une blonde vote pour la première fois. Elle se rend dans le bureau de vote, elle prend un bulletin pour chaque candidat et une enveloppe. On la dirige vers un isoloir. Elle entre et tire le rideau.
Le Président du bureau attend, une minute, cinq minutes, dix minutes… la blonde est toujours dans l’isoloir…
Intrigué, il envoie un assesseur voir si elle n’aurait pas eu un malaise.
L’assesseur revient affolé et lui dit discrètement à l’oreille:
- Elle est toujours dans l’isoloir… mais en plus, elle a mis tous ses vêtements sur la barre de l’isoloir, au-dessus du rideau…
Le Président est surpris:
- Comment? Vous voulez me dire qu’elle s’est déshabillée?
- Oui, elle est complétement nue!!!
Le Président ouvre le rideau et voit effectivement que la blonde est complétement nue!! »
Il lui dit:
- Mais enfin Mademoiselle, que faites-vous?
La blonde répond ingénument:
- Ben on m’a dit que si je votais pour Untel je me ferais baiser… Alors j’attends!

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QUERELLE TRÈS DRÔLE ENTRE UNE BELLE FILLE ET SA BELLE MÈRE.

La belle-mère:
- Mon fils doit m'obéir parce qu'il a sucé mon sein pendant plus d'un an.
La fille:
- Il suce les miens maintenant et il n'est pas prêt à arrêter.
- Je l'ai porté pendant 9 mois.
- Il n'avait pas plus de 3,5kg pourquoi tu te plains, moi je le porte toutes les nuits et il a plus de 70kg maintenant.
- Je l'ai nourri de la naissance jusqu'à ce qu'il t'épouse.
- Je le fais depuis ce jour jusqu'à ce que la mort nous séparera.
- Il est passé entre mes jambes.
- Il y est passé une fois, alors qu'il passe entre les miennes tous les jours.

Question: A qui doit obéir cet homme, à sa femme ou à sa mère?

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Un touriste belge visite l'Australie. Le guide explique:
- Dans ce pays, l'animal le plus répandu est le kangourou. C'est un animal qui marche sur la queue.
- Ah! Je connais, fait le belge. Chez nous, ça s'appelle un morpion.

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C'est samedi... le réveille-matin est en pause et on devrait profiter de le noyer dans une grande marée... Aujourd'hui, pas de stress, une petite grasse matinée, les courses hebdomadaires, un coup de ménage, une lessive, peut-être si le temps le permet une petite balade et pour les plus vernis, le spectacle de l'océan, celui des grandes marées, avec les plus gourmands et acharnés, une partie de pêche à pied... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-deux mars

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«À la Saint-Epaphrodite, le temps est vraiment affreux, dites!»

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«Avec ses ciseaux à broder, sainte Léa patiemment taille ses althæas.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le premier dimanche du printemps, la météo est en assez perturbée, ce qui est tout à fait normal au début du printemps où l'hiver fait des soubresauts... hier on a eu une des plus grandes marées du siècle avec un coefficient de 119, un beau spectacle pour certains... Et pour ce jour de grisaille repos et peut-être promenade de santé en pleine nature...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 4° et  un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps nuageux et dernières gouttes à l'aube (flocons vers 1000 m). Développement d'éclaircies en cours de matinée, devenant belles l'après-midi surtout autour du bassin lémanique. Dans les Alpes, les Préalpes et en Valais, passage à un temps assez ensoleillé en seconde partie de journée. Températures à peine de saison et bise soutenue. Températures prévues pour dimanche: minimales 5 à 7°, maximales 9 à 12°, jusqu'à 15° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 1 puis 5°. En montagne: -5 puis 0°à 2000 m, -7 puis -4°à 3000 m. Bise modérée sur le Plateau, l'ouest du bassin lémanique et le Jura avec des rafales entre 40 et 50 km/h. En haute montagne, vent de secteur est modéré. Quelques bouffées de foehn en Valais...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de début de printemps... avec ses habituelles perturbations... AVEC UNE ALERTE ORANGE SUR UN DÉPARTEMENT...eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: de faibles pluies persisteront en journée sur le sud de l'Aquitaine, Midi-Pyrénées et le Languedoc, sous un ciel couvert. La limite pluie-neige s'abaissera vers 1200 m, mais les quantités seront modestes.
Des pluies temporairement modérées circuleront rapidement le matin du Roussillon à la côte d'Azur et la Corse, accompagnées par un vent d'est soutenu. L'après-midi, le temps sera plus sec sur le Sud-Est, quelques éclaircies apparaîtront.

Sur le reste du pays, le ciel sera variable, souvent très chargé le matin, plus lumineux l'après-midi avec de belles éclaircies au nord de la Loire. Un petit vent de nord-est maintiendra une relative fraîcheur, il sera sensible sur le littoral.
Les températures seront inférieures aux normales. Les minimales iront de 0 à 5 degrés sur la moitié nord, 6 à 11 au sud; les maximales iront de 9 à 14 degrés de la Manche à la Méditerranée...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et légèrement pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à la Martinique ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 29°à 30°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 29°à 30° en Guadeloupe; ensoleillé, voilé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 26°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 28° aux Marquises; nuageux avec averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 3°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:33 et le coucher du soleil se fera à 18:48 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Dimanche 22 mars à 08h28, coefficient 118, à 20h48, coefficient 115
Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90 

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1990: à l'aube on relevait sous abri, 7,4 degrés au Mont-Rigi, 10 à Florennes et 11,2 à Zaventem

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-deux mars c’est la Journée Mondiale de l'eau
http://www.journee-mondiale.com/116/journee-mondiale-de-l-eau.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Pour une bouchée de pain
Pour un montant dérisoire

Origine
Pour une fois, point n'est besoin d'un long développement pour expliquer l'origine de cette expression qui nous vient, sous cette forme, du XVIIe siècle,
Par rapport au caviar almas (Lien externe), à la pomme de terre Bonnotte (Lien externe), au safran ou à la truffe blanche (Lien externe), le pain est une denrée pour l'instant très abordable (je dis «pour l'instant» car que vont devenir nos champs de blé avec les évolutions climatiques en cours?). Et quand, en plus, on n'en achète qu'une seule bouchée, la somme nécessaire est forcément très faible.
La métaphore est donc des plus simples à comprendre. Et si l'expression date effectivement du XVIIe siècle, au moins un siècle auparavant, on utilisait plutôt «pour une pièce de pain» avec le même sens, la pièce désignant simplement un «morceau».
Exemple
«Le gérant est Gaston, le garçon, qui espère racheter le Picratt's pour une bouchée de pain quand Élie s'apercevra de son mauvais placement financier.»

 

Peu me chaut!
Peu m'importe!

Origine
Dans certains textes plus ou moins ironiques (comme certains des miens) ou pédants (comme d'autres que les miens), il arrive parfois que l'on rencontre la locution peu me chaut avec la signification indiquée.
Si l'on n'est pas trop fâché avec l'orthographe, on comprend immédiatement qu'elle n'a aucun lien avec une quelconque température élevée, ni avec ce produit apprécié par les meurtriers qui permet d'accélérer la décomposition d'un corps.
Alors qu'elle mériterait pourtant d'être commune, elle est devenue désuète suite à la disparition de notre langage courant du verbe chaloir dont «chaut» est, au présent de l'indicatif, la seule conjugaison retenue aujourd'hui par les dictionnaires. Ce verbe avait le sens de «importer» (d'où notre expression), mais il était issu du latin calere qui signifiait «s'échauffer pour» avec également le sens de «désirer» (quelque chose importe à celui qui la désire).
Il est intéressant de noter qu'au participe présent, une des formes du verbe (qui en a eu plusieurs) était «chalant» duquel est issu notre substantif chaland ainsi que le verbe achalander [1].
Et, pour compléter les informations étymologiques, nonchaloir, nom issu du verbe chaloir et tout aussi disparu, désignait la «nonchalance» de celui auquel peu de choses importent.
[1] Et j'ajoute que si, aujourd'hui, lorsqu'on parle d'un magasin bien achalandé, on comprend «qui a beaucoup de marchandises», le sens initial voulait dire «qui est fréquenté par la clientèle» (au XVIe siècle, chaland signifiait «Acheteur qui va de préférence chez un même marchand»). Le glissement sémantique a eu lieu parce qu'un magasin bien pourvu en marchandises attire généralement les clients.
Exemple
«L'infirmière cherche un endroit où mettre son autre sparadrap médicamenté pour me tuer à petit feu en m'enlevant cette douleur qui pourrait peut-être me précipiter vers l'au-delà. Peu me chaut d'avoir mal ou pas; l'état physique dans lequel je me trouve est une souffrance en soi.»

 

La France pittoresque

Projet d’application de l’anthropométrie aux conscrits en 1911 et protestations contre le fichage.
D’après «Le Petit Parisien», n° du 6 mars 1911

En 1911, la volonté de généraliser l’anthropométrie aux conscrits, c’est-à-dire l’établissement d’une fiche signalétique consignant les particularités dimensionnelles de chacun, se heurte à la réticence d’une population que le Dr Serda entend bien repousser dans un article du Petit Parisien, recourant à l’argument classique selon lequel les honnêtes citoyens, n’ayant par définition rien à se reprocher, ne sauraient voir un quelconque inconvénient àêtre ainsi fichés... Cent ans plus tard, l’argument pourrait bien être identique s’agissant des projets de puçage de l’être humain.

C’est dans un article du Petit Parisien du 6 mars 1911 que le docteur Jacques Serda, qui collaborera plus tard au magazine Science et Vie -fondé en 1913 sous le nom de La Science et la Vie par le directeur du même Petit Parisien Jean Dupuy -s’attache à défendre l’anthropométrie appliquée au conscrits, titrant: Bertillonage général [la technique criminologique reposant sur l’analyse biométrique avait été mise au point par Alphonse Bertillon en 1879]. Après les forains, qui protestent, les conscrits vont avoir leur fiche signalétique. Tout le monde a intérêt à se taire sérieusement identifier.

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Ce voleur est certain de pouvoir échapper à ses poursuivants mais il compte sans Monsieur Bertillon

Nos lecteurs savent, commence Serda, que la corporation entière des forains se trouve sur le point de partir en guerre à l’occasion du vote récent, par la Chambre des députés, d’un projet de loi actuellement pendant devant le Sénat, projet de loi dont le but est de rendre obligatoire pour chacun d’entre eux l’établissement d’une fiche anthropométrique.
Non sans quelque raison, ces intéressants et très estimables citoyens se plaignent que I’on veuille prendre à leur égard une mesure vexatoire et dolosive. C’est que, au temps présent, l’anthropométrie, bien à tort assurément, jouit d’une fort mauvaise réputation. N’ayant guère jusqu’ici jamais été utilisées que dans un but judiciaire et seulement pour des personnes accusées de délits ou de crimes, les pratiques anthropométriques sont par la foule considérées comme infamantes.

Au lieu de regarder les avantages pouvant résulter pour ceux qui en sont l’objet de l’établissement d’un dossier signalétique, on ne considère que les circonstances fâcheuses dans lesquelles ce dossier a, jusqu’à ce jour, été le plus communément établi.
Il y a là, sans aucun doute, une façon de voir regrettable et qui, du reste, ne repose que sur un malentendu! N’est-il pas, en réalité, tout à fait illogique de vouloir réserver aux seuls malfaiteurs ou réputés tels le bénéfice d’un procédé d’identification d’une exactitude et d’une sécurité merveilleuses? Dans la pratique courante de la vie, en effet, s’il est utile de pouvoir, sans erreur, étiqueter les filous, il est aussi fréquemment non moins indispensable d’être en mesure de reconnaître les braves gens.
A qui en douterait, nous ne pourrions mieux faire que de rappeler la mésaventure à la fois désolante et piquante survenue. voici quelque quinze ans, à certain commissaire de police de Paris.

La mésaventure du commissaire
Au cours de l’été, sur une plage sans prétention, en compagnie de sa femme et de ses filles, le magistrat en question était venu passer quelques jours de vacances. A la table d’hôte, au bord du rivage, le soir dans la salle du petit casino de l’endroit, la colonie des baigneurs fatalement se retrouvait. Mais, en cette intimité forcée, les liaisons se font vite, bien qu’à la légère. Et c’est ainsi que notre commissaire accueillit un jeune homme, fort distingué du reste -il était vicomte, le vicomte de Clercy -et qui n’avait d’yeux que pour la plus jeune des deux filles du confiant magistrat.

D’intentions honnêtes entre toutes, M. de Clercy n’avait pas tardéà s’ouvrir au père qui, ébloui par les belles allures du gentilhomme, n’avait rien eu de plus pressé que de s’écrier: «Dans mes bras. mon gendre!» Le mariage eut lieu et, peu après, le commissaire de police découvrait qu’il avait été dupé, que son noble gendre était un simple aventurier et un filou dont la vicomté et le nom n’avaient même jamais existé.
Et, à côté de ce cas quelque peu extraordinaire, quoique véridique cependant, tous les jours ne voit-on pas les journaux raconter que tel malfaiteur a réussi à se faire condamner sous un faux nom, gratifiant ainsi d’un casier judiciaire de fort honnêtes citoyens qui ne se doutent de rien, jusqu’au jour où, une circonstance accidentelle les appelant à comparaître devant un magistrat pour un acte quelconque de la vie civile, ils apprennent tout à coup qu’ils sont incapables, que leur casier judiciaire est souillé de condamnations infamantes et qu’ils ont mérité le bagne ou la prison.

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Fiche signalétique de Jules Bonnot, meneur de «la bande à Bonnot» opérant en 1911 et 1912

Evidemment, quand de tels accidents surviennent, les intéressés parviennent à obtenir la justice qui leur est due. Mais encore doivent-ils, pour cela, faire des démarches, perdre du temps et de l’argent; il leur faut enfin, eux les innocents, démontrer péremptoirement qu’ils n’ont ni tué, ni volé, et qu’ils sont les victimes de lamentables erreurs.
L’anthropométrie et les braves gens
Avec la généralisation de l’anthropométrie, de semblables mœurs deviennent impossibles. La vérité vraie est donc que le passage à l’anthropométrie, bien loin de devoir être réservéà une infime et très peu recommandable catégorie de la population, devrait, au contraire, être étendu à tout le monde.

C’est là, du reste, une mesure qui pourrait bien ne pas tarder àêtre prise par le législateur. Déjà, on le sait, celui-ci se préoccupe de rendre les mensurations signalétiques obligatoires pour les forains et les nomades. Et ceux-ci ne seront même pas les premiers à bénéficier de cette formalité si importante pour l’état civil. Désormais, en effet, grâce à une prescription formulée par M. le général Brun, ministre de la Guerre, peu de temps avant sa mort, les conseils de révision devront prendre un signalement établi suivant la méthode anthropométrique, de tous les conscrits sans exception qui se présenteront devant eux.

La généralisation de l’anthropométrie
Voilà, n’est-il pas vrai, qui doit singulièrement consoler les forains. L’anthropométrie à la caserne, c’est, en effet, et bien réellement l’anthropométrie pour tous ou presque tous. Il ne saurait être douteux, en effet, que la plus belle moitié du genre humain, du tour où tous les hommes auront indistinctement leur dossier signalétique, ne voudra point se trouver vis-à-vis d’eux en état de réelle infériorité.

Et cette extension fatale de la méthode d’identification créée naguère par M. Bertillon, méthode qui n’oblige à aucune pratique vexatoire pour qui en est l’objet, ne pourra être que des plus avantageuses pour la collectivité. Grâce à l’anthropométrie généralisée, en effet, les malfaiteurs auront infiniment moins de chance que maintenant d’échapper aux poursuites de la justice en se créant une identité nouvelle.
C’est là une considération, on en conviendra sans peine, qui mérite justement d’attirer l’attention de tout le monde. Au lieu donc de protester contre l’anthropométrie, réclamons donc tous son extension. Personne d’entre nous assurément, n’aura lieu de s’en plaindre, conclut Jacques Serda.

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Bientôt 90 ans d’Histoire naturelle au Muséum de Bourges
Source: France 3 Centre

Créé au début du siècle dernier, le Muséum d’Histoire naturelle de Bourges consacrait sa première exposition aux animaux naturalisés. C’était au Palais Jacques Cœur en 1926, il y a bientôt 90 ans!
Le 24 juin 1926 est inaugurée au Palais Jacques-Coeur à Bourges une exposition présentant notamment les animaux naturalisés ramenés d’Afrique et d’Inde de Guy-René Babault. Devant le succès de cette initiative, sous l’impulsion de Gabriel Foucher (1865-1949), chanoine titulaire de la cathédrale de Bourges et entomologiste, l’exposition est pérennisée: le tout nouveau musée d’Histoire naturelle de Bourges ouvre ses portes le 8 octobre 1927 dans un ancien gymnase municipal. C’est à cette période que Guy-René Babault fait don d’une partie de ses collections au muséum de Bourges.

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Animaux naturalisés, au Muséum de Bourges

Après plusieurs années d’installations, d’aménagements, d’inaugurations, de transferts, et malgré la richesse des collections, à partir de 1949, c’est le début d’une longue période d’indifférence et de déclin pour le Muséum. Depuis sa réouverture en 1989, après un an de travaux de rénovation, il s’est spécialisé dans l’étude des chauves-souris et a créé un centre de documentation spécifique pour répondre aux attentes nationales. Bourges accueille également, tous les deux ans, les Rencontres nationales « chauves-souris » de la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères.
Implanté au sein du Parc Saint-Paul sur 2.000m2 d’expositions permanentes dédiées aux sciences et à la nature, le museum propose au grand public, mais aussi aux scolaires, de découvrir plusieurs centaines d’espèces. Toutes les sciences de la nature y sont représentées...

Anne Lepais, France 3 Centre


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Combat médiéval: entre amour de l’histoire et ivresse de la bagarre
Source: La Montagne

Du fracas des épées aux hommes roulant sur le sol, le «combat médiéval» pousse loin le réalisme et attire de plus en plus d’adeptes, qui conjuguent goût de l’histoire et joies simples de la bagarre
«J’ai toujours aimé l’idée de la baston - quel petit garçon ne veut pas frapper quelqu’un d’autre avec une épée?», confie à l’AFP Luke Woods, participant anglais de 28 ans à l’Ascension des Chevaliers dans un hangar de Bernau, près de Berlin. Antichambre du championnat du monde organisé fin avril près de Gdansk, en Pologne, le tournoi allemand est passé d’une poignée d’équipes engagées pour sa première édition, en 2013, à une trentaine cette année.

Venus de toute l’Europe, les groupes de cinq concurrents s’y défient vêtus d’armures de 25 kilos, maniant épées, haches et masses, et peuvent librement multiplier coups de pied, coups de poing et croche-pieds. «Pour moi, cela combine tout ce que j’aime dans le rugby, le combat et l’histoire», poursuit Luke Woods, ancien rugbyman qui enseigne désormais le tir à l’arc. Malgré ses 20 pages de réglementation et la présence de plusieurs arbitres, couvant l’arène close d’un œil vigilant, le combat médiéval n’a rien à voir avec les simulations chorégraphiées où personne ne se fait mal.
Un brouillard rouge vous envahit
«On a envoyé un gars à l’hôpital avec une coupure à l’œil, pas mal de bleus, un bras et une jambe cassés», explique Adam Nawrot, vice-président de la Fédération internationale de combat médiéval (IMCF). Pour peu que les casques soient mal ajustés, les commotions ne sont pas rares, ajoute Luke Woods, de même que les genoux ou les épaules déboîtées. Un assaut «représente pas mal de poids sur une articulation», dit-il avec un certain sens de l’euphémisme.

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Des chevaliers de l’équipe allemande et suisse se combattent le 31 janvier 2015 dans un tournoi médiéval

«Parfois un brouillard rouge vous envahit», complète Pawel Kurzak, 36 ans, membre des Battle Heritage Lions, vainqueurs anglo-gallois du tournoi en 2014, défaits cette année en finale par l’équipe polonaise. A la différence des mœurs du Moyen Age, triompher n’implique pas de tuer son adversaire. Il suffit de le mettre à terre, et la victoire se décide au meilleur des trois rounds. Frapper au cou, au pied, à l’arrière des genoux, à l’entrejambe ou à la gorge est strictement interdit, et rouer de coups un adversaire au sol vous vaudra un carton jaune.

«Les combats ressemblent à une énorme pagaille, mais c’est très organisé», assure Julien Roumaud, charpentier de 33 ans, qui a fait 18 heures de route depuis l’Auvergne pour rejoindre l’équipe française. Ainsi le tranchant des armes doit-il être «émoussé afin qu’il ne soit pas coupant», selon le règlement de l’IMCF, tandis que chaque armure - dont la valeur avoisine les 1200 euros - doit provenir d’une période historique précise.
Une bonne peur
Pour Julien Roumaud, «c’est un sport complet. Vous devez être en parfaite condition pour courir tout en supportant une lourde armure - c’est pour ça que j’ai arrêté de boire».
«Je m’entraîne environ huit heures par semaine - technique et stratégie, plus beaucoup de travail cardio comme de la boxe», raconte-t-il, décrivant «l’adrénaline» en plein combat. «Bien sûr que vous avez peur, mais c’est une bonne peur, qui aiguise l’esprit». Pour Pawel Kurzak, qui rêve de rejoindre la sélection anglaise aux championnats du monde, la discipline rassemble «toutes sortes» d’adeptes, «des informaticiens geeks aux banquiers et aux avocats - il y a même un spécialiste des fusées dans l’équipe d’Allemagne».

«La culture occidentale a évolué de telle sorte que plus personne ne veut blesser ni offenser personne. Mais ici, vous avez deux équipes qui acceptent les dangers et le défi», estime-t-il. «Nous sommes amis en dehors de l’arène, mais à l’intérieur c’est une histoire très, très différente», ajoute cet ancien rugbyman, responsable de sécuritéà temps partiel, séduit dès son premier contact avec le combat médiéval.
La Montagne

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Vingt-deux mars 1959. Delon et Romy se fiancent, un ex-charcutier et la fille d'une maîtresse d’Hitler. Les parents de Romy Schneider se méfiant du jeune comédien Alain Delon, à la réputation sulfureuse, ils imposent des fiançailles officielles.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Vaut-il mieux coucher avec Alain Delon ou Adolf Hitler? Avec Gérard Depardieu ou Jean-Marie Le Pen? La question n'est pas si incongrue que cela quand on sait que Magda Schneider, la mère de Romy, soupçonnée d'avoir entretenu une brève liaison avec le Führer, dont elle fréquentait assidûment le "Nid d'aigle", condamne la liaison de sa fille avec Delon. Il faut dire que le jeune acteur, ex-apprenti charcutier et ancien fusilier marin, est précédé par une réputation sulfureuse. En 1959, Romy est déjà une star en Allemagne grâce à Sissi l'impératrice. Sa mère craint qu'en s'affichant avec un aventurier français Romy ne casse la machine à rapporter du pognon. Un pognon dont profitent surtout Magda et son deuxième époux, Hans Herbert Blatzheim. Comme Sissi refuse d'abandonner Delon, Magda impose un simulacre de fiançailles pour sauver les apparences.

Cela fait presque un an que Romy vit à Paris chez Alain Delon, qu'elle a rencontré sur le tournage de Christine. Elle adore la bohème parisienne, très loin de la prison prussienne... Avec Alain, elle découvre la liberté, les boîtes de jazz, les copains, les voitures décapotables, l'anticonformisme. Sur ses conseils, elle commence à refuser de tourner toute cette guimauve allemande, qui fait davantage la fortune de ses parents que la sienne. Hans et Magda ont beau lui répéter que Delon n'en veut qu'à son argent et à sa notoriété, elle les renvoie gentiment à leurs bretzels. Ach! Durant la Grande Allemagne, ça ne se serait pas passé comme cela...

Alors, ils prennent le taureau par les cornes. Le 21 mars 1959, quand Romy vient rendre visite à sa mère et à son beau-père dans la villa Maro qu'ils possèdent près de Lugano - et payée par ses cachets -, elle s'entend dire par Hans: "Demain auront lieu vos fiançailles, j'ai averti la presse. Alain sera présent aussi." Surprise totale de la jeune fille. Comment ses parents ont-ils pu convaincre Delon de se prêter à cette mascarade? Elle peine à le croire. Lui, l'anticonformiste français, participer à une comédie burlesque allemande? Jusqu'à la dernière minute, la jeune actrice est persuadée que son Alain leur fera faux bond. Elle s'en réjouit même en secret.

Fleur bleue… Mais stupéfaction: le lendemain, Alain se présente tout sourire, à l'heure dite. Plus charmeur que jamais. La cérémonie l'amuse. Sont également présents le frère de Sissi, Wolfgang Dieter Albach, et quelques proches de la famille, comme la jeune comédienne Françoise Arnoul et Jean-Claude Brialy, inséparable de Delon. Les nombreux reporters qui ont répondu à l'invitation sont introduits dans la villa, où la famille les accueille avec bonne humeur. Le frère offre un bouquet de fleurs à sa sœur. Alain passe au doigt de Romy une bague de pacotille. Les flashes crépitent. Magda improvise un petit discours: "De mariage, il n'est provisoirement pas question. Les petits doivent d'abord faire plus ample connaissance." Mais comment donc? Comme s'ils avaient passé leur temps à jouer au Scrabble à Paris, depuis un an...

Le mariage? Il n'y en aura jamais. Romy, un peu fleur bleue, l'espère un peu, mais Delon n'est pas prêt à se ranger. Sa carrière ne fait que commencer. Pour faire patienter sa fiancée, il prétend qu'il lui passera l'anneau au doigt un peu plus tard, quand il sera sûr de la solidité de leur couple. Mais le sournois sait qu'il peut compter sur les sautes d'humeur de Romy pour repousser éternellement le mariage. Leur état de fiancés se prolonge d'année en année. La carrière d'Alain s'épanouit, il tourne Plein Soleil, puis Rocco et ses frères, tandis que la carrière de sa fiancée s'étiole. Les fiançailles s'achèvent un jour de 1963, quand, de retour d'Hollywood, Romy Schneider trouve dans l'appartement vide un bouquet de roses accompagné d'un billet: "Je suis parti à Mexico avec Nathalie. Mille choses. Alain."

Romy Schneider et Alain Delon dans les années 60.
Romy Schneider et Alain Delon dans les années 60. © DR


© Le Point.fr - Publié le 22/03/2012 à 00:01 - Modifié le 22/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-deux c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/22/29492466.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo 

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service en bon ami des animaux veut s'occuper d'animaux des antipodes avec des températures presque polaires pour eux, il faut qu'il se fasse soigner... ou qu'il s'en aille en Australie!

 

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Ben pour la zique de ce dimanche… on va s’écouter un inconnu pour moi, il a une bonne voix et du rythme… Alors écoutons Peter Frampton et son groupe car il y a du mouvement et nous en avons bien besoin pour nous remettre de l’hiver passé… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=vOr6vrIF4D8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Histoire du lavoir.
Dans un village, le vieux curé, ne voulait plus entendre les femmes lui dire qu'elles avaient trompé leurs maris.
Si bien que lorsqu'elles trompaient leurs maris, il fallait dire:
- Monsieur le curé, je suis tombée dans le lavoir.
Un jour, le vieux curé, voit arriver son remplaçant, un jeune abbé.
Il le met au courant de la vie dans le village, le présente aux notoriétés et arrive le jour de confesse. Une phrase revenait souvent:
- Monsieur le curé, je suis tombée dans le lavoir.
Au bout de quelques semaines, le jeune abbé, va voir le maire, pour faire de suite des travaux au lavoir, pour arrêter tous ces accidents récurrents.
Le maire étant au courant de la fameuse phrase lui tape sur l'épaule et le rassure en lui disant que ce n'est pas bien grave et qu'il n'y a jamais eu de blessées.
Le jeune curé, lui répond:
- A votre place, je ferais rapidement les travaux car votre femme est tombée trois fois dedans la semaine dernière.

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- Je suis très ennuyée, dit une dame à son époux.
Je viens de me rappeler que j'avais oublié d'affranchir la lettre urgente que je t'ai donnée à poster la semaine dernière.
- Ce n'est pas grave, répond le mari, en fouillant dans sa poche. Parce que moi, de mon côté, j'ai complètement oublié de la mettre à la boîte, ta lettre urgente.

 GAL_090616-110241 

L'inspecteur du ministère de l'éducation demande à un postulant qui désire devenir maître d'école:
- Pouvez-vous me donner trois raisons qui vous motivent à devenir instituteur?
Le candidat répond:
- Décembre, juillet et août.

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Deux femmes bavardent:
- Comment fais-tu pour avoir les mains toujours si douces?
- Simple, j'utilise Bruno pour la vaisselle.
- C'est un nouveau produit?
- Non, c'est mon mari.

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CHIMIE

Lors d’un examen de chimie la question suivante est posée:
" Quelle est la différence entre une solution et une dissolution?"
Le professeur reçut la réponse suivante:
" Prenez un bac d’acide et plongez-y quelques ministres: c'est une dissolution.
Si maintenant vous les y plongez tous, c'est la solution." 

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C'est dimanche... le réveille-matin est encore en repos et on devrait profiter de le noyer dans une grande marée... Aujourd'hui, pas de stress, une petite grasse matinée, avec le temps pluvieux ou nuageux, pas trop envie de sortie, mais pour les plus courageux, si le temps le permet, une petite balade de santé... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-trois mars

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«S'il fait beau à la Saint-Victorien, surtout, on ne fait rien.»

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«S’il gèle à la Saint-Victorien, en pêches, en abricots, il n’y a rien.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le premier jour de la semaine et comme souvent la météo est assez bonne, histoire d'avoir le cœur léger et le pas alerte, la pleine forme quoi pour vaquer à ses occupations hebdomadaires... Les jours filent et le mois de mars va se terminer dans un peu plus d'une semaine... et puis après ce sera Pâques... Profitons de la clarté matinale avant le changement d'heure dimanche prochain...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et  un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, conditions agréables et ensoleillées. Quelques bancs nuages bas sur le Plateau se dissipant en cours de matinée et formations nuageuses en montagne l'après-midi. Températures fraîches à l'aube avec quelques gelées jusqu'en plaine puis ambiance douce en journée. Températures prévues pour lundi: minimales -1 à 2°, maximales 13 à 15°, jusqu'à 17° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: -2 puis 10°. En montagne: 0 puis 2°à 2000 m, -6 puis -4°à 3000 m. Régime de brises à basse altitude et dans les vallées. En montagne, vent faible, tournant au sud-ouest...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... avec de belles embellies...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: un temps plus ensoleillé et doux va revenir, hormis sur l'ouest du Languedoc-Roussillon et au sud de la Garonne où le ciel restera très encombré, avec de la pluie pendant une bonne partie de la journée, en particulier vers le Roussillon.
Sinon le temps va s'améliorer et redevenir plus sec sur la moitié sud du pays, le ciel parfois très nuageux en matinée, deviendra plus lumineux, et le risque d'averses isolées sera réservé au relief des Alpes et du Massif central l'après-midi. Le vent d'est sera modéré, mais l'autan soufflera jusqu'à 70 à 90 km/h sur le sud-est de Midi-Pyrénées.

Au nord, après la fraîcheur matinale et la dissipation de quelques brouillards, la journée sera ensoleillée et assez agréable, des nuages gagneront par le sud et par l'Océan au cours de l'après-midi. 
Au petit matin les gelées seront à nouveau fréquentes sur une bonne moitié nord, les températures minimales s'abaisseront entre -2 et +3 degrés.
Au sud, de l'Aquitaine au pourtour méditerranéen, elles varieront de 3 à 10 degrés. En revanche il fera plus doux l'après-midi sur tout le pays, les maximales, en hausse, s'échelonneront entre 10 et 15 degrés au nord de la Loire et sur le sud de l'Aquitaine, entre 14 et 18 ailleurs...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et légèrement pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 29°à 31° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 34°; Polynésie française, ciel clair très beau temps avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux  avec des températures de 30° aux Marquises; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -4°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:33 et le coucher du soleil se fera à 18:48 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Lundi 23 mars à 09h09, coefficient 111, à 21h26, coefficient 105
Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1945: Les maxima étaient dignes d’un mois d’été dans le centre. Ils atteignaient 23,5°à Uccle.
En 1968: Il est tombé en 24h, 83,6 litres d'eau par mètre carréà Chièvres

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-trois mars c’est la Journée Mondiale de la Météorologie
http://www.journee-mondiale.com/121/journee-mondiale-de-la-meteorologie.htm

meteo

 

Les Fêtes nationales du Jour

Pakistan

Fête Nationale de la République Islamique du Pakistan
Le 23 mars on commémore l'adoption de la première constitution et donc l'instauration de la République au Pakistan en 1956.
 

 

Les expressions françaises décortiquées

Porter sur les fonts baptismaux
Lancer, mettre en œuvre, faire connaître quelque chose qui existait déjà mais était inconnu du grand public

Origine
Si, poussé par une saine curiosité, vous feuilletez des dictionnaires français récents, vous ne trouverez rien à font (mot qui vient du latin fons pour «fontaine» ou «source»).
Et, très bizarrement, vous trouverez l'entrée fonts qui, étant toujours associée à baptismaux, indique bien un syntagme au pluriel pour lequel vous aurez une définition au singulier du genre «cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême». Voilà qui est fort singulier, non?
C'est au IIe siècle que Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien, a écrit: «On ne naît pas chrétien, on le devient».
Et, effectivement, ce n'est qu'après avoir été présenté aux fonts baptismaux, donc après avoir été baptisé, pour les confessions qui pratiquent le baptême par aspersion et non par immersion, qu'un individu devient officiellement chrétien, à un âge variable selon l'église (pour les catholiques, c'est généralement le jeune enfant qui est baptisé, mais dans d'autres confessions, le baptême doit être volontaire, décidé par la personne; il intervient donc beaucoup plus tard).
Si la version avec son sens propre existe depuis le début du XIXe siècle (le parrain ou la marraine porte son filleul sur les fonts baptismaux pour le faire baptiser), c'est cette «naissance chrétienne» d'une personne pourtant déjà bel et bien née depuis un moment qui, au figuré, a donné notre expression avec le sens indiqué qui s'applique à la naissance publique de quelque chose qui a été préparé dans l'ombre ou qui existait déjà, mais n'était pas largement connu.
Exemple
«L'épopée de Jeanne a ainsi contribué non seulement à"bouter" les Anglais hors de France, mais aussi à faire naître la toute jeune nation française et à la porter sur les fonts baptismaux de l'Histoire.» 

 

La France pittoresque

Souveraineté prétendue du peuple ou le mensonge d’Etat éhonté
Extrait de «Le Gaulois» du 14 novembre 1908

C’est le prétendu gouvernement du peuple par le peuple qu’entend en 1908 dénoncer dans un pamphlet paru au sein du Gaulois, le fraîchement élu sénateur d’Ille-et-Vilaine Léon Jénouvrier: égrenant sans concession les abus et tromperies émaillant actes et discours des responsables politiques de notre pays, s’insurgeant notamment contre le mensonge d’une souveraineté prétendument populaire, celui des économies publiques, ou encore de l’indépendance du Parlement...
Ceux qui sont au pouvoir, écrit en novembre 1908 le sénateur Jénouvrier - petit-fils d’un juge de paix, fils d’un notaire, et qui fit une carrière d’avocat au barreau de Rennes, conservant ses fonctions de sénateur jusqu’à son décès en 1932 - ne cessent d’affirmer que leur gouvernement est un gouvernement de lumière et de clarté; un gouvernement de «place publique», selon l’expression de celui dont l’éminente personnalité se cache ici sous le pseudonyme de Desmoulins, en même temps que de tolérance et de liberté.

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Léon Jénouvrier

Ils assurent que rien n’est caché au Pays, qui en réalité gouverne, en dehors de ce que les intérêts de la défense nationale commandent de taire, et dans leurs discours hebdomadaires, au cours des vacances qui viennent de finir, les ministres ont répétéà l’envi qu’on ne peut conduire un grand parti, diriger une démocratie, qu’avec une politique de clarté, de bienveillance et de courage, et que cette politique fut est toujours la leur.
C’est là un mensonge grossier à l’excès, et puisqu’on ne se lasse pas de le répéter, il ne faut pas se lasser de le dénoncer et d’aborder la tâche trop facile de le réfuter. C’est en effet le contraire qui est vrai. Jamais la direction des affaires publiques ne fut plus obscure, plus savamment dissimulée à ceux qui ont le droit de la connaître; ou plutôt jamais la réalité me fut mieux et plus habilement travestie et ne répondit moins aux apparences qu’on veut lui donner.

Quand l’historien recherchera, pour les mettre en relief, les caractères distinctifs de notre vie politique depuis trente ans, il n’aura que l’embarras du choix, et ceux qui se présenteront à son esprit n’augmenteront guère notre orgueil national. Mais j’imagine que le principal, celui qui dominera tous les autres sans contredit, parce qu’il sera universel, sera la passion du mensonge, de la dissimulation de la vérité. En tout et partout, en politique intérieure et en politique extérieure, aujourd’hui comme hier, la vérité est cachée, maquillée, travestie, et jamais, à aucune époque de notre histoire moderne, ce souverain prétendu qu’on nomme le Pays ne fut, non seulement moins consulté, mais plus trompé.

On nous dit que nous avons le gouvernement du Peuple par le Peuple, que c’est le Peuple qui fait les lois, qu’il est le maître denses destinées, et qu’il doit être obéi quand il commande. Or, il est de notoriété publique que le Peuple français est gouverné, on pourrait dire mené, par un syndicat qui ne comprend pas plus de trois cents membres, dont plus de cent n’ont pas eu des Français pour pères. Ceux que le Peuple est censé choisir pour mandataires et qu’il envoie le représenter au Sénat ou à la Chambre, lui sont le plus souvent imposés par la candidature officielle la plus éhontée qui ait jamais existé, et dont l’Empire, à ses plus mauvais jour, ne connut jamais les dégradants excès.

Mensonge que la souveraineté prétendue du peuple!
Et celle du Parlement? On peut la chercher, l’insuccès est certain. Les lois de tout ordre lui sont imposées ou par le gouvernement qui l’a ait élire, ou par des comités dont les origines et la composition sont savamment et efficacement cachées. La liberté de ses membres est violentée par des promesses ou des menaces également irrésistibles à tel point qu’un ancien président du Conseil, l’un des hommes les plus considérables du parti républicain, dans lequel il a su garder son indépendance, ce qui explique peut-être son éloignement du pouvoir, a pu dire naguère à ses collègues: «Si vous votez cela, il n’y aura plus de Sénat!» Et ils l’ont voté!

Mensonge donc que la souveraineté prétendue du Parlement!
Non seulement le gouvernement républicain devait habiter une maison de verre, mais il devait être aussi et surtout le plus honnête; n’accorder de faveurs à personne et les fonctions publiques qu’aux plus dignes. Or, jamais tant de scandales n’ont éclaté dans toutes les administrations, témoignant d’une décomposition et d’une corruption universelles; et innombrables sont les gens haut placés que l’opinion publique, pourtant bien indulgente, a marqués à l’épaule d’un mépris trop justifié.

La magistrature, qui jadis avait une réputation méritée d’intégrité, ne cherche plus les saluts que trop souvent les honnêtes gens ont le droit et le devoir de lui refuser, et si naguère un premier président de la cour de cassation, dont on disait aussi qu’il était une conscience, fut obligé de se démettre de ses hautes fonctions sous la pression de l’opinion publique, on voit aujourd’hui le chef de la cour suprême garder le silence devant les accusations les plus nettes,,es plus déshonorantes, négliger de traduire leurs auteurs devant les juges et jusqu’à la majesté de l’audience solennelle qui est troublée par des protestations et des outrages, dont, fait sans exemple et sans précédent, on n’ose poursuivre la répression.

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Mensonge que l’intégrité prétendue du pouvoir!
Et la simplicité du régime? Non seulement le Président de la République réclame et reçoit des honneurs égaux à ceux qu’obtenaient les empereurs et les rois, mais qu’un ministre se déplace et les troupes sont mobilisées pour lui faire cortège. Naguère, l’un d’eux ne se contentait pas de l’imposante garnison d’un chef-lieu de corps d’armée, mais faisait venir de loin une brigade de cavalerie et une brigade d’infanterie pour faire la haie sur son passage, et ce au grand détriment de l’instruction de la troupe et des finances des contribuables.

Mensonge que la simplicité prétendue du régime!
Ils promettaient qu’ils seraient, et ils affirment qu’ils sont économes des finances publiques. Or, nous assistons à un gaspillage d’année en année plus effréné, à une ruée de plus en plus sauvage sur ce qu’on a si bien nommé l’assiette au beurre, à tel point que les augmentations incessantes des impôts n’y peuvent suffire et qu’elles sont impuissantes à empêcher le déficit des budgets.

Mensonge que l’économie prétendue!
Et il en serait de même si on passait en revue les lois principales votées dans ce dernier quart de siècle: le but réel est toujours savamment dissimulé sous des apparences mensongères. La loi de 1886 sur la neutralité de l’école devait être, au dire de ses auteurs, respectueuse de la conscience de l’enfant, et aux affirmations prophétiques de Jules Simon, disant dans la séance du Sénat du 19 mars: «Je répète qu’une école neutre est une école déshonorée, qu’il n’y a pas d’école véritablement neutre»; ils répondaient: ce n’est pas vrai, nous respecterons les croyances des enfants et les volontés des parents.

Or, nous savons aujourd’hui à quoi nous en tenir. Et la loi sur les congrégations? Pour la faire accepter par le Pays, on assurait qu’elle n’avait d’autre objet que de donner un état civil à celles qui existaient de fait, et qu’on entendait supprimer seulement celles qui faisaient plus de Politique que de Religion.
Et ils ont tout supprimé, sans même prendre la peine d’un examen quelconque, et les ruines matérielles et morales couvrent le sol de la France: chaque jour, les meilleurs d’entre nous quittent la patrie inhospitalière, et à cette pensée, je prie le Dieu dans lequel je crois, de ne pas venger trop justement l’atroce douleur de ceux dont les enfants sont allés porter en exil le parfum et l’exemple de leurs vertus.
Mensonge, toujours le mensonge!

Or, un peuple a besoin de la vérité. Il ne vit pas seulement de commerce, d’industrie et d’agriculture. Sa prospérité matérielle serait impuissante seule à conjurer sa ruine. Il lui faut la justice, la vérité. Et si ceux qui sont ses chefs et doivent les lui procurer trahissent leur rôle, l’abusent et le conduisent dans les voies du mensonge, il se détourne d’eux. Il donne sa confiance aux rhéteurs, à tous ceux qui lui montrent des nouveautés comme des moyens de rédemption: l’impôt progressif, la guerre au capital et au patronat, l’abolition au moins partielle de l’héritage, à ceux qui posent des problèmes qu’ils sont incapables de résoudre, excitent des passions qu’ils ne peuvent calmer et des espérances qu’ils ne peuvent satisfaire.

Aussi est-il permis de trouver dans cette habitude de tromperie et de dissimulation une des causes d’un état social qui inquiète tous les citoyens, sans en excepter ceux qui l’ont créé et qui en vivent, et peut-être surtout ceux-là.
Dans un de ses derniers discours, dans ses pérégrinations du Midi, M. Clemenceau disait qu’il ne voulait avoir d’ennemis ni à droite, ni à gauche. Pensée et parole graves, si elles sont sincères, et dont nous ne voudrions pas douter. Elles ont été sans doute inspirées à l’homme d’Etat par la vue de toutes les ruines accumulées depuis quelques années. Jetant un regard sur ce passé si douloureux, il se sera posé cette question angoissante pour qui aime la France: Quel bien la patrie en a-t-elle retiré? Sa grandeur en fut-elle augmentée? Son attitude sera-t-elle plus imposante, sa voix plus autorisée et plus écoutée dans les conflits qui s’annoncent? Ou au contraire... Et il n’aura pu esquiver la réponse.

Mais il ne suffit pas de prononcer un mot au cours d’une campagne électorale. Pour prouver la sincérité de sa parole et démontrer que ce n’est pas un nouveau mensonge politique, M. Clemenceau doit apaiser les guerres fratricides, supprimer les agitations stériles qui divisent les citoyens. Il doit mettre fin aux abus du parti victorieux, criant à ceux qu’il a vaincus et qui sont cependant des Français, le sauvage Vae victis! On assure qu’il en a le pouvoir; qu’il veuille en avoir le mérite, pour le plus grand bien de sa patrie et son bon renom dans l’histoire.
Que s’il en était autrement, si, malgré tous les dangers extérieurs, la politique de division et de haine était maintenue si pour combattre ceux qui ne trouvent pas que tout est digne d’admiration dans la manière actuelle de gouverner, on continuait à employer contre eux tous les moyens, même et surtout les moins avouables, la parole du président du Conseil ne serait qu’une contre-vérité nouvelle, continuant la politique déshonorante du mensonge, qui provoque et excuse toutes les formes de protestation.

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Cannes (Alpes-Maritimes): lumière sur une histoire tumultueuse
D’après un texte paru au XIXe siècle

Jusqu’au commencement du XIXe siècle, Cannes était restée une humble petite bourgade, simple village de pêcheurs. Son industrie et son commerce étaient insignifiants. Sa population était restreinte, et rien ne faisait pressentir un changement prochain à son obscure situation.
Mais en 1831, un célèbre étranger qui, après une vie livrée à toutes les agitations de la politique, cherchait le repos, découvrit, nouveau Christophe Colomb, ce coin ignoré de la terre française. Il s’y établit, et, dès lors la fortune de Cannes fut assurée.

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Boulevard près de la côte, d’après une photographie du début du XXe siècle

Lord Brougham fut un véritable bienfaiteur pour la ville. L’éclat de son nom y attira une foule de visiteurs. Et puis, l’exemple est contagieux. D’autres propriétés s’élevèrent. Avec la population, les revenus s’accrurent et permirent des améliorations qui rendirent le séjour plus agréable. En 1865, Cannes était un chef-lieu de canton comptant près de 10 000 habitants. A la fin du XIXe siècle, la petite bourgade était devenue une belle et bonne ville tenant une place honorable parmi les cités de France.

L’histoire nous enseigne qu’à partir du XVIe siècle, la Provence fût le théâtre de guerres au milieu desquelles Cannes ne fut pas épargnée. C’est d’abord, en 1524, le connétable de Bourbon qui vient sur les bords du Var à la tête des troupes espagnoles. Le malheureux, que ses talents militaires eussent couvert de gloire si sa trahison ne l’avait couvert de honte, faillit être tué là d’un coup de canon qui renversa son cheval. En 1536, Charles-Quint en personne envahit la Provence et vient loger à Cannes dans une maison qui n’a été détruite qu’en 1875. Cette seconde invasion fut plus terrible que la première et donna lieu à des scènes épouvantables. Laissons parler l’auteur lui-même:

«De Cannes, l’empereur se porta sur Grasse. Il n’y trouva que des ruines. Le comte de Tende, gouverneur de la Provence, avait fait démanteler et brûler cette ville. Charles-Quint se rendit alors à Fréjus. La marche du reste de l’armée se fit sur ce point par la route ordinaire, à travers les montagnes de l’Esterel. Embusqués dans les parages les plus dangereux de ces montagnes, les paysans de notre contrée, auxquels le désespoir avait fait prendre les armes, firent subir une grande perte d’hommes à l’ennemi. Celui-ci, rendu furieux par cette guerre de partisans, massacrait, non seulement les hommes pris les armes à la main, mais aussi les gens inoffensifs. Un grand nombre d’habitants du pays s’étaient réfugiés, avec leurs femmes et leurs enfants, au sommet d’une montagne de l’Esterel; un détachement d’ennemi les entoura, mit le feu au bois et tua sans pitié ou repoussa dans les flammes tous ceux de ces malheureux qui tentèrent de s’échapper.»

Mais les choses changèrent bientôt de face. On connaît le détail de cette terrible campagne de 1536. La Provence, ravagée par les Français eux-mêmes, n’offrit plus à l’ennemi qu’un vaste désert. Les moissons étaient brûlées, les puits comblés, les sources gâtées. Toutes les villes, sauf Arles, Marseille et Tarascon furent détruites. L’empereur, ne pouvant atteindre un ennemi insaisissable, harcelé sans cesse par des corps de cavalerie qui enlevaient ses traînards, et voyant son armée fondre pour ainsi dire par la disette et les maladies, dut abandonner un pays qui préférait la ruine à la domination étrangère. Il battit en retraite et arriva presque en fugitif à Cannes où il était entré une première fois en vainqueur. C’est là qu’il se serait embarqué pour Nice, dans un frêle bateau de pêche. La France était sauvée.
Après la guerre étrangère vinrent les guerres de religion puis la peste. En 1580, vingt mille personnes périrent à Marseille. C’est de Cannes qu’était parti le fléau. Un navire venant du Levant avait déposé dans cette bourgade une femme atteinte du mal.

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Le Grand Hôtel, d’après une photographie du début du XXe siècle

L’auteur raconte un fait qui montre à quels excès peuvent conduire l’ignorance et la peur: «Un pauvre ermite nommé frère Valéry, dit-il, allait, soignant les malades partout où sévissait le fléau. Le peuple vénéra d’abord pet homme comme un saint, mais ensuite l’accusa de porter méchamment la peste avec lui et d’en prolonger la durée, bien loin de la guérir. Le Parlement d’Aix condamna l’ermite comme sorcier et espion du roi d’Espagne, et le malheureux fut brûlé vif.»

Pendant les guerres de la Ligue, Cannes se vit de nouveau livrée à l’invasion étrangère. Le duc de Savoie, Charles-Emmanuel, après avoir saccagé Antibes, prit d’assaut le château de Cannes d’où ses troupes furent d’ailleurs chassées, peu de temps après, par d’Epernon. Après le duc de Savoie, les Espagnols. Le 13 septembre 1635, une flotte espagnole s’empara des îles de Lérins. Une misérable rivalité entre le comte d’Harcourt et le maréchal de Vitry retarda de d’eux années la reprise de ces îles. Puis ce sont les Piémontais. En 1707, le prince Eugène de Savoie passa le Var, marchant sur Toulon. La vive canonnade des îles vint le retarder dans sa marche. Toulon ne put être pris, et les Piémontais poursuivis perdirent beaucoup de monde au passage de l’Estérel.

Trente-neuf ans plus tard, c’étaient les Allemands qui entraient à Cannes en conquérants. Le 30 novembre 1746, le général Brown, à la tête des troupes autrichiennes, envahit le pays. Cette occupation eut tous les caractères d’un pillage en règle. Là, comme toujours, les Allemands procédèrent par intimidation. Le quartier général de l’armée ennemie, établi d’abord à Vence, fut transféré peu de temps après à Biot, que les habitants avaient abandonné. Les Allemands enfoncèrent les maisons, pillèrent tous les objets qu’on n’avait pu emporter, et se servirent, pour alimenter le feu, des meubles, des portes et des fenêtres. Les caves et les jarreries étaient livrées à la discrétion du soldat.

Ils ne se contentaient pas de piller. Ils imposaient partout de lourdes contributions, ne quittant un canton que lorsqu’il était entièrement épuisé. A Grasse, on répondit aux notables qui se permettaient quelques réclamations: «Vous avez raison, sans doute, mais nous avons pour nous le droit canon.» De toutes les occupations étrangères que la ville de Cannes eut malheureusement à subir, l’occupation allemande fut, de beaucoup, la plus insupportable. Vint la Révolution. Cannes n’eut que peu à souffrir de la tourmente. Pas une goutte de sang n’y fut versée. Heureuse ville!

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Boulevard de mer, d’après une photographie du début du XXe siècle

Sous le Premier Empire, Cannes resta dans l’obscurité. Les sentiments royalistes de sa population ne lui permettaient guère d’espérer la bienveillance du pouvoir central. Pendant la première restauration ces sentiments se firent jour, mais l’essor en fut tout à coup arrêté. Le 1er mars 1815, Napoléon débarquait au golfe Juan et passait la nuit à Cannes. Ce séjour donna lieu à un incident qui, s’il avait abouti, aurait bien changé la face des choses. Un Cannois tenta d’assassiner Napoléon. Il s’était glissé derrière un mur et essayait de viser l’Empereur avec une carabine. On le désarma.
L’accueil fait à Napoléon avait été plus que froid. La Restauration s’en souvint et sa bienveillance fut acquise à la petite bourgade. Une bienveillance qui, conjuguée à l’impulsion donnée par Lord Brougham, conféra à Cannes sa prospérité et lui permit de s’agrandir.

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Vingt-trois mars 1801: À demi-dément, le tsar Paul Ier est étranglé par ses officiers. Quatre ans après son accession au trône, le fils de Catherine II est assassiné par son entourage qui ne supporte plus ses lubies.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 23 mars 1801, à minuit, les deux généraux Léonce Bennigsen et Yashvil, à la tête d'une douzaine d'officiers, pénètrent dans le palais Saint-Michel du tsar Paul Ier. Ils ont bu beaucoup de champagne. Ils sont à moitié ivres, comme tout bon Russe, mais pleinement décidés. Ils se faufilent dans les couloirs sombres du palais endormi jusqu'à la porte de la chambre à coucher du tsar. Le garde posté devant n'a pas le temps de s'étonner de leur présence à cette heure tardive que le comte Nicolas Zoubov l'étend à terre d'un coup d'épée à la tête. Le hussard qui ouvre la porte de l'antichambre subit aussitôt le même sort. Depardieu qui passe par là, recherchant Poutine, s'enfuit à toutes jambes...

Ces hommes sont venus assassiner le tsar Paul Ier! Ils se regardent une dernière fois. L'alcool les rend téméraires. Oui, ils sont bien d'accord pour se débarrasser de ce pingouin qui mène la Russie à la catastrophe. L'un des conjurés, un habitué du palais, s'adresse à travers la porte de la chambre au valet du tsar pour lui demander d'ouvrir. Le malheureux obtempère. Le remue-ménage alerte le tsar, qui tente de s'échapper par une trappe secrète menant aux appartements de son épouse. Pas de chance: elle est verrouillée. Paniqué, il se cache derrière un rideau.

En découvrant le lit vide, les conspirateurs se disent que l'oiseau s'est envolé du nid. Mais en constatant la tiédeur des draps, le général Bennigsen ordonne de fouiller la pièce. Il aperçoit les pieds du tsar dépasser sous le rideau. "Il est là!" s'exclame-t-il. On le traîne sans ménagement devant une table où le général Zoubov lui demande de signer la renonciation au trône qu'il sort de son habit. Apeuré, le tsar a pourtant la force de refuser. "Non, non je ne signe pas." Les conjurés insistent. Il persiste. Il faut faire vite, car des bruits se font entendre dans le reste du palais. Son épée à la main, Bennigsen s'adresse une nouvelle fois au tsar: "Sire, vous êtes mon prisonnier, votre règne s'achève. Signez immédiatement l'acte d'abdication en faveur du grand-duc Alexandre."

Paul Ier est dingue… Si cette poignée d'hommes osent défier le fils de Catherine II de Russie, c'est parce qu'ils ont une excellente raison. C'est bien simple: Paul Ier est dingue! Pas au point de se prendre pour Poutine, mais c'est tout comme... Dès son accession au trône, en 1797, il manifeste d'étranges lubies. Haïssant sa mère qui avait tenté de le court-circuiter en faisant d'Alexandre son héritier, il s'entête à détruire tout ce qu'elle a construit durant son règne. Il décide de mettre au pas la noblesse, qu'il juge dépravée et corrompue. Ainsi, après avoir vu Danse avec les stars sur TF1, il interdit la valse, la jugeant trop osée. Il prohibe les pantalons courts, les bottes à revers et les chapeaux ronds. Bretons ou pas. Ayant une sainte horreur du désordre de la Révolution française, il interdit de prononcer certains mots comme citoyen, club, société et révolution. Il renvoie des ministres hypercompétents sans aucune justification. Il ordonne aux cosaques envahir l'Inde. Son compter une vanité démesurée, de brusques accès de rage et une paranoïa qui horripile son entourage. On lui prête la phrase suivante: "N'est grand en Russie que celui à qui je parle, et uniquement pendant que je lui parle." Il ne lui manque plus de prendre Carla comme épouse. Bref, après quatre ans d'un règne délirant, l'aristocratie russe veut se débarrasser de ce fou.

Le comte Pierre Alexandre Pahlen, gouverneur de Saint-Pétersbourg, le général Bennigsen, originaire du Hanovre, et les deux frères Zoubov, de retour d'exil, fomentent un complot auquel adhèrent une cinquantaine d'officiers et d'aristocrates. Mais rien ne peut être tenté sans l'assentiment du tsarévitch Alexandre. Comme celui-ci tergiverse, le rusé Pahlen lui jure, la main sur le coeur, qu'il n'est pas question de tuer son père, mais seulement de l'obliger à abdiquer. Le prince accepte du bout des lèvres. Le coup d'État est programmé pour le 23 mars 1801. Ce soir-là, Palhen réunit les comploteurs pour un dîner dans son palais. Pour se donner du courage, on boit beaucoup de champagne.

Trop tard pour reculer… Le tsar Paul 1er saisit l'acte d'abdication que lui tend Bennigsen, mais au lieu de le signer, il le froisse avant de le jeter à terre. Voyant cela, le prince Platon Zoubov se met à hurler: "Vous n'êtes plus le tsar, c'est Alexandre notre souverain." Furieux de se faire engueuler, le tsar ne peut s'empêcher de frapper Zoubov. Stupeur parmi les insurgés. Il faut agir. Le bruit des armes se rapproche de plus en plus de la chambre. Certains veulent s'enfuir, mais Bennigsen les retient. "Désormais, il est trop tard pour reculer!" Le général Yashvil s'en mêle: "Prince (Zoubov), assez parlé. Maintenant, il va signer ce que vous voulez et demain nos têtes rouleront sur l'échafaud."

Il faut aller jusqu'au bout. Assassiner le tsar. Celui-ci n'est pas d'accord. Il plaide sa cause, parle de plus en plus fort. Il supplie d'être épargné. Le comte Nicolas Zoubov, frère de l'autre, tape sur la main du tsar en lui demandant pourquoi il crie tant. Une mêlée s'ensuit. Finalement, Zoubov empoigne une tabatière en or massif pour frapper Paul à la tempe gauche. Le coup est si brutal que la victime tombe inconsciente sur le plancher. Panique! Certains insurgés se précipitent sur Zoubov pour lui arracher l'épée qu'il a déjà empoignée, tandis que d'autres jettent Paul Ier inconscient sur le lit. C'est un garde nommé Yakov Skaryatin qui l'étrangle avec un foulard. Plus tard, Bennigsen prétendra être sorti de la chambre durant l'assassinat pour aller chercher un flambeau, celui de la chambre ayant étééteint par mégarde.

Le crime commis, les comploteurs sortent de la chambre en annonçant que le tsar est mort subitement d'apoplexie. Nicolas Zoubov court avertir Alexandre dans sa chambre qu'il est désormais le nouveau tsar. "Il est temps de grandir. Gouvernez!" Celui-ci s'empresse d'aller avertir sa mère, qui s'évanouit en apprenant la nouvelle. Quand elle reprend ses esprits, elle refuse de se soumettre à son fils, voulant succéder à son époux. Mais il lui faut céder. Alexandre se rend alors dans la chambre de son père, où il soulève le chapeau qui lui cache la figure. Il découvre la blessure à la tempe. Stupeur silencieuse. Sa mère se tourne vers lui avec une profonde tristesse sur le visage en lui disant: "Félicitation, ce jour, vous êtes le nouveau tsar."À ces mots, Alexandre s'effondre, inconscient, sur le sol.

23 mars 1801. À demi-dément, le tsar Paul Ier est étranglé par ses officiers
© Le Point.fr - Publié le 23/03/2013 à 00:00 - Modifié le 23/03/2014 à 00:02

 

Vingt-trois mars 1961: Le 1er cosmonaute aurait pu être l'Ukrainien Bondarenko s'il n'avait pas brûlé vif. Trois semaines avant le premier vol spatial, l'apprenti cosmonaute meurt dans l'incendie de son caisson d'entraînement.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Alors qu'il caressait l'espoir d'être désigné pour effectuer le premier vol dans l'espace, Valentin Bondarenko a la mauvaise idée de flamber comme un bonze tibétain. Sur le moment, les Russes ne se sont pas vantés de l'accident. Le malheureux cosmonaute compte parmi ces nombreuses victimes cachées de la conquête spatiale. En mars 1961, Bondarenko fait partie, avec Youri Gagarine, des six derniers cosmonautes sélectionnés pour effectuer le premier vol en orbite autour de la Terre, à bord de la capsule Vostok. Ce sont les six derniers à avoir résisté au test suprême: l'écoute des œuvres intégrales de Mireille Mathieu... À 24 ans, ce pilote ukrainien est le plus jeune de la bande, c'est aussi un grand gaillard volontaire au caractère aimable qui le fait ressembler à Gagarine.

Le 13 mars 1961, il entame un test d'endurance de quinze jours dans une chambre pressurisée simulant l'atmosphère d'un vaisseau spatial. Pour compenser la faible pression atmosphérique, la teneur en oxygène est portée à 50 %. Ce qui oblige à prendre de nombreuses précautions, car une seule étincelle peut déclencher un incendie. Mais Bondarenko est en principe fiable. Aucun Corse parmi ses ancêtres... Jour après jour, le jeune homme subit de multiples tests médicaux. Le 23 mars dans l'après-midi, après en avoir fini avec les docteurs, il enlève ses capteurs biologiques, puis entreprend de se nettoyer la peau avec un coton imbibé d'alcool. C'est alors qu'il commet le geste fatal en jetant d'un geste négligent le coton souillé en direction de la poubelle. Celui-ci rate sa cible pour atterrir sur la plaque électrique encore chaude où il vient de faire chauffer l'eau de son thé. Une flamme jaillit.

Disparu des documents officiels… Sans réfléchir, Bondarenko se précipite pour l'éteindre avec la manche en laine de sa combinaison. Elle prend feu! L'imbécile a oublié que, dans une atmosphère saturée en oxygène, tout tissu ne demande qu'à devenir combustible. Le feu se propage à toute la combinaison sans qu'il puisse faire quoi que ce soit pour l'étouffer. Il a beau s'agiter dans tous les sens, en quelques secondes, il est transformé en braise humaine. À l'extérieur de la chambre, s'apercevant du drame, le médecin se jette sur la porte du compartiment pour la déverrouiller. Impossible de l'ouvrir, en effet, la faible pression régnant à l'intérieur crée un effet ventouse. Il s'acharne, appelle à l'aide. Raymond et Huguette de Scènes de ménages, qui passent par-là, prennent des photos pour leur album de souvenirs... Finalement, il faut une demi-heure pour ouvrir la porte et, enfin, porter secours au cosmonaute qui se consume sur le sol.

Le feu éteint, Bondarenko est transportéà l'hôpital où les médecins constatent qu'il est brûlé au troisième degré sur tout le corps. Il faut le transfuser, mais où fixer la transfusion? Les veines sont dans un trop sale état. Le docteur House désigne les plantes des pieds qui ont été protégées par la semelle des bottes. Gagarine accourt au chevet de son ami. Après seize heures d'agonie, le valeureux Bondarenko lâche la rampe, à quelques semaines de son rêve spatial. Il croyait quitter la Terre, il se retrouve six pieds dessous... Une mort que le monde entier ignore durant plusieurs décennies. Le nom et le portrait de Valentin Bondarenko disparaissent de tous les documents officiels. L'injustice est, aujourd'hui, réparée.

23 mars 1961. Le 1er cosmonaute aurait pu être l'Ukrainien Bondarenko s'il n'avait pas brûlé vif.
© Le Point.fr - Publié le 23/03/2012 à 00:00 - Modifié le 23/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-trois mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/23/29499065.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en bon mélomane, veut montrer sa culture musicale en hurlant comme les Walkyries et en meuglant comme la Vache qui rit...

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter les Rolling Stones dans leur album Some Girls et il y a du mouvement et nous en avons bien besoin pour nous réchauffer en ce début de printemps… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tBBV-0sU1PA

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Le mari, en colère, appelle la réception de l'hôtel.
- S'il vous plait, pouvez-vous venir rapidement, je viens d'avoir une discussion avec ma femme, elle dit qu'elle va sauter par la fenêtre.
- Désolé Monsieur, mais c'est un problème personnel.
- Oui! Mais cette foutue fenêtre ne s'ouvre pas et ça c'est un problème de maintenance!

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Dis Papy, c'est quoi un Adjudant-Chef?


La masse musculaire de l’Adjudant-Chef est supérieure à son poids total.

Si la lumière va plus vite que l’Adjudant-Chef, c’est qu’elle a peur de lui.

Quand l’Adjudant-Chef dit qu’il va «jeter un œil», il ne parle pas du sien!

Un jour le père Noël a frappéà la porte de l’Adjudant-Chef, depuis il passe par la cheminée.

L’Adjudant-Chef ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe.

L’Adjudant-Chef n’essaie pas. Il réussit!

Le pitbull de l’Adjudant-Chef a mis une pancarte devant sa maison avec écrit dessus: «ATTENTION, ADJUDANT-CHEF»

Quand l’Adjudant-Chef scrute l’horizon, il voit son dos.

Quand l’Adjudant-Chef dit «Hein?», personne ne dit 2…

Quand l’Adjudant-Chef va au restaurant, c’est le serveur qui laisse un pourboire.

Depuis que l’Adjudant-Chef joue, l’important c’est de participer.

L’Adjudant-Chef joue à la pétanque tout seul. On ne touche pas aux boules de l’Adjudant-Chef.

Quand l’Adjudant-Chef s’est mis au judo, David Douillet s’est mis aux pièces jaunes.

L’Adjudant-Chef est le seul homme à posséder une Bible dédicacée.

L’Adjudant-Chef peut encercler ses ennemis. Tout seul.

L’Adjudant-Chef pisse face au vent, le vent change de direction.

L’Adjudant-Chef peut claquer une porte fermée… Il peut aussi enfoncer une porte ouverte!

L’Adjudant-Chef a déjà compté jusqu’à l’infini. Deux fois.

Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama d’Adjudant-Chef.

L’Adjudant-Chef ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu’il est.

L’Adjudant-Chef peut diviser par zéro.

Dieu a dit: «que la lumière soit!» et l’Adjudant-Chef répondit «on dit s’il vous plaît»

La seule chose qui arrive à la cheville d’un Adjudant-Chef … c’est sa chaussette.

Quand Google ne trouve pas quelque chose, il demande à l’Adjudant-Chef.

L’Adjudant-Chef fait pleurer les oignons…

Pour certains hommes le testicule gauche est plus large que le testicule droit. Chez l’Adjudant-Chef, chaque testicule est plus large que l’autre.

L’Adjudant-Chef sait parler le braille.

Il n’y a pas de théorie de l’évolution. Juste une liste d’espèces que l’Adjudant-Chef autorise à survivre.

L'Adjudant-Chef et Superman ont fait un bras de fer, le perdant devait mettre son slip par-dessus son pantalon.

Un jour, au restaurant, l’Adjudant-Chef a commandé un steak. Et le steak a obéi.

L’Adjudant-Chef a un jour avalé un paquet entier de somnifères. Il a cligné des yeux.

L’Adjudant-Chef mesure son pouls sur l’échelle de Richter.

L’Adjudant-Chef connaît la dernière décimale de Pi.

L’Adjudant-Chef peut taguer le mur du son.

Quand la tartine de l’Adjudant-Chef tombe, la confiture change de côté.

Dieu voulait créer l’univers en 10 jours. L’Adjudant-Chef lui en a donné 4.

L’Adjudant-Chef est capable de laisser un message avant le bip sonore.

Une larme de l’Adjudant-Chef peut guérir du cancer, malheureusement, l’Adjudant-Chef ne pleure pas.

Si l’Adjudant-Chef dort avec une lampe allumée, ce n’est pas parce qu’il a peur du noir mais parce que le noir a peur de lui.

Le calendrier de l’Adjudant-Chef passe du 31 mars au 2 avril…

Quand l’Adjudant-Chef entre au Vatican, le Saint-Père se met au garde-à-vous.

Si l’Adjudant-Chef n’existait pas, il faudrait immédiatement l’inventer!!!

SURTOUT, N'osez même pas sourire en lisant ce texte, car: Personne ne fait de blague à l’Adjudant-Chef.

Et dire qu'aujourd'hui nos jeunes ne connaissent même plus l'Adjudant-Chef...! Quel gâchis!!!

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Une dame qui, après 30 ans de vie commune, a empoisonné son mari en mettant de
l'arsenic dans son café est interrogée par le procureur lors de son procès:
- Mais enfin madame, lorsque vous avez commis votre crime, vous n'avez à aucun
moment éprouvé une quelconque pitié pour votre mari?
L'accusée lui répond:
- En fait, si. Quand il m'a demandé de lui resservir une tasse.

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C'est lundi... le réveille-matin a repris son service d'emmerdeur professionnel et matinal... Sitôt debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa croûte, le stress de la circulation automobile, les bouchons aux aurores et de même le soir... Enfin ce matin, on est bien reposé et en pleine forme pour faire de bonnes performances et pour contenter tout le monde... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-quatre mars

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«À la Saint Adhémar, on oublie tout et on redémarre.»

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«S'il gèle au vingt-quatre mars, les poires diminuent d'un quart.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le deuxième jour de la semaine et la météo est assez bonne en Suisse et perturbée en France; les jours sont plus longs que les nuits et pour cette semaine encore on va au travail à la pointe du jour alors qu'à partir de dimanche prochain on repartira dans la nuit, heure d'été oblige...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et  un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, poursuite de conditions agréables et printanières. Soleil parfois gêné par des passages nuageux de haute et moyenne altitude. Egalement des formations de cumulus au-dessus des reliefs en journée, conduisant sur le Jura à quelques averses (parfois orageuses) en cours d'après-midi. Températures prévues pour mardi: minimales 1 à 4°, maximales 14 à 16°, jusqu'à 18° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 11°. En montagne: 0 puis 4°à 2000 m, -6 puis -5°à 3000 m. Peu ou pas de vent à basse altitude, sud-ouest faible à modéré en montagne. Bouffées de foehn dans les vallées alpines... 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... un peu maussade...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, le temps est bien gris et les pluies sont par moment soutenues, sur les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, le Centre, l'Ile de France et la Bourgogne.
Plus à l'Ouest, de la Bretagne jusqu'aux côtes de la Manche, le temps est plus variable avec quelques averses localement orageuses entrecoupées de petites éclaircies.
Sur le Sud-Ouest le ciel se charge progressivement avec des précipitations sur le Roussillon. Sur l'est du pays, les brumes et brouillards dans les vallées laissent la place à un ciel partagé entre nuages et éclaircies.

L'après-midi les pluies se déplacent vers l'Est et concerne une zone allant du Sud-Ouest au Centre, jusqu'à la Champagne Ardenne et la Lorraine.
La limite pluie neige, sur les Pyrénées, s'abaisse vers 600/800 m en soirée et au cours de nuit suivante. Sur les Pays de la Loire, la Bretagne et près des côtes de la Manche le temps est instable avec des développements localement orageux. Sur l'Alsace, la Franche Comté, les Alpes et la Côte d'Azur, le ciel est plus variable avec des averses et un peu de neige sur les Alpes au-dessus de 1500 en fin de journée.

Le vent d'ouest souffle jusqu'à 70 km/h sur le Var et l'est de la Corse, alors que la tramontane se lève, en cours de nuit suivante, et souffle jusqu'à 80/90 km/h.
Les températures minimales varient de 0 à 5 degrés au Nord, de 5 à 10 degrés au Sud. L'après-midi les maximales s'échelonnent de 9 à 14 degrés du Nord-Est jusqu'au sud-Ouest. Elles sont un peu plus élevées sur l'extrême Est du Pays, le pourtour méditerranéen et la Corse, de 14 à 17 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 29°à 32° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux  avec des températures de 32° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:31 et le coucher du soleil se fera à 18:49 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:

Mardi 24 mars à 09h47, coefficient 98, à 22h03, coefficient 90 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1968: La température sous abri atteignait 20,2°à Zaventem

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-quatre mars c’est la Journée nationale de la courtoisie au volant
http://www.journee-mondiale.com/140/journee-nationale-de-la-courtoisie-au-volant.htm
 

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Le vingt-quatre mars c’est la Journée Mondiale de lutte contre la tuberculose
http://www.journee-mondiale.com/124/journee-mondiale-de-lutte-contre-la-tuberculose.htm
 

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Le vingt-quatre mars c’est la Journée Européenne de la glace artisanale
http://www.journee-mondiale.com/320/journee-europeenne-de-la-glace-artisanale.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Un amour platonique
Une affection mutuelle, morale, et dégagée des désirs physiques, entre deux personnes de différent sexe

Un amour idéalisé, sans relations charnelles

Origine
Les férus de littérature ou d'histoire grecque auront compris que l'adjectif présent dans notre locution est construit d'après le nom de Platon, ce philosophe grec né au Ve et mort au IVe siècle avant J.-C.
Il ne nous reste donc qu'à préciser pourquoi, dans un amour platonique, le péché de chair est forcément banni, la chasteté est de rigueur.
C'est dans «Le Banquet» que Platon, en faisant raconter par un certain Apollodore ce qui s'était dit sur l'amour un soir au cours d'un banquet auquel participaient plusieurs personnalités dont Socrate, Aristophane ou Alcibiade, évoque un amour idéalisé, spiritualisé, sans relations charnelles [1].
C'est parce qu'il est traduit en latin au cours du XVIe siècle, que cet ouvrage est découvert en France et en Europe et que certains s'entichent de cette forme d'amour «idéal» non perverti par des pensées sous la ceinture forcément malsaines.
Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que notre locution apparaît. On a également dit un amour à la platonique.
On peut ajouter que, de nos jours, lorsqu'on évoque un amour platonique, ce n'est pas toujours parce que les individus concernés penchent pour l'idéal de Platon ou parce qu'il s'agit de proches, mais plus simplement parce que l'un des deux ne souhaite absolument pas connaître l'autre bibliquement, autre qui est alors bien obligé de se contenter de cette forme d'amour, jusqu'à ce qu'il soit lassé et passe à autre chose.
Le deuxième sens proposé, qui évoque plus l'affection que l'amour, est repris du Dictionnaire de l'Académie française de 1932. Et dans ce sens, il s'applique aussi à l'amour que se portent (ou devraient se porter) des membres d'une même famille comme un frère et une sœur, par exemple.
[1] Platon place dans la bouche de Socrate la théorie selon laquelle l'amour n'est que du désir lui-même reflet du manque. On n'est amoureux que de ce qu'on désire avoir mais qu'on n'a pas. À partir du moment où il n'y a plus ce manque parce qu'on a celui ou celle qu'on désirait, l'amour n'a plus lieu d'être.
Exemple
«Presque toutes les femmes prêchent l'amour platonique; mais beaucoup d'entre elles ressemblent à ces avares fastueux qui parlent toujours de dépenses sans jamais en faire.»

 

La France pittoresque

31 mars 1547: mort de François Ier et témoignage méconnu relatif aux derniers instants du roi
D’après «Revue historique», paru en 1913

Les historiens et les mémorialistes du XVIe siècle rapportent tous assez brièvement les circonstances de la mort de François Ier. Paillard, qui a étudié ces récits, ne trouve quelques détails intéressants que dans deux lettres adressées par Saint- Maurice, ambassadeur de Charles-Quint, à la régente des Pays-Bas. Il existe pourtant un récit plus détaillé de ces événements qui nous est donné par Pierre du Chastel, évêque de Mâcon et lecteur ordinaire du roi.

Ce qui fait la valeur de ce témoignage, c’est que du Chastel, par suite de l’intimité de ses relations avec le roi, par suite des fonctions mêmes qu’il exerçait auprès de lui, assistait à ses derniers moments. Nous en avons la preuve dans les lettres de Saint-Maurice et dans la biographie de Pierre du Chastel écrite par Pierre Galland: du Chastel, y voyons-nous, accomplit les deniers devoirs auprès de François Ier mourant; lorsqu’il le vit perdu, il resta nuit et jour à son chevet, «nones et dies, lectulo ejus affixus», pour l’encourager à mourir pieusement, et de cette belle mort, c’est à Dieu d’abord, mais à du Chastel aussi, que l’honneur en revient, «proxime, Castellano, monitori Dei, certissimo instrumento regiam bonitatem ad salutaria flectere solito».

C’est lui qui fit communier le roi, le mit à l’extrême-onction et ne le quitta qu’une fois mort. C’est lui enfin qui fut chargé de prononcer les deux oraisons funèbres, à Notre-Dame de Paris et à l’abbaye de Saint-Denis. Pierre du Chastel, qui était donc si bien placé pour tout observer, nous a laissé plusieurs récits de ce qu’il avait vu. Un de ces récits, qui commence à la mort du roi, en insistant surtout sur les cérémonies funèbres, a étéédité trois fois en 1547. Mais il existe une lettre, mentionnée par Lelong dans sa Bibliothèque historique de la France, du roi Henri Il au Parlement incontinent après la mort de François Ier et la réponse du Parlement, avec les particularités de la mort du roi, écrites par l’évêque de Mâcon. Si ce manuscrit semble aujourd’hui perdu, les registres du Parlement de Paris en contiennent le texte, suivi d’une histoire de la mort de François Ier «escripte par l’evesque de Mascon et tesmoignée par plusieurs autres tousjours assistans à sa fin».

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François Ier, par Jean Clouet

Lelong nous rappelle que François Ier, séjournant à Rambouillet, y fut saisi par la maladie au mois de février 1547, et depuis ce moment son état empira jusqu’au dimanche 20 mars, où il fut jugé désespéré. C’est alors que le roi commença à se préparer à la mort et nous voyons quelles furent ses dernières préoccupations.

Le souverain se fit dire une messe, se confessa et communia avec des soupirs de parfaite contrition; il fit une profession de foi publique complétée par un aveu repentant de ses fautes: il avait grande déplaisance des offenses commises envers Dieu, dont il avait reçu tant de biens et d’honneurs en ce monde et dont, par ingratitude, il avait transgressé les commandements une infinité de fois et d’une infinité de manières. Contre cette éternelle justice, il n’avait pour se garantir que la pitié de celui qu’il avait offensé, dont les promesses, l’infinie bonté lui donnaient quelque espoir, ainsi que les témoignages des saints et des prophètes; et, pour s’encourager, il remémorait les preuves traditionnelles de cette miséricorde: l’histoire de l’enfant prodigue, celle de Marie-Madeleine, celle du bon larron, de la femme aux dix drachmes, du bon pasteur et du publicain qui n’osait lever les yeux vers le ciel:

«Et toutesfois, disait-il, seigneur, vous avez dict de votre bouche qu’il sortit du temple et retourna en sa maison plus justifié en la confession de son péché que le pharisien en l’ostentation de sa justice, car vous exaulcez ceulx qui se humilient et humiliez ceulx qui se exaulcent. Vous avez enduré le fait de ceste chair et condition mortelle, les travaulx, blasphèmes, oultraiges et les playes des espines, les cloux et la croix, et ne vous estes laissé une seulle goutte de sang pour nous. Duquel sang, sire, ordonnez et commandez que soit effacée la condamnation des péchez de ce roy contrict et pénitent qui n’a espérance sinon en votre miséricorde. Car ainsi, comme de son costé, tout le mal et toute désolation, du vostre vient et deppend toute consolation et ayde. De bon tueur, je quicte et habandonne ce monde où je vous ay tant offensé, sans avoir aucun regret de le laisser, niais grant joye et grant réconfort de ce que je viens devant vous, mon juge, qui estes intercesseur pour moy par votre miséricorde qui vous a faict naistre en ce monde, souffrir notre mortalité, monter et mourir en la croix pour moy.»

Peu après, comme le Dauphin se trouvait près du roi, viennent les réflexions politiques, parmi lesquelles les préoccupations religieuses et morales tiennent encore une grande place:
«Mon filz, je me contente de vous, et vous m’avez esté bon filz et obéissant. Puisque je suis à la fin de ma pérégrination en ce monde et qu’il plaist à Dieu que je vous laisse par sa grace et bonté en la mesme charge que j’ay eue de luy en ce monde, entendez que vous ayez devant toutes choses l’amour de Dieu, son honneur et son nom et son église catholique pour recommandée. Quant à la charité et amour du prochain, en laquelle il fault que vous comprenez toute la chretienté, si fault il pourtant, et ne m’en pourrais tenir, pour la charge que vous prenez, que je vous recommande principallement ce royaulme duquel le peuple est le meilleur, le plus obéissant, la noblesse la plus loyalle et la plus dévote et affectionnée à son roy qui soit ne qui fut oncques. Je les ay trouvez telz, et telz vous les trouverez.

«La conservation et amplification d’un royaulme sont les armes, quant à la force, et quant à obvier aux accidens qui peuvent advenir de dehors. Mais si n’est riy le dehors ny le dedans jamais bien, ny la paix ny la guerre, s’il y a faulte de justice, laquelle justice gardez vous bien d’enfraindre ny violer directement ny indirectement en quelque façon que ce soit, et aymez votre royaulme et son bien plus que vous mesmes et plus, après l’honneur de Dieu, que chose qui soit en ce monde, et d’autant que je vous en ay dict, je m’en descharge et vous en charge, II nous fault à tous, en brief temps, laisser ce monde et, comme vous me voyez, estre prest de rendre compte de notre administration à Dieu; et nous roys, excepté la nécessité de la mort, ne sommes poinct en cecy comme les autres hommes, mais sommes plus tenuz et plus obligez que les autres, pour avoir receu telle puissance et telle charge de commander et gouverner ceulx de qui Dieu le créateur a nombré (sans en faillir ung) tous les cheveulx qu’ilz ont en la teste.»

Le même jour, après-dîner, le roi fut visité par sa fille Marguerite, dont la présence provoqua un moment d’émotion. Le roi lui tendit la main en disant: «touchez-là» et, trop ému pour lui adresser un beau discours comme à son fils, «il fut contrainct se tourner de l’autre costé de son lict et ne peult depuys parler à elle». Les discours du roi, si vagues soient-ils, avaient cependant porté sur tous les points qui pouvaient le préoccuper; aussi les événements des jours suivants sont-ils résumés dans le récit qui arrive rapidement au mardi 29 mars.

L’état du roi ayant empiré, celui-ci, dès le matin, réclame l’extrême-onction pour ne point partir de ce monde sans avoir tous les caractères d’un chrétien militant sous l’étendard du Christ. Puis, vers trois heures de l’après-midi, il eut un nouvel entretien avec son fils; il lui parla d’un testament qu’il avait fait autrefois et qui était actuellement égaré, pour lui rappeler qu’il était héritier de tous ses biens meubles et immeubles; il lui recommanda sa fille Marguerite, à laquelle il devait servir de père, «et certains de ses serviteurs, qui estoit chose très pitoiable à veoir.» Puis, comme à une idée fixe, le malade revint encore aux recommandations qu’il avait déjà faites une première fois, «de la solicitude de son royaulme et de l’observation de justice»:

«Il vous souviendra de moy, ajouta-t-il, mais, quant vous vienderez en l’estat où je suys maintenant, pour aller rendre compte de votre charge devant Dieu, ce vous sera grand réconfort de pouvoir dire ce que je diray maintenant, que je n’ay poinct de remordz en ma consience pour chose que j’aye jamais faicte ny faict faire contre justice à personne du monde que j’aye sceu.»

Ces paroles, assurément édifiantes, montrent combien déjà la mémoire du roi était affaiblie. D’ailleurs, à partir de ce moment, la maladie s’aggrave encore. Un peu avant minuit, le roi fut pris d’une «rigueur et tremblement» qui ôtèrent tout espoir à son entourage. C’est alors qu’on le mit à l’extrême-onction, à laquelle il se prépara lui-même, après quoi il communia derechef en recommandant son âme à Dieu. Interrompu un instant pour bénir son fils, il reprit ses pieux entretiens; il lui semblait avoir des visions contre lesquelles la présence du Christ le protégeait. Puis il faisait faire par les assistants, sans doute par du Chastel lui-même, quelques argumentations religieuses auxquelles il répondait facilement avec l’esprit de Dieu.

Le lendemain matin, 30 mars, le roi reconnut une partie de ses serviteurs qu’il remercia de leurs soins; quant à son fils, il l’embrassa en le bénissant de nouveau. Après quoi, il entendit la messe et, voyant l’hostie entre les mains du prêtre, il fit une exclamation en priant Dieu qu’il l’ôtât de ce monde pour le prendre avec lui. Et depuis, les pieuses manifestations ne cessèrent plus; le roi, pendant tout le jour, ne cessa de rappeler son espérance dans la gloire qui attend les enfants de Dieu et son désir de terminer sa vie par ces paroles: «In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum.»

Le soir survint un accident sur la nature duquel l’auteur n’insiste pas, mais on pensa que tout était fini; le Dauphin vint se mettre à genoux devant son père qui l’embrassa puis le bénit encore en ces termes: «La bénédiction de Dieu te soyt donnée in nomine Patris et Filii et Spiritus sancti.» Et les témoignages de piété se multiplièrent, sans grande variété, au milieu de l’admiration un peu facile des assistants qui eux aussi avaient la mémoire courte. Dans toutes ces paroles, nous relevons quelques idées intéressantes: le roi affirma de nouveau qu’il mourait dans la foi de Jésus-Christ, ferme dans les croyances de l’Église, «s’asseurant que tous les sainctz et sainctes et anges de paradis et la Vierge, mère de Dieu, lesquelz il prioit dévotement, intercéderoient et prieroient Dieu pour luy ou nom de notre seigneur Jésus-Christ.»

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La salamandre, emblème du roi François Ier

Toute la nuit suivante, l’imagination du malade fut troublée par des visions qui revenaient sans cesse et au milieu desquelles il récitait des passages des saintes Ecritures adaptés aux circonstances. Le jeudi 31 mars, après la messe, François Ier tint encore des propos édifiants pour faire savoir à ses ennemis qu’il leur pardonnait. Il réconfortait ses serviteurs en leur annonçant qu’il allait au paradis y recevoir une couronne meilleure que celle qu’il portait sur cette terre.

La mort approchait; le roi tenant la croix entre ses mains la baisa longuement. Il eut encore la force de rappeler le pardon accordé par Jésus au bon larron et de prononcer la formule par laquelle il désirait terminer sa vie: «In manas tuas, Domine, commendo spiritum meum.» Son dernier mot fut: Jésus. A ce moment, il perdit la parole et la vue. La vie ne se manifestait plus que par des signes de croix qu’il faisait sur son lit. «Et ainsi se congnoissoyt sa joye en la commémoration du nom de Jhésus, de sa miséricorde, de l’espérance et béatitude des éleuz, la résurrection des mortz et règne de Dieu avec ses sainctz. Sur quoy il rendit l’esprit à Dieu entre une et deux heures après midy.»

Après le décès, le cadavre resta sur le lit et on prit aussitôt le moulage en cire de la tête, tandis que les chantres de la chapelle et plusieurs religieux mendiants commençaient à chanter et à prier Dieu pour l’âme du défunt. C’est le lendemain seulement que le corps fut livré aux chirurgiens et barbiers chargés de le vider et de l’embaumer. Le cœur fut mis dans un coffret, les entrailles dans un autre et le reste dans un cercueil de plomb, qui furent transportés au prieuré des Hautes-Bruyères. Le cœur et les entrailles y furent inhumés, après quoi on conduisit le cercueil à Saint-Cloud.

Le récit de Pierre du Chastel est surtout précieux pour nous parce qu’il nous fait mieux connaître la mentalité de François Ier. Nous voyons combien puissant était en lui le sentiment religieux; ce n’est point un de ces lettrés, nombreux au XVIe siècle, chez qui les croyances traditionnelles étaient mélangées d’une philosophie vaguement classique. La Renaissance n’avait point altéré sa foi; sincèrement, il s’attendait à comparaître devant Dieu. Ce dogme du jugement a même pour lui une importance extrême: toute la religion se résume dans la punition du coupable après sa mort, et François Ier retient surtout, parmi les enseignements du Christ, ceux qui font espérer une justice moins rigoureuse. Les paraboles les plus idéalistes, ceux dont la morale est le plus injuste, il les cite comme des arguments, comme un avocat plaide une mauvaise cause.

Nous ne pouvons pas non plus contester son attachement à la religion catholique; il veut en recevoir les sacrements et recommande l’Église à son successeur. Mais il semble faire peu de prix des dogmes proprement catholiques, de ceux qu’ont combattus les églises réformées; il ne demande ni messes ni prières pour le repos de son âme, ne fait ni aumônes ni fondations pieuses pour le rachat de ses péchés. C’est à peine s’il mentionne l’intercession de la Vierge et des saints; il préfère s’adresser constamment et directe-ment à Dieu: ce sont les souffrances et les mérites du Christ, c’est son sang qui effacent les péchés. Il ne dit pas expressément, mais semble entendre que ses œuvres ne sont rien et que seule la foi dans le Christ peut le sauver.

Dans la crainte du jugement qui le menace, François Ier néglige les préoccupations terrestres; il parle à peine au Dauphin de la succession qu’il lui laisse. Ce qu’il dit suffit, il est vrai, pour nous montrer une conception du pouvoir royal assez banale: la conservation des forces du royaume, l’amour de la justice, l’amour du peuple, l’obligation imposée par Dieu de bien gouverner, voilà ce dont nous parle ce roi qui avait une méthode de gouvernement à lui et qui avait mené la monarchie dans des voies nouvelles. La crainte de Dieu et la confiance en ses propres mérites dominent l’esprit du monarque lorsqu’il réfléchit sur lui-même en se préparant à mourir.

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Particularités bizarres sur les nombres 7 et 14
D’après «Le Magasin pittoresque»

Les anciens comptaient 7 planètes, 7 couleurs primitives, 7 saveurs et 7 odeurs; puis 7 merveilles du monde, 7 sages de la Grèce, et 7 solennités des jeux du cirque; 7 généraux avaient été destinés à la conquête de Thèbes.

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Presque tous les peuples ont partagé le temps en périodes de 7 jours; certains géologues ont substitué aux 7 jours de la création 7 créations successives. Il y a 7 notes dans la musique, et pendant longtemps on n’a compté que 7 métaux.

Par rapport au culte, le nombre 7 était un nombre supérieur dans le paganisme: les Grecs immolaient souvent 7 victimes. Dans la Bible, on trouve souvent le nombre 7, témoin 7 églises, 7 chandeliers, 7 branches au chandelier d’or, 7 lampes, 7 étoiles, 7 sceaux, 7 anges, 7 trompettes, 7 plaies d’Egypte, 7 têtes de dragons, 7 diadèmes qu’elles portent, etc. Dans le catholicisme, on compte les 7 psaumes de la pénitence, les 7 allégresses et les 7 douleurs de la Vierge, les 7 dons du Saint-Esprit, les 7 sacrements, les 7 péchés mortels, les 7 parties de l’office, ou heures canoniales; suivant un dicton populaire, le sage pèche 7 fois le jour.

Le nombre 14 a joué un grand rôle dans l’histoire d’Henri IV. Ce prince est né le 14 décembre, 14 siècles, 14 décades et 14 ans après Jesus-Christ; il est mort le 14 mai; son nom était composé de 14 lettres (Henri de Bourbon); il a vécu quatre fois 14 ans, quatre fois 14 jours, et 14 semaines; il a été roi de France et de Navarre trois fois 14 ans; il a été blessé par Châtel 14 jours après le 14 décembre, en l’année 1594; entre ce jour et celui de sa mort il y a 14 ans, 14 mois et cinq fois 14 jours; il a gagné la bataille d’Ivry le 14 mars. Le Dauphin était né 14 jours après le 14 septembre. Il a été baptisé le 14 août; enfin il a été tué le 14 mai, 14 siècles et 14 olympiades après l’Incarnation; l’assassinat eut lieu deux fois 14 heures après l’entrée de la reine à Saint-Denis; Ravaillac a été exécuté 14 jours après la mort du roi, et dans l’année 1610, qui est divisible par 14.

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Orthographe: les cinq bêtes noires des Français
Source: Le Figaro

Si trois de nos concitoyens sur quatre s’estiment bons en français, ils sont aussi 73% à juger leur langue difficile d’après un sondage. Ceux-ci citent cinq règles qui leur donnent des sueurs froides.

La Semaine de la langue française débute le 14 mars 2015, occasion de réviser de manière collective les règles élémentaires de l’orthographe, de la grammaire et de la conjugaison françaises qui donnent tant de fil à retordre aux étrangers polyglottes et aux Français. D’après un sondage de Médiaprism pour Le Point, si ceux-ci s’estiment généralement bons en orthographe, 47% avouent commettre toujours les mêmes fautes. Parmi celles les plus fréquemment citées, en voici cinq. Vous trouverez certaines de ces règles expliquées, et, bien d’autres, dans 100 Pièges àéviter pour écrire et parler un excellent français (publié par Le Figaro littéraire).

Le pluriel des noms composés
Des sèches-linges, des sèche-linges ou des sèche-linge? C’est une question que l’on se pose encore trop fréquemment. À savoir, dans les noms composés, seuls le nom et l’adjectif peuvent se mettre au pluriel. Verbe, adverbe et préposition restent invariables. Quand le nom composé comporte un nom et un adjectif, ils s’accordent ensemble et prennent tous les deux le pluriel: des rouges-gorges, des coffres-forts.

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La différence entre le futur et le conditionnel
Je chanterai ou je chanterais? Un moyen simple pour le savoir: il suffit de conjuguer le verbe à la troisième personne où la différence s’entend puis de l’appliquer à la première personne. Exemple: «Il chantera», c’est donc le futur et cela donne «Je chanterai». «Il chanterait», c’est donc le conditionnel et cela donne «Je chanterais».

Le pluriel des nombres
Tous les nombres sont invariables. Mais cent et vingt prennent un s quand ils sont précédés d’un nombre supérieur à deux et qu’ils ne sont pas suivis par un adjectif numéral. Quatre cents mais quatre cent vingt.

L’accord du participe passé avec le verbe
On le serine dès l’école primaire: avec l’auxiliaire avoir, le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct quand celui-ci est placé avant le verbe: «j’ai acheté des fleurs», «je les ai achetées».

L’accord du participe passé des verbes pronominaux
On vous l’accorde, c’est un peu plus compliqué mais avec un peu de réflexion, cela finit par rentrer! Le participe passé des verbes pronominaux proprement dits s’accorde en genre et en nombre avec le sujet: «Je me suis absentée». Pour les verbes transitifs et intransitifs employés pronominalement, on les traite comme s’ils étaient conjugués avec avoir: «Elles se sont lavées», «Elles se sont lavé les mains», «Ils se sont succédé».

Françoise Dargent, Le Figaro 

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Vingt-quatre mars 1998: Deux gosses déguisés en Rambo prennent d'assaut leur école dans l'Arkansas. Sujets aux moqueries, Drew, 11 ans, et Mitch, 13 ans, abattent trois fillettes et un professeur de leur école de Jonesboro, dans l'Arkansas.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le mardi 24 mars 1998, Drew et Mitch, revêtus de treillis militaires, abattent trois fillettes et une professeure d'anglais de leur école de Jonesboro, dans l'Arkansas. Planqués dans un bois à une vingtaine de mètres des bâtiments, ils tirent sur les élèves rassemblés comme s'ils jouaient à Killzone sur leur PlayStation. La petite Britney Varner, 11 ans, est la première à s'effondrer. Elle a juste le temps de s'accrocher à une camarade pour l'implorer dans un murmure, "Whitney, Whitney", avant de mourir. Un prof touchéà l'abdomen crie aux élèves de s'enfuir. C'est la panique. Certains se jettent à terre, d'autres s'échappent à toutes jambes. Les enfants hurlent. Une professeure d'anglais, Shannon Wright, se jette devant une élève pour la protéger de son corps. Pour le prix de son courage, elle reçoit une décharge mortelle avant de rouler sur le sol. Couverte de sang, elle a juste le temps d'articuler avec peine: "Dites à Mitchell (son mari) et à Zane (son fils) que je les aime beaucoup... et dites à Mitchell de prendre soin de notre Zane." En moins d'une minute, les deux Rambo tirent 27 balles avec lesquelles ils descendent quatre personnes et en blessent une dizaine d'autres. C'est quand même plus amusant que de se bouffer des talibans sur un jeu vidéo ou d'aller à la chasse avec grand-père.

Le plus effrayant dans cette histoire, c'est que les deux gamins n'appartiennent pas à un gang des rues et ne présentent pas de graves troubles mentaux apparents. Ce sont simplement deux jeunes garçons habitant un trou de l'Arkansas où toute la population se retrouve à l'église ou au temple chaque dimanche. Andrew Golden est le fils d'un couple de postiers. Il adore son grand-père Doug, qui collectionne les armes à feu comme d'autres des timbres-poste. Il l'accompagne souvent chasser le canard. Malgré son jeune âge, Drew possède sa carabine. Son grand-père a promis de lui faire abattre son premier cerf à 12 ans!

Embuscade… Quant à Mitchell Johnson, il est élevé par une mère divorcée venue d'un autre bled de l'Amérique profonde. Au début, c'était un gentil garçon fréquentant l'église, mais il est vite devenu hargneux, agressif. Devant ses petits camarades, il se vante d'appartenir à un gang (ce qui est faux), de prendre de la drogue. Il aime s'infliger des blessures avec un couteau sur les bras. Les deux garçons, qui ont fait connaissance dans le bus scolaire, aiment agresser leurs camarades en leur assénant quelques bonnes vérités de leur cru: "Que t'es moche avec tes lunettes." Ou encore: "Espèce de bâtard, je vais te péter la gueule."

L'idée de l'embuscade revient, semble-t-il, au plus jeune des deux. La veille de Noël, Drew propose à son ami Mitch d'organiser un petit événement sympa pour terroriser les élèves et les profs qui ne les aiment pas. Pourquoi ne pas piquer des flingues pour tirer au-dessus de leurs têtes? Son copain, pris de court, refuse tout net. Drew ne désarme pas pour autant. Il revient à la charge vers la mi-mars. Cette fois, Mitch trouve l'idée géniale, car il meurt d'envie de buter plusieurs de ses professeurs l'ayant puni récemment. Et puis il y a cette "petite salope" qui l'a largué comme un bouffon. Les deux garçons établissent leur scénario comme des pros. Ils imaginent de se poster dans un bois derrière l'école, puis de déclencher l'alarme anti-incendie pour obliger tous les élèves à sortir. Il n'y aura plus qu'à les tirer comme des lapins. Drew se charge des armes et Mitch de piquer la Dodge de sa mère pour s'enfuir. Ils prévoient également de se vêtir en treillis, d'emporter des vêtements de rechange, de la bouffe, des sacs de couchage pour se planquer durant plusieurs semaines en forêt.

Arsenal… La veille de leur opération spéciale, ils ne peuvent pas retenir leur langue dans le bus qui les mène à l'école. "Demain, vous saurez si vous devez mourir ou vivre." Mitchell précise: "Tous ceux qui me détestent et tous ceux que je n'aime pas vont mourir." Et encore: "Toutes celles qui ont cassé avec moi, je les tuerai demain." Les autres mômes prennent ces menaces pour une blague. Mais quels idiots! N'ont-ils pas entendu parler de la jeune Brenda Ann Spencer, qui a canardé une école le 29 janvier 1979, tuant deux adultes, parce qu'elle n'aimait pas les lundis?

Le lendemain, le mardi 24 mars, Drew et Mitch passent à l'action. Ils ont réglé leur affaire au quart de poil. Merah les a rencardés sur la marche à suivre... Mitch part à l'école avec son petit frère, mais revient chez lui, expliquant à sa mère qu'il a raté le bus scolaire. Qu'elle ne s'inquiète pas: son beau-père, qui n'est pas encore parti, le déposera à l'école. Mensonge. Le jeune garçon repart au volant de la grosse Dodge familiale. À 13 ans, il sait déjà conduire. Il retrouve son complice près de chez lui. Tous deux s'introduisent alors chez Drew pour voler des armes, mais celles-ci sont enfermées dans un coffre qu'ils n'arrivent pas à fracturer. Qu'importe, ils vont emprunter celles du grand-père Doug, absent de chez lui. Les fusils sont reliés les uns aux autres avec un câble d'acier, mais l'enfant sait où est cachée la clef. Les deux gamins repartent avec un véritable arsenal: quatre pistolets et trois fusils, dont un à lunette télescopique, sans oublier les munitions. Mitch roule alors jusqu'à une petite route secondaire derrière l'école. Pendant qu'il transporte les armes sur le lieu choisi pour ouvrir le tir, Drew court à l'école pour se glisser dans sa classe.

Vers 12 h 30, Drew demande la permission de se rendre aux toilettes. Accordée. En fait, il déclenche l'alarme anti-incendie avant de rejoindre au pas de course son camarade planqué dans les sous-bois. Ils observent les classes sortir les unes après les autres. Les élèves patientent alignés les uns à côté des autres. Comme des pros, les deux petits salopards attendent que la porte de secours se referme. C'est alors qu'ils ouvrent le feu, oubliant de tirer au-dessus des têtes. Comme s'ils actionnaient la manette de leur console de jeu, ils visent méthodiquement leurs victimes. Quelques minutes après le début de la fusillade, la police débarque sirènes hurlantes. Deux flics se lancent à la poursuite du commando qui s'enfuit vers la Dodge. Ils rattrapent les deux gamins qui, après avoir hésité une fraction de seconde, laissent tomber leurs armes. Ils ont réintégré la réalité. Quelques mois plus tard, ils seront condamnés à la peine maximale prévue par l'Arkansas pour des mineurs meurtriers: emprisonnement jusqu'à la majorité, à 21 ans. Drew effectuera 10 ans de peine, contre 8 pour Mitch. Pas cher payé.

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Mitchell Johnson, 13 ans, et Andrew Golden, 11 ans, ont tiréà vue sur les élèves de l'école de Jonesboro, dans l'Arkansas. © DR
© Le Point.fr - Publié le 24/03/2012 à 00:01 - Modifié le 24/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-quatre mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/24/29506680.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo 

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service en bon cancre qu'il est, vérifie que tout corps plongé dans l'eau ressort mouillé...

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va s’écouter les Rolling Stones dans leur album Black & Blue et il y a toujours du mouvement et nous en avons bien besoin pour nous réchauffer en ce début de printemps… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=8v6xLtcYCq4

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un terroriste taliban, en fuite, désespéré pour trouver de l'eau, erre laborieusement à travers le désert afghan quand il voit quelque chose au loin.
Espérant trouver de l'eau, il se précipite vers le mirage, seulement pour trouver un petit vieillard juif très frêle, debout devant un petit présentoir de fortune - avec des cravates à vendre.
Le terroriste taliban demande:
- Tu as de l'eau?
Le juif répond
- Je n'ai pas d'eau. Tu veux acheter une cravate? Elles sont à 5$ seulement.
Le taliban crie hystériquement
- Idiot Infidèle, je n'ai pas besoin d'une telle parure surévaluée de l'ouest! Je crache sur tes cravates, j'ai besoin d'eau !"
- Désolé, je n'en ai pas - seulement des cravates - de la pure soie et seulement $5!
- Pahh! Malédiction sur tes cravates, je devrais étrangler ton petit cou maigre avec tes cravates, et sortir la vie hors de toi, mais je dois conserver mon énergie et trouver de l'eau!
- D'accord, dit le petit vieillard juif, Il n'y a pas d'importance que tu ne veuilles pas 'acheter une cravate ou que tu me haïsses, menaces ma vie et m'appelles un infidèle, je vais te montrer que je suis plus grand que tout cela. Si tu continues sur cette colline à l'est pendant environ trois kilomètres, tu trouveras un restaurant. On y mange très bien et tu trouveras toute l'eau glacée dont tu as besoin...
Va en Paix.
En le maudissant encore, le taliban désespéré se dirige vers la colline.
Plusieurs heures plus tard, il revient en rampant, presque mort, et
murmure, le souffle coupé:
- Ils ne veulent pas me laisser entrer sans cravate !"

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Une classe de blondes stagiaires pour devenir vétérinaires visite une ferme. A la fin de la visite, les blondes demandent à une accompagnatrice:
- Madame, pourquoi cette vache n'avait pas de cornes?
- Eh bien, il y a plusieurs raisons pour que les vaches n'aient pas de cornes: il y en a certaines où le fermier les coupe pour qu'elles ne se blessent pas, certaines où le fermier verse de l'acide dessus avant qu'elles ne poussent, mais il y a aussi des
races de vaches sans cornes. L'accompagnatrice poussa un long soupir avant de dire:
- Mais si vous voulez devenir vétérinaires, vous devez absolument savoir que cette vache était un cheval...

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Une équipe de l'EDF va installer un nouveau raccordement à la campagne, dans une maison isolée.
L'endroit est très boueux. Quand les piocheurs ont creusé 50 cm, le sol s'effondre et ils se retrouvent enlisés jusqu'aux genoux, incapables de se dégager.
Le jointeur et l'électricien descendent dans la fosse pour les aider, mais ils se retrouvent pris au même piège.
Le chauffeur recule la camionnette au bord du trou et y accroche un câble qu'il lance à ses collègues. Il embraie, les roues patinent, il insiste et le véhicule se retrouve embourbé.
Il appelle le contremaître, qui arrive avec un camion. Ils y accrochent la camionnette et la tirent.
Peine perdue: le camion s'enlise à son tour jusqu'aux essieux.
Tout penaud, le contremaître appelle l'ingénieur, qui décide de se rendre sur les lieux.
A peine arrivé il évalue la situation et, en moins d'une minute, les hommes sont délivrés et les véhicules remis sur la route... Mais, qu'a-t-il fait?


Eh bien, il a dit:
- Eh! Les gars, vous savez qu'il est cinq heures?

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Dans une maternité, il y a trois couples: un couple de blacks, un couple de toulousains et un couple de bordelais. Les trois femmes accouchent au même moment...
Au moment de mettre les bracelets aux bébés, l'ampoule grille et le temps de la changer, la sage-femme oublie quel bébé est à qui.
Embêtée face aux trois bébés, la sagefemme décide d'aller voir les pères, espérant que le cœur, que le sang va parler...
Elle va donc voir les pères et demande qu'ils aillent voir les bébés pour reconnaître leur enfant.
Le Toulousain rentre en premier dans la salle et sans aucune hésitation prend le bébé black et s'écrie:
- Boudu con, mon fils comme tu es beau!
Sur ce, la sagefemme s'approche de lui et lui dit tout bas:
- Mais vous êtes idiot ou quoi? Il y a un couple de black et vous prétendez que ce petit bébé black est le vôtre? Expliquez-moi!
Alors le Toulousain lui répond:
- Ouais je sais, mais bon, comme ça je suis sûr de ne pas prendre le Bordelais!

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C'est mardi... le réveille-matin profite encore de nous réveiller dès potron minet car la semaine prochaine il fera encore nuit pour le réveil... Sitôt debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa pitance, le stress de la circulation automobile, la pluie par endroits, les bouchons aux aurores et de même le soir... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-cinq mars

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«S'il gèle à la Saint-Humbert, les prairies auront souffert et moins bon sera le camembert.»

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«Avant Bonne Dame de mars, autant de jours les raines (grenouilles) chantent, autant par après s’en repentent.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et la météo est plus que maussade et perturbée; les jours s'allongent mais vu la fraîcheur les robes et les jupes ne raccourcissent pas encore comme les nuits... Profitez encore de l'horaire d'hiver pour quelques jours encore, car on avancera les horloges d'une heure ce dimanche pour sept mois d'horaire d'été...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel très nuageux à couvert et quelques pluies éparses à intermittentes attendues, de préférence l'après-midi. Limite des flocons vers 1500m sur le Jura, 1700m dans les Alpes. Températures prévues pour mercredi: minimales 5 à 7°, maximales 10 à 12°. Dans le Jura à 1000 m: 3 puis 6°. En montagne: -1 puis 1°à 2000 m, -7 puis -6°à 3000 m. Bise faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord faible à modéré en moyenne montagne, sud-est modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... assez perturbée...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, sur une petite moitié est du pays, le temps sera couvert avec des pluies faibles en général, éparses sur le Nord-Est, plus modérées le matin en vallée du Rhône. Les limites pluie-neige seront basses, autour de 400 m le matin, 600 à 800 m l'après-midi.
Sur le nord et l'ouest de la Corse les pluies seront soutenues et parfois orageuses en journée, elles faibliront le soir, comme sur la métropole.
Sur le Roussillon, la tramontane se lèvera en début de journée, les rafales atteindront 100 km/h et dégageront progressivement le ciel. Le mistral soufflera également l'après-midi et repoussera les pluies vers la Méditerranée en fin de journée.
Sur la moitié ouest, le temps sera frais, et même froid le matin avec des gelées fréquentes. D'abord calme et ensoleillé en matinée, le temps deviendra agité l'après-midi avec des giboulées en Normandie, quelques averses ailleurs sous un ciel variable.
Les températures minimales seront voisines de 0 degré du Nord-Ouest au Massif central, elles iront de 2 à 5 en général ailleurs, 6 à 10 près de la Méditerranée. 
Les maximales varieront entre 6 et 9 degrés sur le Nord et l'Est, excepté en plaine d'Alsace où il fera jusqu'à 14 degrés à Strasbourg, et entre 9 et 12 degrés le long de l'Atlantique et dans le Midi. Il fera plus doux en Corse et Côte d'azur avec 14 à 16 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; ensoleillé nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°à 32° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 26° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de -1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:29 et le coucher du soleil se fera à 18:51 et le jour est plus long de 4 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1981: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 17,6°à Saint-Hubert et 21,5°à Virton

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-cinq mars c’est la Journée Européenne de l'enfant à naître
http://www.journee-mondiale.com/130/journee-europeenne-de-l-enfant-a-naitre.htm

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Le vingt-cinq mars c’est la Journée de la procrastination
http://www.journee-mondiale.com/223/journee-de-la-procrastination.htm

Le vingt-cinq mars c'est sa fête: l'Annonciation

Neuf mois avant Noël et la célébration de la naissance du Christ, l'Église catholique commémore l'Annonciation, autrement dit l'annonce faite à Marie de la prochaine naissance du Christ. L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s'appelait Marie. L'ange entra auprès d'elle et lui dit: Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. A ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit: Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voilà que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très Haut... 

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Les Fêtes nationales du Jour 

Grece

Fête Nationale de la Grèce.
Le 25 mars est une fête nationale en Grèce qui commémore l'indépendance acquise face à l'empire Ottoman en 1821.
 

 

Les expressions françaises décortiquées

La loi de la jungle
La loi du plus fort

Origine
Lorsque vous vous promenez dans une de ces jungles qui couvrent (pour le moment encore) quelques endroits de notre planète, machette à la main, vous devez inévitablement faire attention aux animaux que vous êtes susceptible d'y rencontrer. Si nombreux sont sans danger, d'autres peuvent vous poser quelques menus problèmes, du plus grand au plus petit comme certains gros félins, serpents, scorpions, araignées, guêpes ou fourmis, entre autres.
Dans ces contrées, pour tous les êtres vivants (et même si c'est un peu moins difficile pour l'homme bien équipé et au fait des risques auxquels il s'expose), survivre est une lutte de tous les instants où, souvent et comme en beaucoup d'endroits, c'est le prédateur le plus fort qui gagne, jusqu'à ce qu'il soit lui-même croqué par encore plus fort que lui.
C'est de cette lutte permanente dans ce genre d'endroit où règne cette loi implacable que nous vient notre métaphore qui ne semble être employée que depuis la toute fin du XIXe siècle, probablement née à la suite du grand succès du Livre de la jungle de Rudyard Kipling publié en 1894.
Mais comme la force ne va pas forcément de pair avec la camaraderie et l'honnêteté, notre expression est bien entendu applicable dans ces milieux extrêmement gentils comme le sont les entreprises où, pour réussir à monter dans la hiérarchie et à gagner plus de pouvoir et d'argent, le prédateur doit impérativement pousser sur le bas-côté quelques-uns de ses collègues auxquels, pendant un moment, il aura dû faire croire à une indéfectible amitié, le temps d'endormir leur méfiance avant de planter dans leur dos le poignard qui va stopper leur progression et lui laisser le champ libre.
Exemple
«Ils oublient enfin que, lorsque ceux qui sont chargés de faire respecter la loi sont les premiers à la violer, ou lorsqu'il n'y a pas d'organisme qui puisse les obliger à la respecter, c'est la loi de la jungle, chacun fait ce qu'il veut et les plus forts triomphent.»

 

La France pittoresque

Abstention: un âne blanc appelé Nul brigue les suffrages non exprimés
Extraits de «La Feuille», n°9, 11 et 12 parus en 1898

Lors des élections législatives de 1898, le journaliste satirique Zo d’Axa -pseudonyme d’Alphonse Gallaud de La Pérouse et descendant de l’illustre navigateur -surnommé le «mousquetaire de l’anarchie», informe les lecteurs de son journal La Feuille, dont 25 numéros paraîtront entre octobre 1897 et mars 1899, qu’il a trouvé le candidat idéal à même de réconcilier les abstentionnistes avec le vote: un âne blanc appelé Nul. Le jour des élections, «la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie» traverse Paris entourée de ses partisans, déclenchant une bagarre et entraînant l’intervention de la police
Ces élections sont pour Zo d’Axa l’occasion de consacrer trois numéros de sa Feuille à l’abstention et aux travers du système électoral, son âne offrant enfin la possibilité aux mécontents refusant d’ordinaire d’apporter leurs voix, «de voter blanc, de voter Nul, tout en se faisant entendre».

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Zo d’Axa, pseudonyme d’Alphonse Gallaup de La Pérouse

LE CANDIDAT DE LA FEUILLE (La Feuille n°9) Simples Réserves
J’avais toujours cru que l’abstention était le langage muet dont il convenait de se servir pour indiquer son mépris des lois et de leurs faiseurs. Voter, me disais-je, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions. On les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau. Comment refuser de s’incliner devant la Chose légiférée si l’on accepte le principe de la loi brutale du nombre? En ne votant pas, au contraire, il semble parfaitement logique de ne se soumettre jamais, de résister, de vivre en révolte. On n’a pas signé au contrat. En ne votant pas, on reste soi. On vit en homme que nul Tartempion ne doit se vanter de représenter. On dédaigne Tartalacrème. Alors seulement on est souverain, puisqu’on n’a pas biffé son droit, puisqu’on n’a délégué personne. On est maître de sa pensée, conscient d’une action directe. On peut faire fi des parlottes. On évite cette idiotie de s’affirmer contre le parlementarisme et d’élire, au même instant, les membres du parlement.

Je me garderai d’insister. Dans le peuple même on perd la foi: les derniers électeurs ricanent. Le paysan renonce à implorer. L’ouvrier songe à d’autres moyens… Rien de bon n’est sorti de l’Urne. Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides. Qu’a-t-on fait contre le chômage? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée? Lois d’exception, lois scélérates… Bientôt, plus que le suffrage, le dégoût sera universel. Je tiens pour prudent de décréter vite le fameux vote obligatoire. Sans cela, au vingtième siècle, je présume que les fonctionnaires seraient seuls en carte d’électeur. Voterait, par ordre, l’état-major. Voteraient aussi les magistrats, les recors [officier de justice] et les gens de police. L’Urne, dont rien n’est sorti de bon, serait la boîte à Pandore - le gendarme. (...)

Le plus Digne
La conquête de quelques fiefs électoraux par tels ou tels chefs de partis serait d’ailleurs insuffisante pour modifier la situation. On rêve plutôt d’une sorte de boulangisme qui permettrait aux honnêtes gens de manifester à la fois, et sans la moindre ambiguïté, sur toute la surface du pays. On voudrait qu’un cri populaire résumât les aspirations, les colères, ou, tout au moins, les mépris d’une nation qu’on a trop bernée…

C’est pénétré de cette pensée que nous sommes allé, dans sa retraite, trouver un Maître auquel personne n’avait songé, un modeste dont personne pourtant ne niera la signification précise. Aujourd’hui, l’honneur m’échoit de présenter ce maître au peuple. On l’appelle Maître Aliboron. Ceci soit pris en bonne part. L’âne pour lequel je sollicite le suffrage de mes concitoyens est un compère des plus charmants, un âne loyal et bien ferré. Poil soyeux et fin jarret, belle voix.

Un âne, vous dis-je - quatre pattes et deux grandes oreilles. Un âne qui brait et doit penser, en voyant grouiller les bipèdes,
… les juges, les huissiers,
Les clercs, les procureurs, les sergens, les greffiers;
Ma foi, non plus que nous, l’homme n’est qu’une bête!
Un âne pas trop savant, un sage qui ne boit que de l’eau et reculerait devant un pot de vin. À cela près, le type accompli d’un député majoritard.
Votez pour Lui!
Je n’aime pas flagorner le peuple. Voilà le candidat qu’il mérite. À Rome, aux jours de la décadence, la plèbe acclamait un cheval consul. Le bourricot doit triompher en république opportuniste. N’ai-je pas parlé de boulangisme? En bien! oui, un boulangisme, mais sans général à panache, sans cheval hoir décoratif:
C’est un âne, un âne, un âne,
C’est un âne qu’il nous faut.

Et l’âne est prêt. Il va courir les réunions. On le verra dans les rues de Paris. Ses amis diront son programme, et les abstentionnistes eux-mêmes, pour une fois, s’en iront voter. C’est un âne blanc. Il se nomme Nul. Les bulletins blancs, les bulletins nuls, compteront enfin - et seront comptés… Tout à l’heure de grandes affiches inscriront sur les murailles le manifeste du candidat. Un comité se constitue: des écrivains, des artistes, quelques orateurs des clubs. De précieux concours sont acquis. Que les Philistins se méfient: L’Âne trotte vers le palais Bourbon.

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L’âne blanc Nul Votez pour Lui!

Un régime s’enterre gaîment. Ce serait se tromper, en partie, que de croire à une plaisanterie, à quelque farce montmartroise. Réactionnaires, conservateurs, socialistes désabusés, tous les lassés de cette république constituent une majorité qui peut, en souriant, s’exprimer. Il faut voter pour l’âne Nul. Nous ne nous faisons pas d’illusion: on empêchera notre élu de joindre l’écurie du quai d’Orsay. On le persécutera peut-être. La fourrière l’attend sans doute. Mais nous verrons l’autorité dont jouira la nouvelle Chambre, quand, à l’orateur faisant des effets de tribune, quelqu’un des galeries criera: - Assez! je demande la parole pour votre collègue l’Âne blanc.

AUX ÉLECTEURS (La Feuille n°11)
Électeurs,
En me présentant à vos suffrages, je vous dois quelques mots. Les voici: De vieille famille française, j’ose le dire, je suis un âne de race, un âne dans le beau sens du mot - quatre pattes et du poil partout. Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats. Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront. Mon élection est assurée. Vous comprendrez que je parle franc.

Citoyens,
On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux. Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les Électeurs que vous êtes. Ne protestez pas: une nation a les délégués qu’elle mérite.
Pourquoi les avez-vous nommés? Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’à leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.
Pourquoi les renommerez-vous demain? Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac. Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi? Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau. La Chambre représente l’ensemble. Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaire pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés. Et ça, c’est vous!

On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des Poires. On vous trompe encore. On vous dit que la France est toujours la France. Ce n’est pas vrai. La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde - toute signification libérale. Ce n’est plus le peuple hardi, coureur de risques, semeur d’idées, briseur de culte. C’est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C’est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu’en Allemagne - une tonsure sous le képi.
On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière. On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré - à vous qui ne possédez rien. On vous parle de probité; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maîtres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national. Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.

Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel. Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire - la mâchoire qui ne sait plus mordre. Quand parfois des enfants du peuple secouent leur torpeur, ils se trouvent, comme à Fourmies, en face de notre vaillante Armée… Et le raisonnement des Lebel leur met du plomb dans la tête. La Justice est égale pour tous. Les honorables chéquards du Panama roulent carrosse et ne connaissent pas le cabriolet. Mais les menottes serrent les poignets des vieux ouvriers que l’on arrête comme vagabonds!
L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains, vous crient qu’en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose: Donnez vos voix, citoyens! Les mendigots, les candidats, les tire-laine, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public. Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti: ils veulent conquérir les pouvoirs… afin de les mieux supprimer. D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile. Charlot s’amuse à voter…

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L’âne blanc Nul

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller - la foule lâche et sans pensée. Allez! allez, gens de la foule! Allez, électeurs! aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez. Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien: L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale. Votez, électeurs! Votez! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement - retournez à vos députés…
Chers électeurs,
Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi. Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie. Votez tous pour l’Âne blanc Nul, dont les ruades sont plus françaises que les braiments patriotards. Les rigolos, les faux bonshommes, le jeune parti de la vieille-garde: Vervoort, Millevoye, Drumont, Thiébaud, fleurs de fumier électoral, pousseront mieux sous mon crottin. Votez pour eux, votez pour moi!

IL EST ÉLU! (La Feuille n°12)
Bonnes Gens de la Ville, Électeurs,
Écoutez l’édifiante histoire d’un joli petit âne blanc, candidat dans la Capitale. Ce n’est pas conte de mère l’Oie, ni récit de Petit Journal. C’est une histoire véridique pour les vieux gosses qui votent encore: Un bourriquet, fils du pays de La Fontaine et de Rabelais, un âne si blanc que M. Vervoort en a mangé gloutonnement, briguait au jeu électoral un mandat de législateur.
Le jour des élections venu, ce bourriquet, candidat-type, répondant au nom clair de Nul, fit une manœuvre de la dernière heure. Par le chaud dimanche de mai où le peuple courait aux urnes, l’âne blanc, le candidat Nul, juché sur un char de triomphe et traîné par des électeurs, traversa Paris, sa bonne ville. D’aplomb sur pattes, oreilles au vent, émergeant, fier, du véhicule bariolé de ses manifestes - du véhicule à forme d’urne! la tête haute entre le verre d’eau et la sonnette présidentielle, il passa parmi des colères et des bravos et des lazzis… L’Âne vit Paris qui le regardait.

Paris! Le Paris qui vote, la cohue, le peuple souverain tous les quatre ans… Le peuple suffisamment nigaud pour croire que la souveraineté consiste à se nommer des maîtres. Comme parqués devant les mairies, c’était des troupeaux d’électeurs, des hébétés, des fétichistes qui tenaient le petit bulletin par lequel ils disent: J’abdique. Monsieur Un Tel les représentera. Il les représentera d’autant mieux qu’il ne représente aucune idée. Et ça ira! On fera des lois, on balancera des budgets. Les lois seront des chaînes de plus; les budgets, des impôts nouveaux…

Lentement, l’Âne parcourait les rues. Sur son passage, les murailles se couvraient d’affiches que placardaient des membres de son comité, tandis que d’autres distribuaient ses proclamations à la foule: «Réfléchissez, chers citoyens. Vous savez que vos élus vous trompent, vous ont trompés, vous tromperont - et pourtant vous allez voter… Votez donc pour moi! Nommez l’Âne!… On n’est pas plus bête que vous.» Cette franchise, un peu brutale, n’était pas du goût de tout le monde.- On nous insulte, hurlaient les uns.
- On ridiculise le suffrage universel, s’écriaient d’autres plus justement.
Quelqu’un tendit son poing vers l’âne, rageusement, et dit:
- Sale Juif!

Mais un rire fusait, sonore. On acclamait le candidat. Bravement l’électeur se moquait et de lui-même et de ses élus. Les chapeaux s’agitaient, les cannes. Des femmes ont jeté des fleurs… L’Âne passait. Il descendait du haut Montmartre, allant vers le Quartier Latin. Il traversa les grands boulevards, le Croissant où se cuisine, sans sel, l’ordinaire que vendent les gazettes, il vit les Halles où des meurt-de-faim, des hommes du Peuple-Souverain, glanent dans des tas de détritus; les Quais où des Électeurs élisent les ponts comme logis…

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Il est élu

Cœur et Cerveau!… C’était Paris. C’était ça la Démocratie! On est tous frères, vieux vagabonds! Plaignez le bourgeois! il a la goutte… et c’est votre frère, gens sans pain, homme sans travail et mère lasse qui, ce soir, rentrerez chez vous pour mourir avec les petits… On est tous frères, jeune conscrit! C’est ton frère, l’officier, là-bas, corset de fille et front barré. Salue! Fixe! la main dans le rang… Le Code te guette - le Code militaire. Douze balles dans la peau pour un geste. C’est le tarif Républicain.

L’Âne arrivait devant le Sénat. Il longea le Palais d’où le poste sortit en bousculade; il suivit extérieurement, hélas! les jardins trop verts. Puis ce fut le boulevard Saint-Michel. À la terrasse des cafés, des jeunes gens battaient des mains. La foule sans cesse grossissante s’arrachait les proclamations. Des étudiants s’attelaient au char, un professeur poussait aux roues… Or, comme trois heures sonnaient, apparurent des gens de police. Depuis dix heures du matin, de poste en commissariat, le télégraphe et le téléphone signalaient le passage étrange de l’animal subversif. L’ordre d’amener était lancé: Arrêtez l’Âne! Et, maintenant, les sergents du guet barraient la route au candidat. Près de la place Saint-Michel, le fidèle comité de Nul fut sommé par la force armée de reconduire son client au plus proche commissariat. Naturellement le Comité passa outre - il passa la Seine. Et bientôt le char faisait halte devant le Palais de Justice.

Plus nombreux, les sergents de ville cernaient l’Âne blanc, impassible. Le Candidat était arrêtéà la porte de ce Palais de Justice d’où les députés, les chéquards, tous les grands voleurs sortent libres. Parmi le flot populaire, le char avait des mouvements de roulis. Les agents, brigadier en tête, avaient saisi les brancards et s’étaient passé la bricole. Le Comité n’insistait plus: il harnachait les sergents de ville… Ainsi fut lâché l’âne blanc par ses plus chauds partisans. Tel un vulgaire politicien, l’animal avait mal tourné. La police le remorquait, l’Autorité guidait sa route… Dès cet instant, Nul n’était qu’un candidat officiel! Ses amis ne le connaissaient plus. La porte de la Préfecture ouvrait ses larges battants - et l’âne entra comme chez lui.

Aujourd’hui si nous en causons c’est pour faire remarquer au peuple, peuple de Paris et des Campagnes, ouvriers, paysans, bourgeois, fiers Citoyens, chers Seigneurs, c’est pour faire assavoir à tous que l’âne blanc Nul est élu. Il est élu à Paris. Il est élu en Province. Additionnez les bulletins blancs et comptez les bulletins nuls, ajoutez-y les abstentions, voix et silences qui normalement se réunissent pour signifier ou le dégoût ou le mépris. Un peu de statistique s’il vous plaît, et vous constaterez facilement que, dans toutes les circonscriptions, le monsieur proclamé frauduleusement député n’a pas le quart des suffrages. De là, pour les besoins de la cause, cette locution imbécile: Majorité relative - autant vaudrait dire que, la nuit, il fait jour relativement.

Aussi bien l’incohérent, le brutal Suffrage Universel qui ne repose que sur le nombre - et n’a pas même pour lui le nombre - périra dans le ridicule. À propos des élections de France, les gazettes du monde entier ont, sans malice, rapproché les deux faits notoires de la journée: «Dès le matin, vers neuf heures, M. Félix Faure allait voter. Dans l’après-midi, à trois heures, l’Âne blanc était arrêté.» J’ai lu ça dans trois cents journaux. L’Argus et le Courrier de la Presse m’ont encombré de leurs coupures. Il y en avait en anglais, en valaque, en espagnol; toujours pourtant je comprenais. - Chaque fois que je lisais Félix, j’étais sûr qu’on parlait de l’âne.

A noter:
Dans l’Anthologie de La Feuille, parue en 1900 sous le titre Les Feuilles, l’éditeur ajoute ici une note: «Durant la période électorale l’affiche-programme fut réellement placardée sur les murailles, et le jour du scrutin le candidat satirique traversa réellement Paris, de Montmartre au quartier Latin, fendant la foule enthousiaste ou scandalisée qui manifestait bruyamment. Boulevard du Palais, l’âne fut dûment appréhendé par la police qui se mit en devoir de traîner son char pour le conduire en fourrière, et s’il n’y eut alors bagarre entre les partisans de l’Âne et les représentants de l’Ordre c’est bien, ainsi que le contèrent les journaux de l’époque, grâce au rédacteur de la Feuille qui s’écria: - N’insistons pas, c’est maintenant un candidat officiel!»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le rire et être joyeux empêchent de venir vieux

Le rire et la joie prolongent la jeunesse et la font durer toute la vie
Laurent Joubert dans son Traité du ris, cite ce proverbe. Quelques peuples de la Grèce avaient élevé des statues au dieu Gelot, qui était le rire personnifié. C’était un dogme de la religion de Zoroastre, que ce législateur était venu au monde en riant. Et quelques philosophes de l’antiquité avaient défini l’homme, un animal qui rit. Ils avaient cru voir dans cette faculté le caractère distinctif de l’espèce humaine.
Démocrite, le plus célèbre rieur dont l’histoire nous ait été transmise, a vécu jusqu’à l’âge de 90 ans. Ce fut alors qu’il résolut de se laisser mourir. On dit même qu’il retarda sa mort de quelques jours pour assister à la noce d’une de ses parentes qui l’avait prié de ne pas déranger cette fête par le deuil et les cérémonies de l’enterrement.

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Jadis, on pensait que la mélancolie d’un être tenait à des obstructions, à des engorgements lymphatiques, et on cherchait quelquefois à les guérir en provoquant le rire par des représentations burlesques ou le chatouillement des hypocondres. De fait, le rire produisit souvent les plus salutaires effets. Laurent Joubert, déjà cité, raconte qu’un médecin de Montpellier, depuis longtemps malade, croyait toucher à ses derniers moments ; ses domestiques se faisaient déjà le partage de ses meubles. Un singe qui voulut avoir sa part de l’héritage, s’affubla de la robe et du chaperon avec tant de gravité, que le mourant éclata de rire. Dès lors la maladie déclina et fut bientôt guérie.

Erasme, en lisant des lettres ridicules, un pape en voyant son singe se coiffer de sa tiare, ne purent pas se contenir. La convulsion joyeuse qui les saisit, détermina la rupture d’un abcès qu’ils avaient dans la poitrine. Ils guérirent ainsi tous deux d’une maladie qui menaçait d’être mortelle. Jamais la tristesse n’a produit de pareils effets, ainsi que l’affirme encore le proverbe: Spiritus tristis exsiccat ossa (La tristesse du cœur dessèche les os).

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-cinq mars 1969: John Lennon et Yoko Ono invitent la presse à leur nuit de noces au Hilton d'Amsterdam. Quand le couple, en voyage de noces, annonce qu'il tiendra un bed-in à Amsterdam, la presse accourt... pour n'entendre parler que de paix.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Sitôt mariés, le 20 mars 1969, à Gibraltar, John Lennon et Yoko Ono s'attendent àêtre traqués par la presse. Inutile d'espérer lui échapper. Même en se baladant avec un casque sur la tête. Alors, les deux babas cool, qui nagent en plein trip peace and love, ont l'idée du siècle: pourquoi ne pas convier les journaleux à un "bed-in for peace". L'équivalent d'un sit-in, mais dans un lit, durant leur nuit de noces? Histoire de les attirer pour délivrer un message de paix en pleine guerre du Vietnam.

Aussitôt pensé, aussitôt organisé. Ils font envoyer des dizaines d'invitations aux rédactions disant qu'ils attendront les reporters dans le lit king size de leur suite de l'hôtel Hilton d'Amsterdam, du 25 au 31 mars, de 9 heures à 21 heures. La presse écrite et télévisée se précipite en masse, dans l'espoir secret que ces deux dingues adeptes de substances diverses et hallucinogènes se livrent aux petits exercices ordinaires d'une nuit de noces. Clic-clac, Kodak, ce serait le scoop du siècle! John et Yoko ne viennent-ils pas de publier l'album Two Virgins où ils figurent entièrement nus sur la pochette?

Cheveux longs, guitare et fleurs… Las, les journalistes en sont pour leurs frais: John et Yoko sont peut-être adeptes du fameux slogan "Faites l'amour, pas la guerre", mais dans la plus stricte intimité. Ils reçoivent les journalistes sagement assis dans leur lit, qu'ils ont fait placer contre la baie vitrée. Des slogans ornent les murs: "Hair piece", "Bed peace", "Grow your hair". John porte un magnifique pyjama blanc. Comme tout bon hippie de l'époque, leurs cheveux s'étalent sur les épaules. John arbore moustache et barbe fournies. Deux grands vases contiennent des fleurs blanches. Dans un coin, une guitare, encore blanche, et puis une sono où le chanteur met des vinyles.

Chaque matin, dès 9 heures, la meute de journalistes néerlandais et internationaux se précipite dans la chambre pour assister au lever du couple. On se croirait revenu au temps de Louis XIV avec le lever du roi. Caméras et micros sont tendus vers le couple princier qui susurre des propos de paix. Souvent, une discussion s'engage. Lennon explique sa démarche, Yoko approuve. John plaisante, rigole. Il empoigne sa guitare, chante des morceaux des Beatles. Sa voix est éraillée, il s'excuse et recommence. "Don't Let Me Down"... que les Beatles ont enregistré le 30 janvier précédent et qui sortira le 11 avril suivant. Les interviews se succèdent. "Nous pensons qu'au lieu de nous battre, de faire la guerre, mieux vaut simplement rester au lit", répond Yoko. La presse se moque gentiment de ces milliardaires hippies.

Quelques semaines plus tard, enchantés de cette première expérience, John et Yoko veulent la renouveler à New York, mais les autorités américaines refusent l'accès du territoire américain aux Beatles à cause d'une condamnation pour possession de cannabis l'année précédente. Aussi le deuxième bed-in for peace se déroule-t-il à Montréal.

25 mars 1969. John Lennon et Yoko Ono invitent la presse à leur nuit de noces au Hilton d'Amsterdam
© Le Point.fr - Publié le 25/03/2012 à 00:01 - Modifié le 25/03/2014 à 17:49

 

Pour l’éphéméride du vingt-cinq mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/25/29514911.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service montre son vice le plus terrible en période de pluie; peut-être que c'est un plaisir pour certaines voyeuses qui n'ont plus revu d'organe reproducteur depuis belle lurette...

 

dicton0325

 

Ben pour la zique de ce milieu de semaine… on va s’écouter le groupe U2 dans leur album Zooropa et il y a toujours et encore du mouvement et nous en avons bien besoin pour nous réchauffer en ce début de printemps… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=suL_fUn27XA

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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D'après une enquête sur ce que les hommes pensent des jambes des femmes,
10 % des hommes interrogés préfèrent les jambes fines,
15 % les jambes musclées.
Les autres se positionnent entre les deux.

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Pas de chance…

Monsieur l'assureur,
Je vous écris en réponse à la demande d'informations complémentaire concernant mon accident de travail du 8 novembre dernier. J'ai précisé: "manque de chance" dans la case réservée aux "causes du sinistre" et vous me demandez des précisions.
Je suis couvreur de formation. Le jour de l'accident, je travaillais seul sur le toit d'un immeuble de 6 étages. Une fois le travail terminé, cet après-midi-là, j'ai constaté qu'il restait environ 280 tuiles, ce qui représente un poids de près de 120kg. Plutôt que de descendre à la main, j'ai décidé de les placer dans un monte-charge manuel qui fonctionnait grâce à une poulie fixée au 6ème étage.
J'ai donc chargé les tuiles dans la caisse du monte-charge sur le toit et suis redescendu au bas de l'immeuble pour procéder à la descente du chargement. Je tenais fermement la corde pour assurer la sécurité de cette manœuvre. Comme vous le noterez dans mon fichier médical ci-joint, mon poids est actuellement de 68 kg. Dès que le monte-charge s'est retrouvé suspendu en l'air, j'ai été irrésistiblement attiré vers le haut et, je le reconnais, n'ai pas eu la présence d'esprit de lâcher la corde. J'ai donc progresséà grande vitesse vers le haut de l'immeuble et, au niveau du 3ème étage, j'ai rencontré le monte-charge qui, lui, progressait à la même vitesse en sens inverse. Cela explique la fracture du crâne que je vous ai mentionnée dans mon courrier précédent.
Mon ascension s'est toutefois ralentie au niveau du 6ème étage et s'est arrêtée lorsque mon index et mon majeur se sont retrouvés coincés dans la poulie. Cela détaille les nombreuses fractures de ma main droite que j'avais mentionnées. Suspendu en l'air et malgré la douleur intense, je n'ai pas lâché prise. Mais au même moment, le monte-charge percuta le sol à vive allure, ce qui brisa net le fond de la caisse. Toutes les briques éclatèrent et se répandirent sur le sol.
Le monte-charge endommagé pesait à présent environ 20 kg, si bien que, comme je tenais toujours fermement la corde, j'ai commencé une rapide descente vers le bas. Au niveau du troisième étage, comme vous l'imaginez, j'ai rencontré le monte-charge à très grande vitesse, ce qui explique les quatre dents cassées et les deux côtes enfoncées que je vous ai reportées précédemment. Cette percussion du monte-charge a toutefois ralenti quelque peu ma descente, si bien que mon atterrissage sur le tas de tuiles brisées ne m'a causée qu'une simple fracture du genou.
Le fait que je ne mentionne nulle part dans ce rapport la cause exacte de l'enfoncement de la cage thoracique, que j'ai pourtant déclaré dans ma lettre précédente, ne vous aura sans doute pas échappé. J'ai en effet le regret de vous informer que me retrouvant ainsi étendu sur un tas de tuiles brisées avec de multiples fractures, je n'ai pas eu la présence d'esprit de tenir la corde quelques secondes de plus. J'étais dans l'incapacité totale de bouger lorsque le monte-charge de 20 kg a entamé sa rapide descente...
Très cordialement.

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Un homme qui semble être littéralement exténué va consulter son médecin.
- Docteur, ça ne peut plus durer. Ils vont me faire mourir...
- Ah bon??? Mais qui veut votre mort?
- Ce sont les chiens du voisinage qui viennent roder toutes les nuits autour de ma maison et ils aboient jusqu'à l'aube. Je ne peux plus fermer l'œil...
- Ne vous inquiétez pas. J'ai ce qu'il vous faut. Il s'agit d'un nouveau somnifère qui marche très très bien.
- Super!!! Je veux bien essayer n'importe quoi pourvu que je puisse dormir enfin.
Quelques semaines plus tard, l'homme est de retour chez son médecin, et il a l'air encore plus fatigué que la première fois.
- Docteur, ce que vous m'avez proposé il y a quinze jours, ça ne fonctionne pas. Je suis encore bien plus fatigué qu'avant...
Le médecin, incrédule, secoue la tête de gauche à droite:
- Je ne comprends pas comment c'est possible... C'est pourtant le somnifère le plus fort du marché...
- Peut-être... Mais quand je me lève la nuit pour courir après les chiens, hé bien c'est pas facile d'en attraper un et de lui faire avaler ces satanés comprimés, vous savez...

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C'est mercredi... le réveille-matin profite encore de nous réveiller au lever du jour car la semaine prochaine il fera encore nuit pour le réveil... Sitôt debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa vie et celle de sa famille, le stress de la circulation automobile, la pluie par endroits, les bouchons aux aurores et de même le soir... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-six mars

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«Soleil à la Sainte-Larissa, on s'occupe de son jardin fissa.»

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«Mars et avril temps de dragées de mariage.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et la météo est plus que maussade et perturbée; la semaine à basculé et le sourire revient sur les faciès des travailleurs acharnés à la tâche car demain soir ce sera le début du week-end qui comptera une heure de moins de repos avec ce maudit horaire d'été...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 1° et  un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps encore nuageux mais généralement sec le matin. Amélioration ensuite l'après-midi avec le développement d'éclaircies dans le ciel. Températures un peu fraîches pour la saison. Températures prévues pour jeudi: minimales 5 à 6°, maximales 9 à 12°. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 5°. En montagne: -3°à 2000 m, -7 puis -5°à 3000 m. Vent variable et faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord-ouest faible à modéré en moyenne montagne, sud-ouest modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... assez perturbée et fraîche...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: une nouvelle perturbation océanique apportera un ciel couvert et de la pluie en début de journée de la Bretagne à la Basse-Normandie et aux Pays de Loire, du vent de sud-ouest assez fort près de la Manche. Elle gagnera en matinée jusqu'au Nord-Pas-de-Calais et à l'Aquitaine, puis circulera vers l'Est pour s'installer avant le soir entre le Nord-Est et le Sud-Ouest.
Les pluies seront par moments plus marquées, notamment près de la frontière belge en mi-journée puis vers les Pyrénées en soirée, avec une limite pluie-neige qui remontera vers 1800 m. A l'avant, de l'est des Pyrénées au Nord-Est, après la dissipation des brouillards ou grisailles matinaux, le temps sera calme et assez lumineux.
Le soleil s'imposera davantage autour du golfe du Lion mais le mistral et la tramontane seront encore soutenus avec des rafales jusqu'à 80 à 90 km/h. 

Des résidus nuageux se maintiendront toute la journée sur le Jura, l'est de Rhône-Alpes, les Alpes du Sud frontalières et la Corse, avec de faibles pluies ou des chutes de neige vers 600 à 700 m en matinée sur Jura et Alpes.
Par contre un temps plus calme et sec avec des éclaircies reviendra l'après-midi sur les régions proches de la Manche.
Il fera froid au petit matin avec des gelées fréquentes dans l'intérieur, les températures minimales s'abaisseront entre -3 et +1 degrés en général, elles seront un peu moins basses, comprises entre 1 et 6 degrés, près de la Manche et de l'Océan, en plaine d'Alsace, ainsi que du pourtour méditerranéen vers la vallée du Rhône; elles iront de 6 à 12 degrés en Corse.
Les maximales seront comprises entre 6 et 10 degrés de la Belgique au Massif central, de 9 à 13 ailleurs en général, 13 à 17 degrés sur le pourtour méditerranéen, 18 ou 19 dans l'intérieur de la Provence...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°à 32° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; nuageux avec quelques flocons et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:25 et le coucher du soleil se fera à 18:53 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1981: Au lever du jour, les thermomètres affichaient déjà 8,7° au Mont Rigi et 12,3°à Virton
En 1978: Fin mars de cette année-là, suite à la fonte des neiges et après de fortes pluies, d'importantes inondations concernaient de nombreuses régions d'Ardenne.
En 1969: Aux heures les moins froides de la journée, les thermomètres affichaient à peine 0,9°à Florennes.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-six mars c’est la Journée Mondiale du rein
http://www.journee-mondiale.com/257/journee-mondiale-du-rein.htm
 

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Les Fêtes nationales du Jour

Bangladesh

Fête nationale au Bangladesh
Le 26 mars, on fête l'indépendance du Bangladesh vis à vis du Pakistan, déclarée le 26 mars 1971 et qui marque le début de la guerre de Libération du Bangladesh qui sera remportée contre le Pakistan le 16 décembre 1971. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Être / rester de marbre
Être impassible, ne pas montrer ses sentiments. Ne pas réagir aux informations importantes ou aux provocations

Origine
Il existe de nombreuses variétés de marbre, cette roche dérivée du calcaire, et son utilisation est généralement réservée à l'art (la victoire de Samothrace ou le David de Michel-Ange, par exemple) et aux décorations intérieures luxueuses.
Avez-vous déjà eu le plaisir d'aller admirer les sculptures présentées au Louvre? Si oui, vous aurez pu constater au moins deux choses évidentes:
- La finesse de la plupart des œuvres, le rendu des traits d'un visage ou d'un pli de vêtement étant souvent stupéfiant de vérité.
- Les statues sont parfaitement immobiles et, si le réalisme du visage que vous avez en face de vous et l'inquiétude que vous provoque son aspect un peu pâlichon, font germer dans votre esprit l'idée de converser avec son propriétaire, vous n'obtiendrez en retour qu'un silence méprisant.
Or, en général, sauf si vous êtes d'une zénitude incomparable, lorsque quelqu'un vous titille, vous agace, vous énerve, vous avez tendance à agiter quelque chose, que ce soit un sourcil, une paupière, vos lèvres ou bien certains de vos membres.
Contrairement à ce que font croire nos expressions, vous ne pouvez donc en aucun cas être comparéà une de ces statues complètement figées dont nombreuses sont taillées dans du marbre.
Et pourtant!
C'est depuis la deuxième moitié du XVIIIe siècle que nos expressions (être de marbre, d'abord) apparaissent. Ce sont bien évidemment des hyperboles exagérant quelque peu l'absence des manifestations physiques très apparentes qu'on attend de celui qu'on provoque ou auquel on apprend une grande nouvelle, bonne ou mauvaise.
Exemple
«Un frisson parcourt l'assistance. Mais Michel Desplan reste de marbre, égal à lui-même. Alors que les avocats ont pesté, pouffé et tournoyé dans la salle tout au long de ces trois jours de réquisitoires, le président, lui, a adopté une pose olympienne. Calé dans son fauteuil, c'est à peine s'il a bougé un cil, fixant les orateurs d'un regard intense, des heures durant.»

 

La France pittoresque

Recrudescence inquiétante des violences faites aux personnes observée en 1912
D’après «La Presse», n° du 25 mars 1912

Voici tout juste 100 ans, le quotidien La Presse, observant une recrudescence du grand banditisme, un perfectionnement des moyens techniques utilisés par les malfaiteurs et une violence des attaques sur les personnes que l’on pensait révolue dans une société civilisée, mettait en lumière l’absence de scrupules des auteurs de crimes, sans doute liéà l’absence d’idéal de la génération nouvelle...

Le progrès du banditisme s’affirme avec éclat. L’audace des malfaiteurs ne connaît plus de bornes et nous avons en pâture un brigandage au moins par jours. Aux temps passés, le banditisme a fleuri invariablement dans les époques de désorganisation et de désordre. La guerre de Cent Ans laisse le champ libre aux routiers, aux «Tard-Venus», aux «Écorcheurs». Quand la paix renaît et que le pouvoir royal se fortifie, les pillards disparaissent, mais les guerres intestines du XVIe siècle leur ouvrent de nouveau la carrière et c’est le moment où sévit le féroce «Compère Guilleri», dont la chanson populaire perpétue le souvenir:

Il était un p’tit homme
Tout habillé de gris...
L’anarchie spontanée du XVIIIe siècle fait éclore Cartouche, puis Mandrin, ces deux prototypes du bandit romanesque, qui dépouillaient les gens avec des façons de grand seigneur. Enfin, les troubles de la Révolution soulèvent les bas-fonds de la populace, qui sèment la terreur jusqu’au fond des provinces: c’est le règne des «chauffeurs», d’effrayante mémoire.

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Les bandits de la Drôme à l’œuvre en 1908

On pouvait croire ces temps révolus. Le désordre aujourd’hui est dans les esprits; mais le pouvoir central est fortement armé, la société possède de puissants moyens de protection et de défense; la police est méthodiquement organisée, dotée par la science de procédés nouveaux d’investigations, les tribunaux exercent régulièrement leur rôle répressif, et, s’il est impossible de prévenir les crimes isolés, il semblait que les crimes en bandes, les séries d’attentats à force ouverte contre les personnes et les biens fussent définitivement relégués parmi les souvenirs d’un autre âge.

Cependant il n’en est rien. Déjà, ces dernières années, les sanguinaires exploits des bandits des Flandres et des bandits de la Drôme avaient montré l’impuissance de cet arsenal si bien outillé. C’étaient de vulgaires malfaiteurs, qui cheminaient pédestrement sur les grand-routes, pénétraient la nuit dans les maisons écartées, tuaient, volaient, emportaient leur butin et recommençaient plus loin. Ils n’employaient dans leurs lâches et farouches besognes aucun moyen perfectionné, et n’en réussirent pas moins à tenir en échec les forces sociales, à passer longtemps à travers les mailles du filet, à courber des contrées entières, des mois et des mois, sous la terreur qu’ils répandaient.

Maintenant, le nouveau jeu est entré en scène. Les malfaiteurs se sont avisés que certains engins modernes, tels que l’automobile, décupleraient leur force. Ils en ont appris le maniement, et le vol dans les garages est devenu leur besogne préliminaire. Ce n’est pas une fin, mais un moyen; une fois en possession de l’outil, commencera le véritable travail.
Et on les voit, montés sur ces citadelles roulantes, armés de brownings et prêts à tous les assassinats, commettre en pleine rue, le jour, au nez des passants, des agressions d’une hardiesse déconcertante, comme celle dont fut victime le garçon de recette Caby. Le coup fait, la sacoche enlevée, ils sautent en voiture, menacent de leurs revolvers la foule apeurée. Un tour de volant, et le monstre de fer gronde, s’enfuit, emporte les bandits à une allure vertigineuse, sans que rien les désigne à la vindicte publique.

L’automobile, qui accroît leur puissance et leur audace, étend aussi leur rayon d’action. Ils entreprennent des randonnées fantastiques, se transportent du nord au midi avec une rapidité foudroyante et le public n’est pas remis de la stupeur d’un premier exploit qu’ils en ont déjà commis d’autres à quelques cents lieues.
C’est, redoutable comme il ne le fut jamais, le banditisme «en grand», plus cynique, plus effronté, plus brutal qu’avec les fameux devanciers, et non moins soigneusement organisé: car de telles opérations impliquent une discipline stricte et toute une hiérarchie, un état-major d’exécutants solides et résolus, des indicateurs perspicaces, habiles à discerner les «coups»à faire, une tourbe crapuleuse d’espions, de receleurs, de laveurs de titres, de revendeurs, d’affiliés de toute sorte, où hommes et femmes s’associent dans une criminelle complicité.

Périlleuse, assurément, est la tâche de la police aux prises avec des forbans de cette envergure. Elle a réussi à en dépister quelques-uns et à les mettre à l’ombre, sans y laisser de plume; mais, dans le même temps, les autres continuent à la narguer et le sinistre Garnier lui corne aux oreilles les pires menaces.
Chef de file, celui-ci paraît s’être instruit à l’école des héros de roman. Arsène Lupin déteint sur lui. Non pas que sa «manière» soit la même; Lupin, champion du cambriolage, opère par la souplesse et la ruse; l’étourdissante virtuosité de ses exploits évite les hécatombes sanglantes. Garnier, au contraire, est la violence en personne et n’agit que le revolver au poing. Mais il a la même façon désinvolte et fanfaronne de faire la nique au commissaire, et ses lettres à la Sûreté sont pleines d’une ironie méprisante qu’à l’orthographe près le gentleman-cambrioleur ne renierait pas.

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Attaque de train par trois malfaiteurs en 1921

Et, de même qu’Arsène Lupin se délectait sous cape du désarroi de Canimard, on peut imaginer le malin plaisir du bandit devant l’effet de ses épîtres, insolemment authentiquées de ses empreintes digitales! Il ne fut pas banal, en effet, le branle-bas de combat du quai des Orfèvres. On attendait Garnier, puisqu’il avait annoncé sa visite et qu’on ne pouvait soupçonner un tel gentilhomme de renier sa parole. On l’attendait: les postes étaient doublés, des sentinelles postées dans les coins et recoins, un véritable état de siège! Les revolvers prêts à partir, lestaient les poches et les policiers, pour plus de précautions, gardaient la main dessus. A la moindre alerte, pan! pan! une horrible dégelée de pruneaux!

Si quelque brave homme affolé ou quelque matamore aux allures impétueuses avait fait irruption, sans penser à mal, parmi ce personnel sur le qui-vive, une méprise était vite faite et le compte du pauvre diable était bon. Quant à Garnier, il a naturellement brillé par son absence, comme le soleil de ce début de printemps. Il court encore et doit bien rire. Mais rira bien qui rira le dernier!
Les grandes vedettes du crime semblent d’ailleurs avoir redoublé par leur exemple l’activité de leurs pâles imitateurs. C’est, du haut en bas de l’échelle, une émulation malfaisante, et ces moindres seigneurs rivalisent de toupet et d’adresse. Percer des volets de fer au vilebrequin et faire main basse sur les bijoux n’est qu’un jeu qui s’exécute de jour et de nuit, avec tranquillité. Fracturer des tiroirs-caisses, éventrer des coffres-forts, c’est l’enfance de l’art. Escalader six étages à l’heure du déjeuner, forcer les chambres de domestiques, rafler leurs économies péniblement amassées, est un exercice fort à la mode et de tout repos. Le fait divers criminel traverse une période de remarquable prospérité.

On conçoit que, devant cette recrudescence, les Parisiens s’alarment pour leur sécurité. Des mesures s’imposent pour purger la grande ville, devenue un véritable repaire. Un débat qui a duré plusieurs jours s’est élevéà l’Hôtel de ville sur cette question primordiale et urgente; on l’a examinée sur toutes ses faces, on a proposé vingt moyens propres à ramener la confiance chez les honnêtes gens. Il faut espérer que tout ne se bornera pas à des paroles que M. Lépine trouvera sous la Coupole, où il siège maintenant, d’heureuses et efficaces inspirations.
Mais les moyens empiriques ne peuvent être que des expédients dans une situation qui relève de la moralité générale. C’est l’esprit public qu’il faudrait réformer, c’est l’éducation qu’il faudrait refaire, ce sont aussi certaines lois néfastes qu’il faudrait refondre. La génération nouvelle, élevée sans foi et sans idéal, se montre aussi sans scrupules. Aux fruits on reconnaît l’arbre: l’arbre devrait être abattu. Malheureusement c’est la seule chose dont one ne se soucie, et l’on s’obstine à vouloir corriger les effets sans remonter à la cause.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Médecins de campagne d’hier et d’aujourd’hui
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1926

S’intéressant au début du XXe siècle sur les conditions d’exercice des médecins de campagne, un chroniqueur observe combien la profession a considérablement évolué, exhumant un «code de bonne conduite et de bonne tenue» du docteur du Moyen Age, et déplorant l’attirance qu’éprouvent ceux de son époque pour les villes au détriment d’endroits moins populeux
Dès le début de son roman le Médecin de campagne, Balzac, en deux traits de plume, trace la physionomie de son héros. Au commandant Genestas, qui l’interroge, une vieille femme du village chante les louanges du bon docteur Benassis:

- Voilà un ami du pauvre! Il n’a jamais demandé son dûà qui que ce soit...
- Est-il un bon médecin? demande le commandant
- Je ne sais pas, monsieur, répond la vieille, mais il guérit les pauvres pour rien... Aussi n’est-il guère de gens ici qui ne le mettent dans leurs prières du soir et du matin.
«Ami du pauvre», combien de médecins de campagne, en tous les temps, ont mérité ce titre! Combien, parmi ces praticiens modestes, aux époques où certaines populations rurales croupissaient dans la misère et l’ignorance, furent comme le Benassis de Balzac, pour leur misérable clientèle, les médecins du corps et les médecins de l’âme, et jamais ne demandèrent leur dû. Bien mieux... Combien d’entre eux, pareils encore à l’excellent Benassis, n’acceptèrent de l’argent de leurs clients riches que pour l’employer immédiatement en achats de médicaments pour leurs clients pauvres.

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Le médecin directeur du repas

Le médecin de campagne, en ce temps-là, a beaucoup défrayé, non seulement la littérature, mais aussi le théâtre - voire même le théâtre lyrique. Flotow, dans l’Ombre, un opéra-comique aujourd’hui disparu, met en scène un brave homme de médecin de campagne, joyeux compère, qui assaisonne d’un couplet les traitements qu’il prescrit, et qui inspire tant de confiance à sa clientèle que, dès que les sonnailles de sa jument se font entendre,
Le malade sourit
Et bien souvent guérit.
Et voilà qui concorde avec l’opinion de Molière, qui dit que «lorsque le médecin fait rire le malade, c’est le meilleur signe du monde.»

Cependant, le médecin de campagne n’a pas toujours été ce type de bonhomie, de simplicité, de bon sens et de bonté que nous présentent Balzac et les auteurs du XIXe siècle. Au temps jadis, il fut un personnage solennel, pédant à bonnet pointu comme ceux que railla Molière, nous explique Jean Lecoq, du Petit Journal.
Au Moyen Age, les médecins étaient peu nombreux dans les provinces, et généralement ils habitaient les villes. Aussi, lorsque l’un d’eux était appeléà la campagne chez un client de quelque importance, ne se contentait-il pas d’une simple visite. Il s’installait au chevet de son malade et ne le quittait pas tant que celui-ci ne fût guéri... ou décédé.
Par ce fait, son intervention prenait une importance plus grande; et, souvent, elle s’exerçait doublement, sur l’âme et sur le corps. Humbert de Romans, un maître du temps, recommandait à ceux de ses disciples qui se destinaient à exercer dans les provinces, de s’occuper du moral de leurs malades et de ne pas les laisser mourir sans les consolations d’usage. Il voulait que leur ministère fût presque un sacerdoce. N’était-ce pas là une prétention toute naturelle, et très noble pour un temps qu’on s’imagine volontiers entaché d’ignorance et de barbarie?...

Sur le rôle moral et les fonctions professionnelles de ces médecins de campagne au temps jadis, on a retrouvé un petit manuel du métier rédigéévidemment par un médecin d’alors à l’usage de ses confrères, et qui est bien la chose la plus originale et la plus ingénieuse qu’on puisse imaginer.
«Quand vous serez appelé auprès d’un malade, dit l’auteur, traitez convenablement le messager et informez-vous si le malade auprès duquel il veut vous conduire souffre depuis peu ou depuis longtemps, et comment la maladie l’a pris... Arrivé auprès de lui, vous prendrez un visage calme et vous éviterez tout geste de cupidité et d’orgueil. Saluez d’une voix humble ceux qui vous saluent; asseyez-vous quand ils s’assoient. Puis reprenez haleine, parlant d’un ton modéré. Dans vos paroles, vous mêlerez la mention du pays où vous êtes et la louange du peuple qui l’habite. Enfin, vous tournant vers le malade, demandez-lui comment il va...»

L’auteur du manuel donne ensuite quelques avis techniques, à savoir, notamment, qu’il vaut mieux tâter le pouls du côté gauche «comme le témoigne Egidius»... et certains de ces avis ne sont pas dépourvus de quelque cynisme. «Vous ne saurez peut-être pas, dit-il à ses disciples, reconnaître le mal que vous étudierez. Déclarez alors qu’il y a obstruction au foie. Si le malade répond: Non, maître, c’est à la tête que je souffre, hâtez-vous de répliquer: Cela vient du foie! Servez-vous de ce terme d’obstruction, parce qu’ils ne savent pas ce qu’il signifie, et il importe qu’ils ne le sachent pas.» Ne trouvez-vous pas que ces quelques lignes contiennent en germe toutes les plaisanteries de Molière?...

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Le médecin de campagne au XIXe siècle

Mais notre auteur, après quelques conseils de ce genre, revient bien vite aux préceptes de la civilité puérile et honnête... «Tenez-vous bien à table, dit-il, refusez d vous mettre à la première place; ne rebutez ni les mets qu’on vous sert ni les boissons qu’on vous offre. Chaque fois qu’on apportera de nouveaux plats, ne manquez pas de vous informer de l’état du malade: cela lui donnera pleine confiance en vous, voyant que, malgré la variété du repas, vous ne l’oubliez pas... Enfin, sorti de table et revenu près de lui, dites-lui que vous avez très bien dîné...»

La question médecine est, en somme, celle qui préoccupe le moins notre auteur. Pour le reste, il n’oublie rien. En ce qui concerne le paiement des honoraires, il recommande de s’y prendre délicatement. On peut les réclamer après la guérison, mais cependant «il est plus sûr, dit-il, de recevoir quand le malade souffre encore; autrement, on court le risque de ne pas être payé, car la main prête à donner s’est plus d’une fois retirée après la guérison...» Ce praticien du Moyen Age se doublait, vous le voyez, d’un profond observateur, et il avait à coup sûr étudié l’âme humaine tout autant que le corps.
Mais il n’y avait pas que des libelles destinés à guider la conduite du médecin à l’égard du malade; il y en avait aussi dont le but était d’éclairer le malade dans le choix de son médecin. «On choisira pour médecin, disait l’un, celui que sa vie montre pur et fidèle. Il sera pleinement instruit dans les arts; il aura étudié longuement la médecine, résidé en différents pays; il sera riche d’amis, connu de beaucoup, disert, noble d’origine et d’éducation, convenable dans ses gestes, son aspect et sa démarche, agréable dans ses habits, orné de toutes les bonnes façons...»

Devant l’énoncé de tant de qualités, de connaissances et de vertus, est-il beaucoup de médecins d’aujourd’hui qui pourraient répondre victorieusement à cet idéal du médecin d’autrefois?
Et Jean Lecoq, qui écrit en 1926, de déplorer le manque de médecins, alors de 21000, à comparer aux 8000 du temps du roi Louis-Philippe, 80 ans auparavant. A la veille de la Première Guerre mondiale, certains médecins se plaignaient de ce qu’ils appelaient l’encombrement de leur profession. Or, note le chroniqueur, s’il est vrai que la profession était encombrée, elle l’était surtout dans les villes. Cependant que Paris comptait un médecin pour neuf cents habitants, certains départements étaient loin d’en avoir suffisamment. Ces départements, nous dit-il, sont ceux des régions montagneuses, où les courses sont plus pénibles à coup sûr que le séjour dans les grandes villes.

Il n’est peut-être pas de profession où l’attraction de la ville, et surtout de la grande ville, ait agi naguère autant que chez les médecins. La campagne, c’était l’honnête médiocrité assurée, affirme Jean Lecoq; la ville, si l’on réussit à y percer, c’est la fortune et peut-être la gloire. Il est vrai que, parfois, si l’on n’y réussissait pas, c’était la misère, tempère-t-il. Mais pense-t-on jamais qu’on ne réussira pas?
Que de praticiens ont passé leur existence à végéter dans les faubourgs parisiens, et qui eussent pu mener la vie plus large en quelque bonne bourgade, s’ils ne s’étaient laissé prendre à l’appât trompeur de la grande ville. Diverses conditions, poursuit le chroniqueur du Petit Journal, concourent aujourd’hui à rendre la profession de médecin de campagne moins pénible et plus lucrative que naguère. Autrefois, le praticien chevauchait sur son bidet avec sa trousse en croupe. Cette perpétuelle cavalcade l’épuisait. Quand les progrès de la vicinalité lui permirent de rouler en cabriolet, sa position, déjà, se trouva améliorée. Mais c’est à peine s’il pouvait encore s’éloigner de sa résidence dans un rayon de deux lieues. Aujourd’hui, la pratique de l’automobile lui permet des courses plus longues avec une fatigue moindre.

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Le médecin d’autrefois affrontant les caprices du temps

D’autre part, une ère de prospérité nouvelle s’est ouverte pour les populations des campagnes; et le médecin est le premier à en bénéficier. Le paysan, jadis, ne s’adressait au docteur qu’en désespoir de cause, et quand il avait épuisé toutes les espérances de guérison. On allait voir d’abord le rebouteux ou la bonne femme qui, suivant la tradition, «faisait travailler les saints», et savait auquel d’entre eux on devait s’adresser pour soulager tels ou tels maux. Et même, quand on se décidait à faire venir le docteur, rechignait-on souvent dès qu’il s’agissait de le payer.

De Cherville, dans ses Etudes villageoises, dépeint la colère d’un paysan auquel le médecin avait demandé trois francs pour une visite de quelques minutes. «Trois francs!... disait l’homme exaspéré, trois francs, c’est ce que je gagne à conduire toute une journée la charrue.» En vain, de Cherville lui faisait observer que le docteur avait dît dépenser beaucoup pour s’instruire, travailler quinze ans au moins pour être en mesure de guérir les gens; que, de plus, il avait fait cinq kilomètres pour venir le trouver et autant pour s’en retourner... «Possible!... grommelait l’homme; mais c’est égal, trois francs pour cinq minutes de temps, c’est trop gros. Si encore il était resté le quart d’heure...»
Et le chroniqueur d’encourager le futur médecin à continuer d’être le guérisseur des corps et le consolateur des âmes; et, suivant le vœu qu’exprime le poète François Fabié, dans un beau poème que cette profession lui inspira:
Sauve le plus que tu pourras
De la Faucheuse aux maigres bras
Le paysan qui plante et sème,
Jusqu’à l’heure où tu t’en iras
Sans regret la trouver toi-même.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-six mars 1978. Jeune paparazzi, Nicolas Hulot rate le scoop du siècle pour aller rataconniculer. Guettant la libération du baron Empain depuis 46 jours, il part rejoindre sa fiancée quelques heures avant celle-ci.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Voilà quarante-six jours que Nicolas Hulot planque dans sa vieille Lancia en face du domicile du baron Empain, avenue Foch. Il a 24 ans, il est paparazzi et recherche le scoop. S'étant fait voler par un confrère les visites crapuleuses du président à une actrice, il veut être le premier à shooter l'industriel belge après sa libération par ses ravisseurs. Il mange dans sa voiture, il dort dans sa voiture, il regarde la télévision dans sa voiture. Il y a une chose, une seule et unique chose qu'il ne puisse pas faire dans sa bagnole: c'est l'amour à sa copine. Et il est en manque, le bougre. Aussi, le 26 mars 1978, il craque! Vers 22 heures, il abandonne sa planque pour faire le plein de chair. Le malheureux ne s'est pas éloigné depuis un quart d'heure que l'épouse du baron Empain sort de l'immeuble. Elle va chercher son époux qui vient de l'appeler d'une cabine publique place de l'Opéra pour lui dire que ses ravisseurs viennent de le libérer. Avoir raté le scoop du siècle pour tirer un coup! D'autres ont perdu un siège présidentiel pour moins que cela...

80 millions de francs de rançon… À l'époque, le kidnapping du baron Empain fait la une de tous les journaux. Ce richissime homme d'affaires belge âgé de 41 ans, résidant à Paris, est à la tête d'un empire de 150 000 employés (le groupe Empain-Schneider). Le 23 janvier 1978, il est kidnappé. Le premier réflexe est de penser qu'il s'agit d'un enlèvement politique par un groupe d'extrême gauche, mais il s'avère vite qu'il s'agit d'un kidnapping crapuleux. La famille reçoit rapidement une demande de rançon s'élevant à 80 millions de francs, accompagnée du petit doigt du baron pour prouver l'authenticité de la revendication.

Au total, les tractations avec la famille durent deux mois. Plusieurs remises de rançon tournent court, jusqu'au vendredi 24 mars. Ce jour-là, les ravisseurs fixent un rendez-vous au représentant de la famille chargé de leur remettre la rançon sur l'autoroute du Sud, à la hauteur d'une borne d'appel. En fait, c'est un flic qui a pris le volant. Il s'arrête à l'endroit désigné et s'éloigne. Deux hommes surgissent des buissons, s'emparent du véhicule et de la mallette, roulent quelques centaines de mètres, puis freinent à la hauteur d'une porte dans le mur antibruit longeant l'autoroute. Sautant hors de la voiture, ils s'y engouffrent et la piègent derrière eux avec une grenade. Pendant ce temps, un complice perché sur le mur arrose les flics qui surgissent en voiture avec une mitraillette. Une fusillade s'engage, un voyou tombe mort, un deuxième s'enfuit, et le troisième, blessé, est arrêté. Il s'appelle Alain Caillol, inconnu des services de police.

"Je savais que tu allais rentrer ce soir"… Le dimanche 26 mars, Caillol est interrogé par le commissaire Ottavioli qui lui fait comprendre qu'il peut encore s'en tirer sans trop de bobos si Empain est libéré vivant. Le voyou réfléchit, puis demande au commissaire l'autorisation de passer un coup de fil. "À qui?" demande Ottavioli. L'autre répond: "Dans la situation où je me trouve et où se trouvent mes complices, je suis convaincu qu'ils ne toucheront pas un franc de la rançon et que cela va se terminer par un carnage. Je pense, si vous en êtes d'accord, que je vais leur téléphoner et leur dire de libérer le baron Empain, puis de prendre la fuite." Les flics approuvent. "Mais il y a une chose que je ne veux pas, reprend Caillol, c'est livrer mes complices. Il faut que vous me donniez un téléphone qui n'est pas sur écoute." Le commissaire tend le sien en lui promettant que c'est le cas. Le prisonnier passe l'appel: "C'est foutu, la rançon a été saisie, il faut éviter le carnage et relâcher le baron." Il appelle une deuxième fois pour répéter le message. Il assure à Ottavioli: "C'est bon à 99 %."

Vers 22 heures, le baron Empain est effectivement relâché dans un terrain vague d'Ivry-sur-Seine. Les ravisseurs lui jettent un billet de dix francs avant de s'enfuir en voiture. L'homme titube. Voilà deux mois qu'il est gardé prisonnier sous une tente où il ne peut même pas se tenir debout. Il a perdu une vingtaine de kilos. À une dizaine de kilomètres de là, Nicolas Hulot commence à se dire qu'une fois de plus l'attente sera vaine cette nuit. L'industriel belge finit par repérer une bouche de métro dans laquelle il s'engouffre. Il descend à la station Opéra. Remontant à l'air libre, il est complètement déboussolé. Il s'enferme dans une cabine téléphonique pour appeler chez lui. À cet instant, Hulot démarre sa Lancia. L'industriel attend maintenant dans la cabine que son épouse vienne le chercher. Au bout de quelques minutes, la voilà qui arrive accompagnée de policiers. Épuisé, souffrant de sa blessure à la main, l'industriel éclate en sanglots. La baronne reste étonnamment froide, l'accueillant avec ces paroles: "Je savais que tu allais rentrer ce soir." Il faut dire que, ces dernières semaines, la presse ne s'était pas privée de révéler la longue liste des conquêtes amoureuses du baron. Le couple pénètre dans l'immeuble avenue Foch. Nicolas Hulot n'est pas là pour shooter le retour du baron. Espérons que la copine valait le coup. 

26 mars 1978. Jeune paparazzi, Nicolas Hulot rate le scoop du siècle pour aller rataconniculer.
26 mars 1978. Jeune paparazzi, Nicolas Hulot rate le scoop du siècle pour aller rataconniculer. © Andreetti / Houpline / Philippe Wojazer / Sipa / AFP
© Le Point.fr - Publié le 26/03/2012 à 00:00 - Modifié le 26/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-six mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/26/29520111.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie montre à qui veut le voir qu'il a un cerveau et que parfois il s'enrhume, à défaut d'avoir une diarrhée cérébrale... Sacré Charlie!

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… on va s’écouter les Rolling Stones dans leur album The B-Sides… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous réchauffer en ce début de printemps… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=s8LyWBUejnY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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L'armée de terre ayant un excédent d'hommes, a offert un programme d'incitation à la retraite. 
Elle promit donc à tous les volontaires désireux de prendre leur retraite, une somme de 200 euros pour chaque centimètre mesuré en ligne droite entre deux points de leur corps.
Chaque militaire pouvant choisir quelles parties du corps il pourrait utiliser afin de déterminer le montant de la prime. 
Le premier candidat demanda que la distance entre le dessus de sa tête et le bout de ses orteils soit utilisée. 
Comme il mesurait 1 m 80, il a obtenu une prime de 36 000 euros 
Le deuxième candidat, un peu plus rusé, demanda d'être mesuré du bout de ses bras levés au-dessus de sa tête au bout de ses orteils. Il obtint 46.000 euros.
Le troisième candidat, un vieux juteux-chef qui en avait vu plus d'une, demanda àêtre mesuré du bout de son pénis jusqu'à ses testicules!
On lui recommanda de reconsidérer la situation, soulignant les montants avantageux que les deux premiers candidats avaient reçus.
Mais le vieux soldat insista et on respecta son choix à condition que la mesure soit prise par un médecin militaire.
Le médecin militaire arriva et demanda à l'adjudant-chef de baisser son pantalon, ce qu'il fit.
Le médecin plaça le ruban à mesurer sur le bout du pénis de l'adjudant-chef et procéda vers l'arrière. 
- Mon Dieu!' dit le médecin, mais où sont vos testicules?
Le vieil adjudant-chef répondit calmement:
- En Indochine !

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Un gars monte dans un taxi.
- "Au Palais de Justice...
- Tiens, dit le chauffeur, Vincent aussi se rendait au Palais de Justice.
- Vincent? Qui est Vincent?
- Vincent Tremblay, un champion. Un gars absolument parfait. Avocat, il gagnait toutes ses causes; au golf, il jouait mieux que tous; aux cartes, il gagnait sans tricher, ce qui est rare pour un avocat.
- En voyage, il parlait couramment six langues; au lit, il faisait de la magie...
- C'est un gars de la place?
- Non, il venait de Québec.
- Ah bon... Et vous l'avez bien connu?
- Non.
- Non?
- Non, mais j'ai marié sa criss de veuve!"

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Ma chère épouse,

Je t’écris cette lettre pour te dire que je te quitte pour toujours. J’ai été un homme bon pour toi pendant 7 ans.
Ces deux dernières semaines ont été l’enfer. Ton patron a appelé pour me dire que tu quittais ton emploi aujourd’hui. La semaine dernière, tu rentrais et tu n’as même pas remarqué que j’avais une nouvelle coupe de cheveux.
J’avais fait cuire ton repas préféré et portait même une nouvelle paire de boxeurs en soie. Tu as mangé en 2 minutes, et alla droit au sommeil après avoir regardé tes feuilletons. Tu ne me dis plus je t’aime; tu ne veux plus de sexe ou tout ce qui nous relie en tant que mari et femme. Quoiqu’il en soit, je m’en vais pour toujours.
Ton ex-mari
ps: n’essaie pas de me trouver. Ta sœur et moi nous nous éloignons de la Virginie occidentale ensemble! Aies une vie formidable!


Cher ex-mari,

Rien n’a égayé encore plus ma journée que de recevoir ta lettre. Il est vrai que toi et moi sommes mariés depuis 7 ans, même si un homme bon est très loin de ce que tu as été. J’ai bien remarqué que tu avais une nouvelle coupe de cheveux la semaine dernière, mais la 1ère chose qui m’est venu à l’esprit était « tu ressembles à une fille! ». Et quand tu as cuisiné mon plat préféré, tu m’as surement confondu avec ma sœur, parce que j’ai arrêté de manger du porc il y a 7 ans. A propos de ces boxeurs en soie: je me suis détourné de toi, car l’étiquette de prix 49,99 $ était encore sur eux et j’ai prié pour que ce soit une coïncidence, ma sœur venait de m’emprunter cette somme ce matin-là.
Après tout cela, je t’aimais toujours et sentais que nous pouvions trouver une solution. Alors, quand j’ai touché le loto de 10 millions de dollars, j’ai quitté mon emploi et a acheté 2 billets pour la Jamaïque, mais quand je suis rentré tu étais parti... Tout arrive pour une raison, je suppose. J’espère que tu as la vie épanouissante que tu as toujours voulu. Mon avocat a déclaré que la lettre que tu m’as écrite m’assure que tu ne veux pas obtenir un sou de moi.
Alors prends soin de toi.
Signé, ton ex-femme, riche comme Crésus et Libre…
Ps: Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, mais ma sœur Carla est née Carl. J’espère que ce n’est pas un problème!!!

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Un curé est exaspéré de voir, chaque dimanche, deux de ses paroissiennes papoter pendant toute la durée de la messe. Un jour, où elles ne sont pas encore arrivées, il explique la situation aux fidèles déjà assemblés:
- Pour savoir ce qu'elles se disent, conclut-il, nous allons faire une chose très simple. Nous entonnerons un cantique et, au moment précis où je lèverai les deux bras en l'air, vous vous arrêterez d'un coup.
Les deux bavardes arrivent et entrent en grande conversation pendant que se déroule l'office. Au moment où débute le cantique, elles haussent le ton. Et puis, brusquement, au signal du curé, un grand silence se fait.
Et l'on entend une des deux potineuses dire, très fort, à son amie:
- Alors, vraiment, tu crois les horreurs qu'on raconte à propos du curé et de ses enfants de chœur?

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C'est jeudi... le réveille-matin profite encore de nous ennuyer au lever du jour car la semaine prochaine il le fera quand il sera encore nuit... Sitôt réveillé et debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa vie et celle de sa famille, le stress de la circulation automobile, la pluie par endroits, les bouchons aux aurores et de même le soir... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-sept mars

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«Pluie à la Saint-Habib et on appelle le toubib.»

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«C’est en mars que le printemps chante et que le rhumatisme augmente»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et la météo est encore maussade et perturbée; la semaine active se termine ce soir et le week-end commence, le dernier du mois de mars qui a passé trop vite et comme toutes les années, l'avancée de une heure pour les horloges et autres montres, tout ça pour une économie nulle et pour dérégler les gens et le bétail en déréglant l'horloge biologique...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 3° et  une faible bruine dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, ciel nuageux et dernières averses en début de journée (flocons dès 800 à 1000 m), sinon rapide passage à un temps sec et développement de belles éclaircies dès la matinée. Passage à un temps en partie voire assez ensoleillé l'après-midi malgré des formations nuageuses parfois étendues en montagne. Ciel se voilant en fin de journée. Températures à peine de saison. Températures prévues pour vendredi: minimales 3 à 5°, maximales 9 à 13°. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 4°. En montagne: -5 puis -3°à 2000 m, -10 puis -8°à 3000 m. Vent d'ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord-ouest modéréà fort en moyenne montagne, fort en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... faiblement perturbée et un peu plus douce...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée de petites pluies gagnent la Bretagne. La zone pluvieuse se décale progressivement vers l'Est et s'étire, l'après-midi, de l'Aquitaine jusqu'à la Normandie.
Plus à l'Est, quelques bancs de brouillard sont présents au lever du jour, et quelques flocons sur le relief de l'Est au-dessus de 600 à 800 m. La grisaille se dissipe rapidement et laisse place à un ciel lumineux malgré des bancs de nuages d'altitude.
Autour de la Méditerranée le temps reste bien ensoleillé toute la journée mais le mistral et la tramontane soufflent fortement, les rafales peuvent atteindre 90 à 110 km/h. Sur le relief des nuages bourgeonnent et peuvent donner de rares ondées l'après-midi.
Les températures sont en légère hausse. Les minimales, partout positives en plaine, varient de 1 à 5 degrés au Nord et de 4 à 9 degrés au Sud. Les maximales s'échelonnent de 9 à 12 degrés au nord de la Loire, elles sont comprises entre 11 et 15 degrés au sud et 16 à 19 degrés autour de la Méditerranée...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 36°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 36° en Guadeloupe; nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; pluie et neige à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 2°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:23 et le coucher du soleil se fera à 18:55 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:
Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1970: Le temps était froid pour la saison avec des maxima ne dépassant pas -2,8°à Saint-Hubert

 

Les journées mondiales et internationales 

Le vingt-sept mars c’est la Journée nationale du sommeil
http://www.journee-mondiale.com/79/journee-nationale-du-sommeil.htm
 

sommeil

 

Le vingt-sept mars c’est la Journée nationale du fromage
http://www.journee-mondiale.com/147/journee-nationale-du-fromage.htm

 fromage

 

Le vingt-sept mars c’est la Journée Mondiale du théâtre
http://www.journee-mondiale.com/144/journee-mondiale-du-theatre.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Rester sur l'estomac
1. Être difficile à digérer

2. Être difficile à accepter, assimiler

Origine
Tout le monde connaît, pour l'avoir expérimenté, le sens propre de cette expression, le premier proposé ici: après des libations trop copieuses ou après avoir avalé des mets un tantinet avariés, la digestion est très difficile et les sensations ressenties à hauteur de l'estomac sont désagréables.
La nourriture ou la boisson donne l'impression de rester sur l'estomac au lieu de, emportée par la gravité et les mécanismes digestifs usuels, suivre son chemin normal vers une inexorable expulsion, le sur accentuant l'idée de poids gênant au lieu d'un dans plus naturel (d'ailleurs, il existe aussi la version peser sur l'estomac).
C'est depuis le début du XIXe siècle qu'on trouve cette expression dans son sens premier, la forme avec peser, devenue un peu plus rare, datant elle du milieu du siècle précédent.
Mais, au figuré et depuis le XVIIe siècle, au dit aussi qu'on «digère» mal une déconvenue ou une mauvaise nouvelle lorsque celle-ci a autant de mal àêtre acceptée ou à«passer» que les aliments avariés ou en excès à passer vers les intestins.
Voilà comment, à partir d'une sensation physiologique désagréable, la signification initiale de l'expression est passée métaphoriquement à un sentiment pénible; sans oublier qu'au XVe siècle, par extension, le mot estomac désignait aussi le coeur supposéêtre le siège des sentiments (ne dit-on pas qu'on est écoeuré, lorsqu'on a envie de vomir?).
Exemple
«Emilio aime la polenta bien cuite: "il faut compter vingt à vingt-cinq minutes, sinon elle vous reste sur l'estomac!"«
«J'ai beau prendre ça à la rigolade, le refus de Vigner pour Mundwiller, le stage avec ce vieil artiste plein d'expérience et de sagesse dont je me faisais une joie, me reste sur l'estomac.» 

 

Parler de corde dans la maison d'un pendu
Évoquer devant quelqu'un

- des défauts ou actions condamnables pouvant lui être reprochés
- des sujets pouvant réveiller des souvenirs pénibles

Origine
Vous viendrait-il à l'idée de proposer à table du lapin à la moutarde à l'enfant qui vient juste de perdre son lapin nain, d'évoquer la superbe maison que vous venez de vous faire construire avec celui qui vient de perdre la sienne dans un tremblement de terre ou de critiquer la corruption devant un politicien véreux duquel vous attendez des faveurs? Probablement pas, car ce serait un manque de tact ou une maladresse insigne (à moins qu'il n'y ait volonté manifeste de blesser).
De la même manière, il serait fort inconvenant d'évoquer les nœuds marins et les surtout cordes nécessaires pour les réaliser [1] avec la veuve d'un homme fraîchement pendu, sauf éventuellement si celle-ci vouait une haine féroce à son conjoint.
Les deux sens de cette métaphore devenue proverbe sous la forme «il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu» sont ainsi assez évidents.
Cette expression semble dater du début du XVIIe siècle. On la trouve en 1623 dans la version française du Don Quichotte de Cervantès et elle n'apparaît dans le Dictionnaire de l'Académie française qu'en 1694.
[1] Oui, je sais, on ne parle pas de corde à bord d'un bateau, là où l'on trouve des marins et des nœuds, sauf pour celle qui permet de faire sonner la cloche.
Exemple
«(...) je baissai la voix pour dire que je comptais un jour gagner la Grande- Bretagne, car j'étais pilote militaire. C'est alors que la femme de mon hôte éclata en sanglots; François Lecot ne put retenir ses larmes. Je sentis que j'avais parlé de corde dans la maison d'un pendu.»

 

La France pittoresque

L’ancêtre de la SNCF: œuvre du Limousin Paulin Talabot
D’après «La Revue limousine», paru en 1926

L’histoire des premiers chemins de fer commence avec un Limousin, l’ingénieur Paulin Talabot, qui outre le fait d’être l’un des créateurs en 1864 de la Société Générale, fut également fondateur en 1857 de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, et dont nous donnons ici, brièvement, quelques traits pittoresques de l’œuvre: il eut à lutter contre les sceptiques et les railleurs, de telle sorte que les premiers triomphes de la vapeur en France, furent pris entre la volonté géniale d’un ingénieur et le crayon mordant d’un célèbre artiste.
De l’histoire pittoresque des débuts des chemins de fer, on ne connaît, en général, que le nom de Joseph Prud’homme et celui de Dumont d’Urville, rôti vivant dans un wagon ferméà clef. Mais il est deux autres visages beaucoup plus remarquables: celui de Paulin Talabot et celui du célèbre Honoré Daumier, grâce à qui la vapeur se trouva prise entre la science et la caricature, constituant ainsi ce qu’on pourrait appeler un «sandwich historique», pour employer une image un peu forcée.

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Paulin Talabot

En 1799 naissait à Limoges Paulin Talabot. Sorti de l’Ecole polytechnique dans le corps des ponts et chaussées, il fut appelé, en 1829, par le maréchal Soult à la direction des travaux du canal de Beaucaire. Il visita l’Angleterre, avec son ami Stephenson, qui, s’étonnant de sa parfaite connaissance de la langue lui dit: «Où diable avez-vous appris l’anglais, Talabot? - En lisant Shakespeare, répondit celui-ci.»
Frappé de voir l’exploitation des mines de la Grand-Combe paralysée par l’insuffisance des moyens de transport, Paulin Talabot conçoit la construction d’un chemin de fer transportant jusqu’à Beaucaire les houilles du bassin d’Alais. Ainsi naquirent, non sans difficultés politiques et matérielles, les chemins de fer du Gard, au capital de 16 millions, dont 6 prêtés par l’Etat et 6 souscrits par la maison Rothschild. Le 25 juillet 1839, fut inauguré le premier tronçon, aux applaudissements d’une foule innombrable. Le premier convoi, piloté par Talabot en personne, emmenait dans ses dix-huit voitures, 500 personnes et la musique militaire du 49e de ligne.

Ainsi éclatèrent, simultanément, dans les pistons et les trombones, la joie des habitants de la Provence et la gloire d’un enfant du Limousin. La poésie s’en mêla (Une lyre méridionale):
C’est la locomotive haletante et coquette
Un doux parfum se mêle à ses blanches vapeurs,
Laboure, ô char de l’abondance
Et nos plaines et nos vallons.
Ta fumée est une semence
Qui fertilise nos sillons...»

En 1842, le cabinet Guizot présenta un texte de loi. La Gazette de France reprocha à ce texte de compter dix-huit articles et proposa de le réduire à deux, dont le premier s’énonçait ainsi: «Art. 1. Il y aura des chemins de fer dans tous les villages de France.» L’initiative de Paulin Talabot eut une suite à la Chambre des députés où le gouvernement présenta une idée d’association de l’Etat avec l’industrie privée pour créer un réseau rayonnant de Paris vers les provinces. Cette discussion s’ouvrit au milieu de l’indifférence générale devant les banquettes à peu près vides, comme s’ouvrirent dans le premier quart du XXe siècle les discussions sur l’aéronautique.
Paulin Talabot, qui se rendait compte des dépenses considérables qu’entraînaient les chemins de fer, mais animé par une raison sûre et une belle confiance dans l’avenir des voies ferrées, sut mener à bien l’entreprise, bien qu’on le traitât publiquement de «Bourreau d’argent» Talabot soutint des luttes homériques. Sa persévérance triompha. Le 8 juillet 1852, naissait la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, avec comme directeur Paulin Talabot et qui fusionnera avec d’autres compagnies pour donner naissance cinq ans plus tard à la Compagnie P.-L.-M.

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Train et poste aux chevaux, par Daumier.

«Et dire que maintenant voilà tous les voyageurs qui nous passent devant le nez»
Ce Limousin ayant rendu à la nation un service des plus considérables, La Revue limousine suggéra, en 1926, de donner son nom à l’une des rues de sa ville natale, Limoges, afin d’honorer sa mémoire. A cet effet, elle prit contact avec le directeur du P-.L-M-. d’alors, Monsieur Margot, qui venait d’être élevéà la dignité de grand officier de la Légion d’honneur et voulut bien appuyer l’initiative de sa haute autorité. Margot adressa en retour le courrier suivant:

«Paris, le 18 juin 1926.
88, rue Saint-Lazare (Paris, IXe).
«Monsieur,
«Vous avez bien voulu me faire part de votre intention d’étudier, dans La Revue limousine, la vie d’un illustre enfant de Limoges, Paulin Talabot, qui fut le véritable créateur de l’industrie des chemins de fer en France et le premier directeur général de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Vous souhaitez que la ville rende un hommage méritéà sa mémoire en attribuant son nom à la nouvelle place de la gare et à l’avenue qui y conduit.
«J’ai l’honneur de vous faire connaître que je souscris de tout cœur à votre programme, et que notre Compagnie sera particulièrement heureuse de toutes les manifestations qui pourront contribuer à glorifier et à perpétuer le nom de Paulin Talabot.

«A l’époque où l’utilité des chemins de fer était encore discutée, M. Talabot, non seulement joua un rôle capital dans le développement technique et financier du réseau français, non seulement il prit une part active à la constitution du réseau algérien, et à la construction des chemins de fer de la Haute-Italie et du sud de l’Autriche, mais encore il s’intéressa à tous les grands problèmes économiques et industriels qui se posèrent au milieu du XIXe siècle.

«C’est ainsi qu’ayant été chargé, au début de sa carrière d’ingénieur, du service du canal latéral à la Loire, puis de celui d’Aigues-Mortes à Beaucaire, il se passionna pour la question de la jonction de la Méditerranée avec la mer Rouge et préconisa, dès 1847, dans un mémoire longuement étudié, la création d’un canal d’Alexandrie à Suez qui faillit obtenir la préférence sur le tracé direct de Port-Saïd à Suez.
«C’est ainsi que, plus tard, il créa les docks de Marseille, fonda la Compagnie des Transports maritimes à vapeur, la Société algérienne et la Compagnie des Mines de Mokta.
«Grâce à sa hauteur de vues, il aborda souvent les entreprises les plus hardies; mais son robuste bon sens et son expérience l’ont toujours préservé des rêves chimériques, tandis que sa puissance de travail et sa ténacité lui ont toujours permis de réaliser les projets qu’il avait conçus.

«Paulin Talabot a rendu des services inestimables au pays, et sa province natale, à laquelle il était resté si attaché, peut être fière de lui à bon droit.
«Suivant votre désir, je suis disposéà vous communiquer trois clichés représentant Paulin Talabot. Vous pourrez les envoyer prendre au bureau de M. Ozanne, secrétaire de la Compagnie, 88, rue Saint-Lazare, à qui je vous serais obligé de les retourner après usage.
«Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma considération la plus distinguée.
«Le Directeur général de la Compagnie,
«Signé: MARGOT.»

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Impressions et compressions de voyage, par Daumier.

«Ah! Miséricorde, nous sommes tous perdus! Et non! C’est tout bonnement le convoi qui se remet en marche... Du moment où la machine va en avant, les voyageurs vont en arrière. C’est connu!»
Les directeurs respectifs de la Compagnie des chemins de fer du Midi et de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans appuyèrent également la démarche. Et La Revue limousine d’insister sur le bien-fondé de ce projet, rappelant les propos tenus 50 ans auparavant par la Société Archéologique, chargée par le par le Conseil municipal de préparer le baptême des nouvelles rues: «Il faut qu’un nom de rue offre toute garantie de stabilité... il ne doit rappeler que des événements sans amertume ou de gloires incontestées. Il convient, en effet, dans une pareille matière, de se défendre des élans irréfléchis. On travaille pour l’avenir.»
Une rue de Limoges porte aujourd’hui le nom de cette figure des chemins de fer français.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Poids et mesures ou la lente gestation du système métrique
D’après «Traité des mesures métriques (mesures, poids, monnaies)», paru en 1859

En France, avant la réforme métrique, les mesures variaient pour ainsi dire à l’infini, souvent sous le même nom, d’une province à l’autre, d’une localitéà l’autre, et dans plusieurs localités selon les marchandises. Il y avait plus de cinquante espèces de livres; on complait par centaines les mesures servant àévaluer la surface des champs, les variétés de tonneaux pour le vin et les autres boissons; en quelques endroits, la dimension de l’Aune variait selon les tissus, le poids de la Livre selon les denrées.

Dans toutes les provinces on retrouvait encore l’usage de ces diverses mesures à la fin du XIXe siècle. Nous prenons la France pour exemple, nous pourrions prendre la plupart des autres pays. L’uniformité des poids et mesures, vers laquelle la France a fait, à la fin du XVIIIe siècle, un si grand pas, fut un des besoins ressentis par les populations depuis des siècles; et si la réforme date, pour ainsi dire, d’hier, les abus qui l’ont tant fait désirer sont bien anciens dans nos annales.

Aux états-généraux de 1560, on demandait au gouvernement d’ordonner qu’il n’y eût pour toute la France qu’un seul poids, qu’une seule mesure. Il fut répondu «que la charge de réduire les mêmes marchandises à même poids et mêmes mesures avait été donnée à personnages d’expérience et probité, du travail et labeur desquels on espérait que les Français se ressentiraient en bref.» Ou cette Commission ne fut pas nommée, ou son travail n’aboutit à rien, car, aux premiers états de Blois, en 1570, on retrouve dans le cahier du Tiers-État (art. 413 ) ce vœu: «que par toute la France, il n’y ait qu’une aune, un poids, une mesure, un pied, une verge, une pinte, une jauge de tous vaisseaux de vin; pour toutes denrées, une mesure; et, pour ce faire, établir certain échantillon d’une mesure et d’un poids, lequel sera distribué pour chaque province.»

Aux seconds états de Blois, en 1588, même vœu (art. 269), motivé sur «l’assurance du trafic et du commerce, et pour retrancher les abus qui se commettent à cause de la diversité des mesures.» Il intervint, en effet, à cette époque, diverses ordonnances dans le sens de l’uniformité; mais aucune décision n’eut la portée d’une réforme un peu radicale pour les poids et mesures. En ce qui concerne les monnaies, l’uniformité et l’unité se sont produites successivement avec la transformation du pouvoir féodal et son absorption par le pouvoir royal.

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Réformes antérieurs au système métrique

Plusieurs seigneurs féodaux furent jaloux de frapper monnaie, et diverses espèces de livres s’étaient introduites dans la circulation. Philippe le Bel (1285-1314) les prohiba toutes, à l’exception des monnaies tournois et parisis, frappées l’une à Tours, l’autre à Paris, qui eurent cours jusqu’en 1667 (sous Louis XIV), époque à laquelle la monnaie parisis, qui valait un quart en sus (20 sous parisis valaient 25 sous tournois), fut supprimée et l’unité monétaire établie pour toute la France.

Une pareille réforme pour les poids et pour les mesures ne put s’établir pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle: les astronomes s’occupèrent à diverses reprises, mais presque en vain, de cette question. Ils avaient besoin d’une unité de mesure qui fût basée sur une donnée fixe. On ne savait au juste quelle était et quelle devait être la dimension de la toise de six pieds de roi ou de Paris. L’étalon de la toise adoptée par Charlemagne n’est point arrivé jusqu’à nous, et il paraît qu’on l’a plusieurs fois remplacé par d’autres étalons, dont les longueurs ont été mal prises. En 1668, on porta remède à cette confusion; mais on a peu de détails sur cette réforme de la toise dite des maçons.


Usage de six nouvelles unités de mesure et leur équivalence avec les mesures anciennes (estampe de 1800)
Comme l’ancien plan assignait 12 pieds à la largeur de l’arcade du vieux Louvre du côté de la rue Fromenteau, on trouva qu’il fallait réduire la toise en usage de 5 lignes et on fit une toise en fer qu’on fixa au bas du grand escalier du Châtelet, pour servir de régulateur au commerce et à la justice. Cette toise n’offrit bientôt plus un étalon précis. Soixante-cinq ans après, Godin ayant vérifié la toise qui devait être employée à la mesure de l’arc du méridien, au Pérou, celle-ci servit à de La Condamine pour mesurer cet arc, et fut adoptée (1766), sur sa proposition, comme étalon des mesures françaises, et, la même année, il fut construit 80 toises semblables à la toise dite du Pérou, qui furent envoyées aux procureurs généraux des parlements et aux astronomes étrangers.

Dans le XVIIIe siècle, la réforme des poids et mesures était donc réclamée à la fois par les savants et par les populations: les uns allant à la recherche d’une précision qui manquait aux anciens étalons, les autres pour mettre fin à des abus de toute espèce.

Naissance du système métrique
Le vœu d’une réforme des poids et mesures se trouva de nouveau exprimé avec force dans plusieurs cahiers remis aux députés par le Tiers-État aux états généraux convoqués en 1789, et, le 8 mai 1790, sur la proposition de l’abbé Talleyrand, formulant un des divers desiderata de l’opinion publique, l’Assemblée Constituante rendit un décret d’après lequel le roi de France devait engager le roi d’Angleterre à adjoindre à une Commission d’académiciens français un pareil nombre de membres de la Société royale de Londres, pour déterminer l’unité fondamentale d’un système de mesures nouvelles que les deux nations s’engageraient à propager dans tous les États civilisés. Le gouvernement anglais, qui avait encore sur le cœur l’intervention de la France dans les affaires d’Amérique, ne répondit pas à l’appel de l’Assemblée Constituante.

La France se mit donc seule à l’œuvre; une Commission de l’Académie des sciences composée de Borda, Lagrange, Monge et Condorcet, fut chargée de formuler un système de poids et mesures conforme aux besoins du siècle et aux données de la science. Cette Commission fit une première ébauche d’un nouveau système, adopta pour unité fondamentale et pour base du système la dix-millionième partie du quart de la circonférence de la terre et lui donna le nom de mètre. Delambre et Méchain furent chargés de mesurer sur la méridienne de Paris, la partie comprise entre Dunkerque et Barcelone.

Par suite des événements politiques, Condorcet fut fatalement englobé dans la proscription des Girondins, suivie de la Terreur, laquelle sacrifia, entre autres victimes, l’illustre Lavoisier; Monge fut appeléà diriger la fabrication des canons, et une nouvelle Commission, composée de Brisson, Borda, Lagrange, Laplace, Berthollet et Prony, reprit le travail de la première. Cette Commission, pressée par le gouvernement, proposa, en se basant sur les mesures et les calculs de l’abbé Lacaille, de fixer provisoirement la longueur du mètre à 443 lignes, 44. La Convention, impatiente d’opérer une réforme, consacra cette valeur par le décret du 2 août 1793, et adopta un premier ensemble de poids et mesures, également formulé par la Commission scientifique.

Système métrique primitif
Dans ce système, les mots Déci, Centi, Milli furent adoptés pour les sous-multiples des unités; mais les mesures n’avaient pas toutes les noms qu’elles ont eus depuis, et le principe de la nomenclature n’était pas tout à fait aussi complet et aussi régulier que celui qui fut adopté définitivement. Voici, en effet, quelle était alors la série des nouvelles mesures: le millaire correspondait au kilomètre; le cade au mètre cube; le cadil ou pinte au litre; le gravet au gramme; le grave au kilogramme; le bar ou millier à la tonne.
Ce système métrique primitif fut l’objet d’une remarquable Instruction publiée par la Commission temporaire des mesures, instituée par décret du 11 septembre 1793, en remplacement de la Commission de l’Académie des sciences, supprimée elle-même par décret du 14 août, comme toutes les autres Sociétés savantes, en vue d’une réorganisation.

Ce système devait être mis en vigueur à partir du 1er juillet 1794; mais le décret du 2 août 1793 ne fut pas appliqué, et, huit mois après les événements de thermidor, un nouveau décret organique (du 7 avril 1795) modifia le système primitif, en consacrant les mots de myria, kilo, hecto, déca pour les multiples; les mots de déci, centi, milli furent conservés, ainsi que, par exception, les mots décime et centime, déjà reçus par des décrets antérieurs et vulgarisés dans le public par la monnaie de cuivre.
Quant à la mise en vigueur, cette loi l’ajournait encore, à cause du retard dans la fabrication des poids et mesures, et elle invitait «les citoyens à donner une preuve de leur attachement à l’unité et à l’indivisibilité de la République en s’en servant.» La même loi supprimait la Commission temporaire et instituait une Agence chargée d’activer la fabrication des mesures et les moyens d’en vulgariser l’usage.

Par suite des difficultés liées aux troubles de cette période, les travaux de la réforme métrique demeurèrent suspendus jusqu’en 1799, époque â laquelle on les reprit avec une extrême activité. La France fit appel à toutes les nations amies, et les engagea à envoyer des députés à une Commission française, composée de Borda, Brisson, Coulomb, Darcet, Delambre, Haüy, Lagrange, Laplace, Lefèvre-Gineau, Méchain et Prony. Une double Commission spéciale fut chargée de calculer la longueur du mètre d’après la méridienne; une troisième prépara le kilogramme de platine (le moins oxydable des métaux), qui devait servir d’étalon; et, le 22 juin 1799, la Commission générale des poids et mesures présenta, par l’organe de Trallès, le résumé de ses travaux au Corps législatif, ainsi que les prototypes du mètre et du kilogramme, qui furent placés chacun dans une boîte en fer, fermant à quatre clefs.

Système métrique définitif
La loi du 19 frimaire an VIII (10 décembre 1799) fixa définitivement la valeur du mètre à 443 lignes, 296. Mais le public ayant de la peine à se familiariser avec les mesures nouvelles, on imagina de tolérer l’application des noms anciens aux unités nouvelles. Une loi du 13 brumaire an IX 4 novembre 1800), un an avant l’établissement du système définitif, permettait d’appeler du nom de toise le mètre, qui n’en était pas tout à fait la moitié; de lieue, le myriamètre, qui vaut deux lieues et demie; de livre, le kilogramme, qui est un peu plus du double; d’once, l’hectogramme, qui en est plus que le triple.
Le décret de 1812 permit d’employer pour les usages du commerce et sous les noms anciens des mesures qui n’étaient ni les nouvelles, ni les anciennes, mais qui se rapprochaient sensiblement des anciennes et dont, la valeur en mesures métriques était exprimée en nombres ronds. Ainsi la toise usuelle était exactement de 2 mètres au lieu de 1m949, valeur de l’ancienne; l’aune usuelle était de 12 décimètres, au lieu de 1m188. Il n’était rien changé aux mesures agraires. Dans les mesures de capacité on réintégrait le boisseau, valant exactement 1/8 d’hectolitre, soit 12 litres et demi (12,5) au lieu de 13,008. Pour les poids, il était créé une livre pesant 500 grammes, au lieu de 489,505 grammes que valait l’ancienne.

L’usage de ces mesures soi-disant usuelles et les confusions introduites par le décret de 1812 entre ces mesures et les mesures métriques, cessa légalement le 1er janvier1840, en vertu de la loi du 4 juillet 1837. Dès lors, les seules mesures officielles, reconnues en justice, en cas de contestation, et dont l’usage se généralisait de plus en plus, furent celles qui constituaient le système métrique.

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Vingt-sept mars 1968: À 34 ans, Youri Gagarine s'éparpille sur le sol après le crash de son Mig. Sept ans après son vol dans l'espace, le héros soviétique se tue lors d'un vol de qualification. Les étoiles sont en deuil.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 27 mars 1968 Youri Gagarine, 34 ans, se lève d'excellente humeur. Même s'il n'a toujours pas digéré au bout de douze ans le don de la Crimée à l'Ukraine par Khrouchtchev. Depuis qu'il a repris les vols d'entraînement sur Mig, l'ex-cosmonaute nage dans la félicité. Il en avait tellement marre de jouer au héros de l'Union soviétique, d'être trimbalé aux quatre coins de la planète, de prononcer toujours le même discours, de recevoir l'accolade de milliers d'inconnus, de ne plus se bourrer la gueule à la vodka. Ce qu'il désire, le petit Youri, c'est voler à nouveau! Piloter un Mig! Après sept ans d'attente, ça y est, il a reçu le feu vert pour se requalifier. Les autorités soviétiques, qui avaient peur de perdre leur héros dans un accident d'avion, ont enfin consenti à ce qu'il renoue avec son métier d'origine. Tragique erreur. Dans quelques heures, Youri Gagarine ne sera plus qu'une bouillie étalée sur le sol d'une forêt.

Ce jour-là, il doit effectuer son dix-septième vol en compagnie de son instructeur, Vladimir Seryogin. Bientôt, il sera autoriséà piloter en solo. Vers 10 heures, les deux hommes décollent aux commandes d'un Mig-15UTI. Le temps est bouché, mais rien d'inquiétant. Sauf que le responsable du trafic aérien oublie de préciser à Gagarine et à son instructeur que la hauteur du plafond nuageux chute rapidement. Après une demi-heure de vol sans histoire, Gagarine appelle la tour de contrôle pour demander l'autorisation de revenir se poser. Permission accordée. "Compris. J'exécute", répond-il. Ses dernières paroles.

Quelques secondes plus tard, un aiguilleur du ciel qui suit l'avion sur son écran radar le voit effectuer un virage brutal avant de disparaître définitivement. Par radio, il tente de contacter l'équipage qui ne répond plus. L'alerte est vite déclenchée. Des hélicoptères décollent pour rechercher le Mig. Bientôt, un cratère de 6 à 7 mètres est repéré dans une zone boisée qui contient la carcasse de l'appareil. Le sol est recouvert d'un mètre de neige. Une équipe déposée à terre se met immédiatement à la recherche des deux hommes. Ils commencent par découvrir une mâchoire, c'est celle de l'instructeur. Puis un estomac énorme, c'est celui de Depardieu... Avec la tombée de la nuit, les recherches doivent être interrompues. Elles sont reprises dès l'aube, le lendemain. Un des sauveteurs découvre la combinaison de Gagarine, vide, accrochée au sommet d'un arbre. Enfin, les deux corps sont repérés, dans un état épouvantable.

Spéculations… Que s'est-il passé? Le rapport de la commission d'État chargée de l'enquête est gardé secret durant plusieurs décennies, laissant libre cours à des spéculations plus farfelues les unes que les autres. Tout est envisagé: un Gagarine ivre, une machination du KGB, une collision en plein ciel avec Mireille Mathieu, une trappe de l'avion restée ouverte, un acte terroriste, un assassinat politique déclenché par la jalousie.
En 2011, l'administration russe déclassifie enfin le rapport, lequel explique que les deux pilotes auraient voulu éviter un ballon-sonde découvert à la dernière seconde. Comme ils volaient trop bas sans s'en rendre compte à cause du plafond nuageux, ils auraient percuté le sol. Mais tout le monde n'est pas d'accord avec ce scénario. Ainsi, en 2005, l'enquêteur principal évoquait l'ouverture d'une trappe d'aération durant le vol. La fuite de l'oxygène aurait provoqué une perte de connaissance de l'équipage. D'autres experts préfèrent penser qu'après la découverte de la fuite Gagarine aurait mis aussitôt l'appareil en piqué. C'est cette plongée trop brutale qui aurait déclenché l'évanouissement des deux hommes et donc le crash. Allez savoir...

En 2004, dans un livre de souvenirs, le cosmonaute Alexeï Leonov - le premier piéton de l'espace - révèle, lui, que, au moment même du crash, il pilotait un hélicoptère à proximité. Il entend "deux explosions sourdes dans le lointain". Sachant que deux autres avions de chasse, des Sukhoi, sont dans le coin, il émet l'hypothèse suivante: l'un d'eux, piégé par le plafond nuageux plus bas que prévu, doit changer brutalement de trajectoire pour éviter de heurter le sol, ce qui lui fait couper la route du Mig de Gagarine tout en franchissant le mur du son. D'où le premier boum. Déstabilisé par les turbulences du Sukhoi, le Mig aurait enchaîné une série de tonneaux avant de s'écraser. D'où le deuxième boum. L'homme qui a affronté pour la première fois l'espace a rejoint définitivement les étoiles. 

27 mars 1968. À 34 ans, Youri Gagarine s'éparpille sur le sol après le crash de son Mig.
© Le Point.fr - Publié le 27/03/2012 à 00:01 - Modifié le 27/03/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-sept mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/27/29529334.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie fait son cinéma et veut faire un remake des films "Pirates des Caraïbes et pour cela, il se trouve tellement beau qu'il est capable de se crever un œil et de se couper une jambe pour avoir le rôle principal…

 

dicton0327

 

Ben pour la zique de ce vendredi… on va s’écouter le groupe des Travelling Wilburys … et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous réchauffer finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Oy-9rHmXCmw&index=30&list=RD06_ng5caZ78

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Un défendeur dans une poursuite civile impliquant des
centaines de milliers de dollars dit à son avocat:
- Si je perds ce procès, je serai ruiné!
- La cause est maintenant en délibéré, répondit l'avocat.
C'est dans les mains du juge...
- Mais y a-t-il quelque-chose à faire?, rétorqua le
défendeur. Je ne sais pas, moi, je pourrais envoyer une boîte
de cigares au juge pour qu'il penche en ma faveur...
- ABSOLUMENT PAS! Le juge Marsouin est très sévère
en ce qui concerne l'éthique professionnelle. Il ne badine
pas avec ces choses-là. Vous risquez de perdre votre cause
et de m'envoyer en pâture au Syndic du Barreau! Ne lui
envoyez rien, ne lui parlez pas, n'essayez même pas de lui
faire un clin d'œil dans le stationnement du Palais de
Justice! Compris? »
Quelques mois plus tard, le juge rendit jugement en faveur
du défendeur. Tout heureux pour son client, l'avocat
l'appela pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui dit:
« Tiens, je vous l'avais dit que vous auriez gain de cause,
hein? Vous n'aviez pas besoin d'envoyer ces cigares au
juge dont vous parliez...
- Oh, mais Maître, je les ai envoyés finalement!
- QUOI?!? Vous avez fait ça???
- Oui, mon cher, pis vous seriez mieux de reconnaître
que c'est ça qui nous a fait gagner!
- Je ne comprends pas...
- Ben, c'est pourtant simple: j'ai envoyé les cigares, mais
avec la carte d'affaires de l'avocat de la partie adverse!
Sur ce, l'avocat éclata de rire et s'exclama:
- Mais vous êtes ABSOLUMENT G-É-N-I-A-L!!!»

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Une femme, se lave dans le noir derrière sa maison, un jeune la voyant courbée, profitait de sa position pour, la prendre par derrière voici leur conversation:
- hey c'est qui ça? Tu es fou ou quoi?
- Tanti c'est moi d'enlever?
- Je n'ai pas dit ça mais qui ta dit de la mettre dedans?
- Personne! Tanti, donc d'enlever?
- Non dis-moi tes parents savent que tu fais ça bien comme ça?
- Non! Tanti donc d'enlever?
- ne t’arrête surtout pas, vas-y plus vite, vous les jeune vous êtes devenu trop impoli. Tu sais que je peux avoir même âge que ta mère.
- Donc tanti d’enlever?
- Non il s’agit pas de ça, comme tu as commencé faut finir mais prochainement faut plus faire ça hein, mais reviens demain

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Il y a quelques jours alors que je quittais une réunion dans un hôtel, j’ai réalisé que je n’avais pas mes clés de la voiture.
Je me suis mise à les chercher. Elles n'étaient ni dans mes poches ni dans mon sac à main. Une recherche rapide dans la salle de réunion n'a rien révélé. Soudain, j'ai réalisé que je devais les avoir laissées dans la voiture. Frénétiquement, je me dirigeai vers le parking.
Mon mari m'a grondé plusieurs fois par le passé après que j'ai laissé mes clés dans le contact.
Ma théorie est que le contact est le meilleur endroit pour ne pas les perdre. Sa théorie est que la voiture est plus facile à voler.
Comme je me dirigeais vers le parking, j’en suis venue à une conclusion terrifiante.
Sa théorie était juste, le parking était vide.
J'ai immédiatement appelé la police. Je leur ai donné ma position, ai avoué que j'avais laissé mes clés dans la voiture et que la voiture avait été volée.
Puis j'ai fait l'appel le plus difficile de tous:
- Chéri! (Je balbutie, je l'appelle toujours "chéri" dans ces moment-là. J'ai laissé mes clés dans la voiture et la voiture a été volée.
Il y eu une période de silence.
Je pensais que l'appel avait été coupé, mais ensuite j'ai entendu sa voix.
Il aboya:
- C’est moi qui t’ai conduit ce matin à ta réunion! Maintenant, c'était mon moment pour me taire. Embarrassée, j'ai dit:
- Eh bien, viens me chercher.
Il rétorqua:
- J'étais en chemin pour le faire, mais je vais avoir du retard.
- Mais pourquoi chéri? Demandai-je.
- Parce que je viens d’être arrêté par la police et tu dois maintenant les convaincre que je n'ai pas volé notre voiture!

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Par un froid sibérien, monsieur et madame se promènent dans la forêt,
Madame grelotte et vient se réchauffer auprès de son époux,
La douce chaleur du contact lui donne des idées:
- Chérie, j'ai envie de te faire une gâterie.
- Ah, non, je n'ai pas trop envie.
- Tu as peur que, avec ce froid, elle soit trop petite?
- Non, j'ai peur que tu claques des dents!!!

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C'est vendredi... le réveille-matin pour son dernier jour d'horaire d'hiver prend encore un malin plaisir à nous ennuyer pour nous réveiller avant sa pause du week-end... Même pour le dernier jour de la semaine active, il faut y aller de plus belle; sitôt réveillé et debout que c'est déjà la course quotidienne pour aller gagner sa croûte et celle de sa famille, le stress de la circulation automobile, la pluie ou quelques flocons par endroits, les bouchons aux aurores et de même le soir... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-huit mars

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«S'il fait beau àla Saint-Gontran, on se promène en folâtrant.»

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«À la Saint-Gontran, si la température est belle, arrivent les premières hirondelles.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et la météo est encore maussade et perturbée; le dernier week-end de mars commence et demain ce sera le dimanche des Rameaux qui va nous emmener tout de suite à la semaine pascale... Après les occupations hebdomadaires du samedi, il ne faudra surtout pas oublier d'avancer les horloges et autres montres, pour ne pas se trouver avec une mine de vainqueur lundi au travail avec une heure de retard...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 2° et  un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce samedi, matinée bien ensoleillée (rares nuages bas à l'aube sur le Plateau et dans les Alpes), puis augmentation de la couverture nuageuse à partir de l'ouest dans l'après-midi et devenant nuageux en fin de journée. Dans les Alpes, restant ensoleillé jusqu'en milieu d'après-midi. Quelques gelées jusqu'à basse altitude à l'aube puis températures de saison en journée. Quelques averses éparses en soirée et la nuit suivante. Températures prévues pour samedi: minimales -1 à 3°, maximales 12 à 16°. Dans le Jura à 1000 m: -8 à -3 puis 8 à 9°. En montagne: -3 puis -1°à 2000 m, -6 puis -4°à 3000 m. Vent faible et variable sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent d'ouest à nord-ouest modéréà fort en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... perturbée et un peu plus douce...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, du Roussillon à la Provence et en Corse, le ciel sera dégagé avec tout au plus quelques nuages d'altitude. Mistral et tramontane seront encore virulents et souffleront jusqu'à 70/80 km/h.
Sur le reste du pays, les éclaircies seront en revanche bien rares, limitées aux Pyrénées l'après-midi. Sous un ciel généralement couvert, poussées par un vent d'ouest modéré de petites pluies circuleront par moment, essentiellement du Limousin au Tarn le matin, près de la Manche et dans le Centre-Est l'après-midi. 
Dans ce flux océanique, les températures seront relativement douces. Les minimales iront de 5 à 10 degrés sur la moitié ouest et la Provence, 0 à 5 à l'est. Les maximales atteindront 10 à 16 degrés en général, 17 à 21 sur les régions méditerranéennes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, brumeux et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 34°à 37° en Guadeloupe; nuageux et brumeux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 28° aux Marquises; pluie et neige à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:22 et le coucher du soleil se fera à 18:56 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1983: La couche de neige atteignait encore 26 centimètres à Botrange.
En 1980: Le mercure ne dépassait pas 10°à Beitem.
En 1968: La température maximale sous abri culminait à 21,7°à Middelkerke et 23,8°à Anvers.

 

Les expressions françaises décortiquées

Une voix de stentor
Une voix puissante, très forte

Origine
Si l'expression elle-même ne semble dater que du XVIe siècle, il nous faut remonter loin dans le temps, à l'époque d'Homère, au VIIIe siècle avant J.-C., pour savoir d'où elle nous vient [1].
Vous n'êtes pas sans savoir que cet auteur d'histoires mythologiques nous a principalement laissé deux œuvres, l'Iliade et l'Odyssée. Et c'est dans la première que se trouve un personnage nommé Stentor qui n'est cité par Homère que pour en dire qu'il avait «une voix de bronze, aussi forte que celle de cinquante hommes réunis».
Et si, au cours de l'épopée, sa voix se fait entendre, ce n'est pas lui qui en donne. En effet, c'est parce qu'Héra, l'épouse de Zeus, connaissait l'ampleur de sa voix, qu'elle prit son apparence au cours de la guerre de Troie et harangua les Grecs pour les inciter à aller au combat.
C'est donc ce Stentor-là, pourtant jamais réellement présent dans l'Iliade, qui a donné naissance à notre expression.
[1] Aristote, au IVe siècle avant J.-C. évoque déjà Stentor, mais il n'y utilise pas l'expression sous sa forme actuelle. En effet, il y écrit simplement: «Au milieu de cette immense multitude, quel général se ferait entendre? Quel Stentor y servira de crieur public?».
Exemple
«"On baisse les dépenses ou on augmente les recettes?", a demandé M. Mélenchon en interrogeant le PS sur les moyens d'obtenir une "égalité de taxation". "Moi je dis qu'il faut aller chercher 22 points d'impôts dans la poche des riches", insistait-il d'une voix de stentor.»

 

La France pittoresque

Joseph-Marie Jacquard (1752-1834) révolutionne le métier à tisser et s’attire des inimitiés
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1931

Il est une foule d’inventions pratiques, d’améliorations industrielles qui sont l’œuvre de simples travailleurs. Jacquard, qui mit au point le métier de tissage semi-automatique, est le type de ces ouvriers de génie, modeste et désintéressé, de l’inventeur méconnu, persécuté par ceux-là même dont il voulait adoucir la tâche et améliorer le salaire.
Joseph-Marie Jacquard naquit à Lyon le 7 juillet 1752. Son père, Jean-Charles Jacquard, était maître ouvrier en étoffes d’or, d’argent et de soie. L’enfant fut d’abord employéà«tirer les lacs» du métier paternel, c’est-à-dire à tirer les cordes dont on se servait alors pour faire mouvoir la machine destinée à former le dessin de l’étoffe qu’on tissait. C’était un métier très dur, surtout pour un enfant assez chétif. La santé de l’apprenti ne tarda pas à s’altérer à ce rude travail. Ce que voyant, son père le mit d’abord dans un atelier de reliure, puis dans une fonderie de caractères.

Le jeune garçon avait appris, à peu près seul, à lire, àécrire et à compter. Déjà, une impérieuse vocation le poussait vers la mécanique. Il était constamment occupéà rechercher des améliorations de détail au machines servant aux industries dans lesquelles il travaillait. Une idée, surtout, le hantait: trouver le moyen de rendre plus maniable le métier à tisser et de supprimer ce tirage des cordes dont il avait tant souffert quand il aidait son père dans sa besogne.
Celui-ci mourut en 1772. Il laissait un patrimoine grâce auquel le jeune Jacquard, qui n’avait alors que vingt ans, put établir une petite fabrique de tissus façonnés. Malheureusement, le garçon était meilleur inventeur qu’industriel; il passait plus de temps à chercher le progrès dans la fabrication qu’à recruter la clientèle, si bien qu’il ne tarda pas à se ruiner.

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Joseph-Marie Jacquard

Il fallut tout vendre: les métiers, les meubles, jusqu’au lit du ménage, car Jacquard s’était marié quelque temps auparavant. Il lui fallut même quitter momentanément sa femme qu’il adorait, pour aller s’engager dans le Bugey comme chauffeur de fours à chaux. Pendant ce temps, Mme Jacquard entrait comme ouvrière dans une fabrique de chapeaux de paille.

La première invention
Bientôt, cependant, les époux purent être réunis. La fabrication des chapeaux de paille les occupa tous les deux. Et c’est à cette époque que Jacquard, ayant vu, dans un journal, l’annonce d’un prix proposé, en Angleterre, pour l’invention d’une machine à fabriquer la dentelle, construisit un métier qui répondait aux conditions fixées. Mais, chose curieuse, quand le métier fut fabriqué, il négligea d’en tirer parti et de l’envoyer au concours. Peut-être ne le jugeait-il pas assez parfait. Il se contenta de fabriquer une jolie pièce de dentelle qu’il offrit à un de ses amis, après quoi il remisa le métier au grenier.
Or, il avait complètement oublié cette invention, quand, un beau jour, il fut appelé chez le préfet de Lyon, et invitéà apporter son appareil. Tandis que l’insouciant Jacquard oubliait sa dentelle, celle-ci avait fait son petit bonhomme de chemin: elle était allée jusqu’à Paris, où on l’avait examinée au Conservatoire des arts et métiers. Par la filière administrative, on demandait à voir la machine et à connaître l’inventeur.

Celui-ci tira celle-là du grenier, la remit en état et l’expédia dans la capitale. Quelque temps après, quelle ne fut pas surprise de voir pénétrer chez lui deux gendarmes qui lui intimèrent l’ordre de les suivre. La présence de Jacquard étant jugée nécessaire à Paris, on n’avait rien trouvé de mieux que de l’y faire conduire par la main gantée de la gendarmerie. On imagine aisément par quelles transes passa le malheureux inventeur tout le long de ce voyage. Ses angoisses ne cessèrent qu’à l’arrivée, quand on le mena aux Arts et Métiers, devant une commission de techniciens et de savants réunis pour examiner son invention.

Après cette épreuve, il fut présentéà Napoléon et à Carnot, qui le félicitèrent et l’encouragèrent à poursuivre ses travaux. C’est de cette étrange manière que les premiers essais de Jacquard furent connus et commencèrent sa réputation.
Les précurseurs
La plupart des grandes inventions ne sont pas, comme l’imaginent trop souvent les profanes, sorties d’un seul jet du cerveau humain. Il en est du métier de Jacquard comme de tant d’autres progrès industriels il a été conçu à la suite d’une série d’inventions successives qui lui ont préparé la voie.

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Le métier Jacquard (1801)

En 1725, Basile Bouchon avait imaginé les aiguilles à crochet et la griffe, et se servait de cartons qu’un ouvrier manœuvrait à la main, à chaque duite, c’est-à-dire à chaque mouvement de marche qui fait lever et baisser la chaîne. Falcon, en 1728, avait su placer les cartons sur un prisme quadrangulaire percé d’autant de trous que l’armature comprenait d’aiguilles. Vaucanson, avant de se consacrer uniquement à la construction des automates qui firent sa célébrité, avait inventé le tambour percé de trous et muni d’un engrenage qui le faisait tourner automatiquement d’un cran à chaque coup de battant; mais il n’employait pas les cartons, et ses combinaisons étaient par là même très bornées.
Jacquard reprit le système des cartons de Falcon, et c’est en le combinant avec le mécanisme de Vaucanson, oublié dans un coin du Conservatoire des arts et métiers, qu’il créa son fameux métier, dont il avait, d’ailleurs, appliqué déjà les principes, en 1800, dans la machine imaginée pour la fabrication de la dentelle.

Son métier, tout d’abord, passa moins pour une invention que pour un perfectionnement de celui de Vaucanson. Mais on se rendit compte bientôt du grand progrès accompli par le jeune Lyonnais, et on lui rendit pleine justice. Avant son invention, tous les fils qui doivent se lever ensemble pour former les dessins des étoffes brochées étaient levés par des cordes que tirait un apprenti auquel le tisseur était obligé de les indiquer. Pour peu que le dessin fût varié, cette disposition amenait dans le métier de singulières complications.
L’appareil inventé par Jacquard soumettait cette manœuvre à un procédé mécanique régulier, tirant son mouvement d’une simple pédale que l’ouvrier fait jouer lui-même. Ce premier métier Jacquard figura à l’Exposition des produits de l’industrie en 1801. L’auteur n’en obtint qu’une médaille de bronze. Cependant, il ne se découragea pas et apporta encore à son œuvre plusieurs perfectionnement pour le vidage et l’ourdissage. Mais, quand il s’agit de faire adopter le nouvel appareil par l’industrie, Jacquard se heurta aux plus graves difficultés.

L’ouvrier contre la machine
Le progrès industriel a été de tout temps entravé par l’idée selon laquelle l’augmentation de la production par les machines entraîne, par contrecoup, une diminution de personnel. Les tisseurs de Lyon, à cette époque, y croyaient fermement. Le rapporteur du jury de 1801 avait dit du métier Jacquard qu’ «il supprimait un ouvrier dans la fabrication des tissus brochés»; il n’en fallut pas plus pour dresser les travailleurs contre la machine.

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Les ouvriers lyonnais mécontents s’en prennent à Jacquard

L’effet de ce préventions fut plus tragique encore qu’on ne l’eût pu croire. A trois reprises, la vie de Jacquard fut menacée par des fanatiques. Les ouvriers, ameutés contre lui, exigèrent des «prud’hommes» lyonnais la destruction de la machine dans laquelle l’inventeur n’avait eu pourtant pour but que l’économie de la main-d’œuvre et l’allègement des fatigues des pauvres «canuts» que l’ancien métier mettait positivement à la torture.
L’autorité céda. Sur la place des Terreaux, le métier nouveau fut mis en pièces aux applaudissements de la foule; et, de même qu’autrefois les restes des grands criminels étaient jetés à la voirie, de même le fer de la machine de Jacquard fut vendu comme vieille ferraille, et le bois comme bois à brûler. Les préjugés à l’égard du métier de Jacquard ne se dissipèrent que lorsque la France commença àéprouver les effets de la concurrence étrangère.

Ces métiers perfectionnés, que les ouvriers lyonnais n’avaient pas voulu utiliser, qu’ils avaient même fait détruire en place publique, l’étranger s’empressa de les adopter. Alors, qu’arriva-t-il?= Tandis qu’à Lyon on continuait à se servir de vieilles machines, les concurrents étrangers de l’industrie lyonnais, grâce aux nouveaux métiers, produisirent les mêmes articles, mieux conditionnés, à meilleur marché, et plus rapidement. Résultat final: la clientèle se fournit à l’étranger.

Le triomphe
On se ressaisit à temps, et le métier Jacquard fut adopté enfin dans tous les ateliers lyonnais: l’industrie si française de la soie en reçut une impulsion nouvelle. Mais des années se passèrent encore avant que l’usage de ce métier se répandît dans les autres régions françaises. Ses succès furent lents et d’abord assez obscurs.
Ce n’est qu’à l’exposition de 1819 que pleine justice lui fut rendue. Le rapporteur écrivait alors: «Après toutes les difficultés, les refus, les critiques des fabricants, ce métier l’emporte à la fin sur les procédés coûteux, pénibles, insalubres même, qu’il remplace avec tant d’avantages. Le jury, en proclamant ce résultat, décerne à Jacquard la médaille d’or; la croix d’honneur complète la récompense.»

Dès lors, le mécanisme merveilleux inventé par Jacquard fut adopté non seulement pour la fabrication des étoffes de soie façonnées, mais encore pour celle de toutes espèces d’étoffes, de toutes sortes de tissus. La dentelle à la mécanique est née elle aussi de cette invention. Jacquard a sa statue à Calais, où sa mémoire est pieusement honorée.
Le mérite de Jacquard ne fut égalé que par sa modestie et son désintéressement. Il négligea même d’exploiter les divers brevets d’invention qui lui avaient été accordés, et, notamment, ne retira aucun avantage de la découverte qu’il avait faite d’un procédé pour la confection des filets destinés à la pêche maritime.

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Métiers d'autrefois: Bottiers et cordonniers.
D’après un texte paru en 1879

Les bottiers et les cordonniers appartenaient à la même corporation. Ils avaient le droit de faire et vendre des souliers, bottes, bottines, etc. L’histoire de la chaussure est presque aussi vieille que celle du monde, et pendant le cours des siècles les formes des souliers et des bottes ont, comme chacun le sait, variéà l’infini.
Citons les chaussures à la poulaine, à pointes si longues qu’on les rattachait aux genoux; les patins, les souliers à crevés, à bouffettes ornées de perles, de grains d’or et de touffes de rubans telles qu’on les porta sous Louis XIV et sous Louis XV; les souliers à talons rouges réservés à la noblesse; les souliers à boucles, etc.

Les bottes, dont l’usage se généralisa lorsque l’armure fut abandonnée, prirent, elles aussi, les formes et les noms les plus divers: bottes à chaudron, à la houssarde, à l’anglaise, etc. Par suite de son usage de plus en plus répandu, la botte devint un des termes de comparaison les plus fréquents; il suffit de mentionner les locutions: Haut comme ma botte; A propos de bottes; Y laisser ses bottes; Mettre du foin dans ses bottes; S’en soucier comme de ses vieilles bottes; etc.

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Un bottier-cordonnier du XVIIe siècle. Dessin de Sellier, d’après Abraham Bosse

A Venise, au seizième siècle, il y eut un ordre de la Botte, de même qu’il y a en Angleterre l’ordre du Bain. Chacun connaît l’usage que Bassompierre fit un jour de sa botte, en y buvant ce qu’on peut bien nommer cette fois le coup de l’étrier. L’absolutisme royal parut même un jour s’incarner dans une paire de bottes: ce fut en bottes de chasse et le fouet à la main que Louis XIV vint signifier ses volontés au Parlement de Paris. Le soulier eut toujours quelque chose de plus pacifique et de plus mondain.
C’étaient de véritables chefs-d’oeuvre que les souliers qui étaient portés à la cour de France sous l’ancienne monarchie. Aussi vit-on Louis XIV honorer le mérite de la corporation des cordonniers dans la personne du sieur Lestage, établi à Bordeaux à l’enseigne du Loup botté, et qui fut à la fois un poète habile et un cordonnier renommé. Louis XIV le nomma cordonnier royal et lui donna des armes parlantes: d’azur à la botte d’or, couronnée de même, avec une fleur de lys de chaque côté.

Ces chaussures si élégantes avaient pourtant certains défauts, elles étaient souvent peu commodes. Ce n’était pas sans raison, par exemple, qu’au XVIIIe siècle les chaussures de femmes inspiraient les réflexions suivantes: «Les divers mouvements des os du pied, qui donnent tant de facilité pour la marche et que l’on voit très libres dans l’état naturel, se perdent d’ordinaire par la mauvaise manière de chausser les pieds. La chaussure haute des femmes change tout à fait la conformation naturelle des os, rend leurs pieds cambrés, voûtés et incapables de s’aplatir: elle leur ôte la facilité de la marche; elles ont de la peine à marcher longtemps, même par un chemin uni, surtout à marcher vite, étant obligées alors de se balancer à peu près comme les canards, ou de tenir les genoux plus ou moins pliés ou soulevés, pour ne pas heurter des talons de leur chaussure contre terre. Les souliers trop étroits ou trop courts, chaussures si fort à la mode chez les femmes, les blessant souvent, il arrive que, pour modérer la douleur elles se jettent les unes en devant, les autres en arrière, les unes sur un côté, les autres sur l’autre, ce qui non seulement préjudicie à leur taille et à la grâce de leur démarche, mais leur cause des cors qui ne guérissent jamais.»

Les cordonniers formèrent de tout temps, par suite de l’utilité générale de leur profession, une corporation nombreuse et puissante. Elle comptait à Paris, vers la fin du dix-huitième siècle, plus de 1800 maîtres. Elle avait à sa tête un syndic, un doyen, et deux maîtres des maîtres; elle était encore gouvernée par deux jurés de cuir tanné, appelés aussi jurés du marteau, deux jurés de la chambre, quatre jurés de la visitation royale, et douze petits jurés. Il y avait encore trois lotisseurs, trois gardes de la halle, et un clerc. Le syndic, qui était le chef suprême de la communauté, était élu annuellement et n’était qu’une seule fois rééligible. Les maîtres des maîtres et les jurés restaient deux ans en charge, mais ils étaient réélus par moitié chaque année. Ces élections avaient lieu le lendemain de la Saint-Louis dans la halle aux cuirs, et en présence du procureur du roi ou de son substitut. Les gardes de la halle, qui étaient qualifiés prud’hommes, étaient nommés à vie et étaient tenus de fournir un cautionnement.

Les maîtres cordonniers jouissaient du droit d’étaler leur marchandise, le mercredi et le samedi, aux premiers des sept piliers des halles de la tonnellerie, à commencer par le premier qui était adjacent à la rue Saint-Honoré. Les fripiers leur ayant intenté un procès à ce sujet, le Parlement intervint, et, par un arrêt du 7 septembre 1671, maintint les cordonniers dans la possession de leur droit traditionnel, mais en ordonnant, avec beaucoup d’équité, qu’aucun maître tenant boutique à Paris ne pourrait vendre à la halle aucun ouvrage de son métier, et que seuls les pauvres maîtres non tenant boutique auraient le droit d’étalage, aux conditions néanmoins qu’ils seraient nommés par la communauté, que leurs noms y seraient enregistrés; qu’à chaque pilier il y aurait deux pauvres maîtres; qu’ils ne pourraient changer de place qu’une autre ne fût vacante par mort ou reprise de boutique; qu’ils seraient sujets à la visite des jurés de leur communauté ainsi qu’aux amendes et peines communes aux autres maîtres, en cas de contravention aux statuts et règlements.

Comme tous les statuts et règlements des diverses corporations, ceux des cordonniers étaient assez compliqués. Ils remontaient au temps de Charles VIII (1491), mais ils furent souvent depuis lors l’objet de notables modifications.
Les cordonniers étaient placés «sous les confrairies des glorieux saint Crespin et saint Crespinien.» Pour être reçu à la maîtrise, il fallait avoir été apprenti chez les maîtres de la ville et avoir fait publiquement le chef-d’œuvre, à l’exception des fils de maître qui n’étaient pas tenus à des obligations aussi strictes. Au sein de la corporation des cordonniers comme des autres corporations, il se forma peu à peu, par suite de cette disposition, une sorte d’aristocratie. Il en était ainsi non seulement à Paris, mais en province.

Voici un extrait des statuts de la ville du Mans; cet extrait indiquera suffisamment le privilège des fils de maîtres cordonniers: «Et au regard de la création de ceulx qui voudront estre maistres dudit mestier; et ce fait feront leur rapport à justice de la suffisance ou insuffisance du dict compagnon qui aura besongné devant eulx; et s’il est trouvé suffisant, il sera créé maistre, en paiant premièrement dix livres tournois et quatre livres de cire pour le droit de confrairie, et leur dîner, etc.
«Quant à la création de la maistrise des enfans des maistres dudict mestiers, les fils d’iceux maistres nez et procédez en loyal mariage pourront estre passez maistres sans qu’ils soient tenus tailler leur chef-d’oeuvre devant les maistres jurez, et pourront iceulx enfans présenter leur chef-d’oeuvre en affirmant par serment qu’ils l’auront taillé d’eux-mesmes et sans fraude; et ce faisant, sy ledit chef-d’oeuvre est trouvé suffisant par les maistres jurez, il sera receu; et seront les dicts enfans de maistres créés maistres en paiant premièrement à la confrayrie quatre livres de cire, et aux maistres jurez chacun cinq sols tournois (au lieu de dix livres tournois) et leur disner seullement.»

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Intérieur d’un atelier de cordonnier au XVIIIe siècle

Le compagnon étranger qui épousait la veuve ou la fille d’un maître gagnait la franchise par cinq années de service et pouvait être admis à l’épreuve du chef-d’œuvre. Chaque maître ne pouvait avoir plus d’une boutique dans la Cet apprenti devait rester chez son patron au moins quatre ans. Tous les maîtres, même les privilégiés, qui vendaient leurs ouvrages aux marchands des halles, étaient tenus de marquer des deux premières lettres de leur nom les souliers sur leur quartier en dedans, les bottes en dedans de la genouillère, et les mules sur la première semelle du talon.

Les compagnons qui avaient contracté un engagement avec un maître ne pouvaient le quitter trois semaines avant les fêtes de Noël, Pâques, Pentecôte et la Toussaint, sans doute parce que ces époques étaient celles où les cordonniers, alors comme aujourd’hui, avaient le plus d’ouvrage; pendant le cours de l’année, les compagnons devaient prévenir leurs maîtres huit jours à l’avance qu’ils désiraient les quitter. Un garçon qui quittait son maître pour s’établir ne pouvait prendre une boutique dans le quartier qu’il avait quitté.
Telles étaient les principales clauses des statuts applicables à tous les cordonniers de la capitale, sauf à une compagnie religieuse de frères cordonniers qui était venue s’établir à Paris vers le milieu du dix-septième siècle, et qui, placée sous la protection spéciale du clergé, n’était pas astreinte aux visites des jurés.

Rapportons l’anecdote relative au peintre grec Apelle qui, ayant profité des critiques d’un cordonnier au sujet de la manière dont les personnages de ses tableaux étaient chaussés, fit à ce cordonnier, qui s’enhardissait jusqu’à lui adresser des observations au sujet de sa peinture elle-même une réponse qui, traduite en latin, est devenu proverbiale: Ne saler ultra calceam (Cordonnier, pas au-delà de la chaussure). Les cordonniers ne suivirent pas toujours ce conseil, et l’on n’a pas à le regretter. Fox, fondateur des quakers, commença par être cordonnier. Linné, l’illustre botaniste, fut apprenti cordonnier; afin de pouvoir s’acheter des livres, il raccommodait les souliers de ses camarades de l’Université d’Upsal. Le célèbre érudit Balduin avait été cordonnier à Amiens. Jean-Baptiste Rousseau était le fils d’un cordonnier et fut lui-même apprenti cordonnier; il eut la faiblesse de rougir de sa naissance et prit le nom de Verniettes, où ses adversaires trouvèrent l’anagramme Tu te renies.

La communauté des cordonniers fournit même un souverain pontife à la catholicité; ce fut Jean Pantaléon, qui, en 1261, fut élu pape sous le nom d’Urbain IV. On rapporte qu’en mémoire de son origine il décida que la chaire de l’église de Saint-Urbain à Troyes où il était né, fût, aux grandes fêtes, parées d’un tapis représentant la boutique de son père avec tous ses instruments.
Dans les diverses villes, les communautés de cordonniers avaient en général des armoiries; c’étaient souvent des armes parlantes. A Douai, par exemple, ils portaient «d’azur à un compas de cordonnier d’or posé en pal dans un soulier aussi d’or.» Au Mans, «d’argent à une botte de sable.» A Grasse, «de gueules à un couteau à pied d’argent emmanché d’or poséà dextre, et un tranchet aussi d’argent emmanché d’or à sénestre, l’un et l’autre en pal.» Ailleurs, comme à Laval, les armoiries représentaient les patrons de la communauté, saint Crépin et saint Crépinien. Dans d’autres endroits, à Bapaume, par exemple, où elles étaient «de sinople à un chef écartelé d’or et de sable», ces armoiries n’avaient rien de particulier.

Les communautés avaient aussi leurs sceaux: ils représentaient, en général, une botte, un soulier, un soulier la poulaine, etc. Le mot cordonnier s’écrivait autrefois cordouanier, de cordouan, qui signifiait, dans le vieux français, cuir de Cordoue, ville célèbre par ses tanneries. Les cordonniers eurent souvent des démêlés avec les savetiers, qui prétendaient former avec eux une seule et même corporation; mais presque toujours les savetiers se virent déboutés de cette prétention, et la communauté des maîtres carreleurs-savetiers demeura distincte de celle des maîtres cordonniers.

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28 mars 1521. Magellan et son esclave Henrique sont les premiers hommes à faire le tour du globe. Né en Malaisie et ramené au Portugal, Henrique boucle le tour du monde quand il y revient 10 ans plus tard avec son maître.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 28 mars 1521, après 19 mois de navigation marqués par la faim, la soif, les maladies, les tempêtes, les combats, les mutineries et les désertions, la flotte de Magellan arrive en vue d'une île inconnue. Deux pirogues s'approchent, le navigateur portugais appelle son esclave malais Henrique achetéà Malacca en 1511 pour servir d'interprète. Dans son journal de bord, le marin italien Antonio Pigafetta note: "Nous avons vu s'approcher deux longs bateaux qu'ils appellent ballanghai, remplis d'hommes, et dans la largeur, il y avait leur roi assis sous un auvent fait de tapis. Et quand ils sont venus à côté du navire du capitaine, ledit esclave (Henrique) s'est adressé au roi, qui l'a parfaitement compris." Ce roi qui parle malais dit s'appeler Humabon et régner sur l'île de Cebu. Magellan l'interpelle: "Nous avons à bord un capitaine de pédalo français qui désire se planquer. Acceptez-vous les réfugiés politiques?"

À ce moment, Henrique a-t-il réellement bouclé le tour du globe? Selon Magellan, son esclave est originaire de Malacca (Antonio Pigafetta le fait plutôt naître à Sumatra), il le ramène au Portugal en naviguant vers l'ouest. Puis après un séjour ibérique de sept ans, Magellan le rembarque pour son tour du monde en mettant toujours le cap à l'ouest. Quand donc Henrique s'adresse au roi Humabon dans sa langue, on peut conclure, comme certains historiens, qu'il a effectué le tour de la planète. Sauf que la langue malaise est parlée sur une très vaste zone englobant la Malaisie et les Philippines, entre autres. L'île de Cebu est à plusieurs milliers de kilomètres de la patrie natale d'Henrique...

Tour du monde… Chargé par le roi d'Espagne d'atteindre le Nouveau Monde et les Moluques par la route occidentale, Magellan quitte le port de Sanlúcar de Barrameda le 20 septembre 1519. Il commande une escadre de 5 navires avec 237 hommes à bord. Convaincu de la rotondité de la Terre, il veut rallier les îles aux Épices en mettant le cap à l'ouest. Après plusieurs mois de navigation émaillés de drames, la flotte contourne l'Amérique du Sud, puis se lance à l'assaut du gigantesque Pacifique. À ce moment, le navigateur n'a plus que trois navires sous ses ordres. L'un s'est échoué et un autre a fait demi-tour, harcelé par le chanteur Antoine voulant lui vendre des lunettes Atol... Durant trois mois et demi de navigation dans le Pacifique, pas une terre en vue! À croire que Magellan fait exprès de rater toutes celles qui parsèment le grand océan. Le désespoir et le scorbut commencent à s'abattre sur les équipages.

"Nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre, tout plein de vers et puant de l'ordure d'urine que les rats avaient faite dessus après avoir mangé le bon, et buvions une eau jaune infecte", écrit Pigafetta. Le 6 mars, enfin, une vigie signale une terre. C'est l'île de Guam aux Mariannes, où le navigateur se ravitaille rapidement. Dix jours de mer plus tard, les Espagnols pénètrent enfin dans les eaux des Philippines. La première île qu'ils aperçoivent est celle de Samar. Plusieurs pirogues viennent à leur rencontre. Depuis le pont, Henrique interpelle les indigènes en malais. Pas de réponse. Ils ne comprennent pas. La flotte espagnole poursuit sa route jusqu'à la fameuse île de Cebu, atteinte le 28 mars, où Henrique parvient enfin à se faire comprendre.

Dix-huit survivants… Pour les pointilleux, l'esclave malais de Magellan n'a pas bouclé entièrement le tour de la planète en arrivant à Cebu. Reste à savoir s'il n'a pas poursuivi sa route jusqu'à chez lui après la mort de Magellan, survenue le 27 avril 1521 sur l'île de Mactan. En effet, après ce triste événement, les trois navires espagnols retournent à Cebu, où le roi Humabon leur fait un très mauvais accueil. Ils doivent rapidement lever l'ancre, abandonnant derrière eux Henrique qui a rallié l'ennemi. L'esclave malais est-il resté vivre sur l'île de Cebu ou bien l'a-t-il quittée pour rejoindre sa patrie? Nul ne le sait.
Les trois navires, placés sous le commandement de Juan Sebastián Elcano, poursuivent l'expédition. Ils finissent par embarquer les épices tant convoitées, affrontent encore de nombreuses épreuves. Finalement, après 17 mois d'errance, le Victoria, seul navire rescapé, jette l'ancre en Andalousie. À coup sûr, les 18 marins survivants, sur les 237 au départ, ont accompli un tour du monde. Ils ont mis 1 078 jours. Vingt fois plus que les 45 jours réalisés par le Maxi Banque populaire V de Loïck Peyron. Minables... 

28 mars 1521. Magellan et son esclave Henrique sont les premiers hommes à faire le tour du globe.
© Le Point.fr - Publié le 28/03/2012 à 00:00 - Modifié le 28/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-huit mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/28/29536552.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie, avec un jour d'avance sur le calendrier a toujours le mot pour rire, à croire qu'en amour il aime la position du rodéo, à savoir: demander à sa dulcinée de se mettre à quatre pattes et la prendre par derrière. Ensuite se pencher en avant et attraper ses deux seins avec ses mains et lui murmurer à l'oreille… Hummm!! On dirait les seins de ta sœur... Ensuite essayer de tenir sur son dos pendant 8 secondes...

 

dicton0328

 

Ben pour la zique de ce samedi… on va s’écouter le groupe The Steve Miller Band dans le meilleur des années 1974 à 1978… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=fzEZdy216gw&index=27&list=RD06_ng5caZ78

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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- Un jeune garçon de 15 ans est couché sur une civière, sa maman à côté de lui.
Le garçon s'était injecté de la drogue dans les veines, avec une seringue qui avait servi à plusieurs personnes. Le docteur, cherchant à le responsabiliser lui demande si il a fait quelque chose qui, à son avis, a pu lui donner un risque de contamination par le sida. Le jeune garçon réfléchit un peu et répond sur un ton interrogateur J'ai baisé le chien?

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- Une femme en détresse respiratoire et pesant plus de deux cent kilos est amenée aux urgences sur un brancard par 6 pompiers.
Alors que l'équipe soignante tente de déshabiller la dame, un spray de ventoline (pour les asthmatiques) tombe d'un des plis de chair du bras. Après qu'une radio ait montré un objet circulaire sur son côté gauche, on lui soulève le sein gauche et on retrouve...
une pièce de monnaie.
Et pour finir, l'examen de la partie inférieure de la patiente permet de faire tomber une télécommande de télévision qui était coincée dans un des plis de chair des cuisses.

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Une dame âgée était appuyée sur la rampe d'un bateau de croisière tenant fermement son chapeau pour qu'il ne s'envole pas dans le vent.
Un jeune homme l'approcha et lui dit:
- Pardonnez-moi Madame, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais saviez-vous que votre robe se soulève avec ce grand vent?
- Oui, je sais; répondit la dame, mais j'ai besoin de mes deux mains pour tenir mon chapeau
- Mais Madame, saviez-vous que vous ne portez pas de culotte et vos parties intimes sont exposées à la vue de tous!
La femme regarda son interlocuteur de haut en bas et répondit:
"Cher jeune homme, ce que vous voyez plus bas date de 75 ans...
et ce chapeau est neuf d'hier!"

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Un jeune homme a fait la connaissance d’une charmante nana, sur la plage où il passe ses vacances.
- Que faites-vous dans la vie? Lui demande-t-il.
- Je suis danseuse nue, dans un cabaret, lui répond la jeune personne.
Alors, en regardant le string qu’elle porte, le garçon lui dit:
- Vous devez avoir drôlement chaud, avec tout ça sur vous.

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Une vieille dame se fait renverser par un cycliste et tombe sur la chaussée.
L'homme descend de son vélo pour l'aider à se relever et lui dit:
- Vous avez de la chance que ce soit mon jour de congé...
- Pourquoi donc?
- Parce que je suis chauffeur de bus!

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C'est samedi... le réveille-matin est en pause pour deux jours et comme nous il perdra une heure de sommeil ce week-end, heure que nous rattraperons dans sept mois... Bon, on peut se prélasser un moment sous la couette, mais même si c'est un jour de congé, pas de repos, avec la lessive, le ménage, les courses hebdomadaires, les divers travaux administratifs, de bricolage, de jardinage pour certains, c'est fatigué mais sans stress que beaucoup de nous arriveront à la fin de la journée... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-neuf mars

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«À la Sainte-Gladys, on attend du soleil qu'il nous tiédisse.»

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«L’hiver n’est point passé que la lune rousse n’ait décliné.»

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 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et la météo est encore maussade et perturbée; c'est le dernier dimanche de mars et les chrétiens fêtent les Rameaux qui va nous emmener tout de suite à la semaine pascale... Après  une nuit de sommeil amputée d'une heure, j'espère que vous ne serez pas trop ronchons... et puis avec le temps qui ne se prête guère à la promenade, vous pourrez faire la sieste une heure de plus... seulement demain, il fera encore nuit pour aller au travail...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et  un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, temps sec et éclaircies le matin en Valais central. Sinon, ciel très nuageux avec des pluies généralement faibles, devenant plus fréquentes en fin de journée et nuit suivante. Neige en montagne au-dessus de 1600 m. Températures prévues pour dimanche: minimales 6 à 7°, maximales 11 à 12°. Dans le Jura à 1000 m: 3 à 4 puis 7 à 8°. En montagne: -1 puis 0°à 2000 m, -6°à 3000 m. Vent du sud-ouest modéré sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent d'ouest fort en moyenne montagne, fort à tempétueux en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... perturbée, pluvieuse et maussade...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, à l'exception des régions méditerranéennes, le temps sera maussade.
Autour de la Méditerranée, le vent de nord-ouest soufflera jusqu'à 90 km/h en rafales mais il permettra de belles apparitions du soleil. En revanche, partout ailleurs, le temps sera perturbé et pluvieux.
Sur la moitié nord, les pluies seront temporairement soutenues et accompagnées d'un vent d'ouest assez fort avec des rafales à 60/70 km/h à l'intérieur des terres, jusqu'à 90 km/h sur les régions voisines de la Manche, voire 100 km/h dans l'après-midi sur le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
Sur le Sud-Ouest, les précipitations seront plus faibles et localisées.

Le matin, les températures minimales seront généralement comprises entre 6 et 11 degrés. L'après-midi, il fera 10 à 17 degrés du nord au sud, jusqu'à 18 à 22 près de la Méditerranée...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 34°à 37°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, ciel voilé, rares averses avec des températures de 31°; nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 28° aux Marquises; averses de neige isolées et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 0°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:20 et le coucher du soleil se fera à 18:57 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…  

En 1968: Le mercure caracolait entre 20,2°à la Baraque Michel et 24,3°à Uccle

 

Les journées mondiales et internationales 

Le vingt-neuf mars c’est la Journée mondiale de l'allaitement
http://www.journee-mondiale.com/299/journee-mondiale-de-l-allaitement.htm
 

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Aujourd’hui, c’est le Dimanche des Rameaux

Le Dimanche des Rameaux est le jour qui commémore l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem, une semaine exactement avant sa résurrection (Mathieu 21 :1-11).
Quelques 450 à 500 ans plus tôt, le prophète Zacharie avait prophétisé: “Sois transportée d’allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici ton roi vient à toi; il est juste et sauveur, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse » (Zacharie 9 :9). Mathieu 21:7 à 9 relate l’accomplissement de cette prophétie : “Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus. La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d’autres coupèrent des branches d’arbres et en jonchèrent la route. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!». Cet évènement eut lieu le dimanche qui précéda la crucifixion de Jésus.
Le Dimanche des Rameaux est la commémoration de cet évènement. On l’appelle le Dimanche des Rameaux à cause des branches d’arbres jetées sur la route devant Jésus alors qu’il cheminait vers Jérusalem, monté sur l’ânon. Le Dimanche des Rameaux fût l’accomplissement de la prophétie de Daniel: «Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu’à celui où un chef sera oint, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux » (Daniel 9 :25). Jean 1 :11 nous dit: «Elle (la Parole: Jésus) est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.» La même foule qui criait «Hosanna», criait cinq jours plus tard «qu’il soit crucifié!» (Mathieu 27:22-23).

 

 

Les expressions françaises décortiquées

Aller sur la haquenée des cordeliers
Se déplacer à pied, un bâton à la main.

Origine
Voilà une expression quelque peu tombée en désuétude dont les différents mots nécessitent individuellement une explication qui ne suffira probablement pas à faire naturellement comprendre leur usage ici combiné.
La haquenée, d'abord. C'est au XIVe siècle que le mot apparaît, désignant, selon le Robert «un cheval ou jument de taille moyenne, d'allure douce, allant l'amble, que montaient les dames». Autrement dit, c'est un canasson. Au figuré, le mot a ensuite désigné celle qu'on désigne aujourd'hui péjorativement par le terme jument, à savoir une femme grande, forte et peu attirante.
Ceci précisé, il semble pour l'instant assez difficile de faire un lien quelconque avec la signification notre expression.
Alors pour essayer d'avancer, nous allons passer au cordelier. Ceux qui sont férus d'histoire, et de la révolution française en particulier, se rappelleront le Club des Cordeliers auquel appartenaient Danton et Marat [1]. Mais s'ils s'appelaient ainsi, c'est parce que leurs réunions avaient lieu dans l'ancien réfectoire du couvent des Cordeliers, ces derniers étant des moines ou religieuses franciscains, ordre fondé par saint François d'Assise, appelés ainsi en raison de la corde (ou cordelière) à trois nœuds qu'ils portaient autour de leur taille.
Voilà qui, en apparence, ne nous avance pas beaucoup plus. Mais nous avons les briques; il ne nous reste plus qu'à y mettre un peu de mortier pour les faire tenir ensemble.
Il se trouve que les Franciscains, ordre de moines mendiants, lorsqu'ils se déplaçaient, le faisaient à pied en s'aidant d'un bâton, moyen pratique de limiter les gamelles et d'aider à un bon équilibre dans des passages difficiles. Ils n'étaient certes pas les seuls à procéder ainsi, mais il se trouve qu'en Espagne, ainsi que nous l'explique en 1650 Gilles Ménage dans son Les origines de la langue françoise, cela a valu à leur bâton l'appellation ironique de caballo de San Francisco ou, en bon français, «cheval de saint François». En effet, puisque les Franciscains se déplaçaient à pied et non à cheval, c'est leur bâton qui, aux yeux des observateurs plus ou moins moqueurs, faisait office de monture.
Vous avez maintenant compris quel est le mortier: dans l'appellation française des mêmes religieux se déplaçant pedibus cum jambis, le cheval a été remplacé par la haquenée, et saint François par ses cordeliers eux-mêmes. Le bâton ainsi nommé«la haquenée des cordeliers» est donc devenu plus généralement le moyen de locomotion sur lequel se déplacent ceux qui vont pédestrement un bâton à la main.
[1] Mais les Lyonnais penseront bien sûr immédiatement à leur place des Cordeliers, située entre la Saône et le Rhône, à proximité du pied de la Croix-Rousse.
Exemple
«Ou s'en alla-t-il à pied, comme on disait alors, sur la haquenée des cordeliers? Joie et enseignement de la route! L'homme qui avance de son pas souple de montagnard, le bâton à la main, contemple les méandres des ruisseaux, les humbles prés émaillés de petites fleurs, les grands arbres, les frontons des cathédrales.» 

 

La France pittoresque

Escrocs de la finance au début du XXe siècle ou les rois du placement véreux
D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1924

Figures emblématiques de l’escroquerie financière au début du XXe siècle, les alors célèbres mais aujourd’hui oubliés Mary Renaud et Boulaine durent leur succès à la façon de jouer habilement sur la candeur des volés. Car l’escroc de la finance était avant tout un psychologue. Il connaissait ses clients dont il savait, avant qu’il ne les transforme en victimes, pouvoir s’en faire en quelque sorte des complices...
L’escroc n’hésite pas à promettre à ses clients monts et merveilles: du 20, du 25, du 50%... Il sait bien que personne ne se demandera par quel mystérieux génie il peut faire produire à l’argent qu’on lui confie de pareils intérêts. L’essentiel est de les persuader qu’ils font la bonne affaire. Quelques dividendes bien placés, au début, y suffisent. 

Alors le futur gogo marche à fond, nous explique en 1924 Ernest Laut du Petit Journal. C’est en somme toujours le même truc; et ça prend toujours. On a dit de Simon qu’il avait reçu des leçons du célèbre Mary Reynaud, un de ceux qui, parmi ces financiers véreux, firent le plus de dupes... Certes, il ne pouvait trouver meilleur maître. Mary Reynaud possédait à fond l’art de vider les porte-monnaie et les bas de laine. Sa méthode était invariable. Il louait un bureau, se déclarait banquier, et annonçait qu’il faisait mieux que personne fructifier les capitaux. 

- Apportez-moi cent francs, disait-il, et je vous verserai dix francs d’intérêts par mois.
De fait, il versait, deux, trois, quatre mensualités. La nouvelle se répandait; les capitaux affluaient. Alors Mary Reynaud levait le pied.
On l’arrêta, et il eut des clients qui le défendirent devant le tribunal, tant il avait l’art d’enjôler son monde. Il fut condamné, sortit de prison, recommença et retourna à l’ombre. Toujours il ouvrait une banque et faisait de nouvelles dupes... Il était incorrigible... mais ses clients ne l’étaient-ils pas?...

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L’escamoteur. Dessin de Gill paru en 1875

Il reparut pour la dernière fois durant la Première Guerre mondiale. On le croyait mort ou retiré des affaires, jouissant paisiblement des revenus acquis au cours d’une carrière plutôt agitée... Il n’en était rien. Mary Reynaud avait alors soixante-douze ans, et, pourtant, il était toujours sur la brèche. Profitant de la guerre qui avait entraîné quelque relâchement dans la surveillance des personnages de son espèce, il avait installé, rue Mogador, un nouveau piège à gogos: la Banque de la Nation.
Comme son nom jouissait dans les annales judiciaires d’une célébrité un peu gênante, il le changea en celui du baron de Roquelaud; et, pour commencer, il promit 150 francs d’intérêts mensuels à tous ceux qui lui verseraient mille francs pour un prétendu syndicat d’actions de la Banque de France. Les clients affluaient déjà. Mais quelqu’un troubla la fête: ce fut un commissaire de police qui vint un beau matin, saisit les livres, ferma la Banque de la Nation, et mit le banquier au clou.

Et Boulaine?... Celui-ci fut le maître du genre. Jamais personne ne pratiqua l’escroquerie à l’émission avec une aussi merveilleuse dextérité. La chronique du début du XXe siècle est pleine des tours de passe-passe de ce Cartouche moderne, que ses camarades de la Bourse avaient surnommé Boulaine-les-Trous.
Entre autres émissions, Boulaine s’était fait une spécialité de lancer des mines d’or et d’argent. Il ne lui manquait le plus souvent qu’une chose: c’était la mine. Mais comme Boulaine avait maintes ressources dans son sac, cela ne l’empêchait pas de montrer aux gogos les échantillons les plus beaux et les plus variés provenant de pseudo-sondages en cours d’exécution.

Un jour, pourtant, surpris par l’affluence des visiteurs qui demandaient des échantillons, Boulaine se trouva pris de court. Il n’y en avait pas pour tout le monde. L’escroc ne fut pas embarrassé pour si peu. Afin d’éviter toute indiscrétion, Boulaine courut en personne chez le pharmacien le plus voisin. Il en revint avec des rognures d’or, d’argent et de cuivre qu’il mélangea avec de la terre. Coquettement présentées en de jolies sébiles, ces préparations enthousiasmèrent les actionnaires. Il n’y eut pas non plus assez d’actions pour tout le monde ce jour-là.
Cet excellent Boulaine ne se contentait pas de s’enrichir aux dépens des gogos; il voulait encore passer pour un bienfaiteur de l’humanité. L’escroc rêvait du prix Montyon. Sa dernière escroquerie consistait dans l’organisation d’une grande société financière intitulée Phalanstère de l’Afrique Centrale. C’était une sorte «clairière» destinée à assurer le bonheur des Africains. Les titres étaient à l’impression lorsque, malheureusement, la police arriva et conduisit Boulaine en prison.

Il ne faudrait pas nous imaginer que toutes ces escroqueries de la finance véreuse sont uniquement choses d’aujourd’hui, conclut notre chroniqueur. Nos pères en furent aussi les lamentables victimes. Nous en trouvons la preuve dans d’innombrables épigrammes décochées jadis à messieurs de la finance. Citons celle-ci pour finir:
Si l’on remontait à la source
Des biens nouvellement acquis,
On retrouverait à la Bourse
Ceux qui nous la coupaient jadis.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

1764: la Gazette de France gourmandée par l’Académie des sciences au sujet d’une éclipse de soleil
D’après «Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières. Mathématiques. Tome premier», paru en 1784

En raison des effets supposés des éclipses, encore craints au XVIIIe siècle d’une grande partie de la population, la Gazette de France, dans son numéro du 19 mars 1764, invite les Français à ne pas redouter l’obscurité totale découlant de celle qui se déroulera le 1er avril suivant. Mais ces précautions inutiles en prévision d’une éclipse qui en réalité ne devait être qu’annulaire, irrite l’Académie des sciences qui exige la parution d’un avis rectificatif.
Les plus anciens auteurs nous ont conté comme autant d’événements remarquables les grandes éclipses de soleil. Il en est parlé dans Isaïe, chapitre 23; dans Homère Pindare; dans Pline, livre II, chapitre 12; dans Denis d’Halicarnasse, livre II. Ce dernier dit qu’à la naissance de Romulus et à sa mort, il y eut des éclipses totales de soleil, dans lesquelles la terre fut dans une obscurité aussi grande qu’au milieu de la nuit. Hérodote nous apprend que dans la sixième année de la guerre entre les Lydiens et les Mèdes, il arriva, pendant la bataille, que le jour se changea en une nuit totale. Thalès, le Milésien, l’avait annoncée pour cette année-là; Pline, livre II, chapitre 2, parle aussi de la prédiction de Thalès.

Nicolas de Lacaille (1713-1762) et Alexandre Pingré (1711-1796) donnèrent un catalogue de toutes éclipses de soleil et de lune, arrivées depuis l’ère vulgaire, dans l’Art de vérifier les dates. Du Vaucel, auteur de nombreux mémoires d’astronomie, prolongea le calcul jusqu’à l’an 2000, dans la troisième édition parue en 1783.
Clavius, qui fut témoin de l’éclipse de soleil du 21 août 1560 à Conimbre, nous dit que l’obscuritéétait, pour ainsi dire, plus grande, ou du moins plus sensible et plus frappante que celle de la nuit: on ne voyait pas où pouvoir mettre le pied, et les oiseaux retombaient vers la terre, par l’effroi que leur causait une si triste obscurité. A Paris, le 22 mai 1724, on vit le soleil, Mercure, Vénus, qui étaient sur le même alignement; il parut peu d’étoiles à cause des nuages. La première petite partie du soleil qui se découvrit, lança un éclair subit et très vif, qui parut dissiper l’obscurité entière. Le baromètre ne varia point, le thermomètre baissa un peu. L’on vit autour du soleil une couronne blanche, mais pâle, dont on avait parlé dans l’Histoire de l’Académie, pour 1706.
Le roi Louis XV ayant désiré savoir s’il y aurait à Paris des éclipses totales dans l’espace de quelques années, du Vaucel fut invitéà se livrer à cette recherche, et trouva que de 1769 à 1900, en 132 ans, il y aurait 59 éclipses de soleil à Paris; aucune ne serait totale; une seule annulaire, celle du 9 octobre 1847.

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Si les éclipses totales sont des phénomènes importants pour les astronomes, jusqu’au XVIIIe siècle on ne les regarda que comme des phénomènes curieux, étonnants, capables d’inspirer la terreur. C’est ce qui causa, en 1764, la méprise de la Gazette de France, du lundi 19 mars, où l’on trouve l’article suivant, qui avait été envoyé par un curé de province:
«On craint que l’office du matin, qui doit se célébrer dans les différentes paroisses le dimanche premier avril prochain, ne soit troublé par la frayeur et la curiosité que peut exciter parmi le peuple l’éclipse annulaire du soleil; on a cru qu’il ne serait pas inutile de rendre public l’avis suivant.

«Les curés, tant des villes que de la campagne, sont invités à commencer, plus tôt qu’à l’ordinaire, l’Office du quatrième dimanche du carême, à cause de l’éclipse totale du soleil qui, sur les dix heures du matin, ramènera les ténèbres de la nuit. Ils sont priés, en même temps, d’avertir le peuple que les éclipses n’ont sur nous aucune influence, ni morale, ni physique, qu’elles ne présagent et ne produisent ni stérilité, ni contagion, ni guerre, ni accident funeste, et que ce sont des suites nécessaires du mouvement des corps célestes, aussi naturelles que le lever ou le coucher du soleil, ou de la lune.»

Dans l’assemblée de l’Académie du 21 mars, l’on parla avec surprise de cette annonce: on ne concevait pas qu’il eût paru dans la Gazette de France, un avertissement où l’on confondait une éclipse annulaire avec une éclipse totale, et où l’on annonçait une obscurité entière, tandis que tous les almanachs avaient dû suffire pour prévenir la fausseté et l’inutilité de cette annonce, qui avait été démentie depuis longtemps, notamment par les Ephémérides de Lacaille.

Il fut décidé, dans l’Académie, que comme il restait encore dix jours avant l’éclipse du 1er avril, on ferait mettre dans la Gazette un avertissement contraire. Il parut en effet, cinq jours avant l’éclipse, dans les termes suivants: «Le sieur Cassini de Thury, de l’Académie Royale des Sciences, a présenté au Roi un Mémoire sur l’éclipse annulaire du soleil, du premier avril prochain. D’après les observations faites sur les dernières éclipses du soleil, tant annulaires que totales, il résulte que celle du premier avril ne ramènera pas les ténèbres de la nuit, comme on l’a dit dans l’avis inséré dans la Gazette du 19 de ce mois.»
Malgré cet avertissement, le bruit qui s’était répandu dans toute la France d’une éclipse totale, fit avancer l’office dans le plus grand nombre des paroisses. Même à Paris, l’impression y était formée, et l’on ne tenait nul compte du second avis publié. On avait distribué, dans la capitale, un nombre prodigieux d’exemplaires de deux cartes où l’astronome et mathématicienne Nicole-Reine Lepaute (1723-1788) avait tracé les phases de cette éclipse; on y voyait expressément la figure du soleil débordant la lune tout autour: cela aurait bien dû suffire au public pour lui apprendre qu’il ne pouvait point y avoir d’obscurité, les plus simples éléments de l’astronomie suffisant au demeurant pour savoir qu’une éclipse ne peut être totale que sur un petit espace en largeur, la lune étant bien plus petite que la terre.
Vingt ans plus tard, on pouvait encore entendre reprocher aux astronomes qu’ils se trompaient quelquefois, puisqu’ils avoient annoncé (pour 1764) une éclipse totale qui n’avait pas eu lieu...

Article copié sur "La France pittoresque"

 

L’érable: arbre au cœur de croyances et de contes mythiques
D’après «La mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal», paru en 1882

Grandement apprécié jadis en Alsace pour ses vertus, l’érable occupe une place particulière dans un conte au sein duquel on retrouve nombre de récits et figures mythiques, cet arbre y jouant un rôle à la fois funéraire et générateur attribué, entre autres, au cornouiller, au cèdre, au cyprès
Autrefois, en Alsace, on attribuait à la chauve-souris la propriété de faire avorter les œufs de cigogne; dès qu’elle les avait touchés, ils étaient frappés de stérilité. Pour s’en préserver, la cigogne plaçait dans son nid quelques rameaux d’érable, et la seule puissance de cet arbre redouté en interdisait l’entrée au vespertilio. On plaçait aussi des branches d’érable au-dessus de l’entrée des maisons que l’on voulait soustraire aux visites de la chauve-souris (Gérard, Les Mammifères de l’Alsace, cité par Rolland, Faune populaire de la France).

Il existe, au sujet de l’érable, un conte hongrois d’un intérêt saisissant, et qui a donné lieu à un joli poème de l’écrivain Michel Tompa (1817-1868). Quoique incomplet, ce conte contient une série de détails curieux, grâce auxquels il nous est permis d’établir un rapport plus évident, non pas seulement analogique, mais généalogique, entre les contes et mythes suivants: légende du roi Lear, conte de la Belle et la Bête; contes bibliques de Caïn et Abel, et de Joseph vendu par ses frères; légende de Romulus et Rémus; conte du roseau et de la colombe; légende indienne de Çakuntala; conte de Polydore changé en cornouiller; des deux frères se querellant pour une plume de paon; mythe d’Orphée; conte de la flûte magique; conte estonien des fraises; conte piémontais des bottines rouges.
Ces différents détails qui s’entrelacent s’expliquent par leur origine mythique commune. Voici donc le conte hongrois de l’Érable:

Un roi avait trois filles. La plus jeune des trois était blonde, d’une beauté et d’une bonté incomparables (Cordélia). Un jeune pâtre qui paissait son troupeau sur la prairie du château jouait tous les soirs de la flûte (Orphée), et la jeune princesse l’écoutait (Eurydice). Une nuit, le roi, la princesse et le pâtre eurent un mauvais songe: le roi vit en songe que sa couronne avait perdu ses diamants; la jeune princesse qu’elle avait visité le tombeau de sa mère et qu’elle n’en était point revenue; le pâtre que deux bêtes fauves avaient dévoré le plus bel agneau de son troupeau (histoire de Joseph).

Après ce songe, le roi appela ses trois filles et leur annonça que la première des trois qui reviendrait à lui avec un panier de fraises (conte estonien des fraises) serait sa fille bien-aimée qui hériterait de lui sa couronne et ses sept royaumes (Roi Lear). Les trois filles s’en allèrent de suite à la recherche des fraises, et se rendirent à une colline verdoyante. L’aînée des trois filles jeta ce cri: «Panier, remplis-toi, pour que je puisse recevoir la couronne de mon père.» Le panier resta vide. La seconde fille, à son tour, reprit: «Panier, remplis-toi pour que je puisse recevoir les sept royaumes de mon père.» Le panier resta vide.

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Après que les deux sœurs aux cheveux noirs (les deux moitiés de la nuit) eurent ainsi parlé, la cadette aux cheveux blonds (l’aurore, appelée dans le Rigvedala la fille du ciel) dit avec tendresse: «Panier, remplis-toi, pour que je puisse devenir la fille bien-aimée de mon père.» A l’instant même, son panier se remplit de fraises. A cette vue, les deux sœurs envieuses, craignant de perdre la couronne royale et l’héritage paternel (Caïn), ôtèrent la vie à leur sœur cadette, et, l’ayant ensevelie sous un vieil érable, brisèrent le panier en se partageant entre elles les fraises.

Revenues chez leur père, elles lui annoncèrent que leur sœur, s’étant trop avancée dans la forêt, avait été dévorée par une bête fauve (Joseph). Le père, à cette nouvelle, se couvrit la tête de cendres (Jacob) et cria: «Malheur! J’ai perdu le diamant le plus précieux de ma couronne.» Le pâtre, à l’approche de la nouvelle lune, essaya de mettre la flûte à sa bouche pour en tirer des sons; mais la flûte devint muette. En effet, pourquoi la flûte jouerait-elle encore, puisque la jeune princesse n’est plus là pour l’écouter? Puisque la bête fauve a dévoré le plus bel agneau de son troupeau?

Sur la pente de la colline verdoyante, du tronc du vieil érable, à l’arrivée de la troisième nuit, on vit sortir une nouvelle pousse, à l’endroit même où la jeune princesse avait été ensevelie. En passant par-là, le pâtre vit la nouvelle pousse de l’érable et eut grande envie de s’en faire une nouvelle flûte. Dès qu’il eut approché cette flûte de ses lèvres (conte de Çakuntala, conte de Polydore, conte toscan du faux cornouiller, la flûte magique), la flûte enchantée chanta ainsi: «Joue, joue, mon cher; autrefois, j’étais la fille d’un roi; maintenant, je suis une pousse d’érable; une flûte faite avec une pousse d’érable.»

Le pâtre apporta alors sa flûte au roi. Le roi, à son tour, l’approcha de ses lèvres, et la flûte reprit: «Joue, joue, mon père; autrefois, j’étais la fille d’un roi; maintenant, je suis une pousse d’érable, une flûte faite avec une pousse d’érable.» Les deux sœurs méchantes approchèrent, elles aussi, de leurs lèvres, la flûte magique, et l’instrument chanta ainsi: «Joue, joue, mon meurtrier; autrefois, j’étais la fille d’un roi; maintenant, je suis une pousse d’érable, une flûte faite avec une pousse d’érable.» Alors le roi, ayant maudit les deux filles, elles furent chassées très loin du château.
On devine ici que le conte est inachevé. Les détails analogues que nous connaissons par d’autres contes ajoutent la résurrection du jeune homme ou de la jeune fille que le frère ou la sœur avait tué par envie.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-neuf mars 1918: Un obus tiré par la Grosse Bertha pulvérise l'église Saint-Gervais tuant 91 fidèles. Croyant être à l'abri des bombardements le Vendredi saint, les fidèles se rendent à l'office. Salauds d'Allemands...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Ce Vendredi saint, Dieu est aux abonnés absents, comme trop souvent en temps de guerre... En quelques secondes, ses centaines de fidèles réunis dans l'église Saint-Gervais, au coeur de Paris, sont ensevelis sous les décombres de la voûte, pulvérisée par un obus tiré par les Allemands. Le bilan est terrible: 91 bons catholiques rejoignent directement le ciel, du moins faut-il l'espérer. Et 68 autres ne sont que blessés. Retardée par des gaz lacrymogènes tirés par les CRS, Christine Boutin arrive en retard à la messe, ce qui lui sauve la vie...

Les Allemands commencent à bombarder Paris le 23 mars. Ils utilisent pour l'occasion trois canons géants installés à 120 kilomètres de la capitale, que les Parisiens nomment Grosse Angela. Ce qui est une colossale erreur! Il ne s'agit pas non plus de la Grosse Bertha qui n'a jamais bombardé Paris, mais seulement Liège et Maubeuge. D'une portée limitée à 14 kilomètres, ce gros obusier aurait été bien incapable d'arroser la capitale depuis une ligne de front éloignée d'une centaine de kilomètres. En fait, pour désigner ces canons bombardant Paris, les Allemands utilisent l'expression "Pariser Kanonen" ou encore "Paris-Geschütz". Les ouvriers de l'usine Krupp, leur ont donné le surnom affectueux de "Langer Friedrich" ("Frédéric le long"), en hommage au fondateur du groupe, Friedrich Krupp. Enfin quelques amateurs de football croient malin d'utiliser l'expression Ribery canonen... Il s'agit, en fait, de trois canons dotés d'un tube de 34 mètres de long, expédiant des obus de 210 mm, longs de 90 cm et pesant 125 kilos. Tous les 65 tirs, il faut remplacer le tube, dont plusieurs kilos de métal sont arrachés à chaque passage d'obus.

Trêve… Les 23 et 24 mars, une pluie d'obus terrorise les Parisiens, puis elle s'interrompt. Cinq jours plus tard, le vendredi 29 mars 1918, les Parisiens se disent que les Allemands respecteront le week-end pascal. Vers 15 heures, ils se rendent donc en toute confiance à l'église pour assister à l'office des Ténèbres du Vendredi saint. Le Seigneur ne pourrait pas leur jouer un sale tour aujourd'hui, n'est-ce pas? Oublient-ils, ces malheureux, que le même Seigneur est également prié par les Teutons?

Le bombardement reprend donc le 29 mars 1918, à 15 h 30, avec un premier missile tombant à Montrouge. À 15 h 55, le deuxième atterrit à Châtillon. À 16 h 27, enfin, le troisième obus crève la toiture de l'église Saint-Gervais située derrière l'hôtel de ville, traverse la voûte et détruit la moitié supérieure d'un pilier dans une formidable détonation. Des centaines de blocs de pierre pleuvent sur l'assistance recueillie. Des hurlements de terreur et de douleur s'élèvent vers le ciel. Sur le sol, des centaines de corps sont immobiles ou se tordent de douleur dans un nuage de poussière. Marthe, 11 ans, morte! François, 16 ans, mort! Madeleine, 14 ans, morte! Jeanne, 78 ans, morte! Alfred, 71 ans, mort! Il y a, au total, 91 morts. C'est une hécatombe. Les survivants se traînent dehors, craignant de nouveaux effondrements. Les secours parviennent rapidement sur les lieux, ainsi que le président du Conseil des ministres et le président de la République. Le cardinal Amette, accouru du diable vauvert, s'exclame: "Un tel crime, commis dans de telles conditions, en un tel jour et à une telle heure, soulève la réprobation de toutes les consciences." Bernard de la Villardière constatant qu'il n'y a pas de pensionnaires de bordel parmi les morts, repart avec son équipe...

367 obus… Reconnaissons que le tir au but des artilleurs allemands est l'effet du hasard (ou de la volonté divine). À l'époque, pas de visée laser ou d'informatique pour opérer des frappes chirurgicales. Pour améliorer la précision du tir, les canonniers ne peuvent se baser que sur le témoignage de deux taupes allemandes vivant à Paris qui indiquent le lieu où tombent les obus à un correspondant téléphonique de Morteau. L'information remonte jusqu'aux artilleurs avec quatre heures de retard. Pour éviter aux "Pariser Kanonen" d'être repérés par les détecteurs sonores de l'armée française, les obusiers allemands tirent simultanément avec plusieurs autres canons disposés dans le même axe. Entre le 23 mars et le 9 août 1918, Paris et sa banlieue reçoivent ainsi 367 obus, causant la mort de 256 personnes et en blessant 620 autres. Un sixième des morts du Titanic, c'est tout!

29 mars 1918. Un obus tiré par la Grosse Bertha pulvérise l'église Saint-Gervais tuant 91 fidèles.
© Le Point.fr - Publié le 29/03/2012 à 00:12 - Modifié le 29/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-neuf mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/29/29542507.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service revient à son instinct belliqueux et guerrier; il ferait bien de faire la guerre à l'hiver qui revient à la charge et de le pousser dans ses derniers retranchements...

 

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Ben pour la zique de ce dimanche… on va s’écouter à nouveau les Rolling Stones, à croire que je n’ai pas pu les écouter de tout mon soûl quand j’étais moins vieux… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Schqd6TtbyQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Je ne comprends pas ce qu'elles ont toutes à parler de Brad Pitt
Où du beau Léonardo…
Mesdemoiselles un peu de bon sens,
Avez-vous déjà vu Brad ou Léonardo nus,
Ils sont moches.
Avec ce truc qui pendouille,
On dirait une nouille,
Ne vous en déplaise mesdames,
Un homme nu restera toujours moche,
Quand un homme court la nouille se balance,
On dirait une drôle de danse,
En plus l'engin des hommes n'est pas poli,
Dans un camps de nudistes a l'approche d'un popotin il marque toujours midi,
Le petit oiseau espère faire cuicui,
Oh oui mesdames, mesdemoiselles je vous le dis:
Un homme nu c'est moche,
Ne gardez pas vos yeux dans vos poches
Quand une douce voit pour la première fois son mec nu elle se dit:
- C'est ça qui va me donner du plaisir mon Dieu pffffff,"
C'est pourquoi moi,
Des hommes nus j’en prends le parti d’en rire.

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Une dame de 84 ans se rend chez son dentiste…
Elle s’assoit sur le siège, lève sa robe et baisse sa culotte…
Le dentiste la regarde et lui dit:
- Mais Madame je ne suis pas gynécologue, je suis dentiste…
- Je sais Monsieur, mais c’’est ici que mon mari a perdu ses dentiers…

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Un de mes potes, Rob Hinet, a monté une société de plomberie avec son frère. Des gars des eaux, ça s'appelle.
Curieusement, l'entreprise a fait faillite.
C'est à n'y rien comprendre...
Ils étaient installés à Massy-Palaiseau
Du coup, la femme de Rob s'est barrée. Eva Cuation, elle s'appelle.

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Plusieurs jours après que le président Hollande ait étéélu président, il est allé voir Barak et Michelle Obama pour dîner dans leur spacieuse maison.
Après avoir bu plusieurs verres de bière, il demanda à son hôte s'il pouvait...utiliser sa salle de bain personnelle.
Rendu dans la toilette privée de Barak, il est étonné de voir que celui-ci a un urinoir en or! Woaahw!
Le lendemain, Hollande parle à Valérie de l'urinoir en or dans les toilettes privées d'Obama.
- Je pense, dit-il, que peut-être je devrais avoir un urinoir en or. Mais d'un autre côté, je pense que ça ne fait pas très socialo, ça risque d'énerver les sans-dents, même si je le vaux bien!!!"
Plus tard, dans la semaine, Valérie déjeune avec Michelle. Elle lui raconte comment son mec avait été impressionné en découvrant que Barak avait un urinoir en or dans sa salle de bain privée.
Revenue à la maison, Michelle sourit et dit à Barak:
- Ça y est! Je sais quel est le con qui a pissé dans ton saxophone!

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C'est dimanche... le réveille-matin qui est en pause a été avancé d'une heure, histoire qu'il nous foute en boule plus tôt demain matin... Pour ce jour on peut se prélasser un bon moment sous la couette, mais ce ne sera pas la même chose demain! Pour les plus courageux, même sous la pluie ou le vent la balade de santé s'impose, histoire de s'oxygéner et de garder la forme... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du trente mars

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«Souvent, la Saint-Amédée est de mars la plus belle journée.»

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«Belle journée de Saint-Amédée, de soleil on ne devra pas se priver.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et la météo est encore maussade et perturbée; c'est le premier jour de la semaine et les travailleurs s'en vont péniblement au travail... dans la nuit, encore fatigué après l'amputation d'une heure de sommeil; dans quelques pays la semaine sera plus courte car au vendredi-saint c'est férié et le week-end de Pâques est long, ce qui devrait donner le sourire pour les deux derniers jours de mars...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et  de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps très nuageux avec de fréquentes pluies en matinée, puis passage à un régime d'averses l'après-midi. Dans les Alpes et les Préalpes, plus localement continues jusque dans l'après-midi. Averses se renforçant à nouveau la nuit suivante. Venteux et neige dès 1500 à 1800 m d'altitude, voire 2000 m dans la nuit. Températures prévues pour lundi: minimales 8 à 9°, maximales 10 à 11°. Dans le Jura à 1000 m: 5 puis 7°. En montagne: 0°à 2000 m, -6°à 3000 m. Vent du sud-ouest modéréà fort sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent d'ouest fort à tempétueux en moyenne montagne, tempétueux en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... perturbée, pluvieuse et maussade...  eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: en matinée, sur le pourtour méditerranéen et la Corse, le soleil l'emportera avec un mistral et une tramontane qui souffleront jusqu'à 90 à 100 km/h en rafales. 
Sur le reste du pays, le temps sera le plus souvent très nuageux à couvert avec des pluies passagères, temporairement plus fortes sur le relief de l'Est, notamment entre les Alpes du Nord et le Jura. Sur les Alpes du Nord, il neigera abondamment au dessus de 2000 m d'altitude et le risque d'avalanche deviendra important.
Sur la majeure partie du pays, le vent de secteur ouest sera modéré avec des rafales à 70 km/h près de la Manche et en Midi-Pyrénées. Il sera fort et dépassera parfois les 100/120 km/h sur le relief du sud, les hauteurs du Var et les extrémités de la Corse. Au cours de la nuit suivante, le vent d'ouest avoisinera les 90 km/h en rafales au nord de la Somme. 
Le matin, les températures minimales iront de 4 à 8 degrés dans l'Est et de 6 à 13 degrés ailleurs de l'intérieur vers les côtes. L'après-midi, il fera 11 à 16 degrés sur la plupart des régions, jusqu'à 17 à 23 près de la Méditerranée...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°à 37°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 33°à 38° en Guadeloupe; nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°;  beau temps, peu nuageux avec des températures de 31° aux Marquises; ensoleilléà Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:18 et le coucher du soleil se fera à 19:59 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1981: La température minimale sous abri ne descendait pas en dessous de 9,6°à Middelkerke.

 

Les expressions françaises décortiquées

Être sur la corde raide
Se trouver dans une situation difficile, périlleuse

Origine
Que ce soit en réalité, en photo ou en vidéo, vous avez certainement déjà tous vu un funambule, une de ces personnes qui osent s'aventurer en équilibre sur un simple câble tendu entre deux points, que ce soit entre les deux tours du World Trade Center, lorsqu'elles existaient encore (Lien externe), au-dessus des chutes du Niagara (Lien externe) ou, plus simplement, dans un cirque, entre deux poteaux.
Ce câble, c'est la corde raide, raide parce qu'elle est extrêmement tendue entre les deux points d'attache, ce qui est indispensable pour que l'individu ne se trouve pas, au milieu du trajet, dans un grand creux qui lui interdirait la remontée vers l'une ou l'autre des extrémités.
Cet individu, debout sur sa corde, est forcément en équilibre précaire prêt à basculer d'un côté ou de l'autre, happé par le vide, la moindre faute le conduisant à finir en crêpe rouge de nombreux mètres plus bas [1]. Sa mission, et il l'a acceptée, consiste donc à rejoindre l'autre extrémité du câble sans chuter.
Voilà qui symbolise parfaitement la situation périlleuse de laquelle il faut beaucoup d'habileté pour se sortir, sens figuré qu'a bien notre expression.
Celle-ci apparaît sous la forme danser sur la corde au cours de la première moitié du XVIIe siècle (voir les exemples).
Mais danser suppose une insouciance, un plaisir qui a disparu dans notre version moderne où, au contraire, la raideur évoque figurément une situation aussi tendue que la corde elle-même.
[1] Si vous avez déjà pratiqué l'accrobranche, vous savez que même en étant assuré (et rassuré) par des attaches à un autre câble, tenir en équilibre sur un truc aussi fin nécessite un sacré entraînement et, accessoirement, un vertige absent ou limité.
Exemple
«Certes, il faut confesser que c'est quasi danser sur la corde que de réciter une longue oraison par cœur et qu'il y a bien des écueils pour ceux qui sont naturellement craintifs»
Nicolas Caussin - La cour saincte, ou institution chrestienne des grands - 1642
«La filière ostréicole est sur la corde raide depuis deux ans, confrontée à un phénomène inexpliqué de mortalité massive de ses cheptels juvéniles.»

 

La France pittoresque

L’heure à travers le temps: vie rythmée par le soleil et division d’une journée en 24 heures
D’après «La Nature», paru en 1916

Savez-vous que des siècles durant et bien avant la mise en œuvre du changement d’heure, nos ancêtres ont distingué«l’heure d’été» et «l’heure d’hiver», horam aestivam et horam brumalem, comme le disent expressément les auteurs latins? Il ne faut point s’en étonner, car pendant longtemps le soleil demeura le souverain arbitre en matière d’horlogerie. Quant à la division du jour en deux séries de douze heures, elle nous vient des temps les plus reculés et résista à toutes les réformes que d’aucuns aspirèrent à lui faire subir.

On sait que deux fois par an seulement, au moment de l’équinoxe, la durée de la lumière naturelle est égale à celle de l’obscurité; à toute autre époque, il y a inégalité, et cette inégalité se répercute dans la longueur des heures elles-mêmes, si, comme on le faisait chez les Romains, on divise d’une part le jour en 12 parties égales, d’autre part, la nuit en 12 autres parties égales, quelle que soit la durée respective de l’un et de l’autre. Les heures de jour pendant l’étéétaient donc sensiblement plus longues que les heures de jour pendant l’hiver: le contraire avait lieu pour les heures de nuit.
Il eût été difficile qu’il en fût autrement à l’époque des cadrans solaires. Mais on est surpris d’apprendre que ce système persista jusqu’à la Renaissance: les horloges à poids existaient alors depuis longtemps et l’on était obligé de modifier tous les soirs et tous les matins leur balancier pour actionner plus ou moins rapidement leurs aiguilles.

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Horloge Lepaute du Palais du Luxembourg à Paris

Cette persistance s’explique: si nous cherchons aujourd’hui àéviter le travail de nuit pour économiser la lumière artificielle, nos ancêtres l’évitaient avec plus de soin encore parce que leurs chandelles manquaient d’éclat; en hiver, les heures passaient plus rapides et sans s’en apercevoir ils besognaient plus vite; avec la chaleur de l’été, l’heure semblait s’alanguir et donnait l’exemple de la paresse. Ce système n’empêchait pas les savants et médecins d’antan de se servir au besoin de l’heure moyenne ou heure équinoxiale, qui restait l’heure type.

Quand on eut cessé de régler les pendules à chaque lever et à chaque coucher de soleil, on n’osa pas mépriser complètement, comme nous le faisons aujourd’hui, les indications du roi des astres. Or, celui-ci, à cause de l’inclinaison de la Terre sur l’écliptique, ne met pas toujours le même temps pour revenir au même méridien: l’écart entre le «temps solaire» et le «temps moyen» varie de 0 à 16 minutes. Jusqu’en 1780 à Genève, jusqu’en 1792 à Londres, jusqu’en 1816 à Paris, on eut le respect du «temps solaire».
Théoriquement, il fallait donc chaque jour donner un coup de pouce aux horloges; pratiquement, on le faisait quand on avait à les remonter, ce qui amenait une grande confusion. Les mauvais horlogers en profitaient pour répondre à leurs clients mécontents: La montre est bonne, c’est le soleil qui a tort. «Peu de personnes, dit l’astronome François Arago (1786-1853), se contentaient de cette explication, que certaines taxaient d’impiété.» Par contre les bons ouvriers s’efforçaient d’imaginer des mécanismes capables de suivre les variations solaires. C’est ainsi qu’un membre de la célèbre lignée d’horlogers Lepaute inventa en 1780 une «horloge automatique» parfaite pour le méridien de Paris, et en 1806 une «horloge àéquation» dont le cadran était mobile et qui fut couronnée à une exposition organisée sur le Champ-de-Mars.

Il y a donc seulement un peu plus de deux siècles que les aiguilles des cadrans parisiens tournent régulièrement sur leurs axes sans plus se soucier des fantaisies du soleil. Et c’est seulement à la fin du XIXe siècle que les aiguilles de province marquent midi au même moment qu’elles et non plus quand le soleil passait au méridien du lien: les heures locales cédèrent en effet la place à l’heure nationale en 1891. Mais à son tour l’heure nationale fut battue et chassée en 1911 par celle du fuseau horaire auquel la France est géographiquement rattachée, le fuseau de Greenwich. Il en coûta beaucoup à quelques patriotes de sacrifier ainsi 9 minutes et 21 secondes. Il convient à cet égard de savoir qu’un grand ministre français, Richelieu, avait, dès 1655, projeté l’unification de l’heure: une commission internationale, réunie par ses soins, décida d’adopter comme méridien étalon celui d’une île Canarie, mais l’état de la science fit avorter cette réforme hardie.
Attardons-nous maintenant sur l’usage de diviser le jour en deux séries de 12 heures et compter de 0 à 24. Cette bipartition remonte à l’antiquitéégyptienne et nous amène à examiner dans le passé les divisions du jour en elles-mêmes et leurs dénominations variées. Chez les peuples primitifs, comme on le devine, aucune division mathématique; seulement quelques termes vagues empruntés à la météorologie ou à la religion: Aurore, temps du sacrifice, heure du vent, début des veilles, etc. Dès l’invention du cadran solaire, le numérotage apparaît.

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Un cadran solaire

Les Babyloniens et les Chinois partageaient la journée entière en 12 fractions valant chacune deux de nos heures, les Hindous en 60 fractions ou «nadi», dont chacune se divisait en 60 «pala», lesquels se subdivisaient eux-mêmes en autant de «vipala». L’Égypte nous a donné les 12 heures de jour et les 12 heures de nuit, dont les Grecs, avant de nous les transmettre, firent poétiquement de gracieuses divinités. Leurs horaï ouvraient et fermaient les portes de l’Olympe, attelaient les coursiers célestes, dansaient en chœur autour d’Aphrodite, présidaient à la naissance et au mariage des dieux.

Les Romains, recevant les heures, les militarisèrent au lieu de les poétiser: ils divisèrent le jour et la nuit en deux fois quatre parties de trois heures chacune ou «trihories», correspondant au temps de garde des sentinelles. Les trihories de la nuit s’appelaient 1re, 2e, 3e et 4e veilles; les trihories du jour, anciennement dénommées mane, ad medium, meridie, suprema finirent par prendre le nom de l’heure avec laquelle elles commençaient: prime, tierce, texte et none. On sait que la liturgie catholique a conservé avec quelques modifications ce système horaire: elle distingue 7 heures canoniales, soit parce que le Psalmiste avait promis au Seigneur de chanter 7 fois par jour ses louanges, soit en souvenir des sept principales circonstances de la Passion:

«A Matines le Christ, qui des liens du crime
Dégage les pécheurs, est lui-même lié;
Des plus sanglants affronts il est couvert à Prime,
Sous un arrêt de mort à Tierce humilié.
A Sexte sur la croix l’amour le sacrifie;
A None de son sang un fer est arrosé;
A Vêpres de la croix son col, est déposé;
Au sépulcre il descend à l’heure de Complie.»

L’heure «militaire» des Romains n’a pas autrement prévalu puisque nous avons encore des jours de 24 heures. Est-ce définitif? Il ne faudrait pas en jurer. La Convention nationale, en ordonnant l’unification des poids et mesures suivant le système métrique décimal, avait compris la mesure du temps dans cette grande et utile réforme. Son décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) porte que le jour sera «divisé en dix parties ou heures, chaque partie en dix autres, ainsi de suite jusqu’à la plus petite portion commensurable de la durée. La centième partie de l’heure est appelée minute décimale, la centième partie de la minute... seconde décimale.»
Beaucoup de maires et de notaires rédigèrent les actes en se conformant à la nouvelle heure et des «horloges décimales» vinrent orner le fronton de plus d’une mairie. Mais la réforme n’entrait pas vite dans l’usage courant: on se lassa trop tôt et le décret du 18 germinal an III en suspendit «indéfiniment» l’application.
La lutte fut reprise avec vigueur en 1893 par un savant toulousain, J. de Rey-Pailhade, qui écrivit et provoqua des milliers d’articles sur la question. Il proposait de diviser le jour en cent cés, unité qui vaudrait 14 minutes 24 secondes et se subdiviserait en décicés (1 minute 1/2), en centicés et millicés.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Réforme de la langue française ou le singulier projet d’un professeur d’humanités en 1923
D’après «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1923

En 1923, dans le cadre de sa chronique Caquets de chez Bravin paraissant dans les Annales politiques et littéraires, le chansonnier Jean Bastia (1878-1940) se fait l’écho d’un singulier projet: celui d’un certain Alisson, professeur libre d’humanités aspirant à«simplifier» la langue française à laquelle trop de circonvolutions portent selon lui préjudice...
On sait qu’une querelle divise les professeurs et que la réforme de l’enseignement secondaire donne lieu à de nombreuses controverses, explique Jean Bastia. Grammatici certant, disait déjà Horace. Des parlementaires, quoique de même nom, ne sont pas de même avis: ce sont les deux Bérard. L’un dit oui, l’autre dit non. Le ministre prétend qu’il a raison parce que Lhomond dit: Ego nominor leo, et le simple sénateur riposte: Victor sum.
Sans vouloir entrer dans le vif de la discussion et pour ne parler que de la simple langue française qui est encore vivante et peut être modifiée, je n’ai pas été mis sans intérêt au courant du projet d’un certain M. Alisson, professeur libre d’humanités, qui, par le moyen d’un redoublement de certaines consonnes ou voyelles, arrive à donner aux mots plus de force, à créer des valeurs, sans le secours d’épithètes ni d’adverbes qui, on le sait, alourdissent le style.

M. Alisson m’a exposé sa méthode:
«Il existe dans toutes les langues deux mots d’usage courant: oui et non. Il n’y a, en français, qu’une façon de les écrire, celle que nous savons: trois lettres pour chaque mot. Et, cependant, il y a plusieurs «oui» comme plusieurs «non»: le «oui» timide, le «oui» assuré, le «oui»énergique, le «oui» sans réplique. Il faudrait que, pour qu’il n’y ait plus de méprise, l’orthographe de chacun de ces «oui» variât. Par exemple, «oui» tout simple, en trois lettres, signifierait le «oui» dont on peut dire qu’il est «ni oui ni non». Mais, pour affirmer son opinion positive, je voudrais qu’on doublât, triplât, quadruplât l’o initial.

- Ooui! Signifierait: - Je vous dis bien oui.
- Oooui! Voudrait dire: - C’est oui et je n’en démordrai pas.
- Ooooui! Aurait ce sens: - N’insistez pas, c’est sans réplique.»
M. Alisson continua:
«Alors, quelle clarté dans notre langue! Et quelle rapidité d’expression! Plus de mots inutiles, de circonlocutions oiseuses, de phrases entières pour rendre sa pensée; quelques lettres de plus suffiraient.»

Il dit:
«Un événement vient de se produire... - Où? Demandai-je. - Non! fit-il, c’est une phrase que je crée pour servir d’exemple à ma méthode... Un événement vient de se produire soudain en Afrique centrale... Cela est, dit-il, ma phrase exemple.
«Si c’est un grand événement, j’orthographie événnement, par redoublement de l’n. S’il s’agit d’un événement extraordinaire, je triple cette consonne et j’écris événnnement. Trois n remplacent ici tous les adjectifs ampliatifs tels que colossal, étonnant, extravagant, fabuleux, indescriptible, inouï, etc., ou la locution sans précédent, ou tout un membre de phrase tel que comme on n’en vit jamais.

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«Avec ma méthode, la pensée s’exprime plus rapidement, le discours gagne en concision, même en clarté. Si, poursuivit le grammairien libre, vous voulez indiquer que le caractère de soudaineté dudit événnnement fut tout à fait exceptionnel, que dis-je exceptionnel!... excepttionnel (avec deux t).... vous n’avez de même qu’à redoubler la consonne la plus caractéristique dans l’adverbe soudain (c’est le d), ce oui vous fait écrire souddain.»
- J’ai compris! Déclarai-je à mon humaniste. Laissez-moi finir moi-même votre phrase.
Et, prenant une feuille de papier, j’écrivis: «Un ÉVÉNNNEMENT vient de se produire SOUDDAIN en AFFRIQUE...»

Il m’interrompit: «- Pourquoi mettez-vous deux f à Afrique? - Pour bien affirmer que c’est là et peu ailleurs, répliquai-je. - Très bien! dit-il.»
Je continuai d’écrire: «... en AFFRIQUE CENTTTRALE.» Il exultait: «Ça y est!... Vous avez compris. Centttrale avec trois t. C’est admirable! Ça équivaut à dire: Et pas seulement au hasard dans tout l’immense territoire que les géographes appellent le centre de l’Afrique, mais vraiment au centre, au centttre avec trois t..., soit à l’équateur, en plein Congo, vers la source de la rivière Maringa. Plus besoin d’indiquer les degrés de latitude et de longitude. Un simple redoublement de consonnes tient lieu de précisions géographiques.»

Il poursuivit:
«Prenons, par exemple, la phrase: Redoute ma colère!... Si vous redoublez le d de redoute et que vous écriviez: Reddoute ma colère!..., cela signifie que votre colère est vraiment redoutable, qu’il faut s’en méfier, que vous ne vous connaissez plus quand vous êtes dans cet état-là.» Si, au contraire, c’est l’l de colère que vous redoublez, et que vous écriviez: Redoute ma collère!..., le sens change et vous indiquez par ce redoublement de l’l que vous êtes vraiment furieux, que ce n’est pas une colère feinte.
«- Et si l’on redouble le d ici et l’l là? interrogeai-je.
«- Alors, conclut mon homme. L’individu menacé n’a plus qu’à mettre du champ entre lui et son interlocuteur.»
Le professeur m’a donné plusieurs devoirs à faire, conclut Jean Bastia:
«Expliquez par des périphrases les redoublements suivants:
«Quelle DOULLEUR est la mienne! Je suis HEURREUX de vous voir. J’ai FFAIM et SSOIF. C’est un SCANDDDALE!»
J’en ai, de moi-même, ajouté un: «Cette façon d’écrire le français est STSTUPPIDDE.».

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Autorisation municipale de boire et manger sans payer!
D'après «Bibliothèque historique» (tome 1), paru en 1818

Les registres de délibérations de la commune de Lemps (Isère) mentionnent le singulier arrêté de police municipale suivant:
«Le maire du Grand Lemps, vu les articles 1131 et 1133 du Code civil, portant que tout pacte illicite ne donne point lieu à l’action en payement, par ces motifs, arrête:
«Que tous les buveurs qui se trouveront dans les cafés et auberges les dimanches et les fêtes aux heures de la messe paroissiale et à celles de vêpres sont autorisés à se retirer sans payer les dépenses qu'ils auront faites.
«Fait en mairie, à Lemps, le 1er janvier 1817.
«Signé: Falatieu, maire.»

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Les articles - extraits du Titre III. Des contrats et des obligations conventuelles en général - sur lesquels s’appuyait l’édile étaient les suivants:
Article 1131. L’obligation sans cause ou sur une fausse cause ou sur une cause illicite ne peut avoir aucun effet.
Article 1133. La cause est illicite quand elle est prohibée par la loi; quand elle est contraire aux bonnes mœurs et à l’intérêt public.

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L'astucieux caniche d'un décrotteur parisien
D'après «Histoire des animaux célèbres industrieux, intelligents ou extraordinaires, etc.», paru en 1859

Si l’on en croit une anecdote rapportée à l’Institut, un jeune décrotteur parisien stationnait au coin de la rue de Tournon; il avait pour compagnon un barbet très intelligent qui ne le quittait jamais. Le petit commerce du jeune décrotteur allait souvent assez mal, surtout l’été; dans ces moments de chômage, le chien voyait par instants son maître triste et chagrin; puis, dès qu’un pied crotté venait à se mettre sur la sellette, le décrotteur reprenait sa sérénité.
Le barbet sans doute avait fait ces observations. Alors il s’ingénia un moyen pour procurer à son maître une satisfaction continuelle, et le moyen qu’il avait trouvéétait fort simple: il s’en allait au beau milieu du ruisseau, trempait ses pattes dans la boue la plus noire, et s’empressait de les essayer sans bruit et comme par hasard sur les bottes luisantes des passants. Le décrotteur alors faisait retentir l’air de ses sollicitations: «Décrottez! Faites décrotter vos bottes!» Disait-il de sa voix la plus sonore.

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Les dandys s’apercevaient de la malpropreté de leurs chaussures, pestaient d’abord contre le chien, mais préféraient dépenser dix centimes pour être irréprochables. Tant qu’il y avait des pratiques, le chien restait assis tranquillement sur son derrière à une certaine distance, mais il recommençait de plus belle dès qu’il n’y avait plus de chalands. Le décrotteur, heureux de voir abonder la pratique, ne grondait pas son chien, comme on le pense bien, et le jeune homme et la bête s’en allaient le soir goûter les douceurs d’une aisance due en partie à l’astuce du caniche.

Un Anglais qui avait admiré l’étonnante intelligence de l’animal, vint trouver un jour le décrotteur, et lui proposa quinze louis s’il voulait le lui céder. Le maître, ingrat et sans cœur, livra pour cette somme l’ami de sa jeunesse, le généreux associé de ses travaux. Le chien fut emmenéà Londres, installé dans une riche demeure, fêté, couché sur de moelleux coussins. Eh bien! Le pauvre animal était triste et semblait regretter sa vie passée, si pleine de misère et d’émotions.
Le jeune décrotteur, de son côté, commençait à se repentir de sa misérable avarice, de sa mauvaise action: les pratiques étaient rares et le commerce n’allait plus; il regrettait enfin son industrieux associé, lorsqu’un jour il le vit arriver vers lui bondissant de joie, et ayant fui les douceurs et les prévenances dont il était entouré sur les bords de la Tamise. Il recommença ses exercices, retrempa ses pattes dans le ruisseau, et rendit de nouveau fructueuse la journée du petit décrotteur, qui ne s’en sépara plus.

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Trente mars 1794: Arrestation de Camille et Lucile Desmoulins qui s'aiment à en perdre la tête. La guillotine va régler cela en la leur coupant, à une semaine d'intervalle. Lucile a préféré suivre son époux dans la mort.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le dimanche 30 mars 1794 sonne le glas du plus bel amour de la Révolution française. Des soldats se présentent chez Camille Desmoulins pour l'arracher aux bras de son épouse Lucile. Avec Danton, Delacroix et Philippeaux, il est accusé d'affairisme et de mollesse par le Comité de salut public. Robespierre, qui avait été le témoin de mariage de Camille, n'ose pas prendre sa défense. Au moment où les soldats arrivent chez les Desmoulins, au troisième étage du 2, place de l'Odéon, Camille marche de long en large, sous les yeux épouvantés de son épouse. Il jette un regard désespéréà son bébé, Horace, qui est endormi. On tambourine à la porte. Camille et Lucile se regardent, affolés. C'est donc vrai, Robespierre a osé! Desmoulins secoue sa femme: "On vient m'arrêter!" Elle s'agrippe à lui, pleure, supplie les soldats qui sont entrés, manque de s'évanouir. Mais rien n'y fait, il faut partir. Camille embrasse une dernière fois le petit Horace et sa femme avant de se laisser entraîner au palais du Luxembourg transformé en prison.
Dès le lendemain, il lui écrit:

"Adieu, ma Lucile, ma chère Lucile!
Adieu, Horace, Annette! Adieu, mon père!
Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile! Je la vois, ma bien-aimée Lucile! Mes bras entrelacés te serrent, mes mains liées t'embrassent! Et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourants. Je vais mourir."

Elle lui répond aussitôt:
"As-tu pris quelque moment pour endormir ta douleur, mon bon loup, unique bien, bonheur de mon âme, mon ami, calme tes esprits; songe à ta santé, ta Lucile t'en conjure. As-tu reçu mes cheveux...?"

Héros… C'est beau comme l'antique. Ce grand amour naît en 1783 quand le jeune étudiant en droit de 23 ans croise la belle madame Duplessis dans une allée du jardin du Luxembourg où elle promène ses deux filles. Camille tombe raide amoureux de cette femme qui a la réputation d'être l'une des plus grandes beautés de Paris, mais aussi la plus sage des femmes. C'est à peine s'il fait attention à la gamine de 13 ans qui reste dans ses jupes, la petite Lucile. Durant quatre ans, Desmoulins fait une cour assidue et vaine à la mère avant de découvrir les charmes de la petite Lucile devenue femme. Depuis quatre ans, celle-ci l'aime en secret. Desmoulins demande sa main. Refus du père! Pas question de confier le bonheur de sa fille chérie à cet avocaillon de province sans le sou.

Camille, inébranlable, poursuit sa cour tout en devenant l'un des plus virulents héros de la Révolution naissante. N'est-ce pas lui qui, le 12 juillet 1789, appelle la foule au soulèvement populaire, monté sur une chaise du jardin du Palais-Royal? Dix-sept mois plus tard, M. Duplessis jette enfin l'éponge au soulagement des deux amoureux. Le 29 décembre 1790, Lucile et Camille se marient en l'église Saint-Sulpice avec Robespierre comme témoin du marié. La timide Lucile épouse la ferveur révolutionnaire de son époux, elle partage ses fièvres, ses espoirs et ses rêves.

"Ô joie!"… Après l'arrestation de Camille, Lucile Desmoulins se bat comme une lionne pour l'arracher aux griffes des ultras et à la guillotine. En vain. Le 5 avril 1794, il est condamnéà mort par le tribunal révolutionnaire en compagnie de Danton et de quelques autres. Les condamnés sont immédiatement transférés place de la Révolution (la Concorde) pour être livrés à la guillotine. Sur la charrette qui les emporte, Desmoulins crie sa douleur d'abandonner sa femme et son fils. Les poignets déjà liés, il demande à Danton d'extraire de sa poche la mèche de cheveux de Lucile pour la lui glisser dans les mains. Au pied de l'échafaud, il prie le bourreau de remettre cette mèche aux parents de sa femme après sa mort! L'homme s'exécutera. Au moment où le fer de la guillotine lui tranche le cou, Camille appelle: "Lucile..."

Celle-ci ne tarde pas à le rejoindre. Faussement accusée d'avoir voulu faire évader son mari, elle est guillotinée une semaine plus tard, à 24 ans. Ses dernières paroles sont pour son mari: "Ô joie! Dans quelques heures, je vais donc revoir Camille!"

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© Le Point.fr - Publié le 29/03/2012 à 23:59 - Modifié le 30/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du trente mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/30/29547616.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, comme tout le monde vieillit et, il faut avoir de drôles d'idées pour se réveiller tout ridé au jour de la saint-Amédée; pourquoi pas à la Saint-André...

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va s’écouter un bouquet de vieilles gloires avec Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page, Ron Wood, Bill Wyman, Jan Hammer, Charlie Watts @ M.S.G… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=lcEW2dj6Dfk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Dans un zoo, le gardien a repéré que depuis quelques temps, le chameau prend une posture bizarre pour marcher, un peu comme si il était gêné.
Il appelle le vétérinaire du zoo qui, après examen, diagnostique une contracture du muscle crémaster [le chameau a les couilles qui remontent].
Le véto ajoute que la solution au problème est la castration et il donne aussi le prix: 3000 €.
Le directeur du zoo décide d'obtenir un deuxième avis: Il trouve un autre véto qui propose de faire l'opération pour seulement 300 € et de plus, le véto garantit que l'opération se fera sans douleur.
Naturellement, le directeur du Zoo choisit le véto le moins cher. Le lendemain, ce véto revient au zoo, va s'installer derrière le chameau, prend deux briques et écrase les deux testicules du chameau entre elles.
- Mon Dieu! S’exclame le directeur du zoo, et vous m'aviez dit que ça ne faisait pas mal ?!?'
Le véto répond:
- Pas si vous êtes prudent et que vous faites attention à vos doigts.

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- Je ne porte pas le même nom que mon père.
Qui, lui-même, ne portait pas le nom que mon grand-père…
Qui ne portait pas le nom de mon arrière-grand-père.
C'est une tradition familiale, instaurée par un aïeul qui a été fait cocu par un généalogiste.

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Deux gars pour fêter le dixième
anniversaire de leur amitié se lancent en affaires. Ils ouvrent un
bordel le 10 dixième jour du dixième mois, avec dix chambres et dix
filles.
Par le recrutement, ils n'ont réussi à trouver que 9 filles.
Le premier dit à l'autre:
- Dans la dixième chambre, on n'a qu'à mettre une poupée gonflable. On s'en servira pour les gars chauds. Ils verront pas la différence.
À la soirée d'ouverture, vers les 10 heures, arrive un nioufi complément rond et demande une chambre et une fille.
Les tenanciers lui donnent la chambre numéro 10.
Dix minutes plus tard, le nioufi revient dans le hall du bordel bien heureux. Les deux gars sont bien curieux de savoir comment ça s'est passé.
Le nioufi dit:
- Quand je suis arrivé dans la chambre, j'ai commencé par lui caresser les cheveux, aucune réaction. Elle bougeait pas.
Je lui fais une petite caresse sur la hanche, elle avait la peau bien frette. J'ai décidé de lui prendre une petite mordée sur la fesse. Là, mes vieux, elle a réagi, pis pas à peu près.
Elle t'a fait un saut de deux pieds sur le lit.
Elle a fait trois fois le tour de la chambre à la course, pis elle a sacré son camp par la fenêtre.

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Une nouvelle prostituée vient juste de passer une heure avec son tout premier client.
Lorsqu'elle revient, les vétérantes se rassemblent autour d'elle pour lui demander comment ça s'est passé, pour avoir les détails.
- Bien, dit la nouvelle, c'était un beau grand matelot musclé.
- Qu'est-ce qu'il voulait faire? demandent les autres filles, toujours curieuses de connaître les fantasmes du client.
- Je lui ai demandé de payer d'avance, comme vous me l'aviez dit. Je lui ai dit qu'une baise, c'était 100 €, mais il m'a dit qu'il n'en voulait pas autant. Alors je lui ai dit qu'une pipe, c'était 50 €, mais il m'a dit que c'était trop. Alors je lui ai demandé combien il avait et il m'a dit qu'il avait 40 €. Alors je lui ai dit que pour 40 €, je pouvais lui faire un service manuel. Il a accepté.
- Et puis, demandent les autres filles, qu'est-ce qui s'est passé?
- Ben, il a sorti son engin. J'ai mis une main dessus, puis l'autre main au-dessus de la première, puis la première main au-dessus de la deuxième. C'était énorme!
- Oh mon Dieu, c'est incroyable!! Et qu'est-ce que tu as fait?
- Je lui ai prêté 60 €...

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C'est lundi... le réveille-matin a repris du service, histoire de nous mettre en boule plus tôt le matin... Après la routine du réveil, toilette, petit-déjeuner, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas d'un pas alerte et encore moins le cœur léger qu'on se rend au travail; au programme pluie, vent, bouchons train ou métro bondé... avec comme soulagement, tout le monde ou presque tire la même tronche de contentement du premier jour de travail de la semaine... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps pluvieux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du trente-et-un mars

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«Souvent quand arrive Benjamin, le soleil revient et s'illuminent nos lendemains.»

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«Si mars arrive comme un mouton, il s'en partira comme un lion, mais s'il arrive comme un lion, il s'en ira comme un mouton.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et la météo est plus que maussade et perturbée; c'est le dernier jour du mois de mars qui finit en larmes et en fort vent... Souvent pour la semaine pascale il ne fait pas très beau et pour cette année c'est le cas... Pour les gens heureux qui ne travaillent pas, c'est la préparation des œufs de Pâques, les peindre, les décorer, il y en a même qui décorent des arbres avec des œufs teints et ça a un bel effet...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et  un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, forts vents, prudence. Sinon, temps variable en matinée avec un faible risque d'averses. Dans l'après-midi, ciel plus menaçant voire très nuageux avec quelques averses, plus fréquentes en montagne. Températures douces et limite des chutes de neige voisine de 2000 à 2200 m d'altitude, s'abaissant vers 1500 m en soirée puis 1000 m dans la nuit. Températures prévues pour mardi: minimales 9 à 11°, maximales 13 à 15°. Dans le Jura à 1000 m: 6 puis 7°. En montagne: 2°à 2000 m, -2°à 3000 m. - Rafales de vent proches de 70 km/h mardi sur le Léman, 80 à 90 km/h sur le Plateau et 100 km/h en Ajoie. En montagne, vent d'ouest tempétueux et rafales entre 120 et 130 km/h...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... perturbée, pluvieuse et maussade...  AVEC UNE VIGILANCE ORANGE DANS 4 DÉPARTEMENTS... eh oui c'est souvent comme ça au début de la saison... avec pour ce jour: une nouvelle perturbation s'enfonce rapidement sur le pays. A l'exception des régions méditerranéennes qui gardent un temps sec pour la journée mais toujours balayées par un mistral et une tramontane soufflant forts souvent à plus de 100 km/h, le temps est très humide en début de matinée ailleurs.
Avant la mi-journée, les pluies s'étirent des côtes atlantiques au Nord-est avec un arrosage copieux sur les parties occidentales des massifs des Vosges et Jura. Le temps sera plus calme en plaine d'Alsace.
L'après-midi, les précipitations gagnent un axe Sud-ouest/Centre-est avec les cumuls les plus importants vers Rhône-Alpes et de la neige sur le domaine alpin au-delà de 1800m.
A l'arrière des pluies qui se cantonnent de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées à l'Auvergne et Rhône-Alpes, un temps plus variable et plus sec s'installe avant la mi-journée sur les régions proches de la Manche puis en milieu d'après-midi sur une bonne moitié nord-ouest du pays. Les nuages resteront toutefois prédominants.
Le vent sera soutenu toute la journée près de la Manche et souvent au nord de la Seine avec des rafales de 70 à 90 km/h localement plus de 100/110 km/h sur la Seine-Maritime, la Somme et le Nord-Pas de Calais ainsi que sur les hauteurs des Vosges.
Le fond de l'air restera bien doux le matin avec des minimales de 5 à 15 degrés du nord au sud. Les maximales atteindront 12 à 17 de Lille à Toulouse, 13 à Paris et Rennes, 14 à 15 en plaine d'Alsace, 17 à 23 le long de la vallée du Rhône, jusqu'à 26 en Provence sous le soleil...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; ensoleillé nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 30°à 33° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, beau temps, ciel voilé avec des températures de 31°;  ciel voilé, rares averses avec des températures de 29° aux Marquises; averses de neige isolées à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:18 et le coucher du soleil se fera à 19:59 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mars en France 

TMax: 31.0°C (Pau-Uzein le 25/03/1955)
TMin: -22.0°C (Le Puy-Loudes le 01/03/2005)
Précip: 184.6 mm (Solenzara le 01/03/1986)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 1963: La température maximale observée sous abri à Anvers n'atteignait que 3°
En 1977: A l'aube on relevait des températures minimales sous abri de -4,2°à Zaventem, -5,7°à Florennes, -8,1° en province du Limbourg, -10°à Botrange et -9,8°à Rochefort et jusqu'à -9,9° au Mont-Rigi 

 

Les journées mondiales et internationales 

Le trente-et-un mars c’est la Journée Internationale de la Visibilité Trans
http://www.journee-mondiale.com/376/journee-internationale-de-la-visibilite-trans.htm

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Les expressions françaises décortiquées

L'erreur est humaine
S'utilise lorsqu'on cherche à atténuer la responsabilité de celui qui a commis une erreur

Origine
Cette expression est la traduction approximative de la locution latine errare humanum est («se tromper est humain») qui est la version raccourcie de errare humanum est, perseverare diabolicum («se tromper est humain, persévérer est diabolique»).
Elle signifie qu'il est parfaitement normal que l'homme puisse se tromper [1]. Mais si se tromper une fois est parfaitement excusable, il devient impardonnable de persévérer ou, autrement dit, de reproduire la même erreur. Si l'homme est imparfait et donc forcément faillible, nous sommes censés apprendre de nos erreurs.
Voilà donc une excuse que l'on est bien content de pouvoir faire sienne lorsqu'on a commis une bévue, la première (et, bien sûr, la seule) fois où on la commet.
Cette expression est généralement attribuée à Sénèque, même si certains la considèrent comme postérieure, le latin de cette époque n'utilisant généralement pas le terme diabolique, paraît-il.
Cela dit, quand bien même serait-elle vraiment de Sénèque dans la version que nous utilisons encore aujourd'hui, on trouve d'autres formes de la même affirmation chez Tite-Live (cinquante ans plus vieux que Sénèque) ou Cicéron (encore cinquante ans plus âgé que Tite-Live).
[1] Ce qui n'est jamais le cas de la femme, cela va de soi, car, comme le chef, elle a toujours raison.
Exemple
«Histoire-géo: un monde étrange. C'est la matière la plus prolixe en perles, densité du programme à engloutir oblige. Des bourdes qu'un prof d'Épinal s'applique à relever chaque année sur le blog mis à disposition de ses élèves. "L'erreur est humaine" prévient-il, précisant qu'il s'agit moins d'en rire que "d'apprendre à ne pas faire les mêmes".»

 

La France pittoresque

Avènement de la publicité télévisée: entrée dans l’ère de la publicratie?
D’après «Les Cahiers de la publicité», paru en 1963

En 1963, Louis Quesnel, psychosociologue passé de la recherche universitaire à la recherche publicitaire, analyse sans détour le problème «moral» de la TV dans toutes ses implications: responsabilités vis-à-vis du public, de l’annonceur, de soi-même. Redoutant le sacrifice de l’éthique sur l’autel de l’efficacité commerciale, s’interrogeant sur les notions de propagande et de totalitarisme de la publicité télévisée, et entrevoyant les inconvénients de la «publicratie», il propose la mise en œuvre de quelques garde-fous, dont certains ont depuis... volé en éclats.
Avançant que la pression potentielle de la «télé-publicité» sera certainement plus fréquente, plus intense et plus massive que la publicité véhiculée par les autres media, le chercheur rappelle l’effet spécifique de l’information visuelle, et invoque l’étude menée par Cohen-Seat et Fougeyrollas dans L’action sur l’homme: cinéma et télévision: «L’attitude des individus soumis à l’information verbale est une attitude de réception. Cela signifie qu’ils reçoivent les messages verbaux auxquels ils doivent et peuvent répondre par des conduites appropriées, verbales ou agies.

«L’attitude des individus soumis à l’information visuelle est une attitude de participation. Cela veut dire que les représentations ne sont pas simplement reçues et qu’elles sont à proprement parler vécues par ceux à qui elles parviennent. L’information visuelle déclenche immédiatement non des conduites de réponse mais des conduites d’empathie. La participation est un mode de compréhension dans lequel l’affectivité l’emporte d’une manière décisive sur l’intellectualité.» 

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Autrement dit, la télévision accroît l’influence de la propagande sur l’homme. L’image audiovisuelle attire, endort le sens critique et hypnotise. C’est que l’image - surtout «en direct» - a toujours l’air d’être plus concrète, plus authentique que n’importe quel symbole du langage écrit ou parlé. Cette «illusion d’objectivité», dont on sait qu’elle sera encore améliorée par l’utilisation de la couleur, augmente la crédibilité du message - ce qui est appréciable; mais elle permet aussi plusieurs formes nouvelles du mensonge - ce qui, peut-être, est inquiétant, souligne Quesnel, qui observe en outre que le pouvoir de suggestion de la télépublicité - quelle que soit la véracité du message - est renforcé par l’irréversibilité de l’impact. Il n’y a jamais de «seconde lecture». Bon gré, mal gré, mi-conquis, mi-contraint, le téléspectateur est entraîné par le flux animé des images, des paroles, des visages et des objets.

De surcroît, note notre chercheur, la force de la télépublicité est également due à la faiblesse relative du téléspectateur qui, souvent, est atteint par le message après une journée de travail, dans un état de moindre résistance physique et mentale. Enfin, dans les foyers équipés, on regarde, en général, la télévision quotidiennement. Il est donc facile de répéter le message et d’atteindre le téléspectateur autant de fois qu’il est nécessaire, en très peu de temps.

Ainsi, plus fréquente que le film publicitaire «administré» au cinéma, plus captivante que la radio, plus contraignante que l’annonce-presse, la télépublicité apparaît comme d’autant plus dangereuse, si elle est utilisée à des fins immorales, qu’elle semble plus efficace.
Plus loin Louis Quesnel aborde la question de l’éthique publicitaire. Car si selon lui cette forme de publicité doit se plier aux règles élémentaires de la vie commerciale: ne pas tromper sur la marchandise, la quantité, le prix, la marque, etc., l’annonceur, en tant que tel, n’exige que l’efficacité, le rendement, l’influence positive de la publicité sur la courbe des ventes. Mais d’un point de vue éthique, extra-économique, ce résultat ne peut être obtenu par n’importe quels moyens, dans n’importe quelles conditions.

L’éthique doit donc surtout se préoccuper des thèmes et des formes de la télépublicité. Ainsi l’auditoire naturel du «téléspectacle» n’est autre que le groupe familial: homme, femme et enfants, rassemblés autour du récepteur. Une sommaire analyse du contenu de n’importe quelle campagne montrerait que la publicité fait aussi souvent appel aux «mauvais» qu’aux «bons» sentiments: égoïsme, agressivité, paresse, vanité, intempérance, cupidité, etc. Il se peut que, dans ces conditions, la télépublicité offre aux enfants et aux jeunes des «modèles de comportement» psychiquement et pédagogiquement nocifs.

Plus loin, Quesnel s’interroge sur la forme totalitaire de cette publicité télévisuelle. Car abstraction faite de ses incidences politiques - la TV est un puissant moyen de propagande, donc de gouvernement - l’utilisation publicitaire de la télévision implique un examen du statut des émetteurs, en fonction de certains critères d’ordre éthique. On peut, explique-t-il, à la lumière du concept de démocratie économique, se demander quelles seront les incidences de la télépublicité sur l’évolution et la structure des entreprises et des marchés. Il est, en effet, probable et, en un sens, préférable que le temps consacréà la publicité soit et reste limité. L’offre étant inélastique, le prix de la télépublicité sera élevé, sans commune mesure avec le coût réel du service rendu.

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Dans ces conditions, l’accès à la télévision sera réservé aux annonceurs les plus importants financièrement - à moins que d’autres critères d’admission, de nature non commerciale, ne soient pris en considération. Ainsi, une organisation oligopolistique de la télépublicité pourrait faire obstacle à l’innovation en matière de produits et contribuer au malthusianisme de certains secteurs d’activitééconomique, fait observer notre chercheur pour qui, quelle que soit la future formule d’organisation de la télépublicité en France - nous sommes en 1963 -, il est à souhaiter, d’un point de vue éthique, qu’elle facilite la commercialisation de produits garantis et contrôlés, qu’elle favorise la compétition et les innovations valables, qu’elle contribue à l’amélioration des conditions de vie.

Sinon, conclut-il sur ce chapitre, on pourrait craindre que la télévision française, étrangère aux besoins et au dynamisme de l’économie contemporaine, ne devienne l’instrument de corporations conservatrices, à peine rajeunies sous le nom de technocratie.
Avant de livrer quelques propositions pratiques, il met en lumière les inconvénients de la publicratie. La satisfaction des consommateurs constitue, en principe, l’un des signes importants de la démocratie économique. Signe ambigu, en fait, affirme Quesnel. «Monsieur Tout le Monde», représentant qualifié de la majorité des téléspectateurs consultés par interviews, ne brille ni par l’intelligence, ni par la conscience morale, ni par le sens civique.

Soumettre la publicité au règne des sondeurs d’opinion est, sans aucun doute, normal et inévitable. Le vendeur doit plaire, flatter, amuser. C’est un opportuniste, un conformiste par obligation, sinon par goût. La meilleure émission sera toujours, pour lui, celle qui obtient le maximum d’audience et de suffrages exprimés. Cette méthode, admissible en publicité - encore que tous les snobismes soient minoritaires, avant d’être majoritaires - peut devenir sclérosante, appliquée aux programmes. C’est pourquoi, d’ailleurs, la notion d’émission patronnée est si pleine de périls.
Autrement dit, poursuit notre chercheur, le contrôle de la télépublicité par le public, au moyen du courrier, des enquêtes ou des groupements de consommateurs ne doit pas aboutir au testing systématique des programmes près de la masse des téléspectateurs, car ce serait renoncer, par là même, au rôle éducateur et créatif de la télévision dans la vie culturelle de la nation.

En matière de publicité, écrit Quesnel, la majorité n’a pas toujours raison. Beaucoup de produits nouveaux sont d’abord achetés par une minorité de gens composée de «leaders d’opinion». Et de rappeler que la DS 19 n’a pas été, en ses débuts, un succès populaire. La plupart des snobismes sont adoptés par des groupes restreints - la jeunesse citadine et de classe aisée, le plus souvent - avant de s’étendre au «grand public».

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Il est donc difficile de proposer une méthode et une institution de contrôle de la télépublicité. La publicité, pour progresser, se perfectionner et se renouveler, a besoin d’un climat de liberté dans la recherche, la création, l’expression du télégénique. Il ne faut pas installer le censeur au milieu des studios, ni confier le pouvoir de contrôle à des fonctionnaires non qualifiés ou à un organisme irresponsable.
Un organisme étatique ou un service public serait fatalement colonisé par les «familles spirituelles» du pays. De purement économiques, les critères de sélection des produits et des annonceurs deviendraient plus ou moins idéologiques, c’est-à-dire arbitraires. La politique y gagnerait sans doute, la morale y perdrait sûrement; quant à la publicité, qui s’en soucierait encore? S’interroge Louis Quesnel.

Au terme de ces réflexions, nécessairement schématiques, quelques suggestions lui viennent à l’esprit:
1° Donner au téléspectateur français la liberté de choisir entre une chaîne sans et une chaîne avec publicité commerciale;
2° Insérer judicieusement la télépublicité dans la grille des programmes: admettre la publicité aux heures d’audience maximale, à condition que la durée en soit limitée, et que le moment en soit opportun (ne pas admettre les interruptions d’émissions);
3° Garantir l’indépendance du téléaste. Eviter les «émissions patronnées» et, d’une façon générale, l’influence officielle ou officieuse de l’annonceur sur les programmes;
4° Définir les critères d’accès à la télépublicité, et dresser la liste des produits et des services exclus pour raisons morales; organiser un contrôle de la qualité des produits et de la véracité des messages;
5° Définir la qualification professionnelle, les qualités intellectuelles et morales exigibles des téléastes chargés de la publicité;
6° Encourager les campagnes télévisuelles remarquables par leur qualité humaine, culturelle ou esthétique.

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Métiers anciens: Cabaretiers
D’après «Le Magasin pittoresque», paru en 1880

De tout temps, et sous des noms divers, il y a eu des cabaretiers; mais ce n’est qu’à une date peu ancienne qu’en France les cabaretiers ont formé un corps de métier, une corporation. Jusque vers la fin du seizième siècle, on n’avait pas considéré cette profession comme un métier proprement dit, c’est-à-dire entraînant un apprentissage accompli dans certaines conditions, une maîtrise obtenue après certaines épreuves.
Pouvait se faire cabaretier qui voulait, en payant certains droits et en se conformant aux ordonnances de police. C’est ce qui est exprimé clairement dans le Livre des métiers d’Etienne Boileau. Ce texte nous prouve même que les taverniers (on ne distinguait pas alors entre ceux-ci et les cabaretiers) pouvaient vendre leur vin au taux qui leur convenait, pourvu qu’ils se servissent des mesures légales; c’est une liberté qu’ils perdirent dès le quatorzième siècle.

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Cabaretier

Plusieurs ordonnances réglèrent alors le prix du vin. En 1351 notamment, Jean II fixa le prix du vin rouge français à 10 deniers la pinte, et le blanc à 6 deniers parisis. De même, en 1590, pendant la Ligue, le vin fut vendu, par ordre, le vieux à 6 sous, et le nouveau à 4 sous la pinte. Toutefois, c’étaient là des mesures qu’on ne prenait guère qu’aux temps de calamité publique.
Les statuts des cabaretiers, et par conséquent leur réunion en corps de métier, ne remontent pas au-delà de 1587. Henri III donna des règlements communs aux marchands de vin, aux taverniers, aux cabaretiers, et aux hôteliers.

Les taverniers ne pouvaient vendre que du vin «au pot», c’est-à-dire à emporter, comme les marchands de vin. Les cabaretiers, non seulement vendaient le vin au détail, mais donnaient à manger, et, par suite, payaient des droits élevés. Plus tard, ces différences disparurent en partie. Ainsi, une déclaration royale de 1680 permit aux taverniers de vendre des viandes qui avaient été cuites à l’avance par les maîtres rôtisseurs ou les charcutiers: ce privilège s’étendit aux marchands de vin.
Enfin, en 1698, on permit aux taverniers de faire rôtir des viandes, sans toutefois leur permettre d’avoir des cuisiniers à gages. Les charcutiers obtinrent du moins qu’il leur fût interdit d’élever et de tuer aucun porc, ce qui fit que les taverniers durent rester malgré eux les pratiques des charcutiers, et les meilleures sans doute. Il est à peine utile d’ajouter que cette disposition prohibitive s’appliquait également aux cabaretiers, dont toutes ces ordonnances ne faisaient certainement pas les affaires.

Les statuts de 1587 se composaient de trente articles. En 1647, ils furent confirmés et développés en quarante articles. L’élection des quatre gardes du métier, renouvelés tous les ans deux par deux, offre une singularité que l’on retrouve dans quelques autres corporations, celle des drapiers, par exemple. Le nombre des maîtres étant fort considérable, soixante d’entre eux seulement prenaient part aux élections; l’année suivante, c’était le tour de soixante nouveaux, et ainsi de suite, sans qu’on pût être électeur pendant deux années consécutives. L’apprentissage durait quatre ans; mais deux ans de service étaient nécessaires pour obtenir le titre de maître.

Pour être cabaretier, il fallait être catholique romain. Cette disposition se trouve déjà en 1587; en 1647, elle fut maintenue. Les cabaretiers ne devaient recevoir personne chez eux le dimanche pendant les offices, et de même pendant les trois derniers jours de la semaine sainte. Les officiers de police visitaient les boutiques pour s’assurer de l’exécution de ces règlements. En cas de contravention, les cabaretiers étaient passibles de fortes amendes, et même parfois, s’il y avait récidive, de peine corporelles.
Pendant le carême et les jours maigres, aucune viande ne devait être fournie par les cabaretiers à leurs pratiques.

Un fait curieux à noter est que toutes les ordonnances, tous les arrêtés de police réglant la matière, considéraient les cabarets comme des lieux publics exclusivement ouverts pour la commodité des étrangers et d’où les habitants du lieu même devaient être exclus; cette défense s’étendait surtout aux gens mariés ayant ménage et aux domestiques; mais cette prohibition excessive était à peu près sans effet. Il en fut presque de même de l’interdiction des jeux de hasard.
Les cabarets devaient être fermés de bonne heure; les heures variaient seulement selon les villes et les saisons. A Paris, c’était entre six et sept heures de la Saint-Remi (c’est-à-dire du 1er octobre) à Pâques, et entre huit et neuf heures de Pâques à la Saint-Remi. Tels étaient au moins les termes des ordonnances; mais un avis placardé par le lieutenant de police, tous les ans, au commencement de l’hiver, fixait souvent des limites moins étroites, et même on peut croire que bien des cabarets restaient ouverts une partie de la nuit.

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Un cabaret au XVIIIe siècle, sous Louis XV. Dessin de Sellier, d’après une peinture de Fichel.

Il fallait une enseigne. La plupart du temps c’était simplement un buisson ou, pour mieux dire, «un bouchon»; d’où le nom de «bouchon», qui est resté en usage pour signifier un cabaret de chétive apparence.
En 1695, on ordonna aux cabaretiers «de garnir leurs caves de toutes sortes de vin et d’en débiter au public à divers prix, bon vin et droit, loyal et marchand, sans estre mélangé, n’excédant le prix qui sera par nous mis d’année en année; tous les cabaretiers seront tenus mettre une pancarte où ledit prix sera écrit, à peine de 400 livres parisis d’amende.»

Mais que peuvent les lois contre les falsifications? Les cabaretiers continuèrent à composer une boisson étrange, où il n’entrait pas une goutte de jus de la treille; on le remplaçait par du bois de teinture et de la litharge, et cela malgré toutes les épigrammes, malgré toutes les chansons, bonnes ou mauvaises, comme ce couplet d’un buveur mécontent, d’aussi pauvre qualité que le vin qui l’inspira:

Tremblez, tremblez, empoisonneurs!
De tous vos malheurs
On ne dira pour vous nul Libera,
On maudira le père qui vous engendra;
Au lieu d’un bon Salve,
Vous entendrez crier Tolle.
Un poète moins maussade disait:

Quoique en tout lieu on frelate
Les vins de toutes façons,
Comme un autre Mithridate,
Mon corps s’est fait aux poisons.

Les cabaretiers, d’une honnêteté relative, ne voulant point empoisonner leurs pratiques, de crainte de les perdre sans doute, se contentaient de baptiser fortement leur vin.
Un enfant naïf trahit un jour le secret d’un des cabaretiers les plus en vogue. Quelqu’un étant allé lui demander une bouteille de vin à 8 sous, ne trouva au comptoir qu’une fillette de neuf à dix ans. «Nous n’en avons plus à ce prix, dit-elle; mais attendez un moment, papa va rentrer. Il vous en fera tout de suite; il y a un puits dans la cave.».
Il serait long d’énumérer tous les cabarets célèbres à plusieurs titres. Depuis celui de Boucingo, l’empoisonneur auquel Boileau a consacré un hémistiche, jusqu’à la Pomme-de-Pin, que Mathurin Régnier a immortalisé dans ses satires:

Son nez haut relevé sembloit faire la nique
A l’Olive Nason, au Scipion Nasique,
Où maints rubis balez, tout rougissants de vin,
Montroient un hac itur à la Pomme-de-Pin,
Et, preschant la vendange, asseuraient en leur trongne
Qu’un jeune médecin vit moins qu’un vieux yvrongne.

Près de la Bastille était la Croix-de-Lorraine, dont l’enseigne datait sans doute de l’époque de la Ligue:
Dites-moi ce que signifie Que les ligueurs ont double croix?
- C’est qu’en la Ligue on crucifie
Jésus-Christ encore une fois.

Le cabaret fréquenté le plus par les étudiants après la Pomme-de-Pin, que Racine, Molière, la Fontaine, ne dédaignaient point, était la Corne, près de la place Maubert. Mentionnons aussi la Fosse-aux-Lions, dans la rue du Pas-de-la-Mule; le Cormier-Fleuri, près de Saint-Eustache; et le Berceau, sur le port Saint-Michel, où se réunissaient surtout les gens de chicane.
Les cabarets où se réunissaient les poètes, les littérateurs, les gens d’esprit, furent remplacés, au dix-huitième siècle, par les cafés, où l’on causait mieux et où l’on buvait moins.

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Le martinet inventé par un colonel de l’armée de Louis XIV
D’après «Dictionnaire des curieux », paru en 1880 et « Biographie universelle ancienne et moderne» (Tome 27), paru vers 1850

Au Moyen Age, et même au XVIIe siècle, la peine du fouet était souvent prononcée par les juges militaires et appliquée avec une rigueur extrême. Il fallut attendre le règne de Louis XIV pour qu’un certain colonel nommé Martinet adoucisse les peines, léguant son nom à un célèbre accessoire...
C’est en effet Martinet qui, indigné des cruautés dont il avait été souvent témoin, eut la philanthropique idée de faire remplacer le fouet par de petites lanières fixées à un manche et plus inoffensives pour la peau. Le nouvel instrument prit le nom de son inventeur, qu’il porte encore aujourd’hui.

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Officier contemporain du célèbre Charles de Folard (1669-1752), le colonel Martinet, de l’armée de Louis XIV, mérite une place à côté de ce tacticien par les changements qu’il a introduits dans les manœuvres de l’armée. Il est cependant probable que, sans quelques lignes de Voltaire, notre homme serait à peu près inconnu.
Il n’y avait point alors d’inspecteurs d’infanterie et de cavalerie comme on en a vu depuis (dit l’historien de Louis XIV); mais deux hommes uniques, chacun dans son genre, Martinet et le chevalier de Fourille, en remplissaient les fonctions. Martinet mettait l’infanterie sur le pied de discipline où elle fut par la suite. Fourille faisait la même charge dans la cavalerie.

Il y avait un an en 1669, que Martinet avait mis la baïonnette en usage dans quelques régiments. Avant lui on ne s’en servait pas d’une manière constante et uniforme. Cette arme terrible était connue, mais peu pratiquée, parce que les piques prévalaient. La formation des colonnes et des évolutions rapides dut aussi beaucoup aux combinaisons de Martinet. Il se distingua au fameux passage du Rhin chanté par Boileau ; mais le poète craignit de mêler à ses flatteries le nom vulgaire d’un officier de fortune. Martinet avait découvert au milieu du fleuve un gué qui ne laissait que peu de pas à franchir à la nage, et il avait imaginé des bateaux en cuivre ou pontons qui pouvaient se transporter aisément sur des charrettes ou à dos de mulet, comme cela se pratiqua dès lors.

Ses inventions furent d’une grande utilitéà Louis XIV pour la réduction de la Hollande. On ne peut douter qu’il n’ait eu une part brillante aux autres faits d’armes du corps dont il avait perfectionné le service, et qu’en tout il n’ait fait faire à l’art des progrès plus considérables et plus réels que Folard. Cependant l’histoire, ne s’en est pas occupée.

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Trente-et-un mars 1959: Pour protéger sa fuite de Lhassa, le dalaï-lama préfère la CIA au Bouddha. Après une fuite épique de 14 jours dans l'Himalaya, le chef spirituel du Tibet arrive en Inde, hors d'atteinte des Chinois.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 31 mars 1959, une colonne d'une trentaine d'individus épuisés se présente au col de Khenzimana qui marque la frontière entre le Tibet et l'Inde. Certains sont à cheval, d'autres enfourchent un yak ou encore sont à pied. C'est un mélange de soldats, de moines et de paysans, tous armés. Mais surtout, ils arborent un grand sourire, car ils ont réussi à s'échapper des griffes chinoises. Ils n'ont surtout pas voulu croire François Hollande leur disant que Xi Jinping était adorable... Quatorze jours depuis Lhassa à crapahuter sur les cimes himalayennes couvertes de neige. Quatorze jours d'une marche épuisante, de faim et de fatigue extrême. Mais ils ont réussi. Les membres de la troupe dépenaillée entourent un maigre gaillard aux lunettes rondes, arborant la banane. Il s'agit de Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso, autrement dit le 14e dalaï-lama. Celui-là même qui, avec 55 ans supplémentaires, continue de courir les plateaux de télévision pour distiller ses sempiternelles leçons de sagesse que tout le monde encense et que personne n'applique.

Lorsqu'à 24 ans, le dieu vivant fuit Lhassa, il règne sur le Tibet spirituel depuis déjà neuf ans. Il a dû abandonner le pouvoir temporel aux Chinois qui ont envahi le toit du monde. Une cohabitation difficile, insupportable. En comparaison, Mitterrand et Chirac, ont donné l'impression de jouer dans le même bac à sable... Imaginez la rage du dalaï-lama et des moines: le gouvernement chinois a interdit le servage au Tibet! Et pourquoi pas offrir le droit de vote aux femmes et autoriser le mariage gay! Bref, depuis quelques jours, la révolution gronde au pays des lamas. Par dizaines de milliers, les Tibétains manifestent dans les rues de la capitale contre l'occupation chinoise. Pékin décide de répondre par la force en ordonnant à la troupe de bombarder la ville. Le 16 mars, deux obus explosent à 200 mètres du palais d'été, le Norbulingka, où réside le dalaï-lama. Les explosions déclenchent la transe d'un moine qui l'interpelle d'une voix sourde: "Partez vite, partez vite, partez cette nuit!"

Parachutages de la CIA… Tenzin Gyatso décide de suivre le conseil, pour sauver sa peau peut-être, mais surtout pour ne pas être fait prisonnier par les Chinois. Peu avant minuit, il quitte le palais avec 37 partisans dont plusieurs membres de sa famille, quelques conseillers et des guerriers khampas entraînés par la CIA. Pour éviter d'être repéré, le dalaï-lama enfile les vêtements d'un domestique. La marche, de nuit, est un calvaire: il faut emprunter les sentiers de haute altitude pour éviter les patrouilles ennemies. Il faut affronter la neige, le froid, la raréfaction de l'oxygène. Mais ne dit-on pas que les moines tibétains disposent de pouvoirs surnaturels? C'est le moment ou jamais de s'en servir... Ne dit-on pas aussi que certains moines sont capables de séjourner des jours entiers sans boire, sans manger, nus dans la neige? Bref, la fuite devrait être une balade de santé. Ce n'est pas le cas.

Le chef spirituel des Tibétains est à la peine comme les autres. Quand le terrain le permet, il enfourche un cheval. Pour traverser le Brahmapoutre, il embarque dans un bateau en peau de yak. Heureusement la colonne peut compter sur l'assistance américaine. La CIA fait parachuter des provisions sur le trajet et mitrailler par des avions les positions militaires chinoises pour empêcher qu'elles n'interceptent le dalaï-lama lors des passages des cols. Deux Tibétains, formés par l'agence américaine, envoient un rapport quotidien en morse pour renseigner Washington sur la progression des fugitifs. Ceux-ci sont remis directement au directeur de la CIA, John Dulles. En fait, les Chinois ne cherchent pas vraiment à intercepter les fuyards par crainte de tuer le dalaï-lama durant le combat, ce qu'ils porteraient comme une honte éternelle.

Le 26 mars, après neuf jours de marche, la troupe rallie le dzong (forteresse) de Lhuntsé. La première intention du dalaï-lama est de s'y arrêter le temps d'y dénoncer l'accord en 17 points liant son pays à la Chine et de réaffirmer son gouvernement comme le seul légitime du Tibet. Mais les actions militaires en cours des Chinois dans certaines villes lui font comprendre que toute négociation serait utopique. Il se contente donc d'annoncer la composition de son gouvernement lors d'une grande cérémonie puis repart dare-dare. Le 31 mars, enfin, la petite troupe pénètre en Inde, à l'abri. Dans les mois qui suivent, plus de 80 000 Tibétains suivent leur chef sur le chemin de l'exil. Et depuis un demi-siècle, Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshe Tenzin Gyatso ne cesse de faire la tournée des plateaux de télévision pour arborer son grand sourire enfantin. Pitié! Laissez-le rentrer au Tibet... 

31 mars 1959. C'est sous la protection de la CIA que le dalaï-lama fuit Lhassa.
© Le Point.fr - Publié le 31/03/2012 à 00:00 - Modifié le 31/03/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du trente-et-un mars c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/03/31/29555428.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie qui crache son venin au quotidien n'a pas besoin d'attendre la Saint-Benjamin pour le clamer haut et fort...

 

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Ben pour la zique de cette fin de mois… on va s’écouter le groupe The Doors… Ben tiens, d’un coup c’est quarante balais qui sont rayés de mon âge… et il y a toujours et encore du mouvement et du rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=ONqBDz_3wBQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Pourquoi dit-on UN tabouret et pourquoi UNE chaise? LE tabouret a-t-il des petits attributs qu'on n'a pas vus?
Pourquoi dès que c'est UNE galère, c'est tout de suite au FÉMININ? LA pluie, LA neige, LA grêle, LA tempête, LA catastrophe, tout ça, c'est pour vous les FEMMES!
Nous, c'est LE soleil, LE beau temps, LE paradis et LE repos, alors que Vous, vous n'avez pas de chance..: LA cuisine, LA bouffe, LA poussière, LA vaisselle. Nous, c'est LE café, dans LE fauteuil avec LE journal en regardant LE foot, et ça pourrait être LE bonheur si vous ne veniez pas mettre LA guerre.
Pour retrouver LE calme, je crois qu'on devrait laisser LE genre décider... Vous pouvez regarder LA télé, mais on choisit LE poste. Si LA télécommande vous appartient on en a LE contrôle. Mais ne voyez aucun sexisme là-dedans, oh non! D'ailleurs, entre parenthèses, je vous signale que LE mot sexe n'a pas de FÉMININ. On ne dit pas UNE sexe, on dit LE sexe d'UNE FEMME, ou même LE clitoris. Par définition, LE plaisir est donc pour les hommes. Car si les préliminaires sont rapides c'est qu'ils ne font qu'UN préliminaire. Plus que ça c'est UNE perte de temps. Après avoir obtenu UN orgasme, les hommes se retournent pour trouver LE sommeil pendant que les femmes vivent UNE frustration. Et alors, attention, dès que LA connerie est faite par UN HOMME, tout de suite, ça s'appelle plus UNE connerie, ça s'appelle UN impondérable!
Mais vous avez quand même quelquefois de petits avantages: on a LE mariage, LE divorce, vous avez LA pension et LA maison. Vous avez LA carte de crédit, on a LE découvert. Bon, alors, depuis que je sais ça, je fais très attention quand je parle à UNE FEMME pour ne pas LA vexer: maintenant je fais LE cuisine, après je fais LE vaisselle et je regarde LE télé en me grattant UNE testicule! Oui MADAME!!!

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C’est déjà le printemps au Maroc…
- Madame, dit le médecin à une femme,
Votre mari a besoin de beaucoup de repos…
Voici une boîte de comprimés tranquillisants
Vous en prendrez un tous les six heures…

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Aujourd’hui ma mère a ramassé tous les mouchoirs qui traînaient dans ma chambre.
Elle me les apporte, me les tend et me dit:
- Tu pourrais être plus gentil avec mes petits-enfants…
Ma mère a beaucoup d’humour…

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Irène et Valéda, deux veuves assez âgées, prennent le thé au restaurant d'un grand hôtel.
- Tu sais Valéda, on lit plein d'articles dans les magazines sur le sexe et le mariage. Sans cesse on nous parle des plaisirs mutuels pour la vie de couple. Des caresses mutuelles et de l'orgasme mutuel. C'est toujours l'orgasme mutuel par ici, l'orgasme mutuel par là.
- Dis-moi, quand ton mari vivait, et surtout quand vous étiez jeunes, as-tu connu l'orgasme mutuel?
Valéda tend l'oreille...
- Non... moi je pense que c'était la Mutuelle La Laurentienne, ou quelque chose comme ça…

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L'histoire se passe dans un collège privé de garçons. Les élèves d'une classe vont tous se confesser. Le premier avoue au prêtre:
- Mon père, j'ai péché: j'ai couché avec Dominique.
L'élève s'en tire avec 25 Ave Maria.
Le second se pointe et annonce au prêtre:
- Mon père, j'ai péché: j'ai couché avec Dominique.
Et ainsi de suite, tous les élèves avouent avoir couché avec Dominique.
Le dernier garçon arrive, le prêtre lui demande:
- J'imagine que toi aussi tu as couché avec Dominique?
- Non mon père, Dominique c'est moi…

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C'est mardi... le réveille-matin a repris du service, histoire de nous mettre en boule plus tôt le matin... Après la routine du réveil, toilette, petit-déjeuner, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas d'un pas alerte et encore moins le cœur léger qu'on se rend au travail; au programme pluie, vent, bouchons train ou métro bondé... avec comme soulagement, tout le monde ou presque tire la même tronche de contentement pour le dernier jour de travail du mois... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps pluvieux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à ceux qui dès demain seront expulsables de leur appartement car la trêve hivernale est terminée, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du premier avril

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«Le premier avril on fait courir les sots.» 

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«Une preuve d'affection est parfois dans un poisson d'avril.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, le milieu de la semaine et la météo est encore maussade et perturbée; c'est le premier jour du mois d'avril... Alors ATTENTION AUX FARCES ET AUX BLAGUES... mais ce qui n'est pas une blague, c'est qu'on risque d'avoir de la neige à Pâques... Pour revoir le printemps, il faudra attendre encore quelques jours... Par contre, les chercheurs de morilles ne sont pas bredouilles et c'est tant mieux pour eux... mais: "Année à morilles, année pourries..." c'est le dicton qui le dit!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 5° et  un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, ciel changeant à nuageux, mais avec quelques éclaircies et des averses restant rares sur les régions de plaine. Nuages plus compacts le long des reliefs, notamment à proximité des Préalpes par barrage, et donnant quelques chutes de neige. Limite des flocons vers 600-700 m en matinée, remontant vers 900-1000 m l'après-midi. Frais. Températures prévues pour mercredi: minimales 2 à 4°, maximales 6 à 8°. Dans le Jura à 1000 m: 0 puis 3°. En montagne: -7 puis -6°à 2000 m, -15 puis -14°à 3000 m. Vent modéréà assez fort du sud-ouest du Léman au Plateau et vent d'ouest à nord-ouest fort à tempétueux en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de  printemps... perturbée, mais plus calme... eh oui c'est souvent comme ça au début du mois d'avril... avec pour ce jour: la France restera concernée par un flux océanique rapide, doux et humide. 
Au nord de la Seine, sur le Nord-Est et jusqu'aux Alpes du Nord, le temps sera très nuageux, venté avec des averses, plus nombreuses sur les versants occidentaux du relief. La limite pluie-neige se situera vers 1000 m en général, temporairement 600 m le matin sur les Vosges. 
Sur le Sud-Est, le ciel sera dégagé mais le vent soufflera fort. Mistral et tramontane atteindront 80 km/h dans les terres, 90 à 110 sur les côtes.
Partout ailleurs, le temps sera sec, le ciel alternera entre nombreux cumulus et éclaircies, généralement courtes l'après-midi. Le vent d'ouest soufflera moins fort que les jours précédents mais sera encore sensible avec des rafales jusqu'à 70 km/h près de la Manche et en montagne.
Les températures minimales iront de 2 à 5 degrés dans l'Est et le Massif central, 4 à 8 en général ailleurs, les maximales de 9 à 14 degrés du Nord-Est au Sud-Ouest. Il fera un peu plus doux sur le Sud-Est et la Corse avec 7 à 11 degrés le matin, 15 à 20 l'après-midi...


Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 29°à 32°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 26°à 31°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°à 35° en Guadeloupe; ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 1°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 07:14 et le coucher du soleil se fera à 20:01 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables d'avril en France 

TMax: 33.2°C (Cazaux le 30/04/2005)
TMin: -14.0°C (Mont Aigoual le 06/04/1911)
Précip: 182.2 mm (Mont Aigoual le 29/04/2004)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Vendredi 17 avril à 06h46, coefficient 95, à 19h13, coefficient 101
Samedi 18 avril à 07h36, coefficient 106, à 20h00, coefficient 110
Dimanche 19 avril à 8h23, coefficient 112, à 20h44, coefficient 113
Lundi 20 avril à 09h06, coefficient 112, à 21h24, coefficient 109
Mardi 21 avril à 09h47, coefficient 105, à 22h02, coefficient 100

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier… 

En 2002: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 15,5° sur les crêtes, 18,2° en Gaume, 18,6°à Bruxelles et 20° en Campine
En 1984: La température maximale sous abri ne dépassait pas 0,2°à Florennes
En 1970: de toutes les décades d'avril, la première fut la plus froide, on n'avait que 2,7°à Uccle et on observait à plusieurs reprises des chutes de neige, parfois fondante dans tout le pays
En 1995: On observait 8 centimètres de neige sur les hauteurs de l'Ardenne.

 

Les journées mondiales et internationales 

Le premier avril c’est la Journée internationale de la blague
http://www.journee-mondiale.com/423/journee-internationale-de-la-blague.htm 

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Poisson d'avril

Depuis près d'un demi-millénaire, le 1er avril donne lieu en France et dans quelques autres pays à d'aimables farces surtout pratiquées par les enfants et leurs parents.
Cette tradition semble remonter au roi Charles IX. Avant lui, en France, l'année calendaire commençait le 25 mars et, de ce jour jusqu'au 1er avril, les Français avaient coutume de se faire des cadeaux pour célébrer le passage à l'année nouvelle, appelées étrennes. Par l'édit de Roussillon du 9 août 1564, le roi de France décide de reporter le début de l'année au 1er janvier, sans doute pour s'aligner sur les pays voisins. Cette décision est généralisée à l'ensemble des pays catholiques en 1622 par la papauté.
En souvenir des temps anciens, les Français n'en continuent pas moins à se faire des cadeaux « pour rire »à l'occasion du 1er avril...Comme le 1er avril coïncide aussi avec la fermeture de la pêche, la période étant réservée au frai, des plaisantins auraient eu la bonne idée de lancer dans les rivières des harengs pour tromper l'impatience des pêcheurs d'eau douce! De là, croit-on, l'origine des «poissons d'avril».
En Amérique du nord, le 1er avril est reliéà la tradition médiévale de la fête des fous. Il est connu sous le nom de «April Fool's day» (jour des fous d'avril) ou «All Fool's day» (jour de tous les fous). Les enfants pratiquent ce jour-là des farces innocentes du style: «Ton lacet est défait» ou «Tu as une grosse araignée sur la chemise»!... 

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Les expressions françaises décortiquées

Poisson d'avril
Plaisanterie ou canular fait uniquement le 1er avril

Origine
Voilà un poisson qui nage en eaux troubles. Et ce n'est pas une farce, car l'origine de ce poisson n'est pas vraiment connue.
Alain Rey indique que cette expression daterait de la fin du XVIIe siècle. Elle serait basée sur une plaisanterie avec le mot 'poisson' qui, depuis le XVe siècle, désignait un souteneur, qu'on appelle aussi un 'maquereau' qui se trouve être plus naturellement un véritable poisson dont la meilleure période de pêche est aux alentours du mois d'avril.
Or, le mois d'avril se situe au printemps, période propice aux amours illégitimes. Un poisson d'avril désignait alors un jeune entremetteur.
Mais Rey n'indique pas quelle est la relation entre ce beau poisson-là et les plaisanteries du 1er avril ?
Cela dit, il existe de nombreuses autres hypothèses.
La plus répandue des explications dit que le roi Charles IX, en 1564, décida que le premier de l'an serait dorénavant au 1er janvier au lieu du 1er avril.
Certains contemporains, mécontents de ce qu'ils considérèrent comme une absurdité (eh oui, les réfractaires au changement ne datent pas d'aujourd'hui !), continuèrent à célébrer le 1er avril en s'offrant quand même des étrennes. Les autres, pour se moquer d'eux, offrirent de faux cadeaux qui se transformèrent ensuite en plaisanteries et autres canulars.
Le seul petit détail pouvant nuire à la crédibilité de cette histoire, c'est que Charles IX, s'il a bien décidé, par l'édit de Roussillon du 9 août 1564, de fixer le jour de l'an au 1er janvier, ne désirait qu'uniformiser des dates qui étaient très différentes selon les régions et provinces de France. Et aucun texte ne semble rapporter qu'il y avait quelque part dans le royaume un endroit où le premier jour de l'année était le 1er avril.
Quoi qu'il en soit, le pape Grégoire XIII réforma ensuite le calendrier julien et étendit la mesure de Charles IX à toute la chrétienté.
Une autre hypothèse vient de la Grèce Antique où il paraît qu'au jour qui correspondait à notre 1er avril, on fêtait le dieu du rire.
Si nous ne sommes déjà pas bien certains de ce que signifie ce 1er avril, le fait qu'en France on évoque un poisson (ce qui n'est pas le cas dans de nombreux autres pays où la même coutume existe) n'est pas plus expliqué et les origines potentielles sont légion.
En voici une liste non exhaustive.
Une d'entre elles viendrait du fait que le 1er avril correspondait à la fin du carême chez les chrétiens, période pendant laquelle le poisson était privilégié, la viande étant interdite.
Les cadeaux étaient alors parfois de faux poissons offerts à ceux qui, pourtant, attendaient avec impatience de pouvoir enfin remanger de la viande.
Une autre indique que le soleil (ou la lune ?) quittait ce jour-là le signe zodiacal des Poissons.
Une autre encore viendrait du fait que la pêche était interdite à cette époque, en période de reproduction des poissons, celui d'avril venant compenser le manque.
Comme vous le voyez, les hypothèses ne manquent pas. Et si jamais vous n'en avez pas assez, vous pourrez trouver encore d'autres explications sur le poisson d'avril ici, Lien externe et là, sur un site qui mérite le détour.
Compléments
A cause de la morosité ambiante, de sa durée de vie limitée à une seule journée et de l'exploitation trop intensive des zones de pêche où il batifole, le poisson d'avril a un peu tendance à disparaître, tout comme les éléphants roses, un peu trop braconnés et en voie d'extinction, loi Evin oblige.
Mais que cela ne vous empêche pas de garder le sourire et de ne pas gober toutes les informations que vous lisez ou écoutez le 1er avril.
Que la farce soit avec vous !

 

La France pittoresque

Farces et farceurs du Premier Avril: l’insolite et le comique à l’œuvre
D’après «L’Illustré du Petit Journal», paru en 1936

S’il y avait autrefois, dans tous les corps de métiers, des farces traditionnelles qui se renouvelaient chaque année le premier avril et dont les premières victimes étaient les apprentis, certains mystificateurs se faisaient également une joie, à titre personnel, d’abuser en ce jour de la crédulité de leur prochain, n’hésitant parfois pas àélaborer un scénario qui, pour original, n’en était pas moins d’un goût douteux...
Chez les menuisiers, on envoyait l’apprenti chercher «la varlope à renfler le bois», le «rabot à dents» ou «la mèche à trous carrés»; chez les typographes, l’apprenti réclamait par tout l’atelier «la pierre à aiguiser le composteur». Dans les casernes, il se trouvait toujours quelque naïf qu’on envoyait au bureau du chef demander «la corde à couper le vent» ou «la clef du champ des manœuvres». 

La basoche elle-même avait son habituel poisson d’avril. Ce jour-là, dans les études d’avoué, le maître-clerc appelait le saute-ruisseau et lui disait: «Mon garçon, tu vas aller au greffe du tribunal et tu feras remarquer au greffier que, dans le jugement Martin contre Dubois, on a oublié d’accorder à Martin le bénéfice de l’article 14 du Code pénal. C’est une erreur de copie. Tu le prieras de rectifier. Et, lui mettant un papier timbré quelconque entre les mains, il l’expédiait. 

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Le petit clerc s’en alla donc au tribunal et exposait sa réclamation au greffier. Celui-ci éclatait de rire: «Ah! On a oublié l’article 14 du Code pénal?... Eh bien! Nous allons arranger cela. Tiens, mon garçon, voilà un code. Tu vas rectifier toi-même.» Et le jobard lisait à son grand effarement: Article 14. - Tout condamnéà mort aura la tête tranchée. «C’est le 1er avril, mon ami, ajoutait le greffier en renvoyant le mystifié; et tu l’as bien avalé, le poisson!»

Au temps jadis, il était quelquefois dangereux de faire des farces. Grimod de la Reynière, le fameux gastronome dont la gloire balance celle de Brillat-Savarin, perpétuait toute l’année le 1er avril et faisait de mauvaises farces à tout le monde. Il n’épargnait même pas son père et sa mère. Si bien qu’un beau jour, ses victimes se révoltèrent. On obtint contre lui une lettre de cachet, et le plaisantin fut enfermé. Il trouva la farce amère, ce jour-là.
Dans l’histoire des mystifications, la palme revient aux farceurs des temps romantiques. Et c’est un fait curieux qu’ils aient été si nombreux à une époque où, par contraste, le pessimisme, la mélancolie régnaient dans la littérature, et où le théâtre ne donnait guère que les plus sombres drames. Il faudrait un volume pour relater toutes les mystifications imaginées par Henri Monnier, le père de Joseph Prudhomme.

Dessinateur de talent, écrivain plein de verve, Monnier était en même temps un excellent comédien. Il se grimait avec un art incomparable et savait imiter toutes les voix. Les concierges, les portiers, étaient ses victimes ordinaires. C’est lui qui servit de modèle à Eugène Sue pour la création de son type de Cabrion, le rapin facétieux des Mystères de Paris, dont les niches constamment renouvelées empoisonnaient l’existence de l’infortuné M. Pinelet
Romieu, qui finit dans la peau d’un grave fonctionnaire - il fut directeur des Beaux-Arts - avait commencé par être un terrible mystificateur. Au début de sa carrière, alors qu’il était sous-préfet de Louhans, il faillit se faire révoquer pour une affiche administrative qu’il avait fait apposer le 1er avril, et dans laquelle il déclarait la guerre aux hannetons de son arrondissement.

Vivier, le célèbre corniste, appelé un peu partout à jouer dans des concerts, semait les facéties sur sa route. Le 1er avril, il entrait dans la boutique d’un épicier, achetait douze bougies de douze marques différentes, les plantait sur le comptoir et les allumait, afin, disait-il, de choisir la meilleure, dont il voulait acheter cinq cents paquets. Puis, quand les douze bougies étaient consumées, il déclarait qu’aucune ne lui donnait satisfaction et qu’il continuerait à s’éclairer à l’huile.
Sapeck, le joyeux Sapeck, qui fit pendant des années la joie du Quartier latin, se promenait le 1er avril au Jardin du Luxembourg, menant en laisse un homard. C’est lui qui inventa la bonne farce, renouvelée depuis au pont d’Arcole par un quidam «qui n’a pas dit son nom et qu’on n’a pas revu», et qui consistait à barrer la rue avec une chaîne d’arpenteur et à arrêter la circulation.

Coiffé d’une casquette galonnée, il arriva un 1er avril sur le boulevard et tendit sa chaîne qu’un complice tenait à l’autre bout. «Que faites-vous là?» lui dit un agent. «Je suis chargé par la Ville, répondit Sapeck, de dresser le cadastre des pavés du boulevard.» L’agent arrêta les voitures. Sapeck se mit à faire sur un carnet des calculs à n’en plus finir.
«Dites donc, cria-t-il à son complice, allez me chercher le fil centralisateur, je l’ai oublié.» Le camarade passa la chaîne à un curieux de bonne volonté. «Voulez-vous me tenir ça un instant? Je vais revenir.» Des minutes s’écoulèrent. L’homme ne revenait pas. «L’animal! disait Sapeck... Il va falloir que j’y aille moi-même. Monsieur l’agent, voulez-vous me remplacer une seconde, s’il vous plaît?»

L’agent prit le bout de la chaîne. Sapeck s’éclipsa. Et l’agent et le gogo se regardaient comme deux augures, tandis que, tout le long du boulevard, les cochers, arrêtés, exhalaient leur courroux. Ceci se passait aux premiers âges de la IIIe République. Mais, depuis, assure-t-on, la mystification a quelque peu dégénéré. Les bonnes farces sont plus rares, cependant qu’il en est une datant de la première moitié du XXe siècle méritant d’être contée.
Elle met en scène un député qui vit un matin entrer dans son cabinet un homme à l’allure discrète, qui lui dit à brûle-pourpoint: «Monsieur le député, je suis chargé auprès de vous, par la Préfecture de police, d’une démarche fort délicate. Vous avez bien eu, il y a quelques mois, une petite amie d’une vingtaine d’années?»
Le député eut un haut-le-corps.

- Monsieur!...
- Monsieur le député, reprit l’homme, je remplis une consigne. Excusez-moi, mais répondez-moi.
- Parlez... mais parlez plus bas.
- Eh bien! Monsieur le député, vous savez qu’on vient de retrouver le corps d’une jeune fille coupé en morceaux. Nous avons tout lieu de croire qu’il s’agit de cette personne.
- Alors?... fit le député, anxieux.
- Alors, je viens vous prier d’aller à la morgue la reconnaître.
- Mais...
- Croyez-moi, faites-le de bonne grâce, Monsieur le député, sinon, vous serez convoqué officiellement.

Par là-dessus, l’homme s’éclipsa; et, dès qu’il fut sorti, le député sauta dans un taxi. A la morgue, quand il eut exposé au greffier l’objet de sa visite, celui-ci se mit à rire: «Vous êtes le sixième depuis ce matin, Monsieur, lui dit-il. Rentrez chez vous et regardez votre calendrier. Nous sommes le 1er avril.» Pour macabre qu’elle soit, voilà une mystification qui ne manque pas d’originalité.

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En voici une autre dans le même genre, mais plus gaie, se déroulant également dans la première moitié du XXe siècle. Un certain nombre de Parisiens - et de Parisiennes - tous plus ou moins candidats au ruban rouge, reçurent une lettre sur papier officiel, «Cabinet du Ministre», les priant de se trouver au ministère de l’Instruction publique, tel jour à telle heure, pour affaire les concernant.
On n’hésite jamais à se rendre à l’appel d’un ministre, surtout quand on attend une distinction honorifique. Toutes les personnes ainsi convoquées furent exactes au rendez-vous. Elles se trouvèrent en même temps dans l’antichambre ministérielle, et se reconnurent, naturellement, car elles étaient toutes du Tout-Paris.

- Tiens! Cher ami, vous ici?
- Mais oui, le ministre m’a convoqué.
- Moi aussi.
- Moi aussi.
- Moi aussi.

Il y avait là des hommes et des femmes de lettres, des artistes, des acteurs, des actrices; tous un peu ébahis de se voir ainsi appelés en même temps et pour le même objet. Mais le plus étonné, ce fut le ministre, qui vit arriver tout ce monde alors qu’il n’avait convoqué personne. Il reçut cependant ses visiteurs avec bonne grâce et avec le sourire aux lèvres; et il leur promit d’examiner leurs titres avec la plus complète bienveillance.
«Mesdames et Messieurs, dit-il en leur montrant le calendrier, nous sommes le 1er avril: on vous a mystifiés. Cela, du moins, m’a valu le plaisir de votre visite. Et, si vous m’en croyez, nous prendrons la chose avec bonne humeur.»
L’avis fut si bien écouté que les victimes de cette farce résolurent de se réunir dans un banquet et que l’un des écrivains qui se trouvait là tira de l’aventure un petit acte charmant qui s’appela L’Impromptu de la rue de Grenelle, et qui eut le plus vif succès.

Les mystifications du premier avril n’ont pas toujours un aussi heureux épilogue. Il est vrai qu’elles ne sont pas toujours spirituelles. Trop souvent, elles consistent à faire envoyer à celui qu’on veut mystifier, les marchandises les plus hétéroclites.
Au début du XXe siècle, un juge de simple police, qui avait condamné, peut-être un peu sévèrement, des jeunes gens pour manifestations dans la rue, vit arriver chez lui, en guise de représailles, toutes sortes de fournitures qu’il n’avait pas commandées: victuailles diverses, eaux minérales et purgatives, pianos et autres meubles; quinze voitures de charbon s’alignèrent à sa porte; puis vinrent des marchands de poudre à punaises, des fabricants de mort-aux-rats, des employés des pompes funèbres, et jusqu’à un embaumeur.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Origine du poisson d’avril
D’après le «Journal de Verdun» paru en 1749, «Album littéraire et musical de la Minerve» paru en 1849 et «La Semaine des familles» paru en 1862

Le Poisson d’avril, tout le monde le sait, n’est autre chose qu’une attrape, un piège innocent (et bienséant, cela va sans dire) que l’on tend à quelque personne amie, parente ou familière, le premier jour de ce mois d’avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui faire faire une démarche inutile, lui annoncer une nouvelle qu’on invente, l’envoyer au-devant de quelqu’un qui ne vient pas, en un mot, se divertir un peu à ses dépens, et éprouver sa patience.
Une première origine est donnée par des ouvrages tels que l’Origine des proverbes, le Dictionnaire de Trévoux au mot Avril, ou encore le Spectateur anglais: l’expression poisson d’avril serait liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril: Jésus étant renvoyé d’un tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses courses par manière d’insulte et de dérision, on aurait pris de là la froide coutume de faire courir et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont on voulait se moquer.

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En effet, dans les premiers temps du christianisme, le clergé, afin de graver plus puissamment dans l’esprit des populations le sentiment et le souvenir des mystères de la religion catholique, eut recours à des représentations scéniques. Lors des grandes fêtes de l’année, le peuple venait écouter pieusement ces pièces religieuses, qui n’étaient pour lui qu’un commentaire vivant de l’évangile du jour. Rien de profane ne se mêlait à ces jeux, et ce ne fut que plus tard, au XIIIe siècle, que des éléments profanes vinrent se mêler à ces cérémonies religieuses et en modifier à la longue le caractère sacré. Dans les premiers jours d’avril avaient lieu ces représentations de la Passion, et l’assistance écoutant avec terreur, voyait le Christ, raillé et renvoyé de Caiphe à Pilate et de Pilate à Caiphe. Plus tard, l’habitude rendit la terreur moins grande, et quelques railleurs impies, en revenant le soir de l’église, s’amusèrent à répéter la scène du matin aux dépens de leurs amis ou de leurs voisins. De là, l’origine avancée de ce jeu du premier avril, et le nom de passion passant de bouche en bouche et n’étant plus guère compris, devenant le mot poisson.

Une deuxième origine fut proposée: le mois d’avril étant peu favorable à la pêche, plus d’un gourmand se serait vu, à cette époque, privé d’un plat délicat sur lequel son palais avait compté. Mais cette explication, pour suffisante qu’elle soit à justifier l’expression Manger du poisson d’avril, semble n’avoir aucun rapport avec les facéties du 1er avril. 

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On donne également une troisième origine, beaucoup plus récente, de cette expression: un prince de Lorraine que Louis XIII faisait garder à vue dans le château de Nancy, aurait trompé ses gardes et se serait sauvé en traversant la rivière de Meurthe, le premier jour d’avril. Certes le duc Nicolas François, frère de Charles III, duc de Lorraine, quitta son évêché de Toul et le chapeau de cardinal par politique d’État, avant d’épouser à Lunéville, au mois de mars 1635, la princesse Claude, sa cousine germaine, fille de Henri II. Puis, s’étant retiréà Nancy et ayant eu vent qu’on voulait le conduire à la cour de France, il trompa ses gardes.

Mais en réalité, le prince ne passa point la rivière de Meurthe à la nage, et sortit par une des portes de la ville, déguisé en paysan, portant une hotte pleine de fumier, de même que la princesse. Il aurait simplement délibérément choisi la date du 1er avril pour s’échapper et tromper les Français. Une jeune paysanne des environs de Nancy, qui fournissait journellement du laitage à la cour, reconnut la princesse malgré son déguisement et, l’ayant dit à quelques soldats de la garde, ceux-ci se figurèrent que cette fille voulait leur donner à tous le poisson d’avril, en les faisant courir mal à propos; ce qui donna au prince et à la princesse le temps de gagner leurs chevaux pour se réfugier à Bruxelles, auprès du cardinal Infant. Cette évasion fit dire au peuple que le roi avait donnéà garder un poisson d’avril, mais l’usage était connu au XIVe siècle, à en juger par les manuscrits du pasteur Paul Ferry relatifs à l’histoire de Metz et dans lesquels il cite déjà l’expression...

Une quatrième opinion fait remonter l’origine de la coutume au changement opéré sous Charles IX, quand l’année, qui jusqu’alors avait commencé le jour de Pâques, dut s’ouvrir le 1er janvier. Les étrennes du premier de l’an furent donc offertes trois mois plus tôt, et il ne resta dès lors pour l’ancien premier jour de l’an que des félicitations pures et simples, auxquelles les mauvais plaisants ajoutèrent des cadeaux ridicules ou des messages trompeurs.
Un des plus curieux poissons d’avril dont le bon vieux temps nous ait légué le souvenir, se déroula en 1686 et mit en scène un abbé de Caen, Michel de Saint-Martin, néà Saint-Lô en 1614, original toujours crédule au dernier point, bonhomme par-dessus tout. Ce personnage était, pour les sociétés de la ville, un divertissement que les habiles faisaient alterner avec la lecture de la Gazette de France ou du Mercure Galant. Notez que le digne ecclésiastique sacrifiait aux muses, et se proclamait un dévoué serviteur des sciences et des lettres; mais ses ouvrages étaient à la hauteur de ses idées et de sa conduite. Il publia, entre autres, un livre bizarre, singulier, absurde, intitulé: le Moyen de vivre en santé au-delà de cent ans. Or, il était difficile après cela de ne pas jouer quelque bon tour à l’auteur: les nouvelles de la cour en fournirent bientôt l’occasion.

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Les gazettes étaient remplies de détails circonstanciés sur l’arrivée en France et sur la réception prochaine, à Versailles, des ambassadeurs du Royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande), accompagnés du premier ambassadeur français qui y avait été dépêché l’année précédente par Louis XIV, Alexandre de Chaumont. Les sociétés de Caen s’entretinrent longtemps de cet événement, qui faisait grand bruit. Notre bon abbé n’étant pas des derniers à s’enquérir des histoires merveilleuses racontées à ce sujet, il ne parla plus, ne pensa plus et ne rêva plus qu’aux ambassadeurs siamois, avant qu’une idée des plus folles ne traversât la cervelle de quelques gens du bel air, certains de trouver appui dans toute la ville, plus certains encore d’avoir un auxiliaire puissant dans la crédulité de leur victime. Le premier avril arrivait dans quelques jours. On annonça à M. l’abbé de Saint-Martin que Sa Majesté le roi de Siam, après s’être fait lire son admirable livre, avait été si charmée de l’incomparable découverte que ce livre renfermait, qu’elle avait résolu d’envoyer à l’auteur des ambassadeurs pour lui offrir le rang de mandarin et le titre de son premier médecin.

Toute la ville s’en mêla: les gens les plus graves y prêtèrent volontiers les mains, les sévères magistrats tout comme les autres. Tout fut prévu; il y eut autorisation du roi de France pour conférer à l’abbé les hautes dignités de mandarin et d’Esculape. La mascarade fut complète. Le bonhomme dut se croire mandarin, en toute sécurité, et ce fut grand plaisir de le voir revêtu et chamarré des insignes de ses nouvelles fonctions. Mais le jour d’avril passé, l’abbé ne put croire à ce poisson d’un nouveau genre, et deux années s’écoulèrent avant qu’il voulût bien reconnaître qu’on s’était moqué de lui. En 1738, Charles-Gabriel Porée, écrivant sous le pseudonyme de Censorinus Philalethes, rassembla nombre d’anecdotes amusantes sur les extravagances de l’abbé de Saint-Martin, dans un ouvrage intitulé La Mandarinade, ou Histoire du mandarinat de l’abbé de Saint-Martin.

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Premier avril 1984: Le prince de la soul Marvin Gaye se fait descendre par son père, à 45 ans. Après une dispute, le révérend Marvin Gaye senior tire sur son fils Marvin Gaye junior, drogué, parano et obsédé sexuel.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Un peu avant midi, Alberta est en train de discuter avec son fils, Marvin Gaye, dans la chambre que celui-ci occupe dans leur maison de Los Angeles. Car, à presque 45 ans, Marvin Gaye, le prince de la soul, de nouveau au plus mal, est revenu vivre avec papa, maman. La mère et le fils entendent le père, Marvin Gaye senior, maugréer dans une chambre voisine. Celui-ci cherche partout un document concernant leur maison de Washington, offerte par Marvin à ses parents. Or, le père vient de la vendre sans en avoir touché un mot à son fils. Le vieux harcèle tout le monde pour retrouver ce foutu papier. "Mais qu'est-ce qu'il a encore à gueuler comme un putois?" pense Marvin Gaye. Déjà, hier, il leur a fait le même coup.

Marvin crie à son père de les rejoindre dans sa chambre, car ils ne comprennent pas ce que celui-ci grogne. Marvin senior refuse de venir et continue à vociférer, il doit être imbibé de vodka, comme d'habitude. Marvin, lui, s'est déjà fait quelques rails de coke ce matin, aussi comme d'habitude. Le ton monte vite. Il envoie son paternel balader fermement et, quand l'enragé daigne enfin se montrer à la porte de la chambre, il lui ordonne de sortir. Marvin se lève, bien décidéà ce que son père sorte de sa chambre. Il le pousse dehors, une fois, deux fois, peut-être trois. Le vieux finit par décamper, mais ça ne suffit pas à Marvin, il ne va pas le laisser s'en tirer à si bon compte. Il le suit en débitant des insultes. Ils sont désormais dans la chambre du père, hors de vue d'Alberta. Elle entend Marvin dire à son père qu'il va lui péter la tête. Elle entend son mari se plaindre des coups de pied assénés par son fils. Elle les rejoint, tire son fils par le bras pour qu'il lâche sa proie au sol. Elle le ramène dans sa chambre.

Bang!... À ce moment-là, Marvin aurait déclaréà sa mère qu'il allait prendre ses affaires afin de ne plus jamais revenir voir ce père qui le hait. Trop tard. Ce dernier, bien vite remis de la prétendue volée de coups, est debout dans l'encadrement de la porte, un revolver étincelant à la main. Bang! Sans mot dire, il tire sur Marvin. Le chanteur s'écroule, la mère s'enfuit. Bang! Un autre coup retentit. En hurlant, Alberta court chercher de l'aide chez son autre fils Frankie, qui habite avec sa femme Irene le petit appartement au-dessus du garage de la maison.

Le couple a bien entendu les coups de feu et, maintenant, les cris affolés d'Alberta. Frankie et Irene descendent l'escalier quatre à quatre. La bru retient sa belle-mère, qui lui tombe dans les bras. Frankie s'engouffre dans la maison, monte à l'étage et découvre son frère Marvin dans une mare de sang près de son lit. À demi-mort, il halète pour trouver de l'air. Entre-temps, Irene prévient les secours. Ceux-ci arrivent bientôt, mais refusent d'entrer tant que le danger n'est pas écarté. Ils ne sont pas là pour se faire tirer dessus. Ils veulent voir l'arme et le tireur. Irene fonce à l'intérieur, persuade son beau-père de descendre s'asseoir devant la maison, trouve le flingue sous son oreiller, le balance bien en vue sur le gazon. Les secouristes acceptent alors de pénétrer dans la maison. Tout en grimpant, ils demandent à Irene si elle connaît l'identité de la victime. Elle répond: "Marvin Gaye.""Oh, mon Dieu, ne me dites pas qu'il s'agit de Marvin Gaye, la star!" s'écrie un secouriste, qui fond en larmes. Cela n'aurait pas pu être ce petit merdeux de Bieber qui ne cesse de montrer son cul sur Internet? Non. C'est le dieu de la soul qui est bel et bien mort.

Frankie tient son frère dans les bras. Marvin lui aurait dit: "J'ai eu ce que je voulais [...], je ne pouvais pas le faire moi-même, alors, j'ai fait en sorte qu'il le fasse", avant d'être emmené par les secours. À son arrivée au centre médical de l'hôpital de Californie, à 13 h 1, celui qu'on surnomme le prince de la Motown ou même le prince de la soul est déclaré mort.

Le verdict tombe… Famille, amis, voisins se réunissent sur la scène du crime pendant que la police de Los Angeles interroge Marvin senior sur les événements qui l'ont amenéà descendre son fils. Bien évidemment, il plaide l'accident, qu'il n'a pas eu le choix. Comment croire qu'il ait pu le faire exprès? Quand on pense que c'est Marvin Gaye qui a offert le flingue à son père pour qu'il le défende. Ces derniers temps, il était devenu totalement parano à cause de l'abus de drogue. Mission accomplie. Il fallait que cela finisse mal, un jour, entre un père pasteur, prônant les valeurs les plus strictes, adepte de l'éducation à grands coups de ceinturon, et un fils insoumis, un génie torturé, chantant depuis plus de vingt ans une musique qualifiée de "musique du diable" par le père... Marvin Gaye senior a effacé son "monstrueux" fiston, mais il ne pourra jamais effacer son oeuvre, qui a révolutionné la musique soul. Il ne pourra jamais effacer l'artiste engagé de "What's Going On" ou l'aphrodisiaque tube "Sexual Healing".

Après avoir tenté d'être déclaré inapte àêtre jugé pour une tumeur bénigne au cerveau découverte pendant sa détention, le père, accusé de meurtre au premier degré, plaide non coupable, avançant la légitime défense. Le 2 novembre 1984, il apparaît si fragile, si sincère, si ému au procès, le verdict tombe: six ans avec sursis et cinq ans de mise à l'épreuve, et c'est tout! Pas cher payé. À croire que celui qui vous donne la vie a le droit de vous la reprendre presque en toute impunité.

1er avril 1984. Le prince de la soul Marvin Gaye est assassiné par son père.
© Le Point.fr - Publié le 01/04/2012 à 00:01 - Modifié le 01/04/2014 à 23:09

 

Pour l’éphéméride du premier avril c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/04/01/29566018.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie pour montrer sa culture outre-Manche et son amour pour la scatologie nous sort un superbe dicton... Sur le Continent on se serait contenté de faire caca dans le pot...

 

dicton0401

 

Ben pour la zique de ce début de mois… on va s’écouter le groupe des The Cars… Ben tiens, d’un coup c’est quarante balais qui sont rayés de mon âge… et il y a toujours et encore du mouvement et un autre genre de rythme; nous en avons bien besoin pour nous finir ce mois de mars… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=stVz6gURpSQ

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Cela se passe dans le cabinet du docteur Freud.
- Docteur, je ne sais plus quoi faire, mon fils est odieux, sadique. Il passe son temps à donner des coups de pieds aux animaux, à faire tomber les personnes âgées, il arrache les ailes des papillons en rigolant, je ne sais plus quoi faire.
- Quel âge a-t-il?
- Il a 4 ans
- Alors ce n’est pas grave, Il se défoule maintenant et plus grand, il deviendra gentil et doux comme un mouton.
- Ah, vous m’avez tranquillisée, merci beaucoup docteur.
- De rien, au revoir madame Hitler.

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- Mon mari, raconte une dame à une amie, est un fou de télévision. Autrefois, il ne trouvait le temps de me faire l'amour que pendant la mi-temps des matches de football.
Ce n'était pas très fréquent et ça ne dépassait jamais les quinze minutes, ce qui me laissait tout juste le temps de me mettre en train.
- Et tu lui as suggéré une autre formule?
- Oui. Maintenant, on fait cela pendant le tunnel des pubs entre la fin de l'émission de début de soirée et le début du Journal de la nuit sur France 3. C'est fête tous les jours et ça nous laisse au moins quarante minutes pour nous ébattre tranquillement.

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Un gamin explique à un copain:
- Ma mère est très stricte en ce qui concerne la télévision.
Avec elle, il n'y a pas une chance que je puisse suivre, un soir, le film porno de Canal + ou même les porno-soft de M6.
Par contre, heureusement, je me rattrape, en regardant par le trou de la serrure de sa chambre, à chaque fois que le livreur de la Redoute lui apporte un colis et qu'elle n'a pas de monnaie pour lui donner un pourboire.

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L'équipe du Journal de 20 heures visionne les sujets pour établir le sommaire.
- J'ai un superbe accident de chemin de fer au Chili, annonce le responsable des reportages.
- Combien de victimes?
- Trois cents morts.
- Sans intérêt.
- Il y avait dans le train, un touriste français qui s'en est tiré avec une écorchure au petit doigt de la main gauche.
- Voilà ce qu'il fallait dire tout de suite. Ça, c'est le genre de truc àémouvoir notre public. Il est très bon, ton sujet. On ouvre avec.

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Le commissaire de police, venu acheter un quotidien à la librairie-tabac-journaux de son quartier, fronce les sourcils en voyant un gamin d'une huitaine d'années emporter un magazine danois particulièrement gratiné.
- Vous n'avez pas honte, dit le policier à la commerçante, de vendre à cet enfant des revues pornographiques?
- Mais, proteste-t-elle, c'est pour son bien.
- Comment cela?
- Vous pensez bien que les galipettes de ce genre-là, à son âge, ça ne l'intéresse pas.
Par contre, elles lui évitent, chaque semaine, une bonne correction, depuis qu'il a trouvé l'astuce de glisser un de ces magazines dans son bulletin de notes, au moment de le faire signer par son père.

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C'est mercredi... le réveille-matin, pour le milieu de la semaine ne nous joue pas la farce de ne pas nous réveiller en ce premier avril... Après la routine du réveil, la toilette, le petit-déjeuner, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas d'un pas alerte et encore moins le cœur léger qu'on se rend au travail; au programme pluie, neige et vent, bouchons train ou métro bondé... avec comme soulagement, tout le monde ou presque tire la même tête... Malgré le redoux, en ces jours de début de printemps pluvieux, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du froid nocturne et de la pluie, à ceux qui dès aujourd'hui sont expulsables de leur appartement car la trêve hivernale est terminée, à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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