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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du treize mai

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«Quand il pleuvait à la Saint Servais, on cultivait de mauvais navets.»

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«Avant Saint-Servais, point d'été; après Saint-Servais, plus de gelées.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi, dernier jour de cette petite semaine de travail et ce soir ce sera la quille pour une majorité des travailleurs pontonniers qui ont l'espoir de passer ce long week-end au soleil, une petite transhumance avant l'heure... Mais encore pour ce jour, c'est boulot car le patron n'est pas riche et il y a du boulot à abattre et chacun va l'entreprendre avec le sourire et le cœur vaillant... Allez, bon vent pour ce labeur quotidien...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, toujours chaud et bon ensoleillement jusqu'en cours d'après-midi, malgré quelques passages nuageux.
Instabilité allant croissant en cours d'après-midi, conduisant à la formation de cellules orageuses, débordant parfois sur les régions de plaine. Orages non généralisés mais pouvant être violents et grêligènes. Régions les plus à risques: Ajoie, nord du Jura et Préalpes. Venteux en montagne.
Températures prévues pour mercredi: minimales 11 à 15°à basse altitude, maximales 26 à 28°, jusqu'à 29° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 4 à 12°à l'aube puis 21 à 22° l'après-midi. En montagne: 11 puis 16°à 2000 m, 4 puis 7°à 3000m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le Léman. Brises dans les vallées. Vent d'ouest/sud-ouest fort en montagne. Rafales à proximité des foyers orageux...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un beau temps avec quelques dégradations et perturbations...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: le temps va commencer à changer sur les régions du nord. Dès le matin le ciel va devenir plus nuageux sur les régions entre Bretagne, Centre et Alsace et quelques ondées seront possibles, mais dans une ambiance lourde, les averses deviennent plus fréquentes et se renforcent avec parfois de l'orage l'après-midi surtout du bassin parisien à la Lorraine, Alsace, jusqu'à la Franche-Comté et le nord des Alpes. De la frontière belge à la Normandie et la Bretagne, le risque d'ondées est plus faible sous un ciel qui est parfois lumineux. 
Sur le sud du pays le temps reste agréable et chaud après dissipation de la grisaille matinale sur les côtes aquitaines et autour du Golfe du Lion essentiellement. Le soleil prédomine sous un ciel parfois voilé, quelques nuages se développent toutefois sur les Pyrénées et pourront y donner quelques ondées l'après-midi. 
Les températures minimales varient entre 6 et 11 degrés au nord de la Loire jusqu'aux frontières du nord, elles s'échelonnent de 11 à 16 degrés partout ailleurs, et de 16 à 18 dans le sud-ouest. Les maximales sont très contrastées entre le nord et le sud de l'hexagone, entre 16 et 31 degrés. Dans le détail il fait 16 à 20 degrés au bord de la Manche, 20 à 25 degrés sur le littoral atlantique et méditerranéen, dans l'intérieur les maximales sont comprises entre 25 à 31 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 26°à 29°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 26°à 33°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 30°; beau temps, ciel voilé avec des températures de 31° aux Marquises; nuageux avec averses et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 7°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:02 et le coucher du soleil se fera à 20:57 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1969: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 30°à Virton, 30.5°à Zaventem et 31.4°à Louvain

 

Les journées mondiales et internationales

Le treize mai c’est la Journée mondiale de l'ingénierie pour l'avenir
http://www.journee-mondiale.com/208/journee-mondiale-de-l-ingenierie-pour-l-avenir.htm

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Les expressions françaises décortiquées
Un remède de bonne-femme
1. Un remède simple et populaire (et plus ou moins efficace)
2. Un remède sans grand intérêt, voire inefficace

Origine
Voilà une expression fort intéressante à la fois par l'évolution de son sens et par ce qui est généralement cru de son origine.
Si, au cours d'une promenade dans un lieu fréquenté, vous abordez quelques personnes présentes et leur demandez quelle est l'origine de cette expression, la plupart de ceux qui seront persuadés d'avoir la réponse vous diront que la femme de notre expression est en fait une déformation de l'ancien français fame qui voulait dire «renommée». Autrement dit, on utilisait avant de bonne fame, venu du latin bona fama, pour dire «de bonne renommée» et, le mot fame (qu'on retrouve aujourd'hui dans des mots-dernes comme fameux ou mal famé) ayant été oublié, il s'est transformé en son homophone femme à l'écrit. Par conséquent remède de bonne femme devrait s'écrire remède de bonne fame pour dire «remède de bonne renommée».
Et c'est une explication qu'on trouve effectivement dans de très nombreux ouvrages et, par conséquent, de nombreux sites internet. Son seul mais principal inconvénient est qu'elle est fausse, malgré le fait qu'elle semble parfaitement tenir la route.
En effet, il est peu probable que vous trouviez un ouvrage ancien où remède de bonne fame existe. Oh, vous trouverez aisément beaucoup de livres parus jusqu'au milieu du XIXe siècle où l'on parlait de bonne fame (ou famé) et renommée (preuve que le mot était encore connu tardivement, ne justifiant pas son remplacement par femme), généralement en évoquant le besoin de rétablir celle de quelqu'un ayant été injustement accusé de quelque chose, mais point de bonne fame dans un contexte type de l'utilisation de notre expression [1]. Par contre, vous trouverez de nombreux remède de bonne fame dans des ouvrages publiés à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, date où la fausse origine a commencéà se répandre.
En fait, aussi stupéfiant que cela puisse paraître, notre femme n'est rien d'autre qu'une femme; et l'évolution de sens du syntagme bonne femme explique les deux significations assez opposées proposées pour notre locution.
Bonne femme apparaît au milieu du XVIIe siècle et désigne à la fois une femme bonne et une femme âgée, donc d'expérience, ce qui explique la connaissance par cette dernière de remèdes simples pour soigner de nombreux soucis physiques, remède devant bien sûr être compris comme quelque chose qui guérit un mal quelconque.
En 1693, on trouve sous la plume de Valentin Esprit Fléchier, évêque de Nîmes, dans son Histoire du cardinal Ximenès la phrase suivante: «Qu'elle espéroit pourtant avec l'assistance de Dieu, sous la protection duquel étoit ce grand Homme, que dans huit jours elle le guériroit par le moyen de quelques simples, dont elle connoissoit la vertu; qu'elle demandoit pour toute grâce qu'on n'en parlât pas aux Médecins, qui se moquent de ces petits remédes de femmes.»
Et nous voilà déjà dans les remèdes de femmes, pas encore bonnes (et non de fames), mais on va rapidement y venir.
En effet, cinq ans plus tard, dans Pratique spéciale de médecine, écrit par Michael Ettmüller, on trouvera ceci: «Cette bonne femme n'ignoroit pas que le vin tiède bu après l'enfantement étoit merveilleux pour refaire les accouchées».
Voilà donc une bonne femme, incontestablement une femme bonne, dont la renommée n'est pas évoquée, et qui connaît un remède pour vite retaper une de ses consoeurs qui vient d'accoucher.
Même si elle n'est citée par l'Académie française que dans la version de 1798 de son dictionnaire, notre expression apparaît au début du XVIIIe siècle.
On la trouve par exemple chez Philippe Hecquet dans son Observations sur la saignée du pied paru en 1724: «Mais suivant ce détail, qui est d'après les Auteurs qui la donnent au public, l'inoculation est une pratique populaire, un remède de bonne femme, ramassé de parmi un peuple ignorant (...)».
Nous y sommes! La bonne femme, celle qui a suffisamment d'expérience pour connaître bien des choses de la vie, sans forcément être allée aux écoles, connaît, par transmission orale probablement, nombre de remèdes simples mais utiles pour soigner de nombreux bobos, ce qui explique le premier sens de l'expression, sans avoir besoin d'aller chercher le fameux bona fama.
Et parmi ces remèdes, je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer un publié en 1768 dans le Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle: «Le bouillon de taupe est un remède de bonne femme pour guérir les enfants de l'incommodité de pisser au lit». Donc, si votre enfant souffre d'énurésie nocturne, il vous suffit d'attraper et de faire cuire à l'eau quelques taupes et de lui faire boire le bouillon ainsi obtenu.
Malheureusement, au fil du temps, la femme bonne du premier bonne femme est progressivement devenue une emmerdeuse, une femelle qui se mêle de choses où elle ne devrait pas mettre son trop grand nez, une papoteuse ou bavasseuse qui distribue sans parcimonie son fiel sur le dos des absentes, en bref une pas grand chose qui agace. Le syntagme est en effet devenu suffisamment péjoratif [2], et cela dès le XIXe siècle, pour qu'une fois associé au remède, il en désigne un forcément sans intérêt et très probablement inefficace.
[1] Pour enfoncer encore le clou, Furetière au XVIIe siècle (époque de l'apparition de l'expression) indiquait «Fame..., renommée, réputation. Il n'est en usage qu'en cette phrase de pratique: Rétabli en sa bonne fame et renommée».
[2] Quel homme n'a pas, au moins une fois dans sa vie, levé les yeux au ciel en disant quelque chose comme «Ah, ces bonnes femmes!», phrase pleine de sous-entendus négatifs.
Exemple
«(...) elle ressemblait à ces malades arrivés à un état désespéré qui essaient de toutes les recettes et se confient même aux remèdes de bonne femme.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Mignonne

Sais-tu qu'on me blâme
De t'aimer comme je le fais ?
On dit que cela, sur mon âme !
Aura de singuliers effets;
Que tu n'es pas une duchesse,
Et que ton cul fait ta richesse,
Qu'en ce monde, ou rien n'est certain,
On peut affirmer une chose:
C'est que ton con vivant et rose
N'est que le con d'une putain!
Qu'est-ce que cela peut foutre ?
Lorsqu'on tient ces vains propos,
Je les méprise, et je passe outre,
Alerte, gaillard et dispo!
Je sais que près de toi je bande
Vertement, et je n'appréhende
Aucun malheur, sinon de voir,
Entre mes cuisses engourdies,
Ma pine flasque et molle choir!...

 

La France pittoresque

Cérémonie du mariage dans le Midi de la France.
D’après «Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes» paru en 1848

Dans une partie du midi de la France, avant la Révolution, le mariage était précédé de neuf jours par les fiançailles qu’un prêtre bénissait, et de deux à trois jours par une visite que les jeunes parents des deux sexes faisaient aux futurs, avec des chants analogues à la circonstance. Les rubans garnissaient leurs têtes, et pendaient aux cornes des bœufs attelés à une voiture chargée de divers objets pour l’usage de la fiancée, surtout d’un lit et d’une armoire dont le haut était pavoisé par une quenouille de fin lin, ornée de rubans. Le dimanche qui suivait une demande en mariage, le futur conduisait sa belle aux accords, dont le présent ordinaire était une chaîne d’or, ou une croix d’or, ou des timbales d’argent.
Au XIXe siècle encore, lorsqu’on veut se marier dans les Hautes-Alpes, on fait choix de quelqu’un qui soit connu des parents de la fille, et l’on se rend chez eux avec cet entremetteur, qu’aux environs de Gap on nomme tsamaraude (chat de maraude); dans le Champsaur, cette visite a toujours lieu un samedi. Est-on bien reçu, on y revient huit jours après, on y passe la soirée qui se prolonge jusque dans la nuit. Les amants causent entre eux; le confident et la famille s’entretiennent des avantages réciproques des futurs. On mange une bouillie; la plus ou moindre grande quantité de fromage râpé, mise par la fille sur le potage qu’elle sert au jeune homme, marque le degré d’estime qu’elle fait de lui. On prétend que le fromage râpé est une sorte de philtre amoureux.

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Briançon. La porte de Pignerol et l’église

Mais la recherche est-elle méprisée, la fille glisse dans la poche du galant quelques grains d’avoine. Avoir reçu l’avoine signifie être rebuté par celle que l’on aime. Le galant disgracié persiste-t-il encore, l’insensible, pour l’éconduire définitivement, tourne vers lui le bout non allumé des tisons. Elle agit ainsi en Lorraine; mais dans la Brie champenoise, à Nogent-l’Artaud, c’est en l’air qu’elle met le petit bout des tisons. Dans les Hautes-Alpes, lorsqu’elle épouse son rival, plusieurs jeunes gens vont prendre un arbre de 30 à 40 pieds, et qu’on ne leur refuserait pas impunément; ils y attachent des rubans et des devises, même des oignons pour exciter les larmes de l’infortuné, et ils fixent l’arbre à sa porte; l’un d’eux lui chante des couplets analogues à la circonstance, et où souvent il y a des choses piquantes contre la personne qu’il aimait. Le mai est ensuite porté chez lui, et il donne un dîner à ses amis; dans le Briançonnais, les garçons font, avec du noir, une traînée sur le mur, depuis sa maison jusqu’à celle de l’objet de sa douleur.
Dans le Serrois, de quelque condition que soit la mariée, si sa réputation est sans tache, elle a le droit de porter une couronne de fleurs ou de rubans, dite chaperon; si elle a quelques reproches à se faire, ses compagnes lui arrachent, de force et en public, cette couronne. On y fait, le jour du mariage, sauter une barre aux conjoints; elle n’est qu’à la hauteur d’un pied si l’épouse est du goût de chacun; dans le cas contraire, on élève beaucup plus cette poutre. En tête du cortège, on porte des haches pour abattre cet obstacle.
En certains lieux d’Auvergne, la mariée, placée à l’entrée de la maison, donne un ruban et reçoit en échange un baiser et une pièce d’argent. Ailleurs, les jeunes gens, au retour de l’église et sur le seuil de la porte, offrent aux époux une soupe dont ceux-ci prennent chacun deux cuillerées; le reste, en signe de bonheur, doit être mangé par le plus joli enfant; puis viennent les coups de pistolet et de fusil, le repas et la danse, qui durent jusqu’au lendemain.
Si une fille doit se marier dans un autre village que celui qu’elle habite, les garçons prennent les armes, passent plusieurs jour au cabaret, et obligent le futur à payer toute leur dépense. Que les époux traversent plusieurs villages, à l’entrée de chacun la jeunesse les attend avec une table sur laquelle sont un verre de liqueur, où ils doivent boire tous deux, et des noix confites qu’eux seuls doivent manger. Les noix confites sont tellement en usage dans les Hautes-Alpes que le moindre paysan en a sa petite provision. Quelquefois des rixes sanglantes s’élèvent dans les villages où passe la noce; la jeunesse se réunit pour enlever l’épouse et obtenir une forte rançon. Si elle ne saisit que la poule (qu’on porte en tête du cortège, au haut d’un bâton couvert de rubans de plusieurs couleurs), il n’y a pas de rançon; les vainqueurs se contentent de manger la poule, et de boire et chanter à la honte des vaincus.

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Église de Veynes

Au moment de la bénédiction d’un mariage, si l’époux, en s’agenouillant à côté de son amie, n’a pas soin de se placer sur la robe de celle-ci, elle aura le commandement de la maison. On attachait, au début du XIXe siècle, une si grande importance à cet usage, qu’on a vu les deux conjoints tirer à eux la robe à plusieurs reprises et se la disputer. La coutume existait aussi en Lorraine et dans plusieurs autres provinces. A Follainville, avant le départ pour l’église, les futurs s’agenouillent devant père et mère, leur demandent pardon et sont bénis. A la Falaise, en sortant de la cérémonie, les garçons donnent à la mariée un bouillon avec une cuiller criblée de trous; si elle est étrangère à la commune, les jeunes filles lui donnent un bouquet; le mari le reçoit des jeunes gens, s’il est d’un autre lieu.
Dans le Bichebron, un balai est placé en travers de la porte d’entrée des conjoints; si, en rentrant, la mariée ne le relève pas, elle sera regardée comme mauvaise ménagère. Dans beaucoup de villages de la Brie, elle est vêtue de deuil. A Denamont, Sainte-Marie, etc., la future va à l’église et en revient, tenant le bout d’une serviette ou mouchoir dont son conducteur tient l’autre bout. Le lendemain, à l’issue de la messe, deux jeunes gens prennent les conjoints sur leurs épaules, et les conduisent à la croix la plus voisine; là ils se jurent fidélité réciproque.
Toujours au XIXe siècle, à Veynes, lorsqu’un individu désire marier son fils, il dit au père de la fille sur laquelle il a jeté les yeux, que son bouc suit sa chèvre; le père lui répond de laisser faire, si la proposition lui est agréable; dans le cas contraire, il assure qu’il saura bien chasser le bouc. Le même usage se retrouve dans certaines contrées de l’Afrique; ce qui porte à croire qu’il a été importé dans les Alpes par les Sarrasins.
A Sachelay (Yvelines), la première nuit des noces est consacrée à la Vierge, c’est le surlendemain seulement que le même lit reçoit les époux; le bal fini, et une heure au moins après que les époux se sont retirés, la jeunesse vient chanter à la porte de longs et joyeux refrains, puis elle entre et leur offre vin chaud, pain rôti. A Labâtie-Mont-Saléon existait une très ancienne fondation pour marier, tous les ans, une fille vertueuse.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Café de Sainte-Hélène: cher à Napoléon et l’un des plus chers au monde
Source : 20 Minutes

«Le seul aspect positif de Sainte-Hélène, c’est le café», aurait dit Napoléon. Importé du Yémen au XVIIIe siècle, l’arabica bourbon produit sur l’île de l’Atlantique Sud a la réputation d’être l’un des meilleurs du monde, mais il est extrêmement rare, et cher.
«Ce café a un superbe bouquet sans saveurs masquées et des notes fruitées et fleuries plaisantes aux agrumes et au caramel, qui rappellent fortement ses origines yéménites», décrit l’unique importateur sur son site internet, tandis que le blog de passionnés Kawateachoc évoque «un équilibre parfait entre rondeur et acidité».
L’isolement de l’île britannique de Sainte-Hélène, perdue dans l’océan, a préservé le patrimoine génétique de ce café apporté par la Compagnie (anglaise) des Indes orientales en 1732. Les caféiers de Sainte-Hélène sont longtemps restés à l’abandon jusqu’à ce qu’une poignée de passionnés les ressuscitent dans les années 1990. Mais cette récente renaissance a elle-même failli tourner court, avec la faillite de l’entrepreneur qui vendait à prix d’or son café au très chic grand magasin Harrod’s de Londres.
C’est Solomon & Company — une société publique communément appelée Solomons sur l’île — qui a finalement repris la plantation historique de Bamboo Hedge et a relancé la production, très artisanale. «Nous avons repris la plantation de Bamboo Hedge en 2009 alors qu’elle était à l’abandon et que la plupart des arbres dépérissaient», relève Mandy Peters, la directrice générale de la compagnie. «Nous avons lentement entrepris de reconstruire cette plantation, de boucher les trous (dans les alignements), de tailler sérieusement ces grands arbres» qui peuvent dépasser les dix mètres de haut s’ils ne sont pas entretenus, décrit-elle.

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Napoléon à Sainte-Hélène

Solomons produit entre 1 et 1,5 tonne par an quand tout va bien, c’est-à-dire très, très peu... La production mondiale a atteint 8,5 millions de tonnes en 2014. Tout le café de Bamboo Hedge est directement exporté vers l’Angleterre, avant torréfaction. «Notre marché est mondial, mais les quantités sont minuscules», confirme Peter de Bruyne, directeur de St.Helena Trading, l’importateur britannique. «Par exemple, la récolte (de Solomons) est cette année de 200 kg, ce qui ne nous mène pas bien loin.»
14 euros pour 50 grammes
Ses clients ? Surtout des brûleries de café et des détaillants indépendants, « de l’Union européenne — le Royaume-Uni étant (un marché) très petit — jusqu’à la Russie, le Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud et Taïwan ». Il renvoie l’acheteur intéressé sur deux sites internet : le premier est en rupture de stock, et le second propose son café« recommandé par Napoléon » pour 10 livres (14 euros) les 50 g ou 21 livres (29 euros) les 125 g, port non compris.

A Sainte-Hélène même, le café local, fourni par des petits producteurs indépendants, est moins cher: 6,75 livres (9 euros) les 125 g. Mais les quantités sont encore plus minimes.
Bill Bolton, un retraité, a ouvert un café près du port de Jamestown, la capitale de l’île, où il écoule sa propre production, moins de 400 kg par an. «C’est un hobby, en fait», dit-il modestement en faisant visiter sa petite plantation qui descend vers la mer. «C’est très lent et laborieux, tout est fait à la main», de la première bouture à la taille des arbres, la récolte des baies rouges pendant l’été, la séparation de l’enveloppe, puis la fermentation, le nettoyage, le séchage au soleil, le calibrage des grains et enfin la torréfaction dans son garage.
Même processus artisanal chez son voisin, qui vend son café chez un marchand de souvenirs de Jamestown et chez le quatrième producteur de l’île, un hôtelier qui réserve le sien à ses clients. Tout le café de Sainte-Hélène est bio, malgré l’absence de certification. C’est du côté de Solomons qu’il faut trouver des projets de développement, encouragés par le regain d’activité que devrait entraîner l’ouverture d’un aéroport dans l’île. La compagnie publique a mis en culture une deuxième plantation et entend planter des caféiers sur un troisième terrain d’ici 2017. «Nous espérons au moins 3 à 5 tonnes par an si tout va bien, avec un potentiel d’expansion à plus long terme», explique sa patronne Mandy Peters.
Le café cher à Napoléon sera un tout petit peu moins rare.
20 Minutes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Treize mai 1980: Elle noie son fils handicapé pour toucher son assurance-vie. Judias Buenoano avait déjà empoisonné maris et amants. Alors, demander à un fils handicapé de l'aider financièrement, c'est un moindre mal...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 13 mai 1980, il fait un temps formidable pour mourir: grand soleil et température agréable. Judias Welty, alias Buenoano, 37 ans, choisit ce jour pour noyer son fils Michael dont les membres ont commencé mystérieusement à s'atrophier depuis quelques mois. Quelle charmante attention! Inutile de préciser qu'elle a une excellente raison d'en venir à une telle extrémité: toucher les assurances-vie qu'elle a prises en son nom en imitant sa signature. C'est qu'elle a vraiment besoin de pognon, faute d'un compagnon pour l'aider. Est-ce de sa faute s'ils sont tous morts empoisonnés à l'arsenic? En fait, oui..., c'est elle la coupable! Et puis tuer un fils à moitié paralysé, Dieu dans sa grande miséricorde ne lui pardonnera-t-il pas à moitié?

Ce matin-là donc, cette bonne mère du Texas invite ses trois enfants à une partie de pêche sur l'East River, une rivière de Floride. Il y a sa fille Kimberley, 13 ans, James, 14 ans, et Michael, 19 ans, l'aîné. Laissant la fillette à terre, Judias embarque les deux garçons sur un canoëà deux places. Elle attache Michael sur une chaise de jardin coincée entre les deux bancs de l'embarcation. Et vogue la galère. La petite famille commence à pêcher. Le bateau dérive. Soudain, Judias hurle qu'un serpent s'est glissé dans le canoë. Ce qui est, bien sûr, faux. Elle se lève, imitée par James, le canoë tangue, Michael s'accroche à sa chaise. L'embarcation se retourne. Judias crie à son plus jeune fils de nager vers la rive. Elle le suit sans un regard vers son fils handicapé prisonnier sous le canoë. Alourdi par des prothèses métalliques pesant une trentaine de kilos, Michael coule avec la grâce d'un fer à repasser. À terre, la mère appelle enfin à l'aide, mais il est trop tard. Pour le gosse, pas pour la mère... Elle est riche, désormais.
Pour goûter le sel de cette triste histoire, il faut préciser que, six mois auparavant, Michael était encore un solide gaillard qui venait de s'engager dans l'armée américaine. Brutalement, son état de santé se détériore, laissant les médecins perplexes. Peu à peu, ses membres s'atrophient et se paralysent. Les médecins militaires lui font subir une foule d'examens, ce qui permet de découvrir dans son corps un taux d'arsenic sept fois plus élevé que la normale. Ils n'y comprennent rien, incapables d'imaginer que c'est sa propre mère qui a commencéà l'empoisonner. Mais le petit salopard s'accroche à la vie. C'est sans doute pour abréger ses souffrances que Judias Buenoano se résout à lui offrir une dernière partie de canotage.

Vitamines… Après le drame, la police clôt rapidement une enquête de routine. L'armée ouvre également la sienne, mais finit par verser une indemnité de 20 000 dollars à Judias pour la mort du brave soldat Michael. Le service du shérif chargé de l'enquête découvre l'existence de deux assurances-vie souscrites par Michael en faveur de sa mère peu de temps avant sa mort. Les graphologues estiment que sa signature a pu être falsifiée. Mais cela ne suffit pas encore à la faire arrêter.

Avec l'argent de son fiston, Judias ouvre un salon de beautéà Gulf Breeze (Floride). Mais cette femme est insatiable. Aussi jette-t-elle son dévolu sur une autre victime, un homme d'affaires nommé John Gentry II à qui elle s'est présentée comme une infirmière diplômée. Il en tombe amoureux, la couvre de cadeaux, lui offre des croisières de luxe. Mais cela ne suffit toujours pas à Judias. En octobre 1982, elle le convainc de souscrire des assurances-vie réciproques d'un montant de 50 000 dollars porté rapidement à 500 000 dollars. Ils se fiancent. Certains hommes deviennent vite empoisonnants. John, lui, est vite empoisonné. Sa fiancée d'infirmière lui fait avaler des vitamines qui ont le curieux effet de déclencher des vertiges et de le faire vomir. Hospitalisé le 16 décembre, Gentry constate que les symptômes cessent avec l'arrêt des vitamines. Mais, comme tous les hommes amoureux, il ne veut pas voir la réalité. Il poursuit donc sa romance avec Judias jusqu'en juin 1983, où elle lui annonce qu'elle est enceinte. Le pauvre homme gobe le bobard sans savoir que celle-ci s'est fait ligaturer les trompes en 1975! Sitôt après l'annonce de la merveilleuse nouvelle, il saute dans sa voiture pour aller acheter du champagne. Boum! Fait la voiture, et pas le bouchon de champagne. Judias avait piégé le véhicule, probablement avec l'aide de son fils James. Le souci, c'est que Gentry ne veut pas mourir. Ce salopard va même jusqu'à remettre à la police les vitamines qu'il avait conservées. Leur analyse montre la présence de poison.

2300 volts… Finalement, Judias Buenoano est arrêtée le 27 juillet 1983. En fouillant chez elle, les enquêteurs dénichent la preuve qu'elle a confectionné la bombe placée dans la voiture de son amant. Elle est donc accusée de tentative de meurtre, mais on découvre vite que cette affaire n'a été qu'un amuse-gueule pour celle que les médias vont surnommer la Veuve noire. Le 11 janvier 1984, elle est accusée du meurtre de son fils handicapé. C'en est fini pour elle. Peu à peu, tout son passé criminel refait surface, car son fils est loin d'être sa première victime. En 1971, elle a empoisonné, déjàà l'arsenic, son mari James Goodyear après neuf ans de vie commune pour toucher ses trois assurances-vie. Elle utilise la même recette pour éliminer, en 1978, son amant suivant, Bobby Joe Morris, qui a l'élégance de lui léguer trois assurances-vie. Avant de mourir, Bobby aurait confessé avoir assassiné avec Judias un troisième homme dans un motel en 1974 pour le dépouiller. Mais à l'époque, la police n'avait pas pu rassembler suffisamment de preuves pour les inculper. Buenoano (c'est la traduction espagnole de son nom Goodyear) est également soupçonnée d'avoir tué un autre de ses amants nommé Gerald Dossett. Outre l'empoisonnement à l'arsenic, elle a une deuxième spécialité: l'escroquerie à l'incendie. Elle met le feu à deux de ses maisons pour toucher l'assurance. Cette femme est pleine de ressources.

Le 6 juin 1984, elle est condamnée à la prison à vie pour le meurtre de son fils. Le 6 novembre 1984, le tribunal lui rajoute douze ans pour la tentative de meurtre sur Gentry. Enfin, le 26 novembre 1985, elle est condamnée à mort pour le meurtre de son mari en 1971. Elle passe 13 ans dans le couloir de la mort avant d'être exécutée, le 30 mars 1998. Ce matin-là, elle est réveillée à 4 h 30. Elle prend une douche, se lave les cheveux et s'habille. On lui sert des brocolis, des asperges, des fraises et un thé chaud. La voilà prête pour la chaise électrique. Enfin presque: il faut la traîner jusqu'à la chambre d'exécution. Pendant qu'on l'attache sur la chaise, elle serre les poings, ferme les yeux et baisse la tête. Elle n'a pas un regard pour les quarante-six témoins entassés derrière la vitre de séparation. L'un des employés lui demande si elle a une dernière déclaration à faire. Elle murmure entre ses dents: "Non, monsieur."À 7 h 8, 2 300 volts se ruent dans son corps. Elle tressaille, ses poings restent serrés tandis qu'une légère fumée s'élève de sa jambe droite. C'est fini. Judias Buenoano a eu la délicatesse de mourir le jour où son fils aurait pu fêter son 37e anniversaire. Une touchante attention.

13 mai 1980. Judias noie son fils handicapé pour toucher son assurance-vie.
© Le Point.fr - Publié le 13/05/2012 à 00:00 - Modifié le 13/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du treize mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/13/29861002.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie comme tout en chacun d'entre nous devrait le faire, fait confiance en son instinct et se défoule...   

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Cleveland en 1969, sans image, je suppose radiophonique… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=r-XAD7e0H8g

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Le ministre de l'Equipement fait une communication au conseil des ministres:
- Il importe d'augmenter considérablement les taxes sur l'essence.
- A quelle fin?
- Eh bien quand, par ces taxes, nous aurons à moitié dépouillé les automobilistes, nous pourrons construire davantage de postes de péage, pour finir de soutirer leur argent.

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L'histoire se passe dans une salle de classe, disons à l'école primaire. L'inspecteur est venu... inspecter les cours que dispense mademoiselle l'institutrice. Celle-ci pose la question à l'ensemble des têtes blondes:
- Qui veut nous chanter une chanson pour monsieur l'inspecteur?
Dix mains se lèvent.
L'institutrice désigne tour à tour les gentils volontaires, mais n'interroge pas un petit, car elle sait qu'il a une réputation de cancre et de voyou.
L'inspecteur lui fait la remarque:
- Mademoiselle, vous n'avez pas interrogé cet enfant-là, à côté de moi.
On dirait que lui aussi veut chanter.
- Ben, c'est que, euh... Et puis merde, se dit notre charmante instit', il faut que je l'interroge, tant pis.
- Vas-y Mohammed. Que vas-tu nous chanter?
- Les tétons, m'dame. -???
- Ah! Bravo mademoiselle, fait l'inspecteur, je vois que vous leur apprenez de belles choses.
- Je ne comprends pas Monsieur, je vous l'assure!
Et l'institutrice, complètement désolée, dit à Mohammed:
- Bon, vas-y mon petit, chante-nous ta chanson... Et Mohammed:
- Les tétons, petit navireeeuuuuh, les tétons, petit navireeeuuuuh...

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Tchanthès rencontre son ami Gonzague Van Mollekot, qu'il n'avait plus revu depuis vingt ans.
Et le dialogue s'installe.
- Depuis l'armée qu'as-tu fait? demande Thantchès.
Gonzague Van Mollekot:
- Ben, j'ai seize enfants fieu!
- 16?!?
- Tu sais ma femme Hermance est un peu sourde, et moi, tu sais bien, j'ai un tempérament de chaud-lapin.
- Oui, et alors?
Van Mollekot, le sourire en coin:
- Chaque fois le soir avant d'éteindre, je lui demande: on dort ou quoi?
- Hermance me répond:
Quoi?!?

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C'est un newfie qui va faire son baptême de l'air au cours de ce vol de quelques heures.
L'hôtesse pour le rassurer lui dit qu'il peut à tout moment faire appel à elle, mais que de toute façon tout ira bien etc... Elle ajoute:
- Tenez, prenez ce chewing-gum au cas pour le cas où vos oreilles vous feraient un peu mal au décollage ou à l'atterrissage. Le vol se passe impeccablement bien. Après que l'avion se soit posé, le newfie appelle l'hôtesse:
- Merci pour le truc du chewing-gum: c'était radical. Par contre, vous n'auriez pas une combine pour le retirer facilement des oreilles?

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C'est une fois 2 newfies qui vont à la chasse au faisan pour la première fois.
Ils ont tout l'équipement nécessaire:
Les habits kaki, les chiens de chasse, les fusils, les bières, etc. Ils vont dans les bois et après la journée tous les chasseurs ont leur lot de faisans, mais nos 2 gaillards n'ont rien eu du tout.
Un des 2 gars dit à l'autre:
- Je me demande pourquoi on a rien capturé?
- C'est peut-être parce que l'on a pas lancé nos chiens assez haut!

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C'est mercredi... le réveille-matin prend son pied pour la dernière fois de cette semaine... et c'est en chantant que la majorité des laborieux travailleurs se lèveront... C'est vrai que c'est chiant de se faire réveiller alors qu'on est déjà au week-end prochain au bord de la mer en train de se dorer au soleil en bonne compagnie...Bof ce soir on y sera, alors on ne va pas trop rechigner à se rendre au travail... En ces beaux jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quatorze mai

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«Pour la saint Matthias, il aurait fallu que tu pétrifiasses les limaces coriaces pour ne pas qu'elles se multipliassent.» 

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«À l’Ascension, la fille vaut le garçon; à la Pentecôte, elle en vaut une côte; au Sacre, qu’une patte.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi de l'Ascension, premier jour d'un grand week-end avec une majorité de pontonniers qui ont l'espoir de passer ce long week-end au soleil, une petite transhumance avant l'heure... mais la météo de ce jour et du suivant n'est pas au beau fixe... Une pensée à ceux qui n'ont pas congé pour ce long week-end, comme le personnel de maintenance, les agents des transports publics, les policiers et gendarmes et autres militaires et bien sûr tout le personnel médical, car la maladie et les accidents ne prennent jamais de vacances...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps assez à bien ensoleillé jusqu'en début d'après-midi sous un ciel souvent voilé. Au fil de l'après-midi, passages nuageux en augmentation et développement de cumulus en montagne.
Quelques averses orageuses en fin de journée, se généralisant d'ici la soirée. Dégradation pluvieuse en toutes régions dans la nuit.
Températures assez chaudes pour la saison. Limite des chutes de neige passant de 2500m à 1500-1800m d'ici la seconde partie de nuit.
Températures prévues pour jeudi: minimales 15 à 16°à basse altitude, maximales 23 à 24°, jusqu'à 26° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: 6 à 10°à l'aube puis 19 à 20° l'après-midi. En montagne: 8 puis 11°à 2000 m, 1 puis 2°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le Léman. Brises dans les vallées. Vent d'ouest/sud-ouest fort en montagne. Rafales à proximité des foyers orageux...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps perturbé qui se dégrade...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: une perturbation active va balayer la majeure partie du pays d'ouest en est au cours de la journée.
En matinée un bon passage pluvieux accompagné d'un renforcement du vent d'ouest jusqu'à 70 à 80 km/h, circulera de la Bretagne vers Normandie, Pays de Loire et Poitou-Charentes. Après avoir traversé la Picardie, l'Ile-de-France, le Centre et le Limousin en début d'après-midi, les pluies parfois intenses, toujours accompagnées de vent, arroseront les régions entre Nord-Pas-de-Calais, Lorraine et Alsace jusqu'à Rhône-Alpes en fin de journée, avec parfois des orages sur le relief de l'Est. La limite pluie neige d'abord vers 2000 m sur les Alpes du Nord s'abaissera jusqu'à 1700 m la nuit suivante.
Ce passage pluvieux sera suivi d'un temps plus variable avec des éclaircies, des nuages et des averses, d'abord sur la Bretagne, la Basse-Normandie et Pays de Loire en matinée, puis jusqu'à l'Ile-de-France, le Centre, Limousin et nord Aquitaine l'après-midi. Mais une nouvelle dégradation nuageuse et pluvieuse gagnera la Bretagne l'après-midi puis toute la façade atlantique en soirée. Le vent d'ouest se renforcera à nouveau notablement en fin de journée près de l'Océan avec des rafales jusqu'à 70 à 80 km/h.
A l'avant de cette perturbation, le temps sera très nuageux en matinée avec quelques gouttes de l'ouest des Pyrénées au nord-est, le temps sera encore assez lumineux de l'est des Pyrénées à la Franche-Comté et aux Alpes. Seul le pourtour méditerranéen conservera un temps sec l'après-midi, mais la tramontane sera de retour et soufflera jusqu'à 100 à 110 km/h. Les caps corses seront aussi balayés par des rafales pouvant atteindre les 70 km/h.
Les températures minimales varieront de 8 à 13 degrés sur la moitié nord, de 12 à 16 au sud, 14 à 18 au bord de la Méditerranée. En journée la chaleur ne résistera que dans le sud-est avec 25 à 31 degrés du Languedoc-Roussillon et PACA à Rhône-Alpes, encore 32 voire 33 dans l'intérieur de la Provence. Dans le nord-ouest en revanche les maximales plafonnent entre 12 et 17 degrés, sur le reste du pays elles varieront entre 17 et 24 degrés....

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; ensoleillé, voilé, variable et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 34°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 27° aux Marquises; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 6°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:01 et le coucher du soleil se fera à 20:58 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1934: Jusqu'au 19 mai, il a neigé chaque jour en Ardenne.
En 1906: Un violent orage accompagné de grêle provoquait des inondations dans la région de Leuven.
En 1902: Il neigeait sur une grande partie du pays et en Ardenne, le manteau blanc atteignait 6 cm a Libramont et 11 à la Roche.

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatorze mai c’est la Journée Mondiale contre l'hypertension
http://www.journee-mondiale.com/41/journee-mondiale-contre-l-hypertension.htm 

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Aujourd'hui on fête l'Ascension du Christ 

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L’Ascension du Seigneur, célèbre l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, c'est-à-dire la fin de sa présence visible sur terre; elle préfigure notre vie dans l’Éternité. Son départ symbolise un nouveau mode de présence, à la fois toute intérieure, universelle et hors du temps, car le Christ reste présent dans les sacrements et tout particulièrement celui de l’Eucharistie. Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi.

En latin, ascensio 'action de monter' vient du verbe ascendere (ad-scandere) 'monter vers'. L’Ascension du Seigneur est la Solennité célébrée au quarantième jour après Pâques.
Nous avons vécu 40 jours avant Pâques le temps du Carême, temps de partage, de jeûne et de prières, et nous voici 40 jours après Pâques, temps de fêtes et de joies, la fête de l’Ascension.
La date de cette fête est toujours un jeudi, pourquoi? Il suffit de compter 40 jours après le dimanche de Pâques et nous comprendrons.
L'Église a retenu ce chiffre de 40 jours en référence au texte des Actes des Apôtres où Luc écrit: 'Pendant 40 jours, Jésus était apparu aux apôtres et les avait entretenu du Royaume de Dieu'.
C’est la signification que revêt cet évènement: en montant aux Cieux, Jésus exprime ce que signifie sa résurrection d’entre les morts, à savoir entrer dans la gloire de Dieu. Tel est aussi notre avenir: entrer nous aussi dans cette gloire du Père qui nous est promise.
C’est depuis le IVe siècle que l’église a fixé cette date de 40 jours.

 

Les expressions françaises décortiquées

Un fesse-mathieu
Un usurier, un avare

Origine
Si, de nos jours, la fessée est souvent considérée comme devant être interdite, il est incontestable qu'autrefois de nombreux pères ont fessé leur Mathieu de fils. On pourrait donc être en droit de se demander comment, en partant d'une fessée donnée à un Mathieu, on peut arriver à la notion d'usure ou d'avarice. Et c'est justement pour tenter de répondre à ce genre d'interrogation hautement existentielle que l'auteur de ces lignes se décarcasse.
D'abord, il faut savoir que, littéralement, ce terme pourrait se comprendre comme «celui qui bat Mathieu avec des verges». Mais, me direz-vous, voilà qui est loin d'éclairer la chose. Certes! Alors poussons un peu plus loin.
D'abord, je précise que les verges ne sont rien d'autre que des baguettes servant à frapper; il est rare que la verge, dans son autre acception, ait un tel usage. Ensuite, le terme fesse employé ici, ne vient pas non plus de dessous la ceinture, d'une des moitiés latérales du postérieur, mais du verbe fesser qui, au XVe siècle, a d'abord signifié«battre avec des verges»; et c'est ce qui nous intéresse ici, même s'il avait aussi le sens de «faire quelque chose à la hâte» comme on le trouvait dans fesse-pinte pour désigner un grand buveur ou dans fesse-cahier pour nommer un copiste.
Ce n'est que plus tard que le verbe, par rapprochement avec la fesse que nous connaissons a pris le sens moderne.
Venons-en maintenant à Mathieu. Il s'agit en fait de saint Mathieu, l'un des douzes apôtres et, accessoirement, un des quatre évangélistes. Et c'est parce qu'on dit qu'avant de se convertir, il fut prêteur, que les usuriers étaient appelés confrères de saint Mathieu.
Si c'est dès le milieu du XVIe siècle que mathieu désigne d'abord un créancier, fesser Sainct-Mathieu signifiait «pratiquer l'usure» au XVIIe (selon Antoine Oudin).
D'après Alain Rey, il faudrait alors comprendre que le fesse-mathieu, celui qui fesse saint Matthieu est l'individu qui, pratiquant indignement son premier métier, mettait à mal la réputation de l'apôtre. Et comme la mise à mal pouvait s'assimiler au fait de battre (avec ou sans verges), cela expliquerait l'utilisation du verbe fesser dans son acception initiale.
Exemple
- J'ai pas l'rond que je vous dis! Glapit Taupe qui s'exaspérait.
- À l'enfer les durs à la détente, à l'enfer les fesse-mathieu!»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Au bal

Un rêve de cuisses de femmes
Ayant pour ciel et plafond
Les culs et les cons de ces dames
Très beaux, qui viennent et vont.

Dans un ballon de jupes gaies
Sur des airs gentils et cochons;
Et les culs vous ont de ces raies,
Et les cons vous ont de ces manchons!

Des bas blancs sur quels mollets fermes
Si rieurs et si bandatifs
Avec, en haut, sans fins, ni termes
Ce train d'appâts en pendentifs,

Et des bottines bien cambrées
Moulant des pieds grands juste assez
Mènent des danses mesurées
En pas vifs, comme un peu lassés

Une sueur particulière
Sentant à la fois bon et pas,
Foutre et mouille, et trouduculière,
Et haut de cuisse, et bas de bas,

Flotte et vire, joyeuse et molle,
Mêlée à des parfums de peau
A nous rendre la tête folle
Que les youtres ont sans chapeau.

Notez combien bonne ma place
Se trouve dans ce bal charmant :
Je suis par terre, et ma surface
Semble propice apparemment

Aux appétissantes danseuses
Qui veulent bien, on dirait pour
Telles intentions farceuses,
Tournoyer sur moi quand mon tour,

Ce, par un extraordinaire
Privilège en elles ou moi,
Sans ma faire mal, au contraire,
Car l'aimable, le doux émoi

Que ces cinq cent mille chatouilles
De petons vous caracolant
A même les jambes, les couilles,
Le ventre, la queue et le gland!

Les chants se taisent et les danses
Cessent. Aussitôt les fessiers
De mettre au pas leurs charmes denses,
O ciel! L’un d'entre eux, tu t'assieds

Juste sur ma face, de sorte
Que ma langue entre les deux trous
Divins vague de porte en porte
Au pourchas de riches ragoûts.

Tous les derrières à la file
S'en viennent généreusement
M'apporter, chacun en son style,
Ce vrai banquet d'un vrai gourmand.

Je me réveille, je me touche ;
C'est bien moi, le pouls au galop...
Le nom de Dieu de fausse couche!
Le nom de Dieu de vrai salop!

 

La France pittoresque

Images en 3D pour les 900 ans de l’abbaye cistercienne de Clairvaux (Aube)
Source: France 3 Champagne-Ardenne

L’abbaye cistercienne de Clairvaux dans l’Aube a pour le moins une histoire exceptionnelle, elle fête ses 900 ans cette année
Fondée par Saint-Bernard, elle fut à a tête de plus de 330 abbayes en Europe, avant d’être vendue à la révolution. Elle deviendra la plus grande prison de France. Encore aujourd’hui, elle conserve cette double identité, abbaye et prison que l’on pourra visiter tout au long de l’année.
Il y a 900 ans naissait l’Abbaye de Clairvaux. Une opération est inscrite au calendrier des commémorations nationales 2015, dont le temps fort se déroulera en juin. En guise de teaser, le Conseil Départemental de l’Aube présentait un avant-goût d’un film qui restitue en 3D, les différentes époques architecturales de ce patrimoine.
Dans cette vallée de l’Aube, Bernard fonde l’abbaye de Clairveaux. En 1115, les premiers bâtiments en bois et en pierre s’élevèrent dans une zone marécageuse. Cette construction devient vite trop petite pour accueillir les moines. A partir de 1135 elle est déplacée de 400 mètres. Une deuxième version de l’abbaye de Clairvaux est alors élevée. La magie de la modélisation 3D permet de faire renaître des monuments détruits donc inconnus de tous comme l’ancienne abbatiale médiévale.

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Abbaye de Clairvaux et son fondateur saint Bernard

L’équipe d’Art graphique et Patrimoine avait des vues en plans, mais pas d’idées précises de la hauteur du monument. Elle a donc procédéà des relevés au laser sur le site actuel de Clairvaux, mais également sur d’autres abbayes cisterciennes comme Pontigny dans l’Yonne.
Le film en cours de finition sera présenté d’ici la fin du mois de mai dans le cadre d’une grande exposition aux côtés d’autres documents précieux sortis des archives départementales. Pour l’Aube, cette commémoration doit être un temps fort touristique.
Certaines parties de Clairvaux, nées au 18ème siècle, comme le réfectoire, ont fait l’objet de restauration récente. Celui-ci sera rouvert très prochainement à la visite dans la vie réelle.

France 3 Champagne-Ardenne

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Loterie: origine et organisation
d’après un article paru en 1834

Lot était un mot gaulois qui signifiait une pièce de monnaie, et quelquefois exprimait une fraction de poids. Dans le XVIe siècle, on se servait, pour désigner une loterie, du nom de blanque (du mot italien blanca, blanche), parce que, dans l’origine des loteries, les billets perdants, plus nombreux que les autres, étaient blancs; les billets gagnants étaient noirs. Le premier édit qui autorisa la loterie en France est de 1539, sous François Ier. Au mois de mai de cette année, le roi octroya à un sieur Jean Laurent la permission d’établir à Paris autant de loteries qu’il jugerait à propos, à charge de payer la somme de 2000 livres tournois.
Soixante ans plus tard, la loterie n’était plus simplement un jeu pour les particuliers; elle était exploitée par les gouvernements. Devenue le base d’un système de finances en Angleterre et à Venise, elle servait à soudoyer les troupes en temps de guerre; dans d’autres états, elle fournissait les fonds nécessaires aux grandes entreprises publiques. En France, le Pont-Royal fut bâti, sous Louis XIV, au moyen d’une souscription qu’on peut considérer comme une véritable loterie. Le projet fut présenté par un Italien nommé Tonti, qui en avait imaginé les combinaisons, lesquelles, ainsi que l’indique le nom de l’inventeur, étaient une tontine alimentée par le produit d’un droit de péage établi sur le nouveau pont, au profit exclusif des actionnaires gagnants, et qui devait continuer d’être perçu jusqu’à la mort du dernier d’entre eux. Cinquante mille billets, au prix de 48 livres tournois chaque, furent distribués. Un grand nombre de personnes de la cour, de la noblesse et de la bourgeoisie y prirent part. Elle fut tirée publiquement, en présence du prevôt des marchands, du lieutenant-civil, et d’une députation des marguilliers de chaque paroisse.
L’argent qui fut dépensé pour bâtir les églises de Saint-Louis, de Saint-Roch et de Saint-Nicolas provenait d’une semblable source. Nous devons encore à des souscriptions de ce genre l’élévation de la coupole du Panthéon, par l’architecte Soufflot, l’Ecole Militaire, le Champ-de-Mars, et l’achèvement de la belle église de Saint-Sulpice, par Servandoni.

En 1793, Chaumette, procureur général de la commune de Paris, proposa à la Convention l’abolition de la loterie nationale; cette abolition fut décrétée. La loterie a été rétablie le 30 septembre 1799. D’abord il n’y eut qu’une seule roue à Paris. Peu de temps après, on en établit quatre autres, à Lyon, Bordeaux, Lille et Strasbourg, où elle existent encore actuellement. Plus tard, Napoléon augmenta le nombre des bureaux dans les départements, et créa cinq roues nouvelles dans les provinces conquises, à Hambourg, à Amsterdam, à Turin, à Florence et à Rome. Le produit de cette branche de revenus, qui n’était que de sept millions sous le Directoire, s’éleva sous l’Empire jusqu’à dix-neuf.
Dans les premières années de la Restauration, la France fut inondée par un flot de loteries étrangères, qui débordèrent sur elle de toutes parts, surtout de l’Allemagne: le lot principal de l’une d’elles ne valait pas moins de 200 000 florins; une autre offrait aux amateurs la propriété du grand théâtre de Vienne, plus une magnifique collection de diamants, et quelques milliers de florins.

Il semblait que l’histoire des loteries ne pût aller au-delà; mais ces folies devaient être surpassées par une autre plus incroyable encore; cette fois, les prospectus importés en France par millions, saisis à la douane par quintaux, annonçaient la possession d’une ville tout entière, avec vingt-neuf villages, un palais immense décoré comme pour un roi, trente mille arpens de bois, deux manufactures, et quatre mille arpens de terres labourables; le tout pour la somme de vingt francs!
Lors de la réorganisation de la loterie en France, on établit à Paris cent cinquante bureaux, qui y existent encore. Dans les départements, il n’y en eut d’abord que quatre cents; puis, neuf cents en 1810; puis, en 1815, six cents: depuis cette époque, le chiffre en a encore été réduit à cinq cent vingt-huit. Le capital des cautionnements versés par les différents receveurs dans les caisses du trésor royal s’élève à quatre millions.

Le goût de la loterie est principalement répandu parmi le peuple des grandes villes: quoique le nombre des bureaux de Paris ne s’élève pas même au tiers de ceux de la province, le montant des recettes prélevées sur les joueurs de la capitale surpasse celui des départements. Il est incontestable que la soif des plaisirs, le goût de la dépense et l’ambition de faire fortune, passions plus développées généralement dans le cœur de l’ouvrier parisien que dans celui des ouvriers de la province, sont les causes principales de cette différence. Il faut ajouter la facilité que Paris offre aux joueurs qui craignent d’être connus: on sait qu’il existe dans plusieurs bureaux des entrées secrètes pour les personnes timorées.
Le tirage se fait publiquement, trois fois par mois, à Lille, les 1er, 11 et 21; à Bordeaux, les 2, 12 et 22; à Strasbourg, les 7, 17, 27, et à Lyon, les 9, 19 et 29. Il a lieu à Paris les 5, 15 et 25, à neuf heures du matin, dans les bureaux de l’administration, au ministère des finances. Ce sont des enfants qui sont chargés d’extraire les billets gagnants.

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14 mai 1610: le roi Henri IV est assassiné par Ravaillac
D’après «Histoire de France depuis les origines jusqu’à nos jours» (Tome 4) par Cléophas Dareste de La Chavanne, paru en 1866

Le 14 mai 1610, le roi Henri IV, sur le point de partir pour la guerre et cependant que la régence devait être assurée par son épouse Marie de Médicis sacrée la veille, est assassiné par François Ravaillac: présenté comme un fanatique parmi d’autres agissant sans qu’il se soit tramé un quelconque complot, le régicide est bientôt roué et écartelé, en présence d’une foule irritée qui met en pièces son cadavre
Au mois d’avril 1610, Henri IV était prêt à entrer en campagne, avec un but déterminé, mais ayant prévu toute l’extension que la guerre pouvait prendre. Il ne s’était jamais vu si fort, disposait d’une armée de trente-cinq mille hommes destinée à l’Allemagne et dont il devait prendre le commandement; quinze mille hommes devaient se tenir prêts à entrer eu Italie sous les ordres de Lesdiguières; il avait aussi formé le plan d’une troisième armée, destinée à entrer en Espagne sous ceux de la Force, promu au maréchalat.

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Assassinat du roi Henri IV Peinture de Charles-Gustave Housez (1860)

Tous les commandements étaient distribués, toutes les ressources prêtes. Ses finances étaient dans un état prospère; outre de fortes réserves dans la Bastille, il pouvait employer une plus-value certaine sur les impôts et user de toutes les voies extraordinaires que Sully avait ménagées par sa grande économie. Sully estimait les ressources disponibles à quarante-trois millions et celles qu’il pouvait se procurer à cent douze. Au moment d’entrer en lice et de jouer les armes à la main ce rôle de maître et de modérateur qu’il avait uniquement rempli jusque-là par les voies diplomatiques, Henri IV se crut assuré du succès. Il disait, en parlant de son armée: «Qu’y a-t-il au monde qui puisse résister à cela? Que ne feraient pas deux mille gentilshommes en présence de leur roi? Ils ébranleraient des montagnes!»
Cependant il voulait toujours éviter de paraître l’agresseur et d’effrayer l’Europe. Il offrit aux archiducs de reconnaître la neutralité de la Belgique s’ils lui accordaient le passage pour ses troupes. Avant de recevoir une réponse, qui fut d’ailleurs favorable, il fixa son départ au 19 mai, confia la régence à la reine et lui nomma un conseil pour l’assister. Marie de Médicis désirait depuis longtemps être sacrée. Elle insista pour que cette cérémonie eût lieu avant le départ du roi. Le sacre fut célébré le 13 mai à Saint-Denis avec une pompe extraordinaire. Tous les auteurs du temps se complaisent à en décrire la magnificence. «Jamais, dit Richelieu, assemblée de noblesse ne fut si grande qu’en ce sacre, jamais de princes mieux parés, jamais les dames et les princesses plus riches en pierreries; les cardinaux et les évêques eu troupe honorent l’assemblée, divers concerts remplissent les oreilles et les charment; on fait largesse de pièces d’or et d’argent avec la satisfaction de tout le monde.»

Le 17, la reine devait faire à Paris une entrée solennelle; on travaillait dans toute la ville aux préparatifs nécessaires. Le 14, Henri IV sortit du Louvre, et monta dans son carrosse pour se rendre à l’arsenal. En passant dans la rue très étroite de la Ferronnerie, un embarras de voiture arrêta les chevaux; les gardes s’étaient écartés. Un assassin, Ravaillac, choisit ce moment pour monter sur la roue du carrosse et donner au roi deux coups de couteau. Henri IV s’affaissa sur lui-même, perdit la parole, et fut ramenéévanoui au Louvre, où il expira presque aussitôt.
La nouvelle de cet attentat, répandue avec la plus grande rapidité, causa une consternation générale. Si le roi n’avait pas réussi à imposer à la France toutes ses idées, il était personnellement aimé; le sentiment public acceptait sa rare supériorité et rendait justice à la droiture de ses intentions. Il avait conquis à la longue une popularité du meilleur aloi. On sentait aussi qu’on devait à sa fermeté un calme et un repos rendus précieux par des souvenirs trop récents pour être oubliés. Le gouvernement était entièrement dans sa main; lui mort, tout sembla remis en péril. On se demanda ce qui resterait de lui et d’une œuvre aussi personnelle que la sienne. Jamais peut-être le sentiment public n’éclata d’une manière plus sûre, plus unanime. Malherbe, Sully, Richelieu, Fontenay-Mareuil, l’Estoile et vingt autres témoins l’ont constatéà l’envi. Chose remarquable et que l’Estoile constate également, non sans surprise, il n’y eut de trouble et d’émotion populaire nulle part.

Le meurtrier inspira partout le même sentiment d’horreur. Ravaillac n’avait pas cherchéà se sauver; on eut peine à le soustraire à la fureur du peuple. Il importait que son procès fût instruit. On songea à un complot et on lui chercha des complices. Des bruits inévitables circulèrent; on pensa qu’il avait pu être armé par le vieux parti ligueur dont on redoutait une résurrection, ou par l’Espagne, ou par quelque personnage de la cour. Ravaillac fut officiellement considéré comme un de ces fanatiques vulgaires que les guerres de religion avaient suscités, poursuivi de l’idée que Henri IV allait faire la guerre au Pape et que cette guerre devait être prévenue par un assassinat. Livré au bourreau, il fut roué et écartelé, en présence d’une foule irritée qui se précipita avec fureur sur son cadavre, le mit en pièces et traîna ses membres déchirés.

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François Ravaillac, le couteau à la main Estampe du XVIIe siècle de Crispin Van de Passe

On ne manqua pas de citer certains pressentiments exprimés par le roi. Ces pressentiments, auxquels l’événement fit attacher une importance naturelle, n’avaient pourtant rien que de très simple, puisque Henri IV était au moment de partir pour une guerre dont il ne pouvait déterminer la durée et qu’il venait de constituer une régence pour le temps de son absence. Mais le soin qu’on mit à les recueillir prouve les dispositions où ce coup imprévu jeta les esprits et les alarmes qu’il inspira. La mort d’Henri IV ne produisit pas en Europe moins d’effet qu’en France. Son ascendant y avait sans cesse grandi; sa supériorité y était partout reconnue. Il était aimé d’une partie des princes, redouté des autres, écouté et observé par tous. Le pape Paul V lui rendit un hommage public. On comprenait d’ailleurs que la scène du monde allait changer, dès que le principal acteur n’y était plus.
Sa popularité, déjà réelle de son vivant, agrandie sous Louis XIII, en déclin sous Louis XIV, refaite plus tard, mais altérée quelque peu, par Voltaire, est une des plus méritées qu’il y ait eu. Sully dit de lui qu’il fut la merveille des rois de son siècle. Il vante avec raison sa familiarité qui ne cessait pas d’inspirer le respect, sa clémence qui ne s’arrêta que devant les exigences d’État, sa valeur et son expérience au fait des armes, ce sens droit et juste, cette raison élevée, cet esprit pratique que les autres rois ont eus rarement à un tel degré, enfin ce tour heureux de langage et cette éloquence naturelle qui s’imposait à tout le monde.

Henri IV, en effet, voulait toujours convaincre; son désir était que les peuples lui obéissent gaiement. Les étrangers admiraient comment il savait «donner pour compagnes aux armes les négociations, à la force l’affabilité et la clémence». Il avait encore d’autres qualités: il respectait le droit, il comptait avec l’opinion, tout en s’efforçant de la diriger; il évitait le bon plaisir. Il disait aux parlements: «Mes prédécesseurs vous craignaient et ne vous aimaient pas, moi, je ne vous crains pas et je vous aime.» Fontenay-Mareuil le loue du choix qu’il faisait pour les emplois. Il savait juger les hommes; il ne se laissait pas circonvenir; il arrêtait autour de lui ce torrent d’ambitions et de convoitises, qui, après avoir été si funeste sous Henri III, le redevint sous Louis XIII.

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Quatorze mai 1939: Une Péruvienne accouche d'un enfant à l'âge de 5 ans. Qui est le père? Lina Medina reste à ce jour la plus jeune mère de l'humanité, accouchant avant ses 6 ans. Mais jamais elle ne dénoncera celui qui a abusé d'elle.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À l'hôpital de Lima, une équipe de choc se prépare à une césarienne: le docteur Gerardo Lozada, le docteur Alejandro Bussalleu, le docteur Rolando Colaretta, le docteur Hipolito Larrabure... Sans compter les infirmières, les anesthésistes et tout le reste. Ils sont aussi nombreux autour de la table d'opération que pour une transplantation cardiaque. C'est qu'ils se préparent à effectuer une césarienne sur une gosse qui n'a même pas l'âge d'aller à l'école primaire. À cinq ans, sept mois et une vingtaine de jours, Lina Medina est dans son neuvième mois de grossesse! Le scalpel tranche son ventre, une main s'empare d'un magnifique bébé de 2,7 kg. C'est un garçon. En hommage au docteur Lozada, il s'appellera Gerardo. Lina Medina devient la plus jeune mère de toute l'humanité.
Jusqu'au début du mois d'avril 1939, M. et Mme Medina, les parents de la petite Lina, sont encore très loin de se douter qu'ils sont sur le point de devenir grands-parents. Voyant le ventre de leur enfant enfler, ils craignent la présence d'un démon et vont donc consulter les guérisseurs et rebouteux de Ticrapo, leur petit village andin. Comme ceux-ci s'avouent impuissants, les Medina partent consulter le docteur Gerardo Lozada à l'hôpital de Pisco, l'implorant de débarrasser leur fillette de son diable.

Qui peut donc être le père?... En voyant la gamine, Lozada se gratte la tête, il craint que celle-ci ne soit ravagée par une tumeur massive à l'abdomen. Vu de l'extérieur, ça ne lui dit rien qui vaille. Il examine l'enfant attentivement et, stupeur, s'aperçoit que celle-ci n'a absolument pas de tumeur, mais bien un Polichinelle dans le tiroir. On n'a jamais rien vu de pareil, il doit se tromper, impossible que ce bout de chou de cinq ans puisse attendre un enfant! Mais non, il doit admettre le fait: Lina est bel et bien enceinte de sept mois, au moins. L'interrogatoire des parents lui apprend qu'effectivement, depuis l'âge de 3 ans, l'enfant a des pertes de sang pouvant s'apparenter à des règles, presque 10 ans avant l'heure! Du reste, depuis les sept ou huit derniers mois, ces pertes ont cessé. En outre, la poitrine de Lina s'est mise à se développer vers ses quatre ans.
Lozada est sous le choc, il prend l'enfant sous son aile et l'emmène à la capitale péruvienne pour que ses confrères confirment son incroyable diagnostic. À Lima, Lina subit tous les examens possibles et imaginables. Lozada a vu juste: Lina Medina est bien enceinte. Elle fait partie des cas extrêmement rares de maturité sexuelle ultra-précoce, ce qui est déjà terrible, mais le pire, c'est qu'elle a croisé la route d'un salopard de pédophile. Par sécurité, la petite fille est gardée à l'hôpital de Lima jusqu'à la naissance de l'enfant. Son pelvis étant trop petit, la césarienne est obligatoire. Le 14 mai 1939, entourée d'une belle brochette de médecins, Lina accouche d'un magnifique petit garçon baptisé Gerardo. Compte tenu du fait que la petite Péruvienne n'est pas une réincarnation de la Sainte Vierge, qui peut donc être le père?
Pour les croyants, c'est encore un coup du Saint-Esprit ou du dieu Soleil, mais la police ne le voit pas de cet œil. Le père de Lina est immédiatement soupçonné d'inceste et jeté en prison, jusqu'à ce que, faute de preuves, il soit relâché. Les soupçons se portent ensuite sur le frère de Lina, déficient mental, mais là encore, il n'existe aucune certitude. D'autant que la très jeune maman ne veut rien dire.

Foire mondiale de New York… Après la naissance de Gerardo, Lina devient un objet de curiosité pour la sphère médicale de la planète, mais aussi pour les hommes d'affaires en tout genre. Certains souhaitent carrément lui offrir un job: 1000 dollars par semaine si elle accepte de se montrer avec son mouflet à la Foire mondiale de New York! À la vue de toutes ces propositions, plus délirantes les unes que les autres, les autorités péruviennes décident d'interdire toutes les offres pour protéger Lina et son fils.
Lina reste à l'hôpital pendant onze longs mois, durant lesquels elle montre plus d'intérêt pour ses poupées que pour Gerardo. Elles au moins ne pleurent pas, ne font pas pipi ni caca. La justice l'autorise enfin à rejoindre sa famille en 1960. Son fils et elle sont alors élevés comme des frères et sœurs, à tel point que Gerardo n'apprend qu'à l'âge de 10 ans, à la suite de railleries de ses camarades d'école, que Lina n'est pas sa sœur, mais sa mère.
En 1972, soit 33 ans après la naissance de Gerardo, Lina a un second enfant, dont le père est son époux, Raúl Jurado. En 1979, lorsqu'il fête ses 40 ans, Gerardo, qui était en parfaite santé jusque-là, meurt d'une maladie de la moelle osseuse. Mais aucun lien ne peut être fait avec la jeunesse de sa mère à sa naissance. Aujourd'hui, Lina Medina serait toujours en vie, habitant un quartier pauvre de la banlieue de Lima. Elle n'a toujours pas dévoilé l'identité du père de son enfant né il y a 73 ans.

Lina Medina, plus jeune mère de l'humanité, a accouchéà l'âge de 5 ans.
Lina Medina, plus jeune mère de l'humanité, a accouchéà l'âge de 5 ans. © DR
© Le Point.fr - Publié le 14/05/2012 à 00:00 - Modifié le 14/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du quatorze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/14/29866794.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie a ses lubies transgenres et bizarres, enfin bref que voulez-vous que la bonne y fasse... 

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert au Texas en 1969, sans image, je suppose radiophonique… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=78tJGuNYMMU 

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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C'est un délégué syndical qui désire se payer du bon temps avec une prostituée.
Étant très conscient des abus dont sont victimes les travailleuses du sexe, notre délégué cherche une maison où les filles sont syndiquées.
À la première maison, le syndicaliste s'informe donc:
- Je voudrais une fille pour une heure, mais j'aimerais d'abord connaître votre politique concernant les employées…. Est-ce qu'elles sont syndiquées?
- Non Monsieur, elles ne sont pas syndiquées.
- Quel est le pourcentage donnéà la fille et le pourcentage conservé par la maison?
- 20% à la fille et 80% pour la maison.
- C'est absolument écœurant comme manière de fonctionner! Je ne peux pas encourager une situation semblable. Je vais ailleurs.
Poursuivant sa recherche, notre syndicaliste arrive dans une 2ème maison et s'informe:
- Bonjour! Je voudrais une fille pour une heure, mais j'aimerais d'abord connaître votre politique concernant les employées. Est-ce qu'elles sont syndiquées?
- Non monsieur, mes employées ne sont pas syndiquées.
- Quel est le pourcentage donnéà la fille et le pourcentage conservé par la maison?
- 30% à la fille et 70% pour la maison.
 - C'est dégueulasse! Vous ne m'aurez pas comme client. Je vais ailleurs.
Il se rend donc à une troisième maison.
- Bonjour! Je voudrais une fille pour une heure, mais j'aimerais d'abord connaître votre politique concernant les employées. Est-ce qu'elles sont syndiquées?
- Oui Monsieur, nos employées sont toutes syndiquées.
- Enfin! Et quel est le pourcentage donnéà la fille et le pourcentage conservé par la maison?
- 80% à la fille et 20% pour la maison.
- C'est une manière de fonctionner qui me convient parfaitement.
Est-ce que je pourrais avoir la jolie petite rousse dans le coin là-bas?
- Non Monsieur. Je suis désolée mais vous devez prendre celle qui est assise dans le fauteuil vert.
- Mais, Madame, cette femme a presque 80 ans! 
- Je le sais bien, Monsieur, mais nous devons fonctionner par ANCIENNETÉ.... C'est écrit dans la CONVENTION COLLECTIVE!

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Une maman, très crédule, dit à son petit garçon qui rentre de l'école:
- Que des extraterrestres aient jailli de leur soucoupe volante et qu'ils se soient jetés sur toi, je veux bien le croire.
Qu'ils t'aient volé ton goûter et ta carte orange, c'est encore vraisemblable.
Ils pouvaient avoir faim et envie de prendre le bus.
Mais oùça m'étonne, dans ton histoire, c'est: qu'est-ce que des extraterrestres comptaient en faire quand ils t'ont, en plus, dérobé ton carnet de notes mensuelles?

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C'est un mec qui arrive au boulot couvert de boue, déchiré et griffé partout, son collègue de travail lui dit:
- Qu’est qu'il t'es arrivé, un accident de la circulation?
- Non je viens d'enterrer ma belle-mère.
Son collègue remarque:
- Moi aussi j'ai enterré ma belle-mère mais je n'étais pas dans cet état-là.
- Oui, peut-être, mais la mienne n'était pas d'accord!

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Ça y est, le premier vol spatial européen habité est en route. À bord de la navette Hermès ont embarqué deux cochons et un spationaute belge. (note du blagueur:
Il a fallu choisir un belge car les français n'auraient pas permis que le spationaute soit allemand et les allemands n'auraient pas voulu d'un français. Et les allemands comme les français étaient d'accord pour refuser que le spationaute soit anglais...
à moins bien sûr que ce ne soit John Major [mais il s'était désisté])
Pendant le vol, la conversation suivante a lieu entre la base terrestre et la navette:
- Allô Allô ici le contrôle terrestre pour le cochon N°1.
Cochon N°1 est-ce que vous m'entendez?
- Allô Allô ici le cochon N°1.
Je vous reçois fort et clair.
- Cochon N°1, est-ce que tout fonctionne correctement?
- Tout est sous contrôle.
Le vol se déroule parfaitement.
- Très bien.
Pouvez-vous nous confirmer vos instructions?
- Oui contrôle terrestre:
Dès lors que nous serons en orbite, j'enclenche le bouton carré, et je relâche le bouton rond.
- Très bien cochon N°1.
Cochon N°2 me recevez-vous?
- Je vous reçois 5/5.
- Comment se déroule le vol de votre côté cochon N°2?
- Tout va bien.
Aucun problème. - Cochon N°2, pouvez-vous nous répéter vos instructions?
- Oui.
Lors de l'atterrissage au retour sur terre, je tire le levier rouge et je pousse le levier bleu. - Très bien cochon N°2.
Spationaute belge, me recevez-vous?
- Ici le spationaute.
Je vous entends très bien.
- Comment se déroule le vol?
- Le vol est très agréable. Aucun problème à signaler.
- Pouvez-vous répéter vos instructions?
- Oui contrôle terrestre. Je dois nourrir les cochons deux fois par jour, et SURTOUT, SURTOUT, je ne dois toucher à rien…

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C'est jeudi... le réveille-matin prend est en congé pour quatre jours tout comme les personnes qui font le viaduc de l'Ascension... Hier en fin d'après-midi il y avait près de 200 kilomètres de bouchon en Île de France; espérons que ces braves gens trouvent le soleil sur le lieu de villégiature, tout comme le commun des mortels qui ne s'évade pas pour ces quatre jours, mais dont les loisirs iront de la promenade ou à l'effort sportif ou encore à la lecture... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quinze mai

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«À la Sainte-Denise, le printemps s'éternise.»

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«À la mi-mai queue de l'hiver, Saint-Honoré que de pois verts.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous  

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et en ce lendemain de l'Ascension, le temps est vraiment perturbé avec des chutes de neige descendant jusque à 1200 mètres, les températures chutent aussi... Bon il paraîtrait que demain il y aurait amélioration générale, en espérant que les vacanciers auront pris leurs petites laines... Une pensée à ceux qui n'ont pas congé pour ce long week-end, comme le personnel de maintenance, les agents des transports publics, les policiers et gendarmes et autres militaires et bien sûr tout le personnel médical, car la maladie et les accidents ne prennent jamais de vacances...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, temps très nuageux avec quelques pluies par moments fréquentes, notamment dans les Alpes, les Préalpes, en Valais et en seconde partie de journée.
Quelques éclaircies possibles en matinée, pour l'essentiel sur le Jura et le nord du Plateau.
Températures très fraîches pour la saison et limite des chutes de neige comprise entre 1200 et 1500m d'altitude selon l'intensité des précipitations, 1400 à 1800 m dans les Alpes.
Températures prévues pour vendredi: 10 à 12°à basse altitude du Plateau au Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: 4 à 5°. En montagne: 0°à 2000 m, -5°à 3000 m.
Bise modérée sur le Plateau et le Léman. Nord-est fort en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps perturbé et agité...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: les retours pluvieux et localement orageux qui circuleront sur l'ouest du pays durant la nuit, concerneront, vendredi, les régions allant des Pyrénées au Massif-Central et toute la façade est. Les averses seront nombreuses, localement orageuses mais une atténuation se fera sentir en fin de journée. De bonnes pluies orographiques se maintiendront des Vosges aux Alpes, un avec un risque d'orage limité au sud des Alpes. En revanche, la limite pluie-neige s'abaissera vers 1300 m avec des cumuls de neige tardive à signaler, parfois transformés en congère par le vent fort.
Le vent d'ouest à nord-ouest soufflera fort des côtes Landaises jusqu'au golfe du Lion, à la côte varoise et la Corse avec des rafales pouvant atteindre jusqu'à 110/120 km/h sur la côte méditerranéenne ou sur les hauteurs, voire ponctuellement plus. Le mistral, plutôt côtier en matinée, commencera à prendre le couloir rhodanien à partir de la mi-journée. Les régions méditerranéennes, balayées par ce fort vent, ne subiront que quelques débordements d'averses, mais qui deviendront plus fréquentes sur l'Ile de Beauté vers la fin de journée.

Partout ailleurs, c'est à dire sur la moitié nord-ouest du pays, hormis quelques averses du nord au centre qui s'estomperont petit à petit, la journée sera plus calme sous un ciel plus lumineux mais tout de même assez encombré. Il s'obscurcira vraiment en fin de journée sur la Bretagne. 
Les températures minimales varieront entre 6 et 10 degrés en général, 10 à 16 vers la Méditerranée. Les maximales se limiteront entre 14 à 18 degrés du nord au sud, 19 à 22 sur les bords de Méditerranée, voire 23/24 degrés en Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 34°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 34°; Polynésie française, ciel couvert avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; ensoleilléà Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 06:00 et le coucher du soleil se fera à 21:00 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1991: du 15 au 18, on a observé de la neige fondante sur tout le pays.
En 1895: du 15 au 17 mai, il neigeait un peu partout sur le pays et en province du Luxembourg la neige tenait au sol.

 

Les journées mondiales et internationales

Le quinze mai c’est la Journée Internationale des familles
http://www.journee-mondiale.com/48/journee-internationale-des-familles.htm

famille

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Paraguay

République du Paraguay
Le 15 mai le Paraguay déclare son indépendance par rapport à l'Espagne en 1811. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Prendre le taureau par les cornes
S'attaquer à une difficulté avec détermination

Origine
Comme vous le savez certainement, le taureau est un animal qui pèse plusieurs centaines de kilos, généralement nettement plus d'une demi-tonne. Alors, si après avoir été pris d'une soudaine envie de batifoler avec votre moitié dans un pré, vous vous trouvez nez à nez avec un taureau belliqueux qui vous fonce dessus, il ne vous viendrait certainement pas à l'esprit de rester face à lui, d'attendre qu'il arrive juste sous votre nez avec l'intention, d'un gracieux mouvement, de le saisir par les cornes pour l'envoyer valser au loin. Une telle attitude ne serait pas du courage, mais de l'inconscience totale, vu l'infinitésimal pourcentage de chances de réussite de la manœuvre.
Non, dans une telle situation, la seule chose sensée à faire, est de dire à votre moitié de courir très vite dans une direction, de jeter votre parka rouge sur son dos juste avant qu'elle s'élance, et de courir tout aussi vite dans une autre direction, de préférence après avoir remonté votre pantalon [1].
Mais malgré la masse de l'animal, il existe toutefois des formes de combat ou de spectacle où des individus s'amusent, en approchant un tel animal par le côté, à lui saisir les cornes et, en s'y agrippant et en forçant sur sa tête, à le faire se coucher à terre.
Noberto Caimo raconte ainsi son voyage en Espagne en 1755: «J'y ai surtout admiré certains traits singuliers d'un courage et d'une intrépidité extraordinaire, comme de saisir adroitement le taureau par les cornes et de le renverser par terre».
Mais qu'on ne s'y trompe pas, une telle action n'est pas donnée à tout le monde et arriver à un tel but sans être blessé, voire éventré et tué, est d'une grande difficulté. C'est elle que métaphorise notre expression, car il faut effectivement beaucoup de détermination pour s'attaquer de front à un tel obstacle.
Si les lexicographes modernes indiquent que l'expression est apparue sous cette forme au milieu du XIXe siècle, précédée à la fin du siècle précédent de attaquer le taureau par les cornes, on trouve pourtant dans un ouvrage de Guillaume de Lamberty écrit en 1727 le texte suivant: «C'étoit d'autant qu'il avoit ouï dire au feu Duc de Schomberg, le Père, que d'attaquer la France dans les Païs-Bas, c'étoit prendre un Taureau par les cornes.»
Or, il ne fait aucun doute que la forme et le sens y sont bien déjà ceux de notre époque.
[1] Bon, blague à part, non seulement le taureau ne voit pas les couleurs, mais en plus sa vision n'est pas nette; alors parka rouge ou noir, peu importe! C'est le mouvement qui l'attire: il y a autant de chances qu'il se mette à poursuivre l'un que l'autre.
Exemple
«À l'énergie méridionale de sa physionomie, on devinait qu'il s'appelait Provence ou Languedoc. Mais il restait à expliquer son sourire de dédain et l'air de supériorité morale que trahissaient ses traits, ce qui me semblait moins facile. Prenant le taureau par les cornes, je fis le premier pas:
- Vous êtes Français, lui dis-je, et mon compatriote, ou je me trompe fort!,
- L'un et l'autre, me répondit-il, et, si l'on peut se fier à l'apparence, voyageur comme vous.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

À une vieillarde lubrique

Me demander, toi qu'un long siècle a fait flétrir
Pourquoi s'épuise ma vigueur,
Quand ton âge avancé a fait noircir tes dents
Et couvert de rides ton front,
Quand ton sexe hideux baille en tes fesses sèches
Tel le cul d'une vache en rut ?
Tu as pour m'exciter tes seins, tes mammes molles
– De vraies mamelles de jument,
Ton ventre flatulent et tes jambes bouffies
Que surmontent tes cuisses maigres
Va en paix ! Qu'un grand faste et les honneurs funèbres
T'accompagnent à tes obsèques!
Que nulle épouse n'aille, avec autour du cou
Des perles plus rondes, plus lourdes... 
Que dire quand on voit sur la soie des coussins
Traîner des livres stoïciens?
Mes nerfs sont-ils moins durs pour n'avoir pas de lettres
Et mon sexe en est-il moins raide ? 
Que si tu le veux voir se dresser sur mon ventre, 
Ta bouche aura bien du travail!

 

La France pittoresque

Bonbons traditionnels des Vosges de la Confiserie Gérômoise à Gérardmer
Source: France 3 Lorraine

La Confiserie Gérômoise privilégie les produits naturels: huiles essentielles, myrtilles sauvages, sureau, miel de montagne... Des produits Bio pour tous les goûts. Mais la Confiserie à une histoire... Celle d’une passion commune.
La Confiserie Gérômoise n’est pas une confiserie comme les autres. Elle est née de la passion de deux frères, pâtissier et directeur informatique, qui, un jour, se sont lancés dans l’aventure.
Aujourd’hui, la Confiserie Gérômoise fait la part belle aux produits du terroir. Et ça tombe bien, les Vosges et leur montagne regorgent de produits naturels. Myrtilles sauvages, sève de pin, sureau, fruits rouges, miel de montagne et de plaine. 

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Les deux frères s’adonnent à leur passion, tout en sachant que la fabrication de bonbons obéit à de nombreuses règles - notamment de températures - et que la production n’est jamais identique.

Site Internet de la Confiserie Gérômoise : http://www.confiserie-geromoise.fr

Didier Vincenot, France 3 Lorraine

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16 mai 1920: Jeanne d’Arc est canonisée à Rome
D’après «Le Petit Journal», numéro du 17 mai 1920

La canonisation de Jeanne d’Arc, qui eut lieu à Rome le 16 mai 1920, est l’aboutissement d’une longue instruction ayant commencé quelques années après la mort de Jeanne d’Arc, survenue, comme on sait, en 1431
Dès 1452, Rome est saisie par le cardinal d’Estouville d’une demande en révision du scandaleux procès de Rouen. En 1454, la révision est ordonnée par le pape Calixte III, et le 7 juillet 1456, la réhabilitation est prononcée. Il n’avait fallu qu’un quart de siècle pour que l’innocence de la bergère sublime fût proclamée par l’Eglise. Il fallut près de quatre cents ans pour que la sainteté de sa vie fût officiellement consacrée.
Cela tient, sans doute, à ce que la France oublia un peu sa Libératrice. Alors que Shakespeare, un Anglais, a fait à notre héroïne une place d’honneur dans son œuvre et l’appelle, prophétiquement, «la sainte de la France», nos plus grands écrivains ont paru l’ignorer, quand ils ne défiguraient pas sa radieuse image. Le XIXe siècle, en découvrant le Moyen Age, a découvert également la fleur la plus exquise de cette époque «énorme et délicate» suivant le mot de Verlaine.

Le 7 février 1869, l’évêque d’Orléans, Mgr Dupanloup, fait à Rome la première instance en vue de la canonisation. La guerre survient, désastreuse. La France n’oublie pas cependant, et, en 1886, Mgr Couillié, alors évêque d’Orléans, fait porter à Rome le dossier complet de la cause. Le procès commence. Léon XIII est favorable. On cite de lui ce mot: «Le jour où toutes les cloches du monde sonneront pour Jeanne d’Arc, elles sonneront la gloire de la France.»
Cependant, ce n’est pas lui, mais Pie X qui, en janvier 1904, proclamera la Pucelle Vénérable et présidera, en avril 1909, aux cérémonies de la béatification. La guerre a retardé de quelques années l’étage suprême de cette cause séculaire mais il ne faut pas le regretter puisque la Victoire des armées unies de France et d’Angleterre réalise le vœu le plus cher de la Pucelle. Jeanne d’Arc voulait mener les deux peuples réconciliés à la Croisade. La réconciliation a eu lieu et la Croisade aussi...

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Jeanne d’Arc vue par le peintre Dante Gabriel Rossetti

La canonisation à Saint-Pierre de Rome
Rome, 16 mai 1920. Depuis la première heure, la foule énorme se presse sur la place Saint-Pierre pour assister aux fêtes de la canonisation de Jeanne d’Arc. L’extérieur de la basilique est superbement décoré. On remarque une tribune spéciale pour M. Hanotaux, ambassadeur extraordinaire français, une deuxième tribune spéciale pour les membres de l’ambassade française et enfin une troisième tribune dans laquelle ont pris place les membres du Parlement français, parmi lesquels le général de Castelnau, l’abbé Delsor, sénateur, et l’abbé Wetterlé, député, M. Le Roux, sénateur, M.nbsp;Duval-Arnould, etc.

Dans la tribune de la mission diplomatique extraordinaire française, on remarque quelques délégués français de la Société des Nations, le général Fayolle, l’amiral Lacaze, M. Clauzel, etc. Sur la place Saint-Pierre, la foule ayant reconnu le général de Castelnau, lui a fait une chaleureuse ovation. L’imposant cortège traditionnel du pape entre dans la basilique. Benoît XV est porté sur la Sedia gestatoria précédé par les gens d’armes de Jeanne d’Arc. Le pape est arrivé au trône érigé auprès de la chaire de saint Pierre; le procureur de la canonisation répète trois fois la demande pour que le pape veuille prononcer la sentence définitive. Toute l’assemblée était debout.

Le pape a prononcé d’une voix ferme les phrases rituelles; le grand bourdon a alors donné le signal solennel, auquel toutes les cloches de Rome ont répondu, Ensuite le pape s’est levé et a chanté le Te Deum. Tous, les regards des milliers d’assistants se tournaient vers la tribune où M. Hanotaux se tenait debout. Le pape a enfin donné sa bénédiction, qui a terminé la cérémonie de la canonisation, à la suite de laquelle il a reçu les offrandes traditionnelles.
Après la messe, le cortège s’est forméà nouveau. Au milieu des acclamations, le pape a traversé la basilique, bénissant la foule qui, après la sortie, s’est répandue sur la place Saint-Pierre. Les Romains ne se rappellent pas avoir vu une foule aussi grande que celle qui aujourd’hui s’est rendue à la basilique de Saint-Pierre pour assister à la cérémonie de la canonisation de Jeanne d’Arc.

La façade de la basilique, ornée comme d’habitude, avait, au centre, un grand tableau de Jeanne d’Arc couvert d’un voile qui été enlevé au moment où le pape a prononcé, en latin, la sentence de la canonisation, dont voici la traduction:
«En l’honneur de la Sainte Indivisible Trinité, pour l’exaltation de la foi catholique et pour l’accroissement de la religion chrétienne, par l’autorité de N-S. Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et la Nôtre, après une mûre délibération et ayant imploré souvent le secours divin, de l’avis de nos vénérables frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine, des patriarches, des archevêques et des évêques présents à Rome, nous décrétons sainte et inscrivons parmi les saints la bienheureuse Jeanne d’Arc, statuant que sa mémoire devra être célébrée tous les ans par une pieuse dévotion.»
Dans une tribune spéciale, ont assistéà la cérémonie le duc et la duchesse Michel de Bragance et des personnalités des missions chrétiennes. Dans une autre tribune, on remarquait plus de 150 descendants de Jeanne d’Arc.

Les fêtes à Paris
A Notre-dame, à 10 heures, a été célébrée une messe solennelle, sous la présidence de Mgr Roland-Gosselin, évêque auxiliaire de Paris. Puis, à deux heures, principale cérémonie. Ce furent les vêpres pontificales après lesquelles le chanoine Couget prononça le panégyrique de Jeanne d’Arc.

C’est au milieu d’un immense auditoire que s’est déroulée dans la basilique métropolitaine cette cérémonie de l’après-midi. Dans cette multitude, toutes les classes, toutes les professions étaient représentées et confondues. On y voyait des sénateurs, des députés, des généraux, un grand nombre d’officiers. Parmi les personnalités: le colonel Bavier, représentant le Président de la République; Mme Deschanel; une délégation d’officiers, représentant l’armée britannique; le général Pénelon.

A la Madeleine, les fêtes ont commencé, dès neuf heures du matin, par la célébration d’une messe d’actions de grâces, selon le rite arménien, par Mgr Paul-Pierre XIII Terzian, patriarche des Arméniens catholiques unis. Le Président de la République et le président du Conseil s’étaient fait représenter à cette cérémonie. A onze heures, une grand’messe en musique, dite messe de César-Frank, a été célébrée. Le soir, à 3 heures, des vêpres solennelles ont été chantées, au cours desquelles le curé de Troyon, du diocèse de Verdun, qui avait revendiqué l’honneur de célébrer la grande héroïne française, a prononcé le panégyrique de la nouvelle sainte.
Une foule énorme a défilé, durant toute la journée, rue Saint-Honoré, devant Saint-Roch, où s’élevait la reproduction de la Porte Saint-honoré, la «Porte des Aveugles», près de laquelle Jeanne d’Arc fut blessée. Mais beaucoup de Parisiens ont-ils songéà rendre visite au "Donjon de Jean sans Peur", contemporain de Jeanne d’Arc, enclavé dans les bâtiments des écoles, 29 rue Etienne Marcel? C’est de ce donjon, qui était la résidence des ducs de Bourgogne, qu’en 1430, Philippe le Bon, duc de Bourgogne, donna l’ordre de livrer Jeanne aux Anglais. A Saint-Julien-le-Pauvre, du rite grec; à Notre-Dame-du-Liban, rue d’Ulm, du rite syrien, et à l’église arménienne de la rue Jean-Goujon, des messes solennelles ont été chantées en l’honneur de notre héroïne nationale.

La petite fleur de Jeanne d’Arc était vendue aux portes de toutes les églises, et un lancer de ballons avec concours de distance a eu lieu sur la place Saint-Augustin, à la grande joie des enfants. Malheureusement, la pluie qui menaçait depuis le matin, ne cessa de tomber durant tout l’après-midi. De nombreux immeubles étaient pavoisés, les façades de toutes les églises étaient revêtues de faisceaux de drapeaux aux couleurs nationales et d’oriflammes de Jeanne d’Arc. Détail à signaler: tous les immeubles anglais du faubourg Saint-Honoréétaient particulièrement et magnifiquement pavoisés.

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Appauvrissement du vocabulaire: signe d’une apathie cérébrale ou conséquence d’un manque d’éducation?
D’après «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1925

En 1925, un chroniqueur des Annales politiques et littéraires s’indigne, non sans humour, de l’appauvrissement du vocabulaire de ses contemporaines, observant avec consternation leur propension à employer avec une déconcertante facilité les mots truc ou machin au lieu de s’ingénier, pour ne pas dire s’épuiser - puisque cela semble relever de l’effort surhumain - à puiser dans la richesse de la langue française... Paresse? Manque d’éducation? Tour d’horizon des hypothèses les plus plausibles...
On entend assez souvent, déplore le professeur strasbourgeois agrégé d’histoire et essayiste André Lichtenberger, une charmante jeune femme dire à une autre: «’adore votre petit truc.» A quoi l’autre répond: «Vous savez, ces machins-là, rien n’est plus facile que de les choser soi-même.» Et notre chroniqueur d’avouer combien ces manières de parler l’horripilent, lui apparaissant comme autant de signes de neurasthénie, d’ignorance, de défaut d’éducation, n’hésitant pas à voir en cette incapacité de trouver les mots la traduction la plus manifeste et la plus inquiétante de la fatigue cérébrale menant à l’anémie et conduisant au cabanon.

À moins, toutefois, que ces défaillances de mémoire n’aient leur véritable origine dans une certaine insuffisance de leur instruction primaire, poursuit-il. Apprendre des mots est l’un des premiers signes de l’éveil de l’intelligence. L’homme qui dispose de beaucoup de mots s’avère un esprit cultivé. Une indigence excessive de vocabulaire traduit presque toujours une indigence spirituelle. Il y a des chances pour que la jeune personne dont l’effort cérébral ne va plus jusqu’à pouvoir articuler: «Je vais essayer mon chapeau», mais se borne à marmotter en bâillant de façon vaseuse : «Je vais choser mon machin», n’ait pas d’excès de bagage intellectuel.

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Émile Littré (1801-1881), connu pour son Dictionnaire de la langue française (1863-1872)

A moins que ce qui lui manque ne soit plutôt un sentiment élémentaire des égards dus à notre prochain. Certaines affectations de nonchaloir verbal ont tout juste la grâce du malotru qui trouve trop fatigant de céder sa place dans l’autobus, d’ôter son chapeau dans la rue, ou de tirer sa cigarette du coin de la lèvre pour dire bonjour. Il y a, dans ces négligences, de la goujaterie. C’est une manière de signifier à l’interlocuteur:
- La dignité de ma personne et de mes occupations m’élève trop au-dessus de vous pour que je m’impose le minuscule effort de vous parler d’une manière intelligible. A vous de vous hausser jusqu’à moi, si vous voulez que je daigne poursuivre l’entretien.
En somme, c’est, parmi tant d’autres, un des symptômes du laisser-aller général, de la mauvaise tenue, qu’il convient d’affecter quand elle ne nous est pas naturelle, du débraillé démocratique.
La parole est le propre de l’homme. Bien parler est un des signes de la culture et un des agréments de la vie de société. Jargonner est un acte de sabotage ou un signe de déchéance. Mesdames, daignez, pour votre faible part, contribuer, selon vos forces, au maintien du joli parler de France. Il traverse de bien tristes jours ! s’exclame le chroniqueur en guise de conclusion.

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Quinze mai 1930: L'ex-infirmière Ellen Church devient la première hôtesse de l'air à bord d'un vol régulier. La jeune femme de 26 ans convainc la compagnie américaine BAT d'engager des infirmières pour s'occuper des passagers. La première hôtesse de l'air est née.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 15 mai 1930, une jeune femme américaine entre dans la légende de l'aviation. Elle s'appelle Ellen Church, a 26 ans et possède un diplôme d'infirmière. C'est la toute première hôtesse de l'air d'un vol régulier. Dans le hall de l'aérogare d'Oakland, Ellen accueille onze passagers ayant réservé leur place sur un vol Oakland-Chicago de la compagnie Boeing Air Transport Inc. (BAT - future United Airlines). Elle prend leur ticket, entasse leurs bagages dans le chariot, avant de les conduire sur la piste pour rejoindre le Boeing 80A. Les onze mecs la dévorent des yeux. S'ils n'étaient de sérieux hommes d'affaires, ils se taperaient le cul par terre en hurlant à la mort comme le loup de Tex Avery. Elle leur sourit tout en poursuivant son boulot.

C'est qu'à l'origine le job d'hôtesse de l'air ne consiste pas, comme aujourd'hui, à jouer les serveuses dans un vol low-cost. Ou encore àéponger l'urine d'acteurs vieillissants et prostatiques (n'est-ce pas Gégé?) Ellen doit, par exemple, aider les pilotes à faire le plein de kérosène. On s'attendrait à ce que ceux-ci accueillent cette aide féminine avec l'enthousiasme d'un congrès de juifs hassidiques voyant arriver le Messie. Mais non, elle a eu droit à un accueil des plus froids. C'est qu'il n'y a pas plus machistes que les pilotes. Voir débarquer des nanas dans leur zinc, cela ne les réjouit pas.

Passagers ravis… Plus classique, la jeune infirmière reconvertie en hôtesse guide les passagers jusqu'à leur siège, elle les rassure, leur montre le sac en papier destinéà recueillir leur déjeuner du matin en cas de turbulences. Elle les aide à boucler leur ceinture. Ce qu'ils adorent. Elle leur propose un bonbon, un chewing-gum. Pendant le vol, elle signale les villes, les rivières ou les montagnes survolées. Vers midi, Ellen distribue un repas succinct composé d'un cocktail de fruits, d'un morceau de poulet, le tout arrosé de thé ou de café. Pas facile de circuler dans l'étroite allée centrale, car l'avion bouge beaucoup. Volant à 4200 mètres d'altitude, le Boeing 80A n'a pas la stabilité des appareils actuels.

Dans sa poche, elle tient une clef anglaise, non pas pour assommer Jean-Luc Delarue au cas où il serait dans l'avion, mais pour régler, si besoin, l'inclinaison des sièges. Elle possède également les horaires des trains dans le cas où une panne (elles sont fréquentes à l'époque) obligerait l'avion à se poser sur un aérodrome. Ainsi pourra-t-elle aider les passagers à poursuivre leur voyage par le rail. En atterrissant à Chicago, les passagers sont ravis de cette première expérience. Ellen Church est aux anges, car cette idée de stewardesse, c'est la sienne, et uniquement la sienne.

Huit skygirls… Originaire de l'Iowa, passionnée d'aviation, au point d'avoir décroché son brevet de pilote, elle aurait adoréêtre commandant de bord. Mais, à l'époque, les compagnies refusent de confier le pilotage à des personnes soumises à des variations hormonales... Aussi a-t-elle l'idée de convaincre les compagnies qu'une infirmière peut être utile à des passagers en cas de stress ou même de crash. En février 1930, elle prend donc rendez-vous avec Steve Stimpson de la BAT pour lui proposer ses services. Celui-ci, qui se préparait à engager des stewards masculins, se laisse persuader de prendre à l'essai pour trois mois Ellen Church et sept autres jeunes filles. La petite annonce d'embauche précise que les candidates doivent avoir moins de 25 ans, peser moins de 52 kilos et avoir une taille inférieure à 1,58 m, vu l'exiguïté des cabines de l'époque. Il faut aussi qu'elles soient infirmières et... blanches! Salaire: 125 dollars par mois pour 100 heures de vol. Et la possibilité de se trouver un milliardaire de mari parmi les passagers.

Au bout des trois mois, les passagers masculins sont tellement emballés que les huit skygirls (filles de l'air) sont définitivement engagées. Bientôt, toutes les compagnies embarqueront celles qui se nommeront hôtesses de l'air. Dix ans plus tard, elles seront un millier. Le critère du diplôme d'infirmière sera abandonné pour au moins deux raisons. D'une part, les avions se perfectionnant, les passagers sont de moins en moins malades; d'autre part, beaucoup d'infirmières préfèrent s'engager dans l'armée pour combattre en Europe. Ellen cesse de voler dix-huit mois après son premier voyage, à la suite d'un accident de voiture. Elle décède en 1965, à 61 ans, après une chute de cheval. Décidément, l'aviation est bien moins dangereuse que les autres modes de transport.

15 mai 1930. L'infirmière Ellen Church devient la première hôtesse de l'air à bord d'un vol régulier
© Le Point.fr - Publié le 15/05/2012 à 00:00 - Modifié le 15/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du quinze mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/15/29873806.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service a ses envies de la Sainte-Denise, à faire des bises à tout va et des langues fourrées pour de vrai! Après les saint de glace, voilà le patin!!!

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Paris en1969, sans image, je suppose radiophonique… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Oz6CFKTqqGk

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Un pêcheur explique à un Parisien en vacances:
- Vous savez, hier il y a eu une tempête et le port en a souffert.
La jetée a été entièrement détruite par un raz-de-marée!
Le Parisien répond:
- Jamais je n'aurais cru qu'un rat puisse faire tant de dégâts!

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Une femme affolée:
- Docteur, docteur! C’est pas chez vous que j'ai oublié ma petite culotte?
- Non madame, désolé.
- Ah bon, ben alors ça doit être chez le dentiste!

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Après une consultation, le mari interroge le médecin
- Alors docteur?
- Votre femme est enceinte, mais il y a un problème, elle est atteinte au poumon gauche
- Oh docteur, vous me flattez...

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- C'est curieux, dit le directeur d'un laboratoire pharmaceutique à l'un de ses chercheurs, le nom que vous avez donnéà un somnifère de votre invention. Godillard?
- Oh! C’est juste une association d’idées. C'était le nom, de mon prof de latin.

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Dans une réception organisée par un laboratoire médical, une jeune déléguée médicale vraiment bandante discute avec l'épouse d’un médecin. Le canon dit:
- J'ai fini par m’immuniser contre le fait d'être utilisée comme un objet sexuel par les hommes... Et l'épouse de médecin de répondre:
- Ce n'est pas étonnant compte-tenu du nombre de fois où vous avez été inoculée.

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- Mon mari, confie une dame à une amie, adore les séries policières à la télévision.
Et, figure-toi qu'il vient d'acheter un revolver.
- Pour imiter les héros de ces feuilletons?
- Non! Pour m'en menacer, quand nous sommes installés sur Ie canapé, au cas où j'aurais l'idée de lui dire comment j'imagine que ça va se terminer.

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Une dame regarde son mari qui est en train d'essayer d'enfoncer un clou dans un mur.
- Ton marteau me fait penser à la foudre, dit-elle.
- Tu dis cela parce qu'il en a la rapidité, répond-il.
- Non, je dis cela parce que, comme la foudre, il ne frappe jamais deux fois à la même place

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C'est vendredi... le réveille-matin est en congé pour quatre jours tout comme les personnes qui font le viaduc de l'Ascension... viaduc qui est perturbé par la mauvaise météo de ce jour, mais demain ça ira mieux... ça jette un froid pour ceux qui voulaient faire trempette dans la Grande Bleue... Pour ce jour les occupations iront de la balade sous la pluie aux jeux de sociétés ou télévision et lecture... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du seize mai

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«À partir de la Saint-Honoré, l'hiver peut être ignoré et le beau temps honoré.»

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«Quand on voit des mouches à la Saint-Simon, les fermiers peuvent chanter une chanson.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous  

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et bonne nouvelle, le temps perturbé de hier est en nette amélioration avec de meilleures températures; donc ceux qui sont partis en villégiature n'ont pas tout perdu de ce grand pont... Une pensée à ceux qui n'ont pas congé pour ce long week-end, comme le personnel de maintenance, les agents des transports publics, les policiers et gendarmes et autres militaires et bien sûr tout le personnel médical, car la maladie et les accidents ne prennent jamais de vacances...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel très nuageux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, fréquents bancs de nuages résiduels en début de journée se dissipant en cours de matinée. Grisailles plus nombreuses le long des Préalpes. Sinon et ensuite, passage à un temps assez à bien ensoleillé avec des formations nuageuses et un ciel parfois voilé.
Températures en forte hausse et très agréables en plaine comme en montagne. Températures prévues pour samedi: 8 à 10°à basse altitude à l'aube, puis 19 à 22° l'après-midi. Dans le Jura à 1000 m: 5 puis 15°. En montagne: 3 puis 8°à 2000 m, 0 puis 4°à 3000 m.
Bise modérée sur le Plateau et le Léman. Nord-est modéré sur le Jura et les Préalpes et nord modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps perturbé avec amélioration...  eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: la perturbation peu active circule sur la moitié nord du pays en matinée. Le matin, le temps est gris et faiblement pluvieux du Poitou-Charentes aux Pays-De-La-Loire, le Centre, la Bourgogne, l'Île-De-France, les Ardennes et le Nord-Pas-De-Calais, alors que plus à l'ouest sur la Bretagne et la Normandie c'est un ciel plus variable avec le retour de quelques éclaircies. Ailleurs du Sud-Ouest au Nord-Est le ciel est changeant et peut laisser échapper de petites ondées. Autour de la Méditerranée, le temps est clément avec de belles apparitions du soleil.
L'après-midi de l'Aquitaine au Poitou-Charentes jusqu'aux frontières du Nord-Est les nuages restent majoritaires et ne laissent que peu de place au soleil avec quelques rares précipitations. Près de la Manche, Midi-Pyrénées, le Massif-Central, Rhône-Alpes et l'Alsace, les éclaircies s'élargissent progressivement au fil des heures. C'est autour de la grande bleue que le soleil se montre le plus généreux. Sur le relief des Pyrénées, des Alpes et de la Corse de rares ondées sont possibles.
Le mistral et la tramontane sont soutenus, les rafales atteignent les 100/110 km/h.
Les températures minimales sont comprises entre 6 et 10 degrés du Nord-Est vers le Sud-ouest, 9 à 12 sur la côte atlantique et jusqu'à 13/15 sur les bords de Méditerranée voire 16 à 18 en Corse. Les maximales varient de 15 à 20 degrés en général un peu plus sur le sud de Rhône-Alpes et en Méditerranée de 22 à 26 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 28°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; ciel couvert , averses fréquentes avec des températures de 27° aux Marquises; ensoleilléà Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:59 et le coucher du soleil se fera à 21:01 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Samedi 16 mai à 06h21, coefficient 88, à 18h48, coefficient 93
dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93 

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1994: Un violent orage accompagné de grêle s'abattait sur la région de Doische en y causant des dégâts
En 1957: Des averses de neige étaient observées à Uccle
En 1941: On relevait des minima de -2,7°à Bastogne et -4,1°à la Baraque Michel

 

Les expressions françaises décortiquées

Jeter sa gourme
Faire ses premières frasques (pour un jeune)

Origine
Gourme, voilà un mot peu courant de nos jours. Certains l'ont peut-être entendu chez le pédiatre à propos de leur bambin faisant ce qu'on appelle souvent des croûtes de lait sur le cuir chevelu et le visage, mais pour ce genre de manifestations, la plupart du temps, le praticien leur aura plutôt parlé d'impétigo.
Et, quand on ne sait pas ce qu'est la gourme, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec gourmette qui, s'il y a bien un lien, n'est pas le petit de la gourme, tout comme la belette n'est pas le petit du castor.
En effet, la gourmette, d'abord appelée gourme au début du XVe siècle, était autrefois une chaînette qui servait à maintenir le mors du cheval; le nom de cette chaînette s'est ensuite déplacéà la fin du XIXe siècle vers celle qu'on reliait à une montre de gousset ou celle qu'on portait au poignet.
Mais revenons à la gourme qui nous concerne.
C'est à partir du milieu du XIVe siècle que le mot désigne une maladie de la bouche ou de la gorge du cheval, affection provoquant, entre autres, la sécrétion d'une morve particulière ayant le même nom (gourme pourrait venir du francique worm qui signifiait «pus»). Il semble que pratiquement tous les poulains soient victimes de cette maladie bénigne, point de passage quasiment obligé. Au XVIe siècle, on disait alors de l'animal qu'il jetait sa gourme, le verbe jeter ayant ici le sens d'«émettre des sécrétions».
Parallèlement, mais au figuré, cette fois, jeter sa gourme a pris le sens qu'il a toujours aujourd'hui.
La raison de la naissance de cette métaphore est assez simple: si le poulain passera obligatoirement par la maladie, le jeune humain passera tout aussi inévitablement par un moment où il commettra ses premières frasques, passage considéré ici, comme pour le poulain avec sa morve, comme une maladie de jeunesse incontournable (puisqu'il faut que jeunesse se passe).
Exemple
«À rebours de son cadet, Philippe, en ces matières, professait les théories des pères bourgeois du temps, qui étaient qu'un jeune homme doit jeter sa gourme et que le plus tôt est le mieux.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Poèmes érotiques (Verlaine et Rimbaud) - Pour Petite Anna

Le luth

Pour le doux ebast que je puisse choisir,
Souvent, après disner, craignant qu'il ne m'ennuye,
Je prends le manche en main, je le taste et manie,
Tant qu'il soit en estat de me donner plaisir.
Sur mon lict je me jette, et, sans m'en dessaisir,
Je l'estrains de mes bras et sur moy je l'apuye,
Et, remuant bien fort, d'aise toute ravie,
Entre mille douceurs j'accomplis mon désir.
S'il avient, par malheur quelquefois qu'il se lasche,
De la main je le dresse et, derechef, je tasche
Au jouir du plaisir d'un si doux maniment :
Ainsi, mon bien aymé, tant que le nerf luy tire,
Me contemple et me plaist, puis de luy, doucement,
Lasse et non assouvie en fin je me retire.

 

La France pittoresque

Montres françaises Lip: de retour à Besançon après 25 ans d’absence
Source: 20 Minutes

La célèbre marque horlogère française Lip, à l’histoire marquée par un conflit social emblématique, revient à Besançon un quart de siècle après son départ pour tenter de regagner son prestige d’antan
De Winston Churchill à Charles de Gaulle, les montres Lip ont donné l’heure à d’illustres personnages. Fondée en 1867 à Besançon, l’entreprise horlogère a périclité dans les années 60, avant d’être marquée par un conflit social d’ampleur nationale et une tentative d’autogestion inédite au début des années 1970. La marque a ensuite été rachetée en 1990 par la future Manufacture Générale Horlogère (MGH), basée dans le Gers, pour être notamment vendue dans le réseau de la grande distribution.
Mais 25 ans après ce douloureux départ, Philippe Bérard, le patron de la Société des montres bisontines (SMB) créée en 1978, a décidé de rapatrier Lip sur ses terres d’origine. Son défi? «Commercialiser à nouveau les montres Lip dans l’horlogerie-bijouterie» et redonner à la marque ses lettres de noblesse. «Malgré sa présence dans la grande distribution, Lip reste une très belle marque, qui a une notoriété indiscutable et qui bénéficie d’un certain attachement des gens», relève le chef d’entreprise de 65 ans.

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Montre chronographe Lip

M. Bérard a conclu avec la MGH un accord d’exploitation de la marque Lip de 10 ans, avec la possibilité d’acquérir définitivement la marque si les résultats sont au rendez-vous. «Maintenant, je mange Lip, je travaille Lip, je rêve Lip», dit M. Bérard, qui est à la tête de la plus importante entreprise horlogère de France (120 salariés, 1,5 million de montres commercialisées par an, 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014).
Dans les années 50, «Lip représentait l’excellence de l’horlogerie française en termes de taille, de savoir-faire et d’innovation», rappelle l’industriel qui espère profiter de l’engouement des clients pour les montres «vintage». À l’époque, Lip était la manufacture horlogère la plus puissante de France avec 1500 salariés et 300.000 montres produites par an.
Un poinçon «LIP Besançon France»
Pour redorer le blason de la marque, l’industriel parie notamment sur une ligne de montres dite «historique». Cette ligne «vintage» revisite les modèles qui ont fait la notoriété de la marque comme Himalaya, Mermoz, de Gaulle ou Churchill. Ces pièces seront équipées d’un mouvement mécanique à remontage automatique Miyota, fabriqué au Japon. Une ligne «designer», avec des mouvements à quartz fabriqués à Villers-le-Lac (Doubs), sera également commercialisée.

Comme l’assemblage des nouvelles montres Lip est réaliséà Besançon, elles bénéficient de l’attribut «made in France» et sont frappées d’un poinçon «LIP Besançon France». Une cinquantaine d’horlogers-bijoutiers ont déjà passé commande auprès de SMB qui espère débuter avec environ 30 000 pièces par an, vendues entre 200 et 500 euros. Les premières livraisons sont prévues début juin.

«Lip était une marque populaire, mais d’un certain niveau, qu’on offrait à une communion par exemple. Les gens économisaient pour offrir cette montre qui avait une vraie valeur commerciale et symbolique», rappelle M. Bérard. Et la symbolique des trois lettres est toujours vivante à Besançon, affirme Bruno Witsch, horloger depuis 25 ans chez SMB. À 14 ans, il passait tous les jours en vélo devant l’usine Lip à Besançon où il rêvait de travailler.
«Puis il y a eu le conflit, le dépôt de bilan et je n’ai jamais pu y entrer», confie-t-il. «Mais 40 ans après, je fais des Lip. C’est incroyable», se réjouit l’homme désormais chargé d’assembler les prototypes des nouvelles Lip. Charles Piaget, l’un des leaders du mythique «conflit Lip», qui eut lieu dans l’usine bisontine de 1973 à 1976, est, lui aussi, satisfait de voir la marque revenir à Besançon. Mais pour cette figure du mouvement autogestionnaire français, «les Lip d’aujourd’hui ne seront plus jamais les Lip d’avant 76».

20 Minutes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Orgues de barbarie et législation encadrant les airs joués
D’après «Le Petit Journal», paru en 1903

Au début du XXe siècle, un chroniqueur du Petit Journal se penche sur le traitement de faveur octroyé aux orgues de barbarie, en ce sens qu’une loi de 1866 autorise de reproduire sur lui tous les airs connus et inconnus sans payer le moindre droit aux auteurs de ces airs, les boîtes à musique, les serinettes et les pianos mécaniques notamment, jouissant du même privilège
L’orgue de Barbarie présente cette première singularité que personne ne saurait dire au juste d’où vient ce nom de Barbarie. Les étymologistes, c’est-à-dire les gens qui tiennent absolument à savoir quelle est l’origine de chaque mot de notre langue, n’ont pu se mettre d’accord sur ce point qui n’a d’ailleurs de l’importance que pour eux. D’après les uns, on aurait entendu indiquer par-là, que c’est un instrument grossier. Ne dit-on pas siècle de barbarie, quand on veut parler d’un siècle où régnait la grossièreté des mœurs? D’après les autres, Barbarie ne serait autre chose que le nom, un peu altéré, de Barberi, fabricants d’instruments de musique de Modène, à qui l’on attribue l’invention de l’orgue à manivelle.

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Sans avoir la prétention de trancher la question, nous ferons remarquer que les mots «à la façon de Barbari» se trouvent dans le refrain de beaucoup de vieilles chansons et que Bérenger s’en est servi, comme terme de moquerie, dans une de ses chansons parue en 1820, et dans laquelle il raille plaisamment le préfet de police d’alors d’avoir interdit les sociétés chantantes connues sous le nom de goguettes. On serait donc fondéà soutenir que ceux qui ont baptisé l’orgue mécanique du nom d’orgue de Barbarie, ont voulu dire qu’il jouait à la façon de Barbari, c’est-à-dire d’une façon grotesque.
Autre singularité qui étonnera certainement, c’est que l’on peut reproduire sur l’orgue de Barbarie tous les airs connus et inconnus sans payer le moindre droit aux auteurs de ces airs. L’orgue de Barbarie partage d’ailleurs ce privilège avec les boîtes à musique, les serinettes, les pianos mécaniques, etc., explique notre journaliste: dans les premières années du XXe siècle, on plaide sur la question de savoir si les phonographes peuvent revendiquer la même impunité.

Mais pourquoi, dira-t-on, alors qu’il est interdit de reproduire, au moyen de la gravure ou de l’impression, un morceau de musique, si l’on n’a pas obtenu l’autorisation de l’auteur ou de ses ayant-droits, pourquoi ne pas exiger une autorisation semblable lorsque le morceau est littéralement reproduit, non plus sur du papier, mais sur un cylindre piqué ou sur un carton perforé? De bonnes raisons à donner pour justifier cette différence, il n’y en a pas. Voici dans quelles circonstances, généralement peu connues, elle a étéétablie.
Vers 1865, le gouvernement français était en train de négocier un traité de commerce avec la Suisse. Les traités de commerce étaient alors en faveur, et l’empereur, comme ses ministres, attachaient le plus grand prix au succès des négociations. Tout allait bien, sauf un point sur lequel les Suisses se montraient intraitables: la question des boites à musique et ces orgues de Barbarie. La Suisse, qui compte tant d’horlogers habiles, excelle dans la fabrication des boîtes à musique de toute sorte qui constitue sous des formes variées, un des produits les plus importants de son industrie et qui occupe de nombreux ouvriers à Genève, Sainte-Croix, Tenfenthal, etc.
Or, notre Cour de cassation avait déclaré solennellement qu’il y avait un délit de contrefaçon punissable de pénalités et de dommages-intérêts dans le fait de reproduire un morceau de musique sur un instrument quelconque, si l’on n’y avait pas été autorisé. Cela était terriblement gênant pour les fabricants suisses d’instruments mécaniques, car le paiement de droits d’auteur, en renchérissant leurs produits, en eût considérablement restreint la vente.

Les plénipotentiaires suisses insistèrent tant, menacèrent tellement de tout rompre que le gouvernement impérial finit par céder. Il fit, en conséquence, voter par le Corps législatif, puis par le Sénat, un projet de loi qui devint la loi du 16 mai 1866, d’après laquelle «la fabrication et la vente des instruments servant à reproduire mécaniquement des airs de musique qui sont du domaine privé, ne constituent pas le fait de contrefaçon musicale prévu et puni par la loi du 19 juillet 1793, combinée avec les articles 425 et suivants du Code pénal.»
Cela n’alla point tout seul devant le Sénat. Mérimée fut nommé rapporteur, et il conclut au rejet, au nom de la commission sénatoriale à qui le projet apparaissait comme une atteinte à l’inviolabilité de la propriété, dont le Sénat était le gardien, suivant la Constitution. Ce fut un des cas très rares où le Sénat de l’Empire eût montré des velléités de résistance. Merimée, d’ordinaire si sceptique et si indifférent, s’était tellement passionné pour cette question qu’il en entretient son inconnue à qui il écrit un jour: «Je vais retourner à Paris pour foudroyer de mon éloquence la loi des serinettes, dont je suis le rapporteur.»

Comme bien l’on pense, Mérimée n’eut point le dessus et, depuis 1866, l’orgue de Barbarie et tous les instruments mécaniques sont entièrement libres de prendre dans les œuvres musicales les morceaux qui leur conviennent; ils choisissent naturellement ceux qui sont le plus en vogue.
Tout en reconnaissant que la loi de 1866 a été un coup de force législatif sur lequel il serait bien difficile de revenir maintenant, nous devons constater qu’elle a contribuéà donner un large essor à la fabrication des instruments de musique mécaniques dans notre pays. Le public parisien, du commencement du XIXe siècle, était.

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Emerveillé d’entendre, sur les grands boulevards, de petits pianos portatifs de deux ou trois octaves mis mécaniquement en mouvement par des petits Savoyards. Nous avons vu, depuis 1866, des orgues de haute taille, réunissant tous les éléments d’un orchestre et promenés dans les rues, sur un chariot traîné par un cheval. Les spectacles forains, les manèges emploient ces instruments gigantesques et, assourdissants.
Non seulement nous avons eu les pianos automatiques, mais encore des appareils qui, actionnés par une manivelle, remplacent sur les pianos ordinaires le doigté du pianiste et attaquent les touches du clavier.
Mais, si perfectionnés que puissent être les instruments mécaniques, nous ne croyons pas que l’on puisse sérieusement redouter qu’ils supplantent un jour les pianos ordinaires, comme la machine àécrire est en train de supplanter les calligraphes. L’art musical a son domaine fait de sentiment, de grâce et de nuances, qui restera toujours fermé au machinisme, et l’amateur, dont tout le talent se borne à tourner une manivelle, n’égalera jamais le virtuose qui éveille la mélodie sous ses doigts intelligents et habiles. Les artistes peuvent donc, sans en concevoir de trop vives alarmes, assister aux progrès des instruments mécaniques; ils n’ont rien à en redouter.

Un orgue de Barbarie neuf coûte de 100 à 300 francs. On voit que pour exercer le métier de joueur d’orgue, il faut une certaine mise de fonds, même pour acheter un orgue d’occasion. Aussi, beaucoup de ces industriels ambulants ne sont-ils que locataires des instruments dont ils se servent. Ce métier est, du reste, parfois assez fructueux pour qu’il se cède moyennant rétribution, comme un fonds de commerce. On nous raconte, ces temps-ci, que dans la banlieue de Paris un joueur d’orgue, connu de tout un quartier où il venait se faire entendre à jour fixe avait, étant sur le point de se retirer des affaires, présenté et recommandé son successeur à ses clients, c’est-à-dire à ses donateurs habituels.
L’orgue de Barbarie a acquis une certaine notoriété dans l’histoire des crimes célèbres. On se rappelle l’assassinat de Fualdès qui eut un si grand retentissement 1827. Les débats révélèrent que, pendant que les assassins entraînaient leur victime dans la maison Bancal, un joueur de vielle et un joueur d’orgue, soudoyés par eux, couvraient de leurs airs les plus bruyants les cris d’appel du malheureux Fualdès.

Le fait suivant, qui s’est passé durant la douloureuse guerre de 1870-1871, est, au contraire, tout à l’honneur de l’orgue de Barbarie. Une vingtaine de francs-tireurs, qui avaient eu leur clairon tué dans une escarmouche contre un détachement de Bavarois, s’étaient adjoint, pour le remplacer, un joueur d’orgue qu’ils avaient rencontré sur leur route et les faisait marcher au son de la Marseillaise. Lors d’une nouvelle rencontre avec l’ennemi, les francs-tireurs se postèrent derrière un tertre sur lequel le joueur d’orgue s’était placé, à genoux derrière son instrument dont il tournait la manivelle avec frénésie.
Les Bavarois, que le bruit de la fusillade empêchait d’entendre l’orgue, croyaient avoir affaire à une mitrailleuse quelconque et le visaient comme une cible. L’orgue tomba bientôt brisé en morceaux; le pauvre diable qui en jouait tomba en même temps, frappéà mort. Les francs-tireurs, qui étaient vingt contre mille, avaient pu, grâce à lui, battre en retraite à travers champs. Les Bavarois, en s’avançant, constatèrent, honteux et confus, que ce qu’ils avaient pris pour un formidable engin de guerre, n’était qu’un misérable orgue de Barbarie.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Seize mai 1836. À 27 ans, l'écrivain Edgar Allan Poe épouse sa cousine âgée de 13 ans. Lui est dépressif et alcoolique, elle finira tuberculeuse. Mais ils s'aiment d'un amour tendre et chaste malgré leurs difficultés.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À 27 ans, il est journaliste après avoir été artilleur, poète, élève de West Point. À 13 ans, elle est très belle avec une chevelure de jais et des yeux violets. Ils sont cousins germains. Il est sombre, tourmenté et dépressif. Elle est fraîche et vivante. Il se vautre dans le vice. Elle est innocente. Ils tombent amoureux. C'était aussi improbable que Johnny et Adeline, mais c'est comme ça. Lui s'appelle Edgar Allan Poe. Elle se nomme Virginia Clemm. Ils veulent se marier. Scandale. Un cousin que cette union effraie propose à Maria, la mère de Virginia, d'accueillir sa fille chez lui pour la protéger d'Edgar. Fureur et désespoir de ce dernier, qui se remet à boire. Il envoie à la mère de Virginia une lettre dans laquelle il se dit "aveuglé par les larmes en écrivant". Se laissant fléchir par l'amour désespéré du jeune écrivain, elle accepte le mariage, mais à condition qu'il reste secret dans un premier temps.

Edgar obtient une licence de mariage le 22 septembre 1835. Il faut attendre le 16 mai 1836 pour que la cérémonie officielle soit célébrée par le révérend presbytérien Amasa Converse, éditeur du Southern Religious Telegraph. Comme, avec ses 13 ans, Virginia est encore trop jeune pour se marier, un ami de la famille affirme sous serment qu'elle en a 21. La cérémonie se déroule dans la pension Yarrington, où loge la famille Clemm. Une dizaine d'invités, tout au plus, assistent à la bénédiction avant de s'attabler devant le repas de noces cuisiné par la mère de la jeune mariée et la logeuse. Le lendemain, les deux jeunes mariés partent pour Petersburg, en Virginie, afin d'y passer une rapide lune de miel. La nuit de noces est aussi torride, croit-on, qu'une soirée dominos. En fait, Edgar et Virginia sont deux gosses qui s'aiment d'un amour pur. On dit qu'il lui aurait fait l'amour pour la première fois quand elle avait 16 ans. D'autres encore prétendent qu'elle mourra vierge. Qui sait?

Démons… Sarah Elmira Royster Shelton, qui avait été l'amour de jeunesse d'Edgar, laisse une curieuse description du jeune couple. "Je me rappelle avoir vu Edgar et sa merveilleuse femme très peu de temps après leur mariage - je les ai rencontrés -, je n'oublierai jamais les sentiments que j'éprouvais alors. Ils étaient indescriptibles, presque agonisants. Toutefois, en un clin d'œil, je me suis rappelé que j'étais une femme mariée, et je les ai bannis de mes pensées, comme je l'aurais fait avec un serpent venimeux." Charmant. Poe, lui, voit sa jeune épouse d'un œil différent, amoureux. Il écrit: "Je ne vois personne parmi les êtres vivants d'aussi magnifique que ma petite femme."

Le jeune couple emménage chez Poe, à Richmond, en Virginie. La mère de Virginia les accompagne. Malgré la description de Sarah Elmira, ils paraissent heureux. La carrière journalistique et littéraire de Poe semble sur une bonne voie. Mais ses démons le reprennent. Il boit, fume de l'opium, courtise d'autres femmes. Il quitte le journal qui l'emploie, alors qu'il avait commencéà y faire paraître sous la forme d'un feuilleton Les aventures d'Arthur Gordon Pym. Il ne retrouve pas d'autre emploi. C'est la dèche. En janvier 1842, drame: Virginia se met à vomir du sang. Elle n'a que 18 ans. On la croit perdue.

"Vous prendrez soin de mon pauvre Eddy"… Elle survit, mais reste très affaiblie, recrachant à l'occasion. Poe boit encore plus. Il s'échappe même pour retrouver une mystérieuse Mary Starr qu'il avait aimée autrefois, puis revient. Sa célébrité augmente. En 1844, Virginia et lui partent s'installer dans le nord de Manhattan. Au début, tout va bien dans le meilleur des mondes. La santé de la jeune femme s'améliore. Poe arrête de boire. Il écrit plus que jamais, retrouve un emploi dans un journal. Le couple est heureux. Pas normal.

En 1846, le poète retombe dans son ivrognerie, tandis que Virginia se remet à cracher du sang. Il faut déménager dans un village loin de la grande ville pour trouver un air plus sain. À l'automne, c'est à son tour d'être gravement malade. Plus de revenus. C'est la misère. Deux journaux pour lesquels il avait travaillé lancent un appel à leurs lecteurs pour lui venir en aide. Le 30 janvier 1847, après presque 11 ans de vie commune, Virginia Poe s'éteint. La tuberculose a raison d'elle. Avant d'expirer, elle confie Edgar à sa mère: "Chère... vous consolerez et prendrez soin de mon pauvre Eddy, vous ne l'abandonnerez jamais?" Celle-ci ne le quitta effectivement jamais, jusqu'à sa mort, seulement 33 mois plus tard.

Edgar Allan Poe et sa cousine, mais aussi épouse, Virginia Clemm (à gauche).
Edgar Allan Poe et sa cousine, mais aussi épouse, Virginia Clemm (à gauche). © DR. Le Point - Publié le 15/05/2012 à 23:59 - Modifié le 16/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du seize mai c’est ICI
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/16/29880859.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie a ses dictons bien à lui, qui n'ont rien à voir avec les pâtisseries et si son pétard sent des pieds c'est qu'il doit être court sur pattes...  

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on va rendre un hommage à une légende du blues qui est partie hier pour le paradis des musiciens, rejoindre ceux qui sont partis avant lui… BB King en concert à Bellinzona… Silence et écoutons le roi…

https://www.youtube.com/watch?v=zmqLRh9ByUY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Deux vieilles dames qui passaient par là repèrent cette chose bizarre dépassant du sable.

Alors l'une dit à l'autre:
- Il n'y a vraiment pas de justice dans le monde...
- Comment ça? Répond l'autre.
- Eh bien, dit-elle en montrant la chose, quand j'avais 20 ans, j'en avais peur quand j'avais 30 ans, j'en tirais du plaisir quand j'avais 40 ans, j'en redemandais quand j'avais 50 ans, je payais pour en avoir quand j'avais 60 ans, je priais pour en avoir, quand j'avais 70 ans, j'avais fini par l'oublier et c'est maintenant que j'ai 80 ans que ce satané machin se met à faire le beau devant moi.

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Une femme de 50 ans arrive aux urgences en se plaignant de douleurs dans le bas-ventre.
Pendant l’examen, l'interne se rend compte que la femme s'est rentré un poulet entier, morceau par morceau dans le vagin, puis qu'elle s'est ensuite fermé les lèvres avec une épingle de sûreté. Incapable d'avoir un enfant, elle espérait que le poulet se transformerait en bébé.

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Un des plus fidèles pensionnaires des Grosses têtes a fait la connaissance d'un sympathique curé auquel il demande:
- Bénissez-moi, mon père, cela me portera bonheur.
- Mon fils, lui dit le curé, je vous souhaite d'être, un jour, aussi vieux que les histoires que vous racontez aujourd'hui.

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Une mère se présente à l'école à l'heure de la récréation et demande à un garnement s'il peut lui désigner le directeur.
- Bien sûr, fait le gamin, en tirant son lance-pierres de sa poche. Suivez bien la trajectoire de ce caillou.
Le petit homme en gris à qui il va faire une grosse bosse, c'est le directeur.

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Au cours d'un contrôle d'anglais, un collégien chuchote à son voisin de table:
- Qu'est-ce que ça veut dire:
«I don't know?».
- Je ne sais pas.
- Hélas! Moi, non plus.

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- Mon fils, raconte une dame à une amie, a toujours eu le goût de se mettre en danger.
D'abord, il a passé trois ans de sa vie àétudier les scorpions, dans le Sahara.
Puis, comme il voulait se dépasser, il est devenu cascadeur.
Et, maintenant, il est prof dans un collège de Seine-Saint-Denis.

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C'est samedi... le réveille-matin est en congé encore pour deux jours tout comme les personnes qui font le viaduc de l'Ascension... La météo se remet de cette tentative de mauvais temps pour plusieurs jours, heureusement pour ceux qui avaient oublié leurs petites laines... Alors bonnes balades, belles excursions, bonnes parties de pêche en rivière ou à pied avec les grandes marées... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du dix-sept mai

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«Chaleur à la Saint-Pascal, on risque une tempête tropicale locale.»

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«À la Saint-Pascal, traiter les pucerons, c’est radical.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et bonne nouvelle, le temps est en amélioration par endroit avec de meilleures températures; donc ceux qui sont partis en villégiature n'ont pas tout perdu de ce grand pont... Une pensée à ceux qui n'ont pas eu congé pour ce long week-end, comme le personnel de maintenance, les agents des transports publics, les policiers et gendarmes et autres militaires et bien sûr tout le personnel médical, car la maladie et les accidents ne prennent jamais de vacances...

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© Tintin photographie

Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, bancs de nuages bas en première partie de journée, puis soleil devenant généreux. Plus nuageux sur l'Ajoie et le nord du Jura, quelques gouttes pas exclues en début de journée. Ensoleillé en Valais.
Températures dimanche: minimales 8 à 12°, maximales 19 à 20°, jusqu'à 23° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: minimales 7 à 8°, maximales 14 à 15°. En montagne: 2 à 8°à 2000m, 0 à 4°à 3000 m.
Faible bise sur le Plateau, faible vent de nord/nord-ouest en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps perturbé avec amélioration... eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: un temps gris, nuageux et humide s'étendra en début de journée du Sud-ouest vers les régions du nord-est. Quelques petites pluies pourront encore se produire en Champagne, Lorraine ou en Alsace et sur le Jura. Mais progressivement, en matinée, le soleil percera la couche nuageuse. Le nord-ouest du pays débutera la journée sous un ciel bien plus dégagé mais le fond de l'air sera bien frais avec même quelques petites gelées blanches au petit matin.
La journée s'annoncera ensuite assez agréable sous un ciel variable où alterneront nuages et éclaircies. Le soleil sera bien présent sur l'ouest du pays et autour de la Méditerranée. En revanche, le soleil sera obligé de composer avec les nuages entre le Centre et le Nord-est et au sud de la Garonne. 
Mistral et tramontane seront en légère atténuation avec tout de même encore des rafales à près de 90km/h puis 70 à 80km/h l'après-midi. 
Les minimales afficheront généralement 2 à 6 degrés sur le nord-ouest du pays, 7 à 12 ailleurs, 14 à 15 sur les régions méditerranéennes. En journée, les maximales, en légère hausse, atteindront 15 à 19 degrés sur la moitié nord, localement 20 dans le Centre ou en plaine d'Alsace, et 19 à 22 dans le sud avec 25 à 28 sur les régions méditerranéennes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 29°; beau temps, peu nuageux, avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:57 et le coucher du soleil se fera à 21:02 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

dimanche 17 mai à 07h13, coefficient 97, à 19h36, coefficient 100
lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93 

 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1971: il tombait plus de 40 litres de pluie par mètre carré dans le Brabant Flamand
En 1923: on rapportait des chutes de neige sur Stavelot

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-sept mai c’est la Journée Mondiale des Télécommunications
http://www.journee-mondiale.com/72/journee-mondiale-des-telecommunications.htm 

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Le dix-sept mai c’est la Journée internationale contre l'homophobie
http://www.journee-mondiale.com/71/journee-internationale-contre-l-homophobie.htm

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Les Fêtes nationales du Jour 

Norvege

Royaume de Norvège
Le 17 mai est la fête nationale de la Norvège. On célèbre la signature de la première constitution du pays, signée le 17 mai 1814 à Eidsvoll établissant l'indépendance du pays. Des festivités sont organisées dans tout le pays, en particulier des parades d'enfants, et des plats spéciaux sont préparés.

 

Les expressions françaises décortiquées

Par acquit de conscience
Pour n'avoir rien à se reprocher. Pour éliminer d'éventuels scrupules

Origine
Acquit est le déverbal d'acquitter.
Et si depuis le début du XIXe siècle on est familier de l'utilisation de ce verbe à la suite d'un procès lorsque l'accusé est acquitté, il est aussi, depuis bien plus longtemps, puisque cela remonte au XIe siècle, utilisé dans d'autres circonstances: lorsqu'on acquitte quelqu'un d'une dette ou d'une obligation, par exemple, on l'en libère (d'ailleurs, l'accusé acquitté est lui-même libéré de l'accusation qui pesait sur lui).
Mais on peut aussi acquitter quelque chose.
Ainsi, acquitter une dette, c'est la payer, acquitter sa parole, c'est la respecter, acquitter une promesse, c'est la remplir, et, c'est ce qui nous intéresse ici, acquitter sa conscience c'est effectuer ce qu'on croit devoir faire, selon ce que dicte sa conscience; ce faisant, on la libère du poids qui aurait pu peser dessus si on n'avait pas fait le nécessaire.
Si l'expression par acquit de conscience est apparue au milieu du XVIe siècle, elle a été peu utilisée jusqu'au XIXe siècle, puisqu'on lui préférait la variante à / pour l'acquit de sa conscience qui a aujourd'hui disparu.
On peut noter que l'utilisation de cette expression sous-entend le plus souvent un manque de conviction: «je l'ai fait par acquit de conscience, pour m'éviter d'éventuels scrupules, mais sans être vraiment convaincu que c'était indispensable.»
Exemple
«Planté devant lui, il le fixait un bon moment, de haut en bas, puis, se penchant, il lui appliquait une gifle sur chaque joue, sans colère, comme par acquit de conscience.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de Lafontaine

L’Anneau d’Hans Carvel

Hans Carvel prit sur ses vieux ans 
Femme jeune en toute manière; 
Il prit aussi soucis cuisants; 
Car l'un sans l'autre ne va guère. 
Babeau (c'est la jeune femelle, Fille du bailli Concordat) 
Fut du bon poil, ardente, et belle 
Et propre à l'amoureux combat. 
Carvel craignant de sa nature 
Le cocuage et les railleurs, 
Alléguait à la créature 
Et la Légende, et l'Ecriture, 
Et tous les livres les meilleurs: 
Blâmait les visites secrètes; 
Frondait l'attirail des coquettes, 
Et contre un monde de recettes, 
Et de moyens de plaire aux yeux, 
Invectivait tout de son mieux. 
A tous ces discours la galande 
Ne s'arrêtait aucunement; 
Et de sermons n'était friande 
A moins qu'ils fussent d'un amant. 
Cela faisait que le bon sire 
Ne savait tantôt plus qu'y dire, 
Eut voulu souvent être mort. 
Il eut pourtant dans son martyre 
Quelques moments de réconfort: 
L'histoire en est très véritable. 
Une nuit, qu'ayant tenu table, 
Et bu force bon vin nouveau, 
Carvel ronflait près de Babeau, 
Il lui fut avis que le diable 
Lui mettait au doigt un anneau, 
Qu'il lui disait..: Je sais la peine 
Qui te tourmente, et qui te gène ; 
Carvel, j'ai pitié de ton cas, 
Tiens cette bague, et ne la lâches. 
Car tandis qu'au doigt tu l'auras, 
Ce que tu crains point ne seras, 
Point ne seras sans que le saches. 
Trop ne puis vous remercier, 
Dit Carvel, la faveur est grande. 
Monsieur Satan, Dieu vous le rende, 
Grand merci Monsieur l'aumônier 
Là-dessus achevant son somme, 
Et les yeux encore aggraves, 
Il se trouva que le bon homme 
Avait le doigt ou vous savez.

 

La France pittoresque

Assassinat de la marquise de Ganges en 1667: la vérité au-delà des fables
D’après «Revue du Midi», paru en 1892

N’avez-vous pas lu l’histoire de la marquise de Ganges? Du moins, n’avez-vous pas entendu parler de ce drame? Il eut, au XVIIe siècle, un retentissement européen, et son fatal dénouement épouvanta la petite ville de Ganges, dans la soirée du 17 mai 1667
Depuis cette époque, les chroniques, les histoires, les biographies, les romans, les manuscrits, les pièces inédites ont tour à tour essayé de faire la lumière et de déterminer la part de responsabilité qui revient à chacune des personnalités engagées dans cette cause tristement célèbre. Si l’empressement a étéégal de part et d’autre, le succès n’a pas été le même pour tous!

Alexandre Dumas avait là une belle occasion d’intéresser et de séduire son monde aux dépens de la vérité. II n’a eu garde d’y manquer, dans ses Crimes célèbres. Quel merveilleux conteur, et comme il sait, avec art,
d’une plume légère
Mêler le grave au doux, le plaisant au sévère
offrant ainsi à ses lecteurs (ce sont ses propres expressions) la comédie après le drame. Quand Dumas chausse ses grandes bottes de sept lieues, il y a plaisir vraiment à le voir cheminer à travers la forêt historique. Avec lui on a toujours des sensations terribles; on pleure, on frémit, on a peur, on se sent emporté dans une course vertigineuse. Malheureusement lui aussi passe toujours à côté, et Petit-Poucet échappe et se sauve toujours.
Notre intention n’est pas de donner ici une nomenclature complète des ouvrages parus sur la Marquise de Ganges. Signalons seulement aux amateurs la bonne Histoire de la Marquise de Ganges que publia, en 1810, un écrivain plus autorisé, car il était de la famille celui-là, le comte de Fortia d’Urban. Nous leur recommandons surtout I’excellente notice du premier président Aragon (Diane de Joannis, marquise de Ganges, sa vie, sa mort tragique).

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Diane de Joannis, marquise de Ganges

Avec la précision et la sûreté du coup d’œil d’un magistrat rompu aux affaires, l’auteur, d’un mot, résume et juge tous les travaux antérieurs; puis, sans s’y attarder cependant, il expose le côté historique de la question, et il fait revivre sous nos yeux, avec autant d’impartialité que de charme et de puissance, le drame tout entier.
Tout en restant véridique, il sait nous intéresser à cette infortunée Marquise, expiant par une mort cruelle les dons de la fortune et de la beauté. Il nous montre sa répugnance visible à venir habiter le château de Ganges, répugnance suffisamment expliquée par l’attitude de ses deux beaux-frères, l’Abbé et le Chevalier de Ganges, qui avaient jeté sur elle un œil de convoitise.

On a peine à croire, avec lui, à cette association dépravée des deux frères pour séduire leur belle-sœur et déshonorer le chef de la famille. On finit cependant par se rendre à l’évidence des faits et par reconnaître que la maison de Canges reçut cet outrage de ceux-là même qui devaient maintenir intact l’éclat du blason. Observons que cette maison, déjà seigneuriale au XIIIe siècle, était, sous le nom de Vissec de la Tude, une des plus considérables du Languedoc, et la baronnie de Ganges venait d’être érigée en marquisat en 1665 par Louis XIV.
«Dans la soirée du 17 mai 1667, unie femme à peine vêtue, les cheveux épars, l’air égaré, appelant au secours, courait nu-pieds, affolée, aux abords du château de Garages. C’était la Marquise elle-même! On l’entendait pousser ce cri plusieurs fois répété: Je suis empoisonnée! Au secours! En la voyant dans cet état de désordre, des passants la firent entrer chez un voisin, un sieur des Prats, où la dame Brunelle, femme du pasteur de la localité, lui remit du contre-poison, dont elle avala une certaine dose.

«L’Abbé (on l’appelait ainsi par habitude, quoiqu’il ne fût pas même ecclésiastique) et le Chevalier, informés par Depéret de l’évasion de la Marquise, survinrent aussitôt comme pour la protéger, disant qu’elle était atteinte de vapeurs hystériques; mais il n’était guère possible de se méprendre sur leurs sentiments; ils l’avaient réellement empoisonnée.
«Le Chevalier, voyant que le breuvage administré n’avait pas produit tout son effet, ne dissimula plus. Il poursuivit sa belle-sœur, l’épée à la main, dans la maison où elle s’était réfugiée, lui en porta plusieurs coups, malgré l’intervention, trop tardive, des personnes présentes, et s’éloigna avec son-frère dès qu’ils crurent l’avoir achevée. Ils disparurent aussitôt pour ne plus revenir.»
La Marquise demanda et reçut les derniers sacrements. Elle succomba le 5 juin 1667, pardonnant «à tous ses ennemis, qui voulaient lui ravir l’honneur et la vie, et prenant Dieu à témoin de l’innocence de sa conduite.» Grâce à l’inertie inexplicable de la justice locale, les deux meurtriers purent se soustraire aux poursuites dont ils allaient être l’objet. Ils réussirent à gagner le littoral par des chemins détournés, faisant halte momentanément au château de Soubeyras, dans la commune de Gorniez (Hérault), et s’embarquèrent au Grau de Palavas. Un arrêt du Parlement de Toulouse les condamna, par contumace, àêtre roués.

«Les deux assassins avaient quitté la France, ajoute M. Aragon, et le bruit courut qu’ils s’étaient réfugiés à Venise, où ils auraient pris du service pour cette République, alors en guerre avec les Turcs. On prétendit que le Chevalier avait été tué au siège de Candie (1669)». De Barrau dit que l’Abbé fut tué d’un éclat de bombe et que le Chevalier périt dans une mine que l’on fit sauter (Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue).
Puis il fait justice en quelques mots des racontars plus ou moins vraisemblables imaginés sur la fin des deux criminels par tous les romanciers, familiers avec les dénouements de mélodrame. Qu’il nous soit permis maintenant de compléter son captivant récit par cette page extraite des Mémoires de la marquise de Dax d’Axat.

«Les gorges de Saint-Georges (Aude), que nous avons eu le plaisir de visiter naguère, distantes de trois kilomètres d’Axat, seraient de rudes cellules pénitentiaires. Leur profond silence, interrompu par les seuls mugissements de l’eau, la rareté du soleil, leur hauteur extraordinaire feraient sûrement un repentant ou un désespéré. C’est un spectacle véritablement grandiose! De l’une de ces gorges profondes, on aperçoit encore aujourd’hui les restes de la petite chapelle de Vayra et de’ l’Ermitage qui s’y trouvait annexé.
«Il y a bien longtemps de cela, vers la fin du règne de Louis XIV, les pâtres qui seuls fréquentaient ces cimes froides et désertes virent un homme se diriger vers la chapelle, déjà abandonnée à cette époque. Cet homme était de grande taille; il portait la tête haute et marchait fièrement. Revêtu d’un froc de capucin, il en maintenait le capuce rabattu sur son visage, si bien que les pauvres pâtres eurent peur! A plusieurs reprises, ils le surprirent essayant de relever les pierres des murs écroulés de la chapelle. Il s’y prenait maladroitement, et ils comprirent bien vite à ses mains blanches et fines, qu’elles n’étaient point accoutumées au travail.

«Peu à peu les pâtres s’enhardirent; ils lui offrirent et leur aide et le lait de leurs chèvres. Par un signe il accepta, et c’était toujours avec de l’or qu’il les payait. Parfois ils le voyaient prosterné, et se frappant rudement la poitrine. Ces choses arrivèrent aux oreilles de l’évêque d’Alet qui manda l’étranger mystérieux devant lui (car tous les ermites lui devaient obéissance). Celui-ci ne tint aucun compte de l’ordre reçu et il continua sa triste vie de solitaire.
«A quelque temps de là, Mgr d’AIet, venant faire sa visite pastorale dans la contrée, et prévoyant qu’il y avait peut-être là quelque mystère qu’il pouvait importer d’éclaircir, envoya ses deux grands vicaires auprès du nouvel ermite de Vayra. Il ne leur fut point possible de voir son visage. Il leur dit cependant qu’il obéirait, mais à la condition qu’il ne parlerait qu’avec Monseigneur et qu’il conserverait son capuce baissé.

«Tout ceci accordé, l’inconnu se rendit au château du seigneur d’Axat dont l’évêque était l’hôte. Il fut aussitôt introduit dans une des salles du manoir. Sans nul doute qu’il y eut quelques curieux aux portes, car on entendit de douloureux sanglots. L’entretien fut long. L’ermite sortit chancelant et le visage du prélat reflétait un mélange de pitié et d’horreur.
«Personne n’osa interroger l’évêque; mais huit jours plus tard, de retour à Alet, il reçut un billet qui le déliait de la parole donnée. L’ermite était parti; nul ne le revit depuis. C’était le Chevalier de Ganges, l’un des assassins de la belle et malheureuse marquise de Garages, sa belle-sœur, dont l’émouvante histoire fit tant de bruit alors.»
L’événement dont nous avons résumé les péripéties n’est point oublié dans la contrée qui en a été le théâtre. On montre encore à Ganges la fenêtre par laquelle sauta la pure et courageuse jeune femme pour échapper à la fureur de ses meurtriers. Le souvenir de la Marquise y est toujours vivant et à l’état d’apothéose.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Et si les Vikings revenaient en Normandie?
Source: Ouest France

Un musée sur les Vikings, l’idée est dans l’air normand. Une étude vient d’être lancée sur l’opportunité d’un tel projet. Pour donner un nouvel atout au tourisme en Normandie.
Bref rappel historique. La Normandie est née en 911 avec la signature du traité de Saint-Clair-sur-Epte. Un texte signé entre le roi carolingien, Charles le Simple et un chef viking. «Rollon reçoit un territoire situé entre l’Epte, la Bresle, l’Avre et peut-être la Dives, soit en gros, le comté de Rouen. Il s’engage en échange à recevoir le baptême, et à défendre désormais la Seine contre les incursions d’autres Vikings. La Normandie est née», écrit Roger jouet, dans Onze siècles de Normandie et de Normands. (Orep Éditions). Une naissance aux forts accents nordiques.
L’identité viking, une évidence pour la Normandie mais pas forcément une arme dans la force de frappe touristique de la région. Où sont les Vikings en Normandie? Un drakkar dans le logo du conseil régional de Basse-Normandie; dans le nom du club de hockey à Caen, les Drakkars, ou encore sur la pelouse du Stade Malherbe, avec sa mascotte, un Viking débonnaire. Ces racines se retrouvent aussi dans le milieu universitaire avec le département d’études nordiques ou l’Office franco norvégien à Caen et dans le milieu culturel avec le festival des Boréales. Mais pas un grand musée qui pourrait évoquer cette partie de l’histoire normande.

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D’où le projet qui est né du côté du conseil régional de Haute-Normandie. «L’idée est assez simple, explique son président, Nicolas Mayer-Rossignol. Partout en France, quand vous dites Vikings, on pense rapidement à la Normandie. Il nous est apparu intéressant de réfléchir à la création d’un musée sur ce thème. C’est un peu comme l’impressionnisme. Il est évident que cela peut être un beau projet pour la Normandie.»
Près de l’eau
Première étape, un appel d’offres pour une «étude d’opportunité sur la réalisation d’un équipement culturel et touristique sur la thématique viking». Les agences spécialisées avaient jusqu’au 12 mars pour y répondre. Quel site pour implanter ce musée? Quels contenus scientifiques? Quels sont les publics visés? Autant de questions à se poser au début de cette nouvelle aventure normande. «J’ai récemment visité le musée de Roskild, au Danemark. Un exemple intéressant avec les salles du musée et balades extérieures sur l’eau, raconte Nicolas Mayer-Rossignol. Il est clair que si un musée voit le jour en Normandie, il devra être implantéà proximité de l’eau pour développer toute la dimension des drakkars.»

Si le projet n’en est qu’à ses balbutiements, il a déjà fait naître quelques inquiétudes sur fond d’une réunification parfois mal vécue en Basse-Normandie. Éric Eydoux, cofondateur de l’Office franco-norvégien et des Boréales et ancien maire adjoint à la culture à Caen, s’est étonné que ni la mairie de Caen ni le conseil régional de Basse-Normandie «n’en aient été informés».
Nicolas Mayer-Rossignol le rassure: «Depuis le début, Laurent Beauvais [président du conseil régional de Basse-Normandie] a été associéà cette idée. Il fait partie du comité de pilotage avec d’autres élus normands. Un conseil scientifique associera aussi tous les experts bas-normands de cette thématique. J’ai déjà rencontré, par exemple, Jean-Marie Lévesque, directeur du musée de Normandie à Caen». Anciens envahisseurs, les Vikings ne seront pas les diviseurs de la nouvelle grande Normandie.

Jean-Christophe Lalay, Ouest France

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix-sept mai 1978. La police retrouve le cadavre volé de Charlot dans un champ de maïs. Deux pauvres types avaient kidnappé son cadavre pour obtenir une rançon. Ils sont arrêtés, Charlie Chaplin est mort de rire.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Au paradis des comédiens, Charlie Chaplin est aux anges. Il rit tellement fort qu'il en étouffe. De l'air! De l'air! Jamais, de son vivant, il n'aurait pu imaginer une telle scène: des juges, des flics et deux types menottés qui défoncent un champ de maïs à la recherche de son cercueil. Les deux crétins arrêtés dans la matinée ne retrouvent pas l'endroit où ils l'ont enterré dix semaines plus tôt après avoir dérobé son cercueil dans le cimetière de Corsier-sur-Vevey. C'est unique: ils voulaient extorquer une rançon à sa veuve, Oona! Quand les agents font venir des détecteurs de métaux, les larmes ruissellent sur la figure de Chaplin. Ça y est, enfin, le cercueil est découvert. Fini de rigoler. Après avoir pris la clé des champs durant deux mois et demi, Charlie Chaplin va devoir réintégrer le caveau familial. Cette triste perspective le rend plus joyeux qu'un hassid le jour du Grand Pardon... Pour apprécier tout le sel de cette incroyable épopée funèbre, il faut remonter au 27 décembre 1977, jour de l'inhumation de Charlie Chaplin. Les télévisions du monde entier diffusent les images de la cérémonie. À Lausanne, elles tombent sous les yeux d'un réfugié polonais de 24 ans nommé Roman Wardas. Quelques jours plus tard, le même lit dans le journal qu'un truand italien a kidnappé le corps d'un défunt pour faire chanter la famille. Y'a des mecs qui ont un de ces culots! Soudain, son sourire se fige. Et s'il faisait la même chose avec le cadavre de Charlot? Il pourrait en retirer suffisamment de fric pour acheter un garage.

Il en parle aussitôt à un autre réfugié, bulgare, sans le sou. Gantscho Ganey est aussi baraqué que lui est maigrichon. Il ressemble au gros flic des films de Charlot, avec le même pois chiche dans le crâne. Le Bulgare commence par ne rien piger. Enlever un cadavre? Mais c'est complètement idiot! Un otage, on menace de le tuer, mais un mort? Finalement, le jeune Polonais parvient à convaincre son ami qu'il possède un scénario imparable pour ramasser un bon paquet.

Émotion planétaire… Les deux branquignols mettent leur plan à exécution dans la nuit du 1er au 2 mars 1978. À bord d'un vieux break, ils se rendent au cimetière de Corsier-sur-Vevey. C'est tranquille, il n'y a pas âme qui vive. Les tombes sont entourées d'un mur bas facilement franchissable. Ils garent leur véhicule à proximité, dans une longue allée bordée de cyprès. Ils repoussent sans difficulté la petite pierre tombale et se mettent à creuser. Après deux heures d'efforts, ils parviennent à sortir la bière et à la jeter à l'arrière du break. Réveillé en sursaut, Charlot se réjouit: enfin du monde. Il commençait à s'emmerder ferme là-dessous.
L'avantage d'enlever un cadavre, c'est qu'il n'y a nul besoin de le surveiller ou de le nourrir. Wardas décide de l'enterrer dans un champ en bordure du lac de Genève, près du village de Noville. C'est un coin qu'il connaît bien pour venir souvent y pêcher. Les deux hommes creusent un trou, puis prennent quelques photos pour accompagner leur demande de rançon. Comprenant qu'il n'a fait que changer de tombe, Chaplin a un coup de blues: il espérait tellement se marrer avec ces deux zigotos, et le voilà qui se retrouve à nouveau sous terre, à deux kilomètres à peine de son manoir. Au moins, en tendant l'oreille, il entend presque Oona et les enfants. C'est déjàça. Il l'aime tellement, son épouse! Une déesse de douceur à qui il voue un véritable culte, l'oonanisme...

Une fois débarrassés du cadavre, les deux complices retournent en ville. Wardas préfère faire le mort durant quelques jours et laisser retomber l'émotion de la découverte du viol de la tombe. Car le monde entier s'interroge. Quels sont les auteurs d'une telle ignominie? Charlot a-t-il été enlevé par un groupe d'admirateurs fanatiques pour être inhumé dans son comté natal en Angleterre? Ou alors par des chrétiens intégristes horrifiés de la présence d'un juif dans un cimetière? D'autres encore sont persuadés qu'il a été enlevé par une organisation d'extrême gauche. Les scénarios les plus fous sont évoqués à la plus grande joie de Charlot.

Souricière… Quelques jours après l'enlèvement, Wardas téléphone à la veuve de Charlot pour réclamer 600 000 francs suisses. C'est un prix d'ami pour une immense star. Oona l'envoie sur les roses. Le ravisseur rappelle à plusieurs reprises, envoie des photos du cercueil. Désormais, c'est Géraldine, la fille du comédien, qui leur répond, car lady Chaplin est trop traumatisée par l'affaire. Wardas commence à négocier, il baisse la somme réclamée, jusqu'à 150 000 francs suisses. Rien n'y fait. Il finit par se demander si ces salauds veulent récupérer le corps de leur mari et père. Du coup, il menace Géraldine de tuer ses frères et sœurs. La police enregistre les conversations. Apparemment, le kidnappeur passe ses coups de fil depuis une cabine téléphonique à Lausanne.

Pour débloquer la situation, la police demande à la famille de faire semblant d'accepter. Wardas respire. Avant de raccrocher, il dit à Géraldine qu'il rappellera le 16 mai à 9 h 30 du matin pour fixer le lieu de la remise de la rançon. C'était l'erreur fatale à ne pas commettre, car les forces de l'ordre suisses n'ont plus qu'à tendre une souricière. Quand Wardas passe son coup de fil, 240 cabines téléphoniques de Lausanne sont placées sous surveillance policière. L'origine de son appel est identifiée, il s'agit justement d'une des cabines surveillées. Il est aussitôt interpellé. Très vite, il dénonce son complice, qui est arrêtéà son tour.

Dalle de béton… Les autorités décident d'attendre la nuit pour déterrer le cercueil afin de ne pas ameuter les curieux. Mais dans le noir, les deux Pieds nickelés sont incapables de localiser la tombe de fortune. Il faut donc utiliser des détecteurs de métaux. Le cercueil est ouvert pour vérifier l'identité de l'occupant. Le juge d'instruction reconnaît bien Charlot qui esquisse une grimace de dépit. Son escapade est terminée. Le fils aîné de sir Chaplin, Eugène, partage cette tristesse: "Le corps se trouvait dans un endroit réellement magnifique. Un champ de maïs. Au point, je l'avoue, que nous n'étions pas loin de regretter qu'on l'ait retrouvé, tant il était bien là-bas."
Six jours plus tard, Charlot est inhumé une deuxième fois dans le même cimetière de Corsier-sur-Vevey, lors d'une cérémonie intime. Une dalle de béton de deux mètres d'épaisseur est coulée sur la tombe pour éviter un nouveau rapt. Cette fois, Charlot ne pourra plus s'échapper. Quelques mois plus tard, Wardas est condamnéà 4 ans et demi de prison et Ganey à seulement 18 mois. Ils attendent toujours un oscar pour le meilleur scénario... 

17 mai 1978. Le cadavre de Charlie Chaplin, après avoir été kidnappé, est retrouvé dans un champ
17 mai 1978. La police retrouve le cadavre volé de Charlot dans un champ de maïs © DR. © Le Point - Publié le 17/05/2012 à 00:00 - Modifié le 17/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du dix-sept mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/17/29885821.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie se rend compte que l'anus sert aussi àévacuer ce que l'on a ingurgité et digéré; ce qui est dommage, c'est que la connerie humaine n'est pas évacuée par le même endroit...

 

dicton0517

 

Ben pour la zique de ce vendredi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour le concert Earls Court en1975, C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=4cZ1du-WC98

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves… 

Faut arrêter les amalgames.
Je connais un musulman moderne qui autorise sa femme à mettre du vernis.
Aujourd'hui elle a fait le sol, demain elle attaque le portail.

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- Et ça va me coûter combien, ce nouveau traitement qui pourrait guérir ma belle-mère?
- Entre 3000 et 4 000 euros.
- Laissez tomber, docteur. Les pompes funèbres m'ont fait une offre plus raisonnable.

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Je ne sais plus quel animateur de télé pose cette question fondamentale à Michel Blanc:
- Être chauve, est-ce un handicap?
Je suis chauve, mais j'ai une queue de cheval!

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Une vieille paire de fesses qui se parlent....
L'une dit à l'autre:
- On est chanceuse d'être encore ensemble…
après toute la merde qui a eu entre nous deux…

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Une commère raconte à une voisine que son mari, alcoolique, a dû aller à l'hôpital pour un examen complet.
- Qu'est-ce que le docteur a dit?
- Il a dit que mon mari avait un derrière d'homme très mince!
- Ah bon, répond la voisine, ça doit être un delirium tremens!

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- Quand nous sommes allés arrêter le suspect, raconte un policier au commissaire, il était installé devant sa télévision à regarder Arte.
- Comment pouvez-vous savoir avec une telle précision la chaîne qu'il avait choisie?
- C'est simple: il nous a fallu frapper comme des dingues, pendant dix minutes, à sa porte, pour arriver à le réveiller.

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Un gendre à sa belle-mère:
- Belle maman! Vous qui êtes douée en littérature, qu'est-ce qui pourrait rimer avec "sac à merde"?
- Heu... je ne sais pas... c'est pourquoi faire que vous avez besoin de savoir ça?
- Ben, je suis en train de vous écrire un poème.

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C'est dimanche... le réveille-matin est en congé encore pour aujourd'hui tout comme les personnes qui ont fait le viaduc de l'Ascension... La météo se remet de cette tentative de mauvais temps, heureusement pour ceux qui avaient oublié leurs petites laines... Alors pour ce jour, bonnes balades, belles excursions, bonnes parties de pêche en rivière ou à pied avec les grandes marées et surtout... bon retour dans vos pénates avec les bouchons traditionnels, donc Prudence... En ces jours de printemps perturbés, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du dix-huit mai

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«Soleil à la Saint-Eric, et la barrique sera euphorique»

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«À la Sainte-Corinne, aucune raison de faire triste mine.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et après un super pont de l'Ascension tout le monde est en forme pour une semaine dite normale avec cinq jours de travail à la clé, avec de surcroît un temps superbe en prime... Alors, c'est avec le cœur léger et le pas alerte que le brave travailleur va aller sur les lieux du labeur, œuvrer jusqu'au prochain week-end de trois jours...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi, belles conditions ensoleillées et températures quasi estivales en plaine au meilleur de la journée. L'après-midi, développement de cumulus en montagne, plus imposants dans les Alpes. Cumulus pouvant ensuite localement aller à l'averse en soirée.
Températures prévues pour lundi: minimales 8 à 12°, maximales 23 à 26°, jusqu'à 26° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: minimales 3 à 6°, maximales 18 à 19°. En montagne: 6 à 11°à 2000 m, 0 à 3°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré en montagne, modéréà fort en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps magnifique presque partout... eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: c'est une journée clémente et largement ensoleillée qui s'annonce sur la majeure partie du pays. 
Après quelques nuages bas sur le sud de l'Aquitaine et quelques brumes matinales dans l'intérieur, le soleil s'imposera dans une atmosphère bien calme. Mistral et tramontane disparaîtront en début de journée. Toutefois, des nuages élevés s'inviteront au nord de la Seine. 
Avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation, des nuages plus denses s'annonceront sur la Bretagne et le Cotentin en matinée puis sur toutes les régions bordant la Manche l'après-midi en donnant alors quelques petites pluies passagères.
Le vent de sud-ouest puis d'ouest soufflera modérément en bordure de Manche, atteignant des pointes à 70km/h voire 80 près de la Mer du Nord. Des éclaircies reviendront en fin d'après-midi sur l'ouest de la Bretagne dans une atmosphère plus fraîche. 

Le soleil s'imposera l'après-midi sur une moitié sud-est du pays avec quelques cumulus sur les Alpes frontalières et sur les Pyrénées.
Les températures minimales s'échelonneront entre 4 et 11 degrés le matin du nord-ouest au sud, 14 à 16 près de la Méditerranée. L'après-midi, les maximales seront comprises entre 14 et 18 degrés de la Bretagne au Nord-Pas de Calais, 19 à 24 ailleurs, jusqu'à 26 à 28 sur les régions méditerranéennes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux, avec des températures de 29° aux Marquises; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:56 et le coucher du soleil se fera à 21:03 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

lundi 18 mai à 08h01, coefficient 101, à 20h20, coefficient 102
mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93 

 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1971: il tombait plus de 40 litres de pluie par mètre carré dans le Brabant Flamand
En 1923: on rapportait des chutes de neige sur Stavelot

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-huit mai c’est la Journée mondiale de la maladie cœliaque
http://www.journee-mondiale.com/77/journee-mondiale-de-la-maladie-coeliaque.htm 

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Le dix-huit mai c’est la Journée Internationale des musées
http://www.journee-mondiale.com/78/journee-internationale-des-musees.htm

 musee

 

Le dix-huit mai c’est la Journée du pied
http://www.journee-mondiale.com/21/journee-du-pied.htm

 pied

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Haiti

 Haïti Le 18 mai est la Fête du Drapeau et de l'Université 

 

Les expressions françaises décortiquées

Une nuit blanche
Une nuit sans sommeil

Origine
Autant vous l'avouer tout de suite: il n'existe aucune certitude quant à l'origine de cette expression qui date du XVIIIe siècle. Et pourtant, vu la taille du texte ci-dessous, il y a quand même des choses à en dire.
On en trouve une attestation en date du 30 octobre 1771 dans une lettre de la marquise du Deffand, Marie de Vichy-Chamrond alors âgée de 74 ans, à l'homme politique et écrivain anglais Horace Walpole. Elle y écrit ceci: «Vous saurez que j'ai passé une nuit blanche, mais si blanche, que depuis deux heures après minuit que je me suis couchée, jusqu'à trois heures après-midi que je vous écris, je n'ai pas exactement fermé la paupière; c'est la plus forte insomnie que j'ai jamais eue.»
Comme il ne semble pas exister de traces antérieures dans la littérature française, certains auteurs émettent l'hypothèse que c'est elle qui a inventé ce terme. Mais comme on le trouve dans d'autres ouvrages postérieurs moins d'un an et demi après (voir l'exemple), il n'est pas certain que cela soit le cas.
L'idée la moins originale mais peut-être la plus véridique est la simple opposition avec la nuit noire, celle où, en temps normal, on dort d'un sommeil généralement bien mérité, une nuit passée en restant éveilléétant alors une nuit blanche, soit par contraste, soit parce qu'on la passe avec une lumière allumée.
Pour le confirmer, il suffit de se souvenir qu'en français, le qualificatif blanc désigne souvent un manque. Ainsi, un mariage blanc, un examen blanc, un tir à blanc ou encore une voix blanche, par exemple.
Bien entendu, on peut trouver quelques autres explications, en particulier sur Internet où la plus répandue, et certainement la plus fausse, évoque les chevaliers qui, la nuit précédant leur adoubement, devaient la passer éveillés dans une tenue entièrement blanche. Mais si cette explication était la bonne, il faudrait expliquer pourquoi il a alors fallu attendre la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour trouver la première trace écrite de cette expression, plusieurs siècles après cette coutume de chevalerie.
Toutefois, une autre hypothèse, nettement plus vraisemblable, cette fois, car elle respecte la chronologie, nous vient de Saint-Pétersbourg, en Russie. À l'époque du règne d'Élisabeth, puis de Catherine II, la cour royale dans cette ville - qui je le rappelle, était alors la capitale du pays - était fréquentée par de nombreux Français, en été principalement. Or, à cette époque de l'année et à cette latitude, les nuits sont loin d'être vraiment noires, le soleil ne se couchant jamais complètement.
Et dans ces année-là, tradition perpétuée actuellement par le festival des Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg, la vie «nocturne» battait son plein. Autant dire que ceux qui participaient aux bals et autres fêtes tardives, passaient des nuits doublement blanches à la fois, par l'absence de sommeil et par la luminosité de la nuit.
Il se peut donc tout-à-fait que le terme russe «белые ночи» (nuits blanches) ait été ramené et popularisé chez nous par les Français qui passaient du bon temps là-bas.
Exemple
«Voilà une cascade de sottises qui donnera beau jeu aux rieurs, et que je recommande à votre bonne humeur et à vos nuits blanches à force de rire. Tâchez pourtant, tout en riant, de dormir un peu.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Lunettes, première partie

Introduction

J'avais juré de laisser là les Nonnes
Car que toujours on voie en mes écrits 
Même sujet & semblables personnes, 
Cela pourrait fatiguer les esprits. 
Ma muse met Guimpe* sur le tapis : 
Et puis quoi ? Guimpe et puis Guimpe sans cesse;
Bref toujours Guimpe, & Guimpe sous la presse. 
*Guimpe = toile dont les religieuses se couvrent la gorge 

J'ai déjà beaucoup parlé des Nonnes

C'est un peu trop, je veux que les Nonains 
Fassent les tours en amour les plus fins; 
Si ne faut-il pas pour cela qu'on épuise 
Tout le sujet ; le moyen ? C'est un fait 
Par trop fréquent, je n'aurais jamais fait
Il n'est Greffier dont la plume y suffise. 
Si j'y tâchais on pourrait soupçonner 
Que quelque cas m'y ferait retourner; 
Tant sur ce point mes Vers font de rechutes 
Toujours souvient à Robin de ses flûtes. 
Apportons donc à cela quelque fin. 
Je le prétends, cette tâche est ici faite. 

Un jeune garçon s'était introduit dans un couvent en
se faisant passer pour une nonne

Jadis s'était introduit un blondin 
Chez les Nonains, à titre de fillette. 
Il n'avait pas quinze ans, que tout ne fût : 
Dont le galant passa pour Soeur Colette, 
Avant que la barbe ne lui crût.

Il met enceinte une des nonnes.

Cet entre-temps ne fut pas sans fruit; le Sire 
L'employa bien; Agnès en profita. 
Las quel profit! J'eusse mieux fait de dire 
Qu'à Sœur Agnès malheur en arriva. 
Il fallut lui élargir la ceinture; 
Puis mettre au jour petite créature, 
Qui ressemblait comme deux gouttes d'eaux, 
Ce dit l'histoire, à la Sœur Jouvenceau.

Suite demain 

La France pittoresque

La nouvelle jeunesse de l’orgue de Lorient
Source: Ouest France

La ville de Lorient organise dix jours d’animations autour de l’orgue restauré de l’église de Kerentrech
L’orgue de l’église de Kerentrech a été classé monument historique en septembre 2000. Il est reconnu comme le premier de la manufacture parisienne Cavaillé-Coll, de réputation mondiale. L’orgue de Kerentrech incarne ce qu’on appelle l’orgue français, montéà Lorient en 1838.
Soirée inaugurale vendredi 15 mai
C’est parce que cet instrument est remarquable qu’il a été décidé de le restaurer au plus près de son état et sa sonorité d’origine. La restauration de l’orgue de Kerentrech a coûté 500 000 € et a duré trois ans entre son démontage et son remontage en 2014. 

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Du 14 mai au 24 mai, la ville de Lorient, riche de ce patrimoine certes religieux, mais aussi artistique et culturel, organise toute une série d’animations autour de l’orgue de Kerentrech qui a été béni ce jeudi 14 mai à 10 h 30.
La soirée inaugurale aura lieu vendredi 15 mai, à partir de 18 h, à l’église de Kerentrech : à 18 h, projection du documentaire illustrant la restauration de l’orgue; à 20 h 30, concert de François Espinasse, professeur d’orgue au conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon et organiste titulaire de l’église Saint-Séverin à Paris.
Renseignements pratiques: http://www.lorient.fr/tout-lagenda/detail-dun-evenement/event/orgues-en-fete/

Ouest France

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Usage de la lumière par nos aïeux pour estampiller les fruits du verger
D’après «La Mosaïque», paru en 1883

Il ne faut pas croire qu’il soit nécessaire de recourir aux savants produits de la chimie pour être témoin de changements de teinte dus à l’action de la lumière. Une propriété mise jadis à profit pour estampiller les fruits.
Qui ne sait, par exemple, que la coloration d’un fruit, pêche, poire, pomme, abricot, varie avec l’intensité de la lumière reçue. La face exposée, la majeure partie du jour, aux rayons du soleil, est vivement colorée; la face opposée reste pâle. Sur nous l’influence solaire n’est pas moins frappante.
Quelques amateurs de poires et de pêches comprirent l’utilité de tels effets. Avant d’être livrées aux profanes, les productions du verger recevaient les initiales du propriétaire, afin qu’il fût bien su de tous, à la ronde, quel était l’homme, l’homme fortuné, qui seul entre les mortels possédait telle poire.
Jusqu’à grosseur parfaite, chaque fruit était mis à l’abri de la lumière dans une enveloppe de papier, afin que la coloration fût partout d’un pâle uniforme. L’enveloppe était alors rejetée, et le fruit mis à découvert était prêt pour l’inscription. A cet effet, le patient amateur collait sur la face de la poire, en regard du soleil, les initiales de son nom, découpées dans une feuille de papier.

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Sous le couvert des lettres, la peau du fruit gardait sa teinte pâle ; en dehors, elle prenait la vive coloration de la maturité, de sorte que le moment de la récolte venue, et les initiales de papier enlevées, se détachaient, sur un fond rougeâtre, de gros caractères pâles, disant au monde le nom glorieux de celui qui seul, dans son jardin, possédait ces cuisse-madame et ces bon-chrétien.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Mai 1583: un chirurgien providentiel délivre Nantes du fléau de la peste
D’après «Le Compilateur. Revue de la semaine», paru en 1829

En 1583, la ville de Nantes est le théâtre d’une horrible épidémie de peste, tenant à l’insalubrité des maisons, la saleté des rues et la communication des personnes malades avec celles qui ne le sont pas. Cependant que les autorités sont impuissantes et que les médecins de la ville se dérobent, un jeune chirurgien surprend en promettant d’endiguer le fléau pour peu que l’on suive à la lettre ses consignes...
Le 26 mai 1583, il était environ neuf heures du matin, lorsqu’un pauvre jeune homme, au teint pâle, aux yeux caves et cernés, parut à la fenêtre d’une des maisons les plus délabrées de la Fosse, qu’a son bouquet de lierre suspendu près d’une bouteille, il était facile de reconnaître pour une auberge.

Il releva le store de toile qui servait de volet, et son regard se promena tristement sur cette mare infecte qui formait alors le quartier. Un soleil brûlant, le soleil de mai, étincelait sur ce cloaque de fange où toutes les ordures étaient entassées au milieu des eaux croupissantes, et duquel s’élevaient des vapeurs épaisses et méphitiques.
C’était la cinquième fois, depuis quelques années, qu’une peste terrible, produite par ces exhalaisons meurtrières, ravageait Nantes et ses environs. La ville offrait alors un des plus lugubres et des plus dégoûtants tableaux que l’imagination puisse concevoir. Partout l’on apercevait des maisons désertes, dont la porte, marquée d’une croix blanche, annonçait que l’épidémie avait passé par là.

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Des cadavres livides étaient exposés à chaque pas sans sépulture, au milieu des mares infectes, et des chiens sans maîtres, devenus sauvages, parcouraient la ville, le poil hérissé, la gueule sanglante, traînant des lambeaux de chair humaine, ou rongeant des ossements de morts; de temps en temps, quelques malades, vêtus de bougran, portant une croix blanche sur la poitrine et sur le dos, et tenant à la main une baguette de même couleur, paraissaient dans la rue, et venaient chercher un peu d’air et de fraîcheur, à l’ombre des arbres.
La maladie ne s’était d’abord déclarée que dans les faubourgs les plus malpropres et les plus pauvres; mais, de proche en proche, elle avait gagné les quartiers de la bourgeoisie et de la noblesse; alors, on commença à chercher les moyens d’arrêter un fléau qui du vilain était arrivé jusqu’au gentilhomme. Le maire et les échevins se rassemblèrent à l’Hôtel de Ville, et tinrent conseil: il fut décidé que toutes les personnes consacrées à l’art de guérir seraient requises pour qu’on prît leur avis; en conséquence, on se mit à leur recherche.

Le jeune homme dont nous avons déjà parléétait penché sur la fenêtre, la tête appuyée sur ses deux mains /lorsque le dixainier du quartier entra chez lui. Au bruit que celui-ci fit en ouvrant la porte, il se détourna.
- Bonjour, messire, dit le dixainier en s’inclinant respectueusement (car dans un moment de peste un élève d’Esculape est toujours un homme respectable, et notre jeune homme avait cet honneur). Voilà deux heures que je vous cherche.
- Moi, dit le jeune chirurgien, que la présence d’un étranger dans son réduit plus que modeste avait fait rougir... A quoi puis-je vous être utile?

- N’êtes-vous pas chirurgien?
- Il est vrai
- Eh bien! Messire, ignorez-vous donc que la peste est chez nous, et que nous avons besoin des secours de votre art?
- Je ne suis que chirurgien, répondit l’étranger, avec un sourire amer; je n’ai point le droit de guérir une maladie de ce genre; adressez-vous à vos médecins
- Noble race, par Dieu!... Ils ont tous refusé de soigner les pestiférés, quoiqu’on leur proposât vingt écus d’or par mois.
Le jeune homme laissa échapper une exclamation de surprise; puis, souriant encore de ce sourire ironique qui semblait être chez lui l’expression d’une âme aigrie par le malheur: «Ils ont bien fait, dit-il; pourquoi s’exposeraient-ils? Quand on a de la santé, de la considération et du bonheur, bien fou qui se jette au milieu de la contagion: la vie est bonne à garder pour eux; ils ont bien fait, sur mon âme.»

Le dixainier fixa sur lui des regards surpris.
- Ainsi je vois, dit-il après un instant de silence, que vous êtes tout disposéà les imiter!
- Pourquoi, sire dixainier? Ai-je donc quelque chose à perdre, moi? Vous voyez où je loge, quels sont mes vêtements (et son regard indiquait la manche trouée d’un vieux juste-au-corps de drap noir); la peste n’aurait guère de profit à me prendre, car elle me rendrait presque un service.
- Vous consentez donc à me suivre à l’Hôtel de Ville, pour vous entendre avec le maire et les échevins?
- Je suis à vos ordres.
- Alors, partons et sans plus discourir.
- Allons.
Ils sortirent ensemble, et se rendirent au conseil de ville. Il était alors composé de messires Claude Brossard, de la Trocardière, maire de Nantes, et des échevins Olivier de Coussy, Jean Allaire, Pierre Fournier, Etienne Longueil et de plusieurs autres, tous braves gens, amis du pauvre peuple et loyaux serviteurs du roi. Lorsque le dixainier entra avec son compagnon, on s’expliquait vivement dans le conseil. Plusieurs chirurgiens qui avaient été appelés, et auxquels on venait de demander leur avis, n’avaient dominé que des moyens impraticables ou d’une inutilité déjàéprouvée; quelques-uns même avaient déclaré que tous remèdes étaient inutiles, et qu’il fallait, laisser à la maladie son cours.

L’un d’eux avait conseillé de faire une procession générale des pestiférés auxquels on aurait distribué des scapulaires bénis; mais le sage maire de la Trocardière s’y était heureusement opposé, en observant qu’une telle réunion ne pouvait que communiquer encore davantage le germe déjà trop répandu de la maladie: les choses en étaient là lorsque notre jeune chirurgien entra.
Le dixainier le présenta au conseil, en déclarant quelle était sa profession; mais la pâleur de ses traits amaigris et la pauvreté de sa mise produisirent sur tous les assistants une impression défavorable, dont le respectable maire lui-même ne put se défendre. Il lui dit pourtant d’approcher; et, après lui avoir exposé là triste situation dans laquelle se trouvait la ville, il lui demanda s’il connaissait quelque moyen d’arrêter les progrès de la contagion.

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Le jeune homme avait écouté en silence, la tête penchée sur la poitrine et dans l’attitude d’une personne qui réfléchit profondément; à cette dernière phrase du maire, il releva la tête, et d’une voix aussi calme que ferme: «J’en connais d’infaillibles, dit-il, et je ne demande qu’un mois pour faire disparaître la peste de votre ville.» A ces mots, il se fit un mouvement parmi tous les assistants, et tous les yeux se tournèrent sur l’inconnu qui venait de parler.
- Et quel remède emploierez-vous pour atteindre ce but, reprit le maire étonné?
- Aucun.
- Expliquez-vous.
- Que le greffier écrive ce que je vais lui dicter.
- Mais ne pouvez-vous nous dire simplement?...
- Je préfère qu’on l’écrive...
Le maire et les échevins se consultèrent un instant. D’un côté, l’assurance du chirurgien leur en imposait; mais, de l’autre, son aspect de pauvreté leur inspirait, malgré eux, une sorte de défiance; enfin, le maire ordonna pourtant au greffier de prendre la plume, et dit au jeune homme de parler. Alors il dit:

«Aucun remède ne peut faire disparaître une maladie tant que ses causes restent subsistantes; tel est le motif de l’inefficacité des moyens employés jusqu’à ce jour pour combattre la peste qui désole Nantes. La cause de cette horrible épidémie est tout entière dans l’insalubrité des maisons, la saleté des rues et la communication des personnes malades avec celles qui ne le sont pas: c’est donc à faire disparaître ces graves abus qui doivent tendre tous nos soins.
«En conséquence, nous maire de Nantes, assisté de nos échevins, avons arrêté le règlement qui suit:

«1° Les fanges, les eaux croupissantes, disparaîtront de toutes les rues; chacun sera tenu de nettoyer devant sa mai» son, sous peine de 3 livres d’amende, au profit du sanitat.
«2° Toutes les maisons seront parfumées d’encens, sous peine de 10 écus d’amende.
«3° Des feux publics seront allumés dans les carrefours, à 7 heures du soir, au moins trois fois par semaine. Chacun fournira pour ces feux un fagot de bois sec, ou 5 sous d’amende.
«4° Des députés seront envoyés pour purifier les maisons des pestiférés.
«5° Les malades qui voudront se faire transporter au sanitat devront le faire le soir et par ruelles. Le chirurgien et les domestiques de cette maison devront porter une baguette blanche avec une clochette au bout, pour avertir toute personne saine de s’écarter.
«6° Défense aux convalescents de se trouver en public avant quarante jours de guérison, sous peine de 100 écus d’amende et du fouet.
«7° Tous les morts seront enterrés. Chaque dixainier sera obligé de donner avis des malades de son quartier. Il sera établi, dans chacun de ceux-ci, des gens de bien et d’honneur, pour veiller à l’exécution du règlement.
«Fait à Nantes, etc.»

Tout le conseil avait écouté dans un profond recueillement cet arrêté dicté par le chirurgien d’une voix ferme et imposante. A mesure qu’il parlait, ce jeune homme, pauvre et mal vêtu, avait pris un air noble et plein d’autorité. Il développa avec une puissance de raison et une chaleur entraînante les résultats certains de la mesure qu’il proposait; et s’animant de plus en plus, il promit sur sa tête de faire disparaître la peste à jamais de la ville, si l’on voulait se conformer à ses instructions.
D’un mouvement spontané, tous les membres du conseil se levèrent, et votèrent par acclamation l’exécution du règlement qu’il venait de dicter: il eut tout l’effet que l’on en avait attendu; et, le 25 du mois suivant, Nantes était entièrement délivré du fléau qui l’avait si longtemps décimé. Nos chroniques, qui ont conservé le récit de ces faits, ne nous ont point transmis le nom de l’homme qui rendit un si grand service à l’humanité. Sans doute, c’était quelque praticien obscur, car elles l’appellent un pauvre chirurgien; peut-être fut-il oublié bientôt! Peut-être même succomba-t-il en donnant ses soins aux pestiférés!
S’il eût commis quelque crime, l’on eût conservé tous ces souvenirs; mais il ne fit que du bien, et son nom même est resté inconnu!

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Dix-huit mai 1781. Le révolutionnaire Túpac Amaru II est écartelé, décapité et grillé par les Espagnols. Accusé d'avoir fomenté une révolte au Pérou espagnol, le descendant du Grand Inca est exterminé avec toute sa famille... ou presque.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 18 mai 1781, José Gabriel Condorcanqui, dit Túpac Amaru II, assiste à l'exécution de tous les membres de sa famille, avant d'être lui-même écartelé et décapité. Son épouse, ses deux fils, son beau-frère, son oncle et ses principaux capitaines, tous y passent l'un après l'autre. Tous? Non. Conservant un fond d'humanité, le vice-roi d'Espagne épargne son plus jeune fils de 12 ans, qui aura l'immense plaisir de pourrir le reste de sa vie dans une geôle espagnole. Merci petit Jésus.

Qu'a donc fait José Gabriel Condorcanqui, 43 ans, pour mériter un tel châtiment? Reprenons depuis le début. Ce descendant, par sa mère, de l'ultime Inca Túpac Amaru, naît à Cuzco en 1738. Son père est un cacique de la province de Cuzco. Appartenant donc à une famille aisée, il fréquente l'école des jésuites. Pour autant, il n'oublie pas son origine indigène. Quand il voit ses frères incas traités comme de la mierda par l'aristocratie espagnole, il sent son sang bouillir. En 1776, José Gabriel désire libérer de leur servitude les indigènes travaillant dans ses mines. Pour cela, il demande au vice-roi un titre de noblesse espagnole et même une pairie. Mais pour qui se prend-il, ce merdeux de sauvage? Le vice-roi lui rit au nez. Le sang du descendant de Túpac Amaru ne fait qu'un tour, il brandit l'étendard de la révolte en adoptant le nom de son aïeul. Ça va saigner!

Mouvement indépendantiste… Le 4 novembre 1780, Túpac Amaru II prend la tête d'une insurrection populaire dans la vallée de la Tinta pour réclamer la suppression de lourds impôts et autres abus de l'administration. Les insurgés pendent le représentant royal, Antonio de Arriaga. Bientôt, Túpac se retrouve à la tête de 6 000 Indiens. Dans plusieurs provinces, les habitations espagnoles sont pillées et leurs occupants sont tués. Túpac invite les créoles - Espagnols nés dans la colonie - à le rejoindre, mais ceux-ci refusent de crainte de voir les Indiens se retourner ultérieurement contre eux. Progressivement, ce qui n'est qu'une révolte contre les excès de certains représentants de l'autorité s'embrase pour devenir un mouvement indépendantiste.

Le nouvel Inca marche sur Cuzco. En route, il bat une troupe de 1 500 Espagnols et Indiens loyaux. Sa réputation s'étend dans tout le continent, jusqu'en Colombie. Les paysans le proclament roi d'Amérique. Curieusement, le nouvel Inca interrompt sa marche triomphale pour retourner chez lui. Il n'est pas encore prêt à la guerre totale, préférant négocier avec les maîtres du pays. Quelle erreur! Est-ce qu'en décembre 1956, Fidel Castro a fait demi-tour après les premières escarmouches avec les troupes de Batista? Ce répit permet en effet au vice-roi de s'organiser, de reprendre du poil de la bête et de vaincre les rebelles une première fois, le 8 janvier 1781, puis une seconde fois, les 5 et 6 avril de la même année. Trahi par des proches, Túpac est capturé avec toute sa famille. Les Espagnols lui réservent une petite exécution familiale de derrière les fagots, sur la place principale de Cuzco, où son grand ancêtre avait été exécuté deux siècles auparavant. Charmante attention!

Résurgence en 1984… Bien entendu, les Espagnols ne peuvent résister à un petit plaisir qu'ils ont appris à aimer avec l'Inquisition: la torture. Durant plusieurs jours, Túpac est martyrisé, en vain, car il ne lâche aucune information sur ses éventuels complices. Arrive le grand jour de l'exécution: le 18 mai. Le programme est alléchant. La foule se presse autour de la place centrale. Le bourreau commence par exécuter toute la famille de Túpac sous ses yeux, histoire de le mettre en condition. Ils y passent tous, les uns après les autres. D'abord ses alliés et amis, puis son oncle Francisco, son beau-frère Antonio, son fils Hipolito et enfin son épouse chérie Michaela. Pris d'une coupable faiblesse, le général espagnol José Antonio de Areche épargne finalement Fernando, le petit dernier de la famille. Il l'envoie passer le reste de ses jours dans un studio madrilène avec vue sur les autres geôles.

Après ces amuse-gueule appréciés par la foule espagnole, mais sûrement pas par les Indiens, il est temps de passer au plat de résistance, à Condorcanqui. Il s'exprime une dernière fois: "Je reviendrai et je serai alors des millions." Le bourreau, qui n'a pas lu Escoffier, commence par lui couper la langue avec un instrument de cuisine peu usité, la tenaille. Après cette entrée en matière, la recette arrêtée par le tribunal prévoit le détachement des quatre membres de la carcasse. Recette pour réussir un écartèlement: prendre quatre chevaux vigoureux, les lier chacun à un membre du condamné, puis fouetter vivement. Seulement, dans le cas présent, il y a un petit souci: Túpac, c'est du bio, élevé en plein air. Sa chair est ferme, si bien que les rossinantes ne parviennent pas à arracher les quatre membres. Les exécuteurs sont obligés d'improviser. Ils récupèrent le corps disloqué, le décapitent et achèvent la découpe au couteau. Le tronc seul est mis à griller. Les Espagnols ont demandé une cuisson totale, jusqu'à la cendre, laquelle est jetée dans un torrent voisin. Sa tête est piquée à l'extrémité d'une lance pour être exhibée à Cuzco et dans la vallée de l'Encre. Ses bras et ses jambes sont, de même, envoyés dans les différentes régions qui se sont soulevées afin d'effrayer les populations.

Pour autant, les autorités espagnoles vont vite comprendre que leur recette au sang n'est finalement pas la bonne méthode pour écraser un soulèvement. Un autre Indien nommé Túpac Katari reprend le flambeau de la révolte. Il met le siège devant La Paz avec 40 000 hommes, mais doit finalement se replier. Rejoint par un neveu de Túpac Amaru, il est finalement arrêté et écarteléà son tour. D'autres révoltes suivront. En 1984, le Mouvement révolutionnaire Túpac Amaru regroupera un millier de combattants et prendra encore la relève.

Représentations de José Gabriel Condorcanqui, dit Túpac Amaru II, révolutionnaire inca.
Représentations de José Gabriel Condorcanqui, dit Túpac Amaru II,
révolutionnaire inca. © DR
Le Point - Publié le 18/05/2012 à 00:00 - Modifié le 18/05/2014 à 00:01

 

18 mai 1610. Trois jours après sa mort, les entrailles d'Henri IV sont déposées à Saint-Denis. Miné par les maladies vénériennes, le Vert Galant n'aurait sûrement pas fait de vieux os, même si Ravaillac avait raté son coup...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 18 mai 1610, les entrailles d'Henri IV, assassiné trois jours plus tôt, sont transportées discrètement à Saint-Denis où elles sont entreposées dans le caveau de cérémonie en attendant l'arrivée du reste du corps. Elles ont été retirées deux jours plus tôt lors de l'autopsie. Il y a le foie, l'estomac, les intestins, la vessie, la prostate et les poumons, tous serrés dans un vase. Rien de bon à transplanter... En effet, à sa mort, le roi de France est dans un triste état physique, miné depuis une vingtaine d'années par d'innombrables maladies vénériennes... Manque le cœur. Ce noble organe, symbole de la vaillance, fait urne à part. Il sera offert quelques jours plus tard aux Jésuites de La Flèche après un traitement spécial pour résister aux outrages du temps. L'embaumeur royal l'a ouvert, nettoyé, puis mis à tremper plusieurs jours dans l'esprit de vin, et de l'huile de térébenthine rectifiée. Ensuite, il l'a garni d'une dizaine d'aromates, de teintures et d'huiles essentielles avant de le glisser dans un sac de toile cirée. Lequel a été scellé dans une boîte en plomb, entourée d'une étoffe de taffetas. Enfin, le tout a été déposé dans une boîte en argent en forme de cœur.

Un roi mort, surtout assassiné, ne rejoint pas son sépulcre à la va-vite. La préparation du corps et les cérémonies funèbres s'étalent sur de longues semaines. Henri IV n'y échappe pas. Sitôt après l'attentat de Ravaillac, le corps est rapporté au Louvre où il est déposé sur un lit dans le petit cabinet de la reine. Tous les grands du royaume, les médecins, les chirurgiens, se bousculent pour le pleurer. À minuit, la toilette mortuaire du roi débute. On lui retire son "habit de satin noir égratigné", on le lave, puis on l'habille d'un pourpoint de satin blanc. Le corps est alors transporté jusqu'à sa chambre pour être déposé sur le lit. Le mois de mai est chaud cette année 1610, aussi faut-il embaumer le corps rapidement.

La recette de l'embaumement… Dès le lendemain après-midi, l'autopsie est entreprise en présence de dix-huit médecins et de onze chirurgiens. C'est probablement le docteur Jacques Guillemeau qui s'en charge, car, quelques années plus tard, il publiera le compte-rendu de l'autopsie. "S'est trouvé... une plaie au côté gauche, entre l'aisselle et la mamelle sur la deux et troisième côte d'en haut, d'entrée du travers d'un doigt, coulant sur le muscle pectoral vers ladite mamelle: de la longueur de quatre doigts, sans pénétrer au-dedans de la poitrine." Il s'agit de la blessure occasionnée par le premier coup de couteau de Ravaillac qui ne fait que glisser sur les côtes. Suite du rapport: "L'autre plaie en plus bas lieu, entre la cinq et sixième côte au milieu du même côté, d'entrée de deux travers de doigts pénétrant la poitrine et perçant l'un des lobes du poumon gauche et de la coupant le tronc de l'artère veineuse à y mettre le petit doigt, un peu au-dessus de l'aureille gauche du cœur: de cet endroit l'un et l'autre poumon a tiré le sang, qu'il a jetéà flots par la bouche..." C'est donc le deuxième coup qui est mortel.

Guillemeau vide le corps de ses viscères et du cœur. La dépouille peut être désormais remise à l'embaumeur. Son rôle consiste à préparer le corps pour qu'il puisse affronter six semaines de cérémonies sans se décomposer et empester. Un ouvrage publié quelques décennies après la mort d'Henri IV décrit la procédure employée. On croirait une recette de cuisine de Topchef. Normal, les premiers embaumeurs sont des maîtres queux! La voici: "Débarrassé de tous les organes putrescibles, y compris la langue et les yeux, le cadavre fut d'abord lavéà l'aide de vin balsamique contenant du girofle, des roses, du citron, de l'orange, de la coloquinte, du styrax et du benjoin. Des boules de coton vinrent obturer la bouche, les yeux, le nez et les oreilles. On enveloppa ensuite le corps dans de la toile cirée avant de le remplir de différents baumes (...): écorces de cyprès, lavande, thym, sauge, romarin, sel, poivre, absinthe, benjoin, styrax, myrrhe, origan, cannelle, aneth, clous de girofle, écorces de citron, anis et encens".

L'effigie du roi défunt… Le 23 mai, le corps du roi est enfin prêt à affronter les cérémonies publiques. Il est allongé sur un lit couvert de draps d'or dans la grande chambre de parade du Louvre. Chaque jour, durant dix-huit jours, cent messes basses et six grand-messes sont célébrées. Le 10 juin, le cercueil est transporté dans la salle des fêtes du Louvre, l'actuelle salle des Cariatides, où il est déposé dans un châlit surmonté d'un "lit d'honneur" occupé par l'effigie du souverain défunt. À partir de ce moment, il y a deux rois: le cadavre couché dans son cercueil et son clone reconstitué en cire et osier que les visiteurs saluent comme s'il était encore vivant. Le visage et les mains jointes sur la poitrine sont des moulages en cires très réalistes, façonnés par les meilleurs artistes de l'époque. Le corps, en osier, est revêtu d'un pourpoint en toile d'argent doublé de taffetas blanc, de chausses de satin blanc de Florence, de bas de soie, d'une camisole de satin rouge cramoisi, d'une dalmatique, d'une tunique et de bottines satin violet cramoisi, d'un manteau de velours de Tours doublé de taffetas. L'effigie arbore tous les insignes de la royauté: couronne, sceptre, décorations. Le drap mortuaire, le dais et le manteau royal sont ornés de 6 736 fleurs de lys brodées. L'illusion est parfaite, le roi semble dormir. Du reste, on lui sert deux repas par jour. Ainsi montre-t-on symboliquement que la dignité royale ne meurt jamais. Durant onze jours, la foule défile pour rendre un dernier hommage au souverain.

Les funérailles proprement dites débutent le 29 juin. "Les maistres de cérémonies firent mettre l'effigie du roys sur une litière portative couverte des susdicts draps mortuaires de velours noir et drap d'or frisé... sur les deux heurs après midy l'ordre du convoy commença à cheminer depuis le Louvre par-dessus le Pont-Neuf jusques à Notre-Dame, les ruës tenduës de drap noir..." Le convoi est suivi par tous les corps constitués. Dans la cathédrale, le corps embaumé d'Henri IV et son effigie sont mis sous la Chapelle ardente que viennent entourer les "grands et principaux officiers,... chacun selon son rang." Les messes et offices se succèdent jusqu'au lendemain. Vers 14 heures, le convoi se reforme pour se rendre à la nécropole royale de Saint-Denis.

Le lendemain, jeudi 1er juillet 1610, quatre grandes messes achèvent la cérémonie funèbre. L'assassinat d'Henri IV ayant pris tout le monde de court, on n'a pas eu le temps de lui sculpter de tombeau. Aussi descend-on le cercueil dans le caveau de cérémonie où il est abandonné sur des tréteaux en fer. Tous les Bourbons le rejoindront dans cette étroite crypte qui sera violée le 12 octobre 1793 par les sans-culottes.

Royal pénis endommagé… Si Henri IV n'avait pas été assassiné par Ravaillac, probablement qu'il n'aurait pas vécu beaucoup plus vieux. Son corps est miné par les innombrables maladies vénériennes attrapées ici et là avec de très nombreuses filles de joie. Car Henri n'est pas bégueule en matière de sexe. Comme DSK, il se tape tout ce qui bouge... Depuis la fille de ferme jusqu'à la duchesse. Selon le chroniqueur Pierre de l'Estoile, Henri aurait attrapé une blennorragie en octobre 1592 dans une écurie agenaise avec la putain d'un palefrenier.

Sur la fin de sa vie, Henri souffre d'un rétrécissement de l'urètre qui l'empêche souvent d'uriner. Son chirurgien Loyseau note: "... en marchant, il me fallait souvent mettre pied à terre pour le faire uriner par le moyen d'une bougie et plus souvent par une sonde ou canule d'argent tellement qu'un jour je lui trouvai la verge enflée, froide, mollasse et insensible."À noter pour ceux qui s'en inquièterait, la bougie dont parle Loyseau est un instrument gonflable introduit dans l'urètre pour la dilater... Le chirurgien essaie de réduire ce rétrécissement en déposant dans le pénis royal une poudre à base de feuilles de genévrier mélangée à du beurre frais. Il utilise pour cela une longue canule à piston qu'il laisse en place parfois toute la nuit. Inutile de dire que ces nuits-là, le Vert Galant dort seul... Le traitement n'est guère efficace à long terme. Ainsi dans la nuit du 29 au 30 octobre 1603, le roi manque de mourir après un festin pantagruélique alors que ses médecins lui avaient recommandé la diète. Vomissements, diarrhées, et rétentions urinaires incessantes manquent de l'achever. Et quand il pète, il troue son slip... En vieillissant, il perd de sa vaillance avec les femmes. Il le reconnaît à demi-mot dans une lettre destinée à sa maîtresse la marquise de Verneuil, datée de 1607: "Je vous verrai devant que vous pariez de Paris, et vous chérirai non comme il faut, mais comme je pourrai." Celle-ci, du reste, le surnommait méchamment le "Capitaine du bon vouloir".
Le jour de son assassinat, Henri IV souffre encore d'une infection urinaire fébrile qui aurait pu le mener au tombeau si cet imbécile de Ravaillac n'était pas intervenu...

Gravure du cortège funèbre à la mort d'Henri IV.
Gravure du cortège funèbre à la mort d'Henri IV. © DR
Le Point - Publié le 18/05/2012 à 00:00 - Modifié le 18/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du dix-huit mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/18/29891265.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en bon écolo qu'il est doit faire de l'élimination de déchets ménager organiques  en élevant des lombrics et, comme il les aime bien, il leur fait des caresses...

 

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Ben pour la zique de ce début de semaine… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert en 1975, où, je n’en sais rien du tout…C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour beaucoup… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=Y1_H3UpLpOc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

 C'est un gars qui rentre chez lui. Il trouve sa femme en train de faire ses valises.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je te quitte pour vivre une vie meilleure à Monaco! J'ai vu dans un reportage qu'on pouvait se faire 500 Euro pour une relation sexuelle.
Le gars réfléchit puis il sort sa valise et commence à y entasser ses affaires.
- Qu'est-ce que tu fais? demande sa femme.
- Je vais à Monaco moi aussi. Je veux voir comment tu te débrouilles avec 1000 Euro par an!

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Il y a trois vaches dans un pré, 2 grosses et une maigre.
Les deux grosses se demandent comment la maigre fait pour être toujours si fine!!!
Elles lui posent la question, comment fais-tu pour être aussi maigre?
Elle leurs répond: je mange que des trèfles à quatre feuilles!!!

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C'est l'histoire de deux vieilles dames assises côte à côte dans un couloir d'hôpital, la première engage la conversation:
- Dites-moi, avez-vous passé de bonnes vacances?
- Ah, ne m'en parlez pas, j'étais dans le coma.
- Ah, vous avez eu beau temps?

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Le producteur d'une série de télévision convoque le comédien qui incarne, depuis six ans, L'homme qui valait un milliard.
- Compte tenu de l'état lamentable où vous avez sombré, lui dit-il, il est devenu nécessaire de procéder à une petite dévaluation.

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Le réparateur de télévision se met à jurer, après avoir pris, dans les doigts, une sévère décharge électrique.
- Saloperie de poste de merde!
- C'est curieux, dit la dame qui l'a appelé mais, quand ce téléviseur est tombé en panne, mon mari, qui ne connaît pourtant rien à l'électronique, a fait exactement le même diagnostic.

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Couchée dans l'herbe avec son amoureux, une nana s'impatiente:
- Ça manque de nerf! Tu ne pourrais pas te donner un peu plus?
- Excuse-moi, répond le garçon, mais j'ai fait toute mon éducation sexuelle en projetant des cassettes de films pornos sur mon magnétoscope. Et, pour ne rien manquer de ce que m'apprenaient ces cassettes, je les ai toujours fait passer au ralenti.

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C'est lundi... et le réveille-matin est tout content de se remettre à l'ouvrage car il commençait à rouiller dans son inactivité... Pour les travailleurs bien reposés c'est la reprise avec un réveil toujours énervant pour celui qui le subit alors qu'il était bien dans son rêve... ou encore pour l'insomniaque qui avait réussi à s'endormir sur le coup des quatre heures qui se fait violenter une heure et demie plus tard par cet instrument de torture... Ce matin, juste le café pris sur le pouce pour s'en aller au labeur tout excité de raconter les aventures du long week-end aux copains; pour le travail il viendra en deuxième position... En ces jours de printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du dix-neuf mai

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«Craignez le petit Yvonnet, c’est le pire de tous quand il s'y met.»

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«Saint Pancrace et Saint Urbain, sans pluie beaucoup de vin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est déjà mardi et la météo capricieuse n'en fait qu'à sa tête avec des éclaircies, des pluies, de la neige, enfin tous les temps, alors en bon philosophe il faut se dire qu'il vaut mieux être au travail à l'intérieur qu'à l'extérieur ou être en vacances... Ben oui, cette semaine est normale et le milieu de la semaine sera pour demain; les jours s'allongent et il fait jour jusqu'à 21 heures et par beau temps on peut prendre le repas du soir à l'extérieur, le seul avantage de l'heure d'été...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, ciel nuageux à très nuageux, peu de soleil avant la fin de journée. Quelques pluies éparses possibles par moments, notamment en matinée et sur l'est de la Romandie. En Valais, temps plus changeant, peu d'averses en matinée, puis risque plus présent l'après-midi. Assez frais.
Températures prévues pour mardi: minimales 11 à 13°, maximales 15 à 17°, jusqu'à 18° en Valais. Dans le Jura à 1000 m: minimales 8 à 9°, maximales 10 à 11°. En montagne: 4°à 2000 m, -2°à 3000 m.
Sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le bassin lémanique, modéréà fort sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps tristounet et pluvieux presque partout... eh oui c'est souvent comme ça en mai...  avec pour ce jour: le temps est pluvieux le matin des Pyrénées au Massif-Central, jusqu'à La Lorraine et l'Alsace.
Les pluies les plus abondantes se situent sur Midi-Pyrénées et l'Alsace. Cette perturbation progresse vers l'est en atteignant Rhône-Alpes et le Languedoc-Roussillon l'après-midi. La limite pluie neige se situe vers 1800 m sur les Pyrénées et les Alpes pour descendre à près de 1500 m en soirée. Quelques orages se développent sur les Alpes frontalières. 
A l'arrière de la perturbation, un temps de traîne se met en place. Nuages et éclaircies alternent dans le ciel et de petites ondées passagères, accompagnées de rafales de vent, se déclenchent çà et là. Les averses sont plus nombreuses et vigoureuses sur la Bretagne, le Centre, de l'Île-De-France, à la frontière belge et le long des côtes de la Manche en prenant par endroits un caractère orageux. Le vent de sud-ouest souffle à près de 70 km/h en bordure de Mer du Nord et sur les côtes bretonnes.
Sur la région PACA et la Corse, le ciel sera plus mitigé que les jours précédents souvent voilé par des nuages élevés. La tramontane est assez forte de 70/80 km/h. Le vent d'ouest se lève également l'après-midi sur la côte varoise.
Les températures minimales varient de 5 à 12 degrés en général, 12 à 15 près de la Méditerranée. Les maximales sont en baisse avec 12 à 18 degrés, localement 19 à 20 sur l'est et le sud de Rhône-Alpes, un peu plus de 20 à 25 en Provence-Côte d'Azur et en Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 33°à 34°; ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies, avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:55 et le coucher du soleil se fera à 21:05 et le jour est plus long de 3 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

mardi 19 mai à 08h45, coefficient 101, à 21h01, coefficient 99
mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93 

 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1968: Les minimas sous abri plongeaient jusqu'à -1°à Florennes et -2°à Virton
En 1989: La température maximale sous abri se hissait à 24°à Saint-Hubert

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix- neuf mai c’est la Journée mondiale des MICI
http://www.journee-mondiale.com/347/journee-mondiale-des-mici.htm

 

Les expressions françaises décortiquées

Un rond-de-cuir
Un employé de bureau

Origine
Un esprit en pleine possession de ses moyens aura facilement détecté que dans rond-de-cuir, il y a rond et cuir. Et cela s'explique aisément.
En effet, vous savez certainement que lorsqu'on est longtemps assis sur une chaise peu confortable, à l'assise en bois, par exemple, on finit par avoir mal au postérieur.
Alors autrefois, lorsque les sièges étaient loin d'avoir le confort dont on peut aujourd'hui bénéficier, les personnes qui devaient rester longtemps assises sur de telles chaises utilisaient souvent, placé entre leur siège et leurs fesses, un coussin en cuir plus ou moins rembourré et généralement de forme circulaire. Ce rond de cuir (sans les traits d'union) leur permettait d'épargner à leur popotin des douleurs vite insupportables.
Et puis en 1893, Georges Courteline, en se basant sur de nombreuses années de souvenirs personnels, a publié le roman Messieurs les ronds-de-cuir où il décrivait la médiocrité des petits fonctionnaires appliquant avec plus ou moins de délectation des règlements stupides ou étant les victimes de ces mêmes règlements.
C'est très vite, suite à la parution et au succès de ce roman, que le terme de rond-de-cuir a désigné de manière péjorative un fonctionnaire peu motivé ou inefficace [1] ou un bureaucrate
[1] Voilà ce que certaines mauvaises langues qualifieraient de pléonasme. Mais l'expérience montre que les gens compétents et efficaces, comme leur inverse, hélas, se rencontrent tout autant dans la fonction publique que dans le privé.
Exemple
«C'était pour lui l'heure vraiment douce de la journée, où se pouvaient gaver, délecter tout à l'aise, de belle prose administrative, ses instincts de rond-de-cuir endurci.»
Courteline - Messieurs les ronds-de-cuir - 1893
«Par l’entremise d’un "député du Diable", Dieter, un SS, l’auteur brosse le portrait du jeune Adolf, rejeton d’amours incestueuses, fils d’un rond-de-cuir arrogant et violent, adolescent obsédé par la place que lui laissera la postérité»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Lunettes, deuxième partie 

La Prieure ordonne que tout le monde se déshabille

Voilà scandale & bruit dans l'abbaye. 
D'où cet enfant est-il plu? Comment a-t-on, 
Disaient les Sœurs en riant, je vous prie, 
Trouvé céans ce petit champignon? 
S'il ne s'est après tout pas fait lui-même.

La Prieure est en un courroux extrême. 
Avoir ainsi fouillé cette maison ! 
Bientôt on mit l'accouchée en prison. 
Puis il fallut faire enquête du père. 
Comment est-il entré? Comment sorti? 
Les murs sont hauts, antique la portière, 
Double la grille, & le tour très petit. 
Ne serait-ce pas quelque garçon en fille? 
Dit la Prieure, & parmi nos brebis, 
N'aurions-nous pas sous de trompeurs habits 
Un jeune loup? Sus qu'on se déshabille 
Je veux savoir la vérité du cas.

Le jouvenceau invente un stratagème

Qui fut bien prit, ce fut la feinte ouaille.
Plus son esprit à songer se travaille,
Moins il espère échapper d'un tel pas.
Nécessité mère de stratagème
Lui fit... eh quoi? Foin je suis court moi-même;

Comment dire la partie qu'il attacha?

Où prendre un mot qui dise honnêtement 
Ce que lia le père de l'enfant?
Comment trouver un détour suffisant
Pour cet endroit? Vous avez ouï dire
Qu'au temps de jadis le genre humain avait
Fenêtre au corps; de sorte qu'on pouvait
Dans le dedans tout à son aise lire;
Chose commode aux Médecins d'alors.
Mais si d'avoir une fenêtre au corps
Etait utile, une autre au cœur au contraire
Ne l'était pas, dans les femmes surtout :
Car le moyen qu'on pût venir à bout
De rien cacher? Notre commune mère
Dame Nature y pourvût sagement
Par deux lacets de pareille mesure.
L'homme et la femme eurent également
De quoi fermer une telle ouverture.
La femme fut lacée un peu trop dru.
Ce fut la faute, elle-même qui en fut la cause;
N'étant jamais à son gré trop bien close.
L'homme à l'inverse; et le bout du tissu
Rendit en lui la nature perplexe.
Bref le lacet à l'un & l'autre sexe
Ne pût cadrer, & se trouva, dit-on,
Aux femmes court, aux hommes un peu long.
Il est facile à présent qu'on devine
Ce que lia notre jeune imprudent;

Suite demain

La France pittoresque

À la découverte de l’abbaye de Fontmorigny, dans le Cher
Source: France 3 Centre-Val de Loire

Laissée à l’abandon, l’abbaye, classée pourtant monument historique, aurait pu disparaître sans la passion d’un couple qui, depuis 30 ans, préserve ce patrimoine bâti exceptionnel
Les cisterciens
Depuis les fils de Charlemagne, la règle de saint Benoît est suivie dans tous les monastères d’Europe occidentale. Les cisterciens, ordre fondéà la fin du XIe siècle, ne font qu’une relecture de cette règle (ora et labora).
Une abbaye cistercienne, c’est non seulement un ensemble de bâtiments où les moines pratiquent leur vie quotidienne, mais c’est aussi la tête d’un support économique important et diversifié qui leur permet de vivre matériellement et de se développer au-delà de leurs besoins propres. A Fontmorigny les Cisterciens ont fait de l’exploitation du minerai de fer un élément majeur de leur développement économique.

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Abbaye de Fontmorigny (Cher). © France 3 Centre-Val de Loire

L’implantation des bâtiments
L’implantation des bâtiments sur le site et leur évolution architecturale entre le XIIe siècle et le XVIIIe siècle illustrent les grandes étapes de l’histoire monastique cistercienne. L’implantation médiévale est caractérisée par deux ceintures de murs dont l’une clôt l’habitat journalier des moines ou lieux réguliers situés autour de l’église — où s’applique la règle de saint Benoît — qui représente environ cinq hectares à Fontmorigny et l’autre englobe un territoire plus large - à Fontmorigny, 40 hectares — où s’exercent les activités non liturgiques, notamment agricoles. Les vestiges de ces murs sont encore visibles, l’un aux limites du jardin de l’abbé, l’autre à l’orée du bois.

Ses vestiges témoignent de huit siècles d’histoire monastique, du Moyen Age à la Révolution française. Ses activités agricoles et sidérurgiques ont façonné le paysage environnant et initié l’activité industrielle qui fit la richesse du Val d’Aubois jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Aujourd’hui, l’abbaye, monument historique classé et privé, développe un important programme de restauration, notamment la création de vitraux contemporains et accueille des expositions ainsi qu’un festival de musique renommé.

Sylvain Hadelin, France 3 Centre-Val de Loire

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Lionne Barroteau, victime consentante d’une tragique erreur judiciaire en 1633
D’après «Revue philomathique de Bordeaux et du sud-ouest», paru en 1906

Des pittoresques maisons qui s’élevaient en 1633 dans la Grande rue de Bourg-sur-Mer, aujourd’hui Bourg-sur-Gironde, une surtout attirait les regards, d’abord parce qu’elle était mieux bâtie que les autres, ensuite parce qu’elle avait, au-dessous des fenêtres de son premier étage, une enseigne portant, avec les armes de la ville (les trois fleurs de lys de France avec deux lions pour support), l’inscription suivante en gros caractères gothiques: Jehan Barroteau, marchand. Un marchand dont la fille connut un destin tragique, s’accusant, pour sauver son amant, d’un parricide qu’elle n’avait pas commis.
Jehan Barroteau: ainsi se nommait le propriétaire de cette maison. C’était un notable de Bourg, un commerçant très estimé, possesseur, disait-on, d’une importante fortune. Pendant une absence, il avait épousé, on ne savait où, une jeune fille de grande beauté, et il était récemment revenu avec elle et un gentilhomme, son beau-père, que l’on n’avait jusque-là jamais vu à Bourg et dont on ne savait même pas le nom. Une vieille domestique prenait soin du ménage.

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Porte du Port de Bourg-sur-Gironde

Deux années s’écoulèrent. Barroteau et sa femme paraissaient unis comme au premier jour de leur mariage; quant au beau-père, il était resté pour tous un personnage énigmatique. On racontait que son origine était illustre, qu’il s’était trouvé mêléà une conspiration et que Barroteau lui avait sauvé la vie. On continuait d’ailleurs à ne pas connaître sa personnalité réelle et on ne le désignait que par le surnom de Gascon de Trenqualioun, sans que personne eût pu indiquer quand et pourquoi ce surnom lui avait été donné.
Quoi qu’il en fût, Barroteau était très heureux, d’autant plus heureux que sa femme était devenue enceinte et, qu’il désirait ardemment un garçon. Ce bonheur ne tarda pas à s’évanouir, car l’accouchement fut très pénible et la jeune femme mourut au bout de quelques heures, après avoir donné le jour à une gentille petite fille. Le désespoir de Barroteau fut d’abord effrayant, et tous ceux qui le connaissaient pensèrent que s’il survivait à sa douleur, il perdrait la raison. Toutefois, avec le temps et la présence de son enfant aidant, sa douleur s’apaisa et il ne lui resta, avec le souvenir d’une épouse bien-aimée, qu’une grande mélancolie que ne purent dissiper ni les préoccupations commerciales, ni les soucis et, les satisfactions que procurent les fonctions publiques.

Outre que sa clientèle s’étendit, que sa fortune augmenta, Barroteau devint, en effet, membre de la Jurade. Ce mandat municipal lui fut même confiéà plusieurs reprises. Son enfant, à laquelle avait été donné le nom de Lionne, devint en grandissant une aimable et très gracieuse fillette dont tout le monde à Bourg chanta bientôt les louanges. Grâce à elle, grâce au charme qui se dégageait de toute sa petite personne, la maison s’éclaira comme d’un sourire et Barroteau retrouva en partie son bonheur disparu. Un jour - l’enfant avait alors huit ans -, un second événement se produisit qui causa au père et à la fille une vive surprise et un profond chagrin. Le grand-père, Gascon de Trenqualioun, partit après leur avoir fait ses adieux. Ou ne le revit jamais.
Douze années s’écoulèrent encore. Lionne était maintenant une jeune fille superbe, au profil et au port de reine, à la chevelure magnifique, aux yeux noirs et d’un éclat sans pareil. D’une éducation parfaite, d’une instruction soignée pour l’époque, elle faisait l’admiration de tous et la joie de son père pour lequel elle manifestait un profond respect et une très grande affection. Ce dernier n’était cependant pas complètement satisfait, car Lionne était considérée comme très fière et comme désireuse de s’élever au-dessus de sa condition.

Elle avait déjàéconduit plusieurs jeunes gens appartenant à des familles notables qui avaient demandé sa main. Elle avait même opposé un refus net et absolu à la demande en mariage qu’un homme occupant une situation importante à Bourg lui avait adressée. Cet homme, que son père aurait été heureux de voir agréé par elle, était Omfroy Rudel, procureur-syndic de la ville et descendant de Geoffroy Rudel, illustre troubadour et seigneur de Blaye, dont les ballades se chantaient encore à dix lieues à la ronde.
En 1653, par une délicieuse matinée de printemps, Jehan Barroteau quitta son logis pour aller donner ses ordres dans une petite propriété qu’il avait achetée près de Bayon. Au bout de quelques heures, Lionne, qui s’ennuyait seule, sortit à son tour. Elle monta à cheval et se dirigea vers la campagne afin de chasser au vol, plaisir auquel les bourgeois de Bourg avaient le droit de se livrer en vertu des privilèges que Charles&nbsp VII, après la conquête de la Guyenne, avait octroyés à leur ville. Elle chassa longtemps et se trouva bientôt sur le domaine du comte de Lansac.

Plus que tous ses ancêtres, Carl Andron, comte de Lansac et seigneur de Bourg, avait la réputation d’être impitoyable pour ceux qui se permettaient de chasser chez lui sans autorisation. Très hautain vis-à-vis de ses égaux, il était d’une dureté excessive pour les bourgeois et les manants qui se trouvaient avoir des torts envers lui. On racontait de nombreuses anecdotes qui prouvaient non seulement son orgueil indomptable, mais la cruautéà laquelle il pouvait, dans certaines circonstances, se laisser entraîner.
Ce ne fut donc pas sans appréhension que la jeune fille aperçut, venant à sa rencontre, un gentilhomme de haute taille, jeune encore, à la démarche imposante, au visage noble et sévère, qui paraissait tout étonné de la présence chez lui de cette gracieuse et fière visiteuse qu’il ne connaissait pas. Quand ils se trouvèrent face à face et que le comte l’eut questionnée d’un ton farouche, Lionne s’empressa de décliner son nom et de présenter ses excuses. Il la regarda alors plus attentivement. Son ton de voix s’adoucit et, au lieu des menaces ou des paroles injurieuses qu’elle attendait, il répliqua par quelques mots courtois, presque galants, sans d’ailleurs dissimuler l’impression profonde qu’elle avait faite sur lui. Il termina en l’autorisant, une fois pour toutes, à chasser sur ses terres, soit seule, soit avec ses parents et ses amis.

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Ils se saluèrent et Lionne reprit toute pensive la route de Bourg. Toute la nuit suivante, l’image du comte de Lansac la poursuivit. Elle ne dormit guère et se leva le lendemain aux premières lueurs de l’aurore. La matinée lui parut un siècle. Impatiemment, elle s’occupa du ménage et-servit les clients qui se présentèrent au magasin de son père. Puis, après le déjeuner de midi, elle sella son cheval et, comme elle avait fait la veille, elle sortit de la ville et se mit à tirer quelques oiseaux, se rapprochant assez rapidement du château de Lansac dont les tours massives semblaient la fasciner.
Elle se trouva bientôt face à face avec le comte qui, de son côté, n’avait fait que penser à elle ou en rêver depuis leur première et très courte entrevue. Ils se parlèrent, restèrent. Cette fois plusieurs heures ensemble et ne se séparèrent qu’après s’être promis de se revoir et s’être juré un fidèle et éternel amour. A partir de ce jour, ils eurent de nombreuses entrevues et s’attachèrent de plus en plus l’un à l’autre, sans que d’ailleurs Lionne consentît à céder aux instances du comte.

Le moment arriva où celui-ci fut obligé de quitter Lansac pour rejoindre l’armée royale à la frontière. Carl se comporta vaillamment pendant toute la campagne et fut l’objet des plus flatteuses marques d’estime de la part du général en chef. La guerre terminée, il s’empressa de rentrer dans son domaine et il recommença à voir Lionne avec d’autant plus de facilité que la famille Barroteau était pour quelque temps installée à Bayon. Comme il fallait s’y attendre, la jeune fille ne tarda pas à succomber et à consentir à des rendez-vous dans sa chambre ou son amant pénétrait a l’aide d’une échelle de corde qu’elle attachait à la fenêtre.
Une nuit que le comte venait d’arriver ainsi auprès d’elle, un domestique qui avait été témoin de l’escalade vint prévenir Barroteau déjà profondément endormi. Celui-ci qui, depuis quelque temps, n’était pas sans avoir des soupçons, s’habilla hâtivement, s’empara d’un poignard et d’une hache et se dirigea vers la chambre de Lionne, dans laquelle il entra après avoir enfoncé la porte. Les deux jeunes gens étaient endormis. Barroteau se précipita, et saisi d’une juste fureur en présence de l’homme qui avait déshonoré sa famille, il leva sa hache afin de lui fendre le crâne.

Se réveillant en sursaut et se soulevant à moitié hors de sa couche, Lionne voulut faire de son propre corps un rempart à son amant. Elle supplia son père de faire grâce, mais il l’écarta violemment et porta un coup terrible qui, par suite de la demi-obscurité qui régnait dans la chambre, n’atteignit le comte de Lansac qu’à l’épaule. La jeune fille poussa un cri déchirant. Grièvement blessé mais non abattu, ranimé par le danger qu’il courait et soutenu par l’instinct de la conservation, Carl saisit son épée, qui se trouvait près du lit, à sa portée, et en dirigea la pointe vers le jurat.
Lionne se leva alors d’un bond. Elle saisit cette épée à pleine main, afin d’éviter que son amant ne versât à son tour le sang de son père. Mais Barroteau s’était élancé de nouveau, son poignard prêt à frapper. Il fit quelques pas, et s’enferrant lui-même sur l’arme que tenait Lionne, il s’abattit lourdement sur le parquet pendant que le comte reculait stupéfait, et que Lionne tombait auprès de lui, évanouie.

A ce même moment, plusieurs personnes armées faisaient irruption dans la chambre en poussant de grands cris. C’était le domestique que suivaient quelques voisins. Comme tout ce monde s’empressait autour de Barroteau et de sa fille, Carl, que sa présence d’esprit n’avait pas abandonné, bien qu’il eût déjà perdu du sang en abondance, se traîna comme il put vers la fenêtre afin de descendre par l’échelle de corde. S’apercevant alors que cette échelle avait été enlevée, il prit à peine le temps de la réflexion et, se précipita plans le vide. Il eut la chance de ne pas se tuer. Se relevant tout meurtri, il profita de l’obscurité et rejoignit lentement, péniblement son château, pendant que la maison du jurai se remplissait de bruit et de gémissements et que la nouvelle d’un crime horrible se répandait d’abord dans la Grande rue et peu après dans la ville tout entière.

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Ancien Hôtel de la Jurade

Lorsque le procureur-syndic, qu’on était allé réveiller, arriva sur le lieu du drame, accompagné de quelques soldats de la milice bourgeoise, Lionne était enfin revenue à elle. Elle se trouvait toutefois plongée dans une stupeur telle qu’elle ne répondit à aucune des questions que le magistrat lui posa. De sorte que, sous l’incitation du domestique de Barroteau et des bourgeois présents, qu’il avait toutes les peines du monde à empêcher de faire un mauvais parti à Lionne, Omfroy Rudel se décida à donner l’ordre de conduire cette dernière dans la prison de la ville, la considérant ainsi, jusqu’à preuve du contraire, comme coupable de parricide.
Dès lors, l’affaire suivit son cours. Son devoir de magistrat, aussi bien que l’affection qu’il avait jadis pour la victime, ordonnait à Rudel de faire tout le possible pour découvrir le véritable coupable. D’autre part, l’amour qu’il avait encore pour Lionne lui commandait de garder la fière jeune fille au cachot, malgré qu’il eût le pressentiment, sinon la preuve matérielle de son innocence. En effet, il n’avait pas été sans deviner les relations qui s’étaient nouées entre le comte de Lansac et la fille du jurat; il avait, par suite, voué une haine féroce au gentilhomme qui l’avait supplanté. Grâce aux menaces, à la terreur et en cas de besoin aux supplices, il espérait forcer Lionne à se donner â lui et â dénoncer son amant afin de n’être pas condamnée comme complice.

Ces calculs furent déjoués. Quand, au bout de quelques jours, elle fut interrogée de nouveau, Lionne s’abstint d’abord de répondre aux questions du procureur-syndic. Elle aurait été, en effet, en disant la vérité, obligée de parler de son amant, et elle se rendait bien compte que c’était surtout celui-ci que Rudel voulait atteindre. Mais lorsque, devinant son système, Rudel lui parla de son amour et fit miroiter à ses yeux une mise en liberté sous la condition qu’elle accéderait à ses désirs, elle ne lui dissimula pas l’horreur qu’il lui causait et le mépris qu’elle avait pour lui.
Elle se cantonna pendant quelques jours dans un mutisme absolu; puis, fatiguée de ces interrogatoires répétés, désespérée de la mort de son père, comprenant parfaitement que le procureur-syndic ne lui pardonnerait pas ses dédains, elle se décida à un aveu de culpabilité et répéta cet aveu au milieu des supplices de la question, sans que d’ailleurs aucune promesse, aucune menace pût lui faire reconnaître qu’elle avait un complice.
En vertu des privilèges que les rois d’Angleterre avaient concédés à Bourg et que les rois de France avaient tous confirmés, la Jurade exerçait dans la ville et dans la banlieue non seulement la justice en matière civile, mais encore la justice criminelle, haute, moyenne et basse. Ses arrêts ne pouvaient être cassés ou réformés que par le parlement de Bordeaux. La Jurade se réunit donc le 16 mai 1654 pour juger Lionne Barroteau.

Aux questions que lui posa le maire, la jeune fille répondit, comme précédemment, en s’avouant coupable, sans complices, de la mort de son père. Le procureur-syndic prononça ensuite un réquisitoire éloquent et sévère, et la Jurade se retira pour délibérer. Elle revint quelques instants après dans la salle de ses séances et le maire donna la lecture d’une sentence condamnant Lionne «à estre traisnée et conduitte par l’executteur de la haulte justice au deuant des portes de l’esglize parroissiale de Sainct-Giron, de l’hospital Sainct-Lazare et de l’hostel commun de la presante ville, et là, à genoux, les fers aux pieds, la hart au col, teste nue, ayant une chemise de toile vestue et une torche de cire jaune au poing du poids de deux livres, demander pardon à Dieu, au Boy et à la Justice, et declarer que temerairement et malicieusement elle a commis le crime de parricide dont est question et, ce faict... traisnée et conduitte sur une claie par les cantons et carrefours accoutumés de la presante ville et menée au deuant le marché et place publique pour la estant pandue et estranglée par ledict executteur de la haulte Justice à une potence qui sera à ces fins par lui posée et dressée, et de là son corps porté par ledict executteur aux fourches patibulaires pour estre exposée à la voirie.» Cette sentence fut exécutée le lendemain.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Dix-neuf mai 1962. Si Marilyn fait attendre John Kennedy sur scène, c'est qu'elle est saoule et à moitiéà poil. Cousue sur l'actrice nue, la robe fourreau craque quand elle monte en scène pour chanter "Happy Birthday, Mister President"
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

"Et maintenant, Monsieur le Président, mesdames et messieurs... Marilyn Monroe!" s'égosille l'acteur Peter Lawford, beau-frère de John Fitzgerald Kennedy. Il est chargé d'annoncer les stars venues fêter les 45 ans du président. Personne ne sort des coulisses! La blonde se fait désirer. Lawford raconte une petite blague au public pour le faire patienter, puis recommence l'annonce: "Et maintenant..." Toujours personne. Les 15 000 personnes présentes dans la salle n'en peuvent plus d'attendre le clou du spectacle. 40 millions de téléspectateurs sont rivés à leur petit écran. Suspense... "Ladies and gentlemen, the late Marilyn Monroe!" hurle pour la vingtième fois Lawford. Cette fois, la star monte enfin sur scène dans une robe somptueuse. Tonnerre d'applaudissements. Elle s'avance en sautillant vers le micro, se débarrasse de son étole d'hermine et entame avec hésitation "Happy Birthday, Mister President", qui entre immédiatement dans l'histoire.
Maîtresse épisodique de JFK depuis le milieu des années 50, Marilyn n'aurait raté cet anniversaire pour rien au monde. Que la Fox qui l'a menacée de la virer si elle quittait le plateau de Something's Got to Give aille se faire foutre! Elle a besoin de deux jours, c'est tout. Elle appelle Robert Kennedy, qui lui est redevable de quelques "gâteries", pour plaider sa cause auprès de Milton S. Gould, le patron de la Fox. Même l'attorney général des États-Unis se heurte à un refus. "C'est no!" Elle fait son job d'actrice, sinon elle est virée! Depuis que le tournage a commencé trois semaines auparavant, elle n'a pas cessé de se faire porter malade. Désormais, plus de bons de sortie. Même pour assister à l'anniversaire du président!

First Lady… Le 17 mai, Marilyn est donc sur le plateau. Elle tourne, ou du moins essaie de tourner entre deux coupes de Dom Pérignon, se bourrant de pilules pharmaceutiques. Soudain, un hélicoptère se pose à proximité du studio. Peter Lawford en sort, se dirige vers Marilyn, la saisit et l'entraîne à bord de l'appareil qui s'envole immédiatement. Direction: New York. Un enlèvement prémédité par la star. Elle, se plier aux ordres du patron de la Fox? Pas question.

À cette époque, Marilyn s'est mise en tête de devenir la "First Lady"! Elle espère encore que John divorcera de Jackie pour l'épouser. Du grand n'importe quoi! En fait, elle commence à fatiguer le président qui est plus près de la larguer que de la marier. Même si Jackie, apprenant la venue de la blonde hollywoodienne à la soirée privée de son époux, décide ne pas y mettre les pieds.

Grande inspiration... Pour cette soirée très spéciale, Marilyn a commandé une robe à 12 000 dollars au couturier français Jean-Louis, cette même robe qui sera vendue plus d'un million de dollars 37 ans plus tard. Elle n'avait donné qu'une consigne au créateur: qu'elle soit si sexy qu'elle seule puisse la porter sur la planète, sans rien dessous. Elle comporte vingt couches de soie, et dix-huit couturières consacrent sept jours à temps plein pour y coudre plusieurs milliers de pierres du Rhin scintillantes. Petit détail qui aura son importance: le fourreau est si étroit que Marilyn ne peut l'enfiler. Il faudra le coudre sur elle, juste avant de monter en scène. C'est pour cela que, contrairement à son habitude, elle n'arrive pas en retard au Madison Square Garden où se déroule la "petite fête privée". Debout sur un tabouret, dans sa loge, elle attend que les couturières lui greffent la fameuse robe. Ça y est, la voilà prête à bondir sur scène. Avant que ce soit son tour, elle sirote des coupes de Dom Pérignon tout en gobant quelques Smarties pharmaceutiques. Elle sait qu'elle est belle, même l'esprit embrumé.

Maria Callas, Ella Fitzgerald, Jimmy Durante, Peggy Lee et bien d'autres se sont déjà succédé sur scène. C'est à elle que revient d'achever en beauté le show. Des molosses viennent la chercher dans sa loge, et étant donné qu'il lui est presque impossible de marcher dans sa robe, ils la soulèvent telle une poupée de porcelaine pour la déposer derrière le rideau de scène. Elle entend Lawford l'annoncer. Morte de trac, elle prend une grande inspiration... Mais qu'a-t-elle fait? Les coutures de la robe n'ont pas résisté. "Shit!" Impossible d'apparaître devant les caméras à moitiéà poil, puisque, effectivement, elle ne porte rien sous son fourreau.

"Happy Birthday" torride… Les fesses à l'air, elle retourne à sa loge. Les couturières s'affairent, Marilyn vide encore quelques coupes. Pendant ce temps, le brave Lawford l'annonce encore et encore. La voilà, enfin. Tonnerre d'applaudissements. Personne ne lui en veut de son retard. Elle est si belle, si fragile, si attendrissante. Elle s'approche du micro, le silence se fait dans la salle. Visiblement, elle est éméchée, mais on la sent également très excitée à l'idée de chanter pour "The Prez" comme elle l'appelle. Elle prend son souffle. Et merde, sa robe recommence à craquer sur son fessier. S'en rend-elle compte, absorbée par sa déclaration d'amour? Son "Happy Birthday" est torride. Un ange passe... nu et en érection. Elle chante comme si elle faisait l'amour au président devant 15 000 personnes et 40 millions de téléspectateurs.

JFK, comme tous les hommes présents, ne rêve que d'une chose que la décence oblige à taire. Marilyn jubile, elle a fait sensation. C'est sûr, et bientôt, elle sera la First Lady. Son John va l'épouser. La malheureuse naïve. Elle tombe de l'Everest cinq jours plus tard quand JFK la fait appeler par Peter Lawford pour lui annoncer que leur aventure est terminée, qu'elle ne doit plus le contacter. La voilà virée du cheptel présidentiel comme une malpropre. Elle devenait trop incontrôlable, trop dangereuse pour la réputation du président. L'actrice trahie implore, supplie, mais rien n'y fait. Elle ne sera jamais First Lady. Cerise sur le gâteau, elle est finalement licenciée par la Fox. Le château de cartes s'effondre. Elle ne le remontera jamais. Le 4 août suivant, elle fait une ultime overdose, la dernière d'une très longue série. Suicide? Assassinat? Accident? Le mystère demeure, 50 ans plus tard. 

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Marilyn Monroe lors de l'anniversaire de JFK, en 1962. © DR
Le Point - Publié le 19/05/2012 à 00:00 - Modifié le 19/05/2014 à 09:59

 

Pour l’éphéméride du dix-neuf mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/19/29897291.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie pas con pour un sou s'en va ailleurs chercher le beau temps; mais là-bas, pas question de faire la bombe sous peine de prison...

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert… Requiem qu’il se nomme, radiophonique, enregistré d’après lecture d’un commentaire au Madison Square Garden, New York en 1970…C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=_la1QI2-Rdc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Deux amies se rencontrent par hasard. L’une constate Que l'autre est en deuil.
- Mon Dieu, que t'est-il arrivé ? Ce n'est pas Lucien qui...
- Si, c'est lui...
- J'espère au moins que ton mari a gardé ses facultés mentales intactes jusqu'à la fin…
- Je l'ignore encore. C'est seulement aujourd'hui que je vais chez le notaire pour assister à l'ouverture de son testament !

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Deux explorateurs traversent le Sahara en jeep. Soudain, l'un d'eux saisit son appareil photo et le braque vers une d'une en criant:
- Une oasis! Une oasis.
- Mais non, fait l'autre. C'est un mirage.
- Aucune importance! Il n'y a pas de pellicule dans mon appareil.

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Un homme va chez le médecin et dit:
- Docteur pourquoi quand j'appuie avec mon index partout j'ai mal partout!
- C'est normal Monsieur vous avez votre doigt de cassé!"

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Entrant dans la salle de séjour où elle avait laissé son petit garçon installé devant le téléviseur, une dame est surprise de voir qu'il est descendu du canapé.
Le dos à l'appareil, il joue avec ses petites voitures.
- Eh bien, s'étonne la mère, tu ne regardes plus Dorothée?
- Si, si, fait le gamin. Je la regarde... avec mes oreilles

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Une femme confie à un sexologue:
- Cela faisait deux ans que mon mari n'avait pas manifesté le moindre désir de me faire l'amour mais, récemment, son cas a empiré.
- Comment cela est-il possible?
- Il ne s'intéresse même plus aux nombreux talk-shows sur le sexe, à la télévision.

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- Je ne comprends pas, dit un homme à sa femme, comment tu peux passer tes journées à regarder, à la télé, des feuilletons stupides comme Santa Barbara, Dallas ou Les Feux de l'amour
- Si tu étais mariéà un individu comme toi, répond-elle, toi aussi, tu trouverais du soulagement à voir des gens qui ont encore plus de causes de tracas que je n'en ai.

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- C'est curieux, dit le propriétaire d'un château en Ecosse, pendant des siècles, le fantôme de lord McManus a hanté ces lieux, chaque nuit, entre 1 heure et 3 heures du matin.
Or, depuis quelques années, nous avons noté, en plus, sa présence, chaque vendredi soir, entre 10 heures 30 et minuit.
Ce qui correspond exactement à l'horaire de la diffusion du film porno sur BBC 2.

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C'est mardi... et le réveille-matin est tout content de continuer sa fonction sadique et matinale... C'est le deuxième réveil de la semaine et l'habitude n'est pas encore prise... ce n'est pas encore pour ce jour qu'on va se réveiller dans la joie et dans l'allégresse... Peut-être qu'on y arrivera à l'heure de la retraite, va savoir? Les routes sont toujours autant encombrées le matin comme le soir, avec les bouchons en prime... En ces jours perturbés du printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt mai

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Éphéméride du vingt mai

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«À la Saint-Bernardin, le citadin s'occupe de son jardin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et pour le milieu de la semaine la météo capricieuse n'en fait qu'à sa tête en retournant vers l'hiver ou en allant vers un temps d'automne en sautant l'été, avec des éclaircies, des pluies, de la neige et du vent, enfin tous les temps, alors en bon philosophe il faut se dire qu'il vaut mieux être au travail à l'intérieur qu'à l'extérieur ou être en vacances... Ben oui, cette semaine est normale et ce soir la semaine basculera; les jours s'allongent et il fait jour jusqu'à 21 heures...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, quelques éclaircies, plutôt le matin dans les Alpes et l'après-midi sur le Plateau et le Léman, sinon ciel nuageux à très nuageux et par moments de faibles averses, surtout en région alpine. Neige vers 1200 à 1600m du Jura aux Alpes.
Températures prévues pour mercredi: minimales 8 à 10°, maximales 12 à 14°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 3 à 4°, maximales 6 à 7°. En montagne: -2°à 2000 m, -6°à 3000 m.
Vent du nord-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré sur les crêtes du Jura et en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines. 

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps tristounet, frisquet et pluvieux presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: un temps mitigé avec de fréquentes averses parfois des orages intéressent les régions allant de l'Aquitaine et du Poitou-Charentes à la Belgique le matin. Ce temps chaotique se déplace plus à l'est l'après-midi. Les ondées sont parfois orageuses des Pyrénées à la Champagne-Ardenne, les régions du quart Nord-est, vers le Centre-est et le Massif central. La limite pluie/neige se situe vers 1200m sur les Vosges et le Jura, 1300 à 1500 m ailleurs.
Vers la Méditerranée où le ciel est bien dégagé, mistral et tramontane, vent d'ouest sur la Corse soufflent forts jusqu'à 70 à 90 km/h en rafales. Progressivement par l'ouest près de la Manche en matinée puis sur l'ensemble des régions proches du littoral Atlantique l'après-midi, la hausse des champs de pression apporte un temps plus calme avec des éclaircies de plus en plus belles.
Les températures le matin restent bien fraîches 4 à 16 degrés du nord au sud. Les maximales affichent plusieurs degrés sous les normales avec 15 à Lille et Paris, 15 à 16 de Rennes à Nantes, 16 à 17 en Alsace, 16 à 21 en vallée du Rhône, 15 à 16 de Bordeaux à Toulouse mais encore 23 à 25 près de la côte d'Azur, 20 à 24 en Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 29°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 39° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux avec averses à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:54 et le coucher du soleil se fera à 21:06 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

mercredi 20 mai à 09h27, coefficient 97, à 21h40, coefficient 93 

 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1917: on pouvait observer des chutes de neige à Gembloux et à Thimister.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt mai c’est la Journée européenne de la mer
http://www.journee-mondiale.com/417/journee-europeenne-de-la-mer.htm

Journée européenne de la mer

 

Les Fêtes nationales du Jour

Cameroun

 

Le 20 mai est la Fête nationale du Cameroun.
C'est une commémoration de l'unité du pays, votée le 20 mai 1972 et qui a mis fin au système fédéral.
 

 

Timororiental

Le 20 mai est la Fête de l'Indépendance au Timor Oriental.
Qui commémore l'indépendance vis à vis de l'Indonésie acquise en 2002.  

 

Les expressions françaises décortiquées

En grande pompe
Avec solennité, avec beaucoup de faste, de luxe

OriginePour ceux qui savent qu'en argot, pompe veut dire «chaussure», je rappelle que la forme n'est pas le pluriel «en grandes pompes» et qu'on n'évoque donc pas quelqu'un qui chausserait du 52.Et à ceux qui sont prompts à relever les failles, j'affirme qu'aucun unijambiste, ni Berthe au Grand Pied, l'épouse de Pépin le Bref, n'est à l'origine de cette expression. Pas plus, d'ailleurs, que les Shadoks ou les pâtissiers provençaux qui, à l'approche de Noël, fabriquent la pompe à huile qui fait partie des traditionnels treize desserts présentés au repas de réveillon.En réalité, cette pompe nous vient au XIIe siècle du moyen français où elle désignait déjà un cérémonial, un cortège ou une fête luxueux ou fastueux; le mot vient du grec pompê qui signifiait «escorte» ou «procession».L'expression apparaît au XVIIe siècle chez Pascal dans ses Pensées où il évoque la venue de Jésus-Christ en grande pompe.Si depuis, le mot pompe avec cette acception est rarement utilisé de manière isolée, notre locution, elle, reste très vivace.
Exemple
«Le président chinois est arrivé jeudi après-midi sur le sol français pour une visite en grande pompe de deux jours.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Lunettes, troisième partie 

C'est donc son vit qu'il attacha

C'est ce surplus, ce reste de machine,
Bout de lacet aux hommes excédant.
D'un brin de fil il l'attacha de sorte
Que tout semblait aussi plat qu'aux Nonains.

Mais de le tenir en place devant toutes ces filles…

Mais fil ou soie, il n'est bride assez forte
Pour contenir ce que bientôt je crains
Qui ne s'échappe; amenez-moi des saints;
Amenez-moi, si vous voulez, des Anges;
Je les tiendrais créatures étranges,
Si vingt Nonains ayant tous les trésors
De ces trois Sœurs dont la Fille de l'Onde
Se fait servir: chiches & fiers appas,
Que le Soleil ne voit qu'au nouveau monde;
Car celui-ci ne les lui montre pas.

La Prieure examine les organes et le vit rompt 
le fil et fait voler les lunettes de la Prieure

La Prieure a sur son nez des lunettes,
Pour ne pas juger du cas légèrement.
Tout autour son debout vingt Nonettes
En un habit que vraisemblablement
N'avaient pas fait les tailleurs du Couvent.
Figurez-vous la question qu'au Sire
On donna alors ; besoin n'est de le dire.
Touffes de lis, proportions de corps,
Secrets appas, embonpoint & peau fine,
Fermes tétons & semblables ressorts
Eurent tôt fait jouer la machine.
Elle échappa, rompit le fil d'un coup,
Comme un coursier qui romprait son licou,
Et sauta droit au nez de la Prieure,
Faisant voler les lunettes tout à l'heure,
Jusqu'au plancher. Il s'en fallut bien peu
Qu'on ne vit tomber la lunetière.

Le jouvenceau est découvert. On l'attache à
un arbre et les nonnes vont chercher des fouets.

Elle ne prit pas cet accident en jeu.
L'on tint Chapitre, et sur cette matière
Fut raisonné longtemps dans le logis.

Suite demain

La France pittoresque

Curieux moine et évêque de mer
D’après «Les monstres marins» paru en 1870

Deux animaux reçurent autrefois le nom de moine de mer et d’évêque de mer. Une bien curieuse page de l’Universa piscium historia du naturaliste Guillaume Rondelet paru en 1554, accompagnée de dessins plus bizarres encore, et qui prétendent représenter ces animaux, nous montre à quel point et de quelle manière nos ancêtres pouvaient altérer la vérité.
C’étaient surtout les dessinateurs et les peintres qui donnaient à leur imagination libre carrière. Monstre marin, le moine de mer a une tête d’homme et porte la tonsure; une sorte de capuchon monastique couvre ses épaules; deux nageoires représentent les bras; et le reste du corps, tout couvert d’écailles, est bien celui d’un poisson. Voici la description qu’en effectue Rondelet:

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Moine de mer. Gravure de Rondelet

«A propos de monstres marins, nous parlerons de celui que dans notre siècle on a pris en Nortuège [Norvège], après une grande tourmente, lequel tous ceux qui le virent incontinent, lui donnèrent le nom de moine, car il avait la face d’homme, mais rustique et mi-gratieux, la teste rase et lize , sur les espaules, comme un capuchon de moine; deux longs ailerons au lieu de bras; le bout du corps finissant en une queue large. La partie moyenne était beaucoup plus large, et avait les formes d’une casaque militaire».
Le naturaliste précise en outre que ce portrait lui a été donné par la très illustre dame Marguerite de Valois, reine de Navarre, portrait qu’elle tenait d’un gentilhomme en ayant porté un semblable à l’empereur Charles-Quint. Le gentilhomme disait avoir vu ce monstre en Norvège, jeté par flots et tempête de la mer sur la plage, en un lieu nommé Dieze, près d’une ville nommée Denelopoch. Rondelet ajoutait avoir vu un portrait semblable à Rome, ne différant en rien du sien.
L’idée de ce moine de mer, qu’on trouve mentionnéà peu près à la même époque par Wolfard et figuré dans le curieux manuscrit De la diversité des habits, serait un produit bizarre de la Réforme se vengeant ainsi des persécutions. Vincent de Beauvais et Pierre de Bressuire disent pour leur part que là-bas du visage ressemble au museau d’un poisson: nasum habet pisci similem. Il a, au contraire, une figure assez régulière sur le dessin qu’en ont donné Belon et Rondelet.

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Le naturaliste Pierre Belon

Né en 1517 à La Soletière, près du Mans, Belon fut très tôt présenté au cardinal de Tournon qui devint son protecteur et son ami, et finança le long voyage que le savant entreprit vers le Proche-Orient et qui le conduisit à La Chanée (Crète), Constantinople, Alexandrie, Le Caire, dans le Sinaï, en Palestine, en Syrie, en Anatolie et à Rome. Peu de temps après son retour à Paris, Belon repartit pour l’Angleterre avant de s’installer à Paris auprès du cardinal de Tournon, qui lui offrit ensuite un logement près du bois de Boulogne. En 1557, il entreprit un nouveau voyage en Italie, en Savoie, en Dauphiné et en Auvergne, avant de mourir en avril 1564, attaqué par des gens armés et frappéà mort.

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L’évêque de mer. Gravure de Paré

Lors de ses voyages, Belon observa avec passion les animaux qui nagent et ceux qui volent. Dans son ouvrage en deux livres paru en latin en 1553, De aquatilibus libri duo, puis en français en 1555 sous les titres De la nature et diversité des poissons et L’Histoire de la nature des oiseaux, avec leurs descriptions, Belon fait ainsi allusion au moine de mer: «n’ha pas long temps en Norvage fut veu, par un nombre infiny de peuple, un homme marin armé d’écailles de poisson, se promenant sur la grève de la mer et prenant le soleil à son aise. Lequel, si tost qu’il se veit apperceu, se plongea dans la mer dont il estoit sorty».
Rondelet décrit par ailleurs un monstre plus miraculeux que le précédent, l’évêque de mer. «Je l’ai veu [le portrait du monstre], de Gisbert, médecin allemand à qui on l’avait envoyéà Amsterdam avec un écrit par lequel on assurait que ce monstre marin ayant un habit d’évesque avait été vu en Pologne en 1531, et porté au roi dudit pays, faisant certains signes pour monstrer qu’il avait grand désir de retourner en la mer, où estant amené se jeta incontinent dedans». Il omet sciemment, ajoute-t-il, plusieurs circonstances qui lui ont été racontées. Il les traite de peu vraisemblables et n’ose pas non plus répondre de la vérité du portrait.
Le célèbre Paré cite Rondelet à propos du moine de mer, indiquant que cet animal a été«vu en la mer de Norvège», puis nommé moine après sa capture. Il ne reprend pas les doutes exposés par Gesner quant à son existence. Quant à l’évêque de mer, il figure dans Belon, Rondelet, et Gesner, ces deux derniers naturalistes ne se prononçant toutefois pas formellement sur son existence. Pour Paré, qui le décrit comme «vêtu d’écaille, ayant sa mitre et ses ornements pontificaux», les images semblent balayer les doutes exprimés.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Prophétie d’Orval
D’après «Deux prophéties célèbres» paru en 1870

Découverte pendant la Révolution à l’abbaye d’Orval et annonçant notamment la mort de Louis XVI et la Révolution française, la prophétie d’Orval débute en 1777 avec l’arrivée en France de Napoléon Bonaparte, l’un des plus anciens exemplaires ayant été imprimé en 1544 sous le titre de Prophéties d’un reclus
Cinq copies de cette prophétie ont été prises à l’abbaye d’Orval sur le texte qui y était déposé depuis plusieurs siècles. Deux autres ont été copiées sur un manuscrit de la Bibliothèque générale de Paris, qui a la même origine que le texte d’Orval.
Ces sept copies ont été fournies: la première par de Damas, qui la rapporta d’Angleterre; elle fut prise à Orval en 1792. La deuxième par le père Quantin, ancien religieux prémontré. La troisième par le curé de la Rixouse, elle est conforme à celle que Mgr l’évêque de Saint-Claude emporta alors de cette abbaye en Autriche. Cet évêque dit dans son témoignage qu’il était à Orval avec plus de quarante étrangers qui émigraient, lorsque le supérieur de l’abbaye leur donna lecture de cette prophétie, que les religieux conservaient depuis plusieurs siècles dans leurs archives.

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Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814 Peinture de Paul Delaroche

Ce manuscrit original annonçait la mort de Louis XVI, la Révolution française, tous les événements antérieurs en remontant jusqu’au religieux inspiré. Plusieurs de ces personnes en prirent des copies pour les temps à venir, depuis le verset: En ce temps-là, un jeune homme, etc. Ce texte, porté dans les pays où s’étendit l’émigration, y fut souvent transcrit. La quatrième a été présentée par l’Invariable de Fribourg, qui l’a publiée en 1840. Il l’avait reçue du prêtre qui accompagnait Mgr l’évêque de Saint-Claude, et qui l’avait copiée à Orval en 1795. La cinquième par le vicomte d’Hozier, qui l’avait copiée à la même abbaye, à la même époque. La sixième par Lacordaire, qui l’avait copiée sur celle que la famille Guillemardet d’Autun possède depuis 1794. La septième par Rossigneux, professeur au collège d’Autun; il avait lu cette prophétie dans un petit cahier imprimé en 1800, ès mains de Joret. Les variantes qui existent entre ces sept copies sont insignifiantes; leur analogie prouve qu’elles ont une origine commune plus ancienne que 1791. Le baron de Manonville dit dans son témoignage autographe qu’il se rendit à l’abbaye d’Orval l’avant-dernière fois qu’elle a été pillée, le 20 mai 1793. Alors un des religieux dit à beaucoup de personnes présentes qu’ils s’attendaient depuis longtemps aux malheurs qui arrivaient, et leur lut cette prophétie.

Verset 1. En ce temps-là, un jeune homme, venu d’outre-mer dans le pays du Celte-Gaulois, se manifestera par conseil de force.
Verset 2. Mais les grands qu’il ombragera l’enverront guerroyer dans la terre de la captivité.
Verset 3. La victoire le ramènera au pays premier.
Verset 4. Les fils de Brutus moult stupides seront à son approche, car il les dominera et prendra nom: empereur.
Verset 5. Moult hauts et puissants rois seront en crainte vraie, et son aigle enlèvera moult sceptres et moult couronnes.
Verset 6. Piétons et cavaliers, portant aigles et sang autant que moucherons dans les airs, courront avec lui dans toute l’Europe qui sera moult ébahie et moult sanglante; car il sera tant fort que Dieu sera cru guerroyer d’avec lui.
Verset 7. L’Eglise de Dieu, moult désolée, se consolera tant peu, en voyant ouvrir encore les temples à ses brebis tout plein égarées, et Dieu sera béni.
Verset 8. Mais c’est fait: les lunes sont passées.
Verset 9. Le vieillard de Sion, maltraité, criera à Dieu; et voilà que le puissant sera aveuglé pour péchés et crimes.
Verset 10. Il quittera la grande ville avec une armée si belle que aucune fut jamais si pareille; mais oncques guerroyer ne tiendra bon devant la face du temps. La tierce part et encore la tierce part de son armée périra par le froid du Seigneur puissant.
Verset 11. Alors deux lustres (lustre de cinq ans) seront passées depuis le siècle de la désolation.
Verset 12. Les veuves et les orphelins crieront à Dieu.
Verset 13. Et voilà que les hauts, abaissés, reprendront force; ils s’uniront pour abattre l’homme tant redouté.
Verset 14. Voici venir, avec maints guerroyers, le vieux sang des siècles qui reprendra place et lieu en la grande ville. Alors l’homme tant redouté s’en ira, tout abaissé, dans le pays d’outre-mer, d’où il était advenu.
Verset 15. Dieu seul est grand! La lune onzième n’aura pas encore relui (une lune égale un mois moins un jour), et le fouet sanguinolent du Seigneur reviendra en la grande ville, et le vieux sang quittera la grande ville.
Verset 16. Dieu seul est grand! Il aime son peuple et a le sang en haine. La cinquième lune reluira sur maints et maints guerroyers d’Orient. La Gaule est couverte d’hommes et de machines de guerre: c’est fait de l’homme d’outre-mer.
Verset 17. Voici encore venir le vieux sang de l’homme de la Cap.
Verset 18. Dieu veut la paix, et que son nom soit béni. Or, paix grande sera dans le pays du Celte-Gaulois. La fleur blanche sera en honneur moult grand. Les maisons de Dieu ouïront moult saints cantiques.
Verset 19. Mais les fils de Brutus, haïssant la fleur blanche, obtiennent règlements puissants dont Dieu est encore moult fâchéà cause des siens. Le grand jour est encore moult profané.
Verset 20. Cepourtant Dieu veut éprouver le retour par dix-huit fois douze lunes (dix-sept ans et demi).
Verset 21. Dieu seul est grand! Il purge son peuple par maintes tribulations; mais toujours les mauvais auront fin.
Verset 22. En ce temps-là, une grande conspiration contre la fleur blanche cheminera dans l’ombre par mains de compagnies maudites, et le pauvre vieux sang quittera la grande ville, et moult gaudiront les fils de Brutus.
Verset 23. Les serviteurs de Dieu crieront tout plein à Dieu; mais Dieu, pour ce jour-là; sera sourd, parce qu’il retrempera ses flèches pour bientôt les mettre au sein des mauvais.
Verset 24. Malheur au Celte-Gaulois! Le coq effacera la fleur blanche, et un grand s’appellera roi du peuple.
Verset 25. Grande commotion se fera sentir chez les gens, parce que la couronne sera placée par mains d’ouvriers qui auront guerroyé dans la grande ville.
Verset 26. Dieu seul est grand! Le règne des méchants sera vu croître; mais qu’ils se hâtent.
Verset 27. Voilà que les pensées du Celte-Gaulois se choquent, et que grande division est dans l’entendement.
Verset 28. Le roi du peuple, assis, sera vu en abord, moult faible, et pourtant contredira bien des méchants; mais il n’était pas bien assis, et voilà que Dieu le jette bas.
Verset 29. Hurlez, fils de Brutus! Appelez, par vos cris, les bêtes qui vont vous manger.
Verset 30. Dieu grand!... quel bruit d’armes! Il n’y a pas encore un nombre plein de lunes, et voici venir maints guerroyers (le nombre de lunes qui va être nommé ne sera pas encore accompli, que les faits qui suivent le seront).
Verset 31. C’est fait. La montagne de Dieu, désolée, a criéà Dieu; les fils de Juda ont criéà Dieu de la terre étrangère, et voilà que Dieu n’est plus sourd.
Verset 32. Quel feu va avec ses flèches!
Verset 33. Dix fois six lunes et pas encore dix fois six lunes ont nourri sa colère.
Verset 34. Malheur à toi, grande ville!... Voici dix rois (on peut entendre par rois les chefs de peuple, quels que soient leurs titres officiels) armés par le Seigneur... Mais déjà le feu t’a égalée à la terre.
Verset 35. Pourtant les justes ne périront pas: Dieu les a écoutés.
Verset 36. La place du crime est purgée par le feu... Le grand ruisseau a éconduit ses eaux, toutes rouges de sang.
Verset 37. La Gaule, vue comme délabrée, va se rejoindre.
Verset 38. Dieu aime la paix. Venez, jeune prince, quittez l’île de la captivité... Joignez le lion à la fleur blanche.
Verset 39. Ce qui est prévu, Dieu le veut.
Verset 40. Le vieux sang des siècles terminera encore longues divisions.
Verset 41. Lors un seul pasteur sera vu dans la Celte-Gaule.
Verset 42. L’homme, puissant par Dieu, s’asseyera bien. Moult sages règlements appelleront la paix. Dieu sera cru guerroyer d’avec lui, tant prudent et sage sera le rejeton de la Cap.
Verset 43. Grâces au Père de la miséricorde! La sainte Sion rechante dans les temples un seul Dieu grand.
Verset 44. Moult brebis égarées s’en viendront boire au vrai ruisseau vif.
Verset 45. Trois princes et rois mettront bas le manteau de l’erreur, et verront clair en la foi de Dieu.
Verset 46. Un grand peuple de la mer reprendra vraie croyance en deux tierces parts.
Verset 47. Dieu est encore béni pendant quatorze fois six lunes et six fois treize lunes.
Verset 48. Dieu seul est grand!... Les biens sont faits: les saints vont souffrir.
Verset 49. L’homme du mal arrive de deux sangs; il prend croissance (alors naît l’Antechrist).
Verset 50. La fleur blanche s’obscurcit pendant dix fois six lunes et six fois vingt lunes, puis disparaît pour ne plus reparaître.
Verset 51. Moult mal, peu de bien seront en ce temps-là. Moult grandes villes périront.
Verset 52. Israël viendra à Dieu-Christ tout de bon.
Verset 53. Sectes maudites et fidèles seront en deux parties bien marquées.
Verset 54. C’est fait: Dieu seul sera cru.
Verset 55. Et la tierce part de la Gaule et encore la tierce part et demie n’aura plus de croyance, comme aussi les autres gens.
Verset 56. Et voilà déjà six fois trois lunes et quatre fois cinq lunes qui sont séparées, et le siècle de fin a commencé.
Verset 57. Après le nombre non fait de ces lunes, Dieu combat par ses deux justes, et l’homme du mal à le dessus.
Verset 58. Mais c’est fait. Le haut Dieu met un mur de feu qui obscurcit mon entendement, et je n’y vois plus.
Verset 59. Qu’il soit béni à jamais.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt mai 1927. Le jeune pilote de l'US Postal Charles Lindbergh s'apprête à traverser l'Atlantique. Contrairement à ses concurrents, il prend le risque de s'envoler dans un monomoteur hyper-léger, faute de moyen.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

En 1927, Charles Lindbergh n'est encore qu'un jeune aviateur américain de 25 ans employé par l'US Postal. Il a déjà 2000 heures de vol à son compteur et plusieurs crashes. Ambitieux et quelque peu tête brûlée, il décide de tout mettre en œuvre pour remporter le prix Orteig de 25 000 dollars promis au premier pilote qui reliera New York à Paris sans escale. Voilà huit ans que Raymond Orteig, un hôtelier new-yorkais d'origine française, a créé ce prix sans que quiconque parvienne à le décrocher.

Plusieurs aviateurs célèbres de l'époque ont tenté l'aventure en s'y cassant les dents. En septembre 1926, le Français René Fonck, le héros de la Grande Guerre aux 75 victoires, s'est écrasé au décollage en tuant ses deux coéquipiers. Le 26 avril 1927, deux autres aviateurs américains grimpent directement au ciel lors d'un test de leur machine au décollage. Enfin, le 8 mai 1927, les deux Français Nungesser et Coli décollent du Bourget avant de disparaître à jamais. Ce n'est pas que Lindbergh se réjouisse de cette disparition, mais la voie est libre pour sa propre tentative. Surtout, il rêve de rencontrer Régine qui vient de déclarer vouloir faire l'Eurovision avec une barbe...

Record du vol transcontinental… De tous les concurrents, Charles est le plus néophyte et le plus inconnu. Le plus audacieux, aussi. Au lieu de se faire construire un avion hyperpuissant avec trois moteurs pour pallier toute panne comme les autres, il mise sur un monomoteur hyper-léger. "Je ne suis pas certain que trois moteurs auraient renforcé la sécurité pour effectuer un tel vol. Il y aurait eu trois fois plus de chances de panne", déclara-t-il plus tard. Contrairement à ses concurrents, il choisit d'être seul à bord, ce qui fait gagner de la puissance et de l'autonomie à son coucou. Lindbergh n'est pas bien riche non plus. En tout et pour tout, il possède 2000 dollars d'économies. Grâce à deux mécènes qui lui fournissent 15 000 dollars, il peut tout juste se faire construire un monomoteur.

Les six premiers constructeurs contactés en 1926 le prennent pour un dingue à vouloir traverser l'Atlantique dans un monomoteur. Ils se dérobent. C'est suicidaire. Autant vouloir se faire mineur en Turquie... Début janvier, il n'a toujours pas d'avion. Pourtant, il faut faire vite, car ses concurrents effectuent déjà leurs essais. Finalement, sa chance tourne en février, quand Ryan Airlines, installée dans une ancienne conserverie de poissons à San Diego, accepte ses idées. La firme s'engage à lui construire l'avion de ses rêves pour 6000 dollars. Deux mois plus tard, le Spirit of St Louis est achevé et, le 12 mai, Lindbergh s'envole à son bord pour rejoindre New York. Au passage, il bat le record du vol transcontinental le plus rapide.

Bombe volante… Le 20 mai, c'est le grand jour. Le Spirit of St Louis est prêt à s'élancer dans l'inconnu depuis le terrain de Roosevelt Field sur Long Island. Son collègue de l'US Postal, Lance Armstrong, lui a fourni quelques fioles d'EPO pour lui donner la force de tenir le long du vol... Après avoir salué la foule venue assister à son décollage et serré la main de ses amis et mécènes, le grand Charles grimpe à bord de sa bombe volante bourrée d'essence. Il en emporte 2 000 litres, dont les trois quarts sont contenus dans un énorme réservoir installé entre le moteur et lui, pour éviter tout problème en cas d'atterrissage forcé. Le revers de cette installation, c'est que sa vue est totalement bouchée vers l'avant. Aussi s'est-il fait équiper d'un périscope latéral. Il n'a emporté ni parachute ni radio afin d'embarquer le maximum de carburant.

Le jeune pilote ouvre la fenêtre latérale pour laisser les actualités filmer sa belle gueule, puis il dirige le Spirit of St Louis vers l'extrémité de la piste. À 7 h 52, il ouvre les gaz à fond. L'appareil s'élance avec la grâce de Teddy Riner piquant un sprint avec des ballerines aux pieds... Le Spirit rebondit sur la piste une, deux, trois fois, avant de s'arracher du sol. Les spectateurs le voient éviter de justesse la ligne électrique en bout de piste, puis disparaître rapidement dans la brume en se dandinant.
Nourrir les requins… Il n'y a plus que 6000 kilomètres à parcourir jusqu'à Paris. Une heure après le décollage, Lindbergh laisse Boston derrière lui. Il vole au ras des pâquerettes, autour de 50 mètres d'altitude, à la vitesse de 170 km/h. Après trois heures de vol, le jeune pilote est déjà fatigué. Pour éviter de sombrer dans la somnolence et d'offrir aux requins un petit extra alimentaire, il pilote au ras des flots, à moins de trois mètres d'altitude, rebondissant presque sur les vagues. Cela l'oblige à mobiliser toute sa concentration.

Le voilà maintenant au-dessus de la Nouvelle-Écosse. Il remonte à 200 mètres d'altitude. Il traverse un front d'orage. Cela fait six heures qu'il vole. Il lutte toujours contre le sommeil. Sous lui, la côte de Newfoundland. Cette fois, il prend de la hauteur pour passer au-dessus d'un orage. Il survole l'Atlantique à 3300 mètres d'altitude. La nuit commence à tomber, les étoiles brillent au-dessus de lui; sous lui, c'est le noir absolu, la mer est cachée par un brouillard. Il se faufile entre de gros nuages noirs, fait demi-tour quand il aperçoit de la glace qui se forme sur son avion. Il a froid, mais garde le hublot ouvert pour que l'air glacé l'empêche de s'endormir.

"Well, I did it!"… Question cruciale: comment fait-il pour assouvir un besoin naturel? Il pisse dans sa combinaison. Voilà vingt-quatre heures qu'il est aux commandes du Spirit. Où est-il exactement? Il n'en sait rien. Apercevant un bateau de pêche, il s'en approche, puis tourne autour de lui pour demander son chemin en hurlant par le hublot. Mais personne n'apparaît sur le pont. Alors, il repart un peu au jugé. Une heure plus tard, il voit enfin la terre, il file droit dessus et reconnaît la côte irlandaise. Il a deux heures et demie d'avance sur son timing. Il lui semble que deux haltères tirent ses paupières vers le bas.
Il veut arriver à Paris avant la tombée de la nuit, alors il pousse son appareil jusqu'à 180 km/h. Enfin, la côte. Sa vue le revigore. Le soleil commence à se coucher quand il survole Cherbourg. Plus que 360 kilomètres avant de gagner son pari. Après 33 h 30 min 29,8 s, le Spirit of St Louis se pose sur la piste du Bourget. Il est 22 h 22. Les 150 000 personnes qui l'ont attendu toute la journée se précipitent sur l'avion pour l'en extirper et le porter en triomphe durant une demi-heure. D'autres en profitent pour arracher des morceaux de toile du fuselage à titre de souvenir.

Le héros est fatigué. Il n'a pas fermé l'œil depuis 55 heures. "Well, I did it (bon, je l'ai fait)", répète-t-il, hébété. Des policiers et des militaires parviennent à l'arracher des griffes de la foule pour le mettre à l'abri dans un hangar. L'Amérique a gagné un héros. La suite est moins glorieuse pour Lindbergh: l'enlèvement de son fils, la médaille remise par Göring qu'il refuse de rendre à la demande de Roosevelt, Hitler qu'il qualifie de "grand homme", ses treize enfants essaimés à tout vent. Mais, au moins, meurt-il en 1974 bon écolo et défenseur des tribus isolées des Philippines...

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Lindberg et son avion, le Spirit of St Louis. © DR
© Le Point.fr - Publié le 19/05/2012 à 23:59 - Modifié le 20/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/20/29904192.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en obsédé qu'il est oublierait qu'il y a des gants en latex ou des préservatifs qui existent s'il ne veut pas se salir les mains...

 

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Ben pour la zique de ce milieu de semaine… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert au Japon, le 2 octobre 1972… plus de 40 ans mazette, ça ne nous rajeunit pas!… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=cS-i_iBADL4

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Deux femmes discutent:
- Tu devrais changer de gynécologue. Il n'est plus très jeune le tien. Je te file le numéro du mien si tu veux. Il est compétent et agréable à regarder en plus!
- Certes, mais je préfère garder le mien, il est peut-être vieux mais il a les mains qui tremblent! 

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Un couple se balade sur les Champs Élysée quand tout à coup la femme s'arrête net devant une vitrine de robes.
Elle est émerveillée par une robe et le fait comprendre à son mari! Son mari lui demande:
- Elle te plait?
- Oh oui, elle est magnifique!
- Si tu veux demain on revient et tu pourras encore la regarder.

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- Mon mari est absolument fou de télévision, raconte une dame à une amie.
- Cela doit vous empêcher d'avoir des conversations.
- Pas du tout.
Nous sommes convenus d'un code. Quand je lui parle, pendant qu'il regarde un match de football, s'il pousse un grognement, cela veut dire oui. Et deux grognements, oui, ma chérie.

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Dans un Vidéoclub, un client demande stupidement à une jeune femme qui se dirige vers la porte en tenant les six cassettes qu'elle a louées:
- Vous allez regarder tout ça pendant le week-end?
- Pas du tout, répond-elle. Je veux simplement les empiler et grimper dessus, parce que sans cela je suis trop petite pour atteindre les pots de confiture, dans le buffet.

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- C'est incroyable, s'écrie un professeur d'école, la démission des parents, à notre époque!
Un gamin qui n'était pas venu depuis quelques jours m'a apporté un mot signé de sa grand-mère.
Elle m'y priait d'excuser pour son absence le père du gamin, qui a abandonné sa femme et leurs six enfants depuis trois ans.

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A l'homme, qui se propose pour être chauffeur d'un car scolaire, le recruteur explique:
- Vous bénéficiez d'une prime d'engagement de 2000 F.
- C'est un peu comme à la Légion, dit, en riant, le candidat.
- Ouais. Et, à ce propos, quand vous l'aurez conduit pendant huit jours, votre car, c'est là que vous regretterez de ne pas vous y être engagé, à la Légion. 

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C'est mercredi... et le réveille-matin est tout content de continuer sa fonction sadique, surtout par ce temps frisquet ... C'est le troisième réveil de la semaine et l'habitude n'est toujours pas prise... ce n'est pas encore pour ce jour qu'on va se réveiller dans la joie et dans l'allégresse... Peut-être y arrivera-t-on à l'heure de la retraite, va savoir? Les routes sont toujours autant encombrées le matin comme le soir, avec les bouchons en prime, mais surtout mouillées par endroits... En ces jours très perturbés du printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-et-un mai

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«À la Saint-Constantin, il y a beaucoup de potins sur le libertin.»

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«À la saint Alban, on va se coucher en titubant.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et pour ce jour la météo frisquette s'améliore par endroits en ne faisant qu'à sa tête en retournant vers l'hiver ou en allant vers un temps d'automne en sautant l'été, avec des éclaircies, des pluies, de la neige et du vent, enfin tous les temps, alors en bon philosophe il faut se dire qu'il vaut mieux être au travail à l'intérieur qu'à l'extérieur ou être en vacances... Ben oui, dans un mois ce sera l'été...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 5° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, temps changeant avec de bons moments de soleil sur le Plateau, le bassin lémanique et le Jura et restant sec dans l'ensemble, hormis quelques gouttes possibles ici là. Dans les Alpes et les Préalpes, ciel plus variable voire nuageux avec quelques averses, plus fréquentes en matinée. Températures fraîches et neige dès 1000 à 1300m le matin, 1300 à 1600m l'après-midi. Bise soutenue renforçant encore la fraîcheur.
Températures prévues pour jeudi: minimales 7 à 8°, maximales 13 à 15°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 2 à 3°, maximales 8 à 9°. En montagne: -1°à 2000 m, -7°à 3000 m.
Bise modérée à forte sur le Plateau et le bassin lémanique, nord-est fort sur les crêtes du Jura et en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui s'améliore presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: le temps sera plus calme et plus sec, avec cependant encore des averses à l'est du Rhône, principalement entre la Savoie et les Alpes-Maritimes. Ces averses prendront un caractère orageux l'après-midi sur l'est de la Provence, et déborderont sur la Corse. Il neigera sur les Alpes dès 1000 à 1200 m d'altitude le matin, à partir de 1500 m l'après-midi.
Autour du golfe du Lion, le ciel sera dégagé mais le vent soufflera fort. Le mistral atteindra 100 km/h en rafales, la tramontane 90.
Sur le reste du pays, le ciel alternera entre éclaircies et cumulus, plus nombreux sur le Massif central, la Bretagne et les Pyrénées, avec quelques gouttes possibles sur le relief. L'ambiance sera fraîche, sensation renforcée par un petit vent de nord à nord-ouest.
Les températures minimales ne dépasseront pas 2 à 7 degrés en général, 6 à 10 au bord de la Méditerranée. Les maximales seront en légère hausse avec 15 à 21 degrés de la Manche à la Méditerranée, 18 à Paris...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 26°à 29°; à la Martinique, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°à 34°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 35°à 39° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31° aux Marquises; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:53 et le coucher du soleil se fera à 21:07 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1907: Il neigeait encore en plusieurs endroits du pays comme à la Barque Fraiture, à Maredsous, à Spa et du côté de Colfontaine.
En 1971: De fortes averses de grêle s'abattaient sur le pays. A Tongres, la couche de grêlons atteignait par endroits 30 à 50 centimètres.
En 1987: On observait aussi de tardives chutes de neige en Hautes Fagnes.
En 1907: Il neigeait encore à la Baraque Michel, Maredsous, Spa et Pâturafe.
En 1955: La température minimale sous abri n’était que de 0,8°à Louvain.
En 1905: Il neigeait encore à Botrange.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-et-un mai c’est la Journée Mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement
http://www.journee-mondiale.com/102/journee-mondiale-de-la-diversite-culturelle-pour-le-dialogue-et-le-developpement.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Une voix de rogomme / de mélécasse
Une voix rauque ou éraillée, généralement suite à une consommation abusive et répétée d'alcool.

Origine
Dès qu'on leur demande l'étymologie de rogomme, les linguistes s'arrachent les cheveux et se cognent la tête contre les murs de désespoir, incapables qu'ils sont de l'indiquer. Car si on est sûr que le mot désigne une eau-de-vie depuis la fin du XVIIe siècle, on ne sait pas grand-chose de plus.
On trouve la forme rogum en 1700 dans une lettre de madame de Sévignéà madame de Maintenon où elle désigne la chose comme un alcool qui pourrait avoir un lien avec le rhum. Alors certains émettent l'hypothèse que le mot serait une combinaison de rhum et de gomme, mais il semble que cela restera définitivement mystère et verre de rogomme.
Quant à mélécasse (ou mêlécasse ou mêlé-casse), c'est, incontestablement cette fois [1], une abréviation de mélécassis, une boisson associant ou mêlant de l'eau-de-vie et de la liqueur de cassis.
Toujours est-il que, quel que soit l'alcool consommé sans modération, rogomme, mélécassis, absinthe ou autre, on sait que cela peut avoir des effets néfastes sur la voix, la rendant souvent éraillée.
C'est de cette constatation que les voix de ce type ont été appelées voix de rogomme à partir du début du XIXe siècle, version maintenant tombée en désuétude, ou bien voix de mélécasse un demi-siècle plus tard, forme qu'on peut encore entendre ou lire de-ci de-là.
[1] Et non pas, comme certains auraient pu le croire, une forme condensée d'un trivial «elle me les casse» en parlant d'une voix qui énerverait.
Exemple
«Cette femme était marchande au Temple, et était constamment exposée aux injures de l'air sous un auvent qui lui servait de boutique, et, à chaque instant, elle était forcée de parler à haute voix, quel que fût d'ailleurs l'état de sa santé. Insensiblement, le timbre de sa voix s'était altéré, et, depuis plusieurs années, madame *** avait ce que, dans un langage trivial, on appelle une voix de rogomme.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Lunettes, quatrième partie

Sur ce, un meunier arrive.

Le jeune loup fut aux vieilles brebis 
Livré d'abord. Elles vous l'empoignèrent,
A certain arbre en leur cour l'attachèrent,
Ayant le nez vers l'arbre tourné,
Le dos à l'air avec toute sa suite:
Et pendant que la troupe maudite
Songe comment il sera tourmenté,
Que l'une va prendre dans les cuisines
Tous les balais, et que l'autre s'en court
à l'arsenal où sont les disciplines,
Qu'une troisième enferme à double tour
Les Sœurs qui sont jeunes et pitoyables,
Bref que le fort ami du marjeolet
Ecarte ainsi toutes les détestables,
Vient un meunier monté sur son mulet
Garçon carré, garçon couru des filles,
Bon compagnon, et beau joueur de quilles.

Le jouvenceau explique au meunier que
les nonnes veulent se faire besogner, mais que lui
ne peut pas, c'est pourquoi il est attaché.
Le meunier prend sa place
.

Oh! Oh! Dit-il, qu'est-ce là que je vois?
Le plaisant fait! Jeune homme, je te prie,
Qui t'a mis là? Sont-ce ces sœurs, dis-moi?
Avec quelqu'une as-tu fait la folie?
Te plaisait-elle? Etait-elle jolie?
Car à te voir tu me portes, ma foi,
(Plus je regarde et mire ta personne)
Tout le minois d'un vrai croqueur de Nonne.
L'autre répond: Hélas! C'est le rebours
Ces nonnes m'ont en vain prié d'amour
Voilà mon mal; Dieu me donne patience;
Car de commettre une si grande offense,
J'en ai scrupule, et fut-ce pour le Roi
me donnât-on autant d'or que moi.
Le meunier rit; et sans autre mystère
Vous le délie, et lui dit, idiot,
Scrupule toi, qui n'est qu'un pauvre hère!
C'est bien à moi qu'il appartient d'en faire!
Notre curé ne serait pas si sot.
Vite, va-t’en, après m'avoir mis à ta place;
Car tu n'es pas aussi bien que moi
Franc du collier et bon pour cet emploi:
Je n'y veux point de quartier ni de grâce:
Viennent ces sœurs, toutes, je te réponds,
Verront beau jeu, si la corde ne rompt.
L'autre ne se le fait pas deux fois redire.
Il vous l'attache, et puis lui dit adieu.
Large d'épaules on aurait vu le Sire
Attendre nu les Nonnes en ce lieu.

Suite demain

La France pittoresque

Franc-maçonnerie et Révolution ou le mythe de la révolte par le peuple
Extrait du «Gaulois» du 29 mai 1904

Fin mai 1904, le journaliste et écrivain Julien de Narfon, collaborateur du journal Le Gaulois qui quelques années plus tard fusionnera avec Le Figaro, relate quelques points-clés d’une «innovation curieuse et intéressante», à savoir une conférence tenue par l’essayiste Maurice Talmeyr - qui de sa plume honore alors régulièrement une dizaine de quotidiens nationaux ainsi que plusieurs revues périodiques -, sur les véritables fondements de la Révolution française longtemps occultés, objet de son opuscule d’une centaine de pages intitulé La franc-maçonnerie et la Révolution française. Où l’on apprend que ce bouleversement ne le doit en rien à la spontanéité, et encore moins au peuple, en dépit de l’explication communément admise...
Le comte et la comtesse Boni de Castellane avaient convié un certain nombre de leurs amis à venir entendre, hier, une conférence de notre distingué collaborateur, M. Maurice Talmeyr, sur «la franc-maçonnerie et la Révolution française», nous explique Julien de Narfon.

Innovation curieuse et intéressante, en même temps que plaisir singulièrement instructif et délicat, dont je m’assure que l’austérité relative n’a rebuté nul de ceux qui avaient eu la bonne fortune de recevoir une invitation, car, bien avant l’heure où M. Maurice Talmeyr devait prendre la parole, une file d’équipages, dont le nombre augmentait de minute en minute, stationnaient déjà, devant le superbe hôtel de l’avenue Malakoff, cependant qu’une élite où l’élément politique se trouvait curieusement mêlé aux plus mondaines élégances, commençait de se presser dans la salle des conférences, dont le comte Boni de Castellane, veillant lui-même au placement des invités, et la comtesse Boni de Castellane, faisaient les honneurs avec la plus aimable intention.

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Prise des Tuileries le 10 août 1792

Citant quelques noms de personnalités parmi les plus notoires présentes, le journaliste poursuit.
- Voilà beau temps, me dit avec la grâce très affable qui lui est coutumière M. Boni de Castellane, que je pense que l’histoire de la Révolution est à refaire. Ceux-là nous ont trompés qui nous ont montré la Révolution comme un mouvement national. Mais alors, comment l’expliquer elle-même et quel en fut donc le mystérieux ouvrier? Or, j’ai rencontré un homme que hantait, comme moi, ce curieux problème et nul en qui en a trouvé la solution. J’ai voulu lui donner l’occasion d’exposer à un public choisi des idées qui sont les miennes et dont l’intérêt ne me paraît pas pouvoir être mis en doute. De là la conférence que vous allez entendre.
Cette conférence, reprend Julien de Narfon, je veux dire tout de suite que le magnifique auditoire qui avait répondu à l’invitation de M. de Castellane l’a écoutée, d’un bout à l’autre, avec une attention quasi religieuse que méritaient bien d’ailleurs le sujet lui-même et la façon tout particulièrement intéressante dont il fut traité.

Ce que M. Maurice Talmeyr a voulu démontrer, c’est que la Révolution, bien loin qu’elle fût nationale dans ses origines profondes et dans ses aspirations, a été l’œuvre exclusive d’une secte qui tendait précisément et qui tend de nos jours encore à la destruction de toutes les nationalités. On conviendra que pareil thème était bien de nature à retenir l’attention d’hommes qui, par profession ou par piété filiale, ont le devoir de s’y intéresser.
Et ce thème, M. Maurice Talmeyr l’a exposé et développé, avec une clarté, une logique, une vigueur saisissantes et une abondance de documentation propre à satisfaire les critiques les plus exigeants. Aucun orateur ne cherche moins que lui à captiver par des moyens à côté la faveur de ceux qui l’écoutent. Il n’enguirlande pas la vérité. Il la montre telle quelle, avec preuves irrécusables à l’appui, et en un style sobre, incisif, sur un ton que l’on pourrait taxer peut-être d’un peu de monotonie, mais où l’on sent la profondeur d’une conviction qui veut se faire et qui devient dès les premiers mots communicative.
Le conférencier constate d’abord et met en pleine lumière «un grand fait général, c’est que l’histoire de la Révolution a toujours joui, jusqu’ici, du privilège singulier d’être acceptée comme histoire sans que personne au fond l’ait jamais expliquée».

«D’après les documents les moins niables, explique Maurice Talmeyr, et contrairement à une légende audacieusement fabriquée, la nation française, comme masse populaire, en dehors d’une certaine noblesse, d’un certain clergé et d’une certaine bourgeoisie, était alors profondément catholique et royaliste.»
Et comment, dès lors, comprendre «une nation qui a la religion et la monarchie dans le sang, qui les veut, qui ne veut qu’elles, et qui les renverse avec fureur»?
Pour expliquer une aussi étrange anomalie, il suffit de montrer sur le fait l’action maçonnique dans la préparation, savamment graduée, de toutes les grands journées révolutionnaires, et les francs-maçons d’alors, ceux du moins qui étaient dans le secret, ne reculant, pour arriver à leurs fins, ni devant les crimes les plus affreux, ni devant la fraude la plus éhontée, ni devant les moyens les plus vils.
Toutefois la conjuration véritable n’apparaît vraiment qu’avec l’Illuminisme, fondé en 1776 par l’Allemand Weishaupt et dont la doctrine et le but étaient propremnt le «retour à l’état sauvage». L’Illuminisme absorba en lui de 1780 à 1789 presque toutes les loges du monde entier. Il comptait dès 1780 environ 3 millions d’adeptes.

Est-il exact, comme on l’a dit, que la mise à mort de Louis XVI ait été décidée, dix ans d’avance, dans la tenue illuministe de Wilhelmsbad? M. Maurice Talrmeyr ne l’affirme pas absolument, encore que le fait ne lui paraisse pas improbable. Et il rappelle cette curieuse «prophétie»échappée à l’illuministe Cazotte, trois ou quatre ans avant 1789, dans un dîner:
- Vous, monsieur Bailly, et vous, monsieur de Malesherbes, vous mourrez sur l’échafaud... Vous, madame, on vous conduira en charrette, mains liées derrière le dos, à la place des exécutions.
- Mais, monsieur le prophète, lui répondait en riant la duchesse de Grammont, ne me laisserez-vous pas au moins un confesseur?
- Non, madame, non, lui répondait Cazotte énigmatique, non vous n’en aurez pas, et le dernier supplicié qui en aura un, ce sera le Roi!...
Cette prophétie ne serait-elle pas plutôt de «l’information anticipée» et pour cause?
Il nous est malheureusement impossible de suivre le conférencier dans le détail de son argumentation très serrée, d’où il résulte, par le simple rapprochement de faits innombrables et dont la révélation est du plus haut intérêt, que «toute la Révolution s’explique par une permanente conjuration des loges où rien n’est aussi complètement absent que la spontanéité, et où les deux moyens de machination, selon les prescriptions exactes de Weishaupt, ne cessent jamais d’être un seul instant la trahison la plus prodigieusement répandue et la plus sauvage violence».

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Incendie de la caserne de la garde suisse le 10 août 1792

La trahison, elle était partout à la Cour de Louis XVI. Dans cet ordre d’idées, M. Maurice Talmeyr établit sur des documents irrécusables que le Roi n’a jamais donné, au 10 août 1792 cet ordre de cesser le feu, qui perdit la monarchie et qui fut donné cependant au nom du Roi.
Il prouve de mente que ni l’assemblée législative n’a voté l’emprisonnement de Louis XVI au Temple, ni la Convention n’a voté la mort du Roi. L’assemblée législative a voté que le Roi logerait au palais du Temple, mais non pas dans la Tour du Temple, qui était une prison.
Et quant à la Convention, elle a réellement repoussé la mort du Roi par 13 voix de majorité. C’est un pouvoir occulte qui a emprisonné le Roi et qui l’a condamnéà mort par falsification de scrutin. Et ce pouvoir occulte, c’est la franc-maçonnerie. Ce n’est pas là, évidemment, ce que nous ont appris les historiens de la Révolution, et M. Maurice Talmeyr semble conclure à bon droit:

«Nous voyons maintenant que l’histoire de la Révolution est à refaire et que personne ne la sait, surtout parmi ceux qui devraient la savoir. Nous n’avons donc qu’une chose à faire, c’est de l’apprendre, d’abord pour la savoir, ensuite pour l’apprendre à la France.»
C’est là, somme toute, conclut Julien de Narfon, une œuvre de longue haleine et dont il faut louer M. de Castallane et M. Maurice Talmeyr d’avoir les premiers senti la nécessité. II est donc probable que la conférence d’hier sera suivie d’autres, qui ne serviront pas moins, sur le terrain de la vérité historique, la cause de la religion et du patriotisme.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

La tomate cœur de bœuf, une supercherie qu’il faut dénoncer.
Source: Challenges

C’est la star des tomates mais 90% de celles que vous achetez sont des contrefaçons, issues de croisements avec des variétés industrielles sans saveur
Ce n’est pas, fort heureusement, un nouveau scandale sanitaire. Mais, presque aussi grave, une gigantesque supercherie qui risque de longtemps prolonger la défiance des consommateurs envers ce qu’on leur donne à manger. Cela fait une quinzaine d’années maintenant que la tomate, deuxième produit le plus consommé du rayon primeurs, derrière la pomme de terre, est devenue l’enjeu d’une bataille commerciale acharnée. Jamais on n’a vu sur le marché des fruits et légumes un produit aussi «marketé».

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Il faut bien dire qu’il y avait là, tous les ingrédients pour retourner le marché: une forte demande des consommateurs et donc des enjeux financiers considérables, une non moins forte insatisfaction de ces consommateurs qui regrettent tous le goût des tomates d’antan, la pression de la grande distribution qui réalise entre 6 et 10 % de ses ventes de primeurs avec la tomate et enfin, l’absence jusque-là de stratégie marketing élaborée. Il se consomme aujourd’hui plus de 14 kg de tomates par an et par habitant en France. Ce marché pèse 1,3 milliard d’euros.
Dans les années 2000, la grande distribution a senti que ses clients étaient en train de se lasser des tomates en vrac, sans odeur, sans saveur, cultivées hors sol, qui étaient alors sur le marché. Il faut bien reconnaître que le comportement des consommateurs est paradoxal. Ils demandent des tomates toute l’année, ce qui oblige les commerçants à s’approvisionner au Maroc, avec des produits pouvant supporter le transport et une conservation plus longue, et donc moins de goût, et, dans le même temps, ils se plaignent du goût insipide des tomates qu’ils achètent en plein hiver.

La recette bretonne pour appâter le chaland
C’est la filière bretonne qui a trouvé la solution en «premiumisant» le marché grâce plusieurs innovations. Une réactivité qui permet à la Bretagne et à sa voisine, les Pays de la Loire de fournir aujourd’hui plus de la moitié de la production française. La tomate grappe est alors née. Avec son aspect plus sauvage, sa couleur rouge éclatant, et ses fruits reliés entre eux par une tige libérant un fort parfum caractéristique, elle a été longtemps le produit parfait.

Elle a été suivie par la tomate cerise, qui a permis à ce produit de s’inviter à l’heure de l’apéritif et dans les utilisations nomades, deux moments de consommation qui font rêver toute l’industrie alimentaire et où les grands industriels du secteur réussissent moins bien avec leurs snacks et leurs marques mondiales. La tomate a aussi bénéficié des recommandations sanitaires sur la consommation de 5 fruits et légumes par jour. Il est plus facile de prendre des tomates cerise que des brocolis ou même des endives. Mais ce n’était pas encore suffisant.
Les consommateurs ont fini par se lasser aussi de la grappe pour la simple raison qu’elle n’est pas très bonne. Produite hors sol, son goût est assez fade même si son odeur est puissante. «On n’en veut même pas pour faire du ketchup, car cela obligerait à rajouter beaucoup d’arômes et de sucre», confie un professionnel.

Le filon juteux des tomates anciennes
Les experts en marketing, ont bien entendu ce qui revient constamment dans les commentaires des consommateurs: «les tomates étaient meilleures autrefois!» Qu’à cela ne tienne, il suffisait de relancer, en les adaptant, les variétés de tomates anciennes. Surfant sur la mode des légumes oubliés et le discours des grands cuisiniers passionnés par leurs potagers, la filière bretonne s’est mise à produire en quantité industrielle des croisements de tomates ayant l’aspect des «cœurs de bœuf» ou d’autres variétés anciennes.

L’idée de départ consistait à segmenter à nouveau le marché en créant cette catégorie plus lucrative encore, des tomates oubliées, après une segmentation par la taille, par la forme et par la couleur. Un énorme succès. Ces variétés sont largement plébiscitées par les consommateurs. Mais le seul inconvénient, toujours le même, c’est le goût. «Ce que l’on appelle cœur de bœuf sont à 90 % des produits insipides, creux, à la peau épaisse et de consistance farineuse, s’indigne Alain Cohen, grossiste à Rungis. La véritable cœur de bœuf est savoureuse, molle quand elle est mûre et ne se conserve pas plus de trois jours».

Consciente du problème, la DGCCRF a invité les commerçants à ne qualifier de cœur de bœuf que les tomates, elles sont très rares dans les commerce, de cette variété et non pas les nombreux croisements que l’on en fait. L’enjeu économique est considérable quand on sait que les variétés croisées ont un rendement cinq à six fois plus efficace à l’hectare. Et le problème n’est pas près d’être résolu car derrière cette cœur de bœuf plébiscitée par les Français, d’autres variétés contrefaites sont annoncées: la tomate ananas, la noire de Crimée, la green zebra. La salade va prendre des couleurs mais le consommateur qui rit jaune, risque de faire une colère noire.
Jean-François Arnaud, Challenges 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-et-un mai 1791. Après 22 mois d'acharnement, la Bastille est enfin rasée par un millier d'ouvriers. L'entrepreneur Palloy fait tailler des reproductions de la Bastille dans les pierres qu'il revend ou donne dans tout le pays.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Un document d'archives nous apprend que la démolition de la Bastille s'achève le 21 mai 1791, soit vingt-deux mois après sa prise par le peuple parisien. La vieille dame indigne s'est donc éteinte après plus de quatre siècles d'existence. Le symbole du despotisme royal n'est plus. Vive la République! Vive la fraternité! Vive Bertrand Delanoë et son demi-secrétariat! D'après d'autres sources, l'établissement pénitentiaire le plus célèbre de France n'aurait pas été entièrement raséà cette date. Peu importe, parlons plutôt de l'homme qui a rayé la Bastille de la surface de Paris: Pierre-François Palloy. Fils d'un marchand de vin parisien, il est architecte-entrepreneur et un ardent patriote de 34 ans. Il prétend avoir participéà la prise de la Bastille. Quand le 16 juillet, l'Assemblée des électeurs décide que "la Bastille sera détruite sans perte de temps", Palloy s'empresse de poser sa candidature. Il le veut, ce contrat. Il va jusqu'à se trainer aux pieds de Montebourg, lui promettant de n'engager que de bons travailleurs français. Sa fougue finit par payer puisque le soir même, il est désigné comme l'adjudicataire.

Pour se procurer la main-d’œuvre nécessaire, point n'est besoin de faire le tour des boîtes d'intérim roumaines ou polonaises car des milliers de candidats affluent de tout Paris et de ses faubourgs. Ils sont presque prêts à se battre pour avoir l'honneur d'abattre la Bastille, et surtout pour toucher un salaire. Palloy engage un millier de manœuvres et quelques maîtres artisans. Pour la deuxième fois, la Bastille est prise d'assaut. C'est un immense chantier qui attire les Parisiens. Plus spectaculaire que la construction du tunnel sous la Manche. Il devient un lieu de promenade. Chaque jour, des centaines de curieux, et même des touristes étrangers, viennent se mêler aux ouvriers, n'hésitant pas à leur filer un coup de main. Un touriste anglais, Thomas Clarkson, écrit: "Je ne vis personne - homme ou femme - qui ne se soit senti satisfait jusqu'à ce qu'il n'ait jeté quelque petit fragment de cet édifice haï."

Fabrique à souvenirs… Au début, Palloy peine à maîtriser ses nombreux ouvriers, car beaucoup préfèrent faire visiter le chantier et les oubliettes aux visiteurs pour quelques sous plutôt que de travailler. D'autres encore sont là pour récupérer tout ce qu'ils peuvent afin de le vendre comme souvenir. Quitte à fabriquer des faux. C'est ainsi que des dizaines d'armures prétendument retrouvées dans un cul-de-basse-fosse de la Bastille sont négociées dans Paris. Néanmoins, au fil des mois, la forteresse s'affaisse, met un genou à terre, puis rend les armes. Ses pierres sont revendues aux entrepreneurs. Des milliers servent à construire le pont de la Concorde.

Voir les visiteurs embarquer qui un morceau de bois, qui un caillou, donne à Pierre-François Palloy l'idée de ransforme le chantier en fabrique à souvenirs. Dans le fer des chaînes de la forteresse, il fait forger des centaines de médailles souvenirs. Le métal, le bois, la pierre lui servent à réaliser encriers, presse-papiers, médaillons, bustes, bonbonnières dotées d'images de la Bastille. Ces souvenirs s'arrachent comme des petits pains. Il fait même tailler un jeu de dominos dans du marbre pour l'offrir au fils de Louis XVI.

Mais, surtout, son idée la plus spectaculaire, la plus incroyable, c'est de faire tailler des répliques miniatures de la forteresse dans les pierres de la Bastille, qu'il offre gracieusement à chaque section de Paris et à chacun des 83 départements nouvellement créés, "pour y perpétuer l'horreur du despotisme". C'est un succès monstre, même les districts réclament leur reproduction. Impossible de répondre à toutes ces demandes, aussi Palloy doit-il se borne-t-il à faire graver sur les pierres des extraits de la Déclaration des droits de l'homme.

Nid à rats… Le 11 mars 1792, l'entrepreneur publie ses comptes: la démolition de la Bastille a coûté 800 000 livres. C'est une somme énorme qui le fait soupçonner d'enrichissement personnel.
Durant de nombreuses années, l'emplacement de la Bastille reste une vaste esplanade chaotique, océan de boue l'hiver, désert de poussière l'été. En 1793, on y édifie une première fontaine colossale en plâtre figurant Isis assise sur un socle. L'eau sort par une de ses mamelles. C'est la fontaine de la Régénération. En 1808, sous Napoléon, il est question de la construction d'une deuxième fontaine encore plus kitsch représentant un éléphant monumental qui délivre l'eau par sa trompe. Napoléon est emballé: "Je suppose que l'éléphant sera très beau et de telles dimensions qu'on puisse entrer dans la tour qu'il portera." Finalement, seule la maquette en bois et en plâtre, haute de 24 mètres, voit le jour du côté de l'actuel Opéra. Elle deviendra un nid à rats dans lequel Victor Hugo loge Gavroche.

Avec Aristide Bruant, fredonnons:
À la Bastille
On aime bien
Nini Peau d'Chien
Elle est si bonne et si gentille!
On aime bien
Nini Peau d'Chien
À la Bastille.

21 mai 1791. La Bastille est enfin démolie après 22 mois d'acharnement par un millier d'ouvriers.
© Le Point.fr - Publié le 20/05/2012 à 23:59 - Modifié le 21/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-et-un mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/21/29914130.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie toujours à jour avec ses jours de fête, à une semaine et un jour d'avance; mais, s'il n'a plus de morpion, il n'aura plus du tout de chance à gagner aux grattages... 

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour encore un concert au Japon, à Osaka en1971… plus de 40 ans mazette… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=pIixgtHW8V8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Mon mari est d'une avarice, dit une femme à sa voisine.
Tenez, hier soir en sortant son porte-monnaie il en est sorti cinq mites!
- Le mien, dit l'autre, est pire. Ce matin il a sorti de son portefeuille un billet de cent francs.
Eh bien, Delacroix a cligné des yeux en voyant la lumière!

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Les mauvaises langues parlent…
Les bonnes donnent des orgasmes…

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Cette nuit y a cette fille dans ce bar qui me regarde sans cesse. Allez, je vais la voir.
- Bonsoir, je suis Adrien, tu me regardes depuis toute à l'heure donc je me permets de venir te voir.
- Salut, j'avais fait un pari avec mes copines que je pouvais draguer n’importe quel gland dans ce bar et j'ai gagné."

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Répondant à une enquête de sondages par téléphone, un homme explique tristement:
- Je suis en train de regarder le film porno de Canal+.
Ma femme, elle est plantée devant la fenêtre à observer les jeunes mariés de la maison d'en face, mais elle ne m'a pas autoriséà en faire autant, sous le prétexte que ça risquait de faire monter ma tension.

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Un pêcheur explique à un Parisien en vacances:
- Vous savez, hier il y a eu une tempête et le port en a souffert. La jetée a été entièrement détruite par un raz-de-marée!
Le Parisien répond:
- Jamais je n'aurais cru qu'un rat puisse faire tant de dégâts

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Un homme qui se prenait pour Napoléon déclare à son psychiatre:
- Docteur, je suis complètement guéri. Je ne me prends plus du tout pour Napoléon.
- Très bien, dit le médecin. Est-ce qu'il y a encore quelque chose qui vous tracasse?
- Oui docteur, pour ma retraite, quel climat me conviendrait le mieux: Sainte-Hélène ou l'île d'Elbe, à votre avis?

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Une belle-mère à son gendre:
- Vous me ferez mourir de chagrin… Le gendre:
- Tant mieux! Comme ça, on ne retrouvera pas l'arme du crime!

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C'est jeudi... et le réveille-matin continue sa fonction sadique, surtout par ce temps frisquet ... C'est le quatrième réveil de la semaine et l'habitude n'est toujours pas prise... ce n'est pas encore pour ce jour qu'on va se réveiller dans la joie et dans l'allégresse... Peut-être y arrivera-t-on à l'heure de la retraite, va savoir? Les routes sont toujours autant encombrées le matin comme le soir, avec les bouchons en prime, mais surtout mouillées par endroits... En ces jours très perturbés du printemps, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-deux mai

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«À la Saint-Emile, quand on en a un, on en a mille.»

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«À la Sainte-Julie, il vaut mieux rester dans son lit.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi, dernier jour de la semaine active et, pour ce jour la météo frisquette s'améliore, c'est de bon augure pour ce week-end de Pentecôte, encore trois jours de congé... et de nouveau ce soir ce sera une transhumance vers le sud avec les bouchons de fin de semaine, alors prudence...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, en début de matinée, hormis quelques nuages bas, surtout à proximité des reliefs, soleil sans doute généreux. Au fil des heures, formations nuageuses de plus en plus étendues, colonisant une bonne partie du ciel d'ici le début d'après-midi. Conditions restant ensuite changeantes jusqu'en fin de journée, mais généralement sèches sur les régions de plaine. Quelques gouttes pas exclues sur les reliefs. Bise marquée l'après-midi sur le Léman.
Températures prévues pour vendredi: minimales 7 à 9°, maximales 16 à 17°, jusqu'à 19° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 2 à 3°, maximales 11 à 12°. En montagne: 3°à 2000 m, -2°à 3000m.
Bise modérée à forte sur le Plateau et le bassin lémanique, nord-est fort sur les crêtes du Jura et en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui s'améliore presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: le temps sera généralement sec, mais encore frais pour la saison, surtout le matin.
Les nuages resteront nombreux sur les Alpes et la Corse, avec à nouveau un risque d'ondées, les averses seront plus fréquentes et parfois orageuses sur l'Île de Beauté, avec du vent assez fort de nord. 
Un temps très nuageux prédominera aussi près de la Manche et sur les Pyrénées, avec parfois quelques gouttes en matinée sur la Bretagne, sur le nord du Cotentin ou le piémont pyrénéen, quelques brèves éclaircies se développeront l'après-midi. 
En marge de ces zones de grisaille, des nuages s'étendront à toute la moitié nord-ouest de l'hexagone, jusqu'à la frontière belge et l'Aquitaine, mais ils alterneront avec des éclaircies parfois durables et dans l'ensemble assez belles. Sur le reste de la moitié sud-est du pays, les nuages seront plus discrets et le soleil sera largement présent. Mais le vent de nord à nord-ouest continuera de souffler et contrariera ce beau temps, mistral et tramontane souffleront jusqu'à 80 à 90 km/h, 100 km/h près des côtes.
Les températures minimales iront de 3 à 9 degrés en général, avec quelques gelées locales encore possibles, il fera de 9 à 14 degrés sur le pourtour méditerranéen. Les maximales poursuivront leur légère hausse, et s'échelonneront entre 16 et 21 degrés sur la plupart des régions, elles atteindront 21 à 25 degrés sur le Languedoc et en Provence...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 29°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 39° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 29° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:52 et le coucher du soleil se fera à 21:08 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1955: La température minimale sous abri chutait jusqu’à -0,6°à Florennes
En 1916: On observait de spectaculaires chutes de grêle en de nombreux endroits de la région bruxelloise.
En 1905: Conditions hivernales, il y avait des chutes de neige à Bastogne 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-deux mai c’est la Journée (nationale) du marin
http://www.journee-mondiale.com/334/journee-nationale-du-marin.htm 

marin 

 

Le vingt-deux mai c’est la Journée Mondiale de la biodiversité
http://www.journee-mondiale.com/115/journee-mondiale-de-la-biodiversite.htm

 biodiversite

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Yemen

République du Yémen 
Qui commémore la réunification des 2 Yémen pour former la République du Yémen, le 22 mai 1990 

 

Les expressions françaises décortiquées

Dieu reconnaîtra les siens!
Formule employée chaque fois que sont indifféremment visés des coupables et des innocents. Formule censée justifier une action violente menée de manière arbitraire

Origine
Que de crimes ont été commis et continuent à l'être au nom d'un dieu quelconque!
Cette expression, dont la forme complète est «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens!», est généralement attribuée à Arnaud Amalric, abbé de Cîteaux et légat du Pape Innocent III, et aurait été prononcée le 22 juillet 1209 lors de la prise de Béziers, dans l'Hérault.
Mais elle semble n'apparaître dans les ouvrages qu'à compter du XVIIe siècle, ce qui fait planer un certain doute sur sa réelle origine.
À cette époque, le pape avait décidé d'éliminer les Cathares, ces hérétiques proclamés comme tels en raison de leurs pratiques religieuses non conformes à celles de l'Église catholique et, aussi, du succès de leur doctrine dans le sud de la France. Partie de Lyon, la croisade contre ces hommes commença à Béziers en 1209 et se termina réellement après la prise de la forteresse de Quéribus en 1255, précédée de celle de Montségur en 1244 (même si un traité signé en 1229 était supposé mettre fin à cette chasse aux hérétiques qui continua pourtant à travers l'Inquisition, d'autant plus que le catharisme restait vivace dans le Languedoc).
Mais à Béziers, donc, une fois la ville tombée, alors que de nombreux Cathares s'étaient réfugiés parmi la population des véritables chrétiens [1], lorsque la décision fut prise de tuer tous ces derniers, le baron de Monfort demanda à Amalric comment faire pour différencier les hérétiques des bons catholiques. Et c'est là que ce dernier aurait répondu cette phrase devenue célèbre: «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens!».
Inutile de dire que, dans les heures qui suivirent, ce fut un embouteillage monstre chez saint Pierre, puisqu'au cours de ce massacre périrent environ 20 000 personnes, selon la police, et 30 000, selon les organisateurs; hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, unijambistes aveugles opérés de la prostate, tous y passèrent sans exception.
Même si elle est rattachée à un épisode peu glorieux de l'Histoire, la formule à l'emporte-pièce eut un certain succès puisqu'on l'emploie toujours aujourd'hui face à des actions violentes menées sans discernement.
[1] Les catholiques, pour indiquer qu'ils n'entendaient pas céder aux diktats du roi de France et à ses représentants, avaient refusé de livrer les hérétiques à Amalric.
Exemple
«L'état n'a besoin ni de mauvais peintres, ni de mauvais musiciens, ni de faux poètes, et en voyant cette foule besogneuse de médiocrités se précipiter dans une carrière qui ne peut être parcourue avec succès que par un petit nombre d'élus, il faut dire aux critiques: Frappez, soyez impitoyables, Dieu reconnaîtra les siens!»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Lunettes, dernière partie

Les nonnes arrivent, et décident de punir
le meunier, qui ne cesse de hurler
que lui est d'accord.

L'escadron vient, porte en guise de cierges
Bâtons et fouets: procession de verges,
Qui fit la ronde autour du meunier, 
Sans lui donner le temps de se montrer,
Sans l'avertir. Tout beau, dit-il, Mesdames:
Je ne suis pas cet ennemi des femmes,
Ce scrupuleux qui ne vaut rien à rien.
Employez-moi, vous verrez des merveilles;
Si je dis faux, coupez-moi les oreilles.
D'un certain jeu je viendrais bien à bout;
Mais quand au fouet, je n'y vaux rien du tout:

Qu'entend ce rustre, et que veut-il nous dire
S'écria alors une de nos sans-dents.
Quoi, tu n'es pas notre faiseur d'enfants?
Tant pis pour toi, tu paieras pour le Sire.
Nous n'avons pas de telles armes en main,
Pour demeurer en un si beau chemin.
Tiens, tiens, voilà pour l'ébat que l'on désire!
A ce discours les fouets rentrent en jeu,
Les verges vont, et pas qu'un peu;
Le meunier essaie de dire en langue intelligible,
Craignant de ne pas être bien entendu,
Mesdames, je ... ferais tout mon possible
Pour m'acquitter de ce qui vous est dû.
Plus il tient des discours de cette sorte, 
Et plus la fureur de l'antique cohorte
Se fait sentir. Longtemps il s'en souvint.
Pendant qu'on donne au Maître l'anguillade,
Le mulet fait sur l'herbette gambade.
Ce qu'à la fin l'un et l'autre devint,
Je ne le sais pas, ni ne m'en inquiète.
Il me suffit d'avoir sauvé le jouvenceau.
Pendant un temps les lecteurs pour douzaine
De ces nonnes au corps gent et si beau
N'auraient pas voulu, je le parie, être dans sa peau.

 

La France pittoresque

Pacte d’un fermier du Nord avec le Diable lors d’une mauvaise récolte au début du XVe siècle
D’après «Légendes et traditions surnaturelles des Flandres», paru en 1862

Une année du début du XVe siècle que la récolte avait été mauvaise et comme pour achever de mettre au désespoir les malheureux fermiers, de grosses pluies commencèrent à tomber par torrents, vers le mois de septembre, et mirent en grand péril de se gâter les gerbes qui couvraient les champs. Au milieu de cette désolation générale, un fermier reçoit l’aide en apparence providentielle d’un mystérieux étranger...
On ne pouvait même pas, suivant la coutume du pays, amasser en meules les bottes de blé: la pluie trouvait moyen de tout percer et de tout pourrir. Un jeune paysan de Montecouvez, marié depuis peu de mois, ressentit cette calamité climatique plus que tout autre; car, se fiant aux beaux jours qui adviennent d’ordinaire au temps de la moisson, il avait remis à cette époque de faire bâtir une grange pour abriter ses récoltes. Les anciens des villages environnants lui en avaient même donné le conseil: «Allez par les champs, lui disaient-ils surveillez les moissonneurs: l’œil du maître grossit les gerbes, diminue la part du glaneur, et donne un troisième bras aux mercenaires.»

Il écouta docilement ces préceptes de gens à cheveux blancs et dont les mains, depuis soixante années, s’appuyaient sur la charrue. Mal lui en advint cependant; mais ceux qui avaient parlé comme on l’a ouï et causé la ruine du pauvre jeune fermier n’en vinrent pas pour cela davantage à son aide, et le laissèrent se désespérer tout seul.
Or, un soir, Pierre Margerin (ainsi le nommait-on) revenait en son logis, la mort dans le cœur: il songeait qu’il ne pourrait pas tirer trente écus de sa récolte; qu’il lui serait impossible de payer ses rendages, et qu’il lui faudrait se louer comme valet de charrue chez quelque fermier du voisinage. Le ciel est témoin que ce n’était pas à cause de lui qu’il ressentait le plus d’affliction; mais sa femme!... son enfant qui devait venir au monde à quatre mois de là.
De telles pensées, de nature à pousser un homme à faire quelque mauvais coup, l’assaillaient lorsqu’il se jeta au pied d’un arbre, et, tirant un grand couteau de sa poche, l’examina en silence puis l’approcha de sa poitrine. A ce moment survint un étranger, qui s’informa de Margerin quel sentier conduisait au château du Câtelet. Il fallut qu’il répétât deux fois sa question, car le fermier rêvait si profondément, qu’il n’entendit pas la voix sèche et mordante qui l’interrogeait.

- Je vais vous servir de guide, répondit-il à la deuxième fois: venez, monseigneur.
Il lui donnait ce titre, parce que l’étranger, richement vêtu, portait l’épée, et annonçait par ses façons un homme de haut lieu. Tandis que Margerin marchait avec lui:
- Vous paraissez bien triste, brave homme, demanda celui qu’il conduisait: vous est-il advenu quelque malencontre?
- S’il m’en est advenu! Ma récolte pourrit encore là, au milieu des champs; elle y pourrit à loisir et exposée à la pluie, car je n’ai pas de grange pour l’abriter. Voici tantôt huit jours que les ouvriers travaillent pour en construire une... Ils n’avancent en aucune façon, et, quand ils auront fini, ce qu’ils bâtissent me deviendra inutile, car il ne me restera que du fumier à y mettre. Je suis ruinéà tout jamais, à moins que pour me sauver il n’advienne un miracle de Dieu.
L’étranger pâlit et frissonna. Margerin crut voir dans cette émotion soudaine un signe de grande compassion, et il se remit à conter ses doléances.

- En effet, vous êtes dans un mauvais pas, et je ne vois qu’un moyen de vous en tirer.
- Un moyen! Lequel? Lequel? Dites. S’il en est un, je l’accepte, quel qu’il soit, dût-il m’en coûter la vie! Au moins ma femme et mon enfant seront préservés de la misère.
- Eh bien, reprit froidement l’étranger, je vous donnerai cent louis d’or; je ferai bâtir votre grange, et je la remplirai de blé sec de bonne qualité, et qui vaudra pour le moins sept écus du mencaud.
- Que le ciel vous bénisse! Mon généreux seigneur! s’écria Margerin en passant du plus amer désespoir au comble de la joie... Ma reconnaissance...

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Pacte du diacre Théophile avec le diable (détail du vitrail de Gercy)

Il s’arrêta tout à coup, car un rayon de la lune, s’échappant alors d’un nuage, éclairait la pâle figure de l’étranger et donnait à sa physionomie une expression effrayante. On aurait dit un cadavre, si ses yeux noirs, petits et enfoncés, n’eussent brillé d’un éclat surnaturel et d’une joie odieuse.
- Il me faut pourtant des sûretés; voyons: voulez-vous signer un contrat avec moi? Voici mes conditions: avant le premier chant du coq, vous aurez tout ce que je vous ai promis; mais vous vous reconnaîtrez mon vassal, et jurerez de me suivre dans un an en ma sénéchaussée.
- Votre sénéchaussée est-elle loin d’ici?
- Il ne faut pas une heure pour s’y rendre.
- Il va s’en dire que vous m’y donnerez un logis qui vaudra le mien, et que ma femme et mon enfant m’y accompagneront.
L’étranger eut de la peine à comprimer un éclat de rire.
- Mettons aussi votre femme et votre enfant sur le contrat. Je vous donne cent louis pour la femme, et cinquante pour l’enfant.
- Affaire conclue! répondit Margerin: allons signer l’acte chez le tabellion.
- Il n’est pas besoin de tabellion en cette affaire: je porte sur moi plume et parchemin. D’ailleurs, j’ai grande hâte d’arriver au château, et je ne puis perdre plus de temps pour une si mince affaire. Faites-vous une légère piqûre à la main gauche, et nous nous servirons de sang en guise d’encre.
- Soit fait comme vous le dites.
Le contrat transcrit et signé, l’or compté et donné, l’étranger se dirigea du côté du château, et disparut au milieu du sentier, à la grande surprise de Margerin. Ce dernier revint à son logis; chemin faisant, il se sentait tourmenté d’une secrète inquiétude sur le marché qu’il venait de conclure.
Qu’est donc ce seigneur? Songeait-il: sa sénéchaussée ne se trouve qu’à une lieue d’ici: apparemment c’est le fils du sire de Villers-Outréaux, d’Esnes, ou d’un autre village des environs. Ma foi! Deux cent cinquante louis d’or et une grange remplie de bonnes récoltes valent bien la peine que l’on change de village.
A son arrivée devant la ferme, il trouva les ouvriers de l’inconnu qui remplissaient déjà les conditions du contrat. Ils travaillaient avec une promptitude merveilleuse: tandis que les uns posaient les poutres et les pièces de bois, les autres maçonnaient les briques; et il leur suffisait de poser la main sur le mortier pour qu’il durcisse et séchât incontinent. Une lueur rougeâtre éclairait tout ce monde, et cependant on ne voyait aucune torche qui la produisit.

Mais ce qu’il y avait de plus incompréhensible, c’était le silence profond qui régnait au milieu d’une telle activité de cent cinquante maçons, charpentiers et autres. Il n’y a point à minuit de silence pareil dans un cimetière abandonné: le marteau frappait sans retentir, la scie rongeait, s’élevait, retombait, enlevait de grands éclats de chêne, et l’on n’entendait ni la respiration subite de l’ouvrier ni le déchirement du bois.
Saisi d’une terreur inexprimable, il entra dans sa maison. Il y trouva sa femme surprise et consternée; les animaux domestiques, agités d’une terreur secrète, se pressaient les uns contre les autres et pénétraient dans le corps des bâtiments de la ferme, comme pour se dérober à un grand danger. Les chiens hurlaient lamentablement, et ajoutaient encore à l’horreur de ce qui se passait.
Il y avait dans la ferme un coq d’une rare beauté, et qu’affectionnait surtout la maîtresse de la maison. Cet animal, qui se montrait effrayé plus que les autres, s’élança soudainement sur les genoux de sa maîtresse; surprise par cette irruption brusque et inattendue, elle poussa un cri, se signa et rejeta le coq, qui se mit à chanter. Soudain on entendit un bruit comme un coup de foudre: la terre trembla, et les ouvriers disparurent, laissant la grange inachevée.

Le lendemain, on s’ébahit dans le village de voir cette grange non seulement construite en une nuit, mais encore remplie de gerbes, sans que l’on eût employé ni chariots, ni valets pour les transporter. Margerin se garda bien de dire ce qui en était. Après s’être confesséà un saint prêtre et avoir remercié le ciel du péril auquel Dieu l’avait soustrait - car il ne le savait que trop, hélas! Maintenant l’étranger n’était autre que Satan en personne -, il se mit à l’ouvrage pour finir un pignon resté inachevé. Mais, quand il voulut y poser une brique, elle tomba soudain renversée par une force surnaturelle; jamais il ne put venir à bout de terminer ce pignon, qui se trouve encore aujourd’hui dans le même état où les ouvriers infernaux l’ont laissé.
Et depuis ce temps-là aussi un coq se met à chanter dans la même ferme bien longtemps avant le lever du soleil, à l’heure à laquelle les maçons de Satan prirent la fuite. Margerin mourut dans un grand âge, et avec des sentiments de piété fervente.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le couteau dans la poche
Publié le 18 mai 2015 dans Contrepoints

Dans la France paysanne et rurale, tous les hommes avaient leur couteau. L’objet marquait, pour les enfants, le passage à l’âge adulte.
Par Jean-Baptiste Noé.

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Dans la France paysanne et rurale, tous les hommes avaient leur couteau. L’objet marquait, pour les enfants, le passage à l’âge adulte. Le couteau sert à tout. À table, bien sûr. On l’ouvre, et on le dispose à côté de l’assiette. Sur la table, seuls sont présents les autres couverts: fourchette et cuillère. On a le couteau dans la poche. Un couteau que l’on prend soin de bien aiguiser. Sur la pierre d’affûtage, avec un peu d’huile, en passant à plusieurs reprises le fil pour le rendre bien profilé et bien droit. Le couteau doit trancher de façon nette. Aujourd’hui on hésite à le sortir quand on est invité. Cela risquerait de mal passer, alors même qu’un Laguiole en corne, ou un Thiers en bois de buis sont particulièrement élégants. Au restaurant, le couteau est presque obligatoire. La plupart des bistrots et des restaurants ont en effet la tendance fâcheuse à servir des couteaux à lames dentées pour la viande. Ces couteaux ne conviennent absolument pas. Ils ne coupent pas la viande, ils la déchirent. C’est maltraiter une pièce de grande qualité et de grande valeur. Alors, même quand on est faubourg Saint-Honoré, il ne faut pas hésiter à sortir son couteau. Le manche est façonné par la main de son propriétaire. Avec le temps on voit qu’il prend des formes différentes. Le couteau, ustensile indispensable du paysan pourrait devenir l’apanage des urbains chics.

Mais les avanies sécuritaires jouent contre lui. Quand on prend l’avion, on ne peut plus le garder en soute. Voilà l’homme qui doit laisser au seuil du portique un élément essentiel de ses attributions. Dans les musées, parfois même dans les magasins, les portiques de protection sonnent à la moindre présence du fer. Là aussi, le couteau n’a plus le droit de cité. Les couteliers de Thiers mesurent-ils à quel point ces dispositifs sont discriminants à leur égard? Certes, on peut tuer avec un couteau corse, ils sont même fabriqués pour cela, mais les fameuses vendettas ne servent plus qu’à honorer les imaginaires; cela fait bien longtemps que les bandits ont abandonné leur couteau et opté pour les armes à feu. L’abandon du couteau nous coupe de nos racines terrestres, et nous laisse croire, à tort, que nous vivons dans un monde pacifique et pacifié.

Le couteau coupe tout: viandes, légumes, desserts. Tout, sauf le pain, qui se rompt. L’origine de cette coutume remonte peut-être à la Cène, quand l’Évangile nous dit que le Christ prend le pain et le rompt pour l’offrir à ses disciples. On peut supposer que si lui-même a rompu le pain, c’est que cette tradition se trouvait déjà dans la liturgie juive. On coupera éventuellement la baguette pour faire des morceaux pour le petit-déjeuner, mais jamais le pain posé sur la table.
Le couteau que nous connaissons aujourd’hui date essentiellement du XIXe siècle. Il est le fruit d’un double phénomène: l’amélioration de la qualité de l’acier, grâce aux progrès de la sidérurgie; l’approfondissement de la culture régionale, sous l’effet du décloisonnement du territoire. C’est comme cela qu’est né le couteau Laguiole, fabriqué essentiellement à Thiers, dans le Puy de Dôme. Thiers a aussi son modèle de couteau, plus massif et plus trapu, bien qu’élancé. Mais on trouve aussi des modèles de couteau en Alsace, dans le Berry, dans le Rouergue, en Corse (le vendetta), dans le Jura. Si la forme du manche et de la lame diffèrent, la taille est toujours à peu près similaire. C’est le couteau de poche, que l’on plie et déplie au moment des repas, et que l’on porte toujours sur soi. Le couteau n’est pas immuable. En Aveyron, à Laguiole, on a ajouté un poinçon pour permettre de percer la panse des vaches quand celles-ci sont sujettes à la météorisation. Vers les années 1900, le couteau s’est muni d’un tire-bouchon, afin de s’adapter au travail des bougnats. Leur venue à Paris a permis de propager le port du couteau au sein de la capitale. Si le couteau de poche a quelque peu disparu, les beaux couteaux de table sont toujours présents. Ils sont une belle alternative aux couteaux en argent, plus onéreux.
À côté de ces couteaux qui sont de beaux objets, il y a le tout terrain et omniprésent Opinel. Fondé par Joseph Opinel en 1890, il est désormais muni d’une bague de sécurité et d’une lame en acier inoxydable. La fameuse main couronnée est celle de la maison de Savoie, rappelant les origines de la marque. L’Opinel ne coûte pas cher, ce qui permet de l’offrir aux enfants sans grande crainte qu’ils le perdent. C’est le couteau à mettre dans son sac pour les pique-niques et les colonies de vacances, le couteau des scouts et des gens distraits qui ont peur de le perdre. C’est une belle réussite française que cette marque Opinel, qui parvient à se moderniser et àétoffer sa gamme, et à conquérir des marchés étrangers. Le couteau demeure indispensable, en cuisine, sur la table, dans la poche.
Par Jean-Baptiste Noé, Contrepoints

 

Vingt-deux mai 1271: Inhumation à Saint-Denis des os de Saint Louis cuit au court-bouillon devant Tunis. Devant l'impossibilité de rapatrier le corps, les proches du roi l'ont fait bouillir pour en détacher les chairs.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Jamais le corps d'un roi de France n'a été autant déchiqueté, éparpillé, disséminé que celui de Saint Louis. Le cœur est à Saint-Denis, sa viande en Sicile, tandis que les os de son squelette sont répartis entre des dizaines de cathédrales, de monastères et de musées en Europe, et même en Amérique du Nord. Ici, un humérus, là, une dent, et encore là, une côte. Si, aujourd'hui, Louis IX voulait ressusciter avec un corps présentable, il lui faudrait accomplir un marathon de plusieurs milliers de kilomètres pour reconstituer intégralement son squelette.

Le 22 mai 1271, les restes de Louis IX, mort devant Carthage lors de sa croisade, arrivent en grande pompe à la basilique de Saint-Denis pour y être inhumés. Le cercueil est porté par le nouveau roi de France, Philippe III le Hardi, et ses frères. Tous les plus hauts dignitaires civils et religieux sont présents dans le cortège, tous les corps de métier sont représentés. L'émotion de la foule immense est à son comble. C'est alors que se produit un contretemps incroyable: le cortège se heurte à la porte close de l'abbaye de Saint-Denis. Son abbé refuse d'ouvrir parce que l'archevêque de Sens et l'évêque de Paris portent leurs ornements sacerdotaux. Dans l'abbaye, c'est lui le patron! Les curés n'ont pas à arborer leurs vêtements liturgiques. Les négociations sont longues. Philippe III le Hardi se garde d'intervenir, laissant les hommes d'Église s'étriper. Finalement, les deux prêtres acceptent d'abandonner leurs chasubles pour que la cérémonie puisse se dérouler. Mais l'autre ne l'emportera pas au paradis... Après une longue et émouvante cérémonie, la dépouille de Louis IX est en fin de compte inhumée sous une simple dalle de pierre.

Comme un gigot de 7 heures… Quand on parle de "dépouille", c'est un bien grand mot. En réalité, les restes du roi de France consistent en un paquet d'os rapporté d'Afrique du Nord. Pour ramener le corps complet, il eût fallu le momifier, or, aucun spécialiste de cet art égyptien ne l'avait suivi durant sa croisade. Il était exclu de conserver Saint Louis tel quel dans un cercueil. Alors, l'enterrer en terre musulmane? Hors de question! Son frère Charles d'Anjou n'a pas vraiment le choix. La seule partie du corps non périssable pouvant être transportée est le squelette. Les chirurgiens commencent par prélever le coeur et les entrailles pour les disposer dans deux pots séparés. Ils jettent ensuite le reste du corps dans un grand chaudron contenant du vin et de l'eau salée. Après plusieurs heures de cuisson, la chair se détache toute seule des os comme sur un gigot de sept heures. Les ossements sont mis à sécher au soleil avant d'être pieusement enfermés dans un sac en cuir. Quant à la chair, elle est déposée dans une urne close. Voilà Louis IX paré pour un long voyage vers la basilique de Saint-Denis.

Malheureusement, il n'y arrivera pas en entier, car on se dispute déjà ses bons morceaux. Les chairs sont inhumées à proximité de Palerme, dans la cathédrale de Monreale consacrée quatre ans plus tôt. Seuls les ossements et le cœur prennent donc la route de Paris, atteint le 21 mai 1271 après plusieurs mois de trajet. Le lendemain, c'est donc l'inhumation à l'abbaye de Saint-Denis, mais le repos éternel n'est pas encore promis à celui qui sera canonisé en 1297.

Trafics de reliques… Déclaré saint, Louis IX acquiert une valeur "marchande". Au Moyen Âge, le trafic des reliques est un commerce en pleine expansion. Le 25 août 1298, Philippe le Bel expose les ossements de son papy dans une superbe châsse à Saint-Denis. Mais cela ne lui suffit pas, il veut installer celle-ci dans son palais de la Cité qu'il a agrandi et embelli. Il faut l'autorisation du pape. Celui-ci la donne, sous la condition qu'un bras ou un tibia soit laisséà l'abbaye de Saint-Denis. Pourtant, l'abbé de cette dernière refuse de se laisser dépouiller. Saint Louis restera là! En 1305, le roi de France revient à la charge auprès du nouveau pape, Clément V. Celui-ci coupe la poire en deux: il lui accorde le crâne, mais demande que le menton, la mâchoire inférieure et les dents restent à Saint-Denis. Tope là! Le transfert du crâne a lieu le 17 mai 1306. L'évêque de Paris, qui veut sa relique, reçoit une côte pour l'exposer à Notre-Dame. Tandis que le cœur de Saint Louis aurait été déposéà la Sainte-Chapelle.

Au cours du siècle qui suit, c'est la grande distribution. Le don de reliques est une façon de se concilier les bonnes grâces d'un ami ou d'un ennemi. Le roi de Norvège reçoit des phalanges, les dominicains de Paris et de Reims, les abbayes de Pontoise et de Royaumont récupèrent des fragments de côte. Lors de leur passage à Paris, la reine Blanche de Suède et l'empereur Charles IV se voient remettre divers fragments. Lorsqu'en 1392 les ossements restant à Saint-Denis sont déposés dans une nouvelle châsse, on en profite pour distribuer trois côtes: une pour le pape, une pour le duc de Berry, et la dernière pour le duc de Bourgogne. Les prélats présents à la cérémonie reçoivent pour leur peine un morceau d'os, à charge de se le partager entre eux. Plus tard encore, des éclats sont remis à Louis VII de Bavière. Quelques mois après l'assassinat d'Henri IV, son épouse, Marie de Médicis, reçoit à son tour un os, mais le restitue lors du sacre de son fils Louis XIII. Six ans plus tard, sa belle-fille, Anne d'Autriche, 15 ans, est furieuse de ne recevoir qu'un morceau de côte, aussi l'année d'après a-t-elle droit à sa côte entière. Et elle fait obtenir à ses amis jésuites encore une côte et même un os du bras.
Seule sa mâchoire est sauvée

Lorsqu'en 1793 les sans-culottes viennent vider les tombeaux de l'abbaye de Saint-Denis, les reliquaires contenant les ossements de Saint Louis sont emportés pour être fondus. Seule la mâchoire est sauvée et se trouve aujourd'hui encore dans le trésor de Notre-Dame. Tout le reste, y compris le crâne que Louis XVI avait restituéà Saint-Denis, a disparu. Où? Dieu seul le sait et il n'est pas près de parler. Mais il est tout à fait possible que quelques-uns des révolutionnaires qui ont participé au sac de l'abbaye aient emporté en douce quelques morceaux d'os. Fouillez vos greniers!

22 mai 1271. Les ossements de Saint-Louis, rapportés de Tunis, sont inhumés à Saint-Denis
© Le Point.fr - Publié le 21/05/2012 à 23:59 - Modifié le 22/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-deux mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/22/29919980.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie, avec la vie de chien qu'il mène, ce n'est pas étonnant que sa piaule sent le chenil, voire le chien mouillé...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour encore un concert au Japon, à Kyoto en 1972… plus de 40 ans mazette… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=5pCgVmFD52c&list=RDPlA85DrzVx0&index=27

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Pour mémoire voici quelques définitions

- adulte: personne qui a arrêté de grandir du haut et du bas, et qui grandit désormais par le milieu

- Poulets: les seuls animaux que l'on mange avant qu'ils naissent et une fois qu'ils sont morts

- Poussière: boue dont on a retiré le jus

- Moustique: le seul insecte qui nous fasse apprécier les mouches
- Secret: quelque chose que l'on ne dit qu'a une seule personne à la fois

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Deux mecs discutent dans un bar:

- Tu sais pas? La nuit dernière, y a une femme qu'a frappéà ma porte toute la nuit, jusqu'à cinq heures du mat’
- Bon Dieu! Qu'est-ce qu'elle voulait?
- Sortir…

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La femme d'un psychanalyste lui dit:
- L'ampoule de l'halogène a claqué.
Il faudrait que tu la changes.
- Je veux bien essayer, répond le psy, mais cela implique de sa part un désir sincère de changement.

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La femme:
- Parfois, je regrette de ne pas être un homme!
Le mari:
- Quand cela?
- Quand je songe au plaisir que je pourrais faire à ma femme en lui offrant un chapeau!

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Une femme enceinte de 8 mois, se sent déprimée en regardant son image dans le miroir. Elle demande à son mari, si elle a au moins, cette espèce de rayonnement qu'on attribue aux femmes enceinte?
Il la regarde et lui dit:
- Oui, il y a un peu de ça... Je dirais, que tu as l'air d'une ampoule.

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Ma femme, raconte un employéà un collègue, est vraiment ce que l'appelle une parfaite ménagère.
- Comment cela?
- Un exemple. Chaque nuit, je me lève au moins une fois pour aller aux toilettes.
Eh bien, quand je reviens, le lit est fait.

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C'est vendredi... et le réveille-matin, pour la dernière fois de la semaine entreprend sa fonction sadique et pour trois jours il nous foutra la paix... C'est le dernier réveil de la semaine et après cette journée de travail, c'est encore pour un long week-end que nous nous tournons... Eh oui, le dernier jour férié avant celui de la fête nationale, alors savourons-le... Pour certains, ce jour de travail sera déjà en congé pour les neurones qui seront sur une plage ou en balade... mais ce soir en plus des bouchons traditionnels, il y aura aussi ceux des personnes qui émigrent vers le sud dès qu'ils ont plus de deux jours de congé, alors PRUDENCE... En ces journées perturbés de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-trois mai

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«Chaleur à la Saint-Didier et le paludier remplira les fardiers.»

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«Qui sème ses haricots à la Saint-Didier, les arrachera à poignées.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, premier jour d'un long week-end de Pentecôte, avec le temps qui se remet en embellie et des températures qui remontent peu à peu... dernier long week-end et dernier congé férié avant la fête nationale... si vous partez vers le sur cette journée, consultez Bison futé car il y aura des difficultés de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce samedi, en partie ensoleillé avec des passages nuageux par moments étendus, notamment sur les reliefs préalpins et alpins mais temps en principe sec. Bise toujours sensible sur le Léman et l'ouest du Plateau.
Températures prévues pour samedi: minimales 7 à 8°à l'aube à basse altitude, maximales 17 à 18° l'après-midi, jusqu'à 20° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales -1 à 2°, maximales 12 à 13°. En montagne: 4°à 2000 m, -2°à 3000 m.
Bise modérée à fraîche sur le sud du Plateau et le bassin lémanique, forte sur les crêtes du Jura. Vent de nord-est fort en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps qui s'améliore, calme et variable presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: le temps restera globalement et ciel partagé entre nuages et éclaircies. Toutefois, le ciel restera très nuageux voire couvert sur le nord-ouest, des côtes de Manche jusqu'à la frontière belge et aux Pays de Loire, avec parfois de faibles pluies ou bruines. Mais avant la fin de journée, on espère une trouée.
De même, la tendance devrait rester très nuageuse sur les Pyrénées et le piémont avec parfois quelques pluies. Sur les Alpes du Sud et la montagne corse, les nuages seront menaçants surtout l'après-midi et pourront encore donner des averses.

Partout ailleurs, la journée sera plutôt agréable, sous un ciel partagé entre nuages et éclaircies. Au cœur de l'après-midi, quelques ondées se déclencheront sur le relief. Le mistral et la tramontane seront toujours soutenus, avec des rafales jusqu'à 80 à 90 km/h près de la Méditerranée, 60 à 80 km/h dans la vallée du Rhône.
Les températures minimales iront de 6 à 12 degrés, 10 à 15 près de la Méditerranée. Les maximales seront stationnaires ou en très légère hausse, comprises entre 16 et 22 degrés en général, et entre 20 et 25 degrés sur le Sud-Est...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 24°à 29°; à la Martinique, nuageux et faibles averses avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 39° en Guadeloupe; ensoleillé, brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 34°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 30°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 27° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°... 

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:51 et le coucher du soleil se fera à 21:09 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1989: La température maximale sous abri frôlait 27° le long du littoral
En 1950: De violents orages accompagnés de fortes précipitations sévissaient sur l'ouest du pays. On mesure jusqu'à 93 litres d'eau par mètre carré sur la région de Comines 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-trois mai c’est la Journée européenne de l'obésité
http://www.journee-mondiale.com/341/journee-europeenne-de-l-obesite.htm 

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Les expressions françaises décortiquées

L'assiette au beurre
Une situation source de profits et faveurs pas toujours licites

Origine
Je profite du fait qu'on parle ici du beurre pour rappeler (voir les détails à l'expression mettre du beurre dans les épinards) que l'usage du beurre a évolué au fil des siècles. D'usage courant au Moyen-âge, chez les pauvres, il deviendra un complément alimentaire surtout réservéà l'aristocratie à partir de la fin du XVe siècle.
Dans plusieurs métaphores nées à partir de cette époque, le beurre est un symbole de richesse, un emblème de luxe.
On imagine bien alors, autour d'un banquet ou d'une réception chez les gens de la haute société, que les convives qui avaient les postes les plus enviables ou donnant le plus de pouvoir, étaient choyés par la maîtresse de maison et qu'on mettait dans leur assiette les plats les plus beurrés (ce qui, soit dit en passant, n'était pas forcément un cadeau si l'on en croit les médecins d'aujourd'hui qui bannissent le beurre pourvoyeur de mauvais cholestérol).
C'est de ces petites faveurs offertes aux puissants qu'aurait pu naître notre métaphore, le beurre étant le symbole des diverses choses dont ils peuvent profiter de par leur statut, que ce soit sous la forme de cadeaux offerts plus ou moins spontanément, ou de profits obtenus de manière plus ou moins licite (avantages en nature, commissions, pots-de-vin, etc.).
Mais on ne peut pour autant ignorer l'influence possible d'un jeu de mot sur une autre acception du mot assiette, celle liée à l'impôt. Or, à partir du moment où la collecte de cette taxe impôt-pulaire était confiée à des exécutants d'une probité pas toujours exemplaire, il était facile pour certains d'entre eux de trafiquer les chiffres et de s'approprier une partie de ce qu'ils récoltaient, ces sommes partiellement détournées leur donnant la richesse nécessaire pour prétendre faire partie de la caste des consommateurs de beurre.
Cette ancienne expression aurait pu disparaître s'il n'y avait pas eu, au début du XXe siècle, la naissance d'un journal satirique intitulé«L'assiette au beurre», en quelque sorte un ancêtre de notre Charlie-Hebdo contemporain, journal qui s'attaquait entre autres aux excès des gens de pouvoir, politiques ou entrepreneurs, qui profitaient largement de leur situation pour gruger les autres et s'approprier un maximum de choses au détriment des gens peu aisés.
Aujourd'hui, on l'utilise plutôt rarement. Et lorsqu'elle l'est, c'est souvent pour évoquer la corruption dans le monde politique (si tant est qu'une telle déviance puisse exister, bien sûr).
Exemple
«Elle sent, au fond, que c'est fini; qu'elle ne gardera pas indéfiniment l'assiette au beurre.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Comment l’esprit vient aux filles
Première partie

Il existe un jeu très divertissant...

Il est un jeu divertissant sur tous.
Jeu dont l'ardeur souvent se renouvelle:
Il divertit & la laide & la belle.
Soit jour, soit nuit, à toute heure il est doux:
Devinez donc comment ce jeu s'appelle.

Le beau du jeu n'est connu que de l'époux; 
C'est chez l'Amant que ce plaisir excelle:
De regardant pour y juger des coups, 
Il n'en faut point, jamais on ne s'y querelle. 
Devinez donc comment ce jeu s'appelle.

Qu'importe? Sans s'arrêter au nom,
Ni badiner là-dessus davantage, 
Je vais encore vous en dire un usage,
Il fait venir l'esprit et la raison.
Nous le voyons en mainte bestiole.

La jeune Lise se fait moquer car elle n'a pas d'esprit.
On lui dit d'aller voir le père Bonaventure.

Avant que Lise allât en cette école,
Lise n'était qu'un misérable oison.
Coudre & filer était son exercice;
Non pas le sien, mais celui de ses doigts;
Car que l'esprit eût part à cet office,
Ne le croyez pas; il n'était nul emplois
Où Lise pût avoir l'âme occupée:
Lise songeait autant que sa poupée.

Cent fois le jour sa mère lui disait,
Va-t-en chercher de l'esprit, malheureuse.
La pauvre fille aussitôt s'en allait
Chez ses voisins, affligée & honteuse,
On en riait; à la fin on lui dit,
Allez trouver le père Bonaventure,
Car il en a bonne provision.

Suite demain 

La France pittoresque

Cinéma au service de la justice et de la police: premières expériences en 1932 et projets futurs
D’après «L’Image», paru en 1932

En 1932, et dans la foulée des premières applications américaines du cinéma au service de la justice, on s’interroge en France sur l’opportunité de généraliser les enregistrements sonores et visuels des interrogatoires d’accusés: de divertissement, le septième art est alors en passe de devenir un allié des enquêtes policières et de l’instruction judiciaire. Quant à la question des conséquences de la diffusion du complet déroulement d’un procès, elle fait déjà débat, oscillant entre voyeurisme et transparence...
On pouvait lire, ces jours-ci, dans les journaux étrangers, l’information suivante, nous rapporte le plusieurs fois récompensé par le prix de l’Académie française l’écrivain Henry de Forge dans le magazine L’Image en 1932: «Tous les magistrats savent que les dépositions contre un accusé se font moins précises et moins violentes dans la salle du tribunal qu’à l’instruction. Le temps a agi. Une certaine pitié se manifeste. Il n’est pas rare de voir encore les preuves convaincantes se réduire au seul aveu du criminel. Le coupable est enclin à renier son aveu en prétextant qu’il lui fut arraché par la force.
«Dans un pays comme les Etats-Unis où - l’impunité des gangsters l’a prouvée - la police est loin d’être irréprochable, ces reniements peuvent convaincre les jurés. Pour présenter aux audiences la véritable physionomie de l’instruction, les tribunaux du Massachusetts, après un essai qui vient d’avoir lieu à Boston, enregistreront désormais par le microphone et le film toutes les phases de l’enquête et -de l’instruction préalable. Les questions des agents, du juge, les réponses de l’inculpé, des complices, des témoins, seront ainsi reproduites avec toute l’authenticité désirable.» 

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Le cinéma va, de plus en plus - il est nécessaire de le reconnaître - jouer un rôle, comme témoignage indiscutable des événements susceptibles d’être évoqués en justice, nous explique Henry de Forge. Le record est jusqu’ici tenu par certaine prise de vues, qui se trouva exactement tournée, de l’attentat commis à Bruxelles contre le prince héritier d’Italie. Coïncidence évidemment, doublée de la présence d’esprit d’un opérateur diligent. Mais le résultat fut là, impressionnant, que la censure permit de mettre à l’écran, aux actualités.
Tandis que se déroulaient les cérémonies et que le fiancé de la princesse Marie-José se dirigeait vers le monument aux morts, nous étions prévenus, sur l’écran, d’avoir àécarquiller les yeux davantage et de bien ouvrir les oreilles. En effet, nous assistions complètement, et d’assez près, à l’attentat. Nous entendions très nettement le coup de revolver et nous voyions toutes les phases de la bousculade qui s’ensuivit, notamment l’auteur de l’attentat empoigné par les policiers et se débattant sous la légitime grêle de coups.
Nous admirions ensuite - et ce n’était pas le moins impressionnant - l’attitude calme et souriante de ce grand jeune homme qui venait de manquer d’être assassiné et pour qui rien ne s’était passé. Il poursuivit sa route, il continua ce qu’il était venu faire. Et nous entendîmes les acclamations qui l’accueillaient. Quel formidable document pouvait, en justice, être ce film?
Le cinéma véritablement judiciaire, et spécialement organisé, entrera quelque jour dans nos mœurs, poursuit notre homme de lettres. Il semble y être arrivé, déjà, en U.R.S.S. Nous ne pouvons être indifférents, en effet, à cette innovation cinématographique inaugurée au pays des Soviets, l’an passé, innovation évidemment osée, mais dont l’application paraît singulièrement significative.
Pour certain retentissant procès contre des industriels, auquel les commissaires du peuple tenaient à faire une grosse publicité, on a officiellement installé, à portée du citoyen-commissaire-accusateur, à portée aussi des accusés, des micros qui recueillaient les paroles prononcées, tandis que le cinéma, en synchronisation parfaite, enregistrait les différentes attitudes des personnages. Il ne s’agissait pas seulement, en effet, que la voix de tous ces gens, à cette heure solennelle, fût répétée par la radio aux quatre coins de la Russie et pénétrât, même, en d’autres pays. Le but était surtout de réaliser un film sonore et parlant, un film de justice, à répandre ensuite parmi les foules, avides d’assister ainsi, à leur tour, au procès fameux.
La justice, en France, aussi doit être publique. On peut même regretter que les prétoires de cette justice soient exigus, au point de ne laisser venir aux débats que quelques douzaines de badauds, déplore de Forge. Rien ne s’opposerait à ce que, pour la morale, la haute morale, la morale souveraine, on enregistrât par l’image et par le son la vision en même temps que l’audition exactes de ces séances, dont, le lendemain, les journaux vont parler, mais forcément en raccourci.
Distraction malsaine, dira-t-on, de même qu’on peut taxer de nuisible l’abus de la littérature criminelle. On répondra peut-être que tout autre est l’impression directe, visuelle et auditive que peuvent donner, même par transmission, les débats de la cour d’assises. Evidemment, la curiosité y a sa part. Mais il y a, dans le déroulement d’une affaire criminelle, généralement, de quoi plutôt faire réfléchir que se distraire.
Les spécialistes des mauvais coups, qui «rigolent» en lisant les feuilles policières, n’auront pas envie de rire, quand ils verront et entendront le sinistre «copain» recevoir en plein «direct» la sentence de mort. Tels sont les arguments présentés du moins par ceux qui voudraient créer une entreprise de cinémas spéciaux des grands procès - entreprise évidemment rémunératrice.
Mais il semble difficile encore d’aller jusque-là, tempère Henry de Forge; on doit reconnaître que le ciné-constat, cinéma sonore bien entendu, est susceptible de devenir un admirable moyen d’instruction judiciaire. On étudie l’emploi de ce cinéma parlant à la disposition des juges d’instruction et chez les commissaires de police, afin de garder une officielle et irréfutable constatation des déclarations faites par les accusés lors de leur arrestation, dans un état d’esprit qu’ils n’ont pas eu le temps de préparer au mensonge, comme aussi lors de leur comparution devant le magistrat, alors qu’ils ont eu le temps de réfléchir à l’intérêt qu’ils peuvent trouver àêtre francs.

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Ces dépositions seraient projetées et entendues devant le tribunal, quand se déroulerait le procès. Et les jurés, ou les juges correctionnels - de même que l’accusé - se trouveraient en face, non plus de mornes paperasses, mais de déclarations précises, avec les intonations significatives et l’image, plus significative encore, des expressions que l’on eut à ces heures critiques.
Il ne serait pas à dédaigner, non plus, que des vues fussent prises, inopinément, de l’accusé en prévention, alors qu’il n’a plus la crispation des traits des premiers moments et pas encore le visage parfois composé de la comparution à l’audience.
Depuis que le cinéma est parlant, il n’y a pas de raison pour qu’on ne l’utilise pas dans toutes les occasions solennelles où, seules, jusqu’ici, servaient de preuves quelques lignes froides, sur le papier. Tout engagement deviendra plus solennel, plus probant, s’il peut être reproduit avec l’image vivante de celui ou ceux qui se sont engagés.
On songea à aller jusqu’à la prise de vues par le commissaire de police de la situation fâcheuse de ceux qui se laissent pincer en flagrant délit d’adultère. Je me souviens aussi, ajoute Henry de Forge, de la proposition faite - sans succès d’ailleurs - d’une grande firme de cinéma, d’essayer d’obtenir des pouvoirs publics que, dans les mairies, soient enregistrés au cinéma - à bien plus forte raison au cinéma parlant - les paroles sacramentelles avec les attitudes adéquates, des jeunes époux, à l’instant où ils se lient officiellement pour fonder une famille.
Outre la vente de la pellicule aux intéressés, qui couvrirait les frais d’exploitation, des archives seraient constituées, afin que - au cas où ces mêmes époux voudraient divorcer - le juge qui essaierait la conciliation, puisse faire passer sous leurs yeux cette photographie vivante de leur mariage, et jusqu’au son de leur voix, alors qu’ils se sont engagés.
La Chambre des Notaires parisiens aurait même été saisie d’une demande dont elle aurait pu s’émouvoir, mais trop moderne pour cette institution d’un autre âge: il s’agit d’autoriser le cinéma, comme auxiliaire témoin des notaires, pour les legs et pour les testaments. Déjà, il avait été précisé, dans un jugement qui aurait pu être le point de départ d’une importante réforme, qu’un testament, aussi bien qu’un legs, enregistré sur un disque phonographique est valable, à condition que les droits de timbre soient en même temps payés. L’apposition de la petite vignette fiscale de 3 francs 60 centimes est facile sur la cire noire et, ainsi présenté, le testament est reconnu parfaitement authentique.
Mais voici mieux: aujourd’hui, que le film parlant est dans nos mœurs, il serait tout à fait admissible que l’on adoptât, comme légal, le testament filmé et parlé, estime notre chroniqueur. Avantage certain: la voix même du testateur, ainsi recueillie, ne permet aucune équivoque et elle s’accompagne de l’image vivante de celui qui a parlé, image expressive qui n’est pas du tout négligeable. Le temps n’est peut-être pas loin où les notaires auront annexéà leur bureau, un studio en miniature. Des appareils facilement maniables seront inventés et mis à leur disposition.
Les grandes firmes auront vite fait d’organiser tout ce qu’il faudra pour prendre des vues et une audition particulièrement soignées et même pour se rendre à domicile, avec tous les éclairages portatifs qu’il faudra, recueillir les dernières volontés des mourants. Evidemment, l’ironie est facile. On nous montrera les héritiers insidieux entraînant la vieille tante à héritage ou le vieil oncle déliquescent. L’émotion semble plus indiquée. Lorsque, à l’ouverture du ciné-testament, les héritiers verront et entendront l’aïeul dictant ses dernières volontés, il y aura peut-être un peu plus de respect ou d’attendrissement dans la façon dont elles seront acceptées par les intéressés.
Nous n’en sommes pas encore là. Mais soyons sûrs que, quelque jour, nous y arriverons.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Lumière sur Tévennec (Bretagne): renouer avec la tradition des gardiens de phares en mer
Source: France 3 Bretagne

Personne n’a séjourné sur Tévennec depuis 105 ans. A partir du mois d’octobre 2015, Marc Pointud devrait pourtant passer 60 jours, seul sur le phare. Derrière cette opération, l’envie de faire la lumière sur le patrimoine des phares en mer et la restauration de Tévennec.
Soixante jours, seul, et sur le phare de Tévennec, aussi appelé le « phare maudit », c’est le défi que relèvera Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des Phares et Balises (SNPPB) dès le mois d’octobre. Âgé de 64 ans, cet expert en patrimoine maritime se prépare pour cette expérience en solitaire, un projet qu’il nourrit depuis plusieurs années déjà.

Rallumer la lumière... mettre en lumière
Marc n’a pas choisi ce phare par hasard. Pour lui, il est le représentant le plus emblématique des patrimoines du Raz de Sein avec Ar-Men. Sauf que ce dernier, «c’est un cierge dans l’eau, pas du tout accessible» explique-t-il. «Tévennec, c’est difficile d’y arriver mais on reste en dehors des flots, on a un habitat.»
Pour Marc, l’aventure commencera donc à l’automne, avec un seul ravitaillement avant d’entrer dans le phare «Je ne suis pas Robin Crusoé» plaisante-t-il. Il aura besoin de nourriture, d’eau, de dispositifs de sécurité car «on ne sait jamais ce qui peut arriver, les vagues passent parfois par-dessus les toits!». Un ancien gardien, Louis Cozan lui a déjà prodigué quelques conseils comme de ne jamais placer les réserves d’eau au même endroit. Les images tournées en 2014 et pendant les tempêtes rappellent à quel point les vagues peuvent être «envahissantes».

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Le phare de Tévennec

Pendant ces deux mois, Marc ne sera pas totalement déconnecté du monde. Grâce à un partenariat avec la presse et la télévision locale, il racontera ses journées, en vidéo et en photos. La solitude ne le dérange pas: «c’est un haut lieu de méditation, un endroit extraordinaire d’un point de vue personnel. J’en profiterais pour écrire un journal de bord mais aussi un livre. 60 jours, c’est le moment!»
Un phare plein de mystères
Le phare de Tévennec, construit entre 1869 et 1874, représente l’un des phares les plus mystérieux d’Iroise. Son feu a été conçu pour baliser le nord du raz de Sein. Situé en pleine mer, il incarne les aberrations administratives de toute une époque. Un seul gardien y était assigné, sans relève, impliquant des conditions de travail très difficiles. La plupart de ceux qui sont passés par Tévennec ont connu un sort tragique. Henri Guézennec, le premier devient fou. Harcelantes, des voix lui ordonnent en breton: kers cuit, kers cuit… ama ma ma flag, ce qui signifie: Va-t-en, va-t-en, ici, c’est ma place.

Alain Menou, le second résiste pendant 7 ans (de 1878 à 1885) puis devient fou à son tour. Alerté, le curé de Plogoff bénit le rocher, intimant au diable de s’en aller. Plus tard, le gardien auxiliaire Miliner meurt sans que l’on puisse lui porter secours. Alexis Kerbiriou, du Conquet, rend l’âme dans les bras de son compagnon qui le veille 2 jours et 2 nuits jusqu’à la relève. Les malheurs s’y succèdent jusqu’en 1910, année pendant laquelle l’administration décide de transformer le phare en feu permanent à gaz. Aujourd’hui, le feu du Tévennec est alimenté par l’énergie solaire.
Le projet nécessite un budget de 6200 euros. Phares et Balises fait donc appel à la générosité des internautes via MyMajorCompany. Vous pouvez aussi croiser Marc pendant la Semaine du Golfe où il tient un stand!

Emilie Colin, France 3 Bretagne

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-trois mai 1934: Bonnie and Clyde sont abattus par les flics. Deux petites ordures en moins. Dans la vraie vie, le couple de gangsters n'a rien de glamour. Ils assassinent par plaisir.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 23 mai 1934, vers neuf heures quinze du matin, Bonnie et Clyde roulent dans une magnifique Ford V8 volée. Clyde conduit, à ses côtés Bonnie admire le paysage, Camel au bec. Ils viennent de quitter leur planque de Black Lake en Louisiane et filent à vive allure en direction d'Arcadia où Clyde a décidé de s'offrir une banque pour le petit déjeuner. Au niveau de la petite commune de Bienville, ils voient Ivy, le père de Henry Methvin, un membre de leur gang, debout à côté de son vieux camion apparemment en panne. Le jeune gangster freine, désirant lui filer un coup de main. Mais alors qu'ils s'apprêtent à s'arrêter, Bonnie et Clyde voient Ivy se planquer en quatrième vitesse derrière un arbre. À peine ont-ils le temps de s'étonner qu'ils entendent une rafale de coups de feu. Le jeune gangster n'a pas le temps de dégainer son arme que déjà les balles pleuvent comme la grêle. Six flics sont en train de les tirer comme des lapins. Clyde meurt presque instantanément, Bonnie rend son dernier souffle dans un long cri d'horreur après avoir compris que son amant a rendu l'âme. Mission accomplie pour les flics: le couple le plus recherché d'Amérique est mort!
Le piège tendu par le Texas Ranger Frank Hamer a fonctionnéà merveille. Caché dans les buissons avec les flics de Louisiane et du Texas, il a ouvert le feu le premier. Depuis février, il suit Clyde Barrow et Bonnie Parker avec la consigne de les capturer morts ou vifs. Morts, il préfère, pour venger les deux flics abattus le 1er avril précédent par Clyde.

Mortelle randonnée… Quand Bonnie Parker et Clyde Barrow se rencontrent dans la banlieue de Dallas, quatre ans plus tôt, ils sont presque encore des ados. À 19 ans, Bonnie est une banale serveuse, dont le mari, petit malfrat épousé trois ans plus tôt, l'a déjà abandonnée. Lui, issu d'une famille pauvre, âgé de 21 ans, a déjà passé plus de la moitié de sa vie à voler. Sitôt après leur rencontre, il s'installe chez elle. Pas pour longtemps, car il se fait rapidement serrer par les flics. Ça commence mal pour Bonnie, son nouveau mec est encore un gangster, mais qu'importe, elle en est déjàéperdument amoureuse. Au point de l'aider à s'évader. Mais il se fait reprendre quelques jours plus tard, n'obtenant une liberté conditionnelle qu'en février 1932. Dans une Amérique plongée en pleine Dépression, ils décident d'avoir la vie belle. À bord de voitures volées, Bonnie et Clyde sillonnent le sud-ouest des États-Unis, pillant des stations-service, des épiceries de village, de petits restaurants et, occasionnellement, des banques, avec parfois de courtes prises d'otages.

Contrairement à la légende, le hold-up d'établissements bancaires n'est pas leur grande spécialité, ils préfèrent de loin s'attaquer aux petits commerces en ne dérobant que des sommes très modestes à chaque fois. Ils sévissent en Arkansas, dans le Missouri, en Oklahoma, au Texas, en Louisiane, semant la violence et la terreur dans leur sillage. Clyde n'hésite pas à balancer des pruneaux sur quiconque se met en travers de sa route. "C'est la bonne technique", l'encourage Jean-François Copé. Ce n'est pas Bonnie qui le freine, même si elle ne manie pas la gâchette aussi bien que lui. Elle est complice de tous les crimes. Au cours de cette folle randonnée, ils n'abattent pas moins d'une douzaine de personnes, dont plusieurs policiers. Parfois, ils enrôlent un complice comme Buck, le frère de Clyde, et sa femme Blanche, Raymond Hamilton, WD Jones, Joe Palmer, Ralph Fults, Henry Methvin... Ils forment le gang Barrow.

Glamour… Les deux tourtereaux assassins aiment se photographier, l'un l'autre, avec leurs armes. Certaines de ces photos retrouvées par les policiers dans une de leurs planques font le tour du monde. L'une d'elles montre la belle Bonnie, gros cigare entre les dents, appuyée contre une voiture avec une arme à la main. En deux ans, Bonnie et Clyde deviennent un duo de légende, craint par certains, mais respecté et même vénéré par beaucoup. La presse en fait le couple de criminels le plus glamour de tous les temps. Mais cette notoriété a son revers: désormais leurs visages sont connus de tous. Le couple échappe de justesse à un grand nombre d'arrestations. En janvier 1934, Bonnie et Clyde libèrent cinq personnes incarcérées dans une prison et abattent un agent, ce qui décide les autorités à mettre le paquet pour stopper leurs crimes. Elles font appel à Frank A. Hamer, un Texas Ranger à la retraite devenu chasseur de primes. Ce type est une véritable légende qui a déjà chopé soixante hors-la-loi.

Le gang Barrow, très médiatisé, aurait pu se calmer, mais non. Le 1er avril, ils s'offrent le petit plaisir d'abattre plusieurs flics, gratuitement! Cette fois, ils sont allés trop loin. Même leurs fans les abandonnent. Fini de jouer, il faut les mettre hors d'état de nuire, les prendre morts ou vifs, et vite. Pour échapper à la meute de flics, Bonnie et Clyde ne cessent de changer d'État. Pourtant Hamer met au jour la stratégie du couple, prédisant presque ses mouvements. Le 21 mai, l'ancien Texas Ranger prépare une embuscade dans la soirée, car il pense que le couple compte rendre visite à Henry Methvin à Bienville. Avec ses hommes, il s'embusque, attend longuement... Pas l'ombre d'un Clyde, ni d'une Bonnie. Le lendemain soir, rebelote. Toujours rien.

150 balles… Le 23 mai 1934, Hamer tente de nouveau sa chance, exactement au même endroit que les jours précédents. Mais cette fois il a plus d'informations, il est sûr qu'ils passeront par là. Le père de leur complice Henry Methvin, Ivy, arrêté la veille, aurait évoqué une attaque de banque prévue ce matin-là par Clyde. Hamer a décidé de garder Ivy pour s'en servir comme appât. Ses hommes l'ont menottéà un arbre près de son camion faussement en panne. L'attente est longue.
Enfin, voilà la bagnole de Bonnie and Clyde! Planqués, les flics voient le couple ralentir sans se méfier. Connaissant l'habileté de Clyde aux armes, ils balancent la sauce sans attendre. En moins de deux minutes, plus de 150 balles sont tirées. Clyde n'a même pas le temps de saisir une de ses trois mitraillettes, ou de ses deux fusils, ou de ses douze pistolets, posés sur la banquette arrière. Dans la Ford transformée en passoire géante gisent les corps ensanglantés des deux hors-la-loi les plus recherchés d'Amérique.
Bonnie a 23 ans et Clyde, 25. Leurs corps nus sont exposés et même filmés au dépôt mortuaire d'Arcadia. Il faut vite protéger la V8 avec un grillage autour du véhicule pour écarter la foule prête à tout pour s'emparer d'un trophée macabre.

23 mai 1934. Les deux petites ordures de Bonnie et Clyde sont abattus par les flics.
© Le Point.fr - Publié le 22/05/2012 à 23:59 - Modifié le 23/05/2014 à 00:00

 

Vingt-trois mai 1920: À moitié endormi, le président Deschanel chute du train par la fenêtre de son compartiment. Un cheminot le trouvant errant sur les voies, le prend pour un ivrogne avant de la ramener chez lui.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 23 mai 1920, vers 21 h 20, le président de la République Paul Deschanel embarque à bord du train présidentiel à la gare de Lyon pour se rendre à Montbrison, où il est attendu pour assister à l'inauguration d'un monument. Quoique grippé, il tient à effectuer le déplacement. Vers 21 h 45, il quitte le salon de la voiture spécialement aménagée pour les déplacements officiels afin de se coucher dans la minuscule chambre mise à sa disposition. Malgré la chaleur étouffante, il demande à son valet de laisser les deux fenêtres à guillotine fermées. Il craint d'attraper froid. Il avale un cachet pour dormir, puis donne la consigne d'attendre 7 heures pour le réveiller. Il se met en pyjama, se glisse dans le lit et s'endort heureux comme un Hollande persuadé de renverser la tendance économique...

Une heure plus tard, Deschanel est réveillé par lla chaleur devenue suffocante. Il décide d'ouvrir une des deux fenêtres à guillotine. À moitié dans le coaltar, il commence par baisser la partie inférieure. Une particularité de ces deux fenêtres est de s'ouvrir également vers le bas pour permettre au président de se pencher hors de la voiture de façon à pouvoir serrer la main aux personnes venues l'attendre dans les gares sans avoir à descendre du train. Le président s'acharne maintenant à relever la partie supérieure de la fenêtre. Comme celle-ci résiste, il tire, pousse... Elle se relève brutalement. Privé soudain de point d'appui, le président bascule dans le vide. Double chance: le train roule lentement et le ballast qui est recouvert de gazon à cet endroit précis, amortit sa chute. Quoique sonné, Deschanel ne perd pas connaissance. Il se relève en titubant, puis se met à marcher le long de la voie en direction d'une lumière qu'il voit au loin. Le convoi disparaît dans la nuit, le laissant, seul, en pyjama.

"Je suis monsieur Deschanel!"… Au même moment, le cheminot André Radeau marche le long de la voie, revenant d'un chantier qu'il surveillait. Il aperçoit soudain un homme marchant d'un pas hésitant. Il s'approche, interloqué. "Il avait la face ensanglantée, était vêtu simplement d'un pyjama gris blanc, les pieds nus dans ses pantoufles." Le prenant pour un ivrogne, le cheminot s'écrie: "Qui va là?" L'inconnu lui répond: "Je suis blessé, je suis monsieur Deschanel!" Bien entendu, Radeau pense qu'on se fiche de sa gueule. Le président, lui? Et pourquoi pas un extraterrestre tombé d'une soucoupe volante? C'est que le gus insiste. Le voyant blessé au visage, Radeau le conduit à la maison du garde-barrière Dariot pour le soigner, lequel arrive à propos pour aider Radeau. "Cedit blessé dit être monsieur Deschanel!""Tu blagues", répond l'autre en haussant les épaules. Et pourquoi pas François Hollande élu à la présidence de la République? L'inconnu en pyjama marmonne: "Mais où allait donc ce train et où suis-je?" Dans la maisonnette, madame Dariot nettoie les blessures de Deschanel pendant que Radeau file prévenir la gendarmerie de Corbeille et réveiller le docteur Guillaumot pour lui demander de venir examiner le blessé. Il fait également prévenir la gare de Montargis qu'"un homme se disant monsieur Deschanel est tombé du train présidentiel". Le message ne sera transmis au sous-préfet que vers 5 heures du matin.

Pendant ce temps, Gustave Dariot et sa femme ont couché le président dans leur lit, où il s'endort comme un bébé. Le docteur Guillaumot, qui finit par arriver vers une heure du matin, confirme, à la stupéfaction de tous, qu'il s'agit bel et bien du président Deschanel. Le lendemain matin, le sous-préfet de Montargis arrive à la maisonnette vers 6 h 20 pour embarquer le président, qui remercie chaleureusement ses hôtes. Interrogée par les journalistes, la femme du garde-barrière confie: "J'avais bien vu que c'était un monsieur: il avait les pieds propres!" Le président est conduit chez le sous-préfet de Montargis où il reçoit une piqûre antitétanique avant de se recoucher.

Ils découvrent le lit vide… Malgré tous ces événements inhabituels, le train présidentiel continue à filer dans la nuit. Personne ne s'aperçoit de la disparition de Deschanel, le croyant profondément endormi. À 5 h 13, le convoi s'arrête vingt minutes à Saint-Germain-des-Fossés. Un agent en profite pour remettre à l'inspecteur de service du train une dépêche ainsi rédigée: "Individu se disant M. Deschanel dit être tombé du train présidentiel." L'homme ne peut y croire. Néanmoins, il parcourt les voitures à la recherche de l'individu qui aurait pu tomber du train et se fait passer pour le président. Il entre dans tous les compartiments, vérifie toutes les fenêtres. N'oubliant pas le compartiment des journalistes ébahis. Les 53 voyageurs embarqués à la gare de Lyon sont tous là. Même Claude Guéant, surpris en train de compter des piles de billets de 500 euros... Cependant, l'inspecteur n'ose pas frapper à la porte de la chambre de Deschanel, qui a donné des consignes formelles de tranquillité. Le train repart. À Roanne, nouvelle dépêche affirmant que l'homme trouvé sur la voie serait bien le président. Le valet et le secrétaire particulier se résolvent à réveiller le président. Personne ne répond. Ils entrent, découvrent le lit vide, la fenêtre ouverte...
Le sous-préfet de Montargis s'est empressé de prévenir Paris. Le président du Conseil, monsieur Millerand, et madame Deschanel prennent le rapide de 12 h 10 pour Montargis. Ils ramènent le soir même le malheureux Deschanel à l'Élysée. La mésaventure du président de la République déclenche un raz-de-marée de moqueries dans tout le pays. Les chansonniers et les caricaturistes de la presse s'en donnent à cœur joie, faisant du président un fou.

Il signerait... Vercingétorix… Cette terrible campagne finit de détruire psychologiquement un Paul Deschanel déjà fragile. C'est, en effet, un homme d'une grande nervosité. Son élection à la présidence, quelques mois plus tôt, l'avait déjà vu passer d'une grande excitation à un état de dépression postélectorale. Il a le comportement typique d'un neurasthénique. Ses premières phrases après son accession à l'Élysée sont: "Ce peuple m'acclame et je ne suis pas digne de lui. (...) ces murs m'écrasent." Ses premiers mois d'exercice du pouvoir sont marqués de comportements excessifs, hystériques. Il convoque tous ses amis à un déjeuner au Fouquet's pour fêter sa victoire... Un jour où le maire de Cap-Martin regrette son passage trop rapide, il répond, d'abord doucement, "j'y reviendrai, j'y reviendrai", puis en gonflant la voix "j'y reviendrai, mais seul, tout seul, sans personne, car aujourd'hui je suis entouré de policiers". Un autre jour, il ramasse dans la boue les fleurs qu'on lui lance, pour les relancer vers la foule. Ce comportement fantaisiste inquiète son entourage. Les rumeurs les plus folles courent à Paris: il se baignerait dans les bassins du palais de l'Élysée avec les canards; il signerait les documents officiels du nom de Vercingétorix ou encore de Napoléon. Cela n'est pas avéré.

Démission, puis rémission… En tout cas, son accident de train le fait tomber dans une sévère dépression, il ne parvient plus à présider les grandes cérémonies comme celle du 14 Juillet. Ne se sentant plus à la hauteur de sa charge, il présente une première fois sa démission quelques semaines après sa chute, mais Millerand parvient à l'y faire renoncer. Deschanel passe l'étéà Rambouillet, où il tente de se remettre. Il tombe au fond d'un trou noir, ne parvenant pas à signer les documents qu'on lui présente. Il n'en peut plus. Il craque définitivement. Le 21 septembre, il présente une deuxième fois sa démission. "Mon état de santé ne me permet plus d'assumer les hautes fonctions dont votre confiance m'avait investi", écrit-il à l'Assemblée nationale. Libéré de sa fonction, il se retire dans une maison de santé de Rueil. Peu à peu, il remonte la pente. Le voilà même qui se fait élire sénateur le 9 janvier 1921. Au premier tour! Cette embellie ne dure pas bien longtemps puisque Paul Deschanel s'éteint d'une pleurésie le 28 avril 1922. 

23 mai 1920. Le président Deschanel chute sur la voie en ouvrant la fenêtre de son compartiment
© Le Point - Publié le 23/05/2013 à 00:00 - Modifié le 23/05/2014 à 07:08

 

Pour l’éphéméride du vingt-trois mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/23/29927612.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie devient de plus en plus scato; quoiqu'avec le temps de M... qu'il fait dans certaines régions, il a une belle et bonne excuse...

 

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Ben pour la zique de ce début de week-end… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert complet au Earl's Court le 25 mai 1975… pile 40 ans mazette… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tkHNlwmyuWw

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Jean-Louis s'élance vers sa maman en criant:
- Maman, maman, viens voir, Philippe embrasse Nicole!
- Ce n'est pas grave, Jean-Louis. Ton grand frère et Nicole vont se marier.
Ils ont donc le droit de s'embrasser.
L'enfant reste un moment stupéfait puis demande:
- Mais alors, peut-être que Papa va épouser la bonne?

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Une infirmière montre un homme à une collègue en lui disant:
- Tu sais, c'est un lutteur!
L'autre, surprise, répond:
- Mais ce type est chétif et ratatiné!
La première précise alors:
- Oui, mais c'est un lutteur contre la maladie!

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En consultation, une femme et son époux demandent ce qu'il en est de l'état du mari qui n'a pas l'air très bien.
Le médecin répond:
- Mais votre mari n'a rien madame, il croit qu'il est malade, voilà tout.
Une semaine plus tard, la femme appelle le médecin au téléphone:
- Docteur, mon mari croit qu'il est mort!

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C'est un sourd qui s'assied sur un banc dans un square.
Un gardien s'approche et lui dit:
- Faites attention! Ce banc, on vient juste de le repeindre!
- Comment? dit le sourd.
- Ben, en vert!

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Une vielle dame entre dans un salon de thé.
Un serveur noir lui présente le plateau de gâteaux:
- je prendrai cet éclair au chocolat!
- Pas possible, Madame!
C’est mon pouce!

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Un scientifique étudie un village de cannibales.
Voulant engager la conversation avec une petite fille tenant un enfant dans les bras, il lui demande:
- Il est mignon, c'est ton petit frère?
- Non, c'est mon goûter!

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Un jeune homme dit à son opticien:

- Jusqu'à l'âge de huit ans, je voyais comme dans le brouillard.
- Et ensuite, ça s'est arrangé?
- Oui, totalement.
- Vous avez porté des lunettes?
- Non, ma mère m'a emmené chez le coiffeur!

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C'est samedi... et pour le réveille-matin, on l'oublie pour trois jours... Pour ce jour, grasse matinée, achat des provisions pour le week-end et, ou départ pour le sud, vers le soleil pour des uns et, rester sagement à la maison pour d'autres... Avec le temps qui se remet au beau, à nous les belles balades dans la nature pour respirer à plein poumons cet air vivifiant et tonifiant... En ces journées perturbés de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-quatre mai

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«Chaleur à la Saint-Didier et le paludier remplira les fardiers.»

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«Qui sème ses haricots à la Saint-Didier, les arrachera à poignées.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi, premier jour d'un long week-end de Pentecôte, avec le temps qui se remet en embellie et des températures qui remontent peu à peu... dernier long week-end et dernier congé férié avant la fête nationale... si vous partez vers le sur cette journée, consultez Bison futé car il y aura des difficultés de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, matinée globalement ensoleillée malgré quelques bancs nuageux. Au fil de la journée, formations nuageuses à nouveau plus étendues mais temps restant assez ensoleillé du Jura au Plateau. Devenant plus nuageux dans les Alpes mais restant en principe sec.
Températures restant un peu fraîches pour la saison mais agréables en journée. Températures prévues pour dimanche: minimales 6 à 11°à l'aube sur le Plateau au bassin lémanique, maximales 18 à 20° l'après-midi, jusqu'à 21° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 1 à 5°, maximales 14 à 15°. En montagne: 6°à 2000 m, -1°à 300 0m.
Bise faible à modérée sur le Plateau, le bassin lémanique et le Jura, nord-est modéré sur les crêtes et en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps d'averses et d'éclaircies presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: la journée débute sous un ciel bas et gris sur les Pyrénées et le piémont pyrénéen, du pays Basque jusqu'au relief de l'Ariège, avec quelques petites pluies, mais cette grisaille se morcelle partiellement en journée pour laisser apparaître quelques éclaircies. Sur les régions de l'Est, de la Lorraine à la Franche-Comté, les Alpes, l'Est de Paca et la Corse, les nuages parfois menaçants peuvent laisser échapper une petite averse mais n'empêchent pas le soleil de faire de belles percées. Partout ailleurs, après dissipation de la grisaille matinale (près des côtes de la Manche essentiellement), les nuages alternent avec des apparitions du soleil qui deviennent de plus en plus généreuses au fil de la journée. C'est en Rhône-Alpes et sur le Languedoc-Roussillon que le soleil est le plus généreux. Les nuages sont de retour en fin d'après-midi de la Bretagne aux côtes de la Manche et sont accompagnés de petites pluies ou bruines éparses.
Le vent, beaucoup plus faible en Méditerranée, ne se fait sentir que sur les côtes du Roussillon avec une tramontane qui souffle jusqu'à 70 km/h en rafales. 
Les températures sont en légère hausse, les minimales s'échelonnent entre 7 et 11 degrés en général, 11 à 15 sur la côte aquitaine et dans le Sud-Est. Les maximales vont de 16 à 19 degrés près de la Manche, de 19 à 24 ailleurs, voire 25 à 27 en Provence...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, et nuageux de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, ciel clair très beau temps avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; ensoleillé et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:50 et le coucher du soleil se fera à 21:10 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1922: Les températures sous abri grimpaient jusqu'à 34,1 degrés à Uccle et 34,6 à gembloux et 36,5 à Bourg-Leopold 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-quatre mai c’est la Journée mondiale du bricolage
http://www.journee-mondiale.com/389/journee-mondiale-du-bricolage.htm

bricolage

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Erythree

Érythrée 
Le 24 mai est la fête nationale en Érythrée qui commémore l'indépendance du pays vis à vis de l'Ethiopie votée le 24 mai 1991  


 

Bermudes

Bermudes 
Le 24 mai est la fête nationale des Bermudes qui sont toujours sous dépendance britannique 

 

Aujourd’hui, on fête la Pentecôte

La Pentecôte est une fête chrétienne célébrée le septième dimanche après Pâques pour commémorer le don du Saint-Esprit aux apôtres. Fête juive (fête du don de la Torah) célébrée sept semaines après le second jour de Pâques.

Lexique du portail de l'Eglise catholique en France.
"La fête de la Pentecôte célèbre la venue de l'Esprit Saint sur les apôtres le cinquantième jour après Pâques (en grec, pentêkostê signifie "cinquantième"). Avant l'Ascension, le Christ avait annoncé aux apôtres: 'Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre'."

 

Les expressions françaises décortiquées

Les chiens aboient et la caravane passe
Formule employée lorsqu'on est sûr de soi et qu'on dédaigne des obstacles que d'autres cherchent à mettre sur notre chemin.

Elle s'emploie également lorsqu'on fait semblant de ne pas être atteint par une insulte ou une critique quelconque.

Origine
Savez-vous ce qu'est un douar? Si vous êtes breton du Finistère et que vous croyez que Nenez [1] en est un, vous vous mettez le douar dans l'œil!
Le TLFI nous en indique la définition suivante: «Groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle».
On peut donc le considérer comme un petit village de maisons en dur ou de tentes; on le rencontre en Afrique du nord ou dans le Moyen-Orient.
Peut-être n'est-ce plus le cas, mais autrefois, les douars, principalement des campements nomades, étaient peuplés de quantités de chiens dont le rôle réel n'était pas de servir d'animaux de compagnie (considérés comme de viles créatures, leurs maîtres leur jetaient plus volontiers des pierres que le contenu de boîtes de Canigou®), mais de donner l'alerte en cas d'approche d'étrangers.
Or, jusqu'au XIXe siècle, ces régions étaient parcourues par de très longues caravanes de chameaux, pouvant comporter quelques centaines de ces animaux bossus qui avançaient en file indienne de leur pas nonchalant [2].
Lorsque ces longues files passaient à proximité des douars, il étaient accueillis et accompagnés par les aboiements hargneux des chiens qui y étaient présents. Mais, imperturbables, du haut de leur plus de deux mètres d'altitude, les chameaux ignoraient superbement les roquets bruyants et continuaient tranquillement leur chemin.
Ce dicton est bien entendu d'origine arabe. Aurait-il été issu de nos contrées, à la place des chiens, on aurait peut-être eu droit à la colle ou bien au ciseau, par exemple...
[1] Pour les réfractaires à la géographie française, ou bien pour ceux qui sont étrangers, Douarnenez est une ville de la Bretagne, un des belles régions françaises.
[2] Pour rappel, selon le TLFI, la définition officielle du chameau est la suivante: «Mammifère ruminant de la famille des camélidés, possédant une ou deux bosses dorsales graisseuses, utilisé comme monture ou comme bête de somme dans les régions arides de l'Arabie ou de l'Asie centrale». Alors même si le chameau d'Asie est bibosse, alors que celui d'Afrique est monobosse et plus communément appelé dromadaire, l'emploi du terme chameau n'est pas une erreur, même si les caravanes évoquées ici sont celles d'Afrique ou du Moyen-Orient.
Exemple
«Que Jouve soit donc fidèle aux principes qu'il a toujours suivis, et qu'il soit sans inquiétude sur l'avenir. Il verra bientôt s'élever autour de lui les fantômes de la jalousie, de la négation et de la méchanceté. Qu'il se souvienne alors du proverbe arabe: "les chiens aboient et la caravane passe".»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Comment l’esprit vient aux filles
Deuxième partie

Le père l'emmène dans sa cellule et
commence à la besogner.

Incontinent la jeune créature
S'en va le voir, non sans confusion:
Elle craignait que ce ne fût dommage
De détourner un tel personnage.
Me voudrait-il faire de tels présents
A moi qui n'ai que quatorze ou quinze ans?
Vaux-je cela? disait en soi la belle.
Son innocence augmentait ses appas:
Amour n'avait à son croc de pucelle
Dont il crût faire un aussi bon repas.

Mon Révérend, dit-elle au béat homme,
Je viens vous voir; des personnes m'ont dit,
Qu'en ce Couvent on vendait de l'esprit:
Vôtre plaisir ferait-il qu'à crédit
J'en pusse avoir? Non pas pour grosse somme;
A gros achat mon trésor ne suffit:
Je reviendrai s'il m'en faut davantage:
Et cependant prenez ceci en gage.
A ce discours, je sais quel anneau,
Qu'elle tirait de son doigt avec peine,
Ne venant point, le Père dit, tout beau,
Nous pourvoirons à ce qui vous amène
Sans exiger nul salaire de vous:
Il est marchande & marchande entre nous:
A l'une on vend ce qu'à d'autres on donne.

Entrez ici, suivez-moi hardiment;
Nul ne nous voit, aucun ne nous entend,
Tous sont au chœur; le portier est personne 
Entièrement à ma dévotion;
Et ces murs ont de la discrétion.
Elle le suit, ils vont à sa Cellule.
Mon Révérend la jette sur un lit;
Veut la baiser, la pauvrette recule
Un peu la tête, & l'innocente dit:
Quoi, c'est ainsi qu'on donne de l'esprit?
Et vraiment oui, repart sa Révérence;
Puis il lui met la main sur le téton.
Encore ainsi? Vraiment, oui, comment donc?
La belle prend le tout en patience:
Il suit sa pointe, & d'encore en encore,
Toujours l'esprit s'insinue & s'avance,
Tant & si bien qu'il arrive à bon port.
Lise riait du succès de la chose.
Bonaventure à ce moment-là
Donne d'esprit une seconde dose.
Ce ne fut pas tout, une autre succéda;
La charité du beau Père était grande.
Eh bien, dit-il, que pensez-vous du jeu?
A nous venir l'esprit tarde bien peu,
reprit la belle; & puis elle demande,
Mais s'il s'en va? Nous verrons;
D'autres secrets se mettent en usage.
N'en cherchez point, dit Lise, davantage;
De celui-ci nous recommencerons
Au pis-aller, tant & tant qu'il suffise.
Le pis-aller sembla le mieux à Lise.
Le secret même encore se répéta
Par le même Pater; il aimait cette dance.
Lise lui fait une humble révérence;
Et s'en retourne en songeant à cela.
Lise songer! Quoi déjà Lise songe!
Elle fait plus, elle cherche un mensonge,
Se doutant bien qu'on lui demanderait,
Sans y manquer, d'où ce retard venait.

Suite demain

La France pittoresque

Ancêtres de l’ONU: projets d’arbitrage des conflits internationaux
à travers les âges.

D’après «Le Petit Journal illustré», paru en 1936

Idée chimérique traversant les siècles et les esprits, l’arbitrage international des conflits en vue d’obtenir la paix perpétuelle par le biais d’une structure dont les décisions, en vertu de ce que l’on désigne aujourd’hui comme le droit d’ingérence, s’imposeraient à tous les peuples de la terre, fait déjà l’objet d’un mémoire proposé au XIVe siècle par un avocat de Coutances, Henri IV étant toutefois le premier à imaginer la mise en œuvre d’une force armée soumettant tout État réfractaire...
Il n’y a pas moins de trois mille cinq cents ans que les peuples de la Grèce tentèrent d’établir entre eux la première «Société des Nations». Amphictyon, fils de Deucalion, qui vivait, disent les historiens antiques, au XVIe siècle avant J.-C., fut l’initiateur de Conseils d’arbitrage établis en vue de régler pacifiquement tous les conflits qui pouvaient s’élever entre peuples voisins, et de prononcer équitablement sur leurs différends.
Malheureusement, les jugements de ces tribunaux - de ces «Amphictyonies», ainsi appelées du nom de leur créateur - étaient dépourvus de toute sanction efficace. Ils se contentaient de vouer à la colère des dieux la nation qui ne consentait pas à s’incliner devant la sentence prononcée contre elle. Arme bien faible que celle-là. C’est pourquoi Démosthène comparait à des «ombres» ces «Amphictyonies», dont les jugements, faute de sanctions énergiques, étaient... comme s’ils n’étaient pas.

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Le couronnement de la paix. Caricature de Daumier

L’avocat de Coutances
Il nous faut faire un bond jusqu’au XIVe siècle de notre ère pour voir renaître l’idée de la paix perpétuelle et universelle et le projet d’une Société des Nations. L’auteur en était un avocat de Coutances nommé Pierre Dubois. Député aux Etats généraux de 1313, il rédigea un long mémoire qu’il présenta à Philippe le Bel et dans lequel il proposait ses combinaisons politiques, judiciaires et autres pour assurer l’entente entre les peuples par l’établissement d’un Congrès de la Paix.

Vemitch, qui fut naguère ministre de Serbie à Paris, exhuma le mémoire de ce pacifiste de la première heure. Il écrivit à ce sujet: «Les siècles ont pu changer des détails dans les idées de Pierre Dubois, mais les grandes lignes sont restées debout: certaines dispositions sur l’arbitrage international et sa procédure, arrêtées par les conférences de La Haye, rappellent les projets de ce publiciste du XIVe siècle, presque textuellement.» Mais ce novateur était venu trop tôt: ses idées, sur la réalisation desquelles il ne se faisait pas d’illusions, puisqu’il les avait intitulées: Rêves d’un Homme de bien, demeurèrent à l’état de rêve.
Ce fut, au cours des siècles, le défaut commun à toutes les entreprises en faveur de la paix universelle: leurs auteurs étaient de purs théoriciens, des rêveurs qui se contentaient de caresser leur chimère et d’annoncer l’avènement de la paix dans le monde sans se préoccuper des moyens pratiques d’assurer cette paix générale sur laquelle ils philosophaient à perte de vue et sans résultat. Un seul véritable ami de la paix conçut dans le passé un projet pratique et sensé en vue de l’établir sur une hase solide; et celui-là n’était pas un philosophe: c’était un esprit réaliste autant que généreux. Pour tout dire. ce n’était autre que le plus populaire de nos rois, Henri IV.

Le projet d’Henri IV
Le premier projet sérieux d’organisation internationale pour la paix fut son œuvre et celle de son grand ministre Sully. Et c’est grand dommage que le poignard de Ravaillac n’ait point laissé au Béarnais le loisir d’en tenter la réalisation, car ce projet ne péchait pas, comme tous ceux qui vinrent avant et nombre de ceux qui vinrent après lui, par manque de sens pratique. II s’agissait d’une «grande République chrétienne», qui devait se réaliser par l’union d’une douzaine d’États d’Europe et la constitution d’un grand tribunal international chargé de résoudre tous les conflits entre ces états.

Mais voici par où le projet d’Henri IV différait de tout ce qu’on avait tenté précédemment et de tout ce qu’on tenta longtemps par la suite dans ce sens: le roi, qui était tout le contraire d’un esprit chimérique, pensait que jamais la force morale ne serait suffisante pour assurer le respect des verdicts rendus par ce tribunal. Et il entendait que ses décisions fussent appuyées par une force matérielle capable de contraindre tout Etat réfractaire à se soumettre aux délibérations prises à la majorité dudit tribunal. Son pacifisme était donc un pacifisme armé, reposant sur l’observation pragmatique voulant que «la force prime le droit».

Le «nouveau Cynée»
La question de la paix perpétuelle et universelle devait rester longtemps encore dans le domaine du rêve. Mais, pourtant, elle ne laissait pas de préoccuper de temps en temps de généreux esprits. Un écrivain français, nommé Eméric de la Croix, lui consacrait, au début du XVIIe siècle, tout un livre, Le Nouveau Cynée, discours des occasions e’t moyens d’établir une paix générale.

C’est un curieux ouvrage, plein de vues d’avenir, qui vaudrait d’être remis au jour. «Tant pis, dit en commençant l’auteur, si les guerriers m’appellent par mépris homme de plume et d’écritoire, je propose une chose non seulement possible, mais de laquelle les anciens ont eu l’expérience. Sous l’empire d’Auguste, toutes les nations étaient pacifiées. Qui nous empêche d’espérer un bien dont les siècles passés ont joui? le crois qu’il n’y a rien de si facile que cette affaire, si les princes chrétiens la veulent entreprendre. Il ne faut pas dire que les propositions qui se font de la paix universelle sont chimériques...»
Le Nouveau Cynée, publié en 1623, peut être considéré comme le premier bréviaire du pacifisme universel. On y retrouve l’écho des idées que, vingt ans auparavant, Henri IV avait projeté de réaliser. Eméric de la Croix n’y prévoit pas seulement l’universalité de la paix, il veut en assurer la perpétuité; et le projet de la Société des Nations est, tout au long, exposé dans son livre:

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Bureau de désarmement. Caricature de Daumier

«Pour que les dissidences entre les chefs ne deviennent pas des causes de guerre toujours nouvelles, il serait nécessaire de choisir une ville où tous les souverains eussent perpétuellement leurs ambassadeurs, afin que les différends qui pourraient survenir fussent vidés par le jugement de toute l’assemblée». Et il proposait Venise, comme centre de tous les Etats européens, pour siège de ce Congrès perpétuel.
Tous les problèmes connexes à la grande idée de la paix universelle sont étudiés par lui, et il propose pour chacun d’eux des solutions pleines de sagesse. Pour remplacer ces milices vénales, ces hordes d’aventuriers et de lansquenets qui sont, à cette époque, au service du plus offrant, il propose de créer des armées régulières rétribuées au moyen de l’impôt. Il demande protection pour le commerce et l’industrie, demande qu’on diminue les taxes sur le négoce, surtout, dit-il, «pour le fait des marchandises nécessaires à la vie, comme blé, vin, sel, chair, poissons, laine, toile et cuirs, afin que les marchands y trafiquent plus librement et que le peuple les ait à meilleur prix...»
Creuser des canaux, établir des grandes routes, faciliter l’échange en multipliant les voies, tel doit être, à son avis, le principal soin de l’Administration publique. Et, sur ce point, l’auteur ne se contente pas de formuler des principes; il propose un canal de l’océan à la Méditerranée, «en tirant une tranchée de l’Aude jusques à la Reige, qui se mêle avec la Garonne». C’est le «canal des Deux mers», dont Riquet devait tenter plus tard la réalisation. Il veut encore qu`on réduise les pirates barbaresques, qu’on fasse la conquête d’Alger et qu’on établisse sur la côte d’Afrique une colonie de marchands européens.

Projet qui ne sera entrepris que deux cents ans plus tard.
Bref, ce théoricien de la paix universelle n’est pas du tout, comme la plupart de ceux que la même idée a hantés, un utopiste. C’est un esprit réalisateur; et l’on peut s’étonner à bon droit que Le Nouveau Cynée et son auteur soient ainsi tombés dans l’oubli.

Après Eméric de la Croix un peut citer encore Grotius, le grand juriste hollandais qui, dans son célèbre ouvrage: Le Droit de la Guerre et de la Paix, expose le plan d’une loi universelle des nations, fondée sur l’accord du genre humain. Puis, en 1693, William Penn qui, à Londres, reprend dans son Essai sur la Paix présente et future de l’Europe, le projet d’Henri IV.

L’abbé de Saint-Pierre
Et voici vingt ans plus tard, le plus célèbre des prophètes de la paix universelle, le bon abbé Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre qui, bafoué par ses contemporains, et longtemps oublié, lui aussi, eut enfin sa revanche lorsqu’on lui éleva, dans les années 1930, un monument dans son pays natal. Ce brave abbé qui n’excita que les railleries des gens de son époque, fut, par la nôtre, coulé en bronze. Ainsi va le monde. Tel qu’on a tenu pour un sot de son vivant sera, dans l’avenir considéré comme un grand génie quand l’évolution des idées aura marché.

A la vérité, l’abbé de Saint-Pierre n’était ni l’un ni l’autre: c’était un digne homme qui avait lu certainement Le Nouveau Cynée, d’Eméric de la Croix et qui, dans la sincérité de son âme, croyait à l’amélioration possible de l’espèce humaine. Saint Simon disait de lui: «Il avait de l’esprit, des lettres et des chimères.» Il avait surtout une chimère, cella de faire régner la paix dans le monde. Au lendemain des grandes guerres de Louis XIV, l’abbé, ayant accompagné le cardinal de Polignac au Congrès d’Utrecht, conçut là l’idée de son Projet de Paix perpétuelle. L’année suivante, il publiait son œuvre tendant à la création d’un Sénat ou tribunal arbitral européen qui réglerait toutes les difficultés entre les peuples sans effusion de sang.
Cela fait, il s’en fut trouver les ministres avec l’espoir de leur faire adopter ses projets. Le pauvre pacifiste fut assez mal accueilli: «Vous avez oublié un article essentiel, lui dit le cardinal Fleury, alors Premier Ministre, celui d’envoyer des missionnaires pour toucher le cœur des princes et leur persuader d’entrer dans vos vues». Le cardinal Dubois ne le prit pas plus au sérieux. Il se contenta de dire de son ouvrage: «Ce sont les rêves d’un homme de bien».

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Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre

Cependant, le bon abbé ne se décourageait pas. Il avait conscience d’avoir fait une grande œuvre, et il le proclamait avec un naïf orgueil: «Jamais, écrivait-il, projet plus beau ni plus utile n’occupa l’esprit humain, jamais auteur ne mérita mieux l’attention du public».
Mais le public se moquait bien de ces «billevesées». La paix perpétuelle et universelle, quelle utopie!... Les généreux projets de l’abbé de Saint-Pierre n’excitèrent que des moqueries. Alors, le doux pacifiste se consola en cultivant son idée fixe pour sa joie intime et personnelle. «Je vais voir du moins en pensée, écrit-il, les hommes s’unir et s’aimer; je vais songer à une douce et paisible société de frères vivants dans une concorde éternelle; et, réalisant en moi-même un tableau si touchant, l’image d’une félicité qui n’est point m’en fera goûter quelques instants une véritable...» Plus de deux siècles passèrent alors, et il fallut des tueries pour qu’on la prît enfin au sérieux la chimère du bon abbé.

Depuis le début du XIXe siècle
L’idée pacifiste, cependant, poursuivait son chemin. A la fin du XVIIIe siècle, Kant proposait à son tour la substitution de l’arbitrage à la guerre pour le règlement des conflits internationaux. Mais tout cela s’exprimait uniquement en développements philosophiques. Aucune tentative n’était faite peur donner corps à la chimère. Les hommes de la Révolution, pourtant, essayèrent d’en faire une réalité. Le 15 mai 1790, l’Assemblée Constituante déclare que «la nation française, contente d’être libre, ne veut s’engager dans aucune guerre et veut vivre avec toutes les nations dans cette fraternité qu’a commandée la Nature».

Après l’Empire reparaissent les théoriciens de la paix perpétuelle, Fourier, Saint-Simon, annonçant à l’envi l’ «avènement de l’harmonie pacifique de l’humanité». Dès 1843, les Congrès internationaux de la Paix se succèdent. En 1863, Napoléon III invite les souverains à se réunir pour fonder le tribunal de la Paix... On sait comment l’Allemagne répondit à sa généreuse initiative, en déclenchant successivement les guerres contre le Danemark, contre l’Autriche, contre la France.
Les Congrès, cependant, se multiplient: le Palais de la Paix s’élève à La Haye. Les philosophes, les poètes célèbrent l’idée pacifiste. Lamartine écrit La Marseillaise de la Paix:
Et pourquoi nous haïr et mettre entre les races
Ces bornes ou ces eaux qu’abhorre l’œil de Dieu?...
«La guerre, proclame Proudhon, est arrivée à la fin de son œuvre...» Et Victor Hugo, au lendemain de l’Année terrible, prophétise: «Nous aurons la République européenne, nous aurons ces grands Etats-Unis d’Europe qui couronneront le vieux monde». 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le Café des Malades servant des boissons de santé,
selon Joseph Méry

D’après «Gastronomie: récits de table», édition de 1874

Ami d’Honoré de Balzac, de Victor Hugo ou encore d’Alexandre Dumas qui le considérait (Impressions de voyage) comme «une de ces créatures à part que Dieu a faites en souriant, et dans laquelle il a mis tout ce qu’il y a de bon, d’élevé et de spirituel dans les autres hommes», l’auteur marseillais Joseph Méry confia un jour à un sien ami gastronome combien il aurait aimé qu’il existât un pittoresque «Café des Malades»
Auteur dramatique, journaliste et romancier, Joseph Méry, néà Marseille en 1797, allait rarement au café. Et à Charles Monselet, l’un des premiers journalistes gastronomiques et surnommé de son temps le «roi des gastronomes», qui lui en demandait un jour la raison, il répondit:
- Que voulez-vous, me répondit-il; rien de ce qu’on boit dans les cafés ne saurait me convenir. Vous savez que je suis malade.
- Vous? s’écria avec étonnement Monselet.
Et il continua:
- Ah! Si les cafés entendaient mieux leurs affaires! Si, au lieu de breuvages excitants et destructeurs, on y débitait des cordiaux salutaires et des philtres apaisants! Si, régénéré par une direction exclusivement médicale, le café, tout en conservant ses avantages de distraction, pouvait devenir une succursale du foyer domestique! Ce serait charmant! Quelle idée honnête et riante que la fondation d’un Café des Malades! 

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Charles Monselet rapporte avoir alors flairé une de ces boutades comme il en échappait au spirituel Marseillais.
- Un Café des Malades! Allons donc! S’écria-t-il en vrai compère de comédie.
- Oui, oui, un Café des Malades! répliqua Méry; ce n’est pas d’aujourd’hui que j’y pense. Il est tout bâti dans ma tête. Le Café des Malades serait aussi grand que les autres, plus grand peut-être. Comme les autres, il aurait vingt billards, trente billards. Le gaz y serait remplacé par la bougie, qui donnerait une lueur plus douce, inodore, et mieux appropriée au caractère discret de rétablissement. L’usage du tabac y serait rigoureusement proscrit. Sauf ces légères différences, tout se passerait au Café des Malades absolument comme dans les autres cafés.
Méry était lancé; il n’y avait plus qu’à le laisser aller.
- Bravo! lui dit Monselet.
Méry s’arrêta sur le trottoir et lui saisit le bras.
- Voyez-vous d’ici l’aspect animé des tables du grand Café des Malades? Entendez-vous les interpellations qui se croisent et s’entrechoquent:
- Garçon!
- Voilà! Voilà!
- Eh bien! Mon infusion de tilleul?
- Elle va bien, monsieur; vous allez l’avoir dans une minute.
- Mon bouillon d’herbes, garçon?
- On vous l’apporte.
Et les dominos de s’agiter et de grincer; et les dés de rouler dans la boîte du jacquet; et les pièces des échecs de s’ajuster en rang de bataille.
- Je vous joue une bouteille d’eau de Sedlitz.
- En combien?
Un tousseur dit à un autre:
- Faisons-nous une boîte de jujubes en trente carambolages?
Les rentiers réservés, les bourses modestes se contentent de jouer la moindre des choses, un morceau de réglisse ou un petit pot de miel rosat. Quelques instants avant la fermeture, qui a toujours lieu vers dix heures, pas plus tard, les consommateurs se groupent, s’échangent.
- Vous avez perdu trois camomilles, je vous les joue contre ma graine de moutarde.
- Garçon, vous mettrez à mon compte deux sirops de limaçons.
Un autre s’approche galamment de la dame du comptoir et lui dit, la bouche en cœur:
- Les pilules de M. Frémont sont pour moi! 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-quatre mai 1626. Le Néerlandais Peter Minuit achète Manhattan aux Indiens pour l'équivalent de 700 euros. Cette vente est une incroyable arnaque, d'autant plus que les Indiens qui perçoivent l'argent ne sont pas les propriétaires de l'île!
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le gouverneur hollandais Peter Minnewit (Minuit) s'assoit en face de Sagisgura, sachem de la tribu des Lenate entouré de ses guerriers. Le vieil Indien ne dit pas un mot. Il reste un long moment aussi silencieux que son mocassin. Un de ses hommes finit par lui tendre une longue pipe qu'il porte majestueusement à la bouche. Personne n'ose lui signaler qu'il est interdit de fumer dans un lieu clos... Il aspire longuement la fumée qu'il laisse peu à peu échapper par sa bouche entrouverte. Puis il passe le calumet à l'étranger d'un geste volontaire pour lui faire comprendre qu'il ne peut pas se dérober. Et qu'il ne vienne pas lui parler de cancer du poumon! Le gouverneur de la petite colonie hollandaise s'exécute, même si la fumée lui brûle les poumons comme le ferait une torchère. Au prix d'un effort surhumain, il parvient à recracher la fumée sans tousser.

Sagisgura réclame 1200 guldens pour céder l'île. C'est la somme déjà promise par le prédécesseur de Minuit. Le problème, c'est que ce dernier ne possède pas une telle somme sur lui. Kerviel a promis de l'aider, mais il est bloquéà la frontière de Viontimille... Il se met donc à marchander avec le chef indien. Finalement, Sagisgura se fait avoir dans les grandes largeurs. Il accepte d'abandonner Manhattan contre une poignée de pièces d'or espagnoles, des houes pour travailler le sol, des alênes, des haches, des perles, des étoffes et même des guimbardes musicales. Le tout pour 60 guldens (700 euros actuels), soit vingt fois moins que le prix convenu. Le contrat est signé par les deux parties, qui se retirent satisfaites: les Hollandais, car ils ont l'impression d'avoir roulé ces imbéciles d'Indiens, et ces derniers, car ils ont vendu une terre qui en réalité ne leur appartient pas, mais à leurs voisins, les Manhatt!

7246 peaux de castors… Quelle merveilleuse histoire! Malheureusement, elle est probablement fausse. Au fil des siècles et des narrateurs, chacun a rajouté son bout d'invention. Le seul document authentique qui nous parle de cette transaction immobilière est une lettre datée du 5 novembre 1626 qu'adresse le marchand Pieter Schagen à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Il décrit l'arrivée à Amsterdam d'un navire en provenance de la jeune colonie hollandaise. "Ils ont acheté l'île de Manhattan aux Indiens pour la somme de 60 florins, soit 11 000 morgens (une unité de mesure valant 20 ares)." Au passage, l'auteur signale que le navire rapporte 7246 peaux de castors, 678 de loutres, 48 de visons... ainsi que du bois de chêne et de noyer d'Amérique.

En 1524, le premier Européen à explorer cette contrée est le navigateur Giovanni da Verrazano. Il faut encore attendre presque un siècle - en 1609 - pour voir le capitaine Henry Hudson, au service de la République hollandaise, explorer la région à la recherche d'un passage vers le nord-ouest. Bien entendu, il ne le trouve pas, mais de retour à Amsterdam, il raconte que cette région regorge de castors dont la fourrure est très recherchée en Europe, et d'Indiens tous prêts à faire du commerce. Au cours des années suivantes, plusieurs expéditions hollandaises abordent la baie d'Hudson pour acheter des peaux. Un modeste comptoir permanent est installé sur ce bout de terre baptisé New Netherland. Le 3 juin 1621, des négociants hollandais, désireux de confisquer ce petit paradis à leur seul profit, fondent La Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, qui obtient de son gouvernement le monopole du commerce avec une grande partie du monde, dont l'Amérique.

Chasse gardée… Forte de son contrat, la Compagnie invite tous les petits négociants à déguerpir. Chasse gardée. Des paysans hollandais, à qui la Compagnie fait miroiter le Pérou, débarquent et s'installent à partir de 1624. Désormais, la loi hollandaise règne sur ce coin de terre. Et les indigènes? Quelle question! Tant qu'ils sont utiles et serviables, les colons acceptent qu'ils restent sur leur terre ancestrale. Mais bientôt, d'autres nations européennes veulent leur part du gâteau. Anglais, Français et autres étrangers s'installent dans la région pour profiter de la manne. Devant cette invasion pas toujours pacifique, la Compagnie rassemble ses colons sur l'île de Manhattan, où elle établit Fort Amsterdam. C'est à ce moment que Peter Minewitt est nommé gouverneur. Il est d'origine française et son vrai nom est Pierre Minuit. Ses parents sont originaires de Douai, qu'ils ont dû quitter comme beaucoup de protestants. À 45 ans, il possède la réputation d'être un honnête homme et un habile diplomate. Bref, il ne s'est pas encore totalement glissé dans la peau d'un bon Hollandais pour qui le temps de la diplomatie passe toujours après un bon massacre...

Le 9 janvier 1626, Minuit quitte la Hollande avec deux navires remplis d'émigrants, leur bétail et une tonne de recommandations afin d'améliorer les relations entre les colons et les Indiens qui se sont envenimées au cours des derniers mois. Fin avril, la petite escadre jette enfin l'ancre dans la baie de New York. Les colons, qui commençaient à devenir dingues sur ces barcasses, se précipitent à terre pour bâtir de misérables cabanes et commencer à cultiver la terre. Tout cela sous les yeux des Indiens qui se demandent si ces Blancs ne les prennent pas pour des imbéciles. Une délégation vient trouver Minuit pour lui demander s'il compte s'emparer de la terre par la force ou la payer.

La signature de l'acte de vente et le versement de la somme ont donc lieu le 24 mai 1626. Certaines autres sources indiquent le mois de juillet. Quoi qu'il en soit, durant sept ans, l'habileté permit à la petite colonie de vivre pacifiquement avec les Indiens tout en s'enrichissant grâce au commerce de la fourrure. Mais, progressivement, de nouveaux arrivants s'installent un peu partout, menant leur propre commerce en brisant le monopole de la Compagnie. En 1632, Minuit est rappeléà Amsterdam et démis de ses fonctions. Dégoûté, il finira par se mettre au service de la Suède pour fonder une colonie à l'embouchure du Delaware, la Nouvelle-Suède. Toutes deux seront conquises une vingtaine d'années plus tard par l'Angleterre... 

Peter Minuit aurait acheté l'île de Manhattan pour 60 guldens.
Peter Minuit aurait acheté l'île de Manhattan pour 60 guldens. © DR
© Le Point.fr - Publié le 24/05/2012 à 00:00 - Modifié le 24/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-quatre mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/24/29933798.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie se fout pas mal des dates pour faire le pitre et mettre le carnaval en mai; faut dire qu'avec ce temps-là, on pourrait bien avoir Noël en juin...

 

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Ben pour la zique de ce dimanche… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à l’université de Southampton en 1973… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=llr9bMEX1aA

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Dans une prison, deux prisonniers discutent:
- Qu'est-ce que tu penses du nudisme?
- Moi?
Je suis totalement contre!
- Et pourquoi donc?
- Parce que, moi, je suis pickpocket!

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A l’aéroport, l’adjudant-chef douanier déclare:
- Vous allez me passer les sept autruches qui viennent d’Australie sous le portique qui sert à détecter les objets métalliques!
- Vous craignez une ruse des trafiquants? S’enquiert un douanier.
- Non, répond le chef, j’aimerais simplement savoir laquelle a avalé ma montre.

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- Quel boulot, cette télévision, s'écrie, en soupirant, l'animateur-présentateur vedette, Jean-Luc Coindelarue.
- Si je vous disais que cela m'occupe quatorze heures par jour!
- Pour préparer et présenter vos émissions?
- Non. Cela, ça représente moins de deux heures par semaine. Le reste du temps, je le consacre à compter et placer le pognon que ça me rapporte.

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Le client d'une prostituée ricane en voyant qu'elle s'est relevée, le croyant endormi, pour lui faire les poches.
- Je suis un honnête chef d'entreprise qui paie ses impôts, s'esclaffe-t-il. Autant dire, ma jolie, que voilà longtemps que je me suis fait dépouiller, le plus légalement du monde, par le percepteur.

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Deux fous dans une cellule.
- Un des deux colle des timbres sur le corps nu de l'autre. Le directeur lui demande ce qu'il fait.
Le fou lui répond:
- C'est tout simple, je l'affranchis avant de me l'envoyer.

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Je suis en pleurs dans le bus suite à un chagrin d'amour.
Un petit garçon n'ayant pas plus de six ans me regarde et me balance avec toute la compassion du monde:
"Tu pleures parce que t’es moche?

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C'est dimanche... et pour le réveille-matin, oublié pour trois jours... Pour ce jour, grasse matinée, flânerie sous la couette, promenade de santé, dans la nature ou au bord de mer ou pour les plus férus regarder le Grand Prix de formule un à la TV; enfin bref un jour de repos et de liberté... En ces journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée de la Pentecôte, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-cinq mai

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«À la sainte Sophie, les petits profits s'intensifient.» 

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«Pluie de Saint-Hugues à Sainte-Sophie, remplit les granges et les barils.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi, dernier jour du long week-end de Pentecôte, et avec la météo qui est instable et des températures tout juste de saison, pas trop chaudes... ce sera encore l'idéal pour faire trempette, seulement avec les pieds en Méditerranée et pour les touristes qui remonteront dans leurs pénates, ce sera la galère avec les bouchons; donc prudence et consultez Bison pour vous conseiller dans ces difficultés de circulation...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce lundi de Pentecôte, ciel très changeant alternant entre éclaircies, plus belles en début de journée, et passages nuageux étendus. Averses restant éparses sur le Jura, le Plateau et le bassin lémanique mais ciel devenant plus menaçant dans les Préalpes et les Alpes en cours d'après-midi avec quelques averses, parfois accompagnées d'un coup de tonnerre.
Températures à peine de saison. Températures prévues pour lundi: minimales 10 à 13°à basse altitude, maximales 18 à 20°, jusqu'à 21° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 3 à 6°, maximales 14 à 15°. En montagne: 6°à 2000 m, -1°à 3000 m.
Vent faible ouest/nord-ouest en plaine, Joran au pied du Jura. En montagne, vent de nord-ouest faible à modéré...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps instable presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: du Sud-Ouest au Massif-central, le ciel restera menaçant la majeure partie de la journée avec quelques ondées passagères entrecoupées par de timides éclaircies. Entre les Alpes et le Nord-Est, le temps sera également instable avec des averses et même des coups de tonnerre, notamment sur le relief. Sur le pourtour méditerranéen en revanche, le soleil l'emportera avec un mistral et une tramontane qui souffleront respectivement jusqu'à 70 et 90 km/h en rafales. Sur la Corse, le ciel sera lumineux mais une averse sera possible en montagne.
Sur le reste du pays, soit du Nord au Nord-Ouest et au Centre, après une matinée parfois grise et maussade, les nuages laisseront percer de belles éclaircies dans l'après-midi.
Le matin, les températures seront généralement comprises entre 7 et 14 degrés, jusqu'à 15 à 17 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 14 à 18 degrés près de la Manche, 17 à 23 degrés ailleurs, jusqu'à 24 à 27 degrés vers le golfe du Lion...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et variable de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; brumeux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 36°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 30°; beau temps, ciel voilé avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:49 et le coucher du soleil se fera à 21:11 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1964: Dans la région d'Anvers, des arbres sons déracinés lors du passage d'une tornade. A Overijse, on récolte 65 mm d'eau au pluviomètre 
En 1937: Il faisait chaud sur le pays, à ostende, la température onbservée à l'ombre montait jusqu'à 28,8 degrés 
En 1933: Du 25 mai eu 28 mai, il était tombé 117 litres de pluie par metré carréà Hérentals 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-cinq mai c’est la Journée mondiale de la thyroïde
http://www.journee-mondiale.com/378/journee-mondiale-de-la-thyroide.htm 

thyroide

 

Le vingt-cinq mai c’est la Journée internationale des Geek
http://www.journee-mondiale.com/354/journee-internationale-des-geek.htm

geek

 

Le vingt-cinq mai c’est la Journée Mondiale des enfants disparus
http://www.journee-mondiale.com/129/journee-mondiale-des-enfants-disparus.htm

enfant-disparu

 

Le vingt-cinq mai c’est la Journée mondiale de la serviette
http://www.journee-mondiale.com/323/journee-mondiale-de-la-serviette.htm

serviette

 

Le vingt-cinq mai c’est la Journée Mondiale de l'Afrique
http://www.journee-mondiale.com/128/journee-mondiale-de-l-afrique.htm

afrique

 

Les Fêtes nationales du Jour

Argentine

République d'Argentine 
En souvenir de la «Revolución de Mayo» (1810), le 25 mai est fête nationale en Argentine. Le «soleil de Mai» figure par ailleurs sur le drapeau national. 

 

Jordanie

Royaume Hachémite de Jordanie 
Qui commémore son indépendance vis à vis du Royaume Uni le 25 mai 1946. 

 

Les expressions françaises décortiquées

A bride abattue
Sans aucune retenue. Très rapidement, à toute vitesse

Origine
La bride, c'est cette partie d'un harnais qui est fixée à la tête du cheval et à laquelle sont reliées les rênes qui permettent au cavalier de guider sa monture. Par extension, le mot désigne aussi simplement les rênes elles-mêmes.
Mais l'ensemble ne permet pas que de diriger l'animal, si on tire sur les deux rênes, on le fait s'arrêter; et si on les relâche (elles sont alors abattues), il est libre d'avancer.
Au XVIe siècle, on a d'abord dit à bride avalée, ce qui ne veut pas dire que le morfal cheval aurait avalé sa bride (d'autant plus que dans ce cas, il n'y a qu'un seul l, alors que Pégase en a deux), mais simplement que la bride est laissée en position aval, vers le bas, donc relâchée, descendue.
C'est à l'époque de cette forme, qu'au figuré, est venue la première signification, par comparaison avec l'animal qui n'est plus retenu lorsque sa bride est relâchée.
Il faudra attendre le XVIIe siècle, chez Madame de Sévigné, parmi d'autres, pour trouver la forme actuelle et, petit à petit, pour ne plus retenir que la deuxième signification, en imaginant cette fois que, la bride étant relâchée, l'animal n'est plus du tout retenu, et il peut aller librement au galop, à toute vitesse.
On trouve aussi, avec le même sens, l'expression à toute bride. Et cette bride, on peut aussi la lâcher lorsqu'on laisse à quelqu'un la liberté d'agir ou de s'exprimer.
Exemple
«Je sais que vous m'avez écrit pendant mon voyage de Bourbon; je ne me suis point amusée aujourd'hui à vous répondre: je me suis laissée aller à la tentation de parler de moi à bride abattue, sans retenue et sans mesure.»
«On n'apercevait pas la mer qui était encore à deux lieues, mais à tous moments on rencontrait des flocons d'écume filant sur les terres avec une vitesse incroyable, comme ces fuyards ou ces officiers en reconnaissance qui, passant à bride abattue, indiquent qu'on est bien sur le chemin de la grande bataille qu'on ne voit pas encore.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Comment l’esprit vient aux filles
troisième partie et fin

Lise rencontre peu après une amie et lui
raconte son aventure.

Deux jours après, sa compagne Nanette
S'en vient la voir : pendant leur entretien
Lise rêvait : Nanette comprit bien,
Comme elle était clairvoyante & finette,
Que Lise alors ne rêvait pas pour rien.
Elle fait tant, tourne tant son amie,
Que celle-ci lui déclare le tout.
L'autre n'était pas à l'ouïr endormie.
Sans rien cacher, Lise de bout en bout,
De point en point lui conte le mystère,
Dimensions de l'esprit du beau Père,
Et les encore, enfin tout le Phoebe.
Mais vous, dit-elle, apprenez-nous de grâce
Quand et par qui l'esprit vous fut donné.
Anne reprit : puisqu'il faut que je fasse
Un libre aveu, c'est votre frère Alain
Qui m'a donné de l'esprit un beau matin.
Mon frère Alain! Alain! S'écria Lise,
Alain mon frère! Ah, je suis bien surprise;
Il n'en a point, comment en donnerait-il?
Sotte, dit l'autre. Hélas! Tu n'en sais guère: 
Apprends de moi que pour pareille affaire
Il n'est besoin que l'on soit si subtil.
Ne me crois tu pas ? Sache-le de ta mère,
Elle est experte au fait dont il s'agit;
Sur ce point-là l'on t'aura bientôt dit,
Vivent les sots pour donner de l'esprit.

 

La France pittoresque

Tour Jacquemart de Romans-sur-Isère (Drôme)
D’après «Revue du Dauphiné et du Vivarais», paru en 1878

La première horloge publique avec un poids pour moteur, une pièce oscillante pour régulateur, et un engrenage, fut placée en 1370, sous Charles V, sur la tour du Palais de Justice à Paris. Se piquant, peu d’années après, d’émulation entre elles, les principales villes du Nord décorèrent leurs Hôtels de ville d’horloges monumentales accompagnées d’automates et de carillons. Romans voulut aussi, à l’imitation des villes libres des Flandres, avoir son beffroi en rivalité avec le clocher du Chapitre.
Déjà, le 13 janvier 1412, les consuls et les notables de Montélimar avaient décidé qu’on doterait leur ville d’une horloge publique. Ils chargèrent Jacques Marcha, maître horloger de Romans, du soin de cette construction, pour le prix fait de 100 florins.
Ce fut encore un Romanais, Jean de Lauregua, qui fut chargé, moyennant 13 florins et 18 gros, de peindre magnifiquement le cadran de cette horloge. Le 11 juillet 1557, les Montiliens s’adressèrent à des ouvriers de Valence pour refaire le reloge de leur ville «à la forme d’icelui de Romans». Enfin, par là même occasion, ils voulurent embellir cette horloge d’un Jacquemart, à l’instar de celle de Romans».
Notons au passage que le mot Jacquemart est un diminutif de Jacques-Marteau. Au Moyen Age on donnait le nom de Jacques-Bonhomme au paysan qui accomplissait avec résignation toute espèce de corvées, y compris celle de sonner les cloches.
Ainsi donc, dès 1412, Romans possédait des artistes habiles en plusieurs genres, et plus tard, l’horloge et le Jacquemart de cette ville servaient de modèle et de type pour les cités voisines, de même que de curiosité des étrangers.
Quoi qu’il en soit, les consuls de Romans voulant ériger dans leur ville un monument d’utilité publique (horologium pro communi servicio totius oppidi de Romanis), résolurent de faire la chose grandement, «sans regarder à la dépense». Dans ce but, ils s’adressèrent à un artiste célèbre de Fribourg, Pierre Cudrifin, qui ajoutait à son nom les titres suivants: clericus, burgensis Friburgi, magister bombardarum et horologiorum. Il vint à Romans, s’entendit avec les autorités, et de retour dans son pays, il écrivit aux bourgeois de cette ville, à la date du samedi après la Toussaint (4 novembre 1425), pour leur demander les 50 écus d’or qu’ils devaient lui envoyer à Genève à la foire de Saint-Simon et de Saint-Jude, en ayant grand besoin, et ajoutant qu’il travaille à force à l’horloge: «Sachez certainement que je laboure grandement à votre besogne.»

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Tour Jacquemart de Romans-sur-Isère (Drôme)

Cette horloge fut placée dans une tour carrée. On l’appela le Jacquemart, du nom de l’automate armé d’un marteau pour frapper sur une cloche. Le 10 novembre 1453, le Dauphin (depuis Louis XI) accorda la faculté de faire une entrée par des degrés en dehors de la basse-cour de l’horloge, en construisant un mur pour empêcher l’évasion des prisonniers. En outre des cadrans pour marquer les heures, la tour portait sur ses quatre faces les armes de France, de Dauphiné, du Chapitre et de la ville.
L’œuvre étant faite et parfaite, il ne s’agissait plus que de satisfaire l’ouvrier. Le compte s’élevait à la somme importante de 500 florins d’or, c’est-à-dire à cinq fois autant que celle que la ville de Montélimar avait dépensée pour le même objet.
Le 29 juillet 1426, les chanoines de Saint-Barnard permirent aux habitants de Romans un octroi pour faire face aux dépenses nécessitées par l’établissement de l’horloge publique, mais refusèrent d’y participer. D’où des discussions qui retardèrent le paiement de cette dette et qui donnèrent lieu à plusieurs arrêts de justice. D’abord, une ordonnance, à la date du 16 décembre 1427, de Jean de Schalone, sacristain de Die, official de Vienne à Saint-Donat, chanoine résidant à Romans, pour contraindre plusieurs habitants qui n’avaient pas payé la taille pour l’entretien de l’horloge; puis une assignation aux consuls à Grenoble par Pierre Cudrifin, qui réclamait le paiement de son travail; enfin, un arrêt du 27 janvier 1429 du gouverneur du Dauphiné, Raoult de Gaucourt, rendu en conseil à Grenoble, qui condamnait la communauté de Romans à payer, sous toutes les imputations légitimes, la somme de 500 florins d’or due à Pierre Cudrifin, bourgeois de Fribourg, pour prix d’une horloge faite pour la ville de Romans. Ce dernier étant mort peu après, ce ne fut que le 16 juillet 1431 que Jean Cudrifin, son frère et son héritier, reçut des consuls de Romans ladite somme de 500 florins ou de 300 écus d’or. La quittance fut passée dans la boutique de draperie d’Antoine de Manissy, l’un des consuls.
La tour a toujours contenu trois cloches: une grande et deux petites. La première a été refondue. Les consuls firent, le 10 janvier 1544, avec Nicolas Dubois, «campagnyer» du lieu de Neuchâtel en Suisse, un traité pour la refonte de la cloche de la grande horloge de Jacquemart, de même grandeur qu’elle était de présent, moyennant 50 écus d’or au soleil, outre le métal nécessaire, qui fut livré par Robin, au prix de 18 livres le quintal. La cloche, mesurant 1m30 de haut sur 1m55 de large et pesant 46 quintaux, fut fondue dans un local de l’Aumône de Sainte-Foy, qui était très rapproché du clocher. Elle donne le si naturel de la clef de fa, et porte l’inscription suivante: Maistre Nicolas du Bois me fit l’an mil V XXXXV. - Jesus Maria custodi nos Domine sicut pupillam oculi.
Il y a, en outre, trois petits tableaux: la Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras; saint Michel perçant le dragon; et un personnage vu à mi-corps, les mains liées. Les inscriptions des petites cloches sont ainsi:
Petite cloche (sud-ouest): Christus rex venit in pace. Deus homo factus est. Christus nos salvet. Amen.
Petite cloche (sud): Christus vincit. Christus regnat. Christus imperat. Christus nos custodiat. Amen.
Ces deux petites cloches, de dimensions à peu près égales (60 centimètres de haut sur 67 de diamètre) datent du XIIIe siècle, et peut-être du XIIe, et sont, par conséquent, antérieures à la construction de l’horloge. Elles donnent, l’une, le mi naturel, et l’autre, le fa dièze de la clef de sol.

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Jacquemart de Romans

Les trois cloches de Jacquemart ont toujours fait entendre leurs joyeux carillons pendant le passage des processions, dans toutes les fêtes publiques et à l’occasion de l’arrivée des grands personnages. Avant la Révolution, elles servaient à annoncer la réunion du Conseil municipal, celle des Pénitents, etc. La flèche, élevée de 34 mètres, a été souvent réparée: après les guerres de religion, les soldats s’étant amusés à percer la toiture à coups d’arquebuse; en 1775, on dépensa 3103 livres; en 1812, 10 800 francs; en 1840, une plus forte somme; en 1877, 4501 francs, pour la réfection complète de la charpente et de la couverture de la flèche.
Le 14 décembre 1792, sur la réquisition du procureur de la commune, la ville fit enlever la fleur de lis qui ornait la cime du clocher, par un grenadier de la garnison à qui on donna 150 livres pour cette opération dangereuse. Sous le premier Empire, on plaça au même endroit une aigle; sous la Restauration, une fleur de lis; sous Louis-Philippe, une boule; aujourd’hui, il y a une simple pointe de paratonnerre accompagnée d’une girouette découpée en forme de lyre.
Le Jacquemart est si éminemment populaire qu’il a donné son nom à divers établissements, à une place, à une rue, à un faubourg. Plusieurs journaux satiriques se sont parés de son nom et de son effigie, et lui ont fait parler un langage plus réaliste que poétique, car, ainsi que le latin, «le patois dans les mots brave l’honnêteté».
Toutefois, notre Jacquemart a toujours eu une tenue correcte vis-à-vis des gouvernements existants, et toujours son habit de fer-blanc a étéà peu près conforme aux idées du jour. Il était en garde national en 1789; en lancier polonais sous l’Empire; en troubadour sous la Restauration; enfin, depuis 1830, en volontaire de 1792. Du moins pensait-on qu’il s’agissait de ce costume, avant qu’un historien local fît remarquer, en 2012 lors d’une rénovation du Jacquemart, que son costume était celui de la milice bourgeoise de Romans.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Révisez l’histoire de la rose lyonnaise aux musées Gadagne du 22 mai au 31 août 2015
Source: Le Progrès

Vous ignoriez que Lyon était la capitale de la rose? Voici pourquoi cette réputation n’est pas usurpée.
Alors que le temps fort du Festival mondial des roses est annoncé pour le week-end prochain au parc de La Tête d’Or, une exposition, installée à Gadagne, raconte l’histoire de la reine des fleurs à Lyon. Documents, photos et vidéo à l’appui, elle démontre que sa réputation de capitale n’est pas usurpée.

L’âge d’or
Dans l’entrée, 150 chromolithographies sont alignées sur un grand panneau. « Il ne s’agit que d’une sélection des 3 000 roses créées à Lyon (soit les deux tiers obtenus dans le monde) entre 1850 et 1914 », prévient Pierrick Eberhard, journaliste, commissaire de l’exposition et auteur d’ouvrages sur le sujet (1). Une des plus belles inventions lyonnaises: « La France », en 1867, chez le rosiériste Guillot, la première hybride de thé, synthèse des roses européennes (robustes) et chinoises (remontantes, qui refleurissent toute la saison).

Pourquoi?
La première partie de l’exposition l’explique: dans la région, il y a un terreau géologique (sol sableux et argileux), climatique (chaud en été, froid en hiver) et intellectuel. Depuis la renaissance, les imprimeurs s’intéressent à la botanique. Au XVIIIe, des savants vont faire la renommée de la cité: Jussieu, Poivre et le bien nommé Abbé Rozier.

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Le don de Joséphine
Malgré tout, c’est Joséphine, bientôt impératrice, grande collectionneuse de roses qu’elle fait venir de Hollande et d’Angleterre, qui va donner un coup de pouce décisif, en offrant, en 1805, des spécimens au jardin des plantes de Lyon. Et, en 1835, apparaît la première rose lyonnaise: Mme Plantier.

Des dynasties vivantes
Des familles de rosiéristes vont naître. Une dizaine est toujours en activité, parmi lesquelles Guillot, Laperrière, Meilland, Pernet Ducher et Orard, le seul àêtre resté sur son site d’origine (Feyzin).

Aujourd’hui...
La belle histoire n’est pas terminée: les laboratoires de l’ENS travaillent sur le séquençage du génome. Ils cherchent aussi à améliorer la résistance de certaines variétés qui perdent de leur vigueur en vieillissant et phosporent sur les parfums et les couleurs, mais il n’y a toujours pas de rose bleue en vue!

Renseignements pratiques:
Du mercredi au dimanche de 11 heures à 18 h 30. Tarifs: 7 €. Gratuit -26 ans.

Visites guidées les jeudis à 16 heures et samedis à 14 h 30. Visite/atelier « musées en fleurs » aux Beaux-arts et Gadagne, les dimanches de mai et juin.
Infos: www.mba-lyon.fr
Enfants: parcours autour d’un conte illustré dès 5 ans. Livret jeu. Gratuit. Livret adulte gratuit de 8 pages illustrées. Album illustré: 10 € (48 pages).
Programme des animations sur: www.gadagne.musees.lyon.fr

Isabelle Brione, Le Progrès

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Fenêtre sur le Palais Idéal du facteur Cheval (Drôme)
Source: France 3

France 3 s’est replongée dans l’histoire de Joseph-Ferdinand Cheval, un facteur qui a passé 33 ans de sa vie à construire son propre palais dans la Drôme au XIXe siècle
Cela faisait un demi-siècle que l’édifice était en rénovation. Le palais du facteur Cheval dans la Drôme est enfin terminé. Ce symbole architectural classé monument historique par André Malraux, au titre de «l’Art naïf», avait été bâti par un seul homme, Joseph-Ferdinand Cheval, facteur de métier, qui a passé 33 ans de sa vie à faire son propre palais.

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Palais Idéal du facteur Ferdinand Cheval

Un homme et son œuvre mystérieuse
Baroque, chaotique, kitsch, ce monstre du XIXe siècle a quelque chose d’étrange. On y trouve des figures allégoriques et des phrases philosophiques, sur 26 mètres de long et 12 de haut, qui rendent encore plus impensable le travail du facteur Cheval.

C’est un palais qui interroge celui qui l’observe, par sa diversité artistique et aussi par le mystère qui entoure son auteur. Entre 1879 et 1912, Joseph-Ferdinand Cheval a ramassé des tonnes de pierre en ramassant le courrier, et chaque soir il bâtissait son monument.

France 3

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Vingt-cinq mai 1720: Arrivée à Marseille sur un navire marchand, la peste va tuer 100 000 Provençaux. Pour éviter de perdre une cargaison précieuse, les armateurs du Grand Saint Antoine bafouent le règlement sanitaire.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Parce qu'une poignée d'armateurs refusent de perdre une cargaison d'étoffes précieuses, 100 000 Marseillais et Provençaux sont emportés par la peste bubonique. Plus de 40 000 morts rien que dans la cité phocéenne. Autant que lors d'un règlement de compte entre trafiquants de drogue... Le tiers des habitants de l'époque. La tragédie débute le 25 mai 1720 avec l'arrivée dans le Vieux Port du Grand Saint Antoine, affrété l'année précédente par des armateurs marseillais. Le navire revient du Levant (la Syrie actuelle) les flancs bourrés de djihadistes français, d'étoffes précieuses et de balles de coton. Mais aussi de millions de passagers clandestins sous la forme de bacilles de la peste bubonique.

La peste se manifeste à bord même du navire. Le 5 avril, un Turc embarquéà Tripoli meurt subitement. Ce premier décès ne met pas encore la puce à l'oreille du commandant. À cette époque, la mort frappe à tout moment pour d'obscures raisons. Bref, il se contente de faire balancer le cadavre à la mer. Après une escale à Chypre, les morts s'enchaînent. Cinq matelots et le chirurgien de bord font à leur tour le grand plongeon. À ce moment, le commandant Jean-Baptiste Chataud pense-t-il à la peste? On l'ignore. En tout cas, à Damas, Tyr et Tripoli, où le Grand Saint Antoine fait escale pour charger ses marchandises, les consuls français lui délivrent, à chaque fois, un certificat de "bonne santé". Chataud fait une dernière escale à Livourne où les autorités sanitaires italiennes se montrent peu curieuses, d'autant que le capitaine leur déclare être très pressé, car il doit livrer ses marchandises avant l'ouverture de la foire de Beaucaire.

Adieu aux bénéfices… Cependant, le commandant n'a pas l'esprit si tranquille que ça, car, au lieu de mettre le cap directement sur le port de Marseille, il va jeter l'ancre au Brusc, près de Toulon, d'où il prévient discrètement les armateurs du navire de la situation à bord. Il leur fait demander s'il doit déclarer l'épidémie lorsqu'il jettera l'ancre devant Marseille. Dans ce cas, le navire subira une quarantaine. Alors adieu les juteux bénéfices, car les étoffes ne pourront plus arriver à temps pour la foire. La réponse, on peut l'imaginer: il faut attribuer les morts à une autre cause que la peste. Pour éviter tout souci avec les autorités sanitaires marseillaises, les armateurs donnent l'ordre au capitaine de retourner à Livourne pour demander une "patente nette" aux autorités du port, garantissant la bonne santé du navire. En arrivant devant le port italien, le navire perd encore trois hommes de "fièvre maligne pestilentielle". Ce qui, dans le langage de l'époque, ne désigne pas forcément la peste. Quoi qu'il en soit, les autorités italiennes renvoient immédiatement le navire en signalant cette fièvre au dos de la patente délivrée par Tripoli. Impossible d'obtenir mieux.

Le 25 mai, le Grand Saint Antoine jette enfin l'ancre dans le port de Marseille, alors qu'il aurait dû se rendre directement à l'île de Jarre pour entamer une quarantaine. Deux jours plus tard, nouveau décès à bord. Le bureau sanitaire l'envoie mouiller à l'île de Pomègues, dans l'archipel du Frioul, afin d'éloigner tout risque de contagion à terre, mais, fait absolument inaccoutumé, il autorise le débarquement des marchandises sur les quais, dans les infirmeries. Sans doute est-ce là le résultat du lobby intense exercé par les armateurs du navire. Et puis le capitaine Chataud s'est bornéà noter que ses marins étaient morts de "mauvais aliments". Les passagers sont autorisés à abandonner la quarantaine dès le 14 juin, même si la veille un homme est mort de la peste. Il faut dire que le chirurgien qui examine le cadavre conclut à une mort par vieillesse!

Grâce à des complicités sur le port, les propriétaires parviennent à sortir en fraude une grande partie des étoffes précieuses des infirmeries. Le 20 juin, la lingère Marie Dauplan, qui lavait le linge des passagers retenus en quarantaine, meurt chez elle, rue Belle-Table, en quelques heures. Mais encore une fois, les médecins n'identifient pas la peste. Un mousse meurt le 25 juin, puis des portefaix qui ont transporté les ballots de coton. C'est au tour du tailleur Michel Cresp le 28 juin, puis de deux femmes, rue de l'Échelle. Toutes deux présentent les signes évidents de la peste bubonique. C'est parti, mon kiki.

"Dieu déclare la guerre à son peuple"… La peste a mis pied à terre. Elle va se défouler. Voilà 140 ans qu'elle ne s'en était pas donnéà cœur joie sur le territoire français. Les décès augmentent vertigineusement. "Dieu déclare la guerre à son peuple", écrit le père Giraud. Le 31 juillet, le Parlement d'Aix établit un cordon sanitaire autour de Marseille. Début août, une centaine de personnes décèdent chaque jour. Plus de place dans les infirmeries, il faut jeter les cadavres dans la rue. Des fosses communes sont ouvertes. Le bacille est à la fête. Bientôt, la moisson quotidienne monte à 300 personnes. Les supporteurs du Paris Saint-Germain applaudissent. Des familles entières succombent. Le bacille accélère encore la cadence. Bientôt mille cadavres par jour. On recrute de force des paysans dans l'arrière-pays pour creuser une quinzaine de fosses à l'extérieur des murs de la ville. Le transport des trépassés est confié aux galériens de l'arsenal de Marseille à qui on promet la liberté s'ils réchappent de la mort. Ils auraient été la moitiéà pouvoir profiter de cette promesse. Prudents, certains forçats préfèrent anticiper cette liberté promise en se faisant la belle dans des habits volés aux morts.

Pour que les galériens apprécient enfin cette mission d'intérêt général, il faut les encadrer avec des soldats baïonnette au canon. Les mouches et les vers sont gras comme des porcs. Surtout dans le quartier de la Tourette où des milliers de cadavres s'empilent dans les ruelles. Le chevalier Roze fait appel à un commando de cent forçats dont seulement cinq échapperont à la mort. Malgré les mesures d'isolement de la ville, la peste se répand en Provence comme un tsunami. Pour s'en protéger, Avignon érige dans les monts de Vaucluse un mur de 27 kilomètres de long parsemé de sentinelles. Certaines portions ont survécu jusqu'à nos jours. Mais rien de peut freiner la course de Yersis. Arles, Aix-en-Provence, Toulon, Cassis, Aubagne, Alès sont frappées de plein fouet.

Enfin, en octobre, la peste s'essouffle à Marseille, la mortalité est en chute libre. À peine une vingtaine de décès par jour. Les commerces rouvrent, les vendeurs de shit retrouvent leurs clients, les bateaux de pêche reprennent la mer. En avril 1722, la peste fait un dernier tour de piste à Marseille avant de s'éclipser définitivement. Le tiers des 90 000 habitants de Marseille a disparu dans l'épidémie. Quant à châtier les coupables à l'origine de l'épidémie, on est à Marseille... Le capitaine Chataud est bien écroué au château d'If le 8 septembre 1720, mais pour lui il s'agit plus d'un bien que d'un mal, car cela lui sauve probablement la vie en le mettant à l'abri de la peste. Trois ans plus tard il est même libéré, car l'administration ne peut rien lui reprocher de concret: il avait bien déclaré les décès à bord. Sinon, l'homme qui a usé de son influence pour que les marchandises soient débarquées est probablement Jean-Baptiste Estelle, premier échevin de Marseille et propriétaire d'environ un douzième de la cargaison du Grand Saint Antoine. Mais grâce à de puissants protecteurs, le roi le reconnaît innocent en 1722 et lui accorde même des lettres de noblesse. 

25 mai 1720. Un navire marchand apporte à Marseille la peste qui tuera 100 000 Provençaux
© Le Point.fr - Publié le 25/05/2012 à 00:00 - Modifié le 25/05/2014 à 15:27

 

 

Pour l’éphéméride du vingt-cinq mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/25/29940083.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie s'en fiche pas mal de son derrière, mais il fait valoir sa fibre écolo pour ne pas utiliser de papier; quoique il peut aussi le laver à chaque fois qu'il défèque...  

 

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Ben pour la zique de ce lundi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Long Beach Arena en 1975… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tybGgAoS8Lc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Un couple va se séparer. Se pose le problème de se répartir les trois enfants. A la femme qui vient le consulter, son avocat suggère:
- Pourquoi ne pas attendre encore un an afin d'avoir un quatrième enfant. Le partage serait alors facile, vous en prendriez chacun deux?
- Hélas, soupire la dame, si je n'avais compté que sur mon mari, je n'aurais déjà pas eu les trois premiers! 

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Une dame consulte un psychiatre.
- Docteur, je viens vous voir parce que, depuis deux ans, mon mari se prend pour un boomerang!
- Et alors, madame, quel est votre problème?
- Mon problème, docteur, le voilà: hier, je l'ai lancé comme d'habitude, mais il n'est pas revenu! 

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Un automobiliste se rend chez le garagiste.
- Bonjour monsieur. Est-ce que vous pouvez changer mon klaxon, s'il vous plaît?
Je voudrais qu'il sonne dix fois plus fort.
- Mais pourquoi donc?
- Parce que je n'ai plus de freins. 

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Chef, chef! Il y a une heure, un type a pris d'assaut un car de Japonais, sur le parvis de Notre-Dame.
Il les a tenus en otages pendant deux heures, et il s'est enfui dans le R.E.R., à St Michel...
- Bon, et vous avez des photos du suspect?
- Euh, environ 4000... 

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A la clinique, un médecin examine un malade qui a eu une fracture de la jambe droite.
- Parfait, tout se remet bien, lui dit le praticien. Vous pourrez danser le rock.
- Docteur, c’est vraiment un miracle!
- Pourquoi donc?
- Eh bien, parce qu’avant mon accident, je ne savais pas danser! 

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Une blonde se réveille un matin, couchée dans la paille, à l'intérieure d'une étable.
Au-dessus d'elle se trouve une vache.
La blonde lève la tête et aperçoit les pis de la vache.
Elle dit:
- Ah les gars! Vous êtes déjà réveillé?

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C'est lundi... et pour le réveille-matin, oublié encore pour aujourd'hui... Pour ce jour, grasse matinée, flânerie sous la couette, promenade de santé, dans la nature ou au bord de mer, savourer ce dernier jour férié jusqu'à la Fête nationale, bien se reposer car demain, ce sera le retour à la mine, frais et dispos comme à l'accoutumée après un long week-end... Bon, pour le retour à la maison des touristes, ce sera la galère en fin d'après-midi avec les bouchons, donc les amis... patience !!! En ces journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-six mai

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«Soleil à la Saint-Bérengère, présage d'un bel été et hiver.»

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«Si Saint Lambert est pluvieux, suivent neuf jours dangereux.»

 

♥ Cordial salut du jour et bisous à tous ♥

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et c'est la reprise pour tout le monde, sauf bien sûr qui étaient déjàà la tâche hier aux aurores... Eh oui il y a des gens solidaires avec le troisième âge et qui donnent leur journée de travail pour les ainés... Alors tout le monde est en forme et s'en va le cœur léger et le pas alerte vaquer à ses occupations pour quatre jours... 

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce mardi, très nuageux et averses le long des Préalpes et des Alpes vaudoises et bernoises, essentiellement en matinée. Flocons dès 2000 m d'altitude. Dans le Jura, quelques ondées en début de matinée puis accalmie et belles éclaircies. Du Plateau au Léman, temps sec mais nuageux au début puis en partie voire assez ensoleillé en cours de journée. Frais.
Températures prévues pour mardi: minimales 9 à 11°à basse altitude, maximales 16 à 18°, jusqu'à 19° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 6 à 7°, maximales 10 à 11°. En montagne: 3°à 2000 m, -3°à 3000 m.
Vent tendance nord en plaine, bise se levant en fin de journée sur l'ouest du Plateau et le Léman. En montagne, vent de secteur nord/nord-ouest modéré...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo de printemps, un temps instable presque partout... eh oui c'est parfois comme ça en mai...  avec pour ce jour: sur le pourtour méditerranéen, le soleil restera généreux mais tramontane et mistral souffleront forts jusqu'à 90 km/h sur le Roussillon et autour de 100 km/h en basse vallée du Rhône.
Sur les régions voisines de la Manche, après une matinée très nuageuse, des éclaircies se développeront dans l'après-midi. En revanche partout ailleurs, les coins de ciel bleus seront rares. Quelques gouttes se produiront dans le Sud-Ouest et sur le relief de l'Est alors que des averses localement orageuses se déclencheront sur les Alpes du sud et le relief de la Corse.
Le matin, les températures iront de 6 à 13 degrés, jusqu'à 14 à 16 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 16 à 23 degrés du nord au sud, jusqu'à 24 à 25 degrés vers le golfe du Lion...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et légèrement pluvieux avec des températures de l'ordre de 24°à 28°; à la Martinique, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 34°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:49 et le coucher du soleil se fera à 21:12 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: Les températures maximales sous abri atteignaient 27,3°à Middelkerke et 30,4° en Campine.
En 1983: Il faisait très frais sur le pays, on observait des températures ne dépassant pas les 9,7°à Zaventem, 7,4°à Virton et 7,7°à Florennes.

 

Les Fêtes nationales du Jour

Georgie

République de Géorgie
Le 26 mai, on célèbre la fête de l'indépendance en Georgie, en commémoration non pas de l'indépendance de 1991 mais de celle du 26 mai 1918 lors de la création de la première république à la suite de la révolution russe.
 


 

Guyana

République Coopérative de Guyana
Qui commémore l'indépendance acquise vis à vis de l'Angleterre le 26 mai 1966. 

 

Les expressions françaises décortiquées

La huitième merveille du monde
Quelque chose d'absolument remarquable ou étonnant
 

Origine
Des sept merveilles du monde, œuvres remarquables construites par les Hommes, initialement listées par Philon de Byzance au IIe siècle avant Jésus-Christ, mais dont la liste définitive a étéétablie après le règne d'Alexandre le Grand, une seule est encore visible de nos jours.
Et si à peu près tous en ont entendu parler, je suis prêt à parier que peu sont capables de toutes les citer. Alors histoire de rafraîchir les mémoires défaillantes, en voici le détail:
La pyramide de Khéops, au Caire en Égypte;
Les jardins suspendus de Babylone, sur l'Euphrate, dans l'ancienne Mésopotamie, pas très loin de l'actuelle Bagdad;
La statue de Zeus, à Olympie, en Grèce;
Le temple d'Artémis, àÉphèse, en Asie Mineure ou en Turquie actuellement (là où, selon des plaisantins, seraient fabriqués les fameux appeaux coûtant très cher);
Le mausolée d'Halicarnasse, à... Halicarnasse, en Asie Mineure également;
Le colosse de Rhodes, à Rhodes (si!), en Grèce;
Le phare d'Alexandrie, en Égypte, marquant l'entrée du port si cher à Claude François.
L'existence de six de ces œuvres a été prouvée, seuls les jardins suspendus de Babylone n'ont pas laissé de traces.
Cette liste étant établie et figée (même si, récemment, on a construit une liste de sept autres œuvres remarquables comprenant la Grande Muraille de Chine, le Machu Picchu ou le Taj Mahal, entre autres ), il est devenu courant, lorsqu'on découvre quelque chose de merveilleux (quel nouveau parent n'aura pas ainsi qualifié sa progéniture toute fraîche?), de lui faire une place naturelle au bout de la liste initiale en tant que huitième merveille du monde, à la suite des sept et inamovibles premières, mais bien avant toutes les autres potentielles.
Exemple
«Ce même étonnement peut saisir celui qui se retrouve à devoir écouter un parent évoquant son enfant des étoiles plein les yeux et avec un air béat qui laisse entendre que l'on a affaire-làà la huitième merveille du monde.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Promettre est une chose, tenir en est une autre

Jean n'a pas de succès auprès de Perette.
Il lui promet de l'honorer dix fois si elle cède

Jean amoureux de la jeune Perette,
Ayant en vain auprès d'elle employé,
Soupirs, serments, doux jargon d'amourette, 
Sans que jamais rien lui fût octroyé,
Pour la fléchir, s'avisa de lui dire,
En lui montrant de ses mains les dix doigts,
Qu'il lui pourrait prouver autant de fois,
Qu'en fait d'amour il était un grand sire.
De tels signaux parlent éloquemment,
Et pour toucher ont souvent plus de force,
Que soins, soupirs, et que tendres serments.
Perette aussi se prit à cette amorce.
Déjà ses regards sont plus doux mille fois, 
Plus de fierté, l'amour a pris sa place.
Tout est changé jusqu'au son de sa voix.
On souffre jean, voir e même on l'agace,
On lui sourit, on le pince parfois,
Et le galant voyant l'heure venue,
L'heure aux amants tant seulement connue,
Ne perds point de temps, prend quelques menus droits,
Va plus avant, et si bien s'insinue,
Qu'il acquitta le premier de ses doigts,
Passe au second, au tiers, au quatrième,
Reprend haleine, et fournit le cinquième.
Mais qui pourrait aller toujours de même !
Plus moi hélas ; quoique d'âge à cela,
Jean non plus, car il en resta là.

Perette se plaint de ce que Jean n'ait pas tenu sa promesse

Perette donc en son conte trompée,
Si toutefois c'est tromper que ceci,
Car j'en connais maintes très haut huppée
Qui voudrait bien être trompée ainsi ;
Perette, dis-je, abusée en son conte,
Et ne pouvant rien de plus obtenir,
Se plaint à Jean, lui dit que c'est grand honte
D'avoir promis, et de ne pas tenir.
Mais à cela notre trompeur Apôtre,
De son travail suffisamment content,
Sans s'émouvoir répond en la quittant,
Promettre est un et tenir est un autre.
Avec le temps je m'acquitterais des dix,
En attendant, Perette, adieu je vous dis.

 

La France pittoresque

Il était une fois le bonbon... région par région
Source : France 3 Centre-Val de Loire

Les gourmands sauront tout sur les sucreries et leur histoire, région par région. Le tour de France des bonbons est le titre d’une exposition à découvrir à Bonny-sur-Loire, dans le Loiret, jusqu’au 6 juin
Le Cotignac d’Orléans, le Charitois, les Praslines de Montargis... des bonbons typiques de notre région. La France est réputée pour ses mets mais aussi pour ses confiseries. Chaque région a ses propres spécialités. Les bonbons appartiennent aux traditions et à l’histoire de notre pays.
L’exposition Le tour de France des bonbons à Bonny-sur-Loire dans le Loiret propose de les découvrir. Plus de 150 confiseries différentes s’offrent à la vue et parfois au palais des visiteurs. 

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Exposition Le tour de France des bonbons. © France 3 Centre-Val de Loire
Les bonbons... un véritable délice pour les enfants et les adultes. Ils sont de toutes les occasions : mariage, baptême, anniversaire, goûter entre amis... Cette exposition est un voyage au pays des douceurs sucrées. Les gourmands pourront l’eau à la bouche se régaler de l’histoire de ses confiseries.

Renseignements pratiques :
Exposition à la Maison de Pays de Bonny, 45420 - BONNY-SUR-LOIRE

Tél. : 02 38 31 57 71 / Mail : maisondepays@bonnysurloire.fr
Du 25 avril au 6 juin 2015, du mardi au samedi de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures. Entrée libre et gratuite.
Delphine Cros, France 3 Centre-Val de Loire

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Exposition pour le tricentenaire de la mort de Fénelon
Source: Centre de Recherche du Château de Versailles

Fénelon est méconnu. Et pourtant, en cette année 2015, nous fêtons le tricentenaire de sa mort, le 7 janvier 1715, tout comme nous fêtons celui de Louis XIV survenu le 1er septembre de la même année.
Est-ce à dire que le Roi-Soleil occulte de ses rayons le grand écrivain? Fénelon fut le seul personnage du Grand Siècle à en réchapper. En cette année anniversaire, le château de Fénelon rend hommage au célèbre écrivain, archevêque de Cambrai, et organise une exposition exceptionnelle à partir du mois d’avril. Propriété privée, le château de Fénelon se situe entre Sarlat et Souillac, à Sainte-Mondane, dans le Périgord. Le site est classé Monument historique et ouvert à la visite.
L’exposition s’organise autour de différentes vitrines rassemblant des souvenirs féneloniens (gravures, bibelots, objets d’art, biscuit de Sèvres, mais aussi éditions originales et lettre de Louis XIV) selon une thématique biographique. Il s’agit avant tout de comprendre une trajectoire de vie et une ambition: comment Fénelon est-il « monté»à Versailles? Quels ont été ses soutiens ou, au contraire, ses ennemis? Quelle a été sa postérité? Et le quiétisme? Avec la référence constante à son grand œuvre, tout spécialement Les Aventures de Télémaque à l’inspiration mythologique, allégorique, religieuse, mais aussi politique, qui causeront son exil de la Cour.

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François de Salignac de la Mothe-Fenelon, archevêque de Cambrai, par Joseph Vivien

Ne pouvait-il y avoir plus bel hommage que de retracer la vie du grand homme dans les lieux mêmes qui l’ont vu naître? Car le château que nous admirons aujourd’hui est bien celui qu’a connu Fénelon, avec la galerie cloître propice à la méditation ou la chambre dite «de Fénelon» et son lit d’époque Louis XIII, dans lequel le futur archevêque serait né, face à une magnifique cheminée, classée Monument historique, toute de noyer sculptée et surmontée d’un portrait de l’illustre prélat.
Les nombreux souvenirs et objets d’art liés à l’écrivain, tous issus des collections du château, sont présentés pour la première fois dans les salles meublées du château.

Centre de Recherche du Château de Versailles

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Origine des pâtés de foie gras de Strasbourg
D’après «Les Annales politiques et littéraires», paru en 1904

Nés peu avant la Révolution, les pâtés de foie gras de Strasbourg s’exportèrent dans le monde entier et durent leur naissance à un cuisinier normand devenu sans le vouloir Alsacien d’adoption...
Le maréchal de Contades, en venant prendre son commandement militaire de la province d’Alsace, de 1762 à 1788, se méfiait de la cuisine locale. Il avait donc amené avec lui son cuisinier. Ce dernier se nommait Close et était Normand. Avec l’intuition du génie, il comprit ce que le foie gras pouvait devenir dans une main d’artiste et avec le secours des combinaisons classiques empruntées à l’école française.
Il l’avait, sous la forme de pâté, élevéà la dignité d’un mets souverain, en l’affermissant et en concentrant la matière première, en l’entourant d’une douillette de veau haché, que recouvrait une fine cuirasse de pâte dorée et historiée. Le corps ainsi créé, il fallait encore lui donner une âme. Close la trouva dans les parfums excitants de la truffe du Périgord. L’œuvre était complète. C’était l’inspiration d’un artiste de génie...

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En 1788, le maréchal de Contades quitta Strasbourg et fut remplacé par le maréchal de Stainville. Close, fatigué de servir un grand seigneur et amoureux, par-dessus le marché, se décida à rester à Strasbourg. Il fit la cour à la veuve d’un pâtissier français nommé Mathieu, qui demeurait dans la rue de la Mésange, et il l’épousa. Il confectionna pour le public, et vendit officiellement, depuis lors, les pâtés qui avaient fait les délices secrètes de la table de M. de Contades.
C’est de ce modeste laboratoire que le pâté de foie gras est parti pour faire le tour du monde! Close avait jeté les fondements d’une grande découverte. Un autre cuisinier parut, qui la compléta et la porta à la perfection.

En 1789, quand les Parlements disparurent avec tout l’ancien régime, le premier président du Parlement de Bordeaux, Leberthon, licencia toute sa maison. Son chef vint, au hasard, chercher fortune à Strasbourg. Ce chef était jeune, intelligent, ambitieux, formé dans les meilleures doctrines. Il se nommait Doyen.
Après avoir excellé, d’abord, dans des confections modestes, telles que les chaussons de pommes, il s’adonna aux chaussons de veau haché. Bientôt, il fut assez riche pour faire concurrence à Close. Il alla s’établir, alors, dans l’ancienne tribu des orfèvres, dite à l’Echelle, rue du Dôme. On doit considérer ce premier Doyen comme le second fondateur du pâté de foie gras. Il fut le docteur et le maître de cette phalange d’artistes heureux, les Jehl, les Gritsels, les Muller, les Blot, les Artzner, les Hummel, les Henry, qui ont porté si haut le renom de l’Alsace pâtissière...

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Eau d’émeraude, d’urine ou de Millefleurs: produits naturels pour vaincre tous les maux?
D’après «Bulletin de la Société d’histoire de la pharmacie», paru en 1928

Au temps de Madame de Sévigné, l’eau d’émeraude «qui guérit et console de tout», l’essence d’urine appelée «catholicon» et que l’on conseille de préparer à partir de celle d’un jeune homme de 12 ans ayant bu du vin durant quelques mois, ou encore l’eau de Millefleurs produite à partir de bouse de vache fraîche recueillie au mois de mai, constituent autant de «remèdes verts» en vogue et auréolés d’une efficacité sans pareille
Tous ceux qui ont parlé de l’eau d’émeraude, dont usait Mme de Sévigné, l’ont considérée comme un produit tiré de l’urine. Seule, une lecture trop rapide a pu amener cette affirmation, acceptée sans examen par les auteurs modernes. Voici, cependant, ce qu’écrit notre aimable épistolière dans sa lettre du 20 juin 1685, adressée à Mme de Grignan:

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Chez le pharmacien

«Je leur écrivis [aux Capucins du Louvre] que ma jambe suait; ils me répondirent qu’ils le savaient bien; que c’était là le but de leurs remèdes et que j’étais complètement guérie; ils m’ont envoyé d’une essence qu’ils appellent d’Emeraude, qui guérit et console et perfectionne tout, et sent divinement bon.»
Et à la date du 1er juillet de la même année: «Je marche tant que je veux; je mets d’une eau d’Emeraude si agréable que, si je ne la mettais sur ma jambe, je la mettrais sur mon mouchoir.»
Nous ne voyons rien dans ces lettres qui puisse faire supposer qu’il entrât de l’urine dans cette eau qui sentait «divinement bon -». Ni son odeur, ni son mode d’emploi ne le peuvent faire admettre. De plus, nous trouvons dans les Eléments de pharmacie de Baumé, une formule d’une eau d’émeraude qui paraît suffisamment explicite: c’est une simple alcoolature de plantes aromatiques, d’où la bonne odeur du produit et sa couleur émeraude, due à la macération des plantes fraîches. La cause paraît jugée, mais cette rectification pourra-t-elle détruire la légende qui s’est créée sur ce point, le fait est moins certain.

Quant à l’essence d’urine, il ne peut y avoir de doute: elle avait bien pour base le liquide organique d’un emploi si fréquent au XVIIIe siècle et aux époques antérieures. Les apothicaires du temps tiraient de ce liquide trois préparations: l’esprit igné, le sel volatil et le magistère. C’est au premier qu’avait recours Mme de Sévigné: elle l’utilisait à la dose de quelques gouttes pour ses vapeurs ou mêlée avec autant de baume Tranquille contre ses rhumatismes.
Voici ce qu’elle écrit à sa fille, le 15 décembre 1684: «Je vous envoie ce que j’ai de plus précieux, qui est une demie bouteille de baume Tranquille. Je ne pus jamais l’avoir entière, les Capucins n’en ont plus. Ils vous prient de vous frotter le côté, c’est-à-dire dix à douze gouttes avec autant d’esprit d’urine: il faut que cela soit chaud et qu’il pénètre et s’insinue dans le mal: ils prétendent que cela est divin contre le grand mal de gorge.»
Il s’agissait des Capucins du Louvre. L’un d’eux, le frère Tranquille, ayant inventé le baume qui porte son nom, ils avaient obtenu licence de l’exploiter; ils y joignirent bien d’autres médicaments et avaient au Louvre une officine dans laquelle ils pratiquaient la médecine et la pharmacie. Leur vogue fut telle que plus d’une fois ils manquèrent de médicaments: ils demandaient alors à leurs clients de leur rendre ce qu’ils avaient en réserve, promettant d’en donner le double à la saison prochaine. C’était la médecine du bon sens et de l’observation opposée aux âneries des Diafoirus de la Faculté.

Le 13 juin 1685, Mme de Sévignéécrivait encore à sa fille: «Pour mes vapeurs je pris huit gouttes d’essence d’urine et contre mon ordinaire elle m’empêcha de dormir; mais j’ai été bien aise de reprendre de l’estime pour elle; je n’en ai pas eu besoin depuis. En vérité, je serais ingrate si je me plaignais.» Elle en reparle encore quelques jours plus tard, le soin de sa santéétant la préoccupation constante de la belle marquise. Qu’était donc cette essence d’urine? Vieillard est parvenu à exhumer la curieuse recette suivante, que nous transcrivons:
«Baume d’urine, qu’on peut à juste titre appeler «catholicon», à cause de ses propriétés merveilleuses. Prenez l’urine d’un jeune homme bien portant de 12 ans environ et si possible qui ait bu du vin depuis quelques mois. Faites putréfier cette urine sur du fumier pendant une année philosophique [un mois], puis distillez-la dans l’athanor à petit feu sur des cendres ou du sable dans un vase de verre, recouvert d’un alambic de verre joint lui-même à un récipient de verre, le tout recouvert d’un sceau d’Hermès [c’est-à-dire ferméà la lampe];
«On cohobera à quatre reprises [c’est-à-dire quatre fois on remettra le produit distillé sur le résidu pour le distiller à nouveau]; le produit de la distillation sera recueilli dans un vase de verre bien fermé et non un autre. La couleur doit être blanche et son odeur légèrement fétide, c’est pourquoi, pour lui donner une saveur plus suave, on lui ajoute avant d’en faire usage, de la cannelle et du sucre.

«Vertus du baume d’urine. La quintessence d’urine peut être un remède universel [catholicon]. Elle possède, en effet, d’admirables propriétés pour tous genres de maladies et vient merveilleusement en aide à la nature. Elle guérit l’hydropisie, la suppression de l’urine et des règles, empêche la corruption, guérit la peste, les fièvres de toute nature, putrides, fièvres quartes, quotidiennes, elle arrête les vomissements et les nausées, malgré que parfois elle provoque elle-même les vomissements.»
En somme, cet esprit d’urine n’était autre chose qu’une solution ammoniacale; comme telle, elle avait des propriétés réelles et nous avons encore son similaire dans la liqueur ammoniacale anisée qui malheureusement n’a pas hérité de toutes ses brillantes qualités.

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Une ancienne pharmacie

Trop d’analogies existent entre l’essence d’urine et l’eau de Millefleurs, pour que la pensée ne vole pas naturellement de l’une à l’autre. Dès l’abord, une surprise nous attend: comment a-t-on pu donner un nom si poétique et si parfuméà un produit aussi répugnant? Sans doute c’est l’éternelle loi; Vulgus vult decipi, et il a fallu cacher sous des fleurs la médecine nauséabonde. La seule transposition de l’effet à la cause explique mal cette dénomination inattendue. Puis, au fond, c’est une question d’habitude et de répugnance peut-être mal expliquée. Nous buvons bien le lait de la vache; pourquoi reculons-nous devant l’eau de Millefleurs, que nos ancêtres absorbaient à pleins verres et qui a la même origine? Il n’y a rien de sale dans la nature, mais seulement des composés chimiques en voie de transformation et à ce point de vue l’un n’est pas plus sale que l’autre.
L’eau de Millefleurs, nous dit Lémery, est le produit de la distillation de la bouse de vache fraîche et recueillie au mois de mai. Pourquoi le mois de mai? Parce que, à ce moment de l’année, la végétation a pris assez de vigueur pour que les vaches puissent brouter les mille fleurs de la prairie. Il y avait une variante qu’on appelait l’eau de toutes fleurs, de Bateus. On prenait alors de la bouse de vache et des limaçons avec leurs coquilles; le tout était écrasé, délayé dans un tiers de vin, blanc et distillé. Cette dernière était surtout réservée comme eau de toilette pour les mains et le visage¨

Enfin on donnait encore le nom d’eau de Millefleurs à la simple urine de vache; c’est ainsi du reste qu’elle était principalement employée, et l’on s’en servait, paraît-il, avec beaucoup de succès contre plusieurs maladies. Au printemps et en automne, on en buvait deux ou trois verres tous les matins pendant neuf à dix jours et on se promenait; l’auteur ajoute: il est bon que ce soit à la campagne, et pour cause.
Cette urine purge beaucoup les sérosités, mais sans tranchées; elle produit de bons effets par les purgations; elle est propre pour l’asthme, pour l’hydropisie, pour les rhumatismes, pour la goutte et pour les vapeurs. Cette eau de Millefleurs remplaçait donc la médication dépurative que beaucoup ont l’habitude de suivre à ce moment de l’année. On se mettait au vert, selon l’expression consacrée. Plus tard survint le jus d’herbes, si en honneur à la fin du XIXe siècle, et il n’est pas dit qu’un jour ou l’autre un retour de fortune ne soit réservéà nos vieilles drogues.

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Vingt-six mai 1755: Le célèbre Louis Mandrin est roué vif à Valence après sa capture en Savoie. À la tête de 500 fusiliers déguisés en paysans, le capitaine La Morlière enlève le contrebandier dans son repaire savoyard.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le lundi 26 mai 1755, le greffier du tribunal de Valence pénètre avec gravité dans la cellule de Louis Mandrin, le plus célèbre contrebandier du royaume de France. Celui qui depuis des années introduit en fraude des montagnes de tabac. Le fonctionnaire salue le détenu avant de lui lire la sentence du tribunal qui le condamne au supplice de la roue. C'était couru d'avance. Même s'il avait juré au tribunal que, dorénavant, il n'importerait plus que des cigarettes électroniques de Chine. Louis Mandrin, 30 ans, sait qu'il n'avait aucune pitiéà attendre de la justice. Depuis plusieurs années, il a importé tellement de marchandises en fraude que les fermiers généraux, qui voient s'envoler les taxes perçues sur le tabac, le sel et autres marchandises, veulent sa peau. À l'époque, la justice est légèrement plus expéditive qu'aujourd'hui. Pas de Taubira pour sortir son mouchoir à chaque mise en examen. L'exécution de la sentence est immédiate. Vers 17 heures, les soldats viennent chercher le condamné, lui font enfiler une longue chemise blanche, lui passent une corde autour du cou et porter un écriteau sur la poitrine portant la mention "Chef des contrebandiers, criminel de lèse-majesté, assassin, voleur et trouble de l'ordre public".

Entouré de soldats, accompagné par un moine confesseur, tenant à la main une grosse torche de cire ardente, Mandrin est conduit jusqu'au parvis de la principale église de Valence. Conformément au programme arrêté, il dénonce ses crimes à haute voix, demande pardon au roi et à Dieu. Direction: la place des Clercs, où il doit donner sa dernière représentation. Il a le trac, mais parvient à le cacher. Il marche la tête haute, le regard est ferme. Il parvient à destination encore plus vif que mort, mais pas pour bien longtemps. Aujourd'hui, on joue à guichet fermé: il y a tellement de monde que même les toits sont pris d'assaut. Des gradins provisoires, certainement plus solides qu'à Bastia, ont été montés pour l'occasion. Les places vendues 12 sous s'envolent comme des petits pains. Par mesure de sécurité, des patrouilles circulent dans les rues de Valence et les portes de la ville sont fermées. Pas question que des complices viennent enlever le seul acteur de ce drame.

Clou du spectacle… D'un pas assuré, Louis Mandrin monte sur l'échafaud. Il avale d'un trait le verre d'alcool présenté par un aide du bourreau. Son confesseur Gasparini en réclame un à son tour, car il se sent proche de défaillir. Le condamné prend la parole une dernière fois pour regretter ses actes de brigandage et inviter la jeunesse à ne pas suivre son mauvais exemple. Tu parles... Liéà la roue, Mandrin reçoit huit vigoureux coups de barre de fer sur les membres et le ventre. Ses os cassent comme du bois sec. Ferait-il de l'ostéoporose? Quoi qu'il en soit, il souffre comme un damné. Le bourreau lève la roue pour que chacun puisse admirer son œuvre. Normalement, le supplicié est exposé jusqu'au moment où il juge utile de rendre son âme à Dieu. Certains résistent plusieurs heures, voire plusieurs jours. Dans le cas de Mandrin, l'évêque de Valence craque au bout de huit minutes. Compte tenu des regrets exprimés par Mandrin, il demande au bourreau de l'étrangler pour abréger ses souffrances. La foule siffle de dépit. Ainsi meurt Louis Mandrin, le plus grand contrebandier de tous les temps. Son corps sans vie est accroché au gibet.

Mais a-t-on châtié le véritable malandrin dans cette affaire? Les véritables coupables de vol, ne sont-ce pas ces grands fermiers généraux qui empochent la plus grande partie des taxes perçues sur le sel, le tabac et les autres marchandises au nom du roi? En effet, pas plus de la moitié, du tiers ou même du quart des sommes collectées aboutissent au Trésor royal. Le reste est conservé par les grands fermiers généraux. Ces détournements monstrueux conduiront, quelques décennies plus tard, à la Révolution française. En avance sur son temps, Mandrin est simplement coupable d'avoir voulu voler plus gros voleur que lui, en organisant son propre réseau d'importation de marchandises. Comment en est-il arrivé là? En 1725, il part pourtant d'un bon pied dans la vie puisque son paternel est un marchand aisé de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs dans le Dauphiné. Mais celui-ci meurt quand Louis n'a que 17 ans. Courageusement, il reprend le commerce de son père pour nourrir sa famille.

"Passant, raconte à tes semblables..."… Tout commence à déraper à 23 ans quand il passe un contrat avec la Ferme générale pour ravitailler l'armée française bataillant en Italie. Lors de la traversée des Alpes avec "100 mulets moins 3", il affronte de terribles conditions climatiques qui lui font perdre 83 mules. Il est ruiné, car la Ferme générale insensible à ses malheurs refuse de régler, malgré tout, la facture. Quelques années plus tard, son frère cadet est pendu pour faux-monnayage et lui-même est recherché pour meurtre. Dès lors, Mandrin rejoint une bande de contrebandiers dont il prend vite la tête. Pour se mettre à l'abri des fermiers généraux, il installe son PC hors des frontières, dans les États de Savoie, d'où il dirige d'une main de fer son organisation qui compte bientôt plusieurs centaines d'hommes. Mandrin achète tabac, étoffes et autres marchandises en Suisse et en Savoie, qu'il revend directement dans les villes françaises en court-circuitant la Ferme générale et ses taxes. Autant dire que celle-ci est folle furieuse. D'autant que Mandrin se fout carrément de sa gueule en obligeant les employés de la Ferme à acheter ses marchandises sous la menace de ses armes. Il faut en finir. Les fermiers généraux font appel à l'armée pour le mettre hors d'état de nuire.

Mandrin est un malin. Il reste en Savoie hors de portée de l'armée française. Mais c'est sans compter sur l'obstination du capitaine La Morlière, chargé de le capturer. Celui-ci décide de traverser la frontière pour capturer sa proie au nid. Le 12 mai, à la tête de 500 fusiliers déguisés en paysans, La Morlière s'avance en pays savoyard jusqu'au château de Rochefort-en-Novalaise, le repaire de Mandrin. Profitant de la trahison de deux contrebandiers, la troupe pénètre dans la bâtisse, abat d'une balle dans la tête le bailli et saisit Mandrin dans sa chambre malgré sa vaillante défense. Le contrebandier et trois de ses lieutenants sont ramenés manu militari à Valence pour y être emprisonnés et jugés. Averti du rapt, le roi de Sardaigne, à qui appartient la Savoie, exige de Louis XV que le prisonnier lui soit rendu. Celui-ci va devoir s'exécuter, mais sa décision intervient trop tard, après l'exécution de Mandrin. Sentant que leur ennemi allait leur échapper, les fermiers généraux avaient expédié le procès le 24 mai 1755, puis programmé l'exécution deux jours plus tard. Ainsi meurt le roi de la contrebande. Pendant trois jours, une foule défile devant son corps accroché au gibet pour lui rendre hommage tant sa popularité est grande. Certains accrochent des épitaphes. L'une d'elles dit:
"Passant, raconte à tes semblables que Mandrin, dont tu vois les os,
Par des forfaits inconcevables
Fut égal à plus d'un héros,
Qu'il régna dans la contrebande,
Qu'il mourut sur un échafaud,
Que pour la gloire de sa bande, Mandrin régna trop tard, ou qu'il mourut trop tôt. 

26 mai 1755. Le bandit Louis Mandrin est roué vif à Valence après sa capture en Savoie.
© Le Point.fr - Publié le 26/05/2012 à 00:00 - Modifié le 26/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-six mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/26/29946059.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, comme beaucoup de nous tous et comme les moutons qui doivent bouffer des aliments bourrés d'OGM mutent et les herbivores deviennent carnivores... ATTENTION !!!

 

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Ben pour la zique de ce mardi… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour un concert à Berlin en 1980 … C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=l5_CZ7FN4A4

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

C'est un maghrébin qui roule à moto avec son sexe dans le réservoir...
Il se fait arrêter et le flic lui dit :
- Vous roulez à 200 km/heure et en plus avec le sexe dans le réservoir ?!
L'algérien répond:
- Si pas moi, si lé vendor. Il m'a dit «si ti roule vite, la moto elle suce boucou»!!!
Alors, j'issaye pour voir !

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Voyant sa femme blonde sortir tardivement, son mari lui demande:
- Tu vas où?
- Arroser les plantes.
Il jette un coup d'œil par la fenêtre et lui dit:
- Mais chérie il pleut!
La blonde sourit alors et lui dit:
- Ne t'inquiète pas, j'ai pris mon parapluie!

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Le chef cannibale soulève le couvercle de la marmite de temps en temps, et avec une énorme fourche, il pique le mec qui est en train de cuire!
- Mais enfin! Lui dit un autre cannibale! Foutez-lui au moins la paix!
On le fout déjà au court-bouillon, alors si en plus on le torture...
- Quoi!? Mais tu ne vois pas qu'il en train d'bouffer tout le riz!

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Un type raconte à son collègue de bureau:
- Cette nuit, j’ai fait un rêve affreux, un véritable cauchemar!
Figure-toi que j’étais sur une île déserte après un naufrage avec Brigitte bardot, Ava Gardner et Lollobrigida!
- Ben dis donc... c’était plutôt un sacré beau rêve!
- Oh que non! Parce que moi, j’étais Marylin Monroe!

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- Voyez-vous, docteur, explique une dame à son médecin, j'ai l'habitude de faire l'amour, le matin, avec le facteur, l'après-midi avec mon cousin Jean-Marc et le soir avec mon mari.
Alors, je voulais vous demander:
est-ce qu'une seule pilule anticonceptionnelle par jour suffit pour les trois ou dois-je en prendre une pour chacun de mes partenaires?

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Un Esquimau, en visite en Europe, se vante d’avoir une piscine de cinquante mètres, à côté de son igloo.
- Vraiment, s’étonne une dame, vous disposez, en pleine banquise, d’une piscine de cinquante mètres de long?
- Ah! Non. De long, elle fait moins d’un mètre. Mais les cinquante mètres je les ai bien en profondeur.

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C'est mardi... et le réveille-matin, heureux comme pas un se remet à l'ouvrage pour quatre jours... Et pour le commun des travailleurs ça recommence avec les réveils en sursaut, les salles de bain et les WC occupés, finir de se réveiller en se cognant le petit orteil, le café bouillant bu sur le pouce et la course pour se rendre au turbin avec les bouchons et le chef devant la timbreuse... Pour les plus vernis il y aura en primeur les occupations du week-end à raconter aux collègues, pour les autres, les machines règlent le rythme... En ces dernières journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-sept mai

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«Temps incertain à la Saint-Augustin et les bouquetins en perdent leur latin»

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«Pluie fine à la Saint-Augustin, c’est comme s’il pleuvait du vin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et ce soir la semaine aura déjà basculé après deux jour de boulot... Effectivement la semaine de quatre jour de travail serait la semaine idéale avec trois jours de repos, de loisir, de travail ménager aussi, ce serait super, mais je doute que le patronat soit d'accord avec ça... Bon, question météo, il y a du bon et du moins bon un peu partout et ce qui importe, c'est qu'il fasse eau pour le week-end...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 7° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, quelques bancs de nuages bas, sinon bien ensoleillé en région de plaine. Assez ensoleillé avec des cumulus sur les reliefs l'après-midi.
Températures assez fraîches pour la saison. Températures prévues pour mercredi: minimales 7 à 10°à basse altitude, maximales 16 à 19°, jusqu'à 21° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 2 à 5°, maximales 12 à 14°. En montagne: 1/6°à 2000 m, -7/-4°à 3000 m.
Bise modérée sur le Plateau, le bassin lémanique et le Jura voire soutenue le matin, faible à modérée sur le nord du Plateau. Nord-est modéré en haute montagne, régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, une météo plus agréable avec davantage de soleil et hausse des températures...  avec pour ce jour: le temps reste mitigé entre l'est de PACA et la Corse avec toujours des nuages qui bourgeonnent en journée et finissent par donner quelques averses. Ailleurs près de la Méditerranée le mistral et la tramontane continuent de bien dégager le ciel. Ils soufflent encore à 70/90 km/h en rafales le matin et commencent à faiblir en seconde partie de journée. Sur le reste de l'hexagone, de l'humidité résiduelle donne encore quelques grisailles le matin surtout vers le Nord-ouest et au sud de la Garonne vers les rivages atlantiques puis la journée est dans l'ensemble belle et ensoleillée.
De nombreux nuages élevés gagnent en cours d'après-midi sur les régions proches de la Manche sans enlever cette impression de beau temps.
Les températures le matin reste parfois un peu fraîche avec 5 à 14 degrés des Ardennes à la côte basque, 13 à 16 près de la Méditerranée. Les maximales gagnent souvent quelques degrés pour atteindre les moyennes de saison. Elles affichent 21 à 22 de Lille à Paris, 22 de Rennes à Nantes, 20 à 21 en plaine d'Alsace, 23 à 24 le long de la Garonne, 22 à 25 le long de la vallée du Rhône jusqu'à 26 en Provence...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 34°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et variable en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, peu ciel couvert avec des températures de 29°; ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 27° aux Marquises; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:48 et le coucher du soleil se fera à 21:13 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1971: A Dilbeek, suite à un orage, on observe une couche de grêlons de 30 centimètres
En 1983: Les maxima sous abri ne dépassaient pas 5,6°à Saint-Hubert et 4,8° au Mont -Rigi
En 1965: De violents orages éclataient sur l'ensemble du pays. On relevait à de nombreux endroits plus de 40 litres de précipitations par mètre carré et à Pâturages le pluviomètre récoltait 91 litres de pluie

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-sept mai c’est la Journée nationale de la résistance
http://www.journee-mondiale.com/343/journee-nationale-de-la-resistance.htm

 

Les expressions françaises décortiquées

C'est de l'hébreu / du chinois / de l'iroquois
C'est complètement incompréhensible 

Origine
Pour les deux premières langues, au vu des caractères non latins utilisés, il suffit de les voir écrites pour savoir immédiatement qu'on n'y comprendra rien, sauf si on les a apprises. Pour l'iroquois, je réserve mon opinion, n'en ayant jamais sous sa forme écrite qui, paraît-il, n'existait de toute façon pas à l'origine [1], l'écriture de certaines langues amérindiennes ayant été inventée soit par des missionnaires, soit par un homme-médecine cherokee. Et je confirme que la forme écrite du cherokee, une des langues iroquoianes, est effectivement tout aussi lisible que les deux premières citées.
À propos de l'iroquois, les spécialistes vous diront qu'il s'agit d'une langue polysynthétique et agglutinante, ce qui fait incontestablement progresser notre savoir et nous permettra sans aucun doute de mieux réussir les spaghettis à la carbonara à la prochaine tentative.
Et même si de nombreuses autres langues auraient pu être candidates et sélectionnées pour des variantes de notre expression, dans les deux premiers cas, c'est bien la difficulté de lecture de ces langues écrites qui est à son origine.
La variante avec l'hébreu date du XVIe siècle (c'est de l'hébrieu, disait-on alors à l'époque).
Celle avec le chinois est plus récente puisqu'elle nous vient de la fin du XVIIIe siècle.
Quant à l'iroquois (une appellation qui, dans la langue de ce groupe d'indiens d'Amérique du Nord, signifie «vraies vipères», selon le [TLFI]), la variante date du milieu du XIXe siècle et vient de la forme vocale du langage. Mais dès le XVIIe siècle, au Canada, le qualificatif iroquois était déjà péjoratif, désignant un style poétique grossier, puis une personne au comportement bizarre.
[1] Il ne faut pas confondre les glyphes amérindiens comme le fameux Kokopelli, par exemple, avec une véritable écriture.
Exemple
«Proudhon. - (...) En résumé et pour préciser davantage ma pensée sur la justice, cette haute prérogative de l'homme, je vous dirai: QUE LA JUSTICE A POUR GARANTIE ET SANCTION LA JUSTICE. Comprenez-vous?
«Elle a un mari, lui il est drôlement sérieux, il parle comme moi et vous, et d'autres fois il s'exprime avec des mots incompréhensibles, qu'elle dit ma mère. Maman dit que pour elle, c'est du chinois ou de l'hébreu, alors là encore, il va falloir qu'elle se décide ou pour l'un ou pour l'autre.»
«Dans la même représentation, pas un des acteurs chargés de donner la réplique à Ligier, ne fut en état de dire de suite quatre vers convenablement et sans les fausser. Car, c'est encore une remarque à faire, que, nulle part, hormis au Théâtre-Français, les comédiens n'ont conservé la tradition des vers et le mode de diction qui leur convient. Pour eux aussi, c'est de l'iroquois.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Nicaise
Première partie

Le jeune Nicaise était bien innocent

Un apprenti marchand était, 
Qu'avec droit Nicaise on nommait; 
Garçon très neuf, hors sa boutique, 
Et quelque peu d'arithmétique; 
Garçon novice dans les tours 
Qui se pratiquent en amours. 
Bons bourgeois du temps de nos pères 
S'avisaient tard d'être bons frères. 
Ils n'apprenaient cette leçon 
Qu'ayant de la barbe au menton. 
Ceux d'aujourd'hui, sans qu'on les flatte, 
Ont soin de s'y rendre savants 
Aussitôt que les autres gens. 
Le jouvenceau de vieille date, 
Possible un peu moins avancé 
Par les degrés n'avait passé. 
Quoi qu'il en soit le pauvre sire 
En très beau chemin demeura, 
Se trouvant court par celui-là 
C'est par l'esprit que je veux dire. 
Une belle pourtant l'aima: 
C'était la fille de son maître 
Fille aimable autant qu'on peut l'être, 
Et ne tournant autour du pot 
Soit par humeur franche et sincère; 
Soit qu'il fût force d'ainsi faire, 
Etant tombée aux mains d'un sot. 
Quelqu'un de trop de hardiesse 
Ira la taxer, et moi non: 
Tels procédés ont leur raison. 
Lorsque l'on aime une déesse, 
Elle fait ces avances-là: 
Notre belle savait cela. 
Son esprit, ses traits, sa richesse, 
Engageaient beaucoup de jeunesse 
A sa recherche: heureux serait 
Celui d'entre eux qui cueillerait 
En nom d'hymen certaine chose, 
Qu'a meilleur titre elle promit 
Au Jouvenceau ci-dessus dit. 
Certain dieu parfois en dispose, 
Amour nomme communément. 
Il plût à la belle d'élire 
Pour ce point l'apprenti marchand. 
Bien est vrai (car il faut tout dire) 
Qu'il était très bien fait de corps 
Beau, jeune, et frais; ce sont trésors 
Que ne méprise aucune dame 
Tant soit son esprit précieux. 

Suite demain 

La France pittoresque

1923: première édition de la course automobile
des 24 Heures du Mans

D’après «Le Temps», n° des 28 et 29 mai 1923

Les 26 et 27 mai 1923 se déroulait la première édition de la course des 24 Heures du Mans, véritable épreuve d’endurance automobile visant àéprouver les mécaniques et à repousser les limites techniques des véhicules, ceux de série en bénéficiant à terme. La vitesse moyenne des vainqueurs était alors d’un peu plus de 92 km/h, à comparer aux 225,446 km/h des vainqueurs de l’année 2010
Après dix-huit heures de la rude épreuve qui a lancé hier sous la pluie trente-trois voitures sur le sinueux circuit de la Sarthe, la vision dont le souvenir persiste est celle de l’étrange rondo nocturne des bolides lumineux perçant l’obscurité de la puissance de leurs projecteurs, apparitions renouvelées sans cesse donnant par moments l’impression d’une théorie d’écrans lumineux sûrement guidés, derrière lesquels on devinait des conducteurs habiles et attentifs.

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André Lagache et de René Léonard, au volant d’une Chenard et Walker remportant la première édition des 24 heures du Mans

C’était ensuite le passage en trombe devant les tribunes sous les éclats crus des réflecteurs qui silhouettaient quelques secondes durant le profit des voitures dont on scrutait les numéros afin de les identifier, tandis qu’à 100 kilomètres à l’heure la ronde fantastique continuait, s’en allant vers le terme des vingt-quatre heures d’endurance que tous devaient subir.
Le temps était franchement mauvais pendant l’après-midi d’hier; aussi le public n’était-il pas venu nombreux. Dix minutes avant le départ, une tourmente de grêle s’abattit sur les voitures alignées le long des deux côtés de la route qui borde les tribunes de la Rainerie. Et la pluie faisait encore rage quand le chronométreur donna le signal du départ à quatre heures précises. Aucun des trente-trois concurrents dont nous avons publié les noms hier ne manquait à l’appel. Enveloppés de caoutchouc, hermétiquement habillés, les conducteurs courbaient la tête sous l’averse et dans l’atmosphère embrumée le démarrage simultané de tous les véhicules se fit sans encombre; la randonnée de vingt-quatre heures était commencée.

Si les tribunes réservées aux spectateurs étaient peu garnies - quoique de nombreuses loges fussent occupées - il n’en était pas de même dans les stands de ravitaillement affectés aux maisons concurrentes. Une activité grande y régnait et tout était d’avance préparé pour aider aux premiers arrêts. Certaines installations ressemblaient à un véritable camping, avec lits de repos pour les conducteurs qui devaient se relayer. Dès les premiers tours, l’épreuve se dessina. Tandis que certains s’en allaient à une allure basée sur la moyenne imposée par le règlement, d’autres au contraire réalisaient des moyennes de plus de 95 kilomètres à l’heure, c’est ainsi que, successivement, la Bignan de l’équipe de Tornaco et Gros fut en tête; ensuite la Chenard et Walcker pilotée par Lagache et Léonard; enfin la voiture anglaise de Bentley qui, s’arrêtant rarement, fut par instants première de l’imposant peloton.
Trois heures durant la pluie ne cessa de tomber; puis le mauvais temps se calma, mais les routes étaient détrempées quand la nuit vint. Et soudain les tribunes et leurs enceintes s’illuminèrent. Silencieusement la station électrique des deux groupes électrogènes de Dion-Bouton de Focheraux avait été mise en action, fournissant la puissance nécessaire pour alimenter une série de circuits électriques représentant une intensité de plus de trente mille bougies. A dix heures du soir, le public était plus nombreux. Après huit heures de marche aucun concurrent n’avait abandonné.

De l’avis unanime de tous les concurrents, cette course ininterrompue de 24 heures met à l’épreuve tous les organes vitaux d’une voiture, en même temps qu’il est permis de se rendre compte sur des véhicules de tourisme, comme sont ceux qui concourent, des dispositifs plus ou moins heureux d’éclairage, de mise en marche électrique, etc. Et si l’épreuve s’était terminée après 12 heures, la remarquable performance des deux Chenard et Walcker, en tête à ce moment, avec l’une 1 070 kilomètres et l’autre 1 035 kilomètres, suffirait à souligner la valeur de la performance accomplie qui place la Chenard et Walcker au premier rang de nos meilleures voitures de tourisme.

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Affiche de la première épreuve des 24 heures du Mans

La randonnée des trois Lorraine-Diétrich est aussi des plus honorables, et les trois torpedos de la grande marque lorraine sont suffisamment groupés; ce sont de superbes voitures de pur tourisme, et celle pilotée par MM. Bloch et Staltert a déjàà son actif 60 000 kilomètres parcourus depuis une année. Enfin, on n’aurait garde d’oublier les deux Bignan, si régulières, qui ont accompli toutes deux la même distance de 949 kilomètres, ce qui est à noter avec des moteurs de deux litres de cylindrée luttant contre des trois litres et battant, du reste, des voitures beaucoup plus puissantes. Quant à la performance de la voiture anglaise Bentley, qui a dépassé les 1000 kilomètres, elle montre que nos amis d’outre-Manche sont de sérieux compétiteurs.
Lorsque le jour s’est levé après les douze premières heures, le- ciel était couvert et les nuages bas, mais- sans pluie. Dans les enceintes des tribunes, environ cinq cents fidèles sont restés durant toute la nuit. Dès sept heures, le public commence affluer à nouveau. La constatation des résultats après douze heures de marche a stimulé quelques concurrents, et pendant près d’une heure le public, qui arrive de plus en plus nombreux, a assistéà de véritables matches sur un tour de piste entre la voiture anglaise Bentley et les deux Chenard-Walcker n° 8 et 9. Finalement c’est l’excellent conducteur Léonard, pilotant la voiture n° 9, qui a battu le record du tour en 9 minutes 59 secondes, soit à 103 kilomètres à l’heure.

Le lendemain, le même journal consacre un article aux résultats de la première édition du Grand Prix
L’épreuve do 24 heures véritable course entre voitures de tourisme qui s’est terminée cet après-midi à 5 heures, ne donnera pas au public, par la simple lecture du palmarès, l’impression de la difficulté de la tâche imposée à la mécanique d’une voiture. Au contraire, ceux qui ont suivi 24 heures durant la lutte des véhicules, qui ont constaté les difficultés d’un pareil effort continu, et enfin qui ont vu ce que pouvait être l’ «usure» produite par une course de 24,heures non seulement sur les mécanismes, mais sur toute l’installation et l’équipement, ceux-là sont d’accord pour dire que la course de 24 heures sera la grande épreuve de demain et remplacera probablement tous les grands-prix de l’avenir.
Les enseignements de l’épreuve d’hier sont nombreux. D’abord, il vient d’être péremptoirement prouvé que l’épreuve de 24 heures consécutives de marche, avec arrêts et démarrages constants et l’obligation d’une moyenne élevée, non seulement constitue un banc d’essai remarquable pour les moteurs, mais entraîne l’obligation de carrosser et d’équiper avec un soin particulier le véhicule, et par conséquent d’améliorer, de perfectionner tout ce qui concerne l’accessoire de l’automobile, depuis les phares jusqu’au pare-brise en passant par les compteurs, exhausteurs, démarreurs, installation électrique, etc.

D’autre part, il deviendra nécessaire d’interdire pour un nombre de kilomètres imposé tout ravitaillement en essence en huile et en eau. Car, hier, les commissaires ont pu constater que certains véhicules prenaient de l’huile et de l’eau tous les cinq tours, que d’autres ravitaillaient en essence tous les dix tours; or dix tours c’était à peine 173 kilomètres, et une voiture de vrai tourisme doit pouvoir rouler plus longtemps sans se ravitailler.
Bref, toute une nouvelle formule d’épreuves est née de la course d’hier et il faut remercier l’Aulomobile-Club de l’ouest et la Société des roues détachables Rudge-Whitworth d’avoir été les premiers à comprendre l’utilité et la portée de l’épreuve de grande endurance. Du reste, le résultat brutal des constatations faites n’est-il pas suffisant? La Chenard et Walcker victorieuse n’a-t-elle pas couvert 2000 kilomètres en 21 heures 46 minutes 20 secondes et 2205 kilomètres en 24 heures, ce qui est le record du monde sur route?

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La Bentley ayant remporté l’épreuve en 1924

Sur les trente-trois voitures engagées, trente seront qualifiées d’après les moyennes imposées, mais toutes ont continué jusqu’à la fin des 24 heures. (...) Une Voiture se distingue cependant parmi toutes, celle qui a couvert la plus grande distance et- il faut en féliciter avec ses constructeurs, MM. Chenard et Walcker, les deux dévoués conducteurs, Lagache et Léonard, qui, inlassables, ont mené leur engin au succès. MM. Chenard et Walcker avaient présenté trois voitures au départ. Toutes trois sont à l’arrivée et les deux Chenard et Walcker type sport couvrent la plus grande distance de tous les concurrents, battant tous les records du monde. La moyenne réalisée pendant les vingt-quatre heures, et malgré les conditions atmosphériques, a atteint 92 kilomètres à l’heure. Cette dure épreuve a mis une fois de plus en lumière la valeur de la construction Chenard et Walcker.
(...) Une autre voiture a dépassé le cap des 2 000 kilomètres, c’est la Bignan de de Tornaco et Gros, laquelle, avec sa cylindrée de 1 979 cm3 (11 CV), s’attribue le record des deux litres avec 2 071 kilomètres, à la moyenne de 87 kilomètres. L’autre Bignan, celle de de Marne et Martin, finit très près avec 1 933 kilomètres, performances obtenues avec des 4 cylindres de 75x112. L’excellent constructeur de Courbevoie a prouvé hier au Mans une fois de plus, s’il en était besoin, la valeur de sa technique et de sa construction. La voiture anglaise Bentley a fait une course remarquable; arrêtée par manque d’essence, son conducteur est revenu en chercher et le capitaine Duff a battu le record du tour du circuit en 9 mn 39 sec, soit à 108 kilomètres à l’heure.
La course des Lorraine-Dietrich n’a pas été autre chose qu’une démonstration; les deux Lorraine-Diétrich classées ont respectivement, en 18 heures 11 et 21 heures 14, couvert la distance qui leur était imposée pour 24 heures d’après leurs cylindrées. L’excellente marque a fait une belle démonstration de régularité. Les types qui ont couru au Mans sont des châssis rigoureusement de série sans aucune modification, et l’une des voitures, qui appartient à un client, aurait même totalisé, avant l’épreuve, cinquante mille kilomètres de route. Tel est l’esprit dans lequel la vieille et sérieuse maison avait compris l’épreuve qui s’est terminée hier. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Savoir, étymologie... Malotru
Personne mal élevée, qui fait preuve de grossièreté

Ce mot connut plusieurs vicissitudes d’orthographe: malostru, malôtru, malautru, malaustru. Cette dernière est la plus voisine de l’étymologie, qui est male et astrum, ou plutôt male et astrosus, employé dans le même sens par Sidoine Apollinaire, écrivain gallo-romain du Ve siècle.
Ce mot se retrouve dans la langue d’oc sous la forme astruc, qui est aussi un nom propre; mais astruc est celui qui a les astres favorables, qui est né sous une heureuse planète; mal astruc ou malaustru est le contraire. Observez que nous avons en français le composé désastreux, et que nous manquons du simple. Beaucoup d’adjectifs sont dans le même cas. Ainsi, dans son origine, malotru n’emporte qu’une idée de malheur et de compassion; mais, par une pente qui ne fait pas trop d’honneur à l’espèce humaine, on glisse facilement de la compassion au mépris.

Montaigne emploie malotru dans sa véritable et primitive acception. Les mères, dit-il, sont mauvaises appréciatrices du mérite de leurs enfants: «Communément on les void s’addonner aux plus foibles et malostrus, ou à ceulx, si elles en ont, qui leur pendent encore au col.» Dans la Satire Ménippée, il signifie à la fois un homme malheureux et de la dernière classe du peuple: «Le sort ne tomba sur aucun d’eux, ains sur un pauvre malautru meneur d’asne.» Scarron, dans Le Chemin du Marais au faubourg Saint-Germain, emploie encore malotru dans son acception précise et étymologique:
Parbleu, bon! Je vay par les rues
Mais je n’y vay pas de mon chef
Ni de mes pieds, qui par méchef
Sont parties très malotrues!
Malotrues, qui ressentent la mauvaise influence des astres, étant paralysées. 

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Mais, dès le XIVe siècle, on trouve ce mot pris dans un sens général, comme injure; tant il est vrai que de tout temps le malheur a été imputéà vice. On lit dans Baudouin de Sebourg:
Bauduins fiert et Trappe as garchons malostrus.
Et plus loin:
Dont jura dame Dieu qui en crois fut pendus
Qu’ainsi n’escapera li prestres malostrus.
(...)
Vo ribaut malostrus sera pendut au vent.
Au XVIIe siècle, l’abbé de Saint-Martin, de Caen, aussi difforme de sa personne que bizarre dans ses idées et sa conduite, était célèbre sous le nom de l’abbé Malotru. Son nom avait fini par disparaître dans ce sobriquet imposé par le peuple. Le Furetieriana et le Menagiana sont pleins de ses ridicules et de ses originalités. Natif de Saint-Lô, il couchait sur une espèce de four de briques; il avait inventé pour son usage cette espèce de charrette à bras connue sous le nom de brouette ou vinaigrette, que Pascal perfectionna en la suspendant sur des ressorts. «Il est, dit Furetière, l’inventeur de ces petites chaises qu’un homme tire, et qu’on nomme à Paris vinaigrettes. Il en avoit une où il se faisoit traîner dans les rues de Caen.»

Rien ne pouvait arriver à l’abbé Malotru comme à un autre: c’était l’influence de sa méchante étoile. Dans un procès qu’il eut au tribunal de Caen, la sottise d’un clerc de procureur fit rire à ses dépens les juges et l’auditoire. L’abbé avait le titre de protonotaire du Saint-Siège apostolique. Or, en tête d’une pièce, ce malheureux clerc ne s’avise-t-il pas d’écrire, au lieu de protonotaire, propriétaire! L’avocat de la partie adverse, en vrai huguenot et Normand qu’il était, lut tout du long comme il y avait écrit, et de peur que la chose ne passât inaperçue, il eut soin d’ajouter: «Notez, messieurs, que le pape n’est que son fermier!» Personne ne put y tenir.
La première épigramme latine du recueil de Huet, intitulée Énigme, et toute en épithètes composées avec des racines grecques, est un portrait physique et moral de l’abbé Malotru. La meilleure partie de la plaisanterie consistait dans la fabrication de ces mots interminables qui servent à peindre l’extérieur hétéroclite du personnage, et ne peuvent se transporter en français. L’abbé Malotru mourut à Caen en 1687.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-sept mai 1941. Le fabuleux destin de Sam le chat, qui survit à trois naufrages. Réalité ou légende? Réchappé du cuirassé"Bismarck" en train de couler, Sam survit à deux naufrages
de navires anglais.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 27 mai 1941, le cuirassé allemand Bismarck est coulé par la marine anglaise. Sur les 2200 hommes d'équipage, seuls 115 survivent. Quelques heures après la disparition du monstre d'acier, le destroyer britannique Cossack trouve au milieu des débris flottants un chat perché sur une planche. Il est noir et blanc et miaule faiblement en regrettant visiblement d'avoir fait confiance au Führer lorsqu'il a embarqué sur le plus redoutable navire de sa flotte. La solidité du matériel allemand n'est plus ce qu'elle était...

L'équipage anglais du Cossack recueille l'animal apeuré et le renomme Oscar. Voilà Sam le chat devenu un transfuge, un digne sujet de Sa Majesté prêt à vouer tous les Allemands aux enfers. Durant plusieurs mois, Sam-Oscar profite de la croisière offerte par le destroyer qui accompagne les convois alliés dans l'Atlantique. La vie est belle, si ce ne sont les alarmes qui le réveillent généralement en plein milieu de sa sieste. Le 24 octobre 1941, alors qu'il escorte un convoi entre Gibraltar et la Grande-Bretagne, le Cossack est touché par une torpille tirée par un sous-marin allemand. Si le navire ne coule pas à pic, il est néanmoins trop amoché pour que l'équipage reste à bord. Sam commence à se dire qu'il est maudit. Le destroyer HMS Legion vient prendre le Cossack en remorque, mais une tempête se lève et achève l'œuvre des Allemands, il s'enfonce définitivement dans les flots. Avec le reste de l'équipage, Sam débarque à Gibraltar.

Mythe sans fondement?... Mais la terre, ce n'est plus vraiment son truc. Il se lie d'amitié avec un marin qui l'embarque à bord du porte-avions HMS Ark Royal. Le navire est bruyant, avec tous ces avions qui ne cessent de décoller, mais Sam se trouve vite un coin pour buller en paix. Or, voilà que le 14 novembre le porte-avions est à son tour torpillé par un U-Boot. Décidément, Sam porte la poisse. Les Britanniques tentent de remorquer leur bâtiment jusqu'à Gibraltar, mais le monstre se renverse et rend l'âme à seulement 50 kilomètres de son but. Là encore, le naufrage est suffisamment lent pour que tout l'équipage (sauf un marin) puisse être transféré. Et Sam avec. De retour à terre, ce dernier se dit qu'il a déjà trop tiré le diable par la queue, aussi sollicite-t-il auprès de l'Amirauté la permission de rester à terre. Accordée! Il est renvoyé en Angleterre, où, finalement, un matelot irlandais l'invite à prendre une retraite bien méritée dans la Maison des marins de Belfast, où il serait mort en 1955.

Mais voilà que des historiens jouent les rabat-joie. Ils prétendent que Sam-Oscar n'aurait jamais existé. Que son histoire n'est qu'un mythe sans fondement. Ils en veulent pour preuve qu'aucun survivant du Bismarck ne se rappelle la présence d'un chat à bord et qu'aucune photographie ne le montre. Par ailleurs, ils enfoncent le clou en affirmant que, pour se hisser à bord des navires de guerre venus les secourir, les naufragés devaient grimper le long de cordages, ce qu'un chat aurait été bien incapable de faire. Peut-être ont-ils raison? Nous, on préfère croire en l'existence du chat allemand qui a rallié les Alliés.

27 mai 1941. Le fabuleux destin de Sam le chat, qui survit à trois naufrages.
© Le Point.fr - Publié le 27/05/2012 à 00:00 - Modifié le 26/05/2013 à 11:12

 

Vingt-sept mai 1610: L'effroyable supplice de François Ravaillac pour l'assassinat d'Henri IV. Des milliers de Parisiens - hommes, femmes et enfants - se repaissent du spectacle avant
de se disputer les restes sanglants.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Pauvre Ravaillac, si mal récompensé pour la dextérité avec laquelle il a tué Henri IV dans son carrosse! Ne l'a-t-il pas expédié dans l'autre monde avec la douceur d'un boucher halal? Son deuxième coup de couteau a sectionné"l'artère veineuse" du roi, qui s'est vidé de son sang en quelques minutes, sans souffrir. Et pour le récompenser de cette mort quasi sans douleur, on lui organise le 27 mai 1610 une mise à mort longue et atroce, à donner un haut-le-cœur même à Jean-Marc Morandini.

Le 27 mai matin, le Parlement de Paris, présidé par Achille de Harlay, délivre une ordonnance d'exécution pour "l'inhumain régicide par lui commis en la personne du Roi Henri quatrième". Le programme des réjouissances commence immédiatement par la question ordinaire et extraordinaire, destinée à faire avouer à Ravaillac le nom de ses éventuels complices et la vraie raison de son geste. Le voilà immédiatement descendu dans une pièce de la Conciergerie où on le fait asseoir sur un fauteuil massif. Puis on lui enfile de gros brodequins d'un type très spécial. Ils sont constitués de quatre planchettes fermement attachées autour des jambes par des cordes! Le "questionneur" saisit un premier coin en bois qu'il enfonce à grands coups de maillet entre les deux planches centrales. Douleur fulgurante. Un greffier se penche vers le condamné pour recueillir ses aveux, mais Ravaillac ne desserre pas les dents. Pas question d'avouer que Jean-François Copé l'avait chargé d'éliminer François Fillon...Un deuxième coin. Douleur déchirante. Le supplicié reste silencieux. On lui fait boire un peu de vin. Troisième coin. Douleur... insupportable. Ravaillac serre tellement les mâchoires qu'il ne parvient même plus à avaler le vin qu'on lui présente. La séance de torture se poursuit sans obtenir le moindre aveu du régicide. Il faut bientôt y mettre fin, pour qu'il reste en état de participer dignement à la suite des événements.

Pas un aveu, pas un cri… Il est autour de midi quand Ravaillac est conduit, chancelant, à la Sainte-Chapelle en attendant que l'exécuteur des hautes œuvres, Jean Guillaume, vienne le chercher. Il est ligotéà un pilier. L'homme au poil roux ne dit rien. Il souffre sans un mot. Il accepte le pain et le morceau de viande que lui tend un gardien. Sur les 15 heures, on l'arrache à ses pensées sombres. Il est l'heure d'aller en enfer ou au paradis... Ravaillac est déshabillé puis revêtu de la chemise blanche des pénitents, car il lui faut d'abord se rendre sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame pour demander pardon au roi, à Dieu et à la justice. Il avance pieds nus. Les valets de Guillaume l'aident à monter dans un tombereau à ordures et lui collent dans la main un cierge. À l'extérieur de la Conciergerie, une énorme bronca accueille le régicide. Des milliers de Parisiens hurlent à pleine gorge leur haine contre celui qui a assassiné leur bon roi. Des centaines de bras tentent de l'attraper, de le frapper, de l'écharper. Hommes, femmes et enfants rivalisent d'invectives. Il est couvert de crachats. S'il n'avait pas été protégé par des hommes d'armes, il serait mort dans la seconde. Hollande est heureux: enfin un Français moins aimé que lui. Pour Ravaillac qui pensait être fêté en héros, la désillusion est cruelle. Pour autant, il ne répond pas à la foule. Il ne manifeste aucune émotion. S'ouvrant lentement un chemin dans le peuple déchaîné, le convoi finit par atteindre la cathédrale, où Ravaillac s'agenouille pour demander pardon à Dieu.

La charrette repart pour la place de Grève. Il lui faut une heure pour parcourir les quelques centaines de mètres. Les supporteurs du Paris Saint-Germain en profitent pour tout casser sur leur passage... Le régicide parvient enfin sur le lieu de son supplice, où il est immédiatement étendu et ligoté sur le ventre, sur une claie. Obéissant aux consignes de l'ordonnance d'exécution, les aides du bourreau commencent par brûler la main régicide, celle qui a tenu le poignard. Un valet du bourreau verse dessus du soufre fondu. La peau grésille, carbonise, devient cendres. Après la peau, les muscles, les tendons, les os partent à leur tour en fumée. Une odeur de méchoui se répand sur la place. Le supplicié se tord de douleur, mais refuse de se plaindre. Les bourreaux font durer le plaisir pour la plus grande joie des milliers de spectateurs. Le greffier est toujours là, incitant Ravaillac à parler. Mais pas un aveu, pas un cri ne franchit ses lèvres.

Clou du spectacle… Une fois le bras raccourci jusqu'au coude, les aides empoignent des tenailles portées au rouge dans un foyer. Ils taquinent le héros de la journée en lui entaillant la chair des flancs, des bras et des cuisses. Ces braves gens prennent soin de cautériser les plaies avec de l'huile bouillante, du plomb fondu, de la résine brûlante, sans lésiner sur la quantité. Ils prennent leur temps. Cette fois, Ravaillac ne peut retenir des gémissements. Il invoque la Vierge. Les spectateurs apprécient le spectacle. Surtout les gosses... Tandis que le greffier insiste sans relâche pour lui faire avouer des complicités. "Qui était au courant? Chaque fois, il s'attire la même réponse: "Il n'y a que moi! Nul ne m'a aidé."

Les bourreaux poursuivent leur dur labeur en faisant attention à ne pas le tuer trop vite. On passe enfin au clou du spectacle, l'écartèlement. Les aides du bourreau préparent quatre bourrins qui n'en peuvent plus d'attendre depuis plusieurs heures. On attache chacun d'eux à un membre du supplicié. Sur un signe de Jean Guillaume, un coup de fouet claque. À moitié abrutis par la longue attente, les chevaux manifestent une certaine mauvaise volontéà tirer. Ils sont incapables de déchirer les articulations du condamné. La foule hurle pour encourager les rossinantes. En vain. Des gentilshommes sautent sur leur dos pour les éperonner. Toujours en vain. Le corps musculeux de Ravaillac résiste à la traction. Des Parisiens s'emparent de cordes pour tirer. L'affreux supplice dure bien une demi-heure sans qu'aucun membre accepte de prendre son indépendance. À force, Ravaillac expire, toujours entier. L'exécuteur des hautes œuvres se résout enfin à empoigner une hache pour l'abattre sur les articulations. Cette fois, les chevaux n'ont aucun mal à arracher les membres. Les valets du bourreau se précipitent pour récupérer les morceaux de chair, mais déjà la foule s'en empare en guise de trophées. On se dispute les doigts, les orteils, les morceaux de viande, le sexe, les intestins découpés au couteau. Chacun repart avec son morceau de Ravaillac pour le jeter dans le feu ou le rapporter triomphalement à la maison. Certains, dit-on, dans leur folie haineuse, auraient mordu dans la chair cuite pour l'avaler... Ainsi périt dans mille douleurs celui qui avait cru obéir à une mission divine. 

27 mai 1610. Ravaillac, l'assassin d'Henri IV, meurt dans d'effroyables souffrances
© Le Point.fr - Publié le 27/05/2013 à 00:00 - Modifié le 27/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-sept mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/27/29953992.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en macho dominateur, veut à tout prix montrer sa supériorité, surtout sur beaucoup plus petit que des poulettes...

 

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Ben pour la zique de ce milieu de semaine… on va continuer la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour Plays Pure Blues… C’est du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=XEmWnk59MPE

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Une femme donne une pièce à un clochard qui mendie sur le trottoir.
- Tenez! Lui dit-elle avec mépris, mais vous ne le méritez pas: vous n'êtes pas infirme ou handicapé!
Et le clochard lui répond:
- C'est ça, et pour vos vingt cents, je devrais me faire amputer la jambe peut-être ?

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Un jeune garçon de 12 ans est arrêté devant la grille d'une belle propriété. Il semble hésiter pour entrer.
Une dame passe, regarde l'enfant et lui demande:
- Qu'est-ce que tu attends? Mon petit.
- Madame, répond l'enfant, est-ce que vous pourriez m'ouvrir cette grille?
Et la dame la lui ouvre, en lui montrant comment s'y prendre.
L'enfant rentre, fait refermer la grille à la dame puis ajoute:
- Merci Madame; demain je l'ouvrirai seul, la peinture sera sèche!

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Deux prisonniers se racontent leurs crimes:
- J'ai fait un braquage de banque; J'en ai pris pour 20 ans
- Et moi, j'ai tué toute une famille. Je ne reste que trois jours...
- QUOI??? 20 ans pour mon braquage, et toi tu ne prends que trois jours pour avoir tué une famille?!!!
- Hé ouais......ils me pendent jeudi à l'aube.

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Un pianiste est en train de faire ses gammes. Soudain, on frappe à sa porte.
- Qui est là?
- C'est l'accordeur de piano.
- Mais je ne vous ai rien demandé!
- Vous non, ce sont vos voisins qui m'ont demandé de venir chez vous!

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Un curé téléphone à son évêque:
- Monseigneur, j'ai dans mon église un vieux bonhomme à barbe blanche qui prétend être Dieu le Père!
Que dois-je faire?
- A votre place, répond l'évêque, je m'efforcerais d'abord de ne pas avoir l'air inactif, on ne sait jamais.

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Un magicien se présente à un organisateur de spectacles, qui lui demande:
Quel est votre meilleur tour?
Scier une femme en deux.
C'est difficile? Non, j'ai commencé tout jeune, je me suis exercé sur mes sœurs.
Et vous êtes d'une famille nombreuse?
Oui, j'ai huit demi-sœurs!

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C'est mercredi... et le réveille-matin, heureux comme pas un est joyeux de nous ennuyer dès le matin... et nous travailleurs, comme des moutons routiniers que nous sommes nous nous levons tous avec cette humeur massacrante du matin au réveil, on n'est jamais les premiers aux WC ou à la salle de bain et le café est soit brûlant soit pas assez chaud, les tartines ne sont pas assez beurrées, la voiture démarre mal, il y a comme tous les matins des bouchons, enfin tout ce qu'il faut pour être de bonne humeur toute la journée... En ces dernières journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-huit mai

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«Tant que mai n'est pas au vingt-huit, l'hiver n'est pas tout à fait cuit.»

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«À la Saint-Germain, Benjamin nous montre le chemin
pour le lendemain.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et la semaine a basculé... la météo est en embellie mais a aussi ses frasques par endroits... Le sourire revient sur les faciès des travailleurs car  demain soir on sera au week-end, de deux jours celui-là, en espérant que pour la Fête des Mères en France il fasse beau temps!

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 6° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour jeudi, temps dans l'ensemble bien ensoleillé malgré le passage de voiles d'altitude, plus étendus sur le nord de la Romandie. Développement de petits cumulus inoffensifs en montagne. Températures fraîches à l'aube puis douces l'après-midi en plaine comme sur les hauteurs.
Températures prévues pour jeudi: minimales 6 à 9°à basse altitude (4° dans la vallée de Delémont), maximales 21 à 23°, jusqu'à 24° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales -1 à 2°, maximales 16 à 17°. En montagne: 4/10°à 2000 m, 0/3°à 3000 m.
Faible vent de sud-ouest se levant localement sur le Plateau jeudi, sinon régime de brises. En montagne, vent d'ouest faible à modéré...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, De petites pluies éparses sur le nord-ouest, bien ensoleillé sur la moitié sud...  avec pour ce jour: le matin, le temps est couvert avec de petites pluies ou bruines sur la Bretagne, la Normandie, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, ailleurs mis à part des nuages bas et grisailles sur le Pays basque et sur les côtes des Pays-de-la-Loire le soleil l'emporte et brille généreusement mais le ciel se voile à l'avant de la perturbation d'un voile nuageux de plus en plus dense des Pays-de-la-Loire jusqu'à la Lorraine et l'Alsace. 
L'après-midi, la perturbation progresse légèrement vers l'Est en perdant de son intensité et concerne les Pays de la Loire, le Centre, l'Ile-de-France, Champagne-Ardenne, la Lorraine et l'Alsace avec de toutes petites pluies qui se raréfient progressivement au fil des heures. A l'arrière, de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais, le ciel se dégage partiellement et de timides éclaircies se développent. Sur la moitié Sud du pays le soleil prédomine toujours malgré quelques nuages plus joufflus sur le Mercantour, le relief Corse et les Pyrénées qui peuvent aller jusqu'à l'averse.
Les températures les plus fraîches sont sur le Nord-Est et varient de 5 à 8 degrés, ailleurs elles évoluent de 9 à 13 degrés, un peu plus de 14 à 17 degrés autour de la Méditerranée. Les maximales sont comprises entre 15 et 20 degrés sur le Nord-Ouest et le long de la façade Atlantique, de 21 à 24 degrés en général, un peu plus de 25 à 26 degrés le long de la Garonne et jusqu'à 27 à 28 degrés en Provence...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 32° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; ciel couvert, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:47 et le coucher du soleil se fera à 21:14 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1957: La température minimale sous abri dégringolait jusqu'à -0,8 degrés au Mont Rigi.
En 1944: Les températures maximales sous abri caracolaient entre 29,8 degrés à Bastogne et 32,2 degrés à Uccle.

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-huit mai c’est la Journée Internationale d'action pour la santé des femmes
http://www.journee-mondiale.com/146/journee-internationale-d-action-pour-la-sante-des-femmes.htm 

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Le vingt-huit mai c’est la Journée mondiale de la sclérose en plaques
http://www.journee-mondiale.com/222/journee-mondiale-de-la-sclerose-en-plaques.htm

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Le vingt-huit mai c’est la Journée nationale de dépistage du cancer de la peau
http://www.journee-mondiale.com/47/journee-nationale-de-depistage-du-cancer-de-la-peau.htm

Journée nationale de dépistage du cancer de la peau

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Azerbaidjan

République d'Azerbaïdjan 
Qui commémore l’indépendance de la Russie en 1918 

 

Ethiopie

Éthiopie 
Qui commémore la chute du régime Derg 

 

 

Les expressions françaises décortiquées

Passer l'éponge
Pardonner, oublier des actes désagréables

Origine
Nous voilà face à une belle métaphore ménagère dont la lointaine origine nous vient des fonds marins.
En effet, l'éponge est d'abord un animal marin extrêmement primitif (sans organes). Sa capacitéà absorber des liquides, tout en étant très souple, en a fait un objet de pêche intensive depuis près de 3 millénaires (Homère la cite déjà, 9 siècles avant J.C.).
Aujourd'hui, l'éponge naturelle ne se trouve quasiment plus dans les rayons des magasins. Elle y a été remplacée par des éponges synthétiques aux capacités de souplesse et d'absorption au moins équivalentes. Alors que l'éponge naturelle est informe, l'éponge carrée a rejoint le poisson carré dans les étals des grandes surfaces.
C'est Georget Bernier, alias Professeur Choron, qui, dans Hara Kiri, avait autrefois osé un «faites l'amour sur du formica, un coup d'éponge et c'est propre», photo à l'appui.
C'est que l'éponge sert généralement à nettoyer quelque chose, le coup d'éponge permettant d'effacer des traces plus ou moins indésirables (certains se rappelleront avec un peu de nostalgie la petite éponge mouillée avec laquelle, à l'école, ils effaçaient ce qu'ils avaient écrit à la craie sur leur ardoise).
Et c'est à partir de cette utilisation que, dès le début du XVIIe siècle, d'abord sous la forme porter l'éponge, est née notre métaphore où l'usage virtuel d'une éponge est une forme de pardon qui permet d'effacer ou d'oublier bien des choses passées désagréables, des fautes commises ou des actes répréhensibles.
Exemple
«Jurant que son intention n'était pas de faire dans la "provocation antimilitariste", elle s'est excusée par écrit auprès des offensés. Le colonel de gendarmerie a passé l'éponge, estimant que la directrice n'avait voulu qu'"exalter le pacifisme".»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Nicaise
Deuxième partie

Pour une qu'Amour prend par l'âme 
Il en prend mille par les yeux. 
Celle-ci donc des plus galantes, 
Par mille choses engageantes 
Tâchait d'encourager le gars, 
N'était chiche de ses regards 
Le pinçait, lui venait sourire, 
Sur les yeux lui mettait la main 
Sur le pied lui marchait enfin. 
A ce langage il ne sut dire 
Autre chose que des soupirs, 
Interprètes de ses désirs. 
Tant fut, à ce que dit l'histoire, 
De part et d'autre soupiré, 
Que leur feu dûment déclaré, 
Les jeunes gens, comme on peut croire, 
Ne s'épargnèrent ni serments, 
Ni d'autres points bien plus charmants; 
Comme baisers à grosse usure; 
Le tout sans compte et sans mesure. 
Calculateur que fut l'amant, 
Brouiller fallait incessamment: 
La chose était tant infinie 
Qu'il y faisait toujours abus: 
Somme toute, il n'y manquait plus 
Qu'une seule cérémonie. 
Bon fait aux filles l'épargner. 
Ce ne fut pas sans témoigner 
Bien du regret, bien de l'envie 
Par vous, disait la belle amie, 
Je me la veux faire enseigner, 
Où ne la savoir de ma vie. 
Je la saurai, je vous promets; 
Tenez-vous certain désormais 
De m'avoir pour votre apprentie. 
Je ne puis pour vous que ce point. 
Je suis franche; n'attendez point 
Que par un langage ordinaire 
Je vous promette de me faire 
Religieuse, à moins qu'un jour 
L'hymen ne suive notre amour. 
Cet hymen serait bien mon compte 
N'en doutez point; mais le moyen? 
Vous m'aimez trop pour vouloir rien 
Qui me pût causer de la honte 
Tels et tels m'ont fait demander. 
Mon père est prêt de m'accorder. 
Moi je vous permets d'espérer 
Qu'à qui que ce soit qu'on m'engage, 
Soit conseiller, soit président, 

Suite demain

La France pittoresque

Le chevalier Bayard, enfant du Grésivaudan, honoré en Isère du 16 mai au 16 octobre 2015
Source: France 3 Alpes

Le Grésivaudan remet à l’honneur le Chevalier Bayard, enfant du pays dont la carrière militaire lui valut, dès sa mort en 1524, de devenir un homme de légende, «sans peur et sans reproche»
Né en 1476 au château Bayard, à Pontcharra, Pierre Terrail de Bayard est sans aucun doute l’un des personnages les plus mythiques de l’Histoire de France avec Du Guesclin et Jeanne d’Arc.
500 ans après la bataille de Marignan, pendant laquelle le Chevalier s’illustra, sa région lui rend hommage avec notamment une exposition au Musée d’Allevard. Un premier espace est consacré aux origines et à la formation du jeune Pierre Terrail, au service du roi de France dès 14 ans. Il combattit successivement pour trois souverains français, Louis XII, Charles VIII et François Ier.

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Pierre du Terrail seigneur de Bayard dit Le Chevalier Bayard (1476-1524)

La bataille de Marignan est aussi largement évoquée au musée. Une étape décisive dans la carrière du soldat. Suite à cette victoire, le roi François Ier aurait demandéàêtre fait chevalier de la main même de Bayard.
La dimension mythique de Pierre Terrail, petit noble dauphinois devenu héros national, fait l’objet de la dernière salle de l’exposition. Le mythique chevalier ne cessa, à partir du XVIIe siècle et jusque dans les années 1950, d’être cité en exemple, souvent à des fins politiques et patriotiques.
Renseignements pratiques:
Exposition présentée jusqu’au 16 octobre 2015 au musée d’Allevard, tous les jours sauf dimanche et jours fériés de 14h15 à 18 heures.

Programme des festivités:
http://www.france-pittoresque.com/IMG/jpg/Chevalier-Bayard-4.jpg

France 3 Alpes

Article copié sur "La France pittoresque"

 

L’automotive: solution pour endiguer la pénurie de carburant?
D’après «Le Petit Parisien», n° du 29 mai 1925

En 1925, Claude Gevel, du Petit Parisien, anticipant la pénurie de carburant qui affectera selon lui le monde de 1975, décrit l’automotive en laquelle il voit la solution non dénuée d’humour qu’aura alors trouvée un astucieux inventeur pour diminuer la consommation des véhicules de 80%
Le dernier numéro du journal Science et Vie, c’est-à-dire celui du 30 mai 1975, publie à la rubrique Projets et Découvertes cette information sensationnelle dont le caractère pratique, d’intérêt hautement général, n’échappera pas à nos lecteurs:
L’invention que vient de mettre au point l’ingénieur en chef des ponts et chaussées X... (il nous prie de taire encore son nom par cette horreur de la réclame qui caractérise des savants de notre République communisto-libérale) va permettre de réaliser un immense pas en avant à la question si délicate des transports et communications. Elle est déjà du reste passée à la période de réalisation, grâce à une puissante société qui a obtenu tous pouvoirs et autorisations nécessaires pour l’exploiter.

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L’automotive de 1975 dans l’imagination de Claude Gevel en 1925

M. X. que son travail, en semaine, et son plaisir le dimanche, obligent à circuler constamment sur nos routes, a constaté, comme chacun de nous a pu le remarquer, qu’elles étaient encombrées par une suite ininterrompue d’automobiles, se succédant à une distance variant entre vingt à cinquante centimètres. Chacune de ces voitures a naturellement son conducteur et fait sa dépense personnelle d’essence, huile, etc.
Ce moyen de circuler avait peut-être sa raison d’être, il y a vingt, trente ou cinquante ans, lorsque les véhicules automobiles, en nombre notablement inférieur à celui d’aujourd’hui, se suivaient à quelque vingt mètres d’intervalle, comme cela ce passait, paraît-il, vers 1925. Mais de nos jours, outre la fréquence d’accidents causés par une énorme succession de voitures indépendantes et si rapprochées, il y a une grave question qui se pose, celle du carburant dont la quantité diminue dans le monde entier de façon inquiétante.

Le projet de M. X. va permettre de remédier à ces deux inconvénients. Il a inventé en effet une voiture motrice de très forte puissance qui se placerait en tête du convoi des voitures particulières et à laquelle il suffirait de relier, par un système d’attaches mobiles, les voitures l’une après l’autre pour que la motrice, à laquelle M. X. donne le nom d’automotive, se charge d’entraîner une vingtaine de véhicules. La dépense de carburant sera, d’après les chiffres de M. X. réduite de 80%. Elle serait comme de juste répartie entre les occupants des voitures entraînées.
Il y aurait pour chaque route un nombre de voyages fixes, à des heures connues d’avance aux points de départ et d’arrivée. Certains voyages se feraient directement entre deux grandes localités. Des arrêts seraient prévus pour les autres. La société, qui ne recule devant aucune hardiesse, envisage aussi la possibilité de diminuer considérablement l’usure si coûteuse et des routes et des pneus.
A cet effet, elle est en pourparlers avec l’administration pour obtenir la concession des bas-côtés de chaque route importante, où elle établirait deux lignes ferrées, sur lesquelles les voitures rouleraient dans des conditions de douceur et d’économie inégalables. Où s’arrêtera l’esprit d’invention et d’initiative des êtres humains? 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vigueur en dragées grâce à la Caféine granulée Houdé.
D’après «Le Petit Journal. Supplément illustré», du 16 mai 1897

En 1897, Eugène Foreau se fait, dans Le Petit Journal, l’ardent promoteur de la Caféine granulée Houdé, qu’il décrit comme un produit miraculeux issu du «talent infernal» de la chimie, en mesure de conférer énergie et santéà tout un chacun, qu’il soit amenéà fournir un effort sportif ou intellectuel, le patient se sentant grand, immense, décuplé...
Si, par la vertu de la baguette magique du grand enchanteur Alcofribas, on venait gratifier l’un d’entre nous de la Force et de la Vigueur nécessaires à accomplir de durs travaux physiques ou intellectuels, ou bien encore de longs voyages, pédestres, à bicyclette ou monté tout uniment sur un prosaïque cheval, ne vous semble-t-il pas comme à moi que l’on crierait au miracle?

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Caféine granulée

Songez donc! Quel trésor merveilleux et inépuisable! quelle source de réussite puissante seraient mis à la disposition des humains: ne plus manquer le but faute de forces, ne plus sombrer au moment d’aborder au port simplement parce que la respiration vous a manqué, n’est-ce point là un de ces rêves prestigieux dont l’évanouissement vous replonge encore d’une façon plus atroce, plus désespérée dans la dure et froide réalité?
Eh bien! Cela est! Ce souhait semblable à ceux qu’exauçaient autrefois les Fées est devenu une vérité palpable et tangible, car, à ma connaissance, il existe un médicament que la chimie a su cristalliser, condenser sous un petit volume, métamorphoser en un bonbon délicieux, médicament qui communique cette flamme ardente nommée la Force musculaire, ce pouvoir énergique qui s’appelle Vigueur! Ces fluides imaginaires, impondérables, grâce au talent infernal de cette sorcière, sont devenus vivants, elle les a concentrés sous forme de graines minuscules qu’on avale par petites cuillerées et qui sont contenues dans un récipient haut comme le doigt: elle a mis la Vigueur en dragées!

En me relisant je m’aperçois que j’ai écrit «talent infernal»: je rectifie, c’est bienfaisant, comme vous le verrez, qu’il fallait dire. L’auteur de cette découverte précieuse est M. Houdé, chimiste, dont les travaux remarquables sur les alcaloïdes ont attiré l’attention de l’Académie de médecine de Paris, au point qu’elle lui a décerné le prix Orfila. Déjà membre de l’Académie de médecine de Madrid, M. Houdé avait observé plusieurs fois, au cours de ses travaux de recherches, que la fameuse noix de kola, si vantée de nos jours et mise à la mode avec tant de rapidité qu’on l’absorbe à l’envi en vins, en pilules, en bonbons et en élixirs, n’était à vrai dire qu’une superfétation végétale, un de ces fruits qui ne devraient éclore que sous le beau ciel de Provence, dans les environs de Marseille.
Les fanatiques de la noix de kola prétendaient, en effet, que sa vertu défatigante et anti-déprédatrice provenait d’une matière particulière qu’on appelle le rouge de kola. Se rangeant en cela à l’avis de l’éminent professeur Germain Sée, M. Houdéétablit d’abord que l’action du rouge de kola était surtout, suivant l’expression vigoureuse du maître, un moyen de réclame. Battus, mais peu contents, les partisans du fruit intertropical objectèrent, d’après Heckel et ses élèves, que la noix de kola, en outre de son rouge, contenait encore une matière découverte par Knébel, baptisée par lui kolanine, à laquelle étaient dus les effets merveilleux de la kola et, qu’au surplus, la kola étaient Dieu et la kolanine son prophète!

N’allez point croire, mes chers lecteurs, en lisant ce qui précède, à la querelle interminable des gros et des petits boutiens de Gulliver! M. Houdé a triomphé brusquement en réfutant d’une façon irréfragable les erreurs volontaires qu’on lui opposait. Le principe tonique et vivifiant, l’agent surnaturel qui stimule les muscles et soutient les forces physiques, le puissant dynamique qui est contenu dans la kola et qui fait l’admiration de tout notre corps médical, se trouve aussi dans le thé, dans le paullinin, dans le maté et surtout dans le café: c’est la caféine!
Mon Dieu! Oui. Tout bêtement! Avouez que ce n’était pas la peine de passer par Saint-Pétersbourg pour aller à Rome, et qu’il n’était pas besoin d’aller chercher la kola ni son rouge sur les côtes du Gabon, quand la caféine était là, sous notre main. Les propriétés de la caféine, découverte en 1820 par Runge, étaient déjà connues; mais il fallait les mettre en lumière et les imposer à l’attention de tous en imaginant une forme pratique et rigoureusement titrée. A l’usage, dans les hôpitaux, dans les cliniques, partout! Le corps médical a reconnu l’influence du produit pour combattre les neurasthénies, pour régler les mouvements du cœur, pour tonifier les muscles, soutenir les forces physiques, stimuler le cerveau, et détruire les effets pernicieux du surmenage ou de l’influenza.

Les cyclistes, les alpinistes, les sportifs généralement quelconques, aussi bien que les travailleurs de tous ordres et de toutes catégories, littérateurs, professeurs, ouvriers et employés sédentaires, ont un besoin impérieux de la Caféine granulée Houdé. Elle est pour eux le viatique, le pain quotidien, l’approvisionnement sans lequel on ne s’embarque point. Les asthmatiques instantanément sont soulagés par elle; suivant l’expression populaire, la Caféine granulée Houdé leur «donne de l’air».
L’explication de cette sorcellerie est qu’elle a tout simplement réglé l’action mécanique du poumon et en a augmenté la dilatation. Les gens atteints de maladies de cœur, s’ils se mettent à l’employer, verront soudain céder, s’atténuer puis disparaître leurs intolérables souffrances, car la Caféine granulée Houdé sera pour eux un bienfait inestimable, une préparation géniale qu’ils béniront jusqu’à la fin de leurs jours.

Je ne fais point ici de la médecine, mais tout simplement de la vulgarisation scientifique. J’aurais pu, si j’avais voulu, employer de grands mots rébarbatifs, à l’allure barbare et technique, je ne l’ai point fait, j’ai préféré vous parler tout simplement. En résumé, il existe un médicament aux propriétés incomparables, le véritable remède contre la fatigue, et que tous, malades et gens en bonne santé, doivent posséder et peuvent employer sans danger en se conformant aux indications qui l’accompagnent. Que vous soyez anémique, hydropique, asthmatique ou malade de la poitrine; avez-vous le bonheur, au contraire, de vous bien porter? Que votre travail soit dur, accablant ou que vos récréations soient la bicyclette, le canotage, la marche, l’ascension; usez de la Caféine granulée Houdé, vous faucherez votre champ sans fatigue, vous forgerez comme un moderne Cyclope et votre marteau à devant deviendra une plume dans votre main.
Les quatre francs que vous enverrez en un mandat-poste à M. Houdé, 29 rue Albouy, à Paris, pour recevoir franco sa Caféine granulée, vous donneront la joie, la force, l’énergie et la santé; vous accomplirez par elle des prouesses diaboliques sans crainte aucune, sans arrière-pensée; vous vous sentirez grand, fort, immense, décuplé: n’aurez-vous pas de la Vigueur en dragées?

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-huit mai 1659: Louis XIV accorde le monopole de la vente du chocolat à un Toulousain. Les premiers importateurs et fournisseurs de fèves de cacaoyer en France sont des Juifs marranes installés près de Bayonne.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Qu'on ne s'y trompe pas, la drogue la plus réclamée, la plus consommée de nos jours, ce n'est pas la coke, ni le cannabis, ni même le tabac ou le pinard. C'est le chocolat! Avec l'avantage d'être en vente libre. Ce scandale, à côté duquel celui de Bygmalion ressemble à une bluette, débute véritablement le 28 mai 1659 quand Louis XIV accorde à David Chaillou, premier valet de chambre du comte de Soissons, le privilège de fabriquer, de vendre et de débiter le chocolat dans tout le royaume de France pour 29 ans. Un dealer unique et officiel!

Il lui faut deux ans à Chaillou pour ouvrir sa première boutique à Paris, rue de l'Arbre-Sec, où les bourgeois peuvent planer en avalant le doux breuvage des dieux aztèques. Jusque-là, seuls les aristocrates se shootaient en catimini dans leurs palais et hôtels particuliers. Le premier chocolatier de France fabrique son chocolat dans sa boutique avec les fèves reçues d'Amérique. Il les grille dans une bassine, puis les pile au moyen d'un lourd cylindre de fer de sa fabrication qu'il fait rouler sur une pierre chauffée inclinée. Chaillou propose des breuvages chauds bien mousseux comme il est de règle de consommer le chocolat à l'époque. Il vend également des gâteaux et des biscuits.

Un commerce tenu par les Juifs… En France, les premiers importateurs de fèves sont les Juifs marranes chassés d'Espagne, puis du Portugal. Vers 1620, plusieurs familles s'installent au Pays basque, plus précisément à Saint-Esprit, à deux pas de Bayonne, où elles font venir leurs fèves d'Amsterdam et du Venezuela. Ces marranes ne se privent pas non plus d'armer des corsaires pour piller les cargaisons espagnoles. Les premiers chocolats ainsi fabriqués sur le territoire français sont vendus aux chanoines de la collégiale de Saint-Esprit et de la cathédrale de Bayonne, ainsi qu'aux habitants fortunés.

Du cacao est également importé de Martinique où il est introduit en 1660 par le Juif Benjamin da Costa d'Andrade. Mais cela ne dure pas, car les jésuites font expulser les Juifs de l'île au profit des planteurs chrétiens, qui préfèrent cultiver la canne à sucre, plus rentable. En effet, la consommation du chocolat reste encore faible en France en raison de gros droits d'entrée. À Curaçao, à Cayenne, à la Jamaïque, au Venezuela, partout où le cacao est cultivé et collecté, les marchands juifs, surtout hollandais, tiennent les rênes du commerce. Au Pays basque, une guéguerre a lieu pour évincer les Juifs de ce commerce. Mais ceux-ci sont suffisamment astucieux pour ne pas être... chocolat.

Aliment qui trompe la faim…Pour en revenir à David Chaillou, originaire de Toulouse, il aurait effectué plusieurs séjours en Espagne à la recherche d'élixirs "qui pouvaient être utiles au corps humain". C'est ainsi qu'il découvre le chocolat. Quand Louis XIV, en chemin pour aller chercher sa promise, l'infante d'Espagne, s'arrête à Toulouse, Chaillou passe à l'action. Il s'introduit d'abord auprès d'Olympe Mancini, nièce de Mazarin, et premier grand amour du roi. Celle-ci adore tellement le chocolat qu'elle obtient à Chaillou la charge de valet de chambre de son époux le comte de Soissons. Puis elle lui décroche la patente désirée. Le jeune homme la suit à Paris, où il doit encore attendre plusieurs mois pour que le Parlement enregistre la lettre patente royale. Pourtant, le souverain ne prise pas vraiment le chocolat: "Cet aliment trompe la faim, mais ne remplit pas l'estomac", dit-il. La marquise de Sévigné note: "Il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d'un coup une fièvre continue." 

28 mai 1659. Louis XIV octroie le monopole de la vente du chocolat à un Toulousain.
© DR Le Point.fr - Frédéric Lewino et Gwendoline dos Santos

 

Pour l’éphéméride du vingt-huit mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/28/29961179.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service bien gentil, s'amuse comme un gamin en flatulant dans l'eau du bain et en faisant des grosses bulles; pas de risque tant qu'il ne jette pas le bébé avec l'eau du bain...

 

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Ben pour la zique de ce jeudi… on arrive bientôt au bout de la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour The Song Remains the Same… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=6JErE8RnoL4

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Après l’avoir examiné, le docteur dit à son patient alcoolique:
– Monsieur, il faut absolument arrêter de boire. Dites-vous bien que chaque bouteille de whisky que vous absorbez raccourcit votre vie d’un mois.
– Dans ce cas docteur, sachez que l’homme que vous avez devant vous est mort depuis quinze ans…

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Sur la Côte d'Azur, un jeune curé raconte à des amis qu'il est allé prêcher dans un centre de nudistes.
On lui demande:
- Cela ne vous a pas trop gêné, de voir tous ces gens nus?
- Non, mais au milieu de mon sermon, j'ai commencéà me demander où ils avaient bien pu mettre leur argent pour la quête!

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Au moment du carnaval, un type demande des préservatifs dans une pharmacie. Il veut les essayer.
Ils éclatent tous, même les plus grands. Le pharmacien regarde et voit que le type essaye de se les mettre sur la tête.
- Pourquoi faites-vous cela?
- Je voulais me déguiser en tête de nœud!

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Une Belge dit à son gynécologue, belge également!
- J'ai fait le test de grossesse et il m'a appris que je suis enceinte.
Alors, je voulais vous demander, dois-je continuer à prendre la pilule?
- Bien sûr! Et je vous conseille même de doubler la dose.
C'est que vous êtes deux, maintenant!

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Au temps de la chevalerie, un guerrier en armure explique à son chef.
- Je sais bien qu'en principe on ne doit pas fraterniser avec l'ennemi mais ce dragon cracheur de feu m'avait aimablement permis d'allumer mon cigare.
Alors, pour le remercier, je l'ai emmené chez messire Leclerc pour lui indiquer où il peut se ravitailler en carburant sans plomb à bon marché

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Un petit Parisien va voir une très vieille dame qui habite une fermette, dans le petit village où les parents de l'enfant ont acheté une résidence secondaire. Il s’extasie, en voyant qu'elle s'éclaire avec une lampe à pétrole:
- C'est drôlement moderne, chez vous.
Chez nous, à Paris, on en est encore aux tubes de néon.

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C'est jeudi... et le réveille-matin, heureux comme pas un est joyeux de nous ennuyer dès le matin... et nous travailleurs, comme des moutons routiniers que nous sommes nous nous levons tous avec cette humeur massacrante du matin au réveil, on n'est jamais les premiers aux WC ou à la salle de bain et le café est soit brûlant soit pas assez chaud, les tartines ne sont pas assez beurrées, la voiture démarre mal, il y a comme tous les matins des bouchons, enfin tout ce qu'il faut pour être de bonne humeur toute la journée; bof, plus que demain et on sera en pause... En ces dernières journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-neuf mai

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«À la Saint-Aymard, quand on est flemmard, on reste au plumard.» 

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«Le jour de la Saint-Maximin, s'embaume le jasmin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et ce soir le week-end débutera... avec  deux jours de repos bien mérités, en espérant que la météo de cette fin mai soit belle et bonne, surtout pour dimanche avec la Fête des Mères en France... Bon, pour cette dernière semaine de labeur pour la majorité des travailleurs on va y mettre tout notre cœur pour passer la fin de semaine la conscience tranquille...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, journée dans l'ensemble ensoleillée malgré un ciel voilé et quelques formations nuageuses dès le matin. Développement de cumulus en cours de journée en montagne et quelques averses ou orages isolés sur les reliefs en fin de journée et en soirée. Foyers orageux pouvant localement déborder en plaine en soirée et dans la nuit, mais de manière isolée.
Températures assez chaudes. Températures prévues pour vendredi: minimales 8 à 13°à l'aube à basse altitude, maximales 23 à 24°, jusqu'à 26° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 4 à 7°, maximales 18 à 19°. En montagne: 6/10°à 2000 m, 0/2°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur l'ouest du Léman et sur le Plateau. En montagne, sud-ouest modéré, plus sensible à haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps mitigé avec quelques averses sur le nord du pays et sur le relief...  avec pour ce jour: sur le Sud-Est et la Corse, après la dissipation de la grisaille matinale, le temps restera bien ensoleillé. Partout ailleurs, le ciel sera plus changeant avec des passages nuageux entrecoupés d'éclaircies. Au nord de la Loire, quelques averses se produiront localement, en particulier sur les régions voisines de la Manche et dans l'Est. 
Dans l'après-midi, les périodes ensoleillées seront plus fréquentes que le matin mais le risque de pluie se maintiendra au nord de la Loire et des averses localement orageuses seront possibles sur les Pyrénées.
Entre la Normandie et le Nord-Pas-de-Calais, le vent de sud-ouest soufflera jusqu'à 70/80 km/h en rafales.
Le matin, les températures iront de 7 à 13 degrés, jusqu'à 14 à 16 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 14 à 19 degrés du Nord au Nord-Ouest, 20 à 25 degrés ailleurs, jusqu'à 26 à 29 degrés dans le Sud-Est...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 24°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 33°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:46 et le coucher du soleil se fera à 21:15 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1961: Des chutes de neige étaient observés à la Baraque Michel
En 1956: Un violent orage causait une brusque montée des eaux et des dégâts dans la région de Verviers

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-neuf mai c’est la Journée Internationale des casques bleus
http://www.journee-mondiale.com/152/journee-internationale-des-casques-bleus.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Sacrifier à Vénus
Faire l'amour

Origine
Il existe quelques rares formes de sacrifice auxquelles on se soumet bien volontiers, sans aucune appréhension. Et le sacrifice à Vénus en fait incontestablement partie.
Et si, avant d'entrer dans le vif du sujet, je vous parle de maladies vénériennes (même si, en général, c'est après être entré dans le vif du sujet qu'on les attrape), ce n'est pas pour vous convaincre de sortir couvert, mais simplement pour rappeler que vénérien est un qualificatif qui nous vient par le latin de cette chère Vénus, la déesse de l'amour; et rappeler également qu'on appelait aussi ce genre de maladie un coup de pied de Vénus. Plutôt très mal placé, le coup de pied!
Si le lien entre Vénus et le fait de faire l'amour paraît clair quand on connait cette attribution de la déesse, on peut se demander en quoi s'adonner au plaisir sexuel est un sacrifice.
En fait, sacrifier nous vient au XIIe siècle du latin sacrificare qui voulait dire «offrir en sacrifice à une divinité», lui-même issu de sacrum facere pour «faire une cérémonie sacrée».
Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que, parmi ses emplois figurés, le verbe précédant la préposition à prend la signification de «faire la volonté de». Et là, tout s'éclaire: en effet, sacrifier à Vénus veut alors dire «faire la volonté de Vénus», l'incitatrice à la fornication, peut-être avec une connotation ironique pour le grand sacrifice que cela implique.
Cette expression, qui semble dater du début du XIXe siècle, avec le sens indiqué (puisqu'on faisait autrefois de véritables sacrifices à Vénus), est un peu tombée dans l'oubli, contrairement à ce qu'elle signifie.
Exemple
«Il est passé aujourd'hui en oracle divin, ce mot de Luther, qu'il n'est pas plus possible de retenir son envie que sa salive; ni plus facile à l'homme et à la femme de se passer l'un de l'autre, qu'à l'un ou l'autre de se passer de boire et de manger. Impossible, entendez-vous chanter de tous côtés et sur tous les tons, de ne pas sacrifier à Vénus dès qu'on est d'âge.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Nicaise
troisième partie

Soit veille où jour de mariage 
Je serai vôtre auparavant, 
Et vous aurez mon pucelage. 
Le garçon la remercia 
Comme il put. A huit jours de là 
Il s'offre un parti d'importance. 
La belle dit à son ami: 
Tenons-nous-en à celui-ci; 
Car il est homme, que je pense, 
A passer la chose au gros sas ". 
La belle en étant sur ce cas, 
On la promet, on la commence 
Le jour des noces se tient prêt. 
Entendez ceci, s'il vous plaît. 
Je pense voir votre pensée 
Sur ce mot-là de commencée. 
C'était alors sans point d’abus 
Fille promise et rien de plus. 
Huit jours donnés à la fiancée, 
Comme elle appréhendait encor 
Quelque rupture en cet accord, 
Elle diffère le négoce 
Jusqu'au propre jour de la noce; 
De peur de certain accident 
Qui les fillettes va perdant. 
On mène au moutier cependant 
Notre galande encor pucelle. 
Le oui fut dit à la chandelle. 
L'époux voulut avec la belle 
S'en aller coucher au retour. 
Elle demande encor ce jour, 
Et ne l'obtient qu'avec peine. 
Il fallut pourtant y passer. 
Comme l'aurore était prochaine, 
L'épouse au lieu de se coucher 
S'habille. On eût dit une reine, 
Rien ne manquait aux vêtements, 
Perles, joyaux, et diamants; 
Son épousé la faisait dame. 
Son ami pour la faire femme 
Prend heure avec elle au matin. 
Ils devaient aller au jardin, 
Dans un bois propre à telle affaire. 
Une compagne y devait faire 
Le guet autour de nos amants, 
Compagne instruite du mystère. 
La belle s'y rend la première, 
Sous le prétexte d'aller faire 
Un bouquet, dit-elle à ses gens. 
Nicaise après quelques moments

Suite demain

La France pittoresque

Plaidoyer d’un écrivain satirique en faveur des chiens et des chats
D’après «Leçons françaises de littérature et de morale», paru en 1846

Souvent attaqué et défendu avec passion, le chat fit, avec le chien, l’objet de l’éloquent plaidoyer d’un écrivain de beaucoup d’esprit, Charles-Joseph Colnet du Ravel, mort en 1832, qui dépensa presque toute sa verve dans les feuilletons de journaux, et surtout de la Gazette de France
Journaliste, poète et écrivain satirique né près de Vervins (Aisne) le 7 décembre 1768, Charles-Joseph Colnet du Ravel collabora notamment au Journal des arts, des sciences et de la littérature, au Journal de Paris, au Journal général et à la Gazette de France. Fils d’un garde du corps de Louis XVI, il est un temps grand-vicaire de Soissons avant de se réfugier dans l’officine d’un apothicaire de Chauny durant les troubles de la Révolution, puis s’installe en 1797 comme libraire-imprimeur à Paris.

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Charles-Joseph Colnet

Dès son début dans la littérature, il paraît avoir donné la préférence au genre satirique. On lui attribue généralement: Les Étrennes de l’Institut national, ou Revue littéraire de l’an VII; La fin du dix-huitième siècle; Mémoires secrets de la république des lettres. On trouve dans ces ouvrages beaucoup d’esprit, de vivacité et de verve caustique. On a encore de Colnet l’Art de dîner en ville, à l’usage des gens de lettres, poème en quatre chants, où l’on remarque une critique ingénieuse et des vers heureux.
Colnet, dont l’extérieur plus que simple contrastait singulièrement avec ses connaissances littéraires et son genre d’esprit, vivait dans la retraite, à Belleville, lorsqu’il y fut enlevé aux lettres et à ses amis le 29 mai 1832.

Voici son Plaidoyer en faveur des chiens et des chats:
«Depuis que j’habite notre petite planète, je n’entends parler que d’abus à réformer. Dans ma jeunesse, on en voulait surtout aux moines. Ils étaient accusés de priver la population d’une partie de ce qui devait lui revenir, et, quoique cette accusation fût assez mal fondée, on les supprima, car c’était ainsi qu’on réformait à cette époque. Bientôt tout fut un abus et réformé comme tel. J’ai même vu le moment où les procureurs... mais voici bien un autre scandale [on note, ici, l’emploi de la réticence, figure de rhétorique par laquelle l’orateur s’interrompant fait entendre ce qu’il ne veut pas dire expressément].

«Nos chiens et nos chats sont en danger. Un philanthrope veut nous enlever les animaux domestiques que nous chérissons le plus; il prêche, au dix-neuvième siècle, une croisade contre d’innocentes victimes qui ont des droits sacrés à notre reconnaissance, et c’est de l’amour du bien public qu’il prétend colorer cet attentat! C’est l’humanité qu’il invoque pour excuser un projet sanguinaire! Il faut convenir que la philanthropie est bien barbare, et qu’à force d’humanité nous sommes devenus bien inhumains! Quoi qu’il en soit, les victimes ne seront pas égorgées sans réclamation; une voix faible, mais courageuse, va s’élever en leur faveur.
«Je plaide pour les chiens et les chats défendeurs, aboyants, miaulants, d’une part; contre M. Alexandre Roger, chevalier de la Légion d’honneur, demandeur d’autre part.
«Messieurs, dans un procès de cette nature, la moralité des accusés devant nécessairement influer sur la décision de leurs juges, il conviendrait de rappeler ici les heureuses qualités dont la nature a doué la moitié la plus intéressante de nos clients; mais si je disais tout ce que valent les chiens, nous aurions trop à rougir. Qui d’ailleurs ne connaît pas leur douceur, leur fidélité, leur inébranlable attachement? A qui pourrais-je apprendre que, rapprochés de nous par un sentiment que notre férocité même ne peut anéantir, ils s’associent à nos peines comme à nos plaisirs, devinent et partagent toutes nos affections, nous protègent dans le danger, combattent et meurent en nous défendant?

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«Ce ne sont point, Messieurs, de ces faux amis du jour, esclaves de la fortune, et toujours prêts à vous abandonner dans l’adversité: martyrs généreux de l’amitié, on les voit s’échapper de l’asile doré de l’opulence, où on veut les retenir captifs, et où, comme tant de parasites qui sont loin de les valoir, ils seraient traités magnifiquement, pour retourner dans l’humble galetas du pauvre auquel ils sont attachés par un lien que l’amitié rend indissoluble; et ce pauvre, que lui restera-t-il, si vous lui enlevez son chien?
«Le malheureux est un pestiféré; tout s’éloigne de lui, tout le fuit avec une sorte d’horreur; son chien est le seul être qui, dans la nature entière, se montre sensible à sa misère, l’en console par ses caresses, et l’adoucisse en la partageant. Qui l’aimera si vous lui arrachez ce compagnon de son infortune? Mais jamais un jugement inique n’ordonnera cette cruelle séparation: je me suis adresséà des cœurs sensibles; les chiens gagneront leur cause.
«La cause des chats est, je l’avoue, messieurs, difficile à défendre. On a généralement mauvaise opinion de leur caractère, et leurs griffes leur ont fait beaucoup d’ennemis; mais il faudrait aussi se rendre justice. Si les chats sont méchants, nous ne sommes pas très bons. On les accuse d’égoïsme; et c’est nous qui leur faisons ce reproche! Ils sont fripons: qui sait si de mauvais exemples ne les ont pas gâtés? Ils flattent par intérêt; mais connaissez-vous beaucoup de flatteurs désintéressés? Cependant vous aimez, vous provoquez l’adulation. Pourquoi donc faire un crime aux chats de ce qui, dans la société, est à vos yeux le plus grand de tous les mérites?

«Je ne parlerai point ici de leur grâce, ni de leurs gentillesses. Je ne vous peindrai point ces minauderies enfantines, ce dos en voûte, cette queue ondoyante et tant d’agréments divers à l’aide desquels ils savent si bien nous intéresser à leur conservation. Des motifs plus puissants militent en leur faveur.
«Si vous détruisez les chats, qui mangera les souris? Ce ne sera pas assurément l’auteur du projet qui vous est présenté. On vous parle de souricières!... Des souricières, messieurs! Eh! Qui n’en connaît pas l’influence? Des souricières! C’est un piège qu’on vous tend; gardez-vous bien de vous y laisser prendre. Depuis longtemps, les souris, trop bien avisées, savent s’en garantir.

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«Attendez-vous donc à voir au premier jour la gent trotte-menu ronger impunément tous les livres de vos bibliothèques. On s’en consolerait, si elles n’attaquaient que ces poèmes fades et ennuyeux, dont nous sommes affligés depuis quelques années, mais leur goût n’est pas très sûr; elles rongeront Voltaire aussi volontiers que Pradon. Que dis-je? Nos feuilletons eux-mêmes, et nos plaidoyers si beaux et si longs ne seront pas épargnés. D’où je conclus que détruire les chats, c’est rétablir le vandalisme en France.
«Mais je consens que vous fermiez les yeux sur les souris: songez au moins qu’un ennemi cent fois plus terrible vous menace. Les rats, à qui les chats en imposent encore, les rats, messieurs, sont aux aguets; ils n’attendent que le moment où vous aurez prononcé l’arrêt fatal que mon adverse partie sollicite, pour entrer en campagne et s’établir dans vos habitations que vous serez forcés, oui, messieurs, que vous serez forcés de leur abandonner. Et vous pouvez hésiter encore! Catilina est à vos portes, et vous délibérez! Je vous prie, messieurs, d’excuser cette véhémence; il est difficile de conserver son sang-froid quand on parle des rats.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le cinéma: industrie produisant de futurs délinquants et criminels?
D’après «Le Journal», paru en 1921

Le cinéma est-il vraiment démoralisateur pour la jeunesse, comme le prétendent les gens moroses, lorsqu’ils devisent sur les crimes et les délits défrayant les chroniques? Ou bien, comme l’affirment tous ceux qui vivent du film, n’est-ce pas, à la fois, le meilleur moyen d’éduquer les masses, tout en les divertissant? s’interroge en 1921 Stéfane-Pol, pseudonyme de Paul Coutant, juge d’instruction doublé d’un auteur prolifique prêtant sa plume à l’histoire, au commentaire social et à la fiction
La question est infiniment complexe, affirme le magistrat; car s’il existe, au théâtre, des spectacles que les tendances de chacun peuvent considérer comme bons ou mauvais, ces spectacles sont annoncés par les journaux et analysés par les critiques; ils se perpétuent pendant de longs mois; on sait, par le genre des scènes où on les joue, s’ils sont sérieux ou libertins; chacun n’y va ou n’y envoie ses enfants qu’en connaissance de cause.

Tandis qu’au cinéma, spectacle essentiellement populaire, les films, au cours d’une même soirée, offrent à l’attention du public les scènes les plus variées, drames, comédies, romans policiers, clowneries, panoramas animés, leçons de choses, et se renouvellent généralement chaque semaine. A part les tranches de romans-feuilletons qu’on y débite, le programme a généralement tout l’attrait d’une surprise.
Il faut donc, à moins de recourir aux pires expédients d’une rigoureuse censure, accepter le cinéma tel qu’il est, c’est-à-dire comme un ensemble de visions animées, les unes instructives ou évocatrices de nobles sentiments (drames du dévouement, comédies morales, beaux sites, vues de pays étrangers, vie des animaux, fabrication d’objets utiles, etc.), les autres simplement amusantes, et non moins salutaires, car elles constituent un repos pour les spectateurs surmenés par le travail quotidien; d’autres enfin où l’émotion dramatique a souvent une source impure: crimes passionnels, exploits de bandits, poursuite de criminels. C’est là où, incontestablement, beaucoup de vauriens puisent certaines idées, qu’ils mettront plus tard en pratique; il suffit de suivre les audiences des tribunaux pour enfants ou de fréquenter les cabinets d’instruction pour s’en rendre compte.
En mai 1918, un jeune homme de quinze ans sort, vers 10 heures du soir du cinéma de son quartier, et, au lieu de rentrer chez lui, sonne violemment chez une voisine, jeune femme de vingt-cinq ans, dont le mari est mobilisé. Cachant sa face sous un mouchoir plié en deux, il se précipite sur elle, la terrasse, et, comme elle se débat, la frappe et s’enfuit. Il a, de la sorte, reproduit assez exactement l’une des scènes représentées sur l’écran.

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Les «perceurs de murailles». Une bijouterie cambriolée (1905)

En juin de la même année, sept gamins, tous fidèles au cinéma, dévalisent plusieurs boutiques à Paris; ils se voilent chacun d’un mouchoir rouge et portent deux tatouages comme signe de ralliement. Détail piquant: la police n’avait relevé contre eux que le pillage de maisons d’objets de piété; la découverte, sur l’un d’eux, d’une statuette de Voltaire, permit de les convaincre d’autres vols.
En décembre suivant, dans une villa de la banlieue parisienne, une domestique de dix-sept ans invite trois amis et deux jeunes filles à faire la fête chez ses patrons, absents pour quelques jours; le soir, ils s’amusent à reproduire une scène de cinéma, et, pour donner plus de couleur à cette reconstitution, ils revêtent l’habit et les toilettes de soirée des maîtres de la maison. Ils poussent l’audace jusqu’à se rendre, ainsi costumés, au cinéma même qui a été leur inspirateur.

Vers le même temps, une bande de jeunes voyous est surprise sur les toits d’un immeuble à Paris. Ils se sont armés de revolvers et de couteaux; des ceintures et des cordes, dérobées dans un gymnase, leur entourent le corps. Vérification faite, ils avaient assisté, l’avant-veille, aux opérations cinématographiques d’un «détective cambrioleur». Une autre compagnie, à peu près aussi bien équipée, opérait dans les caves; l’un des gamins avait dérobéà sa mère une somme de 193 francs, uniquement employée en achats de lampes électriques. Tous étaient spectateurs assidus du cinéma.
L’impression causée par les spectacles de l’écran est si profonde sur les cerveaux enfantins, que deux frères jumeaux, vagabondant en 1919 dans les rues parisiennes, et conduits au poste, s’accusent de délits imaginaires et racontent à l’agent qui les interroge des faits si précis que le commissaire de police croit devoir arrêter ces deux enfants. Toutefois leur innocence est vite établie: ils se sont simplement approprié les hauts faits d’un aventurier du film.

Tout récemment, poursuit Paul Coutant qui écrit en 1921, la cour d’assises de la Seine a eu à sévir contre deux tout jeunes gens qui, eux, avaient poussé jusqu’au crime leur désir de reconstituer des scènes de cinéma: vols dramatiques, fuites éperdues, arrestations, rien n’avait été omis, pas même le meurtre du gardien. Les parents, consultés, durent reconnaître que tous les deux étaient passionnés de scènes policières.
Dira-t-on que, par contre, le cinéma donne à la jeunesse un peu de cet esprit d’initiative et d’indépendance qui lui manque parfois? Il n’est pas besoin de films pour cela, semble-t-il. Un grand garçon de 16 ans, solide, bien musclé, l’air intelligent et débrouillard mais ne sachant ni lire ni écrire, était arrêté, vers la fin de la guerre, pour vagabondage; il démontra facilement qu’il n’avait cessé de travailler aux champs depuis son départ de la maison familiale.
Jeune chemineau épris de liberté, il allait de village en village, labourant la terre, faisant les récoltes, bien considéré partout, mais ne s’attardant jamais au même endroit. «Puisque tu ne sais pas lire, lui demande le juge, te fais-tu au moins lire ou raconter des histoires? - Non! - Vas-tu parfois au cinéma? - Non, bien sûr! D’ailleurs, mon frère aîné vient de mourir à la guerre, ce ne serait pas le cas de se distraire au cinéma! - Pourquoi vagabondes-tu ainsi? - Parce que!...» Et ce mot évoque tant de raisons inexprimables que le juge n’insiste pas.

Que faut-il conclure de tout ceci? Que le cinéma, tout en étant instructif et sainement distrayant, peut être également démoralisateur. Les remèdes à cette dernière tare? Il semble qu’il en existe au moins deux: les parents doivent éviter à leurs enfants (surtout quand ceux-ci manifestent de mauvais instincts) la vue de films policiers; et, d’autre part, les pouvoirs publics doivent, par tous les moyens, encourager l’industrie nationale du cinéma, mais à une condition: c’est qu’elle écarte résolument de ses programmes les exhibitions qui constituent la meilleure école de l’apache, recommande notre magistrat.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Patrimoine en péril: le château de Lisle menacé de disparition
Source: France 3 Centre

A Saint Denis-en-Val, à côté d’Orléans, se dresse une drôle de coquille vide. Un château du 16e siècle dont il ne reste presque rien. La faute aux crues de la Loire et au temps qui passe. Ce petit morceau de patrimoine, une association a décidé de le sauver à tout prix.
La Loire est une voisine majestueuse et capricieuse. Le Château de Lisle situéà Saint Denis-en-Val dans le Loiret en est l’illustration chancelante. La crue de 1866 a balayé la digue proche et emporté l’édifice. A l’exception d’une façade que les 180 membres d’une association locale tentent de sauvegarder.
Le Château de Lisle porte l’histoire d’une crue et de ce Val de Loire, lorsque le Château était posé sur ce qui était à l’époque une île. L’histoire aussi de la renaissance italienne, style d’une époque lorsque le Bailli d’Orléans, le protestant Jacques Groslot, le fit construire en 1530.

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Château de Lisle (Loiret)

130 000 € de travaux
Aujourd’hui, rien que pour l’étude préliminaire aux travaux de consolidation, 130 000 euros sont nécessaires. L’association va devoir convaincre ministère et collectivités d’investir juste pour maintenir en l’état, au nom du patrimoine local et de la culture.

Muguette Rigaud, vice-présidente de l’association de sauvegarde du Château de Lisle rêve aussi d’une mise en lumière, d’une signalétique spécifique sur le circuit de la Loire à vélo. Si en attendant, le vent pouvait oublier de souffler sur les ruines du Château de Lisle, ce serait parfait.

France 3 Centre

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Vingt-neuf mai 1770. Bal masquéà Paris pour le mariage de Louis XVI avec Marie-Antoinette. Le lendemain, une bousculade lors d'un feu d'artifice tiré sur la place Louis XV fait 130 morts.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le jour de son mariage célébré le 16 mai 1770, le dauphin Louis Auguste, petit-fils de Louis XV, est un jeune puceau absolument pas porté sur le sexe. C'est l'absolu contraire de son grand-père à qui il succède. Quant à la fillette Marie-Antoinette, qui n'a que 14 ans, ce n'est encore qu'une gamine ne pensant qu'à s'amuser. Le futur roi laisse passer dix mois avant de partager le lit de son épouse, et encore n'est-ce que pour dormir. La pauvre princesse autrichienne devra attendre sept ans pour recevoir enfin la semence royale. Pour expliquer ce retard à l'allumage du dauphin, certains historiens affirment qu'il souffrait d'une déformation du pénis. Mais on en doute de plus en plus. Pour en revenir à la cérémonie nuptiale, elle se déroule dans la chapelle de Versailles. Durant plusieurs jours, ce n'est qu'une succession de festivités, de bals masqués, de représentations théâtrales et de feux d'artifice.

Le 27 mai 1770, l'ambassadeur de Vienne, le comte de Mercy-Argenteau, qui représente les parents de la mariée - l'empereur et l'impératrice d'Autriche -, offre un souper de 250 couverts en l'honneur du jeune couple. Il envoie la facture à Pygmalion pour la ventiler... Deux jours plus tard, le 29 mai, l'ambassadeur charge David et Cathy Guetta d'organiser un bal masqué avec 6000 participants. Pour accueillir ses invités, il fait bâtir une salle provisoire dans l'enceinte du Petit Luxembourg, sa résidence. C'est un bâtiment en bois et en plâtre qui mesure une quarantaine de mètres de long, sur 25 de large, avec 15 mètres d'élévation. La salle est ceinturée par une galerie et 24 colonnes corinthiennes cannelées supportent le plafond recouvert d'une immense fresque. C'est d'un luxe inouï pour du provisoire. Tout Paris veut en être. "Il est entré chez moi 6000 masques, quoique je n'eusse fait distribuer que 4500 billets. La consommation de vivres qui s'y est faite est presque incroyable, et les derniers masques en sont partis le lendemain à quatre heures après midi. Je n'avais pas oublié le peuple, lequel, dans une place attenante à mon hôtel, a eu des fontaines de vin, des comestibles et des violons", écrit l'ambassadeur au secrétaire de l'impératrice d'Autriche.

Paillassons sanguinolents… Le lendemain, mercredi 30 mai, la bombance continue. C'est au tour du peuple de Paris de fêter le mariage de son futur souverain. À 6 heures du matin, puis à midi, l'artillerie tire des salves pour saluer l'événement. Le soir, à la demande de Jack Lang, plusieurs orchestres répartis dans la capitale font danser les Parisiens. C'est la Fête de la musique... Des fontaines de vin abreuvent les nombreux assoiffés. Les commis de la ville distribuent pain et viande aux pauvres. La ville rugit de mille clameurs joyeuses. Vive le dauphin! Vive l'Autrichienne! Et dire que, 20 ans plus tard, ce peuple versatile leur coupera la tête! La foule se rassemble sur les boulevards tracés à la place des anciens remparts, près du chantier de l'église de La Madeleine. Il y a là une foire avec ses nombreuses baraques. La foule coule naturellement vers la place Louis XV, où le maître artificier Ruggieri s'apprête à tirer un gigantesque feu d'artifice autour du Temple de l'hymen. Combien sont-ils à s'entasser sur la place? Cent mille?

Ni le roi, ni le dauphin, ni sa jeune épouse ne sont présents, mais le reste de la cour prend place dans les "nouvelles colonnades". À 21 heures, la jeune duchesse de Chartres allume la première lance à feu. Les fusées prennent d'assaut le ciel, le temple se dessine en ligne de feu, la foule hurle de bonheur. Soudain, c'est une panique monstrueuse, des courants opposés de foule provoquant des bousculades en série. De nombreux badauds chutent dans les fossés mal comblés des remparts. En essayant de forcer le passage, des cochers de maître augmentent la confusion et la panique. La foule hurle, s'écrase, se renverse, se piétine, s'étouffe. La nuit se referme sur un énorme piège. Des femmes meurent étouffées debout, des mômes deviennent des paillassons sanguinolents. C'est à ce moment-là que la dauphine vient jeter un coup d'oeil au feu d'artifice. Elle arrive en carrosse le long de la Seine, mais doit faire demi-tour devant les fuyards épouvantés. Elle était venue pour recevoir les hommages de ses sujets. Elle repart sous une clameur déchirante. La panique a laissé derrière elle 132 cadavres.
Le lendemain, le dauphin écrit au lieutenant général de police: "J'ai appris le malheur arrivéà Paris à mon occasion. J'en suis pénétré. On m'apporte ce que le roi m'envoie tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie. Secourez les plus malheureux." Marie-Antoinette en fait autant. Croyez-vous que ceux qui les mèneront à l'échafaud se souviendront de ce geste?

mariage-marie-antoinette-louis-xvi-2658284-jpg_1397883L'ambassadeur de Vienne, qui représente les parents de la mariée, a fait bâtir une salle provisoire dans l'enceinte du Petit Luxembourg à l'occasion du mariage de Marie-Antoinette et Louis XVI. © DR
© Le Point.fr - Publié le 29/05/2012 à 00:00 - Modifié le 29/05/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-neuf mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/29/29968106.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie toujours bourré d'idées un peu connes, pour une fois dans l'année il en a une bonne; ce qui ne veut pas dire qu'il faut faire autant des excès de zèle comme des excès de vitesse...

 

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Ben pour la zique de ce vendredi… on arrive bientôt au bout de la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour Physical Graffiti Outtakes… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=OD-LbYINcpM&index=28

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Un gars rentre du travail et trouve sa petite amie en train de faire ses valises...
Et où est-ce que tu vas comme ça, bon sang?
Elle répond:
Je te quitte!!!
Tu me quittes, et pourquoi s'il te plaît?
Parce que tu es un pédophile!
Le gars répond: Pédophile? Où as-tu pu apprendre un mot pareil à 9 ans d’abord?!?

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Le cuisinier du lycée a des remords:
cela fait trois mois que je leur donne chaque soir du riz.
Je vais changer un peu et leur servir des flageolets.
Il prend l'ardoise du menu et commence àécrire:
Flajo...Phlageo..., Flajeau...
Oh! Et puis zut! Après tout c'est très bon, le riz!

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En visite chez sa fille, une dame s'écrie, en riant:
- C'est assez cocasse, quand je me rappelle que, dans ton enfance, tu m'avais surnommée Robespierre, parce qu'avec mon Kodak je coupais régulièrement la tête de toutes les personnes que je photographiais!
Et que je te vois, aujourd'hui, par tes fausses manœuvres, couper, à chaque coup, le début et la fin de tous les films que tu enregistres, sur ton magnétoscope!

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Un fan de télé est invitéà dîner chez des amis, au jour qui lui convient le mieux.
- Attendez, dit-il, que je consulte mon carnet de rendez-vous. Il saisit le numéro de la semaine à venir de Télé7 Jours et commente à voix haute:
- Alors, dimanche soir, j'ai rendez-vous avec Derrick, lundi avec Jacques Pradel, mardi avec Columbo, mercredi avec Jean-Marie Cavada et vendredi avec Bernard Pivot.
Si ça vous convient, le jeudi, je suis libre.

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Furieux d'avoir reçu une bonne fessée de son père parce qu'il avait été odieux, toute la journée, avec sa mère, un gamin raconte à un de ses copains:
- J'avais d'abord rêvé, pour me venger, de faire sauter la maison à la dynamite, mais ç'aurait été trop doux pour eux.
Alors, j'ai pris la télécommande de la télé et je l'ai enterrée dans le jardin.

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Un matin, des étudiants constatent que des travaux leur interdisent d'entrer, comme ils en ont l'habitude, dans les locaux d'une Faculté de droit.
Une pancarte précise:
PORTE CONDAMNÉE
Le lendemain, un tagueur a ajouté, sur le mur voisin, avec une bombe à peinture:
FAITES APPEL

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C'est vendredi... et le réveille-matin, finit sa semaine joyeux de nous avoir ennuyé tous les matins de cette semaine... et nous travailleurs, comme des moutons routiniers que nous sommes nous nous sommes tous levés avec l'humeur massacrante du matin au réveil, on n'a jamais été les premiers aux WC ou à la salle de bain et le caféétait soit brûlant soit pas assez chaud, les tartines n'étaient pas assez beurrées, la voiture démarrait mal et tous les matins il y a eu des bouchons... Alors pour ces deux prochains jours, on fera ce qu'on voudra et sans contrainte; vivement demain... En ces dernières journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du trente mai

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«À la Saint-Ferdinand, on se lève en fredonnant.»

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«À la Saint-Fernand, on se réveille en chantonnant
devant le soleil rayonnant.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et c'est le pénultième jour du mois, après une petite semaine de travail de quatre jours, le repos (vite dit) de fin de semaine est le bienvenu, avec le retour des tâches ménagères courantes, lessive, ménage, courses hebdomadaires, sans oublier le petit cadeau pour les mamans de France pour demain; journée bien chargée avec les promenades de santé, Roland Garros au tennis...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, conditions clémentes et en bonne partie ensoleillées, sous un ciel traversé de voiles et de cumulus. Impression moins positive sur le nord du Jura, l'Ajoie et les Franches-Montagnes avec davantage de nuages et du vent, mais un temps restant en principe sec. En montagne dans les Alpes, formations nuageuses plus étendues, pouvant localement donner une averse l'après-midi.
Températures de saison. Températures prévues pour samedi: minimales 10 à 14°à l'aube à basse altitude, maximales 19 à 21°, jusqu'à 23° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 8°, maximales 14°. En montagne: 4/8°à 2000 m, -3/-2°à 3000 m.
Vent du sud-ouest modéré jusqu'à la nuit prochaine puis faible samedi à basse altitude. Sud-ouest puis ouest modéréà frais en montagne avec rafales de 50 à 70 km/h...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, Mitigé au nord mais généralement sec, plus agréable au Sud...  avec pour ce jour: la petite limite rentrée sur le Nord-ouest la veille s'enfonce un peu plus sur le pays mais avec une activité de plus en plus faible et des nuages se morcelant au fil de la journée.
Le matin des Pays de la Loire au nord Aquitaine en remontant vers le Centre et le Nord-est, quelques gouttes sont encore possibles notamment vers la Lorraine et en Alsace. Dans le courant de l'après-midi ces nuages se déchirent et laissent s'imposer des éclaircies. A l'arrière de la Bretagne à l'Ile de France jusqu'aux frontières du nord, temps frais et sec mais avec nuages et éclaircies.
Sur le Sud-est, beau temps sec avec toutefois une évolution instable l'après-midi vers le domaine alpin et sur le relief corse donnant quelques averses. Sur le Sud-ouest et le Massif central après dissipation des grisailles matinales, belle journée avec également quelques développements vers les massifs tournant à l'averse même à l'orage vers les Pyrénées.
Les températures le matin varient de 5 à 15 degrés du nord au sud. Les maximales perdent 1 à 2 degrés au nord de la Loire avec 15 à 20 degrés, 19 sur l'Ile de France. Elles restent agréables du Sud-ouest au Sud-est avec 22 à 25 le long de la Garonne de Bordeaux à Toulouse, jusqu'à 29 degrés en basse vallée du Rhône...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 24°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 32°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:46 et le coucher du soleil se fera à 21:16 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1999: Sous de violents orages des chutes de grêle impressionnantes étaient observées dans différentes régions du pays
En 1979: Des orages foudroyaient 2 personnes et les cotes pluviométriques étaient importantes
En 1967: Des averses orageuses conduisent à un total journalier de 76 mm d’eau à Landen.
En 1944: Les maxima sous abri se hissaient jusqu'à 33,8°à Uccle et 35° degrés en Campine.

 

Les journées mondiales et internationales

Le trente mai c’est la Journée mondiale pour le droit aux origines
http://www.journee-mondiale.com/432/journee-mondiale-pour-le-droit-aux-origines.htm

Journée mondiale pour le droit aux origines

 

Les expressions françaises décortiquées

Se faire des cheveux (blancs) / du mouron / de la mousse
S'inquiéter, se faire du souci

Origine
La première forme date de la deuxième moitié du XIXe siècle, la deuxième de la fin du même siècle (selon Gaston Esnault) et la troisième du début du XXe (on la trouve chez Aristide Bruant en 1911, par exemple).
Pour ce qui est des cheveux, le point de départ est simple: on a pu constater chez certaines personnes qui avaient subi un choc émotionnel important, que ce soit de graves soucis ou une grosse frayeur, que leurs cheveux avaient viré au blanc très rapidement (le temps d'une nouvelle pousse, pas en quelques heures ).
Il n'en a pas fallu plus pour ce phénomène remarquable et remarqué donne naissance à se faire des cheveux blancs, généralement raccourcie en se faire des cheveux, comme une métaphore symbolisant parfaitement les soucis ou l'inquiétude.
Venons-en maintenant au mouron.
Il s'agit d'une plante répandue dans les régions tempérées d'Europe où elle pousse en grosses touffes abondantes. C'est de ces touffes qu'est née la métaphore argotique qui, au XVIIIe siècle, désigne aussi bien les cheveux qu'une touffe de poils. En se basant sur cette acception et en faisant l'impasse sur le petit détail de la couleur, se faire du mouron est donc bien identique à«se faire des cheveux».
Et si cette forme de la locution est arrivée assez tardivement, on trouve déjà en 1768, selon le DHLF, l'expression imagée ne plus avoir du mouron sur la cage pour dire «être chauve».
Pour finir, attaquons-nous à la mousse. Si vous vous êtes déjà promené dans les bois pendant que le loup n'y était pas, vous avez pu constater, sur certaines des pierres qui ne roulent pas [1], un beau dépôt vert, d'apparence frisée et touffue, quoiqu'assez ras: de la mousse; pas celle qu'on trouve au sommet du pichet de bière, mais celle qu'on peut, avec beaucoup d'imagination et de croyance en l'existence des petits hommes verts, assimiler à une touffe de cheveux posée sur le crâne poli du gros caillou.
C'est ce qu'ont fait ceux qui ont adapté se faire des cheveux en se faire de la mousse.
[1] Car il est bien connu que pierre qui roule n'amasse pas mousse.
Exemple
«Qui peut se targuer aujourd’hui de rassembler dans ses concerts autant de gamins à peine majeurs que de quinquas nostalgiques? Même les Rolling Stones ou AC/DC peuvent se faire des cheveux blancs face à l’impressionnant renouveau du public d’Indochine.»
«J'estime qu'entre pères de famille, on n'a pas le droit d'agir déloyalement
- Ne te fais pas de mouron, conseilla la sœur. Cet homme-là, il suffit de le regarder: de l'employé honnête, voilà ce que c'est.»
«Elle allait tomber à la renverse. Mais le cocher la retint.
- Allons, allons, ma petite! Te fais pas de mousse... Je comprends. C'est tous des mufles qu'il y a là-dedans.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Nicaise
quatrième partie

La va trouver: et le bon sire 
Voyant le lieu se met à dire: 
Qu'il fait ici d'humidité! 
Foin, votre habit sera gâté. 
Il est beau: ce serait dommage. 
Souffrez sans tarder davantage 
Que j'aille quérir un tapis. 
Eh mon Dieu laissons les habits; 
Dit la belle toute piquée. 
Je dirai que je suis tombée. 
Pour la perte, n'y songez point: 
Quand on a temps si fort à point 
Il en faut user; et périssent 
Tous les vêtements du pays; 
Que plutôt tous les beaux habits 
Soient gâtés, et qu'ils se salissent 
Que d'aller ainsi consumer 
Un quart d'heure: un quart d'heure est cher 
Tandis que tous les gens agissent 
Pour ma noce, il ne tient qu'à vous 
D'employer des moments si doux. 
Ce que je dis ne me sied guère: 
Mais je vous chéris; et vous veux 
Rendre honnête homme si je peux 
En vérité, dit l'amoureux 
Conserver étoffe si chère 
Ne sera point mal fait à nous. 
Je cours; c'est fait; je suis à vous; 
Deux minutes feront l'affaire. 
Là-dessus il part sans laisser 
Le temps de lui rien répliquer. 
Sa sottise guérit la dame: 
Un tel dédain lui vint en l'âme, 
Qu'elle reprit dès ce moment 
Son cœur que trop indignement 
Elle avait place: quelle honte ! 
Prince des sots, dit-elle en soi, 
Va, je n'ai nul regret de roi: 
Tout autre eût été mieux mon compte. 
Mon bon ange a considéré 
Que tu n'avais pas mérité 
Une faveur si précieuse. 
Je ne veux plus être amoureuse 
Que de mon mari, j'en fais vœu. 
Et de peur qu'un reste de feu 
A le trahir ne me rengage, 
Je vais sans tarder davantage 
Lui porter un bien qu'il aurait, 
Quand Nicaise en son lieu serait. 
A ces mots, la pauvre épousée 

Suite demain

La France pittoresque

Un loup-garou devant le Parlement de Bordeaux en 1603: enquête, jugement et décryptage
D’après «Revue de folklore français», paru en 1930

En 1629, Bernard Automne, jurisconsulte et avocat au Parlement de Bordeaux, fit paraître un ouvrage intitulé La conférence du droit français avec le droit romain, où il relate notamment le procès fait à un loup-garou. L’histoire mérite d’être connue. D’abord en raison de son authenticité. La précision des renseignements donnés par Automne ne permet pas de douter que le procès fut effectivement jugé, d’abord devant le juge local, puis en appel devant le Parlement de Bordeaux.
Le détail de la procédure n’est pas moins intéressant. On y voit l’incontestable souci de justice des différentes juridictions, qui multiplient les enquêtes, les confrontations, les expertises, notamment l’expertise médicale, où se traduit d’une façon saisissante, mi comique mi tragique, l’opposition de l’esprit du Moyen Age et de l’esprit scientifique. Il convient de noter qu’en dépit de la sévérité de la peine prononcée le Parlement de Bordeaux paraît singulièrement plus éclairé que la juridiction locale. Enfin il y a lieu de remarquer, au point de vue des traditions populaires, combien la croyance au loup-garou devait être fortement imprimée dans les esprits pour que tous les témoignages de paysans rapportés fussent concordants, sans rencontrer à ce qu’il semble, la moindre opposition.
Le pénultième mai 1603 le Procureur d’Office du sieur de la Roche Chalès par devant le juge des lieux, remontre que plusieurs enfants étaient tués, mangés, et les uns blessés et offensés par des malebestes, même une Marguerite Poirier avait été assaillie par une en forme de loup; qu’il y a un jeune garçon nommé Jean Grenier serviteur de Pierre Combaut, qui se vante que c’est lui, et qu’il a mangé plusieurs enfants et filles étant transformé en loup, il requiert prise de corps de peur qu’il n’échappe en autre juridiction, et permission d’informer; le juge lui octroie tous les deux. 

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Il informe, et fait ouïr trois témoins, l’un desquels est cette Marguerite Poirier âgée de treize ans assaillie par un loup; ils disent tous trois que gardant leur bétail ils se sont rencontrés souvent ensemble où pareillement venait Jean Grenier, que devisant entre eux du danger des loups, il assurait n’en avoir aucunement peur, de tant que prenant une peau de loup sur lui, il se transformait en loup comme eux; qu’en cette forme il tuait et mangeait des chiens; qu’il avait tué près son village un chien blanc, avait mangé un morceau de la gorge, et bu le sang, mais que la chair et sang des chiens n’était bonne comme celle des enfants; qu’il était entré en une maison sur le chemin de saint Antoine à l’Isle, n’avait trouvé personne qu’un petit enfant dans le berceau; lequel il était allé manger près une haie de jardin, et avait donné la plus part à un loup qui était près de lui, aussi avait-il mangé d’une fille, et qu’il avait assailli y avait trois semaines ou un mois Marguerite Poirier en la prise de Toutifaut près le village de Pulel, et que sans ce qu’elle lui donna d’un bâton sur l’échine puis s’enfuit avec son bétail, il l’aurait mangée; qu’il avait sa peau et un pot de graisse à saint Antoine que Pierre Labouraut lui gardait, fait promettre à l’un des témoins l’accompagner l’aller quérir, qu’il court en compagnie de huit ou neuf les Lundi, Vendredi et Samedi, et au bas de la Lune; que ce Labouraut a sa maison dans la forêt saint Antoine, noire, obscure, qu’il y est ayant une grande chaîne de fer au col, laquelle il ronge, et fait rôtir plusieurs hommes, les autres bouillir dans des chaudières, les autres brûler dans des chariots et lits.

Il est ouï du commencement, il veut déguiser l’affaire et dire avoir vu quelque leurier assaillir un enfant, mais exhorté de dire le vrai, il confesse avoir assailli Marguerite Poirier transformé en loup, désigne l’arbre, le lieu et les endroits par où il a passé, qu’il y a trois ans qu’il fait ce métier, et depuis un matin que Pierre du Tillaire le mena à la forêt parler à un grand Monsieur noir monté sur un cheval noir, lequel à l’arrivée les baisa d’un baiser froid, leur fit promettre l’aller trouver quand il voudrait, leur fit frotter son cheval, leur promit vivres et argent, leur donna à boire du vin, les marqua avec un fer au haut de la cuisse, il redit tout ce qu’il avait dit aux témoins de mot-à mot, et le confirme, et enquis sur autres maléfices se voyant pressé, il se met à pleurer, puis confesse avoir mangé une fille près quelques pierrières, avoir tué le chien blanc, avoir attaqué la chienne de Dabillon, et l’eut tuée, sans que Dabillon courut après lui l’épée nue que Pierre Grenier son père et Pierre du Tillaire ont couru avec lui, son père lui garde sa peau et graisse, l’aide à vêtir et graisser, qu’ils prirent ensemble une fille aux Grillaus.

Le juge décrète prise de corps tant contre le père que Pierre du Tillaire, et ordonne que le Procureur fera assigner par les villages ceux lesquels ont perdu leurs enfants, ou desquels les enfants ont été blessés, et que les témoins nommés ès charges et informations viendront pour être recolés et confrontés, ce qui est fait: le jour suivant le Procureur fait proclamer par les villages que ceux qui auront perdu leurs enfants ou desquels ils auront été blessés comparaissent.
Jean et Antoine Rouliers frères comparaissent, disent qu’un Samedu veille de la Pentecôte dernière, une malebeste en forme d’un loup, mais plus grosse et courte, la queue courte, vint envahir leur enfant de l’âge de deux ans, étant en compagnie de deux ou trois autres qui gardaient des oisons; qu’eux travaillant à la vigne coururent au cri et le firent laisser, il leur est confronté avant être interrogé, ne la déposition lue, il dit que ce fut lui, lequel ce jour-là prit ce petit enfant, qu’ayant demandé l’aumône en une maison de laquelle il désigna la situation s’en allant par le grand chemin Monsieur de la Forêt se présente à lui au droit de ces enfants, lui donne sa peau et soudain il envahit le plus petit; dit l’endroit de la tête où il l’avait blessé en deux lieux, la situation de la vigne dont sortis les deux qui avaient recouru l’enfant, et dans quels blés s’était sauvé, l’un des hommes l’ayant suivi, ils sont confrontés, et les dépositions réciproquement lues, tant lui que les témoins les confirment.

Aussi Estienne Chesneau du village de la Reynerie dépose sa fille avoir été mangée près une pierrière audit lieu le premier Vendredi de la lune de Pâques, il est confronté le dit Grenier éclaircit le fait, il dit l’avoir prise dans une vigne perdue entre cinq ou six autres filles gardant les brebis, désigne la situation des lieux, les chemins, brandes, chaumes et endroits par lesquels il l’avait égorgée, traînée, et enfin mangée, sauf la teste, entrailles et pieds, ce que le père dit être véritable, voire accorde ce que Grenier avait dit lui avoir fait avaler sa robe sans la délacer ni déchirer avant être confronté aux autres témoins.

Aussi il spécifie les lieux par lesquels il avait passé allant envahir Marguerite Poirier, et entre autres le village plus voisin où il disait avoir passé entre deux piles de fagots, ce qui est avéré et trouvé véritable, tant par témoignage que vue oculaire, les confrontements parachevés, le lendemain il demande à parler au juge, dit qu’ayant songé aux exhortations qui lui avaient été faites de dire le vrai, il veut décharger sa conscience que tout ce qu’il a dit est véritable, même de Pierre du Tillaire et de son père, et que sa belle-mère a quitté son père parce qu’elle lui vit vomir des mains de petits enfants et des pieds de chien; qu’ils ont couru ensemble, mangèrent une fille aux Grillaus, dont il y a deux ans, et depuis il ne l’a mené courir avec lui, comme aussi il a été deux ans sans courir, et n’a couru que depuis trois mois, qu’il a blessé une fille au village de la Ronce, il désigne le village, le champ oùétait la fille sous un prunier, les lieux où il la traîna, la maison et porte de laquelle sortit un homme avec un long bâton qui la lui fit laisser, et lequel il connaît avoir peur, du commencement, à cause de quoi il reprit la fille par la mâchoire d’en bas, la traîna près d’une fontaine tout le long d’un pré, prêt d’entrer dans de grands blés pour la manger, mais l’homme ayant repris cœur la lui fit quitter à grand regret, il monstre l’ongle du pouce de la main gauche fort longue, grosse et forte que ce Monsieur de la Forêt lui a défendu rogner, sa marque est éprouvée par un chirurgien et piquée fort avant, elle se trouve sans sentiment et sans sang.

Pendant ce temps on avait décerné lettres au juge de Coutras afin d’avoir et le père et Pierre du Tillaire, le juge de Coutras ayant déclaré vouloir leur faire le procès lui-même, le juge de la Hoche avec tous ses officiers le vont trouver, mènent Jean Grenier fils, portent la procédure, et l’ayant fait voir au dit juge de Coutras vont tous ensemble chez le père, visitent la maison, n’y trouvent rien, ni peau ni pot de graisse, vont chez le Tillaire, pareillement n’y trouvent rien, quoique le fils assurât que son père tenait le tout dans un petit coffre, dans lequel n’avait rien été trouvé, et le Tillaire sur un plancher, où aussi il n’y avait rien.

Le père et le Tillaire sont tous deux envoyés ès prisons de Coutras pendant que les juges et officiers avec ledit fils vont visiter la maison de la belle-mère laquelle étant allée assez loin à un marché il n’est rien trouvé en sa maison, la visite faite les juges confrontent le fils au père, le père dit que c’est un enfant de quatorze ans idiot et hébété, lequel servait de risée à tous, même en ce que l’on lui faisait dire qu’il avait connu toutes les femmes que l’on lui pouvait montrer, et que l’occasion pourquoi il l’avait quittéétait qu’il l’avait fouetté pour avoir fait bouillir du lard le premier Vendredi de Carême, et en avoir fait manger à son petit frère, ce que le fils avait pareillement dit par sa première audition, le Tillaire donne aussi pareils objets d’hébétement, ils sont confrontés, le fils en ce qui le concerne persiste toujours, et assure ce qu’il avait dit par ses confessions quelques exhortations qu’on lui fasse, et tout autant de fois que l’on l’interroge, tout autant de fois le confirme, mais il varie et se dédit lors qu’il est question de son père et du Tillaire, et est reconnu s’extravaguer, et ne rien dire de certain pour leur regard, et le père interrogé sur le délaissement de sa femme, nie s’être quittés, mais sa femme être contrainte se tenir ailleurs pour la conservation de sa maison, et bien qu’on lui veut usurper, dont elle en a procès, ce que la femme étant ouïe confirme de mot en mot il est ordonné que le Procureur d’Office informera de la vie et mœurs du père et du Tillaire, ce qui est fait, et par commune voix sont trouvés gens de bien.

Le juge de la Roche ramène le fils, et désire s’informer davantage et le lendemain ordonne que le fils lui ira montrer à l’œil les lieux par lui décrits; à ces fins outre les officiers, il assemble des gentilshommes et domestiques du sieur de la Roche, et des habitants du pays, Jean Grenier fils mené premièrement au village de la Ronce, montre le chemin, la situation du village, la terre et le prunier sous lequel il avait saisi la fille, la fontaine près laquelle il l’avait traînée, la porte de laquelle l’homme sortit avec un bâton, que voyant qu’il s’arrêtait et avait peur il l’avait reprise et traînée par le pré qu’il montre, et jusque aux blés où il va, et y étant les habitants du village se rangent à eux, soudain il reconnaît entre eux celui qui lui avait fait laisser, le saisit par le poing, et dit, voici celui qui sortit après moi avec le bâton, cet homme est ouï particulièrement, il confirme tout ce qui avait été dit par Grenier fils, même de la peur, et avec les autres habitants montrent les mêmes endroits que ledit Grenier avait montré, l’on commande au père et habitants mener la fille en compagnie de cinq ou six autres de même stature et parure ce qui est fait, soudain, il la saisit entre toutes, montre l’endroit où il l’avait blessée: la fille est ouïe, puis dépose de même chose et montre les mêmes endroits que ledit Grenier avait indiqué.

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De là il les mène au village de Paulel, il montre par où il passa entre les piles de fagots, il montre une grande pièce de bois et brandes appelée de Toutifaut, où il y avait une pièce de pacage en laquelle et sous un chêne il avait attaqué Marguerite Poirier, laquelle lui ayant donné un coup de bâton, il montre où il recula, la route qu’elle prit pour s’enfuir avec son bétail; Marguerite Poirier est mandée, elle désigne les mêmes endroits et mêmes circonstances.
Ce fait, il se met devant, conduit toute la troupe au village de la Reynerie, et trouvant deux chemins, il désigne où ils vont, prend celui de la Reynerie, montre le village, la situation, les terres adjacentes, un clos de vignes perdues entourées de haies et fossés, dit avoir vu une bête en ce lieu, qui avait pris une fille et icelle mangée près les pierrières; et exhorté de ne déguiser rien et de dire le vrai, il dit qu’étant au haut du clos (et monstre le lieu) où Monsieur de la Forêt s’apparut à lui, lui donna sa peau, soudain transformé il entre par un pas qu’il montre, vient saisir entre cinq ou six filles la plus petite qui gardait les brebis, montre le lieu et endroit où elle était, sort par un autre pas qu’il monstre aussi, conduit par un petit sentier de làà une pierrière, puis descend un vallon, passe dans des brandes entre deux cerisiers, et montre le bout d’une nauve ou pierrière où il la mangea près d’un vieux chêne.

Le père de la fille Estienne Chesneau et sa sœur Jeanne Chesneau sont mandés, la sœur, tante de la fille va montrer aux juges, officiers et assistants le même clos, entrée, issue, lieu où la fille avait été saisie, les lieux par lesquels elle avait suivi la malebeste, criant toujours après, étant fort près avec ses deux filles, deux autres nièces, lorsque la plus petite fut saisie, le père et deux voisins viennent qui disent le même, et qu’eux étant au travail aux vignes, et ayant accouru au cri de la tante, ils auraient suivi les mêmes lieux à la trace du sang, et trouvé seulement la tête entrailles et pieds. Etant tous là et regardant ledit lieu, les filles du village y seraient survenues, et entre autres celle qui était assise près ladite fille mangée lors que ladite malebeste la prit, soudain Jean Grenier fils la saisit, et dit-elle était assise contre celle-ci lors que je la pris, ce que cette fille et la tante assurent être véritable.
Et finalement il est conduit au village de Puy Arnault, où le père et l’oncle lui avaient fait laisser le petit enfant la veille de la Pentecôte, il monstre l’aspect de la maison où on lui avait donné l’aumône le chemin où son Monsieur se montra à lui, l’endroit oùétaient les enfants, le pas par où il entra dans le champ, auquel s’étant trompé il se reprend, et le va montrer à vingt pas de là, il monstre la vigne et l’endroit d’icelle, par lequel le père et l’oncle étaient venus au secours, où il l’avait laissé, dans quels blés il s’était sauvé, le père et l’oncle sont mandés quérir, ils montrent les mêmes endroits, l’on fait venir l’enfant, il désigne les deux endroits où il l’avait blessé, ce qui est trouvé véritable.

Il est ramené, et derechef ouï, il confirme toute sa déposition et confession, et que la raison pourquoi il ne l’a osé maintenir à son père ni au Tillaire, était la crainte d’être par eux battu, il ajoute que toutefois et quantes qu’il a couru, Monsieur de la Forêt s’apparaissait à lui et soudain qu’il disparaissait, aussi il reprenait sa forme et n’était changé que lui étant présent.
Le juge le condamna àêtre pendu et étranglé, puis son corps brûlé et mis en cendres en la place de la Roche Charles, dont il appelle, et mené en sa cause d’appel, l’on passe par Coutras, qui est cause que le luge du lieu voyant qu’il avait depuis persisté, et dit n’avoir osé maintenir sa déposition de crainte, mais qu’il la maintiendra, il est derechef confronté au père et au Tillaire, il leur maintient constamment, voire va montrer un ruisseau près la maison du père, dans lequel il disait le père avoir jeté son vomissement.

La Cour l’ayant ouï par sa bouche en ses causes d’appel, et après avoir fait éprouver sa marque en la face d’icelle, et trouvée telle qu’était par le procès, et le trouvant ferme et constant en ce qui le concernait, mais variant en ce qui concernait le père et Tillaire, ordonne qu’avant faire droit de l’appel, le père et Tillaire seraient menés, et la procédure du luge de Coutras portée, avant laquelle signification d’arrêt le juge de Coutras avait donné sa sentence, par laquelle il avait condamné ledit père et Tillaire àêtre appliqués à la question et torture, pour savoir la vérité par leur bouche, dont ils avaient appelés, et furent conduits en la Cour sur leur appel, et après les avoir ouïs en la chambre, et confrontés réciproquement les uns aux autres et le fils ores leur ayant maintenu, ores dit qu’ils ne cherchaient des filles que pour en jouir et non les manger, mais pour son regard ayant persisté d’avoir mangé des filles.

La Cour avant de procéder au jugement du procès ordonna que ledit Jean Grenier fils serait visité par deux médecins de la présente ville, afin que l’état de sa personne fût connu, ce qui fut fait, et par leur rapport ils demeurent d’accord de deux choses, savoir que l’on peut être malade d’une maladie appelée lycanthropie, et que cet enfant n’en était point malade, mais ils étaient en différent de deux autres, car l’un soutenait que tout le contenu au procès n’était que fables, quales ante focum vetula cantat anus et que sa marque n’était qu’une blanchissure de cuir advenue par quelque buette de feu sautée en cette partie, laquelle néanmoins était pleine de vie et de sentiment, l’autre au contraire soutenait cela faisable, et que cet enfant le confessant en donnait d’évidentes preuves: il avait commis ces excès par le ministère du mauvais esprit, duquel il portait la marque, sans sens ne sentiment en cette partie, tellement que l’on pouvait dire comme ce vieillard dans le Formion de Terence, lequel ayant consulté trois avocats sur la dissolution du mariage de son fils et laissé par eux incertain, dit:

«Fecisti probe, incertior multo sum quam dudum: ut in consultatione. Demiphonis ex tribus jurisconsultis unus negat, alter adfirmat, tertius cunctatur. & in ff. l.&nbs;pediculis, par.&nbs;I, de auro et argento. Gallus deberi emblemata ait, Labeo negat, Tubero in facto, atque adeo in incerto rem esse positam ait.»
Et semble que à qui s’en voudra résoudre ne manqueront point et autorités exemples et raisons pour en tirer une résolution, et se trouvera que le malin illudant les hommes en plusieurs façons change leur naturel et forme par opinion fantastique afin de leur faire commettre plusieurs excès, meurtres et maléfices, trompant et troublant non seulement l’entendement aux uns, mais mêmes les yeux ensemble à ceux qui les voient leur faisant croire qu’ils sont ce qu’ils ne sont pas, aux autres rendant le corps entièrement stupide, et sans sentiment pour faire croire à l’âme ce que bon lui semble, et lui représentant ce qu’il veut qu’ils croient, mêmes fait plusieurs choses lesquelles il leur imprime et fait croire qu’ils ont fait ce qu’eux assurant se trouvent avoir été véritablement faites, qui a fait que plusieurs anciens et modernes naturalistes et théologiens ont tenu telles transmutations véritables.

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La Cour a mis les appellations et ce dont a été appelé au néant, et pour les cas résultants du procès, condamne ledit Jean Grenier fils à servir l’un des couvents des mendiants de la présente ville tant qu’il vivra, lui faisant inhibitions et défenses de s’en départir, sur peine d’être pendu et étranglé, sans figure de procès, où il en sera trouvé hors, et en ce qui concerne le père et Pierre du Tillaire, qu’il sera contre eux plus amplement enquis au mois, et cependant que les prisons leur seront ouvertes à la charge de se représenter lors que par la Cour sera ordonné, et Jean fils condamné aux dépens tant de la conduite du procès, envers le Procureur de la Roche la taxe réservée. Jugé au rapport de Monsieur de Blanc orné de vertu et science civile, sur la fin d’août 1603 et prononcé en robes rouges à Bordeaux par Monsieur Dassis, le dernier jour du Parlement 6 septembre audit an. Cet arrêt est fondé sur ces lois: nullus aruspex, & l. 1 eorum, & l. 5 nemo, & l. 6. multi. Codex Justin. l. IX, t. 18, const. 3.

Sorciers, magiciens, et ceux qui ont communication avec le Diable sont pendus et après brûlés en France, même quelques-uns des juges opinèrent à la mort en ce jugement. Toutefois Monsieur le Président Nesmond remontra que ce jeune garçon était idiot, qu’il ne savait sa créance, même qu’il ne savait point combien de jours il y avait en la semaine, et partant apparaissait que le malin esprit s’était servi de cet esprit triste, mélancolique et hébété comme d’un instrument pour exercer sa malice contre le genre humain, lequel avis fut suivi étant juste et équitable; il en y a qui ont fait des livres entiers sur ce sujet, comme Del Rio, Dolier, Bodin et autres savants personnages: les curieux les pourront voir, mon dessein n’est que rapporter les arrêts sur les lois formelles.
Le célèbre érudit Pierre Saintyves examina le cas de ce Jean Grenier en 1930, et affirme que les loups-garous qui ont été l’objet de poursuites judiciaires sont assez nombreux; mais il y en a fort peu qui aient fait des aveux, et Jean Grenier est peut-être le seul dont les aveux furent confirmés par d’autres témoignages. Son cas mérite d’autant plus d’attirer l’attention que l’on peut en tirer des enseignements d’un vif intérêt.

Le crédule De Lancre lui a consacré deux longs chapitres qui constituent une sorte de commentaire historique, philosophique, théologique et médical de l’arrêt de Bordeaux. Il a visité notre loup-garou peu avant sa mort, survenue en novembre 1610. Le pauvre idiot était resté convaincu de ses exploits, détestait son père d’une haine mortelle, et cependant, nous dit-on, fit une fin très chrétienne (Tableau de l’Inconstance des mauvais anges, 1613).
Comme les grands théologiens, pour des raisons métaphysiques, n’admettent pas que l’homme puisse se transformer en loup, De Lancre ne pense pas que Jean Grenier ait subi une réelle métamorphose, mais ne doute pas que le démon lui ait donné, à ses propres yeux et aux yeux des témoins de ses crimes, l’apparence d’un loup. Le diable pouvait le faire soit en revêtant son suppôt d’une peau de loup habilement cousue, soit en condensant l’air atmosphérique en une sorte de vêtement ayant l’aspect d’un loup, soit enfin en accomplissant lui-même, sous forme de loup, les crimes de son disciple. Celui-ci, plongé dans un sommeil léthargique, croyait opérer ce que son maître exécutait.
Il explique ainsi parfaitement la concordance de certains témoignages accusateurs avec les aveux du coupable; mais pour le savant qui considère la lycanthropie comme une maladie des idées, il y a là une difficultéà laquelle on s’est généralement dispensé de répondre. Le professeur G. Dumas ne voit, dans cette rencontre des témoins et de l’accusé que des apparences de confirmation (Les Loups-Garous, dans la Revue du Mois du 10 avril 1907). Sans doute, mais on aimerait à se rendre compte de la façon dont cet accord a pu se réaliser, car il porte sur des points de détail assez nombreux. Saintyves ne doute pas qu’il faille admettre l’explication proposée par le Dr Calmeil, qui avance ce qui suit dans De la folie:

«L’histoire racontée par cet imbécile, dit-il, est calquée sur celle du lycanthrope d’Angers et de beaucoup d’autres loup-garou. Je ne crois pas m’éloigner de la vérité en supposant que cet enfant avait eu de bonne heure la tête remplie des plus grossières peintures, qu’il avait cent fois entendu dire que certains hommes viennent à bout grâce à l’assistance du diable, de se transformer en loups qu’une fois qu’ils sont changés en bêtes, ils n’ont rien tant à cœur que de sucer le sang de leurs voisins et des animaux domestiques qu’enfin il avait fini, en devenant halluciné et tout à fait déraisonnable, par se figurer qu’il était tombé lui-même dans tous les excès que l’on reproche aux véritables lycanthropes.
«Je n’oublie point que des enfants avaient péri misérablement depuis quelque temps dans les villages que fréquentait Jean Grenier mais loin d’inférer de là que Grenier avait porté la main sur ces enfants, j’en conclus que les loups commettaient d’affreux ravages dans la contrée et que les détails de ces accidents, qui avaient dû souvent retentir à ses oreilles, avaient pu contribuer à faire naître dans son esprit l’idée qu’il avait lui-même dévoré plusieurs personnes. Il est tout simple, aussi, qu’il ait reconnu aux débats les hommes qui avaient cherchéà mettre les loups en fuite, au moment où ces animaux avaient porté la désolation dans les hameaux tous les villageois se connaissent dans les campagnes et Grenier avait bien certainement entendu citer les noms des individus qui s’étaient efforcés de ravir leur proie aux loups».

Cette opinion, qui a pour elle la plus grande vraisemblance et satisfait à tous les éléments du problème, met bien en lumière le rôle de la suggestion collective sur un enfant débile idiot et vaniteux. Cette sorte de suggestion, qui tient une place considérable dans la vie populaire et dans la transmission des préjugés et des erreurs les plus étranges, opère de la façon la plus variée selon la qualité des esprits qui la subissent. Les mieux doués s’en dégagent presque complètement, les autres l’acceptent dans des proportions très variables; d’aucuns, tel notre idiot, y ajoutent encore leurs propres illusions.
Jean Grenier n’était pas atteint de cette mélancolie ambulatoire qui constitue la lycanthropie proprement dite; ce fut un simple mythomane, qui fabriqua son rôle en utilisant les propos qu’il avait entendus. Il crut le premier à ses propres fables. Cette lycanthropie imaginaire n’en a pas moins fourni à l’histoire des sorciers un exemple souvent cité. Gorres admet encore qu’armé par le démon, il attaqua réellement des enfants (La Mystique Divine naturelle et diabolique). La tradition populaire et parfois scientifique doit beaucoup plus de choses qu’on ne croit à la mythomanie.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Trente mai 1431: Jeanne d'Arc est brûlée pour relaps: pour avoir enfilé un pantalon alors qu'elle avait juré de ne plus s'habiller en homme.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Si l'évêque Cauchon et les Anglais obtiennent la condamnation à mort de Jeanne d'Arc le 30 mai 1431, ce n'est pas parce qu'elle aurait entend des voix ou bien qu'elle a pris les armes. Ce ne serait guère suffisant devant un tribunal ecclésiastique. Alors il a fallu trouver un stratagème: l'obliger à devenir relaps, un crime qui vaut la mort. Relaps signifie ne pas respecter sa promesse de ne plus retomber dans l'hérésie.
Voici comment ces salopards d'Anglais, aidé de Cauchon s'y prennent. Le 24 mai, les juges ecclésiastiques du tribunal organisent une mise en scène macabre pour l'amener à avouer ses fautes. Ils traînent Jeanne au cimetière Saint-Ouen de Rouen, où ils ont fait dresser un simulacre de bûcher. Terrorisée, la jeune fille reconnaît ses fautes et, contre la promesse de la faire transférer de sa prison tenue par des soudards, elle signe (d'une croix, alors qu'elle sait parfaitement écrire) tout ce qu'on veut sans pouvoir imaginer le piège machiavélique ourdi par ce cochon de Cauchon: elle reconnaît ne pas avoir entendu de voix, abjure ses erreurs et se soumet à l'autorité de l'Église. Elle accepte également de ne plus s'habiller en homme. C'est le piège qu'elle ne devine pas! De retour dans sa cellule, les Anglais lui jettent quelques frusques féminines dont elle se vêt.

"J'aimerais mieux être décapitée sept fois"… Trois jours plus tard, le 27 mai, elle demande à ses gardes anglais de lui enlever ses chaînes pour se lever. L'un d'eux se précipite sur elle, mais c'est pour lui arracher ses habits de femme, la laissant nue. Les autres lui lancent ses anciens habits d'homme. Elle refuse de les enfiler: "Messieurs, vous savez qu'il m'est défendu: sans faute, je ne le prendrai point." Ceux-là se contentent de ricaner. Durant toute la matinée, elle reste aussi peu vêtue qu'une nudiste sur l'île du Levant. Vers midi, dame Nature lui rappelle que même une future sainte doit satisfaire à certains besoins. Comme il n'est pas question de sortir en tenue d'Ève, elle se résout à enfiler ses habits d'homme pour "nécessité de corps". Quand elle réintègre sa geôle, elle a beau pleurer et supplier, les Anglais refusent de lui rapporter sa jupe. La voilà donc retombée dans son hérésie...

On l'a compris, tout cela avait été prémédité par Pierre Cauchon, l'évêque de Beauvais. Le mardi 29 mai, le tribunal ecclésiastique qui l'a convoquée la condamne comme relapse. Elle n'a pas tenu sa parole de ne plus s'habiller qu'en femme. Normalement, la sentence aurait dûêtre prononcée par le tribunal séculier. Mais l'évêque n'a pas envie qu'on lui sabote sa stratégie. Dès le lendemain matin, le moine frère Martin Ladvenu annonce la sentence à Jeanne, qui s'effondre.Elle trouve cependant la force d'écrire une lettre aux militants de l'UMP: "Dans cette affaire terrible, je vous le dire une nouvelle fois, mon intégrité totale. Votre courage, vos sourires, vos espoirs m'ont porté et m'ont poussé toujours à donner le meilleur de moi-même..."

Elle pleure, interpelle le moine: "Hélas! Me traite-t-on ainsi horriblement et cruellement qu'il faille que mon corps net et entier, qui ne fut jamais corrompu, soit aujourd'hui consumé et rendu en cendres! Ah! J’aimerais mieux être décapitée sept fois que d'être ainsi brûlée. Hélas! Si j'eusse été en la prison ecclésiastique à laquelle je m'étais soumise et que j'eusse été gardée par des gens d'Église, non pas par mes ennemis et adversaires, il ne me fût pas si misérablement méchu comme il est." Paroles rapportées par frère Jean Toutmouillé (sic) qui accompagne Ladvenu. À croire qu'il a un magnétophone dans sa capuche. Jeanne se confesse, puis reçoit les derniers sacrements, ce qui est plutôt curieux dans la mesure où elle est excommuniée et déclarée hérétique. Au chanoine Pierre Maurice elle demande: "Maître Pierre, où serai-je ce soir?" Et lui de répondre, sans se mouiller: "N'avez-vous pas espoir en Dieu?" Elle lui répond que, Dieu aidant, elle sera probablement au paradis. Mais elle a beau tendre l'oreille, cette fois, elle n'entend pas de voix pour confirmer son espoir...

"Jésus, Jésus"… Menée par le bourreau, Geoffroy Thérage, encadrée par huit cents hommes de guerre anglais portant haches et glaives, Jeanne d'Arc est conduite sur la place du Vieux-Marché où le bûcher est dressé. Tout au long du chemin, le moine Ladvenu et d'autres lui font sermon. Elle pleure, se lamente. La plupart des hommes d'Église qui l'accompagnent, ainsi que nombre d'Anglais, sont gagnés par la compassion. En chemin, elle réclame une croix, qu'un paysan lui fabrique avec deux morceaux de bois. Elle la glisse dans son corsage. À l'arrivée sur place, le bourreau a du mal à attacher Jeanne au poteau entouré de fagots, car il est placé plus haut que d'habitude. Elle demande alors à Ladvenu et à un autre moine nommé Isambart de La Pierre de tenir un crucifix devant elle. Elle gémit à plusieurs reprises: "Jésus, Jésus." Est-il sourd? La foule est émue. Un soudard anglais qui avait promis d'être le premier à mettre un fagot dans le bûcher est frappé par la grâce. Le bourreau met le feu sous les fagots. Une lourde fumée âcre s'élève, entoure la jeune femme qui s'entête à appeler Jésus. Mais, apparemment, les voix ne vont que dans un seul sens... Bientôt, la fumée la cache. Elle meurt probablement asphyxiée. Les Anglais demandent au bourreau de pousser en arrière les fagots pour que le corps de Jeanne en train de brûler soit visible de tous. Qu'un petit plaisantin ne vienne pas par la suite raconter qu'elle n'est pas morte brûlée. Le feu éteint, il reste au milieu des cendres encore quelques morceaux bien saignants, notamment le cœur, étrangement intact, selon plusieurs témoins. Le feu est allumé une deuxième fois pour réduire tout cela en cendres, puis une troisième fois. Enfin, acte ultime, pour que personne ne vienne récupérer les cendres en guise de reliques, le cardinal de Winchester demande au bourreau de les répandre dans la Seine. Ainsi meurt Jeanne, pour un pantalon.

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Piégée par Cauchon, Jeanne d'Arc finira sur le bûcher. © DR
© Le Point.fr - Publié le 29/05/2012 à 23:59 - Modifié le 30/05/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du trente mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/30/29974580.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, solide comme un chêne et qui n'est pas encore du bois mort, se refait une beauté au bout de son fruit poli; il faut que ça brille...

 

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Ben pour la zique de ce samedi… on arrive bientôt au bout de la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour Physical Graffiti Outtakes 2ème partie… C’est toujours du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=KJLUzlVDC2c

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

infernale.
Figurez-vous qu'ils sont atrocement jaloux l'un de l'autre.
Si je fais un gâteau pour le petit, il faut que je fasse exactement le même pour le grand. Si j'embrasse le grand, le petit vient réclamer un baiser.
Je n'en peux plus. L'amie interroge:
- Vous n'avez que ces deux enfants?
- Qui vous parle de deux enfants? J'en ai un seul et mon mari. 

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Une femme veut consulter le gynécologue. Elle entre dans une clinique et cherche le service gynécologique. Dans une pièce, elle voit des hommes en blanc qui cassent la croûte. Elle leur demande si elle peut se déshabiller.
- Bien sûr, madame, allez-y.
Finalement, une fois nue, elle demande où est le médecin qui doit l'examiner.
- Nous ne savons pas madame, nous, nous sommes les peintres. 

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Une dame très enrhumée et très radine rencontre par hasard son médecin dans la rue et essaye aussitôt d'obtenir une consultation:
- Bonjour docteur, qu'est-ce que vous faites quand vous êtes enrhumé?
- Je fais comme vous, je tousse, j'éternue et je fais des économies!
- Mais pourquoi des économies, docteur?
- Parce que, comme vous, je ne paye pas de consultation. 

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Une jeune bègue se présente chez le médecin:
- Doc, doc, docteur, il faut ab, abso, absolument que vous gué, guérissiez mon bé, bé, bégaiement. Le médecin répond:
Cela vous pose vraiment des problèmes, madame?
- Oui doc, docteur: ça fait quatre fois fois de sui, sui, suite que je me retrouve en, encein, enceinte avant d'avoir pu, pu, dire non! 

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Deux gangsters attaquent un riche fermier qui rentrait chez lui.
Ils lui prennent tout: son cheval, son argent, son jean, ses bottes, sa chemise et son chapeau. Le pauvre homme supplie:
- Vous pourriez au moins me laisser quelque chose!
Alors, un gangster dit à l’autre:
- Joe!
Rends-lui son chewing-gum!

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Une jeune femme, nouvellement arrivée dans la ville, se rend à la bibliothèque locale et chuchote à l'oreille du bibliothécaire:
- Je voudrais L'amour sans risque.
- Vous ne pouvez pas mieux tomber, répond-il, en glissant une main dans la culotte de la dame.
Voilà six mois que je me suis fait faire une vasectomie.

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C'est samedi... et le réveille-matin, fait sa pause de fin de semaine, content de nous avoir ennuyé tous les matins de cette semaine... Nous travailleurs fatigués, profiterons de ce jour pour se prélasser dans les plumes, de vaquer aux tâches ménagères de fin de semaine, de se balader ou de faire un peu de sport de saison, commencer les premières excursions en montagne pour aller à la chasse photographique ou aux champignons... En ces dernières journées de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du trente-et-un mai

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«À la sainte Pétronille, gare aux cochenilles.» 

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«Quand sainte Pétronille pisse, elle pisse quarante jours de suite.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et c'est ce jour que nous disons adieu au mois de mai qui a eu de joli que le nom comme à son habitude et pour ce jour de Fête des mères en France, le beau temps ne sera pas trop de la partie avec les perturbations un peu folles par endroits; enfin bref, il faut faire avec, la terre a aussi soif et la végétation besoin de pousser pour que l'herbe soit bien verte pour le plaisir des yeux lors de nos balades campagnardes...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, ensoleillé le matin avec quelques formations et voiles nuageux. Assez ensoleillé l'après-midi, plus nuageux le long des reliefs et quelques averses ou orages isolés du sud des Alpes valaisannes à la vallée de Conches.
Très doux. Températures prévues pour dimanche: minimales 8 à 12°à l'aube à basse altitude, maximales 21 à 23°, jusqu'à 25° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 5°, maximales 17°. En montagne: 4/10°à 2000 m, -1/3°à 3000 m.
Vent tendance sud-ouest à basse altitude. Sud-ouest modéré en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, dégradation sur le nord-ouest. Beau au Sud avec averses sur les principaux massifs...  avec pour ce jour: la Bretagne et la Basse-Normandie se réveilleront sous un temps couvert et pluvieux, accompagné d'un vent de sud-ouest assez fort jusqu'à 60 à 70 km/h en rafales, mais de nombreux nuages encombreront aussi déjà le ciel jusqu'au nord de l'Aquitaine et aux frontières du nord. Au cours de la matinée le temps pluvieux et venté progressera vers l'intérieur et s'étendra jusqu'aux Pays de Loire, la région parisienne et le Nord-Pas-de-Calais. L'après-midi, nuages, pluie et vent s'installeront entre Pays de Loire et frontière belge, tandis qu'un temps plus sec et lumineux reviendra sur la Bretagne et le Cotentin, mais dans une ambiance fraîche et un vent d'ouest sensible.
Ailleurs, du sud de l'Aquitaine au Jura, aux Alpes et à la Méditerranée, le beau temps ensoleillé se maintiendra, hormis en montagne où des nuages se formeront, et pourront s'accompagner d'averses l'après-midi sur le sud-est de PACA, la Corse ou la chaîne pyrénéenne, avec un risque d'orage sur l'est des Pyrénées.
Les températures minimales s'abaisseront entre 5 et 12 degrés en général, 12 à 17 près de la Méditerranée. Les maximales iront de 14 à 18 degrés près de la Manche, de 17 à 22 des Pays de Loire et Poitou-Charentes jusqu'aux frontières du nord, elles remonteront entre 23 et 27 degrés ailleurs, et atteindront 24 à 30 dans le Sud-Est...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 29°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 29°à 31°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 26°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:45 et le coucher du soleil se fera à 21:17 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1979: La température maximale sous abri se hissait jusqu’à 29,2°à Virton
En 1977: L'été semblait encore bien loin, à Rochefort, à l'aube, le thermomètre n'affichait que -1,4°
En 1931: Le thermomètre de Wardin près de Bastogne frôlait 33° et 29,2 à Virton

 

Les journées mondiales et internationales

Le trente-et-un mai c’est la Fête mondiale du jeu
http://www.journee-mondiale.com/256/fete-mondiale-du-jeu.htm 

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Le trente-et-un mai c’est la Journée Mondiale sans tabac
http://www.journee-mondiale.com/164/journee-mondiale-sans-tabac.htm

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Aujourd’hui c’est la Fête des Mères en France

Le plus beau des fards

Qu'est-ce qu'il y a de plus magnifique dans la vie,
Que d'admirer ces jeunes femmes qui font envie,
Lorsqu’au printemps de leur vie elles voient leurs formes s'arrondir,
Car elles offrent à la nature, en ce moment une partie de leur vie.

Petit être qui sortira sous peu du sein de sa mère,
Enfant qui découvrira que la vie peut être amère,
Nourrisson tétant, trop vite devenu adolescent,
Immaculé au départ, mais plus maintenant innocent.

Enfant tu étais, enfant, pour ta mère tu le resteras toujours,
Regarde le visage, le faciès de celle qui t'a donné le jour,
Souviens-toi qu'à chaque heure elle t'a offert son amour,
Cet amour qui creuse sa face, qui chaque jour la laboure.

Chaque ride que ta maman porte sur son portrait,
Chaque sillon qui sur son minois trace un profond trait,
C'est la joie de t'avoir eu, c'est un souci occasionné,
Ce sont des déboires ou des victoires depuis que tu es né.

Souviens-toi de ces rides, souviens-toi de ces vagues,
Souviens-toi de ta mère, avant que la vieillesse ne l'élague,
Souviens-toi chaque jour de ta maman, avant le grand départ,
Souviens-toi des rides de ta mère, qui sont le plus beau des fards

Mickey W

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Les expressions françaises décortiquées

Envoyer paître
Se débarrasser (de quelqu'un) avec brusquerie. Envoyer promener

Origine
On l'a oublié parce que qu'on ne l'utilise plus sous cette forme, mais le verbe paître a d'abord été transitif, puisqu'au XIIe siècle il signifiait, au sens propre, «nourrir un animal», version d'où nous vient repu, issu de repaître (également transitif à l'époque), toujours largement utilisé, qui cohabitait avec pu, pour «nourri» (lorsqu'on a été pu et repu, l'estomac est forcément bien rempli).
Ce verbe a aussi eu d'autres significations, de «conduire au salut», en religion, à«tromper», au XIIIe siècle, lorsqu'employé avec faire; selon Rey et Chantreau, on a même eu au Moyen-Âge un faire paître avec soi qui signifiait «attirer dans son parti par des promesses».
Aujourd'hui, le verbe est principalement intransitif, puisqu'on ne paît plus les animaux mais qu'on les fait paître lorsqu'on les mène aux champs brouter cette bonne herbe bien verte qui fait saliver tous les ruminants.
Et comme les champs «broutables» ne sont pas forcément à proximité immédiate de la ferme, faire paître les animaux, c'est souvent les éloigner vers un champ à distance. Il est donc aisé d'imaginer que notre expression est une métaphore de cet éloignement, l'importun étant brutalement envoyé au loin pour éviter qu'il continue à déranger.
Mais il faut savoir que si l'expression est apparue au XVe siècle (attesté en 1461 chez François Villon), dès le XIIIe, faire herbe paistre, également en rapport avec le sens de «tromper», s'utilisait pour «mener comme un sot, en dupant». Ceci explique que, dans son Dictionnaire français publié en 1680, César Pierre Richelet, donne à notre locution la signification «envoyer promener comme un sot».
De nos jours, on a donc oublié la sottise de l'importun pour n'en plus considérer que le côté dérangeant justifiant qu'on cherche à l'éloigner sans ménagement.
Exemple
«Et quand Edmond avait remis ça en le raccompagnant à la gare de Lyon, l'autre mois, le docteur Barbentane l'avait envoyé paître.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Nicaise
cinquième et dernière partie

Sort du bois, fort scandalisée. 
L'autre revient, et son tapis: 
Mais ce n'est plus comme jadis. 
Amants, la bonne heure ne sonne 
A toutes les heures du jour. 
J'ai lu dans l'Alphabet d'Amour, 
Qu'un galant près d'une personne 
N'a toujours le temps comme il veut: 
Qu'il le prenne donc comme il peut. 
Tous délais y font du dommage: 
Nicaise en est un témoignage. 
Fort essoufflé d'avoir couru, 
Et joyeux de telle prouesse, 
Il s'en revient bien résolu 
D'employer tapis et maîtresse. 
Mais quoi, la dame au bel habit 
Mordant ses lèvres de dépit 
Retournait voir la compagnie; 
Et de sa flamme bien guérie, 
Possible allait dans ce moment, 
Pour se venger de son amant, 
Porter à son mari la chose 
Qui lui causait ce dépit-là. 
Quelle chose? C’est celle-là 
Que fille dit toujours qu'elle a. 
Je te crois, mais d'en mettre jà 
Mon doigt au feu, ma foi je n'ose: 
Ce que je sais, c’est qu'en tel cas 
Fille qui ment ne pêche pas 
Grâce à Nicaise notre belle 
Ayant sa fleur en dépit d'elle 
S'en retournait tout en grondant: 
Quand Nicaise, la rencontrant 
A quoi tient, dit-il à la dame, 
Que vous ne m'ayez attendu? 
Sur ce tapis bien étendu 
Vous seriez en peu d'heure femme. 
Retournons donc sans consulter: 
Venez cesser d'être pucelle; 
Puisque je puis sans rien gâter 
Vous témoigner quel est mon zèle 
Non pas cela, reprit la belle 
Mon pucelage dit qu'il faut 
Remettre l'affaire à tantôt. 
J'aime votre santé, Nicaise; 
Et vous conseille auparavant 
De reprendre un peu votre vent. 
Or respirez tout à votre aise. 
Vous êtes apprenti marchand; 
Faites-vous apprenti galant: 
Vous n'y serez pas si tôt maître 
A mon égard, je ne puis être 
Votre maîtresse en ce métier. 
Sire Nicaise, il vous faut prendre 
Quelque servante du quartier 
Vous savez des étoffes vendre, 
Et leur prix en perfection; 
Mais ce que vaut l'occasion, 
Vous l'ignorez, allez l'apprendre. 

 

La France pittoresque

Fête des mères: origine, date...
Source: L’Internaute

Chaque année, la fête des mères est célébrée en France à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin.
Le point sur cette tradition.

Cette année, la fête des mères tombe le dimanche 25 mai. L’occasion pour les enfants et les grands de rendre hommage à leur maman, par un petit mot, une carte, un bouquet de fleurs ou un autre cadeau.

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Cette tradition est bien ancrée dans le pays, les fleuristes et d’autres boutiques se préparent généralement avec application pour cette date. Chaque année en France, cette journée particulière tombe un dimanche du mois de mai ou au début du mois de juin. En fait, la fête des mères est toujours fixée au dernier dimanche de mai, sauf s’il s’agit du dimanche de la Pentecôte, auquel cas celle-ci est repoussée au premier dimanche du mois de juin. En 2015, la fête des mères est fixée au 31 mai

D’où vient la fête des mères?
Dès la Grèce antique, la mère a été fêtée: celle de tous les dieux, Rhéa. Quant aux Romains, ils célébraient également les femmes et les mères, au Ve siècle avant Jésus-Christ. En France, Napoléon a eu l’idée de cette fête, au XIXe siècle: il évoquait une fête des mères à célébrer au printemps. Mais la toute première célébration de la fête des mères date, en France, du 10 juin 1906: c’est l’Isère qui met alors les mères à l’honneur. Et la tradition continue de prendre racine le 16 juin 1918, avec l’initiative du colonel de la Croix-Laval de la première Journée des mères, célébrée à Lyon.

Une fête pétainiste?
La fête des mères est souvent décrite par ses détracteurs comme une fête instaurée par le Maréchal Pétain. Info ou intox? Comme décrit plus haut, il n’est pas le premier à avoir lancé cette idée de célébrer les mamans. Si c’est bien lui qui a instauré la journée nationale des mères dans le calendrier à partir du 25 mai 1941, la loi n’a été adoptée qu’après la Seconde guerre mondiale. C’est sous la présidence de Vincent Auriol, le 24 mai 1950, que cette loi a été adoptée.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Criminalité des mineurs en augmentation ou quand la société moderne sacrifie le temps de l’enfance
D’après «Le Matin», n° du 31 mai 1908

Interrogé en 1908 par le journal Le Matin sur ce qui lui semble constituer le caractère le plus saillant de la criminalité, l’éminent spécialiste italien Scipio Sighele explique que si la fascination du public pour les récits morbides n’a rien d’exceptionnel, si les formes de violence varient selon qu’une civilisation repose sur la force ou la ruse, l’augmentation invraisemblable de crimes et délits commis par des mineurs est en revanche alarmante et nouvelle, y voyant les stigmates d’une société qui, toujours préoccupée de gagner du temps, abrège le temps nécessaire de l’enfance
Dans l’école criminaliste italienne, dont les théories ont jeté sur la philosophie moderne un si vif éclat, le nom de Scipio Sighele brille à côté de celui de Lombroso, rappelle le journal Le Matin, qui ajoute qu’on vient de traduire en français son ouvrage Littérature et Criminalité, et que le passage à Paris de l’éminent spéciale Sighele est l’occasion de lui demander sa pensée sur les développements de la criminalité actuelle, en 1908.

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Scipio Sighele

Il y a des gens superficiels qui s’étonnent et se scandalisent en voyant que le public est fasciné par les récits des crimes et en recherche les détails dans les journaux avec une curiosité morbide qui grandit de jour en jour. L’observateur calme et sincère de la psychologie collective ne partage pas cette opinion, qui voudrait être morale et qui est seulement ingénue.
On sait, en effet, ou on devrait savoir, que l’âme humaine a toujours été attirée -comme par l’aimant- par le spectacle du mal, et que tout ce qui est horrible ou pervers a toujours eu sur notre imagination un attrait bien plus grand que ce qui est simple et honnête. La légende biblique est très vraie au point de vue psychologique: les fruits de l’arbre du mal sont bien plus savoureux que les fruits de l’arbre du bien.

Je ne sais pas s’il est vrai que les peuples heureux n’ont pas d’histoire, poursuit Sighele: mais je sais qu’on écrit peu d’histoire et surtout qu’on raconte peu de chronique sur les personnes obscurément tranquilles et heureuses. On les admire, peut-être, mais en silence, et en y mettant cette légère teinte d’ironie avec laquelle on regarde dans le monde tout ce qui est simple, normal et sain. Ce sont des figures trop décolorées, trop uniformes, trop monotones pour notre imagination, car notre œil cherche, dans le paysage humain, des profils plus singuliers et plus hardis qui nous donnent par leur renommée, la souffrance de l’envie, ou par leur audace, le frisson de la peur, ou, par leur perversité, le spasme de l’horreur.
Avant de déplorer ce phénomène, il faudrait chercher à l’expliquer. Et, en cherchant, on trouverait qu’il y a une raison ni vulgaire ni morbide au fond de cet inconscient prestige du mal, au fond de cet intérêt qui passionne les foules pour les récits des crimes et les rend avides de chaque détail.

C’est que nous sentons -sans nous l’avouer peut-être -qu’en étudiant les crimes nous nous étudions nous-mêmes, puisque les crimes d’une époque donnée jettent une lueur éclatante sur l’âme de cette époque; nous entrevoyons que le crime n’est pas autre chose que le reflet de notre vie, le révélateur de nos mœurs, le symbole pathologique de tout ce qui hurle au fond de notre cœur, de tout ce qui frémit dans les cellules de notre cerveau. Il est comme la fièvre qui, en marquant les phases de notre maladie, marque aussi le degré de résistance et de force de notre organisme; il est la pierre de touche de notre hauteur ou de notre bassesse morale, comme l’ombre est la mesure de notre taille.
Il suffit de mettre en comparaison les crimes modernes avec les anciens, il suffit de remonter des époques les plus lointaines jusqu’à nos jours pour se convaincre que les grands coupables de chaque époque ont toujours été soumis comme nous le sommes tous aux influences de leurs époques, et que ces influences se manifestent aussi dans l’infamie de leurs crimes.

Ainsi, par exemple, dans les civilisations primitives à base de violence, où la lutte pour la vie se pratiquait essentiellement par la force, où le pouvoir politique était conquis par les armes, où la concurrence commerciale se faisait avec les armées et les flottes, la criminalitéétait toute ou presque toute affaire de violence, de muscles, et procédait par des moyens féroces: le meurtre, le vol à main armée, le viol.
Au contraire, lorsque la civilisation à base de ruse parut, et se greffa sur l’autre, lorsque la lutte pour l’existence commença àêtre faite de mensonge et de fraude, lorsqu’on ne conquit plus le pouvoir avec la force, mais avec l’argent, alors la criminalité aussi devint moins brutale et plus rusée; elle fut toute ou presque toute affaire non de muscles mais de cerveau, et elle procéda par des moyens insidieux et obscurs: le vol, la fraude et le faux.
Et ce n’est pas seulement la façon matérielle d’accomplir les crimes, qui change selon les époques, mais c’est aussi ce que j’appellerai l’orientation morale de la criminalité, explique encore Scipio Sighele. Ainsi, par exemple, au Moyen Age, lorsque la religion et la superstition régnaient en souveraines, grâce à la terreur de l’au-delà, les délires plus ou moins sanguinaires de tous les dégénérés avaient toujours une teinte religieuse et, par contre, à notre époque, où les théories scientifiques ont pris le dessus, celles-ci colorent souvent les penchants déséquilibrés des criminels et des fous.

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Les débuts d’un mineur criminel?

Evidemment, on ne doit pas, pour cela, rendre aujourd’hui la science responsable de certains crimes, comme oserait le prétendre quelque myope réactionnaire, oubliant que l’on devrait aussi logiquement rendre la théologie et l’Eglise responsables des crimes anciens. On doit seulement et simplement constater que, par un phénomène naturel et universel de mimétisme, le crime se conforme aux différentes époques et aux différentes attitudes de la pensée humaine et subit l’influence des conditions du milieu historique.
En tenant compte de ces observations générales et en voulant répondre à la question: Quel est, de nos jours, le caractère le plus saillant de la criminalité? Je ne puis que faire cette constatation triste et grave: c’est qu’aujourd’hui le cachet de la criminalité, non seulement en France, mais dans tous les pays civilisés, est l’augmentation énorme, invraisemblable, des crimes et délits commis par les mineurs.
Une armée criminelle composée d’enfants qui n’ont pas encore dix-huit ou vingt ans, une armée juvénile qui grossit désespérément tous les jours, voilà le phénomène le plus dangereux et le plus douloureux de cette aube de siècle.

C’est la jeunesse qui est malade! s’exclame Sighele. C’est la jeunesse qui est pourrie! Et cette maladie qui envahit nos enfants ne se manifeste pas seulement dans le crime, mais aussi dans le suicide. Le nombre des suicides d’enfants va augmentant toujours. On croyait que le dégoût de la vie, le refus de la vie pouvaient germer seulement dans ceux qui connurent la vie, ses douleurs et ses déboires.
Et voilà, au contraire, qu’on se tue à quinze ans, à dix ans, même à six ans! Ah! Qui saura jamais imaginer la tempête d’idées trop grandes dans ces cerveaux trop petits; qui pourra imaginer la souffrance de ces âmes d’enfants avant d’accomplir l’acte fatal?
Il y a évidemment plusieurs causes à ce phénomène, et je ne peux pas les analyser toutes, dans un article de journal; mais je veux fixer ici celle que je juge être la plus grave et la plus importante. Aujourd’hui, il n’y a presque plus d’enfance au vrai sens du mot. Nos enfants vivent trop comme nous, trop avec nous, ils entrent trop tôt dans la vie, ils ressentent trop tôt le contrecoup de cette existence fiévreuse qui nous entraîne, ils éprouvent trop tôt les émotions et les préoccupations que leur âge devrait ignorer.

Tout s’abrège aujourd’hui dans le monde physique comme dans le monde moral. Notre loi souveraine est la hâte. Abolir le plus qu’on peut et jusqu’où on peut ces obstacles anciens qu’on appelait le temps et l’espace, voilà le but après lequel nous courons avec une vitesse qui donne le vertige, voilà l’idéal où nous mettons notre orgueil.
Et nous sommes en train d’abolir ou du moins de raccourcir l’enfance.
Comme nous devenons vieux avant le temps, de même les enfants, avant le temps, deviennent hommes. Sous l’impulsion d’idées ou de sensations trop supérieures à leur âge, ils deviennent hommes par les désirs et par les passions, non pas par la force et par la constance.
Et de ce déséquilibre entre la loi de nature et les besoins morbides de notre civilisation, de cette antinomie entre ce qu’on peut et ce qu’on veut, éclate dans l’âme enfantine le drame, qui s’appellera crime ou suicide selon les circonstances et selon les prédispositions de l’enfant, mais qui, toujours, révélera l’état anormal de la jeunesse d’un siècle où l’on n’a presque plus le temps d’être jeune.

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Divination par les grains de beauté: curieuse application de la science divinatoire?
D’après «Le Journal amusant», paru en 1909

En 1909, le chroniqueur d’un journal humoristique aborde avec toute la malice due au sujet la divination par les grains de beauté. La science divinatoire, comme toutes les autres sciences, d’ailleurs, étend chaque jour son domaine, explique-t-il.
Voici maintenant qu’elle peut, dans une certaine mesure, définir le caractère et prévoir, parfois, l’avenir d’une personne par le seul examen de ses grains de beauté!

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Un monsieur communique à la presse quelques-unes des règles établies par lui «à la suite d’observations longues et minutieuses». Ecoutons ce minutieux observateur.
Quand une dame a un grain de beauté sur l’estomac, soyez certain qu’elle aime la bonne chère et même qu’elle est gourmande. Sur les reins, le grain de beauté est un fâcheux présage; il signifie «infortune»– à moins qu’il ne soit double, car, alors, il annonce «réelle richesse à quarante ans». Sur un beau front – étoile noire sur un ciel de lait – le grain pronostique «opulence, hautes dignités». (Et avec ça, madame?)
Placé sous le bras, il indique que la dame ou la demoiselle possède ou possédera un mari excellent, qu’elle mettra, lui aussi, sous son bras. Un grain de beauté sur l’épaule, mauvaise affaire: c’est pour l’infortunée qui le porte «réclusion, captivité» avec un mari tyrannique et jaloux comme ses pieds. Deux grains de beauté sur la même épaule, c’est encore réclusion, mais volontaire: le couvent, par exemple... Mais deux grains de beauté symétriques, c’est, au contraire, du nanan: «Vie heureuse à la campagne.»
Sur le sein droit, le grain se traduit: «Honneur acquis par des talents», il attire sur l’autre sein le ruban violet, voire le rouge. Sous le sein droit, il dit «bonheur dans une douce aisance»; sous le sein gauche «caractère et destinée maussades»; sur le cœur «malice»; sur...
Mais souffrez que j’interrompe ici, par pudeur, mes révélations. Les lectrices qui souhaiteraient des éclaircissements complémentaires n’ont qu’à m’écrire aux bureaux du journal (timbre pour réponse). Je dois ajouter que l’examen direct est infiniment préférable aux explications échangées par correspondance et que le mieux est de me fixer un rendez-vous pour que je puisse me rendre compte de visu (envoyer photo, avant tout).

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Trente-et-un mai 1867. Juive moscovite et ex-prostituée, la Païva inaugure son hôtel sur les Champs-Élysées. Devenue
la cousine de Bismarck par alliance, elle invite le Tout-Paris
dans son Palais hyper fastueux.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Depuis plusieurs semaines, le Tout-Paris ne parle que du palais que se fait construire sur les Champs-Élysées, "la Païva", cette aventurière qui s'est fait épouser par un richissime cousin de Bismarck. Le 31 mai 1867, elle pend la crémaillère. Il faut absolument en être. Écrivains, journalistes, aristocrates, hommes du monde et du demi-monde se bousculent devant la grille d'entrée. Tous s'extasient en découvrant le luxe tapageur de l'hôtel particulier de style Renaissance italienne conçu par l'architecte Pierre Magnin. Le mauvais goût de la décoration confine au génie.
"Un Louvre du c..."La Païva, 48 ans, accueille ses invités en haut d'un immense escalier en onyx jaune, unique au monde, gardé par une statue en marbre représentant Virgile. À l'intérieur, ce n'est que luxe et volupté, digne d'une ancienne cocotte. Chacun s'extasie sur la salle de bains de style mauresque, dont la pièce maîtresse est une baignoire taillée dans un bloc d'onyx jaune (encore!) de 900 kilos. Les robinets sont, forcément, en or incrusté de pierres précieuses. Une deuxième baignoire en argent est dotée d'un troisième robinet pour faire couler... lait ou champagne. Chaque pièce est surchargée en peintures, sculptures et fresques. Dans leur journal, les frères Goncourt dénoncent un "Louvre du c..." avec "ces peintures faites et encore à faire, destinées à figurer la fortune de la courtisane, commençant à Cléopâtre et finissant à la maîtresse de la maison aumônant des égyptiaques". Ils dénoncent encore "la surcharge de son mauvais goût Renaissance". C'est l'heure pour les invités de passer à table. La méchanceté des deux frères Goncourt trace un joli portrait de leur hôtesse: "Je la regarde, je l'étudie. Une chair blanche, de beaux bras et de belles épaules se montrant par-derrière jusqu'aux reins, et le roux des aisselles apparaissant sous le relâchement des épaulettes; de gros yeux ronds; un nez en poire avec un méplat kalmouk au bout, un nez aux ailes lourdes; la bouche sans inflexion, une ligne droite, couleur de fard, dans la figure toute blanche de poudre de riz. Là-dedans des rides, que la lumière, dans ce blanc, fait paraître noires et, de chaque côté de la bouche, un creux en forme de fer à cheval, qui se rejoint sous le menton qu'il coupe d'un grand pli de vieillesse. Une figure qui, sous le dessous d'une figure de courtisane encore en âge de son métier, a cent ans et qui prend, par instants, je ne sais quoi de terrible d'une morte fardée."
Rousse incendiaire… Cette femme qui assomme Paris sous un luxe indécent est née en 1819 à Moscou dans une misérable famille juive d'origine polonaise. Elle s'appelle alors Esther Lachmann. À 17 ans, ses parents lui font épouser Antoine Villoing, un petit tailleur français installé en Russie. Le temps de lui faire un enfant, elle l'abandonne pour suivre un amant jusqu'à Paris. Sur les conseils de sa copine de trottoir Zahia, elle prend le nom de Thérèse. Ambitieuse, elle se taille une excellente réputation de prostituée, à l'ombre de l'église de Notre-Dame-de-Lorette. Sa chance, c'est d'être remarquée par le célèbre pianiste Henri Herz, qui tombe raide dingue de cette rousse incendiaire. Il lui loue un appartement, l'habille, la couvre de bijoux. Il lui fait rencontrer Liszt, Wagner, Théophile Gautier, Émile de Girardin. Le gratin culturel de l'époque. L'hétaïre et le pianiste ont bientôt une petite fille dont ils se débarrassent rapidement chez les parents d'Herz.
Pour poursuivre son ascension mondaine, Thérèse abandonne son pianiste pour se rendre à Londres, où elle croque les nobles anglais avec l'appétit d'une Carla du temps de sa splendeur. À 30 ans, elle regagne Paris pour épouser, trois ans plus tard, Albino-Francesco, marquis Araújo de Païva, son mari de Moscou ayant eu la bonne idée de mourir entre-temps. Du marquis, elle garde le titre, mais pas l'homme. Elle enchaîne alors les amants fortunés qu'elle s'ingénie à mettre sur la paille avec leur consentement extasié. Elle remplit à merveille son rôle de demi-mondaine. Elle atteint son Graal en se faisant épouser par le comte Guido Henckel von Donnersmarck, cousin de Bismarck et propriétaire de nombreuses mines.
La voilà devenue suffisamment riche pour tenir la promesse qu'elle s'était faite quelques années auparavant. Celle de se bâtir "la plus belle maison de Paris"à l'endroit où un de ses amants de passage l'avait jetée de son fiacre. C'est chose faite pour 10 millions de franc-or. Une véritable fortune pour l'époque. L'hôtel existe toujours au 25, avenue des Champs-Élysées.

31 mai 1867. La Juive moscovite, ex-prostituée, la Païva inaugure son hôtel sur les Champs-Élysées.
© Le Point.fr - Publié le 30/05/2012 à 23:59 - Modifié le 31/05/2014 à 08:58

 

Pour l’éphéméride du trente-et-un mai c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/05/31/29980385.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, à son habitude confond autant les dates que les fêtes religieuses et pour lui, tant qu'il a son entrecôte ce n'est pas encore la Trinité ou la Saint-Glin Glin...  

 

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Ben pour la zique de ce dernier jour de mai… on arrive au bout de la cure du groupe Led Zeppelin avec pour ce jour In Through The Out Door Sessions… C’est toujours et encore du tout bon avec du rythme et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute !!! Et pour lundi, je verrai bien ce que nous écouterons…

https://www.youtube.com/watch?v=XSLwv-QKifY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Selon une étude de marché réalisée par Dedicated Research pour le compte de la firme Unilever (Axe, Dove, Lux, Rexona, Sunlight),
il apparaît que les maghrébins représentent le plus grand groupe pratiquant l'accouplement sous la douche.
La grande majorité (92.6%) des maghrébins interrogés reconnaissent avoir pratiqué l'accouplement sous la douche
Les autres (7,4%) .... n'ont pas encore séjourné en prison...

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LES UNITES DE TEMPS

Le Bout de temps.
- est une unité classique employée aussi bien pour le passé que pour l'avenir.
On peut avoir à attendre un Bout de temps ou évoquer un événement qui s'est produit il y a un Bout de temps. Il y a un sous-multiple:
le Petit Bout de temps, et des multiples:
le Bon Bout de temps et le Sacré Bout de temps

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- Pouvez-vous me recommander une pilule anticonceptionnelle?:
demande une jeune fille à un pharmacien.
- Il y a bien celle-ci, que prend régulièrement ma femme.
- Ah! Est-ce que je pourrais la voir, votre femme, pour qu'elle me donne quelques précisions?
- Oui, mais rapidement. Parce que, vous savez, avec nos dix enfants, elle n'a pas tellement de temps à perdre à bavarder.

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Un jeune homme, qui doit participer à une croisière, entre dans une pharmacie et demande:
- Une boîte de soixante pilules contre le mal de mer et deux douzaines de préservatifs.
- Voilà, monsieur... Mais, dit timidement le pharmacien, puis-je me permettre une suggestion?
- Bien sûr.
- Eh bien, si l'amour vous fait tellement mal au cœur, pourquoi vous obstinez-vous?

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Un médecin se lève dans un congrès médical:
- Je viens d'inventer, annonce-t-il à ses collègues, une pilule anticonceptionnelle d'un nouveau type.
Celle-ci ne s'avale pas comme les autres: elle se mâche.
- Et elle est à base de quoi?
- De chewing-gum.
Quand la femme a fini de la mâcher, elle est vraiment trop fatiguée pour songer encore à la gaudriole.

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- Alors, questionne un mari dont la flamme ne brilIe plus que par intermittence, quelles sont les nouvelles?
- D'abord les mauvaises, répond sa femme.
Je me suis aperçue qu'avant-hier, j'avais oublié de prendre ma pilule anticonceptionnelle.
- Les bonnes, à présent.
- Tous les élèves du pensionnat Saint-Joseph se sont cotisés pour m'offrir un avortement gratuit.

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Voici-une-semaine-type

 

C'est dimanche... et le réveille-matin, pour ce jour on s'en fout royalement... Pour nos amis Français, un hommage aux mamans pour cette journée de fête, alors que ce devrait être tous les jours de l'année leur fête, avec la visite des enfanta et petits-enfants, le petit gueuleton bien sympathique, les bouquets de fleurs et les cadeaux habituels allant de l'aspirateur au bijou ou encore le plus précieux... le dessin des petits gosses, avec leur collier en coquillettes ou les bricolages faits à l'école... En cette dernière journée de mai, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du premier juin

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«À la Saint-Justin, on pense à remplir son bulletin
pour le scrutin qui décide de notre destin.»

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«À la Saint-Fortuné, grande hannetonnée.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le premier jour de la semaine qui coïncide avec le premier jour du mois... avec la météo qui fait un peu la gueule comme les travailleurs le lundi matin... Ben voilà, il faudra s'atteler pendant quelques semaines entières, sans jour férié pour arriver aux vacances d'été... Bon on en rediscutera le moment venu, à l'époque des transhumances...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 10° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps ensoleillé le matin, plus nuageux le long du Jura et notamment en Ajoie.
Développement de cumulus l'après-midi sur les reliefs suivis de quelques averses ou orages pouvant déborder en plaine d'ici le soir. Très doux.
Températures prévues pour lundi: minimales 11 à 14°à l'aube à basse altitude, maximales 23 à 24°, jusqu'à 27° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 5 à 9°, maximales 17°. En montagne: 6/10°à 2000 m, 0/4°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré en montagne. Rafales possibles en cas d'orages...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps plus mitigé dans l'ensemble... avec pour ce jour: une perturbation donnera encore un temps couvert et faiblement pluvieux en début de journée entre le Poitou-Charentes et l'Aquitaine jusqu'à la Lorraine et l'Alsace. Elle s'installera durant une bonne partie de la journée sur ces mêmes régions, avec encore de nombreux nuages et un peu de pluie le matin, puis des ondées de plus en plus éparses l'après-midi.
Plus au sud-est, le temps sera d'abord assez lumineux en matinée en particulier près de la Méditerranée, puis de plus en plus nuageux. Des averses se déclencheront sur le relief dès la mi-journée, elles pourront s'accompagner de tonnerre sur la montagne corse, les Pyrénées et les Alpes. Mais sur le Massif central, puis jusqu'au Jura et au nord des Alpes, le temps deviendra plus lourd et menaçant avec des orages fréquents l'après-midi et le soir. Quelques gouttes seront possibles ailleurs, le temps restera sec près de la Grande Bleue.
Sur les régions du nord-ouest en revanche, la tendance sera à l'accalmie, avec un temps plus sec de la Manche à la Belgique et les Pays de Loire, sous un ciel alternant passages nuageux et belles périodes ensoleillées. Mais le vent sera encore sensible près des côtes.
Les températures minimales iront de 5 à 10 degrés sur le nord-ouest jusqu'à la Belgique et Pays de Loire, de 10 à 15 degrés ailleurs, 14 à 18 près de la Méditerranée. Les maximales iront de 14 à 19 degrés au nord-ouest, jusqu'à la Lorraine et Poitou-Charentes, elles seront comprises entre 20 et 26 degrés ailleurs, 25 à 30 dans l'arrière-pays méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 24°à 29°; à la Martinique, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 33°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, ciel couvert avec des températures de 28° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:44 et le coucher du soleil se fera à 21:18 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1953: On observait encore des précipitations hivernales sur le plateau des hautes Fagnes

 

Les journées mondiales et internationales

Le premier juin c’est la Journée mondiale du lait
http://www.journee-mondiale.com/390/journee-mondiale-du-lait.htm 

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Le premier juin c’est la Journée mondiale des parents
http://www.journee-mondiale.com/342/journee-mondiale-des-parents.htm

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Les Fêtes nationales du Jour 

Samoa

Les Samoa 
Cette journée commémore la première fois où les drapeaux néo-zélandais et samoan ont été hissés ensemble, le 1er juin 1948 

 

Les expressions françaises décortiquées

Né dans la pourpre
Héritier royal. Héritier d'une famille puissante et/ou riche

Origine
Si je vous dis comme ça, de but en blanc, porphyrogénète, vous allez certainement me dire d'arrêter de vous insulter ou bien me répondre «à vos souhaits!».
Et pourtant, ce vocable existe bien et il n'a rien d'un gros mot! Il nous vient du grec et signifie, devinez quoi, «né dans la pourpre». Là, vous n'aurez pas manqué de reconnaître notre expression!
En effet, ce qualificatif s'appliquait autrefois aux fils des empereurs byzantins. Il n'y avait pas de règle dans la succession impériale, mais les enfants de l'empereur étaient, du fait de leur filiation valant légitimité, à peu près assurés de monter sur le trône à la suite de leur père (un peu comme dans n'importe quelle dynastie, d'ailleurs, ou comme chez les dirigeants actuels de la Corée du Nord, par exemple).
Mais si tout ceci suffit à dater approximativement l'expression avec son sens originel, cela n'en explique pas l'origine.
Eh bien elle nous vient simplement du fait que les femmes des empereurs accouchaient dans une chambre garnie de blocs de porphyre rouge (pourpre) égyptien, d'où son appellation de «Porphyra», pour le lieu, et de «porphyrogénète» pour les bambins nés dans cette pièce et à la destinée probablement toute tracée.
Il faut dire que, depuis l'Antiquité et jusqu'à la chute de Byzance, la pourpre était une couleur très recherchée, très chère car rare (difficilement fabriquée avec une quantité phénoménale d'escargots de mer murex pour obtenir très peu de teinture) et réservée aux personnes de haut rang, comme les consuls et les empereurs de la peu romantique Rome antique, par exemple.
La pourpre a aussi été un symbole de pouvoir dans le clergé, puisque c'était la couleur portée par les cardinaux et les évêques.
Cette expression a ensuite désigné plus généralement une personne issue de souche royale, puis est ensuite devenue une manière, relativement peu usitée, de désigner celui qui aura probablement peu de soucis à se faire dans la vie, en raison de sa naissance dans un milieu très aisé; une autre manière de dire qu'il est né avec une cuillère en argent dans la bouche.
Exemple
«Qui naquit dans la pourpre en est rarement digne»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Cordeliers de Catalogne
première partie

Je vous veux conter la besogne 
Des bons frères de Catalogne; 
Besogne ou ces frères en Dieu 
Témoignèrent en certain lieu 
Une charité si fervente, 
Que mainte femme en fut contente, 
Et crut y gagner Paradis. 
Telles gens, par leurs bons avis, 
Mettent à bien les jeunes âmes, 
Tirent à soi filles et femmes, 
Se savent emparer du cœur, 
Et dans la vigne du Seigneur 
Travaillent ainsi qu'on peut croire. 
Et qu'on verra par cette histoire. 
Au temps que le sexe vivait 
Dans l'ignorance, et ne savait 
Gloser encor sur l'Evangile, 
(Temps à coter fort difficile) 
Un essaim de frères dîmeurs, 
Pleins d'appétit et beaux dîneurs, 
S'alla jeter dans une ville, 
En jeunes beautés très fertile. 
Pour des galants, peu s'en trouvait; 
De vieux maris, il en plouvait. 
A l'abord une confrérie, 
Par les bons pères fut bâtie, 
Femme était qui n'y courut, 
Qui ne s'en mît, et qui ne crut 
Par ce moyen être sauvée: 
Puis quand leur foi fut éprouvée, 
On vint au véritable point ; 
Frère André ne marchanda point; 
Et leur fit ce beau petit prêche: 
Si quelque chose vous empêche 
D'aller tout droit en paradis, 
C'est d'épargner pour vos maris, 
Un bien dont ils n'ont plus que faire, 
Quand ils ont pris leur nécessaire; 
Sans que jamais il vous ait plu 
Nous faire part du superflu. 
Vous me direz que notre usage 
Répugne aux dons du mariage; 
Nous l'avouons, et Dieu merci 
Nous n'aurions que voir en ceci, 
Sans le soin de vos consciences. 
La plus griève des offenses, 
C'est d'être ingrate: Dieu l'a dit. 
Pour cela Satan fut maudit.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Fête extravagante donnée l’été 1767 par le marquis de Brunoy
pour la bénédiction d’une cloche de Combs-la-Ville.

D’après «Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Brie-Comte-Robert», paru en 1898.

Longtemps, la renommée conserva dans la région le souvenir de la fête et des largesses du marquis de Brunoy, jusqu’à ce que les années fissent silence sur la cérémonie extravagante qui avait accompagné la bénédiction d’une cloche de Combs-la-Ville, l’inscription portée sur celle-ci rappelant l’année: 1767. Le son fugitif d’une cloche, emporté par le vent, voilà ce qui peut faire penser au marquis de Brunoy alors fraîchement mariéà une «petite d’Escars» de dix-sept printemps à peine.
Combs-la-Ville. C’est un charmant pays bâti sur la crête du coteau de l’Yerres, au-dessus d’une vallée immense, délicieuse à ravir, avec des bois ombreux sur les fonds de la rivière, des vignes étagées sur les pentes, des vergers, des plaines sur le plateau, des villas de tous côtés, quelques villages çà et là, dans le fond Brie-Comte-Robert avec sa belle église, dont la flèche élancée pointe dans l’extrême horizon.

Aux jours d’été, nous rapporte au XIXe siècle le chroniqueur G. et Lroy, le panorama est admirable; la vue, séduite par tant de charmes, ne sait plus où s’arrêter, où se fixer, dans la contemplation d’un paysage dont elle ne peut se lasser ni se rassasier. Le chemin de fer a merveilleusement contribuéà la transformation de ce pays, autrefois peu fréquenté, et que rien, si ce n’est son site, ne distinguait de la plupart de nos villages briards. Les villas, les maisons de campagne qui se pressent de toutes parts, les usines substituées aux moulins de l’ancien temps, ont remplacé les habitations rustiques, couvertes de chaumes, groupées autour d’une église sans caractère et qui constituaient la paroisse de l’ancien régime. La population a presque doublé, les parisiens y viennent en villégiature. Le dimanche, dans les beaux jours, le pays a un air de fête comme tous les villages de la banlieue de Paris. Les ancêtres, étonnés de tant de changement, n’en pourraient croire leurs yeux.

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Villa Notre-Dame à Combs-la-Ville

Un jour, cependant, au mois de juin 1767, Combs-la-Ville, bien modeste alors, bien rustique, sans villas, sans maisons bourgeoises, sans propriétés rivalisant d’élégance, avait une animation, un entrain, une joie, qu’il revit rarement depuis. De tous les villages d’alentour, la population endimanchée, belle de ses plus beaux atours, les femmes et les filles, en déshabillés aux voyantes couleurs, avec leurs bonnets de grand-mères, à ailettes de dentelles, qui dataient du temps des Valois, étaient accourues pour prendre leur part des réjouissances, dont le bruit, longtemps annoncé d’avance et gagnant de proche en proche, s’était répandu dans toute la contrée, depuis Soisy-sous-Etiolles, Draveil, Champrosay, Brunoy, jusqu’au-delà de Brie, de Coubert, de Moissy et de Réau. La belle journée que c’était et qu’il était étrange de voir tous ces bons habitants, circulant par bandes nombreuses dans tous les chemins sillonnant la plaine, au milieu des moissons, qui promettaient une maturité prochaine.
Quelle attraction avait donc mis tout ce monde en mouvement, causé toute cette animation, excité tant de curiosité? Rien autre chose que le baptême d’une cloche. Mais quel baptême! Le marquis de Brunoy et sa jeune épouse, une Pérusse d’Escars, s’il vous plaît, mariés de quelques jours, en pleine lune de miel, allaient le présider! Le marquis de Brunoy, Armand-Louis-Joseph-Paris de Montmartel: sait-on bien tout ce que ce nom évoquait de richesse, de splendeur, d’élégance, d’originalité et de folie aussi. Brunoy, malgré plus d’un siècle écoulé, malgré la Révolution, malgré nombre d’événements, en conserve encore le souvenir.

Le bruit des excentricités du marquis défrayait Paris et la Cour, l’Europe même ne s’en désintéressait pas. Les gazetiers ne cessaient de redire ses folies, on ne s’abordait plus qu’en se demandant quelles extravagances nouvelles il avait faites. Inutile d’ajouter qu’il faisait le désespoir de sa famille, qui projetait son interdiction. Alors, on songea de le marier. Le marquis qui vit dans cet acte solennel de son existence, une autre occasion d’accroître son renom de libertin, d’ivrogne, de dissipateur, de renégat des convenances et des préjugés, voulut bien consentir d’accepter la main d’une charmante enfant, une fiancée de dix-sept ans, de la plus vieille noblesse de France, une d’Escars, dont les aïeux s’étaient illustrés aux Croisades, à Bouvines et sur tous les champs de bataille dont l’enjeu avait été l’honneur et l’unité de la France. Une d’Escars, au marquis de Brunoy, fils de financiers parvenus, qui, en guise de parchemins, montraient cent millions en louis d’or!
Momentanément, à peine la durée des premiers quartiers de la lune de miel, le jeune Paris de Montmartel suspendit sa vie de débauches et d’extravagances. Il fit mine de rompre avec ses amis, les maçons, les terrassiers, les cochers, les jardiniers, les valets, les cuisiniers de sa maison, avec lesquels, foulant aux pieds son marquisat, il avait si souvent roulé sous la table après une nuit d’orgie. Son père en était mort de chagrin, sa mère se consumait misérablement. On l’avait donc marié, dans la pensée que les charmes de sa jeune épouse, une existence nouvelle, la vie de famille, son rang dans la société et à la cour qu’il reprendrait, le détourneraient à jamais des crapuleuses extravagances qui lui étaient familières. Il promit tout ce qu’on voulut.

Convié, dans les jours qui suivirent son mariage, à patronner la bénédiction de la cloche de Combs-la-Ville, une des paroisses de son marquisat, il avait accepté et promis de payer les frais de la fête, qu’il voulut splendide, copieuse, complète, pour qu’on en parlât longtemps à plusieurs lieues à la ronde. La cérémonie religieuse rappellerait celles de Brunoy, qu’il organisait avec si grand luxe et tant de dépenses. Il s’y entendait, puisqu’une de ses principales excentricités, la manie des choses d’Eglise, le portait à cumuler presque les fonctions de sacristain, de chantre et de curé de sa paroisse. Et sa journée lui semblait complète, quand il la terminait en rivalisant à vider les chopines avec ces mêmes chantres et sacristains dont il avait usurpé les prérogatives à la messe et aux vêpres.
«A toi, gros chantre, ce dernier gobelet! A toi, maigre sacristain, cette dernière chopine!» Il ne manquait à la partie que le fossoyeur, pour enterrer ces intrépides buveurs, quand ils avaient roulé tous les trois sous la table, où ils dormaient comme des compères jusqu’au lendemain. La popularité du roy d’Yvetot, ce buveur intrépide, n’allait pas à la cheville de celle du marquis de Brunoy.

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Combs-la-Ville: En bateau sur l’Yerres

Combs-la-Ville n’était plus reconnaissable. On avait mis en coupes déréglées tous les bois du voisinage pour orner ses rues et ses carrefours. Les maisons disparaissaient sous le feuillage, des arbres entiers avaient été transplantés, des guirlandes couraient partout, d’immenses sapins décoraient la porte des cabarets. Le clocher semblait une pyramide de verdure, l’église avait l’air d’être perdue dans une forêt. Un arc de triomphe décorait l’entrée du village, étalant en bonne place ces mauvais vers:

Pourquoi cet air de fête?
Ne le sais-tu, ma foy?
Non! - C’est Combs-la-Ville qui s’apprête
A recevoir dignement Brunoy!

L’enseigne d’un cabaret avait été remplacée par ce distique, pas trop mauvais pour une production du cru:

Des festons, de la verdure,
Comme aux réceptions du Roy.
Amis, faisons vie qui dure,
Et buvons au marquis de Brunoy!

Les rues n’étaient pas assez spacieuses pour contenir la foule qui s’y pressait, accourue des quatre points cardinaux, à plusieurs lieues à la ronde, pour voir et acclamer le marquis, qui avait promis - nous avions oublié de le dire - de régaler tout le monde. Les apprêts du festin, dressé dans une immense pièce de terre avoisinant le pays, n’étaient pas la moindre curiosité de la fête. Des files de tables qui n’en finissaient plus, s’allongeaient dans tous les sens. Tous les marmitons de la contrée, plus ou moins habiles à secouer les casseroles ou à tourner la broche, avaient été mis en réquisition. Les cuisines étaient établies en plein vent, comme des feux de bivouacs. Des rangées de futailles étaient alignées de distance en distance comme des escadrons en bataille.
L’heure de la cérémonie était arrivée et M. le marquis n’apparaissait pas. N’allait-il point venir, était-ce une nouvelle excentricité ajoutée à tant d’autres? Dans l’église, le curé entouré de nombreux confrères, d’une légion de chantres, d’un bataillon d’enfants de chœur, de sacristains et de bedeaux, se mourait d’impatience. Il contemplait d’un regard tantôt courroucé, tantôt morne, son église si bien décorée, la nouvelle cloche suspendue à l’entrée du chœur, enrubannée, couverte de dentelles, et qui n’attendait que ses nobles parrain et marraine pour faire entendre ses premiers sons. Il regardait d’un air consterné les nombreux cierges de l’autel, qui se consumaient inutilement, en répandant un goût de suif rance et de mèches fumeuses.

Au dehors, la foule tendait le cou dans la direction de Brunoy, et les narines vers le champ du festin, d’où s’échappaient des fumets annonçant que les rôts étaient à point. Tout-à-coup, voilà qu’un tumulte éclate, des cris immenses se font entendre, on court, on se bouscule. «C’est lui! Le voilà! Vive M. le marquis!» L’arrivée du roi de France n’aurait pas excité plus d’enthousiasme. Le marquis et la marquise de Brunoy faisaient leur entrée dans Combs-la-Ville, installés dans un superbe carrosse attelé de six chevaux, montés par des postillons en livrée, faisant claquer leurs fouets. Des piqueurs précédaient et fermaient la marche, sonnant d’éclatantes fanfares qui se perdaient dans le bruit des vivats.
C’était un couple délicieux que ces jeunes mariés, beaux comme des amours de Boucher, élégants et gracieux dans des costumes de cour à la dernière mode. Cette petite d’Escars, dix-sept printemps à peine, un bouton de rose qui s’entrouvrait, répondait avec une grâce charmante aux acclamations et aux hommages qu’elle recevait. Elle était vraiment heureuse en ce beau jour, et reportait la plus grosse part de son bonheur à son mari, qui, lui aussi, s’épanouissait de cette réception des bons villageois. «Merci, mes amis! C’est assez! Le curé nous attend et le festin aussi!»

Mais il fallut subir la harangue du syndic du village, la présentation des corporations, des laboureurs, des vignerons, des bergers, des bûcherons. Les jeunes filles présentèrent un bouquet à la marquise, avec un compliment où il était question d’hyménée, d’amour, d’heureuse union, de gages de tendresse et de beaux enfants. Hélas! Hélas! La pauvre marquise dut en rêver plus tard, quand, délaissée par son indigne mari, elle se trouva seule avec son désespoir et son rêve perdu.

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Eglise de Combs-la-Ville

Abandonner une reine de beauté comme cette noble fille de la race des d’Escars, pour aller se souiller avec une gotton de cabaret, c’était une autre extravagance dont l’incurable marquis se réservait la joie, quelques jours après la fête de Combs-la-Ville. Qu’on ne s’étonne plus de l’interdiction projetée par sa famille!
Enfin, le Marquis, tenant du doigt l’adorable Marquise, pénètre dans l’église. Tout le chœur entonne vêpres avec un tel entrain que les voûtes et les vitres en tremblent. La foule fait chorus d’une telle façon, qu’à la fin de la cérémonie le curé avait perdu le nord avec le peu de latin qu’il savait. Par une habitude qu’il avait peine à dominer, le Marquis se retenait à quatre pour ne pas battre la mesure en avant du lutrin, où le bataillon des chantres était massé.

L’odeur des cierges, de l’encens que les thuriféraires prodiguaient, la chaleur, toutes sortes d’odeurs exhalées par les assistants, rendaient l’atmosphère insupportable. Le maître d’école, qui jouait du serpent, faillit tomber d’apoplexie. Seule, la jeune marquise soutint son rôle jusqu’à la fin, recueillie, pieuse comme un ange dont elle avait la figure, extatique comme une madone dont elle avait le port et l’onction. Quand la cloche tinta au moment de sa bénédiction, toute retenue cessa dans l’auditoire. La foule éclata, une poussée se fit, chacun comprenait que l’instant du dîner était arrivé. Il s’en fallut de peu que le marquis, qui commençait àétouffer dans son habit d’apparat, ne s’écria: «Curé, c’en est assez, allons dîner! Ne sais-tu qu’un dîner réchauffé ne valut jamais rien!»
La sortie se fit dans un désordre complet. La pauvre petite marquise, dont son mari ne paraissait plus s’occuper, fut à grand peine retirée de la foule, dans laquelle elle avait manqué d’être écrasée. Les dragées tombèrent de toutes parts, comme si un nuage de grêle crevait sur Combs-la-Ville. «Vive Monsieur le Marquis! Vive Madame la Marquise!» C’était inénarrable.
Le festin fut pris d’assaut. En un clin d’œil les tables furent combles, et les monceaux de victuailles qu’on y apporta disparurent dans les estomacs des convives, comme si elles avaient été englouties dans des gouffres. On ne peut compter les ragoûts, les fricassées, les quartiers de mouton, de veau, les volailles, les pâtés, les tourtes, les tartes, qui parurent et disparurent. «Mes amis, criait le marquis, qui commençait à s’échauffer, buvez, mangez, votre joie fait mon bonheur!» La bouche pleine des convives les empêcha d’acclamer ces bonnes paroles comme elles le méritaient.

La marquise étonnée, qui ne s’était jamais trouvée en pareille compagnie, commençait à regarder son mari avec inquiétude. Une nouvelle grêle de dragées accompagna le dessert. A la nuit, les mâchoires fonctionnaient encore, mais les bancs commençaient à se dégarnir, pas mal de convives ayant glissé discrètement sous la table. Le héros de la fête qui les contemplait d’un œil attendri, semblait envier leur bonheur. A la faveur d’une lueur de raison, le marquis comprit, aux yeux suppliants de sa femme, qu’il fallait suspendre la ripaille. Les acclamations de l’arrivée recommencèrent au départ et se continuèrent longtemps dans la direction de Brunoy, où les parrains et marraines repartirent dans leur pompeux équipage, avec la même escorte et les mêmes fanfares.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quand la salade s’implante en France: l’affaire de Rabelais et de l’Italie.
D’après «L’Illustré du Petit Journal», paru en 1933

De l’importation de la salade en France et de l’étymologie légendaire du nom de cette plante crue assaisonnée d’huile, de vinaigre et de sel
Des lettres imprimées de Rabelais, dont les originaux sont conservés à la Bibliothèque nationale, prouvent que ce fut le célèbre écrivain qui envoya de Rome au cardinal d’Estrée, sous le règne de François Ier, les premières graines de laitue cultivées en France

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Comme on le voit, l’usage de manger de la salade n’est pas tellement ancien en France. Si l’on connaît bien la date exacte des premières salades servies en France, on connaît moins l’étymologie du mot lui-même.
On le fait généralement dériver du mot sel, assaisonnement obligatoire de la salade. Un axiome italien dit que pour faire une bonne salade, il faut être avare de vinaigre, prodigue d’huile et sage de sel. Le sel tient donc une place importante, puisqu’il doit être dosé savamment.
Cependant, on a donné une autre étymologie, plus pittoresque, de la substantive salade, basée sur le rapport qu’il y a entre le sultan Sah-el-Eddin, nommé Saladin par les chroniqueurs des croisades, et la salade des Italiens. On sait que les armées du Moyen Age portaient un casque d’une forme particulière, appelé sade, dont étaient équipées également les troupes musulmanes.
Ce casque aurait été inventé par Saladin lui-même. Quand les troupes du roi Charles VIII firent le siège de Naples (1495), elles connurent pour la première fois l’usage de manger des plantes crues assaisonnées d’huile, de sel et de vinaigre. N’ayant pas de vases pour apprêter leurs salades, les soldats se servirent de leurs casques, et en souvenir de leur inventeur Saladin, appelèrent salade les aliments préparés ainsi.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Premier juin 1879: Une bande de Zoulous tuent le fils de Napoléon III engagé chez les Rosbifs. Exiléà Londres avec son père, Louis-Napoléon veut démontrer son courage en partant combattre
en Afrique australe.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Quand on porte le nom de Bonaparte, quand on vit pépère en exil à Londres et qu'aucune guerre européenne ne menace, n'est-ce pas légèrement idiot de risquer sa vie contre des Zoulous en Afrique australe? Probablement, mais Louis-Napoléon, fils de Napoléon III et d'Eugénie, désire faire honneur au sang du grand Napoléon 1er coulant dans ses veines. L'intention est bonne, sauf que le jeune homme se fait tuer le 1er juin 1879. Pis! Il portait l'uniforme britannique. A-t-il penséà son tonton dont les Anglais étaient l'ennemi juré?

Premiers combats… C'est à 14 ans que petit Louis-Napoléon prend goût aux armes quand son bravache de père l'emmène à Metz pour combattre les Prussiens. L'odeur de la poudre monte alors à la tête du garçon. C'est tellement plus excitant surtout, il est fier de "combattre" aux côtés de papa, même si celui-ci est vaincu. Après la défaite de Sedan, l'empereur, sa femme et le p'tit prince sont venus à Londres pour serrer la pince du prince de Galles. Le p'tit Louis y poursuit ses études, puis fréquente l'académie militaire de Woolwich. C'est alors que l'Angleterre fait face à une révolte zouloue en Afrique australe.

Louis, qui a désormais 23 ans, décide d'accompagner ses camarades de promotion sur le champ de bataille. "Lorsqu'on appartient à une race de soldat, ce n'est que par le fer qu'on se fait connaître." Dans son cercueil, Napoléon III, mort depuis six ans, écrase une larme. En revanche, sa mère, bien vivante, le supplie de renoncer à son dessein. Il lui répond: "Quand j'aurai fait voir que je sais exposer ma vie pour un pays qui n'est pas le mien, on ne doutera plus que je sache la risquer mieux encore pour ma patrie." Mais c'est la réincarnation de son grand-oncle, ce gosse-là! Louis-Napoléon obtient l'aval de la reine Victoria pour combattre sous l'uniforme britannique et le voilà qui embarque en février 1879 à bord d'un navire appareillant pour Le Cap. De là, il rejoint le Natal (actuelle Afrique du Sud), où il intègre une unité d'éclaireurs.

La "cause impériale"… Le 1er juin 1879, il part en patrouille dans le veld avec quelques hommes. Rien à signaler. Après avoir galopé plusieurs heures, la petite troupe met pied à terre près d'une rivière afin de prendre du repos et de faire boire les chevaux. Personne n'a aperçu les guerriers zoulous embusqués dans les hautes herbes, qui surgissent en tirant des coups de feu. Deux soldats britanniques s'écroulent, tués sur le coup. Les autres sautent à cheval pour s'enfuir. Louis les imite, mais lorsqu'il se met en selle, la sangle rompt. P'tit Louis est à terre. Il faut dire qu'il s'agit de la vieille selle que son père utilisait lors de la bataille de Sedan. Le jeune soldat chute violemment à terre où il se fait piétiner le bras droit par son cheval, qui s'enfuit avec son sabre. Devant une meute de Zoulous déchaînés, n'ayant qu'un pistolet pour se défendre, Louis-Napoléon est plus mal barré qu'un flic isolé dans la cité de la Cayolle au sud de Marseille... N'ayant que sa main gauche de valide, il ne peut pas vraiment faire usage de son arme. Le jeune homme fait pourtant face à ses adversaires avec courage, il faut dix-sept coups de lance pour l'arracher à la vie.

Les guerriers zoulous se précipitent pour éviscérer et mutiler les deux soldats britanniques tombés sous leurs balles, mais respectent Louis, considérant qu'il s'est battu comme un lion. Ils se bornent à emporter ses vêtements et ses armes, lui laissant une chaîne en or comportant deux médailles, qu'ils prennent pour des amulettes. Quelques semaines plus tard, les Zoulous sont faits prisonniers et peuvent témoigner du courage du jeune prince. Le digne sang de son grand-oncle coulait bien dans ses veines, mais à quoi bon l'avoir prouvé si ce sang est maintenant répandu en terre étrangère? À l'annonce de la mort du jeune prince, l'émotion est vive en France. Eugénie fait rapatrier le corps de son fils pour le faire inhumer à l'abbaye Saint-Michel de Farnborough, dans le sud de l'Angleterre. Le p'tit prince a laissé un testament beau comme de l'antique: "Je n'ai pas besoin de recommander à ma mère de ne rien négliger pour défendre la mémoire de mon grand-oncle et de mon père. Je la prie de se souvenir que tant qu'il y aura des Bonaparte, la cause impériale aura des représentants."

1er juin 1879. Des Zoulous tuent le fils de Napoléon III engagé chez les Rosbifs.
© Le Point.fr - Publié le 01/06/2012 à 00:00 - Modifié le 01/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du premier juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/01/29986429.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie après avoir pris son premier joint, en nageant en plein ciel sur son nuage, voudrait écraser ces nains de jardin qu'il prend pour des géants...

 

dicton0601

 

Ben pour la zique de ce premier jour de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… Un pot pourri avec Best Classic Rock 2... C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque et assurément quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute !!!

https://www.youtube.com/watch?v=KNYmBSp_A8o

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Le directeur d'un laboratoire de produits chimiques appelle sa secrétaire:
- Mademoiselle Anglade, lui dit-il, un de nos ingénieurs vient de mettre au point une nouvelle pilule anticonceptionnelle dont il garantit la totale efficacité.
Je vous propose de m'accompagner pendant un mois aux Baléares pour procéder aux dernières expériences.

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- La nature est mal faite, dit un spécialiste du contrôle des naissances. Quel dommage que l'homme et la femme ne portent pas les enfants à tour de rôle.
La femme aurait le premier, l'homme le deuxième et ainsi de suite. Avec ce système, l'épouse en aurait peut-être un troisième mais on peut être certain qu'il n'y en aurait jamais de quatrième.

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- Ma petite amie est vraiment d'une naïveté extraordinaire, raconte un jeune homme à un ami.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça?
- Eh bien, voilà deux ans qu'elle travaille dans une fabrique de contraceptifs pour hommes.
Et elle est toujours persuadée qu'il s'agit là de sacs de couchage pour souris.

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Un couple de jeunes mariés est venu passer sa lune de miel chez un fermier qui loue des chambres.
Sur le coup de midi, ils ne sont pas encore descendus pour prendre le petit déjeuner.
- Alors, leur crie le fermier, les amoureux, on n'a pas faim?
- Nous vivons des fruits de l'amour, répond le garçon.
- Justement, dit le fermier, cessez d'en jeter les pelures par la fenêtre. C'est mon troisième canard qui s'étouffe avec un de vos damnés préservatifs!

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La ministre de la Santé dit à son mari:
- A la suite de la campagne antitabac que je lance à la télévision, je me dois de donner l'exemple dans ma vie privée.
Désormais, lorsqu'on fera l'amour, on va éteindre nos cigarettes...
au moins quand on s'embrasse.

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- Ce que j'aime, dit un ouvrier agricole, c'est fumer une cigarette, après avoir fait l'amour avec la fille des fermiers.
Je ne peux pas m'en empêcher, tout en sachant bien que c'est dangereux.
- Pour vos poumons?
- Non. Pour la grange, où nous nous couchons dans le foin.

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C'est lundi... et jusqu'aux vacances, le réveille-matin, se donnera à fond dans sa fonction d'emmerdeur patenté... Et nous travailleurs, sans coup férir, nous nous lèveront avec la tête des mauvais jours, l'œil mi-clos, se réveillant petit à petit au cabinet de toilette ou à la salle de bain, prenant son petit déjeuner sur le pouce et partant le cœur léger en sifflotant vers le lieu de travail, en pestant sur les bouchons quotidiens autant à l'aller qu'au retour...  En ce premier jour de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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