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Channel: Éphémérides et humour
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Éphéméride du deux juin

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«À la sainte Blandine, quand elles jardinent, les citadines
se dandinent dans des habits qui les boudinent.»

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«À la Saint-Marcellin, les félins cherchent les câlins.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est le deuxième jour de la semaine et la météo va en s'améliorant mais vu que le travail ne se fait pas tout seul, les braves et laborieux travailleurs vont gagner leur pitance à la sueur de leur front comme le disent les poètes et écrivains, ce qui veut dire que si le travail n'existait pas, on s'ennuierait à longueur de journée, ce qui est le cas pour pas mal de monde sans travail...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, dernières averses en début de matinée sur l'ouest du pays, un peu plus durables en direction des Préalpes et des Alpes. Sinon, accalmie et passage à un temps bien ensoleillé, surtout dès la mi-journée.
Températures de saison. Températures prévues pour mardi: minimales 13 à 15°, maximales 24 à 25°, jusqu'à 27° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 8 à 10°, maximales 19°. En montagne: 6/12°à 2000 m, 0/7°à 3000 m.
Vent du sud-ouest faible à modéré sur le Plateau et le bassin lémanique. Ouest/sud-ouest sensible en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps faiblement perturbé dans le nord-ouest, soleil et chaleur ailleurs... avec pour ce jour: une nouvelle dégradation nuageuse va intéresser les régions entre la Bretagne et les Pays-de-la Loire, la Normandie et le Nord-Pas-de-Calais, avec parfois de petites pluies ou bruines en matinée devenant de plus en plus rares et éparses l'après-midi, mais surtout un vent soutenu de sud-ouest, avec des rafales jusqu'à 70 à 90 km/h le long des côtes de la Manche, 60 à 70 km/h plus à l'intérieur des terres.
Ailleurs, le ciel sera encore bien nuageux en matinée du Sud-Ouest jusqu'aux Alpes, mais une nette amélioration se dessine ensuite avec des apparitions du soleil qui sont de plus en plus larges au fil des heures. Hormis quelques nuages sur le relief et un petit risque d'averses sur les Alpes le Massif-Central et les Pyrénées l'après-midi, un temps bien ensoleillé et chaud s'impose l'après-midi.
Les minimales s'échelonnent de 7 à 12 degrés sur la moitié nord, de 10 à 15 degrés au sud, 15 à 18 près de la Grande Bleue. Les maximales sont en hausse sensible, avec 17 à 20 degrés au bord de la Manche, 20 à 26 degrés ailleurs au Nord, et de 25 à 29 degrés sur la moitié sud, jusqu'à 30 à 31 dans l'arrière-pays méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 24°à 29°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 33°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 29°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 28° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:44 et le coucher du soleil se fera à 21:19 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1953: Des précipitations hivernales étaient observées sur le plateau des Hautes Fagnes et à la Baraque-Michel, on observait des précipitations sous forme de pluie et neige mêlées.
En 1978: Suite à 2 orages consécutifs, on relève 78 mm de précipitations à Maredsous
En 1992: Des violents orages éclataient sur le pays. Les cumuls pluviométriques dépassaient localement les 50 mm

 

Les journées mondiales et internationales

Le deux juin c’est la Semaine Nationale de sensibilisation à l'hémochromatose
http://www.journee-mondiale.com/324/semaine-nationale-de-sensibilisation-a-l-hemochromatose.htm

 

Le deux juin c’est la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable et Respectueux
http://www.journee-mondiale.com/91/journee-mondiale-pour-un-tourisme-responsable-et-respectueux.htm

tourisme-sexuel

 

Le deux juin c’est la Journée mondiale de l'orthoptique
http://www.journee-mondiale.com/339/journee-mondiale-de-l-orthoptique.htm

Journée mondiale de l'orthoptique

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Italie

Fête Nationale de l’Italie, la Festa della Repubblica 
Le 2 juin est la Fête de la République en Italie. En ce jour, on commémore le référendum de 1946 qui vit la victoire des républicains sur les monarchistes. A la suite de cela, les descendants de la maison de Savoie furent envoyés en exil. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Vivre chichement
Vivre modestement (avec une notion d'avarice)

Origine
Les pois sont-il chiches? Certains sont chiches de sauter, comme ces fameux pois sauteurs qui ont été découverts par une grande majorité des Français en 1971 dans le magazine Pif Gadget. Quant aux pois chiches, ils sont chiches de vous faire prendre du poids si vous en abusez, mais pas de sauter ou de jouer aux avares. Et ne parlons même pas du chiche-kebab!
Vous êtes un peu perdus et vous demandez où tout cela nous mène? Alors nous allons tenter de démêler un peu la chose.
Précisons d'abord que vivre chichement veut dire «vivre de manière chiche». Il nous faut donc maintenant expliquer ce chiche.
Passons vite sur être chiche de qui signifie «être capable de» («T'es pas chiche de gober ce Flanby®!) car ce n'est pois pas le chiche qui nous intéresse ici. Évacuons également le chiche accolé au pois qui, au XIIIe siècle, s'appelait «pois cice» parce qu'issu d'une plante dicotylédone du genre Cicer.
Éliminons enfin sans faire de chichis le chiche du kebab qui nous vient lui de l'arabe, via le turc, oùšîš désignait une broche ou une brochette.
Il ne nous reste alors plus que ce chiche qui, dès le XIIe siècle, désignait une personne qui répugnait à dépenser ou un avare. C'est de cette signification qu'est né l'adverbe chichement que l'on retrouve dans notre expression qui s'applique à quelqu'un qui, volontairement, même s'il dispose de moyens largement suffisants, dépense très peu pour vivre.
Exemple
«Tout ce monde vivait chichement et s'habillait à petits frais rue Saint-André-des-Arts, chez Latreille, fripier en renom.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Cordeliers de Catalogne
deuxième partie

Prenez-y garde; et de vos restes 
Rendez grâce aux bontés célestes, 
Nous laissant dîmer sur un bien, 
Qui ne vous coûte presque rien. 
C'est un droit, ô troupe fidèle, 
Qui vous témoigne notre zèle; 
Droit authentique et bien signé, 
Que les papes nous ont donné; 
Droit enfin, et non pas aumône: 
Toute femme doit en personne 
S'en acquitter trois fois le mois 
Vers les frères catalanois. 
Cela fonde sur l'Ecriture, 
Car il n'est bien dans la nature, 
(Je le répète, écoutez-moi) 
Qui ne subisse cette loi 
De reconnaissance et d'hommage: 
Or les œuvres du mariage, 
Etant un bien, comme savez 
Où savoir chacune devez, 
Il est clair que dîme en est due. 
Cette dîme sera reçue 
Selon notre petit pouvoir. 
Quelque peine qu'il faille avoir, 
Nous la prendrons en patience: 
N'en faites point de conscience; 
Nous sommes gens qui n'avons pas 
Toutes nos aises ici-bas. 
Au reste, il est bon qu'on vous dise, 
Qu'entre la chair et la chemise 
Il faut cacher le bien qu'on fait: 
Tout ceci doit être secret, 
Pour vos maris et pour tout autre. 
Voici trois mots d'un bon apôtre 
Qui font à notre intention: 
Foi, charité, discrétion. 
Frère André par cette éloquence 
Satisfit fort son audience, 
Et passa pour un Salomon, 
Peu dormirent à son sermon. 
Chaque femme, ce dit l'histoire 
Garda très bien dans sa mémoire, 
Et mieux encor dedans son cœur, 
Le discours du prédicateur. 
Ce n'est pas tout, il s'exécute: 
Chacune accourt; grande dispute 
A qui la première paiera. 
Mainte bourgeoise murmura 
Qu'au lendemain on l'eût remise. 

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Jeu du tour du monde: apprendre l’histoire, la géographie, l’économie en s’amusant, au XIXe siècle
D’après «La Revue scientifique de la France et de l’étranger», paru en 1879

Qui ne connaît le classique jeu de l’oie? En 1879, il venait d’être renouvelé, sous une forme singulièrement plus souple et avec un but bien plus élevé, pour fournir un moyen d’instruire en amusant. Il s’agissait du Jeu du tour du monde, organisé par un membre de l’Académie des sciences morales et politiques et président honoraire de la Société de géographie, Emile Levasseur.
Au lieu d’être une carte plane, le champ du nouveau jeu est un globe terrestre, d’un mètre de circonférence, monté sur un pied de bronze, incliné sur l’écliptique conformément aux observations de l’astronomie, et tournant autour de l’axe polaire, de gauche à droite, c’est-à-dire de l’est à l’ouest, toujours comme dans la nature. Ce mouvement lui est imprimé par le mécanisme ordinaire, actionnéà la main à l’aide d’une petite arlette saillante. L’axe de rotation porte d’ailleurs un petit cercle denté dans les crans duquel vient buter un petit ressort fiché au pied fixe de l’appareil qui se courbe pour laisser tourner la tige, mais qui maintient le globe dans une position parfaitement déterminée quand la force qu’on lui a communiquée est épuisée.

Ce globe est découpé dans la direction du nord au sud, c’est-à-dire d’un pôle à l’autre, par vingt-quatre lignes méridiennes également espacées, laissant par conséquent entre elles des tranches de 15 degrés de longitude, tranches qui correspondent tout juste à une différence d’une heure. Quand il est midi aux endroits placés sur l’une de ces lignes, les vingt-trois autres marquent donc les lieux où il est une heure, deux heures, trois heures, etc.

Dans l’autre sens, une grosse ligne marque d’abord l’équateur àégale distance des deux pôles. Puis, au nord de l’équateur, entre celui-ci et le pôle nord, sont tracés huit cercles parallèles également distancés les uns des autres, de sorte qu’ils déterminent dans l’hémisphère nord neuf tranches ayant chacune dix degrés de latitude. Il en est de même au sud de l’équateur, où on trouve également neuf tranches de dix degrés de largeur chacune, soit en tout dix-huit tranches.
La section de ces dix-huit tranches équatoriales par les vingt-quatre tranches longitudinales méridiennes détermine sur la sphère terrestre 232 rectangles sphériques, qui sont les cases ou unités de surface du jeu. Chacune a son numéro, sauf quelques-unes pour lesquelles ce silence est intentionnel et doit produire des incidents, qui permet de se reporter à un cahier contenant les indications heureuses ou néfastes à cette case. 

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Les pions du jeu d’oie sont remplacés par les drapeaux des dix-huit nations les plus populeuses du monde. Ils correspondent aux dix-huit tranches parallèles tracées dans le sens de l’équateur; on les plante dans un cercle métallique qui entoure le globe d’un pôle à l’autre et porte à cet effet dix-huit trous correspondant à la position respective des tranches. Au commencement du jeu, les drapeaux doivent être disposés en allant du pôle Sud au pôle Nord dans l’ordre des populations décroissantes des États qu’ils représentent: Chine, Russie, Allemagne, États-Unis, France, Autriche, Japon, Angleterre, Italie, Turquie, Espagne, Brésil, Mexique, Roumanie, Belgique, Suède, Portugal, Hollande. Les joueurs les tirent au sort et jouent dans l’ordre des drapeaux qui leur sont échus, c’est-à-dire en commençant par celui qui a le drapeau chinois pour finir par celui qui a le drapeau hollandais.

Jouer, cela consiste à faire tourner le globe, qui, après un certain nombre de révolutions, s’arrête en plaçant sous le drapeau du joueur une des cases de sa surface. On lit alors le numéro de cette case; en consultant le cahier, on voit quels sont les bénéfices, les pertes, les avantages ou les accidents de toute sorte qu’elle attribue au joueur, et on les marque sur une ardoise encadrée, annexée au jeu pour recevoir au crayon les indications qui désigneront plus tard le vainqueur.
Quand un joueur a opéré, il avance son drapeau d’un rang ou plutôt d’un trou vers le haut ou le pôle Nord, et il est remplacé dans le dernier trou par le drapeau du joueur suivant; le troisième chasse de même ses deux devanciers qui reculent en conservant leur ordre respectif, de sorte que chaque drapeau chemine ainsi de trou en trou jusqu’au dix-huitième, qui confine au pôle nord.

Mais il y a ici une particularité intéressante due au mécanisme même de l’appareil, et que le jeu de l’oie ne peut point posséder, c’est que chaque coup compte non seulement pour le joueur qui l’exécute, mais encore pour tous ceux qui l’ont précédé: ceux-ci ont en effet leurs drapeaux sur des cases différentes dont ils recueillent le fruit. Cela supprime les intermittences trop longues qui nuisent tant à l’animation du jeu de l’oie.
Maintenant que nous connaissons l’organisme du jeu, voyons les incidents du voyage qu’il permet d’entreprendre. Ces incidents sont contenus dans les indications afférentes à chaque case et calculés de manière à rappeler les différents faits géographiques importants de la portion du monde représentée dans cette case, et à correspondre même autant que possible à la nature de ces faits.
Y a-t-il par exemple une grande ville? Le joueur gagne un nombre en rapport avec le chiffre de sa population, 30 pour Londres, 25 pour Paris ou Pékin, 20 pour Berlin ou Calcutta. Chaque industrie ou chaque production agricole lui donnera aussi un bénéfice proportionnéà son importance ou à sa prospérité, par exemple une houillère anglaise 25, une fabrique de calicot de Manchester 45, les blés d’Odessa 20, l’opium et l’indigo du Bengale 10, la laine d’Australie on de Buenos Aires 20, etc.

Les faits historiques heureux, comme la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, et les incidents de voyages des principaux explorateurs; les monuments célèbres, comme l’Alhambra; les grands faits économiques, comme le câble transatlantique ou les lignes de navigation à vapeur; les curiosités naturelles elles-mêmes, comme les geysers d’Islande, tout cela donne lieu aussi à un gain variable, suivant l’importance de chaque cas.
Mais il y a aussi les causes de perte; par exemple: 5 pour la rencontre d’un Zoulou en Afrique ou d’un ouragan dans l’Atlantique, 10 pour un corsaire, 15 pour le tombeau de Napoléon à Sainte-Hélène ou un crocodile dans le Nil, 20 pour le massacre du capitaine Cook aux îles Sandwich, 25 pour un ours blanc au Spitzberg ou un boa dans une forêt vierge de l’Amérique du Sud, 100 pour la débâcle des glaces au pôle Nord, etc.

Enfin il y a des incidents particuliers en rapport avec les faits réels. Ainsi, aux États-Unis, le coton de Géorgie fait gagner 25 au joueur; mais il doit, dans l’espace d’une minute, aller le vendre à Manchester, en mettant le doigt sur le nom de cette ville; s’il ne la trouve pas assez vite, il perd 125. Il en est de même pour les diamants du Cap, qui doivent se vendre à Amsterdam, et pour le bois d’acajou de l’Amérique centrale, qui arrive à Paris.
La rencontre d’une mine d’argent au Mexique, des placers aurifères de Californie, d’une mine de platine dans l’Oural ou des gisements de cuivre au Chili, retient le joueur tout un tour sans jouer. Près du pôle Nord, une banquise de glace infranchissable l’arrête jusqu’à ce qu’un autre vienne prendre sa place. Prisonnier en Sibérie, il doit attendre aussi l’intervention d’un ami nihiliste envoyé pour le délivrer.
N’oublions pas non plus un certain nombre de circonstances qui entraînent la mort définitive des malheureux, comme un typhon dans l’océan Pacifique, une lionne dans l’Afrique centrale, la rencontre d’un iceberg près de Terre-Neuve ou d’un requin dans le golfe de Guinée, enfin le naufrage sur un récif isolé du Pacifique. Quand il y a une île assez grande, vous pouvez vous sauver à la nage et être rapatrié plus tard, après deux tours complets d’exil, par quelque vaisseau bienfaisant.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le château de Lusignan: théâtre d'un combat entre hommes de feu
D'après «Histoire curieuse et pittoresque des sorciers, devins, magiciens, astrologues, etc.», paru en 1846

Comptant parmi les plus grands châteaux forts français et bâti, selon la légende, en quelques heures par la fée Mélusine pour son mari Raymondin, le château de Lusignan fut le théâtre d'un fait singulier peu connu, survenu la nuit du 22 juillet 1260.
Il apparut, en effet, entre le château et le parc, sur les bords de la rivière, deux hommes de feu, extrêmement puissants, armés de toutes pièces, dont le costume était tout enflammé; ils avaient un glaive tout en feu d'une main, et tenaient de l'autre une lance toute flamboyante. De cette lance dégoûtait du sang.

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Le château de Lusignan. Extrait des Très Riches Heures du duc de Berry

Ces deux hommes, chargés de semblables défenses, se combattirent longtemps. A la fin, l'un d'eux fut blessé; et en tombant, il poussa un si horrible cri, qu'il réveilla plusieurs habitants de la haute et basse ville, et frappa la garnison d'étonnement, bien qu'elle fût sous les armes. Leur lutte finie, il survint une longue bouche de feu, qui passa la rivière et pénétra dans le parc; cette bouche était suivie de monstres de forme de singe.
De pauvres gens, qui étaient allés dans la forêt chercher du bois pour travailler, rencontrèrent ce prodige. La frayeur qu'en ressentit l'un d'entre eux le fit mourir. Pendant que les soldats étaient montés sur les murailles de la ville pour voir ce spectacle, il passa sur eux une grande troupe d'oiseaux, les uns noirs, les autres blancs, jetant un cri hideux et épouvantable. Deux flambeaux précédaient ce groupe ailé, et une figure d'homme les suivait, contrefaisant le hibou.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Une lettre destinée au Grand-Turc amuse Louis XVI
D'après «L'Improvisateur français» (Tome 11), paru en 1805

Sous le règne de Louis XVI , on trouva dans la boîte de la grande poste de Paris, une lettre portant pour suscription: Au Grand-Seigneur, en son hôtel, à Constantinople. La simplicité de cette adresse fit assez voir que la lettre était de quelqu'un de fort ingénu.
Elle fut remise au Ministre et envoyée au Roi, qui en prit lecture. Elle portait textuellement: «Monsieur le Grand-Turc; vous saurez que nous sommes trois bonnes amies, âgées de 16 à 17 ans, qui étant inséparables, avons résolu de vous choisir toutes trois pour notre mari. Nous espérons que vous ne nous refuserez pas. En conséquence, aussitôt que nous aurons fait notre première Communion, nous quitterons notre couvent pour aller vous trouver. Nous vous promettons de ne rien négliger pour que vous soyez content de nous.»

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Abdülhamid Ier, sultan de l'Empire ottoman (1774-1789)

Cette lettre était signée de trois jeunes Demoiselles en pension chez les religieuses de l'Abbaye de Panthemont. Ces jeunes personnes demeurant ensemble depuis quelques années, s'étaient unies par les liens d'une amitié d'autant plus sincère, qu'ils s'étaient formés dans l'âge de l'innocence. Désespérées de la séparation qui devait bientôt avoir lieu, en sortant du couvent, pour retourner chacune chez leurs parents, dont la demeure était éloignée l'une de l'autre, peut-être par plusieurs provinces, elles avaient, en conséquence, imaginé d'épouser le Grand-Turc - Abdülhamid Ier, sultan de l'Empire ottoman de 1774 à 1789 -, pour s'assurer le moyen de vivre entre elles inséparablement.
Le Roi s'amusa beaucoup de cette imagination romanesque, mais cacha à la Cour le nom des jeunes personnes à qui la connaissance de cette anecdote, si elle eut été répandue, aurait pu donner du ridicule. Elle fit le sujet d'un petit Opéra intitulé Le Pacha de Suresnes.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Deux juin 1919: Après avoir abandonné Mileva, le macho Einstein épouse sa double cousine. Tout est relatif, sauf l'épouvantable comportement du célèbre physicien envers les femmes.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Einstein, c'est Docteur Fillon et Mister Copé! D'un côté, c'est le génie admiré par la Terre entière, de l'autre ce n'est qu'un minable mâle qui saute les minettes, abandonne sa femme et ses gosses. Et s'il tire la langue sur son célèbre portrait photographique, c'est pour se ficher de notre gueule... Ce fameux 2 juin 1919, il abandonne donc sa première épouse Mileva pour se remarier avec Elsa Löwenthal, sa double cousine avec qui il testait, probablement, déjà les lois de l'attraction universelle quand ils étaient gamins à Munich. En effet, leurs deux mères, Pauline et Fanny, sont sœurs, tandis que leurs deux pères sont cousins germains.

Il préfère bercer ses équations que ses enfants… En grandissant, Elsa et Albert se trouvent séparés. Albert rencontre Mileva Maric à l'École polytechnique de Zurich où elle étudie les mathématiques et la physique. Ils se marient en 1903 après la naissance d'une fillette handicapée mentale, morte probablement de la scarlatine. Fabuleusement douée pour la physique, Mileva file un coup de main à son époux pour élaborer ses théories, tout en accouchant de deux fils. Il faut bien le dire, Einstein est un mauvais mari et un mauvais père. Il préfère bercer ses équations que son épouse ou ses gosses. On lui prête même quelques maîtresses.

Vers 1912, le physicien reprend contact avec sa cousine Elsa, habitant Berlin. Elle est mariée à un certain Max Löwenthal. Que se passe-t-il entre les deux cousins? Il serait plus facile d'expliquer la théorie de la relativité que leur relation dont on ne sait même pas si elle fait appel au théorème des corps horizontaux. En décembre 1913, il écrit à Elsa: "Chère Elsa, ce n'est pas facile d'obtenir le divorce si on ne dispose pas de preuves de la culpabilité de l'autre partie. Aussi, je traite ma femme comme une employée que je ne peux pas virer. J'ai ma propre chambre, et évite d'être seul avec elle. Mais qu'il serait merveilleux qu'un de ces jours nous puissions partager un petit foyer modeste."

"Lamentables créatures dépendantes"… En 1914, l'Europe entre en guerre. Albert, abandonne le foyer familial à Zurich pour gagner Berlin afin d'y retrouver sa cousine. Il l'adore. Enfin, il adore ses petits plats et la vénération qu'elle lui porte. Alors, pourquoi reviendrait-il au domicile conjugal? Ce qu'il fait pourtant. C'est que le génial physicien est un être machiavélique. Davantage encore que les caciques de l'UMP pour dissimuler ces comptes de campagne. Il revient pour mieux partir. En effet, il déclare à Mileva qu'il accepte de rejoindre leur domicile, mais à condition qu'elle ne se comporte qu'en gouvernante, renonçant à toute relation intime. Forcément, Mileva refuse avec horreur. C'était le but recherché. S'emparant de ce refus, Einstein se sent libre, avec la même bonne conscience qu'un Lavrilleux rejoignant son poste de député européen. Voilà Miléva définitivement seule avec deux gosses à charge. Pour obtenir le divorce, Einstein lui remet une partie de l'argent du prix Nobel. Libre, le voilà libre. Ce qui lui permet de convoler en justes noces le 2 juin 1919 avec sa double cousine. Elle le dorlote, le gave de bons petits plats appris avec Top Chef. Elle lui sert de secrétaire, de femme de ménage, de souffre-douleur, de tout, sauf peut-être d'hétaïre. Il préfère prendre son pied avec des petites poulettes fascinées par le grand savant. Une méchante rumeur insinue qu'il aurait même séduit Isle, la fille d'Elsa... Durant cinq ans, Einstein ne revoit pas son plus jeune fils, Édouard, surdoué et schizophrène depuis l'âge de 20 ans. Par la suite, il lui rendra visite dans l'établissement où il est interné. Sa dernière visite est en 1933 à la veille de partir s'installer aux États-Unis. Après la guerre, il n'ira jamais le voir, rompant tout contact avec lui. Immense savant, minuscule père! En Amérique, Einstein poursuit une vie familiale idyllique avec Elsa aux petits soins pour lui. Elle le soigne, le protège des importuns. Lui est heureux, continue de cueillir quelques cœurs par-ci, par-là. Pas sûr, en revanche, que la vie soit belle pour elle. Elle le possède, son génie de cousin, mais à quel prix. Elsa meurt en 1936 d'une maladie du cœur et des reins. Laissons le dernier mot à cet immense génie d'Einstein: "Nous, les hommes, sommes de lamentables créatures dépendantes. Je l'admets avec joie. Mais en comparaison de ces femmes, chacun d'entre nous est un roi."

2 juin 1919. Après avoir abandonné son épouse, Einstein épouse sa double cousine.
© Le Point.fr - Publié le 01/06/2012 à 23:59 - Modifié le 02/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du deux juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/02/29993407.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie qui n'a pas peur de bouffer n'importe quoi, autant de la malbouffe style US que de fouiner dans les déchets de certains restos d'entreprise... s'étonne que son estomac ne supporte plus la nourriture trop lourde et grasse, comme son foie qui à cause de certains abus, devient comme une éponge...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en entendant le Best Classic Rock 10 et sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute !!!

https://www.youtube.com/watch?v=AIQKIcNGfZ8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Pourquoi, suggère le propriétaire d’une maison de campagne, n’inviterions-nous pas nos nouveaux voisins à venir boire un verre, un soir, pour faire connaissance?
- C’est cela! proteste sa femme. Encourageons-les à la familiarité!
Et dès qu’ils seront assez hardis, tu verras qu’ils auront le culot de nous réclamer leur tondeuse qu’ils nous ont prêté le jour de leur arrivée!

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Deux miséreux échangent quelques confidences:
- Moi, raconte le premier, j’ai pris un coup de sang, un jour, avec ma femme.
Je lui ai dit: J’espère que tu vas cesser de dépenser aussi bêtement l’argent du ménage.
- Et qu’est-ce quelle ta répondu?
- Elle m’a dit: Aujourd’hui même. Et elle m’a foutu à la porte.

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Un homme qui trouve que sa femme passe plus de temps à regarder les Feux de l'amour et autres Santa Barbara, à la télévision, qu'à faire son ménage, lui dit, en parcourant d'un regard dégoûté leur salle de séjour:
- Ce matin, en partant, j'ai vu le camion des ordures stationner devant chez nous.
Ils en enlevaient ou ils en remettaient?

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Un directeur d'hôtel a reçu cette lettre:
Monsieur.
Je compte passer quinze jours dans votre établissement avec ma femme.
Ma femme voudrait une chambre donnant sur le parc, si possible tout au bout du couloir, loin des cuisines et de la lingerie, et surtout très calme.
J'insiste, car ma femme tient à dormir.
Et, si tout cela est calme, y compris ma femme, je pourrai peut-être dormir aussi.

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Dans un camp de naturistes, un chef d’orchestre, tout nu, dit aux musiciens dans le même appareil:
- Et maintenant, deux mesures pour rien.
Surveillez bien ma baguette... Pas avec cette mine gourmande, Mlle Carole! Jusqu’à la fin de la répétition, ce n’est qu’un instrument de travail!

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- L'autre soir, raconte une secrétaire à une collègue, j'étais restée seule au bureau, avec le patron, pour terminer un travail urgent quand, brutalement, la lumière s'est éteinte.
- Et qu'a fait ton patron?
- Il est allé immédiatement remettre les plombs. 
- C'est un électricien?
- C'est surtout un imbécile!

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C'est mardi... et jusqu'aux vacances, le réveille-matin, se donnera à fond dans sa fonction d'emmerdeur pas tenté... Et nous travailleurs, sans coup férir, nous nous lèveront avec la tête des mauvais jours, l'œil mi-clos, se réveillant petit à petit au cabinet de toilette ou à la salle de bain, se cognant aux pieds des meubles pour bien se réveiller, prenant son petit déjeuner sur le pouce et partant le cœur léger en sifflotant vers le lieu de travail, en pestant sur les bouchons quotidiens autant à l'aller qu'au retour...  En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du trois juin

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«S'il pleuvine à la Saint-Kevin, c'est bon pour l'espèce ovine.» 

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«Le temps qu'il fait en juin le trois, sera le temps de tout le mois.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et la météo va en s'améliorant avec des embellies plaisantes... C'est le milieu de la semaine et ce soir la semaine basculera... La nature est de plus en plus belle et les premiers foins sont fauchés, les vaches commencent à monter à l'estive et les premières transhumances de moutons grimpent la montagnes vers les verts pâturages... pour les travailleurs, il faudra attendre la fin de la semaine pour faire de même

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 17° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, temps bien ensoleillé et chaleur estivale en journée. Développement de cumulus sur les reliefs l'après-midi, inoffensifs sur le Jura et les Préalpes. Dans les Alpes, cumulus plus imposants, une averse pas exclue dans la région du Grand-Saint-Bernard et le massif du Gothard.
Températures prévues pour mercredi: minimales 13 à 15°, maximales 26 à 28°, jusqu'à 30° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 6 à 10°, maximales 23°. En montagne: 10/14°à 2000 m, 3/6°à 3000 m.
Vent variable et faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Ouest/sud-ouest faible en moyenne montagne, faible à modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, Encore des nuages au nord mais soleil au sud et l'est du pays... avec pour ce jour: le temps va s'améliorer sur l'Ouest et le Nord, les éclaircies s'élargiront en journée et le ciel sera partagé entre cumulus et éclaircies l'après-midi. 
Au Sud et à l'Est, le temps restera bien ensoleillé. Quelques plaques de nuages bas pourront toutefois persister le matin sur les côtes en Aquitaine et Charente-Maritime, et le ciel sera temporairement chargé en montagne.
Les températures poursuivront leur hausse, il fera chaud au Sud.
Les minimales iront de 10 à 18 degrés de la Bretagne à la Méditerranée, les maximales de 16 à 20 degrés près de la Manche, 19 à 25 ailleurs sur le Nord et l'Ouest, 26 à 30 de l'Alsace au Sud-Ouest et 28 à 32 sur le Sud-Est...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et bruineux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à la Martinique, ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°à 35°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 35° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et voilé en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 30°; ciel couvert avec des températures de 28° aux Marquises; pluvieux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 8°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:43 et le coucher du soleil se fera à 21:20 et le jour est plus long de 2 minute...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

en 1975 : Les températures maximales observées sous abri n'atteignaient que 10,2 degrés à Anvers ainsi qu'à Kleine-Brogel
en 1974 : Les températures maximales sous abri ne dépassaient pas 7,4 degrés à Saint-Hubert et 5,6 degrés au Mont-Rigi 
en 1957 : Des averses orageuses laissaient 89 litres de précipitations dans le pluviomètre de la Hulpe 

 

Les expressions françaises décortiquées

Un capitaine d'industrie
Le patron d'une grande entreprise

Origine
C'est à la fin du XIIIe siècle, que capitaine débarque en français, venu du bas latin capitaneus qui signifiait «important» ou «qui domine» (on y retrouve la racine caput qui signifiait «tête»).
D'abord spécialisé dans le domaine militaire où il désigne l'officier qui commande une compagnie, ce n'est qu'au XVIe siècle qu'il s'applique à celui qui commande un navire, toujours militaire, avant de s'utiliser également dans la marine commerciale au XVIIIe siècle.
Toujours est-il que le capitaine est bien celui qui commande, y compris maintenant dans une équipe sportive, comme celle de ces onze gusses qui passent près de deux heures à courir après un ballon que onze autres gusses s'obstinent à vouloir leur chiper.
Quant à industrie, il nous vient aussi du latin, au XIVe siècle, où il désignait une «activité secrète» avant de s'appliquer à une activité en général.
C'est à partir du XVIe siècle qu'il désigne toute activité qui produit quelque chose, que ce soit des appeaux à canard ou des baleines de soutien-gorge, entre autres nombreux articles que l'homme est capable de produire.
Or, il se trouve qu'à la tête de ces entreprises qui fabriquent ces nombreux produits totalement indispensables à notre société de consommation frénétique, il y a des dirigeants dont le travail est de faire fonctionner correctement la compagnie.
Et au-dessus de ces dirigeants, on trouve le responsable suprême qui oriente la stratégie de l'entreprise comme le capitaine du bateau l'oriente dans la bonne direction, qui tient fermement la barre lorsqu'il faut traverser des tempêtes économiques ou médiatiques, et qui commande ses subordonnés comme le fait également le capitaine du navire.
C'est de cette analogie entre le commandant d'un navire et le dirigeant d'une (grande) entreprise qu'est née notre expression qui, si elle n'est employée régulièrement que depuis la fin du XXe siècle, existait déjà au XIXe.
Et même si le capitaine d'industrie peut aussi parfois être un chevalier d'industrie, il ne faut surtout pas confondre les deux.
Exemple
«C'était [Joseph-Marie Jacquard] un vrai noble, et un grand capitaine d'industrie. Chaque degré d'avancement dans sa carrière fut le prix d'un honnête labeur et d'un vaillant effort. Aussi nulle envie ne s'attache à un tel homme, mais la louange, les récompenses et les bénédictions. A sa mort, tous ses ouvriers, en corps, l'accompagnèrent au champ du repos, et c'est à peine si parmi eux on eût pu en trouver un dont l'œil ne fût rempli de larmes.»
«La silhouette a retrouvé son embonpoint. La mine est reposée, le teint hâlé, le regard clair. Dans son bureau de Boulogne-Billancourt, Didier Pineau-Valencienne parle. Du Schneider de l'an 2000 et de ses ambitions pour le groupe en Asie. (...) En apparence, l'image du capitaine d'industrie internationalement reconnu pour la reconversion imposée à l'ancien empire Empain-Schneider depuis quatorze ans est intacte.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Cordeliers de Catalogne
troisième partie

La gent qui n'aime pas la bise 
Ne sachant comme renvoyer 
Cet escadron prêt à payer, 
Fut contrainte enfin de leur dire: 
De par Dieu souffrez qu'on respire, 
C'en est assez pour le présent; 
On ne peut faire qu'en faisant. 
Réglez votre temps sur le nôtre; 
Aujourd'hui l'une, et demain l'autre. 
Tout avec ordre et croyez-nous: 
On en va mieux quand on va doux. 
Le sexe suit cette sentence. 
Jamais de bruit pour la quittance, 
Trop bien quelque collation 
Et le tout par dévotion. 
Puis de trinquer à la commère. 
Je laisse à penser quelle chère 
Faisait alors frère Frappart, 
Tel d'entre eux avait pour sa part 
Dix jeunes femmes bien payantes, 
Frisques, gaillardes, attrayantes. 
Tel aux douze et quinze passait. 
Frère Roc à vingt se chaussait. 
Tant et si bien que les donzelles, 
Pour se montrer plus ponctuelles, 
Payaient deux fois assez souvent: 
Dont il advint que le couvent, 
Las enfin d'un tel ordinaire, 
Après avoir à cette affaire 
Vaqué cinq ou six mois entiers, 
Eût fait crédit bien volontiers: 
Mais les donzelles scrupuleuses, 
De s'acquitter étaient soigneuses, 
Croyant faillir en retenant 
Un bien à l'ordre appartenant. 
Point de dîmes accumulées: 
Il s'en trouva de si zélées, 
Que par avance elles payaient. 
Les beaux pères n'expédiaient 
Que les fringantes et les belles, 
Enjoignant aux sempiternelles 
De porter en bas leur tribut: 
Car dans ces dîmes de rebut 
Les lais trouvaient encore à frire 
Bref à peine il se pourrait dire 
Avec combien de charité 
Le tout était exécuté. 

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque 

Bénédictine! un palais comme écrin, pour une liqueur historique (Fécamp)
Source! Le Journal de Montréal

Le palais Bénédictine figure parmi les plus beaux monuments de la région normande. En mêlant les styles néo-gothiques et néo-renaissances, l’architecte a créé au milieu du XIXe siècle, en plein centre-ville, une folie à la gloire du propriétaire. Le palais fait toujours office d’écrin pour la célèbre liqueur qui a fait la fortune d’Alexandre Le Grand, négociant en spiritueux.
L’histoire de la liqueur appelée Bénédictine relève de la légende, et celle du succès de son promoteur du conte de fées.
Au début du XVIe siècle, alors qu’il séjournait au monastère de Fécamp, un moine vénitien du nom de Dom Bernardo Vincelli, qui était aussi alchimiste et herboriste, aurait conçu, non pas une liqueur, mais ce que l’on appelait alors un élixir de santé.
Sa recette aurait consistéà distiller un mélange de plantes à usage médicinal qu’il cueillait dans la campagne des alentours. Cet élixir connut le succès, d’autant plus que François Ier, roi de France, l’appréciait particulièrement, disait-on.
Mais la recette inventée par Dom Vincelli fut perdue. En 1863, soit trois siècles et demi plus tard, Alexandre Le Grand, négociant en vins et en spiritueux, prétendit avoir retrouvé un grimoire comprenant la recette originale. Il se lança alors dans la fabrication industrielle de la liqueur qu’il appela Bénédictine et fit bâtir un fabuleux palais-distillerie. 

27 plantes et épices
La recette est tenue secrète, mais on sait qu’elle repose sur un savant dosage d’eau-de-vie et du résultat de la distillation de 27 plantes et épices.

Celles-ci, issues d’horizons les plus variés, sont, par exemple! L’angélique, l’hysope, le genièvre, la myrrhe, le safran, le macis, la fleur de sapin, l’aloès, l’arnica, la mélisse, le thé, le thym, la coriandre, le girofle, le citron, la vanille, le zeste d’orange, le miel, les baies rouges, la cannelle et la noix de muscade.

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Affiche publicitaire pour la liqueur Bénédictine Illustrateur! Lucien Lopes Silva (1898)

Une chose est certaine! il ne s’agit plus seulement d’un assemblage de plantes du terroir normand cueillies par le moine herboriste, à moins que celui-ci se soit rendu, pour compléter sa gamme de produits de base, dans l’un des ports de la côte normande commerçant à l’époque avec les pays de la Méditerranée et du Levant.
Pour bien montrer le succès de la Bénédictine, les gestionnaires du palais prennent bien soin d’exhiber, dans une section du musée, quelque 600 bouteilles étiquetées illustrant les imitations produites à travers le monde. En fait, on en compterait un millier.
La visite du palais Bénédictine est passionnante. Elle permet de saisir à la fois la frénésie industrielle qui a marqué la deuxième moitié du XIXe siècle en France et les goûts éclectiques ainsi que la mégalomanie d’Alexandre Le Grand, l’industriel amateur d’art.
La salle des alambics, le cœur industriel du palais, est magnifique. La batterie d’appareils cuivrés est particulièrement mise en valeur grâce à des vitraux translucides.
À la fois outil industriel comme jadis, le palais Bénédictine contient les œuvres d’art qu’affectionnait son premier propriétaire. Des salles ont été converties en lieux d’exposition de créations contemporaines. La boutique débouche sur un plaisant café-terrasse ombragé.
Fort heureusement, le rachat de l’entreprise par une multinationale spécialisée dans les spiritueux, et en particulier un certain rhum industriel, n’a pas affecté l’esprit des lieux.

Paul Simier, Le Journal de Montréal 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Le cognac, liqueur des dieux et symbole du luxe à la française
Source; France 24

Victor Hugo l’appelait la liqueur des dieux. Le cognac est un symbole du luxe et de l’art de vivre à la française.
Il est apprécié sur tous les continents et exportéà 97 %. Cette eau-de-vie haut de gamme, fabriquée dans la région charentaise, est issue d’un savoir-faire ancestral.

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Vous êtes ici vous dévoile les secrets de ce précieux élixir qu’est le cognac. Depuis la distillerie, avec ses techniques uniques au monde, jusqu’au paradis, la pièce-trésor où sont entreposées les plus belles bouteilles de cognac, en passant par le chai où sont assemblées les eaux-de-vie vieillies en fûts de chêne, vous assisterez à la fabrication d’un cognac XO.
Et vous verrez comment le maître de chai joue aux alchimistes pour retrouver, d’année en année, un goût identique.

France 24

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Krampouz: la petite entreprise bretonne ne connaît pas la crise
Source: France 3 Bretagne

Spécialiste de la crêpière depuis 66 ans, Krampouz est une petite entreprise bretonne qui fabrique ses produits localement mais les exporte dans 150 pays et ne connaît pas la crise
«L’entreprise va très bien», assure Serge Kergoat, à la tête de cette société qui emploie 64 personnes à Pluguffan dans le Finistère, non loin de Quimper. «Dans le contexte économique qu’on connaît, on est plutôt atypiques», reconnaît-il, assurant dans un large sourire que l’année 2015 s’annonce «très, très bien». Après dix embauches en 2014, quatre à cinq personnes devraient encore renforcer les effectifs en 2015.

1 million d’euros investis par an
Crêpières, gaufriers, grils, planchas, ustensiles de cuisine, tant à destination des particuliers que des professionnels, toute la production de l’entreprise est conçue et fabriquée dans une usine passée en 2012 de 3.700 m2 à 6.200 m2. Krampouz, crêpe en breton, investit un million d’euros par an depuis cinq ans.

En 2014, la société a enregistré un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros, en hausse de 10% en moyenne par an depuis 2009. A l’horizon 2018/2020 elle espère atteindre les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.

De nouveaux marchés
Très connue en Bretagne, la société souhaite s’ancrer davantage dans le reste de l’Hexagone, tout en continuant à consolider ses marchés à l’international, où elle est présente dans 150 pays, principalement en Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Afrique du Nord et Moyen Orient. Elle espère également ouvrir de nouveaux marchés, comme, depuis 18 mois, en Australie.

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«Aux quatre coins du monde il y a des crêpières bretonnes», assure Fabien Rozuel, directeur marketing et communication de l’entreprise, précisant cependant que ces appareils en fonte et inox, qui comptent pour 50% dans le chiffre d’affaires de la société, sont également utilisés pour cuire des tortillas au Mexique, des blinis en Russie, des pancakes dans les pays anglo-saxons ou encore des bricks en Tunisie.
Le secret de la réussite
«Nous maîtrisons la qualité de nos produits, que nous faisons évoluer régulièrement», assure Serge Kergoat, avec notamment un bureau d’étude où travaillent sept personnes. «Je plains les entreprises qui font fabriquer leurs produits en Chine, car les prix ne sont plus du tout intéressants», assure-t-il. Mais ce n’est pas la raison d’une fabrication 100% bretonne chez Krampouz.
«En fabriquant sur place, on maîtrise la qualité de nos produits et puis on ne cherche pas àêtre les moins chers du marché», assure Serge Kergoat, qui a racheté la société en 2006, alors qu’elle comptait 38 salariés. «L’entreprise allait très bien quand je l’ai reprise, il m’a suffi d’appuyer sur l’accélérateur», ajoute cet ancien cadre dans l’agroalimentaire et les services à l’industrie, fier d’avoir repris cette entreprise née, un peu par hasard, en 1949.

A l’origine: une crêpière pour la famille
C’est Jean-Marie Bosser, un enseignant devenu électricien qui l’a fondée: pour répondre à une demande de sa belle-sœur, cet homme entreprend en 1945 de fabriquer dans sa cuisine une crêpière à gaz, alors que, jusque-là, on cuisait les crêpes au feu de bois. Le prototype artisanal est rapidement suivi par d’autres appareils, commercialisés à partir de 1949 auprès de professionnels de la région, avant de s’étendre jusqu’aux Etats-Unis dès 1966. «La société fonctionne très bien et depuis longtemps», confirme Michel Bosser, qui a succédéà son père à la tête de l’entreprise entre 1978 et 2006, avant de la céder en prenant sa retraite. Selon lui, elle n’a jamais connu un chiffre d’affaires en baisse et ni licencié le moindre salarié.

«Je n’ai vraiment pas peur de perdre mon emploi!», témoigne Annie Houart, 58 ans dont 20 dans l’entreprise. «Quand il y a la qualité, le reste suit», assure-t-elle, tout en continuant d’enfiler les perles en céramique entourant la résistance en serpentin qui garantit une diffusion uniforme de la chaleur au cœur de la fonte des crêpières.

France 3 Bretagne

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Comment Bonaparte manqua de faire lui-même échouer le coup d’Etat du 18 Brumaire
D’après «Lectures pour tous», paru en 1925

On sait que le coup d’Etat du 18 Brumaire (7 novembre 1799), marquant la fin du Directoire ainsi que de la Révolution française, et le début du Consulat, fut préparé et exécuté par Sieyès. Mais sait-on que Bonaparte, mêlé aux intrigues parce qu’il fallait un «sabre», faillit tout faire échouer parce qu’il manquait d’éloquence?
Un grand silence s’établit et le Sénat fut toute oreille. Pour Bonaparte, c’était l’épreuve pénible et redoutable. Ce qu’il venait dire, ce n’était pas du tout ce que les Anciens espéraient. Et il fallait parler d’abondance, prononcer un discours, la seule chose peut-être dont il ne fût pas capable.
Cependant il fallait dire quelque chose. Bonaparte se jeta à l’eau. Sa harangue, dans la version officielle qui en a été donnée par le Moniteur, est décousue. Il n’est pourtant pas défendu de penser que cette version a été arrangée, ce qui laisse croire que, dans la bouche du général, les phrases se sont succédé avec une singulière incohérence, les phrases et aussi les métaphores banales auxquelles ne manquaient pas même le: «Vous êtes sur un volcan.» Ce sont des lambeaux de discours qui sortent d’une poitrine oppressée. «Sa pensée même le fuit», dit Albert Sorel. Bref, une espèce de déroute.

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Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint Cloud. 10 novembre 1799

Ce qu’il voulait dire, c’était que le Conseil des Anciens devait achever ce qu’il avait commencé la veille: «Qu’il prenne des mesures, qu’il parle! Me voici pour exécuter.» A ce moment, une voix l’interrompit: «Et la Constitution?» s’écria Linglet. Désarçonné, Bonaparte garda le silence. Le compte rendu officiel porte que l’orateur «se recueille un moment». Puis, fouetté par l’interruption, réplique, et, dans ce mauvais monologue, c’est son meilleur passage: «La Constitution! Vous l’avez vous-mêmes anéantie. Au 18 fructidor, vous l’avez violée. Vous l’avez violée au 22 floréal. Vous l’avez violée au 30 prairial. Elle n’obtient plus le respect de personne. Je dirai tout.»
Que va-t-il dire? Ce qu’on attend, ce sont des révélations sur ce complot jacobin, anarchiste, qui sert de prétexte à tout depuis deux jours. Mais rien de précis ne sort de la bouche du général, et pour cause. Il parle vaguement de complot, d’attentat, d’hommes sinistres qui se préparent à relever l’échafaud.
L’orateur novice s’embourbait, et ses amis, dans le Conseil, commençaient à souffrir cruellement. Pour le tirer de là, il fallait en finir. Ils proposèrent de passer au vote et, avant de voter, de reprendre la séance régulière aux honneurs de laquelle Bonaparte serait admis.
Mais, dès qu’il s’agit de prendre une décision, l’incertitude des Anciens recommence. Ils ne sont plus dans le même état d’esprit que la veille. Ils hésitent à voter des mesures que n’approuveraient pas, à côté, les Cinq-Cents. Les conciliabules qui se sont tenus de midi à deux heures pèsent sur eux. Et puis les opposants, écartés la veille par un tour de passe-passe, sont là. Ils exigent maintenant, sur le fameux complot, des explications en règle. Plus d’allusions vagues. Le cri ordinaire de toutes les assemblées en pareil cas retentit: «Les noms! Citez les noms!» Bonaparte, pris au dépourvu, répond que Barras et Moulin lui ont fait part de projets révolutionnaires. Là-dessus, dans un vacarme effroyable, plusieurs représentants réclament une enquête.
L’affaire tournait mal. Non seulement Bonaparte n’avait pu convaincre celle des deux assemblées qui lui était le plus favorable: il allait encore l’indisposer. S’irritant d’autant plus qu’il se sentait moins persuasif, il se mettait à menacer. Des mots qu’il avait dits ailleurs lui revenaient à l’esprit. Un jour, au Caire, il avait épouvanté une délégation de notables musulmans par une image de style oriental: «Souvenez-vous que je marche accompagné du dieu de la victoire et du dieu de la guerre.» Cette phrase, il s’en resservit, et, sur une assemblée française, elle devait produire une impression détestable. Il y eut de violents murmures qui exaspérèrent Bonaparte.
En vain le président Lemercier vient en aide au général, l’excuse, le ramène à la question. Bonaparte a pataugé. Il patauge encore. Ce que son intervention chez les Anciens devait produire, c’était, d’après le plan convenu avec Sieyès, une motion en faveur d’un gouvernement nouveau. Loin d’avoir fait jaillir cette initiative, il l’a empêchée et compromise. Il n’a plus qu’une chose à faire, c’est de sortir, laissant les Anciens poursuivre une discussion qui se perd dans les sables.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Trois juin 1950. Maurice Herzog vainc l'Annapurna. Mais qui se souvient de Lachenal, son compagnon? Durant des décennies, l'alpiniste et politique français fait figure de héros, rejetant son compagnon de cordée dans l'ombre. Réhabilitation.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Louis Lachenal n'a pas vraiment le temps ni le cœur à se réjouir d'avoir atteint le sommet de l'Annapurna. Il domine le monde de 8091 mètres, mais il reste soucieux. Il ne sent plus ses pieds, ses orteils sont certainement gelés, il va les perdre. Mais son compagnon de cordée, Maurice Herzog, tient à savourer l'instant. Ils sont les deux premiers hommes à vaincre un sommet de plus de 8000 mètres. Momo veut une photo pour immortaliser ce moment. Il fait signe à Louis de préparer son appareil tandis qu'il se confectionne un petit drapeau tricolore en utilisant son piolet pour le brandir triomphalement. C'est lui le vrai vainqueur. À peine s'il pense à la présence de Louis. Du reste, il ne le prendra même pas en photo!
Le mystique Herzog savoure cet instant unique, aboutissement de plusieurs mois d'efforts surhumains. Il plane au-dessus de l'humanité. Il ne veut plus redescendre. Une heure s'écoule au grand dam de Lachenal dont les pieds se transforment en deux glaçons qui raviraient un amateur de whisky on the rocks. Mais le chef de l'expédition n'y prête guère attention, n'est-il pas en train de bâtir sa légende? Dans le livre qu'il publiera à son retour, vendu à des millions d'exemplaires, Maurice Herzog occupe le premier rôle. De même, le film de l'expédition n'est tourné qu'à sa seule gloire. Il est temps de parler des combattants de l'ombre.

Les géants himalayens, ces inconnus… La bataille de l'Annapurna commence sitôt après la Seconde Guerre mondiale. Épuisée, vidée, déprimée, la France a besoin de se trouver des victoires et des héros. Être la première nation à vaincre un sommet de plus de 8000 mètres dans l'Himalaya serait susceptible de redonner le moral aux Français. D'autant que plusieurs expéditions européennes viennent de s'y casser les dents. La Fédération française de la montagne confie la direction de l'expédition à Maurice Herzog, chasseur alpin, résistant, et excellent alpiniste. Lequel fait immédiatement appel aux meilleurs guides alpins de l'époque: Louis Lachenal, Lionel Terray, Gaston Rébuffat. Il recrute également un cinéaste, un médecin et un diplomate. Après quelques mois de préparation, les membres de l'expédition s'envolent pour la région centrale du Népal sans avoir encore choisi le sommet à vaincre. À l'époque, le royaume népalais vient tout juste de s'ouvrir au reste du monde et Google n'a pas encore ratissé chaque centimètre carré de la planète. Les géants himalayens sont de parfaits inconnus.

Les membres de l'expédition consacrent leurs premières semaines à explorer la région. Ils hésitent entre plusieurs sommets. Finalement, c'est le cinéaste de l'expédition, Marcel Ichac, qui trouve le passage menant au massif à conquérir. Le choix définitif se porte sur l'Annapurna. Pas d'hélico disponible à l'époque pour amener le matériel, ni de route et de camion. Une armée de sherpas transporte les lourdes caisses de l'expédition. Il faut se presser, car la mousson guette. La marche d'approche est longue. Ensuite, il faut installer plusieurs camps, de plus en plus haut. Finalement, le 3 juin à l'aube, c'est l'ultime coup de reins à donner pour vaincre le monstre himalayen.

"Dernières forces"… Par miracle, ce matin-là, le soleil se lève sur un ciel dégagé, mais il fait terriblement froid. Maurice désigne Louis Lachenal pour l'accompagner dans l'ascension finale. À cette altitude, chaque pas demande un effort colossal et une volonté de fer. Chaque goulée d'air est une torture. Les pieds et les mains s'engourdissent à cause du froid intense. Durant six heures, les deux hommes s'acharnent à grimper vers le sommet qui paraît maintenant si proche. Il faut encore franchir une falaise rocheuse, ils s'engagent dans un couloir de neige. "Ils y jettent leurs dernières forces", commente Marcel Ichac, qui les filme de loin. Et de conclure aussitôt: "Et vient le moment qu'ils attendaient depuis des mois. Au-dessus d'eux, il n'y a plus rien que le ciel." Comme c'est beau.

Mais la vraie de vraie réalité est moins héroïque. Louis Lachenal la révèle dans ses Mémoires, dont la version corrigée sera publiée post-mortem, en 1996. Lors de leur montée vers le sommet, Lachenal sent que le froid est en train de transformer ses pieds en produit Picard: "Je savais que mes pieds gelaient, que le sommet allait me les coûter. Pour moi, je voulais donc descendre. J'ai poséà Momo la question de savoir ce qu'il ferait dans ce cas, il m'a dit qu'il continuerait. Et j'estimais que, s'il continuait seul, il ne reviendrait pas. C'est pour lui et pour lui seul que je n'ai pas fait demi-tour. Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée." Louis sacrifie donc ses orteils pour offrir à Momo son statut de héros. Les Mémoires de Louis Lachenal, que voilà un beau cadeau à faire aux caciques de l'UMP...

La descente est à nouveau un calvaire. Dans son best-seller, Herzog se donne une fois de plus le beau rôle au détriment de son camarade. Pourtant, c'est lui qui laisse tomber ses gants, ce qui lui vaut la perte de plusieurs doigts. Les deux hommes finissent par rejoindre deux de leurs camarades qui les attendent un peu plus bas. Tous quatre poursuivent la descente éprouvante, perdus dans le brouillard. Par miracle, ils retrouvent au bout de deux jours le gros de l'expédition. Lachenal et son camarade sont redescendus à dos de sherpas dans la vallée après un mois de marche. À l'époque, pas d'hélico pour reprendre les alpinistes à 500 mètres sous le sommet... Lachenal, le héros modeste de l'Himalaya, s'en tire avec une amputation d'une partie de ses pieds. L'autre, le héros de littérature, y perd plusieurs doigts et orteils, mais gagne l'immortalité.

3 juin 1950. Maurice Herzog conquiert l'Annapurna en compagnie de Lachenal
© Le Point.fr - Publié le 02/06/2012 à 23:59 - Modifié le 03/06/2014 à 11:06

 

Pour l’éphéméride du trois juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/03/30000415.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

 Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, en grand, dégueulasse qu'il est, se sent obligé de changer de pantalon, car ils est tellement sale qu'il tient debout tout seul...  

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en entendant le The Greatest Rock Ballads avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute !!!

https://www.youtube.com/watch?v=rVsJHLsBfwo

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Allô les pompiers? Non mais allô, quoi!

«Les pompiers, j’écoute…» Au bout du fil, les sapeurs-pompiers qui traitent les appels au 18 ont des journées épuisantes. Heureusement pour eux, il y a aussi de quoi rire. Gilles Daïd a recensé les plus belles bourdes dans «Les Perles du 18». On vous en livre des extraits inédits. C’est croustillant.

Un repas copieux
– Un sanglier vient de se manger mon pare-chocs.
– Il est blessé?
– J’en sais trop rien. Il dit rien et il a les yeux ouverts. À mon avis, il digère.

Abandon de poste
- J’appelle pour signaler un homme à terre, il semble sonné…
- Demandez-lui d’ouvrir les yeux, de vous serrer la main…
- C’est pas possible.
- Pourquoi?
- Il a des menottes. Bon, écoutez… moi je reste pas là, je me casse!

À tous les propriétaires de Renault 21
– Je vous ai appelé il y a 5 minutes pour un feu de poubelle…
– Oui et…?
– Votre collègue m’a demandé plus de renseignements: alors la poubelle en question, c’est une Renault 21 Nevada.

Cela tombe sous le sens
– Il vient d’y avoir un accident à hauteur du 4 de la rue Balzac. Une jeune femme s’est fait rouler sur la jambe par un scooter. Elle est par terre et elle a mal.
– Vous voyez une déformation, une fracture, du sang… Éventuellement une fracture ouverte?
– Comment voulez-vous que je voie si c’est une fracture ouverte: son jean est fermé!

Accident imaginaire
- Oh mon Dieu! J’habite au 3e étage et je viens de voir ma voisine du 5e passer devant ma fenêtre. Je n’ose pas ouvrir pour regarder dehors.
- Madame, c’est très important: il faut que vous regardiez et que vous me disiez ce que vous voyez… tout de suite!
- Attendez, je regarde… Oh mon Dieu, je ne la vois plus! La pauvre a dû rebondir quelque part.

1203e appel de Monsieur Olala
– Les pompiers venez vite, c’est pour une urgence vitale!
– Calmez-vous, Monsieur Olala. Dites-moi ce qui se passe cette fois-ci?
– Je me suis réveillé ce matin avec des empreintes digitales qui ne sont pas les miennes. Qu’est-ce que je dois faire?

Pas d’bol
Je suis très embêtée. Mon mari est grabataire et utilise une chaise-pot pour ses besoins. Cette nuit, il a oublié d’enlever le couvercle et il s’est assis dessus. Le problème, c’est que c’est coincé dans ses fesses et on n’arrive pas à lui enlever.

Punition parentale
Un père très en colère: «Est-ce que je peux vous passer mon fils? Ce petit con redouble sa 5e et ne fout rien au collège. Vous pourriez lui dire que, s’il continue comme ça, il va finir pompier à s’occuper de la merde des autres?»

Suicide raté
– Venez vite, s’il vous plaît, je me suis suicidé!
– C’est-à-dire? Qu’est-ce que vous avez fait?
– J’ai voulu me pendre. Je suis monté sur le tabouret et je me suis cassé la gueule. Vite, s’il vous plaît, je crois que je me suis pété un truc. Aïe, aïe, aïe…

Il voulait bien faire
– Ma collègue fait un petit malaise… Elle est consciente, elle respire, mais ça ne va pas.
– Allongez-la au sol et mettez-lui les jambes en l’air, sur une chaise par exemple.
– Un instant… Je le fais tout de suite et je reviens…
30 secondes passent et le requérant reprend la conversation:
– C’est bon, j’ai fait comme vous avez dit: je lui ai retiré son collant et elle a les jambes à l’air.

Le Service Public a bon dos
– Les Pompiers, bonjour…
– Ah… c’est pas la police?
– Non Monsieur, la police c’est le 17!
– Ah bon, ça a encore changé?!? Je vais vous dire un truc, moi: le Service Public n’a vraiment que ça à foutre. On voit où passent nos impôts!

Si c’est jaune, c’est asiatique
- Il y a un gros nid bizarre dans mon jardin.
- Un nid d’insectes, c’est ça?
- Qu’est-ce que j’en sais? Ça doit être ces saloperies dont on parle en ce moment, vous savez les trucs chinois, là, qui bouffent tout…
- Des frelons asiatiques?
- Oui, c’est ça! Des frelons chinois ou peut-être même japonais. C’est même sûr que c’est ça parce qu’ils sont tout jaunes!

Lapsus
La voiture devant nous a d’abord fait une embardée puis un tête-à-queue sur l’autoroute. Mais tout va bien: on a eu plus de morts que de mal!

La fuite d’eau qui dérange
Allô, les pompiers? On voit que vous ne payez pas l’eau! Depuis hier soir, vous avez une bite qui fuit dans la rue et apparemment ça ne vous dérange pas.

Pour un gros paquet à soulever
– Est-ce que vous pourriez venir m’aider? Ma femme est par terre depuis une heure et je n’arrive pas à la remettre au lit. Je suis handicapé et je galère.
– On va venir, Monsieur. Donnez-moi votre adresse.
– J’habite au 56, chemin du halage. Par contre, venez avec au moins trois ou quatre collègues: cette grosse vache fait bien ses 200kg! 

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C'est mercredi... et jusqu'aux prochains congés, le réveille-matin, se donnera à fond dans sa fonction d'empêcheur de roupiller en rond... Et nous travailleurs, avec quelques grognements, nous nous lèveront avec la tête des mauvais jours, l'œil mi-clos, se réveillant petit à petit au cabinet de toilette ou à la salle de bain, se cognant aux pieds des meubles pour bien se réveiller, prenant son petit déjeuner sur le pouce et partant le cœur léger en sifflotant vers le lieu de travail, en pestant sur les bouchons quotidiens autant à l'aller qu'au retour... En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quatre juin

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«À la saint Quirin, on est serein et on récolte le romarin
pour mettre dans le navarin.»

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«À la Sainte-Marthe, prunes mûres, bonnes tartes.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et la météo est en embellies plaisantes, la chaleur augmentant aussi... La semaine a basculé, le sourire revient sur les visages des travailleurs et des écoliers... La nature est de plus en plus belle et les premiers foins sont fauchés, les vaches commencent à monter à l'estive et les premières transhumances de moutons grimpent la montagne vers les verts pâturages... pour les travailleurs, il faudra attendre la fin de la semaine pour faire de même... Enfin bref, tout le monde est heureux; que demande le peuple?

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 16° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, maintien d'un temps bien ensoleillé et très chaud. Formation de cumulus en cours d'après-midi au-dessus des reliefs, pouvant occasionner une averse ou un orage isolé en fin de journée en montagne.
Températures prévues pour jeudi: minimales 14 à 17°, maximales 28 à 29°, jusqu'à 31° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 6 à 10°, maximales 23°. En montagne: 11/15°à 2000 m, 3/7°à 3000 m.
Tendance à la bise sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent de nord-est faible en moyenne montagne, sud-ouest faible à modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps estival. Chaleur au sud de la Loire... avec pour ce jour: c'est une très belle journée estivale qui s'annonce sur l'ensemble du pays, très ensoleillée du matin au soir et il fera chaud l'après-midi. On notera simplement un peu de grisaille matinale très localement sur le golfe de Lion et sur le sud de l'Aquitaine, quelques nuages en journée sur la Bretagne. En montagne également des nuages se développeront, ils pourront donner des averses sur le Massif central, parfois orageuses sur les Alpes et les Pyrénées.
Il fera encore assez frais au petit matin avec 6 à 10 degrés de la Bretagne à la Belgique, des températures minimales de 9 à 14 degrés sur le reste de la moitié nord, alors qu'au sud les minimales iront de 13 à 19 degrés. 
Les maximales iront de 18 à 23 degrés en bord de Manche, elles atteindront 24 à 30 degrés au nord de la Loire jusqu'au Nord-Est, ainsi qu'en Corse et au bord de la Méditerranée, et 29 à 35 degrés ailleurs, jusqu'à 36 degrés en Aquitaine...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 25°à 29°; à la Martinique, nuageux et légèrement pluvieux  avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, quelques averses avec des températures de 29°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 28° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:43 et le coucher du soleil se fera à 21:21 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de mai en France 

TMax: 41.0°C (Montauban le 26/05/1888)
TMin: -8.6°C (Mont Aigoual le 02/05/1909)
Précip: 276.2 mm (Mont Aigoual le 19/05/1917)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1991: On signalait de la neige mêlée à de la pluie au Mont-Rigi
En 1986: On ne relevait que 11,2° degrés à Zaventem
En 1985: Aux heures les plus chaudes de l'après-midi, le mercure grimpait jusqu'à 28,2° degrés à Florennes et 30,1°à Beitem, en Flrande Occidentale
En 1979: une violente averse orageuse déversait plus de 100 litres de pluie par mètre carréà Cerfontaine dans l'Entre-Sambre et Meuse

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatre juin c’est la Journée Internationale des enfants victimes innocentes d'agression
http://www.journee-mondiale.com/166/journee-internationale-des-enfants-victimes-innocentes-d-agression.htm

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Les Fêtes nationales du Jour

Tonga

Royaume des Tonga 
Fête de l'émancipation, commémore l'abolition du servage en 1862 et l'indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni en 1972.

 

 

Les expressions françaises décortiquées

Un pique-nique
Un repas collectif pris à la campagne ou dans la nature

Origine
Voilà un simple mot composé et non une réelle expression, mais comme son origine intrigue souvent les esprits curieux, elle se fait quand même une petite place dans ces pages.
Le mot est d'abord attestéà la fin du XVIIe siècle dans la forme faire un repas à pique-nique qui voulait dire «faire un repas où chacun soit apporte quelque chose à manger, soit paye sa quote-part». Un siècle plus tard on pouvait aussi trouver la forme faire un pique-nique sans que la signification change.
Et ces repas pouvaient se faire aussi bien en extérieur, que chez quelqu'un, voire dans une auberge. C'était donc un peu l'équivalent de ces repas entre amis d'aujourd'hui où chacun amène une partie de ce qui se trouvera dans les assiettes.
Pour ce qui est de l'origine du mot, il n'aura échappéà presque personne qu'il est composé de deux parties.
La première, pique, viendrait du verbe piquer avec le sens de «picorer» utilisé au XVIIe siècle (par allusion aux oiseaux ou aux poules qui picorent des graines de-ci de-là).
La deuxième, nique, n'a rien à voir avec Domi, ni avec une quelconque activité sexuelle. En effet, toujours à la même époque, une nique désignait «une petite chose sans valeur». Elle a aussi désigné une petite monnaie.
L'assemblage des deux, qui a bien entendu été favorisé par la rime, symboliserait donc les petites choses que chacun amène pour picorer, puisqu'on y mange un peu de chacun des plats.
Cela dit, l'étymologie du mot n'est pas certaine et elle a fait couler pas mal d'encre au cours du XIXe siècle.
Les anglais nous ont ensuite piqué le mot qu'ils ont transformé phonétiquement en picnic. Mais on ne s'est pas laissé faire et on le leur a repris au XIX siècle avec cette fois la même acception que la leur, à savoir un «repas collectif pris à la campagne».
Exemple
«L'œuf dur mayonnaise, le saucisson à l'ail et la serviette Vichy rouge et blanche seront "les vraies valeurs" de l'été 2003. Pas une grande surface qui ne monte en flèche les nouvelles gammes de sacs à dos spécial pique-nique avec assiettes, couverts et verres intégrés. En accessoire: nappes, couvertures et planches à découper»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Cordeliers de Catalogne
quatrième partie

Il advint qu'une de la bande, 
Qui voulait porter son offrande, 
Un beau soir, en chemin faisant, 
Et son mari la conduisant, 
Lui dit: Mon Dieu, j'ai quelque affaire 
Là-dedans avec certain frère, 
Ce sera fait dans un moment. 
L'époux répondit brusquement: 
Quoi? Quelle affaire? Êtes-vous folle? 
Il est minuit sur ma parole: 
Demain vous direz vos pêchés: 
Tous les bons pères sont couchés. 
Cela n'importe, dit la femme; 
Et par Dieu si, dit-il, Madame, 
Je tiens qu'il importe beaucoup; 
Vous ne bougerez pour ce coup. 
Qu'avez-vous fait, et quelle offense 
Presse ainsi votre conscience? 
Demain matin j'en suis d'accord. 
Ah ! Monsieur, vous me faites tort, 
Reprit-elle, ce qui me presse, 
Ce n'est pas d'aller à confesse, 
C'est de payer; car si j'attends, 
Je ne le pourrai de longtemps; 
Le frère aura d'autres affaires. 
Quoi payer? La dîme aux bons pères. 
Quelle dîme? Savez-vous pas? 
Moi je le sais ! C’est un grand cas, 
Que toujours femme aux moines donne. 
Mais cette dîme, ou cette aumône, 
La saurai-je point à la fin? 
Voyez, dit-elle, qu'il est fin, 
N'entendez-vous pas ce langage? 
C'est des œuvres de mariage. 
Quelles œuvres? reprit l'époux. 
Et là, Monsieur, c'est ce que nous... 
Mais j'aurais payé depuis l'heure. 
Vous êtes cause qu'en demeure 
Je me trouve présentement; 
Car toujours je suis coutumière 
De payer toute la première. 
L'époux rempli d'étonnement, 
Eut cent pensers en un moment 
Il ne sut que dire et que croire.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Danses poitevines et maraîchines: une réputation
traversant les siècles

D’après «La tradition en Poitou et en Charentes», paru en 1897

La réputation des Poitevins comme danseurs est sans doute antérieure au XIIIe siècle, et quatre siècles plus tard, ils n’avaient pas dérogé, représentant la France dans le ballet des nations, divertissement donnéà la suite du Bourgeois gentilhomme de Molière. Quant aux danses du Marais, leur cachet d’originalité piquante frappe tous les voyageurs.
Au XIIIe siècle, le recueil de proverbes appelé le Dit de l’apostoile mentionne: Li meillor sailléor en Poictou. Au XVe siècle, des villageois amenés dans la province font diversion par leurs joyeuses gambades à la sombre mélancolie du prisonnier volontaire de Plessis-lès-Tours, le roi Louis XI.

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Danse poitevine

Ces bergers et ces bergers dansaient au son de leurs hautbois, cornemuses et musettes. Tous ces instruments se fabriquaient au bourg de Croutelle, déjà renommé par les travaux délicats - les finesses - de ses habiles tourneurs, et là peut-être, avait été inventé le coutre aux deux tuyaux chambrés dans une unique tige de buis, qui remplaça l’antique flûte double à branches isolées, venue des Romains. C’est de Croutelle que les étudiants de Poitiers tiraient au XVIe siècle leurs flûtes et leurs sifflets.
Paul Contaut, qui écrit au XVIIe siècle, nous apprend qu’on y faisait encore en 1628 des cornets à bouquin, hautsbois, cornemuses, chèvres-sourdes, flageols, piffres et flustes. Depuis longtemps les hautbois entraient pour la majeure part dans les orchestres quand ils ne les composaient pas uniquement. On les voit figurer au sacre de Louis XIV en juin 1664, dans les fêtes municipales de Toulouse comme dans la solennité des mairies à Poitiers et à Niort.

Le hautbois du Poitou, dont il est parlé maintes fois dans les anciens auteurs, était le plus souvent employé avec les cornemuses. On désignait sous ce nom de hautbois toute une série d’instruments; cette famille, puisque telle est l’expression consacrée, a été figurée par le Père Mersenne dans son Harmonie universelle (1636). Le dessus chantait avec les cornemuses, et souvent le chalumeau de ces derniers instruments était fait avec un soprano et un ténor de hautbois du Poitou (Henri Lavoix).
Mais nous n’en avons pas fini avec la danse. En 1565, Claude Gouffier, seigneur d’Oiron, donne à la cour, pendant le voyage de Charles IX à travers la France, le spectacle de nos divertissements agrestes, et le roi prend un tel plaisir aux branles du Poitou qu’il demeure trois jours au château de son grand écuyer. Ce branle du Poitou jouissait d’une telle vogue qu’on le voit noté quelques années plus tard dans l’Orchésographie du Langrois Thoinot Arbeau (anagramme de Jean Tabourot), imprimée en 1588.

Cette passion des Poitevins pour la danse éveilla sans doute chez eux le sentiment musical. Un recueil rarissime intitulé: Airs de cour comprenans le trésor des trésors, la fleur des fleurs et eslite des chansons amoureuses extraictes des œuvres non encore cy-devant mises en lumière des plus fameux et renommez poètes de ce siècle, a été impriméà Poitiers, par Pierre Brossardeu, 1607. Ces recueils voyaient ordinairement le jour à Paris; la publication faite à Poitiers est l’indice certain d’un mouvement artistique dont la province offre alors peu d’exemples.
Et Lambert, «qui plus est», naissait à Vivonne en 1610. Celui qui devait être dans la suite le beau-père du grand Lulli, n’était encore que simple enfant de chœur à la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude, lorsque Moulinié, maître de musique de Monsieur, l’entendit pour la première fois. Sa voix était si belle qu’il voulut l’emmener à Paris, où il confia au chanteur de Niert le futur maître de chapelle du grand roi, nous apprend Tallemant des Réaux. Une petite part de son éducation musicale ne reviendrait-elle pas à nos humbles joueurs de musette du Poitou?
Un grave magistrat, Pierre Rohert du Dorat, lieutenant général de la Basse-Marche, a laissé un gracieux tableau des divertissements champêtres en Poitou au commencement du XVIIe siècle. On nous permettra de n’en rien omettre:

«De grande ancienneté, on faisait état en France des hautbois du Poitou. On lit dans Philippe de Commines, dans Bouchet et dans Pierre Mathieu que l’on fit venir de Poitou des bergers qui savaient jouer des hautbois, cornemuses et musettes et chanter pour réjouir le roi pendant sa grande maladie mélancolique, desquels hautbois tout le Limousin et la Basse-Marche ne manquent pas, car il n’y a point guère de paroisses qu il n’y ait nombre de telles gens qui en savent très bien sonner, même les gavottes et branles du Poitou tant simples que doubles.
«C’est une chose admirable de voir de pauvres rustiques, qui ne savent point de musique, jouer néanmoins toutes sortes de branles à quatre parties, soit supérieur, la taille, haute contre et basse contre sur leurs cornemuses, musettes et hautbois, à la Ionique, car tous les branles que l’on appelle du Poitou, non ceux de France, sont loniques ou Lidiens. C’est-à-dire du cinquième au septième ton que Platon au livre de ses Lois et Aristote en sa République, défend à la jeunesse parce qu’ils ont grande force d’amollir les cœurs, de laquelle danse lonique parle fort Lucian dans son traité de la danse, et Horace dit que les vierges romaines apprenaient de son temps les mouvements loniques.

«Ces musiciens font entre eux les quatre parties et sont si bien accordants avec leurs dits instruments que c’est chose fort belle et fort douce de les entendre et n’y rapportent d’autre artifice que la seule nature qui le leur enseigne, qui est une chose du tout admirable de voir tous ces pauvres villageois jouer ainsi toutes les sortes de pièces qu’on leur peut dire et les mettre sur les quatre parties fort bien et avec belle méthode et c’est que les plus versés en la musique ne sauraient guère mieux faire.
«D’autres jouent fort bien de la flûte allemande [ou flûte traversière], du fifre, du flageolet, sifflet, chalumeau et telles autres gentillesses que les poètes grecs et latins ont décrites dans leurs bucoliques et pastorales, de sorte que paravant toutes ces guerres, tributs, subsides et grandes tailles, des passages journaliers des gendarmes qui sont venus depuis l’an 1630 en çà [c’est-à-dire vers 1630. Les mouvements de troupes n’ont dû finir qu’après la fin de la Fronde, en 1653]. L’on ne voyait par les villes, bourgs et villages et sous les ormeaux, châtaigniers et cerisiers de la campagne que danses au son des cornemuses et hautbois ou bien des chansons entre jeunes hommes et jeunes filles, les jours des dimanches et de fêtes.

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Branle du Poitou

«Le peuple desdits pays observe entre autres choses de danser au son des hautbois et des cornemuses aux fêtes des saints de la paroisse, à savoir: la vigile de la saint Jean-Baptiste et la vigile de Noël que l’on fait aux églises champêtres et pendant l’offerte, le curé de la dite paroisse ou son vicaire, commence le premier à chanter le Noël qui dit:

Laissez paître vos bestes, pastoureaux,
Et par monts et par vaux,
puis tous les paroissiens chantent avec lui le reste du Noël. A la sortie de la messe de minuit tous les jeunes laboureurs, bergers, jeunes femmes et bergères, se mettent tous à danser le reste de la nuit au son des cornemuses et hautbois jusqu’à la messe du point du jour, que s’il fait beau la dite nuit, que le temps soit serein et qu’il fasse lune, ils dansent devant l’église ou au cimetière selon que la commodité de la place est propre, que s’il fait mauvais temps et pluie, ils se retirent dans quelque grange prochaine et illec le curé leur fait fournir de la chandelle ainsi que j’ai vu pratiquer en mes jeunes années en l’église paroissiale de Dinsac, que de Saint-Sornin de la Marche, et autres.

«Les mêmes danses se pratiquent aussi la vigile de saint Jean-Baptiste, au mois de juin, autour du feu de joie que chaque village faisait, que s’il n’y avait pas de cornemuses et d’hautbois, ils dansaient aux chansons dont les jeunes femmes et bergères sont fournies à foison.
«Comme au jour de la dédicace des églises paroissiales, les paysans tenaient leurs ballades avec grande joie faisant un roi, le festinant et dansant le reste du jour avec les femmes et filles du village. (...) Saint Augustin au sermon de la Tempérance et saint Cyprien (sermon 3), parle des banquets, ballets et des danses que faisaient les anciens chrétiens aux fêtes des saints devant les églises, si bien qu’il ne faut pas s’étonner si dans la Basse-Marche, dans le Limousin et dans le Poitou, de grande ancienneté l’on a la coutume de danser le jour des fêtes de la dédicace des églises au son des hautbois et des cornemuses...
«En la solennité de la mairie de Poitiers qui se fait le quatorzième jour de juillet, l’on y voit grande quantité d’hautbois de Poitou. Ces hautbois sont employés ordinairement aux ballades du Limousin, la Marche et Poitou, aux mariages, aux frairies et confréries et en toutes réjouissances publiques.»

Nous ne voudrions pas multiplier les citations et cependant comment ne pas mentionner encore la Feste de village, petit poème d’un autre robin, Julien Colardeau, procureur du roi à Fontenay, publie en 1637. II y a de tout à cette fête, jusqu’à des marionnettes, et les divertissements chorégraphiques n’y sont point oubliés:
Cet autre danse les sonnettes
Voltigeant comme un papillon.
Voy-je pas sous ce papillon
Un joueur de marionnettes...?
Un aveugle au bout de la table
Leur joue sur son violon
La gavote ou le pantalon
Ou quelque chanson délectable.

Comme on le voit, il n’est pas question de la courante de village, que la Saintonge a pourtant conservée jusqu’à nos jours, ni même du vieux branle du Poitou. Nous ignorons ce qu’étaient les sonnettes et le pantalon. La gavote, encore dansée sous le gouvernement de Juillet, et le passe-pied, dont il va être bientôt parlé, n’étaient que des dérives du branle. On retrouve dans le passe-pied ces gracieux balancements du corps déjà indiqués dans le branle par l’Orchésographie de Toinot Arbeau en 1588.

A voir comme chacun se serre
Fixe en un point également,
Il semble que leur mouvement
Vient non pas d’eux mais de la terre.
Les demoiselles des bourgades
Viennent au son des chalumeaux
Et sous un palais de rameaux
Se plaisent à voir leurs gambades.

Cet attrait pour nos jolies danses n’a rien pour nous étonner. Le branle du Poitou avait été importéà la cour, il y fut sous Louis XIV le prototype du menuet, que l’on dansait encore au commencement du XIXe, désignéà I’origine sous le nom de menuet poitevin. A la fin du règne du grand roi, les Poitevins n’avaient point dérogé: ce sont eux qui représentent la France dans le ballet des nations, divertissement donnéà la suite du Bourgeois gentilhomme de Molière, dont la première représentation eut lieu à Chambord devant Louis XIV, en 1670. Boulainvilliers, dans son Etat de la France, dédié au Dauphin père de Louis XV, mort en 1712, parle encore du grand talent des bergères du Poitou pour la danse et le chant. «On connaît, dit-il, leur réputation à cet égard.»

Il est un touchant souvenir à rappeler. Eléonore d’Olbreuse, cette Maintenon protestante du Poitou, avait, nous dit un de ses panégyristes, «une forte passion pour la danse et y réussissait admirablement bien, de sorte qu’aucune fille de qualité ne pouvait mieux danser qu’elle faisoit; surtout elle divertissoit souvent la Princesse et la compagnie par ses danses poitevines et champêtres apprises dès sa tendre jeunesse.» On sait que la future duchesse de Brunswick-Zell, tout d’abord dame d’honneur de Marie de La Tour, avait été donnée par la duchesse de Thouars à Amelie de Hesse, princesse de Tarente, sa bru, épouse d’Henri de La Tremoille. C’est la princesse dont il est ici parlé.
Eléonore accompagnait alors sa nouvelle maîtresse en Hollande, elle y fut la plus brillante étoile des fêtes de Breda suivies par le galant duc Georges Guillaume. Le prince, épris cette fois d’une passion durable, n’hésita pas dans la suite àépouser solennellement la pauvre et sage suivante. Le portrait si heureusement retrouvé suffirait à excuser cette prétendue mésalliance. Mme d’Olbreuse cependant ne charmait pas moins par sa conversation vive et spirituelle que par sa beauté, et tout cela ne se rehaussait-il pas encore de la grâce avec laquelle elle dansait le menuet poitevin?

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Danse vendéenne: la maraîchine

Le Poitou est, pour les vieilles danses, une terre privilégiée. Une bonne partie des rondes qui, dans nos diverses provinces, divertissent la jeunesse, viennent de cette région. Les danses maraîchines surtout (Challans et les environs) ont un cachet d’originalité piquante qui frappe tons les voyageurs. Auteur, notamment, La chanson populaire en Vendée, Sylvain Trébucq témoigne:
«Dans les premiers jours de septembre 1896, un dimanche, je me trouvais à Saint-Jean-de-Monts, chez des amis. J’étais venu là pour contempler cette magnifique plage et pour noter de vieilles danses. Je trouvai toute la population en fête, chantant, dansant, se livrant à mille jeux organisés par des baigneurs, sur les bords de la mer. Un soleil radieux donnait à l’immense Océan des reflets métalliques. Sous leurs coiffes blanches, les Montoises éclataient en rires sonores. De tous côtés, des rondes s’étaient formées, vives, légères, bien rythmées, et, dominant le bruit et les chansons, l’excellente petite fanfare de la ville, dirigée par M. Thibaud, instituteur-adjoint, achevait de donner à la fête un aspect de franche et communicative gaieté.

«Le soir, au milieu des lanternes vénitiennes et de feux d’artifice, des groupes nombreux et exubérants se formèrent dans toutes les directions. Les voix robustes des hommes se mêlaient aux douces voix des femmes, et les refrains sonores, hé! hé! hé! se détachaient dans l’ensemble, énergiquement soulignés par des mouvements continuels du corps. Voici, au reste, la description de ces rondes, telles que je les ai vu danser à Saint-Gilles et à Saint-Jean-de-Monts.» Et Trébucq de décrire plusieurs rondes.

Maraîchine à deux (branle)
Le cavalier et sa cavalière, se tenant par la main, avancent de quatre pas en sautant, reculent d’autant de pas et répètent ces deux mouvements. Au quatrième pas de la deuxième reprise, la cavalière se place devant le cavalier, qui la fait sauter en la saisissant par la taille. Les deux danseurs se séparent, font quatre pas, ou plutôt quatre sauts, en tournant sur eux-mêmes; au quatrième pas, le cavalier fait sauter la cavalière une deuxième fois. Puis les danseurs reprennent leurs places pour recommencer la même série d’évolutions. Durant toute la danse, les danseurs balancent les bras et impriment à tout le corps une gesticulation constante.

Maraîchine à trois (branle)
Les danseurs (un cavalier et deux cavalières, le cavalier au milieu - dans d’autres localités, c’est le contraire: deux cavaliers, une cavalière) avancent, puis reculent de quatre pas en sautant, puis recommencent. Au quatrième pas de cette reprise, le cavalier fait sauter la cavalière de droite, tourne sur lui-même en faisant quatre pas ainsi que les cavalières. Le cavalier fait ensuite sauter la cavalière de gauche, tourne sur lui-même quatre pas (ainsi que les cavalières), fait sauter une deuxième fois la cavalière de droite. La cavalière de gauche tourne sur elle-même. Les trois danseurs reculent de quatre pas pour reprendre leurs places.

La Barrienne (danse-ronde de la Barre de Monts)
Les danseurs font quatre pas en avant en avançant les mains vers le centre du cercle qui se rétrécit. Ils se séparent, deux par deux, font huit pas, chaque cavalier tenant sa cavalière par la main; le cavalier fait sauter sa cavalière en la soulevant par la taille et en s’aidant du genou droit. Les danseurs font encore quatre pas en marchant en rond; puis les cavaliers font sauter une deuxième fois les cavalières. Ils font encore quatre pas; les cavalières sont enlevées une troisième fois, puis les danseurs reforment le rond en se prenant par la main.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Menace pesant sur la collection d’Orange des témoins de l’histoire des télécommunications
Source: Association des Journalistes du Patrimoine

Tout un patrimoine risque de disparaître: 11000 objets qui incarnent un témoignage économique, social et technologique de notre histoire à travers les collections de France Télécom, d’Orange et bien d’autres dans le monde; Orange, l’actuel propriétaire, ne semble pas se sentir concerné par ce patrimoine
Depuis toujours les hommes cherchent à communiquer et àéchanger le plus grand nombre d’informations. Pendant plus d’un millier d’années les choses évoluèrent peu, Il fallut attendre le XIXe siècle pour que voient le jour de véritables moyens de communications, à l’échelle mondiale.
Les pièces muséographiques présentées dans l’exposition Collections Orange de Soisy-sous-Montmorency sont le témoin de ces évolutions. Ces télégraphes plus que centenaires, ces téléphones d’un monde révolu, émerveillent tant par leur aspect que par les témoignages sur l’inventivité humaine, l’étonnante luxuriance des design, ou encore l’ingéniosité des mécanismes.

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Téléphone de 1920

L’Association des Journalistes du Patrimoine s’est rendue sur les lieux afin de voir et comprendre mais aussi parce que cette collection est unique en Europe et parce que le groupe Orange, propriétaire, ne semble pas se soucier du devenir ou de la sauvegarde de ce patrimoine extrêmement original. Le gardien des lieux, Patrice Battiston, un ancien de La Poste, est seul à gérer et à communiquer sur ce qui pourrait ou devrait être un musée d’intérêt national.

Association des Journalistes du Patrimoine


La collection historique d'Orange en danger...par AJPAT

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quatre juin 1896. Henry Ford conduit sa première voiture construite au fond de son jardin. Sachant à peine lire et écrire, il confectionne un quadricycle avec des roues de vélo et un moteur à essence.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Il est 4 heures du matin. Paresseux, le soleil se prélasse encore au lit. Deux ombres se glissent dans l'appentis d'une maison située sur Bagley Avenue, à Detroit. Elles s'affairent sur un engin bizarre perché sur quatre roues de bicyclette, puis le pousse vers la porte. Boum, l'engin heurte le chambranle! Les deux hommes tentent de nouveau une sortie. Nouvel échec. Incrédules, ils s'aperçoivent que la porte est trop étroite. Mais quels cons! Voilà plusieurs mois qu'ils fabriquent leur véhicule sans avoir vérifié ses dimensions. Ils se retrouvent aussi cons que Hollande devant les chiffres du chômage ne voulant pas baisser malgré son plan génial. Henry Ford, 32 ans, et ami James Bishop ne veulent pas le croire. Le futur inventeur du travail à la chaîne incapable de prévoir un détail aussi basique! Jean-François Copé qui passe par là les rassure: "Tout le monde peut faire des erreurs. Moi, j'ai bien pris les Français pour des cons... " Voilà les deux hommes obligés d'élargir l'ouverture à la hache.

Le quadricycle est enfin transporté dans la rue. Il est temps de faire le premier essai avant qu'il n'y ait trop de monde. Vêtu d'une vieille salopette, Henry Ford se penche sur l'avant de son invention où, durant quelques minutes, il manipule des leviers et un volant métallique. Une pétarade déchire soudainement le silence de la nuit. Le soleil ouvre un œil, furieux d'être réveillé de si bon matin. Le moteur hoquette, puis se rendort. Henry continue à s'activer. Cette fois, la pétarade s'élève, plus ferme. Henry se hisse sur le siège fabriqué avec une caisse en bois recouverte de tissu. Il prend entre ses mains la longue tige métallique permettant de braquer les deux roues avant. Il esquisse un léger sourire à l'adresse de Bishop avant de pousser une manette. Le quadricycle s'ébroue, avance d'un centimètre, puis de dix et de cent. En voiture, Simone! La première automobile fabriquée par Henry Ford roule!

Vitesse vertigineuse de... 8 km/h… Aussitôt, Bishop saute sur une bicyclette pour lui ouvrir le chemin. En faisant des signes de la main, il écarte les rares attelages et les passants déjà dans la rue à cette heure matinale. Après une première panne vite réparée, le quadricycle dévale la Grand River Avenue, puis parcourt plusieurs rues avant de revenir à son point de départ. Ford dispose de deux vitesses qui lui permettent de pousser des pointes jusqu'à 35 km/h, il n'a ni marche arrière ni frein, mais une sonnette de maison en guise d'avertisseur. Le moteur à essence transmet la force motrice aux roues par l'intermédiaire d'une simple chaîne de vélo. De retour à l'appentis, Henry est fier, très fier: lui, le p'tit gars de la campagne, il a su fabriquer un véhicule à essence fonctionnant à merveille! N'allons pas lui gâcher sa journée en lui racontant que la bagnole se révélera à la fin du siècle suivant une machine infernale qui pollue, réchauffe la planète et tue les gens par millions...

La passion de la mécanique a gagné ce fils de paysan dès sa plus tendre enfance. À 15 ans, déjà en rupture avec l'école (il ne saura jamais écrire ni lire couramment), Ford construit sa première machine à vapeur. Lorsqu'il fabrique le quadricycle, Ford est déjà devenu chef ingénieur chez Edison Illuminating Company, à Detroit, où il est chargé d'assurer la maintenance des machines à vapeur pour 75 dollars par mois. Un bon salaire et pas mal de temps libre, qu'il consacre à la mise au point de moteurs à essence. Il fait fonctionner le premier le 24 décembre 1893, dans l'évier de sa femme, Clara. L'engin tourne moins d'une minute, mais c'est suffisant pour qu'il comprenne qu'il a trouvé sa vocation.

Désormais, il passe tout son temps libre dans le petit appentis qu'il a bâti au fond de son jardin. En novembre 1895, il lit dans l'American Machinist Magazine un article consacréà un véhicule actionné par un moteur à essence. Il décide d'en réaliser un à son tour. En mars 1896, il apprend alors qu'un autre ingénieur de Detroit a déjà fabriqué sa propre machine roulante avec une armature en bois, qui atteint la vitesse vertigineuse de 8 km/h. Henry souhaite faire mieux. Sa voiture sera plus légère, plus puissante et plus rapide.
"Jeune homme, vous tenez le truc!"… Il convainc une poignée d'amis, dont Bishop, de lui donner un coup de main. Ils testent une grande variété de moteurs à essence pour trouver le plus efficace. Pour alléger le véhicule, Ford choisit d'utiliser l'acier plutôt que le bois. Le moteur qu'il fabrique est un deux-cylindres d'une puissance de quatre chevaux, refroidi par l'eau. Quelques mois après les premiers tours de roue du quadricycle, il rencontre Thomas Edison, lors d'une convention à New York, qui l'encourage: "Jeune homme, vous tenez le truc! Votre véhicule est autonome et transporte sa propre source d'énergie." La suite de l'histoire fait partie de la légende Ford.

En juillet 1899, il rencontre un riche marchand de bois, William H. Murphy, qu'il convainc de le financer après lui avoir fait faire un tour sur son quadricycle: 100 kilomètres en trois heures et demie. Ensemble, ils fondent, le 5 août 1899, la Detroit Automobile Company, pour fabriquer des camions de livraison. Mais, perfectionniste dans l'âme, Ford prend beaucoup de temps pour mettre au point son véhicule, au grand dam de son investisseur. Finalement, le premier camion est proposéà la vente en janvier 1900, mais il est lourd et compliquéà fabriquer. Les deux associés doivent mettre la clef sous la porte en décembre 1901, après la fabrication de seulement vingt camions. En 1903, ayant trouvé d'autres investisseurs, Ford et Murphy fondent la Henry Ford Company, qui bientôt multipliera les voitures comme Jésus les petits pains.

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Henry Ford et son invention, ancêtre de l'automobile. © DR
© Le Point - Publié le 03/06/2012 à 23:59 - Modifié le 04/06/2014 à 11:09

 

Pour l’éphéméride du quatre juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/04/30006370.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie comme beaucoup d'entre nous, à part les futures mamans s'inquiètent de leurs abdominaux qui n'ont plus tellement l'air de muscles; alors il faut se dépêcher pour se retrouver le bidon de l'an passé pour se pavaner sur les plages aux vacances...   

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en entendant le Best Classic Rock 9, Attention ça chauffe ; avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=mZVRvUFxR2Y

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Nous habitons dans une tour, au seizième étage, raconte un monsieur. Cela nous posait un problème pour nettoyer le côté extérieur de nos grandes baies vitrées. Et puis nous avons trouvé le truc pour avoir toujours des vitres impeccables.
- Vous avez acheté une brosse télescopique brevetée au Concours Lépine?
- Mieux que ça! Ma femme a pris habitude, pour attirer les laveurs de vitres, de se promener toute nue.

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- Quel service, dans cet hôtel! S’extasie un touriste.
Si vous leur demandez, par exemple, de vous éveiller à 7 heures du matin, ils ont la délicatesse de vous appeler, d'abord, à 6 heures, pour vous dire:
Heureux veinard!
Vous avez encore une heure à dormir paisiblement!

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- Où as-tu récolté cette grosse bosse sur le front? demande une femme à son mari.
- Tu sais comme je suis myope, Au moment d'ouvrir une porte, cet après-midi, j'ai vu qu'elle portait une inscription et je me suis approché en me penchant pour la lire
- Et alors?
- Il y avait écrit Tirez mais de l'autre côté de la porte, quelqu'un avait déjà lu Poussez.

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Dans un café, un homme, accoudé au comptoir, raconte ce qu'a été sa vie:
- Voyez-vous, dans l'entreprise où je suis depuis plus de trente ans, j'ai débuté tout en bas de l'échelle.
Mon drame, c'est que j'ai toujours été saisi de vertige à la simple idée de monter un peu plus haut.

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Le directeur d'une importante entreprise, très fier de lui, raconte sa vie et sa carrière à un curé, assis à côté de lui, dans un banquet.
- Je peux dire une chose, Monsieur le curé, c'est que je me suis fait entièrement moi-même...
- C'est fort bien, mon fils. Voilà qui décharge le Tout-Puissant d'une lourde responsabilité.

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Au moment où va commencer l'interminable tunnel de pubs, suivies de la météo, puis une nouvelle fournée de pubs, puis les annonces pour les émissions de la semaine, un message apparaît sur l'écran:
- Cette demi-heure sans intérêt vous est offerte par les préservatifs Sacédusûr.
Alors, ça ne vous donne pas l'idée d'une occupation intelligente, plutôt que subir passivement toutes ces âneries?

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Mes collègues m'ont proposé une liste de prénoms pour mon futur enfant:
Lili, Lola, Jo, Curl, Bruce, Jet, Guy, et même Grizz. Mon nom de famille est Li.

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J'ai appris que mon surnom au boulot était "la molaire"...
Parce que je suis la grosse du fond.

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C'est jeudi... et jusqu'à demain, le réveille-matin, se donnera à fond dans sa fonction d'empêcheur de roupiller en rond... Et nous travailleurs, avec quelques grognements, nous nous lèveront avec la tête des mauvais jours, l'œil mi-clos, se réveillant petit à petit au cabinet de toilette ou à la salle de bain, se cognant aux pieds des meubles pour bien se réveiller, prenant son petit déjeuner sur le pouce et partant le cœur léger en sifflotant vers le lieu de travail, en pestant sur les bouchons quotidiens autant à l'aller qu'au retour, en pensant déjà au week-end... En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du cinq juin

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«À la saint Igor, le soleil nous revigore.»

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«Au jour de la Saint-Boniface, toute boue s’efface.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et la météo est toujours belle, la chaleur augmentant aussi... La semaine active se termine ce soir et ce sera le week-end, en espérant que la météo reste au beau, histoire d'aller se balader dans la nature ou au bord de la mer ou des lacs, jouir et respirer et prendre un bon bol d'air... Bon, ce sera pour demain car aujourd'hui c'est encore le boulot...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 17° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, persistance de conditions estivales, bien ensoleillées et très chaudes l'après-midi. Développement de nombreux cumulus en montagne et quelques averses ou orages isolés en cours d'après-midi dans les Alpes, les Préalpes et sur le Jura. Foyers orageux pouvant localement déborder en plaine en fin de journée et en soirée, notamment le long des Préalpes.
Températures prévues pour vendredi: minimales 14 à 18°, maximales 27 à 31°, jusqu'à 32° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 7 à 12°, maximales 26°. En montagne: 13/18°à 2000 m, 4/10°à 3000 m.
Vent calme à basse altitude, hormis quelques brises lacustres ou de vallées. Vent faible de secteur sud en montagne. Rafales en cas d'orage...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps estival. Dégradation orageuse au Nord, beau et très chaud à l'Est et sur le Centre-Est... avec pour ce jour: en début de journée la grisaille présente autour du golfe du Lion se désagrège assez rapidement. En revanche les nuages bas sur le sud de l'Aquitaine se dissipent dans l'intérieur des terres mais ont tendance à persister sur les régions côtières, du Pays basque jusqu'aux Landes.
Un changement de temps va aussi s'amorcer sur le Nord-Ouest, avec un ciel souvent bien nuageux dès le matin sur la Bretagne et le Cotentin avec un léger risque d'averses. L'après-midi le temps nuageux et lourd, avec des ondées, parfois des orages et localement un peu de grêle, gagne les Pays de la Loire, le Centre et de l'Ile-de-France jusqu'au Nord-Pas-de-Calais, par contre des éclaircies sont de retour sur l'ouest de la Bretagne dans une ambiance un peu fraîche. 
Sur le reste du pays, le temps demeure estival, le soleil domine encore et brille généreusement. Des nuages se développent à nouveau en montagne, ils peuvent donner des averses orageuses à partir de l'après-midi sur le Jura, les Alpes et les Pyrénées.
Les températures minimales s'échelonnent de 12 à 17 degrés au nord de la Loire jusqu'au Nord-Est, de 15 à 20 degrés au Sud. Les maximales varient de 19 à 25 degrés de la Bretagne jusqu'au Nord-Pas-de-Calais et même un peu moins de 17 à 20 sur la pointe bretonne et le nord du Cotentin, elles sont comprises entre 29 et 33 degrés partout ailleurs, jusqu'à 34 à 36 en Rhône-Alpes et Bourgogne. Un petit peu moins chaud sur la Corse et les régions côtières avec des maximales qui varient de 23 à 30 degrés...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 31°; à l'île de la Réunion ce sera nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 30°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et légèrement pluvieux  avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; Polynésie française, beau temps peu nuageux avec des températures de 29°; beau temps peu nuageux avec de rares averses avec des températures de 27° aux Marquises; ensoleillé avec passages nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:42 et le coucher du soleil se fera à 21:22 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1982: De violents orages éclataient en Campine où ils provoquaient de nombreux dégâts
En 1976: A Rochefort, on relavait au petit matin, une température minimale sous abri de -1,6° degrés
En 1960: La température minimale sous abri ne descendait pas en dessous de 16° degrés le long du littoral

En 1905: Une tornade était observée à Meersel. Elle cause quelques dégâts, puis se déplaça vers la Hollande

 

Les journées mondiales et internationales

Le cinq juin c’est la Journée Mondiale de l'environnement
http://www.journee-mondiale.com/170/journee-mondiale-de-l-environnement.htm

environnement

 

Le cinq juin c’est la Journée mondiale anti contrefaçon
http://www.journee-mondiale.com/340/journee-mondiale-anti-contrefacon.htm

Contrefaçon

 

Les Fêtes nationales du Jour 

Danemark

Fête Nationale du Royaume de Danemark 
Le 5 juin est le jour de la Constitution au Danemark qui commémore la signature de la Constitution danoise de 1849 ainsi que celle du 5 juin 1953. 

 

Les expressions françaises décortiquées

 

Péter les plombs, disjoncter
1. S'énerver brutalement et fortement. 2. Devenir fou

Origine
Aujourd'hui, dans les habitations relativement modernes, les dégâts causés aux appareils électroniques par les courts-circuits et surtensions électriques sont limités (j'ai bien écrit «limités», pas «complètement empêchés») par des disjoncteurs, ces petits boitiers munis d'un interrupteur, qu'on trouve rassemblés dans le tableau électrique central.
Lorsqu'un problème électrique survient, le disjoncteur saute et coupe le courant vers les prises et points lumineux qui lui sont reliés. Si le problème n'est pas un défaut d'un des appareils, il suffit de relever la petite manette du disjoncteur pour rétablir le courant dans la partie concernée. Comme quoi la modernité n'a pas que des inconvénients...
Mais autrefois, lorsque la technologie électrique n'était pas aussi avancée, la protection du réseau électrique intérieur se faisait par des fusibles qu'on appelait aussi des plombs, ellipse de plomb de sûreté ou plomb fusible, appellations qui datent de la fin du XIXe siècle.
Ces choses fabriquées en porcelaine étaient ainsi nommées parce qu'elles comportaient un fil de plomb d'un diamètre variable selon l'intensité maximum du courant qui pouvait le traverser. En effet, la particularité de ce fil, qui était un point de passage obligé du courant, était de fondre [1] lorsque ce dernier était trop fort, comme dans le cas d'une surtension due à un orage, par exemple. Du coup, en fondant, le plomb coupait l'électricité vers la zone alimentée et en protégeait les appareils connectés.
Très pratiques pour l'époque, ces plombs avait quand même un défaut: pour remettre le courant, il fallait impérativement avoir en réserve du fil de plomb de différents diamètres et une lampe de poche ou une bougie, puisqu'il fallait y voir quelque chose pour remplacer le fil fondu et qu'il n'était pas question, comme on peut le faire maintenant, de tâtonner dans le noir pour trouver la manette du disjoncteur.
Ce plomb qui fondait ou qui pétait et qui, du coup, empêchait le fonctionnement de ce qu'il alimentait a produit la métaphore des années 1980 qui nous intéresse ici.
On y compare en effet le cerveau à un appareil électrique alimentéà travers des plombs; et lorsque son propriétaire s'énerve brutalement ou se met à avoir un comportement aberrant, c'est que son cerveau ne fonctionne plus parce qu'il n'est plus alimenté, donc que ses plombs ont pété.
Et c'est tout naturellement, avec l'évolution de la technologie, la disparition progressive des fusibles (qui sont entretemps passés par des formes plus modernes et plus aisément remplaçables que les fils de plomb) et la généralisation des disjoncteurs que «péter les plombs» est petit à petit remplacé par «disjoncter».
[1] Je rappelle à ceux qui l'auraient oublié que l'adjectif «fusible» veut dire «qui peut fondre».
Exemple
«La qualification du Barça, mercredi, fut conforme à la dimension irrationnelle et dramatique qui rend les derniers tours de la Ligue des champions uniques en leur genre. Ballack et Drogba en ont pété les plombs en agressant quasiment l'arbitre M. Ovrebo.»
«Vladimir Poutine a littéralement disjonctéà l'issue du sommet UE-Russie, lundi à Bruxelles. Mais seuls les Russes ont eu le privilège de s'en apercevoir. Les interprètes, fournis par le Kremlin, se sont en effet bien gardés de traduire en anglais ­ rien n'était prévu pour le français ­ les propos de leur dirigeant.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

 

Les Cordeliers de Catalogne
cinquième partie

Enfin pour apprendre l'histoire, 
Il se tut, il se contraignit, 
Du secret sans plus se plaignit; 
Par tant d'endroits tourna sa femme, 
Qu'il apprit que mainte autre dame 
Payait la même pension: 
Ce lui fut consolation. 
Sachez, dit la pauvre innocente, 
Que pas une n'en est exempte: 
Votre Sœur paie à frère Aubry; 
La baillie au père Fabry; 
Son Altesse à frère Guillaume, 
Un des beaux moines du royaume: 
Moi qui paie à frère Girard, 
Je voulais lui porter ma part. 
Que de maux la langue nous cause! 
Quand ce mari sut toute chose, 
Il résolut premièrement 
D'en avertir secrètement 
Monseigneur, puis les gens de ville; 
Mais comme il était difficile 
De croire un tel cas dès l'abord, 
Il voulut avoir le rapport 
Du drôle à qui payait sa femme. 
Le lendemain devant la dame 
Il fait venir frère Girard; 
Lui porte à la gorge un poignard; 
Lui fait conter tout le mystère: 
Puis ayant enfermé ce frère 
A double clef, bien garrotté, 
Et la dame d'autre côté, 
Il va partout conter sa chance. 
Au logis du prince il commence; 
Puis il descend chez l'échevin ; 
Puis il fait sonner le tocsin. 
Toute la ville en est troublée. 
On court en foule à l'assemblée; 
Et le sujet de la rumeur, 
N'est point su du peuple dîmeur. 
Chacun opine à la vengeance. 
L'un dit qu'il faut en diligence 
Aller massacrer ces cagots; 
L'autre dit qu'il faut de fagots 
Les entourer dans leur repaire, 
Et brûler gens et monastère. 

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

1873: Henri V refuse d’être le roi légitime de la Révolution, ou l’échec d’une 3e Restauration
«Manifeste du comte de Chambord» du 29 juillet 1872» et «Lettre du comte de Chambord au député Charles Chesnelong» du 27 octobre 1873

En 1872, à peine deux ans après l’effondrement du Second Empire et dans un climat propice à l’avènement d’une troisième restauration de la monarchie, le comte de Chambord, héritier de la couronne de France sous le nom de Henri V, refuse de «devenir le roi légitime» d’une Révolution qui, à ses yeux, plongera inéluctablement la France dans un chaos politique et social
Si l’Histoire retient du comte de Chambord et duc de Bordeaux Henri d’Artois, qu’il s’arc-bouta notamment contre l’abandon du drapeau blanc, symbole de la royauté, il s’agissait en réalité d’un refus de renier, avec lui, les principes fondateurs de la France. Le 29 juillet 1872, le futur Henri V ayant à cœur d’expliquer son intransigeance, s’exprime ainsi: 

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Henri V (Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord)

«La persistance des efforts qui s’attachent à dénaturer mes paroles, mes sentiments et mes actes m’oblige à une protestation que la loyauté commande et que l’honneur m’impose.
«On s’étonne de m’avoir vu m’éloigner de Chambord, alors qu’il m’eût été si doux d’y prolonger mon séjour, et l’on attribue ma résolution à une secrète pensée d’abdication. Je n’ai pas à justifier la voie que je me suis tracée. Je plains ceux qui ne m’ont pas compris; mais toutes les espérances basées sur l’oubli de mes devoirs sont vaines.
«Je n’abdiquerai jamais.
«Je ne laisserai pas porter atteinte, après l’avoir conservé intact pendant quarante années, au principe monarchique, patrimoine de la France, dernier espoir de sa grandeur et de ses libertés. Le césarisme et l’anarchie nous menacent encore, parce que l’on cherche dans des questions de personnes le salut du pays, au lieu de le chercher dans les principes.
«L’erreur de notre époque est de compter sur les expédients de la politique, pour échapper aux périls d’une crise sociale. Et cependant la France, au lendemain de nos désastres, en affirmant dans un admirable élan sa foi monarchique, a prouvé qu’elle ne voulait pas mourir. Je ne devais pas, dit-on, demander à nos valeureux soldats de marcher sous un nouvel étendard.

«Je n’arbore pas un nouveau drapeau, je maintiens celui de la France, et j’ai la fierté de croire qu’il rendrait à nos armées leur antique prestige. Si le drapeau blanc a éprouvé des revers, il y a des humiliations qu’il n’a pas connues. J’ai dit que j’étais la réforme: on a feint de comprendre que j’étais la réaction. Je n’ai pu assister aux épreuves de l’Église sans me souvenir des traditions de ma patrie. Ce langage a soulevé les plus aveugles passions. Par mon inébranlable fidélitéà ma foi et à mon drapeau, c’est l’honneur même de la France et de son glorieux passé que je défends, c’est son avenir que je prépare.
«Chaque heure perdue à la recherche de combinaisons stériles profite à tous ceux qui triomphent de nos abaissements. En dehors du principe national de l’hérédité monarchique, sans lequel je ne suis rien, avec lequel je puis tout, où seront nos alliances? Qui donnera une forte organisation à notre armée? Qui rendra à notre diplomatie son autorité? À la France son crédit et son rang? Qui assurera aux classes laborieuses le bienfait de la paix, à l’ouvrier la dignité de sa vie, les fruits de son travail, la sécurité de sa vieillesse? Je l’ai répété souvent, je suis prêt à tous les sacrifices compatibles avec l’honneur, à toutes les concessions qui ne seraient pas des actes de faiblesse.
«Dieu m’en est témoin, je n’ai qu’une passion au cœur, le bonheur de la France: je n’ai qu’une ambition, avoir ma part dans l’œuvre de reconstitution qui ne peut être l’œuvre exclusive d’un parti, mais qui réclame le loyal concours de tous les dévouements. Rien n’ébranlera mes résolutions, rien ne lassera ma patience, et personne, sous aucun prétexte, n’obtiendra de moi que je consente à devenir le roi légitime de la révolution.»
L’année suivante, dans une lettre adressée depuis Salzbourg à Charles Chesnelong, député des Basses-Pyrénées - actuel département des Pyrénées-Atlantiques - rencontré quelque temps plus tôt et mandaté par l’Assemblée nationale pour établir une nouvelle constitution, le comte de Chambord explique que s’il est des tourments qui l’étreignent, il ne saurait déroger à des principes qu’il estime vitaux et fondamentaux:

«J’ai conservé, Monsieur, de votre visite à Salzbourg un si bon souvenir, j’ai conçu pour votre noble caractère une si profonde estime, que je n’hésite pas à m’adresser loyalement à vous, comme vous êtes venu vous-même loyalement vers moi.
«Vous m’avez entretenu, durant de longues heures, des destinées de notre chère et bien-aimée patrie, et je sais qu’au retour vous avez prononcé, au milieu de vos collègues, des paroles qui vous vaudront mon éternelle reconnaissance. Je vous remercie d’avoir si bien compris les angoisses de mon âme, et de n’avoir rien caché de l’inébranlable fermeté de mes résolutions.
«Aussi, ne me suis-je point ému quand l’opinion publique, emportée par un courant que je déplore, a prétendu que je consentais enfin à devenir le roi légitime de la Révolution. J’avais pour garantie témoignage d’un homme de cœur, et j’étais résolu à garder le silence, tant qu’on ne me forcerait pas à faire appel à votre loyauté. Mais, puisque, malgré vos efforts, les malentendus s’accumulent, cherchant à rendre obscure ma politique à ciel ouvert, je dois toute la véritéà ce pays dont je puis être méconnu, mais qui rend hommage à ma sincérité, parce qu’il sait que je ne l’ai jamais trompé et que je ne le tromperai jamais.

«On me demande aujourd’hui le sacrifice de mon honneur. Que puis-je répondre? Sinon que je ne retranche rien de mes précédentes déclarations. Les prétentions de la veille me donnent la mesure des exigences du lendemain, et je ne puis consentir à inaugurer un règne réparateur et fort par un acte de faiblesse. Il est de mode, vous le savez, d’opposer à la fermeté d’Henri V l’habileté d’Henri IV. La violente amour que je porte à mes sujets, disait-il souvent, me rend tout possible et honorable. Je prétends, sur ce point, ne lui céder en rien, mais je voudrais bien savoir quelle leçon se fût attirée l’imprudent assez osé pour lui persuader de renier l’étendard d’Arques et d’Ivry.
«Vous appartenez, Monsieur, à la province qui l’a vu naître, et vous serez, comme moi, d’avis qu’il eût promptement désarmé son interlocuteur, en lui disant avec sa verve béarnaise: Mon ami, prenez mon drapeau blanc, il vous conduira toujours au chemin de l’honneur et de la victoire. On m’accuse de ne pas tenir en assez haute estime la valeur de nos soldats, et cela au moment où je n’aspire qu’à leur confier tout ce que j’ai de plus cher. On oublie donc que l’honneur est le patrimoine commun de la maison de Bourbon et de l’armée française, et que, sur ce terrain-là, on ne peut manquer de s’entendre! 

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Henri d’Orléans, prétendant orléaniste actuel au trône de France sous le nom d’Henri VII

«Non, je ne méconnais aucune des gloires de ma patrie, et Dieu seul, au fond de mon exil, a vu couler mes larmes de reconnaissance, toutes les fois que, dans la bonne ou dans la mauvaise fortune, les enfants de la France se sont montrés dignes d’elle. Mais nous avons ensemble une grande œuvre à accomplir. Je suis prêt, tout prêt à l’entreprendre quand on le voudra, dès demain, dès ce soir, dès ce moment. C’est pourquoi je veux rester tout entier ce que je suis. Amoindri aujourd’hui, je serais impuissant demain. Il ne s’agit de rien moins que de reconstituer sur ses bases naturelles une société profondément troublée, d’assurer avec énergie le règne de la loi, de faire renaître la prospérité au dedans, de contracter au dehors des alliances durables, et surtout de ne pas craindre d’employer la force au service de l’ordre et de la justice.
«On parle de conditions; m’en a-t-il posé ce jeune prince [le comte de Chambord désigne ici Philippe d’Orléans, comte de Paris et prétendant orléaniste à la couronne de France sous le nom de Louis-Philippe II, avec lequel il s’était entretenu au mois d’août précédent et qui avait reconnu en le futur Henri V le «représentant du principe monarchique en France»], dont j’ai ressenti avec tant de bonheur la loyale étreinte, et qui, n’écoutant que son patriotisme, venait spontanément à moi, m’apportant au nom de tous les siens des assurances de paix, de dévouement et de réconciliation?

«On veut des garanties; en a-t-on demandéà ce Bayard des temps modernes, dans cette nuit du 24 mai [le maréchal Patrice de Mac Mahon fut élu président de la République le 24 mai 1873, suite à la démission du président Adolphe Thiers qui incarnait l’orléanisme et avait été ministre de Louis-Philippe] où l’on imposait à sa modestie la glorieuse mission de calmer son pays par une de ces paroles d’honnête homme et de soldat qui rassurent les bons et font trembler les méchants? Je n’ai pas, c’est vrai, porté comme lui l’épée de la France sur vingt champs de bataille, mais j’ai conservé intact durant quarante-trois ans le dépôt sacré de nos traditions et de nos libertés. J’ai donc le droit de compter sur la même confiance et je dois inspirer la même sécurité.
«Ma personne n’est rien; mon principe est tout. La France verra la fin de ses épreuves quand elle voudra le comprendre. Je suis le pilote nécessaire, le seul capable de conduire le navire au port, parce que j’ai mission et autorité pour cela. Vous pouvez beaucoup, Monsieur, pour dissiper les malentendus et arrêter les défaillances à l’heure de la lutte. Vos consolantes paroles, en quittant Salzbourg, sont sans cesse présentes à ma pensée: la France ne peut pas périr, car le Christ aime encore les Francs, et, lorsque Dieu a résolu de sauver un peuple, il veille à ce que le sceptre de la justice ne soit remis qu’en des mains assez fermes pour le porter.»

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Louis de Bourbon, héritier de la Couronne de France sous le nom de Louis XX

Devant l’échec d’un retour pourtant espéré de la royauté, une loi du 20 novembre 1873 prorogea les fonctions du maréchal Mac Mahon pour une période de 7 ans, avec l’espoir non dissimulé que, le comte de Chambord venant à s’éteindre dans l’intervalle et n’ayant pas de descendance, le prétendant orléaniste pût assurer la restauration de la royauté. Mais lorsqu’Henri d’ Artois disparut le 24 août 1883, le régime républicain était solidement implanté.

Aujourd’hui:
La querelle entre orléanistes et légitimistes, s’estompant le seul temps de l’imminence supposée d’une troisième restauration de la monarchie en 1873, débuta sous la Révolution française, lorsque Philippe d’Orléans dit Philippe Egalité et appartenant à la Maison d’Orléans, vota la mort du roi Louis XVI, appartenant à la Maison de Bourbon.

Le prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d’Henri VII est Henri d’Orléans, né le 14 juin 1933 et descendant du frère de Louis XIV. La Maison d’Orléans argue de la transmission de la couronne de France à sa branche, en vertu des traités d’Utrecht signés en 1713. Ceux-ci marquent le renoncement de Philippe V - petit-fils de Louis XIV - à la couronne de France et le reconnaissent comme roi d’Espagne.
L’héritier du trône de France sous le nom de Louis XX est Louis de Bourbon, né le 25 avril 1974 et descendant de Louis XIV. La Maison de Bourbon argue du caractère invalide du renoncement de son aïeul Philippe V en raison de l’impossibilité, par un quelconque traité, d’interférer dans l’ordre de succession. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Chaudronniers et ferblantiers
D’après «Les métiers et leur histoire», paru en 1908

Voici encore une industrie qui s’est bien modifiée depuis le Moyen Age. Aujourd’hui les chaudronniers fabriquent dans des usines d’énormes chaudières pour les machines à vapeur, des récipients de grandes dimensions pour les distilleries, brasseries, sucreries, des réservoirs et des conduites métalliques; la plus grosse partie de ce travail se fait à la machine, et l’ouvrier n’intervient guère que pour ajuster les pièces ou parfaire le travail encore parfois grossier de la machine.

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L’atelier d’un chaudronnier au XVIIIe siècle

Autrefois, au contraire, le chaudronnier ne travaillait qu’à la main; il ne faisait que les ustensiles de cuivre réservés aux usages domestiques ou les pièces importantes destinées au culte, telles que les lutrins et les fonts baptismaux, ou les candélabres.
C’était souvent un artiste, et jusqu’au XVIIe siècle les chaudronniers nous ont laissé des pièces admirables qui font l’ornement de nos musées et de nos églises, comme le merveilleux chandelier de la cathédrale du Mans. Cette industrie était répandue dans toute l’Europe, mais la ville de Dinant, sur la Meuse, aujourd’hui en Belgique, avait une réputation spéciale pour ce genre d’ouvrages.

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Chaudronnier ambulant

A Dinant, jusqu’à la prise et la destruction de la ville par Charles le Téméraire en 1466, on fabriqua surtout les ustensiles de ménage, les coquemars, les aiguières, les flambeaux à figures d’hommes ou d’animaux, les bassins, les mortiers, etc. La gloire de Dinant en ce genre d’ouvrages était si bien établie, qu’on appelait souvent les chaudronniers dinandiers; on les nommait aussi parfois maignans, d’un vieux mot français, magnien, qui signifie chaudron.
Dans ce métier, comme dans beaucoup d’autres au Moyen Age, il y avait une aristocratie de gros fabricants et une classe dédaignée de pauvres ouvriers; les premiers étaient les chaudronniers proprement dits, qui, liés à demeure dans leurs ateliers, fabriquaient tous les beaux objets; les autres étaient les chaudronniers dits au sifflet: ils n’avaient pas le droit de travailler dans les villes où les chaudronniers étaient constitués en communautés. Sifflotant dans une flûte de Pan, d’où leur nom, ils parcouraient les villages, ayant tout leur attirail dans un sac qu’ils portaient sur leur dos; à eux les étamages, les raccommodages et parfois aussi la vente des vieux objets de cuivre.

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Armoiries et jeton de la communauté

A côté de la chaudronnerie, qui ne travaille que le cuivre ou le bronze, s’est développée dans les temps modernes l’industrie du fer blanc, qui consiste dans la fabrication d’objet faits avec des feuilles de fer mince trempées dans de l’étain en fusion. C’est une industrie récente; le procédé de fabrication passe pour avoir été inventé en Bohême, à la fin du XVe siècle.
Colbert se donna beaucoup de peine pour l’introduire en France; il chargea un représentant du roi de France en Allemagne, l’abbé de Gravel, de corrompre quelques ouvriers allemands et de les amener en France. L’abbé y réussit, et ces ouvriers fondèrent à Beaumont dans le Nivernais notre première fabrique de ferblanterie.
Depuis, cette industrie a prospéré; elle s’est beaucoup augmentée de nos jours, par suite du développement de la préparation des conserves alimentaires, poissons, viandes, légumes, etc., que l’on renferme dans des boîtes en fer blanc. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Cinq juin 1846. Victor Hugo plaide pour éviter la peine de mort à celui qui a tiré sur Louis-Philippe. Sans succès, puisque les autres pairs de France, envoient Pierre Lecomte au bourreau Sanson qui le guillotine.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le drame débute le 16 avril 1846, quand le garde forestier en chef du domaine de Fontainebleau, Pierre Lecomte, tire deux cartouches en direction du roi Louis-Philippe. C'est qu'il est en pétard, le bougre: le roi n'a pas répondu à son courrier dans lequel il se plaint de ne pas avoir droit à une retraite. Et comment va-t-il nourrir ses enfants? Avec ses maigres économies, il n'a pas les moyens comme Arthur de filer en Belgique. Heureusement, les balles qu'il tire au jugé se perdent sans toucher le roi, ni personne d'autre. C'est qu'il n'est pas passé par la Syrie pour se former au maniement des armes...Le forestier est poursuivi, arrêté et enfermé. En tant que régicide, c'est à la Cour des pairs de le juger.

La procédure veut que chaque membre de cette noble assemblée prenne la parole pour donner son avis sur le crime. Le 5 juin 1846, c'est au tour de Victor Hugo de s'exprimer. Cela fait un an qu'il est pair de France. Le poète a une sainte horreur de la peine de mort depuis qu'enfant il a assisté de près à une exécution en Espagne, où son général de père était en poste sous Napoléon. Il s'adresse à ses pairs avec fougue. Il s'emballe. Il fait de grands gestes. Il est émouvant. Du grand Mélenchon... Il choisit de plaider la folie pour Lecomte.

"Le crime le plus grand, le motif le plus futile"… "Rien n'a arrêté ce misérable. Maintenant, examinons le motif. Le voici: une retenue de vingt francs sur une gratification annuelle, une démission acceptée, trois lettres restées sans réponse. Comment ne pas être frappé d'un tel rapprochement et d'un tel abîme! Je le répète en terminant, en présence de ces deux extrêmes, le crime le plus grand, le motif le plus futile, il est évident pour moi que la raison manque, que la pensée qui a fait un tel rapprochement et franchi un tel abîme n'est pas une pensée lucide et que ce coupable, cet assassin, cet homme sauvage et solitaire, cet être effaré et féroce, est un fou. Ce n'est pas un fou pour un médecin, peut-être; c'est un fou à coup sûr pour un moraliste. J'ajoute que la politique est ici d'accord avec la justice et qu'il est toujours bon de retirer la raison humaine d'un crime qui révolte la nature et qui ébranle la société. Je persiste dans mon vote: la détention perpétuelle."

Sa grandiloquence n'a convaincu que deux de ses pairs. Les autres votent la peine de mort. Après l'exécution, ces derniers, pas fiers, prétendront avoir opté pour la peine de mort, comptant sur le roi pour gracier Lecomte, comme il l'avait déjà fait pour de précédents auteurs de tentatives d'assassinat. Mais, cette fois, le calcul est mauvais, car Louis-Philippe qui en a marre de servir de cible, veut faire un exemple. Pierre Lecomte est donc guillotiné le 8 juin par le bourreau Henri-Clément Sanson. L'histoire ne s'arrête pas là. Quelques heures après avoir exercé son triste office, Sanson est conduit en prison. Non pas qu'il ait saboté son boulot, mais parce que le bonhomme est une sacrée canaille dans le civil.

Guillotine en gage… Quand il ne coupe pas des têtes, Sanson tue le temps dans des tripots et dans des alcôves avec des gigolos qu'il couvre de cadeaux. Tandis qu'il se couvre de dettes qu'il ne peut pas honorer. Or, à cette époque, les débiteurs insolvables sont emprisonnés. Pas dans un cul-de-basse-fosse, mais à la prison de Clichy, un établissement de luxe: pas de cellules, mais des chambres agréables, des promenades, des visites nombreuses, de la bonne bouffe. Déjà, bien avant l'exécution de Lecomte, les recors (c'est le nom des agents chargés d'arrêter les endettés récalcitrants) recherchent Sanson pour le jeter à la prison de Clichy, mais le règlement ne permet l'arrestation des débiteurs que dans Paris intra-muros, et uniquement durant la journée, de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Le bourreau, qui connaît la réglementation, fait donc attention de quitter chaque matin, à l'aube, ses bordels et tripots pour rejoindre les faubourgs, hors de portée des recors.

Le 8 juin, pour exécuter Lecomte, Sanson doit forcément se rendre à Paris en plein jour. Les recors n'interviennent pas pour le laisser prendre réception de son client, le couper en deux morceaux inégaux, puis convoyer ceux-ci jusqu'au cimetière de Clamart. Ils l'arrêtent quand il revient à son domicile parisien pour entreposer la guillotine, avant de le conduire à Clichy. Après quelques jours passés à l'ombre, Sanson a une idée formidable pour se tirer d'affaire: il propose à son principal créancier de prendre en gage la guillotine, qui lui appartient en propre, jusqu'au remboursement de sa dette de 3 800 francs. Opération conclue, Sanson peut sortir de prison. Mais il ne rembourse toujours pas. Aussi, le 17 mars 1847, quand le ministère convoque le bonhomme pour une nouvelle exécution, le voilà affolé car il n'a toujours pas récupéré son tranchoir. Il court chez son créancier, qui refuse de rendre la guillotine tant qu'il ne sera pas payé. Sanson n'a pas d'autre issue que d'avouer la vérité au ministère de la Justice. Voilà, le ministre est obligé de rembourser le créancier pour que le condamnéà mort soit exécuté le 18 mars. Le lendemain, Henri-Clément Sanson est licencié. Sans espoir de trouver un job comparable dans le privé. Et sans retraite. 

Pierre Lecomte, qui a tenté d'assassiner louis Philippe, est défendu par Victor Hugo devant la Cour des pairs.
Pierre Lecomte, qui a tenté d'assassiner louis Philippe, est défendu par Victor Hugo devant la Cour des pairs. © DR
© Le Point.fr - Publié le 04/06/2012 à 23:59 - Modifié le 05/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du cinq juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/05/30013592.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, histoire de se faire une belle paire de baloches en or est capable de faire les pires vacheries dans le corridor de son pote Igor!!!

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en entendant le Best of 90's Alternative/Rock, Attention ça chauffe, mais un peu moins; avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=wPT-YdNLxCs

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Un PDG voit les courbes de ses affaires tomber vers la faillite.
Il envisage de se tuer mais une nettoyeuse lui dit:
- Je suis une fée. Si vous me baisez tout de suite, je peux réaliser un vœu.
Le PDG la baise et formule le vœu que son entreprise remarche.
Mais la boniche lui répond:
- A votre âge vous croyez encore aux fées?

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James Bond se rend dans une soirée.
Très vite il s'aperçoit que c'est ringard et plein de beaufs, mais tant pis. Il repère la fille qui a l'air d'être la moins beauf de la soirée et se présente. JB:
- Bonsoir, je me présente. Bond, James bond.
- Bonsoir moi c'est Monde, Ray Monde.

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Un policier interroge la victime d’un cambriolage:
- Alors, que vous ont pris, exactement, vos voleurs?
- Ecoutez, si vous voulez bien, on va procéder autrement.
Je vous ai apporté tout ce qu’ils ont laissé dans mon appartement de quatre pièces:…
mon système d’antivol ultra-perfectionné.

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- Je voudrais repeindre en beige les murs de la chambre de mon grand fils, dit une dame à un vendeur de chez Leroy-Merlin.
- Certainement. Cela représente quelle surface à couvrir?
- Oh! Compte tenu de tous les posters qu’il a affichés, environ vingt-cinq centimètres carrés.

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Un ivrogne ricane, en remplissant sa déclaration de revenus:
- Elle est bien bonne, dit-il à sa femme.
Ils me demandent si j'ai une résidence secondaire.
Qu'est-ce que je peux marquer comme adresse?
- Inscris l'adresse d'ici, lui conseille-t-elle. Et comme résidence principale, tu n'as qu'à mettre celle du Café de la Gare où tu passes toutes tes journées.

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Fraîchement débarqué dans une ville de province, un touriste, complètement perdu, aperçoit enfin un plan sur lequel un point rouge signale: Vous êtes ici.
Juste en dessous, quelqu'un a collé un papier avec ce commentaire:
Et si vous comptez sur les cons du pays pour vous indiquer votre chemin, vous risquez d'y être pour longtemps.

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Deux couples, les Martinot et les Dubost, sont en vacances dans un hôtel de la Côte d’azur. Le lendemain de leur arrivée, M. Martinot sort de sa chambre et rencontre, dans le couloir, M. Dubost.
- Bonjour, lui dit-il. Comment va ma femme?
- Très bien, répond l’autre. Et la mienne?

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C'est vendredi... et le réveille-matin, se donne à fond dans sa fonction d'empêcheur de roupiller en rond avant de prendre sa pause dominicale... et nous travailleurs, avec quelques grognements et un sourire, nous nous levons en pleine forme pour ce dernier jour de travail; on s'en fout que le café ne soit pas assez chaud et qu'il y ait des bouchons à l'aller comme au retour, on s'en fiche pas mal car ce soir ce sera la quille pour deux jours de congé... En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du six juin

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«À la Saint-Norbert, on libère le camembert.» 

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«À la Saint-Norbert, on ferme sa boîte à camembert.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est samedi et la météo est toujours belle, la chaleur augmentant aussi... Le week-end commence et au milieu de la nuit, un immense coup de tonnerre, tel le coup de canon m'a réveillé, juste pour écouter l'orage et le vent durant une heure, puis le calme est revenu, mais la température n'a pas baissé pour autant... Au programme pour ce jour... le boulot du samedi qui ne varie pas d'un iota depuis fort longtemps... et peut-être une balade ou un barbecue...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce samedi, en plaine, quelques résidus nuageux en matinée, sinon bon ensoleillement et poursuite des fortes chaleurs. En cours d'après-midi, soleil parfois contrarié par les enclumes des cumulonimbus s'échappant des reliefs alentours. Débordements orageux locaux pas exclus en fin de journée, de préférence sur le Chablais, la Riviera et en Gruyère.
En montagne, ciel plus menaçant l'après-midi et donnant quelques cellules orageuses.
Températures prévues pour samedi: minimales 16 à 19°, maximales 28 à 30°, jusqu'à 31° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 11 à 15°, maximales 24 à 26°. En montagne: 13/17°à 2000 m, 6/9°à 3000 m.
Vents faibles et variables sur le Plateau et le bassin lémanique, faible sud en haute montagne. Régime de brises dans les vallées alpines et rafales en cas d'orages.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps estival... avec pour ce jour: la limite orageuse qui a intéressé le nord-ouest et le Nord la veille, s'est enfoncée sur le pays en perdant de son activité. Sous un ciel mitigé en matinée nuages et éclaircies alternent de l'Aquitaine au Poitou-Charentes en remontant vers les régions du quart nord-est. Quelques gouttes ou rares averses sont possibles le matin.
Au fil de l'après-midi avec les fortes chaleurs qui persistent sur les régions les plus à l'Est, des ondées orageuses éclatent à nouveau et peuvent être localement marquées vers le Massif central, intérieur de PACA, Rhône-Alpes et Franche-Comté avec possibilité de grêle et de rafales de vent.
Ce temps parfois chaotique s'étend vers Midi-Pyrénées en fin d'après-midi. A l'arrière sur un bon tiers nord-ouest, le temps est sec pour la journée, assez ensoleillé dans un fond de l'air plus frais de la Bretagne et des Pays de la Loire jusqu'au Nord-Pas de Calais.
Près de la Méditerranée le beau temps persiste souvent très chaud surtout du côté Languedoc et ouest de la Provence Alpes côte d'Azur.
Les minimales le matin varient de 8 à 22 degrés de la pointe du Cotentin à la côte d'Azur. Les maximales sont en baisse sensibles parfois plus de dix degrés avec 19 à 22 de Lille à Paris, 23 à 27 sur le Centre, 20 à 22 de Rennes à Nantes, mais encore 28 à 30 de Bordeaux à Toulouse, 32 à 36 en vallée du Rhône...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 30°; à la Martinique ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 30°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 30° aux Marquises; nuageux avec averses à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 9°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:42 et le coucher du soleil se fera à 21:22 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1998: De gros orages accompagnés de grêle éclataient dans la région de Mouscron et Courtrai. Localement les grêlons atteignaient une taille de 5 centimètres
En 1989: A l’aube, on relevait localement en Campine une température minimale sous abri de seulement 1,6°

En 1985: Un orage violent donne une averse de grêle spectaculaire à Audenarde dégâts

 

Les journées mondiales et internationales

Le six juin c’est la Journée mondiale de la maladie de Verneuil
http://www.journee-mondiale.com/387/journee-mondiale-de-la-maladie-de-verneuil.htm

 

Les Fêtes nationales du Jour

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Fête Nationale du Royaume de Suède
Fête nationale qui commémore l'indépendance de la Suède vis à vis du Danemark avec la fin de la gestion par la Kalmar Union et l'élection du roi Gustav Vasa en 1523. 

 

Les expressions françaises décortiquées 

Prendre le train 11 / le train onze / le train d'onze / le train d'onze heures
Marcher, aller à pied

Origine
Lorsque vous êtes à Paris un des exceptionnels jours de grève de la RATP [1], vous n'avez plus que vos yeux pour pleurer (surtout s'il souffle dehors un vent fort et glacial) et vos jambes pour marcher.
Or, lorsque vous vous tenez debout, en pantalon, immobile avec les jambes à peine écartées, et que, en plus, vous vous regardez ainsi dans un miroir, est-ce que vos membres inférieurs ne vous font pas immédiatement penser à deux chiffres 1 côte à côte,? Ce qui, dans le système décimal, donne le nombre 11? Bon, à vous peut-être pas, mais d'autres, autrefois, y ont pensé.
Et voilà comment, sans le savoir vous vous trouvez naturellement pourvu d'un moyen de locomotion que certains, par dérision ou simplement parce qu'ils n'avaient pas les moyens de se payer un billet de voyage en chemin de fer, ont appelé le «train 11», devenu aussi «le train d'onze heures» lui-même raccourci en «le train d'onze».
De là, prendre le train 11 ou arriver par le train 11 veulent simplement dire que vous vous déplacez à pied.
Cette expression date du dernier quart du XIXe siècle. Mais pour être plus complet, il faut savoir que cette comparaison entre le nombre 11 et une paire de jambes date de bien avant, du jeu de loto qui a été importé en France depuis l'Italie par François 1er. En effet, il est de coutume, à ce jeu, lorsqu'il se joue dans une grande assemblée, que l'animateur qui tire les numéros les annonce en y ajoutant une description plus ou moins humoristique, selon son inspiration, à la fois pour éviter qu'on confonde le nombre annoncé avec un autre et pour tenter d'égayer l'atmosphère.
Et parmi les descriptions les plus usuelles, on trouve la cacahuète ou le zéro et sa ceinture pour le chiffre huit, ma sœur Thérèse pour le nombre 13 et l'équipe de foot ou les jambes de Brigitte pour le nombre 11. C'est donc grâce à Brigitte que 11 et gambettes se sont confondus et ont fini par donner notre expression.
[1] Certaines mauvaises langues disent d'ailleurs que RATP veut dire Régulièrement en Arrêt de Travail Permanent.
Exemple
«Et les tram-vays sans chevaux, Mame Serpelet, voilà quéque chose de commode... pour ceux qui osent les prendre; nous, nous ne montons pas là-dedans, ça va trop vite, nous prenons le train onze...»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Cordeliers de Catalogne

Sixième partie et fin

Tel veut qu'ils soient à l'eau jetés,
Dedans leurs frocs empaquetés;
Afin que cette pépinière,
Flottant ainsi sur la rivière,
S'en aille apprendre à l'univers,
Comment on traite les pervers.
Tel invente un autre supplice,
Et chacun selon son caprice.
Bref tous conclurent à la mort:
L'avis du feu fut le plus fort.
On court au couvent tout à l'heure:
Mais, par respect de la demeure,
L'arrêt ailleurs s'exécuta:
Un bourgeois sa grange prêta.
La penaille, ensemble enfermée,
Fut en peu d'heures consumée,
Les maris sautants alentour,
Et dansants au son du tambour.
Rien n'échappa de leur colère,
Ni moinillon, ni béat père.
Robes, manteaux, et cocluchons,
Tout fut brûlé comme cochons.
Tous périrent dedans les flammes.
Je ne sais ce qu'on fit des femmes.
Pour le pauvre frère Girard,
Il avait eu son fait à part.

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Louis XVII est-il mort à la prison du Temple le 8 juin 1795?

En dépit des analyses ADN pratiquées en 2000 sur le cœur présumé de Louis XVII conservéà la basilique Saint-Denis, on ne peut absolument pas écarter à ce jour l’hypothèse selon laquelle l’enfant mort à la prison du Temple le 8 juin 1795 n’est pas Louis XVII - qui se serait évadé grâce à l’aide de royalistes ou même de républicains, ou qui serait mort antérieurement - mais un enfant plus âgé qui lui aurait été substitué
Les analyses ADN effectuées en 2000 sur le cœur présumé de Louis XVII (Louis-Charles) conservéà la basilique Saint-Denis, montrent seulement qu’il s’agit de celui d’un enfant apparenté par les femmes à Marie-Antoinette: si le cœur peut donc effectivement être celui de Louis XVII, il peut aussi être celui du premier dauphin (son frère aîné Louis-Joseph) mort le 4 juin 1789. Il n’est en outre pas prouvé que le cœur analysé est bien celui qui fut prélevé par le docteur Pelletan lors de l’autopsie de l’enfant du Temple effectuée le 9 juin 1795. Ces différents cœurs ont en effet chacun eu un parcours mouvementé.

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Louis XVII à l’âge de 8 ans Peinture d’Alexandre Kurchaski

On sait qu’en 1793, sous la Terreur, l’abbaye du Val-de-Grâce où se trouvaient les cœurs de plusieurs enfants royaux enchâssés dans des boîtes de plomb enfermées dans des boîtes en vermeil, fut profanée. Les boîtes furent fondues et les cœurs jetés à la voirie. Celui de Louis-Joseph, fils aîné de Louis XVI échappa à la profanation grâce au citoyen Legoy, fut transmis en 1817 au maire du XIIe arrondissement de Paris, puis confiéà la bibliothèque de l’archevêché de Paris, avant la mise à sac de ce dernier en 1830. Quant au cœur de l’ «enfant du Temple», il fut dans un premier temps conservé par le docteur Pelletan qui, en 1828, le déposa également à l’archevêché, avant de mourir en 1829.
Lors du sac de cet archevêché le 29 juillet 1830, la bibliothèque aurait ainsi abrité le cœur du premier Dauphin, et le cœur de l’enfant du Temple (supposéêtre celui de Louis XVII). Cette date marque le début d’une succession de péripéties et de confusions.
En effet Pierre Pelletan, fils légitime du docteur, habitant à quelques pas de l’archevêché, se rendit sur place quelques heures après le sac et retrouva dans le cabinet de l’archevêque la boîte en plomb abritant le cœur de Louis-Joseph, frère aîné de Louis XVII. Mais c’est le fils naturel du docteur, Philippe-Gabriel Pelletan, qui, recevant un paquet d’un certain Lescroart, ouvrier-imprimeur ayant retrouvé sur les lieux du sac le Mémoire du chirurgien, s’y serait lui aussi rendu le 6 août suivant, et aurait découvert sur un tas de sable le cœur de l’enfant du Temple avec les débris de l’urne qui le contenait.

On pensa longtemps avoir perdu la trace du cœur pourtant retrouvé par Pierre Pelletan en 1830. Si sa découverte après le pillage est consignée dans l’Aveyron Républicain daté du 2 décembre 1892, l’article s’appuie sur un «témoignage paru dans la Gazette Médicale», sans mention de date ni d’auteur. Les gazettes médicales étant nombreuses, on ne parvint à retrouver ce témoignage qu’en 2002, dans la Gazette médicale de Paris du 3 janvier 1891, qui nous révèle que le fils de Pelletan, apprenant le sac de l’évêché, se serait rendu, «de suite dans le cabinet de l’archevêque où, au milieu des papiers et objets divers qui jonchaient la pièce, il put retrouver la boîte intacte» contenant le cœur de Louis-Joseph.
Les deux frères Pelletan, Pierre et Philippe-Gabriel, étant brouillés et n’ayant plus aucun contact depuis la succession de leur père en 1829, Pierre ne sut pas que Philippe-Gabriel possédait les restes de l’urne, le cœur prélevé par son père en 1795, ainsi que le Mémoire du docteur. La découverte de ces deux cœurs après le sac de l’archevêché, par deux personnes différentes, chacune ignorant la découverte de l’autre, sera à la source de moult méprises et témoignages contradictoires.

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L’urne remise à don Carlos en 1895, contenant le cœur présumé de Louis XVII. Au fond, morceaux de l’urne de Pelletan.

Lorsque Pierre Pelletan mourut de tuberculose le 12 août 1845, il avait déjà entrepris des démarches auprès des Bourbons pour leur céder le cœur qu’il détenait. Elles furent poursuivies par son fils adoptif Jules, qui mourut en 1873, laissant un fils qu’il maudissait et un testament dans lequel on peut lire: «Ma malédiction paternelle lui a été infligée, et je la confirme ici, dans cet écrit destinéà me survivre». Le cœur aurait pourtant finalement été transmis au comte de Chambord (mort en 1883), si l’on se réfère à une lettre datée du 17 octobre 1885 écrite par le père Bole, confesseur du comte, précisant que ce Prince avait reçu le cœur du «reliquaire de M. Martin» trouvé par Pierre Pelletan.
Lorsque Philippe-Gabriel Pelletan mourut en 1879, son exécuteur testamentaire s’adressa à Barrande, administrateur des biens du comte de Chambord, auquel il transmit l’ancien Mémoire du docteur Pelletan père, afin de proposer au Prince ce qu’il affirmait être le «cœur de son cousin». Barrande répondit que ces «témoignages sont bien indispensables pour contrebalancer les impressions fâcheuses causées par les incidents extraordinaires qui ont troublé la continuité de leur précieux dépôt». Le comte mourut en 1883 sans avoir donné son accord pour recevoir le «cœur Pelletan» de Philippe-Gabriel (mais il possédait celui découvert par Pierre). C’est seulement en 1895 que don Carlos, neveu de la comtesse de Chambord, en prit possession, emmenant sans doute l’urne au château de Frohsdorf, en Autriche, où le comte avait résidé jusqu’à sa mort.

Ainsi, les descendants du comte de Chambord détenaient à la fin du XIXe siècle les deux cœurs trouvés par les frères Pelletan: celui du premier Dauphin, et celui de l’enfant mort au Temple. A la mort de don Carlos en 1909, c’est son fils don Jaime qui hérita de Frohsdorf et en laissa la propriété lors de son décès en 1931 à sa troisième sœur Marie-Béatrice. En 1975, les descendantes de celle-ci décidèrent de donner à la France le cœur prélevé le 9 juin 1795 sur l’enfant du Temple supposéêtre Louis XVII, et une urne censée précisément contenir ce cœur fut remise en avril de cette même année au Mémorial de France à Saint-Denis. C’est le cœur qu’elle contient qui fut analysé en 2000.
Or d’une part on ne peut affirmer qu’il s’agit de celui que le docteur Pelletan préleva sur l’ «enfant du Temple», d’autre part on peut parfaitement supposer qu’il s’agit du cœur du frère aîné de Louis XVII, les descendants du comte de Chambord ayant été en possession des deux et les analyses ADN ne permettant aucunement de les différencier.
En outre:

1° le cœur analysé en 2000 mesurait 8 cm; celui examiné en 1894 avant sa remise à don Carlos et présenté comme étant celui de l’enfant du Temple mesurait 6 cm
2° l’affirmation selon laquelle la technique de conservation utilisée en 1789 pour le cœur du frère aîné (supposée être l’embaumement) aurait été différente de celle utilisée en 1795 pour Louis XVII lui-même (mélange alcool/eau), serait erronée: dès le XVIIIe siècle et devant l’inefficacité de la méthode employée encore au siècle précédent, la conservation par le mélange hydro-alcoolique semble avoir été appliquée (celle-ci impliquant, notons-le, une dessication complète du viscère, ainsi qu’une forte réduction de taille). Au demeurant, le cœur de Louis-Joseph, avant d’être remisé dans une boîte de plomb au Val de Grâce, puis à la bibliothèque de l’archevêché de Paris, avait été placé lui aussi dans une urne - ainsi que le remarque Reynald Secher en 1998 –, ce qui confirme l’utilisation d’une solution liquide pour la conservation.
Notons enfin que lorsqu’en 1894 furent exhumés les restes de l’enfant mort au Temple et enterré au cimetière Sainte-Marguerite à Paris, les médecins affirmèrent qu’il s’agissait d’un enfant d’au moins quatre ans plus âgé que ne l’était Louis XVII.
Si le résultat des analyses ADN pratiquées en 2000 est incontestable, le cœur analysé peut donc être aussi bien celui de Louis-Joseph, frère aîné de Louis XVII, que celui de Louis-Charles, Louis XVII lui-même. Ainsi, la preuve que Louis XVII serait mort au Temple le 8 juin 1795 n’est toujours pas établie.

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Le Louvre: à la découverte de la forteresse primitive
Source: Le Point

De la forteresse primitive achevée en 1202, il reste la base du donjon qui servit de prison durant 13 années au comte de Flandres
Forteresse, prison, résidence royale, musée, le Louvre a tout vu, tout connu. Il est devenu un des monuments les plus visités au monde. Remontons dans le temps, jusqu’au premier Louvre. Grâce à la simulation numérique de Dassault Systèmes, nous voici à l’orée du XIIIe siècle. Prévoyant de partir en croisade, le roi Philippe-Auguste prend la précaution de fortifier sa capitale. Il l’enferme dans une enceinte de pierres flanquées de nombreuses tours. À l’Ouest, pour la protéger d’éventuelles attaques normandes, il lui ajoute une colossale forteresse, le premier Louvre.
Il est constitué essentiellement d’un énorme donjon que le roi a voulu rond (et non carré) pour mieux entraver le travail de sape en cas de siège. Philippe-Auguste a également demandéà ses maçons que ce donjon soit le plus haut de son royaume (32 mètres) pour qu’il soit le symbole de sa suzeraineté. Lors de son achèvement en 1202, la forteresse occupe un quadrilatère (72 X 78 mètres) qui occuperait, aujourd’hui, le quart sud-ouest de la cour carrée du Louvre actuel. Durant plus de trois siècles, le donjon dominera l’Ouest parisien jusqu’à sa démolition, ordonnée par François Ier. Il n’en reste que la base, aujourd’hui dégagée du sol et visitable par le public.

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Le Louvre: la forteresse primitive

Treize ans
En fait, la forteresse primitive n’eut jamais à affronter d’invasions normandes. Aussi, Philippe-Auguste la reconvertit rapidement en prison. Son plus célèbre détenu est Ferrand, infant du Portugal, comte de Flandres et du Hainau, fait prisonnier lors de la bataille de Bouvine en 1214. Le souverain le fait transporter enchaîné dans une cage. S’il y reste treize ans prisonnier, c’est que son épouse Jeanne de Flandres n’est pas pressée de le récupérer en payant la rançon réclamée par le roi. Elle a d’autres projets, comme celui d’un remariage avec le duc de Bretagne. À cette fin, elle demande et obtient du pape la dissolution de son mariage avec Ferrand.

Cependant, le nouveau roi de France, Louis VIII, voyant d’un mauvais œil l’alliance de la Flandre et de la Bretagne, s’oppose au remariage de la rusée. La voilà donc obligée de se remarier avec son pauvre Ferrand qu’elle tire de la geôle royale en promettant de verser 50 000 livres parisis au roi de France. Le comte retrouvera la liberté et son épouse après treize ans d’emprisonnement!
Au fil des siècles, le Louvre ne cesse de s’agrandir et de changer de vocation. Saint-Louis y bâtit de nouvelles salles, Charles V l’embellit pour en faire une résidence royale, François Ier fait abattre le donjon et entreprend la construction d’un palais Renaissance, œuvre poursuivie par son fils Henri II. Catherine de Médicis l’agrandit et entame les travaux du palais des Tuileries, Henri IV prend le relais du «Grand Dessein» en agrandissant le château et en faisant construire la galerie du bord de l’eau. Enfin, Louis XIV ordonne de nombreux embellissements avant de se détourner du Louvre pour concentrer ses efforts sur Versailles.

Frédéric Lewino et Anne-Sophie Jahn, Le Point


Visite interdite du Louvre #1: à la découverte...par LePoint

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Château de Blois: une charpente de 802 ans chapeautant la salle des États généraux
Source: Le Point

C’est en 1214 que le comte de Blois fait bâtir le château qui deviendra la résidence des Valois. Visite dans la salle des États généraux.
En 1214, Gengis Kahn lève le siège de Pékin, Philippe Auguste remporte la bataille de Bouvine, Saint-Louis naît à Poissy, et... Thibaut VI, comte de Blois, achève l’édification d’un immense château à Blois. Au fil des siècles, celui-ci sera profondément remodelé, modernisé, mais la charpente de la grande salle de justice ne bougera jamais. Aujourd’hui encore, les grandes poutres en chêne résistent imperturbablement au temps. Leur âge exact a pu être établi grâce au comptage des cernes du bois.
Sous Henri III, la salle de justice, qui se trouve être la plus ancienne salle civile gothique de France, accueillera à deux reprises les États généraux: en 1576 quand le roi dut révoquer l’édit de pacification accordé précédemment aux huguenots et en 1588 quand décida de faire assassiner le duc de Guise pour éviter la destitution.

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Salle des États généraux du château de Blois

Pour atteindre les combles, il faut d’abord emprunter un étroit balcon situéà la hauteur des gouttières. Élisabeth Latrémolière, conservatrice du château, ouvre une minuscule porte en bois qui débouche sur une immense nef éclairée par une rosace. «C’est un système construit par des charpentiers de marine, à double carène inversée, explique notre guide. Le plancher est constitué de l’envers des deux voûtes à lambris servant de plafond à la salle des États généraux.»
Frédéric Lewino et Anne-Sophie Jahn, Le Point


Visite interdite du château de Blois #2: La...par LePoint

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Six juin 1942: En pleine guerre, l'Américaine Adeline Gray teste le premier parachute en nylon. Les hommes étant sur le front, c'est une femme qui fait le premier saut. Elle deviendra l'égérie des cigarettes Camel…
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Si le 6 juin 1944, des milliers de parachutistes participent au Débarquement, c'est un peu grâce à l'exploit réalisé, exactement deux ans plus tôt par une jeune Américaine nommée Adeline Gray. Le 6 juin 1942, cette superbe pépée qu'on verrait davantage en page centrale de Playboy que tester des parachutes, est la première parachutiste à tester une ombrelle en nylon, à la place de la soie. Ce matériau, inventé quatre ans plus tôt par du Pont de Nemours, a l'avantage de présenter toutes les caractéristiques de la soie, tout en étant bien moins cher. Dans un premier temps, le nylon est conçu pour équiper des brosses à dents, et faire des bas. Il est temps de détromper les petits malins qui pensent que le mot nylon est l'acronyme de "Now you've lost old Nippon". En fait, c'est le mot a été inventé de toute pièce avec la syllabe "nyl" sans signification, complétée par le suffixe "on" commun à d'autres fibres comme le coton ou le rayon (la rayonne, en français).
À 24 ans, Adeline possède déjà 32 sauts à son actif, effectués depuis l'âge de 19 ans. C'est la seule Américaine à détenir son brevet de parachutiste, dans le Connecticut...
 Il faut dire qu'elle travaille pour un fabricant de parachutes, la firme Pioneer Parachute Company of Manchester. Avant qu'elle ne se lance, le parachute en nylon est d'abord testé avec des mannequins en bois. Tout se passe bien. C'est maintenant à elle de faire le grand saut sous le regard des militaires. Avant de s'élancer dans le vide, Adeline cherche du regard le minuscule timbre-poste sur lequel elle est censée se poser.

Dans sa tête, elle compte: 1, 2, 3... Cela lui semble une éternité. Le sol vient à sa rencontre comme propulsé par un ascenseur atomique. Elle tire sur la sangle commandant l'ouverture du parachute. "Durant un instant, rien ne se passe et puis... ça marche! Il s'épanouit en une énorme ombrelle blanche bienvenue et vous savez alors que vous êtes sauvée..." Adeline se pose comme une fleur devant les représentants de l'armée, prêts à se jeter à ses pieds. Elle devient une petite héroïne. La presse lui consacre des articles enthousiastes. La marque de cigarettes Camel décide alors d'en faire son égérie.

"Le point T"… Adeline tombe vraiment à pic pour l'industrie cigarettière dont les clients sont essentiellement masculins. Jusque-là, la femme qui fume est regardée de travers. C'est une femme de mauvaise vie, une actrice, une moins que rien. Pour changer cette mauvaise image, l'industrie du tabac met le paquet en enrôlant dans ses pubs des femmes célèbres et remarquables pour leurs actes héroïques. C'est exactement le cas de cette petite blonde sexy de 24 ans qui a osé se jeter dans le vide accrochéà un chiffon de nylon... Camel s'empresse donc de l'engager dans ses pubs.

Le cigarettier lance la campagne "Let's smoke, girls". En février 1943, une pub paraît dans les journaux américains à la gloire de la parachutiste. Elle dit: "Pas étonnant que la première chose qu'Adeline Gray ait faite après avoir touché le sol ait été d'allumer une Camel. Ce que vous auriez sans doute fait aussi! Une Camel possède toujours une saveur formidable, mais dans un moment tel que celui-ci... Bon, il n'y a pas assez de mots pour exprimer combien c'est formidable!" Ne reculant devant rien, les publicitaires inventent pour elle le point T, comme il y a le point G. Mais le point T est situé au fond de la gorge. T comme tabac, throat (gorge) et taste (goût). Une bouffée de Camel sur le point T et voilà la femme expédiée au septième ciel. Le point G, puis le point T, dans la foulée, c'est le pied... 

6 juin 1942. En pleine guerre, l'Américaine Adeline Gray teste le premier parachute en nylon
© Le Point.fr - Publié le 06/06/2012 à 00:00 - Modifié le 06/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du six juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/06/30018981.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service s'étant décidéà manger beaucoup de fibres pour se décongestionner l'intestin constipé, s'est lâché d'un coup et ce fut presque fatal pour la cuvette...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant le Vinyl Rock Classics, attention ça chauffe un peu, mais ce n’est pas la canicule; avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=tw8cPq9lovg&index=8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Je n'avais jamais cru, dit un buraliste, aux avertissements des plus hautes sociétés médicales selon lesquels le tabac est dangereux pour la santé.
Jusqu'au jour où, dans ma remise, une caisse de Marlborough, mal installée, est tombée en me fracturant un pied.
Et là, j'y crois, maintenant, aux méfaits du tabac.

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Un voyageur dit à l'employé d'un guichet de la gare de Lyon:
- Donnez-moi un billet.
- Pour quelle destination?
- Où vous voudrez, dans un rayon de cent kilomètres. Je cherche une maison de campagne et je ne suis pas du tout fixé sur l'endroit.

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- C'est fou, dit à un de ses collaborateurs un ministre, en examinant un rapport qui vient de lui être remis, tous les immeubles des Champs-Elysées appartiennent, désormais, à des émirs arabes, sauf un.
- Oui. Celui-ci a, de longue date, pour propriétaire, un fabricant de microprocesseurs japonais qui s'est toujours refuséà vendre.

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Un banlieusard dit à sa femme, après avoir constaté une importante fuite d’eau:
- Toi, appelle d'urgence le plombier. Pendant ce temps, moi, je vais nous acheter deux équipements de pêcheurs sous-marins, pour que nous puissions continuer d'occuper notre appartement pendant les quinze jours à venir, en l'attendant

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A un visiteur qui se présente dans un château de cent quarante pièces, le maître d'hôtel répond:
- Je vais faire part à monsieur le comte de votre désir de le rencontrer. Si vous voulez bien vous asseoir et attendre pendant deux ou trois jours, dès que j'aurai trouvé monsieur le comte, je vous donne sa réponse.

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Une célèbre pianiste dit à son mari:
- Chéri, toi qui admires toujours la façon merveilleuse dont vibre ce piano quand on joue dessus à quatre mains, je ne comprends pas que tu fasses tant d’histoires parce que tu m’as surprise en train de me faire caresser par deux jeunes gens qui, dans leur genre, sont, eux aussi, des virtuoses.

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L'un des plus virulents chefs du syndicalisme meurt et se présente au paradis:
- Vous ne croyez pas, lui dit saint Pierre, qu'après avoir passé votre vie à emmerder les usagers et à saboter l'économie par vos grèves à répétition, vous allez venir chez nous. Allez, hop! En enfer!
Satan prend donc livraison du syndicaliste. Trois jours plus tard, il vient trouver saint Pierre:
- Vous m'avez fait un beau cadeau avec ce meneur, lui dit-il. Je ne sais pas comment il s'y est pris pour endoctriner mes diablotins.
Toujours est-il que, depuis ce matin, nous n'avons plus de chauffage!

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bon-samedi

 

C'est samedi... et le réveille-matin, on l'oublie pour le week-end... on se repose, on se prélasse au lit ou on profite de la longueur du jour pour aller faire une bonne balade dans la fraîcheur du matin avant l'arrivée de la grosse chaleur... Il ne faut pas oublier de faire les courses de la semaine et plus s'il y a barbecue ou pique-nique; il faut profiter du beau temps quand il est là et non à Noël quand ça gèle... Attention aux coups de soleil, aux insolations et surtout hydratez-vous au maximum... En ces premiers jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à ceux qui sont expulsables de leurs appartements car la trêve hivernale est terminée; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du sept juin

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«Quand vient la Sainte-Marie-Thérèse,
on ferait bien de sucrer ses fraises.»

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«Si les fourmis s’agitent à la Sainte-Anne,
l’orage descend de la montagne.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et la météo est toujours belle, la chaleur est là, mais un peu moins torride, ce qui n'est pas un mal pour se promener de bon matin en profitant de la fraîcheur, peut-être un pique-nique en vue ou un barbecue, une sortie à la piscine ou au bord des lacs ou de la mer, un beau et bon temps qu'il faut savourer en ce moment, car on ne sait pas de quoi demain sera fait...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 16° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, quelques résidus nuageux en matinée, sinon bon ensoleillement, mais temps devenant lourd dès la mi-journée.
Cumulus foisonnant alors rapidement sur les reliefs et donnant quelques cellules orageuses en montagne et sur le Jura dans l'après-midi. Débordements locaux en plaine en fin de journée et soirée.
Températures prévues pour dimanche: minimales 16 à 18°, maximales 25 à 27°, jusqu'à 28° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 12 à 14°, maximales 21 à 22°. En montagne: 10/13°à 2000 m, 5/6°à 3000 m.
Faible bise sur le Plateau et le Léman. En montagne, vent de nord-est faible à modéré, de secteur sud-est dans les Alpes. Rafales en cas d'orages...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps estival, ensoleillé au nord et à l'ouest, orageux au sud et à l'est... avec pour ce jour: les conditions anticycloniques persistent avec toutefois un pays divisé en deux. 
Sur une bonne moitié Nord-ouest, le temps sera sec et bien ensoleillé mais moins chaud. Les températures deviendront plus supportables sous un vent de nord-est sensible.
En revanche, des Pyrénées au Massif central, au Jura et aux Alpes, le temps s'annoncera à nouveau orageux. Après une matinée nuageuse ponctuée de rares ondées résiduelles, des averses se déclencheront à nouveau l'après-midi des Pyrénées et des hauteurs du Languedoc-Roussillon à l'Auvergne et de l'intérieur de PACA à Rhône-Alpes et à la Franche-Comté. Ces averses seront locaclement orageuses et pourront déborder avant la soirée vers les rivages du Languedoc-Roussillon. Sous des orages peu mobiles, les pluies seront parfois conséquentes. Localement de la grêle sera possible. 
Les zones méditerranéennes épargnées par les orages ne devraient se limiter qu'à la bande littorale des Bouches du Rhône ou du Var.
La baisse des températures se fera sentir un peu plus le matin sur les régions au nord de la Loire. Les minimales au petit jour afficheront alors 5 à 10 degrés sur le nord-ouest et le nord du pays, 10 à 18 ailleurs, jusqu'à 20 à 21 en bordure de Méditerranée. Les maximales atteindront 18 à 22 degrés de la Bretagne au Nord-Pas de calais, 22 à 24 en région parisienne, 22 à 26 de la Vendée à la Champagne et la Lorraine, 27 à 31 ailleurs, localement 31 à 33 près de la Garonne et en vallée du Rhône, voire localement 34 dans l'Hérault ou le Vaucluse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 27°; à la Martinique ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 34°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 28°à 32°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29° aux Marquises; nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:23 et le jour est plus long de 2 minutes...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1997: De violents orages accompagnés de grêle et de rafales de vent traversaient le nord et l'est du pays et une tornade provoquait des dégâts au sud d’Anvers
En 1996: De violent orages accompagnés de grêle et de rafales traversaient le nord et l'est du pays
En 1939: Aux heures les plus chaudes, le mercure grimpait jusqu'à 34.6 degrés à Leolpoldsburg en Campine 

 

Les expressions françaises décortiquées 

Trancher le nœud gordien
Résoudre un problème d'une manière expéditive. Trancher dans le vif, prendre une décision de manière radicale

Origine
Ceux qui ont vu le premier des films consacrés au personnage d'Indiana Jones se souviennent certainement de cette séquence où le héros se trouve face à un ennemi baraqué qui agite dans tous les sens un énorme sabre, séquence où l'on s'attend à une bagarre qui s'annonce difficile. Et pourtant, Indiana se contente de dégainer son pistolet et d'abattre son ennemi d'une balle [1].
Le personnage venait ainsi de trancher un nœud gordien, de résoudre un problème d'une manière expéditive, mais efficace.
L'histoire de notre expression nous vient d'une légende autour d'Alexandre le Grand, le fameux conquérant, mais elle démarre un peu avant en Asie Mineure et plus précisément en Phrygie (dont les habitantes ne s'appelaient pas des Phrygides, je tiens à le préciser).
Dans la capitale, qui se nommera ensuite Gordion, le roi venait de trépasser sans héritier. Un oracle prédit alors que la première personne, le premier paysan arrivant en ville sur un char à bœufs serait fait roi. C'est ainsi que Gordios, le futur père de Midas, qui fut par hasard le premier dans ce cas, fut nommé souverain. Avant de monter sur le trône, il attacha ensemble le timon et le joug de son char en faisant un nœud inextricable.
Puis un autre oracle prédit que le premier qui arriverait à défaire ce «nœud gordien» conquerrait l'Asie (ou le monde, selon les versions).
En 336 avant J.C., Alexandre pas encore le Grand qui passait par là, volontairement dans le but d'affermir son pouvoir avant sa campagne de Perse, selon les uns, par hasard selon les autres, s'essaya à défaire le nœud. N'y arrivant pas, il dégaina son épée et le trancha d'un coup sec.
On sait ce qu'il advint de ses conquêtes, prouvant ainsi la justesse de l'oracle, même si le moyen utilisé pour défaire le nœud manquait quelque peu d'élégance tout en étant très pragmatique.
C'est de cette légende qu'est née la métaphore du «nœud gordien», une difficulté difficile à résoudre, mais que défont à leur manière tous ceux qui résolvent le problème de façon plutôt radicale ou qui tranchent (eux aussi) dans le vif lors d'une prise de décision.
Si la date d'apparition de cette métaphore ne semble pas connue avec précision, on peut noter qu'elle est déjà citée dans la première édition du Dictionnaire de l'Académie Française en 1694.
[1] Pour la petite histoire, il se murmure à l'oreille des curieux que c'est parce qu'Harrison Ford, l'acteur qui jouait Indiana Jones, avait de gros problèmes gastriques le jour où la séquence a été tournée, et qu'il fallait impérativement écourter les prises, qu'il aurait proposé cette solution expéditive, non prévue dans le scénario et qui a marqué l'esprit des spectateurs.
Exemple
«Monsieur le Président, vous qui avez une si haute idée de la mission de notre pays et de l'éthique qui l'inspire, ne tardez pas. Incitez la communauté internationale, responsable de nos destins communs, à trancher ce nœud gordien. Donnez enfin aux Israéliens et aux Palestiniens les conditions d'une vie pacifique à laquelle ils aspirent pour aujourd'hui et pour demain.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Faiseur d’oreilles et le
Raccommodeur de moules

Première partie

La jeune Alix est seule, enceinte.

Sire Guillaume allant en marchandise,
Laissa sa femme enceinte de six mois;
Simple, jeunette, et d'assez bonne guise,
Nommée Alix, du pays champenois.
Compère André l'allait voir quelquefois
A quel dessein, besoin n'est de le dire,
Et Dieu le sait: c'était un maître sire;
Il ne tendait guère en vain ses filets;
Ce n’était pas autrement sa coutume.
Sage eût été l'oiseau qui de ses rets
Se fût sauvé sans laisser quelque plume.
Alix était fort neuve sur ce point.
Le trop d'esprit ne l'incommodait point:
De ce défaut on n'accusait la belle.
Elle ignorait les malices d'Amour.
La pauvre dame allait tout devant elle,
Et n'y savait ni finesse ni tour.
Son mari donc se trouvant en emplette,
Elle au logis, en sa chambre seulette,
André survient, qui sans long compliment
La considère; et lui dit froidement:
Je m'ébahis comme au bout du royaume
S'en est allé le compère Guillaume,
Sans achever l'enfant que vous portez:
Car je vois bien qu'il lui manque une oreille
Votre couleur me le démontre assez,
En ayant vu mainte épreuve pareille.
Bonté de Dieu! reprit-elle aussitôt,
Que dites-vous? Quoi d'un enfant monaut
J'accoucherais? N’y savez-vous remède?
Si da, fit-il, je vous puis donner aide
En ce besoin, et vous jurerai bien,
Qu'autre que vous ne m'en ferait tant faire.
Le mal d'autrui ne me tourmente en rien;
Fors excepté ce qui touche au compère:
Quant à ce point je m'y ferais mourir.
Or essayons, sans plus en discourir,
Si je suis maître à forger des oreilles.
Souvenez-vous de les rendre pareilles,
Reprit la femme. Allez, n'ayez souci,
Répliqua-t-il, je prends sur moi ceci.
Puis le galant montre ce qu'il sait faire.
Tant ne fut nice (encor que nice fut)
Madame Alix, que ce jeu ne lui plut.
Philosopher ne faut pour cette affaire.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Un Plâtrier rochelais élu Meilleur ouvrier de France
Source: Sud Ouest

C’est un homme comblé qui nous a accueilli dans son atelier à Périgny. Passionné par son métier de plâtrier, Florent Boissarie s’est vu récompensé de ses efforts et de son expertise par le titre de Meilleur ouvrier de France 2015 en plâtrerie-gypserie, décerné en janvier à Lyon
En participant à ce concours, le plâtrier voulait se jauger, connaître son niveau et montrer sa belle technique. «C’est surtout une compétition envers soi-même, avoue-t-il, c’est un challenge personnel dans lequel j’ai voulu me lancer.»
Pari gagné, notamment grâce à sa volonté et à son parcours atypique. En effet, son excellente formation, commencée à ses 15 ans, émane de dix années d’apprentissage par le biais du compagnonnage. Puis il débarque à Périgny où il fondera son entreprise, La Plâtrerie Rochelaise, en 2007. Bien installé en Charente-Maritime, il s’y stabilise pour exercer sa passion.

Un travail de longue haleine
Pour acquérir ce grade très convoité, le talentueux ouvrier a dû attendre près de deux ans pour participer au concours qui a lieu tous les quatre ans. Inscrit en 2013, il a passé avec succès les épreuves qualificatives en avril 2014.

Présent lors de l’épreuve finale en janvier 2015 en compagnie de deux autres plâtriers, il a dû réaliser deux maquettes différentes, qui étaient destinées àêtre assemblées, pour pouvoir être reçu à ce haut niveau. Sa composition est toujours à Lyon, en exposition. «J’attends avec impatience de la recevoir ici», concède l’artisan qui a passé plus de 120 heures dans le Rhône pour réaliser une partie de sa maquette. L’autre partie a été conçue dans son atelier charentais.

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Florent Boissarie dans son atelier de Périgny (Charente-Maritime) © Pascal Couillaud

En plus de la plâtrerie traditionnelle, Florent Boissarie enrichit son travail de gypserie, qui permet de donner du style et de l’élégance à ses constructions et ses édifices, avec la pratique du staff. Par le biais de moulage statuaire ou de reproductions d’œuvres originales, il réalise et apporte des éléments décoratifs et des motifs en relief, comme des corniches ou des rosaces, à l’architecture en fabrication. Il joue avec la matière et sa texture pour bâtir, structurer, décorer et ajouter une plus-value à son ouvrage.
Conséquences positives
«Être reconnu de son savoir-faire, qui plus est d’une technique ancestrale qui se perd, c’est le plus important pour moi», assure le plâtrier. Mais il avoue aussi que des changements positifs vont avoir lieu. Le titre lui offre une légitimité et une reconnaissance qui lui permettent d’entrer dans le cercle très fermé et sélectif de ceux qui allient un savoir-faire en plâtrerie et en gypserie.

Cette récompense lui permet, dans le cadre de son travail de restauration du patrimoine, d’avoir accès dans le futur aux monuments de France. Entre tradition, modernité et ultra-contemporain, Florent Boissarie a trouvé le bon dosage qui a fait de lui un meilleur ouvrier de France.
Augustin Audouin, Sud Ouest

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Une exposition redonne vie aux voyages d’antan
par le prisme des bagages Alsace

Source: Le Point

Malles-penderies des paquebots transatlantiques, malles à chapeaux ou à chaussures, malles-lits d’explorateurs: une étonnante exposition, jusqu’au 25 octobre à Haguenau (Bas-Rhin), retrace l’histoire du voyage à travers près de 200 bagages de luxe, issus d’une collection privée unique en Europe.
Le parcours muséographique évoque l’atmosphère des différents moyens de locomotion (diligence, train, paquebot... ou 4 CV dans les années 1950) pour redonner vie à une époque où les voyages, réservés aux grands bourgeois et aux aristocrates, duraient longtemps et nécessitaient donc le transport d’une énorme quantité d’effets personnels.
«Le voyage était une destination en soi. Quand on voyageait, on avait le temps de réfléchir, de discuter, de rencontrer», souligne l’homme à l’origine de cette surprenante collection, Jean-Philippe Rolland. «Nous courons tous après cette période perdue, c’est pour cela qu’elle fait rêver», ajoute celui qui parcourt l’Europe et le monde à la recherche de pièces rares et étonnantes, et qui a crééà Haguenau un atelier de réparation de vieux bagages.
L’exposition permet de comprendre comment les progrès des transports ont fait évoluer l’aspect et la conception des bagages. Sur le toit des diligences, les malles ont le couvercle bombé, pour que l’eau de pluie puisse ruisseler sur les côtés. Plus tard, avec le développement du chemin de fer, les bagages deviennent plats: ils sont désormais à l’abri des intempéries, et en outre il faut pouvoir les empiler. 

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A l’âge d’or des traversées transatlantiques, vers 1890, les dames embarquent des «wardrobes», ou malles-armoires verticales: «la traversée durait dix jours, et il fallait trois robes différentes par jour», s’amuse le collectionneur, qui a amassé quelque 600 pièces, parfois insolites, voire extravagantes.
Ainsi cette malle d’écrivain, commandée juste avant sa mort en 1930 par le «père» de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle, et qui se transforme en table de travail, dotée d’un rangement pour la machine àécrire. Ou cette «malle d’apothicaire», sorte de pharmacie transportable datant de 1915, ou bien encore cette malle d’explorateur en Afrique, qui cache un lit pliant, avec sommier et matelas.
C’est seulement au XXe siècle, avec le développement du transport aérien, qu’apparaissent les bagages de taille plus raisonnable, tels que nous les connaissons aujourd’hui. Après cette exposition, visible jusqu’au 25 octobre, la collection de M. Rolland sera présentée à partir de 2016 sous un autre format, dans un «musée du bagage» pérenne qui verra le jour à Haguenau.
Renseignements pratiques: http://www.haguenau2015.fr/exposition-haguenau-reve-de-voyage/

Le Point

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Une Chocolatière  parisienne appelle en 1792 à la création
d’une garde nationale féminine

D’après «Journal de l’Assemblée nationale» (Tome 12) paru en 1792, «Réimpression de l’ancien Moniteur» (Tome 11), paru en 1862 et
«Le Petit Comtois» du 6 mai 1915

Le 6 mars 1792, et cependant qu’une députation de citoyennes de la ville de Paris était introduite à la barre de l’Assemblée législative, une demoiselle Pauline Léon, chocolatière parisienne, se présenta, et, au nom de 300 de ses émules en patriotisme, prononça le discours suivant, reproduit d’après le procès-verbal officiel
«Législateurs, des femmes patriotes se présentent devant vous pour réclamer le droit qu’à tout individu de pourvoir à la défense de sa vie et de sa liberté. Tout semble nous annoncer un choc violent et prochain; nos pères, nos époux et nos frères seront peut-être les victimes de la fureur de nos ennemis [la guerre contre l’Autriche sera déclarée six semaines plus tard]: pourrait-on nous interdire la douceur de les venger ou de périr à leurs côtés?

«Nous sommes citoyennes et le sort de la patrie ne saurait nous être indifférent. Vos prédécesseurs ont remis le dépôt de la constitution dans nos mains aussi bien que dans les vôtres; eh! Comment conserver ce dépôt, si nous n’avons des armes pour le défendre des attaques de ses ennemis?... Oui, ce sont des armes qu’il nous faut, et nous venons vous demander la permission de nous en procurer. Que notre faiblesse ne soit pas un obstacle; le courage et l’intrépidité y suppléeront, et l’amour de la patrie, la haine des tyrans nous feront aisément braver tous les dangers.
«Ne croyez pas cependant que notre dessein soit d’abandonner les soins toujours chers à nos cœurs de nos familles et de nos maisons, pour courir à la rencontre de l‘ennemi. Non, nous voulons seulement être à même de nous défendre. Vous ne pouvez nous refuser, et la société ne peut nous ôter ce droit que la nature nous donne, à moins que l‘on ne prétende que la déclaration des droits n’a point d‘application pour les femmes, et qu’elles doivent se laisser égorger comme des agneaux, sans avoir le droit de se défendre; car croit-on que les tyrans nous épargneraient? Non, non, ils se souviendraient des 5 et 6 octobre 1789.

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Claire Lacombe, avec laquelle Pauline Léon fondera en 1793 la Société des républicaines révolutionnaires

«Mais, nous dira-t-on, les hommes sont armés pour vous défendre: d’accord, mais aussi répondrons-nous, pourquoi nous priver du droit de concourir à cette défense, et du plaisir de conserver leurs jours aux dépens des nôtres? Connaissent-ils bien le nombre et la force de nos ennemis cachés? N’auront-ils qu’un combat à donner? Notre vie est-elle plus chère que la leur? Et nos enfants ne sont-ils pas orphelins par la perte de leurs pères comme par celle de leurs mères? Pourquoi donc n’emploierait-on pas pour terrasser l‘aristocratie et le despotisme toutes les ressources du civisme et du zèle le plus pur, de ce zèle que des hommes froids pourront bien qualifier de fanatisme et d’exagération, mais qui n’est que le résultat naturel d’un cœur brûlant de l‘amour du bien public?
«Sans doute que les plus heureux succès couronneront la justice de notre cause; eh bien! Alors nous aurons le bonheur d‘avoir contribuéà la victoire. Mais, si par la ruse de nos ennemis ou la trahison de quelques-uns des nôtres, la victoire restait aux méchants, n’y aurait-il pas de la cruauté de nous condamner à attendre dans nos maisons une mort honteuse, et toutes les horreurs qui la précéderaient; ou un malheur plus grand encore, celui de survivre à tout ce que nous avons de plus cher, à notre famille et à notre liberté? (On applaudit.)
«Voici ce que nous espérons obtenir de votre justice et de votre équité.

1°. La permission de nous procurer des piques, des pistolets et des sabres, même des fusils, pour celles qui auraient la force de s‘en servir, en nous soumettant aux règlements de police.
2°. De nous rassembler les fêtes et dimanches au champ de la fédération, ou autres lieux convenables pour nous exercer à la manœuvre et au maniement desdites armes.
3°. De nommer pour nous commander des ci-devant gardes françaises, toujours en nous conformant aux règlements que la sagesse de M. le maire nous prescrirait pour le bon ordre et la tranquillité publique. (On applaudit.)»

Le président de l’Assemblée leur répondit:
«Mesdames, l’histoire atteste le courage et l’héroïsme des femmes françaises: plus d’une fois elles ont versé leur sang pour la patrie, et mérité les lauriers dont on couronne le front de ses plus généreux défenseurs. Il était digne des citoyennes d‘une ville qui a été le berceau de la liberté, de nous rappeler par un sublime dévouement les temps où des faits éclatants consacrèrent la gloire de votre sexe.
«L’Assemblée nationale, ou plutôt la nation entière, applaudit au sentiment qui vous conduit dans cette enceinte. Elle espère qu‘un si bel exemple fera rougir enfin ces hommes faibles, plus jaloux d’un honteux repos que de la liberté, qui s’abandonnent à l’apathie au milieu des dangers qui nous menacent. Si leur cœur a été assez lâche pour ne pas palpiter encore aux noms de patrie et de liberté, peut-être que subjugués par le plus doux sentiment de la nature, et entraînés par votre enthousiasme, ils brûleront enfin du feu sacré qui vous anime. Leur retour aux vertus civiques sera votre ouvrage, et c‘est un nouveau droit que vous aurez acquis à la reconnaissance publique. L’Assemblée nationale vous invite à sa séance (On applaudit).»

Un député du nom de Robecourt prit alors la parole:
«Messieurs, j’applaudis au patriotisme qui a conduit devant vous les généreuses citoyennes dont vous venez d’entendre la pétition; j’applaudis à cet enthousiasme qui leur fait oublier la faiblesse de leur sexe pour voler au secours de la patrie en danger (Murmures).
«Mais, messieurs, serions-nous réduits à une telle extrémité que ce secours nous fût nécessaire? Cent cinquante mille hommes armés ne présentent-ils pas une force plus que suffisante pour protéger efficacement la liberté et les propriétés, si elles étaient menacées? (On rit).

«Gardons-nous d’intervertir l’ordre de la nature; elle n’a point destiné les femmes à donner la mort: leurs mains délicates ne furent point faites pour manier le fer, ni pour agiter des piques homicides. Je demande donc qu’en faisant mention honorable de la pétition des citoyennes de Paris qui ont paru à la barre, et en en décrétant l’impression, l’assemblée passe à l’ordre du jour.»
Le capucin Chabot insista cependant, pour que la pétition de la chocolatière fût prise en considération, et demanda qu’elle fût renvoyée au comité militaire. Des voix diverses s’écrièrent alors: «Le renvoi au comité de l’ordinaire des finances! Le renvoi au comité de liquidation!» Et ces cris humoristiques provoquèrent des rires prolongés. L’Assemblée législative passa à l’ordre du jour.

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Sept juin 1099: Sur les 7000 Croisés partis d'Europe, seuls 1500 atteignent Jérusalem. Après un périple de 3 ans marqué de terribles souffrances, les chevaliers commandés
par Godefroy de Bouillon touchent à leur but.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 7 juin 1099, les croisés arrivent enfin en vue de Jérusalem, la ville du Saint-Sépulcre. Beaucoup pleurent de joie. Tant d'efforts, tant de souffrances, pour toucher au but, pour délivrer la ville sainte des Turcs. Cela fait presque trois ans qu'à la tête d'une troupe nombreuse, le duc Godefroy de Bouillon a quitté son duché de Basse-Lotharingie pour gagner la terre sainte. Il a fallu faire de nombreuses étapes. Une première à Constantinople, où l'empereur byzantin oblige les Croisés à lui jurer allégeance, puis une deuxième à Nicée (aujourd'hui, Iznik en Turquie) qui se rend sans combattre. Une autre encore à Antioche qui résiste six mois avant de se livrer. Il a encore fallu combattre àÉdesse (Urfa). Les croisés visitent encore Tripoli, Beyrouth, Ty, Haffa et Rama avant de débarquer devant Jérusalem, aussi frais que Beigbeder après une semaine d'immersion dans un night-club. Que la ville est grande et que les murailles sont hautes! Et encore n'ont-ils pas à se plaindre, les Israéliens n'ont pas encore construit le mur de la honte...

Combien sont-ils de chrétiens à mettre le siège devant la ville sainte? Environ 1 500 chevaliers sur les 7000 partis d'Europe. On imagine les 5500 veuves en train de ferrailler avec leur ceinture de chasteté... Des 20 000 piétons qui ont pris la route, il en reste peut-être 12 000 en comptant large. En tout cas, les croisés sont en nombre insuffisant pour ceinturer hermétiquement Jérusalem. Godefroy de Bouillon, Robert de Flandre et Robert de Normandie se postent au nord et au sud de la ville sainte. Tandis que Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, plante ses tentes à l'ouest.

Avant de passer à l'attaque, il faut trouver de l'eau et de la bouffe. Un calvaire dans ce pays désertique. Rien à becqueter, même pas un agneau pascal, et surtout rien à boire! Les seules sources du coin sont dans la ville. C'est le monde à l'envers: les assiégés ont de l'eau et de nombreuses provisions, tandis que les assiégeants manquent de tout. Au point que plusieurs dizaines d'entre eux meurent de faim et de soif. Comment franchir les murs? Le mieux serait de louer de vieux hélicos soviétiques. Faute de pouvoir y recourir, les croisés se mettent aussitôt à fabriquer des échelles en bois. Impatients de libérer le Christ, mais aussi de piller la ville, ils montent à l'assaut des remparts le 13 juin. Cependant, les Fatimides qui tiennent la ville n'ont aucun mal à les repousser.

Assaut le 14 juillet… Le siège menace de s'éterniser. Par manque de vivres, mais également en raison de leurs incessantes chamailleries, les assiégeants sont dans une situation désespérée. C'est l'UMP que se déchire les Sarko, Fillon et autre Juppé... Heureusement, plusieurs navires génois abordent Jaffa avec des vivres. Les croisés se ressaisissent, lancent une expédition en Samarie pour rapporter le bois nécessaire à la construction de hautes tours montées sur roues. Pour signaler à Dieu de se tenir prêt à leur filer un coup de main - après tout, c'est pour son fils qu'ils ont fait tout ce chemin -, les croisés organisent une procession autour de Jérusalem. Les prêtres marchent en tête, pieds nus, portant des reliques et chantant des cantiques. Du haut des murs, les sarrasins se fichent de la gueule de ces galeux d'infidèles en brandissant de fausses croix. Mais les chrétiens sont désormais remontés à bloc. Ils achèvent la construction des tours et donnent l'assaut le 14 juillet.

Malins, les croisés changent l'emplacement des tours d'assaut durant la nuit qui précède l'offensive, de façon à les placer devant des portions de mur non renforcées par les défenseurs. Au petit matin, l'attaque est donnée. Les chrétiens utilisent des balistes pour balancer des pierres, des flèches, mais aussi de la paille enflammée et des poutres trempées dans du soufre par-dessus les murailles. Des fantassins retirent des pierres à la base des remparts sous une pluie de flèches. Jérusalem résiste encore quand la nuit tombe. Lorsque le soleil, curieux de la suite des opérations, jette un premier rayon sur la cité, la bataille reprend, plus féroce que la veille.

Durant la nuit, les Turcs ont construit de nouvelles machines pour projeter de lourdes pierres sur les machines adverses afin de les démolir. À midi, le désespoir gagne le camp des assaillants. Les murs de la ville restent entiers et sont toujours couverts de défenseurs. Heureusement, Dieu veille, car les chrétiens reprennent du poil de la bête. Sur le mont des Oliviers, un chevalier brandit son bouclier pour galvaniser les troupes. Les croisés repartent à l'assaut. Les archers arrosent les murailles de flèches enflammées qui font fuir les défenseurs. Les assaillants en profitent pour baisser les ponts-levis montés sur les tours en bois. Deux frères flamands, suivis de Godefroy de Bouillon, sont les premiers à les emprunter pour pénétrer dans Jérusalem. Le pape François lance un dernier appel pour améliorer le dialogue entre Chrétiens et Musulmans. Mais personne ne prête attention à cet illuminé...

"Je ne porterai pas une couronne d'or"… Les chrétiens dévalent dans Jérusalem, où ils font sauter les têtes ennemies comme des bouchons de champagne. Devant une telle furie, les défenseurs courent se réfugier dans la mosquée d'al-Aqsa. Ils sont peut-être 10 000 à l'intérieur. Du pain bénit pour les chrétiens qui les saignent. L'affrontement le plus violent se déroule dans la tour du Temple, où le gouverneur de la ville a trouvé refuge. Finalement, celui-ci se rend au comte de Toulouse, qui, bon prince, le fait conduire indemne à Ascalon. Durant ce temps, la boucherie continue. C'est au tour des juifs de s'enfermer dans la grande synagogue.
Mal joué, les "Latins" mettent le feu. Voilà ce que c'est que de trop écouter Johnny: "Allumez le feu..." Un témoin de la prise de Jérusalem écrit: "Il y avait un tel massacre que nos hommes pataugeaient dans le sang jusqu'aux chevilles... Puis les croisés se sont rués dans toute la cité, s'emparant de l'or et de l'argent, des chevaux et des mules, et pillant les demeures remplies d'objets précieux. Puis, se réjouissant et pleurant d'un trop-plein de bonheur, ils sont tous allés adorer et rendre grâce à Jésus Notre Sauveur." Si la soldatesque s'en donne à cœur joie, elle ne tue cependant pas tous les habitants. Beaucoup, musulmans et juifs, peuvent fuir vers Ascalon ou Damas.

Dès le lendemain de la prise de la ville, les milliers de cadavres, qui commencent déjàà se décomposer et à puer à la chaleur, sont entassés au-delà des portes pour être brûlés en tas immenses. Godefroy de Bouillon refuse d'être couronné roi de Jérusalem. "Je ne porterai pas une couronne d'or là où le Christ porta une couronne d'épines." Il préfère devenir l'avoué du Saint-Sépulcre. Son frère n'a pas cette pudeur et prend le nom de Baudouin Ier de Jérusalem. La ville du Christ restera aux mains des chrétiens jusqu'à sa prise par Saladin, en 1187.

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© Le Point.fr - Publié le 07/06/2012 à 00:00 - Modifié le 07/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du sept juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/07/30024854.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service n'étant pas au courant des dates des fêtes mobiles et surtout de la Sainte-Trinité qui a eu lieu le dimanche 31 mai peut se laisser aller de tout son pet; et tant pis pour l'odeur...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant le Best Classic Rock 8, attention ça chauffe beaucoup, un mélange assez frais, car c’est presque la canicule; avec sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=9cnza44OKU0

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Papa, dit un jeune homme, je dois te faire une confidence:
avant de sortir avec mon amie Marilyn, hier, je t'avais emprunté un des préservatifs que tu ranges dans le tiroir de ta table de nuit.
- Ça, alors! fait le père, furieux. Puis, se radoucissant, il questionne:
J'espère, au moins, que tu as passé une bonne soirée.
- Pas tellement. C'est la taille au-dessus qu'il m'aurait fallu.

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La séduisante directrice d’une agence immobilière a adopté une tactique de choc pour augmenter son chiffre d’affaires.
A un client indécis, elle dit, en retirant sa robe, sous laquelle elle apparaît en sous-vêtements aguichants:
- Et si on fait affaire pour le cinq-pièces que nous venons de visiter, je vous offre en prime un petit deux-pièces qui devrait plaire à un véritable amateur.

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Un cabotin, spécialiste des tournées, raconte à un ami:
- L'année dernière, je suis allé jouer le Bossu dans une petite ville de Bretagne. Eh bien, depuis ce jour, le patron de l'hôtel du lieu m'écrit chaque semaine.
- Pour te dire combien ta performance la enthousiasmé?
- Non. Pour me rappeler que je ne lui ai pas payé sa note.

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Sous une pluie battante, deux Parisiens viennent de visiter longuement une maison de campagne.
- Elle nous tente beaucoup, dit, enfin, le mari, à l'agent immobilier. Toutefois, ma femme, qui est très méfiante, souhaiterait, avant de se décider, qu'on revienne la visiter un jour de grand soleil.

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- Dans mon enfance, raconte complaisamment un industriel qui a réussi, nous étions huit frères et sœurs.
Nous vivions dans un logement si minuscule que ma mère avait installé mon lit et celui d'un de mes frères dans le placard à balais.
- Ça devait être gênant.
- C'est bien pourquoi elle s'est acheté un aspirateur.

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Dans une HLM aux murs en carton, une dame dit à l'oreille de son mari:
- Je suis sûre que la voisine écoute tout ce qu'on dit.
On va lui en donner pour son argent.
Demande-moi très fort: «Tu sens cette odeur de gaz? Il y a sûrement une fuite» Et moi je te répondrai: «Passe-moi les allumettes que je vérifie».

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Dans un magasin Darty, une mère accompagne son grand fils au rayon des chaînes hi-fi.
Le jeune garçon tombe en extase devant la chaîne-midi de ses rêves.
- Avant d'appeler un vendeur, dit la mère, mettons-nous bien d'accord. Toi, tu lui demandes de t'expliquer comment ça marche.
Et moi, ce qui m'intéresse surtout, c'est de savoir comment on l'arrête.

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C'est dimanche... et le réveille-matin, encore oublié pour ce jour... on se repose, on se prélasse au lit ou on profite de la longueur du jour pour aller faire une bonne balade dans la fraîcheur du matin avant l'arrivée de la grosse chaleur... Pique-nique ou barbecue ou excursion en montagne ou en campagne... Attention aux coups de soleil, aux insolations et surtout hydratez-vous au maximum... En ces jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du huit juin

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«À la Saint-Médard, reprends du pinard; avale un cachet
pour la Saint-Barnabé.»
 

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«À la Saint-Médard, le soleil a intérêt à arriver dare-dare.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et la météo tout en étant belle devient perturbée et orageuse, amenant un peu de fraîcheur et c'est tant mieux... Le petit peuple des travailleurs reprend le travail avec la mine du début de semaine, mais tout content de retrouver les camarades de travail et aussi de se reposer des activités du week-end... vivement vendredi soir que ça recommence...

 

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce lundi en matinée, quelques ondées possibles du Léman à la Gruyère et tout au nord de la Romandie sous un ciel changeant mais laissant passer de belles éclaircies. En général sec ailleurs et belle matinée en Valais central.
Dans l'après-midi, quelques averses se réactivant sur le sud du Jura et dans les Préalpes, donnant parfois un coup de tonnerre. Peu de débordements en plaine où le temps devrait rester assez ensoleillé.
Températures estivales. Températures prévues pour lundi: minimales 15 à 17°, maximales 22 à 25°, jusqu'à 27° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 11 à 12°, maximales 19 à 20°. En montagne: 9/12°à 2000 m, 2/3°à 3000 m.
Bise modéré sur le Plateau, le Jura et les Préalpes et nord modéré en haute montagne. Rafales en cas d'orages...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, Encore des orages au sud... avec pour ce jour: au nord d'une ligne allant des Landes au nord de l'Alsace, la journée sera calme, et souvent bien ensoleillée, malgré le passage de nuages élevés sur le nord-ouest et le nord du pays. Le vent de nord-est sera bien établi notamment sur les côtes de Manche où les maximales auront du mal à monter.
Plus au sud, sous la chaleur, la journée deviendra rapidement orageuse des Pyrénées aux Alpes et au Jura. Les premiers orages se déclencheront sur le relief puis pourront déborder vers les plaines. Les cumuls de précipitations seront très hétérogènes mais ponctuellement importants. La grêle et quelques rafales de vent seront également possibles.
Côté températures, les minimales varieront entre 8 et 12 degrés au nord de la Loire, 12 à 20 degrés au sud, voire 21/22 sur les bords de Méditerranée.
Les maximales ne dépasseront pas 15 à 20 degrés sur les régions proches de la Manche, 21 à 25 degrés en se décalant vers la Loire et le Nord-est, 27 à 30 degrés sur une large moitié sud, localement 32/33 sur le Sud-ouest, voire 34 vers la Basse vallée du Rhône...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 24°à 27°; à la Martinique ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 33°à 35°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 35°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; généralement ensoleillé à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 13°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:24 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: Les averses de pluie étaient mêlées à de la neige à St-hubert
En 1983: Les températures maximales atteignaient 26,1 à Saint-Hubert et 26,9 au Mont Rigi
En 1915: Le mercure grimpait jusqu'à 30.9 degrés à Ostende, 34,3 a Uccle, 36,9 à Hoogstraten et 35 à Torgny. De violents orages éclataient dans le Namurois. 

 

Les journées mondiales et internationales

Le huit juin c’est la Journée Mondiale des océans
http://www.journee-mondiale.com/190/journee-mondiale-des-oceans.htm

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Les expressions françaises décortiquées 

Faire le coup du père François
Prendre en traître. Utiliser une manœuvre déloyale
 

Origine
À l'origine, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le véritable coup du père François ne pouvait se pratiquer que si l'on était deux et il avait pour but de détrousser le péquin moyen qui avait l'audace et l'imprudence de se promener la nuit dans des rues mal éclairées.
Il se pratiquait de la manière suivante: le premier des agresseurs engageait la conversation avec le promeneur (avec une banalité du genre de celles qu'on entend aujourd'hui: «t'as pas cent balles», «z'avez du feu», «z'avez l'heure»); le complice, muni d'une courroie formant un nœud coulant, s'approchait puis étranglait par derrière la victime tout en lui maintenant le dos sur son propre dos, comme un sac de pommes de terre, de manière à ce que ses pieds ne touchent pas le sol et qu'elle n'ait pour seule préoccupation, si elle était encore consciente, que de tenter de se débarrasser de ce qui l'étranglait, sans chercher à se défendre du premier aigrefin qui profitait lâchement de la situation pour lui fouiller et lui vider les poches.
Une fois le forfait accompli et la victime généralement mal en point, mais pas obligatoirement morte, les deux compères récupéraient leur courroie et disparaissaient.
C'est de cette forme d'agression que, par extension, l'expression s'est utilisée pour ceux qui font des mauvais coups en traître ou qui utilisent des manoeuvres déloyales
Cela dit, vous pouvez légitimement vous demander qui était ce fameux père François. Eh bien malheureusement, on le sait d'autant moins qu'on a utilisé l'expression avec d'autres prénoms comme Anatole ou Martin, par exemple.
Selon certains, comme Lorédan Larchey, cela viendrait du prénom du premier ayant utilisé cette méthode avec une courroie à boucle (la technique existant bien avant). Mais Claude Duneton oppose à cette hypothèse le fait que vers les années 1860, période où l'appellation apparaît, il n'existait pas de détrousseur notoire prénommé François.
Alors, sans certitude, on pourra se rabattre sur la proposition de Gaston Esnault qui évoque le très célèbre (à l'époque) lutteur Arpin qui était surnommé«le terrible Savoyard» mais aussi «le père François». Or, la lutte fait partie de ces sports de combat où les étranglements sont autorisés, ce qui pourrait expliquer le nom donnéà ce coup en traître autrefois appelé«le charriage à la mécanique».

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Faiseur d’oreilles et le
Raccommodeur de moules

Deuxième partie

André vaquait de grande affection
A son travail; faisant ore un tendon,
Ore un repli, puis quelque cartilage;
Et n'y plaignant l'étoffe et la façon.
Demain, dit-il, nous polirons l'ouvrage,
Puis le mettrons en sa perfection;
Tant et si bien qu'en ayez bonne issue.
Je vous en suis, dit-elle, bien tenue:
Bon fait avoir ici-bas un ami.
Le lendemain, pareille heure venue,
Compère André ne fut pas endormi.
Il s'en alla chez la pauvre innocente.
Je viens, dit-il, toute affaire cessante,
Pour achever l'oreille que savez.
Et moi, dit-elle, allais par un message
Vous avertir de hâter cet ouvrage:
Montons en haut. Dès qu'ils furent montés,
On poursuivit la chose encommencée.
Tant fut ouvré, qu'Alix dans la pensée
Sur cette affaire un scrupule se mit;
Et l'innocente au bon apôtre dit:
Si cet enfant avait plusieurs oreilles,
Ce ne serait à vous bien besogné.
Rien, rien, dit-il; à cela j'ai soigné;
Jamais ne faux en rencontres pareilles.
Sur le métier l'oreille était encor,
Quand le mari revient de son voyage;
Caresse Alix, qui du premier abord:
Vous aviez fait, dit-elle, un bel ouvrage.
Nous en tenions sans le compère André;
Et notre enfant d'une oreille eût manqué.
Souffrir n'ai pu chose tant indécente.
Sire André donc, toute affaire cessante
En a fait une: il ne faut oublier
De l'aller voir, et l'en remercier;
De tels amis on a toujours affaire.
Sire Guillaume, au discours qu'elle fit,
Ne comprenant comme il se pouvait faire
Que son épouse eût eu si peu d'esprit,
Par plusieurs fois lui fit faire un récit
De tout le cas; puis outre de colère
Il prit une arme à côte de son lit;
Voulut ruer la pauvre Champenoise,
Qui prétendait ne l'avoir mérité.
Son innocence et sa naïveté
En quelque sorte apaisèrent la noise.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Pimbêche, Pimpesouée
Femme prétentieuse, usant de manières affectées et ridicules

Dans Le Bourgeois gentilhomme, Cléonte s’adresse ainsi au valet Covielle: «Dis-m’en, je t’en conjure, tout le mal que tu pourras. Fais-moi de sa personne une peinture qui me la rende méprisable; et marque-moi bien, pour m’en dégoûter, tous les défauts que tu peux voir en elle.» Et Covielle, voulant déprécier à Cléonte les charmes de Lucile, lui répond ainsi: «Elle, monsieur? Voilà une belle mijaurée, une pimpesouée bien bâtie, pour vous donner tant d’amour! Je ne lui vois rien que de très médiocre; et vous trouverez cent personnes qui seront plus dignes de vous.»
«Pimpesouée, dit Auger, vient probablement du vieux verbe pimper, qui signifie parer, attifer, d’où il nous reste pimpant.» Mais cette explication est inexacte, puisque le vieux verbe pimper est encore à naître. Le Moniteur nous en fournit une autre: «Les Provençaux appellent pimpe une cornemuse. M. Delâtre voit dans pimbêche une mauvaise pimpe, et dans pimpesouée une pimpe soufflée, c’est-à-dire une cornemuse soufflée et faisant entendre son bourdonnement monotone et fatigant.»

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Non, Covielle ne compare pas la pauvre Lucile à une cornemuse soufflée; il lui reproche des grâces minaudières, et non pas un bourdonnement monotone et fatigant. Pimpe est l’italien bimbo, bimba, une poupée, «mot, dit Alberti, dont on appelle par badinage les petits enfants: un poupon.» Souée n’est pas davantage pour soufflée; c’est le féminin de souef, qu’on prononçait soué: suavis. Donc une pimpesouée est à la lettre une agréable pouponne.
La comtesse de Pimbêche, celle des Plaideurs de Racine, n’est pas non plus une mauvaise cornemuse; c’est la comtesse de pince-bec ou du bec pincé: la syllabe ce transposée du milieu à la fin et changée en che à la picarde. C’est un sobriquet. Nous n’en voulons d’autre preuve que le nom du mécanicien anglais Pinchbeck, imitateur du génie de notre Vaucanson, et de plus inventeur de ce métal composé qui s’appelle en Angleterre du pinch beck, et en France du similor. Notez bien que ce mot de pinch beck était d’usage en France au milieu même du XVIIIe siècle. Dans l’Almanach parisien pour 1768 on lit, page 181: «Boutons d’habits d’or, d’argent et pinchebech estampés.»
Il est clair que le nom Pinche-bec existait avant le XVIIe siècle. Racine est-il l’inventeur de la forme pimbêche? Il ne semble pas: il aura trouvé ce sobriquet attachéà un caractère; mais il a rajeuni et renforcé l’un et l’autre par l’application qu’il en a faite, et la célèbre comtesse des Plaideurs restera le type immortel de la dame au bec pincé, de la vieille précieuse acariâtre, de la pimbêche enfin.
Tout porte d’ailleurs à croire que le mot pimbêche est antérieur à Racine: on rencontre le mot espimbesche dès le XIVe siècle. Le Ménagier de Paris donne la recette d’un espimbesche de rougets, d’un espimbesche de bouilli lardé. On voit qu’il entrait dans cette sauce du verjus qui faisait pincer le bec, d’où lui venait apparemment son nom.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Cuistre
Personne pédante, vaniteuse de son savoir

Cuistre, qui est aujourd’hui un terme de mépris et d’injure, a été longtemps un titre d’office ecclésiastique très honorable: toute la différence est qu’on écrivait coustre. Les coustres de l’église de Saint-Quentin avaient le privilège de porter la mitre lors de leur première entrée dans l’église. Guillaume de Sainte-Maure, coustre de Saint-Quentin, fut chancelier de France sous Philippe IV. Les coustres, qu’on appelait en quelques lieux custodes, étaient préposés à la garde et surveillance de tout ce qui intéressait l’église. «Cette dignité, dit Piganiol de la Force, fut supprimée (à Saint-Quentin), et réunie au corps du chapitre en 1485.»
L’étymologie de ce nom est manifeste: coustre est la transformation de custor, employé au Moyen Age pour custos, à l’imitation des Latins, qui disaient indifféremment arbor et arbos, honor et honos. Dans cette basse latinité, on avait fait de custodia custoderia, et de custoderia, par syncope, cuistria: «officium cuistriae.» Du Cange en cite des exemples du XIIe siècle. Ainsi cuistre, cuistrerie ne signifient étymologiquement autre chose que gardien, garde.
Coustre est la forme plus ancienne, cuistre est la forme plus moderne. Le mot allemand küster, qui est aussi un nom propre, signifie un sacristain, celui qui prend soin des vêtements ecclésiastiques, de l’ornement de l’église, etc. Seulement les Allemands n’ont jamais eu l’idée de transformer cette appellation en insulte.
Il y avait des coustres de toute sorte: le coustre de l’autel, le coustre du chœur, celui de la croix, etc. On en peut voir le dénombrement dans Du Cange, au mot Custos. N’omettons pas de mentionner le coustre des petits enfants (custos puerorum infantium), c’est-à-dire le gardien ou gouverneur des oblats du monastère. C’est de là, selon toute apparence, que cette dénomination de coustre ou cuistre a passé dans les collèges.

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Les cuistres donc sont originairement des serviteurs d’église, et Béranger ne croyait peut-être pas dire si vrai, lorsqu’il chantait, dans les Capucins: «L’église est l’asyle des cuistres.» Bachaumont aussi emploie ce mot dans sa véritable et primitive acception. A la date du 5 août 1772, il raconte qu’un chantre de La Rochelle fut enlevé par lettre de cachet au chapitre de cette ville, pour le faire débuter à l’Opéra. Mlle Guimard l’ayant essayé sur son théâtre de Pantin, on reconnut que cette voix, magnifique dans le haut, «n’avait point de bas. On a renvoyé ce chantre, qui, après avoir goûté des filles d’Opéra, répugnait beaucoup à retourner avec les cuistres ses confrères.»
Le Dictionnaire de Trévoux dit, au mot Cuistre: «Valet de pédants ou de prêtres, qui leur sert à faire cuire leur viande... Plusieurs dérivent ce mot de l’allemand küster, un serviteur de l’Église, mais il vient plutôt du latin coquere.» Il semble que Trévoux ait eu peur d’outrager l’Église par l’étymologie véritable. La dignité de l’Église n’est point engagée par le hasard et les caprices de la langue. Napoléon Landais adopte la fausse étymologie de Trévoux, et, en homme d’imagination qu’il était, renchérit encore par-dessus: «Cuistre, dit-il, du latin barbare coquister, fait de coquus, cuisinier, valet de cuisine, marmiton, valet de collège.»

Coquister est en effet du latin barbare, et si barbare, qu’il n’a jamais existé. C’est une imitation du procédé de Ménage. On veut faire venir cuistre de coquus? Rien de plus facile; dites: Coquus, en latin barbare coquister, retranchez co, il reste quister, qui est la même chose que cuistre. Voilà!
On a beaucoup abusé du latin barbare: c’est la ressource habituelle de Nodier et de son école. Le latin barbare souffre tout. A-t-on besoin d’une étymologie absente? On fabrique un mot qu’on apporte comme du latin barbare; personne n’ira y voir. Et quand on irait? Un fait négatif ne se prouve pas, et l’étymologiste a toujours un refuge tout prêt dans les profondeurs inaccessibles de son érudition.
Coustre nous a laissé le verbe accoustrer, qu’on écrit aujourd’hui sans s, comme on l’a toujours prononcé. Accoutrer, c’est arranger, mettre en ordre, comme faisait le coutre des ornements de l’église.

Article copié sur "La France pittoresque" 

 

Mots historiques de Jeanne d’Arc consignés dans d’authentiques documents d’archives
D’après «Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche», paru en 1925

Plus qu’aucun personnage de l’Histoire, Jeanne d’Arc a laissé des «mots» admirables; et ceux-ci, à la différence de maintes paroles fameuses créées par la légende complaisante, présentent des garanties certaines d’authenticité. Recueillis par ses compagnons d’armes ou des témoins de sa vie, nous les trouvons consignés dans des documents d’archives historiques, les pièces du procès de Rouen et, celles du procès de réhabilitation.
Au cours du premier, qui a duré trois mois, Jeanne comparut devant le Tribunal ecclésiastique, qui compta jusqu’à soixante-quatre assesseurs. Là, toute sa vie fut étalée au grand jour, fouillée publiquement avec une curiosité implacable. Sans timidité comme sans forfanterie - on pourrait dire qu’elle parla «sans haine et sans crainte» - avec une présence d’esprit admirable, cette simple fille, qui ne savait «ni A ni B», dicta une autobiographie lumineuse par ses réponses que transcrivirent notaires et greffiers du tribunal. En voici quelques exemples.

On lui reproche d’avoir abandonné ses parents, en fille dénaturée.
- Eussé-je eu cent pères et cent mères, je serais partie, réplique-telle, attestant ainsi l’impérieux appel de ses voix.
- Jehanne, êtes-vous en état de grâce? demande un assesseur. Question insidieuse, dilemme redoutable. Selon qu’elle répondra oui ou non, on la convaincra d’orgueil ou d’impureté.
- Si j’y suis, Dieu m’y garde; si je n’y suis, Dieu m’y mette, répond la pieuse jeune fille, et le juge déconcerté n’insiste pas.
- Quelle langue parlaient vos voix? demande un autre. Et la réponse, surgit, malicieuse: - Meilleure que la vôtre.
On l’interroge cauteleusement sur ses armes et son équipement de guerre.
- Qu’aimiez-vous mieux de votre épée ou de votre étendard?
- Mon étendard, quarante fois mieux, réplique la Pucelle.
Elle jure en même temps que jamais ses mains de femme n’ont frappé un ennemi, même au plus épais du danger: fait qu’attesteront unanimement tous ses compagnons d’armes. Et comme on s’étonne qu’elle ait porté son emblème jusqu’en la cathédrale de Reims, elle lance sa réponse immortelle:
- Mon étendard fut à la peine, c’était bien raison qu’il fût à l’honneur!
En 1456, vingt-cinq ans après son martyre sur le bûcher de Rouen, s’ouvrit le procès de réhabilitation. Faisant droit à la supplique adressée par Isabelle Romée, mère de Jeanne, paysanne vieillie, cassée, «pleine de larmes», le pape Calixte III ordonna la révision du procès de Rouen, en commissionnant pour l’instruire trois prélats éminents: Jean Juvénal des Ursins, archevêque de Reims; Guillaume Chartier, évoque de Paris, et Richard de Longueil, évêque de Coutances.

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Jeanne d’Arc vient au secours du roi de France. Planche servant de titre illustré au poème épique en douze chants de Jean Chapelain, La Pucelle ou la France délivrée

Au cours de la procédure, qui dura huit mois, on interrogea dans les formes légales du droit canon 120 témoins, tant à Domremy, Orléans et Reims, qu’à Paris et à Rouen. Parmi eux, le duc d’Alençon, prince du sang; Dunois, le Bâtard d’Orléans, blanchi sous le harnois; le sire de Gaucourt, le capitaine Thibaut d’Armagnac, Pierre d’Aulon, chef de la maison militaire de Jeanne; Jean de Metz - seigneur de Novelempont - et Bertrand de Poulangy, ses compagnons de la première heure, qui la suivirent depuis Domremy jusqu’à Compiègne.
C’est dans les dépositions sous serment de ces hommes dignes de foi, faites à une époque où l’autorité ecclésiastique punissait rudement le faux témoignage, que l’on retrouve une autre série des «mots» authentiques de Jeanne d’Arc.
Sans doute, vingt-cinq années s’étaient écoulées depuis les événements. Mais la sublime fille avait produit sur ses contemporains une impression ineffaçable. Comment s’étonner dès lors que ceux qui l’avaient vue à l’œuvre aient transmis fidèlement les propos qui frappèrent si fortement leur imagination? Voici quelques glanes de ce florilège.

A la cour de Chinon, Jeanne est mise en présence du duc d’Alençon, cousin du roi de France, celui qu’elle appelle son «Beau Duc»:
- Soyez le bienvenu, Messire, dit la Pucelle. Plus il y aura de sang de France ensemble, mieux nous en vaudrons.
Suivons la guerrière dans les combats, où elle faisait «merveille de son corps et de ses paroles pour donner du cœur à ses gens», écrit l’un de ses chroniqueurs.
- Entrez hardiment, tout est vôtre, s’écrie-t-elle à l’assaut des Tourelles devant Orléans, entreprise si audacieuse que nul capitaine n’avait osé la tenter. Et le 7 mai 1429, journée décisive du siège, Jeanne s’écrie en montant à cheval: «Au nom de Dieu, j’irai, et qui m’aime me suivra!»
Un chroniqueur du XVe siècle a mis semblable propos dans la bouche de Philippe VI de Valois, lequel cent ans auparavant aurait crié, lui aussi: «Qui m’aime me suive!» Si l’on attribue à ces paroles la même authenticité qu’à celles de Jeanne, il faut admirer la surprenante rencontre de la pensée d’un roi très chrétien avec le cri du cœur de la paysanne lorraine, qui, ne sachant ni lire ni écrire, ignorait tout de l’Histoire de France, si ce n’est la «grande pitié du royaume».
Le 18 juin 1429, la petite armée royale entre dans Beaugency. On tient conseil. Doit-on laisser les Anglais se retirer librement, ou faut-il les poursuivre? Jeanne intervient hardiment pour donner son avis:
- En nom Dieu, il faut les combattre, et quand ils seraient pendus aux nues, nous les aurons!
L’ardeur de Jeanne au combat n’empêche pas son cœur d’être pétri de compassion:
- Jamais je n’ai vu couler sang de Français sans que les cheveux m’aient dressé sur la tête, a-t-elle dit. Et sa pitié s’étend aux soldats ennemis. C’est Pierre d’Aulon, son plus fidèle compagnon d’armes, qui nous a dépeint l’émoi profond de la jeune fille la première fois qu’elle vit un soldat «très fort blessé».
Faut-il rappeler enfin que Jeanne d’Arc fut peut-être le premier personnage de l’Histoire à prononcer le mot patrie: «Gentil Sire, dit-elle en s’agenouillant devant Charles VII, mettez-moi à l’épreuve et la patrie en sera tantôt allégée.»

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Huit juin 1739: Début du règne des quatre sœurs Mailly qui se succèdent dans le lit de Louis XV. Louise, Pauline, Marie-Anne, Diane et Hortense Mailly seront les premières des milliers de maitresse de Louis le Bien-aimé.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Jusqu'à l'âge de 23 ans, Louis XV reste très sage. Bobonne au pieu, et puis c'est tout! C'est qu'il est amoureux de sa Polonaise, Marie Leszynska, qui lui pond un gosse chaque année, réglée comme une pendule suisse. Mais au fil des ans, il commence à s'en fatiguer. Surtout qu'elle a sept ans de plus que lui! Alors, celui que les Français surnomment le Bien-aimé commence à regarder ailleurs. Ce n'est pas les jolies femmes qui manquent à la cour. Arielle Dombasle, qui entame sa carrière, l'aguiche... Mais ce n'est pas son genre. Louis tombe amoureux de Louise-Julie Mailly.

Il ne sait pas, le malheureux, qu'en la choisissant, il tombe dans les griffes des sœurs Mailly. Elles sont cinq: Louise-Julie, Pauline-Félicité, Marie-Anne, Diane-Adelaïde et Hortense-Félicité. Toutes se glisseront dans son lit, sauf la dernière! Toutes les cinq sont les filles d'un marquis et descendent, par leur mère, d'une nièce de Mazarin. Le 8 juin 1739 est le jour où la plus redoutable des sœurs Mailly, Pauline-Félicité, est présentée officiellement à la cour. Aussitôt dans la place, elle s'empresse de s'emparer du cœur du roi dont la favorite était alors sa sœur ainée Louise-Julie.

Mais avant d'en arriver à ce charmant épisode, reprenons cette saga familiale à son début. En 1733, la jolie Louise-Julie, 23 ans, épouse de son cousin, le comte de Mailly-Rubempré, prend le premier relais. Elle n'a pas de mal à séduire Louis XV en mal d'amour. Durant trois ans, leur liaison reste secrète. La jeune femme n'acquiert le statut de favorite officielle que vers 1736 ou 1737. La jeune femme aime sincèrement son petit Louis. Elle n'est guère intéressée ni par les honneurs ni par le pouvoir. Leur bonheur aurait pu être éternel si, en 1739, Louise-Julie n'avait pas introduit le loup - ou plutôt, la louve - dans la bergerie, sous la forme de sa petite-sœur Pauline-Félicité.

"Je gouvernerai ma sœur, le roi, la France et l'Europe"… Celle-ci insiste tellement pour sortir de son couvent afin de paraître à la cour dans le sillage de sa sœur que cette dernière cède. Elle est à cent mille lieues de se méfier de cette petite peste qui est moche et possède une "taille hommasse". Comment le roi pourrait-il s'y intéresser? Donc, le 8 juin 1739, Pauline-Félicité fait son apparition à la cour. Louise-Julie ignore alors que sa sœur complote sa perte. Pauline aurait confiéà une amie: "J'irai à la cour auprès de ma sœur Mailly; le roi me verra; le roi me prendra en amitié, et je gouvernerai ma sœur, le roi, la France et l'Europe." L'ambitieuse petite garce! Ne comptant pas sur sa beauté difficile, elle mise tout sur sa vivacité d'esprit et son inépuisable énergie.

Effectivement, le roi est conquis par Pauline qui l'amuse, le fait sourire, lui redonne goût à la vie. Elle le change, en tout cas, de Mme de Mailly, qu'il avait appris "à regarder comme un écho". Ses continuels caprices changent le roi de la soumission obséquieuse de son entourage. Bientôt, il ne peut plus se passer de la présence si rafraîchissante de Pauline-Félicité, même si "elle avait la figure d'un grenadier, le col d'une grue, une odeur de singe", comme l'écrit une de ses sœurs cadettes.

Un jour, le roi avoue à sa favorite "aimer sa sœur autant qu'elle". Mais pas question de la fourrer dans son lit tant qu'elle n'est pas mariée. Aussi lui trouve-t-il vite un mari complaisant en la personne de M. de Vintimille, petit-neveu de l'archevêque de Paris. Le mariage a lieu le 27 septembre 1739. Louis XV a-t-il remplacé le marié dans le lit de noces, comme l'écrit un certain Soulavie? C'est peu probable. En tout cas, la passion du roi ne fait que grimper. C'est le cœur lourd que Mme de Mailly voit sa sœur lui chiper sa place. Mais que faire. Elle aime tant le roi qu'elle préfère fermer les yeux plutôt que de faire une scène et être chassée de la cour.

Aigre et méchante… Peu à peu, Pauline prend un total ascendant sur Louis XV. Si quelqu'un désire une faveur du roi, une charge, il faut passer par elle. Elle se mêle de politique et de la nomination des ministres. Elle pousse à la guerre contre l'Autriche, tentant d'insuffler un peu de fierté nationale à ce grand mou de Louis XV. Grâce à elle, il prend goût au gouvernement de la France qu'il avait entièrement délégué au cardinal de Fleury. Pauline lui donne même des cours accélérés de gestion, en commençant par lui apprendre à gérer ses dépenses personnelles. Elle lui fait renvoyer un domestique qui lui vole son vin de Champagne. Le roi se prête au jeu. Mme de Vintimille ne rêve que de faire virer le vieux cardinal de Fleury du gouvernement de la France pour le remplacer par de jeunes ministres capables.

Naturellement, Pauline tombe enceinte du roi. Sa grossesse est laborieuse, douloureuse. Lors d'un séjour au château de Choisy en mai 1741, elle tombe malade, il faut la saigner. En août, alors qu'elle entre dans son huitième mois de grossesse, la fièvre la saisit. Sa santé se dégrade, elle souffre. Mais elle se tait devant le roi, refuse de répondre à ses questions quand il s'inquiète. Elle fait la gueule. Il s'en émeut: "Je sais bien, madame la comtesse, le remède qu'il faudrait employer pour vous guérir, ce serait de vous couper la tête; cela ne vous siérait pas mal, car vous avez le col assez long; on vous ôterait tout votre sang et l'on mettrait à la place du sang d'agneau, et cela ferait fort bien, car vous êtes aigre et méchante."

Le 24 août, elle regagne Versailles en voiture. Le vendredi 1er septembre, dans la nuit, elle accouche en présence du roi qui reçoit l'enfant. C'est son onzième. Mais la fièvre ne veut pas quitter la jeune accouchée. Sa sœur et le roi se relaient à son chevet. Le 8 septembre, les médecins, qui ne savent faire que cela, la saignent de nouveau. D'atroces douleurs la prennent. Elle hurle, des convulsions la saisissent. C'est horrible. À 7 heures du matin, elle est morte. La cour défile dans sa chambre, où elle gît, nue sur son lit, figée dans la douleur.

La Grosse réjouie… Après la mort de sa sœur, l'ancienne favorite, Mme de Mailly, se rapproche du roi qui traverse une petite dépression. Le couple se rabiboche. Mais, après quelques mois, Louis XV est de nouveau las de Louise-Julie. Il lui faut de la chair fraîche. Le maréchal de Richelieu pousse une jeune beauté dans ses bras. À travers elle, il espère contrôler le roi. Chose incroyable, il s'agit de Marie-Anne, la troisième sœur Mailly! Mariée au marquis de La Tournelle, elle fait son apparition à la cour cinq mois après la mort de sa soeur Pauline, le soir du bal masqué du mardi gras de 1742. La jeune femme est habillée en Chinoise. Louise-Julie, qui n'a pas compris la leçon donnée par Pauline, fait entrer Marie-Anne au service de la reine. Louis XV, qui la voit tous les jours, en tombe aussitôt amoureux. Et de trois! La troisième sœur Mailly fait aussitôt chasser son aînée de la cour pour devenir la maîtresse en titre en décembre 1742.

C'est une femme très orgueilleuse. Pour s'attacher son royal amant, elle le fait tourner en bourrique. Elle n'hésite guère à se moquer de lui, et même à lui refuser sa porte! Et ça marche. Le roi n'est qu'un petit toutou cherchant à faire plaisir à sa maîtresse. C'est alors que celle-ci commet une erreur fatale à son tour: elle invite auprès d'elle sa petite sœur Diane-Adélaïde qui lui sert de confidente. Celle-ci est petite, grasse et laide, mais son tempérament joyeux et mutin la fait apprécier du roi. On l'appelle la Grosse réjouie. Le duc de Luynes la décrit ainsi: "Beaucoup de paresse, un bon fauteuil, et se réjouir aux dépens de ses pareils." Sa sœur lui arrange un mariage avec le duc de Lauraguais. Elle dira de lui: "Mon mari m'a tellement trompée que je ne suis même pas sûre d'être la mère de mes propres enfants." En attendant, elle ne se gêne pas pour se glisser dans le lit du roi dès que sa sœur a le dos tourné. Marie-Anne, devenue la duchesse de Châteauroux, n'est pas dupe. Pourtant, elle fait semblant de rien, se contentant de redoubler d'agaceries envers Louis XV, pour mieux l'exciter et le tenir. Ce ménage à trois finit par faire scandale à la cour. Diane-Adélaïde doit partir.

Grand chelem… Marie-Anne qui aime comme sa sœur se mêler des affaires du royaume, persuade Louis XV de partir en guerre contre l'Autriche. Mauvaise idée, le 8 août 1744, le roi tombe malade à Metz. On le croit à l'article de la mort. Pressé par les curés, il promet de renoncer à sa maîtresse et de faire construire une église (le futur Panthéon) si Dieu lui prête vie. Remis miraculeusement sur pied, le roi revient sur sa promesse de renoncer à sa favorite. Il rappelle la duchesse de Châteauroux auprès de lui. Deux semaines plus tard, Marie-Anne tombe gravement malade, avant de mourir dans d'atroces souffrances le 8 décembre 1744, à l'âge de 27 ans. Empoisonnement? Péritonite? Nul ne le sait.

Veuf de sa favorite, le roi chercha aussitôt à la remplacer. Justement, il y a une cinquième sœur Mailly, la plus belle de toutes: Hortense-Félicité. Ce serait trop bête de rater le grand chelem. Louis XV lui fait des avances, persuadé qu'on ne repousse pas un roi. C'est compter sans le mari, le marquis de Flavacourt. Habituellement, c'est un honneur pour un époux de partager sa couche avec le roi. C'est aussi la promesse de richesses. Mais le marquis est très amoureux de sa femme. L'imbécile. Il menace de la tuer si elle "devient putain" comme ses sœurs. Louis XV doit s'incliner. Il n'aura pas la cinquième sœur Mailly. Bientôt, il se consolera dans les bras de Jeanne Le Normant d'Étiolles, née Poisson. La marquise de Pompadour!

8 juin 1739. Louis XV entame son règne de l'infidélité avec les quatre soeurs Mailly
© Le Point.fr - Publié le 08/06/2012 à 00:00 - Modifié le 08/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du huit juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/08/30030304.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie en pauvre clébard se voit en bâtard; mais pour lui, même s'il était né d'un père connu n'aurait jamais pu être un pur race avec pedigree...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui le groupe Foreigner avec le 'Complete Greatest Hits' avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=myKvdzkYvoc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Pourquoi, gémit la femme d'un pétrolier texan, m'abandonnes-tu, alors qu'en quarante ans de mariage je t'ai toujours été fidèle, pour épouser une jeunette De dix-huit ans qui te trompera comme ce n'était pas permis?
- Dans ma profession, répond-il, j'ai toujours appris qu'il vaut mieux être cinq sur un gisement en pleine activité que de posséder en exclusivité un puits complètement tari. 

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Une jeune fille questionne une amie qui, l'été précédent, a passé un mois de vacances au Club Méditerranée.
- Tu t'es bien amusée?
- Ecoute, pour t'en donner une idée, je prenais, chaque soir, la pilule anticonceptionnelle et, avant de partir, je m'étais fait poser un stérilet.
Eh bien, malgré tout cela, je suis revenue enceinte de quintuplés! 

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Un mendiant raconte à un autre:
- Hier, à la sortie d’un music-hall, un prestidigitateur a déposé un billet de cinq cents francs dans le chapeau que je lui tendais.
- Tu as dûêtre content?
- Pas tellement parce que, quand j’ai fouillé dans mon chapeau pour prendre ce billet, il en est sorti une colombe. 

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- Je me vante, dit le maire d'une ville en plein développement, d'être ce qu'on appelle un homme d'honneur.
A chaque fois que j'ai reçu un pot-de-vin d'un promoteur immobilier, je me suis fait un scrupule de délivrer à ce promoteur le permis de construire qu'il sollicitait, avec en prime, un beau bouquet de fleurs pour son épouse et des chocolats pour ses enfants. 

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Le propriétaire d'une résidence secondaire bavarde, par-dessus le grillage, avec ses voisins, installés dans le village depuis leur naissance.
- Vous ne mettez pas, s'étonne-t-il, d’épouvantail pour les oiseaux?
- Pas la peine, répond naïvement la paysanne. Soit mon mari, soit moi, on est tout le temps dans le jardin. 

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- J'ai découvert, en Egypte, raconte un archéologue, une pyramide qui, contrairement à celles que nous connaissons jusqu'à présent, se tient en équilibre sur sa pointe.
- Savez-vous de qui elle était le tombeau?
- Oui, celle du pharaon Tout-Nik-Arton.
- Qu'est-ce que cela voulait dire, ce nom?
- Je fais ce qu'il me plaît et je vous emmerde. 

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Un S.D.F. qui ne se sent pas bien, se rend au dispensaire de son quartier où un médecin l’examine rapidement et conclut:
- Ce n’est rien du tout, voyez mon assistante. Elle va vous donner des pilules. Vous n’aurez qu’à en prendre une après chaque repas.
- Merci beaucoup, dit le malheureux. Mais... une question, encore. Qui va me donner les repas? 

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C'est lundi... et le réveille-matin ce sadique, nous torture dans le plumard pour qu'on quitte celui qu'on aime... Et la semaine recommence avec ses grognements du saut du lit, ses bâillements, ses attentes pour la salle de bain, de même que pour les toilettes... Pour le petit déjeuner en silence, souvent pris sur le pouce, le café est soit trop chaud ou trop froid et la tartine dégouline de confitures... Quant au trajet, on n'en discute pas, cela fait des années que c'est la même chose... Une semaine matinale routinière... En ces jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du neuf juin

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«À la Saint-Félicien, vient le temps des musiciens.»

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«À la Saint-Félicien, la mouche à miel n'a plus de bien.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et la météo tout en étant belle devient perturbée et plus fraîche pour la saison... pour ce deuxième jour de travail l'ambiance sera meilleure en ayant la tête plus froide et en étant plus dans le bain du labeur... et en travaillant le temps passe plus rapidement, comme ça on arrivera plus vite au vendredi en pensée, car les jours ont toujours 24 heures...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 12° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, ciel changeant voire nuageux du Jura aux Préalpes en raison de nombreux bancs de nuages bas mais restant sec.
Davantage de soleil autour du Léman. En Valais, temps assez ensoleillé avec des formations nuageuses étendues en journée donnant quelques averses localement orageuses l'après-midi, essentiellement en montagne.
Températures tout juste de saison et bise modérée. Températures prévues pour mardi: minimales 14 à 15°, maximales 19 à 21°, jusqu'à 24° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 10°, maximales 15°. En montagne: 7/9°à 2000 m, 2/4°à 3000 m.
Bise modéré sur le Plateau, le bassin lémanique et le Jura, sud-ouest modéré en haute montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, encore chaud au sud avec des orages qui risquent de déborder en plaine. Plus lumineux mais frais au nord... avec pour ce jour: du Nord-Pas de Calais à la Bretagne, malgré quelques grisailles passagères en bord de mer, les périodes ensoleillées sont belles mais le vent de nord-est encore soutenu et frais. Les rafales atteignent 50 à 70 km/h. Les températures, comprises entre 7 et 10 degrés le matin, ne dépassent pas 17 à 21 degrés l'après-midi, voire 15/16 à la côte.
Sur le reste du pays, le temps est un peu plus changeant, avec de belles éclaircies mais aussi des moments plus nuageux.
Dès le matin, quelques ondées se déclenchent sur le Nord-Est et sur les versants ouest du massif Central. Ensuite, des orages se développent sur les massifs du sud. Dans l'après-midi ou soirée, des cellules orageuses débordent sur les régions de plaine, en particulier sur Midi-Pyrénées, et sur les rivages de Méditerranée, plutôt sur les plages provençales et varoises.
Comme les jours passés, on peut s'attendre à de grosses pluies sous orages, en particulier sur le relief pyrénéen, et plus ponctuellement en plaine. 

Côté températures, on observe le même dégradé avec davantage de chaleur au sud. Au matin, il fera 10 à 16 degrés, 18 à 21 sur le pourtour méditerranéen. Les maximales atteindront 21 à 25 du quart nord-est au Pays de la Loire et au Centre, 26 à 30 sur les plaines du sud-ouest et de Rhône-Alpes, 28 à localement 32 sur le Sud-est... 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 23°à 28°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 29°; ciel couvert, averses fréquentes avec des températures de 26° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:25 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1985: La température minimale sous abri à Saint-Hubert n’était que de 1,7 degré. 
En 1976: Il faisait très chaud, les maxima atteignaient 31,5 degrés à Virton, 28,7 à Florennes, 31,6 à Zaventem et 32,5 en Campine 

 

Les journées mondiales et internationales

Le neuf juin c’est la Journée Internationale des Archives
http://www.journee-mondiale.com/311/journee-internationale-des-archives.htm

archives

 

Les expressions françaises décortiquées

Une guerre picrocholine
Un conflit entre personnes ou institutions, déclenché pour des raisons
obscures ou ridicules

Origine
Si vous prenez un dictionnaire très ordinaire et y recherchez le qualificatif de notre expression, vous avez peu de chances de l'y trouver.
Mais des ouvrages plus élaborés vous indiqueront que picrocholine est construit à partir des deux mots grecs pikros pour «amer» et khôlé pour «bile» (le deuxième étant aussi à l'origine de cholestérol, cet ennemi de votre vésicule biliaire et de vos artères).
Cette expression nous vient de Gargantua, roman de Rabelais.
En effet, dans son ouvrage, Picrochole, roi de Lerne, s'oppose à Grandgousier, le père de Gargantua, pour une stupide histoire de fouaces (ou fougasses) ayant entraîné une bagarre. Il attaque le territoire de Grandgousier avec ses treize mille six cent vingt-deux soldats, mais il voit ses troupes éliminées aussi bien par un vaillant moine de l'abbaye de Seuillé que par l'urine du cheval de Gargantua (qui, je le rappelle, est un géant et a un cheval de taille correspondante) qui fait déborder une rivière et noie les restes de la troupe et quelques milliers d'autres innocents.
C'est du tempérament de va-t-en-guerre de Picrochole et des raisons stupides qui l'ont pousséà attaquer Grandgousier, que naîtra l'expression.
On peut noter que ce qualificatif ne s'emploie guère que dans cette expression et qu'on n'en utilise pas de version au masculin.
Exemple
«Privés, le 2 mars, du match de foot Arsenal-Auxerre (que devait diffuser TF1), puis de la finale du Tournoi des cinq nations, Angleterre-Écosse (dont la diffusion a été annulée, samedi par France 2), les téléspectateurs français n'y comprennent rien. En cause: la profusion des panneaux de publicité pour des marques d'alcool français sur les stades étrangers, et interdits de diffusion par la loi Évin.
Dans cette guerre picrocholine qui oppose désormais, d'une part, les pouvoirs publics, le Conseil supérieur de l'audiovisuel, chargés de faire respecter la loi, les diffuseurs tenus de s'y conformer, et, d'autre part, les annonceurs d'alcool, chaque retransmission pose problème.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Faiseur d’oreilles et le
Raccommodeur de moules

troisième partie

Hélas Monsieur, dit la belle en pleurant,
En quoi vous puis-je avoir fait du dommage?
Je n'ai donné vos draps ni votre argent;
Le compte y est; et quant au demeurant,
André me dit quand il parfit l'enfant,
Qu'en trouveriez plus que pour votre usage:
Vous pouvez voir, si je mens tuez-moi;
Je m'en rapporte à votre bonne foi.
L'époux sortant quelque peu de colère,
Lui répondit: Or bien, n'en parlons plus;
On vous l'a dit, vous avez cru bien faire,
J'en suis d'accord, contester là-dessus
Ne produirait que discours superflus:
Je n'ai qu'un mot. Faites demain en sorte
Qu'en ce logis j'attrape le galant:
Ne parlez point de notre différend;
Soyez secrète, ou bien vous êtes morte
Il vous le faut avoir adroitement;
Me feindre absent en un second voyage,
Et lui mander, par lettre ou par message,
Que vous avez à lui dire deux mots.
André viendra; puis de quelques propos
L'amuserez; sans toucher à l'oreille;
Car elle est faite, il n y manque plus rien.
Notre innocente exécuta très bien
L'ordre donné; ce ne fut pas merveille;
La crainte donne aux bêtes de l'esprit.
André venu, l'époux guère ne tarde,
Monte, et fait bruit. Le compagnon regarde
Où se sauver: nul endroit il ne vit,
Qu'une ruelle en laquelle il se mit.
Le mari frappe; Alix ouvre la porte;
Et de la main fait signe incontinent,
Qu'en la ruelle est caché le galant.
Sire Guillaume était armé de sorte
Que quatre Andrés n'auraient pu l'étonner.
Il sort pourtant, et va quérir main forte,
Ne le voulant sans doute assassiner;
Mais quelque oreille au pauvre homme couper
Peut-être pis, ce qu'on coupe en Turquie,
Pays cruel et plein de barbarie.
C'est ce qu'il dit à sa femme tout bas:
Puis l'emmena sans qu'elle osât rien dire;
Ferma très bien la porte sur le sire.
André se crut sorti d'un mauvais pas,
Et que l'époux ne savait nulle chose.
Sire Guillaume, en rêvant à son cas
Change d'avis, en soi-même propose
De se venger avecque moins de bruit,
Moins de scandale, et beaucoup plus de fruit.
Alix, dit-il, allez quérir la femme
De sire André; contez-lui votre cas
De bout en bout; courez, n'y manquez pas.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Revisitez l’histoire médiévale en Normandie
Source: Comité Départemental du Tourisme du Calvados

Tout au long de l’été, participez aux grandes fêtes médiévales organisées aux 4 coins du Calvados
Découvrez le patrimoine et le riche passé historique de la Normandie à travers de grands évènements. Touques, Bayeux, Château Ganne en Suisse Normande, Crèvecœur-en-Auge, Falaise et Argences vous invitent à partager des moments inoubliables en Normandie au temps de l’époque médiévale.

27 et 28 juin 2015: les médiévales de Touques
Profitez des médiévales pour vous balader à Touques, charmant village aux maisons à pans de bois, à deux pas de Deauville. Le temps d’un week-end, immergez-vous dans la vie quotidienne au Moyen Âge: spectacles de fauconnerie, reconstitution d’un village médiéval (échoppes, ferme, gueux..), taverne médiévale... Pour les enfants, chasse au trésor numérique, ateliers vannerie, traite des vaches, fabrication du beurre...

Renseignements: Mairie de Touques, 7 place Lemercier, 14800 TOUQUES, Tél.: 02 31 88 70 93

4 et 5 juillet 2015, les médiévales de Bayeux « Grande fête autour de la cathédrale »
Festoyez dans les rues de la cité bajocasse! Rendez-vous dans la cour de l’hôtel du Doyen où les bâtisseurs vous accueillent et place du général de Gaulle, visitez un campement. Spectacles de rues, artisans d’art, salon du livre médiéval, jeux d’époque pour les enfants, messe des gueux à la Cathédrale... Tout y est pour revivre l’époque du moyen âge à Bayeux.

Renseignements: Ville de Bayeux, Tél.: 02 31 92 03 30 / 02 31 51 28 28
Web: http://www.mairie-bayeux.fr/index.php?id=fetesmedievales

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Médiévales 2015 de Bayeux. © Mairie de Bayeux

11 et 12 juillet 2015: les médiévales de château Ganne, jeux et légendes à l’honneur
Une belle occasion pour visiter ce site de fouille archéologique, rarement ouvert au public. Cette fortification du 11ème / 12ème siècle reprend vie. Les vestiges de Château Ganne sont le temps d’un week-end le théâtre de reconstitutions médiévales, d’un dîner aux saveurs du moyen-âge, d’un marché... Une fête conviviale au cœur de la Suisse Normande

Renseignements: Office de Tourisme de la Suisse Normande, 2 Place Saint Sauveur, 14220 THURY-HARCOURT, Tél.: 02 31 79 70 45
Web: http://medievales-chateau-ganne.e-monsite.com/
Mail: otsuissenormande@gmail.com

Du 2 au 9 août 2015: les médiévales de Crèvecoeur en Auge
Pendant une semaine suivez le scénario des médiévales de Crèvecœur en Auge. Chaque jour, une nouvelle histoire se joue. Prenez-vous au jeu et devenez acteur de ces belles reconstitutions. Prolongez la journée avec les banquets animés ou à la taverne médiévale. Un rendez-vous de reconstitution historique unique en France au sein de cette petite seigneurie du 12ème siècle miraculeusement préservée.

Renseignements: Fondation Musée Schlumberger, Château de Crèvecœur, 14340 CREVECOEUR-EN-AUGE, Tél.: 02 31 63 02 45
Web: http://www.chateau-de-crevecoeur.com
Mail: info@chateau-de-crevecoeur.com

14 au 16 août 2015: fête des jeux au château Guillaume le Conquérant à Falaise
Une manifestation ludique et familiale où château de Guillaume le Conquérant est un lieu de jeu. La fête s’étend également aux quartiers de Falaise, le public part à l’assaut du Château à l’occasion de spectacles de clowns, fanfares, de cape et d’épée ou équestre. Prenez le temps de découvrir la toute nouvelle scénographie du château, un retour vers le passé!

Renseignements: Office de Tourisme du Pays de Falaise, Boulevard de la Libération, 14700 FALAISE, Tél.: 02 31 90 17 26
Web: http://www.falaise-tourisme.com/fr

19 et 20 septembre 2015: Guillaume en Val ès Dunes à Argences
Reconstitution de la bataille de Val ès Dunes, camps, marché médiéval, jeux pour les enfants, démonstrations équestres... Une belle journée sous le signe de Guillaume et des chevaliers!

Renseignements: Office de tourisme Val ès dunes, Pl. du général Leclerc, 14370 ARGENCES, Tél.: 02 31 85 38 82
Web: http://www.otvalesdunes.net
Mail: contact@otvalesdunes.net

19 et 20 septembre 2015, Festival Cidre et Dragons
Rendez-vous à Merville-Franceville et immergez-vous dans les mondes de la Fantaisy et de l’imaginaire. Le temps d’un week-end Merville-Franceville devient Merravilla où se rencontrent des créatures extraordinaires. Contes, reconstitutions médiévales, concerts... Laissez votre imagination vous guider.

Renseignements: Le Raid Tokkien, Tél.: 02 31 24 23 57
Web: http://www.cidreetdragon.eu/

Comité Départemental du Tourisme du Calvados

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Fête de l’être suprême au Champ de Mars à Paris
D’après «Les fêtes célèbres», paru en 1883

Le 18 floréal de l’an II (7 mai 1794), la Convention, sur la proposition de Robespierre, avait adopté par acclamation un décret dont l’article 1er était ainsi conçu: «Le peuple français reconnaît l’existence de l’Être Suprême et de l’immortalité de l’âme.» L’Assemblée avait ordonné en même temps qu’une fête solennelle à l’Être Suprême serait célébrée le 20 prairial (8 juin), et en avait confié le plan au peintre David. Robespierre, nommé président de la Convention le 16 prairial, était par cela même investi du premier rôle dans la fête.

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La fête de l’Être Suprême au Champ de Mars le 20 prairial de l’an II, par Pierre-Antoine Demachy

Le 20 au matin, le soleil brillait de tout son éclat. Dès les premières heures du jour, les détonations de l’artillerie annoncèrent la solennité; des drapeaux tricolores, des guirlandes de fleurs ou de verdure ornaient les façades de toutes les maisons. La foule accourait, toujours prête à assister aux représentations que lui donne le pouvoir. Des colonnes d’hommes, de femmes et d’enfants, parties de leurs sections respectives, se rendaient au jardin des Tuileries, nommé alors Jardin national.
Robespierre se fit attendre longtemps; il parut enfin au milieu des membres de la Convention qui, précédés d’un corps de musique nombreux, sortirent du palais des séances par le pavillon de l’Horloge et prirent place sur un vaste amphithéâtre élevé dans le jardin. Robespierre était soigneusement paré; il portait un habit violet, un chapeau surmonté d’un panache; il était ceint d’une écharpe tricolore et tenait à la main, comme tous les représentants, un bouquet de fleurs, de fruits et d’épis de blé. Sur son visage, habituellement sombre, éclatait une joie qui ne lui était pas ordinaire.

A droite et à gauche de l’amphithéâtre occupé par la Convention se trouvaient plusieurs groupes d’enfants, d’hommes, de vieillards et de femmes. Les enfants étaient couronnés de violettes, les adolescents de myrte, les hommes de chêne, les vieillards de pampre et d’olivier. Les femmes tenaient leurs filles par la main et portaient des corbeilles de fleurs. Vis-à-vis de l’amphithéâtre, au centre du bassin circulaire situé dans le parterre, s’élevait un groupe de figures représentant l’Athéisme, l’Ambition, l’Égoïsme, la Discorde et la fausse Simplicité, qui à travers les haillons de la misère laissaient apercevoir les ornements et les décorations des esclaves de la royauté.

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Maximilien Robespierre (1758-1794)

Dès que la Convention eut pris place, une symphonie se fit entendre. Le président, placé au point culminant de l’amphithéâtre, fit ensuite un premier discours sur l’objet de la fête, en exhortant son auditoire à rendre hommage à l’Auteur de la nature. Après avoir parlé quelques minutes, le président descendit de l’amphithéâtre, saisit une torche allumée et s’avança vers le groupe de figures allégoriques, auxquelles il mit le feu. Elles disparurent dans les flammes, et au milieu de leurs cendres parut la statue de la Sagesse; mais on pouvait remarquer qu’elle était noircie par la fumée d’où elle sortait. Robespierre retourna à sa place et prononça un second discours sur l’extirpation des vices ligués contre la République. Après cette première cérémonie, on se mit en marche pour se rendre au Champ de Mars, alors nommé Champ de la Réunion.
Le cortège était composé de corps de cavalerie, d’infanterie, de musique, de tambours et de différents groupes d’hommes et de femmes des sections. En tête de la Convention marchait Robespierre, dont l’orgueil semblait redoubler aux applaudissements de quelques spectateurs et aux cris de «Vive Robespierre!» que des enthousiastes poussaient autour de lui. Il affectait de marcher très en avant de ses collègues; mais quelques-uns, indignés, se rapprochèrent de sa personne et lui prodiguèrent les sarcasmes les plus amers.

Les uns se moquaient du nouveau pontife: «Voyez-vous comme on l’applaudit? Ne veut-il pas faire le Dieu? N’est-il pas le grand prêtre de l’Être Suprême?» D’autres, faisant allusion à la statue de la Sagesse qui avait paru enfumée, lui dirent que sa sagesse était obscurcie. D’autres firent entendre le mot de tyran, et s’écrièrent «qu’il est encore des Brutus». Bourdon de l’Oise lui dit ces mots: «La roche Tarpéienne est près du Capitole».
Le cortège arriva enfin au Champ de Mars. Là se trouvait, au lieu de l’ancien autel de la Patrie, une montagne construite et peinte avec goût et d’un bel effet. Au sommet était un arbre. La Convention s’assit sous ses rameaux. De chaque côté de la montagne se plaçaient les musiciens et les groupes de femmes, d’enfants, de vieillards, comprenant deux mille quatre cents individus choisis par les quarante-huit sections de Paris.

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La " montagne " construite et peinte pour la fête

Une symphonie commença; les groupes chantèrent ensuite des strophes dont Chénier avait composé quelques-unes; enfin, à un signal donné, les adolescents tirèrent leurs épées et jurèrent, dans les mains des vieillards, de défendre la patrie; les femmes élevèrent leurs enfants dans leurs bras; tous les assistants levèrent les bras vers le ciel, et les serments de vaincre se mêlèrent aux hommages rendus à l’Être Suprême. Après cette scène, accompagnée du roulement des tambours et des salves de l’artillerie, le cortège retourna au jardin des Tuileries, et la fête se termina par des jeux publics.
Telle fut la fameuse fête célébrée en l’honneur de l’Être Suprême. Robespierre, en ce jour, était parvenu au comble des honneurs; mais il n’était arrivé au faîte que pour en être précipité. Son orgueil avait blessé tout le monde. Les sarcasmes étaient parvenus jusqu’à son oreille, et il avait vu chez quelques-uns de ses collègues une hardiesse qui ne leur était pas ordinaire.

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Chapeau-montre en 1938: quand on veut regarder l’heure
dans un miroir

D’après «L’Impartial» du 21 novembre 1938

En novembre 1938, on s’interroge sur les conséquences d’une possible extension au continent européen d’une mode ayant commencé de gagner l’Angleterre: le chapeau-montre
Un aimable abonné de Londres nous transmet cette amusante photographie qui a paru dans le Sunday Graphic and Sunday News du 13 écoulé, explique un journaliste du quotidien L’Impartial.

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Les quelques lignes qui accompagnaient ce cliché indiquent qu’il s’agit d’une mode nouvelle que l’on s’efforce d’acclimater en Angleterre. Et, nous explique le chroniqueur de L’Impartial, le journaliste qui commentait l’innovation de la «montre chapeau», de poser la question: «Comment peut-on voir l’heure dans cette position?»
A vrai dire, il n’y a guère que deux façons:
1. que toutes les dames portent ainsi leur montre au-dessus de l’œil, ce qui permettrait à chacun de contempler les jolis yeux de sa voisine en ayant l’air de regarder l’heure.
2. en se plaçant devant un miroir, ce qui est encore une façon d’encourager la coquetterie...
Quoi qu’il en soit, si cette mode curieuse peut procurer de nouvelles commandes à nos horlogers qui en manquent, on ne saurait que s’en féliciter. D’autant plus que seules des montres de qualité, c’est-à-dire indiquant l’heure exacte oseront être portées de façon aussi visible.
Combien de temps faudra-t-il à cette mode nouvelle pour traverser la Manche? Déjà la montre de dame a fait son apparition sur les manteaux, les blouses, les robes, etc. Qu’elle n’hésite pas à faire un saut jusqu’au chapeau!

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Neuf juin 1795: Au voleur! Le docteur Pelletan s'empare du cœur de Louis XVII durant l'autopsie. C'est grâce à ce larcin que
le cœur de l'enfant traverse les siècles pour arriver jusqu'à nous.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Qui n'a jamais rapporté chez lui une petite babiole, un souvenir emprunté sur son lieu de travail? Une gomme, un croissant, la femme de son chef? C'est humain. Le docteur Philippe-Jean Pelletan ne fait que succomber à ce petit travers quand, le 9 juin 1795, il empoche le cœur du gamin de la prison du Temple qu'il vient d'autopsier. Pour faire bonne mesure, il prélève également une touffe de cheveux. Pauvre ex-futur Louis XVII, enfant martyr. Son papa et sa maman ont été guillotinés, et lui se fait voler son petit cœur par un médecin indélicat.

Les derniers jours de l'orphelin royal font pitié. Depuis quelques semaines, il ne fait que s'affaiblir dans sa geôle. Sa maigreur devient effrayante. Son gardien, Étienne Lasne, s'en inquiète, il réclame la venue du docteur Desault, responsable de la bonne santé du jeune Capet. Mais celui-ci meurt le 1er juin. Le 5 juin, le docteur Pelletan est désigné pour lui succéder. C'est un ambitieux qui n'hésite pas à se montrer féroce révolutionnaire pour supplanter ses confrères. Médecin à l'Hôtel-Dieu, il est soupçonné de servir d'espion au Comité de sûreté générale pour dresser la liste des victimes à guillotiner à la prison Saint-Lazare.

Quand le gardien du petit Louis lui fait parvenir un billet pour l'appeler au chevet du garçonnet, il ne montre aucun empressement. Il prend sa plus belle plume pour répondre: "Citoyens, l'état du malade ne peut être rendu très inquiétant par les circonstances que vous me détaillez. Quoique je sois extrêmement fatigué de mes travaux du jour, et qu'il soit onze heures du soir, je me transporterais sur-le-champ auprès de l'enfant si je sçavois lui être de la moindre utilité." Cela sonne comme une condamnation à mort.

Taches violettes, tumeurs et tubercules… Effectivement, le 8 juin, l'héritier du trône de France meurt. Une autopsie s'impose et, tout naturellement, elle est confiée au docteur Pelletan, assisté de trois autres médecins. Ils se présentent vers 11 heures du matin à la porte du Temple. On les mène jusqu'à une pièce où le petit cadavre gît sur un lit. Un premier examen montre des taches violettes, ce qui est habituel sur la peau d'un cadavre, et une putréfaction qui gagne déjà le ventre, le scrotum et l'intérieur des cuisses. Dans le rapport d'autopsie signé par les médecins, la présence de plusieurs tumeurs est signalée sur le corps.

Pelletan ouvre la dépouille avec un bistouri. "À l'ouverture du ventre, il s'est écoulé plus d'une pinte de sérosité purulente, jaunâtre et très fétide; les intestins étaient météorisés, pâles, adhérents les uns aux autres... Les intestins, ouverts dans toute leur longueur, étaient très sains intérieurement et ne contenaient qu'une petite quantité de matière bilieuse." L'estomac et le foie, la rate, le pancréas, les reins, le cœur et la vessie sont eux aussi trouvés sains. "Le cerveau et ses dépendances étaient dans la plus parfaite intégrité." Les médecins trouvent néanmoins de nombreux tubercules lymphatiques qui les amènent à conclure à"l'effet d'un vice scrofuleux existant depuis longtemps et auquel on doit attribuer la mort de l'enfant". Traduction: les médecins supposent le garçonnet tuberculeux.

L'autopsie achevée, les confrères de Pelletan s'éloignent pour le laisser recoudre le cadavre seul. C'est alors que le médecin prélève d'abord une touffe de cheveux, qu'il remet à l'officier municipal Damont en guise de souvenir. Puis il s'empare du cœur qu'il glisse dans sa poche. Connaissait-il le docteur Chris Barnard (auteur de la première transplantation cardiaque en 1967, NDLR)? "Je l'entourai de son, l'enveloppai d'un linge et le mis dans ma poche, sans être aperçu", écrira-t-il quelques années plus tard. "J'espérais bien qu'on ne s'aviserait pas de me fouiller en sortant de la maison. "Exact." Le corps du jeune Capet est inhumé au cimetière Sainte-Marguerite.

Insurrection parisienne… De retour chez lui, Pelletan dépose le cœur dans un vase rempli d'esprit de vin - de l'alcool éthylique -, qu'il planque derrière les livres de sa bibliothèque. Une dizaine d'années plus tard, le voleur retrouve le vase, dont l'alcool s'est totalement évaporé. Le cœur est devenu un petit morceau de cuir qu'il jette dans un tiroir avec d'autres "souvenirs". Un de ses élèves, à qui il avait raconté son larcin, dérobe à son tour le cœur en 1810.

Cela ne lui porte pas chance, car il meurt de la tuberculose peu après. Juste avant d'expirer, il demande à sa future veuve de rendre le cœur à Pelletan. En le récupérant, ce dernier décide alors de le retourner à la famille royale. Mais il a beau avoir le cœur sur la main, celle-ci doute de l'origine de l'organe. Pelletan fournit des preuves écrites, fait appel à des témoignages, en vain. Le cœur lui reste sur les bras. Faute de mieux, le 23 mai 1828, il remet la relique à monseigneur de Quélen, archevêque de Paris, qui la reçoit "comme un dépôt sacré" et promet de faire son possible pour la remettre au dernier tonton du gamin encore en vie, Charles X. Pelletan peut alors s'éteindre, le cœur léger.

Mais l'archevêque n'a pas le temps d'honorer sa promesse, car, durant les Trois Glorieuses de juillet 1830 qui marquent l'insurrection parisienne contre Charles X, l'archevêché est pillé. Un ouvrier imprimeur s'empare de l'urne de cristal contenant le cœur avec l'intention de le rapporter au fils de Pelletan, mais le brave homme se fait disputer son butin par un autre insurgé. Dans la bagarre, l'urne se brise sur le sol.

Deux siècles d'errance… Lescroart, c'est le nom de l'ouvrier, doit s'enfuir les mains vides. Quelques jours plus tard, quand Paris retrouve son calme, il revient avec le fils Pelletan pour fouiller l'archevêché. Miracle, ils trouvent le cœur dans un tas de sable. Philippe-Gabriel Pelletan le conserve jusqu'à sa mort en 1879, puis le lègue à l'architecte Prosper Deschamps. Lequel le lègue à un proche. La relique est devenue la patate chaude qu'on se refile. De fil en aiguille, elle échoue entre les mains d'un certain Édouard Dumont, qui la remet en 1895 à un représentant du duc de Madrid, prétendant légitimiste au trône de France. Après un crochet par Venise, le cœur prend enfin un repos bien mérité dans la chapelle du château de Frohsdorf, près de Vienne.

Mais voilà que la mortelle randonnée reprend! Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la princesse Massimo, fille du duc, emporte le cœur en Italie. En 1975, les filles de la princesse l'offrent au Mémorial de France à Saint-Denis pour qu'il soit déposé dans la nécropole des rois de France. Là où il aurait toujours dû se trouver. Enfin, en 2000, une analyse ADN confirme que le cœur appartient à un parent très proche de Marie-Antoinette. Forcément à son fils. Aujourd'hui, l'urne funéraire contenant le cœur de Louis XVII est dans la chapelle des Bourbons. Enfin!

9 juin 1795. Le coeur du jeune Louis XVII est volé par le docteur Pelletan durant son autopsie.
© Le Point.fr - Publié le 09/06/2012 à 00:11 - Modifié le 09/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du neuf juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/09/30037775.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service s'en tient à la publicité de manger cinq fruits et légumes par jour; soit pour ne pas avoir l'air pomme et avoir la pêche, il faut encore draguer une banane...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui le Mega Rock Ballads avec sûrement quelques de souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, avec de bons groupes histoire de bien passer cette journée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=3uWNaa-oCm8

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- C'est bon, demande une jeune femme à une amie, d'être mariée avec un ancien curé?
- Ce qui est bon, surtout, c'est quand on fait l'amour et qu'il met en pratique
Tous les trucs cochons que sont venues lui confesser
Pendant des années, ses paroissiennes. 

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Ils viennent de faire l'amour et récupèrent des forces.
Il allume une cigarette tandis qu'elle se blottit contre sa poitrine :
- Dis-moi, Ghislaine, interroge-t-il soudain, est-ce que je suis le premier homme
Que tu aies jamais embrassé? Alors, elle, se soulevant tout à coup :
- Ben, maintenant que tu le dis, ton visage me dit quelque chose! 

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- Pourquoi, demande une dame à un mendiant, tendez-vous deux chapeaux aux passants, au lieu d’un comme le font tous vos collègues?
- C’est que, explique-t-il, je suis schizophrène. Vous savez ce que cela veut dire?
- Non.
- J’ai une double personnalité.
Alors, c’est bien normal que je tende un chapeau pour chacune d'elles. 

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Un employé chargé de la réception dans un hôtel fréquenté surtout par des jeunes mariés a été mis à la porte par son directeur.
Jurant de se venger, pendant toute la période où il fait son préavis, à chaque fois qu'un couple se présente, pour passer sa lune de miel, il demande systématiquement à la femme:
- Je vous donne la chambre 12, comme d'habitude? 

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- Je n'ai pas assez d’argent, dit un adolescent à sa petite amie, pour t'emmener passer la soirée à la discothèque, vendredi prochain.
Mais j'ai un truc pour qu'on reconstitue exactement l'ambiance.
- Comment cela?
- On va se mettre un walkman sur les oreilles et se tenir serrés l'un contre l’autre, dans le métro, à l'heure de la plus grande affluence. 

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Une jeune femme arrive en retard au bureau.
- J'espère, lui dit son chef de service, que vous avez une bonne excuse.
- Oh! Ça, oui! Je vais être maman…
- Mes félicitations. Et c'est pour quand, cet heureux événement?
- Dans neuf mois, environ. 

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- Pourquoi, demande une dame à son mari, mets-tu ces chaussures bien trop grandes pour toi? C'est au moins du 45 alors que tu fais un petit 42.
- C'est vrai mais tu apprécierais, toi aussi, de ne pas avoir les doigts de pied qui arrivent tout au bout des chaussures si tu devais, comme moi, voyager pendant une heure dans le métro, un jour où les trois quarts des conducteurs de rames sont en grève. 

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C'est mardi... et le réveille-matin ce sadique, continue sa basse besogne de casse-rêves... Et la semaine routinière au lever continue avec ses grognements au saut du lit, ses bâillements, ses attentes pour la salle de bain, de même que pour les toilettes... Pour le petit déjeuner silencieux, souvent pris sur le pouce, le caféétant soit trop chaud ou trop froid et la tartine dégoulinante de confitures... Quant au trajet, on n'en discute pas, cela fait des années que c'est la même chose, ralentissement et bouchons, le stress avant d'arriver au boulot... En ces jours de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du douze juin

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«À la Saint-Guy, la chaleur nous laisse tout alangui.»

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«À la Saint-Guy, danse mon kiki

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est enfin vendredi et la météo fait des frasques avec pas mal de perturbations par endroits, autrement dit ça mouille et ça arrose en même temps avec des orages parfois violents... la semaine active se termine ce soir et tout le monde espère le beau temps pour les deux jours prochaine... histoire de se donner un avant-goût de vacances...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, temps en partie ensoleillé le matin avec des passages nuageux déjàétendus du Jura au bassin lémanique et 2-3 gouttes pas exclues, davantage de soleil ailleurs.
Dans l'après-midi, développement de cumulus et ciel devenant de plus en plus menaçant et quelques averses ou orages d'abord en montagne, débordant en plaine au fil des heures. Probable passage d'une zone pluvio-orageuse plus organisée en soirée. Temps lourd et températures assez chaudes.
Températures prévues pour vendredi: minimales 13 à 19° du nord au sud de la Romandie, maximales 25 à 28°, jusqu'à 29° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 11 à 14°, maximales 22 à 23°. En montagne: 13/17°à 2000 m, 5/7°à 3000 m.
Vent faible et variable en plaine. Vent du sud-est modéré en moyenne montagne, du sud frais à fort en haute montagne.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, très chaotique pour la journée sur la majeure partie du pays... ATTENTION ALERTE ORANGE DANS DOUZE DÉPARTEMENTS... avec pour ce jour: Le système pluvio-orageux qui a intéressé le sud-ouest et l'ouest du pays la veille se décale vers l'est et le Nord. Le matin de la Méditerranée en remontant jusqu'aux côtes normandes et vers le Nord-Pas de Calais, le ciel est chaotique le matin avec toujours des ondées parfois des orages localement forts. Avec l'alimentation en air le plus chaud, les orages semblent les plus intenses vers le Languedoc/Roussillon avec de forts cumuls de pluie et possibilité de grêle.
Sur l'arrière du Sud-ouest à la Bretagne, un nouveau corps pluvio-orageux se met en place avec parfois une activité assez marquée. Dans l'après-midi mise à part l'amélioration de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées à l'ouest de la Bretagne où le temps redevient sec, le temps sera chaotique sur tout le pays. Il faudra surveiller l'activité la plus importante dans l'axe de la vallée du Rhône, sud Auvergne et vers la Provence Alpes côte d'Azur où les orages seront les plus violents avec des précipitations intenses, de la grêle et des rafales de vents.
Le vent d'est soufflera fort des caps exposés de Corse jusqu'au côtes varoises et des Bouches du Rhône au sud Massif central avec des rafales de 70 à 90 km/h.
Les températures minimales varieront au lever du jour de 12 à 23 des côtes d'Armor à la côte d'Azur. Les maximales atteindront au meilleur de l'après-midi 15 à 21 degrés près de l'arc Atlantique de Brest à Biarritz, 22 à 23 le long de la Garonne, 26 à 27 de Paris à Lille, 27 à 28 en plaine d'Alsace, 23 à 28 près de la Méditerranée...

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Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 23°à 28°; à la Martinique ensoleillé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 30°à 33°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:26 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1968: Les températures maximale sous abri ne dépassait pas -4,8 degrés à Coxyde
En 1964: La température maximale sous abri grimpait jusqu'à 34.6 à Rochefort
En 1955: La température ne dépassait pas 8.1 degrés à St -Hubert
En 1933: Les températures maximales sous abri ne dépassaient pas 13,4 degrés à Ostende et 7.8 à la Baraque Michel

 

Les journées mondiales et internationales 

Le douze juin c’est la Journée Mondiale contre le travail des enfants
http://www.journee-mondiale.com/26/journee-mondiale-contre-le-travail-des-enfants.htm

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Les Fêtes nationales du Jour 

Philippines

République des Philippines 
Qui commémore la première indépendance des Philippines. Le 12 juin 1898, au terme d'un soulèvement contre l'Espagne


 

Russie

Fédération de Russie
Commémoration de la déclaration d'indépendance de la Russie vis-à-vis de l'URSS en 1990. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Dormir comme un sabot
Dormir profondément

Origine
Un simple d'esprit qui taperait dans un sabot et constaterait que celui-ci n'a aucune réaction, pourrait en conclure qu'il a le sommeil très profond. Mais une telle conclusion laisserait très dubitatifs ceux qui, comme vous et moi, savent tout de la vie trépidante des sabots. Et à raison, mais pas forcément en sachant pourquoi, car de nos jours l'origine du sabot qui nous intéresse et qui n'a rien à voir avec ce que l'on portait aux pieds, est complètement oubliée. Une fois l'explication donnée, vous allez certainement trouver sabot ça beau.
En effet, si le «sabot» désignant une chaussure de bois apparaît à la fin du XVe siècle, le mot, d'abord sous la forme «çabot», apparaît bien avant, à la fin du XIe, et désigne un jeu d'enfants, une «grosse toupie conique en bois que l'on fait tourner avec un fouet ou avec une lanière» [1]. Mais quel lien peut-il bien y avoir entre le sommeil et une toupie?
S'il ne paraît pas évident, l'explication vient du fait que, lorsque le jouet tourne à pleine vitesse, il reste en apparence immobile et peut même produire un léger ronflement, selon la surface sur laquelle il tourne.
C'est de cette «immobilité en ronflant» qu'on a dit «le sabot dort».
Attestée chez François Villon au XVe siècle, si notre expression s'est perpétuée jusqu'à maintenant, c'est uniquement parce qu'on croit à tort toujours savoir ce qu'est un sabot.
Mais, comme souvent pour ces formules toutes faites qu'on utilise sans y penser (et c'est bien pourquoi Expressio existe!), on ne se pose même pas la question de savoir ce qui a bien pu justifier son apparition.
[1] D'ailleurs, lorsqu'un gamin en invitait un autre à jouer au sabot, il lui demandait: «toupie or not toupie?»
Exemple
«- Tu ne connaissais pas ton oncle, lui dit son père en lui lançant un de ces regards de tigre affamé qu'il jetait sans doute à ses tas d'or, pourquoi pleures-tu?
- Mais, monsieur, dit la servante, qui ne se sentirait pas de pitié pour ce pauvre jeune homme qui dort comme un sabot sans savoir son sort?»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le cas de conscience

Deuxième partie

D'abord une honte secrète
La fit quatre pas reculer,
L'amour huit autres avancer:
Le scrupule survint, et pensa tout gâter.
Anne avait bonne conscience:
Mais comment s'abstenir? Est-il quelque défense
Qui l'emporte sur le désir
Quand le hasard fait naître un sujet de plaisir?
La belle à celui-ci fit quelque résistance.
A la fin ne comprenant pas
Comme on peut pêcher de cent pas,
Elle s'assit sur l'herbe; et très fort attentive
Annette la contemplative
Regarda de son mieux. Quelqu'un n'a-t-il point vu
Comme on dessine sur nature?
On vous campe une créature,
Une Eve, ou quelque Adam, j'entends un objet nu ;
Puis force gens assis comme notre bergère
Font un crayon conforme à cet original.
Au fond de sa mémoire Anne en sut fort bien faire
Un qui ne ressemblait pas mal.
Elle y serait encor si Guillot (c'est le sire)
Ne fût sorti de l'eau. La belle se retire
A propos; l'ennemi n’était plus qu'à vingt pas,
Plus fort qu’à l'ordinaire, et c'eût été grand cas
Qu’après de semblables idées
Amour en fut demeuré là:
IL comptait pour siennes déjà
Les faveurs qu'Anne avait gardées.
Qui ne s'y fût trompé? plus je songe à cela,
Moins je le puis comprendre. Anne la scrupuleuse
N'osa quoi qu'il en soit le garçon régaler;
Ne laissant pas pourtant de récapituler
Les points qui la rendaient encor toute honteuse.
Pâques vint, et ce fut un nouvel embarras.
Anne faisant passer ses pêchés en revue,
Comme un passe-volant mit en un coin ce cas;
Mais la chose fut aperçue.
Le curé messire Thomas
Sut relever le fait; et comme l'on peut croire
En confesseur exact il fit conter l'histoire,
Et circonstancier le tout fort amplement,
Pour en connaître l’importance,
Puis faire aucunement cadrer la pénitence,
Chose où ne doit errer un confesseur prudent.
Celui-ci malmena la belle
Etre dans ses regards à tel point sensuelle!
C'est, dit-il, un très grand pêché.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

 

Cérémonie de présentation des roses au parlement de Paris
d’après un article paru en 1839

Suivant un ancien usage qui paraît s’être établi vers la fin du quatorzième siècle, les ducs et pairs de France qui avaient leur pairie dans le ressort du parlement de Paris, fussent-ils princes, fils de France et roi de Navarre, devaient trois fois par an présenter, en grande cérémonie, une corbeille de roses aux membres de cette cour de justice.
Le duc d’Alençon, fils d’Henri II, se soumit à cette coutume. En 1586, le roi de Navarre, depuis roi de France, rendit également cet hommage, mais il fut le dernier. Les troubles de la Ligue ayant interrompu les fonctions du parlement et obligé de le transférer à Tours, on ne songea plus à la cérémonie des roses et elle s’abolit.
Cette présentation, qu’on appelait le bail ou la baillée des roses, était d’une grande importance auprès des pairs, en ce qu’elle servait à fixer la préséance, par un acte de possession publique et notoire. Le pair qui devait à son tour présider cette solennité, faisait joncher d’herbes odoriférantes, de fleurs, et surtout de roses, toutes les chambres du parlement. Il réunissait avant l’audience à un déjeuner splendide les présidents, les conseillers et officiers de la Cour; il se rendait ensuite dans chaque chambre, faisant porter devant lui, au son des harpes et des flageolets, un grand bassin d’argent, plein de bouquets de roses artificielles et de couronnes composées

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Cérémonie des roses

des mêmes fleurs et ornées d’armoiries. Le pair qui faisait la baillée des roses était reçu dans la grand’ chambre, assistait à la messe avec le parlement entier et ordonnait ensuite aux musiciens d’aller faire de la musique chez les présidents avant leur dîner.
Cette coutume avait pour objet, disent quelques jurisconsultes, d’entretenir, par des récréations agréables, les relations de ceux qui se devaient de mutuelles déférences, de leur donner au milieu d’une fête des habitudes courtoises et révérencielles, et en même temps de mêler à l’austérité des devoirs le sentiment du plaisir.
Les registres manuscrits du parlement de Paris renferment le procès-verbal d’une discussion de préséance entre les ducs de Vendôme, de Guise, de Nevers et de Montpensier, relativement à la présentation des roses du 9 juin 1553. Nous y remarquons le passage suivant:
«Boucherat pour le duc de Guise a dit, que véritéétoit que l’on n’avoit point entendu présenter aujourd’huy les roses dudit seigneur duc, pour faire entreprise sur le tour et ordre du duc de Vendôme; mais étoit advenu qu’il y avoit assez long-temps que l’on avoit commandéà la rosière de dresser et accoustrer les chapeaux de roses et bouquets de roses que l’on entendoit présenter à la Cour de la part dudit sieur de Guise comme pair de France, ce qu’elle avoit faict; et pensoit-on que ledit seigneur duc de Vendôme deust plustôt faire présenter les siennes, et pour l’avertissement qui a été fait par la rosière, que les roses qu’elle avoit préparées et accoustrées pour ledit seigneur duc de Guise se gastoient, on avoit advisé de les présenter cejourd’huy, ne devoit toutesfois cela être trouvéétrange; car à ce qu’il a appris, il se trouvera que deux pairs en mesme jour et mesme heure ont fait présenter leurs roses au regard de l’ordre de la présentation. Quant aux autres pairs, hormis le seigneur duc de Vendôme, s’ils entendoient être preferez au seigneur duc de Guise pour la présentation de leurs roses, demandoit jour pour y venir répondre».

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L’omnibus parisien essoufflé cède la place au rugissant autobus
D’après «Almanach pratique du Petit Parisien», paru en 1911

En 1911, cependant que l’ère des omnibus et tramways est en passe de s’achever dans la capitale, un chroniqueur de l’Almanach pratique du Petit Parisien s’arrête sur l’origine et les contraintes de ces moyens de transport amenés àêtre détrônés par l’autobus, les dirigeables et... les aéroplanes
En 1828, un entrepreneur de transports de Nantes, M. Baudry, tenta d’exploiter dans Paris un service de voitures sous le nom d’ «omnibus» et aussi de «diligences urbaines». Ces voitures, au nombre d’une centaine, avaient à peu près la forme des anciennes diligences et étaient divisées en 3 compartiments: coupé, intérieur et rotonde, chacun avec un prix différent dont la moyenne ressortait à 25 centimes. Elles contenaient 14 places et étaient traînées par 3 chevaux attelés de front. Malgré les incommodités d’un semblable mode de transport, les voyageurs se présentèrent en nombre.

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Omnibus à cheval

Ce succès encouragea d’autres personnes à faire rouler aussi des voitures dans Paris. Entre 1828 et 1855, époque à laquelle les différentes compagnies fusionnèrent, on vit ainsi successivement apparaître diverses entreprises aux noms parfois pittoresques: Dames Blanches, Citadines, Orléanaises, Joséphines, Excellentes, Sylphides, etc. Au moment de la fusion de l’ensemble des exploitations, on en comptait encore 13 exploitant 31 lignes avec 826 voitures desservant un parcours total de près de 172 km. Il fallut attendre 1879 pour qu’apparaissent les omnibus attelés de trois chevaux, à 40 places, et munis d’un escalier permettant aux dames l’accès à l’ «impériale» (modèle créé chez nous dès 1853 et à l’instar de ce qui existait alors à Londres).
Mais pour le chroniqueur du Petit Parisien, aux voitures traînées péniblement et lentement par des chevaux, succéderont des véhicules enlevés rapidement par une force motrice mécanique dissimulée dans leurs flancs mêmes. D’ici trois ans au plus tard, les autobus circuleront partout; ils graviront sans effort les pentes abruptes qui conduisent au sommet des collines de Montmartre, Montrouge, Passy. Leur apparition aura entraîné la disparition du côtier, ce pauvre cheval de renfort qui aidait ses compagnons de labeur dans les voies à fortes inclinaisons. Parfois le doux et résigné côtier se voyait adjoindre un autre cheval de renfort. Il fut un temps où, sur certaines lignes de tramways, au pied d’une suite de côtes un peu raides on doublait l’attelage.

Et de rappeler que le premier tramway français, dit chemin de fer américain, date de 1854 (1832 aux États-Unis); il circulait entre la place de la Concorde et le Rond-Point du Bois de Boulogne. On lui avait donné ce nom parce qu’il fut établi par l’ingénieur français Loubat qui en avait installé un semblable deux années auparavant dans l’intérieur de New-York. Mais ce n’est qu’en 1875, le 15 juin, que fut mise en exploitation, dans Paris, de la Villette à la place de l’Etoile, la première ligne de tramways. Deux mois plus tard on mettait en exploitation au centre de la capitale, la ligne Louvre-Vincennes.

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Omnibus à cheval

Si le mot omnibus est un mot latin qui signifie «pour tous», la désignation tramway est un composé de deux mots qui ont l’Angleterre pour origine. Le nom de tram était usité, dès le XVIIIe siècle, dans quelques localités minières du Nord de la Grande-Bretagne, pour désigner un système de wagons servant au transport des chariots et roulant sur un chemin ou way fait de rails plats, d’où le nom de tramway. Pour le chroniqueur, Paris est une des capitales offrant la plus grande variété de moyens de transport, avec l’autobus, le tramway à traction animale ou mécanique, le métropolitain, deux funiculaires, le bateau à hélice et le chemin de fer, «en attendant les dirigeables, les aéroplanes, et...», conclut-il.

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Le chiendent: les vertus méconnues d’une graminée honnie
D’après «Revue de thérapeutique médico-chirurgicale», paru en 1865 et «La Semaine illustrée», paru en 1899

S’il est une herbe qui jouisse de peu d’estime, c’est assurément cette plante graminée à racines longues, traçantes, noueuses par intervalles, qui a nom Chiendent. A peine admet-on qu’elle soit bonne à faire une médiocre tisane. Mais sait-on qu’on en fit de la bière, du pain ou encore du sirop? Si le chiendent ne rend pas de services à l’homme, celui-ci le lui rend bien. Il le chasse de ses jardins, le foule aux pieds dans les chemins, le brûle dans les champs...
Le chiendent, ainsi nommé, non de ce que les chiens le recherchent, mais de ce que ses ergots aigus et fermes ressemblent à une dent de chien, a des racines ou rhizomes d’un blanc jaunâtre, inodores, d’une saveur à la fois douceâtre, farineuse, un peu sucrée et légèrement styptique. On y a trouvé du sucre en grande quantité, du mucilage, de la fécule, une matière extractive ayant une saveur aromatique, analogue à celle de la vanille.

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Le chiendent a été fort diversement apprécié par les auteurs de matière médicale. Il en est qui en ont fait un médicament héroïque et de premier ordre, pouvant à la longue fondre les engorgements du foie (Boerhaave), résoudre les dégénérescences du même organe, celles du pylore (Schenck, le docteur Roche). D’autres ne lui ont reconnu d’autre avantage que celui d’amuser le malade et le médecin et de remplacer au profit du premier l’emploi intempestif de drogues irritantes. Il en est enfin qui prétendent que le chiendent ne sert, le plus souvent, qu’à faire ingurgiter au malade une quantité d’eau plus ou moins intempestive.
Quand un fiévreux est tourmenté d’une soif ardente, le bon sens indique qu’une boisson à la fois émolliente, rafraîchissante et diurétique comme la décoction de chiendent est la boisson la plus propre àétancher la soif, en même temps qu’à satisfaire à l’indication principale qui est de tempérer et de ramollir, et de préparer ainsi la détente. C’est à ce titre que le chiendent fut au XIXe siècle la base de la tisane commune des hôpitaux dont voici la formule:

Chiendent mondé 30 grammes; réglisse effilée 4 grammes; eau de rivière 1000 grammes. Faites bouillir pendant un quart d’heure, et ajoutez 30 grammes de miel et une cuillerée de vinaigre. Cette tisane est véritablement tempérante et laxative. On peut augmenter la première de ces propriétés en y ajoutant deux à quatre grains de nitre, et la seconde en y ajoutant huit à quinze grammes de crème de tartre.
Le particulier ne faisait pas d’ordinaire une tisane aussi compliquée. Une précaution à prendre était de concasser la racine de chiendent, pour briser la couche corticale de la plante, qui est très dure, retient les parties solubles, et donnerait une tisane plutôt stimulante que tempérante. Si l’on éprouvait quelque difficultéà concasser les racines, on remplaçait cette opération en les mettant quelque temps macérer dans de l’eau bouillante. On jetait le produit de cette première ébullition et on en faisait une seconde jusqu’à ce que l’eau ait acquis une certaine viscosité. Ces précautions sont inutiles si l’on se sert de racines fraîches qu’il suffit alors de laver.

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Si la racine de chiendent est la seule partie de la plante employée, ce n’est pas la faute de Fourcroy, qui prétend que les feuilles et les jeunes tiges de celte plante ont bien plus de vertu que les racines. On en retire un suc verdâtre, d’une saveur herbacée, douceâtre, qu’on peut donner à la dose de 100 à 500 g par jour et que ce savant considère comme un des fondants biliaires les plus actifs, et en même temps les plus doux, contre les obstructions du foie, de la rate, des mésentères, dans les coliques dues à l’épuisement de la bile et à la présence des calculs biliaires dans la vésicule du fiel et le canal cystique. Il a même, ajoute Fourcroy, une efficacité non moins grande dans les affections chroniques qui attaquent le système lymphatique, les glandes conglobées et les vaisseaux absorbants en général, ainsi que chez les personnes bilieuses et hypocondriaques.
Mais ces idées du célèbre chimiste n’ont point trouvé d’adhérents. Sylvius avait déjà fait observer que les bœufs qui, pendant l’hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. Van Swieten a fait une observation semblable sur un homme qui fut guéri d’une jaunisse rebelle par l’usage du chiendent et autres plantes sauvages dont il faisait presque son unique nourriture. Mais Chaumeton, qui a réplique à tout, veut qu’on fasse honneur de cette cure à l’ensemble du régime herbacé et non à l’action exclusive du chiendent.

Ce n’est pas tout: on prépare avec le chiendent une bière économique. A cet effet, on met dans un baquet 4 kilogrammes de chiendent haché que l’on arrose avec de l’eau tiède en quantité suffisante pour qu’il soit toujours humide sans être noyé. Aussitôt qu’il a poussé et fait paraître de petites taches blanches d’un centimètre de long, on l’entonne dans une futaille avec 1 kilogramme de baies de genévrier concassées, 60 grammes de levure de bière et 2 kilogrammes de cassonade. On verse dessus huit litres d’eau très chaude, mais non bouillante, et l’on agite le tout avec un bâton.
Le lendemain, on ajoute huit litres d’eau chaude et l’on agite de nouveau la liqueur. Le troisième jour, on ajoute encore neuf litres d’eau chaude, en agitant encore; puis on bouche le tonneau en laissant un fosset d’évent, dans lequel on introduit quelques fétus de paille. On laisse reposer cinq ou six jours; on soutire dans une autre futaille propre, et deux jours après on peut boire cette bière, qui est agréable au goût et très saine.

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Au nombre des personnes d’une certaine compétence qui ont affirmé que l’on avait tort de honnir et de fustiger la pauvre graminée, il convient de citer le docteur Leroy, qui en 1811 avait entretenu la Société d’agriculture des mérites de cette espèce de végétal. Il annonçait avoir obtenu du chiendent le quart de son poids de sirop. Il ajoutait qu’une pinte de ce sirop donnait, par la fermentation et la distillation, une pinte d’eau-de-vie à 21 degrés, et que 100 livres de chiendent fournissaient 10 pintes ‘eau-de-vie à 21 degrés. Cette eau-de-vie valait beaucoup mieux que celle extraite du seigle et se rapprochait par le goût du kirchwasser; on en faisait d’excellente liqueur, en la mêlant avec du sirop et en l’aromatisant.
De plus, le docteur Leroy avait obtenu du chiendent pulvérisé une farine capable d’être convertie en pain. Cette farine, mêlée avec celle du blé, fournissait un très bon pain, et seule un pain passable. Notre homme de sciences ayant trouvé ainsi dans cette plante: sirop, sucre, eau-de-vie, liqueur, farine et pain, on songeait à la fin du XIXe siècle à en extraire de nouveau toutes ces choses-là, et de faire du chiendent le rival de la canne à sucre.

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Douze juin 1942: Anne Frank entame son journal dans le carnet reçu le jour de ses 13 ans. Avant d'être déportée, Anne a commencéà réécrire son journal pour mieux répondre à ses ambitions littéraires.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Dès qu'elle le voit dans la vitrine d'un magasin d'Amsterdam, Anne Frank tombe amoureuse de ce petit carnet rouge et blanc destinéà recueillir des autographes. Le 12 juin 1942, son père Otto le lui offre pour son treizième anniversaire. Elle commence immédiatement à décrire sa vie quotidienne à son amie imaginaire Kitty. Durant un peu plus de deux ans, la petite fille tient son journal sur le carnet, puis sur des feuilles. Mais ce n'est pas exactement ce récit qui sera publié après la guerre par son père, car quelques mois avant la découverte de sa cachette, Anne réécrira entièrement son journal.
Le 6 juillet 1942, trois semaines après avoir entamé son journal, Anne s'installe dans la cachette fabriquée chez Miep Gies, secrétaire d'Otto, avec ses deux parents et sa grande sœur Margot, qui tient elle aussi son journal, lequel ne sera jamais retrouvé. Une semaine plus tard, la famille Van Pels et le jeune Peter, 16 ans, les rejoignent, puis un ami dentiste, en novembre. Anne passe de longues heures, chaque jour, àécrire tout ce qui passe dans sa tête d'enfant. Elle évoque son petit flirt avec Peter, ses parents, avec lesquels elle n'est pas toujours tendre. Elle raconte la visite de Sarkozy venu lui demander sa bénédiction pour prendre la tête de l'UMP...

Bientôt, le joli carnet rouge et blanc est rempli, Anne poursuit donc sa rédaction sur des feuilles volantes. Au fil des mois, ses notes s'accumulent. En mai 1944, Anne entend sur Radio Londres (la version hollandaise) un appel aux témoignages de la population pour une publication après-guerre. La jeune fille, qui rêve d'être écrivain, décide alors de réécrire son journal pour lui donner une forme plus littéraire, plus présentable. Elle censure les passages trop personnels, où elle évoque, par exemple, sa sexualité, et améliore le style. Elle se consacre plusieurs semaines à ce travail de réécriture, tout en continuant à tenir son journal quotidien.

"Incroyablement captivant"… Mais elle ne peut le mener à bout, car le 4 août 1944, la cache est découverte par les Allemands. Anne est embarquée avec le reste de sa famille, elle doit abandonner les deux versions de son journal derrière elle. Par miracle, parce que l'officier qui a procédéà l'arrestation est autrichien comme elle, la propriétaire de la maison Miep Gies est relâchée. Elle revient donc chez elle, trouve les journaux d'Anne Frank, qu'elle fourre, sans même les lire, dans un tiroir en espérant pouvoir les lui restituer à son retour.

Vain espoir. Seul son père Otto survit aux camps. C'est donc à lui que Miep remet le joli carnet et toutes les autres notes d'Anne. Otto en est profondément bouleversé. En août 1945, il écrit à sa mère, qui a survécu elle aussi: "Par un grand hasard, Miep a réussi à sauver un album de photos et le journal d'Anne. Je n'ai pas eu le courage de le lire." Au bout d'un mois, il ose enfin ouvrir le carnet. Il lit à dose homéopathique, deux ou trois pages par jour. Plus lui aurait été impossible. Il écrit de nouveau de sa mère: "Je ne peux pas lâcher le journal d'Anne. Il est si incroyablement captivant, je n'abandonnerai jamais le contrôle du journal parce qu'il contient trop de choses que personne ne devrait pouvoir lire. Mais je ferai une sélection."

Parfois émouvant, souvent douloureux… Otto, à qui Anne ne se confiait guère, découvre la vraie personnalité de sa fille. C'est une extraordinaire révélation. C'est parfois émouvant, c'est souvent douloureux. "Je n'avais aucune idée de la profondeur de ses pensées et de ses sentiments." Il lit les deux versions: celle rédigée au jour le jour et la version littéraire. Après consultation de ses proches, il décide d'offrir au monde le récit de sa fille. Mais quelle version en donner? La version primitive est incomplète, les feuillets correspondant à l'année 1943 manquent pour la plupart, tandis que la version réécrite est moins spontanée, plus littéraire et s'interrompt trois mois avant l'arrestation.

Otto choisit de réaliser un mix des deux. Il part de la version littéraire qu'il agrémente de nombreux extraits tirés de l'originale (sauf pour l'année 1943). Par exemple, il réintroduit le passage évoquant la brève idylle de sa fille avec le jeune Peter. Mais il en supprime d'autres, comme celui où sa fille critique violemment ses parents. Anne est souvent sévère avec sa mère. Mais, globalement, le père d'Anne Frank n'est pas le censeur que l'on présente. Au contraire, il rajoute à la version littéraire des passages non repris par sa fille. Plusieurs éditeurs refusent le texte. Finalement, les éditions Contact publient le journal d'Anne Frank le 25 juin 1947, en allemand (Otto a traduit le néerlandais d'Anne). Le titre original est L'annexe. Lettres du journal du 14 juin 1942 au 1er août 1944". Les éditions Contact le tirent à 1500 exemplaires.

En 65 ans, 25 millions d'exemplaires du Journal d'Anne Frank ont été vendus, ce qui en fait l'un des dix livres les plus vendus au monde. Aujourd'hui, le carnet rouge et blanc profite d'un juste repos au musée d'Amsterdam.

12 juin 1942. Anne Frank démarre son journal dans le carnet reçu le jour de ses 13 ans.
© Le Point.fr - Publié le 12/06/2012 à 00:00 - Modifié le 12/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du douze juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/12/30058385.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service comme beaucoup d'entre nous se demande avec quels ingrédients sont fabriqués les plats pré cuisinés qui sont soit sans goût et insipides ou au contraire trop épicés, comme pour cacher la merde au chat...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui une compilation: The ultimate Rock collection 2, sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, avec de bons groupes histoire de bien passer cette journée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=TmLCeD7FPOc&index=15

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

- Monsieur le directeur, annonce une secrétaire, le commissaire Maigrelet, de la Police judiciaire, aimerait être reçu.
Il dit qu'il espère qu'il ne vous dérange pas trop, de venir ainsi à l'improviste.
Et il ajoute que vous n'avez aucune chance, si vous tentez de vous enfuir par une porte de derrière: l'immeuble est entièrement cerné.

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Le directeur d'une multinationale, dont le siège est à New York, dit à sa secrétaire:
- Je vais boire un café.
- Bien. Si on vous appelle, je conseille de vous rappeler dans un quart d'heure?
- Dites plutôt dans trois jours. Voyez-vous, quand je bois un café j'aime que ce soit du vrai. Alors, j'ai fait affréter le Boeing de la compagnie pour aller le boire en Colombie.

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- J'ai peur, dit un chef d'entreprise à sa secrétaire, que quelqu'un ne découvre notre liaison.
- Voyons, chéri, proteste-t-elle, il est tout à fait normal qu'en tant que ta collaboratrice, je vienne me mettre à ta disposition, chaque jour, de 9 heures à 5 heures.
- Oui. Mais pas de 9 heures du soir à 5 heures du matin.

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- Mon patron, gémit une jeune secrétaire, m'avait promis que si j'acceptais de faire l'amour avec lui, il m'offrirait un vison.
- Et alors?
- On a fait l'amour.
- Et tu l'as eu, ton vison?
- Oui. Mais, maintenant, chaque matin, je suis obligée de nettoyer sa cage.

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- Monsieur le directeur, dit en rougissant un jeune homme très timide, pourrais-je avoir ma matinée, vendredi prochain?
- Et pourquoi donc? hurle le patron.
- Eh bien... heu... voilà...je me marie... ce jour-là... et ça aurait fait plaisir à ma fiancée que j'assiste à la cérémonie.

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Deux adolescents, assis côte à côte, ont passé un examen.
- Qu'as-tu fait en maths? demande le premier, en sortant.
- J'ai rendu une feuille blanche.
- Moi aussi.
- Le correcteur va penser qu'on a copié l'un sur l'autre.

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Un expert africain appelle le siège au téléphone:
- Je voudrais parler à Patrick, s'il vous plaît! On va donc chercher Patrick et, pour le faire patienter, on lui dit:
- Vous êtes là? Le Noir répond:
- Non, présentement je suis en Afrique!

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Les fonctionnaires sont les meilleurs maris:
Quand ils rentrent à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal.

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C'est vendredi... et le réveille-matin cet affreux, tout comme nous se mettra en repos durant deux jours... demain il n'y aura pas de réveil violent ni de grasse matinée jusqu'à ce que la réalité nous réveille vraiment... lessive, ménage, comptabilité, paperasserie, courses de la semaine... on en regretterait le travail de la semaine... Bon, là on prend son temps... Mais aujourd'hui ce n'est pas demain et le cinquième jour de travail est aussi important que le premier si on veut bien finir la semaine... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du treize juin

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«Pour la Saint-Antoine, rien ne vaut une bonne macédoine.»

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«Saint-Antoine ouvre le derrière des poules»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est enfin le week-end et la météo continue à faire des frasques avec pas mal de perturbations par endroits, autrement dit: un temps de tous les temps... quoi, un bon temps alterné entre le beau et l'arrosage... avec comme programme pour ce jour: en plus des travaux du samedi, balade en campagne avec recherche d'abri s'il fait de l'orage ou recherche de champignons qui commencent à sortir avec la chaleur et les pluies bénéfiques ou tout simplement après-midi télé...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce samedi, bons moments de soleil, entrecoupés par quelques passages nuageux, plus étendus le long du Jura (où une averse n'est pas exclue en matinée déjà). Au fil de l'après-midi, atmosphère se faisant plus lourde et ciel graduellement plus menaçant en montagne et sur le Jura avec de premiers foyers orageux. Averses orageuses pouvant s'étendre aux régions de plaine en fin d'après-midi et jusqu'en soirée. Régions les plus concernées: Chablais, Riviera, Gruyère et Ajoie.
Températures prévues pour samedi: minimales 16 à 18°, maximales 26°, jusqu'à 27° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 13°, maximales 21°. En montagne: 10/13°à 2000 m, 3/4°à 3000 m.
Vent faible et variable en plaine. Vent du sud-ouest modéré sur le Jura, du sud modéréà fort de la moyenne à la haute montagne. Rafales en cas d'orages...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, encore très orageux sur une grande partie Sud et Est du pays... avec pour ce samedi: une nouvelle journée d'orages sur la plus grande partie du pays. Après une nuit bien mouvementée, bien pluvieuse et orageuse de la Méditerranée au nord-est du pays, on retrouvera une zone encore bien instable le matin, de l'est du Languedoc à la Provence-Alpes-Côte-d'azur jusqu'à l'Alsace. 
Après cette matinée chaotique parfois ponctuée d'ondées, la journée deviendra pluvio-orageuse sur toutes les autres régions situées au sud de la Loire jusqu'à l'Alsace, Rhône-Alpes et le Sud-est, avec des orages et des pluies localement soutenus, de la grêle, quelques rafales de vent et des cumuls de précipitations parfois abondants.
Il faudra aller vers la Bretagne, la Normandie, l'Ile de France, le Nord-Pas-de-Calais et les Ardennes pour retrouver un peu de calme et de plus belles éclaircies dans une atmosphère toutefois plus fraîche.
Il fera le matin entre 10 et 15 degrés sur la majeure partie du pays, 14 à 17 sur la façade Est et près de la Méditerranée, voire 20 sur la Côte d'Azur. Les températures maximales seront comprises entre 17 et 20 degrés sur le littoral de la Manche, 22 à 27 degrés sur le reste du pays, souvent 25 à 27 en Provence et près de 29 sur la Corse...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 23°à 29°; à la Martinique, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 38° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 34°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 29°; ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 26° aux Marquises; pluvieux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:27 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1977: Les maxima oscillaient entre 27° en Ardenne et 32° en Campine
En 1969: Les températures maximales sous abri se hissaient jusqu'à 28.4° en Ardenne, 30.3° en bord de mer et 31.4° en campine
En 1968: La température maximale sous abri ne dépassaient pas -4,8°à Coxyde
En 1958: Le thermomètre de Stavelot n'affichait pas plus de 0° au lever du jour 

 

Les expressions françaises décortiquées

Sentir le fagot
1. Être mécréant, avoir des idées trop libres en matière de religion (donc être promis au bûcher)

2. Plus généralement, s'applique à toute personne, opinion ou œuvre générant un scandale ou inspirant de la méfiance, car susceptible d'être condamnable

Origine
Lorsqu'on s'attelle au barbecue destinéà nourrir la palanquée d'invités de la fête jardinière (garden party, en anglais), on sent rapidement le charbon de bois puis, peu après, la chipolata ou la merguez, voire les deux.
À une lointaine époque, au lieu des saucisses, c'étaient des hommes et même des femmes que l'on brûlait. C'est pourquoi le Cauchon qui fit une flambée de Jeanne d'Arc devait probablement sentir la pucelle grillée.
Pourquoi les brûlait-on, me direz-vous? Eh bien en l'absence de guillotine ou de chaise électrique, il fallait bien trouver un moyen, extrêmement douloureux si possible, de trucider celui qui était condamnéà mort [1]. Or, si aujourd'hui, dans certaines contrées modernistes, le moyen de se débarrasser de femmes adultères, donc méritant la mort, peut-être la lapidation, autrefois la justice, plus ou moins juste, pouvait envoyer sur le bûcher les sorcières, les hérétiques et autres personnes auxquelles, à tort ou à raison, on faisait de si gros reproches qu'on considérait devoir les éliminer de la planète.
Et ces grands feux de joie étaient constitués de bûches entourées de fagots de petit bois savamment entassés de manière à démarrer le feu et le propager aux bûches placées autour du poteau où, attaché, le condamné devait vivre ses derniers instants, victime d'un gros coup de chaleur.
De ce fait, les personnes ainsi traitées, peu avant de passer de vie à trépas, sentaient inévitablement le fagot brûlé, sans passer par la case chipolata.
C'est de cette joyeuse pratique, très appliquée aux hérétiques, que notre métaphore est née au XVIe siècle, d'abord utilisée pour les personnes considérées comme mécréantes (et Dieu sait si, au cours de guerres de religions, les uns sont les mécréants des autres, et inversement, ce qui donne de la matière à carboniser!) avant de s'étendre à tout ce qui est considéré comme subversif ou pouvant conduire devant la justice.
[1] Mais notez bien que la cruauté n'était la seule raison d'utiliser le bûcher pour éliminer les sorcières et autres hérétiques. En effet, à cette époque, la raison la plus importante venait du fait que les gens étaient persuadés qu'en les brûlant, leur résurrection serait impossible, l'âme étant autant carbonisée que le corps (ce qui explique d'ailleurs aussi que, jusqu'en 1963, l'Église refusait catégoriquement la crémation qui n'est plus maintenant que tolérée, sous certaines conditions).
Exemple
«Près de lui, vous voyez son fils, cette tête de songe-creux: il le destinait aussi aux arts, à quelque commandement supérieur des violes et des trombones; mais le jeune homme a mal tourné. Il a professéà Padoue des principes d'une philosophie qui sent le fagot, dit-on, et ses nombreuses découvertes dans des sciences dangereuses pourront bien finir par le brouiller tout-à-fait avec l'Eglise.»
«Pourfendeur des sciences et des arts, fossoyeur de la propriété privée, contempteur de la monarchie, ce bonhomme [Jean-Jacques Rousseau], qui égratigne au passage les médecins, les femmes, les gens de lettres et les Anglais, sent le fagot.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le cas de conscience

Troisième partie et fin

Autant vaut l'avoir vu que de l'avoir touché.
Cependant la peine imposée
Fut à souffrir assez aisée.
Je n’en parlerai point; seulement on saura
Que Messieurs les curés, en tous ces cantons-là,
Ainsi qu'au nôtre avaient des dévots et dévotes,
Qui pour l'examen de leurs fautes
Leur payaient un tribut; qui plus qui moins selon
Que le compte à rendre était long.
Du tribut de cet an Anne étant soucieuse,
Arrive que Guillot pèche un brochet fort grand:
Tout aussitôt le jeune amant
Le donne a sa maîtresse; elle toute joyeuse
Le va porter du même pas
Au curé messire Thomas.
Il reçoit le présent, il l'admire, et le drôle
D'un petit coup sur l’épaule
La fillette régala,
Lui sourit, lui dit: Voilà
Mon fait, joignant à cela
D'autres petites affaires:
C’était jour de Calende, et nombre de confrères
Devaient dîner chez lui. Voulez-vous doublement
M'obliger? dit-il à la belle;
Accommodez chez vous ce poisson promptement.
Puis l'apportez incontinent,
Ma servante est un peu nouvelle.
Anne court; et voilà les prêtres arrivés.
Grand bruit, grande cohue, en cave on se transporte.
Aucuns des vins sont approuvés:
Chacun en raisonne à sa sorte.
On met sur table; et le doyen
Prend place en saluant toute la compagnie.
Raconter leurs propos serait chose infinie;
Puis le lecteur s'en doute bien.
On permuta cent fois sans permuter pas une.
Santés, Dieu sait combien: chacun a sa chacune
But en faisant de l’œil; nul scandale: on servit
Potage, menus mets, et même jusqu'au fruit
Sans que le brochet vînt; tout le dîner s’achève
Sans brochet pas un brin. Guillot sachant ce don
L’avait fait rétracter pour plus d'une raison.
Légère de brochet la troupe enfin se lève.
Qui fut bien étonné, qu'on le juge: il alla
Dire ceci, dire cela
A Madame Anne le jour même
L'appela cent fois sotte, et dans sa rage extrême
Lui pensa reprocher l’aventure du bain.

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

La faïencerie de Longwy en dépôt de bilan
Source: Le Parisien

La faïencerie des émaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle), fondée en 1798, va déposer le bilan. Son patron espère sauver l’entreprise, qui exerce un savoir-faire inscrit au patrimoine immatériel français.
Ce n’est pas une ancienne manufacture royale mais c’est un pan d’histoire qui risque de disparaître. La faïencerie historique des émaux de Longwy (Meurthe-et-Moselle), fondée en 1798, va déposer le bilan. L’entreprise, en difficultés financières depuis des années, emploie 40 salariés.
Début janvier, la faïencerie, qui fabrique à la main des céramiques colorées à l’émail uniques en leur genre, dont leur âge d’or remonte aux années 1930, aux grandes heures de l’Art Déco, avait annoncé qu’elle menait des négociations exclusives avec un repreneur potentiel. «Les négociations ont échoué. On ne peut plus se bercer d’illusions concernant un éventuel chevalier blanc», a confié Arnold Kostka, dont la famille dirige la société depuis 1991. «On tombe soit sur des gens avec une surface financière (qui n’est) pas assez suffisante pour prendre des risques, soit sur des riches qui veulent tout gratuitement», a-t-il regretté.

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Assiette fabriquée par les Emaux de Longwy

En dépit d’un chiffre d’affaires en hausse d’environ 10% sur l’exercice en cours, clos au 30 juin, la faïencerie reste engluée dans une dette d’environ un million d’euros. Les émaux de Longwy, presque aussi connus que ceux de Briare, sont inscrits à l’inventaire des savoir-faire du patrimoine culturel immatériel en France au même titre que les points de dentelle de Calais ou d’Alençon, ou que la tradition du tracé dans la charpente française. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Arnold Kostka a tenté de mobiliser les acteurs publics lorrains. Malheureusement les financements ont été partiels et trop étirés dans le temps, et huit salariés vont bientôt devoir quitter l’entreprise.
Le chef d’entreprise espère, par cette procédure, obtenir le temps de restructurer son entreprise et d’éponger ses dettes. «Je reste confiant dans l’avenir de la société», a insisté le patron, qui a modernisé les produits et tenté de se tourner davantage vers l’export. A moins qu’un repreneur solide ne se présente enfin.

Le Parisien

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Histoire et pouvoir: quand la fiction de 1984 devient la réalité
Extrait de «Vingtième Siècle», paru en janvier 1984

Juin 1949: 1984, œuvre d’un visionnaire doublé d’un iconoclaste, est publiée. Roman écrit en 1948 et traduit en français en 1950, il expose le processus par lequel s’est effectuée en un court laps de temps la marche vers la société totalitaire. De 1948 à 1984 - deux dates aux chiffres simplement inversés - une trentaine d’années ont suffi pour que l’humanité en arrive à l’âge de l’aliénation totale de l’individu: l’âge de l’uniformité, l’âge de la solitude, l’âge de Big Brother. Le livre préfigure un avenir terrifiant contre lequel il sonne l’alarme.
«Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé». Le slogan du parti, répétéà satiété dans 1984, est l’expression même du mécanisme totalitaire par lequel le pouvoir détermine l’histoire, le présent modifie le passé et l’Etat domestique le futur. Grâce à une utilisation machiavéliquement habile de la dialectique passé-présent, le mensonge devient vérité et les faits sont «vaporisés»à l’instar des opposants. En un mot, c’est la victoire de Big Brother sur la mémoire.

A cet égard, 1984 traduit la fascination exercée sur Orwell par la question du passé autant que par celle de l’avenir. Lui-même depuis longtemps se sentait interpellé par ce problème angoissant: comment écrire l’histoire, comment établir la vérité. Dès 1939, apparaît sous sa plume, à l’occasion d’un compte rendu du livre de Bertrand Russell sur le pouvoir (Power: a new social analysis), la formule appelée à faire fortune dans 1984: après tout, écrit-il, puisqu’on n’est nullement assuré que l’objectivité l’emportera, «il est fort possible que nous soyons en train de tomber dans une ère où deux et deux feront cinq quand le chef le dira».
A plusieurs reprises, il reviendra sur la difficulté de respecter les faits et de donner une image véridique du passé. Ainsi la guerre d’Espagne n’a-t-elle pas donné l’exemple des relations les plus mensongères, «une histoire écrite en fonction, non de ce qui est arrivé, mais de ce qui aurait dû arriver selon les diverses lignes de parti»? Déjà l’on pouvait éprouver quelque scepticisme à constater les flottements, les variations et les erreurs des historiens, mais au moins jusqu’ici l’on s’accordait sur un postulat de base: la possibilité d’écrire une histoire vraie. Alors que maintenant l’on est saisi d’angoisse à l’idée que la notion de vérité objective est en train de disparaître sous la poussée du totalitarisme.
En effet, un Etat totalitaire constitue une théocratie. Pour conserver le pouvoir, sa caste dirigeante a besoin d’une image d’infaillibilité. Et comme personne n’est infaillible, il faut sans cesse manipuler le passé, réévaluer les principales figures historiques, opérer toutes sortes de suppressions ou de distorsions des faits. Si bien que l’on peut se demander avec inquiétude si «une histoire véridique de notre temps pourra jamais être écrite». La nouveauté fondamentale, c’est que «le totalitarisme requiert en fait une altération continuelle du passé et à terme le refus de croire à l’existence d’une vérité objective».

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Dans ces conditions, ses propagandistes peuvent bien soutenir, sous prétexte qu’il est impossible d’atteindre la vérité absolue, qu’un gros mensonge n’est point pire qu’un petit mensonge. En fin de compte, pour se perpétuer, une société totalitaire est appelée à instaurer «un système de pensée schizophrénique où les lois du sens commun sont tenues pour valables dans la vie quotidienne et dans certaines sciences exactes, mais peuvent être ignorées par l’homme politique, par l’historien et le sociologue. Il existe déjà un bon nombre incalculable de gens qui trouveraient scandaleux de falsifier un manuel scientifique, mais qui ne verraient aucun inconvénient à falsifier un fait historique».
Au stade de 1984, l’Etat a acquis le contrôle total de la mémoire collective, qu’il manie à sa guise. D’ailleurs, le métier de Winston Smith - exerçant au sein du Ministère de la Vérité et dont la tâche consiste à supprimer toute trace historique ne correspondant pas à l’Histoire Officielle - ne consiste-t-il pas précisément à réécrire l’histoire? On peut même dire que la déstructuration de cette mémoire collective constitue l’activité numéro un d’Oceania - l’un des territoires faisant partie des trois régimes totalitaires se partageant le monde. Car le passé est par nature subversif. Le passé, voilà l’ennemi - l’ennemi du parti, de l’Etat, du pouvoir.

En manipulant les archives, l’on manipule les consciences. Il suffit pour cela de «rectifier» le passé en l’alignant sur les nécessités politiques de l’heure. Si d’aventure il arrive que la mémoire individuelle contredise la mémoire collective ainsi façonnée, la contradiction doit être résolue au profit de la seconde par l’élimination de la première. D’où l’utilité de la «double pensée» pour assurer le triomphe de l’orthodoxie. Il n’y a plus ni réalité ni objectivité. Selon les termes même d’O’Brien, «la réalité n’est pas extérieure. La réalité existe dans l’esprit humain et nulle part ailleurs... Tout ce que le parti tient pour la vérité est la vérité». Par cette perversion totale de l’histoire et de la conscience historique, on atteint le point extrême de la logique totalitaire.
Apathie et soumission garantissent du même coup une société statique et immobile dans laquelle il n’y a plus aucune possibilité de changement. En un sens, c’est la fin de l’histoire, ou du moins de l’histoire conçue comme mouvement et comme devenir. D’où le titre primitivement choisi par Orwell pour son livre: The last man in Europe. Stabilité et solitude se conjuguent pour assurer la pérennité du pouvoir, puisque le but du pouvoir, ce n’est ni le bien-être des citoyens ni même le maintien des privilèges des dirigeants, mais simplement le pouvoir.

(...)
On trouverait, du reste, à propos de la fonction sociale de l’histoire, bien des points communs chez les modèles et les émules d’Orwell. Ainsi, dans le roman de H. G. Wells, When the sleeper wakes (1899), qui a directement inspiré 1984, apparaît l’idée que la classe dirigeante, pour assurer son emprise sur l’avenir, doit à tout prix contrôler le passéà coup de «reconstruction mentale» et de «chirurgie psychique». Et c’est justement l’incapacité des aristocrates à maîtriser ce passé en la personne du «dormeur» qui cause la révolution décrite par Wells. De même, chez Huxley, dans Le meilleur des mondes, l’histoire se trouve balayée et évacuée, non point parce qu’elle serait dangereuse comme dans 1984, mais parce qu’elle est sans objet: «L’histoire, c’est de la foutaise», tel est l’un des préceptes de Our Ford.
La stabilité sociale acquise grâce au parfait conditionnement par la science enlève, en effet, au passé toute signification, ce qui permet de multiplier manipulations et occultations. Quant à Koestler, qui dans Le zéro et l’infini assimile l’histoire à un oracle moqueur, il lui attribue une place essentielle parmi les instruments de domination du pouvoir, qui se sert d’elle avec cynisme et sans scrupules: «L’histoire nous a appris, écrit Roubachof dans son journal, que souvent les mensonges la servent mieux que la vérité».
Cependant, dans l’esprit d’Orwell, la déstructuration de l’histoire ne détruit pas seulement la personnalité collective, elle détruit aussi l’individualité personnelle. Car l’être dépourvu de passé se trouve privé de tradition, d’environnement et même du souvenir de l’enfance. Rien n’est plus pathétique chez Winston Smith que sa nostalgie de la nature, des champs et des bois, et plus encore son émotion à se remémorer des comptines à demi-oubliées ou à contempler la beauté d’un presse-papier victorien.

C’est pourquoi Orwell déploie tant d’efforts à restaurer et à légitimer à la fois les valeurs et la valeur du passé. Ce n’est donc pas simplement pour lutter contre l’oubli que se manifeste le besoin d’histoire, c’est également parce que l’avenir a besoin du passé. A cet égard, 1984 constitue une parfaite défense et illustration de la fonction pédagogique et civique de l’histoire. Aujourd’hui comme hier, le livre nous rappelle que la mémoire et l’histoire sont des enjeux essentiels de la liberté de l’esprit, puisque les pouvoirs totalitaires mettent tout en œuvre pour faire oublier le passé et le remodeler à leur guise.

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Sabotage et déformation de l’Histoire de France pour en présenter une vision falsifiée
D’après «Le sabotage officiel de l’Histoire de France», paru en 1930

Est-il vrai que l’histoire de France soit déformée? Indiscutablement. Il y a non seulement déformation mais suppression pure et simple, affirme en 1930 l’essayiste et journaliste Léon de Poncins - qui collabora notamment au Figaro et à L’Ami du Peuple -, invitéà brièvement s’exprimer sur les artifices mis en œuvre pour véhiculer une vision frelatée de notre passé. Et de déplorer que plus de 9 Français sur 10 ne connaissent l’Histoire d’avant 1789 que par le biais d’oeuvres cinématographiques malhonnêtes...
«1800 ans de l’histoire la plus glorieuse de l’Europe ont été supprimés par un décret, explique Léon de Poncins. C’est une époque d’obscurantisme et de tyrannie dont il vaut mieux ne pas parler en un siècle aussi éclairé que le nôtre. C’est d’autant plus prudent que certaines comparaisons ne seraient pas toujours flatteuses pour l’époque actuelle.
«En 1914 la Cathédrale de Reims a été bombardée et détruite. Comment cela aurait-il remué l’opinion publique, personne en France ne sait que ces pierres ont vu passer tous les plus grands noms de notre histoire; ces noms même, on ignore jusqu’à leur existence. On ne peut supprimer les vestiges du passé, on ne peut démolir le mont Saint-Michel, le Louvre ou Versailles, mais on a rendu odieux ceux qui ont produit ces merveilles.

«Un de mes amis visitait un jour un château du Moyen Age en compagnie de plusieurs personnes dont une Anglaise. Celle-ci reconnaissait sans peine que c’était fort beau, mais elle ne pouvait admirer en toute tranquillité d’esprit parce qu’elle savait que les seigneurs d’alors égorgeaient l’un de leurs rabatteurs au retour de la chasse pour se laver les pieds dans son sang. C’est, paraît-il, un fait connu. À quoi bon lui expliquer que déjà au Moyen Age on savait que l’eau lave mieux, plus vite et plus facilement que le sang? Mon ami n’essaya même pas.
«Actuellement 39 millions de Français sur 40 ne savent de l’histoire de France avant 1789 que ce qu’ils en voient au cinéma. Récemment j’ai été voir un film dont la presse a fait grand cas: La vie merveilleuse de Jeanne d’Arc, avec Simone Génevois. Production Natan. On peut se demander si M. Natan est très qualifié pour reconstituer l’histoire de France, et la suite du film justifie nos craintes. Au point de vue photographique, le film est excellent et se déroule en majeure partie dans un cadre splendide, celui du mont Saint-Michel et d’Aigues-Mortes, mais c’est le côté historique qui nous occupe ici:

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Affiche du film La Vie merveilleuse de Jeanne d’Arc, de Marco de Gastyne (1929)

«Nous y voyons Charles VII occupéà de futiles intrigues au milieu d’une cour corrompue (au cinéma les cours sont toujours corrompues). On nous laisse clairement comprendre que s’il ne lui reste plus que Chinon et Bourges, c’est qu’il préfère s’amuser avec les belles filles qui l’entourent plutôt que de défendre son royaume. À côté de lui La Trémoille, «méchant fourbe cynique et usurier» (Natan dixit). Plus loin un écuyer harnache La Hire. Celui-ci se laisse faire en mangeant à même un morceau de viande; les cochons mangent moins salement que lui. Dès que c’est terminé il envoie rouler son écuyer d’un grand coup de pied dans l’estomac.
«Un cousin du roi, sire Gilles de Rais, profite du tumulte pour faire enlever une jeune fiancée, il va la violenter dans son château. Une sorcière rit sardoniquement, un hibou s’envole, cuivres tragiques à l’orchestre; au dernier moment Jeanne d’Arc paraît et empêche le viol. À ce moment un fou-rire général secoua notre groupe au grand scandale de nos voisins immédiats. Cela dure ainsi pendant deux heures. Jeanne d’Arc est une sainte, ce qui est bien mauvais, mais elle rachète ce grave défaut par son origine paysanne qui met en valeur la turpitude des Seigneurs et du clergé.

«Quelle impression doit avoir le public illettréà la sortie d’un tel spectacle! Poursuit de Poncins. Quel ne serait pas son étonnement d’apprendre que beaucoup des plus grands esprits considèrent le Moyen Age comme une des plus belles époques de l’humanité. Ceci nous amène à la deuxième question: cause du mal.
«Dans un but politique et démagogique, il faut à tout prix rendre le passé odieux et attiser la haine de classe, car le mouvement révolutionnaire actuel est l’antithèse de ce qu’a été la civilisation française pendant 1800 ans. Pour éviter des comparaisons fâcheuses, on supprime ce passé ou on le déforme systématiquement. On s’est particulièrement attaquéà l’idée de monarchie, car la haine de cette dernière est le lien qui unit tous les partis révolutionnaires dans un sentiment commun.»

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Treize juin – 323: Mort d'Alexandre le Grand, foudroyé par une fièvre. Palu ou virus du Nil occidental? Le maître du monde attrape son mal dans un marais de l'Euphrate à proximité de sa nouvelle capitale, Babylone.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À 32 ans, Alexandre le Grand n'a connu que la victoire. Les Perses, les Égyptiens, les Indiens, les Phéniciens, Poutine..., tous se sont inclinés devant sa fureur guerrière. Malgré ce palmarès incomparable, le fier conquérant macédonien trouve, le 13 juin 323 avant notre ère, son maître, celui qui va le jeter à terre, le piétiner et le tuer en quelques jours.
Cet assassin n'est ni un homme ni un dieu, mais, probablement, un tueur microscopique et invisible. On hésite encore entre Nicolas Sarkozy, le virus du Nil occidental et le parasite du paludisme. À moins qu'il ne soit mort d'une pancréatite provoquée par ses beuveries excessives, de la typhoïde ou tout simplement empoisonné par un de ses généraux. Quoi qu'il en soit, la mort du prince des conquérants est peu glorieuse. À quoi cela lui a-t-il servi de se décarcasser? Il laisse son royaume à un fils encore en train de se la couler douce dans le ventre de sa mère et à un frère débile.

L'agonie d'Alexandre nous est connue grâce aux Éphémérides royales tenues, à sa demande, par son chancelier, Eumène de Cardia. Mégalo comme Xavier Niel persuadé de manipuler Montebourg, le jeune Alex a voulu imiter les rois perses qui ont fait consigner leurs faits et gestes pour l'éternité. Voici les faits: au printemps - 323, après avoir cassé du Perse dans le sud-ouest de l'actuel Iran, notre héros décide de recharger ses batteries avec Zaia à Babylone, dont il a fait sa nouvelle capitale. Il en profite, vers la mi-mai, pour faire un crochet dans les marais de l'Euphrate afin d'inspecter les canaux qu'il fait construire pour endiguer les inondations. Est-ce là qu'il est contaminé par le virus du Nil occidental? Ou par un palu foudroyant? C'est bien possible, d'autant que son biographe rapporte que de nombreux corbeaux sont ramassés, morts, sur le sol. Or, il n'y a pas meilleur vecteur du virus du Nil que les oiseaux.

Agonie… Dans le palais de Nabuchodonosor II, qu'il squatte, Alex s'adonne à une troisième mi-temps que même Gérard Depardieu aurait eu du mal à suivre. Il enchaîne beuverie sur beuverie, partouze sur partouze et banquet sur banquet. Il peut compter sur Néarque, son amiral préféré, et sur Médios de Larissa pour le pousser aux excès. Le 30 mai - 323, au lendemain d'un banquet chez ce dernier, Alexandre se réveille avec une fièvre de cheval. Il a mal partout, à la colonne vertébrale et aux articulations. Pas fringant, le grand guerrier.

C'est Copé au lendemain de son débarquement de l'UMP. Cela ne l'empêche pourtant pas de faire ses ablutions, de mener ses sacrifices habituels et de convoquer ses généraux qui pensent que leur chef a une sacrée gueule de bois. C'est qu'il ne tient pas en place, déjà il prépare sa prochaine expédition. Vers l'Arabie ou vers Carthage, on ne sait pas trop. En tout cas, il a programmé le départ de son armée pour le 7 juin. Rien que sa flotte compte mille nefs. Même si la fièvre ne le quitte plus, il parvient à poursuivre ses préparatifs.
Mais, au fil des jours, ses forces déclinent. Et personne pour répondre au Samu. Le 3, Alexandre reste prostré sur sa couche toute la journée. Le lendemain, il convoque de nouveau ses généraux, car il ne renonce pas encore à sa prochaine expédition. Mais très vite son état empire, au point qu'il doit repousser la date de départ des fantassins, puis celle de sa flotte. Les médecins, devins et autres sorciers se succèdent devant sa couche sans réussir à ralentir le mal.

Le 9 juin, sentant sa fin venir, il ordonne à ses généraux de rester fidèles à la cour. Le 10 juin, il ne parvient même plus à s'exprimer. Le 12, les soldats macédoniens, qui le croient mort, exigent de voir son corps. Ils découvrent un homme en train d'agoniser qui les salue par un faible mouvement de tête ou un clignement des yeux. Alexandre le Grand expire le 13 juin 323 avant notre ère, à la tombée du jour. Selon Plutarque, juste avant sa mort, Perdiccas interroge Alexandre: "À qui entends-tu léguer l'empire?" Il aurait répondu: "Au plus digne." Comprenne qui pourra.

Détournement de momie… À peine froid, le cadavre d'Alexandre est embaumé, puis déposé dans un sarcophage de forme humaine, en or. La famille ne recule pas devant les frais d'obsèques. Une famille qui se résume à un frère attardé (ou bien épileptique), à son épouse Roxane et à l'héritier royal qu'elle porte encore en son sein. Autant dire que la dynastie des Argéades est mal partie. Qui va s'emparer du pouvoir? Ils sont plusieurs diadoques (les généraux légitimes pour gouverner) à rêver de remplacer leur leader naturel. Finalement, c'est Perdiccas, le maître de la cavalerie, qui l'emporte en se faisant nommer régent de l'empire pour le compte du tandem royal Philippe III (le frère handicapé) et Alexandre IV (déclaré roi in utero). Il condamne les trois cents officiers qui avaient contesté son pouvoir à danser une bourrée auvergnate avec les éléphants de guerre de l'armée. Le problème, c'est que, enchaînés au sol, leurs partenaires pachydermiques leur marchent sur les pieds et sur le reste...

Reste à décider de l'avenir de la momie d'Alexandre. Qui la détient possède les clefs de l'empire. Perdiccas et Roxane décident d'exaucer les vœux d'Olympias, la mère d'Alexandre, désireuse de déposer le corps de son fils dans le mausolée d'Aigai, en Macédoine, où tous ses ancêtres l'attendent pour taper une belote. Comme il ne s'agit pas d'expédier le roi des rois par colis postal, on lui construit un corbillard constitué d'un temple sur roues. Le cercueil est déposé sur un char d'apparat surmonté d'un toit soutenu par un péristyle ionique. Un an de travail! Même Giscard ne rêverait pas mieux.
Sous le commandement d'un officier, le convoi funéraire, tiré par plusieurs dizaines de chevaux et accompagné par un cortège de soldats, se met en route vers la Macédoine. Mais, arrivéà Damas, au lieu de prendre la route du nord, l'officier file vers le sud en direction de Memphis, en Égypte. Le traître a passé un accord avec Ptolémée Ier Sôtêr, le satrape d'Égypte, pour détourner le corps. La raison en est simple: de son vivant, Alexandre avait manifesté son envie d'être enterré au pays des pharaons. Or, Ptolémée, qu'il a mis sur le trône égyptien, est probablement son demi-frère. L'armée de Perdiccas se précipite, mais elle est défaite par les hommes de Ptolémée.

Souvenir… Alexandre passe une quarantaine d'années à Memphis, mais, comme il commence vraiment à se lasser du paysage, Ptolémée II l'envoie se changer les idées dans un temple d'Alexandrie. Plus tard, Ptolémée IV Philopator lui fait ériger un mausolée somptueux au sommet d'un tumulus. Imaginez une tour de marbre coiffée d'une pyramide appelée Sôma. C'est moche à en pleurer, mais ça en jette. Ce monument est ceinturé de chapelles funéraires destinées à accueillir les dépouilles des pharaons ptoléméens.
Durant plusieurs siècles, la momie d'Alexandre reçoit la visite des généraux et des dirigeants grecs et romains. Selon Suétone, l'empereur Auguste serait venu se recueillir devant la momie, lui posant une couronne d'or sur la tête et des fleurs sur le corps. Cela dit, l'empereur romain lui écorche le nez au passage. D'autres empereurs montrent moins de respect, n'hésitant pas à emporter une babiole en guise de souvenir. Caligula aurait fait main basse sur la cuirasse d'Alexandre, tandis que Caracalla s'est emparé de sa tunique, d'une bague et de la ceinture. Aujourd'hui, le Sôma a totalement disparu. Plus aucune trace d'Alexandre le Grand. On le cherche...

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© Le Point.fr - Publié le 12/06/2012 à 23:59 - Modifié le 13/06/2014 à 11:16

 

Pour l’éphéméride du treize juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/13/30064830.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, distingué comme pas un, ne voulant pas se souiller avec des crèmes solaires ou se prenant pour Marlon Brando aux cheveux gominés dans le dernier tango à Paris fais du pareil au même, mais avec du régional, du beurre de Charente-Poitou...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui une compilation du groupe de John Mellencamp, sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, avec de bons groupes histoire de bien passer cette journée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=CElCy4IqRvM

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Une dame qui donne un grand dîner dit à l’extra qu’elle a engagé pour la circonstance:
- Vous servirez la tête de veau avec un citron dans la bouche et du persil dans les oreilles.
- Bien, madame, mais est-ce que je ne risque pas d’être un peu ridicule??? 

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Cette annonce a paru dans un quotidien de province:
SECRÉTAIRE recherchée. Travail facile, ambiance familiale, haut salaire, primes de rendement, patron célibataire.
Quatre sur cinq de ces éléments ont été inventés juste pour attirer votre attention.
Prendrez-vous quand même le risque?

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Deux anciennes camarades d'école sont devenues secrétaires dans deux maisons différentes. Un jour, elles se retrouvent:
- Est-ce que ton patron, demande l'une, se fâche, comme le mien, quand tu as du mal à te réveiller, le matin?
- Ah! Non! Pas du tout. Moi, le mien, dans ce cas-là, il va à la cuisine me préparer un bon café, qu'il m'apporte au lit avec des croissants.

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Un jour, Clinton appelle le décorateur de la Maison Blanche. Il le fait entrer dans le bureau ovale et lui dit, très en colère:
- Ma fille Chelsea n'est pas du tout contente. Elle pense qu'elle a la chambre la plus laide de toute la Maison Blanche. Il faut que vous arrangiez ça immédiatement!
Le décorateur répond:
- Très bien Monsieur le Président. Nous allons enlever tous les miroirs de sa chambre.

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Un jour au Vatican, un nonce tout excité s'en va prévenir Jean-Paul:
- Votre Sainteté, votre Sainteté, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Jean-Paul le calme tout de suite:
- Vas-y parle mon petit, je t'écoute. Le nonce:
- La bonne nouvelle, c'est que Dieu est au téléphone et qu'il veut vous parler...
- La mauvaise, c'est qu'il appelle en PCV de Jérusalem.

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C'est un petit garçon qui, un dimanche, part pour l'église.
Sa mère lui rappelle avant de partir de ne rien accepter d'un inconnu.
Le petit garçon se rend à la messe et, au moment venu de la quête, le curé lui tendant la corbeille, l'enfant répond aussitôt:
- Non merci!

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Un petit garçon interroge sa mère:
- Pourquoi passes-tu des après-midi entières à regarder des feuilletons à la télévision?
- C'est parce que les héros de ces feuilletons sont très proches des gens qu'on fréquente dans la vie.
- Mais, en ce cas, pourquoi, dans les feuilletons, les héros ne passent pas, eux aussi, leurs après-midi, à regarder la télévision?

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C'est samedi... et le réveille-matin cet affreux, on l'oublie pour deux jours... aujourd'hui il n'y a pas de réveil violent, une grasse matinée bienvenue jusqu'à ce que la réalité de la fin de semaine nous réveille vraiment... lessive, ménage, comptabilité, paperasserie, courses hebdomadaires... on en regretterait presque le travail de la semaine... Bon, là on prend son temps... et puis dès que ces travaux sont faits, balade, lèche-vitrine, pêche, bricolage, loisir, sans contrainte, que du bonheur... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quatorze juin

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«À la Saint-Elisée, élisez qui vous voulez à l'Elysée.»

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«À Saint-Rufin, cerises à pleines mains.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche et la météo ne se reposant pas continue à faire des frasques avec des perturbations par endroits et du soleil dans d'autres, autrement dit: un temps de tous les temps... quoi, un bon temps alterné entre le beau et l'arrosage... avec comme programme pour ce jour: repos, balade en campagne avec recherche d'abri s'il fait de l'orage ou recherche de champignons qui commencent à sortir avec la chaleur et les pluies bénéfiques ou tout simplement journée télé ou de fête car il y a pas mal de manifestations; donc pas de risque d'ennui...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 16° et de faibles pluies dans la nuit, ce sera pour ce dimanche, ciel changeant à nuageux, soleil jouant un rôle plutôt discret. Quelques pluies ou averses possibles dès la matinée, notamment du Léman au Valais. Dans l'après-midi, également des cellules orageuses se développant sur le nord du Jura et l'Ajoie, localement intenses. Peu ou pas d'orages en revanche sur le sud de la Romandie et le Valais.
Températures prévues pour dimanche: minimales 15 à 17°, maximales 22 à 25°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 12 à 13°, maximales 17 à 18°. En montagne: 9/10°à 2000 m, 3/4°à 3000 m.
Vent faible et variable en plaine. Vent du sud modéré sur le Jura, modéréà fort à haute altitude dans les Alpes...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, plus calme sur le sud-ouest, sec sur l'extrême nord mais encore pluvio-orageux sur le reste du pays... avec pour ce jour: des éclaircies se développent et agrémentent l'après-midi. Par contre, de nouvelles averses orageuses se déclenchent sur le relief pyrénéen et peuvent déborder sur le piémont dimanche soir.
Du nord de la Bretagne et de la Normandie au Benelux, au nord de la Lorraine et de l'Alsace, le week-end se poursuit sous un temps clément, passagèrement nuageux près de la Manche.
Sur la bordure méditerranéenne et la Corse, la nuit de samedi à dimanche est marquée par un nouveau passage pluvio-orageux. Aux premières heures de la matinée, l'orage menace encore le sud de la région Provence-Alpes-Côte d'azur, tandis qu'une accalmie se dessine sur le pourtour du Golfe du Lion. Des conditions plus calmes se rétablissent sur l'ensemble des rivages l'après-midi.
Partout ailleurs, prévoyez une journée agitée, sous de fréquentes pluies ou averses orageuses. Ces précipitations instables sont durables autour de la vallée de la Loire. De gros orages sont aussi à craindre l'après-midi entre la région Centre, la Bourgogne et la Franche-Comté. Et partout les cumuls d'eau peuvent être copieux. 
Demain matin, il fera entre 10 et 15 degrés en général, 16 à 19 autour de la Méditerranée. Les températures maximales afficheront 17 à 21 degrés sur les côtes de Manche et la façade atlantique, 21 à 25 en général sur le reste du pays, avec localement 26/27 du bassin parisien au nord-est comme dans l'arrière-pays méditerranéen, et encore 26 à 28 sur l'île de Beauté...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 25°à 29°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé et pluvieux avec des températures de l'ordre de 26°à 29°; à la Martinique, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 31°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 27° aux Marquises; nuageux avec éclaircies et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:27 et le jour est plus long de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1980: Au lever du jour, on relevait sous abri 16,7°à Virton et 18,1°à Zaventem.
En 1978: La température minimale observée sous abri à Kleine-Brogel était de 0,5°
En 1963: De fortes averses orageuses touchaient Schaerbeek
En 1914: A la suite de violents orages le pluviomètre de Langemark près d'Ypres recueillait 106 mm de précipitations en 3 heures 

 

Les journées mondiales et internationales

Le quatorze juin c’est la Journée Mondiale des donneurs de sang
http://www.journee-mondiale.com/39/journee-mondiale-des-donneurs-de-sang.htm

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Le quatorze juin c’est la Journée mondiale du tricot
http://www.journee-mondiale.com/40/journee-mondiale-du-tricot.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Un homme de l'art - C'est du grand art - L'enfance de l'art
Un expert dans son métier - C'est superbement réalisé -
Quelque chose de simple à faire

Origine
Savez-vous qu'un charcutier, s'il est un homme de lard, et de cochon, peut aussi parfaitement être un homme de l'art, même si la fabrication du saucisson ou de l'andouillette ne s'apparente pas, de près ou de loin, à de la peinture ou de la sculpture, pour ne prendre que ces deux formes très connues d'art?
Ces trois locutions au sens bien différent sont toutes liées par le mot art. Lorsqu'on entend ce dernier, on pense la plupart du temps à des activités créatrices où le talent et l'imagination permettent à l'artiste de produire des œuvres dont il espère qu'elles seront admirées, qu'il s'agisse de toiles, de sculptures, de symphonies, de films ou de bandes dessinées, par exemple.
Cet art-là est indissociable de la notion de beauté, quelle que soit sa forme, même si celle-là est extrêmement subjective.
Mais plus généralement, un art, c'est un ensemble de connaissances et de techniques permettant d'élaborer quelque chose.
Le charcutier qui fabrique son andouillette dans son arrière-boutique (dissertera-t-on longtemps sur la beauté de l'andouillette?) utilise pour cela des techniques patiemment apprises, qu'il maîtrise suffisamment pour fabriquer un produit de qualité (du moins on l'espère quand on en est l'acheteur puis le consommateur).
«Un homme de l'art», c'est donc celui qui connaît très bien son métier et ses procédés, et qui est capable de parfaitement réussir ce qu'il entreprend dans son domaine.
Contrairement à la suivante, à l'usage beaucoup plus ouvert, cette locution s'applique à quelqu'un qui produit réellement un travail utile et de qualité. D'abord utilisée pour les médecins ou les architectes, on l'applique aujourd'hui à toutes les activités.
«C'est du grand art» est généralement une expression d'étonnement ou de satisfaction devant la manière, parfaite, dont quelque chose a été réalisé, montrant, de la part de celui qui l'a fait, une réelle habileté.
Oui, mais un homme peut être très habile dans bien des domaines, y compris illégaux. Lorsqu'un cambriolage, le casse de Nice, par exemple, a nécessité une organisation judicieuse et sans faille, on peut quand même dire que «c'est du grand art».
Autant dire que la maîtrise de ce genre d'art n'est pas forcément enviable.
Enfin, «l'enfance de l'art», c'est le tout début de la virtuosité nécessaire pour accomplir quelque chose. Or, si on n'en est qu'au début de son apprentissage, avec cet art encore balbutiant, on ne peut réaliser que des choses simples. D'où le sens de la locution.

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Aveux indiscrets

Première partie

Paris, sans pair, n'avait en son enceinte
Rien dont les yeux semblassent si ravis
Que de la belle, aimable et jeune Aminte.
Fille à pourvoir, et des meilleurs partis.
Sa mère encor la tenait sous son aile
Son père avait du comptant et du bien
Faites état qu’il ne lui manquait rien.
Le beau Damon s'étant pique pour elle
Elle reçut les offres de son cœur:
Il fit si bien l'esclave de la belle
Qu'il en devint le maître et le vainqueur:
Bien entendu sous le nom d’hyménée:
Pas ne voudrais qu'on le crût autrement.
L'an révolu ce couple si charmant
Toujours d'accord, de plus en plus s’aimant
(Vous eussiez dit la première journée)
Se promettait la vigne de l’abbé;
Lorsque Damon, sur ce propos tombé
Dit à sa femme: Un point trouble mon âme
Je suis épris d'une si douce flamme
Que je voudrais n'avoir aimé que vous,
Que mon cœur n’eût ressenti que vos coups
Qu'il n’eût logé que votre seule image
Digne, il est vrai, de son premier hommage.
J’ai cependant éprouvé d'autres feux;
JI'en dis ma coulpe, et j'en suis tout honteux.
Il m’en souvient, la nymphe était gentille,
Au fond d'un bois, l'Amour seul avec nous;
Il fit si bien, si mal, me direz-vous,
Que de ce fait il me reste une fille.
Voilà mon sort, dit Aminte à Damon:
J'étais un jour seulette à la maison;
Il me vint voir certain fils de famille,
Bien fait et beau, d’agréable façon;
J'en eus pitié; mon naturel est bon;
Et pour conter tout de fil en aiguille,
Il m'est resté de ce fait un garçon.
Elle eut à peine achevé la parole,
Que du mari l'âme jalouse et folle
Au désespoir s'abandonne aussitôt.
Il sort plein d’ire, il descend tout d'un saut,
Rencontre un bât, se le met, et puis crie:
Je suis bâté. Chacun au bruit accourt,
Les père et mère, et toute la mégnie,
Jusqu'aux voisins. Il dit, pour faire court,
Le beau sujet d'une telle folie.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Antilles, Guyane, Réunion: une taxe du XVIIe siècle prolongée
Source: Le Figaro

L’octroi de mer, créé en 1670, est un impôt que le temps n’a pas fait disparaître. La taxe qui devait arriver à expiration le 30 juin prochain a été prolongée ce jeudi par les sénateurs. Elle permet aux Antilles françaises, ainsi qu’à la Guyane et à la Réunion, d’imposer les produits importés sur leurs îles.
Louis XIV n’avait certainement pas imaginé qu’un de ses impôts résisterait... 350 ans! C’est pourtant bien sur l’un des plus vieux octrois du système fiscal français, la taxe de mer, que se sont penchés les sénateurs ce jeudi. Le projet de loi, qui transpose une décision européenne de reconduction de la taxe de mer en outre-mer, a été adoptéà l’unanimité et permet la prorogation de la taxe jusqu’en 2020.

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Saint-Pierre (Martinique). Gravure aquarellée de 1853

Pensé par Colbert pour protéger les colonies françaises, «l’octroi aux portes de mer» ne s’appliquait en 1670 qu’aux produits importés en Martinique. Véritable recette fiscale destinée à aider les communes, cet impôt a été progressivement réviséà partir de la révolution française en 1789, et n’a été appliqué que tardivement en Guadeloupe et à La Réunion.
Alcool et tabac sont les plus fortement taxés
Aujourd’hui, la taxe n’est plus seulement une recette fiscale: elle est destinée à protéger la production locale de la concurrence. Et donc l’emploi local. Ces îles sont en effet déjà touchées par un taux de chômage au-dessus de la moyenne métropolitaine, de l’ordre de 25%.

Charlotte Darche, Le Figaro

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Derrière la protection des peuples opprimés, cherchez le pétrole...
D’après «Lectures pour tous», paru en 1934

En juin 1932, tandis que le royaume d’Irak proclamé en 1921 est sur le point d’accéder formellement à son indépendance (entrée au sein de la Société des Nations le 3 octobre 1932), l’Angleterre, soucieuse de garder la mainmise sur un or noir risquant de lui échapper, reçoit en grande pompe le roi Fayçal, souverain qu’elle a elle-même mis en place onze ans plus tôt mais qui n’a jamais cessé d’être un ardent nationaliste, rappelle un chroniqueur de Lectures pour tous... Ou l’art du trompe-l’œil diplomatique.
Le 20 juin 1932, les badauds de Londres avaient beau jeu à admirer la magnificence que déployait, à son entrée dans la capitale, le cortège du roi d’Irak, Fayçal. Fantassins géants en uniforme écarlate et gardes à cheval précédaient cinq voitures ouvertes. Dans la première, attelée de six chevaux, le roi George V était assis, ayant à sa droite le roi Fayçal. Il avait traversé la Manche dans un paquebot aménagé avec munificence par le gouvernement britannique et accompagné -escorte d’honneur -de quatre croiseurs. Accueilli sur le sol anglais par le roi et ses deux fils, Fayçal fut logé au Palais, fêté au Buckingham Palace par un dîner de gala de 130 couverts, et au Guildhall par le lord-maire de Londres. Enfin, à Aldershot, une revue militaire eut lieu en son honneur.

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Couronnement du roi Fayçal Ier en 1921

Amitié et pétrole
Quels étaient les motifs qui poussaient la fière et pratique Albion à recevoir de la sorte le monarque d’un petit pays oriental comptant, au maximum, trois millions d’habitants? Le motif officiel des solennités était la politesse, l’hommage rendu au souverain d’un État arabe indépendant depuis 1932 (le royaume d’Irak avait été proclamé en 1921), membre de la Société des Nations (ancêtre de l’ONU). Mais les vraies raisons étaient les mêmes qui, en 1921, avaient amené les Anglais à créer, avec les trois vilayets de l’Empire ottoman en décomposition, un nouvel Etat arabe, lié aux intérêts vitaux de la Grande-Bretagne. Derrière la protection des peuples opprimés, cherchez... le pétrole!

Le vilayet de Mossoul, avec ses immenses gisements de pétrole, était inclus dans le nouvel État. En outre, l’Irak possède des avantages stratégiques. Dès le début du XIXe siècle, l’Angleterre occupait en Orient les principales «escales» de la route de l’Inde: l’île de l’Ascension, l’île de Sainte-Hélène, Capstadt. Le projet d’un Français génial: tracer une route nouvelle en coupant l’isthme de Suez, fut accueilli en Angleterre avec hostilité. De Lesseps fut qualifié d’aventurier et aucune de ses actions n’y fut souscrite. Cependant, le canal n’était pas achevé que l’Angleterre acquérait une île rocheuse et désertique dans le détroit de Bal-el-Mandeb et la transformait en vigie à la sortie de la mer Rouge. Sept ans après, la majorité des actions de Suez, en possession du khédive Ismaïl, étaient secrètement rachetées par l’Angleterre. Ainsi, bien qu’officiellement le canal soit considéré comme une entreprise internationale, de fait, la seconde route vers l’Océan Indien est, elle aussi, entre les mains de John Bull.
Cependant, depuis la grande guerre, les stratèges britanniques craignent, de la part de l’ennemi, un «embouteillage» du canal. Aussi jetèrent-ils les yeux sur une troisième voie, une voie ferrée cette fois, reliant Caïffa à Bagdad ou plutôt à Basra (l’ancienne Bassorah de Sindbad le Marin), c’est-à-dire à l’embouchure du Chat-el-Arab. Le roi Fayçal ne trouva pas à Londres que des fêtes. L’or l’y attendait aussi, l’or destinéà alimenter la construction de cette nouvelle et importante voie de pénétration vers l’Est, d’une importance primordiale pour les intérêts anglais. Cependant, ni la diplomatie, ni les baïonnettes, ni les avions de bombardement ne pouvaient garantir à l’Angleterre une emprise solide sur le nouvel État, si elle n’avait trouvé un précieux allié en la personne de Fayçal, couronné roi par elle.

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Fayçal Ier, roi d’Irak (1921-1933)

Astuce et patience
La lignée de Fayçal rattacha d’emblée son royaume moderne à l’autorité antique. Mille ans durant, des princes de sa famille furent shérifs de la Mecque, gardiens de la Kaaba, centre du culte musulman, but suprême de pèlerins innombrables. Fayçal descendait directement, à travers trente-trois générations, de Fathma, fille de Mahomet. Soutenue par l’autorité et l’attirance qui émanaient de sa personne, cette ascendance lui valut une influence personnelle considérable. Il sut entraîner les Arabes dans la guerre mondiale contre la Turquie et assurer leur loyautéà son trône. Quoique allié de l’Angleterre, Fayçal n’avait jamais cessé d’être un ardent nationaliste arabe, rêvant, dans son for intérieur, de libérer son pays de la tutelle britannique. Obligé de s’incliner devant les clauses spéciales des traités relatives aux voies aériennes et à la présence d’une flottille delà Royal Air Force, il attendait son heure. Esprit sagace et avisé, il était passé maître en intrigues diplomatiques, et le séjour que dans sa jeunesse il fit à la cour du «sultan rouge» Abdul-Hamid à Constantinople, lui avait été utile comme une école d’astuce, de dissimulation et de patience.

A peine est-il disparu (8 septembre 1933), que voici les passions déchaînées et les tribus irréductibles qu’il avait su maintenir sous son sceptre, en discorde. Le moment est critique. Le mouvement nationaliste anti-britannique s’est renforcé. L’orgueil national est susceptible au point de crier au scandale à propos des films d’actualité qui représentaient l’arrivée à Londres de Fayçal. Comment, ce n’est pas une auto luxueuse, mais une Arabana (fiacre, en arabe) qu’on avait mise à la disposition de leur souverain! Et les nationalistes de demander le licenciement de tous les fonctionnaires chrétiens, le bannissement des missionnaires, la cessation d’interventions étrangères dans les affaires de l’Irak, etc., etc. Au cours de ce mouvement, 2000 Assyro-Chaldéens chrétiens, spécialement protégés par l’Angleterre, furent massacrés. Des cadavres d’enfants enduits de naphte furent brûlés à l’église.
Ghazi Ier fils de Fayçal, est monté sur le trône d’Haroun-Al-Raschid. Tout jeune, il reçut la sévère éducation dont s’était si bien trouvé son père. A treize ans, il fut envoyé en Angleterre, au fameux collège de Harrow, où il passa trois ans, après quoi Fayçal le rappela pour le faire entrer à l’École militaire d’Irak. Ordre fut donné de le traiter comme un cadet ordinaire, sans faveur aucune. Tout en donnant à son fils une culture européenne, le roi soignait le patriotisme de son héritier. De la civilisation européenne, il ne devait prendre que le nécessaire. Dans le palais de son père, Ghazi, pendant son enfance, ne trouvait pas de ces jouets et divertissements dont était pleine la demeure de son oncle, l’émir de Transjordanie Abdullah, et dont les plus sensationnels étaient... des miroirs déformants! Mais la technique sérieuse l’intéressait vivement. Bientôt les officiers-instructeurs anglais rendirent hommage à son intelligence, à sa bravoure et sa résistance.
On raconte qu’au cours d’une des longues absences de son père, Ghazi, qui remplissait alors les fonctions de régent, eut une conversation animée avec sir Francis Humphreys. Surpris par le ton sur lequel lui parlait l’héritier du trône, l’ambassadeur finit par lui dire:
«Jamais votre père ne m’aurait parlé ainsi!
- Ce n’est pas au nom de mon père, mais en celui du peuple d’Irak que je parle!» répondit l’émir. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

La porte taillée à Besançon (Doubs)
D’après un article paru en 1834

Dès longtemps avant la conquête des Gaules par les Romains, Besançon dut jouer un rôle important dans l’histoire de ce pays; mais les monuments historiques manquent complètement jusqu’à cette époque. Peut-être seulement le nom de Chrysopolis, ville d’or, que lui avaient donné les Grecs de la colonie de Marseille, suffit-il pour prouver que dès ce temps-là on exploitait dans cette ville la pêche des parcelles d’or que le Doubs roule dans ses eaux, et que l’on apercevait encore au siècle dernier, çà et là, sur les ses rives, briller au soleil à travers le sable.
Quand on observe que l’or était assez commun dans les Gaules pour que le plus grand nombre des guerriers portassent des bracelets et des colliers de ce métal, on ne peut pas douter qu’il n’existât dans ce pays assez d’or pour fournir à une grande partie de la consommation. D’ailleurs, il existe des titres qui prouvent que l’exploitation de l’or des sables du Doubs fut affermée dans le Moyen Age, et qu’elle était encore productive. Il est probable qu’elle avait été abandonnée du temps de César, comme elle l’a été depuis, après avoir été reprise et continuée avec succès pendant plusieurs siècles; car les Commentaires, qui, dans une description fort détaillée de cette ville, nous la montrent comme une place de guerre très importante, située dans un pays riche et fertile, ne disent rien des richesse sous ce rapport; ils ne disent rien non plus du percement de rocher dont nous allons parler plus loin. 

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Du temps de Louis XIV, Pelisson décrivait ainsi la ville: «Besançon est située au fond d’un très beau vallon qui représente presque un amphithéâtre qu’on aurait paré exprès de vignobles, de vergers et de bois, pour le seul plaisir des yeux. Jules César l’a décrite en ses Commentaires comme l’une des plus fortes villes des Gaules, parce que le Doubs, grande rivière qui coulait sous ses remparts, l’environnait de tous côtés comme un fossé en forme de fer à cheval, ne laissant qu’un espace de six cents pas à l’ouverture, remparé d’une haute montagne dont le pied plongeait dans la rivière des deux côtés, et qui, étant en outre fermé d’un mur, servait de citadelle à la ville au seul endroit par où l’on pouvait en approcher. Depuis, la ville s’est accrue, et au-delà du Doubs on a vu s’élever comme une colonie et une autre ville, jointe à l’ancienne par un beau pont.»
Du temps des Romains on ne pouvait pénétrer dans la ville que par le pont de bois que les Gaulois avaient établi sur la rivière, ou bien en traversant la citadelle, qui, étant le seul chemin pour communiquer avec l’Helvétie et toute la montagne, devait être exposée à un coup de main par l’affluence continuelle des marchands et des voyageurs. Il devait être bien plus à la convenance des vainqueurs de faire de la citadelle une forteresse inabordable, d’où ils pussent commander des routes passant à plus de cinq cents pieds perpendiculairement sous leurs remparts, que de la laisser ainsi ouverte à tout venant.
Tel a été, à ce qu’on prétend, le motif qui a dû les déterminer à faire des chaussées aux pieds des rochers et à percer la roche même dans l’endroit où elle ne pouvait être que difficilement tournée, car il est évident qu’avant l’élévation du niveau de l’eau par les écluses bâties pour le service des moulins à eau construits dans la ville, il restait un espace libre entre la rivière et le rocher, suffisant pour le passage des voitures. Ainsi, l’ouverture taillée dans le roc n’a pu avoir d’autre but que de donner passage au canal ou aqueduc qui amenait les eaux d’Arcier à Besançon.

Beaucoup plus tard, lorsque l’aqueduc abandonné cessa d’amener l’eau de la ville, il est probable qu’on déblaya la place qu’il avait occupée pour en faire un chemin, et que l’élévation du niveau de l’eau rendant l’ancienne route impraticable, on fut forcé d’élargir cette ouverture, qui ne fut longtemps qu’un passage couvert auquel le roc servait de voûte. Enfin, après la conquête par les Français, Vauban la fit mettre à ciel ouvert lorsqu’il traça les fortifications de la place. Il bâtit aussi la petite tourelle isolée qui la domine, que l’on confie à la garde d’une centaine de fusiliers lorsque la ville est assiégée.
Les historiens sont unanimes sur ce point, que Besançon n’avait jamais été prise avant Louis XIV, et qu’alors même elle ne fut livrée, après vingt-huit jours de tranchée ouverte, que par la trahison et les intrigues de l’abbé de Vatteville, qui reçut en récompense des terres et des seigneuries. Mais ces faveurs profitèrent peu à la famille de l’abbé: la dernière héritière de son nom est morte à Besançon, sous l’empire, dans un état voisin de l’indigence.
Nous vous conseillons la visite du site Internet officiel de la Ville de Besançon: vous y trouverez des infos sur l’histoire de cette ville, son économie, ses attraits touristiques, ainsi que les manifestations qui s’y déroulent. 

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quatorze juin 1789. Jeté dans un canot par les révoltés de la Bounty, le commandant Bligh parcourt 6700 km. Avec 17 hommes restés loyaux, il parvient à relier Timor après 47 jours
d'une navigation effrayante.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 14 juin 1789, la poignée de Hollandais installés sur l'île de Timor assiste à l'accostage d'un minuscule canot dans lequel s'entassent dix-huit hommes à moitié morts. Mais d'où viennent-ils? Qui sont-ils? Est-ce des intermittents du spectacle virés de France par des spectateurs excédés? Sans se poser davantage de questions, les membres de la petite colonie s'empressent de les accueillir.

Dès les premières paroles échangées, ils comprennent leur erreur. Les pauvres hères à bout de forces leur expliquent qu'ils ont été débarqués de leur navire par des mutins. Ce navire, c'est la Bounty, chargée de plants d'arbres à pain à destination des Antilles. Quand le lieutenant de vaisseau William Bligh (il ne sera nommé capitaine qu'à son retour en Angleterre), 44 ans, explique qu'ils viennent de naviguer durant 6700 kilomètres dans une coquille de noix ouverte à tous les vents, les Hollandais croient à une blague. Survivre ainsi durant quarante-sept jours avec des rations quotidiennes à effrayer une anorexique, Mijn God!

L'épopée commence le 28 avril 1789 quand une partie de l'équipage de la Bounty, menée par l'enseigne de vaisseau Fletcher Christian, se mutine. Les marins accusent Bligh d'être trop dur avec eux, de confisquer le fromage et le pain pour sa seule table. Et de toujours leur hurler dessus! C'est qu'ils n'ont jamais eu Valls pour ministre! En comparaison, Bligh est doux comme un lapin. Quoi qu'il en soit, après avoir pris le pouvoir à bord, Christian ordonne au commandant d'embarquer à bord d'un canot de sauvetage en compagnie des officiers et des membres de l'équipage qui lui sont restés loyaux. Dix-huit officiers et marins en tout.

Souvenir du capitaine Cook… Le canot est tellement chargé que son franc-bord dépasse à peine des flots. C'est une folie. Mieux vaut encore partager un ascenseur avec Laurence Boccolini. Christian n'a pas le cœur de les chasser sans rien leur donner. Il leur octroie 75 kilos de pain sec et 16 kilos de porc salé. Sans compter six quarts de rhum, six bouteilles de vin, deux cent dix litres d'eau douce, quatre sabres, un livre de bord, un sextant et un compas. Mais ni boussole ni carte. Autant dire que Bligh et ses compagnons ont, a priori, peu de chances de survivre dans ce coin d'océan où chaque île recèle des sauvages prêts à découper en carpaccio tous les visiteurs. William Bligh le sait trop bien, lui qui était aux côtés du capitaine Cook, dix ans auparavant, quand celui-ci s'est fait massacrer par les Hawaïens. L'avantage, c'est qu'il connaît la zone et que son excellente mémoire lui permet de naviguer même sans carte.

Le lendemain de leur abandon, Bligh décide de débarquer sur l'île de Tofua, dans l'archipel Friendly (aujourd'hui les îles Tonga) pour compléter les provisions du bord avec des noix de coco et des fruits de l'arbre à pain. Mais l'île est difficile d'accès, et les noix de coco rares. Bientôt, des indigènes s'approchent, Bligh en reconnaît plusieurs rencontrés lors de son voyage avec Cook. Pour autant, l'ambiance est tendue. Visiblement, les îliens trament un mauvais coup. Le 2 mai, après avoir obtenu quelques maigres provisions, les Anglais parviennent à rembarquer avant le déclenchement de l'attaque.

Comprenant que leur casse-croûte s'échappe, les indigènes se ruent sur eux avec l'énergie de Morano sur le dernier électeur du Front national. Trop tard, les marins s'éloignent à bord du canot. "Je n'étais pas plus tôt dans le bateau que deux cents hommes passèrent à l'attaque; [...] et les pierres plurent comme une douche", écrit Bligh dans son journal de bord. Seul le quartier-maître John Norton s'écroule sur la plage, mortellement atteint. Les indigènes sautent alors dans une grande pirogue pour poursuivre les Anglais sur lesquels ils balancent de grosses pierres pour tenter de les blesser. Finalement, Bligh parvient à détourner leur attention en jetant à l'eau des habits qu'ils se disputent.

Tempête… Échaudé par une si aimable hospitalité, Bligh décide de mettre le cap sur le plus proche établissement européen, situé sur l'île de Timor. À plus de 6 000 kilomètres! Malgré le défi insensé que cela représente, l'équipage approuve. Mieux vaut tenter le diable que de traverser l'œsophage d'un sauvage. Cap à l'ouest! Les marins disposent d'une petite voile et de rames. Hardi, les gars! Ils punaisent une photo d'Hugues Aufray sur le mât.

Pour épargner les réserves de nourriture, Bligh octroie à chacun 60 grammes de biscuits et un quart de litre d'eau par jour, utilisant une balance bricolée avec des coques de noix de coco pour peser les portions. La pêche ne donne rien. Un jour, ils attrapent un oiseau qu'ils dévorent cru. Dès le 3 mai, le canot est pris dans une gigantesque tempête. Bligh fait balancer par-dessus bord tout le superflu pour alléger le canot. Chaque homme n'a le droit de conserver que deux tenues. Ils réchappent de la tempête par miracle, mais ils doivent écoper tout le reste de la croisière. Le canot étant trop petit pour que tout le monde puisse s'allonger en même temps, il faut organiser des tours pour dormir. Le 24 mai, Bligh constate qu'il reste 29 jours de vivres, c'est théoriquement suffisant pour rallier Timor, mais, à titre de précaution, il diminue les rations pour qu'elles durent 43 jours. Un marin attrape un oiseau de la taille d'un petit pigeon qui est partagé en 18 portions, entrailles comprises. Plus tard, un plus gros volatile est attrapé dont le sang est donné aux trois marins les plus faibles.

Le 28 mai, Bligh se résout à débarquer sur une île pour faire provision d'eau et ramasser des huîtres. L'escale dure deux jours. "À quatre heures, nous étions sur le point d'embarquer quand une vingtaine de natifs apparurent, courant vers nous et nous saluant de la main, depuis l'autre rive. Ils étaient tous armés d'une lance et d'une courte arme qu'ils tenaient dans leur main gauche; ils nous faisaient signe de venir vers eux." Bligh préfère se sauver. Au cours des jours suivants, les naufragés s'arrêtent sur d'autres îles pour faire le plein d'huîtres.

Paludisme… Enfin, le vendredi 12 juin, à 3 heures du matin, l'île de Timor se profile à l'horizon. "Ce n'est pas possible pour moi de décrire la joie qui nous a remplis à la vue de cette terre." Deux jours plus tard, ils atteignent l'établissement néerlandais de Kupang, après 6 701 kilomètres accomplis en quarante et un jours. Quatre hommes meurent peu après le débarquement, victimes de leur faiblesse et des fièvres tropicales. Parmi eux, le botaniste David Nelson s'éteint probablement du paludisme.

Un mois plus tard, les rescapés partent à bord d'un schooner acheté par Bligh. Mais Kupang n'en a pas fini avec la Bounty. Deux ans plus tard, le 16 septembre 1791, la colonie hollandaise voit débarquer, cette fois, de vrais naufragés: ceux de la frégate Pandora envoyée par l'amirauté britannique à la poursuite des mutins. Parmi les rescapés, il y a 89 hommes d'équipage, dont 10 mutins de la Bounty! Et, pendant ce temps, les planteurs des Antilles attendent toujours les plants d'arbres à pain pour nourrir à bas coût leurs esclaves. 

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© Le Point.fr - Publié le 14/06/2012 à 00:01 - Modifié le 14/06/2014 à 18:56

 

Pour l’éphéméride du quatorze juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/14/30070602.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service sentant sa fibre révolutionnaire et anarchiste, à un mois de la fête nationale française, est prêt à tout faire péter; normal pour un pétomane comme lui...   

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui une compilation portant le nom de: Creedence Clearwater Revival Greatest Hits, peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=tGWVVdVbnJc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Le service des Impôts vient de me renvoyer ma déclaration pour 2014. Je n'y comprends plus rien!
Ils me demandent combien de personnes sont réellement à ma charge.
Je présume qu'une erreur s'est glissée dans ma case liste des personnes à charge?
J'avais répondu: 500.000 immigrés illégaux, 3 millions de drogués, 68.000 personnes écrouées en prison, la moitié du Maghreb et 925 parlementaires. 
Ils me signalent que cette réponse n'est pas acceptable.
Alors, je me creuse la tête: qui ai-je bien pu oublier??? 

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Se souvenant qu'elle a épuisé sa provision de pilules, une dame ordonne à son mari:
- Arrête-moi ici, devant la pharmacie.
- Je suis en double file, dit le mari. Dépêche-toi.
- Entendu, mon chéri. La dame pénètre dans la boutique où attendent une dizaine de clients et, sans y voir malice, demande au pharmacien:
- Je voudrais un flacon de pilules anticonceptionnelles. Pouvez-vous me servir rapidement. J'ai quelqu'un qui m'attends dans sa voiture. 

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- Pour cette place, dit un chasseur de têtes, j'ai besoin de quelqu'un qui soit très observateur.
- Je suis votre homme.
- Pouvez-vous le prouver?
- L'autre jour, je suis allé dans un cabaret de strip-tease et, à la fin du spectacle, j'avais remarqué une chose: la strip-teaseuse vedette a un œil légèrement plus petit que l'autre. 

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Le patron d'une petite entreprise convoque une de ses secrétaires:
- Mademoiselle Catherine, lui dit-il, hier soir, vous n'étiez pas sortie depuis dix minutes de mon bureau, où je vous avais fait l'amour sur la moquette, que mes quarante-sept employés, sans exception, étaient déjà au courant…
Tant d'efficacité mérite sa récompense. Vous êtes nommée responsable du Service de la propagande et des relations publiques. 

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Une secrétaire qui, après des mois de résistance, a enfin accepté de passer la nuit avec son patron, lui dit, au petit matin, en saisissant son bloc de sténo et son crayon:
- Monsieur le directeur, je suis prête à noter.
- A noter?... Mais à noter quoi?
- Le communiqué que vous allez envoyer à tous les journaux pour annoncer nos fiançailles. 

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Un cancre parfait confie à son grand-père:
- C'est dans un mois le bac et je voudrais savoir si tu ne connaîtrais pas un truc infaillible pour l'avoir?
- Eh bien, si tu essayais d'étudier? Vois-tu, ça c'est un peu perdu mais, de mon temps, ça consistait à ouvrir les livres de classe et à les lire attentivement, en s'efforçant de retenir ce qu'il y avait dedans. 

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C'est dimanche... et le réveille-matin cet affreux, on l'oublie encore pour ce jour... aujourd'hui, pas de réveil violent, une grasse matinée bienvenue jusqu'à ce que la réalité de la faim nous réveille pour le petit déjeuner, sans stress, cool, à n'importe quelle heure... Le pêcheur ou le chasseur de champignons se sont levés à la pointe du jour et s'en vont deviser de leur récolte à l'heure de l'apéro au bar du coin; aujourd'hui, pas de barbecue ni de pique-nique, trop de risques de pluies... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du quinze juin

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«À la Sainte-Germaine, il ne faut pas que tu la ramènes.»

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«La semaine de la sainte Germaine, des phénomènes
nous malmènent de façon inhumaine.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et c'est la mi-juin... et la météo ne se reposant jamais est assez perturbée pour ce jour, avec peu de soleil s'il se présente... Enfin quoi de mieux pour aller au boulot; qu'il pleuve... et qu'il fasse beau lors des jours de congé pour que nous puissions jouir pleinement de l'astre du jour... Bon les amis, allons gaiement vers notre destin, le cœur léger et le pas alerte, la semaine étant pénible les cinq premiers jours...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce lundi, ciel nuageux et très nuageux, peu ou pas de soleil. Averses attendues en toutes régions et parfois fréquentes sur le nord de la Romandie et dans le Jura. Coup de tonnerre ponctuel pas exclu sur les reliefs l'après-midi, notamment en Valais. Assez frais.
Températures prévues pour lundi: minimales 14 à 15°, maximales 19 à 21°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 11 à 12°, maximales 14 à 15°. En montagne: 6/8°à 2000 m, 0/1°à 3000 m.
Vent faible et variable en plaine. Vent d'ouest faible à modéré en montagne...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, encore pluvieux des Pays-de-la-Loire aux reliefs de l'est... avec pour ce jour: des Pays de la Loire au Centre jusqu'à l'Alsace, la Bourgogne et la Franche-Comté le ciel reste chargé de nuages avec de la pluie ou des averses la majeure partie de la journée. Le tonnerre peut encore gronder à l'est le matin, puis l'activité orageuse se limite au relief du jura l'après-midi. 
Au nord de cette limite, de la Bretagne jusqu'aux Ardennes en passant par l'Ile de France les nuages encore nombreux en matinée laissent la place à des éclaircies de plus en plus généreuses au fil des heures.
Au sud du pays, après un matin souvent gris dans les terres, le ciel prend là-aussi un aspect plus changeant en journée, avec de belles apparitions du soleil en plaine. Ces éclaircies sont plus précoces et généreuses sur la bordure méditerranéenne sauf en Provence où des orages menacent encore. En revanche, la Corse, les massifs des Pyrénées du Massif central et des Alpes sont à nouveau exposés à des départs d'averses orageuses l'après-midi pouvant très ponctuellement déborder, le soir, sur les plaines environnantes. 
Le matin, il fait entre 10 et 14 degrés en général, 15 à 18 sur les plages méditerranéennes et de l'Aquitaine. En journée, les températures plafonnent entre 16 et 18 sur les côtes de Manche. Elles atteignent 24 à 28 sur les régions méditerranéennes, 20 à 24 ailleurs...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux et avec des températures de l'ordre de 25°à 27°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 31°; nuageux à très nuageux, quelques éclaircies avec des températures de 27° aux Marquises; généralement ensoleillé à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:28 et le jour est plus long de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Lundi 15 juin à 06h52, coefficient 84, à 19h15, coefficient 87
Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

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Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1998: Un orage violent éclatait au nord de Louvain et distillait 72 mm dans le pluviomètre d'Aarschot
En 1977: La durée d'ensoleillement ne dépassait pas 15 minutes à Uccle
En 1971: La température maximale sous abri ne dépassait pas 11,9°à Middelkerke, 11,8°à Anvers et Virton
En 1906: On observait une mini tornade en Gaume
En 1904: Une tornade toucha la région de Virton. Bien que de faible intensité comparé aux tornades les plus fortes, elle engendra de nombreux dégâts

 

Les journées mondiales et internationales

Le quinze juin c’est la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées
http://www.journee-mondiale.com/45/journee-mondiale-de-lutte-contre-la-maltraitance-des-personnes-agees.htm

perso age

 

Le quinze juin c’est la Journée européenne du vent (de l'énergie éolienne)
http://www.journee-mondiale.com/46/journee-europeenne-du-vent-de-l-energie-eolienne.htm

 vent

 

Le quinze juin c’est la Journée Mondiale contre la Faim
http://www.journee-mondiale.com/1/journee-mondiale-contre-la-faim.htm

 

Les expressions françaises décortiquées 

Tenir au courant / au jus
Tenir informé

Origine
Courant est un mot d'autant plus courant qu'il a plusieurs acceptions: depuis la personne en train de courir, jusqu'au flux électrique qui parcourt les lignes à haute tension, il passe, entre autres, par ce qui est commun ou par l'eau qui entraîne un frêle esquif vers la chute d'eau qui coupe la rivière; il y a donc beaucoup de raisons de s'en servir, et pas que les jours de grande marée.
Dans l'utilisation qui nous intéresse ici, courant correspond à quelque chose qui est commun ou largement connu. C'est avec cette notion de connaissance que la locution «au courant», qui existe depuis la fin du XVIIIe siècle, a signifié«informé».
Tenir quelqu'un au courant, c'est donc le tenir informé; dire «je suis au courant» indique qu'on connaît l'information qui a étéévoquée.
La version avec «au jus» vient d'un jeu de mot. En effet, en argot, le jus désigne bien un courant, mais le courant électrique («J'me suis pris un coup d'jus» dit celui qui a imprudemment manipulé des fils électriques sans avoir coupé le disjoncteur).
Alors par plaisanterie, certains ont remplacé le courant de l'expression par le jus, bien que les deux acceptions du mot soient complètement différentes.
Et pour les quelques curieux qui se demanderaient pourquoi le courant électrique s'appelle le jus en argot (les autres vous pouvez aller vaquer à d'autres occupations), cela vient d'abord, au début du XXe siècle, de l'eau acide des accumulateurs qu'on appelait ainsi. Puis ce drôle de jus imbuvable a, un peu plus tard, désigné ce que ces accumulateurs produisaient.
Exemple
«Enfin, pour se tenir au courant, il prit un abonnement à la Ruche médicale, journal nouveau dont il avait reçu le prospectus.»
«Il [Raul Paz] naît à Cuba où il étudie à l'Institut Supérieur des Arts de La Havane, ce qui ne l'empêche pas de traîner l'oreille sur les ondes américaines afin de se tenir au jus.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Aveux indiscrets

Deuxième partie

II ne faut pas que le lecteur oublie
Que les parents d'Aminte, bons bourgeois,
Et qui n'avaient que cette fille unique,
La nourrissaient, et tout son domestique,
Et son époux, sans que, hors cette fois,
Rien eût troublé la paix de leur famille.
La mère donc s'en va trouver sa fille;
Le père suit, laisse sa femme entrer,
Dans le dessein seulement d’écouter.
La porte était entrouverte; il s’approche;
Bref il entend la noise et le reproche
Que fit sa femme à leur fille en ces mots:
Vous avez tort: j'ai vu beaucoup de sots,
Et plus encor de sottes en ma vie;
Mais qu'on pût voir telle indiscrétion,
Qui l'aurait cru? car enfin, je vous prie,
Qui vous forçait? Quelle obligation
De révéler une chose semblable?
Plus d'une fille a forligné; le diable
Est bien subtil; bien malins sont les gens.
Non pour cela que l’on soit excusable:
Il nous faudrait toutes dans des couvents
Claquemurer jusques à l’hyménée.
Moi qui vous parle ai même destinée;
J'en garde au cœur un sensible regret.
J'eus trois enfants avant mon mariage
A votre père ai-je dit ce secret?
En avons-nous fait plus mauvais ménage?
Ce discours fut à peine proféré,
Que l’écoutant s'en court, et tout outre
Trouve du bât la sangle et se l'attache,
Puis va criant partout: Je suis sanglé.
Chacun en rit, encor que chacun sache
Qu'il a de quoi faire rire à son tour.
Les deux maris vont dans maint carrefour,
Criant, courant, chacun à sa manière,
Bâté le gendre, et sanglé le beau-père.
On doutera de ce dernier point-ci;
Mais il ne faut telles choses mécroire
Et par exemple, écoutez bien ceci.
Quand Roland sut les plaisirs et la gloire
Que dans la grotte avait eus son rival,
D'un coup de poing il tua son cheval.
Pouvait-il pas, traînant la pauvre bête,
Mettre de plus la selle sur son dos?

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Histoire de la chicorée, spécialité du Nord-Pas-de-Calais
Source: France 3 Nord Pas-de-Calais

Dès la plus haute Antiquité, Egyptiens et Grecs cultivaient cette plante - de la même famille que les endives - pour ses vertus médicinales, digestives et dépuratives (détoxifiantes). Jusqu’au XVIe siècle, la chicorée est d’ailleurs exclusivement produite à ces seules fins.
Début XIIIe, avec l’apparition en Hollande de la torréfaction à grande échelle, la chicorée devient un produit de consommation courante et à l’aube de la révolution sa consommation est, en Europe, comparable à celle du café.
Le fameux blocus continental imposéà Napoléon par les Anglais - donc la pénurie de café - va rendre la chicorée incontournable dans les foyers. Lors des deux guerres mondiales également, la pénurie de café pousse à la consommation de chicorée.

Loin d’être un simple succédané du café, la chicorée a depuis largement conquis ses lettres de noblesse avec son goût fin et délicat, entre noisette et caramel. Si son emploi est très courant dans les boissons à base de café, il s’est aussi considérablement généralisé en cuisine, et tout particulièrement dans notre cuisine régionale. Semées en avril, les racines de chicorée sont récoltées en octobre; débitées en lamelles, elles deviennent «cossettes» qui seront torréfiées et concassées pour donner la chicorée que l’on connaît, prête à consommer.
Le Nord-Pas-de-Calais est le leader mondial de production de chicorée avec plus de 95% de la production française! En remplacement du café, elle est une boisson savoureuse exempte de caféine. Riche en inuline (un sucre complexe), la chicorée sert également à la fabrication de sucres de remplacement. Cette richesse en fibre en fait la boisson digestive, dépurative par excellence!

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Réclame pour la Chicorée Arlatte, Cambrai

Côté goût, la chicorée a su s’intégrer dans la cuisine régionale et les chefs se sont emparés de son côté doux- amer. Que ce soit en entrée, en plat ou en dessert, la chicorée est déclinée... à toutes les sauces! Facile d’emploi sous sa forme liquide ou soluble, elle naturellement présente dans toute cuisine qui se respecte! Très à la mode, la chicorée est parfaite par exemple pour rehausser un plat, car c’est un exhausteur de goût naturel, un peu à l’image d’une sauce asiatique!
Un exemple de menu tout chicorée:

Langoustines grillées à la chicorée
20 langoustines
1 cuillère à café de chicorée liquide,
1 cuillère à café d’huile de sésame,
1 gousse d’ail réduite en purée,
1 pincée de gingembre en poudre,
1 cuillère à café de miel,
Sel, poivre.

Décortiquer les langoustines (et retirer le boyau). Préparer une marinade avec les autres ingrédients. Y laisser mariner les langoustines toute une nuit. Griller et déguster à la minute.
On peut relever encore la marinade avec un peu de citron vert. Juste avant de les griller on peut enrober les langoustines de graines de sésame torréfiées.

Le traditionnel canard aux navets... à la chicorée
2 magrets de canard,

400 g de petits navets,
15 cl de bouillon de volaille,
100 g de groseilles,
30 g de beurre,
le jus d’une orange,
3 cuillères à café de chicorée liquide,
1 échalote,
1 pruneau
Estragon,
Sel, poivre.

Parer les magrets, saler et poivrer. Mettre les petits navets épluchés dans de l’eau bouillante salée, environ 4 minutes. Dans une cocotte mettre je jus de la moitié des groseilles, le bouillon de volaille, le beurre et une cuillère à café de chicorée. Y ajouter les navets. Saler et cuire à couvert durant 5 minutes. Découvrir et porter à feu vif pour réduire le jus jusqu’à la nappe et y glacer les navets. Réserver.
Dans une poêle chaude, antiadhésive et sans matière grasse, poser les magrets côté peau et cuire 7 à 8 minutes. Poursuivre la cuisson sur l’autre face durant 4 à 5 minutes. Réserver. Récupérer la poêle avec les sucs de cuisson. Y faire suer l’échalote ciselée finement. Déglacer avec le jus d’orange, deux cuillères à café de chicorée liquide et le pruneau. Saler, poivrer. Mixer le tout et y faire infuser deux feuilles d’estragon.
Napper le fond des assiettes du jus chicorée. Placer les magrets taillés en aiguillettes. Disposer harmonieusement les navets glacés. Décorer des grappes de groseilles restantes.

L’incontournable crème brûlée à la chicorée
50 cl de crème liquide entière,

25 cl de lait,
60 g de sucre en poudre,
7 jaunes d’œufs,
6 cuillères à soupe de vergeoise,
3 cuillères à soupe de chicorée liquide.

Préchauffer le four à 120°C (therm. 3-4). Dans un bol, mélanger le lait, le sucre, les jaunes d’œufs, la crème et la chicorée. Remplir des ramequins à ras bord et faire cuire dans le four au bain-marie durant 1 heure. Sortir et laisser refroidir.
A moment de servir saupoudrer de vergeoise et brûler au fer chaud ou au chalumeau.

Virginie Demange, France 3 Nord Pas-de-Calais

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Mayenne au XVIIIe siècle: le travail du tissage atteint son apogée
Source: Ouest France

Mayenne, pays de tisserands. Bien avant l’imprimerie, la ville et ses alentours vivaient grâce au chanvre, au lin et au coton. Les coopératives sont arrivées avec l’industrialisation des Toiles de Mayenne.
Le nom de Toiles de Mayenne n’est pas propre à Fontaine-Daniel. Bien avant l’arrivée de la famille Denis, les tissus ou toiles portaient déjà le nom du lieu de leur fabrication. «La première activité de nos campagnes était le travail du chanvre», explique Catherine Gallienne, du musée des Tisserands, à Ambrières-les-Vallées.
C’est vers 1750 que la Mayenne compte le plus de tisserands. Sur 340 000 habitants, près de 10 % de la population vie du travail du fil «et de la rivière qui permettait de transporter les tissus de ville en ville, notamment à Mayenne et Laval, où se trouvaient les plus grands marchés». Les paysans s’échangeaient des tissus, des fils, des teintures: «Ils fonctionnaient grâce au troc.»
Si le lin était présent, la première culture était celle du chanvre, une plante vivace, dont les fils, une fois tressés, rendent la matière solide. «Le chanvre était utilisé pour le cordage évidemment, mais aussi pour la fabrication de vêtements.»

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Métier à tisser. Musée des tisserands à Ambrières-les-Vallées (Mayenne)

Les maisons de tisserands sont toujours visibles à Mayenne et dans les villages alentours. Ce sont souvent des maisons modestes, avec deux pièces principales: celle où la famille, de 8 à 15 personnes, vivait près du feu, avec une table, un lit familial et les quenouilles ou rouets. À la cave, se trouvait le métier à tisser. «Les maisons ont de petites ouvertures sur l’étage du bas. Cela permettait de laisser l’humidité entrer, indispensable pour travailler. Le savoir-faire se transmettait de génération en génération. Les enfants en bas âge aidaient déjà leur père en nouant les fils cassés sur le métier.»

Les marchés aux toiles
En parallèle, c’est en ville que la vente de toiles est importante. Une des dernières comtesses du château de Mayenne cède des terrains pour créer le marché aux toiles, au XVIIIe siècle. Le marché, qui se trouvait auparavant sur le parvis de la basilique et la place de Hercé, s’installe dans le parc du château. La tour de défense est modifiée pour y accueillir la halle aux toiles.

À la fin du XVIIIe siècle, les petits tisserands se réunissent en coopératives. À cette époque, le tissu en coton connaît une grande crise, à la suite de révoltes dans les colonies cotonnières. Mayenne et ses environs sont moins touchés, la culture du lin et du chanvre étant les principales composantes des toiles.

L’industrialisation
Le XIXe siècle marque une nouvelle ère pour les tisserands. C’est le début des manufactures et de l’industrialisation. À Mayenne, les ateliers Duhomme se tiennent rue Mazarin, près de la gare. Non loin, l’entreprise Caigné, qui sera ensuite renommée Coulange, fabrique des vêtements de confection. Les tissus Toiles de Mayenne sont exportés vers les îles: ils sont légers et bon marché. À Mayenne existait encore, entre autres, la Somatis, qui deviendra la Sobio, une des rares entreprises de tissage à résister aux années.

Au début du XXe siècle, on compte près de 800 tisserands en ville. Le tissage manuel est remplacé par le tissage mécanique. Mais très vite, l’imprimerie supplante le marché du tissu. La confection Coulange est rachetée par un des frères Floch pour devenir l’imprimerie de la Manutention. La blanchisserie, près de l’actuelle Providence, est rachetée par Jouve.

Sophie Delafontaine, Ouest France

Article copié sur "La France pittoresque"

 

À Chambord, une tablette numérique fait traverser l’époque de François Ier
Source: Le Figaro

Voyage au centre de la Renaissance! Les visiteurs pourront bientôt déambuler dans le château comme s’ils vivaient à l’époque. Une innovation pour fêter la victoire du roi à Marignan et animer ce joyau architectural.
Histopad au poing, l’été sera chaud à Chambord dans nombre des 440 pièces du château! Munis d’une tablette numérique dédiée à l’époque de François Ier, les visiteurs pourront d’ici quelques semaines déambuler dans certaines salles du château de Chambord en vivant un incroyable voyage à travers le temps. Une plongée digitale dans la Renaissance du roi bâtisseur et mécène.
Avec un peu d’imagination, certains des 760.000 touristes qui visitent Chambord chaque année, pourront se rêver devisant sur la majestueuse complexité mathématique de l’escalier à double révolution avec François Ier et Léonard de Vinci ou évoquer au coin d’une vaste cheminée, le bilan de leur chasse sur les terres marécageuses et giboyeuses de Sologne. Imaginez-vous discutant avec François Ier...

Reconstitution virtuelle
«Grâce à un système de réalité augmentée, les touristes vivront une reconstitution virtuelle envoûtante imaginée par la société Histovery qui leur donnera les volumes des salles, le mobilier, la grandeur des cheminées et surtout le décor de l’époque, explique Yannick Mercoyrol, directeur de la programmation culturelle de Chambord. L’idée, c’est vraiment de les promener à travers le temps, de faire comprendre comment était le château à l’époque, comment vivaient le roi et sa cour même si François Ier n’a dormi que quelques semaines de sa vie à Chambord». Les plus jeunes pourront également participer à une chasse au trésor en quête d’un objet virtuel caché derrière chacune des «portes du temps».

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Château de Chambord. Aquarelle de Philippe Legendre-Kvater (1987)

Le directeur a souhaité, cette année plus encore que les précédentes, multiplier les créations artistiques pour fêter François Ier. Au programme du spectacle vivant, une exposition de Guillaume Bruère, un artiste qui présente des portraits inspirés du roi, des colloques, un festival mettant en valeur la musique de la Renaissance avec la sortie d’un livre-disque enregistréà Chambord, un accueil de biographes vivants de François Ier, une recréation d’une fête à la cour mêlant musique, danse et luxueux costumes. Bref, une ode au souverain qui durera jusqu’à la fin de l’année car, il y a 500 ans tout juste, alors âgé de 20 ans, il montait sur le trône et emportait, quelques mois plus tard, la bataille de Marignan.

Un château de la démesure
Quatre ans plus tard, auréolé de ses succès militaires François Ier décide de faire édifier au cœur des terres marécageuses de Sologne, le château de Chambord. Une demeure à la gloire de son règne et de ses conquêtes qu’il aimera présenter à ses visiteurs étrangers. C’est un projet fou, démesuré, grandiose, un des rares qui a traversé les siècles et est resté presque le même depuis l’époque. Cinq cents années plus tard, le joyau architectural aux proportions gigantesques avec ses 440 pièces, ses 83 escaliers et ses 365 cheminées sculptées n’a pas pris une ride. Le domaine de Chambord, entièrement clos, s’étend sur 5440 hectares, l’équivalent de la surface intra-muros de Paris et ses 32 kilomètres de murs d’enceinte en font le plus grand parc forestier fermé d’Europe.

Le château demeure une œuvre d’art unique au monde. «Une merveille de la Renaissance, classée au patrimoine mondial de l’Unesco qui attirent de plus en plus de visiteurs du monde entier, les Américains mais aussi le Chinois et de plus en plus d’Indiens se passionnent», observe Yannick Mercoyrol qui a décidéà l’occasion de l’année 2015 de faire revivre au public les grandes heures de la Renaissance française.

Commencés en 1518, les travaux du château dureront jusqu’en 1547 date de la mort du roi. Le château reste inachevé et prend sa forme définitive sous l’impulsion d’Henri II. Le château a une singularité: le nom de son architecte ne nous est pas connu. La conception du bâtiment pourrait sortir de l’imagination de Léonard de Vinci que François Ier avait fait venir «en tant que premier peintre ingénieur et architecte du roi» en résidence en 1516 à Amboise. Mais l’artiste italien mourut en 1519, date du lancement des débuts des travaux de Chambord qu’il n’a donc pas pu superviser. Les historiens semblent s’accorder sur l’escalier central du château qui serait inspirée de ses inventions. Le fameux escalier à double révolution (les courtisans pouvaient en le montant s’apercevoir d’une hélice à l’autre sans jamais se croiser) qui serait bien une création originale du maître florentin.

Christine Ducros, Le Figaro

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Quinze juin 1667. Le médecin Denis entreprend la première transfusion sanguine avec du sang d'agneau. Par miracle, le transfusé, un enfant de 15 ans, survit. Mais les tentatives suivantes sont des échecs.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Depuis plusieurs années, les tentatives de transfusion sanguine entre animaux se multiplient. Mais personne n'ose encore passer à l'homme. C'est encore trop tôt, trop risqué, il reste trop de facteurs inconnus. Tenter une transfusion pourrait mettre en péril le receveur. Les Anglais, qui ont les premiers décrit la circulation sanguine quelques années auparavant, hésitent à sauter le pas. La toute nouvelle Académie des sciences française refuse à ses membres de se lancer dans l'aventure. Pourtant, un homme, un Français, ose faire couler le sang le 15 juin, mais celui d'un agneau, pour l'injecter dans les veines d'un garçon d'une quinzaine d'années.

Cet homme qui se nomme Jean-Baptiste Denis, réside à Paris. À 28 ans, il est surtout connu pour donner des conférences sur les mathématiques, la physique et la médecine à son domicile parisien, quai des Grands-Augustins. Il affirme également être diplômé des facultés de médecine de Montpellier et de Reims. Pourtant, aucune trace de son passage n'a pu être relevée dans les archives de celles-ci. Même chose pour ses prétendus diplômes en mathématiques et en philosophie. On a dit de lui qu'il était le fils du fontainier de Louis XIV, ce qui est parfaitement faux. Ce Denis pourrait-il être un mystificateur, le Claude Guéant de son époque? Quoi qu'il en soit, il parvient à acheter une charge de médecin ordinaire du roi et àêtre coopté par le groupe de scientifiques et de philosophes qui se réunit régulièrement chez Henri Louis Habert de Montmor - un des académiciens de la première heure.

Impensable… Cette assemblée savante qui est passionnée d'expérimentations scientifiques commente abondamment les transfusions tentées entre animaux. Est-ce réalisable chez l'homme? Jean Baptiste Denis est de ceux qui sont convaincus qu'il faut faire un essai, d'autant que les instruments nécessaires à l'opération existent dorénavant. Avec l'approbation des autres, il décide de réaliser la première transfusion humaine assisté du chirurgien Paul Emerez. Il faut un volontaire. On sollicite Ribery, mais le pauvre chou a peur des piqûres... Finalement, l'heureux bénéficiaire de cette première transfusion est un jeune homme d'une quinzaine d'années fiévreux et à moitié abruti qui a déjà subi une vingtaine de saignées sans s'en porter mieux. Peut-être qu'une transfusion avec le sang d'un agneau plein de vigueur le remettra sur pied...

Le 15 juin 1667, une assistance nombreuse et curieuse se presse dans le grand salon de l'hôtel de Montmor pour voir opérer les deux praticiens. L'agneau, déjà intimidé par une si belle compagnie, est ficelé sans anesthésie. Le jeune garçon, lui, est assis sur un tabouret. Il est trop endormi pour se faire du mauvais sang. Le chirurgien saisit un tube en argent effiléà une extrémité pour l'introduire dans une artère de l'agneau, percée par une lancette et ligaturée en amont et en aval pour arrêter la circulation sanguine. L'agneau se met à bêler bêtement. C'est au tour du jeune garçon d'être préparé. Le chirurgien lui attrape le bras pour pratiquer une saignée ordinaire. Environ un tiers de litre de sang est tiré de la veine pour faire de la place au sang neuf! Une ligature au bras arrête l'écoulement, puis un deuxième tube en argent est inséré dans la veine. Les deux tubes sont alors reliés par un tuyau.

L'assistance retient son souffle. Le garrot sur la patte de l'agneau est desserré lentement pour laisser couler le sang. Le garçon ne manifeste aucune réaction. Au contraire même, il semble sortir de sa léthargie. Denis arrête la transfusion après le transfert d'un tiers de litre de sang. L'assistance applaudit. Dans les jours qui suivent, le jeune homme reprend du poil de la bête, à la grande surprise de sa famille! Aujourd'hui, cette réussite paraît impensable. Du sang d'agneau dans un corps humain! Probablement que la quantité de sang transfusé n'a pas été suffisante pour déclencher une grosse réaction de rejet.

Réaction violente… Quelques jours plus tard, fort de son succès, Denis se livre à une deuxième transfusion avec un homme robuste de 45 ans. Le lendemain, il court comme un cabri. Deuxième miracle. La situation commence à tourner au vinaigre avec la troisième tentative. Cette fois-ci, le patient n'est plus un homme du peuple, mais un jeune baron suédois qui est tombé malade lors d'un séjour parisien. Ses médecins ont renoncéà tout espoir de le sauver. Alors, en dernier recours, sa famille fait appel à Jean-Baptiste Denis, ayant entendu parler des bons résultats de sa méthode. Celui-ci décide, cette fois, d'injecter le sang d'un veau.

Après la première transfusion, le jeune baron se sent mieux, il recommence à parler. Mais l'amélioration de son état ne dure que peu de temps. Il meurt durant la deuxième transfusion. Les choses commencent vraiment à tourner en eau de boudin avec la quatrième transfusion. Le malade est cette fois-ci un fou violent du nom d'Antoine Mauroy, âgé de 34 ans. Est-ce le valet de chambre de Madame de Sévigné, une voisine et amie d'Habert de Montmor, comme on l'a prétendu par la suite? Denis espère qu'en lui injectant du sang de veau, animal placide, il s'en trouvera apaisé. L'opération a lieu en décembre. Rapidement, le fou se plaint d'une vive chaleur obligeant Denis à arrêter aussitôt la transfusion. Mauroy se calme, fait une sieste de deux heures, puis demande à manger un morceau. Il a faim.

Deux jours plus tard, Denis pratique une deuxième transfusion. Cette fois, la réaction de Mauroy est violente. Son corps entier devient brûlant, puis il se plaint des reins, ses veines gonflent. Il faut tout arrêter. Denis persiste, puisque, quelques jours plus tard, il se livre à une troisième transfusion. Elle est fatale au malade, qui gigote comme si on lui avait injecté du plomb fondu. La ville de Lille entre en deuil... La veuve dépose une plainte contre Denis pour avoir tué son époux. Mais, coup de théâtre, au cours du procès, le médecin est acquitté tandis que Mme Mauroy se retrouve condamnée pour avoir empoisonné son époux.

Après le procès, Denis abandonne définitivement la médecine, et en 1670, l'Académie des sciences interdit toute nouvelle tentative de transfusion. Il faudra attendre la découverte des groupes sanguins en 1902 pour que les transfusions deviennent enfin possibles. Entre êtres humains!

15 juin 1667. La 1ère transfusion sanguine est réalisée par le sieur Denis avec du sang d'agneau.
© Le Point.fr - Publié le 15/06/2012 à 00:01 - Modifié le 15/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du quinze juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/15/30076408.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, avec sa haine accumulée et sa soif de vengeance, il ne fait pas bon de le rencontrer aujourd'hui... Comme quoi, ce n'est jamais bon d'accumuler de la haine dans l'attente qu'elle explose...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui le groupe de Bon Jovi, peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=P6gjFtly_nI&index=20

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

La secrétaire d'un important homme d'affaires voit arriver une ravissante blonde qui, sans dire un mot, commence àôter son manteau, sa robe, son soutien-gorge.
- Mon patron, dit la secrétaire, m'a cent fois recommandé de ne pas laisser pénétrer dans son bureau quelqu'un qui n'a pas rendez-vous mais, exceptionnellement, je crois que je vais prendre le risque de ne pas respecter la consigne. 

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- Comment, demande-t-on au directeur d'une petite entreprise, réussissez-vous des affaires aussi florissantes?
- J'ai la chance, explique-t-il, d'avoir une assistante au flair extraordinaire.
A chaque fois que j'ai une décision à prendre, je lui demande son avis et il me suffit, ensuite, de faire le contraire. 

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Dans une église, un bébé vient d'être baptisé.
Le curé s'approche de la maman:
- C'est la première fois que je baptise un enfant qui n'a ni pleuré ni crié.
Elle lui répond:
- C'est que nous l'entraînons depuis huit jours chez nous.
- Mais comment? demande le curé.
- Avec un arrosoir! 

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L'état-major des variétés cogite pour trouver une idée d'émission en access prime time, c'est-à-dire avant le Journal de 20 heures.
- Ayez toujours en tête, rappelle le chef de l'unité de création à ses collaborateurs, l'exemple de nos maîtres: Bouvard, Guy Lux, Lagaf'.
Nous visons la clientèle de la ménagère de moins de cinquante ans...
dont l'âge mental ne dépasse pas quatre ans. 

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Un petit garçon est très fier de sa première année d'école.
- A présent, dit-il, je suis plus fort que la maîtresse.
- Comment cela?
- Eh bien, l'année prochaine, je vais monter d'une classe, alors qu'elle reste dans celle où j'étais cette année. 

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Une boulette de papier mâché vient frapper le professeur sur la nuque pendant qu'il écrit au tableau.
- Qui a fait ça? hurle-t-il. Personne ne répond.
- Je vous préviens, menace le prof, que si le coupable ne se dénonce pas, je punirai son voisin. 

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La maîtresse interroge:
- Qui peut me dire combien font 8 fois 9?
Un élève répond:
- 72.
- C'est bien, dit la maîtresse.
- Seulement «c'est bien», s'étonne l'élève. Mais, alors, quand me direz-vous que c'est parfait? 

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C'est lundi... et le réveille-matin, tranquille jusqu'à ce matin recommence son triste boulot... celui de sortir du lit les plus récalcitrants des travailleurs! La gymnastique matinale est vite faite... sortir du plumard, se baisser pour trouver et mettre ses pantoufles, baisser... lever... baisser... lever la paupière gauche et ensuite passer à la droite... se diriger en titubant vers les toilettes occupées par un plus rapide que nous, salle de bain avec examen du faciès, petit déjeuner et palpation de toutes ses poches pour voir si on n'a rien oublié et... MOTEUR, c'est le début du stress quotidien, la course jusqu'au lieu de travail, à pied, en bus, en train ou en voiture... avec ce soir le retour tout aussi glorieux... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du seize juin

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«À la Saint-Régis, il est temps qu'on réagisse.»

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«Si le jour de la Saint-Fargeau, la lune se fait dans l’eau,
le reste du mois est beau.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et le mois a basculé... et la météo ne se reposant jamais sera encore assez perturbée pour ce jour, avec peu de soleil s'il se présente... Enfin quoi de mieux pour aller au boulot; qu'il pleuve ou qu'il fasse plus frais... pourvu qu'il fasse beau lors des jours de congé pour que nous puissions jouir pleinement de l'astre du jour... Bon les amis, allons gaiement vers notre destin, le cœur léger et le pas alerte, la semaine étant pénible les cinq premiers jours...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel nuageux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, journée à nouveau très mitigée et humide. Temps restant nuageux voire très nuageux avec quelques averses pouvant se produire tout au long de la journée. Quelques éclaircies, surtout l'après-midi. Ciel plus chargé en montagne avec de rares éclaircies et des averses plus fréquentes, notamment l'après-midi. Températures fraîches pour la saison et bise se levant.
Températures prévues pour mardi: minimales 14 à 16°, maximales 19 à 21°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 10 à 11°, maximales 14 à 15°. En montagne: 6/8°à 2000 m, 0/1°à 3000 m.
Bise faible sur le Plateau et le bassin lémanique. Vent du nord-est modéré en montagne. Régime de brises dans les vallées alpines...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, encore instable sur une moitié sud-est... avec pour ce jour: le temps restera instable sur une large moitié sud-est du pays. Des Landes aux Pyrénées jusqu'à la Franche-Comté, les Alpes et la Provence, les passages d'averses rythmeront la journée sous un ciel chaotique, souvent chargé. Les nuages devraient être plus compacts sur le Sud-ouest, les pluies faibles mais plus continues. En après midi, l'orage grondera non seulement sur le relief, mais également sur une large zone comprise entre les Alpes, la Vallée du Rhône, la région PACA et la Corse.
Tramontane puis mistral se renforceront à 70/80 km/h en rafale, sur le littoral, voire 90, le soir sur le Roussillon. 
Sur la moitié nord-ouest, la journée sera plus calme et agréable, sous de belles éclaircies de la Bretagne au Nord-Pas-de-Calais malgré un voile nuageux inoffensif, et quelques plaques grises et côtières sur le Finistère. Des Pays de la Loire et des Charentes jusqu'à la Champagne, la Lorraine et le nord de l'Alsace, le ciel sera plus variable mais tout de même bien agréable.
Les températures du petit matin afficheront 10 à 18 degrés des bords de Manche jusqu'à la Méditerranée. Les maximales se limiteront entre 20 et 23 degrés en général, 17 à 19 le long de la Manche, et 23 à 27 degrés sur le Sud-est... 

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et nuageux et avec des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 30°à 31°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 30°; peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 27° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 10°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:28 et le jour est plus long de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les: 

Mardi 16 juin à 07h42, coefficient 89, à 20h00, coefficient 90
Mercredi 17 juin à 08h28, coefficient 91, à 20h42, coefficient 90
Jeudi 18 juin à 09h09, coefficient 89, à 21h21, coefficient 88 

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: En Campine, la température relevée à l'aube au niveau du gazon était de -4,4°
En 1977: La température maximale sous abri ne dépassait pas 12,8° en bord de mer.
En 1957: Les températures maximales sous abri caracolaient aux alentours de 30° degrés en Gaume et dans le centre du pays

 

Les journées mondiales et internationales

Le seize juin c’est la Journée Mondiale de l'enfant Africain
http://www.journee-mondiale.com/61/journee-mondiale-de-l-enfant-africain.htm

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Les expressions françaises décortiquées 

Blanchir de l'argent
Donner à de l'argent malhonnêtement acquis une existence légale en dissimulant les preuves de son origine

Origine
Un célèbre proverbe dit que «bien mal acquis ne profite jamais» ou, autrement dit «on ne tire aucun avantage d’une possession ou d’un privilège obtenu par malhonnêteté».
Mais si c'était toujours vrai, les truands, escrocs et autres pourvoyeurs de drogues ne s'achèteraient pas de superbes voitures ou propriétés, ne vivraient pas comme des nababs, et ne jugeraient pas utile de continuer à s'adonner à leur activité.
Le problème, pour ces aigrefins, est de remettre en circulation l'argent accumulé malhonnêtement en le faisant passer pour des espèces 'honnêtes' obtenues dans la plus pure légalité, donc en faisant disparaître les preuves de son origine frauduleuse.
Depuis le début du XIIe siècle, «blanchir» signifie «rendre blanc», ce qui n'est pas vraiment fait pour étonner. Il en découle, un siècle et demi plus tard, bien avant l'apparition des enzymes gloutons qui lavent plus blanc que blanc, le sens de «rendre propre» puisque, lorsqu'on a un linge blanc sali, on essaye de le «blanchir» en le lavant.
Au figuré et au XIXe siècle, le verbe signifie également «purifier», le blanc éclatant étant aussi un symbole de pureté.
Au figuré encore, dès le XIVe siècle, on parlait déjà de «blanchir un accusé» lorsqu'on réussissait àéliminer les soupçons qui pesaient sur lui ou, autrement dit, à le «laver» de ces soupçons.
Ce n'est qu'au XXe siècle qu'apparaît notre expression pour désigner l'action qui consiste, via des moyens généralement eux-mêmes malhonnêtes, à«nettoyer» ou «purifier» de l'argent «sale» afin de pouvoir le réinjecter dans l'économie comme s'il s'agissait d'argent honnête.
Exemple
«Parmi les exemples typiques du processus traditionnel du blanchiment, figurent "les fourmis japonaises". Des faux touristes reçoivent une commission du trafiquant qu'ils aident à blanchir son argent sale. Le trafiquant distribue à ces faux touristes une somme d'argent au-dessous du seuil de révélation imposé par la France ou l'Union Européenne. Dotés de ces fonds, ils viendront à Paris pour acheter des articles de luxe. Une fois qu'ils retournent dans leur pays, ils touchent leurs commissions suite à la remise de leurs achats aux trafiquants. Ce dernier commercialise ces articles comme étant des objets venus de Paris et vendus dans une boutique qui lui appartient.»
Compléments
Il existe une origine répandue qui dit que cette expression vient de l'époque d'Al Capone qui blanchissait son argent via la chaîne de blanchisseries «Sanitary Cleaning Shops» dont il se serait porté propriétaire en 1928 dans ce seul but.
Bien sûr, pour qui aime les plaisanteries, blanchir via une blanchisserie est une excellente raison de faire naître une expression comme la nôtre.
Certes, mais la version anglaise «to launder (the) money» (blanchisserie se dit laundry en anglais) est attestée pour la première fois en 1975 dans le journal anglais The Guardian, à propos de mouvements de fonds étranges d'un comité de réélection de Richard Nixon au moment du scandale du WaterGate, soit bien après le décès d'Al Capone en 1947, et après l'apparition de la version française vers 1960.
Autant dire que cette hypothèse n'est probablement qu'une légende.

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Aveux indiscrets

Troisième et dernière partie

Puis s'en aller, tout du haut de sa tête,
Faire crier et redire aux échos:
Je suis bâté, sanglé, car il n'importe,
Tous deux sont bons. Vous voyez de la sorte
Que ceci peut contenir vérité;
Ce n'est assez, cela ne doit suffire;
Il faut aussi montrer l’utilité
De ce récit; je m'en vais vous la dire.
L'heureux Damon me semble un pauvre sire.
Sa confiance eut bientôt tout gâté.
Pour la sottise et la simplicité
De sa moitié, quant à moi, je l'admire.
Se confesser à son propre mari !
Quelle folie ! Imprudence est un terme
Faible à mon sens pour exprimer ceci.
Mon discours donc en deux points se renferme.
Le nœud d'hymen doit être respecté,
Veut de la foi, veut de l’honnêteté:
Si par malheur quelque atteinte un peu forte
Le fait clocher d'un ou d'autre côté,
Comportez-vous de manière et de sorte
Que ce secret ne soit point éventé.
Gardez de faire aux égards banqueroute;
Mentir alors est digne de pardon.
Je donne ici de beaux conseils, sans doute:
Les ai-je pris pour moi-même? hélas! Non.

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Tour Jacquemart de Romans-sur-Isère (Drôme)
D’après «Revue du Dauphiné et du Vivarais», paru en 1878

La première horloge publique avec un poids pour moteur, une pièce oscillante pour régulateur, et un engrenage, fut placée en 1370, sous Charles V, sur la tour du Palais de Justice à Paris. Se piquant, peu d’années après, d’émulation entre elles, les principales villes du Nord décorèrent leurs Hôtels de ville d’horloges monumentales accompagnées d’automates et de carillons. Romans voulut aussi, à l’imitation des villes libres des Flandres, avoir son beffroi en rivalité avec le clocher du Chapitre.
Déjà, le 13 janvier 1412, les consuls et les notables de Montélimar avaient décidé qu’on doterait leur ville d’une horloge publique. Ils chargèrent Jacques Marcha, maître horloger de Romans, du soin de cette construction, pour le prix fait de 100 florins.
Ce fut encore un Romanais, Jean de Lauregua, qui fut chargé, moyennant 13 florins et 18 gros, de peindre magnifiquement le cadran de cette horloge. Le 11 juillet 1557, les Montiliens s’adressèrent à des ouvriers de Valence pour refaire le reloge de leur ville «à la forme d’icelui de Romans». Enfin, par là même occasion, ils voulurent embellir cette horloge d’un Jacquemart, à l’instar de celle de Romans».

Notons au passage que le mot Jacquemart est un diminutif de Jacques-Marteau. Au Moyen Age on donnait le nom de Jacques-Bonhomme au paysan qui accomplissait avec résignation toute espèce de corvées, y compris celle de sonner les cloches.
Ainsi donc, dès 1412, Romans possédait des artistes habiles en plusieurs genres, et plus tard, l’horloge et le Jacquemart de cette ville servaient de modèle et de type pour les cités voisines, de même que de curiosité des étrangers.
Quoi qu’il en soit, les consuls de Romans voulant ériger dans leur ville un monument d’utilité publique (horologium pro communi servicio totius oppidi de Romanis), résolurent de faire la chose grandement, «sans regarder à la dépense». Dans ce but, ils s’adressèrent à un artiste célèbre de Fribourg, Pierre Cudrifin, qui ajoutait à son nom les titres suivants: clericus, burgensis Friburgi, magister bombardarum et horologiorum. Il vint à Romans, s’entendit avec les autorités, et de retour dans son pays, il écrivit aux bourgeois de cette ville, à la date du samedi après la Toussaint (4 novembre 1425), pour leur demander les 50 écus d’or qu’ils devaient lui envoyer à Genève à la foire de Saint-Simon et de Saint-Jude, en ayant grand besoin, et ajoutant qu’il travaille à force à l’horloge: «Sachez certainement que je laboure grandement à votre besogne.»

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Tour Jacquemart de Romans-sur-Isère (Drôme)

Cette horloge fut placée dans une tour carrée. On l’appela le Jacquemart, du nom de l’automate armé d’un marteau pour frapper sur une cloche. Le 10 novembre 1453, le Dauphin (depuis Louis XI) accorda la faculté de faire une entrée par des degrés en dehors de la basse-cour de l’horloge, en construisant un mur pour empêcher l’évasion des prisonniers. En outre des cadrans pour marquer les heures, la tour portait sur ses quatre faces les armes de France, de Dauphiné, du Chapitre et de la ville.
L’œuvre étant faite et parfaite, il ne s’agissait plus que de satisfaire l’ouvrier. Le compte s’élevait à la somme importante de 500 florins d’or, c’est-à-dire à cinq fois autant que celle que la ville de Montélimar avait dépensée pour le même objet.

Le 29 juillet 1426, les chanoines de Saint-Barnard permirent aux habitants de Romans un octroi pour faire face aux dépenses nécessitées par l’établissement de l’horloge publique, mais refusèrent d’y participer. D’où des discussions qui retardèrent le paiement de cette dette et qui donnèrent lieu à plusieurs arrêts de justice. D’abord, une ordonnance, à la date du 16 décembre 1427, de Jean de Schalone, sacristain de Die, official de Vienne à Saint-Donat, chanoine résidant à Romans, pour contraindre plusieurs habitants qui n’avaient pas payé la taille pour l’entretien de l’horloge; puis une assignation aux consuls à Grenoble par Pierre Cudrifin, qui réclamait le paiement de son travail; enfin, un arrêt du 27 janvier 1429 du gouverneur du Dauphiné, Raoult de Gaucourt, rendu en conseil à Grenoble, qui condamnait la communauté de Romans à payer, sous toutes les imputations légitimes, la somme de 500 florins d’or due à Pierre Cudrifin, bourgeois de Fribourg, pour prix d’une horloge faite pour la ville de Romans. Ce dernier étant mort peu après, ce ne fut que le 16 juillet 1431 que Jean Cudrifin, son frère et son héritier, reçut des consuls de Romans ladite somme de 500 florins ou de 300 écus d’or. La quittance fut passée dans la boutique de draperie d’Antoine de Manissy, l’un des consuls.
La tour a toujours contenu trois cloches: une grande et deux petites. La première a été refondue. Les consuls firent, le 10 janvier 1544, avec Nicolas Dubois, «campagnyer» du lieu de Neuchâtel en Suisse, un traité pour la refonte de la cloche de la grande horloge de Jacquemart, de même grandeur qu’elle était de présent, moyennant 50 écus d’or au soleil, outre le métal nécessaire, qui fut livré par Robin, au prix de 18 livres le quintal. La cloche, mesurant 1m30 de haut sur 1m55 de large et pesant 46 quintaux, fut fondue dans un local de l’Aumône de Sainte-Foy, qui était très rapproché du clocher. Elle donne le si naturel de la clef de fa, et porte l’inscription suivante: Maistre Nicolas du Bois me fit l’an mil VXXXXV. - Jesus Maria custodi nos Domine sicut pupillam oculi.

Il y a, en outre, trois petits tableaux: la Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras; saint Michel perçant le dragon; et un personnage vu à mi-corps, les mains liées. Les inscriptions des petites cloches sont ainsi:
Petite cloche (sud-ouest): Christus rex venit in pace. Deus homo factus est. Christus nos salvet. Amen.
Petite cloche (sud): Christus vincit. Christus regnat. Christus imperat. Christus nos custodiat. Amen.
Ces deux petites cloches, de dimensions à peu près égales (60 centimètres de haut sur 67 de diamètre) datent du XIIIe siècle, et peut-être du XIIe, et sont, par conséquent, antérieures à la construction de l’horloge. Elles donnent, l’une, le mi naturel, et l’autre, le fa dièze de la clef de sol.

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Jacquemart de Romans

Les trois cloches de Jacquemart ont toujours fait entendre leurs joyeux carillons pendant le passage des processions, dans toutes les fêtes publiques et à l’occasion de l’arrivée des grands personnages. Avant la Révolution, elles servaient à annoncer la réunion du Conseil municipal, celle des Pénitents, etc. La flèche, élevée de 34 mètres, a été souvent réparée: après les guerres de religion, les soldats s’étant amusés à percer la toiture à coups d’arquebuse; en 1775, on dépensa 3103 livres; en 1812, 10 800 francs; en 1840, une plus forte somme; en 1877, 4501 francs, pour la réfection complète de la charpente et de la couverture de la flèche.
Le 14 décembre 1792, sur la réquisition du procureur de la commune, la ville fit enlever la fleur de lis qui ornait la cime du clocher, par un grenadier de la garnison à qui on donna 150 livres pour cette opération dangereuse. Sous le premier Empire, on plaça au même endroit une aigle; sous la Restauration, une fleur de lis; sous Louis-Philippe, une boule; aujourd’hui, il y a une simple pointe de paratonnerre accompagnée d’une girouette découpée en forme de lyre.
Le Jacquemart est si éminemment populaire qu’il a donné son nom à divers établissements, à une place, à une rue, à un faubourg. Plusieurs journaux satiriques se sont parés de son nom et de son effigie, et lui ont fait parler un langage plus réaliste que poétique, car, ainsi que le latin, «le patois dans les mots brave l’honnêteté».
Toutefois, notre Jacquemart a toujours eu une tenue correcte vis-à-vis des gouvernements existants, et toujours son habit de fer-blanc a étéà peu près conforme aux idées du jour. Il était en garde national en 1789; en lancier polonais sous l’Empire; en troubadour sous la Restauration; enfin, depuis 1830, en volontaire de 1792. Du moins pensait-on qu’il s’agissait de ce costume, avant qu’un historien local fît remarquer, en 2012 lors d’une rénovation du Jacquemart, que son costume était celui de la milice bourgeoise de Romans.

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Marchandes de plaisirs rappelant les oublieurs d’antan
D’après «La Semaine des familles», paru en 1865

Au XIXe siècle encore, on pouvait entendre crier le soir, dans les rues: Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir! Y avait-il alors longtemps que l’on portait ainsi, de maison en maison, cette légère marchandise, si goûtée des enfants et de leurs bonnes? D’où vient-elle? De quelle époque date-t-elle?
C’est que les plaisirs n’avaient pas toujours été ainsi nommés ; on les appelait autrefois dans toute la France, des oublies. Dans notre ancienne société française, les marchands de plaisirs étaient des oublieurs, ils tiraient leur nom des oublies qu’ils vendaient. Oublie, comme le fait remarquer un étymologiste, vient d’oublier, et l’on avait donné ce nom aux gâteaux en question, parce qu’ils sont si légers, qu’un moment après les avoir mangés, on ne s’en souvient plus, on les oublie. Vint un homme d’esprit qui les compara au plaisir, ce fantôme que les fils d’Adam poursuivent, et qui leur échappe au moment où ils l’atteignent. On se souvient souvent, avec un sentiment de jouissance, d’un obstacle surmonté, d’un grand péril auquel on a échappé, et d’une épreuve courageusement subie. De là le vers de Virgile :
Forsan et haec olim meminisse juvabit
on oublie bien vite un amusement, un plaisir. Comme la légère fumée d’une flamme éteinte, ce souvenir fugitif disparaît et s’évanouit.
Il serait difficile d’indiquer la date précise de l’invention des oublies ou des plaisirs. Ce qu’on peut affirmer, c’est qu’on en mangeait déjà au XIVe siècle. Il existe, en effet, un règlement du prévôt de Paris relatif aux oublieurs, mis à la suite de l’ordonnance du 9 septembre 1369. C’était ordinairement dans le carnaval, au cœur de l’hiver, que le commerce des oublies devenait considérable: vers sept heures du soir, quand le couvre-feu avait sonné et que la nuit régnait dans l’ancien Paris couvert de frimas, l’oublieur prenait son coffin rempli d’oublies, qu’il chargeait sur ses épaules et faisait retentir un cri bien connu. Alors les enfants et les servantes se mettaient aux croisées et l’appelaient.

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Un oublieur

Les oublieurs devaient prendre leurs précautions avant de se rendre à cet appel, car l’ordonnance précitée les condamnait à une amende si, à cette heure tardive, ils entraient chez un juif. D’autres fois, c’étaient de jeunes étudiants de l’Université qui les faisaient monter dans leur logis ; alors cette folle jeunesse leur demandait les dés avec lesquels les oublieurs jouaient leur marchandise contre quelques deniers, et, de gré ou de force, les transformaient en banquiers d’un pharaon où l’on jouait, non plus des oublies, mais de l’argent. C’était encore un cas prévu par les règlements du prévôt de Paris, qui mettaient à l’amende les oublieurs quand ceux-ci, oubliant leurs devoirs, empiétaient sur l’industrie mal famée des brelandiers.
Les oublieurs n’avaient pas le droit de se faire accompagner par un auxiliaire quand ils criaient le soir leur marchandise, cette interdiction le devant sans doute au fait qu’à cette époque la ville n’étant ni éclairée ni sûre: on craignait que, sous prétexte de vendre des oublies, ces marchands ambulants ne pratiquassent une industrie moins innocente et n’assaillissent les passants attardés.
Dans cette époque de réglementation, il y avait d’autres ordonnances que les oublieurs devaient observer: il leur était interdit, dans les foires et dans les marchés, d’étaler leurs oublies à une distance moindre de deux toises d’un autre oublieur.
Les oublies se faisaient alors, comme plus tard, dans un moule de fer. Mais il fallait un apprentissage, et il n’était pas donnéà tout le monde d’être maître oublieur. Dans cette industrie, comme dans toutes les autres, on était obligé de faire ses preuves. Les oublieurs formaient une corporation qui avait des statuts. Or voici l’article premier de ces statuts: «Que nul ne puisse tenir ouvrouer ni estre ouvrier s’il ne faict en ung jour au moins cinq cents grandes oublies, trois cents de supplication, et deux cents d’estrées.» Cela revenait à plus de mille oublies, et, pour les faire en un jour, même en se levant de bonne heure, il fallait être très exercé, très habile, et avoir la main alerte et prompte.
De ce qui précède il résulte que ce qu’il y a de plus léger au monde, l’oublie ou le plaisir, a vécu plus longtemps que les constitutions qu’on disait immortelles. On avait vu disparaître les dynasties, s’écrouler les monuments les plus solides, tomber les gouvernements, et, après plus de quatre siècles écoulés, on mangeait encore des plaisirs au milieu du XIXe siècle.
C’est toujours pendant la soirée, et surtout pendant les soirées d’hiver, que les marchands et les marchandes de plaisirs parcourent à cette époque les rues de Paris, en criant leur marchandise. Seulement, l’ancien coffin des oublieurs du Moyen Age est remplacé par une espèce de petit tonneau à la forme allongée, et le tourniquet, avec son aiguille, qui marque sur un cadran le nombre des plaisirs ou des macarons gagnés, est venu se substituer aux dés de l’oublieur. L’ancienne crécelle est restée, et son cri aigu se marie avec les sifflements de la bise hivernale.

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Marchande de plaisirs

L’intonation du marchand n’avait pas beaucoup changé: Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir! Si l’on se trouve au chevet d’un cher malade qui sommeille, combien on appréhende le passage de la marchande de plaisirs avec sa voix aiguë comme un clairon et nasillarde comme la clarinette d’un aveugle enrhumée par le brouillard! On guette longtemps à l’avance le bruit grinçant de sa crécelle et la cantilène accoutumée, dont il est accompagné, et quand la rafale vous apporte les sons de cette fanfare, affaiblie par l’éloignement, on descend quatre à quatre l’escalier pour aller acheter à la terrible marchande une partie de ses plaisirs, à la condition expresse qu’elle ne fera pas retentir sa bruyante interpellation devant la maison. Elle cède, parce qu’elle est marchande et que, comme elle le dit, «il faut, avant tout, gagner sa pauvre vie», mais, elle cède à regret, parce qu’elle est aussi artiste. Elle tient presque autant à son appel: Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir! Que Dupré tenait à son ut de poitrine, et Mario à son ariette farorite, et elle fait un véritable sacrifice en acceptant votre argent.
Comme l’industrie a fait au XIXe de grands progrès, la marchande de plaisirs a étendu la sienne. Elle a joint en effet alors aux oublies de nos pères, qui sont toujours l’objet principal de son commerce, les macarons, les sucres d’orge, les gaufres et les croquets. La grande manufacture des plaisirs et des gaufres, à Paris, le quartier général des marchands et des marchandes de plaisirs, est dans ce temps-là situé aux Champs-Élysées, dans l’avenue Matignon, au coin de la rue de Ponthieu. C’est là qu’ils viennent s’approvisionner. C’est là aussi que s’arrêtent bien souvent les promeneurs en équipages et les piétons: L’enfant en montrera le chemin à sa mère.
Aux heures où les promenades publiques, les Champs-Élysées, les Tuileries, le Luxembourg, sont fréquentées par les enfants, les marchandes de plaisirs circulent dans les allées et vont offrir leur légère marchandise aux groupes dispersés sous les grands arbres. «Voilà la marchande de plaisir!» s’écrient Armand, Berthe, Gaston et tous les bébés en chœur. Les mamans et les bonnes tirent leur bourse. Un plaisir n’a jamais troublé ou arrêté une digestion. Et puis, cette pâte légère est si cassante et si friable, que les petits oiseaux déjeunent toujours de la desserte des petits enfants. Qu’un coup de vent s’élève, voilà la moitié du plaisir qui s’envole et s’émiette sur le sable: c’est chère lie pour les moineaux francs.

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Une laitière et un marchand d’oublies. Estampe du XVIIe siècle

A l’époque où le jardin des Tuileries était un jardin aristocratique, c’est-à-dire à l’époque où l’on n’y fumait pas et où Guignol n’y exhibait pas ses triviales marionnettes, les plaisirs n’entraient que par contrebande dans le jardin. On voyait une nourrice tenant sous des flots de mousseline un poupon qui ne criait jamais et semblait dormir toujours: c’était la contrebande des plaisirs qui pénétrait dans le jardin sous la forme d’un nourrisson. Quand la fausse nourrice voyait que les inspecteurs avaient le dos tourné, elle s’approchait des chaises où les mamans et les bonnes étaient assises, et, découvrant sa marchandise dorée, elle leur faisait ses offres de service. Cela paraissait bien bon aux bébés d’attraper les inspecteurs, qui tournaient systématiquement le dos à cet innocent manège! S’il n’y a pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre, il n’y a pas de meilleurs aveugles que ceux qui sont décidés à ne pas voir.
Cette stratégie devint par la suite inutile ; le laisser faire et le laisser passer régnèrent aux portes des Tuileries comme ailleurs, et l’époque où tout le monde mangeait des plaisirs dans ce beau jardin, quoique personne ne fût censé en vendre, ne fut plus qu’un souvenir.
Le XIXe siècle marqua le déclin de la profession: les palais, devenus plus délicats et plus exigeants, réclamaient des pâtisseries moins rudimentaires et moins primitives; de même que les marchands de coco, ces Ganymèdes en plein vent qui versaient leur nectar à deux liards la timbale, n’existaient à la fin de ce siècle qu’à l’état d’échantillons et de memento du passé, depuis que la chope de bière, le verre de punch, le mazagran et le verre d’absinthe avaient étendu leur empire sur les consommateurs populaires, la marchande de plaisirs s’en allait.

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Seize juin 1961. Rudolf Noureïev échappe au KGB au Bourget,
juste avant d'embarquer pour Moscou. Échappant à ses gardes,
le danseur demande l'asile politique grâce à l'aide de Clara
qui avait été fiancée au fils de Malraux.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Jamais aucun bond de Nijinski n'a égalé celui que fait Rudolf Noureïev le 16 juin 1961 pour se réfugier dans les bras de deux policiers français. Un bond qui le fait passer à l'Ouest, un bond qui le sort des griffes de l'Ours soviétique. Pourtant, rien n'a été prémédité par le jeune Tatar de 23 ans, l'étoile du Kirov. Le matin même, en faisant ses bagages, il ignorait encore que son destin allait brutalement basculer dans la journée. Il pensait qu'il allait s'envoler avec le reste de la troupe du Kirov pour Londres, la prochaine étape de leur tournée européenne.

À l'aéroport du Bourget, deux Russes s'approchent de Noureïev pour lui apprendre qu'il n'accompagnera pas ses camarades en Angleterre et qu'il doit prendre un avion pour Moscou afin de se rendre au chevet de sa maman malade. Il suffit d'une seconde au danseur pour comprendre que ce n'est qu'un prétexte. Les autorités soviétiques veulent le réencager en URSS pour le punir de son indiscipline parisienne. Pour le punir d'avoir fréquenté des étrangers malgré les consignes. Pour le punir de son indépendance. Du reste, si les Soviétiques l'ont autoriséà sortir du pays, c'est uniquement parce que le danseur étoile du Kirov s'était blessé quelque temps avant le départ.

Intercepté par deux agents du KGB… Bref, à Paris, Noureïev n'en a fait, comme à son habitude, qu'à sa tête, grisé par le vent de la liberté. Il n'a cessé de sortir avec ses nouveaux amis français, dont le danseur Pierre Lacotte et Clara Saint. Cette dernière était la fiancée de Vincent, fils d'André Malraux, qui vient de mourir dans un accident de voiture avec son frère. C'est parce que les Soviétiques craignent la désertion de leur danseur étoile qu'ils programment son rapatriement. En entendant la consigne des deux sbires du KGB, Noureïev est effondré. Pierre Lacotte raconte: "Il s'est jeté sur moi en me disant: On vient de me parler, c'est terrible, c'est fini... On me renvoie en Union soviétique. Plus jamais je ne danserai! Sauve-moi! Je vais terminer en Sibérie... Il parlait doucement pour qu'on ne l'entende pas, mais ses mots étaient d'une telle violence que j'avais l'impression qu'il hurlait. Je ne savais pas comment le calmer."

Le danseur français ne sait pas comment aider son ami. Si, il a une idée: prévenir Clara Saint. Comme future ex-belle-fille du ministre de la Culture, elle saura quoi faire. Surveillé lui aussi du coin de l'œil par les agents du KGB, Lacotte écrit le nom et le numéro de téléphone de la jeune femme sur un morceau de papier qu'il parvient à glisser à un inconnu. Commence alors une longue attente pour les deux hommes. Va-t-elle venir? La voilà! Repérant Rudolf assis au bar de l'aéroport, elle se précipite sur lui. Les deux agents du KGB l'interceptent, mais, jouant de son charme, elle arrive à les amadouer en leur faisant comprendre qu'elle est venue faire un dernier adieu à son ami.

Un dernier baiser… Clara et Noureïev échangent rapidement quelques mots en anglais: "Je veux rester là. S'il te plaît, aide-moi!" Elle s'inquiète: "Es-tu sûr?""Yes, I'm sure." En arrivant au Bourget, Clara avait repéré une antenne de la police française à l'étage supérieur, elle y court. Elle interpelle un policier qui s'y trouve: "Il y a en bas deux gardes du KGB qui veulent ramener de force un danseur du Kirov dans son pays, alors qu'il ne le veut pas." Son interlocuteur se méfie: "Êtes-vous sûre de ce que vous dites? C'est vraiment un danseur? Vous êtes certaine que ce n'est pas un scientifique?" Elle insiste: "Oui, oui, sûre. Je le connais." Après s'être laissé convaincre, le fonctionnaire explique à Clara: "Nous ne pouvons pas aller le chercher. Il doit venir vers nous. Débrouillez-vous pour l'isoler et lui expliquer tout cela. Nous vous rejoignons au bar."

Aussitôt, Clara court rejoindre Noureïev. Son coeur bat la chamade. Jamais elle n'aurait penséêtre l'héroïne d'un roman d'espionnage. Pas de faux pas, ou son ami disparaîtra à jamais. Les agents du KGB ne voient pas pourquoi elle revient. Ils veulent l'écarter, mais elle leur fait comprendre qu'elle souhaite faire un dernier baiser à Noureïev. Da! Elle se penche vers son ami et lui souffle: "Regarde les deux policiers accoudés au bar. Tu vas vers eux et tu leur dis que tu veux rester ici." Tout en l'embrassant, il s'enquiert, angoissé: "Tu crois vraiment?""Oui, j'en suis sûre."

Haute trahison… Clara s'éloigne. Il se rassoit. Vite, il n'a plus que quelques secondes pour agir. Il a peur. Cela ne marchera jamais. Soudain, il se décide. Rudolf bondit sur ses pieds et s'enfuit à toutes jambes vers les deux policiers. Ses deux anges gardiens sont pris de vitesse. Déjà le danseur interpelle les deux Français: "I want to stay in France! I want to stay in France!" Noureïev tremble de tous ses membres. Il voit les deux armoires à glace du KGB se précipiter sur lui, tenter de le saisir; en russe, ils crient à l'enlèvement, mais les deux policiers français ne se laissent pas impressionner.

Ils entraînent l'étoile du Kirov, blême, dans une pièce pour lui demander de bien réfléchir à sa décision. Puis ils sortent en le laissant seul. Durant vingt minutes, Noureïev hésite. S'il pousse la porte par laquelle il est entré, il est récupéré par les deux Soviétiques avec aucun autre espoir de sortir de Russie. S'il pousse l'autre porte derrière laquelle l'attendent les deux Français, c'est la liberté, mais aussi la perte à jamais de sa mère, de sa patrie, de sa jeunesse. Il a quelques minutes pour choisir entre deux avenirs, deux destins. La suite de l'histoire est connue. Rudolf Noureïev choisit la liberté. Il rejoint les deux policiers français. L'Union soviétique le condamne par contumace à sept ans de prison pour haute trahison.
Mais lui s'en fiche, il est libre de danser à Paris, à Londres, et sur toutes les scènes du monde.

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© Le Point.fr - Publié le 16/06/2012 à 00:00 - Modifié le 16/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du seize juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/16/30083258.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service nous donne de bons conseils; seulement le connaissant, chez lui ça se résume seulement en paroles, laissant le soin aux autres d'être sur le terrain; c'est mesquin! 

 

dicton0616

 

Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui le grand Phil Collins dans ses œuvres, peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=rjT7DSslP5w

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Un malade voit son infirmière arriver sur un vieux vélo. Il lui dit:
- Vos jambes sont plus jolies que votre vélo, qui me semble bien fatigué!
Elle lui répond:
- Vous savez, si vous étiez comme lui huit heures par jour entre mes jambes, vous seriez déjà mort!

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Deux hommes attendent fébrilement dans la salle d'attente d'une maternité.
La porte s'ouvre et une infirmière s'adresse, souriante, à l'un des deux hommes.
- Compliments, Monsieur! Vous êtes un heureux papa...
L'autre type se lève, furieux:
- Mais madame, je suis pourtant arrivé avant lui!

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Deux fous veulent s'évader d'un asile.
Ils se disent:
- Si le portail est haut, on passe en-dessous. S'il est bas, on passe au-dessus. L'un d'eux va voir et revient:
- Désolé, on ne peut pas s'évader, il n'y a pas de portail!

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Je suis professeur dans un lycée et les élèves se moquent souvent de ma petite taille.
Ce matin, l'un d'eux a inscrit tout en haut du tableau: "Efface-moi si tu peux."

Mon chat est mort écrasé.
Il s'appelait Compote.

Nombre de mes collègues militaires se moquent de moi alors que je suis devenu leur supérieur.
En effet, je m'appelle Flamme et j'ai été promu... capitaine.

Lors de mon rendez-vous chez le gynécologue, j'ai voulu m'excuser d'avance pour le non-entretien de mon système pileux depuis quelque temps. Il a souri avant d'ajouter:
- Ce n'est pas grave, à la base, je voulais être vétérinaire.

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Jeune papa, je joue à la princesse avec ma fille de quatre ans.
Je me propose de faire le prince.
Sa réponse:
- Non, papa, le prince, lui, il est beau.
Devant mon silence dépité, elle ajoute:
- Bah, tu peux faire Shrek.

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- Ça te tentes-tu de jouer au docteur?
Il a répondu, tout excité:
- Ben oui!
Je l'ai fait attendre 9 heures dans le salon.
Pis ensuite, je lui ai donné un rendez-vous pour dans 6 mois.

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C'est mardi... et le réveille-matin, continue son triste boulot... celui de sortir du lit les plus récalcitrants des travailleurs! La gymnastique matinale est vite faite... sortir du plumard, se baisser pour trouver et mettre ses pantoufles, baisser... lever... baisser... lever la paupière gauche et ensuite passer à la droite... ne pas oublier de se cogner l'orteil au pied du lit pour finir de se réveiller se diriger en titubant vers les toilettes occupées par un plus rapide que nous, salle de bain avec examen du faciès, petit déjeuner et palpation de toutes ses poches pour voir si on n'a rien oublié et... EN ROUTE !!!, c'est le début du stress quotidien, la course jusqu'au lieu de travail, à pied, en bus, en train ou en voiture... avec ce soir le retour tout aussi glorieux... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du dix-neuf juin

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«À la Sainte-Micheline, le soleil décline derrière la colline.»

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«À la Saint-Romuald, on a toujours un camarade
qui vous raconte des salades.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et la semaine active se termine ce soir... la météo en remet une couche avec des perturbations de saison... avec  des annonces d'un beau week-end qui commencera au printemps et se terminera en été, avec la Fête de la musique en toile de fond et fête des pères en France, et vu que le soleil sera de la partie, les barbecues et les broches chaufferont...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, ciel nuageux en début de matinée des Préalpes au Valais avec les dernières averses encore possibles. Dans les autres régions, rapide passage à un temps assez ensoleillé malgré des formations nuageuses en cours de journée. Restant plus nuageux le long des Préalpes. Températures légèrement sous les normes de saison.
Températures prévues pour ce vendredi: minimales 13 à 15°, maximales 19 à 22°, jusqu'à 24 degrés en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 8 à 9°, maximales 14 à 15°. En montagne: 6/8°à 2000 m, -2/-1°à 3000 m.
Vent de tendance nord en plaine avec quelques bouffées de Joran au pied du Jura. En montagne, nord-ouest modéré, encore fort à haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, temps mitigé le matin, plus agréable l'après-midi... avec pour ce jour: en début de journée le temps sera encore très nuageux du sud-ouest du pays jusqu'au Jura et au nord des Alpes avec quelques pluies faibles. Au fil de la matinée les pluies s'atténueront entre Massif central et frontières de l'est et des éclaircies se développeront.
En revanche jusqu'en mi-journée la couverture nuageuse restera compacte sur Aquitaine et Midi-Pyrénées avec de petites pluies ou bruines, puis les nuages se limiteront au piémont pyrénéen l'après-midi avant de se morceler.
Sur les régions proches des frontières du nord, là aussi les nuages resteront bien nombreux, ils pourront s'accompagner d'ondées le matin sur le nord de la Lorraine et de l'Alsace, puis du Nord-Pas-de-Calais jusqu'à l'Alsace en journée. De même des averses pourront encore tomber l'après-midi vers le relief des Alpes du Sud et en Corse.
Partout ailleurs, après la dissipation des grisailles matinales, voire quelques brouillards dans le nord-ouest, la journée s'annonce ensoleillée.

Mistral et tramontane se maintiendront près de la Méditerranée avec toujours des rafales jusqu'à 70 à 80 km/h, parfois 90 km/h. 
Températures minimales de 8 à 12 degrés sur la moitié nord, de 12 à 16 au sud, 15 à 20 sur le pourtour méditerranéen. Les maximales iront de 18 à 22 degrés au bord de la Manche et sur les régions proches des frontières du nord, elles seront comprises entre 20 et 26 degrés ailleurs, entre 26 et 30 sur les régions méditerranéennes.

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 29°; à la Martinique, ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 37° en Guadeloupe; brumeux, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 27°; beau temps, ciel voilé avec des températures de 28° aux Marquises; plutôt nuageux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 11°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:29 et le jour est plus long de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1978: du brouillard très dense réduisait la visibilité en de nombreux endroits
En 1936: la température maximale sous abri atteignait 32,6°à Ostende
En 1977: la température maximale plafonnait à 12,8°à Beitem dans le Nord du pays
En 1932: Sacré météo. L'une des pires tempêtes de grêle de l'histoire se produit dans l'ouest de la province de Ho-nan, en Chine. D'énormes grêlons tombent pendant 2 heures, tuant 200 personnes, blessant des milliers d'autres et détruisant maisons, récoltes et animaux.

 

Les journées mondiales et internationales

Le dix-neuf juin c’est la Journée Mondiale de la drépanocytose
http://www.journee-mondiale.com/249/journee-mondiale-de-la-drepanocytose.htm

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Les expressions françaises décortiquées

Lâcher la proie pour l'ombre
Abandonner quelque chose de palpable, de réel pour quelque chose d'hypothétique, une espérance vaine

Origine
Voilà un proverbe («Il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre») qui nous vient de loin, puisque c'est Ésope qui en a formulé le principe dans «le chien qui porte de la viande», idée reprise ensuite par Phèdre et, bien entendu, par notre fabuliste Jean de la Fontaine dans une courte fable «le chien qui lâche sa proie pour l'ombre» dont la deuxième et dernière strophe est la suivante:
«Ce chien [celui dont parle Ésope], voyant sa proie en l'eau représentée,
La quitta pour l'image, et pensa se noyer.
La rivière devint tout d'un coup agitée;
A toute peine il regagna les bords,
Et n'eut ni l'ombre ni le corps.»
Le pauvre chien, croyant faire un festin de l'image du reflet de sa proie, se retrouve finalement sans la proie ni, bien entendu, le reflet. Il en est ainsi de tous ceux qui, ne se contentant pas de ce qu'ils ont en main, l'abandonnent pour convoiter sans succès ce qu'ils croient être mieux.
Jean Chapelain, poète du XVIIe siècle, écrira également: «Jamais personne qui fut sage n'a abandonné le corps, bien que petit, pour suivre son ombre, bien que grande».
Cette expression n'est jamais qu'une autre formulation du fameux et très proche «un tiens vaut mieux que deux tu l'auras».
Exemple
«En tout état de cause, même si un jour on sera dans l'après-pétrole, il reste que c'est un moyen énergétique d'actualité et qu'en plus, on vient de découvrir plusieurs dizaines de gisements nouveaux dans le golfe du Mexique, en Sierra Leone et en Amérique du Sud. Dans l'immédiat, il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre, même s'il faut travailler au moteur de l'avenir. J'ai dans mon programme une proposition de réaliser et produire dans le Nord-Pas-de-Calais, en s'appuyant sur les chercheurs des universités et l'industrie automobile, le moteur à hydrogène.»
Compléments
C'est Jean-Paul Grousset, journaliste au Canard Enchaîné, qui a adapté cet adage aux pêcheurs avec la forme: «Ne lâchons pas lamproie pour l'omble».

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Tableau

Certains tableaux sont couverts par des rideaux

Troisième partie

Une assignation pleine d’impatience
Fut un jour par les sœurs donnée à cet amant;
Et pour rendre complet le divertissement,
Bacchus avec Cérès, de qui la compagnie
Met Venus en train bien souvent,
Devaient être ce coup de la cérémonie.
Propreté toucha seule aux apprêts du régal.
Elle sut s'en tirer avec beaucoup de grâce.
Tout passa par ses mains, et le vin, et la glace,
Et les carafes de cristal.
On s'y seroit mire. Flore à l'haleine d'ambre
Sema de fleurs toute la chambre.
Elle en fit un jardin. Sur le linge ces fleurs
Formaient des lacs d'amour, et le chiffre des sœurs.
Leurs cloîtrières Excellences
Aimaient fort ces magnificences:
C'est un plaisir de nonne. Au reste leur beauté
Aiguisait l’appétit aussi de son côté.
Mille secrètes circonstances
De leurs corps polis et charmants
Augmentaient l'ardeur des amants.
Leur taille était presque semblable.
Blancheur, délicatesse, embonpoint raisonnable,
Fermeté, tout charmait, tout était fait au tour.
En mille endroits nichait l'amour,
Sous une guimpe, un voile, et sous un scapulaire
Sous ceci, sous cela que voit peu l’œil du jour
Si celui du galant ne l'appelle au mystère.
A ces sœurs l'enfant de Cythère
Mille fois le jour s’en venait
Les bras ouverts, et les prenait
L'une après l'autre pour sa mère.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

La bicyclette: loisir asservissant la société du futur XXe siècle?
D’après «Le Gaulois», n° du 12 juin 1895

A la fin du XIXe siècle, l’imposant engouement pour la bicyclette suscite sur le ton ironique et provocateur chez Joseph Montet, qui avait assisté aux premiers tours de roues du vélocipède en bois, l’étrange crainte d’assister à l’asservissement progressif d’une société par cet engin d’un nouveau type: à ses yeux, ruinant la vie de famille et enrayant tout effort intellectuel, le phénomène est en passe de faire de nous un peuple de bicyclistes, et le XXe siècle qui s’annonce alors, celui de la seule évolution de cette machine infernale...
Je n’en fais pas. Mais je peux en parler. J’en parlerai même, s’il vous plaît, avec quelque liberté, comme d’une vieille connaissance, ayant connu son grand-père, il y a vingt-cinq ans. Son grand-père s’appelait le vélocipède. Il était en bois. Cet aïeul eut, quelques années après la guerre [1870-1871], un fils en acier, qui s’appela le bicycle. Et, du bicycle, naquit la bicyclette, reine du jour.

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Vélocipède

Donc, j’ai connu le vélocipède en bois, chef de la dynastie. Ses roues en bois, cerclées de fer, comme des roues de voiture, étaient de petits chefs-d’œuvre de charronnerie élégante, sveltes, éclatantes de jolie peinture rouge, jaune ou bleue, suivant l’humeur du cavalier qui pouvait y manifester ses états d’âme. Il y avait même le vélocipède noir, à filets d’or, pour mélancolies distinguées et cossues.
«Et ceci se passait dans des temps très anciens!» C’était en 1868 et 1869. Mes souvenirs sont bien précis. Un détail, douloureux depuis huit jours à ma mémoire, en souligne les contours. Je revois ce pauvre Léon Robert, l’inspecteur général de l’Université, qui vient de mourir et dont la malfaisante imbécillité d’un reportage hasardeux a failli souiller le nom, je le revois, jeune professeur à peine évadé de l’Ecole normale, s’essoufflant à sillonner, sur une de ces antiques machines, les avenues, plantées d’ormes séculaires, dont s’encadrait le frais décor de ma ville natale. J’étais son élève, en rhétorique. Et, un quart d’heure après la classe du soir, franchissant les barrières de l’octroi, avec une bande de camarades, j’avais l’orgueil de croiser, vacillant sur un vélocipède d’enfant, mon maître humilié au rang d’élève...

J’avais, moi, une machine de grande taille: un mètre dix. Et là-dessus, non content de fulgurer en des rush frénétiques, je me livrais, ivre de gloire, à des improvisations d’acrobatie échevelée et triomphale. D’un coup de jarret, en pleine course, je sautais debout sur ma selle, et je restais là, sur un pied, tenant le guidon d’une main, une jambe en l’air, pareil au génie de la Bastille. Quel dommage que la photographie instantanée n’ait pas existéà cette époque! On m’aurait «pris» dans cette posture héroïque et instable. Et, samedi dernier, profitant, en réclamiste avisé, du tirage de la loterie des trente-six bêtes, j’aurais pu, pour faire la trente-septième, exposer dans la salle des dépêches du Gaulois une série d’épreuves avec cette légende: Poses plastiques, par M.J.M., sur bicycle préhistorique.
Tandis que j’en suis réduit, pour éblouir mes contemporains, à me raconter moi-même, comme un grognard rabâchant ses campagnes, à et à me faire traiter de vieille barbe, de raseur et de fossile par nos jeunes fin-de-cycle que je soupçonne de n’être pas étouffés par le sens du respect! Il faut bien, pourtant, que je le leur dise, à ces snobs de la moderne pédale. Ils ont pu perfectionner un certain nombre de choses, outils ou accessoires, ils n’ont rien inventé. Non, rien, pas même les matchs, pas même les courses! Une des premières courses internationales de vélocipèdes, la première peut-être, fut donnée en 1869 par le Véloce-Club de Niort, dont j’étais président. Un joli spectacle, allègre, chatoyant et pimpant, égayé par les couleurs vives des casaques, des écharpes et des toques, tous les coureurs ayant, par ordre, adopté le costume pittoresque des jockeys... Le gagnant fut un de mes camarades de classe, un coureur de fond nommé Stephan, dont le Stéphane d’aujourd’hui n’est évidemment que le diminutif.

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Bicyclette à pneumatiques

L’élan fut donné par notre génération. La guerre l’interrompit. Puis le bicycle d’acier parut, et, après lui, la définitive et victorieuse bicyclette. Aujourd’hui qu’elle a conquis le monde, absorbé et confondu toutes les classes sociales, mêlé dans le tournoiement d’une sarabande égalitaire les collégiens et les membres de l’Institut, les généraux et les simples soldats, les princes et leurs coiffeurs, les duchesses et les trottins de leurs modistes, les anciens présidents de république et leurs chambellans retraités, les avocats et leurs secrétaires, les magistrats et leurs greffiers, et les avoués, et les agréés, et les huissiers aussi peut-être, il faut sans doute un peu d’audace pour toucher à cette puissance, devenue la première de toutes, et pour élever une voix libre dans le concert d’adulation servile et de plate courtisanerie qui monte comme un encens, chaque jour plus épais, autour de Sa Majesté la Bicyclette.

J’aurai cette audace, tranquillement. Ayant eu avec le vélocipède, l’aïeul, les étroits rapports que j’ai dits, j’ai quelque droit de tutoyer un peu cette petite. Et d’abord, je répondrai à l’objection commode et prévue: «Vous n’en faites pas; donc vous n’avez pas le droit d’en parler!» Je ’en fais pas, mais j’en pourrais faire. J’en ferai demain, si le coeur m’en dit. La preuve, c’est que j’en ai fait hier, oui, comme cela, tout de go, sans initiation préalable aux mystères du culte. A la campagne où j’habite, un camarade de mon fils était venu le voir en bicyclette. La machine étant à la porte, et l’avenue déserte, la fantaisie me prit d’en essayer. Les deux gamins s’entre-regardèrent. Je sentis qu’ils se tirebouchonnaient intérieurement et que seul le respect de mes quarante-deux ans les empêchait d’extérioriser cette forme hélicoïdale de leur joie.

Le fait est qu’après vingt-cinq années de repos et avec l’inexpérience absolue du nouveau modèle l’aventure était peut-être risquée. J’enfourchai pourtant la bicyclette et... du premier élan, je partis comme un zèbre. J’allai d’une traite au bout de l’avenue, profitai d’un carrefour pour tourner sans mettre pied à terre, et revins descendre devant ma porte, jetant d’un geste dédaigneux, aux mains de mes témoins ironiques changés en palefreniers obséquieux, les rênes, je veux dire le guidon de ma monture...
Sur cette simple expérience, je ferais le pari d’être, dans vingt-quatre heures, en état de faire au Bois un persil à«tuer» tous les jeunes perroquets qui rabâchent nos anciennes épopées (celles du grand Cycle) et d’exécuter, dans huit jours, des virages dans une soucoupe. Je puis donc parler de la sacro-sainte bicyclette, et, s’il me plaît, lui dire son fait. Je lui dirai en déclarant qu’elle passe les bornes, celles au-delà desquelles François Ponsard affirmait qu’il n’est plus de limites, et que le besoin se fait sentir d’une catégorique réaction.

Je comprends tous les sports. Je les approuve même. Ils sont l’indispensable condition de la santé physique et, par conséquent, de la santé morale qu’Horace lui associa en un vers assez connu pour que les ferblantiers eux-mêmes me dispensent de la citer. A ce titre, la gymnastique, l’escrime, l’équitation, le canotage, toutes les formes de l’exercice qui, en assouplissant et tonifiant le corps, rétablissent chez les citadins cérébralement surmenés l’équilibre, souvent compromis, entre la vie musculaire et la vie nerveuse, sont à louer, à encourager, à propager. La seule condition est que, par un abus que je n’hésite pas à qualifier de stupide, elles n’absorbent pas la totalité de l’énergie vitale dont la pensée a quelque droit de réclamer sa part.
Voyez-vous d’ici un peuple exclusivement composé de tireurs d’aviron, d’écuyers, d’escrimeurs ou d’acrobates? Eh bien! On est en train de faire de nous un peuple de bicyclistes. Aux yeux de l’histoire, cela risque d’être insuffisant. Je ne plaisante pas. Vous connaissez la rage du cyclisme. Elle est stupéfiante, formidable, apocalyptique. La véhémence du cas sollicite l’inquiétude de la science. Elle ne relève plus de la mode, mais de la tératologie. Vous en doutez? Pour chasser le doute, un coup d’œil vous suffira. Regardez le type du «Monsieur qui fait de la bicyclette».

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Tour de bicyclette en famille

Il est légion. Vous n’avez donc que l’embarras du choix. Prenez-en un, au hasard, un exemplaire quelconque, et voyez-le sur sa machine, ployé en deux, hypnotisé, béant, le regard vide, anéanti dans l’ivresse de cette unique, idéale et surnaturelle fonction: «manger du chemin!» Il est tout le monde, vous dis-je. Depuis un an, comme tout Parisien, j’ai retrouvé une vingtaine d’amis, perdus de vue, que, sur la foi des rumeurs publiques, je croyais avocats, journalistes, professeurs, fabricants de pâtes alimentaires ou médecins. Et à chacun, pensant m’enquérir d’une chose intéressante, leur vie morale, intellectuelle, artistique, sociale, j’ai posé naïvement la même question: «Que faites-vous?» Et tous, l’œil brillant du même feu sombre, m’ont répondu immédiatement, sans hésiter, comme la seule réponse à laquelle restât façonné leur verbe: «Je fais de la bicyclette!»
Et, en effet, ils «font tous de la bicyclette». Et tous de la même façon exclusive, hallucinante et forcenée. La profession, pour eux, n’est plus qu’une chose secondaire, accessoire, bêtement indispensable, qui permet de vivre et, par conséquent, de «faire de la bicyclette». Le bureau, le barreau, l’atelier, le cabinet, l’usine ne sont plus que des geôles momentanées et de plus en plus odieuses où l’on se prépare, parce qu’il le faut bien, le moyen de «faire de la bicyclette».

Le ménage n’existe plus: le «tandem» l’a remplacé. La famille agonise, supplantée par le tricycle à six places. La vie intellectuelle est arrêtée. Consultez les éditeurs. Ils ont, sur leurs comptoirs, les lugubres accoudements de Marius aux ruines de Minturnes. Ils vous déclarent, entre deux sanglots, que le métier est fini, qu’on ne lit plus, et que c’est la bicyclette qui en est la cause. Et, leur désespoir copiant la candeur de Gribouille, ils se suicident en faisant eux-mêmes de la bicyclette!
Et je frémis en songeant au lamentable et ridicule hiatus que ce phénomène inouï prépare à l’histoire de la pensée humaine. Je vois la production intellectuelle arrêtée par lui pendant des années, un siècle peut-être, baptisé par la postérité le siècle du Cyclisme, et, pour toute cette période remplie par l’évolution de la seule bicyclette, le Larousse de l’avenir réduit à remplacer la liste de nos gloires nationales par des mentions dans le goût de celle-ci:

- Théophile Hugo, né en 1902 (ce siècle avait deux ans), célèbre cycliste français; battit en 1920, par 7 seconde 1/8, le record des mille kilomètres, jusqu’alors détenu par un Allemand, le comte Wilhelm de Bismark, etc.
- Anselme Pasteur, né en 10906, célèbre vélocipédiste français, dit le roi du Pneu, connu par ses géniales recherches sur le microbe du caoutchouc, etc.
- Anatole Félix Faure, né en 1904, illustre cycliste français, président de la république internationale des cycles, etc.
Et, devant cette folie accapareuse et mangeuse d’un peuple, du premier tendon de ses jarrets au dernier ressort de son âme, j’ai, nouveau Jean de Patmos, cette vision d’une angoissante ironie: la fuite vertigineuse et macabre d’une génération disparaissant sans laisser de trace, roulée vers l’horizon du néant par un ouragan silencieux et fantastique, strié des éclairs qu’allument encore, aux jantes d’acier des routes, les suprêmes lueurs de l’intelligence humaine à son déclin...

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Les chefs-d’œuvre de l’architecture française à travers ses timbres
Source: Le Figaro

Une véritable rencontre avec le patrimoine français par le biais d’un événement unique et insolite. C’est ce que propose la Cité de l’architecture et du patrimoine (Paris XVIe) en partenariat avec le Musée de La Poste. C’est aussi le mois de l’architecture en Île-de-France, où plus d’une centaine d’événements divers ont été programmés. Focus sur une exposition originale qui se tient actuellement au Trocadéro.
Le concept est amusant: un parcours ludique - idéal à faire en famille - composé d’une cinquantaine d’étapes, au fil des trois galeries du musée. Un circuit ponctué de moulages, peintures murales, vitraux, architecture moderne et contemporaine... des éléments qui ont tous été reproduits sur des timbres de la République française au fil de l’Histoire!
Et même si Paris est très largement représenté, la capitale est loin d’être seule; beaucoup de villes de France et leurs édifices (parfois méconnus) sont là: Rouen, Bourges, Toulouse... De quoi sortir des sentiers battus et découvrir de nouveaux monuments. «Ces étapes invitent le visiteur à embarquer pour un véritable voyage philatélique à travers l’architecture française mise à l’honneur sur les timbres au fil de l’histoire», explique-t-on à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Le parcours «Archi-timbrée» raconte aussi comment se fait le choix d’immortaliser tel ou tel édifice sur un timbre. Vous verrez que très souvent, les raisons sont soit historiques, commémoratives, politiques, ou touristiques!

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Découvrir les architectes

L’événement permet aussi de (re)découvrir les architectes français, et les évolutions techniques au fil des décennies... Un parcours qui s’adapte donc à tous les publics, les amateurs comme les initiés. Les passionnées d’architecture comme les philatélistes en herbe! Les différentes étapes incluent également un jeu pour les enfants, et des ateliers de gravure avec une graveuse professionnelle.
Si cet événement se déroule en juin, ce n’est pas un hasard de calendrier: c’est aussi le mois de l’architecture dans toute l’Île-de-France, dont le but est de rendre l’architecture accessible à tous. Une initiative permettant de découvrir une activité qui a beaucoup plus de place dans nos vies qu’on ne peut parfois l’imaginer! Au programme, plus de 100 événements sont planifiés dans toute la région: ateliers, expositions, visites, films, rencontres avec des architectes désireux de faire connaître leurs créations et leur métier... Des découvertes qui ne sont pas inutiles, à l’heure de la construction de la métropole du Grand Paris.

Quentin Périnel, Le Figaro

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Un éloge de Louis XVI par Fouquier-Tinville avant la Révolution
D’après «Histoire de Louis XVI avec les anecdotes de son règne» (Tome 4), paru en 1829 et «Œuvres de J. Delille. Malheur et pitié», édition de 1824

Une pièce de vers très curieuse, écrite en 1783 de la main du plus tard tristement célèbre Fouquier-Tinville, montre que tous les jacobins n’eurent pas toujours le même esprit et la même opinion...
Ecrite par le futur accusateur public du Tribunal révolutionnaire, qui égorgera dans Paris plus de victimes que Carrier ne fera jeter de proscrits dans la Loire, et adressée à Louis XVI, cette pièce, faisant l’éloge du roi et rétrospectivement surprenante, fut envoyée à l’abbé Aubert (1731-1814) en le priant de l’insérer dans un journal dont le bon fabuliste rédigeait la partie littéraire. L’abbé collabora à de nombreuses publications, parmi lesquelles les Petites-Affiches (de 1752 à 1772), le Journal des Beaux-Arts, le Journal de Trévoux, le Mercure de France ou encore la Gazette de France.
Aubert ne jugeant pas ces vers dignes de l’impression, les jeta dans un carton où il avait coutume de reléguer toutes les pièces inutiles et qui ne méritaient pas l’honneur de l’insertion ; ce carton était plaisamment appelé par lui le Cimetière des Innocents.

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Fouquier-Tinville. Gravure aquarellée de 1849

En 1793, il fut très heureux de retrouver ces vers qu’il portait toujours sur lui, comme une carte de sûreté, bien décidéà les lire devant le Tribunal révolutionnaire, s’il y était traduit. La pièce n’était rien moins qu’un tendre hommage à Louis XVI.
Vers que l’on prie Messieurs les Rédacteurs du journal d’insérer dans leur feuille
D’une profonde paix nous goûtions les douceurs,
Même au milieu des fureurs de la guerre ;
Louis sut en tout temps la donner à nos cœurs.
En l’accordant à la fière Angleterre,
Louis admet ses ennemis
Au rang de ses enfants chéris.
Sous l’autorité paternelle
De ce prince, ami de la paix,
La France a pris une splendeur nouvelle,
Et notre amour égale ses bienfaits.
Fouquier de Tinville, abonné

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Dix-neuf juin 1953: Les Rosenberg grillent sur la chaise électrique. Procès truqué mais vrais coupables. Plongés en pleine guerre froide, les États-Unis ont besoin de boucs émissaires.
Julius et Ethel font parfaitement l'affaire.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

À Sing Sing, les époux Rosenberg peuvent encore échapper à la chaise électrique s'ils acceptent de reconnaître leur culpabilité et de balancer leurs complices. Mais ils s'y refusent, continuant à clamer leur innocence, même si on sait, aujourd'hui, qu'ils mentaient! Puisqu'ils s'entêtent, les gardiens les conduisent dans la pièce où ils sont attendus par la fée électricité. Honneur aux hommes. Julius s'installe sur la chaise. La première décharge lui est fatale. C'est maintenant au tour d'Éthel. C'est une dure à cuire, les premières électrocutions ne suffisent pas à la tuer, alors l'exécuteur augmente la dose au point de lui faire fumer la tête. Et de deux! C'est la toute première fois qu'une juridiction civile des États-Unis prononce la peine de mort dans une affaire dite d'espionnage. L'élan de protestation mondiale contre l'exécution des époux Rosenberg n'a pas suffi à les sauver.

La condamnation des époux Rosenberg est la conséquence d'une énorme parano qui saisit tout un pays quand, en août 1949, l'URSS procède à son premier essai d'une bombe A. Quatre ans seulement après les États-Unis. Forcément, ces salauds de Rouges sont parvenus à la concevoir parce que des espions leur ont livré les secrets de fabrication. Le gouvernement déchaîne une violente campagne de presse contre ceux qui ont volé le secret atomique pour le filer aux Russes. Une fantastique chasse aux rouges s'organise, avec à sa tête le sénateur McCarthy. Le nom de Julius Rosenberg est livré aux autorités américaines par son propre beau-frère, le frère d'Ethel! David Greenglass l'accuse d'être le cerveau d'un vaste réseau d'espionnage au profit des Soviétiques.

Juif et coco… En fait, Greenglass dénonce son beau-frère pour sauver sa peau. Lui-même a été dénoncé comme rouge alors qu'il a travailléà Los Alamos sur le Manhattan Project comme simple ouvrier. La commission anti rouge lui a promis la clémence s'il livrait le nom de ses complices. Alors, il balance son beau-frère Julius, un ingénieur électricien qui est un fervent communiste. Rosenberg est arrêté le 17 juillet 1950. Juif et coco, c'est le coupable idéal! Mais voilà que l'animal ne veut pas jouer le jeu. Contrairement à ceux qui l'ont précédé, il refuse de dénoncer d'éventuels complices. Il se prétend même innocent.
Pour lui faire cracher le morceau, le FBI arrête sa femme, Ethel, le 11 août. Julius n'avoue toujours rien. Le FBI s'en prend alors à son ami Morton Sobell, physicien... Rien à faire, il clame une nouvelle fois son innocence... Le 8 février 1951, des fonctionnaires du ministère de la Justice, des sénateurs et des membres de la Commission atomique, réunis secrètement, conviennent des peines à infliger à Julius et à Ethel avant même le début du procès: pour lui, la chaise électrique, et, pour elle, 25 ou 30 ans de prison. Si avec ça Julius ne se décide pas à parler...

Parodie de procès… Le simili-procès s'ouvre le 6 mars 1951. Le juge Kaufman agite son petit marteau et se gratte le menton comme si c'était un vrai procès, alors qu'il s'est déjà engagéà prononcer les peines arrêtées par le comité secret auprès du procureur adjoint Roy Cohn, le bras droit de McCarthy. Officiellement, les audiences doivent répondre à la question suivante: "Y a-t-il eu complot en vue de transmettre des informations secrètes à une puissance étrangère?" Mais à la suite d'une campagne de presse intensive orchestrée par McCarthy et sa clique, elle devient: "Les Rosenberg ont-ils filé aux Russes la bombe A susceptible d'anéantir le pays?"

Le procès n'est qu'une parodie, faisant défiler des témoins peu crédibles, proposant des pièces à conviction fabriquées de toutes pièces. Le juge change même la peine de prison prévue pour Ethel en une sympathique condamnation à mort. Mais Julius n'avoue toujours pas. Kaufman s'en frotte les mains: deux rouges contre un éventuel siège à la Cour suprême, ce n'est pas si mal. Comme prévu, les jurés déclarent les Rosenberg coupables, le 5 avril 1951. Sans qu'aucune preuve matérielle soit produite contre eux, juste des témoignages oraux.

Sont-ils coupables?... Dans le monde entier, leur condamnation déclenche l'indignation. Des comités de soutien se créent en Angleterre, en Autriche, en Belgique, en Suède, en Allemagne, en Irlande, en Israël... Et évidemment en France, avec le Comité de défense des Rosenberg, dans lequel on retrouve Aragon, Montand, Picasso, Signoret, Bazin... (encore en activité en 2012, sous le nom d'Association pour le réexamen de l'affaire Rosenberg). Jusqu'à l'exécution des Rosenberg, toutes les demandes de réexamen du procès sont systématiquement rejetées. Rien ne réussit à arracher leur grâce au président Eisenhower. Le 19 juin 1953, les deux époux Rosenberg sont donc exécutés. Mais leur mort n'arrêtera pas l'"affaire".

Sont-ils coupables? Sont-ils innocents? Aujourd'hui encore, 60 ans après leur disparition, de nombreux passionnés continuent à instruire leur procès à charge ou à décharge... Pour beaucoup, le procès aurait été une honteuse machination. Les langues se délient, comme celle du procureur adjoint Roy Cohn avouant les pressions qu'il a exercées sur Greenglass et sur le juge Kaufman durant le procès dans une autobiographie parue après sa mort en 1988. Ce que confirme David Greenglass en 2001 sur la chaîne CBS, quand il avoue avoir accusé sa sœur Ethel sous la pression du FBI.

Bel et bien coupables… Pour d'autres, les Rosenberg l'ont bien cherché, car le décryptage par la CIA de messages échangés de 1943 à 1945 entre l'antenne du service secret soviétique à New York et son centre à Moscou dans le cadre de l'opération Venona, présenté en 1995, prouve bien l'implication de Julius Rosenberg dans un réseau d'espionnage au profit de l'URSS. En attendant, de nombreuses associations à travers le monde réclament encore aujourd'hui le réexamen de l'affaire Rosenberg. Le procès était visiblement arrangé, la double condamnation à mort excessive, mais Julius était bel et bien espion pour les Soviétiques, même si cela n'a pas été prouvéà l'époque de son procès. Quant à Ethel, son plus gros tort a finalement été d'avoir eu... un frère.

19 juin 1953. Les époux Rosenberg sont envoyés sur la chaise électrique après un procès truqué.
© Le Point.fr - Publié le 19/06/2012 à 00:00 - Modifié le 19/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du dix-neuf juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/19/30101086.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service, friand des fast-food fait exprès de faire rager Monsieur Jean-Pierre Coffe en allant au McDonald...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui un album avec des groupes d’alors, le groupe de Def Leppard pour aujourd’hui. Peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=UFxgK7BTwwY

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Quelques brèves…

Le mari, en colère, appelle la réception de l’hôtel:
- s’il vous plaît, pouvez-vous venir rapidement, je viens d’avoir une discussion avec ma femme, et elle dit qu'elle va sauter par la fenêtre.
- Désolé Monsieur, mais c’est un problème personnel...
- Oui! Mais la fenêtre ne s’ouvre pas, et ça c’est un problème de maintenance!

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Un homme revient de chez son médecin:
- Chérie, j'ai 2 nouvelles, une mauvaise et une bonne...
- Je t’écoute mon amour!
- Voilà, la mauvaise c'est que ma bite est couverte de champignons...
- Et quelle est la bonne?
- Ils sont comestibles

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Un musulman doit se faire opérer de l’appendicite.
On l’emmène dans la salle d’opération et il voit le chirurgien qui vient
vers lui avec un bistouri.
- Eh docteur! Je ne suis pas encore endormi!!!
- Je sais", dit le chirurgien, " mais aujourd'hui j'opère halal

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Je buvais des verres avec un copain dans un bar quand mon attention est tombée sur deux vieux types bourrés de l'autre côté du bar.
Dans une crise de lucidité, j'ai fait remarquer à mon copain:
- Eh bien, dire qu'on sera comme ça dans quelques années!
Il m'a répondu:
- C'est le miroir, connard!

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L'autre jour, en plein centre-ville, je vois un attroupement. Au milieu, un homme gesticule, les bras levés vers le ciel et crie:
- Miracle! Miracle! Je marche!
Je m'approche de lui et je lui demande:
- Vous étiez paralytique?
- Non, me répond-il, on vient de me voler ma voiture.

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L'autre jour je trainais en ville, quand je tombe sur un ami que je n'avais pas vu depuis quelques temps. Il avait une mine épouvantable, je lui demandais donc s'il était souffrant:
- Non, me répond-il dans un sanglot, c'est à cause de ma femme...
- Ah bon! Elle est partie?
- Non.....Elle est revenue!!!

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Marguerite est en entrevue chez une dame ou elle sollicite un job comme servante.
- Avant que je t'engage, Marguerite, dit la dame, je voudrais encore te poser une question?
- Aimes-tu les chiens et les chats?
Soucieuse de plaire à la Dame, Marguerite répond:
- Oh! Madame, je mange de tout.

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C'est vendredi... et le réveille-matin, ce bourreau pour la dernière fois de la semaine sort du lit les plus récalcitrants des travailleurs! Le lever est plus agréable, demain on pourra rester au plumard, les toilettes sont toujours occupées par un plus rapide que nous, le petit déjeuner avec le café trop chaud et palpation de toutes ses poches pour voir si on n'a rien oublié et... EN ROUTE !!!, c'est le début du stress quotidien, la course jusqu'au lieu de travail, à pied, en bus, en train ou en voiture... avec ce soir le retour tout aussi glorieux... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-et-un juin

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«Au solstice d'été, si tu m'en crois, laisse la femme
et prends le verre.»

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«À la Saint-Gonzague, on marche parfois en zigzag.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est dimanche, premier jour de l'étéà 16:37:55 heures pour être précis et le soleil sera de la partie à ce moment-là... C'est aussi la fête de la musique un peu partout dans le monde et de la musique il y en aura, de la classique, du moderne, du choral et de l'instrumental, de la musique folklorique avec de magnifiques bouquets sonores, ce sera un régal autant pour les yeux que pour les oreilles...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 9° et un temps peu nuageux dans la nuit, ce sera pour ce premier jour de l'été, temps souvent nuageux jusqu'en milieu de matinée avec quelques averses éparses, surtout en montagne.
Passage à un temps sec par la suite et établissement de conditions assez ensoleillées d'ici l'après-midi. Formations nuageuses plus étendues en montagne mais temps restant sec. Températures douces mais sans excès.
Températures prévues pour dimanche: minimales 10 à 13°, maximales 20 à 23°, jusqu'à 25 degrés en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 6 à 8°, maximales 15 à 17°. En montagne: 4/9°à 2000 m, -2/1°à 3000 m.
Vents faibles et variables sur le Plateau et le bassin lémanique, nord-ouest faible à modéré sur les crêtes et en haute montagne. Brises modérées dans les vallées alpines en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, dimanche estival au sud, plus mitigé au nord... avec pour ce jour: sur la moitié sud du pays, le soleil s'imposera la majeure partie de la journée avec seulement un risque d'averse l'après-midi en montagne.
Sur le Nord-Ouest jusqu'au Centre et l'Ile-de-France, après une matinée assez grise, de belles éclaircies se développeront au fil des heures. En revanche, l'est du pays conservera un ciel chargé avec de petites pluies éparses. 
Le matin, les températures seront généralement comprises entre 10 et 15 degrés, jusqu'à 16 à 20 degrés près de la Méditerranée. L'après-midi, il fera 17 à 24 degrés au nord de la Loire et 24 à 30 degrés au sud, localement 31 dans le Sud-Ouest et en Languedoc-Roussillon...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte nuageux et bruineux avec des températures de l'ordre de 23°à 27°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 25°à 27°; à la Martinique, ensoleillé voilé et variable avec des températures de l'ordre de 32°à 34°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 35° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, ciel couvert, pluies éparses avec des températures de 24°; ciel clair, très beau temps avec des températures de 29° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 13°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus long de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1964: A l'aube, le mercure à Virton indique seulement -0,6 degrés et -0,5 degrés à Botrange
En 1936: La température maximale sous-abri dépasse les 30 degrés le long du littoral 

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-et-un juin c’est la Journée Mondiale de la Sclérose Latérale Amyotrophique
http://www.journee-mondiale.com/333/journee-mondiale-de-la-sclerose-laterale-amyotrophique.htm 

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Le vingt-et-un juin c’est la Journée internationale de la lenteur
http://www.journee-mondiale.com/251/journee-internationale-de-la-lenteur.htm

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Le vingt-et-un juin c’est la Journée Mondiale du yoga
http://www.journee-mondiale.com/418/journee-mondiale-du-yoga.htm 

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Les expressions françaises décortiquées

Un chevalier d'industrie
Un affairiste, un escroc, un individu qui vit d'expédients

Origine
Avec le sens moderne qu'on connaît aux mots de cette locution datant du XVIIe siècle et quelque peu tombée en désuétude, on est en droit de se demander comment elle peut avoir la signification indiquée.
C'est pourquoi nous allons devoir passer par un peu d'étymologie afin d'expliquer cette apparente bizarrerie.
Passons vite sur le chevalier qui est normalement quelqu'un supposé avoir une certaine noblesse et de l'entregent. Or si le «chevalier d'industrie» a bien le second, il est loin d'avoir la première, d'où l'emploi ironique.
Le chevalier, c'était aussi le héros de roman, et en particulier celui des romans picaresques espagnols d'où nous vient l'ancienne forme «chevalier de l'industrie» et où le personnage principal essaye en général de s'insérer dans une société où il n'a normalement pas sa place et au sein de laquelle il n'hésite pas à employer des moyens comme la ruse ou le vol pour subsister et vivre aux dépens de ceux qui ont la naïveté de le croire.
Mais le plus intéressant se rapporte à l'«industrie».
En effet, lorsqu'on utilise ce mot, aujourd'hui, on pense à ces usines qui produisent en quantité des objets divers qui vont du décapsuleur à la voiture en passant par le presse-purée et le string. Mais c'est en oublier l'origine.
Au XIVe siècle, le mot vient du latin industria qui signifiait «activité secrète» ou plus largement «activité» en général.
Lorsqu'il apparaît, il a d'abord le sens de «moyen ingénieux», disparu au XIXe siècle.
Au fil du temps, il prendra différentes significations comme «habiletéà exécuter quelque chose», «activité productive».
De l'habileté et de l'ingéniosité, on évoluera assez logiquement au milieu du XVe siècle vers le sens de finesse ou de ruse, qu'on utilisera jusqu'au XIXe siècle et qui est celui qui nous intéresse ici.
Le «chevalier d'industrie» est donc l'aigrefin, l'escroc, qui, habilement, par la ruse et le mensonge, va réussir à s'introduire dans une famille ou une société et à y subsister en exploitant sans vergogne ceux qui croient ses mensonges.
Exemple
«N'osant se faire voleur sur la grande route, parce que les lois sont actives contre certains crimes, il pare d'un vernis brillant la honte dont il se couvre, et vit paisible parmi nous. Le chevalier d'industrie est donc un voleur plus la lâcheté, un voleur d'autant plus à craindre, qu'au lieu de vous crier la bourse ou la vie! il vous dévalise en souriant, et a l'air de vous protéger, alors même qu'il vous dépouille.»
«- Il faut vous dire, mon oncle, dit le marquis, que Mathilde a toujours éprouvé pour ce... Comment dirai-je?
- Pour ce chevalier d'industrie, mordieu! Est-ce que tu conserves à cet égard le moindre doute?
- Pour ce chevalier d'industrie, soit; ma femme a donc toujours ressenti pour lui une véritable antipathie.
- L'instinct féminin! fit le baron, il est un peu plus sûr que tout notre prétendu talent d'observation.
- Si vous m'aviez écouté, dit Mathilde à son mari, depuis longtemps vous auriez cessé vos relations avec ce dangereux personnage, et sous tous les rapports cela eût beaucoup mieux valu.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Tableau

Certains tableaux sont couverts par des rideaux

cinquième partie

Ici la peinture commence:
Nous voilà parvenus au point;
Dieu des vers, ne me quitte point;
J'ai recours à ton assistance.
Dis-moi pourquoi ce rustre assis,
Sans peine de sa part, et très fort à son aise
Laisse le soin de tout aux amoureux soucis
De sœur Claude, et de sœur Thérèse.
N'aurait-il pas mieux fait de leur donner la chaise?
Il me semble déjà que je vois Apollon
Qui me dit: Tout beau; ces matières
A fond ne s'examinent guères.
J'entends; et l'Amour est un étrange garçon.
J'ai tort d’ériger un fripon
En maître des cérémonies.
Dès qu'il entre en une maison,
Règles et lois en sont bannies:
Sa fantaisie est sa raison.
Le voilà qui rompt tout; c'est assez sa coutume.
Ses yeux sont violents. A terre on vit bientôt
Le galant cathédral; ou soit par le défaut
De la chaise un peu faible; ou soit que du pitaud
Le corps ne fût pas fait de plume;
Ou soit que sœur Thérèse eût chargé d'action
Un discours véhément, et plein d’émotion;
On entendit craquer l’amoureuse tribune.
Le rustre tombe à terre en cette occasion.
Ce premier point eut par fortune
Malheureuse conclusion.

Censeurs, n’approchez point d'ici votre œil profane.
Vous gens de bien, voyez comme sœur Claude mit
Un tel incident à profit.
Thérèse en ce malheur perdit la tramontane.
Claude la débusqua, s’emparant du timon.
Thérèse pire qu'un démon
Tâche à la retirer, et se remettre au trône;
Mais celle-ci n'est pas personne
A céder un poste si doux.
Sœur Claude prenez garde à vous;
Thérèse en veut venir aux coups;
Elle a le poing levé. Qu'elle ait. C'est bien répondre;
Quiconque est occupé comme vous, ne sent rien.
Je ne m’étonne pas que vous sachiez confondre
Un petit mal dans un grand bien.
Malgré la colère marquée
Sur le front de la débusquée
Claude suit son chemin, le rustre aussi le sien;
Thérèse est mal contente et gronde.
Les plaisirs de Vénus sont sources de débats.
Leur fureur n'a point de seconde.
J'en prends à témoin les combats
Qu'on vit sur la terre et sur l'onde,
Lorsque Paris à Ménélas
Ota la merveille du monde.
Qu’un pitaud faisant naître un aussi grand procès
Tint ici lieu d’Hélène, une foi sans excès
Le peut croire, et fort bien; troublez nonne en sa joie,
Vous verrez la guerre de Troie.
Quoique Bellone ait part ici,
J'y vois peu de corps de cuirasse,
Dame Vénus se couvre ainsi
Quand elle entre en champ clos avec le dieu de Thrace
Cette armure a beaucoup de grâce.
Belles vous m'entendez: je n'en dirai pas plus:
L'habit de guerre de Vénus
Est plein de choses admirables!
Les Cyclopes aux membres nus
Forgent peu de harnois qui lui soient comparables:
Celui du preux Achille aurait été plus beau,
Si Vulcan eût dessus gravé notre tableau.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Tour de France d’autrefois: premiers tours de roues entre exploit sportif et prouesse publicitaire
D’après «Le Petit Journal illustré», n° du 21 juin 1925

En 1925, cependant que le Tour de France a trouvé ses marques, intégrant désormais les étapes pyrénéennes et alpines, s’étendant sur plus de 5000 km, Jacques Chabannes, né avec le siècle et chroniqueur du Petit Journal, non seulement s’enflamme pour le caractère unique d’une course exigeant des efforts surhumains, mais encore fustige ses détracteurs qui refusent de voir en la publicité générée par l’événement, un formidable levier pour l’industrie française et l’image de notre pays dans le monde
Il ne faudrait pas croire que le Tour de France fut, du premier coup, ce qu’il est. Il ne sortit pas du cerveau de M. Henri Desgrange, qui le conçut, comme Minerve naquit du cerveau de Jupiter. Ce fut peu à peu que le Tour de France acquit son actuelle importance, accrut ses étapes, sa durée, ses kilomètres, écrit Jacques Chabannes. D’année en année, ceux qui l’avaient conçu l’améliorèrent. Entendons-nous. En terme sportif, cela signifie qu’ils en augmentèrent les difficultés au point d’en faire l’épreuve monstre, sans conteste la plus considérable course sur route du monde.

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Henri Desgrange, créateur du Tour de France en 1903

Un peu d’histoire sportive
Depuis la conception initiale des dirigeants de l’Auto, le Tour de France connut bien des modifications. Lorsque l’on voudra écrire sur le Tour de France, il faudra toujours s’en rapporter à notre ami Charles Ravaud, qui en fut l’historiographe précis, et, dirai-je, amoureux. Le premier Tour fut donc couru en 1903. C’était un petit tour en six étapes: Paris-Lyon, Lyon-Marseille, Marseille-Toulouse, Toulouse-Bordeaux, Bordeaux-Nantes, et Nantes-Paris. Plusieurs jours de repos entre chaque étape permettaient aux coureurs de «récupérer». La distance totale était environ de 2300 kilomètres.

Maurice Garin, un homme robuste, inscrivit le premier son nom au palmarès de la course. Ce premier Tour n’obtint pas le succès qu’espéraient ses organisateurs. Ceux-ci ne se découragèrent pas. Combien ils eurent raison. Mais la seconde édition de la course fut abîmée par de multiples combinaisons, dont quelques-unes se transformèrent en de véritables attentats. La victoire revint, en fin de compte, à Cornet, par suite de la disqualification de Garin.

Les fâcheux événements de 1904 eurent une influence heureuse sur l’histoire du Tour de France. En 1905, la course fut complètement modifiée. Le nombre des étapes fut portéà onze et la distance à 3000 kilomètres. Soixante concurrents prirent le départ. Dès la première étape, on vit apparaître des clous, servis à profusion sur les routes. On sait que si ce fut la première manifestation de vandalisme imbécile, ce ne fut pas la dernière. Ce Tour de France 1905 se termina par la victoire de Trousselier.
Il marqua le commencement de la popularité de la grande épreuve française. Tout le long de la route, d’enthousiastes sportifs prodiguèrent leurs encouragements aux vaillants routiers. La cause était entendue. Si bien qu’en 1906, le Tour grandit encore... et de 1500 kilomètres d’un coup. René Pottier en sortit vainqueur. En 1907, le Tour de France comportait 14 étapes. Néanmoins, les grandes montagnes n’y figuraient point encore. Et l’épreuve se courait dans le sens contraire de celui qui fut adopté plus tard. La course, de 5000 kilomètres, vit la victoire du célèbre coureur français Petit-Breton, athlète de grande classe et d’un rare courage. En 1908, Petit-Breton renouvela son exploit et remporta son second Tour. En 1909, ce fut le coureur luxembourgeois François Faber, qui arriva vainqueur au Parc des Princes.

Enfin 1910! Une grande année dans l’histoire du Tour: l’entrée en scène des Pyrénées. Victoire de Lapize. 1911: aux Pyrénées, les organisateurs, toujours en veine d’ «améliorations», ajoutent les Alpes. En plus du Tourmalet et de l’Aubisque, il faut gravir le Galibier. Garrigou est vainqueur de justesse devant le Rouennais Duboc. Pas de changement en 1912. Defraye gagne.
En 1913, changement de sens. Dès la seconde étape, la lutte est chaude entre les principaux as: Thys et Petit-Breton. C’est le champion belge qui l’emporte. 1914. Des nouveaux venus dans la course géante donnent du fil à retordre aux anciens. Ces jeunes s’appellent Henri Pelissier, Oscar Egg. Une chute de Egg dans l’étape Belfort-Longwy lui enlève tout espoir de vaincre. Thys finit par battre Pélissier.
Dès 1919, le Tour de France reprend, et, tout de suite, retrouve sa formidable popularité. Beaucoup de grands coureurs, hélas, ne sont pas au poteau de départ. La guerre a fauché Petit-Breton, Lapize, Faber. Christophe, le courageux vétéran, manque la victoire par un accident, et c’est Lambot, un homme résistant, qui fait le meilleur temps.

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Maurice Garin, vainqueur du premier Tour de France en 1903

Jusqu’en 1914, le Tour se courait par équipe, les hommes de chaque marque devant aider le meilleur d’entre eux. De 1919 à 1924, le Tour fut, en principe, couru individuellement. Mais l’année 1925 assista à la renaissance de l’ancien «esprit d’équipes». En outre, pour éviter les arrivées en peloton de cinquante hommes dans les étapes plates, longues et fastidieuses, il fut décidé de couper en deux les trop longs parcours, une nouveauté intervenant en conséquence: il n’y aurait pas de jour de repos entre les étapes inférieures à 200 kilomètres. Le jour intermédiaire de repos était maintenu pour les grandes étapes. Au total, 30 jours, 18 étapes, et environ 5400 kilomètres.
L’esprit du Tour de France
Quelles sont les raisons de l’enthousiasme qui, pendant un mois, réunira, le long des 5400 kilomètres, une véritable chaîne sans fin d’admirateurs? S’interroge Jacques Chabannes. C’est que le Tour de France est, essentiellement, une course nationale. C’est que les vaillants tourneurs visitent la France entière. Partis de Paris, ils arrivent à Paris, ayant parcouru la Normandie, la Bretagne, la côte de l’Atlantique, le Sud-Ouest, les Pyrénées, la côte méditerranéenne, les Alpes, l’Alsace-Lorraine, le Nord, la Picardie, l’Ile-de-France, explique-t-il.

Le Tour de France! Titre qui frappe les esprits, par ce qu’il représente de gigantesque. Le plus profane des profanes conçoit vaguement, mais conçoit, la somme d’efforts, la volonté inépuisable, le courage surhumain que demande le Tour de France au coureur, non seulement qui le gagne, mais qui parvient au bout de l’immense ruban de routes. C’est ainsi que l’histoire du Tour de France contient la liste à peu près complète de tous les hommes qui ont illustré le sport cycliste, qui ont rendu populaire la machine qu’on appelle «la petite reine».
On a fait, sur le Tour de France, beaucoup de littérature, ajoute Chabannes. De la bonne et de la mauvaise. On a exalté, avec peut-être un peu d’exagération (mais il le fallait) les «géants de la route», ces hommes prodigieux qui partent un matin à l’assaut de l’Aubisque et du Tourmalet. Pygmées éphémères, triomphant des montagnes éternelles. Ces hommes, poursuivant pendant des milliers de kilomètres leur effort, déployant une incroyable énergie, symbolisent la maîtrise de l’homme sur la matière. On a beaucoup écrit sur le Tour de France. On a aussi parlé des «bagnards de la route», de ces malheureux condamnés à un mois de surhumains efforts.

Là aussi, on a exagéré. Certes, le Tour de France est l’épreuve-limite, ainsi que le disait avec une parfaite justesse son père, M. Henri Desgrange, limite de la force, limite de la volonté, limite du sport. Mais cette limite n’est jamais dépassée. Le combat, dans la montagne, de l’homme et de la route, est le plus grandiose spectacle qu’on puisse concevoir. La route fraîchement tracée dans la neige éternelle, où tout est silence et mort. La lutte sans merci entre ces frères sportifs, ardents à montrer leur supériorité, ardents à vaincre.
Donc, le Tour de France est une rude épreuve. Il faut en parler à ceux qui, comme Tiberghien, l’ont plusieurs fois courue, sans réussir, par suite de malencontreux hasards, à vaincre. Il y a dans les yeux de ces hommes-là, quand ils parlent du Tour, beaucoup de choses. Le souvenir des épreuves passées, de la douleur, des souffrances, de l’accablante fatigue qui les couchait parfois exténués sur le bord de la route. Mais il y a aussi, dans leurs yeux, le souvenir de l’ivresse des victoires, et une grande force confiante, cette calme certitude des hommes qui ont voulu et qui ont pu.

Chabannes rapporte le témoignage d’un des grands champions cyclistes de l’époque, Oscar Egg (détenteur pendant 19 ans le record de l’heure), qui raconte avoir voulu boire dans une descente dans le Tour 1914, entre Belfort et Longwy: «Je lève mon bidon et me voici par terre. Ma roue avant s’était brisée sur un gros pavé qui se trouvait au milieu de la route; j’avais les mains arrachées et deux trous dans les genoux. Je repars à pied, traînant mon vélo, jusqu’u plus prochain village. On trouve un médecin qui me fait un pansement. J’achète une roue de rechange et je remonte en machine avec une heure et demie de retard, couvert de pansements. J’ai souffert, mais j’ai fini le Tour. Mes plaies suppuraient, à cause de la chaleur de l’effort. A chaque étape, on changeait les pansements, je souffrais réellement. Mais le plus dur c’étaient les crevaisons. Comme je pouvais à peine me servir de mes mains, je perdais beaucoup de temps à changer des boyaux que j’étais obligé d’arracher avec les dents. J’étais bien content d’arriver à Paris.»
Et pensez qu’Egg termina ce Tour de France 1914, dixième du classement général. La même année, après s’être cassé la clavicule en février, il avait pris la seconde place dans les Six-Jours de Paris, il avait gagné Paris-Tours. Quelques jours avant le départ du Tour, il venait de battre le fameux record mondial de l’heure sans entraîneurs sur piste. Combien d’autres exemples de courage, d’abnégation, de volonté pourrait-on citer! Et comment n’admirerait-on pas ces hommes qui concluent simplement: «Oui, le Tour, c’est dur».

Propagande et industrie
J’entends les détracteurs du cyclisme sur route qui s’écrient: «Eh bien, c’est entendu! Nous voici convaincus de la valeur athlétique, du courage de vos rois de la pédale. A quoi tout cela mène-t-il, s’il vous plaît? A la publicité. Ces hommes fourniront une somme de splendides efforts pour que les industriels insèrent dans les journaux d’énormes placards: Si X... a gagné telle course, c’est parce qu’il montait la bicyclette Z... Sans parler du frein, du pneu, de la selle.»

Rien de plus exact. Nous avons longuement vu que le cyclisme sur route - et très particulièrement le Tour de France - constituaient un remarquable moyen de propagande. Depuis le premier Paris-Brest-Paris, organisé par le Petit Journal, jusqu’au Tour de France, c’est grâce à la compétition, au sport, que le cyclisme a pris son essor, a conquis sa suprématie. Il est tout à fait normal que le sport sur route soit un bon élément de publicité. Nous sommes en présence d’un triangle parfait. L’industrie prospère grâce au sport. Le sport vit, grâce à la publicité. Les maisons de cycles entretiennent des coureurs, payés à l’année, pour porter leurs couleurs. Et si les marques ne faisaient pas les frais de ce qu’on appelle une «écurie», si elles ne donnaient pas des budgets de publicité aux journaux organisateurs, le cyclisme sur route, qui ne produit aucune recette disparaîtrait.

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Henri Cornet, vainqueur du Tour de France en 1904 et à ce jour le plus jeune vainqueur de l’épreuve (à peine 20 ans)

Il faut, au demeurant, convenir que si le Tour de France, par exemple, démontre la grande classe de son vainqueur (et des dix coureurs occupant les dix premières places du classement), il est incontestable qu’il prouve la valeur d’un vélo, sa solidité et sa légèreté. Le Tour de France a fait beaucoup pour le sport. Pour attirer l’attention d’un public profane - l’attention des néophytes –on doit avoir recours à des épreuves monstres qui frappent l’imagination.
L’œuvre de propagande du Tour de France, avec son chapelet de régions, de cils visités, est infiniment plus considérable. On peut même dire qu’elle est incalculable. Réjouissons-nous-en hautement. La France tient nettement la tête dans l’industrie cycliste mondiale. Nous avons en France une dizaine de grandes marques de cycles, sans compter les nombreux petits constructeurs. La population française qui vit du cycle est importante. La statistique, pour approximative qu’elle soit, permet d’évaluer que les constructeurs emploient constamment environ 100 000 ouvriers spécialistes. Les industries qui se rattachent au cyclisme, les fabricants de pneus, de selles, de chaînes, de pédales, de freins, de guidons occupent plus de 300 000 travailleurs manuels.

On ne peut évaluer avec beaucoup de précision les réparateurs, loueurs, constructeurs. Mais ils sont plusieurs centaines de milliers en France. Pensons aussi aux fabricants d’accessoires. Pensons enfin aux agents de publicité, aux soigneurs et aux masseurs. N’oublions pas enfin les coureurs, tant les «as» que les petits, régionaux et locaux, desquels tirent tout ou partie de leurs ressources des courses départementales ou d’épreuves plus modestes encore. Un de nos amis, spécialiste du cyclisme, calculait qu’il faut compter en France au moins sept cent mille personnes vivant de l’industrie du cycle ou de ce qui s’y rattache.
De toutes les épreuves routières, le Tour de France est de loin celle qui a la plus grande action en faveur de notre sport, conclut Jacques Chabannes. A ce point de vue, son utilité nationale est considérable. Voilà ce qu’est le Tour de France et voilà pourquoi il représente à nos yeux la course-type de propagande et aussi la course-limite de l’effort sportif. Pendant un mois, des télégrammes, des sans-fils sillonneront le monde, signalant les efforts héroïques, les luttes sans merci de ces hommes poursuivant pendant plus de cinq mille kilomètres la victoire.

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Une autre histoire du Camembert
Source : France 24

Chaque année, un petit village de Normandie reçoit des milliers de visiteurs. Son nom est mondialement connu et il est même passé dans le langage courant. Vous êtes ici vous raconte la légende du camembert.
Comment un petit village dans le pays d’Auge, qui fait à peine 200 habitants, arrive à recevoir 50 000 visiteurs par an et est mondialement connu ?
C’est en effet l’un des plus petits villages de France. Il est situé dans le pays d’Auge, en Normandie. Mais le savoir-faire d’une de ses habitantes l’a rendu célèbre. L’histoire débute dans ce hameau à la réputation aujourd’hui mondiale, Camembert, sous la Révolution française, sur les terres d’une jeune fermière de la région.

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En octobre 1790, Marie Harel aide le prêtre réfractaire Charles-Jean Bonvoust àéchapper aux républicains. Pour la remercier, ce curé originaire de Brie lui aurait révélé le secret de fabrication du fromage briard...

France 24

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Du tissu au papier: l’histoire du mouchoir
Source: France 2

Une équipe de France 2 s’est intéressée à l’évolution du mouchoir en papier depuis son apparition dans les années 60.
Apparu dans les années 60, le mouchoir en papier a très vite remplacé son cousin en tissu. 26 milliards d’exemplaires sont vendus chaque année en France. Dans la rue, à la maison, au bureau, il nous suit partout. Venu d’Amérique, il est arrivé en France dans les années 60. Fini la corvée de repassage, les Français craquent pour ce mouchoir jetable.

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Mouchoirs Simonnot-Godard

De la poche au veston
En boîte, en étui, enduit d’un baume ou au menthol, chaque nez y trouve son compte, sauf les nostalgiques. Près de Cambrai dans le Nord se trouve l’un des derniers fabricants de mouchoirs en coton. Mêmes motifs qu’autrefois sauf qu’au lieu de se cacher dans la poche, il se porte au veston. «On fait entre 30 et 40 000 pièces par an vendues dans le monde, dont 80% à l’export», confie Benjamin Simonnot, gérant de la société Simonnot-Godard.

France 2

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Vingt-et-un juin 1964: Un "nègre" et deux Juifs sont massacrés par le Ku Klux Klan, dans le Mississippi. Trois jeunes militants envoyés pour inciter les Noirs à voter tombent dans une embuscade tendue par des Klansmen enragés.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le dimanche 21 juin 1964, trois braves gosses américains meurent assassinés par le Ku Klux Klan pour avoir cru naïvement qu'un Noir vaut un Blanc. Comme plusieurs autres jeunes américains militant pour l'égalité des races, Andrew, James et Mickey ont répondu à l'appel du Congress of Racial Equality (CORE) réclamant des volontaires pour inciter les Noirs du Mississippi à voter lors des prochaines élections. Voilà presque un siècle que la Constitution américaine leur a octroyé le droit de vote, mais les p'tits Blancs du Sud n'entendent pas qu'un "nègre" puisse faire entendre sa voix. Et quand un p'tit Blanc du Sud n'est pas content, il sort sa corde à lyncher. L'opération Freedom Summer (l'été de la liberté) est marquée par une flambée de violence. Le KKK brûle de nombreuses églises et écoles réservées aux niggers et organise plusieurs lynchages.

James Chaney, 21 ans, est un jeune militant noir du CORE, néà Meridian dans le Mississippi. Mickey Schwerner, 24 ans, est étudiant en sociologie à New York, il est arrivéà Meridian en janvier 1964 accompagné de son épouse, Rita. Enfin, Andrew Goodman, 20 ans, débarque lui aussi de New York où il étudie l'anthropologie; c'est un militant des droits civiques depuis plusieurs années. Ces deux derniers sont juifs, mais c'est juste une coïncidence. Vers la mi-juin, les trois jeunes gens se rencontrent en Ohio où ils suivent une formation délivrée par le CORE avant d'être lâchés sur le terrain. Le 20 juin 1964, James, Mickey et Andrew rallient Meridian en voiture pour y entamer leur sacerdoce.

Verdict: la mort… Dès le lendemain de leur arrivée, c'est-à-dire le 21 juin 1964, les trois jeunes gens décident de se rendre dans le comté de Neshoba pour se rendre sur les débris fumant d'une église de Noirs, incendiée cinq jours plus tôt. Gonflés, les jeunots, car cet endroit est l'un des fiefs du Ku Klux Klan. Du reste, le shérif du comté et son adjoint Cecil Price font même partie des Chevaliers blancs, l'organisation la plus secrète du Ku Klux Kan. Les trois jeunes gens prennent place dans une voiture dont ils savent pertinemment que le KKK possède le numéro d'immatriculation. Quelques kilomètres avant d'arriver à destination, leur Ford bleue est arrêtée par Cecil Price, sous le fallacieux prétexte d'un excès de vitesse. Il a reconnu la bagnole. Ces fucking bastards de militants n'iront pas plus loin! On va s'occuper d'eux! Price leur demande de le suivre jusqu'à Philadelphia où il les boucle à double tour dans la prison, leur refusant d'utiliser le téléphone. Puis, avec le shérif, il convoque les autres membres du Klan pour décider de la conduite à tenir. Verdict immédiat: la mort! Mais la sentence devra être exécutée loin de la prison.

Afin d'endormir la méfiance des trois jeunes gens, les flics leur font croire qu'ils seront bientôt relâchés. Vers 10 heures du soir, Price annonce aux trois jeunes gens qu'ils peuvent partir après avoir réglé une amende de 20 dollars. Ceux-ci ne se le font pas dire deux fois. Après avoir versé la somme demandée, ils montent dans leur voiture pour retourner à Meridian. Price les suit dans sa voiture de fonction jusqu'à la limite de la ville, mais, au lieu de faire demi-tour, il met en marche sa sirène pour indiquer à Chaney de s'arrêter. C'est alors que plusieurs véhicules bourrés d'individus encagoulés surgissent. On ne plaisante plus, les petits gars. Vous allez voir ce qu'il en coûte de défier les Klansmen dans leur fief. Les trois militants sont arrachés à leur véhicule pour être jetés dans celles de leurs agresseurs. Celles-ci roulent jusqu'à un endroit isolé. Insultes et coups pleuvent.

Appel au FBI et à la mafia!... Un des assaillants, nommé Alton Wayne Roberts, hurle en direction de Mickey: "Es-tu un de ces amoureux des nègres?" Malgré le revolver qu'il brandit, le jeune homme, adepte de la non-violence, répond: "Monsieur, je sais ce que vous ressentez." L'autre pose son arme à la hauteur du cœur du gosse et fait feu, la main toujours posée sur son épaule. Tué sur le coup, Mickey roule dans le ravin qui borde la route. Goodman est assassinéà son tour, de la même manière. Quant au "nègre" Chaney, il mérite mieux qu'une mort instantanée. Il est battu à mort par les hommes déchaînés. Horrible! Les trois corps sont ensuite transportés jusqu'à un barrage en terre pour y être enterrés à l'aide d'un bulldozer, tandis que leur voiture est incendiée dans un marais voisin.

À Meridian, la disparition de James, Mickey et Andrew inquiète les militants du CORE. Ils appellent la prison de Philadelphia où on leur répond ne pas les avoir vus. Les jours passent. Inutile de dire que les autorités locales ne mettent aucun empressement à retrouver les disparus. Peu à peu le scandale monte dans tout le pays. Au point que le président Lyndon Johnson oblige le patron du FBI, J. Edgar Hoover, à enquêter sur la disparition. Oui, "oblige", car Hoover ne porte pas vraiment les militants pour l'égalité des droits civiques dans son cœur.

Au cours de leurs investigations, les cent cinquante agents du FBI découvrent les corps d'au moins sept autres Noirs du Mississippi qui avaient disparu au cours des années précédentes. Mais les trois jeunes gens restent introuvables. Le bruit court que le FBI aurait même fait appel à des membres de la mafia pour les aider à retrouver les corps. L'un d'eux, d'après le témoignage de sa petite amie, trente ans après les faits, serait allé jusqu'à enlever un membre du Klan et à lui introduire le canon d'un pistolet dans la bouche pour le faire parler. Sans succès.

De 3 à 10 ans de prison… Finalement, le FBI offre une prime de 25 000 dollars à qui fournira des informations. C'est la bonne méthode, car, étonnamment, pour un raciste le pognon n'a pas de couleur. Effectivement, une gorge profonde au sein du KKK finit par lâcher le morceau. Quarante-quatre jours après leur assassinat, les trois militants sont découverts. La balance est le patrouilleur de la police Maynard King, qui n'avait pas participé au commando, mais avait été mis dans le secret par un de ses amis qui avait participé au meurtre.

Rapidement, les dix-huit Klansmen impliqués sont identifiés, mais les autorités du Mississippi refusent de les inculper pour meurtre. Scandale dans le reste du pays. Du coup, le procureur du département de la Justice des États-Unis, John Doar, invoque le US Force Act de 1870, qui offre la possibilité de condamner toute personne ayant usé de violence pour empêcher des citoyens américains d'exercer leurs droits civiques.

Sept membres du Klan sont condamnés à des peines de prison allant de trois à dix ans. Aucun ne passera plus de six ans à l'ombre. Pas cher payé pour le meurtre de trois hommes. Mais le pire, c'est que le supposé instigateur de l'opération, un certain Edgar Ray Killen, n'est pas jugé sous le prétexte qu'il est pasteur. Il faudra attendre quarante ans pour que le journaliste d'investigation Jerry Mitchell, aidé par des étudiants de l'Adlai E. Stevenson de Lincolnshire, dans l'Illinois, découvre suffisamment de faits nouveaux pour faire rouvrir le dossier. Au cours du procès qui suit, en 2005, Killen, 80 ans, est condamnéà trois fois 20 ans de prison. Il ne les fera pas jusqu'au bout! Aujourd'hui, un Noir est président des États-Unis. Belle revanche.

21 juin 1964. Un "nègre" et deux jeunes Juifs sont massacrés par le Ku Klux Klan, dans le Mississippi.
© Le Point.fr - Publié le 21/06/2012 à 00:01 - Modifié le 21/06/2014 à 17:59

Écoutez Tom Paxton interpréter sa chanson "Goodman, Schwener and Chaney", dédiée aux trois jeunes activistes:

 

Vingt-et-un juin 1306: Philippe le Bel s'empare des biens
des 100 000 Juifs de France avant de les expulser. Pas question d'antisémitisme en la matière, simplement le besoin
de remplir le trésor royal vidé par les guerres.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Philippe IV est aux abois. À force de guerroyer en Flandre, il a vidé le trésor royal. Il lui faut d'urgence le renflouer. Comment? Ses conseillers lui soufflent de piquer le trésor des Templiers et de confisquer les biens des richissimes banquiers lombards, mais cela ne suffit pas. François Hollande lui recommande de taper dans la retraite des vieux... Mauvaise idée: à l'époque, les retraités ne sont pas nombreux. Restent les Juifs!

Ces bons Juifs ne sont-ils pas pleins aux as grâce à leur activité de prêteur? Et si on les expulsait pour s'emparer de leurs biens et surtout pour récupérer leurs créances au profit du trésor royal? Marine L. bat des mains... L'idée, excellente, est aussitôt adoptée. Doublement excellente même, puisqu'en expulsant les assassins du Christ Philippe affirme son autorité royale vis-à-vis des grands seigneurs du royaume qui ont le culot de prétendre que les Juifs leur "appartiennent". En tout cas, il ne faut voir aucun anti-judaïsme exacerbé dans l'ordonnance royale du 21 juin 1306 décrétant la saisie des biens juifs. Au contraire, le peuple regrette cette décision.

En réalité, les arrestations ont commencé quelques jours avant la publication de l'ordonnance. Dans tout le royaume, Philippe IV envoie des "commissaires aux affaires des Juifs" - environ 114 - pour mettre à exécution son plan. Les Juifs sont arrêtés, puis aimablement invités à dresser la liste de leurs biens. Souvent, ils rechignent, quelques petites claques dans la gueule les aident en général à retrouver la mémoire. Mais ce n'est qu'un détail... Leurs biens matériels (maisons, terres, meubles, bijoux...) sont saisis et revendus aux enchères. L'argent commence à renflouer le trésor royal. Mais surtout, les commissaires saisissent les livres de compte qui recensent les bénéficiaires des prêts.

100 000 Juifs seraient concernés… Les premières expulsions sont prononcées le 22 juillet. Tous les Juifs sont reconduits aux frontières en charters, sauf quelques-uns ayant accepté de se convertir... Les routes de France sont ainsi encombrées de milliers de familles (100 000 Juifs seraient concernés) qui partent s'installer dans les pays riverains: en Italie, Savoie, en Allemagne, en Alsace, en Provence... Beaucoup meurent en route. Dans leur nouvelle patrie, les exilés prennent le nom du pays ou de la ville dont ils sont originaires: les Tsarfati (mot signifiant Français en Hébreux), les Bedersi (de Béziers), les Narboni (de Narbonne)...

Les fonctionnaires royaux se jettent alors sur les livres de compte. Mauvaise surprise: ils sont rédigés en hébreu. Incompréhensibles. Et quand les débiteurs chrétiens sont enfin identifiés, ils minorent leurs dettes ou prétendent carrément les avoir déjà remboursées. À s'en arracher les cheveux. Sans compter les grands seigneurs qui multiplient les procès contre le roi pour spoliation, considérant que les biens des Juifs leur appartiennent. Philippe le Bel fait appel à Pierre Estoup comme arbitre impartial... Finalement, quelqu'un propose de faire revenir les Juifs pour qu'ils identifient leurs débiteurs en échange d'une petite partie des sommes récupérées. Peine perdue, à peine une poignée d'entre eux acceptent le deal. Le dur travail de recouvrement des dettes des Juifs s'étale sur une vingtaine d'années, bien au-delà de la mort du roi. Au bout du compte, en 1325, l'administration royale renonce à poursuivre les frais, repassant le "bébé" aux autorités provinciales.

Entre-temps, Louis le Hutin, qui est monté sur le trône de France, tente de faire revenir les bannis de 1306, sans doute pour qu'ils reconstituent leur fortune, et pouvoir ainsi à nouveau la saisir. Cependant, il leur fixe un temps de résidence de douze ans, leur demande un droit d'entrée de 220 000 livres et un impôt annuel de 10 000 livres. Bon prince, il s'engage à leur restituer les synagogues et les cimetières confisqués en 1306. Mieux encore: les Juifs peuvent conserver le tiers des créances qu'ils auront réussi à récupérer, mais à condition de pratiquer un taux d'usure raisonnable. C'est-à-dire inférieur à... 43 %. Le répit est de courte durée puisqu'en 1321, les Juifs sont à nouveau expulsés par Philippe V dit le Long, et cette fois-ci, non pas pour spoliation, mais sous la pression de l'opinion publique devenue antisémite. Enfin, on retrouve la France...

21 juin 1306. Philippe le Bel s'empare des biens des 100 000 Juifs de France avant de les expulser.
© Le Point.fr - Publié le 21/06/2013 à 00:00 - Modifié le 21/06/2014 à 09:13

 

Pour l’éphéméride du vingt-et-un juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/21/30113422.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie montre son amour pour la belle musique, la grande musique, du classique au jazz; et qu'il a une grande aversion contre les faiseurs de canards et les faiseurs de bruits 

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui pour la Fête de la Musique l’album Rock Ballads Collection vol.3 avec des chanteurs d’alors… Peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=U0yGaJCM-30

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Diverses perles du bac… méli-mélo…

HISTOIRE

Rome était sans arrêt en but à des luttes intestinales.

Le président américain a rencontré son monologue français Hollande...

Le régime de Vichy a toujours été très bon pour la santé.

De tout temps les hommes se battent, car comme dit le proverbe la faim justifie les moyens.

Finalement, les Chinois sont punis de confectionner tous nos objets car ils ne peuvent plus de rapporter de souvenirs made in France à leurs amis car en dessous c’est marqué"Made in China".

Jacques Chirac a dit que le gouvernement précédent a été laxatif dans la conduite de l’État.

La Chine a trois religions : le taoïsme, le kungfusiannisme, le bouddhisme.

Aux États-Unis, on ne voit pas pourquoi leur 14 juillet tombe le 4 juillet. Preuve qu’ils veulent toujours se faire remarquer.

L’Amérique du sud ne peut pas lutter avec l’Amérique du Nord, à part le Brésil qui s’en sort grâce au football et à son carnaval.

On compte plusieurs périodes de colocations sous la Ve république.

La récente guerre du Mali a été gagnée par les américains, suite à leur victoire en Iran et au Liban.

Jacques Chirac était premier sinistre lors de l'enterrement des idées de de Gaulle.

A la fin de sa vie, De Gaulle était tellement célèbre qu'on a inventé un parti politique pour lui rendre hommage : le parti gaulliste RPR.

Le document doit comporter une erreur : Jacques Chirac est un Président de la République et pas Premier Ministre.

Jacques Chirac dit que les français ne veulent plus de la collectivisation, ça veut dire qu'ils en ont assez de vivre en collectivité les uns sur les autres.

Charles de la Gaulle a été Président de la République.

La Société, entre 1850 et nos jours, a connu différents changements. Tout d'abord, les pauvres à la campagne sont devenus des riches en villes. Les villes ont pu, avec la création de nombreuses boutiques, a Paris et un peu à la campagne, gagner de l'argent. Les jeux à gratter ont aussi permis de faire gagner des Euros à ce pays...

Encore maintenant, un des slogans les plus criés par les étudiants dans la rue est " CRS URSS ! ", par nostalgie de la guerre froide.

Comme vous pouvez le voir, cette caricature représente Uncle Ben's, symbole des USA, dominant un globe. C'est sans conteste la preuve que les américains dominent le monde.

En 1948, en observant sa carte, Staline se rendit compte qu'il y avait encore un petit village d'irréductibles occidentaux qui lui résistaient encore et toujours : c'était Berlin-Ouest!

Une fois mort, Kennedy ne pouvait plus y faire grand-chose.

La guerre froide en résumé, c'est l'histoire de deux super puissances super armées mais qui n'avaient pas les couill** de s'en servir : au lieu de ça, ils ont passé leur temps à se balancer des avions en papier.

Quand on a vu la guerre froide cette année, on a pas vu l'Europe : c'est dire que si sa participation a été anequedotique.

Exemples de colonies françaises : Indochine ( qui regroupe Inde + Chine ), Sénégal, Madagascar ou encore quelques îles en bas de la carte.

Internet a révolutionné les moyens de communication sans fil, particulièrement avec Louis Fy.

L'ONU est une institution qui permet au pays riche de contrôler les pays pauvres tout en douceur. Cela évite des guerres et des morts, ce qui est plutôt positif.

François Hollande a étéélu pour remplacer Monsieur Nicolas de la République sur le trône de l'Élysée Française.

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C'est dimanche... et le réveille-matin fait sa pause hebdomadaire! Aujourd'hui le lever est plus agréable, car on peut le faire à l'heure qu'on veut, surtout si on a commencé la Fête de la Musique hier au soir et qu'on est rentré au petit matin... En plus de cette fête plus ou moins bruyante, il y a aussi la fête des pères en France, plus ou moins célébrée... Suivant le temps, l'arrivée de l'été se fera avec un pique-nique, une broche familiale en pleine nature ou un barbecue entre amis... Que du bonheur, surtout que le temps des vacances arrive gentiment... En ces jours perturbés de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-deux juin

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«À la saint Alban, on va se coucher en titubant»

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«À la Saint-Paulin, pas de câlin au Kremlin.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est lundi et cette fois ça y est, on est en été et avec ce mot magique, les vacances s'approchent et en ce premier jour de la semaine, lendemain des Fêtes de la musique, certains auront un peu de peine à aller au travail car il n'y aura pas tellement eu de repos... Pour les autres, comme à l'accoutumée les cinq premiers jours de travail après le week-end sont les plus pénibles puis après ça va...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 15° et un temps peu couvert dans la nuit, ce sera pour ce lundi, temps seulement en partie ensoleillé en raison de nombreux passages nuageux de moyenne et haute altitude réduisant sensiblement l'ensoleillement. Soleil plus généreux du bassin lémanique au Valais mais ciel devenant nuageux l'après-midi sur le nord de la Romandie. Passage d'un front froid donnant quelques averses la nuit suivante.
Températures douces mais sans excès. Températures prévues pour lundi minimales 12 à 14°, maximales 22 à 24°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 9 à 11°, maximales 15 à 17°. En montagne: 5/9°à 2000 m, 0/3°à 3000 m.
Vents faible à modéré du sud-ouest sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré sur les crêtes et en haute montagne. Brises modérées dans les vallées alpines en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, Pluvieux au Nord, soleil et chaleur au Sud... avec pour ce jour: de la Normandie, à l'Ile-de-France, la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais jusqu'à l'Alsace, c'est une journée bien grise et pluvieuse avec par moment des précipitations assez soutenues. Le ciel se dégage partiellement sur le Nord-Pas-de-Calais l'après-midi et les pluies se font plus rares. 
De la Bretagne en passant par le Centre jusqu'à la Franche-Comté et le nord des Alpes le voile nuageux est par moments assez épais mais l'impression de beau temps prédomine.
Sur la moitié sud du pays c'est à nouveau une journée estivale largement ensoleillée et de plus en plus chaude. Des nuages joufflus se développent sur les Pyrénées et laissent échapper une averse voire un orage en cours d'après-midi.
Le vent de nord-est est sensible le long des côtes de la Manche. Les vent d'est souffle jusqu'à 70 km/h sur le Cap Corse et les bouches de Bonifacio.
Les températures minimales s'échelonnent de 9 à 13 degrés au Nord et de 14 à 19 degrés au Sud. Les maximales ont de la peine à décoller sous la grisaille au Nord et ne dépassent pas 14 à 19 degrés, elles atteignent 20 à 25 ailleurs au Nord, elles sont estivales au Sud et sont comprises entre 27 et 31 degrés voire 32 degrés le long de la Garonne...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 27°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 24°à 28°; à la Martinique, nuageux, bruineux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°; ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 31°à 32° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, peu nuageux à nuageux, larges éclaircies avec des températures de 28°; ciel clair, beau temps, peu nuageux avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 13°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:40 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1982: deux tornades causaient de nombreux dommages, l'une dans la région d'Yvoir et l'autre entre Bouillon et Libramont
En 1977: la durée d'ensoleillement ne dépassait pas 15 minutes à Uccle
En 1972: la température maximale observée sous abri à Anvers n’était que de 13,3°

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-deux juin c’est la Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe
http://www.journee-mondiale.com/114/journee-nationale-de-reflexion-sur-le-don-d-organes-et-la-greffe.htm 

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Les expressions françaises décortiquées

De la bouillie pour les chats
1. Un travail gâché, mal fait; un texte mal écrit, incompréhensible

2. Une chose qui ne servira à rien.

Origine
Au XVIIIe siècle, notre expression a d'abord eu le deuxième sens proposé.
Deux explications en étaient généralement données.
La première venait de ce que les chats ne consomment pas de bouillie par crainte de se salir les moustaches. Et la seconde du fait que les chats ayant des crocs aptes à découper et mâcher des aliments durs, il était inutile de leur préparer de la bouillie comme on le fait pour les édentés, qu'ils soient très jeunes ou très vieux.
Et comme il n'est utile pas vraiment de s'appliquer à faire quelque chose qui ne servira à rien, ou, vu par l'autre bout de la lorgnette, comme quelque chose de mal fait ne sera pas utilisé, le sens a dérivé ensuite vers celui d'aujourd'hui.
Mais Pierre Guiraud voit un jeu de mots dans cette expression.
En effet, pour lui, il faut penser au chas qui, à l'époque de la naissance de l'expression, au milieu du XVIIIe siècle, désignait un infâme bouillon à la consistance de colle à tapisserie, et qui, au figuré, signifiait gâchis.
Mais le doute est permis car le premier sens proposé, en lien avec le gâchis, ne semble pas attestéà cette époque.
Exemple
«L’article de Wikipédia sur Michel Foucault est de la bouillie pour les chats. Il est si mauvais qu’il n’est pas améliorable.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Le Tableau

Certains tableaux sont couverts par des rideaux

sixième partie et fin

Or ai-je des nonnains mis en vers l'aventure,
Mais non avec des traits dignes de l'action;
Et comme celle-ci déchet dans la peinture,
La peinture déchet dans ma description:
Les mots et les couleurs ne sont choses pareilles,
Ni les yeux ne sont les oreilles. 

J'ai laissé longtemps au filet
Sœur Thérèse la détrônée.
Elle eut son tour: notre mazet
Partagea si bien sa journée
Que chacun fut content. L'histoire finit là;
Du festin pas un mot: je veux croire, et pour cause,
Que l'on but et que l'on mangea:
Ce fut l’intermède et la pause.
Enfin tout alla bien, hormis qu’e, bonne foi
L’heure du rendez-vous m’embarrasse, et pourquoi?
Si l’amant ne vint pas, Sœur Claude et sœur Thérèse
Eurent à tout le moins de quoi se consoler,
S'il vint, on sut cacher le lourdaud et la chaise,
L'amant trouva bientôt encore à qui parler.

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Fête du Loup-Vert (Seine-Maritime)
D’après un article paru en 1840

Tous les ans, à Jumièges, le 23 juin, veille de la Saint-Jean-Baptiste, la Confrérie du Loup-Vert va chercher son nouveau chef ou maître dans le hameau de Conihout; c’est là seulement que l’usage permet de le choisir. L’habitant prend le titre de Loup-Vert; il revêt une large houppelande verte, et se couvre la tête d’un bonnet vert de forme conique, très élevé et sans bords.
Ainsi costumé, il se met en marche à la tête des frères. L’association s’avance en chantant l’hymne de S. Jean au bruit des pétards et des mousquetades, la croix et la bannière en tête, jusqu’au lieudit le Chouquet. Là, le curé vient avec les chantres et les enfants de chœur au-devant des frères et les conduit à l’église paroissiale. Après l’office, on retourne chez le Loup-Vert où est servi un repas tout en maigre. Ensuite on danse devant la porte en attendant l’heure où doit s’allumer le feu de la Saint-Jean. La nuit venue, un jeune homme et une jeune fille parés de fleurs, mettent le feu au bûcher au son des clochettes. Dès que la flamme s’élève on chante le Te Deum; puis un villageois entonne en patois normand un cantique, espèce de parodie de l’ut queant laxis.

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La procession du Loup-Vert, à Jumièges

Pendant ce temps, le loup et les frères, le chaperon sur l’épaule, se tenant tous par la main, courent autour du feu après celui qu’ils ont désigné pour être le loup l’année suivante. Le premier et le dernier de ces singuliers chasseurs ont seuls une main libre; il faut cependant qu’ils enveloppent et saisissent trois fois le futur loup, qui, en cherchant à leur échapper, frappe à coups redoublés les confrères d’une grande baguette dont il est armé. Lorsqu’il est enfin pris, on le porte au bûcher et l’on feint de l’y jeter.
Cette cérémonie terminée, on se rend chez le loup et l’on y soupe encore en maigre; la moindre parole inconvenante ou étrangère à la solennité est interdite; un des convives a la charge de censeur, et il agite des clochettes si l’on n’observe pas cette règle; celui qui la transgresse est obligé de réciter immédiatement, debout et à haute voix, le Pater noster; mais à l’apparition du dessert ou à minuit sonnant, la contrainte fait place à la liberté la plus entière; les chansons bachiques succèdent aux hymnes religieuses, et les aigres accords du ménétrier du village peuvent à peine dominer les voix détonnantes des joyeux compagnons de la confrérie du Loup-Vert.

On va dormir enfin et puiser dans le repos de nouvelles forces et un nouvel appétit pour le lendemain. Le 24 juin, la fête de S. Jean est célébrée par les mêmes personnages avec la même gaieté. Une des cérémonies consiste à promener, au son de la mousqueterie, un énorme pain bénit à plusieurs étages, surmonté d’une pyramide de verdure ornée de rubans; après quoi les religieuses clochettes, déposées sur le degré de l’autel, sont confiées, comme insignes de sa future dignité, à celui qui doit être le Loup-Vert l’année suivante.
E. Hyacinthe Langlois, l’archéologue rouennais, a émis l’opinion très vraisemblable que cette fête doit avoir eu pour origine une vieille tradition célèbre dans les environs de Jumièges. Voici dans quels termes il rapporte cette tradition: «La première abbesse du monastère de Savilly, situéà quatre lieues de Jumièges, fut sainte Austreberthe. Ses religieuses étaient chargées du soin de blanchir le linge de la sacristie de Jumièges; un âne transportait ce linge d’un monastère à l’autre, et il n’était ordinairement accompagné d’aucun guide. Un jour, il arriva que le pauvre animal fut étranglé par un loup. Austreberthe, attirée par les cris de l’âne, étendit la main sur le loup et lui ordonna de se charger du fardeau de la victime; le loup obéit sans murmurer, et continua jusqu’à sa mort à remplir la fonction de l’âne.»

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Sculpture d’une chapelle de l’église de Saint-Pierre, à Jumièges

Au huitième siècle, on construisit une chapelle commémorative de cet événement dans la forêt de Jumièges. Plus tard, on remplaça la chapelle en ruines par une croix de pierre qui était encore debout au début du XIXe siècle; elle était connue sous le nom de Croix-à-l’âne; on façonna depuis, dans un chêne voisin, plusieurs niches de bois avec des statuettes, et ce chêne porte à son tour aujourd’hui le nom du Chêne-à-l’âne.
Cette anecdote merveilleuse a été aussi consacrée par un bas-relief du monastère, et par deux autres sculptures de l’église de Saint-Pierre. Nous reproduisons une de ces dernières que l’on voit dans l’angle d’une chapelle; sainte Austreberthe y est représentée sans voile et avec une simple guimpe; elle paraît caresser le loup qui implore son pardon.
On connaît, du reste, beaucoup de traditions analogues à celle de l’âne de Savilly. Cambry, auteur du Voyage dans le Finistère, revu et amélioré, il y a quelques années, par M. Emile Souvestre, raconte que S. Malo condamna de même un loup qui avait dévoré l’âne d’un pauvre homme à faire l’office de l’animal; ce loup logeait la nuit, comme son prédécesseur, dans une bergerie avec des moutons, et il sut réprimer sa tentation de les manger: il était devenu herbivore.
Au pied du mont Saint-Michel, des ermites voyaient arriver chaque jour un âne chargé de vivres que leur envoyait un ecclésiastique. Une fois, au lieu de l’âne, il leur vint un loup avec le fardeau ordinaire; c’était aussi en punition du meurtre de l’âne que cette bête s’acquittait du message.

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Des frères chartreux s’expriment sur les secrets de la Chartreuse
Source: France 3 Alpes

A l’occasion de la diffusion d’un documentaire sur les secrets de la chartreuse, vendredi dernier dans Enquêtes de Régions, des Pères liquoristes ont accepté de parler de l’histoire de l’élixir, donnant au passage quelques indices sur la recette
Les moines chartreux vouent leur vie à Dieu et au silence, autant dire que les entendre parler - qui plus est de la recette de la Chartreuse - est rarissime. Dans cette interview accordée à France 3 Alpes, Dom Benoit et Frère Jean-Jacques expliquent que l’élixir est à la fois faite de macérations et de distillations de 130 plantes. Une alliance «très complexe» qui reste un secret bien gardé. Tout est écrit dans un manuscrit à l’histoire étonnante.

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En 1605, des moines de la chartreuse de Vauvert, à Paris, recevaient du duc d’Estrées un manuscrit avec une formule d’élixir de longue vie. Le frère apothicaire s’y essayait, mais le résultat n’était pas convaincant. Un siècle plus tard, le manuscrit arrivait au monastère de la Grande-Chartreuse et c’est après plusieurs essais que l’élixir de santé a été mise au point.
«Sur ce manuscrit, on trouve la liste des plantes. Chaque plante est numérotée et on a une estimation de poids (une pincée ou une poignée)», explique ce frère. Un travail de précision.

Franck Grassaud, France 3 Alpes


Secret de la chartreusepar France3Alpes

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La perle des huîtres s’affine en baie de Cancale
Source: Ouest France

Elle porte un nom aux sonorités russes. La Tsarskaya est une huître creuse de prestige, choyée dans les parcs Saint-Kerber, à Cancale, en Ille-et-Vilaine. Servie sur les tables des grands restaurants, elle est exportée dans le monde entier.
Quelques heures plus tôt, la pluie lavait encore à grosses gouttes la côte cancalaise. Et puis, soudain, une accalmie à l’heure de la marée descendante. Le moment propice pour descendre dans les parcs ostréicoles, au pied de la cale. Le spectacle est saisissant. Dans un vaste paysage où le ciel se confond avec la mer, les ostréiculteurs vêtus de leurs cuissardes s’affairent. Ils retournent les poches d’huîtres, pieds dans la vase. Au loin, le Mont-Saint-Michel se devine, noyé dans la brume.
Une fois que la mer se retire, la baie du Mont-Saint-Michel, connue pour ses impressionnants marnages, devient en effet le lieu de travail de ceux qu’on appelle les jardiniers de la mer. Comme François-Joseph Pichot, cogérant des Parcs de Saint-Kerber, 20 salariés. Son entreprise commercialise une huître creuse spéciale la Tsarskaya, depuis 2005.

Saveur douce et iodée
Exportée dans 70 pays, elle est servie sur les meilleures tables. Elle est appréciée des connaisseurs, en particulier en Italie, à Hong-Kong et au Moyen-Orient. Plus charnue que ses congénères, son taux de chair oscille entre 15 et 16 contre 8 à 9 % pour une huître commune. Au fil du temps, elle est devenue l’emblème de l’entreprise et assure entre 20 à 25 % de son chiffre d’affaires. Elle a été baptisée Tsarskaya (la tsarine), en référence aux tsars de Russie qui importaient des huîtres dès le XIXe siècle.

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Qu’a t-elle de si particulier pour plaire aux meilleurs palais? «C’est la seule huître à avoir deux hauteurs de goût, indique Stéphan Alleaume, associé de François-Joseph Pichot. On retrouve d’abord la saveur iodée, typique de la baie du Mont-Saint-Michel. Puis, quand on croque la chair, elle est douce et presque sucrée avec des notes de lait d’amande.»
Pour obtenir ce coquillage d’exception, vendu au bas mot 40 % plus cher, il faut de l’huile de coude et du temps. Trois bonnes années, voire quatre, peuvent s’écouler entre le semis des naissains et l’expédition. La Tsarskaya grandit à l’est de la baie dans une zone où l’eau brasse beaucoup. «Ça les empêche de pousser trop vite. Elles font ainsi plus de chair», explique François-Joseph Pichot.

Un long parcours
Pendant 18 mois, les jeunes huîtres vont vivre la plupart du temps immergées. Puis, elles seront triées. Les plus belles, environ 40 % de la totalité, deviendront des Tsarskaya. Elles poursuivront leur croissance dans un secteur où la mer découvre plus souvent. La coquille va alors durcir et se remplir de chair.

18 mois passeront encore. Enfin, en prévision des fêtes de fin d’année, les bivalves seront mis en réserve «à terre». Ils s’affineront sur des parcs proches de la côte. Durant tout ce cycle, les ostréiculteurs retournent régulièrement les poches qui peuvent peser jusqu’à 20 kg. Un travail harassant. Marc Le Her, un des salariés de la société, garde pourtant le sourire. Néà Morlaix, il est issu d’une famille d’ostréiculteur. «Mon arrière-grand-père produisait des huîtres plates dans les années 50.» Il apprécie d’être en contact permanent avec la mer. «J’aime travailler en plein air.»

François-Joseph Pichot a repris l’entreprise familiale en 2003. Son grand-père s’était lancé dans la vente de pains de glace, avant de se reconvertir dans la culture des huîtres après-guerre. «Mes parents ont pris sa succession le 1er mai 1968.» Les exportations démarrent dans les années 70. «Mon père a voyagé partout dans le monde, sans parler anglais!»
Aujourd’hui, les Parcs Saint-Kerber exportent 90 % de leur production. Cinq langues sont parlées dans les bureaux de la société. François-Joseph Pichot, quant à lui, ne se lassera jamais du spectacle toujours changeant qu’offre la baie du Mont-Saint-Michel. «Je ne suis pas blasé. Quand les matins d’hiver, le ciel devient rouge écarlate, c’est magnifique.»
Isabelle Lê, Ouest France

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Dans le vieux château des Turgot dormait un magot
Source: Ouest France

Pendant plus de deux siècles, les descendants du ministre de Louis XVI ont conservé les archives de leur aïeul à Lantheuil. Un trésor que l’État vient d’acheter 8,5 millions d’euros. De quoi restaurer la propriété...
Le «fonds Turgot» dormait depuis deux siècles à Lantheuil, entre Bayeux et Caen. Plus exactement dans l’aile gauche du château de Manneville, propriété depuis 1613, de la famille du grand argentier de Louis XVI.
Ce trésor patrimonial de 14 000 manuscrits vient d’être remis aux bons soins des Archives nationales. «Grâce à la générosité de la Banque de France», salue Fleur Pellerin, ministre de la Culture, l’État s’est offert ces documents pour 8,5 millions d’euros. Une somme qui fait aujourd’hui polémique: un expert parisien assure avoir évalué ce fonds pour moins de 200 000 € il y a plus de dix ans, à la demande du tribunal de grande instance de Caen.

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Château de Manneville à Lantheuil (Calvados)

Toujours est-il que la vente privée s’est déroulée début février chez Sotheby’s, avec à la clé une «bonne» opération de mécénat: la Banque de France bénéficiera d’un crédit d’impôt de 90 %...
Splendeur et décadence
Ces milliers de documents n’avaient pas bougé de Lantheuil jusqu’à leur déménagement il y a quelques semaines. «Je me souviens très bien de la bibliothèque du château, il y avait des livres et des papiers partout: dans les tiroirs, les placards, etc., décrit, de mémoire, le maire de Lantheuil, Gérard Leu. La pièce était ouverte aux quatre vents, avec des carreaux cassés aux fenêtres, et des toiles d’araignées partout...»
Le faste des belles années de la vie de château s’était visiblement évaporé, et les descendants semblaient tirer le diable par la queue. Depuis le décès à Lantheuil en 1974 du marquis de Naurois-Turgot, maire de la commune dans l’immédiat après-guerre, les habitants ont été témoins de la lente décrépitude de la propriété: mobilier, vaisselle et bibelots ont subi le feu des enchères au fil des années. Une grande parcelle de plusieurs dizaines d’hectares jouxtant le parc a été vendue en terrain à bâtir.
Classé Monument historique, le château, attaqué par la mérule, a fait l’objet d’une intervention d’office de l’État: un geste de sauvegarde «absolument exceptionnel», assurent les agents du patrimoine dans le département. «Dans le bâtiment principal, deux pièces demeuraient habitables pour la marquise, jusqu’à son décès en septembre», constate le maire.
En 2010, les héritières de la propriété de Lantheuil ont apparemment cherchéà vendre les «vieux papiers» conservés au château. Des universités américaines semblaient intéressées. Mais à l’époque, l’État n’avait pas délivré de certificat d’exportation, considérant ces documents comme trésor national.
Des négociations ont donc été engagées entre les Archives nationales et les descendants. «Il y a trois semaines environ, nous avons vu du personnel en gants charger des documents dans des camions dans la cour du château», signale le maire.
La vente privée des archives familiales avait donc abouti. «Reste à savoir maintenant si les descendantes vont investir dans la restauration du château», suggère le maire. Au bout de son allée de 800 m bordée de hêtres, la façade de style Louis XIII fait la belle, mais la toiture à la Mansart appelle à l’aide...
Ouest France

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Vingt-deux juin 1627: Les comtes Bouteville et des Chapelles sont décapités pour s'être battus en duel. Malgré les pressions,
Louis XIII refuse de gracier les deux hommes pour enrayer
la folie des duels.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le 22 juin 1627, une foule immense se dirige vers la place de Grève au cœur de Paris. Aujourd'hui, ces petits gâtés de Parisiens ont droit à deux décapitations. Et pas celles de n'importe qui! Les deux condamnés appartiennent à la fine fleur de la noblesse française: il s'agit du comte de Montmorency-Bouteville, 27 ans, et de son cousin, le comte de Rosmadec des Chapelles, 29 ans. C'est donc du sang noble qui va couler. Pas question de rater ça. Quel crime effroyable ont-ils bien pu commettre pour que le roi ait arrêté leur mort? Ils se sont battus en duel malgré l'interdiction formelle du roi et du cardinal de Richelieu. Et peu importe qu'ils appartiennent à deux des plus grandes et plus vieilles familles françaises!

Il faut dire que cette tête brûlée de Bouteville est un multirécidiviste. Il en est à son 21e duel! Tous ses adversaires ne sont pas morts, mais son palmarès dépasse largement celui de nombreux tueurs en série. Celui de des Chapelles n'est pas connu, mais il devait également être bien étoffé. Malgré le lobby de leurs deux familles, le roi tient bon. S'il les gracie, les duels continueront à décimer la noblesse. Leur mort servira d'exemple! Incroyable, mais entre 1589 et 1608, les duels auraient fait plus de 8000 victimes! Davantage que les guerres! Bouteville est une véritable tête brûlée. Il livre son premier duel en 1622, à 22 ans, contre le comte de Pontgibaud. Depuis ce jour, un regard de travers, un mot de trop, deviennent un prétexte à se battre. C'est une drogue. Peu lui chaut l'interdiction royale. Par deux fois, le Parlement l'a déjà"déchu du privilège de noblesse", le déclarant "ignoble, roturier et infâme" et le condamnant à"être pendu et étrangléà une potence croisée". Mais, jusque-là, sa haute naissance lui a permis d'éviter la sentence.

Rendez-vous place Royale!... Mais il se bat une fois de trop. En 1626, Bouteville tue en duel le comte de Thorigny. L'année suivante, il blesse le baron de La Frette lors d'un combat devant la cour. Il ne prend même pas la peine de se cacher, se croyant à l'abri de toute condamnation. Mais cette fois, le roi en a plein la marmite. Le comte a dépassé les bornes. Déjà que Montebourg l'irrite avec ses annonces intempestives... Il envoie donc trois compagnies de Suisses pour se saisir de Bouteville mais, averti à temps, celui-ci part se réfugier à Bruxelles auprès de l'archiduchesse gouvernante des Pays-Bas. Cette dernière lui accorde asile à condition de ne pas se battre sur son territoire. Elle va même jusqu'à plaider la cause de Bouteville auprès de Louis XIII, mais celui-ci conseille à l'archiduchesse de plutôt vérifier si ses chaussettes sont archi-sèches... Au contraire, le roi met en garde le comte de ne plus paraître à la cour ou dans Paris. Cette réponse rend le fier Bouteville furieux: "Je me battrai en bref à Paris, et dans la place Royale, puisqu'on me refuse une abolition."

L'occasion ne se fait pas attendre. Voilà bientôt Bouteville défié par le marquis de Beuvron, qui fait spécialement le voyage jusqu'à Bruxelles. Il veut venger la mort de son parent Thorigny. L'archiduchesse intervient à temps pour désamorcer le combat et tente de réconcilier les deux hommes. Ceux-ci font semblant de s'incliner, mais conviennent tout bas de remettre leur explication à plus tard. Rendez-vous est pris sur la place Royale (aujourd'hui, place des Vosges), à Paris. Bouteville est ravi de montrer qu'il ne craint ni le roi ni Richelieu.

C'est ainsi que le 12 mai 1627 Bouteville pénètre sur la place Royale, à 14 heures, accompagné de deux témoins: le comte des Chapelles et son écuyer, le sieur de La Berthe. Ils y retrouvent le marquis de Beuvron, encadré par deux témoins également, Bussy d'Amboise (son beau-fils), malade à crever, et son écuyer Choquet. Les quatre témoins ne sont pas venus faire de la figuration. Eux aussi sont venus croiser le fer entre eux. En garde! Devant des passants médusés, les six hommes ferraillent avec violence. Ils utilisent chacun une épée et un poignard. Les assauts sont rudes. Les passants se demandent qui sont ces fous qui défient l'édit du cardinal en pleine journée. De La Berthe, blessé par Choquet, arrête le combat. Bussy est mortellement blessé par des Chapelles. Bouteville et le marquis de Beuvron décroisent le fer, car ils entendent les hommes du cardinal accourir.

Hémorragie des gentilshommes… Le marquis de Beuvron et son écuyer parviennent àéchapper à l'arrestation en gagnant l'Angleterre. Bouteville et son cousin des Chapelles, qui empruntent la poste à destination de la Lorraine, sont rattrapés à Vitry-le-Brûlé, et aussitôt bouclés dans la Bastille par le grand prévôt. Leur procès est immédiatement instruit par le Parlement. Les familles des deux embastillés font le siège du jeune roi pour qu'une fois de plus il fasse preuve de clémence. En vain. Louis XIII ne cède pas, même quand la mère de Bouteville se jette à ses pieds, même quand le prince de Condé lui écrit une lettre, même quand le duc de Montmorency le supplie. Cette fois, le compte du comte est bon. Le souverain se fend, néanmoins, d'une lettre expliquant la nécessité d'un exemple pour mettre fin à l'hémorragie de ses gentilshommes. "Combien de nobles et bonnes maisons ont étééteintes! Et que l'excès en fût arrivéà ce point que les plus grands de mon royaume fussent sujets àêtre provoqués au combat sans nulle cause ni fondement. Tous ces désordres parvenus à cette extrémité, faute de punition, m'ont forcé de laisser agir la justice, en quoi Dieu sait combien mon esprit a été agité et combattu..." Le cardinal de Richelieu approuve son roi.

L'évêque de Nantes est envoyé auprès des deux comtes pour leur inspirer des sentiments de religion. Le 21 juin, après avoir été interrogés par le Parlement, les deux cousins sont renvoyés à la Bastille sans qu'un quelconque arrêt leur soit immédiatement signifié, ce qui leur donne quelque espoir. Ils passent une bonne nuit. À un certain Andrenas qui lui demande comment il envisage sa mort, des Chapelles répond: "J'y suis tout résolu, mais mon cousin, qui est jeune, riche, parent des plus grands seigneurs de France, pourra se fâcher quand on lui parlera de mourir." Une dernière fois, la famille de Bouteville tente de rencontrer le roi, qui se défile.

La tête vole… Le lendemain, le 22 juin 1627 vers 11 heures, un guichetier avertit Bouteville de descendre à la chapelle. "À la chapelle!" s'exclame avec colère le comte. "Oui, monsieur", répond le gardien, qui a l'impertinence de demander au jeune comte de lui donner la bague au doigt. Pour ce qu'elle lui sera utile, désormais. Grand seigneur, Bouteville y consent. Mais quand l'autre a le culot de lui demander ses gants, il les jette par la fenêtre. Son cousin des Chapelles est également menéà la chapelle, où ils restent en prière avec l'évêque de Nantes et d'autres hommes d'Église jusqu'à 5 heures du soir. C'est alors qu'une charrette vient les chercher pour les mener en place de Grève. Durant le trajet, le bourreau leur coupe les cheveux avec la même dextérité que Franck Provost quand il a touché sa dernière paire de ciseaux, dans les années cinquante... Alors que l'exécuteur s'apprête à sectionner la moustache de Bouteville, celui-ci l'arrête. "Mon fils, lui dit alors l'évêque de Nantes, il ne faut plus songer au monde. Quoi! Vous y songez encore?"

Notre duelliste enragé est devenu doux comme Mélenchon le jour des résultats de la présidentielle... Il devance son camarade, il s'agenouille à côté de l'évêque durant le salve regina. Bouteville refuse le bandeau avant de poser la tête sur le billot de bois. L'exécuteur lève haut la hache et l'abat avec la violence d'un revers de Nadal. La tête vole du premier coup. La foule applaudit le joli cou(p). Le comte, qui n'a rien senti sur le moment, se demande pourquoi le ciel bascule. En entendant le bruit, des Chapelles, qui patiente dans la charrette, murmure: "Mon cousin n'est plus, prions Dieu pour son âme."À son tour, il pose sa tête sur le billot et s'en va trouver Dieu. Aussitôt, les deux familles récupèrent les corps et les têtes pour les emporter à l'hôtel d'Angoulême, où ils sont embaumés. Durant quelque temps, les duels se font plus rares.

Les duels dans la noblesse étaient très répandus au XIIIe siècle.
Les duels dans la noblesse étaient très répandus au XIIIe siècle. © DR
© Le Point.fr - Publié le 22/06/2012 à 00:01 - Modifié le 22/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-deux juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/22/30117058.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service montre avec raison, comme beaucoup d'entre nous son aversion contre ces barbus extrémistes

 

dicton0622

 

Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album Rock Ballads The Best Of 70-90's avec des chanteurs d’alors… Peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=JN80ayCfmW0

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Diverses perles du bac… méli-mélo…

GÉOGRAPHIE

Avec l’arrivée de nouvelles populations, les hammams qui prêchent dans les mosquées sont débordés.

Tant qu’il fera aussi chaud en Afrique, le pays ne pourra pas s’enrichir car il est très fatigant de travaillé quand il fait chaud.

L’Europe, c’est comme le mariage dit mon grand-père, ceux qui sont dehors veulent y entrer et ceux qui sont dedans veulent en sortir.

On voit bien le racisme dans le nom que l’on a donné aux pays africains comme le Monte-Negro.

L’Afrique du Sud est un pays émergent, comme le montre l’émergence de la violence, même chez les sportifs comme Oscar Pistorius.

Au départ de l’Europe, deux clan s’affrontent : les fédéralistes et les unionistes. Comme l’Union fait la force, les unionistes ont gagné.

Grâce à la mondialisation on peut manger autre chose que les endives au jambon de ma mère comme les souchi ou la pizza.

La prochaine coupe du monde de football aura lieu au Brésil, juste à côté de l’Afrique du Sud.

Actuellement, la population chinoise s’élève à plus de 20 milliards d’habitants.

L’UE est le plus grand pays du monde, même la Chine est toute petite à côté.

Q : Citez deux villes mondiales. / R : "Mexique" et "Chine".

L'Afrique du sud a été crée en 1815 par Nelson Mandela.

En Afrique du sud, il y a plusieurs peuples qui ne parlent pas la même langue : c'est la bio-diversité.

Pour gérer durablement ce type de milieu, il faut penser à l'écologie : par exemple, replanter des fleurs et des arbres, laisser les chenilles devenir des papillons ou encore tailler régulièrement les haies.

Sur le schéma, l'UE est celui qui a le plus gros rond. Les autres pays ont des ronds moins gros. Et aussi plein de flèches partent un peu partout. L'UE a aussi le plus grand score. Donc c'est que c'est plutôt bien.

Les États-Unis ont beau être les maîtres du monde, ils sont moins nombreux que les Chinois, et la quantité, ça compte.

L'Asie est principalement dominée par les Chinois qui envahissent le monde telles de petites fourmis creusant des tunnels.

Les pays pauvres se sont quasiment tous rassemblés en Afrique. Il aurait plutôt dû se rapprocher des Etats-Unis, comme l'ont fait le Mexique et le Canada.

Au Japon, le manque de place oblige les autorités à construire des aéroports sous-marins.

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C'est lundi... et le réveille-matin, bien reposé en remet une couche dans sa triste mission qui est de réveiller les braves gens... Ce matin, réveil un peu plus pénibles pour les fêtards de la musique et normalement pénible pour les autres... Les seuls à aimer les lundis sont ceux qui l'ont comme jour de repos... Avec l'été qui est là, on compte les semaines ou les jours qui nous restent à travailler jusqu'aux vacances et ça nous met du cœur à l'ouvrage pour aller au boulot en ayant d'autres discussions que celles des activités du dimanche avec les résultats sportifs... En ces premiers jours de juillet, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-trois juin

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«La Sainte-Audrey, je m'en souviendrais.»

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«Quand il pleut à la Sainte-Alice,
c'est souvent comme une vache qui pisse.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mardi et bien qu'on soit en été, la météo reste scotchée à un temps printanier perturbé avec des endroits pluvieux et d'autres pas... Bon on n'est pas encore en vacances et peu importe le temps du moment, vu qu'on travaille, on ne voit pas le temps passer en espérant que pour demain il soit au beau fixe... 

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 12° et un temps pluvieux dans la nuit, ce sera pour ce mardi, temps nuageux et dernières averses à l'aube puis rapide passage à un temps sec, temps devenant assez ensoleillé en plaine.
Amélioration plus lente dans les Alpes, les Préalpes et en Valais avec encore des averses jusqu'en milieu voire fin de matinée.
Dans l'après-midi, formations nuageuses prenant de l'ampleur en montagne et quelques averses pas exclues sur les reliefs ainsi que le nord de la Romandie. Températures un peu fraîches pour la saison.
Températures prévues pour mardi minimales 12 à 15°, maximales 20 à 21°. Dans le Jura à 1000 m: minimales 8 à 10°, maximales 12 à 14°. En montagne: 5/7°à 2000 m, -2°à 3000 m.
Vents faible à modéré de l'ouest sur le Plateau et le bassin lémanique, modéré sur les crêtes et en haute montagne. Brises modérées dans les vallées alpines en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, variable sur le nord et le nord-est, bien ensoleillé ou passagèrement voilé sur le reste du pays... avec pour ce jour: le matin, de nombreuses grisailles traînent au nord de la Seine et sur le quart nord-est. Quelques pluies ou ondées résiduelles se produisent le long des frontières du nord, sur le Jura et les Alpes du nord. Progressivement ensuite, le ciel prend un aspect plus changeant. 
Du Nord-Pas de Calais et de la Normandie au Nord-est et à la Franche-Comté, comme sur les Alpes du nord, l'après-midi se poursuit alors sous un ciel hésitant entre nuages et éclaircies. Quelques averses se déclenchent entre les Ardennes, la Lorraine et l'Alsace, et sur le relief savoyard. Sur l'Auvergne et le Lyonnais, les éclaircies reviennent plus généreusement. C'est une belle journée également de la Bretagne au Poitou-Charentes, sous un ciel ponctué de petits cumulus inoffensifs. 
Sur le tiers sud, malgré un soleil moins brillant que la veille, passagèrement voilé, l'impression de beau temps estival résiste. Signalons quand-même quelques passages nuageux un peu plus sombres le matin sur le nord de l'Aquitaine, un ciel souvent chaotique avec quelques ondées sur le relief pyrénéen, le Roussillon et la Corse. Dans l'après-midi, ces ondées peuvent aller jusqu'à l'orage sur l'est des Pyrénées. 
Tramontane puis Mistral et vent de sud-ouest entre Côte d'Azur et Corse, soufflent assez fort par moments. Rafales jusqu'à 70 km/h. 
Le matin, les températures affichent 7 à 10 degrés sur le tiers nord, 10 à 16 en descendant vers le sud et déjà 18 à 21 degrés sur la bordure méditerranéenne. L'après-midi, 17 à 21 degrés sont prévus sur le nord et le nord-est, 21 à 24 de la Bretagne au Centre et à Rhône-Alpes, 25 à 28 sur le Sud-ouest, 27 à 31 sur les régions méditerranéennes...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé et variable avec des températures de l'ordre de 24°à 27°; à la Martinique, ensoleillé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 32°; ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 34° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé, nuageux et pluvieux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, ciel clair, très beau temps avec des températures de 28°; nuageux à très nuageux, quelques averses avec des températures de 25° aux Marquises; risque d'averse et venteux à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 15°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: Il a tombé 17 litres de pluie par mètre carré en 7 minutes à peine lors d'un orage sur la région de Louvain
En 1976: La température maximale sous abri culminait à 29,1°à Middelkerke
En 1914: Une tornade traversait la ville de Huy.
En 1903: On observait le passage d'une tornade à Ben Ahin dans la région hutoise

 

Les journées mondiales et internationales

Le vingt-trois juin c’est la Journée mondiale des veuves
http://www.journee-mondiale.com/346/journee-mondiale-des-veuves.htm

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Les Fêtes nationales du Jour 

Luxembourg

Fête nationale du Luxembourg. 
Qui est célébrée le 23 juin de chaque année. Elle marque traditionnellement l'anniversaire du souverain du Grand-duché du Luxembourg. 

Depuis le XIXe siècle, le Luxembourg célèbre l’anniversaire de la naissance du souverain. Pratiquement pendant toute la durée du règne (1919-1964) de la grande-duchesse Charlotte, cette célébration se déroulait toujours le 23 janvier, date anniversaire de la souveraine, née le 23 janvier 1896. Mais à partir de 1961, pour des raisons climatiques, la célébration publique de l’anniversaire du souverain fut célébrée le 23 juin de chaque année. 

 

Les expressions françaises décortiquées

Prendre une veste
Subir un échec

Origine
Autrefois, lorsqu'on soulevait le capot d'une voiture, on pouvait avec délectation (ou rage selon les circonstances et son goût pour le cambouis) se pencher sur le delco, le carburateur ou les bougies, pour les démonter et les remettre en état de fonctionner. Aujourd'hui, la sophistication des moteurs et l'omniprésente électronique impose de laisser sa voiture entre les mains d'un homme de l'art.
Mais où nous entraîne-t-il, vous dites-vous? Quel peut bien être le rapport entre le capot et la veste? Eh bien il n'est pas aussi lointain qu'on pourrait le penser, pour qui aime les jeux de mots.
En effet, causons d'abord de ce fameux capot; dans une de ses acceptions, ce mot désigne quelque chose qui sert à protéger. Sur une voiture, c'est le moteur qui est protégé. Mais plus anciennement il a aussi été un manteau à capuchon, sens d'où nous vient l'appellation de ce manteau long qu'on appelait capote comme la capote militaire que portaient nos poilus pendant la première guerre mondiale.
Mais dans une autre de ses acceptions, capot s'utilise dans certains jeux de cartes pour désigner celui qui termine une partie sans avoir fait aucune levée («il est capot», «faire quelqu'un capot»).
Ce mot, apparu avec ce sens au début du XVIIe siècle, a assez logiquement évolué vers «humilié» (comme l'est celui qui est fait capot). Récupéré par l'allemand, il est devenu le bien connu «kaputt».
Mais en restant dans le jeu de cartes, la capote, qui n'est pas en glaise, a désigné le coup par lequel l'adversaire est fait capot.
Et c'est là que, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, par un très subtil jeu de mot digne de l'almanach Vermot (et même si on n'a jamais dit «prendre une capote»), la capote du jeu de cartes, symbole de l'échec, s'est transformée en veste, un autre vêtement.
Et si les premières utilisations de notre expression se sont d'abord appliquées à celui qui perd des élections, elle s'est assez vite répandue dans tous les domaines.
Exemple
«Avec Truman Capote, Tom Wolfe et George Plimpton, il [Norman Mailer] a créé un genre, le "nouveau journalisme"; grâce à son style torrentiel et vitupérant, il a raflé deux prix Pulitzer, transformant la politique en tragédie et l'Histoire en roman; parce qu'il est rebelle et "compliqué", il a marché sur le Pentagone, fréquenté l'asile psychiatrique et la prison, pris une veste mémorable aux élections municipales de New York, boxé quelques rounds avec Ali, assommé Gore Vidal sur un plateau de télé... et influencé toute une génération d'écrivains, qui voient en lui le seul véritable héritier de Hemingway.»
«Sur le globe, une fois écartés les originaux de tous poils, quatre Pères Noël sérieux revendiquent le titre: celui du Groenland, de Suède, de Norvège et de Finlande. La proximité du cercle polaire nourrit le mythe et, du même coup, leur tient lieu de légitimité. Mais c'est le Père Noël finnois qui tient la corde. Son succès commercial écrase les autres. Au Groenland, Santa Claus en est à ses premiers pas et ne cache pas ses prétentions politiques: il s'est bombardé«croisé» de la cause des enfants malheureux à travers le monde. Quant au Suédois, il a pris une veste commerciale. Jolupukki règne, donc, sur une aimable montagne de marks finlandais.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

La Couturière 

Une sœur fait venir son amant au couvent déguisé en couturière.

Certaine sœur dans un couvent,
Avait certain amant en ville,
Qu'elle ne voyait pas souvent,
La chose, comme on sait, est assez difficile.
Tous deux eussent voulu qu'elle l'eût été moins,
tous deux à s'entrevoir apportaient tous leurs soins,
Notre sœur en trouva le secret la première,
Nonnettes en ceci manquent peu de talent.
Elle introduisit le galant
Sous le titre de couturière,
Sous le titre et l'habit aussi,
Le tour ayant bien réussi,
Sans causer le moindre scrupule,
Nos amants eurent soin de fermer la cellule,
Et passèrent le jour assez tranquillement
A coudre, mais Dieu sait comment,
La nuit vint, c'était grand dommage,
Quand on a le cœur à l'ouvrage.
Il fallut le quitter, Adieu, ma sœur, bonsoir,
Couturière, au revoir,
Et ma sœur fut au réfectoire
Un peu plus tard, et c'est là le fâcheux de l'histoire.
L'abbesse l'aperçut, et lui dit en courroux,
Pourquoi donc venir la dernière?
Madame, dit la sœur, j'avais la couturière.
Vos guimpes ont donc bien des trous,
Pour la tenir une journée entière,
Quelle besogne avez-vous tant chez vous,
Où jusqu'au soir elle soit nécessaire?
Elle en avait encore, dit-elle, pour veiller,
Au métier qu'elle a fait, on a beau travailler,
On y trouve toujours à faire.

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Folies de Dunkerque: ancêtre du Carnaval
D’après «Coutumes, mythes et traditions des provinces de France» paru en 1846

Les Folies, qui donnèrent naissance au Carnaval, se célébraient à Dunkerque le 24 juin, jour de la Saint-Jean; et elles attiraient un tel concours que souvent les curieux, ne pouvant trouver place dans aucune maison de la ville, étaient obligés de coucher dans les rues.
La solennité commençait par une grand’messe, célébrée à l’église paroissiale, et, après la messe, la procession se mettait en marche, la police du cortège étant faite par des hommes habillés en diables.

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Église saint Eloi à Dunkerque

A la tête de la procession étaient les confréries de Sainte-Barbe, Saint-Sébastien et Saint-Georges. Les confrères de Sainte-Barbe étaient vêtus d’un habit rouge, avec parements et culotte noirs, et portaient des flambeaux; ceux de Saint-Sébastien portaient un habit et une culotte rouges avec parements et veste jaunes, et tenaient aussi des flambeaux; enfin, les confrères de Saint-Georges avaient l’habit et la culotte d’écarlate, les parements et la veste de moire blanche, avec des boutons d’or, ils portaient l’épée nue, et l’un d’eux, tenant l’étendard de Saint-Georges, faisait consister son adresse à passer et repasser cet étendard sous le ventre de son cheval pendant qu’il excitait celui-ci à caracoler.
Venaient ensuite les différents ordres religieux; puis les bannières de la paroisse, au nombre de neuf et très riches, lesquelles précédaient le saint Sacrement porté sous un dais en moire blanche, à bâtons d’argent, enrichis de pierres précieuses. Ce dais et le clergéétaient suivis des fonctionnaires publics et entourés de cent grenadiers les armes hautes. Lorsque la procession était rentrée, les Folies commençaient.

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Carnaval de Cassel dans le Nord Peinture d’Alexis Bafcop (1876)

En avant des chars, marchaient des hommes babillés en blanc et armés de très longues perches garnies de fleurs. Le premier char, attelé de huit chevaux élégamment caparaçonnés et chargé de musiciens, représentait les Joies de était placé un jeune homme décoré de tous les attributs du dauphin de France; au pied de son trône se trouvaient une douzaine de courtisans, environnés de musiciens; et en avant du char marchaient vingt-quatre jeunes gens enfermés jusqu’à mi-corps dans des dauphins en carton; ils étaient armés de lances et joutaient ensemble. Le troisième char, dit Char de la Reine, portait une jolie fille superbement vêtue et placée sur une estrade au pied de laquelle les gens de sa cour exécutaient des danses.
Le Char du Roi était disposé de la même manière. Un autre char, nommé le Paradis, était fermé par des banderoles blanches, mêlées de rouge et de bleu en dedans, lesquelles formaient des bancs où se trouvaient assis soixante à quatre-vingts jeunes gens, habillés de blanc, qui mariaient leurs voix aux sons des instruments. Un char, décoré de branchages, était rempli de sauvages, vêtus d’une toile couleur de chair, sur laquelle on avait appliqué des feuilles d’arbres; et ces sauvages étaient armés de seringues avec lesquelles ils aspergeaient les curieux.
Enfin, le char appelé l’Enfer, apparaissait: il était de forme ronde et garni tout autour d’hommes habillés en diables; puis, à la partie la plus élevée, était un foyer que ces diables attisaient et dont ils faisaient jaillir des flammes.

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Le géant d’osier au début du XIXe siècle

En avant de ce char, se démenait un homme habillé en femme, qu’on appelait Proserpine; il était armé de deux bouquets, l’un très beau et très odoriférant, l’autre rempli d’épingles et d’épines; et l’adresse de ce personnage consistait à présenter à quelqu’un le joli bouquet, et à lui substituer l’épineux au moment où l’on s’approchait pour le sentir. Derrière le même char, marchait un homme seul, costumé aussi en diable, portant pour couronne une espèce de réchaud, et tenant un croc en guise de sceptre.
Après lui venaient douze pages, coiffés de bonnets d’une telle hauteur qu’elle les faisait ressembler à des nains; puis le géant d’osier, haut de six mètres et que l’on appelait Papa Reuze, lequel géant était vêtu de bleu avec des galons d’or. Il était porté par douze hommes qui le faisaient mouvoir et danser, et avait dans sa poche un enfant qui criait sans cesse: papa! papa! Tout en mangeant des gâteaux que le public lui jetait. Douze gardes, armés de pertuisanes, fermaient le cortège.

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Vue des environs
Si la naissance du Reuze, dont le nom vient du flamand reus signifiant géant, est située vers 1550, son existence est officiellement attestée en 1694, date à laquelle on trouve une affiche évoquant la procession de la Saint-Jean et mentionnant la présence de la «nouvelle machine d’un géant» appelé Titenka, précédée par «l’ancien géant» appelé Reuze. Ce qui montre que ce dernier existait effectivement avant 1694.
Deux légendes se disputent l’origine du Reuze, la première étant la plus vraisemblable. Il pourrait être la représentation d’Allowyn (ou Hallewyn), chef militaire scandinave dont les guerriers, d’une imposante stature, envahirent la Flandre. Blessé, celui-ci aurait été soigné puis baptisé par saint Eloi, avant de passer le reste de son existence à Dunkerque, d’où l’hommage que lui rendirent les Dunkerquois. Mais il pourrait être le fruit de la dérision qu’exprimèrent les paysans flamands à l’égard des Reuzes, leurs seigneurs, lorsqu’ils obtinrent de ces derniers leur liberté au Moyen Age: le géant aurait ainsi été construit pour être brûlé lors de la fête flamande de la Saint-Jean, fête du solstice d’été marquée par de grands feux.

Considéré comme un symbole du fanatisme religieux à la Révolution, le Reuze sera tour à tour vêtu du chapeau des Représentants de la Nation, de la carmagnole et du bonnet phrygien, avant que les différentes têtes du géant ne soient vendues en 1792 à des particuliers. C’est seulement en 1840 qu’il renaît à l’occasion d’une fête de bienfaisance organisée au profit des familles de marins disparus en Islande l’année précédente. Il apparaît dès lors au sein des cortèges du Dimanche gras et de la mi-carême, toujours accompagné d’enfants.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Savoir, Proverbes

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui
Parce que les délais peuvent compromettre les meilleures affaires

Ceux qui disent Je ferai demain sont des imprudents. Les Latins les comparaient aux corbeaux dont le croassement semble faire entendre cras, cras, demain, demain, ce qui avait donné lieu à l’expression Sponsio corvina, promesse de corbeau, dont saint Augustin s’est servi plusieurs fois.
Voici des réflexions de deux auteurs anglais dans lesquelles le sens moral du proverbe se trouve développé d’une manière élégante et originale. «Sois sage aujourd’hui: c’est folie de différer. Demain le fatal exemple de la veille t’entraînera, et toujours ainsi jusqu’à ce que la sagesse ne soit plus en ton pouvoir. Les délais sont les ravisseurs du temps. Ils nous enlèvent nos années l’une après l’autre. Enfin la vie nous échappe et laisse à la merci d’un seul instant les grands intérêts de l’éternité. Si cette erreur était moins commune, ne serait-elle pas bien étrange? Mais qu’elle soit si commune, cela n’est-il pas plus étrange encore?... Tous les hommes se préparent à vivre sans jamais sortir des liens de l’enfance. Ils se font tous l’honneur de croire qu’ils reviendront un jour à la raison, et sur la foi de ce retour, leur orgueil reçoit des félicitations toujours prêtes, au moins les leurs. Ils applaudissent à leur future conversion. Qu’elle est édifiante, en effet, cette vie qu’ils ne connaîtront jamais! Le temps confiéà leurs mains devient le patrimoine de la folie. Celui qui appartient au destin, ils le lèguent à la sagesse... Au milieu des meilleures intentions, l’homme forme et reforme de nouveaux plans, puis il meurt le même.» (Young)

«Demain, dis-tu? Demain! C’est un fripon qui joue son indigence contre la richesse, qui reçoit ton argent comptant et le rembourse en souhaits, en espérances, en promesses, monnaie des sots; détestable banqueroute dont un créancier trop crédule est la dupe! Demain! C’est un jour qu’on ne trouve nulle part dans les vieux registres des âges, si ce n’est peut-être dans le calendrier des fous. La sagesse rejette ce mot et ne veut point de société avec ceux qui s’en servent.... C’est un enfant du caprice dont l’extravagance est la mère. Il est de la même étoffe que les songes et aussi vain que les chimériques visions de la nuit. Crois-moi, mon ami, arrête les moments présents; car sois certain que ce sont de vrais délateurs; et quoiqu’ils s’échappent sans bruit, sans laisser de trace après eux, ils vont droit au ciel, où ils rendent compte de ta folie... Arrête le moment présent, mon cher Horatio, imprime sur ses ailes le sceau de la sagesse. Voilà ce qui vaut mieux qu’un royaume, et ce qui est plus précieux que tous les dons brillants de la fortune. Oh! Ne le laisse pas échapper de tes mains; mais, comme ce bon patriarche dont parlent nos annales, saisis l’ange au vol et retiens-le jusqu’à ce qu’il t’ait béni.» (Cotton)

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Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui nous rappelle l’étourderie et la négligence d’un certain tyran de Thèbes nommé Archias, qui se trouvait au milieu d’une fête donnée par un riche citoyen de la ville. Pendant qu’on était dans les réjouissances, on apporta une lettre à Archias qui la jeta loin de lui sans en avoir pris connaissance et en s’écriant: A demain les affaires sérieuses. Dans cette lettre, on l’informait qu’une conspiration s’était formée contre lui: ce qui était vrai.
La conspiration éclata effectivement lendemain et le tyran fut tué. Son hôte ne lui avait offert cette fête que pour mieux faciliter le plan des conjurés qui consistait à faire mourir l’oppresseur de la patrie. Les conjurés, s’étant déguisés en femmes, eurent bon marché de la vie d’un homme dont la raison était noyée dans le vin. Cet événement, ayant amené l’affranchissement de la Béotie, devint célèbre dans toute la Grèce: de là le proverbe que les insouciants devraient s’appliquer comme règle de conduite. Les personnes mêmes, assez peu réfléchies pour remettre toujours au lendemain ce qu’elles pourraient faire le jour même, peuvent tirer de ce fait une leçon fort utile. En latin on disait: In crastinum seria (sous-entendu negotia), ce que traduit exactement notre proverbe.
Ce proverbe est fort ancien. Le maréchal de France et mémorialiste Blaise de Monluc (1502-1577), dans ses Commentaires (livre II, p. 540) publiés à titre posthume en 1592, l’appelle la devise d’Alexandre le Grand, et le rapporte en ces termes: Ce que tu peux faire anuit, n’attends pas au lendemain. Le mot anuit est synonyme d’aujourd’hui. Les uns prétendent qu’il a pris cette signification de l’usage de compter par nuits établi chez les Gaulois, ainsi que chez les Hébreux, les Arabes, les Germains, les Islandais, etc.; les autres pensent qu’il a été formé par contraction de ante noctem (avant la nuit). Mais ces étymologies sont justement révoquées en doute: il est évident que anuit est dérivé de la préposition en et du vieux substantif huy ou hui qui signifie jour. En hui est une expression qui se trouve dans nos plus anciens livres, notamment dans le Roman de Rou, par Robert Wace. Robert d’Artois disait aux Flamands qu’il conduisait: «Nous bevrons encore en hui de ces bons vins de Saint-Omer.»
Un poète qui vivait en 1629 nous a laissé ce quatrain:
C’est un mot à blasmer: A demain les affaires:
On scait qu’il a cousté bien cher à son auteur.
Un moment négligé nous cause long malheur;
Qui le ménage bien se tire des misères.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Cher comme poivre
Très cher

Lorsque cette épice commença à s’introduire en France, son prix élevé lui donna une haute importance. La nouveauté lui donna la vogue, et la vogue augmenta encore sa cherté. Le poivre entrait dans la composition des plus riches présents: c’était l’un des tributs que payaient les vassaux à leurs suzerains.
Geoffroy, prieur de Vigeois, voulant exalter la magnificence de Guillaume, comte de Limoges, raconte qu’il en avait des tas énormes amoncelés et sans prix, comme si c’eût été du gland pour les porcs. L’échanson étant venu un jour en demander pour les sauces de la cuisine du comte, l’officier qui gardait ce dépôt précieux prit une pelle, dit l’historien, et en donna une pelletée entière.

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La récolte du poivre à Coilun. Enluminure extraite de l’édition de 1412 du Livre des Merveilles du monde de Marco Polo

Quand la reine Bathilde, qui fut régente de Neustrie et de Burgondie durant la minorité de son fils Clotaire III, fonda en 657 le monastère de Corbie, ses domaines furent assujettis à payer annuellement, en surplus des autres denrées, trente livres de poivre à ses religieux.
Roger, vicomte de Béziers, ayant été assassiné dans cette ville, lors d’une sédition qui y éclata en 1107, son fils, après avoir vaincu et soumis les habitants, les obligea à payer en réparation un tribut annuel de trois livres de poivre à prendre sur chaque famille. A Aix en Provence, les Juifs étaient obligés d’en payer pour chacun deux livres par an.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-trois juin 1993: L'Américaine Lorena Bobbitt tranche le pénis de son mari qui vient de la violer. Cela lui apprendra à lui faire de force l'amour! John Bobbitt se fera greffer son bout, parvenant ainsi à jouer dans un film X.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Vers 3 heures du matin, Lorena Bobbitt quitte le lit conjugal pour aller boire un verre d'eau dans la cuisine. Le jeune couple habite un petit appartement de Pine (mais oui!) Street à Manassas, en Virginie. Elle entend avec dégoût John Wayne Bobbitt ronfler comme un porc. Quelques minutes auparavant, ce salaud l'a forcée à faire l'amour en dépit de ses vives protestations. Elle se sent salie, violée. Une froide colère la saisit. La jeune femme de 23 ans s'empare d'un grand couteau de cuisine, retourne dans la chambre, soulève les draps du lit, attrape le pénis de son époux dans une main et le tranche net! Un rabbin n'aurait pas fait mieux. Serrant son trophée dans le poing, elle s'enfuit en voiture. Le salaud ne la violera plus!

Née en Équateur, Lorena rencontre son futur époux dans un bar fréquenté par les marines de Virginie. Qu'il a fière allure dans son uniforme! C'est comme si elle avait rencontré Tom Cruise dans Top Gun. La jeune manucure se laisse séduire à la première danse. Quand elle épouse son marine en juin 1989, elle a juste 19 ans. Il est son premier pénis.
Dès les premières nuits, Lorena se rend compte qu'il y a tromperie sur la marchandise. Elle a cru épouser George Clooney, mais son beau John Wayne tire plus vite que son ombre. À peine se met-elle en position du porte-avion, que son mari a déjà apponté, et se retire, le réservoir à sec. Cruelle désillusion! Pour ne rien arranger, il se met à picoler. Pire: il se fait virer des marines. Alors la guerre, il la transporte sous le toit conjugal, les disputes deviennent violentes. À plusieurs reprises, les policiers doivent intervenir. Il la force à avorter. Elle veut divorcer, entame la procédure. Il promet de s'amender. Mensonge. Lorena porte plainte contre lui pour tentative d'étranglement. John porte plainte contre Lorena pour coup de pied dans le bas-ventre. Chez les Bobbitt, on ne s'ennuie pas. Rihanna envoie un télégramme de soutien à Lorena...

Dans la nuit du 23 juin 1993, John Wayne, complètement ivre, la force une nouvelle fois. Une fois de trop! L'idée de sectionner l'arme fatale de son prince charmant pendant son sommeil la submerge. Plutôt sympa, Lorena lui en laisse deux centimètres avant de s'enfuir en voiture, avec le couteau et le pénis fraîchement coupé. Après avoir roulé sur quelques centaines de mètres, la jeune femme se rend compte de ce qu'elle tient à la main, un morceau de chair tout ratatiné. Elle l'observe aussi incrédule que Copé découvrant une facture de Bygmalion. D'un geste affolé, elle le jette par la fenêtre en hurlant.

La chasse au pénis est ouverte… Pendant ce temps, un ami des Bobbitt accouru sur place emmène le malheureux à l'hôpital de Manassas. Il se présente aux urgences, se maintenant l'entrejambe avec des mains recouvertes de sang. Le médecin urgentiste, qui manque d'imagination, commence par croire que le grand gaillard s'est entaillé les poignets dans une tentative de suicide. Mais quand John écarte les mains, le médecin fait un pas en arrière devant le carnage. Le toubib n'a jamais vu une chose pareille! Les médecins informent le malheureux que sans le morceau manquant ils ne peuvent rien faire d'autre que poser un garrot et suturer la plaie... C'est un peu court. Heureusement pour John, quelques heures plus tard, Lorena indique vaguement à la police l'endroit où elle a jeté l'"animal" par la fenêtre de sa voiture.

La chasse au pénis est ouverte… Finalement, un pompier découvre l'attribut orphelin dans un terrain vague. Il le ramasse soigneusement avant de le déposer dans un sac plastique bourré de glace. Il n'est pas trop tard pour tenter la greffe. Après neuf heures d'opération, le chirurgien esthétique David Berman et l'urologue James Sehn parviennent à rendre sa virilitéà M. Bobbitt. Le lendemain de l'opération, celui-ci est déjà en train de draguer les infirmières de l'hôpital en leur affirmant qu'il avait un membre de 25 centimètres, mais qu'à cause de sa femme, il n'en reste plus que 23. De quoi satisfaire n'importe quelle gourmande. Au bout d'un mois, il retrouve la capacité d'uriner normalement et avec quelques mois de plus, ses capacités érectiles.

L'affaire connaît un retentissement énorme aux États-Unis, la petite ville de Manassas est prise d'assaut par les journalistes, les reporters, les curieux, et surtout par les féministes endurcies qui font de Lorena un glorieux symbole de la guerre des sexes. Quand elles font le "V" de la victoire avec leurs doigts, elles l'ouvrent et le referment comme une paire de ciseaux. Couic! Couic! Couic! Dans un premier procès, John Wayne est acquitté de l'accusation de viol portée par Lorena. Le deuxième procès est celui de la jeune femme. Toutes les télés du pays ont envoyé des équipes. Deux cents journalistes du monde entier s'entassent aux portes du tribunal, des vendeurs de tee-shirts proposent à la criée des maillots estampillés "L'amour, ça fait mal" ou "Lorena, tu n'y couperas pas". Les vendeurs de hot-dogs eux aussi s'en donnent à cœur joie... Et pendant ce temps, Lorena risque 20 ans de prison.

Elle apparaît à la barre, fragile, raconte son calvaire de femme battue, injuriée, violée, manque de s'effondrer à plusieurs reprises. Elle plaide la démence au moment des faits et explique avoir été poussée par une impulsion. Sa prestation convainc le tribunal qui la déclare non coupable. Les médecins la jugent irresponsable au moment des faits. Furax à l'énoncé du jugement, John Wayne Bobbitt s'en remet vite. En août 1994, pour prouver au monde que son organe viril fonctionne toujours, il tourne un premier film pornographique, intitulé John Wayne Bobbitt: Uncut, aux côtés d'une actrice espagnole ressemblant à Lorena. Le scénario, forcément très élaboré, prévoit que l'actrice se retrouve à un moment du film avec un couteau à la main.

Lorena Bobbitt (à droite), lors de son procès pour avoir coupé le pénis de son mari qui venait de la violer.
Lorena Bobbitt (à droite), lors de son procès pour avoir coupé le pénis de son mari qui venait de la violer. © DR
© Le Point.fr - Publié le 23/06/2012 à 00:00 - Modifié le 23/06/2014 à 00:01

 

Pour l’éphéméride du vingt-trois juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/23/30122524.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service montre avec raison, comme beaucoup d'entre nous son amour pour les animaux et de leur haleine... enfin mieux vaut une haleine de poney que celle d'un phoque...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe Bad Company avec Greatest Hits… Peut-être quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=7bV64CW2HRM

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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LE SOTTISIER DU BAC Visions de la sexualité 1

Il faut des préliminaires car on n’entre pas dans la femme comme dans un moulin (Elle a tout compris elle…)

Les femmes aspirent le sperme avec leurs trompes. (Mais bien sûr…) 

Les femmes aussi ont du sperme qui se mélange au sperme de l'homme pour faire une réaction. 

Les femmes produisent des œufs, mais pas du tout comme les vrais œufs. (Et elles pondent aussi… mais pas de vrais œufs…) 

Les seules différences entre l'homme et la femme sont les seins et le sexe. Et encore. Il existe des femmes qui n'ont pas de poitrine. 

Certaines femmes n'ont pas de seins. Le sein est un organe facultatif. (Ça va faire plaisir à Jane Birkin…) 

Le sexe de l’homme n’est pas un os, on le voit bien car il n’est pas toujours dur. 

Dans l'accouplement, le sexe de l'homme prend la forme d'une femme. 

La peau des bourses se tend et se détend en fonction de la chaleur. C'est pour ça qu'on a un tout petit sexe à la piscine. (Je me disais aussi…) 

Les spermatozoïdes sont des cellules armées de fouets. (Surtout chez les SM!!! mdr…) 

Les sécrétions sont une maladie des femmes qui mouillent trop. (Alors là, faut oser…) 

Chaque mois, les filles ont leurs mensurations. (Pour commander à La Redoute?… mais une seule fois par mois!!!) 

Les adolescents ont souvent des boutons d’haquenée. (Ha-que… c’est gênant!!!) 

Si l'on veut obtenir une érection, il suffit que n'importe quel homme se frotte à n'importe quelle femme. 

Dans les films, on voit souvent les couples s’embrasser, mais ce n’est pas du tout indispensable pour le sexe. (Chacun fait comme il veut…) 

Henri IV avait du succès avec les femmes, mais il évitait les préliminaires car il sentait l'ail. (Avec la poule au pot?!!…) 

Au moment de l'acte sexuel, le sexe de l'homme se durcit sous l'effet de la chaleur. 

Les relations sexuelles ne produisent pas de pollution. Elles sont écologiques. (Et l’érection, c’est du développement durable!!! mdr…) 

Après la relation sexuelle, le pénis revient au repos et le vagin aussi. 

Même les plantes éprouvent du plaisir au moment de se reproduire. (c'est vrai j’ai entendu mon ficus avoir un orgasme hier…) 

La fécondation est la rencontre de l'ovule et du supermatozoïde. (c'est celui avec un S sur le corps…) 

Pour faire un enfant à une femme, ce n’est pas la peine de recommencer sans arrêt. Il faut s'y prendre au bon moment.

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C'est mardi... et le réveille-matin, remplit son travail de bourreau qui est celui de réveiller les braves gens... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau... Bon courage à tous, bientôt ce sera les vacances... En ces premiers jours de juillet, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure...

 

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Éphéméride du vingt-quatre juin

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«Beau temps trois jours durant avant la Saint-Jean,
bon grain pour l’an.»

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«À la Saint-Jean-Baptiste, les marionnettistes jusqu'au-boutistes
deviennent parachutistes.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est mercredi et pour ce milieu de semaine l'été se remet sur orbite, la météo est au beau fixe... Avec ce temps, c'est avec le cœur léger, le pas alerte et en sifflotant que l'on se rend au boulot en sachant qu'on va transpirer en gagnant sa croûte comme le disait un peintre de mes amis...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 8° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce mercredi, très belle journée bien ensoleillée et excellente visibilité. Rares petits cumulus de beau temps en montagne l'après-midi. Très frais à l'aube puis redoux en journée.
Températures prévues pour mercredi: minimales 6 à 11° de la vallée de Delémont aux rives lémaniques, maximales 21 à 23° jusqu'à 26 degrés en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 1 à 6°, maximales 17 à 19°. En montagne: 3/9°à 2000 m, -1/3°à 3000 m.
Bise faible à modérée sur l'ouest lémanique et le long du Jura, faible ailleurs. Nord-est faible à modéré sur les crêtes et en haute montagne, régime de brises dans les vallées alpines en journée...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, le soleil domine et les températures maximales gagnent partout quelques degrés.... avec pour ce jour: dès le matin, le soleil domine sur la majeure partie du pays avec de rares brumes au nord, des nuages plus sombres sur la Côte d'Azur et surtout sur le nord de la Corse où l'on craint quelques bonnes averses. 
En général, l'après-midi se poursuit sous un soleil généreux. On peut juste signaler un ciel ponctué de petits cumulus au nord de la Seine, un ciel un peu plus voilé en Bretagne et Normandie. Il n'y a qu'en montagne sur les Pyrénées, les Alpes du sud et le relief Corse, que l'on voit gonfler de gros nuages avec des averses à la clé. 
Le Mistral souffle assez fort le matin en basse vallée du Rhône, avant de s'apaiser. Le vent d'est à nord-est se lève l'après-midi sur la Côte d'Azur et les rivages exposés de la Corse. Il approche 70 km/h en rafales sur le Cap Corse et la Balagne.
Demain matin, les températures minimales s'inscrivent entre 7 et 15 degrés des frontières du nord au sud-ouest, entre 16 et 20 sur le pourtour méditerranéen. L'après-midi, 19 à 22 degrés sont prévus sur les côtes de Manche et le long des frontières du nord, 27 à 30 sur les départements charentais, les plaines du sud-ouest et les régions méditerranéennes, 23 à 27 sur le reste du pays avec environ 25 dans Paris...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé avec des températures de l'ordre de 27°à 29°; à l'île de la Réunion ce sera nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 24°à 27°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 32°à 33°; ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 32°à 37° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 36°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 28° aux Marquises; faibles pluies à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1983: Un violent orage déversait à Soumoy près de Cerfontaine 75 litres de pluie par mètre carré en à peine 1 heure
En 1976: Aux heures les plus chaudes de la journée, les thermomètres affichaient 32.4°à Beitem dans l'Ouest du pays
En 1964: Au lever du jour, la température n’excédait pas 4,8°à Zaventem.
En 1960: 90 mm d'eau sont relevés au pluviomètre de Botrange
En 1941: Comme les 5 jours qui ont précédé, la température atteint 30°à Uccle

 

Les Fêtes nationales du Jour 

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Le 24 juin c’est la Fête nationale du Québec et la Fête de la Saint-Jean 
La Saint-Jean (ou Nativité de Saint Jean Baptiste) était une fête chômée en France, avant le Concordat de 1801. Elle donnait l'occasion de célébrer le solstice d'été... Très populaire, cette fête donnait lieu en maints endroits à des feux de joie et il était de tradition que les jeunes gens sautent par-dessus les flammes. Les feux de joie ont à peu près disparu en France mais leur fonction de réjouissance s'est reportée sur les feux d'artifice... On prêtait aussi des vertus magiques aux «herbes de la Saint-Jean» (millepertuis, armoise, fougère,...) cueillies ce jour avant le lever du soleil par des jeunes vierges ou de vieilles femmes! On peut regretter qu'en 1982, le ministre de la Culture Jack Lang ait fixé au 21 juin la fête de la Musique. Le 24 juin eut permis de renouer avec ces traditions...

Au Québec, où subsistent maintes lois de l'Ancien Régime, la Saint-Jean est toujours une fête chômée. Elle est devenue, dès 1834, une occasion de célébration patriotique, à l'initiative de Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1977, c'est même officiellement la Fête nationale du Québec. Elle donne lieu à des concerts en plein air, à des agapes communautaires et à un défilé où les Québécois s'en donnent à cœur joie. On danse aussi autour des feux de joie (et on boit beaucoup aussi).

 

Les expressions françaises décortiquées

Le dessus du panier
Ce qu'il y a de meilleur

Origine
Il vous est sûrement déjà arrivé, au (super)marché, de repérer une magnifique barquette de fraises, de la ramener chez vous (après l'avoir payée, bien entendu), et de découvrir que celles situées sous la première couche étaient en moyenne beaucoup moins belles que les fraises du dessus.
C'est simplement parce que le commerçant, dans l'espoir de vendre ses produits, même ceux abîmés, et de vous appâter, a pris le soin de mettre au-dessus de la barquette ou du panier les plus beaux de ses produits. Ce faisant, ce fieffé coquin prend bien sûr le risque de ne plus vous revoir. Mais il faut bien qu'il arrive à vendre tout son stock, le pôvre! Ce n'est pas parce qu'il s'est fait avoir par son grossiste qui a réussi à lui placer quelques produits de piètre qualité qu'il doit les garder sur les bras. À votre tour, donc, de vous faire avoir!
Si, pour des choses diverses, notre métaphore aisément compréhensible désigne effectivement ce qu'il y a de plus beau ou de meilleur, l'expression s'emploie aussi en parlant de personnes pour désigner les plus aisées, les plus distinguées ou les plus célèbres.
Dans ce cas précis, on utilise aussi les termes de «crème» ou de «gratin».
Selon Oudin, au début du XVIIe siècle, on a d'abord parlé du «pis / pire du panier» pour évoquer cette fois ce qu'il y a de plus mauvais. Plus tard dans le siècle, selon Furetière, on a vu apparaître notre expression en même temps que son opposé«le fond du panier».
Aujourd'hui il n'en reste plus que le dessus.
Exemple
«Celle-ci tente de convaincre le consommateur qu'en achetant le bas de gamme Volkswagen il aura autant l'air d'un nabab que celui qui craque pour le dessus du panier Audi.»
«Critique sociale féroce, diront certains, au vu de cet étalage de corruption et autres turpitudes dans le dessus du panier catalan, avec même pour vedette un maire de Barcelone...»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Oyes de Frère Philippe

Femmes, j'écris aussi pour vous. Censeurs, ne perdez pas votre temps.

Je dois trop au beau sexe; il me fait trop d'honneur 
De lire ces récits; si tant est qu'il les lise. 
Pourquoi non? C'est assez qu'il condamne en son cœur 
Celles qui font quelque sottise. 
Ne peut-il pas sans qu'il le dise, 
Rire sous cape de ces tours, 
Quelque aventure qu'il y trouve? 
S'ils sont faux, ce sont vains discours; 
S'ils sont vrais, il les désapprouve. 
Irait-il après tout s'alarmer sans raison 
Pour un peu de plaisanterie? 
Je craindrais bien plutôt que la cajolerie 
Ne mît le feu dans la maison. 
Chassez les soupirants, belles, souffrez mon livre; 
Je réponds de vous corps pour corps: 
Mais pourquoi les chasser? Ne saurait-on bien vivre 
Qu'on ne s'enferme avec les morts? 
Le monde ne vous connaît guères, 
S'il croit que les faveurs sont chez vous familières: 
Non pas que les heureux amants 
Soient ni phénix ni corbeaux blancs; 
Aussi ne sont-ce fourmilières. 
Ce que mon livre en dit, doit passer pour chansons. 
J'ai servi des beautés de toutes les façons: 
Qu'ai- je gagné? Très peu de chose; 
Rien. Je m'aviserais sur le tard d'être cause 
Que la moindre de vous commît le moindre mal! 
Contons; mais contons bien; c'est le point principal; 
C'est tout: à cela près, censeurs, je vous conseille 
De dormir comme moi sur l'une et l'autre oreille. 
Censurez tant qu'il vous plaira 
Méchants vers, et phrases méchantes; 
Mais pour bons tours, laissez-les là; 
Ce sont choses indifférentes; 
Je n'y vois rien de périlleux. 
Les mères, les maris, me prendront aux cheveux 
Pour dix ou douze contes bleus! 
Voyez un peu la belle affaire! 
Ce que je n'ai pas fait mon livre irait le faire! 
Beau sexe, vous pouvez le lire en sûreté; 
Mais je voudrais m'être acquitté 
De cette grâce par avance. 
Que puis-je faire en récompense? 

Un conte ou l'on va voir vos appas triompher: 
Nulle précaution ne les peut étouffer. 
Vous auriez surpassé le printemps et l'aurore 
Dans l'esprit d'un garçon, si de ses jeunes ans, 
Outre l'éclat des cieux, et les beautés des champs, 
Il eût vu les vôtres encore. 
Aussi dès qu'il les vit il en sentit les coups; 
Vous surpassâtes tout; il n'eut d'yeux que pour vous; 
Il laissa les palais: enfin votre personne 
Lui parut avoir plus d'attraits 
Que n'en auraient à beaucoup près 
Tous les joyaux de la Couronne.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Feux de la Saint-Jean le 24 juin
D’après «Fêtes et coutumes populaires» paru en 1911

Lorsque le poète et romancier breton Charles Le Goffic brosse au début du XXe siècle un panorama des fêtes et coutumes populaires, il n’y a déjà plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi
C’était le soir, sur la place d’une petite ville, ou bien à la campagne, sur une hauteur dominant le paysage. Un bûcher d’ajoncs ou de brindilles, tordus en cône autour d’une grande perche et surmontés d’un bouquet et de l’étendard de saint Jean, attendait les «processionneurs». Le curé venait en tête, suivi du maire et des adjoints. La pieuse théorie faisait le tour du bûcher. Après quoi, le maire abaissait son cierge et allumait lui-même le tantad. La flamme montait dans un joyeux crépitement. Une lueur rouge baignait le ciel, et, la procession repartie, des danses se nouaient, cadencées et vives, autour du brasier agonisant. Quelques personnes plus hardies, s’amusaient même à le traverser d’un bond...
Au hameau de Saint-Jean-du-Doigt (Bretagne), qui possède une église merveilleuse et un bijou de fontaine, renommée pour son eau miraculeuse, le tantad était -dressé devant l’église... Un ange descendait sur un fil de fer et, du cierge qu’il tenait à la main, allumait le bûcher. On aurait pu craindre que le voisinage de l’église ne créât un danger d’incendie, et c’eût été mal connaître les Bretons. Ils savent, de notion certaine, que le soir de la Saint-Jean le vent tourne toujours au nord-est, de façonà porter les flammes dans la direction opposée. Ce changement du vent est l’indice de la présence du saint. Ari an aotrou sant Yan en he pardon (Voici Monsieur saint Jean qui arrive à son Pardon), disent les bonnes gens.

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Feux de la Saint-Jean en Bretagne

Au début du XXe siècle déjà, il n’y a plus guère de feux de la Saint-Jean qu’en Bretagne, en Vendée, et dans quelques cantons du Midi. A Bordeaux, on en allume alors encore sur les places publiques de certains quartiers populaires. Tel apporte un fagot, tel une vieille futaille hors d’usage, tel une caisse ou un panier défoncé. Des rondes se forment, les enfants tirent des pétards, les femmes fredonnent une chanson, quelquefois un ménétrier mène le branle. Bordeaux est vraisemblablement avec Brest la seule grande ville de France qui ait à cette époque conservé l’usage des feux de la Saint-Jean. Encore, à Brest, les bûchers sont-ils remplacés par des torches promenées sur les glacis, qu’on lance en l’air et qui retombent en secouant une poussière lumineuse.
En Poitou, la coutume est de prendre une roue de charrette dont on entoure le cercle et les jantes d’un fort bourrelet de paille. La roue, allumée au moyen d’un cierge bénit, est promenée dans la campagne que ses étincelles doivent fertiliser. Il n’est point malaisé de voir là le souvenir d’une pratique païenne: la roue symbolise le soleil à son entrée dans le solstice. Et l’on sait de reste que les Celtes, le 24 juin, célébraient la fête du renouveau, de la jeunesse ressuscitée du monde. Leurs druides, suivant une tradition rapportée par Jules Perrin, faisaient cette nuit-là le recensement des enfants nés dans l’année et allumaient sur toutes les hauteurs des bûchers en l’honneur de Teutatès, père du feu. L’exquis auteur de Brocéliande put se croire rajeuni de deux mille ans certain soir de juin qu’aux environs de Ploërmel il assista, stupéfait et ravi, à l’embrasement de l’horizon.
«Un à un, dit-il, tous les villages s’allumaient. A la flamme de Taupont répondait celle de La Touche, et la lumière gagnait l’autre côté de la vallée, revenait vers Ploërmel par la Ville-Bernier, la Ville-Réhel; lentement les fumées ondulaient dans l’air, s’effaçaient et se perdaient sous l’ardent rayonnement des brasiers, et bientôt les flammes dégagées montèrent hautes et droites vers le ciel, perpétuant le souffle des vieux cultes consécrateurs du feu qui est la source première de la vie universelle».

Cette survivance de traditions millénaires ne laisse pas en effet de surprendre un peu au premier abord. Mais, pour qui connaît l’âme bretonne et qui sait combien elle s’est peu modifiée à travers les âges, le phénomène paraît banal. En quelques paroisses de la Haute-Cornouaille, la cérémonie avait d’ailleurs une conclusion assez funèbre: quand les danses avaient cessé et que le feu était près de s’éteindre, on l’entourait de grandes pierres plates destinées, dans la pensée des assistants, à servir de siège aux anaon, aux mânes grelottants des pauvres morts de l’année, avides de se reposer quelques heures en tendant leurs mains débiles vers les cendres...
Paris n’avait déjà plus de feux de Saint-Jean au début du XXe siècle. Les derniers datent de l’Ancien Régime. On dressait alors le bûcher sur la place de Grève et c’était le roi en personne, assisté de toute sa cour, qui l’enflammait. L’historien Dulaure nous a laissé la description d’une de ces cérémonies, qui se passa sous Charles IX: «Au milieu de la place de Grève était placé un arbre de soixante pieds de hauteur, hérissé de traverses de bois auxquelles on attacha cinq cents bourrées et deux cents cotrets; au pied étaient entassées dix voies de gros bois et beaucoup de paille. Cent vingt archers de la ville, cent arbalétriers, cent arquebusiers, y assistaient pour contenir le peuple. Les joueurs d’instruments, notamment ceux que l’on qualifiait de grande bande, sept trompettes sonnantes, accrurent le bruit de la solennité; Les magistrats de la ville, prévôt des marchands et échevins, portant des torches de cire jaune, s’avancèrent vers l’arbre entouré de bûches et de fagots, présentèrent au roi une torche de cire blanche, garnie de deux poignées de velours rouge; et Sa Majesté, armée de cette torche, vint gravement allumer le feu».

Le dernier monarque qui alluma le feu de Grève de ses mains fut Louis XIV. Plus tard cet honneur revint au prévôt des marchands et, à son défaut, aux échevins. Par une bizarrerie véritable, la perche qui soutenait le bûcher était surmontée d’un tonneau ou d’un sac rempli de chats vivants. C’est ainsi qu’on lit dans les registres de la ville de Paris: «Payéà Lucas Pommereux, l’un des commissaires des quais de la ville, cent sous parisis pour avoir fourni, durant trois années finies à la Saint-Jean 1573, tous les chats qu’il falloit audit feu, comme de coutume, et même pour avoir fourni, il y a un an où le roi y assista, un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, et pour avoir fourni un grand sac de toile où estoient lesdits chats». Il arrivait, en effet, que, pour ajouter plus d’éclat à la fête, quand d’aventure Sa Majesté y assistait, on joignait aux chats quelque animal féroce, ours, loup, renard, dont l’autodafé constituait un divertissement de haut goût...
Mais la Saint-Jean n’avait pas que ses feux: elle avait aussi ses herbes, ses fameuses herbes de la Saint-Jean qui, cueillies le matin, pieds nus, en état de grâce et avec un couteau d’or, donnaient pouvoir de chasser les démons et de guérir la fièvre. On sait que, parmi ces fleurs mystérieuses, se trouvait la verveine, la plante sacrée des races celtiques. On la cueille encore sur les dunes de Saintonge en murmurant une formule bizarre, nommée la verven-Dieu et dont le sens s’est perdu.
De quelqu’un qui se couchait tard, on disait jadis: «Il est allé ramasser un charbon de Saint-Jean». Le fait est que ces charbons passaient en Bretagne pour avoir toutes sortes de propriétés merveilleuses. Il en suffit d’un recueilli dans les cendres du tantad et dévotement placé, au retour, dans un coin du foyer, pour préserver la maison de l’incendie et de la foudre. On disait encore qu’en balançant les nouveau-nés devant la flamme de trois tantads, on les gardait à tout jamais contre le mal de la peur...

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Enseignement du latin: pourquoi faut-il y voir davantage que la simple étude d’une langue ancienne?
D’après «La Question du latin et la réforme de l’enseignement secondaire»,
paru en 1890

En 1890, cependant que la question de la réforme de l’enseignement secondaire agite régulièrement les esprits, l’avocat Eugène Guérin, sénateur de Vaucluse - il exercera cette fonction durant 30 ans -, plaide en faveur de la conservation du grec et du latin, l’étude des langues mortes et ce qu’on appelait jadis les «humanités» remplissant à ses yeux un double et nécessaire objectif: former le cœur de l’Homme, et imposer à l’esprit une gymnastique intellectuelle à laquelle l’apprentissage d’une langue moderne quelle qu’elle soit ne peut parvenir.
Dans le premier chapitre de son plaidoyer pour l’enseignement des langues mortes intitulé La question du latin et la réforme de l’enseignement secondaire, le sénateur Eugène Guérin - et futur ministre de la Justice d’avril à décembre 1893 puis de mai 1894 à janvier 1895 -, répond à la thèse opposée défendue cinq ans plus tôt sous le titre La question du latin, par Raoul Frary: professeur des lycées, agrégé de lettres, essayiste, collaborateur et rédacteur en chef de nombreux journaux, dont La France, Frary s’était efforcé de démontrer - avec une science fort étendue, beaucoup d’esprit et une accumulation redoutable d’arguments qui rend difficile la réfutation de sa thèse, reconnaît Guérin - qu’il fallait avant tout éliminer de nos programmes l’enseignement du latin et du grec, ce qu’on est convenu d’appeler les langues mortes.
Qu’il y ait lieu de réformer, tout le monde, à peu près, en est d’accord, rétorque Eugène Guérin. Mais dans quelle mesure et dans quel sens doit être opérée cette réforme? C’est ici que les esprits se divisent. Il y a dans cette question, comme dans beaucoup d’autres, des conservateurs et des radicaux: des conservateurs qui, frappés, peut-être à l’excès, des fruits admirables, produits, dans le passé, par notre éducation gréco-latine, ne se résignent qu’avec peine à en sacrifier la moindre parcelle aux nécessités des temps; des radicaux qui, trouvant que le vieil arbre tient désormais trop de place et s’opposent à la croissance de plants nouveaux, jugés plus utiles où d’un meilleur rapport, ne parlent pas de moins que de l’arracher, comme le figuier stérile, et de le jeter au feu.

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Pour notre avocat, il faut y regarder à deux fois avant d’arracher un arbre, surtout un arbre qu’on n’a pas planté. A son ombre ont grandi des générations d’esprits qui nous valent bien, et nous ne savons pas au juste ce que nous gagnerions à nous priver brusquement de l’abri de sa puissante ramure. Cette considération, ce me semble, explique Guérin, devrait suffire à nous rendre circonspects.
Les adversaires du grec et du latin ne s’en cachent point; en en demandant la suppression, ils se placent au point de vue strictement utilitaire. A leurs yeux, l’enseignement des «langues mortes» est un enseignement de luxe, qui a pu convenir jadis à une société moins affairée et moins active, mais qui ne convient plus à une époque où la lutte pour l’existence est bien autrement ardente; il doit faire place à des études plus pratiques et mieux accommodées à nos besoins actuels. De làà conclure à son inutilité, même à sa nocivité, il n’y a qu’un pas. Entraînés par le besoin de leur thèse, ils devaient le franchir; ils l’ont franchi. A les croire, l’antiquité gréco-latine ne serait guère pour nous qu’une école de mauvaises mœurs et de mauvaise politique.
Ces choses-là peuvent être soutenues et presque persuadées, quand on a beaucoup d’adresse, une grande érudition et qu’on ne dédaigne pas de prendre l’histoire par ses petits côtés, poursuit Guérin. Mais ce qui constitue l’histoire vraie, ce ne sont ni les petits faits, ni les verrues relevées à la loupe sur des faces illustres; ce ne sont pas les petites forces qui se neutralisent et ne comptent point; ce sont les grandes résultantes qui se dégagent d’une multitude de composantes, souvent inaperçues, et qui s’imposent à l’opinion de l’humanité.

Aux yeux d’Eugène Guérin, des deux buts que doive se proposer l’éducation générale, à savoir: de former l’esprit et de former le cœur (nous dirions volontiers, ajoute-t-il: de former le caractère, c’est-à-dire, l’homme même, par la culture de l’esprit), le plus important, le plus utilitaire, c’est assurément le second. Ici, qu’on nous permette de citer, et de citer largement. Nous aussi, nous pourrions dire les mêmes choses, à notre façon; mais nous les dirions, sans doute, avec moins d’éloquence, et, surtout, avec moins d’autorité.
Et d’invoquer un grand éducateur de la jeunesse, et, en même temps, un grand homme de bien, qui connaissait mieux que personne l’antiquité gréco-romaine, le sage Charles Rollin (1661-1741), historien et professeur de français qui plaça en tête de son De la manière d’enseigner et d’étudier les Belles-Lettres par rapport à l’esprit et au cœur (1726-1728) plus connu sous le nom de Traité des Études, les considérations suivantes, qui n’ont rien perdu, selon Guérin, de leur à-propos:
«Si l’instruction n’avait pour but que de former l’homme aux belles-lettres et aux sciences; si elle se bornait à le rendre habile, éloquent, propre aux affaires; et si, en cultivant l’esprit, elle négligeait de former le cœur, elle ne répondrait pas à tout ce qu’on a droit d’en attendre, et ne nous conduirait pas à une des principales fins pour lesquelles nous sommes nés (...) Ce sont les bonnes qualités du cœur qui donnent du prix aux autres, et qui, en faisant le vrai mérite de l’homme, le rendent ainsi un instrument propre à procurer le bonheur de la Société.

«C’est la vertu qui lui donne le goût de la véritable et de la solide gloire; qui lui inspire l’amour de la patrie et les motifs pour la bien servir; qui lui apprend à préférer toujours le bien public au bien particulier; à ne trouver rien de nécessaire que le devoir, rien d’estimable que la droiture et l’équité, rien de consolant que le témoignage de sa conscience et l’approbation des gens de bien, rien de honteux que le vice. C’est la vertu qui le rond désintéressé pour le conserver libre, qui l’élève au-dessus des flatteries, des reproches, des menaces et des malheurs; qui l’empêche de céder à l’injustice, quelque puissante et quoique redoutable qu’elle soit, et qui l’accoutume, dans toutes ses démarches, à respecter le jugement durable et incorruptible de la postérité, et à ne lui point préférer une fausse et courte lueur de gloire qui s’évanouit avec la vie comme une légère fumée.
«Voilà ce que se proposent les bons maîtres dans l’éducation de la jeunesse. Ils estiment peu les sciences, si elles ne conduisent pas à la vertu. Ils comptent pour rien la plus vaste érudition, si elle est sans probité. Ils préfèrent l’honnête homme à l’homme savant; et en instruisant les jeunes gens de ce que l’antiquité a de plus beau, ils songent moins à les rendre habiles qu’à les rendre vertueux, bons fils, bons pères, bons maîtres, bons amis, bons citoyens.

«Il y a dans le cœur de l’homme (...) une pente naturelle au mal, qui est fortifiée le plus souvent, dans les jeunes gens, par tout ce qui les environne. Y a-t-il beaucoup de pères qui sachent jusqu’où l’on doit porter la réforme et la circonspection en présence des enfants, ou qui veuillent se gêner jusqu’au point de ne jamais tenir devant eux aucun discours qui puisse former quelque faux préjugé dans leur esprit? Tout ne retentit-il pas autour d’eux des louanges que l’on donne à ceux qui amassent de gros biens, qui ont un grand équipage, qui font bonne chère, qui sont logés et meublés magnifiquement? Ne se forme-t-il pas de tous ces suffrages comme un cri public et une voix bien plus dangereuse que celle des sirènes dont parle la Fable? (...) Rien ne se dit impunément devant les enfants. Un mot d’estime et d’admiration échappéà un père sur les richesses suffit pour en allumer en eux un désir qui croîtra avec l’âge et ne s’éteindra peut-être jamais.
«A toutes ces voix enchanteresses il est donc nécessaire d’en opposer une qui se fasse entendre au milieu de ce bruit confus d’opinions dangereuses et qui dissipe tous ces faux préjugés. Les jeunes gens ont besoin (s’il m’est permis de me servir de ce terme) d’un moniteur fidèle et assidu, d’un avocat qui plaide auprès d’eux la cause du vrai, de l’honnête, de la droite raison; qui leur fasse remarquer le faux qui règne dans presque tous les discours et toutes les conversations des hommes, et qui leur donne des règles sûres pour faire ce discernement.

«Mais qui sera ce moniteur? Le maître chargé de leur éducation en fera-t-il la fonction, et sera-ce par des leçons régulières qu’il entreprendra de les instruire sur ce point? Au seul nom de leçons ils prennent l’alarme, ils se tiennent sur leur garde et leur esprit se ferme à tout ce qu’on leur dit, comme si on avait dessein de leur dresser des embûches.
«Il faut leur donner des maîtres qui ne leur soient point suspects et dont ils ne puissent se défier. Pour les préserver ou les guérir de la contagion du siècle présent, il faut les transporter dans d’autres pays et dans d’autres temps, et opposer au torrent des fausses maximes et des mauvais exemples qui entraînent presque tout le monde, les maximes et les exemples des grands hommes de l’antiquité dont les auteurs qu’ils ont entre les mains leur parlent. Ils écoutent volontiers les leçons que leur font un Camille, un Scipion, un Cyrus; et ces sortes d’instructions, cachées sous le nom d’histoires, font d’autant plus d’impression sur eux qu’elles paraissent moins recherchées, le pur hasard semblant les leur présenter.
«Le goût de la véritable gloire et de la véritable grandeur se perd tous les jours parmi nous de plus en plus. Des hommes nouveaux, enivrés de leur subite fortune, et dont les dépenses insensées ne peuvent venir à bout d’épuiser les biens immenses, nous accoutument à ne trouver rien de grand et d’estimable que les richesses et des richesses énormes; à regarder non seulement la pauvreté, mais même une honnête médiocrité, comme une honte insupportable, à faire consister tout le mérite et tout l’honneur dans la magnificence des bâtiments, des équipages, des tables.

«Quel contraste l’histoire ancienne n’oppose-t-elle pas à ce mauvais goût? Elle nous montre des consuls et des dictateurs qu’on allait prendre à la charrue. Quelle bassesse en apparence! Mais ces mains endurcies par les travaux rustiques soutenaient l’Etat chancelant, et sauvaient la république. Loin de songer à s’enrichir, ils refusaient l’or qu’on leur présentait, trouvant qu’il était plus beau de commander à ceux qui en avaient que de le posséder eux-mêmes. Les plus grands hommes, comme Aristide chez les Grecs, qui avait gouverné les finances de la Grèce entière pendant plusieurs années; Valérius Publicola, Ménénius Agrippa, et tant d’autres chez les Romains, mouraient sans laisser de quoi fournir aux frais de leurs funérailles; tant la pauvretéétait en honneur chez eux et les richesses méprisées. On voyait un vénérable vieillard, illustré par plusieurs triomphes, manger au coin de son feu les légumes qu’il avait lui-même cultivés et cueillis dans son jardin. Ils ne se piquaient pas d’habiletéà ordonner un repas, mais, en récompense ils savaient bien l’art de vaincre les ennemis dans la guerre et de gouverner les citoyens dans la paix. Magnifiques dans les temples et les édifices publics, et ennemis déclarés du luxe des particuliers, ils se contentaient pour eux-mêmes de maisons fort modestes qu’ils ornaient des dépouilles des ennemis et non de celles des citoyens.»

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Après avoir cité des exemples de simplicité de mœurs, de continence, de générosité, de modération, de discipline chez les plus puissants citoyens de Rome et d’Athènes - Auguste, les deux Scipion, César, Thémistocle -, Rollin ajoute: «On remarque avec raison que rien n’est plus capable d’inspirer des sentiments de vertu et de détourner du vice, que la conversation des gens de bien, parce qu’elle s’insinue peu à peu et qu’elle pénètre jusqu’au cœur. Les entendre, les voir souvent tient lieu de préceptes. Leur présence seule, lors même qu’ils se taisent, parle et instruit. C’est là le fruit que l’on doit principalement tirer de la lecture des auteurs. Elle nous met, pour ainsi dire, en liaison avec tout ce que l’antiquité a eu de plus grands hommes. Nous conversons, nous voyageons, nous vivons avec eux. Nous entendons leurs discours, nous sommes témoins de leurs actions. Nous entrons insensiblement dans leurs sentiments et dans leurs maximes. Nous prenons d’eux cette noblesse, cette grandeur d’âme, ce désintéressement, cette haine de l’injustice, cet amour du bien public, qui éclatent de toutes parts dans leur vie.»

Sans doute, après les siècles de grandeur, vinrent les siècles de décadence. L’expérience semble prouver qu’il en est des nations comme des individus; elles ont leur enfance, leur virilité et leur décrépitude. Ni la Grèce, ni Rome n’ont échappéà cette loi; mais, jusque dans leur décadence, elles peuvent nous fournir d’utiles leçons. De toutes les sociétés connues ce sont, pour nous, les seules qui aient eu leur cycle complet. Nous savons par quelles causes elles s’élevèrent; nous savons par quelles causes elles tombèrent. Pourquoi tomberont-elles? «C’est que, devenus puissants et riches, les Grecs (et les Romains) oublièrent les vertus qui leur avaient donné la grandeur; l’amour de l’or déprava tout. Dans la Grèce des derniers temps, il n’y avait plus de citoyens; à peine des hommes. On n’estimait plus qu’un mérite, celui de s’enrichir par n’importe quel moyen, on n’adorait qu’un Dieu, le plaisir. La patrie! dit un poète de cette triste époque, elle est où l’on vit bien», écrit en 1851 dans son Histoire grecque le futur ministre de l’Instruction publique Victor Duruy.
Quand les Anglais ou les Allemands étudient le latin, ils peuvent dire, à la rigueur, qu’ils étudient une langue étrangère, une langue morte, estime Eugène Guérin. Pour nous, le latin n’est ni une langue morte, ni une langue étrangère; c’est notre langue, toujours nôtre, et toujours vivante. Et l’avocat d’appeler ceux qui contesteraient cette proposition, de montrer, à cet égard, une solution de continuité entre le siècle d’Auguste et le siècle de Louis XIV. Sans doute, il y a une grande différence entre les formes de la langue dans chacun de ces deux siècles; mais il n’y a pas diversité d’origine, ni intrusion prépondérante d’une langue étrangère; il y a transformation lente, insensible, en un mot évolution. Notre français, comme on l’a dit de l’italien, et comme on peut le dire de toutes les langues néo-latines, est un latin bâtard; bâtard, si on compare le français d’aujourd’hui au latin d’autrefois; légitime, si l’on n’a égard qu’à l’origine et à la filiation.

Eugène Guérin aborde une question plus spécialement pédagogique: est-il vrai que les langues vivantes, c’est-à-dire les langues modernes, soient des instruments de «gymnastique intellectuelle»équivalant à celui que nous fournissent les langues anciennes? Rien n’est plus faux, selon lui. A un âge où les jeunes gens ne peuvent encore rien tirer de leur propre fonds, il est important, au premier chef, de les soumettre à des exercices qui, sans leur demander de créer quelque chose de rien, leur permettent d’acquérir des idées, tout en développant harmonieusement les facultés de leur esprit: la volonté persévérante, le jugement, l’imagination, le goût.
Or, estime notre avocat, rien n’est plus propre à procurer ce résultat que la traduction de passages choisis des meilleurs écrivains, en vers et en prose, ce que nous appelons: la version. Une bonne traduction n’est pas ce qu’un vain peuple pense, et tous ceux qui ont passé par le collège savent bien que c’est à ce signe que se reconnaissent les bons esprits. Mais il faut qu’il y ait quelque difficulté. Un exercice ne peut nous profiter qu’autant qu’il nous coûte quelque effort. On ne devient pas un Hercule en maniant des haltères d’un demi-kilo.
Or, c’est ce qu’on fait précisément en traduisant des langues modernes; ce n’est guère qu’une question de vocabulaire. Les langues modernes étant à peu près également analytiques se traduisent presque mot pour mot. Comme il en est autrement des langues anciennes! Ce sont langues synthétiques, admirables d’ampleur, de souplesse et de variété, mais dans lesquelles il n’est pas toujours facile, pour notre habitude d’esprit, de trouver le fil de la pensée. Ce n’est ni sans effort, ni sans génie qu’on parvient à sortir du labyrinthe. Mais il y a gloire et profit.

Article copié sur "La France pittoresque"

 

Vingt-quatre juin 1947: Première apparition des soucoupes volantes sur Terre, dans l'État de Washington. Depuis son
coucou, Kenneth Arnold aperçoit neuf disques volant au loin.
Sans le vouloir, il invente le mythe des OVNI.

Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le mardi 24 juin 1947, l'Américain Kenneth Arnold, 32 ans, décolle aux commandes de son monomoteur. Membre du Search and Rescue Mercy Flyer, il est à la recherche d'un avion militaire disparu six mois auparavant près du mont Rainier, dans l'État de Washington. Vers 15 heures, son attention est attirée par un éclair lumineux à l'horizon. Curieux. Il aperçoit alors neuf objets blancs, arrondis à l'avant et triangulaires à l'arrière, voler à une vitesse stupéfiante. "Je trouvais très étrange de ne pouvoir distinguer leur queue, mais je supposais qu'il s'agissait en quelque sorte d'engins à réaction..." Kenneth a la présence d'esprit de chronométrer le temps mis par ces curieux engins pour relier les monts Rainier et Adams. 1 minute et 42 secondes! Vu la distance, cela les fait voler plus vite que la vitesse du son. Stupéfiant. Aucun avion, à cette époque, n'est capable d'un tel exploit. Kenneth en reste baba. Peut-être autant que s'il avait vu passer Arthur habillé en séminariste après avoir légué sa fortune aux Restos du cœur.

"Comme une soucoupe"… Encore ébaubi, le pilote retourne se poser à Yakima, près de Seattle, où il s'empresse de narrer son aventure aux pilotes de l'aérodrome. Certains l'accusent d'avoir eu des visions, d'autres évoquent des missiles de la base de Moses Lake. Personne ne songe encore à des extraterrestres. Kenneth finit par redécoller pour Pendleton en Oregon, où il raconte à nouveau son histoire. Craignant que ces objets puissent être des armes secrètes soviétiques, il se rend à l'antenne locale du FBI pour signaler son observation, mais il trouve porte close. Le lendemain, toujours inquiet, il décide d'aller raconter sa petite histoire au quotidien local, l'East Oregon. Aux deux journalistes qui le reçoivent, il explique que les neuf engins volaient d'une manière irrégulière. Pour se faire mieux comprendre, il emploie l'image: "Like a saucer if you skip it across the water" (comme une soucoupe que vous feriez ricocher sur l'eau). Kenneth ne parle absolument pas de soucoupes volantes, mais d'objets glissant dans le ciel avec le mouvement d'une soucoupe! Pourtant, dès le lendemain, la presse est pleine de "soucoupes volantes". L'un des deux journalistes a envoyé une dépêche à l'agence Associated Press. L'expression est reprise par les radios.

Et c'est parti pour l'hystérie collective. Les extraterrestres n'ayant pas pris la peine de passer un communiqué pour rectifier l'info, au cours des semaines et des mois qui suivent, des milliers d'Américains observent à leur tour les fameuses soucoupes volantes. Certains jurent même avoir rencontré des petits hommes verts. En Amérique, mais aussi dans le reste du monde. Le phénomène "ovni" est né. Pour en revenir à Kenneth, lui ne se focalise absolument pas sur E.T. Il craint surtout que les Russes ne soient à l'origine de ces engins volants. Il veut donc être pris au sérieux par les autorités. Le 8 juillet, il remet un rapport dactylographiéà l'US Army tout en continuant à rassembler les témoignages semblables au sien. Peu à peu, l'administration américaine se met en branle. Les rapports se multiplient, s'entrecroisent, se contredisent. Un gars prétend avoir découvert des restes d'un disque volant près de Roswell. Les théories les plus folles voient le jour. Un général émet l'idée que les premières observations sont inventées de toutes pièces par des sympathisants cocos avec la machiavélique intention de déclencher une peur panique dans la population américaine.

Mirage… Ainsi, le 12 juillet, deux enquêteurs militaires viennent interroger Kenneth, mais aussi ses voisins et amis pour vérifier sa crédibilité et surtout s'il n'est pas un agent communiste. Leur rapport est favorable. On peut y lire: "Pour tout dire, s'il peut écrire un rapport d'une telle teneur sans avoir vu les objets qu'il prétend avoir vus, l'enquêteur est d'opinion qu'il s'est trompé de profession et qu'il ferait mieux d'écrire des aventures de Buck Rogers." L'armée conclut que les phénomènes observés sont bien réels, qu'il s'agit effectivement d'objets ayant la forme d'un disque. La possibilité qu'il s'agisse d'engins américains testés secrètement n'est pas écartée. Une propulsion nucléaire est évoquée. Cécile Duflot pique une crise de nerf... Finalement, le 30 décembre 1947, l'état-major lance une étude consacrée aux soucoupes volantes: le Project Saucer. Un astronome qui y participe relève des incohérences dans les informations fournies par Kenneth concernant la taille des neuf objets et leur éloignement. Ils auraient été bien plus proches que ne le pensait le pilote, et donc leur vitesse bien inférieure à celle du son. Conclusion: il s'agit probablement d'avions classiques. Ou alors d'une illusion due à un effet mirage de l'atmosphère. Exit les Russes, exit les extraterrestres. Pourtant, les soucoupes volantes et les ovnis continuent à sillonner le ciel. Des millions de Terriens restent persuadés de leur existence. Aux innocents les yeux pleins...

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© Le Point.fr - Publié le 24/06/2012 à 00:00 - Modifié le 24/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-quatre juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/24/30129014.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie montre un de ses penchants sexuels; le travailleur syndiqué chante l'Internationale en levant le poing... Tandis que lui il se l'enfonce dans le fion ce grand cochon...

 

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Ben pour la zique de ces jours de juin… on va écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe One and Two HIT Wonders… Sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!! 

https://www.youtube.com/watch?v=ECVVKfpENKY 

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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LE SOTTISIER DU BAC Visions de la sexualité 2

Si l'affaire ne se niche pas dans l'utérus, on dit que c'est une grossesse extraterrestre.
(Faut le dire à Mulder et Scully qu’ils arrêtent de chercher. lol)

Si on n’a pas envie de se salir les mains avec le sexe, on peut faire des bébés-éprouvettes. (Ce n’est pas faux)

Si une femme fait l'amour avec plusieurs hommes en même temps, normalement elle ne fera pas plus d’enfants qu'avec un seul. (lol… oui bon, làça illustre bien la Relativité!)

Bien sûr, on ne peut pas avoir d’enfant simplement par un baiser, ni en se pelotant. (Heureusement sinon y aurait pas mal de parent ado…)

A notre époque, on peut faire un enfant avec le sexe de deux femmes. (Je suis curieux de voir ça!!!)

Quand on se reproduit en faisant exactement la même personne c'est le clownage. (Mais ce n’est pas un numéro de cirque!!!)

La queue du poisson n’a rien à voir avec la reproduction. Exemple: les sirènes. (Ça va chercher loin là!!!)

Les hermaphrodites sont tantôt des hommes, tantôt des femmes. Comme ils veulent.

Les faux jumeaux sont des jumeaux qui ne sont pas du même père. (Là, faut faire une pause, j’ai du mal à suivre!)

Le père Fouettard est un vieux pédophile sadomaso. (ptdrrr!!!… Rancune de la tendre enfance???)

Il ne faut pas s’amuser avec son sexe sans vérifier s’il n’est pas contaminé. (Ou piégé??!…)

Quand on s’embrasse avec la langue, il faudrait normalement mettre un préservatif. (Oui mais on le met où?!)

Un garçon ne doit pas se retenir trop longtemps de faire l'amour car le sperme peut faire éclater les bourses. (Ah non, pas ça!!!)

Aujourd'hui, on n'a plus besoin de philtre d'amour, puisqu'il y a le Viagra.

Le Viagra a la propriété de faire gonfler le sexe comme une levure. (J’y crois pas!!… Papa boulanger???)

Le Viagra peut faire mourir les hommes âgés car il les énerve trop. (C’est sûr?… ça énerve???…)

Le Viagra se présente comme un cachet bleu couleur schtroumpf. (C’est l’équivalent chez les Schtroumpfs de la potion magique???)

Quand on fait un enfant après avoir pris du Viagra, il n'y a heureusement aucune chance qu'il soit bleu. (Je suis rassuré)

Il n'y a pas de Viagra pour les femmes car elles sont toujours prêtes. (Comme les Scouts, toujours prêts)

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C'est mercredi... et le réveille-matin, continue son travail de bourreau qui est celui de réveiller les braves gens... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau de transpirer avec les températures à la hausse... Bon courage à tous, bientôt ce sera les vacances... En ces derniers de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-cinq juin

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«À la Saint-Prosper, on récupère, du moins on espère.»

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Quand le vent du nord tourne à la pluie,
ça pisse plus qu'aucune truie.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est jeudi et la semaine a basculé; l'été est sur orbite et les températures remontent, la météo est au beau fixe et avec ce temps, c'est avec le cœur léger, le pas alerte et en sifflotant que l'on se rend au boulot en sachant qu'on va travailler encore ce jour et demain et ce sera le week-end tout aussi ensoleillé (je l'espère)...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 11° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce jeudi, conditions bien ensoleillées avec quelques voiles d'altitude, notamment le matin. Développement de cumulus l'après-midi en montagne mais restant sans conséquence. Températures assez fraîches à l'aube puis très douces voire estivales l'après-midi à basse altitude.
Températures prévues pour jeudi: minimales 8 à 14° de la vallée de Delémont aux rives lémaniques, maximales 24 à 26°, jusqu'à 28° en Valais Central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 3 à 8°, maximales 19 à 21°. En montagne: 7/12°à 2000 m, 2/5°à 3000 m.
Régime de brises aux abords des lacs et dans les vallées en journée. En montagne, faible vent d'ouest, modéréà haute altitude...

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, toujours du beau temps et un peu plus chaud.... avec pour ce jour: les conditions restent très agréables sur l'ensemble du pays. Le soleil brille du matin au soir dans un ciel bleu azur, sauf sur le quart Nord-Est du pays où un voile d'altitude envahit le ciel mais n'altère en rien l'impression de beau temps. Seul bémol, sur le relief des Pyrénées, des Alpes du sud où de gros cumulus se développent l'après-midi pouvant aller jusqu'à l'averse sur les crêtes pyrénéennes en fin de journée.
Le mistral souffle encore au lever du jour puis s'estompe en matinée. Sur le cap Corse le vent de nord à nord-est souffle jusqu'à 70 km/h.
Le matin, il fait entre 8 et 12 degrés au Nord, 12 à 15 au Sud, entre 16 et 19 sur la bordure méditerranéenne. Les températures de l'après-midi sont orientées à la hausse, prévoyez 21 à 24 près de la Manche, 25 à 30 ailleurs, avec localement 30 à 32 sur le Sud-Ouest, dans l'arrière-pays méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux avec du crachin et des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, ensoleillé, voilé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 33° en Guadeloupe; brumeux, ensoleillé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 31°à 35°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 26°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 27° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:41 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 0 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1976: Au petit matin, il faisait déjà 17° au Mont Rigi et 18°à Saint-Hubert. L'après-midi, les maxima grimpaient jusqu'à 29° degrés sur l'Ardenne et 34°à Bruxelles et Virton
En 1967: De violents orages éclataient dans le pays, accompagnés en certains endroits de chutes de gros grêlons et une tornade détruisait le cœur du village d'Oostmalle dans la province d'Anvers tandis que des rafales de vent de 110 km/h perturbait le trafic Ostende-Douvres

 

Les Fêtes nationales du Jour

Mozambique

Fête nationale de la République du Mozambique 
Le 25 juin est la Fête de l'Indépendance au Mozambique, acquise vis à vis du Portugal en 1975. 

 

 

Slovenie

Fête nationale de la République de Slovénie
qui a déclaré son indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie en 1991 

 

Croatie

Fête nationale de la République de Croatie
qui a déclaré son indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie en 1991 

 

Les expressions françaises décortiquées

Damer le pion
Surpasser / L'emporter sur (quelqu'un)

Origine
À moins d'être minuscule ou d'en avoir un immense, on ne fait pas de ski sur un pion. On ne dame donc pas ce dernier comme on dame la neige d'une piste de ski.
Mais même si vous n'avez jamais skié, vous avez probablement déjà joué aux dames. Non messieurs! Pas joué avec des dames, jeu au cours duquel vous avez sûrement subi quelques échecs, mais jouer aux dames, ce jeu qui se pratique sur un damier, avec des pions. Or, il se trouve que notre expression vient justement des dames et des échecs.
En effet, dans ces deux jeux, lorsque vous avez réussi, en traversant les diverses embûches tendues par votre fourbe adversaire, à mener un pion dans le camp adverse sur la dernière rangée du damier ou de l'échiquier, ce pion, au jeu de dames, est transformé en une dame ou, aux échecs, en une pièce de votre choix, roi excepté, mais c'est en général la reine (ou dame) qui est choisie.
Dans les deux cas, cette nouvelle pièce, beaucoup plus forte que votre pion initial, vous donne un avantage conséquent sur l'adversaire et peut favoriser votre victoire.
Notre expression, qui date de la fin du XVIIe siècle, est donc une métaphore issues de ces jeux et appliquée à la vie courante, lorsque vous avez la possibilité de prendre l'avantage sur quelqu'un.
Elle est assez souvent employée lorsque celui qui prend l'avantage est inattendu, n'a pas les faveurs des pronostics.
Exemple
«Les deux repreneurs ont damé le pion à l'homme d'affaire Larry Ellison, cofondateur de la firme Oracle spécialisée en système de gestion de base de données, et grand favori pour racheter le club [les Golden State Warriors] évoluant à Oakland en Californie.»
«Car, à Zürichberg, sur les hauteurs de la plus grande métropole suisse, à l'orée du zoo, se love un écrin presque campagnard de verdure et de bois. (...) C'est probablement pour cette raison que dans le palmarès des villes où il fait bon vivre, Zurich dame le pion à toutes ses rivales internationales.»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Oyes de Frère Philippe

Deuxième partie

Un garçon avait étéélevéà l'écart du monde par son père.

On l'avait dès l'enfance élevé dans un bois. 
Là son unique compagnie 
Consistait aux oiseaux: leur aimable harmonie 
Le désennuyait quelquefois. 
Tout son plaisir était cet innocent ramage: 
Encor ne pouvait-il entendre leur langage. 
En une école si sauvage 
Son père l'amena dès ses plus tendres ans. 
Il venait de perdre sa mère; 
Et le pauvre garçon ne connut la lumière 
Qu'afin qu'il ignorât les gens: 
Il ne s'en figura pendant un fort long temps 
Point d'autres que les habitants 
De cette foret; c'est-à-dire 
Que des loups, des oiseaux, enfin ce qui respire 
Pour respirer sans plus, et ne songer à rien. 
Ce qui porta son père à fuir tout entretien, 
Ce furent deux raisons ou mauvaises ou bonnes; 
L'une la haine des personnes, 
L'autre la crainte; et depuis qu'à ses yeux 
Sa femme disparut s'envolant dans les Cieux, 
Le monde lui fut odieux: 
Las d'y gémir, et de s'y plaindre, 
Et partout des plaintes ouïr, 
Sa moitié le lui fit par son trépas haïr, 
Et le reste des femmes craindre. 
Il voulut être ermite; et destina son fils 
A ce même genre de vie. 
Ses biens aux pauvres départis, 
Il s'en va seul, sans compagnie 
Que celle de ce fils, qu'il portait dans ses bras: 
Au fond d'une forêt il arrête ses pas. 
(Cet homme s'appelait Philippe, dit l'histoire.) 
Là, par un saint motif, et non par humeur noire, 
Notre ermite nouveau cache avec très grand soin 
Cent choses à l'enfant; ne lui dit près ni loin 
Qu'il fut au monde aucune femme, 
Aucuns désirs, aucun amour; 
Au progrès de ses ans réglant en ce séjour 
La nourriture de son âme. 
A cinq il lui nomma des fleurs, des animaux; 
L'entretint de petits oiseaux; 
Et parmi ce discours aux enfants agréable, 
Mêla des menaces du diable; 
Lui dit qu'il était fait d'une étrange façon: 
La crainte est aux enfants la première leçon. 
Les dix ans expirés, matière plus profonde 
Se mit sur le tapis: un peu de l'autre monde 
Au jeune enfant fut révélé; 
Et de la femme point parlé. 

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

Curieux destin du créateur de la première horloge publique parisienne
D’après «Paris ou Le Livre des Cent-et-Un» (Tome 15), paru en 1834

Plusieurs tours restent encore attachées au palais de Justice, situé sur l’emplacement du palais de la Cité qui fut, du Xe au XIVe siècle, le palais des rois de France. A l’une d’elles, Charles V, en 1370, fit mettre la première grosse horloge qu’il y ait eu à Paris. Quelque 20 ans plus tard, elle vient à s’arrêter sans explication apparente...
Elle avait été fabriquée par un habile mécanicien d’Allemagne, nommé Henri de Vic, que le roi fit venir tout exprès pour en avoir soin. Il le logea dans cette même tour, et lui assigna un traitement sur les revenus de la ville.
Cet homme amoureux de son art, consacra le reste de ses jours au perfectionnement de son ouvrage; il en écoutait le bruit, il en suivait et réglait la marche; tous les battements de son cœur répondaient aux oscillations du balancier: on eût dit que le mouvement des rouages faisait circuler le sang dans ses veines, et qu’il recevait de cette machine la vie qu’il lui donnait.

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Horloge du palais de la Cité avant la restauration de 2012

Sa passion augmenta avec l’âge; c’était une admiration, une contemplation perpétuelle. A peine, une fois par semaine, descendait-il le long escalier tournant, pour chercher les provisions nécessaires à sa nourriture; à peine, à travers les étroits croisillons, jetait-il un regard sur les maisons de la Cité et sur ces vastes jardins qui s’étendaient de l’autre côté de la Seine, au lieu même où devait s’élever plus tard la magnifique architecture du Louvre.
Cette population, marchant d’un pas inégal et tournant en sens contraire, dérangeait son système d’harmonie, et bouleversait les combinaisons symétriques de ses idées. Tout lui semblait désordre et confusion auprès du chef-d’œuvre de régularité qu’il avait sans cesse sous les yeux.
Depuis vingt années sans interruption, la cloche sonnait de quart d’heure en quart d’heure, et le cadran montrait toutes les minutes. Un matin du mois de juin, le soleil était levé, et l’horloge n’avait pas annoncé les heures de l’aurore; le soleil montait, et nulle voix dans les airs ne proclamait sa marche; les toits des hauts édifices projetaient leur ombre sur les quais, et l’aiguille immobile oubliait de marquer les pas du temps.
Le peuple laborieux, les magistrats, les soldats, les artisans, s’arrêtaient; des groupes se formaient au pied de la tour, et la foule inquiète demandait la cause de ce silence et de ce retard. La rumeur générale grossissait, quand vint à passer messire Pierre d’Orgemont, chancelier de France, qui matinalement cheminait sur sa mule pour aller conférer avec le roi. Sa présence apaisa les murmures; la porte fut ouverte par son ordre, et deux des gardes qui l’accompagnaient entrèrent dans la tour.

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Horloge du palais de la Cité après la restauration de 2012

Les marches résonnaient sous leurs pas, les murs faisaient retentir le fer de leurs dagues, et personne ne venait à leur rencontre. Parvenus à la petite chambre de l’horloge, ils trouvèrent le savant vieillard étendu mort sur le plancher. Sa face était tournée du côté de la machine, morte comme lui, et sa main tenait encore la clef d’acier avec laquelle il avait commencéà la remonter la veille.
Sa dernière pensée, son dernier regard, son dernier soin, avaient été pour son chef-d’œuvre bien-aimé; et quand il eut cessé de le soigner, de l’admirer et de vivre, le chef-d’œuvre s’arrêta. Les deux archers redescendirent; ils portèrent cette nouvelle au chancelier qui la transmit au roi. On pourvut aux obsèques du savant, on lui donna un successeur. L’homme avait cessé pour jamais, et la machine reprit son cours ordinaire.
Note: L’horloge du palais de la Cité a été restaurée en 2012. Au fond d’origine, bleu semé de fleurs de lys, a été substitué un fond bleu semé d’un motif végétal. Ce motif végétal avait été une première fois été adopté en 1852, avant qu’une restauration au cours du XXe siècle ne privilégiât de nouveau les fleurs de lys originelles.

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26 juin 1794: première utilisation d’un ballon de renseignement militaire, lors de la bataille de Fleurus
D’après «Les ballons et les voyages aériens», paru en 1867

A peine les premières ascensions avaient-elles étonné le monde en révélant un nouveau domaine à la conquête scientifique du génie que les esprits chercheurs se mirent à bâtir sur cette nouvelle conquête mille applications directement utiles aux usages de l’homme, notamment la mise en œuvre de postes aériens d’observation, qui eut lieu pour la première fois lors de la bataille de Fleurus le 26 juin 1794, le jeune Coutelle, chargé de cette expédition, témoignant
Le premier aspect qui domina dans l’ère de l’aérostation, fut celui de l’utilité pratique. Si l’on se reporte aux préoccupations de l’époque et aux graves événements qui pesaient sur la destinée de la France, on comprendra que le Comité de salut public ait songéà appliquer les aérostats à l’observation des forces et des manœuvres des troupes ennemies. En 1794, on mit ce moyen au service des armées françaises et l’on créa à cet effet deux compagnies d’aérostiers. Le commandement de l’une de ces compagnies fut donné au capitaine Coutelle, jeune physicien d’un grand talent, qui rendit de mémorables services pendant la bataille de Fleurus.

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Le ballon de Coutelle à la bataille de Fleurus

Les globes aérostatiques étaient maintenus captifs au moyen de cordes à une hauteur convenable dans l’atmosphère: c’était des postes aériens d’observation. Placé dans la nacelle, le capitaine transmettait ses ordres aux aérostiers au moyen de drapeaux de différentes couleurs. Le jeune Coutelle, chargé de cette expédition, devenu plus tard colonel, a donné de ses opérations un récit pittoresque et animé: il s’agit des armées de Sambre-et-Meuse et du Rhin. Voici cette relation, l’une des pages intéressantes de notre histoire scientifique et militaire.
Le Comité de salut public avait réuni auprès de lui une commission de savants parmi lesquels on comptait Monge, Berthollet, Guyton de Morveau, Fourcroy, Carnot, etc. Guyton proposa de faire servir l’aérostat aux armées, comme moyen d’observation. Cette proposition fut acceptée par le gouvernement, sous la condition de ne pas employer l’acide sulfurique, le soufre étant nécessaire à la fabrication de la poudre; la commission arrêta alors d’employer la décomposition de l’eau. Cette expérience, faite par le célèbre Lavoisier, et répétée dans nos cabinets, n’avait pu donner que de faibles résultats; une expérience en grand était nécessaire: il fallait pouvoir extraire 12 à 15 000 pieds cubes de gaz dans l’espace de temps le plus court.

L’expérience réussit; Coutelle retira 5 à 600 pieds cubes de gaz. Les membres de la commission, qui avaient été témoins de l’opération, furent si satisfaits, que dès le lendemain il reçut l’ordre d’aller en poste à Maubeuge proposer au général Jourdan l’emploi d’un aérostat à son armée. Le représentant auquel il devait présenter son ordre ne comprit d’abord ni sa mission ni l’ordre du Comité de salut public, encore moins un aérostat au milieu d’un camp: il le menaça de le faire fusiller avant de l’entendre, comme suspect; il finit pourtant par se radoucir, et lui fit des compliments sur son dévouement.
«L’armée était à Beaumont, dit Coutelle, six lieues au-delà de Maubeuge; l’ennemi, à moins d’une lieue de distance, pouvait attaquer à chaque instant. Le général me fit cette observation, qu’il m’engagea à porter au Comité. J’arrivai à Paris après avoir passé deux jours et demi et deux nuits à cette expédition. La commission sentit alors la nécessité de faire l’expérience entière avec un aérostat propre àélever deux personnes, et le ministre mit à ma disposition le jardin et le petit château de Meudon. Plusieurs des membres de la commission vinrent présider à la première expérience d’une ascension au moyen d’un ballon tenu par deux cordes.

«Les commissaires m’engagèrent à me placer dans la nacelle et me donnèrent une suite de signaux à répéter et d’observations à faire. Je me fis élever successivement de toute la longueur des cordes, deux cent soixante-dix toises: j’étais alors à 350 toises environ au-dessus du niveau de la Seine: je distinguais parfaitement, avec une lunette, les sept coudes de la rivière jusqu’à Meulan. Rappeléà terre, je reçus des compliments des membres de la commission, auxquels je ne dissimulai pas l’impression que pouvait éprouver celui qui, pour la première fois, se trouverait ainsi isoléà une plus ou moins grande distance de la terre, et je leur fis sentir la nécessité d’être toujours deux, c’est-à-dire une personne avec celle qui est à la tête de toutes les opérations.
«Arrivéà Maubeuge, mon premier soin fut de chercher un emplacement, de construire mon fourneau, de faire les provisions de combustible, et de tout disposer en attendant l’arrivée de l’aérostat et des appareils qui avaient servi à ma première expérience de Meudon. Les différents corps de l’armée ne savaient de quel œil regarder des soldats qui n’étaient pas encore sur l’état militaire, et dont le service ne leur était pas connu. Le général qui commandait à Maubeuge ordonna une sortie contre les Autrichiens, retranchés à une portée de canon de la place. Je lui demandai àêtre employé avec ma petite troupe dans cette attaque. Deux des miens furent grièvement blessés; le sous-lieutenant reçut une balle morte dans la poitrine. Nous rentrâmes dans la place au rang des soldats de l’armée.

«Chaque jour nous trouvions des différences sensibles, soit dans les travaux que l’ennemi avait faits pendant la nuit, soit dans ses forces apparentes. Le cinquième jour, une pièce de 17, embusquée dans un ravin à demi-portée de canon, tira sur le ballon aussitôt qu’il fut aperçu au-dessus des remparts: le boulet passa par-dessus; un second coup fut bientôt préparé; je voyais charger et mettre le feu à la pièce: le boulet, cette fois, passa si près que je crus l’aérostat percé. Au troisième coup, le boulet passa dessous. Tous traversaient la ville et allaient tomber au milieu du camp retranché (j’avais avec moi un aérostier qui avait longtemps servi d’observateur à la tour, et que j’avais enrôlé dans ma compagnie). Lorsque j’eus donné le signal de nous ramener à terre, ma troupe mit une telle activité pour m’y faire arriver que la pièce ne put tirer que deux coups. Le lendemain matin, la pièce n’était plus en position.

«L’expérience m’avait appris ce qu’il me fallait de force et d’adresse pour résister au vent ou pour se mettre en garde contre ses atteintes imprévues: j’employai la nuit à disposer vingt cordes autour de l’équateur du filet, que je rendis solides par des attaches très rapprochées et des coulants; chaque aérostier devait porter sa corde, la fixer et la détacher au premier signal: la nacelle se suspendait et se détachait de la même manière: nous pûmes sortir de la place et passer près des vedettes ennemies à la pointe du jour.
«Je voyageais avec le ballon à une élévation suffisante pour que la cavalerie et les équipages militaires pussent passer sous la nacelle; les aérostiers qui tenaient les cordes marchaient sur les deux bords de la route. La nacelle portait les deux cordes d’ascension, une grande toile qui servait aussi à contenir le ballon sur terre pendant la nuit, pour abattre le ballon, lorsque le vent était trop fort; des piquets, des masses et des pioches avec les sacs et les signaux. Le ballon pouvait enlever 500 livres; mais le plus faible excès de légèreté suffisait pour s’élever dans le calme: alors je portais dans ma nacelle des sacs de sable de 10 et 20 livres, dont je diminuais le nombre, suivant la force du vent, ou que je vidais, si des coups de vent me surprenaient. A Maubeuge, un coup de vent imprévu me portait sur la pointe d’un clocher; un sac de 20 livres que je jetai brusquement me fit relever.
«A trois heures de l’après-midi (l’attaque avait commencéà trois heures et demie du matin), le général Jourdan me donna l’ordre de m’élever et d’observer un point sur lequel il me fit donner une note. Pendant que j’observais avec un officier de ma compagnie (le général n’avait point d’officier d’état-major disponible), un bataillon qu’on faisait porter sur un autre point par le chemin le plus court, passa sous mes cordes; j’entendis plusieurs voix qui répétaient avec humeur qu’on les faisait battre en retraite; je distinguai parfaitement la voix de l’un d’eux, qui leur dit: Si nous battions en retraite, le ballon ne serait pas là.

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La bataille de Fleurus. Peinture de Jean-Baptiste Mauzaisse (1837)

«Plusieurs officiers autrichiens qui étaient à la bataille de Fleuras m’ont assuré, lorsqu’ils étaient en France, qu’il a été tiré sur nous plusieurs coups de carabine. Après quelques autres reconnaissances, nous suivîmes les mouvements de l’armée. Nous étions près des hauteurs de Namur, lorsqu’un coup de vent, que nous n’avions pu prévoir, porta le ballon sur un arbre qui le fendit dans sa partie supérieure; dans un instant il fut vidé. Les généraux autrichiens et les officiers de leur armée ne cessaient pas d’admirer cette manière de les observer, qu’ils appelaient aussi savante que hardie. J’en ai reçu les témoignages les plus honorables, toutes les fois que je me suis trouvé avec eux: Il n’y a que les Français capables d’imaginer et d’exécuter une pareille surprise, m’ont-ils répété, lorsque je leur ai dit qu’ils pouvaient en faire autant.
«Je reçus l’ordre de faire une reconnaissance sur Mayence; je me postai entre nos lignes et la place, à une demi-portée de canon: le vent était fort; et pour lui opposer plus de résistance, je montai seul avec plus de 200 livres d’excès de légèreté. J’étais à plus de 1 500 toises d’élévation, lorsque trois bourrasques successives me rabattirent à terre, avec une si grande force, que plusieurs des barreaux qui soutenaient le fond de la nacelle furent brisés. Chaque fois le ballon s’élevait avec une telle vitesse, que 64 personnes, 32 à chaque corde, étaient entraînées à une grande distance. Si les cordes avaient été fixées à des grappins, ainsi qu’on me l’avait proposé, il n’y a pas de doute qu’elles n’eussent été cassées ou que le filet n’eût été rompu.

«L’ennemi ne tira point: cinq généraux sortirent de la place en élevant des mouchoirs blancs sur leur chapeau; nos généraux, que j’en prévins, allèrent au-devant d’eux. Lorsqu’ils se furent rencontrés, le général qui commande la place, dit au général français: Monsieur le général, je vous demande en grâce de faire descendre ce brave officier; le vent va le faire périr; il ne faut pas qu’il soit victime d’un accident étranger à la guerre: c’est moi qui ai fait tirer sur lui à Maubeuge. Le vent se calma un peu; alors je pus compter à la vue simple les pièces de canon sur les remparts, ainsi que toutes les personnes qui marchaient dans les rues et sur les places.
«Généralement, les soldats ennemis, qui tous voyaient un observateur plonger sur eux et prendre des notes, étaient persuadés qu’ils ne pouvaient pas faire un mouvement sans être remarqués; nos soldats étaient de la même opinion et trouvaient dans les observateurs un genre de bravoure nouveau qui excitait leur admiration et leur confiance. Dans nos marches, toujours pénibles, la surveillance continuelle ne permettant pas à aucun aérostier de quitter la corde qui retenait le ballon, il nous est arrivé de trouver sur notre passage des rafraîchissements préparés pour nous; souvent aussi des soldats des troupes légères nous apportaient du vin.

«Nous étions campés sur les bords du Rhin, devant Manheim, lorsque le général qui nous commandait, m’envoya en parlementaire sur l’autre rive. Aussitôt que les officiers autrichiens eurent appris que je commandais l’aérostat, je fus accablé de questions et de compliments: un officier qui avait passé le fleuve avec moi, observa que si mes cordes cassaient je pourrais être exposé en tombant dans le camp ennemi. Monsieur l’ingénieur aérien, répondit un officier supérieur, les Autrichiens savent honorer les talents et la bravoure, vous seriez traité avec distinction. C’est moi qui vous ai aperçu et signalé le premier, pendant la bataille de Fleurus, au prince Cobourg, dont je suis l’aide de camp.
«Si le balancement qu’on éprouve, et qui est plus ou moins grand, suivant la force du vent, est souvent un obstacle lorsqu’on est obligé de se servir de lunette (excepté dans les très grands vents je m’étais accoutuméà m’en servir), je dois faire observer que le plus souvent on distingue à la vue simple les différents mouvements des corps d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et leurs parcs; à Maubeuge, devant Mayence et Manheim, je pouvais compter les pièces de canon dans les redoutes et sur les remparts, à la vue simple. Ce qui cause une impression à laquelle on a besoin de s’accoutumer, c’est le bruit que le ballon fait lorsqu’il est comprimé par les coups de vents répétés; il s’y forme une concavité plus ou moins grande suivant la force du vent. Lorsque le coup de vent a passé, le ballon reprend sa forme, par l’élasticité du gaz qui était comprimé, avec une telle vitesse que le bruit ou coup de vent du taffetas se fait entendre à une grande distance; ce qui ferait craindre sa rupture s’il n’était pas contenu par le filet. Du reste, cet accident ne m’est jamais arrivé, quoique je me sois souvent servi d’un ballon dont le taffetas avait perdu presque toute sa force.

«Pendant que j’étais à 150 toises d’élévation pour une reconnaissance sur les bords du Rhin, un frisson épouvantable me força pour la première fois de m’asseoir dans ma nacelle; il fut suivi d’une fièvre violente qui me mit aux portes du tombeau à Frankental, où j’avais fait un établissement. Mon lieutenant prit le commandement de ma compagnie et passa le Rhin: dans la première nuit son ballon fut criblé de chevrotines et mis hors de service.
«Celui que conduisait le capitaine L’homond fut également percé de plusieurs balles près de Francfort. Cette compagnie fut prisonnière de guerre à Wurtzbourg, en Franconie, et fit ensuite partie de l’expédition d’Egypte. Forcé de prendre un congé, j’étais à peine en convalescence, lorsque je rentrai à Paris. Je fus élevé, en arrivant, au grade de chef de bataillon, et je repris la suite de mes travaux à Meudon.»

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Vingt-cinq juin 1893: Fait cocu par sa fiancée, le sergent Vacher devient un des pires tueurs et violeurs. Après une tentative d'homicide ratée contre sa compagne, Vacher entame une carrière de tueur en série rendant sympathique Francis Heaulme...
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

Le sergent Joseph Vacher du 60e régiment d'infanterie de Besançon, 23 ans, s'est amouraché d'une bonne absolument délurée nommée Louise Barrand. Il en est dingue au point d'en négliger son service. Le 25 juin 1893, bénéficiaire d'une permission, il court la retrouver. Mais la belle ne l'a pas attendu, elle s'est entichée entre-temps d'un autre militaire. Cruelle, elle lui jette la "bonne" nouvelle à la figure, s'amusant de son désarroi. Mais Joseph ne désarme pas. Il pose un genou à terre pour la demander en mariage. Louise explose de rire. Il se prend peut-être pour le Bachelor... Épouser ce simplet avec ses allures minables? Jamais de la vie! Il est tombé sur la tête!

Joseph se retire, la mort dans l'âme. Le soir même, il revient avec un bouquet de fleurs ramassées sur son chemin pour réitérer sa demande. Louise reprend ses moqueries de plus belle. Cette fois, la coupe est pleine pour le sergent Vacher. Il sort un revolver de sa poche pour lui tirer quatre balles dessus, avant de retourner l'arme contre lui. Non seulement il est cocu, mais il est également maladroit. En effet, tous deux réchappent à leurs blessures. Dommage pour ses futures victimes.

Mutilant et violant… En fait, le chirurgien ne parvient à extraire qu'une des deux balles logées dans le crâne. Joseph se retrouve avec la face balafrée, le côté droit du visage paralysé, sa bouche tordue quand il parle, l'œil droit toujours injecté de sang et son oreille droite suppure en permanence. En le regardant, même Ribéry aurait un mouvement de recul... Inculpé de tentative d'assassinat, Vacher est internéà l'asile de Dole dans le Jura pour y subir un examen psychiatrique afin de déterminer sa responsabilité pénale. En septembre 1893, le psychiatre Guillemin rend son rapport: "Le sieur Joseph Vacher est atteint d'aliénation mentale caractérisée par le délire des persécutions. Il est irresponsable de ses actes." Par conséquent un non-lieu est prononcé et Joseph est transféréà l'asile Saint-Robert dans l'Isère. Au début de son séjour, il est comme une bête en cage, pris d'accès de fureur, de crises de démence, de paranoïa; il tente même de s'évader. Et puis, comme par enchantement, il devient doux comme un agneau à tel point que, le 1er avril 1894, il est considéré comme guéri!

Une fois dehors, le mouton se transforme vite en loup. Il erre dans les campagnes françaises, trouvant des jobs ici et là dans les fermes tout en tuant, massacrant, mutilant et violant des femmes, des enfants, sans que personne ne le soupçonne. Il parle comme un illuminé et, avec son allure, il inspire surtout la pitié. Vacher est inépuisable, il parcourt jusqu'à 70 kilomètres dans la même journée pour assouvir sa soif de sang. Il sème les cadavres aussi vite que le Petit Poucet ses cailloux, avec toujours le même rituel atroce: il croise un jeune berger ou une jeune bergère, l'assaille, l'étrangle, le met à terre, l'égorge, l'éventre, lui incise les parties génitales, va même jusqu'à planter ses dents dans sa chair et, ultime gâterie, se livre à un acte sexuel post mortem.

Il simule la démence… Celui qui va mettre fin à cette mortelle randonnée est un jeune procureur nomméÉmile Fourquet. En 1897, venant de prendre son nouveau poste, son attention est attirée par un dossier en attente particulièrement horrible: le meurtre de Victor Portalier, égorgé, éventré, ses parties génitales tranchées et violé après sa mort. Les témoins décrivent un vagabond, un Quasimodo tout droit sorti d'une foire, mais à cette époque la France compte des milliers de vagabonds, impossible de le trouver! Fourquet fait le rapprochement avec un autre meurtre commis la veille de l'assassinat de Victor à 100 kilomètres de là, la même boucherie. Dans ce cas aussi, les témoins rapportent avoir croisé un rôdeur au visage déformé... Et si c'était le même homme?

Fourquet entame une enquête d'envergure malgré les faibles moyens de communication de l'époque et contacte tous ses homologues de l'Hexagone pour vérifier qu'ils n'ont pas de dossiers non élucidés similaires. Au total, il en retrouve une vingtaine. Comment mettre la main sur un vagabond qui change sans cesse de département? Fourquet fait réaliser un portrait type qu'il adresse à ses confrères, le profilage est né! Le 4 août 1897, Vacher est arrêté alors qu'il s'apprête à passer à l'attaque. Le procureur à qui on le présente se souvient de l'alerte de Fourquet, l'éventreur est démasqué.

Interrogé par Fourquet, le sergent Joseph Vacher nie les meurtres. Le procureur le harcèle chaque jour pour qu'il avoue. Rien à faire. Le 8 octobre enfin, le tueur se décide à parler, mais exige de publier une lettre à la France dans les journaux. Le procureur accepte. "Tant pis pour vous si vous me croyez responsable... Votre seule manière d'agir me fait prendre pitié pour vous... Si j'ai conservé le secret de mes malheurs, c'est que je le croyais dans l'intérêt général, mais vu que peut-être je me trompe, je viens vous faire savoir toute la vérité: Oui, c'est moi qui ai commis tous les crimes que vous m'avez reprochés..., et cela, dans des moments de rage", écrit Vacher avant d'avouer finalement onze meurtres d'impulsion, sans mobile.

Bien sûr, il met tout sur le compte de la folie. Enfant, il aurait même été mordu par un chien porteur de la rage, et sa démence viendrait de là, selon lui. Fourquet s'adresse au docteur Alexandre Lacassagne, l'un des légistes les plus réputés, l'un des fondateurs de l'anthropologie criminelle, pour étudier la personnalité du tueur. Son diagnostic est sans appel, Vacher est sain d'esprit. Ses crimes sont prémédités. Il les commet systématiquement dans des lieux isolés, il porte toujours un couteau sur lui, et change de département après chacun de ses crimes. Ses crimes ne sont pas ceux d'un fou! Il simule la démence. Bref Vacher se retrouve aux assises.

Coupable de 11 meurtres… Le procès de Vacher s'ouvre à Bourg-en-Bresse, en octobre 1898. Le tribunal est pris d'assaut par la foule curieuse de voir le tueur. Elle n'est pas déçue. Vacher débarque avec une toque en poils de lapin blanche sur la tête, une pancarte autour du cou sur laquelle il a inscrit: "J'ai deux balles dans la tête." Il chante à tue-tête des airs à la gloire de Jésus et de Jeanne d'Arc. Cependant, il retrouve ses esprits par moments pour expliquer qu'il commet ses crimes lors de crises de démence. "À chaque fois, je suis pris d'une espèce de fièvre, d'un tremblement nerveux, je ne veux pas tuer, ni violer, mais il faut que je le fasse", raconte-t-il. Bah, voyons!

Les témoins défilent pour décrire son enfance. Terrible. Depuis qu'il est gosse, Vacher est la risée de son entourage. Avant-dernier d'une famille de quinze enfants, son père est souvent pris de délires et n'hésite pas à le cogner. Sa mère, elle, baigne dans le mysticisme et a régulièrement des apparitions divines, sans parler de l'une de ses soeurs maniaco-dépressives et d'une autre qui mourra à l'asile. Pour ne rien arranger, il chope très jeune une fièvre typhoïde qui lui laisse des séquelles physiques et psychologiques. Lorsqu'il a 14 ans, sa mère meurt, il devient ouvrier agricole, puis est accueilli chez sa soeur, prostituée à Grenoble. Il fait la fête, profite des charmantes collègues de sa soeur pour attraper une maladie vénérienne qui lui fait perdre un bout de testicule. À 21 ans, il est incorporé dans l'armée. Tous les autres soldats se moquent de lui, il est bizuté autant qu'on peut l'être, chambréà longueur de temps. Malgré tout, il parvient au grade de sergent et se venge sur ses camarades. Lorsqu'il tombe amoureux de Louise, il croit enfin sortir de son enfer quotidien. Mais elle est, comme les autres, odieuse avec lui! C'est alors qu'il démarre sa carrière de tueur en série.

Le 28 octobre 1898, Vacher est déclaré coupable de onze meurtres avec préméditation et condamnéà mort. Son palmarès est probablement bien plus étoffé. Les experts lui attribuent une trentaine de meurtres dans toute la France, certains vont même jusqu'à avancer le nombre de cinquante. C'est simple, tous les meurtres non élucidés deviennent les siens. Mais Joseph Vacher a été exécuté pour onze meurtres, point barre, les familles des autres victimes ne sauront jamais si elles ont croisé la route du monstre sanguinaire. Le 31 décembre, la guillotine tranche la tête de Vacher. Au prêtre venu le confesser, le condamné déclare: "J'embrasserai Jésus-Christ tout à l'heure. Vous croyez expier les fautes de la France en me faisant mourir. Cela ne suffira pas, vous commettrez un crime de plus. Je suis la grande victime de cette fin de siècle." Cause toujours. Couic!

25 juin 1893. Fait cocu par sa fiancée, le sergent Vacher devient un abominable tueur en série.
© Le Point.fr - Publié le 24/06/2012 à 23:59 - Modifié le 25/06/2014 à 00:00

 

Pour l’éphéméride du vingt-cinq juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/25/30135335.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service deviendrait dépressif à cause des multiples conneries faites, devient suicidaire à la Saint-Prosper...

 

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Ben pour la zique de ces derniers jours de juin… on va encore écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe Classic Rock-The Greatest Hits II… Sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=iYriPtF4zWc

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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LE SOTTISIER DU BAC Visions de la sexualité 3

Les lesbiennes se donnent rendez-vous sur des pelouses. C'est pour ça qu'on dit qu'elles aiment le gazon. (D’où l’expression… Ah, je comprends mieux!)

Quand un homosexuel rencontre une lesbienne, ça ne leur fait absolument rien.

Les homosexuels sont des gens comme les autres. À part ça, il n'y a pas de différence. (Je demande une autre pause!)

Les femmes ont moins d'enfants de nos jours à cause de la concurrence des homos. (La concurrence est rude?!… Ils ne se reproduisent pas, mais il y en a de plus en plus!)

Les transsexuels commencent par travestir leur sexe. (Apparemment logique!)

Normalement l’accouchement d’une femme dure neuf mois. (La pauvre…)

En cas de problème, la patiente doit accoucher sous péritonite. (mdr… 9 mois d’accouchement et la péritonite en plus, j’aimerais pas être à sa place)

Quand l'enfant naît, il pousse un grand cri, comme Tarzan dans la jungle. (Et il se balance d’arbre en arbre avec son cordon!?)

Avorter le lendemain d'un accouchement n'est pas recommandé. (Oui car je pense que c’est un poil trop tard)

Le cordon ombilical sert au bébéà se cramponner. (On ne sait jamais)

À la naissance, il faut couper le cordon lombrical.

Il faut toujours de l'eau chaude pour dissoudre le cordon ombilical.

À la naissance, la femme reconnaît son enfant grâce à l'instinct maternel. (Heureusement que ça existe)

L'embryon est sensible à la musique et il est même capable de danser. (Come on baby!!!)

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C'est jeudi... et le réveille-matin, continue de réveiller les braves gens qui ne demandent qu'à rester dans les plumes... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau de transpirer avec les températures à la hausse... Bon courage à tous, encore pour ce jour et demain... En ces derniers de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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Éphéméride du vingt-six juin

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«Pas de réjouissances à la Saint-Maxence? C'est un non-sens!»

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«Pleurs de femmes et pluies d’été, de gros ruisseaux
n’ont jamais fait.»

 

 Cordial salut du jour et bisous à tous 

 

Salut les amis et merci de votre visite; c'est vendredi et la semaine active  se termine ce soir... l'été est là, que demande le peuple, qu'il reste au beau le plus longtemps possible et c'est avec le sourire, le cœur léger, le pas alerte et en sifflotant que l'on se rend au boulot pour ce dernier jour de travail avec le week-end tout ensoleillé en récompense...

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Pour la météo d'aujourd'hui, pour la Suisse romande avec 13° et un ciel serein dans la nuit, ce sera pour ce vendredi, persistance d'un temps bien ensoleillé avec le passage de quelques voiles d'altitude. Développement de cumulus sur les reliefs l'après-midi mais ne donnant pas d'activité. Températures estivales en journée.
Températures prévues pour vendredi: minimales 10 à 16° de la vallée de Delémont aux rives lémaniques, maximales 25 à 27°, jusqu'à 29° en Valais central. Dans le Jura à 1000 m: minimales 4 à 9°, maximales 22 à 23°. En montagne: 9/14°à 2000 m, 3/6°à 3000 m.
Tendance à la bise sur le Plateau et le Léman, vent du nord à nord-ouest faible à modéré en montagne. Régime de brises dans les vallées en journée.

Une nouvelle page météo avec symboles et plus du tout de texte... à regarder sous:
http://www.meteosuisse.admin.ch/home.html?tab=overview

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Pour l'Hexagone, des nuages au nord-ouest, plus chaud ailleurs.... avec pour ce jour: sur le Finistère et le nord du Cotentin des nuages bas apporteront de la grisaille durant une bonne partie de la journée et parfois un peu de bruine, voire de la pluie l'après-midi. En revanche les nuages bas matinaux se désagrégeront rapidement dans l'intérieur de la Bretagne ou de l'Aquitaine, par contre ils pourront résister localement près des côtes.
Dès le matin quelques passages nuageux inoffensifs circuleront également près de la Manche, ils progresseront jusqu'aux Pays de Loire et la frontière belge en journée mais le temps restera lumineux et chaud. Partout ailleurs, le ciel sera parfois voilé, mais la journée s'annonce très ensoleillée et estivale. En soirée et nuit suivante le ciel se chargera sur toute la façade atlantique et les régions proches de la Manche avec quelques gouttes possibles.

Les températures minimales s'échelonneront entre 11 et 18 degrés en général, un peu plus sur les plages méditerranéennes de 18 à 21 degrés. Les maximales iront de 19 à 25 degrés du littoral vendéen à la Bretagne et aux côtes de Manche, elles atteindront 26 à 32 degrés ailleurs en général et jusqu'à 33 à 35 degrés dans le Sud-Ouest et l'arrière-pays méditerranéen...

 

Pour l'Outre-mer: à Mayotte ensoleillé et voilé avec des températures de l'ordre de 26°à 30°; à l'île de la Réunion ce sera ensoleillé, voilé, nuageux et pluvieux avec des températures de l'ordre de 25°à 28°; à la Martinique, nuageux et variable avec des températures de l'ordre de 31°à 32°; ensoleillé variable et nuageux avec des températures de l'ordre de 31°à 35° en Guadeloupe; brumeux, voilé et nuageux en Guyane française avec des températures de l'ordre de 32°à 35°; Polynésie française, beau temps, peu nuageux avec des températures de 28°; beau temps, peu nuageux avec des températures de 28° aux Marquises; ciel variable à Saint-Pierre et Miquelon avec des températures de 12°...  

 

Bonne journée à tous et que le soleil et la chaleur soient aussi dans vos cœurs... Aujourd'hui le lever du soleil à Lausanne est à 05:42 et le coucher du soleil se fera à 21:30 et le jour est plus court de 1 minute...

 

Valeurs remarquables de juin en France

TMax: 40.7°C (Gourdon le 22/06/2003)
TMin: -3.3°C (Mont Aigoual le 05/06/1969)
Précip: 286.2 mm (Le Luc le 15/06/2010)

 

Et pour les amis qui aiment la pêche à pied, les prochaines grandes marées, horaire des marées à Saint-Malo, auront lieu les:  

Jeudi 02 juillet à 08h01, coefficient 87, à 20h22, coefficient 90
Vendredi 03 juillet à 08h45, coefficient 93, à 21h05, coefficient 94
Samedi 04 juillet à 09h30, coefficient 95, à 21h49, coefficient 96
Dimanche 05 juillet à 10h14, coefficient 95, à 22h33, coefficient 93
Lundi 06 juillet à 10h59, coefficient 91, à 23h18, coefficient 87

 

Historique d'une météo, qu’on a trop souvent tendance à oublier…

En 1999: A la suite de violent orages, le pluviomètre de Meix-devant-Virton en Gaume, récoltait 73 litres d'eau.
En 1976: Les maxima grimpaient jusqu’à 34,3° dans le centre du pays et 34,6° en Campine.

 

Les journées mondiales et internationales 

Le vingt-six juin c’est la Journée Internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues
http://www.journee-mondiale.com/138/journee-internationale-contre-l-abus-et-le-trafic-illicite-de-drogues.htm 

drogue

 

Le vingt-six juin c’est la Journée Internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture
http://www.journee-mondiale.com/139/journee-internationale-des-nations-unies-pour-le-soutien-aux-victimes-de-la-torture.htm

 torture

 

Les Fêtes nationales du Jour

Madagascar

Fête nationale de la République de Madagascar 
qui célèbre son indépendance vis à vis de la France en 1960. 

 

Les expressions françaises décortiquées

L'avocat du diable
Celui qui défend une personne ou une cause difficile à défendre.

Origine
Si un avocat est chargé de défendre des accusés, il y a parfois des supposés coupables ou des causes qu'il semble très difficile de défendre tellement la culpabilité est certaine, l'atrocité des crimes choquante ou la cause amorale.
Et pourtant, tout le monde doit pouvoir être défendu, même ce satané diable, considéré par certains comme responsable de tant d'infâmes vilenies.
De nos jours, et depuis le début du XIXe siècle, celui qui se fait «l'avocat du diable» est celui qui défend une cause choquante ou perdue d'avance, que ce soit par jeu (le plaisir de choquer ceux qui n'admettent pas qu'on puisse aller dans ce sens) ou, de manière plus sournoise ou rusée, pour obtenir quelque chose qui n'aurait pas été accordé sans la belle démonstration qu'impose une défense efficace.
Les arguments énoncés par un «avocat du diable» peuvent aussi lui servir à tenter de contrer une thèse pour, au final, la faire sienne si elle a résisté aux attaques ainsi formulées.
Mais cette locution nous vient à la fois du milieu ecclésiastique et de celui du XVIIIe siècle.
En effet, l'«advocatus diaboli»était un religieux qui, au cours de l'étude préalable à la canonisation d'une personne, devait rechercher tout ce qui, dans le comportement de la personne, pouvait montrer l'influence du diable, sachant que, bien entendu, tout individu destinéà devenir un saint doit au moins avoir mené une vie irréprochable (et accessoirement avoir accompli quelques miracles par-ci par-là). Si ce religieux avait donc vis-à-vis du possible futur saint un rôle d'accusateur et s'il devait retrouver tous les éléments permettant de s'opposer à la canonisation, il était bien le défenseur des éventuelles actions du diable, en opposition avec défenseur du saint ou «avocat de Dieu».
Ce rôle a été supprimé par le pape Jean-Paul II en 1983.
Exemple
«Nous causions de tout, parfois âprement, si nous n'étions pas du même avis... Je me faisais souvent l'avocat du diable...»

 

Poème Erotique: La Fesse Cachée de nos plus grands auteurs

Les contes grivois de Jean de La Fontaine

Les Oyes de Frère Philippe

Troisième partie

Vers quinze ans lui fut enseigné, 
Tout autant que l'on put, l'auteur de la nature; 
Et rien touchant la créature. 
Ce propos n'est alors déjà plus de saison 
Pour ceux qu'au monde on veut soustraire; 
Telle idée en ce cas est fort peu nécessaire. 
Quand ce fils eut vingt ans, son père trouva bon 
De le mener à la ville prochaine. 
Le vieillard tout cassé ne pouvait plus qu'à peine 
Aller quérir son vivre: et lui mort après tout 
Que ferait ce cher fils ? Comment venir à bout 
De subsister sans connaître personne ? 
Les loups n'étaient pas gens qui donnassent l'aumône. 
Il savait bien que le garçon 
N'aurait de lui pour héritage, 
Qu'une besace et qu'un bâton: 
C'était un étrange partage. 
Le père à tout cela songeait sur ses vieux ans. 
Au reste il était peu de gens 
Qui ne lui donnassent la miche. 
Frère Philippe eût été riche 
S'il eut voulu. Tous les petits enfants 
Le connaissaient; et du haut de leur tête, 
Ils criaient: Apprêtez la quête; 
Voilà frère Philippe. Enfin dans la cité 
Frère Philippe souhaité 
Avait force dévots; de dévotes pas une; 
Car il n'en voulait point avoir. 
Sitôt qu'il crut son fils ferme dans son devoir, 
Le pauvre homme le mène voir 
Les gens de bien, et tente la fortune. 
Ce ne fut qu'en pleurant qu'il exposa ce fils.

Suite demain

Contes et nouvelles en vers par Monsieur de La Fontaine
A Amsterdam chez Pierre Brunel, sur le Dam à la bible d'or, 1709

 

La France pittoresque

La Seine: œuvre d’un saint ou fille de Bacchus?
D’après «Légendes du vieux Paris», paru en 1867

Connaissez-vous, de la Seine, la légende de sa source - à l’ombre d’une abbaye - et celle de son embouchure - où se dresse le cap de la Hève, tombeau de la nymphe Héva attachée au service de Sequana, fille de Bacchus -, les deux extrémités du fleuve qui naît et ne coule qu’en France, et sur lequel navigue, calme et majestueux, le vaisseau symbolique de la ville de Paris, représenté par la Cité? On a presque autant divagué sur la source de la Seine que pour découvrir celle du Nil; mais au lieu d’entreprendre ici d’ennuyeuses discussions, concentrons-nous sur les légendes...

C’était au VIe siècle. En ce temps-là, Dieu envoya un de ses élus dans les forêts des Burgondes. Seine était son nom, il sortait du moustier de Saint-Jean, en pays d’Auxois, et avait reçu l‘habit religieux des mains de l’évêque de Langres. Saint Seine appartient à la phalange héroïque de ces moines hardis qui seuls, ou à la tête de quelques fidèles, vont batailler contre les idoles au milieu des païens et des sauvages; chevaliers errants de la religion, leur forteresse est la foi, turris eburnea; leur bouclier, la robe de bure; leur arme, la croix.
A leur voix, les arbres consacrés par la superstition tombent, les idoles chancellent, des miracles naissent. Sous leurs pas, c’est la féerie chrétienne, marchant de prodiges en prodiges, frappant d’étonnement les peuplades barbares qui tombent à genoux et se prosternent devant une simple croix de bois. Rien ne les arrête dans ces forêts aux profondeurs effrayantes; ils s’avancent, calmes et tranquilles, chantant les gloires de Dieu au milieu des bêtes féroces; ils ne craignent rien, et les loups viennent se ranger autour d’eux, respectant le serviteur de Dieu; ils rampent à genoux sous des fourrés de ronces et d’épines, habitent dans les cavernes sombres à côté des animaux, qui oublient leur férocité et abandonnent leurs tanières à l’envoyé de Dieu.

C’est ainsi que s‘avança le moine bourguignon à travers les forêts:
C’est opinion commune
Qu’il n’y avait si grande beste
A qui il ne fit baisser la teste.
C’est là qu’il bâtit la cellule qui devint la pierre angulaire de la célèbre abbaye de Saint-Seine. Dans une prière ardente, il demande à Dieu de lui envoyer un ange pour lui faire connaître si c’est sa volonté qu’il demeure en ces lieux solitaires. Pendant son sommeil il entend, trois nuits de suite, retentir les sons de la cloche invisible d’un monastère lointain: à la troisième aurore il se lève et se met en route à travers les ronces et les épines, guidé par les tintements mystérieux.

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Abbaye de Saint-Seine

Il arrive dans un vallon verdoyant, abrité par l’ombre séculaire de chênes touffus... Soudain, la clochette invisible devient muette, il s’arrête: c’est là le lieu choisi par la volonté divine et où doit s’élever son monastère. Il prend possession au nom de Dieu de cette terre vierge conquise à la foi, arrache deux branches de coudrier, les pique en terre, suspend à leurs rameaux mis en croix les reliques qu’il portait à son cou, s’agenouille humblement, et chante au Seigneur un cantique d’allégresse.
Les oiseaux des bois gazouillent à l’entour et redisent dans un concert harmonieux les chants du moine, avant d’aller répéter à tous les échos de la forêt la bonne nouvelle qu’il apporte. Une colombe descend des voûtes verdoyantes et vient se poser doucement sur le rameau planté par le moine, comme pour souhaiter la bonne venue à l’envoyé et lui présenter l’hommage des hôtes de ces lieux.

La forêt était infestée de bandes de brigands: il change leur férocité de bêtes fauves en douceur de colombes et en fait ses ouvriers; ils abattent les chênes et les façonnent, bâtissent les murs de l’abbaye, lui apportent des pains cuits sous la cendre et des rayons de miel. Convertis, ils forment autour de son monastère une bourgade qui d’abord porta le nom champêtre de Segestre, et, plus tard, celui de Saint-Seine, à cause de son fondateur.
Le monastère devint célèbre en renom de discipline et de vertu; il fut pillé et ravagé en 721 et 937, et relevé par les libéralités des chevaliers croisés bourguignons. Les ducs de Bourgogne en avaient la garde. Le roi Jean, après avoir fait sortir de ses ruines la maison abbatiale, la fortifia pour la mettre à l’abri des excursions des Anglais. Les paysans étaient tenus d’entretenir ses bastions et, en échange, avaient droit d’asile en cas de danger. L’église du vieux monastère date du XVe siècle; c’est un des monuments historiques les plus curieux de la Bourgogne.

C’est à l’ombre de cette abbaye que la tradition place la source de la Seine, sous une pierre légendaire très vénérée dans la contrée. Selon la croyance populaire, un jour, saint Seine, chargé d’années, revenait lentement à l‘abbaye, monté sur l’animal qui eut l’honneur de porter le Christ à son entrée solennelle dans Jérusalem. L’âne, en serviteur prévenant, s‘agenouilla sur cette pierre pour éviter au saint homme de descendre avec trop de fatigue. Son genou y fit un trou, et, quand il se releva, de l’eau en sortit miraculeusement et forma la Seine.
Depuis ce prodige, c’est croyance générale dans les campagnes environnantes que saint Seine a le don de faire la pluie et le beau temps. Sur ce bloc calcaire, qui sert de borne au territoire de l’abbaye, un bas-relief représente saint Seine monté sur son âne. On voit une rigole que l’on croit avoir été faite par la moulure du genouil de l’âne du saint. A deux pas plus loin se dresse une croix de bois au pied de laquelle tous les ans, le 19 septembre, on célèbre une messe en grande cérémonie, pour amener la pluie cule beau temps. Les villageois viennent y plonger la tête de saint Seine dans la source.

Saint Seine jouissait d’une grande vénération au Moyen Age, car, dès le IXe siècle, aux assises générales dans les plaines de Thil-Châtel, et trois cents ans plus tard, quand on convoquait les plaids de Dieu pour juger les grands vassaux, les seigneurs et barons qui avaient commis injustices, violences, malveillances, roberies et pilleries, on mettait sur un autel dressé sous des voûtes de feuillage orné de bannières aux couleurs du duc, toutes les reliques des saints de Bourgogne, pour la vénération des fidèles accourus de toutes parts; saint Seine était au premier rang. La foule s’y rendait processionnellement à la suite des évêques, archevêques, abbés de Clairvaux, de Cîteaux et autres grandes abbayes. Le légat du Saint-Siège présidait ce tribunal et donnait la bénédiction avec force indulgences. Ces grands plaids, rendus importants et solennels par la présence de tous ces saints comme témoins invisibles des serments, eurent une influence salutaire et civilisatrice, en mettant, du moins momentanément, un frein aux rapines des barons puissants qui pliaient le menu peuple sous des verges de fer, et leur apprenaient à traiter leurs vassaux en frères.

C’est un fait bien remarquable, qu’à l’origine de tous les grands fleuves se dresse une abbaye. Un des disciples de Colomban, Sigisbert, franchit les glaciers, s’arrête au pied du mont Saint-Gothard et, comme pour la bénir, fonde à la source même du Rhin dont les eaux baignent tant de monastères, de cathédrales et de couvents, la fameuse abbaye de Dissentis. Le Rhône n‘a-t-il pas eu sur les rochers qui entourent son berceau la cellule d’un moine fameux, qui fonda une abbaye grandement renommée, immense foyer intellectuel?
La Seine, elle aussi, le fleuve catholique par excellence, prend sa source au pied d’une croix, non loin du berceau de saint Bernard et de Bossuet, et, au moment où elle quitte la terre de France, deux Notre-Dame se dressent sur ses rives, jetant du haut de leurs falaises bénies un regard de protection sur les nombreux navires qui s‘éloignent des côtes de France, et vont porter au loin ses missionnaires et ses soldats, la civilisation et la protection.

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Principale source de la Seine, près de Saint-Seine-l’Abbaye

Une légende rustique, qui charme encore les veillées bourguignonnes, raconte autrement l’origine de la Seine. Disons la pour ne rien omettre, elle a son charme et son symbolisme, et commence comme la fable de Philémon et Baucis. Un jour, un bon pèlerin vint au village de Saint-Seine; il était fatigué et de chétif aspect. Après avoir frappé en vain avec son bâton poudreux à toutes les chaumières, il allait quitter tristement la bourgade inhospitalière, plaignant du fond du cœur l‘endurcissement de ses habitants, quand une porte s’ouvrit pour lui. La ménagère lui donna escabeau à sa table et place à son foyer.
Le soir était venu, et, voyant qu’elle ne lui demandait rien, il lui souhaite la bonne nuit en lui disant: «Bonne femme, merci de m’avoir donné un gîte quand tout le monde me repoussait! Et en récompense, laissez-moi vous octroyer un don. La première action que vous ferez demain matin, en vous levant, se continuera toute la journée; et que Dieu, qui voit d’un œil favorable toute les bonnes actions, bénisse vous et toute votre postérité.» Et il s’en alla, laissant la villageoise peu crédule au souhait d’un si piètre voyageur.
Mais il arriva que le matin, au premier chant du coq, sans songer au don de son hôte, elle se mit à ranger le linge du ménage, et les hardes se multiplièrent avec la même rapidité que les petits pains et les petits poissons avec lesquels le Christ nourrit miraculeusement autrefois tout le peuple qui l’avait accompagné sur la montagne. Les hardes montaient, montaient toujours, et il y en a tant et tant que le soir la hutte fut comble jusqu’au faîte. Et alors elle tomba à genoux et remercia Dieu de ce qu’un de ses saints serviteurs avait visité son humble demeure.

Une voisine qui connut l’aventure eut repentance de sa dureté, et se promit de ne plus repousser le voyageur que la Providence enverrait à son seuil. A quelques jours de là, le même pèlerin, retournant en Judée, traversa de nouveau le village et vint heurter a sa porte. Elle lui ouvrit, lui offrit le pain, le vin, un gîte pour la nuit, et, le soir, le voyageur paya son hospitalité avec sa monnaie habituelle, c’est-à-dire, avec un don. La première action du lendemain matin devait se répéter, non seulement pendant une journée entière, mais pendant cent ans.
Or, il arriva que la ménagère dormit, et dormit si bien qu’elle ne se souvint plus, en se levant avec l’aurore, du souhait dont l’avait gratifiée le pèlerin; elle se mit à puiser de l’eau dans un trou vis-à-vis de sa cabane et à l’apporter dans une auge en pierre pour la lessive de la journée, et, malgré elle, poussée par une force mystérieuse, elle continua toujours ainsi, puisant éternellement de l’eau dans un trou inépuisable et venant la verser dans l’ange qui, débordant continuellement, forma un ruisseau, origine de la Seine.

D’après cette naïve tradition, cette bonne ménagère serait la naïade villageoise de notre grand fleuve parisien, et ceux qui la racontent ajoutent que si ses eaux limpides sont si recherchées des lavandières et blanchissent si bien le linge, c’est à cause de la corvée matinale de la rustique Bourguignonne. En pays bourguignon, beaucoup préfèrent cette rustique légende à la tradition mythologique que Bernardin de Saint-Pierre rapporte dans son Arcadie, et que nous allons à notre tour essayer de raconter mythologiquement.
La Seine (Sequana), fille de Bacchus, était la plus jolie des nymphes qui accompagnèrent la blonde déesse des moissons lorsqu’elle parcourut la Gaule à la recherche de sa fille Proserpine. Quand elle l’eut retrouvée, elle était en Normandie. Là, Cérès, pour récompenser la nymphe de sa fidélité et de ses nombreux services, lui donna les prairies fleuries qui longent le rivage, et le don de pouvoir faire pousser le blé partout où elle porterait ses pas.
Remplie de sollicitude pour sa compagne de prédilection, elle lui donna pour suivante la nymphe Héva, chargée de veiller sur elle afin qu‘elle ne fût pas enlevée, comme sa fille, par quelque dieu marin fasciné par ses charmes. Un matin que l’aurore, comme Danaé, versait à pleines mains toutes les perles de rosée que contenait sa corbeille sur le tapis verdoyant de son domaine, la belle insoucieuse folâtrait sur le sable qui bordait la rive, ramassant les plus beaux coquillages pour orner sa ceinture.

Soudain, la mer enfle, et la nymphe aux pieds légers fuit en jetant de grands cris, car déjà l’écume marine frangeait le bas de sa robe d’azur. Héva, qui la suit, voit le danger; aussitôt elle se tourne vers la mer pour invoquer Thétis, et aperçoit alors, sous le voile transparent de la plaine liquide, les cheveux blancs, le visage empourpré et la robe bleue de Neptune précipitant sa course vers la rive. Il arrivait des Orcades. Un tremblement de terre avait ébranlé son empire, et, en monarque prudent qui sait que rien ne doit échapper à l’œil du maître, il faisait sa ronde, sondant du bout de son trident pointu les rochers du rivage, pour voir s’ils n’avaient pas été disloqués.
A sa vue, Héva qui, pour avoir entendu chuchoter dans les roseaux les naïades de fontaines, connaissait les galanteries aquatiques du roi des mers, pousse un cri pour avertir sa maîtresse de fuir ou de se cacher; et la Seine, effrayée, abandonne le rivage et court à travers les prairies cherchant les vallons dont les recoins secrets peuvent favoriser sa fuite. Mais Neptune avait vu la nymphe de Cérès, sa démarche altière, ses charmes, sa légèreté, sa blonde chevelure; tout en elle l’avait séduit, et il lance sur ses pas ses chevaux marins qu’il anime et du geste et de la voix.

La pauvrette fuit toujours, et la rusée imitant Hippomène dans sa lutte avec Atalante, jette à l’amoureux Neptune, pour ralentir sa course, des grappes de raisin qu’elle cueille à droite et à gauche sur les coteaux chers à son père; et pendant que le dieu ramasse ces grappes de perles noires et s’enivre davantage en ajoutant les feux de Bacchus à ceux de Vénus qui le dévorent, elle glisse légère comme la brise qu’entraîne le Zéphire dans les vallées, effleure les saules des prairies et allonge les distances en le gagnant de vitesse.
Mais elle se fatigue; encore quelques pas et Neptune tient sa proie; déjà il va l’atteindre, déjà même le voile flottant de la nymphe effleure la narine fumante des tritons; le dieu allongé le bras pour enlacer voluptueusement la taille gracieuse que protège la ceinture de Vénus, quand la fugitive invoque Bacchus son père et Cérès sa mère; alors l’aquatique amoureux ne saisit que le vide; le corps de la jeune fille se fond en eau, son voile et ses vêtements deviennent des flots couleur d’émeraude et elle est métamorphosée en un fleuve de cette couleur, qui parcourt encore aujourd’hui les lieux qu’elle a aimés étant nymphe.

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Statue de la nymphe Sequana érigée sur le lieu même de la principale source
de la Seine. Monument de François Jouffroy inauguré en 1866, la statue d’origine
fut endommagée durant la Première Guerre mondiale, et remplacée

Malgré sa mésaventure, Neptune n’en est pas moins resté le modèle des amoureux fidèles; deux fois par jour, les échos du rivage retentissent du son des conques marines et deux fois l’eau du fleuve rebrousse chemin. C’est Neptune qui passe, traîné par des chevaux marins poussant des rugissements, et la nymphe qui chaque fois court se cacher dans les roseaux protecteurs de sa source. De tout temps elle a gardé de l’aversion pour son puissant amoureux; elle ne coule que lentement vers lui, essayant de s’accrocher aux anfractuosités de ses rives, et séparant toujours ses eaux vertes des ondes azurées de Neptune. Les autres nymphes ses compagnes subirent le même sort, et devinrent l’Aube, l’Yonne, la Marne, l’Oise, l’Eure, l’Andely.
Héva, montée sur la falaise, attendit longtemps le retour de sa maîtresse; elle mourut de désespoir en apprenant sa métamorphose; son œil sec ne versa nulle larme: c’est pourquoi elle ne forma aucune source. Les Néréides, pour la récompenser de sa fidélité, lui élevèrent, sur le rocher où elle rendit le dernier soupir, un tombeau composé de pierres noires et blanches, sur lequel elles placèrent une sentinelle vigilante, un écho, afin qu’Héva, après sa mort, prévînt les marins des périls de la terre, comme, pendant sa vie, elle avait averti la Seine des dangers de la mer. L’écho redit tout haut ce qu’elle lui dit tout bas.

Son tombeau forma le cap de la Hève; il se dresse à l’embouchure du fleuve, comme pour narguer Neptune qui use sa rage à mordre de ses flots le rocher de granit. A ses pieds, Amphitrite fit creuser par l’escadron aquatique de ses Néréides une baie que les routiers de mer appellent la baignoire aux mouettes, et qui sert de refuge aux mignonnes sources qui, comme la Seine, échappèrent aux poursuites amoureuses de son trop volage époux.
De même que le soleil a deux orients, celui d’hiver et celui d’été, la Seine a deux sources; l’une, abondante, celle d’hiver, est à Douix, ce qui fit nommer le ruisseau primitif la Douée, c’est-à-dire fontaine, et coule à l’extrémité du village de Poncey, à cent pas de Saint-Germain-la-Feuille. Celle d’été, plus faible, est à la Chapelle-Notre-Dame-des-Fontaines, de la commune de Billy-les-Chanceaux, sur le territoire de l’abbaye de Saint-Seine. Les sources et les petits ruisseaux y sont si nombreux qu’il semble que la terre pleure et saigne par toutes ses veines pour alimenter le grand fleuve parisien.

Rien de charmant comme le vallon qui lui sert de berceau. La nymphe
Qui tantôt se promène au long de ses fontaines,
De qui les petits flots font luire dans les plaines
L‘argent de leurs ruisseaux parmi l’or des moissons,
Et tantôt se repose avecque les bergères
Sur les lits naturels de mousse et de fougères
Qui n’ont d’autres rideaux que l’ombre des buissons.
La petite nymphe devient grande fille, et, à Châtillon, son bras vigoureux fait manœuvrer les marteaux des forges et des usines. Arrivée à Pont-sur-Seine, où elle reçoit l’Aube, elle porte des trains de bois. Si, écartant les roseaux, nous fouillons dans sa corne d’abondance, nous y trouvons plus de grappes de raisins que d’épis de blé; car Bacchus contourne amoureusement ses verts feuillages autour du berceau de sa fille bien-aimée. Elle voit sur ses rives dorées de Bourgogne
Le vendangeur ployer sous le faix des paniers.
Il semble qu’à l’envi ces fertiles montagnes,
Ces humides vallons et ces grasses campagnes
S‘efforcent à remplir la cave et les greniers.

Si petite et si humble à sa source, comme elle devient fière et majestueuse pour arroser Paris et refléter dans ses eaux vertes et limpides les églises et les palais qui font l’admiration du monde, les usines et les ateliers qui produisent tant de chefs-d’œuvre. Comme elle ramasse avec sein dans sa course tous les ruisseaux et rivières: le Revisson, l’Aignay-le-Duc, l’Ourse, la Seigne, l’Arse, l’Aube, La Voulzie, l’Yonne, la Marne, la Bièvre pour se faire belle avant son entrée solennelle dans la capitale et se rendre digne de la plus belle ville de l’univers. Comme elle porte bien son orgueilleuse devise: «Rivière ne puis, fleuve ne daigne, la Seine suis.»
Loin d’être rapide, voyez comme elle coule doucement; quittant à regret Paris, elle côtoie langoureusement ses collines, flâne le long des prairies, fait l’école buissonnière sous les saules de ses îles, se tortille de tous côtés comme une curieuse qui veut voir tous les lieux célèbres de l’Ile-de-France, admirer la magnificence de ses monuments. C’est pourquoi tous les poètes la comparent au Méandre sinueux de l’Asie, et les bateliers qui allaient par eau de Paris à Saint-Germain et à Poissy, disaient qu’ils avaient beau ramer, ils étaient trois ou quatre jours à ne faire autre chose que passer et repasser devant monseigneur saint Denis.

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Dame maudite du château de Greifenstein (Bas-Rhin)
D’après «Revue des traditions populaires», paru en 1902

Au début du XXe siècle vivait encore à Saverne (Bas-Rhin) un vitrier qui, chaque dimanche, depuis de longues années, avait l’habitude d’aller se promener à l’ouest de la ville pour y accomplir un singulier rituel
Il se rendait à l’entrée de la belle vallée de la Zorn, là où se trouve le château de Greifenstein, en face du Haut-Barr et des deux Geroldseck. Il s’asseyait sur un rocher, prenait son flageolet et commençait à jouer une mélodie. Il vit plusieurs fois apparaître sur les ruines de la tour, en face de l’endroit où il se tenait, une dame vêtue de blanc qui l’accompagnait sur la flûte.
Au commencement, cette apparition l’impressionna, mais il s’y habitua peu à peu. Une fois même, il prit son courage à deux mains et s’écria:
- Prenez garde de ne pas tomber.
- Plût à Dieu que je pusse me précipiter dans la vallée pour mettre fin à mes maux.

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La Dame Blanche du Château du Greifenstein

- Êtes-vous donc si malheureuse, demanda le vitrier compatissant.
- Plus que vous ne pouvez-vous l’imaginer, répondit l’apparition; je n’ai aucun repos dans ma tombe. Quand j’étais au monde, j’étais orgueilleuse et avide; j’entassais trésors sur trésors, que je cachais dans ce château; puis je m’emparai injustement des prairies que l’on appelle encore maintenant Helematt, d’après mon nom d’Hélène. Mais mes épreuves peuvent prendre fin. Par punition du ciel, je prends chaque vendredi, la forme d’un affreux crapaud. Celui qui, me trouvant sous cette forme, aurait le courage de m’embrasser et de prendre la clef d’or que j’ai alors dans la bouche, me délivrerait. Il deviendrait propriétaire d’un tiers des trésors contenus dans les creux de ces rochers, les deux autres tiers devant être consacrés à de bonnes œuvres.
Ces paroles et le regard suppliant que la dame lui lança, déterminèrent le vitrier à lui promettre de tenter la délivrance le vendredi suivant. Il vint dans la vallée à l’heure dite, mais quand il vit sur le rocher l’énorme crapaud, hideux avec ses yeux étincelants, il perdit tout courage et se sauva en courant.
Depuis ce jour, il ne retourna plus au château de Greifenstein et ne joua jamais de son instrument favori.

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26 juin 1794: À Fleurus, les Français utilisent pour la première fois un ballon pour espionner l'ennemi. Depuis le ciel, le général Morlot signale au commandant en chef de l'armée française les défaillances des Autrichiens lors de la bataille de Fleurus.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos à la une du Point.

La bataille de Fleurus du 26 juin 1794 sonne le début de la guerre aérienne. Pour la première fois, des soldats grimpent à l'assaut du ciel pour vaincre l'ennemi. Il ne s'agit pas encore de combattre, mais d'espionner en utilisant un ballon à hydrogène. Est-ce cela qui permet aux Français de vaincre des Autrichiens, en supériorité numérique? Difficile d'être affirmatif à cent pour cent. Mais cela se révèle très utile quand, par exemple, le général Morlot, embarquéà bord de la nacelle, repère la défaillance des troupes du général Championnet. Des renforts peuvent aussitôt lui être envoyés pour rattraper la situation. Depuis le sol, cette faiblesse était passée inaperçue, cachée par la fumée des incendies.

Les premiers vols en montgolfière ne sont pas anciens. Ils datent de dix ans seulement, à Paris. Malgré la jeunesse de cette invention, le chimiste Louis-Bernard Guyton de Morveau, membre du Comité du salut public, convainc ses pairs en octobre 1793 de commander la construction d'un ballon neuf "aisément utilisable en campagne et capable d'emporter deux observateurs". Le physicien Jean-Marie-Joseph Coutelle, secondé par Nicolas-Jacques Conté (l'inventeur du crayon), s'y colle dans l'ancien domaine royal de Meudon. En quatre mois, le premier ballon est construit en taffetas recouvert d'un vernis. D'un diamètre de neuf mètres, il est gonflé avec de l'hydrogène fabriqué sur place à l'aide de fourneaux. Une nacelle permet d'emporter deux passagers. L'un pour assurer la manoeuvre, l'autre pour effectuer les observations. À trois cents mètres d'altitude, l'Entreprenant, tel est son nom, permet d'observer jusqu'à 29 kilomètres à la ronde. Dès le 2 avril 1794, la première compagnie d'aérostiers est placée sous le commandement de Coutelle. Fin mai, elle est envoyée à Maubeuge, assiégée par l'ennemi.

"Effet moral"… Dès son arrivée, Coutelle fait construire le fourneau pour fabriquer l'hydrogène. Le ballon est gonflé en une cinquantaine d'heures. Le 2 juin, l'Entreprenant entame une série d'ascensions avec à son bord Coutelle et un officier de l'état-major pour épier ce que trame l'ennemi derrière les murailles de la ville. Une fois, le ballon est frôlé par des boulets. Sa vue terrorise l'ennemi. "L'effet moral produit dans le camp autrichien par ce spectacle si nouveau fut immense; il frappa surtout les chefs qui ne tardèrent pas à s'apercevoir que leurs soldats croyaient avoir affaire à des sorciers", note Coutelle dans ses mémoires. Finalement, les Autrichiens lèvent le camp. Le ballon a réussi son baptême du feu.

Le 20 juin, le général Jourdan, commandant de l'armée française, appelle l'Entreprenant à la rescousse devant Charleroi, vers laquelle converge l'armée autrichienne. Comment l'y transporter? En effet, il ne peut pas être question de le dégonfler: la fabrication de l'hydrogène est une opération trop complexe et trop longue. Aussi, le ballon est tiré comme un toutou au bout de sa laisse sur 45 kilomètres. Pour guider les soldats accrochés à une vingtaine de filins, Coutelle s'installe dans la nacelle. Il faut faire route de nuit pour ne pas être repéré par l'ennemi. Après quinze heures de marche forcée avec le vent qui se lève, les aérostiers rejoignent l'armée républicaine déployée en arc de cercle sur les hauteurs de Fleurus qui dominent Charleroi. Juste à temps, car les Autrichiens sont déjà là.

Informations capitales… L'ennemi passe à l'attaque le 26 juin avant l'aube. Dès la levée du jour, Coutelle, accompagné par le général Morlot, prend place dans la nacelle qui s'élève au-dessus du champ de bataille. Le militaire note ses observations sur des feuilles transmises au sol dans un petit sac en cuir qui glisse le long d'un câble. La vision des deux aérostiers couvre tout le champ de bataille. C'est impressionnant. Il fait un soleil d'enfer et le vent se lève vers midi. La nacelle tangue, compliquant les observations. Durant huit heures, ils scrutent les mouvements des Autrichiens, renseignant l'état-major français. Des prisonniers autrichiens et hollandais qui passent sous le ballon tendent un poing rageur dans sa direction: "Espions. Pendus si vous êtes pris!" On leur tire dessus, sans les atteindre. Vers 15 heures, l'ordre est donné au ballon d'atterrir. Les aérostiers sont sur le point de plier bagage quand il leur est demandé de reprendre l'air. Vers 17 heures, coup de théâtre, ce sont les Autrichiens qui battent en retraite. La bataille est gagnée. L'ennemi fuit!

Au cours des semaines qui suivent, l'Entreprenant accompagne l'armée dans ses déplacements, continuant à lui fournir des informations capitales sur les mouvements de l'ennemi. D'autres ballons sont construits, le Vétéran, le Précurseur, le Svelte, le Télémaque, l'Hercule, l'Intrépide. Ils opèrent jusqu'en 1796. L'année d'après, Coutelle persuade Bonaparte de prendre le ballon en Égypte. Mais lors de la bataille d'Aboukir, celui-ci est détruit. Par la suite, la guerre de mouvement très rapide de Napoléon s'accorde mal de ballons très statiques. Les deux compagnies d'aérostiers sont mises à pied le 28 janvier 1799. Les ballons ne reprendront l'air qu'une quarantaine d'années plus tard.

Gravure de Jean-Marie-Joseph Coutelle et de son ballon d'espionnage.
Gravure de Jean-Marie-Joseph Coutelle et de son ballon d'espionnage. © DR
© Le Point.fr - Publié le 25/06/2012 à 23:59 - Modifié le 26/06/2014 à 07:35

 

Pour l’éphéméride du vingt-six juin c’est ici
http://mickeywerlen.canalblog.com/archives/2014/06/26/30140987.html

 

Dicton du jour de Charlie Hebdo

Ben pour le dicton de Charlie hebdo de ce jour, le Charlie de service devient de plus en plus fada, voilà qu'il caillasse les siens et ses proches, pire que les barbus extrémistes...

 

dicton0626

 

Ben pour la zique de ces derniers jours de juin… on va encore écouter un peu de l’histoire de la musique qu’on aime depuis notre adolescence, voire plus tard… C’est la boîte aux souvenirs avec du rythme d’époque en écoutant aujourd’hui l’album du groupe Three Dog Night - The Best of Three Dog Night… Sûrement quelques souvenirs de jeunesse pour certains… Des bons airs, histoire de bien passer cette matinée avec sérénité… Je vous souhaite une bonne écoute!!!

https://www.youtube.com/watch?v=mLR2mV362ec

 

Et en avant pour les blagounettes du jour, un bouquet divers et printanier, des courtes mais bonnes, des longues mais connes, des connues et des moins connues; quoi, des blagues à deux balles ou à quatre sous...

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Non, la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants. La preuve avec ces 40 perles sorties tout droit de l'esprit de certains élèves un peu étourdis et rêveurs, pour ne pas dire complètement débiles. 

"La garderie c'est fait pour les orphelins dont les parents travaillent tard le soir." 

"Le porc s'appelle le cochon parce qu'il est dégueulasse". 

"Les chinois comptent avec leurs boules." 

"Le métier des fonctionnaires consiste à fonctionner." 

"L'alcool est mauvais pour la circulation. Les ivrognes ont souvent des accidents de voitures." 

"Ceux qui n'ont pas réussi le bac s'appellent des délinquants." 

"Ils ont commencéà faire des flèches en bronze car le bois n'est pas un métal très solide." 

"Son nom (Jeanne D'arc) vient du fait qu'elle tirait à l'arc plus vite que son ombre." 

"A l'école le médecin nous vaccine pour le vaccin anti-titanic." 

"Le cyclone, c'est le cri de l'homme qui n'a qu'un oeil." 

"Il faut faire ses devoirs à la maison pour pouvoir dormir tranquille à l'école." 

"Quand on a plus de dents, on ne peut mâcher que des potages." 

"Il n'y a pas d'arbre dans le désert parce qu'on n'arrive pas a faire pousser de l'eau." 

"Les hommes qui ont plusieurs femmes sont des polygones." 

"On dit chevaux …": "quand il y a plusieurs chevals" 

"La nuit pour éviter les moustiques …": "il faut dormir avec un mousquetaire" 

"Le gaz sulfurique sent très mauvais. On n'a jamais entendu une odeur pareille." 

"À la fin les soldats en ont assez d'etre tués." 

"Etre à l'heure, c'est important surtout quand on est en retard." 

"La plus contagieuse est la vermicelle." 

"Cette figure s'appelle un trapèze car on pourrait y suspendre quelqu'un." 

"L'eau potable est celle …": "que l'on peut mettre dans un pot" 

"Jacques Chirac vient souvent à l'école pour caresser des écoliers" 

"En analysant les squelettes, on peut savoir si ces hommes sont vraiment morts" 

"On commence notre vie très jeune." 

"Le 11 novembre, tous les morts de la guerre fêtent la victoire." 

"Il y a une loi de Simone Veil qui autorise l'avortement à l'école." 

"Les Égyptiens transformaient les morts en momies pour les garder vivants." 

"Ils décoraient leurs cavernes grâce à des stylos exprès pour écrire sur la pierre." 

"La drogue est interdite à l'école sauf pour les professeurs." 

"Le sida est une maladie que les médecins ont inventé pour concurrencer le cancer." 

"Le fer à cheval sert à porter bonheur aux chevaux." 

"Hannibal a réussi à aller de l'autre côté des Alpes en escaladant des éléphants." 

"Au cours de la respiration, l'air rentre par devant et ressort par le derrière." 

"Le tissu tissé autour de notre corps est le tissu tissulaire." 

"On n'a pas le droit d'aller à l'infirmerie pour les trop petites maladies, il vaut mieux attendre d'être mourant." 

"L'os de l'épaule s'appelle la canicule." 

"Jules Ferry a rendu les maîtresses gratuites et obligatoires." 

"La peau de la vache sert …": "à garder la vache ensemble" 

"Le Hérisson est un rongeur de la famille des piquants." 

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C'est vendredi... et le réveille-matin, pour la dernière fois de la semaine réveille les braves gens qui ne demandent qu'à rester dans les plumes... Ce matin, réveil routinier avec force grognements, cabinet de toilette, salle de bain, cuisine, petit déjeuner pris sur le pouce et c'est l'heure de la course pour aller au travail, en train, en bus, en voiture ou à pied, c'est la dure loi du travailleur, qu'il soit de chantier, d'usine ou de bureau de transpirer avec les températures à la hausse... Avec quand-même le sourire pour ce dernier jour de travail... En ces derniers de juin, une pensée particulière va aux sans-abris qui souffrent du manque de toit; à celles et ceux qui souffrent autant de la maladie que d'autres choses et à ceux qui pansent les plaies dues aux divers maux que l'adversité afflige à chacun... Prenez soin de vous et je vous souhaite une bonne journée, en vous disant à la revoyure... 

 

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